Lois Trébuchet - L'étoile Des Géomètres [PDF]

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Zitiervorschau

L’ETOILE DES GEOMETRES Louis TREBUCHET

2005

« Le divin Pythagore, bien qu’il ait jugé bon de ne nous laisser aucun de ses propres écrits, à en croire du moins Ocellos de Lucanie, Archytas et le reste de ses disciples, ne commençait jamais une lettre par « Bonjour » ou « Prospérité », mais prescrivait de débuter par « Santé ». Aussi tous ses disciples avaient-ils coutume de placer le vœu de « Santé » au début de toutes leurs correspondances, parce qu’il convenait parfaitement à l’âme et au corps. En outre, le Pentagramme, symbole interne de la secte, ils l’appelaient « Santé 1». Sans pour autant faire remonter jusqu’à cette époque l’usage fort courant et fort apprécié en franc-maçonnerie de porter des Santés, ce texte est le plus ancien témoignage de l’utilisation du pentagramme étoilé comme signe de reconnaissance par les pythagoriciens. C’est donc en premier vers Pythagore et son école que le compagnon ira chercher la signification de l’étoile flamboyante. Inventeur du terme philosophia, et du terme cosmos pour décrire l’organisation de l’Univers 2, Pythagore inaugura au VIème siècle avant JC la voie d’une méthode de réflexion non empirique et purement intellectuelle 3. Adaptant à son époque des traditions plus anciennes, telles que l’orphisme, il fonda et anima véritablement une nouvelle école initiatique, qui semble être à l’origine de la philosophie socratique et platonicienne. Cette école d’initiés, la plus ancienne dont il soit attesté qu’ils prêtaient un serment de secret, secte fondée sur la fraternité, la passion de l’arithmétique et de la géométrie, tenta vainement d’étendre au plan de la cité la recherche d’harmonie morale liée à la compréhension de l’harmonie de l’Univers qui fondait avec bonheur leur chemin initiatique individuel. La secte ne survécut guère à son fondateur, mais l’école de pensée qu’elle laissa influença mathématiciens et philosophes pendant de nombreux siècles, puisque les documents les plus complets que nous possédions sur sa vie et son œuvre furent écrits huit siècles après sa mort par Porphyre 4 et par Jamblique5. « C’étaient des gens silencieux et toujours prêts à écouter les autres, au point que savoir écouter était pour eux un motif d’éloge. » nous explique Jamblique, qui poursuit en présentant quelques uns des nombreux symboles qui constituaient leur enseignement, parmi lesquels celui-ci qui me paraît parfaitement adapté à l’initié qui s’engage sur le chemin initiatique : « Évite les avenues fréquentées, explore plutôt les sentiers ». Tout cela ne semble pas étranger au franc-maçon d’aujourd’hui, ces comportements nous apparaissent au contraire bien familiers. Mais c’est avec les Devoirs compagnonniques que la ressemblance est la plus proche, et il n’est pas étonnant qu’à plus de mille ans de distance ils se soient reconnus dans le même signe, le pentagramme étoilé. En effet, que ce soit dans l’école pythagoricienne ou dans le compagnonnage, il s’agit à la fois de la découverte, du développement, de l’enseignement et de la mémorisation de secrets géométriques de métier, nécessitant un long apprentissage, et de la transmission d’une conception du monde et de la vie donnant tous son sens spirituel à ce métier et à ces secrets. Ainsi le choix de l’étoile régulière à cinq branches comme signe de reconnaissance est tout à fait significatif. Le géomètre sait qu’on ne peut la tracer de manière juste et précise que si l’on a appris son tracé, si on a été initié à ce secret, et que ce tracé en soi constitue l’expression du nombre d’or. Ne ménageons pas notre admiration aux maîtres de l’œuvre chaque fois que nous verrons une rosace à cinq, sept, ou neuf branches, ou la division d’une abside en cinq, sept ou neuf chapelles, car ce qui est si facile aujourd’hui en prenant un angle de 36° ou 108° sur un rapporteur n’existait pas à l’époque, et restera inconnu et inimaginable en Europe jusque

