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Support du cours : Matière : micro-économie approfondie
Master : Banque Et Marché Financiers
Thème 3 :
La concurrence pure Et parfaite
Réalisé par :
Encadré par :
ABABOU Imad El-ASERY Fadoua ELASRI Driss EL JAIDI Ibrahim
MR. M. ELHASSANI
Année universitaire : 2016/2017
Plan du rapport :
Introduction générale Chapitre I : Généralité sur le marché de la CPP Section 1 : définition et fonctionnement d’un marché. 1) Définitions et concepts de bases. 2) Typologie et fonctionnement d’un marché. Section 2 : Le marché de la CPP. 1) Contenu de la CPP. 2) Les hypothèses de la CPP.
Chapitre II : équilibre et limites du marché de concurrence pure et parfaite. Section 1 : l’équilibre dans le marché de concurrence pure et parfaite. 1) Présentation et caractéristiques de l’équilibre de CPP: La loi de l’offre et de la demande. 2) Détermination de l’équilibre de marché de CPP : les hypothèses du commissaire-priseur et du tâtonnement walrassien. 3) L’équilibre de la CPP a courte et a longue période. Section 2 : limites et défaillance. 1) Mauvais fonctionnement des hypothèses de la CPP. 2) Autres limites.
Conclusion
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Introduction générale:
La concurrence dans nos sociétés est présente partout ; dans la vie professionnelle, la vie sportive ou la vie amoureuse. Elle met les hommes en concurrence les uns aux autres. Mais les armes dont ils disposent et les contraintes qu'ils rencontrent varient avec leurs activités. À partir du dernier tiers du XIXe siècle, avec l'émergence des très grandes entreprises, notamment dans les chemins de fer, l'acier etc., les économistes vont être conduits à préciser ce qu'est la concurrence. C'est Augustin Cournot qui le premier en 1838 dans son ouvrage Recherches sur les principes mathématiques de la théorie des richesses donna une définition précise non de la concurrence mais de ses effets : il y a concurrence quand le prix approche le coût marginal de la firme. En 1871, William Stanley Jevons introduisit la notion de connaissance parfaite des conditions de l'offre et de la demande. Francis Ysidro Edgeworth fut le premier économiste à tenter de définir de façon rigoureuse ce que pouvait être une concurrence parfaite. Finalement c'est Frank Knignt qui en 1921 dans son ouvrage Risk Uncertainty and Profit énonçales cinq conditions de la concurrence pure et parfaite que nous connaissons aujourd'hui. La concurrence pure et parfaite est un élément central pour que, dans la théorie néoclassique telle qu'elle a été développée par Léon Walras, Alfred Marshall, Vilfredo Pareto, l'économie puisse permettre à chacun d'obtenir une satisfaction maximale. Toutefois, ces auteurs raisonnent dans le cadre d'une économie stationnaire. Quand Joseph Schumpeter va introduire l'innovation et en faire l'essence de la concurrence en régime capitaliste les choses vont changer. Malgré tout et malgré les tentatives le concept de concurrence pure et parfaite demeure central en économie théorique. Même les théoriciens des courants néokeynésien et néoclassique; à travers « concurrence imparfaite », analysent les écartsentre la réalité de la concurrence et le modèle de la concurrence pure et parfaite. Cependant, si comme l'expose Samuelson et comme tend implicitement à l'avouer Walras luimême, la concurrence pure et parfaite n'est qu'un idéal vers lequel il faut tendre et n'est pas applicable stricto sensu dans la réalité ainsi nous sommes en mesure de nous demander si cette théorie néoclassique de la concurrence pure et parfaite est-elle si parfaite que ça ? Pour répondre à cette problématique et permettre à nos collègues de comprendre d’une manière simple et précise le marché de la CPP nous allons répartir le thème en deux chapitres :
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Le premier chapitre sera consacré à une présentation générale du marché ainsi que les hypothèses fondamentaux de la concurrence pure et parfaite avec un cas pratique pour analyser et comparer ces critère (Cas de eBay). Dans le second nous allons voir les conditions d’équilibre du marché de la CPP et la variation du profit en courte période et en longue période, enfin la dernière section de ce chapitre sera consacré aux limites et défaillances du modèle néoclassique notamment la concurrence pure et parfaite.
