Neuro Architecture [PDF]

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Zitiervorschau

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L’A R C H I T E C T U R E D E B O N H E U R

L U FA J A R B E R E S H E

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SOMMAIRE INTRODUCTION

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NEUROSCIENCES ET ARCHITECTURE

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CERVEAU ET ENVIRONNEMENT

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L’ESPACE CONÇU ET L’ESPACE VÉCU

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NEURO-ARCHITECTURE ET PARAMETRES DU DESIGN

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CONCLUSION

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GLOSSAIRE

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BIBLIOGRAPHIE

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SITOGRAPHIE

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Salk Institute for Biological Studies,Louis Khan. 1960 San Diego

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INTRODUCTION

« Tout l’enjeu de l’architecture est d’établir des relations émotionnelles au moyen de matières premières » Le Corbusier en 1948.

La fonction principale des environnements bâtis est de fournir un abri et une protection contre les menaces environnementales ou les intempéries. Un bâtiment bien conçu doit répondre aux besoins fonctionnels de ses occupants ainsi qu’à leurs exigences de confort. Cependant, comme le disait Le Corbusier, l’architecture ne doit pas seulement nous servir, mais aussi nous émouvoir. 1 La neuro-architecture peut être définie comme un environnement construit, conçu selon les principes des neurosciences. Ces dernières permettent d’établir des espaces qui tendent à améliorer les capacités cognitives, évitent le stress et stimulent le cerveau. Plus précisément, la neuro-architecture évoque une approche psychologique afin que le bâti puisse contribuer à l’épanouissement des personnes, à l’amélioration de leur comportement,de leur mémoire, de leur bien-être ou encore de leur santé.2

1. Le Corbusier. « Le Modulor: une mesure harmonieuse à l’Échelle humaine universellement applicable à l’architecture et à la mécanique ».1948 2. http://www.anfarch.org. «ANFA the Academy of Neuroscience. “Neuroscience Healthcare”»

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Ainsi, il est intéressant de comprendre comment chaque caractéristique de l’environnement architectural peut avoir une influence sur les processus cérébraux impliqués dans le stress, les émotions et la mémoire. En effet, la compréhension du fonctionnement du cerveau et la façon dont l’espace affecte les fonctions cérébrales peut aider les architectes, puisque ceux-ci seraient davantage susceptibles d’adapter les bâtiments aux êtres humains en tenant compte de leur fonctionnement biologique, de leurs besoins, leurs désirs, et leur imagination. Cette science collaborative est basée sur plusieurs composantes architecturales. Il considère entre autres l’emplacement des fenêtres, les angles des murs et des meubles, les couleurs, les textures, les espaces ouverts, les sons, mais aussi de nombreux autres aspects.1 En conséquence, nous pouvons nous demander quelle est la relation entre l’environnement construit et le cerveau, comment l’architecture peut-elle influencer les comportements, ou encore comment pouvons-nous construire des bâtiments et des villes qui améliorent la capacité cognitive et stimulent le cerveau?

1. http://www.anfarch.org. «ANFA the Academy of Neuroscience. “Neuroscience Healthcare”»

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Prenant en compte le principe de la ville intelligente et durable, et en particulier la logique de création d’espace pour l’individu en tant qu’être humain, le but de cet article est d’analyser la relation entre le cerveau et l’environnement bâti, la manière dont l’humain perçoit et mémorise son environnement ainsi que l’impact de ce dernier dans notre comportement. Pour commencer, cet article fera l’introduction et la description générale de la neuro-architecture, expliquant ainsi la relation entre le cerveau et l’architecture, et son impact sur nos sentiments, nos humeurs et nos pensées. Suite à cela, il est important d’aborder la relation entre individus et espaces conçus et des processus qui définissent la forme des espaces. En effet, en reconnaissant la contribution des états cérébraux sur le chemin perceptuel de l’espace et des lieux ainsi que son impact sur le cerveau, il est important de remarquer le lien étroit créé entre l’environnement et le comportement de l’individu. Par conséquent, le processus cognitif, le fonctionnement du cerveau et la façon dont l’espace affecte les fonctions cérébrales pourront alors être développés. Étant donné que

