La Linguistique Textuelle Et Lanalyse Du Discours [PDF]

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Zitiervorschau

Université Sultan Moulay Slimane Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Beni Mellal Département de Langue et littérature Françaises Master: Sciences du Langage

Exposé: La linguistique textuelle & l’analyse du discours

Dans le cadre du séminaire de :

Elaboré par:

M. Rachid JAMA

Hassna El HOUCH Hassna CHAQUI

Année Universitaire 2019/2020

Plan : Introduction Problématique I - La linguistique textuelle I – 1 Origine : Le discours suivi de Harris I – 2 La grammaire de texte (Van Dijk) I – 3 La théorie des séquences (Adam 1992 et 1999) I – 4 Les notions de la linguistique textuelle I – 4 – 1 Cohésion/ Cohérence I – 4 – 2 Le rapport entre les deux notions I – 4 – 3 Les organisateurs textuels I – 4 – 4 La notion de progression thématique II - L’analyse du discours II – 1 La notion du discours : essai de définition II – 2 L’analyse du discours : essai de définition II – 3 La constitution de la discipline II – 4 Les différentes approches de l’analyse du discours Conclusion

INTRODUCTION La linguistique structurale a considéré que l’unité de la phrase est la plus grande unité descriptible. Or, à travers le temps et surtout avec l’école américaine, la prise en compte des unités transphrastiques, des unités supérieures à la phrase, a commencé à surgir. C’est au début des années 50 que Z.S Harris pose les problèmes du transphrastique. Z.S Harris parlait d’une structure linguistique qui va au delà de la phrase. La linguistique européenne, quant à elle s’est principalement constituée sur le postulat saussurien du primat de la langue qui a pour effet d’écarter les textes et les discours. En fait, Dans son programme « discours analysis », Z.S Harris proposait deux projet d’une part, l’analyse formelle des textes (qui sera développée par d’autres sous le nom de linguistique textuelle) et d’autre part, l’analyse sociale des productions verbales : la prise en compte du domaine extralinguistique. Ainsi conçu, et la linguistique textuelle et l’analyse du discours qu’on peut regrouper sous le nom de linguistiques discursives conçoivent que la limitation à la phrase est une procédure réductionniste dans la mesure où la phrase ne constitue pas un objet empirique et qu’elle est abstraite.

De ce fait, comment chacune de ces deux théories discursives définira l’unité transphrastique ? Quelles en sont les divergences et les convergences entre ces théories discursives ? I/ Définition des concepts : Avec les notions de texte et de discours, on a affaire à une distinction à la fois nécessaire, difficile et discutée. Mais, on peut commences par la formulation la plus claire, celle que propose J.M ADAM : «  Discours = Texte + conditions de productions » « Texte = Discours – conditions de productions » Autrement dit, «  un discours est un énoncé caractérisable certes par des propriétés textuelles, mais surtout comme un acte de discours accompli dans une situation (participants, institutions, lieu, temps […] le texte, en revanche, est un objet abstrait résultant de la soustraction du contexte opérée sur l’objet concret (le discours) ». (Adam, 1990 : 23) Dans la même perspective, Maingueneau avance que «  le sens d’un énoncé est défini en dehors de tout cadre énonciatif, alors que sa signification est référée aux circonstances de communication qui en font un discours » (Maigueneau, 1989: 18). Pour L. GUESPIN, ‹‹ l'énoncé, c'est la suite des phrases émises entre deux blancs sémantiques, deux arrêts de la communication ; le discours, c'est l'énoncé considéré du point de vue du mécanisme discursif qui le conditionne›› (GUESPIN, 1971 : 10). De la sorte, si l’on traite un

texte du point de vue de sa structuration en langue en fait un énoncé et si au contraire on l’étudie en considérant ses conditions de production, on en fera un discours. II/ La linguistique textuelle Mentionné en 2008 au Congrès mondial de linguistique française, à Paris, la linguistique textuelle est une discipline qui vise l’analyse des textes en se focalisant sur les éléments qui permettent de construire un texte conforme aux critères de « cohésion » et de « cohérence ». 1. L’origine de la linguistique textuelle Remontant au milieu des années 1950 la linguistique textuelle est contemporaine à l’analyse de discours. Elle est d’origine américaine, notamment suite à la notion du discours suivi de Z. S Harris dans son œuvre « Discours Analysis » : «  On peut envisager l’analyse de discours à partir de deux types de problèmes qui, en fait, sont liés. Le premier concerne le prolongement de la linguistique descriptive au -delà des limites d’une seule phrase à la fois. Le second concerne les rapports entre la culture et la langue. (Haris, 1951). En effet, face à la linguistique générale qui s’arrête à la phrase comme la grande unité de description linguistique, les linguistiques énonciatives et discursives ont favorisé le statut de l’énoncé à celui de phrase. Effectivement, peu importe sa longueur, l’énoncé reste l’unité sémantique et pragmatique grâce à laquelle s’effectue la communication. Elles ont mené des recherches en

