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Sommaire Introduction ............................................................................................................. 3 Histoire de l’homéopathie ...................................................................................... 4 Ses origines ............................................................................................................... 4 L’homéopathie face au choléra ................................................................................. 5 L’homéopathie en France.......................................................................................... 6 L’homéopathie sur ces 20 dernières années ............................................................ 9 Polémique autour de l’homéopathie .................................................................... 11 Allopathie vs Homéopathie .................................................................................. 11 L’homéopathie ne sera plus remboursée à partir de 2021 ................................... 13 Une économie de 126 millions d’euros par an ..................................................... 14
L’homéopathie en chiffres ....................................................................................... 15 Les scandales liés à l’industrie pharmaceutique .................................................. 16
Les maux courants traités par l’homéopathie .................................................... 18 Le rhume/ la grippe ................................................................................................. 19 Constipation ............................................................................................................ 19 Nausées .................................................................................................................. 20 Syndrome prémenstruel .......................................................................................... 20 Les troubles digestifs ............................................................................................... 20 Le stress/ L’anxiété ................................................................................................. 20 L’insomnie ............................................................................................................... 20 L’homéopathie contre le coronavirus ? ................................................................... 21 ZOOM sur l’aromathérapie ................................................................................... 22 Un peu d’histoire ..................................................................................................... 23 Que traite l’aromathérapie ? .................................................................................... 24 Les huiles essentielles en dehors de la thérapie .................................................... 24 L’aromathérapie en chiffres ..................................................................................... 26 Conclusion ............................................................................................................. 27 Testez vos connaissances ................................................................................... 27
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Introduction
Bienvenue dans ce dossier consacré à la médecine douce et notamment à l’homéopathie et à l’aromathérapie. Ayant une approche différente de la médecine traditionnelle, que l’on appelle également la médecine « allopathique », la médecine douce, comme vous le savez, se veut plus ciblée sur l’individu dans son intégralité. Plutôt que tenter de soigner une maladie, la médecine holistique cherche à comprendre le corps, les émotions, le mental, et l’esprit. L’idéologie derrière la médecine naturelle tourne autour du vitalisme et de l’autoguérison, ce qui signifie que les naturopathes, par exemple, auront tendance à conseiller à leurs patients d’éviter certains médicaments pharmacologiques. Les systèmes de médecine naturelle visent à incorporer des techniques thérapeutiques douces impliquant le corps, l’esprit et les émotions pour aider le processus de guérison. Ils se concentrent également sur chaque patient en tant qu’individu et traitent l’ensemble de la personne, au lieu de se concentrer sur un domaine particulier ou sur la maladie du patient. À travers ce dossier, nous verrons comment l’homéopathie est perçue dans le monde, notamment en France, où les prochaines mesures de 2021 risquent de rendre cette pratique impopulaire. Nous verrons également les maux traités par cette technique vieille de trois siècles.
Enfin, un point sera fait également sur l’aromathérapie, pratique également appréciée, mais finalement assez méconnue du grand public. Sans plus tarder, lançons-nous dans l’homéopathie qui a le vent en poupe depuis plusieurs années déjà, et pour de bonnes raisons.
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Histoire de l’homéopathie Ses origines Fondée par Samuel Hahnemann à la fin du 18e siècle, l’homéopathie est basée sur l’idée : « le même soigne le même ». Sa doctrine est née après avoir constaté que le quinquina, arbre utilisé pour lutter contre le paludisme, provoquait à forte dose des fièvres se rapprochant de cette maladie. Pour inverser les effets, il eut l’idée qu’une infime dose de poison pourrait avoir un effet soignant sur une pathologie semblable. Dans les faits, ce médecin allemand reprendra des concepts similaires qui existaient auparavant, puisque la vaccination, développée pendant cette même période, reprenait le même fonctionnement, à la différence notable que l’homéopathie a pour vocation de soigner, alors que le vaccin est principalement à titre préventif. C’est au début du 19e siècle que l’homéopathie est devenue populaire, grâce notamment à son succès sur les épidémies, pour connaître une diminution pendant la majeure partie du 20e siècle. À cette époque, il faut comprendre que l’homéopathie est fortement associée à ce sulfureux personnage, grand amateur de joutes verbales, qui, pour défendre sa doctrine, n’hésitera pas à traiter ses détracteurs de charlatans ou d’assassins. Des critiques acerbes qui lui étaient largement renvoyées à la figure. Plutôt que de démontrer que l’homéopathie était néfaste pour les patients, il suffisait de critiquer le comportement de son fondateur pour la rendre superflue. Les premières critiques émanent notamment de son propre camp, plus précisément de sa propre famille. Sa femme, Henriette-Leopoldine, n’est pas convaincue par la découverte de son mari. Un jour qu’un de leurs enfants est tombé malade, Hahnemann essaye de soigner son fils avec sa propre méthode. Comme il n’en est encore qu’à ses débuts, il n’obtient pas le résultat escompté et ne parvient pas à guérir son enfant, malade mais sans gravité. Irritée, sa femme hurle dans la rue qu’elle est à la recherche d’un médecin pour son fils : « Samuel n’est pas un médecin. » Son enfant guéri, mais pas par sa médecine, ce camouflet vaudra à Hahnemann d’être lâché par ses propres amis.
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Seuls quelques irréductibles demeurent persuadés que sa découverte est miraculeuse. Parmi eux, le duc de Saxe Gotha, qui met à disposition son château de chasse pour qu’Hahnemann poursuive ses recherches, en créant un hôpital homéopathique. Invité dans certaines villes, refusé dans d’autres, Hahnemann parvient à publier en 1810 l’Organon de l’art rationnel de guérir, considéré comme la première bible consacrée à l’homéopathie. Une publication qui engendre des milliers de fidèles, mais qui déclenche une vindicte plus accentuée dans le monde de la médecine. Régulièrement pris à partie lors de ses conférences, Samuel Hahnemann est contraint de se replier, devenant tout de même le médecin particulier du Duc Organon de l'art de guérir d’Anhalt-Köthen. Un titre honorifique, mais bien loin de (édition française de 1845) la renommée qu’il espérait avec l’homéopathie. (BnF/Gallica). Couverture de Exposition de la S’ensuivit une longue et difficile suite de tragédies, doctrine médicale avec les morts successives de sa femme et plusieurs homoéopathique, ou Organon de de ses enfants. Désormais esseulé, toujours aussi l'art de guérir, S. Hahnemann, critiqué et affaibli par la vieillesse, Hahnemann traduit de l'allemand sur la dernière continue d’écrire, et de soigner, de peur que la mort édition par le Dr A.-J.-L. Jourdan, Paris : J.-B. Baillière, 1845. n’emporte tout son travail. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, il faudra attendre 1831 et une grave épidémie du choléra pour que son travail soit enfin reconnu.
