Maitriser L'anglais [PDF]

  • 0 0 0
  • Gefällt Ihnen dieses papier und der download? Sie können Ihre eigene PDF-Datei in wenigen Minuten kostenlos online veröffentlichen! Anmelden
Datei wird geladen, bitte warten...
Zitiervorschau

The Greate Library website: thegreatelibrary.blogspot.com

The Greate Library website: thegreatelibrary.blogspot.com

Conception de couverture : Christian Scheibling Conception graphique intérieure : Noémi Adda Mise en pages : Axel Micro

© Nathan, 1997 © Nathan/VUEF 2002 © Armand Colin, 2005, pour la présente impression Internet : http://www.armand-colin.com

9782200273569 – 1re publication

Avec le soutien du

www.centrenationaldulivre.fr The Greate Library website: thegreatelibrary.blogspot.com

The Greate Library website: thegreatelibrary.blogspot.com

INTRODUCTION Le présent ouvrage est à la fois un livre d’autoperfectionnement et un manuel de référence. Cette conception permet à l’étudiant travaillant seul de déceler et de corriger ses propres faiblesses, que ses problèmes concernent l’expression orale, la grammaire, le lexique ou le style. Cet ouvrage s’adresse en premier lieu aux étudiants anglicistes : – à ceux qui préparent les diplômes universitaires (DEUG, licence, maîtrise) ; – aux étudiants des classes préparatoires ; – aux étudiants qui préparent les grands concours (ENS, CAPES, agrégation). Il intéressera également tous ceux qui désirent s’inscrire dans une université de pays anglophone, quel que soit le cursus envisagé, ainsi que les jeunes professeurs d’anglais débutants qui ressentent parfois le besoin de vérifier, de consolider, tel ou tel aspect de leurs connaissances. Afin de progresser à un rythme suffisamment rapide, les étudiants doivent pouvoir travailler seuls. C’est pourquoi ce livre ne se présente pas sous la forme traditionnelle d’une grammaire exhaustive servant uniquement d’ouvrage de référence, mais comme un véritable outil de travail personnel, sélectif quant au niveau de son contenu, au moyen duquel l’étudiant pourra tester systématiquement ses connaissances, tout en les complétant et en les affinant. En effet, à très peu d’exceptions près, toutes les questions sont traitées sous la forme d’exercices, suivis d’analyses détaillées et de corrigés, ainsi que, le cas échéant, de commentaires. En outre, un système de références croisées renvoie le lecteur aux éventuels problèmes annexes. Il va de soi qu’un livre de ce format ne peut traiter tous les aspects de chaque problème. Vous trouverez cependant dans cet ouvrage la réponse à la majorité des questions que se posent habituellement les étudiants - ou qu’ils devraient se poser - au sujet de la prononciation et de la grammaire ; y figurent également des chapitres d’une conception nouvelle qui vous permettront d’améliorer votre vocabulaire, votre style. L’ouvrage est composé de trois parties :

th

1. Le parlé et l’écrit (accent tonique, prononciation, orthographe, ponctuation...) 2. La correction de l’expression (questions de grammaire) 3. La qualité de l’expression (études lexicales et stylistiques...) Un index complet se trouve à la fin du livre. Comment travailler seul ? Deux cas peuvent se présenter : – vous cherchez un renseignement précis, une explication : vous utiliserez alors ce livre comme manuel de référence ; – vous voulez contrôler et approfondir vos connaissances : il vous servira de livre d’autoperfectionnement. Prenons des exemples précis. a) Vous hésitez sur le choix d’une forme verbale : faut-il le prétérit ou le present perfect ? Comment rendre tel ou tel imparfait français ? Vous vous référez alors à l’index (Verbe : formes verbales), qui vous permettra de trouver tout de suite la page où la question est traitée. Une hésitation sur le pronom français « on » ou la traduction du relatif « dont » ? Vous cherchez ces mots à leur place alphabétique dans l’index, qui vous indiquera immédiatement la page où se trouve la solution de votre problème. b) Vous avez décidé de travailler seul la qualité de votre anglais : vous consultez alors le sommaire et vous choisissez selon vos besoins ou vos goûts du moment. Les chapitres sur les phrasal verbs ou les « intraduisibles » pourraient vous intéresser aujourd’hui, par exemple ; et demain, les fautes « usuelles » de prononciation ou le subjonctif, ou encore les interjections idiomatiques... Les sources de ce livre Cet ouvrage est entièrement fondé sur les fautes constatées, année après année, dans les copies et dans le discours d’étudiants de classes préparatoires. Que ces anciens élèves trouvent ici, avec mon amical souvenir, mes remerciements pour leur aide aussi précieuse qu’involontaire. Susan WILSON-BIVER

1 L’ÉCRIT ET LE PARLÉ 1. QUESTIONS DE PRONONCIATION L’anglais pris ici comme référence est ce qu’il est convenu d’appeler le Standard British English, universellement compris, qui correspond à peu près à l’anglais que l’on parle dans le sud-est de l’Angleterre. Cela dit, si l’on vous a enseigné un autre accent, par exemple l’accent américain, n’essayez pas d’en changer. Il vous faut une prononciation homogène. Lisez simplement les graphies phonétiques selon votre habitude. Vous avez évidemment tout intérêt à vous familiariser avec l’alphabet phonétique international. Cependant, comme beaucoup de francophones le maîtrisent assez mal, un tableau de tous les symboles qui diffèrent de l’alphabet normal, chacun accompagné d’un mot clé, est présenté page suivante. Deux points suivant un signe indiquent que la voyelle concernée est longue. Exemple : [si :n] = seen ou scene (homophones, c’est-à-dire prononcés de façon identique) Quant aux diphtongues, elles sont représentées par deux signes. Exemple : [rein] = rain, rein ou reign (homophones) Remarque : votre attention sera souvent attirée sur les fausses analogies qui expliquent bon nombre d’erreurs de prononciation. Exemple : law = [lɔ :] (pas comme low) Law se prononce donc, non pas avec la voyelle de go que l’on entend dans le mot low, mais avec la voyelle de lord ([ɔ :]). Dans la plupart des dictionnaires, l’accent tonique est indiqué par un signe placé avant la syllabe concernée ; dans d’autres cependant vous le trouverez situé après celle-ci. Pour vous éviter toute hésitation, l’accent tonique des mots figurant en caractères de phonétique (sauf les monosyllabes) est toujours

souligné dans le présent ouvrage. Exemple : effect = [ifekt]. Effect est donc accentué sur la seconde syllabe. Même si vous n’avez que de très vagues notions de phonétique, il y a un symbole que vous avez tout intérêt à apprendre dès le départ. Il s’agit du symbole [ə], qui s’appelle schwa et correspond au degré zéro de la voyelle, c’est-à-dire au son que vous entendez dans l’article indéfini et dans le suffixe -ar de a cellar (forme phonétique : [ə selə]). Quand le schwa est à peine audible, ce qui est surtout le cas devant un l, un m ou un n, on l’omettra. Exemple : heaven = [hevn] Tableau des signes phonétiques avec mots clés

1.1 Les fautes « usuelles » de prononciation exercice Lisez à voix haute - en vous enregistrant si possible – les deux listes de mots qui suivent. Lisez sans réfléchir : il s’agit de constater vos fautes habituelles.

Liste A : Mots usuels above – abroad – allow – beard – biscuit – blood – broad – build – bury – butcher – canal – can’t – capable – clerk – compromise – conquer – colour – country – cradle – creature – cupboard – devil – Europe – European – evil – flood – government – great – guard – guardian – half – haste – heir – honest – image – immediate – industry – industrial – iron – irony – knowledge – narrator – narrative – narration – nasty – none – onion – only – parliament – possession – promise – rifle – said – says – scruple – shone – should – soul – stable – student – study – sword – woman – women – young. Liste B : Mots moins courants anchor – aye – bosom – canoe – catastrophe – chaos – chasm – choir – cleanse – colonel – Crusoe – ere – Eyre – gaol – Gloucester – gnu – gooseberry – Greenwich – gauge – Hugh – indict – Ivanhoe – Leicester – lieutenant – lettuce – ma’am – Maugham – Montreal – Œdipus – Penelope – plait – quay – Quebec – raspberry – recipe – sergeant – simile – Socrates – spinach – Thames – thou – trifle – Ulysses – Vaughan – victuals – wicked – yacht – yea. corrigé (Sauf dans les monosyllabes, l’accent tonique est souligné.) Liste A : əbʌv – əbrɔ :d (pas comme road) – əlau (pas comme low) – biəd (pas comme bird) – biskit – blʌd – brɔ :d (pas comme road) – bild - beri : – butʃə (pas comme butter) – kənæl - ka :nt (pas comme can) – keipəbl (comme cape, pas comme cap) – kla :k1 – komprəmaiz (pas comme promise) – koŋkə (pas de w) – kʌlə (pas comme collar) – kʌntri : – kreidl – kri :tʃə – kʌbəd – devl – juərəp – juərəpiən – i :vl (ou i :vəl) – flʌd – gʌvnmənt – greit (pas comme greet) – gа :d (pas de w) - gа :djən (pas de w) – hа :f – heist (comme waste) – eə (comme air) – аnist (pas de h) – imidʒ (pas comme age) – imi :diət (dernière syllabe : pas comme date) – indəstri : – indʌstriəl – aiən (pas de r) – airəni : (r normal) – nаlidʒ (pas comme know) – nəreitə – nærətiv – nəreisn – nа :sti : – nʌn (comme nun) – ʌnjən – əunli : (comme own et non on) – pа :ləmnt – pəzesn - prаmis (pas de z) – raifl - sed (pas comme say) – sez – skru :pl (pas comme scrub) – ʃаn – ʃud – səul (rime avec hole) – steibl – stju :dnt (comme few) – stʌdi : (comme mud) – sɔ :d (pas de w) – wumn (comme wood) – wimin – jʌŋ (rime avec sung). Liste B :

ænka - ai (comme eye) - buzm - kənu : – kətæstrəfï :2 – keijps – kæzm – kwaiə (rime avec fire) – klenz (pas comme clean) – kɜ :nl (homophone de kernel) – kru :səu (deux syllabes) – eə (comme air et heir) – eə (de même) - dzeil (s’écrit aussi jail) – glpstə – nju : – guzbəri : (comme good et non goose) – grenits (pas comme green) – geidz – hju : (homophone de hue et de hew) – indart (rime avec alight) – aivnhəu (attention à la dernière syllabe) – lesta – leftenənt3 – letis – ma :m (rime avec farm) – mɔ :m (rime avec form) - montri :ɔ :l4 – i :dipəs – pineləpi :2 – plæt (pas comme plate) – ki : (homophone de key) – kwibek4 – ra :zbəri : – resipi :2 – sa :dzənt3 – simili :2 – spkrəti :z – spinidz – temz – ðau (rime avec now ; ne pas prononcer comme though !) – traifl – ju :lisi :z – vɔ :n – vitlz (pas de k) - wikid5 – jpt (rime avec shot) – jei (rime avec day ; ne pas prononcer comme un cowboy disant « Yeah ! »). 1.2 Oh ou or ? ([əu] ou [ɔ :]) Curieux sous-titre, peut-être, et cependant cette distinction présente un énorme problème pour la majorité des francophones. Retenez donc bien ceci : Dans presque tous les cas, les graphies suivantes : or, aw et au se prononcent de façon identique, avec le son que vous entendez dans lord. Exemples : autumn, awful, audience, dawn... (Une seule exception courante : le mot aunt, qui se prononce avec la voyelle de car.) exercice Lisez à voix haute ces deux phrases (rappel : [ɔ :] = voyelle de lord). 1. Lord Paul Shaw ought to court Maud Shore’s daughter Audrey. 2. [lɔ :d pɔ :l ʃɔ : ɔ :t ta kɔ :t mɔ :d ʃɔ :z dɔ :tə ɔ :dri :] analyse • Shaw et Shore sont des homophones en anglais britannique. • Si, tout en ayant appris un accent britannique, vous constatez une différence de prononciation entre ces deux phrases, vous avez un problème... La faute la plus fréquente consiste à prononcer la phrase 1 avec presque partout la voyelle de go au lieu de celle de lord. Commentaire Même chez des anglophones qui en principe « parlent bien », on entend

souvent des liaisons qui prouvent que c’est bien le son de lord qu’ils prononcent. Ainsi, ils prononceront, par exemple, I saw a flaw in the diamond comme si la phrase s’écrivait I sore a floor in the diamond, avec deux liaisons, parfaitement audibles, en r. Il s’agit de liaisons considérées comme fautives ; cependant, cela passe pratiquement inaperçu, alors que la « faute française » correspondante, qui consiste à prononcer la même phrase comme si c’était I so a flow in the diamond, ferait sourire ou grimacer un native speaker. exercice Prononcez à voix haute, en faisant bien la distinction, les paires (ou groupes) de mots suivantes :

et surtout :

Remarque : Les graphies augh, aught et ought se prononcent pratiquement toujours avec la voyelle de lord. Exemples : daughter, caught, naughty... (Exceptions : laugh, qui rime avec half, et laughter.) ought, bought, fought, nought... (Exception : drought, qui rime avec shout.) 1.3 Problèmes de suffixes et de préfixes Nous allons considérer tour à tour la prononciation des suffixes -ed, -(e)s, age, -ate et -ey, puis des préfixes latins. -ED The Greate Library website: thegreatelibrary.blogspot.com

En ce qui concerne les verbes (prétérit et participe passé), on ajoute une syllabe (prononcée [id]) après les sons (pas nécessairement les lettres) t et d : (hated, decided, wanted, waded, etc.) et après ces deux sons seulement. Ainsi vous ne serez plus jamais tenté de rajouter une syllabe pour le -ed de, par exemple, answered, watched, asked, etc. Cependant, certains adjectifs non verbaux se terminant en -ed se prononcent avec une syllabe supplémentaire prononcée [id]. Les adjectifs de cette catégorie que l’on rencontre le plus fréquemment sont : wicked, ragged, jagged, naked, crooked, sacred, wretched, tous en deux syllabes, et beloved (trois syllabes). exercice Comme vous le savez, aged et learned ont chacun deux prononciations. Prononcez, en analysant le sens : a child aged three – a well-learned lesson – an aged man – a learned sage. corrigé En une seule syllabe : A child aged three (= who is three years old) – a welllearned lesson (= which has been learned well). En deux syllabes : An aged man (= very old) ; a learned sage (= erudite). -S (ET-ES) Faut-il ajouter une syllabe en prononçant un s final ? Oui si le mot est difficile à prononcer (ou si l’on n’entend pas le s final) sans cette adjonction. exercice Prononcez : watches - ridges - rises - annexes - asks - fishes - clothes - losses. corrigé On ajoute une syllabe (prononcée [iz]) uniquement après les sifflantes et les chuintantes. Cela concerne tous les mots de la liste sauf asks ([a :sks]) et clothes ([kləuǒz]). Étudions ces deux cas. Il est certes difficile pour un francophone de prononcer un s après le groupe sk, th, etc., mais comme le son final de ces graphies n’est ni une sifflante ni une chuintante, il faut absolument réussir à prononcer le s sans ajouter de syllabe. Si

vous voulez vous exercer, répétez trois fois de suite ce tongue-twister : George VI’s throne (qui se lit George the Sixth’s throne). -AGE a) Les noms en -age

Deux cas se présentent. 1. La graphie -age fait partie intégrante d’un monosyllabe : elle est alors accentuée. Exemples : sage, age, stage, wage, cage. 2. La graphie -age est un suffixe non accentué : ce suffixe se prononce exactement comme le suffixe -idge de porridge. Exemples : image, village, cabbage, sausage, courage. b) Les verbes en -age

Le -age de presque tous ces verbes se prononce comme le suffixe -idge de porridge : manage, disparage, encourage, etc. Parmi les rares exceptions, citons engage et assuage, dont le suffixe rime avec page. -ATE Le suffixe -ate n’est jamais accentué, mais possède deux prononciations différentes. a) Pour les verbes, ce suffixe se prononce [eit] (comme dans hate). b) Pour les adjectifs et un grand nombre de noms, il se prononce [at]. (Les fautes sont très fréquentes dans cette catégorie.) exercice Prononcez les mots suivants : consummate (verbe) – consummate (adjectif) - separate (verbe) – delicate chocolate - dedicate - estimate (nom) – relate – communicate – predicate (nom) – conjugate - estimate (verbe) – separate( adjectif) – deliberate (adjectif) – deliberate (verbe). corrigé

kɒnsəmeit – kɒnsəmət – sepəreit – delikət – tʃɒklət – dedikeit – estimət – rileit – kəmju :nikeit – predikət – kɒndjəgeit – estimeit – sepərət – dilibərət – dilibərəit. Remarques : Vous aurez constaté que le même mot peut avoir deux prononciations différentes, selon son emploi : to estimate [-eit] – an estimate [-ət] ; to separate [-eit] – separate (adj.) [-at]. Quelques rares noms se prononcent avec le -ate de hate. Exemple : a mandate [mændeit]. -EY Les terminaisons -y et -ey se prononcent exactement de la même manière. Évitez surtout la prononciation [ei] (comme dans day) pour des mots tels que : money, honey, monkey, donkey, lackey, valley. (Pensez à key, qui ne pose aucun problème : [ki :]).

LES PRÉFIXES LATINS exercice Lisez à haute voix la phrase suivante, puis analysez grammaticalement ce que vous aurez constaté : He will present you with a splendid present. analyse Le même mot, present, est accentué sur la première syllabe lorsqu’il s’agit d’un nom (a splendid present), sur la deuxième syllabe quand il s’agit d’un verbe (he will present). Ce phénomène est loin d’être isolé. Il se remarque très souvent dans les dissyllabes dont le premier élément est un préfixe latin. Les préfixes concernés sont, essentiellement : re-, pre-, pro-, con- et sub-. exercice Lisez à haute voix les phrases suivantes :

1. I’ve recorded that concerto for you. I hadn’t got it on a CD, so I used an old record. 2. The prisoners, who were subjects of the neighbouring king, were subjected to an interrogation by the rebels. 3. The contrast produced by the cold water made him contract his stomach muscles. 4. Oscar Wilde objected to Victorian hypocrisy and rebelled against its conventions. corrigé L’accent tonique des mots en question est imprimé en caractères gras : 1. I’ve recorded... an old record. 2.... who were subjects... were subjected... by the rebels. 3. The contrast produced... made him contract... 4. Oscar Wilde objected... and rebelled... Remarques : – Phrase 4 : le mot object est accentué par analogie avec subject : le verbe se prononce donc to object et le nom an object. – La « règle des dissyllabes » est loin d’être absolue. (Exemple : He revels in the revels –> ; verbe et nom accentués de la même manière.) Par ailleurs, cette règle peut s’appliquer à des mots qui ne sont pas des dissyllabes : an envelope/to envelop. Établissez votre propre liste d’après vos observations personnelles. 1.4 Prononciation et orthographe : quelques points de repère exercice Lisez à voix haute les listes suivantes, en identifiant leur élément commun : Groupe 1. danger - change - ancient - chamber. Groupe 2. subtle - doubt - debt - answer - sword. Groupe 3. whistle - listen - often - castle – hasten. Groupe 4. a) honest - honour - dishonourable - hour - heir - heiress.

b) heritage - inherit. c) hotel - humour - history - herb. Groupe 5. command - dance - path - castle - glance - can’t. Groupe 6. come - glove – country – other - none - young - southern – colour above. Groupe 7. stifle - cradle - rifle - sidle - trifle - stable. Groupe 8. worm - worse - worth – world. Groupe 9. a) swan - wasp - wan - swallow - quandary - quality – squander. b) waltz - walnut - swarm - quartz - squawk. c) wag - wax. Groupe 10. a) knave - knife - knee. b) gnaw - gnome - gnat. c) pseudo - psychic. d) pneumatic - pneumonia. corrigé Groupe 1. La voyelle accentuée se prononce partout comme dans le mot chain : danger = [deindzə]. (Bien diphtonguer la voyelle.) Groupe 2. Il s’agit de mots comportant des consonnes muettes : des b pour les premiers mots, des w pour les deux derniers : subtle = [sʌtl], sword = [sɔ :d], etc. Groupe 3. Exemples de mots dans lesquels le t est muet ; il y en a beaucoup d’autres. Ainsi, whistle = [wisl], often = [fn], etc. (Certains anglophones prononcent le t du mot often. Il vaut mieux ne pas les imiter.) Groupe 4. Héritage de la conquête normande, certains h ne se prononcent pas en anglais. a) le h de ces mots est toujours muet. Même règle pour les mots qui en sont directement dérivés (exemple : honesty). b) deux mots apparentés à heir (h muet), sur lesquels on pourrait légitimement hésiter : sachez que leur h est toujours prononcé. c) ce groupe est composé de quelques mots où l’usage reste flottant. Cependant, la tendance actuelle est de prononcer le h de ces mots.

Groupe 5. En Standard British English, on prononce tous ces mots avec la voyelle de car ([a :]) et non pas avec celle de cat ([æ]). Groupe 6. Il s’agit uniquement de mots dont la voyelle se prononce comme celle de duck ([ʌ]). Pas de dog, pas de cow, pas de good ; et surtout pas de œu comme dans le français « œuf » ! Si cela vous surprend de retrouver certains mots dans ce groupe (country, none, southern...), c’est le signe que vous devez encore vous entraîner à bien écouter, en vous laissant toujours guider par votre oreille et non pas par vos yeux. N.B. : Si vous prononcez duck comme s’il s’agissait d’un mot français qui s’écrirait « deuque », sachez que c’est ennuyeux. En attendant de corriger ce défaut, je vous conseillerais d’adopter immédiatement, comme amélioration provisoire, la prononciation « dacque », plus proche du son anglais correct Ainsi, pour cet exercice, vous prononcerez (selon une phonétique française) : camme, glave, canntrie, etc. (et non pas keumme, gleuve... !). Groupe 7. Ces mots, se terminant tous par : consonne + l + e, se prononcent tous avec une diphtongue : [ai] (voyelle de my) : stifle, rifle, sidle, trifle ; [ei] (voyelle de day) : cradle, stable. Groupe 8. Tous ces mots se prononcent avec la voyelle [з :] (voyelle de her) : worm = [wз :m]. (Il existe quelques exceptions que l’on prononce avec la voyelle de lord : worn = [wɔ :n].) Groupe 9. Les groupes wa et qua se prononcent le plus souvent : a) avec un [p] (voyelle de dog) : wash, watch, squat... ; b) avec un [ɔ :] (voyelle de lord). Dans ce cas il est pratiquement toujours suivi de la lettre muette l ou r : war, walk, quart... ; c) le troisième groupe présente des exceptions, ces mots étant prononcés avec un [æ] (voyelle de cat). N.B. : Faites bien la distinction entre les mots en wor- et ceux en war- (ou wal) : l’orthographe prête à confusion. Ainsi : [з :] (voyelle de her) : worm et work ; [o :] (voyelle de lord) : warm et walk. Groupe 10. Il s’agit de groupes consonantiques initiaux dont la première lettre n’est pas prononcée. Il faut donc lire : a) [neiv] (knave), [naïf] (knife), [ni :] (knee). b) [no :] (gnaw – homophone de nor), [nəum]( gnome), [næt] (gnat).

c) [sju : dəu] (pseudo), [saikik] (psychic). d) [nju :mætik] (pneumatic), [nju : məunia] (pneumonia). 1.5 Prononciation des lettres isolées exercice Placez l’article indéfini (a ou an) dans les blancs : 1. She has... B.A. and also... Ph.D. degree. 2. Taking... umbrella to... university looks snobbish. 3. The journalists waited for over... hour to see... M.P. 4. It takes diplomacy to obtain... honest division of... heritage. 5. If you can’t get... G.P., call... ambulance. corrigé Article indéfini a devant : B.A. (= Bachelor of Arts), Ph.D. ([pi : eitʃ di :] = Dr of Philosophy), university (u prononcé comme le y de yes), heritage (h prononcé), G. P. (= General Practitioner). Article indéfini an devant : umbrella, hour (h muet), M.P. (= Member of Parliament ; la lettre M se prononce [em]), honest (h muet), ambulance. Règle : L’article indéfini an précède tout ce que l’oreille perçoit comme voyelle, quelle que soit la lettre réelle qui suit (an hour, an M. P., an umbrella...). En revanche, une voyelle perçue comme une consonne sera précédée de a (a university, a use, a U-turn...). N.B. : Devant les lettres isolées, l’article défini suit la même règle que celle donnée pour l’article indéfini, la prononciation [ða] correspondant à a et [ði] à an.

2. QUESTIONS D’ACCENT TONIQUE 2.1 Les fautes « usuelles »

Ne soyez surtout pas tenté de faire « l’impasse » sur l’accent tonique. En effet, certaines voyelles non accentuées doivent se transformer, d’autres se réduire à schwa (= le degré zéro de la voyelle, symbole [ə]). Aussi, en se trompant d’accent tonique on risque de rendre méconnaissable un mot. Un ami français me parlait un jour d’un dénommé « Apple-oh », en qui je n’ai reconnu que bien tardivement un certain dieu grec...6. Chacun aura ses propres difficultés en ce qui concerne l’accent tonique. Vous gagnerez cependant du temps à vous assurer que vous connaissez parfaitement tous les mots de la liste suivante, régulièrement mal accentués par une majorité d’étudiants. exercice Soulignez la syllabe qui porte l’accent tonique : adjective – analyse – analysis – aspect – beginning – Berlin – Brazil – canal – caricature – ceremony – ceremonious – character – consider – a contrast – to contrast – develop – development – effect – effort – European – event – herself – historic – historical – idea – Japan – melancholy – necessary – necessity – per cent (prononcé comme s’il s’agissait d’un seul mot) – proceed – a process – succeed – success – suspense – vocabulary. corrigé N.B. : En lisant, penser à bien « réduire » les voyelles non accentuées, à schwa pour les o et les a, à [i] pour la plupart des e. Exemples : analysis se prononce [ənæləsis], event [ivent]. adjective – analyse7 – analysis7 – aspect – beginning – Berlin – Brazil – canal – caricature – ceremony – ceremonious – character – consider – a contrast8 – to contrast8 – develop – development – effect – effort – European – event – herself – historic – historical – idea (la deuxième syllabe est une diphtongue qui se prononce comme dear) – Japan – melancholy – necessary – necessity – per cent – proceed process – succeed – success – suspense – vocabulary. Remarque : L’accent tonique n’est pas immuable. Les anglophones eux-mêmes commencent à employer une nouvelle accentuation pour certains mots. Exemple (je signale ici pour mémoire la position « historique » de l’accent tonique) : communal ; controversy ; exquisite ; harass ; formidable ; primarily.

La tendance actuelle est d’accentuer tous ces mots sur la deuxième syllabe. Il faut remarquer que la prononciation de la majorité des voyelles s’en trouve tout naturellement bousculée. Ainsi, [kpmjənəl] (= communal) devient [kəmju :nəl], [fɔmidəbl] (=formidable) [fəmidəbl], [praimərəli :] (= primarily) [praimeirili :] et ainsi de suite. 2.2 Règle de l’antépénultième Cette règle s’applique essentiellement à des mots empruntés directement au latin ou au grec. Dans ces mots, l’accent tonique se place normalement sur la troisième syllabe à partir de la fin du mot (= antépénultième). Si le mot comporte moins de trois syllabes, il sera accentué sur la première de celles-ci. Exemples : psychology (4 syllabes) : psychology ; psychic (2 syllabes) : psychic9. exercice Déterminez la position de l’accent tonique principal des mots suivants : social – society – sociology – sociological photo – photograph - photographer – photographical. corrigé social society sociology sociological photo photograph photographer photographical.

3. QUESTIONS D’ORTHOGRAPHE 3.1 Les signes diacritiques de l’anglais Pour indiquer la valeur particulière de certaines voyelles, le français emploie des accents. Exemple : épi, fève, gâteau, naïf... Le système anglais repose sur un emploi assez complexe de certaines lettres de l’alphabet, en particulier les e et l d’une part, les r et w d’autre part, et les consonnes géminées. N.B. : Il y a malheureusement quelques exceptions à toutes les règles qui vont être étudiées ici.

LE E MUET FINAL Le e muet final agit sur la voyelle simple qui le précède s’il n’en est séparé que par une seule consonne. exercice Prononcez en comparant les voyelles : can/cane ; pet/Pete ; sit/site ; hop/hope ; cut/cute LE L MUET Le l ne se prononce pas quand il se trouve placé : – entre un a et un f, un k, ou un m (ex. : half) ; – dans le groupe ould (ex. : should) ; – entre un o et un k (ex. : folk). exercice Prononcez les mots suivants : 1. half - calf - palm - talk 2. should - would 3. folk - yolk corrigé 1. ha :f – ka :f - pa :m – tɔ :k 2. ʃud – wud 3. fəuk – jəuk R PRONONCÉ/R MUET Le r est prononcé : – en début de mot : rat, ring... – après une consonne : tree, frog... – entre deux voyelles prononcées : around, hero... Le r est muet : – en fin de mot : car, stir... (sauf liaison) – devant une consonne : farm, port... – entre une voyelle prononcée et un e muet : here, share...

(Seule exception : iron, qui se prononce [aiən], sans r.) exercice Prononcez, en comparant les voyelles : stock/stork ; ham/harm ; pet/pert ; heat/heart. N.B. : Dans certaines régions anglophones, notamment les États-Unis et l’Irlande, le r muet du Standard British English est en fait légèrement prononcé. 3.2 Les emprunts du français Voici une liste composée de mots que les francophones ont tendance à mal orthographier parce qu’ils diffèrent légèrement du français. (Pour vous éviter de faire trop machinalement l’exercice, quelques mots ne comportant pas de différence orthographique ont été ajoutés.) exercice Traduisez : mariage, symétrie, ennemi, immédiatement, abricot, littérature, architecture, exemple, personnel, correspondance, adverbe, prisonnier, aggraver, honnête, embarrasser, cruel, cruauté, miroir, caractère, rythme, désagréable, rhétorique, terrasse, indépendant, rhumatisme, caricature, doute, responsable, dessert, mélancolie, symbole, ressources, enveloppe, oracle, agression, rime, exagérer, adresse, solliciter, tendance, comité. corrigé marriage, symmetry, enemy, immediately, apricot, literature, architecture (ch se prononce [k]), example, personal (ou personnel si vous avez pensé au nom), correspondence, adverb, prisoner, aggravate, honest, embarrass (2 r, 2 s), cruel, cruelty, mirror, character, rhythm, disagreeable10, rhetoric (ou, l’adjectif rhetorical ; si vous prononcez le t comme un th [θ], vous vous trompez - faute d’ailleurs courante à l’écrit en français -), terrace, independent, rheumatism, caricature, doubt, responsible, dessert (les ss se prononcent [z] : [dizз :t]), melancholy, symbol, resources, envelope, oracle, aggression, rhyme (rime existe également mais est peu usité), exaggerate, address, solicit, tendency, committee. 3.3 Quelques autres fautes « usuelles » exercice

Traduisez : quarante – mardi – hauteur – vacances – courut – perdre – totalement (= whol...) – si (pour question indirecte : w...) – chanta – à travers (= ac...) – février – force (= str...). corrigé forty (mais : fourteen) – Tuesday11 – height – holidays12 – ran – lose – wholly – whether13 – sang – across14 – February12 – strength15. 3.4 ie ou ei ? Afin de bien appliquer la règle concernant ces deux graphies, les petits anglophones apprennent le couplet suivant : I before E, Except after C. (Pour le rythme : accentuer fortement I, E, -cept et C.) Exceptions courantes : – les mots prononcés avec la voyelle de day [ei] (= graphie ei), par exemple reign (homophone de rain). – to seize, height et neither, ainsi qu’un certain nombre de noms propres prononcés avec la voyelle de bee [i :], par exemple Sheila, Keith, O’Neill, Leigh... exercice Traduisez : croire – bouclier – poids – prêtre – jetée (= p.. r) – plafond – renne – recevoir – percer – chagrin (= gr..) – voisin – féroce. corrigé believe – shield – weight – priest – pier – ceiling – reindeer – receive – pierce – grief – neighbour – fierce. 3.5 Les consonnes géminées Pour mémoire : La gémination d’une consonne indique le plus souvent que la voyelle qui la

précède est brève. Exemple : butter, bill, manner,, fuss, hollow... Lorsqu’un mot se transforme (par désinence, suffixe, etc.), la règle devient plus compliquée, mais est remarquablement fiable. Apprenez-la par cœur, car elle vous évitera bien des déboires : La consonne finale devient double lorsque la syllabe porte l’accent tonique principal et se termine par une seule consonne précédée d’une seule voyelle. exercice Donnez la forme en -ing des verbes indiqués : prefer – spin – spill – treat – begin – write – offer – decline – open – shut. corrigé preferring – spinning – spilling – treating – beginning – writing – offering – declining – opening – shutting. Remarques : 1. L’importance de la règle énoncée se remarque surtout si l’on compare, d’une part, preferring et offering et, d’autre part, beginning et opening. 2. Lorsqu’un e muet final disparaît dans une conjugaison (write, decline), la consonne ne doit pas être géminée, car, à l’origine, le mot, ne se terminant pas par une seule consonne, ne rentrait pas dans la définition (write, decline). 3. Une seule lettre fait exception à cette règle : le l, qui, en anglais britannique, est géminé même après une syllabe non accentuée : to travel, travelling, travelled, a traveller. (Pour un Américain, cela donne travel, traveling, etc.)

4. AUTRES PROBLÈMES CONCERNANT LA LECTURE ET L’ÉCRITURE 4.1 Les chiffres et les dates LE CHIFFRE ZÉRO Le zéro se dit nought (voyelle de lord) [ou pour les Américains : zero].

Cependant, lorsqu’on lit les numéros de téléphone, les décimales, etc., on dit oh ([əu]) à la place de nought, et, en sport, on dit le plus souvent nil. exercice Lisez : 1. Janet got 0/10 for her science test. 2. Call me at 530-601-220. 3. Wick 3, Apton 0 (Résultat de match). corrigé 1. Janet got nought out of ten for her science test. 2. Call me at five three oh, six oh one, double two oh. (Remarquez que l’on détache tous les chiffres.) 3. Wick three, Apton nil. Remarque (pour les amateurs de bizarreries) : Le zéro dans le jeu de cricket se dit a duck (à l’origine on disait, de manière plus compréhensible, a duck’s egg), et en tennis, love (qui viendrait du français « l’œuf »). Exemples : Selby was out for a duck ; The score is fifteen - love. LES GRANDS NOMBRES En anglais britannique, il faut toujours dire and après les centaines. (Les Américains n’ont pas cette règle.) exercice Lisez : 13,429,608. corrigé thirteen million, four hundred and twenty-nine thousand, six hundred and eight. LES DÉCIMALES Les décimales s’écrivent et se lisent avec un point, la virgule étant réservée, comme nous venons de le voir, à la division entre millions, milliers, etc.

exercice Lisez : 26.1094 corrigé twenty-six point one oh nine four Remarque : l’usage universel de l’ordinateur est en train de modifier progressivement certaines de ces règles. LES ANNÉES Les années se lisent en deux fois deux chiffres. Seules exceptions (occasionnelles) : les dates antérieures à l’an mille, et les dix premières années de chaque siècle, cas dans lesquels on a tendance à compter en centaines suivi de and. exercice Lisez : 1066 - 1940 - 1804 - 759. corrigé ten sixty-six (seule date que tous les Anglais connaissent !) ; nineteen forty ; eighteen hundred and four (ou parfois eighteen oh four – remarquez de nouveau le oh, dans ce cas) ; seven hundred and fifty-nine (ou seven five nine, surtout si l’on précise B.C. [Before Christ] ou A.D. [Anno Domini]). 4.2 Les majuscules Il faut toujours une lettre majuscule pour : – les jours de la semaine : Monday, Tuesday... ; – les mois : January, February... ; – tout mot concernant la nationalité, qu’il s’agisse d’un adjectif, d’un nom désignant une ou des personne(s) ou d’un nom désignant une langue : Those Danes are talking Swedish with a Norwegian accent. Les cas suivants exigent également toujours une majuscule : – les titres (et tous les éléments de ces titres) lorsque ceux-ci précèdent un nom propre ;

– les saisons, la nature, etc., mais seulement si un élément de personnification est décelable dans le contexte ; – le mot Man pris dans un sens général ou symbolique (l’Homme, l’humanité). exercice Rétablissez les majuscules qui ont été supprimées dans les phrases suivantes : 1. there were several spanish lords present, and also his royal highness prince olaf, dame june blyth and sir jeremy meeks. 2. will man’s curiosity concerning nature ever be satisfied ? 3. slowly summer withdrew and autumn began to bring his golden tints to the forest. 4. next spring, aunt maud is bringing my cousins over to see grandpa samuel and my uncle. corrigé 1. There were several Spanish lords present, and also His Royal Highness Prince Olaf, Dame June Blyth and Sir Jeremy Meeks. 2. Will Man’s curiosity concerning Nature (ou nature, si vous n’y voyez aucun élément de personnification) ever be satisfied ?. 3. Slowly Summer withdrew and Autumn began to bring his golden tints to the forest. 4. Next spring, Aunt Maud is bringing my cousins over to see Grandpa Samuel and my uncle. N.B. : Pour le non-emploi de l’article défini avec Man et avec nature : voir page 64.

1 Dans des mots tels que clerk, sergeant, Derby, le Britannique prononcera avec la voyelle de car [a :], l’Américain avec celle de her [з :]. 2 Remarquez la prononciation du dernier e : vous le retrouverez notamment dans un grand nombre de noms propres grecs : Achilles [əkili :z], Chloe [kləui :], Daphne [dæ fni :], Hercules, Sophocles,

Psyche, etc. 3 Prononciation britannique. 4 Dans un contexte anglophone, bien entendu. 5 Pour le suffixe -ed prononcé : voir page 12. 6 Le dieu grec dont il est question est, bien entendu, Apollo : son nom doit s’accentuer sur la deuxième syllabe. 7 7. Pour la règle concernant l’accentuation sur l’antépénultième : voir section suivante. 8 Pour la règle concernant les dissyllabes d’origine latine : voir page 14. 9 Pour la non-prononciation du p initial de tous les mots de ce groupe, voir page 15. 10 Le préfixe français dés- (ou dé- devant une consonne) devient pratiquement toujours dis-en anglais : disappoint, disorder, dishonour, distress, disdain, disgust, dislodge... L’apparente exception que représente despair (ainsi que desperate) s’explique par la fusion de deux éléments : dis- + esp-. 11 Pour l’emploi des majuscules : voir page 25. 12 Étymologiquement : holy day. (Ne pas confondre avec le célèbre « Bois de houx » cinématographique de Los Angeles !) 13 On oublie souvent le h ; mais cf. tous les autres mots interrogatifs : which, why, what... 14 Un seul c. Voir aussi : along, ago, around... 15 Confusion fréquente avec la graphie -ght (night, fought, etc.). Il s’agit ici de la dernière lettre de strong suivi du -th que l’on trouve dans des noms tels que truth, growth.

