Le Role Des FMN Dans Le CI [PDF]

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Zitiervorschau

REMERCIEMENTS

Ce modeste rapport intitulé «le rôle des firmes multinationales dans la structuration du commerce International» a été effectué dans le cadre de la matière de commerce international. Cet effort n’aurait pas été bien finalisé sans la contribution de nombreuses personnes. Nous tenons tout d’abord à remercier DIEU le tout puissant, qui nous a toujours soutenus et qui nous a donné la force et la patience d’accomplir ce Modeste travail. Nos vifs remerciements accompagnés de toute notre gratitude s’adresse à Monsieur EL AIDOUNI qui nous a donné l’opportunité de traiter cette intéressante thématique. Nous remercions également toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la conception de ce travail.

LISTE DES ACRONYMES

Abréviatio n CI FMN STN OCDE CNUCED UNCTAD FMI IDE PED DIT DIPP BRIC OMC SGCC AMI

Signification Commerce International Firme multinationale Société transnationales Organisation de Coopération et de Développement Economique Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement United Nations Conference on Trade And Devlopment Fond Monétaire International Investissement Direct à L’étranger Pays en voie de développement Division International du Travail Division international de processus de production Brésil, Russie, l’Inde, Chine Organisation mondial du commerce Stat Grid Corporation de la Chine Accord Multilatéral sur l'investissement

LISTE DES FIGURES FIGURE

NOM DE LA FIGURE

PAGE

FIGURE 1

cycle de vie de produit

14

FIGURE 2

des parameters d’une nouvelle implantation

17

FIGURE 3

Schéma récapitulatif des stratégies des FMN

19

FIGURE 4

Cartographie des 2 000 premières firmes multinationales, 2008-2017

21

FIGURE 5

les recettes des 2 000 principales STN et le commerce mondial 1995-2015

25

FIGURE 6

: Les profits des 2 000 premières STN et la part globale du revenu du travail, 1995-2015

27

FIGURE 7

Internationalisation de la production : ventes filiales FMN /PIB Monde (milliard de $) Internationalisation de la production : valeur ajoutée filiales FMN /PIB Monde (milliard de $)

29

Internationalisation de la production : Exportation FMN/Exportation Monde (milliard de $) Emploi dans les filiales étrangères (en milliers de dollars) Cartographie des (IDE) entrants, 2007-2016

30

FIGURE 12

Entrées d’IED au niveau mondial et par catégorie de pays 2007-2018

33

FIGURE 13

Attijariwafa bank en Afrique

42

FIGURE 14

les ventes de Renault

57

FIGURE 8

FIGURE 9 FIGURE 10 FIGURE 11

30

31 32

LISTE DES TABLEAUX Tableau

Nom du tableau

Page

Tableau 1

Le paradigme d’OLI

15

Tableau 2

Les plus grandes FMN selon le chiffre d’affaire

22

Tableau 3

Les plus grandes FMN selon le bénéfice

23

Tableau 4

Les plus grandes FMN selon nombre de salaries

24

Tableau 5

Les plus grandes FMN selon la capitalisation boursière

24

Tableau 6

2 000 premières STN –Indicateurs clefs 1996-2015

26

Tableau 7

Participations des entreprises dans le capital de Renault (2016)

51

Tableau 8

Principales filiales du groupe Renault

51

Tableau 9

Les quinze premiers principaux marchés du groupe RENAULT en fin juin 2018

55

SOMMAIRE

INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………………….6 CHAPITRE 1 : généralités sur les FMN..................................................................................................... 7 Section 1 : Les firmes multinationales « FMN 

8

Section 2 : les déterminants et les caractéristiques de la multinationalisation 12 Section 3 : les facteurs d’implantation à l’étranger et les stratégies des FMN ……………………...16

CHAPITRE 2 : le role des FMN dans la structuration du commerce international..............20 Section 1 :le rôle des FMN ……………………………………………………………………………………………………………21 Section 2 : FMN et les échanges internationaux……………………………………………………………………………32 Section 3 : impacts des FMN sur les pays

36

CHAPITRE 3 :étude de cas.......................................................................................................................... 38 Section 1 : l’implantation des FMN marocaines à l’étranger……………………………………………………39 Section 2 :l’implantation des FMN étranger au Maroc……………………………………………………………..46 CONCLUSION……………………………………………………………………………………………………………………60

INTRODUCTION Les firmes multinationales sont des acteurs premiers dans le commerce international et aussi dans l’accélération de la mondialisation. Cette mondialisation s’explique par la révolution du dernier

quart

du

siècle.

Cette dernière est un phénomène aux dimensions multiples au cœur duquel se trouve la multinationalisation des entreprises. Ces entreprises multinationales contribuent déjà par leurs échanges

internes

au tiers

du commerce

international

et des flux financiers. 

Les fusions et acquisitions, les créations d’entreprises à l’étranger explosent le niveau des investissements directs étrangers. Ils ont dépassé en 1997 le record de 400 milliards de dollars. La part du volume des stocks d’IDE rapporté au PIB s’accroît deux fois plus vite que la

part

des

exportations

ces

importations

rapportées

au

PIB. 

Inévitablement les firmes multinationales sont un élément essentiel dans la structuration du commerce mondial. Mais les avis restent partagés à son égard. Certains penses qu’elles structurent à leur seul profit l’économie mondiale sans tenir compte de la dégradation de l’environnement

ni

des

conditions

sociales.

Tandis que d’autres montrent qu’elles diffusent la technologie, unifie les marchés du capital et du travail, assurant par ce biais une meilleure allocation internationale des ressources productives. Pour bien comprendre ce phénomène, il est nécessaire de voir son importance dans le commerce international et les conséquences qui en découlent.

CHAPITRE 1  : GÉNÉRALITÉS SUR LES FIRMES MULTINATIONALES

SECTION 1 : LES FIRMES MULTINATIONALES  « FMN ». I.

DÉFINITION DE LA FIRME MULTINATIONALE 1. DÉFINITION

La firme multinationale ou encore FMN est l’une des concepts difficile à définir et qui connait une multitude de définition qu’on va les présenter brièvement. « Une multinationale est une entreprise qui a son siège dans un pays mais des activités dans de nombreux pays par l’intermédiaire de filiales ou de succursales quelle coordonne en vue d’approvisionner le marché mondial ». « La multinationalisation des entreprises est une facette de leur internationalisation, c’est-àdire de l’élargissement de leur champ d’activité au-delà du territoire national. Elle s’effectue d’abord par des IDE (investissements directs à l’étranger), qui consistent en la création ou l’achat de sociétés à l’étranger qui deviennent des filiales de la firme ainsi multinationalisée, dès lors que leur capital est détenu majoritairement par la FMN ». « C’est une création d’une joint-venture, c’est-à-dire d’une filiale commune à deux entreprises de deux nationalités distinctes. Parfois l’IDE amène l’entreprise initiatrice à transférer son activité de production du pays d’origine vers un autre pays. On parle alors de délocalisation. Mais la multinationalisation se réalise aussi par la mise en place de « réseaux d’alliance » entre une ou plusieurs entreprises « centre névralgique » et un ensemble d’entreprises liées à celle(s)-ci par des contrats (sous-traitance, franchise, partenariat, coopération…) ».

« Une société multinationale est une société qui produit des effets économiques dans plusieurs pays. C'est-à-dire que les actionnaires ne viennent pas du même pays où elle implante ses sièges dans deux ou plusieurs pays ». « Une entreprise de grande taille, qui, à partir d'une base nationale, a implanté à l'étranger plusieurs filiales dans plusieurs pays, avec une stratégie et une organisation conçue à l'échelle mondiale ».

«C’est une  entité légale de droit privé, agissant dans plusieurs États, mais avec un seul centre ou un centre principal de décision ». On peut conclure que la FMN : est une firme transnationale disposant d’en moins d’une unité de production, d’une filiale, voire une succursale dans plus d’un pays dont elle détient tout ou une partie du capital. 2. Le contexte d’apparition On considère que ces entreprises multinationales sont apparues par vagues successives. 

 Première

vague : logique

industrielle

(économies

d’échelles

et

avantages

comparatifs) : pétrole, mines, agroalimentaire, industrie automobile... 

Deuxième vague : stratégie commerciale et recherche de positions dominantes dans une économie oligopolistique : conglomérats ayant des activités dans de très nombreux domaines sans liens apparents (les grands groupes japonais) 

Vague actuelle : forte soumission à la logique financière : les firmes sont “obligées” de procéder à des IDE en se recentrant sur les activités les plus rentables tout en s’agrandissant. 3. Distinction entre les catégories des firmes. Il y’a trois types de firmes : Les firmes internationales. Ce sont des firmes qui produisent dans un seul pays mais qui s’internationalisent en exportant des biens et services vers d’autres pays. Les firmes multinationales. Ce sont des firmes qui disposent de filiales de production dans plusieurs pays. Pour être multinationale, une entreprise doit engager des investissements directs à l’étranger. Les firmes transnationales ou globales. Ce sont des firmes qui disposent d’un réseau global de filiales à travers lequel elles déploient une stratégie planétaire. II.

Historique et développement des FMN  : 1. Premières formes de firmes multinationales :

Sans surprise, on trouve les premières formes de la multinationale moderne dans les pays

précurseurs du capitalisme. Ainsi, la Compagnie des Indes Orientales est créée en 1602 aux Pays-Bas, et fut une gigantesque entreprise de commerce, associant plusieurs actionnaires capitalistes dans une structure proche de la société anonyme actuelle. Ce modèle fit des petits : les nombreuses Compagnies des Indes. Cependant, ces entreprises étaient quasiexclusivement commerciales, par opposition à la forme moderne à base industrielle, et il y a peu de continuité directe entre ces anciennes sociétés et les actuelles, sauf bien sûr au niveau des capitaux. Mais dans la majorité des cas, à cette époque, les entreprises étaient familiales De nombreux négociants ou banquiers envoyaient des membres de leur famille dans d’autres pays pour y tenir des succursales et contrôler directement les activités.  

19 -ème   siècle:

Dès le milieu du XIX -ème siècle, sous effet de la Révolution industrielle, certaines entreprises lancent des activités dans autres pays, comme Siemens. Mais c’est surtout dans les années 1880, avec entrée dans époque impérialiste, on peut observer un premier décollage. On parle entreprise internationale mais les historiens alors développent davantage sur internationalisation des capitaux à échelle macro-économique que sur ses acteurs.  

Début 20 -ème: 

Boukharine cite en 1915 quelques multinationales qui existent toujours comme Dunlop, AEG, General Electric, Siemens, Deutsche Bank, la Société générale belge .Au tournant du siècle, les États-Unis sont les premiers à disposer de vraies multinationales, avec quelques exceptions comme Fiat ou les suisses Ciba-Geigy ou Nestlé. En Europe, ce mouvement débutera vraiment dans les années 1920. Cette expansion sera freinée dans les années 1930 avec la Grande dépression.  

