Hourra Pour Le Va-Jay-Jay Rachel Miquel Dufour [PDF]

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Zitiervorschau

Préface Compliments pour Hourra pour le Va-Jay-Jay ! Remerciements Note spéciale aux lecteurs INTRODUCTION Chapitre 1 : La sexualité du berceau au tombeau Chapitre 2 : Mais pourquoi c’est si compliqué ? Chapitre 3 : Créée par Dieu, Déformée par Satan Chapitre 4 : Construire votre amitié Chapitre 5 : Le Oui et le Non Chapitre 6 : Le corps de la femme : Une œuvre d’art ! Chapitre 7 : Célibataire et sexuée Chapitre 8 : La chimie de l’amour et l’orgasme Chapitre 9 : Si différents et si complémentaires Chapitre 10 : Le miracle de la vie et la ménopause Chapitre 11 : Écrivez votre propre histoire BIBLIOGRAPHIE À PROPOS DE L’AUTEURE

Rachel Miquel Dufour

Hourra pour le Va-Jay-Jay ! La sexualité féminine du berceau au tombeau

Traduit de la version anglaise Hourra pour le Va- Jay- Jay ! Conception de la couverture Robert Williams, InsideOut Design Graphiste Sébastien Geffroy Les éditions MLK 2 rue Tirard

94000 Créteil Copyright 2018 Les éditions MLK Tous droits réservés. Impression : Présence Graphique, 2 rue de la Pinsonnière 37260 Monts Dépôt légal : septembre 2018 ISBN : 979-10-96757-04-6 E-Mail : [email protected] www.rachelmiqueldufour.com

À la mémoire de Nathania Tétreault Laurin, qui est partie auprès de Jésus bien trop tôt, elle qui était tellement convaincue par tout le contenu de ce livre. À mon Jésus, mon mari, mes fils, mes filles de cœur, et à toutes les femmes précieuses dans ma vie.

Table des matières Préface Compliments pour Hourra pour le Va-Jay-Jay ! Remerciements Note spéciale aux lecteurs INTRODUCTION Chapitre 1 : La sexualité du berceau au tombeau Chapitre 2 : Mais pourquoi c’est si compliqué ? Chapitre 3 : Créée par Dieu, Déformée par Satan Chapitre 4 : Construire votre amitié Chapitre 5 : Le Oui et le Non Chapitre 6 : Le corps de la femme : Une œuvre d’art ! Chapitre 7 : Célibataire et sexuée Chapitre 8 : La chimie de l’amour et l’orgasme Chapitre 9 : Si différents et si complémentaires Chapitre 10 : Le miracle de la vie et la ménopause Chapitre 11 : Écrivez votre propre histoire BIBLIOGRAPHIE À PROPOS DE L’AUTEURE

Préface Wow ! Ce livre est tout simplement génial, vrai, tellement pertinent et surtout sans tabou. Il est admirablement écrit. Avec passion et transparence, Rachel y dévoile de façon magistrale l’importance d’avoir une sexualité épanouie. Ce qui transcende dans chacune des pages, c’est l’incroyable amour de Dieu pour ses filles, combien elles sont belles et précieuses, et combien la sexualité est un cadeau que Dieu nous a donné. Cet ouvrage est riche. L’enseignement qui y est apporté est profond et parfois bouleversant de par l’intimité du sujet. De façon simple et pratique, vous trouverez dans cet ouvrage des clés extraordinaires pour l’épanouissement de votre vie et de votre sexualité. J’encourage chaque lectrice à ouvrir son cœur, son esprit, et à laisser Dieu agir au plus profond d’elle-même. Je crois de tout mon cœur que la lecture de ce livre sera un catalyseur de votre croissance émotionnelle et spirituelle. C’est un privilège et un honneur pour moi d’écrire cette préface. Il existe peu de femmes de la stature de Rachel. Une femme vraie, une femme de conviction, une femme d’action et une femme de compassion. Collaboratrice dans l’œuvre depuis plusieurs années, elle est avant tout une amie précieuse. La qualité, la rigueur et la profondeur de ses enseignements sont reconnues autant dans le monde francophone qu’anglophone. Toutefois, ce qui est le plus inspirant chez elle, c’est son cœur et son amour pour Dieu et pour les personnes. Au-delà de toutes ses grandes réalisations, Rachel est une femme de Dieu hors du commun. C’est de tout mon cœur que je vous recommande ce livre qui sera une source de restauration, de consolation, et surtout de libération ! Ce livre est rempli d’espoir, d’encouragement et d’amour. Nul doute que vous ne serez plus la même après l’avoir lu. Bonne lecture ! Stéphanie Reader, Ph.D. Responsable des ministères de la femme à l’Église Nouvelle Vie de Longueuil Responsable des ministères de la femme pour l’Association Chrétienne pour la Francophonie (ACF)

Conférencière

Compliments pour Hourra pour le Va-Jay-Jay ! Hourra pour le Va-Jay-Jay ! Quel titre surprenant, n’est-ce pas ? Il a le mérite d’annoncer sans détour le contenu de ce livre passionnant ! Avec un style direct et sans ambiguïté, Rachel Miquel Dufour aborde le sujet, ô combien fascinant, de l’intimité sexuelle de la femme. Et ceci, sans la réduire ni la résumer à un simple organe qu’est le vagin ! En effet, l’originalité de cet ouvrage est que Rachel y développe le fonctionnement de la sexualité de la femme à toutes les saisons de sa vie (enfant et adulte, célibataire ou en couple) et dans toutes ses dimensions (physiologique, psychologique, émotionnelle et spirituelle). Sans ambages, ni aucun tabou, elle nous livre avec justesse et finesse, des informations et des ressources pertinentes, indispensables à une vie sexuelle épanouie dans sa globalité. Enfin un livre concret et pratique qui aborde franchement ce sujet brûlant ! Nous oserons même ajouter que les hommes, eux aussi, pourront y puiser des ressources, afin de percer le mystère de la sexualité et du plaisir féminins… À titre personnel, nous croyons au formidable impact que pourra avoir ce livre sur vous ! Nous connaissons Rachel Miquel Dufour depuis de nombreuses années, et la qualité de son travail est remarquable ! Rachel a développé une véritable expertise dans le domaine de la sexualité féminine. En plus de ses diplômes universitaires, elle a acquis une solide expérience et de sérieuses compétences auprès des femmes et des couples dans le cadre de son travail et de son investissement auprès d’eux. Cette amie, passionnée et passionnante, a un véritable cœur pour les femmes, et nous avons été les témoins privilégiés de vies bouleversées et impactées grâce à son ministère. C’est une immense joie pour nous de savoir que vous allez être au bénéfice de son livre si original, en y trouvant une source d’inspiration pour votre épanouissement personnel. En toute franchise, mais avec tact et sensibilité, Rachel vous entraîne dans un voyage au cœur de l’intimité féminine, et, croyez-nous, vous n’en sortirez pas indemne !

Nathalie et Ivan CARLUER, Pasteurs de l’église Martin Luther King – Grand Paris (Créteil), FRANCE Et Dieu créa la femme... Et quelle œuvre d'art ! La femme n'est-elle pas le plus magnifique joyau de la création ? Nous espérons que les hommes diront « Amen » ! Et en créant la femme, Dieu créa par conséquent la sexualité. Le sexe, quel bonheur, quel épanouissement quand il est vécu dans le plan divin ! Rachel Dufour ouvre délicatement, page après page, et jusque dans sa plus profonde intimité, l'écrin féminin que le Dieu toutpuissant a pensé et créé. Hourra pour le Va-Jay-Jay ! sera une révélation pour les femmes mais c'est aussi le livre que les hommes ne regretteront pas d'avoir offert à leur épouse. Nous ne connaissons personne de plus qualifié, compétente, pertinente, et inspirée que Rachel Dufour pour parler de la sexualité féminine dans une perspective biblique. Hourra pour son premier livre ! Hourra pour le Va-Jay-Jay ! le livre qui va au fond des choses ! Muriel et Éric CÉLÉRIER, Fondateurs du Top Chrétien, de jesus.net, Auteur de « Connexions divines » et de « Le Seigneur est mon Berger » Le corps d'une femme est une œuvre d'art — y compris son vagin. — Hourra pour le Va-Jay-Jay ! est un ouvrage précis, documenté, sincère et joyeux. Enfin des pages qui célèbrent les femmes de tous horizons et de toutes générations, sans écarter les mots « plaisir », « orgasme » ou « clitoris » … ! Explorer la beauté de la sexualité féminine avec tact mais sans tabou : bravo et merci à Rachel Miquel Dufour d’avoir relevé le défi avec audace, générosité et compétence. Un livre précieux et nécessaire. Hélène BONHOMME, Fondatrice de fabuleusesaufoyer.com Enfin un livre qui parle clairement de la sexualité féminine (et pas que) ! Avec des mots simples, Rachel nous partage un message de réconciliation pour toute femme avec son corps. Merci Rachel de ne pas cesser de répéter que la sexualité est un cadeau de Dieu, saint et pur.

Messieurs, ne restez pas loin de vos femmes, vous serez surpris de voir tout ce que ce livre peut vous apporter ! Cet ouvrage contient un concentré de clés nécessaires pour comprendre la sexualité, pour la vivre pleinement et pour transmettre un enseignement sain. Que c’est bon d’être une femme ! Hourra pour le Va-Jay-Jay ! Phoebe et Timothée MELE Alors que les bourgeons de tulipes de ce printemps 2016 commençaient à éclore, je me préparais pour un autre séminaire/atelier intensif de quatre jours. Dix femmes arriveraient bientôt des différentes parties du globe afin de créer dans mon salon un espace sacré dans lequel elles allaient pouvoir se décharger ensemble de leurs fardeaux sexuels et émotionnels. Certaines de ces femmes s'étaient mal conduites, avaient eu des comportements ou des relations qui avaient compromis leur intégrité. D'autres s'étaient fermées sexuellement, ayant « perdu ce sentiment d'amour » et reconnaissant que cela mettait également leur mariage en péril. Le but de ce parcours de quatre jours est d’aider chaque femme dont la « pendule sexuelle » s’est déplacée soit trop à gauche, soit trop à droite, à trouver un équilibre sain et à aller de l'avant, afin de redevenir la partenaire sexuelle motivée et intéressée, mais seulement par son mari actuel ou futur ! Cet atelier du printemps 2016 serait mon 16e et, bien que chaque séminaire soit unique, ce groupe-là se distinguera toujours grâce à une femme en particulier : Rachel Dufour. Personne dans la pièce, y compris moi-même, n'était au courant du type de travail dans lequel Rachel était impliquée, car, du premier jour jusqu'à notre dernier dîner, nous avons une règle : « On ne parle pas boulot ». Cela permet d'aider les femmes à être et à rester vraies entre elles, plutôt que de se cacher derrière un masque de carrière ou de ministère. Alors que Rachel partageait diverses parties de son parcours personnel et relationnel, non seulement elle a gagné le respect de tout le groupe, mais je me suis aussi sentie très à l'aise en sa présence, comme si j'avais rencontré une sorte d'alter ego. Elle n'essayait pas de jouer le rôle de « conseillère assistante », mais elle semblait extraordinairement fondée, équilibrée et

confiante lorsqu'elle posait ses cartes personnelles sur la table et écoutait attentivement les autres femmes faire la même chose. Elle était comme une grande sœur cool pour les jeunes filles, et une petite sœur sage pour les femmes plus âgées. Elles ont trouvé son audace sexuelle et spirituelle incroyablement courageuse, rafraîchissante et inspirante. (Je pense que les participantes ont toutes voulu s'asseoir à côté d'elle, à un moment donné au cours de ces quatre jours, espérant que les qualités de Rachel « déteindraient » sur elles !) Je me souviens, quand cet atelier a pris fin, m’être sentie incroyablement stimulée, bien plus que d'habitude. Je n'avais pas l'impression de devoir faire grand-chose pour créer un environnement propice à la prospérité (et à la guérison) de ce groupe. Tandis que je réfléchissais à la raison pour laquelle ce groupe fonctionnait de manière si naturelle, si fluide, si facile, j'ai compris que je le devais en grande partie à l’implication de Rachel. J'avais vraiment l'impression qu'elle avait été le vent sous MES ailes ! Alors, évidemment, lorsque le dernier jour, Rachel nous a dit qu’elle voyageait à travers le monde pour parler de la sexualité saine et qu'elle travaillait sur le livre que vous tenez entre vos mains, nous étions toutes ravies ! Je voulais absolument mettre du vent sous les ailes de SON ministère comme elle l'avait fait pour moi, aussi ai-je été folle de joie lorsqu'elle s'est inscrite à mon Programme de conseillers « B.L.A.S.T. » (qui signifie « Building Leaders, Authors, Speakers & Teachers »). Au cours des douze mois suivants, Rachel a dévoré le programme vidéo, et j'ai eu le privilège de passer en revue différentes parties de son manuscrit afin de réfléchir à la manière dont elle pouvait transmettre ce message aux femmes adultes du monde entier. Ceci est un livre de célébration qui aurait dû exister depuis bien longtemps et qui, si vous l'acceptez, transformera complètement votre vie, votre santé, votre estime de soi et votre mariage. Ce message transformera également la façon dont vous élevez vos filles et vos fils, vous donnant la confiance nécessaire pour parler de problèmes que nos parents n'osaient pas ou se refusaient d'aborder. Aussi, avant que vous ne laissiez Rachel vous apprendre à dire : « Hourra pour le Va-Jay-Jay ! », je suis honorée d’avoir l’occasion de dire : « Hourra pour Rachel Dufour ! » Hourra pour tout ce qu’elle a investi dans son

propre processus de guérison... Hourra pour son courage et sa confiance lorsqu’elle proclame avec audace le message que Dieu lui a confié... Hourra pour une femme sage qui veut aller hardiment là où peu d’écrivains se sont risqués – dans le mystère sacré de la sexualité féminine et l’énergie qu’elle apporte dans notre propre vie et dans celle des hommes que nous aimons ! Je crois que, vous aussi, vous crierez bientôt « hourra ! » en glanant les conseils avisés de Rachel et en vous inspirant de sa sagesse maternelle. Alors, bouclez votre ceinture de sécurité et préparez-vous pour un voyage revigorant ! Nous prions toutes les deux pour que ces pages vous apportent une plus grande compréhension et un enrichissement de VOTRE vie et de vos relations intimes ! Chaleureusement, Shannon ETHRIDGE, M.A., Conseillère en relations, Conférencière internationale et Auteure de 22 livres incluant les best-sellers « Every Woman’s Battle » et « The Sexually Confident Wife » Les lecteurs de cet ouvrage remercieront Rachel Dufour pour les deux concepts vitaux qu’elle y défend : 1- qu’elles soient mariées ou non, les femmes ont une sexualité unique et belle ; 2- pour une vie sexuelle épanouie et réciproque dans le cadre du mariage, l’épouse doit cerner sa propre sexualité – sachant qu’une femme manifestant du désir pour son mari devient infiniment désirable à ses yeux. Ainsi, alors que les femmes pourront découvrir et apprécier leur sexualité, époux et épouses tireront de ce livre le plus grand bénéfice. Doug ROSENAU, Auteur de « A Celebration of Sex », « Single & Sexually Whole » et Co-auteur de « Total Intimacy » Nous sommes des êtres sexués. Personne ne peut en douter. Mais où pouvons-nous trouver des réponses claires et saines à nos questions ? Ce livre répond à celles que je me suis posées sur la sexualité. Comment restaurer les étapes d’une sexualité que nous n'avons pas eu l'occasion de vivre correctement par le passé ? Comment soulager la douleur d’un mariage qui souffre d'une sexualité brisée à cause d’un traumatisme de l'enfance ?

Comment faire face aux abus sexuels et à leurs inévitables conséquences fatales lorsqu’ils ne sont pas traités correctement ? Quand et comment parler à mes enfants de leur sexualité ? Maintenant, je comprends que je dois juste laisser ce livre en évidence… Il peut déjà être utile pour mes adolescents. Merci, Rachel, d'avoir clarifié les doutes sur la sexualité féminine du berceau au tombeau et de fournir ces réponses pratiques. Rebeca SEGEBRE, Auteure et Présidente de Güipil Press Rachel Dufour est une conférencière percutante, qui sait utiliser les bons mots, mais c'est aussi aujourd'hui une auteure capable de s’adresser à un plus grand nombre encore. J'ai entendu Rachel parler de la sexualité féminine pour la première fois lors d'une conférence avec son mari, et c'était excellent. Elle a passé plusieurs années à développer son art– le talent que Dieu lui a donné – et nous sommes au bénéfice de toutes ses connaissances. John LEACH, Pasteur principal de l’église Jubilee Fellowship – Colorado, ÉTATS-UNIS Dans le livre Hourra pour le Va-Jay-Jay !, Rachel nous entraîne à travers les différentes étapes de la vie en lien avec la sexualité, grâce à des exemples concrets et des conseils pratiques, simples et applicables, en particulier dans la vie conjugale. En s’appuyant sur la Parole de Dieu, elle montre qu’il est essentiel de savoir que la sexualité a été créée par Dieu et relate des expériences et des témoignages vécus, ce qui permet à toute femme de s’y reconnaître. Dans ce monde où la sexualité est encore un tabou pour beaucoup de femmes, il est encourageant de savoir que nous pouvons compter sur une telle ressource présentée de manière instructive, professionnelle et naturelle, telle que la sexualité devrait être dans notre vie. Isabel ALACAN, Dra., Psychothérapeute et Spécialiste en santé mentale, Psychologue clinicienne chrétienne

Le nouveau livre de Rachel Dufour, Hourra pour le Va-Jay-Jay !, offre un regard rafraîchissant sur la sexualité féminine, traitée avec le respect et l’honneur qu’elle mérite. Avec perspicacité et humour, cet ouvrage peut être utilisé seul ou en groupe, avec des questions pertinentes à la fin de chaque chapitre. Bill et Melanie DUNHAM, Directeurs de allianceministries.org Hourra pour le Va-Jay-Jay ! est un livre indispensable et incontournable pour toutes les femmes chrétiennes ! Rachel a une passion magnifique ; elle présente une compréhension divine et unique de la relation sexuelle entre un mari et sa femme. Elle comprend sa puissance, sa beauté, son bien-fondé et sa valeur sacrée. Que ce livre puisse nous encourager à saisir la sainteté et le cadeau de la sexualité ! Katie BROWN, Psychologue clinicienne – Massachusetts, ÉTATS-UNIS De par sa riche expérience internationale et son expertise en relation d’aide, Rachel Dufour lance un défi de taille afin de retrouver la beauté, l’émerveillement et l’intimité de la sexualité voulue par Dieu. Elle apporte des vérités intemporelles et pratiques et répond à certaines des questions les plus audacieuses concernant la sexualité et les femmes chrétiennes d’aujourd’hui. Ce livre ne peut pas être ignoré, car il est une véritable lueur d’espoir grâce au don de Rachel de proposer la restauration et la grâce, même dans les circonstances les plus difficiles. Jeremiah J. JOHNSTON, Dr., Président de la Christian Thinkers Society

Remerciements Marion et Katrien – Vous avez su prendre mon texte en anglais et y mettre ma voix en français, merci ! Merci pour votre patience, pour le temps consacré à ce livre. Je prie pour que votre vie de femme se trouve enrichie par tout votre travail autour de mes mots. Merci ! Annick Le Pennec – Merci pour tout ton travail de correction pour une lecture fluide. Tu as été le parfait complément des traductrices pour éviter la finition trop souvent rude d’un livre traduit. Merci d’avoir fait de ce livre un ouvrage agréable à lire en français. Que Dieu continue d’utiliser ton talent d’écrivaine pour Sa gloire. Ruth Miquel, ma sœur – Merci d’être mon amie pour toujours. Merci pour ton soutien et ton investissement dans ce livre. Tu es une femme de Dieu tellement belle et douée ! C’est un privilège de Le servir ensemble. Notre mère, Christiane Miquel, aurait été fière de toi et elle aurait promu ce livre jusqu’aux extrémités de la terre ! Hélios Miquel, mon père – Merci de croire en moi en tant que ta fille et en tant que pasteur/thérapeute. Tu as été un soutien merveilleux et un formidable « papy » pour notre famille. Les femmes, dans ma vie. Que nous marchions sur cette terre étroitement, liées en tant qu’amies et sœurs en Christ ou que vous ayez été assises face à moi pour des séances de relation d’aide, merci de faire partie de ma vie ! Les histoires que je raconte dans ce livre vous appartiennent et je suis très reconnaissante pour chacune d’entre vous. Bill Shultz, mon agent – Merci d’avoir relevé le défi de ce livre et merci de m’avoir aidée dans ce monde tout nouveau pour moi, celui de l’édition. Que ce premier projet ensemble puisse être le début d’une collaboration fructueuse ! Nathan, Marie, Ruben, Dan, Madison, Adam, Madeline, Elie, mes enfants – Merci pour votre patience et votre soutien durant ce projet. Merci pour vos

commentaires et de m’avoir autorisée à mentionner vos histoires. Je vous aime tous ! Mon Éric, mon mari – Merci pour notre vie ensemble, merci d’être un soutien et un mari si merveilleux et aimant. Merci pour tes bras protecteurs et pour ton amour inébranlable. Merci de croire dans ce livre. Les mots ne suffisent pas pour te dire à quel point je t’aime. Mon Jésus, mon époux céleste – ma vie entière T’appartient !

Note spéciale aux lecteurs Hourra pour le Va-Jay-Jay ! est une célébration de la féminité. C’est un livre à la fois simple et facile à lire. N’oubliez pas que le voyage dans la sexualité d’une femme dure toute sa vie. « Va-jay-jay » est une expression qu’Oprah Winfrey a utilisée, alors qu’elle n’osait pas dire le mot « vagin ». Je l’ai reprise pour le titre de ce livre, consciente que de nombreuses femmes ressentent, elles aussi, de la gêne lorsqu’elles doivent employer ce mot. Mais, ma prière est que, après avoir lu ce livre, aucune femme d’entre nous n’ait plus jamais honte de nommer le vagin, ni de le célébrer ! Alors, hourra pour le « va-jay-jay » ! Ce livre est le premier d’une série de trois ouvrages. Mon objectif dans Hourra pour le Va-Jay-Jay ! est de changer la représentation que les femmes se font de leur propre sexualité et de leur corps. Je veux que mes lectrices, qu’elles viennent d’un milieu permissif ou puritain, puissent recevoir ou consolider un fondement qui leur permettra de saisir toute la beauté contenue dans le fait d’être une femme. Célibataire ou mariée, vous êtes un être sexué. Chacune pourra s’écrier : « Hourra ! Je suis une femme ! Hourra pour le ‘va-jay-jay’ ! » Mon espoir est qu’aucune femme sur terre n’ait à souffrir d’un manque de compréhension ou de perceptions erronées, et qu’aucune ne soit laissée seule à se demander comment son corps fonctionne. Je prie pour que la connaissance et l’appropriation de tout ce qu’implique le fait d’être une femme vous permettent de combattre toute agression, toute intimidation et/ou toute forme d’abus à laquelle vous pourriez être confrontée. Car, qui que vous soyez, votre valeur est inestimable. Mon souhait est de susciter chez les femmes l’envie de « passer le flambeau » aux générations suivantes, l’une après l’autre. Alors, Mesdames, s’il vous plaît, partagez ce que vous apprenez et partagez à d’autres votre propre bonheur d’être une femme. Changeons ensemble la vision du monde sur les femmes ! Et pour conclure, je m’adresse aux hommes : Messieurs, je vous invite à lire ce livre. Si vous le tenez entre vos mains parce qu’effectivement vous êtes en train de le lire, je vous en remercie ! Si dans ce livre je m’adresse

premièrement aux femmes, les appelant çà et là « mes lectrices » et présupposant ainsi un lectorat féminin, ne vous sentez pas exclus ! Vous êtes pleinement conviés à vous joindre à cette conversation féminine qui, j’espère et je le crois, pourra vous encourager ! Nous, femmes, avons besoin de vous, hommes, à nos côtés, dans ce cheminement sacré !

INTRODUCTION #metoo #churchtoo #balancetonporc #yotambien Partout dans le monde aujourd’hui, et plus que jamais auparavant, la voix des femmes se fait entendre, bien haut et fort. C’est un sentiment libérateur et merveilleux. Pourquoi ? Parce que trop de vies ont été brisées par des prédateurs qui avaient l’impression que les femmes, peu importe leur âge, étaient là pour satisfaire leur plaisir masculin. Les conséquences de l’abus sexuel, de l’agression sexuelle, et même du harcèlement sexuel verbal sont terrifiantes et entraînent le cœur, l’âme ainsi que le corps des femmes dans une spirale négative infernale. Certaines d’entre elles finissent par se suicider parce qu’elles ne peuvent plus endurer un jour de plus ces horribles ténèbres qui les enveloppent. D’autres se retrouvent dans la prostitution parce qu’elles ne voient pas d’autre choix possible. La plupart continuent leur vie en portant un lourd secret paralysant, au plus profond de leur cœur. Au moment où j’écris ce livre, ce mouvement se diffuse partout sur Internet, par des témoignages, des rumeurs, des vidéos, #ceci et #cela. Je suis tout à fait pour le fait de parler ouvertement ! Accompagner les femmes dans leurs démarches pour se libérer de telles atrocités est le combat de ma vie ! Mais la réalité est que j’ai affaire à ces cris désespérés depuis des décennies. Suite à mon intervention, plusieurs de ces prédateurs ont été emprisonnés pour ce qu’ils ont fait subir aux femmes que j’ai secourues. Je veux continuer d’aider les femmes à parvenir à une restauration totale. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, avec la force de mon Père céleste, pour mettre un terme à certains comportements d’hommes malades et impénitents. J’encourage ces femmes à sortir de leur coquille. Je marche à leurs côtés afin qu’elles puissent parler, continuer à être protégées et restaurées même quand tout le monde les dédaigne à cause de ce qu’elles ont subi, et en particulier dans le contexte de l’église. Faire usage d’une influence spirituelle pour abuser des femmes – quel que soit leur âge – est une abomination. Toutes les précautions nécessaires doivent être mises en place dans les églises afin de ne jamais laisser la moindre place ténébreuse, le moindre recoin où, ces hommes pourraient rôder et nourrir leur addiction. Néanmoins, nous devons faire attention et toujours, toujours, nous rappeler que même pour ces hommes, le salut et la rédemption existent. S'ils crient à

Dieu, ils peuvent être libérés, guéris et aidés. De temps en temps, mon mari Éric et moi recevons certains de ces hommes dans notre ministère de relation d'aide. Ce sont des situations pour lesquelles j'ai vraiment besoin d'atteindre profondément le cœur de Dieu afin qu'Il me remplisse de Son amour pour eux, car j'ai parfois du mal à les aider. Dieu est le véritable espoir, même pour ces hommes. Je veux aussi louer Dieu pour tous les hommes qui défendent les femmes. Éric et chacun de mes cinq fils sont d'excellents exemples de chevaliers des temps modernes. Il y a beaucoup d'autres hommes qui en font autant. Mon monde est rempli d'hommes merveilleux, et la charge de testostérone autour de moi a toujours été très élevée. C'est peut-être la raison pour laquelle j'aime tellement travailler avec les femmes. C'est très rafraîchissant parce qu'elles étaient peu nombreuses dans ma vie personnelle, quand j'étais plus jeune. Alors, pourquoi ai-je écrit ce livre ? Eh bien, je me suis sentie « enceinte » de ces mots pendant trop longtemps. Parce que nous ne devons pas nous laisser duper. C’est Dieu l'auteur de la sexualité, pas Satan. Nous devons reprendre ce qu'il nous a volé et revenir à ce que Dieu avait prévu. Il y a une vraie beauté dans ce que Dieu pense de la sexualité. Nous devons rétablir la sexualité comme étant d'abord spirituelle, puis émotionnelle, ensuite physique, et surtout, belle !

Commençons par le commencement… Il est venu droit vers moi et m’a dit, tout enthousiaste et d'une voix solennelle : « Tu sais que nous allons nous marier, n'est-ce pas ? » Et voilà. C'était ma demande en mariage. J'ai répondu en souriant : « Oui, je sais ! ». C'était notre première discussion romantique et la première fois que nous parlions d'amour tous les deux. Nous ne vous recommanderions jamais d'approcher votre futur conjoint de cette façon, mais c'est apparemment ainsi que notre relation a été « arrangée » par Dieu. Éric et moi nous connaissions à peine lorsqu'il m’a fait sa demande, et je n'étais pas amoureuse de lui à ce moment-là, mais l'amour s'est vraiment développé dans nos cœurs trois jours plus tard, tandis qu'il prenait soin de moi après

un épisode de maladie. Nous avons passé les deux années et demie qui ont suivi à construire notre amitié et à rêver de notre future famille. Nous nous étions mis d'accord pour avoir quatre ou cinq enfants. Nous avons commencé à prier pour chacun d'entre eux bien avant le mariage. Nous voulions élever des enfants qui feraient des choix les menant, eux et d'autres, plus près de Dieu. Nous partagions sans cesse nos points de vue sur l'éducation et échangions comment nous souhaitions élever nos enfants plus tard, alors que nous sillonnions les belles routes de la campagne française. À ce stade, nous n'avions pas d'enfants, mais des millions de théories sur la façon de les éduquer. Le jour de notre mariage est enfin arrivé, en octobre 1991, dans l’Est de la France. Bien que ce jour ait été très pluvieux pour notre Alsace bien-aimée, nous n'étions pas du tout attristés. Nous commencions notre vie ensemble, et c'était tout ce qui comptait. Nous avons commencé à avoir des enfants tout de suite ; c'était notre choix, et Dieu nous a bénis avec l'arrivée de ces vies précieuses. C'est ainsi que cinq fils nous sont nés en six ans et demi. Nathan, Ruben, Dan, Adam et Élie. Nous aimons chacun d'eux du plus profond de notre cœur. Malgré la joie que nous procuraient nos fils, nous avons dû faire face à un profond chagrin. À 26 ans, j'avais perdu six bébés : six petites filles que je n'aurai jamais la joie de tenir dans mes bras ici-bas. Je ne leur chanterai jamais de berceuse pour dormir. Je ne tresserai jamais leurs cheveux. Je n'attacherai jamais les nœuds de leurs robes. Je ne préparerai jamais leur mariage ni ne les aiderai à trouver leur robe de mariée. Nous avons donné à chacune de ces précieuses filles le nom de Damaris. Elles sont toutes en sécurité au ciel, profitant de tout ce que cet endroit peut offrir. Un jour, nous les rencontrerons face à face et je serai éternellement reconnaissante à Dieu d'en avoir tellement bien pris soin ! C’est un cas rare, mais je ne peux pas avoir de fille et mener la grossesse à terme. Dieu a recueilli beaucoup de larmes dans Ses mains pendant ces années. Chaque fois que nous perdions un bébé, c’était une véritable souffrance pour Éric et moi. Je connais intimement le sentiment de porter un minuscule corps mort dans mon ventre. J’ai dû accepter de laisser mes filles partir dans les bras de Jésus, encore et encore. J’aime chacun de nos fils, mais perdre un bébé est une expérience douloureuse.

