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Dissertation Économique aux concours .12 5 :1 52
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RAPPELS MÉTHODIQUES ET THÈMES D'ACTUALITÉ
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Préparation à l’entrée dans les écoles de commerce (écricome…), concours administratifs, classes préparatoires, diplôme d’expertise comptable (écrit DCG, oral DSCG), concours de la fonction publique (CAPET, Agrégation interne…).
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Libre échange
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Système financier
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Dissertation économique aux concours :
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rappels méthodologiques et thèmes d’actualité
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Préparation à l’entrée dans les écoles de commerce (écricome…), concours administratifs, classes préparatoires, diplôme d’expertise comptable (écrit DCG, oral DSCG), concours de la fonction publique (CAPET, Agrégation interne…).
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Auteur : Emmanuelle Legrand-Pieri Ancienne élève de l’ENS Cachan, Agrégée en économie et gestion, Docteur ès sciences économiques, Professeur en classe préparatoire aux grandes écoles.
« Est également un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une oeuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur, tels qu'ils sont définis et réglementés par la loi. La contrefaçon en France d'ouvrages publiés en France ou à l'étranger est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende. » (art. L335-2 et L335-3 du code de la propriété intellectuelle).
Chez le même éditeur : Numérique
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Vente au cas par cas en ligne (format pdf)
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Processus, Management, Économie et droit
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Collection Informatique
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Collection DCG/DSCG
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Toutes les UE du DCG et du DSCG
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Collection Tout-en-Tête Formation continue, préparation aux concours
Collection Arrêt-Culture Entreprenologie, Musique, Dissertation
Bon travail
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
TABLE DES MATIÈRES
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PRÉSENTATION
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I - MÉTHODOLOGIE DE LA DISSERTATION ÉCONOMIQUE : QUELQUES RAPPELS
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II – DISSERTATIONS D’ÉCONOMIE GÉNÉRALE
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Sujet 1 : Le taux d’épargne des ménages français est-il trop élevé ?
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Sujet 2 : Croissance et innovation
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Sujet 3 : L’austérité budgétaire au sein de la zone euro
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Sujet 4 : La croissance est-elle une condition nécessaire et suffisante du retour au plein emploi ?
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Sujet 5 : L’efficacité de la redistribution des revenus
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Sujet 6 : La participation au libre-échange mondial est-elle source de croissance ?
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Sujet 7 : L’évolution contemporaine des systèmes financiers a-t-elle permis de dynamiser la croissance ?
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Sujet 9 : La croissance économique s’accompagne-t-elle nécessairement d’une amélioration du bien-être ?
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Sujet 8 : La compétitivité de l’économie française
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Cette pochette s’adresse aux candidats préparant des épreuves écrites et orales d’économie générale en post-bac. La ligne directrice de cette pochette est la suivante : revisiter les « grands classiques » (ou thèmes récurrents) des sujets d’examen et de concours à la lumière des développements théoriques et des faits stylisés de ces dernières années. Après avoir rappelé des éléments fondamentaux de méthodologie, les grandes questions économiques contemporaines sont traitées autour de 9 thématiques qui constituent autant de sujets potentiels. Le traitement de chaque sujet s’articule autour des trois axes suivants : - Éléments d’analyse du sujet - Dissertation intégralement rédigée - Pistes d’approfondissement et/ou d’élargissement du sujet Le public visé concerne plus particulièrement les candidats des classes préparatoires (DCG, ECE, concours Ecricome…) ou des concours de la fonction publique (CAPET, Agrégation interne…).
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Comment justifier l’explosion des très hauts revenus dans nos pays alors que le revenu médian stagne depuis le début des années 1980 ? Pourquoi la croissance ne conduit-elle plus à une amélioration de la qualité de vie des populations dans les pays occidentaux ? Les gouvernements peuvent-ils lutter efficacement contre le chômage sachant que sa nature endémique menace la cohésion sociale des pays et au-delà nos démocraties ? Peut-on remettre la finance au service de la croissance et des créations d’emplois ? … Ces problématiques vous intéressent ? La pochette est pour vous !
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Avertissement : Nous reprenons ici, d’une façon plus synthétique, la méthodologie de la dissertation d’économie générale développée dans la pochette UE5 DCG Énoncés. Cette méthodologie peut être appliquée à l’épreuve orale d’économie dans la mesure où la démarche d’analyse du sujet et d’élaboration du plan est identique à celle de l’épreuve écrite.
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I - MÉTHODOLOGIE DE LA DISSERTATION ÉCONOMIQUE : QUELQUES RAPPELS
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1. La dissertation économique : une double démarche d’analyse et de synthèse
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La dissertation économique n’est pas un simple exercice de mémoire c’est-à-dire une occasion de réciter des connaissances. Elle requiert d’une part, des capacités d’analyse et, d’autre part, des capacités de synthèse permettant d’identifier puis de résoudre une problématique au moyen d’une démonstration rigoureuse et cohérente.
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Les principales étapes sont résumées dans le tableau ci-dessous :
A partir de l’intitulé du sujet, se poser un ensemble structuré de questions… DE
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ANALYSER LE SUJET
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De l’analyse du sujet à ... la construction du plan
… puis recenser au brouillon les principales idées, théories et faits d’actualité économique.
LES SYNTHÉTISER
Établir une synthèse de cet ensemble éparse de connaissances, afin de dégager 2 ou 3 idées directrices...
ÉTABLIR LA PROBLÉMATIQUE
... et en déduire une (ou 2) grande(s) question(s) qui fonde(nt) la problématique.
APPORTER DES ÉLÉMENTS STRUCTURÉS DE RÉPONSE
Le développement constitue la réponse logique et progressive apportée à la problématique
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MOBILISER DES CONNAISSANCES
2. L’analyse du sujet L’analyse du sujet est essentielle dans la mesure où elle débouche sur l’identification de la problématique, qui elle-même conditionne le choix du plan. L’analyse du sujet repose sur les principaux points suivants : ÉDITIONS CORROY B.P. 8 - 83560 RIANS - 04.94.80.57.25 - www.editions-corroy.fr
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
1. La lecture attentive de l’intitulé du sujet doit s’accompagner de la définition des principaux termes employés. Une définition générale devra souvent être précisée afin d’être rendue plus opérationnelle et tenir compte des réponses qui seront apportées ultérieurement par le candidat. Chaque terme présent dans l’intitulé du sujet doit retenir votre attention. Ainsi : • « Comment... ? » suppose de s’interroger sur les moyens, les instruments de... ; • « l’évolution de ... » suppose, en règle générale, des comparaisons historiques ; • « Faut-il relancer... ? » suppose de s’interroger sur les effets escomptés (positifs ? négatifs ?) de la relance ; • « impacts sur… » suppose de préciser les conséquences positives et négatives sur...
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2. Une bonne compréhension du sujet – et donc de la nature de la question posée – doit s’appuyer sur une analyse systématique de la formulation de l’intitulé.
7.3
6.1
Bousseyrol (1996) identifie trois grandes catégories de sujets sujet, synthétisés dans le tableau ci-dessous : ANALYSE DE LA FORME DU SUJET
EXEMPLES
o sujets de type “analyse”, proches d’une question de cours, où la problématique n’est pas apparente.
Le traitement de ce type de sujet, qui généralement ne peut prétendre à l’exhaustivité, consistera à privilégier un axe d’analyse dominant permettant l’identification d’une problématique structurée autour de deux ou trois idées directrices.
o « Les prélèvements obligatoires » (CA/PLP2, 2001) o « L’investissement » (CA/PLP2, 2002) ; o « La tertiairisation de l’économie» (CAPET, 1998). UE S
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CATÉGORIES DE SUJET Un « seul bloc logique “A”» faisant référence à un unique concept. Deux types de sujet :
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La difficulté de ce type de sujet consiste à préciser la problématique sans reprendre son intitulé sous une forme déguisée.
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o sujets de type “discussion” où la problématique est explicite.
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o « Est-il possible et souhaitable de stimuler la consommation des ménages ? »(DPECF, 2006) o « Les raisons et les modalités de l’intervention publique dans l’économie » (DCG, 2008) o « Les économies capitalistes développées doivent-elles craindre les déficits publics ? » (DCG, 2010).
L’intitulé du sujet met en relation directe deux concepts A et B par l’intermédiaire de la conjonction de coordination « et ».
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Le champ du sujet est rigoureusement défini par les termes présents dans l’intitulé ; la recherche de la problématique doit être basée sur l’identification de la nature des relations qui unissent A et B. uh
L’intitulé du sujet fait intervenir deux concepts où « A est en relation avec B ».
Le « et » impose d’envisager uniquement la nature des relations/liens qui unissent les deux concepts. La recherche de variable(s) intermédiaire(s) C, telle(s) que A influe sur C et C sur B, facilite l’identification d’une problématique. La formulation de cette dernière suppose de trouver le verbe qui exprime le plus justement possible la nature des liens qui unissent les 2 concepts.
o « Quels sont les impacts de la croissance économique sur l’emploi ?» (CAPET, 2000) ; o « L’ouverture sur l’économie mondiale favorise-t-elle les fluctuations cycliques ? » (ESCP, 2006). o « Investissement et cycles économiques » (ESCP, 2005) o « Productivité et emploi » (CAPET, 1997) o « OMC et régulation des échanges internationaux » (ESCP, 2006).
