Histoire-Géographie - VADE MECUM V1 2019 PDF [PDF]

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Zitiervorschau

Vade-mecum pour Réussir l’épreuve d’Histoire-Géographie au

Baccalauréat Formules, Graphiques, Exercices corrigés Méthodologie de la dissertation, Méthodologie du commentaire, Biographies des personnages Epreuves de baccalauréat 500

15

400

400

200 100

10

280

300

200

5

100 60 50 80

0 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

-5

0

-10

𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇𝒔 𝒅𝒖 𝒔𝒆𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 𝑿 𝟏𝟎𝟎 𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆

𝑬𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝑿 𝑬𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆𝒍 𝟏𝟎𝟎

𝑷𝑰𝑩 𝒈𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆

𝒑(𝒙) = 𝒑(𝒚) (𝟏 +

Thierno Abdou DIATTA 77 656 29 12 [email protected]

𝑻𝑨𝑵 𝒏 𝟏𝟎𝟎

)

P a g e |1

I.Evaluation de l’activité et des performances économiques 1.

𝑺𝒐𝒍𝒅𝒆 𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆𝒓𝒄𝒊𝒂𝒍 = 𝒆𝒙𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 − 𝒊𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 = Il est aussi appelé

𝑩𝒂𝒍𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆𝒓𝒄𝒊𝒂𝒍𝒆

Le solde commercial est la différence des exportations et des au cours d'une période déterminée, qui est le plus souvent un mois, un trimestre ou une année. Lorsque le solde est supérieur à 0, on parle d'excédent commercial, alors que s'il lui est inférieur, on parle de déficit commercial.

Exercice d’application : Calculez le solde commercial des pays indiqués dans le Document 1 Document 1 : indicateurs économiques de quelques pays

Pays

Importations

Sénégal Chine Etats-Unis d’Amérique

Exportations

(en millions de dollars )

(en millions de dollars )

1543 2 564 879 2 236 765

876 2 987 543 2 154 897

Source l’Etat du Monde 2018

Calculons le solde commercial des trois pays indiqués dans le tableau  Pour le Sénégal 𝑺𝒐𝒍𝒅𝒆 𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆𝒓𝒄𝒊𝒂𝒍 =1543 – 876 = -667 millions de dollars ($)  Pour la chine 𝑺𝒐𝒍𝒅𝒆 𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆𝒓𝒄𝒊𝒂𝒍 = 2 987 543 - 2 564 879 =422 664 millions de dollars ($)  Pour les Etats-Unis 𝑺𝒐𝒍𝒅𝒆 𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆𝒓𝒄𝒊𝒂𝒍 2 154 897 -2 236 765= - 81868 millions de dollars ($)

2. 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝑪𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒖𝒓𝒆 𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆𝒓𝒄𝒊𝒂𝒍 =

𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒆𝒙𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝑿 𝟏𝟎𝟎 𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒊𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔

=%

Le taux de couverture est un ratio utilisé en économie. Il vise à ramener le solde de la balance des transactions à un pourcentage. C'est donc un indicateur mesurant l'indépendance économique d'un État. Il peut être spécifique à un domaine particulier comme le commerce, l’énergie, les produits alimentaires. Si le Taux de Couverture est supérieur 100 %, la balance commerciale est excédentaire Si le Taux de Couverture est

= 100 %, la balance commerciale est équilibrée

Si le Taux de Couverture est inférieur à 100 %, la balance commerciale est déficitaire

Exercice d’application : Calculez le taux de cou commercial des pays indiqués dans le Document 1 Pays Importations Exportations en Millions de dollars en Millions de dollars Sénégal 1543 876 Chine 2 564 879 2 987 543 Etats- Unis d’Amérique 2 236 765 2 154 897 Source l’Etat du Monde 2018

Calculons le taux de couverture commercial des pays 

Pour le Sénégal 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆𝒓𝒄𝒊𝒂𝒍 =



𝟏𝟓𝟒𝟑

=56 ,72 %

Pour la chine

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆𝒓𝒄𝒊𝒂𝒍 = 

𝟖𝟕𝟔 𝒙 𝟏𝟎𝟎

𝟐 𝟗𝟖𝟕 𝟓𝟒𝟑 𝒙 𝟏𝟎𝟎 𝟐 𝟓𝟔𝟒 𝟖𝟕𝟗

= 116,47 %

Pour les Etats-Unis

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆𝒓𝒄𝒊𝒂𝒍 =

𝟐 𝟏𝟓𝟒 𝟖𝟗𝟕 𝒙 𝟏𝟎𝟎 𝟐 𝟐𝟑𝟔 𝟕𝟔𝟓

= 96,33 %

P a g e |2

Pour les pays développés comme les Etats-Unis la France le Japon ; le déficit de la balance commercial s’explique par plusieurs facteurs : 

L’insuffisance de la production intérieure en matières premières énergétiques et minières qui oblige le pays à importer d’importantes quantités de minerais et d’hydrocarbures dans un marché mondial instable.



La forte demande en matières premières énergétiques comme le pétrole et le gaz qui oblige le pays importer plusieurs milliards de barils de pétroles et m 3 de gaz



La forte demande de l’industrie en matières premières minières comme le fer, l’acier, l’or, le coltan, le cuivre.

Pour les pays sous-développés comme le Sénégal ; le déficit de la balance commercial s’explique par plusieurs facteurs : 

Le manque de ressources minières et énergétiques exploitables



L’insuffisance de la production intérieure énergétique et minière qui oblige le pays à se tourner vers l’extérieur pour combler les besoins



Un taux de couverture alimentaire largement déficitaire qui oblige le pays à importer plusieurs millions de tonnes de produits alimentaires comme les céréales, le sucre et l’huile

L’excédent exceptionnel de la chine s’explique par les facteurs suivants 

La productivité importante de l’économie chinoise qui a largement bénéficier des délocalisations industrielles



La montée en puissance des multinationales chinoises à l’instar de Huawei qui gagnent de plus en plus des parts de marché dans le marché mondial



La capacité d’innovation des entreprises chinoises qui leur permet de faire face à la concurrence

3. 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝑪𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒖𝒓𝒆 𝑨𝒍𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 = Il est aussi appelé

=%

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒅é𝒑𝒆𝒏𝒅𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒂𝒍𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆

4. 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝑪𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒖𝒓𝒆 𝑬𝒏𝒆𝒓𝒈é𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 = Il est aussi appelé

𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒍𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 𝑿 𝟏𝟎𝟎 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒍𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆

𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 é𝒏𝒆𝒓𝒈é𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 𝑿 𝟏𝟎𝟎 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 é𝒏𝒆𝒓𝒈é𝒕𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒅é𝒑𝒆𝒏𝒅𝒆𝒏𝒄𝒆 é𝒏𝒆𝒓𝒈é𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆

Exercice d’application : Calculez le taux de couverture céréalière et énergétique du Sénégal en 2015 Document 2 : indicateurs économiques du Sénégal

Années

2015

2016

2017

Production céréalière (en millions de tonnes) Consommation céréalière (en millions de tonnes) Production énergétique (en millions de TEP) consommation énergétique (en millions de TEP)

1 ,787 1 ,980 2 ,554 3 ,659

1 ,851 2 ,724 2 ,734 3 ,959

2 ,980 3 ,732 2 ,984 4 ,159

Source ANSD 2013

Calculons le taux de couverture céréalière du Sénégal en 2015 𝑇𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒄é𝒓é𝒂𝒍𝒊è𝒓𝒆 𝒅𝒖 𝒔é𝒏é𝒈𝒂𝒍 𝒆𝒏 𝟐𝟎𝟏𝟕 =

𝟏 ,𝟕𝟖𝟕 𝑥 100 𝟏 ,𝟗𝟖𝟎

=90,25 %

Calculons le taux de couverture énergétique du Sénégal en 2015 𝑇𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒖𝒓𝒆 é𝒏𝒆𝒓𝒈é𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒖 𝒔é𝒏é𝒈𝒂𝒍 𝒆𝒏 𝟐𝟎𝟏𝟕 =

𝟐 ,𝟓𝟓𝟒 𝑥 100 𝟑 ,𝟔𝟓𝟗

= 69,80 %

=%

P a g e |3

5. 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′𝑬𝒗𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 =

𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝑨𝒏𝒏é𝒆 𝒅′ 𝑨𝒓𝒓𝒊𝒗é𝒆−𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒂𝒏𝒏é𝒆 𝒅𝒆 𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕 𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒂𝒏𝒏é𝒆 𝒅𝒆 𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕

𝑿 𝟏𝟎𝟎 = %

Il est aussi appelé 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′ é𝒗𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒐𝒖 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒗𝒂𝒓𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 Exercice d’application : Calculez le taux d’évolution du PIB Global des Etats- Unis d’Amérique et de la Chine entre 2011 et 2015 Document 3 : Indicateurs Pays Etats- Unis d’Amérique

Années

PIB GLOBAL (en milliards de dollars)

2011

14 991,3

2015 17 944,9 2011 7 318 ,4 2015 10 866,4 Calculons le taux d’évolution des Etats Unis et de la Chine entre 2011 et 2015 Chine

𝑇𝒂𝒖𝒙 𝒅′ é𝒗𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒖 𝑷𝑰𝑩 𝑮𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍 𝒅𝒆𝒔 𝑬𝒕𝒂𝒕𝒔 − 𝒖𝒏𝒊𝒔 =

𝟏𝟕 𝟗𝟒𝟒,𝟗− 𝟏𝟒 𝟗𝟗𝟏,𝟑 𝟏𝟒 𝟗𝟗𝟏,𝟑 𝟏𝟎 𝟖𝟔𝟔,𝟒− 𝟕 𝟑𝟏𝟖 ,𝟒

𝑇𝒂𝒖𝒙 𝒅′ é𝒗𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒖 𝑷𝑰𝑩 𝑮𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍 𝒅𝒆𝒔 𝑬𝒕𝒂𝒕𝒔 − 𝒖𝒏𝒊𝒔 = 𝟕 𝟑𝟏𝟖 ,𝟒 𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒂𝒏𝒏é𝒆 𝒅𝒐𝒏𝒏é𝒆 𝑿 𝟏𝟎𝟎

6.

𝑰𝒏𝒅𝒊𝒄𝒆 =

𝑿 𝟏𝟎𝟎 = 19,70 %

𝑿 𝟏𝟎𝟎 = 48,48 %

=

𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒂𝒏𝒏é𝒆 𝒅𝒆 𝒓é𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆 Exercice d’application : Calculez les indices des importations japonaises à partir de l’indice 100 de l’année 1982. Document 4 : Evolution des importations du Japon de 2010 à 2016 en millions de $ Années

Importations

2010

150

2011

155

2012

140

2013

130

2014

139

2015

133

Calculons les indices des importations japonaises à partir de l’indice 100 de l’année 2012. 𝐼𝑛𝑑𝑖𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑛𝑛é𝑒 2011 𝐼𝑛𝑑𝑖𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑛𝑛é𝑒 2012 𝐼𝑛𝑑𝑖𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑛𝑛é𝑒 2013 𝐼𝑛𝑑𝑖𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑛𝑛é𝑒 2014 𝐼𝑛𝑑𝑖𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑛𝑛é𝑒 2015

107 ,14 110,71 100 =I0 92 ,86 99,29 95

𝟏𝟓𝟎 𝑿 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟒𝟎 𝟏𝟓𝟓 = 𝑿 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟒𝟎 𝟏𝟒𝟎 = 𝑿 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟒𝟎 𝟏𝟑𝟎 = 𝑿 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟒𝟎 𝟏𝟑𝟗 = 𝑿 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟒𝟎 𝟏𝟑𝟑 = 𝑿 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟒𝟎

𝐼𝑛𝑑𝑖𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑛𝑛é𝑒 2010 =

L’indice des importions du Japon en 2010 par rapport à l’indice 100 de 2012 (année de référence) a atteint 107,14. Cela veut dire que les importations de 2010 sont supérieures aux importations de 2012 de 7,14 (107,14 -100 = 7,14) Trois cas de figures peuvent se présenter : . Si In est supérieur à 100, il y a croissance . Si In est inférieur à 100, il y a décroissance . Si In est égale à 100, il y a équilibre A partir des indices on peut calculer l’évolution de la situation en appliquant la formule qui suit : F = In- I0 Exemple : Calculer l’évolution des importations du Japon entre 2010 et 2011

= 110,7 -100 = 10,7

P a g e |4

7.

𝑷𝑰𝑩 𝒈𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍

𝑷𝑰𝑩 𝒑𝒂𝒓 𝑯𝒂𝒃𝒊𝒕𝒂𝒏𝒕𝒔 = 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 =

Le produit intérieur brut ou PIB est un indicateur économique qui mesure le niveau de production d'un pays. Il correspond à la richesse produite au cours d'une année par l'ensemble des résidents nationaux et étrangers d’un pays donné. Il est aujourd’hui l’un des indicateurs économiques les plus importants, la croissance du PIB étant synonyme de croissance économique. Le PIB par habitant est un rapport de la richesse produite sur la population totale .

Exercice d’application : calculez le PIB par habitant de l’année 2014 Document 5 : PIB de la France (En milliards d’euros de 2014 à 2017) Années PIB (en milliards d'euros) Population en millions

2014 2 141,1 62 300 032

2015 2 181,1 64 300 000

2016 2 228,9 66 695 056

2017 2 291,7 66 954 678

Source INSEE-(Institut national de la statistique et des études économiques) Bilan démographique 2018, P123

Calculons le PIB par habitant pour l’année 2014 𝑃𝐼𝐵 𝑝𝑎𝑟 ℎ𝑎𝑏𝑖𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑛𝑛é𝑒 2014 =

𝟐 𝟏𝟒𝟏 𝟏𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 62 300 032

=34 367,55 euros (€)

NB. Pour avoir le chiffre réel du PIB de la France en 2014 il faut multiplier le PIB indiqué dans le tableau par 1 000 000 000

8.

𝑷𝑵𝑩 𝒈𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍

𝑷𝑵𝑩 𝒑𝒂𝒓 𝑯𝒂𝒃𝒊𝒕𝒂𝒏𝒕𝒔 = 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 =

Le produit national brut (PNB) est un indicateur économique qui correspond à la richesse produite au cours d'une année par l'ensemble des résidents et des ressortissants d'un pays. Il permet donc de mesurer la richesse produite par un pays. Le PNB par habitant est le rapport entre le PNB global et la population totale

Exercice d’application : calculez le PNB par habitant de l’année 2016 Document 6 Produit National Brut des Etats - unis en (milliards de $) Années 2014 2015 2016 2017 PNB (en milliards $

15 940

16 720

18 560

19 360

Population en millions

318,6

321

323,4

326,6

Calculons le PNB par habitant pour l’année 2016 𝟏𝟖𝟓𝟔𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎 𝑷𝑵𝑩 𝒑𝒂𝒓 𝑯𝒂𝒃𝒊𝒕𝒂𝒏𝒕𝒔 𝟐𝟎𝟏𝟔 = = 𝟓𝟕𝟑𝟗𝟎, 𝟐𝟐$ 𝟑𝟐𝟑 𝟒𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎

P a g e |5

II.Les structures socio-professionnelles 1.

𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒓𝒆𝒍𝒂𝒕𝒊𝒗𝒆 =

𝑬𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆𝒍 𝑿 𝟏𝟎𝟎 𝑬𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍

= ⋯%

Exercice d’application : Calculer en valeur relative la population active de l’Allemagne Document 6 Quelques indicateurs de l’Allemagne en 2017 Taux de Population Part de la population active par indicateurs Population

Effectifs

(millions d’hts)

chômage (%)

active (millions)

secteur d’activité (%)

82,79

5

43,7

primaire

secondaire

tertiaire

2,1

23,4

74,5

Source l’état du monde et perspectives monde 2015 et 2016 Calculons en valeur relative la population active de l’Allemagne

𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒓𝒆𝒍𝒂𝒕𝒊𝒗𝒆 =

2.

𝟒𝟑,𝟕 𝑿 𝟏𝟎𝟎 𝟖𝟐,𝟕𝟗

𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝑨𝒃𝒔𝒐𝒍𝒖𝒆 =

=51,61 %

𝑬𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝑿 𝑬𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆𝒍 𝟏𝟎𝟎

=

Exercice d’application : Calculer, en valeur absolue, le nombre total d’actifs travaillant dans le secteur primaire en Allemagne

indicateurs

Population (millions d’hts)

Taux de chômage (%)

Population active (millions)

Part de la population active par secteur d’activité (%)

Effectifs

82,79

5

43,7

primaire

secondaire

tertiaire

2,1

23,4

74,5

Calculons en valeur absolue le nombre total d’actifs travaillant dans le secteur primaire en Allemagne

𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝑨𝒃𝒔𝒐𝒍𝒖𝒆 =

3.

𝟒𝟑 𝟕𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝑿 𝟐,𝟏 𝟏𝟎𝟎

= 917 700 actifs

𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒎𝒆𝒖𝒓𝒔 =

𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆 𝑿 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒎𝒂𝒈𝒆 𝟏𝟎𝟎

Exercice d’application : Calculer le nombre de chômeurs en Allemagne indicateurs

Population (millions d’hts)

Taux de chômage (%)

Population active (millions)

Part de la population active par secteur d’activité (%)

Effectifs

82,79

5

43,7

primaire

secondaire

tertiaire

2,1

23,4

74,5

Calculons le nombre de chômeurs en Allemagne

𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒎𝒆𝒖𝒓𝒔 =

4.

𝟒𝟑 𝟕𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝑿 𝟓 𝟏𝟎𝟎

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒎𝒂𝒈𝒆 =

= 2185000 Chômeurs

𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒎𝒆𝒖𝒓𝒔 𝑿 𝟏𝟎𝟎 𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆

=%

Exercice d’application : Calculer le taux de chômage en Allemagne 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒎𝒂𝒈𝒆 =

𝟐𝟏𝟖𝟓𝟎𝟎𝟎 𝑿 𝟏𝟎𝟎 = 𝟓% 𝟒𝟑 𝟕𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎

=

P a g e |6

5.

𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓 𝒅’𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇𝒔 𝒅’𝒖𝒏 𝒔𝒆𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 =

𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆 𝑿 𝒑𝒂𝒓𝒕 𝒅𝒖 𝒔𝒆𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 𝟏𝟎𝟎

=

Exercice d’application : Calculez le nombre d’actifs dans chaque secteur d’activité indicateurs

Population (millions d’hts)

Taux de chômage (%)

Population active (millions)

Part de la population active par secteur d’activité (%)

Effectifs

82,79

5

43,7

Primaire

Secondaire

Tertiaire

2,1

23,4

74,5

Calculons le nombre d’actifs dans chaque secteur d’activité  Primaire  

𝟒𝟑 𝟕𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝑿 𝟐,𝟏 𝟏𝟎𝟎

=917 700 actifs

Secondaire 𝟒𝟑 𝟕𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝐗 𝟐𝟑,𝟒 𝟏𝟎𝟎

Tertiaire 𝟒𝟑 𝟕𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝐗 𝟕𝟒,𝟓 𝟏𝟎𝟎

6.