Après-guerre :

L'essor des grandes entreprises états-uniennes dans le monde entier fait que le concept invite dans le langage économique, sans doute aussi du fait que la consommation de masse rend plus visible les grandes marques. Ainsi le terme de multinational corporation apparaît d’abord sous la plume de David Eli Lilienthal en 1960.Les pays impérialistes Europe de l’Ouest aident leurs grands groupes à s’étendre à l’étranger. La construction de la CEE dans les années 1960 allait dans ce sens. En 1965 est créé en France le bénéfice mondial consolidé, célèbre niche fiscale qui permet à quelques multinationales favorites de déclarer des pertes à l’étranger pour

ne pas payer d’impôt sur les sociétés. Ce renforcement des groupes européens a poussé de nombreuses entreprises américaines à s’installer en Europe pour prendre des parts de marché avant que des trusts rivaux ne les monopolisent. 2. Periode 1970-2010 : Rétrospectivement, on peut dire que malgré les technologies modernes déjà présentes, la forte croissance de l’Après-guerre (30 glorieuses) a focalisé les trusts sur les marchés occidentaux. A partir des années 1970 s’ouvre une période de ralentissement économique, et certaines multinationales vont s’intéresser à des marchés dans les néo-colonies, aidées par l’endettement dans lequel celles-ci ont été poussées .Mais c’est principalement pour se concurrencer dans leurs secteurs de prédilection au sein même de la Triade (Europe-EtatsUnis-Japon), que les multinationales investissent à l’étranger. 52% des entreprises qui figuraient dans les 25 premières en 1990 n’y sont plus en 2002, souvent parce qu'elles ont été absorbées.  En 1997, l’OCDE lance quasi secrètement des négociations sur l’AMI (Accord Multilatéral sur l'Investissement) qui prévoit notamment que les entreprises puissent se faire indemniser par les Etats en cas de troubles sociaux ou de lois sur l’environnement contraignantes. Les mobilisations européennes provoquent son échec l’année d’après .Par ailleurs, le lobbying est largement facilité par la puissance colossale de ces grands trusts. «[Les multinationales exercent] une pression sur les pouvoirs publics pour qu’ils modifient le cadre juridique des marchés, ce que la plupart des firmes ne pouvaient pas, jadis, tenter avec succès » .Les multinationales chapeautent également la conception des normes comptables destinées à leur être appliquées. En 2002, environ 64 000 multinationales (contrôlant 870 000 filiales) pesaient 70% des flux commerciaux mondiaux, et employaient 54 millions de salariés. (Elles n’en employaient que 9,6 millions en 1982). Enfin, rien que les échanges intra-firmes représentent 30% des échanges mondiaux. 3. Firmes multinationales actuelles : Aujourd’hui, le nombre de multinationales existant dans le monde avoisine est 100 000 selon l’edition 2017 du rapport sur l’investissement dans le monde de la CNUCED .un chiffre pour démontrer le role que ces entités jouent dans la croissance mondiale (contre 37 million au début des années 1980)

SECTION 2 : LES DÉ TERMINANTS ET LES CARACTERISTIQUES DE LA MULTINATIONALISATION I.

Les types des FMN et les caractéristiques 1. Les types On distingue plusieurs types de FMN :



Les FMN qui exercent la même activité dans plusieurs pays étrangers



Les FMN qui effectuent une répartition géographique de leurs activités sur la base de la Division Internationale du Travail (DIT) Ex : Nike.



Les FMN qui effectuent une répartition selon les différents stades de production sur la base de la Décomposition Internationale du Processus Productif (DIPP) Ex : Airbus. 2. Les caractéristiques

Ces firmes se caractérisent essentiellement par : 

Présence dans de nombreux pays.



Capital social détenu par des actionnaires répartis dans plusieurs pays.



Nationalités variées des dirigeants.



Stratégie mondiale du groupe : la structure organisationnelle de la firme, l’élaboration de sa stratégie est conçue à l’échange du monde pris globalement.

II.

Les déterminants de la multinationalisation

Il existe Cinq principales théories qui ont expliqué́ les déterminants d’implantation des firmes : l’avantage spécifique, la théorie de l’optimisation du cycle de vie des produits, la théorie des coûts de transactions, la théorie du comportement oligopolistique basée sur la détection de l’avantage de monopolistique que détiennent les firmes et le paradigme OLI de Dunning qui introduit la notion de l’avantage spécifique, de localisation et de l’internalisation. Les déterminants d’implantation à l’étranger renseignent sur les différents avantages spécifiques d’une firme ainsi que les différents avantages d’un pays ou d’un territoire d’accueil pouvant incité une firme à s’implanter à l’étranger. Cependant, d’autres déterminants plus actuels entre en jeux dans le choix d’implantation, notamment le critère du

l’attractivité́ du pays, le marché́ et son potentiel, le coût des facteurs de production que la filiale doit utiliser et l’effet d’agglomération. 1. L’avantage spécifique Le marché́ imparfait est le marché́ dans lequel il existe un déséquilibre entre les entreprises qui possèdent des ressources adéquates et celles qui ont dépourvues ; c’est avec ce déséquilibre qui fait naitre l’avantage spécifique. Le concept de l’avantage spécifique recouvre généralement les actifs intangibles issus de la taille et des positions acquises par l’entreprise. Une entreprise multinationale qui possède un avantage spécifique cherche à s’implanter à l’étranger que d’investir dans son pays d’origine pour bénéficier plus d’avantages à l’extérieur. L’avantage spécifique peut être repartir en trois catégories : les savoirs spécialises de la firme (ex : le marketing...), les innovations ou les développements technologiques, la capacité́ de réaliser des économies d’échelles ou de champ. Permettant d’abaisser les couts unitaires de production. 2. L’OPTIMISATION DU CYCLE DE VIE DE PRODUIT Les différences des prix relatifs étaient liées aux conditions de production différentes d’un pays à l’autre, aussi les différences de technologies expliquent alors les spécialisations internationales. Ce qui à conduit les spécialisations dans la production des produits. Un produit pour qu’il soit fabriqué passe par un processus de la matière première à sa finition aussi un produit finis d’une entreprise peut être le produit semi-fini d’une autre entreprise, un produit pour qu’il soit vendu il doit être connu.

Figure 1 : cycle de vie de produit

3. Le paradigme oli de dunning Au cours des années soixante-dix Dunning à essayer de proposer une approche globale des facteurs explicatifs de l'investissement direct qui s'appelle le paradigme OLI dans lequel il à combiner trois facteurs interdépendant : avantages spécifiques, avantages à la localisation et 3 avantages à l'internalisation. a) Les avantages spécifiques « o » (ownership advantage) Tous les actifs incorporels qui sont à la possession de l'entreprise exclusifs de ceux qui les détiennent ces facteurs non matériels sont facilement transférable à l'étranger il s'agit des compétences, savoir-faire, technologies, brevets, les noms de marques,... B) Les avantages à la localisation « l » (location advantage) Il s'agit de l'existence d'un avantage à utiliser ses actifs pour produire dans le pays que d'exporter a partir des pays d’origine, cette présence dans le pays permet à l'entreprise de bénéficier de plusieurs choses : réduire les frais de transport, facilité d'accéder a des ressources,...etc. C) Les avantages de l'internalisation « i » (internalization advantage )

Les entreprises qui s'internalisent leurs activités internationales peuvent réduire leurs coûts par opérations, liés aux imperfections du marché́ , éviter les coûts de prestation des contrats, aussi elle assure un meilleur contrôle sur l'utilisation des technologies.

Tableau 1 : Le paradigme d’OLI 1. Propriété technologique

Avantages Spécifiques

2. Taille, économies d’échelle 3. Différenciation du produit 4. Dotations spécifiques (hommes, K, organisation) 5. Multinationalisation antérieure

Avantages Localisation

1. Différences des prix et qualité des inputs 2. Coûts de transport et de communication 3. Distance psychique (langue, culture…) 4. Distribution spatiale des inputs 1. Diminution du coût d’échange

Avantages l’internationalisation

2. Réduction de l’incertitude 3. Contrôle de l’O (quantité et qualité) 4. Contrôle des débouchés

4. La théorie de la « réaction oligopolistique » Ce concept vise à expliqué pourquoi les firmes suivent leurs concurrents lorsqu'elles s'implantent à l'étranger. Selon cette théorie, la production internationale ou du moins une partie de celle-ci serait le fait d’entreprises oligopolistiques qui s’implantent dans divers pays pour contrer, tenir en échec ou devancer des entreprises rivales. En effet, une menace majeure pour la stabilité́ d’un oligopole est que l’un des acteurs du système décide de conquérir unilatéralement un avantage comparatif, lui permettant de devancer durablement leurs principaux concurrents.

SECTION 3 : LES FACTEURS D’IMPLANTATION A L’ETRANGER ET LES STRATÉ GIES DES FMN I.

Les facteurs d’implantations à l’étranger

La firme localise ses implantations étrangères là où elle estime qu'elles seront les plus profitables. Les facteurs qui interviennent dans la décision de localisation peuvent être classés en trois catégories :  le marché́ et son potentiel;  le coût des facteurs de production que la filiale doit utiliser;  L'attractivité́ du pays 1) Le marché́ et son potentiel La taille du marché́ potentiel est un critère primordial pour les entreprises des secteurs où la concurrence oligopolistique domine. Ces entreprises s’implantent dans différent pays pour produire des biens similaires dans une optique de réduction du coût d'accès au marché́ local ou de contournement des barrières à l'entrée. La demande du marché́ d'accueil doit être alors suffisamment forte pour que des économies d'échelles entre les différents sites puissent être réalisées. La question est de savoir si l'entreprise doit concentrer sa production sur un seul pays et exporter ensuite les produits vers les autres pays ou si elle doit s'implanter dans plusieurs pays .Deux facteurs interviennent dans la décision : le coût d'implantation et les coûts de transport. Si les coûts d'implantation sont élevés et les coûts de transport faibles, l'entreprise aura avantage à concentrer la production sur un seul site ou sur un nombre restreint de sites afin

d'amortir les coûts d'implantation et les coûts fixes sur un volume plus élevé. Dans le cas contraire, elle choisira de s'implanter dans plusieurs pays. 2) Les couts des facteurs de production Le coût des facteurs de production est un autre déterminant majeur du choix de la localisation. La logique est alors celle de la segmentation verticale du processus de production avec pour objectif la réduction de coût de production, en particulier, celui de la main-d'œuvre. Dans cette stratégie, l'entreprise n'adresse pas le marché́ local avec ses produits mais elle cherche à créer un avantage comparatif au moyen de produits fabriqués aux coûts les plus faibles pour vendre aux meilleures conditions sur son marché domestique ainsi sur les autres marchés étrangers. Les couts associés à la main-d'œuvre ne se limitent pas aux différences de coûts salariaux unitaires. D’autres facteurs interviennent comme par exemple la productivité́ du travail. De même, la réglementation du marché du travail, la flexibilité des conditions de recours aux heures supplémentaires, les règles d'embauche et de licenciement jouent également. 3) L'attractivité du pays d'accueil Les pays n'offrent pas tous la mêmeattractivité pour les entreprises. Les facteurs d'attractivité sont multiples. Des classements de l'attractivité des pays sont publiésrégulièrement par divers organismes. Les résultats divergent, parfois même sensiblement dans la mesure où les critères retenus diffèrent. Parfois, ces études analysent plus la compétitivité des pays que leur attractivité. De même, certaines multinationales sont aussi parfois tentées par des localisations dans des pays dans lesquels la protection sociales est faible. Cependant, il est de moins évident que ce choix soit un moyen de construire un avantage concurrentiel faible. Enfin, la tentation a pu aussi être pour certaines firmes d'implanter leurs unités polluantes dans les pays moins regardants dans des consommateurs et des médias, ces choix ne sont pas sans risque.