Nos fils sont maintenant de jeunes adultes, et nous parlons de la sexualité de manière très ouverte, naturelle et facile avec eux. Si vous veniez chez nous vers l’heure du repas, il serait normal d’entendre toute notre bande parler, de façon animée, de l’orgasme féminin ou de tout autre sujet croustillant en rapport avec la sexualité. Nos belles-filles ont dû s’adapter, et les amis de nos fils prient pour que leur visite tombe sur l’une de ces soirées de dialogue sans tabou ! Grâce à notre ministère, je travaille avec de nombreuses femmes du monde entier. Comme vous pouvez l'imaginer, conseiller des femmes implique souvent d’aborder ce sujet « chaud ». Le nombre de femmes insatisfaites au niveau sexuel est stupéfiant. Plus d'une fois, j'aurais souhaité être la mère de certaines de ces charmantes femmes. (Oui, mes parents m'ont appelée Rachel, mon petit côté « mère juive » doit venir de là !) J’aurais aimé pouvoir leur dire tellement plus tôt comment leur corps a été magnifiquement conçu, quelle bénédiction c’est d’avoir un vagin, comment le fait de faire l’amour est un don de Dieu, à quel point elles peuvent se sentir aimées quand elles ne font qu’un avec leur mari, et comment le « sexe » n’est pas un devoir ou un moyen d’avoir de la valeur. J’aurais aimé pouvoir leur dire qu’elles n’ont pas besoin de sacrifier leur corps pour être aimées. J’aurais aimé pouvoir les préparer à être des femmes sexuellement épanouies, qu’elles soient célibataires ou mariées. Mes cinq fils m’ont garanti une vie entourée d’une sacrée dose de testostérone. Quand une femme choisit de m’ouvrir son cœur, c’est un cadeau précieux. Je découvre aussi que l’un des avantages d’avoir des fils, c’est qu’ils amènent de belles jeunes femmes dans notre famille. Je pense aussi à chacune d’entre elles lorsque j’écris : Chères Mesdames Dufour, (cela s’applique non seulement à celles qui viennent de le devenir, mais aussi à celles qui le deviendront bientôt), Je vous aime autant que j’aime vos maris ; je suis ravie de vous avoir pour filles. Je veux vous aider à vous épanouir dans votre corps, votre âme et votre esprit de femme. Je serai toujours là pour continuer cette conversation, aussi souvent que vous le souhaiterez, afin que vous puissiez

pleinement apprécier le cadeau que Dieu vous a donné en faisant de chacune de vous une femme. Je vous aime, mes filles de cœur ! Six fois, j’ai porté une petite fille dans mon ventre. Six fois, ces bébés sont morts avant que je ne puisse les tenir dans mes bras. Alors, il est vrai que j’ai amèrement pleuré la perte de mes filles à qui j’aurais pu transmettre toutes sortes de secrets féminins afin qu’elles puissent profiter pleinement de leur sexualité. Bien que je n'aie jamais réussi à mettre de fille au monde, Dieu m'a bénie de cinq fils, et donc de merveilleuses belles-filles. Je communique ouvertement avec tous mes enfants et ma belle-famille (et leurs amis) au sujet de la puissance de la sexualité féminine, et je parle aussi à des milliers de participants à des conférences sur ces questions intimes. Et maintenant, je m'adresse à vous, chère lectrice, comme à une autre amie à qui je peux transmettre une sagesse féminine et une confiance sexuelle qui me paraissent essentielles. Je vous remercie de faire ce voyage avec moi, et je sais que vous serez bénie en retour. Des femmes de tous les horizons, célibataires ou mariées, ont des questions restées sans réponse au sujet de leur sexualité. Malheureusement, elles sont souvent abandonnées à leurs interrogations. Ce livre est le fruit de milliers d'heures passées avec elles.

Chapitre 1 : La sexualité du berceau au tombeau

Le plan directeur de Dieu pour notre sexualité est magnifique. Il nous a dotés de tout ce dont nous avons besoin pour parvenir à une sexualité saine et épanouie. Tout d’abord, nous ne devenons pas des êtres sexués à partir du moment où nous nous marions. C'est une idée fausse et triste ! La sexualité se construit en nous depuis notre conception. Ma première approche avec nos filles aurait donc été de m'assurer que je construisais intentionnellement dans leurs petits cœurs et corps la compréhension que, en tant que petites filles, elles étaient des êtres sexués. Oui, vous avez bien compris. Vous, chère lectrice, êtes un être sexué magnifiquement conçu, et ce depuis le premier jour de votre vie. Je veux néanmoins attirer votre attention sur un point important : il y a une grande différence entre être un être sexué et être sexuellement actif. Une femme n'a pas besoin d'être active au niveau sexuel pour se sentir en vie. Elle doit être capable de s’épanouir dans sa féminité, qu'elle soit sexuellement active ou non. Peu importe où vous en êtes dans votre vie de femme, je vous invite à entreprendre un voyage à la découverte de votre corps, depuis le moment de la conception jusqu'à la fin de vos jours, pour explorer et mieux comprendre comment la sexualité se développe. Psaume 139 : 13-16 : « C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tissé dans le ventre de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et je le reconnais bien. Mon corps n’était pas caché devant toi lorsque j’ai été fait dans le secret, tissé dans les profondeurs de la terre. Je n’étais encore qu’une masse informe, mais tes yeux me voyaient, et sur ton livre étaient inscrits tous les jours qui m’étaient destinés avant qu’un seul d’entre eux n’existe. »

Le stade du nouveau-né et du nourrisson (entre 0 et 2 ans)

La naissance de notre premier fils a été longue et stressante, mais ce qu’on dit est tellement vrai : « Dès qu’on tient son bébé dans ses bras, on oublie la douleur de l’accouchement ». Eh bien, c’est… presque vrai ! Car chaque fois que j’ai accouché, j’ai regardé Éric dans les yeux et je lui ai dit : « Ça suffit maintenant. C’était trop douloureux. Est-ce que tu m’entends ? ». Et pourtant, l’année suivante, rebelote, la même histoire – tellement d’amour chez les Dufour ! – En tout cas, le premier signe d’affection de notre aîné a été de faire pipi sur moi. Oui, c’était un cadeau de bienvenue très naturel de sa part ! Je le taquine encore aujourd’hui à ce sujet et n’omets pas de mentionner cette anecdote amusante lors de mes conférences. Il y a quelques jours à peine, l’une de mes amies a donné naissance à un fils, et son mari était très fier que ce petit bonhomme ait fait pipi sur sa mère presque sitôt sorti ! Pourquoi est-ce un fait si notable ? Il souligne simplement la réalité de la sexualité qui se prépare dans le corps humain à un très jeune âge. Un petit garçon peut expérimenter sa première érection dans les dix premières minutes après sa naissance. C’est pourquoi les garçons font alors parfois pipi sur leur mère. Les petites filles ne sont pas laissées pour compte : elles ont leurs premières lubrifications vaginales dans les vingt-quatre heures qui suivent leur naissance. Qu'est-ce que cela signifie ? Tout simplement que Dieu n'a commis aucune erreur en faisant de nous des êtres sexués. Il faut toute une vie pour découvrir la plénitude de ce que Dieu a prévu pour les êtres humains et leur sexualité. Cette toute première étape de la vie est cruciale, car elle permet le développement des capacités d'attachement dans le cœur de l'enfant. Ces yeux de bébé sont si mignons à regarder. Il suffit de tenir le visage d’un bébé près du vôtre pour sentir à quel point il cherche à attirer votre regard ; et vous laissez alors l’amour couler abondamment entre vous deux. Cela crée de l’intimité, de la vulnérabilité et des liens d’attachement entre le bébé et le parent, ou la personne qui prend soin de lui. Ces moments sont précieux et constituent un excellent moyen d’investir dans une sexualité saine pour vos enfants. Oui, vous avez bien lu. Si vous prenez soin d’un nouveau-né, s’il vous plaît, regardez-le dans les yeux le plus souvent

possible, en lui disant avec un sourire combien il est en sécurité et combien vous l’aimez et l’acceptez tel qu’il a été créé. Cela lui permettra d’être sexuellement capable de « connecter » avec son futur conjoint, d’être vulnérable avec lui et de s’attacher au niveau de l’âme à son partenaire. Je ne suis pas une idéaliste, mais quelqu’un de réaliste. Je sais que, malheureusement, certaines n’ont pas eu cette chance d’être aimées dès leur naissance. Éric et moi voyageons beaucoup, et nous nous faisons souvent la réflexion que les enfants ne sont pas tous nés égaux. Nous n'avons pas les mêmes chances et les mêmes privilèges dans la vie. Si cette expérience d'attachement ne s'est pas produite naturellement et en toute sécurité pour vous, souvenez-vous qu’avec Dieu il y a toujours, toujours, moyen de vivre la guérison et une restauration complète. Sachez que, si vous êtes dans ce cas, vous risquez, malgré votre amour et votre désir, de ne réussir ni à vous ouvrir, ni à connecter et vous sentir vulnérable avec celui qui partage votre vie. Chez les hommes, c’est la capacité à connecter émotionnellement qui est abîmée. Ces blocages sont bien déstabilisants ! Tout ceci est très déroutant pour une femme – quand elle aime son mari et qu’elle veut connecter avec lui, mais qu’elle ne ressent aucun désir sexuel pour lui et qu’elle ne se sent pas assez en sécurité pour le faire. Bien sûr, il existe de nombreux facteurs qui créent ce manque de sécurité dans le cœur de quelqu’un, mais le besoin de réapprendre à connecter mérite d’être exploré.

Que puis-je faire si je veux augmenter ma capacité de connexion générale avec les autres ? Demandez à Dieu de vous parler de votre valeur et à quel point vous êtes précieuse pour Lui. Si vous ne Le connaissez pas personnellement et que vous vous demandez si cela vous concerne vraiment aussi, je veux vous lancer un défi : mettez à part une heure dans votre journée bien remplie. Allez prendre l’air et

trouvez un endroit agréable avec, si possible, un peu de verdure autour de vous. Prenez de quoi noter ou de quoi vous enregistrer, sur votre téléphone portable par exemple. Faites le calme dans le tourbillon de vos pensées et de votre cœur et lancez un défi à Dieu. Oui, je vous mets au défi de défier Dieu ! Mettez-Le au défi de vous parler de vous ! Écrivez ce qu’Il vous répond. Oui ! Notez ou enregistrez chaque pensée qui va vous venir à l’esprit. Ne les analysez pas encore. Il suffit d’enregistrer, de noter et de profiter des choses qu’Il vous dit, au fur et à mesure qu’elles vous viennent en tête. Lorsque vous avez terminé, rentrez chez vous. Voici maintenant ce qui risque d’être le plus difficile pour vous : tenez-vous face à un miroir et lisez – ou écoutez – à nouveau ces pensées, en vous regardant droit dans les yeux, faisant du bien à votre cœur avec ces paroles de Dieu qui décrivent qui vous êtes à Ses yeux. Cela pourrait bien changer votre vie... Il est primordial de trouver votre sécurité, votre identité et votre but en Dieu, en apprenant à vous appuyer sur ce que Dieu dit de vous. Apprenez à entendre ce que Dieu dit de vous. Vous pourrez ainsi apprendre, jour après jour, à connecter avec d’autres personnes, de manière plus naturelle.

Que puis-je faire si je veux augmenter ma capacité à construire des liens affectifs avec mon conjoint ? Décrivez-lui ce qui vous fait vous sentir en sécurité. De quoi avez-vous besoin pour vous sentir en sécurité en sa présence ? Peut-être avez-vous besoin qu'il parle d'abord de quelque chose de positif ou d'encourageant que vous avez fait avant qu'il n'expose ses critiques. Peut-être avez-vous besoin qu'il vous fasse quotidiennement des compliments sur votre apparence et ce que vous représentez pour lui. Peutêtre avez-vous besoin qu'il prenne soin de son corps, pour vous prouver qu'il désire rester près de vous pendant de nombreuses années encore. Prenez dix minutes à la fin de chaque journée pour vous asseoir ensemble, vous tenir la main et vous regarder dans les yeux, sans un mot, mais en pensant aux choses que vous aimez l’un de l’autre.

En apprenant à connecter au niveau émotionnel avec votre conjoint, votre vie sexuelle sera plus épanouissante, plus vivante et plus excitante.

Le stade de la petite enfance (entre 2 et 4 ans) La période entre deux et quatre ans est cruciale à plusieurs niveaux dans l’éducation d’un enfant. Il va apprendre tellement en si peu de temps. Il apprendra à parler, à être propre et voudra toucher tout ce qui l’entoure. C’est le moment où vous vous rendez compte que, chez vous, bon nombre de choses sont dangereusement exposées et accessibles à ses jolies petites mains. À une période de notre vie, nous avions trois fils dans cette tranche d’âge, au même moment. Je m’en souviens bien ! C’est là aussi une période-clé pour aborder avec l’enfant cette merveilleuse dimension sexuelle le concernant. Connaissez-vous cette chanson : « Tête, épaules, genoux et pieds, genoux et pieds » ? (Désolée, elle va maintenant vraisemblablement vous trotter dans la tête pendant des heures !) En tant que parents, nous enseignons très volontiers à nos enfants le vocabulaire corporel approprié, dans le cadre de leur éducation : ça, c’est ton nez, ta bouche, ton ventre, tes cheveux... Pourtant, nous évitons soigneusement de mentionner les organes sexuels ou leur attribuons des surnoms « amusants » : ton zizi, ma zézette, ton kiki ou ta nénette. Cela véhicule l’impression que ces organes seraient embarrassants, comme pas assez « propres » pour être correctement nommés. Je vous encourage fortement à ne pas esquiver et à employer simplement les mots « pénis », « vagin », « petites et grandes lèvres ». Je sais que le titre de ce livre utilise l’un de ces drôles de noms en anglais, mais je vous assure que ce n’est pas parce que j’avais peur du mot « vagin » ! Si vous étiez un petit enfant, j’aurais absolument employé la bonne terminologie. Le bain sera l’occasion parfaite pour apprendre à votre enfant à laver minutieusement ses organes sexuels. C’est aussi le meilleur moment pour lui apprendre que ses organes sont intimes, et que personne, absolument personne, n’est autorisé à les toucher sans permission. Demandez à votre enfant de vous en parler si cela se produisait. Assurez-vous qu’il sache que vous ne seriez alors pas du tout fâchée contre lui et, comme toujours, diteslui combien vous l’aimez.

Quand tout cela est bien en place, l’enfant devenu adulte éprouvera un profond sentiment d’acceptation de son identité sexuelle et de ses organes. Cela est très important pour le développement d’une sexualité équilibrée à l’âge adulte. Dans le cas contraire, l’adulte se sentira déconnecté de ses propres organes sexuels et de sa sexualité. Il lui sera plus facile de vouloir les ignorer ou d’essayer de trouver un moyen de faire reconnaître et évaluer ses organes sexuels par d’autres. Il risque de développer une sexualité marquée par la recherche constante de promiscuité, essayant de trouver son identité sexuelle à travers le regard des autres.

Que puis-je faire si je ressens le besoin de reconquérir ce stade de ma vie ? Ce que je vais vous dire ne va peut-être pas vous plaire, mais je vous encourage vivement à vous tenir devant votre miroir, nue, avec toutes les bougies et lumières tamisées dont vous aurez besoin, et à décrire vos parties sexuelles en détail. Si vous êtes mariée, décrivez à votre mari ses organes sexuels avec des mots tendres d’acceptation. Puis, apprenez à employer ces mots dans une conversation normale, si l’occasion se présente, avec des membres de votre famille proche. Rappelez-vous que votre corps et votre sexualité ont été créés par Dieu et que tout est à Sa gloire. Il n’y a pas de honte à éprouver à l’égard de ce que Dieu vous a donné.

Le stade de l’école maternelle Oh ! Voici la merveilleuse période des questions insatiables des jeunes enfants : « Papa, pourquoi ceci ? Maman, pourquoi cela ? » ... Et puis l’inévitable : « Oui, mais pourquoi ? ». Il est si important que nous accueillions et encouragions ces questions, même si elles nous rendent fous ! Cela véhicule comme message crucial que la curiosité, en particulier à propos de la sexualité, est bonne, et que les parents sont les personnes les mieux placées pour fournir toutes les informations dont les enfants ont

besoin. Voyez-vous le privilège qui est le nôtre de pouvoir nous-mêmes répondre à ces questions brûlantes ? Ces enfants si innocents, âgés de quatre ou cinq ans, posent de telles questions, et les réponses que leurs parents leur font alors vont leur être fondamentales quand ils seront adolescents ou jeunes adultes. C’est précisément durant ces années que l’habitude d’un dialogue ouvert entre les enfants et leurs parents prend racine. Alors, parents, tenez-vous prêts à accueillir toutes ces questions ! Ne leur donnez jamais plus que ce qu’ils demandent, mais : Validez la légitimité de leur question : « En voilà une question intéressante, je suis si heureuse que tu me la poses. Merci ! » Reformulez la question pour être sûrs de ce qu'ils demandent exactement : « Alors, tu veux savoir d'où viennent les bébés, c'est ça ?» Demandez ce qu'ils savent déjà sur ce sujet. Vous pourriez être surpris ! : « Que sais-tu déjà à ce sujet ? D’où viennent les bébés d'après toi ?» Répondez de manière précise, simple et directe, mais donnez-leur un simple brin d’information pour commencer. « Eh bien, tu as raison. Tu as vu que le ventre de la maman de ton copain était plus gros et il t’a dit qu’il y avait un bébé dedans. C’est vrai, les bébés sont faits et commencent leur vie dans le ventre de leur maman ». Si, à ce stade, l’information suffit à votre enfant, il va s’arrêter là et se remettre à jouer. Si cela ne lui suffit pas, il va vous demander quelque chose comme : « Oui, mais… il est arrivé comment, le bébé, dans le ventre de sa maman ? » Vous pouvez lui répondre que « quand un papa et une maman s’aiment très fort, un bébé peut être créé dans le ventre de la maman ». Vous pouvez continuer d’ajouter un petit détail, puis un autre, telle une belle toile impressionniste, petite touche par petite touche. Répétez et répétez encore, jusqu’à ce qu’ils demandent plus de détails. Avez-vous remarqué combien les petits aiment regarder encore et encore un même dessin animé ou film ? C’est parce qu’ils en connaissent ainsi les émotions intenses et vont pouvoir anticiper les moments effrayants, les joyeux, et la fin. Donc, rappelez-vous qu’ils

apprennent en entendant une même information répétée. Soyez prêts à aller plus loin quand ils le demanderont. C’est aussi le bon moment pour discuter, de manière préventive, de leur propre corps et du besoin de se protéger en ne permettant à personne d’autre de toucher leurs parties intimes. Dites-leur que vous voulez en entendre parler s’il se passe quelque chose à ce niveau. Rappelez-leur que vous serez là pour les protéger.

Que puis-je faire si je ne me suis pas sentie protégée par mes propres parents pendant mon enfance ? J’ai été amenée à travailler auprès de nombreuses femmes victimes d’abus sexuels durant leur enfance. Ce qui s’avère leur être le plus difficile n’est pas de guérir des dommages physiques et émotionnels causés par l’agresseur, mais de vivre une profonde restauration, nécessaire, du fait que leurs parents ne les ont pas protégées dans cette situation. Je me souviens des mots et des larmes de Renée : « Quand j’ai dit à papa et à maman qu’un homme à l’église m’avait prise sur ses genoux et m’avait fait ces choses, papa m’a giflée et ma mère m’a punie en m’envoyant dans ma chambre, en m’insultant et en me demandant ce que j’avais fait pour le pousser à faire ça ». Dramatique… Renée s’est retrouvée à faire des hommes ses proies pendant de nombreuses années, pour donner raison à sa mère et provoquer son père. Il nous a d’abord fallu travailler au pardon à l’égard de ses parents, avant de pouvoir travailler à guérir son corps et son âme de l’abus et des comportements que cela avait engendrés. S’il vous plaît, trouvez l’aide dont vous avez besoin ! Ce qui s’est passé n’est pas de votre faute, et vous n’avez pas à avancer blessée et handicapée toute votre vie à cause de ce que quelqu’un vous a fait. Vous pouvez être guérie, restaurée et libérée de la souffrance et de l’injustice que vous avez endurées. Le pardon est capital. Mais réapprendre la sexualité est une autre clé.

Continuez à lire ce livre et demandez à Dieu de commencer à changer votre ancienne conception de la sexualité. Je suis si fière de vous, qui êtes prête à changer, à être guérie et à devenir libre d’être celle que Dieu a voulu que vous soyez. Je vous aime pour qui vous êtes ! Je veux aussi vous encourager à repenser à la façon dont vous avez appris la sexualité. Si vous avez dû vous débrouiller par vous-même ou l’appréhender sans le vouloir, je vous mets au défi de réapprendre la sexualité, en vous permettant de la considérer sous un jour différent.

Le stade de l'école primaire C’est la phase d’exploration. Les enfants commencent à remarquer les différences entre les deux sexes. Ils posent des questions à ce sujet et veulent regarder et toucher. Ils découvrent, et c’est bien. Vous remarquerez qu’ils ne voudront plus courir tout nus. C’est la saison idéale pour installer des limites et parler de pudeur de façon très positive. Par exemple, vous pouvez leur demander d’être habillés lorsque vous recevez des invités à la maison et de réserver le moment de détente, en sous-vêtements, uniquement pour le cercle familial. Donner des limites par respect de soi et respect des autres est la clé de cette période-là. Continuez de parler de la sexualité avec eux d’une manière positive. Leurs questions se font de plus en plus précises maintenant, et ils doivent déjà avoir un tableau complet de ce à quoi ressemble la sexualité. Combattez les sentiments de culpabilité. Il ne devrait pas y avoir de culpabilité associée à la sexualité. Il y a des limites qui doivent être établies, mais cela peut être fait dans un environnement positif.

Que puis-je faire si je ressens de la culpabilité ou de la honte lorsque je pense à la sexualité ? Rappelez-vous que la culpabilité et la honte sont très différentes de la conviction de péché. La culpabilité et la honte viennent de l’ennemi qui essaie de vous maintenir la tête sous l’eau en vous faisant croire que c’est une situation de non-retour. La culpabilité n’apporte que la condamnation et aucune sortie de secours. C’est un moyen de vous détruire.

La conviction de péché, elle, vient de Dieu. Elle a pour but de vous montrer un domaine dans lequel le Seigneur désire travailler avec vous, dans votre cœur. Dieu propose toujours un moyen de restauration et de guérison. La conviction de péché conduit à la repentance, qui conduit à la restauration, qui conduit à la plénitude. Si, en tant qu'adulte, vous ressentez de la culpabilité ou de la honte en lien avec votre sexualité, apportez-la à Dieu ; demandez-Lui de vous pardonner et de vous enseigner de nouvelles conceptions et de nouvelles façons d'aborder la sexualité. Il y a toujours de l'espoir et une guérison possible avec Christ.

Le stade de la préadolescence C’est la période du « kiss and run ». À ce stade, les adolescents veulent faire plus que simplement poser des questions sur la sexualité. Leur corps commence à changer. Ils ressentent des sensations sexuelles. C’est parfaitement normal. Oui, permettez-moi de le répéter, ces sensations sont normales et doivent être canalisées par de l’exercice physique, et non réprimées et détruites. Cette saison est essentielle pour un jeune garçon et une jeune fille. Les garçons vont vivre leurs premières érections conscientes, et même leurs premières éjaculations ou rêves mouillés. Les filles auront aussi des rêves sexuels et sentiront ces vagues chaudes dans leur vagin. Les hormones vont faire des merveilles pour transformer ce jeune garçon en un homme et cette jeune fille en une femme. Ce n’est pas simple, et cela génère beaucoup d’énergie sexuelle. Encouragez votre fils ou votre fille à découvrir son corps, à observer ce qui s’y passe et à comprendre ce qui se produit à l’intérieur. Je me souviens que chacun de nos fils pensait qu’il devenait fou quand il est entré dans cette phase, à cause des sentiments de colère qui montaient, sans parler des poils qui poussaient partout sur le corps. Le soupir de soulagement de chacun d’eux était presque comique quand, successivement, Éric leur a expliqué que la testostérone était la cause de tout cela, que tout était parfaitement naturel, et qu’ils se sentiraient à nouveau « normaux » sous peu.

Je serais bien en peine de compter le nombre de femmes qui m’ont avoué avoir découvert un jour, avec horreur, du sang dans leur culotte. Elles avaient alors cru qu’elles en mourraient ! Comme c’est triste et traumatisant ! S’il vous plaît, de grâce, prenez le temps d’expliquer à vos préadolescent(e)s ce que sont les règles, la testostérone, les œstrogènes, etc. Si vous avez des enfants prêts à parler de la sexualité, s’il vous plaît, de grâce, expliquez-leur comment fonctionne leur corps afin qu’ils ne croient pas à certaines des idées folles qui circulent. Ne donnez pas aux amis de vos enfants, au monde, ou à la pornographie l’occasion de leur voiler la beauté et la sainteté de la sexualité. « Je ne parlerai jamais de sexualité avec mes enfants. Ils la découvriront le soir de leur mariage… » ; « Je n’expliquerai jamais à mes enfants comment on fait les bébés, parce que je ne sais pas quoi dire et que je n’arrive pas à prononcer les mots. » Trop de fois ai-je entendu ce genre de déclarations ! C’est vraiment trop triste. Nous considérons que c’est un privilège d’enseigner à nos fils la sexualité qui vient de Dieu. Dès qu’ils ont été prêts, nous avons mis le sujet sur la table, y compris la table du repas familial ! La question classique est : « Comment savez-vous qu’ils sont prêts ? ». Dans notre famille, nous avons attendu que nos fils commencent à remarquer que les filles n’étaient pas ces « petites créatures ennuyeuses et fragiles qui pleurent tout le temps » et se mettent à dire certaines choses indiquant qu’elles étaient désormais pour eux une création de Dieu… intéressante et mystérieuse. Éric a fait un excellent travail en rencontrant individuellement chacun d’eux, au moins toutes les deux semaines, pour une conversation entre père et fils. Il choisissait une atmosphère agréable en fonction des préférences respectives de nos fils (dans un café, lors d’une promenade, à la maison) et a ainsi constitué, semaine après semaine, un endroit ouvert et accueillant pour qu’ils puissent poser toutes les questions qui leur venaient à l’esprit. Je leur ai expliqué comment fonctionnent le cerveau et la sexualité d’une femme. C’était très amusant ! Ces temps nous ont offert de sacrés fous rires. Je vais partager avec vous certains d’entre eux afin de vous encourager à vous familiariser avec ce type de conversation.

Nos fils ont grandi en Asie, où beaucoup de choses de la vie se passent en dehors de la maison. C’est un spectacle tout à fait naturel et commun de voir deux chiens s’accoupler dans la rue. D’innombrables fois, nos fils ont pu voir que les chiens avaient tendance à rester « coincés », restant ainsi accrochés, derrière contre derrière, un certain temps après l’accouplement. L’un de nos fils a profité du moment père / fils afin d’éclaircir un sujet très important qui lui trottait dans la tête. Il a abordé celui-ci avec un regard très inquiet et s’est risqué : « Quand ma femme sera enceinte, est-ce que mon pénis va rester coincé en elle pendant neuf mois ? ». Ne riez pas, c’est une question légitime. Éric lui a adressé un grand sourire et a rassuré notre fils quant au fait qu’il ne resterait pas coincé et pourrait sortir du vagin de sa femme une fois le rapport fini. Cette réponse a été accueillie par un grand soupir de soulagement de notre fils. Éric a eu l’honneur de répondre à plusieurs questions bien précises de la part de nos garçons. Ils lui ont notamment demandé : « Qu’est-ce qu’on doit faire après avoir introduit son pénis dans le vagin de sa femme ? » ; « Combien de temps cela dure-t-il ? » ; « Mon corps va-t-il savoir ce qu’il faut faire ? », et à peu près un milliard d’autres questions. Si, nous, nous ne leur répondons pas, ils iront chercher les réponses ailleurs. Si vous n’êtes pas habitué/e à parler de telles choses, entraînez-vous à dire ces mots très sexuels à haute voix. Ainsi, quand viendra le temps de répondre à ces fameuses questions, cela vous sera plus naturel. Nous prions que vous équipiez vos enfants en leur apprenant que la sexualité est un merveilleux cadeau de Dieu qu’ils pourront ouvrir avec leur conjoint, lors de leur nuit de noces, et pourront explorer et découvrir tout le reste de leur vie. Il n’y a pas de limite au plaisir que Dieu veut que nous découvrions avec notre conjoint, tout au long de notre vie. Avant l’âge de 13 ans, voici ce que les enfants devraient savoir : La sexualité est bonne et est un cadeau de Dieu. La curiosité sexuelle est normale et est aussi un cadeau de Dieu. Les sensations sexuelles sont normales et sont aussi un cadeau de Dieu.

Ils sont responsables de leurs choix et de leurs actions à tous les niveaux, y compris au niveau de leur sexualité. Il y a un cadre spécifique pour apprécier et pratiquer la sexualité. (Nous en parlerons dans les chapitres suivants.) Si tout cela n’est pas en place, l’enfant devenu adulte risquera de souffrir d’une naïveté excessive qui l’empêchera de jouir pleinement de la sexualité.

Abordons à présent la question délicate des jeunes enfants ou des préadolescents qui se touchent. Il y a une grande différence entre la découverte de son corps et la masturbation, c’est-à-dire l’intention d’avoir du plaisir sexuel avec soimême. La masturbation ne deviendra un problème que si elle est associée à des photos, des images ou à toute forme de stimulation extérieure. N’arrêtez pas un garçon qui se touche le pénis ou une fille qui se frotte le vagin contre sa couverture. Cela fait du bien et c’est la raison pour laquelle ils le font. C’est une indication qu’ils ont besoin d’être réconfortés ou récompensés. Notre cerveau a été élaboré avec ces besoins et instincts fondamentaux. L’un d’entre eux est lié à la sexualité : le besoin d’être récompensé ou réconforté. Donc, quand un enfant est stressé, qu’il se sent un peu déprimé ou, au contraire, s’il se sent excité et a besoin d’une récompense pour quelque chose qu’il a accompli, sa réaction naturelle va être de se toucher. Vous pouvez alors enseigner à vos enfants que, en effet, cela fait du bien, parce que c’est vraiment un cadeau de Dieu. Dieu a ordonné que le mari et la femme puissent pourvoir aux besoins sexuels de l’un et de l’autre dans la sécurité du mariage. Mais dites-leur que, pour le moment, vous seriez heureux/-se de les serrer dans vos bras ou de passer un bon moment en dansant sur la musique effrénée de leur choix. Dites-leur que vous êtes prêt/e à faire des pompes ou à courir autour de la maison avec eux, dès que ce sera nécessaire. L’énergie sexuelle, voyez-vous, peut et devrait être canalisée dans l’énergie physique. Pour les garçons, les pompes et les tractions permettent la libération d’un cocktail d’hormones similaire à celui relâché dans le corps par le plaisir sexuel. Pour les filles, ce sont la danse, la musique et toutes les sortes de gymnastique rythmique qui le permettent.

Il ne s’agit absolument pas d’étouffer cette énergie sexuelle mais de la canaliser en une énergie physique. Comprendre comment faire cela sera une bénédiction pour tout adulte, sa vie durant.

Le stade de l'adolescence C'est la phase des décisions. Les adolescents devraient être en mesure d'accepter leur propre sexualité et d'en assumer la responsabilité. En tant que parents, ce n'est plus le moment de leur imposer ou de les forcer à quoi que ce soit à ce niveau. Vous avez fait tout ce que vous pouviez, maintenant prenez du recul, priez pour eux et attendez qu'ils apprennent par euxmêmes, parfois en faisant des erreurs. Nos cinq fils ont tous été adolescents en même temps. À un moment donné, nous avions un garçon de treize ans, un garçon de dix-neuf ans et les trois autres frères entre les deux. Durant cette période de leur vie, chacun d’entre eux aurait été en mesure de parler du contenu de ce livre avec vous. Donc, si vous avez un/e adolescent/e à la maison, je vous recommande de laisser cet ouvrage dans un endroit où il ou elle pourra le voir. Les adolescents sont en âge de le lire. Si vous avez une fille, s’il vous plaît, de grâce, emmenez-la voir un médecin si ses règles sont douloureuses. Il n’y a absolument aucune raison de la laisser souffrir. Il existe des moyens de soulager la douleur et d’éviter que des sentiments négatifs dus à des crampes soient associés à sa sexualité. Si le médecin lui prescrit une pilule contraceptive afin de soulager la douleur, cela ne signifie pas qu’elle reçoit la permission d’être sexuellement active. Assurez-vous que cette transition dans son corps soit aussi douce que possible, cela sera le meilleur moyen d’investir dans une sexualité positive pour elle. Nous intervenons dans de nombreuses conférences pour adolescents et jeunes adultes. Je suis toujours surprise de voir à quel point ceux-ci accueillent de manière positive cette approche de la sexualité. C’est pour eux un vrai soulagement quand ils comprennent qu’ils n’ont pas besoin d’être esclaves de leurs pulsions sexuelles, et qu’il existe un but plus élevé pour leur sexualité. Quand un adolescent comprend la beauté de la sexualité, cela le rend capable de faire la distinction entre les besoins

sexuels, les pulsions, les sensations sexuelles et l’énergie. Il saura comment les canaliser. Il y a quelques mythes, rapportés par des adolescents, que j’aimerais aborder ici. Ce sont d’autres exemples qui montrent les dommages qui peuvent être engendrés par la méconnaissance. « Avoir des relations sexuelles orales ou anales, ce n’est pas avoir des rapports sexuels. » Faux ! J’ai été très surprise quand j’ai entendu cette façon de penser aux États-Unis. Qui dit organes sexuels impliqués dit rapports sexuels ! Bien sûr, avec le sexe oral ou anal, vous ne risquez pas de tomber enceinte, mais vous êtes impliquée sexuellement. « On ne peut pas tomber enceinte lors de notre première fois. » Faux ! Une femme peut tout à fait tomber enceinte dès la première fois qu’elle a des relations sexuelles. Cela n’a rien à voir avec le nombre de rapports, mais avec le spermatozoïde qui rencontre l’ovule, ce qui peut se produire toutes les fois où les conditions le permettent. « Une fille qui n’a pas eu ses premières règles ne peut pas tomber enceinte. » Faux ! La première fois qu’un ovule est libéré se produit environ deux semaines avant les premières règles d’une femme. « On ne peut pas tomber enceinte pendant ses règles. » Faux ! C’est rare, mais le sperme possède le potentiel de rester en vie et actif dans votre système reproducteur jusqu’à cinq-six jours. Il est possible qu’un ovule soit libéré pendant la première semaine après vos règles.