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la mémoire enregistre des images qui stimulent le cerveau selon notre propre perception d’un espace, celle-ci provoque des émotions, et donc la manière que nous avons à nous comporter dans l’espace. Ensuite, nous aborderons l’étude de notre comportement dans un espace à court et à long terme. En effet, grâce à la mémoire, notre perception de l’espace change avec le temps : un espace devient un lieu familial, puis un territoire que nous commençons à nous approprier ensuite. Enfin, nous analyserons les paramètres architecturaux en lien avec les neurosciences, tels que le choix des matériaux, les formes, l’utilisation de la lumière, la perception des sons, l’organisation des espaces, ou encore les environnements naturels. Pour terminer, nous pourrons évoquer des conclusions. Qu’il s’agisse d’espaces intérieurs ou d’architecture à l’échelle urbaine, l’objectif est de créer des lieux, de répondre aux besoins de fonctionnalités, de confort et de rentabilité. Mais le but de la neuro-architecture ce n’est pas que de concevoir des espaces qui stimulent un bienêtre aux utilisateurs, mais aussi aux constructeurs durant le processus de construction.

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NEUROSCIENCES ET ARCHITECTURE

Un bâtiment en matériaux inertes peut-il nous faire sentir anxieux ou heureux, ennuyé ou stimulé, engagé ou indifférent? Depuis l’apparition de la civilisation, les architectes ont conçu des bâtiments pour exprimer et provoquer des sentiments particuliers les uns chez les autres. Par exemple, au travers de l’architecture religieuse, ils ont pu créer des environnements qui semblaient sacrés, mystérieux ou monumentaux grâce aux choix appropriés des échelles, des hauteurs, de la symétrie, à l’utilisation délibérée de l’éclairage, ou encore de l’acoustique. Autrefois, la monarchie a elle aussi mis à profit ces concepts d’architecture pour affirmer sa position et sa grandeur dans l’élaboration de bâtiments luxueux et somptueux. Rois, empereurs et autres seigneurs ont bâti leurs palais et sièges de leurs gouvernements de manière à renforcer leur image vis à vis du peuple, et ainsi accroître leur pouvoir.

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Image 1. Giovani Batista Piranesi- Les prisons imaginaires Wikipedia.com

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A partir du XVIIIe siècle, ces méthodes de conception sont utilisées dans le but de maîtriser le comportement de détenus en prison, puisque l’exposition visuelle des condamnés dans celles-ci a provoqué des sentiments de surveillance et de contrôle omniprésents. Grâce à la composition et par la conception des bâtiments, les architectes ont su intuitivement comment stimuler les émotions des gens et modéliser leurs perceptions.(image1) En 1998, le neuroscientifique Fred Gage a découvert que le cerveau continuait de produire des neurones à l’âge adulte. Cette révélation a été déterminante pour l’architecture, puisque celui-ci s’est ensuite intéressé à la façon dont notre environnement influence la structure et le fonctionnement de notre cerveau. Dans la suite de sa recherche, il a rejoint la Fondation de l’Académie des Neurosciences de l’Architecture aux côtés de John Eberhard. Tous deux, ils se sont donc mis à “étudier à quoi doit ressembler la conception d’un espace au XXIe siècle afin d’améliorer notre bien-être, d’augmenter les performances et de réduire le stress et la fatigue dans les villes.”1

1. https://contractworkplaces.com/en/neuroarchitecture/. Neuroarchitecture

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De nombreux domaines bénéficient déjà de l’intégration de ces connaissances dans leur conception architecturale comme l’éducation, le monde de l’entreprise ou encore les établissements de santé. Les changements de conception basés sur une meilleure compréhension de notre corps et de notre esprit produisent des effets bénéfiques. En effet, une conception adaptée permet d’optimiser les espaces, les lieux, les aménagements et provoquent par exemple un nombre plus important de guérisons dans les établissements de santé, un apprentissage accru dans les établissements scolaires ou plus de productivité et de bienêtre en entreprise. 1

1. http://www.anfarch.org. «ANFA the Academy of Neuroscience. “Neuroscience Healthcare”»

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Groot Klimmendaal children’s rehabilitation google.com

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«L’environnement bâti dans lequel nous vivons constitue une toile de fond importante pour ce que nous sommes et ce que nous faisons, parce que nous construisons l’architecture, mais en retour l’architecture nous construit.» - Marco Frascari (Onze exercices dans l’art du dessin architectural).1 En sachant que nous passons quatre-vingt-dix pour cent de notre temps dans des espaces intérieurs, comment ne pas être surpris que la plupart des gens sous-estiment l’impact que les espaces architecturaux ont sur nos états émotionnels et physiques ou sur notre bien-être ! De nombreuses recherches sur le plan social et comportemental établissent avec certitude que les êtres humains réagissent à certains stimuli environnementaux, mais ne suggèrent jamais pourquoi. Nous savons dors et déjà que l’environnement bâti peut avoir un réel impact sur nos sentiments et notre comportement, mais comment ces changements sont-ils générés ? De nombreuses recherches scientifiques mettent en évidence cette relation entre l’environnement bâti et le corps. Comment ces connaissances, au travers de l’architecture, vont-elles affecter la discipline ?