Figure

2:

L’importance

des

paramètres

d’une

nouvelle

implantation.

L'IMPORTANCE DES PARAMÉTRES D'UNE NOUVELLE IMPLANTAION FLEXIBILITE DU MARCHE DU TRAVAIL

35%

STABILITE DU CLIMAT SOCIAL

41%

TAXATION DES ENTREPRISES

42%

INFRASTRUCURES DE TELECOMMUNICATION

47%

STABILITE ET TRANSAPARENCE DE L'ENVIRONNEMENT POLITIQUE ET LEGAL

49%

QUALIFICATION DE LA MAIN D'ŒUVRE

49%

INFRASTRUCTURES LOGISTIQUES ETTRANSPORTS

52%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

Source : Baromètres Ernest &Young de l’attractivité NB : « Parmi les décideurs internationaux interroges 52% considèrent que le Logistiques et Transports sont un critère important de localisation d’une nouvelle implantation. »

II.

Les modes et les raisons du développement à l’étranger. 1. Les modes de développement à l’étranger :

Il existe plusieurs modes différents de développement à l’étranger parmi lesquels il faut citer : . Les stratégies internes. Il s’agit d’un développement interne qui pousse l’entreprise qui souhaite élargir son élan de croissance à exporter ou à investir à l’étranger. . Les stratégies externes. Elles s’opèrent lorsque l’entreprise procède à l’achat des sociétés étrangères bien implantées sur leurs marchés. . Les stratégies d’alliances. La firme s’engage dans alliances avec d’autres sociétés étrangères ou présentes à l’étranger pour mettre en commun une partie du processus de production ou de distribution. . La licence. L’entreprise donne le droit à une autre société de produire sous son nom de marque moyennant une redevance.

. La joint-venture ou co-entreprise : C’est une entreprise conjointe issue de l’association de plusieurs partenaires ou d’une filiale commune, ou d’une société indépendante financée par plusieurs firmes.

III.

Les stratégies

Pour qu’une entreprise puisse effectuer un choix de pays efficace, il faut qu’elle connaisse les régions faisant partie de ce pays et qu’elle ait une idée relativement précise des caractéristiques de la région qu’elle choisirait dans ce pays. Dans différents textes, André a de son côté proposé une analyse en termes de stratégie globale, laquelle revoie à quatre principales composantes :

1) Stratégies de localisation

 stratégie d’approvisionnement : matières premières et produits primaires ;  stratégie de marché : implantation de filiales ;  stratégie de rationalisation de la production, grâce notamment à la réduction des coûts, laquelle conduit à la décomposition internationale du processus de production ;  stratégie technico-financière : elle combine le recours à la sous-traitance, au partenariat, à l’externalisation….Et la recherche de gains sur les marchés financiers, y compris par le biais de modalités purement spéculatives. 2) Stratégies commerciales

Capacité d’une entreprise ou une économie à s’imposer face à la concurrence et de conquérir des parts de marché  Prix/ Cout : par les prix les plus faible

 hors prix : indépendante du prix; qualité; prix ; désigne ; image de marque …. Figure 3 : Schéma récapitulatif des stratégies des FMN Stratégies FMN

localisation

Commerciales

Marché

Prix/cout

Rationalisation de production

Hors prix

D'approvisionnement

Techno-financiéres

CHAPITRE 2  : LE RÔLE DES FIRMES MULTINATIONALES DANS LA STRUCTURATION DU COMMERCE INTERNATIONAL.

SECTION 1 : LE RÔLE DES FMN DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL I.

Les FMN et leur part dans le commerce international

Les firmes multinationales (FMN) sont parmi les acteurs les plus puissants de l’espace mondial. Leur développement est à la fois la conséquence et l’un des moteurs essentiels de la mondialisation. Face à leurs stratégies globales et à leurs modes de fonctionnement transnationaux, les États peinent à instaurer un système de gouvernance qui permettrait de pallier les conséquences sociales et environnementales des activités des FMN. Par leur poids économique et financier et leur capacité d’influence sur les politiques fiscales et sociales des États, les firmes multinationales (FMN, aussi nommées firmes transnationales) sont des acteurs majeurs de l’espace mondial. Il existe actuellement dans le monde aux alentours de 100 000 FMN, contrôlant plus de 500 000 filiales. Elles sont responsables de la moitié des échanges commerciaux internationaux, en particulier du fait de l’importance du commerce intra-firme (entre les filiales d’une même entreprise). Le 2 /3 du commerce international est assuré par les FMN .longtemps originaire par la triade (Europe, Japon,et Etats Unis) les multinationales des pays émergents en particulier des BRIC (Brésil, Russie,Inde,et Chine), menacent désormais les FMN occidentale. Figure 4 : Cartographie des 2 000 premières firmes multinationales, 2008-2017

 Sources : Forbes Global 2000, www.forbes.com/global2000/list   Commentaire :

Sur cette carte de la capitalisation boursière des 2 000 premières firmes multinationales en 2017, la taille des cercles est proportionnelle à leur poids en termes de capitalisation boursière. On y voit le poids des firmes états-uniennes (44 %, contre 22 % pour la somme des firmes européennes). La gamme de couleurs indique les dynamiques au cours de la dernière décennie : outre la croissance des firmes des États-Unis, on observe une augmentation de celles des pays émergents asiatiques, alors qu’une partie des firmes européennes, japonaises et latino-américaines stagnent.

II.

Classement des FMN 1) Les plus grandes FMN selon le chiffre d’affaire Tableau 2 : les plus grandes FMN selon le chiffre d’affaire

Rang 1 2 3 4 5 6

Entreprise

Chiffre d’affaire (milliards de

WAL MART State Grid Sinopec Group China National Petroleum SHELL MOTORS TOYOTA

$) 500,343 348,903 326,953 326.008 311,870 265,172

En 2018, pour la sixième année consécutive, WALMART est au sommet du podium des entreprises générant le plus de chiffre d'affaires.

leader des chaînes de magasins de grande distribution dans le monde.

La State Grid Corporation de Chine (SGCC) en chinois en pinyin , Il s'agit de la plus grande entreprise de services publics au monde.

2) Les plus grandes FMN selon le bénéfice Tableau 3 : les plus grandes FMN selon le bénéfice

Rang

Entreprise

bénéfice (milliards de

1 2 3 4 5

Apple British American Tobacco Berkshire Hathaway Industrial & Commercial Bank of China Samsung Electronic

$) 48,351 48,327 44,940 41,883 36,575

Le géant américain de l’électronique Apple reste la société la plus rentable du monde. Les banques de ce qu’on appelle communément le « Big Four » chinois, à savoir l’Industriel & Commercial Bank of China (ICBC), la China Construction Bank (CCB), l’Agricultural Bank of China (ABC) et la Bank of China (BOC), suivent de la deuxième à la cinquième place.

3) Les plus grandes FMN selon nombre de salaries

Tableau 4 : les plus grandes FMN selon nombre de salaries Rang

Entreprise

Nombre de salariés

1

Walmart

2 300 000

2

China National Petroleum

1  470 193

3

China Post Group

948 239

4

State Grid

913 546

5

Hon Hai PrecisionIndustry

803 126 Source : fortune

En 2018, deux entreprises peuvent se targuer d'employer plus d'un million de collaborateurs. L'immuable distributeur américain Walmart, comme en 2017, trône très largement en première position avec 2,3 millions de salariés. Loin derrière suit le chinois China National Petroleum 4) Les plus grandes FMN selon la capitalisation boursière Tableau 5 : les plus grandes FMN selon la capitalisation boursière Rang 1 2 3 4 5

Entreprise

Capitalisation

Apple Google Microsoft Amazon Tencent

(milliards de $) 851 719 703 701 496

boursière

Pour la sixième année consécutive, Apple domine le classement mondial des capitalisations boursières, comme le dévoile l'édition 2017 du palmarès de PricewaterhouseCoopers rendu public le 28 juin. La valorisation boursière de la marque à la pomme atteint 754 milliards de dollars contre 604 milliards de dollars en 2016. NB : Les 100 plus grands FMN sont concentrées que dans quelques secteurs. Les secteurs les plus globalisés sont l’automobile, le pétrole, les équipements électriques ou la pharmacie et télécoms.

III.

La contribution des firmes multinationales dans le commerce international :

Les exportations mondiales sont aujourd’hui dominées par de très grandes entreprises, dont la plupart sont des sociétés transnationales, Les grandes entreprises sont devenues les acteurs les plus puissants du commerce international, même s’il est difficile de quantifier avec précision leur position dominante en raison des données limitées dont nous disposons et des obstacles à la combinaison des données commerciales nationales et des données transnationales au niveau des entreprises1. 1) LES RECETTES DES 2000 PRINCIPALES FMN :

les recettes totales des 2 000 principales STN aient dépassé celles du commerce mondial au cours de la période 1995- 2015( figure 5) .Or, dans la mesure où les revenus des principales STN ont largement suivi l’évolution du commerce mondial parce qu’elles en portent une bonne part de responsabilité, certains indicateurs choisis peuvent révéler à la fois l’ampleur de la concentration et les rentes (mesurées ici par les bénéfices) captées par les sociétés multinationales notamment par les échanges transfrontaliers.