Que puis-je faire si j’ai pris de mauvaises décisions à l’adolescence, et que je les regrette aujourd’hui ? Je vais encore me répéter, mais peut-être avez-vous besoin de le relire : Avec Dieu, il y a toujours, toujours, un retour possible, un chemin menant à la guérison et à une restauration complète. Beaucoup de choses peuvent être mises en place pour vous aider. S’il vous plaît, trouvez un bon conseiller et commencez votre processus de guérison.

Le stade du jeune adulte C’est le stade auquel la capacité sexuelle est totale, mais sans qu’il y ait toujours le bon cadre pour l’intimité sexuelle. C’est ce que l’on appelle « l’état de tension ». Il y a donc un fossé entre les désirs physiques et l’absence de relations sexuelles. C’est une saison si importante de la vie et une préoccupation pour tant de femmes, que j’ai consacré tout le chapitre sept à la sexualité en tant que célibataire.

Le stade de la vie conjugale C’est le stade auquel un homme et une femme peuvent pleinement apprécier l’amour et le plaisir sexuel et en donner. Continuez à lire ce livre, je vais vous aider à voir, à comprendre et à apprendre le plaisir de donner et de recevoir. Mon objectif, en examinant chaque aspect de ce mystère d’une manière simple et directe, est de faire en sorte que vous ne vous contentiez pas de le comprendre pour vous-même, mais que vous soyez également capable d’influencer les femmes autour de vous.

À VOTRE TOUR

Après avoir lu ce chapitre, notez ce que vous avez appris sur le développement et la compréhension de votre propre sexualité. Quelles sont vos zones de faiblesse ? Dans quels domaines êtes-vous forte ? *

De quoi avez-vous besoin pour vous sentir en sécurité ?

* terminologie * * *

Êtes-vous à l'aise lorsqu'il s'agit d'utiliser la bonne pour toutes les parties de vos organes génitaux ?

Comment avez-vous découvert la sexualité ? Quelles sont vos limites lorsqu'il s'agit de la sexualité ? Avez- vous besoin de les ajuster ? Que savez-vous de la sexualité masculine ?

Si vous êtes mariée, comment et quand partagerez-vous ce que vous avez appris avec votre mari ? Si vous êtes célibataire, de quoi avez-vous besoin pour compléter votre compréhension de votre propre sexualité ? (Il n'est jamais trop tard pour apprendre.) *

Comment allez-vous trouver votre sécurité sexuelle en Dieu ?

* Entraînez-vous à décrire votre corps à haute voix. Que notezaprès avoir fait cela ? * de

vous

Êtes-vous prête à aligner votre compréhension avec la vérité Dieu ?

* Entraînez-vous à dire à haute voix (pour vous-même) vos concernant votre propre corps. Comment vous sentez- vous ? * Vous sentez-vous prête à en savoir davantage sur la sexualité masculine ?

limites

* créée

Décidez d’accepter votre sexualité ; acceptez d’avoir été femme par Dieu.

* pour

Cherchez à voir votre corps comme un cadeau de Dieu et, cette raison, à aimer l’aimer.

* ce

Préparez-vous à demander et à recevoir des réponses en lisant livre sur la sexualité.

* Profitez de la beauté qui existe dans la différence entre la masculine et la sexualité féminine.

Ok, maintenant vous êtes prête à passer au chapitre deux !

sexualité

Chapitre 2 : Mais pourquoi c’est si compliqué ?

Si le plan de Dieu pour nos corps est si parfait, comment se fait-il que la sexualité, elle, semble aujourd’hui si confuse ? En tant que Française, je suis habituée au fait que le sexe permette de vendre à peu près tout et n’importe quoi, et notamment des livres. Pourquoi la sexualité est-elle si éloignée de l’image parfaite que le monde essaie de nous vendre ? Pourquoi l’épanouissement dans les relations sexuelles est-il un trésor si difficile à trouver ? Pourquoi la sexualité est-elle un domaine si sensible, voire douloureux pour tant de femmes, au point que certaines la délaissent et même la fuient ?

Pourquoi l’épanouissement dans les relations sexuelles est-il un trésor si difficile à trouver ? À travers les pages de ce livre, vous découvrirez les histoires vraies de femmes dont le cœur a été piétiné et les rêves abandonnés. Beaucoup d’entre elles ont reçu l’aide dont elles avaient besoin ; ainsi, leur cœur a été réparé et leurs rêves ressuscités. La fidélité de Dieu ne cessera jamais de m’émerveiller ! C’est un honneur pour moi d’avoir contribué à l’histoire de chacune de ces femmes merveilleuses, telle que l’est Grâce.

L'histoire de Grâce « Nous étions mariés depuis moins d’un mois et déjà mon cœur était meurtri par toutes nos disputes. Norris, tout juste diplômé de l’Institut biblique et moi, qui terminais mes études, étions des chrétiens engagés. Nous nous préparions à servir, pour la première fois, dans le ministère. Si nous étions un couple modèle, vus de l’extérieur ; de l’intérieur, c’était une tout autre histoire. En raison de notre engagement devant Dieu, notre première expérience sexuelle, l’un avec l’autre, a eu lieu lors de notre nuit de noces. J’avais

naïvement cru que notre décision de rester purs avant le mariage pourrait automatiquement effacer, pour lui comme pour moi, les conséquences des expériences sexuelles très douloureuses que nous avions subies dans notre enfance. J’avais tout faux. Les souffrances que nous nous sommes infligées au cours des quinze années qui ont suivi ont été encore pires que les traumatismes de notre enfance. L’un de mes premiers souvenirs est celui de mon oncle Pat qui me gâtait beaucoup. Il me couvrait de cadeaux et m’accordait une attention toute particulière, ce qui semblait combler les manques dont souffrait déjà mon cœur de petite fille. Bien sûr, je ne le savais pas encore à l’époque, mais il était en train de faire de moi l’objet de sa perversion sexuelle. J’étais le centre de son univers. Il m’achetait de jolies petites robes et me demandait de défiler devant lui. Par la suite, il m’achetait de la lingerie sexy et, comme pour les robes, je devais lui accorder un show en privé. Il se déshabillait et venait me rejoindre, la nuit, dans mon lit. Pendant mon adolescence, j’ai rencontré Jésus et suis tombée éperdument amoureuse du Créateur de mon âme. Il m’a donné la force et le courage de dire à mes parents ce que mon oncle Pat faisait. Bien qu’ils se soient assurés que je ne serais plus jamais seule avec lui, il y a eu beaucoup de déni par rapport à ce qui m’était arrivé. Je me suis sentie dévastée quand ma mère a déclaré : « Peu importe ce qu’il a fait, il reste mon frère ! ». Mais, je n’étais pas la seule à avoir connu une enfance traumatisante. Norris avait, lui aussi, affronté de nombreux obstacles. Il n’avait que cinq ans lorsque son père a décidé de quitter sa mère et de « courir d’autres jupons », abandonnant ainsi Norris et ses deux plus jeunes sœurs. Quelques années plus tard, le père de Norris a fait une brève apparition, un menu Happy Meal à la main pour ses trois premiers enfants, en profitant pour leur présenter sa nouvelle épouse et leurs enfants. Norris n’a ensuite plus jamais entendu parler de son père. De ce fait, il a perdu toute capacité à exprimer la moindre émotion – excepté la colère. Contrairement aux garçons de son âge, il n’arrivait pas à profiter des petits bonheurs de la vie. Il n’arrivait pas à pleurer. Il ne connaissait que la colère, qui était devenue sa seule sécurité. Rien d’autre ne lui paraissait sans danger. La mère de Norris a très mal réagi à ce profond rejet. Elle a fait défiler une ribambelle d’hommes dans la vie de ses trois jeunes enfants, et elle n’avait

pas forcément bon goût. Ces hommes les ont exposés à une série de comportements horribles. Il pouvait arriver que Norris et ses sœurs se retrouvent spectateurs des relations sexuelles que leur mère avait avec son petit ami du moment. Cela a radicalement changé le cours de chacune de ces trois vies. Vu les piètres décisions que prenait la mère de Norris, sa grand-mère a décidé d’intervenir et de sauver ces tout petits bouts. Cela aurait été une bonne option s’il n’y avait pas eu le grand-père. Non seulement c’était un homme extrêmement colérique, frappant le premier venu, mais il était aussi sexuellement perverti. Il courait après ses belles-filles, ses voisines, ses petites-filles et quasiment toute femme qui avait le malheur de se trouver à sa portée. Lâche de nature, il s’est concentré sur la cible la plus vulnérable – la sœur cadette de Norris. Elle a passé ses années d’enfance à être impitoyablement violée par celui qui était censé la protéger. Puis, un beau jour, avant même que Norris ou moi n’ayons entamé le moindre processus de guérison, nous en étions à échanger nos vœux. Nous avions supposé que notre engagement envers Dieu et l’un pour l’autre nous permettrait de surmonter toute l’horreur de notre enfance. Au final, non seulement ce postulat s’est confirmé, mais il a constitué le seul moyen de nous porter à travers les luttes qui ont suivi. Nous n’avions alors aucune idée de combien nous étions loin de cette guérison et à quel point le chemin pour y parvenir nous paraîtrait insurmontable. Les problèmes, qui nous ont frappés durement et rapidement, nous ont laissés sans voix. Norris rejetait mes avances sexuelles et se montrait peu demandeur. Nous nous sommes disputés tous les soirs, pendant des heures, à propos de notre vie sexuelle. Les soirées se sont transformées en semaines, les semaines en mois, puis les mois en années. Notre vie n’était en réalité qu’une lutte permanente et les conséquences se sont avérées profondément douloureuses pour nous deux. Je n’avais pas la maturité pour savoir comment déposer le rejet que je vivais aux pieds de Jésus. Je ne faisais que crier de cruelles accusations. Même si je connaissais bien ce verset de Proverbes 14 : 1 : « La femme sage construit sa maison, la folle la démolit de ses propres mains », j’étais incapable d’arrêter la destruction causée par ma propre langue.

À cette époque-là, nous étions déjà parents de jeunes enfants et avions servi en tant que pasteurs dans plusieurs églises. Nous avions sollicité de l’aide à plusieurs reprises et consulté au moins sept conseillers chrétiens différents, que nous rencontrions chaque semaine, pendant plus d’un an pour certains. Malgré tous ces rendez-vous et ce travail, les anciens de l’église où nous servions nous ont fait comprendre que des séances de relation d’aide étaient nécessaires si nous souhaitions conserver notre emploi. Il semblait n’y avoir aucun espoir de paix véritable et durable entre nous. » Ce livre est né de mes réactions à des histoires telles que celle de Grâce. Parce que je suis choquée et attristée, et que je ne peux plus me taire ! Tant de femmes à travers le monde souffrent profondément parce qu’elles détestent être femmes ou parce que leur mariage n’est pas épanoui sexuellement et qu’elles se sentent extrêmement seules, même au sein de leur couple. Leur vie maritale, loin d’être épanouissante, dépose une pesante tristesse de fond dans leur cœur. Nous devons nous poser cette question : pourquoi tant de femmes sont-elles prisonnières de cette situation ? Vous reconnaissez-vous dans l’histoire de Grâce ? C’est l’exemple typique d’un couple qui, blessé au-delà des mots et de leur conscience de l’être, entre dans son mariage chrétien avec l’illusion que se passer la bague au doigt va tout résoudre ! Tant de souffrances ont si longtemps rempli leur cœur de désillusion quant à leur sexualité, qu’elles laissent le mari isolé dans un coin de son cœur, tandis que l’épouse se sent rejetée et mal aimée ! Tous deux ont pourtant servi Dieu activement toute leur vie… Grâce et Norris représentent les personnes pour lesquelles Dieu nous a adressé un appel. Avec mon merveilleux mari, Éric, nous avons consacré notre vie à servir Dieu. Depuis notre mariage en 1991, nous avons été pasteurs dans plusieurs églises en France et avons servi en tant que missionnaires en Asie du SudEst. À l’heure actuelle, nous accompagnons et suivons, par la relation d’aide intensive, des pasteurs, des missionnaires et des leaders en crise. Nous donnons des conférences dans le monde entier afin d’enseigner des personnes mariées ou célibataires, des missionnaires et des pasteurs. Nous croyons que plus nous offrirons de prévention, moins il y aura de personnes

qui auront besoin d’une intervention d’urgence. Nous continuons donc à voyager afin de fortifier le corps du Christ dans ce ministère unique. Nous croyons qu’un mariage sain mène à une église saine, et qu’une église saine mène à une société saine ! À travers notre ministère, nous travaillons avec des hommes et des femmes qui servent Dieu partout dans le monde. Un accès privilégié à leur cœur nous est offert lorsqu’ils révèlent de nouvelles facettes d’eux-mêmes, permettant la guérison dans des domaines jusque-là inexplorés. À chaque conférence à laquelle nous participons, nous proposons un temps de questions-réponses. Une boîte est placée à disposition afin que les participants puissent poser leurs questions de manière anonyme, en toute liberté. Nous aimons beaucoup ces moments car nous pouvons ainsi être sûrs d’avoir répondu aux questions cachées des cœurs. Récemment, lors d’une conférence pour pasteurs en Amérique du Nord, lorsque le temps des questions anonymes est venu, voici ce qui était écrit sur l’une des feuilles : « Mon mari ne me satisfait pas physiquement, et je ne peux pas le lui dire. Nous sommes dans une impasse. Que pouvons-nous faire ? » Depuis l’estrade, j’ai observé les organisateurs de cette conférence, tous assis au premier rang, baisser la tête, surpris. Cette question vous surprendelle aussi ? Nous, non ! Vous n’imaginez pas le nombre de fois où l’on nous la pose. Le nombre de femmes qui m’ouvrent leur cœur et crient à l’aide sur le plan de la sexualité est impressionnant. Le plan de Dieu pour notre sexualité est si beau et si parfait que je ne veux plus rester les bras croisés et accepter l’ignorance. Je veux parler au nom de la femme et de sa sexualité. Je suis simplement une femme dont le cœur a été travaillé par Dieu pour être porte-parole des cœurs de femmes blessés, et de leurs questions secrètes. Je ne suis pas médecin mais étayerai toutes les parties techniques de cette discussion grâce à des experts de chaque domaine. Mon but est de rendre accessibles à un maximum de femmes ces informations essentielles. La vision que le monde a de la sexualité ne devrait pas pouvoir pénétrer dans l’église et l’influencer. Notre silence sur le sujet a laissé un vide dans l’imagination, l’esprit et le cœur des chrétiens. Ce vide a été comblé par des

personnages tels que celui d’E. L. James, M. Grey et ses cinquante nuances de perversion. Cela ne devrait pas être la norme de ce à quoi ressemble la sexualité. Bien qu’il y ait une grande différence avec ce qui se passe dans le monde, l’église n’a pas toujours été d’une grande aide dans ce domaine. Son influence négative dans la chambre conjugale complique les relations depuis trop longtemps. Les maris et les femmes ne sont pas des enfants, et ne devraient pas être traités comme tels. C’est à eux d’écrire leur propre symphonie avec Dieu sur le plan de la sexualité. Quant à la difficulté d’être une femme chrétienne célibataire, elle est encore plus grande ! L’église ne considère pas du tout les femmes célibataires comme des êtres sexués. Elle leur enseigne à réprimer tout désir sexuel, afin d’éviter le risque de se retrouver vouées à la masturbation, pratique engendrant de profonds sentiments de condamnation et de culpabilité. Voilà les deux options trop souvent présentées aux célibataires dans nos églises. Quelle manière dévastatrice d’aborder la sexualité ! Revenons à l’histoire de Grâce et Norris. Je suis ravie de vous annoncer que les choses n’en sont pas restées là quand nous les avons quittés. « Après environ quinze ans de combats, il m’est peu à peu devenu évident que mon véritable ennemi n’était pas du tout Norris. Il y en avait un qui voulait détruire mon âme et, si je ne me mettais pas à me battre contre lui, je n’allais jamais pouvoir vivre la vie que Jésus voulait pour moi. Je refusais de n’être qu’un pion dans un conflit spirituel. J’ai commencé à chercher mon Sauveur de manière complètement nouvelle. Jésus m’a enseigné l’humilité. Et, j’ai appris à reconnaître et à apprécier la valeur de Norris. Mon regard sur le péché, en particulier le mien, a radicalement changé. Je ne voulais plus minimiser, justifier, cacher ou assouvir mon propre péché. J’ai arrêté de placer le péché de Norris d’un côté de la balance, et le mien de l’autre, essayant de prouver qu’il était plus coupable que moi. Avec Jésus comme avocat, je voulais faire face à mon péché. Je Lui ai demandé de sonder mon cœur et de me montrer ce qui s’y trouvait. Puis, et seulement après que j’ai invité Christ à le faire, nous avons commencé à nous débarrasser de ce qui me gardait liée, et j’ai pu entrer dans la course qu’Il m’avait préparée.

J’ai aussi compris que je ne connaissais pas Jésus aussi intimement qu’Il le désirait. Je connaissais vraisemblablement mieux la Bible que la plupart de mes proches. J’en avais même mémorisé plusieurs livres entiers. J’étais une championne au Trivial Pursuit biblique ! Je possédais également une compréhension profonde de la doctrine et pouvais débattre de presque n’importe quel sujet biblique, sur un plan intellectuel. Mais au fond de mon cœur, je passais à côté de l’intimité qu’Il voulait partager avec moi. J’ai commencé à écouter Sa voix. À présent, chaque jour, je m’assois, un cahier à la main, et je Lui demande ce qu’Il a sur le cœur pour moi. J’écris ce qu’Il dit. Je m’assure de serrer cela dans mon cœur et de le garder à l’esprit toute la journée. Pardonner est devenu quelque chose de normal dans ma vie. J’ai demandé à mon Créateur de me montrer toutes les personnes contre lesquelles j’avais de l’amertume ou de la colère et, avec Son aide, je leur ai pardonné. J’ai remarqué que c’est un processus que je dois faire très régulièrement, car je suis facilement tentée de ressasser les offenses dans mon cœur. Parfois, après avoir été blessée, j’ai besoin d’y consacrer beaucoup de temps, afin d’effacer de mon cœur tout ce qui m’empêche de pardonner. Cela me demande beaucoup d’efforts, mais si je ne le fais pas, le prix à payer n’en sera que plus élevé pour moi. J’ai compris la puissance de l’encouragement. J’ai commencé à chercher les domaines dans lesquels je pourrais complimenter Norris, puis je me suis mise à l’encourager. Il ne suffisait pas d’essayer d’arrêter de le critiquer ou d’arrêter de lui dire à quel point il ne répondait pas à mes besoins. J’ai rempli ma bouche de tant d’éloges qu’il n’y avait tout simplement plus de place pour autre chose. Maintenant, complimenter Norris me vient naturellement et me plaindre de lui est de l’histoire ancienne. Avec l’aide d’un incroyable couple chrétien qui conseille les pasteurs, nous avons appris à regarder notre passé à travers les yeux de Jésus. Pour chaque souvenir douloureux, nous avons demandé à Jésus où Il se trouvait lorsque cette chose terrible s’est produite, et Il nous a montré qu’Il ne nous avait pas laissés affronter seuls ces événements. Il était là, voulant nous réconforter, nous soutenir et nous aimer dans chaque situation. Aujourd’hui, ces souvenirs ne sont plus empreints de souffrance. Ils nous rappellent simplement Sa fidélité.

Quelque part, au milieu de tout ce tourbillon, Norris et moi sommes tombés amoureux l’un de l’autre. Nous sommes bien plus que de simples parents et partenaires dans le ministère. Nous nous estimons l’un et l’autre comme étant le cadeau précieux que Dieu avait prévu que nous recevions et que nous soyons. » Dieu a créé toutes les femmes dans l’optique qu’elles soient pleinement conscientes de leur sexualité, peu importe leur statut matrimonial. En tant que femme, il est essentiel que vous compreniez comment votre corps fonctionne et comment Dieu vous a créée pour donner et recevoir du plaisir. Il a parfaitement créé votre corps, votre âme et votre esprit pour que vous puissiez expérimenter la plénitude du plaisir qu’Il a prévu pour vous, sur terre. Je prie pour que mes simples mots puissent toucher votre cœur et vous libérer, afin que vous puissiez aimer être une femme, apprécier votre propre sexualité et, si vous êtes mariée, aimer votre mari jusqu’à la plénitude que Dieu a prévue pour vous ! Ma prière est que vous puissiez écrire votre propre histoire d’amour au sujet de votre sexualité. Peu importe votre arrière-plan, que vous soyez née dans une famille puritaine, que votre représentation de la sexualité ait été très permissive, ou que vous ayez été blessée dans votre sexualité et que vous vous sentiez complètement brisée, votre histoire personnelle sera belle.

À VOTRE TOUR

* * du

À quoi ressemble le bonheur pour vous ?

*

Est-ce que votre vision du bonheur concorde avec l'idée bonheur que Dieu a pour vous ?

Prenez le temps de réévaluer votre cœur. Que désire-t-il vraiment ? (Assurez-vous d'être honnête avec vous-même dans votre

réponse.)

* votre

Demandez à Dieu de vous montrer les choses cachées dans cœur. Que vous a-t-Il dit ?

*

Fixez-vous des objectifs pratiques pour tendre vers ce

*

Qu’allez-vous changer dans votre vie pour les atteindre ?

bonheur.

Chapitre 3 : Créée par Dieu, Déformée par Satan

La sainteté de la sexualité est un mystère que Dieu souhaite nous voir découvrir, comprendre et apprendre. Cette révélation apporte une conception totalement nouvelle quant à l’impact spirituel, émotionnel et physique de la sexualité et recèle un grand potentiel de guérison pour les cœurs. Car, Dieu a conçu notre sexualité pour qu’elle soit sainte, mais Satan a essayé de tout gâcher. J’aurais aimé trouver un mot qui décrive et résume, à lui seul, la sexualité sainte que Dieu a créée pour nous ! Cela aurait ainsi permis de mieux faire la distinction entre l’objectif de Dieu et ce que le diable veut nous faire croire, en matière de sexualité. Car, cette opposition génère une confusion qui rend la compréhension de la sainteté de la sexualité plus difficile pour les femmes. Sachant cela, tout au long de ce livre, j’utiliserai le mot « sexe », quand je me référerai à la conception trompeuse que Satan a introduite, et le mot « sexualité » quand je parlerai de ce que Dieu a créé. Je me suis souvent demandé pourquoi l’ennemi de notre âme était si déterminé à pervertir la sexualité. Depuis toujours, Satan attaque en priorité les choses qui sont d’une importance capitale. Les efforts considérables qu’il déploie pour attaquer la sexualité montre à quel point celle-ci est fondamentale pour l’être humain. Si la sexualité n’était qu’un échange de sueur et d’autres fluides corporels, si elle n’était pas sainte, Satan ne consacrerait pas autant d’énergie à faire croire l’inverse à l’humanité. Il veut que nous croyions que le sexe existe uniquement pour notre plaisir physique égoïste, que c’est un droit et un privilège, et que nos partenaires ont pour seul but de satisfaire nos besoins personnels. C’est ainsi que, aux dépens de la race humaine tout entière, l’effort de Satan en la matière semble particulièrement efficace ! De nos jours, notre culture est si infectée par la pornographie, le BDSM, l’adultère – sous prétexte de « pimenter » la vie sexuelle, et tant d’autres idéologies innommables… Hommes et femmes considèrent le sexe comme un moyen de trouver du

plaisir pour eux-mêmes. Satisfaire leurs besoins sexuels individuels est la priorité. On se comporte comme un enfant gâté, criant : « Moi, moi, moi… J’ai besoin de toi pour me rendre heureux ». L’une des clauses importantes du « contrat » entre les personnages principaux de l’histoire érotique Cinquante nuances de Grey exclut tout sentiment amoureux. La relation ne doit être que sexuelle. Ce contrat interdit même au personnage féminin de toucher le personnage masculin ou de le regarder dans les yeux… On est complètement à l’opposé du but de Dieu en termes de sexualité ! L’ennemi de notre âme a réussi à semer une telle confusion dans les esprits que, génération après génération, l’humanité s’est retrouvée piégée dans une conception erronée de la sexualité. Nous appelons ce qui est bien « mal » et ce qui est mal « bien ». Ésaïe 5 : 20 (Segond 21) : « Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière et la lumière en ténèbres, qui changent l’amertume en douceur et la douceur en amertume ! »

La sexualité est si sainte et belle ! Qu’est-ce qui la rend si sainte et si belle ? C’est qu’elle est une représentation physique, une image vivante de ce que notre relation spirituelle sera avec Dieu lorsque nous serons au ciel ! C’est le don ultime de Dieu, qui traduit Son amour, et qui préfigure Son espérance d’être un avec nous. La sexualité nous permet de nous représenter l’unité merveilleuse promise par le Seigneur lorsque, pour l’éternité, nous ne ferons qu’un avec Lui dans les cieux. Lorsque nous observons la relation de Dieu avec les hommes à travers la Bible, nous constatons que Dieu se présente tout d’abord comme le Créateur de l’humanité. Apocalypse 4 :11 (Parole de Vie) : « Seigneur notre Dieu, tu es digne de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance. C’est toi qui as créé toutes choses, tu as voulu qu’elles existent, et elles ont été créées. »

Après s’être révélé en tant que Créateur, Dieu est dépeint comme un Maître. Il conduit Son peuple loin d’Égypte et le protège ; Il pourvoit à ses besoins et le guide vers la Terre promise. Jérémie 32 : 17-21 (Parole de Vie) : « Ah ! Seigneur Dieu, tu as créé le ciel et la terre par ta grande force et ta grande puissance ! (...) Tu as fait sortir d’Égypte ton peuple Israël par des actions extraordinaires et étonnantes, par ta grande force et ta puissance terrible. » Puis, lorsque l’on arrive au Nouveau Testament, Jésus devient notre Ami, notre Frère et notre Sauveur. Luc 5 : 34 (Segond 1910) : « Il leur répondit : Pouvez-vous faire jeûner les amis de l’époux pendant que l’époux est avec eux ? » Matthieu 12 : 50 (Segond 21) : « En effet, celui qui fait la volonté de mon Père céleste, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère. » Tite 1 : 4 (Segond 21) : « Que la grâce et la paix te soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Sauveur ! » Mais, à quel titre Jésus reviendra-t-Il nous chercher ? . . . Eh oui, en tant qu’Époux ! Jean 3 : 29a (Segond 1910) : « Celui à qui appartient l’épouse, l’époux »

c’est

Pourquoi une telle analogie, si ce n’est parce que Jésus revient chercher l’Église, Sa fiancée, afin que nous demeurions avec Lui pour toujours ? Apocalypse 19 : 7b (Segond 21) : « … car voici venu le moment des noces de l’Agneau, et son épouse s’est préparée. » Franchement, quand on pense à la célébration d’un mariage, quelle est la suite logique à laquelle on s’attend pour la nuit de noces ? Que l’époux et l’épouse deviennent un à tous les niveaux : physique, émotionnel et spirituel. Dans le livre de Terry Wier, Holy Sex: God’s Purpose and Plan for Our Sexuality (NdT : « Le sexe sacré : But et plan de Dieu pour notre

sexualité »), l’auteur dit : « Il (Dieu) a accompli Son plan en créant non seulement l’homme parfait et la femme parfaite, mais en créant un époux et une épouse. Cela signifie donc que l’époux et l’épouse sont l’expression la plus fidèle de Sa nature divine ». Dieu le Père, Jésus le Fils et le Saint-Esprit sont trois personnes en une. C’est le mystère de la trinité. Nous sommes aussi trois en un : corps, âme et esprit. Quand un homme et une femme ont une relation sexuelle, ils deviennent un du point de vue physique, mais un également aux niveaux émotionnel et spirituel. Le but sacré de la sexualité n’est pas de prendre du plaisir pour satisfaire nos propres besoins physiques, mais de devenir un et d’offrir du plaisir à notre conjoint. C’est une représentation de l’unité que nous connaîtrons avec Dieu quand nous serons réunis à Lui. En attendant ce jour, Dieu nous a offert le cadeau de la sexualité afin que celle-ci soit une expérience palpitante entre un mari et sa femme ! L’une des tactiques de Satan pour nous priver du plaisir que Dieu a prévu pour nous est le puritanisme. Parfois, l’approche excessivement pudique de la sexualité dans l’Église a causé autant de dommages à la sexualité des couples chrétiens que la pornographie. Je sais qu’il s’agit d’une déclaration forte et osée, et que cela vous amènera peut-être à réagir de manière assez vive, mais Dieu n’a pas honte de la beauté de Sa création. Il nous a créés avec des organes sexuels non seulement pour le privilège d’avoir des enfants, mais aussi pour notre plaisir. Dieu n’a pas peur d’utiliser la terminologie sexuelle dans la Bible. Les Grecs ont fait la distinction entre le physique et le spirituel, représentant tout ce qui relevait du physique comme sale. En revanche, le judaïsme et la culture hébraïque ne différencient pas du tout le corps et l’esprit – ils naviguent entre les deux sans gêne et sans aucun problème. Lorsque le peuple de Dieu se met à adorer d’autres dieux ou idoles, Dieu compare Sa relation avec Son peuple à celle d’un mari ayant une femme infidèle : Jérémie 7 : 9 (Segond 21) : « Quoi ! Vous vous permettez de voler, tuer, commettre des adultères, prêter serment de façon hypocrite, faire brûler de

l’encens en l’honneur de Baal, suivre d’autres dieux que vous ne connaissez pas » Dieu utilise même une terminologie très sexuelle pour nous parler : 1 Jean 3 : 9 (Segond 21) : « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. » Dans le texte original, « la semence » de Dieu vient du mot sperma. Il est difficile de trouver un terme plus sexuel que celui-ci ! Et dans ce sperma du Père, on trouve l’ADN qui transmet toutes Ses caractéristiques génétiques à Ses enfants. N’est-ce pas merveilleux ? Cela prouve, sans aucun doute, que la sexualité est vraiment et magnifiquement sainte ! Dieu l’a parfaitement créée pour nous offrir le miracle de devenir un. Quand un mari et sa femme font l’amour, ils deviennent un physiquement, émotionnellement et spirituellement. C’est un grand mystère. Éphésiens 5 : 32a (Segond 21) : « Ce mystère est grand » Nous ne pourrons pas pleinement saisir ce mystère tant que nous serons ici sur terre, mais nous pouvons avec assurance croire en Son amour pour nous, ici-bas. Comme le montre Son œuvre, l’épanouissement sexuel est dans le plan de Dieu pour l’humanité aujourd’hui ! Nous venons d’établir que la sexualité est un don parfait et sacré que Dieu nous offre. Et pourtant, la réalité est que de nombreuses personnes souffrent d’une sexualité brisée. Souvenez-vous de l’histoire de Grâce : son mari et elle avaient attendu d’être mariés pour avoir des relations sexuelles ; cependant, leur vie sexuelle était un désastre, et loin d’apporter l’unité que Dieu leur avait destinée, elle engendrait des larmes et un sentiment de peur.