bien après la Renaissance. Tout tracé de construction ne pouvait être que géométrique, à base de corde à nœuds, ou de compas et d’équerre. Et si la division du cercle en trois, six, ou huit était un tracé enfantin, au moins enfin pour l’apprenti géomètre, le tracé de la division en cinq, sept ou neuf était autrement compliqué. En effet, c’est au cours du XVIème siècle seulement que la Renaissance effectua une profonde mutation dans les méthodes mathématiques, une révolution pour l’Europe, l’introduction du calcul avec les chiffres, l’introduction du chiffre même, du zéro et de la virgule, qui apparût pour la première fois dans un calcul européen en 1592. On pouvait conseiller à un étudiant du XVIème siècle d’aller apprendre l’addition et la soustraction dans des universités françaises ou allemandes, mais pour apprendre la multiplication et la division, il lui fallait passer au moins trois ans dans une université italienne. Montaigne, l’honnête homme, un des hommes les plus cultivés de son siècle, pouvait écrire en 1575: « Je ne sais compter ni à get, ni à plume6 ». Il ne savait compter ni à plume, en écrivant les chiffres arabes, ni à get, en utilisant les jetons. Le calcul arithmétique de cette époque était en effet resté complexe, et réservé à une élite, parce qu’il se faisait toujours sur une abaque à jetons, exactement identique à l’abacus romain avec ses calculi, comme une sorte d’échiquier à colonnes sur lequel on déplaçait des jetons que l’on comptait. Les anglais, conservateurs s’il en fût, ont d’ailleurs gardé ce système de comptabilité jusqu’à la Révolution Française, d’où le titre de chancelier de l’échiquier pour le ministre des finances britannique. Le calcul en écrivant les chiffres arabes, et en utilisant le zéro, beaucoup plus facile à utiliser, n’est apparu pour la première fois en Europe que sur un manuscrit de 1478, appelé l’arithmétique de Trévise. Et on voit qu’un siècle après, il était resté l’apanage de quelques scientifiques de pointe, puisque même Montaigne avouait ne rien y connaître. En 1401 donc, point de chiffres, point de divisions ou de multiplications, puisque les chiffres arabes ne sont arrivés que 77 ans plus tard, en 1478. Point de livres non plus, pour diffuser l’information, quelques rares manuscrits dans les bibliothèques des moines, puisque Gutenberg n’inventera l’imprimerie que 55 ans plus tard, en imprimant le premier livre, la Bible, en 1456. En 1401 toujours, la connaissance scientifique est par contre bien plus avancée chez ceux qu’on appelle les Sarrasins, c’est à dire dans les civilisations arabomusulmanes de Perse, du Moyen Orient, d’Afrique du nord et d’Espagne. Pourquoi 1401 me demanderez-vous? Parce que c’est le début d’un siècle? Ou la fin d’un autre? La fin des siècles de croisade? Non, Saint Louis est mort depuis plus de 131 ans, dans la débâcle peu glorieuse de la dernière croisade. La fin de l’ordre des Templiers? Non, il y a près de 90 ans que Jacques de Molay convoquait ses bourreaux devant le tribunal de Dieu du haut de son bûcher. La fin du siècle des cathédrales? Certes la fin de cette époque féconde approche, mais quelques magnifiques édifices ne sont point encore sortis de terre. 1401, parce que c’est la date à laquelle les compagnons fixent, dans leur légende, la scission d’Orléans. Dans l’histoire légendaire transmise par la tradition compagnonnique, il semble qu’aucun Devoir ne remette en cause l’antériorité du rite des Enfants de Salomon, pratiqué par les compagnons tailleurs de pierre, les Compagnons Etrangers, qui se disent Enfants de Salomon. Ce Devoir à propos duquel Agricol Perdiguier, Avignonnais la vertu, lui-même gavot, c’est à dire du même Devoir mais compagnon menuisier, écrivait, en 1839. « On fait courir sur eux une vieille fable, où il est question d’Hiram, selon les uns, d’Adoniram, selon les autres; on y voit des crimes et des châtiments, mais je laisse cette fable pour ce qu’elle vaut 7». Bien que certaines théories voient dans ce compagnonnage des Enfants de Salomon, appelé depuis la scission Devoir de liberté, une branche nouvelle constituée de protestants quittant les Devoirs catholiques après la révocation de l’édit de Nantes, je penche pour ma part pour l’hypothèse inverse, celle de l’antériorité des tailleurs de pierre Enfants de Salomon, reprenant ainsi l’opinion exprimée par Agricol Perdiguier: « On conteste rarement aux