Rapport sur le commerce et le développement 2018 : pouvoir, plateformes et l’illusion du libreéchange 1

2) CHIFFRE D’AFFAIRE ET BÉNÉFICES DES 2000 PRINCIPALES FMN :

Les bénéfices annuels de ces 2 000 premières entreprises sont passés de 700 milliards de dollars à la fin des années 1990 à 2600 milliards de dollars ces dernières années (tableau 6).alors que les bénéfices ont augmenté en moyenne de 8,5% par an, le taux de croissance annuel moyen des recettes n’a été que de 6,8 %. Cet écart a fait passer le ratio bénéfices /revenus de 5,7 % à la fin des années 1990 à 7,0 % au cours des dernières années, soit une augmentation de 23 %. Les moyennes quinquennales présentées dans(le tableau 6) lissent la volatilité des bénéfices, mais entre 1996 et 2015, ce ratio a augmenté de façon encore plus spectaculaire, de l’ordre de 58 %. 3) Part des revenus des FMN : Cette hausse bénéfices des grandes entreprises a été l’un des principaux moteurs de l’inégalité fonctionnelle mondiale, associée à la diminution de la part globale du revenu du travail au cours des deux dernières décennies, La concentration du marché augmente à mesure de la domination progressive des industries par des entreprises « superstar », aux bénéfices élevés et à la faible main d’œuvre dans la valeur ajoutée, et de la diminution de la part globale du travail avec l’accroissement du poids de ces « superstars ». De toute évidence, un déclin de la part du travail se traduit nécessairement par une hausse de la part du revenu du capital. Mais comme la valeur ajoutée mesurée revenant au capital n’est pas nette d’amortissement, une augmentation de la part du revenu du capital peut être provoquée par deux processus différents : une hausse du coût du capital, qui peut être

compatible avec une baisse, voire une absence de profit, ou une hausse du bénéfice des entreprises.

Kohler et Cripps (2018) ont montré qu’à l’échelle mondiale, la part croissante des revenus du capital depuis 1995 était due à une accélération de l’expansion des bénéfices des principales STN. Alors que la part des revenus du capital STN a légèrement augmenté sous l’effet de l’hyper mondialisation (zone rouge dans la figure 6) la hausse rapide des bénéfices des principales STN (zones roses) est le principal facteur expliquant la baisse du revenu mondial du travail (zone bleue). Ce revenu est passé de 56,1 % en 1995 à 52,8 % en 2007, avant d’augmenter et d’atteindre 53,6 % en 2015. En conséquence l’augmentation des bénéfices des principales STN a représenté plus des deux tiers de la baisse de la part globale du revenu du travail entre 1995 et 2015. grandes STN se soit faite au détriment des petites entreprises, elle a également été fortement corrélée à la baisse de la part du revenu du travail depuis le début du nouveau Millénaire (fig.6) .Cela met en évidence le rôle clef des 2 000 plus grandes STN qui dominent le « commerce » international et la finance dans le creusement des inégalités fonctionnelles mondiales de revenu.

4) Les FMN et le PIB mondiale : La production internationale et les chaînes de valeur mondiales ralentissent, La production internationale continue de croître, mais plus lentement, et les modalités des transactions et des échanges internationaux de biens, de services et de facteurs de production changent. Les taux de croissance annuels moyens des ventes (1,5 %), de la valeur ajoutée (1,5 %) et de l’emploi (2,5 %) des filiales étrangères des entreprises multinationales au cours des cinq dernières années ont tous été inférieurs à ceux des cinq ans précédant 2010 (9,7 %, 10,7 % et 7,6%, respectivement). Ces chiffres reflètent un affaiblissement de la dynamique de croissance des IED à long terme. Les ventes des filiales étrangères augmentent deux fois plus vite que les actifs et le nombre d’employés, en ligne avec la tendance de la production internationale nécessitant peu d’actif décrit dans le WIR17. Les taux de croissance annuels moyens des redevances et des droits de licence au cours des cinq dernières années (près de 5 %) par rapport à ceux du commerce de marchandises et de l’IED (moins de 1 %) montrent comment la production internationale est en train de passer des réseaux de production physiques aux chaînes de valeur dématérialisées

Figure 7 : Internationalisation de la production : ventes filiales FMN /PIB Monde (milliard de $)

Source : UNCTAD-WIR  Commentaire Dans le cours d’un PIB monde qui stagne sur un ‘plateau’ en 2014-2017 vers 78 000 Mds $, les ventes des filiales des FMN progressent à 30,8 Mds $ à un taux de 4,3%/an sur 2010-2016 et à 6,1% en 2017. Le poids des ventes des FMN dans le PIB Monde s’établit en progression à 39,4% en 2017. Cette situation pourrait avoir des incidences négatives sur les possibilités qu’ont les pays en développement d’attirer des investissements en faveur de leurs capacités productives.

5) La valeur ajoutee des FMN

Source UNCTAD-WIR 

La valeur ajoutée des filiales des FMN croît vivement en 2017 à 7 317 Mds$ (+9,6%), son poids dans le PIB Monde s’élevant de 9,0% en 2010 à 9,4% en 2017.

Source : UNCTAD-WIR 

Le poids des Exportations des FMN/Exportations Monde est donné stable à 33,1%.

6) Emploi dans les filiales etrangeres

Figure 10 : Emploi dans les filiales étrangères (en milliers de dollars ) 80,000 70,000

69,683

71,157

73,209

2015

2016

2017

57,392

60,000 50,000 40,000 30,000

27,034

20,000 10,000 0 1990

2005-2007

Source : reproduit à partir des données de CNUCED 2018. 

L’emploi des filiales des FMN évolue à un taux annuel moyen de 2,0%/an sur 2010-16 (soit un taux en retrait par rapport à celui des ventes à 4,3%/an) pour atteindre 73,2 millions de personnes en 2017 (+2,9%), mais moins qu’en 2015.

SECTION 2 : FMN ET ECHANGES INTERNATIONAUX I.

Dé finition des IDE  :

L’OCDE (2003) définit l’IDE comme : « une activité par laquelle un investisseur résidant dans un pays obtient un intérêt durable et une influence significative dans la gestion d’une entité résidant dans un autre pays. Cette opération peut consister à créer une entreprise entièrement nouvelle (investissement de création) ou plus généralement à modifier à modifier le statut de propriété des entreprises existantes (par le biais de fusion et d’acquisition). Le FMI définit l’investissement direct comme un type d’investissement transnational effectué par le résident d’une économie « L’investisseur direct » afin d’établir un intérêt durable dans une entreprise « l’entreprise d’investissement direct » qui est résident d’une autre économie que celle de l’investisseur direct. Par intérêt durable, une relation à long terme entre l’investisseur et l’entreprise : l’investisseur est motivé par la volonté d’établir, avec l’entreprise, une relation stratégique durable afin d’exercer une influence significative sur sa gestion. L’existence « d’un intérêt durable » est établie dès lors que l’investisseur direct détient au moins 10% des droits de vote de l’entreprise d’investissements direct ». Figure 11 : Cartographie des (IDE) entrants, 2007-2016

Source : CNUCED, http://unctad.org

 Commentaire : la CNUCED aide les gouvernements à promouvoir et à faciliter l’investissement ; elle compile, valide et diffuse des données sur les IDE. Cette carte montre à la fois des stocks (points proportionnels) et des évolutions au cours de la dernière décennie (dégradé de couleur). Les données sur la dynamique des IDE entrants sont très contrastées et non corrélées à celles du volume ; certaines économies n’attirent plus les investissements étrangers (en bleu), alors que d’autres, au contraire, savent les capter en raison de leur croissance, de facilités fiscales ou parce qu’il s’agit de paradis fiscaux.

1) Les entrées des IDE 2007-2018

 Commentaire : L’IDE mondial a fléchi pour la troisième année consécutive En 2018, les flux mondiaux d’investissement étranger direct (IED) ont poursuivi leur recul, chutant de 13 % pour s’établir à 1 300 milliards de dollars (fig. 12).

Cette troisième année consécutive de déclin s’explique principalement par les rapatriements massifs des bénéfices à l’étranger accumulé par les entreprises multinationales américaines qui sont intervenus au cours des deux premiers trimestres de 2018, à la suite des réformes fiscales adoptées aux États-Unis à la fin de 2017. La baisse enregistrée au premier semestre de 2018 (-40 % par rapport à la même période en 2017), due à des motifs fiscaux, a été compensée au second semestre par une multiplication des transactions. La valeur des fusions acquisitions internationales a augmenté de 18 %, les entreprises multinationales des États-Unis ayant utilisé les liquidités de leurs filiales étrangères, qui n’étaient plus imposables.

II.

LE DÉVELOPPEMENT DU COMMERCE INTRA FIRME OU COMMERCE (CAPTIF) : 1) Le commerce intra firme

Le commerce intra firme est un commerce qui concerne deux entreprises appartenant à un même groupe dans le cadre d’une opération productive (achat de produits intermédiaires pour réaliser un produit fini). Les échanges intra firme ou intragroupes sont les échanges de biens et services entre filiales d'un même groupe. Leur prix n'est pas fixé par le marché mais peut permettre de faire apparaître les bénéfices dans les pays où la fiscalité est la plus faible l'existence des firmes transnationales (qui sont des firmes dont le réseau ignore les frontières et traverse les nations). 2) LA DIT ET LA DIPP : Afin de profiter au mieux de la division international de travail  sans supporter les contraintes juridiques (et morales) liées à la détention de filiales dans des pays où la protection sociale et les règles environnementales sont bafouées, les FMN tendent à organiser leur production à travers un réseau de sociétés n’ayant plus de liens capitalistiques entre elles. De nombreux produits (électronique, textile, etc.) sont dorénavant assemblés ou confectionnés dans des usines appartenant à des sous-traitants juridiquement indépendants des donneurs d’ordre. C’est le cas d’Apple, dont les produits sont fabriqués en Chine par un sous-traitant taïwanais, Foxconn. Les FMN cherchent ainsi à s’exonérer de toute responsabilité quant aux conditions sanitaires, environnementales et sociales dans lesquelles leurs produits sont fabriqués, telles les grandes marques de vêtements pour lesquelles travaillaient les ouvriers des ateliers de

confection de l’immeuble du RanaPlaza à Dacca (Bangladesh), dont l’effondrement en 2013 fit plus de mille morts. 

DIPP :

La décomposition internationale du processus de production (DIPP) est à l’origine du commerce intra- firme. Le produit final est décomposé en une série de sous-système reliés les uns aux autres. Ex dans l’automobile, les composants ou modules (moteur, système de freinage, système électronique, carrosserie, châssis) sont fabriqués simultanément dans des pays différents. L’assemblage final est coordonné par le constructeur sur le site d’assemblage localisé à proximité des marchés. Lorsque le processus de production d'un bien complexe (automobile, vêtement, électroménager) peut être décomposé en plusieurs étapes, on observe que chaque étape n'utilise pas le même niveau de qualification de la main-d'œuvre, la même maîtrise technologique, ni la même spécialisation des machines. Il n'est pas obligatoire que ces étapes soient réalisées dans un lieu unique.

Pour réduire les coûts de production (coûts du travail, des intrants, du capital) et profiter des économies d'échelle résultant de la spécialisation et des avantages comparatifs de différents pays, les entreprises rationalisent leur production, en fabriquant les éléments nécessaires à la production d'un bien dans différents pays.

Elles s'implantent ou sous-traitent en choisissant chaque pays d'accueil en fonction des avantages comparés qu'il procure pour chaque étape du processus de production.

La situation géographique du pays d'implantation est soigneusement étudiée pour apprécier: 

Les facilités d'approvisionnement en matières premières;



La proximité du marché acheteur;



Les infrastructures (ports, aéroports, routes.)



SECTION 3 .IMPACT DES FIRMES MULTINATIONALES SUR LES PAYS : I.