2.3. La délimitation des contours du sujet doit s’accompagner de l’identification : • de son cadre spatio-temporel : quel(s) pays, à quelle(s) époque(s) ? • de la question posée par l’intitulé : pourquoi ce sujet ? que demande-t-on ? • des acteurs concernés par le problème : ménages, entreprises, intermédiaires financiers, État, Reste du monde… ÉDITIONS CORROY B.P. 8 - 83560 RIANS - 04.94.80.57.25 - www.editions-corroy.fr
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
3. La mobilisation des connaissances, la synthèse et l’identification de la problématique La mobilisation des connaissances permet de recenser au brouillon les principales idées, théories et faits d’actualité économique qui s’inscrivent dans le champ du sujet. Cette étape, qui conduit à rassembler un grand nombre d’informations et à explorer des pistes divergentes, doit être complétée d’une synthèse qui permet de dégager des axes d’analyse dominants.
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Indispensable afin de structurer une dissertation, l’exploitation des théories suppose de confronter ces dernières aux faits. Ainsi, à titre d’exemples : • la crise des années 1930 montre qu’une situation de surproduction généralisée peut être durable, contrairement à la loi des débouchés de JB SAY ; • la période dite des « Trente Glorieuses » marque l’apogée de la régulation keynésienne.
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La problématique va se structurer autour de deux ou trois idées directrices issues de l’analyse du sujet et du travail de mobilisation des connaissances. Résultat d’une démarche personnelle, la problématique peut apparaître sous la forme d’une (voire deux) grande(s) question(s). Le nombre de questions doit être limité ; de multiples interrogations traduisent en effet une incapacité à repérer les dimensions clés de la problématique.
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de la façon la plus large possible ; en s’appuyant sur des apports théoriques ; en intégrant les derniers faits d’actualité économique sans occulter la dimension temporelle du sujet. SO
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Une bonne problématique doit être féconde c’est-à-dire doit permettre de traiter le sujet :
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Enfin, le candidat ne doit pas se réfugier dernière une problématique trop générale (ne ciblant qu’imparfaitement le sujet) car elle témoigne de son incapacité à conduire une analyse personnelle et cohérente sur le sujet.
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4. La construction du plan et le développement
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Une problématique bien définie impose d’elle-même le choix du plan. Ce dernier doit être conçu comme une démonstration logique et dynamique de la problématique : les arguments développés doivent s’enchaîner logiquement les uns aux autres, dans un but démonstratif, et aboutir à la conclusion qui marque l’achèvement de la réflexion. Le plan traduit la façon dont les idées ont été ordonnées puis hiérarchisées. Il s’organise en suivant une structure binaire ou ternaire, sachant que chaque partie sera ellemême divisée en deux ou trois sous-parties.
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Chaque partie correspond à un aspect majeur de la problématique et doit aboutir à une conclusion forte (sous-tendue par une réponse globale donnée à un ensemble de questions) ; Les sous-parties constituent des points clés de la démonstration ; Les paragraphes constituent les arguments de cette démonstration. uh
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La construction du plan doit respecter les principes suivants :
Les idées doivent être clairement annoncées en début de parties et de sous-parties afin de faire ressortir la progressivité et la cohérence du développement. Cette annonce permet de guider le correcteur, de faciliter la lecture de la dissertation en lui permettant d’anticiper. L’utilisation de connecteurs logiques (d’une part… d’autre part, en 1er lieu…en 2nd lieu, en outre, toutefois, mais, cependant, etc.) permet d’ordonner les paragraphes. Le soin apporté à la rédaction des transitions entre parties et sous-parties renforce la logique interne et le caractère progressif du développement ; vous y porterez donc une attention particulière.
ATTENTION :
Privilégiez les plans simples en 2 parties et 2 sous-parties (attention, chaque partie doit compter le même nombre de sous-parties !). Vérifiez l’équilibre de vos parties et sous-parties (avez-vous approximativement autant d’idées à mobiliser dans chaque partie et chaque sous-partie ?). Ne transformez pas une sous-partie en un catalogue, c’est-à-dire en une succession d’idées sans lien logique ni progressif. Rappelez-vous que chaque sous-partie doit mobiliser des théories qui seront confrontées aux faits historiques.
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
3. La mobilisation des connaissances, la synthèse et l’identification de la problématique La mobilisation des connaissances permet de recenser au brouillon les principales idées, théories et faits d’actualité économique qui s’inscrivent dans le champ du sujet. Cette étape, qui conduit à rassembler un grand nombre d’informations et à explorer des pistes divergentes, doit être complétée d’une synthèse qui permet de dégager des axes d’analyse dominants.
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Indispensable afin de structurer une dissertation, l’exploitation des théories suppose de confronter ces dernières aux faits. Ainsi, à titre d’exemples : • la crise des années 1930 montre qu’une situation de surproduction généralisée peut être durable, contrairement à la loi des débouchés de JB SAY ; • la période dite des « Trente Glorieuses » marque l’apogée de la régulation keynésienne.
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La problématique va se structurer autour de deux ou trois idées directrices issues de l’analyse du sujet et du travail de mobilisation des connaissances. Résultat d’une démarche personnelle, la problématique peut apparaître sous la forme d’une (voire deux) grande(s) question(s). Le nombre de questions doit être limité ; de multiples interrogations traduisent en effet une incapacité à repérer les dimensions clés de la problématique.
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de la façon la plus large possible ; en s’appuyant sur des apports théoriques ; en intégrant les derniers faits d’actualité économique sans occulter la dimension temporelle du sujet. SO C
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Une bonne problématique doit être féconde c’est-à-dire doit permettre de traiter le sujet :
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Enfin, le candidat ne doit pas se réfugier dernière une problématique trop générale (ne ciblant qu’imparfaitement le sujet) car elle témoigne de son incapacité à conduire une analyse personnelle et cohérente sur le sujet.
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4. La construction du plan et le développement
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Une problématique bien définie impose d’elle-même le choix du plan. Ce dernier doit être conçu comme une démonstration logique et dynamique de la problématique : les arguments développés doivent s’enchaîner logiquement les uns aux autres, dans un but démonstratif, et aboutir à la conclusion qui marque l’achèvement de la réflexion. Le plan traduit la façon dont les idées ont été ordonnées puis hiérarchisées. Il s’organise en suivant une structure binaire ou ternaire, sachant que chaque partie sera ellemême divisée en deux ou trois sous-parties.
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Chaque partie correspond à un aspect majeur de la problématique et doit aboutir à une conclusion forte (sous-tendue par une réponse globale donnée à un ensemble de questions) ; Les sous-parties constituent des points clés de la démonstration ; Les paragraphes constituent les arguments de cette démonstration. uh
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La construction du plan doit respecter les principes suivants :
Les idées doivent être clairement annoncées en début de parties et de sous-parties afin de faire ressortir la progressivité et la cohérence du développement. Cette annonce permet de guider le correcteur, de faciliter la lecture de la dissertation en lui permettant d’anticiper. L’utilisation de connecteurs logiques (d’une part… d’autre part, en 1er lieu…en 2nd lieu, en outre, toutefois, mais, cependant, etc.) permet d’ordonner les paragraphes. Le soin apporté à la rédaction des transitions entre parties et sous-parties renforce la logique interne et le caractère progressif du développement ; vous y porterez donc une attention particulière.
ATTENTION :
Privilégiez les plans simples en 2 parties et 2 sous-parties (attention, chaque partie doit compter le même nombre de sous-parties !). Vérifiez l’équilibre de vos parties et sous-parties (avez-vous approximativement autant d’idées à mobiliser dans chaque partie et chaque sous-partie ?). Ne transformez pas une sous-partie en un catalogue, c’est-à-dire en une succession d’idées sans lien logique ni progressif. Rappelez-vous que chaque sous-partie doit mobiliser des théories qui seront confrontées aux faits historiques.
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
5. L’introduction Une bonne introduction revêt une importance fondamentale tant pour cerner la problématique que pour crédibiliser la démonstration. L’introduction doit faire l’objet d’une attention particulière dans la mesure où elle révèle le degré de maîtrise du sujet par le candidat. L’introduction se développe en trois temps :
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o la phrase d’accroche, qui doit être en lien direct avec le sujet. L’accroche peut s’inspirer, à titre d’exemple, d’un fait d’actualité économique, d’un renouveau théorique ou de la genèse du problème à étudier ;
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o la délimitation du sujet – qui doit être l’occasion de définir les termes du sujet et de le positionner dans un contexte spatio-temporel ; 7:4
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o l’exposé de la problématique ;
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o l’annonce du plan, qui doit être claire – tant sur le fond que sur la forme – et découler logiquement de la problématique retenue. Elle peut être confondue avec les réponses données à la problématique.
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L’introduction doit être intégralement rédigée au brouillon, contrairement au développement pour lequel vous n’y reporterez que des idées non rédigées.
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6. La conclusion
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7. Quelques règles de forme
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La conclusion est une partie importante de la dissertation dans la mesure où elle donne le résultat des démonstrations réalisées en réponse à la problématique retenue. La conclusion se décline en deux parties : o elle doit, en premier lieu, montrer comment les développements ont permis de répondre aux questions soulevées en introduction et établir un bilan des réponses apportées à la problématique. La conclusion opère donc une synthèse du développement et ne doit pas se confondre avec le résumé de l’une des parties ou de la problématique ; o la conclusion doit, en second lieu, élargir le propos par une ouverture sur un thème logiquement lié à celui que l’on vient d’étudier. La difficulté consiste ici à justifier la liaison entre le sujet initial et le thème d’ouverture. La conclusion doit être brève et concise ; il est préférable de la rédiger entièrement au brouillon.