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Chapitre I : Généralité sur le marché de la CPP : Section 1 : Définition et fonctionnement d’un marché. 1) Définitions et concepts de bases. Historiquement, le marché est un lieu de rencontre entre une offre émanant des producteurs (commerçants, artisans, paysans) et une demande provenant des consommateurs. D’un point de vue économique, le marché est donc un concept central : il est définit par l’ensemble des règles (juridiques et informelles) par lesquelles une transaction marchande peut se réaliser. Le marché est un « lieu » d’interaction et de confrontation d’offre et de demande et où se détermine le prix d’un produit, service. Le marché porte tout aussi bien sur les échanges de biens que de services et d’actifs financiers et immobiliers, tant au niveau local que mondial.
- Prix : valeur, estimation d'une chose pour la vendre ou pour l'acheter. - L'offre et la demande : désignent respectivement la quantité de biens ou de services que les acteurs sur un marché sont prêts à vendre ou à acheter à un prix donné. Dans une économie de marché, la production et les prix sont régulés par la loi de l'offre et de la demande (Cf. paragraphe suivant), contrairement à l'économie dirigée ou planifiée où les prix sont décidés par les autorités (par exemple par l’Etat dans les ex pays de l’Est, appelés pays communistes).
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- La concurrence : est un concept économique se définissant par l'existence sur un marché d'une rivalité entre les vendeurs et/ou les acheteurs d'un même produit. Qu'elle soit parfaite ou imparfaite, elle joue un rôle majeur dans la stratégie des entreprises. 2) Typologie et fonctionnement d’un marché : Le fonctionnement d'un marché dépend principalement du nombre d'acheteurs et de vendeurs présents sur ce marché.
Lorsqu’il y a un seul vendeur sur un marché, on parle de monopole. Lorsqu'il y a un seul acheteur on parlera de monopsone. Dans ces circonstances le vendeur (ou l'acheteur) unique est en mesure de déterminer le fonctionnement du marché ; prix, quantités échangées, ...C'est alors la puissance publique qui déterminera les modalités des échanges. Lorsqu'un marché comprend un grand nombre de vendeurs et d'acheteurs, nous nous trouvons en situation de concurrence. Chaque intervenant sur le marché a peu (pas) d'influence sur ce marché et subit la loi du marché (prix, quantités échangées, ...). Dans certains cas, lorsque l'information est parfaite et le produit parfaitement homogène, on parlera de concurrence pure et parfaite. Lorsqu'il y a quelques vendeurs, nous nous trouvons en situation d'oligopole. Dans ce cas les vendeurs peuvent chercher à intervenir sur le marché en construisant une stratégie qui tienne compte des réactions possibles des concurrents. Pour prendre des parts de marché, par exemple, une entreprise cherchera à déterminer les réactions possibles de ses concurrents, avant
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d'engager une action (baisse de prix, promotions,...). Cette démarche ressemble à celle d'un joueur d'échecs et les différentes stratégies possibles sont traitées à l'aide des techniques de théorie des jeux. Le marché fonctionne selon La loi de l'offre et de la demande : d’après la théorie développée par Alfred Marshall (célèbre économiste), la confrontation de l'offre et de la demande, dans un marché concurrentiel, permet de prédire à la fois le prix et les quantités de biens et services échangés (produits manufacturés, matières premières, produits frais, obligations, actions...) Ce point d'équilibre théorique correspond au prix pour lequel les vendeurs sont disposés à fournir la même quantité de biens que les acheteurs veulent acquérir. On dit alors que l’échange est réalisé. En quelques sortes la vente est « conclue ». Cela suppose que les acteurs aient un comportement rationnel et soient uniquement préoccupés par le prix. C’est une simplification de la réalité, car les consommateurs prennent en compte