2 LA CORRECTION DE L’EXPRESSION LE VERBE 1. L’EXPRESSION DU TEMPS EN ANGLAIS 1.1 Le présent Pour mémoire : a) Present simple : The sun rises in the east (= habitude, règle). b) Present progressive : Look ! The sun is rising (= ce qui est en train de se passer). exercice Analysez l’apparente contradiction qu’il y a dans les phrases suivantes : He’s always reading my letters. They are forever quarrelling. analyse L’adverbe (always, forever) fait penser au modèle a) (= habitude), alors que le temps employé est celui du modèle b). Il s’agit le plus souvent, pour celui qui parle, de marquer un certain déplaisir : irritation, désapprobation, etc. N.B. : Le récit au « présent historique » (plus rarement utilisé, et souvent plus familier, en anglais qu’en français) se fait au present simple : Yesterday, what happens ? – this man comes up and kicks my car ! 1.2 Le futur

L’ACTION FUTURE exercice Comparez les paires de phrases suivantes, en essayant de déceler les éventuelles nuances : 1. a) They will meet the Archbishop. (future simple) b) They will be meeting the Archbishop. (future progressive) 2. a) Boxing Day will fall on a Tuesday this year. (future simple) b) Boxing Day falls on a Tuesday this year. (present simple) 3. a) I’m going to the dentist’s tomorrow. (present progressive) b) I’ll go to the dentist’s tomorrow. (future simple) corrigé 1. a) On constate le fait d’une manière neutre. b) On laisse entrevoir un certain intérêt. 2. a) et b) Mêmes nuances qu’en français entre le présent et le futur. 3. Ici, une vraie différence : a) I’m going = c’est déjà décidé et j’ai pris rendez-vous. b) I’ll go = je le décide maintenant. LE FUTUR ASSOCIÉ À UNE PROPOSITION DE TEMPS Quand la proposition principale est au futur, attention à la proposition subordonnée de temps : pas d’emploi de shall/will. (Emploi du futur en français.) Exemple : When the bough breaks, the cradle will fall. (Nursery rhyme.) exercice Traduisez : 1. Dès que les cerises seront bien rouges, elles seront mûres. 2. Quand elles seront mûres, Sally les cueillera. 3. Mais le saura-t-elle, quand elles seront mûres ? 4. Je ne sais pas si elle viendra à temps. 5. Si elle ne vient pas, je lui écrirai. 6. Aide-la quand elle viendra les cueillir.

7. Je ferai tout ce qu’elle me demandera. corrigé 1. As soon as the cherries are nice and red, they will be ripe. 2. When they are ripe, Sally will pick them. 3. But will she know when they’re ripe ? 4. I don’t know if she will come in time. 5. If she doesn’t come, I will write to her. 6. Help her when she cornes to pick them. 7. I’ll do whatever (ou everything) she asks me to. analyse – Les propositions temporelles ne sont pas nécessairement introduites par « quand » (when) ou « dès que » (as soon as) : She will come when/as soon as/the moment/the very day/I write to her. – De même, les formes en -ever entraînent un present simple (cf. phrase 7) : We’ll go, however much it snows. I’ll find my cat, wherever he is. Whatever she decides to do, we shall respect her freedom. – Quant au verbe principal, il peut ne pas être construit avec will/shall. En effet (cf. phrase 6), l’impératif entraîne la même séquence de temps - ce qui est logique, car si on donne un ordre (= un impératif), le verbe concerne une action qui est à accomplir, qui est donc située dans le futur : When you see him, give the signal. Start when I tell you to. – Comme le français « si », le if de l’anglais peut introduire soit une condition exprimée au présent (cf. phrase 5), soit une question indirecte qui peut éventuellement (selon le contexte) être exprimée au futur (cf. phrase 4). Dans ce deuxième cas, if = whether. – Il faut savoir reconnaître en français un impératif déguisé en futur, une proposition temporelle déguisée en participe (voir exercice ci-dessous). exercice Traduisez : 1. Le jour même de votre arrivée, allez à l’Hôtel Splendide.

2. Arrivé à l’hôtel, vous demanderez M. Matthews. 3. Vous répondrez à toutes les questions qu’il vous posera. corrige 1. The very day you arrive, go to the Hôtel Splendide. 2. When you reach the hotel, ask for Mr Matthews. 3. Answer whatever (ou all the) questions he asks you. analyse – Les phrases 2 et 3 contiennent des impératifs déguisés en futur (« vous demanderez », « vous répondrez ») : en effet, ces verbes ne concernent pas des actions qui s’accompliront d’elles-mêmes, mais sont des ordres déguisés. Donc, pas de will, mais l’impératif. – La phrase 2 contient une proposition temporelle déguisée en participe passé : « Arrivé » = « Quand vous arriverez ». 1.3 Prétérit ou present perfect ? Il s’agit de deux formes du verbe que les francophones ont beaucoup de mal à distinguer. Le prétérit s’emploie quand on s’intéresse à une action située dans son contexte temporel passé, que le moment de cette action soit mentionné ou non. Le present perfect, qui, comme son nom l’indique, relie présent et passé (= ce qui est fait, par-fait), s’emploie : – quand on s’intéresse plus au résultat présent (ou à prévoir dans le futur) de l’action qu’à l’action elle-même ; – quand l’action, commencée dans le passé, se continue dans le présent ; – (surtout dans les phrases négatives et interrogatives) quand une action, non encore exécutée, est présentée (explicitement ou non) comme encore théoriquement possible. exercice Remplissez les blancs par le verbe indiqué, en employant la forme verbale (prétérit ou present perfect) qui convient. Les formes progressives sont inutiles. 1.' ......... (You, to see) my dog anywhere ?' 'What !......... (You, to lose) him

again ? How ......... (it, to happen) this time ?' 'I don’t think he ......... (to notice) when I......... (to go) into the Post Office. He probably ......... (to walk) straight pas t.' 2. That’s a nice scarf. Where ........(you, to buy) it ? 3. I ......... (to meet) Scrivener twice when I .........(to be) in Milan, but I (not to see) him since. 4. Queen Elizabeth II ......... (to reign) for many years. The first Elizabeth also ......... (to reign) a long time. 5.'What ......... (you, to do) to your hand ? I see you have a bandage.' 'I ......... (to cut) it last night.' '......... (You, to consult) a doctor ?'' No. My wife .........(to say) it .........(not to be) serious and she (bandage) it for me. I’m accident-prone : two years ago, I ......... (to cut) myknee rather badly.' 'And ......... (you, to consult) a doctor ?' 'Yes ; I ......... (must).' 6.' ........ (You, ever, to meet) François Truffaut and ......... (you, ever, to see) any of his films ?''No, I ......... (never, to meet) him and I ......... (never,to see) any of his films.' corrigé 1.'Have you seen my dog... ? (a)' 'Have you lost... ? How did it happen... ? (w)' '... he noticed (w) when I went (w) he walked... (w)' 2. Where did you buy it ? (x) 3. I met... (y) when I was... (y) I have not seen... (c). 4. Queen Elizabeth II has reigned... (d) The first Elizabeth also reigned... (z) 5.'What have you done... ? (b)' 'I cut it... (w)''Have you consulted... ? (a)''My wife said (w) it was not... (w) she bandaged... I cut my knee... (w)' 'And did you consult... ? (w)' 'Yes ; I had to. (w)' 6.'Did you ever meet François Truffaut and have you ever seen any of his films ?' 'No, I never met him and I have never seen any of his films.' analyse Les notes (a) à (d) expliquent l’emploi d’un present perfect ; les notes (w) à (z) celui d’un prétérit.

EMPLOI D’UN PRESENT PERFECT a. Interrogation ; et si l’action (see, consult) n’est pas encore accomplie, elle peut encore - au moins théoriquement - se faire. b. On s’intéresse, non pas au moment de l’action (lose, do), mais au résultat dans le présent de cette action (chien parti, main blessée). c. Verbe à la forme négative : théoriquement au moins, l’action reste possible (I may see Scrivener again one day). d. L’action, commencée dans le passé, dure encore (le premier reign). EMPLOI D’UN PRÉTÉRIT w. On se place mentalement dans le passé, pour imaginer ou considérer l’action ou une série d’actions (happen, notice, go, walk, etc.) Dans la phrase 5, le deuxième consult est au prétérit parce qu’il serait inutile de consulter maintenant pour une blessure vieille de deux ans. x. Cessant de s’occuper du présent (nice scarf), on se tourne mentalement vers l’action passée (buy), pour en « voir » les circonstances : il s’agit d’identifier cette boutique, certes pour une possible action future (I will buy), mais ne concernant pas la même personne (where did you buy ?). y. Le when délimite un passé révolu (on n’est plus à Milan), ce qui exclut l’emploi du present perfect. z. Action terminée, et qu’on considère comme sans effet sur le présent (le deuxième reign). N.B. : Les deux phrases de l’exemple 6 illustrent la différence entre le prétérit et le present perfect dans les phrases interrogatives et négatives. Truffaut étant mort, il n’est plus question de le rencontrer (donc never met, prétérit) ; en revanche, on peut encore aller voir ses films (donc have never seen, present perfect). Apprenez ces deux dernières phrases par cœur pour vous servir, au besoin, de modèle.

2. LES TEMPS FRANÇAIS

2.1 L’imparfait Ce temps n’est pas - loin de là ! - toujours à traduire par le past progressive anglais. Étudions d’abord les phrases suivantes : 1. Quand Julie, qui appartenait au club, est entrée, Pascale faisait ses comptes. 2. Alors que Pascale travaillait, Georges, lui, jouait du piano. 3. Après son mariage, Georges lavait les carreaux une fois par mois. 4. Tous les soirs, le boucher nettoyait ses machines tandis que sa femme balayait la boutique. exercice Reprenez les 4 phrases ci-dessus, en classant comme suit tous les verbes : a) verbe indiquant soit une action ponctuelle (isolée, répétée ou habituelle), quelle qu’en soit la durée, soit un état de fait ; b) verbe indiquant une action en train de s’accomplir et dont on ne voit, dans le contexte, ni le début ni la fin. Par quelle forme verbale anglaise traduiriez-vous chacun de ces verbes ? corrigé Classe a) : 1. appartenait, est entrée ; 3. lavait ; 4. nettoyait, balayait. Classe b) : 1. faisait ; 2. travaillait, jouait. Pour la classe a) : le past simple. Pour la classe b) : le past progressive. Remarques : – Le past simple étant la forme passée du present simple, il peut indiquer une action qui était habituelle dans le passé, là où le français utilise un imparfait. Exemple : The butcher always cleans his machines/The butcher always cleaned his machines. – Les formes used to (do) et would (do) indiquent également l’habitude (voir page 44). – Ne pas oublier que certains verbes se mettent très rarement à la forme progressive - notamment les verbes dits « de jugement » (think, know, want,

like...). – Dans un contexte exprimant l’irritation, on rencontrera parfois (avec un adverbe tel que always) le past progressive à la place du past simple : He was always losing his keys (voir page 27). Suggestion (voir application dans l’exercice qui suit) : certains francophones saisissent mieux la distinction entre ces deux formes verbales quand ils placent après les past progressive des points de suspension (...), pour évoquer une durée indéterminée, et après les past simple une croix (x) pour évoquer une action isolée, ou deux croix (xx) pour une action habituelle ou répétée ou un état de fait. exercice Mettez chaque verbe des phrases suivantes soit au past simple, soit au past progressive (à l’exclusion de toute autre forme verbale). 1. The child ......... (to run) into the forest. The rain ......... (to pour) down and the wind ......... (to blow) violently. Huge trees ......... (to rise) on every side. 2. Whenever Keith ......... (to go) to stay with his aunt, who ......... (to live) in Devon, he (always ; to take) his butterfly-net with him. He ......... (not to intend) to catch butterflies, but it ......... (to give) him an excuse to go out, for his aunt ......... (to bore) him unbearably. corrigé Le système des points de suspension et des croix est ici employé : 1. The child ran (x) into the forest. The rain was pouring (...) down and the wind was blowing (...) violently. Huge trees rose (xx) on every side. 2. Whenever Keith went (xx) to stay with his aunt, who lived (xx) in Devon, he always took (xx) his butterfly-net with him. He did not intend (xx) to catch butterflies, but it gave (xx) him an excuse to go out, for his aunt bored (xx) him unbearably. Remarques : 1. Rose et non were rising : il s’agit d’un état de fait et non, comme dans le cas de la pluie et du vent, d’une action en train de s’accomplir 2. Was living : seulement s’il s’agit d’un séjour provisoire (= classe b) ; cf. He was living in enemy territory when the war broke out.

2.2 Le conditionnel français Dans les cas où le francophone risque de se tromper, on trouvera le plus souvent en anglais non pas would/should mais une forme non modale. Il faut bien distinguer les deux fonctions grammaticales suivantes de would : a) Condition. Ce would sert à présenter une action comme la conséquence d’une condition (if). Exemple : They would corne if you invited them. b) « Futur dans le passé ». Ce would situe une action dans le futur par rapport à un moment donné du passé. Exemple : The pianist said he would play the following day. En français, le conditionnel passé est parfois remplacé par le subjonctif. Une telle structure n’existe pas en anglais. Qui l’eût cru ? = Who would have thought it ? J’eusse aimé savoir si le navire était bien arrivé. = I would have liked to know if the ship had arrived safely. La proposition avec if peut, avec un conditionnel passé, être remplacée par la forme interrogative du past perfect, ce qui n’est guère possible en français (« Eussent-ils entendu la météo... »). Had they heard the weather forecast, they would not have gone skiing. (= If they had heard...) En français, il existe plusieurs emplois idiomatiques du conditionnel qui ne doivent en aucun cas être traduits par would/should. exercice Traduisez (attention : il faudra dans certains cas would/should) : 1. Le tremblement de terre d’hier aurait détruit six villages. 2. Le gagnant serait un jeune homme du Mans. 3. Il n’y aurait pas de survivants. 4. Tu me l’offrirais que je n’en voudrais pas. 5. Elle parle comme quelqu’un qui n’aurait jamais appris cette langue. 6. Regarde donc ma sœur ! On dirait une sorcière. 7. Il est si irritable - on dirait qu’il nous déteste tous.

8. Toi, tu serais la maman et moi, je serais le petit garçon. corrigé 1. Yesterday’s earthquake is reported to have destroyed six villages. 2. The winner is believed (ou thought) to be a young man from Le Mans. 3. It is feared that there are no survivors. 4. I wouldn’t want it even if you made me a present of it. 5. She speaks like someone who has never learned the language. 6. Just look at my sister ! She looks like a witch. 7. He’s so irritable - you’d think he hated all of us. 8. You be (ou You can be) the mother and I’ll be the little boy. analyse a) Les trois premières phrases utilisent le conditionnel pour présenter une information qui reste à confirmer. L’anglais n’a pas de formule fixe pour rendre cette nuance ; à vous de choisir, selon le contexte, entre It is feared/believed/thought et reported (that)... et la forme passive, comme he is thought to be. b) Phrase 4 : En français, on peut remplacer « même si » par un conditionnel (Tu me l’offrirais = Même si tu me l’offrais). L’anglais ne dispose pas d’une telle tournure, d’où le even if... du corrigé. c) La phrase 5 est un exemple de structure donnant fréquemment lieu à des fautes de traduction. Il s’agit d’une comparaison comportant une proposition relative (« quelqu’un qui n’aurait jamais appris... »). En anglais, le temps du verbe d’une telle proposition dépend de celui du verbe principal. Voici encore quelques exemples : He has stopped painting, like a man whose inspiration has failed him. He has stopped painting, like a man who no longer believes in the value of art. He will go and see her, like someone who hopes for a miracle. d) Phrases 6 et 7 : Remarquez ces deux solutions pour « on dirait » : la première ne concerne qu’une impression basée sur l’observation visuelle (she looks like) ; la deuxième a un emploi plus général. e) Phrase 8 : Dans les jeux d’enfants, celui qui distribue les rôles aux autres

emploie, soit un impératif (You be...), soit, de manière plus diplomate, une formule de concession (You can be...). Pour lui-même, il emploie tout naturellement le « futur de volonté » (I’ll = I will). (Pour l’impératif avec sujet exprimé [= you be], voir page 46).

3. LES VERBES IRRÉGULIERS Les formes mal sues sont très souvent à la fois le prétérit et le participe passé, soit qu’on prenne des verbes irréguliers pour des verbes réguliers (c’est notamment le cas quand les trois formes principales sont identiques : cast, hurt, split...), soit qu’on fasse une fausse analogie avec un autre verbe (spread et tread par exemple). exercice Complétez selon le modèle suivant : voir : to see, I saw, seen être couché (= to l.........) ; s’élever (= to r.........) ; frapper (= to str.........). corrigé être couché : to lie, I lay, lain. s’élever : to rise, I rose, risen. frapper : to strike, I struck, struck. analyse Il s’agit des trois verbes le plus souvent méconnus des étudiants. Analysons les sources des erreurs habituellement commises : to lie : son prétérit ayant la même forme que l’infinitif du verbe to lay, on finit par confondre toutes ses formes avec celles de ce deuxième verbe qui, lui, est transitif. Au besoin, apprenez par cœur : He lay on the grass and laid his hat beside him. I have often lain on the grass, with my hat lying beside me. to rise : on confond souvent ce verbe intransitif avec to raise, transitif. Modèle à apprendre :

The conductor raised his baton, and at once the voices of the choir rose in song, as they had often risen before. to strike : ici, la majorité des étudiants semble penser, à tort, que le prétérit est stroke et le participe passé stroked. La confusion provient de deux causes différentes : 1. To strike possède un substantif : a stroke. On the stroke of midnight, the ghost appeared. 2. Il existe un autre verbe, régulier celui-là, to stroke, dont le sens est « caresser » : The little girl stroked the cat.

4. ASPECTS PARTICULIERS DU VERBE ANGLAIS 4.1 LES AUXILIAIRES MODAUX GÉNÉRALITÉS Les auxiliaires modaux sont défectifs : il leur manque essentiellement l'infinitif. À partir de certains infinitifs de sens voisins, parfois appelés « infinitifs de remplacement », on peut cependant tout construire, non seulement les différents infinitifs, mais aussi les participes, ainsi que toutes les formes verbales qui en dépendent. Les infinitifs de remplacement sont to be able to (pour can), to be allowed to (pour may), to have to (pour must). exercice Traduisez les sections en italique, en conservant les mêmes formes - infinitif pour infinitif, etc. : 1. Devoir reconnaître un échec est pénible. 2. Le malade, ne pouvant quitter sa chambre, s’ennuyait. 3. Ayant pu convaincre ses adversaires, il triompha. 4. Ne pas avoir pu voir Guillaume la désolait.

5. Il devra repasser ses examens. 6. Nous aurions pu prendre un taxi. (Donner deux formes pour deux contextes différents.) 7. Elle aurait dû accepter cette offre. (Donner trois formes pour deux contextes différents.) corrigé 1. To have to acknowledge... 2.... not being allowed to leave... 3. Having been able to persuade... 4. Not to have been able to see... 5. He will have to take... again... 6. a) We could have taken... ; b) We would have been able to take... 7. a) She should have accepted... ; b) She ought to have accepted... ; c) She would have had to accept... La phrase 6. a) peut avoir deux sens : « Nous aurions pu choisir de... » et « Il nous aurait été matériellement possible de... » ; 6. b) ne peut avoir que le deuxième sens. 7. a) et 7. b) sont interchangeables et expriment l’idée de « devoir atténué » (« Elle a eu tort de ne pas... ») ; 7. c) exprime en revanche le sens de l’obligation (« Elle aurait été forcée de... »). POUVOIR : CAN ET MAY/MIGHT Le premier sens de may est « être autorisé à ». De nos jours, cependant, on a de plus en plus tendance à exprimer ce sens au moyen de can, sauf dans le careful speech ou dans des rapports d’inégalité sociale (exemples c) et d) cidessous) : a) Can I come in ? b) Can Betty play with us ? c) May we express our deep appreciation to all concerned ? d) If I might just put in a word here...

La fonction principale de can ainsi que de may/might est d’exprimer une notion de possibilité. La différence essentielle tient au fait que - explicitement parfois, mais le plus souvent implicitement - can est associé à une notion de volonté (je peux [et je veux] ; je ne peux pas [même si je veux]) alors que may ne l’est pas (cela peut [ne pas] arriver ; indépendamment de ma volonté). Dans might, l’élément prétérit peut avoir deux fonctions : le passé du discours indirect (She said,'He may come’→ She said that he might come) ; l’expression d’une possibilité (dans le présent) considérée comme assez faible (It might snow). Remarque : Can peut également exprimer l’idée d’un phénomène habituel (=il arrive souvent que...). Exemple : The wind on this hill can be quite violent. exercice Mettez à la place des blancs can, could, may, might, selon le sens. Si vous hésitez entre deux solutions, notez les raisons de votre hésitation. 1. Don’t touch that kettle ! It ......... be hot. 2. Take a book with you : you have ......... to wait a long time. 3 (négatif) you stop chattering for just five minutes ? 4. Do come down, darling : you ......... fall. 5. My mother ......... be very obstinate ! 6. Steve’s just phoned : he ......... says he be late. If he ......... (négatif) find a taxi, he certainly will be late ! corrigé 1. may 2. may 3. can’t 4. might 5. can 6. may be ; can’t find. Vos hésitations possibles : Phrase 1. Can be hot : Strictement impossible, une bouilloire n’a pas de volonté (can = peut + veut : voir plus haut). Might be hot : Quand il s’agit d’opter pour may ou pour might, les anglophones ne feront pas tous le même choix. Ici, je pense que l’urgence me pousserait à dire may dans le premier cas, alors que dans la phrase 4 le souci de ne pas affoler l’enfant (que le texte semble évoquer) me ferait instinctivement choisir you might fall. Un autre anglophone pourrait avoir une réaction différente. Remarque : L’usage moderne tolère parfois l’emploi de could à la place de might ; cependant, l’emploi de can reste impossible dans ces deux phrases (1 et

4). Phrase 3. Couldn’t you stop : le ton serait plus indulgent. Phrase 5. May be obstinate. Avec can, le sens est : « Il arrive souvent que... », alors qu’avec may on exprime l’idée : « Il se peut que.... ». Étudiez bien cette différence. Phrase 6. Can bel late : Non ; et il s’agit là d’une faute très fréquente. Le sens, ici, est : Il se peut que Steve soit en retard (et ce sera bien indépendamment de sa volonté). EMPLOI DE COULD Forme négative : could not est régulièrement employé comme passé de cannot (He could not speak) ainsi que comme négatif du conditionnel (I couldn’t do it even if I tried). Par contre could n’est le passé de can que dans un nombre de cas restreint, à savoir : – devant les verbes de perception (see, hear etc.), – devant certains verbes de pensée (understand, tell [au sens de distinguer, comprendre], guess...) – et dans les cas où le français emploie le verbe « savoir » (She could read when she was four, etc.). exercice Remplacez partout le verbe « pouvoir » par le verbe ou l’expression anglais(e) qui vous semble le mieux convenir. (Utilisez partout le passé.) 1. He (pouvoir + to see) that I (pouvoir nég.+ to help) him even if I wanted to. 2. Yesterday, at last, they (pouvoir + to obtain) the permit. 3. The mother (pouvoir + to save) her daughter, who (pouvoir + to swim), but she (pouvoir nég. + to save) the dog. 4. If he (pouvoir, plus-que-parfait, + to persuade) his father to lend him some money, he (pouvoir + to found) his own firm. 5. I (pouvoir nég.+ to undo) the string, but even before I (pouvoir + to open)

the parcel, I (pouvoir + to guess) what was inside it. 6. After many years, they (pouvoir + to get) news of their son, whose voice they (pouvoir nég.+ to hear) since his youth. corrigé 1.He could see... I could not help him... 2. ... they succeeded in obtaining1... 3. ... was able to save1... could swim... could not save... 4. If he had been able to persuade ou If he could have persuaded... he could have founded ou would have been able to found... 5. I could not undo... I managed to open1...I could guess... 6. ... managed to get ou were able to get1... had not been able to hear2... DEVOIR ET MUST En simplifiant, on peut dire que si le verbe français « pouvoir » recouvre deux sens majeurs, l’un correspondant à can, l’autre à may, le verbe « devoir » en recouvre plusieurs, qui ne correspondent pas forcément à must. exercice Analysez : 1. Passengers must use this door. 2. Passengers must not use this door. 3. You must be home by midnight. 4. You needn’t be home by midnight. 5. We are to meet under the clock at Victoria Station. 6. Your keys must be in one of your pockets. analyse 1 et 3, affirmatives, expriment des obligations (ou des contraintes). 2 exprime une obligation négative (ou une interdiction). 4 exprime une absence de contrainte. (Pour need : voir section ci-dessous). 5 exprime une entente préalable. 6 exprime une hypothèse (= forte probabilité). exercice Réécrivez au passé les 6 phrases de l’exercice précédent, en commençant chaque fois par Yesterday. corrigé

1. Yesterday, passengers had to use this door. 2.... were not allowed to use... 3.... had to be home... 4.... didn’t have to be home/weren’t obliged to be home... 5.... were to meet... Il s’agit, non d’une obligation imposée de l’extérieur, mais d’une entente préalable. Autres exemples : He is to take his final exams next week. We were to have caught the early train, but we missed it. 6.... must have been... NEED ET DARE Need Comme nous l’avons vu (section précédente, phrase 4), need peut être un auxiliaire modal ; dans ce cas, il en a les caractéristiques, à savoir : pas de s à la troisième personne du singulier ; pas de to devant l’infinitif qui le suit ; incompatibilité avec l’auxiliaire do. Quand il signifie « avoir besoin de quelque chose », il fonctionne comme un verbe normal. N.B. : Le verbe need a la particularité de conférer un sens passif à tout gérondif (= forme en -ing) qui le suit : This shirt needs washing. The grass needs cutting. exercice Mettez le verbe need à la forme du présent demandée. 1. (We, négatif) any bread today. 2. (He, interro-négatif) a haircut ? 3. (I, interrogatif) go to school today, Mummy ? corrigé 1. We don’t need... 2. Doesn’t he need... ? 3. Need I... ?

Dare Dare présente les mêmes caractéristiques de construction que need. Comme celle de need, sa forme défective ne s’emploie guère qu’à la forme négative et (plus exceptionnellement) à l’interrogatif, et n’est jamais obligatoire. Quant à l’affirmatif, il ne s’emploie plus guère. N.B. : Il faut éviter de mélanger les deux formes, défective et régulière. a) Reformulez la phrase 1 ci-dessous (= phrase affirmative maladroite). b) Modifiez ou corrigez les phrases en italiques (= phrases 2 et 3, constructions bâtardes). exercice 1. He dares to tell his parents about his plans. 2. She dares not open the telegram. 3. Do they dare complain to the waiter ? corrigé a) He’s not afraid to tell... ou He doesn’t hesitate to tell... ou He’s not scared of telling... b) She doesn’t dare to open..., ou She dare not open... Do they dare to complain... ? ou Dare they complain.. ? 4.2 Will et Would WILL Certains anglophones distinguent encore entre I/we shall – he/you/they will (= futur simple) et I/we will-he/you/they shall (= décision ou volonté de celui qui parle). En Angleterre, on fait apprendre aux jeunes cette distinction à travers l’anecdote suivante : A foreigner, who could not swim, once fell into a deep lake. Seeing no-one come to his aid, he cried out in panic :'I will drown, and no-one shall save me !'His grammatical error cost him his life. Voyez-vous pourquoi ? Traduisez mentalement.

En faisant ce choix malheureux d’auxiliaires, l’étranger avait dit l’équivalent de : « Je veux me noyer ! Et que personne ne me sauve ! » Cela dit, de nos jours, la distinction se perd progressivement, d’autant plus que la contraction 'll (= shall ? will ?) masque toute différence. Remarques : a) will à la 2e ou à la 3e personne peut également indiquer une obstination (sans idée de futur), mais jugée (et le plus souvent jugée défavorablement) par la 1re personne. Dans ce cas, l’auxiliaire est fortement accentué : You will eat those cakes, and you know they make you ill. (= Tu t’obstines à...) N.B. : Au passé, ce will devient évidemment would : They would always bring that horrible dog with them. b) shall employé pour la 2e et la 3e personne, tout comme will pour la 1re personne, indique bien la volonté (décision, promesse) de celui qui parle : Thou shalt not kill. (= Tu ne tueras point). c) Le will exprimant l’habitude naturelle est aujourd’hui moins fréquemment employé qu’autrefois : Boys will be boys et Violets will usually be found on shady banks. exercice Identifiez le type de shall/will selon les catégories ci-dessus a) à c) : 1. The children will leave their dirty socks on the floor for me to pick up. 2. You shall have an ice-cream if you’re a good boy. 3. Our canary will sing for hours on end. corrigé 1. a) 2. b) 3. c) WOULD CONDITIONNEL En tant qu’auxiliaire du conditionnel, il ne se rencontre que dans la proposition principale, jamais après if : If we knew his address, we’d write to him.

Remarques : a) Au passé, attention à la forme'd, qui peut représenter non seulement would mais aussi had, le premier étant évidemment suivi de l'infinitif incomplet, le deuxième du participe passé : If we’d ('d = had) known his address, we’d ('d = would) have written to him. b) Would/should : Au conditionnel, l’auxiliaire should s’employait autrefois pour la 1re personne, would pour les autres personnes. Cette distinction est cependant de plus en plus rarement observée de nos jours, would étant employé pour toutes les personnes : I/he/we/you/they would be delighted if she agreed. WOULD : AUTRES FONCTIONS exercice Analysez la fonction de would dans les phrases suivantes : 1. Every time there was a thunderstorm, our cat would hide under the bed. 2. I told Jim not to handle the light-bulb, but he would touch it, and now he’s burnt himself. 3. If you would stop talking, perhaps we could hear the violinist. 4. Mandy asked if we would be going to the pantomime. 5. Would to God I had never set eyes on her ! analyse Il s’agit de cinq fonctions bien distinctes : 1. Would est d’un niveau de langue assez recherché et, à la différence de used to, ne comporte pas nécessairement l’idée d’un « changement d’habitude ». 2. Would (accentué) = prétérit de will (accentué) dans le sens « insister pour faire quelque chose » (toujours avec une nuance sous-entendue de désapprobation de la part de celui qui parle ; voir plus haut). Cette forme est encore plus couramment utilisée à la forme négative, mais n’est pas aussi systématiquement accentuée : He wouldn’t get up when I called him (= Il refusa de...)

3. Cas légitime de if + would : il ne s’agit évidemment pas d’un conditionnel (jamais après if !), mais exprime l’idée de bien vouloir. Cf. Would you open the door for me, please ? 4. Deuxième cas légitime de if + would : il s’agit de if= whether introduisant une question indirecte. Would, ici, représente le futur dans le passé, et non le conditionnel. 5. Forme optative (= souhait), vieillie. N.B. : Dans tous les cas considérés, on emploie would (jamais should) à toutes les personnes. 4.3 Le subjonctif et le rôle de should et de may Le subjonctif, quoique d’un emploi assez courant aux États-Unis, est d’un niveau de langue très recherché en Standard British English. Sa forme au présent, à toutes les personnes, est identique à l’infinitif sans to. Seul le verbe to be possède une forme au prétérit (= were, à toutes les personnes) : cette forme exprime en général l’irréel. exercice Même en Standard British English, il subsiste quelques expressions figées plus ou moins couramment employées. Traduisez : 1. Ainsi soit-il. 2. Que Dieu sauve la Reine ! 3. Vive la République ! 4. Quoi qu’il en soit,... 5. À votre place, je... 6...., pour ainsi dire. 7. Plût à Dieu que... 8. Dieu m’en préserve ! 9. Que Dieu vous bénisse. corrigé 1. So be it. 2. God save the Queen !

3. Long live the Republic ! 4. Be that as it may,... 5. If I were you, I... 6...., as it were. 7. Would to God that... 8. Heaven (ou God) forbid ! 9. God bless you. Lorsqu’il s’agit de souligner le doute, le souhait, la crainte, etc., les auxiliaires modaux may et should peuvent jouer en anglais le rôle de subjonctif. Exemples : Whoever she is, she is welcome –> ; Whoever she may be, she is welcome3. It’s a pity he missed meeting the Mayor –> ; It’s a pity he should have missed meeting the Mayor. Pour exprimer (en dehors des verbes de préférence) ce qui est possible, souhaitable, regrettable, surprenant, etc., le Standard British English emploie soit should, soit for + nom (ou pronom) + infinitif complet. N.B. : Les deux solutions sont souvent possibles ; une troisième solution peut également, dans certains cas, vous venir à l’esprit. (Pour d’autres fonctions de should, voir section suivante.) exercice Traduisez chaque phrase, si possible de deux manières différentes : 1. Il est préférable qu’il attende ici. 2. Il est indispensable que ce contrat soit signé avant ce soir. 3. Rebroussez chemin, de peur de vous perdre dans le brouillard. 4. Nous souhaitons qu’elle parte le plus rapidement possible. corrigé 1. It is preferable that he should (ou... preferable for him to) wait here. 2. It is essential that this contract should (ou... essential for this contract to) be signed by this evening. 3. Tum back, in case you get (ou... for fear you should get) lost in the mist. (Ou Turn back, lest you get lost in the mist - forme vieillie.)

4. We wish( ou want) her to leave as quickly as possible. (= Verbes de préférence : voir page 54) Les Américains utilisent dans certains cas le véritable subjonctif à la place de should, etc. Exemple : It is essential that this contract be signed by this evening. SHOULD : SENS ET PRONONCIATION Forme accentuée : prononciation [ʃud] (rime avec wood). Forme réduite : prononciation [ʃəd]. À la forme négative, la distinction disparaît, car on ne saurait prononcer un mot comprenant deux schwas sans autre voyelle. Donc, formes accentuée et réduite : [ʃud(ə)nt] À l’aide de should, on peut conférer aux propositions conditionnelles deux degrés d’incertitude. exercice Analysez les différences : 1. If he refuses to pay, let me know. 2. If he should refuse to pay, let me know. (Should : prononcé [ʃəd].) 3. If he should refuse to pay, let me know. (Should : prononcé [ʃud].) 4. Should he refuse to pay, let me know. (Should : prononcé [ʃud].) corrigé 1. Simple éventualité. 2. La chose paraît relativement peu probable (= Si jamais...). 3. Probabilité considérée comme très faible (= Si malgré tout...). Remarquez que cette forme ne peut intervenir qu’après une première allusion à l’éventualité en question, comme par exemple : I don’t suppose he’ll make any objections, but if.... 4. Même valeur que le 1, mais style plus littéraire. N.B. : À remarquer, la question exclamative idiomatique Who should..., exprimant la surprise provoquée par une coïncidence : In the plane, who should have the seat next to mine but old Hicks ! (« Dans l’avion, devinez qui... ».)

4.4 L’impératif QUAND FAUT-IL EXPRIMER LE SUJET DU VERBE À L’IMPÉRATIF ? On exprime le sujet de l’impératif : a) pour marquer la colère, la menace, la sollicitude etc. : Just you put that stick down ! Go back to bed this minute, Tommy, and don’t you get up again. b) pour « distribuer des rôles » : You sit down a bit : you look worn out. I can’t open this tin : you do it. Remarques : – En cas de négation, le pronom sujet se place entre les deux parties du verbe : Don’t you get up. – Le sujet d’un verbe à l’impératif peut ne pas être you : Shirley be the mother, you be the father, and I’ll be the little girl. – Les verbes de cette dernière phrase se traduiraient évidemment par des conditionnels en français. (Voir page 34.) L’IMPÉRATIF AVEC DO Exemple : Do sit down. (Voir page 51.) LE QUESTION-TAG APRÈS UN IMPÉRATIF Exemple : Sit down, won’t you ? (Voir page 60.) 4.5 Le « passif anglais » Quel que soit le terme employé, c’est un phénomène que vous connaissez bien : Exemple : (Someone) gave me a ticket devient : I was given a ticket. analyse

Certains verbes anglais prennent deux compléments d’objet direct. Quand le sujet d’un tel verbe est inconnu, ou non précisé, l’un des deux compléments, et notamment celui qui désigne une personne, peut devenir le sujet d’une phrase passive. Les principaux verbes concernés sont : tell, teach, give, offer, ask et quelquefois write, ainsi que allow, think, believe, understand quand ces verbes sont suivis d’un infinitif. Remarque : Évitez d’assimiler d’autres verbes, notamment de communication, à ce groupe assez restreint. Les verbes suivants ont toujours besoin de to avant la personne à qui la communication est faite : reply, remark, explain, comment, expound, etc., ainsi que, bien entendu, say. Exemple : Please explain the situation to me. Il ne faut pas confondre les cas de ask et de answer : – to ask : She asked him. She asked a question. She asked him a question. He was asked a question. – to answer : She answered him. She answered his question. (Mais non She answered him his question ou He was answered a question.) exercice Traduisez, en employant aussi souvent que possible le « passif anglais ». (En cas d’hésitation sur le temps du verbe, utilisez le prétérit.) 1. On leur a donné le choix. 2. Qui lui a écrit cette lettre ? 3. On ne lui a pas permis de sortir. 4. Il ne m’a jamais expliqué ses raisons. 5. Que vous a-t-elle dit ? (Utilisez tell.) 6. Que vous a-t-elle dit ? (Utilisez say.) 7. On nous a proposé des boissons. 8. On pense qu’il est en Russie. 9. On croit comprendre que des mesures ont été prises. corrigé

(Les passifs anglais sont en italique.) 1. They were given the choice. 2. Who wrote him this letter ? (ou Who wrote this letter to him ?) 3. He/She was not allowed to go out. 4. He never explained his reasons to me. 5. What did she tell you ? 6. What did she say to you ? 7. We were offered (some) drinks. 8. He is thought to be in Russia. 9. Steps are understood (ou believed) to have been taken. Remarques : a) Les structures des phrases 8 et 9 sont en fait à peu près synonymes. On pourrait donc aussi bien dire : He is understood to be... Steps are thought to have been... b) Pour le passif normal utilisé dans la traduction du pronom français « on » : voir page 90. c) Pour l’emploi du conditionnel français : voir page 34. 4.6 Les participes AUXILIAIRES MODAUX (CAN, MAY, ETC.) : Voir page 36. POSTURES PHYSIQUES ET VERBES FRANÇAIS CONJUGUÉS AVEC « ÊTRE » Testez d’abord vos connaissances en faisant l’exercice suivant. exercice Traduisez les expressions en italique : 1. Après maintes aventures elles étaient rentrées de leur long voyage et elles vinrent me raconter leurs exploits.