La forme de la dissertation doit être particulièrement soignée. Le style doit être clair et concis. Les différentes parties et sous-parties doivent être espacées par des sauts de ligne, les paragraphes identifiés par des retours à la ligne. Le soin apporté à la forme peut contribuer à clarifier le fond par la vérification du caractère logique et progressif des arguments qui structurent le plan. Préférez les phrases courtes, les phrases trop longues étant à éviter car elles rendent plus difficile le suivi du raisonnement. La copie doit être propre, l’expression correcte, ce qui implique de porter une attention particulière à la syntaxe, la grammaire et l’orthographe. Des noms d’auteurs mal orthographiés aggravent le caractère initialement peu rigoureux d’une démonstration. Une relecture de la copie est donc indispensable en fin d’épreuve afin de corriger les fautes d’expression et d’éventuelles maladresses sur le fond.
8. Conseils d’organisation • •
N’utilisez que le recto des feuilles de brouillon afin de faciliter – sur le plan visuel – le travail de synthèse. Numérotez vos feuilles. L’utilisation d’un surligneur peut (éventuellement) vous aider dans la phase de synthèse afin de repérer les idées fortes sur votre brouillon ; Portez sur ces feuilles des idées non rédigées, des noms d’auteurs, des exemples sans développer ni rédiger ce que vous savez et que vous retrouverez dans votre mémoire lors de la rédaction définitive ; ÉDITIONS CORROY B.P. 8 - 83560 RIANS - 04.94.80.57.25 - www.editions-corroy.fr
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
• •
Il est possible et fréquent de trouver de nouvelles idées, cohérentes avec celles prévus sur votre brouillon, au cours de la rédaction « au propre » sur votre copie. Assurez-vous simplement de respecter le plan annoncé (en introduction) ainsi que l’équilibre des sous-parties ; Attention à la gestion du temps !!.
CONCLUSION GÉNÉRALE
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La gestion du temps est une des clés de réussite aux examens et concours. Le candidat doit en conséquence s’entraîner régulièrement à l’exercice de la dissertation. Cet entraînement doit lui permettre de renforcer progressivement ses capacités à structurer ses idées, à identifier des idées directrices, à développer une argumentation précise et cohérente et, enfin, à améliorer la qualité de son expression.
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
II – DISSERTATIONS D’ÉCONOMIE GÉNÉRALE
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ÉLÉMENTS D’ANALYSE, PROPOSITION DE TRAITEMENT DU SUJET ET THÉMATIQUES VOISINES
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NB : Cette pochette propose des sujets « corrigés » et intégralement rédigés. Toutefois, nous rappelons au candidat : - qu’il n’existe pas une seule problématique, ni un seul plan acceptable, face à un sujet donné ; - qu’une sous-partie – si elle doit nécessairement s’appuyer sur des apports théoriques qui sont confrontés à des faits – peut privilégier une perspective donnée, conduisant à un développement spécifique et pertinent.
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
SUJET N°1 LE TAUX D’ÉPARGNE DES MÉNAGES FRANÇAIS EST-IL TROP ÉLEVÉ ?
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ÉLÉMENTS D’ANALYSE DU SUJET
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¾ Nature du sujet Sujet de type « discussion » où la problématique est explicite. La difficulté de ce type de sujet consiste à préciser la problématique sans reprendre son intitulé sous une forme déguisée.
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L’épargne nationale ne se limite pas à celle des ménages (qui fait l’objet du sujet). Il faut intégrer aussi celle des entreprises et des administrations publiques : - l’épargne (brute) des entreprises est constituée des bénéfices non distribués et des amortissements cumulés destinés à renouveler le capital technique, c’est-à-dire à investir. L’épargne des entreprises permet leur autofinancement ; - l’épargne (brute) des administrations publiques est définie comme la différence entre les recettes totales et les dépenses courantes de fonctionnement et de transfert. ES
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¾ Concepts-clés : le taux d’épargne des ménages Épargne des ménages : fraction du revenu qui n’est pas consommée immédiatement. L’épargne est constituée d’une épargne placée (sur les marchés de capitaux et/ou auprès d’intermédiaires financiers) et d’une épargne thésaurisée. Qualifiée également d’épargne oisive, cette dernière ne contribue pas au financement de l’économie. Taux d’épargne (au sens de l’INSEE) : Montant de l’épargne rapporté au revenu disponible brut (c’est-àdire au revenu primaire après redistribution).
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¾ Cadre spatio-temporel : le cadre spatial est imposé (la France) ; le contexte temporel peut être étendu de la période de l’après 2nde Guerre Mondiale jusqu’à nos jours. Cette période souligne le rôle progressivement déterminant pris par l’épargne des ménages français dans le financement de l’économie.
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¾ Pourquoi ce sujet : les ménages français ont un taux d’épargne structurellement élevé. Pour autant, les entreprises françaises – et notamment les PME qui tirent la croissance et créent des emplois – sont confrontées à une pénurie d’épargne longue. L’épargne est ainsi au cœur des grands équilibres macroéconomiques. Rappelons également que le revenu des ménages se décompose en consommation et épargne, un supplément d’épargne se faisant au détriment de la consommation. Or, cette dernière est un moteur déterminant de la croissance française. ¾ Difficultés du sujet : ne pas réduire le sujet à la question du partage du revenu entre consommation et épargne. Pour cela, il est important de se rappeler que l’épargne des ménages contribue de façon déterminante au financement de l’économie.
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
PROPOSITION DE TRAITEMETN DU SUJET
Introduction Accroche
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La France figure parmi les pays d’Europe qui épargnent le plus : l’épargne représentait plus de 16% du revenu disponible brut des ménages français en 2013. Éléments de La dégradation actuelle de la conjoncture économique risque d’accroître le taux d’épargne contextualisation des ménages français, freinant d’autant la dynamique de la consommation. L’épargne peut et définitions être définie comme la partie non consommée du revenu. L’INSEE calcule le taux d’épargne des ménages en rapportant le montant de l’épargne au revenu disponible brut des ménages (c’est-à-dire le revenu primaire après redistribution). Problématique Dans le contexte économique actuel marqué par la multiplication des facteurs d’incertitude, quels sont les risques induits par le niveau élevé – voire une remontée – du taux d’épargne des ménages français ? A contrario, ne doit-on pas considérer qu’un taux d’épargne élevé est un facteur permissif d’une croissance durable ? Annonce des Afin de répondre à cette problématique, nous soulignerons dans une première partie le rôle parties fondamental de l’épargne dans le financement de la croissance économique. Puis, dans une seconde partie, nous aborderons les risques associés à un taux d’épargne élevé.
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A. L’épargne des ménages autorise le financement de la croissance
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Il existe différentes formes d’épargne : l’épargne thésaurisée et l’épargne placée. L’épargne thésaurisée est une épargne conservée sous une forme monétaire. Elle est qualifiée d’oisive car elle ne contribue pas au financement de l’économie. D’après les classiques, il ne peut pas exister d’épargne thésaurisée car, la monnaie n’ayant aucune utilité propre (hypothèse de neutralité de la monnaie), les agents accepteront d’épargner qu’en contrepartie d’une rémunération : le taux d’intérêt. Notons que, d’après Keynes, le taux d’intérêt détermine non le montant mais la forme prise par l’épargne, qui peut être soit thésaurisée soit placée. Le système de financement du pays va permettre de transférer l’épargne des agents à capacité de financement vers les agents à besoin de financement. Ce transfert d’épargne peut se faire soit directement via les marchés financiers soit indirectement, l’épargne étant alors déposée auprès d’intermédiaires financiers tels que les banques. D’un point de vue historique, le taux d’épargne des ménages français a progressé tout au long de la période des Trente Glorieuses, accompagnant l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages. Depuis 1995, le taux d’épargne s’est stabilisé à un niveau élevé, supérieur à 15%, soulignant le rôle progressivement déterminant de l’épargne des ménages dans le financement de l’économie. B. L’épargne contribue au financement des entreprises L’épargne permet de financer l’investissement des entreprises. Comme le souligne l’École néoclassique, l’ajustement entre l’offre de capitaux (ou épargne) et la demande de capitaux (id est l’investissement) se réalise sur le marché des capitaux grâce à la parfaite flexibilité du taux d’intérêt. Cette flexibilité assure un équilibre toujours réalisé entre l’investissement et l’épargne. Dans la perspective néoclassique, l’épargne est un préalable indispensable à l’investissement. Le développement de l’investissement va permettre aux entreprises de développer leurs capacités de production et/ou de renforcer leur compétitivité sur des marchés concurrentiels. L’épargne des ménages vient se faisant compléter celle des entreprises. Cette dernière est constituée des bénéfices non distribués et des amortissements cumulés destinés à renouveler le capital technique, c’est-àdire à investir. Les entreprises font appel à l’épargne publique par émission d’actions et/ou d’obligations sur le marché financier primaire. Depuis le début des années 1980, ces émissions de titres constituent une source de plus en plus importante du financement externe des entreprises, les systèmes financiers des pays occidentaux évoluant progressivement d’une « économie d’endettement » vers une « économie de marchés financiers » ÉDITIONS CORROY B.P. 8 - 83560 RIANS - 04.94.80.57.25 - www.editions-corroy.fr
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
(Hicks). Rappelons enfin que les émissions d’actions permettent aux entreprises de renforcer leurs fonds propres, garantissant d’autant leur autonomie financière. C. L’épargne contribue au financement de l’État
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Lorsque l’État a un déficit budgétaire et/ou doit rembourser la dette publique, il peut émettre des obligations pour récolter l’épargne nationale. L’État peut, à titre d’exemple, faire appel à l’épargne publique afin de financer un plan de relance. L’émission d’obligations assimilables du Trésor (obligations remboursable à moyen et long terme) assure un financement de long terme du déficit budgétaire. L’appel à l’épargne des ménages pour financer des investissements publics (investissement dans le capital public, investissement en R&D, investissement en capital humain...) peut être d’autant plus justifié que ces derniers sont générateurs d’externalités positives. Ainsi, comme le souligne les théories de la croissance endogène, le développement du capital public (défini comme les infrastructures de communication et de transport, ainsi que les investissements publics dans les secteurs de l’éducation et de la recherche) va permettre de renforcer le potentiel de croissance du pays. Le surplus de croissance augmentera les recettes fiscales, facilitant le remboursement des charges d’intérêts associées aux obligations d’État antérieurement émises. Enfin, les collectivités territoriales – et notamment les Régions chargées du développement économique local – peuvent également drainer l’épargne des ménages en émettant des emprunts obligataires. Rappelons que la dette publique est constituée de l’ensemble des emprunts contractés par l’État central, les collectivités territoriales et les organismes de Sécurité sociale.
