Inscriptions grecques dialectales de Sicile: Contribution à l'étude du vocabulaire grec colonial 2728301859, 9782728301850 [PDF]


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French Pages 317 Year 1989

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Table of contents :
Autres contributions de Monsieur Laurent Dubois......Page 0
5......Page 1
6......Page 2
Avant-Propos, par Olivier Masson......Page 3
8......Page 4
Remarque préliminaire......Page 5
10......Page 6
Introduction......Page 7
12......Page 8
Alphabets......Page 9
Accentuation des noms indigènes......Page 10
Carte de Sicile......Page 11
16......Page 12
I - Les colonies eubéennes......Page 13
2......Page 14
Naxos......Page 15
1 - Pied d'une kylix attique à vernis noir de la fin du Ve siècle......Page 16
2 - La même dédicace de butin sur une jambière et un bouclier en bronze d'Olympie......Page 17
3 - Fragment supérieur droit d'une plaque de bronze découverte à Olympie......Page 18
4 - Dédicaces des Messéniens de Sicile à Olympie après une victoire sur les Locriens d'Italie. Inscription sinistroverse sur une jambière de bronze......Page 19
4 - Dédicaces des Messéniens de Sicile à Olympie après une victoire sur les Locriens d'Italie. Inscription dextroverse sur le couvre-joue d'un casque corinthien de la fin de l'époque archaïque......Page 20
5 - Dédicaces faites à Olympie après une victoire sur les habitants de Mylai......Page 21
10......Page 22
7 - Un nom sur un fragment d'anse de 7,8 cm; écriture sinistroverse......Page 23
8 - Dédicace. Distique d'inspiration poétique gravé après cuisson sous un pied de soutien en céramique noire attique découvert dans le temple D......Page 24
11 - Lamelle de plomb repliée dans le sens de la longueur......Page 25
13 - Petite balle de bronze de 2 cm de diamètre; inscription dextroverse sur toute la circonférence......Page 26
14 - Anthroponymes sur des tessons......Page 27
15 - Fragments opisthographes d'une loi sur l'homicide découverts fors des fouilles d'une cité siculo-grecque au Monte San Mauro, près de Caltagirone, à 32 km au Nord-Est de Gela......Page 28
16 - Graffite sur le fond d'une kylix à vernis noir découverte à Santo Onofrio au Sud de Barcellona......Page 29
17 - Deux dédicaces sur deux plats du musée de Palerme; autrefois dans la collection Campolo de Terranova-Géla......Page 30
19......Page 31
20......Page 32
II - Les colonies mégariennes......Page 33
22......Page 34
Mégara Hyblaea......Page 35
18 - Fin d'une dédicace ou d'une signature d'artiste sur un fragment de céramique locale d'imitation corinthienne......Page 36
19 - Epitaphe sur un gros bloc de calcaire réutilisé dans la muraille hellénistique......Page 37
20 - Loi sacrée. Inscription boustrophédon......Page 38
21 - Epitaphe sur un bloc parallèlipipédique......Page 39
22 - Epitaphe (?) d'un médecin. Inscription sinistroverse sur la cuisse droite d'un kouros de marbre......Page 40
23 - Epitaphe sur la partie supérieure d'un cippe en forme de chapiteau de 37 cm de haut......Page 41
25 - Dédicace métrique soignée sur une base de stèle votive......Page 42
26 - Epitaphe sur une stèle qui a été sciée à droite et réutilisée dans un mur hellénistique......Page 43
27 - Epitaphe métrique soigneusement gravée sur une stèle......Page 44
28 - Texte sur bronze d'Olympie relatif à des bannis et concernant Mégara et Sélinonte......Page 45
34......Page 46
35......Page 47
36......Page 48
Sélinonte......Page 49
38......Page 50
29 - Lamelle de plomb brisée en trois morceaux, mutilée à droite......Page 51
40......Page 52
31 - Lamelle de plomb opisthographe brisée en trois morceaux......Page 53
32 - Lamelle de plomb......Page 54
33 - Plaque de plomb très mutilée; au musée de Palerme......Page 55
34 - Liste de huit noms sur une plaque de plomb; au musée de Palerme......Page 56
35 - Plaque de plomb contenant une liste de huit noms gravés négligemment; au musée de Palerme (?); Ve siècle......Page 57
36 - Plaque de bronze rectangulaire; bien conservée; au musée de Palerme; Ve siècle......Page 58
47......Page 59
37 - Trois defixiones gravées très confusément sur un disque de bronze opisthographe découvert par Gabrici en 1915......Page 60
49......Page 61
38 - Tablette de plomb entière; au musée de Palerme......Page 62
51......Page 63
39 - Liste de treize noms abrégés sur une plaque de plomb rectangulaire; au musée de Palerme......Page 64
40 - Defixio judiciaire sur une plaque de plomb qui conserve la trace du gros clou qui la traversait; au musée de Palerme......Page 65
54......Page 66
41 - Stèle votive; 60 χ 38,5; inscription plinthédon de lecture très délicate du fait de l'érosion de la pierre......Page 67
43 - Stèle pyramidale de calcaire poreux......Page 68
45 - Stèle de calcaire poreux; au musée de Palerme......Page 69
47 - Hermès; surface inscrite: au musée de Palerme......Page 70
50 - Stèle de calcaire poreux; inscription boustrophédon; au musée de Palerme......Page 71
51 - Fragment de corniche provenant de la région du temple C; au musée de Palerme......Page 72
54 - Base d'anathema à corniche; au musée de Palerme......Page 73
55 - Base de calcaire découverte en face du sanctuaire de la Malophoros; surface inscrite ; au musée de Palerme......Page 74
57 - Cippe calcaire provenant de la nécropole de Bagliazzo; au musée de Palerme......Page 75
59 - Stèle provenant de la nécropole de Manicalunga; au musée de Palerme......Page 76
62 - Petite stèle à la surface très corrodée, de même provenance que la précédente; au musée de Palerme......Page 77
63 - Fragment de stèle provenant de la nécropole de Manicalun- ga; inscription boustrophédon ; au musée de Palerme......Page 78
66 - Petite stèle; inscription boustrophédon ;au musée de Palerme......Page 79
69 - Bloc de calcaire parallélipipédique brisé à gauche; inscription boustrophédon; au musée de Palerme......Page 80
71 - Gros bloc calcaire mutilé; inscription boustrophédon; au musée de Palerme......Page 81
72 - Bloc de pierre remployé, incomplet à droite; inscription boustrophédon; au musée de Palerme......Page 82
73 - Grande stèle acquise par le musée de Palerme en 1970......Page 83
74 - Stèle très usée provenant de la localité de Buffa; inscription boustrophédon; au musée de Palerme......Page 84
76 - Stèle provenant de la nécropole de Bagliazzo; inscription boustrophédon; au musée de Palerme......Page 85
77 - Stèle provenant de la région de Manicalunga ; manque l'angle inférieur droit; inscription boustrophédon; au musée de Palerme......Page 86
78 - Bloc de tuf de couleur ocre dont il reste huit morceaux; découvert à l'entrée du temple G dans l'ante duquel il devait avoir sa place. Musée de Palerme......Page 87
76......Page 88
77......Page 89
78......Page 90
79 - Alabastron corinthien découvert sur l'acropole de Sélinonte; dans une collection privée en Allemagne......Page 91
80 - Graffite rédigé en boustrophédon ascendant sur un fragment de coupe mégarienne découvert dans une tombe de Manuzza; ca 600......Page 92
81......Page 93
81 - Lécythe à fond noir; découvert dans une riche tombe de la partie Est de la nécropole de Manicalunga, scène représentant Thésée tuant le Minotaure et inscritpion; au musée de Palerme; 550-525......Page 94
83 - Dédicace et signature d'artiste sur une base de calcaire gris de Delphes sur laquelle se trouvait un siège de bronze......Page 95
Région de Selinonte......Page 96
84 - Dédicace à Héraclès sur une grande stèle grossière provenant de la localité de Mandra di Mazzo, près de Salaparuta, au Sud-Ouest de Poggioreale, au musée de Palerme......Page 97
86......Page 98
III - Les colonies corinthiennes......Page 99
88......Page 100
Syracuse......Page 101
85 - Fragment de céramique protocorinthienne; au musée de Syracuse......Page 102
86 - Signature d'artiste......Page 103
92......Page 104
87 - Inscription graffite sous le pied d'une tasse attique découvert en 1896 par Orsi dans les fouilles du Foro (Piazza d'Armi); au musée de Syracuse......Page 105
88 - Petit cippe funéraire de forme pyramidale découvert à l'Est de la Via «per S. Panagia» près du mur dit de Gélon, dans la propriété Gargallo......Page 106
90 - Graffito votif sur le fond d'un skyphos à fond noir de facture locale mais de provenance syracusaine exacte indéterminée; au musée de Syracuse......Page 107
92 - Grand vase striglie à vernis noir découvert dans le puits dit «d' Artémis» dans la zone du Giardino Spagna; inscription graffite sous la lèvre du vase......Page 108
93 - Dédicace de Gélon après la victoire d'Himère en 480. Delphes, inv. 1615; grande plinthe en calcaire noir......Page 109
94 - La même dédicace de butin sur deux casques découverts à Olympie......Page 110
95 - Dédicace de butin sur deux fragments d'un (ou deux) bouclier; musée d'Olympie......Page 111
96 - Epitaphe d'Athènes......Page 112
97 - Transcription par un graveur magnète d'un décret de Syracuse qui reconnaît le concours et l'asylie du sanctuaire d'Artémis Leucophryéné à Magnésie du Méandre......Page 113
102......Page 114
103......Page 115
104......Page 116
Héloros......Page 117
99 - Inscription très soignée sur la corniche d'un monument funéraire découvert à 6 km de Héloros au lieu-dit Ficopala; 450-400......Page 118
100 - Bloc rectangulaire surmonté d'une corniche, scié en bas, à 300 m au Nord de l'enceinte de Héloros......Page 119
101 - Autel de calcaire découvert à Cozzo Sisca; inscription soignée en façade; au musée de Noto; IIIe siècle......Page 120
102 - Petite kylix à vernis noir découverte dans un minuscule sanctuaire, musée de Raguse......Page 121
103 - Grand bloc calcaire; inscription grossièrement gravée boustrophédon; au musée de Syracuse; VIe siècle......Page 122
105 - Epitaphe sur une pierre que Kaibel n'a pas retrouvée; VIe siècle......Page 123
107 - Epitaphe perdue depuis le début du XIXe siècle; inscription en écriture serpentine......Page 124
108 - Petit jeton en pierre de forme elliptique; diam. max. 28 mm; poids 17, 55 gr. ; au musée de Syracuse......Page 125
109 - Grand cippe de calcaire brisé en trois morceaux, découvert par le Baron Judica; inscription soignée d'époque hellénistique; au musée Judica à Palazzolo Acreide, n°2236......Page 126
115......Page 127
116......Page 128
117......Page 129
Camarine......Page 130
112 - Inscription peinte sur une antéfixe à palmette découverte dans la tombe 659 du Rifriscolaro......Page 131
114 - Quatre lettres sur un pied de kylix attique de 7,8 cm de diamètre découvert sur la plage de Camarine......Page 132
115 - Graffite sur le fond d'une petite oinochoé de 19,5 cm de haut découverte au lieu-dit Piombo; au musée de Syracuse......Page 133