2. Les griffes du chat étaient rentrées, mais son œil était mauvais. 3. Je trouvai mon frère appuyé contre le mur, ma sœur agenouillée par terre et le chien couché devant eux. 4. Le chien était mort subitement il y avait moins d’une heure. corrigé 1. ... they had returned from their long journey... 2. The cat’s claws were invisible (ou drawn in, ou The cat had drawn in his claws)... 3. ... leaning against the wall,... kneeling on the floor,... lying in front of them. 4. The dog had died... Commentaire – Les adjectifs de posture : les postures du corps se décrivent en français au moyen d’un participe passé (agenouillé, assis, penché, couché, accroupi...), mais d’un participe présent en anglais : kneeling, sitting, leaning, lying, squatting... – Conjugaison des verbes : tous les verbes anglais, sans exception, se conjuguent avec l’auxiliaire to have au present perfect et au past perfect (= pluperfect) : They have corne. We had entered. He has hurt himself. En français, aux temps correspondants, deux groupes de verbes se conjuguent non pas avec l’auxiliaire « avoir » mais avec « être ». Il s’agit : a) des verbes pronominaux (je me suis levé, ils s’étaient perdus) ; b) de certains verbes non pronominaux, dont les plus couramment utilisés sont : aller et venir ; monter et descendre ; entrer et sortir ; arriver et partir ; naître et mourir ; passer ; tomber. Ce sont les verbes du deuxième groupe qui provoquent les erreurs les plus fréquentes. En effet, confronté au participe passé de l’un de ces verbes (ainsi que de leurs éventuels composés, notamment en re- : ressortir, redescendre, repartir, survenir, etc.), il faut toujours bien analyser la situation : s’agit-il d’un temps verbal ou du verbe « être » suivi d’un adjectif ? Prenons comme exemple les deux premières phrases de notre exercice. Toutes deux contiennent le groupe « étaient rentrées » ; mais les deux traductions sont loin d’être identiques. En effet, dans la phrase 1, « étaient rentrées » est le plus-

que-parfait du verbe rentrer (« rentrées » étant donc un participe verbal), alors que dans la deuxième phrase la même forme se décompose en imparfait du verbe « être » suivi d’un participe adjectival. (Le terme « participe » vient du fait que cette forme participe à la fois du verbe et de l’adjectif.) N.B. : Si, dans la dernière phrase de l’exercice, vous avez traduit the dog was dead, vous êtes tombé dans le piège que nous venons de décrire. Comme il s’agit d’une faute particulièrement fréquente, vous trouverez une étude plus détaillée de « est/était mort » à la page 145.

5. PROBLÈMES SPÉCIFIQUES CONCERNANT CERTAINS VERBES 5.1 Do + affirmatif (ou do + impératif) Rappelons tout d’abord que cette structure n’est pas - loin de là ! - une forme d’insistance « passe partout » et qu’il s’agit essentiellement d’une forme parlée, dans laquelle il convient d’insister sur le do (I do drink wine, You did see him, Do come in, etc.). exercice Les phrases suivantes emploient toutes do correctement. L’exercice consiste premièrement à définir soit l’émotion ressentie, soit le ton employé, soit le raisonnement implicite ; et deuxièmement à trouver une traduction possible. 1. I don’t drink beer but I do drink wine. 2. 'I didn’t see Mark at the party.' 'You did see him ! I saw you whispering to him in a corner.' 3. I do like your new car. 4. Do come in and make yourself at home. 5. Do shut up and let me work ! 6. Jack was awfully late, and when he did arrive he was drunk. 7. I don’t suppose Emma will come, but if she does turn up, tell her we couldn’t wait for her.

8. I don’t like raw tomatoes, but if I did eat them I’d take care to wash them thoroughly first. 9. You do live in Brighton, don’t you ? 10. People do do funny things. analyse 1. Il s’agit d’un contraste, d’une distinction. 2. Plus qu’un simple contraste : une contradiction. 3. Do peut exprimer l’enthousiasme - ou son contraire (Ido dislike our new neighbours). 4. et 5. Do + impératif souligne l’émotion qui a donné lieu à l’ordre exprimé. (4. l’invitation se fait très chaleureuse ; 5. l’irritation est très marquée.) 6. Une quasi-contradiction (cf. phrase 2) : on avait fini par penser que Jack ne viendrait pas - mais il est venu. 7. Même cas que le précédent, concernant cette fois non pas une certitude (Jack est venu) mais une vague possibilité. 8. Encore un cas comparable, mais plus éloigné encore de la réalité : une simple hypothèse. 9. Do + affirmatif + question-tag : demande de confirmation. (Cas étudié à part : voir page 60.) 10. Il s’agit ici d’une sorte de confirmation implicite, souvent exprimant le regret. (Remarquez que do + do est parfaitement possible.) Autre exemple : I’m so sorry - my hamster does tend to bite strangers. Suggestions pour la traduction : 1. Utiliser par contre. 2. Si, tu l’as vu ! 3. Une forme exclamative sera souvent la meilleure solution en français. Par exemple : Qu’est-ce qu’elle me plaît, ta nouvelle voiture ! 4. et 5. Faire précéder l’impératif de Mais ; ajouter éventuellement un donc. 6. et 7. Quand même aidera sans doute pour la traduction. 8. En admettant que... ou Si jamais il m’arrivait de....

10. (Il) faut dire que... ou Que voulez-vous... ou (avec un soupir) Évidemment,... Résumons-nous : Do + affirmatif s’emploie le plus souvent dans un contexte de dialogue, et sert soit à souligner une émotion (enthousiasme, exaspération...), soit à marquer un contraste, une contradiction. Les autres emplois, idiomatiques, sont d’un maniement assez délicat : il est donc tout à fait déconseillé de se risquer à employer cette tournure simplement « pour insister » dans des cas autres que ceux étudiés ici. Remarques : 1. En poésie, une convention veut que l’on puisse mettre la forme do + affirmatif pour de simples questions de rythme : on « étoffe » ainsi le vers de la valeur d’une syllabe. Dans ce cas, il ne faut pas accentuer le do, puisqu’il ne s’agit pas d’une forme d’insistance : And we did speak only to break The silence of the sea. (Coleridge) Le rythme se marque ainsi : And we did speak... 2. L’usage grammatical a bien changé depuis l’époque élisabéthaine. Si vous vous intéressez à l’emploi de do + affirmatif chez Shakespeare (question capitale non seulement pour la compréhension du texte mais aussi pour l’accentuation des vers), il vous faut étudier attentivement ce problème, qui ne peut pas entrer dans le cadre de ce livre. 5.2 Come, go et get, les verbes de mouvement simples, non descriptifs du type de mouvement Le français dispose de divers verbes pour indiquer la direction d’un mouvement ; en anglais, on emploiera normalement soit une préposition, soit un adverbparticle (postposition) - in, out, down, up, through, across... - en choisissant le plus souvent entre les trois verbes come, go et get. COME ET GO Come implique un mouvement vers celui qui parle ou, dans un récit ou une

description, vers le « centre » où se situe mentalement le lecteur ; go implique le mouvement inverse. Exemples : Come here ! Go away ! exercice Dans le passage qui suit, en observant comment le « centre d’intérêt » (l’imagination du lecteur) se déplace au gré du récit, complétez les blancs avec soit come, soit go : The ballroom was packed. When the musicians in, the older guests ......... into the adjoining card-room. Later, some of them ......... back to watch the dancing, while others ......... into the garden. There, they were joined by a number of young couples, who had out to enjoy the moonlight, whose rays they had seen ing in through the great windows of the ballroom. corrigé The ballroom was packed. When the musicians came in, the older guests went into the adjoining card-room. Later, some of them came back to watch the dancing (nous sommes restés mentalement dans la salle de bal), while others went into the garden. There, they were joined by a number of young couples, who had come out (nous sommes dans le jardin : There) to enjoy the moonlight, whose rays they had seen coming in through the great windows of the ballroom (nous nous reportons en arrière et nous retrouvons dans la salle de bal : had seen). GET Employé comme verbe de mouvement, get se retrouve dans de nombreuses expressions idiomatiques, que vous connaissez déjà (he got up at seven ; they got off the train at Watford), mais s’utilise également en remplacement de come et de go : – lorsqu’il y a obstacle ou difficulté (emploi très fréquent) : The gate of the field was shut, so I got through the hedge. Sir John’s speech was so long they didn’t get away till ten. – pour exprimer de l'impatience (emploi occasionnel) : Get up those stairs this minute ! Get out of my way !

exercice Remplacez les blancs par come, go ou get : Tim shut his bedroom door behind him and.....1..... down the stairs. He.....2..... out of the front door, .....3..... round the house, and was just .....4... ing down the garden path when he saw flames.....5..... ing out of the kitchen window. The cat.....6..... flying out through the hall window, which was open, but the dog, who was shut in the scullery, could not.....7..... out. Tim.....8..... quickly back,.....9..... into the house through the hall window, and.....10..... into the scullery to fetch Rover. corrigé La première phrase établit Tim comme « point de vue » ou « centre d’intérêt ». Par conséquent, les verbes 1, 2, 3, 4, 8 et 10, qui expriment tous un mouvement de Tim exécuté sans difficulté, seront go. Pour les verbes restants : 5. coming : les flammes viennent vers Tim (= pas go) et n’ont aucune difficulté à sortir (= pas get). 6. came : même raisonnement. (Flying montre l’aisance du mouvement.) 7. get : difficulté, obstacle. Le chien n’arrive pas à sortir. 9. get : difficulté, obstacle. Tim doit passer par la fenêtre. N.B. : Pour les autres sens de to get : voir page 187. 5.3 Les « verbes de préférence » Il s’agit des verbes : prefer, want, expect, like (ainsi que would like), love, hate et wish (quand ce verbe signifie « vouloir »). exercice Traduisez : 1. J’aime me promener dans les bois. 2. Mais aujourd’hui, je préfère rester à la maison. 3. Elle préfère/veut/n’aime pas que son fils travaille à l’étranger/que nous travaillions à l’étranger. 4. Il espère qu’elles viendront/que je viendrai. corrigé 1. I like walking in the woods.

2. But today I prefer to stay in. 3. She prefers/wants/doesn’t like her son/us to work abroad. 4. He hopes they will come/I will come. analyse – Phrases 1 et 2 : souvent on exprime les préférences générales au moyen de la forme en -ing (I like walking/He hates being criticized), alors que pour indiquer des choix (ponctuels ou répétés), on utilise l’infinitif complet (Iprefer to stay in today/She loves to tease me when I try to sing). – Phrase 3 : quand la préférence porte sur l’action d’une autre personne, voici la construction qui s’impose : verbe de préférence + personne + infinitif complet. N.B. : Si la personne est représentée par un pronom, c’est le pronom complément qui convient (me/you/him/us/them). – Phrase 4 : to hope n’est pas classé dans les « verbes de préférence ». Remarque : To wish a deux sens différents : a) « vouloir » (acception un peu vieillie) ; b) « désirer que soit possible ». Étudiez les deux constructions qui s’imposent : 1) She wishes them to work abroad. 2) She wishes they could (ou would) work abroad. 5.4 Les verbes de perception Ces verbes sont : see, hear, feel, taste et smell ; on peut y ajouter watch. (Taste et smell sont en fait rarement concernés par ce qui suit.) CONSTRUCTION APRÈS UN VERBE DE PERCEPTION Les verbes de perception se construisent soit avec l’infinitif sans to, soit avec la forme en -ing. Faites bien attention à la distinction : l’emploi de la forme en ing suppose en effet une certaine durée de l’action perçue, ou alors une répétition de celle-ci. exercice Complétez avec la forme qui convient : 1. The gazelle saw the hunter (let/letting) fly his arrow and at once felt the barb (pierce/piercing) its skin.

2. I didn’t hear them (unlock/-ing) the door, but I certainly heard them (tramp/-ing) up the stairs. 3. We saw the man (leap/-ing) from the roof, then, for several horrible seconds, watched him (fall/-ing) through space. 4. Can’t you feel that spider (crawl/-ing) up your leg ? 5. They watched the frogs (jump/-ing) into the pond. corrigé Perception d’une action quasi instantanée : la et lb (let ; pierce) ; 2a (unlock) ; 3a (leap). Perception d’une action d’une certaine durée : 2b (tramping) ; 3b (falling) ; 4 (crawling). Perception d’une action répétée : 5 (jumping). 5.5 Faire faire quelque chose (à quelqu’un) exercice Traduisez : 1. L’âne voulait reculer, mais je l’ai fait avancer. 2. L’ambassadeur fit sortir ses visiteurs. 3. Faites entrer Monsieur. 4. On m’a fait asseoir dans la salle d’attente. 5. On m’a fait attendre des heures. 6. Il a fait boire l’enfant. 7. Elle va se faire couper les cheveux. corrigé 1. The donkey tried to go backwards, but I made him go forwards. 2. The ambassador had his visitors shown out ou... asked his visitors to leave ou ordered his visitors to leave. 3. Show the gentleman in. 4. I was asked to take a seat in the waiting room.

5. They kept me waiting (ou I was kept waiting) for ages. 6. He gave the child a drink ou He helped the child to drink ou He made the child drink ou He got the child to drink. 7. She’s going to have (ou to get) her hair cut. analyse Nous avons à distinguer deux types de structure distincts : a) Faire faire quelque chose Traductions possibles : to have something done ; to get something done. Pratiquement interchangeables, puisque, la personne qui doit exécuter l’action n’étant pas mentionnée, aucun degré de politesse n’est à observer. La structure avec have convient cependant mieux au careful speech. I must get my car washed./He had his horse saddled. (Pour l’ordre immuable des mots : voir page171.) b) Faire faire quelque chose à quelqu’un C’est le fait qu’on mentionne l’exécutant qui rend délicate la traduction, d’où parfois plusieurs possibilités de tournure selon le contexte (exemples : phrases 2 et 6). – to make someone do something (phrase 1) : suppose de l’autorité assez brutale, voire de la force ; et souvent une certaine mauvaise volonté de la part de l’exécutant. I’ll make you regret that !/They made us work like slaves. – to have someone do something (phrase 2) : de l’autorité toujours, mais plus calme, plus digne. I had the gardener help me with the weeding. – to get someone to do something (phrase 6) : on demande gentiment, on persuade, on cajole même. I got the committee to agree with me. – to ask someone to do something (phrases 2 et 4) : en faire littéralement la demande, l’invitation. Souvent utile dans la traduction quand on veut éviter toute autre connotation (autorité, ruse, force...) ; souvent employé (comme ici, phrase 4) avec le « passif anglais » là où le français a une tournure avec le pronom

« on » (voir au besoin la page 88). They were asked to write down their addresses. Autres traductions : le contexte peut vous inciter à avoir recours à toute une variété d’autres tournures. Examinons les exemples du corrigé de l’exercice : Phrase 2.... ordered them to leave : contexte militaire, ou ton menaçant, orgueilleux, autoritaire, indigné, etc. Phrase 3. Show him in/out : contexte employeur et employé, plus visiteur(s). Phrase 5. They kept me waiting : contexte d’attente et d’irritation - Don’t keep him hanging about, you know he hates it. Phrase 6. He gave the child a drink : il lui passa une tasse. He helped her to drink : il lui tint la tasse. He made her drink : elle s’y refusait. He got her to drink : persuasion. 5.6 Les interrogations : quelques irrégularités LE VERBE TO HAVE Employé au sens de « posséder », « détenir » (sens large), to have se renforce le plus souvent au moyen du participe passé de to get : Has that hotel got a bar ? Has he got a cold ? Remarques : a) Le négatif obéit à la même règle : That hotel hasn’t got a bar He hasn’t got a cold. b) Le careful speech évite l’emploi de got : That hotel has no bar. Has he a cold ?/Has he caught a cold ? Quand to have est employé dans un autre sens - « organiser », « consommer », « prendre part à », etc. - l’auxiliaire à utiliser est do : Did they have a quarrel ? They didn’t have a quarrel. Il est évident que cette règle ne s’applique qu’aux temps simples (présent et prétérit) du verbe (= absence d’autres auxiliaires). exercice Mettez à la forme interrogative :

1. They had a party. They will have a party. 2. Oliver has a new camera. Oliver has tea at five. 3. Kit had a shower. Kit hasn’t had a shower. corrigé 1. Did they have a party ? Will they have a party ? 2. Has Oliver got a new camera ? Does Oliver have tea at five ? 3. Did Kit have a shower ? Hasn’t Kit had a shower ? LES AFFIRMATIONS INTERROGATIVES DU FRANÇAIS En français, dans la conversation, on exprime souvent une question - une vraie - sous la forme d’une affirmation. Tel est rarement le cas en anglais. Ainsi, « Vous connaissez cet homme ? » peut réellement être une demande de renseignements (= « Dites-moi si oui ou non vous le connaissez ») ; alors que : You know this man ? sera presque toujours une demande de confirmation (= soit « Je crois savoir que vous le connaissez », soit « Je viens de comprendre, avec surprise, que vous le connaissez »). Par ailleurs, l’anglais possède un système très commode d’interrogations commençant par how, permettant de poser toutes sortes de questions concernant le temps, la distance, les dimensions : how late ? how far ? how big ? etc. Ces formules remplacent le plus souvent les affirmations interrogatives du français. exercice Quelle est la traduction la plus naturelle des questions suivantes ? (Rappelons qu’il s’agit en français de formes le plus souvent familières.) 1. Ça fait longtemps que tu m’attends ? 2. Il va souvent voir sa grand-mère ? 3. Il fait combien de mètres de haut, ce mur-là ? 4. Le train part à 5 heures : à partir de quand est-ce que je peux passer vous prendre ? corrigé 1. How long have you been waiting for me ? 2. How often does he visit his grandmother ? 3. How high is that wall ?

4. The train leaves at 5 a.m. : how early can I pick you up ? LES QUESTIONS INDIRECTES exercice Traduisez : 1. Il se demandait s’il avait perdu son portefeuille. 2. On m’a demandé où se trouvaient mes parents. corrigé 1. He wondered if (ou whether) he had lost his wallet. (Le si de la question indirecte française se traduit indifféremment par if ou par whether.) 2. I was asked where my parents were. (En anglais, la question indirecte s’exprime toujours par la forme affirmative, alors que, en français, il peut y avoir une inversion [phrase 2] évoquant une forme interrogative.) FORMES EXCEPTIONNELLES DES QUESTION-TAGS (N’EST-CE PAS ?, HEIN ?, ETC.) Verbe to be : une seule exception, concernant la 1re personne du singulier, présent simple. Verbe to have : question-tag différent selon le sens de have. (Voir section sur le verbe to have, page 57.) exercice Traduisez : 1. J’ai raison, n’est-ce pas ? 2. Louise a trois voitures, n’est-ce pas ? 3. Le bébé a eu son biberon, n’est-ce pas ? 4. Il a eu son biberon à six heures, n’est-ce pas ? corrigé

1. I’m right, aren’t I ? (Le r de aren’t est évidemment muet.) N.B. : Cette forme exceptionnelle concerne uniquement le question-tag négatif : l’affirmatif n’a rien d’irrégulier. Cf. I’m not dreaming, am I ? 2. Louise has (ou has got) three cars, hasn’t she ? 3. The baby has had his bottle, hasn’t he ? 4. He had his bottle at six o’clock, didn’t he ? Rappel : Reprise de have pour l’auxiliaire (phrase 3) et pour le sens posséder (phrase 2), mais emploi de l’auxiliaire do dans tous les autres cas aux temps simples du verbe. (Voir section sur le verbe to have, page 57.) Question-tag non interrogatif (mais prononcé avec intonation descendante, semi-interrogative) : pour donner à l’interlocuteur – généralement avec quelque dépit - une information qu’il ignorait. (Il s’agit d’un emploi relativement récent du question-tag.) exercice Traduisez les question-tags : 'Why did you ring the bell ?' 'Because I’ve lost my key, haven’t I ?' 'Where’s Gavin ?' 'Down at the pub with the boys, isn’t he ?' corrigé Solutions possibles : Ben, voyons ! ou..., qu’est-ce que tu crois ? Reprise de la même forme (affirmative ou négative) que la proposition principale exercice Analysez les nuances ; traduisez les question-tags : 1.'She can’t bear you !' 'Oh she can’t, can’t she ?' 2.'We’re going to borrow your car this evening.''Oh you are, are you ?' 3. So you live in Paris, do you ? 4. So they’ve invited both of you down to stay, have they ? corrigé Traductions possibles :

1. et 2. : Tiens, tiens ! ou C’est ce qu’on va voir ! 3. et 4. :..., c’est bien ça ? ou..., si je comprends bien ? analyse 1. et 2. Phrases presque toujours précédées de Oh. Expriment une certaine ironie, un peu de mépris, une menace voilée, etc. 3. et 4. Phrases généralement précédées de So. Font confirmer, ou montrent de l’intérêt pour l’information reçue. Question-tag après un impératif exercice Complétez avec des question-tags (N.B. : Ces question-tags ne correspondent pas à « n’est-ce pas ? ») : 1. Sit down ? 2. Don’t touch the things on my desk ? 3. Let’s go shopping now, ? 4. Don’t let’s invite the Robinsons, ? corrigé 1. won’t you ? 2. will you ? 3. shall we ? 4. shall we ? a) will you ? pour la phrase 1 rendrait l’invitation péremptoire ou menaçante. b) Les phrases 3 et 4 sollicitent l'accord de l’interlocuteur (cf. le question-tag français « d’accord ? »), d’où la forme affirmative shall we ? dans les deux cas.

1 Les trois formes succeeded in (+ -ing), managed to et was able to ont pratiquement le même sens et sont souvent interchangeables. (Là où aucune compétence, aucun effort spécial n’est nécessaire, cependant, seul was able to convient.) Managed to fait peut-être un peu plus penser à de l’astuce ou à de réels efforts, mais il n’est pas nécessairement (comme certains étudiants semblent le penser) aussi familier que le français « se débrouiller pour ». On pourrait parfaitement l’employer dans les phrases 2 et 3, par exemple. 2 La forme affirmative (exemple : could have heard) ne peut s’employer que dans une phrase conditionnelle : If they had picked the right number, they could have won a holiday in Florida.

3 Pour une étude détaillée de whoever, wherever, etc. : voir page 108.

3 L’ARTICLE, LE NOM, LE PRONOM 1. L’ARTICLE DÉFINI Faut-il ou non l’employer ? Avant d’aborder l’exercice, je vous conseille d’apprendre par cœur une « règle empirique » qui, sans être fiable tout à fait à 100 %, vous sera d’une très grande utilité : Si en français vous avez le schéma : article défini + nom + de (et à condition que ce « de » se traduise bien par of), le schéma anglais correspondant sera : the + nom + of. Cette règle prime sur toutes les autres règles (qui sont données après le corrigé). exercice Mettez ou non l’article défini à la place des blancs : 1. ... Italians like... spaghetti and... wine. 2. Jason can’t make up his mind whether to study... maths,... comparative literature or... history of... religion. 3. Lily is playing... piano and her sisters are playing... tennis. 4. ... French don’t usually appreciate... English humour. 5. ... green of... velvet of your dress reminds me of... colour of... moss growing under that oak. 6. ... Queen Ingrid and... Duke of... Kent will dine on board... Prince Albert. 7. His mother comes from... Netherlands, his father from... Germany and his grandparents from... Asia, but he has never left his home in... Hart Road, which is in a small town in... Texas. 8. ... natural textiles, such as... wool and... cotton, are said to be healthier

than... synthetic fabrics. 9. ... prudence is... wisdom of... timid. 10. ... scientists do not consider... dolphin or... chimpanzee quite as intelligent as... Man. 11. Would you pass... bread, please ? 12. ... slate is cheaper in... country than in... town. 13. I don’t think... Vesuvius is in... Andes, dear. 14. ... accused stated that he was travelling abroad at... time of... crime. 15. ... good does not always attract... men. 16. I didn’t have... courage to tell them... dreadful news. 17. ... little Cecily,... eldest daughter of... poor Tufts, is going to marry... young Herford. 18. Isn’t... life wonderful ? And don’t you just love... nature ? corrigé Dans le corrigé qui suit, les illustrations de la « règle empirique » donnée au début de cette section sont suivies d’un R (pour Règle). L’explication de tous les autres cas se trouve dans l’analyse et les commentaires qui suivent le corrigé. 1. Italians like spaghetti and wine. 2.... to study maths, comparative literature or the history of (R) religion. 3.... is playing the piano... are playing tennis. 4. The French don’t appreciate English humour. 5. The green of (R) the velvet of (R) your dress reminds me of the colour of (R) the moss... 6. Queen Ingrid and the Duke of (R) Kent... on board the Prince Albert. 7.... from the Netherlands... from Germany and... from Asia... in Hart Road... in Texas. 8. Natural textiles, such as wool and cotton... than synthetic fabrics. 9. Prudence is the wisdom of (R) the timid. 10. Scientists... consider the dolphin or the chimpanzee... as Man.

11. ... pass the bread 12. Slate is... in the country than in the town. 13. ... think Vesuvius is in the Andes 14. The accused stated... at the time of (R) the crime. 15. The good does not always attract men. 16. ... the courage to... the dreadful news. 17. Little Cecily, the eldest daughter of poor Tufts, is going to marry young Herford1. 18. Isn’t life wonderful ? And don’t you just love nature ? analyse (N.B. : Les mots entre parenthèses reprennent des exemples contenus dans l’exercice.) 1. On n’emploie pas l’article défini devant les noms des catégories suivantes : a) les activités humaines (maths, comparative literature, religion, tennis)2 ; b) les noms qui ont une application générale (Italians, natural textiles, scientists, men = tous les Italiens, textiles naturels, savants, hommes)3 ; c) les matières premières (wool, cotton, slate) ; d) les denrées alimentaires (spaghetti, wine) ; e) les autres noms indénombrables (= uncountable nouns), c’est-à-dire ceux qui désignent des entités que l’on perçoit plutôt en masse qu’en unités distinctes (exemples : sand, water ),ou qui sont des notions abstraites (humour, prudence, life) ; f) les noms propres, précédés ou non d’un titre (Queen Ingrid, Kent, Germany, Asia, Hart Road, Texas, Vesuvius)4. 2. Règle entraînant l’annulation de toutes les règles précédentes (concernant l’omission de l’article défini). Dans tous les cas où un nom entrant dans l’une des catégories citées ci-dessus est défini d’une manière quelconque, il doit prendre l’article défini. (C’est d’ailleurs l’explication grammaticale de la « règle empirique » donnée au début.)

La « définition » en question peut se trouver dans : a) une proposition relative, exprimée ou non (the moss [which is] growing... ; the courage [which I would need] to tell them...) ; b) le contexte ou la situation, là où il ne peut s’agir que de quelque chose (ou de quelqu’un) de présent ou de connu. Remarquez que le mot ainsi défini peut être soit un nom (Wouldyou pass the bread ? ;... tell them the news), soit un participe passé, employé au singulier ou au pluriel et ayant le mot man (ou woman, people, children, etc.) sous-entendu (The accusedstated...). Autres exemples : The fog here never gets very thick. The 16th-century Queen Elizabeth was very different from the present one. The injured were taken away in ambulances ; c) un sens dénombrable donné à un mot normalement indénombrable. Exemple : Who’s the beauty Johnson is going out with nowadays ? d) et enfin, le schéma article défini + nom + of (voir début de la section). LES CAS OÙ L’ARTICLE DÉFINI EST TOUJOURS NÉCESSAIRE Il s’agit des noms appartenant aux catégories suivantes : a) les adjectifs substantivés désignant certaines catégories philosophiques ou autres (the good, the beautiful) ; b) les adjectifs substantivés qui s’appliquent collectivement à des groupes de personnes, bien définis socialement, physiquement, etc. (the French/the shy = les Français dans leur ensemble/tous les timides)5 ; c) les noms singuliers ayant un sens général (the dolphin/the chimpanzee = le dauphin/le chimpanzé = tous les dauphins/chimpanzés) ; N.B. : Une exception importante : Man (sans article) = l’Homme = tous les êtres humains/l’humanité. d) les entités ou catégories considérées comme uniques. Exemples : the earth, the stars, the past ; e) certains noms concernant l'environnement physique. Exemples : the country, the seaside, the mountains. N.B. : Personnifiée ou non, Nature (ou nature) ne prend jamais l’article défini : Nature is beautiful at this time of year.

exercice Cet exercice porte sur les adjectifs substantivés. Traduisez les italiques : 1. Les riches ne sont pas toujours généreux. 2. Un timide rougit souvent. 3. Les sourds apprennent à « parler » avec leurs mains. 4. Tous les sourds que je connais ont les yeux bleus. 5. Nicolas s’intéresse à la vie des pauvres. corrigé 1. The rich (On parle des riches en général.) 2. A shy person (Selon le contexte, on peut choisir A shy man/girl/child, etc.) 3. The deaf (On parle de tous les sourds.) 4. All the deaf people (Ne concerne que ceux que je connais.) 5. Nicolas is interested in the life of the poor. (L’adjectif substantivé ne « supportant » ni le s du pluriel ni celui du génitif, aucune autre traduction n’est possible. Voir note 5, page 64.) SCHOOL, PRISON, ETC. : AVEC OU SANS ARTICLE DÉFINI ? Les mots suivants sont employés tantôt avec l’article défini, tantôt sans : school (ainsi que university, college...), prison, church, hospital. exercice Mettez éventuellement l’article défini à la place des blancs : 1. Skullcap Jake has been in... prison for two years. 2. The parson went to... hospital and... prison for two short services before going to... church. 3. The Grahams always go to... church at Easter and Christmas. 4. Toby is taking flowers to... hospital - did you know his wife had been rushed to... hospital ? 5. It was getting late : Mrs Brown and Johnny ran to... school. 6. In any case, Johnny always runs to... school.

corrigé 1. ... has been in prison... 2. ... went to the hospital and the prison... going to the church. 3. ... go to church... 4. ... flowers to the hospital -... rushed to hospital ? 5. ... Mrs Brown and Johnny ran to the school. 6. ... Johnny always runs to school. – On n’emploie pas l’article défini devant school, prison, church, hospital quand la personne qui s’y rend (ou qui s’y trouve) participe comme « client » à la vie normale de l’établissement - autrement dit, est schoolchild, prisoner, worshipper ou patient. En cas de « mélange » (Mrs Brown and Johnny, phrase 5), c’est le point de vue du personnage perçu comme meneur ou supérieur qui est adopté (Mrs Brown... to the school). – Dans la phrase 2, the parson n’est que visiteur dans les deux premiers établissements ; et dans l’église, il est en situation, non pas de « client » mais de « travailleur » (cf. The doctor is somewhere in the hospital ; The cleaners are entering the prison).

2. L’ARTICLE INDEFINI 2.1 Dénombrable et indénombrable (= countable and uncountable) La notion est relativement simple : on peut tout compter sauf ce que l’on ne perçoit qu’en masse ou ce qui est entité abstraite singulière. L’article indéfini a (ou an) étant l’équivalent d’un chiffre (un = a ou one), il ne peut en effet s’associer à ce qui est indénombrable. exercice Ajoutez les articles indéfinis qui manquent, si nécessaire : 1. Helena is... beauty. 2.... sand of such... coarseness is rare. 3. I saw... clouds of... strange shape.

corrigé 1. Singulier normalement indénombrable, mais employé dans un sens dénom brable et nécessitant par conséquent un article : a beauty (= une beauté et non la beauté). 2. Singulier indénombrable, donc pas d’article : sand (perçu en masse) et coarseness (entité abstraite singulière). 3. Pluriel, donc pas d’article : clouds ; singulier dénombrable, donc article : a shape. 2.2 Emploi de some Le pluriel de l’article indéfini est normalement zéro (= pas d’article) : a hat ; pluriel : hats. Cependant, le partitif some (prononcé [səm]) est fréquemment employé là où le français mettrait simplement des (et non quelques) : Please get me some cigarettes. En simplifiant quelque peu, l’on peut dire que : – some indique une quantité plutôt réduite ; – l'absence d’article suppose soit une quantité assez importante, soit l’absence de toute notion de quantité. Remarque : Le pluriel simple s’emploie également (le plus souvent avec une notation de temps) pour indiquer qu’il s’agit de quelque chose d'habituel : I have friends in for dinner once a week. exercice Remplacer éventuellement les blancs par some : 1. We always buy.... woollen goods when we’re in Scotland. 2. The farmer has ordered.... bricks and.... tiles to build a big new barn. 3. She owns.... hotels all over the world. 4. I feel peckish : I think I’ll eat.... fruit. 5. In the valley that lay at our feet, we could see nothing but.... woods and .... fields. 6. I always give my uncles.... ties for their birthdays. 7. I have bought.... slates to mend the hole in the roof.

8. We eat.... fruit and.... vegetables at every meal. 9. He was carrying.... heavy dictionaries. 10. Our local library receives.... books from many sources. corrigé Divisons en trois catégories : a) pluriel simple pour une quantité relativement importante ; 2 (bricks and tiles), 3 (hotels), 5 (woods and fields) et 10 (books). b) some pour une quantité plutôt modeste ; 4 (some fruit), 7 (some slates) et 9 (some heavy dictionaries). c) pluriel simple pour indiquer une habitude. 1 (woollen goods), 6 (ties) et 8 (fruit and vegetables). 2.3 Un = a(n) ou one ? exercice A(n) ou one ? Remplissez les blancs. 1.... beggar was going from... group to the next, asking... tourist after another for... coin. 2. Everyone was screaming.... woman was hysterical. 3.... student after the other came in and looked for... place to sit. Some had to make do with... seat for two. 4. Rice was distributed : not more than... kilo per person. 5. In the middle of the film,... child sneezed. corrigé L’article indéfini français un se traduit par one : a) quand il s’agit de distinguer un élément dans un ensemble ou dans une série : one group, one tourist, one woman, one student ; b) quand il s’agit de compter ou de limiter : one seat, one kilo. Examinons les cas qui restent. – a beggar : il n’est pas fait mention d’autres mendiants ; par conséquent, on

n’a ni à le distinguer, ni à le « compter » ; – a coin : le mendiant ne va pas refuser si on lui en propose deux ou trois ; donc, pas one (on ne compte pas) ; – a place : n’importe quelle place fera l’affaire ; on ne distingue pas ; – a child : cela aurait pu être n’importe quel enfant, c’est sans importance. Si le verbe avait été was badly hurt, ou disappeared, cela aurait nettement distingué l’enfant en question et l’on aurait dit one child. 2.4 What (a).../such (a).../so... a Puisque a est l’équivalent d’un chiffre (a = one = un), il suit la règle des dénombrables (What a... !) et des indénombrables (What... !). (Voir section « Dénombrable et indénombrable », page 66.) exercice Complétez avec what a(n) ou what : ....... awful weather ! And ...... awful children, too ! ...... stupid idea it was to bring them here ! Have you noticed ...... aggressive personality young Keens has ? And ...... dangerous practical jokes Barnes invents ? ...... catastrophe it will be if the rain continues ! corrigé a) pluriel : what awful children ! what dangerous jokes ! b) singulier indénombrable : what awful weather ! c) singulier dénombrable : what a stupid idea ! what an aggressive personality ! what a catastrophe ! Remarque : Such/such a et so... a (N.B. : jamais so sans a) suivent la même règle ; mais attention au niveau de langue et à l’ordre des mots. exercice Traduisez les italiques : 1. C’est une fille si bavarde ! 2. Une si jolie fille doit sûrement penser devenir mannequin. 3. Une lâcheté aussi peu caractéristique doit pouvoir s’expliquer.

4. Un garçon si doué ! Une telle intelligence ! Décevoir des parents aussi confiants ! C’est tellement dommage ! 5. Une sérénité aussi totale, dans un lieu aussi solitaire, était propice à la méditation. corrigé Mêmes règles que ci-dessus : a) pluriel : such trusting parents (4) ; b) singulier indénombrable : such uncharacteristic cowardice (3), such intelligence (4) ; c) singulier dénombrable : such a talkative girl (1), such a gifted boy (4), such a pity (4). Autres cas : d) sujet de phrase, personnel (2) : Such a pretty girl must... est possible ; mais il vaut mieux reprendre le nom sous forme de pronom dans une comparaison d’égalité : A girl as pretty as she is must... c) contexte assez littéraire (5) : so lonely a spot... (plutôt que : such a lonely spot...) ; mais le nom serenity étant indénombrable, seule la forme avec such est possible : such utter serenity. N.B. : Remarquez bien la différence de position de l’article : such a lonely spot/so lonely a spot.

3. LES NOMS ET LA NOTION DE POSSESSION 3.1 Les noms composés ANALYSE DES MOTS COMPOSÉS DE DEUX NOMS Le premier élément fonctionne comme un adjectif, d’où sa position (avant le vrai nom) et sa forme (invariable). Comme ce premier élément sert à définir le second, on l’accentue en prononçant le mot : a toothbrush, a teaspoon.

(Exception : les « matières premières » : voir les remarques sur le type d) cidessous.) Le deuxième élément est le vrai nom ; il est normalement variable. Exemples : one toothbrush, six toothbrushes (mais wisdom teeth) ; one trouser-leg, two trouser-legs (mais a pair of trousers).

LES DIFFÉRENTS TYPES DE NOMS COMPOSÉS Les noms composés représentent toujours des concepts usuels : ainsi, on rencontrera souvent garden party, homesickness, telephone bill, mais on imagine difficilement garden meeting, schoolsickness, monument bill. Voici les catégories de noms composés les plus fréquemment rencontrés : a) Le premier élément désigne l’ensemble dont le second - objet ou personne – fait partie. Exemples : a window-pane ; a classmate ; a garden path ; a government spokesman. b) Il existe un rapport d’utilisation entre les deux éléments : récipient, fonction, etc. Exemples : a jam-pot ; a wedding dress ; a pencil-sharpener ; a classroom. c) Le premier élément (= substantif adjectival) désigne les éléments qui composent ou que l’on peut retirer du deuxième. Exemples : a haystack ; a stone-quarry ; a woodpile ; a needle-case. d) Le premier élément désigne la matière dont est fait le second. Exemples : a brass buckle ; a gravel path ; a china vase. Remarques sur le type d) : 1. Les noms composés du type d) s’écrivent toujours en deux mots séparés, sans tiret. Dans tous les autres cas, l’usage reste assez flou (un seul mot, deux mots séparés, deux mots reliés par un tiret).

2. En parlant, attention à l’accentuation. Les « noms de matière » sont ressentis comme étant de vrais adjectifs - à tel point qu’un objet en bois travaillé est wooden et non wood (a wood pile ; a wooden spoon). Par conséquent, et à la différence des autres noms composés, on accentue les deux éléments, l’accentuation principale portant sur le second : a brass buckle, a wooden spoon. exercice Dans cet exercice, vous trouverez quelques vrais adjectifs. Lisez, en insistant sur l’accentuation : a slate roof ; a slate-quarry ; a bluebottle (= une mouche à viande) ; a blue bottle ; a gold bracelet ; a goldsmith (= un orfèvre) ; a black bird ; a blackbird (= un merle). corrigé L’élément portant l’accentuation principale est en caractères gras. a slate roof ; a slate-quarry ; a bluebottle ; a blue bottle ; a gold bracelet ; a goldsmith ; a black bird ; a blackbird. NOMS COMPOSÉS - DERNIÈRES REMARQUES Il existe quelques noms composés dont le premier élément désigne une personne : a child prodigy, a manservant, a lady killer, etc. Le plus souvent, cependant, un nom représentant une personne n’entrera pas comme premier élément dans un nom composé : il prendra la forme possessive : the children’s games ; a sailors’hostel. Faites cependant bien attention aux détails. exercice Expliquez la différence entre : 1. their guest’s room 2. their guests’room 3. their guest room. corrigé Il s’agit de possessifs dans les deux premiers cas : 1. ils ont un invité 2. ils ont plus d’un invité. Cas 3 : il s’agit d’un nom composé : ils ont bien une chambre destinée aux invités, mais rien ne nous dit si elle est occupée en ce moment ou non.

