PDF Le Nom de La Mere [PDF]

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Zitiervorschau

Nous remercions tous ceux qui ont permis la réalisation et l’édition de cet ouvrage et particulièrement :

Ewoud Discernement, Charles Lâcher-prise, Daniel Lumière, Rosita Tolérance, Daniel Humilité, Suzette Rajeunissement, Sylvie Sacré, Lise Dextérité, Michel Détermination, Henriette Miséricorde, Hélène Réjouissance, Yves Intégrité, Denise Conscience, Fadi Liberté, Marie-Pierre Concentration, Alain Haut Idéal, Patrick Respiration et Didier Éveil.

ŒUVRE ESSÉNIENNE, D’OLIVIER MANITARA

EXTRAITE

DES

ENSEIGNEMENTS

LE NOM DE LA MÈRE. Connaître le nom de son âme pour réaliser sa destinée. ISBN : 978-2-89724-108-7 Dépôt légal Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2e trimestre 2013. Bibliothèque et Archives Canada, 2e trimestre 2013. © Copyright Olivier Manitara 2013. Tous droits réservés pour le monde (textes, dessins, schémas, logos, mise en page, concept). Éditions Essénia 345, chemin Brochu Cookshire-Eaton (Québec), J0B 1M0 Canada

Réalisé par l’Ordre des Hiérogrammates

Le nom est avant tout ce qui nous définit, ce qui définit les choses. Ce qui n’a pas de nom n’existe pas et on se dépêche d’ailleurs de nommer toute nouvelle découverte, tout nouveau-né. Le « nom de baptême » est celui qui nous identifie dans le monde extérieur ; il ne dit rien de notre être véritable, de ce que nous sommes de toute éternité. Le nom que l’Essénien reçoit de la Mère après avoir activé en lui ses Quatre Corps (de Feu, d’Air, d’Eau et de Terre) est son véritable nom, le nom de son âme, de sa mission, de sa destinée.

l ' i mp o rta n c e d u n om

L

Lorsqu’un enfant naît il doit porter un nom. Le nom est ce qui le définit en tant qu’être physique mais aussi comme une entité spirituelle, magique et éventuellement divine, sacrée, éternelle. Pour les Esséniens, le nom est fondamental car il possède un pouvoir magique, une force, une influence qui emprisonne ou libère. Nommer une chose, un être, une intelligence, c’est la définir, c’est pouvoir l’appeler, agir sur elle. Il y a dans le nom un processus d’identification, c’est comme un deuxième corps qui inclut tous les corps constituant la personne. Le corps physique est ce qu’il est, mais c’est le nom qui fait apparaître la volonté, la sensibilité, la pensée, la destinée…

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• Le Nom de la Mère

Lorsque le nom est prononcé, celui qui habite le corps se reconnaît, s’éveille et entre dans l’action. C’est pourquoi la première information que l’on demande à un être que l’on veut connaître est son nom. Nous, les Esséniens, nous appelons Dieu « le Sans Nom », car il est Celui que nul ne peut définir, ne peut attraper. Dieu est au-delà de tous les noms et c’est pourquoi il est Dieu. Les noms de Dieu sont tous ses attributs, ce sont les Dieux par lesquels il s’exprime, se manifeste, agit pour faire connaître sa volonté. Mais Dieu est au-delà de tous ses noms, il est le Caché. Connaître le nom ou les noms de Dieu est le chemin qui permet de remonter vers Lui, de s’approcher de son mystère. Ignorer les noms de Dieu, c’est s’éloigner de son royaume. C’est pourquoi les Esséniens cherchent à porter leur nom consciemment et ont même plusieurs noms correspondant à ce qu’ils sont à plusieurs niveaux de conscience et d’existence. Connaître son propre nom, c’est savoir qui l’on est. Les chrétiens parlent du « nom de baptême » car effectivement, le nom est lié à la naissance, à l’incarnation. Pour être vivant, un corps doit être animé par une âme ou un esprit. Le nom fixe l’âme au corps. C’est une magie. Ce n’est pas un corps que l’on évoque en prononçant un nom mais bien un esprit à travers un corps. Cela peut être un esprit du mal ou du bien. Le baptême est - en théorie - la naissance de la Lumière du bien, de l’angélisme, à travers le corps. En cela, cette pratique est essénienne. Le corps est purifié en conscience par l’intention, par l’amour, par la sagesse, la conscience, le soutien mutuel des fidèles qui aspirent à ce que le nouveau-né soit protégé et

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guidé dans ce qui est juste et vrai afin d’accomplir sa mission sur la terre. Le nom de baptême scelle cette alliance magique. Si le nom est donné et porté inconsciemment, alors c’est l’inconscience qui entre dans la vie de l’individu et éteint en lui toutes les lumières. L’individu devient un corps animé par un monde inconscient. S’emparer du nom, c’est s’emparer de l’être, de sa destinée. Certains êtres pratiquant la magie noire connaissent ces secrets et les pratiquent pour créer des légions de démons, de morts vivants, de possédés asservis pour accomplir leur volonté. Les noms sont ainsi tamponnés sur les êtres, gravés dans les états civils sans qu’il n’y ait aucune conscience, aucune intelligence dans toutes ces pratiques les plus viles. L’Essénien apprend à porter son nom en conscience. Comme il est rare de naître Essénien et de parents esséniens, la première démarche est de chercher à retrouver son nom authentique. C’est un chemin qui passe par la découverte de plusieurs noms. C’est le chemin de l’éveil et du service à la Lumière. Lorsqu’un enfant naît, il vient dans une lignée, dans un peuple, une tradition, une religion. Il est impossible de faire autrement et donc d’échapper à ces influences. Naître signifie rencontrer ces influences. L’homme peut les maîtriser et les organiser à partir du moment où il en est conscient. S’il est inconscient, il ne peut pas maîtriser ces influences, c’est donc lui qui les subit et se fait conduire par elles. L’homme s’incarne d’abord dans le corps de sa maman. La maman est le monde, l’humanité et, d’une certaine façon, la Mère du monde. Si la maman est en harmonie avec la

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• Le Nom de la Mère

Mère, alors c’est l’incarnation dans la Lumière. Si la maman n’est pas initiée aux mystères de la Mère, alors seul le monde des hommes - qui est figé et mort - est présent. L’enfant s’incarne ensuite dans son propre corps, puis dans ses poumons, dans son ventre, dans ses oreilles, ses yeux, ses sens, son entendement, son nom. Le processus de l’incarnation de l’âme prend un certain temps. C’est vers l’âge de 35 ans qu’une âme est parfaitement incarnée et que la naissance terrestre est réelle, complète. Les Esséniens ne prennent pas seulement en compte les processus du corps physique - aussi appelé « corps de la mort ». Ils s’intéressent à l’âme - aussi appelée « corps de la vie ». Le corps physique naît au monde lorsqu’il sort du corps de la maman. C’est ce corps mortel que nomme le côté sombre de la vie. Mais l’âme, elle, n’est pas ce corps. Elle s’incarne progressivement à travers tout un processus, un chemin d’élaboration de plusieurs corps de plus en plus subtils. La science, le savoir du nom a été perdu par les hommes car seuls les sages authentiques peuvent connaître l’âme avant qu’elle ne s’incarne, sa mission, et lui offrir les indications pour retrouver le nom sacré, le nom divin qui doit être sanctifié. Chaque communauté, tradition, peuple, a ses alliances avec certains mondes, sa mission qu’elle transmet à son futur membre. Ainsi le membre devient une cellule, un organe d’un corps plus grand que lui-même, relié à des mondes qui sont en accord ou en désaccord avec le monde et l’intelligence divine. On reconnaît un être aux signatures qu’il porte sur lui et disent qui il est. Ces signatures permettent de traverser

L’impor tance du nom •

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une ruse contre les mauvais esprits En Mongolie, les parents ne prononcent pas le nom des jeunes enfants. Pour détourner les entités nocives et les énergies sombres de leurs enfants, ils utilisent des pseudonymes, visant à faire croire aux esprits qu’ils ne sont pas ceux qu’ils cherchent. Un petit garçon est ainsi souvent nommé « vilaine fille » ou même « ce n’est pas lui ». Le trouble engendré permet à l’enfant de grandir sans être soumis à ces mauvais esprits.

certaines portes, certaines frontières. Aujourd’hui, un homme doit être « immatriculé », « enregistré » pour obtenir un passeport afin d’être identifié et pouvoir passer les frontières. Ce passeport révèle qu’il est reconnu par un certain monde, qu’il a l’autorisation de circuler, de voyager, de traverser les mondes. Ce qui est vrai dans le monde des hommes l’est aussi dans les mondes plus subtils, spirituels et même dans le monde divin. Les Esséniens cultivent une vision magique du monde. Le nom que tu portes est une magie. Le Maître Jésus dit : « Père, que ton nom soit sanctifié ». Par cette simple parole, il révèle et cache en même temps toute la sagesse de la Tradition Essénienne. Ce Nom du Père doit être porté par l’homme, car c’est le nom véritable de l’homme. Le Père est le Sans Nom, il n’est pas nommable. L’homme peut être nommé et c’est pourquoi il

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• Le Nom de la Mère

Le nom caché des Navajos Les Navajos ont gardé le savoir de l’importance magique du nom. Les guerriers ont un nom secret qui n’est jamais dévoilé devant un étranger et n’est prononcé que rarement. C’est pour lui garder toute sa puissance magique et protectrice qu’ils ne l’utilisent qu’intérieurement.

doit sanctifier le nom du Père. Ainsi, le Père est glorifié dans le fils et le fils est élevé dans les mystères. Seul un fils peut sanctifier le nom de son Père en le portant dans la dignité et la splendeur. Ce nom caché est le secret des secrets, la parole perdue qui doit être retrouvée, l’identité véritable de l’homme. Connaître le nom, c’est se connaître soi-même, c’est savoir qui l’on est. Alors bien sûr, il y a plusieurs noms car l’éveil et la connaissance sont tout un chemin.

Le nom du Père, le nom de la Mère Les Esséniens connaissent les noms de la Lumière par les pratiques sacrées de leur Tradition. Le « Nom du Père »

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ne peut être donné par l’extérieur mais il vient de l’intérieur lorsque l’Essénien a passé toutes les marches de l’initiation. Cette initiation est la vie elle-même et c’est pourquoi il faut vivre comme un Essénien. Celui qui veut passer l’initiation sans vivre en conformité ne pourra pas gravir les étages supérieurs ni être fidèle à son nom et le mettre en action. Le nom est toujours accompagné d’une mission, d’une destinée, d’une influence. Le nom de la destinée est celui de la Mère. Le nom du corps est celui d’un monde de mort. L’âme venant dans ce corps pour accomplir une tâche est la vie, l’œuvre, le chemin. Dans les familles esséniennes, au moment de la conception, le Nom de la Mère est connu par la célébration des rites sacrés. C’est dans son nom que le premier corps de l’enfant est conçu. Ensuite, pendant la période de la gestation, les parents portent le nom de la destinée. L’enfant n’est pas pour les parents ; il est une offrande à la Lumière, à l’humanité et à la terre pour la gloire de Dieu. Il ne vient pas comme une inconscience dans les ténèbres, mais comme une lumière, une âme ayant un nom précis, une mission, un rôle, un but. Il est un envoyé, un « sauveur », un missionné. C’est pourquoi on peut dire : « Voici le sauveur, celui qui effacera ce qui est mauvais, glorifiera l’atmosphère des temples, qui apportera la guérison par ses mains et ses yeux… » C’est ainsi que naissent les Esséniens depuis l’origine de notre peuple. Bien sûr, ce savoir s’est perdu, car une intelligence sombre veut que les hommes naissent dans l’inconscience. Pourquoi ? Car alors elle peut s’emparer de leur corps, de leur âme, de la destinée en mettant sur eux son nom, sa volonté,

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• Le Nom de la Mère

sa destinée : voici « l’esclave », « l’asservi », « l’inconscient », « celui qui donnera la puissance au faux, à l’illusion, celui qui profanera tout ce qui est pur, celui qui détournera les chemins de la vérité »…

Un Essénien ne doit pas naître dans cette intelligence de la mort, mais dans celle de l’amour, de la sagesse et de la vie qui grandit et ne s’éteint pas. Il doit naître dans la mission et dans l’intelligence qu’il porte et pas uniquement dans un corps mortel. Bien sûr, le corps fait partie de la totalité, mais il ne doit pas en être exclu et séparé pour détourner toutes les forces vers lui et vers une fausse identité qu’il va créer ou qu’un monde va créer en lui ou à travers lui. Il est fondamental de nommer l’enfant avant qu’il ne soit conçu, avant la gestation, et de l’accueillir comme il est et non en pensant : « Que va-t-il devenir ? Qui est-il ? Vers quoi ses pas vont-ils le diriger ? » Au contraire, il faut l’accueillir en sachant et en proclamant : « Voici celui qui va apporter cela ». Je me doute qu’une telle attitude peut choquer ceux qui ont perdu les clés de la vie, de l’âme et de l’intelligence supérieure. Pour eux, la vie apparaît au fur et à mesure et il ne faut rien orienter. Mais en réalité, ils orientent plus que tout, d’une façon subtile et sournoise. Les Esséniens cherchent en tout à trouver un équilibre car ils savent que chaque être doit réaliser sa propre destinée.

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Rien n’est écrit car l’épreuve attend tout homme venant en ce monde. Lorsqu’un être est fidèle à sa mission sacrée, alors c’est la victoire pour tous. Lorsque l’enfant n’est pas un Essénien de naissance, alors tout le chemin de retrouver le Nom de la Mère doit être entrepris en conscience, en demandant l’adoption et la nationalité essénienne. Cette nationalité vient se greffer sur l’ancienne qui est gardée comme appartenant au monde de la mort et des déchets. Ce monde existe et il faut en être conscient. Le corps lui-même devient un déchet qui est recyclé pour que la vie se renouvelle. L’homme qui n’en a pas conscience ne le sait pas, ne le croit pas, mais celui qui s’éveille et le vit le comprend et l’accepte. Dans ce processus de devenir un Essénien et d’entrer sur le chemin de la résurrection, l’aspirant prend d’abord le nom de famille d’un Ange de la Ronde des Archanges. Ensuite, au cours de la formation des Quatre Corps1, il reçoit le Nom de la Mère et l’indication sur la mission de son âme sur la terre. Ainsi, ce qui n’a pas été fait par ses parents et son peuple lors de sa naissance dans le monde de la mort est accompli pour entrer dans la Nation Essénienne.

1  • Les Formations Esséniennes commencent par l’entrée dans la Ronde des Archanges, par laquelle un humain s’unit à un Ange et entre dans la Nation Essénienne. S’il le désire, il peut s’engager plus avant et entreprendre plusieurs formations progressives comprenant les Quatre Corps, les Cinq Sens, l’Initiation à la Sagesse et celle des Six Lunes.

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• Le Nom de la Mère

Le nom qu’un homme porte n’est pas rien ; il nourrit et fait vivre un monde magique à l’intérieur et autour de l’homme. Ce nom est soit une prison, un envoûtement, soit une terre vivante dans laquelle tout ce qui est pur peut pousser et prospérer. Le nom ne désigne pas ce qui est visible mais ce qui est subtil, invisible, abstrait. Le nom est ce qui rend vivant ou mort. Si tu nommes la mort, alors c’est elle qui apparaît. Si c’est le nom de la vie, alors c’est l’ouverture du chemin. La vie va vers l’invisible. Elle donne de la force à ce qui ne peut être perçu que par le cœur et l’intelligence. La mort va vers le visible et ne donne de la force qu’à ce qui peut être perçu par des sens grossiers. Le nom doit faire vivre l’invisible et donner une mission plus grande. Ce nom doit être caché aux méchants, aux inconscients, aux sectaires et aux fanatiques car il y a dans le nom une magie. Si un être ne connaît pas ton nom, alors il ne peut t’attraper, t’appeler. Il ne peut agir sur toi, ni t’emprisonner. S’il t’appelle, il ne rend présent que des enveloppes vides et des illusions. Toi, dans ton essence, tu demeures caché et inaccessible. Lorsque les Esséniens demeuraient en Égypte, ils ont enseigné cette science sacrée aux pharaons qui portaient officiellement cinq noms déterminant leurs attributs et leur fonction. Plus tard, Moïse, la gloire de notre peuple, enseigna les mystères du Nom de Dieu. Connaître ses noms, les faire vivre en soi, c’est s’approcher de la véritable nature de la Divinité. Jésus, fruit de l’arbre du Peuple d’Essenia dit : « Père, que ton nom soit sanctifié ».

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Aujourd’hui, les Esséniens ont redécouvert la sagesse et le secret du Nom de la Mère qui est le grand « Amin » des mystères les plus sacrés. C’est toute une aventure, tout un chemin qui s’ouvre pour ceux et celles qui aspirent à regarder plus loin que le seul horizon de la mort.

Nous vivons dans une société patriarcale depuis si longtemps qu’on en est venu à occulter complètement l’aspect féminin de Dieu et de la vie. Dieu est Père mais il est aussi Mère. Cette sagesse primordiale oubliée peut désormais être retrouvée grâce au savoir essénien qui a traversé les siècles en restant pur et intact.

u ne sage s s e o u bl i é e

U

Une prise de conscience mondiale est nécessaire. L’humanité doit s’éveiller et intégrer certains éléments de la Sagesse Essénienne. La priorité est qu’une nouvelle compréhension apparaisse au sujet de la Mère. Les hommes doivent s’éveiller à l’aspect maternel de la terre et du monde divin à travers la Mère. La Mère est un aspect féminin de la Divinité mais aussi de la vie. À travers la terre, un être s’exprime : c’est la Mère. Les hommes doivent apprendre à voir la Mère à travers toutes les manifestations de la terre. Ils doivent chercher la sagesse qui éclaire la vie et ouvre les chemins du bonheur à travers la terre et toutes les créatures composant son corps. Qu’en voyant la terre ils ne perçoivent plus un être mort ; qu’ils s’éveillent à leur propre Mère qui leur a donné un corps, les a portés,

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• Le Nom de la Mère

nourris, bercés et qui maintenant vit, agit et aime à travers l’univers entier. La Mère est vivante, non seulement à travers les mères, mais à travers la Terre. La Terre est l’un des visages de la Mère. Voilà une prise de conscience, une vérité, une sagesse, portées par les Esséniens depuis des millénaires, qui peuvent réellement sauver le monde et les hommes pour leur montrer un autre chemin. En gardant cette sagesse vivante depuis des millénaires, les Esséniens ont été et sont encore les anges gardiens de l’humanité. Beaucoup ont parlé des anges gardiens sans voir que les Esséniens étaient ces anges. Ils ne les ont pas cherchés aux bons endroits mais dans un lieu où on ne peut les trouver. Les anges sont à côté d’eux mais ils ne peuvent les voir car leurs yeux, leur cœur, leurs rêves, cherchent un monde invisible illusoire, dénué de tout fondement et de toute âme. La Mère est vivante1. Elle attend de pouvoir communiquer avec l’homme. Lorsque ce dernier parvient à établir un contact, c’est alors la guérison, une terre fertile, propre, belle, riche qui apparaît sous les pieds mais aussi à l’intérieur de l’homme, dans sa conscience, afin que le monde divin puisse s’approcher et se poser sur lui et en lui.

1  •  Au sujet de la Mère, consulter le magnifique ouvrage de l’auteur : « Dieu la Mère, message aux hommes qui s’éveillent » paru aux Editions Ultima en France et Cœur de Phénix au Québec.

Une sagesse oubliée •

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Les Esséniens ont acheté des terres pour poser leurs villages afin d’honorer les mystères de la Mère et de dire au monde entier : « la Mère est vivante ». Tout est là : la sagesse, la vie, le bonheur, la conscience, la paix, l’économie… tout. L’écologie aussi prend ses racines dans cette façon d’être au monde. Le reste vient ensuite. C’est le commencement.

Nous sommes tous en formation. La vie telle que nous la connaissons est incomplète. Nous l’appelons « vie » parce que c’est tout ce que nous connaissons mais ce n’est pas la vraie vie. Jésus a dit : « Vous devez naître une seconde fois ». Cette seconde naissance est la formation en nous d’un Corps de Lumière.

l e ch e m in de l a d e u x i è m E nai ss a n c e

L

Le Nom de la Mère s’inscrit dans un processus de renaissance de la Lumière dans l’homme. Pour les Esséniens, l’homme n’est pas destiné à vivre uniquement dans un corps physique, à vieillir et à mourir. Il a pour but d’éveiller en lui une conscience supérieure et ensuite de se créer un Corps de Lumière qui le conduit vers la résurrection et l’immortalité. Ce chemin a toujours été enseigné et l’histoire en garde de nombreuses traces à travers les anciennes cultures, civilisations, religions et philosophies.

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• Le Nom de la Mère

Dans l’harmonie des mondes, l’évolution inconsciente devrait s’arrêter avec l’animal et devenir consciente et s’individualiser avec l’homme. C’est l’individu qui doit s’éveiller et faire un choix conscient, volontaire, intelligent. Soit l’homme choisit la mort, soit il s’engage sur le chemin de la vie. La vie consiste à se constituer un autre corps à l’intérieur du corps mortel. Savoir construire un corps est la quintessence de la Sagesse Essénienne qui discerne trois catégories d’hommes : 1 • Ceux qui n’ont pas le choix : ce sont les morts. 2 • Ceux qui ont le choix, mais qui choisissent la mort, 2   soit parce qu’ils n’ont pas suffisamment de force, 2   soit parce qu’ils se font attraper par les tentations 2   et les pièges sur le chemin. 3 • Les Esséniens, qui s’engagent sur le chemin 2   de la résurrection et de la vie. Ces trois catégories d’hommes peuvent co-exister en tout homme, et chacun peut passer par différentes phases et moments de vie. Jésus, un Maître Essénien, dit à un de ses élèves qui voulait enterrer son père : « Laisse les morts enterrer les morts, toi suis-moi. » Les trois catégories d’hommes sont parfaitement décrites par le Maître d’une seule parole : les morts, ceux qui enterrent les morts et même les dirigent en se croyant supérieurs à eux, les Esséniens qui marchent en conscience sur le chemin de la résurrection et de la vie.

Le chemin de la deuxième naissance •

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L’importance du corps et des corps Pour ressusciter, pour suivre l’Enseignement, il faut un corps. Tout le secret est là : dans l’art de faire un Corps de Lumière, de compréhension, de sagesse, de force, de conscience. Celui qui a un corps peut marcher, penser, parler, agir sur le chemin de la Lumière. Celui qui ne l’a pas ne peut rien faire. Peu importe dans quel monde l’homme veut vivre, il doit avoir un corps. C’est la Mère qui donne, crée les corps. Pour vivre dans le monde physique, il faut un corps physique. Pour avoir de la volonté, il faut un corps de volonté, etc. Il existe de même un corps de musique, de pensée, de patience, de bonté, de colère… nécessaire pour entrer en contact avec un monde et le porter en soi, le manifester. Pour aller vers le Divin, le rencontrer, le connaître, il faut un corps divin. Tu peux l’imaginer mais ce ne sera qu’un rêve, qu’une illusion, qu’une croyance. Un corps est réel car il t’ouvre un monde selon ton degré de maîtrise bien sûr.

Lorsque l’homme vient sur la terre, qu’il s’incarne dans le monde de l’homme, il reçoit un corps pour vivre dans ce monde mortel. Le monde de l’homme s’empare de ce corps et crée en lui un autre corps, vivant dans le néant, les apparences vides. On reçoit un nom pour vivre dans ce monde. À travers ce nom, c’est un esprit qui entre en lui et l’identifie.

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• Le Nom de la Mère

Si, depuis l’aube des temps, les Esséniens enseignent des pratiques sacrées - comme le Baptême de l’Archange Gabriel c’est pour libérer le corps de cet esprit faux. La vie est faite de paroles, de regards, d’intelligences, de gestes incarnant des mondes magiques, animant les corps et tissant les destinées. Pour vivre dans un monde, l’homme doit avoir un corps complet et fonctionnel, avec tous les organes nécessaires. Un corps, c’est un univers qui se révèle, un futur qui s’écrit. Lorsqu’un corps a tous ses organes, il est prêt pour commencer une vie. Dans tous les mondes - y compris dans celui de la mort et du néant - c’est toujours la Mère qui constitue le corps. Elle le fait à travers les quatre éléments (Feu, Air, Eau, Terre), qui sont les quatre lettres du grand Nom de Dieu (Yod, Hé, Vau, Hé qui font Yahvé). Dans la prière du « Notre Père », ce Nom sacré qui doit être sanctifié est nommé « Amin ». Amin est le Nom de la Mère dans le sens qu’il signifie : « Ainsi soit. » C’est un nom qui réalise ce que tu veux, ce que tu lui présentes. Il est comme la terre : il te porte et t’accueille. Si tu places en lui la bonne graine, tu récolteras le chemin de la Lumière, si c’est la mauvaise semence, tu te perds dans les ronces. Lorsque l’homme naît pour le monde de la mort, il reçoit aussi un nom. Si c’est le Nom de la Mère, alors il sait pourquoi il est venu sur la terre et, en accomplissant sa mission, il construit en lui l’autre corps, celui de la Lumière. S’il ne reçoit que le nom du monde des hommes, alors c’est le néant, le mal, le tentateur, l’offense, le pain de

Le chemin de la deuxième naissance •

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l’anéantissement qui entre en lui en devenant sa vie. L’homme vit alors sur la terre en terrestre. Il oublie de cultiver le céleste.

Nombreux sont ceux qui ont parlé du Corps de Lumière car ils ont accès d’une façon ou d’une autre aux archives de notre peuple. Cela ne veut pas dire qu’ils aient eu la véritable connaissance, car le chemin ne s’ouvre pas pour celui qui reste prisonnier du « moi » mortel. Il faut vivre dans l’Alliance de Lumière avec le monde du Père et de la Mère. Ainsi, se crée le corps de la vie. Le Maître dit : « Si tu veux sauver ta vie, tu la perdras. Si tu la perds à cause de moi, tu la gagnes. Je suis la porte. » Voilà le Mystère révélé. Un Maître qui se tient dans l’Alliance constitue autour de lui un corps, une communauté, un peuple qui peut alors former en lui l’autre corps. Hermès, Moïse, Bouddha, Jésus ont ouvert ce chemin en leur temps et, aujourd’hui, la Ronde des Archanges est la nouvelle porte. La Ronde des Archanges est le premier pas sur le chemin de la reconstruction. Ce n’est pas une philosophie, une religion mais une pratique qui demande à être vécue pour porter des fruits. C’est comme escalader un sommet : tant que tu ne t’es pas mis en marche, tu ne peux pas véritablement savoir ce que c’est. Tu peux te faire une idée, mais en réalité tu demeures loin de la vie, de l’expérience de l’enrichissement.

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• Le Nom de la Mère Se reconstruire en harmonie avec la Mère

Celui qui a réellement compris que le but de la vie est de construire un autre corps dans son corps, un corps capable de traverser la mort, celui-là sait s’approcher de la Ronde des Archanges. Cette Ronde est celle de l’année. Elle consiste à ouvrir un espace sain, pur pour honorer l’Alliance de la Lumière. C’est réellement un corps vivant. Au cours de l’année, les quatre grandes fêtes des Archanges sont célébrées. L’Essénien est présenté devant le Dieu du feu, de l’air, de l’eau et de la terre. C’est le grand Amin, le Nom de la Mère. Si l’homme ne respecte pas la terre, l’eau, l’air et le feu qui constituent son corps, son être, sa vie et aussi le corps de la Mère, jamais il ne pourra entrer dans le Royaume de la Vie. À l’intérieur de la Ronde des Archanges, de nombreux enseignements et techniques sont révélés pour purifier, guérir et préparer le futur corps. C’est une harmonisation globale de la vie quotidienne, le chemin concret de la deuxième naissance. Une fois que l’Essénien s’est présenté devant les quatre Archanges, il doit entrer dans la Nation Essénienne d’une façon magique. Je dis « magique », mais il faut bien comprendre que du point de vue de la Sagesse Essénienne, toute appartenance à une nation est magique. La magie est là car elle est la vie. Celui qui est inconscient de la magie est en grand danger car il la subit. Un nom, un prénom, une nationalité, tout cela est magique et traduit un monde invisible et spirituel qui n’est

Le chemin de la deuxième naissance •

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pas nécessairement en accord avec le monde divin, le royaume de l’éternité. Une fois qu’un Essénien a demandé à entrer dans la Nation Essénienne, il peut commencer sa formation des Quatre Corps pour finalement recevoir le Nom de la Mère. Ces Quatre Corps sont les éléments permettant à l’homme de vivre dans tous les mondes. Le Nom de la Mère est la conclusion de ce premier travail qui lui permet de naître dans un monde supérieur et d’accomplir la mission pour laquelle il est venu sur la terre. Ainsi, les voleurs de destinée et de chance ne peuvent plus vraiment s’approcher de lui. Bien sûr, un homme peut recevoir le Nom de la Mère et ne rien en faire. C’est recevoir un corps, une possibilité de vie, mais ne pas l’accomplir ou faire le contraire. C’est pourquoi, c’est à travers le but de la Nation Essénienne que se trouvent le salut et l’illumination. L’homme doit être rattaché à une œuvre, à un but, à une mission, à un idéal. C’est l’avenir même de la véritable religion : être relié, relier soi-même tous les êtres dans la perfection. L’Essénien doit être reconnu dans tous les mondes comme associé à une œuvre en harmonie avec la Lumière. Alors il reçoit la bénédiction de la Lumière et le chemin peut être ouvert. L’œuvre est la Ronde des Archanges, les Villages Esséniens et la Nation Essénienne.

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• Le Nom de la Mère

Un homme ne doit pas croire en des choses et vivre autrement, car c’est un chemin de maladie et de destruction. L’Essénien, l’Enfant de la Lumière doit vivre comme un Essénien dans tous les aspects de la vie. Alors il se construit puissamment un Corps de Lumière. Il a une pensée juste, des états d’âme justes, une activité juste, des moyens d’existence justes. Il se tient dans un monde, dans une œuvre en harmonie avec lui-même et avec ceux avec qui il veut vivre en conscience. Ce chemin est sans fin et l’homme peut réellement nourrir en lui ce qui est immortel. Il peut porter son véritable nom et l’accomplir. Beaucoup d’hommes disent : « Je vis ma vie », mais ils ne comprennent pas qu’ils sont dans un cadre et que c’est lui qui agit et détermine leur motivation. Dans un autre cadre, ils auraient été tout autres. La Ronde des Archanges est un cadre qui permet d’éveiller l’éternité et de nourrir l’autre corps. Un tel cadre a toujours existé et a toujours été proposé à ceux qui pouvaient en comprendre la nécessité. L’être conscient, vivant crée son propre devenir. Il éveille sa volonté et, avec détermination, cherche à vivre une vie conforme à ce qu’il est. L’être conscient, intelligent comprend que la vie sur terre est une opportunité et qu’il doit savoir ce qu’il veut et le mettre en œuvre pour faire ses preuves. Il n’est pas passif, mais s’efforce de prendre sa vie en mains. Pas uniquement dans le côté terrestre, mais aussi dans l’aspect de son immortalité, de sa survie ou de sa vie dans d’autres mondes. La Sagesse Essénienne est pour les éveillés qui ont compris le sens de la vie, et qui veulent passer à la pratique

Le chemin de la deuxième naissance •

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en reconstituant leurs Quatre Corps et en acquérant le Nom de la Mère pour marcher sur le chemin de la résurrection et de la vie.

Allumer une bougie peut sembler banal à première vue. Pour un Essénien, c’est un geste sacré. En approchant le feu de la mèche, il appelle en conscience l’être éternel du feu pour se relier aux mondes supérieurs.

Al lu m e ta bo ug ie

A

Allumer une bougie est un geste de haute sagesse. La sagesse, c’est d’être à la fois soi-même, les autres et le Tout. La sagesse, c’est de trouver sa place dans toutes les circonstances de la vie. La sagesse, c’est de savoir qui on est, qui sont les autres et quel est l’environnement dans lequel nous nous trouvons. La sagesse, c’est de savoir ce que l’on veut et qui est l’être qui est en face de nous. La sagesse, c’est de s’éveiller. La sagesse, c’est d’allumer la bougie. La bougie, ce sont les quatre corps. La sagesse, c’est la Mère. La Mère, ce sont les quatre corps. Le Père, c’est l’amour. L’amour, c’est la lumière qui émane de la flamme et entre dans tous les mondes. Nous allumons une flamme et en réalité, cette flamme devient une étoile. Elle vit dans d’autres mondes, montre un secret à d’autres mondes.

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• Le Nom de la Mère

La flamme, c’est la bougie qui parle. La bougie, c’est la Mère. Il n’y a pas de bougie sans la Mère. On ne peut pas séparer la bougie du sol qui la porte, de tout le monde qui est autour. La bougie est une synthèse du monde, un microcosme du monde. La bougie, c’est l’homme. Allumer la bougie, c’est allumer l’homme. Allumer l’homme, c’est le conduire jusqu’au Père, c’est-à-dire élever dans l’homme ce qui est le plus haut. La Mère, c’est la sagesse, tout ce que l’on peut voir. Le symbole de la sagesse, c’est la bougie, qui est aussi un arbre. Oui, la bougie et la flamme parlent d’une seule chose : l’arbre s’enracine dans la terre, s’élève vers le mystère, le mystère de l’infini. L’arbre étend ses racines aussi bien vers la Mère que vers le Père. Et au sommet de l’arbre, il y a l’infini. L’arbre va vers l’infini et l’infini, c’est le monde de l’amour.

La bougie nous parle des secrets de la Mère Il y a la sagesse qui nous parle du Mystère caché des deux mondes de la Mère et il y a l’amour qui nous parle des lois strictes. Nul ne peut aller vers le Père s’il n’a la Mère. Nul ne peut aller vers l’amour s’il n’a la sagesse. De la sagesse et de l’amour naît la vérité, c’est ce que nous a enseigné le Maître Peter Deunov, héritier d’une tradition éternelle.

Allume ta bougie •

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Si l’homme vit avec bêtise, le mensonge est en lui. Le mensonge n’est pas la sagesse. La bêtise n’est pas la sagesse, c’est la mort, l’énigme que nous pose la bougie. Quelqu’un va-t-il se lever pour allumer la bougie ? La bougie nous montre un secret. Mais la regardons-nous ? En regardant la bougie, voyons-nous que la Mère, la Sofia, la sagesse nous parle ? Tout est sagesse. Le voyons-nous ? Nous conformons-nous à la sagesse, aux lois de la Mère ? Nous conformons-nous à la bêtise ? Lorsque l’homme vient dans le monde, il y a deux pères, il y a deux voies, deux paroles. Le vrai et le faux. Ton père estil ton vrai père ? Oui, il peut être ton père, mais il peut aussi être le faux. Sommes-nous vrais en permanence ? Notre vérité n’est pas quelque chose qui passe, c’est quelque chose de permanent qui habite le corps. Lorsque les Esséniens chantent ensemble, ils étudient et révèlent des secrets de la vie : les secrets de la légèreté, de la souplesse, de l’écoute de l’autre, de l’écoute de soi, de l’harmonisation, de prendre un chemin puis d’en prendre un autre. Rien n’est dit, rien n’est fait, tout est. La vigilance doit être permanente. Le mal peut venir à n’importe quel moment, la fausse note, le faux maître, celui qui va nous emmener là où nous ne devons pas aller. Et nous l’écoutons parce que c’est une mélodie et parce que le monde est une mélodie. Mais jamais, même dans l’endroit de la Lumière, nous ne devons oublier d’être vigilants, de nous recentrer sur nous-

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• Le Nom de la Mère

mêmes et de rester à l’écoute de l’autre, c’est-à-dire de l’amour, de la sagesse qui va vers l’amour. L’amour, c’est ce que nous ne connaissons pas. Le Père, c’est ce que nous ne connaissons pas. La sagesse, c’est ce que nous ne connaissons pas : la Mère, le monde. La vie dans la sagesse, c’est la vie. La vie hors de la sagesse, c’est la mort. Il y a les deux pères : quel père te conduira vers la mort ? Quel père te conduira vers la vie ? « Et voilà que je vous apporte la vie » a dit le Maître Jésus. La vie ! Nous pourrions nous prosterner, nous pourrions nous émerveiller, nous extasier. Mais en réalité, le père de la mort a pris tous les mots des hommes et les a tués. L’homme dit : « Vie », « Harmonie », l’homme dit tout cela, mais il n’y a rien. Qui allume cette bougie ? Qui met la lumière dans les mots ? Qui est la source des mots ? L’homme qui les prononce ? - C’est une illusion. L’homme a nommé des choses qui étaient au-dessus de lui, mais il les a tuées parce que son père était la mort. Dès qu’un homme vient au monde, on lui montre son père et sa mère. On met l’enfant sur la mère. Ce n’est pas l’homme qui prend l’enfant en premier, c’est la mère et ensuite le père. Qui éduque l’enfant en premier ? - La mère. Elle l’éduque avec le sein, et le père l’éduque ensuite avec la parole. Les Esséniens appellent l’être divin de la sagesse « Salama ». On y entend « SAL » - le soleil - et « MA » - la

Allume ta bougie •

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Mère. La sagesse est l’union du Père et de la Mère. La sagesse est toujours l’union des deux. Par contre, il faut se demander de quel père l’on parle. Estce le père de la vie ? Le père de la mort ? Voilà l’énigme, le questionnement profond que l’homme doit avoir. Les Égyptiens avaient très bien compris cela. Jésus était initié à leur sagesse, connaissait leur enseignement. Il ne l’avait pas dans la gloire de l’Égypte, dans toute la perfection de l’Égypte, car il vivait à une époque déjà très matérialisée, obscurcie. Il a quand même essayé de la transmettre par la parole et des actes. « Nul ne peut connaître le royaume de Dieu s’il ne naît une seconde fois » disait-il.

Le Père de la Vie ou le père de la mort Naître sur la terre, c’est naître à la mort. La mort est la seule chose certaine et sans faille, la seule expérience fraternelle, commune à tous les hommes. La mort nous rend égaux, et cette conscience était très forte chez les Égyptiens. Pour les Esséniens, mettre au monde un corps physique n’est pas suffisant. La vie intérieure, la vie de l’âme doit aussi être mise au monde. Sans cela, l’âme n’accompagne pas l’incarnation du corps mais demeure attachée à un Maître.

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• Le Nom de la Mère

Aujourd’hui, il y a très peu de Maîtres et c’est tristesse. Les Esséniens travaillent d’arrache-pied pour que la terre fleurisse de Maîtres. Un Maître n’a pas d’orgueil. Ce qu’il aime, c’est la sagesse, la Mère. Il aime la Mère là où elle est et veut la voir grandir. Dans son regard, une forêt, ce n’est pas qu’un arbre. Dans son oreille, une mélodie n’est pas qu’un chant. Dans sa vie, l’homme est destiné à la maîtrise ; c’est là son bonheur, sa royauté : accomplir une œuvre. C’est le « père de la mort » qui nous cache cette réalité. C’est ce dont Jésus parle à son élève lorsqu’il lui dit : « Laisse les morts enterrer les morts. » Le père de la mort dit aux hommes : « Tu as un corps, c’est ta seule réalité. » Il ne dit pas que tu peux t’allumer, qu’il y a une infinité de mondes à l’intérieur de toi, qu’il y a des mondes invisibles. Pourquoi ? - Parce que lui se cache dans ce monde invisible. Il y vit et c’est dans ce monde qu’il te prend. Le père de la mort fabrique tout un monde autour de l’homme pour que ce dernier ne vive que comme un corps physique. L’homme est alors animé uniquement de l’extérieur. Il n’est plus une âme mais un être animé par des besoins, par des envies à satisfaire à l’extérieur. Le père de la mort a regardé l’homme et lui a tout pris, ne lui laissant que ce dont il a besoin pour le corps et donc pour la mort. Les hommes le nourrissent et c’est lui qui prend toutes leurs forces. C’est ainsi que se constitue une société de morts-vivants.

Allume ta bougie •

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Renaître une seconde fois Renais une seconde fois et tu connaîtras le royaume des cieux. Le royaume des cieux, c’est la terre. Cet enseignement essénien peut sembler déroutant mais ne nous y trompons pas : nous ne connaissons pas la terre. Renais une seconde fois, tu verras que la terre qui est sous tes pieds et tout autour de toi est aussi céleste. Elle est audessus de toi, c’est la sagesse. Elle va t’enseigner et te montrer qui tu es. « Nul ne sait d’où vient le vent, ni où il va » a dit le Maître Jésus. Telle est l’âme, l’esprit dans le corps : nul ne sait d’où vient le vent, ni où il va. La Mère le sait parce qu’elle te donne ton nom, te dit d’où tu viens, où tu vas et ce que tu dois faire. Le corps de l’homme habité par une âme de vie est semblable à une bougie. Il contient en fait quatre corps subtils, que l’on retrouve dans la bougie allumée : le corps de terre (la cire), le corps d’air tout autour (sans quoi elle ne peut pas s’allumer), le corps d’eau (la cire fondue qui alimente la flamme), le corps de feu (la flamme). Allumer la bougie, c’est la sagesse ; l’éteindre est la bêtise : plus de lumière. À l’époque où la sagesse essénienne régnait en Égypte, il était dit que le Sphinx était une image parfaite de la sagesse. Pourquoi ? Parce que personne ne sait qui est le Sphinx. Est-ce un Dieu ? Un animal ? Un homme ? Quand on est devant le Sphinx, c’est la question que l’on se pose. Et le Sphinx nous renvoie à nous-mêmes. Il nous dit qui nous sommes : si nous ne comprenons pas une chose dans le monde, c’est nous-mêmes que nous ne comprenons pas.

L’initiation des Quatre Corps pratiquée par les Esséniens d’aujourd’hui est un savoir-faire remontant à la nuit des temps. À l’époque de l’Égypte des Pharaons, les candidats s’y préparaient longuement et le résultat était définitif : réussite ou échec, les Mystères du Sphinx étaient sans demi-mesure…

l ’ i ni t i at ion secr è t e d u sp h i n x

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Le mystère du Sphinx est : « Qui es-tu ? » Le Sphinx a quatre corps : le taureau, l’homme, l’aigle et le lion. On a par la suite fait référence aux mêmes mystères en parlant des quatre évangélistes qui constituaient en fait le Sphinx autour du Christ, la parole qui voile pour révéler. L’homme lui-même est entouré de quatre éléments qui sont la Mère - sans lesquels il ne peut pas vivre. Tu as un souffle de vie parce que tu es structuré dans la sagesse de la Mère. Telle est l’énigme de ta vie. Quel est ton père ? Vas-tu vers le père de la mort ou le Père de la vie ? Vas-tu vers la mort ou vers la vie ?

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• Le Nom de la Mère

Qui es-tu ? La réponse est aussi simple que le vieux proverbe : « On reconnaît un arbre à ses fruits, un être à ses œuvres. » Le père de la mort te dit : « Tu n’as pas quatre corps, tu n’en as qu’un. Tu es un être de terre ; poussière, tu retourneras à la poussière, il n’y a rien d’autre que cela. C’est moi qui t’anime durant le bref temps de ta vie. » Devant le Sphinx, l’homme ne peut faire autrement que de se présenter avec ses quatre corps : un Corps de Terre, un Corps d’Eau qui donne forme au Corps de Terre. Ce Corps d’Eau est subtil et c’est à l’intérieur que vit ce que les Esséniens appellent « le serpent », c’est-à-dire l’être, l’énergie de sagesse ou de tentation. « Tentation » est celui qui veut prendre l’homme et faire apparaître un ego, une personnalité mortelle animée d’incessants besoins, d’envies. L’homme a aussi un Corps d’Air, lui permettant de respirer dans des mondes supérieurs. Et un Corps de Feu - c’est-à-dire un corps de divinité - qui est la porte des Mystères du Père, auxquels la Mère conduit l’homme.

L’Initiation des Quatre Corps en égypte : la préparation Comment se passait l’initiation des Quatre Corps en Égypte ? Le candidat était d’abord préparé pendant longtemps dans ses Quatre Corps. On lui montrait des choses, des techniques, des enseignements, on le structurait. Quand

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venait le moment de sa première initiation importante, celle qui allait déterminer qui il était dans sa vie, on l’amenait devant le Sphinx, qui est la porte des Mystères d’Œdipe, du Père et de la Mère. Le candidat se tenait là, debout devant le Sphinx. Il devait ensuite s’allonger face contre terre devant le Mystère. Il pouvait alors voir : entre les pattes du Sphinx se trouvait une porte, juste assez grande pour qu’un homme puisse y passer en rampant. Il entrait ainsi symboliquement dans la Mère, mais il devait vraiment être bien préparé. Jésus a d’ailleurs parlé de « la porte étroite » qui nécessite humilité et dépouillement. Il fallait affronter l’énigme, aimer le Mystère, être préparé, pur, dévoué, sincère, et surtout être vraiment soi-même. Le candidat devait trouver par lui-même. S’il ne voyait pas par luimême qu’il fallait s’incliner, il ne pouvait le savoir, personne ne le lui disait. Les Égyptiens étaient vraiment des êtres exceptionnels, d’une culture et d’une sagesse immenses. Ils en connaissaient des secrets de la vie et savaient étudier tous les signes, des choses les plus simples aux plus complexes. Combien d’hommes passent toute leur vie debout sans jamais connaître aucun éveil, sans jamais devenir conscients par eux-mêmes ? Combien vivent toute leur vie dans un concept, un préjugé de la vie et d’eux-mêmes ? Sans jamais regarder la Mère ni s’approcher des choses les plus simples. « Ce que tu fais au plus petit, c’est à moi que tu le fais » a dit le Maître Jésus, qui vivait dans cette conscience de la Mère. La Mère est cet être caché que personne ne voit.

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• Le Nom de la Mère

Plus que jamais, l’humanité est arrogante, suffisante, bête au point de ne pas s’incliner devant la sagesse. L’Égypte nous montre la pureté et l’amour du savoir qu’il faut cultiver pour avancer vers le Mystère. Pour sortir de ce monde, le premier travail que doit faire un Essénien est de discerner ce qui est du père de la mort et ce qui est du Père de la vie. S’il ne le sait pas, il n’est pas né. Oui, êtres potentiellement immortels vivant dans un monde mortel, nous devons savoir ce qui appartient à la mort, à l’éphémère, au temporel, et ce qui appartient à la vie, à l’éternel, à l’immortel, à ce qui est divin. Il faut faire une séparation et ensuite prendre sa vie en mains. L’homme vit dans un monde de mort. Il peut tout à fait s’y amuser et en profiter mais toujours rester conscient.

L’entrée par la porte du Sphinx Pour entrer par cette porte, ou plutôt cette petite ouverture située entre les pattes du Sphinx, le candidat devait ramper. Le passage s’élargissait ensuite et il pouvait se mettre à genoux puis très rapidement marcher debout. Il ne savait rien de ce qui l’attendait dans cet espace : des serpents venimeux, mortels. Certains cobras avaient en fait été dressés dans des temples de façon magique par des prêtres. Ils se dressaient de chaque côté du passage.

L’initiation du sphinx •

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Aucune consigne n’avait été donnée au candidat. Il devait savoir quoi faire, être pur, être lui-même. S’il avait peur, s’il avait un doute, s’il commençait un geste et hésitait, reculait, il était mordu par les serpents et mourrait parfois. Son destin était irrémédiablement scellé : il ne pourrait entrer dans les Mystères. Sa venue au monde avait avorté et son corps était sorti du souterrain. Il n’était pas digne de la vie divine et, s’il était encore conscient, devait avoir une attitude pure. Dans la vie, si tu n’as pas la pensée juste, l’attitude juste, la volonté juste, tu ne passeras pas. Crois-tu que le mensonge va passer lorsque tu vas te présenter devant un monde qui voit tout, qui sait tout de toi ? Crois-tu que tu vas « embrouiller » les dieux comme tu as réussi à embrouiller tout le monde ? - Mais non. Crois-tu que tu vas aller dans le monde de la vie avec les forces de la mort, entrer dans la vie avec la mort ? - Mais non. Tu entres dans la vie avec la vie, pas avec la mort. Si toute ta vie tu as vécu pour la mort, ne crois pas que tu vas ensuite pouvoir aller vers la vie car tu iras vers la mort. La Mère est sagesse. La Mère n’est pas prestidigitation, magie, miracle comme nous la présentent l’église et tous ces gens qui racontent n’importe quoi et nous enferment dans des croyances fausses et illusoires. La sagesse, c’est l’amour, le respect, la vie réelle dans la simplicité, les choses vraies. Ceux qui réussissaient l’initiation du Sphinx était les simples, les humbles, ceux qui disaient : « Ces serpents se trouvent dans cet endroit sacré. Ce sont des dieux. » Ils s’inclinaient et commençaient à leur parler. Ils étaient dans la dévotion, leur parlant du fond du cœur : « Enseignez-moi les Mystères de la vie, parlez-moi de la sagesse. »

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• Le Nom de la Mère L’étape du choix crucial

Si le candidat était pur et clair, s’il avait vu en eux des divinités, il passait l’épreuve et arrivait alors dans une pièce ronde d’où partaient six chemins. Un seul était bon, tous les autres menaient à des labyrinthes. Il fallait donc qu’il ait l’intuition, qu’il soit élu. Jusque là, son chemin avait été éclairé par une faible luminosité mais à partir de là, dans tous les chemins, l’obscurité serait totale. Il fallait qu’il choisisse. S’il entrait dans un labyrinthe, il pouvait y passer des jours à essayer de ressortir et trouvait parfois la sortie finalement. Celui qui empruntait le bon chemin arrivait dans un endroit où se trouvait sur le sol un dessin fait de pierres, représentant la porte de la Mère. Tout autour, des prêtres et des prêtresses portaient des bâtons, des bijoux, des flammes, des objets en rapport avec leurs fonctions. Toujours aucun mot n’était dit au candidat. Lorsque le candidat arrivait dans ce lieu, il ne devait pas parler mais savoir par lui-même ce qu’il devait faire. Il devait en fait se placer au centre du dessin et y faire, selon ce qu’il voulait, une invocation, une méditation, ou simplement y demeurer silencieux.

L’initiation du sphinx •

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L’attribution du Nom de la Mère Là, sans qu’il le cherche, l’aspirant devait avoir une vision : la Mère qui était en fait cachée derrière les lignes du Sphinx, derrière les lignes de la vie. Le candidat voyait le visage de la Mère. Son état de conscience correspondait aux deux ailes que l’on voit en Égypte, c’est-à-dire la totalité des mondes. C’est là que la Mère lui donnait son Nom, qu’il devait prononcer à haute voix devant les prêtres et prêtresses. Ces derniers connaissaient en réalité déjà le Nom du candidat. Si ce dernier donnait le même nom que celui qui était connu d’eux, cela était le signe d’un réel contact avec la Mère. Il était donc accepté. Si le nom n’était pas juste ou si la personne ne savait pas ce qu’elle faisait là, ne comprenait rien, ne savait pas où se placer, si elle disait ou faisait n’importe quoi, on la faisait sortir par une porte. Là, des membres du temple vêtus de noir le prenaient et l’emmenaient dehors. Ils creusaient un trou et l’enterraient dans le sable jusqu’au cou et le laissaient une journée entière sous le soleil. Le candidat ne savait pas combien de temps il allait rester là, ni ce qui allait lui arriver. C’était donc très difficile. Lorsqu’on venait le déterrer, c’était pour le renvoyer dans les écoles préparatoires pour travailler les Quatre Corps. Jamais plus il n’entrait dans le Sphinx. Il faisait d’autres initiations car sa vie était de toute façon complètement différente. En Égypte, on ne recommençait jamais deux fois la même chose. Si tu avais raté une fois, cela voulait dire que ce n’était pas pour toi, qu’il fallait qu’il y ait un autre chemin pour toi.

