Imputation Rationnelle Des Charges Fixes [PDF]

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Zitiervorschau

Imputation rationnelle des charges fixes L’étude de la variabilité des charges a démontré que le coût de revient total ou unitaire varie en fonction du niveau d’activité. Cette situation constitue l’inconvénient majeur de la méthode du coût complet.

On constate pour la période une instabilité du coût de revient unitaire. Pour remédier à ce problème, le gestionnaire peut recourir à la méthode de l’imputation rationnelle des charges fixes qui consiste à déterminer des coûts de revient unitaires constants d’une période à l’autre malgré la variation du niveau d’activité. L’incidence du niveau d’activité sur les coûts est ainsi éliminée

1. Définition La méthode de l’imputation rationnelle cherche en cas de saisonnalité de l’activité ou d’existence d’importantes charges de structure, à éliminer l’influence des charges fixes sur le coût de revient. L’objectif est de stabiliser les coûts de telles sortes qu’ils puissent être des indicateurs de gestion. Elle consiste à inclure dans les coûts non pas les charges de structures réelles, mais les charges de structure calculées à un niveau d’activité préalablement défini comme normale. L’imputation rationnelle efface l’effet de la sous-activité ou de la suractivité sur la répartition des charges fixes et donc sur le calcul des coûts de revient. -Elle est particulièrement adaptée aux entreprises qui ont une activité saisonnière. Remarque : La méthode de l’imputation rationnelle ne modifie pas le montant réel des charges fixes mais corrige leur montant à imputer aux coûts

2. Intérêt de la méthode (Plus de détails) En effet, du fait de l’existence des charges fixes, les variations de production ont une incidence sur le coût unitaire complet des produits : lorsque le volume d’activité diminue, toutes choses restant égales par ailleurs, le coût unitaire augmente (et inversement), selon le degré d’absorption des charges fixes. En l’absence de précautions, ce phénomène pourrait conduire à des prises de décisions erronées de la part des gestionnaires. Si le coût unitaire sert de référence au prix de vente, on serait ainsi amené à augmenter le prix de vente en période de sous-activité, ce qui pourrait contribuer à accroître cette sous activité. De ce fait, la méthode de l’imputation rationnelle des charges fixes est une méthode de la comptabilité analytique et permettant, en cas de saisonnalité d’activité ou d’existence d’importantes charges de structure, d’éliminer l’influence de ces dernières sur le coût de revient. Autrement dit, elle propose un retraitement des charges de structure afin d’éviter que les fluctuations à court terme de l’activité ne se répercutent sur les coûts unitaires calculés par la comptabilité analytique.

3. Les conditions d'application de la méthode (3 conditions) Pour appliquer la méthode de l’imputation rationnelle, il faut que certaines conditions soient réalisées : -La saisonnalité de l’activité : c’est la condition principale et la raison pour laquelle on a introduit cette méthode. Elle consiste à l’existence des mois avec une activité inférieure ou supérieure à l’activité dite normale. En l’absence de cette condition et l’application de l’imputation rationnelle, en fin d’année on va se retrouver avec des charges fixes non prises en considération. -L’importance des charges fixes : pour que le calcul du résultat avec l’imputation rationnelle soit notablement changé, il faut que les charges fixe soient suffisamment importantes. Si ce n’était pas le cas, les calculs seraient seulement fatiguant et ne changeront rien au niveau des résultats obtenus. -Les calculs doivent se faire de façon à ce que la saisonnalité soit constatée : il s’agit ici d’opter pour des calculs mensuels afin de pouvoir dégager les mois de sous/suractivité.

4. Fonctionnement de la méthode Le principe sur lequel se fonde l’imputation rationnelle est de rendre « variables » les charges fixes. Plus précisément, il ne s’agit pas d’en modifier la nature – de rendre variables les charges fixes – mais de traiter ces dernières comme des charges variables, sachant qu’il apparaîtra automatiquement un écart par ailleurs.

A. Activité normale /Activité réelle L'activité normale correspond à l'activité ordinaire de la firme dans des conditions normales ou habituelles de fonctionnement. Il s'agit d'un niveau de référence. Il n’existe pas de méthode totalement satisfaisante. Plusieurs solutions sont utilisées : certaines calculent l’activité normale par référence au passé, d’autres se fondent sur les prévisions, d’autres enfin prennent pour base la capacité de production. L'activité réelle peut être aisément déterminée par le nombre d’unités d’œuvre du centre considéré ou la production de l’entreprise.

B. Isoler les charges fixes Cette étape consiste à distinguer au sein de chaque centre d’analyse, les charges variables et les charges fixes. Cette distinction n’est pas si évidente et présuppose de définir un critère de variabilité. Il faut noter que la méthode de l’imputation rationnelle trouve son application au niveau des charges indirectes. Les charges directes sont la plupart du temps constituées par des charges variables.

C. Coefficient d'imputation rationnelle On définit le coefficient de l’imputation rationnelle de la période, dit aussi le coefficient de l’activité, comme représentant le rapport entre le nombre d’unités exprimant l’activité réelle et le nombre d’unités relatif l’activité normale. Ce coefficient permet de déterminer si l’entreprise est restée en deçà ou au- delà de l’activité normale .