3.2 Les substantifs « sans pluriel » et ceux qui se terminent en s Certains uncountable nouns sont des singuliers (verbe au singulier) qui n’ont en principe pas de pluriel et ne prennent pas d’article indéfini. Les plus connus sont : furniture, luggage, advice et hair, mais il y a aussi : progress, lightning, news, research, work, fish, fruit, travel et information. exercice Complétez les phrases suivantes en utilisant les mots donnés entre parenthèses : 1. I have three ......... to give you. (advice) 2. Did you see all those ......... ? (lightning) 3. Waiter ! There are two ......... in my soup ! (hair) 4. How many ......... have you got ? (luggage) 5. She has made a lot of this year. (progress) 6. I’ve got several to do today. (work) corrigé 1. I have three pieces of dvice to give you. 2. Did you see all those flashes of lightning ? 3. Waiter ! There are two hairs in my soup ! 4. How many items (ou pieces) of luggage have you got ? 5. She has made a lot of progress this year. 6. I’ve got several jobs (ou pieces of work) to do today. Commentaire a) La plupart de ces uncountable nouns peuvent devenir countable à condition de leur adjoindre pieces of ou items of. Cependant, cette solution n’existe pas pour progress et lightning. b) Certains noms, en principe invariables, possèdent en fait une forme variable qui a un sens spécifique, différent. Dans ce cas, l’emploi de l’article indéfini (ainsi, bien sûr, que des chiffres) redevient possible (cf. phrase 3 de l’exercice). Exemples : work : invariable (= travail à faire) : I have work/some work/three pieces of

work (ou three jobs) to do. work : variable (= création d’artiste) : He knows all Dickens’works/a work by that painter/six works by Chopin. fruit : invariable (= comestible ; correspondant en français tantôt à un singulier, tantôt à un pluriel) : Help yourself to some fruit et non... to a fruit ou... to some fruits ; variable (= sens figuré) : The fruits of his labours. hair : invariable (= chevelure ou pilosité) ; variable (= cheveux ou poils individuels) : par exemple, sur une veste, sur une banquette. c) Le mot travel présente plusieurs particularités : – au singulier, il signifie le fait de voyager, jamais un voyage. (Travel is less expensive nowadays than it used to be. He went on a long journey/a business trip/a sea voyage.) – le pluriel, travels, n’est employé que pour désigner des voyages lointains, difficiles, d’exploration, etc. : His travels in the Amazonian jungle/Gulliver’s Travels. – l’emploi le plus courant de travel est en tant que verbe : They have travelled all over Asia. d) À la différence de certains autres noms se terminant en -s, news est toujours un singulier : I have heard the/some/a piece of/several items of/news. The news is good today. Il existe quelques autres mots en -s : means, series, crisis, thesis, synthesis, etc. Il ne s’agit pas de collectifs singuliers (même si les deux premiers sont invariables). Les mots en -is font leur pluriel en -es (prononcé [i :z], comme ease) Exemples : a means of support ; three means of transport ; a series of crises ; three hypotheses. 3.3 La notion de possession et les « faux possessifs » POSSESSEUR ET CHOSE POSSÉDÉE Pour mémoire : Dans la construction avec of, la « chose possédée » conserve en anglais son article défini :

Get me the name of the man who phoned (= le nom de l’homme). Dans tous les autres cas, et à la différence du français, la « chose possédée » perd en anglais son article défini : Paul’s bike ; mine ; Paul, whose bike is red. Le vélo de Paul ; le mien ; Paul, dont le vélo est rouge. L’éventuel adjectif possessif s’accorde en genre avec le possesseur (et non, comme en français, avec la chose possédée) : Jane has her own plane ; Patrick has his own plane too. N.B. : Faites attention si la « chose possédée » est non pas une « chose » mais une personne. (Certains francophones sont tentés de dire, par exemple, Jane and his husband, Patrick and her wife... ) « DE » : POSSESSIF OU NON ? Lorsqu’un adjectif possessif ou démonstratif se trouve associé à un nom suivi de « de », il faut bien analyser la situation. Puisque tout adjectif doit s’appliquer au nom qui le suit immédiatement, méfiez-vous des contresens ! exercice Traduisez : 1. Il a fait son devoir de capitaine. 2. Ce poème de Shelley est célèbre. analyse Voyons tout d’abord les contresens à éviter. Que signifient en effet les deux phrases suivantes ? – He did his captain’s duty. – This Shelley’s poem is famous. He did his captain’s duty laisse supposer que, le capitaine ayant failli à son devoir, c’est le simple soldat qui l’a remplacé : Il a fait le devoir de son capitaine. This Shelley’s poem is famous signifie qu’il y a deux (ou plusieurs) Shelley et qu’on ne parle que de l’un d’eux : Le poème de ce Shelley-ci est célèbre. Dans la

phrase 1, le « de » ne signifie pas réellement « appartenant à » mais bien plutôt « en tant que ». (Vous voyez déjà la traduction qui va s’imposer...) Quant à la phrase 2, il va falloir faire en sorte que le démonstratif précède immédiatement le mot qu’il qualifie, à savoir « poème ». 1. He did his duty as a captain. 2. This poem of Shelley’s (ou This poem by Shelley) is famous. (Pour le double génitif, of Shelley’s, voir p. 75.) STRUCTURES : LE + [NOM] + D’UN ; UN + [NOM] + DE exercice Analysez et traduisez les sections en italique : 1. La force d’un éléphant est énorme ; 2. L’homme souleva la poutre avec une force d’éléphant. analyse Dans 1, il s’agit d’un vrai éléphant et de la vraie force de celui-ci : donc, possessif réel. Dans 2, il s’agit d’une métaphore : la force est réelle, mais il n’y a pas de vrai éléphant. Il ne peut donc pas y avoir de possessif réel. corrigé 1. The strength of an elephant is... ou, puisqu’il s’agit d’un être vivant : An elephant’s strength is... 2.... with the strength of an elephant ou encore :... with a strength like an elephant’s/like that of an elephant. (Pourquoi a strength, c’est-à-dire l’article indéfini avec une abstraction, un nom indénombrable ? Voir p. 66. Et pourquoi that of et non this of ? Voir p. 86.) LE SAXON GENITIVE (='S, S’) : EMPLOIS EXCEPTIONNELS Pour mémoire : Le Saxon genitive ne peut normalement s’employer qu’avec un nom

« possesseur » correspondant à un être vivant : The doctor’s car ; Jenny’s house ; The cow’s tail. Mais : The wheels of the car ; The house of the crime ; The tail of the comet. En fait, le Saxon genitive peut s’employer en plus avec des expressions de temps et de quasi-entités physiques (par exemple : a club), ainsi qu’avec certaines expressions de distance. exercice Traduisez en employant si possible un Saxon genitive : 1. J’habite à deux pas (tournure idiomatique) de la propriété de votre famille. 2. Ils partiront dans trois semaines pour la colonie de vacances de l’université. 3. La cité antique de Kekks est située à une journée de voiture de la ferme d’autruches. corrigé 1. I live a stone’s throw from your family’s estate. 2. They will be leaving for the university’s summer camp in three weeks’ time. 3. The ancient city of Kekks is a day’s drive from the ostrich farm. (La ferme n’appartient pas aux autruches !) N.B. : – Family et (dans le contexte) university sont des quasi-entités physiques. – Pour l’ordre des éléments de la phrase 2 : voir page 101. 3.4 Le génitif précédé de of Exemple : That dog of Mary’s bit me. Les deux formes génitives possibles, à savoir Mary’s dog et the dog of Mary, sont ici fusionnées, donnant un double génitif. Il s’agit d’une forme fréquemment employée et correcte. On la rencontre surtout, mais pas uniquement, dans la langue parlée. La « chose possédée », qui peut être concrète, abstraite ou un être vivant, se trouve pratiquement toujours associée soit à l'article indéfini (ou some), soit à un adjectif démonstratif (this ou that) : dans ce deuxième cas, la tournure exprime parfois un certain

agacement. Quant au possesseur, il peut être exprimé par un nom propre ou commun au génitif, ou encore par un pronom possessif : That attitude of John’s ; this headache of mine ; thoseplans of hers ; afriend of my cousin’s ; some acquaintances of theirs. 3.5 Les pronoms possessifs Règle : Aucun pronom possessif ne prend une apostrophe. Ainsi : This plate is mine/thine/his/hers/its ; this plate is ours/yours/theirs. 3.6 Traduction du français « dont » Trop souvent, les connaissances des étudiants semblent se limiter à whose plus le laborieux the... of which. Les différentes fonctions grammaticales de « dont » sont parfois ignorées. exercice Un de vos amis est en train de vous commenter une photo prise au cours d’une garden party, en indiquant du doigt les divers participants, etc. Entourez d’un trait les cas où le « dont » correspond à une notion de possession. 1. Celle-ci, c’est la dame dont le fils est parti avant la fin. 2. Celui-là, c’est le garçon dont je te parlais l’autre jour. 3. Celui-là, dont on ne voit que le chapeau, c’est mon père. 4. Celle-là a huit enfants, dont sept garçons. 5. Celui-ci, c’est un homme dont on ne sait absolument rien. 6. Le type dont la veste est toute déchirée est mon cousin. 7. L’arbre, là, dont les feuilles sont si bizarres, n’a jamais donné de fruits. 8. Celle-là, c’est la fille dont on dit qu’elle va épouser son patron. 9. Ce groupe-là, ce sont des amis de Bob, dont celui qui est ministre. corrigé Expriment une notion de possession : les phrases 1, 3, 6 et 7 uniquement. Toutes les autres indiquent une relation grammaticale. exercice Proposez une ou plusieurs traduction(s) pour la proposition relative introduite par « dont » dans les phrases 1, 3, 6 et 7.

corrigé 1. ... lady whose son left early. 3. That one, whose hat is the only thing you can see of him... ; ou encore : That one – all you can see of him is his hat -... ; mais difficilement : That one, only whose hat can be seen (le passif n’étant guère naturel quand l’observateur vous-même en l’occurrence – est connu, individuel). 6. The fellow with the badly torn jacket is... (plus naturel que : That fellow, whose jacket is...). 7. That tree there, with such peculiar leaves, has never... ; ou : That tree, the one with... ; ou encore :... the one that has.... Remarque : Pour la dernière phrase, vous avez peut-être proposé la traduction : That tree there, the leaves of which are so peculiar, has never... Cette construction, quoique grammaticalement correcte, est extrêmement lourde, peu naturelle. On ne l’entend pratiquement jamais dans la langue parlée, notamment. Deux solutions possibles : l’une, fort utile, avec with (voir ci-dessus) ; l’autre en employant le relatif whose. En effet, whose n’est pas réservé aux êtres humains, son antécédent pouvant tout aussi bien être animal que végétal, minéral ou même abstrait. Exemples : 1. The chair whose seat is broken ought to be thrown away. (Autre solution : The chair with the broken seat ought...) 2. These superstitions, whose origin is lost in the mists of time, profoundly influenced the poets of the period. 3. Everyone rushed towards the barn, whose roof was on fire. N. B. : Quand on se trouve en présence de non-defining relative clauses (voir page 82), seule la solution avec whose est possible (exemples 2 et 3). exercice Analysez puis traduisez les phrases 2, 4, 5, 8 et 9. corrigé Commençons par faire un tri. Le « dont » des phrases 4 et 9 correspond à l’idée « parmi lesquels », tandis que dans les phrases 2, 5 et 8 le « dont »

n’apparaît que parce qu’il accompagne un verbe qui se construit avec « de » (parler de quelqu’un ; dire de quelqu’un que... ; savoir quelque chose de quelqu’un). Traductions proposées, d’abord pour le sens « parmi lesquels » : 4.... eight children, seven of them boys ; ou, un peu moins naturel :... seven of whom are boys. 9.... among them the one who is a minister. Et maintenant pour les phrases contenant un verbe qui se construit avec « de » : 2.... the boy I was telling you about... ; ou...I was talking about.. (Pour la suppression de to you après talk, voir page 168). 5.... man nobody knows anything at all about ; ou, moins naturel :... man about whom absolutely nothing is known. 8.... is the girl they say is going to... (Autre traduction possible, grammaticalement correcte mais très peu naturelle :... is the girl of whom it is said that...)

4. LES AUTRES PRONOMS 4.1 Les pronoms personnels d’« insistance » En théorie, il n’y a pas de pronoms d’« insistance » en anglais. LE « BON ANGLAIS » Ces pronoms doivent toujours être remplacés : – soit a) par l'insistance vocale (langue parlée) ; – soit b) par une restitution grammaticale (langue parlée ou écrite). exercice Traduisez : a) langue parlée (soulignez au besoin) :

1. Moi, j’y vais ; et toi ? 2. Ce n’est pas lui qui l’a dit : c’est elle. b) langue écrite ou parlée : 3. Moi, je n’y vois pas d’inconvénient. 4. Eux vont y aller ; nous, nous restons ici. corrigé 1. I'm going ; what about you ? (Jamais Me, I..., bien entendu !) Remarquez que c’est le what about... ? qui « souligne » you. 2. He didn’t say it : she did. 3. I personally don’t have any objection. 4. They will be going, but we’ll stay here. Il est inutile d’ajouter as for us, le mot but marquant suffisamment la distinction. L’ANGLAIS FAMILIER Au cours de vos lectures, vous constaterez que la forme oblique, ou forme complément, du pronom (à savoir : me, him, her, us et them) peut en certains cas être utilisée comme pronom d’insistance. Il faut bien comprendre, cependant, que cet emploi ne convient pas à tous les niveaux de langue. Si me, employé comme pronom sujet (sans verbe) en réponse à une question, est d’un usage tout à fait courant, ainsi que tout pronom oblique, après It’s ou This is/That’s ces mêmes me, him, us, etc. appartiennent, s’ils sont employés comme sujet d’un verbe exprimé, à un niveau de langue très familier. exercice Séparez en deux catégories, suivant l’emploi des pronoms obliques : a) emploi admis ; b) emploi très familier. 1. 'Who let that dog in ?' 'Them !' 2. 'Who’s there ?' 'It’s me.' 3. 'Who’s me ?' 'Emma.'

4. 'Tom ! It’s her at last ! It’s Emma !' 5. 'Who’d like some more pudding ?' 'Us !' 6. Me and Dad like watching football on the telly. 7. Looking at a photo 'Where’s Marc ?' 'That’s him, and this is me.' corrigé Les phrases 2, 3, 4, et 7 sont admissibles. Les autres exemples sont d’un emploi considéré comme incorrect. exercice Reprenez les phrases 1, 5 et 6, en leur donnant une forme plus correcte. corrigé 1. They did ! 5. We would ! 6. Dad and I like watching football on the telly (ou on TV). analyse La rectification s’opère soit au moyen d’une reprise d’auxiliaire, avec pronom accentué (exemples 1 et 5), soit en restituant une forme correcte (exemple 6). 4.2 Les pronoms réfléchis Pour mémoire : a) Le pronom réfléchi s’accentue, à toutes les personnes, sur la dernière syllabe : myself, herself, themselves... b) La deuxième personne possède deux formes : yourself (singulier) ; yourselves (pluriel). Comme en français le pronom réfléchi et le pronom réciproque ont une forme identique, il faut bien les identifier avant de traduire. (C’est surtout le verbe « regarder » qui est concerné.) exercice Remplissez les blancs : 1. Julie and Miles looked at ........., nodded in tacit agreement, and accepted

my invitation. 2. Karin and I had both bought new caps, and whenever we passed a mirror in the big store we looked at ......... admiringly. 3. When we passed the two of you just now, you were looking at ......... as if you hated 4. The three Graces leaned over the pool to gaze at ......... then sat up and smiled contentedly at ......... corrigé 1. each other. 2. ourselves. 3. each other ; each other. 4. themselves ; one another6. Pour ce qui concerne les actes simples de la vie quotidienne, l’anglais, à la différence du français, n’emploie les pronoms réfléchis que lorsque ces actes ont quelque chose d’inhabituel ou représentent un petit exploit : Did you know my little girl can dress herself now ? exercice Mettez éventuellement un pronom réfléchi à la place des blancs : 1. The nurses helped all those who were unable to wash .......... 2. Yesterday, I got up, washed ........., dressed........., rushed out, fell over and hurt .......... 3. My father cut ......... badly this morning when he was shaving.......... corrigé 1. themselves (ceux qui y arrivent sont, dans le contexte, l’exception). 2. washed, dressed (actes simples, habituels) ; hurt myself (acte non quotidien). 3. cut himself (acte non quotidien) shaving (acte habituel). N.B. : To meet, to quarrel, etc., qui, de par leur sens même, ne peuvent être que réciproques, ne prennent pas de pronom réciproque en anglais : It’s five years since they met/fought/married/separated.

4.3. Other(s), dozen(s), hundred(s), etc. Tous ces mots, qui sont évidemment invariables en tant qu’adjectifs, sont variables quand ils sont employés comme pronoms. exercice Faut-il ou non mettre le s du pluriel à la place des blancs ? Ten... of thousand... of birds, of two hundred... different species, nest here. In winter, some remain, other... migrate to other... regions and a few dozen... birds arrive from farther north. corrigé Tens of thousands of birds, of two hundred different species, nest here. In winter, some remain, others migrate to other regions and a few dozen birds arrive from farther north. 4.4 Les pronoms relatifs et les propositions relatives LES DIFFÉRENTS PRONOMS RELATIFS a) Who ne peut avoir comme antécédent qu’une personne, ou ce qui peut être assimilé à une personne, par exemple un animal familier ou une abstraction personnifiée. Ce pronom possède une forme complément, whom, et une forme possessive, whose. b) That, invariable, est utilisé après les superlatifs et quasi-superlatifs (par exemple : all, only, last), ainsi qu’après les antécédents mixtes (par exemple : personne + chose). Sauf en careful speech, il est également utilisé à la place de who, whom et which dans les defining clauses (= relatives définissantes ; voir section suivante). Pas de forme possessive. Ne peut se placer après une préposition. c) Which, invariable, est à employer dans tous les autres cas. (Pour exprimer la possession, on utilise soit the... of which, soit whose : voir page 76.) d) Le pronom relatif complément des defining clauses peut (surtout dans la conversation) ne pas être exprimé (= relatif zéro). Exemple : The man I saw at the fair and gave the rabbit to asked for a box to put it in, au lieu de : The man whom I saw at the fair and to whom I gave the rabbit asked for a box inwhich

to put it. (Remarquez le déplacement des prépositions qu’entraîne la suppression des pronoms relatifs dans la première phrase.) DEFINING AND NON-DEFINING RELATIVE CLAUSES : LA DIFFÉRENCE Il s’agit d’une distinction importante, mais souvent méconnue. exercice Expliquez la différence de sens : 1. a) Her ex-husband, who has moved to Nice, is a doctor. b) Her ex-husband who has moved to Nice is a doctor. 2. a) These people are friends of all men, who love their neighbours as themselves. b) These people are friends of all men who love their neighbours as themselves. analyse Les deux phrases la et 2a contiennent des non-defining clauses. Comme leur nom l’indique, de telles propositions ne définissent pas leur antécédent : elles servent simplement à ajouter, d’une manière souvent assez élégante, un renseignement. Elles sont séparées de la proposition principale par une (ou des) virgule(s). Les virgules de la phrase la peuvent ainsi être considérées comme des parenthèses, et le pronom relatif comme un pronom personnel reprenant le sujet de la phrase principale. On peut en retrancher la proposition relative, sans que le sens en soit réellement altéré. Ainsi : Her ex-husband is a doctor. He has moved to Nice. De manière comparable, la virgule de la phrase 2a peut être assimilée à unpoint. Ainsi : These people are friends of all men. They love their neighbours as themselves. Les deux phrases lb et 2b contiennent des defining clauses.

Beaucoup plus fréquemment rencontrées, y compris dans la langue parlée, ces propositions ajoutent un renseignement essentiel pour la compréhension de la phrase, en définissant leur antécédent, c’est-à-dire en répondant à la question « Lequel ? » Par conséquent, pour Her ex-husband who has moved to Nice (phrase lb), il ne peut s’agir que de l’un de ses ex-maris : sinon, on n’aurait pas à le définir (« lequel ? »). Quant à la phrase 2b, le sens en change complètement, car l’antécédent devient men (« lesquels ? ») : Ces gens sont amis de tous les hommes qui (ou tous ceux qui) aiment... DEFINING AND NON-DEFINING RELATIVE CLAUSES : GRAMMAIRE exercice Complétez avec tous les pronoms relatifs possibles, en mettant entre parenthèses ceux que l’on peut omettre : 1. The lady ......... I met last night was your Aunt Jemima. 2. Your Aunt Jemima, ......... I met last night, seems quite amusing. corrigé 1. (that) ou (whom) (on peut les omettre). 2. whom (= seule possibilité ; on ne peut omettre le pronom). Règle (que vous avez certainement comprise instinctivement) : Dans la non-defining clause (= phrase 2), on ne peut ni omettre le pronom, ni employer le pronom that. LA NON-DEFINING CLAUSE : COMMENT LA RECONNAÎTRE ? L’antécédent d’une non-defining clause ne peut être qu’une chose ou un être qui n’a pas besoin d’être défini, parce que : – unique en son genre ; – précédé d’un démonstratif (this, that) ;

– déjà défini dans le contexte ; – ayant un nom propre sans ambiguïté. exercice Complétez avec les pronoms relatifs qui conviennent, en mettant entre parenthèses ceux que l’on peut omettre et en ajoutant les virgules qui s’imposent : 1. All the people and books ......... were in the burning library were saved. 2. My mother ......... memory was terrible had mislaid her purse again ......... didn’t surprise anyone. 3. The worst play ......... I ever saw was one we went to in Glasgow ......... is where I was brought up. 4. Branagh’s latest film ......... is showing at the Odeon is quite funny. 5. My cat ......... I call Bingo can’t catch mice. 6. Cats ......... can catch mice will generally eat anything ......... you give them. 7. The people ......... I travelled with were the kind of people ......... have special bags in ......... to keep their cameras. corrigé 1. Ail the people and books that were... : antécédent mixte. 2. My mother, whose memory was terrible,... : non-defining, antécédent « unique ». ... had mislaid her purse again, which didn’t surprise anyone : which = ce qui, avec comme antécédent toute la proposition. (Pour « ce qui/ce que » : voir section suivante.) 3. The worst play (that)... : après un superlatif ... in Glasgow, which... : antécédent unique (nom propre). 4. Branagh’s latest film, which... Odeon,... : latest est bien un superlatif mais il s’agit d’une non-defining clause, l’antécédent étant défini dans le contexte (Branagh’s). 5. My cat, whom I call Bingo,... : non-defining, et animal familier assimilé à une personne. 6. Cats that... : defining, et animaux non assimilés à des personnes. ...

anything (that) you give them : anything est un quasi-superlatif. 7. The people (whom ou that ou rien) I travelled with... : defining (Lesquels ?). ... kind of people who... : defining (Quelle sorte ?) ... bags in which to keep... : impossible de supprimer le relatif puisque in n’est pas rejeté en fin de proposition (cf. the people I travelled with = with whom I travelled.) N.B. : Pour une étude du pronom relatif dont, voir page 76. 4.5 « Ce qui... » et « ce que... » : comment traduire ? Si un problème se pose, c’est parce que les deux expressions se traduisent tantôt par which, tantôt par what (avec encore une petite complication, comme nous allons le voir). exercice Remplacez chaque expression française par la traduction qui s’impose : Mother asked us to get the Christmas dinner, (ce que) we agreed to do. (Ce qui) bothered us was that we did not know all the guests. Some might be strict vegetarians, (ce qui) would be awkward. (Ce qui) reassured us was that there were still several days to go, (ce qui) would allow us to find out (tout ce que) we didn’t know about our guests. (Tout ce qui) remained to be done was to prepare alternative menus, (ce que) we immediately did. analyse Examinons les mots which et what. En simplifiant quelque peu, nous pouvons dire que l’un des deux, which, est un pronom relatif et que l’autre ne l’est pas. Or, un pronom relatif suppose un antécédent (que ce soit un nom ou une proposition) ; d’où cette règle : s’il y a un antécédent, il faut traduire aussi bien « ce qui » que « ce que » par which. Dans le cas contraire, il faut opter pour what. exercice Avant de consulter le corrigé, revoyez votre exercice à la lumière de cette règle ; et réfléchissez bien à « tout ce qui » et « tout ce que », qui constituent la « petite complication » dont il a été question plus haut. corrigé

Mother asked us to get the Christmas dinner, which we agreed to do. What bothered us was that we did not know all the guests. Some might be strict vegetarians, which would be awkward. What reassured us was that there were still several days to go, which would allow us to find out all (that) we didn’t know about our guests. All that remained to be done was to prepare alternative menus, which we immediately did. Remarques : 1. En ce qui concerne what, vous constaterez que sa place de prédilection est en début de phrase, ce qui est logique, puisque cette position exclut la possibilité d’un antécédent. Dans tous les cas où vous trouvez which, dans notre texte, l'antécédent est la proposition qui précède. 2. Quant à all that, le that est encore un pronom relatif, ayant comme antécédent le mot all. Il peut naturellement disparaître quand il est pronom complément : all that we didn’t know = all we didn’t know. (Pourquoi that et non which ? Parce que all est un « quasi-superlatif » : voir section précédente.) 4.6 « Celui qui... », « celui que... », « celui de... » exercice Traduisez : 1. La bague de Meg a un diamant ; celle de Fiona a un rubis. 2. L’histoire de Gary était plus drôle que celle qu’a racontée Derek. 3. La météo d’aujourd’hui est meilleure que celle d’hier. 4. Je préfère les films de ce cinéma à ceux qu’affiche l’Odéon. 5. Non, pas ce livre-là : celui qui est à côté. 6. Les cheveux de Sylvia sont aussi longs que ceux de la Vénus de Botticelli. 7. Nous comparerons notre économie à celle de la Belgique. 8. Le professeur Miles fera une conférence sur les sonnets de Shakespeare et ceux de Hopkins. 9. Celui qui retrouvera les bijoux recevra une récompense. corrigé 1. Meg’s ring has a diamond ; Fiona’s7 has a ruby.

2. Gary’s story was funnier than the one8 Derek told. 3. Today’s7forecast is better than yesterday’s7. 4. I prefer the films at this cinema to the ones8 announced at the Odeon. 5. No, not that book : the one8 next to it. 6. Sylvia’s hair is as long as that of9 Botticelli’s Venus. 7. We will compare our economy with that of9 Belgium. 8. Professor Miles will lecture on Shakespeare’s sonnets and those of9 Hopkins. 9. Whoever10 finds the jewels will receive a reward. 4.7 Celui-ci, celui-là Pour éviter les erreurs de traduction, il faut bien prendre conscience des différentes fonctions de celui-ci/celui-là en français. exercice Analysez puis traduisez : 1. À qui sont tous ces chats ? – Celui-ci est à moi et celui-là est à ma voisine, mais ceux-là ne sont à personne. 2. Ils appelèrent la serveuse. Celle-ci se retourna. 3. Je me retrouvai en compagnie de James et de Thomas. Celui-ci était le patron de celui-là. analyse 1. Il s’agit d'indiquer du doigt des choses (ou des personnes) plus ou moins éloignées dans l'espace. N.B. : « celui » (suivi de « qui », « que » ou « de ») ne se traduit jamais par this one. Pour l’emploi correct de this one, voir « celui-ci », section suivante.

2. L’expression est une simple commodité stylistique : elle permet de ne pas répéter le nom (« serveuse »). 3. Il s’agit de distinguer entre deux personnes (ou choses) nommées dans un certain ordre ; pas de notion d’espace. corrigé

1. this one ; that one ; those11. 2. Deux possibilités : a)... the waitress, who turned round. b)... the waitress. She turned round12. 3. the latter ; the former13. N.B. :Pour this et that, voir page 95. 4.8 « N’importe qui », « n’importe quoi » Dans une phrase affirmative, la traduction anyone/anything ne peut être employée que pour un sujet. exercice Traduisez : 1. N’importe qui peut voir l’erreur. 2. N’importe quoi ira pour essuyer cette eau. 3. Elle dit n’importe quoi. 4. Il prête ses affaires à n’importe qui. corrigé 1. Anyone can see the mistake. 2. Anything will do to wipe up this water. 3. She says the first thing that comes into her head. 4. He’ll lend his things to the first person that comes along (ou... to anyone who wants them : dans cette traduction, anyone devient sujet de wants). Un problème particulier se pose lorsque l’on se trouve en présence soit d’une interrogation, soit d’une deuxième négation : 1. Est-ce que n’importe qui peut voir l’erreur ? 2. Ce club n'accepte pas n'importe qui. 3. Mon chien ne mange pas n'importe quoi. exercice Voyons d’abord les contresens à éviter. Que signifient en effet les phrases

suivantes ? – Can anyone see the mistake ? – This club doesn’t accept anyone. – My dog doesn’t eat anything. corrigé – Quelqu’un voit-il l’erreur ? – Ce club n’accepte personne. – Mon chien ne mange rien. exercice Proposez à présent des traductions adéquates pour les phrases 1, 2 et 3. corrigé Il y a deux solutions possibles, l’une avec every..., l’autre avec just any... : 1. Can the mistake be seen by everyone ? ou Can the mistake be seen by just anyone ? 2. This club doesn’t accept everyone. ou This club won’t accept just anyone. 3. My dog doesn’t eat everything. ou My dog won’t eat just anything (parfois : just any old thing). Remarque : La forme avec just any est un peu plus véhémente, d’où le won’t(= refuse de) à la place de doesn’t. (Quant à just any old, il n’est possible que dans la langue familière.) 4.9 Traduction du pronom français « on » Ce pronom provoque bon nombre d’erreurs de traduction - parfois cocasses. Le plus souvent, il s’agit d’un emploi erroné du pronom anglais we. « ON » = WE ?

Souvenez-vous que we est uniquement le pronom de la 1re personne du pluriel : il contient donc nécessairement l’idée de son équivalent du singulier, à savoir I. exercice Essayez de déceler ce qui ne va pas dans les exemples suivants : 1. (Vu devant un petit hôtel sur la Côte d’Azur) : « Ici, on mange bien et on dort bien », traduit par : Here, we eat well and we sleep well. 2. Remarque faite par un Français parlant de la tour Eiffel à un Anglais : We can visit it, ou encore (en insistant sur le premier mot) You can visit it. 3. Récit d’un Français traduisant inconsciemment un solécisme français assez courant : My brother and I were alone and we were bored, so with my brother we (= puis avec mon frère, on...) went to a disco. 4. Remarque faite en anglais à l’intention d’un Asiatique entrant dans une église : We don’t wear a hat in church. analyse 1. Cette traduction ne peut que provoquer la remarque How very nice for you... (= On est bien content pour vous !). Ici, « on » a un sens assez général : il signifie plus ou moins « tous nos clients » ; et la phrase française se veut autant une promesse qu’une constatation. Il fallait donc traduire, à l’intention du futur client qui est censé lire l’écriteau : Here, you will eat and sleep well. (Will : c’est bien un futur client.) 2. Deux maladresses gênantes : We can... risque de provoquer un Thank you very much ! - vous venez en effet d’inviter votre ami anglais, et vous allez devoir payer pour lui. Quant à You can..., c’est une impolitesse : « Allez-y si vous voulez ; moi, ça ne m’intéresse pas. » La solution ? Dire You can visit it, en insistant sur l’infinitif et non sur le you, afin de conserver à ce dernier mot son sens de « on ». L’accentuation de la phrase en change donc le sens : You can visit... = On peut... (insister sur l’infinitif) You can visit... = Vous, vous pouvez... (insister sur you). 3. C’est ce qu’on pourrait appeler le « cas du fantôme ». We = pronom pluriel ; donc, il y a déjà au moins deux personnes (I + quelqu’un) ; with = en compagnie de, donc il y a une personne supplémentaire. Total : trois personnes au minimum,

alors que nous n’étions que deux au départ. Il fallait, bien entendu, dire :... we were bored, so the two of us went... 4. We dans un tel contexte fait penser au genre de petite réprimande que l’on adresse à un enfant, en faisant gentiment semblant de se mettre à son niveau. Exemples : Now, now, dear ! We don’t hit our little sister ! ; We always wash our hands before dinner, don’t we ? Évitez soigneusement ce we quelque peu vexant. Étant donné le contexte ici, on pourra très bien utiliser le pronom one ; dans d’autres situations on préférera you (non accentué). AUTRES TRADUCTIONS DE « ON » N.B. : Les différentes autres possibilités que nous allons étudier ne sont pas, en général, interchangeables. exercice Analysez les groupes de phrases suivants : 1. A message was found in the dead man’s pocket. A stadium is to be built in Wye. 2. Listen ! I think someone’s tapping at the window. 3. They say she has inherited a fortune. 4. They’re going to add another three hours to our timetable. They’ve cut out the bus service between Upton and Downford. 5. One should respect one’s elders. 6. In this film, you learn lots of interesting facts about Tibet. You have to have a lot of patience if you’re looking after young children. analyse 1. Quand c’est l'action qui nous intéresse au premier chef, quand l’« acteur » est inconnu ou n’a que peu d’importance, c’est le passif qui convient. 2. Quand « on » représente un acteur inconnu, mais qui nous intéresse, on emploie someone (ou somebody). 3. Pour l’expression « on dit que », on emploie le plus souvent they say (that). (Autre possibilité : She is said to have inherited a fortune ; voir page 34.)

4. De même, quand « on » se réfère à des autorités (et surtout quand on trouve qu’« ils » exagèrent un peu), on emploie they. 5. Quand on veut faire comprendre que ce que l’on énonce est un principe d’ordre moral, il faut choisir le mot le plus littéraire, à savoir one. 6. Quand il s’agit simplement de faire remarquer une chose généralement admise, on emploie le you non accentué. Remarque : Dans le careful speech, il est toujours possible de remplacer you par one ; mais alors, faites attention au niveau de langue de l'ensemble de votre phrase. exercice Reprenez les deux phrases du groupe 6 en employant one et en opérant les autres changements qui s’imposent. corrigé In this film, one learns a great many interesting facts about Tibet. One needs a great deal of patience if one is looking after young children. (Pour much/a lot of, etc. voir page 189) « ON » CORRECTEMENT TRADUIT PAR WE (CAR CERTAINS CAS EXISTENT) exercice Analysez les groupes de phrases suivants : 1. We’ve sold our house at last. Shall we take (ou Suppose we took/Why don’t we take) a taxi ? 2. We measured the volume of the liquid before and after heating. We shall next consider the effects of the agrarian revolution. 3. No, dear, we mustn’t eat sweets just before dinner. We don’t want Daddy to be cross, do we ? 4. We must be compassionate, even if Nature is ruthless. We shall never be able to travel beyond our solar system. analyse

« On » est à traduire par we dans les cas suivants : 1. Quand ce pronom français est employé à la place de « nous » : On a enfin vendu... ; Si on prenait un taxi ? 2. Dans les rapports scientifiques, les thèses, les conférences, etc. (Autre possibilité, le passif : The volume was measured...) 3. En parlant à de jeunes enfants (voir analyse 4, p. 89). 4. Quand le pronom « on » veut dire l'homme ou l'humanité.

1 La phrase 17 illustre deux cas particuliers : l'omission de l’article défini devant certains adjectifs usuels (Little Cecily), et sa présence dans les appositions (Cecily the daughter...). Les adjectifs usuels se limitent pratiquement à : young, old, little, dear, poor (= pitiable) et silly : Silly old Jim has offended poor little Jack. Les appositions requièrent toujours soit un article défini (... with Armstrong, the mayor of our town...), soit un article indéfini( ... to Gerald, a cousin of Admirai X...), soit une forme possessive (... in this house, my father's birthplace...). 2 Dans la phrase 3, le mot tennis désigne une activité ; a piano, par contre, est un instrument de musique. 3 Dans la phrase 1, le mot Italian est un nom (Gianni is Italian/an Italian), alors que dans la phrase 4 French est un adjectif (Mireille is French/a French woman). 4 Remarquez bien que cette règle concernant les noms propres s’applique également à tous les noms de lieu (rue, comté, État, pays, continent, montagne...). Exceptions : les noms de lieu au pluriel (the Netherlands, the Andes), les fleuves et les mers (the Thames, the Aegean Sea, the Atlantic Ocean). Pour les navires, l’article est également nécessaire (the Queen Mary, the Kingfisher). (Vous pouvez rencontrer d’autres exceptions à cette règle générale, mais elles sont rares.) 5 The shy = tous les timides. Remarquez que l’adjectif substantivé de cette catégorie (concernant les groupes de personnes, qu’il s’agisse de groupes physiques ou sociaux) :– reste toujours adjectif malgré cette fonction nominale, et ne peut donc en aucun cas prendre un s final ;– prend toujours un verbe au pluriel et a toujours un sens général. 6 La distinction entre each other et one another a pratiquement disparu aujourd’hui. 7 Fiona’s ; yesterday s : après un Saxon genitive (='s ou s'), on n’emploie généralement pas le pronom one. (Pour l’emploi du Saxon genitive avec les expressions de temps, voir page 75.) 8 The one Derek told ; the ones announced ; the one next to it : Dans la plupart des autres cas, on emploie généralement the one (au pluriel : the ones), sauf pour les indénombrables (voir note 9, cidessous)..

9 a) That of... Venus : that ofs’emploie pour les noms indénombrables, à la place de the one (one étant précisément un nombre). b) That of Belgium ; those of Hopkins : that of (pluriel : those of) fait plutôt partie du careful speech, et s’emploie surtout pour les noms abstraits. (Voir N.B.) 10 Pour « celui qui » = sujet inconnu : voir page 108. 11 Remarquez qu’au pluriel le one disparaît : these, those. 12 Si vous avez pensé à : This one turned round, c’est une erreur. This one ne peut avoir qu’un sens spatial : on peut toucher du doigt la personne (la chose) ainsi désignée. En outre, cela suppose qu’il y en ait au moins deux (ici deux serveuses) : sinon, on n’aurait pas à préciser laquelle. Autrement dit : this one/that one sont toujours la réponse à la question, implicite ou exprimée, Which one ? 13 Remarquez que le point de vue est différent : en anglais on reprend les deux termes dans le même ordre, alors qu’en français on semble mentalement se retourner sur eux et les voir dans l’ordre inverse : « celui-ci » = the latter (à savoir : Thomas) ; « celui-là » = the former (à savoir : James).

