La Transformation Digitale Et Son Inluen [PDF]

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Zitiervorschau

Université Hassan II de Casablanca Faculté des sciences juridiques économiques et sociales de Casablanca

La transformation digitale et son influence sur l’économie marocaine : Cas de la Direction Générale des impôts

Réalisé par : Itribi Ghizlane

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Sommaire :

Partie I

: Cadre conceptuel de la transformation digitale

.

Chapitre I : Définition de la transformation digitale et de son origine . Chapitre II : L’influence de la transformation digitale sur l’économie marocaine Partie II

: La transformation digitale au Maroc : Cas de La DGI

Chapitre I : la transformation digitale de l’administration fiscale Chapitre II : la performance et l’évolution de la digitalisation dans la DGI

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Listes des figures N° Figure N°1

Intitulé Les principes de la transformation digitale Les composantes de la digitalisation

N°de pages 11 18

Figure N°2 Figure N°3

Principales fonctions de la DGI

Figure N°4

les principales formations programmées par la DGI

30

39

39 Figure N°5

Vision stratégique de la DGI.

Listes des tableaux

N° Tableau N°1

Intitulé Date de mise en place de la télé-déclaration et du télépaiement obligatoires par type de contribuables

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N°Page 30

Liste des abréviations

APSA : société américaine de l’administration publique CA

: Chiffres d’Affaires

DGI

: La Direction Générale des Impôts

EEP

: Etablissements et entreprises publics

IR

: Impôt sur le Revenu

IS

: Impôt sur les Sociétés

LOF

: Loi organique des finances

MEF

: Ministère de l’économie et des finances

MN

: Maroc numéric

UN

: nations unies

NTIC

: nouvelles technologies d’information et de communication

OCDE

: Organisation de coopération et de développement économique

PME

: Petite et Moyenne Entreprises

SIMPL

:

SIT

: Système Intégré de Taxation

TVA

: La Taxe sur la Valeur Ajoutée

Service des Impôts en Ligne

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Introduction générale Il est communément admis qu’actuellement que l’adoption des nouvelles technologie d’information et de communication est la pierre angulaire de la performance des administrations publiques .Il n’est plus considéré comme un simple moyen pour rendre service aux usagers mais il est devenu le pilier primordial sur lequel repose la réussite et le succès des administrations en terme de services rendus aux usagers . Pour disposer d’une administration efficace et performante , les décideurs publiques et politiques doivent s’intéresser à adopter les nouvelles technologies , disant tout un plan de réforme touchant l’ensemble des services au sein de l’administration , c’est une nécessité pour rendre un service efficace aux citoyen respectant les critères de délais et de performance . La transformation digitale doit donc être l’un des objectifs majeures de chaque service au sein de l’administration vu ses apports et sa valeur ajoutée sur l’ensemble des services rendus aux citoyens dans le cadre de sa satisfaction , et l’amélioration de la relation de celui –ci avec l’ensemble des membres de l’administration , la transformation digitale est donc l’un des piliers fondamental de la performance de l’administration et de sa modernisation . Pour disposer d’une administration innovée , performante , les décideurs politiques et publiques doivent être conscient de la mise en place des nouvelles technologies d’information et de communication au sein des services de l’administration , et surtout sa généralisation sur l’ensemble des services non seulement les directions régionales d’activité fiscale et juridiques mais sur toute l’administration . D’après les théoriciens , le concept de digitalisation , signifie l’instauration des nouvelles technologies d’information et de communication sur le processus des services administratifs , afin d’améliorer leur performance et leur efficacité de gestion , plusieurs sociologues de cette école ont témoigné les études sur la transformation digitale tel que (Gartner , Vial , Dorner ) . L’essor du digital dans le secteur public va engendrer un nouveau profil d’un consommateur ultra-connecté , afin d’inspirer un sentiment de pleine satisfaction chez les usagers , donc la

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mise en place des nouveaux technologies d’information et de communication au sein de l’administration doit aller de pair avec une profonde réflexion sur les nouvelles attentes de citoyen-consommateur , le consommateur d’aujourd’hui est un citoyen avisé sur les produits , la qualité des services , les délais , le couts, et compare les offres et reveuille par la suite des avis et des opinions , donc il exige une réactivité , une rénovation , et une performance . Le consommateur marocain de nos jours n’est pas celui d’hier , aujourd’hui il est attentif aux divers valeurs et principes d’actualité tels que la transparence , économie de temps , respect des délais , il souhaite économiser le temps , accéder rapidement à l’information recherchée , satisfaction immédiate des besoins , il ambitionne d’être impliqué dans le processus administratif , et dans le processus général de décision , il demande des procédures claires accessible , modernes et qui respectent les normes internationales Pour satisfaire l’ensemble des exigences et offrir une expérience réussie , les administrations publics au Maroc doivent suivre le chemin de rénovation et l’adoption de nouvelles technologies d’information et de communication , le service public doit allier le meilleur de l’humain et du digital et se reconcentrer sur sa mission principale , celle de la satisfaction et la réponse des besoins de citoyens dans les meilleures délais et dans les meilleures conditions . L’instauration des nouvelles technologies d’information et de communication a profondément changé les habitudes des consommateurs , usagers de l’administration , ils sont devenus de plus en plus exigeant en matière de satisfaction et en matière des service rendus , attendent une expérience toujours plus sophistiquée , l’enjeu donc pour chaque service au sein de l’administration est l’adaptation aux nouvelles attentes des citoyens marocains et redéfinir leurs stratégies à court et moyen termes pour offrir la meilleure des expériences aux usagers de l’administration . La situation actuelle de nos administrations publiques marocaine est jugée par une inefficacité et une rigidité ainsi qu’une bureaucratie remarquée dans l’ensemble des services au sein de l’administration , elle n’est pas encore à la hauteur pour la réponse des besoins des citoyens d’une façon efficace . Avec l’existence de ses défis majeures , la mise en place des nouveaux technologies est un levier pour le développement de la qualité de service rendu , c’est tout un processus de performance et de rationalisation qui a pour but ma rénovation des systèmes de travail d’une façon à simplifier les procédures administratives et la réponse aux besoins des citoyens dans le cadre du plan de réforme de l’administration suivant les directives royales du Roi Mohamed VI dans son discours , donc l’innovation des systèmes au sein de

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l’administration , la responsabilisation des agents , la transparence de l’information , sont des principes nécessaires pour rendre un service de qualité respectant les normes internationales de l’administration .

C’est dans ce cadre que nous allons essayer d’entamer une étude sur la digitalisation dans les administrations publiques , et pour concrétiser notre étude , nous allons décider de réaliser cette étude à travers l’analyse de la transformation digitale au sein de la direction générale des impôts en se basant sur l’analyse des rapports précédents avec les rapports actuelles entre l’année 2017 et 2018 , une analyse via son site web et des différents classements et rapports d’organisation internationales , l’objet de cette étude est d’analyser l’impact

de la

digitalisation des services au sein la direction générale des impôts sur la performance du service rendu aux citoyens , en se focalisant sur la notion du digitalisation et de transformation digitale , e-administration , NTIC , une panoplie de questions vient à l’esprit à ce moment . La transformation digitale est aujourd’hui une nécessité reconnue vu ses avantages en terme de gestion et d’analyses , pour les entreprises c’est un impératif catégorique qui contribue à réaliser une performance au niveau des services publics et de garantir une grande partie d’efficacité en terme de procédures administratives et ensuite une amélioration de la relation client usager de l’administration . Ensuite , la transformation digitale offre plusieurs opportunités d’analyses et de traitement de l’information et ouvre des opportunités pour plusieurs pays , car en améliorant leurs systèmes et plateformes administratifs , le pays sera par la suite de plus en plus attractif en terme d’attractivité des projets d’investissements , les procédures alors sont plus légères , et développe un environnement qui attire les investisseurs étrangers . Cette dernière conduit à une véritable transformation au niveau des modes de travail de l’administration , un changement remarqué dans l’ensemble des secteurs d’activité : secteur fiscale , secteur de santé , d’éducation , de logistique . Face à cette situation la transformation digitale peut etre considérée comme une source d’angoisse pour un nombre importants des dirigeants des secteurs d’activité , ceux-ci doivent etre formés au niveau des moyens de mise en œuvre de cette pratique , ils doivent aussi expérimenter de nouvelles modalités de travail qui allient partage d’expériences , travail

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d’équipes forte collaboration avec les clients , créativité et innovation , Autant de défis que le numérique peut aider à résoudre , si l’on sait à saisir ses opportunités . Les nouvelles réformes et mesures établit par les responsables de l’administration sous les directives royales du Roi Mohamed VI , permet d’évaluer d’une manière tangible et concrète la qualité des services rendus aux citoyens , ainsi que le pouvoir d’examiner l’ensemble des efforts fournis par le personnel de l’administration dans une logique de performance et d’efficience . La transformation digitale ou digitalisation est une approche nouvelle apportée du secteur privée, qui permet de dépasser les différentes défaillances en terme de performance et de rendement, son objectif est d’apporter de nouveaux notions comme l’efficacité et l’efficience, la pertinence, développer une culture d’innovation et de responsabilisation et de transparence , il est défini come un processus de finalisation , d’organisation , d’animation et de contrôle et peut résoudre si l’on sait saisir les opportunités . En se focalisant sur les notions de transformation digitale , performance , efficacité , une panoplie de questions vient à l’esprit notamment : A quoi sert la transformation digitale ? , sur quelles bases on peut la définir ? , Existe –il une relation entre la digitalisation et l’efficacité des services publics ? et quelles sont ses retombées sur l’économie nationale . L’Intérêt théorique de notre

sujet est d’analyser les différents composantes de la

transformation digitale , ses objectifs et ses enjeux , ainsi que l’impact de la mise en œuvre de ces outils de nos administration est le principale intérêt pratique . Suite à ces différents interrogations notre problématique a trouvé son origine et nous nous sommes posés la question principale suivante : Dans quelles mesures la transformation digitale et ses outils

impactent l’efficacité des services rendus par l’administration et

ses retombées sur l’économie marocaine ? Afin de répondre à la problématique posée un plan de deux parties , dont chacune comprenne deux chapitres : 

Le premier chapitre est consacré à la définition du cadre conceptuel de la transformation digitale , ses différentes définitions en citant différents auteurs ayant déjà traiter ce concept , ainsi que les composantes , objectifs , enjeux ainsi que les perspectives du digital au Maroc .

