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Zitiervorschau
LES ALCHIMISTES GRECS L'ANONYME DE ZURETTI OU
L'ART SACRÉ ET DIVIN DE LA CHRYSOPEE PAR UN ANONYME
LES BELLES LETTRES PARIS
LES ALCHIMISTES GRECS L'ANONYME DE ZURETTI
COLLECTION DES UNIVERSITÉS DE FRANCE publiée sous к patronage de ¡'ASSOCIATION GUILLAUME BUDÉ
LES ALCHIMISTES GRECS Publiés sous le patronage de V Union Académique Internationale et de Vistituto Italiano per gli Studi Filosofia
TOMEX
L'ANONYME DE ZURETTI ou L'ART SACRÉ ET D M N DE LA CHRYSOPÉE PAR UN ANONYME TEXTE ÉTABLI ET TRADUIT PAR
ANDRÉE COLINEI Docteur en Philosophie et Lettres à l'Université catholique de Louvain
Deuxième tirage
PARIS LES BELLES LETTRES 2002
Conformément aux statuts de Γ Association Guillaume Bude, ce volume a été soumis à Vapprobation de la commission technique y qui a chargé M. A.-Ph Segonds et R H. D. Saffrey d'en faire révision et d'en surveiller la correction en collabora tion avec Mme A. Cotinet.
Après la parution d'un volume I consacré aux papyri et d'un volume IV,1 contenant les Mémoires authentiques de Zosime, la collection des Alchimistes grecs s'augmente aujourd'hui d'un ouvrage tout différent, /'Anonyme de Zuretti, qui nuance notre image stéréotypée de l'alchimie grecque. Comme nous le verrons, il n'est pas constitué de discours allégoriques et visionnaires, ni d'extraits ou de commentaires d'extraits de vieux auteurs. Ce n'est pas non plus un recueil de recettes comme on pourrait le croire de prime abord, mais il s'agit d'un traité pratique, complet et systématique, rédigé à l'époque médiévale par un Grec d'Italie du Sud. Celui-ci se base sur de nombreuses sources latines et arabo-latines, sans renierpour autant la tradition grecque, et il écrit dans une langue déroutante que j'ai respectée au maximum. Si cette synthèse des connaissances ahhimiques méditer ranéennes du début des années 1300 est le plus long des textes alchimiques grecs, son importance se marque aussi dans d'autres domaines : il est le témoin du syncrétisme culturel remarquable qui fleurissait dans le royaume de Naples à l'époque angevine ; il est également un document intéressant pour l'étude de la langue grecque médiévale de la Calabre ; il permet aussi de rencontrer les problèmes philologiques liés au phénomène de la traduction. Le traité de l'Anonyme fut édité pour la premièref ois par С. О. Zuretti en 1930 dans le 7e volume du Catalogue des
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manuscrits alchimiques grecs. Il était accompagné d'une traduction latine et d'une introduction dans laquelle ce savant soulevait des problèmes auxquels il aurait parfois voulu répondre de façon plus approfondie. J'ai essayé de rencontrer son intention et les remarques de la critique. Comme le traité se présente sans titre et sans nom d'auteur, il m'a paru qu'il fallait, dans l'introduction, le cernerpeu à peu. Dans un premier chapitre, je le replace dans son contexte historique. Un deuxième chapitre examine l'édition de Zuretti ; le chapitre 3 est consacré à la descrip tion des manuscrits ; je recherche ensuite, au chapitre 4, les sources du traité ; au chapitre 5, j'observe sa langue si particulière. Ces différentes investigations me permettent d'approcher le traité proprement dit, de réorganiser l'ordon nance de ses matières au chapitre 6, d'avancer des hypothè ses concernant son titre, sa date et l'origine de son auteur aux chapitres 7, avant d'en analyser la structure interne et de définir la personnalité de l'Anonyme au chapitre 8. Je détaillerai ensuite, au chapitre 9, les principes et les métho des suivis dans cette édition, pour terminer par la liste des abréviations et la bibliographie. On trouvera ensuite l'édition critique du texte, accompa gné de ses sources, d'une première traduction française et de notes qui comportent dans mesure du possible une inter prétation chimique. Pour faciliter l'approche de notions assez spécialisées, j'ai fait suivre le tout d'un index des termes techniques en plus des indices Aafeiiue/s. J'ai une grande dette de reconnaissance envers tous ceux qui m'aidèrent à mener ce travail à son terme et tout d'abord envers mes maîtres, A, Rome qui m'initia à l'histoire des sciences et G, Garitte qui m'ouvrit le monde de la paléogra phie grecque et celui de Byzance, mais surtout envers Mon sieur R. Halleux qui me confia cette entreprise. Qu'il reçoive ici l'expression de ma gratitude pour les longs moments qu'il me consacra, m'encourageant de ses conseils et me faisant part de sa science. Je remercie aussi spécialement Madame Anne Tihon dont l'appui et les suggestions me furent précieuses, Monseigneur P. Canari qui fit plusieurs
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fois des recherches à la Vaticane pour moi avec grande amitié, Messieurs J. M. Sansterre et H. Elkhadem toujours prêts à répondre obligeamment à mes questions ainsi que Monsieur B. Mahieu, docteur en sciences, qui se fit un plaisir de relire ma traduction et d'en préciser certaines notes chimiques. Mes remerciements vont encore à Monsieur J. Irigoin qui a montré un grand intérêt pour ce traité, ainsi qu'à M. A. Segonds et au Père H. D. Saffrey qui ont accepté d'être les reviseurs de cette édition. Andrée COUNET.
INTRODUCTION *
I. Perspective historique Je ne reprendrai pas ici l'histoire détaillée de l'alchimie grecque pour laquelle on se reportera à la présentation de H. D. Saffrey dans le premier volume des Alchimistes grecs l et à l'introduction de Michèle Mertens dans son volume consa cré aux Mémoires authentiques de Zosime 2. Je ne m'attar derai pas non plus à décrire par le menu l'histoire des alchimies arabe et latine, littératures que Ton étudie seulement depuis peu 3 . Beaucoup d'œuvres ne sont connues qu'en éditions non critiques, parfois très transformées, ou bien elles dorment encore dans des manuscrits, qui ne sont pas toujours répertoriés. De plus, la plupart d'entre elles nous sont parvenues sous des noms d'emprunt : je les garderai cependant sans préjuger de leur authenticité. Je me bornerai à situer très brièvement dans leur contexte historique le * On trouvera infra, p. xcvn-cxvi une liete d'abréviations et une bibliographie. 1. Alch. gn, Ι, ρ хп-хгѵ. 2. /à., IV, 1, ρ хѵш-xrx. 3. Pour une première approche, on consultera l'article de G. Anawati, « L'alchimie arabe » et les ouvrages classiques de F. Sezgin, Gesch. d. arab. Schrifttums, et de M. Ullmann, Die Natur und Geheimwissen schaften, pour la littérature arabe. Pour l'alchimie latine, W. Ganzen müller, L'alchimie latine, reste l'ouvrage d'initiation avec R. Halleux, Les textes alchimiques, à compléter par B. Joly, « Bibliographie ». On verra aussi B. Obrist, « Vers une alchimie médiévale ».
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INTRODUCTION
traité de l'Anonyme ainsi que ses sources et les passages parallèles. En effet, comme l'étude de ses sources nous le montrera, cet ouvrage résume en lui les trois aspects de l'alchimie médiévale méditerranéenne : alchimie grecque, alchimie arabe et alchimie latine. J'évoquerai successivement les trois domaines. 1. Alchimie grecque et byzantine Notre source de la connaissance de l'alchimie grecque est double : elle se base sur quelques papyri provenant d'Egypte et sur les manuscrits médiévaux qui nous ont conservé le corpus constitué à Byzance vers le Xe s. de notre ère. Les papyri sont avant tout le papyrus X de Leyde et celui de Stockholm, découverts aux environs de 1828 et datant de 300 après J. C. Ils contiennent des recettes d'imitation de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, de la pourpre et des recettes docimastiques 4. Parmi les manuscrits, les plus importants sont le Marcia nus gr. 299 du xie s. 5, le Parisinus gr. 2325 du xıııe s., le Parisinus gr. 2327 daté de 1478, les autres semblant en dériver 6. Ils ne contiennent pas d'oeuvre complète, mais des extraits et des commentaires d'extraits. La littérature alchi mique grecque devait être à l'origine beaucoup plus impor tante. De plus, la collection est bâtie sans tenir compte des dates des auteurs. Il faut donc essayer de rétablir leur chro nologie de manière indirecte, ce qui suscite nombre de dis cussions 7. On y distingue trois genres d'oeuvres.
4. Ils ont été édités plusieurs fois. La dernière édition est celle de R. H alleux et constitue le volume I des A Ich. gr. 5. H.D. Saffrey, « Historique », p. 1-10, a remis les cahiers du manus crit en ordre. 6. Voir la description de ces différents manuscrits dans A Ich. gr., IV, p. ххіі-хххѵш. Il s'y ajoute encore le Laurentianus gr. 86.16 dont on ne sait s'il est dérivé du Parisinus gr. 2327 ou s'il en est le jumeau, voir A Ich. gr.y IV, p. XXXVIII-XLIII.
7. Voir H.D. Saffrey, Alch. gr.y I, p. xn-xrv ; J. Letrouit, « Chronolo gie », p. 1-87.
ALCHIMIE GRECQUE ET BYZANTINE
Le premier groupe est constitué par des textes de vieux auteurs, souvent des apocryphes, connus par des citations d'auteurs postérieurs, surtout de Zosime. Nous intéressent ici Hermès et Chimes, les pères de l'alchimie, sous l'égide desquels notre auteur se place 8 , ainsi que Marie à qui l'on attribue l'adaptation à la chimie du bain-marie, des bains de sable ou de fumier et l'invention d'un appareil à digestion, ancêtre de Faludéi. On range aussi habituellement dans ce groupe Moïse dont la Chimie est une source du traité de l'Anonyme 9 , ainsi que Démocrite, l'auteur des Physica et mystica, le plus long fragment des anciens auteurs que l'on ait conservé. Ce Démocrite s'identifierait peut-être à Bolos de Mendès qui aurait vécu vers 200 ou 100 av. J. C , mais l'ouvrage aurait été écrit vers le début de notre ère et com portait à l'origine quatre livres consistant en recettes de teintures sur l'or, l'argent, les pierres, la pourpre, contenu que l'on retrouve dans les papyri mais dont la forme est ici différente et s'accompagne d'idées de sympathie universelle. Il en existe une traduction syriaque plus complète 10. Zosime à lui seul constitue le deuxième groupe. Il vivait vers 300 ap. J. С et est l'auteur d'une encyclopédie alchimi que en vingt-huit livres dont il subsiste des fragments en grec et en syriaque. Il s'exprime en visions et introduit dans l'alchimie des idées hermétiques : celle-ci devient ascèse et doctrine de salut u . Le troisième groupe comprend des commentateurs : Synésius (rve s.), Olympiodore (vie s. 12 ), Étienne d'Alexandrie (vne s.), le Chrétien (vie à vnie s.), Justinien (peut-être l'empe-
8. Voir infra, texte, chap. 1 . 14 et 15. 9. Voir infra, p. LXTV. 10. Sur l'identification de Démocrite avec Bolos, voir R. Halleux, Alch. gr.t I, p. 62-67 et J. Letrouit, « Chronologie », p. 15-16 et 74-80. Les fragments grecs sont édités en CAG, II, p. 41-53 ; traduction en III, p. 43-57. La traduction syriaque est éditée en CMA, II. 11. Pour plus de détails, voir M. Mertens, Mém. auth.9 Alch. gr.y IV, 1. 12. Sur la discussion de la date, voir C. Viano, « Olympiodore », p. 99-102.
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INTRODUCTION
reur Justinien II, vnie s.), un Philosophe Anonyme (vne ou ѵіііе s.) qui n'est pas le nôtre 13, et d'autres 14. On peut y ajouter, toujours dans la ligne de la tradition alexandrine mais avec des éléments plus modernes parfois influencés de l'arabe : Michel Psellos (1018-1078) l5 , Nicéphore Blemmydès (1197-1272), Cosmas (xne à XVe s.), l'auteur du Travail des quatre éléments 1б, etc. Byzance était aussi ouverte au monde occidental. A partir du xiie s., l'influence de la culture latine s'accroît tant dans les œuvres littéraires que dans les ouvrages scientifiques. Manuel Holobolos ( ± 1245-1284), Maxime Planude ( ± 1260-1310) traduisent en grec des textes d'auteurs latins classiques. Démétrius Cydonès au xrve s. traduit des traités de Thomas d'Aquin 17. Cette influence latine se marque aussi dans l'alchimie : certaines recettes contenues dans ГЯо/λΑαmicus gr. 290 (xrv-xve s.) 18 me font penser au Composé des composés attribué à Albert le Grand, le Parísinus gr. 2419 (xve s.) contient une traduction grecque de la Semita recta 19, et un fragment d'Arnaud de Villeneuve se rencontre dans plusieurs manuscrits ^. 2. Alchimie arabe L'alchimie arabe sert de relais entre le monde grec et le nôtre, ajoutant à l'apport antique une contribution originale importante. Les œuvres grecques furent transmises au 13. J. Letrouit, « Chronologie », p. 63-64, en distingue deux. 14. Ces différents auteurs ont été édités en СAG, II, traduction française en CAG, III, à part Etienne édité par J.L. ideler dans Physici et medici Grœci minores. 15. Édité par J. Bidez en CMAG, VI, et accompagné d'une traduction italienne anonyme. 16. Ces trois auteurs sont édités en CAG. Le dernier texte est de source jabirienne, voir mon article « Le Travail des quatre éléments ». 17. Voir entre autres L. Benakis, « Lat. Lit. in Byzanz », p. 159-160, ou L. Thorndike, « Relation », p. 34. 18. Édité par O. Lagercrantz en CMAG, III, p. 29-81. 19. Découverte par M. Berthelot, CAG, Ι, ρ 207-211. 20. Édité par CO. Zuretti dans CMAG, V, ρ 95-%.
ALCHIMIE ARABE
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monde arabe par Alexandrie ainsi que par des centres de traduction situés en Mésopotamie et en Perse. Le rôle des chrétiens nestoriens et des Syriens d'Harran fut important, comme pour toute la transmission des connaissances philo sophiques et scientifiques de l'Antiquité grecque 21. Selon une tradition datant du Xe &, le premier musulman qui s'occupa d'alchimie fut le prince omeyyade Khalid, mort en 704. Il l'apprit de l'ermite Morienus ou Marianus, lui-même élève d'Etienne d'Alexandrie, mais les ouvrages attribués à Khalid seraient postérieurs ^. Les auteurs les plus anciens portent des noms d'emprunt ; parmi ces pseudonymes, nous retiendrons Hermès et Apol lonius de Трапе. Bon nombre de textes arabes se réclament du nom d'Hermès et reprennent ainsi un usage grec fréquent dès l'époque hellénistique ^. Quant à Apollonius de Tyane, devenu en arabe Bâlinûs, il vécut au premier siècle de notre ère. On lui attribue le Livre du secret de la création ou Livre des causes qui, dans sa forme actuelle, doit dater du DCC s., mais qui aurait parmi ses sources des écrits de Némésius, évoque d'Émèse en Syrie (2*β moitié du IVe s.) qui écrivait en grec 2*. L'ouvrage est une cosmologie générale où se rencon21. EJ. Holmyard, L'alchimie, p. 72-73. 22. J. Ruska, Arab. Alek., Ι ρ 31-48 ; F. Sezgin, Gesch. d. arab. Schrifttums, IV, ρ 121-122 ; Μ. Ulimann, « Hâlid t, p 181-218. 23. Voir par exemple H.E. Stapleton et autres, « The Sayings of Hermes », et de façon générale : F. Sezgin, Gesch. d. arab. Schrifttums, IV, ρ 31-44, et AJ. Festugière, la révélation d'Hermès, I, p. 76-81 et appendice III (par L. Massignon). Voir aussi M. Plessner, « Hirmîs », daos Ene. dz l'Islam, 3 (1971), p. 479-431. En latin, on connaît bien comme ouvrage attribué à Hermès le Septem tractatus, inc : Cum in tanta œtatisprolixitate... [ΤΚ 308], édité avec des scolies en Manget (= Ma), I, p. 401-445. Mais sous le nom d'Hermès circulent dans les manus crits des textes fort divers (voir p, ex. CMAL, III, n° 37 à 50) dont plusieurs sont intitulés Secrets. 24. Édition du texte arabe par Weisser, Pseudo-Apollonius de Tyana Buch über das Geheimnis der Schöpfung (= Kitâb sirr al-halîqa) und die Darstellung der Natur (Buch der Ursachen = Kitâb al-tlal) von Pseudo-Apollonios von Tyana (Sources and studies in the history of Arabic-Islamic science. Natural sciences series, 1), Alep, 1979 (non uidİ). Etudes par U. Weisser, Das Buch über das Geheimnis der Schöpfung ; P. Kraus, Jabir, II, p. 270-280 ; traduction française
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INTRODUCTION
tre pour la première fois la théorie du mercure et du soufre ** et qui influença fortement Jabir. Il se termine par la narration de la découverte, dans le tombeau d'Hermès, de la Table d'émeraude, texte au contenu sibyllin cité et commenté tant et çlus tout au long du moyen âge Ä . À ce courant, il faut rattacher la Turba philosophorum, le « Congrès des philosophes », un ouvrage de source grecque, conservé partiellement en arabe et de façon complète en latin. C'est un débat entre divers philosophes présocratiques qui doit avoir été rédigé vers 900 m. Mais à côté de cette alchimie allégorique, prolongement de l'alchimie gréco-égyptienne, il existe une tendance ration nelle et expérimentale représentée surtout par Jabir, Razi et Avicenne. Jabir serait mort en 815. On lui attribue un immense corpus parmi lequel le Livre des soixante-dix traduit en latin sur lequel je reviendrai car il est une des sources de l'Ano nyme 28 . Razi ( ± 865-925) était un médecin persan renommé. Il s'intéressa aussi à l'alchimie et écrivit le Livre du secret des secrets, traité d'alchimie pratique qui passe en revue les différentes substances et les appareils nécessaires à l'alchimie et en décrit les opérations ^. L'œuvre eut énormément d'influence ; elle fut traduite en latin, remaniée et ampli fiée з0. Son dernier remaniement est le Liber inuestigationis
d'extraits par M. Sylvestre de Sacy d'après un manuscrit de la Bibliothè que nationale de Paris, arabe 2302. 25. Voir infra, texte, chap 1. 26. Voir J. Ruska, Tabula smaragdina, et l'édition du L. rebis, par R. Steele et D.W. Singer, p. 48. 27. Édition J. Ruska, Turbaphilosophorum ou Ma, Ι, ρ 445-494. Voir aussi M. Plessner, Vorsokratische. 28. Voir infra, p. UI-LV. 29. Étude et traduction allemande de J. Ruska, « Al-Râzf s Buch Geheimnis der Geheimnùse ». 30. Étude et édition d'extraits par J. Ruska, « Überzetzung und Bear beitungen ».
ALCHIMIE ARABE
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attribué à Geber, nom latinisé de Jabir . Les Aluns et sels, un ouvrage arabe du xu e s. espagnol, a aussi fortement subi son influence 32. Avicenne (980-1037), philosophe et autre médecin persan célèbre, développe dans son Livre du remède la génération des métaux par le mercure et le soufre, mais énonce des restrictions quant à la possibilité de la transmutation. Une partie de son ouvrage, traduite ou résumée en latin dans le De congelatione et conglutinatione lapidum (vers 1200) accompagnait les Météorologiques d'Alistóte dans beaucoup de manuscrits. Ce texte fut considéré dès lors comme une œuvre du philosophe grec et âprement discuté au moyen âge où Ton cite sans cesse le Sciant autem artifices alkimie species metallorum mutare non posse... ^ . UEpistola cui Hasen regem de re tecta est la traduction d'un texte sans doute authentique Μ , tandis que le De anima in arte alki mice, qui eut beaucoup de retentissement au moyen âge latin à partir du xo e siècle, serait un faux d'origine espagnole ^ . Quant au Tractatulus9 ce serait un apocryphe latin du XIV e S . 3 6 .
3. Alchimie latine Avant que l'alchimie ne prenne son essor en nos pays sous l'influence des traductions arabes, le monde occidental avait recueilli certaines connaissances de l'alchimie grecque dans 31. Edition dactylographiée de W.R. Newman ; étude et édition d'extraits p&r J. Ruska, voir note précédente. 32. Voir infra, ρ ХШ-XLV. 33. Édition E.J. Holmyard et D.C. Mandeville, p, 54 ou Summa de Geber, édition W.R. Newman, p. 49. Voir aussi G.C. Anawati, « L'alchi mie arabe », ρ 135-136. 34. Édition Zetzner (= Ze), IV, p. 863-875. Étude et édition partielle : H.E. Stapleton et autres, « Two Alchemical Treatises ». Voir aussi J. Ruska, « Die Alch. des Avicenna », p. 19-23 ; G.C. Anawati, « L'alchi mie arabe », p. 137-138. 35. Édition Artis chemicœ principes ; études : J. Ruska, « id. », p. 23-45 ; M. Berthelot, CMA, I, p. 293-305 ; G.C. Anawati, « id. », p. 134-135. 36. Édition Ma, Ι, ρ 626-637 ; voir aussi J. Ruska, « id. », p. 48-50.
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INTRODUCTION
des traités d'allure technique traduits directement du grec en latin, comme les Compositiones ad tingendo, musiua du manuscrit 490 de Lucques (vers 800) 37 ou le traité d'Éraclius, De artibus et coloribus Romanorum (χβ s.) 3β. LA Mappœ clauicula surtout (ixe et xn e s.) " renferme des recettes identiques à celles du papyrus X de Leyde et pré sente d'autres particularités qui permettent d'affirmer qu'elle est la traduction d'un traité pratique de l'alchimie grecque ^. Mais dans la version du xiie s., contenue dans le manuscrit Phillips-Corning, certaines recettes renferment des mots ara bes, comme l'avait déjà remarqué M. Berthelot41. La Diuer sarium artium schedula du moine Théophile ^, qui date de la même époque, contient une recette d'or espagnol sans doute traduite de l'arabe ^. C'est en effet au cours du xiie s. qu'eut lieu le grand mouvement de traduction en latin des ouvrages philosophiques et scientifiques arabes et grecs, quoique Constantin l'Africain l'ait déjà amorcé pour la médecine au siècle précédent à l'école de Salerne **. Les deux grands centres furent l'Espagne et le royaume des DeuxSiciles, points de contact entre musulmans et chrétiens. 37. Édité par H. Hedfors. Voir aussi CMA, Ι, p. 7-22. 38. Édité avec traduction anglaise par Mrs Merrifield, Original Trea tises on the Arts of Painting (= abréviation Merr). Édition d'après un autre manuscrit par J. Chatterton Richards, « À New Manuscript of Heraclius », Speculum 15 (1940) (= abréviation Sp). 39. Traduction anglaise de CS. Smith et J.G. Hawthorne avec repro duction des manuscrits Phillips (XIIe s.) et Sélestat 17 (fin Xe s.) ; analyse et traduction française partielle de M. Berthelot, CMA, I, p. 23-65. 40. R. Halleux et P. Meyvaert, « Les origines », ρ 24-25. 41. CMA, Ι, ρ 27. 42. Éditée avec traduction anglaise par C.R. Dodwell. 43. III, 48, éd. Dodwell, p. 96-98, De auro Hispánico. Cet « or » est constitué de cuivre sur lequel on fait agir de la poudre de basilic, opération dans laquelle les Gentib excellent (Gentiles quorum peritia in hac arte probabilis est). J'ai retrouvé cette recette sans ses détails accrocheurs au f. 273v-274 du manuscrit de Palerme 4Qq AIO (Carini n° 37). C'est le n° 22 d'une collection de recettes de provenances diverses dont le n° 16 avait été donné par Frédéric l'Allemand (habui afrederico theutonico, f. 272). 44. D. Jacquart, « Principales étapes », p. 256.
ALCHIMIE LATINE
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En Espagne ^ , Robert de Chester traduit le Liber de compositione alchimice de Morienus qui rapporte des entre tiens entre le moine Morienus et le prince KhaUd. D'après la préface, cette traduction date de 1144 **. Hugues de Santalla traduit le Livre du secret de la création d'Apollonius de Tyane 47 ; Gérard de Crémone (1114-1187) traduit à Tolède le Livre des soixante-dix de Jabir, les Aluns et seL· et un Lumen luminum ^ . D'autre part, la région constituée par l'Italie méridionale et la Sicile était un Ueu privilégié de rencontre des cultures grecque, latine et arabe. Le syncrétisme visible dans l'archi tecture de Cefalu et Monreale existait aussi dans les lettres. Que ce soit à l'époque normande, sous les Honenstaufen 45. Les travaux de C.S.F. Burnett s'intéressent aux traducteurs arabo-latins de cette période, voir entre autres « A Group of ArabicLatin Translators », ρ 62-76. 46. Édition Ma, Ι, ρ 509-519. Pour . Stavenhagen, « The Original Text », ρ 1-12, la préface de l'édition, qui contient la date, est posté rieure. Ce n'est pas l'avis de R. Lemay, « L'authenticité de la Préface », p. 3-32. Voir aussi supra, ρ xv, . 22. 47. F. Nau présente et édite des extraits du manuscrit de la Bibliothè que nationale de Paris, lat. 13951. 48. Ces titres proviennent de la liste de ses œuvres qui accompagne sa Vita rédigée par ses socii peu après sa mort (K. Sudhof, « Die kurze Vita », ρ 79 n° 65-67 ; nouvelle édition de C.S.F. Burnett en prépara tion). Pour R. Lemay, « Gerard of Cremona », p. 186, le troisième titre désignerait le Lumen luminum ayant pour incipit : Cum de sublimiori... [TK 290 ou 345]. C'est en effet le plus courant dans les manuscrits. F. Hœfer, Hist, de la Chimie, Ι, ρ 323-324, en connaît l'existence ainsi que M. Berthelot, CMA, Ι, ρ 311-312. J. Ruska, « Pseudepigraphe », ρ 5665, l'étudié ¿¿vantage et en publie quelques fragments. D'après lui, ce traité utilise certaines sources arabes, sans en être directement tra duit, ce qui infirmerait son attribution à Gérard de Crémone. Toutefois il existe plusieurs ouvrages portant ce titre, qui n'est pas nécessairement alchimique (voir CMA, Ι, ρ 305 et 311 ; WB, ρ 85 note 1 et d'autres). En alchimie latine médiévale, outre le Lumen luminum de Michel Scot cité plus loin, j'ai répertorié un Lumen luminum ex libris medicorum [TK 833] anonyme ou attribué à Razi ainsi que le Lumen luminum du frère Elie [TK 732]. Ces deux derniers ouvrages sont inédits. 49. En particulier sur le rôle de Frédéric II, voir Micrologie 2 : Le scienze alla corte di Federico II / Sciences at the Court of Frederick II (1994) ainsi que Federico 77, édité par P. Toubert et A. Paravicini Baghani.
XX
INTRODUCTION
ou au temps des rois angevins, on parlait grec, latin, arabe à la cour où les poètes, les médecins, les astrologues étaient les bienvenus. Les rois encourageaient les traductions du grec ou de l'arabe en latin », Michel Scot (1175-1234) 51, l'astrologue de Frédéric II, à qui l'on doit de nombreuses traductions d'ouvrages philosophiques et scientifiques, aurait traduit également un Lumen luminum52 ainsi qu'un Ars alchi mice ^. Mais la plupart du temps on ne connaît pas le traducteur de l'œuvre, comme pour la Turbaphilosophorum déjà citée. Parfois on ne connaît ni le traducteur, ni la source arabe, comme pour le Liber trium uerborum attribué à Khalid ^, le Liber duodecim aquarum ^, le Liber rebis ^, le Liber sacerdotum 57 ou le Liber ignium de Marcus Graecus ^. Certains 50. R. Weiss, « The Translators ». 51. Sur Michel Scot, voir C.S.F. Burnett, «Michael Scot and the Transmisión » et sa bibliographie de la note 2. 52. Édition J.Wood Brown (= abréviation WB). Dans sa préface, l'ouvrage annonce quatre parties (p. 240) : les sels, les aluns, les vitriols et les esprits, si Ton admet quepulueribus correspond à spiritibus. C'est le programme qu'il développe en s'inspirant entre autres des Aluns et sels. Il fait aussi grand usage de produits tirés du règne animal : poudres de taupe, de gazelle, de crapaud. La cinquième partie, comprenant parmi d'autres des passages du Breue breuiarium de Roger Bacon, est une addition au traité primitif et non une source de Roger, comme nous le montre l'emploi d'ingrédients habituels chez cet auteur et l'expression uirtus ignea (ρ 266) qui lui est familière, car ces ingrédients et cette expression ne se rencontrent pas ailleurs dans le traité. 53. Édition S.H. Thomson ; études : C.H. Haskins, « The Alchemy » ; D.W. Singer, « Michael Scot and Alchemy ». Le texte est variant, sans plan précis et assez différent du précédent. 54. Très différent dans les éditions et les manuscrits. Édition Ze, V, p. 186-190. Étude : J. Ruska, « Pseudepigraphe », p. 81-87. 55. Voir infra,) p. LV-LVI. 56. Voir infra, p. LVI-LDC. 57. Édition et étude par M. Berthelot, CMA, I, p. 179-228. Remarques et lectures de J. Ruska dans « Studien zu dem chemisch-technische Rezeptsammlungen » et de J. Corbett en CMAL, I, p. 294-309. 58. Édition de F. Hœfer, Hist, de la chimie, I, p. 491-497 ; étude de M. Berthelot et édition avec traduction française, CMA, I, p. 89-135 ; étude qui reprend la bibliographie antérieure et édition critique partielle de J.R. Partington, Greek Fire and Gunpowder, p. 42-63.
ALCHIMIE LATINE
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ouvrages manifestement de source arabe sont structurés à la manière scolastique comme le De perfecto magisterio 59 attribué souvent à Alistóte. Quant à la Summa perfectionis magisterii dite de Geber, ouvrage capital pris longtemps pour une œuvre de Jabir, c'est un apocryphe et une œuvre scolastique systématique de lafindu χιπβ siècle. Son éditeur W. R. Newman a montré qu'il fallait l'attribuer à l'auteur d'une Theorica et practica, Paul de Tarente *°. C'est à lui qu'il faut attribuer aussi le remaniement du Secret des secrets de Raâ intitulé le Liber inuestigationis de Geber 61. Cet afflux de nouveaux textes provoque une mise en ordre des connaissances et une réflexion chez les grands philoso phes du XIIIe s. Les encyclopédistes comme Vincent de Beauvais (±1190-1264) recourent à des sources alchimiques. Albert le Grand et Roger Bacon sont des familiers du Grand Art, ainsi que de l'œuvre d'Avicenne qu'ils utilisent à défaut d'ouvrages d'Aristote. Albert le Grand (1183-1280) se réfère souvent aux auteurs alchimiques dans les Météorologiques et le De mineralibus. Il existe sous son nom une série d'ouvrages alchimiques dont l'authenticité est discutée ^. Le principal est la Semita recta, une de nos sources ω . Roger Bacon ( ± 1219-1292) est la source principale de notre auteur ^ On pense habituellement que ses ouvrages alchimiques édités dans le volume Sanioris medicinœ sont
59. Voir Infra, μ XL%a-XLVìii. 60. Édition dactylographiée de W.R. Newman. 61. W.R. Newman, « The Genesis », p. 240-302, et son édition de la Summa de Geber, μ 64-72 ; 102-103. 62. Pearl Kibre est la spécialiste de l'œuvre alchimique d'Albert le Grand : relevé de manuscrits dans « Alchemical Writings » et « Further Manuscripts » ; édition de textes comme VAlkímia minor, le De occultis nature, \ Alchemia, inc. : Calixtenus... [TK184] ; contribution « Alber tus Magnus on Alchemy » dans l'ouvrage commémoratif de J.A. Weisheipl. Parmi les autres traités attribués à Albert, je cite encore le Compositum de composais, édité en Ze, IV, μ 825-841. 63. Voir infra, μ XLVIII-LII. 64. Voir infra, μ ХХХѴШ-XLII.
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INTRODUCTION
authentiques, tandis que le Speculum alchemiœ serait posté rieur tó. Le médecin Arnaud de Villeneuve ( ± 1240-1311) serait aussi l'auteur d'un immense corpus d'œuvres alchimiques avant tout théoriques ^. Développant une idée déjà présente dans la Summa de Geber 67, il modifie quelque peu la théorie mercure et soufre pour donner la primauté au mercure, lequel possède en lui son soufre. Il décrit aussi la distillation fractionnée du sang dans Y Epistola de sanguine humano distillato ^. Au xrve s., l'alchimie devient de plus en plus livresque, et les traductions en langues vulgaires sont fréquentes, Jean de Roquetaillade ou de Rupescissa introduit l'idée de la quin tessence ω. Mais avant que n'apparaisse cette dernière théo rie, l'Anonyme compose son traité vers 1300 en Italie du Sud. Il est ainsi l'aboutissement d'une longue tradition. II. Édition de Zuretti Lorsqu'au siècle dernier Marcelin Berthelot recherchait les manuscrits des vieux auteurs alchimiques grecs, il char gea son fils d'examiner les manuscrits du Vatican et parmi 65. Sur l'alchimie de Roger Bacon, voir A.G. Little, Roger Bacon. Essays ; D.W. Singer, « Alchemical Writings » et certains articles de W. R. Newman comme « The Philosophers* Egg » ou « The Alchemy of Roger Bacon » ainsi que sa contribution « On Overview of Roger Bacon's Alchemy » dans l'ouvrage de J. Hackett, Roger Bacon and the Sciences, p. 317-336. 66. D'après A. Calvet, qui étudie pour l'instant ce corpus, le De secretis naturœ, le Flos florum et le Rosarius philosophorum, inc. : Iste namque liber... [ΤΚ 793], auraient été écrits entre 1280 et 1320 dans l'entourage d'Arnaud. Voir aussi entre autres son article « Mutations » et ses éditions du De uitaphilosophorum, du Tractatusparabolici^ et leur bibliographie ; voir encore G. Camilli, « Scientia mineralis » et sa bibUographie. 67. Voir Summa de Geber, p. 204-208. 68. Éditée par G. Gratarolo en même temps que le De consideration Quinta essentiœ de Jean de Rupescissa. 69. Voir R. Halleux, « Les ouvrages alchimiques ».
L'ÉDITION DE ZURETTI
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eux le Vaticanus gr. 1134 70. André Berthelot conclut ainsi son rapport : « Il s'agit d'écrits alchimiques du moyen âge, peut-être antérieurs aux œuvres des alchimistes latins, mais qui s'en rapprochent certainement plus que les traités des alchimistes d'Alexandrie71 ». Son père écarta donc ce manuscrit de son étude. C. 0. Zuretti le découvrit lorsqu'il accepta de décrire les Vaticani pour le Catalogue des manuscrits alchimiques grecs 72. Dans la préface du volume consacré aux manuscrits d'Italie, J. Bidez et A. Delatte soulignent la valeur de la découverte de ce « réceptaire médiéval qui, à lui seul, vaut peut-être par son importance le vieux Marcianas de Bessarion n ». Zuretti résolut d'éditer le traité qu'il contenait, notre Anonyme. Il constata qu'il en existait une copie dans un manuscrit de Naples et qu'il s'était trouvé autrefois dans un manuscrit de l'Escurial, détruit lors de l'incendie de la bibüothèque survenu en 1671. À partir de ces éléments, il publia d'abord deux extraits : le chapitre de l'or 74 et une série de passages traduits du Deperfecto magisterio 75, puis il livra, en 1930, l'édition de l'ouvrage complet7б. Elle fut bien accueillie par la critique 77 qui souligna l'ampleur du travail : E. 0. von Lippmann releva surtout l'importance de l'ouvrage pour l'histoire des sciences ™ ; A. Rehm remarqua qu'il était le plus long des traités alchimi ques grecs connus et le commenta abondamment 19. D'autre
70. CAG,I,p.l73ell91. 71. A. Berthelot, « Rapport », p. 836-837. 72. CMAG, II, ρ 145-208. 73. CMAG, II, p. iv. 74. CO. Zuretti, « I capitoti intorno all'oro nel manuale chemicum del cod. Vat. gr. 1134 », Historia 2 (1928), ρ 427443, avec traduction latine et commentaires (non uidi). 75. C.O. Zuretti, « Alcuni capitoti », ρ 55-76. 76. CMAG, VII. 77. Voir le relevé d'une série de comptes rendus dans P. Canart et V. Peri, Sussidi bibliografici, ρ 542. 78. Б.О. von Lippmann, « Ein neues alch. Handbuch », p. 869-871. 79. A. Rehm, « Zur Überlieferung », p. 419-427.
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INTRODUCTION
part, A. Raeymaeker en traduisit et en commenta quelques extraits dans son mémoire de licence *°л L'édition de Zuretti est accompagnée d'une traduction latine, d'une longue introduction et d'un index. Dans son introduction, Zuretti décrit les différents manuscrits et leurs rapports. Il étudie spécialement de manière très approfondie les catalogues décrivant le manuscrit de l'Escurial. Il s'inter roge sur la répartition des chapitres du traité, pense que leur ordre est perturbé et propose une autre disposition 81. Il amorce une recherche des sources, identifie l'un ou l'autre passage de la Semita recta, en plus de ceux tirés du De perfecto magisterio déjà cité ; il observe aussi des ressem blances avec le Tractatulus d'Avicenne ou la Summa de Geber, mais elles sont lointaines et peu convaincantes. Il compare également le traité de l'Anonyme à celui de Guillaume Sedacer en y décelant des sources communes œ . L'éditeur consacre encore quelques pages rapides à l'ortho graphe et à la grammaire du traité. Pour lui, l'auteur a appris le grec classique, mais il est influencé par la langue vulgaire, le latin, l'italien. L'origine géographique des trois manus crits, les sources latines, les noms des alchimistes cités dans la Table des chapitres, la langue du manuscrit lui font croire à une origine calabraise du traité. Malgré les difficultés de lecture et de compréhension que présentait le texte, Zuretti a fait un travail de pionnier remar quable. Il y a cependant quelques erreurs et quelques omis sions qui deviennent plus nombreuses en fin de volume. Il corrige parfois aussi les leçons du Vaticanus sans l'indiquer et reconnaît d'ailleurs privilégier la plupart du temps le manuscrit de Naples qui classicise la langue du traité ю . Son apparat critique contient un bon nombre de fautes d'impres sion et de négligences dans le relevé des lectures du Vatica nus. Il arrive même quelquefois qu'il indique pour le Vatica nus une leçon fausse et la corrige en donnant la vraie leçon. 80. 81. 82. 83.
A. Raeymaeker, Études. Voir infra, p. LXXXI-LXXXII. Voir infra, p. LXW-LXV. Voir infra, p. xxxiv et CMAG, VII, p. xui.
LES MANUSCRITS
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Son index est fort détaillé, malheureusement les erreurs de chiffres y sont fréquentes également. Zuretti était conscient de n'avoir pas épuisé la question et il souhaitait que d'autres reprennent la tâche commencée. J'ai donc repris ses recherches dans les trois domaines qu'il avait explorés : les manuscrits, les sources, la langue.
III. Manuscrits A. Le Vaticanas gr. 1134 (= R ") Le manuscrit est en papier et se compose de 149 feuillets, numérotés à l'encre au xvi€ s. ou au plus tard au début du xvn e s. Le f. 118a, oublié alors, fut numéroté au crayon au xrxe s. Les mesures prises sur le f. 51 sont de 212 x 136 mm œ . La reliure actuelle est du xix e s., aux armes de Pie IX (1844-1878) et du cardinal bibnothécaire J. B. Pitra (18691889). 1. Lieu et date Le manuscrit fut écrit en 1377/8 à Oppido en Calabre, du moins pour sa première partie. En effet, au foho 110v, on trouve la souscription suivante ^, rédigée par celui qui copia les folios l v à 110v : f Τέλος ίλειφέν εν καλαβρία πόλεως Οπ(5ου Έτ' ,ςω'π/ς'. Elle est ¿ume de la conversion en année de l'ère chrétienne par une main moderne : 6886 — 5508 = anno Χρι 1378.
84. C'est le sigle employé par Zuretti. M. Berthelot Tavait déjà attri bué au Parisinus gr. 2419. 85. Ces précisions et toutes celles qui suivent et qui demandent l'examen du manuscrit m'ont été aimablement communiquées par Mon seigneur Paul Canari. 86. Le colophon est reproduit par A. Turyn, Codd. Gr., tab. 202c.
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INTRODUCTION
La ville d'Oppido Mamertina est située non loin de Reggio di Calabria dans le massif de Γ Aspromonte. Vers 1044, la ville est reconstruite près du site de l'antique Mamerto. Un évêché grec y est fondé peu après, il relève de la métropole de Reggio. Une copie des archives de la cathédrale pour les années 1050 à 1065 a été conservée et nous fournit des renseignements sur la ville médiévale, qui sera complète ment détruite par le tremblement de terre de 1783. Au xi e s., la région est prospère et comprend à côté de terres de labour et de pâturages des vignobles importants, des forêts de chê nes et de châtaigniers, des salines. Les habitants ont un nom grec pour 70 % ; 13 % sont d'origine arabe et les autres portent un nom latin hellénisé par sa terminaison. Les notai res ont des clercs grecs et des clercs latins m. Au xrve s., la région demeure bilingue. En 1334, les évêques de la région protestent vigoureusement contre un essai de latinisation du rite grec, qui persistera d'ailleurs jusqu'aux environs de 1480 ю . En 1373, un prêtre d'une paroisse environnante écrit des textes liturgiques en latin et en grec dans le Vaticanas 1973 ю . Cette situation de région bilingue a son importance, comme on le verra plus loin. 2. Histoire On ne sait quand le manuscrit entra à la Bibliothèque vaticane. Il aura sa cote actuelle dans l'index de Dominico Ranaldi rédigé peu après 1592. Il s'y rencontre sous la men tion : 1134 АгШ akhimiœ quœdam ^. Mais R. Devreese croit le reconnaître dans l'inventaire du Ve pupitre de la petite secrète écrit vers 1550 : № 23 Liber de Archimia auctoris non nominati. Porphyrii et Aristotelis compendium quinqué uocum 91. 87. A. Guillou, La Theotokos, μ 16-29. 88. G. Garitte, « Deux mss. italo-greca », p. 31-40. 89. R. Devreesse, Les mss. de l'Italie méridionale, ρ 42 . 14 ; A. Turyn, Codd. Gr., p. 168, tab. 146. 90. R. Devreesse, Le fonds grec, ρ 477. 91. id., ρ 438 η° 89.
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Il est déjà question de lui dans les inventaires de 1518, de 1533 et dans celui des environs de 1539 : — 1518 : № 135. Liber alchimie et Porphyrii et Aristfotelis) quinqué uoces, expap° in rubro ^2. — 1533 : № 135. Liber Alchimie, Porphyrius et Aristoteles. Ex papiro in rubro γάλα. С. III ад. — 1539 : Βιβλίον περιέχον μεταβολήν των μετάλλων τό κοινώς λεγόμενον χυμία ήγουν άρκύμια. Συνοψις των ε' φωνών Πορφυρίου καΐ 'Αριστοτέλους **. Il apparaît encore beaucoup plus tôt, dans l'inventaire de 1481 et dans celui de 1484. On y relève en effet ; — 1481 : Porphyrii et Aristotelis quœdam, ex papyro in gilbo *. — 1484 : Porphyrii et Aristotelis quœdam, religatus in rubeo % . Ce sont les termes exacts de la note inscrite au f. l v du Vaticanus. P. Canart confirme mon identification. Pour lui, dans les deux inventaires de 1481 et de 1484, il s'agit manifestement d'un même volume comme le montrent l'intitulé du manus crit et sa place parmi les autres ; l'identité avec l'intitulé du f. l v indique suffisamment qu'il s'agit de l'actuel Vat. gr. 1134 ; quant au changement de reliure, il se vérifie pour d'autres manuscrits à cette époque. Pour les inventaires plus tardifs, il n'y a plus de difficulté. Une confirmation décisive est donnée par le dernier mot du f. 3 mentionné dans l'inven taire de 1533 : il s'agit bien de γάλα.
92. 93. 94. 95. 96.
id., μ 218 n° 652. id., p. 295 n° 552. id., μ 344 n° 445. id., џ 108 n° 619. id., p. 143 n° 608 = n° 619 de 1481.
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INTRODUCTION
3. Contenu Le contenu du manuscrit est résumé sur la page de garde : Liber Alchimie. Porphyrii quinqué uoces. Le contenu de la deuxième partie est repris en une autre écriture au f. l v : Porphyrii et Aristotelis quœdam. La partie alchimique comprend : a) Au f. 1, une préparation d'eau pour dorer les cheveux et les sourcils en fer (sic), surmontée du conseil : μυ πλάνάσθε ψευδών ανδρών, ne vous laissez pas égarer par des menteurs. Elle est inédite. Il s'agit d'un décapant avant la dorure (à l'amalgame par exemple) appliqué sur une statue ou un relief. Ύδωρ χρυσίζον τρίχον και κύλον εν το σίδηρον. —"Αλας νίτρον ογγ. γ', άλας κοινον ογγ. α', ζωμίν λουμίας το αρκούν. Τρίψας και ένώσας σείρησον δι'οθόνιο και αναβίβασαν δια του λάμπρος [και] το εξερχόμενον δδωρ. Χρωμένοις τοις θριξιν πλην τοις σάρκοις εν δέ τφ σιδήρω, ένωσον έν τω σειρημένω υδατι στυπτηρίαν 6σον το αρκούν ή δγγ. α', και χρώ ως οιδας. 4 και deleui || 5 Χρωμένοις ego : χρομόνοις R || θριξιν ego : θροιξον R || σάρκοις ego : σαρκ(ος) R.
Eau qui dore les cheveux et les sourcils de fer. — Sel de nitre 3 onces, sel gemme 3 onces, sel commun 3 onces, vitriol 1 once, jus de limon en suffisance. Broyez, mélan gez,filtrezà travers un linge et distillez par l'alambic l'eau qui en sort. Pour colorer les cheveux et non la chair en fer, mélangez dans l'eaufiltréede l'alun en suffisance, ou bien une once, et employez comme vous savez ^7. b) Au f. l v , une table de signes alchimiques, éditée par С. О. Zuretti dans le 8 e volume du Catalogue des manuscrits 97. Pour λουμίας, cf. Ducange latin, V, 1, μ 152, lumia = limonium (limon). Voir recettes du genre dans Menr n° 67 (alun + urine) ; n° 238 (Éraclius : poudre de cuivre + vinaigre ou eau + sel et alun).
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alchimiques grecs ^. Elle est indépendante du traité qui suit. Un seul point commun : les signes alchimiques rencontrés de part et d'autre présentent un tracé identique. c) Depuis le f. 4 jusqu'au f. 110v le traité de l'Anonyme, sans titre, sans nom d'auteur, précédé de la table de ses chapitres auxf.2à3 v . Suit alors, f. lll-148v, la partie philosophique que je ne détaillerai pas ici. Il s'agit d'un résumé de Ylsagogè de Porphyre et d'extraits d'Aristote, que mentionne H. Bran dis ". R. R. Bolgár indique pour ce manuscrit des œuvres de Xénophon, mais c'est une erreur 10°. 4. Mains D'après A. Turyn, l'ensemble du manuscrit est écrit par le même scribe 101, tandis que С. О. Zuretti parle d'écritures très proches pour chacune des deux parties : eadem fere scribendi ratwne 102. Je pense en effet qu'il, faut voir deux mains différentes, mais assez voisines pour les parties alchi mique et philosophique. Pour P. Canart, il n'est pas évident qu'il faille distinguer deux mains. La première est plus serrée, plus rapide et la main plus habile, lui semble-t-il, mais la morphologie des lettres est la même : la seconde main pourrait éventuellement être celle d'un élève-imitateur de la première. Les annota tions marginales sont parfois écrites par le copiste du texte principal : p. ex., f. 4 à 9V (chap. 1 5). Mais la main du i. i esi presque certainement la même que celle de la recette de Psellos inscrite dans la marge inférieure des f. 73v et 74 (chap. 97.3) et il s'agirait, pense P. Canart, de la main de la seconde 98. CMAG, VIII, p. 23-24 et 67-72 ainsi que la planche xvn. 99. H. Brandis, Die Aristot. Hss. d. Vatic. BibL, dans Abhandlungen d. kön. Preuss. Akad. d. Wissenschaften zu Berlin, 1831, p. 47-86, n° 58, d'après P. Canart, Sussidi, p. 542. 100. R.R. Bolgár, The Classical Heritage, p. 493. 101. A. Turyn, Codd. Gr., p. 169. 102. CMAG, VII, p. ix.
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partie. La même main se retrouve encore aux f. 21 v , marge sup. (chap. 32.2) et 26v, marge sup. (chap. 39.5). On peut lui attribuer aussi des additions dans les marges des f. 20v (chap. 30), 33 (chap. 45. 1), 33v (chap. 45. 3), 38 (chap. 48. 3), 52v (chap. 70.3), 70 (chap. 82.31) et 77v (chap. 89). Tout cela est écrit avec une encre d'un ocre plus pâle que celui du texte 103. 5. Description de la partie alchimique Dans sa première partie, le manuscrit compte en général vingt lignes par page. Les marges ont été recoupées après l'inscription de certaines notes marginales, comme au f. 33v. Au miUeu de la marge inférieure subsistent des signatures de cahier en plusieurs endroits. Le manuscrit est composé habituellement de quaternions originaux, même s'ils ont parfois été restaurés plus tard. Cependant P. Canart émet les remarques suivantes : I o les f. 1 et 2 n'ont pas defiligraneset sont restaurés. D'après la disposition des pontuseaux, il ne semble pas qu'ils for maient un bifolium original. 2° les f. 107 à 110 sont un binion original. 3° les f. 35 à 42, qui nous intéressent particulièrement et qui devraient constituer un quaternion comme le sont les cahiers précédents et suivants, ont tous été restaurés au pli. Il faut donc déduire leurs solidarités primitives d'après la disposi tion des filigranes et l'aspect des pontuseaux et des vergeures. La disposition desfiligranespourrait faire croire à un quater nion (f. 36 partie inférieure du filigrane, f. 37 partie supé rieure, f. 40 inf., f. 41 sup.)> mais les distances entre les pontuseaux inciteraient P. Canart à coupler les folios 35 et 38 d'une part, 39 et 42 de l'autre et à voir deux binions et non un quaternion, les signatures latines des cahiers indiquant d'ailleurs bien deux binions. 103. Lorsque ces annotations marginales sont sans importance pour rétablissement du texte, je ne les ai pas reprises dans l'apparat critique, à moins de valeur de curiosité.
LES MANUSCRITS
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Il y a donc eu à un moment donné, avant les signatures latines, deux binions pour les f. 35 à 42. Mais ces signatures ne prouvent pas que cet état est l'état originel du manuscrit, car elles indiquent un quinion pour le premier cahier qui est en réalité composé de deux folios + un quaternion. Nous verrons plus loin que cet état du manuscrit ne concorde pas avec mes observations faites lors de l'étude des sources 104. P. Canart relève troisfiligranespour cette partie : 1. (f. 3-34, p. ex. f. 4 + 9) trois monts sommés d'une ligne verticale ou d'une croix ; pas de parallèle satisfaisant dans le répertoire de Mosin-Traljic. 2. (f. 35*50, p. ex. f . 40 + 41) sirène ; cfr M.-T. 7021-7027, surtout 7025 : Norwijck 1372, variantes identiques Siena 1376 et un ms. de Pec 1375/85. 3. (f. 51-110, p. ex. f. 62 + 63) arbalète, cfr M.-T. 302 : Troyes 1373, variantes similaires Laon 1382-84. Au total, la convergence entre la souscription et les filigranes lui paraît remarquable. La souscription est donc authenti que 105. Le manuscrit n'a pas été rubrique : les titres manquent, les initiales des chapitres et les signes indiquant les paragraphes également. Un blanc plus ou moins important les remplace. Quelquefois l'initiale du chapitre est présente (f. 21, chap. 31 ; f. 33, chap. 45 ; f. 37, chap. 48 ; f. 35v, chap. 58). Ces initiales ont été ajoutées dans un second temps, mais sont peut-être contemporaines de la copie. On découvre de-ci de-la une main dont l'index est pointé vers des passages jugés importants f. 20v (chap. 30.4), f. 2 Γ (chap. 32.2), f. 33 v (chap. 45. 3), f. 38 (chap. 48. 3), f. 77 (chap. 88. 3), f. 93 (chap. 98, fin). Le manuscrit contient quelques illustrations : au f. 71v (chap 83.4), desfiguresde fourneaux et d'appareils alchimi104. Voir infra, p. LXXXII. 105. Les folios de la 2 e partie présentent un autre type de papier et sont, d'après leur filigrane, soit contemporains, soit quelque peu posté rieurs à la partie datée.
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INTRODUCTION
quês ; au f. 76 (chap. 88. 1), un ahi del. D'autres sont suggé rées dans le texte, f. 28v (chap. 41), mais elles ne sont pas dessinées. Les lettres sont fort indépendantes, peu ou pas ligaturées. Elles sont peu différenciées, ce qui rend le texte parfois difficilement lisible : — — — —
un des deux ν est pareil à un υ ; le α et la graphie ει sont parfois identiques ; plus rarement il y a confusion possible entre « et ευ ; le μ ressemble souvent à un κ, le γ à un λ ou à un τ.
Les mots s'étagent en deux ou trois niveaux. Les abrévia tions se rencontrent au début, au milieu, à lafindes mots 106. Les esprits, accents, trémas, points et traits de toute sorte sont surabondants. Il n'est pas rare qu'un mot de trois sylla bes porte trois accents, mais, s'il n'en porte qu'un, il est souvent correct. Le copiste n'a aucun souci de l'orthographe ; il faut connaître la prononciation du temps pour déchiffrer le texte. Il n'écrit jamais les doublets de même. Il ne tient pas compte non plus de la division des mots. Certaines erreurs proviennent d'une mauvaise lecture d'un manuscrit antérieur. Parfois aussi le copiste incorpore à même le texte les annotations marginales de son modèle ou il corrige par surcharge sans exponctuation. Ces corrections semblent avoir été écrites en même temps que le texte prin cipal. Les signes alchimiques sont tous représentés dans la table des signes du f. l v 107, à l'exception de celui employé pour 106. Selon P. Canart, les abréviations dans le corps des mots ne sont pas fréquentes en paléographie grecque et se rencontrent plutôt dans les manuscrits anciens (rxe et Xe s.). Dans ce cas-ci, il pourrait s'agir d'une survivance d'habitudes italo-grecques du x e s. ; il verrait bien une confir mation de cette hypothèse dans l'intéressante abréviation pour бЧ et se pose la question de savoir s'il s'agit d'une survivance du delta brachygraphique italo-grec attesté dans διά. 107. Éd. Zuretti, CMAG, VIII, cf. supra, ρ xxix, . 98.
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l'obole loe . Les noms des métaux et du mercure n'apparais sent presque jamais écrits en entier. Les signes sont parfois accompagnés de l'initiale du mot, de plusieurs lettres ou parfois du mot entier. On leur ajoute parfois une terminaison. Je m'écarterai de l'interprétation de Zuretti pour quelques-uns d'entre eux : I o . Le signe désignant normalement la drachme doit parfois être interprété en once. Dans ce cas, je l'indique dans l'appa rat. Je me base sur l'observation des textes qui ont les Aluns et seL· comme source où l'on remarque des confusions cons tantes entre les deux poids, ce qui fait croire que le traduc teur prenait l'abréviation latine de la drachme pour celle de l'once et tantôt la rendait par l'abréviation de la drachme tantôt l'écrivait « once » 109. J'ai adopté aussi cette équiva lence au chap. 24. 3 en le comparant au chap. 24. 4 et à son doublet, le chap. 100. 7, ainsi que pour les chap. 36,37 et 98. 7 où le sens le suggérait en donnant de meilleures propor tions. 2°. Zuretti rend le signe reproduit en CMAG, VIII, n° 1303 par λείωσον. C'est l'équivalence donnée pour des formes très proches en CMAG, VIII, n° 278,438, 761,1008,1027,1162. Mais le verbe λειόω n'apparaît qu'une fois ici, chap. 83. 3, sous la forme λειώσας (λιόσας R). D'autre part le signe est mis plusieurs fois en rapport avec τρίβω : — chap. 15 : εϊτα τρι (signe) ; — chap. 20 : (signe) δτι τρίβεται καλώς ; — chap. 22.1 : (signe) correspondant à la recette dou blet 33. 1 τριψον ; — chap. 73. 2 : γίνεται εν (signe) και τριφθέν μιχθήτω ; — chap. 100.10 : (signe) και τριφθέν σωμάτωσον. J'en conclus que l'abréviation est à Иге τριψον ou τρίβε selon CMAG, VIII, n° 141, ou comme un dérivé de la même 108. Cf. V. Gardthausen, Gr. Palœographie, II, p. 342 et Ducange, Notarum, col. 8. 109. Voir infra, les chap. 15 et 100. 33 ; 100. 36 ; 47. 1 et 99. 6.
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INTRODUCTION
racine, τρίψας, τρΐψις, τετριμμένου, etc.. en comparant à
CMAG, VIII, n° 677 (= τρίψας). 3°. Zuretti rend par ίγδίω, chap. 15, le pictogramme de CMAG, VIII, n° 1331, inconnu par ailleurs. J'ai plutôt choisi θυεία, mot fréquent chez l'Anonyme au contraire d'tyStov, présent seulement dans deux recettes (chap. 82. 2 et 98. 5). B. Le Neapolitans III. D. 19 (= Ν) Ce manuscrit en papier du xvie s. est composé de II + 153 + II folios de 222 x 160 mm l l °. Il a appartenu à Domenico Pizzimenti, auteur d'une traduction latine du PseudoDémocrite et de certains de ses commentateurs : on peut lire en effet aux folios 1 et 5 Του Δομινίκου του πιζιμεντίου. Le manuscrit contient la liste des signes alchimiques ainsi que le traité de l'Anonyme précédé de sa table. L'écriture est belle, claire et agréable. Il est manifestement copié sur le Vaticanus dans son état actuel. Les recettes écrites dans la marge au f. 21v ou aux f. 73v-74 du Vaticanus sont incorporées au texte du Neapo litanus, et surtout, le f. 35 est placé où il se trouve aujourd'hui U2 . Cependant la note du f. 26v et la recette du f. 1 ne s'y rencontrent pas. Dans la table, les additions d'une autre main sont copiées, mais dans le corps du texte, les indications marginales ne sont habituellement pas reprises, quelle qu'en soit la main. Parfois le copiste se trompe en lisant les lettres du Vaticanus, il s'en aperçoit souvent ensuite et corrige. Il lui arrive aussi de lire mal certaines abrévia tions 113. 110. Mm. Martini et D. Bassi, Coda. Neapolitans, CMAG, II, p. 231260 ; CO. Zuretti, CMAG, VII, p. x-xin ; S. Cyrillus, Codd. Gr. mss., p. 5%. 111. De arte magna siue de rebus naturalibus necnon Synesii et Pelagii et Stephani Alexandrini et Pselli in eundem commentarla, Padoue, 1573. 112. Voir infra, p. LXXXI-LXXXIU. 113. Zuretti donne une série d'exemples en CMAG, VII, p. xi-xn.
LES MANUSCRITS
xxxv
Mais il ne se contente pas de copier le manuscrit, il en corrige l'orthographe, l'accentuation, les fautes de gram maire. Il restitue les initiales manquantes et décrypte les abréviations ainsi qu'une partie des signes alchimiques. Ses lectures et ses corrections sont souvent exactes, mais pour lui, il n'existe qu'un grec, le grec classique, et il fait la chasse à toutes les « fautes », éliminant quand il le peut, toute parti cularité dialectale, démotique ou d'époque différente. С Le Scorialensis VI. A. 9 ou VI. Θ. 12 (= S) Ce manuscrit a été malheureusement perdu dans l'incen die de la Bibliothèque de l'Escurial qui se produisit en 1671. Cependant, on en a gardé la trace dans certains inventaires anciens que Zuretti étudia minutieusement dans son édi tion 1 U . Nicolas de Torre dressa vers 1600 deux catalogues du fonds grec de l'Escurial. Le premier est rangé par matière et par format (I. X. 16). Il est écrit en grec et n'attribue pas de cote aux manuscrits. On ht f. 85v : Y. χυμική εν ηω, puis la description : 'Ανωνύμου τινός περί της ίερας και θείας τέχνης του χρυσού ποιήσεως. Του κόμητος δέ Σάντα φλόρε περί συμπήξεως (χρυσού) και (αργύρου), και περί συστροφής παντός ευτελούς μετάλλου είς (χρυσόν) και (άργυρον). Ceci correspond bien au traité de l'Anonyme : le comte de Santa Flore est cité comme auteur de chapitres portant un titre similaire en fin de la Table du Vaticanus, f. 3V. Il présente cependant des variantes qui permettent de corriger le texte du Vaticanus. Nicolas de Torre reprend ces indications dans son index alphabétique des noms d'auteurs (I. X. 18), index bihngue grec-latin pour un manuscrit coté cette fois VI. A. 9 aux f. 195v et 196 ainsi qu'au f. 324v. Mais au f. 324v la cote a été 114. CMAG, V, p. 116-125 et p. 65-69 ; CMAG VII, p. xi et хи.
XXXVI
INTRODUCTION
raturée en VI. Θ. 12. On sait que le Père Seguenza modifia les cotes des manuscrits peu après 1593. Vers le milieu du xvne s., David Colvil rédigea un autre catalogue avec des notices plus détaillées. L'exemplaire conservé à l'Escurial (I. K. 20) contient ceci au f. 40 : Alchemicum opus perfectum utramque partem complectens tum transmutationes metallorum tum medicinalium rerum prœparationes 100 capita continens et pro 84° est iste titulus alia capita deprœparationibus 7 metallorum et 4 spirituum qui ad conficiendum opus album et rubrum inseruiunt et in fine centesimi capitis cohœret tractatus comitis de S. Flore de eadem materia. VI. Θ. 12. Ensuite au f. 82v, rédigé par un prédécesseur de D. Colvil : Y. Comitis de 5° Flore opus de transmutatione metallirum duobus tractatibus inprimo deperfectorum transmu tatione in solem f 87 . in secundo de prœparationibus semimineralium f. 9o. continet cap. 50 deficientibus 4 libris. VI. Θ. 12 11S. Ce catalogue existe aussi dans un manuscrit de l'Ambrosienne, le codex 703 ou Q. 114 sup. Il est entièrement de la main de D. Colvil et ses notices sont un peu différentes : F. 33v 116 : Item opus A Ichymisticumperfectum utramque partem complectens, cum transmutationem metallorum, tum prœparationem rerum medicinalium, centum capita continens, et cap. 84 est iste titulus, de prœparationibus Septem corporum seu metallorum et quattuor spirituum, pro conficiendo opere rubro ut uocant et albo, et in fine centesimi capitis cohœret tractatus comitis de Sancto Flore de eadem materia. 115. Le catalogue de D. Colvil est cité par R. Beer, Hanschriftens chätze Spaniens, p. 156. 116. Catalogue mentionné par G. Mercati, Il cat. dei codd. gr. dell'Escuriale, s. II, vol. XXXI, p. 1221-1229 et par Жт. Martini et D. Bassi, Cat. codd. Gr., И, р. 807.
LES MANUSCRITS
XXXVII
Et f. 60 : Comitis de S*° Flore opus de transmutationibus metallorum VI. Θ. 12 duo bus tractatibus in primo de perfectorum transmutatione in solem p. 87b. in secundo de prœparationibus imperfectorum et semimineralium dictorump. 98, continetque opus integrum cap. 50. Le texte de David Colvil décrivant le traité du comte de Santa Flore et celui de son prédécesseur se valent à part la fin qui diffère sensiblement : deficientibus 4 libris d'une part, continetque opus integrum d'autre part117. Ces divers inventaires fournissent quelques renseigne ments utiles. La notice de Nicolas de Torre montre que le manuscrit de l'Escurial est indépendant du Vaticanus, per met d'en corriger un passage 118 et elle fournit peut-être le titre du traité 119. Celles de David Colvil donnent quelques éléments sur le nombre de chapitres du traité et sur la façon dont il se termine 120. L'origine du manuscrit n'est pas connue. С. О. Zuretti121 suppose qu'il faisait partie des Hvres que Gonzalo Perez (mort en 1565 ou 1566) ramena des couvents de Sicile et de Calabre ou des volumes qu'il reçut en cadeau de Fernand d'Aragon, duc de Calabre,filsdu dernier roi de Naples. Ces livres entrè rent à l'Escurial peu après la mort de Gonzalo Perez 122. IV. Sources de l'Anonyme L'Anonyme a lu ses sources dans les manuscrits de son temps. J'ai donc parcouru quelques manuscrits du xrve s., spécialement le manuscrit de Palerme, ВС, 4Qq AIO et le manuscrit de Paris, BN, lat. 6514, d'origine itauenne, et je 117. Le détail des diverses notices est celui relevé par Zuretti, CMAG, VII, p. vi-vn. 118. Voir infra, chap. 98 de la Table des chapitres. 119. Voir infra, p. LXXXIII-LXXXIV. 120. Voir infra, p. LXXX. 121. CMAG, V, p. 68. 122. Ch. Graux, Essai, p. 34 et 39.
XXXVIII
INTRODUCTION
décrirai ses sources en marquant la différence entre l'état dans lequel nous les connaissons aujourd'hui dans les édi tions et celui qu'il a pu connaître. Je les étudierai en suivant l'ordre de ses préférences et en examinant ses choix. D'autre part, on trouvera dans les Indices la liste complète des sour ces et des passages concernés. 1. Roger Bacon ( ± 1219-1292) Roger Bacon est la référence favorite de notre auteur qui utilise largement ses œuvres. Un passage s'inspire de Y Opus minus y un autre est proche de Y Epistola de secretis operibus artis et naturœ, et de nullitate magiœ 123, mais il a surtout recours à trois d'entre elles : le Speculum secretorum, le Breue breuiarium et le Liber experimentorum. a) Le Speculum secretorum Le Speculum secretorum est le premier ouvrage que l'Ano nyme a ouvert. Il s'est basé sur lui pour bâtir ses premiers chapitres et tisser tout le canevas de son traité. C'est une introduction à l'art alchimique qui décrit les constituants de l'œuvre, les diverses opérations et les substances utiles, tout en donnant une bibliographie de base. Il est contenu dans huit manuscrits du xrve s. et cité dans la Bibliothèque du Frère Dominique, item 31 1 2 4 . R. Steele, l'éditeur de Roger Bacon, y voit une œuvre authentique 12S. 123. L'authenticité de ce texte qui contient le cryptogramme concer nant la poudre à canon a été beaucoup discutée. J.R. Partington, Greek Fire and Gunpowder, p. 71, donne les différents avis, le croit authentique et rédigé entre 1257 et 1265. 124. Le manuscrit de Palerme, f. 370v-371v, relève la Uste des 72 titres d'ouvrages alchimiques contenus dans la bibliothèque du Frère Domi nique de Bologne. Cette liste a été éditée par I. Carini, « Sulle Scienze occulte », p. 175-179 n° 46, et par S.H. Thomson dans son édition de Y Ars alchimice de Michel Scot, p. 525-528. 125. Opinion rapportée par D.W. Singer, « Alch. Writings », p. 86. Le traité n'a pratiquement pas été étudié, voir G. Sarton, Introduction, II, p. 958 ; A.G. Little, Roger Bacon, App., p. 413 n° 53 ; F. Hœfer, Hist, de chimie, I, p. 376-377.
SOURCES : R. BACON
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Il a paru dans les éditions d'oeuvres alchimiques de Roger Bacon intitulées Saniorìs medicinas... éditées en 1603 et en 1620 126, p. 384 à 408. Sous-titre : Editio fratris Rogeri Bacon, super instructione totius artis Alchymiœ. Incipit : In nomine Domini nostri Iesu Christi ad instructionem multo rum circa : artem stadere uolentium... [TK 47]. b) Le Breue breuiarium Le Breue breuiarium a pour titre : Breue breuiarium fratris Rogeri Baconis de dono Dei. Son incipit est : Breue breuiarium breuiter abbreuiatum sufficit intelligenti... [TK 180]. Frère Roger l'adresse à son Supérieur, le Père Raymond , qui ne croyait pas à la transmutation. répond à ses arguments dans une introduction théorique très raisonnée. Suit alors la présentation méthodique des différents métaux, de leurs médecines, c'est-à-dire des esprits, ainsi que des « coopérants » (sels, vitriols, aluns, borax et autres). D'après R. Steele, ce serait une œuvre authentique des débuts 128. L'idée
126. Cet ouvrage a été édité en 1603 sous le titre Saniorìs medicinœ magistri D. Rogeri Bacconis Angli, de Arte Chymiœ scripta. Cui accesserunt opúsculo, alia eiusdem authoris. Francofurti, Typù Ioannis Sauriiţ sumptibus Ioannis Theobaldi Schönwetten. Anno MCCIII, in -12, pp 408. Son contenu est celui de l'édition de 1620 qui le mentionne dans le titre. J'ai utilisé l'édition de 1620 (= SM), voir son titre complet dans la bibliographie. Le texte qu'elle contient est entièrement identique à celui du manuscrit d'Oxford, Digby 119, f. 90v-92v. Certains auteurs mentionnant au3s: une édition de ce même ouvr&gb en 154İ (D.W. Singer, « Alch. Writings », ρ 86) et une en 1612 (J. Ferguson, Bibi. ehem., p. 63 et 66, citant Daumer, Bibl. ehem., 1782, p. 76, qui en indique une à Francfort à cette date). Il aurait existé aussi un Opera chymica Rogeri Bacconis publié en 1485 (donné sous réserve par V. le Clerc, « Roger Bacon », p. 244, repris par Đ. Hauréau, « Raymundi Gaufridi », p. 119). 127. SM, p. 96 etl05, б pater Raymunde. SM, p. 97, quoniam báculo tuce defensionis corrues. 128. D.W. Singer, « Alch. Writings », p. 86. Comme la plupart des œuvres alchimiques attribuées à Roger Bacon, le traité n'a pratiquement pas été étudié, voir F. Hœfer, . de la chimie, I, p. 377 ; H. Kopp, Gesch. der Chemie, II, p. 65. ; G. Sarton, Introduction, II, p. 958 ; A.G. Little, Roger Bacon, App. n° 20.
XL
INTRODUCTION
est reprise par S.C. Eastern 129 qui date les œuvres alchimi ques des années 1250-1256. R Daunou 13° fait le rapproche ment entre le destinataire et Raymond Gaufridi, le Général des Franciscains élu en 1289 et destitué par le pape en 1295 131. Les dates diffèrent donc. Mais Raymond Gaufridus, si c'est bien de lui qu'il s'agit, pourrait être le supérieur de Roger Bacon sans être déjà Supérieur général. W.R. Newman croit toutefois l'œuvre inauthentique 132. Les manuscrits du xrve s. qui renferment le traité sont peu nombreux. L'Oxford, BL, Digby 119, f. 64-77v le contient en entier. Dans certains manuscrits, il est mutilé et le Paris, BN, lat. 6514, f. 126-127, par exemple, en a perdu la première moitié. Le Palerme, BC, 4Qq AIO n'en garde plus qu'une trace dans l'index et le mentionne dans la Bibliothèque du Frère Dominique, item 7. L'ouvrage a été imprimé dans le petit volume Sanioris medicinœ, p. 95 à 263 133, et reprend textuellement le manuscrit d'Oxford. L'Anonyme a repris presque tout le Breue breuiarium, à part l'introduction. Il remplace simplement par un etc. la fin de la préparation des esprits animaux (chap. 64). Il passe le sel de nitre, car pour lui le sel de nitre possède un autre sens ; il omet également la préparation du sel commun et quelques transitions. La longue préparation du soufre, son emploi dans l'œuvre au blanc et au rouge ainsi que les caractères généraux du mercure sont relégués tout à lafin(chap. 100.10 à 100. 27) au milieu de la seconde version des Aluns et sels. La plupart du temps, le texte latin que traduit notre auteur
129. Roger Bacon, p. 111. 130. « Roger Bacon », p. 232. 131. Cf. le Verbum abbreuiatum (SM, p. 265) : ego frater Raymundus Gaufridus ordinis fratrum minorum minister generalis... 132. Dans son édition de la Summa de Geber, p. 37-38 et n. 88. Je pense cependant que l'argument qu'il avance n'est pas convaincant : la rencontre ici et dans le De mineralibus d'Albert de la triple humidité du soufre n'est pas une preuve d'emprunt puisque ces deux contemporains dépendraient d'Avicenne, ad Hasen, III, Ze IV, p. 869. Cf. mon article : « L'alchimie de R. Bacon ». 133. Voir supra, p. xxxix, n. 126.
SOURCES : R. BACON
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est plus proche du manuscrit de Paris que de l'édition, mais ce n'est pas toujours le cas. c) Le Liber experimentorum Le Liber experimentorum occupe les folios 407 à 410 du manuscrit de Palerme, BC, 4Qq AIO. Il comprend cinq recettes de chrysopée assez élaborées. Titre : Incipit liber experimentorum fratris roggeri baconü de qui bus mentioпет facit in libro suo et dicitur secretum secretorum et est de compositione medicine auree. Titre et incipit de la première recette : Incipit secretum secretorum de compositione medi cine auree que summe preparata lunam certissimam conuertit in solem. In nomine domini omnipotentis accipe sulfur mundum et lucidum et minutissime tritum... À première vue, le Liber experimentorum ne paraît pas avoir été édité et ne se rencontre pas ailleurs dans les manus crits, mais ce n'est pas exact. Son contenu est incorporé au Breue breuiarium, après le chapitre des esprits, dans l'édi tion Sanioris medicinas, p. 202 à 228. La première recette est passée en finale, ce qui équivaut à l'ordre 2, 3, 4, 5, 1 du manuscrit de Palerme. Leur texte dans l'ensemble corres pond à celui de ce manuscrit, avec des variantes de détails parfois importantes, surtout pour la recette n° 1. Les recettes du Liber experimentorum ne se rencontrent pas dans le Breue breuiarium du manuscrit de Paris, BN, lat. 6514 et n'existaient pas dans celui de Palerme, ВС, 4Qq AIO. Toutefois, l'énoncé du titre dans le texte de Palerme et ¿ans к Bibliothèque du Frère Dominique, item 33, indique qu'elles y ont été introduites très tôt, dès le début du xrve s. Le Breue breuiarium du manuscrit d'Oxford, Digby 119, les contient ainsi que certains manuscrits de Grande-Bretagne, datés du XV e S . 1 3 4 .
Notre auteur a repris quatre recettes sur les cinq : il a négligé la troisième, si l'on adopte l'ordre des recettes du manuscrit de Palerme. La première se rencontre tout au bout 134. CMAL, III, n° 191, iii, iv, vi.
XLII
INTRODUCTION
du traité aux chapitres 100. 49 et 100. 50 ; les trois autres se présentent en bloc et forment les chapitres 91, 92 et 93. Lorsqu'il y a désaccord entre le manuscrit et l'édition, l'Ano nyme suit habituellement le manuscrit, mais quelquefois c'est l'inverse. Certaines de ses leçons sont étrangères aux deux, surtout dans la recette n° 1. 2. Le De aluminibus et salibus Le Livre des aluns et sels est d'origine arabe. Il paraît avoir été rédigé en Espagne au xi e ou xu e s., d'après les allusions géographiques qu'il contient. C'est un traité pratique à la manière de Razi, mais il s'inspire aussi de Γ alchimie grécoégyptienne et surtout des théories de Jabir. Il est conservé de manière fragmentaire en arabe dans le manuscrit de Beriin, öffentliche wissenschaftliche Bibliothek, n° 10361 ou Spren ger 1908, f. 19-30v 135. Le manuscrit est daté des environs de 1750. Les extraits sont anonymes et en désordre. J. Ruska les a édités avec une introduction, une traduction allemande et des notes 136. Il appelle A cette version. L'ouvrage a été traduit plusieurs fois en latin à partir de manuscrits arabes distincts 137 : Io. La première version accompagne le texte arabe de J. Ruska 138 : il y a joint en effet une traduction latine éditée dans les œuvres de Jean de Garlande en 1560 et en 1571 139 et 135. Cf. A. Siggel, Katalog, p. 139-144. 136. J. Ruska, Das Buch der Alaune und Salze, p. 11-54 ; 84-127. 137. Id., « Über die Quellen », p. 156. 138. Id., Das Buch der Alaune und Salze, p. 55-83. 139. L'édition de 1560 annonce dans son titre un traité des Aluns et sels d'auteur inconnu : Compendium Akhemiœ loannis Cíarlandii Angli philosophi doctissimi : cum dictionario eiusdem artisf atque de metallorum tincţura prœparationeque eorundem libello, ante annos DXX eodem authore conscripto. Adiecimus eiusdem compendii per Arnoldum de Villanoua explicationem cum tractatu de salium aluminumque uarietate, compositione et usu scriptoris incerti. Bale, 1560, in -8° (d'après J. Ferguson, Bibi. ehem., I, p. 420). Mais à la p 93 du livre, l'œuvre est attribuée a Jean de Garlande sous le titre : Ioannes Garlan· dius, De Mineralibus Liber. Inc. : Ratio in animabus et spiritibus
SOURCES : ALUNS ET SELS
ХІЛП
il l'appelle G. Elle parcourt successivement les esprits, les métaux, le verre et les pierres, puis les vitriols, les aluns et les sels. On n'en connaît pas de manuscrit. J. Ruska croyait le texte ainsi complet. J'ai pu voir que c'était cette version que citait Roger Bacon dans son Opus minus 14°, en l'appelant tantôt le De spiritibus et corporibus, tantôt le De aluminibus et salibus. 2°. Il existe une seconde version du traité que J. Ruska appelle P. Elle est contenue en partie dans le manuscrit de Paris, BN, lat. 6514, f. 125 141. Elle a été éditée par R. Steele 142 d'après ce manuscrit et un manuscrit de Londres, BM, Arundel 164, f. 167M75V. L'édition de R. Steele pré sente un texte court : il comprend les vitriols, les aluns et les sels, les esprits et les métaux. Mais dans d'autres manuscrits, le texte était plus long, comme dans celui de Palerme, ВС, 4Qq AIO, f. 233-243\ ou celui d'Oxford, BL, Digby 119, f. 167М76, que j'ai pu voir. Il passe cette fois en revue les vitriols, les aluns et les sels, les esprits, les métaux, le verre et les pierres, mais il s'y ajoute encore les Distinctiones 143, courtes citations théoriques d'auteurs parfois précisés, et un mineralibus et in arsenicU... [TK1314]. Dans l'édition de 1571, le traité des Aluns et seU n'est plus mentionné dans le titre : Lamentìi Venturœ Veneti, Artium et Medicinœ Doct. De ratione conficiendi Lapidis phi losophici, liber unus. Ad Othonem Henricum Principem Palatinum. Huic accesserunt eiusdem arguments loan. Garlandii Angli liber unus. Et ex speculo magno Vincentii libri duo. Bale 1571, in -8° (d'après J. Ferguson, id.). Cependant, il se retrouve, p. 67-119, sous le titre : Garlandius, De Mineralibus Liber. Ce De Mineralibus Liber n'apparaît plus dens les éditions postérieures Je Jean de Garlando, appelé ausbi Hortulanus. 140. Édition Brewer, p. 376-382. 141. F. Hœfer, Hist, de la chimie, I, p. 323-325, a vu le manuscrit et commente le traité ; H. Kopp, Gesch. der Chemie, I, p. 56, le cite ; M. Berthelot, CMA, I, p. 72, y voit des discordances et s'étonne de ne trouver dans le texte qu'une seule des citations de l'œuvre faites par Vincent de Beauvais. En effet, un cahier a disparu après le f. 125 du manuscrit, nous offrant ainsi un traité hybride mi- A luns et seU et wi'Breue Breuiarium, ce qu'il ne remarque pas. 142. Practical Chem. 143. D'après M. Steinschneider, « Europ. Übersetzungen », II, 67, le mot Dùtinctio est un arabisme signifiant « chapitre ».
XLIV
INTRODUCTION
chapitre des Douze eaux. J. Ruska croyait la version Ρ plus récente que la version G, car dans l'édition de R. Steele les finales sont christianisées 144, mais cet argument ne tient pas au vu du manuscrit de Palerme où ce n'est pas le cas 145. La version Ρ me semble être celle qu'a traduite Gérard de Crémone 146, car son vocabulaire est proche de la Septua ginta de Jabir qu'il a également traduite. C'est aussi celle que cite Vincent de Beauvais, sous le titre De aluminibus et salibus U1 et qu'il attribue à Razi. Son incipit est : Scias quod atramenta sunt genera multa... ou Scias quod atramenti genera sunt multa... [ΤΚ 1388]. Dans les manuscrits, l'ouvrage est toujours anonyme, sauf dans celui de Paris, BN, lat. 6514, qui l'attribue à Razi. Michel Scot l'attribue à Her mès 148 ainsi que le Liber claritatis 149. 3°. Une troisième version a été identifiée par J. Ruska dans le premier livre du Liber claritatis attribué à Geber 15°. Cet ouvrage avait été édité par E. Darmstaedter 1S1 qui avait raccourci quelque peu le texte en ses passages théoriques et y avait joint des commentaires historiques et chimiques. Il est plus une adaptation qu'une traduction, mais il contient, à peu de chose près, les mêmes rubriques, rangées dans le même ordre, que celles de la version Ρ dans son état le plus long.
144. Das Buch der Alaune..., p. 18, 30, 31. 145. Steele § 25, Occulta ipsum in nomine Christi correspond à Palerme, f. 236v, Occulta ergo ipsum ; St § 32, auxilio Iesu Chrìsti à Pal, f. 237, auxilio dei excelsi ; St § 35, auxilio Chrìsti à Pal, f. 237v, si deus uoluerit, etc. 146. Gérard de Creinone a traduit un De Aluminibus et salibus, voir К. Sudhoff, « Die kurze Vita », p. 79 n° 66. 147. Spec, nat., V, 86, 94 ; VI, 79 ; VII, 6-91, et Spec, doctr., XI, 105-128. Aux citations dénombrées par R. Steele et J. Ruska, il faut encore ajouter : Spec, nat., VI, 79, VII, 80,90,91 et Spec, doctr., XI, 118. 148. Dans son Lumen luminum, WB, p. 262, ainsi que dans son Ars alchimia?, p. 549, XXIII. 149. Éd. Darmstaedter, II, 42 fin. 150. Voir J. Ruska, « Über die Quellen », p. 145-167. 151. Liber claritatis, livre I.
SOURCES : ALUNS ET SELS
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Rares sont les recettes que notre auteur laisse de côté : sur une centaine de paragraphes connus, il en utilise soixanteneuf, dont dix-neuf à deux reprises. Il se sert en effet des Aluns et seL· de deux façons différentes. Dans la première partie, lorsqu'il expose les caractères généraux des substan ces, il a déjà puisé dans le Breue breuiarium un grand nombre de renseignements théoriques, et les Aluns et seL· sont pour lui une source complémentaire qu'il utilise lorsque Roger Bacon est trop bref à son gré. Mais les recettes pratiques l'intéressent davantage : il suit alors les Aluns et seL· de près, tout en ajoutant des détails supplémentaires ou des variantes de procédés. A la fin de son ouvrage, l'auteur transcrit cette fois des chapitres entiers des Aluns et seL·. Les deux groupes suivent plutôt la version G, mais avec une interprétation assez libre du texte latin et un style banal pour la traduction du début de l'ouvrage, une grande fidélité envers la source accompagnée d'une traduction plus recherchée pour celle de lafin,ce qui fait penser à deux traducteurs différents pour les deux parties. Parfois le texte grec se rapproche de P, plus rarement du Liber claritatis. Il est rarissime qu'il soit plus proche de l'arabe que des textes latins et les exemples ne sont pas probants 152. Certaines leçons proviennent d'une mau vaise lecture d'un manuscrit latin 15a et certains choix nous indiquent que les traducteurs devaient disposer des versions G et Ρ ou d'un manuscrit à variantes 154.
152. Voir infra, chap. 54. 3 et 100. 34. 153. Par exemple, infra, chap. 42. 2, lanatum devenu lauatum en G est traduit πεπλυμένη ; chap. 71. 2, f urno lu fimo a donné κόπρον ; chap. 99.1, accende lu ascende a donné άναβίβασον. 154. Par exemple, infra, chap. 99.2, G indique olei sirach sin autem de oleo oliuarum, Ρ de oleo sisamino si non de oleo oliuarum et le grec εκ της αλοιφής του σιράχ ήγουν έξ ελαίου σησαμείου ή έξ ελαίου έλαιών ; charx 100. 31, λυσον ήγουν πότισον traduit G liquatur et P imbibatur.
XLVI
INTRODUCTION
3. Le De perfecto magisterio Dans les manuscrits, ce traité porte la plupart du temps le nom de Liber perfecţi magisteria mais on a coutume de l'appeler De perfecto magisterio, suivant le titre des éditions. Il se base sur les théories d'Aristote dans les Météorologi ques et sur ses développements chez les auteurs arabes : on Га donc souvent attribué à Aristote lui-même. Il est parfois mis aussi sous le nom de Razi, cependant le texte ne présente pas les caractères d'une traduction d'un texte arabe mais trahit un auteur scolastique. J. Ruska place l'ouvrage au milieu du xnie siècle 155. Il se présente différemment selon les manuscrits. Dans le manuscrit de Palerme, BC, 4Qq AIO, f. 221-230, il est divisé en quatre rationes : deux théoriques et deux pratiques, sous le titre : Incipit liber perfecţi magisterii siue administratio nis perfecte. Incipit : Cum studii solertis indagine uniuersarum... [TK 344]. La ratio prima est une longue introduction. L'alchimie est une astronomie inférieure comparable à celle d'en haut. Les métaux en sont les étoiles fixes, les esprits en sont les planètes. Les corps ou métaux sont vivifiés lorsqu'ils sont unis aux esprits, mais auparavant, il faut purifier les uns et les autres. Avant de passer à la pratique, il faut connaître les substances à purifier et leurs maladies, découvrir leurs qualités. La ratio secunda expose en détail la théorie des quatre éléments, puis la génération des métaux. Cette connaissance de la nature cachée des choses rend possible la pratique de la transmutation. Avec la ratio tertia débute la practica. Elle comprend des purifications (separationes) et des préparations des substances habituelles : métaux, esprits, sels, vitriols, etc., auxquelles s'ajoutent des préparations d'eaux et d'huiles. La ratio quarta exposera la façon de réaliser la composition de l'élixir en trois recettes. 155. « Pseudepigraphe », p. 45-46. Voir aussi F. Hœfer, Hist, de la chimie, I, p. 324-325 et 329 ; H. Kopp, Gesch. der Chemie, I, μ 56 et IV, p. 275 ; M. Berthelot, CMA, I, p. 312-317 ; M. Steinschneider, « Die Europ. Übersetzungen », I, p. 29 § 83 et II, p. 7 § 141d) ; . Thorndike, Hist, of Magic, И, р. 252.
SOURCES : DE PERFECTO MAGISTERIO
XLVII
Le manuscrit de Paris, BN, lat. 6514, f. 120^-125", nous présente le même traité divisé en six chapitres, avec même incipit, mais sous le titre : Hic est liber utiliorum qui dicitur lumen luminum et perfecţi magisterii editus per rosis. Le premier chapitre correspond aux deux premières rationes. Les chapitres 2 et 3 reprennent la troisième sans les prépara tions des eaux et des huiles. Puis s'insèrent deux chapitres absents dans le manuscrit de Palerme et de caractère nette ment différent : le chapitre 4 est une adaptation du Liber rebis attribué à Hermès 156 et le cinquième, émaillé de mots arabes, décrit des eaux rouges qui se rencontrent telles quel les dans le Liber inuestigationis de Geber 157 et en partie dans la Septuaginta de Jabir 15β. Le chapitre 6 est à nouveau parallèle au texte du manuscrit de Palerme. À part ces deux chapitres supplémentaires qui lui donnent un caractère plus ésotérique, le manuscrit de Paris couvre donc une matière sensiblement pareille à celle du manuscrit de Palerme, mais certaines des recettes offrent une rédaction différente avec des manipulations plus détaillées et plus compliquées. Les éditions en furent nombreuses : G. Gratarolo publia deux fois l'œuvre 1S9, on la retrouve dans les trois éditions du Theatrum chemicum 16° et J. J. Manget la réédite dans sa Bibliotheca Chemica Curiosa 161. Le traité est devenu plé thorique en se gonflant de recettes amplifiées et d'innombra156. Voir ¿л/га, р. LVI-LVUI. 157. Édition Newman, p. 204-209 (f. 19v-20r) ou J. Ruska, « Bear beitungen », p. 212-216. 153. Édition Bcrtheiol, p. 331. ' 159. En 1561, au tome II, ρ 188-225 de sa Verœ Akhimiœ Artisque Metallicœ (voir titre complet dans la bibliographie) et en 1572, au vol. Π, μ 101 de YAlchemiœ quam uocant, artisque metallicœ, doc trina, certusque modus, scriptis tum nouis, tum ueteribus, duobus his uoluminibus comprehensus. Quorum Elenchum aprœfatione reperies, Bâle, Petrus Perna, 1572,2 vob in -8 (non nidi). 160. L'édition d'Ursel en 1602 ; celle de Strasbourg chez Zetzner en 1613, vol. III, ρ 54-111 (selon A. Ladrague, Bibl. Ouvaroff, n° 681 ou M. Steinschneider, « Europ Übersetzungen », H, p. 5 § 141) ou p. 56-118 (selon J.A. Fabricius, Bibl. Gr., XII, p. 709) ; celle de 1659, chez le même éditeur, vol. II, ρ 76-127. 161. En 1702, vol. Ι, p. 638-659.
XLVIII
INTRODUCTION
bles additions. D'autre part, le chapitre 4 du manuscrit de Paris est passé en fin de l'ouvrage. Notre Anonyme a choisi dans le De perfecto magisterio une dizaine de textes. Il lui reprend deux chapitres généraux, toutes ses purifications des métaux et quelques préparations, ainsi que certains passages tirés des additions des éditions. C. 0. Zuretti y ajoute aussi la préparation du sel d'urine du chap. 70. 22, mais, malgré certaines ressemblances, le but poursuivi est assez différent : chez l'Anonyme, il s'agit de la préparation d'un sel, tandis que le Pseudo-Aristote prépare une eau ; de plus, le premier procède par evaporation, le deuxième par distillation ou filtration162. Le texte grec est proche de celui des éditions, avec des variantes rencontrées dans l'un ou l'autre des deux manus crits examinés. Le libellé du manuscrit de Palerme est parfois plus court, comme aux chap. 6. 2 et 74. 1, mais pour les recettes qui existent en deux versions différentes, c'est celle du manuscrit de Palerme que l'on trouve ici : c'est le cas pour les chap. 22. 1 et 74.1. Certaines leçons qui s'écartent des éditions se rencontrent dans l'ouvrage de Guillaume Sedacer, comme l'avait déjà remarqué C. 0. Zuretti163. 4. La Semita recta La Semita recta est attribuée à Albert le Grand 164. Elle s'inspire de la Summa de Geber 165. Je ne discuterai pas ici de son authenticité, sujet qui a beaucoup préoccupé les cher cheurs 166. Dans les éditions, elle apparaît comme une prati162. CMAG, VII, μ xxv et 202. 163. CMAG, VII, p. xxii à xxvii. Voir discussion infra, μ Lxrv-Lxvii. 164. On ajoutera à la liste des manuscrits d'Albert relevée par P. Kibre ceux qu'étudia L. Thorndike : « Alchemical Writings », « Two more Alch. Mss. », « Some Alch. Mss. ». 165. Voir W. Newman, « The Genesis », p. 246-259, et édition Summa de Geber, μ 193-194. 166. Η. Kopp, Gesch. der Chemie, II, μ 62-63, signale son importance sans discuter son authenticité. F. Hœfer, Hist, de la chimie, Ι, μ 360-362, fait de même et en donne une description, mais certains des passages commentés sont rangés par erreur sous le titre Compositum de compo-
SOURCES : SEMITA
RECTA
XLIX
que alchimique au texte clair, mais l'étude de ses manuscrits réserve des surprises. Dans le manuscrit de Palerme, BC, 4Qq AIO, f. 245-254v, elle se rencontre sous le titre : Incipit summa artis alkimie edita a domino alberto episcopo que dicitur semita recta. Incipit : Omnis sapientia a domino deo est... [TK 1002]. Dans son prologue, Albert justifie le titre du traité : Ducam de tenebris in lucem. Vnde istum librum appello semi tam directam... ; il cite ses sources : Librum istum scripsi et defloraui ab omnibus phihsophis qui erant inuentores huius artis, scilicet Aristoteles, Hermes, Auicenna, Rosis, Danci, Origines, Plato... 167 ; il termine en citant les vertus de la pierre dans un couplet dithyrambique inspiré d'Hermès 168. Après des généralités et avant d'aborder le détail des substances permettant la confection de l'élixir, l'auteur annonce les différents chapitres jusqu'à la fin du traité. Toutefois ces titres ne correspondent pas tout à fait à ceux que l'on trouve dans la suite de l'ouvrage, et des trois pierres annoncées on ne rencontrera qu'une introduction générale ainsi que la pierre du scorpion. Avec elle prend fin la Semita recta dans le manuscrit de Palerme. Son plan est fortement marqué, les charnières entre les chapitres sont très accusées. Mais si le texte est clair, il s'en dégage cependant une impression de secret, déjà amorcée dans le prologue et maintenue assez discrètement ensuite par l'emploi de blancs, de mots
suis. M. Berthebt, CMA, I, p. 290, pense que l'ouvrage рас d'Albert ; . Thorndike, Hist, of Magic, II, p. 569-573, croirait plutôt à son authenticité. J. Partington, « Albertus Magnus », P. Kibre, « Alber tus Magnus », R. Halleux, « Albert le Grand » alimenteront la discussion avec de nouveaux arguments, mais seul R. Partington fait remarquer que le texte des éditions est fort différent de celui de certains manuscrits. 167. On rencontre plus souvent Daucius (Danois, Dancim) dans les textes, voir p. ex. CMAL, VI, p. 499, p. 455 ; W.J. Wilson, « Arnaud de Bruxelles », p. 368 ; M. Berthelot, CMA, I, p. 245. Dans le manuscrit de Paris, BN, lat. 7162, f. 63, Morienus remplace Orígenes et dans le Parisinus gr. 2419, f. 279 v , Δωρωθέου (gén.) remplace Dancinus et Ίκβέρ (= Geber) s'y ajoute. 168. Voir infra, p. LVI-LVIII.
INTRODUCTION
codes comme pir, telón ou thehn pour le feu 169, de l'abré viation bL pour Falchimie. Il s'y ajoute des symboles alchi miques spéciaux pour les métaux considérés en général et pour les quatre esprits envisagés individuellement. On devrait aussi y rencontrer des figures, car le texte y fait souvent allusion, mais elles ne s'y trouvent pas. J'ai lu également la Semita recta dans deux autres manus crits. Dans le manuscrit de Madrid, BN, 10031, xrv-xve s., f. 96-114, le texte est prolongé par onze chapitres tirés du De perfecto magisterio, mais le traité proprement dit présente le même contenu que celui du manuscrit de Palerme, avec seulement des différences dans l'ordre des chapitres. Son style en est proche aussi, mais sans les signes spéciaux et les mots-code que l'on avait trouvés dans le manuscrit de Palerme. Le manuscrit de Paris, BN, lat. 7162, χν β s., contient également le traité aux f. 62-76. Le contenu de son texte ressemble fort à celui du manuscrit de Palerme ; il est un rien plus court cependant et ne contient pas la pierre du scorpion. L'ordre de ses chapitres s'en éloigne parfois et se rapproche de celui des éditions. Sa forme est plus sage aussi : les marques cryptiques ont disparu et sa rédaction est essen tiellement la même que celle que l'on va retrouver dans les éditions. La Semita recta a été éditée dans une collection de textes alchimiques, une première fois par G. Gratarolo 170, puis dans le Theatrum chemicum m , et deux fois parmi les œuvres complètes d'Albert le Grand, d'abord par P. Jammy 172,
169. Pir est le mot grec πυρ et telon ou thehn l'anagramme de leton, forme latine de « al-atûn », le four en arabe. 170. Dans la Verœ Alchemiœ..., II, ρ 78-101. 171. Dans l'édition d'Ursel, 4 vob (1602-1608), ρ 485498, d'après L. Thorndike, Hist, of Magic, II, ρ 571 . 1 (Le vol. n'est pas indiqué) ; dans l'édition de Strasbourg chez Zetzner, 5 vols (1613-1622), au vol. II, p. 450-498, d'après A. Ladrague, Bibl. Ouvaroff, ρ 72 n° 701, titre ρ 62 n° 603 ; chez le même éditeur, 6 vols (1659-1661), II, p. 423-455. 172. Beati Alberti Magni, Ratisbonensis episcopi, ordinis Prœdicatorum. Miscellanea, recognita per R.A.P.F. Petrum Iammy... Tome 21, Lyon, 1651, fin du tome (titre complet dans la bibliographie).
SOURCES : SEMITA RECTA
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ensuite par A. et E. Borgnet . Ces quatre éditions sont pratiquement pareilles. Mais la Semita recta y devient le Libellus de Alchimia. Elle s'est augmentée à Additiones et de trois nouveaux chapitres, mais en a perdu d'autres. Le texte est aussi plus court : il ne contient ni les trois pierres ni la pierre du scorpion. Le (prologue s'est scindé : dans les éditions, il est remplacé par la préface et le premier chapitre. Les charnières ont été réduites, la rédaction du texte est légèrement différente, la phrase a perdu de son ampleur, mais surtout, pas de justification du titre, pas de citation de sources, pas de mots-code, pas de louange de la pierre bénie. Nous sommes en présence d'une Semita recta moins affirmée, moins colorée, un peu aseptisée en quelque sorte. Les figures suggérées dans le manuscrit le sont souvent ici aussi, mais elles n'apparaissent pas davantage. Une vingtaine de passages, surtout théoriques, ont intéressé notre Anonyme. Il a connu le texte long, car il emploie la pierre du scorpion au chap. 84. Son manuscrit contenait les signes propres à la Semita recta que l'on rencontre dans le manuscrit de Palerme ou dans le Vatican Palatin 978 m , ce qui explique ses traductions erronées 17S. Au xv e s., le traité est traduit en anglais, en allemand, en italien et même en grec. On peut se demander dès lors s'il y a un rapport entre cette traduction grecque et celle de l'Anonyme. Le Parisinus gr. 2419, écrit vers 1462, la contient aux folios 279-288v C'est M. Berthelot qui l'a identifiée 176. Le prologue est semblable à celui du manuscrit de Palerme. Il s'y ajoute la reprise du nom de l'auteur à la dernière ligne du f. 279 : 'Εγώ, ό Πέτρος ο θεοκτόνικος, των φιλοσόφων ó ελάχιστος..., correspondant au latin Ego uero minimus phi
173. Alberti Magni... Opera omnia, voi. 37, Paris, 1898, p. 545-573. V. Heines, Libellus de alchimia, en a donné une traduction anglaise. 174. Renseignement basé sur la lecture des fac-similés donnés par V. Heines, id., après la p. 40, reproduisant les f. 33 et 34 du manuscrit. 175. Voir infra, chap 40.3 . 297 et 40.4 . 299. 176. CAG, Ι, ρ 207-211.
LII
INTRODUCTION
losophorum...177. On n'y trouve pas la liste des chapitres que l'on rencontre dans le manuscrit de Palerme et ceux-ci sui vent tantôt l'ordre du manuscrit, tantôt celui des éditions. L'explicit est celui des éditions, abstraction faite des addi tions. La pierre du scorpion ne s'y trouve donc pas ; par contre, certains chapitres sont plus longs. Ce qui frappe à première lecture, c'est la différence de langue entre les deux textes : celui du Parisinus est écrit en un grec beaucoup plus démotique que celui de l'Anonyme et son vocabulaire est très différent178. L'esprit des deux textes n'est pas le même non plus : le Parisinus est une traduction fidèle, l'Anonyme interprète son modèle. Les divergences de fond ne manquent pas et correspondent souvent à des variantes dans les leçons des manuscrits latins 179. Les deux traductions grecques sont donc indépendantes. En outre, elles se rapprochent et s'éloi gnent tour à tour des différents manuscrits latins consultés, sans s'identifier à aucun d'entre eux. 5. La Septuaginta Le Livre des Soixante-dix ou Les soixante-dix livres (Kitâb al-saBîn) est conservé entièrement en arabe 1Ѳ0. Р. 177. Édition Borgnet, ρ 546. Il ne faut pas s'étonner de la transfor mation d'Albertus Teutonicus en Πέτρος car la voyelle initiale atone est caduque en grec médéval et une métathèse de liquide y est fréquente. 178. Par exemple, infra, chap. 71. 8, χάλκανθος et Parisinus gr. f. 283 v , μελάνι ; chap. 40.1, σάντιξ et Paris, gr. f. 281, μίνιον ; chap 53. 2, άνάβασις et Paris. gr. f. 283 v , ρίνισμα ; chap 40. 5 αναθυμίασα et Paris. gr. f. 285v, ατμός. 179. Par exemple, infra, chap. 40.1 : in uitrificationem de Palerme et Madrid donne chez l'Anonyme οελος ; in cobrem auri de Paris 7162 et Borgnet donne au f. 281 du Paris, gr. του χρυσού τήν χροίαν. Chap. 58. 2 : duplex de Madrid et Borgnet donne chez l'Anonyme διπλούν ; multiplex de Palerme et Paris 7162 donne au f. 283 v du Paris, gr. πολλυειδώς (sic). 180. Pour les manuscrits, voir P. Lory, Dix traités d'alchimie, p. 65, et F. Sezgin, Gesch. d. arab. Schrifttums, IV, p. 237-246. Édition partielle par P. Lory, L'élaboration de l elixir suprême, et par P. Kraus, Jâbir ibn Hayyân. Textes choisis.
SOURCES : LA SEPTUAGINTA
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Lory en a traduit les dix premiers livres. L'ouvrage est attri bué à Jâbir ibn Hayyân, le grand alchimiste arabe qui aurait vécu au vine siècle. L'historicité du personnage et l'authenticité de ses nombreux ouvrages ñirent discutées dès le Xe siècle. Le corpus de ses œuvres a été spécialement étudié par P. Kraus. Pour lui, les Soixante-dix livres sont apo cryphes et dateraient sans doute de la fin du ixe siècle 181. Mais F. Sezgin défend la véracité de la tradition 182. P. Lory croit à plusieurs strates 183. Gérard de Crémone le traduisit en latin 184. Cette traduc tion fiit éditée par M. Berthelot18S, d'après le manuscrit de Paris, BN, kt. 7156, хш-хгѵв s., f. 66v-83v. Titre : Liber de Septuaginta Io. 186 translatif a magistro renaldo (Cremo nensi en marge) de lapide animali. Titre du premier livre : Liber diuinitatis qui est primus de Septuaginta. Inc : Lau des sunt Deo habenti gratiam... [TK 813]. Le texte n'y est pas complet. Les hvres ne sont pas toujours faciles à identi fier, car parfois le titre manque ou il y a mélange entre le titre d'un nouveau hvre et l'explicit du précédent. Le style est rebu tant et souvent obscur. L'édition ne présente pas toujours une lecture correcte du manuscrit187. Celui-ci est d'ailleurs assez médiocre. Ces deux éléments s'ajoutent à la difficulté natu relle d'un texte qui contient de nombreux mots arabes sim plement translittérés et qui présente une doctrine de nature ésotérique, même si Jabir prétend être clair. 181. P. Kraus, Jabir, Ι, ρ XII, XLV, LXV. 182. Gesch. d. arab. Schrifttums, IV, p. 14-16 ; 175-229. 183. P. Lor/, Dix íraités d'akhimie, p. 67-79. 184. К. Sudhoff, « Die kurze Vita », p. 79 n° 65. 185. Mém. de Г Acad. des Sciences, 49 (1906), p. 310-363. 186. Cette abréviation a été exponctuée par la main qui a ajouté libris après Septuaginta. M. Berthelot, CMA, Ι, p, 320, et J. Corbett dans CMAL, I, p. 73, la lisent Ioannis. On pourrait tout aussi bien la lire 70, écrit en chiffres arabes. Mais si dans le reste du traité, on trouve des chiffres arabes dans le corps du texte, on n'en trouve pas dans les titres. 187. Pour les passages qui nous concernent, le manuscrit porte adhurentia au Heu de volentia, édition ρ 357 ; qua, avec barre sur le a, à lire quam et non que, édition p. 358, 3 ; et et non enim, édition p. 358, 14 ; quant au aqua. Cumque revolveris de la fin de la page, il faut le lire a quacumque re vo lue ris.
UV
INTRODUCTION
Le manuscrit de Palerme, sans posséder la totalité des livres, nous en offre, dans le désordre, un choix plus impor tant, aux folios 161 à 192. Son texte est très proche de celui du manuscrit de Paris, BN, lat.7156, mais il est plus correct et donc plus clair. Il comble aussi la lacune qui s'y trouve en nous offrant sept hvres, les livres 62 à 68, ainsi que le début du livre 69, livres à tendance pratique qui traitent des esprits et des métaux vils. Pour l'instant, on ne connaît pas de manuscrit latin conte nant la traduction du recueil arabe complet. Outre la sélec tion des trente-cinq livres, l'un ou l'autre est encore conservé à part : le Liber triginta uerborumy inc, ; Iam tu seis... [ТК 650 ou 651], est la traduction du troisième livre, comme j'ai pu le constater 188 et le Liber XV d'un manuscrit de Cam bridge serait le quinzième livre du traité 189. Les idées de Jabir ont fortement influencé les alchimistes occidentaux. Aussi transparaissent-elles dans nos recettes, mais c'est le plus souvent à travers d'autres sources, comme le De aluminibus et salibus, le De perfecto magisterio, le Breue breuiarium, la Semita recta, qui leur ont fait beaucoup d'emprunts. Notre auteur y choisira plutôt des recettes pratiques. Le texte grec est tantôt plus proche du manuscrit de Palerme, tantôt plus proche de celui de Paris. Certains passages reviennent deux fois, mais leur expression varie de l'un à l'autre : les mêmes termes latins sont traduits différem ment 19° ; les ingrédients ou les opérations ne sont pas tou jours identiques 191 ; parfois les modèles latins présentent 188. Édition dans mon article « Le Travail des quatre éléments » . 189. Le manuscrit Cambridge Trinity College 1363, xv" s., f. 137v140v, d'après E.J. Holmyard, « Jâbir ibn Hayyân », p. 51 (39). 190. Par exemple, infra, chap. 40. 2 μεθ' έκατέρου et 48. 4 μετά άμφοίν traduisent cum utroque ; chap. 40.2 μετά όρου γάλακτος et 48. 4 μετά γάλακτος όξινου traduisent cum lacte ; chap. 40. 2 καθαρθήναι et 53. 2 λευκαναι traduisent mundifican. 191. Par exemple, infra, chap. 40. 2 μετά δξους και ούρου et 53. 3 μετά δξους καΐ άλατος traduisent cum aceto et sale ; chap. 40.2 έψησον et έψον ainsi que chap. 48. 4 Γ abréviation de « broyer » et τρϊψον en toutes lettres traduisent tere et coque.
SOURCES : . DUODECIM AQUARUM
des leçons différentes distinctes.
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. Ils proviennent donc de sources
6. Le Liber duodecim aquarum Ce titre de Livre des douze eaux est très courant dans les recueils de textes médicaux ou alchimiques et peut recouvrir des contenus différents : dans le manuscrit d Oxford, BL, Digby 119, f. 175M76, un Liber duodecim aquarum reprend le chapitre des eaux cmi termine les Aluns et seU dans le manuscrit de Païenne 193 ; un Liber XII aquarum ex lib. Emanuel est inclus dans les éditions du De perfecto magisterio 19* ; on pourrait en citer d'autres exemples1%. Celui-ci comprend douze recettes de liquides divers, accompagnés chaque fois de leur essai. se présente dans les manuscrits avec comme titre habituel Liber duodecim aquarum et comme sous-titre : Libelli aquarum series .12. splendei capitulis... [TK 817]. Suit alors souvent la liste des titres de ces douze eaux. Incipit de la première recette : Ouorum uitelL· (uitellos) equaliter teres... [TK 1023]. Le traité est anonyme la plupart du temps. Le manuscrit de Bethlehem, Lehigh University n° 1, f. 73 v , a gardé dans les titres de recettes plusieurs mots arabes 196, ce qui viendrait confirmer l'hypothèse de J. Ruska qui s'interrogeait sur la possibilité d'une origine arabe, mais ne trouvait pas un modèle adéquat
192. Voir infra, chap. 40.2, έκ πασών των αναβάσεων est parent de Berthelot p. 358 de omnibus sublimationibus, tandis que 49. 4, Καλλίστη бе ανάβασις est plus proche de Pal. f. 181 de bonis sublima tionibus. 193. Voir supra, p. XLIV. 194. Gratarolo, II, p. 209-210 ; Ze, III, p. 104-106 ; Ma, I, p. 649-650. 195. Voir M. Berthelot, CMA, I, p. 70 ; Ы. Steinschneider, « Europ. Übersetzungen », II, p. 8 et 47 ; . Thorndike, Hist, of Magic, II, ρ 797799. 196. CMAL, VI, ρ 485 : 2. de comburendo naasu ; 5. de rubicunda agara ; 7. de cineris alme, au Heu de eramine, lapide et aqua du manuscrit Ρ Ι.