Marco Frascari, Onze exercices dans l’art du dessin architectural, premiere edition, Kindle Edition. New York, 2011.

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La façon dont les gens s’adaptent à l’environnement physique peut varier selon plusieurs facteurs : la génétique, le culturel et personnel, les souvenirs et expériences, la fréquence et durée d’exposition à l’environnement (physique et social). De plus, le cerveau interagit activement avec l’environnement : il est toujours engagé dans une sorte d’activité, telle que travailler, se reposer, acheter, apprendre, récupérer, se souvenir et créer. Toutes ces variables fondamentales affectent la façon dont l’architecture peut influencer les individus.1 À ce titre, l’étude des impacts de l’espace construit sur les personnes est difficile car de nombreuses variables sont impliqués et certaines d’entre elles sont difficiles à mesurer. Certains espaces peuvent être stressants pour un individu mais pas pour un autre. Un espace relaxant pour un enfant peut ne pas être perçu de la même manière par une personne âgée.2 Lors d’un entretien avec les éducateurs de l’IME (L’Institut Médico-Éducatif), ces derniers ont affirmé que leur programme éducatif ne se déroulait pas qu’en fonction des besoins des enfants, mais pour une grande partie en fonction de l’espaces qu’ils ont à disposition, et de son aménagement.

1. Esther M. Sternberg, Mathew A.Wilson, Seeking common ground, Celule 127, 124, Avril 2, 2018 2. Jean Morval, Introduction à la psychologie de l’environnement,Pierre Mardaga éditeur,Bruxelles, Belgium, 2007

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IMAGE2. National Gallery de Mies van der Rohe à Berlin. Google.com

Ainsi , les espaces nous affectent de manières très différentes. Pour citer deux exemples : la New National Gallery de Mies van der Rohe à Berlin (image2) est minimaliste dans sa conception et rationnelle dans son exécution. Les matériaux tels que l’acier et le verre sont perçus comme frais au toucher humain peut-être à juste titre. Il est alors potentiellement perçu comme un bâtiment calme, qui permet la contemplation artistique.

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En revanche, la conception de la Salle Philharmonique de Scharoun (image3) est un production multisensorielle avec des matières, des textures et des formes colorées. Contrairement à la National Gallery, c’est donc un environnement stimulant qui exige plus de compréhension ou d’analyse conceptuelle.

IMAGE3.Salle Philharmonique, Herbert-von-Karajan-Straße 1, 10785 Berlin. google.com

STIMULATION VISUAL

AUDITIF

PERCEPTION

TACTILE SPATIALE

ENVIRONNEMENT ALERTE

RECEUILIR DE L’INFORMATION

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MEMOIRE DE TRAVAIL

IMAGE4. ilustration personnelle: diagramme de processus cognitif de comportement dans l’espace.

EVOLUTION

MEMOIRE LONGE

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CERVEAU ET ENVIRONNEMENT

“Alors que le cerveau contrôle notre comportement et que les gènes contrôlent le modèle de conception et de structure du cerveau, l’environnement peut moduler la fonction des gènes, et donc la structure de notre cerveau. Les changements dans l’environnement impactent les cerveaux, et donc modifient notre comportement. Dans la planification des environnements au sein desquels nous vivons, la conception architecturale affecte notre cerveau et notre comportement. »Fred Gage, neuroscientifique.

Comment le cerveau fonctionne-t-il au sein d’un bâtiment ? Après avoir vu, s’être approché et être entré dans un bâtiment, le corps humain détecte l’ombre et la lumière, le son et l’écho, ressent la matière et analyse la géométrie. Ainsi, tous les organes sensoriels travaillent ensemble et transmettent les informations au cerveau, là où l’hippocampe, qui joue un rôle central dans la mémoire et la navigation spatiale, favorise la mémoire à long terme. 2 (image4) 1. While the brain controls the blueprint for the design and structure of the brain, the environment can modulate the function of genes, ultimately the structure of our brain. Changes in the environment change the brains, and therefore they change our behavior. in planning the environments in which we live, architectural design changes our brains and our behavior. ”Fred Gage, Neuroscientist. (traduit par l’auteur) 2.Esther M. Sternberg M.D., Healing spaces , the science of place and well-being, Cambridge, Massachusetts London, England 2009