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Le deuxième chapitre est consacré à la modernisation du secteur public pat la TD et son importance dans la période de Covid-19 , ainsi que son impact sur le PIB .



Le premier chapitre de la partie pratique exposera la transformation digitale de l’administration fiscale ( la présentation de la DGI , l’évolution su système fiscale vers la digitalisation , et la e-administration )



Le dernier chapitre présentera l’impact de la digitalisation sur la performance des établissements publics .

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Partie I : Cadre conceptuel de la transformation digitale La transformation digital a joué un rôle important ces dernières années surtout durant la crise du Covid-19. vu les activités qu’elle détienne, sa masse salariale et ses services rendus dans notre pays dans tous les domaines (infrastructures , santé , enseignement, fiscalité ) . Depuis quelques années, les décideurs publiques sont toujours conscient de l’importance de mise en place de cette pratique dans nos administrations fiscales vu ses retombées sur la performance et l’efficacité des services , et sur le développement de notre pays . Dans cette partie on va essayer de présenter le cadre conceptuel relatif à la transformation digitale travers les définitions, objectifs et enjeux , et perspectives du digital au Maroc , et les bonnes méthodes de sa mise en œuvre .

Chapitre I : Définition de la transformation digitale : Dans ce chapitre on va essayer de présenter la définition de la transformation digitale et son origine ainsi que le concept de la e-administration , ses enjeux , ses facteurs clés de succès .

1-1 Définition de la digitalisation et ses composantes : La digitalisation , les nouvelles technologies d’information et de communication ; etransformation , numérisation , chacune à son propre concept , qui a un seul objectif ou un seul intérêt est présenter l’accès aux différentes administrations publiques dans le cadre de sa rénovation et de sa modernisation1 . Le concept de transformation digitale fait partie intégrante de l’économie digitale qui focalise le citoyen de sa stratégie développement et crée de la valeur ajoutée sur le plan économique Selon Gartner la digitalisation est la mise à profit des technologies numériques pour changer des modèles commerciaux et fournir de nouvelles opportunités de revenus et de création de valeur , les administrations publiques

dans ces dernières décennies sont focalisés sur

l’amélioration de leur système d’information et de communication ainsi que les moyens et les outils pour améliorer leurs systèmes d’information , la garantie de la transparence de l’information entre les départements 1

et au sein des services , automatisation de des

Revue , « repères et perspectives économiques » , vol , 4/N°2/ 2020

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procédures afin de prendre une décision pertinente au service de l’intérêt de l’administration même et de l’intérêt générale , selon Gartner l’internet des objets est considérée comme l’un des piliers majeures de la digitalisation ( cité par firouzi et al . 2020 ) Cette définition renvoie à l’utilisation des nouvelles technologies numériques telles que les médias sociaux , mobiles , en vue d’améliorer l’expérience client , de rationnaliser les opérations ou de créer de nouveaux modèles d’affaires ( Singh et Hess , 2017 ) . Selon Vial ( 2019 , p . 118 2) , la transformation digitale renvoie à un « un processus qui vise à améliorer une entité en déclenchent des changements importants dans ses propriétés grâce à des combinaisons de technologies de l’information , de l’informatique , de la communication et de la connectivité » Selon Dorner et Edelman (2015) définit la digitalisation dan leur article comme un moyen de couverture pour un contexte dans lequel les entreprises et les organisations opèrent , c’est une forme de gestion de technologie . le numérique est une façon d’interagir avec les clients de l’administration . Le digital est un concept appliqué dans le domaine

de marketing , tans que le terme

numérique est plus technique , ce dernier désigne l’ensemble des technologies qui font appel aux codage de l’information , le digital est alors l’expérience de l’usager avec cette technologie , par exemple dans l’administration le numérique signifie le système se zéro papiers , c.-à-d. la généralisation du système de modernisation et d’innovation technologique dont l’objectif est de rendre le système efficace et performant , une rénovation des systèmes et de procédures , fichiers , archives dans le but de performance er d’efficacité . Le concept du digital est nouveau , il repose sur plusieurs fondements et concept qui lui renforce et lui rend applicable d’une manière efficace et pertinente tels que la coopération , la transparence , l’horizontalité qui veut dire que chacun est libre d’exprimer son opinion , de partager et d’influencer l’environnement et une communauté virtuel hors des structures traditionnelles et classiques . Dans les moteurs de recherche , la digitalisation est la numérisation , et aussi la pratique maximale des nouvelles technologies dans le domaine professionnel que sa soit pour l’entreprise ou pour les administrations publiques .

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Revue , « repères et perspectives économiques » , vol , 4/N°2/ 2020

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La transformation numérique , également dénommée digitalisation , est « l’ensemble des changements induits par les technologies numériques dans tous les aspects de la vie humaine » ( Stolterman et Fors , 2004 ) , alors il est important de savoir tout d’abord les différents améliorations et changements au niveau des nouvelles technologies et leur évolutions qui ont impacté la vie socio-économique et la structure des administrations Cette expression de digitalisation n’est pas nouvelle , elle est apparue dans la première fois dans les années 2000 , tous les taches qui peuvent être automatisés sont en passe de l’être , passant de la robotisation des opérations à l’automatisations des taches d’employés au sein des bureaux La digitalisation est donc tout un processus de changement qui va au-delà des dimensions techniques et organisationnelles , une transformation totale dans la structure et dans le système de

l’entreprise de son fonctionnement et de son organisation , un véritable

bouleversement , une mutation exigeante qui requiert une prise en compte et un accompagnement multidimensionnels . Ce concept digitalisation numérisation est devenue aujourd’hui une nécessité dans nos administrations publique marocaines , faut alors inviter les pouvoirs publics et les décideurs à rénover leur choix et leurs décisions stratégiques dans tous les secteurs de l’Etat surtout ceux où il y’a une confrontation directe avec le citoyen , la digitalisation ou la numérisation des services permet de rendre aux citoyens un service plus efficace qui répond d’une façon exacte sur leurs exigences dans les meilleures délais , instaurer une nouvelle génération de services publics accessibles et généralisé pour tous les usagers pour un service de qualité respectant les normes internationales et à la hauteur des attentes de citoyens . Au Maroc , la transformation digitale constitue un outil indispensable surtout dans le domaine fiscale , l’automatisation permet le développement de la qualité du service et le développement du domaine socio-économique , la relation entre l’administration et le citoyen Le Maroc dans les dernières années s’est engagé dans la restructuration de son système d’administration à travers l’instauration des nouvelles technologies de l’information et de communication ainsi que des plateformes permettant l’accès gratuit et efficace aux usagers de l’administration , dans ce contexte le Maroc a adopté divers stratégies numériques : -

Le plan quinquennal ( 1999 – 2003 )

-

E – Maroc ( 2010 )

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-

La stratégie Maroc Numéric 2013 (MN2013)

L’objectif de ses initiatives est de resserrer les liens entre l’administration et

le

(citoyen/usagers / client ) , via une intégration des nouvelles technologies et la création des plateformes électronique visant à faciliter la tache aux usagers de l’administration fiscale Pour chaque stratégie numériques mis en place par les autorités a des objectifs précis , le plan quinquennal conçu et formulé par l’ex SEPTTI , a octroyé la priorité au développement des NTIC comme une nouvelle priorité pour favoriser le développement économique industriel et social du royaume il a comme objectif : -

Intégration de nouvelles technologies dans le secteur d’éducation , nouveaux outils

-

Elaboration d’une législation qui traite de la protection des noms du domaine commerciaux , des données

La digitalisation dans nos jours constituent une orientation stratégique des pouvoirs publics qui s’inscrit dans le cadre du programme « Maroc numérique 2020 » , afin de prouver l’apport de la digitalisation un rapport de l’OCDE a été publié en Juin 2015 afin de montrer que l’utilisation des nouvelles technologies d’information et de communication est une étape prépondérante afin de favoriser l’efficacité des services publics des usagers . Au Maroc , un programme a été lancé du plan digital 2020 , mais n’a pas pu atteindre ses objectifs escomptés suite aux différentes dysfonctionnements et raisons qui freine sa bonne pratique . La transformation digitale est une nouvelle culture qui réunit plusieurs concepts et valeurs Figure n°1 : Les principes de la transformation digitale Dans la figure ci desous on va essayer de présenter les différents principes de la transformation digitale tels que : -

L’horizentalité

-

La liberté d’expression

-

La coopération

-

La transparence

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La coopéation

la transparence

La digitalisation

l'horizentalité

la libetré d'expression

Source : Réalisé par nos soins Ces différentes valeurs ns sont pas du tout nouvelles , elles participent à la réussite du concept et de la pratique de la digitalisation comme un outil de développement des services rendus aux usagers , par exemple : Le principe d’horizontalité découle du monde et du domaine du marketing digitale et aux avis de ses utilisateurs qui peuvent construire soit une bonne réputation ou une mauvaise réputation selon leurs avis et c’est la même chose dans le secteur public que dans le secteur privé , dans ce dernier le citoyen est nommé client , et dans le secteur public , il est nommé usager , ou citoyen / usager , client /usager . Pour le principe de liberté d’expression , les plateformes et les réseaux sociaux utilisent l’intelligence collective dans un esprit de collaboration et de coopération en ligne , dans ces dernières années , on ne peut pas nier l’importance que joue les réseaux sociaux dans la construction de l’opinion publique et ça peut même affecter leurs décisions. La transformation digitale ou digitalisation est devenue l’un des importantes préoccupations des entreprises et des services publics vu ses impacts positifs sur l’efficacité des services et sur la satisfaction des citoyens . , elle concerne les hommes , les organisations , et leurs habitudes , leurs modes de fonctionnement et toutes les pratiques managériales , le rapport à la hiérarchie et même la culture de l’organisation .