LVI
INTRODUCTION
dans cette littérature 197. Notons aussi que le mot nitrum paraît y avoir gardé son sens antique 19e. Dorothea Waley Singer classe ces recettes en trois versions qu'elle désigne par les lettres A, В, С 199. J. Ruska les édite d'après le manuscrit de Londres, BM, Sloane 1754, f. 112-113 (version A) qu'il compare au manuscrit de Munich, CLM, 405, f. 65 (version A pour les neuf premières recettes) et au f. 75 (version C). Il y ajoute une traduction allemande 20°. On retrouve la version A dans le manuscrit de Paris, BN, lat. 7156, f. 145v-146. Son texte est assez semblable à celui de l'édition de J. Ruska. Dans le manuscrit de Palerme, BC, 4Qq AIO, f. 230v-231v, se rencontre la version B. Celle-ci remplace la douzième eau de la version A par une eau qui fait partie du Liber sacerdotum201. La version С est contenue dans le manuscrit de Paris, BN, lat. 6514, aux f. 40Ѵ-4Г. Elle rem place les eaux 5, 9, 11 et 12 de la version A par quatre préparations solides. C'est la version qu'a vue M. Berthelot 202 . Parmi ces douze eaux, notre auteur en a utilisé neuf. Elles appartiennent à la version A. 7. Le Liber rebis ou Liber dabessi Le Liber rebis nous expose la préparation d'une pierre, efficace tant dans l'œuvre au rouge que dans l'œuvre au blanc, obtenue par distillation fractionnée d'une matière organique. L'ouvrage existe dans les manuscrits sous le titre Liber dabessi, avec ou sans la précision quod est lapis de quo fit alkimia siue solis siue luna opere tam uero quam quasi fantastico instabili ex arabico in latinum translatus. On rencontre aussi Liber rebis ou Liber Hermetis9 souvent
197. 198. 199. 200. 201. 202.
« Pseudepigraphe », ρ 67-81. Voir infra, chap. 46.1 et 51. 2. CMAL, V, n° 1063. « Pseudepigraphe », p. 68-79. Édité par M. Berthelot, CMA, Ι, ρ 192-193 n° 26 et 27. CMA, Ι, ρ 70.
SOURCES :
. REBIS
LVII
accompagné d'une note ésotérique. On n'en connaît pas l'original arabe. En latin, il en existe plusieurs versions. Je ne citerai ici que celles qui concernent notre Anonyme ^ 3 : I o La plus répandue a été éditée par R. Steele et Dorothea Waley Singer з04. Incipit : Quoniam de opere (in quo)philosophorum... [TK 1270]. Les éditeurs voient comme traduc teur possible Platon de TivoU qui vécut à Barcelone de 1134 à 1145- Dans les manuscrits de Palerme et de Paris, BN, lat. 6514, cette version est suivie de quelques notes et recettes. 2° Sous le titre Liber rebis, nous rencontrons dans les manus crits un autre texte : Dixit MercherL· ad Fladion : serua quod tibi dicam et scribe... [TK 455]. Il s'agit d'une amplification de la recette d'Hermès exposée au chap. V de l'édition. Également traduite de l'arabe, elle présente parfois des mots rares comme « nafis nespii 20S ь pour désigner un four ou « alebic 206 » pour le mercure. Ce mot a parfois été confondu avec « alembic » par le copiste. L'ingrédient de base est un animal aérien qui vit dans les montagnes. 3° La pierre bénie du manuscrit de Palerme, f. 20, est proche aussi du chapitre V de l'édition. Beaucoup moins prolixe que la précédente, elle présente des détails différents : la pierre est une tortue. Il s'y ajoute des usages médicaux. Il en existe une version catalane dans le manuscrit de Bethlehem, LU, n° 1, f. 30v, éditée partiellement par W. J. Wilson m. 4° Une autre version encore se rencontre dans le manuscrit de Bruxelles 4264-77, f. 99M06, Titre : Depreparatione dabessi Л. testudinis. Inc. : Accipe dabessi recentem cum toto san guine et pone in lixiuiam... [TK 17]. 203. Pour plus de détails, voir mon article « Hermès, L. dabessi ». 204. Edition du L. reòis intitulée « The Emerald Table ». 205. Il correspond au « nâfih nafsahu » du Secret de Razi que J. Ruska traduit par « Selbstbläser », p. 59. 206. La liste des synonymes de Pal, f. 59 v , donne alebic, actarith, id est zaibac .mercurius. idem sunt. 207. « Arnaud de Bruxelles », p. 376-377.
LVIII
INTRODUCTION
Le texte d'Hermès paraît très connu et chaque auteur le réécrit à sa façon. La pierre du scorpion, inc. : Summe ex lapide ubique reperto qui uocatur rebis siue dabessus... [TK 1535], se lit en fin de la Semita recta dans certains manus crits ^208. Elle est intermédiaire entre la recette brève de l'édition, chap. V, et la longue recette du TK 455. Le De perfecto magisterio des éditions en son dernier chapitre ж, correspondant du chap. IV du manuscrit de Paris, BN, lat. 6514, s'inspire aussi fortement du livre d'Hermès comme il le dit d'ailleurs 210. Les commentateurs se sont interrogés sur le sens à donner à cette pierre : oiseau, tortue, scorpion, sang, cheveu, mercure 211 ? Que va faire notre Anonyme placé en face de ce texte mystérieux ? Il l'intégrera dans son recueil, mais il le rendra le plus pratique possible. Il choisira l'interprétation la plus chimique : pour lui la pierre rebis sera le mercure, même s'il faut le couper en petits morceaux. À l'époque d'Arnaud de Villeneuve qui voyait la matière composée du seul mercure, c'est aussi la plus moderne. Quelle sera sa version ? Aucune de celles rencontrées. Il développera le chapitre V de l'édi tion dans la ligne de la version longue du TK 455, mais plus sobrement, plutôt comme la pierre du scorpion. Il puisera équitablement tantôt à l'une, tantôt à l'autre de ces deux versions. Mais il ne s'en contentera pas : pour l'un ou l'autre détail, il ira chercher dans d'autres versions. Dès lors a-t-il synthétisé plusieurs recettes ou a-t-il découvert « la » recette ? Les deux sont possibles, mais nous avons déjà remar qué plusieurs fois que l'Anonyme n'hésitait pas à concilier plusieurs versions d'un même texte ou à éclairer une source par une autre. 208. Voir supra, p. XLIX-LII. 209. Ma, p. 656-659, sans les additions, inc. : Occultus noster lapis benedictas de re animata est sicut dixit Hermes... 210. Ma, p. 659 col. 1 fin : Hermes dicit in suo secreto. 211. Voir Pal, f. 24, Commentum libri rebis, s. u. rebis : Multi enim sunt qui dicunt quod fel est lapis et multi qui dicunt quod est iecur et multi enim sunt qui dicunt quod est ouum et multi de sanguine humano et plures dixerunt de margarías et alii plures de mercurio et alii de testudine et plures de dabesi.
SOURCES : DE ESSENTIIS
ESSENTIARUM
Au chap. 22. 2, l'Anonyme a repris également une purifi cation d'étain qui fait partie des recettes accompagnant le Liber rebis dans le manuscrit de Palerme, BC, 4Qq AIO, f. 21 v , et dans celui de Paris, BN, lat. 6514, f. 40. 8. Le De essentiis essentiarum Le De essentiis essentiarum, inc. : Magnifico principi ас illustrissimo domino suo Roberto,primogenito... [TK 844], est adressé à Robert, duc de Calabre, par son chapelain Thomas de Tordre des Frères prêcheurs. Les manuscrits l'attribuent souvent à Thomas d'Aquin ( ± 1225-1274). Mais L. Thorndike identifie le destinataire à Robert II d'Anjou, né vers 1275 212 et nommé duc de Calabre en 1296 213. Les dates ne concordent donc pas. Il est le plus rationnel des ouvragés attribués à Thomas d'Aquin. C'est une vaste fresque philosophique qui englobe Tétude de tous les êtres et se compose de deux Uvres, le premier traite des essences réelles, le second des essences intentionnel les. Le premier livre comprend neuf traités 214 parmi lesquels le quatrième étudie les corps célestes et le sixième, les miné raux naturels et artificiels. Les manuscrits contiennent rare ment le texte complet, mais plutôt une partie du quatrième traité avec le sixième ou le sixième traité seul. Ce sont ces extraits qui sont contenus dans le Theatrum chemicum 215. 212. Hist, of Magic, III, p. 136. 213. En redite, Robert II étrit le troisième Os de Charles К et иол l'aîné. Celui-ci s'appelait Charles Martel et mourut jeune ; le second, Louis, entra dans les ordres. Voir E.G. Léonard, Les Angevins, p. 185 et 204. 214. Analyse par L. Thorndike, Hist, of Magic, III, p. 137. 215. Pour le groupe comprenant la partie du quatrième traité suivie du sixième : dans l'édition de 1613, p. 260-278, d'après A. Ladrague, Bibl. Ouvaroff, n° 742, et dans l'édition de 1659, p. 267-277. Pour le sixième traité : dans l'édition de 1622, p. 901-910, d'après A. Ladrague, id., n° 743, et dans l'édition de 1660, p. 806-814. Mais si l'on en croit F. Hoefer, Hist, de la chimie, I, p. 381 et 383, ainsi que J. Ferguson, Bibl. chemica, p. 447 et 127, ces parties de l'ouvrage ont déjà été publiées plus tôt, dès 1488 pour le sixième traité.
LX
INTRODUCTION
Le manuscrit de Palerme, f. 447-454, contient également le premier groupe 216. Chez l'Anonyme, on en retrouve quelques passages. Il faut toutefois remarquer que Thomas décrit une expérience per sonnelle, tandis qu'ici, il s'agit d'une recette à réaliser. En outre ces fragments sont placés dans un contexte différent et interprétés différemment. Thomas mentionne aussi la quin tessence, notion absente dans nos recettes. Faut-il croire dès lors à un texte parallèle plutôt qu'à une source ? L'hypothèse de la source n'est pas à exclure, car l'Anonyme n'hésite pas à modifier et à interpréter ses sources. 9. Sources mineures a) Emprunts courts À côté des sources bien représentées, on trouve chez l'Ano nyme l'un ou l'autre court passage qui paraît tiré d'une œuvre importante. Le chap. 69 contient deux brefs extraits de la Summa de Geber, le chap. 30.4 trois lignes de son Liber inuestigationis. Il paraît anormal que l'auteur, s'il avait connu ces œuvres, ne les ait pas utilisées davantage. On peut plus raisonnablement penser que ces coïncidences sont for tuites et proviennent d'un recours à des sources communes. Il en est de même pour Y Ars alchimice de Michel Scot qui renferme, du moins dans le manuscrit de Palerme, la phrase latine qui est à la base du chap. 30.2. Ce passage n'existe pas dans les deux autres versions éditées par S. H. Thomson 217 ; c'est une variante d'un texte très répandu, la recette d'Erarius, intitulée Tinctura Mauri dans le manuscrit de Palerme et parfois attribuée à Hermès 218. Il est habituel toutefois de trouver dans les manuscrits et les éditions des recettes agglu tinées à des œuvres notoires : nous en avons remarqué plu-
216. Elle correspond à Ze, III, p. 267-277. 217. Ars alchimiœ, p. 555. 218. Pal, f. 354 v et version abrégée, f. 321-32İV. Éditée selon un autre manuscrit en Ze, III, p. 170-171. Voir aussi TK 547 et 1245.
AUTRES SOURCES
LXI
sieurs accompagnant le De perfecto magisterio, le Liber rebis ou la Semita recta 219. On peut encore y ajouter les recettes des chap. 27. 3 et 82. 32. LA première fait partie d'un groupe de recettes placées à la suite du Liber sacerdotum dans le manuscrit de Paris, BN, lat. 6514, f. 51 220. Elle se retrouve dans le Lumen luminum ex libris medicorum du manuscrit de Londres, BM, Add. 41.436 m , en compagnie de plusieurs extraits de la Mappœ clauicula. La seconde se rencontre dans le manuscrit de Boston, Medical Library 18, f. 127 222, dans une série de dulcifications. Mais Ton sait que les recettes migrent facile ment et qu'il est difficile d'en déterminer l'origine. En outre, les drogues alchimiques sont souvent celles des herbiers médicaux et certaines remarques semblent en pro venir, soit directement comme la purification du mercure au chap. 42. 1, décrite dans le Circa instans de Platearius 223 soit par l'entremise de la source comme les propriétés médi cales de l'or au chap. 40.1, reprises à la Semita recta d'Albert ou la description du borax au chap. 73.1 provenant du Breue breuiarium de Roger Bacon. Certains passages paraissent d'ailleurs plus médicaux qu'alchimiques comme la prépara tion de l'or potable du chap. 9. 2 et celle de l'alcool camphré du chap. 82. 10 à laquelle la première se réfère ; de même une remarque sur la dissolution de plantes médicinales au chap. 71.4. b) Passages attribués Habituellement l'auteur ne cite pas ses sources : iî reste vague et parle de temps à autre d'Ivioi et d'êrepot (chap. 40. 1), de σοφοί (chap. 1) ou de φιλόσοφοί (chap. 66), une fois 219. Voir infra, De perfecto magisterio : chap. 25. 3 ; 81. 1 ; 82.18 ; 82.20 ; Liber rebis : chap. 22.2 ; 40.6 ; Semita recta : chap 22.4 attribué à Roger Bacon. 220. Édité en CMAL, Ι, ρ 300 n° 5. 221. Cf. British Museum, Cat. of Add. 1926-1930, p. 48 (33). 222. Édité en CMAL, VI, p. 109 n° 498. 223. Édition H. Wölfel, p 6. Variante plus proche dans le Livre des simples médecines, édition C. Opsomer, ρ 31.
LXII
INTRODUCTION
d'Ιταλοί (chap. 66). Il se contente de placer le début de son ouvrage sous l'autorité des grands patrons de l'alchimie grec que : Hermès Trismégiste, Chimès και οι μετ' αυτών (chap. 1). Hermès est répété dans la Table des chapitres qui lui attribue le chap. 84, traduction du Liber rebis. On pourrait à larigueurpenser à une traduction du latin. En effet, Hermès apparaît souvent dans l'alchimie latine, parfois accompagné de l'adjectif triphx ou plus rarement de Trismegistus 22Λ, mais on n'y rencontre pas à ma connaissance Chimès sinon sous la forme Akhimus comme dans la Semita recta 22&. L'Anonyme cite encore Jabir (Διάμπερ) au chap. 54. 2, mais le passage est extrait des Aluns et sels. En outre, le chevalier Salomon authentifie sa recette au chap. 17. 2. C'est pour nous un inconnu, mais il est fréquent de rencontrer dans les manuscrits des recettes isolées accompagnées d'un nom d'auteur. La Table donne aussi le nom de maître Arnaud de Ville neuve pour les chap. 89 et 90, cependant l'extrait ne se rencontre ni parmi ses œuvres éditées ni parmi celles conte nues dans le manuscrit de Palerme 226. Il est différent aussi 224. Trismegistus se rencontre dans certaines versions de la Table d'èmeraude (cf. J. Ruska, T. smaragdina, p. 181,185 et Secretam secret. de Roger Bacon, V, p. et LI) ; dans d'autres, il s'agit de triplex in philosophia (cf. ¿d., p. et 117 ; Thomas, Ze, III, p. 269 et V, p. 809 ; Arnaud, L. deflorations, Pal, f. 440) ou d'une périphrase tres totius mundi partes habeas sapientie (L. rebis, édition R. Steele, p. 48). Voir aussi C.S.F. Burnett, « The Legend », p. 231234. 225. Во p. 547b. On rencontre aussi la forme dans l'édition du L. trium uerborum, Ze, V, ρ 186, dans un prologue imité de la Semita recta, mais la phrase qui la contient ne se retrouve ni dans les manuscrits Pal, f. 215 v , ni Ρ 1, f. 131. La Semita recta grecque du Parisinus gr. 2419, f. 280, ne la contient pas non plus. 226. L. noui testamenti, f. 336-339v, inc : Nobilissimo et excellen· tissimoprincipiphilippo... [TK 914] ; Semita semite, f. 373v-376v, inc. : Venerande pater graţios deo... [ΤΚ 1638) ; Spec, alch., f. 380v-391, inc. : Vt ad perfectam scientiam... [TK 1612] ; Epistola rasis, f. 410v-411, inc. : Exemplum scientie nostre senex supra montem... [TK 540] ; L. deflorations philosophorum, f. 440-442, inc. : Incipit liber magistri arnaldi de uillanoua deflorationis philosophorum... [TK 732] ; Lucidarium, f. 443v-445v, inc. : Quoniam rogasti mefrater charissime... [TK 1299].
AUTRES SOURCES
LXIII
du texte bien connu contenu dans certains manuscrits alchi miques grecs et édité par C. 0. Zuretti au volume V du Catalogue ^ 7 . La Table nous apprend encore les noms de maître Prugrezi, chap. 87, et de Luciatos, chap. 88, pour terminer par celui du Comte de Santa Flore dont l'œuvre occupe dix folios du manuscrit, chap. 98. Le nom de Santa Flore (Σάντα Φλόρε) fait penser à « Santa Fiora », une localité de Toscane située non loin de Grosseto. Le titre de comte « di Santafìora » existe depuis le xic siècle. Il est porté par les Aldobrandeschi jusqu'au XVe siècle. Il passe alors par mariage en 1439 à la famille des Sforza. On a des détails sur plusieurs membres de la famille qui ont vécu au xnc ou au xine s., mais on ne connaît pas d'alchimiste parmi eux 22B. Les deux autres auteurs sont aussi inconnus, as paraissent également itahens. Leur men tion s'ajoute à celle d'innombrables noms de ce pays qui parsèment les compilations de recettes du manuscrit de Palerme 229 ou celle du manuscrit de Paris, BN, lat. 6514 2ао et confirme l'importance de l'alchimie en Italie à cette épo que, importance qu'avait déjà relevée M. Berthelot ^ 1 . с) Sources grecques Certaines notations de l'Anonyme évoquent le corpus des anciens alchimistes grecs : les allusions à la pierre non pierre, aux corps spirituels, à la magnésie du chap. 5, mais il s'agit du De perfecto magisterio ; la mention du cuivre sans ombre du chap. 28.2 ou celle de l'or, ferment des métaux du chap. 100. 1, mais ce sont des traductions des Aluns st sck.
227. Voir p. 95-96. On peut peut-être le rapprocher d'une recette contenue dans le manuscrit de Montpellier 448, f. 3v-5 (CMAL, II, p. 90). 228. G. Degli Azzi Vitelleschi, « Santa Flora », dans Enc. ital. di sc, lett. ed arti, 30 (1936), p. 767 ; . Marchetti, « Aldobrandeschi », dans DBI 2 (1960), μ 93100 ; U. Chevalier, Répert. des sources hist, du moyen âge, Bio-bibl., 2, col. 4142. 229. F.269-326v. 230. F. 55v-58. 231. CMA, I, p. 75-78.
LXIV
INTRODUCTION
Certains passages cependant se retrouvent dans la Chimie de Moïse. Le chap. 95. 2 est même plus long et paraît plus complet que son parallèle. Les Physica et mystica de Démocrite semblent avoir inspiré la deuxième partie du chap. 48.1 sur le soufre incombustible ; toutefois le vocabulaire en a été modernisé. La nomenclature des œufs du chap. 66. 1 fait partie d'une longue tradition lexicale remontant à Zosime et qui se retrouve avec variantes dans le Travail des quatre éléments et chez Nicéphore Blemmydès. La liste de l'Ano nyme se rapproche surtout de celle de Justinien 2 2. Quant au chap. 97. 3, il est tiré de Psellos ^ 3 , mais c'est une addition marginale. Le vocabulaire de l'Anonyme n'est pas uniforme. Certains termes sont propres à des recettes dont la source n'a pas été identifiée. Parmi eux, il en est qui se retrouvent chez d'autres alchimistes grecs. On peut dès lors se demander si l'auteur n'a pas utilisé des sources grecques que nous ne connaissons plus. Parfois aussi cette série de termes se rencontre dans des passages proches du Secret des secrets de Razi pour le fond 34. L'auteur a-t-il puisé dans d'autres traductions grec ques de sources latines, elles-mêmes dérivées de l'arabe, comme il l'a fait pour la deuxième version des Aluns et sels des chap. 99 et 100, ou existait-il des œuvres alchimiques grecques qui s'inspiraient directement de l'arabe ? 10. La Sedacina, un texte parallèle С. О. Zuretti avait remarqué qu'un manuscrit alchimique latin, le G. IL 5 de l'Escurial, contenait une œuvre présen tant, lui semblait-il, des points communs avec celle de l'Ano nyme : c'était la Sedacina, l'œuvre d'un carme catalan, Guillaume Sedacer, mort en 1382 23S9 et donc contemporain
232. Voir infra, chapitre 66. 1 et ses notes. 233. CMAG,VI,p.34-36§8. 234. Voir infra, p. LXXIX. 235. Pour les détails biographiques concernant G. Sedacer, voir l'édi tion de P. Barthélémy, p. 12-13.
LA SEDACINA
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du copiste du Vaticanus gr. 1134 qui recopiait le traité de l'Anonyme en 1377/8. D'après lui, cet auteur se réfère dans son prologue et dans son texte à des sources dont plusieurs sont identiques à celles de l'Anonyme, et de citer Albert, Aristote, Avicenne, Geber, Roger Bacon. Il constate aussi parfois plus de ressemblances textuelles entre ces deux auteurs qu'entre ceux-ci et les sources éditées, telles que nous les connaissons aujourd'hui, et il donne des exemples tirés du De perfecto magisterio. Il ajoute que les plans des deux auteurs se ressemblent et s'écartent de celui de Geber, tous deux structurant leur ouvrage suivant l'ordre des substances et non suivant Tordre des opérations. Mais vu l'état de la connaissance des œuvres alchimiques, il ne se prononce pas sur la nature de la ressem blance des deux auteurs, réservant son jugement jusqu'à une étude complète de Sedacer 236. Chose faite à présent que Pascale Barthélémy a édité la Sedacina ^ 7 . En fait, si Albert et Aristote sont bien des sources commu nes constituées en l'occurrence par la Semita recta et le De perfecto magisterio^ les autre similitudes relevées par C.O. Zuretti ne tiennent pas, car, déjà chez l'Anonyme, elles sont lointaines et discutables. De plus, les noms d'Avicenne et de Roger Bacon recouvrent des contenus différents chez Zuretti et chez Sedacer : pour Avicenne, Zuretti voit le Tractatulus et Sedacer les Aluns et sels ; pour Roger Bacon, Zuretti voit le Speculum alchemiœ et Sedacer, le Breue breuiarium. Au De perfecto magisterio et à la Semita recta relevés par Zuretti, j'ajoute ел outre les Aluns et sefc, le Breue breuia* rium, le Liber rebis, la Septuaginta. Mais s'il y a une certaine identité de sources, les deux auteurs ne leur empruntent pas nécessairement les mêmes extraits. Les passages communs sont peu nombreux, parfois très courts, surtout ceux des Aluns et seb, et parfois interprétés chez l'un ou chez l'autre. Ils se réduisent à 124 lignes de l'édition Zuretti, 89 si l'on compte seulement les textes strictement parallèles. Sont 236. CMAG, VII, p. xxvi. 237. Les sources sont étudiées vol. I, p. 110-125.
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INTRODUCTION
communs ou proches six passages du De perfecto magisterio, deux du Breue breuiarium, douze des Aluns et seU et une recette d'origine non identifiée. La concordance des leçons entre le traité de l'Anonyme et celui de la Sedacina est parfois remarquable pour ces passa ges. Mais les exemples que donne Zuretti pour le chap. 6. 2 sont les leçons du De perfecto magisterio dans le manuscrit de Paris, BN, lat. 6514. Plus favorables à son hypothèse sont les leçons de Sedacer correspondant au chap. 74.1 : elles sont très proches de l'Anonyme et le manuscrit de Paris ne contient pas cette recette. Peut-on dès lors penser à une influence directe de l'Anonyme sur Sedacer ? Même en sup posant que certaines différences entre les deux auteurs soient des variantes provenant d'erreurs de copie d'un même texte primitif de l'Anonyme, il reste qu'il est impossible que des termes mal traduits par l'Anonyme se retrouvent chez Seda cer miraculeusement conformes au De perfecto magisterio original. Ainsi : — chap. 6. 2, cementa du De per f mag, et de Sedacer = σύνθες chez l'Anonyme, — chap. 11. 1, cuba du Breue breuiarium et de Sedacer = βάλε chez l'Anonyme, — chap. 74. 1, incerando du De perf mag. et de Sed., lu conterendo = τρΐψον chez l'Anonyme. Il y a également des variantes provenant de versions diffé rentes des Aluns et seh : par exemple au chap. 100.34, ώστε provient de la version P, tandis que quod de Sedacer est tiré de la version G. Il faut donc écarter cette idée et penser que les deux auteurs ont lu leurs sources dans des manuscrits assez proches l'un de l'autre. Quant au plan, il y a certes une ressemblance dans la disposition générale : rangement des recettes suivant la caté gorie des substances, comme dans les Aluns et seh ou le Breue breuiarium, et non suivant les opérations comme chez Razi ou chez Geber. Mais les différences sont importantes
LA SEDACINA
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dans la variété et la répartition des substances. Ainsi, l'ordre de présentation des métaux et celui des esprits sont diffé rents. De plus, avant d'aborder les esprits, Sedacer parle d'amalgames et de pierres qui n'existent pas chez l'Ano nyme. Sedacer range la marcassite, la magnésie, la tutie parmi les esprits, l'Anonyme les place après les aluns et les borax dans les adjuvants. Le ton général des traités surtout est différent : bavard, insolite et mystérieux chez Sedacer, concis et clair chez l'Anonyme. Sans s'être donc connus, les deux auteurs ont eu recours à des sources semblables, consultées dans des ver sions moins diversifiées qu'aujourd'hui ; ib ont une concep tion de l'alchimie assez voisine cependant malgré leur originalité propre, ce qui n'est pas anormal pour des hommes presque contemporains. 11. Comptage des sources. Au terme de cette recherche, j'ai identifié des sources pour 62,5 % du texte. On peut les ventiler ainsi : Roger Bacon 21,49 % Le De aluminibus et salibus 14,40 % Le De perfecto magisterio 4,84 % La Semita recta 3,14 % La Septuaginta 1,64 % Le Liber duodecim aquarum 57 % Le Liber rebis et les sources mineures non attribuées 3,91 % Passages attribué« 11,60 % Parmi les sources mineures, les sources grecques identifiées n'interviennent que pour 1,30 %. V. Langue du Vaticanas gr. 1134 La langue du Vaticanus gr. 1134 est loin d'être classique. Il fallait donc dresser l'inventaire de ses particularités et les comparer aux phénomènes décrits dans les études du grec
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INTRODUCTION
médiéval et à la langue d'autres textes pour mieux en cerner les caractéristiques et pouvoir ainsi établir une édition plus sûre ainsi qu'une traduction plus exacte. J'ai donc consulté les ouvrages de référence habituels : Browning, Jannaris, Blass, Mayser, Dieterich, Psaltès, Hum bert et quelques autres. Comme le manuscrit date du xrve s., j'y ai ajouté les grammaires du grec moderne de Thumb et de Mirambel s38. J'ai relu quelques passages de la Скгопщие de Morèe 239 et certains textes alchimiques tardifs comme les recettes du codex Holkhamicus 290 ou celles du Parisinus gr. 2419. Mais la langue de l'Anonyme, à la fois savante et démotique, ne présente pas les caractères néo-grecs de ces recueils. Toutefois en Usant la grammaire de A. Thumb, on s'aper çoit que certains phénomènes phonétiques rencontrés dans le manuscrit sont identiques à ceux des parlers grecs actuels de l'ItaHe du Sud. Dans le Sud de l'Italie il est encore des gens qui parlent grec : il subsiste deux îlots de quelques villages, l'un en Calabre dans l'Aspromonte, l'autre en Apulie en Terre d'Otrante. L'existence de ces populations a été décou verte en 1821 par K. Witte qui recherchait des chants folklo riques. Le matériel linguistique a été étudié surtout par G. Morosi 40 à la fin du siècle passé. G. Rohlfs a repris et complété son travail ^ 1 . Les textes ont été édités d'abord par G. Morosi, puis par G. Rossi Taibbi et G. Caracausi 242. Ce qui divise et passionne surtout les savants, c'est l'origine de ces populations 243. 238. On trouvera dans la bibtiographie, infra, ρ cvi-cxvi, les titres des ouvrages de ces auteurs. Pour plus de détails et des références, on verra mon article sur la langue du Vaticanas à paraître dans la revue Byzantion. 239. D.C. Hesseling et H. Pernot, Chrestomathie, p 47-51. 240. G. Morosi, « I dialetti » et « L'elemento greco ». 241. On verra surtout son « Historische Grammatik » et ses Nuovi scavi linguistici. 242. Testi neogreci di Calabria. 243. Pour plus de détails sur toutes ces questions, voir S.C. Caratzas, L'origine des dialectes, ρ 17-21 et G. Rossi Taibbi, Testi neogreci, p. хѵп-хххѵш.
LANGUE DU VAT. GR. 1134
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Il s'agissait alors de rechercher des textes grecs médiévaux de la Grande Grèce : documents notariaux 244 et textes litté raires écrits en Italie du Sud ou en Sicile 24S à l'époque médiévale. Ces textes ont révélé, à côté de formes tout à fait classiques, des vulgarìsmes et des traits proches de la langue de l'Anonyme. Quelques faits viennent aussi appuyer nos connaissances grammaticales. Certaines recettes figurent ici sous deux ou même trois rédactions différentes246. Leur comparaison peut parfois confirmer certains éléments rencontrés par ailleurs et nous apprendre les formules que l'auteur considé rait comme équivalentes. La source de plus de la moitié du texte est connue, ce qui nous procure quelques concordan ces. Enfin la longueur de l'ouvrage est propice à l'observation de phénomènes qui s'éclairent l'un l'autre. En plus de la compréhension de la structure de la langue, la détermination du sens de certains termes rares, techniques et autres, absents des dictionnaires, présentait quelques dif ficultés et a demandé un peu de chance dans des recherches effectuées dans des herbiers médicaux 247y des manuels de pharmacie ou de botanique 248, des synonymies de manus crits 249, des traités latins traduits de l'arabe 25°. Je ne dresserai pas ici l'inventaire de toutes les caractéris tiques de la langue : j'en esquisserai seulement les traits les plus usuels et les plus déroutants pour les lecteurs de Platon ou de Démosthène. Mais remarquons tout d'abord que 244. J'ni vu des acte? du XII* s. : ceux d'Oppida ¿ditéj par A. Gullkm, La theotokos, et ceux transcrits par F. Trinchera, Syllabus. 245. G. Garitte, Documents pour l'étude du livre d'Agathange* p. 162-192 : recension contenue dans un manuscrit daté (1107) d'origine sicilienne. 246. Voir la liste des doublets infra, p. xc-xci. 247. On pense au Circa instans de Platearme, au Traité des simples d'Ibn el Beïthar. 248. J'ai consulté entre autres L'officine de Dorvault, éd. 1866, et YHistoire des plantes de Dodoens. 249. Entre autres celles contenues dans le manuscrit de Palerme 4Qq AIO, f. 59-64V et f. 416-436v. 250. Les ouvrages de J. Ruska m'ont été d'un grand secours.
INTRODUCTION
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l'orthographe du manuscrit n'est pas fixe. Les graphies qui se prononcent de même permutent. С 0. Zuretti croyait pou voir attribuer ce caractère à des habitudes de scribes écrivant sous la dictée, mais les fautes provenant d'une mauvaise lecture des graphies d'un manuscrit antérieur sont nombreu ses. Il est plus simple de penser que la notion d'une ortho graphe invariable et codifiée n'existait pas pour l'Anonyme, ou du moins pour son ou ses copistes. Il fallait donc d'abord se remémorer la prononciation de l'époque, pratiquement celle du grec moderne, pour reconnaître le visage des mots qui nous est familier et distinguer ainsi les faits de langue réels des graphies insolites dues à la prononciation. Je trans crirai donc ici d'abord la forme du manuscrit, avec son orthographe et son accentuation fantaisistes ; je normahserai ensuite son orthographe ^ 1 si nécess*îr* avant d'ajouter fo forme classique correspondante.
A. PHONÉTIQUE. Sa phonétique est très évoluée. 1. Voyelles 1.1. Les voyelles changent facilement de timbre : άρσινίκιον, au lieu θ'άρσενίκιον, ρ. 57, 9 et souvent ; μετελοΰ, à lire μετέλλου, au lieu de μετάλλου, métal, p. 15, 10 et souvent ; άμανιακου, à lire άμμα-, au lieu d,άμμωvıακoυ, ammo niac, p. 8, 23 et souvent. La confusion du о et du ου est particubèrement fré quente et se marque surtout dans les désinences et les accords syntaxiques : εξ (έρμου) κ(αΐ) θύόν, à lire έξ έρμου και θείον, au lieu de ... θείου, p. 6, 5 ; ούρου, à lire ούρου, au lieu d'opoG, petit-lait, p. 61,10 et souvent. 251. J'explique infra, p. хсш-хсѵ, les règles que j'ai suivies.
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1.2. La voyelle initiale non accentuée est caduque. Elle peut tomber, se transformer ou apparaître là où elle n'a que faire : ψυθύσετε, à lire ψηθήσεται, au lieu ά'ύψηθήσεται, subli mer, ρ 199, 2 ; άλεφάντινα, au lieu de έλεφάντινα, p. 150, 21 ; ά(δι)ρίων, à lire άδρύων, au lieu de δρύων, chênes, p. 189, 3. La voyelle contenue dans une syllabe atone peut aussi disparaître : βυνθέστίρον, à lire συνθέστερον, au lieu de συνηθέστερον, p. 17,18; έλσίρ, au lieu ^έλεξίρ, ρ 19, 18. 1.3. Les groupes de voyelles peuvent se réduire : βία, au lieu de βοεία, bovin, ρ 13, 20 et souvent ; στερεθη, à lire στερεθη, au lieu de στερεωθη, ρ 11, 22. 1.4. Des métathèses de voyelles s'observent à l'occasion : έλασ(ον), au lieu (Γάλεσον (lat. mole), ρ 220,10 ; επι, au lieu ά'εϊπε (lat. dixit), p 89, 18.
2. Consonnes 2.1. Le -ν ñnal disparaît assez tôt en grec commun. De plus en Italie du Sud, le -ς final n'était plus prononcé non plus. Ces deux phénomènes ajoutés au manque de distinction entre о et ου amènent des confusions importantes : la deuxième déclinaison n'existe prati quement plus lorsque l'on peut intervertir -ος, -ov, -ου, -ω, -ους et -ων. De même, dans la conjugaison, il n'y a plus de différence entre ΐδης, Ϊ8η et ίδεΐν. Seule l'accentuation pourrait parfois nous aider, mais celle de l'Anonyme est souvent fantaisiste.
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2.2. Le φ devient quelquefois θ, phénomène que l'on retrouve dans le parler moderne de Bova en Calabre : θίαλη, au lieu de φίαλη, ρ. 166,12 et souvent. 2.3. On ajoute ou on supprime facilement une nasale : πέμψίν, à lire πέμψιν, au lieu de πέψιν (lat. digestions), p. 6,10 et souvent ; (δι)ήνθεισδν, à lire διήνθησον, au lieu de διήθησον, p. 100, 2 et souvent ; συβαλλώμένην, à lire συβαλλομένην, au lieu de συμβαλλομένην, μ 55, 11 et souvent ; σφίξον, au lieu de σφίγξον, ρ, 29, І5 et souvent. 2.4. Les groupes de consonnes sont fragiles. Plusieurs cas peuvent se présenter. a) Le groupe se transforme, χθ devient στ ; ζ et ξ se confondent ainsi que ξ et ψ : συμέμΐστε, à lire συμμεμΐσται, au lieu de συμμεμΐχθαι, p. 13,15 ; τρίξεις, à lire τρίξις, au lieu de τρΐψις (lat. /ricatto), ρ, 229, 7. b) Des consonnes disparaissent. — γ et ß disparaissent devant μ ou ν : στενόσεώς, à lire στενώσεως, au lieu de στεγν- (lat. desicationis), p. 102,11 ; εξελανισμένα, à lire έξ-, au lieu d'èE8Xauvi^évot, p. 22, 5. L'inverse se passe aussi : πέπυγμένον pour πεπεμμένον (lat. digestion), ρ 26, 3 et souvent. — κ disparaît devant τ ; ρ, μ, α disparaissent facile ment dans un groupe : γάλατος, au lieu de γάλακτος, ρ. 82, 22 ; έμβα(δέ)νε, à lire έμβαδυναι, au lieu ΰ'έμβραδυναι, p. 2 8 , 8 ; πρώθεσ(ις), à lire πρόθεσις, au lieu de πρόσθεσις, p. 9, 20.
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— ξ devient σ : ελεσίρ, à lire ελ-, au lieu de ελεξίρ, p. 48, 19 et souvent. c) Il arrive au contraire que le groupe développe une voyelle : πιθεμένα, à lire πυθεμένα, au lieu de πυθμένα, ρ 33, 2. 2.5. On observe aussi des métathèses de consonnes : φίλων, au Heu de φλοιών, ρ 51, 21 et souvent ; σγλιχρότιτας, à lire σγλιχρότητας, au lieu de γλισχροτητας, ρ 56, 27 et souvent ; βάλε, au lieu de λαβε (lat. accipé), ρ 235, 12 et souvent.
3. Syllabes Parfois, c'est toute une syllabe qui disparaît : αμφίβολος, à lire αμφιβόλως, au lieu α'άναμφιβόλως (lat. indubitanter), ρ 171, 22 et souvent ; τετανομένου, à lire τετανω-, au lieu de τετιτανωμένου, ρ 13, 2-3 et souvent ; ανάβασον, à lire αν-, au lieu (Ι'άναβίβασον, ρ 62, 1 et souvent. Parmi tous ces phénomènes phonétiques, certains se ren contrent dans le grec commun médiéval, mais d'autres, comme la disparition fréquente du -ς final, le passage de о à ου, la métathèse des voyelles, le passage de φ à Θ, de χθ à στ, de à σ, la confusion entre ζ et ξ ou entre ξ et ψ, sont proches de certains parlers calabrais connus. Tandis que d'autres trans formations, comme celles de πτ en φτ, de κτ en χτ, de λ en p, de ßv en μν, courantes en grec commun de cette époque, n'apparaissent pratiquement jamais ici.
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В. MORPHOLOGIE. Si la phonétique s'est fort transformée, la morphologie est restée plus proche de celle du grec ancien.
1. Déclinaisons Certains noms passent d'une déclinaison à une autre et/ou changent de genre ; des mots à terminaisons aberrantes se régularisent. On voit apparaître des indéclinables comme γης, πλήρης, πάσα, ^ηθέν. Ούτος devient parfois au nomi natif τούτος, τούτη, τούτον et renvoie tantôt à ce qui précède, tantôt à ce qui suit. C'est l'évolution normale du grec commun. En général ces formes se décryptent facilement. Remar quons seulement — pour les noms en -της, -τητος, des nominatifs en -τητα : ρ 170, 16, σγλυχότιτα, à lire σγλιχότητα, au Ueu de γλισχρότης. — pour les noms neutres en -μα, -ματος, des génitifs en -ης:
ρ 190, 4, της μαλάγμ(ης), au lieu de του μαλάγματος. — pour les noms féminins en -ις, -εως, des génitfs en -ις ou -ης·· ρ 78, 21, κυρδσ(ις) et p. 131,19, κηρώσ(ις), à lire κήρωσις, au lieu de κηρώσεως. — pour les adjectifs en -ης, le nominatif neutre singuUer en -η et le génitif singulier en -ης : ρ 125, 20, χριώ(δι), au lieu de χρειώδες ; ρ 26, 5-6, ύγροτιτ(ος) θειώ(δι)ς, à lire ύγροτητος θειώδης, au lieu de ύ. θειώδους. Mais les adjectifs à deux terminaisons, qui ont tendance à disparaître en grec commun, ici se multiplient, comme c'était la règle en Calabre, et τις développe un nominatif féminin singulier en τινά. Il faut aussi remarquer six
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occurrences (p. 24, 20 ; 76, 2 ; 128,1 ; 167, 26 ; 192,13 ; 221, 3) d'un curieux relatif invariable ού, formation qu'on ne retrouve pas ailleurs, à comparer au που du grec moderne : ρ 167, 26, επίβαλε ... επι τ(ης) είλεως ού πιει το ... ύδωρ, à lire έπ(βαλε έπί της ίλέος ού πίη το Οδωρ.
Quant à l'article oí utilisé pour le nominatif féminin plu riel en grec commun, et la désinence -ες, employée cou ramment pour ce même cas à la l ère déclinaison, ils n'appa raissent pour ainsi dire jamais ici. 2. Conjugaisons Des confusions se marquent dans les voix, les temps, les modes et les désinences ; l'optatif existe toujours mais est rarement employé de façon régulière ; il se forme de nou veaux présents et les verbes athématiques sont fort pertur bés. On ne s'en étonnera pas, puisque dès la κοινή en langue démotique le moyen s'éHmine, l'optatif a tendance à disparaître, les verbes en -μι passent à la conjugaison thématique. On notera particulièrement — le participe nominatif neutre singulier en -ντα écrit en toutes lettres ou abrégé en -ντ' : ρ 63, 9, φεύγωντα, en toutes lettres et accordé avec τι, à lire φευγόντα ; — les nouveaux présents γένομαι,, έπίχω, μείνω à côté de γίνομαι, επέχω, μένω ... ; — la variante Ivi pour εστί. Par contre, le futur, l'infinitif et l'impératif sont à peu près indemnes des formes de substitution qui voient le jour dans le grec commun. Ce caractère se retrouve dans les parlers de l'Italie du Sud.
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3. Mots invariables D'anciens adverbes deviennent prépositions. Certaines conjonctions ont changé de sens : επειδή peut vouloir dire « alors, c'est pourquoi », comme en grec moderne ; πάλιν peut vouloir dire « d'autre part, mais ». LA confusion καί et ή est fréquente. Certains de ces caractères morphologiques pris isolément peuvent exister en d'autres endroits du domaine hellénique, mais ce qui est typique dans la langue de l'Italie du Sud, c'est la distorsion entre une phonétique très évoluée et une mor phologie conservatrice. Cette particularité explique l'état de langue du traité d'une façon plus adéquate que l'idée de C.O. Zuretti d'y voir un texte écrit en langue savante mais déformé par l'orthographe fautive d'un copiste inculte (CMAG VII, p. XL, scripturœ uitio tribuas). Il y a certes des transforma tions dues au(x) copiste(s). Toutefois, il ne s'agit pas seule ment en l'occurrence d'une mauvaise orthographe mais de toute la structure de la langue.
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SYNTAXE.
La syntaxe est réduite et moderne.
i. Syntaxe des cas En grec commun, la disparition du datif est l'élément marquant qui entraîne une abondance d'emplois préposi tionnels et la déstructuration de la phrase. L'apposition est également fort employée. Ici, le datif est encore bien vivant, mais on trouve l'accusatif après certains verbes ou adjectifs et parfois un double accusatif : p. 102, 10, καταστάλαξε εις βώειθι, à lire κατασταλάξεις βοηθεΐ ; p. 121, 19, δμοιδν αυτού, à lire δμοιον αύτου ; p. 141, 18-19, ράν(ον) αυτόν οξος, à lire ¿άνον αυτόν δξος.
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L'instrumental est remplacé par μετά + gén., εν + datif, έκ + gén., διά + gén. ou ace. Le lieu ne différencie plus direction et situation. On rencontre indifféremment έν + datif et εις + ace. ; plus rarement èv + ace. ou gén. et εις + datif. L'apposition n'est pas toujours accordée. Elle est souvent employée dans des listes d'ingrédients où parfois génitif et accusatif se mêlent : p. 140, 15-16, ύδατος λιθάργου τού λεγομένου γάλα παρθένου, à lire υο*. λιθάργου του λεγομένου γ. π. ; ρ. 47, 3-4, λάβε στιπτιρίαν σχυστήν αλώς νίτρου σάλγιμα
στυπτηρίας στρογγίλης, à lire λαβε στυπτηρίαν σχιστήν» αλός νίτρου, σάλγιμα, στυπτηρίας στρογγυλής. La déstructuration va même plus loin chez l'Anonyme. L'adjectif n'est pas toujours accordé, surtout s'il est éloi gné du nom qu'il qualifie (il y a des cas semblables dans les textes d'Italie du Sud) : ρ 21, 16-18, έξ (έρμου)... και θίού (cinq mots) συνκ(ε)κραμένα, à lire έξ έ. και θείου συγκεκραμένα. Par contre, l'adverbe s'accorde parfois avec l'adjectif (le phénomène est courant en Calabre) : ρ 6,17, μερικού εριθροΰ, à lire μερικού ερυθρού. L'article défini dont les emplois augmentent en grec com mun est parfois supprimé, peut-être sous l'influence du latin. On observe une grande confusion dans les préposi tions : άπή, υπό et 1 sont mis Vxm pour l'autre ; μετά + gén. peut vouloir dire « après » et μετά + ace. « avec », ou bien, employé seul, il devient adverbe. 2. Syntaxe des propositions La phrase est toute simple, constituée surtout de principa les reliées par καί ou, plus rarement, simplement juxtapo sées. Les subordonnées sont peu nombreuses et s'ornent, dans certains cas, de modes fantaisistes. Le participe est
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INTRODUCTION
quelquefois coordonné à une autre proposition. Il arrive aussi que le génitif absolu n'ait pas de sujet, ou qu'il soit remplacé par un accusatif absolu.
D. VOCABULAIRE.
Tout comme il est normal en grec byzantin de trouver chez un même auteur plusieurs variantes morphologiques, il est habituel aussi d'y trouver plusieurs mots de même significa tion. La plupart des mots restent ceux du grec ancien. On y retrouve des termes aristotéliciens comme άναθυμίασις, μετεωρίζω, φθορά ou des mots du papyrus de Leyde comme οικονομία, έξιόω, έπιπάσσω. Mais certains parmi eux ont perdu leur sens ancien pour adopter ici dans un glissement de sens la signification du grec moderne : βάλλω veut dire placer, κρατέω, tenir ; δρνις, poule ; στεγνόω, sécher. D'autres ter mes ont tantôt le sens moderne, tantôt le sens ancien, selon le passage, comme c'est courant au moyen âge : ζύμη veut dire ferment ou pâte, στάκτη, eau de cendre ou cendre, πιάζω, presser ou prendre, ψύχω, refroidir ou sécher. Il s'y ajoute des mots d'origine latine et des mots d'origine arabe. Le vocabulaire de l'Anonyme est très vaste et beaucoup de mots ne sont employés qu'une fois. Parmi les mots peu fréquents, certains sont des mots anciens employés dans des recettes des vieux alchimistes grecs, d'autres sont des mots démotiques et constituent souvent des gloses. On remarque aussi que certains mots apparaissent tou jours en compagnie de certains autres. Ainsi, dans les recet tes dont j'ai identifié les sources latines άναβιβαστήριον tra duit sublimatorium ou aludel, mais dans d'autres recettes à la source non identifiée, nous trouvons le mot αίθαλερον pour désigner le même appareil. Dans le premier groupe de recet tes, άναβιβαστήριον est entouré de τρύξ, κολοκύνθη, τέστα, ψυχραίνω, σταλάσσω, διηθεω mots qui n'apparaissent jamais dans le second groupe où l'on trouvera par contre, aux côtés d'αıθαλεpóv, φλοιός, κλοκίον, καρούρα, καυκίον, ψύχω,
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στάζω, φράττω, σφίγγω, σειρόω. Certains des termes de ce second groupe sont ceux qu'utilisent la Chimie de Moïse, Nicéphore Blemmydès ou d'autres alchimistes grecs : Zoeime, Psellos, Cosmas, etc. On les remarque aussi dans certaines recettes qui, si Ton en examine le fond, paraissent tirées d'un remaniement du Secret des secrets qui nous est inconnu.
CONCLUSION.
Il faut donc admettre à la base du traité plusieurs sources écrites en grec : a) une traduction de sources latines diverses, faite par un seul auteur qui peut être aussi le compilateur ; b) quelques chapitres tirés d'ouvrages grecs originaux dans la tradition ancienne ; c) plusieurs autres issus d'un remaniement d'un Secret des secrets, peut-être d'origine latine, traduits par un auteur qui emploie un vocabulaire proche de celui des alchimistes grecs, surtout de Nicéphore Blemmydès, le plus récent d'entre eux ; d) une deuxième traduction grecque des Aluns et seL· ajoutée en annexe. Mais le tout a été revu et structuré par une seule personne, semble-t-il· car la phonétique, la morphologie et la syntaxe du texte paraissent homogènes d'un bout à l'autre. Seul le vocabulaire, avec des détails de fond, fait deviner des diffé rences de sources. Quelques gloses insérées ici et là transpa raissent aussi en présentant des tournures plus récentes et plus familières. Chronologiquement la langue est plus proche du grec actuel que du grec classique. Cependant, elle est nettement moins démotique que celle de recettes tardives d'autres manuscrits alchimiques comme YHolkhamieus 290, du xrvxv e s., ou le Parisinus gr. 2419 du xv e s.
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INTRODUCTION
VI. Ordre des chapitres du traité Le Vaticanus ne présente aucune numérotation des chapi tres, ni dans le texte, ni dans la Table. Les seuls renseigne ments dont on dispose proviennent des notices du manuscrit de rEscurial. D. Colvil indique dans ses catalogues du Sco rialensis que le manuscrit contient cent chapitres en sa première partie et il donne le titre du chap, 84, correspondant au chap. 84 de Zuretti. Le traité du comte de Santa Flore constitue la deuxième partie, rattachée (cohœret) au chap. 100 du premier traité. Il est lui-même composé de deux parties et comprend cinquante chapitres . Zuretti a exposé longuement, aux pages xm à xx de son introduction, la répartition en chapitres qu'il propose. Elle paraît judicieuse dans son ensemble. Toutefois on peut se demander pourquoi l'étain bénéficie d'un chapitre spécial pour la partie théorique alors que les autres métaux n'en ont pas 2S3. Je préfère réunir ses chapitres 22 et 23 en un seul et décaler tous les autres d'une unité jusqu'à 83b qui devient alors 83. L'ensemble de ces chapitres correspond mieux ainsi à ceux du Scorialensis. Pour la suite, il est difficile de faire coïncider le texte du Vaticanus, sa Table et la description du Scorialensis : trouver dix-sept chapitres depuis le chap. 84 jusqu'au traité du comte de Santa Flore n'est guère possible. Il faut supposer que le Scorialensis était plus long. Colvil voyait deux traités dans l'ouvrage du comte de Santa Flore et cinquante chapitres. On peut comprendre qu'il lui attribuait les extraits des Aluns et seh compris dans les chap. 99 et 100 de Zuretti. En effet, si l'on additionne les sous-chapitres du comte de Santa Flore et ceux des Aluns et seh compris dans les chap. 99 et 100, on arrive à peu près à cinquante. On peut alors imaginer que les chap. 84 à 100 du Scorialensis comportaient les chap. 84 à 97 du fùticanus ainsi que les extraits du Liber experimentorum et du Breue 252. Voir supra, p. xxxvi-xxxvn. 253. Voir infra, la Table des chapitres, chap. 22 et n. 4.
ORDRE DES CHAPITRES
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breuianum compris dans le chap. 100 : ces extraits occuperaient ainsi une place plus logique dans le traité en compagnie des trois chapitres du Liber experimentorum qui s'y trouvent déjà (chap. 91-93). Mais on voit mal comment concilier les données de Colvil avec celles de la fin de la Table du Vaticanus : on ne voit pas où se trouvent les vingt divisions annoncées pour le chap 99 du Vaticanus, ni les cinquante sous-chapitres du chap. 100. La fin du Vaticanus a sans doute été perturbée et amputée, elle ne représente certes pas l'état primitif de l'œuvre de l'Anonyme. La division de Zuretti en sous-chapitres est parfois discutable. Elle se justifie quand l'Anonyme égrène plusieurs recettes d'origines diverses, mais non quand le texte forme un tout continu. Je l'ai conservée cependant pour faciliter les références, mais je commence plus tôt les chapitres 11.2,89. 2, 100.11,100. 12, 100.15, 100.18,100. 24 et plus tard le chapitre 64.3. Je modifie aussi la répartition des chapitres 39, 40, 98 et 99, en donnant mes raisons dans les notes de ces différents chapitres. Le manuscrit présente aussi des perturbations dans la partie traitant des esprits. Zuretti l'avait remarqué et avait tenté d'y remédier par des déplacements textuels assez compliqués ***. Les titres dans l'état actuel du manuscrit se succèdent ainsi : f. 34,17, έτι περί έρμου πήξεως (mercure) f. 35, ХО, &λλη οικονομία άρστνικίου (агззпіс) f. 35\ 16, περί αλός άμανιακου (sel ammoniac) f. 37,14, περί θείου (soufre) f. 40,18, περί αρσενικού (arsenic) f. 42v, 18, οικονομία αρσενικού (arsenic) f. 44,14, άνάβασις αλός αμμωνιακου (sel ammoniac)
254. CMAG, VII, p. xv-xvi.
INTRODUCTION
LXXXII
De plus au f. 43, 19, l'arsenic se mue tout à coup en sel ammoniac au cours du même chapitre (chap. 58. 1 de Zuretti). L'ordre est manifestement perturbé. Pour corriger, Zuretti déplace après le f. 43, 19 le texte compris entre le f. 35,10 et le f. 36, 9. Pour ce faire, il doit supposer une lacune entre le f. 35Y et le f. 36 et effectuer une correction destinée à combiner lafindu f. 34v et le début du f. 35. Il ne remédie pas à la transformation de l'arsenic en sel ammoniac. La recherche des sources et l'observation de l'état du manuscrit nous apporte la solution. J'ai en effet remarqué qu'en fin du f. 34v commençait la préparation du mercure tirée du Breue breuiarium. Elle a sa suite au début du f. 36. En fin du f. 35v, commence le chapitre du sel ammoniac également tiré du Breue breuiarium, il continue en début du f. 43. Si l'on déplace le f. 35 après le f. 42, on peut identifier une nouvelle recette : fin 42v commence la préparation de l'arsenic tirée des Aluns et sels, elle se prolonge au début du f. 35. J'obtiens ainsi un ordre de chapitres simple et logique correspondant à l'annonce de la Table : mercure, soufre, arsenic, sel ammoniac. L'anomalie de l'arsenic se transfor mant en sel ammoniac disparaît. Disparaît aussi la lacune de son chap. 59.1, devenu chez moi le chap. 58.1. Ce déplacement du f. 35 est impossible codicologiquement si les f. 35 à 42 forment bien deux binions comme semblent l'indiquer les signatures des cahiers : 35
I
36
37 38
1
39 40 41
I
42
I
Les f. 35 à 42 ont tous été restaurés au pli. Les f. 36 et 40 possèdent la partie inférieure dufiligrane,les f. 37 et 41 la partie supérieure. Les distances entre les pontuseaux incitent P. Canart à coupler 35 et 38 d'une part, 39 et 42 de l'autre 3SS.
255. Voir supra, p. xxx. Les intervalles mesurés en mm. sont pour le f. 35:26/35/36.5/42/39/36. Et pour le f. 38:26/35/36.5/42/38/37.5.
TITRE ET DATE DU TRAITÉ
Lxxxm
Mais Ton sait que les signatures de cahiers n'indiquent pas nécessairement l'état originel du manuscrit et Ton pourrait imaginer que la première disposition était irréguhère, soit 36
37
38 39 40 41
ι
I
ι
42
35
ι ι I
Avec le temps, les cahiers se seraient désunis et lors d'une nouvelle reliure, antérieure aux signatures, on aurait retourné le bifolium 38+35 en le rattachant au bifolium 36+37 pour former un binion en laissant dans l'ordre normal les f. 39 à 42, devenus un binion eux aussi. P. Canart a reconnu que mon hypothèse était possible codicologiquement car, dit-il, les cas de cahiers mal reconstitués avec bifolia retournés ne sont pas rares. Elle prend en compte à la fois les données fourmes par les sources et l'état codicologique du manuscrit pour aboutir à un texte clair. Elle me fait revoir les chapitres 48.2,58.1 et 59.1 de Zuretti : je les scinde chaque fois pour obtenir de nouveaux chapitres formés de 48. 2a + 59. lb (Zur, p. 126,12-16 + μ 158,9-20), 58. la + 48.2b (Zur, p. 152,30àp. 154,3 + p. 126,16à26)et59.1a+ 58. lb(Zur, p. 158,1-7 + p. 154,3-28). Avec le décalage des chapitres, ils deviennent ici les chap. 47. 2,57.1 et 58.1. VII. Titre, date du traité et origine de son auteur 1. Titre L'intitulé fourni par les catalogues de l'Escurial m'incite à proposer une nouvelle hypothèse concernant le titre du traité. Dans le manuscrit, le traité commence ex abrupto, sans titre, sans nom d'auteur. Zuretti propose : 'Ανωνύμου, περί μεταλλικής τέχνης ή περί μετάλλων συστροφής εις χρυσον και άργυρον. En latin : Anonymi de arte metallica seu de metallorum conuersione in aurum et argentum. J'adopte plus volontiers, si tant est qu'il faille un titre, celui que suggère Nicolas de Torre dans son catalogue de l'Escu-
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INTRODUCTION
rial : 'Ανωνύμου τινός περί της ιεράς καΐ θείας τέχνης του χρυσού ποιήσεως (L'art sacré et divin de la chry$opéefpar un anonyme). Zuretti pense que ce n'est pas un titre mais la description du manuscrit. D'après lui, Nicolas de Torre aurait été influencé dans sa rédaction par l'en-tête du premier traité conservé dans un autre manuscrit alchimique de FEscurial, le Ι. Ψ. 13, qui commence par le traité d'Etienne d'Alexandrie portant le même titre 2S6. C'est possible, mais la comparaison me paraît fort limitée. Il suffit, en effet, de parcourir les rubriques de ce manuscrit parent du Marcia nas gr. 299 pour s'apercevoir que beaucoup de titres de l'alchimie grecque ancienne sont identiques oy proches de celui-là. On peut citer ceux de Théophraste, Hiérothée, Archélaos, Pelage, Ostanès et Zosime. Il aurait pu plaire à l'Anonyme qui, dès la première ligne de son traité, se réfère à Hermès et à Chimès, marquant ainsi sa volonté de mainte nir la tradition des anciens alchimistes grecs. 2. Date du traité et origine de son auteur Zuretti place l'ouvrage de l'Anonyme au plus tard dans la première moitié du xrve s. ^ 7 , Lippmann parle des environs de 1300 25ñ. C'est la date la plus plausible si l'on se réfère au contenu chimique de l'œuvre et à ses sources. Le contenu chimique du traité ne nous donne pas de renseignements précis. L'auteur préconise l'emploi de plan tes et fait grand usage de la cémentation, qui sont des tech niques anciennes. Il mentionne aussi des recettes d'alcool, découvert sans doute à l'École de Sáleme au xn e s. ^ 9 , de poudre à canon et d'acides minéraux 260 bien décrits au xine 256. CMAG, V, p. 65 ; CMAG, VII, p. ѵш. 257. CMAG, VII, p. xxvii, non tarnen anonymi nostri œtas ultra priorem sœculi XIV partem collocanda est. 258. Е.О. von Lippmann, « Ein neues alch. Handbuch » p, 869. 259. Voir infra, chap 82. 10 et . 594. C'est la théorie généralement admise, mais les noms arabes présents dans le ms. de Bethlehem m'inciteraient à vieillir la découverte, voir supra, ρ LV. 260. Voir chap. 82. 23 ainsi que 82.12 et 82.13 et leurs notes.
TITRE ET DATE DU TRAITÉ
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s., d'or potable en honneur à la Cour de Boniface VIII ^ 1 , pape de 1294 à 1303. Il semble accorder une grande importance au mercure, ce qui était déjà le cas de sa source la Semita recta et qui annonce la théorie de la génération des métaux par le mercure seul que l'on rencontre chez Arnaud de Villeneuve et dans la Preciosa margarita nouella de Petrus Bonus de 1330. Par contre, il ne parle jamais de quintessence, terme employé dans le De essentiis essentiarum de Thomas 262 et surtout chez Jean de Rupescissa, mort aux environs de 1365. Si Ton examine les sources du traité, c'est vers cette époque qu'il faut placer la Semita recta basée sur la Summa que W. R. Newman date de la fin du xiuf s. 26S. Le De essentiis essentiarum est adressé à Robert, duc de Calabre de 1296 à 1309. Les recettes d'Arnaud de Villeneuve des chap. 89 et 90 sont dans l'esprit de celle du manuscrit de Montpellier 448 **, dédiée à Boniface VIII, pape de 1294 à 1303. Arnaud meurt en 1311. Tous ces indices rapprochent le traité des environs de l'an 1300. Comme Zuretti l'avait déjà remarqué, la provenance géographique des manuscrits, la mention d'auteurs italiens, l'aspect de la langue font penser à une origine calabraise du traité 26S. Or, à cette époque, les rois angevins de Naples, Charles II (1285-1309) et son fik Robert (1309-1343), subventionnent des Grecs originaires de leurs provinces pour traduire en latin des ouvrages grecs de philosophie et surtout de médecine, activité qui cessera pratiquement à la mort du roi Robert s66. C'est ainsi qu'en 1301, Charles II alloue une somme à l'évêque d'Oppido Etienne pour traduire des ouvrages de médecine ^ 7 . Il n'est pas interdit d'imaginer que ce 261. Cf. A. Calvet, « Mutations », p. 202, et A. Paravicini Bagliani, « Medicina », p. 787-788. 262. Pour cette œuvre, voir supra, ρ LDC. 263. W.R. Newman, « The Genesis », ρ 240-300. 264. CMAL, Π, ρ 90, f. Зѵ-5. 265. Voir supra, p. xxiv. 266. R. Weiss, « The Translators », ρ 225. 267. F. Ughelli, Italia sacra, IX, col. 418 : Regest. Carli Hann. 1301, Arch. Reg. Neapol. « Scriptum est Thoirae Scillato Iuris ciuilis profes-
INTRODUCTION
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prélat puisse être aussi notre auteur anonyme. Quoi qu'il en soit, l'auteur de cet ouvrage devait appartenir à ce miUeu cultivé de traducteurs qui gravitaient autour des rois de Naples et dont on connaît surtout Nicolas de Reggio. VIII. Structure générale du traité et personnalité de l'Anonyme A. Structure générale Le propos de l'Anonyme est simple. Les métaux ont tous la même composition. Les métaux vils sont malades. Il faut donc les guérir par des remèdes, ce sont les esprits. Certaines substances permettent aux esprits d'avoir de l'effet, ce sont les adjuvants. Jusqu'au chapitre 82, l'auteur va donc décrire chacune de ces trois catégories de substances, en général d'abord, puis en particulier. 1. Chapitres 1 à 83 Suivant la source principale utilisée, on peut subdiviser encore cette partie en deux. La première traite des métaux en général et s'inspire du Speculum secretorum ; la deuxième s'occupe des métaux en particulier, des esprits et des adju vants en s'inspirant du Breue breuiarium. a) Chapitres 1 à 6 Pas de long préambule. L'auteur ne discutera pas de la légitimité de l'alchimie, mais prévient les objections éven tuelles par son premier chapitre sur la théorie de la matière, extrait du De perfecto magisterio attribué à Aristote. Il en avait puisé l'idée dans le Speculum secretorum de Roger soris Magistri rationaUs. Cum nuper de ordine nostro processerit, ut qusedam translationes in medicina fiant de graeco in latinum per uenerabilem Patrem Episcopum Oppidensem, et prouideremus etiam, quod eidem Episcopo, qui pauper est, pro expensis suis exhibeantur unciae auri quatuor et uni scriptori suo, qui cum eo ualebit, ad haec similiter exhibeantur in mense quoUbet taren ti auri acto etc. ».
STRUCTURE DU TRAITÉ
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Bacon qui y fait allusion. Ce Speculum est l'ouvrage qu'il suit pour rédiger ses quatre premiers chapitres, tout en le struc turant à sa façon ; il le complète par des exemples de son cru et des définitions prises aux Aluns et sels, à la Semita recta ainsi qu'à une source non identifiée. Il y ajoute un cinquième chapitre tiré du De perfecto magisterio sur la nécessité d'une préparation correcte et ainsi « en peu de mots mène à bien son exposé sur la nature générale des minéraux 268 », comme il nous le dit en début du chapitre six. b) Chapitres 6 à 83 Du chapitre six au chapitre quatre-vingt-trois, l'auteur jalonne son texte de repères : il commence à traiter des métaux particuliers au chap. 6, des esprits minéraux au chap. 39 2tì9J des esprits animaux au chap. 64 ^ 0 , des adjuvants au chap. 70 271 ; il n'y a plus d'indications relatives au plan ultérieurement. Le Breue breuiarium de Roger Bacon relaie le Speculum secretorum. C'est son ouvrage de base et chacun des chapi tres, sauf celui du mercure, débute par un extrait de son modèle. Il modifie cependant la succession des métaux, adopte la division générale des esprits, mais non le nombre et l'ordre des esprits minéraux, pour lesquels il suit plutôt la Septuaginta. Il suit Roger Bacon dans son ordre de présen tation des sels, mais en ajoute quelques-uns ainsi que des pierres et des produits factices. Il introduit deux divisions supplémentaires, les huiles et les eaux, sur le conseil du Speculum secretorum. 268. Τον περί της καθόλου των μεταλλικών φύσεως λόγον συντόμως συμπεράναντες, άρχόμεθα νυν καΐ τας διεξικωτέρας και είδικωτέρας αυτών, μεταχειρίσομεν λόγον από του πάντων τών μετάλλων τών τιμιωτέρων, φημί δέ του χρυσού. 269. ούδενός ... δεήσεις ... ει μή μόνον τών πνευμάτων και τών λίθων ... ών της έξιργασίας νυν άρξομαι. 270. συπληρώσαντες ... τον περί τών μεταλλικών πνευμάτων λόγον, νυν ερουμεν περί τών φυτικών τε και αισθητικών. 271. πλείστα είσιν άλες, στυπτηρίαι, έλαια, ύδατα, βοραχία και Ιτερα άτινα ... είσιν βοηθικά τών σωμάτων και τών πνευμάτων.
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INTRODUCTION
Outre le Breue breuiarium, on y retrouve principalement le De perfecto magisterio et les Aluns et sels. L'auteur a recours aussi à d'autres sources, mais une partie des recettes reste sans attribution pour l'instant. Pour chaque substance, l'Anonyme décrit d'abord les pro priétés naturelles puis les préparations comme fait normale ment le Breue breuiarium ; cependant le chapitre du mer cure, spécialement touffu, se présente dans un ordre de sources inhabituel : le Breue breuiarium le clôture sans que l'auteur lui ait emprunté son chapitre des propriétés. Mais il pousse le souci de l'organisation plus loin : il subdivise chaque fois les préparations en lavage, calcination pour les métaux ou sublimation pour les esprits, solution en eau, traitement pour l'élixir, ainsi qu'il le dit pour les métaux au début du chap. 39 ^ 2 . Il montre une grande connaissance de ses sources en renvoyant d'une recette à l'autre, même entre recettes de sources différentes : ainsi, le chap. 10, tiré des Aluns et seL·, renvoie au chap. 47.2, extrait du Breue breuia rium. Il combine également dans un même chapitre plu sieurs passages différents tirés soit d'une même source, soit de sources différentes ^ 3 . Lafinde cette partie est assez incohérente. Le chap. 82 se délaie en une multitude de recettes fort brèves et probable ment résumées 274, rarement identifiées. Il est certain que le traité originel se poursuit au minimum jusqu'en 82.10, car le chap. 9 y renvoie ^ 5 , mais jusqu'en 82. 20, les extraits des sources identifiées précédemment sont fort nombreux. Puis le ton change, les recettes proviennent d'un réceptaire tech nique, à part la 82.29, tirée des Aluns et sels. Le chap. 83 est 272. Συνείρηνται αϊ των Ιξ μετάλλων προκαθάρσεις, αί τιτανώσεις και αί των υδάτων ... οίκονομίαι. 273. Même source : chap. 40.1 ; 58.3 ; 71.8. Sources différentes : 4 ; 6.1 ;16.1 ;53.2 ;66.1 ;69.1 ;70.1 ;71.1 ;84. Parfois les sources sont simplement juxtaposées ; parfois aussi elles sont enchâssées Tune dans l'autre. 274. C'est le cas pour le chap. 82. 50, à comparer à CMAG, II, p. 340. 275. έν οδατι καυστικφ, об ή κατασκευή είρήσεται έν τ φ περί των υδάτων.
STRUCTURE DU TRAITÉ
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à nouveau alchimique, il ne traite plus des ingrédients, mais des vaisseaux et des fours et est accompagné d'une figure. 2. Chapitres 84 à 100 A partir du chap. 84, la belle ordonnance du traité dispa raît et plusieurs genres de morceaux s'enchevêtrent : une recette d'Hermès très célèbre (chap. 84) ; des recettes de transmutation diverses dont certaines proviennent d'auteurs italiens (chap. 85-88), d'Arnaud de Villeneuve (chap. 89-90), du Breue breuiarium (100. 10 à 100. 27) et du Liber experi· mentorum de Roger Bacon (chap. 91-93 et 100.49 à 100.50) ; le traité du comte de Santa Flore (chap. 98) ; une nouvelle traduction des Aluns et seU (chap. 99,100.1 à 100.6,100.28 à 100. 47) ; quelques recettes volantes. On sait par la comparaison avec la Table des chapitres et avec les renseignements donnés dans les anciens catalogues de l'Escurial, que la fin du traité n'est pas dans son état primitif ^ 6 . Il est difficile dans ces conditions de savoir où s'arrêtait l'ouvrage de l'Anonyme. On peut sans doute sup poser que dans le manuscrit de l'Escurial perdu se trouvait en appendice le traité du comte de Santa Flore ainsi que la deuxième traduction des Aluns et sels qui a pu passer pour sa suite. Le reste est à réorganiser. Si l'auteur a rédigé lui-même la Table, on peut arrêter le traité à la fin du chap. 83. Elle mentionne en effet d'autres chapitres, έτερα κεφάλαια, en début du chap. 84. Nous nous trouverions alors devant une practica du style Breuc breuia rium un peu prolongé. Seulement, on pourrait concevoir que l'Anonyme termine par la recette d'Hermès du chap. 84 un traité placé sous ce patronage en son début, suivant en cela l'exemple de la Semita recta. Il serait normal aussi qu'après les phases préparatoires, il aborde l'Œuvre proprement dit et termine son traité par quelques préparations d'argyropée et de chrysopée, comme c'est le cas du De perfecto magisterio^ également une de ses sources et comme l'indique la notice du 276. Voir supra, p. χχχνι-χχχνιι et p. uu.
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INTRODUCTION
manuscrit de l'Escurial. Toutefois, la notion d'unité d'une œuvre n'est pas plus une conception du siècle que celle de l'orthographe et les raisons de cette fin déroutante peuvent être multiples. Ainsi, l'auteur du Liber claritatis n'hésite pas à intercaler dans son ouvrage deux recettes sans rapport avec le sujet, tirées d'un autre fonds 277. Quoi qu'il en soit, on ne remarque pas de différence de langue entre lafinde l'ouvrage et le reste. L'importance que notre Anonyme accorde à Roger Bacon est à relever. Près du quart de son œuvre en dépend directe ment, et ce sont les ouvrages de cet auteur qui lui ont inspiré son plan. Ceci confirme les observations de Dorothea Waley Singer 278 et de S. H. Thomson 279 sur la large influence de Roger Bacon au xrve s. et spécialement en Italie. Remarque : Les doublets Nous avons rencontré des recettes-doublets tirées soit des Aluns et sels з80, soit de la Septuaginta ^ 1 . Ces recettes avaient été traduites sur des manuscrits différents. Il en va de même pour celle du chap. 4, p. 15, 1-5, répétée au chap. 11.2, extraite du Breue breuiarium, tandis que le passage du chap. 22.1, tiré du même ouvrage et inséré dans le chap. 33.1, est passé par le grec. Il y a encore dans le traité d'autres recettes qui apparais sent plusieurs fois. Jamais l'une d'entre elles n'est le calque de sa correspondante. Cependant, elles ne présentent pas de leçons irréductibles comme les précédentes. Elles peuvent avoir été traduites sur les mêmes manuscrits latins ou même avoir été copiées sur le même manuscrit grec. Les variantes 277. Édition Darmstœdter, p. 324, Istas sublimaciones habui antequam haberem librum istum et ideo scripsi. 278. « Alchemical Writings », p. 80. 279. Michel Scot, Ars Akhimiœ, p. 528-529. 280. Chap.99.1 = 42.2 ;99.3 = 43.4-5 ;99.5-6 = 47.1; 100.2 = 57. 3 ; 100.4 = 7.1 ; 100.5 = 7.2 ; 100.6= 10 ; 100.29= 12.1 ; 100.33 = 15 ; 100. 42 = 28. 2. 281. Chap. 40. 2 {partim) = 48. 4, 53. 3 et 49. 4.
PERSONNALITÉ DE L'AUTEUR
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qu'elles présentent sont des équivalents linguistiques ou peuvent résulter de transformations survenues lors du reco piage du texte grec. Ainsi, le chap. 6. 3 est repris en 35.2 ; le chap. 17.4en 100.8 ; le chap. 24.4en 100.7 ; le chap. 49.1 en 85. 5 ; le chap. 66. 3 en 86. 2 et en 97. 2. LA source de ces différents chapitres n'a pas été identifiée. Le chap. 82. 46 reprend une phrase du chap. 18.2 ; elle est tirée de la Chimie de Moïse. B. Personnalité de l'auteur Dans ce long traité, l'Anonyme a utilisé un grand nombre de sources, mais un seul manuscrit pouvait en contenir un bon nombre. Il lui suffisait donc de pouvoir puiser dans un ou deux recueils latins, dans un ou deux recueils grecs conte nant, outre des œuvres grecques originales, des œuvres lati nes déjà traduites. Car seul un Grec, écrivant pour des Grecs, a pu réaliser cette compilation qui ne peut pas être un ouvrage latin simplement traduit. Les différences de vocabu laire que l'on remarque d'une recette à l'autre, la mise en exergue des patrons grecs de l'alchimie s'y opposent. Il prend d'ailleurs ses distances vis-à-vis deslraXoi au chapitre 66. À cette époque, il était de mode de traduire les textes mot à mot, c'est ce que fait notre auteur. En général, sa traduction est correcte, même si elle est souvent banale. Mais certains termes moins courants sont traduits de façon approxima tive 82. Il y a aussi quelques contresens de taille, mais ils sont rares 83. Toutefois il n'est pas qu'un simple traducteur : ?1 adapte ses sources à son caractère et à ses vues, tant pour le fond que pour la forme. 282. Par exemple : cuba devient βάλε, chap 11.1, ou θες, chap. 69.2 ; rectificare devient κεκαθαρμένω au chap 22.1, συναγάγω ν au chap 64. 3, οικονομείται au chap 64. 4, άνασπασμένου, αναβιβασμένη et διορθωθήτω au chap. 71. 5. 283. Deux fois, il y a confusion entre patet elpatitur, chap 40. 5 et 100.15 ; une fois entre seruare et seruire au chap. 100.24 ; plusieurs fois entre le verbe être et le cuivre (es, eris) aux chap 11.1,49. 2 et 53. 2. Le préfixe in- est mal compris deux fois : aux chap 59. 3 et 100. 50.
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INTRODUCTION
Il n'est pas un théoricien, il raccourcit les passages théori ques de ses sources, mais il est au courant des idées nouvel les : il modernise les théories antérieures et ne suit pas Roger Bacon lorsqu'il accorde la primauté à la pierre animale. Il raccourcit également la préparation de cette même pierre 2ал. Cette attitude est sans doute voulue, car au xrv* s. les alchi mistes occidentaux se détournent de l'élixir organique qu'affectionnait Jabir, pour préférer les minéraux285. Il consacre un bon nombre de pages au mercure qui depuis le temps de la Summa et de la Semita recta voyait grandir son importance, mais à l'encontre de ces œuvres, il garde au soufre toute sa valeur et la primauté de son rôle actif dans la transmutation. En outre, il ne suit pas Roger Bacon qui ne dénombrait que trois esprits, comme Michel Scot et l'auteur des Aluns et sels, mais préfère en compter quatre, ce qui est le nombre généralement admis. Peut-être s'inspire-t-il de son environnement lorsqu'il décrit la préparation du sel commun qu'il n'emprunte pas au Breue breuiarium ? En effet, il y avait des salines en Calabre et spécialement dans la région d'Oppido. Parmi les métaux vils, il accorde la première place au fer alors que Roger Bacon minimisait son rôle et il va chercher sa préparation auprès d'un chevalier Salomon que nous ne connaissons malheureu sement pas. On sait que le xrve siècle a vu la naissance du haut-fourneau, découverte qui a sans doute été précédée d'améliorations progressives dans la métallurgie du fer. Il adapte aussi le style de ses sources et les fait siennes en leur enlevant leurs caractères spécifiques. Il supprime pres que toujours les invocations rehgieuses, les citations ou les références à un auteur. Il dépouille le style de Roger Bacon, par exemple, de toutes ses particularités : ses recommanda tions de silence, ses allusions mythologiques, ses notes humo ristiques, ses remarques personnelles. Il abrège aussi souvent les finales.
284. Voir infra,finchap. 2, 4, 64. Voir aussi chap. 84. 285. R.P. Multhauf, Origins of Chem.9 p. 142 et 192.
PRINCIPES DE L'ÉDITION
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C'est un homme positif qui veut être clair : il décode habituellement les symboles ; il traduit les mots arabes, par fois mal (il ne semble pas traduire l'arabe de façon directe) ; il explicite aussi les textes suggérés. Il veut être exhaustif : il relève des variantes et s'il rencontre plusieurs versions de la même recette, il les combine, mais il ne s'embarrasse pas de compheations : au chap. 48, il qualifie la préparation du soufre de Roger Bacon d'insensée, άλογος, et en cherche une autre chez les alchimistes grecs. Il ne manque pas d'ambition. Comme il ressort de son œuvre, il veut faire une synthèse complète de l'alchimie prati que de son temps. Mais qu'on n'y recherche pas le carnet de laboratoire d'un praticien : c'est une synthèse d'œuvres écri tes antérieures réalisée par un alchimiste de plume, le vade mecum de base permettant une pratique ultérieure. Il montre cependant une certaine connaissance pratique des substances et beaucoup d'indépendance dans les adaptations de sources qu'il opère, ce qui dénote une habitude des manipulations. IX. Principes et méthodes suivis dans cette édition 1. Texte grec. Apparat critique Le texte est anonyme et basé sur un seul manuscrit, le Vaticanas gr. 1134, copie d'un texte grec antérieur. On connaît bien deux autres copies de ce texte : le Neapolitanus III. D. 19 et le Scorialensis gr. VI. A. 9 ou VI. Θ. 12, mais le manuscrit de Naples est la copie de celui du Vatican et celui de l'Escurial est perdu. Dans ces conditions, il n'existe aucun point de comparaison pour démêler l'apport de l'auteur originel et les éventuelles transformations de forme ou de fond opérées par des transcripteurs. Je l'éditerai donc tel quel en suivant les Règles et recommandations pour les éditions critiques (série grecque) de la Collection des Uni versités de France, publiées en 1972 par J. Irigoin. Il fallait concilier deux objectifs contradictoires : garder pour l'historien de la langue des particularités Hnguistiques
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INTRODUCTION
intéressantes et présenter au lecteur un texte lisible. J'ai donc rétabli ^orthographe classique pour les graphies dépendant uniquepiënt de la prononciation du grec commun médiéval. Pour ne pas surcharger l'apparat, je n'y indique pas les variantes du type iotacisme, ε = αι, ο = ω, consonne simple = consonne double, mais bien les autres. En général, les abré viations sont résolues tacitement en supposant que l'Ano nyme les a écrites en grec savant, mais elles sont mentionnées dans l'apparat s'il y a contestation. Les autres phénomènes de langue ont été conservés, quelque étranges qu'ils paraissent, à l'exception toutefois des métathèses aboutissant à un autre mot existant, type φύλλων ou φίλων pour φλοιών ; elles sont alors notées dans l'apparat. Habituellement, je n'ai pas relevé les conjectures du manuscrit de Naples ni celles de C. 0. Zuretti, si je ne jugeais pas utile de les suivre. Quant aux esprits et à l'accentuation, je les ai traités à la manière traditionnelle bien qu'actuellement certains édi teurs préfèrent respecter l'accentuation des manuscrits. Il était difficile d'agir autrement ici à cause des nombreuses abréviations du texte et des innombrables signes diacritiques égarés entre les lignes. 2. Apparat des sources Il n'était pas question de citer les sources latines d'après les éditions seules, quand elles existent, car elles présentent souvent un texte abâtardi ; je ne pouvais pas non plus en faire une édition critique. J'ai toutefois essayé de les rencontrer dans un état proche de celui qu'aurait pu trouver l'Anonyme. Aussi, j'ai eu recours la plupart du temps à des manuscrits du quatorzième siècle. Pour les textes constants, je me suis basée sur celui qui présentait les leçons les plus proches de notre auteur ou le plus ancien, y ajoutant entre crochets les variantes utiles provenant d'autres manuscrits ou d'éditions, tandis que les textes variants sont présentés à la suite, teb quels. Lorsque l'Anonyme abrège sa source, j'ai Umité la comparaison au texte directement concerné pour les éditions accessibles
PRINCIPES DE L'ÉDITION
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comme celle de Manget ou le Theatrum chemicum. Pour le Sanioris Medicináé^ j'ai été plus large dans la collation. 3. Traduction Je n'ai pas voulu donner à la traduction un aspect littéraire que le texte ne présentait pas, mais j'ai essayé de respecter le style des recettes avec son caractère sobre, répétitif, naïf parfois. La difficulté était de rendre par des mots d'aujourd'hui des réalités d'hier et plusieurs fois, il a fallu employer un vocabulaire vieilli ou tombé en désuétude. Ainsi le mot « vaisseau » traduction de άγγεΐον, n'évoque pas un puissant navire, mais se rapproche de « vaisselle », tandis que le mot « récipient » employé aujourd'hui dans ce sens a ici son sens strict, il désigne la partie de l'alambic dans laquelle on recueille le produit de la distillation et traduit υποδοχεύς. 4. Divisions J'ai maintenu généralement la division des chapitres ima ginée par C. 0. Zuretti. Lorsque je m'en écarte, je Justine mon choix dans l'introduction et dans les notes correspon dant aux chapitres visés.
ABRÉVIATIONS. BIBLIOGRAPHIE I. Ouvrages cités en abrégé Alch. gr, = Les Alchimistes grecs. — I, Papyrus de Leyde, Pap. de Stockholm, Fragments de recettes, éd. par R. Halleux, Coll. des Univ. de France, Paris, 1981. — IV, 1, Zosime de Panopolis, Mémoires authentiques, éd. par Michèle Mertens, Coll. des Univ. de France, Paris, 1995. Во = J5. Alberti Magni, Opera omnia, éd. A. et E. Borgnet, vol. 37, Paris, 1898 : Libellus de Alchimia, p. 545-573. CAG = BERTHELOT M. et RUELLE CE., Collection des anciens alchimistes grecs, 3 vols, Paris, 1888-1889. CMA = BERTHELOT M., La Chimie au moyen âge, 3 vols, Paris, 1893. CMAG = Catalogue des manuscrits ahhimiques grecs. — I : Les Parisini, par H. Lebègue, Bruxelles, 1924. — II : Les manuscrits italiens, par C.O. Zuretti, avec la collaboration de 0. Lagercrurtz, J.L. Heiberg, I. Hammer-Jensen, D. Bassi, Жт. Martini, Bruxelles, 1927. — HI : Les manuscrits des Iles Britanniques, par Doro thea Waley Singer, avec la collaboration de Annie Anderson et W. J. Anderson. En appendice : Les recet tes alchimiques du Codex Holkhamicus, éd. par 0. Lagercrantz, Bruxelles, 1924. — IV : Manuscrits d'Allemagne, d'Autriche, de Hol lande et de Suisse, par G. Goldschmidt, Bruxelles, 1932.
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2. Editions d'oeuvres séparées L'ordre alphabétique des auteurs médiévaux est celui de leur prénom. Les ouvrages anonymes sont rangés sans tenir compte de mots adventi ces comme ad, de, liber. L'attribution est traditionelle. Les titres des périodiques sont abrégés suivant l'usage de L'Année Philologique.
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INDEX SIGLORVM
1. in texto greco : R R1 R2 N N1 Zur Delatte Rehm Canart Halleux
= = = = = = = = = =
Vaticanusgr. 1134, a. 1377/78. scriba scribendo. reuisor a scriba certe distinctus. NeapoHtanus III. D. 19, saec. XVI. scriba scribendo. Editio Zuretti, CMAG VIL emendator apud Zur. uide supra, p. cxi, « Zur Überlieferung », per epistolas ad me. uerbaliter ad me.
2. in textis fontium latinis et graecis : a) codices M Pal Pai2 PI Ρ2 РЗ
= Madrid BN lat. 10031, saec. XIV. = Palerme ВС 4Qq AIO, a. ± 1325, uide infra, index, p. 331. = reuisor a scriba certe distinctus. = Paris BN kt. 6514, sœc. XIII-XIV. = Paris BN kt. 7156, saec. XIII-XIV. = Paris BN kt. 7162, sœc. XV.
b) editiones, uide supra, p. xcv-cxv.
1.
Έκ ποίων πραγμάτων σύγκ€ΐνται τά Ц огтсрса μέтсХХсц χρυσός δηλονότι, άργυρος, σίδηρος, κασσίτ€ρος, χαλκός και μόλυβδος, και TÍVCÇ ¿κάστου αυτών αϊ ooOcvciau
2.
Мета ποίων θ*ραπ€ΐών ανάγονται cis τήν ύγιίαν και
5
3. 10
4. 5. 6.
15
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25
7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17.
β€λτίωσιν. Πόσα cíolv τά τη μ€ταλλ€υσ€ΐ και β€λτιώσ€ΐ αυτών σύνοντα. Πόσα cíolv τά της αυτών θ€ραπ«ας αξιώματα. Κατά πόσους τρόπους уіѵстаі έλιξίρ, сітоиѵ іатрсіа και ζύμη cis β€λτίωσιν και ό γ « α ν αυτά προάγουσα. Προκάθαρσις χρυσού cv ή και τιτανώσ€ως τρόπος καθολικός. Τιτάνωσις χρυσού. Έρύθρωσις χρυσού. Λύσις χρυσού cis ύδωρ. Τιτάνωσις χρυσού cis ¿Acţip. Προκάθαρσις αργύρου. Τιτάνωσις αργύρου. Ό π ω ς ή σ€λήνη Ι χ « βάρος και κτύπος χρυσού. Λύσις αργύρου cîç ύδωρ. Τιτάνωσις αργύρου cis ¿λ€σίρ. Προκάθαρσις σιδήρου. Τιτάνωσις σιδήρου.
1 titulum addidi || 2 σύγκεινται NZur : σείγγυντε R || 11 είτουν NZur : εκτούν R cf. infra, p. 3, 2.
1.
Composition des six métaux sondes, c'est-à-dire l'or, l'argent, le fer, l'étain, le cuivre, le plomb, et maladies de chacun d'eux *. 2. Remèdes pour les ramener à la santé et les améliorer. 3· Composantes de leur minerai 2 et de leur amélioration. 4· Régimes 3 de leur guérison. 5. Méthodes pour obtenir l'élixir, c'est-à-dire la médecine et le ferment les conduisant à l'amélioration et à la santé. 6. Purification de l'or, y compris façon générale de calci ner. 7. Calcination de l'or. 8· Rubification de l'or. 9. Dissolution de l'or en eau. 10. Calcination de l'or pour l'élixir. 11· Purification de l'argent. 12· Calcination de l'argent. 13. Manière dont l'argent acquiert le poids et le son de l'or. 14. Dissolution de l'argent en eau. 15* Calcination de l'argent pour l'élixir. 16. Purification du fer. 17. Calcination du fer.
1. L'explication des différentes notions se fera au fur et à mesure de leur apparition dans le traité proprement dit ; on peut aussi se reporter à l'index des termes techniques. — Pour les particularités de langue, on verra supra, p. LXVII-LXXIX. 2. Le terme μετάλλευσις correspond au latin minera, mine ou minerai ρ 8, 4-5 et 5 6 , 2 9 . 3. Le terme αξίωμα se retrouve p. 17, 16-17 où il traduit le latin regimen.
ΠΙΝΑΞ
ν
2
5
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15
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25
Πόσα €ujiv τα λύοντα τον σίδηρον και λαικαίνοντα. | Κρόκου σιδήρου ποίησις, και άλλως. 'Ερυθρωσις σιδήρου. Ύδατος ποίησις αϊτό σιδήρου. Προκάθαρσις κασσιτέρου, και άλλως, και άλλως, και άλλως. 23. Πώς σκληρυν€ται κασσίτ€ρος, και άλλως. 24. Τιτανωσις κασσιτέρου, και άλλως, και άλλως, και άλλως. 25. Ύδωρ κασσιτέρου, και άλλως, και άλλως.
18. 19. 20. 21. 22.
26. 27. 28. 29. 30. 31. 31 33. 34. 35.
Τιτάνωσις κασσιτέρου cis έλιξίρ.
Προκάβαρσις χαλκού, και άλλως, και άλλως δ '· Λβίκωσις χαλκού, και άλλως, και άλλως. Τιτάνωσις χαλκού, και άλλως, και άλλως. Ποίησις χαλκού κ€καυμένου· Πώς γίν€ται ύδωρ από χαλκού. Εότρ€πισμός χαλκού cię 4λ€$1ρ χρυσού. Προκάθαροπς μολύβδου. Λαίκωσις μολύβδου. Τιτάνωσις μολύβδου, και άλλως, και άλλως. 36. Πώς уіѵстаі μόλυβδος λ€υκός και σκληρός και κτύ πων. 37. Πώς уіѵстаі ύδωρ από μολύβδου. 38. Κάθαρσις μολύβδου €ΐς έλεξίρ. 39. Псрі προπαρασκ€υής πν€υμότων, και πόσα και τίνα cícrlv αυτά. 40. Псрі της προπλύσ€ως και καθάρσ€ως των πν€υμάτων, και πόσα και τίνα cíoiv ταύτα, και της προπα-
4 άπο ego : περί R uide adn. 4 || 7 Πώς σκληρύνεται Zur : π(ος) κλιρίνεΤ R || 28 και της RN : om. Zur || προπαρασκευής ego : τέκιτ μολύβδου cis ¿Xc^ìp και стера
TcXfíuKJis και ситрстгюч? του αυτού. 48.
Προπαρασκ€υή Oclou και πλύσις αύτου.
49.
'Ανάβασις Ѳсіои και λ€υκασις καΐ αναβασις
και
XcuKocris άλλη· 15
50.
Έρύθρωσις всіои.
51.
Ύδωρ Oclou.
52.
Σύν0€σις των Τ€ττάρων ττν€υματων els cXcfip απόκρυψον.
53.
Псрі €υτρ€πισμου аросѵікіои και της πλύσ€ως αυ-
54.
Άνάβασις арасѵікіои, και άλλως, και άλλως.
20
του. 55.
Λ€υκασις араеѵікіои.
56.
Ύδωρ άρσενικίου, και άλλως.
57.
ΟΙκονομία арасѵікіои cis έλβτίρ αργύρου ' стера
25
οίκονομία арасѵікіои cis сЛсаір < χ ρ υ σ ο ΰ > , και αύθις стера cis χρυσόν. 58.
Псрі όλος αμμανιακού και της αύτου προπλύσ€ως
59.
'Ανάβασις άλας αμμανιακού, και άλλως, και άλλως.
και αναβασ€ως.
1 προπλύσεως post αυτών add. Zur || 2 είτουν Zur : εκτουν RN cf. supra, p. 1, 11 IJ 2-3 καΐ αίθαλώσεως Zur : κ(αι)θαλώσε(ος) RN || 10 μετά add. Zur cf. infra, p. 76, 1 || 11 εύτρέπισις NZur : -σεος R || 19 Περί NZur : π β R || 25 χρυσού add. Zur cf. infra, p. 93,13.
et identité. Préparation 7 particulièrement adaptée à chacun d'eux. Façon générale de calciner, c'est-à-dire d'évaporer et subhmer les esprits. De la sublimation du mercure, huit chapitres. Coagulation du mercure, cinq chapitres. Extraction du mercure à partir du cinabre. Teinture du mercure dans la couleur rouge, jaune ou dorée. Eau de mercure. Coagulation du mercure par le plomb pour l'élixir. Autre achèvement et préparation du même. Préparation du soufre et son lavage. Sublimation du soufre et blanchiment. Autre sublima tion et blanchiment. Rubification du soufre. Eau de soufre. Composition des quatre esprits pour l'élixir secret. De la préparation de l'arsenic et de son lavage. Sublimation de l'arsenic. Autres façons. Blanchiment de l'arsenic. Eau d'arsenic. Autrement. Traitement de l'arsenic pour l'élixir d'argent. Autre traitement de l'arsenic pour l'élixir d'or. Encore un autre pour l'or. Du sel ammoniac, de son prélavage et de sa sublima tion. Sublimation du sel ammoniac. Autres procédés.
7. Dans le manuscrit, τέκιτ(ης) en fin de Ugne est douteux. Je le Ие à (και)τ(ής) du début de la ligne suivante et compare l'ensemble à προπαρασκευής de la ligne p. 2,25, écrit προπαρασκ(αι)υ(ης). Le copiste lit parfois très mal son modèle, cf. entre autres chap. 2 et n. 33.
Sa sublimation et sa rubification. Blanchiment du sel ammoniac. Amollissement au sel ammoniac. Eau de sel ammoniac. Autre dissolution de celui-ci. Des esprits végétaux et animaux : j'appelle animaux ceux qui sont tirés des êtres vivants animés comme le sont les cheveux, le sang, les œufs. De la préparation des œufs. Encore des œufs. Encore des œufs, des cheveux et du sang. Huile de sang. Médecine contre les défauts 8 des métaux teints. Des différents sels. Des vitriols. Des aluns. Des borax. Des autres pierres. D'abord de la magnésie. De la marcassite. De la cadmie ou tutie. Du talc. De la litharge et aussi de son eau appelée lait virginal. Du vert-de-gris. Du verre. Du traitement des différentes huiles. Des différentes eaux et médecines ramollissant les métaux. . Autres chapitres traitant du mélange intime de toutes les substances citées ainsi que de la fabrication d'or et
64. R. Bacon, Bbreu., Pif. 127™. Secunda pars secundaram medici narum .s. spirituum uegetabilium et sensibilium de extractioñe .4. elementorum. 69. /¿., Ρ 1 f 128rb. De emendatione defectuum et eorum sucurdis.
5
ΠΙΝΑΞ
χρυσού тс και αργύρου, και μάλιστα Έρμου. Έργον ітсроѵ αληθές « ς χρυσον και αργυρον βίχα αμφιβολίας. 86. Έργον άλλον cis χρυσον σύντομον και δόκιμον. 87. Псрі λευκάσεως κούπρου δόκιμον του μαγίστρου Προυγρέζη. 88. Έργον άλλον Λουκιάτου θαυμάσιον cis χρυσον και αργυρον. 89. Έξίρ ¿πικρότου πρ€υτρ€πισμένου του μαγίστρου *Ρ€νάλδου την Βιτανόβα. 85.
5
10
90. Χρυσού συντιβειμίνον υπό τοΰ αύτοϋ μαγίστρου 'Ρινάρδου. 91. 92.
Έργον δόκιμον cię χρυσον. Έργον δόκιμον ек τβττάρων πν€υμάτων cis αργυρον 15 και cis χρυσον. 93. Псрі ίατρ€ΐας χρυσουσης. 94. Λαίκασις χαλκού άργυροφανής. 95. Λβίκασις άλλη cię αργυρον. 96. Ά λ λ η λαίκωσις. 20 97. Ποίησις χρυσού. 98. Κ€φάλαια τοΰ κόμβτος бе Σάντα Φλόρ€ π€ρί συνττηξ€ως έρμου cis χρυσον και π€ρι συστροφης παντός €υτ€λους cis χρυσον καί cis αργυρον. Σημ€ΐον. 25 99. Καί ά λ λ α κ€φάλαια €ΐκοσι και πρώτον π€ρί έρμου* 100. Έτ€ρα κ€φάλαια άστ€ΐότατα π€ρί οικονομίας των c | μ€τάλλων καρτών τ€ττάρων πν€υμάτων, τόν αριθμόν π€ντη κοντά. | 1 δια ргае Έρμου add. Zur uide adn. 9 || 5, 9 et 11 μαγίστρου ego : μαίστρου RNZur || 9 έπικρότου ego : επικρόνου R επί κρόκου Ν σιδήρου κρόκου Zur. || 22 συστροφής Zur cf. CMAG, VII, p. vi : συστιτ(ης>6φ(ης) R, uide supra, p. xxxv || 23 ευτελούς Zur cf. id. : ευτρίνούς R Ц μετάλλου add. Zur ¡I 24 Σημείον ego uide adn. 11 || 25 είκοσι καί πρώτον totis titteris R || 28 πεντήκοντα totis litteris R.
d'argent grâce à leur concours, et spécialement le chapitre d'Hermès 9 . Autre œuvre, vrai sans aucun doute, pour l'or et l'argent. Autre œuvre pour l'or, court et éprouvé. De maître Prugrezi10 blanchiment du cuivre éprouvé. De Luciatos autre œuvre étonnant pour l'or et l'argent. Élixir éprouvé préparé par maître Arnaud de Ville neuve. Composition d'or par le même maître Arnaud. Œuvre éprouvé pour l'or. Œuvre éprouvé des quatre esprits pour l'argent et l'or. D'une médecine dorée. Blanchiment de cuivre à l'aspect d'argent. Autre blanchiment en argent. Autre blanchiment. Fabrication d'or. Chapitres du comte de Santa Flore sur la coagulation du mercure en or et sur la transmutation de tout vil en or et en argent. A noter n . Vingt12 autres chapitres, le premier sur le mercure. Autres chapitres très intéressants sur le traitement des six métaux et des quatre esprits, au nombre de cinquante.
91. R. Bacon, L. experim., Pal f. 408v SM p. 202. Opus bonum probatum in sole quod multum ualet (Pal).... de opere bono et probato ad solem (SAÍ). 92. Id., Pal f. 409v SM p. 209. Opus probatum in sole et luna de quatuor spiritibus. 93. Id., Pal f. 410 SM p. 213. Via naturalis et perfecta siue probata in compositione medicine auree ex calcibus corporum atque spirituum talis est.
*
1. Οι τήν μ€ταλλικήν ψύσιν αληθώς ¿π€ργαζόμ€νοι, Έρμης δηλονότι ó Τρισμέγιστος και Χ€ΐμ€υς και οι μ4 αυτών, ¿ξ ¿ρμου και Ѳсіоѵ yévcoOai ψασιν άπαντα — τον χρυσον φημι και τήν σ€λήνην, σίδηρον και κασσίτιρον και χαλκσν και μόλυβδον. Аіафсрсіѵ бс ταύτα φησιν αλλήλων τη тс хрсіа και τφ ßapci και τοις λοιποις ιδιώμασιν δια τήν τοΰ ¿ρμου και του Ocíou ¿ξ ών τίκτονται бшфораѵ тс και πέμψιν. 'Ως γαρ ούτοι φασιν, ό χρυσός γ€νναται ¿ţ ¿ρμοΰ καθαρού μ€μιγμ4νου μ€τα Ocíou διαυγούς ερυθρού, iv τη κοιλία της γης συνπ€π€μμένων καλώς * біо και λαμπρύѵстаі και π€πύκν€ται και βάρος Ιχ€ΐ, και оитс υπό γην осігстац ουτ' cv πυρί €υκόλως катакаістаи Ή бс σ€λήνη γ€ννάται ¿ξ ¿ρμοΰ καθαρού και Ѳсіои Хсикои διαυγούς και μ€ρικου ερυθρού * και δια τούτο υπέρυθρος ¿στιν* Ό σίδη ρος YcwÔTai ¿f ¿ρμου πυκνού μ€μιγμένου Ѳсіф κιτρίνω ѲоХсрф και δια τούτο τη θέρμη μικρόν και 8ιατ€ΐνουση$ Ιψηται· Ό бс κασσίτ€ρος γ€ννάται ¿ξ ¿ρμου διαυγούς
1-2 secundum Colvillianum catalogum titulum dedi cf. supra, p. LXXXiH-LXXXiv : 'Ανωνύμου περί μεταλλικής τέχνης ή περί μετάλλων συστροφής εις χρυσον και άργυρον Zur || 4-5 μέ αυτών ego : μ' αυΤ R μετ αυτών Ν μετ' αυτόν Zur uide adn. 16 || 13 συνπεπεμμένων ego coll. excoctis : συνπέπυγμ- R uide adn. 19 ¡| 18 πυκνού N : πυκτού R. 1. μ 6, 7-10 R. Bacon, Bbreu., SM μ 99. Speciorum metallorum diuersitatem ex diuersitate depurationis materiae et digestionis asseruerunt peruenire [prou- ego].
тсроѵ σαφηνίσω, και τούτο ποίησον συχνάκις, αληθών ΙπΙ μαρμάρου και ξηραίνων, £ως ού τ€λ«ωθή καλώς. Και μ€τα ταύτα λΰσον και πήξον, ώς cv τφ προλόγω Ιψημ€ν ' λΰσον бе ούτως ή cv 20 κόπρφ ή cv χλιαρφ δδατι, και πήξον έπί στάκτης · Και θές ουγκίαν μίαν από ταύτης της ¿атрсіас έπί εκατόν οόγκίας αργύρου, και Serrai χρυσός. Και αυτή ή εργασία συμβαλλ€ται έπί πασιν « τοις ζργοις τοις τιτανωτοΰ », ώς λέγ€ται*
3 επί eco : από R || 6 τριπτόμενος RN (sed non τριπό- ut scripsit Zur) : τριβο- N Zur U 15 άτριμέντου RN : άτρα- Zur Ц 16 διεξοδικώτερον NZur : (δι)(δι)εξώ- R || 18 και alt. Zur : (καΐ) (ην) R και πάλιν Ν. Accipe ex merdasengi et tere ipsum et confice ipsum cum oleo et line cum eo fundum cruciboli. Deinde accipe Umaturam auri et expande ipsum in fundo cruciboli et liquefac ipsum. Cum ergo liquefìt et infrigidatur, tere ipsum, nam ipse teretur. Repone ergo ipsum ad horam in qua est necessarium.
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creuset jusqu'à recouvrir sa face intérieure l . Séchez. Ensuite, prenez de la Umaille d'or, mettez-la peu à peu dans le creuset sur cette litharge. Après refroidissement, enlevez l'or. Vous le trouverez sec, réduit en poudre comme du verre, rapidement, comme vous le voulez. Vous l'obtiendrez tout aussi pulvérulent si vous enduisez l'intérieur du creuset, mais cette fois au moyen d'alun pétri avec de l'eau. Alors gardez l'or 121 . Quand vous voudrez travailler, prenez-en une part et broyez-la avec du sel ammoniac liquéfié, jusqu'à ce qu'il l'absorbe. Mettez dans un verre. Ajoutez du vinaigre très fort, poids égal aux deux précédents, et laissez sept jours dans un Ueu humide. Le mélange sera liquéfié en eau rouge comme du sang. Incérez avec lui du mercure préalablement sublimé avec du vitriol et du sel commun broyé, comme je l'expliquerai plus loin d'une façon plus détaillée en parlant des sublimations m . Faites cela de façon répétée, écrasant sur le marbre et séchant à la perfection. Puis dissolvez et coagulez comme nous l'avons dit dans l'introduction : dissolvez soit dans le fumier, soit à l'eau tiède et coagulez dans la cendre 123. Mettez une once de cette médecine sur cent onces d'argent et vous obtiendrez de l'or m . Cette opération fait partie de tous les « œuvres effectués sur matériau calciné », selon l'expression habituelle 125.
Sume de eo post calcinationem eius partem, tere ergo ipsum cum pondere sui de sale armoniaco dissoluto donec compleas ipsum et pone illud in uitreatam et submerge illud cum aceto forti et dimitte ipsam in loco rorido septem diebus. Soluetur enim aqua rúbea sicut sanguis. Cera ergo cum eo argentum uiuum quod sublimasti in primis ab atramente et sale, et non cesses iterare super ipsum cum contritione et exsiccatione donec compleas ipsum. Intromitte ergo ipsum ad solutionem, et cum soluitur coagula ipsum, et prohice [1 add. St] dr. eius super centum [decem St] argenti, et exibit tibi aurum [bonum add. St], si deus uoluerit Accipe de puluere saturni bene trito et pone simul cum oleo. Postea accipe de isto oleo et balnea crucibulum intus... (Lel).
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11. 1 < Ό > άργυρος τφ αύτφ μέν τρόπω γ€ννάται φπ€ρ και ο χρυσός, πλην ούκ ίσως, ά λ λ ' ήττον έστι кскаθαρμένον και π€π€μμένον * πλην μ€τα τον χρυσόν креіттоѵ και τ€λ€ωτ€ρόν έστι των άλλων μ€τάλλων· Έ χ « δή оовсvcíav τινές διότι où πάντη εστί κ€καθαρμένο$ άπο ύγροτητος θ€ΐώδης ή δευτέρας. "ОѲсѵ έκ μέν της πρώτης μ€λαίν€ται μ€τά το πυρωθηναι και ξηρανβηναι * και αυτή εστίν ή ¿orOévcia αύτη ς ή πρώτη ήτις εστίν έ | έλλ€ΐμψ€ως του χωρισμού της πρώτης υγρότητος. Аситсра εστίν αυτή аоѲсѵсіа δτι έν τω πυρί άναθυμιά£€ται και έλαττουται, δ έστιν έξ έλλ€ΐμφ€ως της καθάρσ^ως της б^итсрас ύγρότητος. Ό τ α ν γ α ρ καθαρΟη τ€λ€ΐως, ου μ€λαίν€ται έκ της πρώτης àoOcvcíaç, our'έλαττουται έκ της δ€υτέ|ρας, ώστ€ €υτρ€πισμός αργύρου εστί τό καθαραι αυτό από των δύο έκ€ΐνων ύγροτήτων, και тотс κρ€ΐττόνως π€ψθησ€ται * της πρώτης γαρ έκ6ληθ€ΐσης, ou μ€λαίν€ται πλέον, της δευτέρας άναιρ€θ€ΐσης, ουκ έλαττουται· Έστι δέ ó €ύτρ€πισμός της τοιαύτης προκαθάρσ€ως τοιούτος. Λαβε αλός κοινού μ€τα της ύγρότητος αυτού όσον θέλ€ΐς9 και τρίφον καλώς, και ανά μέσον δύο πάτων αύτοΰ ποίησον πάτον Ινα π€τάλων αργύρου λιπτοτάτων. Και ούτω тіѲсі έν άγγ€ΐω ισχυρω πηλίω, και επάνω κλ€?σον αυτό, έν δέ τω μέσω έασον μικράν όττήν, και ούτω βάλ€ έν
1 Ό add. Zur Ц 3 πεπεμμένον ego coll. digestum : πέπυγμ- R uide supra, adn. 19 || 8 έλλείμψεως ego coll. defectu : έλάμψέώς RN εκλείψεως Zur uide supra, adn. 18 || 23 ούτω ego coll. sic : οτυ R τοΰτο NZur. 11. 1-2 R. Bacon, Bbreu., SM p. 142-147. Argentum autem eodera modo componitur, quo et aurum, quamuis non seque, sed minus sit depuratum, et minus digestum, tarnen post aurum est melius atque perfectius metallis caeteris : Habet uero infirmitates aliquas, quia non omnino depuratum est ab humiditate sulphurea prima, ñeque secunda. Vnde et ex prima nigrescit... Нѳес est ergo infìrmitas prima ipsius, qua?
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11. 1 argent naît de la meme façon que ¥ 9 ж L'argent. „ · -ι » * £ · · ° 1 or, mais il est pas aussi purine m aussi cuit, il l'est moins. Cependant, après l'or, il est le meilleur et le plus parfait des métaux 126. Il possède certains défauts parce qu'il n'est pas entièrement purine de l'humidité sulfureuse ni de la seconde. En conséquence, en vertu de la première, il est noir après avoir été chauffé et séché. Ceci est son premier défaut qui provient du manque de séparation de sa première humidité . Son deuxième défaut est de s'évaporer au feu et de diminuer, ce qui provient du manque de purification de sa deuxième humidité. Lorsqu'il est parfaitement purifié, il ne noircit pas sous l'influence de son premier défaut, il ne diminue pas non plus sous l'effet de son deuxième défaut, si bien que la préparation de l'argent consiste à le purifier de ses deux humidités : il sera alors mieux cuit. La première enlevée, il ne sera plus noir ; la deuxième supprimée, il ne diminuera plus 128. Voici la préparation de cette purification. Prenez à volonté du sel commun avec son humidité et broyez-le bien. Au milieu de deux couches de sel, mettez une couche de feuilles d'argent très minces. Disposez ainsi dans un vase d'argile solide. Fermez-le à sa partie supérieure et laissez une petite ouverture dans le milieu. Placez ainsi au centre d'un feu
est ex dfcfectu depuraciones primae hummitatis : Secunda est, quod in igne euaporat, atque minuitur ; quod est ex defectu depurationis secundas humiditatis... Vt depuratum perfecte, non nigrescat ex prima numidi tate, nee minuatur ex secunda... Praeparatio ergo argenti in aurum conuertendi, est quae ipsum depurat a duabus primis humiditatibus et itenim melius digerit : prima enim ablata, non nigrescit amplius : secunda uero amota, non minuetur pondus eius. Ista praeparatio talis est : Recipe salis communis cum sua humiditate quantumuis et tere optime ; et inter duos lectos eius, fac lectum unum Lunas tenuiter laminantae [-atas ego] : Et sic in uase terreo forti totum pone et superius claude : et modicum foramen in medio dimitte : Et sic cuba in medio ignis mediocris : et dimitte in igne per 12. horas : postea extrahe, et inuenies laminas tuas bene corosas, et diminutas in quantitate
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μέσω πυρός συμμέτρου, και Ιασον ¿ν τω πυρί ώρας δώδεκα. Είτα Iţ^c, και cuptpjcis τα πέταλα (&6ρωμένα και ήλαττωμένα έν ποσότητι και σταβμφ. Ei οδν ϊσης αυτά καλώς λ€υκα, γίνωσκ€ τήν πρώτην υγρότητα eivai ότκιλημμένην και τον αργυρον καλώς τ€τιτανωμένον και сивроотоѵ. Ei бе μέλαν γένηται łv τη стгіфаѵсіа, ακμήν 2χ« έκ της πρώτης ύγροτητος * cl бе €υκόλως où трібстац ακμήν Ιχα έκ της δευτέρας, ώστ€ σημ€ΐον της καβαρο^ως της πρώτης ύγροτητος δτι ου μ€λαίν€ται9 σημ«ον бе της καβαρο^ως της δευτέρας υγρότητός έστιν δτι ουκ έλαττοΰται έν τφ πυρίι 'Εκάτίραν бе γίν€ται μ€τα του €ΐρημένου ξηρίου και του πυρός διότι то €ΐρημένος ξηρίον ττ€πυρωμένον έκατέραν avaıpcî και έκττίVCI τήν υγρότητα, και тотс έστι καλώς ηύτρ*ιτισμένη και €υθραστος. 11. 2 Тотс μ€τάγαγ€ αυτήν cię σφυρίον, και Ισται γλυ κύτερα και χαύνη και €υμαλακτος ώς χρυσός, και ουκ άλλαξ€ΐ τό χρώμα πλέον оитс τόν σταβμόν, και Ισται πυκνόν καλόν και βαρύ. Ταΰτα δέ πληρώσ« | τό £ηρίον τούτο, δίδουν μαρτέλλουν και γλυκύτητα χρυσφ και τη σ€λήνη, και Ισται тгирагсроѵ код тітаѵапгсроѵ· Лабе αλός άμμανιακου, αλός νίτρου και βοραχίου όνο, και τρίψον καλλίστως, και σύμμι|ον, και μίξον cv όλίγω ύδωρ, και μΐ|ον έν όλίγω οΐνω, και Ιασον ξηρανθηναι. Kai έκ τούτου του ξηρίου θές τέταρτον σταβμόν μ€τά σταθμών
2 εύρήσεκ NZur : έβρίσ(ης) ut saepe R || 5 απειλημμένην ego : απολιλειμένην R || 11 ουκ έλαττοΰται NZur : ούκ(αι)λατούτε R Ц 13-14 έκπίνει ego : εκτίνι R coll. ebibet || 16 εις σφυρίον NZur : οισφίριον ut saepe R || και έσται NZur : κ(αί)στέ ut eœpe R || 20 χρυσω per signum R U 25 σταθμών τρίων ego : στ ον γ' R στυπτηρίας γ ' Ν στυπτηρίας τρίτου Zur.