L’homéopathie face au choléra Encore à ses débuts, l’homéopathie sera confrontée à l’épidémie du choléra qui sera un des fléaux de cette époque. Répandue dans l’Europe centrale dès 1831, cette maladie se transmet via le vibrion cholérique (une bactérie à gram négatif responsable de la maladie) par les matières fécales. Le choléra se manifeste essentiellement par des diarrhées et des vomissements, entraînant une déshydratation par de grandes pertes de liquide, celles-ci provoquant la mort. Tandis que la médecine classique préconise des saignées pour endiguer la maladie, ce qui se révélera fortement inefficace, le Dr Hahnemann utilise de son côté trois médicaments homéopathiques que l’on trouve encore en pharmacie de nos jours :
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Verartrum Album : Un médicament permettant de stopper la diarrhée et la déshydratation. Cuprum : Médicament utilisé contre les spasmes digestifs et les douleurs. Camphora : Médicament qui soutient le cœur et empêche le malaise. Grâce à son traitement, le taux de mortalité du choléra chutera considérablement. Même si les statistiques n’étaient pas aussi détaillées que notre ère moderne, on dénote tout de même que la guérison par médecine classique serait de 50 %, contre 90 % via les traitements homéopathiques. Samuel Hahnemann avançait même un taux de 96 % de son côté. Un chiffre là encore contesté par ses détracteurs, mais qui ne pourront endiguer la forte ascension de l’homéopathie à l’époque, faisant même ses premières apparitions en France.
L’homéopathie en France Il faudra attendre 1835 pour que Samuel Hahnemann ne soit autorisé à exercer à Paris. Précédé par sa réputation, le médecin allemand est accueilli par des partisans et des patients emballés par les premiers résultats de l’homéopathie, portée par un Italien, le comte Sébastien Des Guidi en 1830. Avant son arrivée dans la capitale, le Dr Hahnemann avait fait la rencontre en 1834 de Mélanie d’Hervilly, une jeune peintre française partie à sa rencontre en Allemagne dans le but de soigner sa phtisie*.
* Phtisie : au XVIIe siècle, ce terme désignait toutes sortes de troubles organiques caractérisés par un affaiblissement inquiétant. Ce terme a progressivement disparu. Par exemple, pour désigner la « phtisie pulmonaire », on utilise de nos jours le terme de « tuberculose pulmonaire ».
Deuxième épouse du Dr Hahnemann en 1835, elle deviendra son élève, son assistante, puis la première homéopathe de France.
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Malgré un bon accueil, les Hahnemann connaîtront également sur l’hexagone une fronde de la part de détracteurs, avec notamment une demande de l’Académie de médecine demandant l’interdiction de l’homéopathie. Porté par les succès face à la tuberculose, et consulté par de nombreux patients (dont Honoré de Balzac, Ernest Legouvé, Niccolo Paganini), le médecin allemand obtiendra le soutien de François Guizot, ancien ministre : « Hahnemann est un savant de grand mérite. La science doit être pour tous. Si l’homéopathie est une chimère ou un système sans valeur propre, elle tombera d’elle-même. Si, au contraire, elle est un progrès, elle se répandra, malgré toutes nos mesures de préservation, et l’Académie doit le souhaiter, avant tout autre, elle qui a la mission de faire avancer la science et d’encourager les découvertes. »
Sépulture de Samuel Hahnemann et son épouse Mélanie Hahnemann (18001878), tous deux homéopathes.
Eck et Durand Après des années moins tumultueuses qu’en Allemagne, Samuel Hahnemann allait passer David d'Angers (1788–1856) ses dernières années en France, multipliant écrits, consultations, conférences, malgré un âge avancé. Très malade, il meurt en 1843 des suites d’un catarrhe.*
* Catarrhe : terme générique par lequel les anciens médecins désignaient tout écoulement d’un liquide, qu’il soit clair ou épais. Généralement inflammation des muqueuses aériennes. Aujourd’hui, le terme utilisé est « rhino-pharyngite ».
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Sept ans après sa mort, la ville de Leipzig, d’où il avait pourtant été chassé, lui érigera une statue.
Maison de Samuel Hahnemann à Köthen (Anhalt). Ralf Lotys (Sicherlich) — Photographie personnelle
Désormais seule, Mélanie Hahnemann continue les activités de la clinique cofondée avec son défunt mari. La mort de Samuel Hahnemann n’allait pas pour autant faire cesser les critiques. En ayant l’aval de l’État et d’une partie de l’opinion publique, l’homéopathie devenait en France, comme dans de nombreux pays d’Europe, une menace pour la médecine traditionnelle. Longtemps perçue comme du charlatanisme, ou une mode passagère, l’homéopathie séduisait de plus en plus. Son représentant historique n’étant plus de ce monde, Mélanie Hahnemann allait à son tour subir les foudres des opposants à l’homéopathie. En 1847, elle est jugée coupable d’exercice illégal de la médecine.