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En faite la transformation digitale est plus sociologique que technologique , c’est pour cette raison que la transformation digitale touche tous les métiers et tous les services ( RH , Marketing , finance , gestion de projet ) . Le digital nous oblige alors à transformer notre mode de travail , nos modes de pensées et nos pratiques , ce qui explique que certains analystes parlent d’une nouvelle révolution industrielle . La digitalisation dans un autre sens est l’utilisation du numérique pour transformer le numérique , c’est exactement ce qu’on appelle la transformation numérique , évidemment la digitalisation s’appuie sur la numérisation , mais c’est la numérisation est une condition nécessaire, ce n’est pas alors suffisant . Ce nouveau concept désigne le changement de la manière de communiquer et de rester sur des système de communication traditionnelles , ce que l’on appelle aussi la communication Print il s’agit de travailler sur un nouveau modèle . En revanche la digitalisation repose sur les outils où l’entreprise archive ses documents , papiers , contrats , boites à archives et avec la digitalisation l’organisation peut archiver ses documents dans des Cloud en ligne , en gardant les documents et les numérisant , c’est le faite aussi de passer à la signature électronique plutôt sur une signature du document papier . La transformation digitale est nommé comme une révolution qui impacte les entreprises , les acteurs politiques et de décision , les acteurs traditionnelles , parfois cette transformation ne se fait pas toujours bien , en revanche le digital nous permet surtout de maintenir un minimum d’activités économiques et de services à destination des clients dans l’ensembles des secteurs d’activités en relation avec les usagers , pour la réussir un ensemble de conditions se réunissent ensemble pour favoriser le succès de cette nouvelle pratique : Le top management : la transformation digitale est la bonne circulation des données et la ci circulation de l’information entre les différents départements , travailler dans une équipe et sur la base de ce partage et cette collaboration on peut arriver à une innovation , les entreprises innovantes sont les entreprises de demain ,

elle ne peut être réussie sans cette

pratique , la digitalisation des procédures et des outils est en premier lieu une transformation organisationnelle , passer d’une organisation pyramidale à une organisation plate . plus on prend des décisions rapidement plus on est dans une organisation agile . il faut aussi signaler que se transformer au niveau digitale signifie se transformer au niveau structurelle , casser les

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silos à l’intérieur de l’organisation , se transformer au niveau digital selon le top management impose la formation des salariés ou les usagers de l’administration , il ne s’agit pas de juste implanter les outils mais il faut les former du sol au plafond et s’interroger sr l’efficacité et la performance de ses outils , et enfin il faut repenser son business model , penser différemment . La gouvernance de cette transformation digitale : après avoir vérifié tous les piliers du top management et qu’ils sont dans la bonne posture , il faut donc après choisir une personne qui sait piloter cette transformation digitale , qu’il connaisse les métiers et spécialisé . Dans la sphère publique , la digitalisation des procédures et la création des plateformes numériques s’est doublé dans les dernières années ,surtout dans la période de crise de la crise sanitaire , plusieurs services au sein de l’administration ont opté à l’automatisation des procédures , moins de papiers , afin d’assurer une continuité des activités er des services de l’Etat dans la période de crise qui a obligé le travail à distance , que sa soit dans le secteur d’enseignement ou dans le secteur des administrations publiques surtout de nature fiscale .

- Origine de la transformation digitale Avant d’entamer l’origine de cette notion , il est primordial de définir le concept du egouvernement , Selon les nation unies (UN) , et la société américaine de l’administration publique (ASPA) « le e-gouvernement dans un sens large inclut l’utilisation de toutes technologies d’information et de communication des ordinateurs et des télécopieurs , pour faciliter l’administration quotidienne du gouvernement , comme le commerce électronique , la vision populaire du gouvernement en ligne n’y inclut que les activités liées à l’internet , il faudrait qu’il s’agit d’améliorer l’accès du citoyen à l’information gouvernementale , à ses services et à son expertise de façon à favoriser la participation du citoyen au processus du gouvernement et sa satisfaction de celui-ci , c’est donc un engagement permanent du gouvernement envers l’amélioration de la relation entre le citoyen privé et le secteur public , au moyen de services , de renseignements et de connaissances améliorés , rentables et efficaces , c’est la réalisation en pratique de ce que le gouvernement à de mieux à offrir » ( Cité par ST –Amant , 2004 , p 37) . Le concept du e-gouvernement réunit plusieurs disciplines similaires de termes techniques du e-commerce du secteur public et représente un nouveau modèle de services public mis en ligne soit via l’internet ou via autre dispositifs technologiques essentiel pour le piloter ( Brown , 2005) .

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Cependant le concept du e-gouvernement n’est pas seulement lié à la technologie et aux utilisations des nouvelles technologies mais aussi de l’ensemble des systèmes accessibles au public pour une utilisation directe par les citoyens/clients/usagers , mais il a commencé comme un domaine afférant aux professionnels du secteur des NTIC , réunissent des praticiens qui ont comme défis de relever de nouveaux défis du support internet en mettant en œuvre de nouveaux défis du support internet en mettant en œuvre de nouveaux systèmes de façon créative ( Gronlund et Horan , 2005 ) . Selon Gronlund et Horan : « Le concept E-Gov a vu son apparition depuis la fin des années 1990 , mais l’histoire de l’informatique dans les institutions gouvernementales remonte aux premières apparitions des ordinateurs » . Le e- gouvernement est né de la réunion de trois ensembles d’éléments apparentes dont chacun a évoluer séparément : les TIC , les concepts de gestion et de l’administration proprement dite (Brown 2005) , selon cet auteur l’innovation technologique et les nouveaux dogmes dan la plupart des pratiques de gestion ont émergé à l’extérieur du secteur public particulièrement dans le secteur privé , le e-gouvernement est un concept de développement global , le gouvernement électronique peut continuer à évoluer remarquablement sur plusieurs niveaux en l’occurrence n l’évolution technologique , d’administration et de gestion .

- Composantes Certains praticiens caractérisent la digitalisation , transformation

digitale comme « les

changements induites par les technologies numériques dans tous les aspects de la vie humaine » ( Stollerman et Fors , 2004 ) , la transformation digitale a une relation directe avec les nouvelles technologies d’information et de communication et ses différentes évolutions et développement qui jouent un rôle important dans le développement socio-économique et celui des organisations , la notion digital transformation n’est pas du tout nouvelle , elle s’est apparue en premier lieu en 2000 ( Patel , et McCarthy, 2000) . On est passé de la robotisation des opérations sur les chaines de production automobile à l’automatisation des taches d’employés , la robotisation permet aussi la production à la demande et les possibilités de personnalisation des produits et des services « progressivement , la valeur ajoutée se déplace de l’effectuation elle-même des taches vers trois terrains : la formulation de la demande du client , la conception de la solution et des automates qui les exécutent , enfin le service , qui consiste à livrer au client » ( Landier et al.2015)

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Selon Lemoine , la transformation numérique est décrite comme une combinaison de l’automatisation de la dématérialisation et de la réorganisation des schémas d’intermédiation . Chacune de ses trois familles d’effets interagit avec les deux autres et renforce dans cette interaction . Figure N°2 : les composantes de la digitalisation

l'automatisation

Les composantes de la digitalisation

la désintermédiation et réintermédiation

La dématérialisation

Source : Réalisé par nos soins L’automatisation : derrière celle-ci jouent les effets d’accroissement de performance dans l’emploi des facteurs de production : productivité du travail , productivité du capital , de l’énergie et de matières premières , mais aussi augmentation des capacités d’invidualisation de l’offre . La dématérialisation : l’apparition de nouveaux canaux de communication et de distribution qui remplacent ou transforment les réseaux physiques d’agences , de guichets . Désintermédiation , Ré intermédiation : concernent les effets de réorganisation des chaines de valeur , l’irruption de nouveaux acteurs qui se placent entres les entreprises traditionnelles et leurs clients imposent d’innover dans de nouveaux modèles .

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1-2 Objectifs et enjeux : Dans ce contexte d’accélération de la transformation numérique , des enjeux technologiques , économiques et sociaux sont pris en compte

- Enjeux techniques Les technologies numériques participent à la transformation de l’organisation et des modes de fonctionnement au sein des entreprises à travers l’automatisation des processus et l’évolution des pratiques projets et métiers. Aligner les technologies et leurs usages sur les orientations stratégiques de l’entreprise, maîtriser les sources de données internes et externes, identifier les algorithmes permettant de donner du sens aux informations recueillies et disposer des compétences pour un travail coordonné au sein de l’organisation semblent les facteurs-clés de succès dans le nouvel environnement numérique. La question d’une gouvernance des technologies de l’information permettant à l’organisation informatique de supporter et de développer la stratégie et les objectifs de l’organisation est plus que jamais centrale. « L’enjeu en est que les technologies numériques participent à améliorer les processus de création de valeur, tout en tenant compte de la gestion des risques et des performances techniques » (Bounfour et All, 2015).

