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Méthodologie de recherche
Le positionnement épistémologique Réalisé par : BERKAOUI Ghizlane EL MORABIT Zakaria MERJANE Salim
Encadré par : Pr. MRANI ZENTAR Sarra
Année universitaire 2019 / 2020
Sommaire
Introduction I) Définition des mots clés II) Qu’est ce que la connaissance? III) Nature de la connaissance IV) Critères de validité de connaissance V) Pluralité des paradigmes Conclusion
Introduction Pour réussir un travail de recherche on a besoin d’être méthodologique, mais, suivre une méthodologie pour valider une connaissance apportée par sa recherche suppose que l’on prenne un positionnement épistémologique au départ.
L’épistémologie est la philosophie de la pratique scientifique. Tout travail d’ordre scientifique doit se baser sur une conception et une vision des choses. Et elle est comme le statut entre la relation entre le chercheur et ce qui peut être connu. Cette relation peut prendre la forme d’une indépendance ou d’une interdépendance. Donc qu’est-ce que la connaissance ? comment est-elle élaborée ? et quelle est sa valeur ?
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I) Définition des mots clés Une épistémologie
La méthodologie
Le paradigme
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Le questionnement épistémologique Dans le questionnement épistémologique on s’interroge principalement sur l’objectif de la recherche, les éléments d’argumentation, la neutralité de chercheur face au sujet étudié et les précautions à suivre lors de la présentation des résultats et le développement des conclusions. A partir des années 1980 , le questionnement épistémologique semble incontournable dans les sciences de gestion.
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II)Qu’est-ce que la connaissance ?
Définition de la théorie de la connaissance: est (…) une branche de la philosophie qui s’interroge sur la nature, les moyens et la valeur de la connaissance » (Soler, 2000 : 27). Définition de la connaissance: tous les paradigmes adhèrent, à des degrés divers cependant, à l’idée que la connaissance est une construction (c’est-à-dire une représentation de la réalité)
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III) La nature de la connaissance Objective
Relative
Dans ce cadre une connaissance objective implique de mettre en place les procédures méthodologiques permettant au chercheur de connaître cette réalité extérieure et d’assurer l’indépendance entre l’objet (la réalité) et le sujet qui l’observe ou l’expérimente.
• les différentes épistémologies réalistes se rejoignent dans une quête d’explication, de réponses à la question « pour quelles causes ? ».
Dès lors, la connaissance sera dite objective dans la mesure où elle peut garantir l’indépendance du sujet à l’égard de l’objet de connaissance, ou du moins limiter les interférences entre le sujet et l’objet.
• L’explication au sens fort (Soler, 2000) vise à identifier la nature des causes et des processus causaux, c’est-à-dire à trouver une concomitance constante entre les phénomènes en reconstituant, par la méthode déductive, la chaîne causes-effets
• Parce que la réalité humaine et sociale est contingente des contextes dans lesquels elle se construit (Passeron, 1991), et parce qu’elle est le fruit de nos expériences, de nos sens et de nos interactions, la connaissance produite sur cette réalité est donc nécessairement relative à ces contextes, ces intentions, ces processus de construction de sens MFE 2019/2020
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IV) Les critères de validité selon les
différents paradigmes
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Dans les recherches en sciences des organisations, il existe deux épistémologies ou vision de la recherche :le positivisme et la phénoménologie.
L’objectif du premier est donc: construire une réalité ou une connaissance qui se traduit par la représentation de l’expérience cognitive des individus.
En d’autres termes, l’objectif de la phénoménologie est d’aboutir à la description d’un phénomène, pour permettre la conscience, la connaissance puis la transmission des expériences rationnalisées. MFE 2019/2020
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V) Pluralité des paradigmes Positiviste logique positiviste
Paradigme
constructi vistes
Post positiviste
pragmatiq ue
Réalisme scientifique
Réalisme critique
interprétat iviste PECGL
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1° Le positionnement épistémologique positiviste logique Les hypothèses fondatrices - Première hypothèse « ontologie, réaliste, empirique » ; existence d’un réel indépendant de l’intérêt et de l’attention que peut lui
porter un chercheur. Le seul réel considéré par les positivistes est le réel observable qui doit être objectif, unique et connaissable.
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1° Le positionnement épistémologique positiviste logique • Deuxième hypothèse; d’observer les faits de manière empirique, d’établir des lois invariables décrivant des relations immuables et mesurables scientifiquement. Il ne s’agit donc pas de rechercher les causes profondes mais uniquement les lois des phénomènes.
