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Table of contents :
Montréal en tête......Page 1
Sommaire......Page 5
Introduction......Page 6
Montréal, ville d’histoire......Page 9
Montréal, ville aux cent clochers......Page 13
Montréal, ville d’architecture......Page 17
Montréal, ville de quartiers......Page 25
Montréal, ville des arts......Page 41
Montréal, ville aux quatre saisons......Page 47
Montréal, ville multiculturelle......Page 53
Montréal, ville de fêtes et de loisirs......Page 57
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Montreal en tete
 2894648421, 9782894648421 [PDF]

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Zitiervorschau

en tête

Montréal

40

Parc Maisonneuve

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Maisonneuve

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Stade olympique

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Milton-Parc et la Main Parc du Mont-Royal Musée des beaux-arts de Montréal

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20

10

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en tête

Montréal

Sommaire Introduction , ville d’histoire

Montréal

4 7

, ville aux cent clochers

11

, ville d’architecture

15

, ville de quartiers

23

, ville des arts

39

, ville aux quatre saisons

45

, ville multiculturelle

51

, ville de fêtes et de loisirs

55

Montréal Montréal Montréal Montréal Montréal Montréal Montréal

3

Introduction V

ille exceptionnelle, latine et nordique, cosmopolite et colorée, Montréal est avant tout la métropole du Québec et la deuxième ville francophone du monde après Paris, par sa population de langue maternelle française. Ceux qui la visitent l’apprécient d’ailleurs pour des raisons souvent fort diverses, si bien que, tout en parvenant à étonner les voyageurs d’outre-Atlantique par son caractère anarchique et sa nonchalance, Montréal réussit à charmer les touristes nord-américains par son cachet européen.

I

l faut dire qu’on y trouve d’abord ce qu’on y recherche, et assez facilement d’ailleurs, car la ville est bien souvent en équilibre entre plus d’un monde: solidement amarrée à l’Amérique tout en lorgnant du côté de l’Europe, revendiquée par le Québec et le Canada, et toujours, semble-t-il, en pleine mutation économique, sociale et démographique.

4

E

lle est donc plutôt difficile à cerner, cette ville. Si Paris possède ses Grands Boulevards et ses places, New York, ses gratte-ciel et sa célèbre statue de la Liberté, qu’est-ce qui symbolise le mieux Montréal? Ses nombreuses et belles églises? Son Stade olympique? Ses somptueuses demeures victoriennes?

E

n fait, bien que son patrimoine architectural soit riche, on l’aime sans doute d’abord et surtout pour son atmosphère unique, attachante. De plus, si l’on visite Montréal avec ravissement, c’est avec enivrement qu’on la découvre, car elle est généreuse, accueillante et pas mondaine pour un sou.

E

n outre, lorsque vient le temps d’y célébrer le jazz, le cinéma, l’humour, la chanson ou la fête nationale des Québécois, c’est par centaines de milliers qu’on envahit ses rues pour faire de ces événements de chaleureuses manifestations populaires. Montréal, une grande ville restée à l’échelle humaine? Certainement. D’ailleurs, derrière les airs de cité nordaméricaine que projette sa haute silhouette de verre et de béton, Montréal cache bien mal le fait qu’elle est d’abord une ville de quartiers, de «bouts de rue», qui possèdent leurs propres églises, leurs commerces, leurs restaurants, leurs bars, bref, leurs caractères, façonnés au fil des années par l’arrivée d’une population aux origines diverses.

F

uyante et mystérieuse, la magie qui émane de Montréal n’en demeure pas moins véritable. Et elle se vit avec passion au jour le jour ou à l’occasion d’une simple visite.

5

6

Montréal,

ville d’histoire

L

a traite des fourrures est, au XVIIe siècle, le motif essentiel qui pousse la France à coloniser le Canada. Pourtant, ce n’est pas ce lucratif commerce qui sera à l’origine de la fondation de Montréal, mais plutôt la conversion des Amérindiens.

P 3

La rue de la Commune attire le regard grâce à ses remarquables façades.

5

Vue ancienne de la rue NotreDame, avec la basilique NotreDame.

5

Jeanne Mance, cofondatrice de Montréal et fondatrice de l’Hôtel-Dieu.

4

Cette carte datant de 1744 met en lumière l’archipel de Montréal.

our mener cette entreprise à bien, on choisit Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, qui sera également désigné comme premier gouverneur de la nouvelle colonie. C’est à la tête d’une expédition d’une cinquantaine de personnes, les Montréalistes de la Société Notre-Dame dont fait partie Jeanne Mance, que Maisonneuve quitte la France en mai 1641. Le navire de Jeanne Mance atteint Québec trois mois plus tard, sans graves problèmes.

O

r Maisonneuve n’eut pas autant de chance et il essuya de violentes tempêtes. Il arriva si tard en Nouvelle-France que la fondation de Montréal fut remise à l’année suivante. Les Montréalistes passèrent l’hiver à Québec. Le 17 mai 1642, Maisonneuve fonde Ville-Marie, sur l’île de Montréal. Quelques années plus tard, le nom de Montréal supplantera celui de Ville-Marie. 7

E

n 1665, le sieur de Maisonneuve est rappelé en France indéfiniment. Il quitte ses fonctions et sa ville bien-aimée dans une atmosphère empreinte de tristesse. Il se retire alors à Paris, chez les pères de la Doctrine chrétienne, et y meurt en 1676.

S

ouverainement intelligent, le fondateur de Montréal fut un gentilhomme de vertu et de cœur. Le monument à Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, érigé en 1895, s’élève sur la place d’Armes, au cœur du Vieux-Montréal.

M

ême si l’on compte encore les siècles passés de Montréal sur les doigts d’une seule main, la métropole, à l’instar des grandes villes du monde, a su préserver dans un écrin d’espaces muséaux les icônes de son histoire.

P

ointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire, se trouve sur l’emplacement même où Montréal fut fondée. Son spectacle multimédia présente admirablement les différentes étapes de la fondation de Montréal.

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5

Le vaste port de Montréal à l’époque des grands voiliers.

Page 9

5

Sur la place d’Armes s’élève le monument à Maisonneuve.

5

Le Château Ramezay, érigé en 1705.

4

Le musée Pointe-à-Callière repose sur le lieu de fondation de Montréal.

L

e Musée du Château Ramezay est aménagé dans le plus humble des «châteaux» construits à Montréal, et pourtant le seul qui subsiste. Lors de son érection en 1705, il servit de demeure aux premiers administrateurs français, et plus tard aux insurgés américains. Aujourd’hui, le musée renferme de riches collections d’objets et de costumes des XVIIIe et XIXe siècles ainsi que des objets ayant appartenu aux Premières Nations.