compagnons Etrangers la qualité de doyens du compagnonnage. Des serruriers, enfants de Maître Jacques, m’ont dit plusieurs fois : Nous reconnaissons les compagnons Etrangers pour nos pères en compagnonnage. En effet, si les enfants de Maître Jacques eussent existé seuls, et si une fraction détachée de leur société eut pris tout à-coup, dans le XIIème ou XIIIème siècle, le nom d’Enfants de Salomon, ou je me trompe, ou elle eut péri sous le poids du ridicule. 8» La légende compagnonnique, ou plutôt l’histoire légendaire du compagnonnage, nous raconte qu’en 1401, lors du début de la construction des tours de la cathédrale d’Orléans, sous la direction de Jacques Moler, dit La flèche d’Orléans, et de Soubise de Nogent, dit Parisien le soutien du Devoir, se produisit une scission au sein du Devoir9, en raison d’une cabale, une grève, organisée parmi les ouvriers. Jacques Moler et Soubise obtinrent du Parlement le bannissement de tous les corps d’état organisés, et par cette menace, rassemblèrent sous leur autorité la plupart des compagnons, à part quelques tailleurs de pierre, charpentiers et menuisiers qui souhaitèrent rester fidèles aux règles édictées par Salomon. Selon la légende rapportée par François Icher, Jacques Moler et Soubise décidèrent alors de détruire les anciens titres et manuscrits relatifs au compagnonnage10, et de se proclamer fondateurs d’un Saint Devoir de Dieu dont le maître spirituel n’était autre que le Christ. Une nouvelle règle du Devoir fut déclarée, laissant une large place aux épreuves de la Passion et aux paraboles Christiques, et il fut décidé dans la même assemblée que tout ouvrier non catholique ne serait plus reçu compagnon. C’est sous cette forme que se trouve retracée, chez la plupart des auteurs Compagnonniques, la scission des Devoirs de Maître Jacques et du Père Soubise, à partir du Devoir des Enfants de Salomon, qui prit la dénomination de Devoir de Liberté, et qui, d’ailleurs, ne s’ouvrit jamais à d’autres corps d’état, restant limité aux métiers de la construction, tailleurs de pierre, charpentiers, menuisiers, et serruriers. Certains, comme Martin Saint-Léon, placent la scission d’Orléans sous l’égide de Jacques de Molay, en 128511. Peu importe, finalement. Ce qui compte, quelle qu’en soit la date exacte, c’est ce compagnonnage d’origine, limité aux métiers de la construction, où les compagnons se disent Enfants de Salomon, sans référence à l’église catholique, et se transmettent la légende d’Hiram. On voit bien qu’à partir du XVIème siècle il y avait plusieurs Devoirs, des livres, l’arrivée des chiffres arabes et du calcul à plume, alors que pendant les deux siècles majeurs de construction des cathédrales gothiques, XIIème et XIIIème siècles, il n’y avait en France qu’un seul Devoir de constructeurs, Salomonien, et en Allemagne des frei-Maurer, sans livres, avec peut-être de rares manuscrits, sans chiffres, sans calcul arithmétique, avec seulement l’art du Trait, l’équerre et le compas, la canne et la corde à 12 nœuds, et vraisemblablement des contacts grâce aux croisades avec une civilisation arabe débordante de découvertes dans tous les domaines. Ce compagnonnage eut à faire face à des pouvoirs publics royaux et locaux qui, privilégiant les corporations municipales ou royales, interdisaient les confréries de corps de métiers, et à une Eglise qui posait une chape de plomb sur le progrès scientifique, condamnant au bûcher non seulement les manuscrits mais ceux qui les écrivaient, les Valmes et les Giordano Bruno, et qui n’aura de cesse de contrôler ce compagnonnage d’une manière ou d’une autre. Il n’y avait donc, à cette époque héroïque, ni chiffres, ni multiplication, ni division. Qu’on ne parle donc pas de la valeur initiatique ou symbolique d’un angle de 33°, par exemple. Cela n’avait à cette époque, dans le monde européen et méditerranéen en tout cas, aucune signification. Ni compagnon ni maître ne savaient que l’angle principal des frontons si élégants, traditionnellement construits de toute antiquité, était un angle de 108°, mais ils savaient comment le reconstituer, grâce au compas et à la règle, au cœur du pentagone étoilé. De même pour diviser une rosace en sept parties égales, ou faire sept absidioles derrière le chœur, on ne cherchait pas sur son rapporteur l’angle de 51,4285714...°

D’ailleurs çà ne tombe pas juste, puisque 360 n’est pas divisible par 7, ce qui est d’ailleurs à l’origine de la notion de semaine inventée par les Sumériens, qui, ne comptant pas en décimales mais en nombres de 360èmes, ne savaient que faire d’un septième jour qui ne rentrait pas dans leurs calculs ! Les compagnons se transmettaient l’art du Trait, ancêtre de la géométrie descriptive mise en forme plus tard par notre frère Gaspard Monge, art du Trait qui permet de tracer des formes, de projeter des volumes et des courbes sur des surfaces, en utilisant uniquement le compas et l’équerre. Dans une voûte, chaque pierre a une forme particulière. Allez voir à Paris les assises du Pont Alexandre III, construit bien plus tard, en 1899, vous verrez que chaque pierre est unique. Le Trait a permis à un Honnête Compagnon Passant Tailleur de Pierre du Devoir, Joli cœur de Coutras, de dessiner chaque pierre, à partir du tracé du pont, de les faire tailler dans une carrière à 25 km de Paris, et de les assembler sans ajustement majeur à leur arrivée à Paris. Sans remettre en cause la signification ésotérique de l’abandon des métaux, c’est aussi à l’art du Trait que rend hommage le livre des Rois, quand il indique que l’on n’entendait sur le chantier du temple de Salomon aucun bruit de marteau ou de ciseau: le Trait était si précis, et les pierres si bien taillées dans la carrière par les compagnons d’Hiram, qu’il n’était besoin d’aucune rectification sur le chantier du temple. A l’époque qui nous intéresse, donc, pour diviser un cercle en 5 parties égales, on utilisait son compas et son équerre (Figure 1). Cette construction géométrique est en fait celle du nombre d’or, du partage en moyenne et extrême raison, appelé aussi section dorée ou proportion divine, que l’on retrouve aussi bien dans la hauteur la pyramide de Kheops, selon Hérodote, sur la façade du Parthénon, selon Phidias, que dans les proportions de la cathédrale Sainte Sophie de Constantinople. Toutes les relations au sein du pentagramme étoilé, proportions de découpe des segments, rapport du cercle extérieur au cercle intérieur, etc., sont en effet des expressions du nombre d’or, division en moyenne et extrême raison, objet de la spéculation de nombreux mathématiciens et philosophes, dont nous savons maintenant, grâce à l’invention de l’algèbre par Al Khuwarismi, et son développement par Abu Kamil et Al Karaji aux alentours de l’an Mil, qu’il est la solution de l’équation (A+B)/A = A/B = c’est à dire ² = + 1, mais qui jusqu’à la Renaissance n’a pu qu’être tracé géométriquement. (Figure 1). (fig. 1) A