117 - Décret de Camarine découvert à Cos par lequel est acceptée l'asylie du sanctuaire d'Asclépios et reconnu le concours instauré en 242 en l'honneur du dieu......Page 134
123......Page 135
I) Les defixiones......Page 136
119 - Lamelle de plomb en forme de feuille......Page 137
120 - Lamelle de plomb opisthographe en forme de pied......Page 138
121 - Lamelle de plomb rectangulaire brisée......Page 139
128......Page 140
122 - Lamelle de plomb rectangulaire; inv. 24089; IV/III siècle......Page 141
130......Page 142
123 - Lamelle de plomb brisée à droite et en bas à gauche; inscrites; au musée de Raguse......Page 143
124 - Tablette de plomb brisée en cinq fragments, découverte dans la maison 17 de l'îlot 34; inscription de 11 lignes; au musée de Raguse......Page 144
133......Page 145
134......Page 146
125 - Quatre morceaux, dont trois sont contigus, d'une tablette de plomb découverte en 1971 au carrefour de la platea C et de la sténopos qui passe entre les îlots 43 et 44.; au musée de Raguse......Page 147
136......Page 148
126 - Tablette de plomb très vraisemblablement découverte à Camarine; avec un petit fragment de la même main, par le professeur Iapichino de Vittoria au musée de Raguse......Page 149
138......Page 150
139......Page 151
127 - Distique élégiaque sur une stèle à base qui proviendrait de Comiso, à 16 km au Nord-Est de Camarine......Page 152
141......Page 153
142......Page 154
IV - Les colonies rhodiennes......Page 155
144......Page 156
Géla......Page 157
128 - Monument funéraire de Pasiadas, découvert dans le périmètre de la cité ancienne; inscription boustrophédon; au musée de Palerme......Page 158
129 - Base de calcaire blanc archaïque surmontée d'un gros listel, réutilisée dans un mur de l'époque de Timoléon du flanc Nord de l'Acropole, VIe siècle......Page 159
130 - Pierre funéraire de Philistidas, brisée en bas, découverte à Capo Soprano, dans la partie Ouest de la colline de Géla......Page 160
131 - Des noms très négligemment gravés sur la facade de la couronne d'un cippe funèbre en forme de naîskos découvert dans une nécropole de Capo Soprano; au musée de Syracuse......Page 161
132 - Olympie Dédicace métrique gravée sur une plaque de bronze qui devait servir de socle à une statuette dont la nature est discutée (équestre?); au musée d'Olympie......Page 162
151......Page 163
Document sur plomb......Page 164
134 a - Tablette de plomb opisthographe qui proviendrait de la région de Gela. Face a. «Rare Book Room» de l'Université de Caroline du Nord, à Chapel Hill......Page 165
154......Page 166
155......Page 167
156......Page 168
157......Page 169
158......Page 170
Inscriptions céramiques......Page 171
136 - Graffite sur un fond de cotyle à vernis noir découvert au même endroit......Page 172
139 - Graffite sur l'épaule d'une oinochoé achrome d'argile verdâtre d'un type banal à Gela......Page 173
141 - Graffite sur la lèvre d'un pithos; ca 500......Page 174
142 - Graffites de la fin du VIe siècle......Page 175
143 - Graffites des années 500......Page 176
144 - Graffites du début du Ve siècle......Page 177
166......Page 178
145 - Anthroponyme est au vocatif......Page 179
146 - Le même nom sur trois pieds de vases du VIe siècle......Page 180
148 - Pied de kylix à vernis noir; diam. 6,2 cm; inscription très peu soignée......Page 181
149......Page 182
171......Page 183
150......Page 184
151 - Pentamètre sur le pied d'une lampe provenant de Gela; au British Museum; reg. 1863. 7-28; ca 335-280......Page 185
154 - Inscription sur le bord gauche extérieur d'une matrice d'argile; il doit s'agir de la signature de l'artisan potier......Page 186
155 - Fragment de vase attique (couvercle de pyxide?) découvert dans la chapelle G 1, comportant un graffite incisé circulairement sur deux lignes; ca 550......Page 187
157 - Graffite énigmatique sur un pied de kylix attique découvert au même endroit......Page 188
159 - Inscription sur la paroi verticale d'un petit cylindre de bronze, ouvert d'un côté et fermé de l'autre, qui devait s'adapter à la poignée d'une arme, épée ou poignard; ; au musée de Gela; IV/IIIe siècle......Page 189
160 - Décret des Géléens découvert à Cos par lequel est acceptée l'asylie du sanctuaire d'Asclépios et reconnu le concours instauré en 242......Page 190
179......Page 191
180......Page 192
181......Page 193
161 - Décret en l'honneur d'un gymnasiarque. Stèle de marbre gris surmontée d'un fronton, découverte près de Licata en 1660; à la mairie de Licata; gravure peu soignée; Ier siècle av. J.C.......Page 194
183......Page 195
184......Page 196
185......Page 197
Butera......Page 198
164 - Graffite sur un vase de type précampanien daté vers 350, découvert dans un sanctuaire rupestre près de Licata......Page 199
Monte Saraceno-Ravanusa......Page 200
165 - Bloc calcaire découvert après les fouilles de P. Orsi de 1930, scié et remployé dans la muraille d'une petite tour de la fin du IVe siècle; inscription archaïque boustrophédon; au musée de Palerme......Page 201
Montagna di Marzo-Erbessos......Page 202
167 - Kylix attique à vernis noir dont il manque quelques morceaux; inscription en spirale sur le fond; au musée de Syracuse......Page 203
192......Page 204
193......Page 205
168 - Quelques très brèves inscriptions apparues sur le site de Montagna di Marzo......Page 206
Vassallaggi......Page 207
169 - Graffite commercial sur le fond d'une petite péliké attique à figures rouges découverte dans la tombe 35 de la nécropole; au musée de Gela......Page 208
170 - Inscription en très petites lettres peintes sur le bord vertical pyxis de fabrication sicilienne; au musée de Gela; IVe siècle......Page 209
173 - Graffite sur un fond de cotyle attique découvert dans les fouilles de l'habitat de Sabucina; 460-450......Page 210
175 - b) Poids inscrits......Page 211
176 - Lamelle de plomb opisthographe trouvée au milieu de tessons de la collection Virzi; aujourd'hui dans une collection privée hors d'Italie......Page 212
201......Page 213
177 - Dans la même collection que le numéro précédent; lamelle de plomb brisée en trois morceaux......Page 214
203......Page 215
Agrigente......Page 216
205......Page 217
180 - Lamelle de plomb opisthographe qui proviendrait d'Agrigente; Rome, dans une collection privée......Page 218
181 - Graffite monétaire très fin incisé au revers d'un tétradrachme d'Agrigente des années 420; dans une collection privée......Page 219
183 - Dédicace très soignée sur une base de marbre bleu trouvée près du temple de la Concorde......Page 220
184 - Décret de proxénie découvert à Dodone gravé en pointillé sur une plaque de bronze; à Athènes au Musée National, salle Carapanos; IV/IIIe siècle......Page 221
210......Page 222
185 - Décret de proxénie sur table de bronze; au musée de Naples; basse époque hellénistique......Page 223
212......Page 224
213......Page 225
214......Page 226
215......Page 227
216......Page 228
V - Cites du centre et du nord de la Sicile......Page 229
218......Page 230
Tauroménion......Page 231
220......Page 232
187 - Fragment de décret; IIe av......Page 233
222......Page 234
Centuripe (Centorbi)......Page 235
188 - Dédicace à Zeus; perdue; IIIe-Ier av......Page 236
225......Page 237
Morgantine......Page 238
190 - Dédicace soignée sur la lèvre d'un pithos du IVe siècle......Page 239
192 - Inscription graffite en lettres soignées et assez profondes sous le pied d'un petit encrier peut-être votif découvert avec un autre identique près du sanctuaire de Demeter et Coré......Page 240
193 - Gros carreau de terre cuite aux angles arrondis découvert lors des reconnaissances de P. Orsi à Serra Orlando......Page 241
230......Page 242
194 - Contrat de vente sous condition de rachat libératoire sur une lamelle d'argent brisée en huit morceaux; il manque la partie supérieure, le haut de la marge de gauche ainsi que l'ensemble de la marge de droite. Musée de Syracuse; IIe siècle......Page 243
232......Page 244
233......Page 245
Halaesa......Page 246
196 - Le principal texte grec d'Halaesa est une inscription cadastrale gravée sur deux colonnes......Page 247
236......Page 248
237......Page 249
238......Page 250
239......Page 251
240......Page 252
241......Page 253
242......Page 254
243......Page 255
244......Page 256
245......Page 257
197 - Fragment brisé de toutes parts, découvert à Halaesa......Page 258
247......Page 259
198 - Gros bloc calcaire découvert au pied de la citadelle naturelle d'Enna; a disparu pendant la seconde guerre......Page 260
199 - Caducée inscrit du musée de Palerme; proviendrait de la région de Nissoria......Page 261
Adeonz.........Page 262
202 - Dédicace honorifique......Page 263
203 - Dédicace honorifique; II/Ier av......Page 264
Entella......Page 265
204 - Commémoration de la symmachia avec Herbita......Page 266
255......Page 267
205 - Commémoration de la symmachia avec Gela......Page 268
206 - Décret de la cité de Nakoné fixant les modalités d'une réconciliation entre des factions rivales et d'une refonte du corps civique......Page 269
258......Page 270
259......Page 271
260......Page 272
261......Page 273
207 - Décret de proxénie en faveur de Tiberius Claudius d'Antium......Page 274
263......Page 275
208 - Remerciements adressés à plusieurs cités et à des particuliers qui ont aidé les Entelliniens à surmonter une disette consécutive à la guerre......Page 276
265......Page 277
209 - Décret de commémoration de l'isopolitie avec les gens d'Assoros......Page 278
267......Page 279
211 - Décret en l'honneur des gens d'Henna......Page 280
269......Page 281
212 - Décret en l'honneur des gens de Ségeste......Page 282
213 - Dédicace de statue découverte près du temple; à la mairie de Calatafimi......Page 283
214 - Deux dédicaces honorifiques; au musée de Palerme......Page 284
216 - Dédicace honorifique, à la mairie de Calatafimi......Page 285
217 - Graffite sur la partie supérieure de la lèvre d'un grand cratère de type laconien de provenance inconnue; Fondation Mormino à Palerme......Page 286
219 - Fragment supérieur droit d'une lamelle de bronze du Metropolitan Museum......Page 287
276......Page 288
277......Page 289
278......Page 290
279......Page 291
280......Page 292
281......Page 293
282......Page 294
283......Page 295
284......Page 296
285......Page 297
286......Page 298
287......Page 299
288......Page 300
289......Page 301
290......Page 302
291......Page 303
292......Page 304
293......Page 305
294......Page 306
295......Page 307
296......Page 308
297......Page 309
298......Page 310
299......Page 311
300......Page 312
301......Page 313
302......Page 314
303......Page 315
304......Page 316
305......Page 317
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 2728301859, 9782728301850 [PDF]