matière d’unité descriptible d’ordre supérieur à la phrase à savoir l’unité transphrastique. Quant au monde francophone, C’est à Jean Michael Adam que se doit l’émergence de la linguistique textuelle. Il est son représentant éminent et responsable de son essor en langue française. Il la défend au sein des sciences de langage en s’opposant à l’idée déconstructioniste préconisant la mort du texte après celle de son auteur (prônée par Roland Barth et Michael Foucault), et en mettant en évidence des théories en langue française qui sont en faveur d’elle comme  l’analyse structurale dans la sémiotique de Roland Barthe, le para sémantique de Robert Laffont et la stylistique de Michael Riffaterre. Les années 1980, furent marquées surtout par l’analyse contextuelle des textes de T.Van Dijk dont la théorie repose sur deux postulats essentiels à savoir : l’analogie entre phrase et texte, et l’existence d’une grammaire textuelle générative. Il distingue trois niveaux textuels : -

Le niveau microstructural :

propositions

comme

unités

d’ordre

est celui des significatif

et

pragmatique. -

Le niveau macrostructural : est celui des paquets

de propositions ou macro propositions. -

Le niveau super structural : est celui qui organise la

production et l’interprétation des discours en genres ou en schémas

de textes ; « ce sont des organisations conventionnelles, qui permettent au locuteur /récepteur de produire ou de reconnaitre un récit une argumentation, etc. ». (Paveau,M-A et Sarfati,G-E ,2008 ). Vers les années 1990, contrairement à la grammaire de texte qui se présente comme suite de la grammaire générative,

la

linguistique textuelle aborde la question de la textualité et l’étude de la structuration des textes (cohésion, cohérence, etc.) dans les dimensions configurationelle et séquentielle. 2. La théorie de séquences de Jean Michael Adam La séquence est une unité primordiale constituante du texte (texte = N propositions). Elle permet l’interprétation et la compréhension du texte. En effet, en attestant

que les textes sont des structures

tellement diverses et complexes irréductibles en une seule typologie ,et que cette dernière est incapable de rendre compte de la diversité et de l’hétérogénéité des productions textuelles, Jean Michael Adam définit le texte en terme d’une suite structurée de séquences

qui sont définies d’une manière prototypique,

conservant l’ homogénéité de chacune d’elles et permettant de gérer la diversité compositionnelle du texte. Il définit le texte comme «  une structure hiérarchique complexe comprenant Nséquences […..] » (J-M Adam, 1992).Ainsi, suppose-t-il exister entre la phrase et le texte un niveau intermédiaire de structuration qui est celui des macro-propositions.

Adam distingue cinq types de séquences à savoir, les séquences : narrative, descriptive, argumentative, explicative et dialogale. 3. Les grandes notions de la linguistique textuelle 3-1 la cohésion et la cohérence A l’instar de la phrase qui a sa grammaire, le texte aussi a sa propre grammaire qui assure son acceptabilité. En effet, par son image du « tissé », il suppose être généré par un ensemble de relations dans une structure cohésive et cohérente ou tout se tient. La cohésion d’un texte est «  l’ensemble des phénomènes langagiers qui permettent aux phrases d’être liées pour former un texte » (Paveau,M-A et Sarfati,G-E,2008) ; c’ est à dire que ce sont les relations d’ enchainement des propositions dont il se compose. Elle s’assure grâce à tout une fourniture linguistique comme les connecteurs logiques, les anaphores, les cataphores et les règles d’accord et de concordance de temps. Quant à la cohérence, introduite par Baugrande 1979, elle concerne la conformité du texte avec le monde réel. Elle repose sur la capacité du locuteur de comprendre et alors d’interpréter le texte. Ainsi, elle dépasse le cadre linguistique en celui cognitive, social et logique.