les prix, mais également la qualité …… et d’autres facteurs. Section 2 : Le marché de la CPP. Les économistes de l’école néoclassique développent une formalisation mathématique de l’économie. Leurs analyses mathématiques (la microéconomie) reprises par la plupart des économistes depuis cette époque, débouchent dans leur forme la plus aboutie sur la notion d’équilibre économique : une formalisation mathématique abstraite présentant des modèles d’économies idéales et optimales mais reposant sur des hypothèses théoriques imparfaitement vérifiées dans la réalité. À cette époque, il semble donc que la pensée économique tente de s’écarter des sciences humaines pour s’apparenter, par les méthodes de formalisations mathématiques qu’elle utilise, aux sciences exactes. Il s’agit généralement d’une incompréhension. On doit par exemple la notion d’équilibre général (certainement le concept le plus abstrait de la science économique) à l’économiste Léon Walras dans son ouvrage Traité d’économie politique pure (1874). Or il convient alors de relativiser dès l’origine la finalité de ces modèles mathématiques. En effet, l’auteur, comme il l’indique dans le titre, s’attache à développer une formalisation d’une économie idéale dont il sait qu’elle ne peut pas exister (d’où l’usage du mot « pure »). Considérant les différentes imperfections de l’économie réelle par rapport au modèle idéal, cet auteur définit un rôle à l’État. De ces considérations découlent une « politique économique appliquée » et une « économie sociale » qui
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divergent de l’économie pure. Pour Walras, il n’y a aucune supériorité du concept d’équilibre général sur les deux autres dimensions de l’économie. Il explique que « leurs critères respectifs sont le vrai pour l’économie pure, l’utile ou l’intérêt pour l’économie appliquée, le bien ou la justice pour l’économie sociale ». Au final, cet auteur dont l’équilibre général tente de démontrer scientifiquement la supériorité du libéralisme économique est paradoxalement classé dans les économistes hétérodoxes du fait des propositions que ses réflexions l’ont amené à avancer : nationalisation de terres et des chemins de fer par exemple (idées tout à fait révolutionnaires à son époque et très mal vues de la société bourgeoise). 1) Contenu de la CPP.
La concurrence pure et parfaite est un modèle qui sert de référence en droit et en économie pour analyser et réguler le fonctionnement des marchés. Elle ne peut être condamnée au nom de son irréalisme : la concurrence sur un marché est analysée de façon pure (indépendamment de l'expérience) et selon des hypothèses de fonctionnement idéal (par définition, la concurrence pure et parfaite ne se retrouve pas dans la réalité). D'un point de vue économique, cette notion permet d'attribuer à un agent (ménage ou entreprise) une fonction mathématique, c'est-à-dire de faire correspondre de manière systématique certaines données avec d'autres. En économie, cette fonction va associer selon une règle des prix et des quantités. On va pouvoir ainsi considérer que chaque ménage associe une quantité consommée à un prix précis : c'est la fonction d'utilité. De même, chaque entreprise va associer une quantité produite à un certain prix : c'est la fonction de profit. Il existe une autre hypothèse implicite du modèle de concurrence pure et parfaite : celui de la rationalité maximisatrice des agents économiques. On considère que tous les agents cherchent à atteindre leurs objectifs du mieux possible et vont donc être conduits à maximiser leur fonction (pour l'entrepreneur ce sera le profit et pour un ménage sa consommation). On considère également qu'ils sont dotés de préférences ordonnables selon les objectifs fixés. D'un point de vue juridique, le modèle de concurrence et parfaite sert de référence pour fixer la norme commerciale. La loi interdit par exemple, le dumping qui consiste à vendre à perte, la discrimination sur les prix, les ententes diverses sur le prix ou le refus de vendre.