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Zitiervorschau

COLLECTION

DE

L'ÉCOLE 119

FRANÇAISE

DE

Laurent DUBOIS

INSCRIPTIONS GRECQUES DIALECTALES DE SICILE

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DU VOCABULAIRE GREC COLONIAL

ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME PALAIS FARNESE 1989

ROME

© - École française de Rome - 1989 ISSN 0223-5099 ISBN 2-7283-0185-9

Diffusion en France : DIFFUSION DE BOCCARD 11, RUE DEMÉDICIS 75006 PARIS

Diffusion en Italie : «L'ERMA» DI BRETSCHNEIDER VIA CASSIODORO, 19 00193 ROMA

SCUOLA TIPOGRAFICA S. PIO X - VIA ETRUSCHI, 7-9 - ROMA

AVANT-PROPOS

Dans notre pays, c'est à l'école linguistique d'Antoine Meillet et de Joseph Vendryes que l'on doit un intérêt renouvelé pour les dialectes du grec ancien et leurs monuments épigraphiques. Ces deux noms sont cités en 1927 par Emile Bourguet, au début de son étude méritoire sur le dialecte laconien. Dans la même lignée se situent Pierre Chantraine et Michel Lejeune, qui ont su nous transmettre ce souci de ne pas privi légier les textes littéraires et d'exploiter au mieux les ressources de l'épigraphie. Les découvertes des dernières décennies ont rendu plus que jamais nécessaire la constitution de recueils d'épigraphie dialectale. Certes, on souhaiterait disposer déjà d'une refonte du beau recueil d'Eduard Schwyzer (1923), ou mieux encore, d'une nouvelle édition des volumes de la série dirigée par F. Bechtel et H. Collitz, en partie plus que centenai re (1883-1915). En attendant, il semble que des entreprises limitées, moins ambitieuses, puissent être utiles aux dialectologues et aux li nguistes. C'est pourquoi j'ai commencé il y a quelques années, dans le cadre conjoint de l'Université de Paris X-Nanterre (Centre de recher ches helléniques J. Defradas) et de l'Ecole pratique des Hautes Etudes (IVe section), d'examiner une série d'inscriptions dialectales de Grande Grèce et de Sicile. Avec un petit groupe d'auditeurs, qui étaient en même temps des collaborateurs, j'ai été amené en particulier à réunir un bon nombre de documents de Sicile. Laurent Dubois, tout de suite après avoir achevé son travail sur le dialecte arcadien, couronné par un recueil dialectal complet pour cette région, s'est lui-même attaché à l'île de Kôkalos et à sa documentation très variée. Il apporte ici aux dialectologues un choix de textes, où sont rassemblées de nombreuses données éparses, dans un cadre géographique et historique commode. J'ai donc plaisir à présenter cette Syllogé de Sicile, que je crois destinée à rendre de grands services et à montrer l'exemple pour des recueils similaires. Olivier Masson

REMARQUE PRÉLIMINAIRE

L'idée de ce livre a longuement mûri au séminaire d'Olivier Masson à l'Ecole pratique des Hautes Etudes où beaucoup d'inscriptions de ce recueil ont été minutieusement examinées. Suivant depuis seize ans le cours du mardi après-midi, j'ai appris à avoir de la langue et de l'onomastique grecques une conception plus globale. En traquant les termes et les noms rares de Sélinonte à Chypre, et d'Olbia à Cyrène, aussi bien sur des timbres d'amphores ou des monnaies que dans des épigrammes tardives, Olivier Masson n'a cessé d'apprendre à ses audi teurs à ne négliger aucune source, si bref soit le renseignement fourni, pour accroître notre connaissance du grec d'une région. Ce livre, qui est entièrement inspiré par cet enseignement, se veut une contribution à l'étude du vocabulaire grec de Sicile à partir des seules sources épigraphiques. Cette syllogé dialectale n'aurait sûrement jamais vu le jour si, dans le même savant je n'avais trouvé, pour rassembler les textes, un initia teurpatient aux arcanes d'une bibliographie archéologique très éparp illée et parfois confidentielle, un maître attentif pour me signaler des erreurs et me mettre en garde contre des hypothèses insuffisamment étayées, et enfin un réviseur scrupuleux qui a su extirper du manuscrit des fautes nombreuses et des développements superflus. Il m'est enfin très agréable de remercier Monsieur Charles Pietri d'avoir accepté cet ouvrage dans la Collection de l'École française de Rome qui, depuis une génération, a joué un si grand rôle dans les pro grès de l'archéologie sicilienne.

INTRODUCTION

Grâce aux efforts constants des archéologues la masse des inscrip tionsgrecques de Sicile s'est considérablement accrue depuis la publi cation des IG XIV, n° 1-559, par G. Kaibel en 1892. Presque un siècle après ce grand corpus il était opportun de réunir à nouveau les plus importantes et les plus anciennes inscriptions qui furent rédigées par des descendants des vieux colons grecs de la grande île. Cet ouvrage n'est en aucune façon un corpus exhaustif : en sont par exemple exclues aussi bien les inscriptions hellénistiques en koinè que les longues et répétitives inscriptions financières de Tauroménion dont ne sont cités que quelques termes remarquables. Ne figurent pas non plus ici les inscriptions dont la publication n'a été que provisoire ou celles dont la lecture même est incertaine. Il s'agit donc d'une syllogé dialectale qui regroupe les vestiges épigraphiques les plus significat ifs et les plus anciens de la langue grecque de Sicile, du graffite céra mique au décret public, des légendes monétaires les plus typiques aux tablettes de malédiction. Comme l'épigraphie civique est extrêmement mal représentée en Sicile même, il était nécessaire d'inclure dans ce recueil les décrets émanant de cités siciliennes apparus dans les grands sanctuaires inte rnationaux comme Delphes, Olympie, Cos ou Magnésie du Méandre, documents de première importance puisque, du moins pour la période hellénistique, ils nous permettent de nous faire une idée des institu tions, de l'importance historique et de la langue de la cité qui rend le décret. Chaque inscription est présentée avec un bref lemme archéologi que, sa bibliographie essentielle et, pour les textes les plus anciens, un fac-similé, dans la mesure où il est possible d'en établir un. Le com mentaire qui suit la présentation du texte porte avant tout sur les pro blèmes d'écriture et les questions de vocabulaire. Je ne fais des remar quesdialectologiques que lorsqu'elles sont nécessaires à l'intelligence

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INSCRIPTIONS GRECQUES DIALECTALES DE SICILE

du texte, et j'ai préféré regrouper les remarques grammaticales en un appendice final (Index VIII). Chaque fois que cela était indispensable à la présentation du dos sier épigraphique, j'ai fait figurer au début de chaque section une brève notice historique qui comportent les dates essentielles du destin sou vent tragique des grandes cités de l'Occident grec. Le volume est divisé en cinq chapitres dont les quatre premiers sont consacrés à chacune des grandes souches colonisatrices, eubéenne, mégarienne, corinthienne et rhodienne. Le cinquième est moins unitaire car s'y trouvent rassemblées les inscriptions dialectales de l'i ntérieur et du Nord de la Sicile qui émanent de cités dont la fondation ou l'hellénisation, soit du fait du silence des sources, soit de l'ambiguïté de ces dernières, ne peut avec sûreté être attribuée à l'une des quatre grandes ethnies colonisatrices.