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• Le Nom de la Mère

Ils préparaient donc de nombreux chemins possibles pour répondre à différentes fonctions, puisque tous les prêtres et les prêtresses étaient destinés à être des serviteurs des Dieux et devaient vivre pour faire vivre les Dieux sur la terre. Le Père de la vie, c’était Pharaon incarné. « Et le verbe s’est fait chair » a dit le Maître essénien saint Jean. Pharaon était fils de Dieu ; il représentait le Père avec autour de lui toute l’administration des prêtres.

Le dévoiement de cette initiation de Lumière Les chrétiens ne sont absolument pas les dépositaires de cet enseignement. Les Égyptiens, et même les Hébreux le connaissaient puisque la Bible dit : « Et voilà que Moïse devint un Élohim au milieu de nous ; au milieu de nous, Moïse devint un Dieu ». Les forces sombres qui ont fait chuter l’humanité ont tout reproduit à travers un système déshumanisant qui prive l’homme de son âme, de son immortalité. Un être abstrait gouverne notre monde, dans une direction mystérieuse qui mène le monde on ne sait où. De la naissance à la mort, tout est organisé pour faire fonctionner ce système. L’homme naît et est aussitôt étiqueté, numéroté. Il devient une valeur, une tête de bétail sur laquelle on peut emprunter. Le plus vite possible ses sens, sa pensée, ses

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goûts et comportements sont formatés par le système scolaire. Une armée de fonctionnaires veille à cela. Les meilleurs sont détectés pour former l’élite, passent des examens qui les font exister aux yeux de ce monde. Tous travaillent pour nourrir tout ce monde, cette machine folle. Chacun a un nom, une fonction, une destinée. Au cours de la vie, des fragments de bonheur sont distribués, et la retraite récompense les bons et loyaux services, en attendant la mort. On retrouve dans ce monde les labyrinthes, les portes étroites, les faux chemins. Dans les anciens Mystères, les meilleurs devaient servir le divin. Dans le monde que les hommes ont construit, il s’agit de trouver et former des êtres capables d’entretenir ce système. Dans les deux cas, il s’agit de serviteurs, mais quel est leur Dieu ? On ne peut que constater qu’aujourd’hui, c’est le dieu qui dit à l’homme : « Tu n’es qu’un corps de chair (dont tous les secrets sont connus des scientifiques), tu n’as pas Quatre Corps ».

Lorsque le candidat à l’initiation à la Mère sortait du Sphinx, une nouvelle vie l’attendait. Ce n’est pas ce que l’on peut considérer comme un diplôme mais plutôt une expérience qui transforme la vie à tout jamais. C’est une sagesse à méditer qui ne peut être intégrée d’un seul coup.

à l a so rt i e d u sp h in x , une no u v e l l e v ie

L

Le mystère des Quatre Corps est lié à la conscience multiple de l’homme : il a un Corps de Terre - c’est une évidence - ; un Corps d’Eau, c’est-à-dire des pensées, sentiments et volontés vivantes autour de lui qui l’animent ; un Corps d’Air qui peut respirer dans les hauteurs des Anges pour activer la pureté, la clarté, la beauté dans les corps d’eau et de terre pour accomplir une œuvre ; un Corps de Feu permettant de participer à un monde encore plus grand, à un monde de Mystères. Tout cela vit dans mon corps sans que je ne sois qu’un seul corps. Comme il y a ton corps physique et tout un monde physique autour, il y a un Corps de Terre et un monde de terre, un Corps d’Eau et un monde

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• Le Nom de la Mère

d’eau, un Corps d’Air et un monde d’air, un Corps de Feu et un monde de feu. Au-dessus se trouvent encore des mondes cachés : les Mystères du Sphinx. C’est en étant initié à ces secrets (aujourd’hui la Formation des Quatre Corps) que je reçois la Vie, la vie éternelle à travers mon Nom véritable, le Nom de la Mère, la mission de mon âme. Lorsque j’ai mon Nom, j’existe dans tous ces mondes, je sais qui je suis, je ne suis plus simplement ce nom mortel qui me cloue aux quatre clous (les quatre éléments enténébrés), au supplice et à la mort.

La sortie du Sphinx Lorsque le candidat avait réussi, on le faisait sortir par un autre chemin. À sa sortie, il était accueilli par des prêtres et prêtresses revêtus de leurs habits sacerdotaux. Il était alors reçu en tant que prêtre : « Maintenant, tu fais partie de la vie de l’Humanité de Lumière et tu vas prendre une orientation ». En fonction du Nom de la Mère, il y avait plusieurs possibilités pour servir dans le temple et monter jusque dans les Mystères du Père. C’est pour cela que les Maîtres ont dit : « Nul ne va vers le Père sans passer par la Mère ». Jusqu’à ce que tu comprennes ces paroles par l’enseignement d’un Maître incarné et l’expérience individuelle, cela demeure des énigmes.

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Ne tombe pas dans le piège de croire que tu comprends déjà tout. Pour comprendre, il faut pratiquer, travailler, et toute une discipline est nécessaire. Celui qui n’est pas clair emmènera la non-clarté partout avec lui, même dans la Lumière. Au bout d’un moment, il sera rejeté. Telle est la sagesse, telle est la Mère.

Le monde de l’homme Lorsque l’on entrait dans ce Sphinx, on voyait la Mère. Le candidat faisait l’expérience de n’être pas qu’un corps physique mais bien un monde tout entier - le monde de l’homme - dans lequel tout ce que l’on veut se réalise. Pour la sagesse ancestrale des Esséniens, il y a le monde du Père, le monde de la Mère et, entre les deux, le monde de l’homme. C’est pour cela que lorsque l’homme se coupe du monde supérieur, il plonge les mondes de la Mère dans l’obscurité. C’est ce que nous voyons aujourd’hui de façon indiscutable. C’est pour cette raison que les Formations Esséniennes permettent à tous de renouer ce lien avec la Mère et d’avoir accès à son véritable Nom. Devant la catastrophe globale que nous vivons - et faisons vivre à toutes les créatures - c’est une véritable œuvre humanitaire, la plus grande de toutes. Car ce monde de l’homme, ce n’est pas le corps. Ce dernier est du monde de la mort et est animé par le monde de l’homme. Le monde de l’homme est un plan de vie intense et

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• Le Nom de la Mère

créative qui doit animer le monde matériel. Dans ce monde, tout peut être réalisé et finit par s’incarner dans le monde physique. Cela commence par l’inspiration, puis la pensée, la conception, le ressenti, la volonté et enfin l’acte concret, réalisateur. L’homme a un pouvoir créateur naturel. Il ne peut faire autrement que de créer et beaucoup s’en gargarisent en en parlant. La question fondamentale que l’homme doit se poser (et que l’on n’entend jamais) est : « Je suis créateur, mais de quoi et pour qui ? » Dans le monde de la mort (le monde physique), l’homme séparé de son vrai monde devient un agent de la force du père de la mort. Son pouvoir est la mort. Plus il détruit à tous les niveaux, plus il grandit. Pour le plus grand malheur du monde, ceci est devenu la base, le fondement de notre civilisation mondiale. Plus un homme, un pays a d’armes, plus il a la capacité de te détruire, de t’humilier, de te broyer, de te torturer, plus il grandit. Plus il a le pouvoir, plus on lui donne le pouvoir et mieux il est accueilli dans tous les sommets et groupes de décisions, plus on parle de lui dans les médias et est considéré comme une autorité. Dans le monde de l’homme vrai, plus tu as la capacité d’éclairer, de bénir, de soulager, de libérer, plus tu grandis. Si tu es pur, tu vas vers la vie et pas vers la mort. Le père de la mort et le Père de la vie existent tous deux. Le père de la mort ne se montre jamais. Il fait croire que ses œuvres sont humanitaires alors qu’elles décomposent tout. Et lorsque les Enfants de la vie font quelque chose de lumineux, disent des paroles de Lumière, ils sont repérés et on cherche à les humilier et à les détruire.

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« D’où tires-tu ton autorité ? » (Matthieu 21) ont demandé les enfants de la mort à Jésus, l’enfant de la vie. Il leur a répondu par une autre question : « Le baptême de Jean, d’où venait-il ? Du ciel ou de la terre ? » pour leur montrer qu’il y a d’autres corps que le corps physique, d’autres autorités que les diplômes, que ce qui vient du monde de la mort.

La sagesse des Mystères du Sphinx Les Mystères de la vie sont ceux des Quatre Corps. Sans eux, impossible d’aller vers les Mystères de la vie puisque vous n’êtes même pas vivants. On naît à cette nouvelle vie par les Maîtres, le corps des Maîtres et de leurs élèves. Être l’élève d’un Maître, c’est former un corps pour les générations futures et pour soi-même. Choisissez votre vie, le corps que vous formerez ; choisissez votre destinée. S’arrêtera-t-elle à la mort ou continuera-t-elle audelà ? C’est votre choix. Personne ne le fera à votre place ni ne prendra votre vie en mains. Le père de la mort par contre te dit : « Signe là, en bas, et tu auras tout ça ». Bien sûr, tu ne l’auras jamais parce qu’il est menteur et père du mensonge et ne donne rien de ce qu’il promet. De toute façon, si tu n’es pas satisfait, que vas-tu aller réclamer à la mort ? La vie ? Tels sont la sagesse et les Mystères du Sphinx. Comment se fait-il que les hommes ne voient pas que ce Sphinx existe

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dans les Évangiles, dans la Kabbale ? Comment n’ont-ils pas vu qu’il n’y a qu’une seule Tradition ? Pourquoi ont-ils laissé la bêtise entrer dans cette mélodie intemporelle ? Pourquoi ont-ils accepté les fausses notes ? Combien de temps va-t-il falloir aux hommes pour comprendre qu’ils sont en train de se faire dépouiller de tout ce qui est beau et précieux dans leur vie ? Des envoyés du Père se sont pourtant levés et ont parlé aux hommes. Leurs paroles ont résonné sur toute la terre. « Je suis venu pour la vie, pour que vous ayez la vie en surabondance, la vie de vos Quatre Corps. » a dit le Maître Jésus. C’était la Mère qui, à travers lui, parlait à tous les hommes.

Méditer les secrets de la Mère Nous les Esséniens, nous ne sommes pas des philosophes, ni des historiens et encore moins des archéologues. Nous voulons vivre de la meilleure façon qui soit pour que notre vie soit une œuvre d’art, une lumière qui éclaire, une bougie allumée et pas une bougie éteinte. Il ne faut pas laisser cet enseignement à l’abandon dans un monde mental, philosophique mais au contraire en approfondir la compréhension, en faire quelque chose, le vérifier par soimême en allant jusqu’au bout. Vous comprendrez des choses que vous ne comprenez pas maintenant. Seul le mensonge a peur de l’étude, pas la vérité. La vérité n’a pas peur de la

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vérification, de l’analyse, de l’honnêteté. La vérité, la sagesse et l’amour sont supérieurs à l’homme. Il n’y a pas d’amour dans le mensonge, il n’y a que de la bêtise. Le menteur est la proie du mensonge et il n’y a aucune vérité sortant du mensonge. Telles sont les ténèbres. Nous avons le devoir de ne pas seulement penser à nous mais à notre Tradition, à notre façon d’être au monde. Notre Tradition est plus importante que n’importe lequel d’entre nous. Notre savoir n’appartient pas à un seul mais à tous les êtres. C’est un héritage commun, y compris pour les animaux, les végétaux et les minéraux et bien sûr les quatre Éléments qui ont besoin que nous pensions de cette façon. Le mal n’existe pas ; seule la bêtise humaine est en cause. Le Maître saint Jean a parlé de « la Bête » et de ses agents qui forment le « dragon ». L’homme qui ne pense pas dans la clarté, dans la Lumière divine engendre le trouble. Nous sommes des êtres collectifs, et le sombre augmente et se multiplie. Les Esséniens s’assemblent aujourd’hui pour être collectivement dans la Lumière, et pas dans la faiblesse partagée. Il y a à la fois un côté radical et un côté très doux. Il faut trancher pour voir clair, mais lorsque tu vois clair, l’amour apparaît et donc la guérison. Les Esséniens sont avec le Père de la vie. Ce sont des thérapeutes, pas des juges. Ils ne sont pas des destructeurs. Un très ancien texte de notre Tradition (aujourd’hui un apocryphe appelé « Le Livre d’Adam » ou « Le Livre des Nazaréens ») est un traité ne parlant que d’une seule chose : la vie. Les Esséniens invoquent Dieu et son Nom, Lui, le Père de la vie.

Nous sommes tous venus au monde par une mère qui nous a portés dans son ventre. La grande Mère continue à nous porter : c’est la Terre. Nous l’avons oubliée mais elle est aussi vivante que nous le sommes. Elle guidera celui qui veut sincèrement s’approcher d’elle. Mais nous devons faire le premier pas et nous mettre en chemin en cultivant la douceur, l’humilité, le respect. Nous devons être attentifs à ce qui vit en nous, aux semences que nous laissons éclore dans notre jardin, et nous associer aux Anges. Si nous nous mettons sincèrement à l’École de la Mère, nous ouvrirons notre sensibilité et notre conscience, nous capterons son message et sa sagesse.

s ’ ap p roc h e r de la mère

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Le Maître Jésus a dit : « Je suis doux et humble de cœur. » Beaucoup pensent que la douceur et l’humilité sont une faiblesse, mais en réalité c’est une force. Être doux et humble ouvre les portes de l’École du Christ, qui est celle de la Mère. La Mère est l’être qui te porte. Elle est sous toi, autour de toi et aussi en toi. Elle est douceur et humilité et il est facile de l’ignorer. Pourtant, sans elle, tu n’es rien ; elle est le fondement de ta vie, ta stabilité, ta paix, ton repos, ta force, ton fondement. La douceur et l’humilité permettent de s’approcher de l’École de la Mère et de recevoir son enseignement. Il y a plusieurs écoles qui aspirent à instruire l’homme et il faut en être conscient. Il y a l’enseignement de la violence, de l’orgueil, de l’arrogance, de l’hypocrisie... et

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• Le Nom de la Mère

il y a l’École de la Mère. Pour y entrer, il faut cultiver les vertus associées à des Anges comme le respect, la douceur et l’humilité. Vivre avec douceur et faire vivre cet Ange en soi, c’est cultiver activement une autre façon d’être au monde.

Cultiver activement une vertu à travers la Ronde des Archanges Être doux volontairement pour honorer la Mère, pour rester en harmonie avec elle est un travail sur soi, une maîtrise, une force. La Ronde des Archanges est une pratique écologique des Esséniens contemporains. Des hommes et des femmes s’engagent pour cette œuvre magnifique. C’est l’engagement d’entrer dans l’École de la Mère et d’honorer sa sagesse, son intelligence supérieure en cultivant activement une vertu. La Ronde des Archanges est un cercle de vertus et de conscience. Car marcher pieds nus sur la terre avec douceur et humilité, c’est prendre conscience d’un monde sous nos pieds et dans nos cœurs, dans nos âmes. Chacun peut faire cette expérience et comprendre que si nous pouvons marcher différemment, c’est que nous pouvons également vivre différemment. Oui, vivre avec notre Mère et honorer sa sagesse, c’est vouloir vivre autrement. Ainsi la Ronde des Archanges et la Nation Essénienne prennent tout leur sens car elles ouvrent alors un chemin pour une autre façon d’être au monde.

S’approcher de la Mère •

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Nous sommes tous capables de pratiquer la douceur et l’humilité, d’entrer dans l’École de la Mère et dans la beauté de la Ronde des Archanges. Il faut être doux et humble de cœur.

La Ronde des Archanges Depuis la nuit des temps, les Esséniens sont connus pour leur connaissance des Anges et Archanges. Leur contact pur et authentique est la source de tout leur savoir. La Ronde des Archanges permet à chacun de bénéficier de ce savoir-faire totalement adapté à la vie moderne. C’est également une introduction à des formations plus longues, notamment en Thérapie Essénienne. La Ronde des Archanges est une expérience, un chemin pratique de découvertes et de bonheur. Elle permet à chacun d’entrer en contact avec un monde de pureté, de sagesse et d’amour. C’est une expérience unique au monde, une grande aventure humaine où le partage, l’amitié, la confiance, l’espoir, la rencontre, le respect, la découverte retrouvent tout leur sens.

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• Le Nom de la Mère Prendre conscience de ce que l’on cultive en soi

Il y a en chacun de nous cette capacité de nous ouvrir à ce qui est plus haut, mais il y a aussi la capacité de nous fermer et de cultiver l’opposé de ce qui est doux et humble. Il faut juste le savoir. La terre est fertile et accueille toutes les graines, celles de la colère comme celles de la sérénité. À toi de choisir quel plat tu veux manger. À chaque instant, nous écrivons nos vies par nos pieds et pouvons basculer dans les ténèbres de l’inconscience ou nous éveiller dans la Lumière du royaume de notre âme. Les Anges sont les vertus, et les démons sont les vices. Une vertu peut devenir un vice et c’est pour cela que la Tradition Essénienne parle d’anges malades, déchus. Bien sûr, c’est une vision simplifiée mais en vérité, derrière nos pensées et nos attitudes se tiennent réellement des mondes invisibles peuplés d’êtres et d’influences.

Cultiver un lien avec un Ange à travers une vertu Les ténèbres rendent la vie opaque alors que la Lumière l’éclaircit. Si tu cultives l’union avec un Ange à travers une vertu - comme celle de la douceur - tu verras qu’un équilibre

S’approcher de la Mère •

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Qu’est-ce que la Nation Essénienne ? Le réveil de la culture essénienne a abouti à la création de la Nation Essénienne. En s’organisant concrètement, les Esséniens s’unissent pour être plus forts et défendre leur manière de vivre. À l’heure des guerres de religions et des nationalismes en tout genre, la Nation Essénienne est une nation d’âmes au-delà de toutes frontières et barrières.

se fera en toi et que cela renforcera ta volonté, tes sens, ta pensée, tes actes. Tu seras capable d’être ferme, autoritaire pour protéger ce qui est juste. La douceur est une force. Une vertu n’est pas ce que l’on croit : c’est un chemin de conscience et d’éveil. Si tu te laisses aller à la violence, elle s’enracinera dans ta terre et t’obscurcira progressivement, de telle façon que tu deviendras sombre, grossier, faible, incapable de percevoir les mondes subtils, les royaumes invisibles. Les forces de chute et de décomposition (que les Esséniens nomment « démons ») se cachent derrière les sens obscurcis des hommes afin que ceux-ci ne comprennent pas qui dirige leur vie, leur intelligence, leur sensibilité, leurs actes. Pour percevoir les mondes invisibles, il faut être doux et humble de cœur, être avec la Mère et recevoir son Enseignement. Celui qui s’écarte de la Mère cultive en lui la dureté et fera

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• Le Nom de la Mère

souffrir autrui. S’approcher de la Mère, c’est comprendre que la vie est ce que tu en fais. Si tu choisis la bêtise, tu plongeras dans la peine et la souffrance. Cela prendra plus ou moins de temps selon ton capital initial, mais l’issue est certaine.

Vivre avec la Mère : une façon d’être et de vivre Si tu adoptes la sagesse de la Mère, tu grandiras en Lumière. L’École de la Mère est pour ceux qui aspirent à éveiller leur conscience, prendre leur vie en mains et vivre en harmonie avec la communauté de Lumière. La Mère aime tous ses enfants et il faut apprendre à prendre soin d’eux pour s’approcher d’elle. Être doux, c’est prendre l’autre en compte, l’étudier et le comprendre. La pratique qui consiste à vivre avec la Mère est l’héritage vivant des Esséniens et de tous les Maîtres de sagesse qui ont sanctifié ce chemin et cette Tradition. Une tradition n’est pas un ramassis d’éléments culturels morts, un musée. Une tradition est une maison vivante, un savoir-faire, une famille, une façon d’être au monde. S’approcher d’une tradition, c’est recevoir une âme ; cela doit être fait dans le respect. Vivre avec la Mère et entrer dans son École de sagesse est un trésor pour soi-même mais aussi pour la famille, la communauté et le monde entier.

S’approcher de la Mère •

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Jamais la guerre, la querelle, la dureté n’ont eu autant de puissance sur la terre. L’humanité, les animaux et la terre ellemême sont déchirés par des conflits qui semblent progresser sans cesse. Il est donc fondamental de s’ouvrir à la façon d’être au monde des Esséniens. La violence n’a rien d’inévitable, elle est le fruit d’un arbre qui n’est plus enraciné en terre. Nous pouvons choisir un autre chemin, contempler un autre visage en regardant l’humanité et la terre. À chaque instant, la Ronde des Archanges et la Nation Essénienne nous proposent un autre choix, une autre vie. Un homme seul ne peut rien, c’est l’union qui fait la force. Le visage de la Terre peut être triste ou souriant d’amour, cela ne dépend que de nous.

La Mère nous apprend à prendre soin du Divin, c’est-à-dire à prendre soin de notre âme. Elle nous enseigne à maîtriser tous les aspects de notre nature humaine, à nourrir en nous ce qui est beau, juste et vrai. Elle nous apprend à prendre notre vie en mains pour renforcer la Lumière qui nous habite et cheminer ainsi vers le Divin. Elle nous invite ainsi à vivre autrement en nous associant à une œuvre de Lumière.

s’ É VE I L L E R à la mère

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Il est possible de vivre dans la joie et la sagesse ; il faut pour cela ne pas perdre le sens profond de la réalité, c’est-à-dire le contact avec la Mère, et éveiller son esprit dans le mystère du Père et de la grandeur de l’esprit. La Mère enseigne à garder son calme dans toutes les situations afin que l’esprit demeure clair. Si la Mère est stable, c’est pour que l’homme apprenne à cultiver le calme et éveiller sa conscience en se concentrant sur elle. La terre est stable mais elle est aussi fertile ; toutes les graines plantées en elle germent et donnent du fruit. Cette fertilité enseigne à l’homme qu’il doit se maîtriser dans ses pensées, ses sentiments, ses attitudes, ses comportements, ses souhaits, son orientation, car tout

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• Le Nom de la Mère

cela s’inscrit dans la terre et donnera des fruits… de Lumière ou d’obscurité. Celui qui perd la clarté de l’esprit entre dans un processus de ténèbres.

Nourrir en soi le beau et le juste, c’est prendre soin du Divin La Mère aspire à former un Corps de Lumière en l’homme afin qu’il puisse s’élancer vers le Père. Si l’homme ne le comprend pas, elle ne pourra rien faire. C’est à l’homme de s’éveiller au contact de sa Mère, de nourrir en lui ce qui est le plus beau et le plus juste dans sa compréhension sage, pour ensuite entrer dans l’action conforme. S’éveiller à la Mère est à la fois simple et profond. C’est un chemin de vie et d’initiation. C’est une œuvre individuelle et communautaire. Tout ce qui est beau et vrai dans la vie d’un homme vient de son contact et de sa relation consciente avec la Mère. Si cette relation devient inconsciente, alors c’est le laid, le faux qui entrent dans la destinée et veulent continuer à vivre. Cela contamine la famille, les amis, la société. L’homme devient ainsi son propre ennemi. Le principe de vie d’un Essénien est de prendre soin de ce qui est divin dans la vie. D’où son engagement à porter son Ange dans sa vie.

S’éveiller à la Mère •

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C’est la Mère qui, à travers la terre, nous montre le chemin vers la plus haute Lumière. Prendre soin, c’est porter l’être dans son cœur avec une attention aimante et une conscience transparente. Être attentif à la Mère et cultiver la conscience transparente dans la relation avec elle ; voilà le fondement de la pratique et de la vie d’un Essénien. En cela, un Essénien cherche à apporter la Lumière du bien pour tous les êtres. Cet art est méditatif et peut être cultivé à chaque instant, dans toutes les circonstances de la vie. Il est impossible de vivre en dehors de la Mère ; même si notre vie est fausse, totalement artificielle, sous l’emprise des influences de la mort, elle est nécessairement portée par la Mère. Rétablir le lien, la relation parfaite est le but de la sagesse et des thérapies esséniennes.

S’associer à une œuvre de Lumière pour vivre autrement La première chose à faire est d’entrer dans les Formations Esséniennes pour s’initier aux mystères de la Mère. Cela implique fondamentalement un soutien à la Nation Essénienne, car l’union fait la force et en s’associant avec une œuvre de Lumière, on y participe à sa façon - c’est une base. Il faut ensuite éveiller les pieds en marchant d’une autre façon sur la terre, avec une autre conscience.

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• Le Nom de la Mère

Enfin, il faut être conscient que notre vie n’est pas rien et que tout ce que nous ferons dans une journée peut éveiller la graine de la sagesse paisible ou de la bêtise furieuse. C’est une façon de marcher dans la vie, de respirer, de regarder, d’être. Tout peut t’inviter à éveiller la conscience transparente et la maîtrise de toi dans la relation juste avec la Mère, ou tout peut te rendre inconscient. Éveiller sa conscience dans la maîtrise et la relation juste est une discipline, une pratique, un travail sur soi. Ce travail s’appelle le bonheur ; il est la source de l’enrichissement véritable. Dis-toi que celui qui toute sa vie court après une chimère a perdu son temps. À la fin, il n’a rien. Dis-toi que la vie est précieuse et fais de chaque instant un moment privilégié dans lequel la relation avec la Mère se clarifie, se renforce. Cette relation ne peut être qu’intime et donc secrète, mais c’est justement cette vie intérieure puissante et riche qui équilibrera ta vie extérieure et l’éclairera d’un sens nouveau. Lorsque cela ne va pas dans ta vie extérieure, éveille en toi la présence de la conscience transparente et reconnecte-toi avec l’âme vivante et agissante de la Nation Essénienne : tu constateras que la clarté se fait en toi. C’est comme de l’eau qui coule sur ton corps et te régénère.

Par la pratique de la Sagesse Essénienne, la terre te parlera et t’enseignera. Alors un autre chemin s’ouvrira pour toi, un autre choix, une autre façon de vivre et d’être en harmonie.

S’éveiller à la Mère •

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Cette nouvelle qualité de vie fleurira en toi et autour de toi pour le bienfait de ta famille, de tes proches, de la communauté des pierres, des plantes, des animaux et des humains. Croire que nous sommes indépendants est une illusion et un réel danger ; cela engendre des attitudes et des comportements malsains. Nous vivons dans le corps, l’âme et l’esprit de notre Mère commune et, au lieu de chercher ce qui nous divise, nous devrions nous concentrer sur ce qui nous rassemble. Cela doit être fait d’une certaine façon : en renforçant le lien individuel et conscient avec la Mère, nous pourrons développer les organes nécessaires à un rapprochement harmonieux et bénéfique.

Prendre soin de l’âme pour marcher vers la plénitude Ce n’est pas du jour au lendemain qu’un homme peut revenir vers la Mère. Il ne faut pas être utopiste : un travail est à faire pour guérir certaines blessures et payer des dettes. Celui qui quitte la Mère devient esclave des intelligences noires qui ne veulent plus le lâcher. La Sagesse Essénienne n’est pas un distributeur automatique de boissons instantanées. C’est plutôt une lumière de douceur et d’amour qui grandit au fur et à mesure d’une pratique quotidienne et d’un engagement croissant. C’est petit à petit que l’on grandit et que notre compréhension s’affine.

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• Le Nom de la Mère

Tous les hommes savent cela, mais s’étant écartés du chemin, ils préfèrent l’oublier, l’endormir, regarder autrement ou ailleurs. Ils s’inventent des raisons et préfèrent consacrer leur énergie à la conquête du pouvoir matériel ou de l’argent en étant persuadés qu’ils trouveront ainsi le bonheur ou la survie, l’air qui leur manque. Vouloir sauver sa vie dans le corps n’est pas négatif, c’est une vie sans âme qui le devient et fait qu’en définitive, on perd tout. Il y a plusieurs façons de se tromper et de se perdre. Il est naturel de chercher le bonheur du corps et d’ailleurs, c’est la Mère qui nous le montre ; mais l’âme a elle aussi le droit de participer à la vie. Sans sa présence, le corps sombre dans la tristesse, comme un amoureux séparé de sa bien-aimée. Il peut s’inventer toutes les distractions du monde, sa bien-aimée lui manque. Sache que c’est la Mère qui t’ouvrira les yeux et te montrera ce qui est important dans la vie, ce qui peut réellement te conduire au bonheur et à la plénitude. Aie confiance en la Mère et mets-toi à son École comme un fils, une fille fidèles.

S’éveiller à la Mère •

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Cultiver une autre vision du monde S’il y a quelqu’un qui est toujours là pour toi, c’est la Mère. Tout ce qui est beau dans ta vie, tu le lui dois. Elle est toujours là pour toi, même si tu as laissé l’opaque s’installer dans ta relation avec elle. Lorsque tu te plonges dans la nature, la Mère te touche de mille façons et te réconforte. Par les sens les plus subtils en toi, elle te parle et si tu as le courage et l’intelligence de l’écouter, tu trouveras le trésor de ton cœur, de ton âme, de ta vie. Non seulement il faut du courage pour écouter, mais il en faut encore plus pour agir, car l’homme s’est bien souvent éloigné de ce qui est vrai. As-tu connu la laideur d’un monde froid, faux, hypnotisé, méchant ? As-tu éveillé ta conscience devant l’atrocité de la guerre et la monstruosité de la torture, de l’avilissement ? Tout cela est un monde qui n’est pas en harmonie avec la Mère et que l’homme pourrait stopper s’il cultivait une autre vision du monde. C’est toujours par le petit que le grand commence. Un grand arbre était une petite graine. Une petite peur non maîtrisée devient une grande guerre. En chacun existe un potentiel de lumière ou d’obscurité ; il faut en prendre conscience et trouver des alliés pour éveiller la Lumière et maintenir sous contrôle la semence d’obscurité.

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• Le Nom de la Mère Renforcer en soi la Lumière et la sagesse par de petits gestes concrets

Si tu écoutes une source couler, si tu te promènes dans la forêt, si tu éveilles ta pensée devant le soleil levant, si tu ouvres ton cœur devant une fleur ou un papillon, tu gagneras une autre énergie que si tu te tiens devant la télévision ou que si tu te promènes dans un grand magasin. Il faut juste inviter la conscience transparente et rendre justice à la Mère. Bien souvent, l’homme vit n’importe comment, sans vigilance, et c’est la Mère qui le protège et le nettoie, répare ses erreurs. Elle ne demande rien en échange, juste un peu d’attention, un geste, une reconnaissance, un remerciement. Lorsqu’un homme s’éveille dans la grande réalité de la Mère, la plus belle chose qu’elle puisse lui inspirer est qu’il devienne lui aussi une mère aimante pour l’autre, pour la vie, pour les Maîtres, les Anges, les Archanges, les Dieux et surtout pour le Père et sa Tradition sur la terre. C’est en renforçant la Lumière tous les jours par de petites attentions et des actes simples, qu’un jour, la Lumière devient forte dans la vie des hommes et habite parmi eux à travers un Maître et sa communauté. Si les hommes acceptent la Lumière lorsqu’elle vient les visiter jusque dans le monde des hommes, alors c’est la vie belle et juste, sinon c’est la colère et la peine. Seul celui qui est uni avec la Mère sait garder son calme, sa bonté, son lien avec la sagesse pendant le temps de l’épreuve.

S’éveiller à la Mère •

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Alors il stoppe la violence, la guerre, la laideur et empêche le mal d’entrer dans le monde. Béni soit celui qui, au Nom de la Mère, s’oppose à l’envahissement des ténèbres et place comme fondement de la vie, la bonté.

La Mère est avant tout la Terre qui nous porte, celle qui sans cesse transforme nos déchets en fleurs et en fruits. Elle peut aussi accueillir nos déchets psychiques pour les transmuter et nous guérir. Pour cela, il faut se mettre à son École et choisir un mode de vie, extérieur et intérieur, qui soit en harmonie avec la réalité de la Terre-Mère. Il faut devenir conscient de notre unité avec elle et être attentif aux influences sombres qui cherchent à polluer notre âme. Ainsi, en devenant conscients de notre lien avec elle et en lui demeurant fidèles, nous permettrons à la Mère de faire grandir en nous notre nature immortelle.

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La terre a ceci d’extraordinaire que tout ce que l’on met sur elle de naturel peut être reçu et transformé. Elle absorbe les déchets sans se sentir offensée et en très peu de temps les transforme en beauté, en végétation, en fleurs, en fruits, en espace de vie. Un arbre n’est pas qu’un arbre ; il est aussi un langage de l’esprit, une âme de vie, une pensée. Ainsi, la terre ne possède pas l’unique faculté de transformer les déchets physiques. Elle peut aussi recevoir nos souffrances, nos maladies, nos pensées sombres et nous en délivrer. Cela a une répercussion sur la nature elle-même. Si les légumes et les fruits perdent leur goût, leur saveur, c’est parce que les hommes ne vivent plus les vertus avec les Anges. Ainsi la vie intérieure de l’homme, en rapport avec le monde angélique, a un lien étroit avec le goût des fruits

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• Le Nom de la Mère

et légumes. La vie est un écosystème qui doit être considéré dans sa globalité. Dans ce sens, il est absurde de nier que les pensées sont vivantes et agissantes et qu’elles font partie de l’écosystème. Une pensée de Lumière reliée à l’intelligence divine n’a pas la même influence qu’une pensée éteinte, arrogante, avide, en décomposition. La Mère peut guérir l’homme de telles pensées si l’homme se tourne vers elle en cultivant la conscience transparente et en se mettant à son École de vie et de respect.

Choisir un mode de vie en accord avec la réalité de la Mère La Mère est humble, elle aime nettoyer l’homme comme une femme va changer son enfant avec amour. Mais elle veut être respectée et que l’enfant la voie et la reconnaisse. Nous avons développé un mode de vie dans lequel nous perdons conscience de la réalité de la Mère. Cette création est devenue un monde en soi, qui bien souvent s’oppose à la Mère, car il produit des déchets, toujours plus de déchets. Ces derniers ne sont pas recyclables dans le physique - et tout le monde en parle -, mais également et surtout dans ce qui est subtil et invisible, comme la pensée par exemple. Et cela, personne n’y prête attention. Ce mode de vie est luimême non recyclable, il s’oppose à la Mère, lutte contre elle et cherche à l’asservir. C’est en soi une maladie.

L’initiation de la Mère •

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Un mode de vie en accord avec la Mère rend l’homme fort, juste, sage, bon. Pour lui, il n’y a plus de déchets car tout est recyclé et le négatif n’a pas sa place. Bien souvent aujourd’hui, l’homme lui-même est devenu un déchet et tout ce qu’il fait, pense et dit est pour les mondes supérieurs un déchet. Cela est triste. Qu’est-ce qu’une grande ville sinon un moyen de se couper de la Mère et de perdre conscience de son omniprésence ?

La conscience transparente : un art de vivre sans déchet Le déchet non recyclé s’appelle le malheur, la souffrance, la maladie, la mort. La mort véritable ne concerne pas le corps physique, mais l’âme. Vivre sans déchet, c’est être avec son âme. Lorsqu’elle est unie avec le ciel et la terre, l’âme n’engendre aucun déchet dans la vie. La Sagesse Essénienne a un message profond et une science à offrir sur la question préoccupante des déchets. Pour les matérialistes, c’est un problème crucial qu’ils tentent de régler par des moyens mécaniques, économiques, financiers, scientifiques. Les écologistes matérialistes ou spiritualistes cherchent des moyens de créer des produits recyclables et, en cela, ils sont plus proches de la Mère. Mais en fait, ils ne connaissent pas la Mère et ne sont pas initiés à ses mystères.

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• Le Nom de la Mère

Ils ne connaissent pas les déchets engendrés par un manque d’âme et de conscience transparente. L’homme a lui aussi hérité du pouvoir de sa Mère. Il porte en lui une terre capable de recevoir ce qui est négatif et sombre et de le transformer en lumière, en beauté, en grandeur. Cette terre peut être assimilée à la conscience transparente ; c’est une flamme pure de l’esprit qui doit être entretenue par la discipline. Quand quelque chose ou quelqu’un t’agresse, t’insulte, tu demeureras stable, ferme, humble et doux, à l’image de la terre si tu possèdes cette terre en toi ; tu transformeras cette méchanceté en fleur de la connaissance, de la prière, de la méditation, de la vertu, de la bravoure, de l’action juste et harmonieuse.

Prendre conscience de notre unité avec la Terre et avec toute la création La Mère te montre l’art d’agir pour la vie, avec patience et discernement. Elle enseigne la nécessité de transformer les énergies pour les conduire, ennoblies, vers le mystère du Père. Mais elle nous montre aussi que tout n’est pas bon, qu’il y a des choses qu’il ne faut pas faire car elles sont irrémédiables. L’homme ne doit pas se transformer lui-même en déchet et ne doit pas blesser sa Mère, l’offenser.

L’initiation de la Mère •

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L’homme est un avec la terre. Il est de la terre libérée de la terre, pour penser, pour sentir, pour vouloir et rencontrer l’âme du ciel. La terre espère en l’homme, comme une mère se réjouit de son enfant à la pensée qu’il deviendra un homme sage et bon, un être bienveillant pour toutes les créatures du monde et des mondes. Sache qu’un monde te regarde et espère en toi. Une telle prise de conscience n’est pas un poids ou une responsabilité stérile, c’est une perception de la solidarité et de l’amour. Peut-on faire n’importe quoi dans l’amour ? Bien sûr que non. L’amour a cela d’exceptionnel et de divin qu’en lui tout est bon, juste, sage. L’amour prend soin et éveille la conscience transparente. Le piège est l’inconscience, l’oubli, l’aveuglement, la peur. Parfois on peut être submergé par une pensée sombre, par un état d’âme négatif et ne pas parvenir à s’en libérer. Devant une telle agression, beaucoup d’hommes se laissent sombrer dans l’inconscience. Il s’agit d’une épreuve devant laquelle il ne faut pas baisser les bras. La force est toujours dans la Mère et c’est auprès d’elle qu’il faut se réfugier.

Se mettre en harmonie avec la Mère pour vivre avec le Père En te concentrant sur la Mère, tu changes naturellement les fréquences de ton être et te mets en harmonie avec

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• Le Nom de la Mère

d’autres mondes, d’autres états d’être, d’autres vertus et pensées. C’est comme changer de chaîne de télévision avec une télécommande : si un programme ne te plaît pas, tu en regardes un autre. La Mère est une fréquence qui te régénère, peut t’apaiser et te montrer un autre chemin, une autre façon de faire. Parfois, l’état d’âme est tellement négatif qu’il revient sans cesse, créant une somme de conflits intérieurs. Une telle situation n’est pas nécessairement négative car elle peut indiquer qu’un changement a lieu dans la vie. L’âme peut parler à travers des difficultés, montrer qu’elle veut que l’homme vive différemment. Si tu acceptes le message, avec l’aide de la Mère, ta vie retrouvera un autre équilibre et entrera dans une autre dimension.

Le grand cadeau de la Mère est l’acquisition de la conscience transparente. C’est un état d’être, d’âme et de corps qui s’acquiert par une vie sans déchet, posée sur la pratique de la Ronde des Archanges et sur la discipline essénienne d’union angélique. Être un Essénien est un mode de vie, un état d’être, d’âme et de corps qui est en harmonie avec la Mère. Être en harmonie avec la Mère est la vraie nature de l’homme, de l’homme qui vit avec son âme et avec son Père universel.

L’initiation de la Mère •

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Permettre à la Mère d’éveiller notre vraie nature, notre immortalité La Mère cherche à construire en ton corps physique un Corps de Lumière afin que tu puisses trouver le chemin des hauteurs. Lorsque tu t’élèves vers le mystère du Père, c’est la Mère qui grandit avec toi. Le Corps de Lumière s’élabore à travers la pratique de la Ronde des Archanges et du mode de vie essénien. En cela la Nation Essénienne est en harmonie avec la Mère. Si tu t’approches de la Mère, non seulement elle absorbera tes déchets et maladies, mais en plus elle éveillera ta vraie nature, celle qui est essentielle, touche à l’éternité, à l’immortel en toi. Toutes les cultures sacrées ont parlé d’immortalité, de Dieux immortels, et c’est un des secrets de la Mère. Les Esséniens sont les gardiens des secrets de Dieu et pour eux, la Mère n’est pas une notion abstraite. C’est quelque chose de tangible qu’ils expérimentent. Tous ceux qui entrent dans la Nation Essénienne et s’en donnent la peine peuvent l’expérimenter. La Mère existe autour de toi et en toi. Elle est vivante et intelligente dans chacune de tes cellules. Tout ton corps est la manifestation d’une intelligence supérieure et d’une conscience en éveil. Ton corps doit être en harmonie avec ta conscience et l’intelligence supérieure de ton être et des êtres. La Mère est le lien, l’âme qui permet de maintenir la cohérence et l’unité du monde et des mondes.

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• Le Nom de la Mère Discerner et guérir les influences sombres

La conscience transparente est en résonance avec l’unité de la Mère et de la Création. Le corps n’est pas seulement matériel, il est aussi magique, spirituel et en contact avec un autre monde, avec le royaume du Père. Rares sont ceux qui ont accès à ce monde : ce sont les Elus du Père, ceux qu’Il choisit pour bénir tous les hommes, tous les règnes et la Mère. C’est pourquoi les Esséniens œuvrent en conscience pour les Maîtres. Pour eux, il n’y a pas de séparation car l’humanité elle-même forme un seul corps devant la Mère et le Père. Dans le corps se trouvent les mémoires spirituelles des ancêtres, des égrégores, des karmas. Cela peut être des déchets accumulés par les âges. Il y a aussi une reliance possible avec l’enfer, avec le monde de la décomposition qui s’oppose à la Mère et qui est contraire à la Ronde des Archanges et à l’Alliance angélique. L’enfer est peuplé des influences qui aspirent à attraper l’homme pour qu’il ne vive plus que pour le monde de l’homme, excluant les autres mondes - animaux, végétaux, minéraux - de la Mère. C’est en éveillant la conscience transparente en harmonie avec l’initiation à la Mère que l’on parvient à discerner les influences de l’enfer et à les guérir, en les faisant de nouveau retourner vers la Mère. La Mère connaît ces influences et sait comment les soigner, les équilibrer, les calmer.

L’initiation de la Mère •

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Demeurer fidèle à la Mère dans les épreuves L’homme est incapable de faire quoi que ce soit avec les intelligences de l’enfer. Lorsqu’il y est confronté, il devient toujours leur jouet, leur esclave, leur pantin. Il pense qu’il est le plus fort, mais en fait il est faible et finit toujours par faire leur volonté (c’est-à-dire augmenter les déchets). Ainsi l’homme se retrouve empêtré et la Mère ne peut plus l’aider. Lorsque l’homme souffre, c’est qu’il a oublié sa vraie nature et perdu le contact avec sa Mère. Le pire qui peut alors lui arriver est de prendre refuge auprès des forces et intelligences obscures de l’enfer. Le réconfort sera artificiel : mensonge et emprisonnement. L’enfer est une fréquence où l’homme s’embourbe, dans laquelle il perd tout sans même s’en apercevoir.

L’épreuve de la vie est de demeurer fidèle à sa Mère et de maintenir vivant le lien d’âme et de conscience qui nous unit à elle. Tous les hommes sont éprouvés et tentés à un moment de leur vie, même les grands Maîtres de notre Tradition Essénienne ; il faut le savoir afin de s’y préparer. Si tu gardes vivant le lien qui t’unit à la Mère, jamais tu ne perdras confiance en la Lumière qui t’habite et te fait vivre.

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• Le Nom de la Mère

Ne crois pas que la vie soit facile. Il y a dans le monde mille routes pour se perdre ; c’est pourquoi ce monde a été appelé « division ». Une route t’amènera vers ton foyer, ton feu, ta conscience réelle : celle qui t’unit à ta Mère et à ton Père, de même qu’à l’unité vivante de la création et des chemins multiples.

Canaliser l’énergie et développer une conscience claire La Mère est le chemin caché derrière tous les chemins. Le Père est l’accomplissement du but dans tous les horizons. Tu portes tout cela en toi et c’est en cela que tu dois fonder ta confiance. Chaque fois que tu es malheureux, perdu, rappelle-toi : la Mère en toi et autour de toi. Rappelle-toi aussi de la Nation Essénienne qui œuvre dans le monde en harmonie avec la Mère. Par sa douceur, sa présence, sa patience, sa bonté, sa sagesse, son amour, la Mère te délivrera du mal et te protègera des énergies sombres et destructrices. Elle te guérira de l’offense à Dieu et te nourrira du pain de la sagesse et de la vertu des Anges. Les énergies sombres et destructrices sont appelées dans la Tradition Essénienne les « serpents tentateurs ». Ils cherchent à te déstabiliser, à te faire sortir du cercle magique de la terre et de la Nation Essénienne. Ils veulent obscurcir la flamme de ta

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conscience transparente, polluer tes sens, les rendre opaques pour que tu deviennes insensible et te pousser ainsi à l’acte insensé, à une vie inconsciente, dénuée de sagesse. La conscience transparente est l’équilibre en toi. La Mère est ton bouclier et le Père place en toi les paroles qui guérissent. Si tu décides d’entrer dans la pratique de la conscience transparente et du lien conscient avec la Mère, cela pourra te sembler difficile au début car tu pourras être confronté plus que de coutume à l’illusion et au mensonge qui t’entourent. Cela peut être un choc.

Depuis des siècles, les humains ont laissé l’inconscience grandir et diriger leur vie, et cela finit par former un bloc de plus en plus oppressant. C’est une bonne raison pour ne pas baisser les bras, mais cela ne justifie pas pour autant que nous fassions n’importe quoi. Il faut canaliser son énergie et développer une stratégie consciente et claire. Il faut avoir le courage de reconnaître que l’union fait la force et que cette union doit se faire dans le respect et le partage. Le premier respect est dû à la Mère car elle est le plus grand serviteur. Elle est entièrement au service du Père en toutes les créatures, en toutes les créations. Elle cherche à conduire tous les êtres vers le Père.

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• Le Nom de la Mère La Nation Essénienne : une force pour les Enfants de la Lumière

La Nation Essénienne veut honorer le Père et la Mère et leur construire une maison pour y vivre avec eux. C’est le grand projet écologique des Villages Esséniens. Il doit être possible de dire, sans choquer ni offenser personne, que l’union de Lumière doit se faire autour de la Nation Essénienne et de la Ronde des Archanges. Là est la force pour les Enfants de la Lumière. Non pas une force pour prendre, voler, mais une force pour entretenir, soutenir, pour grandir comme une flamme qui va éclairer le monde et faire ressusciter le Divin. Entrer dans la Nation Essénienne pour soutenir cette flamme de la conscience transparente demande une attitude d’ouverture et de tolérance, permettant de reconnaître et d’accepter la diversité des expériences humaines, ainsi que la haute valeur de toutes les traditions spirituelles qui sont autant de témoignages de la richesse de la Sagesse Essénienne. Les Esséniens sont à l’image de la Mère : ils n’excluent personne mais cherchent simplement à mettre chaque être à sa place. Le mal existe, c’est une évidence et la Mère nous demande un discernement sans faille. Pourtant le mal a toujours pour origine un déséquilibre. Rétablir l’équilibre c’est guérir, même le mal. Notre devoir d’Esséniens est de méditer sur les petits et grands problèmes auxquels sont confrontés les hommes, les animaux, les végétaux, les minéraux et de nous efforcer de trouver des solutions, d’apporter un remède. La première

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chose à faire est de renouer le contact avec la Mère et d’ouvrir des centres d’initiation pour que la réconciliation puisse se faire. Ce sera alors un espoir pour les générations futures car nous aurons ouvert un chemin et cultivé une sagesse qui éclaire le monde dans la paix, la conscience transparente et l’immortalité.

La sagesse de la Mère passe par le corps. C’est à travers lui que la conscience peut être éveillée. En se regardant agir au quotidien, on permet l’émergence de la sagesse de la Mère, de la Sagesse Essénienne. La Sagesse Essénienne est la voie de la Mère éveillant la conscience transparente pour retrouver l’équilibre dans notre destinée et apprendre à vivre avec le monde supérieur.

l a co nsc ie n c e t r anspa r e n t e

C

Comme la fleur s’ouvre au soleil, l’homme doit éveiller sa conscience dans l’École de la Mère en portant son attention aimante sur la terre. En toutes circonstances, à chaque instant, la Mère nous protège ; il faut la voir derrière la terre et le royaume de la Nature vivante. Ainsi, même à travers un petit événement apparemment insignifiant, on peut percevoir son École de sagesse. Il faut être pur et ne pas accumuler de déchets inutiles dans sa vie, dans ses pensées et ses actes. Si l’on porte son attention aimante sur la Mère, elle nous prendra dans ses bras et nous accordera sa protection. C’est la Mère qui protège et guérit, elle aime que l’on étudie ses lois, qu’on la regarde, que l’on entre dans un éveil croissant de la conscience transparente et dans l’acquisition de la Sagesse Essénienne.

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• Le Nom de la Mère La Mère nous parle à travers la nature

C’est le corps qui te permet de t’individualiser et d’éveiller ta conscience. Tu es un être au milieu de la nature et elle te parle d’instinct. Si tu ne perçois plus le grand mystère du corps et de la Mère autour de toi, c’est que tu t’es écarté du chemin de la Lumière et de la Sagesse Essénienne. Il faut y revenir sans tarder car tu menaces de te perdre irrémédiablement.

La Mère rend visibles les choses et les Mystères. En cela, elle te protège car elle permet à la conscience et à la sensibilité de s’éveiller. Par exemple, elle te montre une source, une fleur, un oiseau, une image et, dans chacune de ces manifestations, tu peux voir vivre plusieurs mondes. Tu peux y discerner les grandes lois et te faire une idée des mondes plus subtils, invisibles. Elle te montre les lois qui gouvernent le bien et le mal. Si tu n’entres pas à l’École de la Mère, il est certain que tu feras n’importe quoi de ta vie et cela peut aller jusqu’au fait de devenir un déchet pour l’intelligence de la nature.

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Prendre refuge dans la Mère pour éveiller la conscience transparente La Mère te montre que la sagesse est cachée, qu’elle vit en toi comme un trésor et aussi dans la nature vivante. C’est dans le caché, dans l’invisibilité qu’il faut aller chercher le trésor de Lumière. Pour cela, il faut éveiller sa conscience transparente en apprenant à s’observer soi-même. Tu dois savoir si tu es un être vrai ou faux. Ton étude doit être impersonnelle. Si tu es faux, il vaut mieux le savoir tout de suite car tu auras une chance d’y remédier. Pour réussir une telle observation de soi et de la vie, il est nécessaire de prendre refuge dans la Mère et d’être initié à ses Mystères. Celui qui sait en conscience qui il est, acquiert la force créatrice de l’esprit. C’est un travail d’étude, de méditation. Il faut examiner ta façon de consommer, de travailler, de te comporter avec les autres pour voir si ta vie quotidienne est en accord avec la Sagesse Essénienne, avec la Ronde des Archanges, avec l’Alliance angélique. Cette pratique d’attention aimante envers la Mère et d’observation de soi dans le quotidien permet d’accumuler une force permettant de franchir le pas et d’enraciner la Sagesse Essénienne dans son quotidien. Si tu ne fais pas cela par toimême, individuellement, tu peux être certain qu’à un moment de ta vie tu deviendras faible.

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• Le Nom de la Mère La Nation Essénienne, une autre voie pour équilibrer la destinée humaine

Si une Nation Essénienne ne se lève pas sur la terre des hommes pour s’unir en conscience, liberté et amour et prendre des décisions concrètes afin de vivre et de promouvoir une autre façon d’être au monde, alors l’humanité ne trouvera pas la force d’affronter les épreuves et les tentations qui l’attendent dans le futur. La Nation Essénienne doit constituer cette autre voie qui pourra - le moment venu - équilibrer le choix et la destinée humaine. Construire la Nation Essénienne est à la portée de ceux qui le veulent car la Lumière est toujours possible lorsqu’on veut l’acquérir. Le jour où le choix de la Lumière ne sera plus là, c’est que la Mère se sera éteinte. Alors la terre ne sera plus qu’un cadavre et l’humanité un déchet en décomposition. Pour l’instant la Mère est là et nous devons en prendre soin. Prendre soin d’elle, c’est protéger le précieux en soi et en l’autre. Il faut simplement en prendre conscience puis faire vivre l’expérience en soi.