= 10 225 800 actifs = 32556500 actifs

𝑷𝒂𝒓𝒕 𝒅′ 𝒖𝒏 𝒔𝒆𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 =

𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒅𝒖 𝒔𝒆𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 𝑿 𝟏𝟎𝟎 𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆

= ⋯%

Exercice d’application : Calculez en valeur relative la part de chaque secteur dans la population active Taux de Population nombre d4actifs dans les différents indicateurs Population Effectifs

(millions d’hts)

Chômage (%)

Active (millions)

secteurs (millions)

325,7

4

145

primaire 8 768 954

secondaire 45 098 653

tertiaire 91132393

Calculons en valeur relative la part de chaque secteur dans la population active 𝑷𝒂𝒓𝒕 𝒅𝒖 𝒑𝒓𝒊𝒎𝒂𝒊𝒓𝒆 =

𝟖 𝟕𝟔𝟖 𝟗𝟓𝟒 𝑿 𝟏𝟎𝟎 = 𝟔, 𝟎𝟒 % 𝟏𝟒𝟓 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟒𝟓 𝟎𝟗𝟖 𝟔𝟓𝟑 𝑿 𝟏𝟎𝟎

𝑷𝒂𝒓𝒕 𝒅𝒖 𝒔𝒆𝒄𝒐𝒏𝒅𝒂𝒊𝒓𝒆 = 𝑷𝒂𝒓𝒕 𝒅𝒖 𝒔𝒆𝒄𝒐𝒏𝒅𝒂𝒊𝒓𝒆 =

𝟏𝟒𝟓 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟗𝟏𝟏𝟑𝟐𝟑𝟗𝟑 𝑿 𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟒𝟓 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎

7. 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é =

= 𝟑𝟏, 𝟏𝟎% = 𝟔𝟐, 𝟖𝟒%

𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆 𝑿 𝟏𝟎𝟎 𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆

=%

Exercice d’application : Calculez le taux d’activité des Etats unis indicateurs

Population (millions d’hts)

Taux de chômage (%)

Population active (millions)

nombre d4actifs dans les différents secteurs (millions)

Effectifs

325,7

4

145

primaire 8 768 954

secondaire 45 098 653

Calculons le taux d’activité des Etats unis 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é =

𝟏𝟒𝟓 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝑿 𝟏𝟎𝟎 = 𝟒𝟒, 𝟓𝟏% 𝟑𝟐𝟓 𝟕𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎

8. 𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇𝒔 =

𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝑿 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅′𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é 𝟏𝟎𝟎

=

Exercice d’application : Calculez le nombre d’actifs aux Etats unis indicateurs

Population (millions d’hts)

Taux de Chômage (%)

nombre d4actifs dans les différents secteurs (millions)

Effectifs

325,7

4

primaire 8 768 954

secondaire 45 098 653

Calculons le nombre d’actifs aux Etats unis 𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇𝒔 =

𝟑𝟐𝟓 𝟕𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝑿 𝟒𝟒,𝟓𝟏 𝟏𝟎𝟎

=145000000

actifs

tertiaire 91132393

tertiaire 91132393

P a g e |7

III.La population dans le temps 𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆𝒔 𝒗𝒊𝒗𝒂𝒏𝒕𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒂𝒏 𝑿 𝟏𝟎𝟎𝟎

1.

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝑵𝒂𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é =

2.

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝑴𝒐𝒓𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é =

3.

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′ 𝑨𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝑵𝒂𝒕𝒖𝒓𝒆𝒍 = 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é − 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é = ‰

𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆

𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒅é𝒄è𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒂𝒏 𝑿 𝟏𝟎𝟎𝟎 𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆

=‰

=‰

Exercice d’application : Calculez le taux d’accroissement naturel du canada en ‰ et en %

Calculons le Taux d’accroissement naturel du canada en ‰

𝑻𝑨𝑵 = 𝟏𝟏 − 𝟕 = 𝟒 ‰ 4.

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′ 𝑨𝒄𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝑵𝒂𝒕𝒖𝒓𝒆𝒍 =

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é−𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é 𝟏𝟎

=%

Calculons le Taux d’accroissement naturel du canada en % 𝟏𝟏−𝟕

TAN= 5.

𝟏𝟎

=0,4 %

𝑬𝒔𝒕𝒊𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = 𝒑(𝒙) = 𝒑(𝒚) (𝟏 +

𝑻𝑨𝑵 𝒏 𝟏𝟎𝟎

)

P(x) C’est la population e l’année recherchée P(y) C’est la population connue

n = x-y C’est la différence entre l’année recherchée et l’année connue Exercice d’application : Estimez la population des 3 pays DE L’ENA pour 2025 Population en Taux de Indice de Indicateurs Taux de mortalité millions Natalité fécondité en ‰ en ‰ Pays Canada Canada 36 626 674 11 1,6 7 Etats Unis Etats Unis 326 474 786 13 1,9 6 Mexique Mexique 130 223 543 19 1,3 9



Estimons la population des Etats-Unis en 2025

Calculons d’abord le Taux d’Accroissement Naturel (TAN)

𝑻𝑨𝑵 = TAN=

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é − 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é =% 𝟏𝟎

𝟏𝟑−𝟔 𝟏𝟎

=0,7%

𝑻𝑨𝑵 𝒏 𝒑(𝒙) = 𝒑(𝒚) (𝟏 + ) 𝟏𝟎𝟎 𝟎, 𝟕 𝟐𝟎𝟐𝟓−𝟐𝟎𝟏𝟔 ) 𝟏𝟎𝟎 𝒑(𝟐𝟎𝟐𝟓) = 𝒑(𝟑𝟐𝟔 𝟒𝟕𝟒 𝟕𝟖𝟔)(𝟏 + 𝟎, 𝟎𝟎𝟕)𝟗 𝒑(𝟐𝟎𝟐𝟓) = 𝒑(𝟑𝟐𝟔 𝟒𝟕𝟒 𝟕𝟖𝟔)(𝟏, 𝟎𝟎𝟕)𝟗 𝒑(𝟐𝟎𝟐𝟓) = 𝒑(𝟑𝟐𝟔 𝟒𝟕𝟒 𝟕𝟖𝟔) (𝟏 +

P a g e |8

𝒑(𝟐𝟎𝟐𝟓) = 𝟑𝟒𝟕 𝟔𝟐𝟖 𝟏𝟎𝟒 Habitants 

Estimons la population du canada en 2025



Calculons d’abord le Taux d’Accroissement Naturel (TAN)

𝑻𝑨𝑵 = TAN=

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é − 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é =% 𝟏𝟎

𝟏𝟏−𝟕 𝟏𝟎

=0,4%

𝟎, 𝟒 𝟐𝟎𝟐𝟓−𝟐𝟎𝟏𝟔 𝒑(𝟐𝟎𝟐𝟓) = 𝒑(𝟑𝟔 𝟔𝟐𝟔 𝟔𝟕𝟒) (𝟏 + ) 𝟏𝟎𝟎 𝒑(𝟐𝟎𝟐𝟓) = 𝒑(𝟑𝟔 𝟔𝟐𝟔 𝟔𝟕𝟒)(𝟏 + 𝟎, 𝟎𝟎𝟒)𝟗 𝒑(𝟐𝟎𝟐𝟓) = 𝒑(𝟑𝟔 𝟔𝟐𝟔 𝟔𝟕𝟒)(𝟏, 𝟎𝟎𝟒)𝟗

𝒑(𝟐𝟎𝟐𝟓) = 𝟑𝟕 𝟗𝟔𝟔 𝟓𝟐𝟗 Habitants 

Estimons la population du Mexique en 2025

Calculons d’abord le Taux d’Accroissement Naturel (TAN)

𝑻𝑨𝑵 = TAN=

𝟏𝟗−𝟗 𝟏𝟎

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é − 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é =% 𝟏𝟎

=1%

𝟏 𝟐𝟎𝟐𝟓−𝟐𝟎𝟏𝟔 ) 𝟏𝟎𝟎 𝒑(𝟐𝟎𝟐𝟓) = 𝒑(𝟏𝟑𝟎 𝟐𝟐𝟑 𝟓𝟒𝟑)(𝟏 + 𝟎, 𝟎𝟏)𝟗 𝒑(𝟐𝟎𝟐𝟓) = 𝒑(𝟏𝟑𝟎 𝟐𝟐𝟑 𝟓𝟒𝟑)(𝟏, 𝟎𝟏)𝟗 𝒑(𝟐𝟎𝟐𝟓) = 𝒑(𝟏𝟑𝟎 𝟐𝟐𝟑 𝟓𝟒𝟑) (𝟏 +

𝒑(𝟐𝟎𝟐𝟓) = 𝟏𝟒𝟐 𝟒𝟐𝟑 𝟓𝟕𝟏 Habitants 6.

𝑻𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅𝒆 𝒅𝒐𝒖𝒃𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 =

𝟕𝟎 𝑻𝑨𝑵

Exercice d’application : En fonction de l’exercice précédent calculez le temps de doublement de la population du canada Calculons le temps de doublement de la population du Canada

𝑻𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅𝒆 𝒅𝒐𝒖𝒃𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 = 7.

𝟕𝟎

= 175 ans

𝟎,𝟒

𝑨𝒏𝒏é𝒆 𝒅𝒆 𝒅𝒐𝒖𝒃𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 = 𝒂𝒏𝒏é𝒆 𝒅𝒆 𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕 + 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅𝒆 𝒅𝒐𝒖𝒃𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕

Exercice d’application : En fonction de l’exercice précédent calculez l’année de doublement de la population du Canada Calculons l’année de doublement de la population du Canada

𝑨𝒏𝒏é𝒆 𝒅𝒆 𝒅𝒐𝒖𝒃𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 = 𝟐𝟎𝟏𝟔 + 𝟏𝟕𝟓= 2191 𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆𝒔 𝒗𝒊𝒗𝒂𝒏𝒕𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒂𝒏 𝑿 𝟏𝟎𝟎𝟎

8.

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝑭𝒆𝒄𝒐𝒏𝒅𝒊𝒕é =

9.

𝑰𝒏𝒅𝒊𝒄𝒆 𝑺𝒚𝒏𝒕𝒉é𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆 𝑭é𝒄𝒐𝒏𝒅𝒊𝒕é =

𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒇𝒆𝒎𝒎𝒆𝒔 𝒆𝒏 𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒄𝒓𝒆𝒆𝒓 (𝟏𝟓−𝟒𝟗 𝒂𝒏𝒔)

𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆𝒔 𝒗𝒊𝒗𝒂𝒏𝒕𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒂𝒏 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒇𝒆𝒎𝒎𝒆𝒔 𝒆𝒏 𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒄𝒓𝒆𝒆𝒓 (𝟏𝟓−𝟒𝟗 𝒂𝒏)

10. 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝑴𝒐𝒓𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é 𝑰𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕𝒊𝒍𝒆 =

𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒅é𝒄è𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒂𝒏 𝑿 𝟏𝟎𝟎𝟎 𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒗𝒊𝒗𝒂𝒏𝒕𝒆𝒔

=‰

=‰

=

P a g e |9

IV.La population dans l’espace 1.

𝑫𝒆𝒏𝒔𝒊𝒕é =

𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝑺𝒖𝒑𝒆𝒓𝒇𝒊𝒄𝒊𝒆

= 𝒉𝒂𝒃𝒊𝒕𝒂𝒏𝒕/𝒌𝒎𝟐

La densité de population est le nombre moyen d'habitants par kilomètre carré. Exemple L'Autriche compte 8 419 000 habitants pour une superficie de 83 850 km2. 8 419 000 La densité de sa population est donc de 83 850 =100,4 habitants par km2. Exercice d’application calculez la densité dans pays indiqué dans le tableau ci-dessous

Pays

Population

Superficie

en millions d'habitants

Belgique

Densité

en milliers de km2

11

30.5

………………………………

65,4

551.0

………………………………

16,7

41.5

………………………………

Russie

143,0

17,075.0

………………………………

Suisse

7,9

41.0

………………………………

France Pays-Bas

2.

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′ 𝒖𝒓𝒃𝒂𝒏𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 =

𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒖𝒓𝒃𝒂𝒊𝒏𝒆 𝑿 𝟏𝟎𝟎 𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆

=%

C’est le pourcentage de la population vivant dans des villes, Exemple évolution de la population urbaine et rural de la France Années

Population urbaine en

Population totale en

millions d'habitants

millions d'habitants

1800

12

27

1900

15

38

2000

53

60,91

En exploitant les données de ce tableau calculez : 1. Les taux d'urbanisation en 1800 et en 1900 Réponse Calculons le taux d’urbanisation pour 1800 𝟏𝟐 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝐗 𝟏𝟎𝟎 = 𝟒𝟒, 𝟒𝟒𝟒% 𝟐𝟕 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 Calculons le taux d’urbanisation pour 1900 𝟏𝟓 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝑿 𝟏𝟎𝟎 = 𝟑𝟗, 𝟒𝟕% 𝟑𝟖 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 Calculons le taux d’urbanisation pour 2000 𝟓𝟑 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝑿 𝟏𝟎𝟎 = 𝟖𝟕, 𝟎𝟏% 𝟔𝟎 𝟗𝟏𝟎 𝟎𝟎𝟎

et en 2000

P a g e | 10

3.

𝑺𝒐𝒍𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 = 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅’𝒊𝒎𝒎𝒊𝒈𝒓é𝒔– 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅’é𝒎𝒊𝒈𝒓é𝒔

4. 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′ 𝒊𝒎𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 =

𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒊𝒎𝒎𝒊𝒈𝒓é𝒔 𝑿 𝟏𝟎𝟎𝟎 𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒖 𝒑𝒂𝒚𝒔 𝒅𝒆 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏

=‰

𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ é𝒎𝒊𝒈𝒓é𝒔 𝑿 𝟏𝟎𝟎𝟎

5.

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′ é𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 =

6.

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒏𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 =

𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒖 𝒑𝒂𝒚𝒔 𝒅𝒆 𝒅𝒆𝒑𝒂𝒓𝒕

=‰

𝑺𝒐𝒍𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒈𝒓𝒂𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑿 𝟏𝟎𝟎 𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒖 𝒑𝒂𝒚𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒄𝒆𝒓𝒏é

= ‰

P a g e | 11

Construction et interprétation des graphiques La géographie, en tant que discipline scientifique fait recours à des données statistiques pour mieux décrire et expliquer les réalités physiques, humaines et économiques. Ces données sont représentées sous forme graphiques pour mieux appréhender leur réalité. Les graphiques sont donc des représentations visuelles d’informations statistiques. Il existe plusieurs types de graphiques, chaque type de graphique à une utilisation bien appropriée, une technique de construction et une lecture spécifique. Les principaux graphiques utilisés en géographie sont :

I. La Courbe D’évolution A. Pertinence d’utilisation La courbe d’évolution est un graphique parfaitement adapté à la mise en évidence de l’évolution d’un phénomène dans le temps. Elle permet également d'effectuer des comparaisons. Exemple : 

Évolution de la population d’une ville d’un pays d’un continent d’une période à une autre.



Evolution du PIB, de la Balance commerciale d’année en année, du chômage…

B. Construction. - Tracer deux axes perpendiculaires ; - A l’extrémité de l’axe horizontal, porter les années et à l’extrémité de l’axe vertical porter les effectifs (en valeur absolue ou en valeur relative) ; - Choisir une échelle pour le temps et les effectifs ; - faire coïncider l’origine de chacun des axes au point d’intersection des deux droites ; - pour placer un point M de coordonnée x (années) et y (effectifs), on respecte le principe de représentation dans un repère ortho normal ou cartésien. On trace à partir de l’année une droite parallèlement à l’axe des ordonnées et une autre à partir de l’effectif parallèlement à l’axe des abscisses. Le point d’intersection est matérialisé par un point ; - Relier, à main levée, l’ensemble des points obtenus pour obtenir la courbe. NB : Indiquer les échelles, le titre et la légende si nécessaire. Veiller aussi à ce que toutes les informations relatives au graphique (échelle, légende, titre figurent sur la même page et près du diagramme.

P a g e | 12

Exemple : Evolution de la population du Sénégal de 1960 à 2017 Années

1960

1970

1980

1990

2000

2010

2017

Population

3 177 560

4 217 754

5 568 651

7 514 201

9 860 578

12 956 791

15 980 177

18000000

Population en millions

16000000

14000000

12000000

10000000

8000000 population

6000000

4000000

2000000

Années 0

Evolution de la population du Sénégal de 1960 à 2017

Remarque : On peut demander à l’élève de construire une courbe d’évolution dont la variable contient des valeurs négatives. Dans ce cas il faut simplement prolonger l’axe des ordonnées de telle sorte que les valeurs positives et négatives soient de part et d’autre du point d’origine (0).

Exemple avec des valeurs négatives

P a g e | 13

Evolution de la balance commerciale du Sénégal de 2000 à 2010 en % Années

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Balance commerciale 3

5

-4

-6

8

9

12

Evolution de la balance commerciale du Sénégal de 2000 à 2010 en %

Balance 14

commerciale

12

10

8

6

4

2 Années 0 2010

-2

-4

-6

-8

2011

2012

2013

2014

2015

2016

P a g e | 14

C. Analyse et interprétation de la courbe 1. Analyse Il s’agira ici pour l’élève de -

Présenter la courbe à l’aide du titre ;

-

Faire la description du graphique en précisant l’allure générale de la courbe qui peut être régulière (ascendante, descendante ou stationnaire) ou irrégulière.

-

Distinguer les différentes parties, les délimiter (à l’aide des années), décrire la forme de chaque partie (pente forte, moyenne, faible, nulle)

2. Interprétation -

Expliquer, à chaque fois, chacune des formes décrites par l’évocation des causes (historiques politiques, économiques, physiques …

-

Evoquer, brièvement, les conséquences d’une telle situation.

Remarque : Ne jamais dire la « courbe monte ou descend, baisse », la courbe traduit un phénomène donc il faut dire par exemple « la population augmente ou chute », « la croissance baisse ».

II.

LES DIAGRAMMES EN BARRES VERTICALES OU HORIZONTALES

A. Pertinence d’utilisation Ils sont utiles pour comparer des catégories de données entre elles dans des lieux et dates différents, ils permettent également de montrer une évolution dans le temps d’un phénomène économique ou démographique (croissance, production, déficits, chômage, pertes…)

B. Principes de construction - Tracer deux (02) axes perpendiculaires. - indiquer à l’extrémité de chaque axe la variable représentée (caractères pour l’axe des abscisses et unités statistiques pour l’axe des ordonnées.) - Choisir une échelle appropriée pour l’axe des ordonnées c'est-à-dire des unités statistiques. - Pour représenter une part, on élève une barre parallèlement à l’axe des ordonnées jusqu’à la hauteur de l’effectif de la part à représenter. - Les barres ne doivent pas être juxtaposées, il importe alors de respecter l’équidistance entre les barres et veiller à ce que celles-ci aient les mêmes épaisseurs. - Donner un titre au graphique et si nécessaire une légende.

P a g e | 15

A.

Le diagramme en barres verticale

Exemple 1 : Evolution de la production céréalière au brésil de 1960 à 2017 (en millions de tonnes.)

Années

1960

1970

1980

1990

2000

2010

2017

production

60

50

80

100

200

280

400

Evolution de la production céréalière au brésil de 1960 à 2017 450 production céréalière

400

350

300

250

200

150

100

50

Années

0 1960

1970

1980

1990

2000

2010

2017

P a g e | 16

Exemple 2 : Evolution de la population active des Etats-Unis de 1950 à 2010 (en %) ANNEE

1950

1970

1990

2010

PRIMAIRE

22

13

9

3

SECONDAIRE

33

35

32

26

TERTIAIRE

45

52

59

71

Evolution de la population active des Etats-Unis de

80

Population Active

1950 à 2010

PRIMAIRE

SECONDAIRE

TERTIAIRE

70

60

50

40

30

20

10

0 1950

1970

1990

2010

Annees

P a g e | 17

B.Le diagramme en barres horizontale Le diagramme en barre peut se présenter sous la forme de barres horizontales. Dans ce cas, L’axe horizontal devient celui des ordonnées et l’axe vertical celui des abscisses. Exemple : Construction du digramme en barres horizontales de l’évolution de la structure socioprofessionnelle des Etats unis de 1950 à 2010 en % ANNEE

1950

1970

1990

2010

PRIMAIRE

22

13

9

3

SECONDAIRE

33

35

32

26

TERTIAIRE

45

52

59

71

Années

Evolution de la structure socioprofessionnelle des Etats unis de 1950 à 2010 en %

2010 1990 1970 1950 0

10

20

30

40

50

60

70

80

Secteurs d'activité

TERTIAIRE

SECONDAIRE

PRIMAIRE

P a g e | 18

A. Analyse et interprétation Le commentaire s’effectue sur la base des hauteurs des barres et obéit aux principes de commentaire des graphiques de répartition ou d’évolution. Il faut procéder par groupage c'est-à-dire grouper les plus grands effectifs, les plus petits, et les moyens, voir si la taille des barres augmente, baissent etc. il faut voir s’il y a de forte croissances, des baisses ou, une stagnation et expliquer chacune de ces situations.