Effets SUR LES PAYS D’ORIGINES :

1. EFFETS POSITIFS :

 réduction des coûts : Les délocalisations peuvent permettre à l’entreprise de rester compétitive grâce à la baisse des coûts ; cette compétitivité accrue peut permettre de sauvegarder des emplois qui sans cela auraient été détruits, voir même d’en créer dans les branches d’activité non délocalisées.  Création indirect des emplois : Les délocalisations créent indirectement des emplois sur le sol national, tels que les emplois de logistique, de transport ou de relations entre la société-mère et ses filiales.  une hausse du pouvoir d'achat : induite par une baisse des prix, les prix des produits importés diminuant du fait de la concurrence internationale;  des recettes fiscales plus importantes apportées par les profits élevés des multinationales qui ont délocalisé leur production.  une diminution du risque de change puisque, en produisant dans un pays au lieu d'y importer des marchandises, l'offre et le règlement sont effectués dans la même monnaie, il n'y a pas de crainte de voir fluctuer les monnaies entre la commande et le règlement, comme c'est le cas dans les opérations de commerce international.

2. Effets négatifs :

 Suppression d’emplois dus aux délocalisations : Les délocalisations correspondent à l’arrêt d’une activité productive sur le sol national, pour être relocalisée à l’étranger. Ces délocalisations se traduisent donc automatiquement par des destructions d’emplois sur le sol national, et par des créations à l’étranger, ces emplois concernent généralement la main-d’œuvre peu qualifiée.

II.

Effets sur les pays d’accueil

1) Effets positifs :

 Création d’emploi : Les multinationales contribuent à la création d’emplois au moment de leur implantation, puis à partir du démarrage des activités de production. Ces emplois sont temporaires ou permanents, rattachés à l’entreprise ou externalisés.  L’augmentation du PIB (en particulier pour les pays émergents)  Transfert de nouvelles technologies :les FMN sont les principaux vecteurs de transfert des techniques par la vente de biens d'équipement, la cession de brevets et les accords de licence, la vente d'usines clés en main, l'assistance technique, les échanges entre scientifiques.  Elévation des qualifications  Emergence d’une demande solvable dans les pays d’accueil

2) Effets négatifs :  Spécialisation des pays dans des productions à faible valeur ajoutée : Les activités nobles à plus forte valeur ajouté tendent à se concentrer dans les pays développés.   Forte concurrence : les multinationales investissent plus que les entreprises locales, puisque la filiale étrangère est en position privilégié par rapport à ces concurrents locaux : elle bénéficie d’un accès direct aux connaissances de la firme mère, à son épargne aux marchés financières locaux et international , tous ces éléments rendent l’adaptation des firmes domestiques plus difficiles et peuvent poser un problème dans le cas d’une politique de développement qui voudrait Privilégié les intérêts des nationaux

CHAPITRE 4  : ETUDE DE CAS

Section 1 : l’implantation des fmn marocaines a  l’etranger: I.

Le poids des entreprises marocaines sur le marché africain

Les entreprises marocaines sont en voie de rattraper la longue expérience acquise par leurs homologues françaises, selon la troisième édition du Baromètre du développement international «Se développer en Afrique: regards croisés d’entreprises marocaines et françaises». Selon cette étude, 20% des entreprises marocaines interrogées estiment que leurs activités africaines représenteront plus de 50% de leur chiffre d’affaires dans les prochaines années. Pour leurs premiers pas africains, en priorité au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Mali et au Burkina Faso, qui sont les cinq premiers pays de présence, les patrons marocains ont d’abord favorisé les exportations, la distribution et la mise en œuvre de partenariats locaux pour accumuler une connaissance solide et maîtriser les risques de ces nouveaux marchés. L’implantation sur place, la présence dans les secteurs industriels ou l’exploitation de ressources naturelles restent encore minoritaires. Selon l’étude, 64% des entreprises marocaines

dirigent

leurs

activités

africaines

depuis

leur

siège.

Les groupes marocains bénéficient de nombreux avantages comparatifs, notamment la coopération Sud-Sud et leur compétitivité face à la concurrence internationale, pour passer à la

vitesse

supérieure.

Le Maroc est en train de devenir l’un des tout premiers partenaires de l’Afrique subsaharienne, il a d’ailleurs déjà accumulé un indéniable savoir-faire africain. Les dirigeants interrogés placent en tête de ce classement Attijari wafabank, BMCE Bank of Africa et Ciments de l’Afrique (CIMAF). Entre 2008 et 2012, le secteur bancaire a représenté près de 54% des flux d’investissements directs étrangers (IDE) marocains en Afrique. Mais le secteur immobilier et des grands travaux offre à présent de nouvelles opportunités puisqu’il a représenté 30% de ces mêmes flux

d’IDE

en

2014.

L’enseignement de ces chiffres est limpide: la présence du Maroc en Afrique se diversifie et s’intensifie. L’avenir très prometteur de la zone subsaharienne, portée par une forte croissance économique, une démographie dynamique et l’émergence d’une classe moyenne consommatrice, a été clairement validé par les entreprises du Royaume.

Le processus d’internationalisation et d’ouverture de l’économie marocaine sur les pays de l’Afrique est très spécifique. En effet les grandes banques marocaines ont joué à cet égard un rôle catalyseur hors du commun. Elles accompagnent une bonne partie des activités internationales de commerce et d’investissement, tout en profitant de ce qu’on appelle les avantages à la localisation que présente cet espace économique. D’après le dernier rapport de l’agence économique « Ecofin », trois banques marocaines font partie du top 5 des groupes bancaires exerçants dans l’espace de l’Union monétaire ouestafricaine (UMOA), il s’agit en l’occurrence : -

du groupe Bank of Africa détenu par BMCE Bank, qui est deuxième en classement ;

-

de l'Atlantic Business International (ABI), qui est filiale du groupe Banque Centrale Populaire (BCP) et qui se positionne au 4e rang ;

-

d’Attijariwafabank, qui termine 5e de cette liste.

Grâce aux politiques d’ouverture suscitées par les accords de libre échange conclus par les grandes puissances économiques, à savoir les Etats unis d’Amérique et l’union européenne, ainsi que quelques pays arabes (Grande zone arabe de libre-échange « GZALE », accord d’Agadir), l’intégration de l’économie marocaine à l’économie mondiale est devenue désormais une évidence. La décennie à venir verra sans doute une intensification et un renouvellement des modalités d’engagement à l’international des banques marocaines, surtout dans la région Africaine.

II.

-L’EXEMPLE D’ATTIJARI WAFABANK

Attijariwafa Bank (AWB) est un groupe bancaire il s'agit de la première banque marocaine et la 6e banque africaine selon total des actifs 1. Elle compte plus de 8,4 millions de clients et 20 125 employés sur 25 pays2. En 2018, Attijariwafabank est le premier réseau en Afrique

avec 4 930 agences et plus d'un milliard de dollars investis sur le continent depuis 20103. Pour l'exercice 2018, le résultat net consolidé a atteint 700 millions US$. 1) TIJARI WAFA BANK, LE CHAMPION NATIONAL Après avoir acheté une participation détenue par la famille fondatrice de WAFA BANK, la BCM qui avait déclaré son intention de faire fusionner les deux établissements avant Octobre 2004, a lancée le 26-04-2004 une offre d’achat de 5.4 MM DH(milliards de Dirhams) sur WAFA BANK a fin de créer la première banque d’Afrique du Nord par les actifs .cette offre propose aux détenteurs de 6.45 million de titres WAFA BANK , soit un rachat à 825 DH par action WAFA BANK soit un échange à raison de cette nouvelle action BCM contre 8 action WAFA BANK . Une fois la boucle fermée, le nouveau groupe détient ainsi une part de marché estimée à près de 29.5% au Maroc pour les dépôts et de 30% pour les crédits (les prêts). Le nouveau-né compte dans son escarcelle 513 agences et affichera des actifs nets de près de 9 MM DH. Le TIJARI WAFA BANK est devenu le numéro 1 par les actifs mais restera deuxième en termes de dépôts. Selon des analystes, les banques marocaines cherchent à se prémunir face à la concurrence croissante d’établissements contrôlées par des banques françaises telle BMCI détenue par BNP Paribas et dans la perspective des accords de libre-échange conclus avec l’union européenne et les Etats-Unis qui auront pour effet d’intensifier encore la concurrence dans le pays . Avec cette offre close le 10 Mai précédent, le TIJARI WAFA BANK bénéficie d’une taille critique qui le mettra à l’abri des gros prédateurs, ce qu’estiment des analystes. Ce rapprochement permettra d’anticiper le développement du paysage bancaire Marocain.  Le groupe Attijariwafabank est présent dans 25 pays en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient. Il dispose du réseau le plus dense en Afrique avec 4306 agences.

2) La cartographie de groupe attijariwafabank en afrique  Figure 13 : Attijariwafa bank en Afrique

3) Le groupe attijariwafa bank, acteur incontournable en terre africaine

L’ouverture des banques marocaines sur les pays du Sud a été faite de manière incrémentale. Le renforcement des relations économiques Sud-Sud contribue à mieux entretenir une dynamique politique avec de nouveaux partenaires commerciaux.

S’internationaliser est une orientation qui leur permet de nouer des relations économiques avec de nouveaux acteurs commerciaux. Le principal objectif est de pallier le ralentissement que connaissent les pays du Nord affectés par la crise, mais surtout de disposer de nouvelles sources de profitabilité et de croissance. Attijariwafabank, l’un des champions du secteur bancaire marocain a résolument opté pour une stratégie d’internationalisation depuis plus de dix années. 4) l’expansion Africaine du Groupe Attijariwafa bank Le groupe Attijariwafabank est né de la fusion de la Banque commerciale du Maroc et de Wafabank en 2004. Une année après, le groupe obtient le premier agrément bancaire au Sénégal, en procédant à l’acquisition de 54% de la Banque du Sud en Tunisie. Et ce, en consortium avec Attijariwafabank et Grupo Santander, donnant  ainsi naissance à Attijaribank Tunisie. En 2007 le groupe acquiert 67% de la banque Sénégalo Tunisienne, suivie par la fusion avec Attijariwafabank Sénégal. Par ailleurs, l’année 2008 est marquée par trois principales opérations, d’abord l’acquisition de 79 % de CBAO Sénégal par Attijariwafabank, suivie d’une opération d’acquisition de 51% de la Banque Internationale du Mali et enfin la fusion entre Attijariwafabank Sénégal et CBAO. Le développement du groupe Attijariwafabanka l’international est donc continu. En 2009, AWB a procédé à l’acquisition du Crédit du Congo et de l’Union Gabonaise de Banque ainsi que l’acquisition de la Société Ivoirienne de Banque et du Crédit du Sénégal. Décembre 2010 est la date du lancement effectif des activités au Burkina Faso et l’année suivante, le groupe Attijariwafabank procède à l’acquisition de 51 % de la Société Commerciale de Banque Cameroun. 

