L'Architecture Grecque [PDF]

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Zitiervorschau

L'architecture grecque I/ Paysage et implantation L'architecture grecque émerge en mer Egée, au milieu d'un paysage qui se caractérise par la grande variété de ses sites naturels. Il se compose d'espaces définis qui semblent disposé au peuplement humain. Des vallées et des plaines fertiles de petites dimensions sont limitées par de hautes montagnes arides. Au centre et au sud, les îles forment des ponts reliant les continents. La protection assurée par les montagnes garantit à l'espace égéen un développement distinct et la position des îles favorise les échanges culturels et humains. Même s'il y avait une certaine régularité dans les implantations grecques, elles étaient toujours voulues comme endroits individuel, auquel on ne

permettait pas de grandir au-delà d'une certaine dimension. A partir du 5e siècle AJC, c'est une grille orthogonale qui organisa le plus souvent la planification de la cité. Mais, contrastant avec l'importance symbolique de l'espace orthogonale adopté en Egypte, l'architecture grecque l'utilise uniquement pour faciliter l'élaboration des plans et la fondation de nouvelles colonies. Comme tel, il ne présentait nulle fonction symbolique

au-delà de la définition d'une grille orthogonale, commune à tous les citoyens de la cité grecque. Son centre était réservé à l'agora, un espace circonscrit où se produisent les rencontres publiques. Il n'y a pas d'axes majeurs et la position des monuments principaux est toujours déterminée par le paysage environnant. II/ Courants artistiques et formes architecturales primitives En Grèce l'architecture se caractérise par une évolution complexe : l'invasion dorienne, venue du Nord peu après la guerre de Troie, a fait de la Grèce comme un monde nouveau. Les Doriens, une race de montagnards,

favorisent une architecture épurée et qui vise avant tout à la sévère beauté des lignes. Désormais, le génie dorien et les traditions ioniennes vont s'associer sans se confondre. La double origine ionienne et dorienne dont le peuple grec est issu se manifeste à travers les ordres architectoniques. L'âge de bronze moyen (2600-2000 AJC) : En Crête, c'est l'époque des premiers palais (Cnossos, Mallia et Phaistos) ; une architecture minoenne en référence à Minoen est naît grâce à la construction de ces palais.

Cnossos se développe et devient la première ville de la Méditerranée. Par son commerce maritime, la culture minoenne est en relation avec l'Egypte, la Phénicie et la terre mère grecque. L'architecture minoenne qui est naît de la construction des grands palais se caractérise par une complexité évidente sous forme de labyrinthe – qui

désigne, en grec, une architecture à plan compliqué). Il se compose de constructions de différentes hauteurs et profondeurs qui ne sont pas réunies par un système d'axes de symétrie et d'alignement, mais par un ordre complexe d'ensemble. L'ordre minoen se présente sous forme d'un support en bois ; un fût rétrécis vers le bas, qui repose sur une dalle en pierre (plinthe), ronde ou angulaire. Le chapiteau est formé par un coussinet entre les annelets et les liens. Un abaque carré porte la poutre en saillie. L'âge de bronze récent (1600-1100) : La Crête dépend des rois de Mycènes et se rattache à la terre mère grecque. Les principales villes fondées sont Péloponnèse, Attique, Béotie, Mycènes. La culture mycénienne reprend beaucoup d'éléments de la culture minoenne, mais suit sa propre voie ne architecture. L'architecture mycénienne s'oppose à l'architecture minoenne dans ses types de construction comme le mégaron et dans la recherche de la monumentalité à l'instar de la technique monumentale du mégalithe. La porte d'entrée du Trésor d'Atrée à Mycènes demeure l'exemple classique de « la construction mégalithique » : quatre blocs monolithes pesant plusieurs tonnes forment un encadrement de pierre d'environ 3,25 m de hauteur te 3 m de largeur. Au-dessus du linteau, le triangle de décharge zest évidé. Il est fermé par une dalle de pierre triangulaire haute de 3 m, sculptée sur le côté face de deux lionnes. Le mégaron représente dans l'architecture mycénienne aussi bien la pièce principale de l'habitation que les bâtiments et les lieux de réunion. C'est un corps de bâtiment d'une simplicité élémentaire : rectangle long avec murs latéraux, subdivisé en une seule pièce principale et une ou deux secondaires. La façade s'ouvre en général par un vestibule ouvert, soutenu par des colonnes et avec des statues en saillie. Le mégaron est une construction à orientation nette ; les pièces sont disposées en enfilade alors que l'accès est placé dans l'axe central