La Sagesse Essénienne ne se fonde pas sur des notions ou des concepts, des dogmes, mais sur la réalité vécue d’expériences renouvelables. Il ne s’agit pourtant pas de faire simplement une expérience mais plutôt d’entrer dans la

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pratique pour que l’expérience devienne un vécu quotidien. Oui, l’observation de soi et l’attention aimante envers la terre doivent être une habitude de vie, un nouveau sens, une permanence. La Mère est avec nous et nous devons en être convaincus, non pas pour nous hypnotiser, mais parce que c’est la réalité. La transparence te permet de voir ce qui est, alors que l’opacité te ferme le chemin et t’enferme dans un monde rétréci.

L’intelligence de la Mère guérit tout, l’âme comme le corps Il t’est sûrement arrivé d’être avec la Mère, même si tu n’as pas appelé cette expérience ainsi. Tu étais clair, en harmonie, calme, stable, dans une compréhension lumineuse... Cela vivait en toi et autour de toi. Pour vivre dans cet état, il faut entrer dans l’École de la Mère et respecter ses lois, s’en remettre à elle, cultiver la confiance en elle qui en permanence te porte, te soutient, te nettoie, t’encourage, t’éveille et t’instruit.

Lorsque tu te blesses, qui te guérit ? - La Mère. Crois-tu vraiment que ton corps et que ta peau puissent cicatriser une

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• Le Nom de la Mère

plaie ? C’est l’intelligence de la Mère qui agit à travers eux. Eux sont à son École et appliquent ses lois. Bien sûr, le côté sombre qui veut séparer l’homme de sa Mère cherche à perturber ces processus. Mais pour l’instant, cela fonctionne car la Mère est encore vivante dans le corps de l’homme, le porte et le soutient. Tu dois faire confiance à ton corps et à son pouvoir d’auto-régénération parce que la Mère agit en lui. Mais il y a d’autres plaies à cicatriser : dans les actes, les désirs, les pensées, les sentiments. Cela peut s’infecter et même devenir contagieux.

Lorsque la conscience devient transparente, elle acquiert le pouvoir de guérir les plaies de l’âme et même de conduire l’âme vers la grande Lumière de l’initiation du Père. C’est en se posant en confiance sur la Mère et en s’en remettant à elle que l’état de la méditation apparaît. Tu peux alors t’observer toi-même avec impersonnalité et offrir à la Mère tout ce qui est faux et malade en toi. Par ce détachement, la conscience transparente grandit. Cette conscience te montre ce que tu es au-delà du corps physique et de la terre visible. La terre t’enseignera le calme, la respiration douce, le regard perçant et empli de bienveillance, l’écoute, l’attention, la parole aimante, le geste de la bonté, les relations pures, le cœur en éveil et ouvert pour le plus grand, la vie simple dans le monde des mortels et une vie

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intense pour l’immortel. Elle te montrera la valeur des choses, la richesse d’un sourire et d’une vie utile.

Vivre avec un monde supérieur à travers la Ronde des Archanges Rien ne peut remplacer la conscience, sache-le et prends soin de ce bien précieux. La conscience est un don des Dieux, elle est Dieu dans l’homme. L’homme qui prend soin de la conscience jusqu’à la rendre transparente sera aimé de la terre, il sera un fils, une fille de la Mère. L’arbre de la conscience transparente s’enracine dans la terre de la simplicité et de la bonté dans l’âme vivante de la Mère. Celui qui s’enracine ainsi, s’éveille et devient naturellement un Essénien, un être qui fait vivre les Anges tout autour de lui.

Dieu est Amour, mais l’Amour est un Ange. L’homme ne peut connaître l’amour de Dieu s’il n’est pas uni en conscience à l’Ange de l’Amour. Il en est de même pour la sagesse, la bienveillance… Tel est le secret de la Ronde des Archanges et de l’Alliance de Lumière essénienne. L’homme

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• Le Nom de la Mère

peut vivre avec ce monde supérieur ou appeler un monde inférieur et lui donner la victoire sur sa vie. Alors ce monde de mensonges, de beautés laides, d’amour hypocrite, de justice lâche et aveugle règnera sur l’homme, éteindra sa conscience transparente et cherchera à détruire la Mère, à l’asservir.

Éveiller la conscience pour un futur harmonieux Le monde divin n’est pas un concept. Il est réel et agissant dans le quotidien de chaque homme. Il est le sol sous les pieds ; il est celui qui cicatrise les plaies ; il est la Lumière qui instruit et guide. C’est aussi simple que cela. Celui qui éteint la conscience et chasse la Sagesse Essénienne est le mauvais. Lorsqu’un homme fait régner les vertus des Anges dans son quotidien, il est un agent du monde divin. Lorsqu’il profane ces vertus et les dénature, il fait vivre le mauvais en lui et dans le monde. Soit l’homme en est conscient, soit il en est inconscient. Il peut être triste de découvrir ces secrets, mais il n’est jamais triste d’éveiller la conscience. C’est toujours une source d’espoir et de vie nouvelle. La conscience en éveil est le ferment de l’évolution future. Celui qui prend conscience du mauvais qui s’est emparé de sa vie peut trouver la force de prendre refuge auprès de la Mère

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et de vivre avec elle, de s’en remettre à elle, d’entrer dans son École. Il ne faut jamais baisser les bras car la conscience transparente et l’Alliance essénienne protègent de tous les dangers et cicatrisent toutes les plaies.

La Sagesse Essénienne amène l’homme à développer en lui des organes subtils en reconnaissant ses deux natures : inférieure et supérieure, mortelle et immortelle. À travers la Sagesse Essénienne et les Villages Esséniens, nous apprenons à accepter et comprendre notre nature inférieure pour en faire une terre fertile et faire germer et grandir en nous les semences divines. Les Villages Esséniens offrent à l’homme un cadre favorable à l’épanouissement total de l’être dans un climat de respect et de soutien mutuel. Ils sont réellement des laboratoires de vie qui renforcent la nature éternelle de l’humanité dans la sagesse et l’équilibre avec tous les mondes.

l es vi l lag e s es s éni e n s

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Dieu est une perfection qui vit dans l’éternité, au-delà du temps et de l’espace. L’éternité existe ; c’est une réalité qui appartient au monde de l’esprit. Dieu a créé l’amour. C’est pourquoi les chrétiens johannites, héritiers de la Sagesse Essénienne, ont désigné l’agneau comme commencement de la création des mondes. L’agneau est le symbole de l’amour qui s’est donné à tous pour que la Création soit et que chaque créature reçoive un potentiel d’existence et de créativité. Dieu a créé l’amour et la liberté. La liberté est le choix de vivre en harmonie ou en dysharmonie avec l’amour. L’amour a ses lois et prend racine dans l’éternité. Dans l’amour il n’y a pas de liberté. La liberté apparaît lorsque le choix de vivre sans amour est possible. Certains dieux ont fait ce choix et ont été suivis par des archanges, des anges et des maîtres déchus. Ainsi a

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• Le Nom de la Mère

été engendré le monde des hommes. Ces derniers sont alors devenus inconscients de l’éternité et de l’amour, se sont mis au service des intelligences gouvernant le corps physique. Ce corps est l’autre pôle du monde de l’esprit ; en lui sont cachés l’enfermement et la mort. Néanmoins il recèle un secret de Lumière car il est en contact avec la Mère. C’est le chemin de l’initiation qui est gardé par la Nation Essénienne à travers le temps. La Mère est le dernier recours, la chance ultime de stopper la chute et de retourner vers le royaume du Père pour glorifier sa loi d’amour. Le Maître saint Jean dit : « Dieu est amour » et en cela il exprime la plus haute sagesse qui soit. Mais une telle parole ne veut rien dire aux oreilles d’un homme qui n’est pas initié à la Mère et n’a pas développé en lui les organes subtils permettant de percevoir le monde de l’éternité.

Prendre conscience de l’imperfection liée à la nature inférieure Nous les hommes, sommes des êtres déchus et il faut en prendre conscience. Seul celui qui sait qu’il est tombé pourra trouver la force et l’intelligence de se redresser. Le choix offert aux Dieux - entre l’amour et la liberté - est alors

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offert à l’homme et celui-ci doit triompher de l’épreuve et de la tentation. Seule la Mère peut protéger l’homme et le guider par sa sagesse éclairante. L’amour est la nature supérieure divine, sacrée, éternelle de l’homme. La liberté est une tentation ; c’est la nature inférieure liée au corps physique mortel. Prendre conscience de la nature mortelle, de l’imperfection en soi, c’est commencer le chemin de l’éveil de la conscience transparente et du corps de sagesse essénienne à l’intérieur du corps physique. Observer cette imperfection et l’accepter, c’est mettre en œuvre la liberté et l’amour. L’amour est pour tous, même pour l’imperfection ; mais l’amour divin ne peut être sans sagesse. Il est la loi sacrée de l’éternité en tout. Dieu est Dieu, et Dieu est éternel. Sa loi est l’Amour absolu dans tous les mondes. Tous doivent s’incliner devant Dieu car il est la source et le but suprême de toutes les créations et créatures en Lui. Telle est la liberté pour l’homme ; en dehors de cela, point de sagesse et donc point de vie. Bien sûr, il y a une vie dans le temps qui appartient au monde des hommes, mais pas la vie dans l’éternité et les royaumes supérieurs. Il ne s’agit pas de rejeter le côté inférieur né de la désobéissance des dieux. Il s’agit de l’accepter dans l’amour et la sagesse et de le mettre à sa place. C’est cette philosophie et cet art de vivre qui a fait des Esséniens les pères de la médecine, du prendre soin.

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• Le Nom de la Mère Faire la différence entre les deux natures : mortelle et immortelle

Aucun homme ne peut aller vers l’éternité s’il n’est porté par la sagesse de sa Mère. Elle est le dernier rempart au royaume des déchets. Une fois que l’homme est abandonné par sa Mère, c’est dans ce royaume qu’il va. La clé est le discernement des deux âmes, des deux natures : une nature mortelle et une nature immortelle. L’âme mortelle est liée au corps physique et à ses sens. L’âme immortelle est liée à la Nation Essénienne, aux Anges, aux Archanges et aux Dieux restés fidèles à l’Amour et offrant la liberté au plus grand, au plus haut, au Père. La liberté n’est pas pour tous mais uniquement pour le Divin. Le Divin doit être libre parce qu’il est juste et que sa liberté bénit tous les êtres. Il y a une liberté qui enchaîne et une autre qui libère. En discernant les deux âmes, tu éveilleras en toi la conscience transparente de la Mère. Accepter sa nature inférieure, ses défauts et les poser sur la Mère avec confiance, douceur, humilité et patience, c’est trouver le chemin de la grandeur et de la sublimation de soi.

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Apprendre à composer avec notre nature mortelle Il y a une sagesse cachée derrière tous les événements et même derrière certains défauts. Découvrir cette sagesse, c’est être avec la Mère. Lutter contre l’âme mortelle, c’est engendrer une énergie de conflit, d’excitation. Il faut plutôt câliner la nature mortelle pour éveiller l’immortel. La nature mortelle est avec l’homme et l’accompagnera tant que le corps physique le revêtira ; il faut donc s’efforcer de composer avec elle. Elle est le fruit de la liberté et c’est pourquoi, à travers elle, peut surgir à n’importe quel moment le tentateur, celui qui embrouille la conscience et fait perdre l’esprit. C’est en cette nature que s’enracine l’arbre de la conscience vigilante. Prendre conscience du négatif est une des clés de la Sagesse Essénienne. L’accepter pour ce qu’il est et le mettre à sa place est la clé des Thérapies Esséniennes1.

1  •  Les Thérapies Esséniennes commencent en fait par les Formations Esséniennes. Un Thérapeute Essénien doit en effet être uni à un Ange et avoir accompli tout le parcours de retour vers la Mère pour pouvoir ensuite apporter aide et guérison.

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• Le Nom de la Mère L’éternité prend racine dans la terre fertile du monde inférieur

Le conflit entre les deux natures n’est pas nécessaire. L’arbre de la vie rejette-t-il la terre sous prétexte qu’elle est en décomposition ? Bien au contraire : il s’enracine en elle et grâce à elle élève un étage supplémentaire à la vie, la glorifiant par la création d’un monde de beauté et de sagesse. La forêt crée une autre terre au-dessus de la terre en décomposition, c’est une merveille. S’observer soi-même, ce n’est pas tomber dans le piège tendu par la psychologie ; c’est plutôt prendre conscience du côté éphémère et de l’éternité. C’est dans l’éphémère que doit s’enraciner l’arbre de ta pratique et c’est vers l’éternité qu’il doit s’élancer. L’arbre entretient le monde en décomposition en laissant tomber ses feuilles. Ainsi se crée l’homme à la terre fertile. Tel est le secret de la Mère : elle recycle les déchets par la réincarnation et permet ainsi aux êtres de trouver le chemin de leur âme sans être absorbés par le grand destructeur.

Rien n’est à rejeter, même le négatif Ce n’est pas parce qu’un homme s’efforce de développer en lui la Lumière qu’il ne restera aucune ombre dans sa vie. Le corps est opaque et engendre une ombre ; ce n’est pourtant

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pas elle qui doit diriger sa vie mais plutôt la Lumière de la conscience transparente allumée dans le corps. Alors l’ombre prend sa place et se met au service de la vie, tel l’humus dans la forêt. Tout cela nous montre comment doit être notre propre vie. Il ne faut pas créer le négatif mais le prendre en compte et savoir l’utiliser ; c’est la sagesse. Il ne faut jamais être inconscient devant le négatif car il est vivant et à chaque instant peut prendre le contrôle, y compris en se cachant et en imitant les œuvres de la Lumière. Seuls les sages savent discerner parfaitement ; c’est pourquoi les Esséniens aiment les Maîtres et cherchent à les protéger. En protégeant les Maîtres ils se protègent eux-mêmes. C’est aussi simple que cela et tout le monde peut le comprendre. La vie n’est pas un bloc de marbre, elle est faite de subtilité et de délicatesse. La grossièreté, la lourdeur, ne mènent pas vers le pays des fleurs et pourtant ces dernières s’y enracinent. Ainsi, rien n’est à rejeter ; il faut se méfier des jugements hâtifs qui emprisonnent les êtres.

Les Villages Esséniens sont basés sur l’union et le soutien mutuel La vie est communautaire dans son essence ; elle est faite d’échanges et de soutien mutuel. Chaque fleur a sa couleur, chaque arbre sa forme, chaque humain son visage… C’est

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• Le Nom de la Mère

l’union et le soutien mutuel dans une œuvre commune qui engendrent la force et nourrissent un climat social positif. C’est ainsi qu’est né le concept du Village Essénien : pour engendrer un climat social prenant en compte non seulement une qualité de vie humaine, solidaire et respectueuse mais également une vie vécue en harmonie avec la Mère, les Mystères du Père et tous les règnes de la Création. J’ai grandi en ville dans un climat social de plus en plus dégénéré et dégénérant et lorsque je suis arrivé dans une nature sacrée, j’ai compris que pour vivre en accord avec moimême et mes aspirations les plus profondes, un autre cadre était nécessaire. Cela n’était pas égoïste mais une aventure fondamentale pour le bien de mes concitoyens et de mon pays. Je suis fils, petit-fils et arrière-petit-fils d’anciens combattants. Mes ancêtres ont lutté pour la liberté de leur pays et de la terre de leurs ancêtres. Comme eux, je me fais un devoir d’agir à mon tour pour le bien de la terre, même si c’est d’une autre façon.

Les Villages Esséniens : des laboratoires de vie nouvelle Les Villages Esséniens sont une nécessité pour notre époque car nous devons trouver une autre façon d’être au monde, en harmonie avec la nature supérieure de l’homme.

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Dans les grandes villes, l’homme qui cherche l’harmonie ne peut plus respirer, et dans les campagnes, le climat social est limité. La Mère ne peut être honorée et célébrée dans les relations. À force de méditer et de mettre en pratique ce que je pense être vrai, il m’est apparu clairement que toutes les œuvres humanitaires - luttant contre la faim dans le monde ou autre - sont dans l’impasse et l’échec sans oser l’avouer. Pourquoi ?  - Parce qu’elles ne remontent jamais vers la source de tout problème : la famine spirituelle et la dégénérescence du climat social. Rien n’est fait pour nourrir la sagesse et la nature supérieure de l’humanité. Inévitablement, les conflits gagnent du terrain sous forme de catastrophes humanitaires, de guerres, de famines, de pauvreté, de pollution. Aider est bien, mais la solution est ailleurs. C’est dans ce sens qu’ont été pensés les Villages Esséniens : trouver une solution différente et efficace aux problèmes de l’humanité en développant une qualité de vie respectueuse. Pour avoir pensé toutes ces idées dans mon pays d’origine (la France), j’ai été persécuté pendant des années par les autorités. Ainsi va la vie et il est bien de le dire. La liberté est là, mais elle doit se conquérir par des actes, comme la création de Villages Esséniens, qui permettent une autre façon de vivre, de penser et d’agir pour le bien du monde.

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• Le Nom de la Mère Les Villages Esséniens : un cadre de vie favorable à l’épanouissement

Lorsque l’on voit qu’une chose est vraie, il faut aller jusqu’au bout, jusqu’à sa floraison. Être confronté à la terre en décomposition, à la souffrance de tous ceux qui veulent retenir les forces en arrière n’est pas un problème, lorsqu’on est décidé à aller de l’avant et porté par une Tradition. Lorsque la fleur éclot, la terre en décomposition ne le sait pas, c’est un autre monde qu’elle ne connaît pas. Tel est le mystère de l’esprit, de l’initiation à la Mère et de la Sagesse Essénienne. Les Villages Esséniens ont été pensés pour permettre à des graines perdues dans les ténèbres de devenir des fleurs épanouies. Chaque fois qu’une fleur émerge de l’obscurité de l’inconscience, c’est la terre qui s’embellit, l’amour et l’intelligence qui deviennent plus grands et plus forts. Il faut renforcer la nature éternelle de l’homme, non seulement en l’homme mais aussi en l’humanité. Pour cela, il faut un cadre de vie, une atmosphère, un climat social favorables.

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Les Villages Esséniens : une action humanitaire de première importance Plus une personne s’éveille, plus elle a besoin d’un cadre lui permettant de grandir en Lumière. Une personne éveillée dans la conscience transparente et la Sagesse Essénienne devient naturellement un être équilibrant le monde. Si un grand nombre d’individus s’impliquent dans la Nation Essénienne cela équilibrera le monde ; de moins en moins de catastrophes humanitaires auront lieu. Aucun homme ne veut qu’un autre homme - et encore moins un enfant - meure de faim. Si cela arrive, c’est tout simplement parce que les hommes ne savent plus quoi faire dans leur vie car ils sont perdus. Ils ne savent plus comment vivre ou même baissent les bras. C’est naturel. Lorsqu’un homme est fort, il aide le faible, mais lorsque tout le monde est placé dans la faiblesse, c’est la catastrophe. La mauvaise éducation, la guerre, la famine, le non-respect de la Mère, l’abandon de la religion pure et vivante… tout cela est une faiblesse. La force est ailleurs et doit être retrouvée. Voir son propre pays s’entre-déchirer pour des raisons futiles est une tristesse pour celui qui aime Dieu. Les Villages Esséniens sont la réponse. Les Esséniens sont naturellement des bienfaiteurs de l’humanité car leur vie est consacrée à la Mère et au Père. Ils leur offrent leur liberté afin de faire régner l’amour. Telle est la sagesse.

« Essénien » est le nom de l’homme originel, de l’homme véritable. C’est un état d’être que nous avons perdu, mais qu’il est possible de retrouver en choisissant de nous mettre au service de la Lumière. L’état d’être essénien se situe au-delà du monde de la personnalité terrestre. Il tient compte de tous les mondes vivant en l’homme à travers ses Quatre Corps : le corps de Terre (physique), le corps d’Eau (émotionnel), le corps d’Air (mental) et le corps de Feu (spirituel). L’Essénien travaille à purifier ses quatre corps et à les réorienter vers le Divin.

Êt r e u n e s s é n i e n au jo u r d ’h u i

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Pour devenir un Essénien, l’homme doit reconstruire tout son corps et sa vie, ses sens, ses pensées, ses habitudes, tout ce qui constitue l’individualité de son être physique et mental. En entrant sur ce chemin de l’éveil, il reçoit un nouveau nom de famille à travers le nom d’un Ange de la Lumière. Lorsqu’il a fini la Formation de ses Quatre Corps, un nouveau prénom lui est donné par la Mère pour le protéger du mal. Ce nom n’est pas utilisé couramment. Il représente sa mission et sa destinée et doit être gardé secret.

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• Le Nom de la Mère Être un Essénien est avant tout un état d’être intérieur

Être un Essénien n’est pas un grade dans le sens où l’entendent les hommes. C’est un état d’être. Ce n’est pas une croyance et on ne peut pas devenir un Essénien comme on entrerait en religion ou adopterait la nationalité d’un pays, d’une nation. Ce n’est pas une étiquette, ni un semblant, ni une façon de s’habiller ou de se considérer. C’est un état d’être intérieur, une réalité de l’homme qui élève l’humanité dans une dimension supérieure d’existence et de bonté. Être un Essénien, c’est être véritablement un homme dans le sens divin et originel du terme. Aucun homme n’a inventé cet état d’être car il est par lui-même ; il fait partie de ce qui est éternel et sacré dans l’homme. L’homme est l’homme et, fondamentalement, l’homme est un Essénien.

Être un Essénien est ce qui permet d’être un homme véritable Aujourd’hui, l’homme a chuté. L’Essénien est ce qui permet à l’homme d’être un homme véritable et de le demeurer. L’homme déchu est celui qui est tombé en-dessous de l’homme véritable. Il a perdu la Lumière intérieure de l’âme et

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de la conscience transparente. Il est alors habité par le sombre, le ténébreux, l’opaque. Un tel homme n’a qu’une apparence d’homme ; à l’intérieur il est vide, faux. C’est pourquoi on appelle le monde de l’homme : le royaume des ombres. Il y a l’homme en lui-même, et toutes les vertus qui font que l’homme est un homme. L’homme est l’Essénien, l’homme originel et les vertus sont les Anges de la Ronde des Archanges. L’homme qui trahit les vertus éteint toutes les lumières qui le relient à son âme et à l’humanité vraie. Il devient un semblant, un être faux, un mensonge, une ombre, un tueur du réel, du monde divin. Il est un semblant de sagesse, d’amour, de fidélité, de justice, de respect car il ne vit que pour l’ombre en lui, pour sa nature personnelle. Il n’est pas négatif de prendre soin de cette nature personnelle mais il faut savoir qu’elle ne peut être le maître. En quoi une ombre peut-elle éclairer ? L’ombre peut vivre mais ne doit pas prendre la place de la Lumière.

L’Essénien, un être qui choisit d’être au service de la Lumière Un Essénien est un homme, une femme au service de la Lumière qui se tient au-dessus de sa personnalité mortelle. Les Anges sont eux-mêmes au service de la Lumière et l’homme ne

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• Le Nom de la Mère

doit jamais détourner les forces à l’œuvre. L’amour, la sagesse, l’harmonie appartiennent au Père et à la Mère et doivent demeurer à leur service. Ainsi pense et agit un Essénien.

Dans son essence, l’homme est pur car il est impersonnel ; ensuite apparaît la personne, souvent formée par l’homme déchu. La personne est un rajout ; elle habite l’homme, soit en accord avec l’homme originel, soit en désaccord. Chez l’Essénien, cette personne prend la forme du Serpent de la Sagesse1 et chez le non-essénien, elle prend la forme de l’homme déchu, du « serpent tentateur » qui fait triompher les ténèbres en transformant l’homme en ombre. Le mal est lié à l’obscurité ; c’est l’opacité de la conscience. Le bien est lié à la Lumière ; c’est la conscience transparente. Une personne qui trahit l’amitié est possédée par une influence sombre aspirant à dévaluer les Anges. Car audelà des rapports humains vit une alliance avec le monde angélique. L’amitié est un Ange plus grand et plus important que le monde des hommes. C’est une vision essénienne du monde. À chacun de la méditer pour en extraire toutes les conséquences.

1  •  Les Esséniens appellent l’être divin de la sagesse éternelle « Serpent de la Sagesse » ou « Salama ».

Être un Essénien aujourd’hui •

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L’état d’être essénien se situe au-delà du monde fabriqué par l’homme Il est difficile de parler de la Sagesse Essénienne car souvent les hommes se sentent agressés. Il y a un monde sombre qui n’aime pas être remis à sa juste place, qui a peur de perdre le pouvoir et ne veut pas qu’il y ait un monde supérieur à lui. Le serpent tentateur a pris la forme de la personnalité humaine mortelle ; il est heureux de prendre possession du corps de l’homme. Lui n’appartient pas à l’évolution. Il n’y a aucune place pour lui dans le monde de la Lumière et c’est pourquoi il ne veut pas lâcher le corps de l’homme. À travers ce dernier il a bâti tout un monde dans lequel il peut vivre et perdurer. L’état d’être Essénien est au-dessus de ce monde et n’a rien à faire avec lui.

Au prix de grands efforts, certains hommes sont parvenus à s’élever jusqu’à cet état d’être originel et l’ont rayonné dans leur vie. Ainsi sont nées autour d’eux, dans leur aura, les Écoles de sagesse essénienne, les religions de la Lumière qui ont inspiré les grandes civilisations et cultures. Mais ces civilisations sont nées de l’homme et si ce dernier se coupe de sa source d’inspiration, il dégénère et retombe dans le monde où l’homme est une ombre au service du ténébreux. Ainsi lorsque les civilisations et religions se sont

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• Le Nom de la Mère

coupées des Écoles de sagesse essénienne, elles sont tombées entre les mains du serpent tentateur. Qu’est-ce que le serpent tentateur ? - Un homme qui dit être ton ami mais te trahit n’est plus ton ami, n’est-ce pas ? Il le dit, se comporte « comme si », mais en vérité une force sombre l’habite, le possède et agit à travers lui, sans même qu’il le sache. La nature elle-même nous montre ce secret à travers les prédateurs qui savent très bien se dissimuler. Le serpent tentateur est cette force, cette intelligence qui dégrade tout, fait tout pourrir. Ceci est une clé à méditer : l’état d’être un essénien ne se reconnaît pas dans le monde de l’homme ; c’est un état qui se situe au-delà de l’homme déchu et du monde qu’il a fabriqué.

Avant d’être un corps, l’homme est une âme La Mère se tient elle aussi au-delà du monde fabriqué par les hommes. Si tu cherches cette partie de toi qui vit au-delà du monde artificiel des hommes - qui n’a pour unique but que de servir les besoins du corps mortel -, tu trouveras ton âme. L’âme est la Lumière du corps. Elle est sa réelle raison d’existence, son amour, sa joie de vivre. Les âmes trouvent le chemin de la libération dans les Maîtres qui incarnent la Sagesse Essénienne. Elles trouvent leur

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emprisonnement et leur peine lorsque la fausse personnalité s’empare du corps et dirige la destinée. Les Esséniens se sont toujours concentrés sur les mystères de la naissance et de la mort. Leur sagesse a toujours cherché à percevoir ce qui vit et agit au-delà du voile des apparences et des faux-semblants. Pourquoi ? - Parce qu’ils étaient éveillés dans la dimension supérieure de l’homme. La véritable valeur de l’homme n’est pas son corps mais son âme. Celui qui veut dévaluer l’âme s’appelle : « le mauvais ». Aujourd’hui, avant même qu’elle ne s’incarne dans un corps, l’âme est déjà capturée par le monde de l’homme déchu. Avant sa naissance, elle est déjà fécondée et formatée par les influences opaques, à travers ses parents et l’intelligence de la société. Sa vie est tracée suivant un plan qui sert certains intérêts. En entrant dans le corps, l’âme perd l’état naturel d’être Essénien et se trouve plongée dans le monde de l’homme. Elle ne pourra retrouver cet état que par l’initiation ; c’est pourquoi le Maître Jésus a enseigné les secrets de la deuxième naissance, qui est celle de la Mère.

L’homme possède quatre corps Lorsque l’âme prend un corps, la Mère l’accueille et lui fait l’offrande des Quatre Corps qui lui ouvrent la capacité de vivre et d’agir sur la terre. Sans ces Quatre Corps dans son

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• Le Nom de la Mère

corps, l’âme ne pourrait pas vivre sur la terre. L’incarnation est liée à la bénédiction de la Mère. Ces Quatre Corps sont aussi quatre états d’être de l’homme et de la matière liés aux quatre Éléments magiques : Terre, Eau, Air et Feu. Ces quatre éléments sont des composantes essentielles de la vie, liées aux quatre Archanges (Ouriel, Gabriel, Raphaël et Michaël) mais aussi au monde des Anges et au monde inférieur. Le serpent tentateur cherche à s’en emparer car c’est par leur intermédiaire qu’il acquiert la puissance magique et créatrice sur la vie et sur la destinée.

Les quatre corps de l’homme sont convoités par le côté sombre Le corps humain possède ces quatre corps dans un équilibre parfait. C’est pourquoi il est convoité par le côté sombre : il est un instrument de haute précision leur permettant d’agir non seulement dans le monde de l’homme, mais aussi dans les mondes invisibles entourant la terre. Chez un Essénien, ces Quatre Corps sont purifiés et reliés aux quatre Archanges. Chez un homme déchu, ils sont habités par le serpent tentateur et reliés aux quatre princes des ténèbres qui gouvernent le monde des hommes.

Être un Essénien aujourd’hui •

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Ces quatre princes sont les contre-archanges, l’ombre des Archanges. Ils n’ont aucun pouvoir par eux-mêmes, prennent celui que leur donnent les hommes déchus. C’est pourquoi leur but est de faire entrer le serpent tentateur dans le corps des hommes au moyen de l’identification inconsciente à la personnalité fabriquée. Cette personnalité s’opacifie alors, notamment à travers le nom de famille et le prénom. En s’opacifiant, elle donne la puissance à l’ombre, c’est-à-dire au royaume de la mort. L’ombre est le monde des hommes s’articulant uniquement autour du corps physique - qui est le fruit des ténèbres.

L’Essénien travaille à réorienter ses Quatre Corps vers le Divin Le corps sans âme n’est rien, et un monstre de cruauté et de bêtise peut venir agir à travers le corps de l’homme et diriger la destinée des nations. C’est l’offense à Dieu, qui permet au ténébreux de s’emparer de la destinée humaine. À l’origine, les Quatre Corps offerts par la Mère pour activer le corps physique sont purs et neutres. À travers la société et les parents, les influences sombres les pénètrent et s’en emparent pour les diriger suivant leur propre intérêt. Les quatre princes ténébreux qui entrent dans les Quatre Corps sont : la santé, le travail, la famille et l’argent. Ils

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• Le Nom de la Mère

sont plus que cela, bien sûr, mais aujourd’hui c’est le visage qu’ils prennent pour entrer et féconder les Quatre Corps de l’humanité. Ces orientations ne sont pas négatives en soi ; cela peut même être des vertus car il est positif de prendre soin de sa santé, de travailler, de fonder une famille et de gagner de l’argent. Mais un être sombre dégrade ces vertus et s’en sert pour attraper les humains et les conduire en esclavage dans l’inconscience de leur âme. Les hommes ne pensent plus qu’à leur corps et ne vivent que pour lui ; alors qu’en fait, même le corps leur est volé. Le message alors placé dans les quatre corps est un poison, un mensonge, un idéal impossible à réaliser, qui conduit à l’échec, à la tristesse, la dépossession de soi et la mort.

Un Essénien est conscient de cette science sacrée et entre dans la discipline pour purifier ces Quatre Corps de la Mère de l’influence des quatre ténébreux gouvernant le monde des hommes. Il doit recréer le lien avec la Mère et renaître une seconde fois pour réorienter les Quatre Corps qui le constituent vers une intelligence supérieure. Il doit les mettre en mouvement dans la volonté du Père de la Lumière et de la vie, du Père de son âme. Il offre ainsi le pouvoir au Père et c’est Lui qui peut agir à travers son corps

Être un Essénien aujourd’hui •

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physique pour créer une Nation de Lumière, une Nation Essénienne.

La Sagesse Essénienne n’est pas dogmatique, elle demande à être étudiée, elle cherche à éveiller la conscience et à engendrer une nouvelle façon d’être au monde, une qualité de vie. Cette sagesse est moderne car elle est toujours dans le renouvellement et pourtant elle est ancienne car elle s’enracine dans l’éternité. Ainsi, l’initiation à la Mère est cachée dans la prière du Maître Jésus du Notre Père. En vérité, les paroles de cette prière remontent à l’origine de la Lumière sur la terre. C’est un hommage au Père et à la Mère, une deuxième naissance.

l e pard on d es o ff e n s e s

L

La prière commence par le mot « Père » et elle se termine par « Amin », qui est le nom caché de la Mère et de l’homme uni à la Mère. La Mère réalise tous les souhaits. C’est pourquoi l’homme qui se tient sur elle doit être conscient, clair et en union avec le Père. Entre le Père et la Mère se tient la hiérarchie de l’Alliance de Lumière.

Maîtres Hommes Animaux Végétaux Minéraux

Sur la Terre comme au Ciel

Donne-moi le pain quotidien

Pardonne mes offenses

Ne me soumets pas à la tentation

Délivre-moi du mal Mère

Anges

Que ta volonté soit faite

Amin

Archanges

Dieux

Que ton nom soit sanctifié

Que ton règne vienne

Père

Père,

Monde de la matière vivante

Corps physique

Corps de désir

Corps des sens et du ressenti

Corps de pensée

Corps de conscience

Corps de destinée

Ame éternelle

Semence d’esprit

Monde divin

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• Le Nom de la Mère

Le pardon des offenses •

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Chaque parole de la prière correspond à un monde dans l’homme mais aussi dans l’univers. Cette prière est une merveille car elle nous montre un plan, un schéma divin parfait qui éclaire les mystères de la vie de l’homme et de la Terre.

Maintenir un lien pur avec la Mère et avec tous les règnes de la Création L’homme qui naît dans un corps est une âme descendant du monde des Archanges et portant en elle un potentiel divin, une semence de vérité qu’elle doit accomplir et qui lui est confiée par les Dieux. Lorsqu’elle s’incarne, elle touche la Mère. Cette dernière anime en elle les Quatre Corps qui lui permettront de réaliser sa mission de Lumière. Cette mission est contenue dans le Nom que la Mère doit lui donner à travers l’initiation. La vie entière de l’homme consiste à sanctifier le Nom donné par la Mère car c’est le Nom des Dieux qui sanctifie le Père, tel que cela est indiqué dans la prière. La situation que connaît l’homme aujourd’hui place son corps physique sous l’emprise du mal. Les quatre ténébreux les contre-archanges - veulent voler son âme et lui substituer une âme fabriquée, une personnalité mortelle qui va habiter le corps à la place de l’âme.

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• Le Nom de la Mère

Ces quatre ténébreux viennent du monde des archanges déchus et sont au service des faux dieux qui aspirent à voler la puissance de la Lumière dans l’homme. Ils donnent alors au corps un nom vide de sens et de semence. Ils lui préparent ainsi une destinée qui n’est pas en accord avec la Sagesse Essénienne et la Lumière des Anges. L’âme entre dans le corps par le souffle ; alors la Mère dit le grand AMIN : la vie est possible par les bénédictions du Père et de la Mère. A M I N

est est est est

l’air l’eau le feu la terre

Ces quatre éléments dans la Mère sont purs et c’est pourquoi la vie est possible. Le but de l’homme est de maintenir un lien pur avec la Mère et l’Alliance de Lumière essénienne, c’est-à-dire avec tous les règnes et les étages de la Création.

Les Quatre Corps et la Ronde des Archanges Un lien particulier doit être tissé entre les Quatre Corps et les quatre Archanges de la Ronde des Archanges. Aujourd’hui,

Le pardon des offenses •

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les hommes ne sont malheureusement plus conscients de toutes ces subtilités et offrent leurs enfants à la société, aux machines et à ce monde qui glorifie la santé, la famille, le travail et l’argent d’une façon morte. La Mère, le Père et l’Alliance de Lumière essénienne sont totalement ignorés. Alors le mal entre par le nom et s’empare du corps. Il fait entrer le serpent tentateur qui se place dans la colonne vertébrale et s’empare de la glande pinéale (située dans le cerveau). Ce serpent est un maître en magie. Bien souvent les hommes l’appellent « ego » ou « personnalité ». Le but de ce serpent est de féconder le monde magique tout autour de l’homme et de créer un monde invisible dans lequel habite l’offense à Dieu. La Mère se montre à travers les formes et révèle la sagesse. Le Père est caché car Il vit dans les mondes invisibles. En polluant les mondes subtils vivant et agissant autour de l’homme, le serpent tentateur s’empare de la puissance créatrice du Père. Il rejette la pensée supérieure qui est le pain de vie, il rejette la tradition des Maîtres qui est la source du pain de vie à travers les paroles de Dieu. Il rejette les Anges qui sont l’invisible, le caché, s’emparant ainsi de la destinée des hommes et du pouvoir de la Terre-Mère. Par ce pouvoir, il crée un monde artificiel et faux autour de l’homme, un monde qui n’est qu’une offense à Dieu. Ce monde est visible et aussi invisible. Ce monde est de plus en plus puissant et vivant, et c’est lui qui articule l’homme.

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• Le Nom de la Mère

César ou Jésus, le choix de chacun entre les ténèbres et la Lumière L’offense à Dieu est un monde spirituel qui entoure l’homme dans lequel vivent les anges déchus, les archanges déchus et les dieux déchus. Ce monde engendre les faux maîtres qui sont les mauvais guides, tel Adolf Hitler pour citer l’un des plus tristement célèbres à notre époque. Je ne cite pas un nom pour mettre une cible sur laquelle il faut tirer toutes les flèches de la réprobation. Non, ces faux guides sont mis à la tête de l’humanité parce que la majeure partie des humains donnent leur force et leur

Le pardon des offenses •

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âme au serpent tentateur. À travers ce dernier, c’est son maître, celui qui veut usurper le pouvoir et la place de Pharaon sur la terre qui est dans la victoire1. Qui, de César ou de Jésus, était le roi légitime de l’humanité ? César était le champion du serpent tentateur et Jésus était l’Élu du Père, le représentant de la Nation Essénienne. Voilà la grande question et le choix de chacun. C’est un choix intérieur. César obscurcit la conscience et Jésus la conduit vers la transparence. César donne la victoire à l’offense à Dieu et la justifie en la transformant en religion et en philosophie d’état, en art de vivre. Jésus donne la victoire à l’hommage à Dieu à travers la lignée des Maîtres et glorifie les Anges, les Archanges, les Dieux, le Père et la Mère. Si les hommes s’inclinent devant Jésus - et surtout devant ce qu’il représente - alors il n’y a plus d’offense à Dieu. S’ils rejettent le Maître, ne l’accueillent pas et le tuent, il y a non seulement un crime contre le Divin mais un hommage au mal suprême, à tout ce qui est laid et faux dans la vie. C’est le règne et la volonté des ténèbres. À travers le serpent tentateur, le but du mal est non seulement de s’emparer de la vie des hommes intérieurement et extérieurement par l’offense à Dieu mais surtout, de détruire

1  •  L’Égypte ancienne fut la dernière civilisation à maintenir une longue lignée de grands Maîtres esséniens à sa tête. Durant des siècles, Pharaon a incarné le Divin dans l’humanité. Le souvenir glorieux de cette époque est resté vivace à l’esprit des Esséniens qui continuent de chérir ce nom comme un idéal de gouvernement divin, c’est-à-dire de la maison de Dieu, des vrais Envoyés de la Lumière, ceux qui sont habités par la Sagesse Essénienne.

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• Le Nom de la Mère

le « pain », qui est la Sagesse Essénienne. Il cherche à tout prix à s’emparer du corps des Maîtres car c’est dans ce corps que réside l’Alliance avec le Père et donc la puissance magique de la Lumière. Le mal ne peut avoir la Lumière car elle appartient à l’intelligence divine ; il cherche alors à la voler à travers les Maîtres. Si l’humanité continue à exister, c’est à cause de cette avidité du mal pour la Lumière dans les Maîtres. L’intérêt ultime du mal est de prendre le corps d’un Maître et de devenir le maître de la vie à travers le corps de l’homme consacré.

Le « Pardon des offenses », une pratique sacrée de la Nation Essénienne Lors des quatre grandes célébrations annuelles de la Ronde des Archanges, la Nation Essénienne pratique « le Pardon des offenses » devant les quatre règnes inférieurs (minéral, végétal, animal et humain) et devant la Tradition des Maîtres. C’est une pratique fondamentale et une Thérapie Essénienne de grande valeur. Cela permet d’éclaircir la sphère de l’offense à Dieu, de mettre en déroute le serpent tentateur et de calmer les quatre orientations magiques placées par les ténébreux pour conduire l’âme en esclavage (Travail, Santé, Famille, Argent). Un homme « ordinaire » ne peut s’élever au-dessus de l’offense à Dieu car elle est le sommet de ce qui peut vivre



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• Le Nom de la Mère

en lui, y compris dans sa pensée. Il vit enfermé dans sa personnalité mortelle, une âme humaine animée par des principes ténébreux. Au-dessus se tient la sphère du Père, qui est la sagesse divine, l’Enseignement sacré. Cette parole qui éclaire, délivre et nourrit sort de la bouche des Maîtres qui sont les gardiens de l’Alliance de Lumière. La Nation Essénienne est consacrée à la sauvegarde du monde des Maîtres, car c’est par un Maître vivant que l’Alliance peut avoir lieu. Énoch, Moïse, Jésus, saint Jean, Mani étaient des Maîtres vivants. La Nation Essénienne honore Dieu à travers ses envoyés. Ainsi le serpent tentateur est mis en échec par la véritable dévotion et par l’amour de la sagesse et de la discipline. C’est le chemin de la purification du cœur. Un Essénien prend soin de l’Enseignement et des Maîtres qui l’incarnent ; il sait qu’ainsi sa vie est protégée. Le serpent tentateur perd alors sa puissance dominatrice car l’Essénien accède à la compréhension supérieure. Ce dernier devient transparent dans sa personnalité et s’ouvre à la conscience supérieure de son âme. Il comprend les mystères sacrés de la vie car le serpent de la sagesse descend en lui, sphère après sphère, jusqu’aux pieds, jusqu’à toucher la Mère, et le consacre dans la maîtrise parfaite de l’initiation.

Le pardon des offenses •

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L’initiation à la Mère : une deuxième naissance Dans l’ancienne Égypte de Pharaon, la Nation Essénienne était représentée par la barque du soleil qui doit protéger son voyage. Dans la barque se trouvaient les Dieux. En fait, c’est une allusion au corps physique de l’homme qui porte l’Alliance de Lumière en lui et doit la réaliser au cours de sa vie.

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• Le Nom de la Mère

Devant la barque se dresse le serpent Apopis, le dévoreur de Lumière. Ce serpent veut voler la Lumière du soleil. Alors le Dieu Seth - un autre visage de l’Archange Ouriel et de

L’homme possédé par le serpent tentateur, ici représenté par les Esséniens d’Égypte ancienne, qui l’appelaient « Apopis ».

L’homme maîtrisant « Apopis » grâce au bâton de Seth.

Pharaon, de la Tradition des Maîtres - se tient à la proue de la barque et terrasse le serpent tentateur avec sa lance. La Nation Essénienne célèbre une cérémonie de la barque du soleil dans laquelle toute cette sagesse est mise en action. Toute cette sagesse est contenue dans un grand nombre de mystères qu’il est difficile d’expliquer. L’initiation à la Mère est un chemin qui se vit. Aujourd’hui, un grand nombre de « fidèles » prononcent « la prière du Notre Père » avec conviction (ou superstition) mais ils sont bien souvent totalement inconscients. Par exemple, le Nom de Dieu qui doit être sanctifié, ce n’est pas un Père abstrait qui est au ciel, ni un fils mort sur la croix et ressuscité

Le pardon des offenses •

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une fois pour toutes. C’est aussi le nom que tu portes, que la Mère t’a donné à ta naissance et que tu dois retrouver en t’approchant d’un Maître vivant et d’un enseignement vivant. En honorant ce nom donné par la Mère, tu feras vivre ton âme, glorifieras la sagesse, feras de ta vie une œuvre de Lumière et sanctifieras le Nom du Père. Sans l’initiation à la Mère, sans la deuxième naissance, le chemin est fermé. La Nation Essénienne ne vient pas pour abolir les anciens prophètes et fils de Dieu, mais pour les accomplir.

La Sagesse Essénienne s’enracine dans la terre, dans le concret. Il faut avant tout prendre conscience de ce qui nous porte, de la Mère qui nous parle à travers la nature. La méditation est d’abord un acte d’enracinement du corps physique. Ce n’est qu’une fois solidement enraciné dans la terre que l’arbre peut s’élancer vers les sommets. Une fois le corps bien installé dans sa connexion avec la Terre-Mère, l’âme pourra s’éveiller dans ce qui est plus grand et se connecter à l’harmonie universelle.

l a d i s ci p l in e es s éni en n e : l’a rt d e l ’enrac i n e m e n t

S

Si tu aspires à t’éveiller et à cultiver la conscience transparente, tu trouveras auprès de la nature une alliée fidèle. Il faut se promener au cœur de la nature en cultivant le sens du sacré, de la beauté, de l’émerveillement devant la sagesse. Oui, la Mère te parle à travers la nature, te renvoie l’image de ton être et tu peux comprendre les grands mystères de ta vie simplement en contemplant une fleur, un insecte, une pierre, un nuage… La Mère te parle et te montre que tu peux grandir vers d’autres mondes, t’éveiller dans la subtilité et la maîtrise. À travers la maîtrise, tu trouveras le repos et le bonheur. À travers ta conscience, ta pensée, tes sentiments, tes sens, ta volonté, tes actes, tu peux devenir un créateur

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• Le Nom de la Mère

de Lumière, un être positif pour toi-même et pour les autres. En t’éveillant toi-même et en devenant un créateur par la conscience transparente, tu augmentes le potentiel d’éveil et de Lumière en tous les êtres qui t’entourent. En manifestant sa propre beauté, une fleur l’éveille également en toi. Il en est de même pour ta pensée, tes sentiments, ta volonté : lorsque tu es éveillé dans la beauté, tu deviens naturellement un éveilleur de beauté dans le monde. De même que la Terre te porte, ta conscience transparente doit devenir une terre fertile et stable qui soutient ta pensée, ton cœur, ta volonté et tes actes dans la Lumière. Si ta pensée, ta parole et tes actes s’appuient et se nourrissent d’une terre inconsciente et morte, tu deviens un agent du sombre, du malheur, du laid et tu éveilles cela chez les autres. Dans la maîtrise de soi est cachée la clef du bonheur, d’une vie légère et utile. La maîtrise s’acquiert en prenant conscience de la Mère à l’extérieur et à l’intérieur. À l’intérieur de toi, la Mère est la conscience claire, en éveil, vigilante et vivante.

Marcher consciemment sur la Terre Prendre conscience de la Mère à travers le sol qui te porte, c’est aussi prendre conscience de la conscience claire qui porte ta pensée, tes sens, ta volonté, ta parole et tes actes.

La discipline essénienne •

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Tes actes constituent le chemin que tu ouvres pour toi et les autres. Celui qui marche inconsciemment sur la terre perdra le lien avec la conscience claire. Sa pensée s’obscurcira, son cœur s’éteindra, sa volonté s’endormira, sa parole et ses actes seront mécaniques et porteurs de néant, de faux, de la semence de la souffrance. Souffrir et faire souffrir devient le seul avenir possible et cela est plus fort que tout. L’homme qui prend conscience se demande pourquoi il fait tout cela, mais malgré ses éclairs de lucidité, dès que la tentation revient, il plonge de nouveau dans ce qui le détruit et engendre le malheur. C’est un cercle vicieux. La porte de sortie est le retour à la Mère et l’éveil de la conscience transparente. Si tu te laisses toucher par la Mère, ton énergie intérieure s’éveillera et te permettra de reprendre le contact avec ta nature essentielle, celle qui anime et inspire les Esséniens. Cette nature te transmettra la force de marcher vers la clarification de ta pensée, de ton cœur et de ta volonté, et vers la maîtrise de ta parole et de tes actes. Vivre ainsi en harmonie avec la Mère, c’est connaître le bonheur.

Éveiller sa conscience par la méditation Le bonheur est un monde, un état d’être ; le malheur également.

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• Le Nom de la Mère

La conscience te permet de voyager sans bouger le corps dans différents états, différents mondes. Les sens doivent servir de véhicule à la conscience. Ainsi tu entres dans le bonheur ou le malheur simplement en orientant correctement tes yeux, tes oreilles, ton souffle… Il est un regard qui te conduit en enfer et un autre dans le jardin de la Lumière. En enfer, tu perds ton âme et ne deviens qu’un corps voué à la mort. Dans le jardin de la Mère, ton âme est vivante, intelligente, créatrice. Celui qui est inconscient perd son âme. Celui qui éveille sa conscience prend contact avec sa nature supérieure et comprend qu’il doit entrer dans un processus de maîtrise et de reconstruction de son corps physique et de ses corps subtils, de ses sens. Vivre n’est pas rien. Tout le monde possède une ombre en soi, une nature mortelle faite de déchets. La nature ellemême nous le montre : toutes les forêts, le monde des vivants, poussent sur la décomposition. Le but n’est pas de détruire l’ombre mais d’éveiller l’âme et de prendre la décision de la cultiver à travers la Fleur de la Méditation1. Méditer, c’est vivre avec son âme en pleine conscience. Lorsque tu éveilles un monde dans ta conscience, les autres mondes continuent d’exister en toi et autour de toi mais sont

1  •  Dans la pratique de la Ronde des Archanges, les Esséniens méditent les paroles de l’Évangile essénien. Cette méditation associe la pensée, le sentiment, le mouvement, la parole à travers un rituel simple qui a pour but l’éveil du corps de conscience par la Fleur de la Méditation.

La discipline essénienne •

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placés en sommeil. Si tu donnes la première place au ténébreux dans le corps, c’est lui qui prendra naturellement le contrôle de ta vie. Il placera l’âme en sommeil et s’emparera de tes corps, de tes sens, de tes pensées, de ta destinée. C’est comme une télévision : il y a un grand nombre de chaînes possibles, mais lorsque l’on choisit un canal c’est lui qui se manifeste et tous les autres restent latents. Un programme peut nous enrichir ou nous empoisonner l’esprit. Si tu trouves le bon canal, tu deviendras clair et sauras exactement comment tu dois vivre pour être véritablement toi-même et aider les autres.

Les fondements de la discipline essénienne Éveiller sa conscience transparente est un entraînement et une bonne habitude. Prendre le temps de s’éveiller dans le plus grand, de s’harmoniser avec l’âme universelle n’est pas du gaspillage mais au contraire un très bon investissement. Prendre soin du Divin en soi, du sacré, du pur est une nécessité aussi importante que respirer ou manger. Depuis l’aube des temps, les Esséniens pratiquent une discipline de vie afin de s’harmoniser avec l’enseignement du Père qu’ils ont reçu des « Premiers-Nés » au monde divin. Ces Premiers-Nés sont les Maîtres de la Tradition et de la Nation Essénienne. Ils sont ceux qui ouvrent le chemin de la vie juste, belle et heureuse.