D. Différences d’imputation rationnelle La différence entre les charges fixes imputées et les charges fixes réelles constitue une différence d’incorporation qui doit être traitée au niveau du rapprochement du résultat analytique au résultat de la comptabilité générale .

Trois cas de figures -Charges fixes réelles > Charges fixes imputées : Mali de sous-activité qui doit être retranché du résultat analytique. -Charges fixes réelles < Charges fixes imputées : Boni de suractivité qui doit être ajouté au résultat analytique. -Charges fixes réelles = Charges fixes imputées : Activité normale E. Coût d’imputation rationnelle Le coût de l’imputation rationnelle est composé : -De la totalité des charges variables relatives à l’activité réelle. -D’une partie des charges fixes appelée charges fixes imputées ou bien charges d’imputation rationnelle •

1er cas : les entreprises, travaillent au-dessous de leur capacité normale de

production, imputent à leur coût de revient seulement le quantum normal des charges : les quantités étant insuffisantes, la production anormalement basse, les charges totales ne sont absorbées qu’en partie par la production, les écarts sont négatifs : mali de sous-activité (ou coûts de chômage).



2ème cas : c’est lorsque le développement en volume du chiffre d’affaire

permet à l’entreprise de couvrir largement ses charges (cette couverture est assurée par l’activité normale). Toute quantité de produit, toute commande exécutée au-delà de cette production, absorbe une certaine quantité de frais qui ne sera pas dépassée, les écarts dans ce cas sont considérés des bonis de suractivité.

5. Avantages 1-Des résultats analysables indépendamment des variations d'activité: La technique de l'imputation rationnelle des charges fixes en fonction des niveaux d'activité permet d'obtenir des coûts non affectés par les variations du niveau d'activité, donc comparables d'une période à l'autre. Ainsi, l'influence des écarts d'activité sur les charges fixes étant éliminée, les coûts obtenus permettent de mettre en évidence: - Les variations de productivité et de rémunérations;

les variations des prix;

- l'efficacité du processus d'exploitation, de l'organisation et de la gestion. 2- Des coûts mieux adaptés à la décision commerciale que les coûts réels : L'obtention d'un coût de revient corrigé des variations de l’activité saisonnières constitue une référence pour la fixation des prix de vente, notamment à long terme, ainsi qu'aux décisions de sous-traitance. Même si les coûts sont calculés a posteriori sur la base de l'activité réelle réalisée, la méthode autorise toutefois les calculs de coûts prévisionnels et les simulations, grâce à la connaissance des charges variables par coût direct et par centre d'analyse. 3-Une première approche des techniques de pilotage de l'organisation: la possibilité de comparer coûts réels et des coûts d'imputation rationnelle permet d'observer des bonis de suractivité ou des coûts de sous-activité. Une utilisation des capacités de l'entreprise qui s'écarterait de l'activité normale met en évidence, en cas de sous activité, la nécessité d'agir pour atteindre l'activité standard annuelle et couvrir les charges fixes 4- Une décomposition des coûts Isolant ses facteurs d’influence et de maîtrise Les coûts étant ici complets, ils permettent, à la différence des méthodes de coûts partiels, une appréciation de l’évolution et de l’influence des paramètres de coûts. L’avantage majeur réside dans la possibilité de décomposer les coûts en parties fixe et variable, d’isoler la partie dépendante de l’activité et, ainsi, de mesurer l’efficacité des centres de responsabilité. En effet, de nombreuses charges fixes dépendent des orientations générales de la société –choix d’investissements, embauches mais aussi des budgets propres aux centres d’analyse et des niveaux d’activité fixés (donc des

écarts d’imputation rationnelle).

-L'avantage majeur réside dans la possibilité de décomposer les coûts en parties fixe et variable, d'isolé la partie dépendante de l'activité ainsi, de mesurer l'efficacité des centres de responsabilité

6. Inconvénients 1-Risques arbitraire des charges indirectes : - difficulté d’isoler des centres d’analyse homogènes (très lourde au niveau des centres); - difficulté de définir les bonnes clés de répartition des charges indirectes ; - difficulté de définir les unités d’œuvre (notamment pour les centres de structure). 2-Difficulté de définir le niveau l'activité normale : Difficulté inhérente à la définition de l’activité normale résultant de l’absence de l’unification de la définition du concept. Donc une mauvaise fixation de ce niveau d’activité peut engendrer de mauvaises répercutions sur l’entreprise ; si l’activité normale est fixée trop bas, il y a les mêmes inconvénients qu’avec la méthode du coût complet. Si elle est fixée trop haut, elle éliminerait du calcul des coûts un montant des charges fixes anormalement élevées 3-Difficulté du choix entre deux alternatives : choix d’un coefficient d’imputation unique et application d’un coefficient d’imputation différent aux centres d’analyse

4-Complexe à mettre en œuvre si les centres d’analyse ont chacun des niveaux d’activité différents.