III/ Les édifices a. L'habitation A l'époque grecque se distinguaient trois types d'habitation : La maison à pastas : Sa parcelle de forme régulière d'environ 17 m x 17 m est desservie par un chemin central venant du Sud. Elle occupe une parcelle. L'ail avant de la maison est haute d'un étage ; elle comprend une cour précédée d'un vestibule et flanquée sur les deux côtés (Est et Ouest) de pièces d'habitations. Dans l'aile Nord s'élève un portique qui traverse la maison. Il s'ouvre vers la cour, par une colonnade et dessert les pièces principales de la maison. Un escalier mène à l'étage supérieur au-dessus de l'aile Sud. La maison à péristyle : Elle a une cour pour centre. Une colonnade qui en

fait le tour sur 3 ou 4 côtés dessert les différentes ailes de la maison. La maison à cour avec mégaron : Derrière le vestibule, un étroit couloir conduit latéralement vers l'extérieur de la maison et s'ouvre par une colonnade sur la cour intérieure, autour de laquelle sont disposées selon la tradition les différentes ailes de la maison, à un ou deux étages. La pièce principale, le mégaron, en constitue la caractéristique avec son vestibule couronné d'un pignon et son toit saillant. b. Le palais Palais minoen : Le palais de CNOSSOS qui couvre une superficie de 22000

m² représente une conception en labyrinthe. Il est édifié autour d'une cour centrale de forme rectangulaire. L'aile Ouest englobe les espaces réservés au culte et aux cérémonies officielles. A la différence d'autres palais, dans l'aile Est, sont insérés les appartements royaux. Forteresse mycénienne : Vaste enceinte fortifiée, elle est construite en des endroits très difficiles d'accès. Dans la ville de Troie II, un ensemble de mégarons est bâti sur le sommet de la colline. Six grandes constructions organisées en longueur se côtoient en deux groupes parallèles. Pour marquer l'entrée, le plan du mégaron se transforme en propylée. La forme de la ville forteresse est circulaire avec remparts circulaires, les mégarons sont placés dans une situation permettant d'exercer le contrôle. c. Sanctuaire et temple

Sanctuaire : la plus importante forteresse sanctuaire de l'Attique est au 12e siècle AJC l'Acropole d'Athènes. L'emplacement des temples dans ce lieu sacré ne suit aucun plan contraignant. Les portes monumentales (propylées) s'adaptent sans rapport direct avec le temple à un endroit convenable du mur du téménos. Temple : les temples primitifs (temple d'Apollon à Dreros) conserve la forme du mégaron mycénien. Les temples à péristyle présentent l'association des structures contrastées du mégaron fermé à orientation marquée et du péristyle ouvert sur tout son périmètre. Dans le noyau central du temple on remarque la construction orientée du mégaron tandis que son enveloppe présente un péristyle qui tend vers une uniformité esthétique. Le plan général est construit symétriquement aussi bien selon l'axe longitudinal que selon l'axe transversal. L'espace central appelé cella peut posséder une à trois nefs. En effet, des colonnades intérieures subdivisent en trois nefs la cella. A l'extérieur, ce qui donne au temple sa physionomie, c'est sa colonnade et son fronton. d. Les monuments de l'architecture civile Propylée : il constitue l'entrée à l'habitation royale ou au sanctuaire ; il se forme de vestibules antérieur et postérieur, chacun avec une colonnade dorique ou ionique ainsi qu'un mur de porche central. Le triangle du

fronton se dresse en façade au-dessus de l'entrée. Théâtre : l'architecture des théâtres comme celle des propylées est une branche de l'art religieux des Grecs. Des gradins sans toiture, sont étagés sur le flan d'une colline suivant un plan concentrique. L'orchestre est une plate forme vide, réservé aux évolutions des chœurs. La scène proprement dite est une tribune étroite, isolée en avant d'une cour de service qui a pour fond une élégante colonnade dorique. Bouleutérion : c'est le siège du conseil de l'Etat et la commission exécutive. Il consiste en une salle rectangulaire avec des gradins en hauteur, sur les deux côtés. A la fin du Ve siècle AJC un autre type se dégage : une salle carrée avec des gradins en hauteur, disposés sur trois côtés, comme dans un théâtre.

Stoa : espace d'échanges commerciaux, elle présente une longueur de 116,5 m et ferme le côté sud de l'agora. Haute de deux étages, elle est fondée sur un podium. Les galeries longitudinales desservent au niveau de chaque étage 21 boutiques. Conclusion :

• conception de l'espace et évolution historique Les exemples ci-dessus ont montré que la caractérisation d' « hétérogène » s'applique à l'espace grec. - L'architecture sacrée grecque ne représente pas l'image d'un espace unique et global ; des significations particulières y sont symbolisées. - La forme de l'édifice individuel et le groupement de plusieurs de ces édifices se basent sur des principes d'organisation différente. - Le concept grec de l'espace est pluraliste. - L'interaction harmonieuse de plusieurs modes d'organisation spatiale dans l'architecture grecque classique résulte d'une évolution historique. - Le point de départ commun au temple et à l'habitation fut le simple mégaron se développant dans deux directions opposées. Le temple devient la manifestation d'un caractère bien défini alors que l'habitation évolue vers la différentiation fonctionnelle. IV/ Les ordres architectoniques a. Ordre dorique Les éléments caractéristiques de l'ordre dorique seront ainsi décrits : Soubassement : l'ordre repose sur un socle à forte saillie, fait d'assises en retraite qui règnent au pourtour de l'édifice. Au VIe siècle, ces assises de soubassement sont des escaliers (3 degrés). La dernière marche appelée stylobate sert de support aux colonnes. Colonne : leur degré d'élancement et leur espacement d'axe en axe déterminent le caractère plastic du temple.