Patrimoine Et Monuments en Tunisie [PDF]

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Zitiervorschau

« Patrimoine et monuments en Tunisie », Myriam Bacha ISBN 978-2-7535-2219-0 Presses universitaires de Rennes, 2013, www.pur-editions.fr

Introduction

Lorsque la France prend possession de la régence de tunis en 1881, elle  entreprend l’inventaire des richesses naturelles, archéologiques et artistiques du  pays par le biais de la Mission de tunisie. pensée et financée par le ministère  de l’Instruction publique et des Beaux-arts, avec la collaboration du ministère  de la Guerre, cette mission est calquée sur un modèle inauguré dans le bassin  méditerranéen avec l’expédition d’Égypte, expérimenté en Morée puis en algérie.  Les savants sont en effet envoyés selon les mêmes modalités sur le terrain tunisien : ils accompagnent les militaires dans le but de découvrir et d’inventorier la  flore, la faune et l’ensemble des monuments de cette contrée, jusqu’alors sous  domination ottomane. Loin d’être une initiative inédite, la Mission de tunisie  s’inscrit par ailleurs dans la continuité de missions lancées à partir des années 1830 dans le bassin méditerranéen par l’Institut de France et témoigne d’un  mouvement d’intérêt grandissant pour l’afrique du nord. cette mission procède  de deux phénomènes culturels et scientifiques qui se développent en France au  XIXe siècle : d’une part, un mouvement de déterritorialisation des connaissances  vers des contrées extra-européennes, et, d’autre part, un intérêt croissant à l’égard  des restes matériels du passé de la métropole que la monarchie de Juillet a entrepris  d’inventorier et de protéger 1. Finalement, la Mission de tunisie constituera l’embryon de l’administration qui  sera fondée quatre ans plus tard par le ministère de l’Instruction publique et des  Beaux-arts pour étudier et sauvegarder les monuments tunisiens. cette institution,  connue sous le nom de Service des antiquités et des arts, étudiera, inventoriera et  fera connaître le patrimoine tunisien jusqu’à la fin du protectorat, en 1956. Mais  c’est surtout les ruines de l’antiquité, alors laissées à l’abandon, que ce service  s’attachera à préserver pendant les premières décennies de son existence. Les édifices  cultuels musulmans sont pour l’essentiel entretenus par la Djemaïa des Habous. Cette institution au caractère religieux gère les biens immobiliers inaliénables et en retire des revenus pour les entretenir. ainsi, lorsque les autorités françaises  organisent les institutions administratives du protectorat, elles promulguent des décrets pour protéger les ruines archéologiques de la régence et ne s’intéressent  pas aux monuments arabes dont la préservation n’est alors pas menacée. Le Service 11

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des antiquités n’entreprendra le classement des premiers monuments islamiques  que bien plus tardivement, plusieurs décennies plus tard, à partir de 1912. Le propos de cet ouvrage est de retracer l’histoire du patrimoine monumental  tunisien pendant la première moitié du protectorat, en examinant les conditions selon lesquelles il a été appréhendé par les différents acteurs de la société coloniale,  que ce soit par les fonctionnaires de l’administration coloniale, par les savants aussi  bien que par les différentes catégories de la population habitant la tunisie, tout  autant que par les étrangers. ce travail nous permettra de déterminer selon quelles  modalités les différentes catégories d’objets ont été élevées au rang de patrimoine et  comment ceux-ci ont été étudiés, restaurés et mis en valeur aux différentes étapes  de la colonisation. L’action des fonctionnaires du Service des antiquités fera l’objet  d’une attention toute particulière, la protection du patrimoine tunisien au cours des premières décennies du protectorat étant entièrement assujettie à leur politique. Il est donc question dans cet ouvrage de politique officielle tout autant que  de l’action d’acteurs non officiels, des archéologues amateurs, des architectes, des  voyageurs et autres auteurs qui, par leurs écrits ou par leurs actions, ont participé  à mettre en valeur et à faire connaître ce patrimoine. puisqu’il sera question de patrimoine tout au long de cet ouvrage, il paraît  avant tout important de rappeler ce que signifiait cette notion patrimoniale pour  les différents acteurs investis dans cette histoire, à l’époque de la tunisie coloniale.  Il n’est pas question ici de retracer l’histoire de la constitution de cette notion,  d’éminents chercheurs ayant approfondi ce sujet dans des ouvrages aujourd’hui  considérés comme des références, mais de déterminer comment le patrimoine tunisien était envisagé avant l’établissement du protectorat et au moment où furent prises les premières mesures de protection 2. Le terme « patrimoine » tel que nous l’entendons aujourd’hui et qui caractérise  désormais des objets tout à fait hétérogènes appartenant tant au domaine de l’art,  de la biologie, de l’ethnologie que de l’immatériel, est de construction occidentale  et ne recouvre pas la même signification en Europe et en terre d’Islam. En arabe,  le mot « patrimoine » se traduit par « thurâth qui renvoie à la notion d’héritage  qui, elle, englobe tant l’héritage matériel que spirituel », selon les termes de l’historienne nabila oulebsir. celle-ci précise que ce terme patrimoine « présente un  aspect beaucoup plus abstrait que concret, fondé sur l’essence des objets, les savoirs,  les modes et les rythmes de vie 3 ». Le mot « patrimoine » apparaîtra d’ailleurs en  tunisie quelques décennies après le début du protectorat, la notion étant bien  antérieure à son occurrence. En Europe, cette notion de patrimoine prend ses sources au Quattrocento dans le « regard distancié et esthète, affranchi des passions  médiévales, qui, en se posant sur les édifices antiques, les métamorphose en objets  de réflexion et de contemplation 4 ». En France, cette notion de patrimoine prend  plus concrètement sens au XVIIIe siècle sous l’influence des Lumières. andré chastel  rappelle qu’à partir de cette époque une attention particulière est désormais portée  aux objets hérités du passé, qui pour certains sont qualifiés de « monuments 5 ». Sous la révolution française, cette notion de patrimoine s’affirme face aux destructions qui suscitent un attachement aux ouvrages anciens menacés, jusqu’alors pas  encore élevés au rang de monuments (églises, châteaux, etc.). La révolution affirme  12