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modéré Ä et laissez au feu douze heures. Enlevez, vous trouverez les feuilles rongées et diminuées en quantité et en poids. Si vous les voyez bien blanches, sachez que la première humidité a disparu et que l'argent est bien calciné et friable. S'il est noir en surface, il contient encore de la première humidité ; s'il ne se broie pas facilement, il contient encore de la seconde. Ainsi donc, le signe de la purification de la première humidité est qu'il ne noircit pas, tandis que le signe de la purification de la deuxième humidité est qu'il ne dimi nue pas au feu 130. Chacun de ces signes apparaît grâce à la poudre précitée et grâce au feu, parce que cette poudre en brûlant enlève et absorbe chaque humidité. Alors l'argent est bien préparé et friable 131. 11. 2 Amenez-le alors à la malléabilité 132, et il sera fort doux, mou et malléable comme l'or, il ne changera plus ni de couleur ni de poids, il sera bien dense et lourd. La poudre suivante réalisera cette transformation, donnant malléabilité et douceur à l'or ainsi qu'à l'argent, et chacun sera mieux brûlé et mieux calciné . Prenez sel ammoniac, sel de nitre, borax en quantités égales ; écrasez bien et mélangez. Mélangez dans un peu d'eau, mélangez dans un peu de vin et laissez sécher. Mettez
et pondere : Igitur si eas tum albas inueneris, scito prímám humiditatem eius esse consumptam, Lunamque tuam bene calcinatam et frangibilem : Si ergo aJKuc nigia merit in ¡superficie, adhuc habet de pi ima humiditate : Si uero nonfrangiturfacile, adhuc habet de secunda : Certum uero signum depurationis prima; humiditatis est, quando [quando : quod non nigrescit, signum autem depurationis secundse humiditatis est quod non addidi] minuitur in igne : utrumque autem fiet cum dicto puluere et igne ; quoniam dictus puluis ignitus utrumque consumet et ebibet, et tune erit bene preparátum, sed frangibile. 11.2 Tunc reduces ipsum ad malleum, et erit dulcissimum et molle, ut aurum atque flexibile, et non mutabit colorem amptius, nec pondus, et erit compactum magis, atque ponderosum. Hic autem puluis complebit istud, dans malleum, et dulcedinem auro, et argento, et aeri combustie et calcinatisi μ 27, 22 — 28, 2 R. Bacon, Bbreu., p. 147-148. Vide cap 4 p. 15,1-5.
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τριών καί τίνος αν τιτανου Κλήσης, και στραφήσ€ται cię σφυρίον χαυνότητα καί μαλακότητα. 11. 3 Έτερα προκαθαρσις αργύρου. Λυσον αργυρον έν σποδιφ, έτάζων αυτόν μ€τα μολύβδου. Είτα ποΐ€ΐν 4ξ αυτού πέταλα ούτω λ€πτα ως τους σους όνύχους και σύνθ€ς μ€τα ρινίσματος στομίου σιδήρου Хстгтои δ πρώτον 2στω άληλ€σμένον ισχυρώς μβτα άλατος και δ|ους. Καί ποίησον αυτό έμβαδΰναι cv φούρνω αρτοποιητφ καλώς θ€ρμαν6έντι νύκταν μίαν. Πρωίας ϊξ€λ€ καί λυσον, καί 2σται καλώς κ€καθαρμ€νος· 12.1 Τιτάνωσις αργύρου· Λΰσον σιλήνην lv χνινίφ, καί έπί6αλ€ ίσοσταθμον αύτη каооітсроѵ, καί, δταν φυχρανθη, τριφον αυτό cíç ξηρίον. Torc χρω αύτφ ή φύλαξαν 2ως ou 2|€ΐς ¡ργον. 12. 2 Τιτανωσις άλλη αργύρου. Лаве ρίνισμα αργύρου, καί τριφον μ€τα ύδατος νίτρου Ιως γίνηται ως ζύμη, καί №ς αυτό cv χώνη, καί κύκλω №ς Ѳсіоѵ, καί іфс αυτό !ως ου ¿ρυθρωθη ή χώνη. Ψύχρανον αυτό, καί λαβε, καί €ύρήσας αυτό ως τίτανον. 12. 3 Τριφον τα ρινίσματα μ€τά ύδατος αλός αμμανιακοΰ καί Ιφησον, καί πάλιν ποίησον ούτως ίως ου γένηται ώς αλ€υρον, €Ϊτα πλυνον αυτό, καί £ | « ς τίτανον. 13. Πώς ή σ€λήνη έχ€ΐ βάρος καί κτύπος χρυσού. Лабе ρινίσματος σ€λήνης όγκίαν μίαν | καί κιννα6αρ€ως όγκίαν ήμισ€ΐαν, καί ποίησον σφαίρην срсвіѵбсіаѵ ѵтс τζβμέντα cv χωνίω καλώς κ€κλ€ΐσμένω, καί тіѲсі cv πυρί διάστημα ενός
5 τους σους Ν : τουσούς R τους Zur || 26 πυρί Zur : πιριώ(δι) R. 11. 3 De per/, mag., Ρ 1 f. 122rb Ma I, p. 644a Pal f. 225v. Separatio argenti. Funde argentum in cineritio examinationis cum plurabo. Postea facias inde [fac ex eo Ma Pal\ laminas ad grossitiem secundum tui unguis et cementa eum cum calabis limatura pertenui tamquam prius cum sale et aceto distillato uel forti fuerit macerata [tamquam — mace-
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comme poids un quart de cette poudre sur trois quarts de chaux de n'importe quel métal. Il deviendra malléable et flexible 134. 11· 3 Autre purification de l'argent. Fondez l'argent dans la cendre, l'essayant avec le plomb 135. Ensuite, faites-en des feuilles minces comme l'ongle et composez avec de la fìne Umaille d'acier que vous aurez bien moulue 136 auparavant avec du sel et du vinaigre 13T. Laissez séjourner dans un four de boulanger bien chaud pendant une nuit. Au matin, enle vez et fondez : l'argent sera bien purifié 138. 12· 1 Calcination de l'argent. Fondez de l'argent dans un creuset, ajoutez même poids d'étain. Lorsqu'il est refroidi, pulvérisez. UtiUsez ou gardez jusqu'à ce que vous en ayez l'emploi139. 12· 2 Autre calcination de l'argent. Prenez de la limaille d'argent. Broyez-la avec de l'eau de nitre jusqu'à ce qu'elle devienne pâteuse. Mettez-la dans un creuset, entourez-la de soufre et faites cuire jusqu'à ce que le creuset rougisse. Refroidissez, prenez et vous la trouverez semblable à de la chaux 14°. 12· 3 Broyez les Umailles avec de l'eau de sel ammoniac et cuisez. Recommencez jusqu'à l'obtention d'une sorte de farine. Lavez et vous aurez de la chaux 141. 13. Comment donner à l'argent le poids et le son de l'or. Prenez une once de limaille d'argent et une demi-once de cinabre. Faites-en une boule de la grosseur d'un pois cultivé, mettez-la dans un creuset bien fermé. Mettez au feu, soufflez le temps d'un mille 142 et vous aurez votre matière à la
rata : qua? prius aceto et sale fuerit fortiter incerata Ma] et fac eas morari in fumo pañis optime calefacto per noctem unam, tunc extrahe mane et funde et erit optime preparátum. 12.1 De alum, et sal., G 33 A 33 Pal f. 238 St 43 Lel I, 41. Fama sui condimenti est, quod eum soluas in uase albot, et pone cum eo alkati tantundem. Quod cum frigidatum merit, mole et absconde (G). Modus regiminis eius [Contritio argenti St]. Liquefac ipsum in crucibolo, et proice super ipsum pondus ipsius stagni. Deinde funde ipsum. Nam ipsum teritur [nam — teritur : et tere ipsum quia teretur St] et repone ipsum [ad horam necessitatis add. St] (P).
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 13-15
μιλίου φυσών, και cţcis τήν υλην σου cis ερυθρότητα χρυσού. Είτα тіѲсі cv άτακτη προβ το καθαρθήναι, και τούτο ποίησον Tpís, και iţcis αυτήν ßapciav και κτυπώσαν ώ$ χρυσον. 5 14. Aúois ¿ργύρου cis ύδωρ. Лабе ρίνισμα αργύρου όγκίαν μίαν, στυπτηρίαν σχιστήν ουγκιάς δυο, και τρίφον έπ ι μαρμάρου Ιω$ об γένηται χους, και 04s αυτό cv ούρινάλι, και χΰσον ¿π' αυτού νάφθαν λ€πτήν λ€υκήν, και χώσον ύπο κόπρον όγραν ημέρας TOCÎS· Είτα βάλ€ αυτό cis 10 τηγανον μικρόν πήλινον, και αψον ύποκάτου αυτού πυρ
CWS ου φαγη τήν νάφθαν μόνην, сіта σβίσον αυτό ίνα μη χων€υται ο άργυρος, και φύχρανον αυτό. Kal ЗкосЛс, και λαβε το cv αότφ ¿πιμ€λανωθ£ν ώς карбоиѵоѵ, και τρίφον αυτό, c h a πότιον αυτό ϊσω αυτού δδατι έρμου λ€λυμένου, 15 και ßaXc cis ούρινάλιν, και σφίξον τήν ικφαλήν, kai χώσον υπό κόπρον όγραν ημέρας τέτταρας, και €υρήσ€ΐς δύο ύδατα, τό cv ¿πάνω του έτερου * τό ¿πάνω εστίν άργυρος, το όποκάτω εστίν έρμης. Λαβε τό ¿πάνω δ ¿στιν άργυρος λ€λυμ€νος. 20 15. Τιτάνωσις αργύρου eis cXcfíp. Лабе αργύρου φύλλα ή πέταλα λΐίττά, και πυρώσας καλώς σβΰσον ¿ν έλαίω ίνα λύβται μέρος τι Ocíou, ίως ου τά φύλλα γίνωνται μέλαινα. Είτα τρίφον αυτά ¿πι μαρμάρου μ€τά άλατος λ€λυμένου,
8 ούρινάλι ego cf. infra, p. 166, 15 : ουρι,ναλ' R -άλε Ν -αλίφ Zur || έπ' NZur : υπ R || αύτοΰ NZur : αυΤ R || νάφθαν Zur : ναύθαν RN || 9 αυτό Zur : αυτά RN || 10 αύτοΰ NZur : αυτ R || 23 τρΐψον NZur : τρι (τρΐψον) R. 15. De alum, et sal., G 37 A 37 Pal f. 238 r v St 47 Lei 1,45. Fac argenti folia quanto magis potes tenuia, quœ prunis superpone, doñee sint colore rúbeo, dehinc in oleo extinguas, et hoc fac, donee nigra sint folia. Tunc mole ea cum sale soluto, ut prœdictum est, et absconde. Postea eiusdem pulueris aliquam partem sumas et tantundem arsenici, et hoc incerabis cum alumine in urina soluto cum tantundem salis armoniaci ; incerabis inquam cum molinone et imbibitione donec totum
CHRYSOPÉE, § 13-15
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rougeur de l'or. Placez dans la cendre pour puriner. Faites cela trois fois et vous aurez de l'argent lourd et sonnant comme 1 or 14. Dissolution de l'argent en eau. Prenez limaille d'argent une once, alun lamelleux deux onces. Broyez sur le marbre jusqu'à pulvérisation 144. Mettez dans un urinai, versez-y du naphte blanc volatil et enterrez sous du fumier humide pen dant trois jours. Mettez dans une petite poêle en terre, allu mez du feu en dessous jusqu'à ce qu'il dévore le naphte seul, puis éteignez pour que l'argent ne fonde pas. Laissez refroi dir. Enlevez, prenez ce qui est devenu noir comme du char bon et broyez. Ensuite imbibez en quantité égale d'eau de mercure dissous. Versez dans un urinai et bouchez-en la tête. Enfouissez sous le fumier humide pendant quatre jours et vous trouverez deux eaux l'une au-dessus de l'autre. Celle du dessus est l'argent, celle du dessous, le mercure. Prenez l'eau supérieure qui est de l'argent dissous. 15. Calcination de l'argent pour l'élixir. Prenez des feuilles d'argent minces, faites-les bien rougir au feu et éteignez-les dans de l'huile où vous aurez délayé un peu de soufre, jusqu'à ce qu'elles deviennent noires. Ensuite broyez sur le marbre inceratum sit. Et tune illud totum pone in testa oui gallina? uacuata et luto sapienti» circumlinita et pone super illam testam aliam, et luto sapienti« coniuncturas Unias. Postea desieca et pone ouum in iğnem, factum de stercoribus , uel in primis non multum calidis, sed bene temperatis, per diem et noctem. Postea extrahe et inuenies argen timi coagulatum. Cuius unam drachmám pone super octo drachmas stanni, et net argentimi ualde bonum Deo uolente (G). Nimm Blätter von Silber, also Folien, so fein du kannst, und erhitze sie, und lösche sie in Saturn, in dem du etwas Schwefel geschmolzen hast, und wiederhole damit das Werk, bis du das Silber schwarz siehst. Dann pulvere es mit dem gelösten Salz, wie vorangegangen ist, und bewahre es auf. Darauf nimm von seinem Staub einen Teil und ebenso viel Arsenik, und erweiche es mit Alaun, gelöst in Harn mit ebensoviel Salmiak, durch Pulvern und Tränken, bis das Wasser in seinem Inneren vollständig (aufgenommen) ist. Dann tue das Ganze in ein leeres Hüh nerei, verlehmt mit Kunstlehm, und setze über seine offene Seite eine andere Schale, und verlehme mit Kunstlehm, und trockne sie und setze sie in ein Feuer aus Kuhmist ein halbes Feuer, das nicht heiss ist, und lass es darin einen Tag und eine Nacht. Dann nimm es heraus, so findest du es wie verfestigte Nuqra (Silber). So wirf ein Dirham davon auf sieben
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сіта Bes cv ψούρνω τιτανώσ€ω$ ¿ν ημέρα μι$· Tore λέτττυνον από του άλατος έιτιτη&ίως μ€τά ύδατος | γλυκέου * και com τιτάνωσις αργύρου. Тотс Хавс ек της τοιαύτης τιτένου και арасѵікои 5 αναβιβασμένου ανά, και λαβε οΰρον παίδων ιτροηυτρ*πισμένον cv φ λέλυται &λας άμμανιακον τρις άναβιβασμένον και στυπτηρίαν σχιοτην ίση ν, και κήρωσον μ€τά τρίμματος της τιτένου της σελήνης και του арасѵікои ¿πι θυία μαρμάρου μ€τά ποτισμοΰ και ξηράνσ€ως, (ως του 10 όλον κηρωθη. Тате άποβου τοΰτο δλον cię οίκον των ώων
ορνίθων, και
TÍOCI
¿πι τα στάματα άλλα καλύψη, και
τκρίχρισον π η λ φ της τέχνης, και Ιήρανον καλώς. Tore TÍOCI τα ώα cv κόπρω ή Ѳсррхютгобіс, χλιαρφ ήμ^ρονυκτον cv, сіта cfcXc, каі €Ορήσας τον αργυρον іатрсіаѵ π«τηγ15 μένην. Και τοσάκις μ€ταποιηβήτω ή κηρωσις, ή καταστάλαζις και ή συνπη|ις £ως об ή τοιαύτη іатрсіа χ Λ ή ¿πι π€τάλου σιδήρου καλώς τκπυρακτωμένου ώς κηράς. Тотс Ѳсс ¿γκίαν μίαν ταύτης της ιατpeías ¿πι ¿νγκίας οκτώ κασσιτέρου προηυτρτπισμένου, και άλλοιώσας αυτόν cis 20 σ€λήνην καλήν. 16.1 < Ό > σίδηρος σύγκ€ΐται, ώς και τά λοιπά μέταλλα, ¿κ Ocíou και διαργύρου παχέων και γ€ωδέων9 ακαθάρτων και ού καλώς έμπ€π€μμένων, άλλα μ€τά της αυτών γλι-
5 λαβε NZur : λβέ R || 7 Γσην NZur : ισή in extrema L R || 8 τρίμματος NZur : (τρΐψον) R || 9 θυία ego : per signum RN ίγδίω Zur uide supra, p. xxxiv И 11 στάματα R : στόμ- N Ц 12 πηλφ NZur : πολω R || 17 πετάλου ego : per signum RN -λων Zur || 18 ¿γκίαν ego coll. lat. : per signum drachmae R uide supra, p. XXXIII || 21Ό add. Zur || 22 διαργύρου ego : (δι)αρ (signum luna?) R Ц 23 έμπεπεμμένων coll. digestís : έμπέπυγμένον R uide supra, adn. 19 || αύτων Zur : αυΤ R. (Dirham) Zinn, dann kommt es als Silber heraus, so Gott der Erhabene willH). Malleando fac laminas de argento subtiliores quam potes et igni eas et extingue ipsas in oleo in quo liquefactum est aliquid sulfuris et itera illud
CHRYSOPÉE, § 15-16.1
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avec une solution de sel. Mettez dans le fourneau de calcina tion pendant un jour. Débarrassez soigneusement du sel en lavant à l'eau douce. C'est la chaux d'argent145. Prenez alors de cette chaux et de l'arsenic sublimé en quantités égales. Prenez de l'urine de garçon préparée dans laquelle vous aurez dissous du sel ammoniac sublimé trois fois et autant d'alun lamelleux. Incérez dans un mortier de marbre avec la chaux d'argent réduite en poudre et avec l'arsenic, mouillant et séchant jusqu'à ce que l'ensemble soit incéré 146. Déposez alors le tout dans des coquilles d'œufs de poule, coiffez leurs ouvertures d'autres coquilles, enduisez de lut de sapience et séchez bien. Placez les œufs 147 un jour et une nuit dans du ramier ou dans de la cendre l 4 8 tiède. Enlevez et vous trouverez l'argent devenu une médecine coagulée. Répétez la cération, la distillation et la coagulation autant de fois qu'il faudra pour que cette médecine se répande comme de la cire sur une lame de fer bien rougie au feu 149. Alors mettez une once de cette médecine sur huit onces d'étain préparé et vous le changerez en bon argent 15°. j
16. 1 Le fer, comme les autres métaux, se • * compose de soufre et de mercure épais et ter reux, impurs, non cuits à point, mais brûlés avec leur visco sité 1S1. Sa nature est froide et sèche 152. Il est mâle et de goût f
donec uideas ipsum nigrum. Tere ergo ipsum cum sale soluto secundum quod precessa et repone ipsum. Deinde accipe de puluere eius partem et equalem eius de arsenico. Cera ergo ipsum cum alumine soluto in urina cum equals sibi do sale a/moniuco cura conti itione et Imbibilione donec compleas de ipso et pone totum in ouo galline uacuato lutato cum luto sapientie et pone super eum [os eius Pai2 St] corticem alium lutatum cum luto sapientie et sicca ipsum et pone ipsum ouum in igne stercoris uacce aut in cinere cum igne qui non sit uehementer ignitus et sit in eo die et nocte. Deinde extrahe ipsum et inuenies ipsum argentum coagu latimi. Proice ergo de eo dr. super octo stagni. Exibit tibi argentum si deus uoluerit (P). Accipe de luna calcinata et de arsenico sublimato et accipe alúmen disligatura et ligatum in urina quantum fuerit luna calcinata... (Lei). 16.1 ρ 30, 21-23 R. Bacon, Bbreu., SM p. 154. Ferrum componitur sicut cetera metalla ex sulphure et argento uiuo grossis, et terrestribus et immundis, non bene digestís, sed cum sua unctuositate combustie...
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 16. 1-2
σχρότητο$ συνκ€καυμένων. Και ή φύσις αυτού έστι ψυχρά και ξηρά, και Ιστιν ¿ррсѵікоѵ και of υ έν τή γ€υσ€ΐ αυτού, και Ιστιν ισχυροτ€ρο$ και σκληροτ€ρος πάντων των σωμά των, πλην, €|€χυβ€ίσης από του σιδήρου τή$ σκληρότητος 5 και της μ€λανίας, εστίν άργυρος· Και δταν μ€τά χρυσού συμμίγνυται, оибстготс ¿ξ αυτού χωρίζ€ται оитс cv ¿ψήσ€ΐ, ουτ 9 cv αλλω τινί τρόπω, και δταν σμίξης αργυρον иста σιδήρου, βαπτα αυτόν cv βάψη ωραία, коі рсХтюитаі ci έψηθη * διότι και oi σοφοί άνά μέσον των άλλων σωμάτων 14 10 с^сХсСаѵто τόν σίδηρον, | διότι ταχέως συντίθησιν τά ¿αυ τού έργον και ελαφρώς, και λυσιτέλεια ή τίτανο? αυτού fis XCUKÀV και cis έρυθρον.
КаѲаірстаі бс σίδηρος και ό χαλκός ούτω· Лабе άλας άμμανιακοΰ, βοραχίου, αλός νίτρου, ατραμέντου, στυπτη15 ρίαν σχιστήν ¿κ πάντων άνά όγκίαν, και σύντριψον, και ¿πίχ€€ τούτοις οξος οίνου ХсикоО λίτραν ήμίσααν, και 0¿$ έν ήλίω ημέρας πέντ€, όναταράσσων áci Ιως ου λυθη έν αυτφ, και όσον πλέον Ррабиѵсц крсіттоѵ έστιν. Είτα λαβε πέταλα οία θ€λήσα$, ή σιδήρου ή χαλκού, και πυρώσας 20 αυτά σβέσον έν τούτω τφ ибатц каі καθαρθήσονται· 16. 2 Ίστέον δέ δτι σίδηρος ισχυρότατος έστι και σκληρότ€ρος πάντων των σωμάτων, και ουτ' έν πυρι avaХистац ci μή διά Ισχυρός cvcpycíaç. 'Αναλύεται δέ τέως
9 σοφοί Zur : λοιποί RN || 15 όγκίαν ego : όγγίαν ut semper R || 16 λίτραν ήμέσειαν ego : (signum ИЬге) ς' RN cf. supra, μ 24, 15 || 18 Οσον NZur cf. infra, μ 55, 4 : όσων R Ц 21 ισχυρότατος Ν : ισχιρότατος R όχZur || 22 σκληρότερος R : -τερον Zur -τατος Ν || 23 ίσχυρας RN : όχZur. 1.1-12 De alum, et sa/., G 39 A 39 Pal f. 238v St 49. ...eius natura est calida et sicca ; et dixerunt frigidum et siccum. Et est masculinum et feminatiuum, in gustu... Et cum auro commiscetur et compaginatur, nec ab eo unquam examinator, nee de totidem nec alia re. Sed cum miscueris argentum cum auro, tinget eum tinetura formosa, et meliorabitur, si coquatur... Ferrum inter cetera
CHRYSOPÉE, § 16.1-2
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acre. Il est le plus solide et le plus dur de tous les métaux. Mais si on enlève au fer sa dureté et sa noirceur, il est de l'argent. Lorsqu'il est mélangé à l'or, il n'en est séparé ni par la cmsson ni d'aucune autre façon. Si vous mêlez de l'argent au fer, le fer donne à l'argent une belle teinture et l'améliore à la cuisson. Les sages ont donc choisi le fer parmi les autres métaux parce qu'il compose son œuvre rapidement et facile ment l et que sa chaux est utile pour l'œuvre au blanc et l'œuvre au rouge 154. Le fer et le cuivre se purifient comme suit. Prenez sel ammoniac, borax, sel de nitre, vitriol, alun lamelleux l , une once de chacun d'eux et broyez ensemble. Versez dessus du vinaigre de vin blanc une demi-livre. Exposez au soleil pen dant cinq jours en mélangeant sans cesse jusqu'à ce que les ingrédients soient dissous dans le vinaigre. Plus la dissolu tion restera au soleil, mieux cela vaudra. Prenez ensuite des lames, soit de fer, soit de cuivre, au choix. Rougissez-les au feu et trempez-les dans cette eau : ces métaux seront purifiés l56. 16.2 II faut savoir que le fer est le plus solide et le plus dur de tous les métaux. On ne le fond pas au feu si ce n'est avec
corpora engere, quia cito componit suum opus et leuiter. Et est sua tinctura durane in nostro opere, in albo et rúbeo... (G). ...natura eius est calida et sicca et dicitur frigidum siccum. Et est masculum et femina, acetosum in sapore... Et quando suspenditur uel impregnatur ferrum cum auro non separatur ab eo semper nee per examinUionom пес pev t»liud. Cum eigo peimiscetor a/genoim cum auro, tingit argentum tinctura bona, et erigit ipsum in examinatione... Est ferrum solum inter reliqua corpora et propter illud elegerunt ipsum sapientes. Et quoniam est leuioris diminutionis facilioris compositionis et est fixe tincture in opere nostro in albedine et rubedine (i 3 ). 1. 13-20 De per/, mag., Pal f. 225 Ρ 1 f. 122rb Ma I, p. 644a. Нес est separatio ferri et eriş. Accipe laminas de quocumque eorum uolueris et igni eas et extingue ter in aqua hac Recipe salis armoniaci, baurac, nitri, attramenti, aluminis iameni omnium ana uncías quatuor, et proice super ea aceti uinacei [uini Ma] albi libram unam et semis et pone ad solem diebus VII donee in eo dissoluantur et quanto plus steterit, melius erit. 16.2 De alum, et sal., G 40 A 40 Pal f. 238 v St 50 Lei 1,47 cum parte G39A39Palf.238 v St49.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 16. 2-17.1
μ€τά τ€ττάρων τινών πραγμάτων ' μ€τα оросѵікои, μ€τα μολύβδου, μ€τα μαγνησίας και μ€τα μαρκ€σίθας * δια τούτο συβάλλ€ται cis €υτρ€πισμόν. Ταύτα бе Хабс ¿κ π€τάλων σιδήρου λ€τττοτάτων, και 5 θέρμανον cv πυρί Ιως ofi έρυθρώσι, και σβέσον cis ίλαιον iv φ €θ€σθη και έλύθη πολλάκις μόλυβδος, ¿ως ofi τα πίταλα λ?πττυνθωσι και γένωνται ώς στέμφυλα Ιλαφρα, тотс σχίσον αυτά μ€τα ψαλιδίου όσον δυνηθής λ«ττότατα. Είτα Хабс μολύβδου μέρος τι, και λυσον αυτό cv κοχλιαρίω 10 σιδηρφ μ€τα ίσου έρμου, сіта τρίψον 2ως об γινωνται κόνις, και ποίησον cv τφ χωνίω πάτον lv Ы Τ, mélangez-le bien avec sa lie et placez-le à sublimer entre deux couches de poudre ; qu'il y ait au-dessus une épaisseur d'un demi-doigt. Donnez ainsi du feu jusqu'à ce que l'évaporation de l'humidité cesse. Puis fermez le vaisseau parfaitement et très solidement et donnez un feu vif jusqu'à ce que l'arsenic se sublime, ce qui se fait en petite quantité après douze heures. Lorsque le vase est refroidi, ouvrez-le et recueillez la matière qui apparaît. Mélangez-la avec de la nouvelle lie ou poudre, et sublimez comme auparavant jusqu'à ce que l'arsenic devienne blanc, pur, clair, un cristal, après la destruction de toute son humidité et de sa viscosité surabondante. L'opération se réalisera avec les poudres citées en cinq ou six sublimations 397 . Ceci fait, employez-le comme on l'a dit pour le soufre : il servira soit pour le blanc soit pour le rouge 39e . Mais sachez
tur et lutetur uas optime et fortissime [-ificetur SM] ignis usque зиЫіmetur totum [quod erit in add. SM] mediocri quantitate, post XII horas infrigidetur uas et postea aperiatur et colligatur quod apparuit extra feces. Et misceatur cum nouis fecibus [pulueri- SM] semper omni uice quando sublimatur et pluribus uicibus sublimetur [semper — sublimetur : eiusdem in omni remisceatur et sublimetur itenim omnino ut prius SM] donee sit album et mundum et lucidum et cristallum [m. et 1. et с. : mundum ut cristallus lucidum SM], omni unetuositate et superflua humiditate consumpta. Hoc autem fieri potest cum dictis pulueiibus in quinta uel sexta sublimatione. Hoc habito, utere eo soluto et coagulato omnino agendo quomodo de sulphure actum [dictum SM] fuit siue ad album, siue ad rubeum merit. Nota tarnen quod arsenicum non tantum ualet in conuersione et coagulatione mercurii quantum sulphur... Potest [autem add. SM\ ab eo trahi uirtus ignea sicut ex sulphure et idem opus ad rubeum facit quod de sulphure [et idem — sulphure от. SM] dictum est. Minoris tarnen uirtutis est et efficacie. Cum sulphure autem et arsenico omnia methalla comburi possunt, quamdiu unetuositatem suam retinent donee calcinentur et puluerizentur, nigreseunt tarnen cum eis [с е. от. SM] ratione sue unetuositatis.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 53. 1-3
άρσενικόν ουκ έξανύει τόσον έν τη συστροφή και τη συμ πήξει του έρμου δσον то θείον, δύναται δε έξ αυτού έξε41 χυθήναι | δύναμις πυρός, ώσπερ έκ του θείου, και τό αυτό έργον έρυθρον γενέσθαι, ωσπερ έκ του θείου, πλην έλάτ5 τόνος δυνάμεως έστι και κατοχής. Μετά τούτου του θείου δε πάντα τά μεταλλικά δύνανται καν δσην σγλιχρότητα έχωσιν εως об τιτανωθώσιν και τριφθώσιν, μελαίνονται δε μετά της αυτών σγλιχρότητος. 53. 2 Ίστέον δε δτι τό άρσενικόν δυσί τρόποις λευ10 καίνεται, δι' έφήσεως και άναβιβάσεως. Πλύνεται δε τό άρσενικόν ούτω. Λαβε αρσενικού μέρος εν και ίσως αύτου αλός κοινού προηυτρεπισμένου και λελυμένη έν διπλασίονι αύτου όζει ίσχυροτάτω. Είτα πότισον τό άρσενικόν ήρεμα, τρίψων και ξηραίνων έν ήλίω ή έν καπνω, εως ου 15 πίη εκείνο όλον. Και βράσον αυτό, και πλΰνον μετά ύδατος καθαρού, εως ου έκρεύση εξ αύτου δσον εστίν άλμυρόν, και εως об ΐδης αυτό λευκόν ως χιών. Και μετά ταύτα καΰσον μετ' αύτου σώμα & θέλεις, και μάλιστα τό κουπρον * μετ' αύτου γαρ τιτανήσεται έξαιρέτως του κούπρου. 20 53. 3 Και άλλως. Λαβε εξ αρσενικού δσον θέλεις, και εψε αυτό μετά ύδατος ζέοντος λίαν και μετά οξους και άλατος. Και μετά τούτου δύνη τούτο λευκάναι και τελέως έκπλΰναι και άναβιβάσαι ως οίδας.
9 δυσί totis litteris R || 17 μετά ταύτα NZur : μετάταύ R. 53. 2 ρ. 88, 9-10 Albertus, Semita, Pal f. 249 Ρ 3 f. 68 Bo p. 553b. Duobus enim módis albificatur, scilicet per decoctionem et sublimationem. 1.10-19 De alum, et sal., G 4 Pal f. 235 St 14 Lel 1,16. Accipe de arsenico pallido follato aliquam partem [et de sale follato] et de sale massœ tantundem, et résolue in aceto acutissimo, et haec in duplo, et des bibere arsenicum paulatim cum molitione et siccatione, donec totum biberit. Et assa eum et laua cum aqua pura, donec tollatur ab eo, quidquid salsuginis in eo est, et donec uideas eum album quasi niuem. Et postea combure cum eo quod uolueris corpus, et ipsum erit ualde bonum, quoniam melius esse non potest (G).
CHRYSOPÉE, § 53. 1-3
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que l'arsenic n'est pas aussi efficace que le soufre dans la transformation et la coagulation du mercure. À partir de cet esprit la vertu ignée peut se répandre, comme à partir du soufre, et le même œuvre au rouge s'accomplir, comme à partir du soufre ; mais il est d'une force et d'un pouvoir fixant moindres. Avec ce soufre, tous les corps métalliques peuvent brûler la viscosité qu'ils possèdent jusqu'à ce qu'ils soient calcinée et réduits en poussière, mais Us noircissent à ι
· * 399
cause de cette viscosité . 53.2 II faut savoir que l'arsenic se blanchit de deux façons : par cuisson et par sublimation. L'arsenic se lave ainsi. Prenez une partie d'arsenic et autant de sel commun préparé et dissous dans le double de son poids de vinaigre très fort. Imbibez ensuite peu à peu l'arsenic, en broyant et séchant au soleil ou à la fumée jusqu'à ce qu'il boive toute la saumure. Faites bouillir, lavez à l'eau pure jusqu'à ce que s'en écoule la partie salée et jusqu'à ce que vous le voyiez blanc comme neige. Après cela, brûlez avec lui le métal de votre choix et surtout le cuivre. Avec lui en effet le cuivre se calcine à merveille 40 °. 53* 3 Autre recette. Prenez de l'arsenic à volonté. Cuisez-le à l'eau bien bouillonnante avec vinaigre et sel. Grâce à cela, vous pourrez le blanchir, le laver parfaitement et le sublimer 401
comme vous savez
.
Accipe ergo de arsenico citrino bono laminoso partem et de sale masse equale ei. Solue ergo ipsum in duplo ipsius de aceto forti et imbibe arsenicum cum contritione et siccatione rem post rem donec compleas ipsum et assa ipsum et ablue ipsum cum aqua dulci donec remoueatur ab eo salsedo donec uideas ipsum album ut nix. Deinde combure cum eo quodcumque corpus uis. Est enim ultimum (P). Accipe arsenicum bene tritum, et de sale comuni ligato et dissoluto, tantum de uno quantum de alio. Incera arsenicum de dieta aqua salis predicti, et sicca ad ignem uel ad solem, et itenim incera cum ista aqua salis donec arsenicum bibat totam aquam ad pondus sui scilicet arsenici, et etiara cum paueo aceto potabis ipsum arsenicum, et non fìat multum molle. Et semper desicca ad solem uel super carbones, et pone ad sublimandum... (Lei). 53.3 Septuaginta, uide cap. 40. 2, p. 61,18-21.
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5 4Γ
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 54. 1-2
54. 1 Άνάβασις αρσενικού. Ανα6ι6ασμ€νον πολλάκις 6V ύδατος αλός άμμανιακου και τιτάνου αποκαθίσταται κάτοχον ' λύίται γαρ cv κόπρφ ίππ€ΐα Ocppţj, και λυθέν ττήννυται, και γίν€ται λίθος αέριος, ώς κρύσταλλον, και 3χα δύναμιν λυτικήν και διαβατικην και σωματικήν και καθ€κτικήν οδτως δτι, ολίγον ¿ | αυτού ¿πι πολύν χαλκόν προηυτρ€πισμ€νον €πιρρίψ€ΐς, πάραυτα | τον βίρημένον χαλκόν αγίας σ€λήνης cfôos καθαρόν . 54. 2 Пѵстаі бе κάτοχον ¿росѵікоѵ ούτω. Лабе с | ápocviKÍou δσον 0έλ€ΐς μ€τά ίσου αλός άμμανιακου κατό χου, και πότισον ¿πι μαρμάρου μιτά ¿λαίου ταρτάρου ή ¿λαίου ώων αναπ€πΐ€σμένου, και ούτω ποίησον £ως ου ¿κδράμη ¿πι πέταλα χαλκού ή αργύρου ή σιδήρου. Και KpciTTÓv έστιν ¿ν τφ ΰρημένω ¿λαίω λυθή βοράχιον ούτως ώς το άρημένον βοράχιον ßpa^civ ¿ν τφ €ΐρημένω ¿λαίω. Kai ούτω γίν€ται λ€ύκωσις και κατοχή аросѵікои бі' ¿ψήσ€ως και αναβιβασιως της δι' αιθαλ€ρου γινομένης. Ebre δέ Διάμπ€ρ δτι то аросѵікоѵ, &ѵ βράση ¿ν ¿λαίω άμυγδαλίνω ή ¿ν стеры έλαίω, COTI καλόν λίαν, και δτι, δταν άναβιβασθη, λ€υκαίν€ΐ, δταν δέ ουκ άναβι6ασθη 9 μ€λαίν€ΐ, και δτι το όξος καλλύν« αυτά, και кратсі τον ¿ρμήν, δταν συμμιγνύται αύτφ τριπλασίως.
6 δτι ει Zur : δτι R (et non ουΤ ut scripsit Zur) || 7 χαλκόν per signum R И 8 γίνεται coll. lat. et uerbo sequent! addidi : apud Zur lac. susp. est Delatte quam in Ιχειν ποιήσεις suppleuit || 12 ώων NZur : οώών R || 18 Είπε ego coll. dixit : επι R. 54. 1 Thomas, De essentiis, Pal f. 451 Ze III, ρ 273 et V, p. 811. Sublimaui ergo argentimi uiuum multotiens ... quod subümatum in aquam dissolui ... et ex predicta aqua calcem argenti et arsenicum subümatum fìxum multotiens imbui. Quod totum dissolui simul [simi liter Ze III om. Ze V\ in fimo equino calido, quod dissolutimi congelaui et euenit mihi lapis clarus sicut cristallus habens naturam fundendi, penetrandi et in corporibus retinendi, ita quod si parum huiusmodi [от.
CHRYSOPÉE, § 54.1-2
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54.1 Sublimation de l'arsenic. Après Гаѵоіг sublimé plu sieurs fois, on lefixeà Peau de sel ammoniac et de chaux m . Il se dissout dans du fumier de cheval chaud, et dissous, il se coagule et devient une pierre azurée comme du cristal. a une vertu dissolvante, pénétrante, corporifiante et fixante telle que, si vous en projetez un rien sur une grande quantité de cuivre préparé, immédiatement ce cuivre devient une substance pure de saint argent403. 54.2 L'arsenic se fixe ainsi. Prenez de Гагзепіс à volonté avec même poids de sel ammoniac fixé 404 , imbibez sur le marbre avec de l'huile de tartre 405 ou de l'huile d'œuf 406 pressée. Faites ainsi jusqu'à ce qu'il s'écoule sur des feuilles de cuivre, d'argent ou de fer. Il vaut mieux dissoudre du borax dans cette huile en l'y faisant cuire. Ainsi s'exécutent le blanchiment et lafixationde l'arsenic par la cuisson et la sublimation opérée dans Faludéi. Geber dit que l'arsenic est excellent s'il cuit dans l'huile d'amandes ou dans une autre huile. Lorsqu'il est sublimé, il blanchit ; lorsqu'il ne l'est pas, il noircit407. Le vinaigre l'embellit et il fixe le mercure lorsqu'il lui est mêlé triple ment 40e .
Ze] supra multum es purgatum proieceris, statim ab eo educebat for mam argenti puri quo nullum mebus inuenitur. (sq. in cap. 48. 5 et 48. 2)· 54.2 p. 89,18-22 De alum, et sal., G 1A1 Pal f. 234v St 11. Et dixit Geber quod ... quando arsenicum decoqueretur in oleo amararam amygdalarum uel in abo oleo, erit ualde bonum... Et... accidit quod aliud albificat... quando exaltatur et denigrat quando non exaltatur... Et dixerunt aüi quod acetum meborat eum... Tenet etiam uiuum argentum et commiscetur ei... Et eras condimentum est tribus modis...
( Dixit autem Geber ... quod ipsum quando decoquitur cum oleo de amigdalis amans et alio uenit ultimum... Et... est quia albificat alium quando sublimatur et denigrat quando non sublimatili·... Existimauit secta quod acetum rectificat ex eo rectificationem ... et ipsum quidem Ugat argentum uiuum in corpore et complet ipsum... Et ipsius quidem regimen est secundum tres modos... (Ρ).
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 54. 3
54. 3 'Ανάβασις αρσενικού. Λοιπόν λαβε έξ αρσενικού καλώς τετριμμένον όσον θέλεις, και πότισον αυτό ¿πι μαρ μάρου μετά ύδατος αλός κοινού λελυμένου ¿ν κύστει βία έν ибаті θερμφ επί πυρός. Είτα θες cv χύτρα γεγανωμένη, και σκέπασον τό στόμα μετά άλλης χύτρας, και χρισον την όρμογήν τοΰ στόματος μετά πηλού σοφιστικού. Και έν τή κεφαλή της άνω χύτρας έστω όπή μικρό άνεωγμένη ίνα δύνωνται οι ατμοί δι 9 εκείνης της όπης έξελθειν, και δταν ό ατμός όλος έξέλθη, κλεισθήτω ή όπή. Είτα τεθητω έπί όναβιβαστηρίου του δντος έπί τήν όπήν, ήγουν έν φουρνέλω, και ποίησον πυρ έλαφρόν ώρας τρεις, είτα ποίησον πυρ ίσχυρόν ώρας επτά. Ει бе εστίν χειμών, ποίησον συν ώρια ημέρας μιας. Είτα φυχρανθήτω, και άνοί|ας τάς χ ύ τρας εύρήσεις | τό άρσενικόν άναβιβασθέν έν τη επικείμενη χύτρα. Τότε σύναξον μετά πτερού, και ει μέν αρέσκει σε ή λευκότης, καλώς έχει, εί δέ μή, άναβίβασον πάλιν εως γένηται άρεστόν σou Και ούτω ποίησον τρις και ου πλέον, και έκαστη форс αλλαξον τό κοινόν άλας ως πρότερον. Και 1 Άνάβασ(ις) αρσενικού Rmg om. Ν || 14 επικείμενη Zur : υποκ- RN. 54. 3 De alum, et sai, G 2 A 2 Pal f. 234v St 12. Et fama suae exaltationis est quod assumes de eo aliquam partem quam mole et résolue in uno budello, sicut seis. Et tunc permuta de uase in uas, ut bene decoletur, et imbibe eum arsenico puluerizato cum [pauca] molitione et assatione, donec in eo penitus introierit. Et postea pone in olla uitreata et tege cum alia ore ad os, et tunc Unias diligenter compaginationem oris ollarum argilla mollificata alleuersi, in qua pili conuoluti sunt. Et postea pone super iğnem horis decem, primis tribus igne leui, septem reUquis igne acri. Et cum post hanc decoctionem infrigidatum fuerit, tunc id, quod exaltatum fuerit, collige cum spongia. Et si tibi de eius albedine placuerit, bene erit, sin autem, repone super ignem et coque, donec ad libitum tuum fìat. Et sic facies ter et non pluries, et singulis uicibus mutabis salem solutum, et tunc talis erit, qualis est camphora. Et totum absconditum scienti« est, utrum bene factum fuerit an non, ut sumas folium argenti calidi et puluerizes super eum ; et si fuerit bonum, non denigrabit folium (G). Beschreibung seiner Hochtreibung. Sie geschieht dadurch, dass du davon einen Teil nimmst und ihn fein pulverst und das gleiche Gewicht
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54. 3 Sublimation de l'arsenic. Prenez donc de l'arsenic bien broyé autant que vous voulez, imbibez-le sur le marbre avec de l'eau de sel commun 409 dissous dans une vessie de bœuf placée dans de l'eau chaude sur le feu. Mettez ensuite dans un pot vernissé, couvrez l'orifice avec un autre pot, enduisez-en la jointure de lut de sapience. Au sommet du pot supérieur, qu'il y ait une petite ouverture par où les vapeurs puissent s'échapper. Lorsque toute la vapeur est sortie, fer mez l'ouverture. Ensuite placez sur le sublimatole se trou vant sur l'ouverture, c'est-à-dire dans le fourneau 410, et entretenez un feu léger pendant trois heures, puis un feu vif durant sept heures. Si c'est l'hiver, faites un feu d'un jour convenant à la saison 4 U . Laissez refroidir et lorsque vous ouvrirez les pots, vous trouverez l'arsenic sublimé dans le pot supérieur. Recueillez-le alors avec une plume 412 et si sa blancheur vous satisfait, c'est bien ; sinon, sublimez-le à nouveau jusqu'à ce qu'il vous plaise. Faites ainsi trois fois, et pas plus, et chaque fois renouvelez le sel commun comme Speisesalz nimmst und dies dann pulverst und im Darm lösest. Darauf seihe es und tränke es mit dem durch Pulvern und Rösten gepulverten Arsenik, bis alles in sein Inneres eingedrungen ist. Dann tue es in einen glasierten Kessel und stürze einen anderen darüber und sichere den Verschluss durch den kunstgerecht bereiteten Mörtel und durch Lehm mit Haar (vermischt) und setze ihn auf den Herd und zünde darauf das Feuer unter ihm an zehn Stunden lang, drei mit schwachem Feuer und sieben mit starkem Feuer. Und wenn er kalt geworden ist, so sammle, was hochgestiegen ist, mit einem Wollbausch... (A). Modus sublimationis eius est, ut accipias de eo partem (ad libitum tuum add. St] et teras ipsum [et accipe sal album add. Par] et soluas ipsum in uiscere sicut seis. Deinde cola ipsum et imbibe ipsum arsenico trito [i. a. t. : ipso arsenicum tritura Pal?] cum contritione et assatione donee perueniat in uentre eius. Deinde pone utrumque in teratio uitreato et superpone ei aliud [alutel St] et stringe ex coniunetione cum adherentia decenter facta et luto capillorum ; et pone illud in loco ubi accenditur ignis, et accende ignem sub eo decem oris, tribus cum igne leni et Septem cum igne forti. Cum ergo infrigidatur, agrega quod sublimatimi est ex eo cum lana. Si uero non placet tibi albedo eius, tunc itera super ipsum donec placeat tibi, et illud tribus uicibus ; et permuta ei salem solutum in omni uice ; exibit sicut camphora. Et secretum quidem in cognitione comprehensions sublimatorum est ut puluerizes ex eo super laminam argenti igniti et non denigrat ipsum (P).
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 54. 3-56. 1
ει θέλεις δοκιμασαι εστίν καλόν ή ου, τριφον εξ αυτού του αρσενικού ολίγον λεπτότατον, και θες ¿tri φυλλον αργύρου πεπυρωμένον, και, ci cori καλόν, ου μελανθήσεται το φυλ λον. 54. 4 Λαβε λίτραν αρσενικού τετριμμενον, και βρασον μίαν ώραν cv ôfει και ουρώ παίδων, και εξάφρισον, και αφελε την αότοΰ πύρωση δύναμιν. Είτα λαβε λίτραν μίαν χαλκού κεκαυμένου, και λίτραν μίαν φιμυθίου και μέρος τι αλός νίτρου, και εύτρεπισον ομού, και σωμότωσον ¿πι πορφυρού τριβών, και άνάβασον τρίς, ως προείρηται, και αναβήσεται λευκότατον λίαν. 55.1 Λεύκωσις άρσενικίου. Λαβε λίτραν μίαν αρσενίκιν τετριμμενον και ¡σου χαλκού κεκαυμένου και ¿κ φιμυθίου καλού και όλος κοινού προηυτρεπισμένου, και τριφον πόντο, και κοσκίνισον κοσκίνω, και θες εν όναβιβαστηρίω, και όναβίβασον, ως είπον ανωτέρω, και όναβήσεται όρσενικόν λευκόν. 55. 2 Και άλλως. Λαβε βότουλον όρσενικόν κίτρινον και ήμίσειαν λίτραν Άνδρωνιν όλος, και ¡σον του άλατος ερμήν. Φόνευσαν ουν τόν ερμήν με του αύτου άλατος και δξους τριβών αυτόν ήμεραν μίαν, και φΰξον και δπτησον μετά πυρός μαλακού, και άνάβασον αυτόν, και στρεφον τα άνω επί τό κάτω. Και δευτέρωσον την άνάβασιν, και ε|-| έρχεται ως χιών. Ίσβι ουν οτι τό όρσενικόν τιθεμενον επί σίδηρον καίει αυτόν, και απαλύνει, και λευκαίνει. 56. ΙΎδωρ αρσενικού γίνεται ούτως. Τριφον οίον θέλεις αρσενικού, και χυσον επ' αύτψ γόλα τριπλασιον αύτου, και βρασον. Αυτού τό ήμισυ γενέσθω έ | όλου, τό δε γάλα αφαιρεθητω. Είτα τριφον αυτό επί μόρμαρον μετό νίτρου ¡σω που αύτοΰ, και χυσον επ' αύτου δ|ος οϊνου, και θες εις
5 μίαν (і. е. α') add. Zur.
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précédemment. Si vous voulez essayer s'il est bon ou pas, broyez trèsfinementun peu de cet arsenic et mettez sur une feuille d'argent rougie : s'il est bon, la feuille ne sera pas noircie 413. 54. 4 Prenez hvre d'arsenic broyé, mettez-le cuire une heure dans du vinaigre et de l'urine de garçon, écumez et enlevez sa vertu ignée 414. Prenez ensuite une hvre de cuivre calciné, une hvre de céruse et une partie de sel de nitre, préparez ensemble, corporifiez en broyant sur le porphyre. Subhmez trois fois, comme on l'a dit plus haut, et il se sublimera très blanc. 55.1 Blanchiment de l'arsenic. Prenez une hvre d'arsenic broyé, autant de cuivre calciné, de bonne céruse et de sel commun préparé. Broyez-les tous et tamisez au tamis. Mettez dans le sublimatoire, sublimez comme je l'ai dit plus haut et il se sublimera en arsenic blanc. 55.2 Autre recette. Prenez un rotulus d'arsenic jaune, une demi-livre de sel d'Andarani415 et autant de mercure que de sel. Mortifiez le mercure en le broyant avec ce même sel et du vinaigre pendant un jour, séchez et cuisez à feu doux. SubU mez et renversez-le. Recommencez la sublimation et il en sortira comme neige 416 . Sachez que l'arsenic placé sur le fer le brûle, l'amollit et le blanchit41*. 56. 1 L'eau d'arsenic se fait ainsi. Broyez de l'arsenic au choix, versez-y du lait, le triple de son poids, et faites bouillir. Lorsque le tout est réduit de moitié, enlevez le lait. Ensuite, broyez sur le marbre avec même poids de nitre, versez-y du vinaigre de vin, mettez au soleil trente jours. Puis, enlevez-en
413. Exact, car il ne contiendra plus de soufre. 414. Cf. p. 58, 24 et n. 272 ; p. 88,3. 415. C'est du sel gemme, il est décrit dans le L. inuest. de Geber, p. 236 (f. 22v) ou J. Ruska, * Übersetzung », p. 73. U vient de Perse, mais on ne connaît pas son Ueu d'origine avec précision, voir J. Ruska, dans le Secret de Razi, p. 48. Les Synonymies de Pal indiquent f. 407v medrandani Л. sal gemma, f. 418v andarani .i. sal lucidas.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 56. 1-57. 1
ον ήλιον ημέρας τριάκοντα. Είτα скбаХс α π ' αυτού το οξος, και Οές αυτό cis καρούραν, και σκέπασον αυτό μ€τα καγκέλλον, και επάνω πάλιν πηλόν β€6ρ€γμένον €ΐς ύδωρ. Και χώσον αυτό cis κάπρον πολλήν, και, όταν ψυχρανθη ή 5 κόπρος, αλλασο € αυτήν« Και ούτω π ο ύ ι ημέρας сікооі και τέτταρας, και Хистаі ύδωρ χρυσίζον κινοόμ€νον. 56. 2Ύδωρ άλλως. Τριφον έξ αυτού όσον θέλ€ΐς, και θές αυτό cis αγγος, και χυσον έ π ' αύτφ oûpov παίδων, και 0ές cv ήλίω ημέρας исѵтскаібска. Είτα скбаХс α π ' αυτού του 10 ουρους και πλυνον αυτό φοράς τέτταρας, και φυξον, και πότισον αύτο από του Xc υ кои των ώων, και τριφον Ιως об γίνηται μ€λιτώδ€ς. Και ßaXc cis καρούραν, και σφίξον την κ€φαλήν, και χώσον ύπό κόπρον ημέρας €Ϊκοσι και μίαν, και €Ορήσ€ΐς αύτο λ€λυμένον. BáXc αυτά cis κολοκυνθαν, ÍS και άνάβασον. 'Ανάβαινα το ύδωρ του аросѵікои, και άπομέν€ΐ το XCUKÒV τών ωών κ€καυμένον κάτω cis τον πυθμένα.
57. 1 Οικονομία αρσ€νικοΰ cis cXc£lp αργύρου. Лабе ск προπαρασκ€υασμένου άρσινικου μέρος τι, και τριφον αυ τόν cv φιάλη χαλκη. Είτα ßaXc c | άλας κοινού προηυ20 τρ€πισμένου όσον BcXcis το πρώτον, και Χυσον, και πότι-
14 κολοκυνθαν ego : κδλοκυν R -νθα Ν -νΟην Zur || 16 ώων per signum R У 18 προπαρασκευασμένου NZur : -σκ(αι)βασμένου R. 57.1 De alum, et sal., G 5 A 5 Pal f. 235 St 15 Lel 1,18. Et fama sua? operationis est quod assumas de arsenico aliquam par tem et moles earn bene in mortario aereo. Et postea sume de sale, quo utimur, postquam assatum fuerit, donec stridorem suum amiserit. Et résolue in aqua, et postea coagula eum, et postea résolue in aceto acutissimo, et hoc in duplo. Et incera cum eo ipsum arsenicum, hoc est, dabis ei ad bibendum ad Solem calidum paulatim cum molitione facta per digitos, donec totum perbiberit et fìat album. Et postea amassabis eum cum unguento, quod nominabimus, in eadem quantitate, quantum ipsum est. Et repone post unctionem in uitreato uase et linias illud, ut saspe diximus. Et pone in fumo calido, et pone illud uitreatum uas in cineres cum carbonibus [ut sit pañis sub Mercurio], et hoc per noctem unam, et postea inde extrahes et moles eum. Et totiens hoc facias, donec
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le vinaigre et mettez dans un urinai, recouvrez-le d'une grille, puis au-dessus, d'argile mouillée d'eau. Enfouissez dans une grande quantité de fumier. Lorsque le fumier refroidit, changez-le. Faites ainsi vingt-quatre jours et il est dissous en eau courante dorée 418 . 56. 2 Eau, d'une autre façon. Broyez-en à volonté, mettez dans un vaisseau, versez-y de l'urine de garçon, mettez au soleil quinze jours. Puis enlevez-le de cette urine, lavez quatre fois, séchez, imbibez de blanc d'œuf, broyez jusqu'à consistance de miel. Mettez dans un urinai, fermez la tête, enfouissez sous le fumier vingt et un jours et vous le trouverez dissous. Mettez dans une cucurbite et sublimez. L'eau d'arsenic se sublime et le blanc d'œuf cuit reste dans le fond. 57.1 Traitement de l'arsenic pour l'élixir d'argent. Prenez une part d'arsenic préparé et broyez-le dans un mortier de cuivre 419. Ajoutez-y d'abord du sel commun préparé à
eum albescere uideas, quasi argentum. Et tune operare cum eo, et uidebis quod desideras Deo uolente... (G). Beschreibung seiner Behandlung durch das Befestigen. (Diese be steht darin) dass du von ihm einen Teil nimmst und ihn in einem Mörser fein pulverst. Nimm dann Speisesäle nach seiner Röstung und bring es zum Schmelzen und beschicke es mit ihm unter Tränken und Trocknen in der heissen Sonne, bis du es vollkommen erreicht hast. Dann mache einen Teig daraus mit dem gleichen Gewicht des erwähnten Öls... (A). Sume ergo ex arsenico [bono add. St] partem, et tere ipsum contritione ultima in mortario eris, et repone ipsum et accipe de sale cibi post assationem eius et remotionem sonitus ipsius et solue eum in aqua et coagulatio eius est solutio eius in duplo ipsi de aceto forti, et incera cum eo arsenicum cum contritione, et imbibe in sole calido, rem post rem, donec compleas ipsum, et albifìcetur. Confice ergo ipsum cum pondere sui de oleo predicto, et pone totom in uitreata, et luta earn, et pone ipsam in torno paniš et proice super ipsum prunas cum cinere in nocte et extrahe earn et tere illud et itera illud donec uideas ipsum corpus album simile argento. Fac ergo cum eo quoduis et peruenies ad uoluntatem tuam cum consüio [om. St] dei auxilio... (P). De affìrmatione arsenici. Accipe arsenicum iallinum bene tritum et sai comune bene tritum dissolutimi et ligatum ana et duas partes boni aceti, et imbibe arsenicum et sai simul supra porfìrum ut fìat album, et semper sicca ad ignem uel ad solem. Deinde pone istam confectionem cum oleo quod tu seis, id est amigdalarum... (Lc/).
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 57. 1-2
σον το ¿pocviKÒv cv τφ του | [τφ του) άλατος, сіта πηξον αυτό. Είτα ¿ν б|сі ίσχυροτατω διπλφ ανάλυσον αυ τό ποτίζων cv ήλίω θ€ρμφ έπί μαρμάρου και τριβών ήρεμα, £ως ου πίη δλον και γένηται Хсикоѵ. Είτα ζύμωσον μ€τα της αλοιφής σιράχ, μ€τά τοσαύτης ποσότητος δσον сспчѵ αυτό. Και иста τήν αλοιφήν βές cv γ€γανωμένω άγγ€ΐω, ως πολλάκις €ΐπομ€ν, και тіѲсі cv φούρνω &€ρμή cv στάκτη, ως προ€ΐρηται, ή cv τοις ανθραζιν, ϊνα ή μ€τα του φωμίου μίαν νύκτα υπό την στάκτην. Είτα iţcXc και аХсооѵ αυτά, και τοσαυτάκις ταΰτα ποίησον 3ως ου ϊδης αυτό Хсикоѵ ως αργυρον. Тате δυνήση сруаасоѲаі ист' αυτού, και 1ξ«ς б ζητης, Ocoû θέλοντος. 57. 2 'Άλλη οικονομία аросѵікіои cis cXc$ip χρυσού. Лабе аросѵікоѵ προηυτ^πισμένον μέρος 8ν και αλός κοι νού προηυτρπισμένου μέρος cv, και τρίφον καλώς, και тіѲсі iv γ€γανωμένω άγγ€ΐω, και χρισον ττηλω σοφιστικφ. Και TÍOCI ¿ρον τυρού σκοτανον και ψυχρον Ιως об σκ€πασβη,
και іфс αυτό cv πυρι έλαφρφ Ιως об о ορός άποξηρανβή.
1 οδατι ex lat. addidi || εν το του in fine f. 42 ν το του in initio f. 35 R У 1-12 apud Zur, CMAG, VII, ρ, 126, 16-26 || 5 ηγούν βούτυρ(ον) R2mg || 13 — ρ. 94,13 apud Zur, CMAG, VII, p. 154, 29 — μ 158,7. 5 7 . 2 De alum, et saí., G 6 Pal f. 235 St 16 Lel 1,19. Accipe arsenicum bonum, de quo prediximus, aliquam partem, et tantundem de sale pañis, et mole pariter peroptime. Et pone in uitreatum et circumluta luto sapienti» et superpone, donee tegatur, aquam casei [sic ipsum serum acidum], et coque assidue leui igne. Et cum aqua illa fuerit desiccata, potabis ipsum iterum alia aqua, sed calida, et eodem modo, donee inspissetur quasi pultes. Et cum siccatum merit, pone super illud tantundem butyri, quantum posueras de arsenico, et coque cum eo paulatina, donee soluatur quasi sepum. Et accipe tantundem de alune, id est stanno, et liquefacías, et buccellabis cum argento uiuo in duplo ; et cum buccellatum fuerit, mole eum cum predicto arsenico in mortario. Et deinde pone illud totum in uitreo uase, cuius collum sit angustissimum. oppila bene eius os, et luto sapienti« Unias dili gentei·. Et pone in fornaculo et supra incende prunas, et dimitte , et postea infrigidabis. Et tunc ab olla extrahe, et pone unciám
CHRYSOPÉE, § 57.1-2
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volonté. Dissolvez et imbibez l'arsenic de l' du sel ; ensuite coagulez. Puis dissolvez dans le double de vinaigre très fort, imbibant sur le marbre sous un soleil chaud et broyant petit à petit jusqu'à ce que l'arsenic ait tout absorbé et devienne blanc. Ensuite, faites une pâte avec de l'huile de sirach420, même quantité. Après cette onction, mettez-le dans un vaisseau vernissé, comme nous l'avons souvent dit, et placez au four dans la cendre chaude, comme plus haut, ou dans les charbons pour qu'il reste après le pain une nuit sous la cendre. Puis enlevez, broyez, répétez les opérations jusqu'à ce que vous le voyiez blanc comme de l'argent. Vous pourrez alors travailler avec lui et vous aurez ce que vous cherchez, si Dieu le veut. 57. 2 Autre traitement de l'arsenic, pour l'élixir d'or. Prenez de l'arsenic préparé une partie et du sel commun préparé une partie. Broyez bien, mettez dans un vaisseau vernissé, enduisez de lut de sapience. Recouvrez de petit-lait de fromage, sombre et froid ; cuisez à feu doux jusqu'à ce que le petit-lait soit sec. Ajoutez alors de même de l'autre petit-lait jusqu'à ce qu'il apparaisse coagulé comme de la
imam super unam œris [uel cupri] et erit argentum purum Deo uolente (С). Accipe de arsenico bono partem et equale ei de sale cibi, tere utraque insimul contritione ultima, et pone utraque in uase uitreato lutato luto sapientie et submerge utraque in aqua casei postquam acescit et non cesses coquere ea cum igne leni ualde et quotiens exsiccatur aqua, imbibe illud aqua alia, et sit calida, donee uideas simile pulti spisse. Cum ergo exsiccatur aqua ab eo, prohice super ipsum ex butiro recente equale ponderi arsenici. Et coque ipsum cum eo paulatim donecfiatsicut adeps. Sume ergo de stagno quod sit equale illi et liquefac ipsum, et ciba ipsum cum duplo ipsius de argento uiuo, et tere cibatum cum arsenico et pone [totum add. Paf St] in ueneia [ ? uentosa St] uitreata et stringe ex capite eius et luta ipsum luto sapientie et pone ipsum in nans et accende super ipsum carbones et dimitte ipsum per noctem ; deinde infligida ipsum et extrahe ipsum et proice de ipso dr. [1 add. St] super une 1 eriş aut ferri et perueniet [prou- St] tibi argentum [uerum add. Paf] auxilio dei (Ρ). Item de arsenico pulcrior modus. Pone arsenicum bene tritum cum tantumdem salis comunis ligati et disligati, ut bene incorporentur in ollam uitreatam, et cum istis duobus pone tantumdem de aqua lactis caprini acri, ut bene incorporentur scilicet sal et arsenicum... (Let).
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 57.2-3
Τότ€ €πίθ€ς άλλον ου pò ς ομοίως Ιως ου θ€ωρηθή πηκτό ν ώς πόρτον. Ώ $ ή ψυχον, έπίθ€$ άλοιφήν του σιραχ όσον και το ápocviKÓv, και ёфс μ€τ' αυτού ήρεμα €ως ой ψηθή και λυθή. Τότ€ λαβε όσον αυτό коочтітсроѵ προηυτρ€πισμένον, και λυσον, και Орсфоѵ αυτό διπλω έρμη, και, όταν τραφή, τρίψον αύτο μ€τα του προ€ΐρημένου αρσβνικίου cv θυία. Είτα Oes όλον τούτο cv γεγανωμένη , ής ο τράχηλος cerro μακρότατος, και κλ€Ϊσον καλώς το στόμα αυτής, και χρίσον πηλω σοφιστικφ | ακριβώς. Και тіѲсі cv φουρνέλφ, και υ π ' αύτο αψον άνθρακας cv μια νυκτι. Είτα ψυχραθέντα с|сХс, και тіѲсі όγκίαν μίαν έπί όγκίαν μίαν χαλκού, και сотаі χρυσός καθαρός, Ѳсои θέλοντος. 57. 3'Етера εργασία cîs cXc|lp ¿ρσινικοΰ. Λ α & ¿pocviKÒv ώχρόν και τρίψον μ€τά δξους cv φ έστι άλας άναλ€λυμένον προ ήμ€ρών έπτα. Είτα ξηρανον και τρίψον και καυσον μ€τ' αυτού παν σώμα δτι καυθήσ€ται.
2 ψυχον ego coll. siccatum : τιχ(ον) R τυχόν NZur || 7 χύτρα add. NZur H 11 ψυχραθέντα Ν : -άθενΤ R -ανθέντος Zur. 57.3 De alum, et sal., G 24 et 25 Pal f. 237v St 34 et 35 Lcl, 35 et 36. Accipe arsenici pallidi aliquam partem et mole cum aceto, in quo sal resolutum sit, per dies septem. Postea sicca et mole, et crema cum eo omne corpus, quia cremabitur. Fama uero sui condimenti est, ut ipsum liquefacías in testa aurifabri. Et pone super ipsum partes decem unam partem plumbi, tunc plum bum mole, quia moletur. Mole iterum cum arsenico condito eiusdem quantitatis, et pone in olla parua uitreata, et liga compagine sapienti«, et incende sub eo ignem carbonum ualidum, fiando cum follibus. Et hoc facias tribus horis, uel iaceat in fumo uitrorum uel ollarum per unam noctem. Et extrahe et incera cum uiuo argento exaitato cum sale armoniaco, soluto aqua atramenti paulatim, donec totum suum pondus impleatur. Et postea pone unam drachmám eiusdem super unam unciám stanni, et fìet aurum ualde bonum Deo uolente (G). Sume arsenici citrini partem [unam add. St] et tere ipsum cum aceto in quo dissolutus est sal per ebdomadam ; deinde exsicca ipsum et tere ipsum et combure cum eo omne corpus. Comburetur enim.
CHRYSOPÉE, § 57. 2-3
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bouillie. Lorsqu'il est sec, ajoutez de l'huile de sirach, autant que d'arsenic. Cuisez avec elle peu à peu jusqu'à ce qu'il soit cuit et dissous. Prenez alors même quantité d'étain préparé, fondez, nourrissez du double de mercure. Lorsqu'il est nourri, broyez-le avec l'arsenic prénommé dans un mortier. Ensuite, mettez le tout dans un vaisseau vernissé dont le col soit très long. Fermez bien son orifice et lutez soigneusement avec du lut de sapience. Mettez dans le fourneau. En dessous, allumez des charbons pendant une nuit. Après refroidisse ment, enlevez et mettez une once sur un once de cuivre. Ce sera de l'or pur, si Dieu le veut 422 . 57. 3 Autre opération de l'arsenic pour l'élixir. Prenez de l'arsenic jaune et broyez avec du vinaigre dans lequel vous avez dissous du sel sept jours auparavant. Séchez, broyez et brûlez avec lui n'importe quel métal parce qu'il brûlera 423.
Liquefac ipsum in crucibulo et prohice super decem partes eius partem imam plumbi et tere ipsum, teretur ergo ipsum cum pondere sui de arsenico sui [om. St] Hquefacto et pone ipsum in ollam paruam uitreatam. Cooperi super [от. St] ipsam [-sum St] et decenter apta coniectura et suffla super ipsam tribus horis cum igne alkir et [aut St] carbonum aut fac ipsum morari in fumo uitrearii aut fumo figufi in nocte et extrahe ipsum. Et cera ipsum cum argento uiuo sublimato et cum sale armoniaco soluto in aqua azegi, aliquid post aUquid donec compleatur pondus eius, et proice de ipso unam drachmám super unam unciám stagni et exibit tibi aurum bonum si deus uoluerit [si d. u. : auxilio Christi St] (P). Accipe arsenicum iallinum bene tritura, et incera super porfidum bene cum forti aceto in quo sit sal mixtum per VII dies, et dimitte ipsum bene desiccari. Postea accipe de ipso arsenico et pone cum quocumque corpore, id est supra corpus quod uis ardere. Funde solem, super quem, antequam induretur, prohice de alabas [alabas id est plumbum in marg.] sextam partem, et pone in crucibulo. Postea extrahe, et tere bene cum tantumdem de arsenico sublimato, supra porfidum. Postea pone in uasello uitreato, et obtura bene, et pone ipsum sub fimo equino uel ad furnum ubi coquuntur olle, per noctem unam. Postea extrahe, et tere fortiter super porfidum cum tantumdem mercurii sublimati, et cera simul omnia cum aqua salis armoniaci, que aqua sit ad pondus confectionis desiccando et potando. Postea accipe unum sagium de ista confectione et pone supra XXX sagia de ioue mundo, et erit aurum purissimum (Let).
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Ή φήμη αύτοΰ έστιν бтц ci Àúociç αυτόν έν κοχλιαρίω σιδηρφ, και θήσ€ΐ$ ¿π 9 αυτόν μέρος iv стгі μέρη бека μο λύβδου, тоге ο μόλυβδος трібстаі καλώς. Кац бтаѵ τριβή, σύντριψον αυτόν καλώς μ€τα αρσινικου όνο, και пѲсі ¿ν χύτρα γ€γανωμ€νη και χρίσον иста πηλού τών σοφών και αφον υ π ' αυτόν άνθρακας, φυσών λίαν μ€τά φυατητηρίων cm Tpcîs Δρας, ή біаѵиктсрсиоиоаты ¿ν φούρνφ úcXoupγικφ ή κ€ραμικφ νύκτα μίαν. Και cţcXc και κήρωσον μ€τά έρμου αναβιβασμένου και λ€λυμένου иста άλατος αμμωνιακοΰ λ€λυμένου ήρεμα, ¡ως ου ό σταθμός του βάρους αύτοΰ όναπληρωθη. Είτα c{cXc αυτόν, και тіѲсі όγκίαν μίαν έπι όγκίαν μίαν κασσιτέρου ή μολύβδου кскаѲарμένου, και Ισται χρυσός κάλλιστος, Ѳсои θέλοντος. 5 8 . 1 Псрі όλος όμμανιακοΰ. Τό αμμανιακόν άλας крсітτόν έστι πάντων τών &λλων αλών έν λ€τττότητι και ό|ύτητι cię τό біаваіѵсіѵ και Xúciv και απάλυναν και σκληρύν€ΐν και cis τό τα σώματα και τηκύματα όναμιγναν. Έστι δέ τό αμμανιακόν ώσανκ καπνός όέριος μ€τα μικρας ycúoous ξηρότητος συμπ€πηγώς, εξατμίζεται бе και cis καπνόν αναλύεται διό θ€ρμότητος | δν τρόπον αναλύονται τα μ€ταλλικα πν€υματα * сетіѵ γαρ αυτό cv τών тсттариіѵ πν€υμάτων. 'Аѵабі6а1£стаі δέ μ€τά τό πλυθηναι μ€τα αλός κοινού, και тоге έξέρχ€ται έξ αύτοΰ ή ύγρότης, ή ακα θαρσία ή γ€ωδης, арксі δέ αύτω cis тсХсіаклѵ ή όναβίβασις ή τρίτη. Και μ€τα ταΰτα δύναται TcOfjvai έν ταις κηρακκσιν και έν ταΐς λύσ€σιν έν то|сі тгрштсиоиогЈ, και μ€τ' αύτοΰ
2-3 μολύβδου per signum R || 7 διανυκτερευουσάτω NZur : (δι)ανικτερέβου- R || 7-8 ύελουργικφ Zur :-oupix¿>RN || 11-12 ¿γκίαν bis per signum drachmae R Ц 15 άλλων NZur : όλων R || 18 ώσανεί Zur : •νειει R II 20 Sia θερμότητος in fine f. 35 v бѵ τρόπον in initio f. 43 R || 20 — p. 96,20 apud Zur, CMAG, VII, μ 154,3-28. 58.1 μ 95,14 — 96, 20 R. Bacon, Bbreu., P i f . 128 rbva SM p. 247248. Sal autem armoniacum melius estimo omnibus saUbus in subtilitate
CHRYSOPÉE, § 57. 358.1
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Son mode opératoire est celui-ci : si vous le fondez dans une cuiller de fer 424 et que vous ajoutez du plomb, une partie sur dix parties, le plomb se broie bien 42S. Lorsqu'il est broyé, broyez-le bien avec de l'arsenic en quantité égale. Mettez dans une marmite vernissée, lutez de lut de sapience, allumez par dessous les charbons en soufflant fort avec les soufflets pendant trois heures ou bien laissez séjourner dans un four de verrier ou de potier une nuit durant. Enlevez, incérez avec du mercure sublimé et dissous avec du sel ammoniac dissous peu à peu jusqu'à ce que son poids soit atteint. Enlevez et mettez une once sur une once d'étain ou de plomb purine : il sera du meilleur or, si Dieu le veut 42? . ,
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58· 1 Du sel ammoniac. Le sel ammo niac est le meilleur de tous les sels pour sa subtilité et son acuité à pénétrer, dissou dre, amollir, durcir et mêler les corps et les esprits. Le sel ammoniac est comme une fumée aérienne coagulée avec une petite sécheresse terreuse ; il s'évapore et se résout en fumée par la chaleur, de la façon dont sont décomposés les esprits minéraux : il est en effet un des quatre esprits. Après lavage au sel commun, on le sublime ; s'en séparent alors l'humi dité, l'impureté terreuse ; trois sublimations suffisent à le rendre parfait. Après cela, il peut occuper la première place dans les cérations et les solutions : grâce à lui, tous les esprits
et acuiate penetrance et ingrediendi, diuidendi, dissoluendi, spiritus et corpora coniungendi et cerandi et remoliendi, remouendi. Est autem sal armoniacus quasi fumus aereus atque igneus, cum modica terrestreitatis siccitate coagulatile. Et uaporat autem et in fumum resoluitur per calorem quemadmodum spiritus minerales : resoluitur ab húmido, coagulatur a sicco. Sublimatur autem cum sale communi et extrahitur ab eo humiditas superflua cum terrestri immunditia et sufficit sibi sublimatie· tertia ; exinde potest poni in cerationibus et solutionibus loco primo ; cum ipso autem acuuntur omnes aque et remolliuntur omnes calces ; et mercurius cum eo sublimatur, facit [-que add. SM\ ipsum postea redire ad aquam currentem ; tincturas colorum augmentat etfigit; corporum et spirituum fusiones accelerat et est mediator maris et femine in elexirii compositione, iungens matrimonia.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 58. 1
οξύνονται πάντα τα πν€ύματα μ€τα των υδάτων, και χαυνοΰνται πάντα τά σώματα, και δι' αυτού στρέφονται els ύδωρ рсиотоѵ ai φυσ€ΐς των μ€τάλλων, και την των σωμά των και πν€υμάτων άνάλυσιν αυτό σπ€υο€ΐ· Και Ιστι μ€σίτης apocviKOÛ και θηλυκού cv συνθέσα και cis cXcgtp σύν£cuvov ανδρόγυνα ' προτίθ€ΐ γάρ cis cXctlp oúv^cuvov ανδρόγυνα. Και Ιστι ώφέλιμον cis Tas Xpcias ταύτη s τη s τέχνη s ώς άρτυσις, каі біоті Xúci τον έρμη ν, και μ€ταваХХсі αυτόν cis ύδωρ рсиотоѵ, όταν άναβιβασθη μ€τ' αότοΰ. Και ci μη бі'αυτού μη тсХсюитаі то έξίρ — ή μέν ápocviKOv την φύσιν παν πν€υμα, θηλυκόν δέ παν σώμα, ή ápocviKÒv μέν τό Ѳсіоѵ ώς δραστικόν, θηλυκόν δέ τό υδράρ γυρος ώς πάσχον — ουδέ λυθηστται, ουδέ ένωθήσ€ται πνΰύματα μ€τά σώματος ' και Ιστι κήρωσις πάσι τοις σώμασι. Τρΐψον ουν και λυσον αυτό, και, ά φ ' ου λύσης αυτό, λυσον μ€τα άλατος άρτοποιητοΰ, και σύνπη|ον έπί πύρου ελαφρού έως об σκληρυνθη και λάφη ώς χάλαζα ή πάγος — тотс ένωθήσ€ται έξ ϊσου, και тотс cioìv κάτοχα και σκληρά cię τό πυρ. Και тотс δυνήση λΰσαι μ€τ' αυτού πάν σώμα * και γάρ μ€γάλως λυ€ΐ τόν σίδηρον τό άμμωνιακόν άλας.
10-13 ή μέν — πάσχον inter duas cruces R |¡ 11 τήν Zur : μεν R. 1. 8-20 De alum, et sal., G 81 A 81 Pal f. 234 St 9. ...ipsum soluit argentum uiuum et mutat illud in aquam currentem, quando exaltatur cum eo... Et est... adiutor aliesir et nisi esset pro eo, non compleretur yliesis, пес solueretur, пес poneretur unum cum alio... incerator omnibus corporibus... Et cum ipso soiucris et solueris salem
CHRYSOPÉE, § 58.1
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sont piquants dans leurs eaux et tous les corps s'amollissent ; par lui la nature des métaux se transforme en eau courante ; il hâte la dissolution des métaux et des esprits. Il est l'inter médiaire entre le mâle et la femelle dans la composition, formant les mariages pour l'élixir 428. Il est préposé, en effet, à la conclusion des mariages en vue de l'élixir. C'est un bon hen pour les nécessités de cet art et il est utile aussi parce qu'il dissout le mercure et le transforme en eau courante lorsqu'il est sublimé avec lui. Sans lui l'élixir ne s'accomplit pas — ou tout esprit est mâle de nature, tout métal est femelle, ou le soufre est mâle comme agent, le mercure femelle comme patient 429 — et les esprits ne sont pas dis sous ni unifiés avec un corps. Il est la cération pour tous les corps. Broyez-le donc et dissolvez-le. Après sa dissolution, dissolvez avec du sel de boulanger et coagulez à feu doux jusqu'à ce qu'il durcisse et brille comme de la grêle ou de la glace — unifiez en quantités égales, alors Us sont fixés et durcis au feu. Avec lui vous pourrez dissoudre tout métal. En effet, le sel ammoniac dissout très bien le fer 430 .
panie, et commiscueris et coagulaueris, donec durescat et splendeat quasi grando [uel glacies]. Et tune ligata erunt pariter ... et sunt fixa et durant ad ignem ... limabis quodlibet corpus, quod resoluere uolueris, quia haec medicina soluet et resoluet et maxime ferram soluit (G). ...somit enim argentimi uiuura et facit ipsum redire ad hoc ut sit aqua currens quando sublimatur cum eo et est... adiuvans ad alesur, et si ipse non esset, non compleretur hoc sir ... incerane omnia corpora ... et in ipso sunt secreta multa quando resoluis ipsum, et resoluis salem paniš et permisces utraque et coagulas ea donec perueniat sicut glacies. Cum iam sint commixti ... et fìgantur in igne... Quando ergo facti sunt res una, tunc ciba ex ea omne corpus quoduis soluere, Hquefacit enim ipsum et soluit ipsum, auxilio dei, precipue ferrum (P).
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 58. 2-3
58. 2 Είδέναι бе χρή δτι то άμμωνιακόν άλας διπλούν carı, ψυσικον και Τ€χνικόν. Και φυσικόν μέν Хсустаі то 43*
€υρισ|κόμ€νον cv γ η
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και COTI διπλούν, Xc и коν και сри-
θρόν ' ¿σων ofiv ¿катсроѵ τούτων διαρκή скбаХс π€ριττ€υματα καθαρά ł , νοστον ϊχοντα καθαρόν άλμυρόν, ή бе φύσις αυτού Ιστι θ€ρμή και ξηρή, και Ιστι ρυπτικόν, Хеігтікоѵ και καθαρτικόν« Τ€χνικόν бе έστιν δ уіѵстаі από τέχνης, και CKCÎVOÇ έστι крсіттоѵ cv τφ ήμ€τέρω έργω ήττ€ρ το ψυσικόν, και cÙYcvcorcpov πάντων των αλάτων, και отрсфсі τον έρμήν cis ύδωρ, όταν μέ αυτού τριβή, και κηρουται, και тіОстаі cv τινι τόπω προς το λυθήναι· Kai αυτά το άλας cori το Ιλαιον το λυον σιδήρου πέταλα π€πυρωμένα· Kai ίστι π ν ω μ α λ€πτόν cis έξίρ ' και γάρ χωρίς αυτού ουδεμία іатрсіа λυθήσ€ται, και δίχα αυτού ου Хсикаіѵоѵтаі τά σώματα, оибс ερυθραίνονται, оибс μ€τουσιοΰνται δι' άλλων πν€υμάτων, άλλα αυτό δίδωσιν ciooбоѵ, και πορ€υται, και каѲаірсі, και ¿|аусі τά σώματα άπό της μ€λανίας. Тате έγκαταλιμπάν« іксі τά πν€υματα τά μ€μιγμένα και ηνωμένα, και αναχωρώ. 58. 3 Άναβιβάζ€ται δέ ούτω. Τρίψον αυτό μ€τά ίσου αλός κοινού καλώς προηυτρ€πισμένου, δίχα τινός ικμάδος, και тіѲсі cię τό άναβιβασθήναι μ€τά πυρός χαύνου ωραις δυσί, сіта μ€τά ισχυρού πυρός . Είτα
1 usque in finem apud Zur, CMAG VII, μ 158,22 et sqq. || δέ Zur : (бі) R И 4 έκατερον ego : ο έκατέρον R έκατέρου NZur Ц 4-5 διαρκή έκβαλε περιττεύματα καθαρά locus corruptos R Ц 5 бе NZur : (δι) R || 11 τινι NZur : TIV R || 12 Ιλαιον ego coll. oleum : Ιλκυον R || 14 ουδεμία ego : ουδέ α' R || 23 ήμέραν μίαν coll. per diem addidi. 58.2 Albertus, Semita, Во p. 553b Pal f. 249 Ρ 3 f. 68™. Sal armoniacum duplex est, scilicet naturale et artificiale. Naturale est quod inuenitur in terra, duplex, scilicet album et rubeum : quorum tarnen utrumque extrahitur de minera dura et clara [extrahitur — clara : de dura extrahitur minera et clara Ρ 3], saporem habens uehementer salsum, natura eius calida et sicca. Est etiam lauatiuum, mundificatiuum et subtilia-
CHRYSOPÉE, § 58.2-3
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58· 2 II faut savoir que le sel ammoniac est double : naturel et artificiel. On appelle naturel, celui que l'on trouve dans la terre ; il est double, blanc et rouge ; chacune de ses variétés s'extrait... ^ 1 ; il a un goût très salé ; sa nature est chaude et sèche ; il est nettoyant, décrassant, purifiant. L'artificiel est celui qui provient de l'art 432 : il est meilleur que le naturel dans notre œuvre 4Sd ; il est le plus noble de tous les sels ; il transforme le mercure en eau lorsqu'il est broyé avec lui, incéré et placé en un lieu de dissolution. Ce sel est l'huile qui dissout des feuilles de fer rougies. C'est un esprit subtil pour l'élixir. Sans lui, aucune médecine ne sera dissoute, sans lui les métaux ne seront ni blanchis, ni rougis, ni transmutés par lea autres esprite, mais il donne l'accès, il pénètre et purifie, il débarrasse les métaux de leur noirceur. Alors il laisse là les esprits mêlés et unis et s'en va 434. 58.3 II se sublime ainsi. Broyez-le avec même poids de sel commun bien préparé, sans aucune humidité, et placez à sublimer sur feu doux pendant deux heures, ensuite sur feu vif . Au matin, enlevez et gardez le
tiuum [duplex — subtihatiuum от. Pal]. Artificiale est [quodfitartficialiter et Ülud est add. Ρ 3 Pal\ mebus naturali [quam naturale Ρ 3 Pal] in opere nostro et ipsum est nobilius omnibus salibus et conuertit mercurium in aquam, quando cum eo assatur et teritur et mittitur in aliquo loco húmido ad soluendum... Ipsum quoque est oleum quod congelauit siccitas ignis... et est spiritus subtilis ad elixir : nam sine ipso пес eoluentur пес ingredientur. Et sciendum est quod per ipsum non dealbantur corpora пес rubificantur пес transubstantiantur sicut per alios spiritus sed ipse dat aliis introitum [et preparat et procedit add. Рађ et purgat et mundificai [от. Рађ corpora a nigredine : tunc relinquit ibi spiritus cum corporibus permixtos et coadiuuat eos [с. е. : coniunctos Pal] et postea [от. Pal] recedit. 58.3p97,20—9B,3/d.,Palf.252Mf.l09P3f.73Bop564a.Sal uero armoniacus sic sublimatur. Tere ipsum cum tantumdem salis com munis [bene add. Bo] preparati sine omni liquore et pone ad sublimandum et sublima cum lento igne primo pósito [ρ ρ от. Во Ρ3] per duas horas, postea cum forti telón [igne МВоРЗ] per diem. Mane extrahe et quod sublimatimi est reserua et fac per omnia postea sicut in mercurio [docui add. MP3 Во] et sic sublima cum eisdem fecibus [e e. fecibus от. Ađ] bis uel ter et reserua.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 58. 3
cÇcXc πρωίας, και το άναβιβασΦέν φυλαξον, και κατά πάντα ώς cv τφ π€ρι έρμου έδιδάχθης, ¿ναβίβασον δις ή τρις. Είτα λυσον cv кисгтсі ßo cis άτμον ύδατος 0€ρμοΰ ή έπί 5 μαρμάρου cv ταμ€ΐφ φυχρφ 9 και λυθήσ€ται cię &δωρ9 μ€θ 'ου το ξηρίον το άναβιβασμένον συντριφον ¿πι του λίθου έως об λυθη. Είτα βές ¿ν φιάλη ικλίνη, και тіѲсі αυτό cv στάκτη κ€κοσκινισμένη9 και θές то àyycîov μ€τά τοΰ άλυπτίκου cv 44 φουρνω άναλυσ€ως, και δος πρώτον πυρ χαυνον, | сіта 10 χαυνον, μη πως θλασβη το ayycıov. Είτα, θ€ρμαθέντος του ύέλου, ποίησον πυρ μ«£ον, και αυτό ξήρανον cv ауусіы ήν€ωγμένφ, ci θέλ€ΐς9 ή стпѲсс το άλ€μπίκον 9 και λαβε το ύδωρ το υπ'αυτού κατασταλάσσον, δτι ci ς το μ€ταποιήσαι шфсХси 15
Και, ξηρανθ«σης της іатрсіас, κλάσον το ayycîov, δτι άλλοτράπως ουκ с|срхстац και €υρήσ€ΐς το ξηρίον ХсХиμένον ώς λίβον. Ό τρίψον, ώς το πρίν, μ€τα τοΰ ύδατος cv μαρμάρω, και тіѲсі cv άλλη φιάλη ξηραίνων και κατασταλάσσων ώς το πρίν, πάλιν κλάσον, και πάλιν c£cXc, και 20 τούτο ποίησον έπτάκις μ€τ'αυτού του ύδατος ξηραίνων και τριβών καλώς. Και cv τη όγδοη форс άπάθου cv φουρνω θ€ρμω ημέρας έπτά 9 και λυθησ€ται cis ύδωρ. Тате áiróBcs το άγγ€Ϊον, και πήξον πυρ χαυνον ¿ως οΰ σκληρυνθη, και ούτως c|cıç αυτό το πν€υμα каѲсктоѵ каі афсктоѵ και 25 oTcpcòv και ¿μμονον. Επίρριξον ουν ¿κ του ξηρίου αύτου μέρος eV ¿πι ¿πτά μέρη κούπρου προηυτρ€πισμένου 9 και ¿στι σ€λήνη καλή ¿ν πάση δοκιμή και σφυρηλατήσ€ΐ· 8 άλυπτίκου R : άλεμπίκου Zur άλεπικόν Npc || 12 ή ego coll. lat. : κ(αι) R И 27 καλή NZur : κλή R. 1.7-27 Albertus, Semita, Pal f. 252v-253 M f. 109v Ρ 3 f. 74 Во p. 567a. ...et tunc pone in ampullam uitream in hune modum formatam [i. h. m. f. от. Ρ 3 Во] et pone in ollam cum cineribus cribratis et pone ollam super fornacem distillationis et da pir [iğnem Ρ 3 Во] lentura primo ne frangatur uas. Postea dum [cum Во Ρ 3] calefactum sit uitrum, fac pir
CHRYSOPÉE, § 58. 3
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subbine. En tout point, faites comme vous l'avez appris au chapitre du mercure. Sublimez deux ou trois fois. Ensuite dissolvez dans une vessie de bœuf sur de la vapeur d'eau chaude ou sur un marbre dans une cave froide. La poudre subhmée se résoudra en eau après que vous l'aurez broyée sur la pierre jusqu'à ce qu'elle se divise. Mettez dans une fìole de verre, placez dans de la cendre tamisée. Placez le vaisseau avec l'alambic dans le fourneau de dissolution et donnez d'abord un feu doux, ensuite un feu doux, pour que le vase ne se brise pas. Lorsque le verre est réchauffé, faites un feu plus fort et séchez dans le vaisseau ouvert, si vous voulez, ou mettez le chapiteau de l'alambic et recueillez l'eau qui s'en égoutte parce qu'elle est utile dans la transmutation. Lorsque la médecine est sèche, brisez le vaisseau, car elle n'en sort pas autrement, et vous trouverez la poudre dissoute comme une pierre. Broyez-la, comme précédemment, avec de l'eau sur le marbre. Mettez dans une autrefiole,séchant et distillant comme auparavant. Brisez à nouveau et enlevez. Faites cela sept fois avec cette eau, séchant et broyant bien. La huitième fois, déposez dans un fourneau chaud sept jours et il se dissoudra en eau. Alors enlevez le vaisseau, coagulez à feu doux jusqu'à ce que le sel durcisse et ainsi vous aurez cet esprit fixe, non volatil, stable et persistant. Projetez donc de sa poudre une part sur sept parts de cuivre préparé et il sera de l'argent bon à toute épreuve et apte au martelage 435 .
[ignem РЗВо] fortius et ita desicca medicinam in uase aperto, si uis. Sed ego consulo quod superpones alembic et recipias aquam que ab eo distillatur et reserua quia ualet ad multa. Desiccata medicina, frange uas tuum quia alia modo non posses excipere et inuenies induratimi puluerem in lapidem, herum tere super lapidem sicut prius, oleum appo nendo et pone in aliam ampullam desiccando et distillando, herum frange uas et excipe et tere et hoc fac septies cum oleo terendo et assando. Postea tere bene et pone in octauam et pone in catidum fimum equinum per septem dies et soluetur in aquam, tunc pone uas clausum [от. MP 3 Во] in cineribus et coagula lento thelon [igne Μ Ρ 3 Bo) donee induretur et sic habebis spiritus fixos et erit tineturafirmaet permanens. Proice ergo de hoc puluere unam partem super sexaginta [quadra- M quinqua- Во] partes ueneris siue ferri calcinati et erit bonum in omni examinatione et malleatione.
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59. 1 'Ανάβασις αλός άμμωνιακου. Λαβε άλας αμμανιακοΰ λίτραν μίαν, αρσενικού τετριμμένου λίτραν μίαν, σαλγέμαν λίτραν μίαν, και τίθα τα ξηρία cv άγγαω πηλίνω, και βράσον μ€τα δ|ου$ Ισχυρού τρίς. Είτα ξήρανον, και TÍSci lv άναβιβαστηρίω, και ποίησον πυρ χαυνον ώρας Tpcîs έως об ή ύγρότης έξατμιθη. Είτα ποίησον πυρ ίσχυротсроѵ 3ως ώρας επτά, και άναβι6ασθήσ€ται καλλίστως. Kai μή ζήτα κρείττονα άνάβασιν αλλην αλός άμμανιακοΰ, δτι αυτή εστί μάρ t. 59. 2 Лабе αλός άμμανιακοΰ όσον θέλας, και τριφον έπί μάρμαρου μετά αλός κοινού άνά, | και άναβίβασον cv άναβιβαστηρίω тстракі$ ή ίω$ έπτάκις, και ανακαίνιζε то κοινόν &λα$ έκαστη форс. Και άναβιβασθησεται cv τφ σκεπάσματι τοΰ ¿ναβιβαστηρίου, και μετά πτερού σύναξον. 59.3Άλλως· Лабе αίμα άνθρωπου χολερικου ή φλεγμα τικού, και θές αυτό cv άγγείω κεχρισμένω !πί πυρός ή cv κόπρω ή iv ήλίω, και ξήρανον Ιως οδ δυνήσ€ΐ τριβηναι cię Ιηρίον, και ποίησον ξηρίον. Είτα τριφον αυτό ¿πι μαρμά ρου μετά ίσοστάθμου αυτού όλος άμμανιακοΰ, και μιξον ακριβώς· Και τίθα έν τφ άναβιβαστηρίω καλώς κεκλει σμένα, και άναβίβασον μετά πυρός ελαφρού τρισιν ωραις. Kai Ιδέ διό της όπης cav ό καπνός έκλειψη, πλην πρόσεχε ек του καπνού τό πρόσωπον σου. Και δταν ό καπνός έκλει ψη, βαρύνον τό πυρ Ιως έπτό ωραις, και ανακαίνιζε τό αίμα έκαστη форс, και ϊσται καλόν. Και φύλαξον αυτό !ως οδ καλέση oc xpcía. 60. 'Ετέρα άνάβασις αύτου και έρύθρωσις. Λαβε λίθον αίματίτον, και τριφον επί μαρμάρου, καί άνάμιξον μετά
9 μαρ ignotum uerbum R : άμαρ' Ν άναμάρτητος Zur uide ad . 436 || 15 λαβε NZur : άλάβέ R || 19 αλός Zur : άλατος αλός RN || 24 lac suspecta sum.
CHRYSOPÉE, § 59.160
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59.1 Sublimation du sel ammoniac. Prenez sel ammoniac une hvre, arsenic broyé une Hvre, sel gemme une Иѵге. Mettez les poudres dans un vaisseau d'argile. Faites bouillir avec du vinaigre fort trois fois. Ensuite séchez et mettez dans le sublimatole. Faites un feu doux durant trois heures jusqu'à ce que l'humidité s'évapore. Faites ensuite un feu plus vif jusqu'à sept heures et il sera très bien sublimé. Ne cherchez pas une autre sublimation du sel ammoniac meilleure car celle-ci est... 4 3 6 . 59· 2 Prenez du sel ammoniac à volonté, broyez-le sur le marbre avec du sel commun en quantités égales. Sublimez dans le sublimatoire quatre fois ou jusqu'à sept fois en renouvelant le sel commun chaque fois. Il se sublimera dans le couvercle de l'appareil. Recueillez-le avec une plume ^ 7 . 59.3 Autrement. Prenez du sang d'un homme bilieux ou flegmatique 438 , mettez-le dans un vaisseau luté sur le feu, dans le fumier ou au soleil et séchez-le jusqu'à ce qu'il puisse être réduit en poudre et faites de la poudre. Ensuite, broyez-le sur le marbre avec poids égal de sel ammoniac et mélangez soigneusement. Mettez dans le sublimatoire bien bouché et sublimez à feu léger pendant trois heures. Voyez par l'orifice si la fumée disparaît, mais veillez à tenir le visage en-dehors de la ramée *". Lorsque la fumée disparaît, chargez le feu jusqu'à sept heures , renouvelez le sang chaque fois et le sel ammoniac sera bon. Gardez-le jusqu'à ce que l'utilisation s'en présente pour vous 44 °. 60. Autre sublimation de celui-ci et rubification. Prenez de l'hématite ^41, broyez sur le marbre et mélangez avec de l'eau 59.2 De alum, et sal.t G 83 A 83 Pal f. 234v St 10. Et fama su« operations est, quod sumas de sale armoniaco aliquam partem, et mole cum tanta quantitate salis, et exalta in alutel, [id est in galea rosaram] et exaltatur eo sale ter uel septem uicibus. Et renoua salem unicuique exaltationi, et inuenies eum quasi niuem in coopertorio alutel, si Deus uoluerit (G). Et modus illius ut sumas de sale armoniaco partem et tere ipsum cum equali pondere sui de sale, et sublima ipsum in aluthel a sale ter aut septies et renouetur sai ei in omni uice. Inuenies similem niui in scuto alutel (
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ύδατος θ€ρμου, και Ges άρκτόν ύδωρ όπως άν λυθή καλώς. Είτα διήνθησον δια πίλου, και μ€τα του τοιούτου ύδατος σωμάτωσον το άρημένον άμμανιακόν άλας €ως ου γένηται ως σάλσα ύδαρά, και тівсі cv άγγ€ΐω ύβλίνω, και άναβίβασον cv στάκτη, και άναβήσ€ται έρυθρόν. Φύλαξον αυτό. 61. Λ€ϋκασις αλός αμμανιακου. Τριψον αυτό μ€τα ίσου άλατος και ¿λίγου έκ της | έντ€ριώνης της κολοκύνθιδος ήμέραν μίαν, και ßoAc αυτό cis αίθαλ€ρόν, και στρέψον τα άνω ¿πι κάτω τρίς, και έ|έρχ€ται ως χιών. 62. 'Απάλυνσις αλός αμμανιακου. θές το αμμανιακον άλας cis ζωμον κρομμύων λ€ϋκών cv άγγ€ΐω Μχρισμένω επί πυρός μαλακού, και κατά μικρόν μικρόν κηρουται, και πήσοΊΕΐ, και μcλαív€ταu Τούτου ουν τ€θ€ΐμένου ¿πι σώμα τος ξηρού άπαλύν€ΐ αυτό * διά τοΰτο γαρ ώνόμασται άπάλυνσις αλός ¿μμωνιακοΰ. Ίσθι бе ci ποτιθή το άμμωνιακόν &λας γ ά λ α αίγ€ΐον ή ovciov, ως ποτίζ€ται μ€τα του ύδατος των κρομμύων, πήσσ€ΐ και сриѲраіѵстаи 63. 1 Λύσις αλός άμμωνιακου. Τριψον αυτό, και θές cis αγγος πήλινον καινόν, και το αγγος θές ¿ν χύτρα πλήρης ύδατος, και Ιασον CKCÎ Ιως об αρξηται ßpaCciv. Είτα cÇcXc, και €υρήσ€ΐς αυτό άναλ€λυμένον ώς υβωρ. 63. 2 Και άλλως. Ίστέον бтц бтаѵ γένηται τό άμμωνιακόν άλας κάτοχον, тотс κατέχ€ΐ τα άλλα πν€ύματα · γίν€ται δέ κάτοχον ούτω. Λαβε αλός άμμωνιακου όσον θέλ€ΐς, και μίξον μ€τά ίσοστάθμου αυτού τιτάνου καλής, και сфе επάνω άνθράκοις ώραν μίαν ή δύο. Тотс έπίρριψον ύδωρ γλυκύ θ€ρμόν διπλάσιον του άλατος και της τιτάνου. Και τοΰτο ποίησον cv άγγ€ΐω исХіѵы ή γ€γανωμένω, και κίνα καλώς μ€τα ράβδου, και Ιασον καταστήναι ¿ν διαστήματι
8-9 τα άνω NZur : τάνώ R || 11 εις ζωμον NZur : ειζώμ(ον) R || 13 ουν R (et non ών ut scripsit Zur) || 17 πήσσει Zur : πλίσει R || 28 ή Zur : (και) RN.
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chaude. Mettez suffisamment d'eau pour obtenir une bonne dissolution. Ensuite,filtrezà travers unfiltreet avec cette eau corporifiez le sel ammoniac cité jusqu'à ce que se forme une sorte de sauce liquide. Mettez dans un vaisseau de verre, sublimez dans la cendre et il se sublimera rouge. Gardez-le. 61· Blanchiment du sel ammoniac. Broyez-le avec même quantité de sel et un peu de pulpe de coloquinte 442 pendant un jour ; mettez dans l'aludel ; renversez le haut sur le bas trois fois : il sortira pareil à de la neige. 62. Amollissement au sel ammoniac. Mettez le sel ammo niac avec du jus d'oignons blancs dans un vaisseau luté à feu doux. Peu à peu, il s'incère, se coagule et noircit. Placé sur un métal dur , il l'amollit. C'est pourquoi on dit amollisse ment au sel ammoniac. Sachez que si le sel ammoniac est imbibé de lait de chèvre ou d'ânesse comme il est imbibé de l'eau des oignons, il se coagule et rougit. 63.1 Dissolution du sel ammoniac. Broyez et placez dans un vase d'argile neuf. Placez le vase dans une marmite pleine d'eau, laissez-la jusqu'à ce qu'elle commence à bouillir. Enle vez et vous trouverez le sel dissous comme de l'eau. 63.2 Autre recette. Sachez que lorsque le sel ammoniac est fixé, il fixe les autres esprits. Il se fixe ainsi. Prenez du sel ammoniac à volonté, mélangez-le avec même poids de bonne chaux et cuisez sur un feu de charbons une heure ou deux. Ajoutez alors de l'eau douce chaude, le double du sel et de la chaux. Faites cela dans un vaisseau de verre ou un vaisseau vernissé et remuez bien avec un bâton. Laissez reposer durant
442. La coloquinte, cucumis colocynthis L., est originaire du Levant et faisait partie de la pharmacopée antique ; c'est un purgatif violent. Ses fruits sont globuleux et renferment sous une écorce mince et dure, une pulpe blanche, spongieuse, très amère. Cette pulpe desséchée cons titue la coloquinte du commerce, voir N.J.B.J. Guibourt, Drogues sim ples, III, p. 260. Elle est employée chez Razi, Secret, p. 182 § 4 et p. 183 § 8 ; chez Geber, . inuest., p. 148,3-11 (f.l4 rv ), chez Jabir, Septuaginta, p. 362.
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ημέρας μιας. Είτα καταστάζον δια πίλου, сіта συνττηξον. Και ούτως έναττολ«φ0ησ€ται το άμμωνιακόν άλας καθικτόν, και τ€θήτω ¿πι μαρμάρου προς το λυθήναι cv τόπω ѵотсрф. Και, δταν λυθη, πάλιν καταστάλα|ον διά πίλου £ως ου Kcívas τάς τρυγίας ιτοιήση κατασταλάξας as δυνήσ€ΐ· Και τοΰτό | έστι το ύδωρ του άλας άμμωνιακου του κατόχου асѲ' об τοΰ аросѵікои ттотіСстаи 64. 1 Έφημ€ν έξ αρχής του π€ρί πν€υμάτων λόγου τρισσά που eivai τά πν€υματα * μεταλλικά, φυτικά και ζωτικά. Συπληρωσαντ€ς τοιγαρουν τον тгсрі των μ€ταλλικών πν€υμάτων λόγον, νυν cpouucv ircpì των φυτικών тс και αισθητικών. Είδέναι τοιγαρουν χοή ως cv τοις φυτικοις ό σίτος τα πρωτ€ΐα πάντων έπέχ€ΐ, cv δέ τοις αίσθητικοις τρίχ€ς ανθρώπινοι και αίμα και οΰρον και ωά ορνίθων. Έστι δέ παρά μικρόν ó αυτός τρόπος τών εργασιών πάντων. Χρή δέ αυτά καθαρά έκλέ|ασθαι, και έκλ€κτά σήψαι δπως άναλυθώσιν τά στοιχ€ΐωδη μέρη, και γίνωνται έπιτηδ€ΐότ€ρα cis τό έκβήναι και χωρισθήναι cię τά τέτταρα στοιχ€ΐα διά άναλύσ€ως και κατασταλά$βι>ς.
5-6 άς δυνήσει iter. R || 11 φυτικών ego coll. uegetalibus : φυσ- RN Zur К 13 ¿ν ego : εκ R Ι] δ σίτος ego coll. frumentum : ισότιτ(ος) R || 14 πάντων Zur : πανΤ R || 16 πάντων Ν : πανΤ R. 64. R. Bacon, Bbreu., Ρ 1 f. 127vab SM p. 228-233. 64. 1 Executo breuiter tractatu de spiritibus mineralibus, [consequenter add. SM\ de uegetalibus et sensibüibus est agendum. Inter uegetabilia [autem add. SM] frumentum maiorem optinet principatum. Inter sensibilia autem, id est, inter ea que ex sensibüibus sunt, capilli humani et sanguis humánus, et oua gallinarum et urina, ouaque galline legimus meliora. Est autem fere idem modus operandi in omni bus. Oportet autem hec munda eUgere et electa putreñeri ut dissoluantur partes elementales — et hec putrefactio debet fieri in fimo equino caUdissimo — et ut sint partes acutiores et breuiores et in ultima
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valle d'un jour. Ensuite filtrez par filtre et coagulez. Ainsi le sel ammoniac se déposera fixé. Placez-le sur un marbre pour être dissous dans un lieu humide. Après dissolution, filtrez à nouveau par filtre jusqu'à ce qu'il produise par filtrage toutes les lies possibles. C'est l'eau du sel ammoniac fixé avec laquelle on imbibe l'arsenic 444 . f
itM ' 'ta ? . * et animaux.
64.1 Nous disions au début de notre étude des esprits 44S qu'ils r n . . . , , ^ étaient tnples en quelque sorte : minéraux, végétaux et animaux. Ainsi donc, après avoir terminé le chapitre des esprits minéraux, nous parlerons maintenant des esprits végétaux et animaux. U faut donc savoir que parmi les esprits végétaux, le froment 446 est le plus important de tous ; et parmi les esprits animaux, ce sont les cheveux humains, le sang, l'urine et les œufs de poule. Le mode opératoire est à peu près le même pour tous. Il faut les choisir purs et une fois choisis, les laisser pourrir pour les aider à décomposer leurs parties élémentaires et rendre ainsi celles-ci plus aptes à être extraites et à se séparer dans les quatre éléments par la dissolution et la distillation. dispositione ad extrahendum siue discernendum uel sequestrandum per quatuor elementa. Et totum hoc fit per dissolutionem in fimo et per distillationem super ignem et in elembico. Et nota quod res debent stare in fimo per uiginti quatuor dies calidissimo ut partes bene dissoluantur, postea extrañe res de fimo et ponantur in curcubita et aptentur intus bene et distülantur cum lento igne. Et hic talis ordo seruetur, uidelicet, aqua que alba exierit, ponatur in una angustaría ad partem unam ; deinde que citrina exierit uel rubea similiter in alia angustaría ponatur. Et sic continuetur distillatio donec cesset fumus quod nihil ascendat remaneatque in cucurbita terra nigra et sicca est [ut dissoluantur partes elementales—sicca est : ut dissoluantur in eis partes elementares et sint aptiores ad extrahendum et percipiendum per quatuor elementa uel quasi per dissolutionem et per distillationem. Ipsis igitur putrefactie per 2. dies, extrahantur et in cucurbita aptentur et seruetur ordo ut aqua tota que alba exierit, ponatur ad partem sola ; deinde que citrina exierit uel rubea similiter ad partem ponatur. Et continuetur distillatio donec cesset fumus remaneatque in cucurbita terra nigra et sicca SM].
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Σαττέντων αυτών cv сікооч και μΐφ ήμέραις, έκβληθητωσαν και κατασταλαχθητωσαν μ€τα χαύνου πυρός, και ψυλαχθητω τάξις τοιαύτη. Το ύδωρ όλον оттер λαικον έξέλθη τ€0ήτω ανά μέρος όλον. Είτα έ$€λ€υσ€ται κίτρινον ή έρυθρόν * ομοίως ανά μέρος τ€θητω· Και οδτω έν€ργηθήτω ή καταστάλαξις 2ως ου κατάπαυση ο ατμός, και έναττομ€ΐνη cv τη κολοκύνβη γ η μέλαινα και ξηρά. 64. 2 Ή πρώτη oûv ή καταστάλαξις, ήγουν ή νοτίς ήτις πρώτη έξέλθη δια κατασταλάξ€ως, καλ«ται ύδωρ. Ή παραχωσις бе ή cv κόπρω γ€νομένη καταστάλαξαν βοήθα πριν τ€λαωσις ξηρότητος δια του της στ€νώσ€ως σημαου προοη, καΐ 2στι λανπρότης και ώς κρύσταλλον διαύγ€ΐα χωρίς τής ιλέος της où λίαν λ€υκής · και τούτο ύδωρ καλαται | ύδωρ ζωής. Έκ τούτου του ύδατος τα ττν€υματα λύονται, συνπήγνυνται, κηρουνται και κατέχονται. 64. 3 Και το ύδωρ όλον το ί χ ο ν τήν κιτρινότητα και έρυθρότηταν, 2ως τής ξηράς ιλύος, ύδωρ και αέρα και πΰρ και Ιλαιον τκριέχα. Διακρινας бе αυτά α π ' αλλήλων ούτω. θές δλην τήν άνόλυσιν τήν καθαράν , και καταστάλαξον μβτα χαύνου Ιως τής τρυγάς τής ξηράς. Ούτως καταοταλαχθέντος του ύδατος τοΰ Хсикои,
10 κατασταλάξεις ego : -λάξε εις R || βοηθεί Zur : βώειθ(ον) R || 12 ώς hue transtuli : post κρύσταλλον in R || διαύγεια Zur : (δι)αυγιας R1 (δι)αυτιας Rac || 18 Διακρίνεις ego : (δι)ακρΕνας R || 19 έν κολοκύνθη coll. in cucurbita addidi Ц 20 χαύνου πυρός ego coll. lento igne : χωνέον R. 64. 2 Primus itaque liquor et omnis qui [album add. SM] exierit in prima distillatione uinum [от. SM] est et uocatur. Et hec aqua [от. SM] est totiens distillanda quousque sit splendida et clara et alba ut cristallus. Interposita autem inhumano in fimo inter distillationes iuuat, sic [ut SM] ad perfecte desicationis [rectific- SM] signum deueniat quod est splendor et cristalina serenitas et [от. SM] absque fecibus erit [от. SM] nisi forte albis. Et hec aqua uocatur aqua uite. Et ex hac aqua spiritus soluuntur coagulantur et cerantur et finguntur.