4 ADJECTIFS ET ADVERBES 1. L’ADJECTIF*1 1.1 Quelques particularités LES ADJECTIFS EN A... (ASLEEP, ALIVE, ETC.) Ces adjectifs ne peuvent s’employer que comme attributs, ce qui pose un problème quand en français on se trouve devant un adjectif épithète. Modèle : The cat is asleep → The sleeping cat. exercice Reformulez les expressions suivantes, selon le modèle, de manière à utiliser des adjectifs épithètes. Analysez les éventuelles variantes et difficultés. 1. The saint is alive. 2. The baby is awake. 3. The door is ajar. 4. The man is alone. 5. The results are alike. corrigé Sans problème : 1. The living saint. ; 5. similar results. 2. Sauf dans certaines expressions consacrées (all my waking moments ; a waking dream), waking veut dire « en train de se réveiller » et ne convient donc pas ici. Seule solution : une proposition relative - The baby, who is awake/not asleep,... 3. Ici, on trouvera bien un équivalent, mais, comme dans le cas du « verre non

rempli », le contexte imposera un choix : soit the half-open door, soit the halfclosed door. 4. Méfiance : tout « équivalent » a des connotations précises. The only man (les autres sont des femmes) ; The single man (il n’est pas marié) ; The lonely man (il souffre de sa solitude) ; The solitary man (dans un vaste paysage, peut-être ?). Si aucune de ces possibilités ne convient, il faut de nouveau avoir recours à une proposition relative : The man, who is alone,... N.B. : L’adjectif ill, au sens « malade », suit normalement la même règle : The child is ill/The sick child. (Mais : ill fortune, an ill wind [sens : « mauvais »] ; an ill-chosen moment, ill-humoured [sens adverbial : « mal »].) L’adjectif substantivé (thepoor/the beautiful...) Voir page 64. POSITION ATYPIQUE DE L’ADJECTIF a) Un nombre restreint d’expressions (généralement d’origine française) comporte un adjectif épithète placé après le nom : the heir apparent, a court martial, the Poet Laureate, the President elect, the Attorney General... b) En outre, l’adjectif proper se place après le nom quand il signifie non pas « réel » ou « comme il faut » mais « à proprement parler » : That isn’t a proper answer. Having studied the suburbs, we will now consider the problems of the city proper. c) Dans d’autres cas, un adjectif placé après un nom, suivi ou non d’un complément, a valeur de proposition relative : We’ll take the latest train possible. It was an action unworthy of a gentleman. Remarque : De la même manière, un participe présent ou passé, ou un adverbe, s’il a une valeur de proposition relative, peut se placer après un nom : The only hope remaining/the expedition planned for tomorrow/the people next door/the house opposite. 1.2 Very : adjectif (et adverbe au sens exceptionnel) exercice

Analysez le sens des mots en italique et proposez des traductions : 1. Go on holiday with a girl-friend at your age ? The very idea ! 2. I recall nothing about him -I have forgotten his very name. 3. The very day I sent my letter to her, I got a note from her. 4. The very day she got my letter, she wrote me an apology. 5. How strange : that very man died in this very place. 6. We’ll live in the very best house that money can buy. 7. I’ll buy you that cassette the very next chance I get. 8. Ah, this cruciform screwdriver is the very thing I need. 9. The very thought of the incident still makes me shudder. analyse 1. Expression idiomatique ; pas de verbe. Exprime l’indignation. 2. Attire l’attention sur un détail considéré soit comme tout petit, soit comme surprenant, soit les deux à la fois. Autres exemples : In Croesus’house, the very door-handles were made of gold./The very animais seemed to sense the catastrophe. 3. Une coïncidence. 4. Sans perdre de temps. 5. = identique (celui dont on parle ; ici même). 6. et 7. Adverbe, renforçant un superlatif (best) ou un « quasi-superlatif » (next)1 8. Expression idiomatique ; souvent sans proposition complément (That’s the very thing !). Exprime la satisfaction. 9. Même explication que pour la phrase 2. corrigé Traductions possibles 1. Quelle idée !/Pas question ! 2.... j’ai oublié jusqu’à son nom. 3. Le jour même... 4. Le jour même... 5. L’homme dont nous parlons... ici même. 6.... la plus belle maison... 7.... dès que j’en aurai l’occasion... 8.... exactement ce qu’il me fallait. 9. Rien que d’y penser...

Remarque : Dans des textes plus anciens, on rencontre l’adjectif very au sens étymologique (ancien français), à savoir « vrai » ou « véritable ». Exemple : Very God, begotten not created (Christmas carol). 1.3 This et that N.B. : This et that peuvent également être pronoms. Comme les deux rôles syntaxiques, adjectif et pronom, sont étroitement liés, et comme c’est l’adjectif qui pose les problèmes les plus délicats, les deux questions sont ici traitées ensemble. Pour mémoire : Qu’il s’agisse du pronom ou de l’adjectif démonstratif, le sens premier est le suivant : this : je le touche, ou peux le toucher ; that : l’objet est hors de ma portée ; peut-être même très loin (parfois = that over there, qui a en plus le sens de « encore plus loin »). Exemple : I’ll carry this case, you can take that one, and Jim can carry those two over there. Les erreurs se produisent surtout quand il s’agit non pas de choses concrètes mais de sujets de discussion, etc. This, dans ce cas, signifie « dont il est question en ce moment » ou « dont je vais parler » ; that = « dont je viens de parler » ou « et nous passons maintenant à autre chose ». exercice Mettez this ou that à la place des blancs. Oh, listen to ...... article : ' ...... animal, as we have said, is nearing extinction. ...... is sad in itself ; but ...... is even sadder : it is still being killed for its skin.' Isn’t ...... awful ? corrigé Oh, listen to this article :'This animal, as we have said, is nearing extinction. That is sad ; but this is even sadder : it is still being killed for its skin.'Isn’t that awful ?

EMPLOIS SPÉCIAUX DE THIS L’adjectif this est parfois employé avec le sous-entendu « vous ne savez pas encore de qui (ou de quoi) je parle, mais je vais vous l’expliquer ». Exemple : As I got off the bus, I saw this man coming towards me, and he was carrying this parcel. N.B. : Il vaut mieux éviter cet emploi, qui appartient à la langue familière. Remplacer this par l’article indéfini : a man, a parcel. Dans les notions de temps, this signifie normalement « le plus proche de nous ». exercice Donnez les dates correspondant aux jours mentionnés : Today is Wednesday, April 10. Mrs. Ayles, who arrived last Monday, will visit Windsor this Friday and will leave London next Saturday. corrigé Monday : April 1 (April 8 serait this Monday) ; Friday : April 12 ; Saturday : April 20 (April 13 serait this Saturday). De même, on dirait (au mois de mars par exemple) : We’re redecorating the kitchen this June (= de cette année) and the bedrooms next July (= de l'année prochaine). This adverbial (accompagné d’un geste de la main) : The boy was about this tall. EMPLOIS SPÉCIAUX DE THAT Avec le sous-entendu « je suis sûr que vous savez de quoi (de qui) je parle ». I’ve finally persuaded that student to buy that book. Avec nuance d’exaspération. Oh, that boy ! He’s left muddy footmarks all over the floor ! Emploi (familier) adverbial, presque toujours au négatif et souvent précédé de all. I’m not all that keen on him – he’s not that intelligent.

Expression idiomatique avec that (pronom) : That’s that ! Exprime généralement soit la satisfaction, soit la fermeté. Ah, that’s that ! - I’ve finished cleaning the windows. No, Penny, you’re not having another sweet, and that’s that. exercice Traduisez les italiques grasses des exemples ci-dessus. corrige Solutions possibles : 1. Tu sais, cet étudiant ? Je... ce livre, tu te souviens ? 2. Oh, ce gamin alors ! 3.... ne me plaît pas tant que ça... pas si intelligent que ça. 4. a) ça y est !... b)..., un point, c’est tout.

2. L’ADVERBE 2.1 Formes et orthographe LE COMPARATIF ET LE SUPERLATIF exercice Donnez le comparatif et le superlatif de : sweet ; wonderful ; sweetly ; wonderfully. corrigé sweet, sweeter, sweetest ; wonderful, more wonderful, most wonderful ; sweetly, more sweetly, most sweetly ; wonderfully, more wonderfully, most wonderfully. Commentaire Si les adjectifs se classent en brefs et en longs, tous les adverbes en-ly sont

logés à la même enseigne. (Des formes telles que easiler ou quiekliest sont strictement impossibles en anglais moderne.) ORTHOGRAPHE DE L’ADVERBE Le suffixe adverbial -ly s’ajoutant toujours à l’adjectif complet, ne pas supprimer l’éventuel e muet final : immediately, sincerely, approximately. Pratiquement les seules exceptions à la règle adjectif tel quel + -ly sont : – d’une part les adjectifs en consonne + -y, qui, bien entendu, voient leur lettre finale transformée en -i- avant l’adjonction du suffixe : busily, happily, cheekily ; – et d’autre part les adjectifs en -ue et en -le qui, eux, perdent respectivement leur -e et leur -le : duly, truly ; gently, terribly. Une exception : wholly, qui, pour des raisons obscures, garde son l d’origine. Remarque : Si tout cela vous paraît bien compliqué, retenez au moins les deux adverbes immediately et wholly, qui à eux deux provoquent la moitié des fautes d’orthographe commises à l’égard des adverbes. ADVERBES DÉRIVÉS D’ADJECTIFS SE TERMINANT EN -LY Ces adjectifs (lovely friendly, etc.) posent évidemment un problème, car il est impossible d’y ajouter un deuxième groupe -ly. Deux solutions possibles : a) On incorpore l’adjectif dans une expression employant way, manner ou fashion : She sang in a melancholy fashion/a lovely way/a silly manner. b) On cherche un synonyme sans -ly pour l’adjectif de départ. (C’est cette dernière solution qui donne généralement les meilleurs résultats.) exercice Proposez des « adverbes de remplacement » pour les adjectifs suivants : melancholy ; lovely ; silly ; friendly. corrigé

melancholy : mournfully, dolefully, gloomily... lovely : beautifully, sweetly, prettily... silly : foolishly, inanely, stupidly... friendly : amicably, nicely... 2.2 Les expressions adverbiales D’une manière générale, l’anglais emploie des adverbes dérivés directement d’adjectifs plutôt que des expressions centrées sur des substantifs, comme c’est souvent le cas en français. exercice Traduisez : 1. D’une manière incompréhensible ; de préférence ; d’une façon répugnante ; d’un mouvement plein de grâce. 2. Il répondit avec impatience/obstination/maladresse. corrigé 1. Incomprehensibly ; preferably ; disgustingly ; gracefully. 2. He answered impatiently/stubbornly/awkwardly. Remarque : Ne pas s’interdire totalement d’autres formes, cependant, car elles peuvent servir à varier ou à mettre en relief. Ainsi : with a graceful movement, in a disgusting way, etc. ADJECTIF FRANÇAIS DEVENANT ADVERBE OU COMPLÉMENT CIRCONSTANCIEL EN ANGLAIS C’est un cas qui se produit très fréquemment, le plus souvent associé à un nom propre ou à un pronom personnel, et qui entraîne beaucoup de mauvaises traductions (traduction par un adjectif). exercice Traduisez, avec des adverbes ou des expressions adverbiales (complément circonstanciel par exemple), les phrases suivantes :

1. Jeune, il avait beaucoup voyagé. 2. Jill, très fière, nous montra le chiot. 3. Bob s’arrêta net, étonné. 4. Gêné, il se détourna. corrigé Solutions possibles : 1. In his youth, he had travelled widely. 2. Jill very proudly showed us the puppy. 3. Bob stopped short in astonishment. 4. Looking/feeling embarrassed, he turned away. Remarques : a) La solution consiste souvent à modifier le verbe au moyen d’un adverbe, là où le français qualifie le nom au moyen d’un adjectif : phrase 2. b) Autre solution utile, lorsque le contexte le permet : feeling ou looking + adjectif : phrase 4. 2.3 Position de l’adverbe dans la phrase Pour résoudre ce problème, il faut tout d’abord retenir un « interdit », à savoir : Il ne faut jamais (en principe) intercaler un adverbe entre le verbe et son complément grammatical (complément d’objet) ou logique (complément de lieu, etc.). Donc, évitez soigneusement d’écrire - comme le font tant de francophones – des phrases telles que : I like very much Mozart. They caught at eight o’clock the train for Nice. We’re going on Monday to the zoo. exercice Corrigez les exemples donnés ci-dessus. corrigé I like Mozart very much. They caught the train for Nice at eight o’clock.

We’re going to the zoo on Monday. Vous aurez observé que la place la plus naturelle de l’adverbe est après le complément. Cependant, si le complément est trop long, on déplacera l’adverbe : I very much like the splendid arias of Mozart. Restez toutefois vigilant, car des ambiguïtés ou des changements de sens peuvent se produire. exercice Analysez : 1. Isabelle missed her beautiful home in Paris. 2. In Paris, Isabelle missed her beautiful home. analyse 1. Isabelle est Parisienne. 2. Isabelle n’est pas Parisienne. Que faire si l’on se retrouve devant de nombreux adverbes dans une même phrase ? (Par exemple : Éric trouve (a) toujours (b) facilement son chemin (c) à travers champs (d) même (e)la nuit.) Dans un tel cas, il s’agit de distribuer les adverbes le plus harmonieusement possible tout au long de la phrase (en évitant toujours de les intercaler entre le verbe et son complément), tout en se rappelant une règle supplémentaire, à savoir : Le complément logique d’un verbe intransitif de mouvement étant un lieu (on va quelque part), la place normale de l’adverbe de lieu est tout de suite après un tel verbe. exercice Traduisez : 1. Il va trois fois par semaine au cinéma. 2. Conduisez-moi tout de suite à la gare. 3. Éric trouve toujours facilement son chemin à travers champs même la nuit. (Plusieurs solutions possibles) corrigé 1. He goes to the cinema three times a week. 2. Drive me to the station immediately.

3. Eric can always find his way across country easily, even at night ; ou Even at night, Eric can always easily find his way across country ; ou encore, avec quelques modifications : Even at night, Eric never has any difficulty in finding his way across country. exercice Placez correctement les adverbes donnés à la fin de chaque phrase. (N.B. : Il s’agit de bien identifier dans chaque cas le complément logique.) 1. Henry dislikes being kept waiting. (very much ; for hours) 2. I regret that you have come to this decision. (rather) 3. We’ll go. (in the evening ; at six ; to the fair ; tomorrow) 4. She takes her children. (by car ; seldom ; to school) corrigé 1. Henry very much dislikes being kept waiting for hours. 2. I rather regret that you have come to this decision. 3. We’ll go to the fair at six in the evening tomorrow. 4. She seldom takes her children to school by car. Remarques : a) Pour les adverbes de fréquence (seldom) : voir section suivante. b) Bien remarquer les compléments logiques des verbes dans les phrases 1 (= being kept waiting), 2 (= toute la proposition that...), 4 (= to school). c) Dans la phrase 3, vous remarquerez que lorsqu’on a plusieurs adverbes de même nature (ici, concernant le temps), on va du plus particulier au plus général, comme c’est souvent le cas en anglais, alors qu’en français on aurait tendance à suivre l’ordre inverse : « demain soir à six heures ». (Pour ce phénomène, cf. les noms composés : cod liver oil = huile de foie de morue.) 2.4 Position des adverbes de fréquence (sometimes, always, usually, never, seldom, generally...) RAPPEL DE LA RÈGLE GÉNÉRALE

L’adverbe de fréquence se place : a) avant les verbes (y compris to have) aux temps simples ; b) après les auxiliaires (le premier auxiliaire des temps composés) ainsi que to be. exercice Placez les adverbes à la place qui leur revient : 1. I can’t visit my grandparents. (often) 2. They have muffins for tea. (sometimes) 3. He gave us any advice. (rarely) 4. She is in a good mood. (seldom) 6. You should have talked to him like that. (never) corrigé 1. I can’t often visit my grandparents. 2. They sometimes have muffins for tea. 3. He rarely gave us any advice. 4. She is seldom in a good mood. 5. You should never have talked to him like that. INVERSION DE LA RÈGLE GÉNÉRALE Pour exprimer une certaine émotion - surprise, irritation, enthousiasme, etc. , on fait porter l’accent tonique de la phrase sur l'auxiliaire (je le signale ici en employant des caractères gras), en faisant exactement l’inverse de la règle énoncée ci-dessus. Remarque : Pour les temps simples, cela entraîne l’emploi de l’auxiliaire do (sauf, évidemment, pour to have, to be et les auxiliaires modaux). exercice Placez les adverbes à la place qui leur revient : 1. I can remember her name ! (never)

2. I felt sorry for him ! (always) 3. He has (got) any money on him when we go to a pub ! (never) 4. Damien hasn’t come - he is here when he’s needed. (seldom) 5. That music has got on my nerves. (always) corrigé 1. I never can remember her name ! 2. I always did feel sorry for him ! 3. He never has (got) any money on him when we go to a pub ! 4. Damien hasn’t come - he seldom is here when he’s needed. 5. That music always has got on my nerves. N.B. : Pour never, seldom, etc. en tête de phrase : voir page 173. POSITION « ANORMALE » DE ALWAYS Always en tête de phrase produit un effet « pas anglais » (et plutôt français), ou alors délibérément étrange : Always I have lived in Paris. 'Always it woke him, even in France (Wilfred Owen, Futility) 2.5 Quelques cas particuliers N.B. : Dans certains cas, les mots considérés ont plusieurs fonctions : par exemple, comme peut être adverbe ou conjonction. Afin de faciliter la tâche de l’étudiant, toutes les remarques ont été regroupées ici. ASSEZ L’adverbe « assez » a au moins cinq traductions possibles en anglais. Faisons un schéma, pour situer ces adverbes à la place qui leur revient, entre d’une part le « pas assez » et d’autre part le « trop » :

Vous remarquerez que fairly se rapproche un peu plus que quite de insufficiently. Ainsi, en hiver, il vaut mieux se sentir quite warm que fairly warm. (Pour quite = tout à fait, voir page 105.) De l’autre côté du tableau, nous avons deux adverbes qui se situent à peu près au même point entre middling et too. Remarquons seulement que pretty fait encore partie du langage familier, et qu’il a généralement des connotations affectives (enthousiasme, contrariété...). Assez = enough Pour mémoire : Enough se place après l’adjectif, l’adverbe et le verbe (strong enough, well enough, to eat enough). Associé à un nom, il est adjectif (= suffisant) et trouve naturellement sa place avant celui-ci (enough time). Les autres traductions de « assez » exercice Choisissez entre fairly, quite, rather et pretty pour remplir les blancs. Si vous hésitez, essayez d’analyser votre hésitation. (N.B. : Votre traduction doit chaque fois correspondre à « assez », jamais à « tout à fait ».) 1. Isn’t that suitcase ......... heavy for you ? 2. This tea is ......... strong : may I help myself to a little more milk, please ? 3. The weather that January was ......... mild. 4. The weather that January was ......... warm. 5. I thought he’d be ......... angry with me, but he was really ......... affable. 6. I thought he’d be ......... mad at me, and in fact he was ......... furious. corrigé Solutions proposées : rather pour les phrases 1, 2, et 5a ; quite pour 4 et 5b ; pretty pour 6a et 6b ; fairly pour 3.

Vos hésitations possibles : 2. pretty strong ? – Ce ne serait guère poli ! 3. quite mild ? – Oui, si vous ne vous attendiez pas à une telle douceur (comme c’est incontestablement le cas dans la phrase 4 : quite warm). 5a. quite angry ? Possible ; il faudrait connaître le tempérament de l’homme en question. 5a et/ou 5b pretty angry/affable ? Ne correspond guère au niveau de langue. 6a. quite mad ? Non, puisque le was (appuyé) de l’autre partie de la phrase confirme qu’attente et réalité étaient de même nature. Les deux sens de quite Quite signifie à la fois « assez » et « tout à fait », ce qui peut paraître quelque peu contradictoire. L’ambiguïté semble a priori difficilement évitable ; et pourtant, elle ne se produit que tout à fait exceptionnellement. En effet, l’adjectif qui suit quite en précise le sens. Modèle : Jack is quite (= assez) tired and Jill is quite (= tout à fait) exhausted. Si l’adjectif qui suit est « neutre » (ou « graduable »), quite signifie « assez », alors qu’un adjectif « à sens quasi superlatif » (ou « absolu ») entraîne le sens « tout à fait ». exercice Indiquez le sens qu’il convient d’attribuer à quite s’il précède les adjectifs suivants : amusing ; surprising ; nice ; hilarious ; bad ; horrifying ; bright ; crazy ; excellent ; easy ; splendid ; short-sighted ; sensible ; brilliant ; dirty ; awful ; nasty ; astonishing ; sad ; thrilling ; blind ; inhuman ; filthy ; interesting. corrigé Quite = « assez » devant amusing ; surprising ; nice ; bad ; bright ; easy ; short-sighted ; sensible ; dirty ; nasty ; sad ; interesting. Quite = « tout à fait » dans tous les autres cas. Remarque : Plusieurs de ces adjectifs forment des « progressions », comme dans le modèle proposé (tired/exhausted). Quite précédant l’adjectif neutre (ou graduable) signifie donc « assez » ; devant l’autre (ou les autres), il signifie

« tout à fait ». Exemples de ces progressions : quite (= assez) amusing/quite (= tout à fait) hilarious ; de même nice/excellent et splendid ; bright/brilliant ; dirty/filthy ; short-sighted/blind. COMME Le mot « comme » ayant beaucoup de fonctions en français, correspondant à diverses traductions en anglais, il importe d’en analyser chaque fois la fonction avec précision. exercice À la place de chaque blanc, mettez la traduction de « comme » qui convient : 1. The rabbit backed away from the hedgehog, ......... apprehensive. 2. This place, which was in fact built a school, has turrets ......... a castle. 3. ......... I said before, this noise must stop. 4. In many large cities, ......... Los Angeles, Mexico City and Tokyo, pollution is a serious problem. 5. The donkey shook his head, ......... to express his disapproval. 6. He talks ......... his brother, but he always behaves ......... his father does. 7. Fight ......... a hero would ! 8 ......... it was raining heavily, the match was cancelled. 9. He used his umbrella ......... a weapon. 10. I met Elsa ......... I was leaving the library. corrigé 1. ... as if apprehensive. 2. ... built as a school, has turrets like a castle. 3. As I said before,... 4.... cities, such as Los Angeles,... 5. ... as if to express... 6. He talks like his brother... behaves as his father does. 7. Fight as a hero would !

8. As it was raining... 9. He used his umbrella as a weapon. 10. I met Elsa as I was leaving... analyse a) « comme » dans les comparaisons : – « comme » placé entre deux noms : like. Exemple : 2b. turrets like a castle. – « comme » placé entre deux verbes exprimés (que le sujet de ces verbes soit exprimé ou non) : as. Exemples : 6b. behaves as his father does et 7. – « comme » placé entre un verbe et un nom : like. Exemple : 6a. talks like his brother. b) « comme » = en tant que (fonction et non comparaison) : as. Exemples : 2a. built as a school et 9. as a weapon. c) « comme » introduisant une liste non exhaustive d’exemples : such as. Exemple : 4. cities such as Los Angeles... d) « comme » précédant un adjectif (isolé), un participe (présent ou passé) ou un infinitif complet : as if. Exemples : 1. as if apprehensive, et 5. as if to express. e) « comme » introduisant un verbe de pensée ou de communication (know, tell, imagine...) : as (sans it). Exemple : 3. As I said. (N.B. : Dans cet exemple, il y a omission du it complément d’objet ; de même, on omet le it sujet qui suit as. Exemple : The crime, as became clear later, was premeditated.) f) « comme » = « au moment où » : as. Exemple : 10. as I was leaving. g) « comme » = « puisque » ou « parce que » : as (ou since). Exemple : 8. As it was raining. Remarque :

Les traductions de « comme » qui donnent le plus souvent lieu à des erreurs sont celles analysées sous les rubriques a), b), c), d) et e). Dans les quatre premiers cas, un francophone a tendance à employer like ; dans le dernier, il est tenté d’ajouter un it. 2.6 However, whatever, whenever... (= quelque... que... ; quel que [soit]...) HOWEVER + ADJECTIF OU ADVERBE = ADVERBE DE DEGRÉ Là où le français utilise volontiers des noms abstraits, l’anglais préfère le plus souvent des adjectifs (ou adverbes) modifiés par however. Exemple : Quelques difficultés que vous rencontriez, ne vous découragez pas = However difficult things may get, don’t lose heart. exercice Traduisez les italiques, en utilisant however : 1. Il faut abattre ce chêne, quel que soit son âge. 2. N’hésite pas à m’appeler, quelle que soit l’heure. corrigé 1. ..., however old it is. 2. ..., however late (ou early, selon contexte) it is. Le suffixe -ever, ajouté à un mot interrogatif ne figurant pas dans une question directe, indique soit un choix laissé ouvert, soit une possibilité permanente. La traduction relève souvent de l’expression idiomatique. exercice Traduisez les italiques : 1. Post this letter whenever it suits you. 2. Whenever I call, he’s out. 3. Don’t forget to post this letter, whatever you do. 4. Whatever happens now, it won’t concern us. 5. We can go to Brighton or Weymouth, whichever you like. 6. She shall have music wherever she goes. (Nursery rhyme)

7. Whoever threw my bike into the pond is a moron. corrigé 1. ... quand ça vous conviendra. 2. Chaque fois que... 3. Surtout, n’oublie pas... 4. Quelle que soit la suite des événements,... 5.... comme tu voudras 6.... où qu’elle aille. 7. Je ne sais pas qui a jeté..., mais c’est un crétin. exercice Une semaine ou deux plus tard, retraduisez en anglais le corrigé. Remarques : a) Whyever n’existe pas ; why ever relève du langage familier et introduit une question. (Voir section suivante.) b) However possède deux autres sens : – However = cependant : He did his best ; he failed, however. – However + adjectif ou adverbe = adverbe de degré : However cold it is, I never wear gloves. (Voir ci-dessus.) c) Il ne faut pas employer will ou shall dans les subordonnées introduites par les composés en -ever (cf. phrases 1, 3, 5, etc.) 2.7 How ever, who ever + question On emploie souvent des mots interrogatifs suivis de ever pour exprimer la surprise sous toutes ses formes : incompréhension, plaisir, indignation, affolement... Cette tournure n’est pas considérée comme une forme écrite « correcte », mais est extrêmement fréquente dans la langue parlée. Remarques : a) En principe, les deux éléments de la tournure doivent être séparés, pour distinguer l’interrogation (how ever, who ever...) de l’adverbe ou du pronom de forme similaire (however, whoever...) ; dans la pratique, vous observerez assez

fréquemment des entorses à cette règle. b) En parlant, on insiste sur l’élément ever : Why ever didn’t you tell me ? exercice Proposez des traductions pour les sections en italique : 1. It’s long past midnight ! Where ever have you been ? 2. All those police-sirens ! What ever can be going on ? 3. Why ever he had to dye his hair pink I don’t know ! 4. Who ever would want to steal your garden gnomes ? 5. Still no post. When ever is that letter going to arrive ? 6. How ever does that child manage to get himself so filthy ? corrigé Solutions possibles. (Rappel : il s’agit de tournures assez familières.) 1. Mais où donc étais-tu ? 2. Mais qu’est-ce qui se passe donc ? 3. Qu’est-ce qui lui a pris de..., ça, je me le demande ! 4. Mais qui donc aurait idée de... ? 5. Mais quand c’est qu’elle va arriver, cette lettre ? 6. Mais comment il s’arrange pour..., cet enfant ? Remarques : a) En français, beaucoup de « mais » idiomatiques ; en anglais, pas un seul but. C’est le ever qui est idiomatique. b) La phrase 3 est un exemple de question indirecte. exercice Une semaine ou deux plus tard, retraduisez en anglais le corrigé du précédent exercice.

1 Sont considérés comme « quasi-superlatifs » : next, first, et last (trois mots qui ont conservé la terminaison - du moins pour la prononciation - du vrai superlatif : -st), ainsi que les notions the beginning et the end. Autre exemple : The very last time I saw him was at the very end of his life. Cet emploi adverbial (sens : « absolument » ou « exactement » et non « très ») se rencontre fréquemment avec deux autres adjectifs : same et own. Exemple : In the very same house, Robin had his very own room. *1 L’adjectif possessif est étudié page 73.

5 PRÉPOSITIONS ET POSTPOSITIONS (adverb particles) 1. LES PRÉPOSITIONS 1.1 Mouvement et décor REMARQUES PRÉLIMINAIRES a) Les prépositions qui concernent l’espace sont plus nombreuses en anglais qu’en français. b) Elles sont, par voie de conséquence, généralement plus précises, plus limitées dans leur emploi qu’en français. c) Elles sont davantage reliées à la notion de « personnage central » ou point de vue central qu’en français. d) Elles tiennent autant compte du mouvement relatif à l’objet de référence que de la position de celui-ci. LE SENS DU MOUVEMENT L’anglais exprime un sens très visuel du mouvement des objets dans l’espace et de la direction de ce mouvement. Étudions tout d’abord le schéma suivant, assez classique, qui se limite à quelques prépositions courantes : En anglais, nous trouvons un total de 9 prépositions (simples ou composées), pour un total de 4 seulement en français. C’est que l’anglais tient compte à la fois de la forme des choses (surface, point dans l’espace, objet creux) et du mouvement d’un objet par rapport à ces choses.

exercice Traduisez mentalement en français : 1. In the man’s hand was a plastic cup. He drank out of the cup, then tossed it into a bin. 2. There was a pile of books on the floor. The librarian took the top book off the pile and put it on to a shelf. corrigé 1. dans – dans – dans. 2. sur – sur – sur. LE SENS DU DÉCOR En traduisant des verbes tels que « traverser », « franchir », « longer », il faut avoir présent à l’esprit le « décor » environnant. exercice Traduisez le verbe « traverser » par to go + préposition, en tenant compte des compléments suivants : une rivière ; une forêt ; un village ; un champ labouré ; un court de tennis ; de hautes herbes. N.B. : Il s’agit de regrouper ces scènes en deux types de décors, chacun appelant une préposition spécifique. analyse Dans certains cas, vous traversez quelque chose que vous voyez à vos pieds,

qui est « à plat » en quelque sorte ; dans d’autres cas, le décor monte de chaque côté de vous, comme si vous étiez dans un couloir. Le décor « plat » nous imposera across, tandis que le décor « montant » nous fera choisir through. to go across a river, a ploughed field, a tennis court ; to go through a forest, a village, some deep grass. N.B. : Voir également Come, go et get, page 52. 1.2 Prépositions concernant le temps, le nombre SINCE, FOR ET DURING La traduction de « depuis » Pour mémoire : For mesure la durée en tant que telle ; since prend en considération le point de départ : The children have been staying with us since Monday. Today’s Saturday, so they’ve been with us for five days. La traduction de « pour » (temporel) Pour mémoire : For peut s’employer comme « pour » en français : il indique alors une durée projetée, donc à venir : The children have come to stay for two weeks. La traduction de « pendant » La traduction de ce mot donne lieu à de très nombreuses fautes. exercice Testez d’abord vos connaissances en remplissant les blancs (il vous faudra tantôt during, tantôt for) : 1. Nick came up and spoke to me ......... the interval. 2. Sarah visited no fewer than four country houses ......... last weekend. 3. It snowed heavily ......... three days. 4. ......... the fourth day, the snowclouds gradually cleared away. 5. ......... a few seconds he managed to hold his breath, but finally he had to sneeze.

6. The sneezing fit went on ......... several minutes. 7. When Angus gave up smoking, he stuck to his resolution ......... almost six weeks. 8. Then, ......... a particularly trying meeting, he absent-mindedly lit a cigarette again. corrigé during the interval/last weekend/the fourth day/a meeting ; for three days/a few seconds/several minutes/almost six weeks. Si vous avez fait une erreur dans l’exercice, essayez (avant de passer à l’analyse) de déduire vous-même la règle à la lumière du corrigé. analyse Schématiquement, on pourrait représenter la différence entre for et during ainsi :

Empiriquement, vous constaterez que l’on traduit « pendant » par for lorsque le mot est suivi d’un chiffre ou d’un quasi-chiffre (mais non pas d’un ordinal : voir phrase 4). Dans les exemples de l’exercice, nous retrouvons ainsi : three, a few, several, almost six. Nous pourrions y ajouter, par exemple : many, thousands of countless, no, innumerable, dozens of... LES PRÉPOSITIONS « APPROXIMATIVES » DE TEMPS ET DE NOMBRE (ABOUT, OVER, BY...) N.B. : J’ajoute à cette étude quelques « formes approximatives » qui ne sont pas des prépositions : -odd, par exemple. Analysez les nuances :

1. It will take us about an hour to get there. 2. It will take us over an hour to get there. 3. It will take us an hour or so to get there. 4. It will take us twenty-odd minutes to get there. 5. These jobs will take us twenty minutes all told. 6. We’ll be there at about three o’clock. 7. We’ll be there by three o’clock. 8. We’ll get there in ten minutes. 9. We’ll be there in ten minutes’time. 10. How old is he ? Forty-ish, I should say. analyse Pour mémoire : about = à peu près, approximativement. Le chiffre exact peut être légèrement supérieur ou inférieur. S’applique au nombre, au temps, à la durée. over = plus de. Nombre, durée. À distinguer : – or so : un peu plus vague que about. Ne peut se placerqu 'après le terme qu’il modifie. How many are coming ? Fifty or so. Fifty people or so came. How old is he ? Thirty or so. A man about thirty. – -odd : remplace le chiffre exact après les dizaines, à partir de 20 (cf. « et des poussières » en français). Doit normalement être suivi d’un nom. They’ve played thirty-odd matches this season. Forty-odd goals have been scored. – all told = en tout. Vient du vieux verbe to tell = to count (cf. a teller dans une banque). Mesure exacte. There were eighty-seven people all told (= équipage + passagers) on board the plane. – by (particulièrement difficile à manier pour un francophone) : toujours suivi d’une expression de temps, ce mot indique le moment limite (minute, jour,

année...) et non le moment approximatif. exercice Comment traduiriez-vous les expressions suivantes ? They’ll be here by Monday. He will be out of prison by 2003. Please return this book by the end of the month. corrigé Traductions possibles : d’ici lundi ; en l’an 2003 au plus tard ; avant la fin du mois. – in ten minutes = à partir de maintenant ou à partir d’un moment quelconque, passé ou futur : Let’s walk round the lake : we’ll be back here again in an hour. – in ten minutes’time = à partir de maintenant seulement ; mesure exacte. Alison is coming out of hospital in six days’time. (Pour le Saxon genitive après minutes, days : voir page 75.) – -ish (rattaché à un chiffre) relève de la langue familière et signifie « approximativement ». Il ne s’emploie guère qu’en parlant de l’âge d’une personne. She must be eighty-ish by now. Le suffixe français -aine n’a pas d’équivalent en anglais. Il existe cependant quelques « approximations » de chiffres, mais de maniement assez délicat. exercice Donnez les « approximations » correspondant aux chiffres suivants : 12 ; 20 ; 144 ; et traduisez : une centaine ; une cinquantaine ; trois dizaines. corrigé a dozen ; a score ; a gross (= 12 dozens) ; about a hundred ; about fifty ou fifty or so ; thirty or so ou about thirty. Remarques : – gross (substantif invariable, prononcé avec la voyelle de go) est en fait le

plus souvent employé comme chiffre exact : A gross of toothpicks. I have ordered five gross. – dozen et score sont : a) approximatifs en tant que pronoms ; b) exacts en tant que chiffres : a) I’ve warned you dozens of times/scores of times. b) She bought a dozen eggs./'The days of our years are three score years and ten’ (King James’Bible). N.B. : Pour dozen/dozens : voir page 81. 1.3 Cas particuliers et prépositions idiomatiques TO ET F ROM To rapproche et from éloigne : l’emploi de ces deux prépositions est d’une logique sans faille. exercice Traduisez les verbes suivants, avec leur préposition (Modèle : vendre [quelque chose] à [quelqu’un] = to sell to) : vendre, prendre, offrir, acheter, voler, proposer, prêter, présenter, emprunter, louer. corrigé to sell, give, offer, lend, present (something) to (someone) ; to take, buy, steal, borrow (something) from (someone). Quant à to rent (= louer), tout dépend du sens de l’opération : I rent the house to you : c’est vous qui allez payer le loyer ; I rent the house from you : c’est moi qui vais le payer. Remarque : Présenté de cette manière, cet exercice vous a peut-être paru facile. Mais surveillez votre traduction dans d’autres contextes : les fautes sont extrêmement fréquentes. NEAR

Cette préposition, tout en indiquant la proximité, insiste sur l'espace laissé vide. Si nous avons deux bancs, sur lesquels sont assises quatre personnes, ainsi : XY QR on pourra dire : Y sits near Q ; mais on dira : Y sits next to X. Remarques : a) Après near, to est possible mais le plus souvent inutile : He lives near (to) the church. b) Near from est absolument impossible, car indiquant deux idées contradictoires : near rapproche, from éloigne. c) Near est une préposition ; nearby peut être soit adjectif, soit adverbe, jamais préposition : In a nearby town there was a famous market. James lives next door to us and his mother lives nearby. ALONG ET AUTRES Along dénote la relation (position ou mouvement) d’une personne ou d’un objet par rapport à quelque chose de linéaire - donc, la notion de « le long de ». En cas d’ambiguïté, ou simplement pour plus de précision ou pour varier, along peut se renforcer de plusieurs manières. exercice Analysez : 1. The boys walked along beside the wall. 2. The boys walked along the wall. 3. The railway runs alongside the river. 4. Willows have been planted all along the edge of the lake. analyse 1. Les garçons longent le mur. 2. Ils sont montés sur celui-ci.