REMARQUE L’élève peut se retrouver à représenter un diagramme en barre avec des valeurs négatives. Le procédé de construction change comme décrit un peu plus haut. Le zéro est placé au milieu de l’axe et non à la base. Les valeurs positives en haut et les valeurs négatives en bas.

Années

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

14

12

5

-4

-6

8

9

12

BALANCE COMMERCIALE

Balance commerciale 3

12

10 9 8 8

6 5 4 3

2

0 2010

2011

2012

2013

2014

-4

-6 -6 -8

2016 ANNÉES

-2

-4

2015

Déficit de la Balance commerciale du Sénégal

P a g e | 19

Exemple de graphique à double entrée Il est difficile de représenter dans un seul axe les valeurs du taux de chômage 14%, 11%, 4% comparés à 45 000 et 70 765 de la croissance du PIB. Il est donc préférable pour ce cas d’utiliser un second axe pour représenter cette série de données. C’est le graphique à double axe ou graphique à double entrée Exemple représentez dans un même graphique la croissance du PIB et le taux d chômage

Croissance du pib

Croissance Du PIB en millions de dollars Taux De Chomage en %

2010

2011

2012

2013

2014

45 000 14

50 987 11

65 776 8

70 765 6

75 432 4

croissance du PIB et le taux d chômage CROISSANCE DU PIB

TAUX DE CHOMAGE

80 000

16

70 000

14

60 000

12

50 000

10

40 000

8

30 000

6

20 000

4

10 000

2 0

0 2010

2011

2012

2013

2014 ANNEES

Taux de chomage

Années

P a g e | 20 Il arrive parfois que des données soient difficilement représentables dans un graphique soit parce que les chiffres sont trop petits ou très écarlates pour tenir dans une échelle standard. Dans ce cas il faudra simplifier l’échelle en choisissant une valeur en cm qu’on attribue à la plus grande valeur, puis dans une règle de 3 calculer en cm pour les autres valeurs Exemple représentez dans une courbe les données du document cis dessous Produit National Brut (PNB)DU BRÉSIL en (milliards $) Années

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

PNB) (milliards $)

1340

1492

1665

2010

2394

2416

3081

3219

Source: CIA World Factbook - Version du Janvier 1, 2015 Pour representer ces donneés dans un un graphique on doit d’abord convertir en cm les valeurs du PNB en cm , ainsi la plus grande valeur etant celle de l’année 2017 , nous lui donnerons la valeeur 15cm Pour convertir les 3081 de l’année 2016 en cm on pose l’opération suivante Si 3219 = 15 cm 3081 = ……. Cm ?

2016 =

3081 X 15 = 14 3219

Pour convertir les 2416 de l’année 2015 en cm on pose l’opération suivante Si 3219 = 15 cm 2416 = ……. Cm ? 2416 X 15 2015 = = 3219 Pour convertir les 2394 de l’année 2014 en cm on pose l’opération suivante 2394 X 15 2014 = = 3219

Pour convertir les 2010 de l’année 2013 en cm on pose l’opération suivante 2010 X 15 2013 = = 3219

Pour convertir les 1665 de l’année 2012 en cm on pose l’opération suivante 1665 X 15 2012 = = 3219

Pour convertir les 1492 de l’année 2011 en cm on pose l’opération suivante 1492 X 15 2011 = = 3219

Pour convertir les 1340 de l’année 2010 en cm on pose l’opération suivante 1340 X 15 2010 = = 3219

Nous avons donc le résultat suivant

Années

2009

2010

2012

2013

2014

2015

2016

2017

PNB) (milliards $)

6,24

6,95

7,76

9,37

11,16

11,26

14,36

15 cm

Représentons ces données dans 2 graphiques différents

P a g e | 21

PNB en milliards

Evolution du PNB)en (milliards $) du Brésil 16

14

12

10

8

6

4

2

0 2009

2010

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Années

PNB en milliards

Evolution du PNB)en (milliards $) du Brésil 16 14 12 10 8

6 4 2 0 2009

2010

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Années

P a g e | 22

III. Le Diagramme en Bâtonnets A. Pertinence d’utilisation Appelé aussi diagramme en bâtons, il est une variété du diagramme en barres.

B. Principes de construction Ils obéissent aux mêmes principes de construction sauf que les barres sont remplacées par des bâtonnets. Exemple groupes ethniques de l’ENA

Amérindiens Asiatiques Hispaniques européens

Autres

Effectifs en %

4

12

40

Pourcentage

Groupes raciaux

6

30

38

Groupes ethniques de L’ENA

35

30

25

20

15

10

Groupes ethnique

5

0 Amérindiens

Asiatiques

Hispaniques

européens

Autres

P a g e | 23

IV. Le diagramme en tiroir d’orgue Il est aussi appelé Diagramme en tuyau d’orgue, en rectangles empiles ou emboites

A. Pertinence d’utilisation Ils sont généralement utilisés pour la représentation combinée de la part des différentes composantes d’un phénomène et de son évolution générale dans le temps. Les données peuvent être en valeur relative ou en valeur absolue.

B. Construction Tracer deux axes ; Choisir une échelle pour l’axe des effectifs ; Indiquer la variable à l’extrémité de chaque axe. S’il s’agit de valeurs relatives, toutes les barres ont la même hauteur (100%) et la même largeur. S’il s’agit de valeurs absolues, la hauteur de chaque barre est proportionnelle à l’effectif à représenter mais la largeur des barres est la même. Donner un titre et une légende.

Exemples Année

1950

1970

1990

2010

2017

primaire

30

20

18

5

2

secondaire

60

65

52

40

20

tertiaire

10

15

30

55

78

P a g e | 24

poucentage de la population active

Evolution des differents secteurs d'activités aux Etats Unis 100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0 1950

1970

1990

2010

2017

Années

primaire

secondaire

tertiaire

P a g e | 25

V. Le diagramme circulaire et semi-circulaire A. Pertinence d’utilisation Ils sont également appelés diagrammes à secteurs, en « camemberts » ou diagrammes concentriques. Ils représentent la composition en pourcentages d’une grandeur. Le cercle étant une figure géométrique correspondant à un angle de 360° et le demi-cercle à 180°, on doit alors, nécessairement, procéder à un traitement statistique. Pour ce faire, on pose :

100% = 360°

Pour le cercle : Sachant que Alors,

1% = 3,6°

On multiplie ainsi, chaque part en pourcentage par 3,6° pour obtenir la valeur en degrés du secteur que doit occuper chaque élément de la population ou ensemble statistique. Pour le demi-cercle : Sachant que Alors,

100% = 180° 1%

=

1,8°

Les différentes parts en % sont ensuite successivement multipliées par 1,8°

B. Principes de construction : Tracer un cercle (ou un demi-cercle) dont il faut indiquer le rayon (pour le premier) au crayon ; Pour représenter une part, on pose le rapporteur sur le rayon de sorte que son centre de gravité coïncide avec celui du cercle ; ensuite, on repère sur le rapporteur la valeur à représenter qu’on matérialise par un point ; Relier, à l’aide d’une droite, le centre de gravité et le point matérialisé : le secteur ainsi dégagé constitue la part de l’effectif à représenter et qu’il faut faire distinguer par une couleur, un signe quelconque ou le nom de l’élément représenté ; La ligne tracée pour représenter une part devient le nouveau rayon à utiliser pour représenter la part suivante ; Indiquer le titre (souligné) du graphique et, si nécessaire, une légende bien ordonnée et bien soignée.

C. Analyse et interprétations Présenter le graphique, à l’aide du titre ; Dire comment est la répartition (inégale ; très inégale), à l’aide de l’extension des différents secteurs ; Distinguer des classes (groupe dominant, celui à parts moyennes et celui à parts faibles) ; Pour chaque classe, préciser la part en degrés des secteurs qui le composent, leur équivalence en %, pour mesurer son importance ; Fournir des explications pour chaque cas de figure. Exemple : Répartition des populations nord-américaines entre les pays en 2009

P a g e | 26

Pays

CANADA

ETATS-UNIS

MEXIQUE

Population

33.646.800

306.830.00

107.420.400

Source : Atlas éco 2011

La Repartition Des Populations Des Pays De L'amerique Du Nord

CANADA USA Mexique

P a g e | 27

Exemple 2 Diagramme semi circulaire la répartition des IDE aux Etats Unis Les investissements étrangers aux Etats Unis; Pays

R.U

Pays Bas

Autres pays

Canada

Japon

de l’ U E Pourcentage

24,6

20,5

Arabie

Autres

Saoudite

13,6

8,7

11,2

2

19,4

Investissements étrangers aux USA (en %).

13,6 20,5

8,7 11,2

2

24,6 19,14

Royaume Uni Pays Bas Autres pays UE Canada Japon Arabie Saoudite Autres

P a g e | 28

VI. Diagramme en Banderoles. A. Pertinence d’utilisation Les banderoles sont des surfaces superposées dont la largeur est proportionnelle à la valeur ou à l’effectif représenté. Le diagramme à banderole permet de voir l’évolution d’un phénomène dans ses différentes composantes

B. Principes de construction - tracer deux axes perpendiculaires. - Sur l’axe horizontal placer les dates à partir d’une échelle appropriée. - Sur l’axe vertical mettre les effectifs (différemment avec la courbe d’évolution du fait que la valeur totale ; 100% est partagée entre les différentes composantes. Alors, graduer à partir d’une échelle appropriée de 0 à 100%) - Tracer les banderoles de façon à les superposer dans un ordre logique. - Donner un titre au graphique et une légende si nécessaire. 3 Exemples Evolution de la structure socio – professionnelle au Brésil Années

1975

1985

1998

Secteurs

Primaire

38%

30%

26%

Secondaire

24%

23%

20%

Tertiaire

38%

47%

54%

Total

100%

100%

100%

100% pourcentage 90% 80% 70% 60% 50% Tertiaire

40%

Secondaire Primaire

30% 20% 10% 0% 1975

années 1985

1998

Evolution de la structure socio – professionnelle au Brésil

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VII. La pyramide des âges A. Pertinence d’utilisation C’est un ensemble de rectangles superposés représentant l’histoire démographique d’un groupe humain au cours d’une période. C’est aussi la représentation graphique de la répartition par âge et par sexe permettant de voir d’un coup d’œil si une population est vielle ou jeune selon la forme de la pyramide. La pyramide des âges se construit avec des valeurs absolues ou relatives.

B. Principes de construction Tracer deux axes verticaux parallèles distants de 5mm environ ; Porter entre les deux axes les limites inférieures de chaque groupe ; celles-ci correspondent aussi aux bornes supérieures des classes précédentes ; faire en sorte qu’une année soit égale à un mm ; A droite des axes verticaux, placer les femmes et à gauche les hommes ; Tracer un axe horizontal à la base des deux axes verticaux ; Choisir une échelle (commune aux hommes et aux femmes) pour les axes horizontaux ; Pour représenter la part d’une tranche d’âge, on élève parallèlement aux axes verticaux un rectangle à partir de l’effectif jusqu’ à la hauteur de la borne supérieure ; Affecter un titre complet au graphique. NB : Il est recommandé d’élever, à l’extrémité de l’un des axes horizontaux, une droite sur laquelle on repère les années de naissance des différentes classes d’âge 3- Exemples Exemple 2 Construire la pyramide des âges du Sénégal à partir des donnés ci-dessous Ages

Hommes

Femmes

0 – 9

30,4%

28,6%

10 – 19

25,3%

25,4%

20 – 29

16,6%

17,2%

30 – 39

10,4%

11,5%

40 – 49

7,3%

7,5%

50 – 59

4,6%

4,5%

60 – 69

3%

2,9%

70 – 79

1,7%

1,7%

80 – 89

0,5%

0,5%

90 et plus

0,1%

0,2%

Source. http://www.tpsnet.org/popnatio.htm: Enquête Sénégalaise Auprès des Ménage Population totale selon le sexe et l’Age (Recensement 2002)

P a g e | 30

Hommes

Femmes

Hommes

90 et plus

Femmes

80 – 89 70 – 79 60 – 69 50 – 59 40 – 49 30 – 39 20 – 29 10 – 19 0–9 30,00%

20,00%

10,00%

0,00%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

Pyramides des âges du Sénégal en 2000.

C. Analyse et interprétations Il comprend quatre parties : la présentation du graphique, la description, l’explication et la conclusion. ► La présentation : c’est une présentation sommaire du graphique et du pays en question qui précise la taille démographique obtenue par une addition des colonnes, la localisation du pays et en insistant sur la précision des données (fiabilité des sources, leur utilité), calculer le sex ratio (S R) ou indice de masculinité et le taux de masculinité (T M). S R = population masculine x 100

= …. Comme tout indice, il n’a pas d’unité.

Population féminine T M = hommes x 100 =

…. En %

Population totale ►La description : il s’agit de dégager l’aspect général, ensuite les dissymétries et enfin les saillants et les rentrants. Concernant l’aspect général, il faut dégager la forme : De la base (0- 15 ans) ; elle peut être large ou rétrécie ; De la partie médiane c'est-à-dire du milieu (15 - 65 ans) : elle peut être large, étranglée (rentrante) ou rétrécie. Du sommet (65 ans et plus) : il peut être pointu, plus ou moins élargi ou assez large. A propos des dissymétries, il faut relever les tranches d’âge présentant des déséquilibres entre homme et femmes.

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A propos des saillants et des rentrants, il faut dégager les classes fournies (parties convexes) et les classes creuses ou parties concaves (rentrants, creuses, ou encochées). ►L’explication : elle consiste à préciser : Le type de pyramide (parasol, en toit de pagode, en ogive, en feuilles de chêne, en as de pic etc.). Le type de population : en faisant appel à l’évolution naturelle (TA N) et à la politique démographique du pays il faut préciser s’il s’agit d’une population jeune ou vieille. Le type de pays, (PID ou P E D) en précisant s’il s’agit d’une démographie mure (TAN nul ou faible) ou d’une situation en transition démographique. Expliquer les dissymétries en se basant sur le sex – ratio qui peut être différent à la naissance, et marqué par le rôle des guerres, des épidémies et de l’émigration surtout masculine. Expliquer les saillants et les rentrants. Pour les premiers, ils peuvent résulter d’une natalité élevée, d’une politique pro – nataliste. Pour les seconds, ils peuvent être dus à une mortalité forte, une chute de la natalité, à une politique anti – nataliste ou à des comportements volontaires comme dans les pays développés. ► La conclusion: elle consiste à dégager le bilan (population jeune ou vieille, type de pays), et pour ensuite évoquer les conséquences liées au type de population dans les territoires concernés.

VIII. Le diagramme triangulaire. A. Pertinence d’utilisation Ils sont aussi appelés diagrammes à trois variables car ils permettent de représenter la répartition d’une grandeur répartie en trois composantes comme la structure par âge, la structure socioprofessionnelle, la répartition du PIB par secteur ou la situation matrimoniale.

A. Principes de construction -Tracer un triangle équilatéral, de préférence de 10 cm de côté ; - Indiquer à l’aide d’une flèche le sens de l’orientation ; - Affecter à chaque côté une composante en suivant l’ordre naturel des trois composantes à représenter ; - Graduer, par dizaines, chaque face de 0 à 100% ; - Pour placer un point M de coordonnées x, y et z, on trace à partir de x (du pourcentage représenté) une droite parallèlement au côté précédent. Procéder de la même façon pour les coordonnées y et z. Les trois lignes se recoupent en un point. Ce point d’intersection indique le point M. En principe, les deux premières droites tracées suffisent

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pour obtenir M qu’il faut matérialiser par son nom ou un symbole à l’emplacement de son point ; - Tracer le triangle intérieur en joignant par une droite les 50% des trois côtés ; ce triangle facilite la localisation des points par rapports aux différents angles ; - Proposer un titre et si nécessaire une légende. 3 Exemples Exemple 1 les secteurs d'activités aux Etats Unis, en Chine et au japon en 2009 en % EU

Chine

Japon

Primaire

1,3

39,5

4,2

Secondaire

20,4

27,3

26,9

Tertiaire

78,3

33,2

68,9

Pays Secteurs

Source : ATLASECO 2009

B. Analyse et interprétations S’il s’agit d’une répartition. Préciser le thème (à l’aide du titre)

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Faire la description en indiquant la localisation des différents points représentés. Si ces points sont dispersés, préciser l’emplacement de chaque groupe en se basant sur les angles d’origine et au sommet. Caractériser chaque groupe localisé en illustrant par des chiffres ; Expliquer les différentes situations, indiquer, brièvement, les conséquences éventuelles et déboucher sur une conclusion partielle. S’il s’agit d’une évolution. définir le thème ; Décrire le mouvement des points au fil des années ; Indiquer la signification de ce mouvement (tertiairisation de la population active ou de l’économie, vieillissement d’une population ou autre) ; Fournir des explications à la situation décrite aussi bien pour la composante en hausse que pour les autres ; Evoquer, brièvement, les éventuelles conséquences.

IX. L’histogramme A. Pertinence d’utilisation C’est un graphique composé de rectangles accolés. Il représente des variables quantitatives continues c’est-à-dire réparties en classes d’amplitudes égales ou inégales.

B. Principes de construction Tracer deux axes perpendiculaires ; Porter le nom des variables à l’extrémité de chaque axe ; Chaque classe est représentée par un rectangle dont la base correspond à l’étendue (amplitude c'est-à-dire la différence entre la borne supérieure et la borne inférieure) de la classe et la hauteur correspond à l’effectif de la classe sauf si les classes sont d’amplitudes inégales. Dans ce cas, on procède à la correction des effectifs. Exemples. Exemple 1 : avec classes d’amplitudes égales. Répartition des exploitations agricoles d’un pays A selon la taille. Taille en ha

0 – 10

Exploitations 44 en milliers

10 – 20

20 – 30

30 – 40

40 – 50

38

26

15

08

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Effectifs en millions

Répartition des exploitations agricoles 50

45

40

35

30

25

20

15

10

5

0 0 -10

0 -20

20 -30

30 -40

40 -50 Tailles en hectares

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Exemple 2 : Evolution du taux de croissance économique du pays B de 1980 à 2000 NB : Les classes sont de mêmes amplitudes mais il faut considérer 1985 au lieu de 1984, 1990 au lieu de 1989, 1995 au lieu de 1994 et 2000 au lieu de 1999 comme bornes supérieures de classes. Années

1980 – 1984

1985 – 1989

1990 – 1994

1995 - 1999

TC en %

2

3,5

7

10

Taux de croissance en %

Histogramme des taux de croissance économique du pays B de 1980 à 2000.

12

10

8

6

4

2

0 1980-1984

1985-1989

1990-194

1995-1999 Années

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Exemple 3 : (classe d’amplitudes différentes) Répartition des entreprises d’un pays selon le chiffre d’affaires en milliards de dollars Chiffre d’affaires en milliards de dollars 0 – 5 5 – 10 10 – 20 20 – 50 50 – 100 Nombre d’entreprises en milliers

68

52

38

24

8

Comment corriger les effectifs pour des données où les classes sont d’amplitudes inégales ? Il faut d’abord connaitre les amplitudes pour toutes les classes Comment on calcule une amplitude Amplitude = borne supérieur – borne inferieur Pour [0 – 5 [

amplitude = 5 -0 = 5

Pour [5 – 10 [

amplitude = 10 -5 = 5

Pour [10 – 20 [

amplitude = 20 -10 = 10

Pour [20 – 50 [

amplitude = 50 -20 = 30

Pour [50 – 100 [

amplitude = 100 -50 = 50

On choisit une amplitude de référence c'est-à-dire la plus fréquente ou la plus petite (s’il y a des amplitudes qui se répètent le même nombre de fois, prendre de préférence la plus petite d’entre elles) L’amplitude la plus petite ou la plus fréquente est 5, elle sera notre amplitude de référence Pour corriger un effectif on applique la formule suivante Effectif corrigé= amplitude de référence x effectif de la classe a corrigé Amplitude de la classe a corrigé Déterminons les effectifs corrigés : Pour [0 – 5 [effectifs corrigés =

5 x 68

=68

5 Pour [5 – 10 [

effectifs corrigés =

5 x 52

=52

5 Pour [10 – 20 [effectifs corrigés =

5 x 38

=19

10 Pour [20 – 50 [effectifs corrigés = =

5 x 24

=4

30 Pour [50 – 100 [effectifs corrigés=

5 x 8

=0.8

50 A la suite de la correction des effectifs, nous obtenons le tableau ci – dessous. Les classes sont restées les mêmes mais les effectifs ont changé. Pour tracer l’histogramme, il faut maintenir les classes de départ et utiliser les effectifs corrigés des classes. Chiffre d’affaires

0 – 5

5 – 10

10 – 20

68

52

19

20 – 50

50 – 100

en milliards de dollars

Effectifs corrigés

4

0,8

P a g e | 37 NB : Le graphique se construit avec les effectifs corrigés et non avec les effectifs initiaux.