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Après les avoir laissés pourrir vingt et un jours, on les enlève et on les distille à feu doux en suivant cet ordre. Toute l'eau qui sort blanche, on la place tout entière à part. Ensuite il sortira une eau jaune ou rouge qu'on place également à part. On effectue ainsi la distillation jusqu'à ce que cesse la vapeur et que subsiste dans la cucurbite une terre noire et sèche 447 . 64. 2 Le premier distillât, c'est-à-dire le liquide qui s'écoule le premier par distillation, s'appelle eau . L'enfouissement dans le fumier facilite les distillations avant que la perfection de la sécheresse ne survienne par le signe du séchage 449 : c'est une brillance et une transparence cristalline exempte de sédiment pas trop blanc450. Cette eau s'appelle eau de vie. Grâce à cette eau, les esprits sont dissous, coagulés, incérés et fixés ^ 1 . 64.3 Toute l'eau qui possède les caractères jaune et rouge jusque dans son sédiment sec, renferme eau, air, feu et huile 452 . Voici comment vous séparerez ces éléments les uns des autres. Placez toute la dissolution pure et distillez à feu doux jusqu'à la lie sèche. Lorsque l'eau blanche est ainsi distillée dans la deuxième heure de la 6 4 . 3 Aqua [autem add. SM] tota que citrinitatem habuerit usque et [u. et : uel SM] ruborem usque ad siccas feces continet aquam et aerem, ignem et oleum [aquam — oleum : aerem id est oleum et ignem SM]. Hanc aquam que est intus albam sic separable ab oleo et ab igne [Hanc— igne : Haec autem sic separable SM]. Pone totum liquorem darum absque nigredine et fecibus in cucurbita et distilla cum lento igne usque ad feces siccas, cum hoc ordine : aquam exeuntem albam in hac distilla· tione secunda pone in angustaria una [in a. u. : ad partem SM] quousque uideas exire oleum. Eius [cuius SM] signa olei [от. SM\ sunt gutta spissior, color intensior et leuitas aerea, que si predicte aque miscueris supernatabit oleum. Cum sic uideris [oleum — uideris от. SM], tunc scias oleum egredi et in alia angustaria [in a. a. : ad partem SM] pone uel pones super siccas feces distillando, sic separable ignem et oleum. Ignem uero in hac secunda cucurbita inuenies siccum et ruffum uel etiam nigrum sicut terra in cucurbita inuenisti [terra — inuenisti : terram in prima SM\. Sic ergo [quatuor add. SM] elementa separabis. Rectifìcatio autem aque et olei eadem est et eadem signa aliorum [amborum quod SM] quidem inhumando et distillando habet fieri quousque ad cristali· nam serenitatem uel splendorem perueniat absque fecibus nisi forte albis. Tunc custodiatur.
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έν ώρα бситіра κατασταλάξ€ως Oes αυτό cis μέρο$ Ιως ου ΐδη$ ¿ІеЛвсіѵ τό Ιλαιον OGTIVOS σ η μ « α ciaiν ' σταλαγμός iruicvÓTcpos, χρώμα λανπρσκρον και έλαφρία αέριος * δ, ci τφ προ€ΐρημένω υδατι μίξας, ύπ€ρνήξ€ται· Тотс с|срхстаі τό ϊλαιον δ άνα μέρος Seç, και ξήρανον την τρυγίαν κατασταλώσαν, και ούτω χωρίσεις τό trup και τό ίλαιον. Τ ό πυρ γαρ iv ταύτη τη бситсра κολοκυνθη c o r o e i s Ιηρόν και іриѲроѵ και μέλ€ν ώστκρ τήν γην cv τη πρώτη. Και ούτω λοιπόν та тсттара στοιχ€ΐα χωρίο €ΐς. Καί, συναγαγών, ή μ€ν ελαίου και ύδατος ή αυτή іотц και τα αυτά σ η μ « α των oc άλλων δια παραχώο^ω? και κατασταλάξ€ως ϊχουσιν γ€νέσθαι Ιως ου cis κρύσταλλον καθαρώτατον και διαύусіаѵ φθάσουσι χωρίς της ιλύος, ci μή ϊσως της λ€υκής. Тотс φυλαξον. 64. 4 Τό бе πυρ ούτως οίκονομ«ται· Τρίψον αυτό, και сааоѵ ξηρανθηναι iv ήλίω ή iv πυρί έλαφρφ ολίγον ολίγον, και μ€τα ταύτα άλλαξον αυτό has πυρ τιτανακτ€ως υπή χθη. Тотс τιτανώσ«ς αυτό μ€τα μικρού πυρός Ιως γένηται κίτρινον ή πυρρόν ή іриѲрои χρώματος και ού μ€λανός. Ei б і μέλ€ν γένηται, πότισον αυτό, και κήρωσον,| και ξήρανον μ€τα του προαρημένου ύδατος Ιως φβαση κίτρινον ή сриѲроѵ χρώμα * ci б і γένηται λίαν κίτρινον ή λίαν іриѲроѵ, сатаі крсіттоѵ · Тотс τρίψον αυτό καλώς, πότισον τφ υδατι αυτού ξηραίνων iv ήλίω ή iv χαύνω πυρί, каі трібс και πότιζ€ Ιως πίη διπλούν αυτφ. Тотс ξήρανον αυτό πρώτον χαύνω πυρί, 3 πυκνότερος Zur : πικρό- RN || 11 παραχώσεως ego coll. inhu mando : παραχορίσ- RN || 16 έν πυρί NZur : επυρι R || 17 τιτανώσεως ύπεχθη ego coÜ. lat. susţineai : τιτανόσεώπέχθι R τ. τεχθη Zur || 23 έρυθρόν, έσται NZur : έριθρ(ον)στέ R || coli. lat. trium linearum lacunam posui. 64. 4 Ignis autem [sic add. SM\ rectificator. Теге ipsum et permitte desiccari in sole uel lento igne paulatim et successiue usque ignem calcinationis sustineat. Tunc ipsum calcinabis cum modico igne usque
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distillation, mettez-la à part jusqu'à ce que vous voyiez sortir l'huile dont voici les caractéristiques : goutte plus épaisse, couleur plus brillante et légèreté aérienne ; si vous la mélangez à l'eau précitée, elle surnagera. Alors l'huile sortira ; mettez-la à part. Séchez la He distillée 454 : ainsi vous séparerez le feu et l'huile. En effet, le feu dans cette deuxième cucurbite, vous le trouvez sec, rouge et noir comme la terre dans la première. Et ainsi donc vous séparerez les quatre éléments. Bref, le traitement de l'huile est le même que celui de l'eau et les mêmes signes que les précédents se produiront grâce à l'enfouissement et à la distillation jusqu'à ce qu'on en arrive à un cristal très pur et à une transparence sans sédiment, si ce n'est peut-être blanc. Conservez alors. 64.4 Le feu se traite ainsi. Broyez-le et laissez-le sécher au soleil ou à feu doux peu à peu ; ensuite recommencez jusqu'à ce qu'il supporte le feu de la calcination. Vous calcinerez alors à petit feu jusqu'à ce qu'il devienne jaune ou rouge, d'une couleur rouge et non noire. S'il devient noir, imbibez, incérez et séchez avec l'eau précitée, jusqu'à formation d'une couleur jaune ou rouge. S'il est très jaune ou très rouge, c'est mieux . Alors, broyez-le 45S bien, imbibez-le de son eau, séchant au soleil ou à feu doux. Broyez et imbibez jusqu'à ce qu'il en absorbe son double. Séchez-le d'abord à feu doux et calcinez
sit citrini, rubei, uel nigri coloris, non nigri quia [qui SM] si nigri coloris fuerit, imbibe ipsum et cera et sicca cum aqua predicta quousque admodum citrini uel rubei coloris deueniat. Si autem fuerit ualde citrinus uel ualde rubeus, erit melius : tunc erit rectificatus si citrinitatem uel rubedinem sine nigredine habuerit. Tune ipsum serua. Tunc hoc modo ad terre rectificationem adeedas. Terrain siccam tere, et tritam optime imbibe aqua sua, siccando ad solem uel lentum ignem, terendo et imbibendo donee biberit sui decuplum. lune ipsam bene siccatam prius cum lento igne calcina, [postea add. SM] cum igne fortiori usque sit ualde sicca, sitque ignis quasi ad sublimandum mercurium. Et ipsam quoque [autem SM] [terram sic add. SM] siccatam tere, iterum imbibe alio decuplo aque sue et [hoc add. SAÍ] facto, sicca lento igne et postea fortius usque sit ualde sicca. Tunc iterum earn imbibe séptuplo [sextSM] sue aque et earn calcina. Tertio...
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και τιτάνωσον μ€τά πυρός ισχυρότερου £ως γένηται λίαν ξηρόν. Και £στω τό πυρ ¿мпгср cv τη άναβάσα του έρμου. Π υ ρώσον Ιως ξηρανθή, και πάλιν τριψον, και πότισον ανά διπλού αυτού ббати Τούτου γ€νομένου, ξήρανον ελαφρώς, сіта ¡σχυροτέρως ξως ου ξηρανθή λίαν, και τα έξης... 65. 1 Οικονομία των ωών T^CÍO. Λαβε ¿π'αυτών όσον θέλ€ΐς, και χώρισον τα λ€υκα cis κολοκύνθα και τους κόρκους cis έτέραν, και σφί|ον τάς σ φ α λ ά ς , και χώσον υπό κόπρον ημέρας сікооі και μίαν, ανακαινίζων την κόπρον άνά Tpcîs ημέρας. Είτα Ικ6αλ€ την κολοκύβαν την Ιχουσαν τους κρόκους, καί, ci ϊδης επάνω αυτής λανπρόν ως χρυσόν, αυτά έστι το Ιλαιον. Λαβε αυτό και βές €ΐς μέρος. Και στρέψον πάλιν την κολοκυθαν cię την κόπρον, Ιως ου λάβη τφ τρόπω τούτω όλον το Ιλαιον. Σ«ρησον ούν μ€τα όθονίου ισχυρού, και €υρήσας ύποκάτω αυτού ως ύδωρ σα πουνιού. Άρον αυτό. 'EKCÎVO όνομά^ται πυρ Ισχυρον· 65. 2 Гіѵстаі δέ και άλλως εκβολή του ελαίου δι' ωών. Лабе δέκα κόρκους ωών και δραχμήν μίαν και ήμίσ«αν αλός άμμωνιακοΰ, και аѵабсиооѵ αυτά, και κρέμασον cię ήλιον. Και 4|έρχ€ται ιλαιον, και σ€ΐρωσον αυτό рста παννίου. Ει δέ μή έστιν ήλιος, χώσον αυτά clę κόπρον ημέρας Tpcîç, και ϊκβαλ€ αυτά, και ocí|puxrov μ€τά όβονίου, καί άναβίβασον αυτά έπί κολοκύνθης διά αμβικος. Και έξέρχ€ται ύδωρ λ€υκόν και ιλαιον κίτρινον. Χώρισον αυτά ιδίως καί φύλαττ€. Είτα c^eXe τά λ€υκά τών ωών τοιούτα cts την έτέραν κολοκύνθαν, καί €υρήσ€ΐς έπ'αότά παχύτητά τίνα. 'Ριψον αυτήν καί λαβε τό καθαρόν. 6 5 . 3 Αυτή εστίν ή λύσις τών ωών του οξους.Ή λαβε άπό τά λ€υκά τών ωών, καί άναβίβασον μ€τά κολοκύνθης καί
2 καί Ιστω NZur : (και)στω R || 6 αυτών N*Zur : αυτού R || 10 τρεις ημέρας per litt, et signum R || 11 επάνω NZur : πανό R || 13 κολοκυθαν ego : κολοκήθαν R -κύνθαν NZur || λάβη RN : -ης Zur || 18 δραχμήν per signum R.
CHRYSOPÉE, § 64.4-65. 3
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à feu plus fort jusqu'à ce qu'il devienne très sec. Que le feu soit pareil à celui de la sublimation du mercure. Chauffez jusqu'à ce qu'il soit sec ; à nouveau broyez et imbibez du double de son eau. Cela fait, séchez légèrement, ensuite plus fortement, jusqu'à ce qu'il soit très sec, etc ... 4SÔ _
* 65. 1 Traitement complet des œufs. Pre• * nez-en à volonté, séparez les blancs dans une cucurbite et les jaunes dans une autre. Bouchez les têtes et enfouissez sous le fumier vingt et un jours en renouvelant le fumier tous les trois jours. Enlevez ensuite la cucurbite contenant les jaunes et si vous voyez en surface une chose brillante comme de l'or, c'est l'huile. Prenez-la et mettez-la à part. Remettez la cucurbite dans le fumier jusqu'à prendre de cette façon toute l'huile. Filtrez avec un tissu solide et vous trouverez en dessous d'elle une sorte d'eau de savon. Prenezla. Elle s'appelle le feu puissant. 65.2 L'extraction de l'huile d'œuf se fait aussi autrement. Prenez dix jaunes d'œuf et une drachme et demie de sel ammoniac, mélangez et suspendez au soleil. L'huile sortira. Filtrez avec un linge. S'il n'y a pas de soleil, enfouissez dans du fumier trois jours, enlevez et filtrez avec un Unge. Sublimez dans une cucurbite par le chapiteau de l'alambic. Il en sortira de l'eau blanche et de l'huile jaune. Séparez-les bien et gardez. Ensuite mettez de côté, dans une autre cucurbite, les blancs de ces œufs et vous trouverez sur eux une croûte. Jetez-la et prenez ce qui est clair. 65. 3 Voici la dissolution du vinaigre d'œuf. Prenez des blancs d'œufs et sublimez avec la cucurbite et le chapiteau de
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Ιαμβικός, και λ ά β ' τό στάζον και αυτό λέγεται λύσις ô|ouç. Είτα λαβε τους φλοιούς τών ωών τών ν€αρών και δσον τό τρίτον αυτών στυπτηρίαν σχιστήν και άλλο τόσον βοράχιον και άλλο τόσον αλός αμμωνιακοΰ. Τρίψον ιτάντα καλώς τό αυτό άλας, και χυσον αότό cis καρούραν πλήρης όζους Ισχυρότατη ν, και Ιασον ημέρας τρ€ΐς· Είτα ζύμωσον πάντα μ€τά του ύδατος, και χώσον ύπό κόπρον, έπ€ΐδή λυ€ται ούτως ύδωρ τών ωών. 65. 4 Τιτάνωσις бе τών ωών уіѵстаі ούτω. θές τους φλοιούς τών ωών cis ύδωρ, και θές έ π ' αυτούς άλας, και έασον ημέρας δύο ή τέτταρας, καΐ Ικδαλ€, και πλΰνον cv τψ ибаті ή έν ά π λ φ καπιτέλλω, και άρον τους υμένας αυτών. Είτα βάλ€ έν άγγ€ΐω πηλίνω ίσχυρφ κ€χρισμένω και έσκ€πασμένω διά την άλ€κτ€ρίαν στάκτην, και θέντων τινών οπών κύκλω του áyycíou και του σκ€πάσματος δπως δύναται ό καπνός έ£έρχ€σθαι· Kai θές έν καμίνω υ€λουργικφ ήμ€ρόνυκτον ή ίως ου λ€υ котата γívωvτau Тате έχ€ΐς τίτανον τους φλοιούς τών ωών. 65. 5 Λύσις δέ τοΰ τ€τιτανωμένου φλοιού ούτω. Λαβε άπό της αιθάλης τών φλοιών τών ωών δραχμήν μίαν και ήμίσ€ΐαν, και τρίψον μ€τά λ€υκοΰ ύδατος ωών του άναβι-| βασθέντος λίτρας μιας, και έπίθ€ς αυτό cis &γγος ύέλινον, και σφίξον την κ€φαλήν, και χώσον ύπό κόπρον ημέρας επτά, και λυ€ται. Φύλαττ€ αυτό. 65. 6 Ή λαβε τίτανον ωών μέρος cv, και αλός αμμω νιακοΰ μέρος cv, τρίψον και θές cis καρούραν, και χώσον cis κόπρον ημέρας επτά, και уіѵстаі ύδωρ кіѵоисѵоѵ. Και ci χύσ€ΐς επάνω της λ€λυμένης σ€λήνης τιτάνου, λύ€ται έν κόπρω.
2 τών νεαρών NZur : τωνεαρ(ων) R || 8 ούτως Zur : ουτον (ubi ν incertum est) R || 10 ¿π' NZur : υπ R || 16-17 ύελουργικφ Zur : ίελουρικώ RN || 17 έχεις ego cf. supra, p. 102, 10 : έχε εις RN || 20 δραχμήν per signum R || 26 lv Zur : ά V R ας" Ν.
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l'alambic. Prenez le distillât : on l'appelle dissolution du vinaigre. Ensuite prenez des écailles d'œufs frais, le tiers d'alun lamelleux, autant de borax, autant de sel ammoniac. Broyez-les bien tous avec même quantité de sel et versez dans un urinai rempli de vinaigre très fort. Laissez trois jours. Ensuite pétrissez les tous avec de l'eau. Enfouissez sous du fumier. Ainsi est dissoute l'eau des œufs. 65. 4 La chaux d'œuf se fait ainsi. Mettez des écailles d'œufs dans l'eau, ajoutez-y du sel, laissez deux ou quatre jours, enlevez, lavez dans l'eau ou dans une simple tó7 lessive de cendre et ôtez les membranes. Placez ensuite dans un vaisseau d'argile solide, luté et couvert, dans de la cendre de coq 4S8 , en pratiquant quelques ouvertures en cercle dans le vaisseau et le couvercle pour que la fumée puisse s'échapper. Mettez dans un four de verrier un jour et une nuit ou jusqu'à ce qu'elles deviennent très blanches. Vous obtiendrez de la chaux d'écaillés d'œufs 459 . 65· 5 La dissolution de l'écaillé calcinée se fait ainsi. Prenez de la chaux d'écaillé d'œufs une drachme et demie. Broyez avec de l'eau blanche d'œuf subbmée, une Hvre, mettez dans un vase de verre, bouchez la tête, enfouissez sous le fumier sept jours et ce sera dissous. Gardez 46 °. 65. 6 Ou prenez de la chaux d'œuf une part, du sel ammoniac une part. Broyez, placez dans un urinai, enfouissez dans le fumier sept jours : il se forme de l'eau courante. Si vous la versez sur de la chaux d'argent divisée, elle sera dissoute dans le fumier.
459. Même traitement dans le L. sacerd., CMA, I, p. 221 : Accipe garaui [corr. J. Corbett, CMAL, I, p. 298 : -uiz CMA], id est cortices, de ouis, lana eos cum aqua salsa, et dimitte in aqua .1. die et nocte ; et postea munda eos de agsia, id est de labia sua [correxi : sue CMA] et sicca eos, et mitte in cacaho et claude desuper cum terra et fac ibi foramina . V. ; deinde mitte in fornace nitri die .Let nocte ; et extrañe, et inuenies calcem albam que uocatur calx ouorum. L'écaillé est consti tuée de carbonate de calcium et de matière animale, laquelle est détruite par la calcination.
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65. 7 Και ΐσβι δτι ή τίτανος των λ€πύρων των ώων λ€υκαίν€ΐ τον χαλκόν, και μάλασσα, και λύ€ΐ αυτόν, καί, συντόμως φόναι, πολόχρηστός ¿στιν ' ερυθρότητα γαρ ¿πιφέρα ή λαίκωσιν
και ποσότητα
καί αΰξησιν
καί
5 μαλακότητα, cv ¿τέροις σκληρότητα· Και a i τίτανοι των ώων κατέχουσιν τ α δλαια, διέρχονται τ α σώματα και ρά πτονται, και τ α ά λ α τ α λύουσιν καί ξηραίνουσιν. Ούκοΰν τέτταρα τ ά « δ η των ώων, τ α c | αυτών ¿ξαγόμ€να ' οι φλοιοί omvcç γης τάξιν ¿πέχουσιν, το ¿κ του 10 λ€υκου ύδωρ, καί το ¿κ του κόρκου cXaiov &ircp clę αέρος καί πυρός τάξιν μ€ρίζ€ται· 66. 1 Σημ€ΐον бе τ ι ότι διαφόρως οίκονομουσιν οι φιλό σοφοι τ ά ώα· Ένιοι μέν γαρ λέγουσιν ούτω· Λ α β ε δσα θέλ€ΐς, καί κλά15 σας Ινωσον τ ά Хсика καί τ ά ξανθά αυτών, καί άναταράξας άνάσπα διά του οργάνου. Καί τό μέν πρώτως ανιόν δδωρ, то Хсикоѵ, λέγουσιν ύδωρ οΰμβιον, τό βέ , cXaiov, Ιλαιον ^афаѵюѵ, τό бе τρίτον, τό μέν χλωρόν, λέγουσιν ιόν κοινόν· 20
3 φάναι NZur : φα(νέ R || 4 λεύκωσιν R (sed non λεύκασυν ut scripsit Zur) J) 5 έτέροις σκληρότητα Zur : ετέρήσκλήρότιτα R Ц 12 Σημεΐον NZur : ήμίον R || διαφόρως ego : -ρός R || 14Ένιοι NZur : ενή R || 17 δεύτερον addidi || 19 ιόν κοινόν ego : ίό κινον R || 20 έκαστα NZur : έκαστοι R Ц ανάθέμαντ' (ά)πατα έπουλισεν R mg || 25-26 σποδοκράμβης NZur : πόδώκ- R.
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65.7 Et sachez que la chaux des écailles d'œufs blanchit le cuivre, Tamollit et le dissout ^ 1 . Bref, elle est très utile. Elle apporte en effet la rougeur ou la blancheur, la quantité et l'accroissement, la mollesse dans certains, dans d'autres la dureté. Et la chaux des œufs fixe les huiles, pénètre les métaux et les teint, décompose les sels et les sèche. Voilà donc les quatre substances extraites des œufs, c'està-dire les écailles qui occupent la place de la terre, l'eau extraite du blanc, l'huile extraite du jaune qui s'attribue la place de l'air et celle du feu 462 . 66· 1 Remarquez que les sages traitent les œufs diverse ment. Certaine disent ceci. Prenez à volonté, cassez, unifiez les blancs et les jaunes ; après avoir agité, levez par l'instrument. L'eau qui monte d'abord, la blanche, ils l'appellent eau de pluie ; la , l'huile, huile de ravenelle ; la troi sième, la verte, ils l'appellent rouille commune 463. D'autres séparent chaque partie distinctement dans une chose différente — c'est-à-dire dans un vaisseau différent : dans l'un, le blanc, dans l'autre, le rouge — et les distillent séparément. L'eau blanche, Us l'appellent vinaigre des sages, eau divine, eau de chaux, eau de mer, eau de mercure, lait virginal, urine d'enfant vierge, eau d'alun, eau de cendres de chou, eau de nicotra 464 , lait de chienne allaitante 465 , bois de peuplier blanc, liqueur d'argent, nitre blanc, vinaigre 66.1 p. 106,14-19 Moyses, Pam. gr. 2327, f. 270-270v CAGII, p. 303. Λαβών ώά, κλάσον δσα βούλει χαΐ ένωσον δύο τα λευκά, καΐ δύο τά ξανθά * καΐ άναταράξας άνάσπα.διά του οργάνου · καΐ του μέν πρώτου ίστι το μέν λευκον λέγουσιν ύδωρ μικρόν ύβριον, το δέ δεύτερον ε? τις ¿λαιον ¿εφανίνω, xb δέ τρίτον εΓτις μελάγχλωρον κίκινον λέγουσιν. ρ. 106, 22 — 107, 28 Iustiniaims, CAG I, p. 215. Tb δέ λευκον ύδωρ έκάλεσε θείον ύδωρ. άπολελυμένον δξος. ύδωρ στυπτηρίας, ύδωρ άσβεστου, ύδωρ σποδού κράμβης. ούρον. γάλα καινον θηλύζουσα. γάλα αίγός. γάλα σποδού λευκών ξύλων, γάλα φοινίκης. άργυροζώμιον. ύδωρ νίτρου λευκον. και έτερα. Το δέ ξανθάν ύδωρ κυανόχρωον. ύδωρ θείου άπύρου. ύδωρ αρσενικού, ύδωρ κίτριον. κογχύλην. άριστολοχίαν. ύδωρ χρυσοπυρίτου. ύδωρ φέκλης. και άλλα έτερα. Τήν δέ άσβεστον, γην χίαν. άστερίτην. άφροσέληνον. κόμην άκάνθης. όπδν συκής. όπον τιθυμάλου. μαγνησίαν λευκήν. ψιμμύθιον.
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νον ξύλον, ¿ργυροζώμιον, νίτρον Хсикоѵ, απολ€λυμένον ôf os, γ ά λ α αιγ€ΐον9 ξύλον θαλλής φοινικής. Τούτο Ιστι το Ѳсіоѵ ύδωρ бі' ou Хсикаіѵстаі ή μαγνησία· Το 84 δδωρ το ξανθον скаХсааѵ ύδωρ Ocíou атгирои, ύδωρ ¿расѵікіои, ύδωρ νίτρου, χρυσοκογχυλιον· Τον бе τίτανον των λ€ΐτυρων έκάλ€σαν άλάβαστρον, γήν χίαν, γήν аатсріаѵ, στυπτηρίαν σχιστήν, αφροσέληνον, κόμμι άκάνθης, όπον συκής, όπον τιθ€μ€λίου, μαγνησίαν λ€υκήν, φιμύθιον ' οι бе Ιταλοί απλώς τέρραμ. "Етсроі бе ouTC όμοΰ ωμά, ως οι άλλοι, оитс χωρίς και χωρίς ωμά, πλην και αυτοί ώσά δυο άλλα сикаіра, τά ώα скСсоѲсѵта, δήβ€ν ούτω διαστ«λαντ€ς та Хсикоѵ από του (ανθού, και καθ 9 ¿αυτό όλκοπήσαν^ς, και аклтср τινά ζωμίν ίκαστον αυτών ποιήσαντ€ς, ούτω τφ αναβιβαστηρίω ¿μβάλλουσιν, και μ€τά πυρός ελαφρού καταβιβάζουσιν, και τό καταντά βέντα ύδωρ ¿νθυποστρέφουσιν τη ¿αυτού υλη, και πάλιν μ€τάγουσιν, και τό καταστάλαξαν φυλάττουσιν. Δοκώ ουν сіѵаі ομότιμα τά τρία ταύτα, πλην fábiov &v €ΐη τό πρώτον, έπ€ΐ, ως αυτοί φασιν, άπό πάντων κατασταλαχθέντων πρώτον κατασταλάσαν τό ύδωρ αυτών, бситсроѵ то ίλαιον μ€τά του ισχυρού ¿κζ€σ|μοΰ, τρίτον, ήγουν cl τις ¿ναπομ€ΐνη cv τφ πυθμένι, και ¿τοιμά^ται иста του ύδατος του č | αυτής ληφθέντος ¿ci τρι6όμ€νον, ποτιζόμ€νον και ξηραινόμενον Ιως ου λ€υκανθη. Έκτος τοιαύτης ουν οικονομίας τών ωών γίν€ται ύδωρ ¿ρυθρόν και ύδωρ άλλον cis αίώνιον έλ€ζίρ.
1 άργυροζώμιον ego : αργιρώζώμεν(ον) R || 5 χρυσοκογχυλιον NZur : χρισδκονχ£(δι)ον R || 10 άλλοι Delatte apud Zur : αγίοι RN || 11 ωμά, πλην ego : πλην ωμά RZur || εύκαιρα Ν 1 : εύκ(αι)ρεα R || 12 δήθεν ego : ήθεν R (sed non μηθεν ut scripsit Zur) : μηθέν con. Zur μηδέν Ν || 16 καταντά βέντα ego : καταντά βενΤ (sed non καταταντα ut scripsit Zur) R καταδαν Ν καταβαϊνον Zur |¡ 21 αυτών dubit. coir. Zur : αυτού RN.
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dissous, lait de chèvre, bois de branches de palmier. C'est Геаи divine qui blanchit la magnésie. L'eau jaune, ils l'ont appelée eau de soufre natif, eau d'arsenic, eau de nitre, pourpre d'or. La chaux des coquilles, ils l'ont appelée albâtre, terre de Chio, terre étoilée, alun lamelleux, mousse de sele nite, gomme d'acacia, suc defiguier,suc d'euphorbe, magné sie blanche, ceruse 4б6 ; les ItaUens l'appellent simplement terre 467 . D'autres ne se servent pas d'œufs crus, ni en les unifiant comme les premiers, ni en les traitant séparément, mais ils emploient des œufs cuits, les traitant comme deux espèces utiles : ils séparent, disent-ils, le blanc du jaune, les pilent séparément et font de chacun d'entre eux une sorte de bouillie. ík les placent ainsi dans le sublimatoire et distillent à feu léger. L'eau qui descend, ils la renversent sur sa He et recommencent. gardent le distillât. Je pense que ces trois façons sont aussi valables mais la première me semblerait plus facile puisque, comme ces par tisans le disent, Us ont d'abord distillé l'eau des œufs en distillant tout, ensuite l'huile à grande ebullition ; en troi sième Heu, s'il reste quelque Ue dans le fond, ils la préparent avec l'eau extraite de cette dernière, broyant toujours, imbi bant et séchant jusqu'à blanchir 468 . A partir de ce traitement des œufs se fait une eau rouge et une autre eau pour l'élixir éternel469. 466. Cette nomenclature se rencontre souvent en alchimie grecque avec des variantes : voir Zosime, Mém. auth., IV, 47-53,69-70, Akh. gr.f IV, 1, p 18-19 et les n. 12,18 et 20, expHcatives des termes, p 143-155 ou CAG, II, p 226,9-14,24-25 ; voir aussi CAG, II, p 18 à 21 ; p 59,19-21 et p 60,13 (Synésius) ; p. 184-185 (Zosime) ; p. 338-339 (Travail des 4 éL) ; p 453 (Nicéphore Blemmydès). La plus proche est celle de Justinien, CAG, I, p 215. Voir un exemple de la transformation des noms en latin dans le L. inuest. de Geber, p 173-174 (f. 16v). La phrase concernant la magnésie accompagne la nomenclature des œufs dans le Travail des 4 éléments, CAG, H, p 338,17 et chez Nicéphore Blemmydès, CAG, II, p 453,21. En particulier, sur les différents sens de Г« eau divine », voir C. Viano, « GH alchimisti greci ». 467. Ici apparaissent les deux sources de l'Anonyme : l'alchimie grecque et l'alchimie occidentale. Remarquons l'emploi du mot 'Ιταλοί.
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66. 2 Το ούν έρυθρόν ύδωρ γίν€ται ούτω. Лабе κρόκους ώων ¿σους θέλ€ΐς9 και τρίψον έπψελώς, Ιως ου παχυνθη €ΐς πάχος μυ€λου 9 και тотс βάλ€ αυτούς cv άγγ€ΐω ucXtvo) μ€τα ιαμβικός, και χρίας πηλόν, άνασπάσας μ€τά πυρός έλαψροΰ ύδωρ έρυθροκίτρινον και παχύ· Σημ£ΐα ούν τούτου τοΰ υδατός €ΐσιν δτι, ci άλ€ΐψ€ΐς μ€τά πτ€ρου δηνάριον — ή πέταλον — Хсикоѵ, κίτρινον ¿πι πολύ фаѵсі χρώμα δ μ€τα ταύτα γ€νήσ€ται ućXcv9 ώς κ€καυμένον· 66. 3 Ύδωρ έρυθρόν άναλυέντον уіѵстаі ¿κ κρόκων ωών έκζ€σμένων και άτραμέντου ήρυθρωμένου, καλώς μ€μιγμένου και ύπό κόπρον μέχρι σήψ€ως γινομένου. ΚατασταХаочтстаі γαρ ενταύθα δι' ανβικος ύδωρ ερυθρού χρυσού χρώματος, και βάπτ€ΐ πέταλα αργύρου cíç δόκιμον χρυσόν. Όμοίως και &ν χάλκανθος ήρυθρωμένον μιχθη μ€τά τρίτου μέρους όλος άμμανιακοΰ κατόχου, και TcOfj υπό κόπρον ημέρας επτά, και μ€τά ταύτα κατασταλάξη £ως об γένηται μέλι, λέγ€ται ύδωρ έρυθρόν9 και δύναται ταύτα προ αυτού · cav γάρ πέταλα αργύρου βάψη έν αύτώ, στρέфстаі €ΐς αληθή χρυσόν. 66· 4Ύδωρ €ΐς έλ€$ίρ αίώνιον γίν€ται έκ τών λ€υκών τών ωών ούτω· Λαβε λ€υκά ωών πολύν ποσόν έχοντα σπέρμα έν έαυτοΐς, και тіѲсі | cv άγγ€ΐω υ€λίνω ή γ€γανωμένω μ€τά σκεπάσματος ύπό κόπρον ιππ€ΐαν έ | ήμιαγγβίου θ€ρμήν έν ήμέραις €ΐκοσι και τέτταρσι. Και καθ 9 έκάστην ήμέραν άποσκέπαζε, και τάρασσε τα λ€υκά· Και ci τις άψρός λ€υκός γένηται, έκβληθητω 9 και φυλαχθητω ιδίως.
1 έρυθρόν NZur : αιρυθρώ R || 24 ίττπείαν NZur : πποίαν R || ήμιαγγείου ego : ιμιαγγιος R ημισείας NZur. 66.2 . Xllaquarum, 1, Pal f. 230v Ρ 1 f. 40 vb Ρ 2 f. 145v Ru p. 69. De aqua rubicunda. Ouorum uitellos equaliter teres ut in meduUe speciem redigantur. Totum [tunc Ρ 2 Ru] quidem [от. Ρ 2] hoc [от. Ρ1 Ru] in uase uitreo cum alembic et linitione repositum aquam rubieundam et
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6é. 2 L'eau rouge se fait donc ainsi. Prenez des jaunes d'œufs, le nombre que vous voulez, broyez-les soigneuse ment jusqu'à ce qu'ils épaississent à la consistance de la moelle. Mettez-les alors dans un vaisseau de verre avec alam bic, lutez d'argile et distillez à feu léger une eau jaune-rouge épaisse. Les caractéristiques de cette eau sont celles-ci : si, avec une plume, vous en enduisez un denier blanc — ou une feuille — il montrera longtemps une couleur jaune qui plus tard deviendra noire, comme brûlée. 66. 3 Une eau rouge dissolvante se fait à partir de jaunes d'œufs bouillis et de vitriol rougi bien mélangés et laissés sous le fumier jusqu'à pourriture. On distillera alors par l'alambic une eau rouge couleur or et elle teint des feuilles d'argent en or éprouvé. De même, si du vitriol rougi est mélangé avec le tiers de sel ammoniac fixé et s'il est mis sous le iumier sept jours et puis distillé jusqu'à devenir du miel, on l'appelle eau rouge et elle a les mêmes effets que la précédente : si l'on y teint des. feuilles d'argent, elles se transforment en or véritable 470 . 66.4 L'eau pour l'élixir éternel se fait ainsi à base de blancs d'œufs. Prenez une grande quantité de blancs d'œufs conte nant leur germe ; mettez-les dans un vaisseau de verre ou un vaisseau vernissé avec couvercle ; placez pendant vingtquatre jours dans du fumier de cheval chaud venant à mi-hauteur. Et chaque jour découvrez et mélangez les blancs. S'il se forme une écume blanche, enlevez et gardez à part. croceam et spissam manabis... Signa [quidem add. Ρ1 Ru] huius [aque add. Ρ 2] talia sunt ut si cum calamo aut penna album numisma delinks eius croceum superfícies indicabit colorem quem postea in nigrum quasi adustum transformat. 66. 4 L. XII aquarum, 12, Ρ 2 f. 146 Ru ρ 72. De aqua perpetua. Ouorum albumine primum dissoluto et calce proprio calcinato post 20 [21 Ru] dies aqua perpetua manabit. Quam si decoxeris donec in sal candidum sit [uertatur Ru], [cupri add. Ru) lamina ad ruborem calefacta si ipsum recipiat lamina quidem candescet et dealbabit in candorem perpetuum nee amittet. Quod si ipsum sal [om. Ru) donec fit rubeum decoxeris [ipsumque super hanc laminam proieceris add. Ru] ipsa quidem lamina rubescet et colorem ас naturam auri suscipiet quam (s. q. om. Ru] in perpetuum non amittet.
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Και тотс λαβε το πράσινον το ύποκαταοταλαχθέν * το γαρ XCUKÒV CKCÎVO των ώων πράσινον каХсітаи Kal θές i v
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φιάλη ucXivţ), και κρέμασον ètri πυρός χαύνου κατά διαστηματικήν ώραν αναθ€ρμαινομ€νον, και тіѲсі cv τη προαρημένη κόπρω ημέρας TOCÎS, сіта κατασταλαχβήτω б і ' αμβικος. Είτα ληφθήτω α π ό του «ρημένου ύδατος μέρη οκτώ, και της «ρημένης τιτάνου, ήγουν του αφρού, μέρη τέτταρα. Και, μιχθέντων, γ€νέσβω κατά τον προ€ΐρημένον τρόπον δις ή τρις ή auv6cois, ή παράχωσις και ή καταστάλα|ις. Και тате λαβε έκ της τιτάνου ¿κ€ΐνης μέρη δυο και ήμισυ — δηλονότι του προιιρημένου λόγου — και μι|ον μ€τά του προ€ΐρημένου ύδατος, και ϊασον υ π ό κόπρον ίππ€ΐαν ημέρας &λλας επτά, και ούτως άπόσταξον το ύδωρ έκ бситсрои δια πυρός και ιαμβικός, ώς πρότ€ρον· Τό αυτό δέ ποίησον ώς τρίτον — ημέρας δηλονότι επτά υ π ό κόπρον έών9 сіта διό του ιαμβικός καταβιβάζων τό ύδωρ έν πυρι μαλακφ — και τό τοιούτον ύδωρ φύλαξον iv υέλω αγγ€(ω καλώς κ€κλ€ΐσμένον * αυτό γαρ λέγ€ται ofος των φιλοσόφων και Ocîov ύδωρ και стера δέκα ονόματα. Τήν δέ καλλονήν αυτού δοκίμασον ούτω * Οές πτ€ρόν έν τφ ибаті τούτω, кац ci μη касц δοκίμασον έκ бситсрои τό Ιργον έως ού οδτω γένηται, o d тіѲсіс | μέρη δύο ύδατος τούτου και cv μέρος της ¿ρημένης τιτάνου. Και ci τούτο τό ύδωρ βρασϋΐς Ιως ού γένηται άλας Хсикоѵ, και θήσος επάνω ττ€τάλου σιδήρου ή χαλκού καθαρού, Ιξ€ΐς acı χρώμα αργύρου. Ει δέ τούτο φήσας ώστ€ ХсикаѵѲАѵаі και μ€τα ταΰτα γ€νέσθαι έρυθρόν, και έπιβαλ«ς έπι αργύρου πέταλον καθαρόν, στραφήσ€ται cię χρώμα χρυσού αίώνιον.
6 άπο NZur : υπο R || 8 μιχθέντων Zur : μιχθένΤ R || 22 τούτω Zur : τούτο R || 27 Ει δέ Zur : ει бе εισ (σ incertum) R εί δεήσει Ν.
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Alors prenez la dissolution verte — car ce blanc d'œuf s'appelle « vert ». Mettez dans une fiole de verre, suspendez sur feu doux et réchauffez pendant une heure ; mettez dans le fumier précité trois jours ; ensuite distillez par l'alambic. Prenez de l'eau citée huit parts et de la chaux citée — ou écume — quatre parts. Après les avoir mélangées, procédez à la composition, l'enfouissemenet et la distillation, deux ou trois fois, suivant la méthode décrite. Alors, prenez de cette chaux deux parts et demie — c'està-dire de l'écume précitée —, mélangez avec l'eau précitée et laissez sous le fumier de cheval sept autres jours ; distillez l'eau une deuxième fois par le feu et l'alambic comme aupa ravant. Fûtes de même une troisième fois — c'est-à-dire en laissant sept jours sous le fumier et en distillant ensuite par l'alambic l'eau sur feu doux — et gardez cette eau dans un vaisseau de verre bien fermé : on la nomme vinaigre des sages, eau divine ou on l'appelle de dix autres noms. Éprouvez ainsi sa valeur : mettez une plume dans cette eau et si elle ne brûle pas, essayez l'œuvre une deuxième fois jusqu'à ce que cela se produise, en prenant toujours deux parties de l'eau et une partie de la chaux. Si vous faites bouillir cette eau jusqu'à devenir un sel blanc et si vous le placez sur une feuille de fer ou de cuivre propre, vous aurez pour toujours une couleur d'argent. Si vous cuisez ce sel de façon à le blanchir puis à le rougir et que vous le projetez sur une feuille d'argent propre, celle-ci sera changée à la couleur éternelle de l'or.
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67. 1 Псрі τη s οικονομίας των λ?πύρων των ωών· Лабе λίτρας δύο τιτάνου ώων και μίαν λίτραν αλός άμμωνιακου, και τρίψον όμοΰ καλώς, και θές cv φιάλη προς το άναβιβασθήναι. Είτα λαβε ¿κ του άναβιβασθέντος, και τρίψον μ€τ' αυτού το ον cv τφ πυθμένι, μιγνύων αυτό τω тстарты μέρα αυτού αλός άμμανιακοΰ ώμου. Και πάλιν άναβίβασον, και τούτο ποίησον τρίς, και €υρήσας το δλον π€πηγός iv τφ πυθμένι της φιάλης cis ζύμην μίαν μέ λαιναν. Ή ν τρίφας, έπίρριψον cis ύδωρ καθαρόν διπλο тсроѵ αυτού, και βράσον £ως об λυθη cis ύδωρ. Тате διήθησον διά πίλου, και πηξον έπί πυρός, και το π€πηγός τρίψον ètri, μαρμάρου iv τόπω διύγρω, ώς οίδας, και λυσον δι 9 άτμοΰ του cis άνάλυσιν συμβαλλομένου. Кац сІ στάθμιζα δύο λίτρας ύδατος, πρόσθ€ς δραχμάς δώδεκα έρμου, και βάλ€ έν κολοκύνθη. Δι 9 ανβικος προκαταστάλα|€, και φύλαξον το ύδωρ το έ$€ρχόμ€νον, και το πηξαν iv τφ πυβμένι έξάγαγ€, και τρίψον λ€πτώς, και Ois cis το λυθηναι, ώς προ€ίρηται. Ει бс о έρμης ου λυθήσ€ται, έπίχ€€ το ύδωρ το καταστάλαξαν, ώς το πρίν, και το €ξ€ρχόμ€νον ύδωρ φύλαξον. Kai τοσαυτάκις ποίησον τούτο | ϊως ου έρμης παντ€λώς λυθη. Kai тотс πάλιν τρίψον, ουχ ούτως, άλλα πηξον και φύλαξον το ύδωρ τό €$€λθόν, και то сирсѲсѵ π€πηγός iv τφ πυθμένι c ţ ^ c , και τρίψον λ?πτώς· Και λ ά β ' πέταλα σ«λήνης οσα θέλας, ή ρινίσματα αυτής λ€πτά, και αύτου αρημένου ξηρίου. 'Арфотсроѵ άνάλυσον, каі т(Ѳсі όμοΰ iv ά γ γ α ω Ο€λίνω ini πυρός, και сфс iv πυρί ημέρας επτά — μάλλον τά ήμίσαα των αυτών επτά, ¿τινά έστι τρία και ήμίσαα. Είτα έ|άγαγ€, και τρίψον ισχυρώς Ιως ου ή σ€λήνη ίλθη cię ξηρίον ώς έρμης.
5 αυτό NZur : αυτ^υ R || 9 τρίψας per signum R Ц 14 δραχμας per signum R.
CHRYSOPÉE, § 67.1
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67. 1 Sur le traitement des écailles d'œufs. Prenez deux tivres de chaux d'oeuf et une livre de sel ammoniac. Broyez bien ensemble et mettez dans une noie pour la sublimation. Prenez ensuite le sublimé et broyez avec lui le sédiment, en le mélangeant au quart du sel ammoniac cru. Sublimez à nou veau. Faites cela trois fois et vous trouverez l'ensemble coa gulé dans le fond de lafioleen une pâte noire : vous la broyez, la versez dans son double d'eau pure et la faites bouillir jusqu'à ce qu'elle se dissolve en eau. Filtrez alors par filtre, coagulez sur le feu. Ce qui est coagulé, broyez-le sur le marbre dans un endroit humide, comme vous savez, et dis solvez par la vapeur qui concourt à la dissolution. Si le poids est de deux livres d'eau, ajoutez douze drach mes de mercure et mettez dans la cucurbite. Distillez par l'alambic, gardez l'eau qui s'écoule et ce qui est coagulé dans le fond, enlevez-le, broyez finement et mettez à dissoudre comme dit plus haut. Si le mercure ne se dissout pas, versez-y l'eau distillée comme auparavant, et gardez l'eau qui s'écoule. Faites cela autant de fob qu'il faudra jusqu'à disso lution totale du mercure. Alors broyez-le à nouveau, non pas dans cet état, mais coagulé. Gardez l'eau qui s'écoule et ce que vous trouvez coagulé dans le fond, enlevez-le et broyez finement. Prenez des feuilles d'argent à volonté, ou de lafinelimaille, et de cette poudre. Dissolvez les deux et mettez ensemble dans un vaisseau de verre sur le feu. Cuisez au feu sept jours — plutôt la moitié de ces sept jours, ce qui fait trois jours et demi. Ensuite, enlevez et broyez énergiquement jusqu'à ce que l'argent soit réduit en poudre comme le mercure.
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ΚαΙ τούτο το ξηρίον Ѳсс cis το λυθήναι, ώς οίδας, Ιως ou TCXCÍUS λυβή. Και, ci ßpaSuvci λυθήναι, τριφον δλον μ€τα του ύδατος αυτού του μ€τ'αυτού σταλαχθέντος, και πηξον ώς προτ€ρον ¿ποίησας cv τφ ¿ρμή, και φυλαξον το ύδωρ το ¿ξ€λθόν, και τοσαυτάκις ποίησον τούτο Ιως ου το δλον λυθή cis ύδωρ καθαρόν. Και тотс διήθησον δια πίλου, και πηξον ώς οίδας, ¿cl συνάγων τό ύδωρ αυτό. Tore φυλαξον το ύδωρ αυτό οίον τήν αυτήν οόσίαν, και λυσον καθ9¿αυτόν πάλιν, και π ή | ο ν , και ¿ποδός αυτφ πάλιν τό ύδωρ αυτού το τρις άπ 'αυτού άποσταλαχθέν ¡ως πίη αυτό. Και ϊστιν ¿Acţlp μέγα. Είτα λυσον δλον καθ 9 ¿αυτόν, ώς πριν. Τούτο έστιν ύδωρ ζωής тсЛсюѵ και πλήρ€ς δ άναζωποκι παν σώμα ѵскроѵ και παν πν€υμα, και COTI διαβατικώτατον και βάπτον και κατέχον, και ίστιν ¿ζάρτυσις πόντων των πν€υμότων των ¿ξηρημένων, ότικόρ тсХсюѵ. 67. 2Ύδωρ ανιμόλ€, ήγουν ¿κ μ€θών ζώων, уіѵстаі ούτω. Лаве τρίχας καλές και μ€λανές, και ποίησον ¿ξ αυτών πότον, και ¿к Ѳсіои τετριμμένου πότον eva, και φλοιών ώών| ¿ψημένων cv τη αύτη ποσότητι συμμ€μιγμένων μ€τά αΐματος, πότον άλλον. Ταύτα πόντα θές cv άγγ€ΐω ιαμβικός, και έπιτίθ« σκέπασμαν, και ποίησον κατασταλάξαι ώς ¿οδόσταμαν, και сСсХбиастш ¿ξ αυτού έρυθρόν και καλόν. Κρύφον αυτό, και έργάζου μη-'αυτού * δι'αυτού γαρ κηροΰνται αϊ τίτανοι των σωμάτων, και τά πν€υματα cię TcXcíav πέμφιν Ιρχονται. 68· 'Άλλον. Έλαιον бе c | αίματος μόνου γίν€ται ούτω. Λαβε αίμα άνθρωπου αιματικού ή χολώδους cv capi ή Ѳсрсц και θές τό ¿ρημένον αίμα ¿ν игігсіа κόπρω θ€ρμη μ€τ' άγγ€ΐου καλώς κ€κλ€ΐσμένου έπί ημέρας ¿πτά. Είτα сква-
1 τϊ> ξηρίον NZur : τ6 εξίριον R || 19 αύτη R om. Zur || 22 ύδωρ add. Zur Ц 23 Κρύψον R (sed non κριών ut scripsit Zur) τρίψον Ν || 28 μετ' Zur : μετά Ν μενΤ R.
CHRYSOPÉE, § 67.1-68
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Mettez cette poudre à dissoudre comme vous savez, jusqu'à ce qu'elle soit parfaitement dissoute. Si elle tarde à se dissoudre, broyez-la toute avec l'eau qui provient de sa dis tillation et coagulez comme vous l'avez fait auparavant pour le mercure. Gardez l'eau qui s'écoule. Faites cela autant de fois qu'il faudra jusqu'à ce que le tout soit dissous en eau pure. Filtrez alors par filtre, coagulez comme vous savez, ajoutant toujours de cette eau. Gardez cette eau comme la même substance et dissolvez à part une nouvelle fois, coagu lez et ajoutez-y à nouveau l'eau provenant de sa distillation pour la troisième fois jusqu'à ce qu'elle l'absorbe. C'est le grand élixir. Ensuite, dissolvez-le tout entier séparément comme précédemment. C'est Геаи de vie parfaite et corn· plète qui ressuscite tout métal mort et tout esprit ; elle est très pénétrante, elle teint et fixe ; elle est le lien de tous les esprits extraits, l'atincar 471 parfait. ^* ^ L , e a u animale, c'est-à-dire tirée de parties d'êtres vivants, se fait ainsi. Prenez des cheveux beaux et noirs et faites-en une couche ; du soufre broyé une couche ; des écailles d'œufs 472 cuits mélangées en même quantité à du sang, une autre couche. Mettez tout cela dans le vaisseau de l'alambic, sur monté du couvercle et faites distiller comme l'eau de rose 473 . Π en sortira une rouge efficace. Gardez-la et opérez avec elle. Elle incère les chaux métalliques et amène les esprits à une cuisson parfaite 474 . 68. Autre. L'huile tirée du sang seul s'obtient ainsi. Prenez le sang d'un homme sanguin ou bilieux, au printemps ou en été . Mettez ce sang dans du fumier de cheval chaud penF»
'ЖГШАЙЛ
67. 2 De alum, et sal., Pal f. 243. Modus aque animalis. Accipe de capillis bonis nigris et pone ex eis laminam, et ex sulfure contrito laminam, cum pondere sui de uitello oui elixati aut ex sanguine. Et sit illud in cucurbita aque rosate et super ipsam alembicum. Deinde distilla illud : exibit enim ex eo aqua rúbea nobilis. Repone ergo earn ut utaris ipsa.
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Xc ек της κόπρου, και ßaXc ¿ν κολοκύνθη προς το κατασταλάξαι και ποίησον έ π ' αύτφ χαυνον πυρ ¿κ κλημάτων ξηρών ή τών όμοιων αύτοις ξύλων. Και πρώτον cfcXcúacrai ύδωρ καθαρόν, δ φύλαξον cis τα ίργα τη s xpcías· Είτα ποίησον πυρ Ισχυρότ€ρον, και ¿ξ€λ€υσ€ται ίλαιον cuycvcs тс και τίμιον δ δοκίμασον ούτω * λαβε πέταλα σιδήρου ή χαλκού λ€πτότατα π*ιτυρωμένα, και σβέσον ¿ν τούτω τω υδατι έπτάκις, και λήψονται εντός ТС και έκτος χρώμα αργύρου καλόν. 69. 1 Ehre TIS τών σοφών δτι ό έρμης corn πν€υμα και ψυχή, και άλλος сЬтсѵ δτι ai στυπτηρίαι cioìv ai ψυχαί, και İTcpos Ιφη * ό άργυρος και ό χρυσός cioiv ai ψυχαί, s μ€ταξυ τών άχρ€ΐων σωμάτων και τών ενδοξότατων тгѵсиμάτων ταττόμ€ναι· Και ehrev İTcpos тітаѵоитатс τα σώματα μ€τά άλατος, τούτο γάρ άναλίσκ€ΐ τάς υγρότητας αυτών ίως ου γένηται ως τέφρα, και ¿φαιρήσ€Τ€ έξ αυτών τά συβάματα τά κατακαίοντα αυτά, και тотс λοιπόν, δταν επάνω αυτών [έπί | ών αυτών] έπιστραφώσιν τά ττν€υματα τά αναβιβασμένα, тотс ένισανοΟσιν cv τοις σώμασιν, και тотс ίση αμέριμνος άπό της φθοράς. Και ΐσθι δτι ai τίτανοι τών μ€τάλλων Ιχουσιν δυναμιν διαβατικήν και каѲсктікгрт, τό μέν τω λόγω της λ€πτότητος και όξύτητος αυτών, τό бе δια τό eivai ек πραγμάτων κατόχων και μάλιστα τ€τιτανωμένων έκ πυρός, και διά
18 έπί ών αυτών ut iterationem deleui Ц 19 ένισάνουσιν R (α potius quam ευ ut uidit Zur, cf. supra, p. XXXII). 69.1 p. 112,10 De alum, et sal., Distinctiones, Pal f. 242 Lcl 1,80. Cf. LclII,44. Inquit Hermes ... argentum uiuum est anima et spiritus (Pal). Et dicit Hermes... Et scias quod mercurius est anima et corpus solis (Lcl 80). Hoc est alia ars (solis) secundum Hermetem. Mercurius est anima et spiritus solis (Le/ 77, 44).
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dant sept jours dans un vaisseau bien fermé. Ensuite enlevez du fumier, mettez dans une cucurbite pour distiller et allumez au-dessus un feu doux de sarments de vigne secs ou de bois semblable. D'abord sortira une eau pure, gardez-la pour les opérations habituelles. Faites ensuite un feu plus fort : il sortira une huile noble et précieuse 476 . Essayez-la ainsi : prenez de très fines feuilles de fer ou de cuivre rougies, éteignez-les dans cette eau sept fois et elles prendront à l'intérieur et à l'extérieur une belle couleur d'argent. 69. 1 Un sage a dit que le mercure est esprit et âme ; un autre a dit que les aluns * * sont les âmes ; un autre déclare : l'argent et l'or sont les âmes comme rangées à mi-chemin des corps misérables et des esprits glorieux. Et un autre : calcinez les corps avec du sel ; cela supprime leurs humidités jusqu'à ce qu'ils deviennent comme de la cendre et vous leur enlèverez les accidents qui les brûlent : lorsque donc vous renversez les esprits sublimés sur les métaux, ils s'y installent et vous n'aurez pas à vous soucier de la décomposition. Sachez que les chaux métalliques ont une vertu pénétrante et fixante, à cause de leur finesse et de leur acuité, et aussi parce qu'elles sont composées de substancesfixéeset surtout calcinées au feu ; pour cette raison, elles peuvent fixer le ζ
!
1.11 Id., Pal f. 242 v . : ...et inspirationes sunt alumina... 1.14-20 Id., Pal f. 2 4 2 \ Distinctiones infine. Inquit alius : Calcinate corpora cum sale, nam corrodit humiditatem eorum donee fiant cinis siccus et remoueantur ab eis accidentia corrumpentia. Cum igitur ueniunt super ea spiritus subHmati, dilatantur spiritus in corporibus et corpora in spiritibus ; tunc securantur ex corruptione. operìs De alum, et sal. in Oxon. Digbeiano 119 codice, f. 17S' : ergo cum super ea reuertentur spiritus balneati, diffundentur spiritus in corpora. Tunc securas eris a corruptione. Finis capituli Distinctiones in CMAL, II, 69 : Cum igitur uenerint spiritus sublimati abiliti, dilatantur spiritus in corporibus. Ergo securan tur de corruptione.
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τούτο δύνανται κατασχ€ΐν τον έρμήν και βάψαι * μάλιστα δέ κατέχ€ΐν αυτό ή τίτανος του μολύβδου δια το eivai αυτόν ίκ φύσ€ως φίλον, ώστκρ εστί τφ аросѵікф φίλη ή σ€λήνη πλέον υπέρ ітсроѵ σώμα, και δια τούτο афаірсітаі έ | αυτού τά ράγισμα * бситсрос бе έστι φίλος ό μόλυβδος, και δια του τοιούτου αυτό μ€τ' αυτού όναμίγνυνται. 69. 2 Ίσθι δέ δτι καβολικφ λόγω πάσαν іатрсіаѵ κομ μάτια βάλλομ€ν άδρομ€ρή iv τφ χυταρίω μ€τά των μ€τάλλων, και ουχί Ιηρίον λ€πτόν, διότι το λ€πτόν ξηρίον €Οκολωτέρως φλογίζ€ται, και έξατμίζηται, και συντομώτ€ρον ¿κδαπαναται ήπ€ρ τά άδρομ€ρη τμήματα. Έν μόνω τφ έρμη Ιηρίον αυτό βάλλομ€ν ίνα μη, βραδυνούσης αυτής άναλυσαι, αναχώρηση έκ€ΐνος ¿κ του χωνιού. 69. 3 Και Ιτι Ιστέον δτι τά σώματα cUnv ώς ττυτία, τον δέ έρμήν και τά άλλα τηκύματά cioiv ώς γάλα. Ό τ α ν οΰν τά σώμα τιτανωθη και λυθη και μιχθη μ€τά των ττν€υμάτων των τκπλυμένων, тате γίν€ται σύμμι|ις * іатрсіас μέρος cv έττι δέκα ή τριάκοντα καθαράν έρμήν ¿ιφθητω σκληρύν€ΐ γάρ και κατέχ€ΐ τά ττν€υμα, και αίωνίαν σύμττηξιν τταρέχ€ΐ αυτφ. 69. 4 Ιστέον οΰν δτι δσον π€ρισσοτέρως λυ€ται | ή ίατρ€ΐα και κατέχ€ται, τοσούτον κρ€ΐττάνως cvcpycî και Τ€λ€ΟΤ€ρον ірхстаи Πλην €ΐ μέν ή іатрсіа χρώμα μόνον διίστησιν έν τη άναλύσ€ΐ των μ€τάλλων, από φθοράς φυλάσσ€ΐ· Ei δέ δι' ?λλ€ΐμψιν οικονομίας τά μέταλλον бтгср
1 δύνανται NZur : (δι)νατε R || 5 ¿άγισμα ego : ράισμα RNZur || 14 πυτία Halleux (uerbaüter) : πότια RNZur || 15 έρμήν per signum R || 17 σύμμιξις Zur : σίμιξεις εις R || 18 καθαρον έρμήν ego : καθαρ(ον) (signum arg. uiui) RN || 22 καΐ κατέχεται hue transtuli : post ενεργεί R И 25 έλλειμψιν ego : έλαμψιν RN Ιλλειψιν Zur. 1. 3-6 Geber, Summa, p. 555. Luna etenim amica est arsenici magis quam corporum [al. corpus] aliquod, et ideo fractionem ab eo tollit ; secundario uero saturnus, et ideo cum illis commiscemus [al. -etur].
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mercure et le teindre ; la chaux du plomb surtout lefixeparce qu'il est naturellement son ami. De la même façon, l'argent plus qu'aucun autre métal est l'ami de l'arsenic ; pour cette raison, ce dernier supprime la fragilité de l'argent ; son deuxième ami est le plomb ; c'est pourquoi on les mélange l'un à l'autre 477 . 69.2 Sachez que d'une façon générale, pour toute médecine, nous mettons de gros morceaux dans la marmite avec les métaux et non de la poudre fine, parce que la poudre fine s'enflamme plus facilement, s'évapore et se consume plus vite que les gros morceaux. Pour le mercure seul, nous mettons de la poudre pour qu'il ne quitte pas le creuset alors que la médecine tarderait à fondre . 69· 3 faut savoir encore ceci. Les métaux sont comme de la présure, le mercure et les autres esprits sont comme du lait 479 . Lorsque donc le métal est calciné, divisé et mêlé aux esprits lavés, alors se fait le mélange. Que l'on jette une partie de médecine sur dix ou trente de mercure pur. Elle durcit l'esprit, le fixe et lui procure une coagulation éternelle. 69· 4 II faut donc savoir ceci. Plus de fois la médecine est dissoute et fixée, plus fort elle agit et plus elle tend vers la perfection. Mais si la médecine sépare seulement la couleur dans la fusion des métaux, elles les garde de la corruption. Si, par manque de traitement, le métal qu'il faut transmuter en
69· 2, ρ 113,7-11 id., p. 5S5. Iubemus etenim in frustis potius quam in puluere proiici quoniam facilius inflammatur puluis quam frustum, et ideo facilius euanescit et consumitur... 69.3, ρ 113,14-15 De alum, et sal., Distinciones, Pal f. 242 v Lel Π, 44. Et dixit Aristoteles corpora liquefacta sunt sicut coagula et argentum uiuum est sicut lac... (Pal), Et scias quod alii philosophi dixerunt quod corpus est in arte ista sicut est coagulum in lacte. Et mercurius est lac (Lei). 69. 4 R. Bacon, Bbreu., Ρ 1 f. 128rb SM ρ 242-245. Sciendum est autem quod quanto pluries soluitur medicina et coagulatur, tanto melius et habundantius operatur... [Non add. SM] sufficit ... quod medicina tantummodo det colorem [nisi add. SM] ... in fusione methallorum [metallum SM] a consumptione custodiat. Si uero aliquo casu uel defectu operantis, metallum quod conuerti debet post medicinam
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, §69.4
¿φ€ίλ€ΐ μ€ταχθηναι cis αργυρον και cis χρυσόν, рста την έπιβολήν της iaTpcías уіѵстаі λίαν σκληρόν και ουκ αρ κούντως γλυκύ cis έργασίαν και σφυριον, συνέργησον αύτφ ούτω. Σβέσον αυτό бскакіс cv χοιρ€ΐω στέατι, сІта 5 λ*πτώς έξ€λαυνίσας Oes ανά μέσον δύο πάτων βαραχίου τ€τριμμένου μ€τα μικρού στέατος χοιρ€ΐου, και ούτως δλον λυσον κατά τον τρόπον τούτον. Και ούτω πρθ€λάσ€ΐς cis άπαλότητα και γλυκύτητα ην Οέλας. Ei δέ λίαν γένηται απαλόν, και λίαν ταχέως λύεται, σβέσον αυτό δεκάκις, ή 10 οσάκις βλέπ€ΐς хрсмобсс, και γ€νησ€ται σκληρότ€ρον και βραδύτ€ρον cis το λυθηναι· Ει бе ού γένηται αρκούντως κ€χρωσμένον, ττροστ€0ητω πλέον έκ της іатрсіас, ή συμμιχθήτω μέταλλον δμοιον ηύτρ€πισμένον каі кскаѲарμένον. Ει бе ύπ€ρ6άλλ« τφ χρώματι — cię χρυσόν 15 δηλονότι ή σ€λήνη ού δύναται eivai λίαν λ€υκη — τ€0ήτω Ιλαττον έκ της ¡атрсіас και πλέον έκ του μ€τάλλου του cię iarpcíav προκ€ΐμένου. Ei бе ϊξω χρώμα καλόν μη Ιχη, ό καπνός των τριχών τό χρώμα αναπλήρωσα, και сті βιπτόUCVOV ή σθ€ννύμ€νον cię άλας κοινόν και βιτριόλον ρω20 μανόν ή коиетсроСс ομοίως χρώμα κάλλιστον προσλήфстаи Ei δέ ή іатрсіа μη €ΐσέλθη καλώς εντός του σώματος μ€ταλλου, δ έστιν Ιλλ«ψις κηρωσ€ως, σύνδραμ€ αύτφ 52 μ€τα | ελαίου ωών και τριχών και μ€τά άλατος όμμωνιακοΰ. Ei δέ καλώς €ΐσέλθη, μη μέντοι έναπομ€ΐνη καλόν, δ έστι
1 οφείλει ego coll. lat. debet : ύφιμί R || 3 σφυρίον NZur : σφίθιον R || 5 έξελαυνίσας NZur : έξελεαυ- R || 7 προελάσεις Zur : πρώελάσι R || 11 αρκούντως Zur : αρκούν το RN || 12 ή ego coll. uel : (και) R || 19 και ego coll. et : ή R || 21 εντός Zur : εν το in extrema 1. R. proiectam merit nimis durum et non bene dulce operationi et malleo, sic ipsum succures : extingue ipsum decies in porcino sanguine, et postea tenuiter laminatum, cuba inter duos lectos boracis trite cum modico sanguine porci et sic totum fimde. Et per hane uiam iterandam deuenies ad dulcedinem et mollitiem quam uolueris. Si autem nimis molle fuerit
CHRYSOPÉE, § 69. 4
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argent et en or, après la projection de la médecine, est trop dur et insuffisamment doux au travail et au marteau, aidez-le ainsi. Éteignez-le dix fois dans de la graisse de cochon, ensuite martelez finement et placez entre deux couches de borax broyé avec un peu de graisse de cochon et fondez le tout de cette façon. Amenez-le ainsi à la mollesse et à la douceur que vous désirez. S'il est trop mou et fond trop vite, éteignez-le dix fois ou autant de fois que vous le jugez utile et il deviendra plus dur et plus lent à fondre. S'il n'est pas suffisamment coloré, ajoutez davantage de médecine ou mélangez-y du métal semblable, préparé et purifié. Si sa couleur est trop prononcée — c'est-à-dire que pour l'or, l'argent ne peut pas être trop blanc —, mettez moins de médecine et plus de métal proposé à la médecine. S'il n'a pas une belle couleur à l'extérieur, la fumée des cheveux 480 l'améliorera ou encore si on le projette ou qu'on l'éteint dans du sel commun et du vitriol romain ou de la couperose ^ 1 , il prendra de même une très belle couleur. Si la médecine n'est pas bien entrée à l'intérieur du corps métallique, ce qui arrive par manque de cération, venez-lui en aide avec de l'huile d'œuf et de cheveux et du sel ammoniac. Si elle pénètre bien mais n'y reste cependant pas bien, ce qui arrive par manque
et nimis cito fundatur, extingue ipsum decies et quoties uideris opti mum, et durius effîcietur tardiusquerandetur.Si autem non merit sufficientis coloris, addatur plus de medicina uel commisceatur metallum simile preparátum et purgatum. Si autem de colore nimis habuerit in sole .i. quia luna non potest esse nimis alba, ponatur plus [minus SM] de medicina et plus de methallo conuertendo. Si exterius colorem bonum non habuerit, fumus capillorum colorem emendabit [et add. SM] proiectum etiam siue extinctum in salem communem et coporosam simul tritis colorem meliorem adipiscitur. Si autem medicina non bene intrauerit corpus metalli, quod est defectus cerationis, succurre cum oleo oui uel [et SM] capillorum et cum sale armoniaco. Si autem bene intrauerit, et [sed SM] non bene remanserit medicina, quod ex defectu fìxionis [est add. SM], succurre per iterationem solutionum et coagulationum. Si autem bene intrauerit et bene remanserit et [sed SM] non bene tinxerit, quod est defectu purgationis [uel corporeitatis, sublimationes et purgationes add. SM], reitera et corpus metallicum auge in medicina.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 69. 4-70. 1
€λλ€ΐμψις κατοχής, σύνδραμ€ αύτφ δια κηρώσ€ω$ και λύο€ως και συνπήξ€ως. Ει бе καλώς ασέλθη, καλώς έναπομέν€ΐ, μη μέντοι καλώς βάψη, δ ¿στιν ¿ξ €λλ€ΐμψ€ως και καθάρο €ως και συμπή|€ως, [και] μ€ταποίησον τάς άνα5 βάσας και τάς καθάρσεις, και τό μ€ταλλικόν σώμα αυξησον €ΐς την іатрсіаѵ. 70. 1 Ίστέον &τι cię την μ€ταλλικήν τέχνην ζητούμ€να γ€νικώς μέν cię δύο τινά διαιρήσαι, σώματα δηλονότι και πνιυματα, кат'сІбос бс ¿ξαπλουμ€να π λ α σ τ ά сіочѵ * aXcç, 10 στυπτηρίαι, έλαια, ύδατα, βοράχια και стера &τινα оитс βάπτονται оитс βόπτουσιν, αλλά €ΐσιν βοηθικά τών σωμά των και τών πν€υμάτων ίνα συντομώτ€ρον €Οτρ€π(ζωνται και συντομώτ€ρον λύωνται. Και μ€τά τών υδάτων αυτών κηρουνται ai τίτανοι τών μ€τάλλων δπως сфісѵтаі της 15 ποιότητος της καλλωπιζούσης τά σώματα. Μνημον€υσομ€ν τοίνυν και π€ρι τούτων, και πρώτον π€ρί αλάτων. ΕίσΙ γάρ ώφ€λιμώτ€ρα cv тс ταις каОаросоіѵ και κηρώσ€σι και λύσ€σι και оиѵтпгЦсоі και тітаѵактсаі ατινά cíaiv τη τέχνη αναγκαιότατα και άνυσιμώτατα. Έν γουν 20 τοις άλασιν άρχικώτ€ρά cioiv, και акхаѵсі крсіттоѵа, άλας άμμωνιακόν, άλας άλκαλί, άλας της πέτρας ήγουν άλας νίτρον, άλας βίτρουν, σαλγίμ€, άλας κοινόν, αλός ανθού, άλας έξ ούρου παίδων και άλας όλαμπρότ.
1 κατοχής Zur : -όχου RN || 4 καΐ deleui : om. Zur || 9 κατ' είδος ego : καΤσταδδς (ubi a alt. incertum est) R κατασταδώς NZur Ц 10 στυπτηρίαι NZur : -ptaR || έλαια Zur : έλμ aRN || 11 βοηθικά ego coll. adiuuantes : βριθήκα RNZur || 13 υδάτων ego coll. oquis : τοιτάνον R τιτάνων NZur И 17 αλάτων N^Zur : ελ- RN || 19 αναγκαιότατα NZur : αναγγεώταΤταΤ R || 20 άρχικώτερά R*NZur αρτικ- R80. 70. 1 ρ. 115, 7-10 R. Bacon, Bbreu., Ρ 1 f. 128rb SM p. 246-247. Executie [igitur duabus add. SM\ principalibus partibus de metallicis [uidelicet add. SAÍ] corporibus et spiritibus uirtutes minerales habenti-
CHRYSOPÉE, § 69. 4-70.1
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de fixation, aidez le métal par cération, dissolution et coagulation. Si elle pénètre bien et reste bien mais cependant ne teint pas bien, ce qui se produit par manque de purification et de coagulation, recommencez les sublimations et les purifications et augmentez la quantité de métal par rapport à la médecine 4β2 . ,.
70.1 II faut savoir que les substances
Les adjuvants*
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j ..
• requises pour 1 art métallique se divisent d'une manière générale en deux, les métaux et les esprits ; mais il y en a beaucoup d'autres à détailler, espèce par espèce : les sels, les aluns, les huiles, les eaux, les borax et d'autres. Elles ne sont pas teintes et ne teignent pas, mais elles sont les adjuvants des métaux et des esprits pour une préparation et une fusion plus rapides. Et leurs eaux incèrent les chaux métalliques de manière à ce que les métaux acquièrent la qualité qui les embellit ^ . j . Nous les rappellerons donc aussi en commençant par les sels. En effet ils sont très utiles dans les purifications, les cérations, les dissolutions, les coagulations et les calcinations, eux qui sont très nécessaires à l'art et très efficaces. Parmi les sels, les principaux, et pour ainsi dire les meilleurs, sont le sel ammoniac, le sel alcali, le salpêtre ou sel de nitre 484ђ le sel de verre, le sel gemme, le sel commun, la fleur de sel, le sel d'urine d'enfant et le sel alembroth. bus, dicendum est de quibusdam aliis mineralibus cum predictie in artie practica cooperantibus [sicut add. SM] sunt salia et quedam [et q. : quaedam et SM] alia [от. SM] atramente, alumina atque boraces et lapides quidam. 1.10-15 Albertus, Semita, Pal f. 248v M f. 103 Ρ 3 f. 6T Во ρ 552b. Ista uero non tingunt seu sunt adiuuantes spiritus ut citius preparentur et citius soluantur. Et cum aquis ipsorum cerantur calces metallorum ut acquirant humiditatem rectificantem ipsa corpora. p. 115, 16-23 R. Bacon, Bbreu., sq. Vtüitas autem salium est in purgationibus et cerationibus et solutionibus et coagulationibus et calcinationibus que quidem omnia sunt in artis perfectione necessaria. Inter autem salia principalia sunt et meliora sal armoniacum, sal alcaU, sal petre, sal uitrí, sal commune, sal gemme [sal nitri add. SM].
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 70. 1-2
'Ρητέον οΰν π€ρί τούτων. Ά λ λ α тгсрі μέν του άμμωνιακου άλατος ¿πως εστί крсіттоѵ και ά|ιολογώτ€ρον πάντων, και TÍvcs αϊ ¿κ τούτου ώφέλααι, | ήδη Ιφημ€ν, ήνίκα τοις ττν€υμασιν τοις μ€ταλλικοις αυτό συνκατ€λέγομ€ν ' ως γάρ ό έρμης και τοις σώμασι και τοις πν€ύμασιν συγκαταλέγ€ται, ούτω και το άμμωνιακόν άλας, και τοις trvcúμασιν και τοις άλασιν συνκαταριθμοόμ€νον, сксіос τον TTcpì αυτού λάγον πληρέστατον άπ€ΐληφ€ν· Νυν ουν λογώμ€ν π€ρί τών άλλων αλάτων. 70. 2 Το άλας άλκαλί cv τφ αυτφ έπαίνω φημίζουσιν αϊ βίβλοι τφ άμμωνιακφ αλάτι, και της αύτοΰ δυνάμ€ως λέγουσιν сіѵац προκ€ΐμένου του ότι το άλας άλκαλί τά ττν€υματα ίσχυροτέρως δασμοί και сттікратсц και πάντα τά σώματα βραστηριότητι χαυνοί, асрсобсі και χαυνώδ» και πυρωδ€ΐ δυνάμ€ΐ και ταχέως λύιι τους λίθους, κρύσταλλόν тс και σίδηρον και τά άλλα σκληρά σώματα. Τη του πυρός δυνάμ€ΐ έτάξοντα, то бе ύδωρ του άλατος τούτου παριυβυ λύ€ται· Και άναλυβέν διέρχ€ται τά σώματα, και χαυνοί, και ταχέως €υανάλυτα ποΐ€ΐ, και βαλλόμ€νον €ΐς το άμμω νιακόν άλας μ€τά τών πν€υμάτων τών ηύτρ€πισμένων διέρχ€ται τά σώματα μ€τ' αυτών, και τόν χαλκόν χαυνοί· Έστι δέ άλκαλί άλας δσπ€ρ έκ βοτάνης τινός έξέρχ€σθαι καλούμενης σόζα έξ ής γίν€ται ¿κλος * ή γάρ βοτάνη каістац και στάκτη αυτής άλμυρότητα 8χ€ΐ, ώσπ€ρ πάσαι αϊ στάκται τών σωμάτων έν τφ άγγ€ΐω τής κατακαύσ€ως, сіта διά λύσ€ων €ΐς ύδωρ ό | ύ προ6ι6αζ€ται, ώσπ€ρ έ|έρχ€ται το
3 ώφέλειαι NZur : tres ultimae ütterae incertae R || 4 συνκατελέγομεν ego : συνκαΤλέγδμεν R συγκ- Zur Ц 6-7 πνεύμασιν R : -σον Rac || 14 δραστηριότητι ego coll. acuitate : δράστιρίωνΤ R Ц 17 έτάζοντα ego : έταζωνΤ R έτάζονται NZur.
CHRYSOPÉE, § 70.1-2
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Il faut donc en parler. Mais pour le sel ammoniac nous avons déjà dit qu'il était le meilleur et le plus estimable de tous et nous avons cité ses usages lorsque nous l'avons catalogué dans les esprits minéraux. Comme le mercure fait partie de la liste des métaux et de celle des esprits, ainsi le sel ammoniac, mis au nombre des esprits et des sels, a bénéficié là d'une description exhaustive. Parlons donc maintenant des autres sels , . . . . Le sel alcali*
70. 2 Le sel alcali, les livres le louent . . , , ., ,. autant que le sel ammoniac : ils disent qu'il a le même effet, ajoutant que le sel alcali lie et fixe très fortement les esprits et amollit les métaux par son action énergique ; il dissout aussi rapidement les pierres, le cristal, le fer et les autres métaux durs 486 par sa vertu aérienne, relâchante et ignée. Soumise à la force du feu, l'eau de ce sel se dissout à l'instant. Lorsqu'il est dissous, il pénètre les métaux, les relâche et les rend rapidement liquéfiables. Ajouté comme le sel ammoniac aux esprits préparés, il pénètre les métaux avec eux et ramollit le cuivre. Il existe un sel alcali qui est extrait d'une plante appelée soude à partir de laquelle on fait du verre. La plante est brûlée et sa cendre a de la salinité comme toutes les cendres des corps dans le vaisseau de calcination. Ensuite, par des dissolutions, on en fait une eau piquante comme on extrait le sel de 70· 2 R. Bacon, Bbreu., Ρ 1 f. 128 ", SM p. 248-250. Salem fsai SM] alcali in eadem laude famosum predicant libri, et eiuedem uirtutis et efficacie, addito etiam quod dictus spiritus fortius ligat et retinet et omnia corpora acuitate remoliat aerea et ignea uirtute cito soluit lapides et cristallum et ferrum et alia dura corpora. Ignis tarnen uiolentia requiritur aqua [a quo SM]. Salis [sal SM] alcali statini resoluitur. Resolutumque penetrat corpus et remollit et cito Uquabile facit. Miscetur etiam sicut sai armoniacum cum spiritibus preparatis ad elixir et intrat corpora cum eis et dealbat ea atque remolit. Est autem sal alcali quoddam quod de herba quadam que sosa mincupatur [от. SM] dicitur extrahi. Herba cum [enim SM] comburitur et cinis eius salsedinem habet sie et omnes cineres ualde [corporum add. SM] combustorum. Et inde per resolutionem [in aqua acuta add. SM] extrahitur sicut extrahi posset sal uitri ex cinere fellicis ex qua fit uitrum apud nos quod anitron siue sal uitri uocatur.
70. 3 Ετοιμασία δέ αυτού πλήρης αυτή εστίν. Лабе την στάκτην έκ«νην, και λΰσον έν δδατι ή οΰρω | και καταστάλαξον δια πίλου, και ττηξον χαύνω πυρί, και ούτω έ χ α ς αλκαλύ 70. 4 "Αλας бе ¿λκαλί уіѵстаі ούτως. Лабе λίτραν μίαν αλκάλι, και τρίψον αυτό, και Bes έπ'αότφ τέτταρας λίτρας ύδατος, και βρασον cis χύτραν, ταράσσων αυτό μ€τα ξυλαρίου ci γαρ ού ταρασσας αυτό, τρυπήσ€ΐ ή χύτρα από της δυνάμ€ως αυτού. Ούτω ποίησον έως ού λ€ΐψη το ύδωρ α ς &YYCÎOV, καί, ci έστι καιρός θέρον, έασον αυτό ψυχρανθήναι, ci δέ χ«μώνος, στρέφον αυτό cię χύτραν, καί βρασον αυτού έως ου πήξη. Τοΰτό έστι σ ό λ αλκάλι τό όναγκαιον καί πολυθρύλλητον. 70. 5 Листаі δέ τό σαλ αλκάλι ούτω. Λαβε σαλ αλκάλι λ€υκόν καί ζηρόν, καί βές αυτό cis όβόνιον κοσκινού τρίχινον, καί κρέμασον αυτό cv βόθρω όπογαίω έως έκχυθη ύδωρ. Καί τίθα αν βήσσαλα καινά, καί επάνω των βησσόλων 8ές τό δέμα έν κανδήλα, καί ή κανδήλα έστω πόρршѲсѵ του ύδατος δακτύλους τέτταρας· Καί σκέπασον τον βόθρον, καί δρόσισον μ€τα ύδατος γύρωθ€ν ϊνα брооі£стац έπαδη λυ€ται όλον. Καί σκόπ€ΐ αν TOCÎS ημέρας έως ου γένηται ή κανδήλα δλον ύδωρ. Τούτο π ή σ σ α τον έρμήν. 70. 6 Ει бе δι' αύτου πηχθη ό έρμης, οίκονομ€ΐται ούτω. Λαβε έρμου λίτραν μίαν, καί θές μ€τ' αυτού κομμίβιν άλ€ξανδρινόν ίσον αυτού τ€τριμμένον έν χωνίω, καί ψύσησον υπ' αυτφ ώραν μίαν έως об πυρωθη, καί ανοιξον την αύτου
4 ή ego coll. uel : κ(αι) R || 5 πηξον NZur : πιξώ R || 8 έπ'αύτω Zur : ύπο*υτ R И 9 μετά ξυλαρίου Zur : μετά ύδατος βράζών έν ξυλαριω RN || 11 δυνάμεως NZur : (δι)νάμ' in extrema 1. R Ц 14 σαλ Zur : τα (uel forsan σα) R om. N || 20 κανδήλα IS^Delatte apud Zur : μάν(δι)μα R || 28 αύτω Zur : αυΤ R.
CHRYSOPÉE, § 70. 2-6
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verre des cendres de fougères, que l'on emploie chez nous pour fabriquer le verre . 70.3 Voici sa préparation complète. Prenez cette cendre et dissolvez dans de l'eau ou de l'urine ;filtrezpar filtre ; coa gulez à feu doux et ainsi vous avez l'alcali 488. 70. 4 Le sel alcali se fait comme suit. Prenez une livre d'alcali et broyez. Ajoutez-y quatre Uvres d'eau. Faites bouillir dans une marmite en remuant avec un bâton, car si vous ne mélangez pas, sa force trouera la marmite 4Θ9. Faites ainsi jusqu'à ce que l'eau disparaisse dans le vaisseau. Si c'est la saison de l'été, laissez refroidir ; si c'est l'hiver, tournez dans la marmite et faites bouilir jusqu'à coagulation. C'est le sel alcali nécessaire et renommé. 70. 5 Le sel alcali se dissout comme suit. Prenez du sel alcali, blanc et sec et mettez-le dans une étamine de crin. Suspendez celle-ci dans une fosse souterraine jusqu'à ce que l'eau s'écoule. Mettez des briques neuves. Sur les briques, placez le paquet dans une suspension. Qu'elle soit éloignée de l'eau de quatre doigts. Couvrez la fosse et aspergez d'eau tout autour pour que le tout soit humecté lorsqu'il se dissout. Examinez pendant trois jours jusqu'à ce que le contenu de la suspension se liquéfie entièrement. Cette eau coagule le mer cure 490 . 70.6 Si vous coagulez avec elle le mercure, procédez ainsi. Prenez une livre de mercure et mettez avec lui dans un creuset même poids de gomme d'Alexandrie broyée. Soufflez dessous une heure jusqu'à ce qu'il rougisse. Ouvrez le dessus
70· 3 R. Bacon, Bbreu. Preparatio autem huius sal est quod resoluatur in aqua uel urina et distilletur per filtrum, et postea super ualde lentum ignem leuiter congeletur.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 70. 6-8
κ€φαλήν μ€τα ξυλαρίου, και ράντισον αυτό άπό του ύδα τος τούτου όγκία μΐφ, και πησσκς αυτό λίθον s άργυρον. Οίκονόμησον αυτόν 8ως об τ€λ€ΐωθη· Και τούτο ¿στιν αίνιγμα * μαθ€ αυτό συν Ѳсф. 5 70. 7 Τούτο το σάλ αλκάλι λύ€ΐ πάντα τα τιτανωμένα 53ν σώματα και τα πν€ύματα | cię ύδατα, και μ€τάγ€ΐ πάσας τάς τιτάνους των σωμάτων eis crrcpcàv ζύμην. Kai ούτω ¿στιν ¿ τρόπος της ποιήσ€ως καλί, ή του άλα τος άλκαλί, και της λύσ€ως αυτού τού φυσικού σάλ καλί. 10 Ei μέν ουν Ιχ€ΐς άλκαλί φυσικόν, χρω αύτφ, ci бе μη, λαβ€ ¿κ τού τ€χν€υτού άλκαλί, και χρω· 70. 8 Έ σ τ ι бе ή τού τ€χν€υτου άλκαλί οικονομία αύτη. Лаве ιλύος οίνου, βιξών πτέρ€ως, στ€ρέως, κυάμου ξηρού κ€καυμένην στάκτην, στάκτης ξύλου πρίνου και τιτάνου 15 άσβεστου άνά ίσον. Ταύτας κοσκινίσας και λαβών ¿ξ αυ τών λίτρας π€ντ€καίδ€κα και ύδατος γλυκέος λίτρας π€νтскаібска, λύσον ¿πι τού πυρός, και ά φ ' ο ύ λυθη, ¿ξάγαγ€ ¿κ τού πυρός και φυχρανθητω. Мета ταύτα σακκέλισον δια πίλου, καΐ θές ¿πι πυρός και ψυξον. Και ούτω ποίησον 20 π€ντ€καιδ€κάκις 2ως ού Οέλης ібсіѵ δ θέλ€ΐς, λύων, оакксλί£ων και πηγνύων. Τούτο τό ύδωρ, ομοίως τφ τού φυσικού άλκαλί, ύπ€ρ€κπ€ρισσού Ιρχ€ται τόν σίδηρον каі Хсикаіvci, каі πάντα τά σώματα λύ€ΐ, και біаваіѵсі, και χαυνοί ισχυρώς * πλην, δταν λυ€ται μ€τά δξους, άποδίδωσιν μ€25 λανίαν.
1 ξυλαριου NZur : -αβίου R || 5 Τοΰτο NZur : τουΤ R || 7 εις στερεαν NZur : ειιστ- R || 8 καλί ή ego : καλή (και) R καλός και NZur || 13 στερέως ego uide adn. 493 : στερ ζ' fortasse RN κερ ζ' Zur || 17 επί ego : εκ R.
CHRYSOPÉE, § 70. 6-8
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du creuset avec un bâton. Aspergez-le de cette eau, une once, et vous le coagulez en une pierre semblable à l'argent. Traitez jusqu'à ce qu'il soit parfait. C'est une énigme. Connaissez-la avec l'aide de Dieu. 70. 7 Ce sel alcali dissout en eaux tous les métaux calcinés et tous les esprits ; il change toutes les chaux métaUiques en pâte solide. C'est la façon de préparer le cali ou sel alcali et de dissou dre le sel alcali naturel. Si donc vous avez du sel alcali naturel, employez-le ; sinon prenez du sel alcali artificiel et employezle. 70.8 Voici le traitement de l'alcali artificiel. Prenez de la cendre brûlée de lie de vin ^ 1 , de racines de fougères 492 , de nielles 493 , de fanes de fèves, de la cendre de bois d'yeuse et de la chaux vive en quantités égales 4ţ>*. Tamisez-les, prenez-en quinze livres ainsi que quinze livres d'eau douce et dissolvez sur le feu. Après dissolution, enlevez du feu et laissez refroi dir. Puis filtrez par filtre, mettez sur le feu et séchez. Faites ainsi quinze fois jusqu'à ce que vous aperceviez ce que vous cherchez en dissolvant, filtrant et coagulant. Cette eau, comme celle de l'alcali naturel, pénètre admirablement le fer et le blanchit, dissout tous les métaux, les pénètre et les relâche fortement. Mais lorsqu'elle est dissoute avec du vinai gre, elle rend de la noirceur .
70. 7 p. 118, 5-7 Albertus, Semita, Pal f. 249v M f. 104v Ρ 3 f. 68 v Во p. 555a. ...soluit omnes calces corporum et spirituum in aquam et reducit omnes calces corporum in solidam massam. 70.8 Xllaquarum, 2, Pal f. 230 v Ρ 1 f. 40 * Ρ 2 f. 145v Ru p. 69. De aqua penetratiua. Alkali, id est calcinati [id est sal de capitello quod fit ex cineribus clauellatis Ρ 2], aqua dissolutimi totiens decoquendum man damus quoad in 15. tibris aque 15. libras alkali quindecies iterando consumas. Huius enim [от. Ρ 2 Ru] aqua omnia quae sunt in mundo [quae — mundo : super modum Ru] penetrat, aceto tarnen dissolutum nigredinem parit.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 70. 9-12
70. 9 То бс άλας της πέτρας, ήγουν το σαλνίτρον, αξιέπαινον έστιν cv ταΐς κηρακκσιν διότι Ιρχ€ται και χαυνοΐ τα σώματα και τα πν€υματα, και ταχέως αναλυθήναι ποΐ€ΰ Και αότό бс τό σαλνίτρον συντομώτ€ρον αναλυ€ται υπέρ άπαντα τα άλατα πλην του άλατος του ταρτάρου. Συμπήγνυται бс δια |ηρότητος γ€νόμ€νον ανά μέσον λίθων τινών. 70. 10 Φύσις бс αυτού έστιν αυτή. Ei διά μέσον π€πυρακτωμένων ανθράκων παραυτίκα άπτόμ€νον, έ|ίπταται μ€τα βροντής, ci бс cv πηλίνω ή μ€ταλλικφ | άγγ€ΐφ τ€θη 4πί πυρός, ήρεμα και δίχα ήχου άναλύται μ€τά τίνος ύγρότητος ώσ€ΐ κηρός. Και ριψθέν οπού θέλ€ΐς, παρ«υθύς συμπήγνυται λ€υκόν και διαυγές. 70. 11 Οίκονομαται бс ούτω. Λαβε αότό και τρίψον, και cis μίαν λίτραν όλος θές λίτραν μίαν ύδατος. Тотс тіѲсі έπι πυρός χαύνου ξως об δλον λυθή. Και тотс £κ6αλ€ ίνα ψυχρανθή, και διήνθησον δια πίλου. Και Ιασον καταστήναι cv αγγ€ΐω υ€λίνω — ек γαρ τής όξύτητος αυτού διαπ€ρ$ τό πήλινα άγγ€ΐα — και μ€τα τρ€ΐς ημέρας καθίσταται. Και €Ορήσ€ΐς αυτό cię τό ύδωρ ώς κλάδους λ€υκοός και δ ι α υ γ έ ς θαυμαστώς π€πηγός. 70. 12 Τούτο τό άλας δύναται τ€θηναι αντί αλός άμμωνιακοΟ ή του σάλ αλκάλι cv ταΐς λύσ€σιν τών πν€υμάτων
8 Φύσις NZur : Φ"Κ || 9 coli. lat. lacunam indicaui uide adn. 498 || 11-12 μετά τίνος ύγρότητος hue transposui : post πυρός supra [1. 11] in R. 70. 9 R. Bacon, Bbreu., P i f . 128va SM p. 250-252. Sal [autem add. SM\ petre ualde laudabile est in cerationibus quia penetrat et remollit spiritus [species SM] et cito fundi facit quia et ipsum sal citius satis funditur pre omnibus que adhuc uidi. Est autem quasi oleum quoddam per calorem acutum et per siccitatem coagulatum, nascens inter quosdam lapides quibus ipsum sal dicitur adherere.
CHRYSOPÉE, § 70. 9 1 2
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70. 9 Le salpêtre ou sel de nitre 496 . , * remarquable dans les cérations parce qu'il pénètre et relâche les métaux et les esprits et les fait fondre rapidement. Ce sel de nitre se dissout plus rapidement que tous les sels sauf le sel de tartre 497 . Mais à la sécheresse, il se coagule, se formant au milieu de certaines pierres. 70· 10 Voici sa nature : s'il au milieu de charbons ardents498, il s'enflamme immédiatement et s'envole avec un bruit de tonnerre, mais si on le met dans un vaisseau d'argile ou de métal sur le feu, il fond peu à peu et sans bruit, liquide comme de la cire. Qu'on le verse n'importe où, immédiatement il se coagule blanc et clair 4 ". 70.11 On le traite ainsi. Prenez-le et broyez-le ; mettez sur une livre de sel une Uvre d'eau, placez à feu doux jusqu'à dissolution totale. Enlevez alors pour qu'il refroidisse et filtrez parfiltre.Laissez se déposer dans un vaisseau de verre — car à cause de son acuité, il traverse les vaisseaux d'argile — et après trois jours, il est déposé. Vous le trouverez dans l'eau, semblable à des rameaux blancs et transparents, mer veilleusement coagulé 50 °. 70.12 Ce sel peut remplacer le sel ammoniac ou le sel alcali dans les dissolutions des esprits et dans les cérations ; car w
.
л
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70.10 Id. Talis autem nature est quod, si immediate ignitos carbones tangat, statini accensum euolat cum impetu. Si uero in terreo uel in metallico uase super ignem ponatur, in modico calore quiescente [от. SM] quiete sine saltu funditur et liquatum cere [liquefactione add. SM] ubiuis proiectum frigore statim congelatur album et lucidum. 70.11 Id. [Preparatio autem salis petre est add. SM] quod resoluatur in aqua et distilletur per filtrum et distillatimi dimittetur quiescere in uase uitreo, quoniam, ut ego probaui, ex acuitate sua terrea uasa penetrat et cum triduo resident, et inuenies ipsum in aqua per uirgulas albas et lucidas mirabiliter congelatimi. 70.12 ρ 119, 22 —120, 4 Id. Hoc sal potest poni pro armoniaco sale uel alcali in spirituum solutionibus et cerationibus, quoniam reuera bene penetrat et dissoluit et cerat et remollit et citissime funditur et non fugit. Probaui ipsum et probatum in multis laudo. Scias hoc et lude cum eo quia bonum est in multis operibus huius artis.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 70. 12-14
και cv ταΐς κηρωσ€σι, διότι όρίστως διέρχ€ται, каі λύα, και κηρών€ΐ, και χαυνοι, και ου фсиусі то πυρ, και συντομωτάτως Листай Και χρω αύτφ бтс xpcía каЛсасі o c Ei бе θέλος χρήσαι cîç ύδωρ, τριψον αυτό, και χυσον έ π ' 5 αύτφ ύδωρ άλατος λ€λυμένου όσον σκητάση αυτό. Και ϋασον νύκτα μίαν, και осірскгоѵ αυτό, και θές cię καρούρας, και, ήσφαλισμένων των κ€ψαλών αυτών, θές υπό κόπρον ημέρας επτά, και Листай Ή τριψον αυτό, και μάλαξον μ€τά χολής βθ€ΐας ώς ζύμη ν, και χώσον μ€τα καρούρας υπό 10 κόπρον cis τόπον броосроѵ, και Листаі cię ύδωρ. 70. 13 Το бе άλας βίτρουμ, δ και ανατρον Лсѵстац άναγκαΐόν έστιν cv ταις Лиасаі και cv ταις κηρωσ€σι ' χαυνοι γ α ρ πάντα τα σώματα και τα πν€υματα ек της όξύτητος αυτού ciocpxópcvov cv αύτοις. Και Листаі ώς το 54ν 15 σαλνίτρον, αλλ 9 ούχ ούτως διαυγές | ή Лсикоѵ ск του πυρός έξέρχ€ται· Εξέρχεται δέ έκ της τέφρας της фѲсірса>с της βοτάνης. Τούτο το ύδωρ άναγκαΐόν έστι παρ 9 ήμίν, Листаі δέ cv πυρί, και ψυχραινόμ€νον έν ζηρω πηγνυται, και π α ρ ' ήμίν αντί σαλ αλκάλι тіѲстац πλην έν άληθ€ΐα 20 ουκ έστιν ισοστασιον αύτφ * ού γ ό ρ ώς сксіѵо κηρών« και Лсикаіѵсі, πλην καλόν έστιν έν ταΐς аѵаЛиасаі και κηρώσ€σι, έπ€ΐδή έκ τής δραστηριότητος αύτου εξέρχεται, < · . . > συντομώτ€ρον ЛисаѲаі ποι«. 70. 14 Оікоѵоисітаі δέ ούτως. Εις μίαν λίτραν στακτην 25 πτέραας θές λίτρας τέτταρας ύδατος, και βράσον έπί πυρός έως ой δαπανηθή άπό τής ύφέσ€ως τρίτον μέρος. Είτα скбаЛс άπό του πυρός και φυχρανθήτω. Και καταστάλαξον α π ' αυτού πρώτον δια μαρσυπίου, έν φ оі кои12 ταις рг. Zur : τε RN || έν ταίς alt. Zur : εντ R || 21 καλόν Zur : καλή RN || 22 coli. lat. lacunam unius 1. posui || 28 άπ' Zur : υπ RN. 70.13 R. Bacon, Bbreu., P i f . 128 vab SM p. 253-254. Sal uitri, quod anatron philosophi uocant, in cerationibus et solutionibus quoque necessarium est. Remollit enim corpora et spiritus ex acuitate sua,
CHRYSOPÉE, § 70.1214
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c'est admirablement qu'il pénètre, dissout, incère, relâche ; il ne s'échappe pas au feu et est très vite dissous. Employez-le lorsque vous en aurez l'usage. Si vous voulez vous en servir en eau, broyez-le, versez-y de l'eau de sel dissous, de quoi le recouvrir. Laissez une nuit et filtrez. Mettez dans des urinaux, fermez leur tête, mettez sous le fumier sept jours et il est dissous. Ou broyez-lę, malaxez avec du fiel de bœuf comme une pâte. Enfouissez dans des urinaux sous du fumier dans un heu humide et il se dissout en eau ^ 1 . .
.
70· 13 Le sel de verre, qu'on appelle aussi natron ^ 2 , est nécessaire dans les dissolutions et les cérations : il relâche tous les métaux et les esprits par son acuité en y pénétrant. Il se dissout comme le sel de nitre 503 , mais il sort du feu sans être aussi transparent ou aussi blanc. Il est tiré de cendre de fougère. Cette eau est nécessaire chez nous ; elle est dissoute au feu, et refroidie au sec, elle se coagule. Chez nous le sel de verre remplace le sel alcali, mais en réalité il n'est pas son équivalent. En effet il n'incère pas et ne blanchit pas comme lui, mais il est bon dans les dissolutions et les cérations parce qu'il pénètre grâce à son efficacité, il fait se dissoudre plus vite. 70· 14 II se traite ainsi. Sur une livre de cendre de fougère, mettez quatre livres d'eau ; faites bouillir sur le feu jusqu'à diminution d'un tiers. Enlevez du feu et laissez refroidir. Filtrez d'abord à travers un sac dans lequel les tondeurs font la lessive 504 , ensuite filtrez par filtre parce qu'il contient .
Ingrediens in ea, et funditur ut sai nitri sed non eque darum uel album ex igne egreditur. Extrahitur autem ex cinere filieis herbe ut aqua mit necessaria [ut — necessaria : ex qua fiunt uitra SM] apud nos [от. SM] Gallicos [Angticos SM] et tanti [tam in SM] igne quam aqua soluitur frigidoque et sie [sicco SM] coagulatur et apud nos [Anglicos add. SM] pro alcali sale ponitur sed reuera non eque ualet, non eque cerat пес eque dealbat. Bonum tarnen est in solutionibus et cerationibus, quoniam ex acuitate ingreditur et ingressum corpora et spiritus remoliet et citius fundi facit. Preparatione autem ei sufficit salis nitri.
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ρ€ΐς ποιούσιν τό λισίβιουμ, бситсроѵ διήνθησον δια πίλου ¿τι πολλήν ίλύν Ι χ « . Είτα βές Ιπί πυρός cis τό πήξαι, ως οίδας. Και α φ ' ой πήξη, τρίφον ισχυρώς cv θυία, και πάλιν cis μίαν λίτραν αυτού του άλατος θές μίαν λίτραν ύδατος, και πάλιν απλωσον ¿πάνω πυρός, και λυθήσ€ται. Είτα €$αξον του πυρός, και φυχρανθήτω, και δια πίλου διήνθη σον, και πάλιν ¿πι τοΰ πυρός πήξον. Και πάλιν πήξον. Ούτως ποίησον τρίς, και £ξ€ΐς σάλ βίτρουμ, ήγουν σαλνίτρον, και φυλαξον cis τά Ιργα σου δτι €ΐσέρχ€ται cis τά σώματα και cis τά πν€υματα δραστηρίως. 7 0 . 1 5 Гіѵстаі бс κάτοχον τό σάλ βίτρουμ οότωσί. Лабе σάλ βίτρουμ όγκίας τρ€Ϊς, аросѵікои όγκίαν μίαν, και τρίψον ομού, και тіѲсі iv φιάλη, άν€ωγμένον ίχον τό στόμα, ¿πι πυρός £ως ου | τό арасѵікоѵ αναχώρηση, και τό σάλ βίτρον γένηται κάτοχον. 7 0 . 1 6 Τό σαλγέμα χρ€ΐώδές έστιν cv τη χημ€υτική, Ιστι бс 0€ρμότ€ρον και ξηρότ€ρον του σαλνίτρου, και Хистаі, ώσπ€ρ τό σαλνίτρον, ούτω και τούτο cv тс πυρί και ибаті, και ¿μοιον αυτού έστιν. 7 0 . 1 7 Έτοιμάζ€ται 64 ούτω. Лабе cţ αυτού όσον θέλκς, και cis μίαν λίτραν αλός θές μίαν λίτραν δδατος γλυκέου. Τότ€ τρίφον, καί λυσον, код διήνθησον διά πίλου, сіта πήξον έπί πυρός, και φυλαξον cis τά £ργα της αυτής τέχνης. 7 0 . 1 8 Τό άλας τό αλμυρόν λέγ€ται άλας του άρτου και toiovòpt και τάρταρος τών σοφών. КаѲаіреі бс και Хсикаіѵсі τά σώματα, και λ υ « αυτά, καί πηγνυ€ΐ τά πν€υματα. 70. 19 Έτοιμάζ€ται бс ούτω. Лабе αλός κοινού όσον θέλ€ΐς, και τρίφον αυτό ακριβώς έπί μαρμάρου καί θές cis ¿κάστην λίτραν άλατος τέτταρας λίτρας ύδατος καθαρού. Και тіѲсі έπί πυρός, καί βράσον cv χαλκ€ΐω, καί έξάφρισον 1 λεσίβιουμ ego cf. supra, p. 64, 14 : λεειβ- R λεξίβ- Zur || 26 otovòp uerbum ignotum R.
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beaucoup de lie. Mettez-le ensuite coaguler au feu, comme vous savez. Lorsqu'il est coagulé, broyez-le vigoureusement dans un mortier et de nouveau dans une livre de ce sel mettez une Hvre d'eau, de nouveau étendez au-dessus du feu et laissez dissoudre. Enlevez du feu, laissez refroidir, filtrez par filtre, coagulez à nouveau au feu. À nouveau, coagulez. Faites ainsi trois fois et vous aurez le sel de verre ou sel de nitre 505. Cardez-le pour vos travaux parce qu'il pénètre efficacement dans les métaux et les esprits. 70.15 Le sel de verre sefixeainsi. Prenez sel de verre trois onces, arsenic une once et broyez-les ensemble. Placez sur le feu, dans une fiole à l'orifice ouvert, jusqu'à ce que l'arsenic s'en aille et que le sel de verre devienne fixe. .
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70. 16 Le sel gemme est utile dans *e ' l'art chymeutique. Il est plus chaud et plus sec que le sel de nitre 506 ; il se dissout comme le sel de nitre, lui aussi, dans le feu et l'eau ; il lui est semblable. 70.17 II se prépare ainsi. Prenez-en autant que vous voulez et dans une Hvre de sel, versez une uvre d'eau douce» Broyez, dissolvez et filtrez par filtre. Coagulez ensuite sur le feu et conservez pour les œuvres de cet art 5 0 7 . , . , .. Le sel de sahne.
70.18 Le sel de saline s'appelle sel , **^ soe de pam, ìonor et tartre des sages . Il purifie et blanchit les métaux, les dissout et coagule les esprits. 70. 19 II se prépare ainsi. Prenez du sel commun autant que vous voulez, broyez-le soigneusement sur le marbre et mettez sur chaque Uvre de sel quatre livres d'eau pure. Placez sur le feu, faites bouillir dans un chaudron en cuivre et 70.16 R. Bacon, Bbreu., P i f . 128vb SM p. 254-255. Sai gemme in calcinationibus [est add. SM] necessarium, est que uehementioris caliditatis et siccitatis quam uitri uel nitri [uitri uel nitri : sal nitri SM] [et tam igne quam aqua soluitur ut sal nitri add. SM] et simile est ei multum sal commune.
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Ιως об διά του βρασμού έκδαπανηθη το τέταρτον αυτού δλον. Είτα ψύχρανον και διήνθησον διά πίλου. Τούτο το ύδωρ πηξον έπί πυρός, ácl άναμοχλ€υων μ€τά δοίδυκος ή ράβδου, μη πως κόλληση cis τον πυθμένα τοΰ άγγ€ΐου. Τότ€ θές cv χύτρα μ€τά πώματος επάνω π€πυρωμένου, και ποίησον όπην όσον δύναται άναπνέ€ΐν, και χρίσον cÇuıOcv του πώματος μ€τά πηλού των σοφών, και θές μίαν ήμέραν cv φούρνω 0€λοψικφ ή κ€ραμικφ cis το κατακαήναι, ή cv φούρνω τιτανώσ€ως μ€τά ισχυρού πυρός ένδρ€νη. Είτα τριφον cv θυία ισχυρώς, και λΰσον cv киотсі βοάς μ€τά ύδατος θ€ρμοΰ | έπί πυράς ή cv άγγ€ΐω υ€λίνω όπά κάπρον ίππ€ΐαν ούτω γάρ τά άλατα λύονται. Και πηξον αυτά έπί πυράς, και c|cXc έκ του πυράς, και έσται άλας XCUKÒV λίαν. Και Οές μ€τά χύτρας έν τφ προ€ΐρημένω φούρνω έπί πυρός Ισχυρού ήμ€ρόνυκτον lv cis τά λ€υκανθήναι ώς προτ€ρον. Είτα τριφον Ισχυρώς έν θυία, και λυσον έν κύστα βοάς μ€τά ύδατος θ€ρμου έπί πυράς ώς πρότ€ρον· Και τούτο ποίησον π€ντ€καιδ€κάκις Ιφων, τριβών, λύων, πηγνύων, τιτάνων. Είτα μ€τά την π€ντ€καιδ€κάτην φοράν θές ολίγον έ | сксіѵои έπί άνθράκου πυράς ή έπί π€τάλου σιδήρου π€πυρωμένου. Και Хистаі ώσ€ΐ κηράς ή μόλυβδος μη τρίξων, καλώς έ χ « , ci δέ μη ус, μ€ταποίησον την έργασίαν έως του συνβη, τοΰτό έστιν Ιφων, αλύων, πηγνύων. Και ΐσθι, ci καλώς έργάση, τη π€ντ€καιδ€κάτη форс cupqacis το CÙKTCOV · δταν γάρ τούτο τά άλας έτοιμασθη οδτω, тате δύναται тсѲг)ѵаі έν τη аѵабаосі τών πν€υμάτων. 70. 20 Τούτο τά άλας έστιν ίστάμενον, καθαίρον, συνδέον, διαρκούν. Και ci ούτως έργάση μ€τ' αύτοΰ, μ€γάλως χαρήση, δτι сіасрхстаі cię τά σώματα, και Лсикалѵсі αυτά
23 ει add. Zur.
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écumez jusqu'à ce que 1'ebullition en ait consumé tout un quart. Laissez refroidir et filtrez par filtre. Cette eau, coagulez-la sur le feu, la soulevant sans cesse avec un pilon ou une barre pour qu'elle n'adhère pas au fond du vaisseau 509 . Mettez alors dans une marmite avec un couvercle chauffé par le dessus et faites une ouverture pour qu'il puisse exhaler sa fumée. Enduisez l'extérieur du couvercle de lut de sapience. Placez un jour dans un four de verrier ou de potier pour le brûler ou dans le four de calcination à feu très vif. Ensuite broyez vigoureusement dans un mortier et dissolvez dans une vessie de bœuf avec de l'eau chaude sur le feu ou dans un vaisseau de verre sous du fumier de cheval. On dissout en effet les sek de cette façon. Coagulez sur le feu et enlevez du feu. Le sel sera très blanc. Placez-le avec la marmite dans le fourneau cité, sur un feu violent un jour et une nuit, pour qu'il blanchisse comme auparavant. Ensuite broyez vigoureusement dans un mortier ; dissolvez dans une vessie de bœuf avec de l'eau chaude sur le feu comme auparavant. Faites cela quinze fois, cuisant, broyant, dissolvant, coagulant et calcinant. Après la quinzième fois, mettez-en un peu sur un feu de charbon ou sur une feuille de fer rougie. Et s'il se dissout comme de la cire ou du plomb sans crier, il est bon ; sinon, recommencez l'opération jusqu'à ce que cela se produise, c'est-à-dire en cuisant, dissolvant, coagulant. Sachez que si vous opérez bien, à la quinzième fois, vous trouverez ce que vous souhaitez. Lorsque ce sel est préparé ainsi, il peut être employé dans la sublimation des esprits 510 . 70.20 Ce sel est stable, pur, bant, durable. Si vous opérez avec lui, vous vous réjouirez beaucoup parce qu'il pénètre les
509. La première partie est très proche du chap. 82. 2. 510. Même procédé appliqué au sel amer et attribué à Jabir dans Pal, f. 21. Voir aussi Geber, . inuest., p. 228 (f. 22) (très bref) et Paul de Tarente, p. 163-164 (f.4F).