L’espoir que nous pouvons placer en Dieu dans le cas d’une sexualité brisée Chaque fois que Dieu nous aide à mettre le doigt sur le cœur d’un problème, Il nous amène à comprendre la solution à mettre en œuvre dans notre vie afin de grandir et de découvrir Son plan, notamment lorsqu’il

s’agit d’une sexualité brisée. La restauration est toujours le plan de Dieu pour notre vie. La sexualité est l’idée de Dieu, et Il ne vous laissera pas brisée. La restauration est toujours possible en Lui. S’il vous plaît, ne croyez pas les mensonges qui fusent dans votre tête, à l’instant même : « Oui, pour les autres, peut-être, mais pas pour moi, ma situation est trop grave ». Je n’ai jamais rencontré de femme brisée ayant atteint un point de non-retour. Trop nombreuses sont celles qui ont dû endurer des souffrances et des blessures infligées à leur corps, uniquement parce qu’elles étaient l’élément féminin qui se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment. Mais, cela ne définit pas qui vous êtes en vérité. S’il vous plaît, n’hésitez pas à chercher l’aide dont vous avez besoin pour tourner la page de ce qui a abîmé votre histoire. Cela peut faire partie de votre vie passée mais ne doit plus affecter votre présent. Sollicitez de l’aide, faites face à vos blessures et pansez-les. Pardonnez, soyez restaurée et apprenez à aimer à nouveau votre corps. Je vous promets qu’ainsi vous pourrez vous regarder dans un miroir, admirer enfin votre corps et être reconnaissante envers Dieu d’avoir fait de vous une femme, et une belle femme. Dieu a créé la sexualité dans le cadre du mariage entre un homme et une femme. Dans les chapitres suivants, nous regarderons d'un peu plus près ce cadre, et comment vivre la sexualité en pratique.

À VOTRE TOUR

*

Comment définiriez-vous la sainteté ?

* cœur, que

Est-ce que Dieu a mis le doigt sur quelque chose dans votre en ce qui concerne la sainteté ? Y a-t-il des choses qu'Il veut vous changiez dans votre compréhension ?

* Quels sont les mensonges auxquels vous croyez à propos de votre sexualité ? Dressez-en la liste pour pouvoir les identifier et les rejeter. * Quelles nouvelles vérités Dieu veut-Il que vous adoptiez ? * votre

* nouvelle

Imaginez votre vie basée sur ces vérités bien ancrées dans cœur : à quoi ressemblera alors votre sexualité ?

Prenez le temps d'assimiler et de digérer votre compréhension de la beauté de la sexualité que Dieu a voulue.

Chapitre 4 : Construire votre amitié «

Je ne comprends pas ce qui nous est arrivé. Nous avions l’habitude de

passer du bon temps ensemble ; nous nous entendions si bien ! Avant notre mariage, nous ne pouvions pas nous passer l’un de l’autre. À présent, nous vivons comme deux célibataires sous le même toit : nous communiquons uniquement pour savoir qui va chercher les enfants ou qui passe faire quelques courses. Le reste du temps, nous nous disputons, et notre vie sexuelle est quasiment comparable à un désert. » Le témoignage que je viens de rapporter est une histoire que j’entends sans arrêt et dans laquelle un nombre impressionnant de femmes mariées pourrait se reconnaître. C’est en effet l’une des situations les plus fréquentes pour lesquelles on fait appel à nous. Et pourtant, c’est au travers de l’histoire d’une jeune femme non mariée que je voudrais vous amener à réfléchir au concept de l’amitié. Sophia est une jolie missionnaire célibataire de 25 ans. Nos chemins se sont croisés lors d’une conférence à laquelle Éric et moi étions invités. Elle m’a demandé de m’asseoir avec elle, au bord de la rivière. J’aime ces moments précieux pendant lesquels je peux avoir un cœur à cœur avec l'une des filles de Dieu. Au fur et à mesure qu'elle me racontait son histoire, la voix chargée d'émotion, mon cœur se serrait de plus en plus.

L'histoire de Sophia « Mon enfance a été très difficile ; j’ai été maltraitée, violée, battue, et n’ai jamais été aimée. Aussi loin que je puisse me souvenir, je me suis toujours sentie rejetée. J’ai quitté la maison avant d’avoir seize ans. Sans surprise, je me suis retrouvée dans la rue, et j’ai vite compris que j’aurais besoin d’utiliser mes « atouts » pour survivre. Par « atouts », je veux dire mes seins et ma « chatte ». Tu vois ce que je veux dire, Rachel ? » J’ai souri, bien sûr. Vous n’imaginez pas le nombre de mots d’argot anglais que j’ai découverts depuis que j’ai commencé à faire de la relation d’aide dans cette langue. Ce n’est pas sur les bancs de l’école que j’ai pu les

apprendre ! (Mes fils seraient fiers de moi s’ils réalisaient l’étendue de mon vocabulaire dans ce domaine…) Mais, tout en écoutant Sophia, l’évidence pour moi d’écrire ce livre résonnait plus instamment. Je l’ai encouragée à continuer à me raconter son histoire. « J’avais beaucoup de petits amis. Ils me protégeaient et me procuraient de la drogue et, en échange, je les laissais profiter de mon corps – c’était plutôt simple. Je ne les ai jamais aimés, excepté Jeff. Nous avions à peu près le même parcours, alors il me comprenait. Jeff est mort dans mes bras, une nuit, après avoir fait une overdose. Je ne me souviens même pas de la date ; de toute façon, j’étais trop défoncée pour savoir quel jour on était. » Sa voix était impassible. Cette jeune femme était tellement désabusée que les seules émotions qui lui restaient étaient une sorte de paralysie intérieure, la désolation, la désillusion et le désespoir. Elle a marqué une pause. J’ai attendu. Puis, après un profond soupir, elle s’est animée de nouveau. « C’est alors que j’ai découvert Jésus. J’étais tellement perdue… mais Il m’a aimée ! Et, toute ma vie a changé. J’avais simplement besoin d’être aimée ! Les missionnaires qui m’ont parlé de Jésus ont changé ma vie… Maintenant, j’ai un nouveau nom et un avenir. » (Lire un tel témoignage n’est-il pas l’occasion idéale pour faire un appel et lever des vocations missionnaires ? Je n’hésiterais pas une seule seconde, s’il me fallait l’être de nouveau. Envoie-moi, Seigneur ! Envoie-moi !) À ces derniers mots, il m’a semblé que son corps tout entier s’était soudain transformé. Il avait rajeuni ! Il était tellement beau ! Son visage brillait. Oui, elle était une nouvelle création et servait Dieu dans ce lieu abandonné. Incroyable ! Je suis plutôt perspicace et je réfléchis très vite, alors, en même temps que je me réjouissais avec elle et qu’elle louait Dieu pour le salut de son âme, je me demandais pourquoi elle avait besoin de mon aide. « Rachel, je suis une nouvelle femme, c’est vrai. Mais aujourd’hui, je ne sais pas ce que signifie être une femme. Est-ce que tu peux m’aider ? … Comment pourrai-je un jour laisser un homme s’approcher de moi sans me sentir confuse et ramenée à mon passé ? » Tout heureuse, j’ai répondu : « Dieu va t’aider à construire des amitiés saines. Et Il a un plan pour que tu bâtisses une amitié très spéciale avec ton

futur conjoint, si c’est ce qu’Il veut pour ta vie ». Il est triste de constater que, chez certains couples mariés, passer la bague au doigt de son conjoint marque bien trop souvent la fin de l’amitié. Pour les célibataires qui rêvent de cette amitié en couple, cela semble presque inconcevable ! Pourtant, c’est une réalité bien trop courante. Mais, comment un homme et une femme pourraient-ils faire perdurer leur amour sans rester des amis avant tout ? Car, l'un des secrets du bonheur dans le mariage est d'être les meilleurs amis du monde ! Quand nous vivions en France, nous emmenions régulièrement les enfants de notre église chanter pour les aînés. Nous aimions beaucoup ces occasions où les générations se croisent et partagent l’une avec l’autre des moments de joie. Une année, il y avait un magnifique couple – âgés tous deux de 98 ans ! Se tenant par la main, ils vivaient le grand privilège d'être encore ensemble, côte à côte. Des étoiles brillaient dans leurs yeux lorsqu’ils se regardaient l'un et l'autre. Ils étaient mariés depuis plus de 80 ans ! Après tant d'années partagées, rien qu'à les regarder, on savait qu'ils étaient toujours les meilleurs amis du monde et amoureux l'un de l'autre. Je ne sais pas s'ils étaient encore capables de faire l'amour, mais ils s'embrassaient et se caressaient les mains comme le font les amoureux. C'était tellement beau à voir. Oui, cet amour-là est possible quand nous construisons notre relation amoureuse avec Dieu en son centre, et selon le plan qu’Il a prévu de rester l’un et l’autre amoureux et en admiration devant le corps de son conjoint, même lorsque nous devenons tout ridés. Et c'est une très bonne nouvelle ! Bien sûr, une relation aussi profonde ne se produit pas par hasard. Ce n'est pas un privilège uniquement offert à certaines personnes chanceuses. Cela exige d'y mettre du sien et, encore une fois, de comprendre la pensée de Dieu pour notre vie conjugale. L'amitié qui se construit dans la période des fréquentations et pendant le temps des fiançailles doit être alimentée et chérie tout au long de la vie. À quoi ressemble-t-elle, cette amitié ? Voici l'image que nous utilisons quand nous enseignons l'amitié et les différentes phases de sa construction : Regardez le schéma de gauche, si vous êtes plutôt une apprenante

Récréatives Récréatives Intellectuelles Intellectuelles Sociales Sociales Émotionnelles Émotionnelles Spirituelles Spirituelles Physique/Sexuelles Physique/Sexuelles

« cyclique », ou choisissez celui de droite, si vous êtes davantage une apprenante « linéaire ».

Intellectuelles, sociales et récréatives = connexions extérieures Lorsque vous rencontrez quelqu’un pour la première fois, vous avez probablement une conversation intellectuelle du genre : « D’où venez-vous ? », « Qu’est-ce qui vous a amené ici ? », etc. Ensuite, vous êtes amenée à interagir dans un environnement social, entourée d’autres personnes. Peutêtre participerez-vous à des jeux, sortirez-vous ou irez-vous au bowling. Ces trois étapes – intellectuelle, sociale et récréative – se déroulent à l’extérieur de notre corps. C’est le cadre idéal pour que les hommes et les femmes apprennent à se connaître. Laissez vos jeunes se réunir et développer des amitiés au sein d’un groupe. Si vous êtes déjà mariée, vous sentez-vous encore connectée à votre conjoint sur le plan intellectuel ? Parlez-vous de ce qui se passe dans le monde ? De politique ? D’autres choses importantes ? Est-ce agréable ? Avez-vous des amis qui vous connaissent en tant que couple ? Les voyezvous régulièrement ? Que faites-vous pour vous amuser en couple, en famille ou avec des amis ? Si nous ne prenons pas le temps pour ces choses, elles finiront par disparaître dans le rythme effréné de la vie. Nous risquons de voir notre relation s’étioler et de perdre ce qui rend la vie agréable et amusante. Rester amis requiert maints efforts et intentionnalité !

Vous pouvez voir sur notre dessin que nous avons séparé ces trois premiers niveaux des suivants. Dès que vous touchez le niveau émotionnel, spirituel ou physique/sexuel, vous entrez dans le domaine de l’intimité et la partagez. C’est un cadeau très précieux et spécial pour les conjoints. En tant que célibataire, si vous trouvez que quelqu’un dans votre groupe d’amis commence à devenir très cher à votre cœur, alors il est temps de faire une pause et de chercher conseil auprès de Dieu à son sujet. Vous devez attendre le feu vert du Seigneur pour aller plus loin dans la relation. Mais, cela ne s’arrête pas là : bien sûr, vous devez également trouver cette personne-là plus attrayante et la plus belle du monde. Est-ce que vous vous voyez vieillir ensemble ? Est-ce que vous vous imaginez affronter des tempêtes, la maladie, la mort, et des moments très difficiles ensemble ? Vous sentez-vous prête à l’aimer pour ce qu’il est, à apprendre les choses de la vie et à aimer ensemble ? Est-ce que vous voulez le meilleur pour lui ? Avez-vous tous les deux le même niveau d’engagement en ce qui concerne la foi ? Riez-vous ensemble ? Êtes-vous prête à apprendre à vous disputer de manière loyale, afin que le résultat soit à chaque fois « gagnantgagnant » ? Dès que vos relations deviennent exclusives avec quelqu’un, des connexions profondes sont en cours de construction. Si la relation se brise, ce sera très douloureux et blessera profondément votre cœur. Si vous êtes célibataire sans intention ou désir de construire une relation conjugale, appréciez les relations d’amitié. Ne vous isolez pas, mais au contraire, construisez des relations avec un cercle d’amis afin d’entretenir, à ces trois niveaux et en toute sécurité, des liens profonds et naturels.

Émotionnelles, spirituelles et physiques/sexuelles = connexions intérieures Ouvrir votre cœur et partager vos émotions est un acte très intime. Il est fort probable que désirer prier ensemble vous deviendra très naturel. Vous vous trouverez alors dans une relation très exclusive. Vos deux âmes et esprits seront connectés ensemble et des liens forts seront tissés entre vous deux.

Si vous fréquentez quelqu'un ou que vous êtes fiancés, soyez très prudents. Car, les frontières entre vos âmes, esprits et corps sont si minces que vous pourriez finir par aller bien plus loin que ce que vous prévoyiez de faire avant votre mariage. La connexion émotionnelle s'établit lorsque vous commencez à partager vos pensées profondes, vos défis intérieurs, vos blessures et vos joies. C'est une part importante de la construction de l’amitié, et il est capital de maintenir cette connexion une fois que vous serez mariés. Prenez le temps de partager vos pensées intérieures, vos luttes et vos joies avec l'élu de votre cœur. Cela vous rapprochera. La connexion spirituelle s'établit lorsque vous partagez avec votre partenaire votre propre relation avec Dieu. Quand Dieu vous parle, confiezvous à votre conjoint. Dieu a un grand sens de l'humour. De temps en temps, alors que vous posez une question spécifique à Dieu, Il lui arrive de choisir de répondre à travers votre moitié. Il se peut que votre conjoint n'ait pas la moindre idée de la raison pour laquelle Dieu lui a inspiré cette pensée particulière, mais quand vous la partagerez ensemble, cela aura du sens pour vous deux. Ces liens et connexions entre âmes, esprits et corps dans le couple sont si puissants qu'il est possible de ressentir ce qui se passe dans le cœur de votre conjoint, à distance, même d’un pays à un autre. Si vous êtes célibataire, vous avez malgré tout besoin de ces connexions aux niveaux émotionnel, spirituel et physique. Assurez-vous d'ouvrir votre cœur à plus d'une personne afin d'éviter de construire une relation exclusive. Dieu ne nous a pas piégés. Les besoins sexuels peuvent être canalisés au niveau physique. Si vous êtes célibataire, vous avez besoin que l'on vous serre dans les bras, que l'on vous témoigne physiquement de l'affection de temps en temps. C'est tout à fait normal, acceptez-le. Quand nos fils ont cessé de nous accompagner dans nos voyages missionnaires à cause de leurs obligations scolaires, ce qui les inquiétait le plus n'était pas la nourriture ou le transport, mais le manque de câlins. L'un d'eux nous a demandé comment il survivrait pendant trois mois, sans que son père lui gratouille la tête ou le dos, ou sans nos nombreux câlins quotidiens. J'ai choisi de gentilles mamies de notre église pour accomplir la

mission très importante de serrer nos fils dans leurs bras aussi souvent qu'elles pourraient les voir. Et, ils ont survécu.

Loi morale vs Loi naturelle Je suis quasiment certaine que vous avez probablement entendu des milliers de fois à l’église : « Il ne faut pas avoir de relations sexuelles en dehors du mariage ». Si vous n’êtes pas croyante, cela pourrait être l’une des raisons pour lesquelles vous ne voulez pas vous approcher de Dieu. Je pense sincèrement que cette déclaration n’est pas en effet d’une grande aide. Pourquoi ? Parce que l’approche légaliste présente cette règle « sans sexe » comme une loi morale. Elle dépeint un Dieu qui interdit les relations sexuelles, qui les désapprouve et, à cause de cela, elle est très souvent comprise comme un moyen que Dieu utilise pour nous punir, nous brimer en nous privant du plaisir sexuel. Mais ce n’est pas ce dont il s’agit – pas du tout ! En réalité, Dieu a créé notre monde avec des lois morales et des lois naturelles. Les Dix Commandements, par exemple, sont des lois morales. Nous pouvons décider de les suivre ou non. Je peux décider de voler quelque chose qui ne m’appartient pas. Je peux physiquement le faire. La gravité universelle, en revanche, est une loi naturelle. Même si vous n’y croyez pas et que vous décidez de faire une sieste sous un arbre, que l’on appelle en Asie « le durian », et qu’un fruit de cet arbre, obéissant à cette loi naturelle de la gravité, vous tombe sur la tête, vous regretterez de ne pas avoir cru à la gravité ! (Selon les Asiatiques et mon mari, le fruit du durian est le « roi des fruits » ; il est énorme et a une carapace très dure recouverte de petites piques…)

Le fruit du durian Les rapports sexuels sont réservés aux personnes mariées parce que Dieu en a fait une loi naturelle. Il a fait cela pour nous protéger.

Genèse 2 : 24 (Segond 1910) : « C’est pourquoi, l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » Devenir une seule chair sur le plan sexuel doit se faire dans la sécurité de l'alliance établie entre un mari et une femme lors du mariage. L'unité sexuelle apporte aussi une unité émotionnelle. L'acte de faire l'amour scelle cette alliance aux yeux de Dieu. C'est une loi naturelle et, comme pour la gravité universelle, si nous décidons de l'enfreindre, que nous croyions ou non en son existence, nous en subirons les conséquences.

Les relations sexuelles avant le mariage Par relation sexuelle, on entend évidemment tout contact avec les organes sexuels l’un de l’autre, mais cela va bien au-delà. En tant que filles, tout au long de notre croissance, il s’est peu à peu dessiné en nous un idéal de relation avec notre futur mari. Bien sûr, de nombreux facteurs affectent cette représentation (enfance, éducation, abus, etc.), mais néanmoins, s’est bâtie en nous la notion d’une « ligne rouge » que nous ne voulons pas franchir avant de nous marier. La ligne rouge définit tout simplement les limites physiques d’une femme, séparant ce à quoi elle autorise l’accès aux autres de ce qu’elle veut garder sacré, privé et réservé à son futur mari. Cette ligne rouge permet de comprendre clairement ce que le cœur d’une femme veut protéger et offrir exclusivement à son mari. Si vous n’êtes pas mariée, prenez le temps de réfléchir à votre propre ligne rouge. Que ne désirez-vous dévoiler que lors de votre nuit de noces ? Que pensez-vous de votre propre ligne rouge ? Un jour, il sera très important pour vous de partager cela à votre futur mari. Si vous êtes mariée, pensezvous que vous êtes allés trop loin sur le plan physique avant de vous marier ? Pour revenir à l’histoire de Sophia, sa ligne rouge était de ne plus avoir aucun contact physique avec un homme. Bien sûr, il s’agit d’un cas extrême dans lequel son expérience sexuelle avait été si traumatisante, qu’elle voulait qu’un homme apprenne à aimer son âme et son esprit, sans toucher

son corps. C’était un moyen pour elle de réapprendre comment notre peau représente la première frontière naturelle. Votre ligne rouge n’est sûrement pas aussi rigide que cela. Peut-être que, pour vous, la ligne rouge sera de ne pas toucher la peau nue de votre partenaire hormis ses mains. Pour les uns, la limite sera de ne pas s’embrasser trop longuement et passionnément lorsqu’ils sont seuls ; pour les autres, il s’agira de ne pas se serrer trop fort dans les bras. Cela peut être de ne pas caresser les parties érogènes l’un de l’autre avant d’être mariés. Ou peut-être encore, cette ligne rouge limitera le « French kiss » à un laps de temps plus court, afin d’empêcher d’attiser le désir qui brûle en vous. Cela dépend vraiment de ce que vous voulez réserver pour après votre mariage. Voici les conséquences du franchissement de la ligne rouge : 1. Le processus de construction de l’amitié s’arrête là où vous en êtes lorsque vous passez à une étape plus physique. (Repensez à l’échelle que nous avons utilisée pour la représenter.) C’est comme si vous sautiez plusieurs échelons pour atteindre immédiatement le sommet. Vous finissez de construire votre amitié sur une base très étroite. Il risque de vous manquer ces grandes étapes qui vous font sentir connectés l’un à l’autre. 2. La confiance de la femme envers le mari est brisée. En tant que chef spirituel, le futur mari est chargé de veiller à ce que cette ligne rouge soit chérie et respectée. Même si la future épouse peut désirer aller plus loin au niveau physique, elle ne se sentira pas réellement en sécurité sous la direction spirituelle de son mari s’il ne la protège pas physiquement. Or, il est très difficile de bâtir une amitié solide lorsque la femme ne se sent pas en sécurité. Mesdames, la responsabilité de votre mari ou futur mari, en tant que chef spirituel, ne vous décharge pas de votre propre responsabilité. Votre corps est précieux, et Dieu vous l’a confié. S’il vous plaît, ne dépréciez pas la valeur de votre cadeau en l’offrant avant que le moment ne soit venu. 3. Si la ligne rouge est franchie, le désir sexuel de la femme diminuera très, très rapidement après le jour du mariage. Elle finira par ne plus désirer son mari sexuellement.

Ces trois conséquences sont terribles pour la fondation d’un mariage. Peu importe si vous le croyez ou non (tout comme la gravité et le fruit du durian), ces conséquences s’appliqueront à votre relation parce que l’unité atteinte au niveau physique est une loi naturelle créée par Dieu. À présent, nous comprenons pourquoi Dieu veut que nous réservions l’intimité sexuelle pour le mariage. Il veut que nous nous épanouissions au niveau sexuel et que nous ayons une relation qui nous comble de bonheur. J’encourage fortement le fait de rester purs et de préserver l’intimité sexuelle jusqu’au mariage, mais je pense aussi que le mouvement puritain est allé trop loin. Il a associé le concept de pureté à une vision très négative de la sexualité et a encouragé les personnes à refouler la leur afin de ne pas perdre leur salut. Je le répète encore et encore : malheureusement, cela a fait autant de dégâts que la pornographie. Je prie pour qu’un équilibre soit rétabli. La sexualité est belle et a été créée par Dieu. Nous sommes des êtres sexués même quand nous ne sommes pas mariés. La pratique de la sexualité est réservée à la sécurité que procure l’alliance du mariage, et elle s’apprend, se développe et s’apprécie, avec le ciel pour seule limite, durant toute la vie conjugale. Alors, oui, Mesdames, si vous êtes célibataires, attendez patiemment pendant la période des fréquentations et parlez de votre ligne rouge à votre bien-aimé. Dieu veut que vous partagiez un merveilleux lien sexuel, émotionnel et spirituel avec votre conjoint. Cela vaut la peine d’attendre, croyez-moi ! Quant à vous, Mesdames, qui êtes mariées, votre sexualité est belle, et Dieu vous l’a donnée pour votre plaisir autant que pour celui de votre mari. Apprenez à la découvrir, reconquérez-la et permettez-lui de grandir de plus en plus en vous apportant la plénitude que votre mystérieuse et merveilleuse féminité vous offre.

Quand Dieu met le doigt sur un péché, Il offre toujours un moyen de rédemption

Si vous sentez le Saint-Esprit murmurer à votre cœur que vous avez franchi cette ligne rouge avant de vous marier, laissez Sa douce voix vous convaincre de péché tous les deux, demandez pardon à Dieu et décidez de « racheter » ce temps ! Si vous n’êtes pas encore mariés et que vous avez franchi la ligne rouge, prenez un peu de recul, demandez tous les deux à Dieu de vous pardonner l’un et l’autre, puis redéfinissez vos limites. Prenez la ferme décision de ne plus franchir la ligne rouge avant de prononcer le « oui, je le veux ». Ensuite, assurez-vous de ne pas vous retrouver dans des situations où la tentation serait trop forte. Pour vous qui êtes mariés et qui souffrez des conséquences de ce franchissement, il existe un remède : décrétez une semaine de reconstruction pour votre période de fiançailles. Renouvelez la période des fréquentations le temps d’une semaine au cours de laquelle vous prendrez le temps d’investir dans votre relation, de vous parler, de vous amuser, de recevoir des amis à la maison, d’ouvrir votre cœur l’un à l’autre, de prier ensemble et de partager votre cheminement avec Dieu, etc. Tout cela sans aucune relation physique ! Juste une semaine ! Ne vous touchez pas, attendez patiemment jusqu’au jour J. Quand ce moment sera venu, remettez votre relation entre les mains de Dieu. Consacrez-lui vos deux corps, âmes et esprits. Je vous suggère de prendre une douche ensemble et de vous laver le corps l’un l’autre. C’est un mikvah symbolique, le traditionnel bain rituel juif, qui symbolise la renaissance spirituelle de la mariée et du marié alors qu’ils songent à leur mariage imminent. Cette semaine symbolique vous aidera à rebâtir votre amitié, et alors que vous investirez l’un dans l’autre, l’unité de votre couple se fera plus profonde et plus épanouissante. Cela marquera également votre cerveau d’une nouvelle empreinte, établissant votre conjoint comme LA personne la mieux placée pour vous apporter le réconfort dans votre vie. (Ce sera aussi le sujet d’un autre chapitre.) Mon temps de partage avec Sophia s’est terminé sur une très jolie note. Je lui ai expliqué les concepts de ligne rouge et de construction de l’amitié. Elle a souri quand je me suis mise à représenter l’échelle de l’amitié en la

fabriquant avec toutes les petites branches que je pouvais trouver, afin de l’aider à se souvenir de cette image. Sophia a réalisé : « C’est tellement évident. Je me rends compte que je passais directement aux relations sexuelles à chaque fois que j’étais avec un homme, afin de me détacher émotionnellement de lui. Mais, avec Jeff, le seul à qui je tenais vraiment, nous avons attendu très longtemps avant que notre relation ne devienne sexuelle, puis il est mort. C’est incroyable, incroyable ! Mais, j’y pense… elle est où, ma ligne rouge ? Comment vaisje savoir où se trouve cette limite ? » Quelques conversations supplémentaires l’ont aidée à définir où se trouvait sa ligne rouge. Elle demanderait à son futur mari, si un jour elle le rencontrait, de ne pas la toucher physiquement avant le jour de leur mariage. Comme je l’ai déjà dit, dans une situation plus « normale », ce serait un peu extrême, mais après avoir prié Dieu à ce sujet, elle a su que c’était la bonne décision pour elle. Elle est repartie avec espoir et un large sourire en pensant à cette seconde chance qui lui était donnée de construire une relation saine, à l’avenir. En tant que couple marié, investissez dans votre amitié ; c’est l’élément-clé de votre relation. C’est une telle bénédiction d’être mariée à son meilleur ami. Il n’est jamais trop tard pour cultiver une amitié plus profonde avec son conjoint. En tant que célibataire, investissez dans vos amitiés. Ne restez pas isolée. Votre corps, votre âme et votre esprit doivent pouvoir aussi être bénis par les autres. Dieu est le maître des relations, et c’est ce qu’Il veut pour chacun de nous.

À VOTRE TOUR

* Prenez le temps d'évaluer les amitiés que vous avez dans votre vie. Avez-vous des relations exclusives qui pourraient être dangereuses pour votre cœur ? *

Quelle est votre ligne rouge ?

* pouvez-

Prenez le temps de reconsidérer vos relations. Comment vous investir plus de temps et d’énergie dans les relations

qui *

vous construisent ? Que pouvez-vous faire pour éviter les relations dangereuses ?

* Votre ligne rouge a-t-elle été franchie en dehors du mariage ? Si oui (pour les femmes mariées), êtes-vous prêtes à prendre les mesures décrites précédemment pour réparer ce dommage ? Si oui (pour les femmes célibataires), êtes-vous prêtes à cheminer dans le pardon que Dieu a pour vous, et êtes-vous prêtes à prendre l'engagement de communiquer votre ligne rouge à votre futur partenaire amoureux ? *

Selon vous, à quoi ressemble ce chemin de restauration ?

Chapitre 5 : Le Oui et le Non

Le

projet de Dieu concernant la sexualité est assez simple à comprendre. Nous venons d’évoquer notre liberté de construire des amitiés, et d’insister sur l'importance de réserver l'exclusivité du sentiment d’unité à notre conjoint. Maintenant, dans le cadre défini de la pratique sexuelle entre une femme et son mari, pour passer aux choses concrètes, nous allons voir comment trouver facilement des réponses lorsque nous cherchons la volonté de Dieu pour notre sexualité. Dans ce chapitre, je terminerai de poser les fondations du plan de Dieu pour l’exercice de la sexualité. Comme je l'ai déjà dit, chaque fois que nous faisons une conférence sur ce sujet, nous prévoyons un temps réservé aux questions de l’assistance. Parfois, les organisateurs de la conférence craignent un peu cette séquence et se demandent si quelqu'un osera poser une question. Croyez-moi, nous n'avons jamais le temps de répondre à toutes les questions. Et, à chaque fois, nous avons des questions sur le sexe oral et anal. Oui, oui, je dis bien : à chaque fois. En fait, l’ensemble de ces interrogations peut se résumer ainsi : « Qu'a-t-on le droit de faire sur le plan sexuel sans offenser Dieu ? ». Premièrement, vous devez réaliser que Dieu ne quitte pas la pièce quand vous faites l’amour. Il ne s’écrie pas : « Eh, les amis, attendez, attendez ! Laissez-Moi sortir d’ici avant de commencer ! ». Bien sûr que non ! Puisqu’Il vit dans votre cœur, Il demeure en vous, y compris quand vous ne faites qu’un sexuellement parlant. N’est-ce pas merveilleux ? Et, comme le Saint-Esprit habite en vous, vous pouvez compter sur Lui pour vous guider et vous faire savoir ce qui fonctionne pour vous, en tant que couple. S’il vous plaît, ne laissez pas les opinions des autres, et même celles de l’église, décider de votre sexualité à votre place. Ce lieu saint vous

appartient, à vous, mari et femme, et à Dieu. Pour vous aider à comprendre cela, dessinez dans votre tête l’image d’un triangle d’or. Je veux que cela soit facile à retenir pour vous. Votre sexualité n’appartient qu’à vous deux : un mari de sexe masculin et une femme de sexe féminin qui ont décidé de s’unir par les liens sacrés du mariage, devant Dieu et devant les hommes. (Malheureusement, notre époque m’oblige à définir cette relation de manière très précise.) Cela exclut donc tout échangisme et plan à trois (c’est-à-dire avec une tierce personne dans la pièce). Cela élimine également toute possibilité de regarder un film pornographique en faisant l’amour, car cela reviendrait à inviter d’autres personnes dans votre chambre. Vous ne pouvez pas non plus laisser votre imagination vagabonder et revenir sans cesse à des photos, des images, des films, voire à la pensée de quelqu’un d’autre. Madame, ne rêvez pas de George Clooney lorsque vous faites l’amour avec votre mari ! Rappelez-vous : votre corps, votre âme (y compris vos pensées) et votre esprit sont connectés à votre conjoint. Ne laissez aucune autre personne s’immiscer dans votre intimité sexuelle. Donc, la première règle est très simple et correspond au premier côté de ce triangle d’or : les seuls protagonistes dans la pièce, lorsque vous passez aux choses intimes, c’est vous deux, mari et femme, et Dieu. Pourquoi ne pas agrémenter un peu les choses ? Excellente idée ! Parlez-en tous les deux. Priez pour cela et demandez à Dieu si c’est quelque chose qu’Il veut que vous exploriez ensemble. La Bible ne mentionne aucune pratique qui serait « prohibée » pour un couple. Aucune ! Il n’y a pas d’interdit, tant que cela reste dans la sécurité de l’alliance entre une épouse et son mari. Je sais bien que cette déclaration à elle seule pourrait déclencher un débat animé, voire agressif. Quoi qu’il en soit, si quelque chose semble tentant pour l’un, mais que l’autre n’est pas très enthousiaste, alors n’y allez pas. Vous devez y consentir tous les deux. Malheureusement, si le viol conjugal existe, il ne peut en aucun cas et d’aucune manière, être considéré comme acceptable. Si pour l’un de vous deux, il y a comme un « feu orange » ou un « feu rouge », laissez tomber. N’explorez pas cette piste. Peut-être que le temps vous fera

changer d’avis, mais tant que vous ne donnez pas tous les deux votre « feu vert », ce n’est pas une option à retenir. N’essayez pas de manipuler votre conjoint en faisant quelque chose qu’il ne désire pas. Les rapports sexuels ne devraient pas être utilisés comme moyen de pousser notre conjoint à faire quelque chose pour nous. Faire l’amour n’est pas « une monnaie d’échange » pour obtenir des services. Notre corps appartient à notre conjoint, et vice versa. 1 Corinthiens 7 : 4 (Parole Vivante) : « En effet, le corps de la femme ne lui appartient plus : il est à son mari. De même, le corps du mari ne lui appartient plus : il est à sa femme. » La deuxième règle est donc tout aussi simple que la première et correspond au deuxième côté de ce triangle d’or : respectez votre conjoint et écoutez ses désirs. Cela vous aidera à définir ce qui fonctionne pour vous, en tant que couple. Attendez le « feu vert » du consentement des deux côtés ! Rappelez-vous que votre relation sexuelle vous donne un aperçu de l’unité que vous vivrez au ciel avec Dieu. En aucun cas, le fait de faire souffrir ou de forcer l’autre ne peut donc être envisagé. La troisième règle est facile à retenir. Elle correspond, bien sûr, au troisième côté du triangle : vous ne pouvez pas blesser votre conjoint, ni physiquement, ni émotionnellement et ni spirituellement ! Donc, si quelqu’un vous demande d’aller voir le film inspiré du livre d’E. L. James, Cinquante nuances de Grey, ma réponse est simple : non ! Je n’encourage pas les femmes à regarder ou à lire l’histoire de M. Grey. Cela ne correspond tout simplement pas aux critères divins en matière d’amour. Le but de cette soi-disant « romance provocatrice » n’est pas l’unité d’un mari et d’une femme, engagés l’un envers l’autre et envers Christ, dans la sécurité d’une alliance. Il n’y a pas de connexion entre les partenaires au niveau émotionnel. D’ailleurs, dans le « contrat » que le personnage féminin doit signer, il est clairement indiqué que la douleur fait partie des clauses. Waouh. Ceux qui pensent que faire l’amour est excitant, quand ils font souffrir leur partenaire, n’ont aucune idée de ce qu’est l’amour ou de ce qu’il signifie !