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• Le Nom de la Mère

Si l’homme ne s’occupe que de son corps, il crée un déséquilibre qui le conduit en enfer. La discipline dit qu’il faut bien sûr s’occuper de son corps mais en harmonie avec son âme et l’esprit universel du Père. L’homme qui ne s’occupe que de son corps et de la vie mortelle fait apparaître en lui une ombre, une personnalité qui le coupe de l’esprit universel du Père. Alors son âme devient errante. Ceci est une maladie et la discipline essénienne a pour but de s’en préserver. Un grand nombre de thérapeutes, de docteurs, de professeurs, de conseillers se trouvent eux-mêmes plongés dans la souffrance alors qu’ils tentent de soulager autrui. Il y a une différence entre les autres et soi-même, entre la pratique et la théorie. Beaucoup connaissent le chemin de la Lumière, ils sont capables d’en parler, mais pourtant aucune empreinte de leurs pieds ne s’y trouve. La Mère attend que ton pied se pose sur elle avec conscience et amour. Alors elle te reconnaît comme un Essénien. Un Essénien pratique la discipline d’abord pour lui-même et par lui-même. Il le fait avec douceur et amour afin que vive en lui ce qui est éternel et vrai, ce qui apporte le bien à tous les êtres. C’est l’aura de Lumière et de bonté. Du monde de la colère apparaît l’aura du désespoir et de la lumière trompeuse. Du monde de la conscience transparente rayonne l’aura de l’Enseignement de la Lumière authentique. Pratiquer l’Enseignement essénien permet non seulement d’améliorer sa propre vie mais aussi de devenir plus performant pour soulager celle des autres. Dans une société civilisée, toutes les écoles qui préparent à la vie active pour le bien commun devraient enseigner les

La discipline essénienne •

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fondements de la discipline essénienne et de la conscience transparente.

Une méthode essénienne reprendre contact avec la Mère

Première étape :

déposer le corps sur la terre Si tu poses ton corps sur la terre dans la posture de la méditation, tu t’apercevras qu’il aime prendre contact avec le sol, qu’il cherche la Mère, il veut se fondre en elle, être avec elle. Par la Mère il se repose, se nettoie, se détend, se régénère. Le sommeil n’est rien d’autre qu’un moyen pour le corps de se renouveler auprès de la Mère. La méditation assise consiste à offrir le repos au corps tout en demeurant conscient. Si ton corps est détendu et heureux, il va permettre à ta conscience de s’éveiller dans un monde plus subtil, plus clair et d’entrer dans la transparence. C’est la relation du corps avec la Mère qui donne l’énergie de la conscience. C’est le souffle, l’air, la respiration qui ouvre la porte de la transparence.

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• Le Nom de la Mère

Deuxième étape :

poser tous ses organes sur la terre Une fois que le corps est posé sur la Mère dans la posture de méditation, il faut prendre conscience de tous les organes, un par un, et les poser, les mettre en contact avec la terre. Chaque organe doit être dans le calme et entrer dans la grande harmonie. La Mère ne porte pas simplement ton corps, elle porte aussi chacun de tes organes, et dans chacun se tient un monde.

Troisième étape :

s’éveiller dans la transparence Laisse ton corps entrer dans le calme. Éveille l’énergie du souffle et prends conscience de la transparence lumineuse. Éveille ta pensée et perçois qu’il y a un monde dans ta pensée. Éveille tes sentiments et perçois qu’il y a un monde qui vit en eux. Éveille ta volonté et perçois le monde qui vit en elle. Éveille ta parole et prends conscience qu’en elle vivent les mondes de ta pensée, de tes sentiments et de ta volonté. Éveille ton acte et prends conscience qu’en lui, au quotidien, il y a ta pensée, tes sentiments, ta volonté et ta parole. Ton corps est immobile. Prends conscience qu’à travers son mouvement quotidien, il est animé soit par des mondes en accord avec ton âme éternelle, soit par des mondes sans âme.

La discipline essénienne •

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Éveille-toi dans la douceur. Respire la transparence universelle.

Quatrième étape :

se poser sur la terre de la conscience transparente Sur la terre de ta conscience transparente, pose ta pensée comme tu as posé ton corps sur la Mère. Laisse respirer ta pensée dans l’intelligence universelle. Sur la terre de ta conscience transparente, pose ton cœur et tes sentiments. Laisse respirer tes sentiments dans l’âme universelle. Sur la terre de ta conscience transparente, pose ta volonté. Laisse respirer ta volonté dans la volonté du Père de la Lumière et des âmes vivantes. Sur la terre de ta conscience transparente, pose ta parole. Laisse respirer ta parole dans le Verbe des origines. Sur la terre de ta conscience transparente, pose ton acte. Laisse respirer ta vie quotidienne dans la grande harmonie lumineuse de ce qui est plus grand que toi et qui te parle de ton âme. Pense et dis : « J’offre mon acte pur, clair et conscient à la Mère qui porte, nettoie et nourrit tous les êtres ».

La Sagesse Essénienne a pour but le bonheur et l’harmonie de tous les êtres. C’est un chemin à la fois individuel et collectif : ce que fait chacun profite à tous. Chaque Essénien, par sa discipline et sa pratique permanente, devient ainsi une porte permettant à la Lumière de s’enraciner sur la Terre.

l a p r atiqu e es s éni en n e  : u ne p o rt e v e r s l a c o n scien ce t r a n s pa r e n te

l

La Sagesse Essénienne est une initiation à la Mère qui, ellemême, prépare à la grande initiation aux mystères ineffables du Père. « Initiation » signifie naissance. Lorsqu’un homme naît sur la terre, il entre dans le monde de la mort. Pour connaître le royaume de la vie, il doit renaître à la Mère. La Mère lui donne un nom et forme en lui le corps de la conscience transparente. Alors il peut s’avancer vers les grands mystères du Père.

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• Le Nom de la Mère

Ce chemin est le véritable chemin qui apporte le bien à l’humanité et à la terre, par l’éveil concret de la conscience supérieure commune et de l’âme. C’est un chemin individuel et collectif, une pratique personnelle qui rejaillit sur l’ensemble. La Lumière commence avec toi car c’est en touchant ta conscience qu’elle devient vraie en toi. La prise de conscience engendre la pratique de la discipline essénienne. Cette discipline est en accord avec les enseignements et lois de la Mère. Ce n’est pas arbitraire, fantaisiste mais conforme à ce qui est, à ce que nous montre l’intelligence universelle de la nature vivante.

Par la mise en œuvre de la discipline essénienne, tu fais entrer la Lumière en toi et la rayonnes aussi autour de toi. Pour que la Lumière de la conscience transparente entre dans le monde, il lui faut une porte. Celui qui pratique la juste discipline devient cette porte car il applique jusque dans ses actes, dans sa pratique, les règles de vie de la sagesse éternelle. La colère et la guerre elles aussi ont besoin d’une porte pour entrer dans le monde et s’y manifester. Tu peux être cette porte si tu fais n’importe quoi de ta vie.

La pratique essénienne •

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Atteindre la conscience transparente pour soi-même et pour tous les êtres Un Essénien pratique d’abord pour lui-même parce qu’il a reconnu le bien fondé de la discipline mais son but est d’étendre sa pratique au monde entier. Non pas pour convertir mais pour que le souffle de la Lumière s’équilibre en tous les êtres. C’est une question de rythme et d’harmonie. Le souffle ne vibre pas sur la même tonalité si l’homme respire dans l’âme de la colère ou dans celle de la paix universelle. Changer de rythme, c’est changer de monde, d’âme. Savoir le faire sur soi, c’est aussi pouvoir le faire sur l’autre. Ainsi la Lumière de la conscience transparente peut vivre et se communiquer dans le monde par la sagesse, l’amour, l’évidence.

Chaque enseignement de la Sagesse Essénienne est relié à une pratique et a pour but de transmettre la conscience transparente à l’humanité et à la Terre. En pratiquant une partie de la Sagesse Essénienne, tu entres en harmonie avec le Tout, tu trouves la force de transformer ta vision, ton attitude, ton comportement, tes habitudes pour faire triompher ce qui est juste et beau de toute éternité et qui se situe au-delà de la mortalité.

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• Le Nom de la Mère Se transformer pour transformer le monde

La guerre commence ou finit avec toi. Que la paix essénienne commence avec toi. Que ton engagement et ta pratique quotidienne en soient la confirmation. Cela rayonnera dans le monde. Nombreux sont ceux qui veulent en finir avec la bêtise et le côté sombre mais ils finissent par se décourager, terrassés par le sentiment d’impuissance face à l’immensité de l’œuvre à accomplir. La clef est dans l’initiation, la naissance à la Mère. Déjà le Maître Jésus le disait car il était l’héritier de la sagesse d’Énoch et des pharaons : « Nul ne peut connaître le royaume du Père s’il ne naît pas une seconde fois de la Mère. » Il révélait ainsi les plus grands secrets de la vie de l’homme et de la sagesse des Dieux, que seul celui qui s’engage dans la pratique peut comprendre. La Sagesse Essénienne est une discipline ; ceux qui l’ont oubliée se sont perdus dans les filets de l’humanitaire et du militantisme stériles. C’est en transformant l’homme que l’on transformera les actes de l’homme et le monde créé par lui.

Les hommes peuvent crier contre la guerre, ils n’auront réussi qu’à engendrer un conflit de plus dans la dysharmonie grandissante du monde des hommes. C’est en rétablissant

La pratique essénienne •

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l’initiation et la Sagesse esséniennes que l’espoir pourra enfin renaître dans le monde et la vie des hommes. Un homme qui ne sait pas se maîtriser pourra-t-il gouverner les autres ? Avant de vouloir arranger le monde, protéger l’environnement, aider les autres, il faut déjà apprendre à prendre soin du Divin en soi et mettre de l’ordre dans sa propre vie.

L’harmonie du monde extérieur dépend de l’harmonie intérieure de chacun La vie est une respiration, un échange entre toi et les autres. Toi, c’est ton corps mais aussi tes actes, tes sentiments, ta pensée, tes perceptions d’âme, ta conscience. Si tu ne prends pas soin de tout cela, l’équilibre sera faussé, l’échange harmonieux sera rompu et le malheur se propagera dans toutes les directions. Le bonheur est un équilibre subtil. Ainsi, ton bien-être est directement lié à celui de ton environnement et de la planète. Si tu ne résous pas un problème à l’intérieur de toi, tu le verras se dresser devant toi dans le monde extérieur. La conscience transparente est l’élément essentiel de l’équilibre intérieur. Sans sa présence, nous ne pouvons plus réellement venir en aide à personne, nous devenons inaptes

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• Le Nom de la Mère

à accomplir quoi que ce soit d’authentique. Notre vie devient fausse. Beaucoup cherchent à venir en aide aux autres pour s’équilibrer eux-mêmes. C’est là une erreur majeure. L’intention est bonne, mais le résultat est en général tout autre. Il faut d’abord rétablir l’harmonie en soi, ensuite on peut être stable et efficace pour l’autre. Bien sûr, il n’est pas nécessaire d’avoir atteint la perfection pour porter secours à l’autre car c’est l’harmonie qui aide, pas l’homme. Une parcelle, un atome d’harmonie cultivé en toi par la discipline équilibre déjà l’autre et le monde. Tout cela se fait naturellement. Le travail sur soi nécessite évidemment un soutien, une assistance, une guidance. Nous avons tous besoin d’être stimulés et encouragés. C’est pourquoi les Esséniens se sont de tout temps assemblés en communautés fraternelles, en familles d’âmes pour se soutenir mutuellement dans le respect, l’amitié, la liberté et l’amour de la Lumière du Père et de la Mère.

S’éveiller à l’interdépendance de la vie La discipline qui éveille la conscience dans la douceur et la bonté nous montre que la vie est précieuse. La vie est un mystère et, en cela, elle appartient au Père. Le Père est le Mystère

La pratique essénienne •

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sacré et grandiose. Il est caché dans le grand comme dans le petit et se manifeste par la vie. Ainsi, la vie est précieuse. Respecter la vie est une discipline essénienne, un mode de vie. Cela éveille la conscience et l’âme. En respectant la vie dans les minéraux, les végétaux, les animaux, tu respecteras et comprendras la vie dans les humains, dans chacun de leurs organes, dans leurs actes, leurs paroles et leurs pensées. En respectant la vie des grands Maîtres, des frères aînés de la Tradition essénienne, tu entreras dans la vie des Anges, des Archanges, des Dieux et de ton âme. Alors la Mère se montrera à toi et t’enseignera la sagesse de l’autre corps, celui de la vie.

La vie est interdépendante ; tu n’es pas séparé des autres mais relié par une multitude d’interconnexions. Le respect de la vie ne doit pas être abstrait. Il doit être placé au cœur de notre quotidien et de ses multiples activités. La solution n’est pas de refaire le monde mais de trouver son propre équilibre, sa propre motivation, sa raison d’être. La Nation Essénienne est une aide car elle est un environnement d’âme et une pratique ancestrale. Son but est d’éclairer l’intérieur afin de faire naître la Lumière de la conscience transparente. Alors, la sagesse descend dans les actes du quotidien comme une évidence, un bien-être. En t’éveillant à l’interdépendance de la vie, tu t’éveilles à la manière dont tes propres pensées et actes influencent ta

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• Le Nom de la Mère

propre destinée et celle des autres. Tu découvres ta valeur et ta place. Tu comprends qu’il y a des choses que non seulement on peut faire mais que l’on doit faire, et que d’autres doivent être bannies. La vie est un équilibre et une sagesse qu’il ne faut pas rompre.

Prendre soin du Divin dans tous les mondes En aidant la Nation Essénienne, tu t’aides toi-même, tu aides les autres et la source de la Lumière dans le monde. Accepter cette vérité, la comprendre, est la clef de la force. Il faut sortir sa tête du sable et regarder le monde avec d’autres yeux, ceux de son cœur, ceux de son âme. Tout le monde a besoin d’aide mais toutes les aides ne sont pas de la même qualité. Se mettre la tête dans le sable peut aider mais ce n’est sûrement pas une solution pour affronter la situation et aller de l’avant. La discipline de la Sagesse Essénienne conduit à la conscience transparente et à l’équilibre intérieur. Plus un homme trouve le courage et la sagesse pour triompher des difficultés, plus il devient fort et stable, capable d’aider son entourage, ses amis et peut-être même la vie du Père en tous les êtres.

La pratique essénienne •

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Prendre soin du Père dans tous les mondes est un idéal de vie essénien. D’un tel idéal naît une pratique qui devient un chemin, une autre façon d’être au monde. Chercher du réconfort auprès de la Nation Essénienne n’est pas une échappatoire, mais la preuve d’une sagesse supérieure. Lorsqu’un enfant se blesse ou a peur, c’est naturellement vers les bras de son père ou de sa mère qu’il se réfugie et cela est sain. Chercher la protection est une attitude naturelle positive.

Choisir entre la conscience transparente ou la bêtise Si les parents sont sages, ils éveillent la conscience transparente et montrent le chemin de la discipline. S’ils sont inconscients, ils transmettent la peur et leur manque de respect des lois de la vie. La vie est beauté dans son cheminement mais elle est aussi laideur et souffrance. La beauté est un chemin. Notre mode de vie nous conduit-il vers la beauté, la bonté et la conscience ou vers la pauvreté et la bêtise ? Cela dépend de celui qui t’instruit et de la sagesse qu’il te transmet. Si tu te réfugies vers le père de la bêtise, il endormira ta conscience et te dira : « Réfugie-toi dans le travail, la consommation, la télévision… » Si tu cherches la protection auprès du Père authentique, il te montrera le chemin de

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• Le Nom de la Mère

la beauté qui s’acquiert par la discipline, le travail sur soi, l’Alliance de la Lumière avec la Nation Essénienne. Crois-tu que lorsque tu regardes la télévision tu es seul ? Non, tu es baigné dans l’atmosphère d’une âme-groupe, d’une nation qui a une intelligence, une orientation, des idéaux, des buts… Cette intelligence te fait croire qu’en regardant la télévision tu es avec les autres, tu apprends, tu vis quelque chose mais c’est faux. C’est même tout le contraire : tu es réellement en train de devenir faible et de perdre ton temps précieux et tes facultés, tes capacités.

Développer la conscience transparente et le discernement par la discipline Le mensonge existe et il n’est pas forcément là où tu crois. Sa vocation est de se cacher derrière des apparences trompeuses. Il cache sa faiblesse, son néant, son vide. Par exemple, il fait croire que les machines ont été créées pour que l’homme ait plus de temps, mais en fait c’est faux, car depuis que la technologie a envahi le monde des hommes, ceux-ci se sont mis à courir et ont perdu le temps de vivre. J’ai eu la chance de connaître suffisamment mon arrièregrand-père pour m’en souvenir. C’était un homme d’une autre époque. Il était doux, humble, non stressé, accueillant, souriant, gentil, simple, économe et plus encore… Il avait vécu deux guerres et pourtant avait gardé sa lumière intérieure,

La pratique essénienne •

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sa simplicité de vie, sa conscience de la réalité : le bonheur d’être ensemble. Ce n’est pas un cliché. Les hommes du passé n’étaient pas parfaits mais ils étaient beaucoup plus nombreux à avoir ces qualités. En se servant des machines sans vigilance et discernement, l’homme devient une machine. En consommant sans discernement, l’homme se fait lui-même consommer. De consommateur il devient lui-même un produit, la cible de ceux qui vivent de la consommation et qui consomment les consommateurs. Dans la vie il y a des pièges ; si on ne prend pas de recul, on se fait attraper. La discipline de vie de la Sagesse Essénienne développe le discernement, la conscience transparente et la mise en pratique de la pensée claire, des sentiments nobles et de l’acte juste. Ainsi apparaît la force dans la vie.

Dans la Sagesse Essénienne, l’initiation à la Mère passe par l’éveil des Quatre Corps dans l’homme : le corps de Terre, le corps d’Eau, le corps d’Air et le corps de Feu. À travers cette initiation, l’Essénien peut restructurer son être et s’éveiller dans la conscience transparente. Il entre alors dans la pratique d’une écologie sacrée qui tient compte de tous les règnes et de tous les mondes.

l es quat r e co rp s

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La Sagesse Essénienne des Quatre Corps

Les Esséniens cultivent une vision divine et spirituelle du monde et de l’homme. Bien sûr ils ont aussi une vision matérielle car la Sagesse Essénienne est profondément ancrée dans le concret et la réalité de l’existence terrestre. Cette réalité terrestre ne doit pourtant pas occulter les autres réalités qui sont spirituelles et divines. Pour les Esséniens, l’homme n’est pas qu’un corps physique mais une association de Quatre Corps : des corps de Terre, d’Eau, d’Air et de Feu. Ces Quatre Corps sont à l’origine de la vie sur terre non seulement de l’homme mais également de la planète.

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• Le Nom de la Mère

Si tu es assis sur une plage, tu peux prendre conscience de ces quatre éléments dans le monde physique : la terre, l’eau, l’air et le feu du soleil ou des étoiles. C’est de la relation de ces quatre éléments qu’est née la vie sur la terre. Les pierres sont la terre, les plantes sont nées de l’eau, les animaux de l’air et les hommes du feu.

Depuis l’aube de la conscience humaine, les Esséniens ont transmis leur sagesse sur ces Quatre Corps dans l’homme. Énoch les appelle : les quatre Archanges qui soutiennent le trône de l’Éternel. Les pharaons les ont représentés par le Sphinx ; les Chrétiens ont ensuite repris cette idée à travers les quatre apôtres gardiens des quatre évangiles du Christ. Le Sphinx est le gardien à l’entrée de la vie qui te pose l’énigme de la mort. Il est la Mère et l’initiation à la vie plus haute. La réponse à son énigme est cachée dans la pyramide, posant les Quatre Corps sur la terre et élevant la pointe vers l’infini. Lorsque les Quatre Corps de l’homme sont éveillés par la Sagesse Essénienne et posés sur la terre par la pratique de l’Enseignement, un cinquième élément apparaît. C’est la conscience transparente, la sagesse des Enfants de la Lumière et de la Tradition des Maîtres, le Royaume de Dieu sur la terre et dans la vie de l’homme.

Les Quatre Corps •

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Prendre conscience des 4 corps : une autre façon d’être au monde Je tiens à formuler ici un avertissement formel et demande au lecteur d’être attentif : les Esséniens considèrent réellement que l’homme a Quatre Corps et ils apprennent à vivre avec eux dans l’harmonie. Ce n’est pas simplement une façon de parler mais réellement une autre façon d’être au monde. Aujourd’hui, la majeure partie de l’humanité considère que seul le corps de Terre est réel et elle tourne toute son attention vers le bien-être de ce corps, délaissant totalement les trois autres. Cela engendre de grandes perturbations et maladies. Lorsqu’un homme se présente devant le Sphinx avec un seul corps, il est rejeté par la Mère. Cela signifie que l’accès aux mondes supérieurs lui est interdit par les influences gouvernant le néant. Cela n’est pas effrayant car les hommes sont habitués à vivre avec ces influences qu’ils appellent « la vie quotidienne », « la vie matérielle ». La Sagesse Essénienne ne s’adresse pas à des êtres qui se satisfont du royaume de la mort et d’un corps sans âme et sans relation vivante avec l’Esprit universel. Ceux qui souhaitent se présenter devant le Sphinx pour entrer en contact avec la Mère doivent le faire avec leurs Quatre Corps. La Mère les baptisera et leur donnera un nom, celui du souffle de leur âme. Ce nom n’est pas celui de l’état civil. Il est porteur de la Lumière qui doit guider tes pas vers le Père. Il te révèle ce que tu dois faire dans ta vie pour te stabiliser et t’élever vers une conscience et une réalité plus hautes.

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• Le Nom de la Mère

La discipline essénienne vise à éveiller ces Quatre Corps et à les placer dans une relation positive avec la vie et son intelligence divine. C’est une méthode pour cultiver la vigilance, renforcer la conscience et s’opposer à ce qui est sombre et nuisible. Tous ceux qui le veulent peuvent s’engager dans la discipline des Quatre Corps, quelle que soit leur tradition spirituelle ou leur origine culturelle. La Sagesse Essénienne est l’origine des traditions et des cultures. Son fondement est un bien commun, comme le sont la terre, l’eau, l’air et le feu. Cette sagesse n’est pas une pratique qui divise, mais un moyen de s’éveiller dans ce qui est vrai et rassemble, unifie, aide à demeurer conscient dans ce qui est vrai : vrai dans la pensée, vrai dans les sens, dans les actes, afin de cultiver la beauté, la bonté, l’harmonie.

Il ne faut pas se contenter de parler, de souhaiter, de rêver, de prier pour la victoire de l’amour et de la sagesse ; il faut aussi agir et se mettre en mouvement. Grâce à la pratique de l’éveil des Quatre Corps de la Mère, nous pouvons reconquérir des territoires que l’humanité a perdus devant des intelligences et des influences sombres, dominatrices, avides de pouvoir. En récupérant nos Quatre Corps, nous devenons plus stables, plus clairs, réfléchis, justes, actifs et conscients des énergies que nous véhiculons à travers nos pensées, nos paroles et nos actes au quotidien. L’erreur existe et engendre toujours

Les Quatre Corps •

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la souffrance. Cette dernière nous invite à nous éveiller et à comprendre la sagesse de la Mère.

Purifier le corps de Terre : une écologie sacrée Le premier corps qui doit être purifié et éveillé, c’est le corps de Terre. Il faut renouer le contact avec la Mère et briser le sceau magique qui isole le corps physique d’une relation saine et vitale avec la Mère. L’Essénien cultive un profond respect pour la Mère, une dévotion ; il place son corps physique en harmonie avec elle. C’est non seulement une prise de conscience mais c’est aussi le développement d’une pratique de vie. C’est une écologie sacrée. Respecter la Mère, c’est respecter la vie dans toutes ses manifestations. La vie est le monde divin se révélant, s’offrant au monde pour le conduire vers la perfection. La vie est dans la pierre, dans la terre fertile, dans les éléments, les plantes, l’animal, l’homme, la pensée, l’Ange, l’Archange et les Dieux immortels. La Mère protège la vie dans tous les règnes et elle la conduit vers les hauts sommets de l’esprit sans limite. Le visage de la Mère est caché derrière tous les visages de la nature vivante.

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• Le Nom de la Mère La nutrition consciente : une science du corps de terre

La terre en toi, c’est le contact, l’art du toucher mais aussi de l’éveil. Pour libérer le corps de terre, il faut éveiller la sagesse de la Mère et placer ton corps en harmonie avec elle. Le corps doit être délivré du monde faux fabriqué par les hommes. La terre te donne le sens des réalités. Je ne te parle pas de la bêtise du monde des hommes, je te parle de la sagesse lumineuse qui s’exprime à travers la nature vivante. Le Maître Jésus a dit : « Vous me foulez aux pieds. » Il parlait de la Mère et de l’initiation au corps de Terre. Il a aussi dit que ses disciples devaient « manger son corps et boire son sang » pour entrer dans l’autre vie, dans le royaume du Père. La nutrition consciente est une science du corps de Terre. C’est la Mère que nous mangeons, nous devons en être conscients. Si aujourd’hui, la majeure partie des Chrétiens ne comprennent plus la haute sagesse des paroles du Christ, c’est tout simplement parce qu’ils ont perdu leurs Quatre Corps. Alors l’intelligence plus haute ne peut leur parler. De grands secrets sont cachés dans la nutrition mais également dans la consommation en général. L’alcool et la viande engendrent la souffrance pour soimême mais aussi pour les autres. La fabrication de l’alcool, comme la production de viande, engloutit de grandes quantités de céréales et de matières premières qui pourraient être utilisées pour lutter contre la faim dans le monde. Des études ont démontré que si les occidentaux réduisaient seulement de 30% leur consommation de viande et d’alcool, cela permettrait de

Les Quatre Corps •

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sauver les 40 000 enfants qui meurent de malnutrition chaque jour dans le monde. Nos modes de production alimentaire sont d’une extrême violence et sans aucun respect pour la Mère. Revenir vers la Terre, c’est développer une autre conscience, une autre sensibilité, une autre qualité de vie. La bêtise, la violence, l’irrespect n’apportent pas le bonheur.

La nutrition à travers les Quatre Corps Bien sûr, les mystères du corps de Terre dans l’homme ne concernent pas seulement la nutrition physique et les problèmes humanitaires. Cet aspect est un fondement. Dans la nutrition se retrouvent les Quatre Corps :

Le corps de Terre prend en compte le côté concret

du choix des aliments qui permettent de faire vivre le corps physique.

Le corps d’Eau est celui des impressions des sens.

La vue, l’odorat, le goût, l’ouie, le toucher constituent une forme plus subtile de nutrition. Nous avons été transformés en consommateurs. L’Essénien doit simplement éveiller ses

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• Le Nom de la Mère

sens, en devenir conscient, apprendre à faire un choix et à alimenter son âme. Absorbées sans aucun discernement et sans aucune retenue, certaines sensations peuvent devenir de véritables poisons pour soi et les autres. Une fois qu’une sensation est entrée en toi, elle vit et se développe, cherchant coûte que coûte à t’emmener vers une destination précise. À titre d’information, certaines études montrent qu’avant l’âge de 12 ans, un jeune Américain a déjà assisté à cent mille actes de violence et à huit mille meurtres… télévisés. Cela n’est pas rien : les sens sont vivants et sont la porte permettant l’accès à d’autres mondes tout aussi réels que le monde dans lequel vivent les hommes. Nous devons cultiver la vigilance pour ne pas laisser n’importe quoi entrer en nous, sinon nous perdons nos corps.

Le corps d’Air touche la respiration vivante. Respirer,

c’est vivre dans deux mondes et avoir le choix. Avec le choix apparaissent la volonté, l’idéal, l’intention. Nous ne respirons pas uniquement l’air mais aussi des idées, des convictions, notre être profond, notre âme qui nous pousse à opter pour tel ou tel mode de vie. L’homme inconscient abdique la volonté de son âme pour satisfaire les besoins et la volonté de la nature mortelle. Il y a la Lumière et les ténèbres, la vérité universelle et le mensonge personnel. Tout homme est placé entre ces deux natures et, suivant la force de sa volonté, choisit son chemin. Il devra ensuite respirer et manger cette volonté qu’il aura luimême engendrée. Il est dit que « l’enfer est pavé de bonnes

Les Quatre Corps •

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intentions » et cela est vrai. L’Essénien travaillant son corps d’Air doit cultiver en lui un haut idéal angélique et ensuite développer une volonté à toute épreuve afin de réaliser cet idéal en actes, de le vivre, de le mettre en marche.

Le Corps de Feu est le plus haut. Il est la porte du

monde divin et des éthers supérieurs. C’est lui qui engendre le processus du corps de Lumière. Tant qu’un homme n’éveille pas le corps de Feu à travers l’initiation de la Mère, il ne peut prétendre à la Lumière car toute sa destinée est sous la domination des ténébreux et de la lumière trompeuse. Ce corps fait apparaître la semence de Lumière. La nutrition est la conscience ; c’est elle qui sépare le bon grain de l’ivraie. Se nourrir de conscience à travers la volonté, les sens et la vie quotidienne est un art supérieur d’ensemencer la vie dans une Lumière sacrée, éternelle, divine et de faire apparaître un nouveau monde au cœur du monde. C’est l’art de l’action juste. Le feu divin apporte la transformation et la nouvelle vie.

Pour recevoir le Nom de la Mère, un homme doit avoir vécu une renaissance. En suivant un processus de réconciliation avec la Mère, tel qu’enseigné et pratiqué par les Esséniens, il peut s’ouvrir à elle et voir se reconstituer ses corps subtils. C’est alors qu’il est un être complet, intègre et peut enfin connaître la mission de son âme.

f o r me r e t fa i r e f ruc t if i e r ses qu at re c or p s

l

L’enseignement des Quatre Corps s’inscrit dans le cadre des Formations Esséniennes. Ellesmêmes sont issues de la pratique de la Ronde des Archanges. Le chemin des Formations Esséniennes commence avec la Ronde des Archanges. La seconde étape possible est l’initiation des Quatre Corps, suivie des Cinq Sens, puis des Six Lunes, qui voient la finalisation de l’alliance angélique de l’Essénien. Formé de cette façon, l’Essénien devient capable d’accomplir une œuvre, de réaliser le plein potentiel de son âme. Il ne fait pas cela à l’aveugle mais dans la connaissance du Nom que la Mère lui a donné, de la réelle mission de son âme. Lorsque de tels êtres formés et déterminés s’assemblent pour créer une nouvelle nation

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• Le Nom de la Mère

d’âmes, la Nation Essénienne, ils ne peuvent faire autrement que de créer des Villages Esséniens. Ces espaces de vie sont une réalisation supérieure de la Ronde des Archanges, un corps de manifestation du monde divin dans la réalité de la terre.

La Mère, la grande initiatrice Il en est de même d’une nation comme pour un individu : pour qu’une chose puisse apparaître sur la terre, il lui faut un corps. Telle est la Mère : un corps. Pour que chacun d’entre nous puisse se manifester sur la terre, il a fallu qu’un corps lui soit donné. Ce corps a été donné par une tradition, un père, une mère, c’est-à-dire une famille, une lignée. L’homme apparaît sur la Terre à travers cette lignée et peut alors vivre sur la Terre ; il peut toucher la Mère à travers le corps. Le corps est le moyen pour l’esprit et l’âme d’entrer en contact avec le monde de la Mère. La Mère est ce qui protège. La Mère est ce qui bénit. La Mère est ce qui se tient dans les ténèbres et qui en réalité même dans les ténèbres - amène la lumière cachée, la liberté. Elle offre l’amour, le choix, la conscience. La Mère est la grande initiatrice. La Mère est celle qui guide dans l’initiation. L’homme a besoin d’un corps, c’est pourquoi il rencontre la Mère ; il en est de même pour une nation, il lui faut un corps, alors la nation, elle aussi, peut

For mer et faire fructifier ses Quatre Corps •

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rencontrer la Mère et agir sur la Terre pour faire triompher la Lumière. Le lien avec la Mère, le langage, la communion avec elle se fait par la naissance dans le corps de l’homme. Tout homme, lorsqu’il est né, a eu ce lien avec la Mère. C’est la vie, le souffle de la vie, le corps, l’organisation qui permet d’accueillir ce souffle. Au moment de sa naissance, de son premier souffle et déjà dès le début de la constitution de son organisme l’homme est en réalité pris par « l’usurpateur1  ». Il est pris par cette intelligence qui prend la place de l’âme et détourne les énergies, les forces. Le corps est alors mis au service d’un corps collectif, d’un égrégore, par exemple d’une institution, de l’état, de quelque chose que l’homme ne voit pas mais qui est autour de lui et décide de sa vie à sa place. L’âme vient et anime le corps, elle a un nom, une mission mais en réalité, l’usurpateur prend la place de l’âme et c’est lui qui communique avec le corps et lui dit quoi faire. Il donne le nom, l’orientation, la destinée. Dans les écoles, il y a des « conseillers d’orientation » qui te disent ce que tu dois faire pour le bien de l’économie ; c’est en réalité un bon exemple de l’usurpateur. Il te donne ta place, ta vie, t’ouvre le ciel, t’ouvre la floraison, te montre ce que tu dois faire ; tu deviens un serviteur de cet usurpateur, de la lumière trompeuse.

1 • À ce sujet consulter l’ouvrage « Qui gouverne le monde ? » paru aux Éditions Ultima en France et Cœur de Phénix au Québec.

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• Le Nom de la Mère Les Quatre Corps de la Mère

En réalité, le corps est la première initiation. L’homme doit retourner avec son corps auprès de la Mère, auprès de ce qui est vrai et éternel. C’est une des Formations Esséniennes, qui débutent en fait lors de la Ronde des Archanges. Il y a dans l’homme Quatre Corps purs et originels formant le corps de la Mère : le corps de Terre qui est l’Archange Ouriel ; le corps d’Eau qui est l’Archange Gabriel ; le corps d’Air qui est l’Archange Raphaël ; le corps de Feu qui est l’Archange Michaël. Lorsque l’Essénien entre dans la Ronde des Archanges, il participe à quatre grandes célébrations annuelles aux solstices et équinoxes. Il « rencontre » ces quatre Archanges, est mis en leur présence dans les temples. Il se prépare en fait à rencontrer les quatre Pères authentiques de ses Quatre Corps, ceux qui préservent la Mère, ceux qui ont créé le monde, qui précèdent l’usurpateur. L’homme se prépare ainsi. Il y a d’abord la terre car le corps, c’est de la terre. Mais la terre c’est aussi de l’eau, de l’air et du feu. Il ne peut pas y avoir de vie sans ces quatre éléments assemblés qui sont le Nom de la Mère et aussi le nom caché du Père. C’est aussi le nom de l’homme car dans l’homme ces quatre éléments sont unis dans la perfection, dans l’équilibre. La pierre est dans le minéral, l’eau dans le végétal, l’air dans l’animal, le feu et les quatre éléments dans l’homme, le feu de la conscience et le feu de la pensée vivante éveillée, de la direction, de l’orientation, de la liberté. L’homme devient un créateur ; il fait apparaître quelque chose qui n’existait pas dans le monde : soit la Lumière, soit la laideur.

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Le corps de Terre doit être comme une bonne terre, les Quatre Corps doivent être purs pour recevoir l’Enseignement des Esséniens et le faire vivre. Tel est le but des Formations Esséniennes. Faire vivre l’enseignement des Esséniens à l’intérieur de soi, c’est ouvrir l’espace de la Ronde des Archanges et s’approcher de la Mère ; c’est de nouveau avoir un dialogue, un contact avec ce qui est plus grand, plus pur, ce qui appartient à l’âme. L’homme doit se délivrer de l’enveloppe d’obscurité, de ce qui est dur, de ce qui l’enferme - dont on parle dans la Genèse comme d’une « peau de bête » - pour faire apparaître la vie à l’intérieur de lui. Les quatre éléments doivent être au service de la vie. L’homme doit être stable dans ses engagements pour pouvoir faire apparaître ces quatre éléments dans la pureté, pour faire apparaître ce qui est supérieur au monde à l’intérieur de lui. Alors il peut recevoir les messages de la Mère. Passer cette initiation est très beau mais pas suffisant car l’homme doit maintenir une continuité dans sa vie. Il doit y avoir une harmonie entre ce qu’il comprend, ce qu’il ressent et ce qu’il vit au quotidien. Car il ne sert à rien d’accumuler des compréhensions, des prises de conscience, des expériences si rien ne change dans la vie concrète, si l’on n’en fait rien. L’Essénien ne doit donc pas passer cette initiation de la Mère, reconstituer ses corps, réussir son travail pour ensuite ne pas agir conformément. Il pourrait de nouveau perdre ses corps et se faire envahir par l’autre monde. C’est comme une terre qui aurait reçu une graine : il faut s’en occuper, l’arroser, contrôler la température et la lumière. Il doit aussi prendre

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• Le Nom de la Mère

soin de la récolte, il doit prendre soin de ce qui vient et de ce qui vit en lui. Travailler les Quatre Corps, c’est comme recevoir un nouveau corps, une nouvelle promesse, une nouvelle terre. C’est comme une nouvelle vie. Si l’homme n’en fait rien, alors il ne se passe rien ; si l’homme fait quelque chose de ce qu’il a reçu, alors cette chose croît et se multiplie. Le corps de Terre - tout comme les autres - est réellement le corps. Ce corps s’approche de la Mère pour révéler ce que l’homme vit. C’est une façon de regarder, d’entendre, de pouvoir capter, recevoir quelque chose. L’homme peut avoir une intelligence de l’Enseignement, un discernement. Il peut commencer à regarder certaines choses, à les comprendre. Ainsi la parole de l’Enseignement devient vivante, vivante de la concentration de la terre, vivante de l’imagination, de la contemplation de l’eau, vivante de l’inspiration de l’air, vivante de l’intuition du feu. C’est quelque chose qui parle, c’est quelque chose qui devient évident.

Former ses Quatre Corps avec la Mère Un homme qui n’a pas reconstitué ses corps, qui ne s’approche pas de la Ronde des Archanges, ni n’a sur lui les sceaux de la Nation Essénienne ne comprendra rien à une parole de sagesse. Au mieux, il endormira cette sagesse simplement pour justifier son nom.

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Par contre, pour celui qui a travaillé les Quatre Corps, cela devient vivant et commence à lui parler, à l’inspirer ; cela devient une évidence, une vérité, un discernement. Cet homme a une base pour non seulement rendre vivantes toutes les paroles de l’Enseignement mais aussi pour les porter dans sa vie. Un Essénien qui entre dans la Ronde des Archanges et porte un Ange peut le faire pour plusieurs raisons. Il peut se dire : « Cet Ange va m’aider dans ma vie, je vais avoir un soutien » ou « Cela va combler une aspiration que je porte à l’intérieur de moi de marcher dans la Lumière car j’ai vu que la Lumière était importante dans la vie et je ne peux pas vivre sans elle » ou encore « Être avec un Ange me rassure, peut me guider, m’inspirer, faciliter ma vie ». Toutes ces raisons sont celles d’une première compréhension. Par contre, un Essénien qui a ses Quatre Corps va s’apercevoir que cet Ange est réel, que c’est un être grand, impersonnel, vivant par lui-même, beaucoup plus grand que l’homme, une sorte de Dieu, une Divinité, un roi. Oui, en réalité l’homme, n’est rien devant un Ange comme celui de l’Harmonie. Sans l’Ange de l’Harmonie, aucune vie n’est possible : l’Harmonie est un créateur d’univers. Cet Essénien va alors se dire : « Moi, avec mes petites préoccupations tellement personnelles, j’osais m’approcher de cet Ange, mais maintenant je veux dialoguer avec Lui, communiquer et essayer de devenir un serviteur, faire quelque chose pour cet Ange. J’ai ma vie d’homme mortel mais il y a aussi en moi une vie immortelle ; cet Ange peut me le montrer. »

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• Le Nom de la Mère

Des pensées d’harmonie incroyables, comme il n’en avait jamais imaginé, vont alors commencer à le toucher. Il va regarder le monde d’une tout autre façon. Alors, les Quatre Corps commencent à agir et l’homme ne va plus vers cet Ange de l’Harmonie comme un homme mortel, comme l’usurpateur. Il peut se présenter devant l’Ange comme quelqu’un de posé sur la Mère, qui comprend qu’elle est la Mère des vivants, la Mère de tous les êtres, le guide, le support de toute création, de toute existence, celle qui porte en toutes les circonstances. Il peut alors commencer à comprendre cette harmonie beaucoup plus grande et devenir lui aussi un porteur de cette harmonie. Toute sa vie va changer. Il va réellement trouver la force et le courage de vivre autrement, de faire quelque chose d’autre de sa vie. Il va trouver des racines là où il n’y avait rien. Face à tous les événements et à toutes les épreuves, ce qui rend l’homme solide et stable sur la terre ce sont les racines. Si tes racines ne sont pas profondes, un rien peut te faire tomber. Si tu as des racines profondes et stables, tu deviens solide et peux devenir un grand arbre. Former son corps avec la Mère, c’est former des racines puissantes pour s’élever avec elle. Bien sûr, celui qui ne veut pas s’élever vers un monde supérieur n’a pas forcément besoin d’une initiation avec la Mère. Mais celui qui veut réellement faire grandir la Lumière impersonnelle, pure et éternelle de son âme, qui veut dialoguer avec les mondes, celui-là doit avoir des racines. Il doit s’approcher de la terre, de l’eau de l’air et du feu, non pas comme de simples éléments mortels et visibles mais comme les éléments immortels et invisibles

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constituant le corps de la Mère et son don à l’homme et à tous ses enfants. Ce n’est pas parce que l’on a reconstitué les Quatre Corps qu’il n’y a pas d’épreuves et que l’on ne peut pas chuter, se tromper. Par contre, lorsque l’on tombe, la Mère nous accueille et amortit la chute. On peut alors se redresser beaucoup plus rapidement et comprendre pourquoi on est tombé et développer la sagesse. Approche-toi des mystères de la Mère. Laisse-la reconstituer ses Quatre Corps en toi. Tu ne seras pas un être qui passe en ce monde sans rien comprendre de la vie.

La Sagesse Essénienne se transmet, s’enseigne mais avant tout se vit. Il n’est donc pas évident d’expliquer ce que sont les Quatre Corps. Serait-il facile d’expliquer à une pierre ce qu’est le corps d’un homme ? C’est une autre réalité. Voici tout de même quelques repères pour mieux comprendre ce que sont ces corps et la façon dont ils agissent dans notre vie. On peut mieux comprendre l’intérêt de les reconstituer, de les rendre conscients et agissants.

À qu o i serv e n t l e s Qu at r e C o r p s  ?

Le Corps De terre

S

Sans le corps de Terre, l’homme ne peut pas porter quelque chose qui est plus grand que lui. Le corps de Terre aide l’homme à porter un poids supérieur ; non pas un poids pour l’alourdir, mais un poids qui apporte la lumière et la beauté. Le monde divin, le monde de la Mère ne veut pas écraser l’homme ; au contraire, la Mère porte toutes choses. Elle est capable de transformer tout ce qui est négatif et de l’amener vers le côté positif. Le Corps de Terre est un grand alchimiste. Il transforme tous les déchets et les conduit dans l’énergie, dans la sublimation des forces. Il forme des couleurs, des odeurs, des sons avec tout ce qui est en décomposition et ouvre un chemin vers ce qui est supérieur.

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• Le Nom de la Mère

Tu ne peux pas aller vers le monde divin sans vouloir être plus grand. Si tu ne veux pas être plus grand, si tu ne veux pas goûter ce qui est plus grand, alors il ne sert à rien de parler de monde divin. Le monde divin est quelque chose de plus grand que l’homme. Si tu veux le réduire au monde de l’homme, alors c’est une profanation. La grandeur est l’immensité, voilà ce qui inspire et protège. Avoir un ciel vaste et étoilé au-dessus de nos têtes, avoir un ciel bleu, profond, d’une grande beauté, c’est ce qui peut conduire les hommes vers la paix et l’intelligence authentique. Avoir un ciel fermé est la pauvreté. La graine qui va vers la grandeur pour devenir une fleur ou un arbre a besoin d’un ciel vaste empli de lumière pour s’accomplir. Tous les êtres cherchent à s’accomplir. Si tu veux aller vers le monde divin, il te faut une terre sous tes pieds et à l’intérieur de toi. Il faut réellement un corps de Terre car c’est lui qui te permettra d’aller vers le plus grand. Seuls ceux qui veulent aller vers le plus grand connaissent la valeur du plus petit et sont réellement humbles, sachant apprécier ce qui est simple et vrai dans la vie. Ils ne sont pas dans le superflu ni les apparences. La grandeur, la magnificence mettent l’homme à sa place et lui montrent où sont les réelles valeurs. Alors il prend soin de la terre parce qu’il sait qu’elle le porte, lui permet d’être debout et stable ; il sait que la terre lui permet de s’envoler et de gagner les hauteurs.

À quoi ser vent les Quatre Corps ? •

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Le Corps d’Eau Le corps d’Eau est beaucoup plus subtil. Il apporte la pureté, l’éveil de la conscience, de la vie intérieure et la sensibilité. La pureté, la vie, sont réellement des activités, des qualités, des vertus qui ouvrent les portes du monde divin. L’eau montre ce qui ouvre les portes. L’eau montre une qualité fondamentale pour aller vers le monde de la Lumière. L’eau pénètre les choses, l’eau vit à l’intérieur comme à l’extérieur. L’eau anime le corps et donne la forme. Tu peux avoir une vie intérieure claire, vivante, pure, rafraîchissante, créatrice de beauté ; cette vie peut couler vers l’extérieur et offrir le meilleur à l’autre. Il y a l’eau à l’intérieur de toi, de tes organes : c’est l’eau de ta vie intérieure, le miroir de ta conscience, ce qui t’éclaire à l’intérieur et aussi ce qui te structure. Il y a l’eau qui va vers l’autre, l’eau qui entoure, enveloppe comme une maman qui entoure son enfant de son regard, de son attention, de son amour, de sa générosité. La maman soutient l’enfant par son attention, sa sensibilité, sa présence. Elle le soutient dans sa pensée. Tout cela c’est de l’eau. L’eau à l’intérieur de son cœur, à l’intérieur de son âme, est dévotion et dévouement pour son enfant ; l’eau tout autour d’elle, l’eau de ses mains, l’eau de ses yeux, l’eau de son visage, son sourire, son âme qui se reflète dans le corps de Terre… tout cela entoure son enfant et lui donne du courage. C’est une magie. Le corps d’Eau est le corps de magie. Il peut encourager ce qui est à l’extérieur, offrir la bonté, l’amour, le soutien. Il peut offrir ce qui rafraîchit, donne la vie et régénère.

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• Le Nom de la Mère

La pureté est d’avoir de belles pensées. Non pas des pensées humaines, des pensées de l’amour de l’homme, de la solidarité de l’homme, mais des pensées justes envers les Anges, les Archanges, les Dieux, le Père et la Mère et aussi les « petits » - les pierres, les animaux, les végétaux, les esprits de la nature et des éléments - envers les mots, les paroles, envers les pensées. L’homme a de belles pensées envers les pensées. L’homme est respectueux, l’homme est droit. L’homme veut se tenir dans la justice. Il est droit par le corps de Terre. Alors il veut que sa vie soit pure et conforme, il veut être de l’eau qui coule, de l’eau qui chante, de l’eau rafraîchissante, de l’eau qui peut être bue et apporte le bonheur et la joie, de l’eau qui a une mémoire des mondes. Il ne veut pas être de l’eau qui croupit, qui nourrit des insectes nuisibles. Il ne veut pas être de l’eau sale qui sent mauvais. Il ne veut pas être de l’eau empoisonnée. Il veut réellement être dans une eau vivante, en harmonie avec la Mère. Il sait qu’en réalité c’est la Mère qui lui parle à travers l’eau, c’est la Mère qui le soutient et qui l’abreuve. Il veut une relation pure, devenir puissant comme une source que rien ne peut atteindre, que rien ne peut polluer. Il veut couler, être actif, jaillissant. Il veut être dans son propre centre avec le centre de l’univers. Il veut être la bénédiction pour l’autre. L’eau veut couler d’un être à un être, circuler, devenir une rivière, un fleuve, un océan de la bonté, de la conscience. L’eau veut vivre en communauté, en échange. L’eau veut s’unir dans la Lumière et le partage. L’eau veut rassembler, chanter et danser, parler. L’eau veut être dans la générosité. L’eau ne veut pas de frontières ; elle veut les traverser pour devenir un

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océan mais aussi pouvoir s’envoler dans l’air pour devenir nuage. Elle veut aussi s’enfoncer profondément dans la terre pour tout connaître. Il y a de l’eau à l’intérieur de toi mais aussi autour de toi comme des nuages dans ton ciel, c’est-à-dire des pensées de la Lumière. Tu dois avoir une eau pure et claire, être en harmonie avec l’eau. Alors tu peux réussir tout ce que tu entreprends, garder la mémoire et la continuité de conscience. Lorsque tu as travaillé ton corps d’Eau, tu reçois de la Mère la capacité de faire grandir tout ce qui est petit, d’abreuver toutes sortes de créatures autour de toi, de donner la vie. Oui, l’eau donne la vie, nourrit l’intérieur et l’extérieur, prend soin de ce qui est précieux. Tu peux avoir un grand discernement : l’eau qui jaillit ouvre un monde. À travers l’eau, la Mère donnera aux Esséniens la capacité de faire vivre leur parole, de faire vivre leurs yeux, d’être purs, d’être avec leur âme, de connaître la discipline et la vie juste. Certains peuvent recevoir des dons de guérison, un magnétisme, quelque chose qui jaillit, qui s’élargit, qui élargit le champ de la conscience. Tout devient alors vivant autour d’eux et à l’intérieur d’eux.

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• Le Nom de la Mère Le Corps d’Air

Le corps d’Air est encore plus subtil et délicat : c’est un corps qui ouvre les sphères du monde lointain. Le corps d’Air est à la fois proche mais pourtant lointain. Il te montre qu’en permanence il y a deux mondes : ce qui est proche, autour de toi, c’est-à-dire la terre, car la terre est tout ce qui est proche. L’eau te montre que la terre entière est ton domaine. L’air te montre que ce qui est proche est une chose, mais qu’il y a en même temps ce qui est lointain. Il y a toujours ces deux mondes, tout comme dans la respiration. Il y a à la fois ce qui est proche de ta poitrine, de ton intériorité, ce qui touche ton sang et tous tes organes, ce qui apporte le message à tout ton être et à tous tes êtres, à tout ton royaume (car tu es un monde aussi complexe que la terre, et la Terre et toi vous êtes un seul être). Pourtant, au milieu de ce monde complexe, il y a un autre monde qui est lointain, qui est l’origine de tous tes actes, de toutes tes pensées, de tout ton être. Ce monde des origines, c’est l’immensité de l’air, de l’air qui n’est pas forcément celui que l’on respire. Celui que l’on respire est l’air de la terre mais il y a aussi l’air du monde divin, l’air imprégné du monde divin. Le corps d’Air te demande d’être subtil, hyper-sensitif, de sentir ce qui est dans l’air, d’être intuitif comme un clairvoyant naturel, d’être dans le savoir qui ne s’apprend pas, dans l’évidence, dans le secret, dans le silence, dans la communion, de ne pas vivre simplement dans un monde terrestre mais d’être comme l’oiseau qui se pose sur la terre pour mieux s’envoler dans le ciel.