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La plus célèbre loi inspirée par ce modèle est le Sherman Act de 1890. Cette loi déclare illégaux les trusts ainsi que toutes les opérations visant à restreindre les échanges ou le commerce. Il s'agit de la première loi venant réfréner le développement du capitalisme sauvage aux Etats-Unis. En l'espèce, la compagnie visée par cette loi était la Standard Oil dirigée par Rockfeller. En quelques années, cet entrepreneur célèbre était parvenu à former un trust autour des transports pétroliers de manière à endiguer la baisse des prix. Depuis les années 20, la théorie économique a évolué sur la définition de la concurrence pure et parfaite. Estimant qu'il est impossible de trouver dans la réalité les cinq critères définis par Knight,William Baumol propose de restreindre la situation de concurrence à la possibilité pour une entreprise de pouvoir entrer sur un marché. Dans « Contestable Markets : an Uprising in the Theory of Industry Structure » (1982), il met en avant la notion de « marché contestable » : selon lui, le seul critère qui importe est la libre entrée sur le marché. Cette possibilité agit ainsi comme une contrainte sur les producteurs du marché : ils ne peuvent plus maintenir les prix au-dessus de leur niveau d'équilibre, car dans ce cas, d’autres acteurs n'hésitent pas à pénétrer sur le marché et à proposer le même produit à un prix inférieur. Cette idée de Baumol explique notamment la déréglementation des domaines de l’énergie ou des télécoms : l'ouverture des marchés à la concurrence oblige les producteurs à s'aligner sur un prix proche du prix d’équilibre. Dans la réalité, un marché ne fonctionne pas selon les critères de concurrence pure et parfaite. La concurrence n'est pas un état naturel de l'économie. En revanche, le fonctionnement du marché apparaît optimal lorsqu'il se rapproche de la concurrence pure et parfaite. Celui-ci fonctionne alors de manière plus transparente, permet la libre entreprise (libre entrée sur un marché), une meilleure circulation de l'information, etc. C'est de là que vient cette idée de rapprocher le fonctionnement des marchés de la concurrence pure et parfaite. Cette idée repose cependant sur un postulat : le fait que sur un marché, un acheteur puisse acheter au meilleur prix possible un bien et un vendeur le vendre au meilleur prix possible favorise le bien-être de l'économie. Or il n'est pas impossible qu'un jour, un tel postulat se trouve remis en cause.
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2) Les hypothèses de la CPP : 2-1 les hypothèses :
Pour que la régulation par les prix soit optimale et donc pour que l’équilibre de marché soit assuré il faut que les conditions de concurrence pure et parfaite soient respectées. La concurrence sera qualifiée de pure et parfaite quand les 5 conditions suivantes seront respectées : - L’atomicité du marché : Le marché doit être formé d'un grand nombre de firmes et d'un grand nombre de consommateurs. Le «grand nombre» veut dire que chaque entreprise doit avoir une taille suffisamment petite pour ne représenter qu'une très faible part du marché. Nous dirions aujourd'hui que chaque firme est une PME. Il en découle que la variation de l'offre de la part d'un producteur ne peut significativement modifier les conditions d'offre et de demande du marché. Ultime conséquence de cette caractéristique : aucune firme n'a d'influence sur le prix du marché. Cette impossibilité d'influer sensiblement sur le prix est qualifiée d'absence de pouvoir de marché. On dit également que l'entreprise est un price taker. En 1848, J.S. Mill écrivait que la concurrence est une situation où «il ne peut y avoir, pour le même produit, de qualité identique, deux prix sur le même marché». - L'homogénéité du produit : Tous les produits des fabricants d'une même industrie sont identiques. La différenciation, la publicité et toute autre forme de marketing sont inconnues, et les consommateurs n'ont aucune autre raison que le prix pour choisir un vendeur plutôt qu'un autre. - Libre entrée dans la branche (ou l’industrie) : Il n’existe pas de barrière juridique ou réglementaire (brevets de fabrication…) à l’entrée de nouveaux concurrents dans la production du bien considéré. Il n’existe pas plus de barrières techniques ou financières (importance du capital fixe…). La concurrence pure exclut par hypothèse toute barrière, à l’entrée et à la sortie, quelle que soit sa nature. Cette hypothèse joue un rôle fondamental dans la disparition des profits anormaux, l'une des vertus majeures de la concurrence. - La transparence du marché : La transparence consiste en une information totale pour le consommateur, le travailleur et la firme. L’information est parfaite et les agents savent l’analyser ; ils peuvent choisir en