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λίαν. Και δταν ποίησης ζηρίον, και ουκ €ΐσκρίνη eis χ α λ κόν, τρίψον αυτό μ€τα τούτου του άλατος λ€λυμένον, και ασκίρναται. 70· 21 Το άνθος του αλός ούτω yíverau Лабе αλός κοινού προηυτρ€πισμ€νου ava ίσον, και τρίψον ισχυ ρώς иста βυίας, και λΰσον μ€τα διπλού αυτού ύδατος γλυκέου. TÓTC κατασταλα|ον, και π ή | ο ν cv φούρνω τιτανώσ€ως, και φύλα|ον, ¿τι άναγκαιόν έστι cv τοις Ιργοις της τέχνης ταύτης. 70. 22 Το άλας του ούρου των παίδων γίν€ται ούτω. Лабе ουρον παίδων бЧЬбска ¿των, και φυλα||ον ημέρας επτά, και Ιψησον Ιως το τέταρτον έκδαπανηθη. Είτα έζάψρισον, και θές μ€τα του α γ γ α ο υ υ€λίνου €ΐς ήλιον, ή Ιψησον καλώς έπί πυρός, και παγησ€ται ως &λας. 70. 2 3 Το &λας το άλαμπρότ ούτω γίν€ται· Лабе λίτραν μίαν άλατος κοινού π€ντ€καιδ€κακις προηυτρ€πισμένον, αλός άμμωνιακου λ€λυμένον каі συνπ€πηγμένου λίτραν ήμίσ€ΐαν, όλος άλκαλί π€ντ€καιδ€κάκις προηυτρ€πισμένον λίτρας δύο, αλός ουρον παίδων προηυτρ€πισμένον λίτραν μίαν, πλην π€πηγμένον· Ταύτα πάντα τά άλατα μίξον και τρίψον Ισχυρώς, και Іфс μ€τά καπιτέλλου ισχυρού π*ποιημένον ек δύο λίτρων στάκτης κλαο^λλάτης και τριών λίτρων τιτάνου άσβεστου και υδάτων λίτρων έπτακαίδ€κα και όζους Ισχυρού λίτρων τριών. Ταύτα πάντα βράσον Ιως ου γένηται τό ήμισυ, και διήνθησον διό πίλου, сіта σύνπηξον μ€τό χαύνου πυρός. Και α φ ' πήξη, τρίψον ισχυρώς, και Ιψησον μ€τα του προ€ΐρημένου καπιτιλίου. Kal ούτω ποίησον έπτάκις, τρίβων, λύων, πηγνύων, και Ισται τ€Τ€λ€σμένον τό τοιούτον άλας. Τούτο κατέχ€ΐ πάντα τα πν€υματα, και Ιστιν €υανάλυτον. Λέγβται бе ßcβαίως οτι μία όγκία τούτου ττηγνυ« сікооіѵ όγκίας έρμου. 2 και Ν : άργυρος per signum R ¡| 5 lac. ind. Zur || 30 και NZur : άργυρος per signum R.
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métaux et les blanchit fort. Lorsque vous faites l'élixir et qu'il ne s'introduit pas dans le cuivre, broyez-le avec ce sel dissous et il s'introduit. A l ^ * ^ k* ^ e U F ^ е ^ ^ k** c o m m e л * * suit. Prenez du sel commun préparé en quantités égales et broyez vigoureusement au mortier ; dissolvez avec son double d'eau douce. Distillez, coagulez dans le four de calcination. Gardez parce qu'elle est nécessaire dans les œuvres de cet art. -
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70.22 Le sel d'urine d'enfant se fait ainsi. Prenez de Turine d'enfant de douze ans, conservez-la sept jours et cuisez jusqu'à ce que le quart soit éliminé. Ensuite écumez, mettez dans un vaisseau de verre au soleil ou cuisez bien au feu et elle sera coagulée comme le sel 5 U . y » > > Le sel alembroth.
70. 23 Le sel alembroth se fait · r> ι· ι ainsi. Prenez une livre de sel com mun préparé quinze fois, du sel ammoniac dissous et coagulé une demi-livre, du sel alcali préparé quinze fois deux livres, du sel d'urine d'enfant préparé une livre, mais coagulé. Mélangez tous ces sels et broyez vigoureusement. Cuisez avec une lessive forte faite de deux hvres de cendre clavelée 512 , trois hvres de chaux vive, dix-sept hvres d'eau et trois hvres de vinaigre fort. Faites bouillir tout cela jusqu'à réduction de moitié et filtrez par filtre. Ensuite coagulez à feu doux. Après coagulation, broyez vigoureusement et faites cuire avec la lessive citée. Faites cela sept fois, broyant, dissolvant, coagulant. Ce sel sera parfait. Il fixe tous les esprits et est facilement soluble. On dit avec raison qu'une once de celui-ci coagule vingt onces de mercure 513 .
512. La cendre clavelée est de la cendre de tartre, constituée de carbonate de potassium fort pur, voir chap. 70.8. Additionnée de chaux, elle devient caustique, mais le vinaigre devrait la neutraliser.
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70. 24 Αύται cioiv ai των αλάτων έτοιμασίαι. Όταν ουν θ€λήσης λυσαι cis ύδωρ το οίονουν αυτών, тіѲсі μ€τα ¿yyeiou cis τόπον ύγρόν, και δια βραχέος λυθησ€ται, και χρω αύτω сф' άπαξ κατασταλά£αντι· Ei бе OcXcis, Ѳсс αυτό 5 ¿ν φιάλη ήν κρέμασον ¿πάνω ύδατος ζέοντος, και σκέπασον αυτήν * ταχέως γαρ λυθήσ?ται ¿κ του άτμου τοΰ ύδατος. Καταατάλαξον αυτό, και χρω. Οδτω уіѵстаі λύσις παντός άλατος και βοραχίου και στυπτηρίας [Και βοραχίου cv τη αύτη εργασία γίνονται). | 56ν 10 71. 1 ГІ€рі άτραμέντων. Ίστέον δτι άτραμέντα ciai πολ λά ' χάλκανθος, χαλκίτις, σώρυ και стера. Είσι бе ycvcaí TIVCÇ θ€ΐώδ€ΐς δυναμιν έχουσα μ€ταλλικήν, Ιχουσι бе και
άλας ¿ν τη συνκρασα αυτών μ€μιγμένας. Είσί бе χρήσιμα ¿ν ταΐς άνα6άσ€σι και ταις τιτανώσ€σι τών тс σωμάτων και 15 τών πν€υμάτων και cv αλλαις τισί xpcíaiç. 'Αλλ' cv μέν τοις аѵабаосоі τών σωμάτων και τών ττν€υμάτων λαμβάνονται ως сиріокоѵтаі, μ€τα τών αυτών θ€ΐώδους και ελαιώδους ποιότητος και γαρ δι 9 αυτής акрібсатсроѵ κατακαίουσιν και τιτανοΰσιν. Ei бе ¿ν βαφαΐς ¿ρυθραις ή κιτρίνοις тіѲсѵ20 тац τρίβονται πρώτον και cv φουρνω τιτανοΰνται £ως ου
4 κατασταλάξαντι ego : -ξανΤ R ξαντα Ν -ξας Zur uide supra, p. LXXV II 8-9 Kai — γίνονται ut additionem deleui || 10 άτραμέντων Zur : ατραμεντ R Ц 17 αυτών hue transposui : post θειώδους infra [1. 17] in R. 70.24 Septuaginta, 61, Pal f. 170 Berthelot p. 358. Et si ipsum soluere uolueris, erit eius solutio facilis. Et illud est ut sublimes ipsum et pones in uase uitreo aut ei simili super aquam in loco qui sit humidus et soluetur. Et distilla ipsum et operare cum eo quiequid uolueris quoniam bonum est. Et festinatius hoc est ut ponas ipsum in uesica et ponas ipsam suspensam in ollam habentem aquam feruentem et cooperias ollam, cito namque ex uapore aqua soluetur, distilla ipsum et reserua ut habeas cum indigueris. Et ita sit solutio omnis salis et omnis bauracis et alluminis. Scias hoc. 71.1 p! 124,10-11 De alum, et sal., G 72 Pal f. 233 St 1 Ρ 1 f. 125ra. Scias quod atramenta sunt multorum generum... Et unum suorum ge nerum est colcotar, et sory, et calcythis et calaminaris (G).
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г*. ш . Dissolution , -
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70. 24 Voila les preparations des sels. ι ιι i> Lorsque vous voulez dissoudre en eau 1 un d'entre eux, mettez-le dans un vaisseau dans un lieu humide : il sera rapidement dissous. Employez-le après l'avoir filtré une fois. Ou si vous voulez, mettez-le dans une fiole que vous suspendez au-dessus d'eau bouillante et que vous couvrez : il sera rapidement dissous par la vapeur de l'eau. Filtrez et employez. Ainsi se fait la dissolution de n'importe quel sel, borax et alun [Les dissolutions de borax s'effectuent par la même opération]. . . , 71.1 Des vitriols. Il faut savoir que les r vitriols sont nombreux : « chalcanthe », chalcitis, sory et autres 514 . Ce sont des espèces sulfureuses possédant une vertu minérale. Ils contiennent aussi du sel mêlé dans leur composition ; Us sont utiles dans les sublimations et les calcinations des métaux et des esprits et pour certains autres usages. Mais dans les sublimations des métaux et des esprits, on les emploie comme on les trouve, avec leur qualité sulfureuse et huileuse car, par elle, ils brûlent et calcinent plus parfaitement. On les emploie aussi dans les teintures rouges ou jaunes. Pour ce faire, on les broie d'abord et on les calcine au four jusqu'à ce que disparaisse l'humidité ¥
Scias quod atramenti [-ta St] sunt genera multa... Et ex eius quidera generibus sunt alcocotar [alcolcotar St] et assurin [alsurin St] et calcadis et calcantum (F). μ 124,11 — p. 125,5 R. Bacon, Bbreu., Ρ 1 f. 128 vb SM μ 156-157. Atramenta sunt terre [naturae add. SM] quedam sulphure [ еж SM] uim habentia minerałem ... habent autem sal in compositione sua mixum ... Si autem in sublimationibus uel calcinationibus sunt accipienda [poneSM] ita ut inueniuntur : cum sua sulphureitate ponenda sunt, sua idem [β. i. : id est SM] cum sua oleaginea humiditate, nam ex ea uehementius comburuntur et calcinant et adherent. Si autem in tincturis rubeis uel citrinis ponenda fuerint, terantur prius et in furno calcinentur, donec consumatur in eis oleaginitas sulphurea, que est causa combustionis et nigridinis, cuius signum est quod apparebunt rúbea ualde. Si deest oleaginitas et nigredo [Si — nigredo : consumpta oleagineitate et nigredine SM], tunc extrahatur cum [ex SM] eis tinctura cum aquis acutis [cum add. SM] quibus oportet.
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έκδαπανηθη ή cv αύτοις ελαιώδης και ή ένβ€ΐώδης ύγροτης 9 και τις έστιν αιτία καύσεως και μ€λανίας * ής καθάρσ€ως σημ«όν έστι οτι ψανήσονται ερυθρά λίαν. Και δταν απογένηται ελαιώδης ποιότης και ή μ€λανία, тотс уіѵстаі βαφή μ€τά τίνων οξυτάτων υδάτων. 71. 2 Έστι бе ή παρασκ€υή αυτών αυτή. Лабе έξ αυτού ¿σον θέλας, και Ѳсс рста άγγ€ΐου υπό κόπρον θ€ρμήν νύκτα μίαν, και πρωίας ¿Incuoerai сриѲроѵ. Тотс оксπασον αυτό рста ύδατος καθαρού και γλυκέος τ€τραπλουν αυτού fως ou λυθη. Είτα διήνθησον αυτό και άπόθου. 71. 3 Ύδωρ бе από άτραμέντου ούτω уіѵстаі. Лабе ατραμέντουμ καθαρώτατον και πράσινον, και Ѳс$ cv αγγάω υ€λίνω, και σκέπασον σκ€πασματι, και χρισον πηλφ σοφιστικω, και Ѳсс iv κλιβανίω ¿ρτοποιητικφ νύκτα μίαν, γ€νήсгстаі сриѲроѵ * б τρίψον ¿πι μαρμάρου, και άνάμιξον рста ύδατος διπλού, και άπόθου cv φιάλη €υρυχώρω, και Ιασον ημέρας ¿πτά κ€κλ€ΐσ|μένον, τρις καθ' έκάστην ταράσσων. ΕΪτα καταστάλαξον τρις ¿ν αβικι, και l|cıç ύδωρ Ιρυθρον. Τούτο τό ύδωρ κηρόν &πτα, οίκους φωτίζ€ΐ, και cis τά сруа τά μεταλλικά χρ€ΐώδή carı, και ¿ρμήν сриѲраіѵсі. 7 1 . 4 Λύσις стера χαλκανθου. Λ ά 6 ' χυτραν χλωράν, και καθάρισον αυτήν Ιως ou μή μ€ΐνη тц τρυπήσας αυτήν κάтшѲсѵ. Kai τρίψον τό χαλκάνθιν κόνιν, και θές ¿ν αύτη, και κρέμασον Ιπί αγγους, και Ιασον αυτήν cv ύπαίθρω νύκτα μίαν cv τη θέρμη του θέρους, και λυ€ται ύδωρ Ιρυθρόν. 4 απογένηται ελαιώδης N ac : άπογένητέλεώ(δι)ς R || ποιότης NxZur : -τιτος RN || 20 χρειώδη ego cf. supra, μ Lxxiv : χριώ(δι) R || 21 χύτραν Halleux (uerbaiiter) : χάλκάρθαν R χαλκάνθαν Ν. 71.2 De alum, et sal., G 73 Pal f. 233 St 2 Lel 9 Ρ 1 f. 125. Et fama qualitatis suae operations est, quod assumas ex eo quantum uolueris, et pone in uase, et repone per unam noctem in fumo calido. Tunc ipsum atramentum exibit rubeum, rubedinis ualde intensas. Tunc facies illud cooperire aqua clara dulci in quadruplo, et dimitte donee resoluatur et defœcabitur. Tunc cola ipsum, et reponas donee opus inde habeas (G).
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huileuse et sulfureuse qu'ils renferment et qui est une cause de combustion et de noirceur — la purification de celle-ci se marquera par leur aspect fort rouge. Lorsqu'on aura enlevé leur qualité huileuse et leur noirceur, on en fera une teinture avec certaines eaux très piquantes. 71. 2 Voici leur préparation. Prenez-en à volonté, mettez dans un vaisseau sous du fumier 515 chaud pendant une nuit. Au matin, le vitriol sortira rouge. Couvrez-le alors d'eau pure et douce, quatre fois son poids, jusqu'à ce qu'il soit dissous. Filtrez et réservez 516 . 71.3 L'eau de vitriol se fait ainsi. Prenez du vitriol très pur et vert, mettez dans un vaisseau de verre, couvrez d'un couvercle, enduisez de lut de sapience, placez dans un four de boulanger une nuit : il deviendra rouge. Broyez sur le marbre et mélangez avec le double d'eau. Mettez dans unefiolelarge. Laissez-la fermée sept jours, remuant trois fois par jour. Ensuite, distillez trois fois dans l'alambic et vous aurez de l'eau rouge. Cette eau fait brûler la cire, éclaire les maisons. Elle est utile pour les œuvres métalliques et rougit le mercure 517, 71.4 Autre dissolution du vitriol. Prenez un pot vert 518 et nettoyez-le jusqu'à ce qu'il n'y reste rien, après l'avoir percé en bas. Pulvérisez le vitriol et mettez-le dedans. Suspendez sur un vase et laissez une nuit en plein air pendant la chaleur de l'été : il se dissout en eau rouge. Modus autem utendi ipso est ut summás de eo quantumuis et pone ipsum in uase, et fac ipsum manere in furno paniš per noctem [unam add. St]. Exibit enim rubeum uehementis rubedinis. Submerge ergo ipsum cum quadruplo sui de aqua dulci, et dimitte ipsum donec soluatur in ipsa [aqua add. Sí], et resideat fex eius [in fundo uasis add. St]. Cola ergo ipsum et repone ipsum ad horam necessitatis (Ρ). 71. 3 . XII aquarum, 4, Pal f. 230 v Ρ 1 f. 41-4Г Ρ 2 f. 145v Ru ρ 69-70. Atramentum uiride purissimum accipe et in uase luto pruden tie Unito repone et in balnei fornace uel consimili loco per noctem unam donec rubescat coque. Rubeum uero factum tere acetumque [от. Р 2] sublimatimi tripHciter appones [-nas Ru]. Totumque in ampulla [ampulla ampla Ρ1 uotumba Ρ 2] locatum 7 diebus dimittes ter cotidie commouendo. Deinceps quoque sublimatum aquam educit rubeam. Нес siquidem aqua candelas accenda et domos illuminât. Operi etiam summe necessaria est.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 71.4-5
Αυτή ή οικονομία Xúci τήν χαλκίτιν και το σώρυ και το 57% 1-5 αμμωνιακόν άλας και τήν στυπτηρίαν και τό νίτρον | και τό βοράχιον και τό τιγκάρ και τόν αψρόν της θαλάσσης * και πάντα τά άλατα κατ' αυτήν τήν οίκονομίαν λύονται, πλην 5 βραδυνουσιν cis τήν λυσιν αυτών. 'Ομοίως ΐσθι ότι, ωσπ€ρ λύ€ΐ ή κολοκύνθα, ούτως λύουσιν και τά τ€τράγγουρα και oi κίθ€ς και τά κίτρα και τά μαντζιτζάνια και τά καλέματα ξηρά και τά χλωρά. | 57,9-20 71. 5 Ετοιμασία χαλκάνθου. Лабе αυτό, και πυρωσον 10 €ΐς κοχλιάριον σιδηρούν π€ντάκις, έκαστη ν φοράν абсѵνυων αυτό cis όζος ίσχυρόν. Тотс άπόδος αυτφ τό δξος cv φ έσβέσθη, άλήθων και ποτίζων ¿πι μαρμάρου, και ξηραινομένη cv ήλίω. Тотс άνάβασον αυτήν ως οίδας. Είτα λΰσον μ€τά Ισοστάθμου акабітс προηυτρ?πισμένου cv ό γ γ « ω 15 άναλύσ€ως. Και όταν λυθη καλώς, καταστάλαξον δι9 ανβικος Ιως ου ό ακοα κατασταλάξασα έξέλθη ερυθρά, και πηξον, και ούτω μ€ταποίησον ταύτα έ π ' αυτό τό сруоѵ £ως ou λύσης έπί πέταλον o ci κηρός. Και πρόσθ€ς αύτφ ισόσταθμον ελαίου άνιμάλου άνασπασμένου μ€τά του πυρός 20 αυτού ' και тотс γ€νήσ€ται χαλκάνθην ως καταβιβασμένη και αναβιβασμένη και ερυθρά. Мета ταύτα μιχθήτω Хсикф ибатц και διορθωθήτω εφάπαξ, και φυλαχθητω cíç τά έργα της τέχνης. |
1 χαλκίτιν ego : χαλ(και) ^ R || 2 post νίτρ(ον) sequuntur 4 cruces et ζητ' τους αυτούς (4 cruces) et ζιτ' το τέλος εν τη πλιρόσιούτοΰ ηγ' του ανοθεν κ(αι)φαλέου. R"18. Hœc cruces sunt f. 57 v cum fine cap. || 11 δξος ego coll. aceto uinaceo : ύδωρ RNZur || 12 έσβέσθη ego coll. extincta est : ξίρανθίοι R ξηρανθείη NZur || 16 κατασταλάξασα NZur : κτασταλάξασασα R. 71. 5 De per/, mag., Ρ 1 f. 122v Pal f. 226 Ma I, p. 645-646. Separatio tutie. Accipe de thutia quantumuis et igni earn in cacia ferrea septies, omni uice extinguendo ipsum [earn Pal Ma] in aceto
CHRYSOPÉE, § 71. 4-5
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Ce traitement dissout la chalcitis et le sorv, le sel ammo niac, l'alun, le nitre, le borax 519 , le tincar et l'écume de mer 521 . Tous les sels sont aussi dissous par ce traitement mais ils sont lents à la dissolution. De même, sachez que de la façon dont se dissout la colo· quinte, se dissolvent aussi les concombres, les nielles 522 , les cédrats, les aubergines 523, les roseaux secs et les verts. 71· 5 Préparation du vitriol. Prenez-en, faites-le rougir au feu dans une cuiller de fer cinq fois, l'éteignant chaque fois dans du vinaigre fort. Ajoutez-lui alors le vinaigre dans lequel il a été éteint, en moulant et imbibant sur le marbre et en séchant au soleil. Sublimez-le alors comme vous savez. Ensuite dissolvez avec poids égal d'eau de vie préparée, dans le vaisseau de dissolution. Lorsqu'il est bien dissous, distillez par l'alambic jusqu'à ce que l'eau distillée s'écoule rouge. Coagulez et recommencez l'œuvre sur lui jusqu'à ce qu'il fonde comme de la cire sur une feuille. Ajoutez-lui même poids d'huile animale distillée avec son feu. Alors le vitriol apparaîtra comme après ascension et descensión, rouge. Qu'on y mêle de l'eau Manche, qu'on rectifie une fois et que l'on garde pour les œuvres de l'art 524.
uinaceo mire fortudims. Tune redde ei acetum in quo extinctum [-ta Pal Ma] est ad bibendum [ad b. : terendo et imbibendo Pal Ma) super porfirium [marmor Ma] aut [siccando add. Pal Ma) ad solem uel in cineribus calidis [u. — calidis : от. Pal Ma ] , tune sublima eam sicut seis. Preparatio uitrioli. Separa prius uitreolum sicut dixi de thutia. Postea solue cum tantumdem aque uite preparate in uase solutionis, et cum solutum merit, distilla per alembic, donee tota [aqua add. Ma) distilletur rubicunda et pura et coagula et sic reitera super eum opus donec super laminam uelocissime currat [fundatur Ma des. Рађ et adde ei equale pondus sui de oleo rectifícalo animalis cum suo igne, tarnen prius uitriolum distillato et rectifìcant rubeum postea iungantur ambe aqua mixti insimul et rectificentur semel et postea reseruetur ad opus tuum [prius — tuum : sit oleum prius destUlatum et rectificatum rubeum, tunc ambo ... iungantur insimul et rectificentur insimul semel et erit optime preparátum Ma].
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 71. 6-8
57\6-20 71. 6 Ή τρίψον χαλκάνθην πράσινον, χοντρον ώ$ срсβίθην, και κόψον τα άκρη των χλωρών σ€λίνων, και στρώσον πάτον ¿κ του χαλκάνθου και πάτον Ικ των σ€λίνων cv χώνη τ€τρυπημένη, και Bes την χώνην ¿πι καρούρας ¿ν 5 τόπω θ€ρμφ * крсіттоѵ бе Ιστιν ¿ν τη ενδότερα ένοασα τοΰ λουτρού. Και αυτή аиѵѲсаіс λυ€ΐ πάντα δσα €ΐπομ€ν, τα άλατα δηλονότι και τά νίτρα και τά λοιπά. Ή λαο€ χάλκανθον, και πότισον αυτόν ôf ος οίνου ίσχυρόν, και χώσον ¿ν καρούρα υπό κάπρον ημέρας τρ«ς, και 10 λυ€ται· 71. 7 Και άλλως κάθαρσι$ άτραμέντουμ. Лабе άτραμέντου μέρος cv, και λΰσον ¿ν τ€τραπλασίονι αυτού ουρώ παιδικφ παλαιφ και έφημένω ίως ου έναπολαφθη τό τέ ταρτον μέρος και διήνθησον διά πίλου, ως οίδας, και 15 μ€τάγγιο4>ν ίως ου μηδ«ς ρύπος έναπολαφθη ¿ν τφ πυθμένι του áyycíou, και μ€τά πυρός ελαφρού cîç τέλος κατόπτησον * και άπόθου αυτό, δτι καλώς έστι φκονομημένον. 7 1 . 8 Ύδωρ бе χαλκάνθου уіѵстаі ούτω. Лабе χαλκάνθον 20 όσον θέλας, και βάλ€ ¿ν χύτρα, Ιως ήμισυ ή πλήρης, και πώμασον τό άγγ€ΐον μ€τά πηλού σοφιστικού, και ξηράνα ς θές cv φούρνω τιτανώσ€ως. Koi πρώτον δός πυρ έλαφρόν ώρας тред, сіта ίσχυρότ€ρον ώρας τρ«ς, £ως ου ή χύτρα 58 δλη έρυθρωθη. То|тс саооѵ στηναι ήμ€ρόνυκτον cv τη 25 τοιαύτη τιτάνω, πλην πρόσ€χ€ μή άναλυθη. Είτα саооѵ φυχρανθηναι, και cfcXc, και If « ς χάλκανθον έρυθρόν και τιτανωμένον.
6 αύτη ego : αυτής R αΰτη ή NZur || 20 ήμισυ ή ego : ς" η R ου ή NZur.
CHRYSOPÉE, § 71. 6^8
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71.6 Ou broyez du vitriol vert, gros comme pois ; coupez les sommités de céleris verts. Étendez une couche de vitriol et une couche de céleris dans un creuset perforé. Mettez le creuset sur un urinai dans un endroit chaud — c'est mieux dans l'entrée du bain, côté intérieur. Cette composition dis sout tout ce que nous avons dit, à savoir les sels, les nitres et le reste. Ou prenez du vitriol, imbibez-le de vinaigre de vin fort, enfouissez dans un urinai sous le fumier trois jours et il est dissous. 71· 7 Purification du vitriol, autrement. Prenez du vitriol une partie, dissolvez dans le quadruple d'urine d'enfant vieillie et cuite jusqu'à ce qu'il en reste le quart. Filtrez par filtre comme vous savez, transvasez jusqu'à ce qu'aucune impureté ne subsiste dans le fond du vase et rôtissez entière ment à feu léger 525 . Réservez-le car il est bien traité. 71· 8 L'eau de vitriol se fait ainsi. Prenez du vitriol à volonté ; remplissez une marmite à moitié ou complète ment ; fermez avec du lut de sapience. Lorsqu'il est sec, placez dans le four de calcination. Donnez d'abord un feu léger pendant trois heures, ensuite un feu plus vif pendant trois heures, jusqu'à ce que la marmite soit toute rouge. Laissez séjourner un jour et une nuit dans une telle chaux, mais prenez garde qu'il ne fonde. Ensuite, laissez refroidir, enlevez et vous aurez du vitriol rouge et calciné.
71.8 ρ 127,19-27 Albertus, Semita, Pal f. 249v Ρ 3 f. 69 Во р. 556a. Recipe atramentom tritum quantumuis, et pone in ollam usque in medium uel usque ad summum, et claude cum copertorio, et argilla linias, et permitte siccari [p. s. : desiccatum РЗВо], et [от. РЗВо] pone in fiirnum calcinationis et da ignem primo lentum per tres horas, postea fortiorem ad tres horas, deinde fortissimum [d. f. от. РЗВо] donee tota olla rubescat, et sic permitte stare in tali calore per diem et noctem. Caue tarnen ne mndatur et Uquefìat per nimio calore. Postea permitte infrigidari et extrahe et habebis atramentum rubeum...
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 71.8-72. 1
0 6 θές ¿πι μαρμάρου ¿ν ταμ€ΐω ψυχροτάτω και καθύγρφ, οατως ώ$ стгікХіѵсіѵ το μάρμαρον ϊνα το λυόμ€νον παραυτίκα ¿тгсісгсрхстаі ¿ν άγγ€ΐω Ο€λίνω ύποικιμένω. Και λυβήастаі άμφιβόλως cis ύδωρ. 5 *Ή Ιασον αυτό κατασταλά$αι ¿ν τη θέρμη και ύγρότητι. Μνήμισον бс Ѳсіѵаі τον ύέλινον ¿ксіѵоѵ ύποδοχέαν ¿ν άγγ€ΐω ¿ν φ στάκτη χλιαρά έστι, ή ¿ν χαλκ€ΐω χλιαρον ύδωρ Ιχοντι. Πλην ¿ν αύτψ τφ ά γ γ « ω Οές πηλόν, και ¿πάνω αύτου στ€θ€ωσον τον ucXov μ€τά άσφαλ€ΐας ίνα μή παρα10 κλίνη сѵѲсѵ каксіѵѲсѵ ύττ€ριχόμ€νον δια τήν саитои ελα φρότητα, και άπολέσης το κατασταλάσαν αυτό ύδωρ. Και πρόσ€χ€ του μή θέσης ψυχρον τον исХоѵ ¿ν υδατι θ€ρμω, μηδέ θ€ρμον ¿ν υδατι ψυχρφ, και παραυτίκα συντρι6ησ€ται· Και Ιτι σκότκι ίνα μή βράζη το ύδωρ ¿ν τφ 15 καταστάλαγμα Τοιούτω τρόπω καταστάλασσ€ πάντα τα ύδατα και φυλασσ€. Και τούτο καλ«ΐται βαλαν€Ϊον τη$ іатрсіас. Έχ€ΐ$ τον π€ρί άτραμέντου λόγον πληρέστατον. 7 2 . 1 Псрі στυπτηριών. Ai στυπτηρίαι ομοίως τοις άτρα20 μέντοις cv тс τη τέχνη άναγκαΐαί сіаіѵ cv тс τοις άνα6άσ€σι και Taís τιτανώσ€σι των тгѵсиратыѵ και cv rais βαφαις. Έχοσιν δόναμιν μ«ταλλικήν, каі біа τούτου τα χρώματα τα ερυθρά αύξανοουσιν και στ€ρέουσιν, και ξηρά ivo и σιν και τα διάφορα σώματα των ττν€υμάτων λυόμ€να συνπνί58* 25 γουσιν. Έχουσίν тс μ€ΐ|ζονα άλμυρότητα υπέρ τά άτρα-
5 Ή ego : κ(αι) R || 6 Μνήμισον ego : μνίμισον R || 12 πρόσεχε NZur : πρώγε R || του om. Zur || 13 ψυχρώ NZur : ψύχρ(ον) R || 18 τον NZur : το R || 20 άναγκαιαι NZur : α-γγεε in fine et in initio L R || 21 βαφαΐς NZur : βάβφές R. 1.1-4 Albertus, Semita, Pal f. 253 M f. 110 Ρ 3 f. 74 Во р. 567b. ...debet poni super lapidem [marmoreum in cellarium ualde humidum ita ut incUnatus sit lapis add. Μ Ρ 3 Во] et quod [ut quidquid Ρ 3 Во] resoluitur statim descendat in uas uitreatum desubtus positum et ita dimittatur donec tot u m resoluatur.
CHRYSOPÉE, § 71.8-72.1
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Mettez-le sur le marbre dans une cave très froide et humide de manière que le marbre soit incliné pour que la partie dissoute pénètre aussitôt dans un récipient de verre placé en dessous. Il se dissoudra en eau sans aucun doute. Ou laissez-le égoutter à la chaleur et à l'humidité. Pensez à placer le récipient de verre dans un vaisseau contenant de la cendre tiède ou dans un chaudron de cuivre rempli d'eau tiède. Mais dans ce vaisseau mettez de l'argile et au-dessus fixez le verre en l'assurant pour qu'il ne s'inchne pas de ci de là, flottant à cause de sa légèreté, et que vous ne perdiez pas l'eau qui s'égoutte. Veillez aussi à ne pas mettre le verre froid dans l'eau chaude ni le verre chaud dans l'eau froide : aussitôt il se briserait. Faites encore attention à ce que l'eau ne bouille pas pendant l'égouttage. Égouttez toutes les eaux de cette façon et gardez-les 526 . Cela s'appelle le bain de la médecine 527 . Vous avez l'exposé très complet des vitriols 528 . 72. 1 Des aluns. Les aluns, comme les vitriols sont nécessaires dans l'art, dans les sublimations et les calcinations des esprits et dans les teintures. Ils ont une vertu minérale ; c'est pourquoi ils avivent les couleurs rouges et les stabilisent 529 , ils sèchent et coagulent les différents métaux dissous avec les esprits. Ils possèdent une salinité plus grande que les vitriols et une terrestréité ¥
.
1. 5 1 7 Id., Pal f. 253 M f. 110 Ρ 3 f. 74 v Во p. 569a. Si autem uis caliditate et humiditate distillare, pone aquam in uase in quo cineree fuerunt siue in caldarium p(er)uubum [ ? paruum MP Som. Во] super fornacem distillationis et in ipsa aqua fenum et desuper uitrum ponas et firma cum ligniculis ne declinet ad dexteram neque ad sinistram. Hoc etiam postea cauere debes ne unquam aliquod uitrum frigidum ponas in calidam aquam neque uitrum calidum in frigidam aquam, alioquin statim rumpetur et amitteres laborem tuum. Hoc etiam caueas ne aqua bulliat in distillatione. Et per hanc doctrinara distilla omnes aquas et reserua. 72.1R. Bacon, Bbreu., Ρ 1 f. 128 vb SM p. 258-259. Alumina quemadmodum et atramente in arte necessaria sunt in sublimationibus et calcinationibus et tincturis uirtutemque minerałem [habent add. SM] et colores rúbeos augmentant et confirmant ; desiccant etiam ualde et diuersa corpora spiritusque presoluta coagulant habentque maiorem
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 72. 1-3
μέντα και έλόττονα γ€ωτητα ' бѲсѵ και cis ύδωρ ανα λύονται πλέον αυτά υπέρ τα άτραμέντα. Εστί δέ ή σχιστή στυπτηρία δυνατωτέρας cVcpycias των άλλων στυπτηριών.Όταν δέ έν πυρι тіѲсѵтац έκ της 0€ρώδους υγρότητος 5 φυσώνται ώσπ€ρ όριφιτζαικός βόρα|, και ώς αναλύονται · сіта ταχέως ξηραίνονται τοσούτον ωστ€ μηδέ έν μ€γίστη πυρός биѵаотсіа δύνασθαι λυθήναι. Φυλάττουσιν δέ την λ€υκότητα αυτών έν τω πυρί, όταν καθ 9 έαυτα τιτανώνται ' ci δέ μ€τα έτερων μιχθώσιν, χρώμα τον μέσον θ€ρμότ€ρον 10 ποιουσιν, και cię αυτά συστρέφονται, και γίνονται μ€τα ερυθρών ερυθρά, και μ€τα κίτρινων κίτρινα· 'Арксі δέ cię έτοιμασίαν αυτών το λυθήναι έν υδατι ή ουρώ, και бі' οθόνης біаѲсіѵаи 72. 2 Ei δέ θέλ€ΐς ποιήσαι έξ αυτών ύδωρ, λ ά β ' 15 στυπτηρίαν σχιστήν δσον θέλ€ΐς, πλήρης άγγ€ΐον ήμισυ και κλ€Ϊσον, και θές έν φούρνω, και δός πυρ χαΰνον, сіта ίσχυρόν έως ου έρυθρωθή ή χύτρα, και ούτως афсс ϊστασθαι νύκτα μίαν έν τφ πυρί. Είτα α φ ' ου φυχρανθή, cţcXc, και €υρήσ€ΐς λ€υκήν ώς χιόνα. *0 φύλα|ον, δτι έξ αυτού 20 γίν€ται δδωρ λίαν άναγκαιότατον έν αύτη τή τέχνη, τιθέucvov έπί λίθου μαρμάρου έν τόπω φυχρφ και υγρφ. 72. 3 Και άλλως. Λα6έ στυπτηρίαν όσην θέλας και тіѲсі έν άγγ€ΐω υ€λίνω, και cis δέκα όγκίας στυπτηρίαν θές όγκίαν μίαν οξους αναβιβασμένου, και θές τό άγγ€Ϊον 25 CKCÎvo έν τόπω ѵотсрф, και καθαρισθήσ€ται, και γ€νήσ€ται
1 γεώτητα ego coll. Łerrestreitatem : γίνονΤ R. salsedinem quam attramenta, minorem terestreitatem, unde et de eis in aqua plus resoluntur quam de attramentis ... plumosum fortius esse dicitur ... cum autem in igne ponuntur ex quadam aerea humiditate inflantur quemadmodum borax aurifabrorum et quasi funduntur. Pos tea autem cito desiccantur in tantum quod ea in magna ignis uiolentia non potuerunt fundi : seruant autem albedinem suam in igne cum per se
CHRYSOPÉE, § 72.1-3
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moindre ; ils se dissolvent donc en eau plus que les vitriols. L'alun lamelleux est d'une efficacité plus forte que les autres aluns. Lorsqu'ils sont placés dans le feu, à cause de leur humidité aérienne, ils gonflent comme le borax des orfèvres et sont comme fondus ; ils sèchent ensuite si rapidement qu'ils ne peuvent être dissous, même pas à grand feu 5ao. Ils gardent leur blancheur dans le feu lorsqu'ils sont calcinés seuls ; mais lorsqu'ils sont mêlés à d'autres, ils rendent plus chaude une couleur moyenne, s'unissent à eux et deviennent rouges avec les rouges, jaunes avec les jaunes. Pour leur préparation, il suffit de les dissoudre dans de l'eau ou dans de l'urine et de lesfiltrerà travers un linge ^ 1 . 72· 2 Si vous voulez faire de l'eau d'alun, prenez de l'alun lamelleux à volonté, remplissez le vaisseau à moitié et fermez. Mettez au four, donnez un feu doux, puis fort jusqu'à ce que rougisse la marmite. Laissez séjourner ainsi une nuit dans le feu. Enlevez après refroidissement et vous trouverez l'alun blanc comme neige. Gardez-le car on en fait une eau absolu ment nécessaire en cet art lorsqu'on lepiące sur une pierre de marbre dans un heu froid et humide . 72. 3 Et autrement. Prenez de l'alun à volonté et mettez dans un vaisseau de verre. Sur dix onces d'alun mettez une once de vinaigre sublimé S33. Mettez le vaisseau dans un lieu humide : l'alun sera purifié et deviendra de l'eau claire.
calcinantur sed ei [quando SM] cum aliis iunguntur corporibus [colo· SM] mediis ipsos intensiores faciunt et ad eos conuertunt [-tur SM] : fiunt [enim add. SM\ cum rubeis rabea et cum citrinis citrina. Pro eorum preparatione sufficit ut soluantur in aqua uel urina et per pan nimi colentur et coagulentur. 72. 2 Albertus, Semita, Pal f. 249v M f. 104v Ρ 3 f. 69 Во ρ 555b. Recipe de alumine quantumuis, et pone in ollam usque ad medium et [uel Ρ 3 Во] minus et sie claude ollam [от. Ρ 3], et pone in ftirno calcinationis [от. Ρ 3 Во], et da pir [iğnem Μ Ρ 3 Во] lentum, postea fortiorem [-tem Boj quousque rubescat olla, et ita permitte stare per diem integram in tali igne ; postea extrahe et, cum infrigidatum merit, inuenies alúmen albius niue et reserua quia ex ipso fit aqua ad omne elisyr album [super lapidem marmoreum in loco frigido et húmido add. Во].
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 72. 3-73. 1
ύδωρ διαυγές. Тотс διήνθησον δια πίλου, και λαβε την υλην, και θές cv XCUKOÎÇ ώων. Και тотс то λ€λυμένον | έκδαπανηθήσ€ται· Και το έναπολ€ΐφθέν cv τφ πυθμένι тіѲсі cv αγγ€ΐ Ο€λίνω cis τόπον ѵотсроѵ, και γ€νήσ€ται ύδωρ. 5 Τούτο τό ύδωρ έτοιμόζ« μέταλλα cis (έρυθρόν) Леи коν, και λέγ€ται ύδωρ στυπτηρίας. 72. 4 Έ λ α ι ο ν бе στυπτηρίας γίν€ται ούτω. Лабе στυ πτηρίαν XcuKTjv, και τριψον ισχυρώς» και μΐξον тстраπλασίονα ουρον παίδων προηυτρ€πισμένον κατά την 10 τέχνη ν, και ποίησον τό δλον βρασαι πυρί έλαφρφ, και αναμιξον καλώς μ€τα δοίδυκος. Тотс ψυχρανθέν διήνθη σον δια πίλου, και φύλαζον 2ως ου cv хрсіа γένη ' τούτο γ α ρ συνπηγν€Ϊ τας λ€πτότητας της γης, και каОаірсі πάντα δσα σώματα cioiv, και ποΐ€Ϊ αυτά λανπρά, και 15 προστίθησί τι τη αυτών βαφή, και τό μέλ€ν λ€υκαίν€ΐ Ιως ου ό π ο β ό λ η τό χρώμα της ιδίας φύσ€ως, каі то Хсикоѵ μ€τάγ€ΐ cis έρυθρόν, και πληθύν€ΐ iv σώμα. 73. 1 Псрі βοραχίων. Βοραχια πλ€Ϊστα ctvai λέγονται * ών πάντων πρόκριτον τών χρυσοχόων δπ€ρ εστίν 20 οπός δένδρου συμμιγης, υγρός και σγλίχρος και φαιός και
5 έρυθρόν deleui uide adn. 534 || 12 τούτο NZur : οΤυ R || 15 τι τη αυτών Zur : τι τη άυτη R τη τοιαύτη Ν || 18 βοραχίων Zur : φοραχίον R || πλείστα ego coll. plores : παντ R Ц 19 то add. NZur || 20 φαιός Zur : φαί in extrema 1. R. 72.4 p. 130,7-12 De alum, et sal., G 75 Pal f. 233 St 4 Lcl 1,11 Ρ 1 f. 125ra. Et quaUtas suae operationis est, quod assumant alúmen Iamenum, quod est album ; et laua eum et purifica et mole bene, et pone in olla uitreata, et pone super illud in quadruplo de urina puerorum, postquam coctum fuerit et quieuerit. Et postea fac bullire cum alumine leui igne, et misce cum Ugno bene, et postea dimitte donee defsecetur ; et cola diligentei , et absconde usque ad horam, qua opus merit (G). Modus utendi eo est ut aeeipias de alumine iameni albo lanoso puro et teras ipsum optime et prohicias in ollam uitreatam et effundas super ipsum quadruplum sui de urinis puerorum. Post decoctionem earum et
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Filtrez alors par filtre, prenez le résidu et mettez dans du blanc d'œuf. La dissolution sera éliminée. Ce qui reste dans le fond, placez-le dans un vaisseau de verre en un lieu humide : il deviendra de Геаи. Cette eau prépare les métaux pour le blanc ss *. On l'appelle eau d'alun. 72. 4 L'huile d'alun se fait ainsi. Prenez de l'alun blanc, broyez bien et ajoutez le quadruple d'urine d'enfant préparée selon l'art. Faites bouillir le tout à feu léger et mélangez bien avec un pilon. Après refroidissement, filtrez par filtre et conservez jusqu'à l'emploi. En effet, celle-ci coagule les parties les plus légères de la terre, purifie tout ce qui est métal et le rend brillant, augmente sa teinture, blanchit le noir jusqu'à ce qu'il perde la couleur de sa nature, change le blanc en rougę et multiplie un corps unique 535 . У
,
73. 1 Des borax. Π y a plusieurs borax 536 , dit-on. Parmi tous, celui que l'on préfère est le borax des orfèvres ; c'est le suc d'un arbre ; il ipsarum antiquatione [-em ego] ergo bulli earn cum allumine super ignem leuem et moue ipsam cum ligno motione bona et dimitte ipsam donec resideat fex eius. Cola ergo ipsam cum facilitate et repone ipsam (Рађ. 1.12-17 Id., G 74 Pal f. 233 St 3 Ρ 1 f. 125ra Lei 1,10. Alúmen est quoddam unguentum quod coagulat siccitae terra? ... et mundat corpora mundatione formosa et facit corpora splendida et addit in eorum tinetura ; sed album denigrat donec deneget colorem suae natures, et postea non mutat in rubeum. Et ipse est duplator unius... (G). Alúmen est oleum quod coagulauit siccitas terre ... et mundificai corpora mundificatione bona et decorat ea et augmentat tincturam eorum ; uerumtamen denigrat album donec non negetur de colore nature eius et non resoluitur et rubificat album donec tingat ipsum rimedine et non resoluitur et est compar unius ... (Рађ. 73. 1 R. Bacon, Bbreu., Ρ 1 f. 128 vb SM ρ 260. Boraces pluies esse leguntur de quibus solam boracem aurifabrorum, que gumi arborum [-oris SM\ est, effectu bono probaui. Est autem gumi quoddam quod mixtum inuenitur humidum et uiscosum et obscurum cum duro et lucido. Nec différant in effectu nisi quia lapidosum est mundius : eius autem uirtus est potissima in remollitionibus methallorum corporum cerationibusque spirituum et retentionibus. Methallum cum methallo consolidat et céleres frixiones procurat et ad maleationem et molliciem attrahit [aptat SM].
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 73. 1-2
σκληρός μ€τα διαυγ€ΐας. Ού διαφέρουσιν бе αλλήλων, ci μή Sri T ¿ λιθωΜς cori καθαρώτατον, και δυναμις αυτού έστιν Ισχυρότατη €ΐς το απαλΰναι σώματα μ€ταλλικα και κηρώσαι πν€υματα και μέταλλα και συνδησαι. Μ€τέλλω μ€Τ€λλον |καί προφανώς ταΐς αναλυσισιν ¿πιστατησαι] κολλφ και 8ιαυγ€?ς αναλύατας ποΐ€Ϊται, και cis χαυνότητα και σφυρηλατησιν ouvcpycL 73. 2 Εότρ€πίζ€ται бе ούτω. Τββήτω προ βραχύ μ€|τά οστράκου ¿πι πυρός, και παρ€υθυ φυσηθήσ€ται· Ό τ α ν бе άρξηται ¿ποφυσάσΦαι, άρθήτω, και ¿ασατω ψυχρανθηναι * ψυχραινόμ€νον γαρ рсбюѵ уіѵстаі iv тріфси Каі тріфОсѵ μιχθητω μ€τα ¿λίγου στέατος χοιρ€ΐου 2ως ού γένηται ώσ€ΐ κηρός, και μιχθητω, και τριφθήτω μ€τ' αυτού το ήμισυ μέρος αλός πέτρας. Kai το τοιούτον μίγμα εστί κηρών€ουμ τίμιον, κηρώνον σώματα και πνιύματα. Ei δέ βοραχιον μέρος 2ν, αλός πέτρας |τζηρικίν€ουμ] ά λ λ ο μέρος, και φιμυθίου άλλο αναμίξκς Ισχυρώς ομού асѲ' οΰ &ν (Κλήσης ελαίου, ή ιδίως του ελαίου των τριχών ή τών ωών, !ως ου γένηται ώς ζύμη κήρωσις, και τήν ζύμη ν ταύτην καλώς ξηρανας, ϊσθι οτι το τοιούτον κηρών€ουμ σιδηρον και κρύσταλλον και οίους &ν λίθους (Κλήσης και τιτανους πυρός δίκην χαυνοί, και ¿ναλύ€ΐ άναλύσ€ΐ €υλυτωτάτη, πάντα €ΐσ€ρχόμ€νον και біабаіѵоѵ, και τη ένπύρω αυτού δυναμ€ΐ και of ύτητι άναλυ€ΐ αυτά. Φύλαξον ούν τούτο ώς μυστήριον.
4 μέταλλα ego coll. lat. : μεταξαι R || 5 хаі—έπιστατησαι ut glossema deleui || 9 παρευθύ Zur : πανευθή R || 11 τρίψει Ν : per signum R |¡ 16 βοραχιον Ν : βόν- R Ц τζηρίκ^εούμ ut glossema deleui || 17 άλλο ego : όδων Zur.
CHRYSOPÉE, § 77. 5-8
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Versez-y de l'urine traitée. Allumez en dessous un feu doux jusqu'à ce que l'eau sèche. Ensuite, lavez à l'eau froide, placez dans un creuset. Soufflez sur lui d'abord faiblement, ensuite vigoureusement jusqu'à ce qu'il rougisse et s'amollisse. Lais sez refroidir et vous le trouverez transformé en argent. 77.6 Fonte du talc. Prenez du talc dissous et mettez dans un vaisseau, versez-y de l'eau de façon à le couvrir. Laissez dans l'eau dix jours, séchez, broyez avec du petit-lait sur le marbre. Mettez dans un creuset avec du tincar. Soufflez sur lui jusqu'à ce qu'il fonde. Versez-le dans une forme au choix. Il est d'un bon usage. 77. 7 Prenez du talc dissous, une once, et mettez dans un creuset ; ajoutez-y des fleurs de grenades non mûres 563 une demi-once. Soufflez sur le creuset jusqu'à ce que le talc fonde, se purifie et s'écoule. Versez-le ensuite où vous voulez. 77* 8 Teinture jaune du talc. Prenez trois parts de marcassite dorée, autant d'arsenic jaune sublimé avec de l'huile de sésame, autant d'alun lamelleux et un cinquième de sel ammoniac. Broyez-les tour à tour. Ajoutez-y, même poids que l'ensemble, du vitriol de Chypre tamisé et purifié. Pétris sez avec même quantité de miel d'abeilles. Distillez par la cucurbite sur un feu d'excréments. Il s'écoule de l'eau pareille à de l'or. Prenez une part de la composition et sept parts de talc purifié. Mettez le tout dans un vase, versez-y de l'eau de miel sublimé, ce qu'il faut pour le recouvrir un peu. Placez au-dessus du vase un tissu en guise de couvercle et cuisez
563. La fleur de grenade s'utiUse habituellement pour obtenir une teinture rouge. 564. Ou sulfate de cuivre et de fer. Voir R. Halleux, Non ferreux, I, p. 105-109.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 77.8-9
iças ψύγη το ύδωρ iv ¿pais γαρ τρισίν εξέρχεται χρώμα δμοιον χαλκφ. Χυσσν αυτό cis χώνην πλατύστομον, και φύοτησον αυτό, και έ$έρχ?ται ως χρυσό?. 77. 9 Ποίησις της τάλκου cis ύδωρ. Лабе από της 5 τάλκου τη s €ΐλκυσμένης και κονιαμένης δσον θέλας, ή λαβε από τη s τυχούσης τάλκου, και ποίησαν κομμάτια Хстттотата, και ßaXc cv μαρσυπίω πυκνφ και €υρυχώρω και €πιμήκ€ΐ, και δησον το στόμα, και стгівсс αυτό cırı τον άτμόν του τοιούτου ύδατος * λαβε νίτρου αναβιβασμένου 10 μέρη τέτταρα, σάλ καλί προηυτρτττισμένον μέρη τρία, αλός άμμωνιακοΰ προηυτρ?πισμένου μέρη τρία, και ττοίη σον αυτό μ€Ϊναι cv αυτοις ημέρας трсіс. Τη бе τ€τάρτη ημέρα, λαβε αυτόν, και 1μβαλ€ cv του μαρσυπίου сосаѲсѵ λιθάρια Хсітта ικανά, κατά την ποσό-| 63ν 15 τητα τούτου, ττ€ντήκοντα ή έξη κοντά ή και πλέον, καί δησον τό στόμα του μαρσυπίου καλώς, και Οές αυτό cv παραφίδι άλκ€μιακφ, και έπίρριψον αυτφ έκ του ύδατος cv φ сЧгссгѲаі· Τρίψον ισχυρώς cv ταΐς хсроЧ σου Ιως об δια του μαρσυπίου έκχυθη ύδωρ ως cv τφ πυθμένι της παροφίδος, 20 ώς γάλα· Τούτου γ€νομένου, άποφόκισον τό μαρσύπιον μ€τά σπόγγου (και) β€βρ€μένου δδατι κοινφ, και «&ρήσ€ΐς cv τφ πυθμένι του άγγ€ΐου ύδωρ π?πηγος δμοιον έρμη ή γάλατι. Лабе τό τοιούτον γ ά λ α , και тіѲсі έπί πέταλον σίδηρου 25 δμοιον πατέλλαν, και θές cię αίθέριον αέρα, και ϊπιδ€ ούτως ώστ€ κρέμασθαι, και ύποκάτω θές άγγ€ΐον ύέλινον ' και κατασταλάξ« έπ'αύτφ ύδωρ Хсикоѵ ως χιών. Έκ τότου του ύδατος ci θήσ€ΐς ουγκίαν μίαν έπί δ€καπέντ€ ούγκίας σιδή-
2 χώνην NZur : χώνή R || 7 και βάλε — εύρυχώρω iter, sed prímum στενφ deinde πυκνφ exhibuit R || 13 Ιμβαλε ego : έκβ- RNZur || 14 λιθάρια NZur : λυθάροια R l| 17-18 έν ώ επεσθαι ego : èv ώ έπέσθέ R εν φ ¿ψεται Zur έως έπέσται Ν || 21 και ante βεβρεμένου del. et om. Zur.
CHRYSOPÉE, § 77.8-9
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jusqu'à ce que l'eau s'évapore. En trois heures, en effet, se forme une couleur semblable à du cuivre. Versez dans un creuset à large ouverture, soufflez : il devient pareil à l'or. 77.9 Dissolution du talc en eau. Prenez à volonté du talc pressé et réduit en poudre ou prenez n'importe quel talc. Faites de tout petits morceaux. Mettez dans un sac serré, large et long. Liez l'ouverture et placez-le sur la vapeur de l'eau suivante : prenez du nitre sublimé quatre parts, du sel alcali préparé trois parts, du sel ammoniac préparé trois parts. Laissez-le séjourner trois jours dans cette vapeur. Le quatrième jour, prenez-le, introduisez dans le sac de petits cailloux en suffisance : suivant leur volume, cinquante ou soixante ou même plus. Liez bien l'ouverture du sac. Mettez-le dans un plat alchimique et projetez sur lui l'eau sur laquelle il se trouvait565. Broyez bien dans vos mains pour qu'il se répande en eau à travers le sac jusque dans le fond du plat, pareil à du lait. Cela fait, épongez le sac avec une éponge imbibée d'eau ordinaire ; vous trouverez dans le fond du vaisseau de l'eau coagulée semblable à du mercure ou à du lait 566 . Prenez ce lait, mettez-le sur une feuille de fer en forme de plat 567 , exposez au grand air, veillez à le suspendre. En dessous placez un vaisseau de verre. Il s'y égouttera une eau blanche comme neige. De cette eau, si vous versez une once sur quinze onces de fer purifié, il deviendra très blanc, mou
77.9 p. 139,4-23 De per/, mag., Pal f. 226v Ρ 1 f. 123ra Ma I, p. 646a. Нес est preparano talch. Accipe de eo separato quantumuie et pone ipsum in sacculo lineo [от. Ρ1] spisso rotundo et largo et liga os eius et suspende ipsum super uaporem huius aque : recipe urine sublimate partes 4, salis alkali preparati partes 2 et salis armoniaci preparati partem 1 et fac ipsum manere super ipsum tribus, diebus et tribus noctibus. Quarto die accipe ipsum et aperi sacculum et intromitte ibi de lapillis albis ad sufficientiam. Et tune stricte liga os sacculi et pone ipsum in scutella alcimiata et proice super ipsum de aqua cum qua uaporatum [est add. Ρ1 merit add. Ma), fricando [et frica Ma] fortiter inter manus tuas donee talc per poros sacculi exiens [от. Ρ 1] in fundo parasidis décidât. Tunc dimitte requiescere et effonde aquam ab eo caute et inuenies ipsum in fundo parasidis similem argento uiuo extincto.
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IKPA ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 77.9-78.2
ρου κ€καθαρμένου, γατήσ€ται λ€υκότατος και χαΰνος ώς άργυρος και ακραιφνής cv πέτρα λυδία και cv σφυρίω cię αίωνίαν. Τούτο το ύδωρ Хсикаіѵсі και μαργαρίτας και πάντα τα σώματα Μκαθαρμένα. 78. 1 Λαίκασις και λυσις λιθάργυρου. Τριψον αυτόν μ€τα ίσου άλατος ζύμης, και πλΰνον αυτόν μ€τά α ς αγγος πράσινον Ιως γλυκανθή, και ψυξον, και τριψον, και πότισον αυτόν οξος και αλός άμμωνιακοΰ, και βάλ« cv καυκί ω πρασίνω, και σφίξον την κβφαλήν, και χώσον ύπο κόπρον ημέρας τέτταρας, και Хистаі ύδωρ μέλαν. 'Ανάβασον αυτόν cis κολοκύνθαν, και ανάβαινα δλον. Είτα бситсрактоѵ μ€τα πυρός μαλ)θακου, έπαδή τό ύδωρ του αλός άμμωνιακου ανάβαινα, και απόμενα ό λιθάργυρος λ€υκός και καθαρός. 78. 2 Όκονομία άλλη ύδατος λιθάργου του λ υ ο μ έ ν ο υ γ ά λ α παρθένου. Лабе έξ αυτού λίτραν μίαν και тстраπλάσιον τούτω οξος ίσχυρότατον, και τριψον τον λιθάρ γυρον, και βράσον μ€τά οξους 2ως λαψη άπαν τό ήμισυ. Και λαβε εκ της καλι λίτραν μίαν και ύδωρ λίτρας τέτταρας 9 και μαγαρ€υσον ομοίως αυτό, και σακκέλισον τό καθ 9 cv Ιδίως. Και λαβε ек αύτου του ύδατος του λιθάργυρου α ς ά γ γ ο ς , και στάλα|ον έπ' αότφ μικρόν μικρόν άπό του ύδα τος της καλί, έπαδή π ή σ σ α ώς βούτυρος αβραστος λ€υκός. Тате διήνθησον δια πίλου, και πήξον έπί πυρός ή 6-7 ύδατος γλυκέος uerba per signum scripta conieci : spatium 5 litt, post μετά indicauit R. 78.2 De alum, et sal., Pal f. 243 r v Lei 1,78. Modus aque lactis uirginis. Submerge merdasengi post contritionem eius cum aceto uini forti et bullifac decoctionem eius ualde. Deinde sumatur pondus eius de sale alkali et submergatur cum aqua dulci et decoquatur donec bulliat aliquotiens. Deinde coleatur unumquodque eorum per se. Deinde sumantur de aqua alcali pars et ex aqua litargiri tres partes et miscantur in unum. Nam si fundatur aqua alcali super aquam litargiri denigrat totum, et si fundatur aqua litargiri super aquam alcali albifìcat totum, cum ergo permiscentur et percutiantur percussione uehementi. Deinde
CHRYSOPÉE, § 77. 9-78. 2
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comme l'argent pur sous la pierre lydienne 568 et le marteau, pour l'éternité. Cette eau blanchit aussi les perles et tous les corps purifiés 569. .
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78· 1 Blanchiment et dissolution de la ® * litharge. Broyez-la avec même poids de sel de pâte. Lavez-la avec μουρτάρω καθαρω και λύσας τον χρυσον, έπίβαλ€ ек ταιτης έ π ' αυτόν, και ού ρήγνυται. 82. 37 Βαφή σιδήρου отсрсоѵ και δίχα άποσταχώσ€ως συντηρούσα τόν σίδηρον. Λαβών φύλλα καππάριως τρίψον, και λαβών τόν ζωμον Ιχ€, και πυρώσας τα £φη π ο τισον αυτά, και Ισται άπάκριτα και τέμνοντα όέλαις. |
7 καθαρτέον Ν : καθαρτ R -ρτον Zur || 15 εύφορβίου Zur :άφορβίου RN || 17 χύτρα Zur : πέτρα RN || άλας Ν : per signum R || 18 (λίγον Ν : ό Y R || και Ιασον NZur : κ(αι)έ έασ(ον) R || 19 Τοΰτο NZur : τ>υ R || 21 τριψας ego : per signum R || 24 σιδήρου per signum R || στοεον ego : στερεών R (et non στερών ut scripsit Zur) -εου NZur.
CHRYSOPÉE, § 82. 3037
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molle, ni trop coagulée. Remuez d'en haut avec un bâton et mettez-y ce que vous voulez ramollir. 82· 31 Si vous éteignez du cuivre dans du suc de persicaire 619 , ou si vous le blanchissez, il sera amolli pour le martelage. Du miel avec de la moelle distillée par l'alambic fait le même effet 620 . 82· 32 Pour amollir et puriner tout métal. Prenez du sagapenum, dissolvez dans du petit-lait de chèvre. Si vous y éteignez un métal rougi, ou si vous y éteignez un métal fondu encore chaud, il sera mou et malléable pour l'éternité, du moins s'il est éteint dans un suc ou un esprit 621 . 82.33 Dis&ovez du sel ammoniac dans du jus de berle 229 de seule 62S, d'oignon. Qu'on y éteigne ou qu'on y verse du métal fondu, il sera malléable. 82· 34 L'eau d'euphorbe distillée par l'alambic fait le même effet 624 . 82· 35 Eau de limaçon. Mettez dans un pot de verre ainsi qu'un peu de sel. Laissez séjourner une nuit. Ensuite, distillez par l'alambic. Elle ramollit tout 625 . 82· 36 Ramollissement très éprouvé d'or cassant. Prenez des excréments séchés de chien ou d'homme, broyez-les dans un mortier propre, fondez l'or, puis versez les excréments sur l'or : il ne se brisera pas 626 . 82.37 Teinture solide du fer, entretenant le fer même sans trempe. Prenez des feuilles de câprier et broyez-les. Prenez-en le suc et gardez-le. Chauffez les glaives et arrosezles : ils seront de premier choix et couperont le verre.
82. 32 CMAL VI, p. 109 n° 408 (uersus). (Ad dulcificandum). Solue serapinum in sero caprinum / In quo metaUinum ferrum siue cuprinum / Ignitum extingue ter et erit dulce, / Molle, malleabile, dulce, non frangibile / Sed uterque durum crepitant in murum. 82.33 De alum, et sal., G 82 A 82 Pal f. 234v St 10. Et fama suae operations est, quod soluatur in olla uitreata cum aqua uel in uase uitreo ; aut superpone eidem tria fotia apii uel beta? (£). Et modus utendi ipso est ut soluatur in intestino in uase cum aqua et coletur aut in uitreata. Aut substernantur ei folia apii aut folia sicie [uel biete add. St) (Ρ).
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82. 38 Лабе арасѵікоѵ έρυθρον και κίτρινον και αίμα προβάτου και ύδωρ των σκόρδων των χλωρών· Τριψον το аросѵікоѵ, και κοσκίνισον δι'άθονίου, και ϊνωσον μιτά του αίματος και του ύδατος των σκόρδων, και πότισαν αότοίς τον σίδηρον, και Ιστι атсрсштатос. 82. 39 Ei ßouXci, μόνου του σκόρδου το ύδωρ εστίν ώφέλιμον και καλόν cis τούτο. 82. 40 Λαβε φύλλα ¿οδάφνης, και βές αυτά cis ύδωρ ημέρας οκτώ. Είτα λαβε ξίφη και βέλη, και πυρώσας σβέσον ¿ν τω υδατι· 82. 41 Лабе γης сѵтсра, και оиѵтріфс αυτά μ€τά ραφάνου, και διηθήσας διό όβονίου λαβε τον χυλόν αμφοτέρων, και Ινωσον αότοίς μέρος τρίτον ελαίου κοινού, και ούτως έν αύτφ €ναπόσβ€σον αυτόν πυρακτωβέντα, και γ€νήσ€ται ισχυρός. 82. 42 Χαυνοΰται бе ó σίδηρος ούτως. Лабе άντιμονιουμ, ucXov και μαγνήτην άνά, και τρίφον λ€πτοτάτως, και стгібаХс επάνω αυτόν π€πυρακτωμένον, και άπαλύѵстаи 82. 43. Όμοίως χαυνοΰται, ci σ&σθη χ^^ χιλιδονίας βοτάνης. Ή πύρωσον αυτόν, και έπίθ€ς έ π ' αυτόν ξηρίον άντιμόνιουμ άβολους бЧЬбска, каі уіѵетаі ώσ€ΐ κηρός. 82. 44 Σο€0ήτω cię ούρον ίππου ή αίμα αυτού μ€τά άλίγης άξουγνης. 82. 45 Σβ€σθήτω cię αίμα ανθρώπου πυρρού κατασταλαγμένον * τούτο χαυνοι παν μέτ€λλον тсти-ανωμένον. Είτα σβ€θητω cv έλαίω πικρών αμυγδάλων.
4 καΐ του Zur : κτοΰ R || 14 γενήσεται NZür : γενίσέ R || 20 σβεσθη Zur : σβέσβέ R || 22 ¿βόλους per signum RN (cf. Duc&nge, Notarum col. 8) Il 23 Σβεθήτω ego : σβέθιΤ R σβεσθ- NZur || 24 άξούγγης соггехі : έξούγγης dubit. согг. Zur έξούλης R (cf. αγγείου infra, p. 157, 15, id est f. 72, 6, et sœpe) || 27 Είτα NZur : είς τα R.
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82. 38 Prenez de l'arsenic rouge et jaune, du sang de mouton et de l'eau d'ails verts. Broyez l'arsenic, tamisez à travers un linge et unifiez-le avec le sang et l'eau des ails. Arrosez-en le fer, il sera très solide. 82.39 Si vous voulez, l'eau d'un seul ail est utile et bonne pour cet usage. 82· 40 Prenez des feuilles de laurier-rose, mettez-les dans l'eau huit jours. Ensuite prenez des épées et des flèches, chauffez-les et éteignez-les dans l'eau. 82· 41 Prenez des vers de terre, broyez-les avec de la ravenelle, filtrez à travers un linge, prenez le jus des deux et unifiez avec eux un tiers d'huile commune. Eteignez dans cette eau le (fer) chauffé, il deviendra résistant627. 82. 42 Le fer s'amollit ainsi. Prenez de l'antimoine, du verre et de l'aimant en quantités égales. Broyez très fin, jetez sur le (fer) chauffé, il s'amollira . 82. 43 s'amollit de même si on l'éteint dans du jus de chélidoine 629. Ou chauffez-le et jetez-y de la poudre d'antimoine, douze oboles : il devient pareil à de la cire. 82. 44 On l'éteindra dans l'urine de cheval ou dans son sang avec un peu d'axonge. 82· 45 On l'éteindra dans le sang distillé d'un homme roux. Cela ramollit tout métal calciné. On l'éteindra ensuite dans l'huile d'amandes amères.
82.41 Michael de Sigolis, Opus, Pal f. 326v. Ad modum indurandum ferrum ita quod пес a mola пес а lima corrodi possit. Accipe uermes qui inueniuntur in terra de mense marţii cum aratur et foditur et tantu· mdem de rafano que bene pistentur et per pannum subtilem eorum sucus exprimatur, cum liquori tertia pars de oleo oliuarum addatur et commisceantur in quam mixtúrám ferrum in fornace quale uolueris calefactum immerge et efficietur durum et inconsumptibile.
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82. 46 Леикаіѵсі δέ τον σίδηρον μαγνησία, каі Oeîov ή μαγνήτης λίθος. 82. 47 Λαβε τιτάνου ώων φλοιών λίτραν μίαν, δ|ος λίτρας Tpcîç, και συμμιζον ¿μου Ισχυρώς, και іфс $ως об το τρίτον δαπανηθή. Και ci έψηθη εντός έρμης £ών, γ€νησ€ται τίτανος ήτις κρβίττων εστίν υπέρ άργυρος. | 82. 48 Χαλκόν χωρίς εννοίας μαλακώτ€ρον μολύβδου ποιήσαι. Βαλών στυπτηρίαν στρογγυλην και δ|ος και γ ά λ α συκής ¿μου etc α γ γ ο ς βαθύ, τον χαλκόν βρέχ€ο 6αι ημέρας тгсѵтс, και €υρήσ€ΐς μαλακώτ€ρον μολύβδου. Έστω бе ή στυπτηρία και τό of ος και τό γ ά λ α της συκής ás τό χωνίον cv φ χων€υσ€ΐς. Προχρίσ€ΐς τό στόμιον τον χωνίον κικίνω ή ¿αφανίω έλαίω ή σαπουνίν. 82. 49 Σημ€ΐωσ€ ότι ό σίδηρος μ€τα μαγνήτου λίθου ¿αδίως αναλύεται, ό бе χαλκός исто πυρίτου, ό бе κασσίτ€ρος μ€τα Ocíou, ό бе μόλυβδος μβτα στίμμβως. 82. 501σθι δτι τό μαστίχιν λυ€ΐ τόν σίδηρον και πάντα σώματα, και έστι μυστήριον θαυμαστόν. 83. 1 Σημητέον δτι τ ό λυόμ€να έν τη ταύτη τέχνη τ€τραχώς λύονται, ή μβτα πυρός, ή μ€τα κόπρου ζώων, ή iv βαλανβίω, τουτέστιν еѵ ибаті θβρμφ исто υέλου ή κυστως βθ€ΐας, ή μ€τα έτερου αγγους, ή έν τόπω ѵотсрф έπι μαρμάρου ή έτερου àyyeíou. 83. 2 Των δέ άγγ€ΐων των eis τήν τοιαύτην τέχνην βαλλόμβνων & μέν cíoiv όέλινα, τά δέ πήλινα. Τ ό μέν ουν πήλινα άραιάκις δέονται ετέρας συχρίσβως, τ ό δέ όέλινα,
6 υπέρ Ν : ύπρ R ήπερ Zur || 13 έλαίω ego : ήελινω R || 16 θείου Zur : per signum R || στίμμεως Zur : στύμεθος RN || 26 δέονται Zur : 8έωνΤ R. 82.46 Moyses, Paris. gr. 2327, f. 272 v , 1214, uide cap. 18.2 p. 3 5 , 8 9 . 82. 50 CMAG II, p. 340 Lel II, 33. Περί λίθου σάδεθ. Λαβών ύδωρ f απανίου καΐ ύ3ωρ το δρυμή των χύτρων * αφενός τούτων μέρος ¿ν * θές
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82.46 La magnésie, le soufre, l'aimant blanchit le fer 6 3 °. 82. 47 Prenez de la chaux d'écaillé d'œuf une Uvre, du vinaigre trois Uvres, mélangez-les vigoureusement et cuisez jusqu'à ce que le tiers disparaisse. Si l'on y cuit du mercure vif, il se transformera en une chaux qui est meilleure que l'argentm. 82. 48 Fabriquer sans souci du cuivre plus mou que du plomb. Mettre de l'alun rond, du vinaigre, du lait de figuier ensemble dans un vase profond, arroser le cuivre cinq jours : vous le trouverez plus mou que du plomb. Placer l'alun, le vinaigre, le lait de figuier dans le creuset dans lequel vous fondrez. Vous enduirez l'orifice du creuset d'huile de ricin ou de ravenelle, ou bien vous l'enduirez de savon. 82.49 Notez que le fer est facilement fondu avec l'aimant, le cuivre avec la pyrite, l'étain avec le soufre, le plomb avec l'antimoine. 82. 50 Sachez que le mastic 632 dissout le fer et tous les métaux. C'est un mystère étonnant. У . ж ~ et fourneaux,
83. 1 II faut noter que les substances dissoutes dans cet art sont dissoutes de , , t . , A r J quatre façons : au feu, dans du fumier de bétail, au bain-marie — c'est-à-dire sur de l'eau chaude dans un verre, une vessie de bœuf ou dans un autre vaisseau —, en un lieu humide sur le marbre ou au-dessus d'un autre vaisseau. 83. 2 Parmi les vaisseaux employés dans cet art, les uns sont en verre, les autres en terre. Les vaisseaux d'argile demandent rarement une enduction, mais la plupart du είς τριάκοντα μέρη των τοιούτων υδάτων, μαστίχης τετριμένης μέρη γ. και άφες αυτό νύκτα α' καΐ λύεται και σύροσον αυτό πρωία * και λάβε σάδε κεκοπανισμένον · έπίθες έπ' αυτό ύδωρ 6σον νοήσης δτι άρκεΤ * καΐ λύεται ώς ζύμη * γίνωσκε ο*έ δτι ή μαστιχ λύει το σίδηρον καΐ τον χρυσον καΐ δλλα τα σώματα * καΐ Ιστι μυστήριον. De aqua radieis. Accipe aquam radieis, tamquam medullam citri, et in quadraginta unum ex ipsis pone tres et dimidiam de mastica per noctem, et eoluetur. Nota quod soluit ferrum et aurum et omnia metalla.
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ώς έπι το πλ€ΐστον, χρίονται ττηλώ πυριμάχω τφ σοφιστικφ καλουμένω οίον ή οικονομία εστίν αυτή. 83. 3 Лабе γης λ€υκής και ερυθράς, λιπαρας, кскоσκινισμένης μέρη δυο, άλας μέρη δυο, σκωρίας σιδήρου 5 μέρος cv, κάρβουνον μέρος cv, τριχών κ€κοπασνισμένων μέρος iv. Ταύτα λ€ΐωσας ομού оста ύδατος έάσ«ς ημέρας τρ€ΐς ίως οΰ συμμιγη δλος ο πηλός. Και ούτω πάτ€ΐ χωνία, και xpîc cv άγγ€ΐων τα €ΐς τους 71ν φούρνους βαλλόμ€να. Ει δέ θ€λήσ€ΐς ίνα κόλλησης | άγ10 γ€ΐα ύέλινα μ€τα αλλήλων, тіѲсі πρώτον cię τήν άρμονίαν αυτών γύψον μ€τα Хсикои τών ωών, сіт9 ούτω στέγνωσα ς έπίχριον τον πηλόν. 8 3 . 4 Ποίησον φουρνέλια τρία ή τέτταρα διάφορα, φουρνέλιον άνάδασις, φουρνέλιον κατασταλάξ€ως, φουρνέλιον 15 ßc6Wcpapr£iovic· Και clę то αναβίβαζαν, сітоиѵ αίθαλώνειν, γενέσθωσαν αγγεία ύέλινα, &отгср сіоЧѵ ύπογ€γραμμέναι φιάλαι, παρά μικρόν μείζους έν διπλώ υπέρ €ΐσιν τά ούρινάλια τα ιτα λικά, και έκ του στόματος αυτών όπή έστω ούτως στ€νή ώς 20 сѵбисобаі έν αύτη πάχος μώωπος ανθρωπίνου, και ένδυέσθωσαν ίως του τραχήλου τρις έκ πηλού σοφιστικού, και Ιηρανέσθω Ικαστον Ινδυμα καλώς έν ήλίω ή έν φούρνω ούτως ώστ€ δύνασθαι καταδέχ€σθαι πυρ. Και €ΐς το κλεισαι τήν όπήν έχέτω ήλον υέλινον ή έκ χαλκού ούτως сокси25 ασμένον ώστ€ δύνασθαι καλώς προσφΰναι αυτω· Καί, δταν γίνεται το τιτανωμένον πνεύμα, εντός άναβίβασον.Όταν δέ
1 πλείστον NZur : πλίστω R Ц τω NZur : τωμ R || 8 πάτει ego : παΤει (uel πατα) ultima 1. incerta R ¡¡ χωνία ego : χώνιω R || αγγείων ego : αγγίω R ¡| 17 ύπογεγραμμέναι Ν : πογεγραμμέναι R -μένα ή Zur || 18 μικρόν NZur : μικρό R || 22 έκαστον Zur : ένα- RN || 24 έχέτω Zur : εχέω RN || 24-25 έσκευασμένον NZur : έσκ(αι)βασ- R || 26 εντός ego : ενΤ R.
CHRYSOPÉE, § 83. 2-4
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temps les vaisseaux de verre sont enduits d'une argile réfractaire appelée lut de sapience dont voici la préparation. 83. 3 Prenez de la terre blanche et rouge, grasse, tamisée deux parts, du sel deux parts, des scories de fer une part, du charbon une part, des cheveux coupés une part. Après les avoir broyés ensemble avec de l'eau, vous les laisserez trois jours jusqu'à ce que le lut soit bien homogène 633 . Avec celui-ci, façonnez des creusets et enduisez parmi les vaisseaux ceux que l'on porte aux fourneaux. Et si vous voulez souder des vaisseaux de verre l'un à l'autre, mettez d'abord sur la jointure du plâtre avec du blanc d'œuf, et après l'avoir laissé sécher, enduisez-le de ce lut. 634 83« 4 Faites trois ou quatre fourneaux différents ; un fourneau de sublimation, un fourneau de distillation, un four à réverbère635. Pour sublimer ou vaporiser, l'on disposera de vaisseaux de verre comme les noies dessinées ci-dessous 636 , un peu plus grandes que deux fois les urinaux italiques. Leur orifice présentera une ouverture suffisante pour y introduire l'épais seur d'un petit doigt d'homme. On les enduira trois fois jusqu'au cou de lut de sapience, et l'on séchera bien chaque couche au soleil ou au four de façon qu'ils soient capables de supporter le feu. Pour fermer l'ouverture, on aura une che ville de verre ou de cuivre ^ 7 , préparée de manière qu'elle puisse bien s'y ajuster. Et si vous opérez la calcination de
633. Beaucoup de variantes. Voir p. 65, 3-9 et n. 309 ; Razi, Secret, ρ 96 § 14 ; Geber, . inuest., p. 15 (f. 2), p. 249 (f. 24) ; Albert, Semita, ρ 563a, Guillaume Sedacer, 1, XXXVI, 11 ; Pal, f. 323v ; CMAG, III, A 315. 634. Cf. p. 67, 3-11 et . 318. 636. A l'origine, le traité de l'Anonyme devait contenir plus d'illus trations, cf. p. 64, 26 et n. 308. 637. Cf. p. 65, 21 et n. 311.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 83.4-84. 1
αναλύ€ται το πν€υμα υπό κοπρον, το τοιούτον ¿yycîov μηδένα χιτώνα δ€χ€τω, άλλα μόνον έστω καλώς кскХсіσμένον.
Χρή γινώσκ€ΐν αυτά ακριβώς ίνα cvi έκαστω την πυραν 5 ένμέτρως αυτά скбібсіѵ, μήτ€ τό καθ9 tv ¿λαττοΰν, μήτ€ λίαν το πυρ бібсіѵ. | 72 8 4 . 1 Лабе μίαν λίτραν έρμου, και πλυνον καλώς πρώτον μ€τα λισίβου, сіта μ€τα ύδατος γλυκέος 3ως ου καθαρον ¿|έλθη * &ν Ιηρανθέντα κόψον иста φαλιδίου cis μέγΛος 10 όνυχου. Και тіѲсі ¿ν ά γ γ « ω γ€γανωμένφ μ€τα δύο λίτρων ύδατος, και ¿τέρων δύο αλός άλκαλί προηυτρ€πισμ4νου, και тстτάρων λίτρων ουρον παίδων διηθισμένου, και λίτρας μιας λ€σίβου 9 και ογκίας μιας στυπτηρίας σχιστής. Και χρισον 15 την κ€ψαλήν του ¿ γ γ α ο υ μ€τα πηλού σοφιστικού. Και γ€νέσθω cv τη κΰφαλή του ¿Yycíou οπή аѵа>Ѳсѵ τοΰ оксπασματος τοιαύτη ως δι9 αυτή δύνασθαι βληθήναι f υλάριον λ€πτον και όμαλόν ίνα μ€τ'αύτοΰ μ€τρήται το ύδωρ, και δι9 αυτού γινώσκης τήν αύτου ποσότητα. Και тіѲсі τό 20 α γ γ ο ο ν ας ήλιον θ€ρμον cv τρισιν ήμέραις ακολούθως. Είτα тіѲсі έπί φουρνον, και ποίησον πυρ χαυνότατον Ιως ου τό ήμισυ αότοΰ δαπανηθή, б κατανοήσ€ΐς біа τοΰ ξυλαρίου του δια τής οπής συβαλλομένου, και πρόσ€χ€ осаитф
3 Post 1. 3figurasfurnorum et uasorum RNZur.
CHRYSOPÉE, § 83. 4 * 4 . 1
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l'esprit, subUmez-le dans (ce vaisseau luté). Mais si l'esprit est dissous sous le fumier, le vaisseau ne recevra aucun revêtement ; il sera seulement bien fermé . Il faut les connaître parfaitement pour donner à chaque vaisseau le foyer à sa mesure sans lui donner unfeutrop faible ou un feu trop fort. 84.1 Prenez une hvre de mercure 639 , ЈИ9ЖЛ lavez-le 64 ° bien d'abord avec de la lessive , ensuite avec de 1 eau douce, jusqu'à ce que celle-ci sorte claire. Une fois sec, coupez-le avec des ciseaux à la grandeur de l'ongle. Mettez dans un vaisseau vernissé avec deux livres d'eau et deux autres hvres de sel alcali préparé642, quatre livres d'urine de garçonfiltrée,une livre de lessive, une once d'alun lamelleux. Enduisez la tête du vaisseau de lut de sapience. Qu'il y ait dans la tête du vaisseau une ouverture en haut du couvercle par laquelle on puisse entrer un bâton mince et plat pour mesurer l'eau : grâce à lui, vous en connaîtrez la quan tité. Mettez le vaisseau dans un soleil chaud trois jours consé cutifs. Ensuite posez sur le fourneau et faites un feu très doux jusqu'à ce que la moitié disparaisse. Vous le saurez par le bâton placé dans l'ouverture. Faites attention que sa fumée . .
8 4 . 1 L . rebis, cf. supra, p. LVI-LVIII. Duas uersiones praecipue miscet Anonymus : alteram, [ΤΚ 455] longam, litteris rectis scriptam ex Pal f. 6-7" et f. 23-24 aut P i f . 86v-87, alteram, scorpionis, italicis litteris ex Pal f. 2 5 4 " aut M f. 11Γ-112\ ...incide cum forfìcibus ad magnitudinem tue unguis... Et pones in uafi uitreatum et prepara ex aqua alcali prius preparata tibras 4 et 4 libras urina puerorum... ex lixiuio libram. 1.... et unciám. 1. ex alumine iameni ... luta caput uasis cum luto magistèrii et fac in summitate coopertorii foramen unum tantum per quod possit immitti lignum subtile et planum ideo ut cum eo mensuretur aqua et scias eius quantitatem per lignum et pone uas ad solem calidum per .3. dies cum suis noctibus... Et post hoc pone uas ... super foculare et fac ignem debilem paulatim et paulatim ... donee eius medietas consumatur quod consideraba cum báculo [M\ perforamen intromisso \M\ et caneas tibi
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 84. 1
μήπως σοι προσ€γγίση καπνός ή οσμή αυτού, και θανά τωση o c Καί, δταν δαπανηθη το ήμισυ, ϊασον φυχρανθηναι ήμ€ρόνυκτον, сіта ανοιξον καί €Ορήσ€ΐς τήν ούσίαν αυτού λίθον ρίβι €ΐς ύδωρ μ€τα6ληθ€ΐσαν· Καί διήθησον δι' 5 όθονίου ισχυρώς έκπ€πΐ€σμένον, καί jU|ov τήν ρυπαρίαν, καί καταστάλαξον το τοιούτον ύδωρ έπτάκις, καί τάς υλας τας έναπομ€ΐνούσας cv τη κατασταλάξω φυλαξον cv μΐφ
φιάλη. Тате λαβε έρμήν καθαρόν π€πλυμένον, λίτραν μίαν | 72* 10 ţΕνταύθα μίξον τα πατημένα δλα καί λίτραν μίαν στέατος|. Καί TÍOCI έν χύτρα ής ó τράχηλος έστι отсѵос, καί μικράν γ€γανωμένην сосаѲсѵ καί στρογγύλην, καί έπίρριφον επά νω του ύδατος του κατασταλαχθέντος όγκίας Tpcîç. Είτα тіѲсі έν φουρνέλω ανωτέρω έκ καλού πηλού π€ποιημένω 9 15 ύποκάτω Ιχοντι τήν όπήν έν ή θές τήν χύτραν £ως об καθαρθη. Είτα cfcXc το πυρ όλον, καί Ιμβαλ€ τήν χύτραν καί κύκλωσον τήν όπήν καλώς του φουρνέλου ττηλω μή πως έζατμισθη ή θ€ρμότης του πυρός, καί Ιασον οδτως Ιως ο πρωίας. Τη επαύριον £$€λ€, καί ανοιξον τήν χύτραν, καί 20 €ύρήσ€ΐς τον έρμήν σκληρόν. Πάλιν θές όγκίας τρας ύδα τος, καί тіѲсі έν τω προ€ΐρημένω φουρνέλω πρότ€ρον κλασας τό στόμα αυτού. Τη τρίτη ποίησον ως τη πρώτη καί τη бситсра, καί COTI ό έρμης καθαρός καί σκληρός χωρίς αναβάσεως.
4 ¡bí6t ego coll. ribis uel rebis : (δι)ήει R || 10 Ενταύθα — στέατος ut glossema deleui Ц 15 coll. lat. lacunam indicaui || 16 έμβαλε ego coli. pone : έκβαλε R || 17 πηλφ ego : κυκλώ R. ne suscipias odorem [al. : assumas uaporem] eius et occidat te et cum usque medium fuerit consumptum dimìtte sic per diem .1. et noctem .1. et postea aperì et inuenies substantiam rebis iam mutatam esse in aquam ... et cola ... cum panno ... fortiter exprime feces et prohice eas distilla hanc aquam .7. et feces que remanent in distillatione reserua in uaşe uno.
CHRYSOPÉE, § 84. 1
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ou son odeur 643 ne s'approche de vous et qu'elle ne vous tue 644 . Lorsque la moitié a disparu, laissez refroidir un jour et une nuit. Ensuite ouvrez et vous trouverez la substance de cette pierre rebis transformée en eau. Filtrez à travers un linge en exprimant bien et jetez les fèces. Distillez cette eau sept fois et les lies résultant de la distillation, gardez-les dans une fiole. Prenez alors du mercure pur lavé, une Hvre [Ici mélangez tout ce qui a été pressé et une hVre de graisse 645J. Mettez dans un pot à col étroit. Qu'il soit petit, vernissé à l'intérieur et rond. Versez-y de l'eau de distillation, trois onces. Placez dans un four, fait auparavant de bonne argile et possédant une ouverture dans le bas où vous mettrez le pot. ΐστασθαι ¿KCÎ ήμέραις τριάκοντα φυσικαις. Και 15 τότ€ €υρησ€ΐς τόν ¿ρμήν τ€τιτανωμένον Хсикоѵ και κάτοχον ώς τίτανον άσβεστου Хсикои. Χρή бс άποσκ?πάζ«ν &πα| τήν ¿βδομάδαν τήν άρημένην φιάλην, και τήν δλην ήτις срхстаі eis τόν τράχηλον τής φιάλης, καταβιβάζην μ€τα тттсрои α ς τόν πυθμένα του άγγαου. Και χρή ϋδέναι бтц 20 Ιως об τό τοιούτον уіѵстац офс&сі ποιήσαι ύδωρ ¿ρμοΰ κατά τόν έν€χθησόμ€νον τρόπον. 88. 2 Λαβε στυπτηρίαν ρέπι, άλας κοινόν, τάρταρον ώμόν αν' όγκίαν μίαν, και τριφον, και λΰσον έν καλή π ο σότητι ¿λαίου έλαιών ¿vi τηγάνω πηλίνω ν 76 25 μικρω тс γ€γανωμένω. | Είτα θές εντός тсттаршѵ λίτρων ¿ρμοΰ προηυτρ€πισμένου και ¿ζυμωμένου μ€τα αλός και δξους, και ποίησον έπιθ«ναι ομού cv μιφ ήμερα φυσική ¿πιβαλών Ιλαιον δ τι ¿κλıμπάvcu Είτα ¿πίρριφον τ ό
4*5 μετά άλατος NZur : μεταλλαΤ R || Φ7 phialae figura RmgNZuir || 9 επί Zur : υπο RN || 11 εϊτα — lv fort, delendum est uide adn. 665 ¡| 12 δίχα ego : (δι)α RNZur || 14 Ιασον add. Zur || 17 είρημένην NZur : νη R U 24 και βράσον addidi cf. infra p. 166, 7 Ц έν add. NZur || 25 και add. NZur.
CHRYSOPÉE, § 8 7 . 4 « . 2
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par l'alambic, gardez-la parce qu'elle est fort utile. Mettez un poids de la lie prénommée sur dix de cuivre purifié. La plupart du temps, on le purifie par l'arsenic 662 . 88· 1 Prenez 663 du mercure cru bien ,, , , ^ , . . melange avec du sel et du vinaigre, six ° _ , ι л onces, mettez dans une fiole de verre 664 façonnée ainsi. Mettez-y le mercure et une once de sublimé bien broyé. Après avoir bouché la fiole avec un morceau de verre, placez-la dans une marmite neuve sur des charbons de manière à ce que les deux parties de la fiole soient placées dans la cendre, [ensuite mettez dans cette fiole un urinai] 66S , et faites sous la marmite un feu doux sans flamme, par exemple un feu de sciure ou un feu fait d'un seul charbon vif. Laissez séjourner là trente jours naturels. Alors vous trouverez le mercure calciné blanc et fixé comme de la chaux vive blanche 666 . Il faut découvrir une fois par semaine la fiole citée et la matière qui monte dans le col de la fiole, la faire descendre avec une plume dans le fond du vaisseau. Et il faut savoir que pendant que ceci se passe, il faut préparer l'eau de mercure suivant la manière que l'on va rapporter. 88· 2 Prenez alun de roche ^ 7 , sel commun, tartre cru, chacun une once. Broyez, dissolvez avec une bonne quantité d'huile d'olive une petite poêle de terre vernissée. Mettez-y quatre livres de mercure préparé et pétri avec du sel et du vinaigre. Laissez-les poser ensemble un jour naturel en ajoutant l'huile qui manque 668 . Ensuite, A ж Autre œuvre . ж r rpar Luciatos.
664. Voir illustration. Lafigureest dessinée dans la marge du f. 76, en regard des deux premières lignes du chap. 88. Sa hauteur réelle est de 15 mm (P. Canart). D'après la description, il s'agirait d'un aludel muni d'un orifice à sa partie supérieure, cf. chap. 41 et 49. 2. 665. Ce membre de phrase est étrange. C'est peut-être un repentir : il faudrait alors mettre les ingrédients dans l'urinai, l'urinai dans l'aludel et l'aludel dans la cendre ; à moins que ce ne soit une variante : il faut alors remplacer εΐτα par ήτε. On ne voit pas non plus ce que représente le col (τράχηλος) de l'aludel.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, §88.2
€ΐρημένον Ιλαιον και τά άλατα cis ύδωρ θ€ρμον ίσχυρώ ανακινών μ€τα σπαθιού. Και τίθα cis μέρος το ύδωρ έκ«νο, και ίασον καταστήναι, και δρα cis τον πυθμένα ci €υρήσ€ΐς τι ек του έρμου. Και ϊσθι δτι μόλις δυνήση χωρίσαι το Ιλαιον ά π ο του έρμου, ci μη δια συνβχους κινήσ€ως και άκρης μ€τα τοΰ σπαθίσκου. Είτα ποίησον βράσαι όμοιοτρόπως μ€τα όζους ερυθρού και άλίτων όμοιων έκ€ΐνων και ταρτάρου αλλην ήμέραν φυσικήν, ομοίως ή και πλέον. Είτα πλΰνον оста ύδατος θ€ρμοΟ, ως ανωτέρω έποίησας. Είτα θές τοΰ «ρημένου έρμου π€πληρωμένου και προηυτρ€πισμένου, ώς €Ϊρηται, cv μιφ θιαλη μακροτραχήλω, και κλ€ΐσον αυτήν аѵа>Ѳсѵ και χρίσον καλώς» και Oes cv κόπρω Ітптсіа, και στήτω CKCÛTC ημέρας δέκα και δέκα. Είτα c ţ ^ c , και €υρησ€ΐς τον έρμήν λ€λυμένον * δν θές iv ούρινάλι, έπιτιθ€μένου τοΰ ιαμβικός, και ποίησον κατασταλάξαι, και λαβε το ύδωρ το έξ€ρχόμ€νον. Πρώτον Ιρχ€ται ύδωρ λ€υκόν, сіта κίτρινον, сіта έρυθρον ' και тіѲсі Ικαστον αυτών ανά μέρος. Είτα λαβε έκ της €ΐρημένης τιτάνου του έρμου δικόν, το λοιπόν, τό κομματιν τούτου όγκίαν μίαν και έκ του προ€ΐρημένου ύδατος του Лсикои όγκίαν μίαν, και σύμπη|ον έπί στάκτην έν χαύνω πυρί έν μιφ θιαλη μικρή ένώ ήμέραις τρισΐ φυσικαΐς. | Είτα σύντριφον την φιάλην, και λαβών το cv αύτη σύντριψον, και тіѲсі έν έτερα φιάλη μ€τα ίσου ύδατος λ€υκού έκ του προ€ΐρημένου έρμου, και σύπηξον, και ούτω ποίησον τρίς. Έκ τούτου σταθμόν тіѲсі έπί χιλίων
8 αλ(των ego cf. supra, p. 78, 2 et 150, 19 : αλίτον (potius quam ευλίτον, cf. supra, p. XXXII) R εολυτον Ν εύλύτου Zur Ц 20 δικόν ego : δυκ(ον) R δοκον Ν το δοκούν Zur || 22 σύμπηξον ego cf. infra [1. 26] : σύμιξον RNZur Ц 23 ενώ fort, uidi in R (εκώ uidit Zur) : Ζως corr. NZur II ήμέραις per signum R || 24 τρισΐ φυσικαΐς ego : Γ' φυσικ' R || 26 τούτου iter. R.
CHRYSOPÉE, § 88. 2
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versez cette huile et les seb dans de Геаи chaude en agitant fortement avec une spatule. Mettez cette eau à part et laissez déposer. Voyez dans le fond si vous trouvez une certaine quantité du mercure. Sachez qu'il vous sera difficile de sépa rer Thuile du mercure, à moins d'une agitation continuelle et vive avec la spatule. Ensuite, faites bouillir de la même manière avec du vinai gre rouge, du tartre et des sels semblables aux précédents pendant un autre jour naturel, autant ou plus. Lavez à l'eau chaude, comme vous l'avez fait plus haut. Puis mettez le mercure cité, achevé et préparé comme on Га dit, dans une noie à long cou, fermez-la en haut, lutez bien, mettez dans du fumier de cheval et laissez-la reposer en cet endroit dix et dix jours. Enlevez : vous trouverez le mercure dissous. Mettez-le dans un urinai, posez par-dessus le chapi teau de l'alambic, faites distiller et prenez l'eau qui s'écoule. D'abord il sort une eau blanche, ensuite une jaune, enfin une rouge. Placez chacune d'elles à part. Prenez alors un morceau d'une once de la chaux précitée de ce mercure669 et de l'eau blanche précitée une once, coagulez sur de la cendre à feu doux dans une petite fiole pendant trois jours naturels. Ensuite brisez la fiole et, après avoir pris son contenu, broyez-le et mettez dans une autre fiole avec autant d'eau blanche tirée du mercure précité et coagulez. Faites ainsi trois fois. Mettez-en un poids sur mille
669. Cest le sublimé corrosif formé au chap. 88.1.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 88. 2-89. 1
έρμου ώμου. Και χαλκ€υ0έντος 9 Ι$€ΐς σ€λήνην καλήν avcχομένην τήν άπασαν δοκιμήν. 88. 3 Ει δέ θ€λήσ€ΐς έργάσασθαι έρυθρόν, λ ά β ' όγκίαν μίαν έκ του προ€ΐρημένου τιτάνου, και αλλην όγ5 κίαν μίαν έκ του €Ϊρημένου δευτέρου ύδατος, του κίτρινου, και του τρίτου ύδατος, του ερυθρού, και αλλην Ocíou έλαιον, και ποίησον ώς πρότ€ρον, και Ι$€ΐς χρυσον cis πασαν κρίσιν αληθή. 88. 4 Πολυπλασιασμός δέ αυτού άριστος ούτω yivcraı. 10 Λαβε έκ της προ€ΐρημένης iarpcías όγκίαν μίαν και έκ του προ€ΐρημένου πρώτου ύδατος του έρμου, του πρώτου [τοΰ] κατασταλα|αντος δια τοΰ ιαμβικός ¿γκίαν μίαν και τοΰτο το ύδωρ μπ-αγ« πάραυτα την άρημένην іатрсіаѵ cíç ύδωρ ώστ€ усѵсоѲаі το ύδωρ δλον ¿μου ¿γκίαι δύο. Και Ινωσον 15 αότοις αλλάς δύο ¿γκίας έρμου αναβιβασμένου cv κοινή аѵабаосц και συστραφήσ€ται τό δλον cię υ6ωρ9 каѵтсиѲсѵ δυνήση πολυπλασιασαι υπέρ αριθμόν προστιθας καθαρού έρμου αναβιβασμένου έν τω προαρημένω ибати Πρόσ€χ€ δέ iva μή σαλ€υσης το ayycıov έως οΰ πληρωθώσιν ήμέραι 20 τριάκοντα δτι, ci σαλ€υσ€ΐς, απολέσ«ς το δλον. | 77*
8 9 . 1 Λ υ σ ο ν ¿ γ κ ί α ν μίαν κρόκου σ ι δ ή ρ ο υ ή ρ υ θ ρ ω μ έ ν ο υ έν υδατι ι σ χ υ ρ ω , και ό γ κ ί α ς δ ύ ο έ ρ μ ο υ ή ρ υ θ ρ ω μ έ ν ο υ , και ¿γκίας δύο αλός άμμωνιακοΰ, κρυπτόμ€νον Ικαστον καθ' εαυτόν. Και δ τ α ν λ υ θ ή έν ибаті ί σ χ υ ρ φ , μ ί ξ ο ν δ λ ο ν ¿ μ ο υ , 25 και тіѲсі έν ο ύ ρ ι ν ά λ ι , ιαμβικός έ π ί π υ θ μ έ ν ι , και ϊξ€λ€ τ α ύ δ α τ α , ή τ ό ύδωρ, και έ π ί β α λ € ¿ π 9 α υ τ ό έ π ί τ η ς ί λ έ ο ς ο υ π ί η τ ό ε α υ τ ή ς ύδωρ. Και γ€νήσ€ται ό λ ί θ ο ς σ κ λ η ρ ό ς και ερυθρότατος και λ υ σ ο ν .
1 Kal hue transposui post χαλκευθέντος ín R || χαλκευθέντος Zur : -καθέντος Ν -καθεντ R uide adn. 670 || 3 εις add. Zur ||11 τοΰ tert. del. Zur Ц 21 φωνή φησίν R 2mg || 23 κρυπτόμενον (κριπτ- scriptum) R : κριπό- Ν κρινό- Zur || 26 άπ' ego : έπ RNZur || 27 λίθος σκληρός NZur : λιθοσκλιρώς R || 28 λυσον Ν : λυβ ut uidetur R λύων Zur.
CHRYSOPÉE, § 88.2-89.1
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de mercure cru. En travaillant à la forge, vous obtiendrez du bon argent supportant tout essai 670 . 88.3 Si vous voulez œuvrer au rouge, prenez une once de la chaux précitée ; une autre de la deuxième eau nommée, la jaune, et de la troisième, la rouge ; une autre d'huile de soufre. Faites comme auparavant et vous aurez de l'or vrai à tout épreuve. 88. 4 Voici sa multipUcation la meilleure. Prenez de la médecine précitée une once et de la première eau de mercure précitée, la première distillée par l'alambic, une once. Cette eau change immédiatement ladite médecine en eau si bien que l'ensemble de l'eau pèse deux onces. Unifiez avec ces deux eaux deux autres onces de mercure sublimé dans une sublimation commune. L'ensemble sera transformé en eau. À partir de là vous pourrez multiplier à l'infini en ajoutant du mercure pur sublimé à l'eau précitée. Veillez à ne pas bouger le vaisseau jusqu'à ce que trente jours soient accomplis parce que si vous le bougez, vous perdrez le tout. *** * dissolvez 671 dans de l'eau forte ^ e 8а^тап ^ е ^ er TOU&* deux on ces de mercure rougi, deux onces de sel ammoniac, les réservant chacun à part. Lorsqu'ils sont dissous chacun dans l'eau forte, mêlezles tous ensemble et mettez dans un urinai, le chapiteau placé sur le fond. Extrayez les eaux, ou l'eau, projetez-en sur le sédiment qui boira son eau. La pierre se formera, dure et très rouge ; dissolvez-la. Élixir d'Arnaud d Villana іж
une once
670. Décomposition du mercure en ses quatre éléments. Recettes similaires, mais avec de l'étain et sans multipUcation dans Lcl, II, 77 et 85. À première vue, on accorderait χαλκευθεντ' avec έρμου ώμου comme le fait Zuretti, mais on ne voit pas bien comment travailler du mercure cru à la forge. Je fais de χαλκευθέντος un génitif absolu sans sujet, traduisant un gérondif ablatif latin, cf. p. 217,12. 671. Les chapitres 89 et 90 sont attribués dans la Table à Arnaud de Villeneuve. — Remarquez la note marginale : « La Voix parle » (cf. 1.21).
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89. 2 Лабе ουν μολύβδου κβκαυμένου όγκίας οκτώ και χαλκού λ€πτοτατου όγκίας δύο, έρμου όγκίαν μίαν, Ocíou όγκίαν το ήμισυ, βοραχίου ¿γκίας δύο, και ποίησον ούτω. Βάλ€ cv τφ πυθμένι του ауусіои τον έρμήν και έπέκ€ΐνα τον μόλυβδον και τον χ ολκόν, και ¿πόνου του χαλκού μολύ βδου άκμήν ¿ως об δλον το χωνίον γ€μισθή. Ό бе βόραξ ¿στω ¿ν τφ μέσω του χωνίου, και το Ѳсіоѵ τ€τριμμένον ¿πάνω πάντων. Και σκέπασον το χωνίον μ€τά ασφάλτου, και тіѲсі ¿ν χύτρφ, και ή χύτρα τ€θήτω ¿ν φούρνω €υκράτω ' ¿σπέρας τ€6ήτω, και πρωίας έ|€λέσθω· Тате άνοιξον, και €υρήσ€ΐς τά πέταλα π€ποιημένα cíç τροπήν του χωνίου. Είτα τ€λ€ΐωσον ¿ν στάκτη, και Ιξ€ΐς αργυρον ακραιφνή. Ει δέ cíç χρυσόν, λαβε ρίνισμα καθαρού χρυσού, μέρος lv, αφ ροδί τη s Κ€καυμένης μέρος lv, κρόκου σιδήρου μέρος lv, каі τριψον ¿πι μαρμάρου μ€τά ύδατος άλουμ€ν γιάμ€νις και ίσου ύδατος αλός άμμωνιακου αναβιβασμένου και κατόχου γινομένου. Είτα Ιασον ξηρανθήναι ¿ν ήλίω, сіта θές το ξηρίον ¿ксіѵо ¿ν ôf ci ίσχυρφ, και τίθ« ύπό κόπρον ίνα λυθη. | Είτα ποΐ€ΐ κοκκία каі тіѲсі μέρος lv ¿πι δέκα καλής σ€λήνης, και στραφήσ€ται €ΐς χρυσόν καλόν κοκ κίων τ€ττάρων και €ΐκοσιν· 90. Λαβε χρυσού μέρος cv καλώς τ€τιτανωμένον . Λαβε έρμου ζώντος μέρος lv και μολύβδου μέρη τρία, και τίθ« ¿ν χύτρφ κ€χρισμένη, ¿ν τφ μέσω ¿πιτιθβίς τόν χρυσόν δι 9 όθονίου β€βρ€μένου συν λισίβω *ισχυρ(^9 και тіѲсі ¿ν πυρί ώρας δύο, сіта i f €λ€, και Ισται τ€τιτανωμένος. Τούτον λαβε, καί τίθ« ¿ν φιάλη μ€τά δύο μ€ρών ύδατος αλός άμμανιακου, καί τίθ« υπό κόπρον ίππ€ΐαν ημέρας π€ντ€καίβ€κα, και λυθήσ€ται cię ύδωρ.
1 καί ego cf. infra [1. 5] : ή RNZur || 13 Ει NZur : εις R || 15 άλουμεν γιάμενις Zur : αλουμε γίάμέν R (sed non σαλουμενιαμεν ut scripsit Zur) И 22-23 ούτω addidi || 23 Λαβε ego cf. infra [1. 27] : κ(αι) RNZur || 24 έπιτιθείς ego : επιτι(δι)ος R || 25 συν Zur : σι R.
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89. 2 Prenez d'autre part 672 plomb calciné huit onces, cuivre très mince deux onces, mercure une once, soufre une demi-once, borax deux onces et faites ainsi. Mettez dans le fond du vaisseau le mercure, puis le plomb et le cuivre, au-dessus du cuivre encore du plomb jusqu'à ce que le creuset soit rempli. Que le borax soit au milieu du creuset, le soufre broyé au-dessus de tout. Couvrez le creuset avec de l'asphalte, mettez dans un pot. Placez le pot à four modéré, mettez-le au soir et enlevez-le au matin. Alors ouvrez, vous trouverez les feuilles façonnées sur le pourtour du creuset. Ensuite, achevez dans la cendre et vous aurez de l'argent sans mélange. Si c'est pour For, prenez limaille d'or pur une partie, cuivre calciné une partie, safran de fer une partie, broyez sur le marbre avec de l'eau d'alun du Yémen et autant d'eau de sel ammoniac sublimé et fixé. Laissez sécher au soleil, puis mettez cette poudre dans du vinaigre fort et placez sous le fumier pour dissoudre. Ensuite faites des pilules et mettez une partie sur dix de bon argent, il sera transmuté en bel or de vingt-quatre grains. . . » д au тете Arnaud
90. Prenez une partie d'or bien calciné . Prenez mercure vif une , , .. parue, plomb trois parties. Mettez dans un pot luté, placez au centre l'or dans un linge arrosé de lessive forte et mettez au feu deux heures, ensuite enlevez : l'or sera calciné 673. Prenez-le, mettez dans une fiole avec deux parties d'eau de sel ammoniac et placez sous du fumier de cheval pendant quinze jours : il sera dissous en eau.
672. Je traduis ainsi ούν. À partir d'ici, le texte n'a plus aucun rapport avec ce qui précède et je marque ici la subdivision du chapitre plutôt qu'à l'endroit où le fait Zuretti. 673. L'or calciné est de l'or pulvérisé, cf. n. 107 et 108. L'adjonction de plomb permet de le broyer ; l'amalgamation le réduit en poudre.
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Είτα Хабс μέρος χαλκού Sv καλώς τ€τιτανωμένον ούτω. Лабе χαλκόν, και κόψον λ€πτότατα cıç πέταλα, και тіѲсі πάτον έπί πάτον, iva πάτον τιβών Ι | άλατος κοινού τ€τριμμένου και άλλον πάτον ек π€τάλων· Kai ούτω ποίησον £ως 5 ου τό άγγ€Ϊον γ€μισθη, ως προς τό ποσόν του χαλκού. Είτα θές cv Ισχυρφ πυρί όπως δυνηθη τό πΰρ бісХѲсіѵ κύκλω cv ωραις δέκα, και corai τ€τιτανωμένον· Τούτον τόν χαλκόν тіѲсі cv φιάλη μ€τά ήμύκος μέρους αλός άμμωνιακου, και θές όπό κόπρον ημέρας , και λυθησ€ται cię ύδωρ. 10 Είτα λαβε κρόκου σιδήρου καλώς τ€Τΐτανωμένον μέρη δύο, και тіѲсі cv φιάλη μ€τά μ*ρων τριών ύδατος αλός άμμανιακού, και тіѲсі cv κόπρω, και λυθήσ€ται cis δδωρ бі' ήμ€ρών ітсѵтскаібска. Είτα λαβε μέρος cv χαλκάνβου καλλίστου λ€λυμένον cv 15 б|сі ίσχυροτάτω και καθαρφ, και διήβησον δια πίλου, και Ιήρανον cv πυρί χαύνω. Καί, όταν ϊδης έ|ηραμμένον, ποίησον πυρ ισχύ ротеρον όπως έρυθρωθη, και ψυχρανθέν 78ν τριψον έπί μαρμάρου, καί άπόθου | cv φιάλη μ€τά του προ€ΐρημένου ύδατος του αλός άμμωνιακου μέρη δύο, καί 20 тіѲсі ύπό κόπρον ημέρας ттсѵтскаібска, καί λυθησ€ται cis ύδωρ. Ταύτα λ€λυμένα ύπό κόπρον καταστάλαξον διό πί λου τρις. Είτα CKCÎva τά τρία ύδατα τά ανωτέρω μνημον€υθέντα καταστάλαξον cv τη «ρημένη φιάλη δπου εστίν τό ύδωρ 25 του χρυσού τό πρότΰρον. Τούτου γινομένου, άπόθου αυτό cv κόπρω στουπωμένον καλώς έπί ημέρας тсттаракоѵта, καί κατά ομμάτια άνακαίνιζ€ την κόπρον ίππ€ΐαν. Об усѵоμένου, λάβ'χύτραν καλώς γ€γανωμένην, μ€γάλην, πλήρης
3 Iva Zur : ava RN || 5 το alt. NZur : τον R || 9 εΓκοσι add. Zur || 16 έξηραμμένον Ν : εξείραμένον R (εξειρειμένον uidit Zur, cf. supra, p. XXXII) II 24 δπου NZur : οΰπδ R || 25 τούτου NZur : τουτουτου R \\ 26 στουπωμένον NZur -πομένο R \\ 27 ομμάτια ego : έρματίαν prims Utt. incerte R θερμασίαν Ν έκάστην ήμέραν dubit, coniecit Zur.