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II. Mais trop d’épargne peut constituer un frein à la croissance
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Facteur permissif du développement économique d’une Nation, un niveau trop élevé d’épargne est pour autant susceptible de freiner la dynamique de la croissance.
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A. L’importance de la dynamique de la dépense de consommation des ménages
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L’analyse des contributions à la croissance française souligne le rôle déterminant de la dépense de consommation des ménages depuis plus de 15 ans. Cette dynamique a été particulièrement remarquable au cours de l’année 2009 : la contribution positive de la dépense de consommation à la croissance a permis d’éviter une récession trop sévère face à une contribution lourdement négative de l’investissement (qui s’est fortement replié suite à la crise financière des subprimes). Depuis 2009, cette dynamique se maintient bien que plus faiblement, le pouvoir d’achat évalué par unité de consommation se repliant en 2012 et 2013. L’analyse keynésienne considère que la dépense de consommation des ménages – et non leur épargne – constitue un moteur déterminant de la croissance. Un niveau trop élevé (un excès ?) d’épargne est analysé comme une faiblesse de la dépense de consommation, amoindrissant les perspectives de débouchés des entreprises et donc leurs perspectives de croissance. La contraction de la demande effective conduit les entreprises à réduire les volumes produits ainsi que leur demande de travail, contribuant à dégrader la situation sur le marché du travail. Enfin, l’efficacité des politiques de relance keynésienne est largement basée sur la dynamique de la consommation. Rappelons que la variation de l’une des composantes autonomes de la demande globale permet d’enclencher le multiplicateur keynésien. La valeur du multiplicateur est d’autant plus forte que la propension marginale à épargner des ménages est faible. L’efficacité d’une politique de relance est donc conditionnée par les choix d’allocation du revenu courant des ménages entre consommation et épargne. B. L’investissement et l’épargne : des relations complexes L’existence d’une épargne préalable ne serait pas – pour Keynes – une contrainte pour le financement de l’investissement : les entreprises peuvent avoir recours au crédit bancaire. L’épargne est alors postérieure à l’investissement, ce dernier générant l’épargne nécessaire au remboursement du crédit bancaire. L’analyse de l’économie française souligne par ailleurs un paradoxe : si le taux d’épargne des ménages français est au plus haut depuis le début des années 1980, ses entreprises – et notamment ses PME – ont du mal à trouver des financements longs. En effet, les ménages français ont une préférence marquée pour les placements liquides qu’ils peuvent récupérer à tout moment et qui, surtout, présentent peu de risques. Ce type de placements n’est pas approprié au financement de l’économie à moyen et long terme, ce qui correspond pourtant à un besoin crucial de la France. Stimuler « l’épargne longue », c’est-à-dire celle susceptible de s’investir dans la durée au sein de l’économie française, est devenu un enjeu politique majeur. ÉDITIONS CORROY B.P. 8 - 83560 RIANS - 04.94.80.57.25 - www.editions-corroy.fr
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Le rapport des députés K. Berger et D. Lefebvre, rendu au 1er ministre en avril 2013 et intitulé Dynamiser l’épargne financière des ménages pour financer l’investissement et la compétitivité, témoigne des problématiques étroitement liées de l’épargne des ménages et de la compétitivité de l’économie française. Parmi dix recommandations principales, ce rapport souligne la nécessité de renforcer les incitations fiscales à l’épargne longue et d’orienter massivement cette dernière vers les entreprises et plus spécifiquement les PME et les ETI. C. De nombreuses incertitudes dans un contexte récessif au sein de la zone euro.
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Dans le contexte actuel de croissance très affaiblie, plus de croissance – portée par la dynamique de la consommation – permettrait à l’État de récolter plus de recettes fiscales, facilitant le remboursement de la dette publique et réduisant son appel à l’épargne des ménages. De nombreux facteurs d’incertitude conduisent toutefois à s’interroger sur le maintien de la dynamique de la consommation des ménages français, avec une tendance accrue à la constitution d’une épargne de précaution et de prévoyance. Les principaux facteurs d’incertitude sont les suivants : situation de croissance économique très faible et taux de chômage élevé, risques déflationnistes conjuguées à des politiques de déflation salariale au sein de la zone euro, austérité budgétaire, incertitudes relatives au niveau des pensions de retraite, etc. De surcroît, un redémarrage de la croissance suppose – dans ce cas – que les dépenses de consommation des ménages se reportent majoritairement sur des produits fabriqués en France. La question de l’équilibre entre consommation et épargne rejoint donc directement les débats relatifs à la perte de compétitivité de l’économie française. Dans un contexte de très vive concurrence sur le plan mondial, le phénomène de dumping social pèse sur la progression du pouvoir d’achat et semble accentuer le dualisme du marché du travail (creusement des écarts de revenu, recours massif aux contrats précaires, augmentation concomitante du nombre de « travailleurs pauvres »…). Le contexte déflationniste actuel plaide en faveur d’une logique de stimulation de la demande, qui soit toutefois compatible avec le renforcement de la compétitivité de l’économie française. L’épargne des ménages se retrouve ainsi au cœur de l’équilibre macroéconomique.
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La situation actuelle de l’économie française souligne avec force la complexité des relations qui s’établissent entre le taux d’épargne des ménages et les grands équilibres macroéconomiques (croissance, emploi, financement des comptes publics, etc.). Les économistes évoquent l’existence d’un taux d’épargne optimal qui contribuerait au financement de l’investissement tout en étant compatible avec des perspectives de débouchés suffisantes pour les entreprises. Comme précisé supra, la France doit mobiliser les outils nécessaires afin d’orienter l’épargne des ménages vers des supports « longs » de financement. Le gouvernement dispose, avec la fiscalité, d’un puissant levier pour orienter les économies des français. Les mesures prises pourraient faciliter la transition énergétique de la France (via le développement des énergies renouvelables), nécessaire à la réorientation de notre modèle de croissance dans le sens d’un développement durable. om
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Thème d’ouverture
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THÈMES À APPROFONDIR SUR DES PROBLÉMATIQUES VOISINES
9 Les conditions du partage de la valeur ajoutée. 9 L’évolution contemporaine des systèmes financiers : passage d’une économie d’endettement à une économie de marchés financiers. 9 La globalisation financière : unification des marchés de capitaux à l’échelle mondiale, dérives spéculatives et récurrence des crises financières. 9 Le rôle des investisseurs de long terme (fonds de pension, fonds souverains, compagnies d’assurance, Banque Publique d’Investissement). 9 La compétitivité des entreprises françaises. 9 Les modèles de croissance post-keynésiens et la notion de croissance équilibrée. 9 … ÉDITIONS CORROY B.P. 8 - 83560 RIANS - 04.94.80.57.25 - www.editions-corroy.fr
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
SUJET N°2
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CROISSANCE ET INNOVATION
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ÉLÉMENTS D’ANALYSE DU SUJET
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¾ Nature du sujet Le sujet met en relation directe deux concepts A et B par l’intermédiaire de la conjonction de coordination « et ». Le « et » impose d’envisager uniquement la nature des relations/liens qui unissent les deux concepts. La formulation de la problématique suppose de trouver le verbe qui exprime le plus justement possible la nature des liens qui unissent les 2 concepts.
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¾ Concepts-clés : la croissance, l’innovation La croissance : Pour F. Perroux, « la croissance est l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues, d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global en termes réels ». L’indicateur privilégié de la croissance économique est le PIB évalué à prix constants. L’innovation : terme popularisé par Schumpeter, l’innovation désigne la transformation d’une invention ou d’une découverte en processus aboutissant à la mise au point de nouveaux produits ou de nouveaux procédés de fabrication. L’aspect multidimensionnel de l’innovation est davantage exploité en Management où l’on distingue traditionnellement l’innovation de produit (incrémentale ou de rupture), l’innovation organisationnelle, l’innovation de procédé et l’innovation commerciale.
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NB : une catégorie d’innovations de produit relève d’une logique particulière : les innovations portant sur les produits financiers. Si elles contribuent au financement de l’économie, de nombreuses innovations financières sont toutefois à l’origine d’une forte instabilité des marchés financiers et donc de la croissance.
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¾ Cadre spatio-temporel : non défini. Le sujet peut être appliqué à l’échelle mondiale, en exploitant les principaux faits stylisés de la période contemporaine. Une attention particulière sera portée aux développements récents relatifs à la notion d’ « économie de la connaissance ». uh
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¾ Pourquoi ce sujet ? Pistes d’analyse : les phénomènes observés de concentration géographique des activités notion même de connaissance (considérée comme un bien économique à part entière) approches en termes d’innovation. La concurrence mondiale accentue la nécessité occidentaux de maintenir leur « écart technologique » dans un contexte de rattrapage des (dont la liste s’allonge !).
innovantes et la renouvellent les pour les pays pays émergents
¾ Difficultés du sujet • La notion d’innovation ne se réduit pas au progrès technique (les innovations ne génèrent pas nécessairement des gains de productivité). • Il convient de traiter le sujet dans sa dimension internationale et ne pas se limiter au contexte d’une économie fermée. • Un sujet sur l’innovation ne se réduit pas aux apports (certes fondamentaux) de J.A. Schumpeter !!!