C’est la raison pour laquelle j’ai vraiment beaucoup apprécié l’initiative de Dannah Gresh et de Dr. Juli Slattery. Pendant un certain temps, les femmes qui leur renvoyaient leur exemplaire du livre Cinquante nuances de Grey ont reçu, en échange, un exemplaire du livre Pulling Back the Shades (NdT : « Faire reculer les nuances »). L’exemple suivant permet de démontrer à quoi servent ces trois règles du « triangle d’or ». Lorsque nous recevons, en toute confidentialité, des couples dans notre cabinet, nous sommes confrontés à des questions extrêmes, comme celle-ci, par exemple : « Parfois, j’aime bien utiliser des menottes avec ma femme lorsque nous faisons l’amour ; est-ce que j’en ai le droit ? ». Après un bref coup d’œil à l’épouse en question, nous lui demandons ce qu’elle en pense. Se sent-elle blessée de quelque façon ? Le désire-t-elle également ? Si le « triangle d’or » est respecté et que la femme ne se sent ni blessée ni forcée, il est clair qu’un feu vert apparaît. Notre seul conseil, dans ce cas-là, c’est de ne pas en perdre la clé ! J’ai volontairement choisi une question provocante, mais vous saisissez la « nuance » ? Ils sont mariés ; ils le désirent tous les deux et ça leur fait plaisir ; cela n’occasionne pas de douleur infligée ou subie ; il n’y a pas de manque de respect entre eux. Ils doivent prendre leur décision en écoutant le conseil du Saint-Esprit. Leur sexualité leur appartient à eux seuls. Dieu veut que nous jouissions de notre intimité sexuelle jusqu’à la plénitude de ce qu’Il a prévu pour nous. Alors, n’hésitez pas à prier avant de faire l’amour. Adressez-vous à Dieu si vous avez des questions ou doutes qui vous trottent dans la tête quant aux différents aspects de votre vie sexuelle. Et, parlez tous les deux de votre sexualité. Assurez-vous de connaître l’opinion de votre conjoint au sujet de telle ou telle pratique. Ensuite, vous pourrez décider si vous souhaitez explorer cette piste ou non. L’amour conduit à se concentrer entièrement sur son conjoint ! Il s’agit de lui procurer plaisir, soulagement et réconfort. L’amour est un acte généreux, non une exigence. Il ne s’agit pas de prendre mais d’offrir. Quelle

différence ! Donner du plaisir et de l’amour à votre conjoint : c’est ça, le véritable amour. Mon mari et moi sommes mariés depuis plusieurs dizaines d’années, et cela ne nous empêche pas de toujours découvrir de nouveaux trésors dans notre vie sexuelle ; la grande majorité d’entre eux n’ont été trouvés dans aucun livre ! Car, en matière de sexualité, celle de chaque couple est unique ; c’est donc à chacun d’eux de composer sa propre musique sexuelle sur laquelle créer sa propre danse. Je prie que vous ne vous contentiez jamais du minimum, mais que vous souhaitiez toujours explorer davantage. Invitez toujours le Saint-Esprit lorsque vous vous faites l’amour. Il vous guidera et vous conduira bien au-delà de ce que vous imaginez. Lorsque vous vous interrogez sur le oui et le non à propos d’une pratique sexuelle, posez-vous ces trois questions : 1) Cela se passe-t-il entre mon mari et moi ? 2) Sommes-nous tous deux d’accord pour essayer ? 3) S’agit-il de me faire plaisir sans infliger de douleur à mon conjoint ? Prenons un exemple adapté. Si vous aviez à répondre, pour vous-mêmes, quant au sexe oral, vos questions seraient : est-ce que cela se passe uniquement entre nous deux ? Avons-nous tous deux envie d’essayer ? Vous exposeriez ensemble les raisons pour lesquelles vous pouvez être hésitants, afin de déterminer si c’est simplement à cause d’images négatives provenant de la pornographie ou véhiculées par le puritanisme, ou bien que vous n’en avez pas réellement envie. Est-ce que cela risque de faire souffrir mon conjoint ? C’est ainsi que vous pourrez convenir de ce que vous voulez pratiquer dans votre propre relation de couple. Imaginez que vous ayez à répondre à l’inévitable question que j’entends à chaque conférence que nous donnons sur la sexualité : la question du sexe anal. On peut bien entendu utiliser ici le même cadre du « triangle d’or » pour répondre, mais je me dois d’ajouter quelques conseils de prévention à ce sujet : cette pratique ne peut pas être un bon choix pour la contraception, ni devenir le seul moyen de faire l’amour pour un couple. Pourquoi ? Parce qu’il faut savoir que le sphincter risque d’en être affaibli à la longue, créant des fuites anales par la suite. Bien sûr, il y a également des préoccupations évidentes liées aux mauvaises bactéries, ce qui nécessiterait une protection

pour ne pas contaminer d’autres organes fragiles de la même zone. Mais vous, en tant que couple, êtes les seuls à pouvoir répondre à cette question pour votre mariage. Rappelez-vous ces trois règles d’or faciles et profitez de votre sexualité. Seul le ciel est votre limite !

À VOTRE TOUR

* ce suivant * afin vous

Prenez le temps de réfléchir au cadre simple décrit dans chapitre. Comment sera-t-il bénéfique à votre couple en ces règles d'or ? Est-il nécessaire d'apporter des changements à votre relation de respecter ces trois règles ? Si c'est le cas, qu'allezchanger ?

* bonne *

Êtes-vous en train de construire une relation solide avec la personne pour vous ?

Quels sont vos feux rouges ?

* Soyez ouverte à l’idée d’essayer de nouvelles choses dans votre sexuelle. Partez en exploration ! Votre limite, c’est le ciel.

vie

Chapitre 6 : Le corps de la femme : Une œuvre d’art ! Dans ce chapitre, mon objectif est de vous fournir un aperçu simple du fonctionnement de votre corps, en particulier en ce qui concerne les relations sexuelles, afin que vous puissiez vous émerveiller devant ce que Dieu a créé. Comme nous l'avons vu précédemment, faire l'amour a non seulement pour but de procréer, mais aussi d’avoir du plaisir ! Dieu a créé et équipé nos corps avec ces deux objectifs en tête. 1 Corinthiens 7 : 3-5 (Segond 21) : « Que le mari rende à sa femme l’affection [y compris sexuelle] qu'il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari. Ce n’est pas la femme qui est maîtresse de son corps, mais son mari. De même, ce n’est pas le mari qui est maître de son corps, mais sa femme. Ne vous privez pas l'un de l'autre, si ce n'est d'un commun accord pour un temps, afin de vous consacrer [au jeûne et] à la prière ; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente à cause de votre manque de maîtrise. » Vous voyez, Dieu est tout à fait favorable à l'intimité sexuelle entre le mari et sa femme. Il l’encourage ! Et moi aussi, je vous y encourage vivement ! Avant d’aller plus loin dans l’exploration de votre sexualité, je tiens à souligner que, comme l'indique ce passage de la Bible, le mari doit d'abord satisfaire les besoins sexuels de sa femme. Trop souvent, nous imaginons la femme chrétienne comme un être fragile, avec son petit tablier, prête à satisfaire les besoins sexuels de son mari et à accomplir son devoir envers le Seigneur. Désolée, mais ce n'est pas le tableau que la Bible dépeint. Le mari doit d'abord se concentrer sur les besoins sexuels de sa femme, et ses propres besoins seront satisfaits. Il s'agit d'un remarquable équilibre ; Dieu a voulu que la femme soit choyée, responsabilisée, active et épanouie, même au niveau sexuel.

Alors, l'endroit où tout commence, c'est dans votre cœur. Mesdames, autorisez-vous à profiter de la sexualité que Dieu a créée pour vous ! L'épanouissement sexuel commence incontestablement dans la tête d'une femme. Elle doit se sentir connectée à son mari afin de s'autoriser à avoir du plaisir. Tout commence dans votre tête ! Il n'y a pas si longtemps, je parlais avec une jolie jeune femme qui venait tout juste de se marier (depuis moins d'un mois). Elle semblait très inquiète alors qu’elle m'ouvrait son cœur : « Je n'arrive pas à atteindre l'orgasme. Nous avons essayé à maintes reprises, parfois même pendant des heures, mais rien ne se passe ! Qu'est-ce qui cloche chez moi ? ». J’ai souri intérieurement et lui ai demandé de me décrire ce qu’elle ressentait et comment cela se passait quand elle et son mari faisaient l’amour. Comme je m’y attendais un peu, elle m’a rapidement décrit un orgasme. (Nous aborderons ce sujet brûlant plus tard.) Un manque de connaissances anatomiques de base, associé à une représentation erronée de la sexualité – exposée à outrance dans le monde actuel – les induisaient en erreur, leur faisant croire qu’ils s’y prenaient mal. L’art de faire l’amour se construit et se développe entre un mari et sa femme tout au long de leur vie conjugale. Les orgasmes ont des intensités différentes au fur et à mesure que le couple apprend à se découvrir et à apprécier mutuellement le corps de l’autre. Le mari et la femme ont toute la vie pour découvrir un monde de plaisir et d’orgasmes sans limite. Je souhaite néanmoins ouvrir une parenthèse et aborder, une fois encore, cette question très importante : « Comment faire si, par le passé, j’ai été si blessée au niveau sexuel que, aujourd’hui, je suis bloquée ? ». Dans certaines situations, dues à différents types d’abus, cette première étape de la construction d’une intimité sexuelle saine peut paraître extrêmement difficile. Je n’aborderai pas ce sujet dans ce chapitre mais, si c’est votre cas, je veux vous donner de l’espoir ! J’ai travaillé avec de nombreuses femmes qui, ayant été maltraitées à différents stades de leur vie, ont été guéries et complètement restaurées afin de vivre aujourd’hui une relation sexuelle saine et épanouissante avec leur mari. Prenez le temps de trouver l’aide et la guérison dont vous avez besoin afin que le passé devienne de l’histoire ancienne et disparaisse de votre quotidien.

Quelle que soit la saison de votre vie, mariée ou célibataire – mais d’autant plus si vous êtes célibataire –, je ne saurais trop vous conseiller de prendre le temps d’apprendre à contempler, ou à contempler de nouveau, la beauté de la création de Dieu : vous ! À quoi ressemble votre corps ? Connaissez-vous votre propre corps ? Avezvous déjà pris le temps de vous regarder, y compris vos propres organes génitaux ? Psaume 139 : 13-16 (Segond 21) : « C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tissé dans le ventre de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et je le reconnais bien. Mon corps n’était pas caché devant toi lorsque j’ai été fait dans le secret, tissé dans les profondeurs de la terre. Je n’étais encore qu’une masse informe, mais tes yeux me voyaient, et sur ton livre étaient inscrits tous les jours qui m’étaient destinés avant qu’un seul d’entre eux n’existe. » Vous avez été merveilleusement conçue ! Le corps féminin est mystérieux et ressemble à un trésor bien gardé et bien caché. Prenez le temps de vous poser et de découvrir la beauté des organes sexuels que Dieu vous a donnés. Si vous n’en avez aucune idée, je vous suggère de réserver un moment en « tête-à-tête avec Dieu », pendant lequel vous pourrez explorer votre propre corps. Lavez-vous les mains, assurez-vous d’être dans un endroit très confortable et où vous vous sentez en sécurité, et préparez un miroir. Déshabillez-vous et regardez votre corps dans le miroir. Commencez par regarder attentivement votre corps tout entier, en demandant à Dieu de vous inspirer les mots que vous avez besoin d’entendre maintenant. Demandez-Lui de vous aider à considérer votre corps avec Ses yeux à Lui, et non avec les vôtres. Souriez ! Vous êtes belle ! Vous avez été merveilleusement conçue ! Laissez-moi vous le répéter : vous avez été merveilleusement conçue ! Louez Dieu pour votre corps, même pour les parties que vous n’aimez pas beaucoup (et croyez-moi, je sais de quoi je parle : j’ai donné naissance à cinq enfants !) Utilisez vos mains pour dessiner la forme de votre propre

corps de la tête aux pieds. Lorsque vous vous sentirez à l’aise, regardez vos organes génitaux à l’aide du miroir. Encore une fois, permettez-moi de m’arrêter, de nouveau, ici. Je peux entendre le cœur de certaines femmes battre rapidement, inquiètes à cette idée, et troublées par des phrases peut-être entendues à la maison, à l’église, ou dans la tête : « Ce que cette femme me demande de faire est très dangereux : je vais devenir « accro » à la masturbation. Je vais commettre un péché, et j’aurai tout gâché. C’est sale, dégoûtant et immoral. » Détendez-vous. Je vous promets que ces exercices ne vous conduiront à rien de malsain. Se découvrir et découvrir comment Dieu vous a créée est magnifique. Cela vous procurera des connaissances générales, si vous en manquez, et vous permettra également de mieux connaître votre propre corps, ce qui ne conduira qu’à une plus grande confiance sexuelle, et mènera donc à un mariage et à un mari plus heureux ! Si vous êtes célibataire, cela vous aidera à comprendre votre propre corps, afin de devenir plus pleinement consciente de ce qui se passe en vous. Même si vous n’êtes pas mariée, la dimension sexuelle de votre corps est vivante. (Vous avez bien vos règles tous les mois, non ?) Il vous sera plus facile de rester pure si vous comprenez le fonctionnement et l’anatomie de votre corps. Détendez-vous et soyez prête à le découvrir. Le corps féminin a été créé avec des parties externes et internes. J’ai décidé d’utiliser des dessins afin de vous aider à identifier ce que vous verrez dans le miroir. Bien sûr, votre reflet sera plus joli que ce croquis. Voici ce que vous verrez :

Parties génitales externes chez la femme (vue de face)

Petites lèvres Petites lèvres Hymen Hymen Clitoris Clitoris Entrée de l’urètre Entrée de l’urètre Entrée du vagin Entrée du vagin

Périnée Périnée Anus Anus Grandes lèvres Grandes lèvres Si je puis me permettre, je vous recommande un livre que j’utilise dans le cadre de mon travail afin d’aider les femmes à apprendre à estimer leurs parties intimes. Il s’agit de Petals: Fine Art Photography of Vulvas (NdT : « Pétales : Photographie d’art de vulves » de Nick Karras, ISBN : 09743562-8-X). C’est un livre qui ne contient que de belles photos de vulves. Il est vraiment utile pour aider les femmes à percevoir la beauté et le caractère unique de leurs organes génitaux. Mais ce n’est que pour les plus audacieuses ! Vous avez deux sortes de lèvres : les lèvres extérieures, communément appelées « les grandes lèvres » (Labia majora), et les lèvres intérieures, ou « petites lèvres » (Labia minora). Si c’est la première fois que vous observez votre corps, il est fort probable que vous soyez stressée et nerveuse et que, par conséquent, vos « lèvres » se ferment. Si tel est le cas, écartez-les délicatement à l’aide de vos doigts. J’en profite pour souligner que c’est une partie très importante de votre anatomie. Vous devez veiller à son hygiène. Je sais que ce sont des informations très basiques, mais croyez-moi, il est parfois nécessaire de le rappeler. En écartant ces deux sortes de lèvres, cela vous permettra de révéler le merveilleux et mystérieux clitoris. Est-ce que vous le voyez bien caché, làbas ? Le clitoris est le seul organe de l’anatomie humaine uniquement conçu pour recevoir et transmettre des stimuli sexuels (Cf : The Gift of Sex ; NdT : « Le Cadeau de la Sexualité » de Clifford et Joyce Penner).

Les hommes, eux, n’ont pas d’organe spécifique exclusivement conçu pour le plaisir sexuel. Ceci est un cadeau extraordinaire de Dieu, entièrement voué à votre plaisir sexuel. N’est-ce pas merveilleux ? Je ne sais pas si vous avez encore besoin d’être convaincue, mais c’est la preuve que Dieu vous a bel et bien élaborée sexuellement afin que vous fassiez l’amour avec votre époux, et y preniez, vous aussi, plaisir. Le clitoris peut être extrêmement sensible, alors touchez-le très doucement ; dévoilez-le délicatement. Le toucher trop fort pourrait être douloureux. Votre auto-exploration pourrait vous aider à expliquer à votre mari comment caresser cette zone très érogène. Si vous êtes célibataire, comprendre comment votre clitoris réagit aux stimuli pourrait vous aider à saisir pourquoi telle ou telle position dans laquelle vous êtes assise, ou tel vêtement que vous portez peuvent déclencher en vous des pensées ou stimuli sexuels. J’ai eu d’innombrables conversations avec des missionnaires célibataires, extrêmement préoccupées par ce qui se passait au plus profond de leur vagin. Un jour, lors d’une conférence, s’est approchée de moi une jeune missionnaire d’origine asiatique, très timide et visiblement affligée par la honte. Il sautait aux yeux qu’elle était terrifiée. Elle tremblait et pleurait presque. « Puis-je vous parler en privé, s’il vous plaît ? » J’aime toujours ces moments tout particuliers car je sais que mon accent français (et la présence de Dieu, bien entendu) aide ces femmes à se détendre et à m’ouvrir leur cœur. Enfin, elles peuvent poser les questions brûlantes qu’elles ont secrètement gardées ! Cette jeune femme n’avait réellement jamais parlé de sexualité à qui que ce soit, pas même à ses parents. Après avoir pris une profonde inspiration, elle m’a dit : « On dirait que, parfois, mon truc en bas [elle voulait dire son vagin] est vivant et bat aussi vite que mon cœur. Alors, je commence à rêver que je suis mariée et là, j’ai vraiment envie que mon mari me prenne dans ses bras et que je reste, là, comme ça. Est-ce que c’est un péché ? Est-ce que je suis quand même toujours sauvée ?» De l’extérieur, je souriais afin de l’aider à poursuivre ses aveux courageux malgré la honte qu’elle éprouvait. Mais, je bouillais à l’intérieur ! Cette jeune femme vivait sous un énorme poids de culpabilité, sans jamais avoir reçu, de son éducation, de son église, ni même des femmes qui l’entouraient, le moindre secours ou soulagement. Encore une victime du

puritanisme ! L’ennemi se faisait un plaisir de lui maintenir la tête sous l’eau et l’aveuglait quant au magnifique cadeau qu’elle avait reçu en tant qu’être sexué. À mon tour, j’ai pris une profonde inspiration afin d’être aussi douce que possible et de ne pas laisser mon indignation contre l’ennemi l’effrayer. Je lui ai alors expliqué comment son corps avait été créé (comme dans ce chapitre), puis lui ai conseillé ne pas se focaliser négativement sur ce qui se passait à l’intérieur d’elle-même, ni de chercher à provoquer ces réactions, mais au contraire, de simplement remercier Dieu pour le bon fonctionnement de son corps. Si le mariage faisait partie du plan de Dieu pour sa vie, un jour, elle serait très heureuse de profiter de ce potentiel sexuel, jusqu’à la plénitude voulue par Dieu. S’il vous plaît, n’écoutez pas les mensonges de l’ennemi. Votre corps n’est pas dégoûtant. Il n’est pas non plus une machine à sexe qui décide de tout pour vous. C’est un cadeau de votre Créateur, votre Père céleste. Je vous encourage à présent à vous arrêter un instant pour oser regarder vos organes génitaux de plus près. Que ce soit pour la première fois ou que vous souhaitiez explorer davantage votre beauté « intérieure », rappelez-vous que vous avez été créée de manière unique. Soyez reconnaissante ! Qu’est-ce que cela vous a fait ? Cela a-t-il éveillé votre curiosité ? Allons un peu plus loin. Il est temps d’explorer et de découvrir ce qu’il se passe à l’intérieur même de vos organes sexuels féminins ! Les organes génitaux internes de la femme (vue de face)

Trompes de Fallope (trompes utérines) Trompes de Fallope (trompes utérines) Corps Jaune Corps Jaune Endomètre (muqueuse utérine) Endomètre (muqueuse utérine) Parois de l’utérus Parois de l’utérus Ovaires Ovaires Follicules Follicules Vagin Vagin Utérus Utérus Col de l’utérus Col de l’utérus

Lorsque vous vous sentirez prête à explorer l’intérieur de vos organes génitaux, prenez une petite goutte de lubrifiant (comme de l’huile de noix de coco biologique, du gel lubrifiant longue durée de la marque « K-Y » ou un lubrifiant vaginal) et insérez délicatement votre index jusqu’à la

deuxième articulation. Imaginez que l’entrée de votre vagin ressemble à une horloge. Suivez doucement les parois de votre vagin. Prenez votre temps ; allez-y doucement afin de palper les « heures » (les côtés) de votre horloge vaginale au contact desquelles vous ressentirez soit du plaisir, soit de l’inconfort. Si vous êtes mariée, vous pouvez enseigner à votre mari ce que vous avez découvert, en utilisant cette image de l’horloge. Vous pourriez lui dire, par exemple : « Midi est l’endroit que je préfère ». Ainsi, les doigts ou le pénis de votre mari pourront localiser l’endroit qui correspond à midi. Ceci est votre « point G ». Oui, ce point existe bel et bien, et nous en parlerons dans un prochain chapitre. Cette première partie à l’entrée de votre vagin est la partie la plus sensible. Soit dit en passant, c’est une bonne nouvelle pour les maris qui se demandent si la taille de leur pénis a de l’importance. Si vous êtes vierge, votre hymen est sûrement encore intact. C’est une membrane souple. Si vous le souhaitez, vous pouvez le pousser très délicatement pour le sentir. Il y a des hymens de formes différentes, mais la forme la plus courante est la « demi-lune ». Comme vous pouvez le constater sur le dessin précédent, il y a toujours une ouverture afin que votre sang menstruel puisse s’écouler de votre vagin. L’hymen d’une femme vierge ne l’empêche pas de porter un tampon hygiénique, si elle le souhaite. Il peut arriver que l’hymen soit rompu sans contact sexuel. Par exemple, celui d’une jeune fille peut se déchirer, pendant l’enfance, sans qu’il y ait la moindre pénétration, tandis qu’elle fait du vélo ou de l’équitation. Si vous n’avez jamais eu de rapport sexuel, vous êtes toujours vierge, même si votre hymen a été rompu. Si vous avez des questions sur la « première fois », rassurez-vous, je traiterai ce sujet. Maintenant, il existe un moyen de « sentir » votre vagin. Votre vagin est un muscle spectaculaire par sa capacité à créer un passage et à changer de taille. Il peut se resserrer et s’élargir en accueillant le pénis de votre mari pendant les rapports sexuels. Il s’agrandira également afin de permettre le passage de bébé, à sa naissance. Il est important que vous connaissiez l’exercice de Kegel. C’est un exercice essentiel qui permet de travailler le périnée. Cet exercice vous sera utile

toute votre vie. Si vous n’avez jamais senti ou exercé ce muscle à l’intérieur de votre vagin, allez aux toilettes et essayez le « stop pipi ». Commencez à uriner, arrêtez-vous pendant environ trois secondes, puis recommencez. Faites-le plusieurs fois avant de vider complètement votre vessie. Si cela vous semble facile, tant mieux ! Vous n’avez alors qu’à entretenir ce muscle en vous entraînant à le contracter à n’importe quel moment de la journée. Personne ne le remarquera ! Vous pouvez le faire en étant assise à votre bureau, en attendant à un feu de signalisation, en faisant la queue au magasin ou en regardant un film. Concentrez-vous et contractez votre vagin, détendez-le puis répétez l’exercice. Ainsi, vous prendrez conscience de votre vagin et renforcerez cette partie de votre anatomie. Cela vous aidera à prévenir les fuites urinaires. C’est un excellent exercice à essayer également pendant les rapports sexuels. Vous pouvez « masser » le pénis de votre mari avec votre vagin. Essayez et demandez-lui ce qu’il en pense ! Si vous éprouvez des difficultés en faisant l’exercice de Kegel, parlez-en avec votre médecin. Il existe des moyens susceptibles de vous aider. Normalement, votre vagin assure son propre équilibre acido-basique. Il se lubrifie sans que vous ayez à faire quoi que ce soit, telles des gouttes de transpiration sur les parois vaginales. Pour vous donner un point de référence, le vagin se lubrifie en moyenne toutes les 90 minutes. Cela ne dépend pas de la stimulation sexuelle, mais c’est un élément important dans les rapports sexuels. Tandis que vous explorez votre vagin, touchez doucement le « toit » de celui-ci. Vous allez sentir un petit renflement rond et très sensible. C’est « le point G » ou « point de Gräfenberg ». Les scientifiques l’ont longtemps décrit comme un point très sensible situé sur le toit du vagin. Ils ont depuis découvert que cet endroit couvre une plus grande surface et est en réalité connecté au clitoris. Cela explique pourquoi l’orgasme d’une femme résulte de la stimulation du clitoris ou du vagin, et vraisemblablement des deux. Encore une fois, Dieu a équipé votre corps de tout ce qu’il faut pour être sexuellement confiante et épanouie. Il est important d’assurer une bonne hygiène vaginale externe lorsque vous avez vos règles, mais aussi le reste du temps. Vous vous sentirez mieux et plus confiante dans votre féminité.

Sauf avis contraire de votre médecin, la douche vaginale n’est pas recommandée pour vos organes sexuels internes. Enfin, dernier point, je vous encourage vivement à faire cet exercice : prenez le temps de regarder votre corps entier, nue devant votre miroir et de louer Dieu pour la manière dont Il vous a créée. Je sais, je sais, cela peut être une tâche difficile pour la plupart des femmes, car il est fréquent d’avoir des parties de notre corps que nous n’aimons pas particulièrement. Je peux vous assurer que votre tendre Père céleste aime votre corps. Il n’a fait aucune erreur et chaque partie a dûment été conçue par Ses soins. Placez des bougies agréables dans votre salle de bain (ou diffusez des huiles essentielles), éteignez les lumières, déshabillez-vous doucement et commencez à regarder les zones de votre corps que vous considérez comme vos forces. Louez-Le pour ces belles parties de votre corps. Ensuite, prenez le temps de décrire le reste de votre anatomie, en vous efforçant de découvrir ses beaux aspects. Pour ma part, j’ai beaucoup de vergetures et de cicatrices. Chacune de ces marques me rappelle une partie de notre histoire, à Éric et à moi ; elles sont un beau souvenir de notre vie, de nos fils, de la protection de Dieu ou de Sa guérison. Le nombre croissant de cheveux blancs sur ma tête est la preuve que j’ai le privilège de vieillir, et de voir mes fils devenir des hommes et se marier. Ma peau n’est plus aussi ferme. Le monde essaie de me faire croire que je devrais trouver la meilleure crème anti-âge pour rester belle, mais je ne suis pas d’accord. Je choisis de regarder mes « défauts » de manière positive ; je choisis de croire que je suis toujours belle parce que c’est Dieu qui m’a créée. Bien sûr, c’est plus facile avec une lumière douce et tamisée. Je prie que Dieu vous entoure de Ses bras d’amour quand vous prendrez ce temps pour admirer votre beauté unique. Vous êtes un être exceptionnel, parce que vous êtes une femme, la création bien-aimée de Dieu. Profitezen ! Au cours de mes conférences, on me demande souvent quelle est ma position sur la chirurgie esthétique. Personne n’y réfléchit à deux fois lorsqu’il s’agit de se faire blanchir ou réaligner les dents. Pourtant, cela peut être considéré comme de la chirurgie esthétique. J’encourage toujours les femmes à sonder leurs motivations afin de s’assurer que celles-ci sont saines et qu’elles envisagent ces corrections, non pour se conformer aux

normes de la société ou à la demande de quelqu’un d’autre, mais pour renforcer leur estime de soi en tant que femme.

Savourez le fait d'être une femme ; c'est un véritable cadeau de Dieu.

À VOTRE TOUR

*

Qu'avez-vous appris sur votre corps ?

*

Que pense Dieu de votre corps ?

* Prévoyez un moment pour explorer votre corps à l’aide d’un miroir et de vos doigts. Êtes-vous à l’aise pour le faire ? Si non, pourquoi ?

* corps.

Assurez-vous de comprendre comment fonctionne votre N'oubliez pas, vous êtes une création magnifique !