À quoi ser vent les Quatre Corps ? •

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L’oiseau se sert de la terre pour se repérer dans l’espace afin de ne pas se perdre dans l’immensité ; la terre est pour lui un indicateur mais en réalité, il n’est pas vraiment sur terre, il est dans un autre monde. Il est conscient de la terre et de tout ce qui s’y passe, mais il est aussi conscient qu’il y a un autre monde et que dans cet autre monde, rien ne peut l’atteindre. Il vit dans les éthers bleus, dans la lumière du soleil, dans les courants subtils qui gouvernent le monde. Le corps d’Air apporte un discernement subtil dans la parole, la pensée, l’acte. Tu dois savoir ce qui est vrai et ce qui est faux, ce qui respire et ce qui ne respire pas, ce qui est vivant et ce qui est mort, ce qui vit dans un seul monde et ce qui vit dans deux mondes. Mais il ne s’agit pas ici du monde de l’homme car dans le monde de l’homme se trouvent aussi deux mondes : un monde que l’on voit et un monde que l’on ne voit pas, et ces deux ne forment qu’un seul. Le corps d’Air te montre réellement un autre monde, un monde qui n’est pas le monde de l’homme. Un monde qui est le monde de la vie, un monde au-delà de tout. Très peu de pensées, très peu de paroles, très peu d’actes des hommes sont réellement vivants, réellement dans une respiration avec un monde beaucoup plus subtil, un monde incroyable, un monde insaisissable, où rien n’est et où pourtant tout est possible ; un monde qui est l’origine de toute manifestation et qui pourtant est au-delà des manifestations. Certaines paroles, certaines réalisations, certaines pensées manifestées par des grands Maîtres esséniens ou par des Esséniens sont porteuses de cet air précieux, de ce corps d’Air.

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• Le Nom de la Mère

Vivre avec ce corps d’Air est une subtilité, c’est une poésie, c’est un envol. Le corps d’Air permet également d’ouvrir un champ de conscience, de sensibilité, de finesse avec la nature, surtout avec le monde végétal. Un champ d’herbe et de fleurs n’est plus simplement un champ d’herbe ; il contient en réalité tous les mystères du corps physique de l’homme. L’herbe n’est plus simplement de l’herbe : elle est ce qui unit un monde avec un autre monde. Par son corps d’Air, l’homme peut aussi devenir un artiste et faire des œuvres qui respirent et vivent dans plusieurs mondes. Il peut insuffler le souffle de la vie. Il peut faire apparaître un mystère, une grandeur. Il possède la capacité de changer la destinée des choses, des êtres, des mondes. Il peut donner à un événement en apparence anodin une signification beaucoup plus grande : le faire apparaître et faire apparaître la grandeur là où personne ne voyait rien. Ses pensées deviennent plus claires, plus fines. Il sait qu’à travers ses pensées vit un monde beaucoup plus grand, beaucoup plus aérien. Une pensée n’est qu’une graine d’un monde qui contient tout un monde. Il peut y avoir une souplesse, une subtilité, qui vient dans les attitudes, dans les gestes, dans le comportement. L’homme devient plus léger lorsqu’il marche, parle, agit, travaille. C’est comme s’il était porté par un autre monde. L’homme n’est pas porté uniquement par la terre mais aussi par un autre monde qui porte son corps, sa vie, ses activités pour les rendre beaucoup plus légers. L’homme est tiré par les fils d’un monde supérieur et il en est conscient. Ces fils ne l’alourdissent pas, au contraire ils le rendent

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beaucoup plus léger sur la terre. Il se tient droit, a un pas léger et conscient. Ses gestes sont emplis par une énergie, une force qui ne vient pas du monde. Celui qui travaille correctement, qui se tient dans cette alliance avec le corps d’Air pourra vivre tout cela et plus encore.

Le Corps de Feu Le corps de Feu apporte une incarnation consciente et solide. Le feu est très proche de la terre, c’est le feu de la terre, le feu de la Mère, le feu sacré des Mystères. C’est la flamme de la vie, de l’intelligence, la flamme du Père qui est accueillie et posée dans le temple de la Mère. Dans le corps de Feu, l’homme est conscient. Il se tient dans le savoir qui ne s’apprend pas. Il sait que le feu est là, que la flamme est là. Il connaît le feu de sa conscience, de son être, le feu secret du monde. Il connaît le feu qui décompose mais aussi qui construit. Il connaît tous les feux et est conscient. Il a construit un temple, un corps, une force pour protéger le feu. Il est un gardien du feu, un gardien de la flamme. C’est un être sur qui on peut compter, qui est présent, vivant, agissant. L’Essénien qui construit son corps de Feu reçoit l’énergie de la Mère pour pouvoir réaliser tout ce qui est en germination. Il a la force de faire sortir de lui et autour de lui tout ce qui

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• Le Nom de la Mère

est caché pour le démasquer. Il peut modifier la destinée des êtres et des choses, agir pour transformer, pour sublimer. Il y a à l’intérieur de cet Essénien une force : il est déterminé, il est posé dans ses convictions. Il est installé dans ce qu’il sait être vrai ; alors il a la puissance : la puissance de sa pensée, la puissance de sa parole, de ses gestes, de la conviction, de la suggestion, des fluides et des courants, de la maîtrise des influences, la puissance d’agir dans la sagesse et le savoir. Un tel être ne peut pas être attrapé car il est dans sa flamme et prend soin de sa flamme. Il connaît le feu de la Mère et du Père et le feu des sanctuaires esséniens, c’est-àdire des temples authentiques nourris par toutes les prières, méditations et dévotions ardentes vers ce qui est plus grand, vers le Mystère des mystères qui est à l’origine de tout. On ne peut pas lui raconter n’importe quoi car il est vigilant, éveillé. Il est actif et parce qu’il prend soin de ce qui est précieux, il ne laisse pas sa terre à l’abandon ; toute mauvaise graine est consumée, tous les déchets sont détruits ; la terre est gardée pure, l’eau est gardée pure, l’air est gardé pur. Lorsque l’homme a allumé ce feu en lui, ce corps de Feu lié à la Mère, il entend ce qui est vraiment dit derrière toute parole, ce que l’être dit vraiment. Car en effet, lorsqu’un homme parle, lorsqu’un monde parle, il ne dit pas forcément les vraies paroles mais ce que l’autre veut entendre, ce qu’il pense être son intérêt. Il cache la vérité. Celui qui est dans le feu entend les vraies paroles à travers la parole, ce qui est réellement dit : si c’est quelque chose de faux, il l’entend, si c’est quelque chose de vrai et de pur, il l’entend.

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L’Essénien qui a éveillé son corps de Feu sait ce qui est bien pour lui et pour le monde, car il connaît l’origine, le feu, la flamme ; il connaît l’impersonnel, la beauté, la grandeur. Il s’éloigne de toutes les situations qui placent le feu dans la faiblesse, qui placent l’homme et la création dans la faiblesse. Le feu est puissant et conduit tout vers la grandeur. Le feu conduit ce qui est enfermé vers la grande libération. Le feu est dans la justice ; il est capable de punir ce qui est injuste, d’agir, de ne pas laisser faire les choses. Il ne laisse pas agir l’ensorcellement, l’enfermement. Il veut être un feu clair et pur qui éclaire tous les mondes. Il veut être juste dans la terre, juste dans l’eau, juste dans l’air, il veut être dans le feu souverain. Il veut être celui qui apporte la bonne nouvelle, le réconfort, la puissance, et aussi celui qui recycle et sublime tout ce qui est faux, imparfait.

Vivre avec ses Quatre Corps retrouvés Lorsqu’un homme est entré dans la Ronde des Archanges, il s’est uni avec un Ange et prend soin de cette alliance. S’il en a fait la demande, le chemin des Formations Esséniennes s’est ouvert pour lui. Il a pu commencer par la reconstitution de ses Quatre Corps. À l’issue de cette session, le vrai nom de son âme, de sa mission, de son incarnation a pu enfin lui être transmis.

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• Le Nom de la Mère

Cet Essénien, cette Essénienne doit alors faire en sorte d’organiser sa vie pour que ses relations avec la Mère et ses Quatre Corps soient pures. Il y a beaucoup d’enseignements, beaucoup de sagesse. Les Esséniens sont des étudiants. Pour eux, l’homme doit étudier. Les pensées ne sont pas rien. Les attitudes, les pratiques des Esséniens sont fondées sur un savoir-faire éternel, une véritable éducation authentique de l’homme. La formation des Quatre Corps est aussi la formation du Corps de la Lumière de l’homme. Ce dernier n’est pas venu sur la terre pour simplement vivre et mourir en formant des déchets supplémentaires. Il est venu sur la terre pour vivre et faire grandir la Lumière et pour passer une épreuve, un examen afin de démontrer sa fidélité, sa loyauté, sa souvenance d’un monde supérieur. Une fois que la Mère a reconstitué les Quatre Corps d’un Essénien, ce dernier doit les garder vivants et les faire fructifier. Il doit devenir fidèle avec la Mère et le Père, conserver tout ce qu’il a reçu par la Tradition et par l’amour de ses aînés qui ont préparé ce chemin pour lui. C’est un chemin de dévouement, un « prendre soin » de ce qui est précieux dans l’homme. C’est à lui d’organiser sa vie pour aider les autres et perpétuer ce qui est vrai et grand. Le pommier qui a nourri l’homme doit être perpétué, comme le poirier, le blé, le maïs… car ce sont des amis de l’homme. L’homme doit mettre en terre tout ce qui est bon pour lui, pour le faire fructifier. Il doit diminuer l’ivraie, prendre ce qui est mortel pour allumer le feu, faire fructifier la terre. Il doit séparer le faux, le mortel et l’éphémère de l’éternel. L’homme doit prendre soin dans sa vie de ce qui est précieux.

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Tout ce que l’homme porte en lui peut être mis au service de l’usurpateur par la concentration de son être tout entier sur le corps physique et sur la vie éphémère que fait apparaître cet usurpateur. Il faut une force supérieure pour pouvoir résister à une telle attraction. C’est ce que la Nation Essénienne propose et offre. À l’homme d’être fidèle et de se concentrer sur ce qui est éternel en lui. Cela ne veut pas dire qu’il abandonne sa vie physique ; au contraire, il cherche à l’organiser pour que tout son être soit dans l’amour, le bonheur, le contentement, dans ce qui est juste et vrai. Cela est positif mais pas suffisant. Si l’homme ne se contente que de ce qui est faux et éphémère en lui, il perdra tout. S’il cherche à placer toutes choses dans l’harmonie, en union avec la Mère et le Père, un vrai chemin s’ouvrira pour lui. Les Esséniens doivent impérativement renforcer leurs corps pour les maintenir dans la pureté. Pour cela, les vestales et prêtres esséniens accomplissent des rites pour protéger ceux et celles qui se sont engagés à porter un Ange et à œuvrer pour la Mère. Tous les jours dans les temples, des flammes sont allumées, des paroles prononcées, des pierres consacrées et des cercles activés. Où que soient les Esséniens engagés dans la Ronde des Archanges, une protection est sur eux. Une vigilance, une pensée, un éveil, un travail est accompli. Ainsi des forces plus grandes sont invitées. C’est déjà tout un travail mais il est possible de le renforcer par une pratique individuelle chacun chez soi, dans son monde.

Par l’initiation des Quatre Corps, un Essénien reçoit le Nom de la Mère. Il ne le fait pas que pour son évolution personnelle mais pour tous les hommes et pour le futur même de l’humanité. Il découvre et accepte sa mission divine qui est de participer à l’incarnation de la Lumière sur la terre.

l e no m de la mère

L

Le Nom de la Mère s’inscrit dans les enseignements des Formations Esséniennes. Dans ces enseignements l’homme entre dans la Ronde des Archanges, qui est le corps parfait de l’homme, le modèle, le patron du corps de l’homme tel qu’il doit être. C’est l’ouverture du chemin du devenir parfait. Durant une année complète, l’Essénien participe à la Ronde des Archanges pour rencontrer les quatre Archanges et soutenir cette œuvre divine, humanitaire, pour le bien de tous les êtres. Il ne fait pas cela simplement pour prendre mais pour donner de la force aux quatre Archanges, aux quatre manifestations du Père. Il doit aussi se former à la théologie essénienne sur la Ronde des Archanges et les principes de base de la Sagesse Essénienne.

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Il peut alors entrer dans la formation des Quatre Corps. Ces derniers sont la base du corps physique. Une fois cette étape accomplie, il peut recevoir le Nom de la Mère et ainsi connaître sa mission sur terre. Il entame alors son travail sur les Cinq Sens qui lui ouvre les portes de l’âme supérieure ; il entre alors dans l’intelligence divine qui est l’Ange caché derrière son âme et correspond au monde de l’esprit. Cet Ange caché derrière le monde est la Lumière. L’homme doit traverser le monde des hommes pour entrer dans la Lumière de l’intelligence supérieure et se mettre au service d’un monde supérieur. C’est l’enseignement des Six Lunes, la dernière étape des Formations Esséniennes. L’Essénien peut alors devenir un Père ou une Mère de la Nation Essénienne en accomplissant une œuvre.

Le Nom de la Mère : semence de l’homme futur Lorsqu’un Essénien reçoit le Nom de la Mère, cela veut dire qu’il a retravaillé ses Quatre Corps. C’est là qu’il reçoit la direction de la vie, la première impulsion de son chemin de destinée, la concentration vers laquelle il doit orienter toutes les forces nouvellement travaillées dans son corps, c’est-à-dire les Quatre Corps. Il doit mettre ses Quatre Corps en activité pour les orienter vers le but même de sa vie.

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Le Nom de la Mère montre le but, le sceau qu’il doit placer sur ses Quatre Corps pour les activer. Par exemple, si le Nom de la Mère est « Je suis la sagesse divine », l’Essénien doit tout faire consciemment pour que toutes ses sentiments, ses pensées, sa volonté et surtout ses actes soient conduits vers une réalisation concrète qui soit en accord avec ce Nom de la Mère. Il doit mettre ses quatre corps purifiés, retravaillés, sanctifiés et bénis par la Mère en mouvement vers la réalisation de ce Nom. Chaque chose qu’il entreprend, il doit la faire, non pas lui-même, mais au nom du Nom qu’il porte en lui ; il doit abandonner l’ancien homme et entrer dans le nouveau, le bâtir le nouveau, sur le fondement de la erre de la Ronde des Archanges. La Ronde des Archanges devient la Terre Sainte : à l’image de Moïse, l’Essénien doit ôter les sandales de son ancienne vie pour entrer dans une nouvelle vie. C’est une nouvelle vie dans laquelle il ne sera pas passif, il ne suivra pas le mouvement dicté par la vie extérieure. C’est au contraire une vie dans laquelle il sera actif, créateur, agissant au nom du Nom de la Mère par ses Quatre Corps dans le cadre de la Ronde des Archanges. L’homme doit méditer cette sagesse jusqu’à la comprendre. Le Nom de la Mère devient réellement la semence de l’homme futur que l’Essénien doit mettre en terre et autour de lui, dans tous ses corps subtils. Cette graine doit fleurir et grandir jusqu’à porter des fruits. Il doit réellement incarner ce Nom de la Mère, le faire vivre en lui, reconstruire tout son corps, toutes ses cellules, toutes ses activités. Derrière ses yeux, son souffle, son écoute, sa parole, ses gestes, son cœur,

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ses pieds, il doit faire vivre le Nom de la Mère. Derrière tous ses organes, il doit activer ce nom. L’Essénien doit être suffisamment formé dans la méditation et la magie pour comprendre qu’il est un créateur et pour savoir comment agir pour créer réellement dans sa vie ce nouveau nom, ce nouveau corps : le corps de la Ronde des Archanges. Les graines du Nom de la Mère grandiront rapidement parce que l’Essénien aura l’attitude juste, la compréhension, le comportement juste et fera en sorte que sa vie soit conforme à son Nom, il gardera le lien avec les Quatre Corps. Dans le cas contraire, les graines resteront là, en attente. C’est l’Essénien lui-même qui doit - avec l’aide de la Nation Essénienne - activer la Lumière qu’il reçoit à l’intérieur de lui. À chaque fois qu’il agit, il doit agir au nom du Nom qu’il porte ; ainsi la première impulsion - qui est habituellement pour Dieu - sert maintenant pour créer le corps et structurer la vie de l’homme en accord avec les lois de l’intelligence supérieure qui se révèlent à travers les enseignements et les pratiques de la Nation Essénienne.

Retrouver la mémoire de notre mission de vie La Nation Essénienne porte en elle une Lumière supérieure dans toutes ses activités et structures. Les hommes ont besoin

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de ces activités et de ces structures ; d’abord pour préparer leur terre, ensuite pour recevoir les semences d’un monde supérieur et enfin pour permettre à ces semences de s’activer et de se réaliser dans leur vie. Si l’homme porte son nom avec honneur, conscience, bonne volonté, intelligence et fait pousser cette semence en lui, il crée réellement un nouveau corps, une nouvelle vie conforme à la Lumière. Il devient conforme à ce qu’il était, à ce qu’il est avant même sa naissance. Il s’approche de son âme, de son être éternel, de sa véritable origine, du fondement pour lequel il est venu, lui, en tant qu’être individuel et collectif, sur la terre. Chaque âme qui vient sur la terre dans un corps a une mission spéciale qui lui est propre. Mais bien souvent, les hommes, accaparés par le monde des hommes, perdent la mémoire. Par sa sagesse, par son savoir-faire, La Nation Essénienne, permet simplement à l’homme de retrouver cette mémoire. Le Nom de la Mère est une mémoire oubliée. Bien sûr, vu l’état actuel de l’humanité, il y a des aides qui sont données aux Esséniens. L’Essénien ne retrouve pas cette mémoire réellement par lui-même : il est activé par toute une structure autour de lui qui l’assiste. Une fois qu’il a reçu le Nom de la Mère, il doit réellement saisir cette opportunité comme une essence de concentration, de méditation et d’action afin de continuer à ouvrir les portes jusqu’à découvrir l’écriture ou la phrase complète incarnant le chemin sur lequel il s’est engagé vis-à-vis de plusieurs autres mondes.

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Car l’homme ne vit pas que dans un seul monde et n’a pas de comptes à rendre qu’à un seul monde. Lorsqu’il est venu sur la terre, il a dit : je viendrai pour accomplir telle chose, pour telle raison. Plusieurs mondes ont entendu sa parole et il doit être conforme, dans sa vie et son être à la parole des origines, celle qu’il a prononcée avant même d’entrer dans un corps. Aujourd’hui, au sein de la Nation Essénienne, grâce au soutien mutuel, à l’amour, à la Tradition, l’Essénien peut recevoir le Nom de la Mère. En réalité, il ne reçoit qu’une indication sur la phrase originelle, sur la phrase prononcée par son âme, sur son engagement sacré, sur sa mémoire éternelle. C’est à lui de remonter le fil de cette concentration, de cette méditation en la mettant en action dans sa vie pour que la phrase, telle qu’elle était dans la pureté, lui revienne et qu’il retrouve réellement la mémoire de son âme et son engagement sacré.

Si l’homme se rappelle de cela par lui-même, par son propre travail, par sa propre vie intérieure activée, alors la Lumière se fera. La mémoire lui reviendra, son âme lui parlera et tous les mondes autour de lui, en lui s’éclairciront. Il verra la véracité, la conformité de la Sagesse Essénienne qui est la sagesse la plus profonde, enfouie à l’intérieur de tous les hommes et de tous les mondes. Elle est le corps du monde

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divin qui se manifeste dans tous les mondes pour être fidèle et conforme à la volonté du Père. Lorsque l’homme retrouve l’intégralité de la phrase et de son engagement, il n’est alors plus du monde des hommes. Il vit dans le monde des hommes mais n’en fait plus réellement partie car il peut vivre dans plusieurs mondes. Il garde son corps, bien sûr, mais c’est comme si son espace de vie, à l’intérieur duquel il respire actuellement et qui est tourné vers la survie du corps, consacré uniquement à la vie matérielle, devenait une autre orientation pour alimenter ce corps, cet autre corps et ce nom qui est lié en définitive à l’éternité. Il n’aura plus les mêmes sens, les mêmes motifs, mobiles, orientations. Ce qui avant vivait pour le monde des hommes sera maintenant comme une mère qui a mis un enfant au monde et qui vit pour cet enfant, pour que cet enfant ait la vie.

Le Nom de la Mère fait apparaître le Dieu caché en l’homme Le Nom de la Mère est une graine posée dans la terre essénienne de la Ronde des Archanges mais c’est aussi un enfant qui, une fois qu’il est né, change toute la vie car toutes les énergies s’orientent vers lui. Il est le futur, l’autre corps. L’Essénien ne vit plus pour l’ancien corps ; il vit pour cet autre être qui était caché et est apparu en lui-même, qui est

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lui-même. C’est pourquoi dans les anciennes initiations, on appelait cela le « Dieu caché ». Le Dieu caché est la semence que l’homme a déposée à l’intérieur de la femme, mais c’est aussi l’enfant en train de naître. Il est le futur et il est le caché, en gestation. C’est le Nom de la Mère qui le fait apparaître. Il ne faut pas croire que ce Nom soit isolé : il vient de tout un monde, de toute une organisation qui a été faite pour le transmettre. Ce n’est pas quelque chose d’abstrait, une philosophie, une superstition, une religion morte ; c’est réellement une sagesse vivante, en action et en mouvement, qui ouvre les portes d’autres mondes dans la vie des hommes. Lorsqu’une femme reçoit la semence et qu’elle est fécondée, tout son corps se transforme. Il y a un corps dans un autre corps et lorsqu’elle met au monde l’aboutissement de ce travail, elle le voit alors avec ses yeux et avec tous ses sens en éveil. Elle voit la réalité de ce qu’elle a mis au monde et tout son corps maintenant est orienté pour prendre soin de ce nouveau monde. En Égypte, Amon, le grand Dieu du Amin - qui représente les Quatre Corps et ce qui permet de s’approcher de la Mère dans la pureté - était appelé le « Dieu caché ». Tout cela était lié à la sagesse que les Esséniens ont pu conserver vivante jusqu’à aujourd’hui. Jésus a dit : « Vous êtes du monde. Moi je ne suis pas du monde, j’ai vaincu le monde ». Cette parole est liée avec le Nom de la Mère. Jésus connaissait le processus pour l’avoir vécu lui-même. Il avait reçu le Nom de la Mère à travers la Tadition des Esséniens dont il était le Maître incarné. Il ne l’avait pas reçu de la même façon que les Esséniens aujourd’hui car à son

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époque, ce savoir était gardé par les Égyptiens et avait déjà été en partie perdu. Jésus a retrouvé ce savoir et compris qu’il y avait d’abord la naissance dans le corps, puis la naissance dans la conscience et que par la conscience, l’homme pouvait s’approcher d’un monde supérieur.

Le Nom de la Mère donne une toute nouvelle perspective à chaque être. Nous sommes tous tellement éloignés de la réalité de notre âme, du monde réel de la Mère que lorsque ce chemin s’ouvre, des ajustements importants sont nécessaires dans nos vies. Le Maître Jésus est un excellent exemple de ce processus, lui dont le Nom était « Je suis la Lumière du monde ».

U ne no uv e l l e nai s s a n c e

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« Recevoir le Nom de la Mère » est la phrase de la concentration parfaite. L’homme peut s’activer et faire ce pourquoi il est venu sur la terre : il vit cette expérience de la maternité, d’un autre corps en lui, d’une autre vie en lui. L’ancienne vie ne s’éteint pas pour autant mais prend une autre orientation ; un autre corps apparaît à l’intérieur de lui. C’est pourquoi Jésus a dit : « J’ai vaincu le monde », c’est-à-dire le premier corps. « Vaincre le monde » veut dire poser à l’intérieur de soi chaque chose à sa place au nom du Père. Jésus était né du Père, avait la Lumière supérieure et a mis toutes les activités de sa vie d’homme à leur place ; il a mis un nom, le sceau de la Lumière sur chacune des activités, et a tout recréé à l’intérieur et autour de lui. Le côté sombre qui vit dans l’homme (« le monde », c’est-à-dire le monde de la mort, de l’inconscience, de la passivité) ne pouvait

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plus s’approcher de Jésus parce qu’il avait mis un sceau de la Lumière sur tout ce qui lui appartenait, qui lui était donné par le Père et la Mère.

Le Nom de la Mère active le monde supérieur en l’homme Jésus a consacré le temple, nettoyé la maison. Il a appelé le Roi des rois à l’intérieur de lui ; le côté de la mort ne pouvait plus agir sur sa vie. Ce monde de la mort est le monde de la tentation et de l’offense, celui qui détourne les énergies du but, qui détourne la vie du Père, l’intelligence du Père et même le corps du Père. Ce monde n’avait plus le droit d’aller à l’encontre du nom de Jésus, de sa mission, de ce qu’il avait à faire. Car Jésus lui-même avait éveillé sa conscience et s’était auto-déterminé dans cette sagesse supérieure en consacrant toute sa vie pour la victoire de la Lumière. La Mère l’entourait et enlevait énormément de tentations, comme une reine chez les abeilles est protégée par la Mère, qui n’est autre que la ruche tout entière, toutes les abeilles. Et en principe, rien ne peut venir toucher la reine parce que les abeilles sont conscientes que la reine est le trésor, l’âme de toute la ruche ; elle est la ruche, elle est toutes les abeilles. Chaque abeille a sa fonction et son rôle, organisés par une intelligence et une hiérarchie qui est le bien commun.

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Si l’homme est né de la Mère, alors la Mère sera comme une ruche : elle protègera ce qui est divin en l’homme et atténuera bien des choses qui ne sont pas forcément ancrées en lui mais qui vivent autour de lui et l’attrapent. Si l’homme reçoit le Nom de la Mère et qu’il est fidèle, pur, humble, qu’il étudie dans la vérité la sagesse des Esséniens, s’engage pour une œuvre plus grande, alors lui-même deviendra une ruche. Le Nom de la Mère est la reine et toutes ses activités d’homme, hiérarchisées dans une intelligence sacrée et supérieure, seront comme les abeilles. Ses pieds, ses genoux, tous ses organes, ses mains, tous ses sens, son âme, ses pensées seront organisés autour de l’intelligence supérieure du Nom de la Mère et de la Sagesse Essénienne. C’est tout un ensemble qu’il faut activer. Alors la Mère protègera l’Essénien et le conduira vers le Père car l’Essénien veut faire vivre ce que l’homme ne connaît pas, ce que l’homme n’a pas entendu, ce qui est un mystère plus grand que tout, ce qui n’est pas du monde de l’homme. L’homme ne sera plus un prédateur - même pour le monde divin - mais un serviteur. Il appelle quelque chose de plus grand non pas pour le voler, l’accaparer, le détourner. Il n’appelle pas le Divin pour commettre une offense à travers une tentation et un monde de destruction. Il est dans la pureté d’une garantie sacrée : la sagesse des Esséniens et toute la structure des Esséniens. Par contre, si l’homme cultive par sa propre volonté, sa force, sa détermination une chose négative, rien - ni la Mère, ni le Nom de la Mère, ni la Ronde des Archanges ne pourront l’en empêcher ; car l’homme possède sa propre

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volonté et sa propre détermination, et la Sagesse Essénienne respecte la liberté individuelle. C’est pourquoi l’Essénien doit être formé et orienté pour comprendre la protection que constituent la Ronde des Archanges et la Nation Essénienne ; ces structures mettent en œuvre la Sagesse Essénienne jusque dans la réalité de la terre. Cette sagesse est un art de l’enfantement de la Lumière, une éducation authentique, véritable, une orientation, un chemin pour l’ennoblissement de l’homme et la protection de la terre et de tous les règnes qui vivent en elle. Mais ce que l’homme fait de lui-même lorsqu’il est inspiré par des forces de tentation qui le testent, cela ne peut pas être protégé. La Mère prendra alors sur elle ces énergies, d’une façon naturelle et instinctive, comme une Mère qui enlèverait une pierre sur la route quand son enfant apprend à faire du vélo. La Mère fera de même pour l’Essénien  : elle le protégera d’une façon générale afin que toutes les conditions lui soient données pour qu’il aille vers le Père et vive avec le Père. Tel est le souhait de la Mère.

Nécessité de la protection de la Mère L’Essénien doit être suffisamment intelligent, formé, conscient pour comprendre la nécessité de la Nation Essénienne, qui est un corps, un monde, une protection,

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quelque chose sur quoi il peut s’appuyer. S’il met sa confiance dans le monde des hommes et pense que cela le conduira et le protégera, qu’il pourra y prendre refuge il sera tout à fait perdu et ne pourra pas accomplir ce que le Nom de la Mère lui donne et lui ouvre comme perspective. C’est pourquoi Jésus a dit : « Vous êtes du monde, mais moi, je ne suis pas du monde ». Il parlait en réalité du monde des hommes. Il vivait pourtant dans le monde des hommes, dans un corps de chair… Il parlait en réalité d’un secret supérieur : il était né du monde des hommes mais avait continué ce chemin, avait vaincu la tentation et l’offense et était arrivé au « pain1  », c’est-à-dire à recevoir une Lumière supérieure pour faire grandir en lui l’hommage, la force de la créativité et le bien, la réalisation du bien. Il avait inversé la tendance. C’est grâce au Nom de la Mère que Jésus est parvenu à vaincre le monde. Cela a été pour lui une aide.

La mission de Jésus Le monde est constitué de magie puissante et subtile. Jésus en a triomphé par des alliances et, d’une certaine façon, il a abdiqué la vie du corps et le monde de l’homme pour ne

1  •  L’auteur fait ici référence aux quatre derniers degrés du Notre Père : voir le tableau page 124.

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pas avoir à se confronter avec ce monde. Il a décidé de ne pas entrer dans la maîtrise du monde en voulant créer des choses. Il a juste voulu être le fidèle et porter dans toutes les circonstances de la vie la Lumière et l’intelligence du Père. Il n’avait pas réellement à se confronter aux lois du monde des hommes et à imposer sa loi. Il l’a fait pour préserver sa Tradition jusque dans son corps, qui était pour lui la maison du Père, le temple du Très-Haut. Il ne l’a pas fait pour imposer la maison du Père dans le monde des hommes. S’il avait réellement voulu faire cela, il lui aurait fallu une force supplémentaire. Lui-même l’a dit : « Mon royaume n’est pas de ce monde, car s’il l’avait été, les miens auraient combattu pour moi ». Jésus a accompli le plus haut que l’homme puisse réaliser : il a fait que son corps soit pour le Père, mais en réalité il n’a pas bâti le corps de la Lumière pour le monde. Des êtres sont venus après et l’ont fait en son nom. Chaque employé de la Lumière a sa mission spécifique. Celle de Jésus était de faire entrer la Lumière dans le monde. Il était comme le soleil : rester lointain et éclairer le monde. Il n’avait pas forcément des mains et des pieds pour marcher sur la terre et toucher les hommes ; il était comme le soleil qui agit de loin.

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Chaque être a une mission sacrée qu’il doit connaître et accomplir Chaque envoyé a sa mission, déterminée et montrée par le Nom de la Mère. Le monde divin est un monde que l’on ne peut pas vivre dans le monde des hommes - en tout cas pas dans la pureté. Si un homme veut réaliser quelque chose dans son monde, c’est un choix de vie. Cela n’est pas forcément bien, cela n’est pas forcément négatif, c’est une mission. Ce qui est bon pour l’homme, c’est de réaliser sa mission à l’exemple de Jésus qui a réussi. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a dit : « J’ai vaincu le monde ». Chacun doit connaître sa mission et l’accomplir. Si l’homme doit aller dans le monde, il faut qu’il sache que le monde viendra à lui et essaiera de le convaincre, de le détourner de ce qu’il veut faire. Malgré toute la sagesse que l’homme peut avoir, il doit savoir que dans les mondes subtils, le monde de l’homme a lui aussi une grande sagesse, une sagesse qui peut même paraître divine, avec des arguments incroyablement puissants et intelligents. Ce monde n’est pas le monde physique mais un monde magique entourant le monde de l’homme et dans lequel vit la spiritualité - ce que les hommes appellent « la spiritualité ». Il est facile de s’y perdre car tout ce qui n’est pas physique semble à l’homme divin, supérieur. Il n’en est rien. Jésus ne s’intéressait d’ailleurs pas à ces mondes mais au monde divin. Dans la pureté, il voulait vivre avec son Père dans cette Lumière.

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Lorsqu’il a dit : « Dans le monde vous aurez à souffrir, mais gardez courage, j’ai vaincu le monde », il a réellement ouvert une porte et il a montré le chemin. Il a montré que le corps et le monde autour du corps n’étaient pas la finalité des choses. Il a ouvert le chemin et donné toutes les clés, montré toutes les lois. Si l’homme décide un jour de quitter le monde des hommes et de se tourner entièrement vers le Père, il trouvera sous ses pieds le chemin que Jésus avait tracé. Les Esséniens reconnaissent dans le Maître Jésus qui a prononcé toutes ces paroles et a accompli toutes ces œuvres dans un monde caché - la continuité de la sagesse des pharaons, de la sagesse des Esséniens, de la Lumière et du Père. Aujourd’hui encore, à travers leur lignée de Maîtres incarnés, ils sont les véritables continuateurs de ce chemin. C’est pourquoi, aujourd’hui, certains Esséniens qui s’engagent profondément peuvent recevoir le Nom de la Mère, à l’image de Jésus qui l’avait reçu, ressuscitant ce savoir des anciens pharaons.

Le monde de l’homme et le monde divin Si l’homme décide de prendre une autre orientation, il a aussi un chemin qui s’ouvre sous ses pieds. Dans la parole de Jésus, on peut voir ces deux chemins : « Dans le monde des hommes vous souffrirez... » qui est le chemin de la souffrance

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« ...mais gardez courage, gardez espoir car j’ai vaincu le monde des hommes » qui est un autre chemin. Ce dernier implique la traversée de quelque chose, le franchissement d’un obstacle, entre le monde des hommes et un monde supérieur où la pureté existe. L’homme peut trouver cet autre monde et construire une autre vie, un autre corps à l’intérieur de lui. Le Nom de la Mère est le point de concentration qui permet à l’homme de poser des sceaux sur tous ses organes et de s’engager sur l’autre chemin, celui de la victoire sur l’inertie, sur l’attraction du monde des hommes. Jésus a séparé les deux mondes et montré les deux chemins. En réalité, il ne peut pas y avoir de mélange car plus tu vas vers les hauteurs de l’esprit, moins tu peux te nourrir de la matière grise du monde des hommes, de la poussière, de l’illusion, de ce qui retourne à la mort, au néant. Plus tu vas vers le monde du Père, plus tu souhaites avoir une vie en conformité avec son intelligence, sa beauté, sa grandeur, et te mettre au service de ce qui est vrai et pur, authentique, harmonieux. Plus tu vas vers le monde divin, plus tu deviens conscient de l’illusion du monde des hommes. Celui qui ne sait pas se construire un corps ne pourra pas s’approcher du monde divin car la souffrance du monde des hommes sera trop difficile à porter. C’est une voie d’équilibre. L’homme doit se former un corps, c’est cette sagesse qu’a montrée le Maître Jésus à travers un grand nombre de ses paroles. La Sagesse Essénienne et la Nation Essénienne sont réellement une œuvre grandiose et divine. Elles ne sont pas divines

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comme le serait l’œuvre du Père mais plutôt une œuvre de l’amour qui veut se diriger vers les hommes, les animaux, les plantes, les pierres pour apporter un réconfort, la paix et pour faire triompher ce qui est éternel, divin et pur. Ce chemin n’est pas facile et il n’est pas réellement possible de vivre dans les deux mondes ; c’est pourquoi il faut une organisation. Lorsqu’un homme veut manger de la viande, il ne peut pas se contenter de tuer un animal et de faire comme si cela n’avait pas de conséquences. Il doit prendre sur lui la responsabilité de la vie de l’animal car en mangeant son corps, il prend aussi son évolution et sa destinée, qu’il doit alors porter et accomplir jusqu’au bout. Celui qui veut apporter la Lumière dans le monde des hommes doit d’une certaine façon porter une charge, la charge de l’évolution. C’est pourquoi, les Esséniens s’assemblent et forment un corps comme celui de la Ronde des Archanges : le poids est réparti et les hommes peuvent avancer chacun à leur rythme, en se soutenant les uns les autres. Lorsqu’un homme reçoit le Nom de la Mère et commence à le méditer, à l’approfondir en le vivant, il devient alors réellement autonome, un être qui marche pour aller vers le Père. Il reçoit quelque chose de la Lumière mais doit aussi donner à la Nation Essénienne des forces et des capacités pour vivre sur la terre. Quand un homme agit sur le plan physique, il prend la destinée de tout ce qu’il met en œuvre. Les Envoyés du Père qui sont venus sur terre ont toujours eu de grandes difficultés à ouvrir la porte du monde des hommes. Depuis la chute de l’humanité dans l’obscurité de la matière, il est très difficile à la Lumière de s’imposer, de se réaliser et même de toucher ce monde qui n’est pas le sien.

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Oui, le monde des hommes n’est pas celui de la Lumière car dans le monde de la Lumière, il n’y a pas de souffrance. C’est pourquoi Jésus a dit : « Dans le monde des hommes, vous aurez à souffrir ». Jésus a montré l’autre chemin et qu’il était possible d’y marcher. C’est une bénédiction que renouvellent aujourd’hui les Esséniens à travers la Ronde des Archanges et le chemin des Formations Esséniennes.

Au cours de leur formation, lorsque les Esséniens s’approchent de la Mère, c’est pour servir le monde divin. Car la Mère veut vivre avec le Père. Elle aide l’homme qui se met à son service et va marcher sur la terre en portant la Lumière. Pourquoi constituerait-elle les Quatre Corps d’un homme qui ne va vivre que pour son être mortel ? Retrouver le Nom de la Mère, c’est accomplir une destinée de Lumière.

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La Ronde des Archanges est la bénédiction du Père sur la terre. Les Quatre Corps et le Nom de la Mère sont un des premiers fruits de cette ronde. Mais il faut le savoir : ce n’est qu’une porte, car le paradis, le monde divin, le monde de la Lumière n’existera jamais sur la terre, simplement parce que ce n’est pas son monde, ce n’est pas là où il aime vivre.

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• Le Nom de la Mère

Dans le monde des hommes règnent le conflit, la querelle, et la vigilance est une nécessité. Il faut avoir la maîtrise, la concentration, l’attention, l’éveil. Ce n’est pas l’eau qui coule, jaillissante et sautillante, libre d’être comme elle veut être parce que c’est son élément. Le Divin n’est pas dans le monde des hommes, c’est à l’homme de monter vers le monde divin. Pour cela, la porte est ouverte à travers la Ronde des Archanges et la Nation Essénienne.

Chaque Envoyé de la Lumière a essayé de maintenir cette porte ouverte pour qu’il y ait toujours un chemin, une alliance, une possibilité de retourner vers un autre monde. À l’heure actuelle, le monde sombre a réussi à maîtriser le monde des hommes et s’impose, ne laisse pas le choix d’une vie. Et même lorsqu’un homme parvient à s’éveiller, cette énergie trouve toujours des moyens de l’emprisonner par l’attraction, la peur, le manque, l’argent, la famille et n’importe quelle faiblesse possible. Elle touche l’homme afin de le rendre faible, et s’engouffre alors à l’intérieur de lui pour faire triompher son monde anarchique, son intelligence noire. La Lumière laisse toujours libre. Elle dit : « Si tu veux un monde, c’est toi qui le veux. Si tu veux venir vers la Lumière, tu le peux ». Jamais elle n’imposera à un individu ce qu’il doit faire dans le monde des hommes. C’est à l’homme lui-même de faire le travail pour aller vers la Lumière.

Faire vivre la Lumière sur la terre •

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Le monde sombre ne demande pas à l’homme de faire un travail ; il s’impose, place l’homme dans la passivité, l’inconscience et exige qu’il obéisse, même sans conscience. Et cela est la perte, l’anéantissement de toute beauté dans l’homme.

Le Nom de la Mère : une Tradition vivante de la Nation Essénienne Le Nom de la Mère est l’opportunité de naître à un monde supérieur. On ne peut pas séparer ce Nom de la Nation Essénienne. Celui qui tomberait dans cette illusion ne verrait jamais ce Nom porter des fruits de la Lumière ; il aurait simplement détourné ce qui appartient à un monde supérieur pour donner toute cette force à un monde inférieur, le monde des hommes.

Le Nom de la Mère est une fleur qui veut sortir du monde de la décomposition pour s’épanouir et s’envoler jusque dans l’infini étoilé. Celui qui veut se limiter au monde des hommes n’a pas compris le chemin.

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• Le Nom de la Mère

Celui qui veut recevoir le Nom de la Mère et vivre pour lui, en oubliant la terre qui le porte et le ciel qui l’appelle, n’a pas compris le chemin. Il est encore pris dans le filet du monde des hommes, dans cette subtilité, dans cette intelligence très fine, spirituelle. La fleur n’est pas séparée de la terre qui la porte ; la terre qui porte les Esséniens est la sagesse, la Tradition, la pratique de l’Enseignement du Père et de la Lumière. La méditation de la Ronde des Archanges, la compréhension du processus de cette ronde, de son mode de fonctionnement et de son application sont les grandes protections pour que l’homme puisse recevoir le Nom de la Mère et l’enraciner dans une Tradition vivante, une culture, un mode de vie et le développer. Il entre alors réellement dans un monde supérieur.

Il n’y a qu’une clé : on peut être imparfait - car l’homme est imparfait - mais on doit être fidèle, conscient, éveillé. On ne doit pas être une girouette et remettre sans cesse en question ce qu’on a compris et vérifié. Quand on a compris quelque chose de pur, de vrai, on doit le faire, le mettre en action, le conduire jusqu’à la réalisation, jusqu’à la pleine conscience. Si l’homme s’engage dans la Ronde des Archanges, il doit porter cet engagement dans la pureté, pas simplement pour lui-même ou sa famille - même si c’est déjà très positif - mais aussi pour tous les Esséniens et surtout pour la Tradition portée par les Esséniens, pour la Lumière apportée par les

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Esséniens dans le monde des hommes. Car la Tradition et la Lumière sont toujours supérieures aux hommes qui les portent. Si un Essénien s’éveille et se stabilise dans des régions supérieures d’existence, il renforce toute la fraternité des Esséniens et tous en sont plus forts dans leur vie. L’Essénien ne doit pas penser qu’à lui-même mais à la totalité des Esséniens qui lui ont permis de naître et de recevoir le Nom de la Mère.

Le chemin de vie des Esséniens : faire vivre la Lumière sur la Terre L’homme doit être vrai avec sa Tradition, avec sa Mère. Celui qui reçoit le Nom de la Mère peut voir qui est la Mère et qu’elle est la Nation Essénienne. C’est plus grand que les hommes, bien sûr, mais pourtant cela passe à travers les hommes. Si un enfant est tout le temps en train de mentir à sa mère, elle finit par ne plus le connaître et ne peut plus rien faire pour lui, ni le protéger, ni le nettoyer. Si l’enfant est vrai, la mère ne le jugera jamais dans ses imperfections et ses faiblesses, mais fera en sorte d’élever l’enfant pour lui sortir la tête de l’eau afin qu’il ne se noie pas. Il est très facile pour un enfant de perdre la vie si la mère n’est pas là, si sa famille n’est pas là, si tout un monde

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• Le Nom de la Mère

n’est pas là pour veiller sur lui. La Mère est aimante et sans jugement. S’il est fidèle, elle lui offre tout son amour, toute son intelligence, toute sa protection. Alors l’enfant grandit et prend soin de sa Mère et la conduit vers le Père. Aujourd’hui, les pierres, les plantes, les animaux, les hommes ont besoin d’enfants fidèles qui deviennent des hommes et des femmes puissants, des Pères et des Mères authentiques pour faire vivre la Lumière sur la terre. Tel est le chemin des Esséniens. Si l’homme est menteur, faux, infidèle, même la Nation Essénienne ne peut alors rien pour lui. S’il est fidèle, fait des efforts pour accomplir ce qu’il a reçu du Père comme éducation ou intelligence, l’homme avancera - lentement ou rapidement en fonction de ses efforts et de sa motivation. S’il ment, s’il est infidèle à la Mère, il n’avancera jamais. Il restera une graine en terre et attendra le moment propice - la désillusion et la souffrance - pour commencer à arroser sa terre. Lorsqu’il verra l’impasse absolue du monde des hommes - et s’il a encore des forces - il donnera tout à la Nation Essénienne comme étant le véritable corps de la Lumière sur la terre.

Les spiritualistes rêvent et sont dans un monde abstrait. Les Esséniens sont dans le concret. C’est pourquoi ils parlent de la Mère. Le Nom de la Mère est un fruit qui a poussé sur l’arbre de la Nation Essénienne. Il faut manger le fruit et replanter

Faire vivre la Lumière sur la terre •

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des graines. Il faut honorer l’arbre et que l’arbre devienne une forêt, que la Ronde des Archanges grandisse, qu’elle s’embellisse du Nom de la Mère et que le chemin s’ouvre vers les sommets supérieurs de la vie divine. Cela doit être le souhait des Esséniens et du soutien mutuel.

La nouvelle conscience que l’on expérimente lorsque l’on a reçu le Nom de la Mère nous permet de toucher l’essence de notre être. Le temporel devient relatif et le germe d’éternité devient de plus en plus conscient. Alors tous nos actes rejoignent cette éternité, et une nouvelle destinée se construit, jour après jour.

U ne sem e n c e d e vi e é t e r n e l l e

L

L’homme voit la Terre comme un être global ; il vit avec elle. S’il entre réellement dans le monde des semences, des graines, la terre n’est plus sous ses pieds mais tout autour de lui. Elle n’est plus qu’un sol mais un être vivant qui le fait exister, naître. Être à l’intérieur du ventre de la Mère et en être né sont deux choses. L’homme qui est né de la Mère la voit à l’extérieur de lui alors que celui qui est en train de naître la voit tout autour de lui, travaillant et lui formant un corps. Lorsqu’un Essénien reçoit le Nom de la Mère, il entre réellement dans la Mère qui l’entoure à nouveau. C’est la terre elle-même qui dans un monde beaucoup plus subtil - le monde des Quatre Corps - commence à l’entourer et à travailler sur son corps. L’homme devient une concentration.

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• Le Nom de la Mère

Qu’est-ce qu’une concentration ? - Une graine. Un arbre est concentré dans la graine. Lorsque l’arbre a poussé et atteint sa forme, on peut voir ce qui était concentré dans la graine : il n’est plus concentré mais épanoui. Il peut ensuite monter dans d’autres mondes. La graine est la concentration. Le Nom de la Mère est la concentration au cœur, au centre des Quatre Corps qui sont la manifestation des quatre Archanges (Michaël-Feu, Raphaël-Air, Gabriel-Eau, OurielTerre). L’homme comprend, il n’est plus dilué mais l’univers entier travaille sur ce qu’il est, c’est-à-dire cette graine, cette semence. Pour Jésus, ce Nom, cette concentration était : « Je suis la Lumière du monde ». Il n’était plus Jésus, il était « Je suis la Lumière du monde ». Ce qu’était Jésus auparavant - cet Essénien formé par des Esséniens - était mort et ce « Je suis la Lumière du monde » était né, comme une graine qui devait grandir pour accomplir ce qu’il était, emplir le monde de la Lumière. C’est ce que Jésus a fait.

Méditer les paroles des sages pour s’ouvrir aux mystères du monde divin Un homme reçoit un savoir d’un sage. Ce savoir vit dans le sage. Et en prononçant ce savoir par la parole, le sage fait vivre ce savoir, cette sagesse autour de l’homme qui la reçoit. L’homme se dit : « Cela m’éclaire, je comprends, je perçois

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une vérité dans cette parole de sagesse. » Mais en réalité cette vérité n’a pas atteint le centre de l’homme. Il ne l’a pas assimilée, digérée, elle n’est pas son corps, mais vit autour de lui ; l’homme peut sentir une clarté, une compréhension mais ce n’est pas sa compréhension. Si l’homme se retire dans sa chambre secrète et commence à méditer la parole qu’il a reçue, alors par la méditation, il la conduit de l’extérieur dans son atmosphère respiratoire et jusqu’à l’intérieur de sa propre terre. Là, il trouve la stabilité, la maîtrise de soi, le calme intérieur. Il entre à l’intérieur de lui et fait vivre cette parole jusqu’à ce qu’elle devienne lui, s’enracine en lui. Cette parole ne vit pas simplement dans un homme parce qu’il viendrait d’un monde sage (comme celui des Esséniens pour Jésus) qui l’entourerait. Elle s’incarne plutôt profondément en lui et lui ouvre un monde supérieur que l’homme ne peut pas atteindre s’il n’atteint pas son propre centre. S’il n’a pas la posture, l’attitude et la conscience justes, il ne peut entrer dans ce monde. Ce dernier ne peut être touché que par l’intériorité de l’homme. Il parle à l’homme et lui révèle ce qu’est le corps, ce qu’est la vie, ce qu’est le monde supérieur. C’est réellement la révélation du Nom de la Mère. Tant qu’un homme n’a pas ce nom, il ne peut pas toucher les mondes supérieurs. L’homme croit qu’il touche le monde supérieur parce qu’il est chrétien, musulman, bouddhiste, parce qu’il pratique la méditation, qu’il est dans le nouvel âge, qu’il a une philosophie… mais en réalité cela ne peut être, car l’homme ne nourrit ainsi que des mondes à l’extérieur de lui, autour de lui. Même si ces mondes sont plus fins, plus subtils, plus

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• Le Nom de la Mère

cultivés, plus esthétiques que le monde des hommes, cela n’est pas encore le Mystère du monde divin. Le Mystère du monde divin est de toucher le centre de soi-même et d’entrer dans un autre monde qui te montre réellement toi, ce que tu es, et ce que toi tu dois faire, toi dans un ensemble, mais toi individuellement. Jésus s’inscrivait dans un ensemble. Il était lié à la Mère et à l’humanité tout entière, à la terre. Sa mission était universelle, mondiale mais il n’était pas seul : il était entouré d’êtres qui eux aussi devaient s’éveiller et pas se mettre « aux ordres » de Jésus.

La Nation Essénienne : une continuité de l’œuvre de Jésus Un Maître de la Lumière, un Envoyé du Père, n’est pas un être comme les hommes se l’imaginent (un être qui doit asservir les autres). Non, il est au contraire un libérateur. « La vérité te rendra libre. » a dit l’un des plus grands Maîtres esséniens. Un Maître accomplit la vérité de son Père dans la pureté1.

1  • À ce sujet lire l’ouvrage « Le Jardin du Maître » paru aux Éditions Ultima en France et Cœur de Phénix au Québec.

Une semence de vie éter nelle •

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Le Père est l’amour le plus grand, il ouvre à tous les êtres le chemin vers la Lumière. Tous les Esséniens qui étaient autour de Jésus devaient recevoir le Nom de la Mère et comprendre leur mission. Le Nom de la Mère est une phrase. Chaque Nom de la Mère devient une lettre de l’alphabet des Dieux qui peut former une phrase entière. Lorsque les hommes arrivent à écrire de telles phrases, ils écrivent alors le nom du Père sur la Mère ; c’est la révélation de ce qui est juste, vrai, beau. Et chaque chose semée est à sa place. Ce n’est pas parce que Jésus avait reçu le Nom de la Mère que le monde était sauvé. Il a ouvert un chemin qui doit être suivi par un grand nombre. C’est donc réellement une école, une éducation, une Formation Essénienne dont le monde a besoin. Oui, les hommes devaient être formés. Ce n’est pas le chemin qu’a pris Jésus. Il n’a révélé son Nom qu’à plusieurs, dont saint Jean qui a essayé - avec la mère de Jésus, celle qui était la Vierge de la Lumière, la Vierge de l’âme - de poser les bases d’une École des Mystères. Dans cette École (implantée à Éphèse dans la Grèce antique) on pouvait s’approcher de soi-même et du monde divin dans la pureté, avec toutes les techniques et méthodes nécessaires. C’étaient des graines qui ont été portées. Aujourd’hui, à travers la Ronde des Archanges, la Nation Essénienne est une continuité du travail de Jésus et des grands Envoyés comme Mani, ou les Cathares, qui tous ont été touchés par le Nom de la Mère que Jésus a reçu et se sont efforcés - d’une façon plus ou moins efficace - de sauver ce savoir dans la vie et de le transmettre.