3. Variante, non obligatoire, de along, insistant sur le parallélisme des deux tracés. 4. Exemple représentant le seul cas où all along est possible. (Que les étudiants qui sont encore tentés par all along this text s’en convainquent !) Ce qui nous amène à « tout au long de », qui offre plusieurs possibilités de traduction. exercice Complétez chaque phrase en utilisant la notion « tout au long de... » et le substantif donné entre parenthèses. 1. Carrots are available ............ (+ year). 2. ............ (+ his life), he served his fellow men. 3. ............ (+ night), she tossed and turned on her pillow. 4. The same image recurs ............ (+ the poem). corrigé 1. ... all the year round/throughout the year. 2. Throughout his life/All his life... 3. Ail night long1... 4. ... throughout (ou all through) the poem. PRÉPOSITIONS DE « LOCOMOTION » La règle est assez simple : by pour tous les moyens de locomotion, sauf les deux cas suivants : on foot ; on horseback. Some came by plane, ship or train, others by car ; bus or bicycle ; several arrived on horseback, and one man came on foot. LES PRÉPOSITIONS DE L’EXPLICATION DE TEXTE Quand vous aurez fait l’exercice suivant, vous pourrez faire deux constatations encourageantes : exercice

Complétez par les prépositions qui conviennent, en ajoutant l’article défini chaque fois que cela est nécessaire. 1. ...... preterite/present simple (etc.). 2. ...... active/passive (voice). 3. ...... singular/plural. 4. ...... chapter 17. 5. ...... page 248. 6. ...... line 76. 7. ...... Act IV, scene ii. 8. ...... second scene of Act IV. corrigé 1. in the. 2. in the. 3. in the. 4. in. 5. on. 6. in. 7. in. 8. in the. Remarques : a) Dans presque tous les cas c’est la préposition in qu’il vous faut employer (en français : presque toujours « à »). b) L’article défini ne s’emploie que dans la terminologie grammaticale. En effet, à partir de l’exemple 3 on ne le retrouve que devant un ordinal – bien évidemment (the second scene/stanza, the twenty-ninth line/page, etc.). UP ET DOWN : voir page 122. PRÉPOSITIONS « À SAVOIR PAR CŒUR » Comme dans toutes les langues, les prépositions anglaises sont fréquemment employées de manière idiomatique, souvent - mais pas toujours - dans un sens non spatial. exercice Ajoutez la préposition qui convient (dans certains cas, aucune préposition n’est nécessaire ; dans d’autres, il faudra ajouter un article.) : 1. ...... example. 2. ...... his turn. 3. different ...... 4. to obey ...... someone. 5. afraid ...... something. 6. to enter ...... a room. 7. to lack ...... something. 8. to

obey ...... a rule. 9. to live ...... a farm. 10. the man ...... the street. 11. to answer ...... someone. 12. to live ...... the country. 13. to enter ...... details. 14. to suffer ...... something. 15. to answer ...... a letter. 16. Starting ...... Gloucester, I travelled ...... Oxford and Windsor, and arrived ...... London. 17. responsible ...... 18. independent ...... 19. it depends ...... 20. he answers ...... the description. 21. ...... this photo you can see.... 22. ...... same time. 23. ...... soft voice/tone. 24. to reply ...... someone. 25. to be ...... holiday. 26. to be confronted ...... something. corrigé • 1. for. • 2. in. • 3. from2. • 4. (rien). • 5. of. • 6. (rien). • 7. (rien). • 8. (rien). • 9. on. • 10. in. • 11. (rien). • 12. in. • 13. into. • 14. from (s’il s’agit d’une souffrance physique ou psychique) ; ou to suffer something (au sens « tolérer »). • 15. (rien). • 16. from (ou in) ; via3 ; in4. • 17. for. • 18. of. • 19. on. • 20. to (au sens « correspond à »). • 21. in. • 22. at the. • 23. in a. • 24. to. • 25. on5. • 26. with (parfois by).

2. LES ADVERB PARTICLES OU POSTPOSITIONS 2.1 Préposition ou adverb particle (particule adverbiale) ? Comment distinguer entre ces deux catégories grammaticales ? Comparez tout d’abord les trois phrases suivantes : 1. Tom walked into his office. 2. Tom drove in to his office. 3. Tom walked in. Dans le premier cas, une préposition (into) est suivie - bien entendu - d’un nom. Dans les deux autres cas, in est un adverb particle et par conséquent se rattache au verbe qui le précède (d’où le terme postposition) ; to (dans la deuxième phrase) est une préposition. exercice Analysez les trois situations (phrases 1, 2, 3).

analyse Dans la phrase 1, Tom était dans le couloir et, changeant de lieu (into et non in), il a pénétré dans son bureau (= la pièce). Dans la phrase 2, Tom était à l’extérieur de la ville et, pénétrant dans celleci, est allé jusqu’à (l’immeuble abritant) son bureau. Comme, à la différence de office, le mot town ne figure pas dans la phrase, in ne peut pas être une préposition. Dans la phrase 3, Tom était à l’extérieur de... (la ville ? son bureau ? une pièce quelconque ?) et y est entré. Remarque : En parlant, si on « escamote » normalement les prépositions (= forme faible), on insiste au contraire sur les postpositions. Ainsi : 1. Tom walked into his office. 2. Tom drove in to his office. (Insistez sur les syllabes en caractères gras. Les prépositions doivent être « escamotées ».) exercice Étudiez maintenant les phrases suivantes, en reliant les prépositions (au moyen de tirets - évidemment il ne s’agit que d’une convention) avec leur nom (plus ses éventuels article, adjectif, etc.) et les postpositions avec leur verbe. Exemple : Tom drove-in to-his-office. 1. The boys ran down to the shore, threw off their clothes, jumped into the cold water and swam down the river. 2. I’m going round to Sally’s, so would you take over the cooking, please ? Take the cake out of the oven at six o’clock. corrigé 1. The boys ran-down6 to-the-shore, threw-off7 their clothes, jumped into-thecold-water, and swam down-the-river6. 2. I’m going-round8 to-Sally’s, so would you take-over8 the cooking, please ? Take the cake out-of-the-oven9 at-six-o’clock.

2.2 Cas particulier : up et down Up et down sont à l’origine de nombreux contresens. exercice Traduisez, en utilisant des verbes avec up : 1. Ils montèrent la petite rue. 2. Ils montèrent jusqu’à la petite rue. corrigé 1. They went up the little road. 2. They went up to the little road. Les caractères gras attirent votre attention sur l’endroit où se situe fréquemment un contresens : on traduit comme pour la phrase 1, sans s’apercevoir de la différence de sens. Autre exemple : They raced down the beach. They raced down to the beach. N.B. : Un dernier détail à retenir : He sat down : il était debout. He sat up : il était couché (ou alors déjà assis mais penché en avant). 2.3 Préposition, postposition... et adjectif Certaines prépositions peuvent fonctionner non seulement comme postpositions mais encore comme adjectifs10 Dans ce dernier cas, il s’agit le plus souvent d’une sorte d’ellipse de phrasal verb. exercice 1. Retrouvez les phrasal verbs : My mother’s out, and my father’s not up yet. 2. Essayez de comprendre (et, si vous êtes très fort, de résoudre !) ce célèbre riddle (= devinette) : What can go up the chimney down, but can’t go down the chimney up ? corrigé 1. to go out ; to get up. 2. an umbrella (the umbrella is up when it is open, down when it is closed).

Pour la préposition ou la particule adverbiale au début ou à la fin d’une phrase : voir pages 84 et 173.

1 On dit de même all day long ; mais pour evening/morning/week/month/century, etc., il faut throughout the (ou tout simplement all) : throughout the century ; all the morning. 2 Vous entendrez parfois different to : il vaut mieux ne pas le dire. En effet, on ne rapproche pas les éléments comparés (= to) : on les sépare (= from). 3 We went via Crofte : nous avons traversé Crofte. We went by Crofte : nous sommes passés à côté de Crofte. 4 To arrive (live/stay etc.) in : pour une ville, un bourg ; to arrive (live/stay, etc.) at : pour un petit village. 5 Remarquez aussi le singulier (on holiday). 6 Regardez bien ces deux emplois de down :– postposition : le complément de lieu du verbe ran (par exemple : the slope) n’est pas exprimé ;– préposition : celui de swam l’est (the river). Up présente un cas analogue (voir section suivante). 7 Il s’agit d’un phrasal verb, ayant pour complément their clothes. 8 Encore deux phrasal verbs. (To take over = reprendre [un poste, un travail].) 9 Out of : préposition composée (cf. on to). Comparez : Please take-out my tooth (postposition) et take it out-of-my-sight ! (préposition). 10 L’adjectif up possède même une forme comparative : upper, et une forme (plus rare) superlative : uppermost. The upper half of Jack’s body was covered with mosquito-bites. The best china cups were kept on the uppermost shelf.

6 LA QUALITÉ DE L’EXPRESSION LE VOCABULAIRE Cette section a pour but de vous aider à apprendre à employer à bon escient des nuances que vous vous devez de connaître sur le bout du doigt (have at your finger tips), dans les domaines où l’anglais est spécialement riche et où l’anglophone fait particulièrement souvent appel à ces richesses. Remarque : Il est évident que les listes que j’analyse ne sont pas exhaustives : il s’agit simplement de vous assurer le maniement précis d’un minimum vital à l’intérieur de chaque groupe de synonymes.

1. LES VERBES 1.1 Les verbes « usuels » Vous trouverez dans cette section les notions suivantes : look at, say, hold, shine, break, make a noise. Remarques concernant les exercices : a) Pour chaque groupe de phrases, il s’agit de trouver le mot juste qui convient dans les différents contextes, en vous aidant au besoin de la liste qui précède le corrigé. Exemple : Pour remplacer look il faudra choisir entre eye, gaze, glance, glare... b) En cas de doute sur le temps du verbe, utilisez le prétérit. c) Deux ou trois semaines après avoir fait tel ou tel exercice parmi ceux proposés, faites un exercice de contrôle : cachez la liste des mots justes et

efforcez-vous de les retrouver d’après leur définition. TO LOOK AT exercice Remplacez to look par un verbe mieux adapté (pour ce groupe, il convient d’ajouter le cas échéant la préposition qui s’impose) : 1. Lingering on the bridge, the two lovers looked at the beautiful sunset. 2. The little girl hid shyly behind the sofa, but presently looked out at us for a second, then hid again. 3. When Janet saw that I had broken her watch, she looked at me furiously. 4. Suddenly the gentleman leapt on to the restaurant table and began to sing. Everyone looked at him. 5. The old man looked short-sightedly at the letter, then reached for his glasses. 6. We edged past the angry billy-goat, looking at him apprehensively. 7. Ken looked briefly at his watch. 8. Robert was looking at a letter and did not notice when I got up and went out. 9. Don’t look at the poor gentleman, dear, it’s not polite. 10. She looked at the front page of the newspaper till an article caught her eye and she began to read attentively. 11. I looked absentmindedly into the fire, puzzling over Jennifer’s words. 12. They stood at the edge of the pavement and looked at the procession passing by. Verbes : eye, gaze, glance, glare, peep, peer, peruse, scan, stare, watch. N.B. : Les exemples proposés comportent dans plusieurs cas des adverbes qui ne sont là que pour « étoffer » le contexte : le verbe correspondant peut être suffisamment précis en lui-même pour rendre leur emploi superflu. Quand c’est le cas, je le signale. corrigé 1. ... lovers gazed at the beautiful sunset.

2. ... she peeped out at us for a second... 3. ... she glared at me. (Furiously devient inutile.) 4. ... Everyone stared at him. 5. ... peered at the letter... (Short-sightedly est superflu.) 6. ... billy-goat, eyeing him apprehensively... (Il vaut mieux conserver l’adverbe, pour plus de précision.) 7. Ken glanced at his watch. (L’adverbe est inutile.) 8. Robert was perusing a letter... 9. Don’t stare at.... 10. She scanned the front page... 11. I gazed (absentmindedly) into the fire... (Le contexte permettrait probablement de supprimer l’adverbe.) 12. ... and watched the procession... Définitions To eye : on jauge, on réfléchit ; on éprouve de la méfiance, ou on attend une réaction quelconque. (Sans préposition.) To gaze at : on éprouve un sentiment esthétique ou nostalgique ; ou alors on regarde sans voir, en pensant à autre chose. To glance at : regard bref. To glare at : regard furieux. To peep at : petit regard espiègle ou timide, enfantin. To peer at : regarder en plissant les yeux pour mieux voir (on est myope ou ébloui). To peruse ( [pəru :z]) : regarder (ou lire) attentivement. (Sans préposition.) To scan : parcourir des yeux l’ensemble de quelque chose, sans s’arrêter sur les détails (d’où a scanner). (Sans préposition.) To stare at : on éprouve de l’étonnement ou de la curiosité. To watch : regarder quelque chose qui est en mouvement.(Sans préposition.) Dernières remarques :

a) Nous avons donc deux groupes de verbes : – ceux qui prennent (s’ils ont un complément) la préposition at : to gaze/glance/glare/stare/peep/peer at something ; – et ceux qui ne prennent aucune préposition : to eye/peruse/scan/watch something. b) Le verbe to glimpse (something sans préposition) est une façon de voir brièvement (et non de « regarder rapidement ») quelque chose. Les deux phrases suivantes illustrent cette différence : I glanced at my friend and smiled. In the rush-hour crowd I glimpsed my friend. Dans le premier cas, c’est moi qui choisis de détourner aussitôt mes yeux ; dans le deuxième, c’est la « chose regardée » qui se dérobe rapidement à ma vue. TO SAY/TO MAKE SPEECH-LIKE SOUNDS exercice Complétez avec le verbe qui convient : 1. The crowd ......... ominously as they waited for the rebel leader to speak. 2.'A mouse !' she ........., leaping on to a chair. 3. If you ......... like that, Johnny, I’ll think you haven’t learnt your homework properly. 4. 'Shhh ! The baby’s asleep’ she ......... 5. Not a single word did he ......... during the debate. 6. He ......... words of endearment in her ear. 7. The young fans ......... hysterically as their idol appeared on the stage. 8.'Sit still !'he ........., holding a pistol to my temple. 9. The small boys could be heard ......... ing in the playground. Verbes : hiss, mumble, murmur, mutter, scream, shriek, utter, whisper, yell. corrigé 1. muttered : bas, souvent quand on a peur de dire tout haut sa pensée.

2. screamed : généralement avec colère ou peur. (Shrieked est également possible : voir phrase 7.) 3. mumble : de manière presque inaudible. 4. whispered : pour ne pas déranger, ou pour que l’on ne vous entende pas. 5. utter : prononcer (une ou des parole[s]). N.B. : Ce verbe ne peut pas introduire le discours direct : une phrase telle que 'No,' he uttered est impossible. 6. murmured : ton bas et généralement agréable. 7. shrieked : timbre perçant, désagréable à entendre. Peut exprimer la joie, la terreur, l’hystérie... (Screamed est également possible.) 8. hissed : chuchotement menaçant ou d’avertissement ; ne peut guère s’employer sans sifflantes (sit still). 9. yelling : cri très fort, témoignant surtout de la force des poumons. TO HOLD/TO SEIZE exercice Complétez avec le verbe qui convient : 1. He took my hand in a warm, manly ......... and said : 'Thank you.' 2. Don’t just ......... a cake, dear : wait till it’s offered to you. 3. A drowning man will ......... at a straw (proverbe). 4. Turning swiftly, he ......... a knife to defend himself. 5. They ......... their hands in fervent prayer. 6. To open : ......... the tab and pull firmly. 7. I ......... a glass of whisky from the tray as the waiter passed. 8. He ......... the rope and began to climb. Verbes : clasp, clutch, grab, grasp, grip, seize, snatch, take ou [get], hold of. Remarque : Tous ces mots peuvent être verbe ou substantif. corrigé 1. grasp : fermeté ; souvent chaleur. 2. grab : saisir sans ménagements, égoïstement.

3. clutch : saisir ou tenir très fermement, souvent avec peur. 4. seized : toujours avec une connotation de rapidité et de fermeté . (Souvent, par conséquent, faux ami du verbe saisir.) 5. clasped : ferveur, ardeur. 6. take hold of : traduction normale de saisir quand to seize ne convient pas. (On dit également : to get hold of.) 7. snatched (ou grabbed) : saisir (ou retirer) vivement. The pot was burning hot : he snatched his hand away. 8. gripped (ou grasped) : fermeté. TO SHINE exercice Complétez avec le verbe qui convient : 1. The calm sea is (shining) in the sunlight. 2. The calm lake is (shining) in the moonlight. 3. The huge kitchen fire is (shining) and crackling merrily. 4. The dying fire in the sitting room is still (shining) in the dark. 5. The wet rooftops (shine) in the pale sunlight. 6. I polished the silver till it (shone). 7. Between the trees, we at last caught sight of a candie (shining) in the window of a cottage. 8. We didn’t see the leopard itself, in the darkness, but we saw its eyes (shining). 9. The stars were (shining) overhead. 10. The sudden( shining) of the car’s headlights dazzled me. 11. The great lamp in the tower of the lighthouse (shone) every few seconds. Verbes : blaze, flash, glare, gleam, glimmer, glint, glisten, glitter, glow, shimmer, sparkle, twinkle. corrigé

1. sparkle petits points de lumière, assez vifs. glitter : petits points de lumière, presque trop vifs pour qu’on les regarde. 2. shimmer : surface à peine frissonnante, lumière très douce (a dress of shimmering satin ). 3. blaze : connotations de chaleur et de lumière vives (a blazing sun ; a blaze = un violent incendie). 4. glow : connotations de couleur chaude - rouge, orange, doré - et de lumière immobile, sans flammes (cheeks glowing with health ; the sky glowing in the west after sunset). 5. glisten : connotations d’humidité. 6. gleam : pour une surface plane. sparkle : s’il y a de petits reflets vifs. glitter : si vos efforts ont été presque trop vigoureux. 7. glimmer (« diminutif » de to gleam) : une lumière tellement faible et distante qu’elle semble vaciller ; sens figuré également (a glimmer of hope peut, s’il se renforce, devenir a gleam of hope). 8. glint : reflet et non source de lumière ; très peu intense. 9. twinkle : évidemment ! (Mais attendez le deuxième exercice.) 10. glare : une lumière qui blesse les yeux. (Le verbe, to glare, est rarement utilisé à propos de lumière réelle, sauf sous forme d’adjectif : a glaring light ; ou, au sens figuré : a glaring error.) 11. flash : lumière forte, intermittente ou en un seul éclair (a flash of lightning /of inspiration). Remarque : Certains de ces verbes peuvent s’appliquer au regard d’une personne. exercice Complétez les phrases suivantes de manière à mettre en évidence l'émotion suggérée par le verbe : 1. My uncle’s eyes twinkled with ......... 2. She glared at me because ......... 3. His eyes flashed as he .........

4. Her eyes glistened with ......... 5. The child looked at me with sparkling eyes and said : '......... !' 6. The little boy’s eyes gleamed as he looked at the ......... 7. His eyes glittered with ......... corrigé Solutions possibles : 1. ... with kindly amusement. 2. ... because I had made her very angry. 3. ... as he heroically drew his sword. 4. ... with unshed tears. 5. ... and said’Oh, that would be lovely !' 6. ... looked at the pile of jam tarts. 7. ... with fever ou with evil intentions. TO BREAK, TO TEAR (et substantifs associés) exercice Complétez avec le verbe qui convient : 1. Please change this cup, waiter : it’s got a ([linear] break) from the rim to the base. 2. And change this other one too, please : there’s a ([flake-shaped] break) in the rim. 3. The hooligans who ( [violently and/or deliberately] broke) the windows injured themselves with the (needle-shaped fragments) of glass. 4. Peggy’s put on a lot of weight, recently, and when she tried to zip up last year’s dress, it (tore suddenly) down the seams on both sides. 5. The bird (broke) off a dead twig for its nest. 6. Over the centuries, the stone wall had (broken) into ruins. 7. The injured man was bleeding profusely, so we all (tore) up our handkerchiefs to make bandages for him.

8. The explosion (broke) all the windows of the building. Verbes : chip, crack, crumble, rip, shatter, smash, snap, splinter. corrigé 1. a crack ; to crack : fêlure, fêler. 2. a chip ; to chip : les frites sont des « éclats », des « copeaux », de pomme de terre. 3. a) smashed : connotations de bruit fracassant ; b) splinters ; to splinter : également pour le bois, le métal. 4. split ; a split : déchirure provoquée par une pression interne ; sens figuré également (a split in a political party). 5. snapped : cassure brusque ; connotations de facilité et de petit bruit sec. 6. crumbled : a crumb = une miette. 7. ripped ; a rip : déchirer ou arracher vigoureusement et sur une certaine longueur (I ripped the burning blanket off the bed). 8. shattered : casser en mille morceaux. LES VERBES DE BRUIT Ces verbes - qui peuvent tous également être des substantifs - sont extrêmement nombreux en anglais : on ne pourra les étudier tous. (Je laisse notamment de côté presque tous les verbes concernant les cris d’animaux.) exercice Pour chaque verbe des listes 1 et 2, proposez deux sujets très spécifiques, ne pouvant guère produire que tel ou tel bruit précis. Liste 1 : thud, creak, squeak, whirr, hiss, click, boom. Liste 2 : rustle, rattle, crackle, patter, rumble, tinkle, clatter. Remarques : – La liste 1, celle des monosyllabes, s’applique à des bruits soit très brefs, soit prolongés mais homogènes. (Si le même bruit bref se répète, on peut utiliser un gérondif : There was a creaking on the stairs.)

– La liste 2 (les dissyllabes) concerne des bruits d’une certaine durée ou d’une certaine complexité ou intermittence. – Les verbes monosyllabiques et dissyllabiques du groupe to shine (voir page 127) présentent un phénomène comparable, transposé au domaine visuel. Exemples : 1. flash, blaze ; 2. sparkle, glitter. Ensuite, « écoutez » bien les exemples proposés dans le corrigé, afin de juger si vos propres exemples sont valables. Au besoin, apprenez par cœur le premier exemple donné pour chaque verbe ou substantif. (A heavy book falls to the floor with a thud, etc.) corrigé Liste 1 thud : a heavy book falling on the floor ; the boot that the man upstairs has just dropped ; someone heavy walking in his socks. creak : a step of the stairs, when you are trying to creep up unheard ; an old door swinging open ; a large bough when the wind blows strongly. squeak : a mouse ; a door that needs oiling ; a knife making a disagreeable noise on a plate. whirr : the wings of a fairly large bird ; the mechanism of a clock preparing to strike the hour. hiss : a snake ; steam escaping from a machine ; a dissatisfied French audience (an English audience would shout’Boo !'). click : high heels on a marble floor ; a key turning in a lock ; the safety catch of a pistol being released. boom : a distant peal of thunder ; a distant cannon shot. Liste 2 rustle : dead leaves underfoot ; the pages of a newspaper when you turn them ; a long skirt made of stiff silk. rattle : a few matches in a box ; the windows in an old train ; crockery when you carry it on a tray. crackle : a fire you have just lit ; cellophane as you unwrap a bunch of flowers ; small twigs underfoot.

patter : raindrops on the window ; a small child’s feet in the corridor. rumble : thunder rolling round the horizon ; a heavy vehicle going over a bridge ; your stomach when you are hungry. tinkle : tiny bells ; small ice cubes in your glass of whisky. clatter : knives and forks in a busy canteen ; children running down (uncarpeted) stairs in their outdoor shoes ; a horse’s hoofs on a hard surface. exercice Deux ou trois semaines plus tard prenez la liste des définitions - en ayant soin de cacher les mots définis - et retrouvez le mot juste correspondant. 1.2 Deuxième groupe de verbes Il s’agit de verbes un peu moins fréquemment rencontrés que ceux du premier groupe, mais qui sont également riches en « synonymes ». Verbes analysés : laugh, call, greet, tremble. TO LAUGH/A LAUGH exercice Complétez avec le verbe qui convient : 1. Through the open door of the pub loud ......s could be heard. 2. The girls were whispering and ...... ing in a corner. 3. He ......ed over the amusing letter he was reading. 4. The boys ......ed behind the master’s back. Verbes : chuckle, giggle, guffaw, snigger. corrigé • 1. guffaws. • 2. giggling. • 3. chuckled. • 4. sniggered. Définitions chuckle : petit rire amusé, pour soi. giggle : petit rire niais, genre collégienne. guffaw : gros rire d’homme.

snigger : petit rire bête et méchant. TO CALL/A CALL (ou TO CRY OUT/A CRY) exercice Complétez avec le verbe qui convient : 1. He ......ed his dog and turned homewards. 2. On discovering the corpse, she ......ed with all her might. 3. Falstaff put down his tankard and ......ed for more ale. 4. The unconscious man was ......ing feebly. 5. Bill Sykes’ill-treated dog ......ed in a corner. 6. Realizing that I’d just missed the last train, I ......ed. Verbes : bawl, bellow, call, groan, moan, scream, whimper. corrigé • 1. called. • 2. screamed. • 3. bawled (ou bellowed). • 4. moaning. • 5. whimpered. • 6. groaned. Définitions bawl : crier très fort, d’une manière vulgaire. (Rarement substantif.) bellow : pratiquement synonyme du précédent, mais cri souvent teinté de colère. (Animaux : The bull bellows.) call : cri pour attirer l’attention. groan : même genre de cri que moan, mais plus audible, plus articulé. moan : petit cri de douleur, à peine articulé. scream : cri aigu, exprimant souvent la terreur. whimper : tout petit pleurnichement, de douleur mêlée de peur. TO GREET (= SALUER, ACCUEILLIR)/A GREETING exercice Complétez avec le verbe qui convient :

1. The audience ......... the violinist with loud applause. 2. Lady Mary ......... to the Queen. 3. The soldiers ......... the colonel. 4. The dancer ......... to his partner. 5. My suggestion was ......... with scepticism. 6. He didn’t stop or speak but just ......... to me as he passed. 7. The shopkeeper ......... me when I entered. Verbes : bow (voyelle de cow), curtsy (voyelle de her), greet, nod, salute, say hallo/good morning, etc. corrigé • 1. greeted. • 2. curtsied ([kз :tsid]). • 3. saluted. • 4. bowed ([baud]) • 5. greeted. • 6. nodded. • 7. said good morning (ou good afternoon) to me. Définitions bow : en s’inclinant depuis la taille1. curtsy : en tenant ses jupes. (Cf. « courtoisie ».) nod : d’un petit signe de tête. salute : en portant sa main à sa tête. say hallo (ou hello, hullo)/good morning, (etc.) : sens et emploi évidents ; mais remarquer que l’on ne dit goodnight qu’au moment du coucher. TO TREMBLE exercice Complétez avec le verbe qui convient : 1. At the sight of the bloody corpse, he ......... 2. The icy wind made them ......... 3. The young actor stood in the wings, .........ing with apprehension. 4. When the boss said he wanted to see me at once, I can tell you I ......... in my shoes !

5. The drunkard’s hand ......... uncontrollably as he raised his glass. Verbes : shake, shiver, shudder, tremble, quake. corrigé • 1. shuddered. • 2. shiver. • 3. trembling • 4. quake(d ou shook). • 5. shook. Définitions shudder : frisson d’horreur. shiver : à cause du froid. tremble : peur, appréhension, colère. quake : terme facétieux pour un tremblement violent. shake : tremblement violent ou permanent. N.B. : On rencontre encore le mot quake dans les substantifs earthquake et Quaker.

2. LES ADJECTIFS Adjectifs analysés : dirty, small, old, fat, thin. Remarque concernant les exercices : Pour chaque groupe d’expressions, il s’agit de trouver le mot juste qui convient dans les différents contextes, en vous aidant au besoin de la liste qui précède l’exercice. N.B. : L’adjectif est parfois utilisé au sens figuré. DIRTY Liste : dingy ( [dindzi], avec le son -inge de fringe), faded, filthy, grimy (même voyelle que dans time), grubby, shabby, soiled. exercice 1. the child’s dirty hands. 2. the dirty walls of the old factory. 3. dirty water in an open sewer. 4. dirty language heard in the fish-market.

5. the poor woman’s dirty clothes. 6. dirty linen at the hospital. 7. a dirty hand-towel in my kitchen. 8. dirty paintwork in an office. 9. the coal-miner’s dirty skin. 10. « dirty » (= having lost its colour) wallpaper. corrigé • 1. grubby. • 2. grimy. • 3. filthy. • 4. filthy (sens figuré). • 5. shabby. • 6. soiled. • 7. grubby (à cause de my ; ailleurs, cela pourrait me dégoûter et je dirais filthy). • 8. dingy (prononcé avec le -ng de fringe ; ne pas confondre avec le bateau, dinghy, prononcé avec le -ng de finger). • 9. grimy. • 10. faded (cf. faded beauty, a fading rose). Définitions dingy : plutôt vieux et décoloré que réellement sale. faded : ayant perdu sa fraîcheur ou sa couleur. filthy : saleté repoussante. grimy : saleté incrustée. grubby : saleté récente et pas dégoûtante. shabby : plutôt pauvre et vieux que réellement sale. soiled : sali, souillé (connotations d’hygiène, mais pas nécessairement de dégoût) SMALL Liste : dainty (voyelle de paint), little, minute (prononcé [mainju :t] – comme my newt –, avec accent tonique sur la seconde syllabe), small, tiny (voyelle de tie). exercice 1. A pretty ......... cottage. 2. A ......... defect in the copy. 3. A ......... kitten, still blind.

4. A ......... speck of dust. 5. A ......... lace handkerchief. 6. A ......... boy picking his nose. 7. The baby’s ......... feet. 8. A ......... fork. 9. One’s ......... finger/toe. corrigé • 1. little. • 2. minute. • 3. tiny (a kitten est déjà en soi little). • 4. minute (ou tiny). • 5. dainty. • 6. small (ce qu’il fait est désagréable : on ne dira donc pas little). • 7. tiny. • 8. small. • 9. little (adjectif usuel). Définitions dainty : léger et délicat, parfois à l’excès (la « petitesse » allant plus ou moins de soi). little : souvent plus « affectif » que small. minute : minuscule. small : adjectif « passe-partout ». tiny : très petit et délicat. OLD Liste : aged (prononcé en deux syllabes), ancient ['einfənt]), antique (accentué sur la seconde syllabe), elderly, old. exercice

corrigé • 1. elderly (niveau de langue de gentleman). • 2. old (niveau de langue de man). • 3. ancient. • 4. Ancient. • 5. antique. • 6. aged. • 7. ancient ou antique (selon époque). • 8. Ancient. • 9. old (ancient serait comique, et ainsi en contradiction avec tired). • 10. aged. Définitions

aged2 : indique un âge très vénérable. ancient : indique une très grande antiquité. (Ne s’applique pas normalement à des êtres humains.) antique : objets uniquement ; implique une certaine valeur imputable à l’âge, à l’histoire. elderly : forme polie, ne s’appliquant qu’à des êtres humains. old : êtres vivants ou objets ; ton neutre. FAT Liste : buxom ([bʌksəm], voyelle de duck), chubby, fat, plump, portly, stout (rime avec shout). exercice 1. The fisherman’s pleasantly fat wife. 2. Fat cheeks. 3. A fat, dignified lady. 4. A fat old man. 5. A fat, apple-cheeked country girl. 6. A fat cushion. 7. A fat baby. 8. A fat gentleman. 9. A fat salary. 10. A fat pillar. 11. A fat tomato. corrigé • 1. plump. • 2. chubby (ou plump). • 3. stout. • 4. fat. • 5. buxom. • 6. plump. • 7. chubby. • 8. portly. • 9. fat. • 10. stout. • 11. plump. Définitions buxom : s’applique uniquement à une femme (de préférence à la poitrine généreuse) qui respire la santé. chubby : s’applique surtout à de jeunes enfants.

fat : connotations souvent désagréables, au propre comme au figuré. plump : même chose que chubby en moins enfantin, et pouvant s’appliquer à des objets ; rondeurs agréables. portly : d’une obésité assez majestueuse ; adjectif plutôt masculin. stout : indique une bonne épaisseur souvent alliée à une certaine robustesse (d’où son deuxième sens, « fidèle », s’appliquant à un ami, un supporter, une déclaration). THIN Liste : gaunt ([gɔ :nt], voyelle de lord), lanky, lean, skinny, slender, slim. exercice 1. A thin athlete. 2. A thin, dying man. 3. A thin child of the slums. 4. A beautiful thin girl. 5. A thin volume of poetry. 6. A tall, thin boy. 7. A strong, thin horse. 8. Thin victims of famine. 9. The thin branch of a young tree. corrigé • 1. lean. • 2. gaunt. • 3. skinny. • 4. slim/slender. • 5. slim/slender. • 6. lanky (cf. long). • 7. lean. • 8. gaunt. • 9. slender. Définitions gaunt : d’une maigreur pathologique. lanky : maigre et donnant l’impression d’avoir grandi trop vite. lean : sans graisse superflue. (Cet adjectif s’emploie aussi à propos de la viande.) skinny : n’ayant pratiquement que la peau sur les os ; ton assez familier.

slim : mince, en parlant des êtres humains (surtout féminins) et des objets (surtout des livres). slender : synonyme du précédent, mais d’un niveau de langue légèrement plus recherché et d’un emploi un peu plus étendu.

1 Bien remarquer la prononciation de bow au sens de « saluer » : [bau] (rime avec now). Pour les sens « archet », « nœud » [décoratif] (a bow tie), « arc-en-ciel » (rainbow), le même mot se prononce [bau] (rime avec show). 2 Remarquez que dans ce sens aged se prononce avec deux syllabes : [eidzid]. Quand il s’agit simplement de compter les années, on prononce [eid3d], en une seule syllabe : a child aged three. (Voir page 12.)

7 CONFUSIONS ET IDÉES FAUSSES 1. QUESTIONS DE LEXIQUE Certains mots français recouvrent plusieurs nuances qu’il faut bien différencier en anglais, tandis que certains mots anglais n’ont pas tout à fait (ou même pas du tout) le sens que leur attribuent volontiers les francophones. Cette première section concerne : home ; kind ; fellow ; to sleep ; il y a ; nous sommes ; bon ; est mort ; dès (non suivi de « que ») ; en effet. (N.B. : Pour la traduction de certains verbes français à sens multiples [« apprendre », « arriver à », etc.] : voir page 156.) 1.1 Home = chez moi, chez vous, chez lui... ? Home est la résidence de celui qui y habite ou qui s’y rend. exercice Traduisez : 1. Allons chez moi. 2. Stephen est venu chez moi : malheureusement, je n’étais pas chez moi mais chez Claire, et il a fallu qu’il rentre chez lui. corrigé 1. Let’s go to my place (ou my flat/my house, etc.) : Vous, vous habitez ailleurs. (Let’s go home supposerait qu’on habite ensemble.) 2. Stephen came round to my place : unfortunately, I wasn’t at home but over at Claire’s, so he had to go home. Remarques :

a) To my home, à la place de to my place/flat, etc., est soit sentimental, soit américain. b) At Claire’s (phrase 2) est une tournure qui n’est possible qu’avec les noms propres-jamais avec les pronoms possessifs (yours, hers, etc.). L’emploi avecun nom commun suppose non une résidence mais un commerce : at the Baker’s = chez M. et Mme Baker ; at the baker’s = chez le boulanger. c) Sauf en anglais américain, at home indique que la personne s’y trouve, home qu’elle s’y rend : Pat wasn’t at home, so they returned home. 1.2 Kind = gentil ? Oui, mais l’inverse (gentil = kind) n’est pas toujours vrai. exercice Quel mot, signifiant « gentil », suivi de quelle préposition, proposez-vous dans les contextes suivants ? (Employez si possible kind.) 1. This little boy is always ......... his aunts and uncles. 2. That huge dog is ......... children. 3. The trainers are ......... the circus animais. 4. She is ......... her aged parents, who were ......... her when she was a child. corrigé • 1. nice to. • 2. gentle with. • 3. kind to. • 4. kind to ; kind to. Sauf exception idiomatique, kind ne peut s’employer que pour caractériser celui qui, dans un contexte donné, se trouve en position de supériorité ou de force par rapport à quelqu’un d’autre. Observez, à ce propos, le renversement des rôles dans le dernier exemple, suivant l’âge et la relative faiblesse des personnes concernées. Remarques : a) En discours direct, une politesse de convention place toujours you en position de supériorité, quels que soient les rapports réels entre les interlocuteurs : Would you be kind enough (ou so kind as) to open the door for me ? b) Un phénomène comparable (= politesse de convention) s’observe dans le langage commercial et administratif, souvent sous forme d’adverbe : Passengers

are kindly requested to retain their tickets for inspection. Would all visitors kindly leave their umbrellas at the reception desk. 1.3 A fellow = un compagnon ? Rarement. Le sens « compagnon » (ou co- comme dans « co-auteur ») n’apparaît pratiquement que dans les noms composés (assez limités en nombre, d’ailleurs). Exemples : schoolfellow, fellow worker, fellow traveller, ainsi que fellow countryman et fellow citizen. Ajoutons pour mémoire plusieurs acceptions assez rares du mot fellow, à savoir : – membre d’une société savante (FRS = Fellow of the Royal Society) ; – enseignant ou chercheur dans une université (The Fellows’Gardens) ; – la moitié d’une paire (He threw one shoe out of the window and its fellow into the fire). Le sens le plus fréquent de fellow est « homme » ou « garçon », le niveau de langue étant le plus souvent assez (ou même très) familier. L’intérêt de ce motcaméléon, c’est qu’il emprunte sa « couleur » à son contexte : il peut ainsi (tout comme le pronom « tu » en français) exprimer des nuances d’affection, de mépris, de pitié, etc. exercice Étudiez les exemples suivants et proposez des traductions appropriées : 1. Poor little fellow ! He’s cut his knee. 2. Jackson is a fellow I was at school with, years ago. 3. He’s a very nice fellow when you get to know him. 4. Look : he’s climbing up the side of that skyscraper ! What is the fellow up to ? corrigé Solutions proposées : 1. Pauvre petit ! 2.... un gars, un type, un garçon (selon contexte). 3.... un gars/un type très sympa.

4. Qu’est-ce qui lui prend, à celui-là/à cet imbécile ? 1.4 To sleep = dormir ? Oui, bien sûr ; mais attention aux confusions de sens, extrêmement fréquentes. exercice Traduisez les italiques : 1. Elle se couche tôt, mais ne s’endort que vers 11 heures. 2. Je ne me sens pas bien : je vais m’étendre un instant. 3. S’est endormi dans la paix du Seigneur le 30 août. 4. Le chien se coucha au milieu de la rue. 5. Il n’a réussi à s’endormir que vers 3 heures du matin. 6. Tu crois qu’il couche avec elle ? 7. Chut ! Bébé dort. 8. Normalement, je couche à l’étage, mais pour l’instant, je couche au salon. 9. Je me méfie des chiens, même endormis. corrigé • 1. goes to bed ; doesn’t go to sleep. • 2. lie down. • 3. Fell asleep. • 4. lay down. • 5. couldn’t get to sleep. • 6. sleeps. • 7. is asleep. • 8. sleep ; am sleeping. • 9. even when they’re asleep. analyse – To lie down s’emploie quand on se couche en dehors des heures de sommeil normales, ou sans se déshabiller, ou ailleurs que dans un lit. (Attention aux formes du verbe : to lie, I lay, lain.) – To go to sleep/to get to sleep/to fall asleep : tous les trois veulent dire « s’endormir » : le premier dans un contexte normal ; le deuxième avec connotations de difficulté, comme toujours quand to get remplace to go (voir p. 52) ; le troisième, considéré de plus en plus comme littéraire, est maintenant peu employé – sauf comme euphémisme pour to die. – To sleep = coucher (et non « se coucher »), dans la plupart des acceptions.