-

Enjeux économiques

Les technologies numériques continuent de favoriser de nouveaux modes d’organisation et de nouvelles intermédiations, transformant en profondeur les modèles économiques hérités de la révolution industrielle, et la place du consommateur / utilisateur. En parallèle, la façon dont les organisations sauront recueillir et traiter des données massives, tout en rassurant les différentes parties prenantes sur les traitements opérés pourrait constituer un capital immatériel de première importance, encore insuffisamment valorisé par les marchés. À l’instar du capital marque que les financiers intègrent aujourd’hui dans la valorisation des firmes, il nous semble que, dans une économie de la connaissance les entreprises devraient être capables de définir et de valoriser leur capital numérique. Une question primordiale nous semble donc être de vérifier si l’on peut parler de capital numérique des entreprises et, le cas échéant, l’évaluer. Alors que le secteur des media a été touché très tôt par la transformation numérique de biens culturels pour lesquels les consommateurs eux-mêmes ont choisi de se transformer en éditeurs de musique et de films (Poels, 2015) en s’appuyant sur des

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plateformes d’échanges électroniques, d’autres secteurs sont encore à l’aube de grandes transformations, telle l’automobile ou la santé

- Enjeux humains Aujourd’hui, les activités humaines seront de plus en plus dépendantes de dispositifs numériques. Dans ce contexte, les questions humaines doivent être reconsidérées. L’appropriation du numérique par l’ensemble des acteurs L’une des conditions incontournables à un retour sur investissement de l’utilisation du numérique au travail est l’appropriation (Grimand, 2012) par les collaborateurs, managers et dirigeants des organisations. L’identification des facteurs d’appropriation du numérique dans un contexte particulier est primordiale pour travailler sur les stratégies de déploiement auprès de l’ensemble des acteurs d’une organisation. L’évolution des compétences individuelles/ collectives Une question clé pour l’entreprise du futur sera celle des compétences de ces collaborateurs.

Dans

l’usine du

futur,

«le

rôle de

l’homme dans

le triangle

homme/machine/produit est appelé à se modifier profondément ; les opérateurs seraient en effet équipés d’outils de réalité augmentée et communicants pour interagir avec les autres membres de l’équipe, surveiller la chaîne de production et repérer les incidents. Homme et machines sont ici profondément imbriqués. Les compétences sont modifiées, le sens du métier évolue » (Jaujard, 2015). L’intégration de capteurs automatiques et l’afflux de données massives sur les postes de travail au sein de la chaîne de production modifient les rapports hommes/ machines et doit permettre un enrichissement des tâches et une montée en compétence que les entreprises doivent anticiper et accompagner pour rester compétitives. Le recours au numérique impacte à la fois les compétences individuelles et collectives dans l’ensemble des organisations. Les compétences techniques, informationnelles, relationnelles et métacognitives (TIRM) sont ainsi devenues incontournables dans un univers numérisé . 1-3 Perspectives de digitalisation au Maroc -

Amélioration de la qualité des services publics : la transformation digitale permet d’atteindre une meilleure efficacité des gains de temps majeurs pour l’administration piblique , elle permet une satisfaction des citoyens , une réduction des couts , une amélioration de l’attractivité pour les investisseurs et l’instauration des échanges coordonnés fluides et sécurisés entre administrations .

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-

Amélioration de la productivité et la compétitivité de l’économie marocaine : le digital est un levier de compétitivité économique important et créateur de richesse économique notamment grâce aux gains de productivité que permet la transformation digitale , en particulier , l’un des principaux moteurs de l’économie numérique dédiées à la transformation digitale de biens et des services , ce secteur a connu au Maroc une progression importante , dynamisée par l’évolution de l’usage des TIC , l’augmentation de nombres d’internautes et des cybers consommateurs .

-

Réduction des inégalités sociales : la digitalisation peut ouvrir de nouvelles perspectives en permettant à des populations moins favorisées d’accéder à l’information , aux bénéfices sociaux , aux services de soin , ainsi qu’à l’éducation

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Chapitre 2 : l’influence de la transformation digitale sur l’économie marocaine Dans une période où le monde est plus en plus connecté, le digital se révèle être un outil indispensable au fonctionnement économique d’un pays. La crise sanitaire actuelle démontre plus que jamais que le numérique permet de garantir une conservation minimale de la production et des services économiques. A l’heure où 1,3 milliard de la population mondiale sont confinés chez eux, les Etats moins desservis en réseau internet et en utilisation de matériel informatique, ne peuvent répondre à la demande de production en télétravail, qui est nécessaire pour soutenir à minima l’économie. En outre, le digital contribuerait à l’inclusion des jeunes dans l’économie marocaine et la démocratisation de l’entrepreneuriat à cette frange importante de la population. 2.1 : Modernisation du secteur public par la transformation digitale : Dans la présentation du « Plan Maroc Numérique 2013 » le Ministère du Commerce argumente que les services publics et leurs efficacités ont un effet important sur la vie économique et sociale à l’échelle du pays. Ainsi, il est de plus en plus important d’offrir ces services de façon intégrée, transparente et sécurisée, pour que la société marocaine se transforme progressivement en société de l’information, grâce aux TI et conformément aux besoins et attentes des citoyens et des entreprises. Il est précis, également, qu4au Maroc les dépenses du secteur public représentent une part significative du budget de l’Etat. Le secteur public réalisera certes des gains d’efficacité et d’efficience importants grâce à la mise en œuvre de services e-gouvernement par le biais d’un traitement simplifié et automatisé de l’information. Lancée en octobre 2009, « Maroc Numérique 2013 » est un plan stratégique piloté par le Ministère du Commerce, de l’Industrie et des Nouvelles, avec un budget de 5.2 milliards de dirhams. Il s’articule autour de quatre axes : favoriser l’accès à l’internet et à la connaissance, développer le programme e-gouvernement, améliorer l’informatisation destinée aux petites et moyennes entreprises afin d’accroitre leur productivité, et soutenir les acteurs TI locaux ou exerçant en offshore. Toutefois, certains observateurs jugent que : « Le pari numérique et loin d’être gagné. C’est en tout cas se qui ressort du bilan dressé par la tutelle et les professionnels. Il est aujourd’hui

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acquis que la stratégie Maroc Numérique s’étendra à l’horizon 2020 » (Economie 4049, 2013). En effet, au terme de la précédente stratégie et afin de booster davantage le développement des TIC au Maroc, une nouvelle vision pour le digital, à horizon 2020 dite « stratégie Maroc Digital 2020 » qui vise à : 

Accélérer la transformation numérique au Maroc



Renforcer la place du Maroc comme hub numérique régional



Relever les freins éco systémiques, en s’attaquant en particulier à la problématique de la gouvernance et des compétences numériques.

Elle a, en autres, pour principaux objectifs : 

Mettre le Maroc parmi les TOP 3 des pays MEA (Moyen-Orient et Afrique), hors des pays du Conseil de coopération du Golf, dans le classement e.GOV (services rendus aux citoyens et aux entreprises)



Atteindre 50% des démarches administratives en ligne ;



Réduire le gap d’accès numérique de 50%

Cette stratégie a permis la création de l’ « Agence du Développement Numérique » dont le rôle est de favoriser l’implémentation de la stratégie de l’Etat dans le domaine du développement de l’économie numérique, l’encouragement de la diffusion des outils numériques et de la promotion de leur utilisation auprès de la population. Elle a aussi pour missions de concevoir et de mettre en œuvre des projets de l’administrations électroniques, développer des prestations numériques dans le cadre du programme egouvernement, fournir l’expérience requise aux acteurs dans le domaine de l’économie numérique en vue de consolider leurs capacités concurrentielles.

2.2 : L’importance du digital sous l’effet du Covid-19 : Où en est le Maroc en termes de transformation numérique ? Le Royaume a enclenché ce chantier il y a une dizaine avant de connaitre une importante avancée en 2020, sous l’effet de la pandémie de covid-19. Dans une nouvelle étude réalisée par le cabinet d’intelligence économique Oxford Business Group (OBG) en partenariat avec l’Agence de Développement du Digital (ADD) et d’autres entreprises relevant du secteur, le cabinet revient sur l’impact de la technologie sue la société et l’économie marocaines. Il montre comment l’utilisation de ces

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technologies a permis au Royaume de traverser au mieux le crise et offrant des pistes pour le développement à venir grâce à une accélération de la transformation numérique. Le Maroc a occupé la 4eme place en 2020 au ‘Digital Risers’ parmi les pays de la région MENA au classement du Centre européen pour la compétitivité numérique. La transformation numérique a été accéléré, notamment grâce aux grandes initiatives gouvernementales, ‘Horizon 2020’, lancée en 2017, puis ‘Horizon 2025’, qui se sont fixées des objectifs ambitieux en matière notamment d’e-gouvernement et de formation des jeunes aux nouvelles technologies, note OBG. « Si le Maroc bénéficiait déjà de taux de pénétration internet et mobiles relativement élevés, la pandémie du Covid-19 a poussé à l’innovation technologique dans de nombreux secteurs, que ce soit dans la finance, l’agriculture, ou dans le domaine de l’éducation », relève également le cabinet. En guise d’exemple, le confinement a accéléré le e-commerce et le paiement

contacless. Le paiement mobile a, de son coté, bondi de 31% au premier semestre 2020

comparé à la période de 2019. Parmi les autres grandes initiatives mises en place, figurent la solution de digitalisation des opérations agricoles « Attaisir » et les solutions déployées dans le domaine de l’enseignement à distance, avec le lancement, dés le mois de mars, de la plateforme « Telmid ». Par ailleurs, divers

autres domaines ont misé sur le digital pour la relance, notamment le tourisme,

l’immobilier et la culture. Par ailleurs, dans le milieu professionnel, 7 salariés marocains sur 10 travaillaient en télétravail au pic de la pandémie. La transformation digitale présente également plusieurs enjeux pour les secteurs de la santé, de l’éducation et de la justice. La crise du Covid-19 a démontré la nécessité d’assurer la continuité de la scolarisation. Le Maroc a réussi à installer rapidement un système d’enseignement à distance. Cependant, seulement 20% des élèves d’écoles primaires et des collèges ont assistés aux cours informatisés. Les résultats étaient nettement meilleurs pour les lycéens et étudiants, mais le manque

d’accès au réseau internet a entravé la poursuite de la scolarisation pour plusieurs jeunes

citoyens. L’enseignement à distance a le potentiel de servir de solution à la problématique de l’éducation dans les zones isolées. Pour cela, il faudrait intégrer la connexion à internet comme service public, pour permettre à tout un chacun de jouir d’un accès low-cost.