L

e Musée Stewart, installé dans l’arsenal du Fort de l’île SainteHélène, est voué à l’histoire de la découverte et de l’exploration du Nouveau Monde.

L

e Lieu historique national du Commerce-de-la-Fourrure-à-Lachine garde jalousement en mémoire, dans l’ancien entrepôt de la Compagnie de la Baie d’Hudson, longtemps associée à la traite des fourrures, des objets liés à ce commerce jadis lucratif qui permit l’essor économique de la ville. 9

5

Montréal était un important lieu de la traite des fourrures au XVIIIe siècle.

4

Le Centre d’histoire de Montréal, une ancienne caserne de pompiers.

F

ace au fleuve Saint-Laurent se trouve la prison du Pied-du-Courant, où furent exécutés 12 des Patriotes ayant participé aux Rébellions de 1837-1838, pendant lesquelles nombreux furent ceux qui luttèrent pour l’émancipation du Québec.

L

e Musée McCord d’histoire canadienne, aménagé dans un magnifique bâtiment d’inspiration baroque anglais, abrite tout ce qu’il est possible de savoir sur le quotidien des résidants de l’île aux XVIIIe et XIXe siècles.

E

nfin, le Centre d’histoire de Montréal propose des expositions qui se penchent sur les communautés culturelles et les différents quartiers qui ont façonné le paysage montréalais.

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Montréal,

ville aux cent clochers

B

ien que ses églises aient été graduellement désertées par les fidèles depuis les années 1970, Montréal conserve un riche patrimoine religieux, bien représenté dans tous ses quartiers.

3

La basilique Notre-Dame, chef-d’œuvre de l’architecture néogothique.

5

Le toit rouge de l’église Saint-John The Evangelist se reflète sur le mur multicolore d’un pavillon de l’UQAM.

5

L’exceptionnelle église Saint-Michael and SaintAnthony, à l’architecture d’inspiration byzantine.

11

12

C

omment ne pas admirer des églises majestueuses et imposantes comme la basilique Notre-Dame, chef-d’œuvre de l’architecture néogothique, la cathédrale Marie-Reine-du-Monde, dont le style s’inspire de la basilique Saint-Pierre-de-Rome, et le célèbre oratoire Saint-Joseph, ce lieu de pèlerinage qui accueille des millions de visiteurs chaque année.

P

lusieurs lieux de culte s’exposent au grand jour dans un espace dégagé qui permet de bien les contempler, comme la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours dans le Vieux-Montréal; cependant, en fouillant un peu, on retrouve à Montréal des églises camouflées entre les gratte-ciel du centre-ville telles que l’église St. James United, avec sa magnifique façade qui étonne au cœur de la trépidante et commerçante rue Sainte-Catherine, la basilique Saint-Patrick, érigée pour la communauté catholique irlandaise, et l’église Le Gesù, conçue dans le style néo-Renaissance.

3

La cathédrale Marie-Reine-du-Monde, dominée par les gratte-ciel.

5

Le riche intérieur de la basilique Notre-Dame, de toute beauté.

5

L’église St. James United, évocation des cathédrales gothiques françaises.

4

La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, un lieu de culte historique.

13

D

’autres églises ont été érigées en témoignage de la foi des différentes communautés montréalaises qui ont façonné la métropole au fil des âges. Ainsi, l’église presbytérienne Saint-Andrew and Saint-Paul, d’inspiration médiévale, doit son édification à la bourgeoisie écossaise de Montréal. L’église Saint-Jean-Baptiste a été construite en partie grâce aux dons des populations ouvrières du Plateau Mont-Royal. Et l’église anglicane Saint-George, bijou néogothique sculpté dans le grès, garde précieusement une tapisserie provenant de l’abbaye de Westminster.

14

5

L’église anglicane Saint-George, lieu historique national.

5

L’oratoire Saint-Joseph, accroché au flanc du mont Royal.

Montréal,

ville d’architecture

O

n ne peut s’empêcher de remarquer, lorsqu’on parcourt librement les rues de Montréal, la grande diversité du paysage architectural qui s’étend sans gêne depuis le temps de la Nouvelle-France jusqu’à aujourd’hui. Cet heureux mélange des genres fait de la métropole un objet unique en Amérique du Nord.

5

Le complexe d’Habitat 67, construit dans le cadre de l’Expo 67 et conçu par l’architecte Moshe Safdie.

4

La nuit révèle la splendeur de l’architecture flamboyante du Casino.

15

D

éjà, à la fin du Régime français, Montréal prend l’aspect d’une petite ville de province française bien contenue dans ses murs. Elle se pare d’églises pointant leurs clochers au-dessus des enceintes, de couvents, de collèges, d’hôpitaux et de demeures aristocratiques et bourgeoises entourées de jardins à la française. Une place d’armes et une place du marché viennent se joindre à cette courte liste.

L

a construction de la basilique NotreDame à Montréal entre 1824 et 1829, édifice de style néogothique, annonce la période de l’historicisme dans l’architecture montréalaise. D’abord marginal, l’historicisme en viendra à dominer le paysage des villes du Québec dans la seconde moitié du XIXe siècle. Il se définit par l’emploi d’éléments décoratifs tirés des différentes époques de l’histoire de l’architecture, remis au goût du jour grâce aux découvertes archéologiques, à l’invention de la photographie et à la popularité du roman historique, diffusé à travers le monde.

16

L

a période victorienne, caractérisée par son éclectisme et un goût marqué pour l’ornementation, peut sembler contradictoire. Si elle s’inspire du passé en matière de décor architectural, elle se tourne résolument vers l’avenir en ce qui a trait au confort. Ainsi, on ne compte plus les innovations technologiques de cette époque qui rendent la vie des citadins plus agréable: eau courante, réservoirs d’eau chaude automatiques, multiplication des salles de bain, chauffage central, téléphone, électricité. Les maisons multicolores à tourelle et à dentelles de bois du square Saint-Louis en sont un bon exemple.

L

es contacts privilégiés qu’entretiennent depuis toujours les architectes et artistes québécois avec Paris, Bruxelles et Londres n’empêcheront pas les décideurs d’opter d’emblée pour les courants architecturaux en vogue en Amérique du Nord au début du XXe siècle. Ainsi, les premiers gratte-ciel percent l’horizon montréalais en 1928, à la suite de l’abrogation définitive d’un règlement limitant à 10 étages la hauteur des édifices.

3

Un exemple éloquent du style Art déco, le bel édifice Aldred.

5

Centre Canadien d’Architecture, Montréal: vue vers l’ouest de l’élévation sud montrant l’aile Alcan des chercheurs (1989, Peter Rose architecte) et la maison Shaughnessy (1874, W.T. Thomas, architecte).