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1° Le positionnement épistémologique positiviste logique
Troisième hypothèse: le chercheur doit se placer en position d’extériorité par rapport au phénomène étudié. Le chercheur est en mesure d’exclure toute considération de valeur susceptible de l’influencer.
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1° Le positionnement épistémologique positiviste logique Les principes de paradigme:l’importance de la liaison entre les énoncés théoriques(analytiques) et les énoncés d’observations(synthétiques) par le truchement de règles de correspondance. L’importance de l’expérience directe comme source de la connaissance scientifique en utilisant le raisonnement inductif comme principale de production de la connaissance.
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1° Le positionnement épistémologique positiviste logique La méthodologie adoptée par le paradigme: Il existe deux principes méthodologiques; - Le premier est le principe cartésien de division ou
décomposition analytique. - l’hypothèse causaliste de détermination naturelle. Il existe aussi deux limites de ce paradigme;
- L’objet d’étude est isolable de son contexte. - L’objet n’interagit pas avec le chercheur.
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2° Le positionnement épistémologique post positivistes
L’approche
positiviste
logique
s’est
immédiatement
trouvée
confrontée aux critiques de deux auteurs majeurs, celles de Popper et de son réfutationnisme, et celles de Kuhn et de son
incommensurabilité.
Evolutions insufflées par Popper et Kuhn
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Evolution qui allègent des contraintes positivistes
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2° Le positionnement épistémologique post positivistes Principes courants du paradigme: Le réalisme scientifique - l’existence d’un monde indépendant de ce qui est perçu. - La connaissance ne pourra cependant jamais être certaine, ce qui être certaine ce qui entre en contradiction avec le réalisme direct et s’inscrit dans une vision réaliste « faillibilisme ». - La science se doit d’être critique dans l’évaluation et le test de connaissances pour « déterminer leur contenu de vérité » - L’explication des phénomènes observables, selon un principe qualifié par Hunt de réalisme inductif. A part ces quatre principes, la vérité pour Hunt ne signifie pas vérité avec certitude : « déclarer qu’une proposition scientifique est vraie n’est pas déclarer que le monde est comme la proposition dit qu’il est ». MFE 2019/2020
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2° Le positionnement épistémologique post positivistes
Le réalisme critique Alternative post-positiviste à la fois au positivisme et aux constructivismes, il repose sur deux hypothèses : - L’hypothèse fondatrices d’ordre ontologique . - L’hypothèse fondatrice d’ordre épistémique.
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2° Le positionnement épistémologique post positivistes
L’hypothèse fondatrices d’ordre ontologique : Elle postule que le réel a un ordre propre inhérent, stratifié en trois domaines: • Le réel profond désigne le domaine où résident les mécanismes générateurs , les structures et les règles, qui gouvernent la survenue d’actions et d’évènements, qui eux prennent place dans le réel actualisé. Le réel empirique constitué des perceptions humaines de réels actualisés.
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2° Le positionnement épistémologique post positivistes L’hypothèse fondatrice d’ordre ontologique : Prenons l’exemple des congés annuels des salariés d’une entreprise ; Les dates de congés des salariés dépendent de circonstances intrinsèques au règlement intérieur de cette entreprise par exemple congés obligatoires pour tous les salariés pendant la ou les périodes de fermeture annuelle de l’entreprise ; Et de circonstances extrinsèques au règlement intérieur telles que l’ensemble des demandes déposées par les salariés (qui imposent souvent d’établir un planning des congés ; L’hypothèse fondatrice d’ordre épistémique : Elle pose que ce qui est connaissable est le réel empirique, c’est-àdire l’ensemble des perceptions humaines d’évènement qui surviennent dans le réel actualisé.
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3°Le positionnement épistémologique constructiviste pragmatique Les hypothèses fondatrices du paradigme :
Première hypothèse
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Chaque humain connait sa propre expérience d’un réel, lequel se manifeste à travers la résistance perçue par l’humain aux actions qu’il mène. Cette hypothèse a pour conséquence que nul ne peut prétendre connaitre rationnellement un possible réel en sol et donc que la véracité de toute hypothèse fondatrice sur l’existence et la nature d’un réel en soi ne pourra jamais être prouvée.