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La manière dont nous percevons les différentes conceptions architecturales et le comportement que nous adoptons dans certains lieux ont un lien direct avec notre vécu et nos souvenirs. Par exemple, nous ne pourrions pas faire un commentaire comme “cette école ressemble à une prison” si nous n’avons jamais vu de prison. 1. La façon dont des bâtiments sont conçus, les matériaux utilisés, l’orientation des éléments nous permet de construire une image mentale associée au lieu et de la mémoriser. De ce point de vue, on peut concéder que l’architecture affecte notre cerveau. La compréhension de la base neuronale de l’espace , de la perception et de la mémoire a pu être avancée grâce à des études sur des rats. En effet, les enregistrements ont montré une activité neuronale dans l’hippocampe alors que les animaux exploraient un nouvel environnement. Ainsi, ces études révèlent que les neurones individuels travaillent différemment lorsqu’un être se déplace au sein d’un cadre, en ayant différents modèles d’activité neuronale correspondant à différents endroits.2

1. Esther M. Sternberg M.D., Healing spaces , the science of place and well-being, Cambridge, Massachusetts Lon don, England 2009 2.John.P Eberhard, Brain Landscape: Coexistence of Neuroscience and Architecture, 2009

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Dans l’espace construit, notre cerveau réagit en fonction de notre vécu et de notre expérience des lieux. Ces réactions peuvent être de courte durée, comme produire une émotion, un comportement, ou au contraire, s’inscrire durablement en mémoire, générer un sentiment constant de bien-être, de stress, de crainte, et donc induire à des comportements au long terme, provoquer des effets physiques, et aller jusqu’à affecter notre personnalité.1

1. The Integration of Interior Design and Neuroscience: Towards a Methodology to Apply Neuroscience in Interior Spaces, Assoc.

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IMAGE5. illustration personnelle: perception, memoire, comportement.

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L’une des optimisations à court terme les plus courantes se produit lorsqu’une menace est identifiée et que le cerveau et le corps doivent réagir rapidement. 1Afin de constater un effet à long terme, il est nécessaire d’avoir une stimulation répétée prolongée au fil du temps. Par exemple: Un escalier en marbre est perçu comme frais au toucher humain et relaxant, mais grâce à notre vécu, nous savons qu’il s’agit d’un matériau qui peut être très glissant. Notre cerveau nous envoie donc l’information et nous avons le réflexe de rester attentifs et méfiants (image5). Ou encore, le manque de lumière naturelle dans une pièce, et l’utilisation de couleurs rouges et vives attirent l’attention et sont plus fatigants pour l’oeil et le cerveau. À long terme cela peut provoquer du stress, poussant ainsi notre corps à produire moins de dopamine, hormone jouant un rôle important dans l’immunité physique et le bien-être mental.2 Tout ce qui forme un espace, y compris les matériaux, les textures, les odeurs, les structures, les sons et les arrangements spatiaux créent des informations captées par notre corps grâce à nos sens, avant d’être traitées par notre cerveau.

1. Andre´a de Paiva a, Richard Jedon . Short- and long-term effects of architecture on the brain: Toward theoretical Formalization. 2..https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/neurosciences-serotonine-vs-dopamine-la-chimie-du-bien-etre_1988298.html

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L’exposition à court terme et l’effet à long terme amènent en une réaction qui se produit rapidement. Cependant, l’effet est si intense qu’il ne nécessite pas de répétition pour être mémorisé par le cerveau. Lorsqu’un stimulus génère des émotions qui sont fortes (exposition à court terme, effet à court terme), à ​​long terme les souvenirs peuvent généralement être formés sans la nécessité de répétition. 1 Par conséquent, une courte exposition au stimulus peut conduire à un changement à long terme dans le cerveau. Les expériences traumatisantes peuvent être un bon exemple pour illustrer l’exposition à court terme, avec des effets à long terme. 1 Un exemple architectural peut être des lieux remarquables nécessitant qu’une seule visite soit mémorisée par le cerveau sans jamais être oublié. Une visite à l’église de la Famille Sacrée de Gaudi (image 6), par exemple, est suffisante pour créer un souvenir inoubliable. Cette visite est un exemple de contact à court terme générant des vestiges à long terme. Inversement, d’autres espaces, tels que les églises régulières ne sont peut-être pas si remarquables et auront besoin de plusieurs visites pour rester gravées correctement dans la mémoire.