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Dans le secteur de la santé, la transformation digitale simplifiera le contact entre patients et docteurs. Elle facilitera également le suivi des patients nécessitant l’intervention de plusieurs spécialistes, ou changeant fréquemment de médecins traitants. Dans le secteur de la justice tout comme celui de l’administrations publique, la digitalisation accélèrera plusieurs procédures, notamment le traitement d’affaires judiciaires et la délivrance de certains documents administratifs. 2.3 : L’impact de la transformation digitale sur le PIB : Malgré son avancée limitée en matière de digital, le Maroc a pu mettre à profit les technologies digitales pour contrer l’impact de la crise sanitaire. Mais pour transiter vers un Maroc numérique productif, le pays est invité à créer les conditions nécessaires à cet effet : encourager les innovations et l’esprit d’entreprise en la matière. L’heure est la transformation digitale. Cette transition n’est pas nouvelle, mais la crise sanitaire actuelle a édicté « la vie à distance ». Elle a de ce fait accru le recours au digital pour assurer la continuité des activités. Le constat est on ne peut plus clair : la digitalisation apparait ici comme un avantage salvateur face à l’impact inédit et brutal de la pandémie Civid-19. Un constat confirmé par Mohamed FaiçalNebri, directeur de la stratégie à l’Agence du Développement du Digital (ADD) : « la crise du Covid-19 a en effet démontré l’importance du digital qui nous a permis d’assurer une certaine continuité de services rendus à la population ». Nebri cite pour l’exemple l’expérience de l’enseignement à distance qui a permis au Ministère de l’éducation nationale d’assurer la continuité pédagogique. Et d’ajouter : « la distanciation imposée par les circonstances sanitaires a également favorisé la demande de digitalisation des paiements, ce qui a dynamisé le e-commerce ». Nebri avance un chiffre particulièrement parlant : « le paiement à distance a augmenté de 40% pendant la phase du confinement, comparé à la même période de 2019 ». Pour le directeur stratégie de l’ADD, « la crise que nous traversons montra l’importance de la transformation digitale pour notre économie, et les formidables opportunités qu’elle peut créer ». Il assure que « la transformation digitale, déjà à l’œuvre sur un grand nombre de secteurs, se poursuit aujourd’hui au pas de course. Elle aura certainement un impact positif sur notre PIB pour l’année 2021 et aussi pour les années à venir », cela est d’autant plus vrai que 80% des entreprises sont favorable à la transformation digitale, révèle Nebri selon les résultats d’une récente étude. Dividendes digitaux

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Le digital revendique donc son poids dans l’économie. Pour obtenir une vision précise de son impact, Selma El Manser du cabinet McKinsey choisit de l’aborder selon trois volets : « Il y a d’abord l’impact direct que l’on analyse à travers l’étude de l’économie du numérique qui regroupes les opérateurs télécoms, les équipementiers, les entreprises du TIC, ... Cette économie du numérique représente un pourcentage important du PIB supérieur à 5%. Il y a aussi l’impact indirect sur l’économie. Et là, il s’agit du gain de productivité dégagé au niveau des administrations et des entreprises par l’utilisation du digital. Au niveau des entreprises privées, le digital peut améliorer les résultats de l’ordre de 20 à 30% ». Les externalités positives existent en effet. Une sorte de dividendes digitaux qui découlent du gain de temps, une meilleure expérience client, un accès à un savoir plus large. El Manser enchaine sue le dernier point qui concerne « Le volet social où le digital est un gage d’amélioration de la qualité du services rendus aux citoyens, même dans les endroits éloignés des villes ». Elle cite pour l’exemple les effort entrepris pour assurer la distribution des subventions via les terminaux mobiles pendant le confinement. Mohamed Faiçal Nebri abonde dans le même sens : « Concernant ce volet social, le digital permet en effet à l’administration de mieux cibler les citoyens quel que soit l’endroit où ils se trouvent. Si l’impact direct est de l’ordre de 6% du PIB un peu partout, y compris au Maroc, l’impact indirect sur la productivité notamment est largement supérieur ». Ouassim El Aroussi, Directeur Business développement et transformation à Inwi, rajoute un volet tout aussi important. « Chez Inwi, nous sommes conscients de l’aspect écologique. D’ailleurs, nos datacenters que nous avons commencé à mettre en place depuis deux ans sont construits en respectant l’empreinte carbone. Notre démarche est aussi dictée par le fait que la plupart de nos clients sont sensibles à cet aspect ». Concernant le rapport maturité digitale-performance des entreprises, El Aroussi partage le constat d’Inwi à travers ses communications avec les deux secteurs public et privé : « La tendance à la transformation concerne toutes les entreprises, de la PME à la grande entreprise. Le digital contribue à la performance à côté des autres volets. Bien sûr le digital n’est pas la seule réponse, mais il permet d’améliorer les expériences client et de mieux adresser les marchés. Joachim Maciano, Head of Service Industries MENA à Facebook, apporte un autre regard sur la question. « A Facebook nous abordons la transformation digitale selon trois axes que sont l’entreprise, l’individu et le gouvernement », énumère Joachim avant d’expliquer : « Notre point de départ c’est la connectivité. Facebook soutient les PME à travers plusieurs initiatives car nous restons convaincus que le digital a un impact direct sur les entreprises et permet de doper leurs résultats de 20 à 30% ». Le manager s’appuie sur les résultats d’une

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étude récemment réalisé en Afrique quant à l’impact du digital sur le PIB pour déduire que la corrélation entre la connectivité et la croissance est évidente. « Facebook contribue à cette connectivité en permettant à plus de gens de se connecter sur nos plateformes », dit-il ajoutant que « l’autre facteur déterminant pour l’individu reste l’éducation et la formation. A cet effet Facebook a mis en œuvre des outils performants et des webinaires en ligne, disponibles gratuitement, permettant aux gens d’apprendre autrement par rapport aux méthodes classiques »

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Partie II : La transformation digital au Maroc de la Direction GénéraleDes Impôts La Direction Générale des Impôts (DGI) comme toute autre administration publique a retenu la digitalisation comme un choix stratégique incontournable, en procédant au processus de dématérialisation des procédures fiscales afin de moderniser le système fiscal marocain et le rendre plus efficace et transparent. Dans cette partie on va présenter l’évolution de la transformation digitale dans ces dernières années au sein de la DGI.

Chapitre 1 : La transformation digital de l’administration fiscale La transformation numérique de l'administration fiscale est nécessaire en raison de plusieurs facteurs. D’une part, la contrainte d’information détermine la capacité d’application fiscale d’un état et l’étendue des opportunités d'évasion fiscale. D’autre part, la vérification de la conformité implique des procédures coûteuses telles que les contrôles fiscaux et l’application de pénalités. 1.1-

Présentation de la DGI

La direction générale des impôts est l’entité chargée de récolter les impôts pour le compte de l’état marocain et de s’assurer de la conformité aux dispositions fiscales. Le système fiscal marocain a connu une réforme dans les années 80 visant à adopter un système fiscal moderne et synthétique comparables aux économies mondiales. A l’issue de cette réforme globale, les trois grandes catégories d’impôts collectées par la DGI sont la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), l’Impôt sur les Sociétés (IS) et l’Impôt Général sur le Revenu renommé l’Impôt sur le Revenu (IR). A ces principales catégories, se rajoutent les droits d’enregistrement et de timbres. Ces impôts et taxes sont majoritairement déclaratifs et l’administration fiscale se donne le droit de contrôler la conformité à posteriori. Afin de s’acquitter de sa mission centrale, la DGI organise son activité autour de 5 fonctions principales (Figure 1).

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Figure 3: Principales fonctions de la DGI

Assiette

• Nombre contibuables identifiés • Conformité aux obligations déclaratives

• TVA, IS, IR Collecte • Droits d'enregistrement et de timbres • Contrôles sur place Contrôle • Contrôles sur pièce • Recouvrement forcé Recouvre • Recouvrement amiable ment • Administratif Contenti • Pénal eux

Source : Réalisé par nos soins

 Objectifs stratégiques de la DGI : La DGI s’inscrit dans une stratégie de performance et d’innovation pour assurer la mobilisation des ressources avec équité et garantir un service de qualité au citoyen. La vision stratégique de la DGI repose sur quatre orientations :  Construire une relation de partenariat et de confiance avec la contribuable : •

Faciliter les différentes démarches et procédures liées au contribuable ;



Garantir au contribuable ses droits ;



Communiquer et favoriser l’adhésion à l’impôt et le civisme fiscal ;



Renforcer l’éthique.