Entreprises en milliers

Histogramme de la répartition des entreprises d'un pays selon les chiffres d'affaires . 80

70

60

50 0-5 5-10

40

10-20 20-50 30

50-100

20

10

0

0-5

5-10

10-20

20-50

50-100

Chiffres d'affaires en milliards de dollars

C. Analyse et interprétations Le commentaire est basé sur la surface des rectangles (base * hauteur). Le rectangle qui a la plus grande surface est le plus fourni même si sa hauteur est moins élevée. Si les classes sont de même amplitude, la plus haute est la plus représentative

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Méthodologie de la dissertation La dissertation est un exercice par lequel on cherche à résoudre un problème donné. Elle permet de juger la capacité de l’élève à organiser et à mobiliser ses connaissances sur une question posée. La dissertation historique ou géographique n’est ni un bavardage ni une récitation de cours, mais plutôt une réflexion personnelle soutenue par un effort d’argumentation et d’analyse. Elle se soucie de cohérence et de logique et reflète plus souvent la personnalité propre de l’élève.

I.

COMMENT ABORDER UN SUJET DE DISSERTATION

Pour aborder un sujet de dissertation historique, l’élève doit faire trois opérations fondamentales : Décomposer l’intitulé du sujet, Identifier le type de sujet, Établir une problématique.

A. Comment décomposer l’intitulé du sujet ? L’élève doit d’abord lire attentivement et intelligemment l’intitulé du sujet, en prenant le temps d’apprécier convenablement les termes du libellé, de repérer les mots clés et de les définir, de cerner les limites de la question posée. Mais, comme la forme de l’énoncé est rarement interrogative, il convient de la ramener à une question (exemple : Le sujet : « La question allemande dans les relations internationales » doit être transformée en « Comment la question allemande s’inscrit-elle dans les relations internationales ? »). Il faut cerner les limites du sujet à trois niveau : au niveau spatial, au niveau temporel (les bornes chronologiques) et au niveau thématique (thème économique, politique, militaire, etc.).

B. Comment identifier le type de sujet ? Après avoir décomposé le sujet, l’élève devra identifier le type de sujet. Il existe plusieurs familles de sujets qui offrent des types de plans bien précis. On peut citer comme grandes familles de sujet : les sujets de type « tableau / bilan », les sujets de type « évolutif », les sujets de type « confrontation » ou « mise en relation », les sujets de type « discussion » ou « démonstration », les sujets de type « comparatif », les sujets de type « dialectique », etc. * Les sujets de type « tableau / bilan » : Pour ce type de sujet, il s’agit de caractériser l’état d’une situation. Ici, c’est le plan thématique qui convient le mieux. Exemples : Le monde en 1945. Bilan de la décolonisation. * Les sujets de type « évolutif » : Ici, il s’agit de décrire les transformations au cours d’une période chronologique. Il faut donc trouver des dates ruptures significatives. Pour ce type de sujet, c’est le plan chronologique qui convient le mieux Exemples : Les relations Est / Ouest de 1947 à 1975. L’évolution de la Chine de 1945 à 1993.

P a g e | 39 * Les sujets de type « confrontation » ou « mise en relation » : Ici, il faut confronter pour thématiser, spatialiser, périodiser. On peut traiter ce type de sujet selon un plan chronologique si la situation s’inscrit dans la durée et selon un plan thématique si la situation constitue un moment précis. Exemples : L’URSS et la guerre froide. La question allemande dans les relations Est / ouest. * Les sujets de type « discussion » ou « démonstration » : Pour ce type de sujet, il faut démontrer en suivant la problématique suggérée par le libellé. Exemples : L’affirmation du Tiers Monde : réalités et limites. L’Allemagne en 1945 : année zéro ou nouveau départ ? * Les sujets de type « comparatif » : Pour ce type de sujet, il faut faire une étude alternée et éviter de faire une étude juxtaposée : Exemple : Comparez la décolonisation de l’Inde et celle de l’Indochine. * Les sujets de type « dialectique » : Pour ce type de sujet, le plan suivant est à adopter : « thèse, antithèse, synthèse ». C’est un sujet souvent présenté sous la forme d’une affirmation accompagnée des expressions « Qu’en pensez-vous ? », « Partagez-vous cette assertion ? » « Quelle réflexion vous inspire cette affirmation ? », etc. Dans la thèse, il faut expliquer la pensée qui fonde l’affirmation ; c’est-à-dire ce que l’information veut insinuer. Dans l’antithèse, il faut montrer les faiblesses ou les limites de l’affirmation. Dans la synthèse, il faut réconcilier la thèse et l’antithèse ; c’est-à-dire qu’on cherche à dépasser la contradiction. On cherche ce qu’il y a de vrai dans la thèse et dans l’antithèse. Exemples : « L’ONU n’a plus sa raison d’être. » Partagez-vous cette affirmation. « Le président Senghor affirme que « la colonisation a été un mal nécessaire. » Qu’en pensez-vous ? *Sujet à consigne bien précise Exemple : L’histoire du Proche-Orient depuis la proclamation de l’Etat hébreu, est celle de la recherche d’une paix introuvable, malgré l’intervention de l’ONU. Après avoir rappelé les circonstances dans lesquelles l’Etat hébreu a été proclamé, analyser le processus de recherche de la paix au Proche-Orient en indiquant les principaux acteurs et leur rôle respectif dans ce processus. Dans ce genre de sujet la problématique ainsi que le plan vous est clairement indiquée, il suffira tout simplement de chercher les éléments de réponses à travers vos connaissances.

C. Comment établir une problématique ? La problématique, c’est l’étude du problème ou des problèmes posés par le sujet. C’est un questionnement (qui peut être interrogatif ou affirmatif) qu’on doit analyser tout au long du travail. Ce questionnement doit être le fil conducteur du développement. La problématique doit montrer l’idée maîtresse qui préside à la construction du devoir.

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II.

LA REDACTION DE LA DISSERTATION La rédaction de la dissertation ne doit intervenir que lorsque vous disposez du plan détaillé.

Pour ne pas perdre de temps dans la préparation (n’oubliez pas que le correcteur ne regarde que votre travail final), il est conseillé de ne jamais rédiger le devoir au brouillon (excepté l’introduction et la conclusion) : les notes, écrites sur les feuilles de brouillon, que vous numérotez pour vous repérer sans risque de confusion, suffisent amplement pour guider la rédaction.

A. L’introduction Elle est essentielle car c’est elle qui annonce au correcteur si vous avez compris le sujet ou si l’écriture est aisée. Elle doit, par conséquent, être extrêmement soignée. Elle se présente sous la forme d’un bloc isolé, en tête du devoir, et doit comporter trois éléments qui ont chacun un rôle bien précis. L’entrée en matière : c’est, en quelque sorte, l’introduction de l’introduction. L’élève amène le sujet en rappelant le sujet, ou en précisant de nouveau son contexte général, ou encore en procédant à la définition des termes de l’intitulé. Pour annoncer le sujet, on se réfère à l’histoire, à l’actualité ou on définit les termes de l’intitulé. La problématique : elle consiste à poser le sujet, à donner un sens au sujet, à faire apparaître les questions qu’il suscite. Il est préférable qu’elle soit faite interrogativement. L’annonce du plan : elle consiste, à énoncer la démarche à suivre. Le plan peut être énoncé affirmativement ou interrogativement. NB : Dans l’introduction, il faut surtout éviter de développer ou de répondre à la question posée.

B. Le développement C’est la réponse à la problématique. C’est le corps du devoir. Il comprend deux, trois ou quatre parties qui correspondent à l’explication d’autant d’idées principales contenues dans le sujet. Chaque partie est subdivisée en sous-parties ou paragraphes (deux ou trois généralement), qui sont autant d’idées secondaires justifiant chaque idée principale. Chaque idée secondaire est appuyée par des exemples concrets, des citations ou des comparaisons. Chacune des grandes parties se termine par une conclusion partielle qui résume les résultats de l’argumentation et une phrase de transition qui annonce la partie suivante. Vous devez veiller à ce que les parties soient équilibrées dans leur longueur comme dans l’importance de leur contenu. L’ordonnancement des idées et la mise en valeur de l’argumentation doivent s’enchaîner de façon logique.

La structure du développement est donc la suivante : 1ière Partie (idée principale) Paragraphe 1 Idée motrice du paragraphe

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Explication de l’idée Illustration de l’idée Paragraphe 2 Idée motrice Explication de l’idée Illustration de l’idée Conclusion partielle Transition 2ième Partie (idée principale) Paragraphe 1 Idée motrice du paragraphe Explication de l’idée Illustration de l’idée Paragraphe 2 Idée motrice du paragraphe Explication de l’idée Illustration de l’idée La conclusion La conclusion est un bilan : c’est l’aboutissement du raisonnement. Elle doit être courte. En clair, elle apporte la réponse à la problématique. On la divise en trois sous-parties : - le bilan ou le résumé des résultats ; - le point de vue personnel, l’opinion personnelle sur l’intérêt du sujet ; - l’ouverture : elle oriente le lecteur vers des perspectives plus larges, cependant directement liées aux résultats citées auparavant.

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III.

Les étapes de la démarche

1re étape : Analyser le sujet - Lire attentivement le sujet : + Pour : - éviter les hors sujets, les omissions ; - délimiter le sujet dans l’espace ; - chercher les implications des mots de liaison (et, dans…) - Rechercher les mots clés :

+ Pour en préciser le sens et éclairer le sujet (exemples : maîtrise de l’espace, mise en valeur, puissance…)

2e étape Poser la problématique - Dégager la problématique :

+ C’est rechercher les questions clés que le libellé du sujet recouvre : - Quel est le problème géographique posé par le sujet ? - Quels sont ses fondements (naturels, historiques, économiques…) ? - Comment les phénomènes abordés dans le sujet se traduisent-ils Dans l’espace (contrastes régionaux, dynamiques spatiales différentes…) ? - Des éléments permettent-ils de nuancer, de limiter le sujet ?

- Formuler la problématique : + C’est formuler la question centrale, issue de l’analyse du sujet, qui sera le fil directeur du développement.

3e étape : Elaborer un plan - Mobiliser ses connaissances + Faire le point, au brouillon, des arguments, des exemples sur le sujet

à partir desquelles la démonstration se fera en relation avec la problématique. + Eliminer toutes les connaissances sans rapport avec la problématique.

- Classer les idées pour

+ Réunir les informations retenues en 2 ou 3 grands thèmes (au-delà, le

répondre à la problématique

devoir devient catalogue) afin de répondre de manière logique et cohérente à la problématique. + Le plus souvent, commencer par le constat descriptif, avant de passer aux explications, puis terminer par les nuances, les limites à apporter à la réponse au problème posé.

4e étape : Rédiger la composition * L’introduction

+ Organisée autour de trois éléments : - Présentation du sujet : définition des mots clés, limites, intérêt du sujet ; - Mise en évidence de l’idée directrice du sujet, le problème posé ; - Indication du plan suivi (sans entrer dans les détails).

* Le développement

+ Comporte 2 ou 3 parties, divisées en paragraphes correspondant, chacun à un ensemble d’arguments accompagnés d’exemples précis. + Annoncer l’idée clé de chaque paragraphe dès la première phrase. + Soigner les transitions entre les paries du devoir.

* La conclusion

+ C’est le bilan, mais pas un résumé du développement : - apporter les réponses au problème posé ; - élargir les perspectives du sujet dans le temps et dans l’espace.

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 A EVITER Les abréviations à l’exception des sigles, des dates, ou des unités de poids et mesures Les ratures La rédaction doit être particulièrement soignée dans le respect de la langue française et des règles suivantes : d’orthographe de la grammaire et notamment de la syntaxe ! Le délayage, le verbiage il faut être précis et concis La dissertation d’histoire est rédigée au présent, dit présent historique. L’utilisation du passé ou du futur ne peut être qu’exceptionnelle.

 A RESPECTER Il convient de respecter impérativement les conventions suivantes: 1) Sauter 1 ou 2 lignes après l'introduction et avant la conclusion pour laisser un blanc. 2) Sauter 1 ou 2 lignes entre les grandes parties du devoir (niveaux I. II. III. du plan) 3) Aller à la ligne entre les paragraphes des grandes parties (niveaux A.B.C. du plan) A chaque alinéa ne pas oublier un retrait de 1 à 2 centimètres pour la première phrase du paragraphe suivant

 LES CONNECTEURS LOGIQUES Les connecteurs logiques servent à établir des relations entre deux idées, deux faits et expriment la cause, la conséquence, l'opposition, etc.

JE VEUX

Adverbes et

Conjonctions de

locutions

subordination

indiquer l’ordre des

Premièrement,

arguments

Deuxièmement,

ENUMERATION

d'abord, Puis, Ensuite, Par ailleurs Enfin... En premier lieu, En second lieu, d'une part, d’autre part, En conclusion, En fin de compte, En définitive...

P a g e | 44 introduire une idée ou

Ensuite,

de même que,

une information

Voire,

sans compter que,

nouvelle

D'ailleurs,

ainsi que...

Encore, ADDITION

De plus, Quant à, Non seulement… mais Encore, De surcroît, En outre...

réfuter l’argument

cependant, pourtant,

bien que, quoique, tandis

opposé

toutefois, néanmoins,

que, alors que, même si...

en revanche, au OPPOSITION

contraire, malgré tout, certes…

apporter des preuves,

effectivement...

des justifications

parce que, puisque, étant donné que, comme, vu que, sous prétexte que..

CAUSE préciser ou illustrer

par exemple,

une idée par un

ainsi, en effet,

EXEMPLE

notamment, en d’autres termes, c'est à dire, autrement dit, d’ailleurs...

Donner les résultats

aussi, finalement, ainsi,

de sorte que, si bien que, de

d’un fait

voilà pourquoi, c'est

façon que, au point que,

pourquoi, par

tellement… que, si...que...

CONSEQUENCE

conséquent, tout compte fait... En conséquence,

indiquer un BUT

pour, dans le but de,

pour que,

afin de, en vue de...

de peur que, de crainte que, afin que...

indiquer une

si, au cas où, en admettant

CONDITION

que, pourvu que, à condition

(HYPOTHESE)

que...

résumer ou introduire une CONCLUSION

Ainsi, en somme, bref, pour conclure, en résumé, finalement, en un mot, en définitive, en conclusion

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Méthodologie du commentaire dirigé en Histoire Le commentaire de texte historique est un exercice qui permet d’évaluer la capacité d’un élève à lire, comprendre, analyser et interpréter un texte. On distingue deux types de commentaire en Histoire : le commentaire libre et le commentaire dirigé. Dans un commentaire libre l’élève à un texte sur le quelle il doit réfléchir et faire une introduction un développement appelé commentaire proprement dit et une conclusion. Dans un commentaire dirigé l’élève a un texte et une série de questions qu’il doit répondre. Ce type de commentaire est depuis quelques années l’épreuve choisi par l’office du baccalauréat dans un souci de simplification et d’harmonisation dans le cadre du Bac UEMOA. Le commentaire suivi n’est rien d’autre que la décomposition du commentaire libre, les questions posées sont en réalité des rubriques du commentaire libre. Il est très fréquent de rencontrer des questions du genre présentez le texte, présentez l’auteur, présentez le contexte historique des événements relatés dans le texte commentez les passages soulignés. Ainsi maitriser le commentaire libre c’est être capable de traiter le commentaire libre. Comment aborder un commentaire libre ? LES PREALABLES L’élève doit tout d’abord numéroter les lignes du texte du début jusqu’à la fin. Ensuite, pour comprendre le texte, il lui est recommandé de lire et de le relire attentivement. Il doit souligner les mots ou phrases importants et relever les éléments les plus caractéristiques. L’élève doit se poser les questions suivantes : Quelle est la nature du texte ? A quoi sera-t-il ? Qui l’a rédigé ? Que dit l’auteur ? Comment le dit-il ? Pourquoi le dit-il ? L’auteur est-il un acteur des événements relatés, un témoin, un analyste ? Va-t-il omis quelque chose ? Cette omission est-elle volontaire ? L’auteur exagère-t-il ? Pourquoi ?, etc. Savoir commenter, c’est savoir critiquer un texte. I.

LES RUBRIQUES DU COMMENTAIRE LIBRE

A. L’introduction Il comprend quatre rubriques : 1) La présentation du texte et de l’auteur : - préciser la nature du texte (correspondance, discours, récit, tract, traité, pétition, loi, article de presse, etc.) et la source ; - indiquer la date de publication du texte qui est souvent différente de la date de rédaction ; - présenter une biographie précise et cependant sommaire de l’auteur s’il est connu (préciser ses dates de naissance et de mort, sa nationalité, son origine sociale, ses fonctions, ses opinions, les domaines dans lesquels il a agi, son action dans les événements historiques qu’il a traversés) et indiquer s’il est témoin de faits qu’il relate. 2) Le contexte historique Il permet de jauger la culture historique de l’élève. La présentation du contexte historique, c’est la présentation des dates du document et des événements relatés, des circonstances qui les éclairent. Il s’agit de replacer le texte dans l’époque où il a été rédigé en évoquant les événements politiques, sociaux, diplomatiques, économiques, ou les grands courants de pensée. C’est ce qu’on appelle le contexte général. Ensuite, il faut dégager le contexte spécifique ou contexte particulier, sans déborder par des commentaires ou des développements.

P a g e | 46 Dans le contexte historique, si le document n’est contemporain des événements relatés dans le texte, il faut préciser le double contexte : celui de la rédaction et, surtout, celui de la période étudiée, c’est-à-dire celui du contenu du texte. En résumé présenter le contexte historique c’est être capable de répondre aux questions Quand date les événements relatés dans le texte ? Ou se passe les événements relatés dans le texte ? 3) L’analyse ou le résumé L’élève a la possibilité de choisir entre l’analyse et le résumé. - L’analyse consiste à présenter la substance du texte, à dégager en quelques phrases les thèmes abordés dans le texte. Ici, l’élève est plus libre pour donner les idées essentielles, les idées directrices. Il doit cependant éviter de paraphraser le texte. - Le résumé, c’est tout simplement la contraction du texte initial. Cette contraction permettrait la reconstitution du texte s’il venait de se perdre. 4) Le plan Il consiste à diviser le texte en parties suivant les centres d’intérêt ou idées maîtresses. Chaque partie doit porter un titre et être délimité par des lignes numérotées. Pour diviser le texte, l’élève doit faire preuve d’intelligence pour comprendre que les idées principales peuvent ne pas correspondre aux différents paragraphes. Dans le commentaire proprement dit, l’élève doit suivre obligatoirement le plan qu’il aura librement choisi et annoncé. Si le texte est sans titre, il peut en proposer un. Le commentaire proprement dit B.