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
PROPOSITION DE TRAITEMETN DU SUJET Introduction Accroche
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« Les États-Unis ont une croissance plus dynamique que l’Europe ». Ainsi débute le rapport intitulé Politique économique et croissance en Europe de P. Aghion, E. Cohen et J. PisaniFerry (2006). D’après ces auteurs, ce différentiel de croissance serait largement imputable à un écart de productivité, ce dernier résultant d’un déficit d’investissement de l’Europe dans la production de nouveaux savoirs. Ainsi, la croissance américaine serait davantage schumpétérienne ; celles des pays européens plus smithienne. Ces observations permettent d’établir une corrélation étroite entre la dynamique de l’innovation et la croissance économique. Éléments de Définie comme l’application commerciale ou industrielle d’une invention, l’innovation est un contextualisation facteur-clé de la croissance économique. Multidimensionnelle, nous nous arrêterons sur et définitions deux formes particulières de l’innovation, à savoir celles qui affectent les produits et les procédés de fabrication. Ces dernières permettent de diffuser dans l’économie un nouveau progrès technique et génèrent d’importants gains de productivité. Le sujet posé invite à identifier les liens qui existent entre les différentes formes de l’innovation, leur rythme et la croissance économique que l’on peut définir comme l’augmentation durable des richesses matérielles créées par un pays. Problématique Quels liens peut-on établir entre la dynamique de l’innovation et les performances macroéconomiques des principaux pays industrialisés ainsi que des pays en voie de développement ? La diffusion internationale des connaissances, permise par la mondialisation, profite-t-elle à l’ensemble des pays ? Annonce des Afin de répondre à cette problématique, nous soulignerons dans une première partie le rôle parties fondamental de l’innovation dans le processus de croissance. Puis, dans une seconde partie, nous montrerons que la production de connaissance constitue un enjeu majeur des politiques économiques en ce début de XXIe siècle.
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I. L’innovation, facteur-clé de la croissance :F AC
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A. L’identification du rôle de l’innovation comme moteur de la croissance
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Les théories de la croissance ainsi que les approches empiriques soulignent le rôle fondamental de l’innovation. Ainsi, Ricardo et plus tardivement Solow considèrent que la diffusion d’un nouveau progrès technique permet de retarder l’avènement de l’« état stationnaire ». Dans une perspective plus empirique, les travaux de Carré, Dubois et Malinvaud (traitant de la croissance française sur la période 1951-1969) mettent en évidence un résidu de 50% que les auteurs attribuent en partie à l’influence du progrès technologique. L’investissement est le support de l’innovation : à court terme, l’investissement technologique permet d’enclencher le multiplicateur keynésien, générant une augmentation de la production nationale et des créations d’emplois. A moyen et long terme, l’innovation engendre une dynamique de croissance précisée notamment par l’analyse de Schumpeter. Ce dernier attribue les cycles longs de croissance (cycles de Kondratieff) à la diffusion d’innovations génériques, à l’origine des grandes révolutions industrielles. Le progrès technologique est source de gains de productivité. Dans la mesure où ces derniers sont partagés de façon équilibrée entre les entreprises et les salariés, une croissance durable peut être obtenue. Le fordisme en est une illustration. Ce mode de régulation socio-économique a permis d’assurer simultanément la progression de la production et celle de la demande au lendemain de la 2nde Guerre mondiale. A contrario, une croissance associée à des gains de productivité limités risque de s’essouffler. La faiblesse des gains de productivité ne permet pas de soutenir le pouvoir d’achat des ménages, d’où une relative atonie de la dépense de consommation. La dégradation des perspectives de débouchés conduit les entreprises à réviser à la baisse les niveaux de production ainsi que leur demande de travail. Le rôle fondamental de la productivité est également souligné par les trajectoires contemporaines de croissance des grands pays industrialisés. Ainsi, le creusement de l’écart de croissance entre les États-Unis et l’Europe – à compter de la 2nde moitié des années 1990 – s’expliquerait par un écart de productivité. Celuici serait lui-même imputable à un écart d’investissement dans l’économie du savoir, appréhendé par la somme des dépenses consacrées à la R&D, l’enseignement supérieur et les logiciels. ÉDITIONS CORROY B.P. 8 - 83560 RIANS - 04.94.80.57.25 - www.editions-corroy.fr
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
SUJET N°2
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CROISSANCE ET INNOVATION
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¾ Nature du sujet Le sujet met en relation directe deux concepts A et B par l’intermédiaire de la conjonction de coordination « et ». Le « et » impose d’envisager uniquement la nature des relations/liens qui unissent les deux concepts. La formulation de la problématique suppose de trouver le verbe qui exprime le plus justement possible la nature des liens qui unissent les 2 concepts.
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¾ Concepts-clés : la croissance, l’innovation La croissance : Pour F. Perroux, « la croissance est l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues, d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global en termes réels ». L’indicateur privilégié de la croissance économique est le PIB évalué à prix constants. L’innovation : terme popularisé par Schumpeter, l’innovation désigne la transformation d’une invention ou d’une découverte en processus aboutissant à la mise au point de nouveaux produits ou de nouveaux procédés de fabrication. L’aspect multidimensionnel de l’innovation est davantage exploité en Management où l’on distingue traditionnellement l’innovation de produit (incrémentale ou de rupture), l’innovation organisationnelle, l’innovation de procédé et l’innovation commerciale.
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NB : une catégorie d’innovations de produit relève d’une logique particulière : les innovations portant sur les produits financiers. Si elles contribuent au financement de l’économie, de nombreuses innovations financières sont toutefois à l’origine d’une forte instabilité des marchés financiers et donc de la croissance.
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¾ Cadre spatio-temporel : non défini. Le sujet peut être appliqué à l’échelle mondiale, en exploitant les principaux faits stylisés de la période contemporaine. Une attention particulière sera portée aux développements récents relatifs à la notion d’ « économie de la connaissance ». uh
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¾ Pourquoi ce sujet ? Pistes d’analyse : les phénomènes observés de concentration géographique des activités notion même de connaissance (considérée comme un bien économique à part entière) approches en termes d’innovation. La concurrence mondiale accentue la nécessité occidentaux de maintenir leur « écart technologique » dans un contexte de rattrapage des (dont la liste s’allonge !).
innovantes et la renouvellent les pour les pays pays émergents
¾ Difficultés du sujet • La notion d’innovation ne se réduit pas au progrès technique (les innovations ne génèrent pas nécessairement des gains de productivité). • Il convient de traiter le sujet dans sa dimension internationale et ne pas se limiter au contexte d’une économie fermée. • Un sujet sur l’innovation ne se réduit pas aux apports (certes fondamentaux) de J.A. Schumpeter !!!
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
PROPOSITION DE TRAITEMETN DU SUJET Introduction Accroche
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« Les États-Unis ont une croissance plus dynamique que l’Europe ». Ainsi débute le rapport intitulé Politique économique et croissance en Europe de P. Aghion, E. Cohen et J. PisaniFerry (2006). D’après ces auteurs, ce différentiel de croissance serait largement imputable à un écart de productivité, ce dernier résultant d’un déficit d’investissement de l’Europe dans la production de nouveaux savoirs. Ainsi, la croissance américaine serait davantage schumpétérienne ; celles des pays européens plus smithienne. Ces observations permettent d’établir une corrélation étroite entre la dynamique de l’innovation et la croissance économique. Éléments de Définie comme l’application commerciale ou industrielle d’une invention, l’innovation est un contextualisation facteur-clé de la croissance économique. Multidimensionnelle, nous nous arrêterons sur et définitions deux formes particulières de l’innovation, à savoir celles qui affectent les produits et les procédés de fabrication. Ces dernières permettent de diffuser dans l’économie un nouveau progrès technique et génèrent d’importants gains de productivité. Le sujet posé invite à identifier les liens qui existent entre les différentes formes de l’innovation, leur rythme et la croissance économique que l’on peut définir comme l’augmentation durable des richesses matérielles créées par un pays. Problématique Quels liens peut-on établir entre la dynamique de l’innovation et les performances macroéconomiques des principaux pays industrialisés ainsi que des pays en voie de développement ? La diffusion internationale des connaissances, permise par la mondialisation, profite-t-elle à l’ensemble des pays ? Annonce des Afin de répondre à cette problématique, nous soulignerons dans une première partie le rôle parties fondamental de l’innovation dans le processus de croissance. Puis, dans une seconde partie, nous montrerons que la production de connaissance constitue un enjeu majeur des politiques économiques en ce début de XXIe siècle.
