Opera 5: De oratione Dominica; De septem donis Spiritus Sancti [PDF]


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Latin Pages [220] Year 2017

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CORPVS CHRISTIANORVM Continuatio Mediaeualis

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HVGONIS DE SANCTO VICTORE

Opera edenda curauerunt P. Sicard et D. Poirel

TOMVSV

TURNHOUT BREPOLS @J PUBLISHERS 2017

HVGONIS DE SANCTO VICTORE

DE ORATIONE DOMINICA DE SEPTEM DONIS SPIRITVS SANCTI

cura et studio

Francesco

SIRI

TURNHOUT

BREPOLS @l PUBLISHERS 2017

AVANT-PROPOS La transm1ss1on des œuvres hugoniennes se caractérise par deux traits principaux: le nombre élevé de témoins qui ont été produits, de manière presque constante, des premières années de la mort de Hugues (n4r) jusqu'à la fin du xve siècle; et le grand soin avec lequel les copistes ont rempli leur mission. En outre, dès leurs premières années de diffusion, les œuvres hugoniennes ont bénéficié d'une édition médiévale à la demande de Gilduin (tn55), abbé de Saint-Victor de Paris. Cette entreprise médiévale, qui exerça une influence remarquable sur la tradition manuscrite, ne supprima pas pour autant les variations de la transmission précédente, ni celles des traditions indépendantes, ni les contaminations possibles entre diverses traditions. Ces caractéristiques ont invité les éditeurs des œuvres hugoniennes à élaborer une méthode adaptée pour aborder les divers problèmes posés par chaque texte. La méthode stemmatique mise au point au long des éditions précédentes (De archa Noe, Libellus de Jormatione arche, De tribus diebus, De uanitate rerum mundanarum, Dialogus de creatione mundi, Super lerarchiam) s'est révélée le chemin le plus solide pour assurer des textes fiables aux lecteurs d'aujourd'hui, mais également pour comprendre les pratiques de production de ces textes mêmes, pour les situer dans leur contexte historique et matériel afin d'en saisir la portée. En partant d'une transcription de base (tirée d'un manuscrit ou d'une édition imprimée, dans le cas de textes en ayant bénéficié), on s'efforce d'abord de structurer la tradition manuscrite sans faire appel à la notion d'«erreur», donc sans porter d'emblée un jugement sur la qualité des témoins ou ensembles de témoins, mais en observant des clivages récurrents, qui séparent les manuscrits de l'œuvre en groupements multiples, susceptibles de former ou non des familles. Ces lignes de fractures, quand elles sont attestées par des lieux variants en nombre suffisants, sont des faits qui peuvent s'interpréter de façons diverses, mais resteront stablement, quelque interprétation qu'on en donne. L'intérêt de cette approche première est de rendre l'éditeur sensible à des éventualités qui risquent d'échapper à la méthode des erreurs communes, comme l'existence de rédactions multiples de l'ouvrage à éditer,

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AVANT-PROPOS

du fait d'un remaniement par l'auteur ou d'une «édition» ou d'une contamination médiévale par un autre que lui; la présence de lapsus originels, imputables à l'auteur, ou d'erreurs d'archétypes, dues par exemple à une mise au propre. Une fois obtenu de la sorte un réseau «neutre» de relations entre tous les témoins, fondés sur leurs conjonctions et leurs disjonctions, la notion d'erreur commune peut être réintroduite pour orienter ce réseau et en faire un stemma codicum. Clivage après clivage, les lieux variants sont maintenant examinés pour évaluer la qualité des leçons en concurrence, afin de déterminer lesquelles sont sûrement des erreurs de copie, offrant un texte inacceptable quant au sens, mais explicable quant à sa genèse. Soucieux de restituer un texte fidèle à la plume de l'auteur, et soutenu par l'expérience pluriannuelle de l'édition des Opera amnia d'Hugues de Saint-Victor, nous présenterons d'abord les témoins subsistants des deux ouvrages ici édités, les manuscrits complets comme ceux qui ne transmettent que des extraits; ensuite, les manuscrits perdus; enfin, les manuscrits à écarter, qui ont été signalés à tort comme témoins des ouvrages ici publiés. Suivront les éditions imprimées. En deuxième lieu, nous présenterons deux discussions stemmatiques, une pour chaque texte édité, afin d'établir les rapports généalogiques entre les témoins des deux ouvrages. De la sorte, nous aurons une base solide pour rechercher le lieu de l'archétype, orienter chaque stemma codicum, argumenter les rapports généalogiques entre témoins et déduire de ceux-ci des principes d'édition. Enfin, une fois établi le texte, tous les éléments seront à la disposition des lecteurs pour qu'ils puissent formuler une appréciation historique, littéraire ou doctrinale des deux œuvres ici éditées. La présente édition a bénéficié du soutien du LabEx HASTEC (ANR-10-LABX-85), dirigé par Philippe Hoffmann, que je remercie vivement. Elle n'aurait pu voir le jour sans l'accueil que plusieurs institutions et bibliothèques m'ont réservé: je suis particulièrement redevable envers l'I.R.H.T. et ses membres, les directeurs Nicole Bériou et François Bougard. Surtout ma gratitude va à Patrice Sicarel, Dominique Poire!, Luc Jocqué et Cédric Giraud: avec leur soutien généreux et sans faille, leur enthousiasme pour les auteurs victorins, ils ont eu l'amabilité de m'accompagner dans