PRÉSENTATION DES INSCRIPTIONS

Signes épigraphiques Le système adopté est celui du SEG dans lequel est distinguée la correction de la faute du graveur de la résolution d'une abréviation. -

[...]: (.) : {.} : (.) :

restitution de lettres aujourd'hui perdues. correction moderne. suppression d'une lettre gravée par erreur. résolution d'une abréviation ou ajout d'une lettre qui facilite l'identification d'un mot (n implosif non noté, seconde de deux géminées).

Alphabets Les ductus remarquables sont signalés dans le lemme de chaque inscription. Quand il s'agit de caractériser l'alphabet d'un graveur sont ici sui vies les habitudes des spécialistes de l'épigraphie archaïque comme L. H. Jeffery dans ses Local Scripts of Archaic Greece (1961) ou M. Guarducci, sans son manuel, Epigrafia Greca I (1967) : toutes les deux ont, avec beaucoup d'autres, adopté les «couleurs» distinctives de la carte des alphabets dressée au siècle dernier par A. Kirchhoff dans ses Stu dien zur Geschichte des griechischen Alphabets14 (1863-1887) [1973] : - l'alphabet «rouge» ou occidental a été employé en Eubée, en Béotie, en Thëssalie, en Arcadie, en Elide, en Laconie, mais surtout en Italie du Sud et ensuite en Etrurie : X note L· et M/ note kh. - l'alphabet «bleu» est celui de Mégare et de Corinthe, mais sur tout celui que les Athéniens ont emprunté à l'Ionie, à la fin du Ve siè cle : Χ note kh et M/ note ps.

XIV

INSCRIPTIONS GRECQUES DIALECTALES DE SICILE Bibliographie des inscriptions

Pour les inscriptions dont la bibliographie ancienne est très abon dante, j'ai pris le parti de ne pas citer Y editio princeps, mais l'un des grands recuils comme les IG XIV ou les Iscrizioni greche lapidarie del Museo di Palermo de M. T. Manni Piraino, ouvrages dans lesquels figu retoute la bibliographie antérieure. Ces inscriptions sont donc citées sans l'abréviation «Pubi. :» et sans lemme génétique.

Accentuation des noms indigènes Les noms qui ne sont ni grecs, ni latins écrits en grec, ne sont pas accentués. En revanche, les noms indigènes munis d'un suffixe grec portent l'accent attendu pour ce suffixe.

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I -

LES COLONIES EUBÉENNES

Le corpus des inscriptions siciliennes en dialecte ionien est particu lièrement mince. Ceci est en rapport direct avec l'histoire des populat ions des cités chalcidiennes de la côte orientale de la Sicile. Leur pros périté et leur indépendance politique s'achèvent au début du Ve siècle quand elles sont victimes de la politique militaire expansioniste d'Hippocrate de Gela et de ses successeurs Gélon et Hiéron qui imposèrent leur autorité par de vastes déplacements de populations. A la fin du siècle enfin, Naxos, Léontinoi et Catane qui avaient pris le parti d'Athè nes pendant l'expédition de Sicile subissent la terrible vengeance de Denys l'Ancien. Zancle-Messène, quant à elle, est détruite en 396 par les Carthaginois. La vieille souche ethnique des Chalcidiens a donc été absorbée, voire supprimée, par les populations doriennes qui étaient politiquement prépondérantes1. Si les légendes monétaires de ces cités sont bien connues et nous donnent quelques indications intéressantes sur leur alphabet, seul le site d'Himère a jusqu'ici fourni quelques très brèves inscriptions. En outre, comme les nécropoles des cités ioniennes sont beaucoup plus mal connues que celles des cités doriennes nous n'avons que peu de graffites ioniens pour nous renseigner sur l'onomastique chalcidienne coloniale. Les seuls «textes» émanant d'une cité ionienne de Sicile sont appa rusà Olympie où les Grecs de l'Ouest allaient tout à fait naturellement consacrer les dépouilles de leurs victoires.

NAXOS

N'était le petit graffite publié récemment, n° 1, notre connaissance de l'écriture naxienne se réduirait à ce que nous apprennent les légen-

1 On trouvera une excellente mise au point sur l'identité et l'histoire des cités chalci diennes dans l'article de G. Vallet in, Gli Eubei in Occidente, 1979, p. 83-143.

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LES COLONIES EUBÉENNES

des monétaires de la cité2 : l'alphabet rouge importé d'Eubée, avec un xi de forme X dans l'ethnique NAXION3, cède la place vers 430 à un alphabet de type oriental avec lequel l'ethnique est écrit ΝΑΞΙΟΝ4. 1 - Pied d'une kylix attique à vernis noir de la fin du Ve siècle découvert près de l'extrémité orientale du mur 1 près de la colline de Larenghi; inscription graffite sous le pied; Ve ex. Pubi. : M. C. Lentini, Bollettino Beni culturali e ambientali, Regione Sicilia, 3 (1982) p. 181-182, fig. 8. Cf. C. Gallavotti, Boll. d. Class. 6 (1985) p. 35-36 : autre lecture peu probable du nom.

Τιτταβό : φίλη

Outre le signe de ponctuation, on remarque que le lambda est ici de forme récente et non plus chalcidienne V . Le seul ionisme est Yêta final de φίλη. Le nom de femme Τιτταβώ doit être indigène : son radical se retrouve dans la variante Τιτταλος de Τιττελος attestée à Démétrias de Thessalie, cf. O. Masson, BCH 1972, p. 386 (Σύμμαχος Τιτταλου Σικε λός). Pour ce qui est de la désinence -ώ, et non -ώι comme partout ai lleurs dans les cités doriennes de Sicile, on ne peut décider entre un authentique ionisme et un trait indigène.

2 L'inscription publiée par M. Guarducci, MEFRA 1985, p. 7-34, est de lecture et d'in trop délicates pour être reprise ici. 3 Un fragment de coupe ionienne d'importation de la fin du VIIe siècle comporte la séquence MI "Y A : cf. P. Pelagatti, Boll. d'Arte 1964, p. 154, fig. 13-14; ceci est repris par F. Cordano, Opus 3 (1984) fase. 2, p. 299, n° 32. 4 Sur ces monnaies voir l'ouvrage fondamental de H. A. Cahn, Die Münzen der sizilischen Stadt Naxos, Bâle 1944. Pour l'alphabet, voir L. H. Jeffery, LSAG, p. 241 ; sur la dif fusion de l'alphabet eubéen, voir M. Burzachechi, in Gli Eubei in Occidente 1979, p. 209220. terprétation

ZANCLE-MESSÈNE Pour m'en tenir à l'Occident grec, je signale que l'adjectif φίλα/η apposé à un nom de femme se retrouve sur un didrachme de Métapont e du Ve siècle, cf. O. Masson, RevArch 1985, p. 38-39. Aussi bien le graffite de Naxos que celui de la monnaie de Métaponte sont des inscrip tions de caractère amoureux.

ZANCLE-MESSÈNE En dehors des monnaies, les seules inscriptions assignables à la vieille colonie chalcidienne de Zancle, qui reçut le nom de Messene vers 488, sont apparues à Olympie5. 2 - La même dédicace de butin sur une jambière et un bouclier en bronze d'Olympie; l'inscription du bouclier est intacte; V = λ; 500494. Pubi. : Kunze-Schleif, Olympiabericht II, 1938, p. 69-70, fig. 43, pi. 41-42 (Gabrici, Atti Ace. Palermo, 9 (1948) p. 253; SEG XI, 1205); pour le bouclier, Kunze-Schleif, Olympiabericht V, 1956, p. 37, fig. 18, pi. 22 (LSAG n° 6, p. 247 et 243-244, pi. 49; Lazzarini, Formule, n° 961). Cf. G. Vallet, Rhégion et Zancle, 1958, p. 335. Fac-similé de l'inscription sur la jambière.

Δανκλαΐοι 'Ρεγίνον II s'agit d'une dédicace de butin exprimée sous sa forme minimale : nom du peuple vainqueur au nominatif + nom des vaincus au génitif ablatif; voir M. L. Lazzarini, Formule n° 956-964, pour d'autres exemp les. 5 Je ne reprends pas ici l'inscription I.v.Ol. 25, qui est rédigée en alphabet et dialecte eubéens car rien n'autorise une attribution à la Sicile.

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LES COLONIES EUBÉENNES

L'ethnique Δανκλαιοι a la même initiale que le toponyme tel qu'il apparaît sur les monnaies frappées entre 525 et 494/3 : Δάνκλε6. La di fférence entre la forme épichorique et la forme Ζάγκλη attestée dans les textes littéraires (par ex. Thucydide VI, 4, 5-6) est toujours inexpli quée7. Ces deux dédicaces s'insèrent assez mal dans ce que nous savons des relations entre les deux cités du Détroit : G. Vallet attribue ces ins criptions à l'époque où, vers 494, Anaxilas de Rhégion était l'ennemi de Skythès, ancien tyran de Cos devenu vassal d'Hippocrate de Gela, Héro dote VI, 23. Mais ces dédicaces pourraient aussi être plus anciennes et faire allusion à une victoire au sujet de laquelle nos sources sont muett es. 3 - Fragment supérieur droit d'une plaque de bronze découverte à Olympie; 15,5 χ 12,5 cm; boustrophédon; au musée d'Olympie, n°328; 500-494. Pubi.: A. Kirchhoff, Arch. Zeit. 36 (1878) p. 141, n° 182, tab. 18,5 (fac-similé de R. Weil); Dittenberger-Purgold, I.v.Ol. 24 (Hoffmann, GD III, n° 7, p. 10; Bechtel, SGDI, III/2, 5275; LSAG n° 5, p. 247, 243 et 410, pi. 49). Cf. G. Vallet, Rhégion et Zancle 1958, p. 335, en note.