Le commentaire proprement dit ou la réponse aux questions dans le cas du commentaire dirigé

Le commentaire doit se faire en fonction du plan choisi. Il faut toujours partir du texte pour revenir au texte afin d’éviter la dissertation. Pour chaque partie, il faut identifier les idées clés en les soulignant. Il faut expliquer, expliciter, compléter, les idées de l’auteur. Dans le cadre du commentaire suivi, l’élève doit simplement répondre aux questions sans faire une introduction ou une conclusion. Les questions sont le plus souvent des rubriques c’est-à-dire des sous parties du commentaire libre. Exemple dans un commentaire dirigé 3 ou 4 questions sont souvent posées aux élèves. Une ou deux questions sont relatives à l’introduction, Une ou deux sont relatives au développement, Quelques écueils sont à éviter : - la paraphrase, c’est-à-dire le commentaire diffus, qui ne fait que reprendre moins bien ou autrement les expressions du document, sans l’enrichir ; - la récitation de tout ou partie du cours, qui consiste à disserter « à propos du document » ou sur un thème dominant, sans référence explicite à la source ; - l’omission des citations (chiffres significatifs, mots, extraits de phrases, etc.) ; - le développement excessif de l’apport de connaissances sur des allusions ou la biographie, qui déséquilibre l’explication en l’orientant trop loin du document ; - les erreurs d’interprétation des documents, c’est-à-dire leur faire dire ce qu’ils ne disent pas. Faites attention à ne pas chercher l’explication d’un élément par ce qui s’est passé ultérieurement. C. La conclusion

P a g e | 47 Elle se déduit du commentaire proprement dit et consiste à faire le bilan général de l’étude du texte. Elle comporte deux rubriques qui forment un tout lié et cohérent : la portée historique et la critique d’ensemble du document. a) L’intérêt historique : Il s’agit ici de montrer les enseignements du texte et la place qu’il occupe dans nos connaissances sur la période historique concernée. L’intérêt historique est différent de la portée historique. La portée historique d’un événement est la conséquence que cet événement a provoquée dans le futur. En d’autre termes les implications provoquées par un fait historique dans le futur. b) La critique d’ensemble : Il s’agit ici de préciser l’originalité du texte, de dire en quoi les faits rapportés par celui-ci sont conformes ou non à nos connaissances sur le sujet, à montrer ses limites (manquements ou insuffisances) des idées de l’auteur. L’élève peut évoquer les conséquences et les prolongements des événements étudiés

Exemple de commentaire dirigé en histoire Commentaire Histoire La naissance de la guerre froide Le terme de « guerre froide » peut être utilisé pour définir la période commençant à la fin de la seconde guerre mondiale et se termina par l’implosion de l’Union soviétique (…). Les Alliés de la seconde guerre mondiale se divisèrent rapidement en deux camps idéologiquement opposés, séparés par ce qui allait être appelé le « rideau de fer », symbole de la rupture… Le 5 mars 1946 Winston Churchill constata publiquement la brutale détérioration des relations entre les vainqueurs du nazisme (…) Selon lui, « les Russes ne recherchent pas la guerre mais les fruits de la guerre et l’extension sans limite de leur pouvoir et de leur doctrine. Ce que j’ai constaté chez nos amis et alliés russes pendant la guerre m’a convaincu qu’ils n’admirent rien tant que la force, ils ne respectent rien moins que la faiblesse militaire. »… En juin 1947, la revue foreign affaires publia (…) un article exposant la doctrine américaine à l’égard de l’union soviétique, « le containment », ou endiguement. L’auteur, (…) écrivait : « il est clair que l’élément principal de toute politique des USA vis-à-vis de l’URSS doit être un endiguement à long terme, patient, mais ferme et vigilant des tendances expansionnistes de la Russie en vue d’opposer aux russes une contre-force unilatérale en tout point où ils démontreront des signes de leur volonté d’empiéter sur les intérêts d’un monde pacifique et stable. »En octobre 1947, huit partis communistes d’URSS, d’Europe de l’Est, italiens et français signèrent un communiqué prévoyant de créer un bureau d’information commun, le Kominform, soumis à Moscou, (…), la doctrine Jdanov avait en effet des termes très agressifs vis-à-vis de l’Occident…. Source : Pascal Boniface, Le grand livre de la géopolitique, les relations internationales depuis 1945, Eyrolles, 2014, pp. 15-23.

CONSIGNES 1) Présenter Churchill et l’auteur de la doctrine du « containment » en précisant leur nationalité, fonction et un évènement daté attaché à chacun des deux personnages. (6 pts) 2) Dégager le contexte historique des faits relatés dans le texte en rappelant deux événements majeurs qui ont entrainé la naissance de ces deux doctrines. (6 pts) 3) Expliquer brièvement chacune des doctrines en insistant sur leurs objectifs (maximum 12 lignes). (8 pts)

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1. Présentons les auteurs

Winston CHURCHILL Winston CHURCHILL est né le 30 novembre 1874 au palais de Blenheim et mort le 24 janvier 1965 à Londres. Il est de nationalité britannique et a occupé plusieurs fonctions ministérielles avant de devenir Premier Ministre en 1940 il incarne la résistance à l’Allemagne nazie pendant la seconde Guerre Mondiale. Il a participé au Big Three, les 3 grandes conférence inter allies. Le 5 mars 1946 Winston Churchill prononce à Fulton, dans le Missouri aux Etats-Unis un discours retentissant et mémorable ou il parle de « Rideaux de fer » qui serait tombé sur l’Europe.

Harry S TRUMAN Né le 8 mai 1884 à Lamar et mort le 26 décembre 1972 à Kansas City Il fut le 33e Président des Etats-Unis entre (1945-1948 puis 1948-1952) acteur incontournable de la seconde Guerre mondiale et du début de la guerre froide. Il aussi participé à la conférence inter allié de Potsdam de juillet 1945. Le 12 mars 1947 il tint un discours devant les deux chambres du Congrès américain pour les exposer ce qui sera appelé la doctrine Truman.

Contexte historique Au lendemain de la seconde guerre mondiale les relations entre Alliés commencent à se détériorer. Les américains et les britanniques s’inquiètent de l’attitude expansionniste des soviétiques en Europe central et oriental. Ce qui a leurs yeux constituent une violation flagrante de l’esprit et des accords de Yalta. Le summum de la méfiance est atteint en 1946 quand Churchill dans un discours public à l’université de Fulton devant Harry Truman parle d’un Rideau de fer qui divise désormais l’Europe en 2 camps antagoniste idéologiques. Quelque mois plus tard la rupture est définitivement consommée et deux blocs se forment à partir de 1947. C’est dans ce contexte précis que nous pouvons placer les faits relaté dans ce texte. A l’origine du Containement 

Le constat fait par les américains que l'URSS est décidée à imposer le communisme aux pays d'Europe centrale occupés par l'Armée rouge comme la Grèce et la Chine.



La doctrine Jdanov trouve son origine dans la politique américaine de vouloir accorder des prêt bail à travers le plan Marshall. Ce qui a leurs yeux n’est qu’un impérialisme déguisé

2. Explication des deux doctrines La doctrine Truman ou endiguement

est la base de la politique américaine contre le bloc

communiste durant la guerre froide. En effet des 1947 le président américain Harry TRUMAN est conscient que l'URSS est décidée à imposer de force le communisme aux pays d'Europe centrale occupés par l'Armée rouge et qu'elle soutient des guérillas communistes dans certains pays comme la Grèce et la Chine. Il annonce au Congrès des États-Unis le 12 mars 1947 la volonté des ÉtatsUnis de tout faire pour stopper l'expansion du communisme. Cette politique marque la fin de l'isolationnisme américain. La doctrine Jdanov est une réponse à la doctrine Truman . elle a été défini par le 3e secrétaire du Parti communiste de l'Union soviétique, Andreï Jdanov et proclamée le 22 septembre 1947, au début de la guerre froide. La doctrine Jdanov affirme la division du monde en deux camps : les « forces impérialistes », dirigées par les États-Unis, et les « pacifistes », menés par l'URSS.

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Méthodologie du commentaire dirigé en Géographie Le commentaire suivi en géographie est une épreuve de synthèse portant généralement sur un thème matérialisé par divers documents accompagnés de questions bien précises. Il s’agira pour l’élève de répondre aux questions en mettant en évidence les principaux éléments des documents. I.

Comment aborder un commentaire suivi en géographie

Lire et bien observer les différents documents. Il s’agit ici d’apprécier les documents en d’identifiant le thème général au cas où il n’est pas donné. Car le plus souvent il est mentionné tout au début. Observer attentivement Le titre : il exprime le thème du document et permet de cerner le document. Les unités utilisées pour mesurer et qualifier un phénomène (%, tonnes milliers, milliers, milliards, TEP…) Les dates : elles permettent de situer le phénomène dans le temps, d’appréhender le contexte. Les sources : systématiquement indiqués en bas de chaque document, elles constituent les éléments d’appréciation sur la fiabilité des données et des informations. II.

Les différentes parties du commentaire suivi en géographie

Le commentaire suivi en géographie a trois parties qu’il faut suivre par ordre : l’introduction, la réponse aux questions et la conclusion. A. L’introduction Elle comprend 3 rubriques: L’identification du thème général : il est souvent donné, s’il n’est pas donné identifiez le à travers une synthèse des différents documents. La présentation des documents : il s’agit de dire le nombre de document à étudier, de donner leur titre, leurs natures (texte tableau statistique carte), des unités utilisées et leurs sources respectives. Le plan : C’est la démarche à suivre, cette démarche est déjà indiquée à travers les questions posées. B. La réponse aux questions Les questions doivent être répondues méthodiquement par soucis de cohérence selon l’ordre posé. Les éléments de réponse sont à chercher dans les différents documents et dans votre culture personnelle. Il ne s’agit point d’une récitation de cours. Mais d’une démarche synthétique d’analyse. Les réponses doivent être claires, argumentées, concises et bien présentées La conclusion Elle comprend 3 rubriques : L’intérêt des documents, c’est-à-dire les enjeux et les différents enseignements que l’on en tire. La synthèse de l’ensemble des informations tirées des documents ; Les perspectives

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Exemple de commentaire dirigé en géographie Thème : les problèmes sociodémographiques de l’espace nord-américain Document 1 : Indicateurs sociodémographiques de l’espace nord-américain en 2016 Indicateurs Population Taux de Taux de Population de Taux totale natalité mortalité moins de 15 d’urbanisation (‰) (‰) (en ans (en %) (en %) millions) Canada 7 16 82 36 626 000 11 États-Unis 326 474 13 8 19 82 000 Mexique 19 5 28 79 130 223 000 Source : Images Economiques du Monde 2018, pages 338 -340 Document 2 : Evolution de la population des États-Unis par groupe ethnique en % Groupes ethniques Blancs Hispaniques Noirs Asiatiques Autres

1960 85 3,4 11 0,5 0,1

2011 63 17 12 5 3

2050 47 29 13 9 2

Source : Bilan du Monde 2014. Document 3 : Ségrégation urbaine aux États-Unis Les populations les plus touchées par les bouleversements économiques récents sont bien entendu, les moins formés, c’est-à-dire souvent les noirs les plus pauvres ou les immigrés les plus récents contraints de vivre dans des quartiers déshérités des centres villes, alors que les autres habitants mieux armés socialement ont pu quitter (…). L’image négative des ghettos noirs, lieux de crimes et de violences, a contribué à renforcer encore l’isolement. Il est indéniable que les politiques de « discrimination positive » ont permis à une importante classe moyenne et aisée noire de « s’intégrer à la fois politiquement, économiquement et culturellement (…). Or, aujourd’hui le contexte est tout autre : au projet d’intégration, l’idée d’un melting-pot a succédé à un projet fondé sur la représentation d’une nation américaine composée de communautés ethniques, culturellement différentes et qui doivent tout entreprendre pour le reste (…). Ainsi, se met en place insidieusement, une politique de développement séparé : d’un côté les banlieues blanches, de l’autre côté les quartiers urbains peuplés de noirs, de latinos ou d’asiatiques…

Source : B. Glibin Del Vallet, Hérodote N°85, 1997 CONSIGNES 1) A partir du document 1, calculer les Taux d’accroissement naturel puis estimer les populations des trois pays en 2030. (6 pts) 2) A l’aide du document 2, représenter par un graphique pertinent l’évolution de la population des Etats-Unis de 1960 à 2050. Interpréter le graphique obtenu (8 pts) 3) A partir des documents et de vos connaissances, analyser les problèmes sociodémographiques de l’espace nord-américain (6 pts)

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Correction Introduction L’ensemble documentaire soumis à notre étude a pour Thème les problèmes sociodémographiques de l’espace nord-américain. Il est composé de trois documents dont deux tableaux statistiques et un texte. Le document 1 intitulé Indicateurs sociodémographiques de l’espace nord-américain en 2016 est extrait à partir des données de la revue Images Economiques du Monde 2018 aux pages 338 à 340. Le Document 2 titré Evolution de la population des États-Unis par groupe ethnique est conçu à partir des données de la revue spécialisée Bilan du Monde 2014. Le document 3 qui a pour titre Ségrégation urbaine aux États-Unis est un extrait d’un article de paru dans la revue Hérodote N°85de l’année 1997 La réponse aux questions constituera notre démarche

1. Estimons la population des Etats-Unis en 2025 Calculons d’abord le Taux d’Accroissement Naturel (TAN) 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é − 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é 𝑻𝑨𝑵 = =% 𝟏𝟎 𝟏𝟑−𝟖 TAN= =0,5% 𝟏𝟎 𝑻𝑨𝑵 𝒏 (𝟏 + ) 𝒑(𝒙) = 𝒑(𝒚) 𝟏𝟎𝟎 𝟎, 𝟓 𝟐𝟎𝟑𝟎−𝟐𝟎𝟏𝟔 ) 𝟏𝟎𝟎 𝒑(𝟐𝟎𝟑𝟎) = 𝒑(𝟑𝟐𝟔 𝟒𝟕𝟒 𝟎𝟎𝟎)(𝟏 + 𝟎, 𝟎𝟎𝟓)𝟏𝟒 𝒑(𝟐𝟎𝟑𝟎) = 𝒑(𝟑𝟐𝟔 𝟒𝟕𝟒 𝟎𝟎𝟎)(𝟏, 𝟎𝟎𝟓)𝟏𝟒 𝒑(𝟐𝟎𝟑𝟎) = 𝒑(𝟑𝟐𝟔 𝟒𝟕𝟒 𝟎𝟎𝟎) (𝟏 +

𝒑(𝟐𝟎𝟑𝟎) = 𝟑𝟓𝟎 𝟎𝟖𝟒 𝟗𝟔𝟗 Habitants 

Estimons la population du canada en 2025



Calculons d’abord le Taux d’Accroissement Naturel (TAN) 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é − 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é 𝑻𝑨𝑵 = =% 𝟏𝟎 𝟏𝟏−𝟕 TAN= =0,4% 𝟏𝟎

𝟎, 𝟒 𝟐𝟎𝟑𝟎−𝟐𝟎𝟏𝟔 ) 𝟏𝟎𝟎 𝒑(𝟐𝟎𝟑𝟎) = 𝒑(𝟑𝟔 𝟔𝟐𝟔 𝟎𝟎𝟎)(𝟏 + 𝟎, 𝟎𝟎𝟒)𝟏𝟒 𝒑(𝟐𝟎𝟑𝟎) = 𝒑(𝟑𝟔 𝟔𝟐𝟔 𝟎𝟎𝟎)(𝟏, 𝟎𝟎𝟒)𝟏𝟒 𝒑(𝟐𝟎𝟑𝟎) = 𝒑(𝟑𝟔 𝟔𝟐𝟔 𝟎𝟎𝟎) (𝟏 +

𝒑(𝟐𝟎𝟑𝟎) = 𝟑𝟖 𝟕𝟑𝟏 𝟐𝟒𝟔 Habitants 

Estimons la population du Mexique en 2025

Calculons d’abord le Taux d’Accroissement Naturel (TAN) 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é − 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕é 𝑻𝑨𝑵 = =% 𝟏𝟎 𝟏𝟗−𝟓 TAN= =1 ,4% 𝟏𝟎

𝟏, 𝟒 𝟐𝟎𝟑𝟎−𝟐𝟎𝟏𝟔 ) 𝟏𝟎𝟎 𝒑(𝟐𝟎𝟑𝟎) = 𝒑(𝟏𝟑𝟎 𝟐𝟐𝟑 𝟎𝟎𝟎)(𝟏 + 𝟎, 𝟎𝟏𝟒)𝟏𝟒 𝒑(𝟐𝟎𝟑𝟎) = 𝒑(𝟏𝟑𝟎 𝟐𝟐𝟑 𝟎𝟎𝟎)(𝟏, 𝟎𝟏𝟒)𝟏𝟒 𝒑(𝟐𝟎𝟑𝟎) = 𝒑(𝟏𝟑𝟎 𝟐𝟐𝟑 𝟎𝟎𝟎) (𝟏 +

𝒑(𝟐𝟎𝟑𝟎) = 𝟏𝟓𝟖 𝟐𝟎𝟒 𝟓𝟖𝟓 Habitants

2. Représentons graphiquement l’évolution de la population des Etats–Unis entre 1960 et 2050

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Evolution de la population des Etats-Unis de 1960 à 2050

Blancs

Hispaniques

Asiatiques

Autres

Noirs

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

1960

2011

2050

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Evolution de la population des Etats-Unis de 1960 à 2050

Blancs

Hispaniques

Noirs

Asiatiques

Autres

90

85

80

70

63

60

50 47

40

29

30

20 17 13

12

11

9

10 5 3,4

3 0,5

2

0,1

0

1960

2011

2050

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Interprétons le graphique L’observation de ce graphique nous permet de constater que les effectifs des différents groupes ethniques varient en fonction du temps. Ainsi nous remarquons que les blancs avec 85 % de population en 1960 constituait le groupe majoritaire. Cependant leurs effectifs ne cessent de décroitre au fils des décennies. De 85% en 1960 leurs effectifs ont chuté en 2011 à 63%. En 2050 elle atteindra moins de 50 % de la population total soit une baisse de 38% en un siècle. Cette chute drastique de la population blanche s’explique par plusieurs facteurs, entre autre la baisse de la fécondité, l’utilisation des contraceptions, le coût élevé de la charge de l’enfant qui décourage les couples à constituer des familles nombreuses, l’essor du travail féminin suite à la féminisation de certaines activités des services. Par contre la population hispanique a vu ses effectifs passer de 3 ,4 pour atteindre le seuil des 12 % en 2011, et elle atteindra les 29% en 2050. Cette augmentation rapide s’explique par la conjugaison de plusieurs facteurs comme l’apport quantitatif de l’immigration des latinos qui considèrent les Etats unis comme l’eldorado ; le taux élevé de la natalité chez les hispanique. Ce même constat est valable chez la population asiatique dont le nombre est passé de moins 1% (0,5%) pour atteindre 5% en 2011. L’apport de l’immigration chinoise japonaise, philippines au début du XX e siècle explique en grande partie ce bon significatif des effectifs asiatiques aux Etats Unis. Le groupe afro américain par contre n’a pas connu de grands bouleversement de ses effectifs aux états Unis entre 1960 et 2011 passant de 11% à 12% et les projections confirment cette tendance car leur nombre est estimé à 13 %. Il en est de même que les autres minorités notamment les amérindiens dont on craint l’extinction.

3. Analysons les problèmes démographiques dans l’Espace nordaméricain Les problèmes sociodémographiques de la population de L’espace Nord-Américain sont de plusieurs natures Le document 1 nous indique un taux d’urbanisation extrêmement élevé dans les 3 pays atteignant pour les Etats unis et le Canada 82 % et frôlant les 80 % pour le Mexique soit exactement 79% de la population Total. Cette concentration de la population dans les centres urbains est à l’origine de tous les maux des villes dans ces pays à savoir la promiscuité, la criminalité, l’exclusion social… Le document 3 nous donnes des informations précise sur le sort réservé aux minorité dans les pays de l’espace nord-américain « contraints de vivre dans des quartiers déshérités des centres villes » (ligne 2 et 3) ces mêmes minorités sont victimes de « crimes de violences et d’isolement » (ligne 4). Le même document nous renseigne aussi sur l’échec de la mixité sociale voulu par les autorités

P a g e | 55 gouvernementales dans leur volonté de vouloir cohabiter cette mosaïque de populations au statut social diffèrent dan su même espace pour atteindre l’idéal du melting pot. Les autres problèmes sociodémographiques de la population de l’espace Nord-Américain sont la triste quasi extinction des autochtones amérindiens qui voient leurs milieux naturels agressés et dénaturés par la course effrénée de l’exploitation des ressources naturelles. Par ailleurs les bavures policières à l’encontre des populations afro-américaines est à souligner de même le renversement de effectifs raciaux en faveur des hispaniques.