AVANT-PROPOS

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ce travail et de partager des nombreuses discussions autour d'Hugues. Accipite hoc munusculum ... I. Datation du De oratione dominica

Le De oratione dominica manque d'éléments de cnt1que interne qui puissent nous aider à le situer dans la production du maître victorin. Aucune lettre d'accompagnement, aucune préface ne permet de comprendre l'occasion qui a pu solliciter Hugues à rédiger ce tractatus. Certes, il est revenu à plusieurs reprises sur les listes de septénaires, en commençant par celui des vices'. Mais les conclusions que Damien Van den Eyncle a tirées de leur comparaison doctrinale et stylitique nous semblent devoir être considérées avec prudence La méthodologie mise en place par Van den Eyncle pour dater les œuvres hugoniennes repose sur deux principes. Le premier consiste à relever tout élément de critique interne indiquant des rapports chronologiques entre les œuvres hugoniennes: citations, renvois, mentions de données historiques ou d'événements de la vie communautaire dans laquelle Hugues a opéré. Et dans ce sens il a fait œuvre précieuse pour les études victorines. Le deuxième principe consiste à construire un diagramme cartésien où l'axe des abscisses est représenté par une progression chronologique, allant des années n20 jusqu'à la mort de Hugues en n41, et l'axe des ordonnées est représenté par le degré d'exactitude ou de finesse clans l'articulation de la pensée hugonienne. Celle-ci correspondrait donc à la rectrice issue d'une proportionnalité directe entre les cieux axes du diagramme. Bien que les matériaux recueillis par Van den Eynde aient pu servir de base pour une discussion sur la chronologie des œuvres hugoniennes, plusieurs spécialistes ont émis de fortes réserves sur son approche trop schématique et s'appuyant sur des éléments qui, finalement, ne sont pas vérifiables 3 • 2•

' F. SIRI, «En quête d'ordre. Hugues de Saint-Victor commentatem du ·Notre Père·>•, dans ID .. Le Pater noster au xn" siècle. Lectures et usages, Turnhout, 2015. p. 75-92. ' D. VAN m:,; Ey:s;m:. Essai sur la succession et la date des écrits de Hugues de Saint-Victor, Rome. 1960. en part. p. 143-157 et 227. 3 R. BARO'I. Sciences et sagesse chez Hugues de Saillt-Victor. Paris, 1957. p. xun-L; ln .. « l'\VRVS, Commentarium in Matthaeum - PL 107, 727-n56. Isrn., Dijf. II= ISIDORVS HISPALENSIS, Dijferentiae II - ed. M. A. Andrés Sanz (CC SL, mA), Turnhout, 2006. PASCHASIVS RADBERTVS, Expositio in Matheo - ed. B. Paulus, Turnhout, 1984 (CC SL, 56-56A-56B).