1. Andre´a de Paiva a, Richard Jedon . Short- and long-term effects of architecture on the brain: Toward theoretical Formalization.

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IMAGE5. l’église de la Famille Sacrée de Gaudit. Wikipedia.com

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L’ E S PAC E C O N Ç U E T L’ E S PAC E V É C U

«Nous façonnons nos bâtiments; par la suite, ils nous façonnent. »Churchill, W., 1943. House of Commons Rebuilding. Available à: hansard.millbanksystems.com. (Accessed 20 January 2018).

Comme je l’ai mentionnée plus haut, l’environnement affecte toujours à un certain niveau les individus qui occupent. Une pièce surchauffée donne une sensation de mal-être et peut nuire à la concentration. Une pièce sombre peut provoquer des angoisses. Une salle de classe baignée de lumière naturelle peut aider les élèves à être plus attentifs en classe. Les espaces peuvent changer les gens, et les gens peuvent changer d’espaces. Par conséquent, cette relation est un chemin à double sens. Néanmoins, cette relation individuarchitecture est encore à explorer par les chercheurs. 1

1. Berg, J.M., Tymoczko, J.L., Stryer, L., 2002. Biochemistry, fifth ed. W H Freeman, New York.

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CORPS

PSYCHO LOGIE

CERVEAU

SENSATION

PERCEPTION

COGNITION

BATIMENT

INOVATION

CONCIENCE

APPORT

PERCEPTION

PROCESS

COMPORTEMENT

EMOTION

LE RESULTAT

IMAGE7. illustration personnelle:le lien entre le bâtiment et le comportement. inspirée par la psychologie environnementale

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Par conséquent, la relation individu-architecture peut changer avec le temps / la fréquence d’occupation d’un espace. Quand j’ai demandée à Céline ( l’éducatrice de l’IME) comment ses sentiments avaient évolués avec le temps à propos de l’institut, elle m’a répondu qu’au début ces sentiments étaient bien-veillants, chaleureux et positifs, mais qu’elle avait mis beaucoup de temps à s’approprier l’espace. Tout n’est pas si fonctionnel que ça en a l’air, il a fallu faire beaucoup d’aménagement pour adapter les espaces aux besoins des enfants. Après 11 ans d’expérience dans ces lieux, le programme éducatif a subi de nombreux changements pour s’adapter aux espaces et vice versa. Partant de cette constatation, si l’architecture peut avoir un impact sur l’individu à le court et à long terme, sa perception de l’espace et le comportement adopté dans cet espace évolue avec le temps. Lorsque l’on découvre un espace pour la première fois, nous subissons des variations émotionnelles et physiologiques (production d’hormones, variation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle, tensions musculaires, …). L’ensemble de ces phénomènes combinés contribue à une première perception de l’espace dans lequel nous évoluons. 1 (image 7)

1. Andre´a de Paiva a, Richard Jedon . Short- and long-term effects of architecture on the brain: Toward theoretical Formalization.

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ESPACE

NAVIGATION, MEMOIRE

LIEU FAMILIER

TERROITOIRE

APPROPRIATION DE L’ESPACE

IMAGE8.croquis personnels: le changement de la perception de l’espace dans le temps.

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Comprendre les facteurs qui permettent à notre cerveau de modéliser un espace peut aider à comprendre de quelle manière la conception architecturale affecte notre organisme, induit des émotions ou génère des sentiments. Grâce à notre mémoire et notre sens de l’orientation, cet espace devient un lieu familier. Nous nous orientons aisément dans un environnement que nous connaissons bien. L’effort cognitif nécessaire à la connaissance d’un environnement est facilité si l’architecture urbaine est pensée correctement. Notre cerveau utilise des points de repères, des formes géométrique, l’agencement logique des bâtiments pour se construire une carte mentale de l’environnement. Plus le temps passe, plus les lieux familiers deviennent des territoires que l’on s’approprie, un peu comme un deuxième chez soi. Ce sentiment est provoqué par plusieurs facteurs : la parfaite connaissance des lieux, les souvenirs d’expériences vécues en ces lieux, les émotions dégagées par ces souvenirs, le sentiment d’être chez soi, un sentiment de bien-être. Par conséquent, Ces espaces modifient nos comportements au fil de temps. De la même manière, nos comportements, nos habitudes, notre manière de vivre dans ces lieux, nos goûts, la recherche d’émotions dans ces espaces, nos expériences vécues vont avoir un impact sur ces espaces. En effet, plus nous passons de temps dans ces lieux et plus nous les transformons pour les adapter à notre propre personnalité.( image 8) 1. Andre´a de Paiva a, Richard Jedon . Short- and long-term effects of architecture on the brain: Toward theoretical Formalization.