 Devenir une administration numérique : •

Développer et généraliser des télé-procédures sécurisées.

 Renforcer l’action de l’administration en matiere de contrôle : •

Disposer d’informations pertinentes, fiables et exploitables ;

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Mettre en place les ressources et outils nécessaires à l’analyse des risques et au ciblage de la fraude.

 Développer une parfaite maitrise du métier du recouvrement : •

Renforcer les structures et les ressources dédiées au recouvrement ;



Optimiser le recouvrement spontané ;



Améliorer le recouvrement forcé.

 La transformation digitale de la DGI : La DGI s’est engagée depuis 2003 dans deux chantiers majeurs de numérisation : - La réalisation du Système Intégré de Taxation (SIT) dont l’objectif est la mise en place d’un système d’information centralisé et intégré. Le SIT permet la dématérialisation d’un grand nombre de procédures telles que les relances automatiques. - Le lancement du Service des Impôts en Ligne (SIMPL)3 relatif à la déclaration et au paiement en ligne de la TVA, l’IS, l’IR et les droits d’enregistrements et de timbres. Ces télé-services ont connu une accélération de leur utilisation en 2017 grâce aux lois de finance successives qui ont rendu les télé-déclarations et télépaiements obligatoires (Tableau 1). Ainsi depuis 2017, toutes les entreprises ont l’obligation de télé-déclarer et régler en ligne leurs impôts et taxes. Cette obligation s’est étendue aux contribuables soumis à l’IR depuis 2018 Tableau 1 : Date de mis en place de la télé-déclaration et du télépaiement obligatoires par type de contribuables Année

Contribuables

2010

Entreprises Chiffres Affaires >100 Millions DHS

2011

Entreprises CA>50 MDHS

2014

Professions libérales

2016

Entreprise CA>10 MDHS

2017

Toutes les Entreprise4

2018

Tous les contribuables soumis à l’IR5

https://www.tax.gov.ma/wps/portal/DGI/Teleservices À l’exclusion de l’IR selon le régime du bénéfice forfaitaire 5 À l’exclusion de l’IR selon le régime du bénéfice forfaitaire

3 4

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Source : Art 155 et 169 du CGI.

1.2-

L’évolution du système fiscale Marocain vers la digitalisation

Le système fiscal marocain est le résultat d’un long chemin marqué par plusieurs réformes fiscales structurelles, dont l’objet est la modernisation et l’adaptation aux divers changements et mutations internationales, afin de le rendre plus efficace et plus universaliste. L'histoire de l'imposition fiscale au Maroc est caractérisée par une évolution historique, cette évolution peut être subdivisée en quatre phases ayant marqué ce système: avant le protectorat, pendant la période coloniale, après l’indépendance pour arriver enfin à une fiscalité moderne qui est la volonté d’intégrer l’économie marocaine à l’échelle internationale. C’est au cours de cette dernière phase que le système fiscal marocain a connu une importante et profonde réforme pendant les années 80, dont les principes ont été énoncés par la loi-cadre 12 n° 3-83 relative à la réforme fiscale adoptée par la chambre des représentants le 20 décembre 1982 et promulguée par le dahir n° 1-83-38 du 23 Avril 1984., cette réforme a construit les bases de la fiscalité marocaine moderne. Ensuite, de nombreuses réformes ont été introduites par les lois de finances successives jusqu'à présent, qui ont apporté un ensemble de mesures de simplification, de rationalisation et d’harmonisation du système, notamment le regroupement des textes fiscaux dans un même volume : le Code Général des Impôts édité en 2007 qui régit l’IS, la TVA, l’IR, les droits d’enregistrement, les droits de timbre et la taxe spéciale annuelle sur les véhicules automobiles. Aujourd’hui, la fiscalité marocaine est devant un grand défi, celui de l’économie digitale, un défi qu’elle ne peut gagner que s’elle faisait preuve d’innovation et de modernisation en procédant à la dématérialisation et en optant pour un nouveau mode de fonctionnement. C’est dans ce sens que la DGI a modernisé et transformé son administration, vers une administration électronique, cette mutation a visé tout son corps (capital, normes, système d’information et organisation), dans un objectif principal, celui du lancement de la nouvelle réforme de dématérialisation des procédures fiscales, notamment pour ce qui concerne le système de déclaration et de paiement de l’impôt. Cette transformation ne relève pas d’une mesure récente, mais c’est le résultat de plusieurs années, en prévoyant une période de transition durant laquelle l’administration fiscale a incité les contribuables à adopter ce système électronique de manière progressive, en fonction du montant de leur chiffre d’affaires hors taxe.

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L’article 155 du code général des impôts 2018, précise que les contribuables soumis à l’impôt peuvent souscrire auprès de l’administration fiscale par procédés électroniques, les déclarations visées au présent code et ce, dans les conditions fixées par arrêté du Ministre chargé des finances. Toutefois, les déclarations précitées doivent être souscrites par procédés électroniques auprès de l’administration fiscale, conformément aux dispositions de cet article qui aborde l’application de la procédure de télédéclaration et de télépaiement aux périodes antérieures à 2017: -

À compter du 1er janvier 2010, par les entreprises dont le chiffre d’affaires est égal ou supérieur à cent (100) millions de dirhams, hors taxe sur la valeur ajoutée ;

-

À compter du 1er janvier 2011, par les entreprises dont le chiffre d’affaires est égal ou supérieur à cinquante (50) millions de dirhams, hors taxe sur la valeur ajoutée ;

-

À compter du 1er janvier 2016, par les entreprises dont le chiffre d’affaires est égal ou supérieur à dix (10) millions de dirhams, hors taxe sur la valeur ajoutée ;

-

À compter du 1er janvier 2017, par toutes les entreprises à l’exclusion de celles soumises à l’impôt sur le revenu selon le régime du bénéfice forfaitaire prévu à l’article 40, selon les modalités fixées par voie règlementaire. 1.3-

L’administration électronique

L’Administration électronique est : l’utilisation du gouvernement des nouvelles technologies d’informatique et de communication, dans le but d’améliorer sa performance et sa transparence, ainsi que la facilité d’accès aux services publics par les citoyens. Selon (Assar & Boughzala, 2007), il existe trois dimensions majeures pour la définition du « e-administration » : « - l’application des technologies de l’Internet pour l’informatisation et la mise en ligne des procédures administratives et le développement de nouveaux services publics; - la réorganisation des administrations et la réforme de l’Etat afin d’améliorer l’efficacité et la qualité des services rendus aux citoyens et entreprises en réduisant les coûts et les délais; - la définition et la création d’un nouvel espace démocratique dans lequel les relations entre les instances de l’Etat, les citoyens et les entreprises sont redéfinies selon des perspectives de participation et de consultation démocratiques ».

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Cette définition renvoie à un point essentiel, celui du réseau de l’administration, et c’est ainsi qu’il faut préciser que l’axe de l’administration dépend du destinataire ou de l’interlocuteur du service public (citoyen, entreprise, institution gouvernementale…). Les deux auteurs précités précisent dans le même ouvrage qu’il existe quatre catégories de relation avec l’administration : - L’e-administration G2C (Government to Citizen) vise le développement des services destinés aux citoyens; - L’e-administration G2B (Government to Business) concerne le développement de services destinés aux entreprises; - L’e-administration G2E (Government to Employee) concerne l’administration et ses employés et fonctionnaires; - L’e-administration G2G (Government to Government) concerne le développement de services et d’applications pour instaurer ou améliorer la collaboration et la coopération entre les services de différentes institutions gouvernementales.

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Chapitre 2 : La Performance Et L’évolution De La Digitalisation Dans La Direction Générale Des Impôts La Direction Générale des Impôts (DGI) comme toute autre administration publique a retenu la digitalisation comme un choix stratégique incontournable, en procédant au processus de dématérialisation des procédures fiscales afin de moderniser le système fiscal marocain et le rendre plus efficace et transparent. La notion de la performance est largement utilisée dans tous les domaines de la gestion, ce qui a constitué une difficulté au niveau du choix d’une définition claire et complète, quant à l’e-administration ou l’administration électronique, elle représente un levier primordial pour la modernisation de la gestion dans les organisations.

2.1. La performance Plusieurs sont les auteurs qui ont lié la définition de la performance au couple : efficacité efficience. C’est dans ce contexte que (Bartoli, 1997) a tenté de définir le concept de performance en mettant en relation trois notions : résultats, moyens et objectifs en les reliant à trois logiques : une logique d’efficacité, une logique d’efficience et une logique de budgétisation. Dans un deuxième temps (Lorino, 2003) considère que la performance d’une organisation est liée étroitement avec le couple valeur/coût et ce qui contribue à diminuer le coût ou l’augmentation de la valeur, isolément ne peut pas être considéré comme performance. La définition de la performance sous l’angle financier ne suffit pas, car l’organisation évolue dans un environnement complexe est en mouvement, ce qui oblige cette dernière à enrichir ses critères de performances financières par d’autres critères de diverses natures, non financières, qualitatives, externes, prévisionnelles, etc. D’après, (Salgado 2013), la naissance d’un environnement économique plus complexe, a attiré l’attention sur le fait que le pilotage de l’entreprise ne se réduit pas au seul aspect financier.