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Ensuite prenez une partie de cuivre bien calciné comme suit. Prenez du cuivre et battez-le en feuilles très minces. Mettez couche sur couche, en alternant une couche de sel commun broyé et une couche de feuilles. Faites ainsi jusqu'à ce que le vaisseau soit rempli, en proportion du poids du cuivre. Ensuite soumettez-le à un feu violent de façon à ce que le feu puisse tenir dix heures environ et le cuivre sera calciné. Placez-le dans une fiole avec une demi-partie de sel ammoniac, mettez sous le fumier vingt jours : il sera dissous en eau. Ensuite prenez du safran de fer bien calciné deux parties, mettez dans une fiole avec trois parties d'eau de sel ammo niac, placez dans le fumier et il sera dissous en eau en quinze jours. Prenez ensuite une part de vitriol très bien dissous dans du vinaigre très fort et pur,filtrezà travers unfiltre,séchez à feu doux. Lorsque vous le voyez sec, faites un feu plus fort pour qu'il rougisse. Après refroidissement, broyez sur le marbre et déposez dans unefioleavec deux parts de l'eau de sel ammo niac précitée. Mettez sous le fumier quinze jours : il sera dissous en eau. Cette dissolution faite sous le fumier, filtrez-la à travers unfiltre,trois fois. Ensuite ces trois eaux mentionnées plus haut, filtrez-les dans la fiole dont on a parlé, où se trouve l'eau d'or précé dente. Cela fait, déposez-la bien bouchée dans le fumier pendant quarante jours et renouvelez le fumier de cheval à l'estime. Cela fait, prenez un pot bien vernissé, grand, rempli
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στάκτης κ€κοσκινισμένης9 και тіѲсі την €ΐρημένην ψιάλην cv τη €ΐρημένη στάκτη ¿iri χαύνου πυρός ίως συμπαγή cię ¿Xcţip« Είτα cfcXc, και τρΐψον λ€πτώς * ¿( ου λ ά β ' μέρος cv, και θές ¿πΐ бека μέρη αργύρου ακραιφνούς, και γ€νήσ€ται χρυσός λαμπρότ€ρος κοκκίων τ€ττάρων και €ΐκοσι, πάσης δοκιμής άν€χόμ€νον. 91. 1 Λ ά 6 ' αλός ¿μμανιακοΰ δσον θέλ€ΐς, και άνάβασον αυτό μ€τά σιδήρου καλώς τ€τιτανωμένου τοσαυτάκις ώστ€ μ€τά μιας λίτρας αυτής τιτάνου επτά λίτρας πν€υματος άναβιβάσαι, και δλην την πυρωδη δύναμιν ή κιτρινότητα των έπτό λίτρων cis την μίαν τής τιτάνου άπομ€ΐναι. Είτα την μέν τίτανον μ€τά ¿κάστην άνάβασιν τιτάνωσον ίως ου | η ρ ά έξέλθη και ποβέντος του ¿λαίου του άμμωνιακου διψήσαι πάλιν και €υρ€0ήναι την τίτανον καλώς кскаиμένην * ήν ¿ν πυρί ¿πι πολύ ск£саоѵ Ιως об ή μ€λανή σγλιχότητα €κλ€ΐψη. Και тате μ€τάγαγ€ αυτήν cis | ζύμην σψυρήλατον μ€τά άμμανιακοΰ, βοραχίου και άλας νίτρου * 2σται γάρ το σώμα ήρυθρωμένον και γλυκύ και χαυνον. Τό σβέσον αυτό ¿ν o|cı ίσχυροτάτω, και γ€νήσ€ται σκληρόν, και тате ¿ξέλασον αυτό cię βέργας λ€πτάς, και κατά0ου cv μέσα άλατος κοινού, και τιτάνωσον πάλιν ως τριψθήναι δυνήσ€ται, και ¿πίρριφον αλάτι· Ώ ς πρότ€ρον μ€ταποίησον τάς άνα6άσ€ΐς ек τής αυτής νέας βαφής, και πάλι ποίησον κατά πάντα ώς τό πρίν. Και 1 φιάλην NZur : φοιαλή R || 10 ή ego coll. id est : κ(αι) R || 11 άπομεΐναι NZur : άπομίνη R || 15 έν πυρί NZur : έπυρί R Ц 18 γλυκύ NZur : γλυκήν R || 21 μέσα ego : μία RZur а' N. 91.1 — 91.3 R. Bacon, . experim., Pal f. 408v-409 SM p. 202-206.91. 1 Opus bonum probatum in sole quod multum ualet. Accipe salem armoniacum, et sublima ipsum cum ferro optime calci nato totiens ita quod cum una libra istius caleis, septem libras spiritus subii maueris, totaque uirtus ignea, id est citrinitas, septem librarum in una libra caleis remaneat [-nserint SM] [Calcem add. SM] post quamlibet sublimationem recalcinando, donee sicca redeat calcem [от. SM], et bibito oleo sitiat iterum : tunc inuenies calcem optime combustam quam
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de cendre tamisée et mettez ladite fiole dans cette cendre à feu doux jusqu'à ce qu'elle se coagule en élixir. Ensuite enlevez, broyez finement. Prenez-en une partie et mettez sur dix parties d'argent pur, il deviendra de l'or très brillant de vingt-quatre grains, supportant tout essai 674 . ^. .. Chapitres divers·
91. 1 Prenez du sel ammoniac à , r A, c ,,, r volonte. Subhmez-le avec du fer bien calciné autant de fois qu'il faut pour qu'avec une livre de cette chaux vous sublimiez sept livres de l'esprit et que toute la vertu ignée, c'est-à-dire la citrinité des sept livres, subsiste dans la livre de chaux 675 . Ensuite cette chaux, après chaque sublimation, calcinez-la jusqu'à ce qu'elle sorte sèche, qu'elle ait soif à nouveau après avoir bu l'huile du sel ammoniac et que l'on trouve la chaux bien calcinée. Faites-la cuire longtemps au feu jusqu'à ce que la viscosité noire disparaisse. Alors transformez-la en une pâte malléable avec ammoniac, borax et sel de nitre 676 : elle sera en effet un corps rougi, doux et mou. Éteignez-le dans du vinaigre très fort, il deviendra dur. Alors martelez-le en fines barres, déposez-le dans du sel commun, calcinez à nouveau pour qu'il puisse être broyé et rejetez le sel 67? . Comme auparavant, recommencez les sublimations de cette nouvelle teinture et à nouveau faites pour tout comme
in igne tamdiu assabis quousque nigra unctuositate careat, tune eam redire facias ad massam malleabilem cum bono arsenico et sale petre — uel aliter cum argento bono et sale petre et sal nitrum, uel aliter cum arsenico, borrace et sale petre [bono — petre : salearmoniaco et borace ut seis secundum quod supradictum est SM]. Erit enim corpus ualde rubicundum et dulce et molle. Ipsum igitur quinquagesies in aceto fortissimo extingue, et efficietur durum, tunc ipsum cuba per uirgulas mediocriter tenues in medio salis communis et calcina iterum, donec puluerizetur [possunt puluerizari SM]. Et eiecto sale, ut prius itera subBmationem donec induat colorem [d. i. с. от. SM] noue tincture, et iterum fac omnino ut prius, et sic aggregabitur nitiditas tota [n. t. : tota citrinitas SM] in unum, tunc ultimo calcina, et assa donec consumatur unctuositas remaneatque calx rúbea et munda.
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ούτω συναχθήσ€ται ή Хсикотг|$ όλη cis îv. TCXCUTOÎOV τιτανωσον, και ск£сооѵ Ιως об καταναλωΟη ή γλισχρότης και ¿ναπομ€ΐνη ή τίτανος καθαρά και ¿ρυΟρά. Torc λαβε τίτανον λίτραν μιαν, και τριψον πρώτον και 5 ¿ρύΟρωσον μ€τα ¿λαίου Ocíou , και π€ριαγόμ€να και λυόμενα και συνπηγομ€να Ιως ου ζυμωθη ζύμη καλή. Έκ τούτου ¿πίρριψον |έπι] σταθμόν iva ή όσον Οέλ«ς cis όφβαλμόν стгі &ργυρον ως Sci ηύτρπτισμένον, και τ€λ€ΐωθήσ€ται χρυσός καλός X^pis αμφιβολίας. 10 91. 2 Το Ιλαιον Sc του Ѳсіои уіѵстаі ούτω. Τριψον Ocîov λ€πτοτάτως, και βρασον αυτό iv ουρώ каОарф тгровсβρασμένω και προ€$ηφρισμένω ϊως ου πασαν ¿{а£до την βαφην χωρίς ¿λαίου * сіта καταστάλα|ον μ€τα χαύνου πυρός, και δπ€ρ παν τέλος ¿ρυΟρόν [Ιλαιον Ocíou] φανη, 15 Ιλαιον Ocíou ¿στί. Χρω αύτφ, ως «ρηται. 91. 3 Πληρωθ€ΐσης S¿ της €ΐρημένης, λαβε καβαρόν χρυσόν, και обсооѵ αυτόν &€κ&κις ¿ν χοιρ«ίω στ4ατι· Тотс λ€πτώς ¿ξ€λαυνισβητω, λυσον μ€τα βοραχίου, και COTI ως κηρός · Ei Sc μή κ&ν ως μόλυβδος λυ€ται, иста79ν 20 ποίησον τας σ64σας Ιως | οδτω πρασγένηται. Tore λυσον иста ίσου του ά λ λ ο υ τοΰ προκρημένου, και ϊσΟι ¿μφιβόλως « χ « ν χρυσόν καλόν ¿ν παντί και κατά πάντα. Torc Sı 9 την Siauycías του τζ€μ€ντου βοήθ« αύτφ ούτω '
4 πρώτον ego coll. primo et hue transposui : α' post έρύθρωσον positum est R || 5 lac. posui coll. lat. || 7 επί del. Zur || 8 άργυρον ego : per signum luns R Suo NZur || 14 έλαιον θείου coll. lat. deleui || 18 έξελαυνισθήτω Zur : -νεισθίτω R (potius quam -νασθίτω ut uidit Zur) έξελαμισθήτω Ν || 19 coll. lat. lacunam posui || 20 τάς σβέσεις NZur : τασ βεσεις R. Tunc recipe ipsius caleis libram unam, arsenici libram unam. Terantur primo et rubifícentur cum oleo sulfuris preparato ut infra dicetur et rubificata terantur et cerentur optime cum duplo dicte caleis, rorando et imbibendo cum oleo sulfuris ducendo [die· SM], soluendo et coagu lando usque quo efficiatur massa cerata. De hoc prohice pondus unum
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auparavant. Ainsi la brillance sera rassemblée toute en un. Une dernière fois calcinez, cuisez jusqu'à ce que la visco sité soit détruite et que subsiste la chaux pure et rouge. Prenez alors de la chaux une livre, broyez d'abord et faites rougir avec de l'huile de soufre 679 , mélangez, dissolvez et coagulez en une belle pâte. Projetez-en un poids ou autant que vous voulez, à l'œil, sur de l'argent préparé comme il se doit, et l'on obtiendra du bon or, indubitablement. 91.2 L'huile de soufre se fait ainsi. Broyez trèsfinementdu soufre, faites-le bouillir dans de l'urine pure prébouillie et préécumée jusqu'à ce que vous enleviez toute la teinture sans l'huile 680 . Ensuite distillez à feu doux et tout ce qui apparaît rouge sur la fin est l'huile de soufre. Utilisez-la comme on Га dit. 91.3 Après son achèvement, prenez de l'or pur, éteignez-le dix fois dans de la graisse de porc Α 1 . Martelez-le finement, fondez avec du borax : il sera comme de la cire . S'il n'est pas fondu comme du plomb, recommencez les extinc tions jusqu'à ce qu'il le soit. Fondez alors avec même poids de l'autre or précité et sachez qu'il est sans aucun doute du bel or, complètement et à tout point de vue. Alors,
uel quotuis ad oculum super lunam ut oportet preparatane et efiìcietur sol bonus absque dubio, deo auxiliante. 91.2 Oleum sulfuris sicfit.Tere sulfur minutissime et bullias ipsum in urina clara et prius bullita et dispumata donec totam extrahis tincturam absque oleo : postea distilla cum lento igne et quod circafinemegreditur rubeum tibi erit oleum sulfuris et ipso utaris ut dictum est tibi superbis proximo [t. s. pr. от, SAÍ]. 91.3 Expeditie ergo predictis, accipe aurum purum et extingue ipsum decies in porcino sanguine, et tunc tenuiter laminatum funde cum borace et erit quasi ceratum et fundetur ut plumbum [et f. ut pi. от, SAÍ]. Quod si non esset dulce et fusile [esset d. et f. от. SAÍ] ut plumbum adhuc fundatur, reitera extinctiones et fusiones usque quo ad hoc perueniat. Tunc funde cum equali alterius [salis SAÍ] predict! et scias indubitanter te habere solem bonum in omnibus et per omnia. Tunc ei addes tale remedium contra cementi uiolentiam : ipsum ut aurum purum remollias, sed minus, ita quod tantummodo sustineat igniri usque ad rubedinem, et erit securus in cementa
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μή χών€υ€ αυτόν ως χρυσον καθαρόν, α λ λ ' Ιστω δσον δύνασθαι πυρωβήναι ως Ιρυθρόν, και Ιση ασφαλής ¿ν τω τζ€μέντω. 92. 1 Лабе Ѳсіоѵ καθαρόν και λ€πτότατον δι 9 δλου, και 0€ς cv κατ€σταλαγμένω ουρώ, και βρασον μ€τα χαυνου πυρός Ιως ου δλον έξάξαι το κίτρινον χροιάν δίχα τινός γλισχρότητος. Тотс καταστάλαξον όμοΰ τό o upoν iv άγγ€ΐω, ci δύνη, ίως ou έξέλθη δδωρ Ιρυθρόν δ cv αλλω μέρ€ΐ φύλαξον * και γαρ ¿ν αύτφ ίστι τό Ιλαιον του Ѳсіои каі τό πυρ, τό δέ ξηρανθέν cv τη κολοκύνθη ϊτι 4στί πυρ. Ταύτα τα τρία φύλαξον ανά μέρος· Είτα λάβ' арасѵікоѵ, και ποίησον cv αύτω ката πάντα ως cv τφ θαω, και φύλαξον τό πυρ και τό Ιλαιον ¿νό μέρος. Είτα λαβε τό аросѵікоѵ Ιξ об δλον τό πϋρ Ικ6αλ€, και ¿ναβίβασον καλώς μ€τα σκωρίας σιδήρου έπτάκις £ως ου каѲсктіка>татоѵ και λ€υκότατον και βιαυγέστατον γένηται. Είτα λαβε αμμωνιακόν τρις άναβαν και φύλαξον. Είτα λαβε έκ των τριών ττν€υμάτων κ€καθαρμένων λίτρας τρ€ΐς και τό Ocîov c | ou то πυρ έξέβαλας, και τρίψον πάντα όμοΰ καλώς, και σύμμιξον έπί μαρμάρου ούρέων μ€τα δξους 2ως об γένηται έξ αυτών ζύμη καλώς μ€μιγμένη. Kal τούτο δλον θές lv άγγ€ΐω | πηλίνω ισχυρω, και θές έπί πυρός έλαφροΰ Ιως ου δλη ή όγρότης έκφύγη. Тотс χρισον
1 Ιστω NZur : εστον R || 5 εν κατεσταλαγμένω in fine et in initio 1. iter. R || 16 coll. lat. lacunam indicata uide adn. 686 || 18 Εϊτα λαβε — φύλαξον om. N. 92. 1 — 92. 2 R. Bacon, . experim., Pal f. 409v SM p. 209-213. 92.1 Opus probatum in sole et luna de quatuor spiritibus. In nomine domini accipe sulfur mundum minutissime tritum et totiens in distillata urina positum ubi bulliat [p. u. b. : bulli SM] cum lento igne quousque totam extraxeris citrinam tincturam sine aüqua unctuositate. Tunc urina in uno uase posita [si poteris SM] distilla quousque exeat rubea [aqua citrina SM] quam ad aliam partem serua.
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à cause de la perspicacité 684 du cément, aidez-le ainsi : ne le fondez pas comme l'or pur, mais fondez de façon qu'il puisse être chauffé au rouge. Vous cémenterez en toute sécurité. 92.1 Prenez du soufre pur et très très fin 685. Mettez dans de l'urine distillée, faites bouillir à feu doux jusqu'à ce que toute la couleur jaune soit extraite sans aucune viscosité. Distillez alors dans un vaisseau l'ensemble de l'urine, si vous le pouvez, jusqu'à ce que sorte une eau rouge que vous réserverez à part : en effet, en elle il y a l'huile du soufre et le feu, et la partie qui est sèche dans la cucurbite est encore du feu. Ces trois choses conservez-les séparément. Ensuite prenez de l'arsenic. Faites pour lui en tout point comme pour le soufre et gardez le feu et l'huile à part. Prenez l'arsenic dont vous chassez tout le feu. Sublimez-le bien sept fois avec des scories de fer jusqu'à ce qu'il devienne très fixe 6β7, très blanc et très limpide. Prenez aussi du sel ammoniac trois fois sublimé 688 et réservez. Prenez ensuite des trois esprits purifiés trois livres et le soufre dont vous avez enlevé le feu. Broyez bien le tout ensemble et mêlez sur le marbre en arrosant de vinaigre jusqu'à ce qu'il s'en forme une pâte bien mêlée. Ce tout, placez-le dans un vaisseau d'argile solide et mettez à feu doux jusqu'à ce que toute l'humidité s'échappe. Alors enduisez le
Nam in hac est sulfuris oleum et ignis ; quod uero inuentum [siccum SM\ fuerit in cucurbita, est etiam ignis : hec tertia sema ad partem. Postea accipe arsenicum et omnino de eo fac ut de sulfure et ignem oleumque ad partem serua. Postea accipe arsenicum unde totum ignem extraxisti, et optime sublima cum scoria ferri septies uel donee sit mundissimum et albissimum et lucidissimum et tune ipsum serua. Postea accipe mercurium et ipsum cum atramento uel uitriolo et sale sublima septies uel donee sit siccissimum et albissimum atque lucidis simum et reserua [et г. от. SM\. Et postea accipe aquilani cum ter euolauerit ad celum et reserua. Postea accipe trium spirituum purgatorum libras tres, sulfuris ex quo ignem extraxisti et omnia insimul optime tere et commisce super mar mor optime rorando cum aceto donee fìat ex eis massa una quasi pasta optime commixta. Et hoc totum pone in uase terreo forti et pone super ignem lentum donec tota humiditas exierit. Et tunc luta uas et fortifica
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 92. 1-2
το ayycîov, και δυνάμωσαν το πυρ ωστ€ ¿πι ápocviKÍou аѵабоіѵсобац και Ιασον έκζ€σθηναι καλώς каі συμμιγηναι ¿μου ώραις Ιξ. Είτα, φυχρανθέντος τοΰ ¿γγ€ΐου, ανοιξον και συναξον δλον. Και συναχθέν σύντριφον, και σύμμι|ον 5 μ€τα άλλης στάκτης κλημάτων καλλίστως кскоокіѵіσμένης ή μ€β' ¿τέρας с т е р ¿κ€ΐνη$ μή ¿χων. Kai άνάβασον την ζύμην σου μ€τα ίσοστάθμου τέφρας Ιως οΰ €&ρης τα τέτταρα σου πν€υματα καθαρωτατα και διαυγέστατα. Torc κήρωσον αυτά, και λυσον μ€τα ¿λαίου των τριχών ή 10 ωών ψκονομημένον Ιως об cuprjs την іатрсіаѵ σου άνάλυτον ώσ€ΐ κηρόν και cis σώματα μ€τάλλων €ΐσ€ρχόμ€να δίχα καπνού· TÓTC γαρ οίον ¿κ€ΐνων θ€λήσ€ΐς9 συντρέψ€ΐς cis αργυρον. 92. 2 Ei 6c cis χρυσον ¿ργασασβαι θ€λήσ€ΐς9 κήρωσον 15 μ€τ' αύτοΰ του προ€ΐρημένου πυρ ξηρόν όσον ¿στιν ¿ξ ¿KCÍVOU, ήγουν τέταρτον μέρος, και κήρωσον μ€τα του προ€ΐρημένου ¿ρυθροΰ ¿λαίου Ιως οΰ €υρήσ€ΐς την іатрсіаѵ σου δίχα καπνού ως κηρόν άναλυόμ€νον ¿πι πέταλον αργύρου και cis κίτρινον χρώμα γινόμ€νον. Λυσον αυτό και 20 σύμττηξον ως το πριν, то бс πυρ το ξηρον €υτρ€πίσ«$ τιτάνων ελαφρώς, μ€τα του ύδατος του κίτρινου ποτίζων Ιως ου αποβολή τήν μ€λανίαν και έρυθρον γένηται ή κίτρινον. Έκ τούτου τοΰ Ιργου γίνωσκ€ едсіѵ λ€υκού και ¿ρυθροΰ ßcoaiav διδασκαλίαν. |
10 ιατρείαν NZur : ιατρ(α R || 10-11 άνάλυτον Ν : ava- (potius quam ευνά- ut uidit Zur) R || 12 εκείνων NZur : έκηνο R || 20 σύμπηξον ego coll. coagula : σύμιξον RNZur. ignem quasi ad sublimandum arsenicum. Et permitte assari bene et commisceri simul per sex horas. Et postea, uase infrigidato, aptri et collige totum, et collectum eum tere et commisce cum tantundem [tantum SM] cineris uitis optime cribellati, uel cum aliis si illas non habueris. Et sublima massam tuam cum equali cinerum donec inuenies spiritus tuos quatuor mundissimos et albissimos atque lucidissimos.
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vaisseau, activez le feu comme dans la sublimation de l'arse nic. Laissez bien cuire et se mélanger ensemble pendant six heures. Ensuite, quand le vaisseau est refroidi, ouvrez et rassemblez le tout. Ce qui a été rassemblé, broyez-le et mélan gez avec de la cendre de sarments de vigne très bien tamisée, ou avec une autre si vous n'avez pas celle-là. SubUmez votre pâte avec même poids de cendre jusqu'à ce que vous trouviez vos quatre esprits très purs et très transparents. Alors, incérez-les : dissolvez avec de l'huile de cheveux ou d'œufs traitée jusqu'à ce que vous trouviez votre médecine fondue comme de la cire et pénétrant sans fumée dans les corps des métaux. Vous transmuterez alors en argent le métal que vous voudrez. 1.2 Et si vous voulez œuvrer pour l'or, incérez avec lui le feu sec précité, autant que du précédent, c'est-à-dire un quart . Incérez avec l'huile rouge précitée jusqu'à ce que vous trouviez votre médecine dissoute sans fumée, comme de la cire, sur une feuille d'argent et devenue de couleur jaune. Dissolvez et coagulez comme auparavant, mais vous prépare rez le feu sec en le calcinant légèrement, l'imbibant avec l'eau jaune jusqu'à ce qu'il perde sa noirceur et devienne rouge ou jaune. Sachez que vous possédez en cet œuvre des instruc tions sûres pour le blanc et le rouge 69 °. Tune eoe cera et solue et coagula cum oleo capillorum uel ouorum rectificato, donec deueniat [eos inuenias SM] ad fusionem cere et [ad — et : cere SM] uelocitatem et quoduis corporum metallorum Ingrediens sine fuma Tune enim pro certo quod uolueris illorum conuertere poterie in perfectissimam lunam. 92.2 Si autem ad solem operali uolueris, cera cum eis ignem predictorum siecum quantum est unum illorum .i. quartam partem et cera cum oleo predicto rubeo donec inuenias medicinam tuam sine fumo cere uelocitate super argenti laminam diffondi et in citrinum colorem conuerti. Solue et coagula ut prius donec sie omnino ueniat [d. s. o. u. от. SM]. Ignem autem preparabis siecum calcinando breuiter [leuiter 5M], cum aqua citrina imbibendo, donec nigredinem omnino [от. SM] amiserit, rubeus effectue uel citrinus. [Tunc proiice in nomine Domini unum ex ista medicina super quantum uolueris ad oculum de quouis metallo, et erit sol bonus in omni examinatione perfectus add. SM]. In hoc autem opere ad album et rubeum certissimum scias te habere documentimi si me intellexisti et uerba seruasti [si me — seruasti от. SM].
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9 3 . Φ υ σ ι κ ή και тсХсСа και δόκιμος σ ύ ν 0 € σ ι ς Ιατρείας χ ρ υ σ ο ύ ¿κ τιτανώσ€ως σωμάτων και ττν€υμάτων τ ο ι α ύ τ η ζστί. Λ έ π υ ρ α ώων χωρίς των ν υ γ μ ώ ν ττλυνον κ α λ ώ ς ,
και
5 π λ ύ ν ω ν τ ι τ ά ν ω σ ο ν έν φ ο ύ ρ ν ω ή μ € ρ ο ν υ κ τ ο ν 2ως ο υ тсХсиаѲ^ κονία λ € υ κ ο τ ά τ η . Т о т с Лаве α υ τ ή ν και μ € τ ' α υ τ ή ς ά ν α β ί β α σ ο ν α ρ σ € ν ι κ ο ν έως ou π ο σ ό τ η ς εννέα λ ί τ ρ ω ν €ΐς μ ί α ν τ ο ύ τ ο υ σ υ ν τ € λ € σ β ή . T o r e τίτανον σ ο ν κ α λ λ ί σ τ ω ς аѵаічтаν ώ σ α ς 2ως ο υ ή μ€λανία €κλ€ΐψτ), και φ ύ λ α ξ ο ν . 10
Εΐτα λ α β ε κασσίτ€ρον, και ¿f ά φ ρ ι σ ο ν τ ή ν ν έ φ η ν , ή , < c í > ѲсХсіс, τ ι τ ά ν ω σ ο ν ά λ λ ω ς . Και ίνα κ ά λ λ ι ο ν уіѵстаі, λ α ο « ά φ ρ ο δ ί τ η ν και ά ν ά λ υ σ ο ν α υ τ ή ν , тгроаѲсс και κασσίτ€ρον ί σ ο ν α υ τ ο ύ , και π ο ί η σ ο ν с$ άμφοΐν | η ρ ί ο ν , και το ξηρίον τ ο ύ τ ο τ ι τ ά ν ω σ ο ν μ€τά α λ ό ς κοινού. Και ci β € λ ή σ α ς ίνα
15 κ α λ λ ί σ τ ω ς уіѵстаі, о с т а τ ή ν ¿τοιμασίαν τ η ς διατρίι|*€ως και ¿ κ ζ ί σ ι ω ς , τ ι τ ά ν ω σ ο ν μ€τα ά λ α τ ο ς Ιως ο ύ ξ η ρ ι ο ν ξ η ρ ο ν γ έ ν η τ α ι , και φ ύ λ α ξ ο ν α υ τ ό ν . Είτα λ ά β ' τ ο ν χ α λ κ ο ν καλώς τ ι τ α ν ω μ έ ν ο ν , και τρίψον α υ τ ό ν , και φ ύ λ α ξ ο ν . Και λ α ο € τέταρτον μ ο λ ύ β δ ο υ тстіта20 νωμένον ε ρ υ θ ρ ο ύ , ή γ ο υ ν σ ά ν τ ι γ ο ς , και φ ύ λ α ξ ο ν . Και ούτως £χ€ τ έ τ τ α ρ α ς τ ι τ ά ν ο υ . Λ ο ι π ό ν λ α β ε α υ τ ά ς τ ά ς τέτταρας τ ι τ ά ν ο υ ς , έξ έ κ α σ τ η ς ά ν ά ί σ ο υ , και τρίψον κ α λ λ ί σ τ ω ς έ π ί μ α ρ μ ά ρ ο υ , και σ ύ μ μ ι -
4 νυγμών ego : ΐγμ(ον) R ιγμών Zur υγρών Ν || 8 τίτανον σον ego coll. calcem Luam : τιτάνοσδν R τιτάνωσον NZur Ц 10 τήν νέφην ego : τηνΙφή RN τα νέφη Zur || ει add. Zur Ц 12 άφροδίτην ego : per signum R || 14 τούτο Zur : οΤυ R οοτω Ν || 16 ξηρίον ego coll. puluis : ξιρ(ον) R || 19 τέταρτον ego coll. quarto : б' RN || 20 σάντιγος Zur : σανΤγος R || 21 τιτάνου RN -άνους Zur cf. supra, p. LXXI. 93. R. Bacon, L. experim., Pal f. 410 SM p. 213-216. Via naturalis et perfecta siue probata in compositione medicine auree ex calcibus corporum atque spirituum talis est. Accipe celum oui sine nube .i. testam oui et ablue optime, et
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93. Voici la composition naturelle, complète et éprouvée de la médecine d'or basée sur la calcination des métaux et des esprits. Lavez bien des écailles d'œufs sans taches 691 et lorsqu'elles sont lavées, calcinez-les au four un jour et une nuit jusqu'à ce que vous obteniez une cendre très blanche. Prenez-la et sublimez avec elle de l'arsenic jusqu'à ce que sa quantité de neuf livres passe dans une livre de la chaux 692 . Alors calcinez et recalcinez votre chaux à la perfection jusqu'à ce que disparaisse sa noirceur et réservez. Ensuite, prenez de l'étain, écumez sa mousse, ou, si vous voulez, calcinez autrement. Pour mieux faire, prenez du cuivre et fondez-le, ajoutez l'étain en même quantité et faites une poudre des deux, calcinez cette poudre avec du sel commun. Et si vous voulez la perfection, après préparation par broyage et cuisson, calcinez avec du sel jusqu'à ce que l'étain devienne une poudre sèche et réservez. Prenez ensuite du cuivre bien calciné, broyez et réservez. Prenez en quatrième lieu, du plomb calciné rouge, c'est-àdire du sandyx, et réservez. Ayez ainsi quatre chaux. Prenez donc ces quatre chaux, de chacune même poids, et broyez très bien sur le marbre. Mélangez, corporifiez avec du
ablutum fac calcinan in fumo uitri per diem et noctem donee efficiatur cinis albissimus. Tunc ipsum cinerem accipe et cum eo sublima arseni cum usque citrinitas nouem libraram in unam istius cessent, l u n e calcem tuam optime recalcina quousque nigredine careat et sema. Accipe postea iouem et despuma nubes uel alio modo, si uis, calcina, et, ut melius fìat, accipe uenerem et funde earn et fuse adde equale iouis et fac ex ambobus simul puluerem et hunc puluerem cum sale communi calcina uel si uis ut optime fiat post preparationem per contritionem et assationem cum sale calcina donec puluis siccus efficiatur, et ipsum sema ad opus [ad opus от. SM\. Accipe postea uenerem optime calcinatam et puluerizatam et sema. Postea accipe quarto saturnum rubeum calcinatum .i. minium quod factum est ex saturno [quod — saturno om. SM\. Et sic habes quattuor calces quattuor corporum quas bene resema [quas b. г. от. SM\. Accipe igitur istas quattuor calces de singulis libram unam et optime tere super marmor et commisce et incorpora cum aceto ter distillato et
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 93
ξον, και σωμάτωσον μ€τα δξου κατ€σταλαγμένου τρίς, και ποίησον ως ζύμην ην 8ές ¿ν ά γ γ « ω όστρακίνω отсрсф cis то τιτανωθηναι επί πυρός ισχυρού λίαν iv ήμερα μι$, και τιτανω0€ΐσαν την δλην c|cXc· 5 Torc Хавс ¿pocviKoû Хсикотатои και άλος νίτρου και αλός άμμωνιακου ανά λίτραν μίαν, και ταύτα τα τρία cırı μαρμάρου ' 3στω Sc тгротсроѵ το άμμωνιακον &λας αναβιβασμένου μ€τα του κοινού | 81 άλατος. Koi ταύτα τα τρία ζύμωσον μ€τα του ττρο€ΐρη10 μένου ¿λαίου ¿ως ου γένηται ζύμη Μκηρωμένη ¿ρυθρα* Torc τρίψον αυτά καλλίστως, και λυσον ¿ν έλαίω Ocíou πρώτον, και κέρασον ως σάλσαν υ&αράν. Kal ταύτην την σάλσαν την ύδαραν πότισον την τίτανον των »ρημένων σωμάτων συντριβών καλλίστως και συμμιγνών ¿πι μαρμα15 ρου 2ως об καλλίστως τριβή και συμμιχθέν ποτισβη. Και οδτως ποίησον την іатрсіаѵ ταύτην ως σάλσαν ύδαράν, και χώσον ¿ν котгріа иттгсіа ημέρας Tpcîç ¿ν καύματι συν€χώς Ιως ου π€ψβη καλώς και λυθη. Тате IţcXc, και σύμπηξον ¿ν στάκτη 0€ρμή, και οδτω μή παύση πστί20 ζων την іатрсіаѵ μ€τά του προ€ΐρημένου ¿λαίου, λύων και συνπηγνών έως об €υρήσας αυτήν άναλ€λυμένηνν ώσώ κηρος, ¿πι πέταλον αργύρου χ€ομένην, δίχα καπνού * αυτή γάρ ¿στιν ή αμφίβολος αυτής TCXCÍÜKJIS.
2 άγγείφ όστρακίνω NZur : αγγίωστρα- R || 7 τρίψον και σύμμιξον addidi coll. tere et commisce || 10 γένηται NZur : γνηΤ R.
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vinaigre distillé trois fois. Faites une sorte de pâte que vous mettrez dans un vaisseau solide en terre cuite pour la calciner à feu très vif, pendant un jour, et enlevez la matière calcinée. Prenez alors arsenic très blanc, sel de nitre et sel ammoniac, chacun une livre. ces trois ingrédients sur le marbre, mais sublimez d'abord le sel ammoniac avec du sel commun. Pétrissez-les tous les trois avec l'huile précitée 693 jusqu'à ce que se forme une pâte rouge à consistance de cire. Alors broyez bien, dissolvez d'abord dans l'huile de soufre et mêlez comme une sauce liquide. Avec cette sauce liquide, imbibez la chaux des corps cités en broyant parfaitement ensemble et en mêlant sur le marbre jusqu'à ce que (le tout) soit parfaitement broyé 694 et imbibé après mélange. Rendez ainsi cette médecine pareille à une sauce liquide, et enfouissez dans du fumier de cheval trois jours à chaleur constante jusqu'à ce qu'elle soit bien digérée et dissoute. Alors enlevez, coagulez dans la cendre chaude, sans cesser d'imbiber la médecine avec l'huile précitée, dissolvant et coagulant, jusqu'à ce que vous la trouviez fondue comme de la cire, sans fumée, lorsque vous la versez sur une feuille d'argent : c'est, en effet, son indubitable perfection. fac inde pastam quam in uase terreo forti pone ad calcinandum in igne forti ualde per diem unam, calcinatam massam extrahe. Tunc accipe arsenici albissimi libram unam et salis petre et salis armoniaci ana libram unam. Нес tria optime tere et commisce super marmor, sitque prius sai armoniacum ter eleuatus ex communi sale, et hec tria tere cum oleo sulfuris supradicto donee fiant massa cerata rubicunda. Tunc optime tere ista et solue in oleo sulfuris primo et distempera quasi salsam ciaram. Et ex hac salsa clara imbibe calcem corporum predictam, conterendo optime et commiscendo super mar mor donee totum optime sit commixtum atque imbibitum. Et sic medicinam istam quasi salsam ciaram distempera et in fimo equino reconde per tres dies in calore continuo, ubi bene diggeratur atque dissoluatur. Tunc extrahe et coagula inter cineres calidos et tan tum non cesses imbibere medicinam tuam cum dicto oleo, et solue et coagula donec ipsam inuenies fusionas cere uelocitatis super argenti laminam diffundi sine fumo et ipsam ingredi et in optimum atque perfectissimum aurum conuertere. Нес enim pro certo facies et conuertes [comprehendesSM] nisi in uia proscripta erraueris.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 94-95. 1
94. Λαβε ελαίου κοινού και τιτάνου ζώσης όσον σοι αρέσει, και ξυμωσον cię τρόπον ζύμης» και καταστάλαξον δις δι' αμβικος χαύνω πυρί, και έξελεύσεται тои ελαίου
ορθόν. 5
Είτα λαβε αρσενικού λευκού, και σωμάτωσον μετά του προειρημένου ελαίου ή μετά οίνου αναβιβασμένου, εις τρό πον χρώματος ζωγραφικού * ήντινα ζυμην lv στάκτη θέρμη χαύνου πυρός, και έκζεσθητω ή αγρότης, και κατάβησ€ την σταγότην, και πεσείται Ιπι τήν ζυμην, και 8Γ 10 ούτω γενησεται | κάτοχον.Όταν ξηρανθη, έξ βάλε μέρος lv επί £ξ και δέκα μέρη χαλκού κεκαθαρμένου, каі εσται καλόν λευκόν, και μετά ϊσου — γ ' ς" — αργύρου εσται ύπερκάλλιστον. 9 5 . 1 Λαβε τιτάνου κασσιτέρου, τίτανον μολύβδου, τίτα15 νον αργύρου, ανά όγκίας δύο, και ποίησον δδωρ έκαστου καθ' εαυτόν ούτω. Λαβε τίτανον ούτινος άλλου σώματος θέλεις (ή πνεύ ματος] μέρος cv, και δύο μέρη αλός άμμωνιακοδ ηυτρεπισμένου, και τίθει το &λας εις τον πυθμένα του άναβι20 βαστηρίου, και επί τήν δλην αυτού τίθει τήν είρημένην τίτανον, και άναβίβασον τρίς, μετάγων τα άνω επί τά κάτω· Είτα τίθει αμφότερα εις τό λυθηναι cv κόπρω, και εασονίως οΰ γένηται ως ύδωρ καθαρόν. Είτα τό τοιούτον δδωρ κα ταστάλαξον δι' αμβικος — δια πίλου. 25 Τότε λαβε έρμήν καλλίστως άναβιβασμένον όγκίαν μίαν, και κήρωσον αυτόν επί πορφυρουν, και τίθει μετάτοΰ ύδατος του κασσιτέρου, είτα μετά του δδατος του μο1 κοινού ego : κ(αι)νου R (cf. infra, p. 178, 4 et 190, 13) καινού NZur || 4 ορθόν ego uide ad . 695 : όλ(ον) RNZur || 6 ή μετά ο?νου αναβιβασμένου hue transposui : post λευκού supra [1. 5] positum est R || 7 θές add. Zur Ц 9 κατάβησε τήν σταγότην ego cf. adn. 697 : καταβισε τήν στα^οτήν R καταβίσεται ή σταγόνα Ν καταβήσεται είς σταγόνας Zur || 10 βάλε Zur : λαβε RN || 17 σώματος Zur : -τ(ον) R -των Ν || 17-18 ή πνεύμχτος deleui || 23 γένηται iteratum est post καθαρόν.
CHRYSOPÉE, § 94-95.1
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94. Prenez de l'huile ordinaire et de la chaux vive autant qu'il vous plaira, pétrissez en une sorte de pâte, distillez deux fois par l'alambic à feu doux et l'huile sortira rectifiée 695 . Prenez ensuite de l'arsenic blanc. Corporifiez avec l'huile précitée ou avec du vin sublimé 696, à la façon d'une couleur de peintre. Mettez cette pâte dans la cendre chaude d'un feu doux. Faites bouillir son humidité et descendre le distillât697 : il tombera sur la pâte. Ainsi, l'arsenic serafixé.Lorsqu'il sera sec, mettez-en une part sur seize parts de cuivre purifié : le cuivre sera bien blanc. Avec même quantité — trois demiparts 69e — d'argent, il sera superbe . 95. 1 Prenez chaux d'étain, chaux de plomb, chaux d'argent, deux onces de chacune et faites de chacune d'elles une eau à part, de la manière suivante. Prenez de la chaux du métal que vous voulez [ou de l'esprit] une part et deux parts de sel ammoniac préparé. Mettez le sel au fond du sublimatoire et sur ce sédiment, mettez ladite chaux. Sublimez trois fois en retournant le haut sur le bas. Ensuite placez les deux produits à dissoudre dans du fumier et laissez jusqu'à ce qu'ils deviennent de l'eau pure. Distillez cette eau par l'alambic — filtrez-la. Prenez alors du mercure très bien sublimé une once et incérez-le sur le porphyre : mettez-le avec l'eau d'étain, puis avec l'eau de plomb, broyez avec l'eau d'argent et ce, jusqu'à
695. Je lis κοινον alors que N et Zuretti lisent καινον, le manuscrit R écrivant κ(αι)νον, mais la confusion des sons ι et ε est courante ici. Je corrige aussi δλον en ορθόν. Nous serions alors en présence d'huile commune rectifiée, cf. chap. 81.1. 696. C'est-à-dire de l'eau de vie, comme le notait déjà N, f. 114v, « co' aqui vite ». C'est sans doute une addition marginale antérieure passée dans le texte. 697. Le texte a suscité bien des corrections. Je comprends κατάβησε comme un impératif aoriste de καταβιβάζω (κατεβάζω en ngr.), influencé par l'aoriste Ιβην. Τήν σταγότην est inconnu des dictionnaires consultés, je le rappoche de σταγών et στάζω. 698. Correction antérieure passée dans le texte. 699. Blanchiment du cuivre à l'arsenic, cf. chap. 27. 7 et n. 212, et alliage avec de l'argent.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 95. 1-2
Хиббои, και τρΐψον μ€τα του ύδατος της σ€λήνης, και 2στω 2ως ου πάντα τα ύδατα πίη. Torc δοκίμασαν 1 πέταλον χαλκού πυρωμένου, και συστραφήσιται ως αργυρον. Τ(θου μέρη lv και ήμισυ ¿πι τέτταρα μέρη χαλκού кска5 θαρμένου. 95· 2 Λαβών χαλκον έξίωσον, ήγουν καθάρισον αυτόν, ούτω. Λαβε δ|ος δριμύ και στυπτηρίαν σχιστήν και σαπούνιον — каочгітсроѵ — , сіта πυρωσας τρις τον χαλκον {μβαψον τφ τοιούτω σκ€υάσματι, каі καθαρθήσ€ται· 10 Και ούτως, ένβαλών αυτόν χωνίω, χών€υσον συν€χέστ€82 ρον έπιπάσσων αυτό το μίγμα τοΰτο * | άλας λιυκον μ€τα στυπτηρίας σχιστήν ίσης και ίσου ο|ους ігроаѵабсбсиμένων άνα|ήρανον. Είτα λ€ΐοτρι6ησας ¿πίπασσ€ cv τη χώνη επάνω του χαλκού ' ούτω γαρ λιυκότιρος γίντται. 15 Ό τ α ν δέ χων€υθη καλώς, έπίχ€€ cis άγγ€ΐον iv φ προηπίστρωται γ η σαμία — γης σάμιος ή μέν ¿στιν ή τίτανος τοΰ φλοιού των ώων — , και ίασον φυγήναι, και €ύρήσ«ς αυτόν λίθον λ€υκόν· Ταύτα бе бе? ποιήσαι τρις ή τ€τράκις ίνα καλώς γένηται.
6 έξίωσον ego : άξ- RNZur || 8 κασσίτερον per signum RN || 9 σκευάσματι согг. Delatte apud Zur : σκ(ε)πάσ- R || 12-13 προαναδεδευμένων ego : πρόανδέδευμέν(ον) R -μένου Zur. 95.2 Moyses, Pans. gr. 2327, f. 27Г-278 CAGII, p. 313-314 § 60-61.... ούτως έπ(πασσε είς τήν χώνην επάνω του χαλκού. Έστω δέ χαλκάς προαξιωμένος 6ξος δριμύ, καΐ στυπτηρίαν καΐ σάπωνον επί γ , ταξειδίω * καΐ τότε ούτως αυτόν έμβαλών, χώνευε. Επίβαλε τα προειρημένα μίγματα, πυκνότερον έπιπάσσων μετά των μιγμάτων * λευκότερον γαρ αυτόν ποιεί ταύτα · φανειται γαρ αυτός καθ' έκάστην χώνην πρόδηλος γινόμενος λαμπρότερος, πρίν Ιτερόν τι φάρμακον έμβληθηναι. Όταν οδν χωνευθη καλώς, άπόχεε εις άγγεϊον, προυπετρωμένης της σαμίας γης, καΐ έασον συντετελεσμένον έργον. Kal πάλιν Ιγκρυψον κατά τό Ιθος. Kal πρό άργύρω πρωτείω άδραμιτίνω κατά χώνην δέ έκχεε είς τήν γην σαμίαν τον χαλκον ίνα μεταβληοη, καΐ βάπτε καΐ πυκνώς έθάμιζε καΐ άπόσμιγε, Ιχε. Περί χαλκού λευκού έλατου έλαυνομένου επί τό λεπτότατον. Σκευασία * έστι δέ καΐ τη χροΐα κάλλιστον, καΐ τη έμβαφεία. Λαβών
CHRYSOPÉE, § 95.1-2
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ce qu'il boive toutes les eaux. Essayez-le sur une feuille de cuivre rougi, il sera changé en argent. Mettez-en une part et demie sur quatre parts de cuivre purifié 70°. 95.2 Après avoir pris du cuivre, enlevez sa rouille, c'est-àdire purifiez-le, de cette façon : prenez vinaigre piquant, alun lamelleux, savon,—étain — ; chauffez le cuivre et plongez-le trois fois dans cette préparation ; il sera purifié. Mettez-le dans un creuset et fondez en répandant continuellement sur lui cette mixture : séchez du sel blanc avec autant d'alun lamelleux et autant de vinaigre prémélangés ; après l'avoir broyée finement, répandez-la dans le creuset sur le cuivre ; ainsi il devient plus blanc. Lorsqu'il est bien fondu, versez-le 701 dans un vaisseau où l'on a étendu auparavant de la terre de Samos 702 — la terre de Samos est la chaux d'écaillés d'œufs. Laissez refroidir et vous le trouverez pareil à une pierre blanche. Il faut répéter l'opération trois ou quatre fois pour que le résultat soit bon.
χαλκόν λευκόν μνάν μίαν, χώνευε, έπιπάσσων άλας λευχον μετά στυπτηρίας ίσον, μετά δξους προαναδεδευμένα και άναξηραμένα * είτα πάντα λειοτριβημένα, ούτως έπίπασσε είς τήν χώνην επάνω του χαλκού. Έστω δέ χαλκός προαξιωμένος δξος δριμύ, καΐ στυπτηρίαν καΐ σάπωνον επί γ', ταξειδίω · καΐ τότε ούτως αυτόν εμβολών, χώνευε, επιβολών τα προειρημένα μίγματα, πυκνότερον έπιπάσσων μετά των μιγμάτων * λευκότερον γάρ αυτόν ποιεί ταύτα φανεΐται γάρ ούτος καθ' έκάστην χώνην πρόδηλος γινόμενος λαμπρότερος, πρίν έτερον τι φάρμακον έμβληθηναι. "Οταν ούν χωνευθη καλώς, άπόχεε είς του υπερέχειν το ύγρόν δακτύλους β', καΐ ούτως εασον άποψυγηναι. Είτα άρας επίχριε, αλλά λεπτω καΐ εύ μάλα πυρώσας, έναπόσβεσον είς ύδωρ Οταν δέ ψυγη, μηκέτι καθήσει είς ύγρόν, άλλ' έγκρυψον είς άγγεΐον αλός μετά στυπτηρίας · εϊτα [έστω ego] бе αλός μέρη β', κοί στυπτηρίας μέρος α' μεμιγμένον, και Ια ψυγηναι έν τούτοις * δ*ταν δέ ψυχή, άρον. ΚαΙ δταν δέ λευκότατον, έλαύνεται λοιπόν ώς θέλεις, και έπακούσετοι, έάν τε θερμόν έλαύνης * έάν ψυχρόν, τούτον δέ κάν θέλης τι άποθρούσοι, ού δυνήσει, τοιαύτη αύτου έστιν ή ευθεία καΐ ή εύτονία. Έστι δέ καΐ εκλεκτός είς ύπερβολήν, πεπείραται δέ, κύπριος χαλκός έστιν έπιτηδειότερος είς ταύτας τάς χρείας, ώφείλεις δέ έννοεϊν. Moysee, Pans. gr. 2327, f. 2 6 9 \ CAG II, p. 301, 23-24 § 8. Έξίωσις χαλκού. Λαβών στυπτηρίαν σχιστήν κοί σάπωνον, καΐ δξος, πύρωσον τον χαλκόν, καΐ κατάβαπτε.
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Eis бе την πέμπτην φοράν ІѵбаХс cis την χώνην, και χών€υσον προσιβαλών την іатрсіаѵ τοΰ χαλκού όγκίαν μίαν ήμίσ€ΐαν στυπτηρίας και γης χίη$ 9 ήγουν άστ€ρίας, όγκίας οκτώ. 'Аѵакіѵсі δέ και έκπύρου iva μηδ€μία υποστάθμη καταλαφθη, άλλα πάντα ένωθώσιν, και apás τό χωνίον έπί φυκτηρα σιδηρούν έκχ€& Ώ ς ϊττηξ€ς, *a¿ apás αυτόν τάχιστα, βάφον cis άγγώον βαθύ cv φ έστι στυπτηρία και ôfoç ώστ€, тсѲсѵтос αυτού, ύττ€ρέχ€ΐν τόν ύγρόν δάκτυλα δύο, και ούτως Ιασον άποψυγήναι· Είτα apaş π€ρίχρισ€ αλί λ€πτφ καί, cu μάλα πυρώσας, έναποσβ€σον cis ύδωρ. Ό τ α ν δέ πήξη, πάλιν πύρωσον καλώς καί apaş π€πυρωμένον, μη καθίσης έπί όγρότητα, άλλα συγκυφον cis άγγ€Ϊον έν φ έστιν άλας καί στυπτηρία σχιστή — έστω δέ αλός μέρη δύο καί στυπτηρίας μέρος cv μ€μιγμένον—, καί έασον φυγήναι έν τούτοις. Ό τ α ν δέ φυγή, άρον, καί ως λ€υκότατον. Λοιπόν cXauvc ώς θέλ€ΐς, καί έπακούσ€ται ως θέλβις, έάν тс φυχρόν έάν тс θ€ρμόν. 9 6 . 1 Λ ά β ' άρσβνικου αναβιβασμένου όγκίαν μίαν, έρμου αναβιβασμένου όγκίας τό τέταρτον, | ρινισμάτων κασσι τέρου όγκίας τό τέταρτον, ίλαιον ταρτάρου όγκίαν μίαν, καί μίξον ομού, καί θές έν άγγ€ΐω άν€ωγμένω. Είτα βρασάτω, καί παγήσ€ται, καί γ€νήσ€ται λ€υκον έπί στάκτης θ€ρμής. Είτα ßaXc όγκίαν μίαν έπί πέντ€ όγκίας χαλκού καί ήμίσ€ΐαν όγκίαν αργύρου, καί ποΐ€ΐ ώς θέλ€ΐς. 96. 2 Λαβε apocviKOÛ ώμου ή αρσενικού кскаѲаррсѵои, στυπτηρίας σχιστής όσον βούλα, καί τριφον καί μίξον αυτφ ήμισυ αυτού ταρτάρου καλώς κεκαθαρμένου καί ολίγον έ | έρμου αναβιβασμένου καί тіѲсі έν χωνίω, 4 'Ανακινεί Zur : ανακ(αι)νι R άνακαίνει Ν [| 14 έστω δέ ego :εί το δέ R εις τοδε Ν του δε Zur || 25 βάλε Zur : λάβε RN || 30 lac. posui ийе adii. 705.
CHRYSOPÊE, § 95. 296. 2
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À la cinquième fois, versez dans le creuset et fondez en ajoutant la médecine du cuivre, une once et demie, ainsi que de Falun et de la terre de Chio, c'est-à-dire de la terre d'étoile703, huit onces. Remuez et chauffez à blanc pour qu'il ne reste aucun résidu mais que tout soit unifié. Après l'avoir enlevé du creuset, versez dans un rafraichissoir de fer. Lors que vous l'avez coagulé, enlevez-le aussitôt et plongez-le dans un vaisseau profond contenant de l'alun et du vinaigre de manière à ce que, lorsqu'il y est placé, le liquide surnage de deux doigts et laissez ainsi refroidir. Enlevez ensuite, endui sez de sel fin et après avoir très bien chauffé, éteignez dans l'eau. Lorsqu'il est coagulé, chauffez bien à nouveau, prenez-le chaud, ne le placez pas à l'humidité mais versez-le dans un vaisseau où se trouvent du sel et de l'alun lamelleux, deux parts de sel et une part d'alun mélangées, et laissez refroidir dans ces ingrédients. Lorsqu'il est refroidi, enlevez, il sera on ne peut plus blanc. Martelez-le donc selon votre désir : il répondra à volonté, soit à froid, soit à chaud 704. 96. 1 Prenez arsenic sublimé une once, mercure sublimé un quart d'once, limaille d'étain un quart d'once, huile de tartre une once. Mêlez ensemble, mettez dans un vaisseau ouvert, ensuite cuisez. Le mélange sera coagulé et deviendra blanc sur de la cendre chaude. Mettez une once sur cinq onces de cuivre et une demi-once d'argent et faites ce que vous voulez. 96.2 Prenez arsenic cru ou arsenic purifié, alun lamelleux, à volonté ; broyez et mêlez-y moitié de tartre bien purifié et un peu de mercure sublimé 705. Mettez dans un creuset, 704. Lafinde la Chimie de Moïse est un peu plus longue. Notre texte est homogène pour la langue et plus cohérent pour la suite des idées. On peut supposer que celui de Moïse présente une lacune en CAG, II, p. 314, 1 après άπόχεε εις, lacune couverte par le nôtre depuis la p. 177, 15 jusqu'à la p. 178, 8. La leçon αλί p. 178, 10, les mots compris entre бЧаѵ πήξη et μή καθίσης 1. 12-13, (δταν δέ ψυγη μήκετι CAG, II, ρ. 314, 3) éclairent aussi le texte de Moïse. — Double blanchiment similaire du cuivre, mais plus simple, dans le papyrus de Leyde § 12, Alch. gr.y μ 87 et note.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 96. 2-97. 1
και ¿ψησον, και бос αύτφ πυρ άναλύσβως, και λυθέν χΰσον ¿ν σωλήνι. Είτα μίξον αυτω ίσον αργυρον, και λύσας ¿πίваХс αύτω έρμου αναβιβασμένου ολίγον, και ποίησον ώς θέλας * corn γ α ρ άργυρος κάλλιστος. Ό τ α ν бе ¿ χαλκός ου 5 δύναται καλώς άναλυθήναι, аХсіфоѵ то χωνίον σαπουνιον έρυθρον еѵбоѵ, και δος αύτφ πυρ, και άναλυθησ€ται бюѵ. 96. 3 Лабе аросѵікоѵ όγκίας Tpeîs, σαλγίμα οόγκίαν μίαν, όλος κοινού όγκίαν μίαν, ταρτάρου ¿γκίας τέτταρας. 10 Πάντα σύνθβς cv φιάλη Ιως τρίτου αυτής. Είτα 6cç ¿πι ανθράκων θ€ρμών £ως ой ϊδης то аросѵікоѵ άναβαν cis τον τράχηλον της φιάλης, και τοΰτο τρις cv ώρα μιφ. Είτα ¿πίρριψον ек τούτου μέρος cv έπί πέντ€ χαλκού кскаѲарμένου. 15
96. 4 Λαβε àpocviKOÛ αναβιβασμένου, και θές cv φιάλη έπί στάκτης λυτικής, και λΰσον προς ολίγον αυτά, ¿τι Хистаі cis Ιλαιον. Είτα πάλιν μ€τάλυσον Ιως ου γένηται κάτοχον. Είτα c^cXc, και ¿πίρριψον μέρος cv έπί WCVTC χαλκού, και corri Хсикоѵ. 20 97. 1 Лабе σ€λήνην, каі καθάρισον αυτήν έπτάιας, και 83 έπτάκις ¿πίρριψον αυτήν cis ύδωρ λιθάργυρου | χρυσέου. Τούτου γινομένου, λαβε κρόκον σιδήρου, χαλκού кскаиμένου, σάντιγος, έρμου αναβιβασμένου, κανδιμίας łAXcξανδρ€ΐας ηύτρ€πισμένης, ρινίσματος χρυσού αληθινού 25 άνά μέρος cv. Ταύτα πάντα πάριδ€ ώς λΰσαι cis ύδωρ ισχυρόν. Είτα Ινωσον та ибата και την δλην μί|ιν ¿μου Ιως ου γένηται δλη σώμα καλώς μ€μιγμένον. Είτα άρον τό ύδωρ δια ιαμβικός ελαφρού, сіта λαβε το ¿ναπομβνον ¿ν
10 τρίτου dubit, coniecit Rehm, « Zur Überlieferung », p. 427: αριτου RNZur U 16 αυτό NZur : αυτά R || 23 κανδιμίας ego : καδ(δι)μίας RN καδμίας Zur || 25 πάριδε NZur : παρη(δι) R || 28 λαβε eg> : βάλε RNZur.
CHRYSOPÉE, § %. 2-97.1
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cuisez, donnez le feu de la fusion. Lorsque (le cuivre) est fondu, versez dans une lingotière. Ensuite, mêlez-y autant d'argent et après avoir fondu, versez-y un peu de mercure sublimé et faites ce que vous voulez : c'est, en effet, du très bel argent. Si le cuivre ne fond pas bien, enduisez l'intérieur du creuset de savon rouge, exposez au feu, il fondra plus facilement. 96. 3 Prenez arsenic trois onces, sel gemme une once, sel commun une once, tartre quatre onces. Mettez tout ensemble dans une fiole jusqu'au tiers ; ensuite mettez sur des cendres chaudes jusqu'à ce que vous voyiez l'arsenic se sublimer dans le col de la fiole, et cela trois fois en une heure. Projetez-en une part sur cinq parte de cuivre purifié. 96.4 Prenez de l'arsenic sublimé, mettez dans une fiole sur de la cendre dissolvante. Dissolvez peu à peu : il est dissous en huile. Ensuite à nouveau, redissolvez jusqu'à ce qu'il soit fixe. Enlevez et projetez-en une partie sur cinq de cuivre, il sera blanc 706 . 97.1 Prenez de l'argent, purifiez-le sept fois et projetez-le sept fois dans de l'eau de litharge dorée . Cela fait, prenez safran de fer, cuivre calciné, sandyx, mercure sublimé, cadmie d'Alexandrie préparée, limaille d'or vrai, une partie chacun, en veillant à dissoudre tous ces ingrédients dans de l'eau forte. Ensuite, unissez les eaux et tout le mélange, jusqu'à ce que le tout devienne un corps bien mélangé. Puis extrayez l'eau doucement par l'alambic. Prenez ce qui reste
706. Quatre blanchiments du cuivre à l'arsenic. 707. LA litharge est habituellement jaune-rouge. Sur l'expression litharge d'or, litharge dorée, voir R. Halleux, Non Ferreux, p. 274-275 ; D. Goltz, Mineralnamen, p. 143-144.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 97. 1-98. 1
τω πυθμένι της καράπας, και тіѲсі αυτό έν υγρφ τόπω Ιως ου λυθη. Και λυβέν σύμπηζον χαύνω πυρί. Είτα λαβε και τριψον λ€πτώς ξηρίον. Τούτου τοΰ ξηρίου θές μέρος lv έπί тсттаракоѵта μέρη της €ΐρημένης σ€λήνης της каѲарѲсі5 σης ακραιφνώς, και Ιστι χρυσός κοκκίων δεκαοκτώ, και στησ€ται €ΐς τζ€μέντουμ. 97. 2 Ποίησις ύδατος ερυθρού. Λαβε κρόκους ώων έκζ€σμένων και άτραμέντου ήρυθρωμένου, και μίξον αμφω κα λώς, και Οές υπό κόπρον μέχρι σηφ€ως· Είτα στάλαξον 10 сѵтсОѲсѵ ύδωρ έρυβρον χρυσού χρώματος.
Ή λαβε χαλκάνβου ήρυθρωμένου μέρη τρία και αλός άμμωνιακοΰ κατόχου μέρος cv, και θές υπό κόπρον ημέρας επτά. Και μ€τά ταύτα καταστάλαξον αύτα 2ως ou γένηται ώς μέλι ή ύδωρ έρυθρόν έν φ, έάν βαψώσιν πέταλα άργύ15 ρου, στρέφονται €iç χρυσόν. 97. 3 [Ποίησις χρυσού. Лабе аросѵікюѵ έρυθρόν και ώχρόν, χαλκάνθην, Ѳсіоѵ απυρον και κιννάβαριν ανά ίσου. Τρίφας, σ€ΐσας, Ινωσον έν άγγ€ΐω καθαρω, χρίσον π η λ φ σοφιστικφ, тіѲсі έν θ€ρμή στάκτη ώραις Ιξ έν χαύνφ πυρί, 20 και €υρήσ€ΐς αυτό ξανθόν και ξηρόν·| Τούτο τρίφας βάλ€ €ΐς αγγ€ΐον κ€ρόμ€ΐον εντός πυρός ελαφρού και άνακαλύφας €υρήσ£ΐς καθά τό πρώτον. Είτα βάλε έν χωνίω και αργύρου μέρος τι, και λΰσον έν πυρί, και €υρήσ€ΐς χρυσόν, Ѳсои cuooKoGvTos. ] 25 98. 1 Λαβε δύο λίτρας έρμου άναλ€λυμένου μ€τα μα« γ 83 λάγματος κασσιτέρου, | και θές αύτα ημέρας τέτταρας υπό κόπρον υγρόν, €Ϊτα καταστάλαξον αυτόν δι' αμβικος. Πάλιν θές αυτόν ημέρας υπό κόπρον υγρόν,
1 καράπας Zur : γαρ- RN || 14 έρυθρόν NZur : υρ- R || 16-24 f. 73v-74 R2rag in textu Ν uide supra, p. 161, 8 et 162, 3 || 17 και ego : οκών R || 19 θέρμη NZur : -μύ R || 20 αυτό Zur : ατυ R || 27 δοκώ το ύδωρ αύτ(ον) λέγ(ε)τ(αι) μαλ(α)γμαίον του (κασσιτέρου) Rmg in textu Ν || 28 τέτταρας addidi cf. supra [1. 26].
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au fond de la carafe, mettez-le à dissoudre dans un Ueu humide. Lorsqu'il est dissous, coagulez à feu doux. Ensuite prenez et broyez finement en poudre. Mettez une partie de cette poudre sur quarante parties de l'argent nommé, purifié sans mélange. Ce sera de l'or de dix-huit grains et il sera stable dans le cément. 97. 2 Fabrication d'eau rouge. Prenez des jaunes d'œufs bouillis et du vitriol rougi. Mêlez bien les deux et mettez sous le fumier jusqu'à pourriture. Ensuite, distillez-en de l'eau rouge à la couleur de l'or. Ou prenez du vitriol rougi trois parties et du sel ammoniac fixé une partie. Mettez sous le fumier sept jours. Après cela, distillez-les a la consistance du miel ou de Геаи rouge ; si l'on y trempe des feuilles d'argent, elles sont changées en or 70e . 97. 3 [Fabrication d'or. Prenez arsenic rouge et jaune, vitriol, soufre natif, cinabre en quantités égales. Broyez, remuez, unifiez dans un vaisseau propre, enduisez de lut de sapience, mettez à feu doux dans de la cendre chaude six heures et vous trouverez ce mélange jaune et sec. Après l'avoir broyé, mettez dans un vaisseau de terre cuite, à feu léger. Lorsque vous le découvrirez, vous le trouverez comme la première fois. Ensuite, mettez dans un creuset ainsi qu'une part d'argent. Fondez au feu et vous trouverez de l'or, s'il plaît à Dieu 7 *.] " · * Prenez 710 deux livres de . . mercure fondu avec de l'amalgame σ au comte ,,, . . de Santa Flore etain et mettez quatre jours sous du fumier humide, puis distillez par l'alambic. À nouveau, mettez jours sous du fumier Traité
97.3 M. Psellus, CMAG VI, p. 34-36 § 8 : El δέ βούλει, καΐ οΰτω ποίει · σανδαράχην και καλακάνθην καΐ άρσενίκην και θείον άπυρον καΐ κιννάβαριν ομού συντρίψας τε και λειώσας, καΐ γλοιώδες το μίγμα ποιήσας, εις καθαράν Ιμβαλε δελον, ής το στόμιον έστω στενώτερον, όποια δή εισι τα θηρέκλεια, καΐ το στόμα έμφράξας πηλφ, θέρμανον μεθ' ήμέραν πυρί, είτα δή αφελών τον πηλόν, εύρήσεις ξηρόν το μίγμα και πίττη τήν σύστασιν έοικός. Τοΰτο ούν αύθις λειώσας, ζίς κεραμεοΰν άγγείον μετάγγισον, και δλον περιλαβών θές έγγύθι πυρός, καΐ άνακαλύψας εύρήσεις ξανθόν, και τούτο εις χώνην μεταβαλών πύρωσον, και αργύρου μέρος επάφες · είτα τήξας και ψύξας εύρήσεις χρυσόν.
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και πάλιν διστίλλα αυτόν бі' αμβικος, και μ€ταποίησον ούτω ύγραίνων και ξηραίνων ¿ως об γένηται ερυθρός. Τού του γινομένου, Oes αύτω λίτραν μίαν έ( ύδατος αναλυ τικού, δπ€ρ γίν€ται ¿ξ αλός άμμανιακοΰ каі ¿ξ αλός νίτρου, και καταστάλαξον δι' αμβικος. Τούτου YCVOUCVOU, λαβε áXòs νίτρου όγκίας Tpcîs, τοΰ ¿росѵікои όγκίαν μίαν, και τρΐφον ¿μου. Είτα 04$ ¿ν όγγ€ΐω υ€λίνω cis το αναβιβασβήναι, και Ιασον το στόμα του αγγ€ΐου аѵсф/уисѵоѵ ornas αναχώρηση то аросѵікоѵ. Είτα cÇcXc το εναπομένον, και τρΐφον αυτό μ€τα ίσου Ѳсіои απόρου διαυγούς καθαρού. Είτα Oes αυτόν ¿ν πίνακι σιδηρω, και Oes έπί 9 και Ιασον την φλόγα сіосХѲсіѵ. Και δταν ϊδης έρυθραινόμ€νον έπιπολαίως, cycipov τον πίνακα ¿πι πορφυρού όπως μη έκδραμη то Ѳсюѵ, και σβ€0ητω ή φλόξ. Είτα τρΐφον το Ociov, και πλΰνον αυτό πολλάκις μ€τα ύδατος φυχροΰ όπως το σαλνίτρον χωρισθη ¿ξ αυτού. Είτα ανάβασον αυτόν иста ίσου αυτού αλός αμμανιακοΰ iva, ci τις καΰσίς έστιν cv αύτφ, άναχωρίσης. Λαβε ек τούτου του Ѳсіои τοΰ όναηυτρ?πισμένου λίτραν μίαν, και τρΐφον αυτό ποτίζων και ξηραίνων μ€τα ύδατος αλός αναλυτικού κοινού. Είτα Ινωσον μ€τ' αύτοΟ ίσον αύτου ¿κ του ύδατος του αναλυτικού του προ€ΐρημένου ωστ€ λυθηναι· Τούτου γ€νο|μένου, διήθησον δια πίλου, καί, μη ¿στι TCXCIIÚS αναλ€λυμένου, μ€ταποίησον την πότισιν και την στέγνωσιν μ€τα του προ€ΐρημένου ύδατος, сіта μΐξον ¿ξ αυτού πολύν Ιως οΰ λυθη. Τούτου γ κ ό μ ε ν ο υ , φύλαξον αυτό καθ 9 ¿αυτού καλώς ¿ν αγγ€ΐω έπιτηδ€ΐω. Εΐτα λαβε ουρον παίδων ή ο|ος καί θές ¿ν αύτφ ρίνισμα χαλκού, сіта саооѵ τούτο δλον ημέρας 8 | υπό γην καί σκέπασον αυτό. Είτα σύναγ€ τήν οφιν ην €υρης έπιπό-
5 Τούτου Zur : του RN || 23 γενομένου NZur : γένο in fine paginée R Ц 24 zi add. Zur.
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humide, à nouveau distillez par l'alambic. Recommencez ainsi, liquéfiant et séchant jusqu'à ce qu'il devienne rouge. Cela fait, mettez-y une Hvre d'eau dissolvante — qui se fait à partir de sel ammoniac et de sel de nitre — et distillez par l'alambic. Cela fait, prenez sel de nitre trois onces, arsenic une once et broyez-les ensemble. Puis mettez-les dans un vaisseau de verre pour être sublimés. Laissez l'orifice du vaisseau ouvert pour que l'arsenic s'échappe. Ensuite, enlevez le résidu et broyez-le avec autant de soufre natif brillant et pur, placez sur une platine de fer, mettez au feu et laissez venir la flamme. Lorsque vous le voyez rougi en surface, levez la platine sur le porphyre de manière que le soufre ne s'écoule pas au dehors et éteignez la flamme. Broyez le soufre, lavez-le plusieurs fois à l'eau froide pour que le sel de nitre en soit séparé. Sublimez-le ensuite avec quantité égale de sel ammoniac pour que, s'il y a quelque chaleur en lui, vous la retiriez. Prenez de ce soufre préparé, une livre, broyez en l'imbibant avec de l'eau dissolvante de sel commun et en le séchant. Ensuite, unifiez avec lui, en quantités égales, de cette eau dissolvante précitée de manière à le dissoudre. Cela fait, filtrez à travers un filtre et, si la dissolution n'est pas parfaite, recommencez l'imbibition avec l'eau précitée et le séchage ; ensuite mêlez-en une grande quantité jusqu'à ce qu'il soit dissous. Cela fait, réservez-le bien à part dans un vaisseau adéquat. Prenez alors de l'urine de garçon ou du vinaigre et mettez-y de la limaille de cuivre, laissez le tout six jours sous terre et couvrez. Rassemblez la substance que vous trouvez
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λαιον, сіта άναμίγνυ€ μ€τα ράβδου το ούρον και το ρίνισμα το εναπομένον, сіта πάλιν Ιασον ημέρας Ϊξ υπό την γ η ν , сіта συναγ€ την έπιπολάξουσαν όψιν και άπόθου μ€τά της άλλης ής έσύναξας. Μ€ταποίησον τούτο Ιως ou c|cis έκ της τοιαύτης офссос όγκίαν μίαν και Ιηράνας φύλαξον. Τούτου γ€νομένου, λαβε κράκον σιδήρου, έκ ρινίσματος στόματος και αλός άμμωνιακού ίσάσταθμα. Και τρίψον τό ρίνισμα μ€τά του ίσοστάθμου αλός άμμωνιακού. Είτα άναβίβασον, και τό άναβαν πάλιν τρίψον μ€τά της τρυγάς, сіта άνάβασον αυτό πάλιν, και τούτο ποίησον τρις. Και τό άναβιβασμένον τρίψον, και θές αυτό cv πίνακι ucXívu, και έπίρριψον αυτφ έ£ ύδατος ψυχρού πολύ, και μιξον όμοΰ μ€τά ράβδου. Είτα Ιασον συνκαθΐσαι, сіта ІкбаХс τό ύδωρ έξω, και τό συνκαθιζον φυλαξον, και τοσαυτάκις μ€ταποίησον τούτο έως ου τό συγκαθισαν Ιχης cv πίνακι, όγκίαν μίαν, και φυλαξον αυτά. Είτα α λ « ψ ο ν τον λίθον τόν πορφυ|ρόν μ€τά μέλιτος, сіта έξάπλωσον φύλλα χρυσού λ€πτότατα έπί τόν λίθον, και τρίψον αυτά μ€τά άλλου λίθου, ώς ποιούσιν oi ζωγράφοι τα χρώματα. Τούτου γ€νομένου, θές έν πίνακι γ€γανωμένω, сіта έπίβαλβ αυτώ π ο λ ύ ύδωρ ψυχράν, και μίξον ομού μ€τά ράβδου. Είτα Ιασον συνκαθΐσαι, сіта στράγγισον τό ύδωρ, και τό εναπομένον σύναξον, και ποίησον ϊνα ίχης έξ αυτού όγκίας Ι | . Είτα λύσον αυτό μ€τα ύδατος τού γινομένου έκ χαλκάνθου και αλός νίτρου δια της κατασταλά$€ως μ€τα τού ιαμβικός. Τούτου γ€νομένου, λύσον αυτό έν τω προαρημένω υδατι τού χαλκού δ έφύλαξας και τού €ΐρημένου κρόκου τού σιδήρου ού έφύλαξας μ€τά τού ύδατος τού αναλυτικού τού αλός άμμανιακού και τού νίτρου, ώς προαρηται.
12 πολύ Zur : πο λ ' R || 21 ψυχρόν NZur : -ρω R || 24 αυτό Zur : οΓυ R.
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en surface et mélangez avec un bâton l'urine et la limaille restante, à nouveau laissez six jours sous terre, puis rassem blez la substance qui est en surface et mettez-la de côté avec l'autre que vous avez recueillie. Recommencez jusqu'à ce que vous ayez une once de cette substance et, après l'avoir séchée, réservez-la 711. Cela fait, prenez du safran de fer, fait de limaille d'acier 712 et de sel ammoniac en quantités égales. Broyez la limaille avec même poids de sel ammoniac. Ensuite sublimez, et à nouveau broyez le subbmé avec la He, puis sublimez à nouveau : faites cela trois fois. Broyez le sublimé, mettez-le dans un plat en verre, versez-y beaucoup d'eau froide, et mêlez ensemble avec un bâton, Ensuite, laissez déposer, enlevez l'eau et gardez le précipité. Recommencez autant de fois qu'il faudra pour avoir dans le plat une once de précipité et réservez-le . Ensuite, enduisez la pierre de porphyre avec du miel, puis étendez des feuilles d'or trèsfinessur cette pierre, broyez-les avec une autre pierre, comme les peintres font leurs couleurs. Cela fait, mettez dans un plat vernissé, versez-y beaucoup d'eau froide et mélangez ensemble avec un bâton. Laissez déposer, ensuite filtrez l'eau, rassemblez le résidu et agissez pour en obtenir six onces 714. Dissolvez avec l'eau faite à partir de vitriol et de sel de nitre par distillation dans l'alambic 715 . Cela fait, dissolvez-le dans l'eau précitée du cuivre que vous avez gardé et du safran de fer précité que vous avez gardé avec l'eau dissolvante de sel ammoniac et de nitre, comme dit plus haut 716.
711. Fabrication de vert-de-gris, cf. n. 26 et 575. Un acide ou de l'ammoniaque accélère l'oxydation du cuivre. 712. Στόμα, forme syncopée de στόμωμα, cf. στομίον et στόμωσις. 713. Description d'une fabrication de safran de fer, cf. chap. 19 et 21. 714. Pulvérisation de Гог, cf. chap. 9. 2 et n. 116. 715. On obtient de l'eau forte, cf. chap. 82.13.
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Τούτου γ€νομένου, Ινωσον πάντα Tas προ€ΐρημένας λύσ€ΐς, сіта Ms cis το νοτισθηναι υπό κόπρον ημέρας τέτταρας, сіта σόμπηξον ¿πι πέταλον σιδήρου στρογγυλού καλώς ¿κζ€σμ€νου και καλώς καθαρού, και σκόρπισον ¿π 9 αυτό μ€θ' δ τριφθη,Ή Ιασον cis τόπον ύγρόν έως об λυθη, сіта πη£ον, ώς стротсроѵ, και τοΰτο ποίησαν CÍKOOOKIS· Είτα έπίρριφον όγκίαν μίαν έπί χιλίας έρμου, οτι π α γ ή остаі cis χρυσόν. Koi ci θέλ€ΐς στρέφαι ітсра μέταλλα cis χρυσον, έπίρριφον wporcpov ¿κ της προαρημένης ioTpcías cis χρυσον, сіта άλλα μέταλλα. Ei δέ θ€λήσ€ΐς τ€0ήναι βαφήν έν τη προκρημένη іатрсіа, όταν τ€λ€ΐωθη, πάλιν λΰσον αυτήν μ€τα του ύδατος | του αναλυτικού του προ€ΐρημένου, ποτίζων και στ€γνώνων και συντριβών πλέον έπί τοΰ πορφυρού μ€τά του προ€ΐρημένου ύδατος πολλακι$, και μ€τα ταύτα προσθ€ς έκ του προ€ΐρημένου ύδατος ζως об λυθήσ€ται· Καί, ci ou λυβη καλώς διόλου, μ€ταποίησον TOUS ποτισμους και τας συντρίφ€ΐς και τας атсуѵиктсіс έως об, ώς έφημ€ν ανωτέρω, και λυθήостаі και παγήσ€ται т^ситаюѵ την τ€λ€υταίαν συμπηξιν ήτις τ€λ€υταΐον έπί πέταλον λυθησ€ται, και δσον μάλλον μ€ταποιήσονται αϊ αναλύσ€ΐς αυτού, και т^ситаіоѵ συμ* πή$€ΐς, τοσούτον μάλλον αύξήσ«ς την καλλονήν και τον χρωματισμον ώς έ | αυτού cię ¿παρόν τήν αυτού βαφήν και καλλονήν έκτ€θηναι. 98. 2 Λαβε πέντ€ λίτρας κασσιτέρου, και τιτανωσον έν φουρνω ^€θ€ρμπ€ρατζιόνις ciç àyycîa οστράκινα иста ράβδου σιδηρού σαλβίων, καί, όταν γένηται τίτανος, δός προσ€χώς πυρ δυο ήμ€ρονυκτα. Είτα σωματωσον τέτταρας λίτρας αυτού της τιτάνου έπί μαρμάρου καλώς μ€τα μιας
1 πάντα ego : πανΤ R πάντας Ν πάσας Zur || 29 μιας ego : α' μιας uidi in R (sed ειμίας uidit Zur) μιας dubit, coniecit Zur (sed ημισείας com) δμοίας Ν.
CHRYSOPÉE, § 98.1-2
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Cela fait, unifiez toutes les dissolutions précitées. Mettez à liquéfier sous le fumier quatre jours, puis coagulez sur une platine ronde de fer bien ébouillantée et bien nettoyée et éparpillez-y la matière après l'avoir broyée. Ou laissez dissoudre dans un lieu humide, ensuite coagulez, comme plus haut. Faites cela vingt fois. Ensuite projetez une once sur mille de mercure qui se coagulera en or. Si vous voulez transmuter d'autres métaux en or, projetez d'abord de cette médecine sur de l'or, ensuite sur d'autres métaux. Si vous voulez faire une teinture dans cette médecine, lorsqu'elle est achevée, dissolvez-la à nouveau avec l'eau dissolvante précitée, imbibant, séchant, broyant davantage sur le porphyre avec cette eau, de façon répétée ; puis, ajoutez encore de cette eau jusqu'à ce que la médecine soit dissoute. Si elle n'est pas dissoute bien entièrement recommencez les imbibitions, les broyages et les séchages jusqu'à ce que, comme nous l'avons dit plus haut, elle soit dissoute et enfin coagulée d'une dernière coagulation qui finalement sera dissoute sur une feuille. Plus vous recommencerez ses dissolutions et enfin ses coagulations, plus vous augmenterez sa beauté et son coloris, si bien que, grâce à cela, sa teinture et sa beauté seront développées à l'infini. 98.2 Prenez de l'étain, cinq livres, calcinez dans le four à réverbère dans des vaisseaux de terre en remuant avec une barre de fer et lorsqu'il devient de la chaux, donnez du feu sans discontinuer deux jours et deux nuits. Ensuite, corporifiez bien sur le marbre quatre livres de sa chaux avec une livre
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 98. 2
λίτρας αλός κοινού, και δός πυρ ρ€β€ρμπ€ρατζιόνις ήμ€ρόνυκτον cv. Είτα πλΰνον την τίτανον μ€τα ύδατος καθαρού ξως ου δλον το άλας έκβη. Πάλιν σωμάτωσον τέτταρας λίτρας της «ρημένης τιτάνου μ€τα μιας λίτρας του προ€ΐ5 ρημένου αλός κοινού, και δος πυρ ρ€β€ρμπ€ρατζιόνις ήμ€ρόνυκτον lv. Και έξάγαγ€ το άλας, ως έποίησας πρώ τον, сіта δος πΰρ ^€β€ρμπ€ρατζιόνις ήμ€ρόνυκτον cv. Είτα λαβε ταύτης της τιτάνου λίτρας δύο και μίαν έρμου αναβιβασμένου έπτάκις, και σωμάτωσον έπί πορφυρού κα85ν 10 λώς μ€τα | μιας λίτρας ύδατος χαλκάνθου και αλός νίτρου, και βές α ς το κατασταλά|αι πολλάκις, Ιως φοραις πέντ€, όπως, κατασταλάξαντος του ύδατος, έκ της αυτού ιλύος τούτο το ύδωρ Ι$€λ€, και πάλιν πότισον αυτόν ως πρότ€ρον, και καταστάλαξον πολλάκις ώς πρότ€ρον μ€τα του 15 προ€ΐρημένου ύδατος του ѵсарои χαλκάνθου και νίτρου, και ΐσθι δτι ούκ софсХсі то ύδωρ τούτο μ€τα την πέμπτην φοράν. Είτα λαβε τέτταρας όγκίας αλός κοινού, του Xc υ кои και βρωσίμου, και τέτταρας δραχμάς στέατος του ύέλου, και 20 ποίησον ξηρίον. Και μ€τα τών προ€ΐρημένων δύο λίτρων της προ€ΐρημένης τιτάνου και μιας λίτρας του προ€ΐρημένρυ έρμου σωμάτωσον ταύτα μ€τα του σαπουνιού τών φιλοσόφων, και ποίησον καταβήναι δια μπότου μπαρπότου. Λαβε €Κ€ΐνου του καταβάντος ύδατος λίτραν μίαν, και 25 μίαν ογκίαν σιδήρου του πρώτως καταβάντος, και λΰσον ομού. Έκ τούτου λαβε τέτταρας όγκίας και έκ σ€λήνης όγκίας οκτώ και μίαν ογκίαν χαλκού, και λΰσον όμοΰ, сіта θές έν στάχτη έκ τούτου, και €Ορήσ«ς όγκίας сѵбска αργύ ρου καλού.
14 καταστάλαξον Zur : -άξαν RN || 16 τοΰτο Zur : τούτου RN || 25 λυσον NZur : λύσι R.
CHRYSOPÉE, § 98. 2
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de sel commun et donnez le feu de réverbération un jour et une nuit. Lavez ensuite la chaux à l'eau pure jusqu'à ce que tout le sel s'en aille. À nouveau, corporifiez quatre livres de la chaux précitée avec une livre de sel commun précité et don nez le feu de réverbération un jour et une nuit. Enlevez le sel comme vous l'avez fait auparavant et donnez le feu de réver bération un jour et une nuit 717. Puis prenez de cette chaux, deux hvres, et une de mercure sublimé sept fois. Corporifiez bien sur le porphyre avec une livre d'eau de vitriol et de sel de nitre et mettez à distiller plusieurs fois, jusqu'à cinq fois, pour qu'après la distillation de l'eau, vous sépariez cette eau de sa lie. À nouveau, imbibez comme auparavant et distillez plusieurs fois comme plus tôt avec une nouvelle eau de vitriol et de nitre précitée. Sachez que cette eau n'a pas d'utilité après la cinquième fois. Ensuite, prenez quatre onces de sel commun, blanc et comestible, ainsi que quatre drachmes de graisse de verre 718 et faites une poudre. Avec les deux livres précitées de la chaux précitée et une livre de mercure précité, corporifiez-la avec du savon des sages 719 et faites passer dans le botus barbatus. Prenez de cette eau passée une livre ainsi qu'une once de fer descendu en premier lieu, fondez ensemble. Prenez-en qua tre onces, d'argent huit, de cuivre une, fondez ensemble. Mettez après cela dans la cendre et vous trouverez onze onces de bon argent.
719. L'expression apparaît aussi dans les Aluns et sels, voir p. 230, 12, du moins dans le texte grec, mais non dans les textes latins que nous possédons. Paul de Tarente, p. 164 (f. 41 v ), identifie sapophilosophoram et sel amer.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, §98,3-4
98. 3 Λαβε μίαν λίτραν ек Ρινίσματος αργυρού και μίαν λίτραν έρμου αναβιβασμένου έπτάκις, και σωμάτωσον αυτό έπί πορφυρού. Είτα θές ¿πι τέτταρσι λίτραις σιδήρου €ΐς το πυρ, και δταν άρξηται καττνίσαι, ¿ѵакіѵсц και τριψον etri πορφυρού, καί ποίησον ως έποίησας тстракіс. Είτα θές αυτό τ€τριμμένον ¿ν φιάλη, καί λυθήσ€ται· Καί, όταν λυθη, ¿πίβαλ€ ката βραχύ ¿πι τέτταρας λίτρας έρμου αναβι βασμένου, ούτως ώστ€ ¿πάνω μιας άναλ€λυμένης βάλλ€σθαι άλλον όπως δλον λυθη. | Είτα λαβε δυο λίτρας ύδατος χαλκάνθου και νίτρου, και σωμάτωσον τά «ρημένα μ€τά τούτου ¿πι πορφυρού, και καταστάλα|ον· Πάλιν τριφον, και σωμάτωσον μ*τα της υποστάθμης και καταστάλα|ον· Τούτο усѵссгѲш ¿πτάιας. Τούτο γινομένου, λαβε μίαν λίτραν ύδατος χαλκάνθου καί νίτρου veapoû, και ποίησον Τ€τράκις ως ¿ποίησας το πράτ€ρον. Είτα λαβε ¿κτώ όγκίας άλος νίτρου καί οκτώ ¿γκίας αλός κοινού Хсикои καί τέτταρας ¿γκίας στέατος ύέλου, καί ποίησον σωματώσαι τά €ΐρημένα πάντα μ€τα σαπουνιού ως £ύμην σκληράν, καί ποίησον καταβηναι διά μττότου μπαρπότου, καί cuprjacıç трсіс λίτρας ο*λήνης καθαρας. 9 8 . 4 Лабе δυο μέρη τιτάνου άσβεστου καί cv μέρος Ocíou άπύρου καλώς τ?τριμμένον, καί σωμάτωσον ¿μου. Καί θές cv χύτρα κ€κλ€ΐσμένη κύκλω μ€τά πηλού, ούτως ώστ€ τήν χύτραν άπομέν«ν άσκέπαστον аѵиѲсѵ ώς τριών δακτύλων ή τ€ττάρων. Καί ¿πι του στάματος κατά μέσον γ€νέσθω οπή. Καί δος πυρ ¿ξ ανθράκων ύποκάτω καί πάντοθ€ν. Καί, δταν ϊδης την φλάγαν άναβαίνουσαν διά της ¿πης, ¿ασον
3 τέτταρσι λιτραις Zur : δ' σοι η RN ¡| 9 άλλον ego : αλ(ον) R άλλην NZur || 25-27 ούτως ώστε — τεττάρων hue transposui : post ανθράκων infra [1. 27] in RNZur Ц 26-27 τριών — τεττάρων ego : γ' δακτιλον ή δ* R τρεις δακτυλ' ή δ7 Ν τρεις δακτύλους ή τέτταρας Zur.
CHRYSOPÉE, § 9β. 3-4
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98. 3 Prenez une Uvre de limaille d'argent et une livre de mercure sublimé sept fois, corporifiez sur le porphyre. Met tez sur quatre livres de fer au feu et lorsque cela commence à fumer, remuez ; pub broyez sur le porphyre et faites quatre fois de même. Placez ensuite le produit broyé dans une fiole et laissez-le se dissoudre. Lorsqu'il est dissous, versez-le peu à peu sur quatre livres de mercure sublimé, de façon que, lorsqu'une Uvre est dissoute, vous en versiez une autre pour dissoudre le tout. Ensuite, prenez deux Uvres d'eau de vitriol et de nitre. Corporifiez les ingrédients précités avec eUe sur le porphyre et distillez. À nouveau, broyez, corporifiez avec le résidu et distillez. Faites cela sept fois. Lorsque c'est fait, prenez une Uvre de nouvelle eau de vitriol et de nitre et faites quatre fois comme vous avez fait plus tôt. Ensuite, prenez huit onces de sel de nitre, huit onces de sel commun blanc et quatre onces de graisse de verre. Faites corporifier tous les ingrédients cités avec du savon en une sorte de pâte dure, faites descendre à travers le botus barba rne et vous trouverez trois Uvres de pur argent. 98· 4 Prenez deux parts de chaux vive et une de soufre natif bien broyée. Corporifiez ensemble. Mettez dans un pot fermé avec du lut tout autour, de façon que le pot reste non couvert dans sa partie supérieure sur une hauteur d'environ trois ou quatre doigts. Qu'au miUeu de l'orifice, il y ait une ouverture. Donnez du feu de charbons en dessous et de partout. Lorsque vous voyez la flamme s'élever à travers
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 98. 4-6
ΐστασθαι. Και, δταν ϊδης έλαττόνουσαν, μ€τακίνησον την φλόγαν έκ του πυρός cis την χύτραν, και ψυχρανθήτω. Είτα θές ύδωρ διαυγές επάνω, και βασάτω. Και λ ά δ ' το ξλαιον το ¿KCÎOCV έ|€ρχόμ€νον παρ€κκλίνων τήν χύτραν, 86ν 5 cîra έπίβαλ€ ύδωρ διαυγές. Και ούτω ποίησον έως об | όλον το έλαιον σύναξης. Είτα τούτο το έλαιον καταστάλαξον δι' αμβικος, και κατασταλαχθησ€ται ύδωρ, και έναπομ«ν€ΐ το Ιλαιον έν τφ πυθμένι π€πηγός. Τούτο θές cíç λίθον μαρμάρινον έν τόπω ѵотсрф, και λυθησ€ται cis ύδωρ. Τούτο θές 10 ¿ν άγγ€ΐοις πηλίνοις ci ς φοΰρνον £с6сріт£іоѵіс ήμ€ρονυκτον iv, και сотаі Хсикоѵ δίχα δυσωδίας και κάτοχον ακαυστον. 98. 5 Λαβε λίτραν άλος κοινού και δύο λίτρας σαλγέμα και δύο λίτρας στυπτηρίας όρ€ΐνής και бсабска λίτρας 15 όζους XCUKOÛ, και λΰσον cv πυρί, και καταστάλαξον δια πίλου, και τοιούτω τρόπω ποίησον δπως έχης έκ τούτου αρκούντως σοι. Είτα λΰσον φιμύθιον, και έπίβαλ€ έν τούτω ô|ci бшбска , καί, δταν έπιβάλης, Ιστω το ύδωρ έν μακρφ άγγ€ΐω κ€κλ€ΐσμένω μ€τά τίνος πίνακος τιτρυ20 πημένον έν τφ ακρω. Έκ τούτου ποίησον cię τόπον του άλλου μολύβδου ως έποίησας το σον ίγδίον, καί ποίησον ίγδίον κατά τό προ€ΐρημένον σχήμα του ιγδίου έν φ Ιθηκας τήν ζύμην τής σ€λήνης. Έν επτά ήμέραις γίνεται. 98. 6 Лабе όγκίας Ιξ του ελαίου του Ѳсіои και όγκίας Ц 25 κρόκου σιδήρου καλλίστου, και τρΐψον έπί πορφυρού 2ως ου γένηται μικτόν, καί ßaXc έν άμίδι, καί βές έπί χαύνου πυρός, καί σύμπηξον ως μέλu Είτα Οές έπί πορφυρού, καί λΰσον, καί τρΐψον, καί Хистаи θές μ€τά του λ€λυμένου έν
14 δύο NZur : (δι) R || 17 αρκούντως σοι Zur : -τόσοι R || 18 λίτρας add. Zur II 20 τόπον NZur : τόπ(ον) (uel potius τοπβ) R || 21 άλλου NZur : αλού (uel αγιού) R Ц 22 σχήμα NZur : σχιματ' in extrema 1. R || 26 μικτόν ego : πυκτών R Ц καί θές iter. R.
CHRYSOPÉE, § 98. 4-6
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l'ouverture, laissez-la s'installer. Lorsque vous la voyez dimi nuer, ramenez laflammedu feu vers le pot et laissez refroidir. Ensuite, mettez dessus de l'eau claire et faites-la bouillir. Prenez l'huile qui s'écoule de là en inclinant le pot sur le côté, ensuite versez-y de Геаи claire. Faites ainsi jusqu'à ce que vous ayez recueilli toute l'huile. Ensuite, cette huile, distillez-la par l'alambic : l'eau sera distillée et l'huile restera au fond, coagulée. Mettez-la sur une pierre de marbre dans un lieu humide, elle sera dissoute en eau. Mettez-la dans des vaisseaux d'argile dans le four à réverbère un jour et une nuit, elle sera blanche, sans mauvaise odeur, fixe et incombustible 720 . 98« 5 Prenez une livre de sel commun, deux livres de sel gemme, deux livres d'alun de montagne, douze livres de vinaigre blanc. Dissolvez sur le feu,filtrezà travers un filtre. Faites ainsi pour en avoir à suffisance. Ensuite, pulvérisez de la ceruse et versez-en douze livres dans ce vinaigre. Lorsque vous versez, que l'eau soit dans un grand vaisseau fermé au sommet par une plaque trouée. A ce propos, faites comme vous avez fait votre mortier à l'endroit de l'autre plomb et faites le mortier selon la forme précitée du mortier dans lequel vous avez mis la pâte de l'argent 721. C'est fait en sept jours. 98. 6 Prenez six onces d'huile de soufre et six onces du meilleur safran de fer, broyez sur le porphyre jusqu'à ce que cela soit mélangé. Versez dans un pot, placez à feu doux, coagulez comme du miel. Ensuite, placez sur le porphyre, dissolvez, broyez et c'est dissous. Mettez ensuite dans le pot
720. Voir chap. 49. 3 et n. 389, une autre huile de soufre à la chaux. 721. Sur l'alun de montagne, voir n. 667. La fin du passage est obscure.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 98. 6 4
τή άμίδι, και αυτό μιξον, και τοσαυτάκις ττήξον τούτο Ιως ου δλος ό κροκός λυΟή, και тотс εστί το Ιλαιον TCTCXCMÚ87 μένον. Είτα ßaXc etri τάς τέτταρας λίτρας | της λ€λυμένη$ ύλης ¿γκίαν μίαν τούτου του προ€ΐρημένου ελαίου. 'Αφ'ου 5 cvarrorcOfj καί, όταν Οήσας την ζυμην έν Oucía χρυσού και μολύβδου, аХсіфс pera του προ€ΐρημένου του κρόκου τον πυθμένα δλον της Sucias, και усѵсоОш ήμ€ρονυκτον $ν ύπέρτ€ρος άλλων. 9 8 . 7 Χυσον cv σψέκλη οίνου ερυθρού χαλκού δω&κάκις. 10 Έκ τούτου λαβε ογκίας ł w e a και смсооч και μίαν ¿γκίαν χρυσού καί τριάκοντα Ocíou, καί ποίησον ούτω. Χύσον cv στάκτη πρώτον τάς Tpcîs άγκίας τού тгросіρημένου χαλκού, καί βϋΟέως μιξον αύτφ τήν μίαν όγκίαν τού χρυσού, καί έττίρριψον ¿πάνω αυτών των τ€ττάρων 15 ¿γκιων ¿γκίαν μίαν Ocíou. Ής KOU6CÍOT|$, Oès ¿γκίαν αλλην Ocíou ϊως об έκδαιτανηΟή, καί μ€τα ταύτα αλλην ¿γκίαν. Τοιούτω τρόπω ποίησον Ιως τ€ττάρων ¿γκιων Ocíou. Είτα μιξον μίαν ¿γκίαν χαλκού. Επάνω αυτής άναλ€λυμένην Οές ¿γκίαν μίαν Ocíou. Ής έκοαπανηθ€ΐσης, Oes αλλην 20 ¿γκίαν χαλκού, καί ¿πάνω της άναλΑυμένης, Oes ¿γκίαν μίαν Ocíou ¿πάνω τού άναλ€λυμένου σώματος, δντος αυτού ¿ν τη στάκτη. Ούτω ποίησον ίως ού δλον το προ€ΐρημένον κατασταΟη τέτταρας ¿γκίας, έ{ об ¿πίρριψον μέρος cv έπί δέκα μέρη αργύρου, καί corai ώς τίτανον. 25 98. 8 Λαβε έρμου αναβιβασμένου έπτάκις, καί σωμάτωσον μ€τά στυπτηρίας σχιστής ¡σον, καί άνάβασον. Acuτέρωσον τούτο καί τρίτωσαν иста στυπτηρίας σχιστής veapav έκάστην φοράν. — Τρις YcvcoOau 3 βάλε N*Zur : λάβε RN || λίτρας της Zur : (signum libre) τήν in extrema pag. f. 86 v της in ineunti f. 87 R || 4 'Αφ' ой Zur : ήφου R ύφ' ού Ν ¡I 6 κρόκου ego : κοινού R || 9 Χΰσον Ν : υσ R λΰσον Zur || δωδεκάκις ego : ιβ' RN || 12 τας τρεις Zur : του γ' RN || 14-15 αύτων των τεττάρων όγκίων Zur : αυτού τον δ' ογγιον R Ц 18 ¿γκίαν ego : per signum drachmae R || 26-27 Δευτέρωσον Zur : δευτέρως R.
CHRYSOPÉE, § 98. M
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ce qui est dissous, mélangez, coagulez autant de fois qu'il faudra pour que tout le safran soit dissous. Alors, l'huile est parfaite. Ensuite, mettez sur quatre Uvres de matière dissoute une once de cette huile précitée. Après Гу avoir mise et lorsque vous placerez la pâte d'or et de plomb dans le mortier, enduisez tout le fond du mortier avec le safran précité. En un jour et une nuit, vous obtiendrez un produit meilleur que tout autre. 98. 7 Fondez douze foie du cuivre dans du tartre de vin rouge. Prenez-en vingt-neuf onces et une d'or ainsi que trente onces de soufre et faites ainsi. Versez d'abord dans la cendre trois onces du cuivre précité, immédiatement mélangez-y l'once d'or et projetez sur ces quatre onces une once de soufre. Lorsque celle-ci est brûlée, mettez une autre once de soufre jusqu'à ce qu'elle soit disparue ; après cela, une autre once. Employez de cette façon jusqu'à quatre onces de soufre. Ensuite, mêlez une once de cuivre. Quand celle-ci est fondue, mettez-y une once de soufre. Celle-ci disparue, mettez une autre once de cuivre et lorsqu'elle est fondue, mettez une once de soufre sur la masse fondue qui se trouve dans la cendre. Faites ainsi jusqu'à ce que l'ensemble précité fasse quatre onces. Projetez-en une part sur dix parts d'argent, il sera semblable à de la chaux 722 . 98.8 Prenez du mercure sublimé sept fois, corporifiez avec de l'alun lamelleux en quantités égales et sublimez. Faites-le deux fois, trois fois, en employant chaque fois de l'alun lamelleux nouveau. — Faire trois fois.
722. Confusion dans les poids. Il faut lire « once » l'abréviation de la drachme, comme souvent, et remplacer sans doute les onces par des livres p. 187, 23.
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CHRYSOPÉE, § 98. 8
Лабе ¿κ τούτου του έρμου μέρη δύο και δύο αλός άμμανιακοΰ, και άνάβασον, και λυσον cv б|сі, και καταστάλαξον αυτά δι'αμβικος έν φιάλη υέλου έν στάκτη δντος, 87* και διήνβισον διά πίλου. | Και, ci μή λυθη, Οές πάλιν cv ô|ci 5 ѵсарф, και λυθήσ€ται· Και διήβησον δια πίλου, сіта κατάσταξον бі' αμβικος, και σύμμιξον το εναπομένον cię σύστασιν μ€λιτώδη, και TÍOCI έπί φούρνου καινού. Έασον ϊστασθαι9 και ycvqoerai ύδωρ έν νυκτί. Είτα σύμπη£ον ως πριν, και θές cię το άναλΰσαι και πηξαι τρις, και φύλαξον. 10 Καί, δταν αναβίβασης τον έρμήν έν δευτέρα форс, κρέμασον έν τφ στάματι του κλοκίου τ€τρυπημένα πέταλα αργύρου κρ€μαμένα μ€τα βάμματος σιδηρού. Τούτο τοσαυτάκις ποίησον Ιως ου γένωνται τ?τιτανωμένα, και ούτω ποίησον сксіѲсѵ τίτανον λ€πτοτάτην έπί πορφυρού ¿γκίας 15 | | . Και μίαν λίτραν του προ€ΐρημένου ύδατος θές έν ιάμβικι, και TÍOCI έν αυτψ δύο ¿γκίας έκ της «ρημένης τιτάνου. Καί, δταν λυθη, Οές αλλάς δύο, καί δταν λυθώσιν cis τρόπον μέλιτος, θές έπί μαρμάρου, καί πάλιν Οές αλλάς δύο ¿γκίας 20 τιτάνου έως οΰ λυθώσιν ai €ΐρημέναι If όγκίαι. Έν τούτω τω υδατι θές иста τών с ξ ¿γκιών έκ του Ocíou του λ€υκου, καί €υθέως λυθήσονται. Σύμπηξον έν ιάμβικι, καί λυσον έπί πορφυρού, καί παγήσ€ται· Τρίτη форс Ιστιν Ιλαιον б ου τταγήσ€ται· 25 Είτα λαβε тсттаракоѵта ¿γκίας έρμου ώμου καί κασ σιτέρου δέκα, καί λυσον ¿μου επάνω τούτον τον ά γ γ « ο ν , καί €ττί6αλ€ μίαν ¿γκίαν έκ του ΰίρημένου cXcfíp, καί COTI σ€λήνη TcXcía. Καί, ci θήσ€ΐς μίαν ¿γκίαν (επάνω] τούτου
1 δύο alt. ego : ß " R [sed non αλ(ον) ut uidit Zur] om. N || 5-6 κατάσταξον (κ incertum) R, cf. infra, p. 189, 16 : μεταστάλαξον Ν καταστάλαξον Zur || 7 μελιτώδη NZur : -το(δι) R || 8 έν νυκτί NZur : ένυκτή R || 13-14 καί ούτω — τίτανον iter. R || 22 λυσον RZur : χυσον Ν.
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Prenez de ce mercure deux parts et deux de sel ammoniac, sublimez, dissolvez dans du vinaigre, distillez par l'alambic dans une fiole de verre placée dans la cendre et filtrez par filtre. Si ce n'est pas dissous, remettez dans du nouveau vinaigre, ce sera dissous. Filtrez par filtre, ensuite distillez par l'alambic, mélangez-y le résidu jusqu'à consistance de miel et mettez sur un fourneau neuf . Laissez reposer et (le mélange) deviendra de l'eau pendant la nuit. Ensuite, coagu lez comme auparavant, mettez à dissoudre et à coaguler trois fois et réservez. Lorsque vous aurez sublimé le mercure pour la deuxième fois, suspendez dans l'orifice de la fiole 724 des feuilles d'argent trouées suspendues à unfilde fer. Faites cela jusqu'à ce qu'elles soient calcinées. Faites-en ainsi de la chaux très fine sur le porphyre, six onces. Mettez dans l'alambic une livre de l'eau précitée et mettez-y deux onces de ladite chaux. Lorsqu'elles sont dis soutes, ajoutez deux autres onces ; lorsqu'elles sont dissoutes à la façon de miel, mettez sur le marbre et à nouveau, ajoutez deux autres onces de chaux jusqu'à ce que les six onces dites soient dissoutes. Dans cette eau, mettez du soufre blanc avec les six onces 725 et il sera dissous aussitôt. Coagulez dans l'alambic, dissolvez sur le porphyre, coagulez. La troisième fois, c'est de l'huile qui ne se coagulera pas. Ensuite, prenez quarante onces de mercure cru et dix d'étain. Dissolvez ensemble au-dessus de ce vaisseau, proje tez une once de l'élixir cité et ce sera de l'argent parfait. Si
723. Ou plutôt dans du fumier frais. Confusion en latin entrefiто et fumo. 724. Le terme κλόκιον reprend φιάλη de la p. 188, 3. Sur ce mot voir n. 307 et 308. 725. On ne voit pas d'où sort ce soufre.
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του cXcÇip ¿πάνω όγδοη κοντά ογκίας χαλκού, Sorri σ€λήνη тсЛсіо. | 88 98. 9 Λαβε λίτραν μίαν στάκτης κλημάτων δρυών και μίαν λίτραν τιτάνου άσβεστου· Mîfov πάντα ¿μου, και 5 λαβα Ц λίτρας ¿ρου γάλατος» και τίβ« eis ήλιον ημέρας Ц έως ου o|ivíoci καλώς, και φύλα|ον αυτό ά π ό δρόσου και κονιορτοΰ. Και ¿κ πάντων των προαρημένων ποίησον καπιτέλουμ έπί πυρός, και διήνΟισον δια πίλου· Είτα τριψον 4πί πορφυρού λ€πτοτάτως iv μέρος ούρου 10 μ€τά τούτου του πρκιρημένου ούρου έν φιάλη έστακτωμένη, και δός πυρ (ως ου ό ούρός γένηται έρυβρόν, και καταστάλα|ον δια πίλου.
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Και ούτω ποίησαν ист' άλλου oupoû vcopoû έως об συνά|€ΐς Tpcîs όγκίας ίλαιον. ΣτάΟμισον τήν όποστάΟμον, και έναπολ€ΐφβήσονται теттарес όγκίις ¿ύπος, έάν cUnv κατ€σταλαγμέναι οκτώ. Είτα κατάστα|ον δι' αμβικος τό προ€ΐρημένον ίλαιον, και άναχωρήσ€ΐ τό ύδωρ, και έναπολ€ΐφβήσ€ται τό ίλαιον cis τρόπον μέλιτος. Είτα Οές έπί μαρμάρου, τριψον προσεχώς έως об λυβη, και τό άναλ*λυμένον λαβε, και τήν ύποστάΟμην τήν ύπομένουσαν έπί του μαρμάρου ¿κψον δτι ουδέν έστιν Ітсроѵ ci μή τό άλας του καπιτέλου. Πάλιν στάλαξον έν τφ Ιάμβικι cis τρόπον μέλιτος, και τριψον έπί πορφυρού, και ποίησον τρις ώς τό πρότ€ρον, τρίβων και λύων και τάς ύποστάβμας έκρίπτων, και τη τρίτη форс φύλα£ον τό ίλαιον. Έκ τούτου του ελαίου λαβε δύο λίτρας και έ | ύδατος μίαν λίτραν, και βές έν ίάμβικι, καί Οές όγκίαν μίαν σιδήρου καταβιβασμένου καλώς τ€τριμμένον, και σύμμιξον έν Ιάμ βικι cis τρόπον μέλιτος, сіта Οές έπί μαρμάρου, καί λυβήостаі πάραυτα, καί φύλαξον τούτο τό Ιλαιον.
3 δρυών ego : α(8ι)ριων R αγρίων NZur || 24 τρίβων Ν : per signum R.
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vous placez une once de cet élixir sur quatre-vingts onces de cuivre, ce sera de l'argent parfait. W. 9 Prenez une Uvre de cendre de branches de chêne et une Uvre de chaux vive 726. Mélangez le tout ensemble. Pre nez six livres de petit-lait 72T, mettez au soleil six jours jusqu'à ce qu'il surisse bien en le protégeant de la rosée et de la poussière. De tous ces ingrédients précités, faites une lessive sur le feu etfiltrezà travers un filtre. Ensuite broyez trèsfinementsur le porphyre une partie de petit-lait avec ce petit-lait précité dans une fiole entourée de cendres. Donnez du feu jusqu'à ce que le petit-lait devienne rouge et filtrez par filtre. Faites ainsi avec de l'autre petit-lait nouveau jusqu'à ce que vous recueilliez trois onces d'huile. Pesez le résidu, il restera quatre onces de déchets si vous en avez distillé huit. Distillez ensuite par l'alambic l'huile précitée, l'eau s'en ira et l'huile subsistera en une sorte de miel. Mettez sur le marbre, broyez sans cesse jusqu'à ce qu'elle soit dissoute. Prenez la solution et jetez le résidu qui reste sur le marbre parce qu'il n'est rien d'autre que le sel de lessive. À nouveau distillez par l'alambic en un genre de miel, broyez sur le porphyre et faites trois fois comme plus tôt, broyant, dissolvant, jetant les sédiments. La troisième fois, gardez l'huile. De cette huile, prenez deux Hvres et de l'eau une livre que vous placez dans l'alambic ; ajoutez une once de fer descendu bien broyé et mêlez dans l'alambic en une sorte de miel. Puis mettez sur le marbre, ce sera dissous aussitôt et gardez cette huile.
726. Formation de potasse caustique, voir chap. 70. 8, chap 82.5, p. 144, 28 à 145, 2. 727. Autres emplois, voir p. 61,10 ou μ 93,17.
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Έκ τούτου του ελαίου θές ¿γκίαν μίαν έπί if λίτρας μολύβδου άναλ€λυμένου, και ποίησον το άγγ€Ϊον σου etri | άμαλγαμάς. Σωμάτωσον lv ксратюѵ του €Ϊρημένου ελαίου προ του έν τη Oucía γ€νέσθαι της μαλάγμης τ€θ€ΐσης· 98« 10 Λαβε όγκίας δύο αργύρου και ¿γκίαν μίαν έρμου αναβιβασμένου τρίς ή τ€τράκις9 και τρίψον ¿μου έπί μαρ μάρου, και βές έν κοχλιαρίφ έ π ' ανθράκων. Καί, όταν ΐδης δτι φ λ ο γ ί ζ « , €$cXc9 καί τρίψον έπί πορφυρού * τούτο γ€νέθω τ€τράκις. Είτα θές έν φιάλη έ π ' ανθράκων, καί, δταν ΐδης τον έρμη ν άναβαίνοντα, σκέπασον μ€τά βήσσαλον, και μ€τά ράβδου άνακίν€ΐ ci έστιν άναλ€λυμένος· Ει бе μη έστιν άναλ€λυμένος, έασον ϊστασθαι Ιως ου άναλυθη, καί €υθέως аѵакіѵси Είτα κλασον την φιάλην καί στάθμισον, καί, ci фираоеі τι έκ του σταθμού αυτού, προσθ€ς έκ του έρμου του αναβιβασμένου, καί άναλυθήσ€ται. Ei βέ πλέον λάβη τι έκ του προ€ΐρημένου αναβιβασμένου, ως eivai τον πρώτον αυτού σταθμάν, ουδέν βλάπτ«. Λαβε μέρος lv άρσ€νικίου αναβιβασμένου μ€τά νίτρου καί έκ της άρημένης ίατρ€ΐας μέρη δύο, καί τρίψας λΰσον έν φιάλη έ π ' ανθράκων ταύτας τάς Tpcîç ¿γκίας. Είτα προσθ€ς ήμίσ€ΐαν ¿γκίαν έρμου αναβιβασμένου, καί άναβίβασον τον τοιούτον έρμήν· Καί ή іатрсіа έναπομέν€ΐ κάτω, καί γ€νήσ€ται διαβατικόν. Τούτου €ΐς σταθμός έπί τ€ττάρων χαλκού, καί τούτου рста ισοστάθμου αργύρου ποΐ€ΐ ριδ€μ, ήγουν . 98. 11 Τρίψον ¿μου αρσενικού λίτραν μίαν καί τρ€Ϊς λίτρας στέατος ύέλου. Έκ τούτου του Ιηρίου θές [έπί αυτού] ουγκιάς δύο έπί μιας λίτρας σιδήρου καταβι-
3 άμαλγάμας ego : a... in fine f. 88 αμαλγαμας in initio f. 88 v R a' (signum arg. uiui) ή μαλγάμας punctis superpositie N α'... αργύρου άμαλγάμας Zur uide adn. 728 || έν κεράτιον totis litteris R || 13 ανακινεί Zur : ανακ(αι)νή R -καένει N Ц 19 τρίψας per signum R Ц 25 lac. ind. Zur Il 27-28 Ы αύτοΰ RN del. Zur.