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connaissance de cause la situation optimale. Et, de ce fait, il ne peut y avoir qu’un seul prix. - La parfaite mobilité des facteurs de production : Ce terme recouvre la mobilité totale des facteurs de production, travail et capital. Les salariés peuvent changer de branche à leur guise. Les facteurs de production se dirigent vers les emplois où on en tire le meilleur parti. Lorsque l’une de ces hypothèses n’est pas satisfaite on parle de concurrence imparfaite. 2-2CAS PRATIQUE : La concurrence pure et parfaite appliquée sur eBay : Le modèle de société proné par les économistes néoclassiques est celui où une très forte concurrence règnerait. Ils considèrent en effet que les problèmes économiques proviennent tous de déséquilibres sur les marchés, et ces désiquilibres résulteraient tous d'obstacles à la concurrence. Si celle-ci était la seule force à l'œuvre, elle suffirait en fait à attribuer à chaque agent économique la rémunération qu'il mérite, une rémunération insuffisante étant le signal qu'une marchandise est en excès, et donc qu'il faut produire sur un autre marché où les rémunérations sont importantes. Le modèle optimal de société est celle où sont appliqués les cinq critères de la concurrence pure et parfaite. Ces critères sont presque indissociables de la théorie néoclassique des marchés à l'équilibre et sont donc très connus. Il s'agit de l'atomicité des agents économiques (un très grand nombre de vendeurs et d'acheteurs fait qu'aucun ne dicte sa loi aux marchés), l'homogénéité des produits (les produits sont substituables), la transparence de l'information (chacun peut savoir gratuitement quels sont les niveaux de rémunérations pour chaque marchandise), la libre entrée et sortie du marché et la libre circulation des facteurs de production (pour que l'équilibre puisse se faire de façon presque instantanée). Ces cinq conditions à l'établissement de la concurrence pure et parfaite sont très difficiles à retrouver toutes ensembles dans la réalité, et la concurrence pure et parfaite a ainsi pu être qualifiée de chimère d'économiste, alors que dans la véritable vie économique ce sont les oligopoles voire les monopoles qui dominent les marchés. Il y a pourtant quelques marchés sur lesquels on se rapproche fortement de la concurrence pure et parfaite. C'est par exemple les produits financiers se trouvant en bourse, et au premier lieu les marchés d'actions. Les autorités des marchés financiers forcent les entreprises qui ont une
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grande partie de leur capital au flottant à donner régulièrement des informations sur l'état de leurs finances et de leurs activités. L'offre et la demande d'actions pour chaque entreprise (tout du moins pour celles qui connaissent des volumes de transaction important) sont constamment comparées pour donner le cours de l'action par le mécanisme du commissaire priseur (aujourd'hui fait de façon automatiques par les systèmes informatiques des bourses modernes). Le nombre d'acheteurs et vendeurs d'action est immense, la spéculation augmentant d'autant plus, et le nombre de transactions est considérable. Ainsi, les marchés boursiers respectent la concurrence pure et parfaite, et lorsque l'on voit que les grandes bourses se félicitent de la liquidité qui règne sur les marches qu'elles organisent, on se rend compte que cette concurrence pure et parfaite est tout à fait consciente et organisée. Mais aujourd'hui, on peut également retrouver des éléments de la concurrence pure et parfaite sur Internet : l'espace virtuel rend possible la rencontre d'un grand nombre de vendeurs et d'acheteurs. Seulement l'information sur les différentes offres pourrait se révéler compliquée. C'est pour cela que sont nés les comparateurs de coûts. Mais le meilleur système sur ce critère reste celui des ventes aux enchères en ligne. A ce titre, eBay se démarque par son très grand nombre d'agents regroupés sur la même place de commerce et le volume des transactions observées. Il est possible à chacun de voir quels sont les résultats de la quasi-totalité de ces transactions, ce qui de facto fait naitre des cours pour chaque produit. En fin de compte, les seuls produits non substituables sont ceux qui sont particulièrement rares, mais le système d'enchères permet à nouveau de mettre en rapport l'offre et la demande et de donner le bon prix, celui d'équilibre, sur chaque marchandise. Et justement, l'une des révolutions d'eBay est ce nouveau mode de commerce qui découle de cette abondance de produits mis en vente et de vendeurs, permettant une concurrence entre eux bénéfique à tout le monde. Dans ce cadre-là, le mécanisme d'un marché fortement concurrentiel tient ses promesses.