Chapitre 7 : Célibataire et sexuée

Concilier son célibat avec le fait d’être un être sexué constitue une énorme frustration associée à un deuil réel et douloureux pour le cœur de tant de femmes célibataires ! Le poids qui leur est imposé est attristant. Parfois même, elles se sentent tyrannisées, simplement parce qu’elles ont été créées femmes, et bataillent avec leur sexualité. Je voudrais apporter un réel soulagement à toutes celles qui sont concernées par cette injustice, en leur donnant la possibilité d’accepter et d’aimer leur identité sexuelle, indépendamment de leur statut marital. Alors voilà ce que j’entends très souvent, au cours de sessions en tête à tête avec des femmes célibataires : « Avoir une sexualité active est réservée aux femmes mariées… Dans une telle configuration, qu’en est-il pour moi ? Comment puis-je gérer ma vie sexuelle de femme sans un mari à mes côtés ? Qu’est-ce qui me reste, à moi ? C’est tellement injuste ! ». C’est vrai, cela peut sembler très injuste si l’on réduit la féminité au cadre de la pratique de la sexualité. En revanche, le fait d’avoir un corps féminin

sexué sans être en mesure de jouir de relations sexuelles n’est pas un piège que Dieu aurait tendu à une si grande partie d’entre nous. Une femme célibataire peut-elle se sentir aimée, belle, physiquement satisfaite et sûre d’elle-même, sans la présence d’un mari à ses côtés ? Absolument, elle le peut ! Je travaille auprès de suffisamment de femmes mariées pour pouvoir certifier que si une femme n’espère se sentir complète et belle qu’à travers les yeux d’un mari, elle court le danger de ne jamais le vivre pleinement. Si elle se repose exclusivement sur le regard d’un homme, elle ne se sentira jamais parfaitement en sécurité dans sa féminité. C’est pour cela que, très souvent, quand je travaille avec une femme mariée, je dois d’abord commencer par l’aider à se sentir femme et sûre d’ellemême dans cette identité, avant de l’aider à se sentir épanouie dans sa vie d’épouse. La priorité est donc de découvrir premièrement qui vous êtes par et pour vous-même. J’espère que, au fil du chapitre précédent, vous avez pris le temps de découvrir ou de redécouvrir votre corps et vos organes sexuels. Maintenant, permettez-moi de discuter avec vous de ce qui se passe au niveau hormonal, y compris chez les célibataires. L’une des plus grosses erreurs que nous commettons à l’égard des célibataires est de leur faire croire qu’elles ne sont pas des êtres sexués tant qu’elles ne sont pas mariées. Malheureusement, les conseils prodigués dans ce domaine sont trop souvent mauvais et semblent méconnaître la sainteté de la sexualité. Ces conseils expriment ou du moins sous-entendent fortement : « Vous devez complètement ignorer le domaine de la sexualité puisque vous êtes célibataires. Vous vous inquiéterez de ce domaine de votre vie quand vous vous marierez. » Les précédents chapitres ont établi qu’il est important, pour toute femme, de respecter, pour elle-même, sa ligne rouge, et que veiller à sa pureté sexuelle avant le mariage est indispensable. Toutefois, cela ne signifie pas que les hommes et les femmes sont des êtres asexués quand ils sont célibataires. À cet égard, l’expérience masculine reçoit généralement plus d’attention et de considération – en raison des problèmes liés à la pornographie et à la

masturbation – alors que la situation à laquelle sont confrontées les femmes célibataires est le plus souvent laissée pour compte. Mon expérience, forgée par un nombre incalculable d’heures passées avec tant de femmes seules ayant besoin de parler de leur sexualité, constitue l’une des raisons pour lesquelles j’ai écrit ce livre. De plus, j’ai le privilège d’avoir maintenant des belles-filles, que je préfère appeler « mes filles de cœur ». D’ailleurs, si l’une d’entre elles lit ces lignes, je tiens à rappeler, une fois de plus, que je l’aime autant que son mari ; car, c’est la vérité ! Et, je veux être sûre qu’elles en soient bien conscientes. Je souhaite que ces précieuses jeunes femmes démarrent leur vie d’épouse aux côtés de nos fils avec le sentiment d’être prêtes et enthousiastes à l’égard de leur sexualité. Je n’oublierai jamais le soulagement, plus qu’évident, exprimé par le visage de ces missionnaires célibataires, quand je leur parlais de leur corps et de comment Dieu les a créées sexuées. D’ailleurs, nous connaissons les mêmes cycles menstruels, que nous soyons mariées ou célibataires. Évidemment, nos hormones exercent une influence sur nous, même lorsque nous ne sommes pas sexuellement actives. Chaque mois, autour du 14e jour du cycle de la femme, l’ovaire relâche un ovule qui va trouver son chemin jusque dans l’utérus, à la recherche d’un petit spermatozoïde qui pourra le féconder. Si vous prêtez attention à votre corps, vous pouvez même sentir, au niveau des ovaires, le pincement qui accompagne l’ovulation. Alors que l’ovule voyage tranquillement dans les trompes, dans l’espoir d’une rencontre productive, le corps tout entier se prépare à construire le nid qui accueillera l’ovule fécondé. Il arrive, à ce moment-là, que la femme ressente le fort désir à la fois sexuel et émotionnel d’une présence masculine dans sa vie. Or, ces sensations peuvent se répéter chaque mois ! Si cette femme célibataire croit fermement qu’elle est en train de commettre un péché, elle va s’acharner à réprimer ces sensations, persuadée que sa sexualité est une ennemie, et non une alliée. Le problème est que ce système de pensée, associant sexualité et refoulement, risque fort de se perpétuer jusque dans sa vie de couple, une fois celle-ci mariée. Elle s’en trouvera bloquée, incapable de découvrir le plaisir sexuel légitime avec son mari, à cause d’années passées à combattre ses propres hormones et à se construire une appréciation négative de sa propre sexualité.

À l’autre extrémité, si la femme célibataire s’est donnée sexuellement à de nombreux hommes avant d’être mariée, dans le but de se sentir aimée, elle risque de percevoir sa propre sexualité comme entachée et salie, à cause de ses expériences passées et du semblant de liberté sexuelle qu’elle a connu. C’est avec beaucoup de tristesse que je me souviens notamment de cette très belle femme mariée, incapable d’offrir du sexe oral à son mari, tant elle en avait abusé par le passé avec maints hommes et en était dégoûtée. Ce refus avait engendré de grandes souffrances au sein de leur couple, au point d’avoir besoin de faire un travail relativement intense pour trouver un équilibre et du plaisir réciproque dans ce domaine de leur sexualité. Vous souvenez-vous de l’histoire de Sophia ? Elle ne pouvait même pas s’imaginer toucher la moindre partie du corps de son futur mari pendant la période des fiançailles. La ligne rouge de Sophia, notion que j’ai définie dans le chapitre « Construire votre amitié », était très stricte puisqu’elle excluait tout contact physique, y compris le fait de se tenir la main. Elle craignait de transposer dans son mariage son ancienne compréhension erronée de la sexualité et voulait laisser à Dieu le temps et l’espace de reconstruire solidement ses perceptions. Elle voulait apprendre, découvrir et ressentir toute la beauté de ce que Dieu avait créé, en faisant d’elle une femme sexuée et pure. Elle m’a posé cette question : « Après avoir été si active au niveau sexuel, pendant tant d’années, vais-je réellement parvenir à rester abstinente en cette période de ma vie ? ». Avec assurance, je l’ai réconfortée en lui répondant que « oui ». Oui, l’abstinence peut être apprise et maîtrisée. Je préfère parler de « continence » car ce mot, bien qu’issu du vieux français, évoque une maîtrise de soi vis-à-vis de la sexualité, motivée par un objectif précis et défini. Nous pouvons tout à fait vivre sans pratiquer la sexualité, et je vous garantis que vous ne mourrez pas si vous vous abstenez de toute activité sexuelle pour un temps. COMMENT Y ARRIVER ? Vous êtes une femme ! Hourra pour votre « va-jay-jay » ! Il n’y a absolument aucune raison d’avoir honte de ce que vous ressentez dans votre cœur et dans votre corps. Remerciez le Seigneur pour ce corps qui

fonctionne ! Apprenez à garder et protéger votre corps pendant votre célibat. Votre sexualité est précieuse. La première étape est de faire le point sur votre compréhension de la sexualité. À ce stade du livre, comprenez-vous à quel point la sexualité est spirituelle ; qu’elle symbolise notre relation avec Jésus et notre future communion avec Lui ? Parce que la sexualité est avant tout spirituelle, je vous encourage à vous concentrer sur votre relation avec Dieu. Cette relation est la source première pour découvrir et affermir votre identité, pour vous sentir aimée pour qui vous êtes, pour trouver le sens de votre vie et pour vous sentir en sécurité. Aucun homme, ni aucune relation humaine, ne peut répondre parfaitement à ces quatre besoins essentiels. C’est en Dieu qu’ils seront pourvus, et la plénitude qui en résulte abondera naturellement dans vos relations avec les autres. Pouvez-vous ressentir Sa présence dans votre vie, tous les jours ? Comment connectez-vous avec Lui ? Peut-être avez-vous besoin de fraîcheur dans votre interaction avec Dieu ? Dans ce cas, pourquoi ne pas changer la version de la Bible que vous lisez régulièrement, ou bien essayer la Bible en version audio, pendant les transports en commun ou les trajets en voiture. Vous pourriez aussi écouter des enseignements et prédications en ligne, et passer du temps seule avec Dieu, simplement pour L’écouter. Lorsque vous démarrez votre journée, commencez par Le remercier et Le louer pour qui Il est, et ce qu’Il a fait de vous : une femme. Remerciez-Le pour votre corps, ainsi que pour les dons et multiples qualités dont Il vous a dotée. Les femmes avaient un rôle et une place particulière auprès de Jésus pendant Son ministère sur terre. Elles ont pourvu financièrement, ont pris soin de Lui et se sont investies dans Son ministère. Jésus a vécu Sa vie sur terre en tant que célibataire et Il n’a pas péché. Pensez-vous qu’Il a, Lui aussi, été tenté au niveau sexuel ? Hébreux 4 : 15 (Segond 21) : « En effet, nous n’avons pas un grand-prêtre incapable de compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté en tout point comme nous, mais sans commettre de péché. » Oui, Il a été tenté en toutes choses, y compris au niveau sexuel, bien sûr ! Mais, Il est resté connecté à Son Père en toutes circonstances. Il a pris du

temps seul à seul avec Dieu. Il n’a pas péché. C’est une vérité qui procure tant d’espoir. Gardez bien Dieu au centre de votre vie ! Parce que la sexualité est également émotionnelle, je vous encourage à construire des relations d’amitié proches et intimes qui soient équilibrées pour votre vie, des amitiés où vous pouvez partager votre cœur sans vous sentir jugée. Si cela ne vous correspond pas d’avoir un grand cercle d’amis, privilégiez un cercle plus restreint, mais entourez-vous néanmoins d’amis qui vous aiment pour celle que vous êtes. Assurez-vous simplement que ce petit groupe se compose de plus d’une seule personne, pour éviter l’exclusivité. Par contre, si vous êtes à l’aise et vous sentez revigorée au milieu d’un large groupe d’amis, profitez-en. Investissez dans vos amitiés. Ces amis peuvent partager vos joies, vos peines, vos espoirs et vos rêves. Ils peuvent prier avec vous et pour vous. Ils peuvent vous soutenir dans les éventuelles batailles de votre vie. Même Jésus avait pris le soin de S’entourer d’un petit cercle d’amis pendant Son temps sur terre : Ses disciples. Matthieu 26 : 38 (Segond 21) : « Il leur dit alors : Mon âme est triste à en mourir. Restez ici, éveillés avec moi. » Parce que la sexualité est aussi physique, je vous encourage à apprendre à identifier les sensations d’ordre sexuel de votre corps, afin de les canaliser au niveau physique. Quelles activités physiques vous conviennent le mieux ? Le fitness ? La danse ? Un sport individuel ou collectif ? La musique ? La louange ? Trouvez une activité qui permettra à votre corps de produire les hormones de bien-être dont vous avez besoin pour vous sentir apaisée. Une autre idée, pour mettre en place de bonnes habitudes dans votre vie, est d’avoir un « rendez-vous amoureux » par semaine avec Jésus. Planifiez un temps spécifique, mis à part pour Jésus et vous, pendant lequel vous allez prendre soin de vous-même tout en concentrant vos pensées sur Lui. Sortez pour prendre une tasse de café ou de thé avec un bon livre inspirant, juste vous et Lui, par exemple. Prenez rendez-vous pour une manucure, ou toute autre activité que vous affectionnez particulièrement, et concentrez-vous sur Lui pendant que votre corps se détend. Prenez un bon bain relaxant, avec en musique de fond de la louange ou toute autre musique qui repose et nourrit votre âme. Concentrez vos pensées sur Jésus, Ses rêves pour vous, ce qu’Il

dit de vous, pendant que votre corps se détend. Essayez ça ! Je sais que cela peut vous paraître bizarre, mais les femmes mariées jalousent les femmes célibataires quand elles entendent les récits de ces moments si particuliers avec Jésus. Je vous encourage vivement à lire le livre de Shannon Ethridge, Completely His (NdT : « Pleinement à Lui » ; si vous comprenez l’anglais, car il n’est encore malheureusement disponible qu’en anglais). Shannon nous y lance, avec élégance, le bouquet de la mariée. Elle écrit : « Si vous êtes prêtes à faire passer votre Dieu devant toute autre chose dans votre vie, alors vous pourrez Le connaître vraiment, intimement. Pas simplement des personnes imprégnées de Dieu, des lieux remplis de Sa présence ou des choses qu’Il suscite, mais Dieu Lui-même, en tant que personne. Et, tandis que vous Le découvrirez un peu plus chaque jour, vous tomberez de plus en plus amoureuses de Lui, et vous serez de plus en plus motivées pour Lui démontrer votre amour. » (Completely His de Shannon Ethridge, p. 80, ISBN-978-1-4000-7492-1) PARLONS DE LA MASTURBATION Eh oui, nous en venons enfin au sujet de la masturbation – c’est-à-dire l’autostimulation de ses propres organes génitaux pour se procurer du plaisir. Je sais que je vais avoir le droit à de nombreuses réactions pleines de colère, voire de haine, pour avoir osé écrire ce qui suit. Mais il est important que vous le sachiez, et même que vous relisiez cette phrase encore et encore si elle vous concerne : la masturbation ne vous enverra pas en enfer ! Bien trop de jeunes hommes et femmes ont fini par s’autodétruire à cause de ce mensonge accusateur et dénué d’espoir. Alors, prenons le risque de regarder la masturbation sous un angle différent afin qu’elle devienne votre alliée, vous permettant de découvrir et de comprendre comment votre corps fonctionne ; puis, nous nous attellerons à nous assurer que celle-ci reste une amie, sans devenir votre maître. Parfois, les pulsions sexuelles deviennent si fortes qu’elles sont physiquement difficiles à gérer, pouvant même devenir invalidantes lorsqu’elles ne trouvent pas de canal physique pour être libérées. La masturbation peut rester purement mécanique et fournir le soulagement nécessaire au corps. Cela peut donc faire partie d’une stratégie pour rester

continent en période de célibat, canalisant et libérant ainsi physiquement et physiologiquement cette énergie sexuelle. J’encourage aussi les femmes à découvrir leur propre corps en le touchant et en apprenant quelles parties sont les plus sensibles et érogènes. Cette découverte leur sera très utile si un jour elles se marient ; elles pourront alors pleinement et activement vivre leur sexualité. Donc, oui, la masturbation peut être envisagée sous l’angle de la découverte de son corps. Comme je l’ai déjà mentionné dans le premier chapitre, la masturbation ne devient un danger que lorsqu’elle est associée à une source extérieure de stimulation. Elle risque aussi d’établir cérébralement un schéma sexuel faussé, qui laisserait croire que la sexualité est « rapide, efficace et meilleure par soi-même », en particulier quand le seul objectif est « d’avoir du sexe » avec soi-même. Si vous êtes bloquée par une extrême pudeur, je vous encourage vivement à relire le chapitre six et à vous entraîner, à l’aide des exercices destinés à vous faire découvrir votre propre corps, afin que vous puissiez pleinement apprécier le fait d’avoir été créée femme. Si vous vous débattez avec une addiction à la masturbation et que celle-ci vous semble gagner, je vous déclare avec assurance qu’il y a de l’espoir pour vous. Vous pouvez être libérée de cette domination. J’ai longuement réfléchi pour savoir si ce serait dans ce livre, ou bien un autre, que je prendrais le temps de partager quelques conseils pratiques quant à la marche vers la liberté, en contextes d’addiction. Bien que ce sujet puisse faire l’objet d’un ouvrage à lui seul, j’ai choisi d’en donner un bref aperçu, au cas où vous en auriez besoin aujourd’hui. Je vais illustrer mon propos avec l’histoire vraie d’une belle jeune missionnaire avec qui j’ai travaillé. Cindy servait Dieu quelque part en Amérique du Sud, dans un hôpital de campagne où elle était médecin. Elle était très occupée et se retrouvait souvent épuisée et frustrée à la fin de longues journées marquées par un manque flagrant de moyens. Elle avait à gérer de nombreux décès qui auraient pu être évités dans des conditions plus « normales ». Les larmes et la douleur étaient le pain quotidien des personnes au service de qui elle travaillait, et le sien par la même occasion.

Elle se sentait aussi très souvent envahie par une immense solitude, coupée du monde qu’elle avait toujours connu, et éloignée des autres missionnaires et équipes. Elle m’a contactée pour avoir de l’aide, m’expliquant très rapidement, dès notre première séance en ligne, qu’elle était intensément « accro » à la masturbation. C’était au point qu’elle devait quitter son poste à l’hôpital, plusieurs fois par jour, pour s’y adonner et pouvoir terminer sa journée. Elle en était dévastée. Comment pouvait-elle servir Dieu avec une telle addiction ? Elle était vraiment désespérée. Ce qui lui arrivait était en fait assez simple. La jeune femme était si occupée à servir Dieu qu’elle n’avait plus le temps ni d’apprécier ni de nourrir sa relation personnelle avec Lui. Elle se sentait vide au niveau spirituel, donnant bien plus que ce que son propre réservoir spirituel contenait. De plus, elle n’avait pas d’amis, donc personne avec qui partager son cœur et prier. Elle était très seule et isolée. Cela explique que la seule issue de secours que son cerveau ait trouvé ait été la masturbation. C’était un moyen rapide de trouver du soulagement face à cette pression interne si forte, tant au niveau spirituel, qu’émotionnel et sexuel. J’ai pris le temps de la rassurer et de lui expliquer ce que la sexualité est en réalité. Ensuite, nous avons mis en place un plan d’action pour rééquilibrer sa vie, son quotidien, et apporter un rafraîchissement au niveau de sa vie spirituelle et de ses amitiés. Ce n’est qu’après cela que nous avons travaillé sur la dimension physique du problème, en commençant par le réduire au simple soulagement physiologique, nous assurant qu’elle ne s’autorisait plus à fantasmer sur un homme, qu’elle le connaisse ou non. Puis, nous avons mis en place un « plan off/on ». Nous avons réduit le nombre de fois où elle se masturbait dans la journée, passant de quatre fois par jour à seulement deux (off). Elle a exploré un nouveau moyen de canaliser cette énergie et ces tensions en dansant sur de la musique de louange (on). Je l’ai encouragée à célébrer ses progrès chaque fois qu’elle avait atteint l’un de ses objectifs, tels que de réussir à ne plus se masturber que tous les deux jours, puis seulement deux fois par semaine, puis simplement une fois par semaine, etc. jusqu’à en être pleinement libérée. À chaque victoire, à chaque objectif atteint, elle s’offrait une récompense comme une sortie, un dîner, un film... Cela a pris un peu de temps, c’est

vrai, mais elle a changé la donne et s’est libérée de l’esclavage de la masturbation dans sa vie. C’était il y a de nombreuses années, et elle est aujourd’hui mariée, sexuellement épanouie, et maman de plusieurs enfants. Ce n’est là qu’une version résumée du plan que nous avions établi toutes les deux, mais je voulais vous donner un petit aperçu de ce que peuvent être les batailles et, surtout, les victoires d’une femme face à une telle addiction. Ne croyez plus les mensonges qui ont pour but de vous forcer à éteindre les sensations sexuelles que Dieu a placées en vous. N’étouffez plus votre être sexuel. Dieu a fait de vous une femme, appréciez-le ! Refusez également de croire aux mensonges qui vous poussent à offrir votre corps, à droite et à gauche, dans l’espoir trompeur de combler un besoin légitime, mais de la mauvaise manière. Je vous encourage à reconnaître vos besoins sexuels légitimes en tant que femme. Souvenez-vous qu’il existe une façon saine et accessible d’assumer votre être sexué, sans compromettre votre âme, votre esprit ou votre corps, en canalisant votre énergie sexuelle.

À VOTRE TOUR

* votre vous * ?

Si vous êtes célibataire, ou en êtes-vous par rapport à situation ? Réprimez-vous votre sexualité, ou vous êteslaissé gouverner par elle ?

Si vous êtes mariée, profitez-vous au maximum de votre

sexualité

* Programmez-vous des temps de qualité pour prendre soin de vousmême, aux niveaux spirituel, émotionnel et physique ? Listez au moins

trois choses que vous planifiez de * Spirituellement : 1. 2. 3. * Émotionnellement : 1. 2. 3. * Physiquement : 1. 2. 3.

* en

mettre en place :

Si vous êtes célibataire, quels ajustements devriez-vous mettre place pour vous sentir épanouie et satisfaite ?

* Si vous êtes mariée, quelles sont les choses liées à votre couple vous apportent le plus de satisfaction ?

qui

Chapitre 8 : La chimie de l’amour et l’orgasme

Dieu nous a créés pour l’amour aux niveaux spirituel et émotionnel, et bien évidemment aussi au niveau sexuel et physique. À présent, regardons de plus près à la chimie qui opère discrètement à l’intérieur de l’amour. C’est ainsi que nous saisirons les différentes facettes de l’orgasme féminin. Aaaahhhh, l’amouuuuur ! Quelle merveilleuse invention de notre Dieu ! Car, l’amour est bien plus qu’une simple émotion ! Tant de choses dans ce domaine relèvent et résultent d’une véritable alchimie corporelle. Je trouve cela fascinant ! Et, c’est une preuve supplémentaire que Dieu a prévu que maris et femmes soient intimement liés, de façon spécifique et exclusive. Voici quelques faits intéressants : Connaissez-vous les phéromones ? Vous savez, ces minuscules molécules chimiques, sécrétées par notre corps à travers la sueur et l’urine, et qui, transportées par l’air, exercent un effet physique ou émotionnel sur un autre membre de la même espèce… Certaines études ont montré qu’une femme régulièrement exposée à la transpiration d’un même homme a un cycle menstruel plus régulier ; et que, par là même, la production de testostérone du mari se synchronise avec le cycle mensuel de sa femme, ce qui ajuste le désir de l’époux à la période d’ovulation de son épouse. Il est donc parfaitement naturel que vous aimiez les odeurs corporelles de votre conjoint : elles participent en effet à fortifier le lien entre vos deux corps et ont un effet positif sur le vôtre. Bien entendu, je reste une fervente défenseuse d’une bonne hygiène dans le couple, et des douches régulières, mais ces phéromones sont très puissantes. Elles contribuent, à notre insu, au fait que les deux deviennent une seule chair. Le système immunitaire : Quand un mari et sa femme font l’amour pour la première fois, pendant leur nuit de noces, des changements importants se produisent dans le système immunitaire de l’épouse. Le sperme contient des

composants qui vont temporairement inhiber les défenses immunitaires de celle-ci. Il s’agit là d’aider le corps de la femme à s’accoutumer à celui du mari et à le reconnaître comme son propre corps. C’est la raison pour laquelle, souvent, les jeunes mariées ont tendance à développer des infections urinaires ou des mycoses. Le sperme du mari peut vivre jusqu’à cinq jours dans le système reproducteur de la femme. Si le couple fait l’amour au moins deux fois par semaine, la femme aura continuellement des cellules vivantes contenant l’ADN de son mari dans son corps. Il est donc vital que le système immunitaire de la femme accepte le corps de son mari comme faisant partie du sien. Ce processus d’acceptation va se produire pendant la première année de mariage. N’est-ce pas incroyable ? Et c’est ce qui, bien sûr, va contribuer à la conception d’un bébé, si tel est le désir du couple. Il est vrai que tout cela est fascinant, mais lorsqu’une jeune mariée se débat avec les douleurs et l’inconfort de ces infections, elle peut se sentir un peu déboussolée. Laissez-moi vous donner quelques-unes des astuces que j’aurais transmises à nos petites Damaris. Commencez par prendre rendez-vous avec votre gynécologue pour traiter l’infection. Puis, mettez en place quelques mesures de prévention pour éviter la récurrence de ces mêmes infections. De temps en temps, l’équilibre du pH de l’appareil génital de la femme est perturbé par des changements hormonaux et/ou le développement de bactéries. Une odeur déplaisante peut alors survenir. Normalement, ces symptômes disparaissent grâce à une bonne hygiène corporelle et alimentaire – en évitant, par exemple, les aliments qui favorisent le développement des mycoses. Une femme peut également choisir de ne pas porter de culotte pour dormir, favorisant ainsi l’aération du vagin (efficace pour éviter les mycoses). Si les infections ne disparaissent pas avec ces simples mesures, un produit de toilette spécial pour le vagin peut être acheté en pharmacie ou en parapharmacie. L’une de mes amies qui était médecin m’avait donné le conseil suivant, lorsque j’étais beaucoup plus jeune : « Si tu souffres d’infections génitales à répétition, rassemble toutes tes culottes ainsi que les slips de ton mari, et fais-les bouillir dans une grande casserole pendant cinq

minutes. De plus, quand tu essaies de te débarrasser de ce genre d’infections, utilise uniquement de la lingerie en coton ». Il est aussi utile de mentionner que la prise d’antibiotiques peut engendrer un déséquilibre du pH de votre flore vaginale et causer une infection. Donc, avec la prise d’antibiotiques, toutes ces mesures préventives sont vraiment importantes pour combattre ces mycoses et autres désagréments. Une remarque au passage, moins réjouissante, concerne les relations sexuelles avec des partenaires multiples : il se passe alors une foule de choses au niveau des fluides corporels. Quand nous animons une conférence destinée aux adolescents, nous leur proposons de prendre un morceau de scotch, représentant leur corps, et leur demandons de coller le précieux adhésif sur le bras de plusieurs autres jeunes autour d’eux, en le collant et le décollant autant de fois qu’ils le souhaitent. Comme vous pouvez l’imaginer, ces morceaux de scotch deviennent rapidement dégoûtants. Ils sont recouverts de cellules, de transpiration, de poils. Le scotch ne ressemble plus du tout à ce qu’il était au début ! Ce que ce petit exercice cherche à illustrer est rendu évident : avoir de multiples partenaires sexuels produit exactement le même effet sur notre corps, détruisant la pureté, non seulement aux niveaux moral, émotionnel et spirituel, mais aussi au niveau physique. Des études ont montré que lorsqu’une personne a des relations sexuelles avec six partenaires différents, et que ces six personnes ont elles-mêmes eu des relations sexuelles avec six partenaires différents, ses fluides corporels sont en réalité partagés avec 63 personnes différentes. Si l’on passe à neuf partenaires, c’est avec 511 personnes différentes que les fluides sont alors partagés ! (« Most People Underestimate AIDS Risk from ‘Phantom’ Sex Partners », AIDS Weekly, July 18, 1994) Effrayant, n’est-ce pas ? C’est pourquoi la Bible dit : 1 Corinthiens 6 : 18 (Segond 21) : « Fuyez l’immoralité sexuelle. Tout autre péché qu’un homme commet est extérieur à son corps, mais celui qui se livre à l’immoralité sexuelle pèche contre son propre corps. » Pour terminer sur une note positive à propos du système immunitaire, je voudrais vous encourager à embrasser votre conjoint, encore, encore et encore. Des chercheurs de l’Organisation Néerlandaise pour la Recherche Scientifique Appliquée ont étudié de près l’échange de microbes pendant un

baiser de dix secondes. Bien sûr, nous parlons ici du baiser passionné, « à la française » – comme le nomment les anglophones : langoureux, avec la langue. (C’est la meilleure façon d’embrasser votre conjoint, n’est-ce pas ?) Les résultats de ces études ont montré que 80 millions de bactéries sont échangées pendant un tel baiser. Ils ont aussi prouvé que, plus un couple s’embrasse, plus les colonies de bactéries recensées dans la bouche des deux partenaires sont similaires. Si un couple s’embrasse en moyenne neuf fois par jour, les deux finiront par avoir exactement la même population de bactéries dans la bouche. C’est là un autre exemple de comment les deux corps d’un couple finissent par ne plus faire qu’un. Cantique des cantiques 1 : 2 (Segond 21) : « Qu’il m’embrasse des baisers de sa bouche ! Oui, ton amour est meilleur que le vin » Mari et femme, profitez donc du corps de l’un et de l’autre ! Ainsi, vos deux corps deviendront chaque jour davantage une seule chair ! Embrassezvous passionnément tous les jours ! Ces baisers garderont vos corps connectés ! Souvenez-vous que c’est le conseil d’une experte française… et que les Français ont pour réputation de s’y connaître en amour ! Nous allons maintenant creuser ce qui se produit au moment des relations sexuelles. Il existe de nombreux et excellents livres qui décrivent la relation sexuelle. Je voudrais vous recommander les suivants (hélas, en anglais... sorry !) : A Celebration of Sex de Douglas Rosenau et The Sexually Confident Wife de Shannon Ethridge. Et, si vous avez besoin de reconstruire votre sexualité, lisez Restoring the Pleasure de Clifford et Joyce Penner. De nombreuses jeunes femmes m’ont demandé de ne pas oublier de donner des informations concernant la première fois. Ce qui suit résume ce que j’aurais dit à mes filles à ce sujet. Il est vrai que l’idée de la première fois peut impressionner. Pourtant, elle peut être bien plus simple et naturelle que ce que vous imaginez, car vos corps sauront quoi faire. Revenons-en à 1 Corinthiens 7 : 3 (Segond 21) : « Que le mari rende à sa femme l’affection [sexuelle] qu’il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari. »

Mon premier conseil à la belle mariée est de prendre son temps, et de suivre le rythme et les désirs de son corps. Voilà les précieux conseils qu’auraient reçus mes filles : Quand vous arrivez dans votre chambre, prenez le temps de remercier Dieu parce que la journée du mariage est enfin derrière vous. Vous êtes enfin tous les deux dans votre chambre, pour la nuit, et vous vous appartenez, l’un à l’autre. Vous êtes mariés ! Félicitations ! Prenez ensuite une douche, cela vous fera le plus grand bien et vous permettra de vous sentir fraîche. Ensuite, restez nue ou revêtez-vous d’une superbe lingerie sexy, peut-être même qu’un nouveau parfum stimulera tous les sens de votre mari. Ou encore, vous pouvez avoir envie de remettre votre robe de mariée pour qu’il ait le plaisir de vous déshabiller. Bien sûr, il devra, lui aussi, prendre une douche. Certains de mes collègues recommandent d’attendre le lendemain matin et de laisser passer la première nuit pour être bien reposés. Bien sûr, vous pouvez choisir d’attendre, vous avez une vie entière pour découvrir les plaisirs de l’amour, mais si vous estimez que vous avez assez attendu, eh bien… n’attendez plus ! Embrassez-vous, encore et encore. Prenez le temps de vous découvrir, de vous dénuder l’un l’autre. La première nuit est précieuse ; c’est la première fois que vous apprécierez la beauté du corps de l’autre. Il va vous trouver magnifique. Il va aimer votre corps. Il va aimer tout de vous. Laissez-le vous regarder. Remplissez sa banque d’images de votre corps. Touchez-vous, caressez-vous, laissez vos doigts découvrir la peau de votre conjoint, centimètre par centimètre. Rassurez-vous, je ne vais pas vous citer ici tout le Cantique des cantiques, mais vous trouverez dans ce livre de la Bible, si romantique, une très belle description de cette première nuit. Utilisez vos cinq sens pour explorer votre intimité sexuelle. Profitez de l’excitation sexuelle que vous sentez monter en vous. Laissez votre corps parler et suivez le désir qui grandit à l’intérieur de vous.

Quand vous vous sentez prête, invitez votre mari à entrer à l’intérieur de vous. Guidez son pénis dans votre vagin et, en une fois ou par petites pressions, il finira par être en vous. Vous ne faites plus qu’un ! Votre corps aura envie de bouger, son corps aura envie de bouger. Laissez-vous faire ! Suivez vos instincts et savourez l’instant que vous êtes en train de vivre. Il va éjaculer et peut-être ressentirez-vous un orgasme, ou peut-être pas… du tout. Dans ce cas, ce serait tout à fait normal, pas de panique ! Votre corps aura vraisemblablement besoin de découvrir les différents types d’orgasme féminin que vous pourrez expérimenter. Si vous n’êtes pas très sûre de ce qu’est un orgasme, rassurez-vous, je vais vous le décrire, en détail, à la fin de ce chapitre. Ensuite, restez connectés, continuez de vous caresser et de vous embrasser. Votre mari va très certainement s’endormir rapidement après l’amour, son corps ayant relâché 500 fois plus d’ocytocine qu’en temps normal. Vous risquez, de toute manière, de vous endormir dans les bras l’un de l’autre. Profitez de ce repos bien mérité ! Et après ? Recommencez, encore, encore et encore. Voici les questions que les jeunes femmes me posent le plus fréquemment lors de mes conférences : « Je suis vierge et me demande combien de sang je vais perdre lors de la première pénétration… » : Comme nous en avons déjà parlé dans un précédent chapitre, votre hymen peut s’être déjà rompu avant même votre premier rapport, peut-être lors d’activités sportives comme le vélo ou l’équitation, par exemple, ou en utilisant des tampons hygiéniques, etc., mais s’il est intact, il se peut que la première pénétration soit un peu douloureuse. C’est pour cela que vous devrez prendre votre temps, en vous assurant que votre corps soit plus que prêt à accueillir le corps de votre mari. Plus le désir montera, plus votre vagin se lubrifiera, et plus la pénétration sera facile. Il peut y avoir de petites gouttes de sang sur les draps, c’est vrai, mais ce ne sont que des gouttes, et non des litres de sang.