286.

6 Cf. L. H. Jeffery, LSAG, n° 4, p. 247 et 243, ainsi que Kraay-Hirmer, n° 48-49, p. 285-

7 Opinion de Schwyzer, GG I p. 331; voir cependant le hypothèses de G. Vallet, o.e. p. 102, n. 1, et de Chantraine, DELG, p. 396.

ZANCLE-MESSENE ι 2 3 4 s 6 7 8 9 ιο

[

]ΙΠΕΔΟΝ Ο Ν γαν τάς [ [ δικα]ζόμενος νικεθε έ [ [ πο]λεμιος βλεθεναι [ [ Δά]νκλεν κ[α]ί τον δα[ [ — τοΐ]ς συνμά[χ][ο]ις ΗΟΣ [

] ] ] ] ]

Notes critiques - Les lettres en pointillé du fac-similé des I.v.Ol. sont en trait plein sur le fac-similé publié par Kirchhoff. - L. 1-2 : ά]πέδον[τ]ο? Ditt., ηελόντον Jeff. - L. 3 : βια]ζόμενος Jeff. - L. 4 : νικηθέη Hoffm., νικεθε(ί)ε Kirch. Jeff. - L. 5-6 : depuis Kirchhoff on estime que la dernière lettre est plutôt un lambda chalcidien qu'un upsilon. L. 7-8 : τον δα[μον Vali., τον Δα[νκλαϊον al. - L. 10 : ΗΟΣ = att. ους Kirch. Hoffm. Seule la présence quasi certaine du nom de Zancle, 1. 7, incite à classer ici ce texte : il pourrait s'agir d'une convention passée entre Zancle et une cité voisine. Les formes en apparence doriennes γαν 1. 2 et peut-être δα[μον 1. 8, sont surprenantes : seraient-ce des éléismes?

4 - Dédicaces des Messéniens de Sicile à Olympie après une victoi re sur les Locriens d'Italie; 488-485. 5180.

a) Inscription sinistroverse sur une jambière de bronze; inv. Β

Pubi. : Kunze, Olympiabericht Vili, 1967, p. 103-105, fac-sim. 34, p. 99, pi. 48, 2 (M. L. Lazzarini, Formule, n° 962b).

Διί [Όλ]υνπίο(ι) Μεσσενιοι Λοκ[ρον]

LES COLONIES EUBÉENNES b) Inscription dextroverse sur le couvre-joue d'un casque corin thien de la fin de l'époque archaïque; inv. Β 499. Pubi. : Kunze, Olympiabericht p. 104-105, fac-sim. 35, 2, pi. 40,2 (M. L. Lazzarini, Formule n° 962a).

[Διί Ό]λυνπίο(ι) Μεσσενι[οι Λοκρον] Comme la jambière sur laquelle est gravée la première dédicace ressemble étrangement à celle sur laquelle les Rhégins ont aussi gravé la dédicace Διί 'Ρεγΐνοι Λοκρον ibid. p. 102 (= Formule n° 959b), il est vraisemblable de supposer une alliance victorieuse des Rhégins et des Messéniens. Les deux dédicaces sont datées par Kunze des années comprises entre la refondation de Zancle en Messene par Anaxilas de Rhégion en 488 et le transfert du pouvoir des Deinoménides, alliés des Locriens, de Gela à Syracuse vers 485 8. On remarque que dans ces dédicaces, comme dans les suivantes, l'adoption d'un nouveau nom dû à l'arrivée de colons originaires de la Messénie, n'a pas supprimé la composante ionienne qui se manifeste aussi bien dans l'alphabet et le dialecte de ces textes que dans les légen des ME22ENION des monnaies frappées à partir de 488 9. 5 - Dédicaces faites à Olympie après une victoire sur les habitants de Mylai; 488-485.

8 Pour cette période troublée, voir G. Vallet, Rhégion et Zancle, 1958, p. 344-354. 9 Ibid. p. 356, n. 1, avec un renvoi à la publication de Robinson, «Rhégion, ZankleMessana and the Samians» JHS 66 (1946) p. 13-20. Pour les circonstances politiques du milieu du Ve siècle qui ont fait apparaître la forme dorienne Μεσσανίον de l'ethnique dans les légendes monétaires, voir G. Vallet, o.e. p. 378.

HIMÈRE

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Deux inscriptions identiques et de la même main : a) sur un casque de la fin de l'époque archaïque, inv. Β 4165; b) sur un couvre-joue de casque corinthien, inv. Β 4882. Pubi. : Kunze, Olympiabericht Vili, 1967, p. 105-106, a) pi. 41-42, 1, b) pi. 42, 2, fac-sim. 35, 3 (M. L. Lazzarini, Formule, n° 963). a) Μεσσενιοι Μυλαίον

b) Μεσσενιοι Μυλαί[ον] Comme la bourgade de Μύλαι (act. Milazzo) est une très ancienne fondation de Zancle (de la fin du VIIIe siècle) qui faisait partie du terri toire zancléen dont c'était un avant-poste sur la côte Nord, il est très difficile de préciser les conditions politiques qui ont entraîné un conflit entre Zancle-Messène et Mylai qui ne semble pas avoir eu le statut de polis puisqu'elle n'a pas battu monnaie10. Kunze admet que Mylai a constitué pour quelques temps une position de repli pour les Samiens, maîtres de Zancle de 493 à 488, après qu'ils eurent été chassés par Anaxilas : ils auraient alors transformé cette ancienne base zancléenne en cité en s'appelant les Μυλαΐοι jusqu'à ce qu'ils soient défaits par la jeune cité nouvellement rebaptisée et repeuplée.

HIMERE

Les inscriptions d'Himère constituent un très petit corpus d'inter prétation paléographique et dialectologique assez complexe11. Quelques

10 Voir G. Vallet, ibid. p. 81-85. 11 L'ensemble des inscriptions d'Himère a été publié par M. T. Manni Piraino dans deux publications : Kokalos 20 (1974) p. 265-271, et Himera II t. 2, Rome 1976, p. 667-701 (ici 302 numéros dont la très grande majorité n'est en fait constituée que d'une seule lettre).

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LES COLONIES EUBÉENNES

événements de son histoire - qui s'arrête en 409 avec la destruction car thaginoise12 - méritent d'être rappelés. La cité a été fondée en 648 par des oecistes venus de la colonie chalcidienne de Zancle auxquels s'étaient joints des fugitifs de Syracuse 13. En 480, après la défaite de ses alliés carthaginois, la cité passe sous la domination de Théron d'Agrigente qui, en 476, fait massacrer ses citoyens par son fils Thrasydaios et qui la repeuple d'émigrants venus de nombreuses régions14. Ces pro fondes secousses démographiques expliquent assez naturellement que les inscriptions présentent une imbrication d'éléments ioniens (alpha bet archaïque et dialecte eubéens) et d'éléments typiquement doriens comme le maintien en l'état du â. Alphabet. Malgré une chronologie incertaine on suppose avec assez de vraisemblance une mutation du type alphabétique vers 475 15 : le signe -f- semble noter ks au VIe siècle, mais kh au Ve; le signe M/ sem ble noter kh avant cette date, mais ps postérieurement 16. Le signe de l'aspiration apparaît dans la légende HIMERAION d'un didrachme frappé en 482-472 17, disparaît après cette date18, mais réap paraît sur un tétradrachme frappé en 410 19, avec la forme f- et non plus H qui note, depuis au moins l'année 472, le ê sur les didrachmes à légende IMERAION ΣΟΤΗΡ (cf. n° 13).

12 Diodore XI 49,4 et XIII 59,4-62,5; cf. G. Vallet, Rhégion et Zancle, 1958, p. 363-365. 13 Thucydide VI, 5, 1 ; cf. J. Bérard, Colonisation p. 240-244; G. Vallet, o.e. p. 85-90. 14 Diodore XI 48,6-8 et 49,3. Parmi ces imigrants se trouvait l'olympionique Έργοτέλης fils de Φιλάνωρ originaire de Cnossos, connu par Pindare, Ol. XII et Pausanias, VI 4, 11, et désormais par l'inscription sur bronze d'Olympie publiée par Kunze, OlBer 5, 1956, p. 153-156 (= LSAG n° 19, p. 248, pi. 49 = Ebert, Siegerepigramme n° 20 = Hansen, CEG 393); l'épigramme dont il ne subsiste que la partie gauche est rédigée dans un alpha bet « bleu » oriental comportant un oméga qui n'apparaît pas à Himère avant 450 : je ne reprends donc pas ici ce texte poétique dont ni la langue ni l'alphabet ne sont sûrement himéréens. 15 Cf. M. T. Manni Piraino, Himera I, Rome 1970, p. 351-356. Le digamma chalcidien de forme C apparaît notamment dans une série de marques de maçons des années 480470 : voir LSAG n° 18, p. 248 et 246 et IGLMP, n° 16, pi. X. 16 Dans la légende ΠΕΛΟΜ^ d'un tétradrachme de 460-450 ; cf. Kraay-Hirmer n° 67, p. 287, pi. 21. 17 Ibid. n° 65, pi. 20. 18 Ibid. n° 66, pi. 20 (légende citée infra). 19 Ibid. n°71, pi. 22.

HIMÈRE

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6 - Un nom sur une lamelle de plomb; 9,5 χ 4,8 cm; h.l. 1,42,2 cm; 550-500. Pubi. : M. T. Manni Piraino, Kokalos 20 (1974) p. 270-271, tab. XLIII, fig. 4 {Himera II, Rome 1976, n° 238, p. 696, tab. CXV, 9).