« Quant à l’exercice illégal de la pharmacie, nous persistons dans notre conclusion pour dire que Mme Hahnemann a près d’elle le sieur Lethière qui n’est pas pharmacien. Elle a délivré des remèdes ; elle tombe sous la prohibition de la loi » déclarait le procureur du Roi dans un procès retentissant. Il était reproché à Charles Lethière, assistant de Mélanie Hahnemann, d’avoir entreposé des médicaments dans le cabinet particulier de Mélanie Hahnemann et non dans un laboratoire. « Il faut avoir une officine publique, perpétuellement ouverte et pourvue de tous les médicaments exigés par les règlements. Le sieur Lethière ne remplit pas ces conditions, il n’est donc pas pharmacien. La dame Hahnemann a donc contrevenu à la loi. » Le tribunal rappelait à la prévenue que le fait de côtoyer des pharmaciens n’autorise en aucun cas la possibilité d’exercer soi-même leur pratique professionnelle. Malgré sa réputation grandissante, Mélanie Hahnemann ne put empêcher ce verdict que nombreux qualifiaient de politique et symbolique à l’encontre de l’homéopathie. Elle acquitta son amende de 100 francs, continua son activité de médecine homéopathique, et reprit sa place au sein du gotha parisien, sans se soucier de son procès. Elle devra attendre 1872 pour obtenir une licence médicale. À sa mort en 1878, à l’âge de 78 ans, Mélanie Hahnemann laisse derrière elle des milliers de sympathisants à l’homéopathie, que ce soit en France ou en Europe, mais aussi tout un pan de la médecine qui souhaite voir l’homéopathie disparaître.
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L’homéopathie sur ces 20 dernières années Après une montée de la médecine alternative, popularisée notamment par internet, mais aussi une méfiance envers l’industrie pharmaceutique, l’homéopathie connaîtra un regain d’intérêt au début des années 2000 dans de nombreuses régions du monde.
Cet intérêt pour l’homéopathie reste contesté dans le monde en raison de son utilisation de médicaments fortement dilués. Sur les 20 dernières années, l’homéopathie a fait l’objet de nombreux débats, à la fois scientifiques et politiques, dont certains étaient particulièrement acides envers cette pratique. En voici la chronologie :
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⧫ En 2005, la revue scientifique britannique The Lancet publie une étude ; celle-ci ayant comparé 110 essais similaires sur l’homéopathie et la médecine conventionnelle, en parvenant à la conclusion que l’homéopathie n’est pas meilleure que le placebo. Menée par le scientifique Aijing Shang, l’étude était accompagnée d’un éditorial assez cinglant intitulé « La fin de l’homéopathie » qui a été largement relayé dans les médias. Cependant, l’étude est à son tour contestée. En cause, les conclusions de ce rapport qui étaient établies sur 8 des 110 essais, qui de plus n’étaient pas testés sur des soins homéopathiques habituels. Une donnée qui remet en doute la fiabilité de l’étude. À ce jour, elle est toujours citée en exemple pour démontrer que l’homéopathie ne fonctionne pas. ⧫ En 2010, l’homéopathie est au cœur de débats au sein du House of Parliament britannique. Se fondant sur la critique de The Lancet cinq ans auparavant, 14 députés soutiennent que cette étude constitue une preuve scientifique concluante que l’homéopathie est un placebo. En fait, seuls 4 députés ont voté sur ce rapport non académique – 3 ont voté pour, 1 d’entre eux s’est abstenu. Une motion est déposée pour que la liste des préoccupations relatives à la manière dont cette vérification des preuves est effectuée devienne publique. Elle a été signée par 70 députés. Le ministère de la Santé a rejeté les conclusions du rapport. ⧫ En 2011, les autorités sanitaires suisses présentent les conclusions d’une étude de sept ans consacrée à l’homéopathie. Dans cette étude, il en résulte que l’homéopathie, tel qu’elle est pratiquée en Suisse, est cliniquement efficace, rentable et sans danger. L’homéopathie est depuis cette date devenue accessible au public suisse dans le cadre de son système de santé national. ⧫ En 2014, un rapport australien déclenche une vive polémique dans le milieu hospitalier, en déclarant que l’homéopathie n’avait pas été prouvée meilleure que le placebo pour 61 conditions étudiées. Le « National Health and Medical Research Council » a en fait conclu qu’il manquait des preuves « fiables » pour montrer que l’homéopathie était efficace, plaçant l’homéopathie dans la catégorie « efficacité inconnue » avec 50 % des traitements conventionnels. ⧫ En 2017, un rapport du Conseil consultatif scientifique des académies européennes (EASAC) poste une déclaration en ligne négative sur l’homéopathie par les membres du conseil. Malgré les apparences, la déclaration de l’EASAC n’est pas scientifique, mais fondée sur des citations très sélectives et présente de manière inexacte la base
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⧫ de preuves de l’homéopathie, échouant ainsi dans sa mission principale d’informer avec précision les consommateurs et les décideurs politiques de l’UE sur les preuves de l’homéopathie.
Polémique autour de l’homéopathie
La raison pour laquelle l’homéopathie est considérée comme une pseudoscience est que, lorsqu’elle est soumise à un test et que le test indique qu’il n’y a pas de résultat, les praticiens homéopathes ne remettent pas en question la prémisse qui a conduit au traitement. L’un des principes fondamentaux de la science est que lorsqu’une hypothèse est réfutée, elle doit être rejetée, et les expériences doivent chercher à réfuter les hypothèses plutôt qu’à les confirmer. La médecine allopathique prétend se fonder sur la méthode en double aveugle. Une méthode qui consiste à prouver l’efficacité d’un traitement ou d’une substance, dans laquelle ni le patient (premier « aveugle ») ni le médecin (deuxième « aveugle ») n’ont connaissance de l’étude mise en place. En utilisant sur cette méthode, la médecine allopathique discrédite toute forme de médecine alternative qui ne peut pas soutenir pleinement tous les remèdes ou procédure avec des études de recherche en double aveugle.
Pourtant, la médecine allopathique quotidiennement ce principe.
est
elle-même
accusée
de
violer
Allopathie vs Homéopathie
➔ En allopathie, les études et les résultats des études sont purement expérimentaux, tandis que l’homéopathie implique toujours une longue consultation concernant tous les aspects de la maladie et de la vie du patient. Les homéopathes considèrent qu’il est important de traiter un sujet dans son ensemble plutôt que de guérir les signes ou symptômes qui causent la maladie.