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Chapitre II : équilibre et limites du marché de concurrence pure et parfaite Section 1 : l’équilibre dans le marché de concurrence pure et parfaite L’équilibre de marché traduit généralement la confrontation de l’offre et de la demande. La courbe de demande globale des consommateurs permet de connaître la quantité demandée en fonction des prix. Cette fonction est généralement décroissante par rapport au prix. La courbe d’offre globale des producteurs lie la quantité produite au prix de vente, mais de façon croissante. Un prix plus élevé garantit des profits importants. L’équilibre du marché est appréhendé à partir de ce que l’on appelle le modèle de concurrence pure et parfaite. Ce modèle permet de comprendre le programme de maximisation des profits du producteur tout en soulignant que les prix sont des données pour les consommateurs et les producteurs lorsqu’ils réalisent leurs choix de consommation et de production. On dit que l’agent économique est preneur de prix (Price Taker), c’est à dire relativement petit pour ne pas influencer le niveau de prix du marché. En marché de concurrence pure et parfaite, l'équilibre du marché s'il existe il est unique. L'ajustement par les prix permet de retrouver l'équilibre du marché. La détermination du prix dans un marché de CPP se fait par la confrontation entre la demande globale et l'offre globale . Nous verrons comment cet équilibre se réalise sur un marché (équilibre partiel). 1) Présentation et caractéristiques de l’équilibre de CPP: La loi de l’offre et de la demande. En CPP chaque agent choisit librement la quantité qu’il achète au vend de façon a maximisé sa fonction objectif.
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La demande globale:
La demande globale est une fonction décroissante du prix du marché, plus le prix est élevé plus faible est la quantité demandée. La demande globale est la somme des quantités demandées individuellement.
x est la demande individuelle : D est la demande globale : La représentation graphique de la demande globale s'obtient par une sommation horizontale des demandes individuelles:
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l’offre globale :
L'offre est une fonction croissante des Prix. Pour un prix P chaque firme offre. Les quantités totales offertes sur le marché sont alors données par l'offre globale : De point de vue représentation graphique l'offre globale est donnée par une sommation horizontale des quantités individuelles représentées par la partie ascendante de la courbe du coût marginal :
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le prix d’équilibre :
Graphiquement : L'équilibre du marché est déterminé par l’intersection entre la courbe d’offre globale et la courbe de la demande globale.
Si p< p* la demande est supérieure à l'offre (demande excédentaire). Ce prix n'est pas un prix d'équilibre car il n'est pas stable. Des files d'attente se créeront et les producteurs réagiront en augmentant leur prix. si p> p* l'offre est supérieure à la demande (offre excédentaire). L'offre sera plus importante que la demande et les producteurs diminueront leur prix afin d'attirer des patients à leur cabinet. Le point E correspond à l'équilibre du marché: P* est le prix d'équilibre (Og=Dg) et Q* est la quantité globalement échangée sur le marché. Cela signifie, qu'au prix P*, les demandeurs achètent la quantité Q*(P) que les offreurs souhaitent la vendre. La solution est unique, il y a un seul prix et une seule quantité. Elle satisfait de la meilleure façon possible à la fois les désirs des acheteurs et ceux des vendeurs. L'équilibre E est stable, lorsqu'on se retrouve hors du point E les mécanismes du marché nous permettent de retrouver le même point d'équilibre.
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Mathématiquement : Le prix d’équilibre dans un marché de CPP se détermine par la solution d’un système de deux équations à deux inconnues constitué par les fonctions d’offre et de demande collectives.