E

B O F

D

M P

C L

Tracer le milieu du rayon horizontal M Le joindre à l’extrémité du rayon suivant L Le cercle de centre M et de rayon MO coupe LM en P Le cercle de centre L et de rayon LP coupe le cercle initial en C et D Et coupe OL en F La droite CF coupe le cercle initial en E La droite DF coupe le cercle initial en B ABCDE découpe le cercle initial en 5 parties égales

C’est la raison pour laquelle le pentagramme étoilé a été considéré par Pythagore et ses disciples comme l’expression même de la géométrie, comme l’expression même de leur art, et que l’étoile à cinq branches a été adoptée par les Pythagoriciens comme signe mystérieux de reconnaissance. Les compagnons ont conservé l’Etoile Flamboyante comme signe symbolique, et nous après eux. Déjà une tablette sumérienne indiquait que l’on trouve dans le pentagone étoilé autant de fois le nombre d’or qu’un homme a de doigts aux mains et aux pieds. Cette construction permet d’obtenir aussi de plusieurs manières la quadrature du cercle, que ce soit traditionnellement la quadrature périmétrique, qui consiste à obtenir le carré de même périmètre que la circonférence du cercle ou que ce soit le problème scientifique de la quadrature classique des surfaces. Un des tracés de cette quadrature périmètrique, basé sur le pentagone étoilé, est la quadrature dite «Egyptienne» (Figure 2). Un deuxième tracé de quadrature a été mis en évidence par H. Cevey dans le tracé du Chœur de Notre Dame de Lausanne : Il s’agit en fait non pas d’une quadrature périmètrique, l’approximation serait trop grossière: 13,5%, mais d’une quadrature par les surfaces, d’une précision de l’ordre de 1% ((2+( -1) ( +2))/ ) (Figure 3). (fig. 2) F

A

E N

B M

O

D G

C L

Tracer FG, parallèle à AL à une distance égale à CD Le cercle de centre A et de rayon AD coupe cette parallèle en H La droite AH coupe le rayon horizontal ON en M

Par un cercle de centre O reporter M sur les 4 rayons perpendiculaires Tracer le carré aux côtés parallèle à ces rayons et passant par ces points. (fig. 3)

F A

E

B

I

O

D

G

E H

A partir du tracé du pentagramme étoilé ABCDE, Tracer le carré FGHI qui coupe le cercle en E et B

La quadrature par les trois tables s’obtient en utilisant de manière un peu différente la division du cercle en sept parties égales, c’est à dire la construction de l’angle de 2 /7. (Figure 4) (fig. 4)

A B C

O

Tracer le cercle de centre O et les diamètres perpendiculaires. Reporter le rayon sur la circonférence : AB Projeter B sur le diamètre en C. Reporter OC sur la circonférence, 7 fois.

En utilisant soit le compas, soit la corde à 12 nœuds et 13 intervalles, on obtient la base d’un carré long, double carré, puis le carré qui a la même surface que le carré long (Figure 5) E I F (fig. 5)

L

A

M

D

O

J

C

B

H

K

G

Suivant la division du cercle en 7 parties égales, D’un point A de la circonférence, construire AD La projection de D sur AO en M permet de construire le carré long EFGH centré sur O I est le milieu de EF, K le milieu de HG Le carré IJKL a la même surface que le double carré et que le cercle

La surface du carré et du carré long obtenus ainsi, ou par la construction identique avec la corde à 12 nœuds, est égale à celle du cercle à 5 pour mille près (8 /25). L’approximation ainsi obtenue est exactement celle des Sumériens que l’on retrouve ainsi à 40 siècles d’intervalle : si 8 = 25, alors = 3 1/8. Cette approximation est illustrée dans un schéma d’une très élégante simplicité de A. Dürer (Figure 6). (fig. 6) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Le diamètre du cercle est égal aux quatre cinquièmes de la diagonale du carré.