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➔ Les médicaments allopathiques tentent d’atténuer les symptômes de la maladie en attaquant la défense naturelle du corps, tandis que l’homéopathie embrasse le système de réponse naturel du corps en encourageant les symptômes de guérison ou en attaquant la cause profonde de la maladie.
Les médicaments allopathiques, parfois aussi appelés médecine orthodoxe ou médecine conventionnelle, sont considérés comme des médicaments qui fonctionnent vraiment. Ce domaine de la médecine est actif pour faire face à des concepts fondamentaux aussi difficiles à ancrer dans l’esprit de la population en général et des médecins en particulier.
En exemple, une vieille hypothèse selon laquelle les ulcères sont causés par un stress qui est resté répandu pendant des décennies jusqu’à ce qu’un médecin parvienne enfin à persuader les autres qu’il est causé par une infection bactérienne particulière.
➔ Les allopathes considèrent que la philosophie des homéopathes est totalement sans fondement et affirment qu’il n’y a aucun cas, à quelques exceptions près, où un traitement efficace contre les maladies provoque des symptômes similaires à la maladie lorsqu’il est administré à une personne en bonne santé. Les homéopathes, d’un autre côté, soulignent le fait que les allopathes ne comprennent jamais les problèmes des patients, mais choisissent plutôt quelques symptômes, tout en prescrivant un certain nombre de médicaments destinés à combattre les symptômes et non le problème lui-même.
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Le débat entre l’efficacité de l’homéopathie et de l’allopathie, existant depuis plusieurs siècles maintenant, soulève de nombreuses questions. La plus importante étant que si l’homéopathie est une pseudoscience non efficace, alors pourquoi est-ce que même dans cette ère moderne de la science et de la technologie, un grand nombre de personnes sont en sa faveur ? Un fait assez étonnant est que le nombre de personnes consultant des homéopathes augmente rapidement, la raison la plus probable étant les effets secondaires des médicaments allopathiques, qui entraînent une certaine méfiance vis-à-vis de cette médecine. Avec les nombreux scandales à répétition de la médecine allopathique, il était évident que les gens se tourneraient vers une autre médecine. L’homéopathie n’a finalement fait que répondre à un besoin. Plus qu’un débat sanitaire, l’opposition entre l’homéopathie et l’allopathie est avant tout un enjeu politique. Un acharnement vieux de deux siècles qui atteindra un point crucial le 09 juillet 2019 avec l’annonce de la fin du remboursement de l’homéopathie. L’homéopathie ne sera plus remboursée à partir de 2021
C’est un long débat à la fois politique et scientifique qui s’est achevé le 9 juillet 2019. Comme elle s’en était engagée, Agnès Buzyn, alors ministre des Solidarités et de la santé, a annoncé la fin du remboursement de l’homéopathie. Ce désengagement passera de 30 % à 15 % en 2020, puis à 0 % au 1er janvier 2021. Dans un entretien accordé au Parisien en juillet 2019, la ministre a évoqué longuement sa décision : « J’ai toujours dit que je suivrais l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS), j’ai donc décidé d’engager la procédure de déremboursement total. Il sera effectif au 1 er janvier 2021. Mais pour se laisser le temps de la pédagogie et accompagner les patients, j’ai souhaité organiser une période de transition. À partir du 1er janvier 2020, nous mettons donc en place une année de remboursement intermédiaire à 15 %, contre 30 % aujourd’hui. Cela laissera aussi le temps aux industriels de s’organiser. » Pour expliquer cette décision, la ministre s’est appuyée sur une énième étude discréditant l’homéopathie, estimant que l’homéopathie avait une efficacité équivalente à un placebo. Une mesure fortement impopulaire avec en point d’orgue une pétition signée par 1 million de Français. Qu’importe pour la ministre, qui assume ce choix : « Déjà, une grande partie de ces médicaments ne sont pas remboursés. Pour les 1200 autres, consommés par environ 7 millions de Français en 2018, la somme moyenne remboursée est de 18 euros par an, soit moins de 1,5 euro par mois. L’an passé, les plus grands consommateurs n’ont reçu que 25 euros de l’Assurance maladie. Ils représentent moins de 1 % des Français. Je ne pense donc pas que cette mesure freinera le recours à l’homéopathie ».
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Une économie de 126 millions d’euros par an
Le principal argument des opposants à cette réforme pointe notamment le caractère financier au détriment de l’aspect sanitaire. En cessant de rembourser les médicaments homéopathiques, on estime qu’une économie de 126 millions d’euros par an peut être réalisée. Il ne s’agirait en aucun cas d’une économie pour Agnès Buzyn, qui préfère souligner le caractère inutile de l’homéopathie :
« Si l’homéopathie était utile, nous continuerions à la rembourser. Nous le faisons pour de nouveaux médicaments innovants, très chers, mais que nous assumons, car ils sont efficaces. Globalement, le coût des soins augmente d’année en année. » Cet arrêt du remboursement aura pour effet de voir une possible hausse des tarifs des médicaments. Un avis partagé par la ministre : « Certes, leur TVA va augmenter de 2,1 % à 10 %. S’ils souhaitent conserver leur marché, ils auront tout intérêt à garder des prix abordables. » Dur de ne pas voir dans cette phrase l’ambition de vampiriser l’homéopathie. Pour les défenseurs de l’allopathie, le prix sera désormais un nouvel argument à charge contre l’homéopathie. À terme, il sera évident qu’un patient qui souhaitera se soigner se dirigera plutôt vers un médicament qui lui sera remboursé.
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L’homéopathie en chiffres 3 Français sur 4 ont déjà eu recours à l’homéopathie dans leur vie. 74 % des utilisateurs estiment que l’homéopathie est efficace. 20 % des patients atteints de cancer utilisent l’homéopathie pour réduire les effets secondaires des traitements anticancéreux. 1 médecin généraliste sur 3 prescrit quotidiennement des médicaments homéopathiques. 78 % des sages-femmes prescrivent des médicaments homéopathiques. Source : Ipsos 2018
Malgré sa popularité, l’homéopathie connaît donc de très nombreux détracteurs dans le monde de la médecine. Une médecine de plus en plus contestée, la faute à des laboratoires pharmaceutiques en constante quête de profits, et qui peinent à convaincre que l’humain est au centre de leurs préoccupations. Au cours des 20 dernières années, l’industrie pharmaceutique se trouvera au milieu de nombreux scandales, certains étant toujours d’actualité.