Σίξας

Si l'inscription date bien du VIe siècle, la seule lecture admissible est Σίξας, forme du participe aoriste du verbe σίζω «siffler» employé ici comme anthroponyme20. On notera la rareté de cet aoriste : subj. έπισίξτ|, Aristophane, Guêpes 704; σίξα, Théocrite VI, 29, est une conjecture de Ruhnken étayée désormais par notre anthroponyme. 7 - Un nom sur un fragment d'anse de 7,8 cm; écriture sinistroverse; 550-500. Pubi. : M. T. Manni Piraino, Himera II, Rome 1976, n° 179, p. 691, tab. CXI, 3, fac-sim. fig. 35.

[Πρ]ατυίδεο II doit s'agir du génitif ionien d'un dérivé d'un nom Πράτυς, ΗΡΝ p. 38721. De la terminaison -ίδεο(*-ίδηο (*-ίδαο, on rapprochera les formes chalcidiennes Έμμενίδευ de Rhégion, Landi n°31, et Λυκκίδεο d'Olympie, I.v.Ol. 271 (= DGE 795). 8 - Dédicace. Distique d'inspiration poétique gravé après cuisson sous un pied de soutien en céramique noire attique découvert dans le temple D; diam. 13,2 cm; h.l. 5-15 mm; V = λ, -f = ξ; VIe siècle.

20 Cf. O. Masson, RPh 1982, p. 13-17. 21 II ne faudrait pas exclure *Κράτυς ou *Πλάτυς.

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LES COLONIES EUBÉENNES

Pubi. : M. T. Manni Piraino, Kokalos 20 (1974) p. 266, n° 2, pi. XLII (Hansen, CEG n° 392).

V.

Ο

Ζενος έριγδούποιο κόρει γλαυκόπι Άθένει θρίπυλος εύξάμενος τένδ' άνέθεκε θεάι. L. 1. Le premier hémistiche se retrouve tel quel dans l'Hymne à Héra XII, 322. La forme κορει qui n'est pas homérique possède un voca lisme radical attesté en Eubée23. Chez Homère le datif de l'épiclèse est γλαυκώπιδι : ici, la forme γλαυκώπι, avec son -i abrégé en hiatus au temps faible, pourrait être influencé par le second hémistiche homéri que γλαυκώπις Άθήνη. L. 2, θρίπυλος : les lettres RI ont été ajoutées sous la ligne; il doit s'agir d'une variante sporadique du nom Τρίφυλος avec une notation inverse des aspirées24 : voir M. Lejeune, Phonétique, p. 59-60 (crét. καυχός< χαλκός)25. Τένδ': peut-être κύλικα; cf. M. Lazzarini, Formule, n° 778. 9 - Graf fite sur un fragment 3,2 x 5,8 cm; h.l. 1 cm; 500-475.

de

paroi

de

coupe

achrome;

22 Cet hémistiche est en partie restitué dans un texte attique, cf. Hansen, CEG n° 285, Addenda p. 261. 23 Cf. Bechtel, GD III, p. 74. 24 Deux hypothèses insoutenables chez Hansen. 25 Pour des exemples attiques, voir Threatte, p. 464-469.

HIMÈRE

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Pubi.: M. T. Manni Piraino, Himera II, Rome 1976, n° 15, p. 678, tab. CXV, 6, fac-sim. fig. 34. Λύκο Outre le lambda chalcidien, on remarque l'omicron anguleux doté d'une sorte de haste : ceci est surtout fréquent dans les textes sur plomb. Λύκος est un sobriquet banal : un exemple à Métaponte, Landi, n° 147 (Ve). 10 - Graffite sur un fragment de skyphos; 3,5 χ 4 cm; h.l. 4-5 mm; 500-475. Pubi: M. T. Manni Piraino, Himera II, Rome 1976, n° 40, p. 680, tab. CXI, 15.

Χαρίνο

Le chi «rouge» est remarquable à l'initiale du génitif de l'hypocoristique Χαρΐνος. 11 - Lamelle de plomb repliée dans le sens de la longueur; 8,5 χ 5 cm; h.l. 3-6 mm; alphabet «bleu» sans distinction des voyelles; 475-450. Pubi. : face a, M. T. Piraino, REA 1969, p. 301-304, et 1970, p. 385; faces a et b, 1st. di archeol. dell'Università di Palermo, Studi e Materiali, Quaderno Imerese, Rome 1972, p. 107-109; Himera II, Rome 1976, n° 45, p. 681, tab. CX VI, 1. Εύοπίδας ηιάλε Διεύχες : Λ/λοχαγος Δαΐτις.

^ . r'Ο Π Ι Δ a {>Ί I ^ ^ £ ^ V^ Ε /· Λ ο^ /χ ^ Ο { ' Τ 15

Trois mots sont sûrement des anthroponymes : Εύωπίδας, Διεύχης et Δαΐτις. Les deux premiers sont déjà connus; le troisième est soit un

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LES COLONIES EUBÉENNES

nouvel hypocoristique en -ις des noms en Δαιτο-, HPN p. 114, soit un nom d'agent fossile en -τι correspondant à δαίτης, -δαίτας, Δαίτωρ26. Le second mot de la ligne 2 est, soit le substantif λοχαγός «chef d'escadron», soit le sobriquet Λοχαγός, déjà connu, HPN p. 515. Le verbe ηιάλε = ίάλη, aoriste passif de ίάλλω «envoyer» se retrou ve dans un décret laconien de Délos, ID 87 (ca 400) : ηιάλε τα τέλε27. L'éditrice propose de voir dans cette inscription une lettre de recommandation mais on ne dispose pas de bons parallèles28. Il pourrait aussi s'agir d'un message militaire : «On a envoyé Euôpidas, Dieuchès; chef d'escadron : Daitis».

12 - Un nom sur une base de calcaire inscrite; h.l. 15 mm; ca 450. Pubi: M. T. Manni Piraino, Himera I, Rome 1970, p. 347 sq., fig. 17, tab. LXXIX; IGLMP, n° 17, p. 41-4, pi. X. Εύκλεί[δάς/δης] Ce nom est aussi celui de l'un des trois oecistes d'Himère selon Thucydide VI 5, 1 : Ευκλείδης, Σΐμος, Σάκων. 13 - Petite balle de bronze de 2 cm de diamètre; inscription dextroverse sur toute la circonférence; h.l. 4,6 mm; ca 415. Pubi. M. T. Manni Piraino, Kokalos 20 (1974) n° 4, p. 267-269. Cf. G. Martorana, Kokalos 22-23 (1976-1977) p. 299-300 : culte de Zeus.

Διός Σοτήρος La nature de l'objet n'est pas évidente : gland de fronde ou simple offrande? On se bornera à constater l'absence de distinction entre les 26 Le rapport avec le datif δαιτί imaginé par Bechtel, HPN p. 113, est peu probable. 27 Texte repris par M. Guarducci, Epigrafia Greca I, p. 284. 28 La face b me paraît beaucoup trop mutilée pour qu'il en soit fait état ici.

TEXTES EUBÉENS

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voyelles vélaires. L'épiclèse Σωτήρ, qui se retrouve sur une monnaie citée dans l'introduction de cette section, est difficile à justifier tant nos sources sont muettes sur cette période de l'histoire d'Himére. 14 - Anthroponymes sur des tessons. a) Pubi.: M. T. Manni Piraino, Himera II, Rome 1976, n° 203, p. 693, tab. CXI, 1 ; ca 450. [Η]εκαταίο ε[μί] Le nom fréquent 'Εκαταίος est bâti sur le radical du nom de la déesse Εκάτη dont le culte est attesté à Sélinonte, n° 55. b) Ibid. n° 147, p. 688, tab. CXI, 2; ca 400. Ήρακλείδα Le génitif dorien est notable : en 7, la terminaison est -ίδεο.

TEXTES EUBEENS

Sont reprises ci-après des inscriptions rédigées en dialecte ionien qui sont apparues sur des sites qui ne correspondent pas à des cités grecques identifiables. 15 - Fragments opisthographes d'une loi sur l'homicide découv ertsfors des fouilles d'une cité siculo-grecque au Monte San Mauro, près de Caltagirone, à 32 km au Nord-Est de Gela; h.l. : 7-10 mm; boustrophédon; au musée de Syracuse n° 30839; VIe siècle29. Pubi. : Orsi-Comparetti, MonAnt 20 (1910) 830-846; Arangio RuizOlivieri 1925, p. 171-185 (SEG IV, 64); F. Cordano, Decima Miscellanea greca e romana, Rome 1986, p. 33-60, avec photographies, pi. I-X.

29 Je n'ose pas attribuer cette inscription à Léontinoi, la plus proche cité chalcidienne, car la présence d'un lambda de forme Λ sur les plus anciennes monnaies de la cité constitue une réelle difficulté : voir les remarques de Miss Jeffery, LSAG p. 242 (graveur originaire de Gela).