Page 16

5

Le marché Bonsecours s’impose avec son dôme et son portique.

3

La romantique Hostellerie Pierre du Calvet, une maison datant de 1725.

3

La rue Saint-Jacques fut jadis la grande artère financière de la métropole.

17

A

utre phénomène dans le paysage architectural, de 1900 à 1930, et ce, majoritairement dans les quartiers populaires, des milliers de duplex, triplex, quadruplex et quintuplex, souvent pourvus d’escaliers extérieurs, seront construits le long des avenues rectilignes de Montréal. Ces immeubles de deux ou trois étages à structure de planches de bois, emboîtées les unes dans les autres, sont revêtus soit de la pierre calcaire locale, soit de briques, dont il existe une variété infinie. Même s’il est avant tout économique, l’habitat type montréalais se pare d’une corniche ou d’un parapet très orné, de balcons à colonnes toscanes et de beaux vitraux d’inspiration Art nouveau.

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5

Le square Saint-Louis avoisine des habitations de style victorien.

3

Montréal est reconnue pour ses escaliers extérieurs courbés.

D

es architectes célèbres venus des États-Unis dessineront plusieurs des tours montréalaises, donnant au centre-ville de la métropole sa configuration très nord-américaine. L’Art déco français, géométrique ou aérodynamique, dont il existe de bons exemples dans toutes les régions du Québec, sera supplanté par l’architecture moderne américaine après la Seconde Guerre mondiale. Or, il faut attendre la fin des années 1950 pour voir fleurir à nouveau l’espace urbain du centreville. Avec la construction du boulevard Dorchester (aujourd’hui le boulevard René-Lévesque), on assiste notamment à l’érection de la Place Ville Marie (Ieoh Ming Pei, architecte), qui ouvre ses portes en 1962. Enfin, l’inauguration du métro et du Westmount Square (Mies van der Rohe, architecte) en 1966 ainsi que l’Exposition universelle tenue à Montréal en 1967, sans oublier les Jeux olympiques de 1976, ont été l’occasion de doter la métropole d’une architecture internationale audacieuse et exemplaire.

3

La Place Ville Marie, symbole de la ville catholique dédiée à Marie.

5

Le métro de Montréal fait la fierté des Montréalais.

5

Vision impressionniste des gratte-ciel de la ville au déclin du jour.

19

20

21

E

n 2006, l’Alliance globale pour la diversité culturelle a désigné Montréal «Ville UNESCO de design». Elle est ainsi devenue la première ville nord-américaine à être reconnue par l’UNESCO dans le domaine du design.

5

Le Palais des congrès, partie intégrante du Quartier international.

3

Le musée de la Biosphère, ancien pavillon des États-Unis à l’Expo 67.

Pages 20 et 21

3

22

Panorama d’est en ouest, du Stade olympique jusqu’au centre-ville.

Montréal,

ville de quartiers

P

our voir Montréal sous un angle original, rien ne vaut une balade hors des sentiers battus. En sortant de sa prudente routine, la personne curieuse découvre ainsi de nouveaux paysages, de nouvelles facettes, de nouveaux visages… Elle est séduite, fascinée! Montréal se distingue ainsi d’autres métropoles du monde par ses quartiers aux dimensions humaines, ses habitants accueillants, son site si particulier jamais trop loin d’un cours d’eau, sa facilité de s’adapter au changement, de se transformer, voire de s’embellir au fil des ans. Au fil des jours, Montréal présente des couleurs urbaines qui rassemblent les citoyens et les visiteurs dans des lieux parfois peu fréquentés en d’autres temps de l’année. Se perdre dans la ville devient alors un plaisir sans bornes: des sons, des parfums, des ruelles fleuries et des panoramas jusque-là méconnus créent d’entrée de jeu des ambiances qui marquent subtilement la mémoire des sens. 3

Les escaliers du Plateau Mont-Royal, souvent enjolivés de fleurs.

5

Belle façade restaurée d’une maison ancienne avec porte cochère.

23

U

Le Vieux-Montréal

ne promenade au gré des rues étroites couvertes de pavés du Vieux-Montréal vous fera découvrir un environnement historique et culturel incontournable qui donnera du relief à votre escapade. Au XVIIIe siècle, Montréal était, tout comme Québec, entourée de fortifications en pierres. Entre 1801 et 1817, cet ouvrage défensif fut démoli à l’instigation des marchands, qui y voyaient une entrave au développement de la ville. Cependant, la trame des rues anciennes, comprimée par près de 100 ans d’enfermement, est demeurée en place. Ainsi, le Vieux-Montréal d’aujourd’hui correspond à peu de chose près au territoire couvert par la ville fortifiée.

24

5

L’hôtel de ville de Montréal, siège du conseil municipal.

5

Fenêtre de la maison Pierre du Calvet, à l’aménagement agréable.

3

La rue de la Commune avec son enfilade de bâtiments de pierres.

5

La promenade du Vieux-Port, ponctuée de charmants lieux de détente.

4

La place Jacques-Cartier offre un vaste espace piétonnier jour et nuit.

25

L

Le centre-ville

es gratte-ciel du centre-ville donnent à Montréal un visage typiquement nord-américain. Toutefois, à la différence d’autres villes du continent, un esprit résolument latin s’infiltre entre les hauts édifices pour animer ce secteur de jour comme de nuit. Les bars, les cafés, les grands magasins, les boutiques, les sièges sociaux, les universités et les multiples collèges sont tous intégrés à l’intérieur d’un périmètre restreint au pied du majestueux mont Royal. Le centre-ville connaît entre 1960 et 1967 une période de transformation qui voit s’ériger la Place Ville Marie, le métro, la ville souterraine, la Place des Arts et plusieurs autres infrastructures qui influencent encore le développement du quartier.

6

26

Le centre-ville et ses gratte-ciel, au pied du mont Royal.

4

Le quartier des affaires prend une tout autre allure à la tombée de la nuit.

4

Les points rouges du Quartier des spectacles, image de marque culturelle.

27

5

28

Page 29

La nuit, la ville arbore des textures différentes et de nouveaux reliefs.

5

Plusieurs beaux espaces verts entourent les pavillons de l’université McGill.

4

Foule bigarrée sur le très animé boulevard Saint-Laurent.

4

L’hôtel de ville de Westmount rappelle l’important héritage anglais de Montréal.

L

Le quartier Milton-Parc et la Main

e magnifique quartier Milton-Parc, aussi appelé le «ghetto McGill» du fait de sa proximité avec l’université McGill, recèle une richesse architecturale unique, représentée par un grand nombre de maisons de style victorien. Ses rues résidentielles, à proximité du centre-ville, sont plantées d’arbres à profusion.

