Le tour de la France par deux enfants : devoir et patrie : livre de lecture courante
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Zitiervorschau

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Notions très élémentaires sur les

sciences naturelles.

188; mammifères

:

(r((C€))t(7i())/t-

utiles,

1, 31,

181,248; mam289, 291; sin-

289; girafe, 292. 2» classe des 293, oiseaux, 27, 92, 98, 248, 3° classe des poissons, 29, 246. 4° autres embranchements, 164. 208, 230, 231, 2,6. Les végétaux. Les végétaux utiles, 22, 40, 103, 119, 157, 164, 194, 195, 228, 265, 294. Minéraux, 64, 76, 112, 114. Premièrei notions sur les ?utrcs sciences usuelles : astronomie, 18; géométrie, 108; géologie : les motitagnes : 20, 24, 35, 76, 84, 92, 123, 126, 207; y/aci'ers, 87, 232; récifs, 252; dunes, 261; plnjsique : forces motrices et états des corps, 49; photographie, 109; marées, 223; jiliares, 250; météorologie, 20, 230; tempêtes, 225, 255; chimie industrielle, 46, 51, 64, 131, 159, 227, 247. 266, 274; Lavoisier, 299. Hygiène, 'J'6, 96, 257; médecine, 287.

ges,

Agriculture et horticulture.

militaire (Exemples du du courage militaires, 58,

176, 219, 236, 263, 308- l'impôt, les octrois, 99, 100; le sulTrage universel, 295. La commune, 76; le maire, 62, 161; le conseil municipal. 100. L'Etat, le pouvoir législatif, le |iuuvoir exécutif, 295; la justice. (Le maitre eu pourra parler principa-

animaux. Vertébrés

74, 91, 97, 125, 147, mifères féroces, 288,

,

lievoir et

les

mammifères

(Loi du

15 juin 1879, art. 10.)

Notions, à propos des lectures, des leçons de choses et des promenades," sur les principales. espèces de sols, les engrais, les travaux el les instruments usuels de culture (bcclie, boyau, charme, etc.). Le mailre trouvera l'occasion de développements sur l'agriculture notamment aux paL'Cs »

29. 34, 75. 81, 90, 93, 95. 98, 103, 118, 147, 163, 169, 193, 194, 247, 264, 282, 299, 305, 306; arboriculture, 118.

Géographie et histoire de France. (Voir tout le volume, noiamment biographies des hommes illuslies, les cartes des diverses parties de la France et de la France entière.) les

1. Voir dans Francinpt (nouvelle érlilion) et dans les Enfants de Marcel les développements complémentaires sur Vinstrnction doique, Véconomie politique ei le droit usuel : organisation administrative et judiciaire de la France, constitution, justice, enseignement, état civil, propriétés, successions, contrats usuels, faillilfts et banqueroutes, le capital, la production, l'échange, l'association, sociétés de prévoyance, de secours mutuels, de retraite, etc. {programmes du



cours

moyen

et supérieur).

)P >^''

LE

TOUR DE LA FRANCE PAR DEUX ENFAxXTS —

I.

Le départ d'André

et

de Julien.

Rien ne soutient mieux notre courage que 3

la

pensée d'un devoir

remplir. V--- '

.-

'

Par un épais, brouiHard du mois de septembre deux enfants, deux frères, sortaient de la ville de Phalsbourg "

en Lorraine.

Ils

ve-

naient de franebir la grande porte fortifiée

qu'on appelle -porte de

France.

Chacun d'eux

était

chargé d'un petit paquet de voyageur, soi-

gneusement attaché

et

retenu sur l'épaule par

un bâton. Tous les deux marchaient rapidement, sans bruit; avaient

ils

l'air

in-

Malgré l'obscudéjcà grande, ils

quiet. rité

cherchèrent plus d'obscurité encore et s'en allèrent t--

l'écart

cheminant à 1p le

Innrr ^'-"'tj

f1p« Ucs

munies



|>ar les Allemamls. Tiaveisée pnr la roule de Paris a Strnsliourc, elle n'a (|no deux portes la j'Ortc

telée

;

,ig

France

est,

fossés.