Le développement de groupe à l’international

C’est grâce à sa grande dynamique à l’échelle internationale que le groupe Attijariwafa bank est devenu la 6ème banque en Afrique. Avec ses 7,4 millions de clients et 16716

collaborateurs, le groupe est présent dans 24 pays de part le monde et mets ses clients au cœur de sa stratégie, et ce via son ambitieux programme de bancarisation ainsi que ses différents efforts d’innovation. Aujourd’hui,  le groupe est leader dans tous les métiers de la banque et de l’assurance : épargne, crédits à la consommation, crédits immobiliers, trade finance… Basé au Maroc, et opérant dans 23 autres pays, le groupe Attijariwafabank est non seulement une banque nationale mais aussi internationale. Présent en Afrique (Tunisie, Sénégal, Burkina-Faso, Guinée Bissau, Mali, Mauritanie, Côte-d’Ivoire, Congo, Gabon, Cameroun, Togo et Niger) ; en Europe (Belgique, France, Allemagne, Pays-Bas, Italie et Espagne) et ce à travers des filiales bancaires contrôlées majoritairement par la banque. Pour Dubai, Riyadh, Londres, Shanghai et Tripoli, sa présence est marquée à travers des bureaux de représentation.  Attijariwafabank à l’international 

 Attijari Bank Tunisie (no 3 en Tunisie)



 CBAO (no 1 au Sénégal)



 Union Gabonaise de Banque (no 3 au Gabon)



 Crédit du Congo (no 1 en République du Congo)



 BIM SA (no 2 au Mali)



 Attijariwafabank Europe



 Crédit du Sénégal (no 4 au Sénégal)



 Société ivoirienne de banque (no 6 en Côte d'Ivoire)



 SCB Cameroun (no 3 au Cameroun)



 BIA Togo



 Attijari Bank Mauritanie



 Attijari Bank Egypt



 Cogebanque (no 3 en Rwanda)



 Attijari Bank Qatar



 Attijari Bank Jordan  Filiales au Maroc



Bank Assafa



Wafa Assurance



Wafasalaf



Wafabail



Wafa LLD



Wafa Immobilier



Wafacash



Attijari Factoring



Wafa IMA Assistance  Activités de marché



AttijariWafa banque Gestion



Attijari Finances Corp.



Attijari Intermédiation



Wafa Bourse  Actionnariat



SNI (47,05 %)



Institutionnels nationaux (29,0 %)



Flottant et autres (15,2 %)



Santusa Holding (Grupo Santander) (5,60 %)



Personnel de la banque (2,60 %)

Section 2  : L’IMPLANTATION DES FMN ÉTRANGÈRES AU MAROC : I.

L’IMPLANTATION AU MAROC.

Le nombre de multinationales existant dans le monde avoisine les 100.000, selon l’édition 2017 du Rapport sur l’investissement dans le monde de la CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement). Un chiffre pour démontrer le rôle que ces entités jouent dans la croissance mondiale. L’emprise de ces multinationales sur l’économie mondiale est considérable, et elles sont depuis un peu plus de trente ans à l’avant-garde de la mondialisation de l’économie. A partir du milieu des années 80, elles ont accéléré leurs investissements directs à l’étranger, visant à créer, acquérir ou financer des filiales à l’étranger. L’objectif était non seulement de conquérir et développer de nouveaux marchés, mais aussi de pouvoir produire aux meilleures conditions fiscales et salariales au niveau des pays où elles s’installent. Leurs stratégies d’expansion à l’international ont permis à ces firmes de jouer un rôle primordial dans le commerce mondial, de la conception des produits à leur commercialisation. A telle enseigne qu’aujourd’hui, les chaînes de valeur contrôlées par des multinationales sont à l’origine de plus de 80% des échanges internationaux. Au Maroc, il n’existe pas de chiffres officiels sur leur nombre exact, mais les opérateurs estiment que plus d’un millier de firmes multinationales opèrent au Maroc à travers leurs filiales. Nestlé, Coca-Cola, Danone, Philip Morris, Roche, Novartis, Yazaki, Renault… les exemples ne manquent pas. Sur le territoire national, ces multinationales sont bien ancrées dans plusieurs secteurs d’activités, notamment l’industrie pharmaceutique, l’équipement, l’agroalimentaire… Ces différentes implantations, qui soulignent un certain attrait de l’économie marocaine, ont beaucoup d’effets sur le tissu entrepreneurial local et globalement sur l’économie du pays. Une relation pertinente et enrichissante s’est nouée entre lesentreprises marocaines et les firmes multinationales, relation qui se matérialise par de la sous-traitance et par la création d’écosystèmes socio-économiques. 1. POURQUOI LE MAROC ? Pour assurer sa pérennité, une multinationale doit impérativement être compétitive et lors d’une nouvelle implantation, elle évalue les facteurs d’attractivité des pays. Dans un contexte

de plus en plus caractérisé par la loi de la mondialisation de l’économie et de la compétitivité internationale, l’investissement sous ses deux aspects, tant national qu’étranger, est une action capitale pour faire face aux exigences du décollage économique. Dans cet environnement, le Maroc s’est résolument engagé, à l’instar d’autres pays émergents, dans une politique qui cherche à faire de l’investissement étranger un support stratégique de croissance économique et sociale. En effet, les pouvoirs publics ont œuvré durant plusieurs années à améliorer et faciliter l’attractivité du Royaume à travers des mesures d’ordre économique, institutionnel, législatif mais aussi réglementaire… En plus de l’adoption d’un cadre fiscal attrayant en matière d’investissement – avec notamment l’entrée en vigueur du dispositif de la charte d’investissement et l’adoption d’un régime conventionnel permettant aux investisseurs importants de signer des conventions ou des contrats d’investissements avec l’Etat en vue de bénéficier d’avantages particuliers, le Maroc s’est également engagé dans la mise en place de plusieurs réformes structurelles. Des réformes qui ont eu pour résultat la stabilité de son cadre macro-économique et la consolidation de l’ouverture de son économie sur son environnement international, matérialisée notamment par la signature de plusieurs accords de libre-échange. 2. Quel apport pour le pays ? Mais si l’environnement au Maroc reste propice à l’implantation des multinationales, quel est leur apport une fois sur place? La création de nouveaux emplois est le premier avantage. A vrai dire, le fait de travailler dans une multinationale permet aux Marocains d’acquérir une expérience professionnelle de premier plan et d’avoir un emploi plus ou moins stable. Cela offre au marché national l’opportunité de faire connaître les aptitudes de sa main-d’œuvre mais aussi d’acquérir du savoir-faire qui profite à toutes les autres entreprises locales. Naturellement, toute multinationale présente au Maroc porte une promesse. Celle de McDonald’s, c’est d’avoir une excellence opérationnelle. L’enseigne internationale a constitué des milliers d’entreprises à travers le monde. Chaque franchisé représente une société indépendante avec son propre capital, son personnel, son chiffre d’affaires et ses résultats. Ces entreprises ont en commun le respect des valeurs, des règles et des chartes McDonald’s, toutes très précises et codifiées. La marque, qui existe depuis 1940, est devenue un symbole de la mondialisation et de la prédominance de la culture américaine, à l’instar de Coca-Cola. Malgré un siège marocain composé de seulement une trentaine de personnes, la valeur ajoutée de cette autre multinationale américaine réside dans l’écosystème qui l’entoure au niveau de la filière des embouteilleurs qui emploie des milliers de personnes.

3. L’impact sur le Maroc L’impact des multinationales est loin d’être négligeable, notamment en matière de transfert de technologies, de savoir-faire et de compétences. Ce qui les place en position de vecteur de l’investissement international et, de ce fait, de vecteur de la croissance et de l’emploi dans le monde. La force des grands groupes est de pouvoir apporter toujours quelque chose, à commencer par une ouverture sur des méthodes, des hommes et des techniques nouvelles. Mais toute médaille a son revers: il y a également une face cachée, longtemps débattue par les connaisseurs de l’économie mondiale qui pointent les dérives réelles ou fantasmées des multinationales. Sans oublier le dilemme selon lequel, malgré une réglementation de plus en plus stricte, les multinationales pourraient toujours avoir la capacité de raptrier leurs opérations transfrontalières, de contourner les réglementations, les contrôles et les fiscalités au niveau national. En définitive, les multinationales pourraient représenter en même temps un frein et un facteur de développement pour le pays d’accueil. Tout dépend de la volonté stratégique de la multinationale, mais également du pouvoir de négociation du pays d’accueil.

II.

« CAS DE RENAULT » 1. Implantation de RENAULT au Maroc

Le Royaume du Maroc a fait de son industrialisation "une priorité nationale", d'autant plus que Renault ambitionne à travers son usine tangéroise de contribuer à en faire "un pôle d'attractivité

pour

l'industrie

automobile

mondiale".

Contrairement à ce que peuvent dire des auteurs, cette délocalisation a un effet positif sur l’économie marocaine. Le directeur à l’agence marocaine de développements des investissements, monsieur Ahmed Fassi Fihri, constate que depuis le début des années 2000, avec la création de la zone franche de Tanger (50.000 salariés), puis du port de Tanger Med, la région connaît une véritable métamorphose. L'inauguration du nouveau site du constructeur automobile français Renault à Tanger a eu un impact considérable sur le développement socio-économique du Maroc, en particulier en matière de création d'emplois et d'acquisition d'un savoir-faire automobile, car globalement, et

en fonction de leurs responsabilités, tous les salariés, dont la plupart n'avaient jamais travaillé dans le secteur, reçoivent une formation initiale comprise entre 4-5 mois et un an et demi.  Et d’après Mohammed Bachiri, le directeur des ressources humaines de Renault au Maroc, l'impact économique pour la région de Tanger et le Maroc est extraordinaire ; plus de 100.000 personnes, et donc leurs familles aussi, vont vivre de ce projet.

Le Groupe Renault Maroc a démarré l’exportation de véhicules fabriqués à l’usine de Casablanca – Somaca à partir de 2007, son dispositif industriel a pris un tournant majeur avec la construction de l’usine de Tanger en 2012. Le Maroc joue un rôle clé dans le système industriel mondial du Groupe Renault. Avec l’exportation de plus de 93% de la production de l’usine de Tanger à travers le port de Tanger Med et de plus de 70% de la production de l’usine de Casablanca, initialement réservée à l’approvisionnement du marché local, les véhicules « made in Morocco » représentent plus de 10% des véhicules vendus par le Groupe dans le monde. Aujourd’hui, la production marocaine est destinée à plus de 73 destinations, majoritairement d’Europe et des pays signataires des accords d’Agadir et de la Ligue Arabe. La France, la Turquie et l’Espagne occupent le podium des pays importateurs de la fabrication des usines marocaines de Renault. L’Égypte, l’Arabie Saoudite et la Tunisie arrivent en tête des pays arabes importateurs des modèles produits. Depuis 2014, la structure des exportations marocaines a changé, où le secteur automobile est devenu le premier poste exportateur devant le secteur agro-alimentaire et les phosphates. En 2016, les exportations du secteur ont atteint 54,4 Milliards de Dirhams, contre 3,8 Milliards de Dirhams avant l’implantation de Renault à Tanger, ce qui montre l’effet positif de cette implantation sur le commerce extérieur du Maroc. 2. Présentation du groupe Renault Le

groupe Renault est

un constructeur

automobile français

fondé

par

les

frères Louis, Marcel et Fernand Renault en 1899. Il est présidé depuis 2005 par l’industriel libano-brézilo-français Carlos Ghosn. L’Etat français en détient 15% après avoir revendu 4,73% fin 2017 pour une plus-value de 55 millions d’euros. Le groupe est connu principalement par la construction automobile, mais il intervient également dans d’autres secteurs d’activités, à savoir le domaine de la banque et le domaine du consulting.