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LES COLONIES EUBÉENNES

Cf. G. Vallet, Rhégion et Zancle, 1958, p. 319 : contenu juridique; LSAG, n°2, p. 247 et 242; F. Cordano, «Leggi e legislatori calcidesi», in Sesta Miscellanea greca e romana, Rome 1978, p. 89-98 : rapports avec les sources littéraires.

itX^iX^

fr. 1 [_ _ ] (po νε[ ] [-" ] μενφε [ ] [— ] ται τες ΕΙ [ ] ] τετροκιο [ ] 5 [-] : ίαν δε [ ] Γ τ]αυτα ho [ ] ]τε[ ]

fr. s [

]ΥΠΣ:δύ/το τάλαγ[τα [ ]ΕΡΑέναι Ιιόστις ά[ν [ Ηέρα]κλείδα [---]' [ [- —]ΙΟΣ

]

]

Sont ici repris les deux fragments les moins lacunaires. Le frag ment 5 est l'extrémité supérieure droite de la plaque de bronze. La ponctuation est notée par deux points superposés; on remarque l'emploi du qoppa et du signe de l'aspiration de forme B; le sigma est arrondi; le ductus du mu à quatre ou cinq branches est particulièr ement archaïque. Le digamma, employé en fonction de glide dans δυρο 5, 1-2, a une valeur consonantique qui se retrouve dans les fragments c et ; (SEG). Le seul intérêt dialectologique de cette inscription si mutilée est de faire clairement apparaître la conjonction hypothétique typiquement eubéenne ίάν = att. έάν : elle figure en effet dans la loi monétaire d'Erétrie Vanderpool-Wallace, Hesperia 33 (1964) p. 381-391, dans la

TEXTES EUBÉENS

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formule iàv με τείσει fr. 1, 1. 3 et fr. 3, 1. 230. Comme la contraction de -ει- en -ï- est inconnue en ionien occidental archaïque, on est obligé de considérer que le / est authentique. Or, l'examen attentif de deux autres inscriptions ioniennes d'Occident vient confirmer cette interpré tation.L'équivalent de att. εί apparaît sous la forme ί dans deux textes de Cumes du Ve siècle : Landi n° 16 ού θέμις έντοΰθα κεΐσθαι i με τον βεβαχχευμένον31, η° 22 και ϊ τις .... διαλέγετ{τ}αι32. Comme on sait que des habitants de Cumes ont participé à la fondation de Zancle33, il est très probable que nous sommes ici en présence d'une intéressante is oglosse eubéenne34. Depuis longtemps ce texte, où apparaissent le radical de φόνος ou de φονεύς, celui du verbe μέμφομαι, et des indications chiffrées en talents, a été mis en relation avec la législation pénale de Charondas de Catane : le lecteur trouvera dans l'article de F. Cordano une étude de tous les textes anciens (en particulier Aristote, Pol. 1297b) qui mention nent les législateurs d'Occident. 16 - Graf fite sur le fond d'une kylix à vernis noir découverte à Santo Onofrio au Sud de Barcellona; Ve in. Pubi.: M. T. Manni Piraino, Kokalos, 22-23 (1976-1977) p. 280, tab. XVI. Lü ΤΙ

Ηεμετέρε

30 Réorganisation du texte de IG XII 9, 1273-1274; un commentaire récent est donné par F. Cairns, ZPE 54 (1984) p. 145. 31 = DGE 792 = Duhoux n° 50. Scherer, p. 259, estime qu'il y a ici une erase de κείσθαι εί ce qui est peu probable. 32 = DGE 792a = LSAG p. 240, n° 16; voir la planche X du livre d'A. Landi. 33 Thucydide VI, 4, 5-6. 34 Formellement iav correspond au latin jam : le yod initial s'est maintenu du fait même de la présence de ί = att. εί. Sur ces particules modales en -αν (άν, καν, δαν, νάν, -ταν), voir L. Dubois, RDA I, 1986, p. 227-232.

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LES COLONIES EUBÉENNES

Ce nom de femme est la variante ionienne du nom arcadien Άμετέρα attesté à Megalopolis, IG V 2, 536 (IIe). Ce nom s'explique par un emploi de l'adjectif possessif comme anthroponyme, voir Bechtel, HPN p. 512. 17 - Deux dédicaces sur deux plats du musée de Palerme; autre foisdans la collection Campolo de Terranova-Géla; on estime que les inscriptions sont authentiques mais que la décoration médiane des plats pourrait être le fait d'un faussaire du siècle dernier; diam. a 16 cm, b 16,8 cm; inscription graffite sur le bord; h.l. 6 mm; ca 500. Pubi. : Roehl, IGA n° 619-620 {IG XIV, 595-596; Hoffmann, GD III, p. 8, n° 11-12; SGDI III/2, 5279-5280; Roehl 1907, p. 78, n° 15-16; DGE 793; B. Pace, Arte e civiltà III, 1945, p. 528-529, fig. 147; LSAG n° 20-21, p. 248 et 247); P. Orlandini, RIASA 15 (1968) p. 48-52, fig. 32-33 (M. L. Lazzarini, Formule n° 752). Cf. Fick, GGA 1883, p. 127-128 : nom du dédicataire; M. Guarducci, Kokalos 10-11 (1964-1965) p. 649 : authenticité; G. Manganaro, PdP 1965, p. 171-174 : nom du dédicataire.

ν"

a Ηιπ(π)οδρόμες τόδε δορον Πεδίοι

°Λ

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S)

^/ ν

&*

°

b 'ApqôXèq τόδε δορον Πεδίοι

Gravées sur des objets semblables, avec des formulaires identiques, ces deux dédicaces sont rédigées dans le même dialecte ionien et écrites avec un alphabet de type chalcidien ( Ρ = λ).

TEXTES EUBÉENS

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Le nom Ίπποδρόμη est le féminin de 'Ιππόδρομος. On trouvera dans l'ouvrage de M. L. Lazzarini, Formule p. 102-103, d'autres exemples de la^désignation de l'offrande par δώρον. La lecture du nom de la dedicante de b a été contestée : mais la transcription Apq\3À£Ç, la plus ancienne, me paraît préférable aussi bien à Άρ(ι)φύλες (Jeff.) qu'à Άρφύλες (Ori.). Considérer le troisième signe comme un qoppa barré archaïque, à haste verticale abrégée (LSAG p. 33-34), permet de retrouver le féminin du diminutif Άρκύλος attesté - est-ce un hasard? - à Styra en Eubée, HPN p. 580. Le problème le plus délicat a trait à l'identification du théonyme. Je serais enclin à suivre l'opinion ancienne de Fick pour qui Πεδίοι est ici le datif d'un nom héroïque Πέδιος ou Πεδίος qui serait l'équivalent abrégé du nom du héros sicilien Πεδιακράτης. Diodore, IV, 23, nous apprend en effet que, pendant son voyage dans l'Ouest, Héraclès avait vaincu cinq chefs sicanes dont un certain Πεδιακράτης, héros qui jouis saitencore d'un culte en Sicile à l'époque de Diodore, et auquel selon l'historien Xénagoras, FGH Π, Β 240, fr. 21, les Siciliens faisaient des offrandes en cas de famine. Ces données légendaires et cultuelles ont été confirmées par la découverte à Syracuse d'une petite arula d'épo que romaine35 sur laquelle, selon la lecture de G. Manganaro, serait ins crit Πεδιακράτ[ει] ήρωι. En dépit de l'aspect quelque peu insolite du premier membre Πεδία- (pour Πεδίο- attendu et présent chez Xénagor as), cette hypothèse paraît beaucoup plus satisfaisante que celle de M. Guarducci et de G. Manganaro pour qui Πεδιοΐ serait le datif du théonyme féminin Πεδιώ «divinità della pianura ubertosa»36. Reste enfin le difficile problème de l'attribution. On déduit logique ment que l'objet provient de la région de Gela de sa présence dans une ancienne collection locale. La conjonction d'un alphabet chalcidien et du dialecte ionien a un excellent parallèle dans l'inscription judiciaire sur plomb de San Mauro, ici n° 15. Il serait donc assez tentant de consi dérer que ces plats proviennent de la région Nord-Ouest de Gela, de cette zone du centre Ouest de l'île où ont été nombreuses les influences ioniennes sur les régions rhodiennes.

35 Cf. G. V. Gentili, NotScav 1951, p. 286 {Bull 1953, n°283); de bonnes photographies dans l'article cité de G. Manganaro. 36 Pour G. Manganaro, Πεδιακράτης est un nom théophore dont le premier membre serait justement le théonyme Πεδιώ.

II -

LES COLONIES MEGARIENNES

MÉGARA HYBLAEA

Autant les fouilles de Mégara Hyblaea ont enrichi nos connaissanc es sur la céramique archaïque occidentale et sur l'urbanisme colonial, autant la moisson d'inscriptions est maigre et décevante1. Les textes dont plusieurs inédits ont été rassemblés en 1975 par M. T. Manni Piraino2 qui, en 1979, a publié la dédicace 25. Ici, j'ai délibérément laissé de côté les textes trop courts, les textes tardifs et enfin ceux dont le carac tèregrec est contesté3. L'indigence de ce matériel épigraphique surprendra d'autant moins qui est familier avec les inscriptions archaïques que la cité n'a réellement vécu que 250 ans : fondée dans le troisième quart du VIIIe siècle par des Mégariens qui ont été accueillis par le roi sicule 'Ύβλων, dont la ville se serait appelée Ύβλα4, la colonie fut florissante jusqu'à sa destruction et à l'éviction de ses habitants par Gélon en 483/2 5; refondée par Timoléon en 339/8, elle fut définitivement détruite par Marcellus en 21 16. L'alphabet de Mégara est peu typé et ne conserve plus la moindre particularité de celui de la métropole (\Λ pour b, V pour r, Β pour é) :

1 On trouve un excellent aperçu des résultats des fouilles et un résumé de l'histoire de la cité dans la brochure intitulée Mégara Hyblaea 3, Guide des fouilles, Ecole Française de Rome, 1983, rédigée par G. Vallet-F. Villard-P. Auberson. 2Kokalos 21 (1975) p. 137-153. 3 Dans la numérotation de MP, n° 2 εροισι θεοί discuté par C. Gallavotti, Helikon 1 516 (1975-1876) p. 89-90; n° 3 ερατο proche donc de celle du mu précédent : ceci est d'autant plus incompréhensible que l'auteur reconnaît lui-même qu'aucun bêta de ce type n'est attesté à Mégara. A. Heubeck, Gioita 48 (1970) p. 67-71, croit aussi à une faute du graveur en considérant que l'épenthèse est de date post-mycénienne mais de beaucoup antérieure aux inscriptions archaïques. Son article est une réponse à Me Devi«, Gioita 45 (1967) p. 161-163 et 46 (1968) p. 254-258, qui est imait que seuls le thessalien et l'achaien de Sybaris ont conservé la prononciation étymo logique : * mrtós > skr mrtah, gr. -μροτος. Ce me paraît être la meilleure solution.