ÉDITIONS DES ŒUVRES D'HUGUES DE SAINT-VICTOR

Archa = De archa Noe- ed. P. Sicard, Paris, 2001 (CC CM, 176), p. I-I17. De uirtutibus et uitiis ("Rogasti me frater") - ed. R. Baron, Études sur Hugues de Saint-Victor, Bruges, 1963, p. 250-255. Dieb. = De tribus diebus - ed. D. Poire!, Turnhout, 2002 (CC CM, 177), p. 1-70. Form. = Libellus de formatione arche - ed. P. Sicard, Paris, 2001 ( CC CM, 176), p. n9-162. Ier. Dion. = Super Jerarchiam Dionisii - ed. D. Poire!, Turnhout, 2015 (CC CM, 178), p. 397-717. Mise. I, 84 = Miscellanea I, 84 - PL 177, 518D-519A. Mise. I, 173 = Miscellanea I, 173 - PL 177, 569C. Sacram. = De sacramentis christianae .fidei - PL 176, 173-618.

BIBLIOGRAPHIE

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Sent. "In Patercorroboramur ad spem" - ed. D. Poire!, Livre de la nature et débat trinitaire au x1r· siècle. Le De tribus diebus de Hugues de SaintVictor, Turnhout, 2002 (Bibliotheca Victorina, 14), p. 457. Sent. "In peccato duo sunt" - ed. D. Poire!, Liure de la nature et débat trinitaire au xrf' siècle. Le De tribus diebus de Hugues de Saint-Victor, Turnhout, 2002 (Bihliotheca Victorina, 14), p. 457. Sent. "Septem sunt uicia" - cd. D. Poire!, Litre de la nature et débat trinitaire au x1t· siècle. Le De tribus diebus de Hugues de Saint- Victor, Turnhout, 2002 (Bihliotheca Victorina, 14), p. 455. Sent. "Sex tibi consideranda propane!'' (Oxford, Bodleian Libra1y, Laud. Mise. 370, f. 9rr-92v).

Sept. = De quinque septenis - ed. R. Baron, Hugues de Saint- Victm; Six opuscules spirituels, Paris, 1969 (SChr, 155), p. wo-n8.

BIBLIOGRAPHIE SECONDAIRE

BARON, R., Sciences et sagesse chez Hugues de Saint-Victor, Paris, 1957. - , « Note sur la succession et la date des écrits de Hugues de Saint-

Victor», Reuue d'histoire ecclésiastique, 57 (1962), p. 88-rr8.

-, Études sur Hugues de Saint- Victor, Bruges, 1963. BLOOMf!ELD, M. W. - GCYOT, B.-G., Incipits of Latin works on the uirtues and uices: noo-1500 AD., including a section qf incipits of works on the Pater Noster, Cambridge (Mass.), 1979. BouHOT, ].-P., «La tradition catéchétique et exégétique du Pater noster», Recherches augustiniennes, 33 (2003), p. 3-18. CARMIGNAC,]., Recherches sur le« Notre Père», Paris, 1969. CHÂTILLO:\',]., «La transmission de l'œuvre de Hugues de Saint-Victor: à propos d'un livre récent de Rudolf Goy», Mittellateinischesjahrbuch, 15 (1980), p. 57-62. DAHAN, G., «Histoire de l'exégèse chrétienne au Moyen Âge», Annuaire EPHE. Section des sciences religieuses, rr3 (2004-2005), p. 269-277. DE Buc, J., «Pour l'histoire de la théologie des dons avant saint Thomas», Revue d'ascétique et de mystique, 22 (1946), p. rr7-179. DE

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GOY, R., Die Überlieferung der Werke Hugos von St. Viktor: ein Beitrag zur Kommunikationsgeschichte des Mittelalters, Stuttgart, 1976.

Il Padre nostrofra Antichità e Medioeuo: catechesi, litw~rtia e dernzione, num. monogr. des Annali di scienze religiose, 3 (20rr).

BIBLIOGRAPHIE L0TTIN, D., «La doctrine d'Anselme de Laon sur les dons du Saint-Esprit», Recherches de théologie ancienne et médiéuale, 24 (1957), p. 267-295.