3-2 La relation entre la cohésion et de la cohérence Selon Rigel, « la cohérence est une propriété du discours mis en relation avec les conditions de l’énonciation. Alors que la cohésion est une propriété du texte qui est envisagé fermé sur lui-même » (Rigel, 1994) Un texte incohésif implique qu’il est non cohérent, par exemple un texte

dont les phrases ne respectent pas l’ordre

canonique, ne peut être compris. Tandis qu’un texte cohésif peut être soit cohérent ou non cohérent. Notamment, il y a des textes que seuls l’auteur et des destinataires précis peuvent les comprendre, comme, les résultats des analyses médicales qui ne sont déchiffrées que par les médecins .et il y en a d’autre cohésifs/cohérents quand le destinataire arrive à interpréter le message soit parce que ce dernier est clair soit parce qu’il connait son contexte de production. 3-3 Les organisateurs textuels La cohésion d’un texte s’assure grâce à un outillage linguistique qui organise ses différentes parties. Cette organisation se fait sur le plan temporel par les connecteurs temporels (d’abord, après, soudain, etc.), sur le plan spatial par les connecteurs spatiaux (ici, là, plus loin, avant, arrière, etc.) et sur celui logique grâce aux connecteurs logiques (car, en effet, ainsi, néanmoins, etc.).

3-4 La progression thématique « Tout texte peut être défini comme un développement cohésif et cohérent de l’information communiquée à partir d’un thème donné » (Sarfati, 1997 :30) La progression thématique se caractérise par l’articulation d’informations anciennes (thème) et nouvelles (propos ou rhème) dans le texte. En effet, dans tout énoncé, il y a deux constituants informationnels : le thème et le rhème. Le thème est ce dont on parle, tandis que le rhème est ce qu’on dit de ce dont on parle. Dans la phrase : Mes enfants jouent dans la cour. Le thème est mes enfants et le rhème est jouent dans la cours. Dane et Adam distinguent trois types de progressions : - La progression à thème constant : Dans ce type de progression, le thème ne change pas en passant d’un énoncé à une autre. Exemple : Mes enfants jouent dans la cour. Ils s’amusent follement. (Th1 + Prop1. Th1+Prop2) - Progression à thème linéaire :

Dans ce type de progression, le propos devient thème à son tour en passant d’un énoncé à une autre. Exemple : Mes enfants jouent dans la cour. Le jeu semble amusant. {Th1 + Prop1/ (Th2=Prop1)+Prop2} -progression à thème divisé: Dans ce type de progression, le thème est divisé en souscatégories qui deviennent thèmes à leur tour en passant d’un énoncé à un autre. Exemple : Le carnaval, cette année, aura une allure exotique. Les masques seront importés du Congo.

II - L’ANALYSE DU DISCOURS II – 1 La notion du discours : essai de définition La notion du discours pourrait avoir plusieurs sens selon la perspective et l’orientation des chercheurs. Dans l’usage courant, on a tendance à confondre discours et les termes qu’on lui associe. Il « peut désigner des énoncés solennels ("le président a fait un discours"), ou référer à des paroles sans effet ("tout ça, c’est des discours"), ou encore désigner n’importe quel usage restreint de la langue : "le discours politique", "le discours polémique", "le discours des jeunes" » (Maingueneau, 1998). Pour L. GUESPIN, « l’énoncé, c’est la suite de phrases émises entre deux blancs sémantiques, deux arrêts de la communication ; le discours, c’est l’énoncé considéré du point de vue du mécanisme discursif qui le conditionne» (Guespin,1971) Jean Michel Adam va dans le même sens en définissant le discours comme un énoncé caractérisable non seulement par des propriétés textuelles mais comme un acte de discours accompli dans une situation (participants, institutions, lieu, temps). Dans son livre Analyser les textes de communication, D. Maingueneau définit le discours en lui attribuant un ensemble de critères : 

Le

discours

est

transphrastique, 

Le discours est orienté,

une

organisation



Le discours est une forme d’action,



Le discours est interactif,



Le discours est contextualisé , et



Le discours est pris en charge par un sujet.

La multiplicité des domaines d’emploi du discours en fait un usage parfois incontrôlable. Le discours peut renvoyer à la parole dans la linguistique structurale. Il est une unité de la langue supérieure à la phrase ; c’est l’unité textuelle faisant objet de la grammaire du texte. En plus,

on peut le considérer comme

« l’ensemble des règles d’enchainement des suites de phrases composant l’énoncé » (Harris : 1969). C’est, selon Benveniste, est la manifestation de l’énonciation chaque fois que quelqu’un parle ; il s’agit d’un acte d’énonciation ou un locuteur à l’intention d’influencer l’auditeur. Malgré la diversité des approches linguistiques, toutes les conceptions convergent vers la définition suivante de l’objet « discours » : « Les énoncés ne se présentent pas comme des phrases ou des suites de phrases mais comme des textes. Or un texte est un mode d’organisation spécifique qu’il faut étudier comme tel en le rapportant aux conditions dans lesquelles il est produit. Considérer la structuration d’un texte en le rapportant à ses conditions de production, c’est l’envisager comme discours » (Gravitz, 1990).