Conclusion Les documents proposés à notre étude nous ont permis de comprendre une des caractéristiques de la population de l’espace nord-américain à savoir les problèmes sociodémographiques. Nous retiendrons à travers ces documents que les trois pays de l’espace nord-américain ont des dynamiques démographiques différentes et un taux d’urbanisation très élevés. On comprend aussi à travers ces documents que les effectifs des différents groupes varient en fonction des années à la défaveur du groupe historiquement majoritaire, autrement dit les blancs. En fin les documents nous ont aussi permis de comprendre le mal être des minorités dans cette région du monde. Cette question de la mixité sociale doit être le défi que les gouvernants de ces trois pays doivent résoudre sous peine de menacer la stabilité des Etats. Les émeutes de los Angeles qui ont plongé les Etats unis dans une situation de quasi guerre civil montre toute l’acuité de ce problème

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Texte no 1

La naissance de la guerre froide

Le terme de « guerre froide » peut être utilisé pour définir la période commençant à la fin de la seconde guerre mondiale et se termina par l’implosion de l’Union soviétique (…). Les Alliés de la seconde guerre mondiale se divisèrent rapidement en deux camps idéologiquement opposés, séparés par ce qui allait être appelé le « rideau de fer », symbole de la rupture… Le 5 mars 1946 Winston Churchill constata publiquement la brutale détérioration des relations entre les vainqueurs du nazisme (…) Selon lui, « les Russes ne recherchent pas la guerre mais les fruits de la guerre et l’extension sans limite de leur pouvoir et de leur doctrine. Ce que j’ai constaté chez nos amis et alliés russes pendant la guerre m’a convaincu qu’ils n’admirent rien tant que la force, ils ne respectent rien moins que la faiblesse militaire. »… En juin 1947, la revue foreign affaires publia (…) un article exposant la doctrine américaine à l’égard de l’union soviétique, « le containment », ou endiguement. L’auteur, (…) écrivait : « il est clair que l’élément principal de toute politique des USA vis-à-vis de l’URSS doit être un endiguement à long terme, patient, mais ferme et vigilant des tendances expansionnistes de la Russie en vue d’opposer aux russes une contreforce unilatérale en tout point où ils démontreront des signes de leur volonté d’empiéter sur les intérêts d’un monde pacifique et stable. » En octobre 1947, huit partis communistes d’URSS, d’Europe de l’Est, italiens et français signèrent un communiqué prévoyant de créer un bureau d’information commun, le Kominform, soumis à Moscou, (…), la doctrine Jdanov avait en effet des termes très agressifs vis-à-vis de l’Occident….

Source : Pascal Boniface, Le grand livre de la géopolitique, les relations internationales depuis 1945, Eyrolles, 2014, pp. 15-23.

Questions 1. Présenter Churchill en précisant leur nationalité, fonction et un évènement daté attaché à chacun des deux personnages. 2. Dégager le contexte historique des faits relatés dans le texte en rappelant deux événements majeurs qui ont entrainé la naissance de ces deux doctrines.

3. Expliquer brièvement chacune des doctrines en insistant sur leurs objectifs

Texte no 2 Au début du tournant, en 1978, le courant réformateur regroupé autour de Deng Xiaoping a beaucoup manœuvré entre écueils et résistances multiples. Le mouvement paraissait incertain, parfois chaotique, et l’on pouvait s’attendre à des tensions croissantes, soit dans le parti, soit avec la population. Le pays ne connut qu’une crise majeure, dramatique, celle du printemps de Tienanmen, en 1989. Ce fut une crise de légitimité : elle témoigna d’un vaste rejet de l’autoritarisme persistant et de la corruption par une partie des étudiants et des populations urbaines (2). Ce fut à la fois un moment difficile de la réforme économique et une confirmation de la logique dictatoriale du pouvoir en place. Celle-ci, d’abord imposée par la violence répressive, le fut ensuite avec plus de souplesse et d’habileté. Pour mener à bien les changements, le pouvoir a choisi la continuité autoritaire, d’abord parce qu’il luttait âprement pour sa survie, adossé à la puissance armée dont il avait le monopole. Mais il a survécu aussi parce qu’il a trouvé des soutiens dans des secteurs de la population urbaine afin de poursuivre cette voie autoritaire qui trouve ses racines loin dans le passé. Lors de cette crise, il a bénéficié de la neutralité de la majorité paysanne, qui lui a fourni les miliciens indispensables à la répression... Le régime n’est pas forcément aimé, mais il a une véritable assise sociale.

Roland Lew, Le monde diplomatique, octobre 2004 QUESTIONS 1- Dégager le contexte historique 2- Analyser le document 3- Commenter les passages soulignés

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Texte no 3

Le rideau de fer

[…]. Personne ne sait ce que la Russie soviétique et son organisation communiste internationale ont l’intention de faire dans l’avenir immédiat, ni où sont les limites, s’il en existe, de leurs tendances expansionnistes et protéolytiques […] Nous comprenons le besoin de la Russie de se sentir en sécurité le long de ses frontières occidentales en éliminant toute possibilité d’une agression allemande […] Il est toutefois de mon devoir, car je suis sûr que vous souhaitez que je vous expose les faits tels que je les vois, se dérouler devant vous certains faits sur la situation présente en Europe […] De Stettin dans la Baltique jusqu’à Trieste dans l’Adriatique un rideau de fer est descendu à travers le continent. Derrière cette ligne se trouvent toutes les capitales des anciens Etats de l’Europe centrale et orientale. Varsovie, Berlin, Prague, Vienne, Budapest, Belgrade, Bucarest et Sofia, toutes ces villes célèbres et les populations qui les entourent se trouvent dans ce que je dois appeler la sphère soviétique, et toutes sont soumises, sous une forme ou sous une autre, non seulement à l’influence soviétique. Seule Athènes […]est libre de décider de son avenir dans des élections contrôlées par des observateurs britanniques, américains et français. Le gouvernement polonais dominé par la Russie a été encouragé à empiéter largement et de façon illégitime sur l’Allemagne, et nous assistons actuellement à des expulsions massives de millions d’Allemands dans une mesure atroce et inimaginable. Les partis communistes, qui étaient très faibles dans tous ces Etats de l’Est européen, se sont vus élevés à une prédominance et un pouvoir bien au-delà de leur importance numérique et cherchent partout à accéder à un contrôle totalitaire. Des gouvernements policiers dominent dans presque tous les cas et, jusqu’à présent, à l’exception de la Tchécoslovaquie, il n’y a pas de vraie démocratie. La Turquie et la Perse sont toutes les deux profondément inquiètes et troublées devant les revendications dont elles font l’objet et la pression exercée par le gouvernement de Moscou. Face au rideau de fer qui divise l’Europe il y a d’autres causes d’inquiétude […] Ce sont là des faits sombres que nous sommes obligés de mentionner au lendemain d’une victoire remportée par une si grande et belle camaraderie sous les armes et pour la cause de la liberté et de la démocratie; mais il serait très imprudent de ne pas y faire face résolument pendant qu’il en est encore temps. J’ai senti qu’il était de mon devoir d’attirer votre attention sur l’ombre qui, à l’ouest comme à l’est, tombe sur le monde […] D’un autre côté, je repousse l’idée qu’une nouvelle guerre est inévitable, voire imminente […]. Je ne crois pas que la Russie soviétique désire la guerre. Ce qu’elle désire, ce sont les fruits de la guerre et une expansion illimitée de sa puissance et de ses doctrines. Toutefois, ce que nous devons considérer ici aujourd’hui, pendant qu’il en est encore temps, c’est la prévention permanente de la guerre et la réalisation de conditions de paix et de démocratie aussi rapidement que possible dans tous les pays. . […]

Discours de Winston Churchill prononcé à Fulton, dans le Missouri aux Etats Unis le 5 mars 1946

Questions 1. Présentez le document en précisant sa nature ainsi que son auteur. 2. Dans quel contexte historique le discours de Fulton a été tenu ? 3. Que reproche Churchill à leur alliée soviétique ? 4. Quelles solutions préconise-t-il pour faire face à cette situation ? 5. Quelle a été la portée historique de ce discours ? 6. Expliquez l’expression « rideau de fer »

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Texte no4

La doctrine Truman

« Récemment, des régimes totalitaires ont été imposés contre leur volonté aux peuples d’un certain nombre d’Etats. Le gouvernement des Etats-Unis n’a cessé de protester contre la contrainte et les intimidations commises en Pologne, en Roumanie et en Bulgarie, qui contreviennent aux accords de Yalta. […] A l’heure actuelle de l’histoire mondiale, presque chaque nation doit choisir entre deux modes de vie alternatifs. Trop souvent, pourtant, ce choix ne se fait pas librement. Le premier mode de vie repose sur la volonté de la majorité et il est caractérisé par des institutions libres, un gouvernement représentatif, des élections libres, des garanties assurant la liberté individuelle, la liberté de parole et de religion, et l’absence de toute oppression politique. L’autre mode de vie repose sur la volonté d’une minorité imposée par la force à la majorité. Il s’appuie sur la terreur et l’oppression, une presse et une radio contrôlées, sur des élections truquées et la suppression des libertés personnelles. Je crois que la politique des Etats-Unis doit consister à soutenir les peuples libres qui résistent à des tentatives d’asservissement par des minorités armées, ou à des pressions venues de l’extérieur. Je crois que nous devons aider tous les peuples libres à déterminer eux-mêmes leur destin. Ce que j’entends par un tel soutien, c’est essentiellement une aide économique et financière qui constitue la base de la stabilité économique et d’une vie politique cohérente. »

Discours du président américain Truman devant les deux chambres du Congrès américain, 12 mars 1947.

Texte no 5

La doctrine Jdanov

« Plus nous nous éloignons de la fin de la guerre et plus nettement apparaissent les deux directions principales de la politique internationale de l’après-guerre correspondant à la disposition en deux camps principaux des forces politiques qui opèrent sur l’arène mondiale : le camp impérialiste et antidémocratique, le camp anti-impérialiste et démocratique. Les Etats-Unis sont la principale force dirigeante du camp impérialiste. L’Angleterre et la France sont unies aux Etats-Unis […]. Le camp impérialiste est soutenu par les pays possesseurs de colonies, tels que la Belgique et la Hollande […] ainsi que par des pays dépendant politiquement et économiquement des Etats-Unis, tels le Proche-Orient, l’Amérique du Sud, la Chine. Les forces anti-impérialistes et antifascistes forment l’autre camp. L’U.R.S.S. et les pays de la démocratie nouvelle en sont le fondement […]. Le camp anti-impérialiste s’appuie dans tous les pays sur le mouvement ouvrier et démocratique, les partis communistes frères, sur les combattants des mouvements de libération nationaux dans les pays coloniaux […]. Une tâche particulière incombe aux partis communistes frères de France, d’Angleterre, d’Italie et des autres pays. Ils doivent prendre en main le drapeau de la défense nationale et de la souveraineté de leur propre pays. Le but que se donnent les Etats-Unis est l'établissement de la domination mondiale de l'impérialisme américain. C'est aux partis communistes qu'incombe le rôle historique de se mettre à la tête de la résistance au plan américain d'asservissement de l'Europe. »

Rapport de Jdanov, membre du Comité central et du bureau politique du PCUS, publié après une réunion secrète où neufs partis communistes vont annoncer la fondation du Kominform, oct. 1947

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Texte no 6

Bandung ou la fin de l’ère coloniale

« S’il fallait, considérant la seconde partie du XXe siècle, choisir une dizaine de dates ou d’événements qui ont représenté un changement de cap dans le cours de l’histoire, entre la mort de Staline en 1953, qui mit un terme à la phase belliqueuse du communisme, et la chute du mur de Berlin en novembre 1989, qui marqua la fin de la guerre froide, en passant par la paix de Genève de 1954 (fin de la guerre française d’Indochine), la crise des missiles de Cuba de 1963, qui fit surgir l’hypothèse de la guerre nucléaire, l’explosion de la bombe H chinoise en 1967, le désastre américain à Saigon en 1975 et le surgissement, avec l’ayatollah Khomeiny, de l’islam combattant en 1979, on devrait retenir ces quelques jours du mois d’avril 1955 où, à Bandung, à une heure d’avion de Djakarta, plus de la moitié de l’humanité fut représentée en concile pour proclamer la fin de l’ère coloniale et l’émancipation de l’homme de couleur, d’Asie ou d’Afrique. Il est difficile aujourd’hui de se faire une idée du retentissement de cette « conférence du bout du monde », qui rassembla les représentants d’une large fraction du genre humain (beaucoup plus large qu’à Versailles en 1919 ou même qu’à Yalta en 1945). Non qu’elle ait changé la face de la Terre ni qu’elle ait fait beaucoup progresser l’émancipation des Africains, mais parce qu’elle prit l’allure d’états généraux de la planète, une sorte de 1789 de l’humanité. »

Jean Lacouture, Le Monde diplomatique, avril 2005, pp. 23-24 Questions 1-Présentez le texte puis replacez-le dans son contexte historique 2- Commentez les passages soulignés 3- Après avoir dégagé certains de ses objectifs, montrez les limites du mouvement des non-alignés 4-Dégagez l’intérêt et la portée historique du texte

Texte no 7

Le dénouement de la crise de Cuba

Nous comprenons que pour vous, certaines difficultés aient pu surgir à la suite de notre promesse faite aux Etats-Unis de retirer de Cuba la base de fusées, en échange de l’engagement des Etats-Unis d’abandonner leurs plans d’invasion de Cuba […], de mettre fin ainsi à ce qu’on appelle « la quarantaine », autrement dit le blocus de Cuba! Cet engagement a conduit à la fin du conflit qui impliquait, vous le comprenez bien, le choc des superpuissances et de sa transformation en une guerre mondiale où seraient utilisés l’arme thermonucléaire et les missiles. […] Si, en cédant au sentiment populaire, nous nous étions laissé entraîner par certaines couches enflammées de la population et si nous avions refusé de conclure un accord raisonnable avec le gouvernement des Etats-Unis, probablement la guerre aurait été déclenchée, faisant des millions des morts. Bien sûr, pour la défense de Cuba et des autres pays socialistes, nous ne pouvons pas avoir confiance dans le renoncement du gouvernement des Etats-Unis [de ne pas envahir Cuba]. Nous avons adopté – et nous continuerons d’adopter – toutes les mesures pour renforcer notre défense et accumuler les forces nécessaires à une possible réplique. Actuellement, avec les armes que nous lui avons fournies, Cuba est plus que jamais en position de se défendre.

Lettre de Khrouchtchev à Castro, 30 Octobre 1962.

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Texte no 8 Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, les Soviétiques consolidèrent leur empire sur l’Europe de l’Est. Avec leur soutien, les communistes s’emparent du pouvoir en Chine et resserrent leur empreinte sur la Corée du Nord. En réaction, les Etas unis définirent ce que l’on connait maintenant sous le nom de politique d’endiguement. Sur le front européen, la doctrine Truman en 1947 et la constitution de l’OTAN en 1949 mirent un frein à toute avancée soviétique. Ensuite, en 1950, une réaction militaire instantanée des Nations Unis, les Etats-Unis en tête, tint en échec l’agression militaire en Corée. Huit pays d’Europe et deux d’Asie sont devenus communistes de 1945 à 1949. Mais de 1949 à 1974, grâce à sa politique d’endiguement, seulement deux pays, le Vietnam du Nord et Cuba, sont passés au communisme. Au cours de cette période, les seules actions entreprises par l’Armée Rouge ont été dirigées contre les propres alliés de l’URSS en Europe de l’est. La politique d’endiguement a été conçue en fonction d’un bloc communiste monolithique, et il y avait des divisions profondes au sein du communisme. Nous étions passés du monopole nucléaire à la supériorité puis à la parité. Un bloc de pays « non alignés » se constituait juste au moment où l’équilibre militaire commençait à pencher à notre défaveur, nous nous étions engagés dans la plus vaste et la plus coûteuse entreprise de la période d’endiguement, la Guerre du Vietnam. Ces nouvelles conditions exigeaient la mise au point d’une nouvelle stratégie qui comprenait notamment la doctrine de Nixon selon laquelle nous nous engagions à fournir des armes et de l’argent à des pays menacés, à la condition qu’ils nous fournissent des hommes. Elle comprenait aussi notre ouverture à la chine. Elle comprenait également une évolution mesurée de la confrontation à la négociation avec l’Union Soviétique.

Richard NIXON, La vraie Guerre, page 62, Albin Michel ,1980.

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Texte no 9 « Je suis fier d’être venu dans votre ville (…). Je suis fier d’avoir visité la République fédérale d’Allemagne avec le chancelier Adenauer, qui durant de si longues années a construit la démocratie et la liberté en Allemagne. Il ne manque pas de personnes au monde qui ne veulent pas comprendre ou qui prétendent ne pas vouloir comprendre quel est le litige entre le communisme et le monde libre. Qu’elles viennent donc à Berlin. D’autres prétendent que le communisme est l’arme de l’avenir. Qu’ils viennent aussi à Berlin. Certains, enfin, en Europe et ailleurs, prétendent qu’on peut travailler avec les communistes. Qu’ils viennent donc ceux-là aussi à Berlin. Notre liberté éprouve certes beaucoup de difficultés et notre démocratie n’est pas parfaite. Cependant, nous n’avons jamais eu besoin, nous, d’ériger un mur pour empêcher notre peuple de s’enfuir. Je ne connais aucune ville qui ait connu dix-huit ans de régime d’occupation et qui soit restée aussi vitale et forte et qui vive avec l’espoir et la détermination qui est celle de Berlin-Ouest. Le mur fournit la démonstration éclatante de la faillite du système communiste. Cette faillite est visible aux yeux du monde entier. Nous n’éprouvons aucune satisfaction en voyant ce mur car il constitue à nos yeux une offense non seulement à l’histoire mais encore une offense à l’humanité. La population de Berlin-Ouest peut être certaine qu’elle a tenu bon pour la bonne cause sur le front de la liberté pendant une vingtaine d’années. Tous les hommes libres, où qu’ils vivent, sont citoyens de cette ville de Berlin-Ouest, et pour cette raison, en ma qualité d’homme libre, je dis « Ich bin ein Berliner »

J.F.Kennedy, discours prononcé sur la place de l’hôtel de ville à Berlin, 26 juin 1963. « Ich bin einBerliner » : « je suis un Berlinois » QUESTIONS 1. Présentez le document : vous insisterez sur le contexte allemand et berlinois depuis 1945. 2. D’après Kennedy, pourquoi le modèle soviétique est-il « en faillite » ? Quels éléments peuvent lui donner raison ? 3. Lorsque Kennedy évoque ceux qui croient que « le communisme est l’arme de l’avenir », il fait référence à la séduction exercée par le modèle soviétique. Quels étaient en effet les attraits de celui-ci ? 4. A quelles failles du modèle américain fait référence Kennedy lorsqu’il dit que « notre démocratie n’est pas parfaite » ? Comment a-t-on essayé de les réduire dans les années 60 aux Etats-Unis ? 5. Malgré le message de solidarité de Kennedy aux Berlinois, malgré ses critiques adressées à ceux qui « prétendent qu’on peut travailler avec les communistes », en réalité, les Etats-Unis et l’URSS sont pourtant déjà dans une période de Détente : quelles étaient les causes et les caractéristiques de cette Détente ?