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• Le Nom de la Mère

Aujourd’hui comme jamais, ce savoir est disponible pour les humains. Je ne dis pas cela pour mettre en avant la Nation Essénienne car la vérité parle de soi et la vérité est toujours une ouverture, une tolérance, une bonté apaisante. La vérité n’est jamais un endoctrinement, un sectarisme, un fanatisme, une affirmation gratuite ni une source de pouvoir au monde des hommes, à un homme ou à une communauté d’hommes sur d’autres hommes. La vérité est ce qui fait du bien à tous, ce qui accomplit ce qui est juste, noble, vrai. Ce que l’on voit dans le monde des hommes n’est pas la vérité, pas le Nom de la Mère. Les hommes sont justement dans cette parole de Jésus : « Dans le monde vous aurez à souffrir ». Ils ne sont pas dans le « Gardez courage car j’ai vaincu le monde ». Ils ne cherchent pas à ouvrir l’autre chemin car ils ne le voient pas. Si demain ils le voyaient, avec beaucoup d’ardeur les hommes iraient alors sur le chemin de la Lumière. Il n’y a pas de conflit dans la Lumière ; il y a un accomplissement, une nourriture qui apaise et ouvre un chemin.

La Ronde des Archanges : une Tradition universelle La Ronde des Archanges fait réellement apparaître dans le monde quelque chose de nouveau. Nous vivons, nous les

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Esséniens d’aujourd’hui, ce qui a été vécu il y a 2000 ans, c’està-dire une Tradition universelle, mondiale. Cette Tradition est portée par tous les peuples de la terre, par toutes les traditions, que ce soient les bouddhistes, les taoïstes, les musulmans, les chrétiens, les juifs, les peuples premiers, les animistes vivant dans la forêt qui connaissent certains secrets et une certaine philosophie de la Lumière. Tous les êtres - même les matérialistes - sont porteurs de choses positives et de choses négatives, car il en est ainsi dans le monde de l’homme. Les Esséniens apparaissent comme le plus jeune. En réalité, ils veulent amener tous ces courants vers une Lumière plus grande mais pas pour dire qu’ils sont inutiles et doivent être rejetés. Les Esséniens seraient au-dessus de tout parce qu’ils seraient unis avec l’origine ? Dans l’alliance de Lumière alors que les autres ne seraient pas les bienvenus ? - Non, ce n’est pas comme cela que pensent les Esséniens. Les Esséniens sont une lumière dans la Lumière ; ils éclairent tous les courants, toutes les traditions, ils amènent tout cela vers une révélation supérieure. Que l’on soit bouddhiste, chrétien, musulman, hébreu, juif… en réalité, tout cela n’est qu’une apparence car nous sommes tous des hommes et marchons tous sur un chemin. Chaque homme doit recevoir le Nom de la Mère. Chacun doit commencer à travailler. Quoi qu’il soit, il verra ce qui est bon, digne, juste. Il est juste d’être un Musulman, un Chrétien, un Juif, cela est d’une grande beauté. Qu’il s’agisse de Mahomet ou de Bouddha, de Jésus, de Moïse ou d’Abraham, de Manitou ou de n’importe quel sage du monde, la sagesse est au-dessus des hommes. Dieu est au-dessus des hommes ; la Mère est au-dessus des hommes ; un Ange est au-dessus

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• Le Nom de la Mère

des hommes. Et si l’homme ne regarde que le côté humain, extérieur, si l’homme ne vit sa vie qu’extérieurement, alors c’est la souffrance, la maladie et la mort. L’homme doit vouloir réellement aller vers la vie, c’est-àdire entrer à l’intérieur de lui. Car la vie est à l’intérieur, elle est cachée comme une semence, comme une concentration. Et s’il fait éclater cette semence, s’il l’amène vers le haut et va jusqu’au bout de ce qui est caché à l’intérieur de lui, il verra alors apparaître l’univers et l’universel. Il verra la fraternité, l’amitié. Il verra et comprendra qui étaient Mahomet, Bouddha. Il le verra à l’intérieur de lui et en tout. Il verra Bouddha dans le Christianisme, dans l’Islam, en Égypte, dans l’Animisme. Il verra que tous ces chemins ne sont que des étapes et comprendra le chemin de l’union. Il n’aura plus peur parce qu’il sera réellement lui-même ; il sera l’être qu’il est éternellement et il pourra l’accomplir. Il pourra accomplir ce qu’il est vraiment. En accomplissant ce qu’il est, il retrouvera son trésor. Ayant retrouvé son trésor, il sera actif. Il ne sera plus passif face au monde de la mort parce qu’il aura trouvé sa place dans l’ordre universel et s’y accomplira. Il accomplira ce pour quoi il est venu sur la terre. Il n’y a rien de plus grand et de plus beau que ce Nom de la Mère. C’est quelque chose d’universel. Il n’y a rien de plus grand et de plus beau que la fraternité, que la Nation, que l’École, que la sagesse des Esséniens, que la Ronde des Archanges. Cela ne diminue pas ce qui est sacré mais le conduit et l’accomplit. L’homme est un musulman, un bouddhiste, un chrétien parce qu’il veut aller vers le monde divin et accomplir sa vie. Il sait qu’il y a quelque chose de plus grand. Même s’il

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est matérialiste et se jette à corps perdu dans l’acquisition de biens matériels pour lui-même, sa famille ou son pays, l’homme va vers le monde divin et veut s’accomplir. C’est une religion, c’est une façon de marcher et de vivre sur la Terre. Tout homme, en trouvant son Nom peut s’accomplir d’une façon plus haute, plus grande et plus belle. C’est la révélation de la sagesse des Esséniens. Il faut le comprendre d’une façon juste. L’homme n’a rien à perdre, mais il a tout à gagner en trouvant qui il est réellement et en trouvant le chemin de l’accomplissement qui lui permet d’aller vers les autres, non pas dans la guerre, le conflit ou la peur, mais dans l’amour, le respect, l’accomplissement de soi. Non pas pour aller voler à l’autre sa lumière, pour aller le fanatiser ou le convertir, mais pour aller vers l’amour authentique, vers le respect de toutes les différences et pour, à travers les différences, retrouver l’unité, la beauté, le chant universel, la symphonie des mondes.

Jésus était un Essénien. Les Évangiles ne parlent pas de sa formation dans la Tradition Essénienne mais c’est pourtant là l’origine et l’essence de toute son œuvre. Il reçut le Nom de la Mère d’une façon toute particulière, dans des circonstances étranges. « Je suis la Lumière du monde » était son Nom véritable, le Nom qu’il reçut de la Mère par l’intermédiaire d’une femme.

jés u s e t l a sage s s e e s s é n ie n n e

L

Le Maître Jésus a reçu le Nom de la Mère dans la Tradition des Esséniens. Ces derniers ne lui ont pas réellement transmis ce nom (tel qu’ils le font aujourd’hui par exemple) mais leur Tradition l’a préparé et orienté. Un jour, le Maître Jésus était avec l’un de ses apôtres qui était un thérapeute, un médecin. Ils étaient dans un village et l’apôtre aidait une femme à accoucher. L’enfant n’arrivait pas à sortir car il se présentait par le siège, et c’est pour cette raison que l’on avait appelé l’apôtre médecin. Elle criait, souffrait et suppliait le médecin que la douleur s’arrête. Une des femmes qui assistait à l’accouchement, voyant que l’apôtre peinait à faire sortir le bébé et qu’il n’y arrivait pas, sortit pour aller chercher le Maître Jésus qui se tenait non loin. Elle le supplia pour qu’il soulage son amie par un pouvoir magique, qu’il fasse un miracle.

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• Le Nom de la Mère

Le Maître se rendit auprès de la femme, lui toucha le ventre et parla au bébé, à l’enfant à l’intérieur du ventre. Ce dernier se remit alors en position normale à l’intérieur du ventre et finalement il sortit normalement, la tête la première. Lorsque sa tête passa, le sang qui coulait toucha la main du Maître et la femme lui dit : « Tu es la Lumière du monde ». Le Maître Jésus lui répondit : « Ta parole est juste, je suis le révélateur du Père, en moi Il vit et aussi Il apparaît ». Jésus médita longtemps cette parole, cet événement. Il savait que la parole de cette femme était une sagesse mais n’avait pas réellement compris que c’était la Mère qui lui avait dit ces paroles, que cette femme qui accouchait était la Mère. Les paroles qu’elle lui avait dites étaient en fait une prophétie, une écriture magique, un moment solennel qui révélait autre chose de beaucoup plus grand que l’acte en luimême. Plusieurs mois plus tard, le Maître rencontra un vieux sage dans un Village Essénien et lui parla de cet événement. Ce sage lui dit : « La Mère t’a révélé le Nom que tu portes ». Jésus comprit que ce sage avait raison, que la Mère était en train d’enfanter un nouveau monde et qu’elle était passée à travers cette femme pour lui révéler quel était le rôle qu’il avait à jouer dans ce nouveau monde que la Mère voulait faire apparaître. Il comprit : tout ce qui apparaît dans le monde est soit une Lumière, soit un soleil éteint pour la vie, pour le monde ; lui est réellement ce qui éclaire et fait apparaître la vérité d’un monde supérieur. S’il n’est pas là, la Lumière entre dans le monde mais les hommes ne peuvent pas la connaître. Tout ce

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que les hommes voient, comme le soleil qui se lève et éclaire, s’éteint pour l’homme et ne nourrit pas la vie supérieure. Jésus vit qu’il était celui qui fait apparaître la Lumière dans la lumière. Il devait devenir qui il était.

Le « Nom de la Mère » de Jésus : « Je suis la Lumière du monde » Mahomet avait aussi compris ce secret, car lorsqu’on lui demanda  : « Qu’est-ce que Allah ? », il répondit : « Allah est la Lumière dans la lumière ». Le Nom de Jésus était « Je suis la Lumière du monde » mais pas la lumière du monde telle que les hommes la voient, c’està-dire le soleil, un feu et encore moins la lumière électrique car cette lumière est quelque chose qui éteint la vie. C’est la fausse lumière qui n’éclaire que l’extérieur des choses. La vraie Lumière n’est pas cette lumière que les hommes connaissent. Cette Lumière qu’a apportée Jésus, c’est la Lumière qui éclaire même la lumière, c’est la Lumière qui donne un sens, une intelligence supérieure, même à la lumière. Telle était la Lumière lorsque Jésus a dit : « Je suis la Lumière du monde ». L’homme pris dans la fausse lumière ne peut même pas comprendre une telle parole, le Nom de la Mère, c’est-à-dire la mission d’un Envoyé du Père : éclairer la Lumière ellemême. Car la lumière du monde que l’homme peut voir et

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• Le Nom de la Mère

comprendre, c’est la lumière extérieure, celle du soleil, c’est la lumière qui éclaire la mort. Jésus n’est pas la lumière qui éclaire la mort, il est la Lumière qui éclaire la vie, la vie cachée, la grande vie du Père, le chemin, la résurrection et la vie, c’est-à-dire le chemin de l’éducation authentique, véritable, le chemin de l’initiation, de l’éveil, du but de l’homme sur la terre. Ce chemin lui est donné par la Sagesse Essénienne. La Sagesse Essénienne est en réalité la Lumière cachée dans la lumière mais aussi la Lumière qui éclaire la lumière du monde. Alors le monde entier est dans la Lumière. C’est le chemin qu’a ouvert Jésus. Ce chemin existait avant Jésus mais les hommes l’avaient perdu. Jésus a retrouvé le chemin. La Mère a montré à Jésus qu’elle enfantait un monde et que si Jésus n’était pas là pour l’assister, alors c’était la souffrance. C’est pourquoi il a parlé de la deuxième naissance : c’est le Nom de la Mère et les Quatre Corps. C’est dans ce sens qu’il a dit : « Dans le monde vous aurez à souffrir, mais gardez courage, j’ai triomphé, j’ai vaincu le monde ». Bien sûr, le Nom de la Mère n’est pas le triomphe, mais c’est la porte qui permet d’entrer dans ce royaume, ou alors c’est un pont qui permet de passer au-dessus d’un abîme, l’abîme de la séparation de la lumière de la Lumière. Jésus a compris toute cette sagesse. Alors il a su définitivement que son nom était : « Je suis la Lumière du monde » et il le répéta, répéta. Il médita sur ce nom, il travailla et se forma un corps. Après cela, il ne se présentait plus comme étant Jésus mais il portait ce nom en permanence. Et quand on lui demandait : « Qui es-tu ? », il répétait cette parole, qui n’était pas exactement la même mais qui voulait

Jésus et la sagesse essénienne •

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dire cela : il avait condensé cette parole, cette phrase, ce nom « Je suis la Lumière du monde » en un nom qui dans la langue araméenne voulait dire cela. Il avait à peu près l’âge de 27 ans lorsqu’il a compris réellement quel était son nom. Il a mis un certain temps à comprendre ces mystères parce que les Esséniens ne l’ont pas formé réellement, ils l’ont juste préparé. Le Maître Jésus a été un activateur de la sagesse des Esséniens, un être qui fait revivre une tradition, qui la porte en avant. Il a été un être qui fait revivre le monde divin sur la terre. Les Esséniens étaient des gardiens, ils étaient les porteurs de l’alliance. Ils étaient des porteurs endormis, en sommeil. C’est comme une terre qui porte des graines mais la graine n’est pas activée. Les Esséniens savaient qu’ils avaient des graines vivantes mais ils ne savaient pas les faire pousser. Jésus est un Essénien qui a fait pousser les graines de cette sainte Tradition.

La révélation des Esséniens d’aujourd’hui Il y a deux sortes d’Esséniens. D’une part les gardiens des graines, les gardiens de l’alliance. Ils ne peuvent pas vivre très longtemps dans le sommeil car ils doivent garder un trésor. D’autre part il y a les Esséniens qui apportent l’éveil, la

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• Le Nom de la Mère

respiration nouvelle, le souffle, le nouveau et qui ressuscitent l’Enseignement. Jésus était de ceux-là. Il a réellement ressuscité une Tradition qui existait mais en dormance. Sa Tradition dormait mais était pourtant très pratiquée. Les Esséniens se réunissaient, tenaient une discipline, étaient organisés en villages, avaient des temples, des fraternités, des écoles et ils voyageaient. Des communautés existaient dans plusieurs pays et se reconnaissaient mutuellement, même si chacune était porteuse d’une branche de leur Tradition. C’était comme un arbre à plusieurs branches ; Jésus en était le sommet, celui qui va apporter la nouvelle branche, la vie nouvelle. C’est sur cette branche que les Esséniens d’aujourd’hui ont poussé à leur tour, apportant la vie nouvelle et la révélation par la pratique des Formations Esséniennes : la Ronde des Archanges, les Quatre Corps, le Nom de la Mère, les Cinq Sens, le Serpent de la Sagesse, les Six Lunes. Toutes ces pratiques mènent vers l’intelligence angélique. C’est une avancée, une résurrection de notre fraternité sur la terre dans son corps, sa structure. Les Esséniens savaient que la Mère était la terre, ou du moins une image, un hiéroglyphe permettant de s’approcher de ce qu’est la Mère dans le monde divin. Ils savaient que le ciel n’est pas réellement le Père, mais un hiéroglyphe permettant de comprendre un autre monde. C’est comme une lettre tracée sur une feuille de papier, une ombre permettant de comprendre qu’un être se tient derrière chaque manifestation. La lettre est l’ombre de la grande Lumière. Cette sagesse se transmettait à travers les générations d’Esséniens sans pour autant qu’ils aient la vie supérieure

Jésus et la sagesse essénienne •

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au milieu d’eux. La présence, l’incarnation du Maître Jésus a rendu ce savoir vivant et réel dans la communauté essénienne dans un degré supérieur applicable. À travers le Nom de la Mère qu’il a reçu, Jésus a permis de faire avancer tout ce savoir à un degré supérieur. Les Esséniens ont réellement compris que la Mère n’était pas là simplement pour les porter, les protéger, enlever ce qui était faux, les laver mais aussi et surtout qu’elle était porteuse de la destinée de l’homme et pouvait leur parler, les éclairer et leur montrer ce qu’ils avaient à faire : se former un corps.

L’expérience qu’a vécue Jésus peut nous aider à comprendre comment la Mère peut nous parler. Il faut accepter d’être voilé pour traverser le voile de l’ignorance et lire la sagesse de notre vie.

Vo i l e r , d é vo i l e r , r é v é l e r

L

La pratique de la Ronde des Archanges n’est pas propre aux Esséniens car elle vient du monde du Père et de la Mère. Tous les êtres ont été bâtis et fondés sur cette Ronde des Archanges qui est l’essence de tout, l’origine, c’est le canevas, le langage secret de tous les langages. La Ronde des Archanges est le sanctuaire, le lieu où le feu, le feu divin, l’origine de la vie sont allumés. Ce feu est entouré des quatre éléments qui sont les quatre Archanges. C’est le monde entier, la quintessence du monde.

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• Le Nom de la Mère

L’Essénien s’approche voilé car tant qu’il n’a pas traversé le voile pour rencontrer la Mère, tout homme est voilé dans ce monde. Dans l’antiquité, on appelait cela « le voile d’Isis ». « Nul ne peut regarder Isis nue sans mourir » dit la sagesse des Mystères, c’est-à-dire sans traverser ce voile. C’est le voile de la fausse lumière, de la mort ; il faut forcément mourir à ce que l’on croyait être pour être vraiment.

L’Essénien doit traverser ce voile et entrer dans ce qui est pur, dans ce qui est autre, qu’il ne connaît pas en lui-même. Ce que tu ne connais pas, c’est ce Nom de la Mère. Tu peux vivre sans connaître la Mère, marcher sans que jamais tes pieds n’aient touché le sol, respirer sans jamais avoir eu un contact avec l’air. Tu peux te baigner, boire en ignorant toute ta vie l’âme de l’eau. Tu peux te servir de tes yeux et vivre dans la Lumière et l’aura du soleil sans jamais t’être réellement approché du feu. Tu peux même vivre toute ta vie en t’ignorant toi-même dans ce qui est profond, en ne te connaissant pas. C’est cela le voile, le voile de l’ignorance, de la bêtise, de l’inattention. L’Essénien doit prendre conscience de ce voile qui a un double sens : il est à la fois cette ignorance et, en même temps, l’homme qui prend conscience de cette ignorance. C’est alors qu’il entre dans une abstinence, une concentration, un discernement. Il commence à prendre du recul et se dire :

Voiler, dévoiler, révéler •

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ce que je vois n’est pas forcément la vérité. Je veux regarder derrière les choses. Alors le voile lui-même devient ce qui peut révéler. L’homme qui prend conscience de son ignorance va vers le savoir. Celui qui est inconscient de son ignorance prend l’ignorance pour le savoir. C’est le même voile mais l’un commence à devenir un instrument pour la Lumière alors que l’autre est un instrument pour l’illusion.

L’homme qui s’approche des sanctuaires, du temple de la Lumière, ne veut pas s’accrocher à une identité qui est la sienne. Il doit être neutre, comme une terre travaillée prête à recevoir ce que l’on va lui donner et à le faire fructifier. C’est dans cet état qu’il doit se présenter devant les quatre Archanges. Derrière les quatre Archanges se tient la Mère, celle qui unit les quatre éléments, les quatre saisons, les quatre parties du cercle de l’année et de la vie tout entière, de la manifestation de l’univers, pour qu’apparaisse un monde. Ce monde est le chemin de la grandeur, d’une révélation plus haute. Révélation veut dire connaissance, vie, existence. Révéler vient de « revelare » : revoiler, couvrir d’un voile. C’est le voile de la Mère. La Mère couvre d’un voile pour que les mondes apparaissent, que le Père puisse apparaître et se montrer,

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• Le Nom de la Mère

pour que des mondes puissent exister, que des êtres puissent connaître le Père, que des mondes puissent sortir du néant de l’être, arriver à l’existence et ainsi s’approcher du Père. Alors l’homme peut connaître ce qui est plus haut, mais il doit accepter ce qui lui a été montré, ce qui lui est donné.

Jésus et les mystères du voile Lorsque le Maître Jésus était dans ce village, ce village était un voile, l’apôtre qui aidait cette femme à accoucher était un voile, tout cela était une écriture dans le voile de la Mère. Et derrière le voile, se tenait un monde qui parlait à Jésus. Le Maître accompagnait son disciple et ami qui avait été appelé. Il s’est ainsi trouvé auprès de cette femme pour l’aider à accoucher mais en réalité, il s’aidait lui-même : cette femme c’était lui, cet accouchement était le sien. Il assistait à sa propre venue au monde dans d’autres mondes. Un enfant naissait d’une mère et allait vivre sur la terre mais un autre enfant naissait dans un autre monde : Jésus. C’est un mystère. Ce sont les mystères du voile. Le monde n’est pas forcément comme on l’imagine ; Jésus l’a compris beaucoup plus tard et c’est pourquoi il a dit : « Je suis en vous et vous êtes en moi et là où je vais, vous allez ». Nous avons la même vie, sommes dans la même écriture, faisons partie de la même histoire.

Voiler, dévoiler, révéler •

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La Lumière est ce qui t’éclaire, te libère, te permet de voir et de te libérer de la peur. Tu comprends parce que tu vois. Tu sais qu’il y a des pièges mais tu n’as plus peur parce que la Lumière les éclaire et tu peux les éviter. Si tu ne vois pas, tu as peur, commences à te battre, à te débattre, à combattre tout ce que tu rencontres parce que tu ne sais plus où tu es. Tu sais qu’il y a des pièges mais tu ne sais pas où ils sont ; tu es pris par la peur et perds le contrôle. Jésus n’avait pas peur : il était ouvert, là, à l’écoute. Lorsqu’on est venu le chercher, il y est allé. Il ne comprenait pas forcément tout ce qui se passait ; il avançait voilé, mais continuait son chemin. Il s’est accouché lui-même parce qu’il était dans l’amour et le service, dans le non-savoir qui veut avoir le savoir. Lorsqu’il a accouché cette femme, c’est lui qui a accueilli l’enfant parce qu’il lui parlait. Et quand il a accueilli le sang qui l’a touché, ce sang était le médiateur, la parole de la Mère, la bénédiction. À travers le sang, la Mère l’a touché, a préparé le chemin. C’était la purification, l’eau du baptême : il était baptisé par la Mère. La femme lui dit ensuite : « Tu es la Lumière du monde ». C’était exactement la même parole que dans le baptême de saint Jean le Baptiste. Il avait été d’abord touché par l’eau c’est-à-dire le sang de la terre - puis une voix apparaît dans le ciel : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, aujourd’hui je l’ai engendré ». C’était la même scène qui se répétait. Le sang est ce qui donne la vie ou la mort. C’est le médiateur, celui qui apporte le message, fait circuler l’information dans tous les mondes, visite tous les organes. Il est dans la totalité du corps. Il est le grand agent magique, celui qui amène le

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savoir, l’information dans tous les mondes. Il est le porteur de la mémoire et de l’ADN, va dans le cerveau comme dans les pieds, passe dans tous les organes et amène dans chaque organe l’information de la totalité. Le sang est la quintessence. Si tu prends le sang d’un être, tu as l’information totale de cet être ; tu peux entrer dans toutes ses cellules, dans tous ses organes, le lire. C’est pour cela que le côté sombre, l’intelligence noire, veut entrer dans ce sang : elle veut lire, avoir le savoir, capter la mémoire, l’intelligence de tout ce que l’homme a pu porter en lui. Et quand on disait qu’il fallait « signer le pacte » avec son sang, cela voulait dire avec son être tout entier ; il fallait être intègre, intégral.

Le sang est l’être intégral. En touchant le Maître Jésus avec le sang, c’est la Mère qui l’a touché, car la Mère était dans cette femme. C’est la Mère tout entière - c’est-à-dire la quintessence des Quatre Corps - qui a voulu toucher Jésus. C’était réel, réellement physique. Si tu vas vers la Lumière, tu dois aller vers le concret, vers le réel ; tu ne dois pas aller vers des illusions et des abstractions. La Mère s’est réellement incarnée et l’a touché à travers le sang. Elle lui a ensuite révélé son Nom, le Nom universel de Jésus.

Voiler, dévoiler, révéler •

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Le travail des Esséniens d’aujourd’hui : libérer la Mère Terre Avant que la Mère ne lui révèle son Nom, Jésus devait faire se retourner l’enfant, enlever la souffrance, rendre possible sa venue. Il ne devait pas refuser la vie. Cette naissance en siège, c’est un peu l’humanité tout entière vivant dans le monde mais refusant le monde, le passage de la naissance, refusant la vie et sans cesse cherchant à lutter contre la Mère. Et la Mère souffre de cet enfant en siège.

Ce qui s’est passé il y a deux millénaires était la prophétie de tout ce qui allait arriver : aujourd’hui plus que jamais la Mère est malade de l’homme. La Mère est même prête à mourir, la terre est prête à disparaître de l’homme qui ne veut pas naître à lui-même, qui ne veut pas être réellement luimême et résiste à tout ce qui vient de la Lumière, à tout ce qui conduit vers l’inconnu. L’homme s’accroche à ce qui est ; il ne veut pas lâcher le peu qu’il a - c’est-à-dire le côté sombre. Il ne veut pas accepter la grande sagesse et n’a pas accepté ses représentants : Jésus, Mani, les Bogomiles et les Cathares, la révélation moderne (Rudolf Steiner a été mis à mort, Peter Deunov a été emprisonné et exilé, le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov a lui aussi été emprisonné et exilé). L’homme lutte contre celui qui apporte la Lumière.

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Mais Jésus, lui, s’est approché de cette mère et il lui a parlé dans un langage de l’âme. Il lui a dit : tu ne dois pas refuser la mission, tu dois accepter. Il l’a calmée, lui a dit de ne pas être inquiète, de ne pas avoir peur. Il ne le lui a pas dit avec des mots mais avec tout son être, toute son âme. Le Maître savait toucher avec ses mains, son cœur, son âme, ses yeux, sa parole, son être, son souffle tout entier. Il savait parler dans plusieurs mondes. Il a touché cet enfant par sa pensée, par son être, par son rêve, par son imagination. Il lui a dit qu’il fallait qu’il accomplisse sa destinée, qu’il devait sortir. Il lui a dit qu’il devait mourir à ce qu’il était pour naître à ce qu’il n’était pas, pour naître à ce qui avait été préparé en lui et accomplir sa destinée. Il devait lâcher prise, se décrocher, accepter, entrer dans un autre monde. Il devait connaître une autre vie. Il l’a rassuré, lui a expliqué, l’a amené dans la paix, l’a accompagné. Il a été un accoucheur et un passeur. Alors cet enfant a accepté et, en acceptant, a libéré la mère, qui l’a béni. C’est tout le travail des Esséniens aujourd’hui : libérer la Mère de sa souffrance, libérer la Terre en montrant à l’humanité un autre chemin, un chemin sur lequel l’humanité doit s’engager pour s’accomplir.

Si Jésus a réussi à parler de cette façon à un nouveau-né, c’est parce qu’il était déjà réellement avec la Mère. La Mère était son traducteur, elle était comme le sang : celle qui fait

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que la vie est possible, celle qui transmet le message - soit de la mort, soit de la vie. Avec Jésus, bien sûr, c’était le message de la vie parce que Jésus était un Essénien. Jésus était en quelque sorte la bénédiction du Père. Pourquoi ? Parce qu’il était fidèle à une Tradition et venait pour soulager la Mère.

La Ronde des Archanges est un espace sacré où l’homme peut se restaurer, se reconstruire. Il entre dans un dialogue vivant avec la Mère et l’intelligence divine des quatre éléments. C’est un processus de renaissance à soi-même qui peut aboutir à la reconstruction de ses Quatre Corps et à la découverte du Nom de la Mère.

U ne parc e l l e de terre pure

P

Pourquoi nous, les Esséniens d’aujourd’hui, insistons-nous sur la Ronde des Archanges ? Parce que la Ronde des Archanges est un révélateur du voile de ce que l’homme est. Mais c’est aussi un espace, une parcelle de terre pure qui par résonance peut éveiller ce qui est endormi dans l’homme. C’est comme un diapason qui fait vibrer sur la même longueur d’onde l’autre diapason. La Ronde des Archanges est le diapason original qui peut faire vibrer l’autre, celui qui est caché dans l’homme. Lorsque ce diapason résonne, cela veut dire que l’homme a encore en lui une parcelle de terre pure. S’il éveille cette parcelle, il peut à nouveau s’approcher de la Mère. Si l’homme n’a pas cette parcelle à l’intérieur de lui, il ne peut s’approcher de la Mère car il n’y aura aucune communication, aucune liaison. Cela ne veut pas dire

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qu’il est rejeté, cela veut dire que ce n’est pas possible, qu’il n’y a pas d’organe, de moyen de communication et que rien ne pourra passer. L’homme croit que Dieu est naturel ; il croit qu’il peut vivre n’importe comment, devenir un être totalement faux et que Dieu continuera à lui parler. Mais le monde divin ne peut pas parler à ce qui est faux ; la nature ne peut parler à ce qui est dénaturé. Il y a une limite, une séparation, un endroit de non retour. Et les hommes doivent le comprendre.

La Ronde des Archanges est une parcelle de terre pure qui éveille par résonance la terre pure à l’intérieur de l’homme. Si l’homme l’éveille à l’intérieur de lui, il peut alors à nouveau s’approcher. Cela entre en lui jusque dans la réalité de son être, à travers son pas, sa façon de marcher, à travers ses paroles, ses gestes, ses pensées, son souffle. Il y a une conformité, une fidélité à un monde supérieur, à une intelligence divine qui commence à se manifester dans l’homme. Alors la Mère peut venir et vivre en lui, le toucher, s’approcher et lui parler. La Mère ne veut pas s’associer avec l’homme mais avec l’intelligence que l’homme porte en lui, avec la Lumière, la Tradition du Père que l’homme porte en lui. S’il ne porte pas cette Tradition, la Mère ne veut pas s’associer avec lui car cela ne sert à rien, et la nature est économe. Rien n’y est perdu. C’est comme une aimantation. Le fer n’est que du fer, mais si tu le mets sur un aimant, il s’aimante lui-même et peut lui

Une parcelle de terre pure •

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aussi attirer le fer. La Ronde des Archanges est l’aimantation : l’homme devient lui aussi « aimanté » par cette intelligence supérieure. Elle commence à s’infiltrer dans sa pensée, dans ses sens, à l’éveiller à une autre réalité et l’homme commence alors à pouvoir s’associer avec des mondes supérieurs. Il faut que l’homme fasse descendre cette intelligence des Esséniens jusque dans sa terre, dans son air, son eau, son feu, dans ce qui constitue son corps pour que la Mère puisse avoir accès à cette intelligence à l’intérieur de l’homme. C’est là le travail des Quatre Corps, qui vient après un an minimum de formation dans la Ronde des Archanges. L’homme devient pour la Mère un élément vivant, une terre vivante, une partie de son corps ; il est assimilé au corps de la Mère. Elle sait qu’à travers cet élément, elle va pouvoir trouver l’intelligence, le principe masculin, ce qui vient du Père, de la révélation du Père.

Entrer dans les mystères de la Ronde des Archanges L’homme ne doit pas entrer dans ces Mystères recouvert d’un voile d’ignorance cachant sa nudité, sa stérilité, son néant. Il doit se recouvrir du voile de la Mère, comme la Vierge de l’âme, la Mère Isis, qui était recouverte du voile des étoiles. C’est un langage sacré, un langage divin, l’intelligence des mondes. Ce sont les grands secrets.

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• Le Nom de la Mère

L’homme doit avoir tissé ce voile, ce vêtement de noces, ce vêtement de l’union pour s’approcher de la Lumière. Ce vêtement est un corps formé de Quatre Corps. Alors seulement la Mère donne le Nom, la Lumière, place la semence sur la terre de l’homme. Aujourd’hui, les hommes sont loin de la Mère. Il est très difficile pour un homme de connaître la semence divine qu’il porte. Il va philosopher et dire « Dieu est en moi », mais cela reste dans l’abstraction. S’approcher réellement de la semence et la faire pousser en lui est un tout autre monde, une autre vie que celle qu’il connaît ; il faut mourir à soi-même et renaître. Aujourd’hui, par le travail des Esséniens, les hommes peuvent recevoir des orientations et s’approcher pour retrouver le Nom et l’assembler. C’est tout un travail, pas simplement individuel mais au sein d’une nation, dans un soutien mutuel. Dans le peuple essénien, l’une des valeurs fondamentales est le soutien mutuel. Lorsqu’un Essénien travaille ses Quatre Corps et acquiert le Nom de la Mère, il ne le fait pas seulement pour lui mais pour la totalité des Esséniens et, à travers eux, pour l’humanité et les animaux, les plantes, la terre, les pierres, les éléments - la Terre, l’Eau, l’Air, le Feu pour que tous soient dans la douceur des Anges. L’homme veut être fidèle parce qu’il est un Essénien ; il veut être un fidèle de la Lumière, de ce qui est plus grand. Il faut de l’amour, de la candeur, de la bonté. Il faut se rappeler la maman, la maman du monde, qui est tout comme la maman que l’homme a connue. Elle veut être dans la douceur, dans l’amour, dans ce qui est beau et vrai, dans ce qui est juste, candide, innocent. Un enfant est un enfant ; il ne doit pas être utilisé, accaparé pour

Une parcelle de terre pure •

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justifier un monde. Il doit être accueilli dans la pureté, l’amour, la douceur, l’innocence. Un enfant est une terre vierge, même s’il est porteur d’un karma et d’un monde que justement les adultes ont mis sur lui. Il ne faut pas mettre un monde, un karma, une méchanceté sur les enfants. Il faut y mettre la pureté, l’innocence, accueillir comme de l’eau pure ce qui vient de la source sans le dénaturer. Il faut aimer la nature. Aimer la nature ce n’est pas installer des stations d’épuration, mais ne pas dénaturer ce qui est. C’est vivre en harmonie, accepter ce qui est supérieur dans le monde, même si le monde est inférieur. Il y a à travers la faiblesse une grandeur. L’homme ne doit pas voir la faiblesse mais la grandeur ; il doit voir le chemin de la grandeur dans toutes les faiblesses. Un enfant est faible mais il y a en lui la grandeur de l’innocence, de la pureté, de la vie qui se renouvelle. C’est cela qu’il faut regarder. L’homme doit être candide, innocent et aussi sage, dans la fidélité à un monde supérieur.

La Ronde des Archanges : un savoir retrouvé Lorsqu’un Essénien reçoit le Nom de la Mère, il doit travailler et avancer pour ne plus jamais reculer et faire de ce nom un corps. Alors la Lumière sera avec lui ; il aura une orientation pour sa vie. S’il suit les commandements de

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• Le Nom de la Mère

son Nom, il avancera. S’il les abandonne et met la faiblesse dans la Lumière, il sera pris par le monde faux et croira que son Nom est une étiquette de plus. Il gardera son ancien nom et son ancien monde. Il voudra rester à l’intérieur du ventre, même si la mère meurt, même si le monde disparaît ; il voudra garder ce qu’il est et ne voudra pas aller vers le nouveau. Il vivra alors dans le ventre d’une mère morte et ce sera sa propre agonie. Que les Esséniens aient retrouvé ce savoir est une avancée phénoménale pour la Tradition de la Lumière sur la terre ; tous les êtres qui aiment Dieu devraient se réjouir.

Les hommes souffrent de la perte de mémoire et surtout de leur cécité de l’alliance des mondes. Le Nom de la Mère est un moyen de guérir et la mémoire et l’alliance avec les différents mondes. L’homme peut savoir qui il était, ce qu’il a fait, pourquoi il est ici sur la terre et ce qu’il vient y faire. Alors il peut guérir ce qui est séparé, raccorder, retisser un lien, retrouver ses forces et ses corps, retrouver ses sens, son intelligence et s’activer. Il n’est plus un homme orphelin de l’intelligence globale de la vie mais retrouve le souvenir, reconquiert son présent, se libère du corps dans lequel il était prisonnier. Il se libère de la vie qui l’étouffait et de ce monde d’ignorance qui l’entourait et l’oppressait et était incapable de lui dire pourquoi il était là.

Une parcelle de terre pure •

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Alors le monde s’éclaire d’une intelligence nouvelle. L’homme peut non seulement se comprendre lui-même mais également son environnement ; il peut remettre de l’ordre, retrouver ses racines et avoir une orientation dans sa vie, c’està-dire une cime à son arbre.

Les Formations Esséniennes débutent par la Ronde des Archanges. C’est ensuite que l’on peut choisir de se rapprocher de la Mère plus avant et reconstituer ses Quatre Corps. C’est alors que l’Essénien peut recevoir son Nom, dans l’intimité de son âme, comme un cadeau, une graine à cultiver.

L ’ i ni t i at ion à la Mère

L

La totalité des Formations Esséniennes constitue l’initiation à la Mère. Cela commence par la pratique de la Ronde des Archanges, qui permet de s’unir avec un Ange au quotidien et de se présenter devant les quatre Archanges au long d’une année. Cette pratique reconnecte l’homme, la femme au monde divin et rétablit l’Alliance des sept règnes si importante pour les Esséniens. C’est ainsi que l’on devient Essénien, Essénienne et que l’on suit des enseignements de théologie pratique de cette Tradition. C’est une transmission ; il faut incorporer un discernement, une clarté, une vision du monde. Non pas un endoctrinement, mais une vision qui éclaire le

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• Le Nom de la Mère

monde, amène plus de liberté, de mobilité. Nous ne devons pas rétrécir, ni fermer les portes ou engendrer de blocages. Nous devons engendrer une fluidité. Chez les Esséniens, il n’y a jamais d’endoctrinement et il n’y en aura jamais. Il n’y a jamais de manipulation mais un éclaircissement. Nous voulons ouvrir le monde sans forcément tout accepter. Nous devons mettre les choses à leur place, sans condamner. Telle est la théologie essénienne : un corps de sagesse, de bonheur, de sérénité, de bonté qui doit apparaître dans l’homme. Le but de la théologie essénienne est l’amour. L’amour ne rejette pas, il guérit, il éclaire, il est la plus grande sagesse ; il met chaque chose à sa place mais n’accepte pas tout. Un « non » n’est pas définitif, un refus n’est pas définitif, mais l’homme a un travail à faire sur lui, autrement il apportera le mal. L’amour n’accepte pas le mal : l’amour prend soin de tous les êtres. Il faut être formé dans des techniques esséniennes comme la méditation, et cela nécessite la transmission d’un enseignant essénien vers un élève essénien. Si l’Essénien le désire, il peut ensuite avancer plus avant dans sa formation. L’étape suivante est celle des Quatre Corps. Ainsi il peut prendre connaissance du Nom de la Mère. Ce qui lui est transmis ne constitue en fait que les premières syllabes de ce nom, le premier souffle, le premier murmure, les premières lueurs de l’aube permettant à tout un monde d’apparaître.

L’initiation à la Mère •

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L’Essénien doit s’approcher de ce travail comme s’il allait entrer dans une autre vie à travers le Nom. Le Nom est la graine de son autre corps. Ces mystères sont justement des mystères devant demeurer cachés car l’enfantement se fait dans le secret, dans le silence. La graine n’est pas visible ; le père la donne à la mère dans le caché. Il entre dans la mère et donne la graine au profond de la mère. Alors la mère prend la graine et la conduit dans son intimité, dans le lieu secret où la graine pourra être développée et prendre corps. Il en est de même des mystères de la transmission du Nom : cela se fait dans le secret, dans le silence.

Lorsque Jésus a reçu son Nom, ceux qui l’entouraient ne l’ont pas vu. Personne n’a compris ce qui se passait. En apparence, c’était une expérience banale de la vie quotidienne, alors qu’en fait, il s’agissait d’un moment de fécondation pour le Maître et pour le monde. Ce que personne n’a vu. Il a fallu attendre 2000 ans pour que les Esséniens se restructurent puissamment et que ces Mystères soient à nouveau connus. C’est une maturation dans le silence, dans le secret. Le monde s’agite, mais à l’intérieur vit un autre monde qui travaille pour la Lumière, la beauté, la grandeur.

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• Le Nom de la Mère Un chemin individuel et secret

Lorsqu’un Essénien parvient à cette initiation, un enseignant, un prêtre le guide et saisit son nom pour lui. Alors l’Essénien doit le méditer et le faire entrer profondément à l’intérieur de lui. Mais ce n’est pas parce qu’on le lui dit qu’il l’a. Il doit le faire vivre en lui et le trouver par lui-même. Tout ce qui vient de l’extérieur n’est qu’une indication pour faire vivre l’autre monde à l’intérieur de lui. Il ne faut pas répéter ce Nom. Il doit être chuchoté dans l’oreille et personne d’autre ne doit l’entendre, que la personne elle-même, que l’initié. Si cet être prend la décision de le divulguer, c’est sa propre initiative. C’est avec ce nom que dans la « chambre secrète » (dont a parlé le Maître Jésus) les Esséniens peuvent parler avec le Père et avec tous les mondes invisibles, qu’ils soient de la Lumière ou des ténèbres.

La Mère est heureuse de voir qu’un peuple se lève, reprend les lois sacrées de la vie et veut les conduire dans la vérité. La Mère souhaite que les Esséniens deviennent nombreux, une grande Nation Essénienne sur la terre, une quantité d’êtres commençant à équilibrer le monde par le respect des traditions et la victoire de la vie divine sur la terre. La Mère bénit les Esséniens et tous ceux qui s’engageront sur ce chemin dans la pureté et le respect, pour sa victoire et sa délivrance. Ce qu’a vécu le Maître Jésus il y a 2000 ans

L’initiation à la Mère •

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deviendra une vérité et une réalité. Comme le Maître Peter Deunov l’a dit : « Tous les 2000 ans apparaissent un grand Maître et une grande Lumière sur la terre ». Tels sont la Ronde des Archanges et l’Enseignement des Esséniens aujourd’hui pour la gloire du Père et de la Mère.

La science du Nom de la Mère est demeurée secrète depuis des milliers d’années. Elle n’a d’ailleurs jamais été révélée parce que même les pharaons l’ont cachée. Jésus n’en a parlé qu’à saint Jean et à quelques-uns. Il leur a révélé le Nom puis cette sagesse s’est perdue. Elle ressuscite aujourd’hui et est disponible à tous ceux qui s’approchent de la Mère par les Formations Esséniennes.

l a s ci e n c e du no m d e l a m è r e

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Travailler avec les mondes supérieurs, cela est une merveille ! N’est-il pas agréable d’être dans le silence et l’immobilité ? Il faut tout d’abord toujours placer ton corps dans le calme et toujours éveiller ta conscience dans ce corps, t’observer. Tu dois ensuite apprendre à toujours regarder la pensée, regarder en toi le côté des états d’âme, du souffle et le côté de ce qui t’anime, ce qui fait bouger le corps. C’est comme si tu endormais le corps et regardais ce qui apparaît à travers le corps. Tu peux alors réellement voir l’eau à l’intérieur de toi qui coule, claire et pure. La pensée et les états d’âme doivent être animés. Tout ce qui anime ton corps doit être dans la pureté, dans la vie, le renouvellement. La vie se renouvelle en permanence. Tu dois être dans l’écoute du renouvellement et ne pas te faire attraper par le côté du corps qui amène tout

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• Le Nom de la Mère

vers un être figé. Tu ne dois jamais être figé car lorsque tu as des idées arrêtées, c’est que tu t’es fait attraper. À l’intérieur de toi, tu dois être comme l’eau et avoir une base solide, stable : le corps. Tu dois être fidèle à ce qui est vrai de toute éternité, à des principes, à ce qui te stabilise et te permet de toucher la terre. C’est la première condition. Tu dois ensuite être une source coulant à l’intérieur dans tes pensées, tes sentiments, tes états d’âme. Tu dois être proche de l’eau. Si tu n’as pas une eau pure, ton corps est pollué. C’est la maladie. Tu es attrapé, figé dans le corps et par le corps. L’eau ne se fait pas attraper, l’eau danse. Si elle est attrapée par le corps, c’est un marécage, avec les odeurs, les moustiques, les maladies. Si tu es vivant dans tes pensées, dansant et pur, tu respireras à partir du plus haut de ton être. Là, ce sont les étoiles, l’immensité. Tu dois toujours respirer dans la grandeur. C’est ton âme. Nous ne sommes pas que des êtres mortels mais aussi des âmes immortelles.

Travailler avec la flamme Allumer une bougie posée sur la terre est la perfection des perfections parce qu’on peut utiliser ce geste physique pour allumer l’être tout entier. Une bougie éteinte, c’est une vie sans grandeur. Une bougie allumée, c’est une vie noble et

La science du Nom de la Mère •

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belle. C’est la destinée de la bougie d’être allumée. Elle trouve sa place. Nous devons appeler, accueillir, accompagner la flamme de l’éternité, du Père de l’intelligence dans nos corps et nos pieds, jusque dans la Mère. Alors, c’est la grande bénédiction de la Lumière, le soleil qui vient et tout est clair. Il vient dans le feu, l’air, l’eau, la terre et tout est clair, pur. Tu es dans cette flamme, dans ce feu et plus rien ne peut te toucher car tout ce qui vient vers toi de sombre ou de négatif est consumé. Rien du monde ne peut t’attraper et t’emmener en esclavage, te faire entrer sous la terre à l’intérieur du corps jusqu’à ne plus être qu’un corps. Car c’est ce qui se produit pour tout homme aujourd’hui : la conscience se limite au corps, et devient étrangère à l’eau, à l’air, au feu. Les quatre éléments deviennent des étrangers et d’une certaine façon, le corps est en décomposition.

Transmission de la semence Participer à la formation des Quatre Corps est le début d’un processus. Lors de la session, la semence entre dans les éléments qui forment le corps. Ensuite, il y a une transmission des corps. Dans la vie courante, la transmission du corps de Terre a lieu par les coutumes de vie. On peut voir ce processus chez

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• Le Nom de la Mère

des enfants regardant leurs parents : ils les observent et vivent ensuite comme eux, reproduisent les mêmes comportements. Le corps d’Eau se transmet ensuite par les pensées, les habitudes qui imprègnent l’être. Si c’est de l’eau pure qui coule, cela éveille en toi la source de ta pureté, de ton intégrité, de ton identité. Si c’est de l’eau croupie, l’être ne vit alors que pour le corps. Il ne voit plus que le corps, que l’activité du corps. Au lieu de couler à l’intérieur, l’eau ne coule plus qu’à l’extérieur. Tu perds de vue l’intérieur, l’eau intérieure. Le monde te moule, te fige et tu perds le sens de l’eau qui coule à l’intérieur, chantante, dansante, renouvelante. Tu perds la capacité de penser et de vivre par toi-même. Ensuite c’est une transmission du corps de l’Air, la respiration vers les Dieux, ce qui est rarissime de nos jours. Puis la transmission du corps de Feu, dont on ignore tout aujourd’hui.

Lorsqu’un homme, une femme entre sur le chemin des Formations Esséniennes, il vit une véritable renaissance. Ce n’est pas une image, une poésie que de parler de seconde naissance. C’est un processus réel car il y a deux façons de venir au monde : « en bas » c’est par le sexe et la reproduction physique, « en haut » c’est par la parole qui, comme le sexe, contient une semence. Lorsque l’on rencontre une École initiatique comme l’École essénienne contemporaine, une fécondation a lieu. Par

La science du Nom de la Mère •

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les paroles de sagesse que l’on y entend, on peut renaître à tout ce qui est divin en soi. Et lorsque l’on a pu reconstituer ses Quatre Corps autour de soi par l’initiation à la Mère, on a retrouvé un Père et une Mère dans le vrai sens du terme. Alors tout ce que l’on fait a des conséquences plus importantes. Le contact intime, profond et vrai avec eux devient vital.

Première clé : Vivre avec la nature Dans le monde des hommes, on te fait croire que ce que tu fais n’a pas de conséquences, que tu peux toujours refaire les choses. Mais dans le monde de la nature, il y a des lois et si tu ne les respectes pas, tu es mort. Tu dois savoir comment vivre dans un respect absolu avec la nature. Les hommes se sont coupés de la nature. Ils sont devenus fiers et arrogants avec leurs supermarchés remplis et toute leur technologie. Mais ils ne voient pas à quel prix ils font cela. Parce qu’ils doivent payer, et pas seulement le prix sur l’étiquette. Ils paient le prix fort de leur âme et du monde entier qui est asservi par l’industrie. L’homme a oublié que tout provenait de la nature, de la Mère et il est devenu arrogant. Dans les pays occidentaux, la nature est devenue un musée, un jardin botanique. Il n’y a plus rien de vivant. Toutes les plantes qui étaient comestibles, tous les animaux, toutes les choses qui venaient de la nature nous ont été enlevées. C’est une nature complètement morte ; plus rien n’est vivant, plus

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• Le Nom de la Mère

rien ne parle. Toute la nature a été agencée par l’homme. Le contraste est saisissant avec le Québec ou l’Afrique par exemple, où la nature est encore vivante et sait se défendre. Les premiers hommes étaient en harmonie avec la nature. Ils ont découvert les secrets de la nature pour vivre mieux mais ont tout détruit parce qu’ils s’en sont écartés. Ils sont alors devenus faux et menteurs ; ils ont voulu asservir la nature et ne plus vivre avec leur Mère, en profiter, tout conduire en esclavage. Rappelle-toi la parabole du fils prodigue qui a reçu un capital mais quitte son père. Le père représente les Maîtres comme l’a expliqué Jésus en disant : « Qui me voit, voit le Père ». En se coupant de la parole des Maîtres (la présence du Père) et de la nature (la Mère), les hommes se sont coupés de la Lumière et sont entrés dans un monde sombre qui les a réduits à l’état d’esclave. C’est là une première clé.

Deuxième clé : Parler avec la nature La nature nous parle et est aussi un reflet, un miroir de ce que l’on est, nous. Tu regardes la nature et tu te vois. Aujourd’hui, nous ne savons plus vivre en relation avec la nature. Nous nous en écartons même à grande vitesse, que ce soit au niveau de notre alimentation, de nos rythmes de vie, de nos habitations, de nos sens… Nous essayons de tout

La science du Nom de la Mère •

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passer par une industrie de transformation. Rien de naturel ne nous atteint, et finalement, nous n’arrivons plus à parler avec la nature. Il faut réapprendre à regarder la nature et retourner vers elle. Quand tu regardes la nature, la nature te parle. Elle te parle de toi, en réalité et te dit : « Tout ce que tu vois, c’est toi. Tu es les arbres. Tu es la terre. Tu es l’eau. Tu es l’air. Tu es le ciel étoilé. Tu es les étoiles. À l’intérieur de toi, il y a les étoiles, l’eau, l’arbre. Ce que tu vois à l’extérieur de toi, c’est ce que tu vois en toi ».

Lorsque l’on parvient à observer la nature, la Mère peut nous parler à travers tout ce que l’on voit. Et c’est vers nous-mêmes qu’elle nous renvoie. Oui, tout dans la nature nous parle de nous, de notre place dans le monde et de notre destination.

L e me s s ag e de l a nat u r e à l’homme : t r a nsfo rm e - to i

T

Au moyen-âge, les Rose-Croix appelaient l’homme « le microcosmos », et la nature « le macrocosmos ». Dieu était quelque chose de caché. Il y avait trois mondes - l’homme, la nature et Dieu - qui en réalité n’étaient

qu’un, le monde divin. Ce qui vit dans l’homme - le micro-cosmos - vit dans le cosmos tout entier - le macro-cosmos. Non seulement cela vit, mais c’est en relation. Cela veut dire que le monde dans lequel on vit et que tu vois est ton monde intérieur. L’extérieur est un reflet de ce que tu es.