Par ailleurs, nous pouvons constater que les chercheurs insistent sur les circonstances de production du discours. II – 2 L’analyse du discours : essai de définition L’analyse du discours est un champ transdisciplinaire qui fait objet d’étude de différents courants et approches. C’est l’ensemble de chercheurs qui correspondent à des théories et courants multiples à savoir la théorie de l’énonciation, la pragmatique,

l’analyse

conversationnelle,

l’analyse

interactionnelle, la rhétorique, la sociologie, la sociolinguistique, etc. Une transdisciplinarité due à deux causes : premièrement, l’objet de cette science qui est le discours est un concept polysémique et c’est une discipline qui s’appuie sur des disciplines diverses dans le domaine des sciences humaines. Pour Paveau & Sarfati, « L’analyse du discours est la discipline qui étudie les productions verbales au sein de leurs conditions sociales de production » (Paveau, M-A & Sarfati,GÉ, 2008). Selon Maingueneau, « Il est difficile de retracer l’histoire de l’analyse du discours puisqu’on ne peut pas la faire dépendre d’un acte fondateur, qu’elle résulte à la fois de la convergence de courants récents et du renouvellement de pratiques d’étude des textes très anciennes (rhétoriques, philologiques ou herméneutiques). » (Maingueneau, 2002)

II – 3 La constitution de la discipline Nous pouvons parler de la constitution de la discipline dans deux contextes essentiels : les contextes épistémologiques et les contextes intellectuels. a. Les contextes épistémologiques L’analyse du discours a contribué à un renouvellement profond des approches linguistiques dans la mesure où la perspective discursive est quasiment absente de la définition saussurienne de la science du langage (l’objet de la linguistique pour Saussure est la langue et non la parole). La formation du domaine de l’analyse du discours est étroitement liée à certaines conditions historiques et culturelles spécifiques au contexte français b. Les contextes intellectuels C’est le domaine philosophique qui a fournit à l’analyse du discours ses cadres théoriques par le biais des réflexions de Louis Althusser et Michel Foucault. Althusser (1918-1990) et l’idéologie L’idéologie s’est construite comme objet d’étude pour l’analyse du discours « L’idéologie étant essentiellement discours, c’est l’analyse des discours qui est seule à même de permettre sa déconstruction raisonnée. (Paveau, M-A & Sarfati, G-É, 2008). Or, il n’y a pas d’idéologie sans langage. De ce fait,

Althusser en examinant l’idéologie d’un point de vue critique, en l’examinant comme un ethnologue les mythes d’une société primitive, l’analyste peut constater que «  ces conceptions du mondes (celles que produisent les idéologies) sont en grandes partie imaginaires, c’es à dire qu’elles ne correspondent pas à la réalité » ( :98). De ce fait, Althusser fonde sa pensée sur un discours scientifique en rupture avec l’idéologie qui ne peut pas échapper quelle que soit sa forme ( religieuse, morale, politique) à l’expression des positions de classes. II – 4 Les différentes approches de l’analyse du discours a. L’approche énonciative On appelle énonciation l’acte par lequel le locuteur produit une séquence verbale ou un énoncé. La problématique de l’énonciation s’est développée en France à partir surtout des travaux et des analyses d’Emile Benveniste. Selon ce dernier et l’acte de l’énonciation et ses conditions de production se réfléchissent dans l’énoncé. Ainsi, La prise en compte des conditions de production apparait pertinente pour comprendre le fonctionnement de la langue. La théorie linguistique de l’énonciation articule le linguistique

sur

l’extralinguistique.

Selon

Benveniste,

l’énonciation est la mise en fonctionnement de la langue par un acte individuel d’utilisation.

L’appareil formel de la langue La mise en fonctionnement de la langue avancée par Benveniste passe par un appareil formel de cette langue. Or, ‹‹ Le locuteur s'approprie l'appareil formel de la langue et il énonce sa position de locuteur par des indices spécifiques d'une part, et au moyen de procédés accessoires de l'autre ›› (Benveniste, 1966). Benveniste a fait la distinction de deux types de termes : les termes dotés d’une signification virtuelle (ils renvoient à des référents bien déterminés dans le monde réel à et ceux dotés d’une signification actuelle (ils n’ont pas de signification stable). C’est ces derniers qui offrent au locuteur la possibilité d’utiliser la langue et de la transformer en discours. Benveniste, dans cette optique, «  avance une définition de l'énonciation : mise en fonctionnement de la langue par un acte individuel d'utilisation et accompagne cette définition par une théorie