2.2. L’impact de la digitalisation sur la performance des établissements publics La performance des EEP prend beaucoup d’intention auprès des chercheurs, auteurs, étudiants, administrateurs publics et même les citoyens, car il relève d’une importance cruciale. Toutefois il est difficile de cerner cette notion de performance à l’abstrait puisque lorsqu’on dit performance, il faut bien distinguer s’il s’agit d’une performance financière, organisationnelle, économique ou sociale, surtout lorsqu’on aborde le thème des EEP dont la nature d’activité, le statut juridique et la potentialité changent d’un organisme à un autre selon ses spécificités.

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Cette diversification nous oblige à prendre en considération plusieurs aspects lorsqu’on abordera la performance d’une organisation en général et spécifiquement d’un établissement public. A l’égal de ce qui a été dit, le centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie dans son cahier de recherche « Performance, efficacité, efficience : les critères d’évaluation des politiques sociales sont-ils pertinents ? » (2012), précise que la performance dans le secteur public est différente de celle appréciée dans le secteur privé, car dans le monde de l’entreprise, la création de valeur est généralement associée à l’accroissement du profit, alors que dans le secteur public, elle est entendue comme une amélioration des services rendus aux citoyens. (AFTISS & BOUJNOUN, 2019), précise dans leur article, que dans le secteur public la performance correspond à l’atteinte d’objectifs, ou des résultats attendus et à la création de valeur ou à l’optimisation des services rendus aux citoyens, comme ils ont précisé que la mesure de la performance doit assurer l’efficacité des choix de politiques et l’efficience de choix de gestion. C’est dans ce contexte qu’il faut rappeler que le guide de performance au Maroc (MEF , 2015), indique que la LOF « a défini la performance publique comme étant l’atteinte des objectifs préalablement définis en termes d’efficacité socio-économique, d’efficience et de qualité de service :



Objectifs d’efficacité socio-économique : traduisant la recherche de l’intérêt général, ils portent sur les effets attendus des politiques publiques ;



Objectifs d’efficience : ils expriment l'optimisation attendue dans l'utilisation des moyens employés en rapportant les produits obtenus aux ressources consommées ;



Objectifs de qualité de service : ils traduisent les standards de qualité visés pour l’action publique dans le champ concerné par le programme et énoncent la qualité attendue du service rendu à l'usager, c'est-à-dire l'aptitude du service à satisfaire son bénéficiaire. ».

Aujourd’hui, la performance a pris des nouvelles dimensions marquant une ère moderne, celle de la digitalisation, poussant les organisations à gagner en matière de flexibilité en utilisant des outils digitaux qui offrent de réelles opportunités pour rester compétitives et améliorer leur performance. La transformation digitale a influencé tous les domaines de l’économie nationale, elle est considérée parmi les leviers de croissance les plus pertinents dans la mesure où elle intègre tout un système numérique national composé de plusieurs acteurs (administrations publiques, entreprises, citoyens…). Cette transition numérique pousse le Maroc à instaurer les bases et les fondements d’un cadre global favorisant la modernisation et la digitalisation de l’économie nationale.

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C’est ainsi, que les efforts ont été déployés pour relever le défi de l’adaptation aux nouvelles technologies numériques, à travers la création de l’agence de développement du digital en 2017, cette dernière est chargée de mettre en œuvre les stratégies de l’Etat Marocain dans l’économie numérique, en assistant les établissements publics et privés, et spécialement les petites et moyennes entreprises dans ce domaine, en proposant au gouvernement les orientations générales à suivre, et surtout en assurant une veille concernant le développement digital. De même, un projet de loi sur l’administration électronique est en cours de préparation, qui vise principalement les services publics administratifs en se basant sur deux axes : le premier est le partage des données entre les administrations et le deuxième portera sur la simplification des procédures administratives, à travers le remplacement des pièces justificatives par l’utilisation de l’outil digital. Les efforts employés par les pouvoirs publics, poussent les établissements marocains à poursuivre le processus de développement numérique, qui ne peut que s’amplifier dans les années à venir, visant l’amélioration du service rendu au Citoyen qui constitue la finalité de l’action de l’administration publique, et qui doit être délivré dans la transparence, l’égalité d’accès pour tous, avec célérité, efficacité et efficience. Dans ce sens le ministère de la réforme de l’administration et de la fonction publique, indique dans un Salon des Technologies de l'Information, organisé le 27 au 28 Novembre 2018 au Centre Des Congrès, Skhirat, Rabat, sous le thème « la transformation digitale », que l’objectif de la digitalisation est non seulement l’utilisation et l’exploitation des nouvelles technologies, en faveur des usagers, mais aussi à inciter et promouvoir les administrations à développer des téléservices publics, à travers l’organisation (depuis 2005), du Prix National de l'Administration Electronique (e-mtiaz). Ce prix s’inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernent pour moderniser l’administration et améliorer son rendement via l’utilisation des NTIC. La constitution de 2011 a consacré le principe de l’engagement des services publics pour le respect des citoyens et usagers, ainsi que le droit de l’accès à l’information, qui devient plus facile et rapide avec le développement du e-administration, signalant que la transformation digitale, en plus de l’optimisation du temps est également une solution crédible pour réduire les dépenses et améliorer l’organisation, la gestion, et le rendement des établissements publics. L’administration fiscale est actuellement l’exemple type des administrations permettant de renforcer leur système Datacom, elle a par ailleurs, généralisé le système de télédéclaration, ainsi que le système de télépaiement via les banques. La dernière partie de notre article présente clairement l’évolution de cette transformation digitale.

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2.3. Présentation de l'évolution de la digitalisation dans le sillage des dernières années La direction générale des impôts comme toute autre direction publique a commencé un long chemin d’amélioration de sa performance ces dernières années, ainsi selon le classement Doing Business publié en 2018, le Maroc a réalisé une performance remarquable sur le plan de l’indicateur « paiement des impôts et taxes », en se hissant du 41ème rang en 2017 au 25ème en 2018, grâce notamment aux avancées en matière de dématérialisation. Les résultats que nous allons présenter ci-dessous vont démontrer les aspects et les perspectives globales qui ont marqué cette transformation tout en mettant la lumière sur quelques spécificités relatives à ce processus de dématérialisation.

La DGI s’est fixé un objectif primordial d’être une véritable administration moderne connectée, à travers le grand chantier de digitalisation en offrant à ses usagers plus d’autonomie et de simplicité, ce qui a contribué à l’élargissement de la population fiscale en se basant essentiellement sur la mesure de télédéclaration et du télépaiement, qui ont été généralisée en 2017 et qui ont permis d’augmenter l’effectif de la population fiscale. En effet d’après les rapports d’activité des années 2015, 2016 et 2017 publiés par la DGI, l’évolution de la population fiscale au Maroc, a connu une augmentation durant ces années, sachant qu’en 2017 la population fiscale globale, nouvellement identifiée représente 99 783, ce qui vaut à 11,3% de la population active. La généralisation des procédés électroniques et l’obligation de la télédéclaration et du télépaiement à l’ensemble des entreprises, à l’exclusion des forfaitaires disposants d’un revenu professionnel, ont influencé le nombre des adhérents durant ces trois dernières années, engendrant par la suite une évolution importante passant de 8199 adhérents en 2015 à 408 887 adhérents en 2017. Ceci explique également l’accroissement enregistré au niveau des télépaiements et la diminution en contrepartie des paiements classiques, de ce fait le télépaiement en 2016 a enregistré une augmentation contre le paiement classique avec une différence de 15% par rapport à l’année précédente, comme il a enregistré un taux de progression de 513% entre l’année 2016 et 2017.

Ces actions menées par l’administration fiscale ont permis d’influencer directement les recettes fiscales, ainsi, en 2016 les recettes fiscales nettes gérées par la DGI ont atteint 120 921MDH, enregistrant une hausse de 2,8% par rapport à l’année 2015, ladite augmentation s’explique par l’application de l’opération de télédéclaration et télépaiement au 1er janvier 2016, pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est égal ou supérieur à 1000 000 de dhs hors taxes sur valeur ajoutée, ce qui facilite l’action de contrôle, et le paiement spontané des impôts, ce processus de dématérialisation a progressé durant ces deux années et vers la fin de décembre 2017, les recettes nettes ont atteint 128 565 MDH, cette augmentation revient essentiellement à la hausse enregistrée au niveau des impôts directs et indirects, qui

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s’explique par les versements spontanés accompagnés avec les télédéclarations à la fin de décembre 2017, puisque le projet de télédéclaration a atteint son stade final en début janvier 2017 et toutes les entreprises marocaines devront obligatoirement s’aligner aux nouvelles normes légales de la DGI, en procédant à la télédéclaration et au télépaiement des impôts et taxes. Il est à noter que les efforts entrepris au niveau du contrôle fiscal au cours de ces dernières années, ont permis d’enregistrer des avancées aussi bien au niveau des dossiers vérifiés qu’au niveau des droits recouvrés, ces actions effectuées au niveau opérationnel afin de mieux cibler la fraude ont permis d’améliorer les performances du contrôle fiscal, dont les réalisations sont appréciées à travers les indicateurs de performance suivants : le nombre des dossiers vérifiés, les droits recouvrés et les droits émis suite à vérification. Pour ce qui concerne le nombre des dossiers vérifiés, il faut préciser qu’une grande amélioration a été constatée dans ce sens, et que ce nombre à passer de 2167 en 2015 à 3977 en 2017 avec une différence de 1810, ces dossiers ont été répartis entre des dossiers de vérification générale et du contrôle ponctuel. Quant aux droits recouvrés et droits émis, ils ont enregistré une augmentation remarquable, avec un taux d’évolution de 41% entre 2015 et 2016 pour les droits recouvrés, et de 35% entre les mêmes années pour les droits émis. Sur le plan des ressources humaines, la décision de la dématérialisation à permet la DGI de restructurer la composition de ses ressources, ainsi un redéploiement d’un certain nombre de collaborateurs vers des missions à plus haute valeur ajoutée a été effectué. C’est dans cette perspective qu’il faut préciser que sous l’effet de la digitalisation et pendant l’année 2017, 43% des ressources opérant dans la gestion fiscale ont été redéployées, soit 928 collaborateurs, dont 71,4% ont été affectés au contrôle d’assiette et 19,4% au contrôle sur place. Cela traduit clairement la stratégie et la politique de la DGI, qui rentre dans le renforcement des effectifs du contrôle. Le processus de transformation numérique a nécessité des investissements au niveau d’amélioration des compétences, à travers le renforcement des programmes de formations afin de faire face aux nouveaux besoins et pour la maitrise des métiers. Le graphique ci-dessous illustre clairement les principales formations et le nombre de participants y ayant pris part.