« Que faire du sperme après l’amour ? Quelle quantité de sperme aurai-je en moi ? » : Si vous vous endormez, vous n’aurez rien à faire de spécial. Votre corps sera en train de s’habituer à celui de votre mari, donc vous endormir avec le sperme de votre mari en vous est une très bonne idée. En moyenne, la quantité de sperme par éjaculation représente entre 2 et 5 millilitres, soit l’équivalent d’une ou deux cuillères à café. Si vous ne vous endormez pas immédiatement, ce peut être aussi une bonne idée d’aller aux toilettes pour uriner après l’amour, ce qui aide à diminuer le risque de ces infections plutôt ennuyeuses que les jeunes mariées peuvent subir tandis que leur corps s’habitue à celui de leur époux. Le sperme sera éliminé par la même occasion. Récemment, je regardais une série télévisée sur la reine Victoria : alors qu’elle était encore jeune mariée, on la voit sauter sur un canapé après avoir fait l’amour avec son mari, parce que quelqu’un lui aurait dit que c’était une méthode très efficace pour ne pas tomber enceinte. Vraiment, cette scène m’a fait sourire ; et je vous assure que vous n’avez pas besoin de sauter après avoir fait l’amour. Le sperme de votre mari est en parfaite sécurité à l’intérieur de votre corps, et j’espère que vous avez réfléchi à un autre moyen de contraception si votre désir est de ne pas avoir d’enfants immédiatement. (J’aborderai le sujet au chapitre 10.) « Est-ce que nous pouvons faire l’amour pendant mes règles ? » : Il n’y a pas de contre-indications médicales, mais si vous avez des douleurs, des crampes ou ne voulez tout simplement pas avoir à gérer l’écoulement de sang pendant que vous faites l’amour, ce peut-être une bonne période de repos. C’est aussi le bon moment pour explorer d’autres manières de faire l’amour, qui n’impliqueront pas de pénétration. Laissez alors votre imagination déborder. « Si ma sexualité a été complètement abîmée par des abus répétés, de multiples partenaires ou parce que je me suis lancée dans une forme de revanche contre les hommes, est-ce que ma vie sexuelle peut vraiment changer et devenir belle à nouveau ? » Oh, ma très chère amie, mais oui ! Absolument, oui ! Vous devrez probablement trouver un bon thérapeute pour vous aider à avancer sur la voie de la restauration,

mais je suis certaine que vous l’atteindrez, parce que j’ai moi-même accompagné de nombreuses femmes sur cette route de la reconstruction et de la liberté. Avec Dieu, tout est possible, y compris la guérison et la restauration ! S’il vous plaît, faites le premier pas et cherchez de l’aide sans tarder pour entamer ce cheminement vers la plénitude. Si vous parlez anglais, vous pouvez contacter Shannon Ethridge sur son site : http://www.shannonethridge.com/wowintensive/. Elle organise des week-ends spécialement destinés aux femmes en difficulté avec leur sexualité. Vous pouvez également consulter mes sites internet : http://www.rachelmiqueldufour.com et http://ericracheldufour.com. Je vais aussi proposer de tels week-ends pour les femmes en France. Régulièrement, des époux s’adressent à moi pour essayer de comprendre la sexualité de leur femme. Sur ma page Facebook, j’avais lancé une invitation aux femmes pour qu’elles me communiquent toutes les questions et sujets qu’elles souhaitaient voir abordés dans ce livre. Eh bien, j’ai eu la surprise et la joie d’y trouver la réponse d’un homme qui me demandait de l’aider à comprendre les désirs sexuels très changeants de sa femme. Hélas, il m’est impossible de vous donner une recette ou une formule magique pour vous expliquer le fonctionnement de l’orgasme féminin, tant celui-ci possède de facettes ! Il dépend de tellement de facteurs différents. Ce qui convient parfaitement un jour peut s’avérer inutile et ne pas fonctionner le lendemain… Une femme peut désirer soudain des caresses spécifiques qu’elle ne supportera pas la fois suivante. Elle peut avoir envie de caresses tendres et douces un jour, puis de caresses passionnées et vigoureuses le jour suivant. Les désirs de la femme en matière de sexualité sont constamment... inconstants ! Pensez bien à communiquer à votre conjoint ce qui vous excite afin de continuer à apprendre comment votre sexualité s’épanouit. Un couple a donné ce témoignage lors d’une conférence où nous étions invités :

Janelle était fatiguée et se sentait un peu malade à la fin de la journée. Simplement par amour pour elle, son mari Greg lui a proposé de se reposer avec une tasse de thé, pendant que lui s’occuperait de coucher les enfants après leur avoir lu une histoire. Lorsqu’il a eu bordé les enfants, il a terminé la vaisselle et a rangé la cuisine – pas mal, n’est-ce pas ? Janelle le regardait tranquillement, tout en sirotant son thé. Pas de nudité apparente à ce stade de la soirée, juste de l’attention, de la tendresse, de l’affection non sexuelle et beaucoup de complicité. Mais, dès que Greg a eu terminé ses tâches, Janelle lui a sauté dessus et lui a fait l’amour, là, dans la cuisine. Après avoir repris ses esprits, il lui a demandé : « Chérie, qu’estce qui vient de se passer ? Ce n’est pas que je sois contre, bien au contraire, mais je voudrais bien comprendre ! » En tant que femme, alors que vous lisez ces lignes, je suis sûre que vous comprenez, instinctivement. Si vous êtes un homme, vous êtes peut-être assez perplexe. Mais c’est très simple : cette femme s’est sentie comprise, protégée, aimée, et son réservoir émotionnel s’est rempli à ras bord grâce aux attentions si prévoyantes de son mari, lui offrant repos et détente alors que lui s’occupait des tâches ménagères. Je suis presque sûre que Greg a continué de faire très régulièrement la vaisselle du dîner depuis cette soirée mémorable ! Vous voyez ce que je veux dire ? Après plusieurs conférences où nous avons utilisé cette histoire comme illustration, certains maris ont commencé à se plaindre car, bien qu’ils se soient mis à faire la vaisselle tous les soirs, cela ne s’était pas transformé en folle nuit d’amour sur le sol de leur cuisine… Bien évidemment ! Car, cette recette ne convient pas à toutes les femmes de la terre ! C’est donc à vous, mesdames, de faire un peu d’introspection pour découvrir quelle est la recette parfaite qui attise votre désir et qui, par la même occasion, éveillera celui de votre mari. Avez-vous besoin que votre conjoint vous rende des services au cours de la journée ? Ou bien qu’il vous touche et vous caresse d’une certaine façon, vous démontrant de l’affection non sexuelle à divers moments de la journée ? Avez-vous besoin qu’il s’occupe des enfants ? Qu’il prie avec vous ? Qu’il prenne davantage de responsabilités ? Ou qu’au contraire il vous fasse

confiance en partageant avec vous ses responsabilités ? Ou bien a-t-il simplement besoin de passer un moment avec vous lorsque vous vous retrouvez en fin de journée ? Avez-vous besoin de vous sentir connectée avec lui ? D’après vous, que peut faire votre mari pour attiser votre désir sexuel ? Alors, mes amies, préparez-vous à communiquer vos découvertes très clairement et explicitement à votre mari. De quoi avez-vous envie aujourd’hui ? Les allusions subtiles ne suffiront pas : dites-le-lui, tout simplement !

Le fameux « o » : parlons de l’orgasme. Il y a différentes manières de ressentir du plaisir et différentes intensités d’orgasme. Sans compter que les manifestations de l’orgasme varient en fonction de chaque femme : certaines vont rire, d’autres pleurer, d’autres trembler, avoir des frissons, sentir des fourmis dans les jambes, ou même avoir envie de chanter ou de crier. Il est très important que les hommes et les femmes comprennent le point suivant : on croit – à tort – que si une femme n’atteint pas l’orgasme à chaque fois, l’homme a échoué. C’est pourquoi, s’il vous plaît, invitez votre mari à lire au moins cette partie du livre avec vous. Comme je l’ai répété plusieurs fois tout au long de mon développement, c’est dans la tête que le plaisir commence. J’ai trop souvent rencontré des femmes complètement verrouillées dans leur tête, n’acceptant pas de lâcher prise et, par conséquent, ne se donnant pas la permission d’être sexuelles et de se laisser aller au plaisir. Mesdames, la source première de l’excitation sexuelle chez l’homme, ce sont ses yeux ! Quant à vous, votre plus gros organe sexuel, c’est votre cerveau ! Je sais, chère lectrice, que vous pouvez vous sentir fatiguée, malade, dans de mauvaises dispositions et avoir un million d’autres excuses, mais je voudrais vraiment vous encourager à prendre cette décision dans votre cœur : soyez disponible et apprenez à aimer et à chérir votre sexualité ! C’est un cadeau de Dieu pour vous et votre mari. Je ne crois pas que le fossé qui semble exister entre désir masculin et désir féminin soit une fatalité. Car, les femmes aussi peuvent éprouver et

éprouvent des désirs sexuels forts et vivants. Ce sont surtout beaucoup de mauvaises compréhensions qui empêchent les femmes de s’épanouir sexuellement. Souvenez-vous que les hommes n’ont pas le monopole du désir sexuel. Votre rôle est bien plus grand que celui de vous en tenir à répondre aux avances de votre conjoint. Oui, vous pouvez avoir envie de lui sexuellement, et c’est une bonne et belle chose. Oui, vous pouvez initier l’amour physique entre vous deux. Oui, faire l’amour va aussi vous détendre et vous faire du bien physiquement. Recherchez l’orgasme à chaque fois que vous en avez envie ! Il est vrai que vous allez devoir vous donner la permission d’avoir un orgasme, et que votre corps aura besoin d’apprendre le chemin pour l’atteindre. Mais je vous le répète : ce chemin s’apprend ! C’est un vrai travail. Aussi, pour connaître et maîtriser ce chemin du plaisir, vous devez décider d’être intentionnelle. Cela explique pourquoi, en moyenne, une femme ne ressent le besoin d’un orgasme qu’une fois toutes les quatre ou cinq relations sexuelles avec son mari ; mais quand l’orgasme est là, c’est merveilleux ! Connaître votre corps est très important. Vous aurez besoin de bien maîtriser les zones de vos organes sexuels qui vous stimulent le plus efficacement. Souvenez-vous aussi que plus vous serez active sexuellement, plus votre corps saura comment profiter de ce plaisir sexuel. C’est un processus d’apprentissage qui réclame de la pratique, alors, pratiquez… Appétit et plaisir sexuels augmenteront et s’amélioreront sous l’effet de la répétition. Parfois, vous n’en aurez pas envie au départ mais, si vous démarrez quand même le processus, vous vous surprendrez à sentir le désir s’enflammer dans votre cœur et votre corps. Vous connaissez cette expression française : « L’appétit vient en mangeant ». Commencez à penser à l’amour physique, à votre mari, au plaisir sexuel avec lui, puis passez aux premières étapes concrètes, et votre désir sexuel va se réveiller. Considérer l’acte sexuel avec votre mari comme votre devoir conjugal est une affreuse méprise. Il s’agit tout au contraire de votre délice conjugal ! Si votre mari vous désire sexuellement, c’est le plus beau des compliments

qu’il puisse vous faire. Alors, oui, je vais continuer à le clamer haut et fort. Quant à prétexter : « Pas ce soir, chéri, j’ai mal à la tête… », cela vous prend bien plus de temps que ce qu’il faut à l’envie pour se déclencher dans votre cœur et votre corps. Et n’oublions pas que faire l’amour, c’est avant tout donner de l’amour. Voilà une question que je pose régulièrement à mon auditoire, lors de nos conférences : « Savez-vous, en moyenne, combien de temps dure une relation sexuelle ? ». Les participants lancent alors diverses réponses. Les durées proposées dépendent du nombre d’hommes présents dans la salle… Je me souviens que ce point-là était une surprise pour nos fils ; ils pensaient que faire l’amour durait pendant des heures ! Eh bien, la moyenne officielle est de… douze minutes ! Alors, vous voyez… ? S’il vous plaît, apprenez à profiter du délice conjugal : dites « oui » à votre mari, et faites l’amour afin de rester protégés spirituellement, connectés émotionnellement, et d’être épanouis physiquement et sexuellement. Appréciez ces moments et apprenez à les apprécier toujours davantage ! À quoi ressemble un orgasme ? Laissez-moi vous expliquer le concept des quatre portes : La première porte est votre cerveau. Réfléchissez à au moins trois façons différentes de susciter l’envie sexuelle dans votre cerveau. Communiquez ces découvertes à votre mari afin qu’il puisse tout au long de la journée s’associer à cette mission de positionner votre cerveau en mode « on ». Utilisez vos cinq sens et les cinq langages de l’amour pour explorer le chemin du désir dans votre tête. La deuxième porte est le baiser langoureux – profond, humide, intime, pendant lequel vos langues et bouches s’embrassent. C’est la clé idéale pour déclencher la production de toutes sortes de fluides sexuels dans votre corps. La troisième porte est votre poitrine. Invitez votre mari à vous stimuler en vous embrassant et en vous caressant les seins. Guidez-le tendrement en lui racontant ce que vous aimez et ce dont vous avez envie à ce moment précis. Vous vous rendrez vite compte qu’il y a une connexion directe entre vos seins et votre vagin.

La quatrième porte est votre vagin avec le clitoris qui fonctionne un peu comme la « sonnette ». Encouragez votre mari à ouvrir en douceur l’entrée de votre vagin comme vous en avez envie. Lorsque vous ne vous sentez pas d’humeur à faire l’amour avec votre mari, vous pouvez déclencher en vous cette envie, en poussant ces quatre portes, qui s’ouvriront l’une après l’autre. Souvenez-vous que l’orgasme vient de votre tête lorsque vous vous l’autorisez, puis il monte de votre clitoris ou de votre vagin. Les préliminaires sont très importants pour mettre en route la lubrification de votre vagin qui va s’ouvrir progressivement. Encore une fois, communiquez à votre mari ce qui facilite ces étapes. Il est parfaitement normal que vos conseils et consignes varient selon votre humeur. La température de votre corps va augmenter, votre cœur battre de plus en plus vite, votre respiration s’accélérer, vos muscles se contracter, votre tête basculer en arrière, et peut-être allez-vous même avoir envie de crier. Ces signes sont des indications que votre corps est prêt. Parfois, stimuler volontairement ces aspects physiologiques de l’orgasme – des muscles qui se tendent, une respiration qui s’accélère et/ou des gémissements – peut le déclencher. Ensuite, vous allez sentir des vagues de légères contractions et de chaleur au niveau de votre vagin. Ces mouvements de va-et-vient vont s’accélérer et accompagner les vagues de plaisir. Ces vagues vont durer quelques secondes, en même temps qu’une série de quatre à douze spasmes, selon l’intensité de l’orgasme – et cela vous fera beaucoup de bien. Pour environ deux tiers des femmes, le clitoris – en raison de la concentration des terminaisons nerveuses qui s’y trouvent – a besoin d’être stimulé en même temps que le vagin, par la base du pénis ou les doigts du mari. C’est la raison pour laquelle il est extrêmement important que vous guidiez votre mari quant à la vitesse et au rythme de ses mouvements de vaet-vient, mais aussi quant à l’intensité du frottement contre votre clitoris, la position de son pénis, de sa bouche ou de ses mains. Le bon tempo, les bons gestes au bon endroit et les mots adaptés aideront à faire monter l’intensité de l’orgasme dans vos corps.

De récentes études ont montré que le point G et le clitoris sont connectés. Certaines femmes ont besoin d’une stimulation vaginale quand d’autres ont besoin d’une stimulation plus centrée sur le clitoris, mais il y a de grandes chances qu’une stimulation des deux participe vivement à votre orgasme. Si vous vous êtes déjà surprise à ressentir une stimulation lorsque le jet de la douche a comme massé clitoris, cela indique que votre clitoris, la porte de votre point G, va avoir besoin d’une attention toute particulière de votre mari. Puis, toute cette pression et cette chaleur vont tranquillement redescendre et vous pourrez ressentir les bienfaits du cocktail d’hormones relâché dans votre corps. Vous vous sentirez alors profondément connectée à votre mari. Le corps d’une femme pouvant expérimenter plusieurs orgasmes consécutifs, n’hésitez pas à explorer cette dimension pour vous-même en restant connectés l’un à l’autre après le premier orgasme. Continuez de vous embrasser et de vous caresser tendrement, et vous pourriez bien avoir la surprise de ressentir une seconde vague de plaisir. Certaines femmes sont même capables de ressentir une éjaculation. La quantité de liquide expulsé qui accompagne les spasmes vaginaux de l’orgasme peut même être conséquente. Ne vous inquiétez pas ; vous n’êtes pas en train de mouiller votre lit d’urine. Ce liquide n’a rien à voir avec l’urine, il ne tâche pas et n’a pas d’odeur. Des glandes différentes sécrètent ce liquide. Les femmes qui connaissent cette expérience sont appelées des « femmes-fontaines ». C’est un phénomène normal qui fait partie de l’éventail des différentes déclinaisons de l’orgasme féminin. Si cela vous rassure, tout en rappelant que ce liquide n’est pas de l’urine, n’hésitez pas à bien vider votre vessie avant de faire l’amour et prévoyez une protection sur votre lit, sinon, vous risquez de dormir sur une zone un peu humide. Vous voyez, Dieu a vraiment conçu votre corps pour le plaisir. Il a créé la sexualité pour qu’elle soit spirituelle, émotionnelle et physique, ce qui permet différents styles et niveaux d’orgasme. L’orgasme complet demande du travail et de l’intentionnalité. C’est un merveilleux moyen de vous sentir connectée et détendue avec votre conjoint. C’est bon pour votre corps, votre âme et votre esprit.

Il est important de saisir qu’offrir du plaisir à votre mari – alors que vous vous sentez connectée à lui émotionnellement et en parfaite sécurité parce que connectés spirituellement – peut aussi constituer, tout simplement, ce dont vous avez besoin pour avoir un orgasme. L’art de l’orgasme s’apprend et se développe sans cesse. Contrairement à certaines croyances, l’orgasme ne se tarit pas. Il peut vraiment aller de progrès en progrès. Profitez-en bien tous les deux, et ne cessez jamais d’apprendre ni de vous émerveiller de ce délice entre époux.

À VOTRE TOUR

* * *

* de

Qu’avez-vous découvert dans ce chapitre à propos de votre corps ? De votre sexualité ? De votre orgasme ?

Évaluez vos progrès dans votre apprentissage et votre maîtrise l’orgasme. Que vous reste-t-il à découvrir ?

* Peut-être un jour serez-vous présente à l'une de mes conférences ? Quelle(s) question(s) souhaiteriez-vous me poser à ce moment-là ?

* pratique

Entraînez-vous, entraînez-vous, entraînez-vous ! La rend tellement l’acte meilleur !

Vous êtes en chemin, ne vous contentez pas de peu. Soyez toujours prête à apprendre, à découvrir, à explorer et à apprécier !

Chapitre 9 : Si différents et si complémentaires

Afin de parvenir à la plénitude de la satisfaction sexuelle que Dieu leur réserve, mari et femme ont besoin l’un de l’autre. Explorer les nombreuses différences qui les distinguent leur permettra de mieux comprendre l’autre sexe et accroîtra, d’un côté comme de l’autre, leur capacité à avoir du plaisir ensemble. Commençons par jeter un coup d’œil à ce qui se cache dans le caleçon d’un homme – sur le papier, bien sûr ! Pour vous, femmes mariées, je suis bien consciente qu’il ne s’agit plus d’un mystère ; mais pour vous, femmes célibataires, qui désirez en savoir un peu plus : vous êtes ici en sécurité et pouvez poursuivre votre lecture ! Vous souvenez-vous de ce que je vous ai précédemment partagé quant à la regrettable influence du puritanisme sur la conception chrétienne de la sexualité ? Eh bien, permettez-moi d’illustrer davantage mon propos avec ce fait historique relatif, cette fois-ci, à la circoncision. Comme l’explique Robert Darby, dans l’une de ses publications, ce n’est qu’à la fin du dixneuvième siècle que la circoncision est devenue un acte médical courant dans le monde anglophone. À cette époque, les médecins britanniques et américains ont commencé à la recommander comme moyen de dissuasion, à l’encontre de la masturbation. (Article en anglais : Robert Darby, « The Masturbation Taboo and the Rise of Routine Male Circumcision: A Review of the Historiography », Journal of Social History 36 (3): 737–757. doi:10.1353/jsh.2003.0047, Spring 2003) La circoncision enlève jusqu’à la moitié de la peau d’un pénis ; l’homme perd ainsi des neurorécepteurs particulièrement sensibles, notamment au toucher léger. L’encouragement massif à la circoncision était alors motivé par la volonté de diminuer la sensibilité sexuelle du pénis. Il est certain que si le pénis reste incirconcis, son hygiène en est d’autant plus capitale, en raison des sécrétions retenues dans le prépuce. Nous, femmes françaises, avons appris, dès leur premier mois de vie, à décalotter, c’est-à-dire à tirer le prépuce de nos fils. Cela s’opère de manière douce,

d’un geste très léger, alors qu’ils prennent un bain chaud. Jour après jour, le prépuce recule et rend ainsi possible la toilette du pénis, à l’intérieur comme à l’extérieur. L’Organisation mondiale de la Santé débat encore sur les fonctions précises du prépuce – à savoir, entre autres, « la préservation de l’humidité du gland, la protection du développement du pénis dans l’utérus, ou encore l’accroissement du plaisir sexuel en raison de la présence de récepteurs nerveux » (traduction libre à partir de l’article en anglais, Male Circumcision: Global Trends and Determinants of Prevalence, Safety and Acceptability, OMS, 2007). Cette information n’est pas fournie ici dans l’intention d’orienter votre point de vue quant à la circoncision, ou non, de vos fils, mais simplement en raison de l’importance de détenir toutes les données et de permettre à la prise de décision de se faire de manière éclairée.

Voici ce que vous trouverez dans le caleçon d’un homme : Parties génitales masculines internes Système reproducteur masculin

Pénis Pénis Urètre Urètre Canal déférent Canal déférent Os pubien Os pubien Vessie

Vessie Vésicule séminale Vésicule séminale Prostate Prostate Epididyme Epididyme Testicule Testicule Scrotum Scrotum

Les testicules se trouvent dans le scrotum ; ce dernier faisant office de « petit sac ». Le scrotum est visible alors que les testicules, elles, sont palpables lorsqu’elles bougent à l’intérieur. Elles sont similaires aux ovaires de la femme. C’est dans les testicules que sont produits le sperme (contenant les spermatozoïdes), une portion du liquide séminal (transportant les spermatozoïdes jusqu’à leur destination) ainsi que l’hormone masculine nommée « testostérone ». Le liquide séminal qui contient le sperme (qu’on appelle « l’éjaculat ») est libéré à travers le canal déférent (qui garde et transporte le sperme depuis les testicules) tandis que la testostérone est directement sécrétée dans le flux sanguin. C’est la testostérone qui, durant la puberté, provoque les changements qui transforment le petit garçon en homme. L’adolescence est la phase durant laquelle les garçons subissent des pics de testostérone, provoquant parfois de sérieuses sautes d’humeur. C’est pourquoi nous avons pris le temps, pour chacun de nos fils, à cette période de leur vie, d’expliquer les effets que cette puissante hormone pouvait avoir sur leur corps. Cela a été, pour chacun d’eux, un profond soulagement de comprendre ce qui se passait. « Je ne suis pas en train de devenir fou ! C’est une excellente nouvelle ! », a avoué l’un d’eux lorsqu’il a compris que les hauts et les bas qu’il expérimentait étaient vraisemblablement liés à tous ces changements. Les garçons ne sont pas contre les poils qui vont pousser partout sur leur corps, ni contre la croissance de leur pénis et de leurs testicules, mais ils ont plus de mal à accepter et à gérer les rages occasionnelles qu’ils vont éprouver en raison des poussées de testostérone. C’est dans le pénis que sont logés les systèmes éjaculatoire et urinaire, mais ils ne fonctionnent jamais, au grand jamais, au même moment. Mesdames,

vous ne courrez donc jamais le risque de voir le corps de votre mari mélanger son urine et son sperme alors que vous faites l’amour. Dès qu’il y a excitation sexuelle, les voies urinaires se referment afin d’ouvrir grand le passage à l’éjaculat. D’ailleurs, ne vous inquiétez pas de la taille du pénis de votre mari. - Cette phrase est également pour vous, chers maris, si vous êtes en train de lire le livre de votre femme ! - Rappelez-vous que Dieu a parfaitement créé son corps pour correspondre au vôtre. Gardez aussi en tête que la partie la plus sensible de votre vagin se trouve aux premiers centimètres de son entrée, et que le plaisir est par conséquent possible, quelle que soit la taille du pénis de votre mari. Dans une majorité écrasante des cas, la taille n’est pas un problème. Dans la Bible, nous découvrons la Sulamite complètement transie d’amour pour le corps de son mari : Cantique des cantiques 5 : 10-16 (Segond 21) : « Mon bien-aimé est blanc et vermeil, on le remarque au milieu de dizaines de milliers. Sa tête est d’or pur. Ses boucles sont flottantes, noires comme le corbeau. Ses yeux sont pareils à des colombes au bord des ruisseaux : ils baignent dans le lait, ils reposent au sein de l’abondance. Ses joues sont comme un parterre d’aromates, ce sont des amas d’épices. Ses lèvres sont des lis d’où coule la myrrhe. Ses mains sont des anneaux d’or garnis de chrysolithes. Son ventre est d’ivoire poli, couvert de saphirs. Ses jambes sont des colonnes de marbre blanc posées sur des bases en or pur. Son aspect est aussi majestueux que le Liban, aussi distingué que ses cèdres. Son palais n’est que douceur et toute sa personne est désirable. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem ! » Je vous encourage vivement à rêvasser du corps de votre mari. Cela va stimuler votre appétit sexuel à son égard. Si vous lui partagez vos pensées, les murmurant à son oreille ou par téléphone, il sera plus que prêt à passer à l’action lorsque vous vous retrouverez. Cette même semaine, après une conférence pour missionnaires, une femme a accouru vers moi et m’a entraînée à l’écart, dans un coin de la salle. Elle parlait très vite, comme si elle n’avait que quelques minutes pour poser sa question. Elle avait l’air très sûre d’elle et son visage semblait soulagé,

avant même que nous ne commencions à parler : « Tu ne rougis pas quand tu parles de sexe. Est-ce que c’est parce que tu es française ? ». Sérieusement ? Non. La réalité est que je ne rougis pas en parlant de ce sujet, car l’intimité sexuelle est un don de Dieu ; et c’est lui qui m’a donné la passion de vouloir communiquer avec assurance cette vérité à d’autres femmes. Nous avons ri ensemble de sa question, qui a surtout servi à « briser la glace ». Sa véritable préoccupation était plutôt de comprendre pourquoi son mari ressentait à tous moments du désir pour elle alors que, de son côté, elle se sentait épuisée en fin de journée… « Eh bien, c’est le plus beau compliment et la réponse la plus aimante qu’il puisse vous offrir », a été ma réponse immédiate. L’appétit sexuel d’un homme peut parfois sembler plus vif que le désir de la femme, c’est vrai, mais ce n’est pas toujours le cas. Nos différentes manières d’approcher le désir dépendent de qui nous sommes, pas seulement dans notre identité masculine ou féminine, mais aussi dans notre personnalité. Saviez-vous que les hommes aussi ont un cycle ? Le nôtre est de 28 jours, tandis que le leur est de 72 heures. Le corps de l’homme n’a besoin que de trois jours pour produire le niveau maximal de spermatozoïdes que peuvent contenir les testicules. Après ces trois jours (en moyenne), le corps détruit le stock de spermatozoïdes s’ils ne sont pas utilisés, et le remplace par un nouveau lot. Les hommes ressentent un désir pressant pour l’intimité sexuelle lorsque ce précieux liquide atteint sa densité maximale. Il est important de bien comprendre comment fonctionne le désir sexuel masculin. Les hommes ne sont pas mentalement dysfonctionnels parce qu’ils penseraient au sexe tout le temps ! C’est Dieu qui a ancré ce désir en eux. L’afflux de testostérone est un don de Dieu pour le mari et la femme. Cette hormone masculine fait de lui un guerrier qui défend sa tribu et pourvoit aux besoins de sa famille. C’est ça qui lui permet d’être l’homme de la maison. Toutes les femmes de la Terre ressentent le besoin d’être protégées, même celles qui sont dotées d’une forte personnalité. Dieu a répondu à ce besoin en donnant à la femme un mari capable de s’enflammer et de se tenir prêt à passer à l’action sur le plan sexuel en seulement quelques minutes. La

femme, elle, aura peut-être besoin de laisser le désir grandir en elle, avant de pouvoir se lancer. L’homme a souvent besoin de connecter sexuellement avec sa femme pour pouvoir se sentir proche d’elle au niveau émotionnel ; la femme, quant à elle, a souvent besoin de se sentir connectée au niveau émotionnel avec son mari pour pouvoir se sentir proche de lui sexuellement. Intéressant, n’est-ce pas ? Le plaisir et l’épanouissement sexuels sont la voie d’excellence pour que le mari et la femme deviennent un. Alors, vous vous demandez peut-être ce qui peut bien se passer dans sa tête, en ce qui concerne la sexualité ? J’ai eu le privilège d’élever cinq fils, ce qui fait six hommes dans ma vie en comptant mon mari ! Nul besoin de préciser qu’il y a donc beaucoup de testostérone à la maison ! J’ai regardé tous les Seigneur des anneaux, d’un bout à l’autre, un nombre incalculable de fois. Je dois dire que l’étude du cerveau masculin a été particulièrement divertissante pour moi. Lorsque je vois l’un de mes fils regarder le mur, et que je lui demande, avec un grand sourire, « À quoi tu penses ? », la réponse est quasiment systématiquement la même : « À rien ! ». Ça me fait toujours autant rire, surtout qu’à moi, ça n’arrive jamais de ne penser à rien ! Je dois toutefois avouer qu’aujourd’hui leur réponse à cette question, c’est plutôt : « Mamaaaaaaaaaan ! ... ». Connaissez-vous l’enseignement de Mark Gungor intitulé A Tale of Two Brains ? Si vous comprenez l’anglais, je vous encourage à visionner cette vidéo : https://vimeo.com/77545336. Gungor y explique si bien la différence entre le cerveau de mon mari et le mien : des boîtes vs un plat de spaghetti ! Mark Gungor décrit le cerveau de l’homme en utilisant l’image d’un assemblage de boîtes. Elles ne se touchent pas et sont bien organisées, permettant aux hommes de n’ouvrir qu’une boîte à la fois et de la refermer soigneusement avant d’en ouvrir une autre. Parmi ces boîtes, on trouve la fameuse « boîte à rien ». On me pose souvent la double question suivante : « Les hommes pensent-ils véritablement au sexe tout le temps ? Quand ils disent ne penser « à rien », est-ce c’est en réalité au sexe qu’ils pensent ? ». Et non, pas toujours ! La boîte vide dont parle Mark Gungor existe vraiment. Mesdames, de grâce, je rejoins Mark sur ce point : ne cherchez pas à la décorer avec des fleurs et des rideaux. Ce n’est ni votre devoir ni

votre mission dans la vie de décorer cette boîte ! Laissez-la tranquille, pour le bien de votre mari, tout autant que pour le vôtre. Le cerveau de la femme, lui, ressemble plutôt à une grosse assiette de spaghetti, pleine de fils tous connectés les uns aux autres. Quand on touche à un sujet, du coup, cela mène automatiquement à des centaines d’autres au même moment. Et, nombreuses sont les femmes qui ne parviennent pas à ne penser à rien. Vous rendez-vous compte de l’énorme différence entre les deux ? Cet enseignement de Mark Gungor est tout simplement génial ! En matière de sexualité, on retrouve le même fossé de fonctionnement et de manière de penser entre l’homme et la femme. Ce n’est pas toujours évident, ni facile de le comprendre. TELLEMENT DIFFERENTS MAIS TELLEMENT COMPLEMENTAIRES DIEU A CRÉÉ DES HOMMES POUR ÊTRE DES ÊTRES VISUELS Les yeux des hommes alimentent leur cerveau, et leurs pensées agissent ensuite par ricochet sur leurs émotions. Les hommes ont une banque d’images dans leur tête, et celle-ci est remplie de ce qu’ils ont pu voir. Sans surprise donc, l’ennemi va chercher à piéger les hommes avec toutes sortes de tentations visuelles. Cette banque d’images n’est néanmoins pas un puits sans fond. Si celle-ci est remplie à ras bord d’images du corps de son épouse, alors le mari sera satisfait et stimulé par le corps de sa femme. Je trouve cela très rassurant : plus un homme regarde sa femme, plus il va tomber amoureux d’elle, et moins il sera tenté de regarder ailleurs. Si un homme s’affaire sur sa voiture et que sa merveilleuse femme passe à proximité (Je pourrais rajouter un côté « film hollywoodien » en mentionnant que le vent dévoile légèrement ses jambes et que les rayons du soleil mettent en valeur ses seins sous son chemisier, mais je m’en abstiendrai !), alors, malgré ses mains sales et huileuses, il peut instantanément avoir une érection – sans aucun besoin de préliminaires. En tant qu’épouse, vous pouvez tourner cela à votre avantage. Je veux vous encourager à vous assurer que la banque d’images de votre mari est remplie de « photos » de vous, en tout temps ! Remplissez ses yeux et son cerveau de clichés et d’images de votre corps, sous tous les angles possibles et imaginables. Qu’il puisse vous observer quand vous vous déshabillez le

soir ! Faites très, très attention à ce fameux pyjama de grand-mère – ce n’est probablement pas votre meilleur allié lorsqu’il s’agit d’alimenter cette puissante banque d’images. Tamisez les lumières de votre chambre à coucher, mais gardez-les allumées quand même, pour qu’il puisse voir votre merveilleux corps. Utilisez une ampoule rouge si vous voulez ; cela mettra en valeur vos courbes. Constituez-lui un portfolio secret de photos érotiques de vous-même. Je vous promets qu’il aimera vraiment ça. Lorsque je travaille avec une femme qui n’a pas confiance en elle, j’organise parfois une séance de photos avec une professionnelle et une maquilleuse. Elle en sort avec un beau livre de photos d’elle-même, et son mari en est à jamais reconnaissant. Mesdames, ne serait-ce pas un superbe cadeau d’anniversaire pour votre mari ? Il pourrait, par exemple, l’emporter s’il voyage sans vous. La réalité que je viens de décrire est parfois très surprenante pour certaines femmes. En ce qui nous concerne, il faut que tout soit parfaitement comme il faut, atmosphère, humeur du jour, et j’en passe, pour qu’on puisse ne serait-ce que commencer à considérer que peut-être, éventuellement, le moment serait bon pour partager de l’intimité sexuelle. J’exagère un peu, bien sûr, mais il est vrai qu’une femme a besoin de se sentir nourrie émotionnellement, de recevoir l’affection de son mari, que la vaisselle soit faite, les enfants couchés, et la liste continue, avant de pouvoir enfin se détendre et se sentir disposée. Nous sommes différents, mais si complémentaires : sachez ce qui excite votre mari. Ce qu’un homme conserve dans sa banque d’images est un véritable secret. Si vous choisissez de faire déborder celle-ci d’images de votre corps, alors vous serez à jamais la plus belle femme sur terre à ses yeux. Donnez-lui de quoi se délecter, et vous ne le regretterez jamais.