L

a découverte de la Main, soit le boulevard Saint-Laurent, demeure une activité urbaine fort intéressante en raison de ses nombreux attraits tant commerciaux que multiculturels. En 1996, Patrimoine Canada a reconnu l’importance du boulevard SaintLaurent en tant que carrefour principal de l’immigration au pays en lui accordant la désignation officielle d’Arrondissement historique national, une première pour une artère commerciale au Québec.

W

Westmount

estmount, cette ville résidentielle cossue de plus de 20 000 habitants, enclavée dans le territoire de Montréal, a longtemps été considérée comme le bastion de l’élite anglo-saxonne du Québec. Ses rues ombragées et sinueuses, sur le versant sud-ouest du mont Royal, sont bordées de demeures de styles néo-Tudor et néogeorgien, construites pour la plupart entre 1910 et 1930.

29

L

Le Quartier latin

e Quartier latin, ce quartier universitaire qui gravite autour de la rue SaintDenis, est apprécié pour ses théâtres, ses cinémas et ses innombrables cafés-terrasses peuplés d’une foule bigarrée. Son histoire débute en 1823, alors que l’on inaugure l’église Saint-Jacques, première cathédrale catholique de Montréal. Ce prestigieux édifice de la rue Saint-Denis a tôt fait d’attirer dans ses environs la crème de la société canadienne-française, composée surtout de vieilles familles nobles demeurées au Canada après la Conquête. En 1852, un incendie ravage le quartier, détruisant du même coup la cathédrale et le palais épiscopal de Mgr Bourget. Reconstruit péniblement dans la seconde moitié du XIXe siècle, le secteur conservera sa vocation résidentielle, jusqu’à ce que l’Université de Montréal s’y installe en 1893. S’amorce alors une période d’ébullition culturelle, qui sera à la base de la Révolution tranquille des années 1960. Assurant la prospérité du Quartier latin, l’Université du Québec à Montréal, créée en 1969, a pris la relève de l’Université de Montréal, déménagée sur le versant nord du mont Royal.

3

La rue Saint-Denis, artère principale du Quartier latin aux nombreux cafés et boutiques.

Page 31

30

5

Le pavillon Judith-Jasmin de l’UQAM, sur l’emplacement d’une ancienne église, en plein cœur du Quartier latin.

4

Pour savourer les détails architecturaux, un regard vers le ciel suffit.

4

Face au square Saint-Louis, l’imposant bâtiment de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec.

31

L

Le Village

e Village, doté d’une âme profonde, se vit au rythme de ses cafés, de ses restos, de ses bars et de ses cabarets où l’on côtoie une population accueillante et animée de jour comme de nuit. Le quartier qui constitue le Village aujourd’hui, situé en marge du centre-ville, est né du prolongement du Vieux-Montréal vers l’est à la fin du XVIIIe siècle. D’abord connu sous le nom de «faubourg Québec», car il borde alors la route menant à Québec, il est rebaptisé «quartier SainteMarie» lorsqu’il s’industrialise, avant d’être surnommé «faubourg à M’lasse» vers 1880, époque où sont déchargés tous les jours, sur les quais du port tout proche, des centaines de tonneaux de mélasse odorante. Au milieu des années 1960, les fonctionnaires accoleront au quartier le nom peu romantique de «Centre-Sud». C’était avant que la communauté homosexuelle ne le reprenne en main en 1980 et fasse de la rue Sainte-Catherine le Village gay. Malgré ses multiples noms, le Village demeure un lieu grouillant de vie et sait être attachant, pour peu que l’on s’y attarde.

5

32

L’extravagance du Village se traduit aussi à travers ses fantaisies architecturales.

Page 33

5

Le Village olympique, où ont logé les athlètes lors des Jeux de 1976.

4

Le Château Dufresne, construit lors de la Première Guerre mondiale.

4

La Fermière, monument signé Alfred Laliberté, devant le marché Maisonneuve.

E

Maisonneuve

n 1883, la ville de Maisonneuve voit le jour dans l’est de Montréal à l’initiative de fermiers et de marchands canadiens-français. Dès 1889, les installations du port de Montréal la rejoignent, facilitant ainsi son développement. Puis, en 1918, cette ville autonome est annexée à Montréal, devenant de la sorte un de ses principaux quartiers ouvriers, francophone à 90%. Au cours de son histoire, Maisonneuve a été profondément marquée par des hommes aux grandes idées, qui ont voulu faire de ce coin de pays un lieu d’épanouissement collectif. Les frères Marius et Oscar Dufresne, à leur arrivée au pouvoir à la mairie de Maisonneuve en 1910, institueront une politique de démesure en faisant ériger de prestigieux édifices publics de style Beaux-arts destinés à faire de «leur» ville un modèle de développement pour le Québec français. Puis, le frère MarieVictorin y fonde en 1931 le Jardin botanique de Montréal, aujourd’hui l’un des plus importants au monde. Enfin, en 1971, le maire Jean Drapeau inaugure dans Maisonneuve les travaux de l’immense complexe sportif qui accueillera les Jeux olympiques de Montréal en 1976.

33

S

Le Plateau Mont-Royal

’il existe un quartier typique à Montréal, c’est bien le Plateau Mont-Royal. Rendu célèbre par les écrits de Michel Tremblay, l’un de ses illustres fils, «le Plateau», comme l’appellent ses résidants, c’est le quartier des intellectuels autant que des jeunes professionnels et des vieilles familles ouvrières francophones. Ses longues rues sont bordées des fameux duplex et triplex montréalais, dont les longs et étroits appartements sont accessibles par des escaliers extérieurs aux contorsions amusantes menant à des balcons en bois ou en fer forgé, qui sont autant de loges fleuries d’où l’on observe le spectacle de la rue.

L

e Plateau Mont-Royal est traversé par quelques artères importantes bordées de cafés et de théâtres, comme la rue Saint-Denis et l’avenue du Mont-Royal, mais conserve dans l’ensemble une douce quiétude. Une visite de Montréal serait incomplète sans une excursion sur le Plateau Mont-Royal, ne serait-ce que pour flâner sur ses trottoirs et mieux saisir l’âme de la ville.

5

34

Page 35

Maisons en rangée du Plateau Mont-Royal, aux façades multicolores.

5

Une plante grimpante s’agrippe après un escalier typique d’une maison ouvrière.

5

Les jolies devantures des maisons du «Plateau» attirent souvent le regard.

4

Dans la rue Saint-Hubert, de nobles demeures immaculées s’harmonisent à la blancheur de l’hiver.

35

36

C

Outremont

omme Westmount, de l’autre côté du mont Royal, Outremont s’est accroché au flanc du massif et a accueilli au cours de son développement une population relativement aisée, composée de nombreux hommes et femmes influents de la société québécoise.