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I. L’innovation, facteur-clé de la croissance :F AC
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A. L’identification du rôle de l’innovation comme moteur de la croissance
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Les théories de la croissance ainsi que les approches empiriques soulignent le rôle fondamental de l’innovation. Ainsi, Ricardo et plus tardivement Solow considèrent que la diffusion d’un nouveau progrès technique permet de retarder l’avènement de l’« état stationnaire ». Dans une perspective plus empirique, les travaux de Carré, Dubois et Malinvaud (traitant de la croissance française sur la période 1951-1969) mettent en évidence un résidu de 50% que les auteurs attribuent en partie à l’influence du progrès technologique. L’investissement est le support de l’innovation : à court terme, l’investissement technologique permet d’enclencher le multiplicateur keynésien, générant une augmentation de la production nationale et des créations d’emplois. A moyen et long terme, l’innovation engendre une dynamique de croissance précisée notamment par l’analyse de Schumpeter. Ce dernier attribue les cycles longs de croissance (cycles de Kondratieff) à la diffusion d’innovations génériques, à l’origine des grandes révolutions industrielles. Le progrès technologique est source de gains de productivité. Dans la mesure où ces derniers sont partagés de façon équilibrée entre les entreprises et les salariés, une croissance durable peut être obtenue. Le fordisme en est une illustration. Ce mode de régulation socio-économique a permis d’assurer simultanément la progression de la production et celle de la demande au lendemain de la 2nde Guerre mondiale. A contrario, une croissance associée à des gains de productivité limités risque de s’essouffler. La faiblesse des gains de productivité ne permet pas de soutenir le pouvoir d’achat des ménages, d’où une relative atonie de la dépense de consommation. La dégradation des perspectives de débouchés conduit les entreprises à réviser à la baisse les niveaux de production ainsi que leur demande de travail. Le rôle fondamental de la productivité est également souligné par les trajectoires contemporaines de croissance des grands pays industrialisés. Ainsi, le creusement de l’écart de croissance entre les États-Unis et l’Europe – à compter de la 2nde moitié des années 1990 – s’expliquerait par un écart de productivité. Celuici serait lui-même imputable à un écart d’investissement dans l’économie du savoir, appréhendé par la somme des dépenses consacrées à la R&D, l’enseignement supérieur et les logiciels. ÉDITIONS CORROY B.P. 8 - 83560 RIANS - 04.94.80.57.25 - www.editions-corroy.fr
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
B. Soutenue par la mondialisation, la diffusion des technologies se réalise-t-elle au bénéfice de l’ensemble des pays ?
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La forte augmentation des échanges commerciaux de biens et services et l’activité croissante des firmes multinationales (FMN) accélèrent la diffusion des innovations à l’échelle mondiale. L’innovation de produit intensifie les échanges intra-branches entre pays de développement similaire. La participation au commerce international permet aux entreprises de réaliser des économies d’échelle (Linder) tout en satisfaisant une demande de variété de la part des consommateurs (Lassudrie-Duchêne). Les flux d’investissements directs à l’étranger (IDE) participent au transfert de technologie au Nord comme au Sud. Les IDE génèrent un effet multiplicateur, au même titre que les investissements réalisés par les entreprises nationales. En outre, les flux d’IDE permettent d’opérer des transferts de compétence et de technologie, d’améliorer la productivité, d’accroître les exportations et se faisant de contribuer au développement économique à long terme. Le redéploiement des activités productives à l’échelle mondiale s’est appuyé sur un vaste mouvement d’innovations financières. Si ces dernières ont facilité les opérations de financement international, ces nouveaux produits financiers ont également contribué au développement exponentiel des opérations spéculatives à l’échelle mondiale, au détriment des pays les plus fragiles. Conjuguée à la révolution des technologies de l’information et de la communication (TIC), la diffusion des innovations portée par une mondialisation libérale devait conduire (selon la thèse du « village global » de Mc Luhan) à une homogénéisation des territoires et une convergence des niveaux de développement à l’échelle mondiale. Or force est de constater que la mondialisation accentue les phénomènes de concentration géographique des activités économiques, creusant les écarts de développement économique entre les grandes régions du monde. Ce phénomène d’agglomération spatiale est très nettement marqué pour les activités innovantes. La compétitivité des entreprises et, au-delà, celle des Nations reposent fondamentalement sur les capacités à créer et à utiliser les connaissances. Ces capacités conditionnent largement les performances en termes de croissance, de revenus et de création d’emplois. L’attention portée à la production de savoirs s’explique également par les caractéristiques particulières de la connaissance. Cette dernière est un bien public, les principes de rivalité et d’exclusion par les prix ne s’appliquant pas. Le rendement social de la production de savoirs est de surcroit très élevé, du fait de l’existence de fortes externalités technologiques.
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II. La production de connaissance : un enjeu majeur au cœur des politiques économiques :F AC
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A. Des déséquilibres structurels induits par le progrès technologique
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À l’échelle d’un pays, les innovations technologiques modifient l’équilibre des différents secteurs en termes de valeur ajoutée créée et d’emplois (principe de destruction-créatrice de Schumpeter). L’impact des gains de productivité sur l’emploi est complexe et mérite une attention particulière. D’après la théorie du déversement d’A. Sauvy, si le progrès technique détruit des emplois à court terme, il est créateur net d’emploi à moyen et long terme. En effet, les emplois détruits dans un secteur sont compensés par ceux qui se créent ailleurs. Les emplois se déversent donc d’un secteur à l’autre. Ainsi, le développement des TIC a facilité le recentrage des entreprises sur leur cœur de métier, avec la possibilité d’externaliser des fonctions considérées comme secondaires (entretien, sécurité, comptabilité, etc.). Ces nouvelles technologies ont conduit à la destruction d’emplois dans le secteur industriel et ont accompagné les créations d’emploi dans le secteur tertiaire. La théorie d’A. Sauvy suppose toutefois une adaptation rapide des qualifications des individus. Or, le progrès technique peut-être source de chômage structurel et se traduire par une obsolescence accélérée des qualifications des travailleurs. Ainsi, le progrès technique s’accompagne d’une exigence accrue en termes de qualification de la main d’œuvre. Il est dit « biaisé » en faveur du travail qualifié, ce qui contribue à la destruction de postes de travail peu qualifiés. Sur le plan international, la diffusion des technologies contraint les pays occidentaux à maintenir un « écart technologique » (Posner) à l’égard notamment des grandes puissances émergentes. Bien que son impact soit difficile à quantifier, la concurrence étrangère a contribué à la baisse de l’emploi industriel en France. Au cours de ces dernières années, 10 à 15% des destructions d’emploi seraient liées à la concurrence des pays émergents qui rattrapent leur retard technologique. Cette concurrence mondiale explique non seulement la progression des délocalisations des sites industriels mais également des choix d’implantation de nouveaux sites – dont des activités de R&D – dans ces pays à bas coûts. Le phénomène évoqué supra de polarisation des activités innovantes, sous forme de clusters ou de pôles de compétitivité pour la France, s’observe également au Brésil, en Inde (on pense ici à Bangalore), à Taïwan ou en Chine. ÉDITIONS CORROY B.P. 8 - 83560 RIANS - 04.94.80.57.25 - www.editions-corroy.fr
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
B. Le rôle des pouvoirs publics dans le maintien et l’accompagnement de la dynamique de l’innovation
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Pour la France comme pour les pays comparables, la principale source de création de richesses réside désormais dans les savoirs et les compétences, davantage que dans les ressources matérielles. C’est désormais sur la capacité à innover, à créer des concepts et à produire des idées que repose l’avantage comparatif des pays. Dans nos économies dites de la connaissance, le capital immatériel a ainsi succédé au capital matériel dans les critères essentiels de compétitivité des pays et d’attractivité de leurs territoires. Contrairement à Solow qui assimile le progrès technologique à une « manne tombée du ciel », les théoriciens de la croissance endogène analysent celui-ci comme résultant du comportement d’agents rationnels à la recherche du profit. A l’origine de nombreuses externalités positives, les dépenses de R&D constituent l’un des moteurs essentiels de la croissance. Au-delà des activités de R&D, l’accent est mis aujourd’hui sur la production de connaissance. Confrontée à la faiblesse de sa croissance économique et à un chômage de masse (le taux de chômage européen a atteint près de 10% en 2013), l’Europe a placé au cœur de ses préoccupations le renforcement de sa capacité d’innovation. Annoncée dans le contexte récessif de l’année 2010, la stratégie Europe 2020 définit des objectifs et déploie des actions à l’échelle de l’Union Européenne afin d’encourager la transition vers une croissance « intelligente, durable et inclusive ». Dotée toutefois de moyens limités, la politique européenne de R&D trouve des prolongements au niveau des politiques nationales. La France a lancé depuis 2004 une nouvelle politique industrielle afin de mobiliser les facteurs clefs de la compétitivité, au premier rang desquels figure la capacité d’innovation. Cette nouvelle politique privilégie trois axes essentiels : la concentration des aides publiques sur l’innovation dans les secteurs de haute technologie, le renforcement des coopérations entre tous les acteurs de l’innovation industrielle (acteurs publics et privés, au niveau intra ou intersectoriel) et le lancement des pôles de compétitivité. La politique industrielle est complétée par des mesures « horizontales » telles que la création de la Banque publique d’investissement, le crédit d’impôt-recherche, le crédit d’impôt compétitivité emploi ou encore le Pacte de responsabilité du président F. Hollande.
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Depuis la 1re révolution industrielle, l’innovation – par la mise en valeur de nouvelles connaissances – est analysée comme le moteur essentiel de la croissance économique. L’intensification de la concurrence mondiale cristallise aujourd’hui les enjeux associés à la maîtrise des nouvelles technologies. En outre, les caractéristiques particulières des activités de production de connaissance appellent un renouvellement de l’action publique afin de maintenir l’attractivité des territoires et la compétitivité de leurs entreprises. Pour parvenir à une «croissance intelligente», l'Union Européenne doit devenir plus performante dans les trois domaines suivants : la société numérique, la recherche et l'innovation, l'éducation. Concernant ce dernier point, il s’agit d’encourager les citoyens à se former, à poursuivre des études et à améliorer leurs compétences. Le développement de ce capitalisme cognitif donne ainsi une résonnance nouvelle à la maxime de J. Bodin « Il n’y a de richesse, ni force que d’hommes ». ola
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Économie géographique et polarisation des activités économiques L’investissement en capital humain Analyse méso-économique basée sur la dynamique des systèmes productifs locaux Croissance potentielle Politiques structurelles déployées à l’échelle de l’Union Européenne et de la France (dont la politique de la concurrence) 9 Mondialisation et phénomène de convergence 9 … ÉDITIONS CORROY B.P. 8 - 83560 RIANS - 04.94.80.57.25 - www.editions-corroy.fr
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
SUJET N°3 L’AUSTÉRITÉ BUDGÉTAIRE AU SEIN DE LA ZONE EURO
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ÉLÉMENTS D’ANALYSE DU SUJET
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¾ Nature du sujet Sujet de type « analyse ». La difficulté repose sur le choix – et la justification – d’un angle d’analyse qui permettra de problématiser le sujet.