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Les scandales liés à l’industrie pharmaceutique Scandale du Vioxx
Commercialisé fin 1999, le Vioxx est un anti-inflammatoire, présenté comme le remède capable de soulager les douleurs dues à l’arthrose ou les rhumatismes. Développé par le laboratoire Merck, le Vioxx est critiqué pour ses effets négatifs. Aux États-Unis, il aurait provoqué, selon la FDA (Food and Drug administration), plus de 160 000 crises cardiaques ou attaques cérébrales et 40 000 décès rien qu’aux États-Unis. Considéré comme un véritable tueur en série, le médicament augmentait par cinq le risque d’infarctus, ce que savait le laboratoire Merck, sans le mentionner dans la notice. Son retrait est officialisé en 2004, mais aura tout de même rapporté près de 2,5 milliards de dollars chaque année.
Scandale du Distilbène
Ses dégâts se sont, dit-on, étalés sur trois générations. C’est dire à quel point le Distilbène, médicament prescrit contre les fausses couches de 1955 à 1977, était néfaste pour celles qui en prenaient, mais aussi pour leurs descendances. Le constat de ces troubles a été observé en 1971 aux États-Unis, avec la publication de deux études sur des cas inhabituels de cancer du vagin. Interdit dès l’année 1971 outreAtlantique après un scandale retentissant, il faudra donc attendre sept ans pour que les autorités françaises fassent de même. Jusqu’à son retrait en 1977, le Distilbène était à l’origine de nombreuses anomalies génitales, de nombreux cas de stérilité et d’une augmentation de certains cancers chez des enfants exposés in utero. Il faudra attendre 1991 pour voir apparaître les premières plaintes à l’encontre du laboratoire belge UCB Pharma, qui fabriquait le Distilbène. Les classes actions (actions de groupe) étant interdites en France, les cas sont donc traités individuellement, rendant le combat judiciaire encore plus difficile.
En 2011, la cour de justice de Versailles a accordé 1,7 million d’euros de dommages et intérêts à Louis, 21 ans, né prématurément et handicapé. Sa mère souffre de malformations utérines consécutives à la prise de Distilbène par sa grand-mère.
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Scandale du médiator
Probablement le scandale le plus retentissant des dix dernières années. Commercialisé par les laboratoires Servier en 1976, le Médiator est un coupe-faim pour les personnes diabétiques en surpoids. Ce médicament aurait provoqué de lourdes hypertensions artérielles pulmonaires. Très vite informés des risques, les laboratoires Servier ont maintenu le médicament jusqu’en 2010, moment de la révélation du scandale. Pendant cette période, ce serait près de cinq millions de personnes qui ont ingéré ce médicament. L’afssaps (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a estimé que le nombre de décès imputable au médiator serait entre 500 et 2 000. Jacques Servier, ancien PDG du groupe, a été poursuivi pour tromperie aggravée, homicides et blessures involontaires. Il décède en 2014, mais le procès contre le groupe éponyme est toujours en cours.
Scandale de la Dépakine
Son remboursement pourrait coûter des milliards. Bien connue des épileptiques, la Dépakine, médicament également prescrit en cas de troubles bipolaires, serait à l’origine de malformations et troubles neuro-comportementaux chez le fœtus. Entre 1967 et 2015, on recense 12 000 enfants nés avec des problèmes de santé. Dans ce scandale, où des milliers de parents ont été contraints de prendre en charge les dépenses liées aux problèmes de santé de leurs enfants, la question du remboursement est dans tous les esprits, notamment chez Sanofi, le groupe qui a lancé la Dépakine. Dans un article datant de 2016, le Figaro a estimé que le remboursement des frais pour 12 000 enfants pourrait arriver à 6 milliards d’euros. Sommé par la justice de rembourser les personnes concernées, Sanofi refuse à ce jour de contribuer à l’indemnisation, indiquant, preuves à l’appui, avoir informé les autorités « en toute transparence" sur les risques du médicament antiépileptique.
Scandale du Daraprim
Il est nommé, à juste titre en 2015, l’homme le plus détesté des États-Unis. Loué pour son sens du business à un jeune âge, Martin Shkreli se fait connaître aux yeux du monde après avoir fondé Turing Pharmaceuticals, une société pharmaceutique constituée à Zoug, en Suisse, avec des bureaux à New York. La société commercialise deux produits : Le Vecamyl (chlorhydrate de mécamylamine) pour le traitement de l’hypertension et le Daraprim (pyriméthamine) pour le traitement de la toxoplasmose.
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C’est ce dernier médicament qui sera à l’origine de l’un des plus gros scandales aux États-Unis. Shkreli a défini une stratégie commerciale pour sa société Turing Pharmaceuticals AG : obtenir des licences sur des médicaments non brevetés et réévaluer le prix de chacun dans la poursuite des bénéfices exceptionnels pour la nouvelle société, sans avoir besoin de développer et de commercialiser ses propres médicaments. Disponible sur le marché américain depuis 1953, le Daraprim, médicament notamment utilisé par les malades du Sida ou encore de la malaria, passe sous la houlette de Martin Shkreli de 13 à 750 dollars le comprimé, soit une augmentation de 5 456 % après son acquisition des droits sur le médicament en 2015. Vivement critiqué dans tous les médias américains, Martin Shkreli, alors âgé de 31 ans, expliquait que les bénéfices engendrés qui, selon lui, n’étaient pas si conséquents, seraient réinvestis dans la recherche et le développement. L’affaire prenant une tournure politique, c’est finalement sur le terrain judiciaire que Martin Shkreli sera appréhendé. L’entrepreneur est arrêté le 17 décembre 2015 par le FBI pour une affaire de fraude immobilière, et pour avoir instauré un système d’escroquerie de type Ponzi, un montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements des clients essentiellement par les fonds procurés par les nouveaux entrants. Après un très médiatique procès, il est condamné en mars 2018 à verser 7,36 millions de dollars en actifs, assorti d’une peine de 7 ans d’emprisonnement. Devant ces scandales à répétition, il est dès lors assez logique qu’une méfiance envers l’allopathie se soit formée. Avec des industriels cherchant le profit, ou des médicaments aux effets secondaires douteux, les gens cherchent logiquement à se soigner autrement. Si l’homéopathie est apparue comme un substitut de qualité, la naturopathie a de son côté également su séduire une population avide de bien-être, et les deux sont très complémentaires. D’ailleurs, de très nombreux naturopathes n’hésitent pas à conseiller de l’homéopathie. Voyons dès maintenant les troubles soignés par l’homéopathie et les principaux granules dispensés en homéopathie.