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De cette huile, mettez une once sur six livres de plomb fondu et faites votre vaisseau pour un amalgame. Corporifìez avec lui un silique de l'huile précitée avant de placer l'amal game dans le mortier 728 . 98.10 Prenez deux onces d'argent et une once de mercure sublimé trois ou quatre fois. Broyez ensemble sur le marbre et mettez dans une cuiller sur des charbons. Lorsque vous voyez le mélange s'enflammer, enlevez et broyez sur le porphyre. Faites cela quatre fois. Ensuite, mettez dans une fiole sur des charbons et lorsque vous voyez le mercure se sublimer, cou vrez avec une brique 729 et mélangez avec un bâton si c'est dissous. Si ce n'est pas dissous, laissez reposer jusqu'à disso lution et remuez immédiatement. Ensuite, fermez la fiole, pesez et, s'il y a perte de poids, ajoutez du mercure sublimé et ce sera dissous. S'il faut ajouter une plus grande quantité du (mercure) sublimé précité pour obtenir son poids primitif, cela ne nuit pas. Prenez une partie d'arsenic sublimé avec du nitre et deux parties de la médecine citée, broyez, dissolvez dans une fiole sur des charbons ces trois onces . Ensuite, ajoutez une demi-once de mercure sublimé et sublimez ce mercure. La médecine restera en bas et deviendra pénétrante. Un poids de celle-ci sur quatre de cuivre, puis de ce poids, même poids d'argent fait rire l'alliage 732 . 98. 11 Broyez ensemble de l'arsenic, une livre, et trois livres de graisse de verre. De cette poudre, mettez deux onces sur une livre de fer descendu quatre fois. Corporifìez sur le
729. La brique, poreuse, absorbe les vapeurs de mercure. Puis on la broie et la distille pour récupérer le mercure. 730. Zuretti fait débuter ici le chap. 98.11. Le sens ne le demande pas et le manuscrit ne laisse aucune place pour un titre, ni même pour le signe du paragraphe : il continue son texte en pleine ligne, alors que les autres subdivisions du chapitre sont indiquées par un blanc. 731. Confusion entre parties et onces. 732. Translittération du \atìn facit ridere sans doute, donner bon œil à un alliage. Cf. CAG, II, p. 340,17, άργυρος γελάσει.
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βασμένου τ€τρακις, και σωματωΟήτωσαν Ciri πορφυρού, και χυθήτωσαν бЧабскоод· Έν τή трмгкаібскотц форс Οές ¿πάνω Ι μιας λίτρας τοΰ σιδήρου του άναλιλυμένου τέτταρας ßcverjiavous μ^μαλαγμένου ως οίδας, δπως πίη αυτό δλον κατά μικρόν« Είτα Ms бека ßcvcrj^iavou, каі χυΟήτω δλον όμου. Είτα τρίψον δλον Хсігтотата cv Oucía χαλκη, και μττα ταύτα έπι πορφυρού τρίψον acro δξους Хсикои λίαν λ€πτοτάτως, каі тіѲсі cv κοχλιαρίω σιδηρφ d s τό $ηραν θήναι ανακίνων αυτό исто σιδήρου· Πάλιν τρίψον, και πότισον, και στέγνωσαν ώς πριν. Τοΰτο ποίησαν έως ου μή Ιχχιβίίιν. Είτα Oes δια μιας φιάλης cv στάκτη, και βρασον τό, τοΰ στόματος δντος όν€ωγμένου, исто του συνήΟου πυρός τοις αναβιβαστηρίοις cv ήμέραις 2{· Και сирђаед δτι εστίν αναβιβασμένον τό άρσοακόν, και έναπαμαν« ό κρόκος υποκατω. Πάλιν του κρόκου τό εναπομένοντα αναβίβασον ήμιρόνυκτα δυο, και τοσαυτόκις αυτό αναβίβασον έως μή μ€ΐνη τι του аросѵікои. Είτα Οές τόν κρόκον иста ίσοσταβμου αλός αμμωνιακου αναβιβασμένου. Σωμότωσον έπι πορφυρού μ€τα δξους ¿πι ήμισ«ας ημέρας. Είτα Οές έν κοχλιαρίφ σιδηρφ, και στέ γνωσαν ούτως ¿ore τό αμμωνιακόν &λας μή ατμίζαν έπι σίδηρον тсОсцісѵои. Τούτο ποίησον тстракіс, τριβών, ποτίζων και στ€γνώνων· Είτα TÍOCI μ€τα φιάλης έπι στόκτης, και αναβίβασον έξόκις, τήν όποσταΟμίαν μιγνύων μ€τα του αναβιβαζομένου έως ou τό αμμωνιακόν γένηται έρυΟρωτατον. Είτα λΰσον έν ббаті χλιαρφ, και κατασταΟήτω τό σώμα, και ¿ΐψον τό йбыр. Τοΰτο ποίησον τοσαυτόκις έως
10 αυτό ego : αυτόν Zur αυτήν RN || 11 καΐ στέγνωσον ώς πρίν ego : ώσπρινέστεγνοσας R || 17 το έναπομείνοντα ego : το -ονΤ R.
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porphyre et fondez douze fois. À la treizième fois, mettez sur une livre de fer fondu quatre ducats vénitiens 733 , amalgamés comme vous savez, pour que le fer absorbe tout peu à peu. Ajoutez dix ducats vénitiens et fondez le tout ensemble. Broyez le tout très finement dans un mortier de cuivre. Après cela, broyez sur le porphyre, très finement, avec du vinaigre blanc Mettez à sécher dans une cuiller de fer en remuant avec un fer. A nouveau, broyez, imbibez et séchez comme plus tôt. Faites cela jusqu'à ce que la poudre devienne impalpable. Puis mettez dans une fiole dans la cendre, faites cuire, Forifice ouvert, avec le feu habituel aux sublimatoires pen dant six jours. Vous trouverez que l'arsenic est sublimé et que subsiste en bas le safran. À nouveau, ce qui reste du safran, sublimez-le deux jours et deux nuits. Sublimez autant de fois qu'il est nécessaire pour qu'il ne reste rien de l'arsenic. Ensuite, mettez le safran avec même poids de sel ammo niac sublimé. Corporifiez sur le porphyre avec du vinaigre pendant un demi-jour. Mettez dans une cuiller de fer et séchez de telle façon que le sel ammoniac ne fume pas, lorsque l'on place le mélange sur du fer 734 . Faites cela quatre fois, broyant, imbibant et séchant. Ensuite, mettez dans une fiole sur la cendre, sublimez six fois, mélangeant le sédiment avec le sublimé jusqu'à ce que le sel ammoniac devienne très rouge. Dissolvez dans de l'eau tiède, laissez déposer la partie soude, jetez l'eau. Faites cela autant de fois qu'il faudra pour
733. Cf. p. 197,18. CAG, Π, ρ 392,22, cite les φλουρία Ενετικά, les sequins de Venise ; Ducange grec, App., col. 237, donne Venetianus, monnaie de Venise. La recette 91, f. 293 v de Palerme offre la correspon dance : Recipe limature puri argenti aut lunepure foliate aut venetorum in frustra incisorum... Les premiers sequins ou ducats de Venise ont été frappés en 1284. L'emploi de pièces de monnaie est courant en alchimie, cf. Papyrus de Leyde, Alch. gn91, p. 89,125 n. 5 (statère ptolémaïque) ; J. Ruska, « Übersetzung », ρ 31 (monnaie de Byzance). 734. Cf. ρ 197,28-30.
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ου μηδέν μ€ΐνη του άλατος, και έναπομήνχ) κρόκος καθα ρός. Οδτος ό κρόκος όνομάζ€ται τέλ€ΐος. | ν 89 Και γαρ то ¿росѵікоѵ то έρυθρόν то εναπομένον άναβιβασμένον ¿κ τούτου του κρόκου τιτανοι τον χρυσον 5 κρ€ΐττόνως υπέρ άλλο τοιούτο έκ του αναβιβαστηρίου. Ποίησον ττάτον ¿κ τοΰ τοιούτου аросѵікіои, και тіОсі πέταλα χρυσού επάνω, και ¿πάνω των π€ταλων τοΰ χρυσού ¿pocviKOv. Και ούτω ποΐ€ΐ έ φ ' όσον θ€λήσ€ΐς, και αναβί βασαν τ€τράκις ούτω ποιών Ιως об то аросѵікоѵ άναβη 10 Хсикоѵ και ή βαφή τοΰ κρόκου έναπομ€ίνχ| μ€τα τοΰ χρυ σού τοΰ τιτανωμένου. Τον χρυσον τρίφον iv Ѳисіа χαλκή ξηρόν ίσχυρωτάτως και ¿πι μάρμαρου μ€τα όζους καταβιβασμένου * ου και Oes cv κοχλιαρίω ώστ€ στ€γνωθηναι· Каі πάλιν τριφον έπι μαρμάρου, και πότισον, ξήρανον 15 Ιως ου μή αίσθανη ψαΰσιν. Έκ τούτου τοΰ τ€τιτανωμένου χρυσοΰ λαβε όγκίας δύο, και ¿κ τοΰ κρόκου τοΰ тсХсютатои όγκίας τέτταρας, και τριψον ομού ¿πι μαρμάρου μ€τα ¿(ους καταβιβασμένου, και στέγνωσαν €ΐς πυρ ¿πι κοχλιαρίου ύ€λίνου * τούτο 20 γ€νέσβω τρις· Kai тіѲсі cıç δύο χωνία, και μίζας κλ€ΐσθητωσαν μ€τα ασφάλτου, και τ€βήτωσαν ¿ν φούρνω ^свсѵμπ€ρατζιόνις ημέρας If. Είτα λαβε όγκίας δύο έρμου κατόχου αναβιβασμένου, και σωμάτωσον έπί πορφυρού €ττι τοΰ ελαίου τοΰ Ѳсіои, και στέγνωσον cv κοχλιαρίω 25 σιδηρφ cię πΰρ, και πότισον μ€τα τοΰ ελαίου, και Οές έν φούρνω ^€βμπ€ρατζιόνις· Τούτο ποίησον τριακοντάκις ή Ιως об ένη τό έρυθρόν μ€τά ύγρότητος. 90
Είτα λαβε μίαν λίτραν χαλκάνθου καΐ μίαν αλός νίτρου και ήμίσ€ΐαν λίτραν άλοΰμ€ν γιάμοας, και όμοΰ | έν Oucía
14 xal add. Zur || 20 και μίξας NZur : κ(αι)έμίξας R || 21-22 ρεβενμπερατζιόνις R : ¿εβερμπ- NZur Ц 24 έπί του ego : επιτ R μετ' NZur || 25 θές ego : πδτισ(ον) R.
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qu'il ne subsiste plus de sel et qu'il reste du safran pur. On l'appelle safran parfait. Et 7 3 S l 'arsenic rouge, résultant de la sublimation à partir de ce safran, calcine l'or mieux que tout autre produit sublimé. Faites une couche de cet arsenic, mettez des feuilles d'or par-dessus, et au-dessus des feuilles d'or, de l'arsenic. Faites ainsi autant que vous voudrez et sublimez quatre fois en procédant de la sorte, jusqu'à ce que l'arsenic se sublime blanc et que la teinture du safran se maintienne dans l'or calciné. L'or, broyez-le sec dans un mortier de cuivre, très vigoureusement, puis aussi sur le marbre avec du vinaigre distillé. Mettez dans une cuiller pour qu'il sèche. À nouveau broyez sur le marbre, imbibez, séchez jusqu'à ce qu'il devienne impalpable. De cet or calciné, prenez deux onces et du safran parfait quatre onces. Broyez ensemble sur le marbre avec du vinaigre distillé et séchez sur le feu dans une cuiller de verre. Faites cela trois fois. Mettez dans deux creusets 736 , mélangez et fermez avec de l'asphalte. Placez dans le four à réverbère six jours. Prenez ensuite deux onces de mercure fixe sublimé et corporifiez sur le porphyre avec de l'huile de soufre. Séchez dans une cuiller de fer sur le feu, imbibez avec l'huile et placez dans le four à réverbère. Faites cela trente fois ou jusqu'à ce que la couleur rouge passe dans le liquide. Ensuite, prenez une livre de vitriol, une de sel de nitre et une demi-livre d'alun du Yémen. Broyez-les bien ensemble
735. Début du chap. 98.13 pour Zuretti, mais rien n'indique dans le manuscrit le commencement d'un nouveau sous-chapitre. Le titre qu'il indique est une glose marginale de R, omise par N. 736. Sans doute une variante des καυκία, voir n. 306 et 30B, proche des τέστα des p. 194, 5 et 195, 29.
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χαλκή τριψον καλώς, και μίαν όγκίαν κρόκου σιδήρου μ€τ' αυτών, και καταστάλαξον δι' αμβικος, και σ ύ ν α | ο ν το ύδωρ, και φυλαξον. Είτα λ ά β ' λίτραν ύδατος π€ποιημένου ¿κ κασσιτέρου και ώμου έρμου αναβιβασμένου ώς οίδας, 5 και тівсі ¿μου. Και άναβίβασον δια ιαμβικός τον «ρημένον χρυσόν και του κρούκου μιμιγμένου και ήρυθρωμένου και του έρμου του κατόχου και καταβιβασμένου μ€τα ελαίου του trpociρημένου όγκίας δύο, και σωμάτωσον επί πορφυρού μ€τα 10 τοΰ προ€ΐρημ€νου ύδατος, και στέγνωσον cv κοχλιαρίω исАіѵф ¿tri χαύνου πυρός * τούτο πότισον και στέγνωσον τριακοντάκις. Και μ€τα τρίψας ληττοτάτως, θές iv σωλήνι Ιαμβικός. Kai ек τούτου τοΰ δδατος γίντται cv τφ πυθμένι του ιαμβικός, και καταστάλαξαν ¿πάνω ύδατος veapoû Ιως 15 об δλον τό Ιηρόν τό έν τφ σωλήνι του Ιαμβικός λυθη. Kai λυθέν σ ύ μ π η | ο ν iv ίόμβικι ώς μέλι, και Οές επάνω π ο ρ φυρού, και τριψον, και λυθήσιτοχ. Kai, ci μή λυθη δλως, πότισον μ€τά τοΰ υποσταθμού τοΰ λ€λυμένου, και στρέφον αυτό έν τφ Ιαμβικι. Είτα τριψον έπί 20 μαρμάρου έως об δλον λυθη. Είτα έν Ιαμβικι σύμπηξον, διδούς πυρ χαύνον έως об γένηται έλαιον. Έκ τούτου ελαίου θές Ινα σταθαμόν επάνω π€ντακισχιλίων και π€ντακοσίων σταθμών έρμου ώμου ή μολύβδου ή σίδηρου, ή об αν θέλης σώματος, και έκ τούτου τοΰ 25 σώματος θές Ινα σταθμον επάνω δισχιλίων μολύβδου ή αργύρου, και com χρυσός κάλλιστος. 98. 12 Ποίησαν καπιτέλουμ ώς οίδας, και φυλαξον τό 90ν έλαιον δ έξέβαλ€ς | έκ τούτου τοΰ καπιτ€λίου, και τό cvairoucîvov κάτω φύλα|ον. Έκ τούτου τοΰ κάτω φ ύ λ α | ο ν 30 όσον δύνη έ χ « ν έκ τής Ιλύος δύο λίτρας.
12 τρίψας Ν : per signum R || 16 σύμπηξον Zur : σύμιξον RN.
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dans un mortier de cuivre en leur ajoutant une once de safran de fer. Distillez par l'alambic, recueillez l'eau ^ 7 et gardez. Prenez ensuite une livre d'eau faite d'étain et de mercure cru sublimé comme vous savez. Mettez ensemble. Sublimez par Falambic Гог cité, ainsi que deux onces de safran mélangé et rougi et de mercure fixé et descendu avec l'huile précitée. Corporifiez sur le porphyre avec l'eau précitée et séchez dans une cuiller de verre à feu doux. Imbibez et séchez trente fois. Après avoir broyé très finement le produit, mettez-le dans le tube de l'alambic. De l'eau s'en écoulera dans le fond de l'alambic. Distillez au-dessus de l'eau nouvelle jusqu'à ce que toute la (matière) sèche qui se trouve dans le tube de l'alambic se dissolve. La dissolution, coagulez-la dans l'alambic à la consistance du miel. Mettez sur le porphyre, broyez et elle sera dissoute. Si elle n'est pas entièrement dissoute, imbibez avec le résidu dissous et retournez-le dans l'alambic. Ensuite broyez sur le marbre jusqu'à ce que le tout soit dissous. Puis coagulez dans l'alambic en donnant un feu doux jusqu'à ce que cela devienne de l'huile. De cette huile, mettez un poids sur cinq mille cinq cents poids de mercure cru ou de plomb, ou de fer, ou sur le métal que vous voulez, et de ce métal mettez un poids sur deux mille de plomb ou d'argent : il sera du très bel or. 98· 12 Faites une lessive de cendre comme vous savez et gardez l'huile que vous avez extraite de cette lessive. Le sédiment du bas, gardez-le ; gardez-en autant qu'il en faut pour obtenir deux livres de cette lie.
Είτα μΐ|ον μ€τά των δύο λίτρων μίαν λίτραν αλός κοινού Xcutcoû, και τρίψον αυτά cv Ѳисіа, сіта ¿tri πορφυρού, ποτίζων μ€τα οξους cv φ Ιθηκας άλας Леи коν cis ήλιον, και ζήρανον. Και Sos TUCÎV, και ξήρανον δλην την ήμέραν. 5 Κ α ι , όταν γένηται ώρα €σπ€ρινή, Bes cis δύο τέστας ούτως ύγρον μ€τα οξους. Και Ιστωσαν кскХсюисѵаі a i orrai των τέστων, και Ιστω μία οπή μικρά cv τω ανω μέρ€ΐ του τέστου δ ι ' ου с|сХсиостаі ο of os· K a i тібсі cv φούρνω άρτοποιητικφ біаѵиктсрсиоаі ου λίαν Ѳсриф9 α λ λ ά иста τήν ¿ξ10 cXcuaiv των άρτων, сіта cţcXc
к а і ούτω γενέσθω Tpcîs
ημέρας ώς πρότ€ρον. Είτα πλυνον μ€τά όζους Ιως об δλον το άλας αναχώρηση· Είτα θές μ€τα του «ρημένου Ocíou ισόσταθμον στυ πτηρίαν όρ€ΐνήν, к а і трівс ¿ν 0ucía9 προτ€ρον ώς έποίησας, 15 к а т а πάντα. "Οσον βαρύ το €ΐρημένον Ѳсіоѵ, τοσούτον μΐξον αύτφ αλός νίτρου, και λυθητω ¿μου cv φιάλη тсѲсіμένη cv τ η στάκτη 9 και δταν λυθη, γενηοΈται λίθος. Τρίψον αυτό cv Oocía, και ¿πί πορφυρού πότισον cv μ ι $ ημέρα μ€τά όζους, сіта πλυνον μ€τα οξους, και νίτρου, сіта 20 Oes μ€τ' αυτού ισόσταθμον στυπτηρίαν σχιστήν, και ξηρόν τρίψον cv Ѳисіа, και ξηρόν σωμάτωσον ¿πι πορφυρού, και Bes cis τό άναβιβασθήναι — к а і Ιστω ό ιάμβι£ επάνω ίνα δυνηθης. Поте γ€νήσ€ται ύδωρ, καταστάλασον. Тотс 9 δντος επάνω του ιαμβικός, бос πυρ ήμ€ρόνυκτον iv, και 25 αναβήσ€ται Хсикоѵ. Тотс μ€ταποίησον ϊως ου γένηται ως κρυσταλλον. 91
Έκ τούτου αναβιβασμένου | Bes μίαν όγκίαν μ€μ€τρημένον ανω και κάτω έπί тсттарыѵ λίτρων του μαλάγματος σου cv τ φ ά γ γ « ω , ώ οίδας, και KXCÏOOV μ€τά π€τάλων, ώ$ 30 οίδας, της αύτη s φύσ€ως. 3 άλας Zur : αλες RN || 14 όρεινήν NZur : ορ (ην) in extrema 1. R, cf. supra, p. 186, 14 Ц έποίησας NZur : επίσας R || 22 Ιστω NZur : per compendium (εστί) R Ц 28-29 μαλάγματος σου NZur : -τόσου ut sœpe R.
CHRYSOPÉE, § 98.12
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Mélangez avec les deux livres une Hvre de sel commun blanc et broyez dans un mortier. Ensuite, imbibez sur le porphyre au soleil avec du vinaigre dans lequel vous avez mis du sel blanc et séchez. Imbibez et séchez tout le jour. Lorsqu'arrive l'heure vespérale, mettez dans deux têts le mélange ainsi humidifié avec du vinaigre. Les ouvertures des têts seront fermées et il y aura une petite ouverture dans la partie supérieure du têt par où sortira le vinaigre. Mettez à passer la nuit dans un four de boulanger pas trop chaud, après la sortie des pains, ensuite enlevez. Faites cela en trois jours comme précédemment. Ensuite lavez avec du vinaigre jusqu'à ce que tout le sel s'en aille. Mettez ensuite avec le soufre cité même poids d'alun de montagne, broyez dans un mortier comme vous avez fait plus tôt, en tout point. Plus le soufre cité est lourd, plus vous le mélangez de sel de nitre. Dissolvez ensemble dans une fiole placée dans la cendre. Lorsque c'est dissous, on en fera une pierre. Broyez dans un mortier, imbibez sur le porphyre pendant un jour avec du vinaigre, ensuite lavez avec du vinaigre et du nitre. Ajoutez-y même poids d'alun lamelleux. Lorsque le mélange est sec, broyez dans un mortier, corporifiez sur le porphyre et mettez à subhmer — placez le chapiteau de l'alambic au-dessus pour pouvoir le faire. Quand il se for mera une eau, distillez et, après avoir mis le chapiteau par dessus, donnez un feu un jour et une nuit : (le mélange) se sublimera blanc. Recommencez alors jusqu'à ce qu'il soit pareil à du cristal. De ce sublimé, mettez dans le vaisseau une mesure d'une once au-dessus et en dessous de quatre livres de votre amal game, comme vous savez, et fermez avec des feuilles de même 739
nature, comme vous savez
.
738. Voir n. 736. Les têts sont des coupelles en terre réfractaire utilisées dans les laboratoires pour oxyder les métaux ou calciner des matières solides infusibles. Le sens est plus large ici. 739. Le texte fait allusion à plusieurs faits que Ton n'identifie pas : où le soufre de la p. 194, 13 a-t-il été cité ? où a-t-on parlé des trois jours de la 1. 10-11 ? quand a-t-on parlé de l'amalgame de la 1. 28 ?
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 98.13-14
98. 13 Лабе i ţ λίτρας έρμου, όζους και μίαν λίτραν σιδήρου, και καταστάλαξαν ¿μου πάλιν уіѵстаі Ιλύς πητηγμένη. Τρΐφον λ*ιττως αυτήν, και тівсі τό προ€ΐρημένον ofos μ«·' αυτής iv τφ Ιάμβικι, και στάλαξαν * τούτου 5 ούτω καταστάλασσον δω&κάκις. Όλον καταστάλα|ον, δπως ϊχης іксівсѵ Ц λίτρας οξους κα^σταλαγμένου. Πάλιν τρΐφον ο&τω το προ€ΐρημ4νον ¿fos» κατασταλάζων μ€τά μιας λίτρας vcapoû Ρινίσματος σιδήρου бЧ*бсκάκις, ώς ανωτέρω έποίησας. 10 Kai Ms cis Tas i | λίτρας τούτου του ένουντος łv τή φιάλη μίαν λίτραν διαυγούς γης, και στραφήσ€ται cis ύδωρ. Και γ€νέσθω cv μια ήμερο, δίχα πυρός· Είτα Ois το ύδωρ το κατ€σταλαγμένον cis ήλιον μττα φιάλης ημέρας ποτκκαίδ^κα, και νυκτός μττατίΟ» άπό 15 της δροσού και του ÛCTOÛ, και συμπαγήσ*ται· Έκ τούτου Ois iva σταθμόν ¿πι δισχιλίων έρμου ώμου, και ycWjocTOi χρυσός. Τούτο τό ύδωρ λύα πάντα τά σώματα кол τά ττν*υματα cis δδωρ. 98. 14 Τριφον δύο λίτρας Ocíou λ€πτοτάτου, και σωμά20 τωσον ітгі πορφυρού μ€τά ύδατος αλός νίτρου και χαλκάν0ου, και κατάβασον δια ιαμβικός μττάγων τήν όποστάΟμην τήν Τ€τριμμ4νην μ€τά του καταβιβαζόμ€νον * και τούτο ποίησαν бшбскакіс. 'Ριψον τό δδωρ δτι оибсѵ ¿іфсАси Και πάλιν κατάβασον TOS «ρημίνας δύο λίτρας του Ocíou, ώς 91* 25 πράκρον έποίησας, μ€τα ύδατος | vcapoû τόν €ΐρημένον— αλός δηλονότι νίτρου και χαλκάνβου — δωδ€κάκις. Πάλιν, κατά τόν άρημένον τρόπον, τρίτον ποίησαν μ€τα του αρημένου vcapoû ύδατος δωδ€κάκις. Είτα Się τό προ«ρημένον Ocîov άνά μέσον δύο τέστων, каі μή Ιστω іксі όπή,
16ξους Ν 1 : ξούς RN || 4 ίάμβικι Zur : ιά-μμβικι in fine et in initio 1. R (ta-αμβικι uidit Zur) || 10 του ένούντος ego : τούνουντος R του ενόντος NZur U 17 τα pr. iter. R || 29 θείον ego : υδώρ R || έστω NZur : (έστι) R.
CHRYSOPÉE, § 98.13-14
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98.13 Prenez six Uvres de mercure, du vinaigre et une livre de fer. Distillez-les ensemble : il se formera une lie coagulée. Broyez-lafinement,ajoutez-y le vinaigre précité, mettez dans l'alambic et distillez. Distillez ainsi douze fois. Distillez l'ensemble pour en obtenir six livres de vinaigre distillé. À nouveau, broyez ainsi le vinaigre précité, le distillant avec une Uvre de nouvelle limaille de fer, douze fois, comme vous avez fait auparavant. Ajoutez aux six Uvres du contenu de la fiole une Uvre de terre brillante 74° : il sera changé en eau. Opérez en un jour, sans feu. Ensuite, mettez l'eau distillée au soleil dans une fiole quinze jours ; la nuit, déplacez-la loin de la rosée et de la pluie, elle se coagulera. Mettez-en un poids sur deux mille de mercure cru, il deviendra de l'or. Cette eau dissout tous les métaux et les esprits en eau. 98.14 Broyez trèsfindeux Uvres de soufre, corporifiez sur le porphyre avec de l'eau de sel de nitre et de vitriol, distillez par l'alambic en ramenant la Ue broyée avec le distillât. Faites cela douze foia Jetez l'eau qui ne sert à rien. À nouveau distillez les deux Uvres citées de soufre, comme vous avez fait auparavant, avec de la nouvelle eau citée — c'est-à-dire l'eau du nitre et du vitriol — douze fois. À nouveau, selon la manière dite, pour la troisième fois, opérez avec une nouvelle eau citée, douze fois. Ensuite, mettez le soufre précité entre
740. Sans doute traduction de terra creta. La craie empêche la vola tilisation du mercure (R. Halleux, uerbatim).
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 98.14-15
και Ιστω το στόμα άμφοίν ήσφαλισμένον. Και βάλ€ cv φούρνω ρ€β€μπ€ρατζιόνις ήμέραν μίαν, και γ€νησ€ται Ѳсіоѵ λ€υκόν ώς χιών. Έκ τούτου Ocíou TÍOCI μίαν λίτραν cis δύο λίτρας του προ€ΐρημένου οξους του κατ€σταλαγμένου μ€τα τοΰ σιδή ρου, και тіѲсі cv Ιάμβικι, και σύμπηξον ώς πέταλα. Και τό ύδωρ δ κατα6ιβασ€ΐς φύλαξον. Καί πάλιν μ€τά του προ€ΐρημένου δξους vcapoû έκάστην φοράν καταστάλασσ€ και συμμίγνυ€ Ιως ου γ€νήσ€ται Ιλαιον. "Отгср, δταν γένηται, ¿фсіХс^ πυρώσαι μ€τό κόρφου, ci ¿στιν ίλαιον ή ου. Καί, ci ¿στιν Ιλαιον, тіѲсі μίαν σταγόνα ¿πι ώμόν ¿ρμήν ¿πι πυρός, καί оиотрсфсі αυτό cis σώμα сгтсрсоѵ. Έκ τούτου του ¿λαίου, ή του λίθου, тіѲсі μίαν όγκίαν ¿πι тсттарокоѵта του μαλόγματός σου, μ€θ' δ TcOfj ¿ν τη Sucia, καί KXCÎOOV ώς οίδας, και δός πυρ ¿πι ήμ€ρόνυκτον, και γ€νήσ€ται б θέλ€ΐς, και ού бсі τ€0ηναι ¿ν στάκτη δτι δλον εστί καθαρόν. Έκ τούτου του Ocíou 6¿s с ξ όγκίας όμοΰ μ€τα c | όγκιών κρόκου σιδήρου καλλίστου ¿ν ίάβικι, και тібсі ¿πάνω του «ρημένου δύο λίτρας, καί κατασταλά|ci τό δξος, καί ¿ναττομ€ΐν€ΐ ιλαιον ¿ρυθρόν, καί TCXCÍÜ>S ποιήσ«, άπό τό μάλαγμα του χρυσού, χρυσόν τέλαον. 'Ομοίως ποΐ€ΐται cis χρυσόν καί cis αργυρον. 98. 15 Лабе έρμου αναβιβασμένου λίτραν μίαν, καί σωμάτωσον όμοΰ μ€τα μιας ύδατος | αλός νίτρου καί χαλκάνθου ¿πι πορφυρού, καί καταστάλαξον δι' αμβικος. Τούτο ποίησον όκτάκις £ως ου μηδέν του άλατος Ιχη ¿ν εαυτού τό ύδωρ. Καί ρίψον τό ύδωρ τούτο δτι оибсѵ софсХси Είτα ποίησον πάλιν καί πάλιν, ήγουν τρίς, cv έκαστη форс ώς πρότ€ρον έποίησας, λογαριαζόμ€νον ή φωρών cv έκα στη форс. 1 έστω NZur : (έστι) R || στόμα NZur : σχύμα R || 12 εις σώμα NZur : εισώμα R || 20 δξους addidi ¡| 21 άπό ego : έπι RNZur.
CHRYSOPÉE, § 98.14-15
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deux têts qui ne comporteront pas d'ouverture et dont les deux orifices seront assurés. Mettez un jour dans un four à réverbère et le soufre deviendra blanc comme neige. De ce soufre, mettez une livre sur deux du vinaigre précité distillé avec le fer, mettez dans l'alambic et coagulez comme des feuilles. L'eau que vous distillez, gardez-la. À nouveau, distillez avec du vinaigre précité, nouveau chaque fois, et mélangez jusqu'à l'obtention d'huile. Lorsqu'elle se forme, il faut chauffer avec de la paille, qu'il y ait de l'huile ou non. S'il y a de l'huile, mettez-en une goutte sur du mercure cru placé sur le feu : elle le change en métal solide. De cette huile, ou pierre, mettez une once sur quarante de votre amalgame après l'avoir mis dans le mortier. Fermez comme vous savez, donnez du feu un jour et une nuit : il deviendra ce que vous voulez. Il ne faut pas le placer dans la cendre parce qu'il est tout à fait pur. De ce soufre, mettez ensemble six onces sur six onces de très beau safran de fer dans l'alambic, ajoutez-y deux livres , le vinaigre distillera et il restera de l'huile rouge. Elle transformera parfaitement l'amalgame d'or en or parfait. Le procédé est le même pour l'or et pour l'argent. 98. 15 Prenez du mercure sublimé, une livre, corporifiez ensemble avec une (livre) d'eau de sel de nitre et de vitriol sur le porphyre et distillez par l'alambic. Faites cela huit fois jusqu'à ce que l'eau ne contienne plus de sel et jetez cette eau qui ne sert à rien. Ensuite opérez à nouveau et à nouveau, c'est-à-dire trois fois, et chaque fois comme vous l'avez fait auparavant, calculant ou observant chaque fois.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 98. 15-16
Είτα λαβε τέτταρας όγκίας αλός αλκάλι και όγκίαν μίαν βοραχίου, και τρίψον ομού ταύτα μττα μιας λίτρας έρμου, και ζύμωσον μ€τα σαπουνιού χαύνου ως γ€νέσθαι ζύμην σκληράν, και ποίησον καταδηναι δια μπότου μπαρπόμτου. Και ¿κ μιας λίτρας €υρήσ€ΐς πέντ€ όγκίας τ€λ€ΐας σ€λήνης· 9 8 . 1 6 Λαβε μίαν λίτραν ρινίσματος σιδήρου, аросѵікои έξάκις αναβιβασμένου όγκίας τέτταρας, αλός νίτρου Ρω μανού όγκίαν μίαν, στέατος όέλου όγκίαν μίαν· Ταΰτα λ€πτοτάτως τ€τριμμένα оиѵтрібс όμοΰ μ€τό του ^ρημένου Ρινίσματος, και βάλ€ cv φιάλη, και тівсі έπ'ανθράκων. Και, όταν ϊδης τό аросѵікоѵ άναβαινον, έ£άγαγ€ του πυρός, και ψυχρανθέν σύντριψον, και τό άναβαν Οές ucrá τη αυτού ιλύος της μ€λαίνης, και σύντριφον αυτό όλον όμοΰ, και σωμάτωσον μ€τα σαπουνιού των παννίων ούτως боте γε νέσθαι δλον σκληρόν, και ποίησον καταδηναι διά μπότου μπαρπότου. Έκ τούτου καταβάντος λαβε μίαν λίτραν, και ποίησον μάλαγμαν έκ δύο ßcvcT£iavuv και μ€τά τ€ττάρων μ€ρων έρμου. Και, όταν ή λίτρα του €ΐρημένου καταβιβασμένου λυθη έν τφ χωνίω, тіѲсі επάνω κατ' ολίγον τό μάλαγμαν δπως καλώς πίη, και παρ€υθύς θές бабска β€ν€τζιάνος | επάνω, και λυθησ€ται δλον. Είτα τρίψον ci s Ѳисіаѵ πορφυραν, και άναβίβασον δπως χωρισθή ό ¿ρμής, και τό εναπομένον έν τφ πυθμένι φυλαζον. Мета τούτου του π€φυλαγμένου тіѲсі ίσόσταΟμον αύτω αλός άμμωνιακου αναβιβασμένου, και σωμάτωσον καλώς etri πορφυρόν, και πότισον μ€τά δξους ώμου cię τρόπον νοτίξοντος. Και στέγνωσον έν κούπα σιδηρφ, ρίπτων μ€τα σιδήρου έπί ανθράκων λ€πτώς μή ποτ€ έκπηδήση τό άμμωνιακόν άλας. Πάλιν τρίψον, και πότισον, και στέγνωσον έν
13 τη αύτου ego cf. supra, p. LXXI : τη αυΤ R της αύτης NZar || 22 βενετζιάνος R (sed non βένετζιάν ut seri ρ si Zur) : -νους N^ur.
CHRYSOPÉE, § 98.15-16
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Prenez alors quatre onces de sel alcali et une once de borax. Broyez-les ensemble avec une livre de mercure et pétrissez avec du savon mou pour obtenir une pâte dure. Faites descendre par le botus barbatus. Et d'une livre vous trouverez cinq onces d'argent parfait. 98· 16 Prenez une livre de limaille de fer. Prenez aussi de l'arsenic six fois sublimé quatre onces, du sel de nitre romain741 une once, de la graisse de verre une once et broyez-les finement, puis broyez-les ensemble avec la limaille ; mettez dans une fiole et posez sur des charbons. Lorsque vous voyez l'arsenic se sublimer, enlevez le mélange du feu et lorsqu'il est refroidi, broyez. Le sublimé, mettez-le avec sa lie noire ; broyez le tout ensemble et corporifiez avec du savon de linge, de façon que le tout devienne dur, et faites descendre par le botus barbatus. Lorsqu'il est descendu, prenez-en une livre et faites un amalgame de deux ducats vénitiens avec quatre parties de mercure. Lorsque la livre descendue en question est fondue dans le creuset, versez dessus peu à peu l'amalgame pour qu'il l'absorbe bien. Immédiatement, ajoutez-y douze ducats vénitiens et le tout sera fondu. Ensuite broyez dans un mortier de porphyre, sublimez pour que le mercure se sépare et gardez le résidu. Avec ce que vous avez gardé, mettez même poids de sel ammoniac sublimé et corporifiez bien sur le porphyre. Imbi bez avec du vinaigre cru de façon à l'humecter. Séchez dans une coupe de fer, en la mettant avec un fer précautionneuse ment sur des charbons pour que le sel ammoniac ne s'échappe pas. De nouveau broyez, imbibez et séchez dans
741. Produit inconnu. Sans doute faut-il lire « Prenez du sel de nitre une once, du vitriol romain... ».
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 98. 16-99. 1
κούπα σιδηρφ ώς πριν. Και τούτο ποίησον €Ϊκοσάκις. Και μ€τά ταύτα άναβίβασον cv φιάλη, και πάλιν τρϊψον с | &παντος ¿πτάκις. Είτα τρϊψον και λυσον clę ύδωρ καθαρόν, θ€ρμον ή ψυχρόν, και κατασταθήτω ολίγον, сіта άπόρ5 ριπτ€ το ύδωρ Ιως об то άμμωνιακόν άλας , διότι άναχωρήσ€ΐ9 και τον €ΐρημένον κροκον φύλαξον cv τφ όέλω. Тате π€ποιημένος εστίν ¿ κρόκος. Είτα δός πυρ ήμ€ρόνυκτον υπό φιάλην τινά έχουσα πλατύν στόμα, ήγουν τράχηλον. Άνιέστω ó έρμης δσον 10 θέλ€ΐς Ιως ou γένηται κάτοχος, π€ντ€καίθ€κα ημέρας ή πλέον. Είτα λαβε τούτου κατόχου έρμου όγκίαν μίαν και του «ρημένου κρόκου όγκίας τέτταρας, και σωμάτωσον καλώς έπί πορφυρού μ€τά μιας όγκίας χρυσού τ€τιτανωμένου9 έν 15 φουρνω ρ€θ€νπ€ρατζιόνις κ€ΐμ€νον ήμ^ρόνυκτον έν πίνακι σιδηρω, και, έάν έκ€Ϊ ώς οκτώ ήμ€ρων γένηται, διπλάσιον ή τριπλάσιόν έστιν δτι крсіттоѵа βαφήν λήψ€ται, και δσον πλέον CKcî στη, τοσούτο πλ€ον€|ιάζ€ΐ« Είτα λαβε μίαν λίτραν χαλκάνθου και μίαν σαλνίτρου... 93 20 — Τα επίλοιπα τούτου | του κ€φαλαίου ζ ή τ « π€ρί τά μέσα του ια' κ€φαλαίου όπου το σημ€ΐον τούτο. 99. 1 Ίσθι δτι ό έρμης έστι ψυχρός και άγρας φύσ€ως· 'АѵабібаСстаі δέ μ€τά άμμανιακου. Λαβε ουν έρμου μέρη δύο και τό ήμισυ αύτου αλός άμμανιακου Хсикои, και 25 σύντριψον ταύτα καλώς. Και πάλιν βές άλλο τοσούτον δσον έθηκας έξ αλός άμμωνιακου, και τρϊψον Ιω ου ά π ο 5 αναχώρηση add. Zur || 6 τφ om. Zur || 9 τράχηλον Zur : τραχυΧ RN Ц 16 διπλάσιον NZur : -ασ(ον) R || 21 manus adpicta est Rm* uide ad . 742 II 24 μέρη δύο ego : μεροιή ß' (η puncto supposito deletum) R. 99.1 p. 198, 22 De alum, et sal., G 9 Pal f. 235v St 19, uide cap. 42.1. p. 198, 23 — 199, 4 Id., G 11 Pal f. 236 St 21 Lel I, 22 et 25 (prima pars). Et eius exaltatio per salem armoniacum est, quod assumas de argento uiuo duas partes, et ponas quantum medietatem de sale armoniaco bene
CHRYSOPÉE, § 9β. 16-99.1
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une coupe de fer comme auparavant. Faites cela vingt fois. Après cela, sublimez dans une fìole et à nouveau broyez en tout sept fois. Ensuite broyez et dissolvez dans de Геаи pure, chaude ou froide, et laissez reposer un peu, puis jetez Геаи jusqu'à ce que s'en aille le sel ammoniac, parce qu'il s'en ira, et gardez dans le verre le safran cité. Alors le safran est préparé. Ensuite, donnez du feu jour et nuit sous une fiole possédant une large embouchure, c'est-à-dire un large col, et contenant du mercure autant que vous voulez ; donnez du feu jusqu'à ce que le mercure soit fixé, quinze jours ou plus. Ensuite, prenez de ce mercure fixé une once et du safran cité quatre onces. Corporifiez bien sur le porphyre avec une once d'or calciné. Lorsqu'on le place jour et nuit sur une platine de fer dans un four à réverbère et qu'on l'y laisse environ huit jours, il est doublé ou triplé parce qu'il prendra une meilleure teinture et plus il y restera, plus il augmentera. Ensuite prenez une livre de vitriol et une de sel de nitre... — Le reste de ce chapitre, cherchez-le au milieu du chapitre A
·
onze à ce signe
742
.
. p j du mercure.
99. 1 Sachez que le mercure est froid et de nature humide. ,,. , , ~ T1 Il se subhme avec le sel ammoniac. Prenez donc du mercure deux parts et la mbité de sel ammoniac blanc, broyez-les bien ensemble 743 . Puis mettez de l'autre sel, une quantité égale à celle de sel ammoniac que vous avez conuoluto. Et iterum tune pone de sale, quantum apposuisti de sale armoniaco, et mole semper, donee in eo moriatur uiuum argentum. Et pone in aliphel, ut prsediximus, tune exaltabitur sicut alúmen album lauatum. Et hoc est unum de magnis operibus et altis ; custodi bene et reserua (G), Sublimatio autem eius cum sale armoniaco est ut accipias de argento
uiuo duas partes et fac ipsum cum medietate sui de sale armoniaco albo conquassato et equale salis armoniaci de sale communi et non cesses tereré ea in unum donee moriatur in eis. Deinde pone ipsum in aluthel secundum modum predictum. Sublimatur enim album, simile alumini lanoso. Et est ex nobilioribus operationibus et sublimibus. Repone ergo ipsum (Pai).
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 99. 1-3
θανή ¿ν αύτφ ο έρμης. Είτα 64$ iv αναβιβαστηρίφ ώ$ προέψημ€ν 9 тотс ύψηθήσ€ται ώ$ στυπτηρία σχιστή λ€υκή. Και τουτό Ιστιν ік των μιγάλων Ιργων και υψηλών, και ψυλαξον αυτό. 99. 2 Φήμη δέ Ιστιν αυτού ίνα λαβής тред όγκίας ек της αλοιφής του σιραχ, ήγουν i ţ ¿λαίου σησαμ€ίου, ή ¿ξ ελαίου Ιλαιων, και ποίησης βρασαι etri πυρός iv αγγ€ΐω γ€γανωμένω· Και προ του το Ιλαιον βρασαι, 04ς μ€τ' αυτού ¿γκίαν ήμίσ€ΐαν Ѳсіои ωχρού ής τριφον κατ' ολίγον Ιως об λυθη иста του ελαίου. Είτα ¿ξάγαγ€ ік του πυρός, και €ασον ψυχρανθηναι cv αύτφ. Και тотс Οές ист' αυτού ¿ρμήν ζώντα ¿γκίαν μίαν, сіта des τήν χύτραν iv πυρί, και ката βραχύ άναδίβασον. Tore ο ¿ρμής παγήσ€ται δλος ερυθρός. Και κρόψον αύτον και χαΐρ€ * iv πασι τοις ίργοις TÍOCI i { аитои. 99. 3 Λ ά β ' ¿ρμήν και τρίψον αυτό iv όθονιω πυκνφ, και κρέμασον iv χύτρα, каі Ѳіс iv тф πυθμ£νι αυτής Ocîov, και δΰσον, σκ€πάσας αυτήν μ€|θ' ¿τέρας χύτρας, τας συναρμογάς των δύο χυτρών, και &ψον πΰρ ¿πάνω αυτών ήμέραν аксраіаѵ. Είτα Ιασον αύτον ψυχρανθηναι, και €υρήσ€ΐς іриѲроѵ σάντιγα. Tore 6iç αυτό iv τοις Ιργοις τής €ρυθρώσ€ως, και χ α ρ ή σ « μ€τ' αυτού δτι cv αύτφ €ΐσι θαυμάσια μ€γαλα και αναρίθμητα.
2 ύψηθήσεται ego : ψυθύσετε R || 7 έλαιών Zur : έλεαωών R || 9 κατ' ολίγον ego : κατωλίαν RNZur || 18-19 τάς συναρμογάς NZur : τασυνR || 20 άκεραίαν NZur : ακ(αι)ρέαν R. 99.2 De alum, et sai, G 12 Pal f. 236 St 22 Lel 1,25 (pars secunda). Et eius coagulano cum sulphure. Fama huius rei est, quod assumas tres uncías olei sirach, si ipsum inuenire poteris, sin autem, de oleo oliuarum. Et fac bullire super ignem in uase uitreato, et ponas cum eo mediam unciám sulphuris pallidi, in qua mole paulatim, donec resoluatur cura oleo. Et postea remoue ab igne, et mitte frigescere in eo. Et tunc pone cum eo unam unciám uiui argenti, et postea ollam repone igni,
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mise, et broyez jusqu'à ce que le mercure y soit mortifié. Mettez ensuite dans le sublimatoire, comme nous l'avons dit précédemment. Il s'élèvera alors tel de l'alun lamelleux blanc. C'est un de ses grands et nobles travaux. Gardez-le 744. 99.2 II existe aussi une formule où vous prenez trois onces d'huile de sirach, c'est-à-dire d'huile de sésame ou d'huile d'ohve 745, et où vous faites bouillir sur le feu dans un vais seau vernissé. Avant de faire bouillir l'huile, ajoutez-y une demi-once de soufre jaune que vous broyez peu à peu jusqu'à sa dissolution dans l'huile. Ensuite, enlevez-la du feu et laissez-y refroidir le soufre. Ajoutez-y alors une once de mercure vif, mettez le vaisseau sur le feu et sublimez 746 petit à petit. Le mercure sera tout entier coagulé rouge 747 . Gardez-le et réjouissez-vous. Employez-le dans tous les tra vaux. 99. 3 Prenez du mercure et atomisez-le 748 dans un tissu serré, suspendez-le dans un pot et mettez du soufre dans le fond. Après l'avoir recouvert d'un autre pot, liez-en les join tures. Allumez par-dessus 749 du feu pendant un jour entier. Ensuite, laissez refroidir et vous trouverez du sandyx rouge. Employez-le dans les travaux de rubification et vous vous réjouirez avec lui parce qu'en lui il y a des merveilles, grandes et innombrables.
quem paulatina accende. Tunc argentimi uiuum coagulabitur, et erit lapis rubeus. Et tunc absconde et custodi, et gaude in operibus tuis et repone (G). Sed coagulatio eius cum sulfuré est ut accipias .3. uncías de oleo sisamino si est possibile, et si non de oleo oliuarum. Bulli ergo ipsum super ignem in uase uitreato et proice [super add. Paf in St] ipsum postquam bullitum est oleum mediam unciám sulmris citrini, et teratur paulatim donec liquéfiât in ipso sulfur. Deinde remoueatur [remoue St] ab igne et dimitte ipsum quiescere in ipso. Deinde proice in ipso unciám unam de argento uiuo, deinde reduc ad ignem uas, et accende sub ipso paulatim. lam enim coagulami lapis rectus rubeus. Repone ergo ipsum et intromitte ipsum in opere tuo et gaude cum ipso (P). . 3 Id., G 13 Pal f. 236 St 23 Lel I, 26, 30 et 29, uide cap. 43. 4 et 43.5.
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Και, ci θ€λήσ€ΐ$ μ€τα έρμου ζώντος συμπηξαι, cţcXcîs αυτόν π€πηγότα. Кац ci θ€λήσ«ς αυτόν Хсикаѵац τρίφον αυτόν μ€τα φιμυθίου και μ€τα σολ όλκαλί, και αυξησον €π' αυτόν την τρίφιν και την πότισιν, και тотс αυτός λ€υκανβηастаі ώαπ€ρ ήν αναβιβασμένος cv αναβιβαστηρίω. Ei Sc θέλησ«ις ôwcp ή βαφή αυτού κοκκινίζη και διαιωνίζη, τρίφον αυτόν μ€τα χαλκανβου και иста κρόκου σίδηρου και иста ύδατος αλός άμμανιακοΰ, και тотс διαμέν« сриΟρόν, και ή ¿ρυθρότης αυτού Ιστι διαμένουσα. Tore φύλαξον. 99. 4 Ει бе θ€λήσ€ΐ$, ποίησαν σωλήνα ¿κ κηροΰ, και π€ρίχρισον αυτήν π η λ φ σοφιστική. Και ¿ φ 9 об Ιηρανθή ό πηλός, ποίησαν cv αυτφ όπήν £ως, του πηλού ¿αγέντος, φΟασης τον κηρόν. Και ούτω πυρώσας αυτόν č | o | c τον κηρόν, каі θές cv τφ σωλήνι έρμήν ζωντα, και KXCÎOOV τή\ όπήν, και Ges cv χύτρα iv ή ісгтіѵ μόλυβδος αναλ€λυμένος· Και υ π ' αυτήν &φον πυρ δυσίν ωραις, και παγησ€ται αυτός ως λίθον XCUKÓV. Και φυλαξον cię τα ϊργα σου. | 99. 5 Лабе ινδαννικόν ή καλόν ίμπέραυλον παχυν δπ€ρ χρίσον π η λ φ σοφιστικφ. Είτα №ς iv αυτφ έρμήν ξώντα £ως ой ό κάλαμος πλήθη, сіта χρίσον αυτό π η λ φ σοφιστικφ. Και Ѳс$ iv αγγ€ΐω όμοίω σχήματι καλαμω μόλυβδον. Και λΰσον τον μόλυβδον ¿orc π€ρισχ€θη δλον τόν κάλαμον £ως об δι' όλου σκ?πασθή όπό τοΰ μολύβδου. Тотс ίασον ΐστασθαι Ιως ου φυχρανθη. Είτα π€ρίχρισον скеіѵоѵ τόν
4 τρίψιν Ν : per signum R || 17 δυσίν ώραις Zur : ß' ώρες R || 19 ^ν$αννικον R (et non ινδαώνικού ut uidit Zur qui in ινδαννικόν correxit) Γνδαονικόν Ν. 9 9 . 4 De alum, et sai, G 14 Pal f. 236 St 24 Lel 1,27. Et eius coagulatio cum olfactu de usuruph [id est stanni]. Fama huius rei est, quod facis pilam ceream, et circumline luto sapienti®. Et cum lutum siccatum merit, fac in eo foramen usque ad ceram, et inde earn
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Si vous voulez le coaguler avec du mercure vif, vous l'enlè verez coagulé. Si vous voulez le blanchir, broyez-le avec céruse et sel alcali et prolongez son broyage et son imbibition. Il sera blanc comme s'il était sublimé dans un sublimatoire. Si vous voulez que sa teinture soit rouge et demeure éternelle, broyez-le avec vitriol, safran de fer et eau de sel ammoniac. Il restera rouge et sa rougeur sera durable. Alors conservezle 7 5 0 . 99.4 Ou si vous voulez, faites un tube en cire, enduisez-le de lut de sapience. Lorsque le lut est sec, faites-y une ouver ture jusqu'à ce que vous atteigniez la cire en brisant l'argile. Chauffez, enlevez la cire et mettez dans le tube du mercure vif, fermez l'ouverture, placez dans une marmite contenant du plomb fondu et par-dessous, allumez un feu pendant deux heures. Le mercure sera coagulé en une pierre blanche. Gardez-le pour vos travaux 751. 99.5 Prenez un roseau indien ou un beau roseau ibère 752 épais, enduisez-le de lut de sapience. Remplissez-le de mer cure vif et enduisez-le de lut de sapience. Mettez du plomb dans un vaisseau de forme semblable au roseau. Fondez le plomb de façon qu'il entoure tout le roseau et le recouvre tout à fait. Laissez alors reposer jusqu'à refroidissement. Enduisez ce plomb de lut de sapience et laissez refroidir
extrahas, et pone in eo argentum uiuum, et oppilabis ipsum foramen, et pone in olla, in qua habeatur plumbum. Et sub ea ignem accende per duas horas, et ipsum coagulabitur in lapidem album. Et ipsum absconde operibus tuis, et cum eo gaudebis (G). Modus autem coagulandi ipsum cum odore plumbi est ut fabrices spheram de cera et lutes super [от. St] earn luto sapientie. Cum ergo siccatur lutimi, perfora ipsum et euacua ab eo ceram et proice in ipsum argentum uiuum, et claude foramen et proice ipsum in uas in quo sit plumbum liquefactum, deinde accende sub eo ignem duabus horis. Coagulatur enim [in add. St] lapis albus. Repone ergo ipsum ad opus tui et gaudebis cum eo (P). Item de confirmatione mercurii cum fumo saturni ad lunam. Primo facias unum pomum de cera magnum uel paruum sicut uis, et supra istum pomum de cera facias alium pomum de luto magisterii, postea dimitte bene siccari, et facias in eo unum paruum foramen, et pone iuxta ignem ut tota cera liquescat et exeat per illud foramen... [Let).
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 99. 5-6
μόλυβδον π η λ φ σοφιστικφ, και Ιασον ψυχρανθήναι ωστ€ ξηρανβήναι. Είτα &ψον π υ ρ Ιπανω τοΰ καλάμου €0>ç ου ο μόλυβδος λυθή cv τφ π η λ φ τ φ οτοφιστικφ, και ή οσμή του μολύβδου πήξη τον Ιρμήν lv τ φ καλόμω· Είτα ψυχραν5 θήτω, και βληθήτω και €υρήσ€ΐ$ Іксіѵо το π α γ ί ν ώραΐον. Και αυτή εστίν ή ωραιότερα π ή ( ι $ του έρμου. Тотс κρύψον, και χρω αυτόν lv TOÎS ¡ργοις. 99. 6 Φήμη бе τούτου Ιργου 4στίν ότι πάντα τα σώματα λυ€ΐ π λ η ν τόν σίδηρον [λυιι] δτι ου Хабаѵсі Ιξόρτυσιν μ€Τ 10 αυτοΰ. Και Ols liri σώμα δ βουλήσαι και λυθήσ€ται« Έκ τούτου Ιρμοΰ λαβΙ δσον ѲІХсі$, και πλΰνον αυτόν тсѲрарμίνον μ€τα οξους και άλατος ΐω$ ου ή μ€λανία αυτού
9 λύει deleui coll. lat. || 12 μελανία αύτου Ν : -νίαυτου R. 99.5 — 9 9 . 6 De alum, et sal., G15-16 Pal f. 236г v St 25-26 Lel 28. Alius modus. Et hic est, ut assumas cannam grossam, quam circumlinias luto sapienti». Et postea pone in eo uiuum argentum ; ipsum, inquarti, uiuum, donec canna impleatur. Et postea earn tegas luto sapien ti«, et facias foueam secundum suam quantitatem, et sub eo laminam plumbi ponas, et super plumbum ponas cannam. Et liquefacías aliud plumbum, quod supermndas cannœ donec omnino tegatur ; et dimitte stare donec frigescat. Postea cicumlinias illud plumbum luto sapienti» et permitte siccari, et postea accende ignem super illam cannam, donec plumbum liquefacía! in luto sapienti«. Et olfactu argentum uiuum congelabit illud, quod est intra cannam, et postea frigescat et extrahe. Et ipsum [est] coagulatum adeo formosum inuenies, quod formosius non potest esse. Et hoc est formosius experimentum quod expertus sum in argento uiuo ; tunc absconde. Et etiam buceilatio cum corporibus. Fama huius rei est, quod lique facías quodlibet ipsum corporum, praeter quam ferrum, quoniam ipsum non recipit bucellationem. Et pone super corpus, quod soluere uolueris, argentum uiuum, et laua ipsum in bucellatione cum aceto et sale, donec eius nigredo exeat. Et postea sicca cum sale et incera ea cum qualibet aquarum linguam inter acìdum et amarum reddentium, leui igne aut sole. Sic facies per diem integrum, postea solue illud. Et cum solutum fuerit, incera cum eo arsenicum dealba&um, et postea illud totum pone ad Uquefactionem ; quod cum solutum fuerit, coagula illud. Tunc drach ma illíus sola tinget quadringentas drachmas cupri et leuabit [id est in argentum mutabit], et ducentas drachmas plumbi, si Deus uoluerit. Et scias quod liquefactio est radix huius, et in ea est totum absconditum.
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jusqu'à ce que le lut soit sec. Ensuite allumez du feu sur le roseau jusqu'à ce que le plomb soit fondu dans le lut de sapience et que l'odeur du plomb coagule le mercure dans le roseau. Laissez refroidir, prenez ce qui est coagulé et vous le trouverez beau. C'est la plus belle coagulation du mercure. Conservez-le alors et employez-le dans vos travaux. 99.6 L'opération qui va suivre dissout, dit-on, tous les métaux sauf le fer parce qu'il n'accepte pas ce traitement : placez le mercure sur le métal de votre choix, il sera dissous. Prenez du mercure à volonté. Lavez-le en le nourrissant de vinaigre et de sel jusqu'à ce que sa noirceur soit lavée, ensuite séchez au soleil. Puis incérez avec une des eaux qui mordent la bngue, entre l'acide et le piquant, ou avec de l'eau de Ergo soluas eum sicut uolueris, aut in stercore, aut in babeo ; tunc tu solues cum eo omnes calces et omnes limaturas, si Deus uoluerit (G). Et est modus alius et illud est ut accipias cammitum de canna crossa et luta ipsum luto sapientie. Deinde proice in ipsum argentum uiuum donec impleas ipsum, deinde cooperi ipsum luto sapientie et fode ei foueam secundum mensuram ipsius et pone sub eo frustram plumbi et pone cammitum super ipsum iiquefactum plumbum, et rande in foueam in circuitu cammiti donec submergatur cammitum in plumbo. Dimitte ergo ipsum donec infrigidetur. Deinde luta luto sapientie super plum bum et sicca ipsum. Deinde accende ignem super ipsum donec liquéfiât plumbum in luto, et coagulet odor eius argentum uiuum quod est in concauitate ipsius. Dimitte ergo ipsum infrigidari et extrahe ipsum, et inuenies ipsum coagulatum ex meliori re. Et hoc est melius quod ego sum expertus in coagulatione argenti uiui. Occulta ergo ipsum [in nomine Christi add. St]. Modus uero cibandi ipsum cum corporibus est ut liquefacías quocumque eorum uis excepto ferro, ipsum enim non cibatur eo. Et proice super corpus quod liquefecisti duplum eius de argento uiuo et laua cibatum cum aceto et sale donec egrediatur nigredo eius. Deinde exsicca ipsum in sole, et cera cum eo quoduis de aquis eris acutis super ignem subtilem aut in sole. Fac illud de ilio die integra Deinde solue ipsum. Cum ergo soluitur, cera cum ipso arsenicum aJUbifìcatum. Deinde intromitte totum ad soluendum. Cum ergo soluitur, coagula ipsum. Tingit enim dragma [.1. add. Paf uncia SĄ eius quadragintas dragmas [uncías St] eris et erigit ducentas dragmas [d. d. : -is uncus St] duorum plumborum, auxilio dei et sua uirtute. Et scias quod resolutio est thesaurus rei, et in ea est omne secretum. Solue ergo ipsum quomodo uis, cum igne stercoris, aut in loco rorido, aut in balneo aquoso. Tu enim solues cum eo omnes calces et limaturas, cum auxilio dei (Ρ).
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έκπλυθή, CÎTO ξήρανον αυτόν έν ήλίω. Είτα κήρωσον αυτόν μ€τά τίνος ύδατος των την γλώσσαν δακνόντων, ανά μέσον οξους και πικρού, ή μ€τά ύδατος χαλκάνθου έλαφρφ πυρί ή cv ήλίω· Ήμέραν аксраіаѵ ούτω ποίησον, сіта λΰσον αυ τόν. Καί, μ€0' δ λυθή, κήρωσον μ€τ' αυτού ¿росѵікоѵ λ€λ€υκασμένον· Είτα | сксіѵо δλον Θ4ς άναλύσ€ΐν καί μ^θ' об λυθή πήξον αυτόν. Tore όγκία μία αυτού βάπτ€ΐ τριακοσίας όγκίας χαλκού, καί μ€τάγ€ΐ αυτάς €ΐς αργυρον, καί μ€τά|€ΐ όγκίας τριακοσίας δυο μολύβδων. Καί ϊσθι δτι ή άνάλυσις αυτού Ιστιν ή ρίζα αυτού, καί cv αύτη то άπαν κέκρυπται. Λοιπόν λΰσον, ci θέλ€ΐς, ή cis тгир ή €ΐς κόπρον ή cv βαλαν€ΐω * тотс λύσ€ΐς μ€τ'αυτού πάσας τάς τιτάνους καί πάντα τά ρινίσματα. 100. 1 Ίστέον δτι χρυσός Ιστι κύριος των σωμάτων καί των λίθων ό €Ογ€νέστ€ρος. Καί ωσπ€ρ ό ήλιος ¿στιν ανά μέσον των άλλων αστέρων πάντων ωσπ€ρ τις βασιλ€υς αυτών, καί μ€τ' αυτού συμπληρουνται τά πράγματα της γης, τά тс φυτικά καί τά ζωτικά καί τά μεταλλικά, ούτω καί ό ¿ηθέν кратсі πάν σώμα. Καί αυτός έστιν ό έλ€σίρ, ήγουν ή ζύμη του ερυθρού καί τοΰ λ€υκου, καί ουδέν των μ€τάλλων β€λτιοΰται ci μή δι' αυτού. Ώ σ π € ρ το φύραμα ου тсХсюитаі ci μή μετά της ζύμης, ούτω καί τά σώματα δταν Хсикаѵсіс καί ύψώσ€ΐς
9 μετάξει ¿γκίας Zur : μετάξή ¿ Γ Γ (litt, ο fere σ similis) R || 16 άλλων N Zur : βάλόνΤ RN || 18 φυτικά Zur : φοιΤ in extrema 1. R || 21 ει RN (sed non μΐ in R ut scripsit Zur qui in ει correxit). l
100.1 De alum, et sai., G 22-23 Pal f. 237 St 32-33. Et scias quod ipsum est Dominus lapidum et corporum et Rex... Et sic est aurum inter corpora, sicut Sol inter sidera, quia Sol est rex sidenim et lumen, et cum eo complentur res terrarum et uegetabilium et arbo ram et mineraram, et cum eo ualent et augmentantur. Et similiter se habet aurum corporibus, quia aurum tenet omne corpus et ipsum fer mentat de elixir albo et rubeo. Non melioratur nisi cum eo, пес compie-
CHRYSOPÉE, § 99. 6-100.1
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vitriol, à petit feu ou au soleil. Faites ainsi pendant un jour entier, puis dissolvez. Après dissolution, incérez avec le mer cure de l'arsenic blanchi. Ensuite mettez le tout à dissoudre et après dissolution, coagulez. Alors une once (de ce mélange) en teint trois cents de cuivre et les change en argent, une once en changera aussi trois cents des deux plombs. Sachez que la dissolution (du mercure) est la base de l'opé ration, en elle tout est caché. Dissolvez donc à volonté soit sur le feu, soit sur le fumier, soit au bain-marie : vous dissoudrez alors avec lui toutes les chaux et toutes les limailles 753 . * ^ # * " ^aUt
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seigneur des métaux et la plue noble des
interessants.
.° ~ ι ι ·ι *· * A pierres. De même que le soleil se tient au centre de tous les autres astres comme leur roi et que grâce à lui s'épanouissent les êtres de la terre, plantes, animaux, minéraux, ainsi aussi Гог cité fixe tout métal754. Il est l'élixir, c'est-à-dire le ferment du rouge et du blanc, et aucun des métaux ne s'améliore si ce n'est grâce à lui. Comme la pâte ne se réalise pas sans le ferment, ainsi aussi les métaux 7 : lorsque vous les blanchirez et les sublimerez 756, tur cum abo, sicut massa, quae non completar sine suo fermento. Et sicut corpora, cum dealbaueris ea et exaltaueris, et ab eis scoriam abstraxeris et о п т е fœtidum abstuleris, et uolueris ea simul coniungere uel miscere, tunc pone fermentam cum corporibus... Et fit per arsenicum, quod comburit corpora cum eo... (G). Scias quod aurum est dominus corporum et lapidum et est nobilius eis... Et aurum quidem in corporibus est sicut sol in stellis quoniam sol est rex stellarum ... et per eum complentur res terre ex plantis et fructibus et mineris... et similiter... aurum enim retinet omne corpus et retinetur cum eo. Et est fermentimi duorum ecsir rubei et albi que non rectificantur nisi per ipsum et non complentur per aliud sicut pasta que non completar nisi per fermentum. Et similiter quando uis albifìcare corpora et sublimare ea et extraxeris quod est in eis de scoria et turbidi tate et uis aggregare inter ea et coniungere ea aut commiscere simul ipsa, tunc pone fermentum ex eo... Et est hoc arsenicum quod adhurit [contrahit St] corpora et adhustio hec est tinctura eius qua tingitur corpus... (P).
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αύτα, και την σκωρίαν έξ αυτών άφαιρήσας, και πασαν δυσωδίαν άναιρήσκς, και θ€λήσ€ΐς αύτα β€λτιώσαι και τ€λ€ΐώσαι, μ€τα του χρυσού τούτο ποιήσας. Και τούτο COTI то ¿росѵікоѵ μ€θ' об καλλύνονται τά σώματα. 100. 2 Лабе àpocviKOÛ ωχρού μέρος τι, και τριψον μ€τα όζους έν φ λέλυται π ρ ' εβδομάδος ήμερων άλας, сіта ξήρανον, και τριψον και καΰσον μ€τ' αυτού | παν σώμα, ότι καυθήσ?ται· Ή φήμη της έζαρτύσ€ως αυτού έστιν Ινα λύσ€ΐς αυτό α ς χωνία χρυσοχόου και θήσ€ΐς, ci θέλ€ΐς, iv μέρος αύτοΰ ¿πι δέκα μολύβδου, και τριψον τον μόλυβδον καλώς, δτι τρίβε ται. Και τριψον πάλιν αυτόν рста аросѵікои ηότρ€πισμένου της αυτής ποσότητος, και Οές cv χύτρα γ€γανωμένη, και σκέπασον αυτήν καλώς μ€τα πηλού σοφιστικού, και υφαψον υ π ' αυτήν πΰρ ανθράκων φυσών Ισχυρώς μ€τα φυσητή ρ ίων, και τούτο ποίησον тред ώρας, ή κ€ΐσθω cv φούρνω υ€λοψικφ ή χυτραρικφ μίαν νύκτα. Και IţcXc, каі κήρωσον рста έρμου αναβιβασμένου και αλός άμμωνιακοΰ λ€λυμένου μ€τά χαλκανθου μικρόν έως об о σταθμός αύτοΰ πληρωθη. όγκίαν μίαν αύτοΰ έπί каооітсроѵ και γ€νήσ€ται χρυσός κάλλιστος.
100. 3 Λαβε κοχλιάριον ή ауусіоѵ τι, και θές έν αύτφ λιθάργυρον τ€τριμμένον, και βρασάτω μ€ρικώς. Είτα θές έν 25 αύτφ χρυσού φύλλα, & θές έν αύτφ ή λΰσον, και θές έν αύτφ πολλάκις Ιως об ό χρυσός δυνήσ€ται χαυνωθήναι * δ θές έν τοις Ιργοις σου, και χαρήσίΐ μ€τ' αύτοΰ.
1 τήν NZur : τής R (sed non τή ut scripsit Zur) || 7 πρ' εβδομάδος NZur : πρευδομαδος R || ήμερων ego : per duplex signum diei RN om. Zur И 12-13 τρίβεται Ν : per signum R |l 16 ύπ' NZur : έφ R || 21 Είτα θές coll. lat. addidi και χΰσον add. Zur || κασσίτερον ego coll. stanni : signum argenti uiui R || 27 έργοις σου Zur : έργίσου R.
CHRYSOPÉE, § 100.1-3
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lorsque vous les débarrasserez de leur scorie et enlèverez toute mauvaise odeur, lorsque vous voudrez les améliorer et les amener à la perfection, vous le ferez avec Гог 757. Et voici l'arsenic qui embellit tous les métaux. 100. 2 Prenez de l'arsenic jaune une partie et broyez avec du vinaigre dans lequel vous avez dissous du sel sept jours auparavant. Ensuite séchez, broyez et grillez n'importe quel métal avec lui, car il sera grillé. Son mode opératoire est le suivant. Fondez-le dans des creusets 758 d'orfèvre et mettez-en, si vous voulez, une part sur dix de plomb. Broyez bien le plomb, car il se broie 759 . Broyez-le à nouveau avec même quantité d'arsenic préparé. Mettez dans un pot vernissé, couvrez-le bien de lut de sapience, allumez en dessous un feu de charbons en soufflant vigoureusement 76° avec les soufflets et faites cela durant trois heures. Ou laissez une nuit dans un four de verrier ou de potier. Enlevez, incérez avec du mercure sublimé et du sel ammoniac dissous avec du vitriol 761 petit à petit, jusqu'à ce que son poids soit atteint. une once sur de rétain , il deviendra du très bel or 763 . 100. 3 Prenez une cuiller ou un vaisseau quelconque, mettez-y de la litharge broyée et faites-la bouillir plusieurs fois. Ensuite mettez-y des feuilles d'or—mettez-y ou fondezles. Mettez-les plusieurs fois jusqu'à ce que l'or puisse être ramolli. Employez-le dans vos travaux et vous vous réjouirez avec lui 764 .
100.2 Id., G 24 et 25 Pal f. 237 St 34 et 35 Lcl 1,35 et 36, uide cap. 57. 3. 100.3/d., G 26 Pal f. 23Г St 36 Lcl 1,37. Accipe aquam ciaram in uase aliquo, et pone in eo almartat [in marg. litargyrum] tritum, et bulliat aliquoties. Postea calefac auri folia, et pone in ea multotiens, donee aurum moli posait. Quod pone in operibus tuis, et cum eo gaudebis (G). Accipe aquam dulcem in uase et proice in ipsam litargirum tritum, et bulli ipsum ebuUitionibus. Deinde si uis igni laminas auri et submerge eas in illa aqua et, si uis, hquefac ipsum in illud multotiens donec comminuatur. Pone ergo ipsum in opere tuo et gaudebis cum eo (Pai).
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 100. 4-7
100. 4 Лабе χρυσού ρίνισμα, και μίξον μ€τ' αυτού áporcviKOv τ€τριμμένον ¿ν όθονίω πυκνφ, και χρίσον το όθόνιον π η λ φ σοφιστικφ και ск^сооѵ αυτό νύκτα μίαν μ€τά πυρός. Είτα с^сХс, και τριψον αυτό, και ττλΰνον μ€τα 5 ύδατος αλός, και θές μ€τ' αυτού άλας καλώς τ€τριμμένον, και тіѲсі cv αγγ€ίω· Είτα θές cv φούρνω Ιως ου γένηται τίτανος λ€υκή. 100. 5 Лабе χρυσόν крсіттоѵ, όσον Οέλ«ς, και ποίησον 95* ¿κ τούτου φύλλα & θ€ρμαίνων | σβέσον ci ύδωρ &λατος9 сіта 10 cię άλλον ύδωρ μολύβδου cv φ стгі πολλού λέλυται και μ€μ€λάν€ται« Είτα с{сХс та φύλλα, και аХсооѵ Ιως об γένωνται ως κόνις актте μ€τα του δακτύλου μή Хабаѵсо^аи Είτα έργάζου μ€τ' αυτόν. 15
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100. 6 Лабе λιθάργυρον, και τριψον και ζύμωσον μ€τα ελαίου, και тіѲсі ¿ν χωνίω χρυσοχοϊκφ ¡ως об ή сѵбоѵ επι φ ά ν ι α του χωνίου ¿πικαλυφθη. Είτα λαβε χρυσού ρίνι σμα, και тіѲсі ¿ν χωνίω, και λυθήσ€ται. Και δταν ψυχρανθή, аХсаоѵ αυτό, και φύλαξον. Λαβε τούτου μέρος, έφ' φ τιτάνωθή, και τριφον μ€τα ισοστάθμου αλός αμμωνιακοΰ Ιως οΰ ποτισθή. Каі тівсі ¿ѵ ύέλω, και ¿πίβαλ€ δξος λίαν όξύτατον, και Ιασον cv τόπω ѵотсрф ημέρας επτά, και тотс αυτό λυθήσ€ται cis ύδωρ έρυθρόν ως αίμα. Тотс κήρωσον μ€τ'αυτού έρμήν προαναβιβασμένον μ€τα χαλκάνθου και &λατος· Kai τούτο ποίησον συχνάκις μ€τα ¿λ€σμοΰ και στ€γνώσ€ως Ιω$ об тсλ€ΐωθη καλώς. Είτα βές ανάλυσαν, καί, δταν λυθή, πή|ον αυτόν, και τίθα όγκίαν ΙπΙ εκατόν αργύρου, και errai χρυσός καλός. 100. 7 Лабе λίτραν μίαν κασσιτέρου και λυσον αυτόν, сіта λαβε Ικτον μέρος αυτού аросѵікоѵ τ€τριμμένον κα-
20 Και τίθει iter. R || 22 Οδωρ Zur : έμα R αϊμα Ν || 24 Kai τούτο ποίησον iter. R.
CHRYSOPÉE, § 100.4-7
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100· 4 Prenez de la limaille d'or et mêlez-y de l'arsenic broyé, dans un tissu serré ; enduisez le tissu de lut de sapience, mettez cuire une nuit au feu. Ensuite enlevez, broyez, lavez à l'eau de sel, mettez-y du sel bien broyé et placez dans un vaisseau. Mettez au four jusqu'à formation de chaux blanche 76S. 100· 5 Prenez du meilleur or, autant que vous voulez, et faites-en des feuilles que vous chauffez et éteignez dans de l'eau de sel, puis dans une autre eau, une eau de plomb, dans laquelle il est dissous et noirci de nombreuses fois. Puis enlevez les feuilles, broyez jusqu'à ce qu'elles deviennent semblables à une poudre qu'on ne puisse saisir avec le doigt. Ensuite travaillez avec lui . 100· 6 Prenez de la litharge, broyez, faites une pâte avec de l'huile, mettez dans un creuset d'orfèvre jusqu'à couvrir sa surface intérieure. Prenez ensuite de la hmaille d'or, mettez dans le creuset et fondez l'or. Lorsqu'il est refroidi, broyez et gardez. Après calcination, prenez-en une part, broyez avec même poids de sel ammoniac jusqu'à absorption. Mettez dans un verre, ajoutez du vinaigre très piquant et laissez dans un heu humide sept jours. Alors il sera dissous en eau rouge comme du sang. Incérez avec elle du mercure préalablement sublimé avec vitriol et sel. Faites cela plusieurs fois, broyant et séchant jusqu'à ce que ce soit parfait. Mettez à dissoudre et lorsque c'est dissous, coagulez. Mettez une once sur cent d'argent, ce sera du bel or 76 . 100. 7 Prenez une Hvre d'étain et fondez. Puis prenez le
100.4 De alum et sal., G 27 Pal f. 23Г St 37 Lcl 1,38, uide cap. 7.1. 100.5 Id., G 28 Pal f. 23Г St 38 Lcl 1,39, uide cap. 7.2. 100.6 Id., G 29-30 A 30 Pal f. 23Г St 39-40 Lcl 1,40, uide cap. 10.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 100. 7-10
λώς 9 και θές επί τον κασσίτ€ρον λ€λυμένον, και ούτω τιτανωθήσ€ται €υκολώτατα. 100. 8 Λαβε χάλυβα καθαρώτατον και ποίησον έ£ αυτού πέταλα λ€πτότατα» ΕΙ|τα λαβε άλας κοινόν και λΰσον cis ô|oç ίσχυρότατον. Είτα πύρωσον τα πέταλα του χαλύβου τρίς, και έκάστην φοράν σβέσον έν τφ «ρημένω δξα, και ούτως μ€τα ταΰτα λυθήσ€ται ως &λας· 100. 9 Λΰσον τον καθαρθησόμ€νον χρυσόν έν trupi ισχυ ρότατα) бі' άγγ€ΐου επιτηδείου προς τούτο. Ό τ α ν бе λυθη, тіѲсі έν αύτφ έκ Ocíou ¿πύρου διαυγούς και καθαροΰ. Είτα χΰσον έν σωλήνι, και €υρήσ€ΐς τον χρυσόν cis το μέσον της σωλήνης συνηγμένον και τήν σκωρίαν—ή την αλλην υλην — cis τήν όψιν της σωλήνης Μχωρισμένην ήν μ€τά σφυ ριού π€ρικτυπών τ€χνικώς δυνήση χωρίσαι. Ei δέ έν τη πρώτη ανάλυσα ού χωρισβη τ€λ€ΐως, πάλιν ποίησον τοΰτο eis και τρις και тстракіс, ci Xpcía γένηται, και δια τοιαύτης τέχνης έξαρ€ΐς ¿μφιβόλως την σκωρίαν αύτοΰ. 1 0 0 . 1 0 Λαβε Ѳсіоѵ καβαρον και καλώς διαυγές, και τρίψον λ€πτοτάτως. Και τριφβέν σωμάτωσον καλλίστως μ€τα ισοστάθμου αλός αλκάλι ή στυπτηρίας και νίτρου και χαλκανθου ή όλος κοινού ή τοΰ λβυκοΰ των ώων· Και ούτω τ€0ήτω επί πυρός, και ίστω το πυρ μ€σαΐον, και τριφθήτω €Κ€Ϊ, και €κζ€σβήτω μ€τά τοΰ άλατος δύο ώρας, каі кіѵсіσθω aci μη πως κολληθη τφ τηγανω και καή. Και σώματωβήτω καλλίστως έν τφ αύτφ αλάτι Ιως ου καλώς συμμ€μιγμένον φανη cię ζύμην μέλαιναν, και тотс | έαθήτω ψυχρανθηναι.
11-12 της σωλήνης eąo : τήσδλίνης R της -ήνος NZur || 22 τριφθήτω ego coll. teratur : εψυθιΤ R έψηθήτω Zur || 26 έαθήτω Zur : εισθιτω RN.
CHRYSOPÉE, § 100. 7-10
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sixième d'arsenic bien broyé et mettez-le sur l'étain fondu. Ainsi, il sera calciné très facilement 76e . 100.8 Prenez de Гасіег très pur, faites-en des feuilles très fines. Prenez du sel commun, dissolvez dans du vinaigre très fort. Chauffez les feuilles d'acier trois fois et chaque fois, éteignez dans ce vinaigre. Ainsi, après cela, il sera dissous comme du sel 769 . 100.9 L'or à purifier, fondez-le à feu vif dans un vaisseau approprié. Lorsqu'il est fondu, mettez-y du soufre natif brûlant et pur. Versez ensuite dans une lingotière. Vous trouverez l'or rassemblé en son milieu et la scorie — ou son autre sédiment — séparée à la surface. Vous devrez la séparer en la frappant au marteau suivant les règles de Tart. Si, à la première fusion, elle n'est pas séparée parfaitement, recommencez deux, trois et quatre fois si nécessaire, et grâce à une telle technique vous enlèverez sans aucun doute à l'or sa scone 100.10 Prenez du soufre pur et bien brillant et broyez très fin. Lorsqu'il est broyé, corporifiez parfaitement avec poids égal de sel alcali ou d'alun, nitre et vitriol ou de sel commun ou de blanc d'œuf ^ 1 . Ainsi, placez-le sur le feu, qui sera moyen ; broyez-le 772 là et faites-le cuire avec le sel pendant deux heures ; remuez constamment de peur qu'il n'adhère à la poêle et ne brûle. Corporifiez soigneusement avec ce même sel jusqu'à ce qu'il apparaisse bien mélangé en une pâte noire ; alors laissez refroidir.
100.10 — 100.27 R. Bacon, Bbreu.y Ρ1 f. 126пЛ2Г* SM p. 166-191. 100.10 In nomine domìni, accipiatur sulphur mundum bene lucidum uiuum in lapidibus [u. i. 1. от. SM] et teratur minutissime. Et tritum incorporetur optime cum equali pondere aqua salis communis resoluti in aceto uel in aqua distillata [aqua salis — distillata : salis communis SM] et sic : ponatur super ignem in patella terrea forti, et sit ignis mediocris, teraturque ibi et assetur cum ipso sale per duas horas, et moueatur continue ne ad patellam [ad ρ : patellae SM] adhereat et ne comburatur, sed incorporetur optime cum ipso sale, donee bene commixta in massam conuertantur nigram, dimittatur tunc infrigidari.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 100.1011
Και Ιχ€ πρωτ€ΐον Ισχυροτατον π€ποιημένσν 4 | ύδατος ¿πλου και τιτάνου και τέφρας κλημάτων, ή Ιχ€ άλλον ύδωρ of ύτατον οίον ¿στι το οδρος ή το ο | ο ς , και καθαρθήτω τό Ѳсіоѵ CKcîvo μ€τα του ιδίου άλατος тгротсроѵ καλώς τ€τριμμένον· Και βρασάτω ¿πι πυρός ισχυρού Ιως об όλον τό &λας έ$€χυθη μ€τά της αυτού σγλιχρότητος. Και кіѵсіσθω συχνώς τό ύδωρ ίως об μηδέ άπομ€ΐνη της γλιχροτητος αυτού τι και άλμυρότητος. TÓTC στ€γνωθήτω τό Ocîov· Και τριφθήτω πάλιν μ€τά Ισοστάθμου ¿λός κοινού, και βρασθήτω πάλιν ως προτ€ρον9 και έ|€χυθήτω ή άλμυρότης, και ψυχρανθέν τριφθήτω, και βρασάτω ως πριν eis ύδωρ ό | υ πολλάκις ανακαινισθέν 2ως οδ τό άλας έξέχθη. Και οδτω ποίησον τρις, και тотс Ιστίν Ιπιτήδαον cis τό άναβιβασθηναι. 100· 11 Tore αναβιβασον αυτό ούτω. Λαβε στυπτηρίαν οϊαν θέλ€ΐς, και τίθα iv χύτρα πήλινη, και θές cis wûp ίσχυρόν Ιως ήμισ€ΐας ή μιας ώρας, και corai τ€τιτανωμένη· Ταύτην την στυπτηρίαν μ€τά ισοστάθμου Ρινίσματος σι δήρου ή χαλκού τίθα, και ¿aîvc μ€τά οξους, και συμμίγνυ€ καλώς. Мета διπλού αότου των ιλυων τρίψον Ινα σταθμόν του προ€ΐρημένου Ѳсіои, και σωμάτωσον μ€τά τρία ταύτα, ραίνων μ€τα όζους. Είτα ξήρανον cv ήλίω ή χαύνω πυρί9 και TÍOCI cv τφ άναβιβαστηρίω, οδτω ποιών, θές έκ τών €ΐρημένων ξηρίων όποκάτω πάτον κύκλω cis πάχος ενός δα-
22 ή Ν 1 : κ(αι) RNZur. Et habeatur [recipe SM] lexiuium fortissimum factum ex aqua siraplici et calce et cinere uitis, uel alia aqua acutissima, sicut est urina uel acetum et [uel SM] similia, et preparetur [imponatur SM] sulphur illud [cum add. SM] suo sale prius. Sulphur [от. SM] bene puluerizatum in pila illa sicut culiantur colores illorum qui faciunt uasa terrea [in pila — terrea : totum SM], et bulliat super ignem fortem, donee totum sal extrahatur cum unetuositate sua, et remoueatur [renouetur SM] sepe aqua, donec nihil remaneat salsedinis in aqua.
CHRYSOPÉE, § 100.10-11
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Prenez une lessive très forte faite d'eau simple, de chaux et de cendre de sarments ou prenez une autre eau très piquante comme sont Turine ou le vinaigre et purifiez ce soufre après l'avoir d'abord bien broyé avec son sel. Faites bouillir à feu vif jusqu'à ce que tout le sel soit éliminé du soufre en même temps que sa viscosité. Agitez 774 l'eau sans cesse jusqu'à ce qu'il ne reste rien de sa viscosité et de sa salinité. Séchez alors le soufre. Broyez-le à nouveau avec même poids de sel commun, cuisez comme auparavant et enlevez sa salinité ; lorsqu'il est refroidi, broyez-le et cuisez-le comme auparavant dans de l'eau piquante souvent renouvelée jusqu'à ce que le sel s'en aille. Faites ainsi trois fois et il est prêt à être sublimé. 100.11 Sublimez-le alors de la manière suivante ^ 5 . Prenez l'alun que voue voulez, mettez dans un pot de terre, placez sur feu vif une demi-heure ou une heure, il sera calciné ^ 6 . Ajoutez à cet alun même poids de limaille de fer ou de cuivre, arrosez de vinaigre et mélangez bien. Broyez un poids du soufre précité avec le double de ces lies et corporifiez les trois (parts) en les aspergeant de vinaigre. Séchez ensuite au soleil ou à feu doux et mettez dans le sublimatoire en procédant de la manière suivante. Mettez une couche des poudres ^ 7 citées dans le fond et tout autour, sur une épaisTunc siccetur sulphur in sole in plena [fiok ego] uitrea uel in fumo pañis [in sole — panie от. SM] et teratur itenim secundo cum equali sibi salis communis, et assetur itenim omnino ut prius, et, ipso bene ut prius cum illis rebus assato, amoueatur salsedo et infrigidatum puluerizetur et bulliatur ut prius cum [in SM] aqua acuta sepe et sepissime [et s. om. SM] renouata, quousque totum sal extrahatur. Sicca [tunc ipsum exsiccatum tere, et itenim tertio ut prius assa cum »quali noui salis communis : et sale extracto ipsum exsicca SM] et erit aptum ad eublimandum. 100. 11 Tunc sublima ipsum sic. Accipe alúmen quoduis et pone in ollam terream et pone in igne forti per dimidiam horam, et erit calcina tura. Hoc alúmen cum equali scorie ferri uel limature cupri pone, et rora cum aceto, et bene commisce et cum duplo hanım fecum tere predicti sulphuris pondus unum, et incorpora hec tria bene rorando cum aceto. Sicca postea in sole uel lento igne et pone in sublimatorio sic. Fac primo lectum de predictie fecibus inferius et in circuiti! ad spissitudinem unius
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 100. 11-12
κτύλου Ι < μ ή > ¿γγύ ¿στι το Scîov τφ αναβιβαστηρίω. Και тотс τίθ« то Ѳсюѵ cis το μέσον, кац τούτου тсбсѵтос, έπίρρανον πάτον ¿κ των αρημένων ίλύων, και ούτω πανταχόβ€ν αποκλασθητω ανά μέσον των Ιλύων· Και тотс τ€θήτω eis χαΰνον πυρ ¿ν τρισιν ώραις. Και όταν ή ύγρότης ¿{¿λβη, χρίσον το ¿YYCÎov καλλίστως, και ίσχυροποιηθήτω το πυρ κατά μικρόν Ιως cis καλήν ωραν, και тотс ψυχρανθήτω τό άναβαν. Πολύν бе ¿στιν άναγκαΐον τό усѵсоваі πυρ χαΰνον ¿$ αρχής, сіта ισχυρά», και τό сіѵаі τό σκέπασμαν τοΰ άναβιβαστηρίου πολύν έ|ηρμένον του πυρός, μή ποτ€ κατακαή τό άνα6ι6αζόμ€νον αυτό. Και τοιούτω τρόπω αναβιβάζεται Ιπτάκις μ€τα τοιαύτης ιλύος ή ϊως ου όλον γένηται παντβλώς Хсикоѵ και καθαρόν, διαυγές και ξηρον, χωρίς πάσης ύγρότητος φβαρτικής. Ούτως тсЛсіыасшс σημαόν ¿στι διαυγής και κρυστάλλινος λαμπροτης. Хаірс ori τίμιος θησαυρός ¿στι. 'Ексіѵо S¿ αττοθου καθαρόν γ α ρ ¿στιν, δύναμιν 3 χ « €ΐσ€λάσ€ως βα φής, και τούτο cię τό крситоѵ μ€τάγ€ΐ· 100· 12 Tore cię την σύμπ€ψιν αύτοΰ και κατοχήν και συμπλήρωσιν τοιούτφ τρόπω πρόσ€λθ€. Лабе δξος ίσχυρότατον τό ¿λάχιστον τρις κατ€σταλαγμένον, και αναλυσον μ€τ' αύτοΰ τοΰ προαρημένου Ѳсіои, προστιθάς αυτών πέπτον σταθμόν αλός αμμωνιακοΰ τρις αναβιβασμένου, και τούτο καλλίστως σύμμιξον και σύντριψον ¿πι μαρμά«
1 μή addidi coll. ne || έστι ego : (&Ч) R бе NZur Ц τφ άναβιβαστηρίφ ego : то αναβιβάν RZur \\ 15 ύγρότητος ego coll. humididate : ξυρRNZur U 17 τίμιος ego coll. preciosus : τάμίον RNZur. digiti ne sulphur contingat 3ublimatorium. Et tunc pone sulphur tuum in medio et, ipso imposito, supersparge lectum de predictis fecibus et sic undique includatur inter feces suas. Et tunc ponas [-atur SM] ad ignem lentum per tres horas. Et [cum add. SAÍ] humiditas merit egressa, luta
CHRYSOPÉE, § 100.11-12
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seur d'un doigt, afin que le soufre ne touche pas le subhmatoire. Alors mettez le soufre au milieu et lorsqu'il est placé, aspergez-le d'une couche des lies citées. Qu'il soit ainsi enfermé de partout au milieu des lies. Posez alors à feu doux pendant trois heures. Quand l'humidité se sera échappée, lutez très bien le vaisseau, augmentez le feu peu à peu jusqu'à la bonne heure 778, puis laissez refroidir le sublimé. Il est absolument nécessaire que le feu soit doux au début, ensuite vif, et que le couvercle du sublimatoire soit fort éloigné du feu pour que ce qui s'élève ne brûle pas. On le sublimera sept fois de cette façon avec cette lie ou jusqu'à ce que le tout devienne entièrement blanc et pur, clair et sec, sans aucune humidité destructrice. Ainsi le signe de sa perfection consiste en une transparence limpide et cristalline. Réjouissez-vous, car c'est un trésor précieux 779 . Réservezle : il est pur, il a la force de faire pénétrer la teinture et transmute en mieux. 100.12 Venez-en alors à sa digestion ™°, sa fixation et son achèvement de cette façon. Prenez du vinaigre très fort, distillé au moins trois fois, et dissolvez avec ce soufre, en leur ajoutant un cinquième de leur poids de sel ammoniac trois fois sublimé. Mélangez parfaitement et broyez sur le marbre.
uas optime et fortificetur ignis paulatim post tertiam horam usque in uigesimam quartam. Et tunc infrigidetur et quod sublimatum merit colligatur. Multum [autem add. SM] est necesearium quod fìat ignis lentus in principio et postea fortis fìat [от. SM] et quod alitel sublimatorii multum sit eleuatum ab igne ne comburatur sulphur quod adheret parietibus uasis [ρ u. : ei SM] sublimatum. Per hune modum cum talibus fecibus sublimetur septies uel donec sit omnino album et clarum [mundum SM] et siecum absque omni humiditate corruptibili. Cuius signum perfectionis est splendor et cristallina serenitas... Gaude quia pretiosus thesaurus est. Illud igitur repone, quia purgatum est, uirtutem habens ingrediendi et tingendi [et in melius add. SM] conuertendi. 100.12 Tunc ad eius digestionem et fìxionem et completionem hoc modo deuenies. Accipe acetum fortissimum ad minus ter distillatum et distempera cum eo sulphur predictum, adiuncto sibi pondere quinto salis armoniaci ter sublimati, et hec peroptime commisce et contere super marmor uel in pila illa [uel — illa : om. SM]9 quanto meUus
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 100. 12-13
ρου, και (юлѵ€ аѵшѲсѵ μ€τα του προ€ΐρημένου δξους £ως об γένηται σάλσα υδαρα. Και τοΰτο δλον έν φιάλη Ο€λίνη βαλών, βές υπό κόπρον ітптаѵ θ€ρμήν, και ίασον ημέρας тгсѵтскаібска €ως ofi δλον λυθη. Ό τ α ν бе λυθη, QtXe και 5 θές [IvJ φιάλην ανά μέσον στάκτης β€ρμής και €υκράτης, άν€ωγμένον δντα το στόμα της φιάλης Ιως ου δλος ο υγρός ατμός έ | έλθη. Тотс κλ€Ϊσον τό στόμα, και δός συν€χώς trup сикратоѵ cv ώρα аксраіа ή Ιως τό δλον γένηται πηκτόν. Тотс σύντριφον τήν φιάλην, καί €Ορήσ€ΐς τό Ѳсіоѵ άναβι10 βασμένον οΐον κ€καθαρμένον, βάπτον, κ€κηρωμένον καί €ΐσ€ρχόμ€νον, κάτοχον έν πυρύ Ει δέ λίπη έν κατοχή, τό Ιλλαμμα τούτον αναττληρωθησιται διό бситсрдоссЈС λύσ€ως καί συμττήξ€ως, ώς €ΐρηται· Ό τ α ν δέ αυτό « ς τούτο αγάγης, δυνήση ситрстгіоаі έξ 15 αυτού λ€υκοΰ λ€υκόν διόργυρον, κασσ(τ€ρον καί χαλκόν ούτω. 100. 13 Λαβε έρμήν ζώντα καί μίξον αυτόν μ€τά ήμίσ€ος σταθμού αυτού κασσιτέρου λυθέντος καί έξαφρισβέντος. Τρίψον καλλίστως έττί μαρμάρου μ€τα ίσοστόβμου αλός 20 προ€κζ€σμένου, καί σωμάτωσον καλλίστως αότα τό δύο μ€τ' έκ€ΐνου του άλατος, καί трібс καλλίστως δίχα της υγρασίας έκ€ΐνης ϊως ou τό &λας μ€λαίνηται· Καί, της 98 μ€λανίας έξ αυτών έ|€χυθ€ΐσης, | тотс πλύνον δλον μ€τό 5 έν deleui || φιάλην ego : φιάλη R || εύκρατης ego : άκρατης RN άκρατους Zur || 6 6ντα ego : οΤν R cf. supra, p. LXXV бѵ Zur Ц 15 διάργυρον, κασσίτερον καί χαλκόν ego coll. lat. et cap. 100. 23 : (бі)а (signum argenti) (s. stanni) καί (s. cupri) RN. potens, et rora semper cum predicto aceto usque quo sit sicut salsa clara, et si placeret loco aceti posses poneré oleum tartari [et si — tartari от. SM]t et hoc totum in fiola uitrea ponatur et dieta fiola ponatur in fimo equino caUdissimo [calido SM]. Et fimus sit in maxima quantitate positus in una fouea sub terra si est in hieme [Et fimus — hieme от. SM] et dimittatur [per 11 dies SM] quousque totum soluatur. Et hec solutio fit in decem diebus et aliquando in tribus, et hoc nota quod fimus semper debet esse calidus [Et hec — calidus от. SM]. Tunc cum solutum fuerit, extrahe et pone fiolám inter cineres calidos temperate,
CHRYSOPÉE, § 100.12-13
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Arrosez par-dessus 7 * avec le vinaigre jusqu'à l'obtention d'une sauce liquide. Mettez-la toute dans une fiole de verre, déposez sous du fumier de cheval chaud et laissez quinze jours jusqu'à dissolution totale. Après dissolution, enlevez et mettez la fiole au milieu d'une cendre modérément chaude, l'orifice de la fiole ouvert jusqu'à ce que toute la vapeur humide s'échappe. Fermez alors l'orifice et donnez un feu modéré sans arrêt pendant une heure 782 entière ou jusqu'à sa coagulation complète. Cassez alors la fiole et le soufre sublimé vous apparaîtra purifié, teignant, incéré, pénétrant, fixé au feu. S'il manque de fixité, vous suppléerez à ce défaut par un renouvellement de la solution et de la coagulation, opérées comme plus haut. Lorsque vous l'aurez amené en cet état, vous pourrez, à partir de ce soufre blanchi, préparer en blanc le vif-argent, l'étain et le cuivre, de la façon suivante 783. 100.13 Prenez du mercure vif, mélangez-le avec la moitié de son poids d'étain fondu et écume. Broyez parfaitement sur le marbre avec même poids de sel précuit et corporifiez soigneusement ces deux substances avec ce sel. Broyez très bien sans (ce) ™* liquide jusqu'à ce que le sel noircisse. Leur noirceur supprimée, lavez le tout avec de l'eau simple jusqu'à
cum [от. SM] orificio fiale aperto usque totus uapor humidus exierit. Et tunc luta bene orificium fiole et ignem temperatimi continua per diem integrum et noctem uel usque totum sit congelatimi in massam siccam et duram. Tunc fiolám frange et inuenies [sulphur add. SM] purgatum et tingens, ceratum et Ingrediens, fixum in igne, perseuerans. Quod si in aliquo defecerit in fixionem quia non sit fixum, iste defectus suppletur [-ebitur SM] per iterationem solutionis et coagulationis, eo modo agendo quo predictum est. Cum igitur ad hoc ipsum perduxeris et sie eum paraueris, poteris eum operări ad album super mercurium, iouem et uenerem, ad utilitatem, hoc modo. 100. 13 Accipe mercurium uiuentem et misce ipsum ad dimidium pondus [ad. d. pondus : cum dimidio pondere SM] sui iouis ter fusi et despumati. Et, hoc facto, totum pulueriza optime super marmor cum equali pondere salis communis prius assati usque quo non crepitet, et incorpora optime illa duo cum ilio sale et tere peroptime absque aliqua humiditate donec totum sai nigrescat. Et nigredine ab eis extirpata, tunc
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 100. 13-14
ύδατος απλού έως ου το άλας όλον έκβή. Ου έκ6ληθέντο$, σφίξον τον κασσίτ€ρον μ€τά του έρμου cv όθονίω δπω>ς Ιηρανβη. Και πάλιν τριψον αυτόν μ€τά ίσοστάθμου veapoû ά λ α τος έως ου τό άλας μίλαίνηται ώς τό πριν. Και πάλιν cţcXc τό άλας μ€τά του ύδατος ώς τό πριν, και πάλιν ποίησον έκ τρίτου ώς τό πριν μ€τά του άλατος. Και τη τρίτη ф о р с €к£соч>ѵ άμφω9 αότοΰ του άλατος συντ€τριμμένου χαυνοο πυρός cv πηλίνω τηγάνω cv μιφ ώρα δπως τό άλας скбд. Όταν бе ό έρμης άρ|ηται π€τάσαι 9 с £ ^ с έκ του πυρός, και τριψον καλλίστως μ€τά του αυτού άλατος έστ' άν ένή λίαν μέλ€ν έκ της ύγρότητος και της μ€λανίας της θ€ΐώδους της έ£ αυτών προγ€νομένης. Και тотс €$€λ€ τό άλας μ€τα του ύδατος ώς τό πρίν. Τοιούτω τρόπω |ηραίν€ται και каѲаірстаі ό έρμης, και |ηραίν€ται άπό της μ€λανίας της θ€ΐωδους της αυτού αρχής και ό κασσίτ€ρος, ήγουν δια τρίψ€ως και έκζέο € χωρίς τρί$€ως, καί ή ν€φέλη ή μέλαινα καί ή κίτρινος έ£έλιπ€· Και τούτο еусѵсто σημ€ΐον τοΰ ¿τι ίλαττον θ€ΐότητος ήν, ήτις ίδιοτρόπως έχαυνώθη. 100. 15 Τούτοις όμφοτέροις ούτως φκονομηθιίσι το Ѳсіоѵ το οικονομηθώ ούτω συμμίγνυται· Λύονται αμφου όμοΰ, και ¿πάνω αυτών άναλ€λυμένων, Ισχυρώς πιπυρωμένων, έπιβαλλ€ται μέρος Ιβδομον του €ΐρημένου Ѳсіои, και συχώννυται δι ' δλου ανά μέσον αμφοιν λ€λυμένων. Και кратсітаі сксіѵо то Ѳсіоѵ μ€τα λαβίδος σιδηράς !ως ου λυθή μ€τ' αυτών και σωματωθή μέ των, б πάραυτα γέν€ται €ΐπ€ρ σωματωθη καλώ μ€τα του €ΐρημένου αλός άμμωντακου, ci καί έξω της εαυτού φύσ€ως γ€γένηται κ€κηρωμένον. Σωματωθέν το Ocîov μ€τ ' αυτών έκβληθήτω πάραυτα του πυρός* και χυθήτω δλον €ΐ$ οξος, κ&ν άπαξ καταστάλαξαν, και έαθήτω сксі ψυχρανθήναι, και €υρ€0ήσ€ται φύραμα Хсикотатоѵ, πλην χαΰνον καί €υβρυπτον·Ίσθι λοιπόν тгсрі της φύσ€ως αυτής τής μ€ταλλικής ζύμης δτι ωμή καί απ€πτός έστι και €υθρυπτος καί ού καλώς π€πηγυΐα· Καί τούτο λογισμός έστιν δτι ο έρμης ώμον τι εστί καί &π€πτον καί εκ μέρους κασσίτβρος , καί ουκ Ιστι καλώς συμμ€μιγμένον ουδέ συμπ€πηγμένος ωσπ€ρ ουδέ ο μόλυβδος. Καί δια τούτο άπό τής δυναμ€ως του πυρός €υθυς οίον νέφη συνάγ€ται, ωσπ€ρ έν τη αύτοΰ ά ν α λ ύ σ « π α |σχ€ΐ το ήμισυ αύτοΰ * το δέ Ѳсіоѵ καθαρας συν6έσ€ως έστι.
2 δ κασσίτερος coll. lat. addidi || 17 έαθήτω ego : έκθίτω RN || 18 "Ίσθι NZur : ειίθη R || 22 coll. lat. lac posui. 100.15 Ambobus sic preparatie, sulphur quidem preparátum comun* gendum est hoc modo. Fundantur ambo simul et super ipsa fusa atque fortiter ignita prohiciatur pars séptima predicti sulphuris immersa omnino in medio amborum fusorum et teneatur tibi sulphur cum tenaculis ferreis usquoque dissoluatur cum eis et incorporetur, quod quidem
CHRYSOPÉE, § 100.14-15
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digéré ni coagulé mais s'envolait encore. Cependant il était très pur, était fixé avec lui sans cri, et l'écume, la noire et la jaune, manquait. C'était le signe qu'il possédait moins de sulfuréité, qui avait été particulièrement affai· Ыіе 788 . 100.15 À ces deux substances ainsi traitées, on mélange de cette façon le soufre traité. On les fond ensemble, et lorsqu'elles sont fondues et bien chauffées, on y jette la septième partie du soufre cité. On l'immerge complètement au milieu des deux substances fondues. On tient ce soufre avec des pincettes de fer jusqu'à ce qu'il soit fondu avec (ces substances) et corporifié avec elles, ce qui arrive à l'instant s'il a été bien corporifié avec le sel ammoniac cité, quoiqu'il soit incéré naturellement. Lorsque le soufre est corporifié avec elles, enlevez-le aussi tôt du feu et versez le tout dans du vinaigre distillé au moins une fois, laissez-le refroidir sur place : vous trouverez une pâte très blanche mais molle et friable. Sachez donc à propos de la nature de cette pâte métallique qu'elle est crue, non digérée, friable et mal coagulée. La raison en est que le mercure est quelque chose de cru, de non digéré et l'étain d'autre part 7в9у il n'est pas bien mélangé ni bien coagulé comme le plomb non plus. C'est pourquoi 79 °, par la force du feu, se forment immédiatement des sortes de nua ges, comme dans sa fusion sa moitié est affectée ^ 1 tandis que le soufre est d'une composition pure. statim fiet si bene inceratimi fuerit cum dicto [sale add. SM] armoniaco, quamuis de natura sua fere teratum [ce- SM] fuerit. Incorporato sulphure cum eis, extrahatur statim ab igne et prohiciatur totum in aceto saltem semel distillato, permittetur ibi infrigidari et inuenietur massa ualde alba, sed mollis et fragibilis. Sciendum est igitur de natura huius masse metallica quod cruda et indigesta est et fragibilis et non bene coagulata, et hoc rationabiliter inuenitur ex parte quidem argenti uiui quod [от. SM] est crudum et indigestum, et etiam ex parte stagni quod est mollissimum nec est bene coniunctum nec est bene coagulatimi, sicut nec plumbum propter [quod add. SM] ab ignis uiolentia statim per nubes seiungitur, sicut in sua fusione patet sensui. Sulphur autem munde compositionis est nec eorum utrumque [n. e. u. : uerumtamen SM] sine magna decoctione et longa coagulat.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 100,16-17
100. 16 Τούτων ούτως εχόντων, γ€νέσθω ayycîov πήλινον ως πίνα£, Ιχον σκέπασμα άν€ωγμένον, και τ€θήτω έν αότφ ή ζύμη· Και, χρισθέντος του σκεπάσματος, τ€0ήτω ¿πι πυρός χαύνου προς το άναβιβασθηναι, και δοβή5 τω αύτφ τοιούτον πυρ ¿πι ήμέραις τρισίν ωστ€ τήν ζύμην έφηβηναι και π€φθηναι και παγήναι του πυρός και του Ocíou βοηθ€ΐα· Και ίνα μη ¿ έρμης από τοΰ κασσιτέρου και τοΰ Ocíou αποκοπή άναδαίνων, έκαστην ωραν αναστραφητω πίνα$ &νω κάτω. Και οδτως έρμης, του Ocíou 10 συμπηγνυμένου και συντιθφένου, ουκ &ν έκφυγη τον κασoÍTCpov μ€θ' ου Ιψηται· Τοιούτω τρόπω κατασκ€υασ0ησ€ται ¿ξ έρμου και κασσιτέρου ζύμη έρμου» cię άργυρον, λ€υκή και σφυρήλατος και κάτοχος. Πλην офсіХсі €ΐρημένη ζύμη αναλυομένη cię δ|ος ίσχυρον σβέννυσΟαι συν€15 χώς όπως συντομώτ€ρον συμπαγή και ψυχρανβη μ€τα της cvcpycíaç της θέρμης. 100. 17 Ταύτην τήν πηξιν τοΰ έρμου ως ο^δύνημαι έπ€тг)бсікго, και τα μέν άλλα τω ¿μφρονι άφίημι. Τούτου δέ μόνον προστίΟημι ότι τό βοραχιον υπέρ πάντα έν τη ένώσ€ΐ 20 και συναγωγή των μετάλλων συμδαλλ€ται, και δτι ό κασσίτ€ρος χωρίς αμφιβολίας €υκόλως και συντόμως (ετοιμά ζεται και] δια τοΰ €ΐρημένου Ocíou έτοιμάζίται, και сиобоитац και προφανώς ЭбХтюитац και Хсикаіѵстац και σωμα4 ώς addidi coll. quasi || 5 έπί ήμέραις τρισίν Zur : επι οι (signa diei) Γ' R έπί (s. diei) Γ' Ν || 12 καΐ κασσιτέρου ego : κα (s. stanni) RN || 17 πηξιν ego coll. coagulationem : μέξήν R || 21-22 ετοιμάζεται και del. Zur. 100.16 Adhuc fìat uas terreum in modum parasidis, habens coopertorium apertum et imponatur hec massa et lutato cooperculo ponatur in igne lento primo, super ignem lentum quasi ad sublimandum, et continuetur sibi talis ignis per tres dies ut massa decoquatur et digeratur [et coaguletur add. SAÍ], ignis et sulp huris benefìcio componentis, et ne mercurius a ioue et sulphure sublimando discedat, qualibet hora euertatur parasis capite inferiori superius pósito, ne mercurius sulphuris coagulantis et componentis socium [subiectum SM] contactum effugiat.
CHRYSOPÉE, § 100.16-17
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100.16 Cela fait, prenez un vaisseau de terre, pareil à un plat, ayant le couvercle ouvert, et mettez-y la pâte. Le couver cle luté, placez-le sur un feu doux de sublimation, donnez-lui ce feu pendant trois jours pour que la pâte soit cuite, digérée et coagulée avec l'aide du feu et du soufre. Pour que le mercure ne se sépare pas de l'étain et du soufre en se subli mant, à chaque heure retournez le plat le haut en bas. Ainsi le mercure coagulé avec le soufre et composé avec lui ne peut s'échapper de l'étain avec lequel il est cuit. De cette façon, à partir du mercure et de l'étain, on préparera pour l'argent une pâte de mercure blanche, malléable et fixe 792. Mais il faut éteindre cette pâte fondue plusieurs fois dans du vinai gre pour qu'elle coagule et refroidisse plus vite après l'action de la chaleur. 100.17 J'ai pratiqué 79S comme j'ai pu cette coagulation du mercure et je laisse le reste à l'homme intelligent. J'ajou terai seulement que le borax plus que tout contribue à l'union et à l'agrégation des métaux. En outre, l'étain 794 sans aucun doute se prépare facilement et rapidement grâce au
Per hune modum procreabitur [curatur SM] massa argentea alba et pura, malleabilis et fixa, quod autem, ut dicitur in quarto Meteorum, substantia argenti [uiui add. SM] sulphure coagulaturperfrigiditatem coniungentem et constringentempost actionem cabris. Expedit quidem ut massa predieta fusa sepe in aceto forti extinguatur ut citius congeletur et frigescat post actionem calorie. 100. 17 Hanc autem congelationem mercurii a naturali et minerali congelatone, ut potui breuius, melius, faciliusque exemplaui, cetera intelligenti supplenda dimitto. Hoc tarnen uerbum [от. SM] addo quod boracem pre omnibus in consoUdatione et ductibilitate metallorum exaltandam prenuntio. Iupiter, [absque dubio faciliter et cito add. SM], ut dictum est, per dictum sulphur eprrigetur et notabiliter emendatur, dealbatur et comi· pitur [componi-SM], in nubibus minus abundat, stridorem amittit, humiditatem assumit, nigredo cum fractione temperatur lunamque cum [cui SM] summe immittatur [inimica- ego] antequam ambo preparentur, post sui preparationem et mediationem [medicat- ego] sociam recipit et amicitiam [amicam SM] forti colligatione connexam, ita ut hec ab ea uix aut nunquam per cinericium euellipossit.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 100. 17-19
τουται, και τα ν€ψ€λώδη α π ο β ά λ λ ε , και τήν τρίξιν ¿ινοтіѲстоц και ύ|γρότητα λαμβάνκ, και τήν μ€λανίαν μ€τα της θραυσ€ως оиуксрѵс, και τήν σ€λήνην ην κατά κράτος μάχ€ται προ του έτοιμασθήναι μ€τά τήν αύτοΰ ¿τοιμασίαν 5 και ίατρ€ΐαν συντροφον λαμοαν€ΐ και φίλην ισχυρή συνττή(ci ήνωμένην ούτως ώστ€ τούτο α π ' αυτής μόλις ή ουδαμώς cv στάκτη αποχωρήσαν δυνήσ?ται· 100.18Ής μ€ταχ€ΐρίσ€ως ή οδός ίστιν αυτή. Λυσον τον κασσίτ€ρον, και δός αυτόν ίσχυρόν πυρ lv διαστήματι 10 ψαλμών τριών, και έξάφρισον αυτόν δωδ€κόκις, αφαιρών έ | αυτού το έπιπολόζον νέφος £ως ou δια του τοιούτου τρό που όλως [τοιούτω τρόπω) συντ€λ€σθήναι διό της έτταφαιρ€ο €ως των ν€φών· Тотс σύναξον καθαρώς τα νέφη, και βράσον μ€τα οξους ισχυρότατου Ιως ήμισυ ημέρας, και 15 тотс σακκέλισον τά αυτό δι ' όθονίου, και έκπκσον, και πΐ€σθέντα καλώς τριψον μ€τα Ισοστόθμου αλός 2ως об δλον μ€λανωθή. Και тотс c f ^ c τήν όλμυρότητα, ώς προ€ΐπον, και ούτω ποίησον δω&κόκις, ανακαινίζων τόν σταθμόν του άλατος. Και тотс εστί καλλίστως ηυτρ€πισμένος cis τό 20 λαβαν іатрсіаѵ, και δός αυτόν ек του πρθ€ΐρημένου Ѳсіои σταθμόν Ιβδομον, τιθάς αυτό cv αύτφ άναλ€λυμένον και κατέχων όποκ€κλ€ΐσμένον Ιως об λυθέν σωματωθή μ€τ' αυτού. 100. 19Ίσθι бе δτι ó κασσίτ€ρος μ€τό τό €υτρ€πισθηναι 25 πολλά δυσκόλως аѵаХистаі ήπ€ρ τό πριν, διότι τιτανουται, μ€τάγ€ΐς δέ τήν τίτανον αύτοΰ clę άνάλυσιν ούτω.