FoiiTiFiRii. Les |)0rtes des villes l'oitrliées font i)e ponix-levis jeléf fiir les fossés qui eiitouii'iil les remparts; i|tiaiiil on lève, les ponts et iiu'on reiiiiu le» portes, nul ejincmi ne iieul entrer ikuis la ville. Plialshours!: n été forliliée par Vanhiiii >?t "léman-

iiiTi!

à

l'oresl el

la

;/or/e iV MkvKuinc

au

siid-

qui sont des moiléles irureliitecluie militaire.

L'aîné des deux frères, André, âgé de quatorze ans, était un robuste garçon, si grand et si fort pour son âge qu'il paraissait avoir au moins deux années de plus. Il tenait par la main son frère Julien, un joli enfant de sept ans, fi-clc et délicat comme une lillo, malgré cela courageux et intelligent plus que ne

A

le

sont d'ordinaire les jeunes garçons de cet âge.

leurs vêtements de deuil, à l'air de tristesse répandu sur 1

^Joa'ji^.8-

LE TOUR DE LA FRANCE PAR DEUX ENFANTS.

6

on aurait pu deviner qu'ils étaient orphelins. un peu éloignés de la ville, le gi-and

leur visage,

Lorsqu'ils se furent

frère s'adressa h l'enfant et, à voix très basse,

eu crainte que les arbres

— N'aie pas peur, mon

comme

s'il

avait

mêmes

de la route ne l'entendissent petit Julien, dit-il personne ne nous :

;

a vus sortir.



Oh

!

je n'ai pas peur,

André,

dit Julien;

nous faisons

notre devoir, Dieu nous aidera.

— Je

que tu es courageux, mon Julien, mais, avant nous aurons à marcher pendant plusieurs nuits; quand tu seras trop las, il faudra me le dire je te porterai. Non, non, répliqua l'enfant; j'ai de bonnes jambes et je suis trop grand pour qu'on me porte. Tous les deux continuèrent à marcher résolument sous la pluie froide qui commençait à tomber. La nuit, qui était venue, se faisait de plus en plus noire. Pas une étoile au ciel ne se levait pour leur sourire; le vent secouait les grands" arbres en sifflant d'une voix lugubre et envoyait des rafales d'eau au visage des enfants. N'importe, ils allaient sans hésiter, la main dans la main. A un détour du chemin, des pas se firent entendre. Aussitôt, sans bruit, les enfants se glissèrent dans un fossé et se cachèrent sous les buissons. Immobiles, ils laissèrent les passants traverser. Peu à peu, le bruit lourd des pas s'éloigna,, sur la grande route; André et Julien reprirent alors leur marche avec une nouvelle ardeur. Après plusieurs heures de fatigue et d'anxiété, ils virent enfin, tout au loin, à travers les arbres, une petite lumière se montrer, faible et tremblante comme une étoile dans un ciel d'orage. Prenant par un chemin de traverse, ils coururent vers la chaumière éclairée. ,y Arrivés devant la porte, ils s'arrêtèrent interdits, n'osant sais

d'être arrivés,

:



>

frapper.

Une

timidité subite les retenait.

qu'ils n'avaient

Il

était aisé

de voir



y\ j

,-'

pas l'habitude de heurter aux portes pour

demander quelque chose. Ils se serrèrent l'un contre l'autre, ^le cœur gros, tout tremblants. André rassembla son courage. Julien, dit-il, cette maison est celle d'Etienne le sabotierf/' un vieil ami de notre père nous ne devons pas craindre de lui demander un service. Prions Dieu afin qu'il permette qu'on nous fasse bon accueil. ?*''/



:

"