Les maux courants traités par l’homéopathie
De nos jours, l’homéopathie est utilisée pour traiter de nombreux troubles. Nous n’allons pas rentrer dans le détail, mais juste survoler les traitements les plus connus :
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Quelques idées reçues On conseille la prise d’homéopathie loin des repas, dans une bouche vide et propre. C’est préférable, effectivement. Pourtant, l’efficacité du traitement pour les bébés dans les biberons ou pour les animaux dans leur nourriture ne semble pas diminuée. On conseille d’utiliser de la menthe dans un traitement homéopathique. Pour la petite histoire, c’est Hahnemann lui-même qui avait interdit la menthe dans son Traité des maladies chroniques de 1830, avec notamment le chocolat, les liqueurs… Or, dans son dernier livre paru en 1942, la menthe n’y figurait plus, ce qui reste un mystère pour les médecins. On conseille de ne pas toucher les granules avec les doigts ou de ne pas les ramasser s’ils tombent. Les granules étant imprégnés du principe actif jusqu'au centre, on peut sans risques les manipuler avec les doigts si tant est qu’ils soient propres.
Le rhume/ la grippe Extrait de foie et de cœur de canard, oscillococcinum est le traitement homéopathique en cas d’état grippal ou de rhume. Prendre 1 à 2 doses par jour pendant 2 – 3 jours. Pour un début de rhume, vous pouvez également prendre de l’Aconitum napellus en 9CH, 4 granules 3 fois par jour ou du Corizalia. Pour un début de mal de gorge, vous pouvez aussi vous tourner vers du Mercurius Solubilis (9CH, 4 granules 3 à 4 fois par jours pendant 2 ou 3 jours). Demandez conseil à votre pharmacien pour le dosage. Si le mal s’accentue, n’hésitez pas à consulter un médecin.
Constipation Le traitement homéopathique pour les problèmes de constipation se nomme Bryonia Alba. Développé à partir de la racine de la bryone blanche, également « navet du diable » en raison de ses baies rouges très toxiques. Prendre 5 granules 5 CH, trois fois par jour jusqu’à la fin des constipations.
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Nausées Pour lutter contre les effets de nausées, le traitement homéopathique adapté se nomme l’Ipeca. Tiré d’un arbre du même nom situé en Amérique du Sud, l’Ipeca, est un anti-vomitif et anti-nauséeux également utilisé en cas de gastro entérite. Prendre 5 granules d’Ipeca 7 CH jusqu’à ce que les nausées cessent.
Syndrome prémenstruel À l’apparition du cycle menstruel, il est conseillé en homéopathie de prendre de la Pulsatilla. Tiré de la plante du même nom que l’on trouve notamment en Europe, la Pulsatilla s’utilise avec 5 granules 5 CH tous les jours à partir du 15e jour du cycle menstruel en cas de règles douloureuses.
Les troubles digestifs Pour lutter contre les troubles digestifs, comme les crampes abdominales, Nux Vomica est un traitement homéopathique adapté. Prendre 5 granules en 5 CH, 3 fois par jour, mais aussi en prévention si l’on sent que l’on risque de faire des excès au cours d’un repas. Bon à savoir : Nux Vomica est également utilisé contre les gueules de bois à la suite d’une soirée trop arrosée.
Le stress/ L’anxiété Le traitement homéopathique pour lutter contre le stress et l’anxiété, est l’Arsenicum album. Fabriqué à base d’arsenic blanc, 5 granules en 9 CH matin et soir.
L’insomnie Pour les troubles du sommeil, le traitement homéopathique se nomme Gelsemium Sempervirens. Tiré du jasmin jaune, un arbre d’Amérique du Nord, le Gelsemium Sempervirens est également utilisé pour le trac ou les crises d’angoisse. Mais c’est pour son activité contre l’insomnie qu’il est particulièrement apprécié : prendre 5 granules 9 CH (ou 15 CH) avant de s’endormir. On peut traiter de nombreux autres maux avec l’homéopathie, mais nous vous conseillons de faire une formation spécifique si vous souhaitez en connaître davantage sur cette médecine. 20
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La dilution CH Inscrit sur chaque tube homéopathique, le terme CH (Centésimales hahnemanniennes) indique une unité de mesure correspondant à la dilution du traitement. Du nom de son créateur Samuel Hahnemann, la dilution CH consiste à verser 1 % de teinture-mère de la substance de base dans un verre et 99 % d’alcool et de mélanger pour obtenir 1 CH (ou dilution au centième). Pour obtenir 2 CH, il faut verser un flacon 1 % de la dilution 1 CH dans un verre de 99 % d’alcool et mélanger. L’opération peut être répétée jusqu’à 30 CH. À noter qu’il existe d’autres formes de dilution homéopathiques, mais elles ne sont pas pratiquées en France. Pour exemple, ARNICA 5 CH signifie que la teinture d'Arnica de base a été diluée 5 fois au Centième selon la technique de Hahnemann. → Une dilution basse (4 ou 5 CH) traite des signes locaux : troubles organiques, affections localisées et aiguës. Elle est plus adaptée à l’automédication. → Une dilution moyenne (7 ou 9 CH) quand on veut traiter des symptômes plus généraux de troubles fonctionnels. → Une dilution haute (15 ou 30 CH) permet de traiter d’une façon plus générale un dysfonctionnement d’ordre émotionnel, comportemental et psychologique. Elles agissent en profondeur et leur action est durable.