C’est un groupe multinational multimarque, grâce à ses liaisons avec le constructeur japonais Nissan depuis 1999 et Mitsubishi depuis 2017, à travers l'alliance Renault-NissanMitsubishi qui est, au premier semestre 2017, le premier groupe automobile mondial. Ajoutons à cela l’acquisition du constructeur roumain Dacia et la création de la société sudcoréenne Renault Samsung Motors. L'entreprise joue, lors de la Première Guerre mondiale, un rôle essentiel (activités d'armement, production de moteurs d'avion…). Elle se distingue ensuite rapidement par ses innovations, en profitant de l'engouement pour la voiture des « années folles » et produit alors des véhicules « haut de gamme ». Elle utilise la course automobile pour assurer la promotion de ses produits et se diversifie dans de nombreux secteurs. Son histoire est marquée par de nombreux conflits du travail, mais aussi par des avancées sociales majeures qui ont jalonné l'histoire des relations sociales en France (à l'exemple des accords de 1955 instituant entre autres la 3e semaine de congés payés, de 1962 - 4e semaine de congés payés, ou de l'« accord à vivre » de 1989). L'internationalisation de la société Renault dans les années 2000 se caractérise par l'implantation de la marque dans de nouveaux marchés, mais également par une large délocalisation des moyens de production. Entre 2005 et 2010, la production en France baisse de plus de la moitié. À la suite du développement de ses ventes et de son outil de production à l'international, en 2010, la part des voitures particulières fabriquées par Renault en France est inférieure à 20 %, les deux tiers des véhicules Renault immatriculés en France sont produits dans des usines hors de ses frontières.



Tableau 7 : Participations des entreprises dans le capital de Renault (2016)

Nom

Parts (en  % des actions émises)

Renault SAS

100

RCI Banque

100

Dacia

99.4

Renault Samsung Motors

80.10

Lada-AvtoVAZ

73.30

Nissan Motor

43.40

Daimler (entreprise)

1.55

3. Principales filiales du groupe Renault Tableau 8 : Principales filiales du groupe Renault Nom

Spécialités

Renault S.A.S.

Automobile

RCI Banque et Diac

C'est la filiale financière de Renault. Elle met à disposition des clients des marques de Renault, Nissan (dont Dacia, Infiniti) différentes solutions de financement pour les acquisitions de leurs véhicules.

RRG

Renault Retail Group (RRG) est le groupe de distribution de Renault, Nissan, Dacia.

Mobiliz Invest

Mobiliz Invest finance et conseille les entreprises proposant de l'auto partage et de la mobilité sociale.

Renault Tech

Renault Tech, anciennement SOMAC, conçoit, produit et commercialise des transformations de véhicules. Pour personnes à mobilité réduite notamment.

Renault Consulting

Renault Consulting, anciennement Institut Renault, propose conseil et formation aux entreprises dans les domaines d'excellence opérationnelle de Renault.

RSM

Renault Samsung Motors est la filiale de Renault en Corée-du-Sud.

Avtoframos

Filiale de Renault en Russie.

Dacia

Filiale de Renault en Roumanie.

Renault Algérie SPA

Filiale de Renault en Algérie.

Renault Argentina

Filiale de Renault en Argentine.

Renault do Brasil

Filiale de Renault au Brésil.

Renault Belgique Luxembourg

Filiale de Renault au Luxembourg.

Renault Deutschland

Filiale de Renault en Allemagne.

Renault España

Filiale de Renault en Espagne.

Renault Med

usine Renault-DACIA installée au port Tanger Med au Maroc, détenue à 52 % par Renault-Nissan

Renault Maroc

Renault Maroc Commercial. Filiale de Renault au Maroc

Oyak-Renault OtomobilFabrikalari

Filiale de Renault en Turquie.

Renault Italia

Filiale de Renault en Italie.

REVOZ

Filiale de Renault en Slovénie.

Renault Finance

Filiale de Renault en Slovénie.

Renault UK

Filiale de Renault au Royaume-Uni.

 Les usines de Renault

 Quelques implantations du groupe en Afrique : 

Usine Renault-Nissan Tanger : fabrication de Dacia Lodgy, Dacia Dokker et des nouvelles Sandero ;



Usine SOMACA Casablanca : fabrication de Kangoo, Logan et Sandero ;



Usine Renault Algérie Production d'Oran (Algérie) : fabrication de la Clio IV, nouvelle Renault Symbol et de la SanderoStepway ;



Usine Nissan de Rosslyn (Afrique-du-Sud). 4. Internationalisation du groupe Renault

De nos jours, Renault tient le rôle de constructeur de référence sur le marché français, devant les marques Peugeot et Citroën du groupe PSA. Renault est l’une des premières marques en Europe pour les véhicules particuliers et les véhicules utilitaires. L'alliance Renault Nissan, mise en place en 1999 entre deux entreprises autonomes, ayant chacune sa propre culture et identité de marque,

figure

au

quatrième

rang

mondial

des

plus

grands

groupes

automobiles.

Après avoir connu quelques difficultés dans les années 80, Renault a développé une stratégie offensive de développement international qui fait d’elle aujourd'hui l’un des acteurs clé du marché automobile mondial. Cette évolution s'est faite d'une part, par le développement des ventes à l'international, et d'autre part, par une internationalisation croissante de l'appareil productif du groupe. Le rachat de Dacia en 1999 a permis à l'entreprise Renault de disposer d'une nouvelle marque présente sur les marchés des pays de l'Est, favorisant le développement international du Groupe sur les marchés émergents. De la même manière, le rachat de Samsung (1999) a permis à Renault de disposer d'une marque connue sur les nouveaux marchés asiatiques et de compléter l'implantation du groupe dans cette partie du monde en plein essor économique. Le groupe Renault saisit l’opportunité de la défaillance des constructeurs japonais, roumain, et coréen, et est donc présent sur tous les marchés, où il cherche à se doter, selon ses dirigeants, « d’une politique mondiale et d’une organisation correspondante dans le cadre de l’alliance RenaultNissan ».

Après l’échec d’alliance avec Volvo, ainsi que d’autres tentatives d’implantation commerciales et industrielles, cette nouvelle alliance (Renault-Nissan) semble être bénéfique pour Renault, dans la mesure où elle peut profiter d’une accession facile à de nouveaux marchés étrangers.  Tableau 9 : Les quinze premiers principaux marchés du groupe RENAULT en fin juin 2018

 

 Les pays

Volumes 2018* (en unités)

Pénétration VP+VU 2018 (en %)

1

France

389 216

27,23

2

RUSSIE

240 728

28,35

3

Allemagne

124 251

6,28

4

Italie

118 376

9,79

5

CHINE

117 646

0,88

6

Espagne

100 841

11,89

7

BRESIL

93 850

8,33

8

ARGENTINE

70 536

14,63

9

TURQUIE

68 414

19,36

10

IRAN

61 354

8,10

11

ROYAUME UNI

57 290

3,82

12

BELGIQUE+Luxembourg

52 962

12,92

13

INDE

42 697

2,11

14

COREE DU SUD

40 920

4,62

15

MAROC

39 747

43,67

Source : Renault

III.

Performances de RENAULT dans le commerce mondial 1. La performance du GROUPE RENAULT

« Pour la 3emeannéeconsécutive, nous avons battu un record de ventes avec près de 2,1 millions de véhicules sur un premier semestre. En Europe, le groupe continue de gagner des parts de marche, et a l’international, nous enregistrons de très bonnes performances, notamment en Amérique latine, dans la régionEurasie et en Afrique. » adéclaré thierrykoskas, directeur commercial groupe renault.

Le constructeur français, qui comprend également les marques Dacia, Alpine et Samsung Motors, a annoncé des résultats en forte hausse. Le dynamisme des ventes en Asie et l'intégration du constructeur russe Lada y ont largement contribué. En pleine internationalisation, le groupe Renault (Renault, Dacia, Alpine et Samsung Motors) carbure, grâce à l’Asie et à sa marque russe Lada (Avtovaz), dont il est actionnaire à hauteur de 53%. Il a pleinement profité d’un marché automobile russe en pleine croissance. Les ventes ont connu une hausse de 24%.

Figure 14 : les ventes de Renault

Les ventes sont en hausse de 9,9 % dans la Région Amériques, 13,6 % dans la Région Eurasie et 8,4 % dans La Région Afrique Moyen-Orient Inde. Le Groupe Renault enregistre un record de ventes avec 2,07 millions d’immatriculations en intégrant les immatriculations de Jinbei et Huasong (entreprises automobiles chinoises) depuis

le 1er janvier 2018 (les volumes de Jinbei et de Huasong s’élèvent à plus de 85 000 véhicules vendus). En Europe, le groupe affiche également une hausse de ses immatriculations. Elles progressent de 5,6% à 1 911 169 véhicules. La marque Renault, seule, enregistre une croissance de 3,7%, tandis que la marque «lowcost» Dacia, en pleine expansion enregistre un record de ventes avec 463 712 véhicules immatriculés (+11,7%). «notrecapacitea produire des vehicules abordables, produits dans des pays aux couts competitifs, est l’un des grands leviers de notre plan a moyen terme» , avait déclaré ghosn lors de la présentation du plan «drive the future» à 2022. » Le volume hors d’Europe représente désormais 49,2% de la totalité des ventes, ce qui confirme l’essor des marchés émergents. Le groupe, qui est également l’un des plus avancés dans la voiture électrique avec le modèle Zoé, était devenu en 2016, en volumes, le premier groupe français devant PSA (les résultats commerciaux de ce dernier sont également en hausse depuis que PSA a élargi son périmètre en acquérant la marque allemande Opel et britannique Vauxhall rachetées à General Motors en 2017). Aujourd’hui la Renault Zoé est la deuxième voiture électrique la plus vendue en Europe. Renault demeure la deuxième marque la plus vendue en Europe. 2. Présentation du secteur automobile marocain  Le secteur Automobile a connu sur les 5 dernières années un fort développement au Maroc sur les deux fronts Equipementiers et Constructeurs. Récemment, il a connu la plus grande discontinuité industrielle en Afrique avec l’implantation d’un site d’assemblage Renault de 400.000 véhicules par an à terme. Ce projet de 1 milliard d'Euros d'investissements devrait créer à terme près de 36 000 emplois directs et indirects et contribuer au développement massif et accéléré de l'industrie automobile marocaine.  Le secteur automobile marocain présente ainsi des opportunités de développement très importantes

pour

la

prochaine

décennie. 