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Les manuscrits de l'abbaye de Saint-Victor: catalogue établi sur la base du répe11oire de Claude de Grandrue (rsr4), 2 vol., Turnhout,

ÜUY, G.,

1999. PornEL, D., Livre de la nature et débat trinitaire au XIIe siècle. Le De tribus cliebus de Hugues de Saint-Victor, Turnhout, 2002. QUANTIN. J.-L., « La réception d'Hugues et Richard de Saint-Victor au miroir de leurs Opera omnia (xv1c-xvne siècles)», clans L'école de Saint-

Victor de Paris: Influence et rayonnement du Moyen Âge à !'Époque moderne - ecl. D. Poire!, Turnhout, 2010, p. 601-642. SrcARD, P., Diagrammes médiéuaux et exégèse visuelle. Le Libellus de formatione arche de Hugues de Saint-Victor, Paris - Turnhout, 1993. - , Iter Victorinum. La tradition manuscrits des œuures de Hugues et de Richard de Saint- Victor. Répertoire complémentaire et études, Turnhout, 2015. SIRI, F. (éd.), Le Pater noster au 2015.

xrt· siècle. Lectures et usages,

Turnhout,

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Ugo di San Vittore. Atti del XLHI Conuegno storico internazionale, Todi, ro-r2 ottobre 20ro, Spoleto, 2011. VAN DEi\ EYNDE, D., Essai sur la succession et la date des écrits de Hugues de Saint-Victor, Roma, 1960.

INTRODUCTION

CHAPITRE PREMIER

LES TÉMOINS DU DE ORATIONE DOMINJCA ET DU DE SEPTEM DONJS SPJRITVS SANCTI

La littérature scientifique a donné plusieurs listes de manuscrits du De oratione dominica (DOD) et du De septem donis Spiritus sancti (DSD), chaque fois en y ajoutant des témoins nouveaux, mais où il convient toujours de vérifier la nature du texte transmis. Nous avons maintenant à disposition un nouveau répertoire de manuscrits des œuvres hugoniennes, l'Jter Victorinum que Patrice Sicard et Luc Jacqué ont préparé et qui améliore les listes jusqu'ici parues, en donnant maints détails précieux. Une vérification exhaustive, comprenant d'abord une transcription de l'incipit et de l'explicit pour chaque manuscrit et ensuite la collation intégrale des ceux-ci, nous a amené à reclasser les témoins des deux ouvrages en: (a) manuscrits transmettant l'ouvrage complet et manuscrits fragmentaires; (b) manuscrits attestés dans les anciens inventaires des bibliothèques, et aujourd'hui perdus ou non localisés; (c) manuscrits auparavant retenus comme témoins des ouvrages ci-édités, mais qui - après un examen plus approfondi - s'avèrent transmettre d'autres textes, hugoniens ou non hugoniens. Dans les paragraphes suivants, nous présentons les manuscrits d'après l'ordre alphabétique de leur lieu de conservation. Pour chaque manuscrit, nous avons indiqué: la date; l'origine et les provenances; le nombre de feuillets et le support du manuscrit; la présence d'un titre (nous dirons «rubrique» s'il est tracé en rouge) identifiant l'œuvre; les feuillets correspondant à l'incipit et à l'explicit, avec leur transcription; enfin, les ouvrages qui précèdent ou suivent les textes que nous éditons, ou bien une description brève du contenu du manuscrit, afin de mieux comprendre le contexte où les ouvrages édités sont insérés.

22

Ar4

INTRODUCTION

ARRAS, Bibliothèque municipale, 664 (929). XIIIe s.; provient de l'abbaye bénédictine de Saint-Vaast d'Arras oü, en 1628, le manuscrit figurait sous la cote «B. 48». 90 ff. de parchemin. F. 77r-v (extrait du DOD, lignes 641-691 de l'édition): « cauere non possumus sine te et a preteritis liberes que non fecimus per te. Itaque ne nos inducas in temptationem sed libera nos a malo ... - ... audi igitur confitentes et adiuua inpotentes, libera nos a màlo». Suit le De septem donis, introduit par une rubrique (De septem donis Spiritus sancti) et une initiale de trois lignes sans décor. Ff. 77v-78v (texte complet du DSD): « Scriptum est: si enim uos cum sitis mali nostis bona data ... - ... unus et idem ipse: hinc qui operatur, illinc et qui operatur et ex quo operatur». Le manuscrit transmet deux œuvres sur l'eucharistie (Alger de Liège et Guimond, archevêque d'Averse), un sermon attribué à Augustin sur la pénitence et une exposition du Pater noster par un évêque nommé Goslin.