MÉGARA HYBLAEA

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en Perrhébie25, Κλεόμροτος à Sybaris26, έ]μροτοΐσι = έ](μ) μροτοϊσι à Naxos27. L'aspiration de ηιατρο s'expliquerait selon Bicknell par l'influence de celle de ίαρεύς, tant est importante la place des prêtres dans le culte d'Asclépios (?). Il doit tout simplement s'agir d'un banal phénomène d'hypercorrection28 dans une région où l'aspiration était fortement articulée et régulièrement notée. Le patronyme connu Μανδροκλής, ici au génitif dorien à hyphérèse, possède au premier membre le radical du théonyme micrasiatique Μάνδρος que l'on rencontre fréquemment en Ionie29 d'où pourrait être originaire notre médecin. 23 - Epitaphe sur la partie supérieure d'un cippe en forme de chapiteau de 37 cm de haut; h.l. : 36-40 mm; au musée de Syracuse; VIe ex. Pubi.: A.Salinas, NotScav 1880, p. 39; P. Orsi, MonAnt 1 (18901892) 786-787, n° 1, tab. IV, 2; IG XIV 590 (SGDI 3043; LSAG, n° 26, p. 270, pi. 52); M. T. Manni Piraino, Kokalos 21 (1975) p. 145-146, n° 9, pi. XXXI, 4 (SEG XXVI, 1088).

|CA A | V^O^fl AA t

Καλ(λ)ιστέος : ειμί

«Je suis (la tombe) de Kallisteus» C'est par erreur que la seconde lettre triangulaire a été barrée. Le tau, qui semble avoir d'abord été oublié, a été ensuite partiellement inséré entre le sigma et Y epsilon™ . La non notation de la géminée est normale à cette époque.

25 26 27 28 29 30

Woodward, JHS 1913, p. 316, n° 7 (Ve). Landi n° 252. CEG 402 (VIIe siècle). Pour des exemples de ce phénomène en attique, voir Threatte, p. 495-497. Voir Bechtel, HPN p. 293-294, et L. Robert Bull. 1958, n° 85, p. 201. D'où Καλισ(τ)εος chez Miss Jeffery.

LES COLONIES MÉGARIENNES

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Le nom Καλλιστεύς, vraisemblablement ici au génitif dialectal en -έος31, est un hypocoristique des noms en Κάλλιστο-32 du type de Άριστεύς33. 24 - Epitaphe sur un grand cippe brisé en haut à droite; h. 110 χ larg. 47 χ ép. 30,5; h.l. : 35 mm; à Γ Antiquarium ; ca 500. Pubi.: M. Guarducci, Kokalos 10-11 (1964-1965) p. 479, pi. XXIX, 17; Ep. Greca I, p. 317, n° 8, fig. 155; M. T. Manni Piraino, Kokalos 21 (1975) p. 147-148, n° 11, pi. XXXII, 2 (Gallavotti, Helikon, 1977, p. 1 ΠΙ 12; SEG XXVI, 1090). Cf. M. T. Manni Piraino, ibid. p. 134 : attestation du signe )K.

fT A Αν Ι θ}%

Καλ(λ)ιόψ[ιός]

«Je suis (la tombe) de Kalliopsis». La lettre à cheval sur la brisure est le psi de forme )K attesté égale ment à Himère. Malgré l'absence d'autres composés en -οψις, la proposition de Gallavotti de restituer le génitif d'un nom Καλλίοψις «Beauregard» paraît séduisante. 25 - Dédicace métrique soignée sur une base de stèle votive; larg. 66 χ h. 15 x prof. 50; h.l. : 15-20 mm; Ve in. Pubi. : M. T. Manni Piraino, Kokalos 25 (1979) p. 256-258, pi. XIV (SEG XXIX, 925). ©1/vTVA Θ 6 Φιντύλος : Ιιουγρίτο τάν στάλαν τάνδ' άνέθεκε «Phintulos, le fils d'Eugritos, a consacré cette stèle»

31 Cf. Sicca 1924, p. 93. 32 HPN p. 233. 33 Type étudié par J. L. Perpillou, Les substantifs grecs en -εύς, 1973, p. 171-187.

MÉGARA HYBLAEA

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Le nom du dédicant Φιντύλος est attesté sur la balle de fronde d'Assoros, IG XIV, 2407, n° 14. Le radical dialectal Φιντ- (Φιλτ- est fréquent en Sicile et en Grande Grèce dans Φίντων, Φιντίας, Φίντις34. Ιιουγρίτο est la erase attendue de ho Εύγρίτο35. La forme Εύγριτος est une variante locale du nom banal Εύκριτος attesté à Sélinonte au VIIe siècle, n°7236. On notera l'allongement métrique dans le second nom qui est un crétique. 26 - Epitaphe sur une stèle qui a été sciée à droite et réutilisée dans un mur hellénistique; h.l. : 2-3 cm; in situ; Ve in. Pubi.: M. T. Manni Piraino, Kokalos 21 (1975), n° 15, p. 150, pi. XXXIII, 2 (SEG XXVI, 1094).

fc 0 V Ι Ο

Ob £ { A/V^ AT Ο

θεσαλδ τόδε σαμα το [ hmö

« Ceci est le monument de Thessalos, le fils de

]

»

La seule lettre remarquable est le sigma fait de deux demi-cercles. La graphie θεσαλός avec un seul sigma se retrouve à Athènes à la même époque, IG F 1042. Bechtel fait de l'anthroponyme Θεσσαλός un nom de héros37, mais considère que le nom béotien Φετταλός est l'ethnique employé comme anthroponyme38 : on ne peut trancher. 27 - Epitaphe métrique soigneusement gravée sur une stèle; h. 24,5 χ larg. 27,5 x prof. 12,5 cm; h.l.: 1-3 cm; au musée de Syracuse, n°7735; Ve in.

34 Ce dernier chez Pindare, Ol. VI, 22 ; voir l'Index I. 35 Ούδάμο = ό Εύδάμό à Abou Simbel, Bernand-Masson, REG 1957, n° 1, 1. 5, p. 5 et 8; τούφυλίδα = το Εύφυλίδα à Camiros, M. Guarducci, Ep. Greca I, p. 331-332, n°4. 36 L'inverse est attesté à Sélinonte dans Άκροικόι η° 34. 37 HPN, p. 38-39. 38 HPN, p. 544.

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LES COLONIES MÉGARIENNES

Pubi. : P. Orsi, MonAnt 1 (1890-1892) 787, n°2, pi. 4, 1 (SGDI 5241; DGE 164; Peek, GVI 66; LSAG, p. 270, n° 28; M. Guarducci, Ep. Greca I, p. 315, n°6, fig. 153); M. T. Manni Piraino, Kokalos 21 (1975) n° 12, p. 148 (SEG XXVI, 1091). Cf. O. Masson, Sileno 7 (1981) p. 12-14 : nom de la défunte.

$ 0 CIA© V CAT ft ° ί Ε ' ^ J

Τας Ηαγία θυγατρός είμι

fC A fi R Ο C O/V Ο

Καπρογόνο

«Je suis (la stèle) de Kaprogonon, la fille de Hagias». Comme Καπρογόνο ne peut être que le nom de la défunte, sur le même plan que θυγατρός, on doit considérer que l'on est en présence d'un nom de femme neutre Καπρόγονον dans lequel O. Masson voit un sobriquet tiré d'un nom de plante *καπρόγονον bâti comme σελινόγοvov. Le patronyme Ηαγίας correspond à l'attique Ήγίας, ΗΡΝ p. 188; l'aspiration apparaît aussi dans le nom de la même famille Ηαγις, attes té à Tarente, Landi n° 194, 1. 12. 28 - Texte sur bronze d'Olympie relatif à des bannis et concernant Mégara et Sélinonte. Huit fragments dont le dernier, h, découvert en 1894, a pu être^ ajouté dans les Nachträge des I.v.OL, col. 797. La plaque devait être assez grande : le fragment / est long de 33 cm, a haut de 19 cm et h de 17 cm; écriture boustrophédon; h.l. : 8-10 mm; au musée d'Olympie; VIe ex. Pubi. : Dittenberger, I.v.OL 22 + col. 797 (Roehl 1907, n°7; Schwyzer, DGE 165g; D. Asheri, ASNP, 1979, 2, p. 479-497). Cf. Dunbabin, The Western Greeks, 1948, p. 417; Bérard, Colonisat ion2, p. 245; LSAG n° 36, p. 277 et 271 : date basse, 483; G. Manganaro, ArchClass 17 (1965) p. 196-197: décret démocratique de Mégara; Gra ham, Colony and Mother City, 1971, p. 112-113 : ca 500; Vallet- Villard Auberson, Mégara Hyblaea, Le quartier de l'agora archaïque, 1976, p. 422-423; J. Seibert, Die politischen Flüchtlinge und Verbannten in der griechischen Geschichte, II, 1979, p. 550.

MEGARA HYBLAEA

33

Grâce au boustrophédon on est sûr que b est un fragment de la part iedroite et que / doit être placé dans l'angle inférieur droit. Le frag ment h semble contenir une partie du bord supérieur de la plaque. Dittenberger et Roehl placent ce fragment entre a et b : comme les lettres me paraissent plus grandes je serais enclin à y voir un fragment de la partie gauche. Je ne transcris que ce qui paraît certain. h 1 hópKia, 3 Σελινόε[ντι, 5 εστε, 6 αίσιμνά[τας, 9 έκ τας γ