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• Le Nom de la Mère

S’il y a de plus en plus de guerres et de conflits dans le monde, c’est parce qu’il y a la guerre à l’intérieur de l’homme. Si l’homme amène en lui la paix, il n’y aura plus la guerre à l’extérieur. L’extérieur reflète ce qu’est l’homme, la vision que l’homme porte sur le monde. Si l’homme ne veut pas aller vers la nature, c’est que la nature lui donne un message qu’il ne veut pas entendre. Chacun a le droit de vivre la vie qu’il a envie de vivre. Tu peux vivre sous la terre, au-dessus de la terre, dans les étoiles... Tu peux vivre où tu veux, c’est toi qui décides. Mais si tu abandonnes ta Mère, ce n’est plus toi qui décides : c’est un monde qui t’attrape et alors tu n’as plus le choix car tu vis sous la terre. Sois comme de l’eau qu’on regarde mais que l’on ne peut attraper. Tu es l’observateur. Tu regardes, sans parti pris. Et que vas-tu voir ? - Que nous les hommes, nous vivons sur la terre. Mais quand nous regardons la nature, la nature nous dit que ce qui vit au-dessus de la terre est une semence. Soit tu contiens une semence et donc tu vis au-dessus de la terre, soit tu n’en contiens pas et tu vis en-dessous de la terre. Tu crois que tu es au-dessus de la terre parce que tu regardes dans un miroir et que tu vois la terre à l’extérieur de toi ? Mais en réalité tu peux être en-dessous si tu n’es pas né à un autre monde, un monde de couleurs, de splendeurs. En réalité, ce que tu vois est l’invisible. Lorsque tu regardes les arbres, la lumière, les insectes qui volent, les oiseaux, tu regardes l’invisible à l’intérieur de toi.

Le message de la nature à l’homme •

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Germer, fleurir à l’intérieur Comme nous le montre la nature, tant que tu n’as pas la semence, que tu n’as pas les organes des sens développés, tu es sous la terre. Alors si tu veux voir à quoi ressemblent le monde et la vie des hommes d’aujourd’hui, mets ta tête sous la terre. Là, tu verras juste. Tu verras les informations, la télé, la politique, l’économie, le monde des hommes : fumier et décomposition. Tout t’y blesse et t’y fait mal. Tout t’y conduit en esclavage. Tout n’y est que faux et faux-semblant. Sous la terre, tout ce qui entre se décompose et meurt. Par contre, si une graine entre et germe, elle va vers le haut. Le Nom de la Mère est une telle semence. Et seul celui qui reçoit le Nom de la Mère peut commencer à sortir du sol et vivre. Et qu’est-ce que la destinée de l’homme qui ne porte pas semence ? - D’être sous le sol, puis de mourir, d’être décomposé et de recommencer éternellement. C’est une terre imbibée d’eau qui macère. Telle est d’ailleurs l’eau aurique des hommes d’aujourd’hui, et tel est le monde des hommes. La destinée d’un Essénien est tout autre. Elle est celle de l’arbre qui sort du sol et va vers l’immensité. C’est le chemin de la transformation. La terre te dit que tu dois te transformer pour aller vers l’éternité. Comment reçois-tu la semence ? La semence qui se décompose, tu l’as reçue du corps physique (et donc du sexe). La semence qui ne se décompose pas, tu la reçois par la bouche, par la parole.

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• Le Nom de la Mère Recevoir le Nom de la Mère

Une telle semence te conduit vers les Quatre Corps. L’accomplissement de cette semence est de te permettre de recevoir le germe, c’est-à-dire le Nom de la Mère. Les Quatre Corps purs forment une base, et le Nom de la Mère est comme un cinquième élément, un mystère qui peut activer ces corps et accomplir une destinée de Lumière. Ce Nom fait apparaître d’autres mondes, l’éternité en toi. Comme une porte s’ouvre, tu entres dans le monde de l’éternité. Tu commences à respirer dans ce monde, à en recevoir des éléments. Tu t’aperçois que le corps n’est que le corps, pas plus que cela. Le corps ne sert qu’à s’enraciner pour vivre autre chose. Mais tu n’es pas que ce corps. Il y a un corps d’Eau, et à l’extérieur de toi, il y a des plantes qui sont un avec toi. Il y a un corps d’Air, et à l’extérieur de toi, il y a des animaux qui sont un avec toi. Il y a un corps de Feu, et à l’extérieur de toi, il y a d’autres hommes qui sont un avec toi. L’activation de ces Quatre Corps est une base permettant à l’homme de s’élever vers des mondes encore supérieurs. Le Nom de la Mère est une orientation pour cette croissance, cette élévation vers les dimensions supérieures de l’homme. Regarde tout avec d’autres yeux. Regarde ce qu’est une graine qui tombe dans le sol. Regarde ce qu’est d’être avec sa Mère. Tu veux être dans la vérité ? Sois vrai. Ne sois pas un être qui ment. Vis ce que tu penses être vrai. Fais-le. Ne rêve pas ta vie. Vis comme tu penses qu’il est juste de vivre. Fais ce qui est juste dans ta vie. Écoute à l’intérieur de toi. Ouvre les yeux. Regarde ce qui est le plus beau et le plus grand.

Le message de la nature à l’homme •

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Regarde ce qui est le plus sublime et accomplis-le. Développe le discernement. Ce que ton intelligence comprend comme étant vrai, fais-le. Si tu te trompes parce que tu n’as pas de discernement, tu te feras mal. Tu te feras mal mais tu comprendras que tu t’es trompé. Si tu le comprends, alors va jusqu’au bout. Ne te laisse pas attraper par le faux, par la justification, par celui qui te flatte. Aujourd’hui le monde sombre du mensonge a tout envahi et vient sans arrêt vers l’homme pour le justifier, pour le caresser, lui donner tout ce dont il a envie. Dès que tu as un petit doute, tu rencontres quelqu’un qui va aller dans le sens de ton doute. Ce n’est pas un monde de fleurs, de parfums. C’est un monde où il n’y a plus de sens, plus de discernement, plus d’éveil. Il n’y a plus de fidélité, plus de corps, plus de structure. C’est un monde en décomposition. Dans un monde en décomposition, tu n’as même plus de corps. Tu penses en avoir un mais tu es déstructuré à l’intérieur. Regarde les hommes : ils ne savent même plus pourquoi ils ont des yeux, des oreilles, une bouche, un nez, des pieds. Ils pensent qu’ils ont une bouche pour aller manger au restaurant, des oreilles pour écouter la radio, des yeux pour regarder la télé... Les hommes ne savent plus. Ils sont complètement en dehors de leur corps et l’ont perdu.

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• Le Nom de la Mère Les messages de la nature

Si tu regardes vraiment la nature, que vois-tu ? D’abord la graine, c’est-à-dire le Nom de la Mère. Ensuite le chemin, c’est-à-dire l’orientation, ce pourquoi tu es venu sur la terre : toi. Le Nom de la Mère est le tien, à toi seul. C’est d’une beauté incroyable mais il s’agit ensuite de te faire un corps avec ce Nom. Tu es venu sur la terre pour te faire un corps d’éternité et vivre dans l’éternité, dans la grandeur, la majesté. C’est une floraison, un parfum, une éternité, un monde. Regarde ce qu’est une semence : une fois déposée en terre, elle est appelée à mourir d’une façon ou d’une autre. Soit elle pourrit et meurt vraiment, soit elle meurt à son état de graine pour donner naissance à une plante qui s’élancera vers le soleil. Si tu as une graine en toi, ce qui te tue, te fait vivre. Si tu n’as pas de graine en toi, ce qui te tue, te tue. Si tu n’as pas de graine en toi, tout n’est que peur. Si tu as une graine en toi, tu peux vaincre la peur. Par contre, si tu as une graine, tu peux compter dessus et avancer sur le chemin de ta destinée de Lumière : tel est le Nom de la Mère. La Mère te donne ton Nom véritable parce que tu es vrai, que tu viens vraiment vers elle, que tu es fidèle et pur. Tu enlèves de toi le monde des hommes, comme un vêtement inutile et faux, et demandes pardon : « Mère, je te demande pardon. Je veux vivre avec toi, être en harmonie avec toi ». Regarde la chenille. Que fait-elle ? - Elle dévore les plantes. Puis elle s’isole du monde volontairement en créant un espace. Là, elle ne mange plus, ne fait plus rien. Elle entre

Le message de la nature à l’homme •

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dans une méditation incroyable pendant quarante jours et elle se transforme en papillon qui ne mange plus les plantes mais se nourrit du subtil, des fleurs, sans les détruire. Elle a complètement changé de vie. Le papillon n’est plus la chenille tout en étant le même être. C’est encore un message de transformation : tu peux changer de monde et vivre dans un autre monde.

Devenir qui l’on est, incarner le Nom de la Mère au quotidien, voilà l’idéal des Esséniens. L’une des paroles de Jésus peut nous aider à mieux comprendre les processus de transformation que cela implique.

L e me s s ag e d e Jé s u s

L

Le Maître Jésus a dit : « Dans le monde, vous aurez à souffrir. Mais gardez courage, j’ai vaincu le monde ». Il nous parle de transformation. Il n’est plus du monde, comme la chenille s’est transformée en papillon. Il a transformé ce qui était négatif, a créé une structure en s’appuyant sur le Nom de la Mère comme une graine et une orientation. Il a fleuri et est devenu qui il était : « Je suis la Lumière du monde ». « Dans le monde, vous aurez à souffrir » dit-il. Dans le monde, tu es perdu et esclave parce qu’il n’y a aucune Lumière. La Lumière que tu peux rencontrer dans le monde est toujours une fausse lumière parce que c’est un monde de décomposition. Regarde la terre et fais un trou : tout ce que tu y mettras va se décomposer. Ce ne sont que des cadavres qui se recyclent. Tel est le

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• Le Nom de la Mère

monde des hommes. Si tu entres dans ce monde et veux y vivre, on met tous ces cadavres sur toi… et tu dois vivre avec, prendre en charge tous les problèmes de la société. C’est une décomposition. Tu ne sais pas qui tu es et donc tu fais tout ce qu’on te dit. Mais rien n’aboutit jamais parce qu’il n’y a pas d’issue dans ce monde. « Mais gardez courage, j’ai vaincu le monde » rajoute-t-il ensuite. Ceci est à mettre en relation avec cette autre citation du Maître Jésus : « Je ne suis pas du monde. Voilà que je m’en vais. Là où je vais, vous ne pouvez pas aller ». Pourquoi ne peut-on le suivre ? - Parce que l’on n’a pas le Nom de la Mère. Si l’on n’a pas la semence, on n’a pas l’orientation, les corps nécessaires. Cela veut dire que celui qui vit uniquement dans le monde des hommes vit dans un monde de décomposition. C’est son chemin, sa destinée. Et celui qui vient du ciel est la graine tombée en terre. Ce qui s’est élevé de terre a touché le ciel et retombe, c’est la réincarnation. À travers la graine, la Lumière appelle le monde à s’éveiller. Si le monde répond et fait germer la graine, celle-ci emmène le monde entier dans sa floraison. À travers toute sa structure, elle conduit le monde de la décomposition vers le haut.

Se faire un corps d’éternité Lorsque tu as accompli avec succès la Formation des Quatre Corps, la Mère te donne ton Nom et ton orientation. Si tu

Le message de Jésus •

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te concentres dessus, tu te construis alors un corps d’éternité qui devient tout dans ta vie. C’est toute une science, tout un savoir. Comme le papillon, tu entres sur le chemin de vaincre le monde en te transformant et en te faisant un corps, tout comme le grain de blé ou d’arbre se construisent un nouveau corps. Les forces sombres de décomposition sont alors mises à leur place et ne peuvent plus s’emparer de toi. Si tu veux aller vers la Lumière sans avoir les corps nécessaires, les énergies sombres s’approchent et en un rien de temps te déstabilisent, pour finir par diriger ta vie. Car, lorsqu’on se transforme sans avoir les organes nécessaires pour vivre dans d’autres mondes, on finit par ne plus savoir qui l’on est. On se raccroche donc à n’importe quoi pour vivre, tout simplement pour sauver sa peau. « Celui qui veut sauver sa vie la perdra. Mais celui qui la perdra à cause de moi, gagnera la vie sainte et éternelle » a dit à ce sujet le Maître Jésus. Nous avons retrouvé le secret du Christianisme, de l’enseignement de Jésus l’Essénien. C’est le plus grand secret du monde, le secret de l’âme humaine, du chemin vers la Lumière. Tel est le Nom de la Mère : un monde d’éternité. Alors si tu marches sur ce chemin, occupe-toi de ce qui pousse, de ce qui grandit en toi car c’est le Nom de la Mère. Mais ne crois pas que tu n’as rien à faire. Tu vas être obligé de travailler pour constituer ce monde en toi. Les Quatre Corps ne sont que le début d’un chemin qu’il faut accomplir pour que les êtres s’éveillent, qu’il y ait un ensemencement du monde par un monde supérieur. Sans monde supérieur, c’est l’autodestruction, la guerre de

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• Le Nom de la Mère

tous contre tous. Est-ce cela la destinée de l’humanité et du monde ? Sûrement non, pourtant tout nous montre que c’est vers cela que l’on va. Plus on appauvrit le chemin spirituel, plus on appauvrit la terre qui finit par ressembler à un désert. En Égypte, on disait que Seth habitait le désert et qu’il voulait que la terre devienne un désert, une planète morte comme il y en a déjà dans le système solaire - privée de vie, dogmatisée. Pourquoi la terre est-elle vivante ? - Parce qu’elle a Quatre Corps. Pourquoi a-t-elle Quatre Corps ? - Parce qu’elle veut accueillir la semence. De quelle semence parlons-nous ? - De la semence de l’éternité. Quand elle reçoit cette semence du Père et que cette semence va vers le haut, alors la terre tout entière est en prière et atteint les hauteurs. Alors tous les êtres sont bénis par le Fils de Dieu. Regarde tout ce que Jésus nous a apporté comme bénédiction et comme force morale pour nous tenir, nous maintenir un corps, une Tradition. Sans lui, nous serions complètement perdus. Même dans le monde de la décomposition, il est une bénédiction parce qu’il renouvelle ce monde. Il est allé de l’autre côté - c’est-à-dire vers le ciel - et a apporté toute la bénédiction de la Lumière. Parce qu’il a fleuri, il a vaincu le monde sombre. Comme le Maître, chaque fleur, chaque arbre que vous voyez a vaincu ce monde sombre. Il a poussé, s’est fait un corps. D’une semence il s’est fait un corps. Il a ensuite respiré dans un autre monde. Cela peut nous paraître banal, mais être en-dessous et se retrouver au-dessus dans une immensité est loin d’être « rien ». L’arbre continue à vivre dans ses racines mais désormais voit aussi en haut. Il voit les deux mondes.

Le message de Jésus •

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Fais comme notre frère l’arbre et tu verras qu’il y a des oiseaux, des animaux et encore au-dessus, d’autres mondes. Ce sont des Dieux, des sphères divines. Alors tu comprendras beaucoup de secrets. Oui, la Mère te parle à travers toute la nature. Sois un enfant de la nature. Entends la sagesse qui t’est cachée : regarde les floraisons, les graines qui gardent la vie et se transforment… Regarde la terre comme quelque chose qui te parle de toi. Prends cette semence qu’est le Nom de la Mère comme le germe d’un nouveau corps. Et veille à ce que toute ta vie serve à alimenter ce Nom qui t’ouvre des sphères d’éternité. Parce qu’ils vivent dans cet état d’esprit, les Esséniens ne mangent pas d’animal. Ils favorisent les fruits et les plantes qui, à la différence d’un animal, sont déjà arrivés au bout de leurs expériences. La seule expérience qu’ils ont encore à faire est de pourrir. En les mangeant, on leur apporte une autre expérience : se transformer en pensée, en lumière. C’est un chemin de transformation.

Traverser l’obscurité pour devenir qui l’on est Vivre dans le corps physique est une splendeur et en même temps une pauvreté car finalement, il nous laissera tomber,

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• Le Nom de la Mère

c’est une certitude. Et si tu y as mis toutes tes économies, c’est une pauvreté absolue. Par contre, si tu as mis toute ton énergie dans ton Nom, alors c’est une merveille, une splendeur. Le Nom est ce qui demeure éternellement. Tu dois le porter, alors toute la nature t’enseigne, te parle. Toute la nature te montre ses secrets. Que ce soit la chenille ou le papillon, que ce soit la floraison du monde végétal, tout te montre cela. Le corps aussi te montre comment nous sommes venus au monde par le sexe et comment nous pouvons revenir au monde par la bouche, par l’Enseignement des Maîtres, la résonance, l’éveil, la préparation à l’intérieur, le chemin, l’ouverture de la conscience. Et toutes ces choses te parlent de ce chemin pour se faire un corps de la Lumière. Vaincre le monde, c’est tout simplement être vrai. « La vérité vous rendra libres ». La vérité, c’est ce que tu portes en toi ; tu ne la trouveras jamais à l’extérieur. Ce n’est qu’un miroir. Si tu es faux, c’est l’illusion que tu verras. Si tu es vrai, c’est la vérité que tu verras. Au début, tu la verras comme des étincelles, puis cela grandit et c’est ton cœur qui te parle. Tu n’as plus de difficultés parce que tu sais qui tu es. Entre sur le chemin des Formations Esséniennes et reçois ton Nom. Approche-toi de la Mère avec vérité. Écoute au plus profond de toi cette petite voix, cette douceur qui te parle, te montre que ce que tu vois est vrai. Confirme-le par des expériences et ainsi grandis. Fais grandir cette Lumière en toi jour après jour pour devenir fort dans la Lumière. Ta vie est une ruche tout entière dont la reine est ton Nom véritable, la mission de ta vie, l’orientation de la ruche.

Le message de Jésus •

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Organise ta vie, toutes tes activités comme une ruche entoure et prend soin de la reine pour la protéger. Car ce qui est précieux en toi doit être protégé pour le faire grandir, pour produire le miel et tous les bienfaits. Alors les Dieux s’approcheront de toi et tu auras quelque chose à leur donner. La Mère nous parle de la grande sagesse des mondes.

« Aie le souci de ton nom car il demeurera avec toi plus sûrement que mille fortunes en or. Une vie heureuse dure un certain nombre de jours mais un nom honoré demeure à jamais ». (Ecclésiaste) 41.2-3

l e no m d e l a m è r e  : u n cad eau p r é c i e u x

C

Ces paroles de Salomon, tirées de l’Ancien Testament, recèlent un grand mystère. Elles parlent en réalité du Nom de la Mère. Le Nom, c’est l’eau qui imprègne le corps. Quand on dit ton nom, tu t’éveilles. Mais ton nom ordinaire est comme une fleur fanée, une fleur artificielle : ce n’est qu’une image de fleur qui n’a jamais été vérifiée ou vivifiée. Tu n’as jamais vérifié si ce qu’on t’avait dit était vrai ou faux, si ta tradition était authentique. Alors tu n’es pas posé sur le sol, tu n’es pas dans l’être véritable, dans la floraison, dans l’imprégnation des mondes, dans les quatre éléments.

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• Le Nom de la Mère

Ces fausses images qui nous imprègnent sont réellement vivantes autour de nous et ce sont elles qui dirigent nos pensées et nos actions. Il faut enlever ces images et nettoyer, enlever l’être que nous semblons être pour découvrir ce que nous n’avons jamais pensé sur nous-mêmes. Il faut aller vers l’inconnu, vers le haut. Il faut humidifier notre terre pour ne plus avoir honte, pour ne plus nous cacher devant la Lumière. Il faut apparaître nu devant l’éternel. Le royaume des cieux viendra quand les hommes enlèveront leurs vêtements devant la vérité. Alors ils seront nus. Ils ne seront plus vraiment des hommes ni des femmes ; la femme vivra dans l’homme et l’homme vivra dans la femme. On aura alors dépassé la dualité, la perception du corps, et l’on sera avant tout des âmes, se considérant comme telles. La sainteté est l’amour universel, les fleurs, les parfums, tout le jaillissement de la beauté. C’est un monde de pureté, de grandeur, de vie supérieure. C’est un monde supérieur, un monde divin, c’est la Ronde des Archanges.

Il n’y a rien de plus grand, de plus beau à l’heure actuelle sur la terre que la Ronde des Archanges. C’est l’imprégnation suprême, c’est le Nom parfait, l’apparition de la splendeur écrite, l’écriture sainte, c’est la loi du Très-Haut, la merveille, la perfection de l’Enseignement où tous les êtres sont à leur place. C’est le livre sacré d’où tout peut naître.

Le Nom de la Mère : un cadeau précieux •

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C’est l’acte de tous les actes aujourd’hui sur la terre, parce qu’il permet de changer tous les clichés à l’intérieur de nous, toutes les images, les imprégnations. Mais il n’est qu’un début, car il faut encore s’en emparer et aller jusqu’au bout, construire cet organe dans la perfection.

Accueillir le Nom de la Mère Le Nom de la Mère est un cadeau du monde divin qui t’est donné parce que tu te purifies dans tes Quatre Corps et que tu veux sortir de l’inconscience. Il t’est donné pour te permettre de retrouver ton être véritable, cet être que tu es de toute éternité. Et cet être est la totalité des mondes. Tu dois te sentir vivre avec le Dieu de l’Amour qui vit dans le Nous, dans le Tout. Dieu seul a raison. La vérité est au-dessus de tous et de chacun, et nous guide. Un amour plus grand que nous, nous réchauffe ; une vie universelle nous anime, nous sommes dans l’être véritable. Qui a cette éducation ? Les Esséniens d’aujourd’hui, à travers les Formations Esséniennes. Il faut l’accepter, les Esséniens sont les porteurs et les gardiens du monde divin sur la terre. Il faut prendre ses responsabilités, devenir responsable de la totalité des mondes, se sentir concerné par tout ce qui arrive. Et en même temps, chacun doit se concentrer uniquement sur son propre Nom. Chacun fait ainsi sa part, donne sa

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• Le Nom de la Mère

force à la Nation Essénienne pour lui permettre d’accomplir sa mission et pour qu’elle se répercute sur le monde entier. C’est comme cela que cela fonctionne. C’est en nous raccrochant au Nom de la Mère que notre travail portera fruit. Qui a fait obstacle à Hitler et au nazisme ? Peter Deunov. Il était l’eau divine. Sans l’incarnation de Peter Deunov, le monde entier aurait été envahi par les nazis. Un seul être, une seule Lumière allumée et les ténèbres n’étaient plus totales - ils ont échoué. Peter Deunov était la Lumière, le Nom. En étant un fils ou une fille de Peter Deunov (c’est-à-dire en portant sa sagesse et essayant de vivre selon sa vision), on avait ce Nom par résonance.

Aujourd’hui, les Esséniens sont encore plus forts qu’à l’époque de Peter Deunov parce qu’ils sont capables de donner le Nom de la Mère et de conduire tous ceux et celles qui le souhaitent dans les initiations des Quatre Corps pour transformer entièrement leur destinée. Par le Nom de la Mère, ce sont des paroles mantriques qui vous sont transmises, des paroles sacrées qui vous unissent au Plus Haut. Il ne faut pas simplement les prononcer mais calquer sa pensée, son cœur, sa volonté sur ce Nom. Il faut rendre vivante la parole comme une expérience, agir, apprendre à allumer le feu, apprendre à bouger. Lorsqu’un Essénien a accompli ses Formations des Quatre Corps, il a une alliance avec les mondes de l’Eau, de l’Air,

Le Nom de la Mère : un cadeau précieux •

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du Feu et de la Terre, une alliance pure de Dieu. Dieu est l’Alliance, et les grands Maîtres esséniens ont laissé une trace de ce savoir : Abraham, Moïse ou Jésus ont tous fait une alliance avec un monde supérieur.

Une antique sagesse essénienne à méditer Ce Nom de la Mère était connu des anciennes traditions ; c’est un enseignement millénaire et éternel. Lorsque tu nais pour la première fois, on te donne un nom. Lorsque tu nais une seconde fois, c’est ton Maître, le représentant de Dieu sur la Terre qui te donne ton vrai Nom ; alors tu nais dans la Lumière. Celui qui peut te guider vers la Lumière, celui-là est ton Père, celui-là est ta Mère. Celui qui t’a donné ton Nom et ton corps, qui t’a permis d’entrer dans un monde supérieur, d’être un véritable être humain, celui-là est ton vrai Père. C’est la deuxième naissance dont parlait Jésus.

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• Le Nom de la Mère

Ces versets de l’Ecclésiaste (41-5) titrés « Destin des inconscients » peuvent être médités : « De méchants garnements, tels sont les fils des inconscients, ceux qui hantent leur maison. L’héritage des fils des inconscients va à la ruine, leur postérité est l’objet d’un continuel reproche. Un père inconscient est insulté par ses enfants car c’est de lui qu’ils tiennent le déshonneur. Malheur à vous, inconscients, qui avez délaissé la loi du Très-Haut. Dès votre naissance vous ne vivez que pour la malédiction. À votre mort, la malédiction sera sur vous. Tout ce qui vient de la terre retourne à la terre, ainsi vont les inconscients : de la malédiction à la ruine. Le deuil des hommes s’adresse à leurs dépouilles mais le nom maudit des inconscients s’efface. Aie le souci de ton nom, car il demeurera avec toi, plus sûrement que mille fortunes en or. Une vie heureuse dure un certain nombre de jours, mais un nom honoré demeure à jamais. »

Le Nom de la Mère : un cadeau précieux •

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La première naissance n’était pas le corps physique mais la conscience, l’émergence de la conscience. La deuxième naissance est l’activation de ton être véritable éternel. Ce n’est pas encore le Nom de la Mère qui te dit pourquoi tu es venu sur la terre. Lorsque tu l’as, tu as de fortes chances de ne pas être vide quand tu vas mourir, parce que tu auras le Nom et qu’il est ton corps. Il y a le corps et le Nom : le Nom est le futur corps, l’image qui habite l’intérieur du corps. C’est là une science sacrée et subtile que les hommes ont perdue et qui revit aujourd’hui à travers la Nation Essénienne.

Pour la plupart d’entre nous, cet enseignement sur « le Nom de la Mère » constitue une véritable révélation. D’abord, parce que c’est une vision de la Vie et de la Réalité qui ne nous est pas familière et qui nous surprend de prime abord. Mais c’est surtout une véritable révélation des mondes supérieurs, offerte aux humains à travers un messager de ces mondes, un Maître incarné. Une lignée ininterrompue de Maîtres se sont incarnés à toutes les époques, depuis Énoch de la Bible, qui est le Père de la Tradition Essénienne, jusqu’au Maître actuel incarné, Olivier Manitara, en passant par les pharaons d’Égypte, Moïse, Jésus, Mani et plus près de nous Peter Deunov, Omraam Mikhaël Aïvanhov. Alors qu’ils avaient rassemblé les textes pour la création de ce livre, les hiérogrammates (scribes esséniens) se sont adressés à Olivier Manitara pour lui poser quelques questions complémentaires et nous permettre de mieux comprendre cet enseignement sur le « Nom de la Mère ».

Qu es t ion s su r l e N om de la Mère à O l iv ier M a n i ta r a

« Le Nom de la Mère est-il donné uniquement pour une incarnation ? » - Oui. Le Nom de la Mère est donné uniquement pour l’incarnation en cours car il détermine ce que l’homme doit faire dans sa vie. Il détermine la raison précise pour laquelle l’homme vient sur la terre et ce qu’il a à y faire, l’œuvre qu’il a à accomplir.

« L’homme porte-t-il toujours le même Nom de la Mère ? » - Non. Il est donné en fonction du moment. Il est l’élément principal avec lequel l’homme va devoir vivre et

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• Le Nom de la Mère

travailler toute sa vie. C’est uniquement lié à l’incarnation et au corps physique. On l’appelle le « Nom de la Mère » parce que la Mère est ce qui accueille l’âme, qui lui donne un corps et lui permet d’exister dans un monde. Elle est présente avec les quatre éléments et c’est elle qui réalise, permet que l’œuvre soit possible. Si l’homme va vers la Mère, alors il trouve son Nom et sa mission, le pourquoi de sa venue d’un monde supérieur. Si l’homme ne va pas vers la Mère, il ne trouve ni son Nom, ni sa mission. Ce Nom n’est pas le nom de l’âme éternelle mais le nom de l’âme descendue dans un corps. Si l’homme vit comme un corps, il ne connaît pas le Nom de la Mère. S’il veut vivre comme une âme, alors nécessairement il doit connaître le Nom de la Mère, s’approcher de la Mère. Cela veut dire que si l’homme veut aller vers le plus haut, il doit être en harmonie avec la Mère car c’est elle qui permet à l’homme d’aller vers le plus haut.

« Beaucoup d’hommes ne connaissent pas le Nom de la Mère. Que se passe-t-il pour eux ? Quel est le nom qu’ils reçoivent ? » Ils reçoivent le nom qu’on leur donne. Ce nom les identifie et fait apparaître leur être dans le monde de ceux qui lui ont donné le nom. Celui qui donne le nom est le monde dans lequel celui qui porte le nom va vivre. Si ceux qui ont donné le nom sont les porteurs du monde de la mort, du monde de l’homme, alors l’homme vivra dans le monde de la mort et son nom sera celui du monde de la

Questions sur le Nom de la Mère •

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mort. Si celui qui a donné le nom est porteur du monde de la Vie, alors l’homme aura la Vie et il vivra dans le monde de la Vie. Aujourd’hui, les hommes qui s’éveillent peuvent avoir le choix entre deux mondes : celui de la mort et celui de la Vie. Celui qui donne la mort n’est pas la Mère, mais ce que la Tradition Essénienne appelle « l’usurpateur », celui qui prend la place de la Mère. Le nom qui donne la vie est le Nom de la Mère car seule la Mère conduit l’être vers le Père. Celui qui a une âme porte le Nom de son âme mais il doit vivre en conformité avec son Nom, c’est-à-dire avec ce pourquoi l’âme descend dans un corps, pour faire une œuvre. Celui qui porte seulement le nom qui lui a été donné dans le monde des hommes ne peut pas avoir accès à une réelle identification à ce qu’il est au plus profond de lui. Celui qui n’a pas reçu le Nom de la Mère va chercher comment accomplir sa vie à l’extérieur. Il ne sait pas quel est son rôle, sa mission et malgré tous ses efforts, il lui sera très difficile de trouver la réponse à ces grandes questions. Les hommes cherchent sans cesse des réponses à ces questions et essaient d’aller jusqu’au bout de la réponse mais c’est en vain, car seul le Nom de la Mère peut permettre à l’homme d’avoir une partie de la réponse. En partie seulement, parce que s’il reçoit le Nom de la Mère par l’intermédiaire de la Tradition - de la Nation Essénienne par exemple - il doit aussi le faire vivre à l’intérieur de lui et ne peut le faire qu’en réalisant une œuvre, qu’en s’intégrant dans une œuvre. L’œuvre est la clé de la vie sur terre. L’homme vient sur terre pour accomplir une œuvre, pour réaliser quelque chose. S’il ne réalise pas cette œuvre - qui est pour lui, pour son âme

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• Le Nom de la Mère

et aussi pour le tout - il passe à côté de la vie. S’il réalise ce qu’il portait au plus profond de lui-même avant de prendre un corps - ce pour quoi il est venu sur la terre, le Nom de la Mère - il s’accomplit. Il a sanctifié le Nom qui lui a été donné. Sa vie alors sera perfection et plénitude.

« Existe-t-il d’autres noms au-dessus du Nom de la Mère ? » Le Nom de la Mère est donné par la Mère. La Mère est vivante ; elle est le grand « Amin », la terre tout entière, mais plus que cela. La Mère est ce qui fait apparaître, qui permet à la vie d’exister dans le monde « en dehors » du Père, dans le monde que nous connaissons où l’homme a le choix d’aller vers la vie ou vers la mort, vers la conscience ou vers l’inconscience. Il n’y a pas de nom au-dessus du Nom que la Mère donne. Il y a bien sûr des mondes au-dessus de la Mère - comme il y a des mondes à l’intérieur de l’homme - mais il n’y a pas des noms au-dessus du Nom de la Mère. Le Nom de la Mère est la base. Si l’homme n’a pas cette base, il ne peut pas monter. Ce Nom est la totalité de son incarnation, sa vie tout entière. L’homme doit sanctifier ce nom à l’intérieur de lui pour que d’autres mondes s’ouvrent ; alors il pourra rencontrer d’autres mondes. S’il ne porte pas son Nom, il ne pourra pas exister, apparaître dans d’autres mondes parce que ces derniers ne le verront pas. Dans ces mondes plus hauts, il n’aura aucune consistance, comme s’il n’avait pas de corps, ne pouvait pas se manifester.

Questions sur le Nom de la Mère •

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Le Nom de la Mère est le corps que l’homme porte, la promesse de la vie. Si l’homme a le Nom de la Mère, le nom de la vie, il peut entrer dans le monde de la vie. Le commencement de la vie est la naissance. Si l’homme est né dans le monde de l’homme, qu’il a pris un corps mais n’est pas né au Nom de la Mère, il n’est pas né pour les mondes supérieurs ; il n’y a donc pas réellement de mondes supérieurs pour lui. Même si l’homme croit en Dieu, parle de philosophie, il ne sait pas réellement pourquoi il est venu sur la terre. Il ne sait pas réellement qui il est et personne ne le sait ; il ne peut faire apparaître cela, ni dans le monde des hommes, ni dans les mondes qu’il doit traverser pour retourner dans les mondes supérieurs.

« Les Esséniens sont-ils les seuls à connaître le Nom de la Mère ? » Non. Bien des peuples - que ce soit en Asie, en Inde ou dans d’autres pays de traditions - connaissent le nom qu’ils doivent porter. Ce nom est transmis par un savoir ancestral de leur tradition, par des rituels. Ils ont ce savoir et l’utilisent à leur manière. À la base, le savoir de la Lumière - qui dit comment l’homme doit vivre sur la Terre - est universel. Il s’est manifesté de différentes façons à travers des peuples et des traditions, comme la lumière se manifeste à travers plusieurs couleurs pour apparaître dans plusieurs mondes, tout en étant toujours la lumière. L’Enseignement est universel, l’homme est universel. Mais l’homme peut s’en écarter et entrer dans un monde faux qui capture l’homme. Heureusement, beaucoup

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• Le Nom de la Mère

de peuples et de traditions ont gardé ce savoir du Nom de la Mère plus ou moins vivant.

« Si un homme reçoit le Nom de la Mère, cela change-t-il quelque chose dans la vie après la mort et son évolution ? » Le Nom de la Mère est réellement une carte, un moyen. Si un homme reçoit le Nom de la Mère, c’est qu’il a forcément été en contact avec la vie et avec la Lumière. Il ne peut en être autrement. C’est un début, un commencement, une initiation. Une chose « initiée » n’est que « commencée ». Pour être dans la perfection, elle doit cheminer et arriver jusqu’au but. Si l’homme ne fait rien du Nom de la Mère, il perd ce Nom et il n’y a pas de continuité après la mort. Ce qui arrive après la mort n’est rien d’autre que ce que l’homme a mis en place. Il peut tout à fait perdre tout bénéfice de son incarnation, ne rien gagner de sa vie. L’homme peut avoir rencontré la Lumière sans avoir rien fait avec elle. L’homme est comme une terre fertile. Ce qu’il porte en lui est comme une graine. S’il porte le nom que le monde lui a donné, il vivra la vie que le monde veut pour lui. C’est une mauvaise graine, une illusion qui le mène à la mort. Le Nom de la Mère est une semence de Lumière. L’homme doit savoir qui il est profondément ; le Nom de la Mère le lui dit. Ce Nom n’est qu’une semence que l’homme doit planter dans sa propre terre, dans sa propre vie et faire en sorte que sa vie matérielle soit en conformité avec le Nom de la Mère.

Questions sur le Nom de la Mère •

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Ce n’est pas le Nom de la Mère qui doit se conformer à la vie des hommes, mais l’homme qui doit être au service du Nom de la Mère. C’est le Nom de la Mère qui doit fleurir car il porte la vie alors que le nom et la vie de l’homme portent la mort. Lorsqu’un homme porte le Nom de la Mère, cela est plus grand que la mort. Si l’homme fait une œuvre qui s’arrête à la mort, cela ne peut pas être le Nom de la Mère. Dans la perfection, le Nom de la Mère est quelque chose qui vit éternellement, qui doit être réalisé dans le concret mais aussi qui porte une éternité, apporte la grandeur pour la Lumière. C’est cela qui est troublant dans l’incarnation de l’homme sur la terre : l’homme vient comme une âme qu’il peut réellement perdre. La vie sur terre n’est pas gagnée. L’homme peut venir avec un important capital et tout perdre, et il peut venir avec un petit capital et grandir, c’est un enjeu. Dans les milieux spiritualistes, on a tendance à croire que l’âme étant immortelle, elle ne peut rien perdre, parce que Dieu ne peut rien perdre. Mais en réalité, nous ne sommes pas dans le monde de Dieu mais dans un monde de mort. Nous sommes dans un monde de liberté où l’homme fait des choix. Il peut faire le mauvais choix et perdre. Cette idée que rien n’est acquis nous fait peut-être peur mais à bien y regarder, on verra que c’est une vérité universelle. L’homme peut venir avec le Nom de la Mère, c’est-à-dire avec une mission et passer complètement à côté. L’homme peut recevoir le Nom de la Mère et ne rien en faire. L’homme peut aussi recevoir le Nom de la Mère et l’accomplir. Alors si l’homme a réalisé des œuvres concrètes, c’est-à-dire s’il a fait ce qu’il devait faire, ce Nom continue à exister après la mort. À ce moment-là, son Nom l’accompagne, sa famille est bénie

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• Le Nom de la Mère

et lui-même peut entrer dans des sphères où il continue à vivre, où le Nom de la Mère continue à lui parler. Alors c’est un enrichissement.

« Il est dit qu’avant de s’incarner, l’âme prend des engagements devant des mondes. Quels sont ces mondes et quels sont ces engagements ? » Ce sont les mondes dans lesquels l’âme se trouve entre l’incarnation et les mondes supérieurs. Lorsque l’âme descend, elle ne peut le faire que dans une structure ; ce sont les intelligences dirigeant cette structure qui disent à l’âme ce qu’elle peut faire et ce qu’elle ne peut pas faire. L’âme éveillée le sait, elle sait pourquoi, ou alors c’est une âme errante, une âme en peine. Après sa mort, l’homme vit dans un lieu où il se pose, qui est en correspondance avec la vie qu’il a eue. Là, il voit qu’il y a un monde supérieur, il voit ce qui lui manque et peut alors prendre la décision de revenir sur terre pour acquérir ce qui lui manque, essayer d’aller plus loin, réaliser certaines choses. La quintessence de cette décision est le Nom de la Mère. Cela peut aussi être une obligation, c’est-à-dire que l’homme est obligé de revenir. Le plus souvent, c’est l’âme qui prend la décision de venir régler une dette, une imperfection ou de s’embellir à travers le corps. Il y a là des intelligences et des sagesses qui gouvernent les mondes ; c’est devant ces intelligences que les hommes prennent des engagements.

Questions sur le Nom de la Mère •

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« Pourquoi les âmes ne se souviennent-elles pas de leur engagement et des raisons pour lesquelles elles sont venues sur la Terre ? » Tout simplement parce que les hommes sont devenus inconscients et vivent d’une façon passive. Ils s’en remettent entièrement au monde dans lequel ils arrivent. Ils ne développent aucun discernement relatif à ce qui leur est présenté, que ce soit par leurs parents, par la société ou leur tradition. Et cela se transmet de génération en génération : une grande passivité, une grande inconscience, un manque de discernement. On vit comme des corps, dans des mondes dans lesquels on se fait entièrement absorber, sans jamais remettre quoi que ce soit en question. L’âme n’est pas vivante. Pour entrer dans le monde des hommes, il faut même éteindre les âmes, la sensibilité de l’âme. Même dans les religions où l’on parle de l’âme, c’est une croyance, un concept qui ne sont pas du tout vécus. Car il ne suffit pas de parler, il faut vivre. C’est la vie qui apporte la Lumière. Les hommes croient passivement dans les mondes dans lesquels ils arrivent. Ils pensent que c’est la destination finale, ne se rappellent pas les paroles de Jésus, de Bouddha ou de tous les grands sages esséniens qui ont dit que dans le monde nous n’étions que de passage et qu’il ne fallait pas s’y enraciner mais cultiver une vision d’un autre monde. L’homme vient de quelque part et va vers quelque chose mais les hommes ne s’en rappellent pas. Ils pensent que le corps est le but, que la vie du corps est le but. Ils ne veulent

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• Le Nom de la Mère

vivre que comme des hommes avec les modèles placés devant eux ; ils acceptent tout cela sans essayer de cultiver autre chose. Alors ils se font attraper et s’adaptent au monde dans lequel ils sont, sans chercher à éveiller la flamme à l’intérieur d’eux pour acquérir la force, l’énergie et la conviction de choisir un autre chemin que celui qui leur est proposé par le monde, dans lequel ils sont plongés et pour ainsi dire réduits en esclavage. La façon dont on éduque les humains, dont on les forme et leur donne un nom, une identité est toute une magie, une puissante magie. On les fait exister totalement plongés et immergés dans un monde. Certains se rendent compte que cela ne va pas ; ils vivent alors une grande désillusion car l’homme porte une beauté à l’intérieur de lui et sans cesse elle est salie par ce monde. Parfois, l’homme se pose de grandes questions qui l’amèneront peut-être à devenir un humaniste. Peut-être se dirat-il : « Les voies de Dieu sont impénétrables. Je crois en Dieu, alors je n’ai qu’à vivre dans ce monde parce que je ne peux pas comprendre les lois de Dieu ». Ou encore il s’appuiera sur des paroles de la bible comme « Vos voies ne sont pas mes voies » pour justifier son inaction. Il se dira : « Les hommes ne marchent pas avec Dieu, seul Énoch a marché avec Dieu. Seul Jésus était son fils unique. Si les autres ne l’ont pas fait, je n’ai pas à le faire ». Il ne s’identifiera pas à Énoch ou Jésus mais à d’autres, parce qu’il préfère rester passif, ne trouve pas la force intérieure de dire oui à ce qui est beau et juste, à ce qui est de son âme, et de dire non à ce qui est laid et injuste. Il préférera ne pas se rappeler parce que se rappeler c’est se transformer, dire non à certaines choses, entrer dans un monde subtil.

Questions sur le Nom de la Mère •

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Pour retrouver la mémoire, il faut qu’il y ait un déclic, un déclenchement afin que l’âme puisse entrer en contact avec l’homme. Maintenir ce chemin ouvert, cette possibilité d’éveil est la tâche des Esséniens sur la terre. Le jour où ce chemin ne sera plus ouvert, les humains croiront qu’ils sont dans une spiritualité mais ils ne la vivront plus à l’intérieur d’eux que comme un beau souvenir que l’on chérit sans le vivre. Les Esséniens lisent, étudient et vivent cette sagesse : chaque homme a une identité sacrée et éternelle qu’il peut incarner. Lorsqu’il y parvient, il trouve son propre rayon, sa propre vie avec un monde supérieur et s’unit avec tous les autres dans l’harmonie, dans la Lumière parce qu’il est à sa place, dans son rayon.

« Les Esséniens enseignent que la Mère est vivante à travers les pierres, les plantes, les animaux et les hommes. Le roi Salomon parlait de la loi des affinités et de la magie qui passaient par les pierres, les animaux, les plantes. C’était aussi la loi des correspondances et il s’en servait pour attirer certaines influences. D’autres, comme les Chamans, parlent des animaux totems. Est-ce que toute cette science qui a existé dans tous les peuples fait partie du langage de la Mère ? » Effectivement, ce genre de pratiques existent dans de nombreux peuples, mais cela n’appartient pas à la Nation Essénienne. Les hommes ont toujours cherché à développer

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• Le Nom de la Mère

une branche dans leur culture, qu’elle soit associée au pouvoir des pierres, des végétaux ou des animaux. Il y a une ouverture beaucoup plus large qui est l’acceptation de tous ces mondes, de trouver la place de l’homme dans une lignée, dans une hiérarchie de la Lumière composée de sept règnes. Au-dessus de l’homme se tiennent les règnes des Maîtres, des Anges, des Archanges. En-dessous de lui se tiennent les animaux, les végétaux et les minéraux. Lorsque l’homme vit à sa place et accomplit sa mission, il est dans cette communion essénienne avec la Mère, pour le bien de tous, sans limite, sans se limiter, sans se fractionner, sans s’enfermer dans un monde. Tel est le chemin de la Nation Essénienne. Dans un sens, chacun est limité et lié à une pierre, à un arbre, à une plante, à un animal, à un Maître ; mais il ne faut pas croire que l’homme peut avoir un accès à d’autres mondes uniquement par un monde. Il faut bénir tous les mondes, tous les animaux, tous les arbres, toutes les pierres. À travers un Maître, tous les Maîtres sont bénis. À travers un Ange, tous les Anges sont bénis. À travers un Archange, tous les Archanges sont bénis. Lorsque l’homme est dans l’union avec les mondes supérieurs, tel que le propose la Ronde des Archanges - grâce à l’union individuelle avec un Ange - il y a une ouverture vers les mondes inférieurs (minéral, végétal, animal) et c’est comme le soleil qui y entrerait. Le soleil n’a pas de préférence par rapport à un homme ou à un groupe d’hommes, par rapport à un arbre ou un groupe d’arbres... Le soleil bénit tous les êtres, le soleil bénit toute la Mère.

Questions sur le Nom de la Mère •

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Il est dangereux d’entrer dans ces mondes de la Mère comme le font certains - dans le chamanisme ou autre - parce qu’ils viennent simplement pour prendre, pour entrer dans un monde, alors qu’eux-mêmes ne savent pas réellement qui ils sont, la Mère ne les a pas bénis. Ils ne connaissent pas forcément le Nom de la Mère. Les Esséniens n’ont pas cette démarche. Ils entrent dans un monde supérieur par une Tradition. Ils y entrent parce qu’ils sont associés dans une Alliance de Lumière avec des êtres supérieurs. L’homme ne doit pas dire : « Je suis un chêne, je suis une améthyste, je suis un lys, je suis un saule pleureur. Je suis un ours ou un castor, une biche ou un cerf ». L’homme doit dire : « Je suis un Essénien. Je porte un Ange dans la Tradition des Esséniens, c’est pourquoi je bénis les animaux, c’est pourquoi je bénis les plantes et les pierres, et c’est pourquoi je bénis la Mère. Je veux vivre en harmonie, dans un dialogue, dans une intelligence, dans une paix, dans un échange fructueux, enrichissant ». Il y a bien sûr des secrets - comme l’a révélé le roi Salomon - et certaines pierres sont liées à certaines planètes, etc. Il existe bien sûr une magie naturelle des influences qui peut apporter une grande bénédiction dans la vie pour être dans l’harmonie. Les Esséniens ont étudié cette science depuis l’aube de la Nation Essénienne et c’est pour cela qu’aujourd’hui ils s’unissent avec les Anges, parce qu’ils ont fait le tour de la question. Ils ne rétrécissent pas cette question mais au contraire vont toujours vers le plus large, vers la grande bénédiction.

Table des Matières

table des matières 5 • L’importance du nom

17 • Une sagesse oubliée 21 • Le chemin de la deuxième naissance

31 • Allume ta bougie 39 • L’initiation secrète du sphinx

49 • À la sortie du sphinx, une nouvelle vie 57 • S’approcher de la Mère

65 • S’éveiller à la Mère

75 • L’initiation de la Mère 89 • La conscience transparente 99 • Les Villages Esséniens

111 • Être un Essénien aujourd’hui 123 • Le pardon des offenses 137 • La discipline essénienne : l’art de l’enracinement 147 • La pratique essénienne : une porte vers la conscience transparente

159 • Les Quatre Corps

le Nom de la Mère 169 • Former et faire fructifier ses Quatre Corps 179 • À quoi servent les Quatre Corps ? 193 • Le Nom de la Mère 203 • Une nouvelle naissance 215 • Faire vivre la Lumière sur la terre 223 • Une semence de vie éternelle 233 • Jésus et la sagesse essénienne 241 • Voiler, dévoiler, révéler 251 • Une parcelle de terre pure 259 • L’initiation à la Mère 265 • La science du Nom de la Mère 273 • Le message de la nature à l’homme 281 • Le message de Jésus 289 • Le Nom de la Mère : un cadeau précieux 297 • Questions sur le Nom de la Mère

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• Le Nom de la Mère

Ange Pour les Esséniens, les Anges sont une réalité supérieure qui guide l’homme dans sa vie et agit sur lui au même titre que la terre qui le nourrit, l’eau, l’air, le feu et la lumière. La Tradition Essénienne a reçu (à travers son Père fondateur Énoch) la connaissance des Anges. Les Anges de Lumière qui sont les vertus, tels l’Amitié, l’Harmonie, la Douceur, la Paix, l’Amour, le Respect… Car pour les Esséniens dans tous les peuples, les vertus sont des êtres vivants et intelligents qui veulent conduire l’homme vers l’union avec le Père et la Mère. Archange Dans l’Alliance de Lumière, les Archanges sont les gardiens de la porte du monde divin et de la mémoire du peuple des enfants de la Lumière, activée sur la terre par les Maîtres Esséniens. Ils sont les Pères des quatre éléments qui constituent l’univers tout entier, leur intelligence divine, leur quintessence. Ainsi, ils maintiennent à eux seuls la cohésion du cosmos et les grands cycles de la vie qui se manifestent sur la terre à travers les quatre saisons et les quatre éléments : • L’Archange Michaël est le Père de l’élément Feu. Il est le visage de Dieu à travers l’automne et ses mystères sacrés. • L’Archange Raphaël est le Père de l’élément Air. Il est le visage de Dieu à travers le printemps et ses mystères sacrés. • L’Archange Gabriel est le Père de l’élément Eau. Il est le visage de Dieu à travers l’hiver et ses mystères sacrés. • L’Archange Ouriel est le Père de l’élément terre. Il est le visage de Dieu à travers l’été et ses mystères sacrés. Essénien Le terme « Essénien » ne désigne pas uniquement la petite communauté de Palestine que nous connaissons grâce à la découverte des manuscrits de la Mer Morte. Bien sûr, le mot « Essénien » fait directement référence aux communautés qui vivaient en Palestine au temps du Christ (et dont Jésus lui-même était issu). Mais ce peuple de Gardiens de la Sagesse s’est manifesté à toutes les époques, dans tous les lieux. Dans la langue originelle de l’humanité, ESSENE signifiait : celui qui étudie Dieu à travers toutes ses manifestations et qui prend soin de lui en cultivant toutes les vertus de la Lumière, que les Esséniens ont appelées les Anges. Ainsi, « Essénien » désigne un état de conscience et une façon d’être au monde qui ont toujours existé sur la terre et sont potentiellement présents dans tous les êtres humains comme un germe divin et immortel. L’Essénien veut vivre avec son âme et communier avec la grande Intelligence omniprésente à travers les sept règnes de l’Alliance de Lumière. C’est pour rendre cela possible qu’ont été créés la Ronde des Archanges, la Nation Essénienne et les Villages Esséniens. Initiation, formation La Sagesse Essénienne, à travers toutes les traditions des peuples, a toujours parlé et enseigné la science sacrée de l’ennoblissement et de la floraison de l’âme humaine dans des sphères de

Glossaire •

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conscience supérieures à l’homme ; ce que la Sagesse Essénienne appelle le monde divin*. Ce chemin d’évolution de la conscience n’est pas naturel et automatique chez l’être humain. C’est une seconde naissance qui nécessite toute une préparation, une formation. Dans l’École Essénienne contemporaine, le processus de la renaissance de l’âme est initié par le Baptême Essénien de l’Archange Gabriel. La formation des quatre corps précède la véritable renaissance de l’âme qui a lieu lors de l’initiation au Nom de la Mère ; seule la Mère peut donner à l’homme le nom véritable de son âme et sa mission de vie pour son incarnation présente. Ensuite, l’Essénien doit former les cinq sens de son âme renée et passer l’initiation au Serpent de la Sagesse. Alors il peut entrer sur le chemin de la prêtrise des éveillés de Michaël et sceller une Alliance de Lumière avec un Ange du Père à travers la formation des six lunes. C’est la dernière formation intensive de l’Essénien qui est alors un véritable initié ; ce qui ne fait absolument pas de lui un être supérieur mais simplement un plus grand serviteur du Père, conscient et éveillé. L’Essénien doit alors confirmer son initiation à travers une œuvre concrète au service de la Nation Essénienne ; œuvre qu’il doit conduire jusqu’à la perfection. L’œuvre au service du Père conduit l’Essénien vers la maîtrise parfaite de sa vie et de sa destinée. Cependant, il ne se tient alors que sur la troisième marche de l’Initiation Essénienne qui en contient sept (voir dessin méditatif des sept marches de l’Initiation Essénienne). Maître Dans la culture essénienne, la maîtrise est un élément central. Les Esséniens cherchent toujours à parvenir à l’accomplissement, à l’épanouissement le plus complet de ce qu’ils font. Le menuisier cherche la maîtrise de son art tout comme l’architecte ou le musicien. Il en est de même dans le domaine de l’alliance avec Dieu. Les paroles de sagesse qui ont été données par les Maîtres Esséniens de tous les temps sont comme des partitions. Elles doivent être lues et transmises par des Maîtres qui ont atteint le sommet de leur art. Lorsque l’on a atteint la pleine maîtrise de son domaine, quel qu’il soit, on est en relation avec le grand Maître de tous les Maîtres. Alors on peut avoir accès à la guidance intérieure. Mais pour les Esséniens, ce chemin passe par un accompagnement, une transmission d’homme à homme. Un Maître essénien n’est pas venu pour les hommes. Sa seule raison d’être est de servir le Père, le Divin en tous les êtres. Il se tient tout entier dans le service absolu et impersonnel : « Le plus grand parmi vous sera le plus grand serviteur », et donc très loin de toutes idées de pouvoir et de domination. Monde divin Les Esséniens ont toujours été conscients de la présence et de l’intelligence supérieure d’un monde divin qui guide l’humanité et la terre vers leur destination de Lumière. Cette intelligence est omniprésente dans la nature, dans l’homme et dans l’univers. Dans l’univers, le monde de la Mère, elle est portée par les trois règnes supérieurs qui constituent le monde divin : les Dieux, les Archanges et les Anges. Sur la terre, ce sont les Maîtres qui représentent le monde divin et lui ouvrent les portes de la réalisation jusque dans le monde des hommes et de la nature. Ainsi, les Maîtres sont les intermédiaires éveillés entre le monde divin et le monde des hommes. Ils forment un règne à part entière au sein de l’Alliance de Lumière et portent la quatrième lettre du Nom de Dieu.