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les facteurs utilisés - La lumière naturelle -Les volumes -L’exposition -Les effets de contraste -La saison

Les facteurs en lien avec la personne - Le sexe - L’age - La sensibilité a la source Les facteurs contextuel

- L’activité visuelle - L’environnement précédent

- La couleur - La vue directe et la position - Le lien avec la nature - La temperature de l’air - Les bruits - Le temps - La dificulté de la tache - La durée d’exposition

- L’état physique - L’état psychologique - La santé et l’état émotionnel

-Le contexte socio-environnemental

IMAGE9. illustration personnel: schéma des facteurs jouant un rôle important dans le bien-être.

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NEURO-ARCHITECTURE ET PA R A M E T R E S D U D E S I G N

Un concept exploré à la fois par la neuro architecture et les neurosciences sont des environnements enrichis. Les installations peuvent stimuler notre cerveau à percevoir, penser, comprendre, faire ressurgir des souvenirs, aider à la mémoire. Ces stimulis et leurs effets sur le cerveau favorise le développement de nouveaux neurones, y compris à l’âge adulte. Dans un environnement enrichi, le cerveau produit plus de cellules. De tels environnements favorisent le développement intellectuel.1 De nombreuses recherches ont montré que la neuroplasticité est directement lié aux caractéristiques spatiales. Par conséquent, connaître les schémas de fonctionnement du cerveau et la façon dont les différentes caractéristiques de l’espace affectent les fonctions cérébrales peut aider les architectes à concevoir des bâtiments qui améliorent le comportement, la performance et le bien-être. (image9) Les paramètres de design qui définissent ces environnements enrichis s’appuient sur l’étude de ces caractéristiques : 1.Michael A. Arbib, Neuroscience for Architecture, Urbanism & Design, University of California at San Diego, 2014

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IMAGE10. analyse de plan de concept de Groot Klimmendaal children’s rehabilitation (lumiere, circulation, lien avec la nature) issue.com.

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LA NAVIGATION

Dans un espace, la conception architecturale affecte les zones neuronales responsables de la navigation.1 Les géométries simples, les alignements, les courbes harmonieuses, les espaces fermés diminuent l’effort cognitif alors que les agencements complexes l’augmente. Une architecture qui s’appuie sur les neurosciences a un impact direct sur la faculté que nous avons à nous orienter et à naviguer dans un espace.(image10)

1. Andre´a de Paiva a,*, Richard Jedon..Short- and long-term effects of architecture on the brain: Toward theoretical formalization.

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IMAGE11. croquis personnel: piece sombre.

IMAGE12. croquis personnel: lumiere de jour naturel.

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LA LUMIÈRE

Sommeil, humeur, mémoire, capacités d’apprentissage, immunité… La liste des effets biologiques de la lumière ne cesse de s’allonger. La lumière régule les rythmes physiologiques et psychologiques, régule le sommeil, la sécrétion d’hormones, les fonctions cérébrales et notre système immunitaire. Alors que les lumières bleues naturelles ont un effet bénéfique sur le métabolisme (surtout en début de journée) (image12), les lumières bleues artificielles peuvent perturber le rythme biologique, provoquer des insomnies, changer l’humeur, encourager la dépression, diminuer la concentration, générer du stress et parfois même altérer le système immunitaire à long terme 1 .(image 11)

1..Bedrosian et Nelson,Timing of light exposure affects mood and brain circuits 2017.

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IMAGE13. croquis personnel: l’utilisation de formes simples et courbes afin de provoquer un bien-être.

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LA FORME

Les neurosciences et la psychologie cognitive révèlent un lien entre les formes (objets, espaces, lieux...), la mémoire, et les sentiments. Elles expliquent que les gens préfèrent les formes symétriques, car ils contiennent moins d’informations que formes asymétriques et diminuent l’effort cognitif. Elles révèlent également que les hexagones angulaires sont moins agréables que les lignes rondes ou cercles. L’utilisation d’éléments incurvés détend notre cerveau et génère des sentiments. 1(image13)

1. Andre´a de Paiva a,*, Richard Jedon..Short- and long-term effects of architecture on the brain: Toward theoretical formalization.

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IMAGE14. croquis personnel: un plafond haut stimule la créativité.

IMAGE15. croquis personnel: un plafond bas stimule la concentration.