En sens inverse, pour passer du carré au cercle, on suivait le même chemin des trois tables, le carré long de même surface que le carré, et la construction du cercle, cette fois-ci en trouvant le centre du cercle grâce à la corde à 12 nœuds appliquée au petit côté, ce qui donne exactement la même construction et la même précision (Figure 7

(fig. 7)

O

A

B

Le centre du cercle O s’obtient avec la corde à 12 nœuds et 13 intervalles, en prenant 5 intervalles pour la base AB et 4 pour chacun des rayons OA et OB. C’est en fait la formule de la construction de l’heptagone régulier.12

Ce chemin, du carré au carré long puis au cercle, est celui que nous suivons en entrant dans les cathédrales, du narthex à la nef, et de la nef au chœur. Et c’est celui que voulaient nous faire suivre les compagnons, de la Terre au Ciel en passant par le carré long. Ce sont ces compagnons qui seront les acteurs de notre développement suivant. Ils nous éclaireront sur la transmission traditionnelle, transmission exotérique des savoirs liée intimement à la transmission ésotérique de la Connaissance.

SAVOIRS ET CONNAISSANCE « On s’imagine, le plus souvent, que les maçons « opératifs » n’étaient que de simples ouvriers ou artisans, et rien de plus ni d’autre, et que le symbolisme aux significations plus ou moins profondes ne serait venu qu’assez tardivement, par suite de l’introduction dans les organisations corporatives de personnes étrangères à l’art de construire… Il faut en quelque sorte prendre le contre-pied de l’opinion courante, et considérer la maçonnerie spéculative comme n’étant à bien des points de vue qu’une dégénérescence de la maçonnerie opérative. Cette dernière en effet était vraiment complète dans son ordre, possédant à la fois la théorie et la pratique correspondante, et sa désignation peut, sous ce rapport, être entendue comme une allusion aux opérations de l’art sacré, dont la construction selon les règles traditionnelles était une des applications13 » En d’autres termes, nous dit René GUENON, ces compagnons pratiquaient le symbolisme de la science sacrée, en même temps que les symboles leur permettaient de mémoriser leurs procédés géométriques. De la même manière que Pythagore transposait l’usage de ses outils géométriques pour imaginer, dans la musique des sphères, des réponses à l’inexpliqué du monde, et pour donner à ses disciples une éthique de vie, de même les compagnons ont élaboré une symbolique de la relation de la Terre au Ciel, et transmis à leurs apprentis non seulement une formation technique, mais une Connaissance, non seulement des outils pour travailler, mais des outils pour vivre. Il est d’ailleurs frappant de constater le peu de distance temporelle entre pythagoriciens et compagnons de l’époque des cathédrales, sans doute en raison du vide scientifique imposé en Europe par les barbares, puis l’église, entre l’empire romain et la Renaissance. Nous voyons vivre les compagnons de cette époque, en quelque sorte en creux, puisqu’il semble qu’ils n’ont laissé aucune trace écrite directe. Nous les voyons vivre à partir de ce qui nous reste des traditions antérieures, à partir des écrits de leurs frères, voisins ou successeurs, frei-maurer ou free-masons, avec par exemple les documents statutaires de Strasbourg (1315) et de Ratisbonne (1459), le manuscrit Regius (1390), le Cooke(1410), les statuts Shaw(1598), entre autres manuscrits et archives de loges retrouvés en Allemagne, Alsace, Ecosse et Angleterre, à partir des écrits et décisions de leurs ennemis, entre autres le livre des métiers du prévôt de Paris (1268), l’édit de Villers-Cotterêts (1539) ou la condamnation de la Sorbonne (1655), à partir des témoignages de leurs successeurs, au XIXème siècle en particulier. Mais nous apprenons surtout en comprenant leurs modes traditionnels de transmission, dont notre franc-maçonnerie actuelle a hérité, qui découlent naturellement, à la fois de l’environnement objectif de cette époque et des savoirs des compagnons, et de l’environnement spirituel dans lequel ils vivaient, fécondé par cette Connaissance, le bien le plus précieux à protéger et à transmettre. Un apprentissage long, 7 ans, car il s’agit d’apprendre un art à la fois manuel, intellectuel, et sacré, basé sur la géométrie, et sur de très nombreuses figures usant de l’équerre et du compas. Un apprentissage long, basé sur l’art du Trait et de la mémoire, pour retenir ces multiples constructions, qui ne peuvent à cette époque justifier d’aucune démonstration mathématique, et qui ne se trouvent conservées naturellement dans aucun livre, peut-être dans quelques manuscrits, d’ailleurs confinés le plus souvent dans les scriptoriums des abbayes. Sans doute d’aucuns gardaient par-devers eux, tel un précieux secret, un carnet de croquis semblable à celui que nous a légué Villard de Honnecourt. Cet art faisait appel à la visualisation de symboles, et, sans doute, à des phrases mnémotechniques que seraient, comme je le suppose, des expressions telles que « J’ai vu les trois cercles enfermant le cube sur les deux colonnes ». Peu d’apprentis par maître, du fait de l’absence de livres mais aussi de ce que la plus haute