– To be asleep = dormir ou être endormi. – Sleeping : la phrase 8 montre le seul emploi normal de to be sleeping, à savoir « coucher provisoirement ». (Pour une action habituelle, on emploie naturellement le présent simple, comme pour le premier verbe de cette phrase.) À part cet emploi assez rare, sleeping ne se rencontre guère que comme adjectif épithète : Let sleeping dogs lie (proverbe). N.B. : Pour l’emploi des adjectifs en a- (asleep, alive, alone, etc.), voir page 93. 1.5 Il y a = there is ? exercice Traduisez : 1. Il y a une chenille dans ma salade. 2. Il y avait plusieurs personnes qui attendaient l’autobus. 3. J’aime qu’il y ait des fleurs partout. 4. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois il y a douze ans. 5. Il y avait deux jours que ma voiture avait été volée. 6. Il y a une éternité que je n’ai pas visité le Louvre. 7. Il doit y avoir une erreur. corrigé 1. There is a caterpillar in my salad. 2. There were several people waiting for the bus. 3. I like there to be flowers everywhere. 4. We first met twelve years ago. 5. My car had been stolen two days earlier (ou before ou previously). 6. I haven’t visited the Louvre for ages. 7. There must be some mistake. Commentaire a) There is précède un nom au singulier, there are un nom au pluriel.

b) There is peut se conjuguer à tous les temps ; il possède également un infinitif avec to (phrase 3) et sans to (phrase 7). c) Ago prend comme point de départ le moment présent (phrase 4) ; pour un fait passé, plusieurs solutions sont possibles (phrase 5) mais non pas ago. d) Il y a = « depuis » se traduit toujours par for et non since. Comparez la phrase 6 avec : I haven’t visited the Louvre since 1993. 1.6 Nous sommes = we are ? exercice Traduisez : 1. Nous sommes marins. 2. Nous sommes désolés d’apprendre ces tristes nouvelles. 3. Aujourd’hui, nous sommes le 23. 4. Nous sommes quatre : si on jouait au bridge ? corrigé 1. We are sailors. 2. We are very sorry to hear this sad news. 3. Today is the 23rd. 4. There are four of us : let’s play bridge. Commentaire Les erreurs se produisent dans les deux derniers cas, et surtout dans des contextes semblables à celui de la phrase 4. Il faut bien distinguer : There are twenty of us = Nous sommes vingt. We are twenty = Nous avons vingt ans. 1.7 Bon = good ? (Bien = well ?) exercice Mettez à la place des blancs le mot qui vous semble le mieux adapté. (Si vous voyez deux ou plusieurs possibilités, analysez-les.) 1. The ...... answer.

2. A ...... meal. 3. A ...... action. 4. The ...... direction. 5. A ...... cake. 6. A ...... bike. 7. A ...... idea. 8. I feel ...... 9. A very ...... man. corrigé 1. The right answer (= pas erroné). 2. A nice meal (= qui plaît au goût) ; a square meal (= très suffisant en quantité) ; a good meal (= qui satisfait, d’une manière générale). 3. A good action (d’un point de vue moral). 4. The right direction. 5. A nice cake1. 6. A good bike (qualité). 7. A good idea (qualité). 8. I feel well (= en bonne santé) ; I feel good (= en pleine forme - langage familier). 9. A very good man (c’est un saint) ; a very kind man (il est la bonté même). exercice Traduisez : 1. Le bien et le mal. 2. Le bien et le beau. 3. Il chante bien. 4. Viens ! L’eau est bonne. 5. Vous n’avez pas bien fait ce travail. 6. Ce n’est pas bien, ce que vous faites.

7. Sage comme une image. corrigé 1. Good and evil (notions morales). 2. The good and the beautiful (notions philosophico-esthétiques ; voir aussi page 64). 3. He sings well (jugement de qualité). 4. Corne on in ! The water’s nice and warm (voir note 1c, page précédente). 5. You haven’t done this work (ou job) well (adverbe de qualité). 6. What you are doing (ou have done) is not right (jugement moral). 7. As good as gold (idiomatique). 1.8 Est mort = is dead ? Se poser toujours la question : s’agit-il a) de « être » + adjectif b) du passé composé du verbe « mourir » ? exercice Traduisez : Cet homme est mort depuis plusieurs heures. Il n’est pas mort accidentellement. Qui peut me dire comment il est mort ? corrigé This man has been dead for several hours (on constate le fait et non l’action). He did not die accidentally (on parle du moment de la mort, de l’action de mourir). Who can tell me how he died ? (même chose que phrase précédente). Autrement dit : est mort = mourut = died/has died (selon contexte) est mort = n’est plus vivant = is dead/has been dead (selon contexte) 1.9 Dès (sans « que ») =... ? « Dès » étant une préposition, il ne peut (sans remaniement de la syntaxe) se traduire par as soon as. (N.B. : Il est parfois necéssaire de remanier la syntaxe.)

exercice Traduisez les italiques : 1. Dès son réveil, il se souvint de l’incident. 2. Dès le début de la soirée elle s’ennuya. 3. Je vous écrirai dès mercredi. corrigé – On peut remanier la syntaxe là où un nom abstrait est apparenté à un verbe situé dans le temps. Ainsi, pour la phrase 1 : As soon as he woke up... (Réveil : se réveiller.) – Phrase 2 : Rightfrom the beginning... (La traduction From the beginning... diffère par une nuance d’insistance : « Depuis le début »...) – La phrase 3 est la plus difficile à rendre. (On ne peut évidemment pas employer as soon as, qui introduit obligatoirement une proposition.) Souvent, on Wednesday suffira, le contexte n’exigeant pas d’autres précisions. Dans le cas contraire, il faut, toujours en tenant compte du contexte, ajouter un élément : Ipromise I’ll write on Wednesday, par exemple, ou I’ll write to you on Wednesday and no later. (Pour by Wednesday : voir page 115.) 1.10 En effet = indeed ? Il importe tout d’abord de bien se rendre compte des divers sens de l’expression française. EN EFFET/INDEED exercice Analysez, en les comparant, le sens de « en effet » et de indeed : 1. Il est bien arrivé. En effet, il nous a envoyé un fax. 2. Lady Macbeth a une forte personnalité. Elle domine en effet son époux. 3. He arrived safely. Indeed, he has already completed his mission. 4. Lady Macbeth has a strong personality. She is indeed far stronger than her husband.

corrigé 1 et 2. Dans chacun de ces deux exemples, en effet vient apporter une justification, une preuve, à une affirmation précédente faite par la même personne. C’est dans ce cas que sont commises généralement les erreurs de traduction. 3 et 4. Dans ces deux cas, indeed ne correspond visiblement pas à une preuve ou une justification : il annonce, non une simple confirmation de ce qui précède, mais une deuxième affirmation allant encore plus loin. (Sens général : « Je dirais même plus... » ou « Encore plus fort – surprenant/alarmant/réjouissant/etc. - est le fait que... ») exercice Traduisez les phrases 1 et 2. corrigé La meilleure solution au problème de « en effet » consistera, neuf fois sur dix, à fondre les deux phrases en une seule, en remplaçant le point par deux points (ou éventuellement, en style plutôt familier, par un tiret) : 1. He has2 arrived safely – we’ve had a fax from him. 2. Lady Macbeth has a powerful personality : she dominates her husband. Pour varier, on peut à la rigueur employer for (= car) ou because. Cependant, ces expressions supposent en principe un raisonnement plus élaboré, notamment avec un must (ou équivalent) dans la première affirmation : He was certainly delighted, for he thanked us effusively. « EN EFFET » AVEC DEUX INTERLOCUTEURS exercice Analysez : 1. Tiens ! Le feu s’est éteint. – En effet. 2. Il fait un temps épouvantable. – En effet. analyse Il s’agit, pour le deuxième interlocuteur, d’exprimer son accord avec la

constatation ou le jugement du premier. Cet accord peut s’accompagner d’une nuance de surprise – exemple 1 – ou d’une certaine « chaleur » – exemple 2. exercice Traduisez les deux phrases de l’exercice précédent. corrigé Traductions possibles : 1. 'Oh look/I say ! The fire’s gone out.''So it has.3' (Beaucoup moins bien, mais possible : You’re right.) 2. 'The weather’s awful.''Yes, it is, isn’t it4 ?'/It certainly is./It is indeed.5 AUTRES EMPLOIS DE INDEED exercice Analysez le sens de indeed dans les exemples suivants et cherchez-en des traductions possibles : 1. It was very hot indeed in the concert-hall. 2. He’ll arrive late, if indeed he bothers to come. 3. Tm thinking of coming on holiday with you and your girl-friend.''Indeed ?' 4. 'I’m going to buy my wife a Rolls Royce.''A Rolls Royce, indeed !' 5. 'I expect you to be in by midnight.''Midnight, indeed !' analyse 1. Indeed renforçant very + adjectif exprime l’idée de « extrêmement », « vraiment très », etc. 2. If indeed : souligne le doute (= si tant est que...) 3, 4 et 5. expriment tous trois l’ironie, mais avec un ton, un style, différents selon les cas. Le Indeed ?, isolé, de 3. fait penser à quelqu’un qui s’amuse tout seul, à l’insu de son interlocuteur (on pourrait traduire par un paisible « Ah, vraiment ? » ou « Pas possible... »). La répétition des mots-clés, dans 4. et 5., trahit une certaine émotion chez celui qui parle : l’ironie est un peu lourde dans 4. (= voyez-vous ça !), un peu indignée dans 5. (= tu peux y compter !).

2. STRUCTURES ET FORMES PRÊTANT À CONFUSION Un changement de structure après tel ou tel verbe peut entraîner un changement de sens concernant toute la phrase ; de même, deux prépositions différentes placées dans une structure identique peuvent en changer la signification. Par ailleurs, certaines expressions très voisines (exemples : every day, everyday, daily) ne sont absolument pas interchangeables. Et puis, il y a les fameux faux amis... Cette section se propose de vous aider à voir clair dans tout cela. 2.1 Structures verbales Étudions d’abord un cas que vous connaissez bien : to stop. Analysez : 1. He stopped listening to the news and switched off the radio. 2. As he went down Whitehall, he stopped to watch the procession. Dans le premier cas (stop + forme en -ing), il cessa de faire quelque chose ; dans le deuxième (stop + infinitif complet), il s’arrêta afin de faire quelque chose. exercice Analysez les paires de phrases suivantes, de manière à faire ressortir la différence de sens. 1. a) I tried slapping her face, in order to cure her hysteria, but it was no use. b) I tried to decipher his handwriting, in order to read his letter, but it was no use. 2. a) Her way of dealing with the naughty child was very sensible. b) The way to stay healthy is to take lots of exercise. 3. a) The party we went to was great fun. b) The film we went to was very funny. 4. a) X :'I’ve torn my shirt.' Y :'So have I.' b) X :'You’ve torn your shirt.' Y :'So I have.'

5. a) How hot it is today ! b) How hot is it today ? 6. a) You think I’m a fool, don’t you ? b) So you think I'm a fool, do you ? 7. a) According to the doctor, she had a heart attack. b) In my opinion, she could have been saved. 8. a) He threw a bone to the dog. b) He threw a stick at the dog. analyse 1. a) To try doing something suppose que l’on arrive à exécuter l’action entreprise (ici : la gifler), que cela produise ou non l’effet escompté (ici : la guérir). b) To try to do something suppose que l’action même est difficile, voire impossible (ici : déchiffrer son écriture). 2. a) A way of doing something = une façon de faire quelque chose. b) A way to do something : = une méthode pour faire quelque chose. 3. a) It’s fun = on s’amuse bien. b) It’s funny = ça provoque le rire. N.B. : Tout comme le français « drôle », funny peut prendre le sens de « bizarre » : That’s a funny name to give a horse./What’s that funny smell ? 4. a) So have I = Moi aussi. Neither have I = Moi non plus. b) So I have ! = Tiens, c’est vrai ! (Forme négative rare.) 5. a) How hot it is ! = Comme il fait chaud ! (N.B. : Ne jamais séparer l’adverbe de l’adjectif : une structure telle que How it is hot ! ! est impossible.) b) How hot is it ? Cette forme interrogative (inversion du sujet et du verbe) pose évidemment une question concernant la température qu’il fait. (Pour les questions avec How, voir page 58.) 6. La première phrase emploie un question-tag normal (= n’est-ce pas ?). Analyse détaillée de la deuxième phrase : voir page 60. 7. According to met une certaine distance entre celui qui parle et celui qu’il

cite : on tient à manifester son ignorance des faits réels, souvent avec un certain scepticisme. C’est pourquoi il est pratiquement impossible d’employer cette expression à la première personne (According to me) : il faut la remplacer par In my opinion. 8. La préposition at après certains verbes, notamment to throw et to shout (ainsi que leurs synonymes : hurl... ; yell...), indique une intention agressive que n’exprime pas la préposition to. 2.2 Préposition + -ing exercice Complétez les phrases suivantes, de manière à faire ressortir les différences de sens : 1. In opening a tin of sardines, Jessica ............ . 2. On opening a tin of sardines, Jessica ............ . 3. By travelling only at night, Sebastian ............ . Remarque : Il convient d’ajouter à ces trois cas les deux possibilités suivantes : 4. (sans aucune préposition) : Pulling up a chair, Sebastian ............ . 5. (avec l’adverbe while) : While doing the washing-up, I ............ . corrigé Solutions possibles : 1. In opening a tin of sardines, Jessica cut her finger. In (do)ing introduit un effet imprévu et non volontaire. Autre exemple : In introducing the speakers, I confused their names. 2. On opening a tin of sardines, Jessica saw that it in fact contained anchovies. On (do)ing est généralement suivi d’une constatation, provoquant souvent une certaine surprise. Autre exemple : On looking out, I realized that it had been snowing. 3. By travelling only at night, Sebastian saved a great deal on train fares.

By (do)ing décrit un moyen, une méthode, sciemment employé. Autre exemple : He killed the scorpion by treading on it. 4. Pulling up a chair, Sebastian joined the group round the fire. Le participe sans aucune préposition permet simplement d'éviter de juxtaposer deux propositions de structure identique. (Ici : Sebastian pulled up a chair and joined...). 5. While doing the washing-up, I planned my essay. La structure avec while (do) ing est souvent mal comprise des francophones. Il s’agit normalement de deux actions simultanées mais sans rapport logique (ou nécessaire) l’une avec l’autre. Dans la majorité des cas, une structure avec while (ou as) et un sujet personnel paraîtra plus normale : While I was doing the washing-up, I planned my essay. As Jacky mowed the lawn, he hummed a cheerful song.

3. EXPRESSIONS VOISINES (= APPARENTÉES MAIS NON INTERCHANGEABLES) Certains mots, certaines expressions se ressemblent beaucoup mais ne doivent pas être pris les uns pour les autres. exercice Choisissez le « bon » de chaque paire (ou groupe) de mots dans l’exercice suivant, en vous reportant pour chaque phrase à la lettre correspondante : A. gold/golden/gilt. B. comic/comical. C. all together/altogether. D. historic/historical. E. every day/everyday/daily. F. past/passed.

G. economic/economical. H. at first/first J. at last/lastly

1. The film was more fictional than...(D).... 2. Murder is a(n)...(E)... occurrence in this city. 3. The girl with the...(A)... bracelet and the long...(A)... hair cycles...(F)... my house...(E).... 4. The monkey tasted the medicine and...(H)... pulled a...(B)... face, but then he drank it all. 5. Inflation is a recurring...(G)... problem. 6. We went to the theatre...(C)... but came home separately. 7. During the long drought, our use of water had to be...(G)... but...(J)... rain fell. 8. They can’t pull down this...(D)... inn just to make room for a supermarket ! It’s...(C)... ridiculous ! 9. Shakespeare’s tragedies generally contain...(B)... episodes. 10. To make this dish,...(H)... you put in some carrots, then some onions, and...(J)... some beans. corrigé • 1. than historical. • 2. an everyday occurrence. • 3. gold bracelet ; golden hair ; past my house ; every day. • 4. at first ; a comical face. • 5. economic problem. • 6. went... all together. • 7. be economical ; at last. • 8. historic inn ; altogether ridiculous. • 9. comic episodes. • 10. first ; lastly. Commentaire A. gold : en métal précieux. A gold medal/chain/coin. golden : sens figuré. A golden opportunity/light gilt (parfois gilded) : en métal doré.

Gilt-edged pages. A gilded cage. À propos de gold/golden : d’autres métaux présentent des différences de forme adjectivale analogues. Comparez : A silver spoon. A silvery laugh. A lead pipe. A leaden heart/sky. A brass curtain-rod. Brazen behaviour/a brazen lie. Copper wire. Coppery hair. B. comic : appartenant au genre littéraire comique. A comic interlude/opera. comical : qui fait rire ; cocasse. A comical gesture/attitude/juxtaposition/comparison. Remarques : – Tragedy n’a conservé qu’un seul adjectif : tragic. – Quand il s’agit de l’adverbe, la distinction entre -ic et -ical disparaît. Ainsi, comically, historically et economically peuvent venir, respectivement, aussi bien de comic, historic et economic que de comical, historical et economical. Une seule exception : l’adverbe formé sur public, qui est publicly. C. all together : tous ensemble. To sing all together. altogether : tout à fait (adverbe). Altogether satisfied. D. historic : qui a marqué l’histoire. (N.B. : Cet adjectif ne s’applique pas aux personnes.) A historic battle/decision. historical : qui a (ou : qui décrit ce qui a) réellement existé. A historical character/novel/fact. E. every day (valeur d’adverbe) : tous les jours. I go jogging every day.

everyday (adjectif) : a) qui ne concerne pas les jours de fête ; b) banal. Everyday clothes/an everyday event. daily (adjectif) : qui se produit (ou paraît) réellement tous les jours. (Daily peut également être adverbe mais est rarement utilisé comme tel.) A daily newspaper/service/visit. Donc : The rising of the sun is a daily event. Mais : An earthquake is an everyday event in parts of Asia. F. past : le (ou : du, ou : concernant le) passé ; au-delà de ; (passant) devant. The past and the future/the past participle/past joys. Past bedtime/past that tree. She ran past the shop. It’s past belief. passed : prétérit et participe passé du verbe to pass. G. economic : qui concerne l’économie politique. Economic considerations/partners/policy. economical : qui ne gaspille pas, ou qui ne coûte pas cher. An economical meal/use offuel/housewife. H. at first : suppose un changement ultérieur (=... but afterwards...). At first I thought he was a ghost. first : simplement le début d’une série. (Synonyme : firstly.) First he got in some coal, then he lit the fire. J. at last : exprime le soulagement. I’ve found the solution at last ! At last the exhausted travellers reached a village. lastly : fin d’une série. (Synonymes : finally, eventually, last of all.) Ken’s name was read out last of all. First came the drummers, then the soldiers and finally the cadets.

4. LES FAUX AMIS Dus à une évolution du sens, soit en anglais, soit en français, depuis l’époque

de l’emprunt de certains mots, ces faux amis sont extrêmement nombreux. (Il y en a par ailleurs quelques-uns – témoin le modèle proposé : « pont » et bridge qui n’ont pas de parenté étymologique.) Modèle : pont (d’un bateau)/bridge (of a ship) pont = deck/bridge = passerelle. exercice Traduisez selon le modèle les faux amis suivants :

corrigé Les traductions données situent le sens général (et/ou le plus commun) de chaque mot. Il s’agira souvent de trouver un terme mieux adapté au contexte précis.

6. Grief rime avec thief. 7. Le mot presently, qui jusqu’en 1970 environ signifiait en anglais britannique « bientôt », est souvent employé maintenant dans son acception américaine, à savoir « actuellement », qui jusqu’alors se disait toujours at present. 8. Pour une étude des différents sens de actually : voir page 184. 9. Le mot français a, bien entendu, d’autres sens : je ne fais ici qu’attirer votre attention sur un danger réel de faux sens.

5. VERBES FRANÇAIS À SENS MULTIPLES Certains verbes ayant deux ou plusieurs sens différents en français se distinguent sans ambiguïté en anglais, soit lexicalement, soit par leur structure. Vous trouverez ici une analyse des verbes suivants : accepter, apprendre, arriver, assister, avertir, conduire (= mener), demander, glisser, laisser, payer, sembler, tourner (et se [re]tourner), voler, faire. Les exercices consistent à mettre à la place des blancs le verbe qui s’impose, en déterminant le cas échéant la préposition, la forme du verbe... (En cas de doute sur le temps, utilisez le prétérit.) 10. Le sens familier de « génial » se traduit de diverses manières : great, brilliant, etc. (La mode linguistique des jeunes impose de fréquents changements.)

5.1 Accepter (de) exercice 1. She gracefully ......... the bouquet.

2. He would not ......... share his winnings. corrigé 1. ... accepted the bouquet 2. ... not agree to share (autre traduction possible : He was not willing to share.) accepter + substantif = to accept (aucun problème) ; accepter + infinitif = to agree to, to be willing to (erreurs fréquentes). 5.2 Apprendre (à) exercice 1. My sister is ......... ing how to build model ships. 2. It was Mr. Parks who ......... me chess. 3. The authorities ......... the anxious relatives that the plane had landed safely at another airport. 4. He has just ......... that his roses have won first prize. corrigé • 1. ... is learning... • 2. ... taught me chess. • 3. ... informed the anxious relatives... • 4. ... has just heard... Apprendre (à) = – assimiler des connaissances = to learn – transmettre des connaissances = to teach – informer = to tell, to inform – être informé = to hear ou to learn (careful speech) 5.3 Arriver (à/de) exercice 1. They home at noon. 2. The train (+ préposition) Edinburgh before dawn. 3. Sherlock Holmes (+ to solve) the mystery.

4. Do you think you’ll (+ to finish) that job before lunch ? 5. It was his fault that the accident 6. I (+ to get up) at six.(= Il m’arrive de...) corrigé 1. ... reached home... 2. The train arrived in Edinburgh... 3. Holmes succeeded in solving6... 4. ... you’ll manage to finish6... 5. ... the accident happened. 6. I sometimes get up at six. arriver (à) = – atteindre (un endroit) = to reach ; to arrive at ou in (mais jamais to !) – réussir à = to manage to (do) ; to succeed in (doing) ; (autre forme négative possible : just cannot/can’t) – se produire = to happen ; to occur – sens de « occasionellement » (= Il m’arrive de...) : utiliser un adverbe, une expression adverbiale. N.B. : Ne pas confondre : Je l’ai rencontré par hasard –> ; I happened to meet him et : Il m’arrive de le rencontrer –> ; I occasionally meet him. 5.4 Assister (à) exercice 1. When they were in trouble, he them. 2. Last night, I a performance of Carmen. 3. Last night, I a terrible accident. 4. We (nég.) when the results were announced. corrigé 1. ... he helped (aided/assisted) them... 2. ...I attended a performance...

3. ...I witnessed a terrible accident. 4. We were not there/not present... assister (à) = – aider = to help ; to aid ; to assist ; – être présent sur rendez-vous (à un spectacle, une conférence, etc.) = to attend ; – être témoin de (par hasard) = to witness ; – être présent = to be there ; to be present. 5.5 Avertir exercice 1. The police ......... us that the man was a criminal. 2. We ......... the police that we had seen the criminal. corrigé 1. The police warned us that the man was a criminal. 2. We told the police that we had seen the criminal. avertir = – signaler un danger(à venir)= to warn ; – informer d’un fait (qui s’est déjà produit) = to tell ; to inform. 5.6 Conduire (ou mener) exercice 1. The shepherd ......... his flock to fresh pastures. 2. I ......... the blind man across the road. 3. The mother is ......... ing her little boy to school. 4. An army of ants ......... us away from the picnic site. 5. The boy ......... the cows into the field. 6. ......... us to your leader. 7. The butler ......... the guests to the drawing-room.

corrigé 1. The shepherd led... 2. I led the blind man... 3. The mother is taking... 4. An army of ants drove us away... 5. The boy drove the cows... 6. Take us to your leader7. 7. The butler led (ou showed) the guests... Le verbe to lead suppose que le sujet se place devant une personne qui suit volontairement ; alors que to drive (sauf dans un contexte de conduite automobile, bien sûr) implique un peu de force (ou tout au moins de l’autorité) de la part du sujet du verbe, qui se place le plus souvent derrière celui qu’il conduit. Phrases 1. et 5. : Les moutons suivent ; les vaches doivent être dirigées. Il arrive fréquemment que ni l’un ni l’autre de ces deux verbes ne conviennent réellement : il faut alors penser à to take (voir phrase 3). 5.7 Demander (à quelqu’un ; quelque chose à quelqu’un) exercice 1. The stranger ......... the way to the station. 2. The stranger ......... a cigarette. Et traduisez : 3. Il m’a demandé l’heure/de l’argent. corrigé 1. The stranger asked the way to the station. 2. The stranger asked for a cigarette. 3. He asked me the time/asked me for some money. demander = to ask – demander qu’on vous donne quelque chose = to ask (someone) for something. (Voir aussi le passif anglais, page 47.)

– demander un renseignement explicite (the time, your name...) = to ask (someone) something. exercice Traduisez : Ne demandez au prisonnier ni son nom, ni ses papiers, et ne demandez pas à son amie d’où elle vient. Ne demandez d’explications ni à l’un ni à l’autre ; et ne demandez à personne de vous aider. corrigé Don’t ask the prisoner his name, nor for his papers (ou Don’t ask... for his papers, nor what his name is) and don’t ask his friend where she cornes from. Don’t ask either of them for explanations ; and don’t ask anyone to help you. (N.B. : concernant ask for explanations : une explication est quelque chose qu’on vous donne : elle n’est pas en soi un renseignement, bien qu’elle puisse en comporter un ou plusieurs.) 5.8 Glisser exercice 1. I ......... on a banana skin. 2. The boys were racing up the stairs and then ......... ing down the banisters. 3. He arrived late, and ......... quietly into a seat at the back. 4. She ......... the letter under the door. 5. The swans ......... across the lake. 6. Let’s go and ......... on the ice. corrigé 1. ... slipped on a banana skin. 2. ... sliding down the banisters. 3. ... slipped into a seat... 4.... slipped the letter... 5. The swans glided... 6. ... slide on the ice.

glisser = – to slip : le mouvement est soit brusque et involontaire, soit volontaire et rapide (et souvent discret) ; – to slide : il s’agit d’un mouvement exécuté pour le plaisir ; – to glide : mouvement silencieux, et souvent plein de grâce. (Erreurs fréquentes.) Autres exemples : The ghost glided through the wall. In her long gown, the lady glided across the ballroom. 5.9 Laisser exercice 1. Next day, we ......... the house at sunrise. 2. ......... me (+ to help) you. corrigé 1. Next day, we left the house at sunrise. 2. Let me help you. laisser = – quitter = to leave – permettre = to let (+ infinitif sans to) 5.10 Payer (à) exercice 1. I haven’t yet finished ......... my car. 2. I must ......... my rent by Friday. 3. I must ......... my landlady by Friday. 4. I must ......... my landlady the rent. Et traduisez : 5. Laissez-moi vous payer ces achats. 6. Il m’a payé un café. corrigé

1. ... paying for my car. 2. ... pay my rent... 3. ... pay my landlady... 4. ... pay my landlady the rent. 5. Let me pay you for these purchases. 6. He bought me a coffee. payer = to pay : – payer une chose que l’on reçoit = to pay for something ; to pay someone for something ; – régler l’« énoncé » de ce qui est dû (addition, facture, loyer, etc.) = to pay something ; to pay someone ; to pay someone something ; – to buy someone something (= acheter quelque chose à quelqu’un). Remarque : Même genre de problème - et même fréquence d’erreurs – que pour to ask (voir plus haut). exercice Traduisez : Voyons : j’ai payé le laitier et la note du boulanger ; j’ai payé la facture de l’électricité et les travaux du plombier ; il ne me reste plus qu’à payer mon billet de train (en fait c’est mon patron qui me paie mon voyage) et le taxi qui m’attend. corrigé Let’s see : I’ve paid the milkman and the baker’s bill ; I’ve paid the electricity bill and [I’ve paid] for the plumber’s work ; now I only have to pay for my train ticket (in fact, it’s my boss who’s paying for my journey) and for the taxi that’s waiting for me (ou : and pay the taxi-driver who’s waiting for me : remarquez bien la différence de sens et donc de structure). N.B. : a) un billet de train ou un voyage sont bien des choses que l’on « reçoit » : ce ne sont pas de simples énoncés de la somme due. b) un taxi : tout dépend de ce que l’on comprend - le véhicule ou (familièrement) son conducteur.

5.11 Sembler exercice 1. Hallo ? The line’s bad. You ......... as if you’re crying. 2. Look at the face he’s making ! He doesn’t ......... very pleased. 3. She ......... quite happy as long as she’s with her friends. 4. I sniffed the fish and it ......... all right. 5. And when we ate it, it ......... perfectly fresh, too. 6. The criminal did not ......... to feel any remorse. 7. The wind ......... particularly cold this morning. corrigé 1. You sound... 2. He doesn’t look... 3. She seems... 4. ... it smelt... 5. ... it tasted... 6. ... did not appear (ou seem)... 7. The wind feels... Le mot qui convient dépend du sens - olfactif, auditif, etc. – qui juge de l’apparence. Quand tout un ensemble de facteurs est en jeu, ou lorsqu’on juge d’après des indices psychologiques (phrase 3), c’est le verbe seem qui convient. Quant à appear, il peut être synonyme de tous les autres verbes, mais appartient à un niveau de langue supérieur. 5.12 Tourner, se (re)tourner exercice 1. The boy was ......... a spit, on which a goose was roasting. 2. I ......... the pages of the dictionary. 3.When we realised we had lost our way, we ......... (+postposition). 4. Hearing someone call my name, I ......... (+ postposition).

5. For the cathedral, ......... left at the traffic lights. 6. We ......... round the group of statues, admiring them. 7. The moth ......... (+ préposition) the candie flame. 8. The outer wall of the round tower ......... (+ postposition) in front of them. corrigé 1. ... was turning a spit... 2. I turned the pages... 3. ... we turned back. 4. ...I turned round... 5. ... turn left at the traffic lights. 6. We walked round... 7. The moth flew round and round... 8. The outer wall of the round tower curved away in front of them. Tourner, se (re) tourner = – mouvement pivotant (sur axe ; transitif ou intransitif) = to turn (éventuellement avec postposition, variable) – mouvement autour d’autre chose = (verbe) + la préposition round (ou round and round) – ligne de quelque chose de statique (voir dernier exemple ci-dessus) =curve, bend (éventuellement avec postposition, surtout away) Remarque : Il s’agit sans doute de l’un des verbes qui posent le plus de problèmes aux francophones. Êtes-vous bien sûr, par exemple, de ne jamais confondre to turn round (=se retourner) et to turn back (= rebrousser chemin) ? Et de ne jamais employer to tum dans le dernier cas évoqué (The outer wall...) ? À noter, cependant : une route, une rivière peuvent être considérées comme « allant quelque part » plutôt que comme objets statiques. On pourra donc aussi bien dire The road turned towards the sea que The road curved towards the sea. Mais pour la muraille de la tour on n’a pas ce choix. 5.13 Voler

exercice 1. I’ve been ......... ! 2. My wallet has been ......... ! 3. Jane all Sam’s economies from him. 4. Jane ......... Sam of all his economies. corrigé • 1. robbed. • 2. stolen. • 3. stole8. • 4. robbed. Tout dépend du complément d’objet direct du verbe. Le complément de rob est toujours la victime du vol ; celui de steal toujours l’objet dérobé. 5.14 Faire Ce verbe représente un cas à part. Pour les cas non idiomatiques une distinction de base existe : faire = exécuter (une action) = do ; faire = fabriquer (un objet) = make. exercice Complétez, soit avec to make, soit avec to do : ......... your homework. ......... war. ......... the washing-up ......... a mistake. ......... a handstand. ......... a sandcastle. ......... your hair. ......... the beds. corrigé To do : your homework/the washing-up/a handstand/your hair To make : war/a mistake (N.B.)/a sandcastle To do ou to make : the beds (do them : plutôt rapidement ; make them : par exemple en changeant les draps). Remarques : a) Quand, dans la conversation, on renonce (par paresse ou par facilité) à chercher le verbe qui convient, on prend toujours to do pour le remplacer : I must do the vegetables (= peel/prepare...) ; Have you done the books ? (= sorted/put away/covered with plastic/counted...)

b) Faire + bruit, onomatopée, etc. = to go en anglais : The clock in the corner was going tick-tock.'Ouch !'he went, when I trod on his toe. The cow goes’moo’, the sheep goes’baa’and the cock goes’cockadoodle-doo !'. N.B. : Faire faire quelque chose (à quelqu’un) : voir page 55.

1 a) Évitez les traductions excessives pour « bon » (delicious, exquisite...) et pour « pas bon » (hateful, disgusting...). b) Le contraire de l’adjectif « passe-partout » nice est nasty. c) Remarquez aussi la tournure familière nice and..., toujours suivi d’un adjectif très simple. Exemples : The weather’s nice and cool. It’s nice and cosy by the fire. This seat’s nice and clean. This exercise is nice and easy. 2 Pour le temps du verbe, voir page 30. 3 Pour la distinction So it has/So has it, voir page 149. 4 Comme il ne s’agit pas d’une vraie question, l’intonation sur le tag'isn’t it ?'est descendante. 5 La dernière solution est la plus élégante, c’est-à-dire la plus littéraire. Il s’agit d’un cas assez rare, où « en effet » peut effectivement se traduire par indeed. 6 Succeed in appartient à un niveau de langue nettement supérieur à manage to qui, lui, va de « se débrouiller pour » jusqu’à « arriver à » inclus. 7 Ici, il s’agit surtout d’éviter une répétition, car to lead conviendrait pour le sens. 8 To steal something from someone (plutôt que : to rob someone of something) est la forme la plus courante quand il y a complément à la fois de chose et de personne.

8 QUESTIONS DE SYNTAXE ET DE STYLE Il faudrait un livre entier pour traiter convenablement de ce sujet. Contentonsnous ici de rappeler quelques règles, ou tendances, générales.

1. LE CONCRET : ÉVITER LES ABSTRACTIONS, MULTIPLIER LES PROPOSITIONS... L’anglais est une langue qui traduit un esprit assez concret. Comme nous allons le voir, on multiplie volontiers les propositions : l’« acteur » reste ainsi plus présent, et l’on observe une diminution parallèle des abstractions. En même temps, on supprime volontiers ce qui va de soi (par exemple, un interlocuteur déjà nommé). exercice En traduisant les phrases qui suivent, attachez-vous à rendre de la manière la plus naturelle possible les italiques : 1. Il disait tout savoir par cœur. 2. Après l’achèvement des travaux, les ouvriers entamèrent la reconstruction du pont. 3. Après nous avoir expliqué ses projets, il a demandé notre aide. 4. Tu sembles avoir un problème, me dit-elle. – Non, lui répondis-je. 5. Quelle que soit votre curiosité, il ne faut pas ouvrir cette porte. corrigé 1. He said he knew it all by heart. 2. When the work was finished (ou : When they had finished the job), the

workmen began rebuilding the bridge. 3. When he had explained his plans, he asked us to help him. 4.'You look as if you’ve got a problem’, she said to me.'No, I haven’t’, I answered. 5. However curious you feel, you must not open that door. Commentaire – Des infinitifs sont remplacés par une reprise du sujet : a) en faisant le cas échéant l’économie de that : He said (that) he knew... ; b) en exprimant le temps de l’infinitif au moyen d’une proposition temporelle : Après avoir expliqué = When he had explained... – Après les verbes de communication, tels que say, ask, reply, l'interlocuteur n’est mentionné que s’il n’est pas évident : When he had explained his plans/I answered (sans to us/to her). Exception : to tell, dont le complément de personne doit toujours être précisé : Tell me where you’ve been./I told them what had happened. – Des abstractions deviennent des actions ou des adjectifs rattachés à un sujet : when the work was finished./However curious you feel. N.B. : Pour however + adjectif ou adverbe : voir page 107.

2. LA CONCISION Certaines ressources, dont l’utilisation des particules adverbiales (adverbparticles), permettent souvent à l’anglais une formulation assez concise. exercice Traduisez : 1. Elle entra dans la pièce en courant. 2. Le camion traversa le village dans un bruit de ferraille. 3. Oui, dit-elle en riant. 4. Après avoir creusé un trou, il planta l’arbre.

5. Il tira sur le lion et le tua/Il tua le lion d’un coup de fusil. Ensuite, examinez les difficultés que l’on rencontrerait si l’on voulait traduire avec concision, sans sacrifier aucun élément, la phrase suivante : 6. The question is whether you’ve locked out the wrong person. corrigé 1. She ran into the room. 2. The lorry rattled through the village. 3.'Yes’, she laughed. 4. After digging a hole, he planted the tree. 5. He shot the lion dead. 6. (Voir commentaire.) Commentaire et exemples supplémentaires 1. Le verbe de mouvement-direction du français (ici : « entra ») est rendu en anglais par une préposition (ici : into). S’il n’y a pas de complément de lieu, on emploie un adverb particle : She ran in. He limped up the stairs. We jumped over the stream. I opened the cage and the canary hopped out. 2. Même phénomène, dans le domaine direction + bruit. The jets screamed across the sky. The boat chugged up the river. The children clattered down the stairs. 3. Même phénomène, dans le domaine non du mouvement mais du parler. 'I won’t do it !'he screamed/grumbled/moaned.'Oh, bother !'she yawned/ sighed/sniffed. 4. Traduire « après avoir (fait) » par after having (done) est presque toujours une maladresse : on préférera after (doing) – ou alors une proposition (voir cidessus, section 1. Le concret, phrase 3). 5. Pour la construction verbe-cause (shot) + adjectif-effet (dead), voir page 177 (Les constructions résultatives). 6. Difficile, en effet ! The question is = la question est de savoir ; lock out = empêcher d’entrer (= out) en fermant la porte à clef (= lock) ; wrong = (la personne) qu’il ne fallait pas traiter ainsi...