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LE VOLUME

Le volume d’espace a également d’autres impacts sur notre cerveau qui influencent nos comportements. La hauteur sous plafond peut avoir un impact sur notre cerveau et influencer notre comportement. Les plafonds bas signifient un confinement, donc il attire l’attention sur un certain point, ce qui augmente la concentration. Les différents effets de hauteurs peuvent être utilisés pour renforcer la capacité de concentration ou encourager la créativité. Par exemple, les espaces conçus avec des plafonds inférieurs, pour les pièces où l’apprentissage est possible, peuvent aider à attirer l’attention. image 15) D’un autre côté, es espaces conçus avec des plafonds hauts plus de créativité. (image 14) .1

1.Kayan, Cagil. Neuro-architecture: Enriching healthcare environments for Children, Master thesis project, Chalmers Architecture, MPARC 2011.

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IMAGE16.croquis personnel: l’utilisation des couleurs vifs.

IMAGE 17. l’utilisation de couleurs neutres et claires génère un sentiment de confort.

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LA COULEUR

Autre domaine où la neuro-architecture a beaucoup à nous apprendre. Des études ont prouvé que l’utilisation de la couleur pour créer une ambiance peut laisser une impression sur l’esprit et transmettre un message qui joue un rôle important dans l’humeur psychologique.1 Notre mémoire visuelle sollicite divers réseaux neuronaux de notre cerveau, notamment la reconnaissance des couleurs qui contribue à ancrer durablement les images dans notre mémoire . Les couleurs vives lorsqu’elles sont utilisées à bon escient permettent de capter l’attention.( image 16) Cependant une mauvaise utilisation de ces couleurs enverra un faux message au cerveau si l’attention n’est pas souhaitée..2 Certaines couleurs apaisent les émotions et rassurent comme les tons rosés (framboise, rose pâle ou saumon) alors que les tons bleus et verts adoucissent et temporisent (idéales pour une chambre à coucher). D’autre part, les couleurs neutres et claires donnent une impression de luminosité qu’elles soient exposées à la lumière naturelle ou artificielle, elles sont plus appropriées au lieux de vie tels qu’un salon, une cuisine ou une salle à manger.(image 17)

1.Bedrosian et Nelson,Timing of light exposure affects mood and brain circuits 2017. 2.University of Rochester, Color Perception Is Not in the Eye of the Beholder: It’s in the Brain5. Ruiz, Mayra. Hawaiian Healing Center: A Weaving of Neuro-Architecture and Cultural Practice. University of Hawai‗i, 2015

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IMAGE 18. illustration personnel: les materiaux.

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LES MATÉRIAUX

Ils font appel à notre sens du toucher sollicitent également notre mémoire visuelle. En effet, le choix judicieux des matériaux est un des aspects clé de l’environnement enrichis. L’utilisation de matériaux locaux peut donner un sentiment d’appartenance. L’utilisation de certains matériaux peut donner un sentiment de calme et de tranquillité. La neuro-architecture par la recherche et les investigations a fortement souligné l’importance du toucher, plus encore que de la vue, dans notre compréhension de l’environnement bâti ainsi que dans notre état d’esprit psychologique.1

1. Assoc. Prof. Dr. Maha Mahmoud Ibrahim, The Integration of Interior Design and Neuroscience: Towards aMethodology to Apply Neuroscience in Interior Spaces. Faculty of Applied Arts – Helwan Univ. Egypt.

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IMAGE 19. croquis personnel: le lien avec la nature ( l’application de principes de la neuro-architecture permet d’améliorer la qualité du design architectural et mieux répondre aux besoins d’utilisateur.

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LE LIEN AVEC LA NATURE

Estime de soi, bonheur, créativité, relaxation... Les bienfaits de la nature sont de plus en plus avérés. Elle favorise même la production d’ondes apaisantes par notre cerveau. L’utilisation dans l’architecture de matériaux naturels et les constructions bâties en milieu naturels apportent un sentiment de relaxation et renforcent notre bien-être.