spiritualité commandait tout l’enseignement. Celui-ci était purement oral, de bouche à oreille. Le maître se devait donc d’être très présent pour son apprenti, lui apportant personnellement l’étape suivante de son enseignement lorsque cela semblait possible, lorsque la lettre précédente était assimilée « ...Donne moi la première lettre je te donnerai la suivante ». Une absence de livres et de manuscrits dus aussi à cette interdiction de graver, tracer, sculpter, suivant en cela des traditions anciennes, celtiques ou pythagoriciennes, certes, mais aussi pour garder cet art à l’écart du bûcher des inquisitions qui condamnèrent aussi bien les détenteurs de ces savoirs que les mystiques de cette Connaissance, et pour éviter de disséminer, de galvauder, ce savoir-faire qui restait la profonde valorisation, et le moyen d’existence, de ces compagnons. Ce secret initiatique s’est accommodé, mais sans doute plus tard, de quelques moyens mnémotechniques gravés, comme j’imagine par exemple que l’est la Pendule à Salomon. Là encore, la portée de ce secret initiatique était bien amplifiée par le fait qu’une de ces constructions géométriques, éventuellement dévoilée, n’aurait eu de sens, exotérique ou ésotérique, qu’incompréhensible au non initié. Ce long apprentissage, de bouche à oreille, d’un petit nombre d’apprentis très proches du maître, semble avoir été la transmission tout à la fois d’une spiritualité, de techniques initiatiques et professionnelles, d’une éthique de vie, en même temps que d’un savoir-faire. Leur apprendre «à respecter puis à connaître de ce grand art de Géomètre la Science et le Noble Esprit» dit le Regius. Et quoi de plus naturel que d’utiliser pour cette transmission le langage, le symbolisme même des outils et des techniques du métier. Cette éducation, précisée d’ailleurs par les devoirs, était en outre dramatiquement nécessaire, pour qu’un nouvel apprenti ne mette pas en péril ce compagnonnage qui devait continuer à prospérer et à vivre malgré la pression croissante des pouvoirs publics et des corporations. Cette pression croissante, conduisant à des interdictions successives, a conduit le compagnonnage à la clandestinité, au secret d’appartenance, et par voie de conséquence aux signes, mots, et attouchements, dont la tradition nous est restée. Mais il est sans doute vraisemblable que les Enfants de Salomon se reconnaissaient aussi comme tels par la simple reconnaissance de leur art, comme il nous arrive de le faire lors d’une réunion ou d’une rencontre de travail profanes : « Mes frères me reconnaissent comme tel». Les compagnons des XIIème, XIIIème et XIVème siècles semblent être restés encore très proche de la formulation de Platon : « Si la géométrie oblige à contempler l’Essence, elle nous convient. Si elle s’arrête au devenir, elle ne nous convient pas…Ne faut-il donc pas convenir encore de ce qu’elle a pour objet la Connaissance de ce qui est toujours et non de ce qui naît et pérît. Il est aisé d’en convenir, la géométrie est en effet la connaissance de ce qui est toujours… 14» Ainsi la géométrie est-elle aussi l’accès à cet autre monde au-delà du monde matériel, à ce monde originel des idées que Timée décrit à Socrate : « Or il y a lieu, à mon sens de commencer par faire cette distinction : qu’est-ce qui est toujours, sans jamais devenir, et qu’est-ce qui devient toujours, sans être jamais ?… 15» Les siècles des bâtisseurs de cathédrales sont aussi ceux où reste très vivante la quête de la Connaissance de cet autre monde au delà du monde matériel, soif d’une compréhension intuitive et globale, mais intellectuellement pure, que ne satisfait pas le dogme religieux de l’église toute puissante. Cette connaissance, René Guénon la décrit « intuitive et immédiate, s’opposant en cela à la connaissance discursive et médiate de l’ordre rationnel…Elle est à la fois le moyen de la Connaissance et la Connaissance elle-même, et en elle, le sujet et l’objet sont unifiés et identifiés. 16» Toute une lignée de philosophes, depuis Platon jusqu’à nos jours, en passant par les grandes civilisations arabo-perses, enseigne que le seul mode de Connaissance de cette transcendance c’est l’identité qui se crée entre le connaissant et le connu, ce contact total