3. QUE FAUT-IL RÉPÉTER ? En règle générale, et contrairement au français, on ne répète pas en anglais les catégories de mots suivantes : – les prépositions, lorsque celles-ci sont suivies immédiatement d’un article ; – les auxiliaires ; – les négations ; – la particule to de l’infinitif ; – l’article défini ; – le partitif some ; – les pronoms personnels ; – les adjectifs possessifs, dans les listes ; – les adjectifs lorsqu’ils s’appliquent à plus d’un substantif ; – les adverbes lorsqu’ils s’appliquent à plus d’un verbe ou adjectif ou autre adverbe. exercice Recherchez et analysez les éléments énumérés ci-dessus tels qu’ils apparaissent dans les phrases suivantes. (Phrase 1 : Le mot en italique est à accentuer.) 1. My father would always get up at five and make some tea, and he would sing or whistle loudly while he was about it. 2. The little boys and girls recited some amusing poems and anecdotes. 3. The little boys and the girls recited some amusing poems and some anecdotes. 4. She visited the museum and then went to a restaurant, accompanied by her father, mother and two brothers. 5. He had never learned to read or write, but he recited a ballad and a sonnet perfectly. analyse 1. L’auxiliaire would ayant devant make le même sens que devant get up, il

n’est pas répété (would=avait l’habitude de). Devant sing, par contre, il change de sens (would = s’obstinait à : voir au besoin page 43) et doit donc être exprimé. Loudly s’applique aussi bien à sing qu’à whistle. 2. Little s’applique aux enfants des deux sexes, amusing aux anecdotes comme aux poèmes. 3. Ici, les filles sont plus grandes et les anecdotes ne sont pas nécessairement amusantes. Remarquez que pour éviter que l’adjectif ne s’applique au deuxième substantif, on est obligé de reprendre l’article ou le partitif : the girls, some anecdotes. 4. On ne répète ni le pronom personnel (she devant went), ni la préposition (by), ni l’adjectif possessif (her – voir remarque ci-dessous). 5. On ne répète pas to devant write. L’article indéfini, à la différence de l’article défini, doit toujours être répété (ici : devant sonnet), car allié à une notion de chiffre (un = a ou one). Remarque : Les adjectifs, possessifs ou autres, ainsi que les articles définis sont, bien entendu, invariables en anglais : c’est ce qui explique leur non-répétition, impossible en français dans un cas semblable. Comparez : a) The old lady and gentleman/La vieille dame et le vieux monsieur ; b) Her father, mother and two brothers (phrase 4)/Son père, sa mère et ses deux frères.

4. L’EMPLOI DE AND exercice Traduisez : 1. Ils achetèrent un manoir énorme, laid et humide. 2. Mon fiancé est grand, beau et intelligent. corrigé 1. They bought a huge, ugly, damp manor-house.

2. My fiancé is tall, handsome and intelligent. Commentaire – L’absence de and dans une suite d’adjectifs attributs s’explique par leur position (ils précèdent le nom). Cf. en français : une maison qui est jolie et petite/une jolie petite maison. – Par contre, l’emploi de and est relativement systématique lorsqu’il s’agit d’une suite de noms ou de verbes : The burglars scattered rings, pendants, bracelets and necklaces as they fled. (En français, on supprimerait sans doute « et » avant le dernier nom, pour mieux rendre l’impression de hâte, de désordre.) The burglars were pursued, captured, judged and imprisoned. (En français :..., jugés, emprisonnés - sans « et » - est possible, et peut même être d’un effet assez élégant.)

5. L’ORDRE DES ÉLÉMENTS DE LA PHRASE 5.1 Les contraintes de la grammaire et de la syntaxe La position de tel ou tel mot dans une phrase anglaise est plus rigoureusement déterminée qu’en français. En effet, la simplification progressive des formes de la grammaire (disparition des genres, des désinences, etc.) a inévitablement entraîné une certaine rigidité de la syntaxe. exercice Traduisez : 1. La bête qu’avait tuée mon chien était énorme. 2. Le chef fit libérer tous les prisonniers. 3. Voici l’adresse de l’homme qui a acheté la voiture de mon fils. corrigé 1. The creature that my dog had killed was huge. 2. The chief had all the prisoners released.

3. Here is the address of the man who bought my son’s car. analyse 1. Une inversion calquée sur le français (the creature that had killed my dog...) aboutirait à un contresens : c’est la bête qui aurait tué le chien. La raison : that, pronom relatif, peut être soit sujet (= qui), soit complément (= que). Seule sa position permet d’en déterminer la fonction. 2. Réunir les deux éléments verbaux de l’anglais (the chief had released...) aboutirait de nouveau à un contresens : le chef avait libéré [lui-même]... Le problème ici, c’est que le verbe to have a plusieurs fonctions (auxiliaire ; sens de « posséder » ; « faire [faire] »...), qu’on ne peut distinguer que d’après l’organisation générale de la phrase. 3. On ne peut employer le Saxon genitive (comme my son's car) si un pronom relatif a comme antécédent le nom du possesseur. Donc : The address of the man who... (et non The man’s address who...). N.B. : Pour la position de l’adverbe dans la phrase anglaise : voir page 101. 5.2 La particule infinitive to et les prépositions Traditionnellement, il y a d’autres « interdits » concernant la position de certains mots dans la phrase. C’est notamment le cas pour la particule infinitive to, qui ne doit (en principe) jamais être séparée de son infinitif, et pour les prépositions, qui se voient interdire la position finale de la phrase. Il est facile, et amusant, de se moquer de ces règles quelque peu arbitraires, – soit directement : 'I would ask you toplease not split your infinitives’ (Keith Waterhouse) ; – soit indirectement : ' [...] the sort of nonsense up with which I will not put’ (Winston Churchill) ; – soit inconsciemment : 'What ever did you choose that book to be read to out of for ?' (attribué à une nurse anonyme). Néanmoins, la règle subsiste, et tant d’anglophones la suivent instinctivement (ou par tradition) qu’il vaut mieux la respecter au moins dans le careful speech.

5.3 Phrasal verbs : déplacement de la particule adverbiale On trouve parfois en tête de phrase (ou de proposition) une particule adverbiale (= adverb particle ou postposition) précédant son verbe. (Seules sont concernées les particules exprimant le mouvement : up, in, away, etc.) Exemple : Out ran the people. Out they ran. On emploie cette tournure quand l’action exprimée par le verbe est exécutée avec rapidité, détermination, allégresse ou force. Remarque : Vous aurez observé que lorsque le sujet est un nom propre ou commun (et non un pronom), il y a inversion du sujet et du verbe. exercice Réécrivez le cas échéant les phrases suivantes selon l’exemple donné cidessus : 1. The rain poured down, after a single clap of thunder. 2. The wounded mouse crept away. 3. As soon as the whistle blew, they ran off. 4. The big drum opened and a clown leapt out. 5. The door flew open and Pat burst in. corrigé Quatre de ces phrases entrent dans les cas prévus (1. force ; 3. rapidité ; 4. allégresse ; 5. force et détermination). Mais l’action de la phrase 2. est trop lente pour que away crept se justifie. Donc : • 1. Down poured the rain.... • 2.... mouse crept away. • 3.... off they ran. • 4.... out leapt a clown. • 5.... in burst Pat. 5.4 La négation en tête de proposition : forme du verbe Quand un adverbe négatif (ou autre forme négative), tel que never, not, not only, neither, nowhere, ou une quasi-négation (hardly, seldom, rarely...) est placé en tête de phrase ou après une conjonction, le verbe qui suit prend la forme interrogative.

Remarques : 1) Éviter de dire « il y a inversion du sujet et du verbe », car cela entraîne des erreurs aux temps simples (voir b), ci-dessous). 2) Les phrases de cette nature ont tendance à être quasi exclamatives, exprimant le dépit, la nostalgie, l’enthousiasme, etc. Elles appartiennent plutôt au style écrit qu’au langage parlé. exercice En traduisant les phrases suivantes, mettez systématiquement la négation en tête de proposition (éventuellement après la conjonction) : a) temps composés ; to be ; auxiliaires modaux : 1. Jamais ils n’avaient vu une telle pagaille ! 2. À peine étions-nous à notre place que le spectacle a commencé. 3. Nulle part ailleurs on ne peut trouver ces champignons. b) temps simples : 4. Les Français mangent non seulement des grenouilles mais aussi des escargots ! 5. Nous n’avons pas séjourné à Florence et nous n’avons pas non plus visité Venise. 6. Elle nous a à peine écrit un mot pendant son absence. corrigé a) 1. Never had they seen such a mess ! 2. Scarcely (ou Hardly) were we in our seats when (N.B. : when et non that ou than) the performance began. 3. Nowhere else can these mushrooms be found. b) 4. Not only do the French eat frogs – they eat snails too ! 5. We did not stop in Florence, nor did we visit Venice. 6. Scarcely a word did she write during her absence. Remarque : Après No sooner, on emploie than (à la différence de Hardly/Scarcely : No sooner was the child in bed than he demanded a drink.

9 L’EXPRESSION IDIOMATIQUE ET LES « INTRADUISIBLES » 1. LES PHRASAL VERBS (= verbes à particule, verbes prépositionnels) Les phrasal verbs, d’un emploi extrêmement courant en anglais, ne sont pas toujours d’un maniement facile. Ils peuvent notamment avoir plusieurs sens idiomatiques, plus éventuellement un sens littéral. 1.1 Les phrasal verbs idiomatiques : savoir se servir du contexte exercice Voici une toute petite sélection de phrasal verbs (les italiques) : traduisez-les. Si vous ne les connaissez pas, essayez d’en deviner le sens d’après le contexte. 1. They can come to the party after all : they finally got round their parents. 2. She was terribly upset : in fact, she broke down. 3. I feel awfully sleepy. Do you mind if I turn in now ? 4. If we hadn’t got held up by that traffic jam, we wouldn’t have missed our plane. corrigé • 1. persuadé (en cajolant). • 2. s’est mise à pleurer. • 3. vais me coucher. • 4. retenus, retardés. 1.2 Sens différents d’un même phrasal verb exercice Traduisez les phrasal verbs :

1. a) She broke down. b) The car broke down. c) The negotiations broke down. d) The crowd broke down the barriers and swarmed into the courtyard. 2. a) The train was held up by snow on the points. b) The bandits held up the bank. c) Jack held up the shelf while his father fixed it. 3. a) I was quite taken in by his plausible story. b) Millie took in the stray cat. c) Bob explained the whole affair to me, but I’m afraid I didn’t take it all in. d) She took in the skirt. e) Would you take in the milk while I’m away, please ? corrigé • 1. a) se mit à pleurer. b) tomba en panne. c) furent rompues. d) a démoli. • 2. a) a été retardé. b) ont fait un hold-up. c) a soutenu. • 3. a) dupé. b) adopta. c) compris, retenu. d) repris, rentré (couture). e) rentrer. 1.3 Emploi littéral des phrasal verbs Le dernier exemple de chacun des trois groupes de phrasal verbs du dernier exercice fait exception en ce qu’il représente un emploi littéral à la fois du verbe et de la particule adverbiale. Ainsi : 1d. La foule a cassé (broke) les barrières, qui sont tombées (down). 2c. Jack a tenu (held) en l’air (up) la planche. 3e. Vous êtes prié de prendre (take) le lait et de le rentrer (in). C’est l’emploi littéral des phrasal verbs qui peut rendre les services les plus appréciables, et curieusement c’est cette fonction que les francophones semblent le moins bien maîtriser. Ils sont en effet souvent perplexes devant tel ou tel verbe français, alors qu’il suffit d’en décomposer le sens pour trouver une traduction facile – et souvent la meilleure possible.

Reprenons l’exemple de go (plus come et get ; voir page 52). Afin de traduire des verbes tels que « sortir » ou « monter », vous avez déjà acquis l’habitude de chercher la particule adverbiale qui convient (par exemple : « sortir » = out ; « monter » = up), puis de la rattacher à go ou come : We went out ; They will come up, etc. exercice De la même manière (verbe + particule adverbiale ou préposition), traduisez les italiques des phrases suivantes. N.B. : Deux solutions sont parfois possibles. Pour chaque cas, déterminez bien la direction du mouvement (ce qui vous fournira votre préposition ou votre particule adverbiale) avant de vous préoccuper de la nature de ce mouvement (= le verbe). 1. Il retroussa ses manches et décrocha le tableau. 2. Elle éloigna doucement les enfants. 3. Romeo leva les yeux et contempla Juliet, qui détourna son regard. 4. Ils franchirent le tunnel à quatre pattes, puis traversèrent la rivière à la nage. 5. Les chevaux dévalèrent la pente. 6. Les enfants dévalèrent la pente. corrigé 1. rolled (ou pushed) up (ou back)... took (ou got) down. 2. led (ou took) away. 3. gazed (voir page 124) up at... looked away. 4. crawled through... swam across. 5. galloped down. 6. raced (ou rushed) down. Commentaire – Vous aurez remarqué que la particule adverbiale (ou postposition) se détermine toujours d’après un verbe français, alors que le verbe anglais peut se trouver « caché » dans une expression descriptive : « à quatre pattes » donne to crawl, « à la nage » donne to swim, etc.

– À propos de la phrase 3 : si to look up at et to look down at sont à prendre au pied de la lettre (sens : « lever/baisser les yeux vers »), méfiez-vous des phrasal verbs idiomatiques to look up to et to look down on, qui signifient respectivement « admirer » et « mépriser ».

2. CONSTRUCTION RÉSULTATIVE : I WIPED MY HANDS DRY Les francophones ne pensent généralement pas à utiliser ces formes en parlant ou en écrivant en anglais. Essayons d’y voir plus clair. Modèle : I wiped my hands dry. (Construction : verbe + complément + adjectif exprimant l’effet du verbe.) exercice Traduisez sur le même modèle les phrases suivantes. Déterminez bien, pour chaque phrase, d’abord la cause (= verbe), puis l’effet (à rendre par un adjectif). Par exemple, dans la première phrase, la cause réside dans le verbe « tira » ; l’effet (« le tua ») évoque l’adjectif « mort ». 1. Il tira sur son ennemi et le tua. 2. Nous avons peint les volets en vert. 3. J’ai nettoyé les légumes en les grattant. 4. Un client poussa la porte de la boutique. corrigé 1. He shot his enemy dead. 2. We painted the shutters green. 3. I scraped the vegetables clean. 4. A customer pushed the door of the shop open. N.B. : Pour la phrase 4, l’emploi de l’adjectif est obligatoire. En effet, en l’absence de open (ou, dans d’autres contextes, de shut), le lecteur comprendra que la porte a résisté à la pression exercée et n’a pas bougé. (Il s’agit là d’une erreur fréquente.)

Remarques : a) Certaines expressions de ce genre sont traditionnelles : ne pas les traduire trop littéralement. Ainsi, par exemple : To beat someone black and blue (= rosser/tabasser quelqu’un) ; To be tickled pink (= être très amusé ou très content) ; Let Mummy kiss it better (quand un enfant se fait mal). b) Certaines expressions complètent l’idée de résultat par autre chose qu’un adjectif : He was laughing his head off. They cried their eyes out. She sang the baby to sleep. The boys ate us out of house and home. He could talk the hind leg of a donkey. De telles expressions idiomatiques sont à reconnaître et éventuellement à utiliser, mais il est fort risqué de calquer de nouvelles tournures sur elles.

3. QUELQUES INTERJECTIONS IDIOMATIQUES exercice En vous aidant du contexte, puis au besoin de l’analyse, cherchez des traductions possibles pour les interjections en italique : 1. Corne, come ! You can’t expect me to believe that ! 2. Now, now, children ! No squabbling ! 3. There, there ! Mummy will kiss it better. 4. You’ve been chosen to represent your college ? Well, well ! 5. Oh dear ! The milk’s boiled over again. 6. Good Lord ! He’s never going to marry that awful girl, is he ?

analyse 1. Come, come ! : petit rappel à la raison ; exprime souvent un certain scepticisme. 2. Now, now ! : petit rappel à l’ordre, menace enjouée. 3. There, there ! : exclamation apaisante (surtout quand un enfant pleure). 4. Well, well ! : surprise, généralement mêlée de satisfaction. 5. Oh dear ! : soupir de résignation, ou de contrariété. 6. Good Lord ! (Good God ! Good heavens ! Well I never ! etc.) : un grand étonnement, sans connotation spécifique. corrigé Traductions possibles : 1. Mais voyons ! Allons ! 2. Allons, allons ! 3. Ce n’est rien ! Ne t’en fais pas ! Ne pleure pas ! 4. Ça alors ! 5. Ah, là là ! 6. Ça alors !1

4. QUELQUES TEMPS (ET FORMES) DE VERBES IDIOMATIQUES exercice Mettez les verbes entre parenthèses à la forme qui convient : 1. It’s high time that child (know) his multiplication tables. 2. Is this the first time you (eat) caviar ? 3. My aunt’s meals are often dreadful - she (always, burn) the vegetables. 4. It (be) in 1773 that Goldsmith published She Stoops To Conquer. 5. I’m the one who (clean) the shoes in our house.

6. No, Chris, you (not to watch) any more television tonight ! corrigé 1. knew : It’s time, ou It’s high time, est toujours suivi d’un prétérit. 2. you’ve eaten : le verbe qui suit the first time se met au present perfect. Remarquer que dans ce cas, pour traduire « venir/aller », on utilise non pas to come/to go mais to be, tout en conservant la préposition de mouvement to : It’s the first time they've been to Paris = qu’ils viennent (ou vont) à Paris (ils y sont toujours). 3. she’s always burning : indique une fâcheuse tendance et non pas une habitude réellement immuable (= she always burns). 4. It was : it + to be, annonçant le moment ou le lieu d’un événement, prend toujours le temps verbal « logique » de cet événement (= on applique une règle de concordance des temps) : It was in Rome that I met Jeremiah Bronkes. 5. I’m the one who cleans the shoes... : après the one(s) who, le verbe est toujours à la troisième personne. Un exemple avec you : You’re the one who’s supposed to pick up the children today. 6. You’re not watching... : ce present progressive négatif équivaut à un refus ou une interdiction péremptoire (surtout adressé à un enfant ou à un subordonné) : « Pas question que... ».

5. AMERICAN ENGLISH Il existe des différences assez importantes entre l’anglais de Grande-Bretagne (GB) et celui des États-Unis (EU). Elles concernent : – la prononciation (schedule : GB [fedju :l] ; EU [skedju :l]) ; – l’orthographe (GB centre ; EU center) ; – le lexique (GB autumn ; EU fall) ; – la grammaire • pronom (GB One travels to broaden one’s mind ; EU One travels to broaden his mind) ;

• forme verbale (participe passé de to get : GB got ; EU gotten) • structure (GB Brave as he was, he felt his heart quail ; EU As brave as he was, he felt his heart quail) ; – la conception du temps (GBI’ve just seen him ; EU I just saw him) ; – la conception de l’espace (au téléphone : GB Who’s that ? ; EU Who’s this ?). Ce qu’il faut éviter, tout comme the mid-Atlantic accent (accent bâtard, mélange d’anglais et d’américain, assidûment pratiqué par la plupart des chanteurs populaires anglais), c’est le mid-Atlantic usage, qui, lui, est pratiqué presque exclusivement par des non-anglophones... Même si vous êtes tenté par l’anglais – américain ou britannique - que vous n’avez pas appris, il vaut mieux vous contenter de celui qu’on vous a enseigné : sinon, vous risquez l’erreur et parfois le ridicule. Une histoire (vérité ou légende ?) raconte qu’un incident diplomatique a été évité de justesse, au début du siècle, lorsqu’un journaliste américain s’est permis de parler de la qualité des pants and vest d’une altesse royale anglaise en visite. Rien de choquant pour les compatriotes du journaliste (pants = pantalon ; vest = gilet) ; mais pour les Anglais la remarque ne pouvait concerner que les sous-vêtements royaux (caleçon et maillot de corps). Je vous conseille donc de vous contenter de comprendre sans vouloir l’adopter, l’autre anglais, qu’il soit américain ou britannique.

6. LES FORMES « IRREGULIERES » (N.B. : Pour les formes exceptionnelles des question-tags, voir page 59.) En changeant de fonction, certains mots anglais présentent soit des formes rares, soit des formes apparemment peu connues des francophones. exercice Donnez pour chaque mot la forme demandée :

corrigé

7. LES « INTRADUISIBLES » Il s’agit de quelques expressions d’un emploi extrêmement fréquent dans l’une des deux langues mais qui semblent « manquer » dans l’autre. De plus, leur parenté avec d’autres expressions entraînent parfois des confusions, voire des contresens. Remarque : L’absence de forme fixe dans la « langue d’arrivée » conduit le traducteur à manier toute une série d’équivalences, selon le contexte. N.B. : Un « intraduisible » français qui pose en plus des problèmes de grammaire a été traité à part. Il s’agit de dès, dès que : voir page 145.

1. Adjectif et substantif ont la même forme. 2. Pour l’explication des consonnes géminées et non géminées : voir page 22. 3. L’adverbe correspondant ? - in a cowardly way (voir page 98). 4. De même an optimist/optimistic. 5. Certains mots anglais ont « perdu » telle ou telle forme ou fonction, ou alors celle-ci a pris une nuance différente de celle du mot de référence. (Pensez au verbe to go, qui, perdant son prétérit, a eu recours à celui de to wend, verbe devenu entre-temps régulier et ne survivant guère que dans l’expression to wend one’s way.) Ainsi : – le verbe to contemn n’est plus jamais employé ; – le pluriel persons a des connotations soit administratives, soit vaguement louches... (Ail persons arriving should report to the off... removed by persons unknown) ; – a cloth signifie « un chiffon » (pluriel : cloths). 6. Rappel : l’adverbe se forme en ajoutant la terminaison -ly à l’adjectif complet – même si celui-ci se termine en e ou en I. Seules exceptions courantes : duly, truly et wholly. 7. Pour les adjectifs en -ic et -ical, voir page 151. 8. De même : thesis, hypothesis, etc. La dernière syllabe de tous ces pluriels en -es se prononce [i :z] (comme ease). 9. A fool = un imbécile. Ne pas confondre avec a madman (ou a lunatic). 10. Height se prononce avec la même diphtongue que high. Le substantif Highness n’existe que dans certains titres : His/Her Royal Highness, Their Royal Highnesses.

7.1 Les principaux « intraduisibles » de l’anglais Il s’agit de : I wish ; I’m afraid ; surely ; (can’t) possibly ; I expect ; to be bound to ; actually. exercice Traduisez en anglais les expressions en italique : 1. How I wish I’d known they were coming ! 2. I’m afraid you can’t corne and stay after all : my brother’s got chickenpox. 3. Surely you’re not going out at this time of night ? 4. Could you possibly change my appointment from tomorrow to next Tuesday ? 5. I can’t possibly finish this wretched essay by Friday. 6. Ann wasn’t at the station. I expect she missed her train. 7. But she’s bound to be on the next train. 8. I said I’d mend his bike, but I didn’t actually promise. 9. No, she’s not my wife, actually. Actually, we’re not married. 10. They say it’s actually been snowing in the Sahara.

11. Well, well ! So you’ve actually remembered my birthday ! analyse 1. I wish exprime le regret de ce qui n’est pas. 2. I’m afraid exprime le regret de ce qui est. 3. Surely2 exprime l’étonnement, le refus de croire. 4 et 5. Possibly2 (associé presque toujours à can) exprime soit une hésitation polie, soit un début d’affolement. 6. I expect annonce un calcul de probabilité. 7. bound to exprime la confiance, la certitude. 8, 9, 10 et 11. Actually3 traduit des nuances de gêne, d’ironie, de surprise... corrigé Quelques possibilités de traduction (à vous de choisir ou de compléter selon votre appréciation du contexte) : 1. I wish : Si seulement... ! 2. I’m afraid : Je suis désolé, mais... 3. Surely : Tu ne vas quand même pas me dire que... ? 4 et 5. Possibly : Puis-je me permettre de vous demander de... ? et : Je ne pourrai jamais... ! 6. I expect : sûrement... ; ou avec un futur antérieur : Elle aura raté son train. 7. Bound to : ne peut pas ne pas..., va à tous les coups... 8, 9, 10 et 11. Actually : (pas) réellement ; pour tout te dire... ; entre nous ; c’est à peine croyable mais... ; tiens, tiens ! c’est pas possible ! (ironique). 7.2 Les principaux « intraduisibles » du français Il s’agit de : préciser, une précision ; constater, une constatation ; autant ; d’autant plus que ; d’autant plus (+ adjectif ou adverbe) que ; en vouloir à ; tant pis ; tant mieux. exercice Traduisez les expressions en italique : 1. On ne nous a pas précisé l’heure du départ.

2. Il a parlé d’un « problème », mais sans donner de précisions. 3. Elle n’a pu que constater la disparition de ses bijoux. 4. D’après les premières constatations, le feu aurait pris spontanément. 5. Ils ne viendront plus maintenant. Autant aller nous coucher. 6. Jeff était furieux de mon absence, d’autant plus que je lui avais promis de venir. 7. Tu seras d’autant plus déprimé que tu resteras là tout seul dans ton coin. 8. Il ne faut pas m’en vouloir si je ne te raccompagne pas. 9. Il m’en a longtemps voulu de ma franchise. 10. Tu n’as pas de chaussons ? Tant pis, tu t’en passeras. 11. J’ai oublié les billets ! Tant pis : je vais en racheter. 12. Bon : grimpe là-haut si tu veux, et tant pis si tu tombes ! 13. Mélanie a retrouvé son bracelet. – Tant mieux ! 14. Il neige ! – Tant mieux : ça effacera les traces de nos pas. corrigé Traductions proposées (on peut en imaginer d’autres) : 1. We weren’t told... ou They didn’t mention/specify... 2. ... details. (N.B. : La précision [= qualité de ce qui est précis] = precision : He copied the drawing with admirable precision.) 3. She was forced to realize (ou to acknowledge) that her jewels had.../She had to bow to (ou to accept) the fact that... 4. ... observations/investigations... 5. We might as well go to bed. (Il faut un sujet personnel.) 6.... furious, especially as I... (Il n’y a ni adj. ni adv.) 7. You’ll get all the more depressed if you... (Avec un adj.) 8. Do you mind if I don’t... ?/Would you mind if I didn’t... ? 9. He couldn’t forgive me for being so frank./He bore me a grudge for having been (ou for being) so frank. 10. Never mind... (= ce n’est pas grave, ne t’en fais pas).

11. Well, it can’t be helped... (= mais ça m’embête quand même). 12.... but it will be your own fault if you fall !/...but if you fall, don’t say I didn’t warn you ! 13. Oh, I’m so glad !/What a relief ! 14. So much the better !/That’s all to the good ! (Dans des contextes où l’on supposerait plutôt le contraire). 7.3 Les genres du français (les êtres humains) exercice Analysez les difficultés que représente la traduction de la phrase suivante : L’épicière s’approcha de l’institutrice, qui bavardait avec le secrétaire du ministre. analyse Quatre noms de profession, ici, dont un seul se prête réellement à la féminisation : (school)teacher peut très bien devenir schoolmistress (au masculin : schoolmaster). Quant à grocer et secretary, on pense a priori à un homme pour le premier, à une femme pour le deuxième : or, ici, c’est le contraire. Seul minister répond à notre attente (ou notre préjugé) initiale : il s’agit bien d’un homme. Il faut donc trouver une solution pour « épicière » et pour « secrétaire ». corrigé Solutions possibles à ce type de problème : En l’absence de forme féminine consacrée (heroine, nun, actress, princess, postmistress...) ou, bien plus rarement, de forme masculine consacrée (widower...), on est obligé de ruser : a) Très souvent, le contexte permettra de placer un pronom personnel ou un adjectif possessif qui renseignera le lecteur : The driver took off her gloves. The doctor said she was busy. b) Parfois, on peut utiliser’s wife (en espérant ne pas trop choquer les féministes) : the farmer’s wife. Au masculin, l’adjectif male est quelquefois employé : a male nurse.

c) Un adjectif substantivé offre une solution facile : l’accusée = the accused woman ; le petit = the little boy. d) Une autre solution consiste à transformer une proposition relative en phrase indépendante : La propriétaire, qui était absente, fut informée de l’incident. The owner was absent. She was told of the incident. e) Enfin, dans certains contextes, il est sans doute inutile de trop s’attarder sur le problème. Prenons un exemple. « Beaucoup de métiers étaient représentés : il y avait là une boulangère, trois menuisiers, une avocate, deux médecins... » Dans un tel cas, il suffit sans doute de glisser dans la phrase soit men and women, soit of both sexes.

8. TO GET : LES EMPLOIS IDIOMATIQUES To get au sens de « (se) procurer » - que ce soit par l’achat, par le prêt, par le fait d’aller chercher, voire par le vol : I got some books from the bookshop/the library. I got some towels from the cupboard. The burglars got all our silverware. To get comme verbe de mouvement : Pour cet emploi, qui pose maints problèmes aux francophones, voir Come, go ou get, page 52. To get suivi d’un adjectif ou d’un participe passé a souvent des connotations désagréables : Look out or you’ll get wet/robbed/run over/cheated/burnt/lost/hurt... (Très souvent – mais pas toujours – on pourra traduire en employant « se faire » : Attention ! tu vas te faire écraser !) exercice Complétez les phrases suivantes en employant des expressions avec get : 1. Don’t disturb Grandpa – he always ......... if he’s woken. 2. Turn the radiator down, will you, it’s .........

3. No wonder she’s ......... with all the cream cakes she eats ! corrigé Solutions possibles : 1. He gets cross/angry/confused... 2. It’s getting so/quite/too hot in here. 3. She’s getting fat/overweight. Remarque : Il existe par ailleurs beaucoup d’expressions avec get qui n’ont aucune nuance désagréable : Hurry up and get ready/get dressed or you’ll be late. They’re getting married in June. Observez et imitez, donc, mais n’inventez pas. On ne peut pas dire : He got happy ou She got delighted, par exemple. To get peut avoir le sens de to become lorsqu’il est suivi d’un adjectif dont le sens (sinon toujours la forme) est comparatif : As they approached the Pole, it got colder and colder. It’s getting dark (= darker than it was before). To get to (+ infinitif), difficilement traduisible, a plus ou moins le sens de « se voir accorder le privilège de ». Say, Myrtle, do we get to meet the Queen on this trip ?

9. LES DIFFÉRENTS NIVEAUX DE LANGUE Le niveau de langue dépend, dans tous les pays, d’une multiplicité de facteurs : de l'âge des interlocuteurs, de leur situation sociale ou professionnelle, de leur niveau d’instruction, du contexte social dans lequel ils se trouvent. Dans ce livre, il a souvent été question de niveau de langue, car cela influe aussi bien sur la prononciation (par exemple : dropping one’s aitches, comme le font les Cockneys -'Enry’s’orse wants’is’ay) que sur le lexique (Father ; Daddy)

ou la grammaire (emploi de Me !, voir page 79). Cette section ne concernera donc que quelques aspects particuliers qui n’ont pas leur place dans d’autres chapitres de cet ouvrage. 9.1 La classe sociale Certains éléments lexicaux, notamment des termes acquis dans la petite enfance, marquent l’origine sociale. exercice Dans la liste qui suit, quels termes choisiriez-vous si vous aviez à mettre en scène l’enfant : 1. d’un habitant de quartier populaire ; 2. d’un duc ; 3. d’un ambassadeur ; 4. d’un cadre moyen ? Papa, Daddy, Ma, Mama, Mum, Dad, Father, Pop, Mother, Mummy. corrigé 1. Assez grand éventail de possibilités, déterminées en partie par la région géographique, mais généralement choisies dans les monosyllabes (Dad and Mum ; Pop and Ma ou Mom). 2. Papa, Mama (remarquez que l’accent tonique tombe sur la seconde syllabe dans les deux cas : [pəpɑ :], [məmɑ :]) ; ou, de nos jours, plus probablement Father, Mother. 3. Father, Mother. 4. Daddy, Mummy ; passant probablement à Dad, Mum quand l’enfant devient adolescent et parfois à Father, Mother à l’âge adulte. Remarque : Pour les grands-parents, le choix du terme dépend principalement de la tradition familiale, les appellations Grandmother et Grandfather restant exceptionnelles : Grandma, Granny, Gran, Nanny ; Grandpa, Granddad, Grampy. 9.2 L’emploi de much, many, de leurs contraires, de leurs formes de remplacement Pour mémoire :

much (more, most)/little (less, least) + singulier ; many (more, most)/few (fewer, fewest) + pluriel. Remarques : Sauf dans le careful speech, on entend de plus en plus souvent less et least employés à la place de fewer et fewest : There are less (pour : fewer) buses on Sundays. Ce groupe d’adjectifs ne s’emploie que rarement pour la forme affirmative, sauf dans un style assez littéraire. Dans le style familier ou parlé, on a le choix entre (par ordre décroissant d’élégance) : – Pour much et many : a) a great deal of (+ singulier), a great many (+ pluriel) ; b) a lot of (+ singulier ou pluriel) ; c) lots of (+ singulier ou pluriel) et ses variantes un peu enfantines : heaps of et loads of. – Pour little et few : on emploie les formes a) ou b) avec une forme négative. Remarque : Familièrement, very much/many peuvent être remplacés par lots and lots, et leurs contraires par not an awful lot. exercice Exprimez les phrases suivantes dans un niveau de langue différent : 1. Lots of people came. 2. Little progress was made. 3. I’ve done heaps of washing. 4. Many firms went bankrupt. 5. Dad says not an awful lot of time is left. 6. Do they employ many men ? 7. We haven’t got much bread in the house. corrigé

(Des solutions à un niveau de langue différent sont également possibles.) 1. A great many people came. 2. Not much progress was made. 3. I’ve done a great deal of washing. 4. Lots of firms went bankrupt. 5. Father says that very little time remains. Quant aux phrases 6 et 7, elles peuvent rester inchangées, puisqu’il s’agit de formes respectivement interrogative et négative et que le style de l’expression est neutre. N.B. : Pensez à changer tous les éléments de la phrase qui se prêtent à une différenciation de niveau de langue (exemple : phrase 5).

1 Selon l’interlocuteur, des expressions nettement plus fortes, voire vulgaires, peuvent s’imposer en français comme en anglais. Bien distinguer entre Good God ! (qui exprime avec une certaine véhémence la surprise), God ! (le mépris, l’exaspération) et My God ! (la peur, la panique). 2 Surely et possibly se rencontrent presque uniquement dans des phrases négatives et interrogatives. 3 Actually : Ce mot, très difficile à manier pour le francophone, n’a qu’assez rarement le sens de « en fait » (qu’on lui prête un peu trop facilement). Il faut en plus se méfier de son faux ami « actuellement » (voir page 155).

INDEX Les numéros de page apparaissant dans les index correspondent à ceux de l’édition papier.

accent tonique, 7, 17-19 – fautes « usuelles », 17 – règle de l’antépénultième, 19 adjectifs, 93-97, 99, 134-137, 169, 177 – attributs, 171 – en -ed, 12 – en -ly, 98 – position atypique des, 94 – possessifs, 73, 169, 170 – de posture (sitting, etc.), 49 – substantivés (The poor, etc.), 64 – usuels (dear, Utile, etc.), 63, 134-137 – variables (historic/historical etc.), 151, 152 adverb particles (= postpositions), 52, 120-122, 168, 176 – déplacement (dans les phrasal verbs), 173 – et prépositions, 120 adverbes, 97-109, 169 – de fréquence, 102 – expressions adverbiales, 99 – formes et orthographe, 97 – position des, 100

American English, 7, 180-181 article défini, 61-66, 170 – prononciation, 17 article indéfini, 66-69, 170 – a(n) ou one ?, 67 – pluriel ; some, 66 – prononciation, 17 assez, traduction de, 103

ce qui, ce que, 84 celui-ci, celui-là, 86 celui qui, celui que, celui de, 85 chiffres (lecture des), 23 come, go et get, 52-54 comme, 106 construction résultative (I wiped my hands dry), 177

dates (lecture des), 23 dénombrable et indénombrable, 63, 66, 68, 71-72, 86 depuis, traduction de, 113 dès, 145 do + affirmatif, 50 do + impératif, 50 dont, traduction de, 76

-ever (however, whatever, etc.), 107-109 expressions adverbiales, 99

expressions voisines (everyday/every day, etc.), 151-153

faire faire (quelque chose à quelqu’un), 55 faux amis, 154-156 formes irrégulières, 181-183

gémination des consonnes, 19, 22 génitif avec of, 75 genres (« une épicière », etc.), 186 to get idiomatique, 52-54, 57, 187

to have, 57

interjections, 178 interrogations, 184, 190 – affirmations interrogatives, 58 – avec how, 58 – avec present perfect ou prétérit, 30 – to have avec auxiliaire do, 57 – questions indirectes, 58, 109 « intraduisibles », 183-189

lexique, problèmes de (fellow, home, en effet, etc.), 139-148

much, many, a lot of. 189



négations – avec prétérit ou present perfect, 30 – en tête de proposition, 173 n’importe qui, n’importe quoi, 87 niveau de langue (careful speech, formes familières, etc.) 27, 38, 44, 68, 75, 78-79, 88, 90-91, 97, 104-105, 108-109, 141, 188-190 noms – composés, 69-71 – « sans pluriel », 71

on, traduction de, 88-91 orthographe, 19-23 – consonnes géminées, 19, 22 – emprunts du français, 21 – fautes « usuelles », 21 – ie ou ei ?, 22 – majuscules, 25 other/others, dozen/dozens, 81

« passif anglais », 47, 56 pendant, traduction de, 113 phonétique (tableau des signes), 8 possession, la notion de – dont, traduction de, 76 – les « faux possessifs », 73 préfixes, 14 prépositions, 111-122, 172 – déplacement, 82

– l’espace, 111 – idiomatiques, 116-120 – + -ing, 150 – le temps, le nombre, 113-116 postpositions : voir adverb particles pronoms – personnels d’« insistance », 78, 169 – possessifs, 76, 139 – réfléchis et réciproques, 79, 80 – relatifs, 81, 172 prononciation, 7-17 – fautes « usuelles », 8 – des lettres isolées, 17 – oh ou or ? ([əu] ou [ɔ :]), 10 – préfixes (re-, pro-, etc.), 14 – prononciation et orthographe, 15 – suffixes (ed, -age, etc.), 12 propositions relatives, defining and non-defining, 35, 77, 82-84

question-tags, 51, 59-60 quite (assez/tout à fait), 105

répétition et non-répétition (prépositions, articles, etc.), 169

Saxon genitive ('s, s’), 75, 172 some, 66, 169 structures voisines (try to da/try doing), 148-150

style, 167-174 – la concision, 168 – le concret, 167 – les contraintes (grammaire), 171 – la non-répétition, 169 such (a).../so...a, 68 suffixes, 12-14

this et that, 95-97

up et down, 122

verbes, 123-133, 171-178 – auxiliaires modaux (can, may, must, need, dare, will), 36-42, 45 – formes verbales anglaises • emploi idiomatique de certains temps, 179 • futur, 28, 42 • past progressive, 32 • past simple, 32 • présent, 27 • present perfect, 30, 180 • present progressive, 180 • prétérit, 30, 180 – formes verbales françaises • conditionnel, 34 • imparfait, 32 – impératif, 29, 46, 50

– participes, 29, 37, 49 – phrasal verbs (to get up, etc.), 122, 173, 175-177 – question-tags, 51, 59, 60 – should et may, 44-46 – structures verbales, 148-150 – subjonctif, 44-45 – verbes français à sens multiples, 156-165 – verbes irréguliers, 35 – will et would, 34, 42-44 verbes de perception (see, hear, etc.), 55 « verbes de préférence » (want, prefer, etc.), 54 very (adjectif), 94 vocabulaire, enrichissement du, 123-137 – les adjectifs, 134-137 – les verbes, 123-133 what (a)... !, 68

The Greate Library website: thegreatelibrary.blogspot.com