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l’intérêt de sauvegarder ces objets à la fois pour leur valeur historique et éducative.  au gré des grands événements marquants du  XIXe siècle, les monuments seront progressivement regardés comme symboles de l’identité française. À cette époque, la notion de « patrimoine » ne recouvre donc pas les mêmes  conceptions au Maghreb islamique et en Europe. cette notion, telle qu’elle s’est  développée en Europe, pénètre l’afrique du nord au cours du  XIXe siècle, sous l’effet de la colonisation de l’algérie, mais aussi sous l’impulsion des hauts dignitaires tunisiens, influencés par l’Europe (cet aspect est détaillé dans le premier chapitre). Les objets que l’on considère alors comme patrimoine sont des monuments, des œuvres d’art, mais aussi, et bien sûr, les ruines de l’antiquité qui  passionnent nombre d’érudits et de savants collectionneurs. C’est justement sur ces antiquités algériennes que la France va s’appuyer pour asseoir sa politique coloniale. La présence de ruines de l’antiquité en algérie n’est-elle pas la preuve qu’une  matrice latine unit l’algérie et la France, argument qui sera diffusé pour permettre  de justifier la colonisation de ce pays et plus tard de la tunisie. Les vestiges de   l’antiquité alimentent donc la construction de l’idéologie coloniale en lui servant  de justificatif : le patrimoine de l’afrique du nord est ainsi instrumentalisé au profit  de la nation française. En conséquence, la désignation des monuments à intégrer  au champ patrimonial est donc orientée par les grandes valeurs de la nation, de la  même façon que cela se produit dans d’autres grands pays 6. Le paradigme qui lie idéologie coloniale et patrimoine dominait l’historiographie  au début des années 2000, lorsque nous entamions ce travail. L’idée de la collusion  entre savoir et pouvoir, dans la lignée des conceptions développées par Michel  Foucault, avait fait l’objet de nombreuses interrogations de la part des chercheurs  depuis la parution de l’ouvrage d’Edward Saïd 7. Ce dernier imputait à l’orientalisme le rôle d’instrument du pouvoir colonial en assignant des stéréotypes négatifs aux  Arabes et à l’Islam. L’ouvrage de Saïd et les post-colonial studies dénonçaient selon  une approche parfois réductrice l’association des savants à l’entreprise coloniale 8. ces conceptions avaient la faveur de nombreux chercheurs comme l’a rappelé  l’historien azeddine Beschaouch. Selon lui, le patrimoine de tunisie avait en effet  fait l’objet d’une utilisation politique et idéologique par les Français au moment  du protectorat, ainsi que par les tunisiens eux-mêmes après l’indépendance 9. néanmoins, cette approche commença à être discutée par plusieurs chercheurs  dans les années 1990. Après les travaux de Jean-Claude Vatin 10, ceux dirigés par Marie-noëlle Bourguet, Bernard, daniel nordman et Maroula Sinarellis avaient  interrogé les modes de production du savoir et leur articulation avec les expéditions militaires en Méditerranée et nuançaient la vision saïdienne 11. ces recherches ont ouvert la voie à d’autres travaux révélant que les liens entre  archéologie et politique ne peuvent être envisagés dans un rapport unilatéral et  qu’ils s’avèrent finalement relativement complexes. dans son ouvrage Naissance de l’archéologie moderne consacré à l’ensemble de la Méditerranée, Ève Gran-aymerich  montre que cette science n’est pas systématiquement assujettie au politique et  qu’elle se constitue de façon autonome, sans que les objectifs de domination n’aient  obligatoirement prise 12. Cet ouvrage participe d’un mouvement de relativisation des théories saïdiennes et des post-colonial studies, alimenté par les travaux de 13