C

e n’est pas d’hier qu’Outremont, autrefois une ville autonome, constitue un emplacement de choix pour l’établissement humain. Le chemin de la Côte-Sainte-Catherine, axe principal de développement d’Outremont, est d’ailleurs là pour témoigner d’une certaine activité amérindienne dans le secteur: il se superpose à un ancien sentier aménagé par les Autochtones pour contourner la montagne. 3

En plein cœur du «Plateau», on se croirait parfois dans un village champêtre.

5

Les terrasses de la rue Bernard sont prises d’assaut dès que se pointe le beau temps.

4

Outremont, un secteur résidentiel réputé pour ses maisons cossues.

4

De style Art déco, le théâtre Outremont est classé monument historique.

37

M

La Petite Italie

ontréal possède une importante communauté italienne. La Piccola Italia (la Petite Italie) offre aux curieux une fenêtre ouverte sur le savoir-faire et les produits qui font la renommée de ce quartier attachant de Montréal.

D

éjà au début du XIXe siècle, les meilleurs hôtels de la ville appartiennent aux Italiens. À la fin du même siècle, un premier groupe d’immigrants des régions pauvres du sud de l’Italie et de la Sicile s’installe dans le quartier SaintJacques, dans l’actuel Centre-Sud de Montréal. Mais la plus importante vague arrive avec la fin de la Seconde Guerre mondiale. Débarquent alors dans le port de Montréal des milliers de paysans et d’ouvriers italiens. Nombre d’entre eux s’établissent autour du marché Jean-Talon et de l’église Madonna della Difesa, donnant véritablement naissance à la Petite Italie, où se trouvent, de nos jours, cafés, trattorias, magasins d’alimentation spécialisés, etc. Depuis les années 1960, les Italiens de Montréal se sont déplacés vers le nord-est de l’île, mais reviennent toujours faire leurs emplettes dans la Petite Italie.

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5

Le joli parc Martel, à l’entrée de la Petite Italie.

3

Le marché Jean-Talon regorge de bonnes victuailles.

Montréal,

ville des arts

M

ontréal s’inscrit avec force et créativité dans le paysage artistique québécois. Elle est depuis toujours la plaque tournante de nombreux événements qui attirent des visiteurs de tous les horizons.

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La Place des Arts et son esplanade avoisinent le Musée d’art contemporain.

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L’Orchestre symphonique de Montréal, réputé à travers le monde.

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a collection d’art public de la Ville de Montréal compte quelque 75 œuvres intégrées à l’architecture d’édifices et 225 autres installées sur des sites extérieurs. Véritable musée en plein air, elle se fond avec le paysage urbain et participe au décor quotidien des Montréalais, qui peuvent ainsi admirer gratuitement des projets de création devenus réalité.

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es œuvres d’art contemporain, monuments, bustes et sculptures de la collection s’empreignent d’une grande diversité d’expressions artistiques. Ils embellissent à leur façon les centres culturels et les bibliothèques ou se retrouvent dans les parcs, sur les places publiques et même dans le métro.

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armi la multitude d’espaces muséaux que renferme la ville, le Musée des beaux-arts de Montréal rassemble des chefs-d’œuvre couvrant toutes les périodes de l’histoire de l’art, de l’Antiquité au design contemporain. Le Musée d’art contemporain de Montréal présente, quant à lui, plus de 7 000 œuvres, notamment la plus importante collection liée à l’artiste québécois Paul-Émile Borduas.

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Le monumental pavillon Jean-Noël Desmarais du Musée des beaux-arts.

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5

De nombreuses peintures murales habillent çà et là les murs de la ville.

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La ville imaginaire, œuvre de João Charters de Almeida, sur l’île Sainte-Hélène.

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a Place des Arts, complexe culturel qui héberge de prestigieuses compagnies de danse et de théâtre québécoises, et son esplanade accueillent chaque année de nombreux festivals, notamment le célèbre Festival international de jazz de Montréal.

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n ne saurait passer sous silence l’incroyable effervescence de la danse classique et contemporaine à Montréal. De nombreuses compagnies et troupes, petites et grandes, assurent une vitalité qui fait de la métropole québécoise une hôte de choix pour les danseurs et chorégraphes d’ici ou d’ailleurs.

M

ontréal est fière de ses deux grands orchestres de renommée internationale, qui demeurent d’excellents ambassadeurs sur les scènes canadiennes et mondiales de la musique classique. Tous deux ont remporté au fil des décennies des prix prestigieux aussi bien pour leurs performances en salles que pour la qualité de leurs enregistrements. Fondé en 1981, l’Orchestre Métropolitain du Grand Montréal, dirigé depuis 2000 par Yannick Nézet-Séguin, compte en son sein 56 musiciens qui proviennent des conservatoires et des facultés de musique du Québec. L’Orchestre symphonique de Montréal, quant à lui, bénéficie depuis 1934, l’année de sa fondation, d’un important rayonnement musical, à l’instar des plus grands orchestres de ce monde. Depuis la saison 2006-2007, Kent Nagano en est le huitième directeur musical. Page 42

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Le métro de Montréal est une véritable galerie d’art géante, comme en témoigne cette murale de l’artiste Peter Gnass à la station LaSalle.

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La Salle Wilfrid-Pelletier, la plus grande scène de la Place des Arts.

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Le Musée des beaux-arts expose de grands noms de la peinture canadienne.

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M

ontréal se démarque dans le milieu du cinéma sur le plan international. Non seulement elle compte de nombreux cinéastes de talent, mais elle est également l’hôte de plusieurs festivals de cinéma qui ravissent les cinéphiles de tous les âges. Depuis quelques décennies déjà, Montréal constitue aussi un lieu de tournage hors pair pour des réalisateurs venus du monde entier en raison de la qualité jamais démentie de la main-d’œuvre et des services qu’ils y obtiennent.

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a métropole compte sur un nouveau venu sur la scène culturelle avec la mise sur pied du site dynamique de la TOHU, la Cité des arts du cirque, destinée à placer Montréal en tête des capitales mondiales des arts du cirque.

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Révolutions, étonnante sculpture de Michel de Broin dans le parc Maisonneuve-Cartier, près de la station de métro Papineau.

Montréal,

ville aux quatre saisons

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ontréal demeure le lieu rêvé pour s’offrir des escapades dans la nature en toutes saisons grâce aux nombreux parcs, grands ou petits, qui ponctuent son territoire. Tout au long de l’année, les Montréalais et les visiteurs ont ainsi l’occasion de s’évader dans l’un de ces espaces naturels où il fait bon s’adonner à une activité ou simplement au farniente. En plus de constituer l’habitat d’une riche faune et flore riches, les parcs de la ville s’agrémentent souvent d’un plan d’eau, ou encore se trouvent bordés par une rivière ou le fleuve. Le parc du Mont-Royal, le parc Jean-Drapeau, le parc La Fontaine et le Jardin botanique sont particulièrement prisés des Montréalais, mais la ville compte plusieurs autres parcs-nature ou parcs de quartier très agréables à fréquenter.