et parfait d’emblée, qu’illustre pour nous le grec, moyen de reconnaissance immédiate, ancêtre étymologique et sémantique du mode essentiel d’expression et de compréhension des francs-maçons spéculatifs, le symbole. Elle nous apprend que la seule possibilité de Connaissance de cet Un essentiel c’est qu’il y ait en nous une émanation de l’Un, une «petite étincelle» selon le mot inventé par Maître Eckhart17. Pythagore, le premier, nous lance sur cette voie dans ses vers dorés : «Ayez courage, la race des Hommes est divine ! La Nature sacrée leur révèle les plus secrets mystères…». Platon poursuit l’étude de la Connaissance, en la comparant à la lumière : « Lorsqu’on tourne les yeux vers des objets qu’illumine le soleil, ils voient distinctement et montrent qu’ils sont doués de vue nette… Conçois donc qu’il en est de même à l’égard de l’âme ; quand elle fixe ses regards sur ce que la vérité et l’être illuminent, elle le comprend, le connaît et montre qu’elle est douée d’intelligence ; mais quand elle les porte sur ce qui naît et périt, sa vue s’émousse, elle n’a plus que des opinions. 18» En d’autres termes l’âme humaine est appelée à contempler ce monde originel et éternel des idées, et non ce qui appartient au monde corporel d’ici bas. C’est ce parallèle que Platon développera largement dans l’allégorie de la caverne. Plotin reprendra, plus d’un demi-siècle plus tard, en Egypte puis à Rome, la réflexion sur l’âme humaine de Platon dans le Timée, en décrivant le processus de l’émanation par lequel les réalités inférieures se déduisent des réalités supérieures, processus que la Connaissance reprend à l’envers, comme un chemin ascendant : « Cet esprit, parce qu’il est comme l’Un, crée des choses identiques en déchargeant une grande force, et l’âme en est une forme… Et cette activité issue de l’Etre est devenue l’âme, tandis que l’esprit restait identique à luimême. L’âme, elle, crée sans rester identique. En regardant d’où elle vient, elle s’en remplit…19» Quand Socrate, dans la République, décrivait les moyens nécessaires à cette Connaissance, mettant en première place la géométrie, il y avait ajouté une science encore inconnue : «L’ordre exige qu’après ce qui est élevé à la seconde puissance on passe à ce qui l’est à la troisième, c’est à dire aux cubes et aux objets qui ont de la profondeur. C’est vrai, mais il me semble, Socrate, que cette science n’est pas encore découverte…» Platon pouvait-il imaginer qu’un millénaire et demi plus tard, au cœur du monde arabe, les savants iraniens qui mettraient au point la résolution des équations du troisième degré appartiendraient à cette école de penseurs et de savants qui tout à la fois créèrent l’algèbre, et prolongèrent décisivement la quête platonicienne de la Connaissance. Omar Khayyâm (1048-1123), après Al Kindi (796-870), Al Khwarismi (790-840), Al Farabi (870950) et Firdoussi (933-1023), fait partie de ceux qui développèrent à côté de leur écrits scientifiques, de leur recherche philosophique et mystique, une expression poétique inséparable du mode d’intuition de la Connaissance qu’ils transmettent : « Ceux qui par la science vont au plus haut du monde, qui par l’intelligence scrutent le fond des cieux, ceux-là, pareils aussi à la coupe du ciel, la tête renversée, vivent dans leur vertige20 » Abou Ali Al Hossein Ibn Sinâ, Avicenne, (980-1036), outre le Canon de la Médecine, sans doute son plus célèbre ouvrage, traduisit lui aussi sa mystique en poèmes, mais surtout écrivit le fruit de sa recherche métaphysique, étape indispensable dans l’héritage de Platon et des néo-platoniciens : « Il faut que l’on sache que la perception du concept par l’intelligence est plus forte que la perception du sensible par le sens… Aussi la délectation qui doit venir de notre Connaissance est supérieure à la délectation qui nous vient de la sensation ; il n’y a pas de comparaison entre elles. 21» Selon Henri Corbin22, Ibn Al Arabi (1165-1240) explique que le savoir des religieux est basé sur la loi de Muhammad, alors que la Connaissance des philosophes islamiques est fondée sur la Loi d’Idris, figure derrière laquelle on devine, dans la tradition islamique, celles de Enoch,