L’homéopathie contre le coronavirus ? Grand danger pour la planète entière depuis la fin de l’année 2019, le Covid-19, également appelé coronavirus, est de loin la plus grande crise sanitaire depuis la grippe espagnole il y a près de 100 ans. Si l’homéopathie avait pu se montrer déterminante dans cette lutte à l’époque, elle apparaît pour le moment comme très inefficace face à ce nouveau virus. C’est en tout cas ce que révèlent les laboratoires Boiron, industrie pharmaceutique connue pour ses produits homéopathiques : « Nous ne recommandons pas que nos produits soient utilisés pour le traitement ou la prévention des symptômes du coronavirus », peut-on lire sur le compte twitter officiel du groupe établi à Messimy (Rhône).
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« Nous vous exhortons à suivre les conseils des responsables gouvernementaux et des prestataires de soins de santé lors d'une crise sanitaire comme celle-ci. » Cette annonce fait écho à la rumeur qui se répandait concernant la prise de l’Oscillococcinum développé par le laboratoire Boiron, et qui avait été relayée notamment par plusieurs membres gouvernementaux suisses et indiens. S’exprimant sur France info le 2 mars 2020, un représentant de Boiron France a réitéré ce message de prévention : « Dans la situation épidémique que nous traversons, chacun doit agir avec responsabilité et suivre les recommandations publiées par les instances sanitaires de son pays. Il ne faut pas faire croire que l'homéopathie serait une solution « miracle » et ainsi prendre le risque de détourner certains de la conduite à tenir dans ce contexte. » Si « certains médicaments homéopathiques sont traditionnellement utilisés pour optimiser l'immunité des patients face aux différentes infections virales, nous ne pouvons donc en aucun cas cautionner l'usage d'Oscillococcinum pour la prévention ou le traitement des infections respiratoires liées au coronavirus », conclut le représentant. Bien qu’inefficace contre le coronavirus, l’homéopathie a su montrer à travers les siècles qu’elle pouvait être une médecine fiable, malgré tout ce que peuvent dire ses opposants. L’industrie pharmaceutique étant malheureusement un business comme un autre, l’homéopathie est de fait considérée comme une menace économique pour la médecine allopathique et donc traitée comme telle. De son côté, l’aromathérapie, bien moins médiatisée, est cependant bien épargnée par les critiques. Nous vous expliquons dans notre zoom suivant les raisons de son succès.
ZOOM sur l’aromathérapie
Étroitement liée à la naturopathie, l’aromathérapie a également su conquérir les adeptes d’une médecine holistique. L’aromathérapie est dans sa définition l’art de soigner grâce aux huiles essentielles, dans le but d’obtenir une harmonisation de la santé physique et mentale. La pratique de l’aromathérapie utilise des extraits naturels de plantes, tels que les huiles essentielles, les hydrolats et les huiles de support, de diverses manières pour guérir le corps et l’esprit. C’est la combinaison et l’harmonisation de la santé émotionnelle, physique et spirituelle à travers l’application de ces extraits. 22
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L’aromathérapie est décrite à la fois comme un art et une science, car elle prend la connaissance des aspects scientifiques des plantes et des huiles et la combine avec l’art de produire un mélange bénéfique. Fondamentalement, un mélange d’aromathérapie réussi est la synergie de la science, de l’art et de la connaissance du praticien des deux, et de la façon de l’appliquer. L’aromathérapie peut être utilisée par voie topique, c'est-à-dire en agissant à l’endroit où on l’applique et par inhalation
Un peu d’histoire Depuis des milliers d’années, les plantes aromatiques ont été utilisées de différentes manières pour parfumer et guérir. La première notion d’aromathérapie aurait été pratiquée à Sumer, à l’embouchure de l’Euphrate, 3 000 ans av. J.-C. Les anciens Égyptiens vénéraient l’odeur sous de nombreuses formes (cosmétique, médicinales) et dans le cadre de leur pratique religieuse. Les anciens Romains considéraient le parfum comme un symbole de statut, et une grande partie de la haute société romaine était connue pour utiliser des plantes telles que la lavande ou la rose dans la vie quotidienne. Les Romains ont contribué à diffuser la connaissance des plantes aromatiques à travers l’Empire romain dans des endroits comme la GrandeBretagne, ce qui a conduit à une large utilisation des plantes aromatiques pendant l’Europe médiévale. Cependant, nous devons le terme d’aromathérapie au chimiste René-Maurice Gattefossé en 1937. Né en 1881 à Lyon, Gattefossé a développé la doctrine moderne de l’aromathérapie après un incident au cours duquel il a brûlé sa main
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dans son laboratoire. La plongeant dans une cuve remplie de lavande, il a la surprise de voir sa main guérir sans porter les cicatrices qu’il craignait.
Que traite l’aromathérapie ? De nos jours, l’aromathérapie est utilisée pour traiter de nombreux troubles : Problèmes de peau Gestion de la douleur Insomnie Troubles cardiovasculaires et respiratoires Problèmes de digestion Rhume et toux Fonctionnement du système immunitaire Anxiété Cicatrisation des plaies.
Les huiles essentielles en dehors de la thérapie Les huiles essentielles ne sont pas utilisées que pour soigner. Elles servent notamment dans nos plats, nos produits ménagers ou encore en servant de répulsif contre des insectes nuisibles ou des rongeurs… En lessive. On les retrouve notamment dans nos lessives faites maison pour donner un parfum à nos vêtements. Deux à trois gouttes de lavande, par exemple, suffisent pour donner à des vêtements une odeur plus vive. Produits ménagers. À l’instar de la lessive, on peut également utiliser les huiles essentielles dans des produits ménagers comme les vaporisateurs, les produits pour le sol ou encore les liquides vaisselle. Par exemple : versez 3 gouttes d’huile essentielle de citron sur une pierre poreuse dans les toilettes pour désodoriser, ou versez 3 gouttes dans un bol d’eau chaude pour nettoyer les WC.