Dieu a donné aux hommes d’aimer la variété… … Néanmoins, Dieu a également prévu que les hommes et les femmes soient monogames. J’ai lu de nombreux articles de recherche scientifique, séculiers, qui confirment le fait qu’hommes et femmes sont plus satisfaits sur le plan sexuel quand ils restent avec le ou la même partenaire toute leur vie.

Mais alors, peut-il y avoir de la variété lorsque c’est une seule et même épouse que l’homme va connaître pendant des décennies ? Absolument, oui ! Et c’est notamment à cet égard que vous pouvez être intentionnelle en apprenant à reconnaître les indices de ce qui peut stimuler sexuellement votre mari. Voici pour vous quelques idées : Les miroirs seront vos meilleurs alliés dans la chambre à coucher. Je sais, je sais : vous ne vous sentez peut-être pas très à l’aise à l’idée de voir votre corps pendant vos ébats, mais je peux vous garantir que votre mari prendra plaisir à regarder vos deux corps « en action ». Je peux comprendre à quel point c’est profondément difficile pour vous de le croire, mais réellement, plus votre mari va voir votre corps, plus il va en tomber amoureux. Mettez régulièrement de l’argent de côté pour des dépenses qui concernent votre vie sexuelle : lingerie, soirées à l’extérieur, babysitting, etc. Il est bon de se prévoir occasionnellement une nuit dans un bel hôtel. Portez de la lingerie sexy, ou restez nue, et révélez votre tenue à votre mari par téléphone, ou murmurez-le-lui doucement à l’oreille, alors qu’il est entouré d’autres personnes. Ouvrez légèrement votre chemisier et passez à côté de votre mari alors qu’il travaille sur un projet sérieux et important. Faites-lui un bisou et laissez-lui deviner ce que vous portez sous vos vêtements, « sans faire exprès », puis quittez la pièce. Vous allez voir l’effet immédiat que cela a sur lui ! Prenez l’initiative de faire l’amour avec lui en lui parlant, dès le matin, de ce que vous lui ferez le soir, ou de ce que vous voulez qu’il vous fasse lorsque vous rentrerez le soir. Prenez un long bain ensemble, avec bougies et musique, et massezvous l’un l’autre. Changez parfois de look. Décrivez-lui un scénario de vous deux qui faites l’amour dans un endroit « exotique ». Félicitez-le, en particulier après un bel accomplissement dans sa vie. Réconfortez-le sexuellement lorsqu’il traverse des moments difficiles.

Encouragez-le à vous toucher sexuellement durant la journée, et faites de même avec lui. Vous pouvez tout à fait saisir son pénis de manière très directe quand vous passez près de lui. Il aimera ça ! Vous pouvez même mettre de la musique et danser pour lui. Plus il regardera votre corps, plus il l’aimera. Faites ce qu’il faut pour vous sentir belle ; car c’est ainsi que fonctionne le cerveau d’un homme. Montrez-lui combien vous êtes belle et faites-lui comprendre que vous y croyez vous-même ; rien ne sera plus excitant pour lui. Soyez totalement présente quand vous faites l’amour ; regardez-le bien dans les yeux et parlez-lui. Dans son livre The Sexually Confident Wife, Shannon Ethridge donne de nombreuses idées pour développer cet aspect de votre sexualité. De nombreuses autres ressources aident les épouses à découvrir de nouvelles idées pour être aussi sexy que possible pour leur mari, mais tout commence avec l’apprentissage de ce que lui aime, et de ce qui l’excite. Rien ne remplacera une conversation avec votre homme pour découvrir ce dont il a besoin afin de saturer sa banque d’images de votre féminité. Votre compréhension de l’intimité sexuelle sera totalement transformée quand vous commencerez à la percevoir comme un don, autant pour vous que pour votre mari. Gloria, une femme venue me voir en raison de la monotonie de sa vie maritale, tenait à ce que son témoignage soit inclus dans ce livre. En réalité, l’insatisfaction qu’elle ressentait était en grande partie liée à sa propre conception de sa sexualité. Voici son histoire : « Mon mari et moi sommes mariés depuis de longues années, et nous avions développé une sexualité que je pensais satisfaisante. En tout cas, ça l’était plus qu’assez pour moi. C’était toujours lui qui prenait l’initiative de faire l’amour et j’étais, pour ma part, soulagée de n’avoir qu’à donner quand lui en demandait. Mon attitude aurait donc pu être décrite comme passive. Ma compréhension de ce que la sexualité représentait pour Dieu et signifiait pour notre couple n’était pas très claire. J’avais des idées fausses, préconçues, au sujet des relations sexuelles. Le sexe oral, par exemple, me semblait particulièrement répugnant, et je le considérais comme réservé aux

prostituées. Je ne me voyais donc pas du tout m’engager dans ce genre de pratique. Alors même que mon mari me le suggérait, je redoutais que, en essayant, cela ternisse la manière dont il me regarderait ensuite. Parler avec Rachel m’a vraiment libérée et j’ai pu explorer ce que j’aime et désire véritablement. J’ai commencé à saisir le point de vue de Dieu au sujet de notre vie sexuelle, et pour la première fois de ma vie, j’ai ressenti le désir de m’investir pleinement avec mon mari dans l’acte sexuel, lui faisant vraiment l’amour. Aujourd’hui, notre intimité sexuelle est totalement renouvelée et je suis proactive. J’éprouve du désir pour mon mari et je le lui manifeste. Nous explorons ensemble des niveaux de connexion que nous n’imaginions même pas pouvoir atteindre avant cela. » N’est-ce pas merveilleux ? En général, après ce genre de conversation, je reçois un courriel plein de gratitude de la part du mari ! L’une de mes amies s’est mariée plus tardivement, après avoir été célibataire durant sa trentaine et un bout de sa quarantaine. Je lui ai demandé ce qu’elle aurait aimé savoir avant de se marier, et sa réponse a été : « Il faut que chaque épouse sache que son mari considère son corps, même avec les parties les moins parfaites, comme étant la plus belle chose sur terre ». Elle a tellement raison. Néanmoins, si ce n’est pas une réalité pour vous, alors, s’il vous plaît, faites-vous accompagner pour traiter le problème en profondeur et ne pas rester piégée et isolée avec cette douleur dans votre relation. Vous vous rappelez le cycle masculin de 72 heures ? C’est, la plupart du temps, la raison majeure pour laquelle les hommes ont davantage de désir sexuel que les femmes. Mais, de plus en plus fréquemment, nous sommes confrontés à la situation où l’homme ne ressent pas assez de désir sexuel ; et cela crée de graves tensions et frustrations. Si vous vivez cela, je vous encourage également à trouver un professionnel chrétien qui peut cheminer avec vous, car il existe des moyens de surmonter ce manque de désir. Des raisons très diverses peuvent être à la racine de ce problème, et cela vaut la peine de le découvrir. Ne vous contentez pas d’un état moindre ; renoncer à votre intimité sexuelle à cause de blessures passées serait très triste et constituerait une victoire pour l’ennemi de votre âme.

Rappelez-vous que le corps de votre mari vous appartient et que le vôtre lui appartient. N’hésitez donc pas à partager avec lui lorsque vous éprouvez du désir sexuel ; cela fonctionne dans les deux sens. 1 Corinthiens 7 : 4 (Segond 21) : « Ce n’est pas la femme qui est maîtresse de son corps, mais son mari. De même, ce n’est pas le mari qui est maître de son corps, mais sa femme. » Le désir sexuel de l’homme et celui de la femme s’embrasent peut-être différemment, mais son but ultime reste le même. Il vise l’unité spirituelle, émotionnelle et physique du couple. J’espère que ces conseils vous auront motivée et vous aideront à communiquer avec votre mari, au sujet de ce qui rendra l’acte sexuel encore plus agréable pour vous deux.

À VOTRE TOUR

* Quelles sont les différences principales que vous avez entre la sexualité masculine et la sexualité féminine ? * ?

remarquées

Est-ce qu’il y a des choses qui demeurent un mystère pour vous Si oui, lesquelles ?

* Posez des questions à l’homme de votre vie afin de comprendre comment fonctionne sa sexualité.

* à

Soyez prête à explorer ces différences ; elles contribueront l’épanouissement et à la croissance de votre sexualité.

Chapitre 10 : Le miracle de la vie et la ménopause

L’un des objectifs que Dieu assigne à la sexualité est de générer la vie. Nous allons donc maintenant étudier le chemin emprunté pour passer de la conception à la naissance. Savez-vous comment cela fonctionne ? J’aimerais vous proposer un très simple aperçu récapitulatif du merveilleux miracle de la vie. Cela vous aidera dans votre prise de décision concernant la contraception. Le cycle menstruel s’étend en moyenne sur 28 jours, et la plupart des femmes ovulent une seule fois durant ce cycle, bien qu’il y ait des exceptions. Certaines n’ovulent qu’une fois tous les neuf ans ; quand d’autres ovulent à chaque orgasme ! Cela dépend de comment Dieu vous a faite. Votre corps est clairement unique ! Les chercheurs Mihaela Pavlicev et Günter Wagner – respectivement rattachés à l’hôpital pour enfants de Cincinnati et à l’Université de Yale – ont récemment mené des travaux publiés dans la revue JEZ, « Molecular and Developmental Evolution », montrant un lien entre l’orgasme et l’ovulation chez certaines femmes. Je le répète, il s’agit là d’exceptions. Ce qui importe, c’est que vous appreniez tout ce qu’il faut savoir sur la manière dont votre corps fonctionne. Apprenez à accorder de l’attention à vos organes féminins. Lorsque vous ovulez, vous pouvez ressentir un pincement du côté de l’un de vos ovaires, comme un pic de douleur, assez court, précis et localisé, sur le côté supérieur droit ou gauche de votre pubis. Quand vous faites l’amour, votre mari éjacule son sperme qui passe de ses testicules à son pénis, puis dans votre vagin. Si un spermatozoïde rencontre un ovule, il y a fécondation. Lorsque l’ovule est pénétré par un spermatozoïde, ce dernier perd sa queue et, à ce moment précis, la vie commence ! L’ovule fécondé voyage ensuite à travers la trompe utérine et atteint l’utérus, où il s’attache à la muqueuse utérine. Cliquez ou copiez ce lien pour visionner une vidéo extraordinaire sur le déroulé de ce processus : https://www.youtube.com/watch?v=xLRedQhOK28.

Si l’ovule n’est pas fécondé, la muqueuse utérine se désintègre, est rejetée, puis quitte le corps, créant ainsi l’écoulement de sang si caractéristique des règles mensuelles d’une femme. N’est-ce pas incroyable ?! Un bébé est réellement un don et une bénédiction de Dieu ! Si vous devez prendre une décision en matière de contraception, ou si vous cherchez à planifier l’arrivée d’un bébé, vous devez absolument comprendre la différence entre la fécondation (lorsque la vie commence) et la nidation ou l’implantation (lorsque l’ovule fécondé entreprend le processus d’implantation dans votre utérus). Quelle que soit la forme de contraception que vous voulez utiliser, faites tout ce qu’il faut pour que votre médecin vous aide à en choisir une qui permette de prévenir la fécondation de l’œuf, et non sa nidation. Il y a de nombreuses approches différentes de la planification familiale. Je vous conseille de prendre en compte les idées ci-dessous, lorsque vous y réfléchissez pour vous organiser : Assurez-vous de prier ensemble à ce sujet afin d’inclure Dieu dans la décision d’accueillir des enfants sur cette terre. C’est une énorme responsabilité, car Dieu vous confiera leur âme. Non seulement vous serez ceux qui devront prendre soin d’eux pendant de très nombreuses années, mais vous porterez aussi la responsabilité de leur manifester l’amour de Dieu au quotidien. Quels processus incroyables et quelle aventure merveilleuse ! Si le choix m’était présenté une fois de plus, je n’hésiterais pas une seconde. Assurez-vous que votre décision favorisera une vie sexuelle épanouissante. 1 Corinthiens 7 : 5 (Segond 21) : « Ne vous privez pas l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps, afin de vous consacrer [au jeûne et] à la prière ; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente à cause de votre manque de maîtrise. » Si votre choix de contraception vous empêche de faire l’amour la majeure partie du mois, alors il faudra peut-être songer à réviser ce choix. Demeurer connecté sexuellement est essentiel pour un couple marié. Donc, à moins de passer chaque mois des semaines dans le jeûne, la prière et l’abstinence

sexuelle, comme ce verset le suggère, ne restez pas sexuellement inactifs l’un envers l’autre sur des périodes trop prolongées. Assurez-vous que vos décisions permettent à vos deux corps de ne faire qu’un. Son sperme doit être en contact avec votre vagin pour qu’ils se reconnaissent l’un l’autre, afin de permettre tout le merveilleux travail des hormones dans vos corps et de maintenir ainsi l’unité physique dont vous avez tous deux besoin. Avoir des enfants et les élever est une aventure merveilleuse. Cela fait de vous une mère. J’ai aimé chaque étape de ce voyage. Chaque phase implique son lot de défis et de stress, mais aussi d’amour et de joie. Veillez toujours à donner la priorité à votre rôle d’épouse, au-dessus de celui de mère. Si vous respectez cet ordre, vos enfants seront plus heureux et équilibrés. À titre d’illustration, et pour prendre l’exemple de notre dynamique familiale, j’ai toujours embrassé Éric avant nos fils. Je l’ai toujours servi en premier à table. Nous avons toujours pris nos décisions en tant qu’époux, avant d’en informer nos enfants en tant que Papa et Maman. Tout au long de notre vie de couple, nous avons réservé un moment par semaine pour partir en amoureux et laisser les enfants à la maison. À moins d’une raison médicale qui vous en empêche, restez sexuellement actifs durant votre grossesse, et reprenez aussitôt que possible après avoir donné naissance. Il vous faudra peut-être vous ajuster au cours de la grossesse, et essayer de nouvelles positions. Vous devrez vous habituer à votre corps qui se transforme, devenant ainsi pour vous deux un nouveau terrain de jeu. Découvrez ensemble cette nouveauté et prenez-y plaisir. Bien évidemment, comme vous serez en « nidation », votre niveau de désir pourra baisser par rapport à la normale, mais demeurez volontaire et souvenez-vous que « l’appétit vient en mangeant » ! Ensuite, votre niveau d’énergie, votre agenda et votre temps disponible différeront de ce que vous avez connu auparavant. Vous devrez probablement vous montrer plus créative et penser à profiter des joies de faire l’amour durant la journée, pendant que le bébé fait la sieste par exemple.

Il sera peut-être nécessaire d’installer une serrure sur votre porte de chambre à coucher, tout comme d’apprendre à vos enfants qu’une porte fermée signifie « Ne pas entrer », et qu’ils doivent toujours frapper avant d’entrer. Il vous faudra peut-être investir davantage dans les différentes façons de faire l’amour en mode « fast-food » ou « vite-fait-bien-fait ». Passons en revue les trois types d’approche en la matière : « Fast-food » ou « vite-fait-bien-fait » : il s’agit ici de faire l’amour rapidement, de manière brève et efficace, quand vous n’avez vraiment pas le temps, mais que le désir est là. « Repas fait maison » : dans ce scénario, vous mettez les enfants au lit tôt et prenez toute la soirée pour connecter ; vous prenez le temps de vous faire plaisir et de profiter l’un de l’autre sexuellement. Vous pouvez par exemple prendre un bain ensemble, planifier un piquenique dans votre chambre à coucher, ou converser tout nus sur votre lit avec un verre de vin à la main (vive la France !) ou une tasse de café, si vous préférez, puis faites l’amour. « Repas gastronomique, ou de restaurant » : ici, tout sera entièrement dédié à prendre plaisir l’un avec l’autre sur le plan romantique et sexuel, mettant tout le reste de côté. C’est possible quand vous avez à votre disposition baby-sitter, grands-parents ou amis (vous pouvez, à tour de rôle, garder les enfants les uns des autres), et que vous disposez entièrement de votre soirée. Réservez une nuit dans un bel hôtel, mangez au restaurant, et profitez de ne pas avoir à vous inquiéter des enfants, susceptibles de se réveiller à cause du bruit que vous faites juste avant d’atteindre le septième ciel ensemble. Alternez régulièrement ces différentes manières de faire l’amour – en particulier durant les années où vous avez de jeunes enfants ! À l’autre extrémité du spectre, quand la saison de procréation arrive à sa fin, le corps de la femme connaît toutes sortes de changements : une saison de transition qui peut parfois ne pas être facile à vivre. Une femme peut-elle rester sexuellement active même après sa ménopause ? La réponse à cette question dépend en grande partie de son attitude et de sa propre

détermination. Faire l’amour ne doit pas nécessairement prendre fin à ce moment ! Nos corps peuvent très bien faire l’amour jusqu’à notre dernier jour sur terre. De nombreuses femmes se sentent d’ailleurs soulagées lorsqu’elles ne peuvent plus tomber enceinte. Et, avec leurs niveaux d’œstrogène en baisse et de testostérone en hausse, certaines éprouvent un nouvel appétit de vie : leur désir sexuel peut atteindre des sommets ! Un autre problème peut surgir du côté du mari lorsque son niveau de testostérone baisse à cause de l’âge, et que le désir sexuel du couple s’en trouve affecté. Je donne alors le même conseil qu’à la jeune femme enceinte : « l’appétit vient en mangeant » ! La femme en ménopause peut aussi explorer le traitement hormonal substitutif, que ce soit à base de substances naturelles ou chimiques. De même, un homme qui vieillit peut aussi estimer qu’un traitement à base de testostérone soit de mise. Il va de soi qu’il est nécessaire de consulter un médecin pour le recours à ces remèdes. Ce qui compte, c’est que vous trouviez l’aide nécessaire pour assurer une transition souple vers cette saison plus avancée de la vie. Encore une fois, mon but est que vous continuiez à prendre plaisir à être une femme. À ce stade de l’existence, planifier des rendez-vous sexuels sera encore plus capital qu’auparavant. Je suis convaincue des bienfaits de la planification de l’activité sexuelle à toutes les saisons, mais plus spécifiquement encore à celle de la ménopause et de l’andropause (le déclin progressif des niveaux de testostérone chez les hommes). Ma suggestion serait de prévoir au moins un moment par semaine, et durant la journée, alors que vous êtes moins fatigués. Les rendez-vous sexuels matinaux ou ceux de la sieste sont une excellente idée. Ce n’est pas pour rien que nous, les Français, aimons la sieste ! C’est bon pour le cœur, je vous le promets ! On me demande parfois : « Comment pouvons-nous être intimes sur le plan sexuel quand le corps de l’un des deux ne le permet pas ? » : l’une de mes chères amies, mourante d’un cancer, m’a demandé d’inclure cette question dans le livre. J’ai donc en tête toutes ces femmes qui font face à la douleur liée à une maladie, un handicap, une grossesse, ou après un accouchement. Il y a une grosse différence entre dire « Je ne peux pas » et « Je ne veux

pas ». C’est pourquoi il est si important de comprendre les différents niveaux de sexualité entre mari et femme. Il est tout à fait possible pour deux conjoints d’être encore très connectés spirituellement et émotionnellement, même quand leur niveau de connexion physique et sexuelle relèvera davantage de marques d’affection non sexuelles, par exemple lorsque l’un des deux souffre d’une maladie qui les empêche d’avoir des relations sexuelles. Leur sexualité peut également s’adapter à leur situation particulière en explorant des moyens d’être sexuels sans pénétration vaginale. Je suggère aussi d’investir plus de temps pour amener votre conjoint à l’orgasme en le caressant, en l’embrassant. Vous pouvez mutuellement vous procurer un orgasme à la fois manuellement et oralement. Le mari et sa femme peuvent, à tour de rôle, procurer du plaisir à l’autre, se focalisant uniquement sur l’un, puis sur l’autre. Ainsi, le couple reste connecté sexuellement, tout en contournant l’obstacle du trouble physique. C’est à ce stade que vous récolterez les fruits d’être toujours restés connectés en tant que mari et femme ! Prenez soin de l’esprit, de l’âme et du corps l’un de l’autre. Prenez le temps de parler, de rire, de vous caresser avant la pénétration. Faire l’amour prendra plus de temps, mais vous en aurez davantage ! Profitez-en ! Tant que vous respirez et que vous êtes mariés, continuez d’être des êtres sexués et sexuellement actifs.

À VOTRE TOUR

* Dans quelle saison situez-vous votre vie sexuelle ? * Devez-vous prendre une décision concernant la contraception ? Si oui, quelles sont les choses que vous estimez importantes à prendre en compte ?

* Que devez-vous faire pour maintenir votre vie sexuelle vivante active ?

et

* vie * vous

Si vous êtes mariée, mettez ces choses en pratique dans votre pour vous assurer de rester sexuellement connectée à votre mari. Si vous êtes célibataire, profitez de la saison dans laquelle vous trouvez.

Chapitre 11 : Écrivez votre propre histoire

J’espère, tandis que je prie pour cela, que mes simples mots ont fait éclore en vous à la fois la fierté d’être une femme et le désir de voir votre entourage féminin s’enthousiasmer de sa féminité. Je prie également que vous vous sentiez poussée à transmettre ces vérités aux plus jeunes. Si vous avez été arrêtée dans votre cheminement de femme, ma prière pour vous est que vous vous releviez et entamiez votre processus de guérison. Que ni la douleur ni les blessures infligées par d’autres, ou par vous-même, ne vous retiennent plus longtemps captive ; que vous puissiez ainsi devenir la merveilleuse femme que Dieu vous a destinée à être. Femmes de tous âges et de toutes origines : réjouissez-vous d’être une femme ! Dieu nous a fait don d’un potentiel sexuel unique. Si vous êtes célibataire, chérissez cette saison de votre vie. Si vous êtes mariée, rappelez-vous que tant la connexion entre vous et votre époux que l’épanouissement sexuel de votre couple n’ont de limite. Apprenez à reconnaître ces merveilleuses émotions sexuelles qui se manifestent dans votre corps et canalisez-les dans la bonne direction. Vous approprier et assumer pleinement votre féminité vous rendra d’autant plus belle – à l’intérieur comme à l’extérieur. – N’oubliez pas que Jésus est votre amour suprême. Laissez-Le prendre soin de votre âme, de votre esprit et de votre corps. Vous pourriez être fort surprise en découvrant à quel point cette relation avec votre Fiancé céleste peut être épanouissante. Prenez soin de vos amitiés. Dieu nous a créés pour être en relation les uns avec les autres, à l’image de la relation qu’Il désire avoir avec chacun d’entre nous. Prenez soin de vous-même, en commençant par votre corps. Même si vous n’êtes pas sexuellement active, consultez régulièrement un gynécologue pour le suivi de vos organes féminins. Faites en sorte de vous sentir à l’aise dans votre corps de femme. Si vous soupirez après un mari, assurez-vous de le choisir pour les bonnes raisons : l’amour implique de donner continuellement. Je prie que Dieu

exauce les désirs de votre cœur. Si vous avez un mari, appréciez pleinement le fait d’être mariée et profitez de pouvoir lui faire l’amour. Découvrez le plaisir sexuel et tout ce qu’un orgasme peut offrir. Après tout, cet aspect de notre vie prendra fin au ciel, alors autant en profiter au maximum tant que nous sommes sur cette terre ! Ne cessez jamais d’explorer ce que la sexualité peut offrir à votre couple. C’est un domaine infini ! Et, quel que soit votre statut matrimonial, ne vous accommodez jamais de quelque chose qui serait moins excellent que ce que Dieu a prévu pour vous. Ce livre n’est qu’un commencement. Après avoir lu et mis en pratique les conseils délivrés dans ces pages, de grâce, continuez d’apprendre et de croître en tant que femme ! Profitez de cet élan formidable ! Il y a tant de beauté, de plaisir, de rire, de découverte, de rédemption, de guérison et d’émerveillement dans le don que Dieu a fait aux femmes. J’ai intentionnellement omis de traiter le sujet des diverses addictions et difficultés qu’une femme peut vivre au niveau sexuel, car cela fera l’objet d’un autre livre. Mon objectif ici a été d’explorer la beauté rattachée au fait d’être à la fois une femme et un être sexué. J’ai également choisi d’y aborder la sexualité d’un point de vue positif. Expérimenter une sexualité saine en tant que femme célibataire ou mariée est à votre portée. Il se peut que cela passe par un cheminement pour l’atteindre – mais c’est ce que Dieu désire pour vous. Ma prière est que nous puissions toutes partager ces concepts avec nos amies, nos sœurs et nos filles, afin que l’ennemi de notre âme ne puisse plus jamais retenir une femme dans l’isolement. Qu’aucune d’entre nous, quelle que soit sa saison de vie, ne se sente vaincue lorsqu’elle pense à sa sexualité. Je prie pour que les femmes célèbrent avec reconnaissance leur liberté d’évoquer sans gêne le don admirable qu’est leur vagin. HOURRA pour le Va-Jay-Jay !

À VOTRE TOUR

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Quels sont les aspects erronés dans votre compréhension de sexualité que vous allez à présent abandonner ? Quels sont les nouveaux éléments que Dieu vous a montrés sujet de la sexualité ? Êtes-vous prête à laisser aller l’ancien pour adopter le nouveau ?

* Quelles sont les notions importantes dont vous voulez vous souvenir ? * Prenez un moment pour méditer sur l’impact que vos moments de révélation, durant votre lecture, ont eu sur vous.

* Partagez, encore et toujours plus, tout ce que vous avez découvert. Partagez ce livre avec d’autres femmes autour de vous. Ensemble, nous pouvons, vous et moi, changer à travers le monde la perception qu’ont les femmes de leur sexualité, et comment elles s’épanouissent dans celle-ci !

Merci d’avoir cheminé avec moi à travers ces pages. Je prie que votre conception de la sexualité ait changé et que votre vie s’en trouve bouleversée pour le meilleur ! Avec toute mon affection, Rachel

BIBLIOGRAPHIE Every Woman’s Battle, Shannon Ethridge The Sexually Con ident Wife, Shannon Ethridge The Fantasy Fallacy, Shannon Ethridge Completely His, Shannon Ethridge Soul Virgins, Douglas Rosenau et Michael Todd Wilson A Celebration of Sex, Douglas Rosenau Restoring the Pleasure, Clifford and Joyce Penner The Gift of Sex, Clifford and Joyce Penner Holy Sex, Terry Wier

À PROPOS DE L’AUTEURE Rachel Miquel Dufour, conseillère et conférencière de renommée internationale, croit passionnément en la nécessité de combattre les paradigmes sexuels malsains. Dans le cadre de son ministère, Rachel a le privilège de conseiller des femmes du monde entier, dans des contextes personnels intimes. En voyageant à travers le monde, elle interagit avec des femmes, dont la compréhension erronée de la sexualité les emprisonne, afin de les aider à conquérir leur autonomie et leur liberté. Son bagage francophone, son expérience en tant que mère de cinq fils, son travail missionnaire en Asie et ses années de pastorat en France lui confèrent une approche unique. Elle et son mari, Éric, sont les fondateurs de Serving Alongside Ministry (SAM), organisation qui conseille et soutient des leaders chrétiens du monde entier. Dans des lieux de retraite stratégiquement situés dans le monde entier, SAM anime des sessions intensives de conseil et d’accompagnement à l’intention des couples engagés dans le service pour le royaume de Dieu. SAM a aussi pour but d’aider à la prévention des mariages en détresse au moyen d’une série vidéo intitulée 40 Days to a Successful Marriage (« 40 jours pour un mariage réussi »). En 2016, a été produite une autre série vidéo intitulée 12 Steps to Sexual Intimacy (« L’intimité sexuelle en 12 étapes ») et destinée à aider les couples mariés à comprendre le dessein de Dieu en matière de sexualité. Par ailleurs, Rachel intervient aussi fréquemment lors de conférences de pasteurs et de missionnaires en Amérique, en Europe et en Asie. Certains de ses écrits d’encouragement sont disponibles sur topchretien.com ainsi que micn.org. En 2016, Rachel a achevé le programme de mentorat « B.L.A.S.T. », mis en œuvre par Shannon Ethridge, auteure de best-sellers en la matière. Elle en est diplômée. Rachel prépare actuellement un doctorat en conseil/accompagnement, à la Vision International University – Ramona, Californie. Pour en savoir plus : www.rachelmiqueldufour.com et www.ericra

cheldufour.com