générale

des

indicateurs

linguistiques

(pronoms

personnels, formes verbales, déictiques spatiaux et temporels, modalisateurs) par l'intermédiaire desquels le locuteur s'inscrit dans l'énoncé, c'est-à-dire des ‹‹actes discrets et chaque fois uniques par lesquels la langue est actualisée par un locuteur›. ( 1966: 251) b. L’approche communicationnelle Comprendre un discours, ce n’est pas seulement extraire des informations mais c’est plutôt identifier la fonction

de ces informations dans la situation du discours où elles sont produites. Le schéma communicationnel de Jakobson L’approche communicationnelle s’est fondée essentiellement sur la pensée de Jakobson. Selon lui, tout acte de communication est constitué de six paramètres : l’émetteur, le destinateur, le contexte, le canal, le code et le message. A six composantes d’un acte de communication, Jakobson associe six principales fonctions : la fonction référentielle, la fonction émotive, la fonction conative, la fonction phatique, la fonction poétique, la fonction métalinguistique. JAKOBSON précise qu’il serait difficile de trouver des messages qui remplieraient seulement une de ces fonctions. La diversité des messages réside non dans le monopole de l’une ou l’autre fonction, mais dans la différence hiérarchique entre celles-ci. La structure verbale d’un message dépend avant tout de la fonction prédominante. La compétence communicative chez Hymes Hymes a élaboré une théorie de la compétence communicative qui est un ensemble des aptitudes permettant au sujet parlant de communiquer spécifiques.

efficacement dans des situations

Pour ce chercheur, La compétence étant l'ensemble des moyens verbaux et non verbaux mis en œuvre pour assurer la réussite de la communication verbale, son acquisition nécessite non seulement la maîtrise du matériel para-verbal et non-verbal, mais aussi des règles d'appropriation contextuelle des énoncés produits. La compétence communicative inclut par exemple l'ensemble des règles conversationnelles qui régissent l'alternance des tours de parole. Il s'agit des règles ou contraintes rituelles que les interactants sont censés connaître et respecter et qui viennent s'ajouter aux contraintes linguistiques proprement dites. En définitif, les approches en matière de l’analyse du discours sont nombreuses. Certes, nous n’avons cité que deux mais il s’avère important de signaler qu’à ces deux on s’ajoute l’approche

conversationnelle,

sémiotique,

sociolinguistique,

variationiste et pragmatique.

Conclusion Dans notre travail, nous avons traité la linguistique textuelle, l’analyse du discours qui s’intègrent dans la tradition des linguistiques discursives. Ces disciplines dépassent le cadre phrastique vers le transphrastique.

Elles interrogent le même

objet qui est le discours. Chacune le conçoit à sa propre façon et met en fonctionnement des moyens pour le décrire et le traiter.

BIBLIOGRAPHIE - Adam, J.-M, Linguistique textuelle : des genres de discours aux textes. Paris, Nathan, 1999. - Adam, J.-M, Éléments de linguistique textuelle.Bruxelles: Mardaga, 1990. - Adam, J.-M, La linguistique textuelle : introduction à l’analyse textuelle des discours. Paris : Armand Colin, 2005. - Benveniste, É. Problème de linguistique générale, Paris, Tome I.Éd. Gallimard, 1966. - Dijk Teun A. Some aspects of text grammar. A study in theoretical lunguistics and poetics.The Hague: Mouton, 1972. - Gardes-Tamine Joëlle, Introduction à la syntaxe : notions générales, 2015. In : L'Information Grammaticale, N. 18, 1983. - GRAVITZ. M, Méthode des sciences sociales, Dalloz, Paris, 1990 - Guespin, L. et al, Langages, 6ᵉ année, n°23 : Le discours politique. DIDIER LAROUSSE,1971. - Halliday, M.A.K., & Hasan, R, Cohesion in English. English Language Series, London: Longman, 1976. - Harald, W., Le temps : le récit et le commentaire. Paris : Seuil, 1973. - Maingueneau, D. , Analyser les textes de communication, Éd. Dunod, 1998. - Paveau, M-A & Sarfati, G-É. ,Les grandes théories de la linguistique. Armand COLIN, 2008 . -Riegel. M et al, Grammaire méthodique du français, Paris, Puf,1994.

Webographie L'analyse du discours, hier et aujourd'hui : quelques réflexions, Dominique Maingueneau, Université Paris-Sorbonne Paris 4, France https://videos.univ-lorraine.fr/index.php? act=view&id=2619 vu le 11/01/2020 à 16’23 https://www.persee.fr/doc/mots_02436450_1984_num_9_1_1160 vu le 11/01/2020 16’48