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Gardant ces résultats à l’esprit, le campus du lycée Corona Del Maren Californie semble être un exemple de pratique progressive. Conçu en collaboration avec l’ANFA lui-même, ce campus a été entièrement construit en utilisant des fondations apaisantes en acier bleuâtre.1 Même un coup d’œil révèle la cohérence avec la recherche mentionnée: les barrières en acier sont abondantes avec des trous qui fournissent la lumière naturelle du soleil tout au long de la journée. Des couloirs ont été placés en plein air, permettant aux élèves de contempler la verdure et la cour pendant la transition entre les salles de conférence. L’accent évident sur la verdure réduit les niveaux de stress chez les étudiants et encourage l’apprentissage tout au long des heures d’étude prolongées. Tous les amphithéâtres, laboratoires et unités administratives sont connectés par des escaliers, des ascenseurs et des terrasses marqués, transformant le complexe en un ensemble spatial fluide.1 Au lieu de lumières statiques sombres, le bureau architectural Dougherty a opté pour un éclairage diffus et chaud qui s’adapte aux conditions météorologiques. Les parcs et cours d’école à proximité contiennent des grappes de verdure californienne typique et les élèves sont encouragés à faire des pauses dans les parcs environnants.

1. https://pgpneuromarketing.wordpress.com/sabia-que/smart-buildings-architects-using-brain-science-for-design-guidance/ Smart buildings: Architects using brain science for design guidance

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IMAGE 20. Le Campus du lycée Corona Del Maren Californie .google.com.

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CONCLUSION

En conclusion, les architectes ont la capacité de façonner de manière significative notre perception de l’espace et d’affecter à la fois le corps et l’esprit. Une compréhension profonde de la relation entre l’individu et l’architecture permet une conception architecturale où l’être ’humain tient un rôle central. De mon point de vue, la neuroarchitecture est le lien qui permettra aux architectes, de par leurs connaissances des fonctions cérébrales et des comportements humains, de bâtir des constructions orientées “architecture du bonheur”. De nombreuses recherches sur le plan social et comportemental établissent avec certitude que les humains réagissent à certains stimuli environnementaux mais sans jamais suggérer pourquoi. Nous savons dors et déjà que l’environnement bâti peut avoir un réel impact sur nos sentiments et nos comportements, mais comment ces changements sont-ils suggérés ? De nombreuses recherches mettent en évidence l’implication de la neuro-architecture des les bâtiments de soins, dans la conception de bâtiments éducatifs ou de lieux de travail. Appliquer ces connaissances pour enrichir la conception de lieux d’habitation, ou à plus grande échelle, la conception de zones urbaine, permettrait d’apporter un sentiment d’apaisement psychologique et de bien-être, ainsi qu’une harmonie entre l’environnement naturel et l’environnement bâti.

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Il est important de comprendre le processus cognitif et la manière dont l’environnement affecte notre cerveau afin de construire des espaces qui génèrent le bien-être. Enfin, “ l’architectures du bonheur “ telle que je la conçoit se traduit par la mise en application de nos connaissances des neurosciences dans la conception de lieux d’habitation ou de zones urbaines, mais une mise en application en amont de ces concepts pourrait améliorer les conditions de travail sur les chantiers et avoir un impact direct sur la qualité des constructions, la productivité et les coûts en s’intéressant au bien-être et à l’état psychologique et émotionnel des acteurs de la maîtrise d’oeuvre ou maîtrise d’ouvrage.

GLOSSAIRE 54

L’évidence basé sur le design: Le processus de construction d’un bâtiment ou d’un environnement physique basé sur la recherche scientifique pour obtenir les meilleurs résultats possibles. Environnement enrichi: Un environnement qui stimule une personne de plusieurs manières. Neuro-architecture: Peut être définie comme un environnement construit conçu selon les principes des neurosciences, qui établit des espaces qui encouragent la mémoire, améliorent les capacités cognitives, évitent le stress et stimulent le cerveau. Neuroscience: Étudie le système nerveux, notamment le cerveau, la moelle épinière, les cellules nerveuses sensorielles, fait progresser la compréhension de la pensée, des émotions et des attitudes humaines. Hippocampus: Associé à la mémoire à long terme - où la mémoire est conçue - elle ne stocke pas la mémoire, mais la construit. mémoire déclarative. les problèmes de mémoire sont liés avec cette partie Psychologie environnementale: Étudie la relation entre les environnements et le comportement humain en explorant des questions différentes comme la gestion des ressources en propriété commune, paramètres complexes. l’effet du stress environnemental sur la performance humaine Perception: La capacité de voir, d’entendre ou de prendre conscience de quelque chose à travers les sens/les limites normales de la perception humaine, la façon dont quelque chose est considéré, compris ou interprété La base neuronale de l’espace: La partie du cerveau qui est en charge de la navigation et l’orientation dans l’espace Neuroplacisité : Mécanismes par lesquels le cerveau est capable de se modifier lors des processus d’apprentissages

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