Exemple :
QO = 2.P+5 et QD = -3.P+35 2. P+5 = -3.P+35 Point (E) : P = 6 et Q = 17
La stabilité du prix d’équilibre : Le prix d'équilibre est-il stable ? On dira que l'équilibre est stable si une perturbation qui provoque un déplacement de la courbe d'offre ou de demande est suivie d'un retour à l'équilibre (différent de l'équilibre initial évidemment). Lorsque l'offre et la demande sont « normales » la modalité d'ajustement retenue importe peu : l'équilibre est stable aussi bien au sens de Walras (ajustement par les prix : ex : l'excès de demande => hausse des prix) qu'au sens de Marshall (ajustement par les quantités : ex : excès de demande =>hausse de la production). Lorsque l'une des deux courbes est anormale, l'équilibre n'est plus nécessairement stable ; tout dépend du mode d'ajustement et de la pente respective des deux courbes.
2) Détermination de l’équilibre de marché de CPP : les hypothèses du commissaire-priseur et du tâtonnement walrassien.
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L.walras décrit un processus théorique d’ajustement qui conduit au prix d’équilibre en recourant à la fiction d’un « commissaire-prix » (« secrétaire du marché ») semblable à celui qui opère dans la bourse des marchandises ou des valeurs. Cet agent est extérieur au modèle. Il est impartial car il ne pas aux échanges. Il assure la coordination des choix individuels en ajustant le prix de façon à égaliser l’offre et la demande sur chaque marché. Il collecte l’information et la diffuse à tous les opérateurs. Il est la « personnification » de l’hypothèse de transparence du marché (l’information est parfaite). Il permet le jeu de la loi de l’offre et de la demande. Par « tâtonnement » (par approximations successives), le commissaire-priseur permet l’émergence du prix d’équilibre au terme d’un processus itératif (au plan logique et non chronologique puisque l’analyse est statique). Examinons comment se fixe le prix d’équilibre en analysant le déroulement d’une « séance de marché » relative à un bien par hypothèse non encore produit. Le commissaire-priseur annonce aux agents un prix au hasard. A ce prix les offreurs et les demandeurs passent des contrats provisoires (promesses d’échange révisables), pour les du bien qui maximisent leur fonction objectif. 1er cas : Le commissaire-priseur annonce d’emblée, par hasard, le prix d’équilibre (celui qui satisfait chaque offreur et chaque demandeur). Alors les contrats deviennent définitifs et sont exécutés. La production est alors réalisée et les échanges s’effectuent à ce prix. La séance du marché est terminée. 2ème cas : Si le prix annoncé n’est pas le prix d’équilibre, alors se déclenche à l’initiative des agents rationnels « insatisfaits » un processus d’enchères à la hausse ou à la baisse qui ne prendra fin que lorsque le prix d’équilibre aura été trouvé. 1/ Si le commissaire priseur annonce un prix P2>PE (QO>OD) certaines producteurs ne parviendront pas à passer contrat pour le volume de production qui maximiserait leur profit. Ils vont donc proposer un prix inférieur et réduire leur offre. Ces nouvelles propositions de prix et de quantités sont transmises au commissaire priseur qui les répercute à l’ensemble des opérateurs.
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Il s’ensuit alors une renégociation de tous les contrats initiaux. Les demandeurs qui s’étaient engagé au prix (P2) vont négocier leur contrat au nouveau prix, plus intéressant pour eux, et pour des quantités plus importants (éventuellement, apparition de nouveaux demandeurs). L’ensemble des offreurs s’aligne sur le nouveau prix en proposant des quantités moindres qu’initialement. La baisse du prix réduit l’écart ex ante entre offre et demande. Ce processus d’enchères « descendantes » se poursuit jusqu’à ce que le commissaire priseur annonce le pris d’équilibre. Dés lors, aucun n’a intérêt à changer quoi que ce soit. Le tâtonnement est terminé. La production est réalisée et les échanges s’effectuent. La séance du marché est alors terminée. 2/ Le raisonnement est similaires dans le cas ou le prix annoncé par le commissaire priseur à l’ouverture de la séance du marché est inférieur au prix d’équilibre : P1QD : Mévente Si P = P1