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En cuisine. Les huiles essentielles sont également très appréciées en cuisine pour donner encore plus de goût à nos plats. À ce jour, il existerait une quarantaine d’huiles essentielles qui sont utilisées en cuisine. Citons par exemple l’huile essentielle à base d’aneth, qui a un goût légèrement anisé. Elle est notamment appréciée pour accompagner les sauces pour assaisonner le poisson, ou le saumon. Contre les punaises de lit. Les punaises de lit (ou puces de lit) sont des acariens particulièrement nuisibles pour l’homme. En plus de se nourrir de notre sang, elles provoquent de nombreuses démangeaisons et troubles du sommeil. Pour lutter contre ces punaises, il est possible d’avoir recours à quatre huiles essentielles pour les éliminer et éviter qu’elles prolifèrent. Ces huiles doivent être vaporisées directement sur les matelas infestés : Tea tree Citronnelle de java Lavande spic Clou de girofle Contre les rats/souris. Nos amis les rongeurs sont adorables, mais pas dans nos maisons. Certaines huiles sont justement essentielles pour faire fuir les rats ou souris, parce qu’elles diffusent des odeurs que les rongeurs n’aiment pas. Il faut cependant respecter les doses pour que cela se révèle efficace. Imbibez de coton les huiles suivantes en respectant le nombre de gouttes : Huile essentielle de Laurier noble (50 gouttes) Huile essentielle de Sauge Sclarée (100 gouttes) Huile essentielle de Menthe Poivrée (50 gouttes) Placez ces cotons dans des endroits stratégiques (cuisine, derrière les meubles, caves, combles) de manière à ce que les rongeurs se retrouvent cernés par ces odeurs qu’ils détestent, au point de fuir votre habitat.
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L’utilisation des huiles essentielles est interdite pour les femmes enceintes ou allaitantes, de même que pour les enfants de moins de 3 ans, voire moins de 12 ans pour l’utilisation de l’huile essentielle à base de clou de girofle.
L’aromathérapie en chiffres 13 millions : C’est en moyenne le nombre de flacons d’huiles essentielles vendues en France. 51 000 : C’est en tonnes la production d’huiles essentielles d’orange. 174 millions : C’est, en euros, le montant du marché de l’aromathérapie en France selon les dernières estimations. 1,3 milliard : C’est, en dollars, le montant de l’estimation du marché mondial de l’aromathérapie. 2,8 milliards : C’est, en dollars, le montant que le marché mondial de l’aromathérapie d’ici 2026.
pourrait atteindre
15 : C’est le nombre de minutes minimum nécessaire pour que les huiles essentielles d’aromathérapie soient absorbées par le corps. 94 : C’est le nombre d’heures minimums de formation nécessaires pour être qualifié d’aromathérapeute. 400 : C’est le nombre approximatif d’huiles d’aromathérapie.
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Si vous voulez en savoir plus sur l’aromathérapie, n’hésitez pas à consulter notre formation intitulée « Cosmétiques maison et Aromathérapie ». Pour voir le programme de BioItYourself, il vous suffit de cliquer sur ce lien1.
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https://elearningformalis.fr/formation/formation-en-cosmetique-maison-et-aromatherapie/
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Conclusion
Fin de ce module consacré à ces deux pratiques que sont l’homéopathie et très brièvement l’aromathérapie. Il existe beaucoup d’autres pratiques moins connues, mais méritant une attention particulière comme la réflexologie, la sophrologie, la kinésiologie ou encore l’iridologie. Beaucoup de ces pratiques sont d’ailleurs utilisées dans les hôpitaux, de même que de plus en plus de médecins issus de la médecine allopathique recommandent l’homéopathie, l’aromathérapie et bien évidemment la naturopathie. Pour l’heure, il est temps de conclure ce module avec un exercice de vrai ou faux.
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Testez vos connaissances
1. Qui est Mélanie D’Hervilly ? 2. Que veut dire le sigle CH en homéopathie ? 3. Citez trois troubles traités par l’homéopathie. 4. Citez trois usages de l’aromathérapie en dehors de la médecine. 5. Comment traiter les troubles digestifs avec l’homéopathie ? Vrai ou faux 6. Il existe en tout 100 huiles d’aromathérapie dans le monde. Vrai □
Faux □
7. L’homéopathie est apparue au XXIe siècle. Vrai □
Faux □
8. Des huiles essentielles peuvent être utilisées contre les punaises de lit. Vrai □
Faux □
9. La pratique de l’homéopathie est interdite en France à partir de 2021. Vrai □
Faux □
10. Samuel Hahnemann est considéré comme l’inventeur de l’homéopathie. Vrai □
Faux □
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1. Qui est Mélanie D’Hervilly? Mélanie d’Hervilly deviendra l’élève et la deuxième épouse du Dr Hahnemann en 1835. Elle sera également son assistante, puis la première homéopathe de France.
2. Que veut dire le sigle CH en homéopathie ? Le terme CH (Centésimales hahnemanniennes) indique une unité de mesure correspondant à la dilution du traitement.
3. Citez trois troubles traités par l’homéopathie. Le stress, l’anxiété, l’insomnie, le syndrome prémenstruel.
4. Citez trois usages de l’aromathérapie en dehors de la médecine. Pour fabriquer sa lessive, ses produits ménagers ou encore en cuisine.
5. Comment traiter les troubles digestifs avec l’homéopathie ? Pour lutter contre les troubles digestifs, Nux Vomica est un traitement homéopathique adapté. Prendre 5 granules en 5 CH, 3 fois par jour, mais aussi en prévention si l’on sent que l’on risque de faire des excès au cours d’un repas.
VRAI OU FAUX 6. Il existe en tout 100 huiles d’aromathérapie dans le monde. Vrai □
Faux ■
7. L’homéopathie est apparue au XXIe siècle. Vrai □
Faux ■
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8. Des huiles essentielles peuvent être utilisées contre les punaises de lit. Vrai ■
Faux □
9. La pratique de l’homéopathie est interdite en France à partir de 2021. Vrai □
Faux ■
10. Samuel Hahnemann est considéré comme l’inventeur de l’homéopathie. Vrai ■
Faux □
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