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chercheurs qui ont proposé, grâce à des enquêtes minutieuses, « une appréhension  beaucoup plus fine des stratégies individuelles et collectives d’accommodement et de distanciation avec une domination brutale 13 ». c’est dans le contexte de cette historiographie que cette thèse a été entreprise  au début des années 2000. L’objectif était de comprendre si, comme l’affirmaient  les travaux d’alors, l’administration des monuments historiques qui, en tunisie,  prit le nom de Service des antiquités et des arts, avait été l’instrument des autorités coloniales. nous souhaitions comprendre si la politique de protection en  faveur des ruines l’antiquité était réellement instrumentalisée par les autorités  françaises de tunisie. dans cet ouvrage, l’organisation découle du constat que si les directeurs du  Service des antiquités étaient placés sous la tutelle d’autorités scientifiques françaises, ils ont néanmoins joué un rôle déterminant dans la définition de la politique  patrimoniale du Service des antiquités. cela est d’autant plus évident au cours des  premières années d’existence du service, quand la forme et l’organisation de cette  administration sont encore soumises à des variations. Le plan de cet ouvrage a donc été construit sur le schéma suivant : à chaque directeur du Service des antiquités correspond un chapitre. À l’exception de la première partie, qui s’attache à  la période précédant l’instauration du protectorat, les divisions correspondent aux carrières tunisiennes des directeurs du Service des antiquités, rené du coudray de  La Blanchère, paul Gauckler et alfred Merlin. Malgré son caractère perfectible,  ce plan permet d’examiner de façon systématique l’évolution des pratiques de  fouilles, d’étude et de restauration, tout en offrant la possibilité d’appréhender le  processus de formation d’une idéologie patrimoniale. La première partie de ce travail, qui balaye une vaste période s’échelonnant de  la fin du XVIIIe siècle à 1881, peut être considérée comme une introduction dont  l’objectif est de déterminer comment les Européens ont appréhendé le patrimoine  de la Régence avant l’instauration du protectorat. Le ministère de l’Instruction publique, qui avait créé des institutions pour organiser la recherche archéologique  dans les pays du bassin méditerranéen, a envoyé des « missionnaires » dans la  régence, alimentant la concurrence qui opposait les nations européennes sur  ce terrain. outre l’approche savante et scientifique, ce chapitre permet de saisir  comment la régence était perçue en Europe avant le protectorat. après la rupture politique du protectorat, les autorités françaises de tunisie  dotent le pays d’une législation patrimoniale. c’est pendant cette première période,  qui démarre en 1881 et s’achève en 1892, qu’a été fondée l’administration patrimoniale du pays, le Service des antiquités et des arts. cette deuxième partie s’attache  à décrypter comment l’objet patrimonial tunisien a été défini et quelle politique  de sauvegarde patrimoniale a été élaborée par rené du coudray de La Blanchère  (1853-1896), sous l’autorité du ministère français de l’Instruction publique et  des Beaux-arts et de l’académie des inscriptions et belles-lettres. cette partie  permettra d’évoquer ainsi le processus de constitution des institutions et des savoirs  entre 1881 et 1892. autre rupture, celle qui correspond au moment où le ministère de  l’Instruction  publique cesse de verser des subventions au service et au musée. Le statut parti14