4 προ του Zur : προτα RN || 5 λαμβάνει ego : -νην RN || 6 ήνωμένην NZur : εισμ- R || 7 άποχωρήσειν Ν : άπόχορίσι R \\ 10 $ωο*εκάχις ego : είβ' R α' ώρα Ν άπαξ Zur || 12 τοιούτφ τρόπ ¿λαφρφ njţl б е т е 10 μη δια μικράν δυναμιν πυρός ¿ÇcXOeîv τι ек της >ay¿vo€C*S» α λ λ ' ού μόνον τό χρώμα, ήγουν την κιτρινόττ,τα. Άνακαι* νιζέσθω бе πάντοτ€ τό ουρον διότι σ ύ ν τ ο μ α (ηραίνβται, και ούτως άνακαινιζέσθω oei Ιως ού δλον - ό χρώμα «αρέλθη cv τφ ουρώ· Ai ύγρότητ€ς бе πάσαι al 4{βρχόμ«ναι μ«*.à 15 του χρώματος όμοΰ τιθέσθωσαν cv ¿γγβίω μβγόλω, και κατασταλαχθητωσαν ¿μου δι9 ένό , ¿yyciou perà 'τυρός χαύνου Ιως où αρξηται έ|έρχ€σθσ* τ ό ΰ&ωρ κίτρινων και ¿ξ ήμισ€ΐας έρυθρόν, διότι cv сксіѵ^ сатіѵ ή βαφή« χαί сксіѵо ζητούμ€ν, ή τέως μέρος αύτ ju * τό 6І 68ωρ τό πρώτον 20 cfcXOòv Хсикоѵ ουκ есгтіѵ ѴЦІІѴ х р с ш б с * Kai καταστάλαξον ¡ως της μ€λαίνης τρυγία«* κοί τΛς τρυγίας τός έναπομ€νουσας έν τη κο\ο«υν0η φυλα£ον ανά μέρος. Kai φύλαξον τό ύδωρ τό κίτρινα καΐ іруѲроѵ, και ψυλαξον ομού, και μΐ|ον, και καταστάλαζαν Ιως της τρύγος της
5 μετά οδατος deleui || 6 μέ δδατος ego : μ* υδαΤ R. 100.24 Sulphuris huius preciositas non tantum in luna sed solem per amplius inuenitur. Cum enim debite preparatili; lunam debite preparatam certissime conuertit in solem. Huius preciosissimi operis pratica a me quidem uobis non diu [aliis SM] reuelanda sub occultissimo sigillo recondatur. (Cap. 100. 24, a 1. 5, et cap. 100. 25 etiam in Pai, f. 432 v , in aliqua Synonymia, sub titulo oleum sulfuris inuenta sunt). In nomine domini, sulphuris quantumuis tere minutissime et fac ad ignem lentum stare in olla terrea, bulliente per septem [dies addidi] uel donec tota citrinitas
CHRYSOPÉE, § 100. 24
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100.24 L'action de ce soufre est précieuse non seulement pour l'argent mais surtout pour Гог : en effet, lorsque l'argent a été préparé comme il se doit, ce soufre à coup sûr le change en or Broyez du soufre à volonté, très finement. Faites bouillir à petit feu dans une marmite avec de Геаи pendant sept jours, ou jusqu'à ce que toute la couleur jaune qu'il contient dispa raisse à feu doux. Faites-le bouillir dans de l'urine qui est d'une nature équilibrée, et soumettez-le à un feu doux pour que, grâce à la faible force du feu, aucune partie de sa graisse ne s'élimine mais seulement la couleur, c'est-à-dire la citrinité. Renouvelez continuellement l'urine car elle sèche vite, renouvelez-la sans cesse jusqu'à ce que toute la couleur passe dans l'urine. Placez ensemble dans un grand vaisseau tous les liquides colorée que l'on enlève et distillez-les ensemble dans un seul vaisseau à feu doux jusqu'à ce que commence à sortir une eau jaune et à moitié rouge : en elle il y a la teinture, et nous la recherchons, ou du moins il y en a une partie, mais l'eau sortant la première et qui est blanche ne nous est pas nécessaire. Distillez jusqu'à la lie noire et les lies qui restent dans la cucurbite, gardez-les à part. Gardez l'eau jaune et rouge, gardez ensemble et mélangez, distillez jusqu'à la He
que est uel intus [uel i. от. SM] uirtus egrediatur lento igne. Bulliatur in urina que est maturate [-rítate Pal] temperata. [Ita add. SM] leniter seruato ordine ignis ut per nimiam calorie uehementiam non egrediatur aliquid de unctuositate sed tantum tinctura .i. citrinitas — hoc uerbum secretum. Renouatur [autem add. SM] ei semper urina quam cito merit tineta. Sic renouetur semper usque tota tinctura cessent in urina. Humiditates autem omnes extracte cum tinctura simul ponantur in uase magno et distülentur simul ex unico uase cum igne lento usquoque incipiat exire aqua citrina et demum rubea quoniam in Ulis erit [est SM] tinctura et est illud quod querimus uel saltem pars eius. Aqua autem que prima exit alba non est nobis necessaria quoniam caret eo quod queri mus. Toto [totum SM] distilla usquoque ad nigras feces et ad partem pone uel proice feces que remanserunt in cucurbita. Reserua aquam quam extraxisti citrinam et rubeam simul et misce et secundo distilla usque ad feces nigras ut prius et optime sicca et illas ad aliam partem sema quoniam in Ulis est tinctura et iste est ignis chibrit et hoc uerbum secretissimum.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 100. 24-25
μ€λαίνης, ώς το πριν. Και CKCÎVO φύλαξον cis ά λ λ ο μέρος, δτι cv αύτψ Ιστιν ή βαφή, και τοΰτό | COTI ΤΟ πυρ то Ѳсіоѵ, και τοΰτό ¿στι λόγος κρυφιώτατος. 100. 25 Τοΰτο ούν το πυρ λαθ€ cis μέρος, και το δδωρ ο 5 έστιν έρυθρόν και κίτρινον καταστάλαξον ек бситсрои, και φύλαξον. Το οΰν €ΐρημ€νον πΰρ βρασον cv oţci ίσχυρφ άπαξ κατ€σταλαγμένφ μ€τα πυρός συνκ€κρασμένου, δπως δ τι αν €Ϊη екс? της κατακαύσ«ως, και τό ελάχιστον, καταλυθή. Και μ€τα την βράσιν και την Ιψησιν μικρόν τι 4ξ 10 αύτοΰ ξηρόν Ιπί άναλ€λυμένην σ€λήνην ¿πίρριφον ΐν' ci μέν μ€λανώση ή κατακαυση ΐσβι δτι μ€τά πυρός άλλο τι ¿|έβαλ€ς, ei Sc έρυθραίνη αυτήν ή κιτρινίζη χωρίς κατακαόσ€ως, καλώς ycyovcv. Ήγουν ci CKCÎ τι κατακαύσ€ως сфс τό πΰρ μ€τα οξους 2ως ου έκδαπανηθή. Тотс πΰρ Ιηρόν
ΙΟΓ
15 και ηότρ€πισμένον μι|ον, και κήρωσον, ώς €ΐρηται, μ€τα τριπλασίονος τοΰ «ρημένου Ѳсіои τοΰ ηύτρτπισμένου και λ€υκασμένου και καθαρώς προστιθ€μένου τφ σταθμω αλός όμμωνιακοΰ. Ταΰτα οΰν τά τρία κήρωσον, και συμπλήρωσον, ώς €ΐρηται iv τη оиѵбсосі τοΰ λ€υκοΰ, καΐ λΰσον και 20 συμπηξον, και έπίρριφον δσον ѲсАсіс cię όφθαλμόν ¿πι σΰλήνης προηυτρ€πισμένης, ώς ¿ν τω κβφαλαιω αυτής €ΐρηται, και άλλοιωθήσίται cis χρυσόν κάλλιστον πάσης δοκιμής άν€χόμ€νον.
16 είρημένου RN (sed non άνειμ- in R ut scripsit Zur) Ц 19 εφηται NZur : είρεινΤ R.
CHRYSOPÉE, § 100. 24-25
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noire, comme auparavant. Gardez-en la lie à part, car en elle il y a la teinture, elle est le feu du soufre, et ceci est un mot très secret **. 100. 25 Donc, prenez ce feu à part et distillez une deuxième fois l'eau qui est rouge et jaune, puis gardez. Ce feu donc, faites-le bouillir à feu modéré dans du vinaigre fort, distillé une fois, pour y détruire jusqu'à la moindre partie de la combustibilité qu'il aurait encore. Après l'ébullition et la cuisson, projetez-en une petite quantité sèche sur de l'argent fondu pour que, s'il le noircit ou le brûle, vous sachiez qu'avec le feu vous ayez extrait autre chose ; mais s'il le rougit ou le jaunit sans le brûler, c'est bien. C'est-à-dire que si le feu contient un reste de combustibilité 809 ) vous le cuirez avec du vinaigre jusqu'à ce qu'elle ait disparu. Alors mélangez et incérez, comme on a dit, le feu sec et préparé avec le triple du soufre cité, préparé, blanchi et purine, additionné du poids du sel ammoniac. Incérez donc ces trois produits et achevez comme dans la composition du blanc 81 : dissolvez, coagu lez, projetez la quantité que vous voulez, à l'œil, sur de l'argent préparé selon la description de son chapitre 811. Il sera changé en très bel or supportant tout essai.
100. 25 Istum igitur ignem accipias ad partem et aquam que fuit citrina et rubea secundo distilla et serua. Ignem igitur predictum bulli in aceto forti semel distillato cum igne temperata Ilium decoques ut quod ibi est de causa adustionis quamuis modicum sit si bene egerie destruatur. Et post buUitionem et decoctionem modicum de ipso siccum fuse lune superiaceas quam [quod SM] si denigrauerit uel combusserit, scito quod cum igne aliud extraxisti. Si combuscat [rubefacit SM] earn uel citrinat absque combustione et nigredine bene quidem factum. Si igitur causa combustionis ibi est, decoque ignem cum aceto usquoque conseruatur [consuma- SM]. Tunc ignem tuum siccum et preparátum iunge et cera, ut dictum est, cum triplo predicti sulphuris preparati albi et mundi ab dicto [ab d. : addito SM] pondere salis armoniaci. Нес idem [quidem SM] tria cera et compie ut predictum est [in compositione albi et solue et coagula et proice quantumuis ad oculum super lunam ut capitulo suo dictum est add. SM] preparatam et uertetur in solem optimum ad omne iudicium sustinendum.
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ΙΕΡΑ ΚΑΙ ΘΕΙΑ ΤΕΧΝΗ, § 100.26-27
100. 26 Τινά βιβλία λέγουσιν, δ και όξιοιτιστότ€ρον ηγούμαι δτι тсХсіотсроѵ αν €Ϊη сЛсочр cav τα τέτταρα | ταύτα ¿ | Ισου тсбеісѵ, ήγουν Ѳеіои καθαρωτάτου και Хсиκοτάτου μέρος cv, του €ΐρημένου πυρός μέρος cv, και ταύτα τριφθητωσαν όμου μ€τα evos μέρους αλός αμμωνιακοΰ τρις αναβιβασμένου και του €ΐρημένου ύδατος του ερυθρού του [έκατέρωθ€ν] καταβιβασμένου. Έκαστον бе τούτων των συσκ€υασματων καλόν νομίζω και βέβαιον. Kai ούτοι λέγουσιν oi βίβλοι δτι ή σγλιχρδτης του Ѳеіои ου δύναται άφαιρβθήναι έζ αύτοΰ δια μόνης της καταφθορας της καύσ€ως, τουτέστιν βραζομένων πραγμάτων ξηραντικών, άλλα δια της εκβολής ήτις γίν€ται βράξοντος μ€τα υδάτων οξέων ή ελαίου Ιως ου έκβή έ | αυτών ή γλισχρότης ή ύπ€ρνηχομένη ек της ελαφριάς αυτής, δ έστιν αληθές. 100. 27 Εΐπόντ€ς ανωτέρω πβρι Ѳсіои, νύν ттсрі έρμου ωσικρ άρχικωτέρου τινός καΐ μ€τ' сксіѵои άξιολογωτέρου των άλλων. Ε ρ μ ή ς οΰν έστι σωματικόν аиѵѲстоѵ έκ γής λ€πτής θ€ΐωδου και ύδατος ισχυρώς προσμ€μιγμένου· Ή ουσία бе αύτοΰ ή γ€ωδ€ς, каѲарѲеита άπό τής παχέας γ€ωτητος τής Ѳеιώδους και ύδατώδους, Ιτοιμός έστι προς έλ€ξίρ, ήγουν eis έργασίαν χρυσού και αργύρου και тсAcíav συνπλήρωσιν. 'Ως γ α ρ το αίμα τής γυναικός τη
7 εκατέρωθεν deleui || 8 συσκευασμάτων NZur : συσκ(αι)βάσ- R || 9 ή NZur : ο R || 13 γλισχρότης ego : υδαρώτις R || 15 νυν Zur : νύ R. 100.26 Aliqui [tarnen libri add. SM] innuunt, quibus est credendum estimo, quod perfectior esset elyxir si hec quatuor in eadem compositione [proport- SM] componerentur .s. chibriht [sulphuris SM] puris simi et albissimi pars una, ignis predicti pars una, caleis solis purissimi pars una [caleis — una от. SM] et ista simul tereantur cum una parte salis armoniaci ter sublimati et predieta aqua rúbea distillata ter. Vtrumque autem Istorum bonum estimo et certum. Innuunt itaque Ubri, quod quidem certum est, unctuositatem sulphuris non posse auferri ab eo tantum per corruptionem eius in ipsum sed [uideUcet SM] ascen dendo [assando SM] cum rebus desiccantibus ut dictum est, sed etiam
CHRYSOPÉE, § 100. 26-27
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100. 26 Certains livres disent, ce que je crois très fiable, que Télixir serait plus parfait s'il était composé en quantités égales des quatre ingrédients suivants : une part de soufre très pur et très blanc, une part du feu cité, parts broyées ensemble avec une part de sel ammoniac trois fois sublimé et avec de l'eau rouge citée distillée 812 . Je crois chacune de ces préparations bonne et sûre. Ces livres disent aussi que la viscosité du soufre ne peut lui être enlevée par la seule destruction faite par calcination, c'est-à-dire en cuisant des choses desséchantes, mais par l'extraction opérée en bouillant avec des eaux piquantes ou de l'huile jusqu'à ce que s'en sépare la viscosité qui surnage à cause de sa légèreté, ce qui est vrai 813 . 100* 27 Après avoir traité plus haut du soufre, nous parlerons maintenant du mercure comme d'une chose primordiale et, après lui, plus intéressante que le reste 8 U . Le mercure est donc un corps composé de terre légère sulfureuse et fortement additionnée d'eau. Lorsque sa substance terreuse est purifiée de sa terrestréité grossière, sulfureuse et aqueuse, elle est prête pour l'éhxir, c'est-à-dire pour l'œuvre de l'or et de l'argent et la perfection totale 815 . En effet, comme le sang per extractionem quefitbulliendo cum aquis acutissimis uel oleo donee abtrahatur [ext· SM] ab eo supernatans ex aeritate sua, quod uerum est. 100. 27 Executo breuiter de sulphure et postea de mercurio est traetandum tamquam de prineipaliori et post ipsum digniori. Eist autem argentum uiuum corpus minerale compositum ex terra subtili sulfurea et aqua fortiter admixta quod est elementum et pro alia parte [materia add. SM] metallorum. Substantia autem sua terrea purganda est a grossa terrestreitate sulfurea, aquea uero substantia ab humiditate duplici superflua. Cum sulphure preparato conuenit in nobilissimi elixir compositionem uel etiam in metalli auri uel argenti completam perfectionem, tamquam sanguis mulieris uirtute uirilis semmis coagulatus [-ans SM] in corpus humánum, consequente completa digestione, sicut in operatione nature et in operatione artis quoniam, ut dicitur in 4 Metheorumy nihil differt an in organis naturalibus an in artificialibus fiat. Oportet igitur, quemadmodum dictum est de sulphure, sublimare ipsum in uase artificiali quemadmodum sublimat natura ipsum in uase naturali quod est uas conţinem uerum minerale ut purgetur ab humidi tate et sulphureitate superflua.
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δυνάμ€ΐ του ανδρωου σπέρματος συνπηγνυται cis ανθρω πίνου σώματος συσικυήν, συντρ€χούσης πέψ€ως т ^ с і а с , ούτω | και cv τη εργασία της τέχνης. Acı λοιπόν, ¿оттер €ΐρηται cv τη εργασία τοΰ Ocíou, όναβιβασαι αυτόν τόν τ€χνίτην cv α γ γ « ω τ€χνικφ ον τρόπον ava6ı6a(cı αυτόν ή φύσις cv τφ ψυσικφ α γ γ « ω , δ έστι ά γ γ « ο ν συνέχον το μ€Τ€λλον, δπως καθαρθη έ | ύγρότητος και ττ€ρισση$ Ocioτητος. 100. 2 8 Ίστέον бті ό άργυρος σώμα Ιστιν καθαρόν, ϊλαττον υπέρ ό χρυσός. Και έστιν ανάλογος τη σ€λήνη δτι ή σ€λήνη έλάττονος φωτός έστιν ήπ€ρ ήλιος, και ό σταθ μός αυτής έστιν έλόττων του σταθμού του χρυσού. Και аиѵфѲсірстаі ό άργυρος cv χώματι και ύ γ ρ φ τόπω, και έν πυρι έλαττοΰται και ό νόστος αυτού έστιν όξινος, και καθόλου π ο λ λ ά συνβαίνουσιν αυτφ έκ τοΰ Ocíou. Πλην aveu του χρυσού αυτή έστι крсітта>ѵ πόντων των σωμάτων, και αυτή YCITOVCÚCI τόν χρυσόν πλέον των άλλων σωμα-
11-12 δ σταθμός NZur : έυσταθμδς R || 16 αυτή NZur : άυτς R. 100.28 De alum, et sal., G 3 1 A 31 Pal f. 238 St 4L Ratio super arge tu m. Scias quod argentum corpus est mundum, minus tamen auro. Et est de partibus Luna?, quia Luna est minoris luminiş Sole, et eius pondus est minus pondere Solis ; ergo ita se habet argentum ad aurum. Argentum uero corrumpitur in humo et in locis humidis, et eius sapor est acidus, et in eo multa accidunt accidentia ; sulphure comburitur, et igne minuitur. Et excepto auro nullum corpus eo melius est, et ipsum est auro uicinius omnibus corporibus. Auri enim interiora sunt argenti exteriora, et eius exteriora sunt argenti interiora. Et eius natura est frígida et húmida, et dixerunt frígida et sicca. Et commiscetur auro et cupro et recipit tincturam, et etiam ex eo fecimus ycir album et rubeum, et postea fecimus inde aurum... Sulphur uero et stannum et ferram sunt ei inimica, namque inférant sibi mala, nee sunt ei conuenientia. Sulphur uero solum est condimentum argenti, plumbi et cuprì, arsenicum uero auri, plumbi et ferri. Ergo hoc scias (G). Die Rede über den Mond (das Silber). Wisse dass der Mond (das Silber) ein reiner (Metall)körper ist, aber es ist minderwertiger als die Sonne (das Gold) ; und es gehört zum Anteil des Mondes. Sein Licht ist geringer als das Licht der Sonne, und sein Rang ebenso, und er besitzt
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de la femme est coagulé par l'action de la semence de l'homme pour former un corps humain, à l'aide d'une cuis son parfaite, il en est ainsi aussi dans l'œuvre de l'art 816 . Il faut donc, comme on l'a dit dans la préparation du soufre, que l'homme de l'art le sublime dans le vaisseau de l'art de la manière dont la nature le sublime dans le vaisseau naturel — c'est le vaisseau contenant le métal — pour qu'il soit purifié de son humidité et de sa sulfuréité superflue 8 1 7 . 100· 28 II faut savoir que l'argent est un métal pur de qualité inférieure à l'or. Il est en rapport avec la lune parce que la lune possède une lumière plus faible que le soleil, et son poids 8 1 est moindre que le poids de l'or. L'argent est détruit dans le sol et dans un lieu humide, il diminue au feu, son goût est piquant, et d'une manière générale on rencontre en lui beaucoup de parties sulfureuses. Mais à part l'or, il est le meilleur de tous les métaux et il est voisin de l'or plus que les autres métaux : en efiet, l'intérieur de l'or est l'extérieur
nicht die Vollkommenheit ihres Lichtes und ihrer Kraft, und ebenso verhält es sich auch mit dem Rang des Silbers gegenüber dem Gold... Und die Schwefel sind ihm feindlich, sie schädigen es und sind ihm nicht angemessen. Und die Schwefel sind besonders wichtig beim Verfahren des Kupfers, Silbers und Bleis, und der Arsenik für das Gold, das Eisen und das Zinn. So wisse es ! (Ä). Et scias quod argentum est corpus mundum magis diminutum quam aurum. Et est ex sectione lune. Et sicut lumen lune est infra lumen solis, et decor eius minor decore solis, et sicut non [est add. St] ei complementum in lumine suo et uirtute sua, similiter est locus argenti apud aurum. Quoniam argentum corrumpitur in terra et in igne et sapor eius ad acetositatem est decliuus, et consecuntur ipsum nocumenti, et combu rant ipsum sulfura et minuitur in igne. Et non est post aurum corpus honorabilius eo, et est propinquius corporum ad aurum, quoniam occultum auri est manifestum argenti et manifestum auri est occultimi argenti. Et natura eius est frigida et húmida, et dicitur frigida et sicca, et miscetur cum auro et ere, et suscepit tincturam. Et nos quidem iam feciimis cum eo duo ecsir, album et rubeum, et posuimus ipsum aurum... Et sulfura quidem et plumbum et stagnum ei sunt inimica ledentia ipsum et non conueniunt ei. Et sulfur singulare sit in regimine argenti et eris et plumbi et arsenicum arsenico [auro Paf] et ferro et stagna Scias ergo illud (P).
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των * τα γαρ сѵботсра του χρυσού ctoiv с$ σθ), μ 145,13 (κδ > σδ), ρ. 132,14 (δμ > σμ). 494. Le détail de ces diverses cendres est propre à l'Anonyme. Elles ont toutes des applications médicales spécifiques, voir Ibn el Beïthar, II, p. 185. — La cendre de lie de vin et celle de ces végétaux fournit du carbonate de potassium qui va se transformer en potasse caustique par l'addition de chaux pour s'appeler alors potasse à la chaux : K2C03 + Ca (0H)2—> 2 КОН + CaC03. — Recettes semblables avec des cendres de chêne ici au chap. 96.9, des cendres clavelées au chap. 70.23 et 82.5. Voir aussi Pal, f. 21 ou Ρ1, f. 58vb ; Pal, f. 286\ recette 70 (recette détaillée) ; Geber, I. inuest., p. 173 (f. W) et 234 (f. 22*) ; Albert, Semita, p. 555a et Alk. minor, chap. 5. La proportion de chaux varie suivant les cas de l'égalité au sixième du poids. Déjà dans le papyrus de Stockholm § 85, Alch.gr.,l9p. IS2. 495. Base et acide s'annulent. Page 119 4%. Équivalence donnée par l'Anonyme, cf. n. 484. 497. La potasse extraite du tartre est la plus pure. Le carbonate de potassium est déHquescent. Cette phrase est une addition de l'Anonyme au texte de Roger Bacon. Voir ici chap. 81.3 ainsi que CMAG, III, Q 8-13. 498. Chute de tangat et mauvaise compréhension de immediate en in medietate. 499. Pour détoner, le nitre doit toucher un corps enflammé. Le carbone s'empare de l'oxygène du nitrate et brûle très rapidement en dégageant de grandes quantités d'anhydride carbonique : 4KN03 + 5C -» 2K2C03 + 3C02 + 2N2. Comme il se dissout mieux à chaud qu'à froid, on le purifie par dissolution à chaud, refroidissement et cristalli-
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sation. Le salpêtre brut contient en effet toujours des chlorures qui le rendent déliquescent et impropre à la fabrication de la poudre. Voir sur l'importance de la purification du salpêtre et sur ses progrès M. Reinaild et M. Favé, Du feu grégeois, p. 33 et 84, et RJ. Forbes, Distillation, p. 144-153. 500. Ses cristaux sont des prismes orthorhombiques disposés de façon à former des cannelures. Page 120 501. Voir aussi Geber, . inuest., p. 236-237 (f. 22v) ; Marcus Graecus, CMA, I, p. 110 ; D. Goltz, Mineralnamen, p. 165-171. — Sur le fiel de bœuf, voir n. 213. 502. Le natron est normalement du carbonate de soude naturel (CAG, I, p. 263), produit par l'évaporation des eaux de certains lacs d'Egypte. Quant à Roger Bacon, il l'identifie au sel de verre. Pour F.L.M. Dorvault, L'officine, p. 883, le sel de verre, appelé aussi fiel de verre ou anatron, est un mélange de chlorure et de sulfate de sodium ou de potassium qui se sépare pendant la fusion du verre et que l'on employait jadis comme incisif ou laxatif. Même sens chez P.J. Macquer, Diet., II, p. 397. Ce n'est pas le sens de Roger Bacon, voir note suivante. 503. Roger Bacon distingue I o le sel alcali Na 2 C0 3 , extrait de la plante appelée soude ; 2° le salpêtre K N 0 3 qu'il n'appelle jamais sel de nitre contrairement à l'Anonyme ; 3° le sel de nitre, très clair et très blanc, que l'on emploie dans la fine verrerie et le cristal, operatur in operatione uitri albi siue cristalli artificialis, SM, p. 253 : il s'agit donc d'un K 2 C0 3 très pur (l'Anonyme ne reprend pas ce passage) ; 4° le sel de verre, qu'il appelle aussi natron, extrait de la cendre de fougère, que l'om prépare comme le sel de nitre, funditur ut sai nitri, SM, p. 25, et avec lequel on fabrique le verre : c'est donc un K 2 C0 3 moins pur que le précédent. L'Anonyme reprend ici l'allusion de Roger Bacon au sel de nitre, alors qu'il donne à sel de nitre le sens de salpêtre. 504. On dessuinte la laine dans un bain tiède alcalin. Page 121 505. Hésitation de lecture chez le traducteur entre sai nitri ou sail uitri. Les deux s'écrivent de même dans certains manuscrits. 506. Il faut donner ici au sel de nitre son sens baconien. La fin diu texte a été tronquée et son sens s'est modifié, mais il reste vrai : le s«el gemme est utilisé comme substitut du nitre des Anciens (carbonatte alcalin) dans les pharmacopées médiévales, voir D. Goltz, Mineralnmmen, p. 168. 507. Procédé semblable chez Guillaume Sedacer, 2, II, 6. Voir aussi Deperf. mag., Ma, Ι, μ 642b ; Geber, . inuest., p. 236 (f. 22 v ).
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508. On trouve habituellement en latin les appellations sal commu nis, sal pañis, sal cibi, sal masse. Page 123 511. Voir aussi Razi, Secret, p. 91 § 45 ; Geber, L. inuest., p. 235 (f. 22v) ; Paul de Tarente, p. 171 (f. 43) ; Lcl, II, 30 (bonne description détaillée) ; P.J. Macquer, Diet., II, p. 401 et 645. Par l'évaporation de l'urine, l'on obtenait autrefois le sel fusible de l'urine, constitué d'un mélange de phosphate de soude et d'ammoniaque, de chlorure de sodium et de sulfate.de soude et de potasse (F.L.M. Dorvault, L'officine, p. 883).—Au chap. 82.7 de l'Anonyme, il s'agit d'eau d'urine. Peut-être faut-il comprendre : « elle sera coagulée en sel », en donnant à ως le sens deelhef, ρ 109,16et 116,18. 513. Le sel alembroth n'apparaît pas dans le Secret de Razi ni dans la Septuaginta de Jabir ni dans les Aluns et seU ; mais il est présent chez Michel Scot, Ars alch., p. 536 et 550, et Lumen lum., WB, p. 250-253 ; chez Geber, . inuest., p. 230-231 (f. 22), ou Paul de Tarente, p. 165-166 (f. 42) ; aussi dans le manuscrit Ρ 2, f. 198, mais sa composition est chaque fois différente. D'après Michel Scot, il existerait un sel naturel et un artificiel, ce qui expliquerait la multitude des formules qui ne seraient que des succédanés : sel + vinaigre (L. inuest. et Paul de Tarente) ; urine + nitre + alun de plume + sel commun + sel alcali (P 2) ; ingrédients multiples chez Michel Scot. On le dit meilleur que le sel amer. Pour ses propriétés, voir CMAL, I, p. 305, n° 22. Dans un bref article intitulé « Sal Alembroth », J. Ruska s'interroge sur la composition du sel et l'origine de ce nom. Il émet l'hypothèse d'une déformation du nom du sel altabarzad de Razi. Plus tard, le terme désignera le produit de la sublimation simultanée du chlorure mercurique et du sel ammoniac, P.J. Macquer, Diet., I, p. 110 et II, p. 386. Page 124 514. Les vitriols sont des sulfates. Leurs différentes espèces sont mentionnées chez Dioscoride, Pline, Galien ; mais leur sens évolue au cours des temps. Pour leur acception antique, voir R. Halleux, Non ferreux, I, p. 97-109 ; D. Goltz, Mineralnamen, p. 152-157. — Dans le Secret de Razi, le chalcanthe est vert et semble être du sulfate de fer, § 31, la chalcitis est blanche et pourrait être un alun, § 30, le surin (l'ancien σώρυ) est rouge et serait du vitriol calciné, c'est-à-dire du sesquioxyde de fer Fe203, § 35. Razi cite aussi le coleotar, comme les Aluns et seL·, ainsi qu'un vitriol noir, p. 84 § 27. Le L. inuest. de Geber, p. 219-221 (f. 21), y ajoute le vitriol romain. Voir aussi Paul de Tarente, p. 157-159 (f. 40rv). Guillaume Sedacer, 1, XXVII, 11, y ajoute encore la couperose déjà
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présente chez Michel Scot et chez Roger Bacon, voir ici chap. 47. 2 et n. 360. — L'Anonyme suit P, en escamotant le colcotar, mais en songeant aussi sans doute à d'autres variétés comme le vitriol romain ou la couperose.
Page 125 515. Variante fimo au Ueu de furno. 516. Le seequioxyde ferrique Fe 2 0 3 est insoluble. Mais, d'après £. Darmstœdter, Lcl, I, 9, note, la calcination du vitriol opérée de cette façon (au four, dans un vaisseau luté) est très partielle. L'on obtient de l'oxyde de fer colloïdal qui avec l'eau donne une solution d'un rouge profond dans laquelle une partie du vitriol se cristallise. On élimine cette partie tout en conservant l'eau. 517. Quelques variantes : addition du couvercle 1.13 ; remplacement du four de bain par le four du boulanger 1. 14 et du vinaigre par l'eau 1.16 ; addition de « fermée » 1.17 et du rougissement du mercure 1.20. — La distillation du vitriol est une des anciennes façons d'obtenir de l'acide sulmrique avant l'invention du procédé des chambres de plomb. Voir A. André-Félix, Les débuts, p. 13-16. 518. Voir n. 227 et chap. 78.1.
Page 126 519. Voir n. 536. 520. Voir n. 471. 521. Voir n. 312. 522. La coloquinte est un puissant purgatif, voir Jabir, Septuaginta, p. 361 ; Platearius, p. 26, et ici n. 442. Il en est de même pour le concombre sauvage (Platearius, p. 50). Le mot κίθες, inconnu des dic tionnaires consultés, est peut-être la transcription de git, la nielle (agros temma githago L., Platearius, p. 59), également un purgatif. Les autres plantes citées ont des propriétés médicinales, mais différentes. Cepen dant les formes actives du verbe λύω peuvent avoir un sens moyen-ptssif. Je choisis ce sens, car le passage s'intègre ainsi mieux dans le contexte. 523. Voir Ducange, App., col. 124. Il y a hésitation sur le sens du terme ; Ducange, col. 851, donne aussi le sens de « colocasie » (pied de veau). 524. Fin assez divergente de la source. Remplacement 1.11 du vinai gre par de l'eau comme au chap 71. 3 et de « éteindre » par « sécher », sous l'influence du contexte. Pour l'eau de vie, l'huile animale et son feu, l'eau blanche, voir chap. 64 et suivants.
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Page 127 525. Cf. chap. 82.12. Page 128 526. Combinaison de trois passages différents de la Semita. Quelques variantes, entre autres perte d'une intensité de feu p. 127,23 ; lecture de calce au lieu de calore 1. 25 ; remplacement du foin par de l'argile p. 128,8 et des branchages par un terme imprécis 1.9. 527. L'expression traduit sans doute un balneum marke devenu balneum medicinœ. 528. Voir aussi les chap. 82.12 et 82.13 ; D. Goltz, Mineralnamen, p. 282-285.
529. L'alun ordinaire eat un aulfate double d'aluminium et de potaa· sium cristallisé avec 24 molécules d'eau. Il était employé comme fondant et comme purificateur des métaux, voir CAG, I, p. 237. Il fixe aussi les matières colorantes. Page 129 530. Si l'on chauffe l'alun, il devient anhydre au rouge sombre. Il se boursoufle et forme un champignon blanc d'alun calciné. Chauffé davan tage, il se décompose. 531. Cette dernière phrase se retrouve textuellement dans le Lumen lum. de Michel Scot, WB, p> 264, mais le grec a perdu coagulentur. — L'alun est plus soluble à chaud qu'à froid. On le purifie en le faisant cristalliser soit par refroidissement soit par evaporation. Sur les aluns, leurs propriétés, leurs variétés et leurs préparations, voir aussi Razi, Secret, p. 87 § 28 ; Geber, inuest., p. 224-227 (£21 ) , ou Paul de Tarente, p. 161-162 (f. 41) ; Michel Scot, Lumen lum., WB, p. 254-257, et Ars alch., p. 537 ; D. Goltz, Mineralnamen, p. 161 et 233. 532. Variantes courantes. Remarquons que p. 129,15, le grec précise l'alun (σχιστή), mais qu'il omet de dire que l'alun s'emploie dans l'œuvre au blanc, 1. 20. Cf. Geber, . inuest., p. 226 (f. 21*) et en plus simple CMAG, III, К 20-25. — En solution, l'alun peut donner un acide faible, voir R. Halleux, Alch. gr., I, p. 31. 533. Ou plutôt distillé. Page 130 534. Voir n. 532. Sans doute erreur corrigée dans un manuscrit précédent et reprise telle quelle. 535. Le texte de la recette est abrégé et celui des propriétés l'est davantage. Le passage est défiguré par plusieurs contresens, p. 130,13,
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où siccitas a été compris comme un accusatif pluriel siccatas et, 1.15, où l'étrangeté obvie du texte latin album denigrat a été corrigée. Pourtant l'observation était exacte : certains aluns noircissent au contact de certains sucs végétaux en raison de la présence du fer dans l'alun et du tannin dans les sucs, CAG, I, p. 237. — Les derniers mots font allusion à une pbrase bien connue attribuée à Marie l'alchimiste, voir CAG, II, p. 196-197 et 404. Cf. aussi Geber, L. inuest., p. 226-227 (f. 2Г) ; Paul de Tarente, p. 162 (f. 41) ; Deperf mag., Ma, I, p. 643a. 536. Nous appelons borax, le borate de soude, mais à cette époque l'appellation avait un sens plus large et désignait soit le borax hydraté naturel Na2B4O7.H20 soit d'autres substances servant de fondant. Page 131 537. Sane doute confusion avec le storax, cf. Le L. des simples méde cines, p. 62 et p. 234. Voir aussi Lcl, II, 67 ; Platearme, p. 22. 538. Cf. Pal, f. 364, Ad faciendum borracem petrosam. Accipe salem gemme et salem alcali ana et incorpora et dissolue. Quod dissolutum ponas in uno uose et illud uaspone in caccabo pleno aqua et fac ignem desubtus et distilla per alembiccum. Et eo distillato, congela et est facta. Au même f., même recette intitulée Ad faciendum borracem de posta. D. Goltz, Mineralnamen, p. 249, note l'identification du borax petrosumsvec le sel gemme ou le salpêtre. Voir aussi ici p. 15, 7, βοραχίν έκ πέτρας ; Michel Scot, Ars alch., p. 537-539. 539. Le borate de soude constitue avec la silice ou les bases des composés très fusibles. Il dissout les oxydes métalliques et s'utilise pour décaper les métaux avant la soudure. Pour sa description et ses variétés, voir Raâ, Secret, p. 88-89 ; Geber, L. inuest., p. 222 (f. 21) ou Paul de Tarente, p. 160-161 (f. 40v-41) ; D. Goltz, Mineralnamen, p. 248-250. Le tincar ou attincar est un borax artificiel, voir chap. 82. 20. — Quelques variantes : p. 130, ÏS,plures est rendu par παντ' ; p. 131, 4 retentionibus s'est transformé en μετάξαι ; 1. 5, une glose s'est ajoutée ; 1. 6 céleres compris claras est traduit διαυγείς. 540. Le borax naturel gonfle et fond au chalumeau. 541. Transformation de modicum en adverbe 1.8 ; addition marginale passée dans le texte 1.16 ; transformation de in ignis uiolentia en πυρός δίκηνΐ.22.
Page 132 542. L'alun rond est cité par Dioscoride,V, 106. Le terme est rare en alchimie latine. Geber, dans le L· inuest., p. 227 (f. 2Γ), l'identifie à l'alun de roche. Voir ici chap. 29. 2 et 82. 48 ; Albert, De min., p. 101a. 543. Le nom de magnésie peut désigner des substances très différen tes. Cf. CAG, I, p. 221 et 255-256 ; D. Goltz, Mineralnamen, p. 180-181 ;
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266-267. Il s'agit parfois d'oxyde magnétique de fer Fe304 qui constitue le minerai de fer le plus pur et qui donne les meilleurs aciers. C'est la concordance donnée par le chap. 18. 2. D'autre part au chap. 74.2, elle blanchit le verre, il s'agit donc de bioxyde de manganèse Mn02 ou savon des verriers, cf. Razi, Secret, p. 43 et p. 86 § 14. Mais elle se sublime parfois aussi, il s'agit alors d'une pyrite. Voir aussi Albert, De min., p. 40b-41a. 544. La marcassite désigne actuellement la pyrite blanche. Son sens était plus vaste anciennement et englobait des pyrites de différentes couleurs, comme la pyrite martiale jaune, appelée ici marcassite dorée au chap. 75.2. Voir CAG, I, p. 257 ; Razi, Secret, p. 43 et μ 85 § 13 ; D. Goltz, Mineralnamen, p. 267 ; Albert, De min., p. 41a et 101. 545. Sur la cadmie ou tutie, voir chap. 32. Page 133 546. Ces trois substances se subliment, voir processus en CAG, I, p. 250. Elles sont d'ailleurs considérées comme esprits chez Jabir (voir P. Kraus, II, p. 20), ainsi que dans le Deperf mag., Ma I, p. 638a et chez Guillaume Sedacer, 1, XXVIII, 1 et 1, XXXIII, 1, mais non ici. 547. Variantes vis-à-vis de l'ensemble des textes latins : p. 133, 3, χωνίω au heu d'aludel et temps différent ; 1. 7, poids différent ; 1. 12, jrustrum devenu factum et traduit γενομένου ; 1. 16, métal diffé rent. Leçons communes avec Guillaume Sedacer seul : ρ 132,18-19, pondera et σταθμίσον ainsi que superporphyrium et έπί πορφυρού 1.19 ; p. 133, 4, ablue earn a sale et πλυνον αυτό από του άλατος ; 1. 6, sublimati et αναβιβασμένου ; 12-13, aqua salis ammoniaci et ύδατος αλός άμμωνιακου ; 1.15 ultimo et τελευταϊον. 548. L'Anonyme remplace le sel de Cappadoce par du sel ammoniac p. 133, 20, travaille le jour plutôt que la nuit 1. 21, perd και 6πτα Ι. 23, ajoute le fer 1. 26 et raccourcit lesfinales1. 22 et 26. Page 137 562. Voir aussi Razi, Secret, p. 152-153 ; Deperf. mag., Ma, I, p. 643b ; Paul de Tarente, ρ 213 (f. 52). Page 139 565. La forme grecque est singulière : infinitif de έπειμι, ou métathèse de Ιψεται comme le pense Zuretti. 566. Nombreuses variantes entre le texte grec et le texte latin. Le grec est dans l'ensemble plus prolixe, il remplace l'urine par du nitre p. 139, 9, modifie les chiffres 1. 10 et 11, emploie de petits cailloux
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NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 139141
(λεπτά) plutôt que des cailloux blancs (λευκά) pour traduire albis. Le dernier tiers du texte s'écarte complètement du latin. 567. Dans une recette analogue, les A luns et sels, G 69, emploient un discus uitreatus. Page 140 568. Pierre de touche ou quartz lydien, variété de jaspe noir. Pour plus de détails, voir R. Halleux, « Méthodes d'essai », I, p. 40-42. 569. Le sens du mot talc a varié, désignant tantôt l'amiante, le mica, le gypse laminaire, tantôt comme actuellement le silicate de magnésium. C'est sans doute le sens qu'il possède ici. Voir D. Goltz, Mineralnamen, p. 279-281 ; P. Kraus, Jabir, II, p. 20 ; Ibn el Beïthar, II, p. 414. Voir aussi Razi, Secret, p. 46 et p. 87 § 24, variétés ; Geber, L. inuest., p. 237 (f. 22 propriétés. 570. Voir n. 227. 571. Formation d'acétate de plomb, blanc et facilement soluble, appelé autrefois « eau blanche » ou « extrait de Saturne ». 572. Formation de carbonate de plomb, insoluble. Page 141 573. Le texte grec est proche des Aluns et sels pour le début, très proche pour la fin, mais très différent en son milieu. Thomas, dans le De essentiis, résume une version voisine du grec. Pal contient plusieurs recettes similaires de lait virginal. F. 322 v : Lac uirginis. Feci hoc modo lac uirginis. Buliui acetum distillatum per alembic in uase uitreo et posuiin eo quartam partem sui ceruse trite et sic bulliui per II horas. Postea colaui et colatura distillaui per filtrum et fuit clarum sicut aquam. Item dissolui eodem modo sal alkali album in quadruplo sui oque et distillaui per filtrum aquam ciaram. Postea proieci de dieta aqua alkali super totidem aceti distillati a cerusa et statim effecta est alba ut lac que permisi residere. Et resedit res albissima et supernatauit aqua clara. Recette plus brève au f. 325 v avec de la litharge ; un peu differente au f. 279 v , voir le texte à la note 718. — On appelle aussi lait virginal la dissolution du sublimé corrosif (voir chap. 46. 1 et n. 352 ; voir aussi Jean de Rupescissa, L. lucís, Ze, III, p. 192-194 et 287-289 ou De consideratione quinte essentie, Gratarolo, p. 106-109) ou l'eau blanche extraite des œufs (voir ici p. 106, 24) ou d'autres liquides laiteux (voir entre autres Geber, L. inuest., p. 36,18 (f. 4) ; L. sacerd., CMA, I, p. 192 ; Razi, Secret, p. 113 § 40). 574. Le grec γάρ traduit le latin autem. Cette phrase introduit dans les Aluns et seU la recette suivante, une eau de plomb.
NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 142-143
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Page 142 576. Sans doute transposition du latin cannino, : ballon à col court, d'après les illustrations du L. inuest. de Geber, voir J. Ruska, « Über setzung » μ 83. 577. Le verre de Syrie était renommé. D'après Razi, Secret, μ 87 § 26, c'est le meilleur : il est blanc et comparable au cristal de roche pour sa pureté. Idem, Geber, . inuest., p. 5,10 (f. 1). 578. Voir esprits animaux, chap. 64. 579. Le grec remplace la farine par de la graisse, p. 142, 27, et ne contient pas la variante de procédé du latin. — On peut purifier un liquide en plaçant dans l'alambic un ingrédient capable de former avec les impuretés une substance fixe. La chaux, par exemple, peut retenir l'eau de l'alcool à 96°.
Page 143 580. L'huile de nielle est déjà citée par Dioscoride, I, 37. Sur l'huile tirée du jaune d'œuf, voir n. 406. 581. Pour de l'huile de soufre avec jaune d'œuf ou avec de l'huile de genévrier, voir Marcus Grsecus, CMA, Ι, μ 103 n° 4 et 5 ; autre variante, CMA, Ι, μ 126-127 ; même texte chez Michel Scot, Ars alch., μ 563. Pour d'autres huiles ou eaux de soufre, voir chap. 49. 3, 51. 1, 91. 2, 98.4. 582. À la première ligne de la Table, cet adjectif qualifie les six métaux habituels. 583. Le tartre est le dépôt qui se forme dans le vin et s'attache aux parois des tonneaux. C'est le tartrate acide de potassium KC 4 H 5 0 6 . Il est mêlé à des substances étrangères, principalement du tanin, d'où la préférence de l'auteur pour du tartre de vin blanc. Si on le calcine, on obtient du sel de tartre, c-à-d. du carbonate de potassium plus pur que celui retiré des cendres de végétaux, cf. οηβμ 70. 8 ; 70. 9. L'huile ou l'eau de tartre est donc une solution de ce carbonate. Ses préparations sont fréquentes : voir par exemple CMAG, III, R 9-13 ; Pal, f. 3 0 6 \ recette 37 ; f. 313 v ; f. 317 ; Paul de Tarente, μ 186 (f. 46) ; Albert, Semita, μ 556b ; Alk. minor, chap 7. 584. Translitération puis traduction de aqua acuta, désignant des liquides acides ou alcalins, voir CMA, Ι, μ 165. Voir οΐιβμ 40.6, une suite à oque acute moins élaborées. 585. Perte du sel ammoniac par saut du même au même. Marcus Graecus, CMA, Ι, μ 123, ajoute de l'alun dans son aqua acuta. — Sel et vinaigre sont habituellement combinés à d'autres substances, cf. chap 27. 4 et n. 210. Mais l'eau composée de sel et de vinaigre seuls est active et s'emploie ici aux chap 22. 1 ; 23. 1 ; 24. 1.
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NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 144-146
Page 144 586. Texte très proche au chap. 70.19. Voir aussi Deperf. mag., Ma, I, p. 642b ; Albert, Alk. minor, chap. 4. 587. Recette semblable en 82. 12 mais avec distillation. Voir aussi De per/, mag., Ma, I, p. 648b fin. 588. Préparation d'ammoniaque, voir chap. 63. 2 et n. 444. Recettes similaires en Geber, . i nues t., ρ 147-148 (f. 14) ; Pal, f. de garde verso, recette3;Pl,f.58vb. Page 145 589. Autres lessives ρ 123, 21-24 et 189, 3-8. Lessive avec addition de sel ammoniac souvent en Geber, . inuest., p. 73,7-11 (f. 7V) ; p. 69,13 — ρ 70,4 (f. 7) ; p. 147,6-12 (f. 14) ; avec addition d'urine Paul de Tarente, p. 186, 20-27 (f. 46) ; avec addition de vinaigre De per/, mag., Ma, I, p. 650b ; lessive simple L. XII aquarum, 3, Ruska, * Pseudepigraphe », p. 69. 590. Voir sel d'urine chap 70.22 et n. 511. Cf. Razi, Secret, p. 113§40, Deperf. mag., Ma, Ι, ρ 649b ; Albert, Alk. minor, chap. 8 ; Guillaume Sedacer, 2, XV, 40-42. 591. U alúmen alas/or de Pal designe le sel alcali comme l'indique la glose. Même identification dans le Deperf mag. de Ρ 1, f. 122r , et chez D. Goltz, Mineralnamen, p. 235 ; aussi dans les Aluns et se Ρ 8. Le dédoublement alun lamelleux et alcafi est donc une mauvaise interpré tation grecque ou peut-être déjà latine. 592. Préparation de potasse caustique qui attaque l'argile et la silice, cf. chap 70. 4 et n. 489. Page 146 593. Deux contresens déjà présents en latin sans doute : remplace ment de lanatum par lauatum, cf. chap 42.2 et n. 325 (L'alun lamelleux est une sorte d'alun de plume), et remplacement de capitello saponis, lessive de savon, par capite saponis comme dans la leçon de Lcl. 594. On obtient ainsi Vaqua perfecta. À la dixième distillation, ce sera la perfectissima ou alcool à 90°, voir R. Halleux, « Jean de Rupescissa », p. 249. 595. Préparation d'alcool camphré, employé au chap. 9. 2. La for mule habituelle est camphre 100, alcool à 90° 900. Il s'utilise en frictions et en fomentations ; c'est un antirhumatismal, un antiputride, et il s'apphque contre les maux de dents (F.L.M. Dorvault, L'officine, p. 241). « Eau ardente » est le nom habituel de l'alcool au xm e s., voir R. Halleux, « id. », p. 247-248 ; CMA, I, p. 137.
NOTES COMPLÉMENTAIRES, p, 146-147
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596. Préparations d'alcool similaires : Mappœ clau., n° 212 ; Marcus Grœcus, CMA, I, p. 117 n° 27 ; Lcl, II, 54 et 56 ; R.P. Multhauf, Origins of Chem., p. 204-206 ; CMAL, VI, p. 128 n° 615. — Sur la distillation de l'alcool, voir R. Halleux, « id. », p. 245-250, et sa bibhographie, p. 245 ; CMA, I, p. 136-146 ; R.P. Multhauf, id., p. 204-206. L'addition au vin de soufre et de sels découle de raisons théoriques d'après CMA, I, p. 143. Voir aussi J.R. Partington, Greek Fire and Gunpowder, μ 53. — Le texte grec est plus court, surtout en finale. Les poids divergent d'un manuscrit à l'autre. 597. « Eau forte » est d'abord synonyme à aqua acuta (voir chap. 45. 1), avant de désigner l'acide nitrique comme à la recette suivante, chap. 82.13. 598. Préparation d'acide chlorhydrique : la distillation du vitriol produit de l'acide sulmrique qui réagit sur le sel ammoniac pour former de l'acide chlorhydrique. Page 147 599. Préparation d'acide nitrique similaire : la distillation du vitriol produit de l'acide sulmrique qui réagit sur le salpêtre pour former de l'acide nitrique. Ces préparations sont toujours employées au хѵш е s., voir A. André-Félix, Les débuts, p. 20-23 et 24-26. Autres formules avec addition d'alun : CAG, II, p. 333 § 43 ; CMAG, III, С 5-21 ; Albert, Сотр. de compositis, Ze, IV, p. 832 ; ou remplacement du vitriol par de l'alun : Albert, Semita, p. 568b ; avec addition de vert-de-gris (zimar) : Pal, f. 311 et 312 v ; ou de cinabre : CAG, II, p. 332 § 41 ; Parisinus gr. 2419, f. 289v-290 ; Pal, f. 396, f. 3 9 6 \ f. 431 ; Geber, L. inuest., p, 153,5 (f. 14v). 600. Erreur. L'acide nitrique dissout l'argent et le sépare de l'or. Cf. Albert, Сотр. de compositis, Ze, IV, p. 832 ; Pal, f. après l'index recto, recette 1 : ...separations auri cum aguis sine diminutione auri uel argenti ... recipe libram unam salis nitri et libram unam uitrioli ... aurum ibit ad f undum et argentum ...in aqua dissolutimi. 601. L'or n'est pas dissous par l'acide chlorhydrique, mais bien par son mélange avec l'acide nitrique constituant l'eau regale. Pourtant on retrouve l'affirmation ici au chap. 9.1 ainsi qu'en Pal, f. 413 : Solue calcem solis cum atramento soluto in sale armoniaco et aceto maligra nati ... et f. 396 : Facias aquam de sale armoniaco solo et dissoluet solem. Faut-il penser à une erreur répétée ou bien à un sel ammoniac impur contenant des matières azotées ? Voir la préparation de ce sel n. 432 et 860. 602. Si l'on dissout dans l'acide nitrique l'argent des monnaies, il se forme du nitrate d'argent et du nitrate de cuivre. Si l'on chauffe le mélange au rouge sombre, le nitrate de cuivre se décompose seul et laisse de l'oxyde de cuivre insoluble mêlé au nitrate d'argent fondu (L. Troost, СЛшие,п°621).
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NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 149151
Page 149 604. Décapant similaire, voir chap. 27. 3 et F.L.M. Dorvault, L'officine, p. 1198 et 1202. 605. La marcassite du latin est devenue du sel ammoniac p. 149, 6-7, cf. 1. 19-21, sans doute par une mauvaise lecture de son abréviation. 606. Addition de limaille de cuivre μ 149,14 ; texte fort transformé 1.16-17. 607. Variante du chap. 82. 17. Page 150 608. Chez Razi, le tincar fait partie des borax ; c'est une préparation
renfermant du sel alcali, d'autres gels et du lait, voir Secret, μ 48 et p. 89 § 37 à 40. Il se rencontre aussi dans les Aluns et seU (A 80 G 80 Ρ 9 Lei 1,14) : c'est un mélange de sel alcali, de sel commun, de petit-lait et de miel. Ses emplois sont les mêmes qu'ici. Voir aussi D. Goltz, Mineral namen, p. 281-282. — Le grec a perdu le sel commun 1.2, il présente des poids différents 1.2-7 et un temps différent 1.5, ajoute quelques détails et en supprime d'autres. 609. Erreur : le vinaigre ramollit les os au contraire. Au heu de σκληρυναι et de σκληρά, il faut sans doute lire λευκδναι et λευκά, cf. CMAG, I, p. 65, Parisinus gr. 2327, f. 272 : Περί λευκόσεως οδόντος του έλέφαντος ... βάλε αυτά εις δξος δριμύν ... καΐ γίνεται λευκάν. Idem en CMAG, II, μ 100. Page 151 610. L'emploi du sang de bouc pour ramollir le cristal ouïe verre est fréquent. Sur le sens de la recette et ses occurrences, voir R. Halleux dans Alch. gr., I, papyrus de Stockholm § 36 et 57, μ 121 2 et μ 125 . 12. Voir aussi Pal, f. 277\ recette 34bis ; CMAL, VI, p. 401 n° 45. Emploi de sang humain, Pal, f. 317, f. 406 ; sang humain ou smg de porc, CMAL, VI, μ 489,2. 611. Les mélanges incendiaires ont des proportions tra variables, suivant le degré de pureté du salpêtre, voir ici chap. 70.10. D e mélanges similaires se rencontrent chez M. Reinaud et M. Favé, Du fei grégeois, μ 25, volant pour amorce : salpêtre 10, soufre 1, charbon 3; ou μ 29, autre volant : salpêtre 9, soufre 7/8, charbon 7/8. Les proportions sont proches aussi de celles de la poudre de chasse française : salpêtre 8, soufre 1, charbon 1. — Le sujet a été fort étudié, voir comne ouvrage d'ensemble J.R. Partington, Greek Fire and Gunpowder (arec édition partielle de Marcus Grœcus, de Roger Bacon et d'Albert) et Article de J.
NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 151-154
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Halden, « Solution to the Greek Fire », p. 91-99, pour son abondante bibliographie. 612. Confusion entre zimar, le vert-de-gris, et tincar, cf. . 875. Recette similaire en Lcl, II, 32 ; chez Michel Scot, Ars alch., p. 552, n° 28 (dulcificatio omnium metallorum). 613. Acide nitrique, voir chap. 82.13. 614. Voir chap. 63.2. Page 153 618. Έπάνωθεν est sans doute la traduction de supra, mauvaise lecture de semper. 619. Cf. chap. 27. 2. 620. Voir CMAL, VI, p. 489. DuUificatio cuius Übet corporis duri.
Recipe medullas alicuius animalis — extingue in eo uirgas ignitas. 621. Le serapinum ou sagapenum est une gomme-résine. Cf. Geber, . inuest., p. 224 (f. 2V) : Et equipollet ei (-boraci) quoad mollifica tionemprestandamfiisis corporibus duris asa fetida in albis et serrapinum in rubeis. Voir aussi Pal, f. 317 : Assafetida dulcificat metallum. — Le grec est très proche du latin sauf à la dernière ligne. 622. Mot inconnu des dictionnaires consultés. Le parallèle avec les Aluns et seL· nous incite à le rapprocher de σίνων, σίνωνος, pouvant désigner la berle, plante assez proche du persil, voir J. André, Lexique, p. 295-296. 623. L'eau de seules s'emploie dans le Deperf mag., Ели d'Emanuel 11, Ma, I, μ 650a ; CMAG, III, A 15-В 5. Voir aussi le vinaigre de seules p. 135,18 et n. 554. 624. Formule avec euphorbe, savon, sel, vinaigre et urine pour amol lir le cuivre dans le Pal, f. 31Γ ; autre, CMAL, I, p. 305 n° 23. 625. Voir Paul de Tarente, p. 187 (f. 46 ) avec sel ammoniac ; CMAL, VI, p. 109 n° 504 : Item alia dulcificado. Recipe limaces sine coopertura eorum,... aquam,... sal commune,... tartari. — In illó extingue cuprum nouem uieibus. La préparation était employée dans l'ancienne pharma copée comme remède contre les maladies pulmonaires. On en faisait aussi un ciment pour recoller le cristal, voir F.L.M. Dorvault, L'officine, p. 1199. 626. Cf. A lek. gr., I, p. 99 § 66, amollissement du cuivre dans la fiente d'oiseaux. Page 154 627. Recette fréquente : voir Pat f. 278, n° 37 bis, f. 434 v ; Albert, De min., p. 50b ; Jehan le bègue, Merr, p. 75 n° 57 (fin) ; p. 77 n° 61 ; CMAL, VI, μ 4891° 7 ; p. 652 n° 23.
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NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 154156
628. Cf. Pal, f. de garde, recto : si uis laborare indanicum, ace. magnete et antimonium ana etpulueriza... 629. Cf. Pal, f. 317, Ad martern purificandum et fortem faciendum. Extingue ipsum in suco celidone agrestis et erit clarum et forte ; Jehan le bègue, Merr, p. 83 n° 83 (chelidonie, euphorbe et antimoine). Page 155 630. Cf. fin chap. 18. 2. 631. Cf. Albert, Semita, p. 562 §37. 632. Cf. CMAL, I, p. 305, Mastice ex lentisco nascitur. C'est sa résine. — Les deux lignes du chapitre se reconnaissent presque textuel lement dans Y Ambrosianus gr. E 37, dans une des deux recettes inter calées entre les œuvres de Michel Psellos et celles de Zosime. Elles existent en latin, sous une forme plus brève, comme première et dernière d'une série de six recettes à base de jus de citron dissolvant le talc, les perles, les coquillages. Le chap. 82. 50 est plus proche de la version grecque, mais il est difficile de savoir si le modèle de l'Anonyme était latin, grec ou arabe. Le texte grec contient deux fois le terme σάδεθ ou σάδε qui manque en latin. C'est sans doute une translitération du mot arabe « sadef », coquillage (cf. Ibn el Beïthar, II, p. 368).
Page 156 635. On verrait mieux cette phrase plus bas, juste avant l'illustration. — Razi dans son Secret décrit les appareils et les fours au livre II, p. 92-99 ; Geber dans la Summa accompagne les différentes opérations de descriptions et de conseils sur les fourneaux, les feux et les appareils, p. 357-455, Us sont souvent illustrés par des figures ; Albert, dans la Semita décrit les fours, p. 550-551. On trouve encore d'autres descrip tions de fours et de l'alambic dans le L. Rudiani de Pal, f. 218v et 367 ; ou des fours convenant à la pierre rebis, Pal, f. 368v-369, ou encore dans le Spec. alch. d'Arnaud, Pal, f. 384, mais on n'y cite pas le four à réverbère. Ce terme se rencontre en Pal, f. 302 v , calcina in furnello reuerberationis aut in fornace uitraiorum, f. 306 v , f. 309 ; dans Lel, II, 85, роле infumo calcinationis siue reuerberationis ; dans Y Alk. minor, chap. 20 et 27. Chez l'Anonyme, il apparaît uniquement dans le traité du comte de Santa Flore. On en trouve une esquisse très sommaire dans le groupe des appareils dessinés en fin du L. inuest. attribué à Geber, voir J. Ruska, « Übersetzung », p. 83 ou le manuscrit de Madrid 10031, f. 95. W.R. Newman, « Alch. Apparatus », p. 87, croit pouvoir l'identifier au four des verriers du moyen âge.
NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 157158
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Page 157 638. L'illustration suivante mesure en réalité 99 mm de large sur 22 mm de haut (P. Canart). Elle donne le schéma de trois fourneaux. Le premier est destiné à la calcination et est surmonté d'un creuset couvert ; le troisième, muni de l'alambic avec son récipient, sert à la distillation, mais le deuxième est peu caractéristique. Suit alors une double cucurbite à la manière jabirienne (cf. P. Lory, Dix traités d'alchimie, p. 82 ; voir aussi en CMAL, VI, p. 611, un vaisseau composé de trois sphères) et une bassine. 639. Il s'agit en réalité de la pierre rebis ou dabessi. Les commentateurs s'interrogent sur son identité et certains l'assimilent au mercure, voir mon article « Hermès, L. dabessi », p. 1033. 640. La pierre rebis n'est habituellement pas lavée. On trouve mention de cette opération dans la version du livre d'Hermès éditée par R. Steele et D. W. Singer, « The Emerald Table », chap. IV, p. 50,21 : Accipe lapidem qui uocatur debesi... quem subtiliter comminues lauabisque perfecte... 641. La lessive apparaît dans le manuscrit de Bruxelles 4264-77, f. 102 : Accipe dabessi... et pone in lixiuiam et in ampullam clausam. C'est une mauvaise lecture de pone in kiminam, id est ampullam clausam, comme l'indique le texte édité par Romswinkel, De sanguine, p. 71, voir mon article « Hermès, L. dabessi », p. 1050. 642. La préparation de l'eau d'alcali n'est habituellement pas détaillée. On la trouve cependant dans la version catalane de la pierre bénie éditée par W.J. Wilson, « Arnaud de Bruxelles », p, 377 : « primerament recipe de la pedra que es apellada Adebessi, e sia piccada forment, e en après sia presa 3 partes, e de sal alleali una part, e sia la sal alkali mesclada ab 2 parts daygua dous (= eau douce et non blanc d'œuf comme le pense W.J. Wilson), e sia ben dissolta la sal alkali ab laygua (Le sei alcali est chaque fois indiqué par son signe) ». Page 158 643. Cumul des deux variantes rencontrées dans les manuscrits latins : uaporem en Pal et odorem en Ρ 1 pour la version longue (édition dans le même « Hermès, L. dabessi », p. 1043), odorem pour celle du scorpion (« id. », p. 1047). 644. Formation de gaz ammoniac à partir de la décomposition d'une substance animale. 645. Certaines versions donnent de la graisse comme résultat de la distillation précédente, voir édition R. Steele, « The Emerald Table », chap. V, p. 54,9 et la pierre bénie de Pal, f. 20. On pourrait supposer des bouleversements de lignes dans la source de l'Anonyme. Mais ü est plus vraisemblable que cette phrase soit une addition expliquant la manière
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NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 158-170
de puriñer le mercure : elle consisterait en un pressage à travers une peau, puis addition de graisse ou d'huile, cf. chap. 40. 2. — Peut-être faut-il lire : « Mélangez ce qui a été pressé et de la graisse, une livre en tout ». 646. Confusion entre purifier et blanchir comme souvent, voir p. 63, 4 ; p. 75, 12 et 17 ; p. 88, 22. S'y ajoute ici une erreur de compré hension : istud représente le four qui est chauffé avant d'y déposer le récipient contenant le mercure. Cette erreur entraîne la transformation de έμβαλε en Ικβαλε cf. p. 139,13. Page 159 647. Voir plus haut, p. 158, 23. 648. Allusion à cette pierre p. 8, 17. Page 162 655. Identique au chap. 49. 1. Pas de variantes de fond, mais des variantes de langue très nombreuses. Page 163 659. Chapitre attribué à Prugrezi dans la Table des chapitres du manuscrit. Page 165 662. Cf. chap. 82. 28 et 27. 7, n. 212. 663. Chapitre attribué à Luciatos dans la Table des chapitres du manuscrit. 666. On obtient du sublimé corrosif, cf. chap. 42. 2 et 42. 3. 667. Le mot έπι, terme inconnu, est peut-être la translitération de rupeum. Alúmen rupeum est une autre appellation de l'alun de roche, voir D. Goltz, Mineralnamen, p. 161 et 233. En réalité l'alun de roche tire son nom de sa ville d'origine, Rocca (Édessé). Ce nom, mal compris, a provoqué aussi sans doute la traduction στυπτηρία ορεινή, alun de montagne, des chap. 98. 5 et 98.12, voir p. 186, 14 et 194,14. 668. Cela suppose une cuisson, confirmée par la mise dans une poêle, p. 165, 24, et le renouvellement de l'opération, p. 166, 7. Page 170 674. Chrysopée à base de quatre chaux réduites en eaux. Démarche similaire au chap. 93 tiré de Roger Bacon. La partie ad rubeum de la
NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 170-173
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recette précédente (chap. 89.2) et celle-ci utilisent les mêmes ingrédients que ceux de la recette de Mauras, Pal, f. 321 ou f. 354 v ; Ze, III, p. 170171. Une différence : en 89.2, le vitriol est remplacé par de l'alun qui a les mêmes propriétés, mais qui est plutôt réservé d'habitude à l'argyropée. 675. Idée semblable aux chap. 92.1 et 93. Voir aussi chap 39.4,40.6 et 54.4. 676. Dans ce chapitre, Pal indique plusieurs fois des variantes. Ici aucune d'entre elles ne recouvre exactement le texte grec qui remplace l'arsenic par le sel ammoniac Mêmes ingrédients p. 15,1. 677. Έπίρριψον άλατι traduit eiecto sale : le grec traduit l'ablatif absolu latin par un datif absolu. Ici le datif a été gardé pour άλατι alors que le participe a été transformé en impératif, à moins qu'il ne manque un τ', marquant l'abréviation. D'autre part, έπίρριψον a le sens ό'άπόρριψον, έπί et από étant parfois confondus ici, cf. μ 25, 3 ; 62, 9 ; 196,21; 219,7. Page 171 678. Le terme grec traduit nitiditas, variante latine de calinitas. 679. Saut du même au même à partir de cum oleo sulfuris. 680. Incipit semblable en 92.1 et 100.24. Procédé semblable en 49.3. 681. Il faut supposer une variante assungia au lieu de sanguine, cf. p. 4 3 , 2 5 ; 1 1 4 , 4 ; 131,12. 682. Le grec omet les fusions. 683. Il s'agit de l'or fabriqué en fin du chap. 9 1 . 1 . Page 172 684. Τήν (pour της) διαυγείας traduit le latin uiolentia. Le traduc teur a-t-il cru y voir le verbe uidere ou bien faut-il supprimer (δι) την et comprendre δια βίας qui se prononce à l'époque comme διαύγειας ? 685. Traduction du latin totum au lieu de tritum. Incipit semblable en 91.2 et en 100.24. 686. Disparition du mercure dans un saut du même au même. 687. Variante fixissimus au lieu de siccissimus. 688. Le grec décode la métaphore du latin. Page 173 689. Texte latin différent. 690. Autre elixir à base des quatre esprits au chap. 52 et au chap. 85.
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NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 174-180
Page 174 691. L'image du texte de Bacon a disparu, cf. n. 688. 692. Cf. p. 170, 10-11, mais remplacement de citrinitas par quanti tas. 693. Il s'agit de l'huile de soufre, comme le précise le latin, décrite au chap. 91. 2. 694. Le latin totum a été lu tritura. Erreur inverse, voir chap. 91. 3 et n.685. Page 177 700. Le cuivre sera purifié en 95. 2, en employant une recette plus ancienne au vocabulaire tout différent. 701. Jusqu'ici le texte de l'Anonyme est proche de la Chimie de Moïse § 61. Notre auteur a préféré remettre dans l'ordre les opérations décrites ; il emploie le terme άξίωσον pour έξίωσον, tout comme Moïse emploie προαξιώμενος ; Fétain s'ajoute aux ingrédients du décapage, son signe est peut-être une transformation de l'abréviation 702. Ce membre de phrase continue le texte identique du § 60 de la Chimie de Moïsey mais l'Anonyme présente un texte qui ne s'y retrouve pas à partir d'ici jusqu'à la page 178, 8. — La terre de Samos est une terre blanche légère, voir R. Halleux, Alch. gr.y Ι, μ 211. Page 178 703. La terre de Chio est aussi une terre blanche, voisine de la terre de Samos. Habituellement, c'est la terre de Samos qui est qualifiée d'étoilée, voir R. Halleux, Alch. gr., Ι, p. 211. 705. Le cuivre manque. Page 180 708. Identique aux οηβμ 66. 3 et 86. 2, sauf légères variantes de forme. 709. Le texte de Michel Psellos est fortement simplifié et adapté : la sandaraque, ancien nom du realgar, est remplacée par son synonyme, l'arsenic rouge, τήκω par λύω, λειόω par τρίβω, les vases de Thériclée ont disparu. Cosmas a aussi repris le passage, voir СAG, И, р. 443,17 — p. 444,2, mais sans la dernière phrase. Même formule sans soufre dans le papyrus de Leyde, Alch. gr., I, p. 97 § 50. 710. Attribution donnée dans la Table des chapitres.
NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 182190
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Page 182 716. On n'a pas encore parlé de faire une eau de cuivre à partir du vert-de-gris gardé sec, p. 182, 5. Le terme προειρημένω devrait se rap porter au cuivre. Le safran est cité p. 182, 6 et Геаи dissolvante p. 181, 3-4. On comprendrait mieux : « Dissolvez dans Геаи précitée le cuivre que vous avez gardé et le safran de fer précité avec Геаи dissol vante ». On aurait alors uniquement des dissolutions, ce que laisse entendre la suite du chapitre. Page 184 717. Autre calcination de rétain avec du sel, voir chap. 24.1 et 24.2. 718. Le correspondant latin sagimen uitrì se rencontre en Pal, f. 2 7 9 \ recette 71, dans une préparation de lait virginal : Lac uirginU sic fit. Accipe litargirum puluerìzatum, et cum acetofortissimo in ampulla uitreapone secundum estimationem, et bene excutias insimul. Ex alia parte accipe sagimen uitrì puluerìzatum et in alia ampulla cum aceto pone et facias similiter sicut de litargiro. Le chap. 78. 2 de Г Anonyme présente une recette similaire avec emploi de sel alcali. Guillaume Sedacer, 2, VII, 4, donne comme synonymes : alkali, anatron, spuma uitrì et pinguedo uitri. On trouve des correspondances semblables dans les Synonymies de Pal : f. 434 v , sagimen uitri idem est quod sal alkali uel anatron ; f. 434, spuma uitri uocatur anatron ; f. 415 v ,/ex uitri .i. sal alcali. Geber, . inuest., p. 176 (f. 17), emploie de l'écume de verre (spuma uitri) au lieu de sel alkali dans la coagulation du mercure. On est tenté dès lors de l'identifier au fiel de verre qui peut s'employer pour faciliter la fonte des minerais et surtout dans les essais (P.J. Macquer, Diet., II, p. 502). C'est une écume qui se sépare du verre pendant sa fusion, composée surtout de chlorures et de sulfates de sodium ou de potassium. Voir aussi chap. 70.13 et n. 502 et 503.
» Page 190 728. έπι α, ρ 190, 2, est le dernier groupe de lettres du folio 88. Après lui, il y a encore une trace d'une ou deux lettres difficiles à interpréter, car le f. 88 ainsi que le suivant ont été troués par un ver en cet endroit et réparés. La réparation couvre cette ou ces lettres (P. Canart). Il s'agit peut-être d'un ou deux éléments du mot άμαλγάμας qui suit en début du verso du foUo, déjà annoncé par le de έπι . — La fin du chapitre présente un texte obscur et peu sûr.
316
NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 198-200
Page 198 742. Tout le chap. 98. 16 est une variante de procédé du chap. 98. 13 de Zuretti, qui doit être le chap. 96. 11, si l'on suit les divisions du manuscrit. Aussi le copiste qui le remarque ne le termine pas, mais renvoie à ce chapitre antérieur par le dessin d'une main dans la marge. Cette marque devrait être répétée à hauteur de la p. 192, 29, c.-à-d. au bas du f. 89 v . Actuellement aucune main n'y est visible, mais une bonne partie de la marge y est couverte par le morceau de papier collé pour combler le trou de ver signalé n. 728 (P. Canart). 743. Les leçons divergentes bene convoluto de G ou albo conquassato de Ρ apparaissent ici ramassées en une seule expression λευκού καΐ σύντριψον ταύτα καλώς où l'on attendrait plutôt συντριφθέντος sans ταΰτα. Page 199 744. Identique au chap. 42. 2, mais plus fidèle au texte latin : les proportions sont gardées, l'alun est bien identifié. — Formation de chlorures de mercure, voir n. 325 et 327. — Pour le chap. 99, j'ai suivi les divisions de la source latine des Aluns et seb. Du 99.1 de Zuretti, je fais ainsi deux sous-chapitres et décale les autres d'une unité. 745. Sur l'huile de sirach, voir n. 420. Le grec cumule les leçons de G et P. 746. Le grec traduit une version ascende au lieu d'accende de G et de P. 747. Formation de cinabre, HgS. Variante au chap. 43. 1. 748. Erreur, il aurait fallu δήσον au Ueu de τρΐψον. Erreur similaire dans son chap, parallèle 43.4 qui présente λισον dans R. Confusion avec le procédé de purification du mercure qui le fait traverser une peau ? 749. Le latin a sub eo. La confusion entre έπί et υπό est fréquente ici ; de plus aux chap. 47.1 et 99. 5, le feu se place par dessus. Page 200 750. Identique aux chap. 43.4 et 43.5 dans une version très proche du latin. 751. Le latin fabrique une sphère,pila G, sphera P,pomum Lcl et non un tube σωλήν, p. 200, 11. L'idée de chauffer, πυρώσας, 1. 14, ne se trouve qu'en Lei, pone iuxta ignem, tandis que του πηλού* ^αγέντος, 1. 13, n'a pas de correspondant latin. — L'on obtient un amalgame de plomb, comme au chapitre suivant. 752. En latin, il s'agit simplement de canne (canna). Parmi les varié tés de roseau^ Dodoens, J. Opsomer, p. 353, cite un « κάλαμος ινδικός, arundo indica, en français Canne, en bas Alemán Riet van Spaengien »,
NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 200-202
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ce qui reprend le roseau indien ou ibère de l'Anonyme ainsi que la canne du latin. ί'Ινδικοκάλαμος désigne le roseau dont on fabrique le calarne léger employé pour écrire et resté en usage dans les pays musulmans jusqu'au siècle dernier (Eleutberoudakis s. ν. κάλεμι), tandis qu'en Occident il fut remplacé peu à peu par la plume d'oiseau et n'est plus employé au xv e s. (Reusens, Palèograhie, p. 444). La canne ou canne de Provence (Arundo donax L.) possède un chaume à entrenœuds creux suffisamment larges (à l'instar d'un bambou) pour servir de conteneur et il est fort répandu dans la zone méditerranéenne. Théophraste, dans son Hist, des Plantes, IV, 11, 13 (S. Amigues, p. 103 et n. 26), parle d'un autre roseau indien beaucoup plus gros ; le texte sera repris par Pline, Hist, nat., XVI, 162 : d'après la description, il s'agit d'un bambou. Page 202 753. Ces deux chapitres 99. 5 et 99. 6 correspondent au chap. 47. 1 tout en étant plus proches du latin surtout dans la deuxième partie. Toutefois le texte grec est un peu différent. Il est tantôt plus long : précisions sur l'origine du roseau p. 200, 19, ou recommandation de laisser sécher le lut p. 201, 2, addition de l'eau de vitriol μ 202, 3 ; tantôt il est plus concis ρ 200, 23. Le grec remplace hfouea par un vaisseau p. 200, 22, comme au chap. 47.1. Le texte suit plusieurs fois Ρ : p. 202,1 έν ήλίω in sole ; p. 202,9 δύο μολύβδων, duo plumborum ; ou s'en rapproche : p. 202, U είς πυρ ή είς κοπρον„ rum igne stercoris^ 754. Tout ce chapitre est très proche du passage consacré à l'or dans le Septem tractatus d'Hermès, Ma, I, p. 440, ou Pal, f. 4. — Les Aluns et seU latins ne citent pas les animaux : G parle de végétaux et d'arbres (uegetabilium et arborum), Ρ de plantes et de fruits {plantis et fructi bus) auxquels ils ajoutent les minéraux. Mais arborum a pu se lire facilement animalium. Le texte d'Hermès est encore plus restreint et ne contient pas les minéraux : eo namque omne uegetabile germinat in terra et omnis fructus perficitur, similiter aurum in corporibus omne corpus secum continet et uiuificat, quod et iksirf ermentum est (Pal, f. 4). — Κρατεί correspond ici au latin tenet (G), retinet (P), continet (Her mès), avec le sens de « fixer », cf. p. 89, 21. — La comparaison de l'action de l'or avec celle du soleil se rencontre déjà chez Apollonius de Tyane, U. Weisser, p. 113 n° 14. 755. Le mot ζύμη qui a habituellement chez l'Anonyme le sens de pâte, a conservé ici son sens ancien de levain. Il est identifié avec l'élixir. L'idée se rencontrait déjà chez Zosime, en des termes fort semblables, С AG, И, р. 175, 20-23 : "Ωσπερ γαρ ή ζύμη του άρτου όλίγη ούσα τοσούτον φύραμα ζυμοι, ούτως καΐ το μικρόν χρυσού ή αργύρου πέταλον τό παν τέλειον γίνεται ξηρίον, άπαντα ζυμοί, reprise avec varian tes p. 145, 9-11 et μ 248, 7-8. (Le mot grec ξηρίον est devenu élixir en arabe). La Semita, p. 552 § 10 et 11, reprend aussi la comparaison de la pâte et met en concordance les mots élixir et ferment, mais pour Albert,
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NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 202-204
ce sont les esprits qui jouent ce rôle, et surtout le mercure, tandis que chez Arnaud, L.perf. magisterii, Ze, III, p. 132, l'or est le ferment de l'or et l'argent, celui de l'argent. Même idée dans Lcl, 1,58. Ils nuancent ainsi l'idée que l'on rencontrait déjà dans le L. de compositions alch. de Morienus, Ma, I, p. 516b : Fermentum enim auri, aurum est : sicutpartis fermentimi paniš est ou dans Lcl, II, 41 (attribuée à Hermès). 756. Correspond au latin exaltare G et sublimare Ρ, cf. p. 199,2, idem et p. 11, 6, où υψωσις explique άνάβασις. On trouve, p. 11, 17-18 et 17, 6, dans un texte tiré du Deperf. mag., l'identification de la sublima tion des esprits avec la calcination ; et dans un autre tiré aussi du Deperf mag., p. 17, 8-9, celle de la sublimation au sens technique avec le sens figuré d'amélioration (βελτίωσις). Page 203 757. Suivant son habitude lorsqu'il s'agit de théorie, l'auteur a forte ment résumé le passage des Aluns et seb. Voir aussi Vincent de Beauvais, Spec, nat., VII, 13 et Spec, doctr., XI, 111. 758. Il s'agit de l'or, il est fondu dans un creuset et non dans plu sieurs, mais le latin testa a été pris pour un pluriel car le mot est devenu τέστον dans le grec de l'Anonyme. 759. Deux contresens : I o il faut ajouter une partie de plomb à dix parties d'or et non l'inverse ; 2° ce n'est pas le plomb qui se broie mais l'or. Ce contresens est déjà présent en latin en G. 760. Traduction approximative de G où c'est le feu qui est fort, l'adjectif en -um ayant été compris comme un adverbe. 761. Le texte suit ici P. 762. Courte lacune en grec ; remplacement du signe de l'étaii par celui du mercure (attraction avec p. 203,19) et de la drachme par l'aice ; suppression de l'invocation finale. 763. Même texte au chap. 57. 3 avec quelques contresens similares. 764. Le grec suit tantôt G, tantôt P, mais son texte est fort défiguré par variantes et contresens : 1.23, une cuiller remplace l'eau claire du lain et surtout, 1. 26, le latin moli a été compris molliri et traduit en consé quence, ce qui produit un texte incompréhensible car on cherche ici à broyer l'or. On le rend friable en y additionnant non plus du plomb, mais de la htharge (PbO), cf. ici chap. 100. 6, chap. 10 et . 107. Cf. rlazi, Secret, p. 126 § 3 ; Candelabrum, Pal, f. 41 l v ; Guillaume Sedacer, 1 X I , 12. Page 204 765. Identique au chap. 7. 1. Suit plutôt G, avec une seule additon : p. 204, 2, l'arsenic est broyé.
NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 204^206
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766. Identique au chap. 7. 2, mais proche de G, avec son contresens 1.10-11 : ce n'est pas le plomb qui devient noir, mais l'eau dans laquelle il est fondu. 767. Identique au chap. 10, mais beaucoup plus proche du latin. Proche de G, mais avec certaines variantes de Ρ : 1. 19, « après calcina tion » ; 1.27, « cent » et une variante de Lcl, 1.15, « l'intérieur » du creuset et non le « fond ». Ces deux dernières leçons se rencontraient aussi au chap. 10. Page 205 768. Identique au chap. 24. 4. 769. Identique au chap. 17. 4, mais ici le texte est complet, avec une variante, p. 205, 7, λυθήσεται au lieu de τριφθήσεται. 770. L'or est souvent allié à l'argent, soit dans ses minerais, soit dans de vieux ors de bijouterie que l'on refond. Le soufre attaque l'argent. Procédé semblable chez Théophile, CR. Dodwell, p. 128 n° 70 : fonte de l'or avec addition de soufre, suivie d'un martelage pour séparer l'or de l'argent. Voir aussi Théophile, p. 99 n° 50 ; Rasa, Secret, p. 156 § 1 cémentation au soufre et au vitriol ; Candelabrum, Pal, f. 412, fusion avec du soufre suivie d'un broyage avec vinaigre et vitriol. Des composés sulfurés s'employaient déjà dans l'Antiquité pour affiner l'or, voir R. Halleux, Non ferreux, p. 261-266. Mais d'après P.J. Macquer, Diet., I, p. 313, l'or obtenu ainsi est moins pur que lorsqu'il est affiné au cément royal, voir chap. 6. 2 et n. 100. 771. Les trois versions se servent d'ingrédients différents, 1. 20-21. D'après la suite du texte, la leçon initiale semble être celle de l'édition latine salis communis. 772. Le latin a teratur, broyer. Même confusion entre Ιψω et τρίβω p. 61,11 et 82, 23. Ces deux passages ont la Septuaginta comme source. Page 206 773. Le mot πρωτεΐον, qui désigne manifestement une lessive, peut être rapproché du latin aqua prima, cf. Ducange latin, II, p. 136b s.v. capitellum : Matthaeo Salvatico, Aqua saponańorum ex quo fit sapo, dictum gutta prima, aqua prima. — Autres lessives, voir chap. 70.8 ; 70. 23;82.5et98.9. 774. Pour la p. 206, 3, le grec disposait malheureusement de la leçon preparatur du manuscrit. C'est la leçon imponatur de l'édition qui est la bonne. Même chose à la 1.6-7 où il aurait fallu traduire renouetur de SM plutôt que remoueatur de Ρ 1. 775. Zuretti commence son chapitre à la phrase suivante. J'ai préféré diviser ici, comme le manuscrit latin. Le manuscrit grec n'indique aucune division de chapitres ni non plus l'édition latine. 776. Cf. chap. 7 2 . 1 , 7 2 . 2 et n. 530.
320
NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 206-210
777. À la 1. 24, ξηρίων traduit le latin fecibus et correspond à alun + limaille de fer ou de cuivre. Page 207 778. Le latin précise le temps, tres horas. 779. Même expression ici, p. 237, 13 dans le L. experim., et chez Michel Scot, Ars alch., p. 544, chap. XL 780. Les termes πέψις et πέπτω correspondent tantôt au latin coctio, coquere, tantôt au latin d ¿ges tio, digerere, cf. chap. 1. Σύμπεψις de la p. 207, 20 est repris par λύσεως de la p. 208, 12-13 et désigne ici une digestion par solution dans le fumier. — Pas de division de chapitres dans le manuscrit grec ni dans l'édition latine, mais le manuscrit latin a ici un titre : Eiusfixio et emendado et qualis sit eius emendatio effectus super eorum et... Page 208 781. Traduction du latin super au lieu de semper. 782. En latin, il s'agit d'un jour. 783. Œuvre ad album : I o la préparation du mercure par coagulation avec de l'étain et subUmation de l'amalgame est décrite aux chap 100.13 à 100.16 ; 2° la préparation de l'étain par calcination et addition d'argent préparé est décrite aux chap. 100. 17 à 100. 21 ; 3° la préparation du cuivre, aux chap. 100. 22 et 100. 23. Œuvre ad rubeum : chap. 100. 24 à 100. 26. 784. Mauvaise traduction de aliqua. Page 209 785. Le grec n'a pas repris l'image mythologique du latin : Mercure est en effet le fils de Jupiter. 786. Le latin a se desiccetur. 787. Voir p. 209, 21-23, le latin hésite entre le pluriel et le singulier pour le pronom ipse. La présence de simul fait préférer le pluriel recouvrant le mercure et l'étain, mais le grec présente seulement le singulier désignant le mercure. Page 210 788. Contresens : le latin me letificauit s'est transformé en mollificauit, d'où le verbe χαυνόω — Zuretti y rattache les deux mots suivants. Le manuscrit grec ne marque ici aucune séparation, mais le manuscrit latin et le sens demandent cette coupure-ci. 789. Lacune en grec : mollissimum n'a pas été traduit et εκ μέρους ne reprend qu'un des deux ex parte.
NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 210-213
321
790. Propter quod est rendu par δια τούτο, introduisant ainsi une conséquence au lieu d'une cause, cf. chap. 1 et n. 21. 791. Contresens : le latin palei sensui est devenu patitur semû. Page 211 792. Le texte grec s'écarte quelque peu du latin, p. 211,10-12, préci sant en étain le mot socium et ajoutant à la pâte d'argent έξ έρμου και κασσιτέρου et έρμου. 793. Traduction approximative de exemplaui, reproduire. 794. Début du traitement de l'étain ad album, mais le grec fait dépendre la phrase de προστίθημι comme l'idée précédente. Page 212 795. Le latin a corrìgetur. 7%. Le grec permet de supposer de meilleures leçons en latin : inimicatur au lieu d'immittatur et medicationem au heu de medianonem qui n'ont pas de sens. 797. L'idée d'amitié et d'inimitié, de lien de parenté entre les métaux se retrouve aussi dans le Spec, secret., voir p. 7, 21 ; elle est chère aux Aluns et seL·, voir p. 219, 6 et 227,4 et se raccroche à la notion antique de sympathie universelle. 798. Allusion à la coupellation, voir chap. 11. 3 et . 135. Je préfère commencer le sous-chapitre 100. 18 après cette phrase pour une ques tion de sens. Ni l'édition ni le manuscrit latins n'indiquent de division dans ces parages. Le manuscrit grec divise comme Zuretti. 799. Même procédé employé pour l'amalgame d'étain aux chap. 100. 13 et 100.15. Voir aussi chap. 22.1. Page 213 800. Quelques variantes : p. 213,6-7, remplacement de toto desiccato par ώστε γνωσθηναι ; 1. 8, transformation du sang de porc en graisse de porc : on peut supposer une variante assungie, cf. p. 131,12 et n. 887 ; 1. 10-11, addition d'une glose marginale se référant plus haut à la p. 212, 20-21 et 1.12, perte de la fin du paragraphe qui prépare l'intro duction du chapitre suivant. — Aucune division entre chap. 19 et 20 ni dans les manuscrits ni dans l'édition, le sens ne la demande d'ailleurs pas. 801. La coupellation s'opère avec addition de plomb, cf. n. 135. 802. Remplacement du sang de porc par sa graisse p. 213,16-17 comme plus haut ; confusion en latin entre lamina et uirgula ou en grec entre πέταλα et σωλήνα dans un contexte de lames et de feuilles 1.19.
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NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 213217
803. On éteint l'argent fondu dans la graisse de porc et on le fond avec du borax comme précédemment. Page 214 804. Reprise de l'idée célèbre de Démocrite : ή φύσις τήν φύσιν τέρπει ..., cf. CAG, II, μ 43, 20 et textes suivants. En latin, voir entre autres Arnaud, L. per/, magu terii, Ze, III, p. 133 : tunc spiritus cum ей (= corporibus) i ungit ur, et gaudet cum eis... 805. Fin raccourcie en grec 806. Toujours la même variante de la graisse au lieu du sang 1. 19 et disparition de l'image de la tunique 1. 28.
Page 215 807. La phrase introduit l'œuvre ad rubeum, comme l'indique l'édi tion latine, SM p. 184, De preparatione sulphuris ad Solem, mais les manuscrits latin et grec ainsi que Zuretti font débuter le chapitre à la phrase suivante. Page 216 808. Plusieurs contresens découlant de variantes latines fausses : p. 215, 8-9, φύσεως suppose nature s'ajou tan t aux trois variantes que présente déjà le texte latin et δουλευθήτω suppose seruito au lieu de seruato ; 1. 12, ξηραίνεται suppose sicca au lieu de tineta ; 1. 17-18, εξ ημισείας suppose demidium au lieu de demum. Quelques omissions peu importantes et, p. 216, 2, résolution du mot chibrit (arabe al-kibrît) en soufre θείον, ce qui est exact, mais rend superflue la remarque de Roger Bacon qui l'accompagne. — Même démarche plus résumée en début du chap. 92.1. Voir aussi chap. 100. 49. 809. Le sens de κατάκαυσις varie ici : il correspond, 1.8 et 13, à causa adustionis ou causa combustionis et 1. 12-13 à combustionis. Peut-être faut-il supposer dans l'original latin une abréviation de causa mal com prise et remplacée par б τι et τι. 810. Voir chap. 100.12. 811. Voir chap. 100. 21. Page 217 812. Perte de ter et encastrement d'une note marginale antérieure attirant l'attention sur Έκαστο ν (Vtrumque). 813. Le grec change le sens du latin en ne traduisant pas correctement non tantum ... sed etiam : le soufre est purifié de sa partie inflammable
NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 217-220
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(graisse, huile, viscosité) par calcination avec du sel et son ébuUition dans une eau piquante au chap. 100.10. Même idée p. 57, 24 à 58,4. 814. Le soufre est le plus actif des esprits, voir p. 57,11-12 et 82,1-2. 815. Le grec a quelque peu raccourci le texte latin. Page 218 816. Comparaison fréquente : voir entre autres L. trium иетЪ., Ze, V, p. 188-189 ; Albert, Semita, p. 547b. 817. Sur la comparaison avec l'œuvre de la nature, voir chap. 39.3 et n.264. 818. Cette analogie avec l'importance de la lune est déjà chez Apollo nius de Tyane, U. Weisser, p. 108 n° 4.9. 819. Si l'on compare le latin pondus aux leçons des autres versions
decor et « Rang », sa traduction par σταθμός n'est sans doute pas idéale, il faudrait prendre le mot au sens figuré d'« importance ». Page 219 820. Contresens tautologique, amené par l'interversion des mots αργύρου et εκείνου — Sur la théorie des natures intérieures et extérieu res, voir n. 71. 821. Froid et humide aussi chez Apollonius, U. Weisser, ρ 104, et chez Avicenne, De anima, p. 131. Mais froid et sec chez Jabir, Septuaginta, p. 353. 822. Le texte grec suit plutôt G tout en élaguant un peu. Mais c'est en Ρ et dans la version arabe que l'on retrouve les soufres τα θεία p. 219, 6. La finale Ergo hoc scias introduit ici le chapitre suivant. 823. Le latin est plus précis : le grand œuvre se réalise à partir de l'argent, Y opus minus à partir de l'étain. 824. Αύτω devrait être au pluriel d'après le latin : le sel ammoniac rehe habituellement le corps et l'esprit, voir chap. 58. 825. Identique au chap. 12.1. 826. Version G avec déplacement dans l'ordre des phrases, 1. 20-22, mauvaise compréhension du signe de la drachme, 1.20, et addition d'une précision, απτομένφ, 1. 24. Page 220 827. Le traducteur avait devant lui la leçon de G liquatur et celle de Ρ imbibatur. 828. La fin est corrompue. Le mot lotum (devenu usum ?) n'a pas été compris et traduit par usage, χρεία (χρία R), 1. 4. Il faut aussi supposer dans le texte latin de baserei algir alba л. e. calx. Le mot algir a été compris élixir comme p. 11-15. Cf. Razi, Secret, p. 129 § 13 ; Geber, L·
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NOTES COMPLÉMENTAIRES, μ 220-222
inuest., p. 87, 10-14 (f. 8V) ; Guillaume Sedacer, 1, XIV, 30-35, qui ne contient pas la dernière phrase. 829. L'huile est omise en G et mentionnée en P, mais dans la version arabe, il s'agit de plomb ; le creuset d'orfèvre n'existe qu'en G et les charbons du feu en P. Le texte est défiguré par plusieurs erreurs : testa a été compris comme un pluriel, comme au chap. 100. 2 ; p. 220, 8 συνπηγνύσθαι (συνπιγνείσθε R) remplace caluerit et, 1. 9, καταλευκόν comburatur ou aduratur. 830. Dans la version arabe, on éteint dans du plomb, comme au chap. 100. 32. Page 221 831. Dans la version Ρ et la version arabe, il s'agit de bouses de vache. 832. Identique au chap. 15, mais beaucoup plus proche de G ; cepen dant, p. 220, 22, έπί το στόμα αύτου reprend St. De plus incerabis a été lu i t erabis, δευτέρωσον, 1. 19 ; desicca n'est pas traduit, 1. 23 ; il n'y a qu'un œuf en latin, 1.22-23 ; le signe de la drachme a été compris comme celui de l'once, p. 221, 3. 833. Des termes sont télescopés, p. 221, 7, et σύναψον (= σύναξον, la confusion du ξ et du ψ est habituelle en Italie du Sud) n'a de correspon dant qu'en arabe ; ίνα μή γυροΐ, 1. 10, reprend ne inclinetur qui n'appa raît qu'en G ; une glose s'est incorporée au texte, 1. 12-13. LA fin varie suivant les versions : le traducteur suit ici G, mais avec une variante corpore pour opere. 834. Voir chap. 16.1 et n. 152. 835. Idée jabirienne, voir Septuaginta, p. 343, Aut si uolueris minuere eins calorem, et apparebit eius frigiditás etfiet Argentum. Aut minuere eiuś siccitàtèm, et apparebit eius humiditas etfiet Aurum. 836. Les deux premières recettes transforment le fer en argent par des blanchiments à l'arsenic, voir n. 164. Les trois dernières le transforment en or par des agents de rubification : soufre, vitriol, cuivre calciné. — Cette dernière phrase est une addition du compilateur qui a fortement raccourci le chapitre théorique des Aluns et seh. Page 222 837. Et non de la limaille d'argent comme l'indique le manuscrit, influencé par le chapitre précédent et le contexte proche. 838. Ρ et Lei laissent refroidir avant d'enlever. G et A omettent ce détail. 839. Ein latin et en arabe, toutes les versions indiquent 1/6. Le chiffre six du grec s'est peut-être confondu avec l'initiale de σταθμός. Idem p. 224, 18-19.
NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 223224
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Page 223 840. Le travail se fait dans un botus barbatus, ou descensoir, comme l'indiquent clairement Ρ et Lcl. Cet appareil, rendu ici par άγγεΐον, p. 223, 2, est composé de deux creusets superposés. Le creuset supérieur est appelé χωνίον le creuset inférieur πυθμήν αγγείου et traduit G. Voir description n. 170. 841. Άκμήν suppose une variante adhuc dans G au lieu de ad hoc. 842. L'embarras du traducteur reflète l'hésitation latine entre uitrum et nitrum, mais Razi, dans le Secret, p. 93 § 6, parle de verre de Syrie dans une recette très proche de celle-ci. 843. En G et en P, il s'agit de tincar. Le tincar est un borax factice d'après le Secret de Razi, p. 89 §37 à 40. Voir ici chap. 82. 20. Voir aussi D. Goltz, Mineralnamen, p. 250, 281-282. Razi (voir note précédente) utilise plutôt du sel ammoniac tandis que Lcl emploie sel ammoniac et borax. 844. En latin, c'est l'inverse. Le mot ciba n'est pas connu du traduc teur qui l'évite toujours, voir chap. 38. 845. Le fer préparé équivaut à la médecine dont on vient de parler. Le mot medicina ne se trouve que dans G où il constitue une mauvaise traduction, tandis que dans Ρ c'est le fer, et dans Lcl c'est confecţia. 846. L'auteur suit ici G dans l'ensemble, mais le précise parfois par un détail que l'on retrouve en Ρ ou dans Lcl : p. 222, 6, ψυχρανθήτω (infrigida Ρ dimittefrigesczre Lei) ; p. 223,12-13, ηύτρεπισμένου pre parato Ρ) ; 1.16, El δέ θελήσεις, λαβε (et si uis accipe P). — Recettes très proches chez Razi et chez Jabir, voir chap. 18. 2 et n. 171. 847. Le latin alcali prêtait à confusion : il peut désigner l'étain comme l'a cru le traducteur ou le sel alcali comme le précise St. Page 224 848. Le grec oublie de moudre. 849. La litharge PbO est jaune. Sur son blanchiment, voir chap 78. 850. Voir n. 160. Il traduit le latin frustum. 851. Le grec amalgame uitrum sapientum de G avec le correspondant de Ρ baurac sapientum et interprète le deuxième élément aliud uitrum G et quad currit cursu illius Ρ comme étant le sel ammoniac, cf. p. 53,15-17. Le sel ammoniac des sages (sal armoniacus sapiencias) est donné comme synonyme de tincar dans les A luns et seh, G 80 Ρ 9. Or ici tincar est traduit par borax, voir n. 843. 852. Interversion de phrases enfinaledans le texte grec. 853. Formation de safran de Mars, voir n. 165, chap 17.4, et chap. 19. 854. Le chiffre du poids a disparu comme p. 222,6.
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NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 225-227
Page 225 855. Tere a été rendu par ποίησον. 856. Mêmes ingrédients chez Razi, Secret, p. 140 § 53. 857. Quantité modifiée. 858. Variante dans le procédé, hien indiquée par tel. 859. La calcination à Гаіг du vitriol vert FeS0 4 donne du sesquiostyde ferrique Fe 2 0 3 , voir n. 174. Sur la calcination du vitriol, voir chap. 71.1 et 71. 3. Page 226 860. Jusqu'au xviii® s., le sel ammoniac venait d'Egypte où on l'obte nait par la distillation de la suie provenant de la combustion de la frente des chameaux. Cette suie recueillie et distillée dans de grandes noies de verre donnait le sel ammoniac. Pour l'avoir pur, on le sublimait dane des pots en grès : il se présente alors en masses blanches translucides à cassure fibreuse. Il faut casser les pots pour l'en extraire, voir chap. 78.3. 861. Confusion entre la drachme et l'once. 862. Cf. n. 859. 863. Redite du chap. 100. 39 fin. Page 227 864. Idées jabiriennes : cf. Septuaginta, p. 344, Pal, f. 172v, Veneris uero natura est calida et sicca et est minus ferro ; p. 350, Pal, f. 175r v , Es est sicut Argentum in suo pondere et [quasi Pal] sua duritie. Sed est rubeum tantum. Et qui abstulerit eius rubedinemfiet Argentum. Voir aussi Apollonius de Tyane, U. Weisser, p. 104 et 108 ; Avicenne, De anima, p. 114 ; Roger Bacon, Opus minus, Brewer, p. 379. 865. Voir n. 71. 866. Voir la sélection du chap. 29. 1. Ici le texte est très proche de G avec une variante, p. 227, 5 : on mélange le cuivre à l'or seulement, comme dans la version arabe, et non à l'argent, tandis que l'or et l'argent figuraient p. 46, 25. Voir aussi Vincent de Beauvais, Spec, nat., VII, 26 et Spec. Doctr., XI, 113. 867. Version G, avec un contresens important p. 227, 14 : inuolue supradicta a été compris solue super dicta ; de plus 1.16, σκεπασθώσιν remplace componantur (compleas P), influencé par tegas dans un état du texte antérieur où l'ordre des phrases de G était respecté. Recette identique au chap. 28. 2, version plus éloignée du latin ; voir n. 215 et 216.
NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 228-230
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Page 228 868. Version G, mais tout ce paragraphe s'écarte fort du latin par une adddition, p. 228,1-2, καταστάλαξον distillez le vitriol, et un contresens important, 1. 3, où le latin quod tegas aqua reservata л. urina serait devenu, après la chute de tegas, quad aqua reserva in urina. — Si Fon distille du sulfate de fer, l'on obtient de l'anhydride sulfurique. Le résidu est du sesquioxyde ferrique Fe 2 0 3 . 869. Les morceaux semblables à du sandyx de la 1. 8-9 apparaissent dans la version arabe et, en latin, en Ρ seulement. Sandyx (minium) traduit uzifur (cinabre). Cette confusion entre les deux couleurs rouges est fréquente et se retrouve dans un autre passage traduit des Aluns et seby voir n. 64. 870. Hésitation d'un des copistes devant l'incohérence de son modèle qu'il rectifie. Mais la traduction d'usirub par étain est fausse ; le latin fait la projection sur du plomb, comme il est normal dans l'œuvre au rouge. 871. L'Anonyme suit ici G où le deuxième albot doit être supprimé. Suivant les autres versions, on peut comprendre que le caillou rouge s'enfonce dans le plomb fondu et y disparaît, et non pas que le plomb pénètre dans le creuset comme en G. Page 229 872. C'est Tordre inverse en latin. 873. Proche de Ρ pour quelques détails : p. 228, 14, El 8è θελήσεις avec l'omission de l'œuvre au blanc ; p. 229, 3, καλώς ; 1.8, ξανθή et 1.9, καλόν. Mais la précision de G ad album est propre à cette version et semble une erreur : le but est de teindre de l'argent en jaune pour obtenir de l'or en lui ajoutant du cuivre. 874. Acide chlorhydrique impur, voir chap. 9.1 et . 112 ; chap. 82.12 et 82.13. Page 230 875. G comme nous le connaissons est assez corrompu. Le traducteur devait disposer d'une version plus exacte ou bien il a essayé de la corriger en se servant de P. lui reprend beaucoup d'éléments : p. 229, 10, cinq parts, 1.11, un mortier de cuivre, mais 1.14, omission du verbe vouloir comme en G. Mauvaise lecture de zinzar ou zimar (vert-de-gris) devenu tincar et traduit par borax, 1. IS (voir chap. 100. 36 et n. 843). Même erreur p. 151,14. Saut du même au même dans un texte proche de P, p. 230,1. Addition de τρίς, ρ 230, 3. 876. Le latin ajoute de l'alun. 877. La version G, base du texte grec, est malheureusement déjà fort corrompue et a embarrassé les copistes successifs. L'Anonyme
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NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 230-235
emprunte, 1. 9, le vaisseau de cuivre à Ρ et ajoute έως — σάλσα. La surface du sel de G sal(is) superficies déroute, le sel est remplacé par le mortier της θυίας, ce qui n'a pas de sens, 1.11. Ce sel amène l'explication du nitre pierre saline, puis ce sel écrit en abrégé est lu a' ou μόνου. — Dans une eau des Aluns et sels de Pal, f. 242 v , on blanchit de même le cuivre en l'éteignant dans une eau faite d'oignons broyés dans un mortier de bois avec du sel ou de l'alun. Cf. I, 74 ; voir aussi ici les chap. 82. 29 à 82. 31. — Remplacement des drachmes par des onces, comme souvent. Page 232 878. Texte corrompu : le latin est fort variant, il s'y ajoute encore une lacune, ρ 232, 4-5. Procédés similaires pour extraire l'huile et le feu du soufre aux chap. 91. 2 ; 92. 1 et 100. 24. Les termes Ιλαιον (ρ. 171, 13), γλισχροτης (ρ. 172, 7 et 232, 7) et λίπανσις (ρ. 215, 10) désignent la même réalité, la partie volatile et aérienne du soufre. Voir aussi p. 56, 27 et 57, 24 à 58, 5. 879. Le latin quoque (aussi) a été compris coque (cuisez). Ce dernier mot est d'ailleurs parfois orthographié de la sorte dans les manuscrits. 880. Texte déjà corrompu en latin. Page 234 881. Addition en grec du signe du cuivre, p. 233, 20 ; traduction d'une variante solutum au lieu de solum, 1. 23-24 ; mauvaise lecture de tibi dicam en tres dies et contresens en 1. 26. 882. Traduction d'une variante terendo sit au lieu de reuertendo sicy p. 234,9-10. 883. Le terme θές remplace tere qui est déplacé et s'accorde avec l'alun en devenant τετριμμένης à la ligne suivante. Page 235 884. Le latin mix isy traduit par μεμιγμένον ρ. 235, 2, est sans doute une erreur pour misées ; 1. 6, variante par rapport au latin ; 1. 9-10, traduction de certissimis de SM, mauvaise leçon au lieu de secretissimis du manuscrit. — Sublimation similaire au chap. 100.11. 885. Le latin dit in uentre. Allusion à la coagulation du mercure par amalgamation avec l'étain, cf. p. 76, 25 et 208,18, où le grec n'avait pas repris l'image. 886. La sublimation classique du mercure s'opère avec addition de vitriol et de sel, voir chap. 42.3 et n. 327. Le soufre tout comme le vitriol produit, de l'acide sulfurique, voir n. 307 fin.
NOTES COMPLÉMENTAIRES, p. 236-238
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Page 236 887. Remplacement de l'or pur par de For rouge, son équivalent, p. 235,18 ; emploi de graisse de porc et non de son sang, 1. 20, comme habituellement. La vraie leçon doit être la graisse (axungia) car on a continué à employer des graisses animales pour tremper, voir J. Michel, Travail, p. 223, tandis que le sang finirait par cuire. 888. Même procédé employé pour l'argent au chap. 100. 21. 889. Le terme έξατιμισθη de la p. 236, 9 peut être un subjonctif aoriste remplaçant un indicatif futur, mais il traduit euaporans et provient sans doute du participe εξατμισθείς avec chute du -ς. Le και traduisant atque, addition inutile de SM, peut avoir amené la confusion. 890. Il y a hésitation sur les ingrédients en latin. Le grec semble avoir perdu le soufre et le « feu », 1. 16, si Ton compare le texte aux p. 216,13-18 et 217, 3-7. Il transforme alors omnia en αμφω 1.18. Page 237 891. Saut d'un desiccatum à l'autre 1. 2. 892. À lai. ΙΟ,έπί σώματος βιπτομένου est la traduction littérale de super corpus proiectum, leçon de Pal omise dans l'édition, alors qu'il faudrait proiecta accordé avec medicina. 893. Interversion de l'or et de l'argent. C'est l'argent qui a été pré paré. Page 238 894. Incorporato a été compris non corporato, p. 237, 22. Même erreur, p. 98, 16-17, où induration, compris non duratum, a été traduit par λελυμένον. Le mot στρέψον traduit conuertas placé en latin plus loin comme variante d'habeas. Sa place paraît plus normale ici. 895. Chute de thesaurus pretiosissimus entraînant le remplacement depreparatam par un nominatif, l'argent étant désigné par son signe.
INDICES 1. INDEX GREC
On trouvera ci-après la liste des termes désignant les ingrédients, le matériel, les opérations et les notions théoriques de l'alchimie. Il s'y ajoute quelques mots moins spécifiques qui sont inconnus des diction naires du grec classique ou dont le sens se trouve modifié. Les chiffres sans précision complémentaire renvoient à la page et à la ligne de l'édition grecque. L'abréviation n. marque une note : celle-ci est mise entre parenthèses si elle ne contient pas le mot grec en question, mais s'y réfère, au moins pour une part ; SG introduit le numéro de page des textes grecs de l'apparat des sources et v. indique les corrélats ou les synonymes. On ne négligera pas de s'y reporter pour obtenir la liste complète des occurrences du terme envisagé.