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3°Le positionnement épistémologique constructiviste pragmatique
Comme résultat de cette hypothèse : Les théoriciens de ce courant à, dès l’origine, ne pas postuler d’hypothèses fondatrices d’ordre ontologique sur l’existence et la nature d’un réel en soi qui cherche à le connaitre.
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3°Le positionnement épistémologique constructiviste pragmatique Les hypothèses fondatrices du paradigme :
Deuxième hypothèse
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Il y a interdépendance entre le sujet connaissant et ce qu’il étudie : ce qui relève uniquement du réel étudié est inextricablement tissé avec ce qui relève du sujet connaissant ; Il en résulte que la connaissance qu’un chercheur élabore dépend du chercheur, de son projet de connaissance, de son histoire, etc.
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3°Le positionnement épistémologique constructiviste pragmatique Les hypothèses fondatrices du paradigme :
Troisième hypothèse: Téléologique
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Le projet de connaitre un certain réel influence la manière dont on en fait l’expérience, et donc la connaissance que l’on en développe.
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3°Le positionnement épistémologique constructiviste pragmatique Les principes de ce paradigme : Ce paradigme admis que les connaissances soient élaborées par interprétation et traitement d’informations recueillies via n’importe quelle méthode de recherche, technique de modélisation, technique de collecte et de traitement d’information, et en mobilisant toute connaissance déjà établie; une corroboration des connaissances procure des éléments complémentaires de légitimation de ces connaissances ; une noncorroboration n’est pas interprétée comme une réfutation de ces connaissances mais comme une incitation à poursuivre la recherche pour tenter de comprendre les raisons pour lesquelles ces connaissances n’ont pas été corroborées.
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4°Le paradigme épistémologique interprétativiste Les hypothèses fondatrices du paradigme : Ce paradigme adopte les mêmes hypothèses que le paradigme constructiviste pragmatique mais auxquelles s’ajoute une quatrième hypothèse.
Quatrième hypothèse:
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Les différents courants à l’intérieur du paradigme interprétativiste s’accordent à la fois pour récuser l’hypothèse d’existence d’un réel objectif indépendant de l’observateur et pour poser des hypothèses fondatrices d’ordre ontologique.
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4°Le positionnement épistémologique interprétativiste Les principes de ce paradigme : Dans la plupart des courants du paradigme interprétativiste, la construction de connaissance vise d’abord à comprendre les significations que les différents sujets participant à une mémé situation donnent à cette situation ; Les connaissances générées sont essentiellement de type descriptif, le but de ces descriptions est double ;
• Donner au lecteur la possibilité de suivre précisément la manière dont les interprétations du chercheur ont été élaborées ; • Communiquer au lecteur le plus d’informations possibles pour lui faciliter une éventuelle mobilisation de ces connaissances dans un autre contexte.
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4°Le paradigme épistémologique constructiviste conceptualisé par Guba et Lincoln (PECGL) Les hypothèses fondatrices du paradigme : Première hypothèse
Deuxième hypothèse
Troisième hypothèse
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Postule l’inséparabilité dans le processus de connaissance entre le sujet connaissant et ce qu’il cherche à connaitre
Le sujet connaissant ne peut pas échapper à son humanité : en particulier, sa subjectivité et ses valeurs jouent inévitablement un rôle dans le processus
Formuler d’une hypothèse « d’ontologie relativiste » cette hypothèse stipule en effet que la réalité est relative, multiple, socialement construite, et n’est pas gouvernée par des lois naturelles, causales ou d’autres sortes.
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4°Le paradigme épistémologique constructiviste conceptualisé par Guba et Lincoln (PECGL)
La méthodologie adoptée par le paradigme:
Ce paradigme privilégie des méthodes herméneutiques, c’est-à-dire en veillant à ce que les idées conflictuelles des participants réexaminent leurs positions lorsque celles-ci sont divergentes.
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Conclusion
Pourquoi l’épistémologie ?
“All epistemology begins in fear ... fear that the senses are too feeble and the intellect too frail ... fear that memory fades, fear that authority and convention blind; fear that God may keep secrets…” « ’Toute épistémologie commence par la peur ... la peur que les sens soient trop faibles et que l'intellect soit trop fragile … peur que la mémoire s'efface, peur que l'autorité et les conventions soient aveugles; peur que Dieu puisse garder des secrets » LORRAINE DASTON & PETER GALISON dans « objectivité »
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Bibliographie :
DE