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culier du protectorat oblige les autorités françaises de tunisie à financer ellesmêmes les administrations beylicales. À ce changement, correspond la nomination  d’un nouveau directeur du Service des antiquités par le ministère de l’Instruction  publique, paul Gauckler (1866-1911), jeune archéologue prometteur. dans cette  troisième partie, on examinera comment les institutions créées par la France sont  pérennisées dans un contexte où le Gouvernement tunisien doit commencer à prendre en charge le financement de l’administration des antiquités et des arts.  nous nous demanderons si ce changement a donné lieu à un transfert de pouvoir  et à davantage d’autonomie du côté tunisien. Et puis, bien évidemment, nous verrons comment ces changements ont pu exercer des effets sur la politique du  Service des antiquités et plus particulièrement sur la recherche, la restauration et sur  la mise en valeur du patrimoine. cette partie permettra aussi de dépasser l’histoire  administrative et d’observer les initiatives de la société civile et des sociétés savantes ainsi que l’évolution des conceptions patrimoniales des Européens. En 1905, l’arrivée d’alfred Merlin (1876-1965) au poste occupé jusqu’alors  par paul Gauckler, correspond au début de la quatrième et dernière partie de cet  ouvrage. La nomination de Merlin marque la stabilisation des institutions créées  par La Blanchère et pérennisées par Gauckler. c’est aussi le début d’une époque  où le caractère des personnalités dirigeant le Service des antiquités influe de moins  en moins sur la politique patrimoniale tunisienne. c’est dans ce contexte qu’alfred  Merlin développe l’activité du Service des antiquités dans des conditions sereines,  jamais connues jusqu’alors. Si celui-ci place ses initiatives dans la continuité des  travaux de ses prédécesseurs, il introduit cependant des changements notables en  classant des monuments islamiques. de plus, sous l’effet de deux phénomènes, l’un  local et l’autre international, l’idéologie du patrimoine allait également connaître  une évolution et de nouveaux objets allaient bientôt être protégés, notamment  sous l’influence du tourisme, alors en plein essor.

Notes

1.  Voir les chapitres consacrés à cette période dans CHOAY Françoise, L’allégorie du patrimoine, Paris, Le Seuil, 1992, p. 96-128. BErcÉ  Françoise,  Des monuments historiques au patrimoine, du XVIIIe siècle à nos jours, paris, Flammarion, 2000, p. 11-43. 2.  Sur la question de la constitution de cette notion patrimoniale en occident et notamment en  France, de nombreux travaux ont été publiés dont nous ne citerons que quelques exemples.  hormis ceux de Françoise choay et de Françoise Bercé, cités ci-dessus, on peut évoquer  ceux de Jean-Michel Leniaud (L’utopie française : essai sur le patrimoine, paris, Mengès, 1992 ;  Chroniques patrimoniales, paris, norma, 2001 ; Les archipels du passé : le patrimoine et son histoire, paris, Fayard, 2002), de dominique poulot (voir entres autres : Musée, nation, patrimoine : 1789-1815, paris, Gallimard, 1997 ; Une histoire du patrimoine en Occident, XVIIIeXXIe siècle : du monument aux valeurs, paris, presses universitaires de France, 2006). 3. OuLEBSIr Nabila, Les usages du patrimoine. Monuments, musées et politique coloniale en Algérie (1830-1930), paris, Maison des Sciences de l’homme, 2004, p. 14. 4. CHOAY Françoise, L’allégorie du patrimoine, Paris, Le Seuil, 1992, p. 37. 5. CHASTEL André, « La notion de patrimoine », NORA Pierre (dir.), Les lieux de mémoire, Paris, Gallimard, 1997, vol. 1, p. 1433-1469. 15

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6. DIAZ-ANDREU Margarita, A World History of Nineteenth-Century Archaeology : Nationalism, Colonialism and Past, oxford, oxford university press, 2007. 7. SAÏD Edward, Orientalism, new york, Vintages Book, 1978. 8. POUILLON François, « Mort et résurrection de l’orientalisme », pouillon F., Vatin JeanClaude, Après l’orientalisme. L’Orient créé par l’Occident, paris, IISMM : Karthala, 2011,  p. 13-35. 9. BESCHAOUCH  azeddine,  « Les  archéologues  dans  la  reconstruction  de  l’identité  patrimoniale pré-islamique », Patrimoine et passions identitaires, LE GoFF Jacques (dir.), actes  des Entretiens du patrimoine (6-8 janvier 1997), paris, Éd. du patrimoine – Fayard, 1998,  p. 327-336. 10. VATIN J.-C. (dir.), Connaissances du Maghreb : sciences sociales et colonisation, Paris, CNRS Éd.,  1984. D’un Orient à l’autre. Les métamorphoses successives des perceptions et connaissances, paris, cnrS Éd., 1991, 2 vol. 11. BOURGUET Marie-noëlle, « de la Méditerranée », BOURGUET M.-n., LEPETIT Bernard,  NordMan Daniel, SINARELLIS Maroula (dir.), L’invention scientifique de la Méditerranée. Égypte, Morée, Algérie, paris, Éditions de l’École des hautes Études en Sciences sociales,  1998, p. 25. 12. GRAN-AyMErIch Ève, Naissance de l’archéologie moderne, 1798-1945, paris, cnrS Éd.,  1998. Voir également Les chercheurs du passé : 1789-1945, paris, cnrS Éd., 2007. 13. SIBEud Emmanuelle, « Post-colonial et colonial studies : enjeux et débats », Revue d’histoire moderne et contemporaine, paris, Belin, 2004/5, no 51-4bis, p. 94.

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