Texte no 10 Une réforme monétaire séparée a été annoncée dans les zones d'occupation occidentales d'Allemagne. Sur l'ordre des autorités d'occupation américaine, britannique et française, le Reichsmark, la monnaie en cours dans toute l'Allemagne, est en train d'être retirée de la circulation et remplacée par une monnaie séparée. Désormais, l'Allemagne n'aura plus d'unité monétaire uniforme ni de circulation monétaire uniforme. C'est un défi à la volonté et aux intérêts du peuple allemand. La réforme monétaire séparée est effectuée dans l'intérêt des monopoles américains, britanniques et français qui sont en train de démembrer l'Allemagne et visent à l'affaiblir en soumettant son économie à leur domination. [...] En vue de protéger les intérêts de la population de la zone d'occupation soviétique en Allemagne et du Grand Berlin [toutes les zones d'occupation à Berlin], et afin d'empêcher la désorganisation de la vie économique découlant d'actions séparées des puissances occidentales, l'administration militaire soviétique prendra d'autres mesures rendues nécessaires par la situation ainsi créée. L'administration militaire soviétique est persuadée que la population allemande lui prêtera son concours et prendra les mesures qui s'imposent pour surmonter les difficultés, assurer le progrès économique et consolider la circulation monétaire dans la zone d'occupation soviétique en Allemagne."

Proclamation du Maréchal Sokolovsky, 19 juin, 1948

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Texte no 11 "En Corée les forces gouvernementales qui étaient armées pour empêcher des attaques de frontière et pour préserver la sécurité intérieure furent attaquées par une force d'envahisseurs venant de la Corée du Nord. Le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé aux troupes de l'envahisseur d'interrompre les hostilités, de se retirer derrière la 38e parallèle. Cela n'a pas été fait, mais au contraire les troupes de la Corée du Nord ont poursuivi leur attaque. Le Conseil de sécurité a demandé à tous les membres des Nations unies de l'aider à faire appliquer cette résolution. Dans ces circonstances, j'ai donné l'ordre aux forces de l'air et de mer des Etats-Unis d'apporter soutien et appui au gouvernement coréen. L'attaque contre la Corée indique clairement, au-delà de tout doute, que le communisme a dépassé le stade de l'emploi de mesures subversives pour conquérir des nations indépendantes, et emploiera maintenant l'invasion armée et la guerre. Le communisme a défié les ordres du Conseil de sécurité des Nations unies, qui ont été proclamés pour préserver la paix internationale et la sécurité. Dans ces circonstances l'occupation de Formose par les forces communistes serait une menace directe à la sécurité de la région du Pacifique et aux forces des Etats-Unis, qui accomplissent leur œuvre nécessaire et légale dans cette région. En conséquence, j'ai donné l'ordre à la VIIe flotte américaine du Pacifique d'empêcher toute attaque contre Formose. En corollaire de cette action, je demande au gouvernement chinois à Formose de cesser toute opération aérienne et navale contre le continent chinois. La VIIe flotte américaine du Pacifique veillera à ce que ces ordres soient exécutés. Toute décision quant au statut futur de Formose devra attendre la restauration de la sécurité dans le Pacifique, un traité de paix avec le Japon ou une décision des Nations unies…

Déclaration du président Truman sur la Corée et l'Extrême-Orient, publiée le mardi 27 juin 1950 à Washington, publiée dans "Le Monde", le 29 juin 1950 QUESTIONS 1 - Présentation du document et de son auteur 2 - Dégagez le contexte historique de ce document 3 - Comment Truman qualifie-t-il cette attaque du Sud par le Nord ? Quelle politique met-il alors en œuvre ? 4 - Commenter le passage souligné. 5 - Dites en conclusion quelles sont les conséquences politiques pour la Corée et les relations internationales, à la fin de cette crise (3 pts)

Texte no 12 « En analysant la situation nous découvrîmes en premier lieu un ralentissement économique. Au cours des quinze années qui avaient précédé, le taux de croissance du revenu nationale avait décliné de plus de cinquante pour cent pour tomber au bout des années quatre-vingts à un niveau proche de la stagnation. De plus le fossé, en efficacité de production, qualité des produits, production et utilisation des techniques de pointe par rapport aux nation les plus avancées ne cessait de se creuser à notre désavantage. […] Perestroïka, cela signifie surmonter le processus de stagnation, rompre le mécanisme de freinage, créer des systèmes fiables et efficaces…Perestroïka, cela signifie aussi initiative de masse. C’est le développement complet de la démocratie, l’autonomie socialiste, l’encouragement de l’initiative et des attitudes créatives, c’est aussi davantage d’ordre et de discipline, davantage de transparence, la critique et l’autocritique dans tous les domaines de notre société. […] Perestroïka, cela signifie le développement prioritaire du domaine social, avec pour objectif de satisfaire les aspirations du peuple à de meilleures conditions d’existence. […] Les relations de la communauté socialiste sont déjà en réadaptation aux exigences de l’époque […]. Avant tout, le cadre entier des relations politiques entre pays socialistes doit être strictement fondé sur l’indépendance absolue.

M Gorbatchev, Perestroïka, Flammarion, 1987

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Texte no 13 On ne saurait comprendre les décolonisations sans prendre en charge les bouleversements engendrés par les colonisations. Un des résultats majeurs de celles-ci fut, d’avoir déterminé l’apparition de nouvelles catégories sociales qui, le temps venu se retournèrent contre les colonisateurs… Le poids de la seconde guerre mondiale, fut tout autre. A cet égard, nul doute que l’onde de choc de l’offensive du japon, en se propageant à travers tout le Pacifique, joue un rôle déterminant … Les puissances coloniales européennes pouvaient ignorer les contestations grandissantes dans leurs possessions coloniales, d’autant que ces dernières s’inspirent des principes de liberté et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes invoqués par les Alliés, et rencontrèrent la sympathie et le soutien effectif du président Roosevelt des Etats-Unis. A la fin de la guerre, il n’était plus possible aux puissances coloniales européennes de ne pas tenir compte de l’opinion internationale. Plusieurs paramètres contribuèrent à rendre complexe l’évolution de la question coloniale à l’époque de la guerre froide : l’anticolonialisme « onusien » soutenu par l’Union Soviétique, la conduite américaine, les réponses des puissances coloniales et l’extension de la guerre froide en Asie.

Marc Michel, Décolonisation et émergence du Tiers monde. Pages 26,70, 86 et 136. Edition Hachette 19

Texte no 14 "1. La guerre froide est née de l'affaiblissement dramatique de l'Europe. Elle est la fille de la Deuxième guerre mondiale. C'est qu'en 1945, à l'exception des Etats-Unis et de l'Union soviétique qui ont souffert inégalement du conflit, il n'y a que des vaincus. L'Allemagne et l'Italie, d'un côté, la Grande-Bretagne et la France, de l'autre, ont perdu l'essentiel de leur influence. (...) Les deux supergrands sont face à face. L'Europe, principal champ clos des rivalités entre les Etats-Unis et l'Union soviétique, est entrée dans la bipolarisation. 2. Les Etats-Unis et l'Union soviétique sont deux puissances messianiques, encore que leurs messianismes soient contradictoires. Chacune des sociétés propose un modèle, non point seulement un modèle politique ou économique, mais un modèle de civilisation, un choix fondamental. Chacune considère qu'il est de son devoir, de sa mission, voire de son essence de se faire le champion de cette civilisation, de se porter à la tête d'un camp. (...) 3. De toute évidence, chacun des supergrands perçoit mal les intentions de l'autre. Ou bien les exagère. Les Américains ont tendance à imaginer le pire, qu'il s'agisse de la Roumanie, de la Pologne, de la Hongrie, qu'il s'agisse de la Grèce et de la Turquie, qu'il s'agisse de l'Europe occidentale. Ils constatent que, partout où elle est présente, l'Armée rouge donne à l'Union soviétique l'occasion de grignoter l'influence des Occidentaux, qu'un empire se crée à l'est de l'Elbe, qu'il pourrait bien s'étendre à l'ouest, voire au sud, que les Soviétiques ont des intentions expansionnistes qui ne laissent pas d'inquiéter."

KASPI André. Débat sur la guerre froide.

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Texte no 15

Deng Xiaoping et l’instauration du « socialisme de marché »

Deng Xiaoping, ou l’artisan de la greffe du capitalisme en Chine, a pris les rênes du pouvoir après le décès de Mao Tsé Toung en septembre 1976 et devient l’architecte et le maître d’œuvre de la réforme et de l’ouverture de son pays, ainsi que de l’entreprise de modernisation du socialisme. Son objectif, faire sortir la Chine d’une situation de crise et l’orienter vers une voie nouvelle de développement, (…) Selon lui, l’Etat doit rompre sa politique d’isolement traditionnel pour s’ouvrir vers l’étranger. Fort de ses convictions politiques, il a initié un certain nombre de réformes : il a mis fin au système de communes populaires qui existaient depuis vingt ans dans les régions rurales pour appliquer un système d’exploitation forfaitaire familial. Ensuite il a renoncé à la planification et à la centralisation économique, pour adopter le système de l’économie de marché socialiste. Enfin, il a basé les relations avec les autres pays, non plus sur des critères idéologiques, mais sur des relations amicales de coopération pour s’enrichir de toutes les expériences qui peuvent s’avérer utiles au développement de l’économie chinoise. Ensuite, il a également fait de la propriété publique socialiste un des piliers de son système. Et lorsqu’il ouvre en 1979, les quatre premières Zones Economiques Spéciales (ZES), il venait de planter les premières graines du capitalisme dans l’empire chinois en ouvrant la façade maritime du Sud-Est aux exportations occidentales. (…) En 1984, il décide de continuer son programme d’ouverture économique en créant quatorze Zones de Développement Economique (ZDE). (…) Cette doctrine a fini par être officiellement avalisée lors d’un Congrès du PCC en octobre 1992, ce qui constitue une rupture idéologique importante.

Yacine Seydi Kane, « Soixante ans après l’indépendance de la Chine : du Communisme au Capitalisme » in Nouvel Horizon, N°692 du 2 au 8 Octobre 2009, p.44. Questions 1 – Présenter le texte et Deng Xiaoping en précisant sa nationalité, sa fonction et son rôle dans l’émergence de la Chine moderne. 2 - Rappeler brièvement le contexte historique en évoquant deux évènements majeurs survenus au début des années 1970 en Chine 3 – Identifier dans le texte trois (03) éléments de rupture initiés par Deng Xiaoping puis commenter deux (02) au choix 4 – Faire la critique du texte en mettant l’accent sur un élément de continuité entre l’ère maoïste et celle des réformateurs.

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Texte no 16

Ronald Reagan et l'Initiative de défense stratégique (IDS)

J'étais entré en fonction armé d'un solide préjugé contre l'accord tacite sur les missiles qui s'était instauré entre l'Union soviétique et nous. Je veux parler de la « politique de destruction mutuelle assurée » (MAD) fondée sur le principe de dissuasion qui garantissait la sécurité pour tous tant que chacun des deux camps possédait le pouvoir de détruire l'autre, grâce à ses missiles, dans l'hypothèse « ait pas être de celles qui permettent de s'endormir paisiblement. C'était un peu comme si deux hommes de l'Ouest se tenaient face à face dans un salon, chacun gardant son arme pointée en permanence sur la tête de l'autre. On devait pouvoir trouver mieux. Au début de mon premier mandat, je convoquai une réunion du conseil des chefs d'états-majors […] et leur dis ceci : pour chaque arme inventée, l'homme en a créé une autre destinée à se protéger de la première ; ne serait-il pas possible, en cette ère de technologie avancée, d'imaginer un système défensif capable d'intercepter les projectiles nucléaires […] ? Ainsi naquit l'IDS, et peu après, certains membres du Congrès et de la presse surnommèrent le projet « Star Wars », « la guerre des étoiles ». […] J'ai dû expliquer une centaine de fois aux dirigeants soviétiques que l'IDS n'était pas une monnaie d'échange. Je leur ai dit que j'étais prêt à en faire profiter tous ceux qui accepteraient de renoncer aux missiles nucléaires. Nous savons tous comment fabriquer ces engins. Un jour ou l'autre arriverait un fou qui posséderait cette arme et nous ferait chanter à moins que nous n'ayons une défense à lui opposer.

Ronald Reagan, Une vie américaine, Mémoires, Éditions Jean-Claude Lattès, 1990.

Questions 1. À quelle situation internationale renvoie la métaphore sur les « hommes de l'Ouest se tenant face à face dans un saloon » ? 2. D'après ce texte, en quoi consiste l'Initiative de défense stratégique ? 3. Comment l'auteur justifie-t-il ce projet ? Expliquez la phrase soulignée. 4. En quoi le projet d'Initiative de défense stratégique a-t-il modifié les relations entre les deux Grands et la position des États-Unis dans le monde ?

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Texte no 17 La réaction impérialiste conduite par les Etats-Unis d'Amérique a beau vouloir arrêter ou freiner le grand processus révolutionnaire de la libération de l'humanité, elle n'en a pas la force. Les peuples qui luttent pour la liberté et l'indépendance sont capables avec l'appui de toutes les forces de la paix et du socialisme, de défendre leurs conquêtes. Les événements de la fin de l'année dernière dans la zone des Caraïbes l'ont montré avec évidence. Les milieux bellicistes des Etats-Unis avaient pris des mesures telles qu'elles plaçaient l'humanité au bord de la guerre thermonucléaire mondiale. La crise des Caraïbes fut un des conflits les plus graves de toute la période d'après-guerre entre les forces du socialisme et de l'impérialisme, entre celles de la paix et de la guerre. Préparant l'invasion armée de Cuba, les milieux agressifs américains espéraient que l'Union Soviétique et les autres pays socialistes ne pourraient prêter une aide efficace à la République cubaine. Les impérialistes estimaient que du fait de l'éloignement territorial de Cuba par rapport aux pays socialistes, il leur serait possible, grâce à leur supériorité militaire écrasante dans cette région, d'attaquer le peuple cubain et de liquider ses conquêtes révolutionnaires. On sait que les impérialistes américains ont une expérience considérable dans l'écrasement de la lutte de libération en Amérique latine et dans d'autres parties du monde. Les calculs des impérialistes qui voulaient étouffer la révolution cubaine, furent déjoués grâce à la ferme attitude du gouvernement de la République cubaine présidé par le camarade Fidel Castro, grâce à la cohésion combative du peuple cubain, grâce à l'aide militaire de l'Union Soviétique ainsi qu'au puissant soutien moral et politique des pays socialistes, de tous les peuples épris de paix qui se sont dressés en un front uni pour défendre l'héroïque île de la Liberté. Puisque le danger réel d'un conflit militaire entre deux puissances nucléaires — l'Union Soviétique et les Etats-Unis — avait surgi, la crise cubaine, de locale qu'elle était, devint une crise mondiale. Dans ces conditions il était nécessaire de chercher une issue sur la base d'un compromis raisonnable. Cette solution de la crise des Caraïbes déjoua les projets de la clique militaire américaine. L'unité et la cohésion des peuples unis pour résister aux milieux impérialistes les plus agressifs et les plus aventuriers lièrent les mains à ceux qui, au nom de leurs buts égoïstes, étaient prêts à vouer des millions de gens à la mort et à l'extermination. Ce fut une victoire de la politique de paix et de coexistence pacifique, grâce à laquelle les conquêtes révolutionnaires du peuple cubain furent protégées. Grâce à cette victoire, le prestige des pays socialistes grandit et le danger d'une guerre thermonucléaire mondiale qui aurait apporté aux peuples des souffrances, des sacrifices et des destructions incalculables, fut évité. Aux Etats-Unis, les « enragés » appellent de nouveau au blocus et même à l'invasion armée de Cuba. D'aucuns parmi les sénateurs et les hommes du Pentagone parlent de la nécessité d'appliquer une politique plus ferme à l'égard de Cuba. Tout cela ne peut qu'éveiller l'attention des gens. L'Union Soviétique, tous les pays socialistes, l'humanité progressiste dans son ensemble soutiennent les justes exigences du peuple cubain.

Discours de Khroutchev prononcé au cours du meeting pour l’amitié entre les peuples de l’Union Soviétique et la République de Cuba, le 23 mai 1963

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Texte no 18 M'adressant à vous pour la dernière fois en qualité de président de l'URSS, j'estime indispensable d'exprimer mon évaluation du chemin qui a été parcouru depuis 1985. …Le destin a voulu qu'au moment où j'accédais aux plus hautes fonctions de l'Etat, il était déjà clair que le pays allait mal. Tout ici est en abondance : la terre, le pétrole, le gaz, le charbon, les métaux précieux, d'autres richesses naturelles, sans compter l'intelligence et les talents que Dieu ne nous a pas comptés, et pourtant nous vivons bien plus mal que dans les pays développés, nous prenons toujours plus de retard par rapport à eux. La raison en était déjà claire : la société étouffait dans le carcan d'un système administratif de commande. Condamnée à servir l'idéologie et à porter le terrible fardeau de la militarisation à outrance, elle était à la limite du supportable. …Il n'était plus possible de vivre ainsi. Il fallait tout changer radicalement. C'est pourquoi je n'ai pas regretté une seule fois de ne pas m'être servi du poste de secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique uniquement pour "régner" quelques années. …. Aujourd'hui encore je suis persuadé de la justesse historique des réformes démocratiques entamées au printemps 1985. Le processus de renouvellement du pays et de changements radicaux dans la communauté mondiale s'est avéré beaucoup plus ardu qu'on aurait pu le supposer. Néanmoins, ce qui a été fait doit être apprécié à sa juste valeur…. Nous vivons dans un nouveau monde : la "guerre froide" est finie, la menace d'une guerre mondiale est écartée, la course aux armements et la militarisation insensée qui ont dénaturé notre économie, notre conscience sociale et notre morale sont stoppées. Nous nous sommes ouverts au monde, nous avons renoncé à l'ingérence dans les affaires d'autrui, à l'utilisation des forces armées en dehors du pays. En réponse, nous avons obtenu la confiance, la solidarité et le respect. Nous sommes devenus un des piliers principaux de la réorganisation de la civilisation contemporaine sur des principes pacifiques et démocratiques… Tous ces changements ont provoqué une énorme tension, et se sont produits dans des conditions de lutte féroce, sur un fond d'opposition croissante des forces du passé moribond et réactionnaire, des anciennes structures du parti et de l'Etat et de l'appareil économique. Le putsch d'août a poussé la crise générale jusqu`à ses limites extrêmes. Le pire dans la crise est l'effondrement de l'Etat. Et après la rencontre d'Alma-Ata, je demeure inquiet. Je suis inquiet de la perte pour nos compatriotes de la citoyenneté d'un grand pays, un fait dont les conséquences peuvent se révéler très graves pour tous. .. Je quitte mon poste avec inquiétude. Mais aussi avec espoir... Je vous souhaite à tous tout le bien possible.