Afin d’exploiter ces potentialités, la stratégie industrielle marocaine vise à renforcer l’attractivité du Royaume à travers la définition d’une Offre Maroc dédiée aux Equipementiers et aux Constructeurs. L’Offre Maroc pour le secteur automobile s'articule ainsi autour de 3 volets : 

 Le cadre incitatif attractif : 

Le statut de zone franche offrant une exonération totale de l’IS pendant les 5 premières années ;



Les aides à l'installation à hauteur de 10% du montant total de l'investissement ;



L’offre immobilière diversifiée et conforme aux meilleurs standards internationaux au sein des Plateformes Industrielles Intégrées dédiées et bénéficiant du statut de zone franche ;



Des offres de financement  adaptées aux besoins des investisseurs dans le secteur automobile.  Une forte compétitivité sur les coûts : De par son positionnement géographique, le faible coût de sa main-d’œuvre et les inventives financiers qu’il offre, le Maroc présente pour le secteur de l’automobile un avantage compétitif certain concernant les coûts d’exploitation : Comparaison des coûts entre le Maroc et le sud de l’Europe pour certains postes financiers : - Coûts de main d’œuvre : Jusqu’à -50 %  - IS (%) : -100% (pendant 5 ans)  -Coûts totaux : Jusqu’à -30%  Un environnement socio-économique favorable  Outre les mesures stratégiques adoptées pour renforcer l’attractivité de la destination Maroc, le Royaume dispose d’atouts structurels favorables à l’émergence d’un tissu industriel dynamique et compétitif :  Proximité géographique (3h d’avion)



Stabilité politique dans un environnement démocratique et apaisé



Culture d’ouverture et de tolérance



Performance économique récente favorable



Croissance solide basée sur des fondamentaux sains



Accès à un marché d’un milliard de consommateurs



Main d’œuvre qualifiée, aux coûts compétitifs

CONCLUSION L’apport des F.M.N est souvent positif, d’une façon générale. Elles sont, pour les pays d’accueil, une source de devises, de capitaux, de technologie, de savoir-faire et de valeur ajoutée. En outre, elles favorisent la communication au niveau mondial ainsi qu’une meilleure division du travail, ce qui entraine une augmentation de la productivité dans les pays ou elles s’installent. Néanmoins, leur puissance ne les mets pas à l’abri d’un certain nombre d’accusation parmi lesquelles on trouve :  L’indifférence à l’égard des politiques nationales, dont elles limitent les marges de marges de manouvre. Leurs opérations liées au jeu financier international (transferts de capitaux) peuvent atténuer l’impact de certaines mesures économique, surtout dans les petits états qui n’ont pas les moyens de les contrôler.

 La FMN est vecteur de domination économique et politique : elle a besoin d’influence et de maitriser des marches (prix, cout, persuasion du consommateur....). elle sera donc tentée d’influencer en faveur les décisions politiques dans suffisamment nombreux pour prouver que ce danger est bien réel.  Elimination des firmes nationales moins compétitives.  Domination des marches internationales certaines matières.

BIBLIOGRAPHIE       

Rapport sur le commerce et le développement 2018 : pouvoir, plateformes et l’illusion de libre-échange L’organisation de coopération et de développement économique 2017 Andreff W. (2003), Les multinationales globales, Paris, La Découverte, coll. « Repères ». Bowen H. P., Hollander A., Viaene J.-M. (1998), Applied International Trade Analysis, University of Michigan Press, chapitre 11. Markusen J. R. (2002), Multinational Firms and the Theory of International Trade, MIT Press. Mucchielli J.-L. (1998), Multinationales et mondialisation, Paris, Seuil, coll. « Point, Économie ». Navaretti G. B., Venables A. J. (2004), Multinational Firms in the World Economy, Princeton University Press.

   



Jean-Pierre PAULET « Les multinationaux Frein ou moteur de l’économie », édition marketion SA, Paris 1997 Fabric Mazerolle «  les firmes multinationales », édition Libraire Vuibert-avril 2006 Bernard Hugonnier  «  Investissement directs : coopération internationale et firmes multinationales », édition Economica, Paris 1984 Joël Thomas Ravix et Olivier Sautel « COMPORTEMENTS DES FIRMES ET COMMERCE INTERNATIONAL » GREDEG (CNRS-Université de Nice-Sophia Antipolis) et OFCE-DRIC, 2007 Mondialisation et commerce international Cahiers français n° 325

Webiographie : 

World Federation of Exchanges, 2017 Market Highlights, www.world-exchanges.org 



https://espace-mondial-atlas.sciencespo.fr/media/map-3C25-large-1x.jpeg



http://www.gresea.be/Historique-des-multinationales



https://www.lemonde.fr



https://www.renault.ma/



https://www.attijariwafabank.com/fr

TABLE DES MATIERES remerciements....................................................................................................................................................... 1 liste des acronymes............................................................................................................................................. 2 Liste des figures..................................................................................................................................................... 3 liste des tableaux.................................................................................................................................................. 4 Introduction............................................................................................................................................................ 6

 CHAPITRE 1: GENERALITES SUR LES FMN SECTION 1 : Les firmes multinationales « FMN »..................................................................8 I.

Définition de la firme multinationale......................................................................................8 1.

Definition.......................................................................................................................................................... 8

2.

Le contexte d’apparition............................................................................................................................ 9

3.

Distinction entre les catégories des firmes.......................................................................................... 9

II.

Historique et développement des FMN :............................................................................9

1.

Premières formes de firmes multinationales :................................................................................... 9

2.

Periode 1970-2010 :.................................................................................................................................... 11

3.

Firmes multinationales actuelles :....................................................................................................... 11

SECTION 2 : les déterminantset les caracteristiques de la multinationalisation.....12 I.

Les types des FMN et les caractéristiques.............................................................................12 1.

Les types......................................................................................................................................................... 12

2.

Les caractéristiques................................................................................................................................... 12

II.

Les déterminants de la multinationalisation.....................................................................12

1.

L’avantage spécifique............................................................................................................................... 13

2.

L’optimisation du cycle de vie de produit................................................................................... 13

3.

Le paradigme oli de dunning................................................................................................................. 14

4. La théorie de la « réaction oligopolistique »......................................................................................... 15

SECTION 3 : les facteurs d’implantation A L’etranger et les Stratégies des FMN......16 I.

Les facteurs d’implantations à l’étranger.............................................................................16 1)

Le marché́ et son potentiel.................................................................................................................. 16

2)

Les couts des facteurs de production............................................................................................ 16

3)

L'attractivité du pays d'accueil............................................................................................................. 17

II. 1. III.

Les modes et les raisons du développement à l’étranger.................................................18 Les modes de développement à l’étranger :..................................................................................... 18 Les stratégies.......................................................................................................................18

1)

Stratégies de localisation..................................................................................................................... 19

2)

Stratégies commerciales...................................................................................................................... 19

 CHAPITRE 2: LE ROLE DES FMN DANS LA STRUCTURATION DU COMMERCE INTERNATIONAL SECTION 1 : les FMN et leur place dans le commerce international................................21 I.

La place des FMN dans le commerce international.............................................................21

II. 1)

Classement des FMN..........................................................................................................22 Les plus grandes FMN selon le chiffre d’affaire............................................................................22

Tableau 2 : les plus grandes FMN selon le chiffre d’affaire........................................................22 2)

Les plus grandes FMN selon le bénéfice............................................................................................ 23

Tableau 3 : les plus grandes fmn selon le benefice............................................................................23 3)

Les plus grandes FMN selon nombre de salaries...................................................................24

Tableau 4 : les plus grandes FMN selon nombre de salaries.......................................................24

4)

Les plus grandes FMN selon la capitalisation boursière....................................................24

Tableau 5 : les plus grandes fmn selon la capitalisation boursiere.........................................24 III.

La contribution des firmes multinationales dans le commerce international :..............25

1)

Les recettes des 2000 principales FMN :........................................................................................... 25

2)

Chiffre d’affaire et bénéfices des 2000 principales FMN :.........................................................26

3)

Part des revenus des FMN :................................................................................................................... 26

4)

Les FMN et le PIB mondiale :............................................................................................................. 28

5)

La valeur ajoutee des FMN.................................................................................................................... 30

6)

Emploi dans les filiales etrangeres....................................................................................................... 31

SECTION 2 : FMN et echanges internationaux.............................................................................. 32 I.

Définition des IDE :...............................................................................................................32

II.

Le développement du commerce intra firme ou commerce (Captif) :............................34

1)

Le commerce intra firme......................................................................................................................... 34

2)

La DIT et la DIPP....................................................................................................................................... 34

SECTION 3 .Impact des firmes multinationales sur les pays :.............................................36 I.

Effets sur les pays d’origines :..............................................................................................36 1.

Effets positifs :.............................................................................................................................................. 36

2.

Effets négatifs :............................................................................................................................................. 36

II.

Effets sur les pays d’accueil...............................................................................................37

1)

Effets positifs :.............................................................................................................................................. 37

2)

Effets négatifs :............................................................................................................................................. 37

 CHAPITRE 3: ETUDE DE CAS SECTION 1 : l’implantation des fmn marocaines a  l’etranger:...............................................39 I.

Le poids des entreprises marocaines sur le marche africain...............................................39

II.

-L’exemple d’Attijari wafabank...........................................................................................40 1)

TIJARI WAFA BANK, le champion national................................................................................. 41

2)

La cartographie de groupe attijariwafabank en afrique............................................................42

3)

Le groupe attijariwafa bank, acteur incontournable en terre africaine....................42

4)

l’expansion Africaine du Groupe Attijariwafa bank...................................................................43

SECTION 2 : L’Implantation des FMN étrangères au Maroc :...............................................46 I.

L’implantation au Maroc.....................................................................................................46 1.

Pourquoi le Maroc ?................................................................................................................................ 46

2.

Quel apport pour le pays ?..................................................................................................................... 47

3.

L’impactsur le maroc................................................................................................................................ 48

II. « Cas de Renault »...................................................................................................................................... 48 1.

Implantation de RENAULT au Maroc.............................................................................................. 48

2.

Présentation du groupe Renault........................................................................................................... 49

3.

Principales filiales du groupe Renault............................................................................................... 51

4.

Internationalisation du groupe Renault............................................................................................ 54

III.

Performances de RENAULT dans le commerce mondial................................................56

1.

La performance du groupe renauLt.................................................................................................. 56

2.

Présentation du secteur automobile marocain...............................................................................58

conclusion............................................................................................................................................................ 60 BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................................................................. 61 TABLE DES MATIERES..................................................................................................................................... 62