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¾ Concepts-clés : l’austérité budgétaire, la zone euro Zone euro : La zone euro est constituée par 18 pays de l'Union européenne qui ont adopté l'euro comme monnaie nationale. En reprenant les critères d’intégration régionale de Balassa, la zone euro peut être qualifiée d’Union économique et monétaire. L’austérité budgétaire est mise en œuvre dans le cadre d’une politique budgétaire restrictive, s’appuyant sur une hausse des prélèvements obligatoires et/ou une baisse des dépenses publiques. Il s’agit par nature d’une politique susceptible de freiner la croissance économique à court terme.
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NB : Attention à ne pas confondre dette publique et déficit public.
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La dette publique est la dette de l’État, c’est-à-dire l’ensemble des emprunts contractés par l’État (exemple des obligations d’État ou des bons du Trésor), ainsi que celles des collectivités territoriales et des organismes de Sécurité sociale. Le déficit public est un solde annuel négatif entre des ressources et des dépenses, les ressources étant inférieures aux dépenses (déficit budgétaire ou déficit de toutes les administrations publiques par exemple). Pour combler ce déficit et payer toutes les dépenses prévues, les administrations publiques doivent emprunter et donc s’endetter1.
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¾ Cadre spatio-temporel : Non défini. Les éléments de réponse apportés à la question ci-dessous (« Pourquoi ce sujet ? ») contribuent à expliquer le contexte spatial imposé par le sujet. Le contexte temporel choisi est celui de l’après 2nde GM jusqu’à nos jours. Cette période historique permet notamment d’évoquer l’âge d’or de la régulation keynésienne, puis sa remise en cause avec la montée en puissance de l’idéologie libérale à compter des années 1980. ¾ Pourquoi ce sujet ? Pistes d’analyse : Sujet d’actualité qui se pose plus particulièrement dans le contexte de la gestion de sortie de crise des dettes souveraines des pays membres de la zone euro. La question qui se pose est celle de l’absence de soutenabilité des finances publiques de la France et d’autres Nations européennes. Remarquons que cette problématique pourrait être étendue à d’autres grands pays tels que les États-Unis et le Japon. Rappelons que d’après l’INSEE, « la soutenabilité des finances publiques correspond à la situation d'un État dont la solvabilité est assurée sans qu'il ait particulièrement besoin d'ajuster sa politique budgétaire dans l'avenir ». ¾ Difficultés du sujet • Ne pas rester dans un schéma purement keynésien. • L’austérité budgétaire en Europe ne date pas de la crise des dettes souveraines. C’est un fil conducteur de la construction économique européenne.
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Seuls les intérêts de la dette sont inscrits dans le budget comme une charge (une dépense). ÉDITIONS CORROY B.P. 8 - 83560 RIANS - 04.94.80.57.25 - www.editions-corroy.fr
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
PROPOSITION DE TRAITEMETN DU SUJET Introduction Accroche
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Le creusement massif des déficits budgétaires suite à la récession de 2009 et la brutale augmentation des dettes des États qui en a résulté posent un problème de soutenabilité des finances publiques au sein de la zone euro. Éléments de Cinq années de crise économique ont conduit à l’explosion des dettes souveraines de la contextualisation zone euro, en dépit de l’austérité budgétaire amorcée dès 2011, sous l’impact mécanique et définitions de l’effet « boule de neige » de la dette publique. Le terme d’austérité budgétaire est utilisé afin de désigner une politique budgétaire restrictive, basée sur l’augmentation des impôts et/ou la baisse des dépenses publiques. L’austérité budgétaire a des effets récessifs à court terme, comme le souligne la pensée keynésienne. Problématique Quels sont les effets vertueux escomptés d’une politique de rigueur budgétaire ? Quelles sont les conditions de son efficacité ? A contrario, l’austérité budgétaire ne présente-t-elle pas des risques importants dans un contexte de croissance très affaiblie et de taux de chômage élevé ? Au total, quels sont les enjeux de l’austérité budgétaire ? Annonce des Afin de répondre à cette problématique, nous évoquerons dans une première partie les parties objectifs et les effets vertueux escomptés de l’austérité budgétaire. Dans une seconde partie, nous soulignerons la réorientation nécessaire des politiques budgétaires en ce début de XXIe siècle.
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I. L’austérité budgétaire : objectifs et effets vertueux escomptés IQ
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A. Les objectifs associés à une politique budgétaire restrictive
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Les objectifs principaux peuvent être la lutte contre l’inflation et/ou la restauration de l’équilibre des finances publiques. La politique budgétaire est le principal instrument de régulation conjoncturelle. Keynes lui assigne des vertus pro-cycliques : une politique budgétaire expansive (permise par une augmentation des dépenses publiques et/ou une réduction des impôts) engendre un effet multiplicateur qui autorise une relance de la croissance et des créations d’emplois. A contrario, une politique de rigueur budgétaire permet de lutter contre l’inflation, au détriment toutefois de la croissance et de l’emploi conformément au principe de la courbe de Phillips. Les politiques de stop and go, utilisées au cours des Trente Glorieuses, illustre la régulation budgétaire conjoncturelle dans un esprit keynésien. Si les années 1960 et la gestion du premier choc pétrolier soulignent l’utilisation contra-cyclique du déficit budgétaire (associée à des politiques monétaires accommodantes), la priorité donnée à la lutte contre l’inflation dès 1980 puis le respect des critères de convergence de Maastricht vont imposer la rigueur budgétaire en Europe. Le Pacte de stabilité et de croissance (PSC) – contraignant les pays membres de la zone euro – encadrera les conditions d’utilisation des politiques budgétaires nationales en limitant respectivement le déficit public et la dette publique à 3% et 60% du PIB. Cet encadrement de la politique budgétaire se justifie dans la mesure où des déficits budgétaires successifs conduisent à une augmentation de la dette publique. Or, les risques liés à une dette publique « excessive » sont nombreux. En premier lieu, l'augmentation de la dette s'accompagne tout d'abord de l'accroissement de sa charge, ce qui réduit les marges de manœuvre futures de la politique budgétaire et sa capacité à exercer une influence contracyclique à court terme. En second lieu, l'abondance de titres souverains peut conduire à une éviction de l'investissement privé, dans la mesure où les emprunteurs publics et privés sont en concurrence sur le marché des fonds prêtables. Ceci conduit à une hausse des taux d'intérêt : l'augmentation de l'offre de titres publics peut conduire à une baisse des cours des obligations souveraines, contraignant les États à offrir une rémunération supérieure pour attirer de nouveaux prêteurs. Cette hausse peut au demeurant s'accentuer si les emprunteurs viennent à douter de la capacité de l'État à payer ses échéances futures, ce qui conduit à une augmentation de la prime de risque. La pensée libérale souligne également les effets pervers d’une dépense publique élevée. Elle décourage l’initiative privée – par sa contrepartie en termes de prélèvements obligatoires – et crée des inefficacités dans l’allocation des ressources. A titre d’exemple, les économistes de l’offre dénoncent les dépenses de transfert (dont les minima sociaux) qui seraient à l’origine de « trappes à inactivité ». ÉDITIONS CORROY B.P. 8 - 83560 RIANS - 04.94.80.57.25 - www.editions-corroy.fr
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DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS
B. Les effets vertueux escomptés de l’austérité budgétaire
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Faisant suite au Pacte de stabilité et de croissance, le Pacte budgétaire européen (ou TSCG, «Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire") réaffirme la responsabilité budgétaire des États membres de l’Union Européenne. Ce traité instaure notamment une "règle d’or" des finances publiques afin que les budgets des administrations publiques soient en équilibre ou en excédent. Dans cette perspective, le déficit budgétaire structurel (hors impact de la conjoncture économique) ne doit pas dépasser 0,5% du PIB, la limite des 3% étant inchangée pour le déficit appréhendé dans ses composantes conjoncturelle et structurelle. Les principaux effets vertueux escomptés de la limitation du déficit et de l’endettement publics reposent principalement sur la baisse escomptée des taux d’intérêt ainsi que la baisse rendue possible des prélèvements obligatoires. La contraction du déficit budgétaire réduit l’effet d’éviction résultant du besoin de financement de l’État. Il en résulte une baisse des taux d’intérêt qui est favorable au redémarrage de l’investissement des entreprises et des ménages. Par ailleurs, l’austérité budgétaire – parce qu’elle réduit les risques inflationnistes - autorise l’assouplissement de la politique monétaire de la BCE. La détente des taux d’intérêt au niveau de la zone euro limite les risques d’appréciation du taux de change de l’euro, ce qui est favorable au maintien de la compétitivité-prix des économies européennes. Cette appréciation de l’euro s’expliquerait a contrario par un niveau relativement élevé des taux d’intérêt européens par rapport aux autres grandes places financières. Enfin, la baisse du niveau des prélèvements obligatoires (rendue possible par la contraction des dépenses publiques) relance l’activité par différents canaux. Comme l’enseigne la courbe de Laffer, la baisse des taux d’imposition encourage l’activité économique, permettant à l’État de récolter un montant plus élevé de recettes fiscales (selon l’adage « trop d’impôts tue l’impôt »). L’augmentation du revenu courant disponible des ménages stimule leur dépense de consommation et freine la constitution d’une épargne de précaution qui se justifierait par le relèvement anticipé de la fiscalité (comportement ricardien de consommation et d’épargne). Au total, l’austérité budgétaire permet un redémarrage de la croissance et réduit se faisant le risque d’effet « boule de neige » de la dette publique. Le remboursement de la dette publique représentant une ponction moins forte sur les recettes fiscales à venir, l’État retrouve des marges de manœuvre dans ses choix d’affectation budgétaire.