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Aire de promenade ou de repos devant le fleuve, au parc Jean-Drapeau.

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Avant la vraie grisaille de l’automne, les arbres revêtent des feuillages colorés.

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e mont Royal, désigné de ce nom par Jacques Cartier lorsqu’il le gravit en 1535, est, avec sa croix, le point de repère naturel le plus important dans le paysage montréalais. Appelée simplement «la montagne» par les citadins, cette masse trapue de 232 m de haut est en fait le «poumon vert» de Montréal. Une partie de la montagne, qui compte trois sommets, est protégée par le parc du Mont-Royal, hôte de plusieurs espèces de végétaux, d’oiseaux et de mammifères, sans compter les grandes chênaies et érablières qui le couvrent. Certains secteurs du parc sont rehaussés de belles sculptures d’artistes connus.

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Poumon vert de la métropole, le mont Royal domine le centre-ville avec sa croix.

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Le monument à Sir George-Étienne Cartier, au pied du mont Royal.

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La croix du Mont-Royal a été inaugurée en 1924 en souvenir de celle de Maisonneuve.

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L

e parc Jean-Drapeau, qui s’étend au milieu du fleuve devant la ville, couvre les îles Sainte-Hélène et Notre-Dame. Sur l’île Sainte-Hélène s’élève L’Homme, important stabile d’Alexander Calder créé pour l’Expo 67, qui s’est tenue sur ces îles. L’île NotreDame, île artificielle sortie des eaux du Saint-Laurent, est traversée par d’agréables canaux et recouverte de magnifiques jardins, héritage légué par les Floralies internationales de 1980. À proximité se trouve la plage de l’île Notre-Dame, qui permet de se prélasser sur une vraie plage de sable et de se baigner dans un lac artificiel bénéficiant d’un système de filtration naturel.

S

ur le Plateau Mont-Royal, le parc La Fontaine, vaste espace vert et bleu créé de toutes pièces, s’orne de monuments qui honorent la mémoire de grands personnages de l’histoire. Avec ses étangs et ses sentiers ombragés par de grands érables, il attire, beau temps, mauvais temps, les gens du quartier. En été, sa fontaine, merveilleusement éclairée le soir, et son Théâtre de Verdure, où sont offerts de grands concerts et autres spectacles, y créent une ambiance festive.

D

’une superficie de 75 ha, le Jardin botanique de Montréal a été entrepris pendant la crise des années 1930 grâce à une initiative du frère Marie-Victorin, célèbre botaniste québécois. Derrière le bâtiment administratif d’inspiration Art déco s’étirent les 10 serres d’exposition qui abritent notamment une précieuse collection d’orchidées ainsi que le plus important regroupement de bonzaïs et de penjings hors d’Asie. En plus d’un arboretum, 30 jardins thématiques ont été aménagés, les plus réputés étant le Jardin de Chine, le Jardin japonais et le Jardin des Premières-Nations.

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4

L’île Notre-Dame et l’île Sainte-Hélène avec le musée de la Biosphère.

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Le parc La Fontaine, un parc chéri des Montréalais en toute saison.

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Le parc Jean-Drapeau, pour les activités de plein air et la vue du pont Jacques-Cartier.

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E

n été comme en hiver, tant au printemps qu’en automne, Montréal se fait multicolore. Et dans le visage des gens qui fréquentent ses parcs, la joie de vivre devient contagieuse.

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5

Les écureuils sont légion dans les parcs de Montréal en toutes saisons.

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Une table de pique-nique, solitaire sur son espace vert, attend le lever du jour.

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En automne, une promenade dans le parc du Mont-Royal s’avère des plus agréables.

5

Le parc La Fontaine se couvre d’un épais manteau blanc au cours de la saison froide.

Montréal,

ville multiculturelle

M

ontréal s’enrichit sans cesse grâce à l’apport considérable de ses différentes communautés culturelles qui ont choisi d’y vivre. On n’a qu’à admirer les étals de ses marchés publics ou à déambuler dans les rues des quartiers pour découvrir de nouvelles saveurs et de nouveaux visages qui ont depuis toujours fait son charme.

3

L’une des quatre arches monumentales délimitant le Quartier chinois de Montréal.

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Les restaurants ethniques se découvrent facilement grâce à leur enseigne originale.

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O

r ce pouvoir d’attraction que la ville exerce sur le monde ne date pas d’hier. Entre 1852 et 1911, la population de Montréal passe de 58 000 à 468 000 personnes. Cette poussée démographique remarquable la propulse en pleine croissance économique. Les vagues d’immigration massive en provenance des îles Britanniques, qui avaient pris forme au début du XIXe siècle, se poursuivent pendant quelques années encore, avant de ralentir notablement au cours des années 1860. Elles sont par la suite largement compensées par l’exode des paysans de la campagne québécoise, attirés à Montréal par le travail offert dans les usines.

L

’arrivée de cette population principalement de langue française est d’ailleurs à l’origine d’un nouveau renversement de l’équilibre linguistique de Montréal, qui redevient définitivement une ville à majorité francophone à partir de 1866. D’autre part, un phénomène tout à fait nouveau commence à voir le jour vers la fin du XIXe siècle, lorsque Montréal devient le théâtre d’une immigration extérieure autre que française ou britannique. Les plus nombreux à venir tenter leur chance à Montréal sont d’abord des Juifs d’Europe de l’Est, fuyant les persécutions dont ils faisaient l’objet dans leur pays; ils se regroupent, dans un premier temps, surtout le long du boulevard Saint-Laurent. Un nombre appréciable d’Italiens s’établissent également à Montréal et se retrouvent, quant à eux, dans le nord de la ville. Ces vagues migratoires font en sorte que, avec plus de 10% de sa population d’origine autre que française ou britannique, Montréal est déjà, en 1911, une ville à caractère fortement multiethnique. 52

L

e Quartier chinois de Montréal, malgré son exiguïté, n’en demeure pas moins un lieu de promenade agréable. Les Chinois venus au Canada pour la construction du chemin de fer transcontinental, terminé en 1886, s’y sont installés en grand nombre. Aujourd’hui, bien que la majorité d’entre eux n’habitent plus le quartier, ils y viennent toujours les fins de semaine pour flâner et faire provision de produits exotiques. 3

Il faut souvent faire la queue pour déguster un smoked meat à la célèbre charcuterie hébraïque Chez Schwartz’s.