Bc 1

BARCELONA, Biblioteca de Catalunya, 102. XIIe s., quatrième quart; d'après Patricia Stirnemann, le manuscrit a été copié en Espagne par un scribe ibérique ayant fréquenté Paris et assimilé des habitudes décoratives anglo-saxonnes attestées à Saint-Victor de Paris. 166 ff. de parchemin. Rubrique au f. 123r: « De diffinicionè septem viciorum». Ff. 123r-128r (texte incomplet du DOD, lignes n-672 de l'édition): « Primum uicium est superbia, secundum inuidia, tercium ira, quartum accidia, quintum auaritia, sextum gula, septimum luxuria. Superbia est amor proprie excellentie, inuidia est liuor felicitatis aliene ... - ... ut postmodum toti nature dominetur ipsam que totam regit rationem uiolenta quadam pestifere delectationis persuasione inclinat ». L'ouvrage est précédé par le De quinque septenis d'Hugues de SaintVictor et suivi par un texte bref, introduit par la rubrique « De remissione peccatorum utrum sacerdotes peccata dimittant», dont l'incipit est le suivant: « Potestatem remittendi peccata quidam soli Deo ita ... » (correspondant à: Hugo de Sancto Victore, De sacramentis christianaejidei II, XIV. 8, éd. PL 176, 564C sq.).

Bgm

BRUGGE, Stadsbibliotheek, 5ro. Manuscrit composite, la troisième unité codicologique (C, ff. 120-152) est du XIIIe s. (XIVe d'après le catalogue); pas d'indication de provenance. 237 ff. de parchemin. Ff. 14ova-15ora (texte complet du DOD): « Septem sunt uicia principalia que rationabilem naturam inficiunt ... - ... audi igitur confitentes et adiuua impotentes, libera nos a malo,

I - LES TÉMOINS

23

amen». Suit le De septem donis, sans rubrique pour l'introduire. L'espace réservé pour l'initiale du texte a été laissé blanc. Ff. 15orb152ra (texte complet du DSD): « (S)criptum est: si enim uos cum sitis mali nostis bona data ... - ... unus et idem ipse: hinc qui operatur, illinc et qui operatur et ex quo operatur». La troisième unité codicologique du manuscrit consiste en petits traités hugoniens: Super Magnificat, De beatae Mariae uirginitate, et les ceuvres déjà mentionnées. Bx30

BRUXELLES, Bibliothèque royale de Belgique, 2499-2510. XIVe s. ; au f. rv se trouve un ex-libris: « Liber cenobii sancti Pauli in Zonia canonicorum regularium ordinis sancti Augustini Cameracensis dyocesis prope Bruxellam in Brabantia quod communiter vocatur Roodenclooster». Le manuscrit a appartenu aux chanoines réguliers du couvent de Rooklooster (Rouge-Cloître), près de Bruxelles. 219 ff. de parchemin. Ff. 142r-146r: « Septem sunt uicia principalia que rationalem naturam inficiunt et eius integritatem quasi quodam sue admixtionis fermenta corrumpunt, scilicet superbia, inuidia ira accidia auaricia gula luxuria. Tria prima uicia spoliant hominem, quia superbia aufert homini deum, inuidia proximum ira seipsum ... - ... dum mens tota ad internum gaudium colligitur plene atque perfecte homo ad ymaginem Dei reformetur, sicut scriptum est: beati pacifici quoniam filii Dei uocabuntur». Malgré son incipit, le texte est un remaniement du De oratione dominica, avec des interpolations de passages tirés d'une des versions du De quinque septenis et mériterait une étude plus approfondie; en tout cas, il ne peut pas être compris parmi les témoins du De oratione dominica (voir la liste des manuscrits à exclure, infra). Nous le présentons dans la liste des témoins, car ce texte est précédé par un extrait du pseudo-augustinien De spiritu et anima et suivi par le De septem donis d'Hugues de SaintVictor. Ff. 146r-147r (texte incomplet du DSD, lignes 1-109 de l'édition) : « Scriptum est: si enim uos cum sitis mali nostis bona data