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II. Une réorientation nécessaire des politiques budgétaires des pays membres de la zone euro :F AC
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A. L’austérité budgétaire : une arme inefficace dans un contexte macroéconomique très dégradée
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La gestion gouvernementale de la crise des dettes souveraines de la zone euro a essentiellement reposé sur des politiques budgétaires restrictives, l’objectif étant la restauration des finances publiques à court terme et le renforcement de la compétitivité à moyen et long terme. Menées dès 2011 (c’est-à-dire en début de période de sortie de crise) et se durcissant en 2012, l’austérité budgétaire « excessive » a freiné l’activité, accru le chômage, la pauvreté et les inégalités. La rigueur budgétaire a également empêché le désendettement privé et public. En effet, la désinflation augmente les taux d’intérêts réels et alourdit le poids de l’endettement des entreprises et des administrations publiques. En outre, le multiplicateur budgétaire s’est révélé particulièrement élevé dans un contexte où l’ensemble des pays de la zone euro adoptait des mesures de restrictions budgétaires et des politiques de déflation salariale. Ces politiques de rigueur excessive sont responsables du retour de la récession en Europe en 2012, frein majeur au rétablissement des comptes publics. Dans ce contexte macroéconomique très dégradée, l’austérité budgétaire généralisée est inefficace. Il convient de rappeler que le déficit public revêt deux composantes distinctes : l’une conjoncturelle qui reflète l’action des stabilisateurs automatiques, l’autre structurelle attachée à l’action volontariste des pouvoirs publics. Or, la contraction de l’activité – qui creuse mécaniquement le déficit conjoncturel par un manque à gagner fiscal et le gonflement de certaines aides publiques – éloigne les gouvernements de l’objectif d’un retour à l’équilibre budgétaire. La réduction du déficit structurel (par l’augmentation des taux d’imposition et la baisse des dépenses publiques) ne compense pas l’alourdissement du déficit conjoncturel. L’austérité budgétaire est contre-productive. Le marasme économique et l’existence d’un chômage de masse posent en outre des problématiques particulières dans le contexte d’une zone monétaire. La création d’un espace monétaire unifié fait de la politique budgétaire l’unique instrument national de régulation conjoncturelle, la politique monétaire et la politique de change relevant de l’échelon supranational. Les externalités négatives engendrées par des politiques d’austérité budgétaire non coopératives justifient une plus forte coordination des politiques économiques européennes, voire la convergence vers un ÉDITIONS CORROY B.P. 8 - 83560 RIANS - 04.94.80.57.25 - www.editions-corroy.fr
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fédéralisme budgétaire et fiscal. A l’heure actuelle, le budget communautaire n’atteint que 1,1% du PIB européen comparé à 20% pour le budget fédéral américain. Enfin, la synchronisation limitée des conjonctures économiques pose des problèmes redoutables aux instances européennes, accentuant les risques d’un policy-mix inadapté à certains contextes nationaux. B. Les dépenses publiques permettent de renforcer le potentiel de croissance d’une économie
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Le maintien d’un taux de chômage élevé dans les pays occidentaux se traduit par une forte hausse du chômage de longue durée, qui abaisse le potentiel de croissance futur des économies. En effet, les chômeurs de longue durée ne pourront être ramenés sur le marché du travail qu’au prix d’un effort important de requalification, effort qui pèsera sur les comptes publics. On estime à deux tiers la part de l’accroissement du chômage au sein de l’Union Européenne susceptible de se transformer en chômage de longue durée. Ce dernier constitue en outre une menace sur la cohésion sociale – et donc sur nos démocraties – en générant la paupérisation de toute une frange de la population. Défini dans le contexte récessif de la crise financière des subprimes, la Stratégie Europe 2020 réaffirme la volonté de l’Union Européenne de faire évoluer son modèle de croissance vers une « croissance intelligente, durable et inclusive ». La croissance inclusive signifie une croissance qui profite à tous, qui ne génère pas d’exclusion. Cette stratégie européenne suppose une action volontariste des États afin d’actionner des leviers structurels de croissance qui permettront de renforcer notre capacité d’innovation – notamment en matière de croissance verte – et d’élever les taux d’emploi. Le courant de la croissance endogène réhabilite le rôle des pouvoirs publics par des actions de nature structurelle. Les dépenses publiques doivent être orientées vers les quatre moteurs principaux de la croissance : l’investissement des entreprises dans le capital physique, les dépenses de R&D, le capital humain et le capital public. D’après Barro, ce dernier correspond aux infrastructures de communication et de transport, mais également aux investissements publics dans les secteurs de l’éducation et de la recherche. Le capital public exerce une influence positive sur la productivité du secteur privé par la fourniture d’infrastructures, la contribution à la formation ou à l’entretien du capital humain et la garantie des droits de propriété. Cette réorientation des dépenses publiques est particulièrement rentable dans la mesure où ces leviers de croissance sont à l’origine de fortes externalités positives. Dans cette optique, l’impôt destiné à financer ces investissements publics a une rentabilité élevé et n’est plus considéré comme ayant un unique effet désincitatif à l’égard du secteur privé. En renforçant les performances macroéconomiques à moyen et long terme, cette réorientation de la politique budgétaire autorise un rétablissement progressif des comptes publics : la croissance génère des recettes fiscales et – par les emplois créés – réduit mécaniquement le montant des dépenses publiques orientées vers le maintien de la cohésion sociale. L’objectif visé est alors celui de la justice distributive, résumé par l’adage « à chacun selon ses besoins ».
Synthèse
Thème d’ouverture
L’austérité budgétaire généralisée est-elle un choix judicieux comme outil de sortie de crise des dettes souveraines de la zone euro ? Pourquoi les autorités européennes et le Fonds Monétaire International, ont-ils préconisé de telles politiques alors que la croissance et le marché du travail étaient très dégradés ? Portée par le renouveau de l’idéologie libérale, la rigueur budgétaire est conçue comme un outil indispensable à la restauration de la compétitivité des entreprises et au renforcement de la croissance à moyen terme. Pour autant, dans un contexte de très forte concurrence à l’échelle mondiale, ne serait-il pas préférable de repenser les logiques d’action budgétaire afin de renforcer le potentiel de croissance de nos économies ? Ces questionnements multiples relatifs à l’efficacité de la politique budgétaire soulignent l’actualité brulante du sujet. Reprenant les travaux de Mundell, la zone euro ne répond pas aux caractéristiques d’une zone monétaire optimale. Conçus comme des mécanismes d’ajustement suite à un choc asymétrique, la mobilité du travail est limitée au sein de la zone euro et la flexibilité des salaires réels est associée à des risques récessifs. Seuls restent les transferts budgétaires assurés par un budget supranational. Le constat demeure celui d’un déficit de gouvernance économique européenne.
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THÈMES À APPROFONDIR SUR DES PROBLÉMATIQUES VOISINES
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Les spécificités du policy-mix au sein de la zone euro. Le modèle IS-LM-BP. Anticipations rationnelles et remise en cause de l’efficacité des politiques conjoncturelles. Les principales étapes de la construction de l’Union économique et monétaire. Les déficits jumeaux aux États-Unis. …
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SUJET N°4 LA CROISSANCE EST-ELLE UNE CONDITION NÉCESSAIRE ET SUFFISANTE DU RETOUR AU PLEIN EMPLOI ?
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ÉLÉMENTS D’ANALYSE DU SUJET
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¾ Nature du sujet Sujet de type « discussion » où la problématique est explicite. Le sujet est composé de deux concepts-clés qui imposent un développement basé sur les liens s’établissant entre ces deux derniers. Rappel : la difficulté de ce type de sujet consiste à préciser la problématique sans reprendre son intitulé sous une forme déguisée.
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¾ Concepts-clés : la croissance, le plein emploi Croissance : se reporter au sujet 2 Plein emploi : caractérise une situation où toute la main d’œuvre désireuse de travailler pour le taux de salaire en vigueur sur le marché du travail occupe un emploi. La seule forme de chômage qui peut exister n’est que transitoire, liée aux changements d’emploi des salariés. On évoque à ce propos un chômage incompressible (ou frictionnel).
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NB : L’emploi peut être défini comme un poste de travail permettant de percevoir un revenu au titre de l’activité effectuée.
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¾ Cadre spatio-temporel : non défini. Le sujet peut être appliqué aux pays de l’OCDE (un éclairage particulier peut être apporté concernant l’économie française), en proposant une perspective historique de l’après 2nde G.M. jusqu’à nos jours. Cette période permet de couvrir le plein emploi des Trente Glorieuses, puis la détérioration durable du marché du travail au cours des Trente Piteuses.
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¾ Pourquoi ce sujet ? Pistes d’analyse : Net ralentissement des créations d’emplois depuis la crise financière des subprimes dans un contexte de croissance très affaiblie. L’accélération des destructions d’emplois dans le secteur industriel – notamment en France – interpelle plus particulièrement les pouvoirs publics. Si le sujet a une actualité immédiate évidente, il ne faut pas oublier que différents pays, dont la France, essaient de lutter contre un chômage de masse depuis plus de trois décennies. ¾ Difficultés du sujet : Ne pas confondre emploi et chômage même si ces deux termes sont étroitement liés. Toute création d’emplois ne se traduit par une réduction équivalente du chômage (du fait notamment des évolutions de la taille de la population active et de la productivité du travail).
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