Seth, et Hermès. Il identifie ainsi une gnose islamique, de tradition iranienne, comme il y eut une gnose chrétienne. Personne, jusqu’ici, n’a rattaché la pensée de Maître Eckhart à la gnose, mais plus proche de nous et de nos prédécesseurs opératifs, il personnifie bien la poursuite de cette quête de la Connaissance. « Il est une autre façon de comprendre et d’enseigner ce que Notre Seigneur entend par «Homme Noble». On doit savoir en effet que ceux qui connaissent Dieu sans voile connaissent en même temps que lui les créatures, car la Connaissance est une lumière de l’âme, et tous les hommes aspirent par nature à la Connaissance…Et c’est bien ce que Notre Seigneur entend quand il dit qu’un homme noble s’en fût : noble parce qu’il est un et que dans l’Un il connaît également Dieu et la créature. 23» Maître Eckhart OP (1260-1328), qui reprend ici le mot même d’Avicenne, Al Wahed, l’Un, obtint sa maîtrise de théologie à Paris en 1302, puis fut prieur de la province d’Erfurt, avant de devenir vicaire général de Teutonie, à Strasbourg, presque jusqu’à sa mort, qui le verra condamné par l’église catholique. Dans le temps et dans l’espace il fut ainsi très proche de nos ancêtres frei-maurer. Celui qui le premier considéra l’âme comme «une petite étincelle» de la lumière divine consacra la totalité de ses sermons aux conditions nécessaires pour que l’âme atteigne à la pure Connaissance de l’Un. «Les maîtres disent que l’être et la Connaissance sont tout un ; Car ce qui n’est pas on ne le connaît pas non plus, mais ce qui est au plus haut point, on le connaît également au plus haut point…Là où l’âme prend forme dans la pureté première, dans l’impression de la pure essentialité, là où elle peut goûter Dieu avant qu’il n’endosse la vérité ou la cognoscibilité, là où tout emploi d’un nom est exclu, c’est là qu’elle reçoit l’être dans l’égalité… Notre Seigneur dit par la voix du prophète Osée : Je conduirai la noble âme dans un désert et là je parlerai à son cœur : L’Un avec l’Un, l’Un de l’Un, l’Un dans l’Un et, dans l’Un, éternellement Un.24» Au fond, je ne sais pas vraiment de qui émane l’autre, si la petite étincelle dans le cœur de l’Homme est la trace de l’infini originel ou si l’Un, Al Wahed, Adonaï, Dieu, sont les noms que l’Homme a donné à la Transcendance qu’il sent en lui face à la Grande Architecture de l’Univers. Quoi qu’il en soit, c’est pour moi le lien profond entre microcosme et macrocosme : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux », ou inversement « Connais l’univers et les Dieux, et tu te connaîtras toi-même ». C’est en tout cas le but du chemin au début duquel nous a placé l’initiation maçonnique. Cette quête de la Connaissance, de l’accord avec le cosmos, nous la retrouverons sous une forme ou sous une autre à nombre de degrés de notre chemin initiatique au Rite Ecossais Ancien et Accepté. Elle est ici exprimée dans la symbolique de notre initiation de maçons, de constructeurs, et donc centrée sur le Temple, le temple extérieur symbole de l’univers, macrocosme, et le temple intérieur que nous avons à construire, microcosme reflet du macrocosme, car « ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, pour exprimer le mystère de l’Unique » nous dit Hermès Trismégiste.

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Sur une faute en saluant LUCIEN Les Présocratiques Pléiade Opinions AETIUS Les Présocratiques Pléiade 3 D’après Daniel DELATTRE Les Présocratiques Pléiade 4 Vie de Pythagore PORPHYRE 5 Vie Pythagorique JAMBLIQUE 6 Essais Livre II Michel de Montaigne 7 Le livre du Compagnonnage Agricol PERDIGUIER Laffitte Reprints 8 Mémoires d’un compagnon Agricol PERDIGUIER Libtairie du Compagnonnage 9 Dictionnaire du Compagnonnage François ICHER Editions Borrego 10 Voyages dans le Compagnonnage François ICHER Editions Mortagne 11 Le Compagnonnage Martin Saint Léon Librairie du Compagnonnage 12 Les Mystères de la cathédrale de Chartres Louis CHARPENTIER Editions Robert Laffont 13 Etudes sur la Franc-maçonnerie et le Compagnonnage René GUENON Editions traditionnelles 14 La République PLATON traduction Robert BACCOU Flammarion 15 Timée/Critias PLATON traduction Luc BRISSON Flammarion 16 La crise du monde moderne, René GUENON, NRF 17 Traités et Sermons, Maître ECKHART, Sermon : Il est dans l’âme un château fort 18 La République PLATON traduction Robert BACCOU Flammarion 19 Enneades PLOTIN Belles lettres 20 Omar Khayyam, sa vie et ses quatrains Pierre SEGHERS 21 La métaphysique du SHIFA’ AVICENNE Traduction Georges C ANAWATI Librairie philosophique J. Vrin 22 Avicenne et le récit visionnaire Henry CORBIN Mythos 23 Traités et Sermons, Maître ECKHART, Sermon : L’homme noble 24 Traités et Sermons, Maître ECKHART, Sermon : Il est dans l’âme un château fort 2