4

Le dessin d’un coq portugais qui chante Bom Dia! enjolive une fenêtre condamnée.

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De jeunes juifs hassidim s’amusent lors d’une fête dans le quartier du Mile-End.

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Le Quartier chinois s’active passablement durant les belles fins de semaine de l’été.

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P

lus de 125 communautés culturelles ont été recensées à Montréal. D’ailleurs, la plupart des Montréalais reconnaissent l’apport de ces communautés à la prospérité économique, sociale et culturelle du Québec, et ils ont développé, avec leurs concitoyens venus de différents horizons, des affinités dans divers domaines. Les Montréalais aiment les côtoyer, participer à leurs festivals, se régaler de leur gastronomie…

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5

Le mur aveugle d’une mosquée arbore une peinture aux calligraphies arabes.

3

Chaque année, le 17 mars, les Irlandais de Montréal fêtent leur patron, saint Patrick.

Montréal,

ville de fêtes et de loisirs

M

ontréal a depuis longtemps la réputation d’être un fascinant lieu de divertissement unique en Amérique du Nord. Que ce soit en termes d’activités culturelles, de grands festivals, d’événements sportifs ou, simplement, de bars et de discothèques, Montréal a suffisamment à offrir pour combler les attentes de chacun.

5

Feux d’artifice dans le Vieux-Port lors du festival hivernal Montréal en lumière.

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Les FrancoFolies de Montréal, un festival très couru par les amateurs de chansons en français.

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L

e Festival Montréal en lumière apporte un brin de magie à l’hiver québécois. Ainsi, à la mi-février, des jeux de lumière soulignent l’architecture de la ville, et des spectacles pyrotechniques sont présentés en plein air. Dans le volet «Plaisirs de la table» du festival, des chefs chevronnés, venus de partout dans le monde, proposent dégustations, repas et ateliers. Le festival présente aussi des concerts, de la danse et du théâtre.

P

endant le Festival international de jazz de Montréal, sur le quadrilatère entourant la Place des Arts, se dressent les scènes où sont présentés de multiples spectacles rythmés sur des airs de jazz. De la fin de juin à la mi-juillet, cette partie de la ville et bon nombre de salles de spectacle sont prises d’une activité trépidante. C’est alors l’occasion de descendre dans les rues pour se laisser emporter par l’atmosphère joyeuse émanant de ces excellents spectacles en plein air présentés gratuitement, auxquels les Montréalais participent en grand nombre.

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C

oncours international d’art pyrotechnique, L’international des Feux Loto-Québec s’amorce à la mi-juin et se poursuit jusqu’à la fin de juillet. Les meilleurs artificiers du monde présentent à La Ronde (île Sainte-Hélène) des spectacles pyromusicaux d’une grande qualité. Une foule de Montréalais se pressent alors à la Ronde, ainsi que sur le pont Jacques-Cartier et le bord du fleuve afin d’apprécier les innombrables fleurs de feux qui colorent le ciel de leur ville.

L

’humour et la fantaisie sont à l’honneur durant le Festival Juste pour rire, à la mi-juillet. De nombreuses salles de spectacle du Quartier latin accueillent alors des humoristes venant de divers pays. La rue Saint-Denis, entre les rues Sherbrooke et Ontario, est alors fermée à la circulation, et devient le théâtre de spectacles de rue en tout genre. 3

Le Festival international de jazz de Montréal, le plus important au monde.

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Des personnages illuminés s’animent durant le Festival Montréal en lumière.

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Le Festival international de jazz donne lieu à diverses réjouissances.

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L

es FrancoFolies de Montréal sont organisées dans le but de promouvoir la chanson francophone. Durant ce festival, à la fin de juillet, des artistes provenant d’Europe, des Antilles françaises, du Québec, du Canada français et d’Afrique présentent des spectacles où l’on découvre les talents et les spécialités de chacun.

S

i Montréal vibre certainement au cours de ces grands événements annuels, sa vie nocturne n’en demeure pas moins animée à longueur d’année. Du coucher du soleil jusque tard dans la nuit, la ville vit aux rythmes parfois endiablés, parfois plus romantiques de ses bars. Des bars-terrasses de la rue Saint-Denis aux établissements underground du boulevard Saint-Laurent, en passant par les bars plus chics de la rue Crescent, sans oublier les bars gays du Village, les occasions ne manquent pas pour faire la fête.

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Les terrasses des cafés de la rue Saint-Denis savent plaire à toutes les clientèles.

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Le nouveau Quartier des spectacles compte divers lieux de diffusion invitants.

L

es amateurs de sports sont également choyés, car Montréal accueille de nombreux événements sportifs d’envergure internationale, sans oublier les équipes de sports professionnels qu’elle abrite.

A

u Stade Uniprix, chaque année au début du mois d’août, les meilleurs joueurs ou joueuses de tennis du circuit mondial participent à la Coupe Rogers. Les années paires, il s’agit d’une compétition de tennis féminin.

L

e mois de juin est marqué par l’un des événements les plus courus de l’été qui captive une foule nombreuse d’amateurs de Formule 1 venus de tous les coins du monde: le Grand Prix du Canada. Trois jours durant à la mi-juin, le circuit Gilles-Villeneuve du parc Jean-Drapeau, sur l’île Notre-Dame, vibre au son des moteurs et des bolides aérodynamiques des voitures de F1.

6

En juin, la fin de semaine du Grand Prix du Canada est l’une des plus achalandées à Montréal.

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L

es parties de hockey sur glace de la légendaire équipe du Canadien de Montréal, de la Ligue nationale de hockey, sont présentées au Centre Bell. L’ambiance pendant les matchs y est toujours survoltée! La saison régulière débute en septembre et se termine en avril. Si l’équipe se rend dans les phases finales des séries éliminatoires, alors la ville tout entière bat au ryhtme de son club adoré.

L

es Alouettes de Montréal de la Ligue canadienne de football jouent leurs matchs au stade Percival-Molson. La saison régulière débute à la fin du mois de mai, pour se terminer à la fin du mois d’octobre. Le stade offre une vue imprenable sur le centre-ville.

L

’Impact de Montréal, l’équipe de soccer de la métropole, fait partie de la première division de la United Soccer League. Les matchs à domicile sont présentés au Stade Saputo, au cœur du Parc olympique, à compter de la mi-mai jusqu’à la fin d’août.

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L’équipe de hockey Le Canadien fait vibrer le cœur de ses nombreux partisans.

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Ambiance festive à l’angle du boulevard Saint-Laurent et de la rue PrinceArthur pendant l’événement la «Frénésie de la Main».