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Figure 4 : les principales formations programmées par la DGI

Source : rapport d’activité de la DGI année 2017.

Après avoir présenté les statistiques et les chiffres clés qui traduisent la stratégie de la performance et du suivi de l’innovation poursuivie par la DGI, il y a lieu de présenter les lignes directrices de cette nouvelle vision stratégique qui consolide la volonté de relever les défis rencontrés au cours de cette transformation digitale.

Figure 5 : Vision stratégique de la DGI.

Source : Auteurs

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Ces lignes directrices reposent sur quatre piliers principaux, et que l’on peut décliner comme suit : D’abord, la construction d’une relation de confiance avec les contribuables qui repose sur la simplicité et la facilité des procédures, la garantie au contribuable de ses droits et le renforcement des principes d’éthique et du civisme fiscal.

Ensuite la transformation de la DGI en une administration numérique, en développant et en généralisant des télé-procédures sécurisées. Puis le renforcement de l’action de l’administration en matière de contrôle, en mettant en place les ressources et les outils nécessaires à l’analyse des risques et au ciblage de la fraude par l’utilisation des informations pertinentes, fiables et exploitables. Et enfin la maitrise du métier du recouvrement, en renforçant les structures et les ressources dédiées au recouvrement, notamment les ressources humaines et en optimisant le recouvrement spontané et le recouvrement forcé.

Ces changements concrétisent clairement la volonté de la transformation de l’administration fiscale marocaine en une administration électronique, une volonté partagée avec plusieurs pays qui cherchent à développer leurs administrations en modernisant le système d’information, et en créant des nouveaux rapports plus efficaces avec les usagers, de ce fait les expériences de dématérialisation et de rénovation sont diverses dans le monde, et elles varient en fonction de la culture fiscale de chaque pays.

La DGI Marocaine est sensée de s’inspirer des expériences des autres pays qui ont marqué des évolutions au niveau de téléprocédure fiscale tel que la France et l’Espagne, deux pays de l’union européenne qui ont été pionniers pour ce qui concerne la révolution numérique, et le passage au tout-numérique en procédant à la digitalisation dans la gestion de leurs administrations publiques, ainsi le Maroc doit opter pour l’amélioration de sa compétitivité en accompagnant ces pays dans le développement digital, tout en réussissant cette transition car le digital reste un moyen, pas une fin, d’où la nécessité du retour aux expériences de ces pays pour retirer profit de leurs avancées.

C’est dans ce contexte qu’il faut rappeler que l’administration fiscale française a connu différentes transformations ces dernières décennies, qui ont comme but d’évoluer son système d’information fiscal vers un nouveau système centré sur l’usager, toutes ces transformations ont été effectuées sous le projet COPERNIC, un système d’information qui a été lancé en avril 2000, dans le cadre de la réforme de l'Etat dont l’objectif est de redéfinir et d’unifier les procédures, de mettre en place le socle de futures réorganisations, mais pour les citoyens/usagers COPERNIC est également un signe de modernisation française.

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Quant à l’Espagne, la mise en place d’un système de télé-déclaration était liée étroitement avec le projet national de l’administration électronique, « plan de choque para el impulso de la administración electrónica en españa » qui a été lancé le 08 mai 2003, ces mesures ont été structurées autour des quatre lignes d’action: faciliter l'accès du public aux services administratifs, promouvoir le développement de services pour les utilisateurs, faciliter l’échange d’informations entre les administrations, et soutenir la réorganisation interne des processus dans les administrations.

Suite aux changements qu’a connus le monde au niveau de la digitalisation et des avancées constatées dans tous les domaines, grâce à l’utilisation de la technologie, la dématérialisation est devenu aujourd’hui une préoccupation majeure pour les entreprises et les administrations de plusieurs pays, c’est un premier pas vers un monde avec moins de papier en attendant le monde du futur sans papier, ce qui permet à l’administration fiscale la minimisation des couts d’archivage et de classements, ainsi que la facilité et la rapidité de circulation de l’information, tout en augmentant le gain de productivité, du fait que la plupart des personnels de l’assiette seront orientés vers d’autres missions de plus de valeurs à savoir, le contrôle et le recouvrement.

La dématérialisation fiscale facilite ainsi les démarches administratives en offrant des multi services aux citoyens, cependant, l’introduction de la dématérialisation des procédures fiscales au Maroc génère également des problèmes, du fait que le système fiscal marocain est complexe, marqué par des nombreux revenus catégoriels dont les règles d’imposition ne sont pas les mêmes, et que ce système de téléprocédure ne pourrait réussir, qu’après l’instauration d’un dispositif déclaratif plus simple permettant de remplacer plusieurs procédures, et formalités par des simples déclarations.

La DGI Marocaine doit développer son expérience au niveau de la collaboration avec les autres administrations publiques, en matière de l’échange d’informations relatives aux activités des contribuables, pour améliorer la synergie entre les administrations.

Encore, il faut signaler qu’une bonne partie de la population Marocaine (des usagers) ne maitrise pas l’outil informatique, ou n’a pas assez les moyens suffisants pour avoir recours à l’intermédiaire qui va se charger de la procédure de télédéclaration et de télépaiement, autrement dit, il y a un problème social lié à la partie de la population la plus fragile : les personnes âgées et la population illettrée ou à faible moyen économique, qui peut être marginalisée du fait de la non-possession des connaissances ou des moyens d’accéder à Internet pour déclarer leurs revenus. Pour pallier ce problème l’État doit créer une cellule d’accompagnement ou de conseil pour orienter et accompagner les contribuables de cette population.

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Conclusion générale L’adoption de la digitalisation des procédures tend à se généraliser dans les organisations qu’elles soient publiques ou privées, et que sa mise en place nécessite de ses organisations qu’elles puisent dans leurs efforts afin de faire face aux enjeux financiers, humains et stratégiques tout en sachant que le retour sur investissement n’est pas facile à appréhender. Le Maroc a développé un « Plan Digital 2020 » pour se positionner en tant que Hub africain. L’objectif derrière cette activation est d’accélérer la croissance de l’économie du pays. La réforme de l'administration et de la fonction publique est au cœur du projet sociétal du Maroc. Il faut noter dans cette perspective que le Plan National de la réforme de l’administration 2018-2021 vise à concrétiser les orientations générales susceptibles de propulser le processus de la réforme vers des transformations structurelles de l’administration sur les plans organisationnel, managérial, numérique et éthique, dans la visée de développer les services publics et renforcer la confiance entre les citoyens et l’administration. Ainsi parmi les transformations engagées, la digitalisation des processus de gestion publique va améliorer l’efficacité de l’administration publique et créer des opportunités dans tous les domaines d’intervention publique. Pour réussir la transformation digitale, le gouvernement a mis et continue de mettre en place les mécanismes et les moyens technologiques modernes, les généralise à tous les services administratifs pour renforcer les applications informatiques communes et ainsi faciliter l’accès aux usagers. Chaque citoyen attend de leur administration des démarches quotidiennes facilitées, et une meilleure qualité de service. Mais au-delà des objectifs d’optimisation de l’expérience citoyen, la transformation digitale au Maroc permettra également d’améliorer les conditions de travail des agents publics. Aussi bien au Maroc qu’ailleurs dans le monde, le digital a changé radicalement le mode de fonctionnement des entreprises. L’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication est indispensable notamment pour fidéliser la clientèle, et ainsi faire face à la concurrence. La digitalisation au sens large du terme permet de développer des opportunités dans tous les secteurs.

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Pour les PME, la digitalisation de l’économie marocaine va permettre d’augmenter leurs productivités et d’améliorer leurs capacités à s’imposer sur le marché régional/africain et global sur le plan économique et social. Avec la crise sanitaire que connait le monde actuel Covid-19, la digitalisation du secteur public devient plus que jamais une nécessité du premier ordre, afin d’alléger certaines procédures et d’améliorer l’accès des citoyens/usagers aux services publics 6, à travers la gestion des données de façon efficace et efficiente et la dématérialisation des procédures administratives, et bâtir une administration digitalisée promotrice d’une nouvelle génération IT. Pour conclure le choix de la digitalisation fiscale opté par la DGI, représente une nouvelle ère des services publics octroyés aux contribuables, permettant la réalisation des grandes stratégies de développement économique et social du pays notamment le Plan Maroc Numeric 2020. La digitalisation ouvre également la possibilité à la DGI de jouer un rôle de fournisseur d’intelligence économique au gouvernement. Nous concluons aussi, que l’impact de la transformation digital sur l’économie marocaine est tributaire ainsi du maintien dans le pays des talents dans le domaine. Un réel accompagnement en termes de développement des connaissances et des compétences sur le digital mis en place est une condition supplémentaire.

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