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• Le Nom de la Mère

Nation Essénienne Les Esséniens ne sont pas un peuple de sang. C’est un peuple d’âmes qui ne connaît pas de frontière, ni dans le temps, ni dans l’espace. La mission des Esséniens a toujours été de préserver un lien avec le Divin grâce à l’incarnation de grands Maîtres spirituels. D’Énoch à Jésus, de Mani à Peter Deunov, le peuple d’Essenia n’a jamais cessé son œuvre. Tel un caméléon, il s’adapte aux cultures, aux époques, aux langues du monde sans jamais perdre son identité unique. Et c’est bien là sa force. Là où certains s’accrochent aux mots, aux livres, aux dogmes pour former des « religions », les Esséniens vivent dans la résurrection constante et accueillent la manifestation du Divin dans sa forme toujours nouvelle. Aujourd’hui plus que jamais, les Esséniens s’activent pour préserver leur savoir universel autour de l’héritier vivant de cette lignée ininterrompue : Olivier Manitara. En 2006, face à la situation mondiale, ils décident de créer la Nation Essénienne, afin de permettre aux Esséniens du monde entier de vivre en accord avec leurs convictions, quel que soit leur pays. Dans le même temps, devant le désastre écologique global, ces écologistes millénaires ressuscitent leur art ancestral de vie à travers les Villages Esséniens. Dans ces lieux de vie privilégiés et ouverts sur le monde, des hommes et des femmes retrouvent un nouveau sens à la vie et peuvent cultiver un lien très fort avec la Mère-Terre. Prêtre, Prêtresse Un prêtre, une prêtresse véritable est un être qui consacre sa vie tout entière à l’incarnation et à la manifestation sur la terre du monde divin. Par tous leurs travaux sacrés réalisés dans le plus grand dévouement et le plus pur amour de la vie universelle, le prêtre, la prêtresse du peuple d’Essenia sont une bénédiction vivante pour tous les êtres car leur vie est dédiée à l’union des deux mondes du Père et de la Mère dans la perfection de l’Alliance de Lumière. Ronde des Archanges La Ronde des Archanges est l’origine, l’âme, et la destination de la Nation Essénienne et des Villages Esséniens. C’est le Bateau de Lumière de la Tradition Essénienne, mentionné dans toutes les traditions des peuples : c’est l’arche de Noé des derniers Atlantes, c’est la barque d’Isis des anciens Égyptiens, le bateau de lumière des Cathares, la coupe du Graal des plus anciennes légendes initiatiques. Traditionnellement, les Esséniens entretiennent avec les forces divines et naturelles des liens très forts qui leur permettent d’avoir accès à un savoir unique. C’est ce savoir toujours en avance sur son temps qui a fait la réputation de thérapeutes des Esséniens à travers les âges. Aujourd’hui, cette méthode de communication et de guérison s’appelle « La Ronde des Archanges ». Elle permet à tous de vivre en communion avec un Ange et d’en prendre soin, dans un échange et un soutien mutuel uniques. Serpent de la Sagesse et serpent tentateur (ou Destructeur) Le serpent tentateur désigne la force destructrice qui vit aussi bien dans l’homme que dans la femme. À son plus bas degré, il se manifeste sous les formes grossières de la colère, la convoitise, la jalousie ; l’homme - et ce serpent qui est lui - est alors sous l’emprise de l’archange déchu connu sous le nom de Satan. Le sommet de ce serpent est la ruse, la diplomatie, l’éloquence, la politique,

Glossaire •

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le faux savoir, qui sous couvert de philosophie, de justice, de religion ou même de spiritualité, ne font que justifier la bassesse de l’homme pour mieux l’illusionner et le contrôler. L’homme - et ce serpent qui a formé son « moi » - est alors sous l’emprise de l’archange déchu connu sous le nom de Lucifer. À l’inverse, le Serpent de la Sagesse est la grande force cosmique de l’équilibre, qui maintient la cohésion et l’harmonie des mondes visibles et invisibles. Les peuples premiers connaissent et vénèrent cette force comme la Mère divine, la grande intelligence qui vit et anime l’univers, la nature et tous les hommes bons et sages. Le serpent tentateur n’est pas négatif en lui-même car il est la même énergie, la même force que le Serpent de la Sagesse. Simplement, lorsque l’homme a « chuté » du monde divin, cette force primordiale qui l’animait et l’unissait à la source - à travers toute une hiérarchie de créatures angéliques - s’est retrouvée enfermée dans un seul monde : le corps physique de l’homme. Ce dernier, alors privé de la pureté du monde divin et de la connaissance de ses lois sacrées, n’a pas su transmuté cette force en lumière de sagesse, en joie et en bonheur intérieur libre. Alors, cette force est devenue aveugle et destructrice, cherchant par tous les moyens à retourner vers la source. Ainsi sont nés tous les vices de l’homme, comme un déchaînement de forces incontrôlées. Seuls les plus rusés des hommes ont appris à s’en servir sous des apparences trompeuses, pour leur propre gloire, en écrasant les autres. C’est pourquoi on l’appelle le tentateur ou le destructeur. Mais dans tous les cas, dans l’homme bête comme dans l’homme rusé, savant et parfois même spiritualiste, cette force est l’esclave d’intelligences supérieures coupées du Père dont les intérêts dépassent toute compréhension humaine ordinaire. C’est pourquoi les Maîtres esséniens sont venus sur la terre, pour délivrer ce serpent de l’inconscience de l’homme en éveillant en lui le Serpent de la Sagesse, par l’étude vivante et la pratique consciente et respectueuse des lois sacrées de la vie et de la mort. Usurpateur «Usurpateur » est le nom donné par l’Archange Michaël à l’être qui a créé le monde de l’homme dans le but caché de mettre en esclavage tous les règnes de la nature, y compris l’homme, afin que ce dernier prenne la place de Dieu et l’empêche de se manifester. Le Maître Jésus l’a très bien défini à travers cette parole adressée aux prêtres et aux politiciens les représentants de l’État et de la religion juive et de leurs égrégores - qui gouvernent le monde : « Vous êtes du diable, votre père, il est menteur, père du mensonge, premier homicide. Vous dites que je suis le fils de Joseph, le charpentier alors que je suis fils de Dieu. » L’usurpateur est celui qui usurpe, c’est-à-dire celui qui prend la place du Divin dans l’homme et crée tout un monde, même spirituel, afin que l’homme demeure passif et ne prenne pas sa destinée et celle de la terre en mains. L’usurpateur est le maître de toute une hiérarchie d’intelligences non divines. Lucifer et Satan, par exemple, sont des archanges déchus au service de l’usurpateur. Village Essénien Les Esséniens ne sont pas des croyants, mais des pratiquants. Ils se sont toujours assemblés en villages pour vivre selon leur culture et dans le respect de la Mère-Terre. Aujourd’hui, les Villages Esséniens ne sont pas des parcs pour préserver une nature sauvage mais des lieux vivants dans lesquels l’homme apprend à vivre en accord, en harmonie, en dialogue avec la Mère. C’est une nouvelle façon d’être au monde. C’est un projet ambitieux, une réalisation grandiose. Trois Villages Esséniens ont déjà vu le jour : l’un en France, un second au Gabon et un troisième au Québec.

- 10.000

- 6.700

- 5.000

- 2.900

- 2.800

- 2.600

Rama

Fils du Soleil

Krishna

Fo Hi

Zoroastre

- 50.000 Enoch

Noé

La Tradition d à travers l

L

La Tradition Essénienne remonte à Énoch, son Père fondateur. Elle est née de l’alliance de cet être hors du commun - puis d’un peuple tout entier - avec le monde divin, il y a plusieurs dizaines de milliers d’années, alors que l’humanité avait chuté de ce monde originel. Puis, cette tradition s’est perpétuée d’une façon ininterrompue en passant d’un Maître à un Maître, apportant la Lumière de la sagesse dans tous les peuples, à travers les siècles et les siècles. La Tradition

1 41 3

1 900

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Christians Rose+Croix

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des Esséniens les âges... Essénienne est aussi appelée la Tradition Primordiale car c’est elle qui a engendré toutes les grandes civilisations et courants spirituels qui ont apporté au monde tout ce qui est beau, vrai et sacré. C’est par son alliance ininterrompue avec le monde divin - à travers ses représentants - que la Tradition Essénienne a pu rayonner la Lumière dans toutes les traditions des peuples, apportant la connaissance essentielle à une humanité égarée. Partez maintenant à la découverte de la fabuleuse histoire des Esséniens à travers les âges, sous la guidance et la bienveillance des grands Maîtres de leur tradition, depuis Énoch jusqu’à nos jours.

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Fils du Soleil

Krishna

Reconnu dans les textes sacrés de toutes les traditions des peuples (sous différents noms) comme le premier homme qui s’est redressé de la Chute, Énoch est celui qui délivra l’homme de l’emprise des anges malades en lui montrant le chemin de la sagesse. Il apporta la Lumière du savoir divin dans un monde en perdition, prisonnier des ténèbres de l’ignorance et de l’inconscience. Ainsi, Énoch fut le premier Messie ; le Maître Jésus lui-même se réclamera de la filiation d’Énoch. Énoch créa les premières Écoles des mystères et dressa sur la terre les premiers temples de l’humanité, les premières pyramides.

Noé (environ 10 000 ans av. J-C) Avant que l’ancienne civilisation atlante - par son utilisation détournée de la science sacrée des fils d’Énoch - ne disparaisse dans le Déluge dont parle la Bible, il est dit que Noé (anagramme du nom d’Énoch) construisit une arche pour sauvegarder l’Alliance de Lumière du Peuple Essénien avec tous les règnes d’existence de la Création : non seulement les animaux, les végétaux et les minéraux mais aussi les Anges, les Archanges et les Dieux… Cette arche était l’École de Dieu, la Nation Essénienne dont le signe de la victoire lui fut donné à travers un arc-en-ciel, symbole de l’union du ciel et de la terre, des trois règnes invisibles du Père avec les trois règnes visibles de la Mère ; l’homme se tenant au milieu comme le mage, l’unificateur des deux mondes.

Rama (environ 6700 ans av. J-C) Après le grand déluge qui mit fin à la civilisation atlante, commença une nouvelle ère. Et les hommes durent retourner à leur état primitif. La mémoire de l’Atlantide leur fut enlevée ainsi que toutes les facultés mentales qu’ils y avaient développées afin qu’ils ne puissent plus causer le mal perpétré à cette époque. La nouvelle ère qui commença alors correspond à la période officiellement connue sous le nom de « préhistoire ». Seuls les Esséniens assemblés autour de Noé - qui était alors le représentant et le guide du Peuple Essénien - survécurent au Déluge et gardèrent tout ce qu’ils avaient acquis en Atlantide comme facultés mentales et comme forces supérieures de par leur alliance avec le monde divin. 6700 ans av. J-C, alors que les femmes druidesses dominaient les hommes réduits en esclavage, un grand fils de Dieu, un missionné du monde divin naquit ; il fut appelé Ram (ou Rama), le bélier, à cause de sa puissance de réalisation et sa détermination à toute épreuve de restaurer le règne de la paix et de l’harmonie. Préférant éviter une guerre civile, Rama, dans sa grande sagesse, emmena avec lui plusieurs millions d’hommes et de femmes. Il les conduisit jusqu’en Inde et restaura la synarchie (le contraire de l’anarchie, le règne de la justice) dans tous les royaumes où il fut de passage. La terre entière fut illuminée par cet homme aussi puissant dans la justice

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que dans l’amour et la sagesse… Et l’humanité connut un Âge d’Or qui dura plus de 3500 ans.

L’Égypte des Pharaons Fils du Soleil (de 5000 à 2400 ans av. J-C) C’est dans cette période, vers l’an 5000 av. J-C, que naquit véritablement la grandiose civilisation égyptienne, sous le règne du grand Pharaon Ménès. La fin de cette période méconnue de l’Histoire commença vers l’an 3200 av. J-C. Un homme du nom d’Irshou, fils du roi de l’Inde, fomenta un complot pour avoir accès au trône car il ne supportait pas la conception de la hiérarchie instaurée par Rama. En effet, Irshou n’avait pas la sagesse des Initiés ; il était orgueilleux et voulut prendre le pouvoir pour lui, et non dans la volonté pure et impersonnelle de ses Pères et Mères, les Esséniens. Il voulait accéder au trône sans avoir à passer par les épreuves de l’Initiation. Car ces dernières révélaient inéluctablement les faiblesses, les intentions et la nature des forces et intérêts qui animaient le candidat. Alors, il se servit de sa maîtrise de l’art de la parole et fit valoir son hérédité de sang royal ainsi que ses relations diplomatiques pour générer en secret une révolte contre l’autorité en place. Irshou, en dictateur acclamé par le peuple inconscient de son choix, évinça petit à petit le cercle des sages et des prêtres - gardiens de la véritable justice du gouvernement. Ainsi apparût dans l’humanité un nouveau type de gouvernement : l’anarchie déguisée en démocratie. Il s’agit là d’un drame universel qui, lentement mais sûrement, se propagea sur toute la terre, plongeant l’humanité tout entière dans les ténèbres, la discorde, la dysharmonie, la division et la guerre. Si depuis plus de 3000 ans, l’anarchie règne à la tête de nos gouvernements, c’est parce que les dirigeants des nations ne sont plus soumis aux épreuves de l’Initiation qui montraient aux candidats à quel point ils n’étaient rien sans l’aide d’un monde supérieur… Et que seul le service au monde divin, pour le bien de tous, pouvait sacrer un homme Fils de la Lumière et guide d’un peuple tout entier. Ainsi, la véritable aristocratie a été souillée, profanée, réduite à une simple hérédité du sang et non plus basée sur la royauté de l’âme et la bonté de l’homme qui étaient éprouvées par les grandes épreuves de l’Initiation. Alors seulement, on savait que l’homme n’était plus vraiment un homme car il s’était uni aux Dieux et devenait à son tour un Père pour tous les êtres.

Krishna (environ 2900  ans av. J-C) C’est dans ce contexte hostile (300 ans après Irshou) à l’avènement des grands Maîtres esséniens que naquit Krishna, ce qui explique les profondes similitudes entre sa naissance et celle de Jésus. Désormais, seule l’Égypte demeurait porteuse de la grande Lumière apportée par Énoch, jusque dans sa façon de gouverner le peuple.

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Fo Hi (environ 2800 ans av. J-C) Ainsi, avant que ce poison n’atteigne le grand peuple de la Chine, un fils d’Énoch apparut pour prévenir ce mal et poser les bases solides et stables afin que la sagesse et la justice demeurent la préoccupation du gouvernement chinois. Peu connu dans notre culture occidentale, Fo Hi est le Père fondateur de la grandiose civilisation de la Chine des Fils du Ciel ; il est aussi l’auteur des Kings (textes fondateurs de la Chine et de sa sagesse millénaire), dont le très célèbre Yi-King est extrait. C’est grâce à cet être hors du commun et à ses textes sacrés, que la Chine demeure à l’heure actuelle le pays qui est resté le plus longtemps en paix (plusieurs milliers d’années), jusqu’il y a encore quelques siècles.

Zoroastre (environ 2600 ans av. J-C) L’incarnation du grand Maître essénien Zoroastre correspond à une phase particulière dans l’évolution de l’humanité, quand les hommes commençaient à prendre conscience de l’importance de la terre. En effet, avant lui, les hindous enseignaient que la terre était « maya », une illusion que l’homme devait chercher à quitter. Mais si cela était valable à une certaine époque, il fallait désormais que l’homme s’approche de la terre et s’enracine en elle afin d’acquérir la conscience individuelle et le pouvoir du libre arbitre. C’est pourquoi tout l’enseignement de Zoroastre était basé sur la connaissance des mystères du grain de blé - le principe fécondant du Père - et des mystères de la terre - le principe générateur et créateur de la Mère. C’est pourquoi Zoroastre fut appelé le Père des Mages et que ces derniers vinrent l’honorer lorsqu’il se réincarna en tant que Jésus. Ainsi, Zoroastre permit à l’humanité d’accepter le processus de l’incarnation et d’ouvrir un chemin pour la manifestation du monde divin jusque dans la réalité de la terre.

Hermès Thot (environ 2400 ans av. J-C) Hermès Thot se manifesta dans la continuité de la tradition des Mages et du travail accompli par le grand Zoroastre. Conscient qu’une longue période d’obscurité et de décadence de la conscience humaine s’installait, gagnant du terrain sur la terre entière et conduisant les hommes vers la profanation systématique des mystères, de tout ce qui

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Ainsi, c’est dans les Temples-Écoles de l’Égypte que Krishna vint se former pour préparer sa mission : restaurer dans sa pureté originelle, l’enseignement et la place des brahmanes - nom des sages et des prêtres en Inde - dans le gouvernement et la tradition du peuple hindou. Mais le poison distillé par Irshou dans l’âme de l’humanité s’étendait comme la peste, au fil des siècles, cherchant à gagner toujours plus de territoires…

est pur et sacré, Hermès accomplit une œuvre de la plus haute importance pour les générations futures, jusqu’à nous. Il renferma et voila sous le sceau des hiéroglyphes (écritures magiques à trois niveaux d’interprétation) l’intégralité de la science secrète des hiérophantes égyptiens afin qu’aucun être mal intentionné ne puisse la détourner à des fins politiques et personnelles, comme cela s’était produit à la fin de l’Atlantide, causant sa destruction finale. C’est là l’origine du Tarot (anagramme de Thora : la Loi, l’Enseignement divin), qui contient dans son symbolisme ésotérique, la totale connaissance des lois qui régissent l’univers, l’homme et le monde divin (les trois mondes dont parle la kabbale, la trinité de toutes les traditions).

Abraham (environ 1800 ans av. J-C) Natif de l’antique royaume de la Chaldée, dans les mêmes contrées où vécut Zoroastre, Abraham eut pour mission de maintenir vivante la Tradition Essénienne et de rendre encore possible l’incarnation des grands Maîtres dans un monde de plus en plus hostile à leur manifestation. À l’image d’Énoch, de Noé, de Rama (Abraham ou « Ab Rama » signifie l’héritier de Rama, celui qui vient après Rama) et de Moïse plus tard, il rassembla tous les Enfants de la Lumière sous la bannière d’un peuple unique, un peuple dans tous les peuples. Il l’appela Israël (ce qui signifie « Fils du Soleil »), en hommage à ses glorieux ancêtres, les Pharaons Fils du Soleil, dont l’étendue et le pouvoir d’action furent de plus en plus réduits à cause du schisme grandissant d’Irshou. (voir le paragraphe sur ‘L’Égypte des Pharaons’)

Akhénaton (environ 1400 ans av. J-C) Akhénaton n’est pas le premier adorateur du Dieu unique (Aton ou Amon Ra, en Égypte), contrairement aux idées reçues. Il fut simplement un Pharaon qui restaura l’antique vision essénienne d’un Dieu unique caché derrière toutes les Divinités, toutes les facettes de la vie. Il bannit le culte des idoles accompli pour le seul bien-être de l’homme, au détriment de tous les autres règnes d’existence. Assassiné à l’initiative de son épouse Néfertiti, cette dernière participa à plonger l’humanité dans une chute encore plus profonde en destituant définitivement - à travers Akhénaton - la lignée des Pharaons Fils du Soleil du gouvernement des nations.

Moïse (environ 1300 ans av. J-C) Moïse, fils de lignée royale égyptienne, était destiné à devenir Pharaon afin de rétablir l’antique synarchie de Ram et le gouvernement des Fils d’Horus à la tête de l’Égypte. Initié dans les Temples-Écoles des mystères pour se préparer à sa mission, Moïse traversa victorieusement toutes les épreuves de l’Initiation des Fils du Soleil, jusqu’à la maîtrise parfaite. Mais des traîtres se dressèrent sur sa route, s’opposant à

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Orphée (environ 1300  ans av. J-C) Contemporain de Moïse, tous deux formés dans le secret des Temples d’Égypte, Orphée réalisa en Grèce ce que son compagnon d’initiation ne put accomplir en Égypte. Il rétablit l’antique synarchie de leur ancêtre commun, le grand Rama, en instituant l’Ordre des Amphictyons, sorte de chevaliers Templiers, garants de la protection du peuple et de l’activation des temples. Les Dieux de l’Olympe dont parle la mythologie grecque étaient en fait les grands Initiés qui vivaient dans les montagnes du Rila, en Bulgarie, là où Orphée implanta son École des mystères. Et de nouveau, plus de 3000 ans plus tard, c’est le Maître Peter Deunov qui restitua le culte des mystères à travers son École initiatique, ressuscitant la mémoire divine de tout ce qu’avait enseigné et transmis le sublime Orphée.

Élie (environ 900  ans av. J-C) Élie était l’héritier des enseignements secrets de Moïse qui étaient destinés à garder pure et intacte la Tradition Essénienne afin que le Christ (l’Horus des Égyptiens, le grand esprit du soleil) puisse trouver les conditions favorables à son incarnation à travers un grand Maître essénien. C’est pourquoi Élie restaura dans le secret les enseignements d’Isis et fit construire un temple pour l’initiation féminine sur le Mont Carmel, là où sera préparée à sa mission Marie, la Vierge essénienne.

Numa (environ 700 ans av. J-C) Peu connu car écarté de l’histoire officielle, Numa est le dernier Maître essénien, le dernier fils d’Énoch à avoir présidé à la tête d’une nation. Alors que l’anarchie et le pouvoir dominaient à la tête de l’Italie (anciennement l’Étrurie), Numa, comme tous les grands Maîtres passés (ou presque), fut formé dans les Temples-Écoles d’Égypte et passa la grande Initiation des Fils du Soleil. À l’image d’Orphée ou d’Élie, il restaura l’ordre sacré des Vestales et fit régner la paix et l’harmonie pendant plusieurs décennies avant de mourir assassiné par ses détracteurs jaloux et avides de pouvoir. Il est intéressant de noter qu’au moment où l’Ordre des Vestales fut dissout, l’empire romain s’effondra.

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son accession au trône, par haine et jalousie. Alors, fort de sa détermination invincible, Moïse tenta un coup d’état qui échoua, ce qui explique sa fuite d’Égypte avec toutes les statues des Dieux et les livres secrets légués aux hiérophantes égyptiens par Hermès Thot. Ainsi, le Tarot d’Hermès devint la Thora (anagramme de Tarot) de Moïse, la Loi et l’Enseignement du monde divin pour les hommes… Moïse transmit l’Alliance au prophète Josué. Ainsi, fut engendrée la lignée des 24 prophètes d’Israël qui se transmirent le flambeau de l’Alliance de siècles en siècles, jusqu’à l’incarnation du Christ à travers le Maître Jésus.

Pythagore (environ 600 ans av. J-C) Après avoir parcouru presque tous les temples du monde et recueilli leurs enseignements ésotériques, Pythagore s’inclina finalement devant la suprématie de la sagesse des hiérophantes égyptiens et monta un à un tous les échelons qui mènent à l’Initiation des Fils du Soleil. Alors que la superstition avait gagné la conscience du peuple grec, réduisant les sublimes enseignements d’Orphée à l’état de lettres mortes, Pythagore rétablit l’École des mystères et instaura une véritable éducation de l’homme : à la fois spirituelle, intellectuelle (mathématiques, astrologie, kabbale, etc.), morale (psychologie, art de la parole), artistique (musique, chant, danse, etc.). Son influence s’étendit au-delà même des frontières de la Grèce.

Bouddha (environ 600 ans av. J-C) Né et formé dans une communauté d’initiés liés au courant de la sagesse essénienne, Siddhârta Gautama, dit « le Bouddha », « l’Éveillé », eut une influence civilisatrice beaucoup plus importante qu’on ne le croit, au-delà de son influence spirituelle. Tous les royaumes d’Asie furent touchés et renouvelés par la sagesse de ce grand Maître essénien. Bouddha montra à tous les êtres, avec une rare évidence, la nécessité pour l’homme d’établir le règne de la paix en lui et avec toutes les formes d’existence qui l’entourent, s’il veut la voir apparaître dans le monde.

Lao-Tseu (environ 600 ans av. J-C) Contemporain du Bouddha et de Pythagore, Lao Tseu, à l’image de son glorieux ancêtre Fo Hi, fit briller dans tout son éclat la sagesse des Esséniens dont Confucius s’inspira au siècle suivant pour poser les nouvelles bases du gouvernement chinois. Le Tao Te King de Lao Tseu est un des plus grands livres de sagesse jamais écrit, puisé à la source même de l’intelligence de l’univers qui se révèle à travers le grand livre de la nature vivante.

Platon (environ 300 ans av. J-C) Platon s’inscrit dans la lignée d’Orphée et de Pythagore, dont les enseignements viennent tout droit d’Égypte. À l’image de ses deux ancêtres, Platon rétablit l’École des mystères, d’une façon plus cachée, à travers l’Académie, sorte d’université laïque dans laquelle furent renouvelés tous les enseignements pythagoriciens. Il eut une influence considérable qui se répandit jusqu’en Occident, notamment à travers le grand mouvement culturel de la Renaissance.

Saint Jean-le-Baptiste, Jésus et Saint Jean Saint Jean-le-Baptiste, Jésus et Saint Jean, formés dès leur plus jeune âge par le grand Maître de la Fraternité Essénienne sur le Mont Horeb sont comme un seul et

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Mani (environ 200 ans ap. J-C) Mani est né en l’an 216 de l’ère chrétienne, en Perse, dans une communauté gnostique liée aux Écoles des mystères d’Égypte et aux Esséniens de Palestine. Par son union avec la source de toute connaissance, Mani put enseigner aux chrétiens l’aspect profond, ésotérique et libérateur du christianisme universel. Il dévoilait aux mages d’Iran les fondements de la magie divine révélés par Zoroastre. Il expliquait aux bouddhistes le chemin de la libération de l’âme par l’élaboration d’un corps de sagesse à travers le cycle des réincarnations, etc. Cet homme exceptionnel, cet être hors norme, cet amoureux de Dieu a ainsi consacré sa vie à répandre l’Enseignement de la Lumière aux quatre coins du monde. L’Église de Justice (nom de la religion officielle de Mani) qu’il institua rayonna sa lumière dans le monde entier pendant plus de mille ans.

Mahomet (environ 600 ans ap. J-C) Mahomet est né au Moyen-Orient, dans une communauté nestorienne liée comme pour Mani, aux Écoles des mystères d’Égypte et aux Esséniens de Palestine. Par son alliance avec l’Archange Gabriel (comme Moïse, Lao Tseu, Jésus, Mani et tous les Pharaons d’Égypte), Mahomet reçut les sourates du Coran, les commandements divins pour le peuple arabe. Grâce à la force de la volonté, la rigueur de la discipline et l’aspiration au savoir que Mahomet transmit à ses fidèles, l’Islam illumina ce qui constituait alors le monde « civilisé » (toute l’Europe et le Moyen-Orient) pendant plusieurs siècles avant que le fanatisme ne s’érige en maître de cette religion, devenue lettre morte.

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même être. Saint Jean-le-Baptiste prépara toutes les conditions pour l’avènement du Christ qu’il avait prophétisé en tant qu’Élie. Au moment où Jésus apparut au « devant de la scène », en tant qu’incarnation vivante du Christ, Saint Jean-le-Baptiste disparut, décapité sous l’ordre du roi Hérode. Après trois années de mission publique, Jésus disparut à son tour, crucifié par le peuple qui devait l’accueillir et le sacrer roi d’Israël. L’Alliance avec le Christ - le Maître dans tous les Maîtres - fut alors confiée au disciple bien-aimé Saint Jean qui devint le nouveau grand Maître du Peuple Essénien, le porteur du Christ et le gardien de sa doctrine secrète pour les deux mille ans à venir. De l’École des mystères du Christ qu’il ressuscita et fonda avec l’aide de la Vierge Marie, naquit un nouveau fleuve de la sagesse essénienne qui se prolongea à travers la Fraternité des Manichéens, des Bogomiles, des Cathares et des Rose-Croix, jusqu’à la Nation et l’École Esséniennes contemporaines.

Padmasambhava (environ 700 ans ap. J-C) Padmasambhava signifie « celui qui est né du lotus ». Peu connu de notre culture occidentale, cet être hors norme sauva la sagesse et la Tradition des Esséniens de l’emprise des voleurs de Lumière. Il ramena de Palestine jusqu’au Tibet - accompagné de quelques sages - la somme de tous les précieux documents qui devaient impérativement rester hors d’atteinte de tout profanateur. La Tradition rapporte qu’il combattit les démons pour préserver l’Enseignement des Enfants de la Lumière. Padmasambhava est le premier Dalaï Lama tibétain. C’est lui qui institua - et non le Bouddha - véritablement le bouddhisme tibétain dans les Himalayas, dans le lieu maintenant connu sous le nom de Lhassa, la capitale actuelle du Tibet.

Les Bogomiles (de 800 à 1100 ans ap. J-C) Vers l’an 800 de l’ère chrétienne, les persécutions se multipliaient à l’encontre des Manichéens. En outre, la religion de Mani était de moins en moins comprise et n’ayant plus de Maîtres à sa tête pour y insuffler l’esprit qui vivifie et renouvelle sans cesse, l’Enseignement devenait lettre morte. Ainsi, la religion immortelle de la Lumière est renée de ses cendres sous une nouvelle forme, en Bulgarie, à travers la Fraternité des Bogomiles, les « Amis de Dieu ». Là, de grands Initiés, des Mages réactualisèrent les puissants enseignements de Mani, qui jadis avait enseigné sur ces terres en tant qu’Orphée et plus près de nous, comme le Maître Peter Deunov.

Les Templiers (de 1118 à 1312) Durant les Croisades, les chevaliers du Temple découvrirent que l’Occident était tenu dans l’obscurité spirituelle, culturelle, économique... par le pouvoir de l’Église. Ils décidèrent alors de former un ordre restaurant le libre accès au temple intérieur, dissimulé sous des formes ‘politiquement correctes’. Leur but ultime était la création d’une nouvelle culture et civilisation européenne, libre de peurs et de dogmes, de taxes et de contrôles. Ayant accès à des informations secrètes en Terre Sainte, les Templiers envoyèrent secrètement des bateaux vers les Amériques. Là, les Templiers établirent avec les autochtones des relations profondément humaines et respectueuses à travers un commerce équitable et des échanges culturels et ésotériques très importants. Mais, rempli de jalousie, le cruel et barbare roi de France, Philippe le Bel, averti de ces plans par un traître, fit immédiatement dissoudre l’Ordre du Temple. Dans sa folie, il fit juger et condamner à la torture et au bûcher tous les Templiers, jusqu’au dernier, Jacques de Molay.

Les Cathares (de 1167 à 1244 ans ap. J-C) Mais comme les Manichéens, les Bogomiles furent eux aussi persécutés et chassés de Bulgarie par les autorités bulgares elles-mêmes ; ce qui valut à la nation bulgare de

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Christian Rose+Croix et le courant des Rose-Croix (de 1413 à 1925) Au 15ème siècle, apparut en Allemagne un Maître comme l’humanité n’en connaît que très rarement. Passé sous silence par l’histoire officielle, Christian Rose+Croix, à l’image des Templiers, sillonna tout le bassin méditerranéen et fut reconnu partout où il passa comme la réincarnation d’un des grands guides de l’humanité tels Rama, Hermès Thot ou Jésus. De retour en Europe à l’âge de 35 ans, Christian Rose+Croix avait assimilé et retenu l’essentiel des connaissances ésotériques et des savoir-faire magiques des plus grandes civilisations du monde. L’influence de son enseignement se fit sentir à travers de grands réformateurs de la médecine, de la science, de la religion, de l’éducation comme Paracelse, Francis Bacon, Jan Amos Comenius, Jacob Boehme et plus près de nous, Goethe, Louis-Claude de Saint-Martin ou Rudolf Steiner.

Peter Deunov et Omraam Mikhaël Aïvanhov (de 1900 à 1986) Rudolf Steiner a su montrer et révéler au monde, par ses œuvres et ses résultats, un aperçu de la portée universelle de la réforme des Rose+Croix, que ce soit dans la médecine, l’éducation, la sociologie, le chant, la danse, l’art, la nutrition, etc. Contemporain de Rudolf Steiner et reconnu par ce dernier comme un grand Maître et guide de l’humanité, l’incarnation de Peter Deunov marque un tournant dans l’histoire du Peuple d’Essenia et dans l’évolution de l’humanité en général. Peter Deunov fut celui qui verse l’eau de la nouvelle vie ; il était l’incarnation vivante et l’annonciateur de la nouvelle ère, celle du Verseau. Médecin incontesté du corps, de l’âme et de l’esprit, musicien de génie, marcheur infatigable de hautes montagnes jusqu’à sa mort

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subir l’occupation et la persécution des turcs pendant cinq siècles durant. Alors le grand Maître de la Fraternité Bogomile, Nicétas, quitta la Bulgarie avec les derniers rescapés et se rendit dans les Pyrénées, où séjournaient de grands sages. Lors d’un haut conseil, en l’an 1167, Nicétas mourant, transmit le flambeau de l’Enseignement de la Lumière à ce cercle de sages qui allaient donner naissance au Catharisme. Le Catharisme apporta une nouvelle culture qui, en l’espace de quelques décennies, rayonna et illumina toute l’Europe, délivrant les hommes et les femmes de la prison du dogme imposé par une église catholique, obscurantiste et meurtrière. Mais de nouveau, les êtres de pouvoir ne supportèrent pas de voir leurs manipulations ainsi démasquées et des millions d’êtres humains furent tués au nom du Dieu de l’amour, comme l’avait prédit le Christ luimême. En l’an 1244, tout le collège sacerdotal cathare (plus de 200 prêtres et prêtresses cathares) fut brûlé vif sur un immense bûcher, au pied de Montségur, le berceau du Catharisme.

(à 86 ans), enseignant et Maître spirituel hors norme, on peut affirmer sans aucun doute que Peter Deunov est entré dans la légende des hommes devenus Dieu sur la terre, à l’image de Jésus, Bouddha et tous les grands Maîtres esséniens. Le mouvement hippie qui avorta, faute de guide sage - l’essor du végétarisme, la naissance de mouvements militants pour la protection des animaux et des forêts, ainsi que la naissance d’enfants doués de dons naturels peu communs, sont quelques exemples de l’influence indirecte et de l’action hautement bénéfique pour l’humanité qu’ont eu les Maîtres Peter Deunov et son disciple, qui devint le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov. Ce dernier compléta et enrichit considérablement l’enseignement de son Maître bien-aimé, à l’image de Saint Jean avec son Maître et ami, Jésus.

Olivier Manitara et la Nation Essénienne contemporaine Depuis son plus jeune âge, Olivier Manitara a montré tous les signes qui permettent de reconnaître l’incarnation d’un grand Maître de la Tradition Essénienne. À l’image des tulkus dans la tradition tibétaine, Olivier Manitara a été reconnu au sein de sa tradition comme un Maître authentique, un représentant, un héritier direct de la sagesse essénienne. Sa grande humilité, son amour et sa vénération pour les grands sages et guides de l’humanité qui l’ont précédés et surtout, les œuvres incroyables et les épreuves traversées dans le silence pour y parvenir, sont les preuves indéniables de la maîtrise essénienne. Par son lien direct et son alliance avec le monde divin, Olivier Manitara redonne vie à tous les chemins qui, dans le passé, ont conduit les hommes vers le Divin, en union avec la Mère. À travers l’École Essénienne contemporaine, créée le 19 août 1991, de nombreuses traditions aujourd’hui « en voie d’extinction » ont pu renaître de leurs cendres. En 2006, Olivier Manitara institue la Ronde des Archanges, grâce à son alliance avec les quatre Archanges : Michaël, Raphaël, Gabriel et Ouriel. Ainsi est né l’Évangile Essénien des Archanges, comme le commencement d’une nouvelle manifestation du monde divin dans le monde des hommes, comme cela eut lieu il y a 2000 ans. En 2007, la Ronde des Archanges prend une dimension encore supérieure et devient la porte d’entrée des Formations Esséniennes, véritable renaissance du chemin d’initiation qui conduisait jadis le néophyte à la maîtrise divine et lui ouvrait les portes de l’immortalité. Ainsi, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, les portes de l’Initiation sont ouvertes à un large public et le chemin de la Lumière rendu accessible au plus grand nombre. En effet, ces mystères étaient jadis réservés à une élite privilégiée. Les conditions d’entrée sur ce chemin étaient très strictes et très peu d’êtres étaient admis dans les Temples-Écoles des mystères.

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Ceci est le signe annonciateur qu’une nouvelle ère commence pour l’humanité tout entière, tout du moins pour ceux qui ont des oreilles pour entendre l’appel à l’éveil et à l’action et des mains prêtes à bâtir le nouveau monde qui ne demande qu’à apparaître. Voilà pourquoi, simultanément, fut créée la Nation Essénienne, comme une prise de position et une volonté déclarée des Esséniens d’aujourd’hui d’agir concrètement pour la protection et la préservation du patrimoine de la sagesse des peuples premiers. Écologistes avant même que la terre ne soit polluée, les Esséniens, en tant que peuple premier, ont toujours été les garants de l’harmonie entre les hommes et les règnes vivants et intelligents qui peuplent la nature. Ainsi est né le grand projet mondial des Villages Esséniens, véritables oasis au milieu du désert d’un monde de plus en plus froid et robotique, où l’homme est devenu le dieu unique, ingrat et tyrannique, exploitant tous les règnes de la nature pour son bien-être personnel. La réalisation de trois Villages Esséniens en France, au Québec et au Gabon sont les semences d’une nouvelle humanité, celle qui réalisera et qui a déjà commencé à réaliser de nouveau Âge d’Or. Cette nouvelle humanité apparaît aujourd’hui sous la bannière de la Nation Essénienne. Plus que jamais, elle lance un appel à l’union des forces vers tous les êtres, dans tous les peuples, comme l’ont fait jadis Énoch, Rama, Abraham, Moïse, Jésus, Mani, les Cathares, les Rose-Croix…

Les deux prochains Maîtres (dans le siècle à venir) Le début d’une nouvelle ère a été amorcé par les trois derniers représentants de la Tradition Essénienne, les Maîtres Rudolf Steiner, Peter Deunov, Omraam Mikhaël Aïvanhov. Chacun de ces grands Maîtres a vivifié consciemment et impersonnellement le corps de Lumière de la Tradition Essénienne afin que la Lumière puisse continuer de se manifester jusque dans la réalité de la terre et du monde des hommes. Il n’y a pas d’œuvre plus grande et bénéfique que celle-là ni de plus difficile à porter et tous les hommes sont en mesure de la comprendre, c’est une question de volonté et d’humilité… De ne pas regarder l’homme qui a inévitablement des imperfections (même Jésus en avait !) mais de se concentrer et de se mettre au service de la Lumière apportée impersonnellement par ces êtres, et dont ils étaient eux-mêmes les plus grands et fidèles serviteurs. Il est tellement facile d’auréoler un Fils de Dieu et de se prétendre être son « humble disciple » une fois que ce dernier a quitté le monde et ne peut plus redresser ce qui est faible et rampant en nous. Il est temps de se demander pourquoi Jésus n’avait qu’une centaine de disciples de son vivant et des millions, vingt siècles plus tard, lorsqu’il n’était plus physiquement présent. Ainsi, les Maîtres authentiques ne s’arrêtent pas aux faiblesses des hommes mais reviennent sans cesse, de siècles en

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Le commencement d’une nouvelle ère à travers les Villages Esséniens

siècles, imperturbables et déterminés dans leur mission, malgré toutes les bassesses et ignominies dont les hommes sont capables, même envers la plus grande Lumière, qui vient pour les délivrer et leur apporter le véritable bonheur. Mais en réalité, les Maîtres Esséniens ne viennent pas pour les hommes ; ils viennent pour la Mère, la terre et toutes les créatures, visibles et invisibles, qui la peuplent. Car sans la bénédiction de la Mère, sans les animaux, les végétaux et les minéraux, sans le feu, l’air, l’eau et la terre, les hommes ne sont rien, ils disparaissent instantanément. Et sans le Père, sans la présence protectrice et bienveillante de ses Anges, des Archanges et des Dieux, sans la Tradition ininterrompue des Maîtres, qui rendent possible cette présence du Père dans le monde des hommes, ces derniers sont condamnés à la mort et à l’esclavage des forces sombres. Les Esséniens sont ceux qui ont compris ce secret et qui, pleins de respect et d’amour pour la Mère, débordant de dévotion et d’ardeur à servir le Père, tissent l’atmosphère pure et sacrée, le placenta divin qui permet l’incarnation du Fils de la Lumière, de l’homme originel, à travers le corps des grands Maîtres, les envoyés et les élus du Père. Olivier Manitara a ressuscité pour notre époque cet état de conscience primordial des Esséniens, lui-même ayant consacré toute une partie de sa vie pour renforcer et faire grandir l’œuvre de Lumière de celui qu’il considère comme son Père-Mère, le Maître Peter Deunov. Ainsi, les Esséniens réunis aujourd’hui autour de l’œuvre d’Olivier Manitara préparent déjà l’incarnation de leur futur représentant qui viendra comme la réincarnation du Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov ; lui-même précèdera le retour triomphant du Maître Peter Deunov et l’avènement de la Nation Essénienne sur toute la terre.

L’enjeu majeur de la Nation Essénienne contemporaine… L’enjeu de la Nation Essénienne contemporaine est donc de taille ; il est pour le bien de tous, car comme le disaient nos glorieux ancêtres égyptiens : « Quand Pharaon est assis sur le trône, uni au monde divin, comme un serviteur de la Lumière, alors la terre tout entière est dans la Lumière, la protection, la chance, le bonheur et la prospérité. » Jésus disait : « le plus grand parmi vous sera le plus grand serviteur. » Telle a été, telle est et telle sera la devise de tous les représentants du monde divin sur la terre, les grands Maîtres de la Nation Essénienne.

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• Le Nom de la Mère DU MÊME AUTEUR

Enseignement pour membres et non-membres (tous disponibles en e-book) Les 7 étapes de la vie Isis, La féminité sacrée Message aux religions Les 4 Éléments Le chemin de la plus haute Initiation Osiris, La légende des Dieux La roue du Soleil Maîtriser sa destinée Le zodiaque des Anges Toucher son âme par la pensée La magie du pentagramme L’alchimie et les secrets de l’androgynie La voie de l’illumination La pensée dans les mondes subtils Le nouveau monde Le sens de la vue La pyramide des initiés Le sens de l’ouïe Ce qui se passe après la mort Le sens de l’odorat La prophétie du Bouddha Le sens du goût Le sens du toucher Regard sur l’invisible Le livre secret des Mages esséniens Les Mystères de l’Esprit Dialogue théurgique avec la Mère Les 22 Arcanas Solve & Coagula

Enseignement réservé aux membres (tous disponibles en e-book) Mourir dans le soleil La barque d’Isis Guérison des karmas Renforcer ses corps Le chemin de Lumière qui unit les mondes Osiris, le chemin de l’immortalité La croix du soleil Le regard Les 144 Anges Protéger sa pensée Le mariage (seulement en e-book pdf) Réconciliation des mondes par les articulations La sainte Cène Le chemin de l’illumination Purification du passage dans l’eau de Gabriel La grotte secrète Le sens de la vue Honorer Hermès Thot (seulement en e-book pdf) Chance et prospérité (seulement en e-book pdf) Les cinq principes éternels Le sens de l’ouïe Le cercueil des Mystères Le sens de l’odorat La larme de Gabriel Le sens du goût Le sens du toucher

Du même auteur •

Force de Michaël Accueillir le Nouveau-né de la Mère La porte des Mystères Honorer la Mère Les 22 Arcanas Solve & Coagula

Autres livres Le bracelet angélique Les 22 mouvements d’énergie La prière secrète de Jésus (aussi en e-book) Calligraphie magique (aussi en e-book) Dialogues avec la Mère-Terre Vivre avec les Anges Terra Essenia Le talisman secret des Esséniens Le Nom de la Mère L’Érable, un Maître au cœur du Québec La Tradition essénienne (aussi en e-book) Joseph, l’autre père de Jésus Guérir la pensée Éveille ton feu intérieur Comment construire son corps d’immortalité Sur les ailes de l’immortalité Qui gouverne le monde ? Méditation et souffle Les secrets du lâcher-prise (aussi en e-book) Entrez dans la Terre de Lumière L’Ascension intérieure (épuisé) Energy Mandalas Le jardin du Maître À la rencontre de son âme Paroles de l’Archange Gabriel Paroles de l’Archange Michaël

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Mon frère l’Arbre Les Mandalas d’énergie Mandalas d’énergie - L’Oracle (épuisé) Le pouvoir des Mandalas d’énergie (aussi en e-book) Le chemin de l’initiation christique L’Évangile de l’Archange Michaël (épuisé) Saint Jean l’Essénien Hommage au Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov (aussi en e-book) Marie, la Vierge essénienne Comment contacter votre Ange gardien La méditation, chemin de l’intériorité (épuisé) Ouvrir son cœur à la Lumière L’initiation des 7 fils du Soleil (seulement en e-book pdf) Dieu la Mère 120 méthodes esséniennes (épuisé) Le corps créateur d’énergie (aussi en e-book) Le livre secret des Esséniens (épuisé) L’Enseignement de Jésus l’Essénien Et je vis se lever une nouvelle humanité Retrouvez la conscience christique Sept clés pour le respect Vivez avec conscience et avec amour Guérir le cœur Guérir le couple Le petit livre de sagesse L’alchimie spirituelle de l’ère du Verseau Le yoga solaire de la Pentecôte Le Soleil de Shamballa et l’École divine du Maître saint Jean Construire son corps de Lumière Concentration, attention, éveil La paix L’Évangile Essénien (29 tomes) (aussi en e-book)

• Le Nom de la Mère

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Dans la Collection Évangile Essénien 1  T rouve ton propre chemin Psaumes de l’Archange Michaël  1-22 2  Le

secret des trois mondes

16  O uvrez futur -

Psaumes de l’Archange Ouriel  78-103

-

17  L’ heure

Psaumes de l’Archange Gabriel  1-24 3  R espire

avec les

A nges -

18  Q uel

êtes l ’ espoir d ’ un monde

avec son âme

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clés de l ’ immortalité

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Psaumes de l’Archange Raphaël  24-48 8  L’ alchimie

de la

L umière -

Psaumes de l’Archange Ouriel  25-51 9  L’I nitiation L umière -

des

E nfants

de la

Psaumes de l’Archange Michaël  48-76 10  S’ approcher

de la source de

G abriel Psaumes de l’Archange Gabriel  55-81 11  S ortir

de l ’ illusion

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Psaumes de l’Archange Raphaël  49-74 12  L es

clés du bonheur

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Psaumes de l’Archange Ouriel  52-77 13  L e

lien avec les

A nges -

Psaumes de l’Archange Michaël  77-104 14  L a

maîtrise du corps

-

Psaumes de l’Archange Gabriel  82-110 15  P rends

chercheur de

L umière

es -

Psaumes de l’Archange Gabriel  111-137 19  L e

-

secret de la pensée angélique

Psaumes de l’Archange Raphaël  102-127 20  A ux

portes de la

T erre

promise

-

Psaumes de l’Archange Ouriel 104-129 

Psaumes de l’Archange Gabriel  25-54 7  L es

-

tu  ? -

Psaumes de l’Archange Ouriel  1-24 5  H omme , redeviens un mage Psaumes de l’Archange Michaël  23-47 6  V ivre

du choix

Psaumes de l’Archange Michaël  105-130

Psaumes de l’Archange Raphaël  1-23 4  V ous

les portes d ’ un autre

ta vie en mains

-

Psaumes de l’Archange Raphaël  75-101

21  H omme ,

retrouve ta dignité

-

Psaumes de l’Archange Michaël 131-164 

22  G arder

sa mémoire après la mort

Psaumes de l’Archange Gabriel 138-163 

23  L a

pensée créatrice

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Psaumes de l’Archange Raphaël  128-153 24  L’ androgynie Psaumes de l’Archange Ouriel  130-155 25  L es

clés de la maîtrise

-

Psaumes de l’Archange Michaël  165-190 26  L’ énergie

créatrice

-

Psaumes de l’Archange Gabriel  164-189 27 L e S erpent

de la

S agesse -

Psaumes de l’Archange Raphaël  154-179 28  L e

vrai corps du

C hrist -

Psaumes de l’Archange Ouriel  156-181 29  L a

religion du

21 ème

siècle

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Psaumes de l’Archange Michaël  191-217

-

Du même auteur •

Ouvrages seulement en e-book pdf (rééditions de livres épuisés) La force d’être soi L’ouverture de la rose du cœur L’enseignement secret de la respiration La Rose+Croix Les secrets de l’aura du Christ Le chemin de la plus haute initiation Technique d’éveil de la Kundalini dans la Rose+Croix Les mystères de Noël L’égrégore de la colombe Le sacerdoce magique des Élus-Cohen La cosmogonie de la Rose+Croix Jésus, la vie quotidienne d’un Maître Les Esséniens, de Jésus jusqu’à nous Livres audio Les secrets du lâcher-prise Version anglaise Mary, the Essene Virgin Saint John the Essene The Power of Energy Mandalas Energy Mandalas, the Oracle The Rose Cross Peace The Essenes Version espagnole Palabras del Arcángel San Miguel María, la Virgen esenia Version italienne Mandala per guarire i propri chakra Maria, la Virgine essena

Dio la Madre L’insegnamento di Gesù l’Esseno Misteri di Natale

Version grecque Μαρια, Η Εσσαια Παρθενος O Αδελφος μου το Δεντρο Οι Εσσαιοι Απο τον Ιησου Ιησους ο Εσσαιος

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Adresses

u tiles  :

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