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Crédits photographiques

(par ordre d’apparition, de gauche à droite et de haut en bas)

p 1 © Pascal Biet; p 2-3 © iStockphoto.com/Olivier Blondeau; p 4 © iStockphoto.com/Alphonse Tran; p 5 © Pascal Biet, © Patrick Escudero; p 6 © iStockphoto.com/Tony Tremblay; p 7 © M970.67.23 / Musée McCord, © Musée McCord, © Bibliothèque et Archives Canada / C-012329; p 8-9 © M984.210 / Musée McCord; p 9 © Denis Tremblay, © Musée du Château Ramezay, © Roderick Chen; p 10 © Shutterstock.com/Gabor Racz, © Bibliothèque et Archives Canada; p 11 © Shutterstock.com/Theodore Littleton, © Pascal Biet, © Pascal Biet; p 12 © Shutterstock.com/Sam Chadwick; p 13 © Shutterstock.com/Chris Howey, © Shutterstock.com/edesign, © Shutterstock.com/Gabor Racz; p 14 © iStockphoto. com/Tony Tremblay, © iStockphoto.com/Tony Tremblay; p 15 © Pascal Biet, © iStockphoto.com/Tony Tremblay; p 16 © Dreamstime.com/Carlos Sanchez Pereyra, © Sylvain Cousineau, © Sylvain Cousineau; p 17 © iStockphoto.com/Predrag Novakovic, © Centre Canadien d’Architecture / Canadian Centre for Architecture, Montréal - Photo Alain Laforest; p 18 © iStockphoto.com/Vladone, © Dreamstime.com/Jianchun Zhang; p 19 © iStockphoto.com/Victor Kapas, © STM/Michel E. Tremblay, © Dreamstime.com/Grandmaisonc; p 20-21 © Stéphan Poulin, p 22 © Biosphère, Environnement Canada, © Shutterstock.com/Alphonse Tran; p 23 © iStockphoto.com/Terraxplorer, © Sylvain Cousineau; p 24 © Dreamstime.com/ Lillian Obucina, © Dreamstime.com/Carlos Sanchez Pereyra, © Shutterstock.com/Fotolistic; p 25 © Dreamstime.com/Tudor Stanica, © Dreamstime.com/Rohit Seth; p 26-27 © Shutterstock.com/Yvan Dubé; p 27 © Pascal Biet, © Martine DoyonPartenariat du Quartier des spectacles; p 28 © Shutterstock.com/Alphonse Tran; p 29 © Gracieuseté de Owen Egan, Musée Redpath, © Société de développement du boulevard Saint-Laurent, © Ville de Westmount; p 30 © Megapress; p 31 © Photo

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UQÀM, © Dreamstime.com/Alain Juteau, © Pierre Beauchemin, Institut de Tourisme et d’Hôtellerie du Québec; p 32 © Lars Brenna; p 33 © Dreamstime.com/Grandmaisonc, © Michel Gingras, Musée du Château Dufresne, © Dreamstime.com/ Antoine Rouleau; p 34 © Philippe Renault; p 35 © Patrick Escudero, © iStockphoto.com/Galina Barskaya, © Pascal Biet; p 36 © iStockphoto.com/Terraxplorer; p 37 © Philippe Renault, © Megapress/Philiptchenko, © Arrondissement d’Outremont; p 38 © Denis-Carl Robidoux, © Tudor Radulescu; p 39 © Musée d’art contemporain de Montréal, © Kasskara photographie; p 40 © Christine Guest, MMFA; p 41 © Raphaëlle Proulx, © STM/Michel E. Tremblay; p 42 © Jean-Guy Bergeron; p 42-43 © STM/Michel E. Tremblay; p 43 © Brian Merrett, MMFA; p 44 © Michel de Brouin (collection d’art public de la Ville de Montréal); p 45 © iStockphoto.com/Tony Tremblay, © Shutterstock.com/Alphonse Tran; p 46-47 © Stéphan Poulin; p 47 © iStockphoto.com/Tony Tremblay, © Dreamstime.com/Grandmaisonc; p 48 © Thierry Ducharme; p 48-49 © Philippe Renault; p 49 © Shutterstock.com/Vlad Ghiea; p 50 © iStockphoto.com/rharvey1980, © iStockphoto.com/ LastSax, © iStockphoto.com/Montreal_Photos, © Dreamstime.com/Jean-François Dupuis; p 51 © iStockphoto.com/Serge Lecomte, © Megapress/Philiptchenko; p 52 © Megapress; p 53 © Sol Lang, © Megapress, © Cédric Sam; p 54 © Patrick Bennett, © montrealirishparade.com; p 55 © Dreamstime.com/André Nantel, © Spectra; p 56 © Jean-François Leblanc; p 57 © Jean-François Leblanc, © Spectra; p 58 © Philippe Renault, © Martine Doyon-Partenariat du Quartier des spectacles; p 59 © Grand Prix du Canada-Brousseau; p 60 © CHC; p 61 © Société de développement du boulevard Saint-Laurent; p 62-63 © Shutterstock.com/Yvan Dubé; p 64 © Dreamstime.com/Claudine Besse.

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Cet ouvrage a été réalisé sous la direction d’Olivier Gougeon. Textes originaux (Guide Ulysse Montréal) François Rémillard, Benoît Prieur Adaptation des textes et rédaction Marie-Josée Guy, Pierre Ledoux Correction Pierre Daveluy

Maquette et recherche iconographique Pascal Biet Infographie Marie-France Denis Photographies page couverture Marché Bonsecours © Tibor Bognár/ Alamy

quatrième de couverture Palais des congrès © Shutterstock.com/Alphonse Tran Basilique Notre-Dame © Shutterstock.com/Chris Howey Croix du mont Royal © Dreamstime.com/Grandmaisonc Quartier des spectacles © Martine Doyon–Partenariat du Quartier des spectacles pages intérieures Voir pages 62 et 63

Remerciements Les Guides de voyage Ulysse reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour leurs activités d’édition. Les Guides de voyage Ulysse tiennent également à remercier le gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada Vedette principale au titre : Montréal en tête ISBN 978-2-89464-842-1 1. Montréal (Québec). 2. Montréal (Québec) - Ouvrages illustrés. FC2947.3.M66 2008 971.4’28 C2008-940013-5 Toute photocopie, même partielle, ainsi que toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, sont formellement interdites sous peine de poursuite judiciaire. © Guides de voyage Ulysse inc. Tous droits réservés Bibliothèque et Archives nationales du Québec Dépôt légal – Deuxième trimestre 2008 ISBN 978-2-89464-842-1 Imprimé au Canada

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Le plaisir de mieux voyager

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e splendide album plaira à tous les amoureux de Montréal! Ses magnifiques photographies, regroupées par thèmes et appuyées par des textes concis et pertinents, témoignent de manière grandiose et éloquente de l’âme et de la diversité de la métropole du Québec.

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