Discours télévise de M Gorbatchev, 1e secrétaire du PCUS, 25 décembre 1991

1. présentez le document 2. comment Gorbatchev qualifie-t-il la situation de l'URSS au moment de son arrivée au pouvoir; sur quels arguments fonde-t-il son analyse? 3. A quelles politiques Gorbatchev fait il référence dans la phrase « aujourd’hui …..printemps 85 » En quoi cette nouvelle politique est-elle ils annonciatrice de la fin de la Guerre Froide? 4. À quoi Gorbatchev fait il allusion dans la phrase surlignée ; pourquoi est-elle un élément décisif dans la guerre froide 5. quels sont les événements de l'année 91 qui ont conduit à la démission de Gorbatchev. Pourquoi peut-on parler de la fin définitive de la guerre froide

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Texte no 19 Le joug colonial « Tous les hommes naissent égaux. Le Créateur nous a donné des droits inviolables, le droit de vivre, le droit d'être libre et le droit de réaliser notre bonheur » Cette parole immortelle est tirée de la Déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique en 1776. Prise dans un sens plus large, cette phrase signifie : Tous les peuples sur la terre sont nés égaux ; tous les peuples ont le droit de vivre, d'être heureux, d'être libres. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de la Révolution française de 1791 proclame également « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. » Ce sont là des vérités indéniables. Et pourtant, pendant plus de quatre-vingts années, les colonialistes français, abusant du drapeau de la liberté, de l'égalité, de la fraternité, ont violé notre terre et opprimé nos compatriotes. Leurs actes vont directement à l'encontre des idéaux d'humanité et de justice. Dans le domaine politique, ils nous ont privés de toutes les libertés. Ils nous ont imposé des lois inhumaines. Ils ont constitué trois régimes politiques différents dans le Nord, le Centre et le Sud du Vietnam pour détruire notre unité nationale et empêcher l'union de notre peuple. Ils ont édifié plus de prisons que d'écoles. Ils ont sévi sans merci contre nos patriotes. Ils ont noyé nos révolutions dans des fleuves de sang. Ils ont jugulé l'opinion publique et pratiqué une politique d'obscurantisme. Ils nous ont imposé l'usage de l'opium et de l'alcool pour affaiblir notre race. Dans le domaine économique, ils nous ont exploité jusqu'à la moelle, ils ont réduit notre peuple à la plus noire misère et saccagé impitoyablement notre pays. Ils ont spolié nos rizières, nos forêts, nos mines, nos matières premières. Ils ont détenu le privilège d'émission des billets de banque et le monopole du commerce extérieur. Ils ont inventé des centaines d'impôts injustifiables, acculé nos compatriotes, surtout les paysans et les commerçants, à l'extrême pauvreté. Ils ont empêché notre bourgeoisie nationale de prospérer. Ils ont exploité nos ouvriers de la manière la plus barbare. Ho Chi Minh, « déclaration d’indépendance du Viet Nam » à Hanoi, le 2 septembre 1945.

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Texte no 20 En automne 1940, quand les fascistes japonais, en vue de combattre les Alliés, ont envahi l'Indochine pour organiser de nouvelles bases de guerre, les colonialistes français se sont rendus à genoux pour leur livrer notre pays. Depuis, notre peuple sous le double joug japonais et français a été saigné littéralement. Le résultat a été terrifiant. Dans les derniers mois de l'année passée et le début de cette année, du Quang Tri au Nord Vietnam, plus de deux millions de nos compatriotes sont morts de faim. Le 9 mars dernier, les Japonais désarmèrent les troupes françaises. Les colonialistes français se sont enfuis ou se sont rendus. Ainsi, bien loin de nous « protéger », en l'espace de cinq ans, ils ont par deux fois vendu notre pays aux Japonais. Avant le 9 mars, à plusieurs reprises, la Ligue Viet Minh a invité les Français à se joindre à elle pour lutter contre les Japonais. Les colonialistes français, au lieu de répondre à cet appel, ont sévi de plus belle contre les partisans du Viet Minh. Lors de leur débandade, ils sont allés jusqu'à assassiner un grand nombre de prisonniers politiques incarcérés à Yen Bai et à Cao Bang. Malgré tout cela, nos compatriotes ont continué à garder à l'égard des Français une attitude clémente et humaine. Après les événements du 9 mars, la Ligue Viet Minh a aidé de nombreux Français à passer la frontière, en a sauvé d'autres des prisons nippones et a protégé la vie et les biens de tous les Français. En fait, depuis l'automne de 1940, notre pays a cessé d'être une colonie française pour devenir une possession nippone. Après la reddition des Japonais, notre peuple tout entier s'est dressé pour reconquérir sa ouveraineté nationale et a fondé la République démocratique du Vietnam. La vérité est que notre peuple a repris son indépendance des mains des Japonais et non de celles des Français. Les Français s'enfuient, les Japonais se rendent, l'empereur Bao Dai abdique. Notre peuple a brisé toutes les chaînes qui ont pesé sur nous durant près d'un siècle, pour faire de notre Vietnam un pays indépendant. Notre peuple a, du même coup, renversé le régime monarchique établi depuis des dizaines de siècles, pour fonder la République démocratique. Pour ces raisons, nous, membres du Gouvernement provisoire, déclarons, au nom du peuple du Vietnam tout entier, nous affranchir complètement de tout rapport colonial avec la France impérialiste, annuler tous les traités que la France a signés au sujet du Vietnam, abolir tous les privilèges que les Français se sont arrogés sur notre territoire. Tout le peuple du Vietnam, animé d'une même volonté, est déterminé à lutter jusqu'au bout contre toute tentative d'agression de la part des colonialistes français. Pour ces raisons, nous, membres du Gouvernement provisoire de la république démocratique du Vietnam, proclamons solennellement au monde entier : Le Vietnam a le droit d'être libre et indépendant et, en fait, est devenu un pays libre et indépendant. Tout le peuple du Vietnam est décidé à mobiliser toues ses forces spirituelles et matérielles, à sacrifier sa vie et ses biens pour garder son droit à la liberté et à l'indépendance. Ho Chi Minh, « déclaration d’indépendance du Viet Nam » à Hanoi, le 2 septembre 1945.

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Texte no 21 Congolais et Congolaises, Combattants de l'Indépendance aujourd'hui victorieux, À vous tous, mes amis, qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffablement gravée dans vos coeurs, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l'histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté. Car cette Indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd'hui dans l'entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d'égal à égal, nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c'est par la lutte qu'elle a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n'avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang. Cette lutte, qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu'au plus profond de nousmêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l'humiliant esclavage qui nous était imposé par la force. Ce que fut notre sort en 80 ans de régime colonialiste, nos blessures sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions le chasser de notre mémoire. Nous avons connu le travail harassant exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger à notre faim, ni de nous vêtir ou nous loger décemment, ni d'élever nos enfants comme des êtres chers. Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des nègres. Qui oubliera qu'à un Noir on disait « tu », non certes comme à un ami, mais parce que le « vous » honorable était réservé aux seuls Blancs ? Nous avons connu que nos terres furent spoliées au nom de textes prétendument légaux qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort. Nous avons connu que la loi était jamais la même selon qu'il s'agissait d'un Blanc ou d'un Noir : accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres. Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou croyances religieuses ; exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort elle-même. Nous avons connu qu'il y avait dans les villes des maisons magnifiques pour les Blancs et des paillotes croulantes pour les Noirs ; qu'un Noir n'était admis ni dans les cinémas ni dans les restaurants, ni dans les magasins dits européens ; qu'un Noir voyageait à même la coque des péniches, aux pieds du Blanc dans sa cabine de luxe. Qui oubliera enfin les fusillades dont périrent tant de nos frères, les cachots dont furent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d'une justice d'oppression et d'exploitation ? Tout cela, mes frères, nous en avons profondément souffert. Mais tout cela aussi, nous que le vote de vos représentants élus a agréés pour diriger notre cher pays, nous qui avons souffert dans notre corps et dans notre coeur de l'oppression colonialiste, nous vous le disons tout haut, tout cela est désormais fini. La République du Congo a été proclamée et notre cher pays est maintenant entre les mains de ses propres enfants.

Discours du Premier Ministre Patrice Emery LUMUMBA devant le roi bedouin le jour de l’indépendance du Congo

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Texte no 22 « L’aube d’une ère nouvelle », discours de Kwame Nkrumah devant l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le 23 septembre 1960. L’impact monumental sur le monde moderne du réveil de l’Afrique est un fait majeur de notre époque. La grande vague du nationalisme africain balaie tout sur son passage et se présente comme un défi lancé aux puissances coloniales, afin qu’elles procèdent à une juste restitution, après des années d’injustices et de crimes commis contre notre continent. (…) Des années durant, l’Afrique a été la victime du colonialisme et de l’impérialisme, de l’exploitation et de la dégradation. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, ses enfants ont enduré les chaînes de l’esclavage et de l’humiliation. Pendant ce temps, les exploiteurs et les décideurs autoproclamés de notre destin souillaient nos terres, avec une incroyable sauvagerie, sans pitié, sans honte, sans respect. Ces jours sont révolus et à jamais révolus. Et en ce jour, dans cette auguste Assemblée des Nations Unies, m’adressant à vous, moi, un Africain, porteur d’un message de paix et de liberté, annonce au monde l’aube d’une ère nouvelle. (…) J’estime que les Nations Unies représentent la seule organisation capable de combler nos espoirs pour le futur de l’humanité (…) Les Nations Unies doivent, par conséquent, être à la hauteur de leurs responsabilités en demandant à ceux, qui à l’instar de l’autruche proverbiale, enfouissent leur tête dans le sable impérialiste, de la relever afin d’admirer le soleil flamboyant qui parcourt le ciel de la rédemption de l’Afrique. Les Nations Unies doivent inviter toutes les nations possédant des colonies en Afrique à leur accorder une indépendance totale (…). Aujourd'hui est un jour nouveau pour l’Afrique et, cette année, au moment où je vous parle, treize pays africains ont pris leur place dans cette auguste assemblée en tant qu’Etats indépendants et souverains (…) Nous sommes désormais vingt-deux dans cette Assemblée et beaucoup d’autres s’apprêtent à nous rejoindre.

Source : Afrique Renouveau, « D'hier à aujourd'hui, regards croisés sur l’indépendance ».

CONSIGNES 1) Présenter l’auteur du texte en indiquant sa fonction, et deux évènements datés auxquels son nom est attaché dans son pays et en Afrique. 2) Dégager le contexte historique du texte en citant, à la date de ce discours le nom de trois puissances coloniales encore présentes en Afrique et les territoires sous leur domination respective. 3) Présenter brièvement l’ONU (date de création et trois objectifs) puis analyser son rôle dans la décolonisation à travers deux exemples précis.

Texte no 23 (…) Nous sommes peut-être la grande puissance la moins ambitieuse de l’histoire. Et certainement aucune grande puissance n’est passée aussi brutalement de la tentation d’un isolationnisme hautain à la tentation opposée d’une hégémonie quasiment absolue. Mais nous n’avons pas perdu notre idéalisme. Nous avons participé à la construction de l’ONU et nous avons toujours depuis lors mis toutes nos forces en jeu pour la faire fonctionner. Nous sommes en fait les champions de la décolonisation. (…) Nous avons défendu Berlin et nous avons mis sans compter les ressources américaines au service du plan Marshall. Ce furent des exploits étourdissants. (…) Le succès passé n’est pas un bon guide s’il nous abuse sur nos possibilités et nos problèmes actuels. Aujourd’hui nous nous trouvons en face de conditions entièrement nouvelles. Le monopole de la puissance appartient au passé. L’Europe Occidentale a recouvré sa force économique et son potentiel militaire. La Russie dispose d’une vaste machine de guerre dotée d’un arsenal nucléaire complet. La Chine ajoute l’embryon d’une puissance nucléaire à ses armées massives. Et l’un et l’autre de ces pays exploitent les nouvelles techniques de l’agression indirecte, les prétendues guerres de libération nationale… pour renverser n’importe quel gouvernement, qu’elle que soit sa politique.

Adlaï STEVENSON Article paru dans la revue Réalités en décembre 1965.

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Texte no 24 Le rire de Nasser, les larmes de Budapest Budapest et Suez... Les péripéties des deux crises se font écho. Le 4 novembre au matin, le maréchal Joukov lance le plan Rafale pour écraser les insurgés de Budapest ; le 6 novembre, les troupes anglofrançaises de l'opération ‘‘Mousquetaire’’ débarquent à Port-Saïd. Le 20 novembre, les derniers foyers de résistance s'éteignent en Hongrie ; le 22 décembre, il n'y a plus de troupes occidentales en Egypte. Budapest pleure des larmes de sang, tandis que le rire tonitruant de Gamal Abdel Nasser résonne au Caire. La grille de lecture est simple : l'année 1956 est une pause, un brusque coup de froid après les prémices d'un dégel dans la guerre froide. Elle a débuté sous les auspices de la détente. A peine cinq mois plus tard, les haut-parleurs égyptiens annoncent à la population cairote que « la troisième guerre mondiale a commencé ». Tout ne se résume pourtant pas à la guerre froide... Le président soviétique Nicolae Boulganine écrit aux puissances engagées en Egypte pour les menacer de « représailles massives », les Etats-Unis ont décidé de ne pas soutenir leurs alliés franco-britanniques... La tragédie hongroise participe de la déstalinisation et de la crise amorcée de l'empire soviétique. En février 1956, au XXe Congrès du Parti Communiste de l'Union Soviétique, Khroutchev dans son rapport public, ouvre sans le vouloir la boîte de Pandore : il admet la diversité des voies socialistes. Les effets de son propos sur le bloc de l'Est sont inégaux... En Hongrie, ils se traduisent par une crise globale et violente et les équipes dirigeantes en portent la principale responsabilité : Imre Nagy rompt avec Moscou, dénonce l'appartenance de la Hongrie au pacte signé un an plus tôt. L'affaire de Suez, pour sa part, est à la fois plus classique et plus complexe. Complexe, dans la mesure où elle superpose un enjeu impérial simple (le contrôle du canal de Suez) et le conflit israélo-arabe, à peine suspendu au printemps 1949. Mais l'événement, cette fois, renvoie pour l'essentiel au vaste mouvement de décolonisation. Roger MARTELLI, Historien, Auteur de « 1956 communiste. Le glas d'une espérance », in Le Monde diplomatique, Octobre 2006.

Texte no 25 Il y a peu de temps encore le feu des passions suscitées par la « guerre froide » était si grand qu’une simple étincelle aurait pu provoquer une conflagration mondiale. La politique étrangère de certaines puissances occidentales était basée sur des calculs nettement agressifs, sur une politique des « positions de force » (…) Actuellement, une évaluation plus sobre de la situation, une compréhension plus raisonnable de l’équilibre des forces sur la scène internationale se manifeste de plus en plus en Occident. Et une telle compréhension des choses conduit inévitablement à la conclusion que les plans prévoyant l’emploi de la force contre le monde socialiste devraient être relégués dans les archives. La vie elle-même exige que les pays des systèmes sociaux différents doivent apprendre à vivre ensemble sur notre planète, à coexister pacifiquement (…) Le principe même de coexistence pacifique ente Etats aux systèmes sociaux différents implique des éléments de concessions mutuelles, la prise en considération des intérêts réciproques car on ne saurait, autrement, édifier des relations normales entre Etats. Quant aux questions idéologiques, nous nous en sommes tenus et nous nous en tiendrons, inébranlables tel un roc, aux principes du marxisme – léninisme. Les problèmes idéologiques ne peuvent être réglés par la force et on ne peut imposer à un Etat l’idéologie qui règne dans un autre Etat. Aucun homme sensé n’a jamais admis que les litiges d’ordre idéologique ou les questions relatives au régime social d’un tel ou tel autre pays doivent être réglés par la guerre. Les capitalistes n’approuvent pas le système socialiste ; notre idéologie ; nos conceptions leur sont étrangères. Dans une égale mesure, nous citoyens d’Etats socialistes, nous n’approuvons pas le régime capitaliste et l’idéologie bourgeoise. Il nous faut vivre en paix et régler les problèmes internationaux, qui se présentent par des moyens pacifiques seulement. De là découle la nécessité de faire des concessions mutuelles, de compromis et, même des aménagements de part et d’autre dans le domaine des relations entre Etats, dans le règlement des problèmes d’ordre pratique venus à maturité dans l’intérêt de la sauvegarde et de la consolidation de la paix (…)

KHROUTCHEV, Rapport à la session du Soviet Suprême du 31 Octobre 1959

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1. Adolf HITLER

(1889-1945)

Né le 20 avril 1889 à Braunau am Inn en Autriche-Hongrie (aujourd'hui en Autriche ) et mort par suicide le 30 avril 1945 à Berlin Dictateur absolu de l'Allemagne nazie. Il participe à la première guerre mondiale et est très marqué par la défaite. Dès 1919, il s'engage en politique dans des petits groupuscules d'extrêmedroite. En 1923, il tente un putsch contre la république de Weimar, mais il échoue. Emprisonné, il rédige son livre programme "Mein Kampf". De 1925 à 1933, il développe un parti nationaliste raciste dont il a pris la tête : le NSDAP (ou parti nazi). La crise des années trente favorise son accession au pouvoir et il devient chancelier en 1933. Il installe rapidement sa dictature et jusqu’en 1939 sa politique expansionniste n’est pas contrecarrée. En 1939, l'agression contre la Pologne entraîne le monde dans la seconde guerre mondiale. Il met alors en place la "solution finale", traduction de son antisémitisme. L'Allemagne de Hitler devient alors un des états les plus meurtriers de tous les temps. Il se suicide le 30 avril 1945, juste avant la chute de son 3ème Reich.

2. Joseph GOEBBELS

(1897-1945)

Né le 29 octobre 1897 à Rheydt et mort à Berlin le 1er mai 1945 Homme politique allemand. Chef de la Propagande du parti nazi depuis 1928, Il organisa les autodafés de livres et il utilisa la radio et le cinéma pour propager le nazisme. Il eut une responsabilité essentielle dans le déclenchement de la "nuit de Cristal" (persécutions contre les Juifs en 1938). Il est l'un des plus hauts dignitaires du parti nazi. Il s’empoisonna avec sa femme et ses six enfants en 1945.

3. Hermann GOERING

(1893-1946)

Né à Rosenheim, 12 janvier 1893 – et mort à Nuremberg le 15 octobre 1946 Maréchal et homme politique allemand. Il fut l'un des principaux chefs nazis pendant la seconde guerre mondiale, plus spécialement chargé de la LuftWaffe (armée de l'air) dont il est le ministre. Il échoue dans la tentative de vaincre la RAF en 1940 (bataille aérienne pour l'Angleterre) qui devait permettre aux nazis d'envahir la grande Bretagne. Il est l'un des nazis les plus proches d’Hitler. Il fut condamné à mort en 1945 au procès de Nuremberg mais il échappe à la pendaison et s’empoisonne dans sa cellule.

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4. Heinrich HIMMLER

(1900-1945)

Né le 7 octobre 1900 à Munich et mort par suicide le 23 mai 1945 à Lunebourg Il fut l'un des principaux chefs nazis pendant la seconde guerre mondiale. Nommé par Hitler chef des SS dès 1929, il devient en 1934 le chef de la Gestapo et ministre de l'intérieur. Il fut le principal responsable de la mise en application de la solution finale qui a entraîné la mort de millions de personnes. Il se suicide en 1945.

5. Wilhelm KEITEL

(1882 1946)

Né le 22 septembre 1882 à Helmscherode, et mort exécuté le 16 octobre 1946 à Nuremberg Wilhelm Keitel est un officier général allemand, Il est l'un des instigateurs du décret Nuit et brouillard (décret ordonnant la déportation de tous les ennemis ou opposants du Troisième Reich). il a été condamné à mort et exécuté le 16 octobre 1946 à Nuremberg pour plan concerté ou complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

6. Martin BORMANN

(1900 1945 )

Né le 17 juin 1900 près de Halberstadt en Saxe-Anhalt et mort le 2 mai 1945 à Berlin IL est un haut dignitaire nazi. Conseiller de Hitler, il devint un des hommes les plus puissants du Troisième Reich. Plusieurs historiens l'ont qualifié d'éminence grise du parti nazi (NSDAP). Il côtoyait Hitler au Berghof et en tous lieux, devenant entre-temps une sorte de factotum indispensable dans la sphère privée du Führer Il disparut durant la bataille de Berlin et, présumé en fuite, fut condamné à mort par contumace pour crimes contre l'humanité au procès de Nuremberg.

7. Philippe

PETAIN

(1856-1951)

Né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour et mort en captivité le 23 juillet à Port-Joinville Général français pendant la première guerre mondiale. Maréchal de France. Chef du régime de Vichy de 1940 à 1944. Condamné, il meurt en prison en 1951. Face à la percée allemande, Pétain est rapidement convaincu qu’il n’y a plus rien à faire et réclame un armistice. Paul Reynaud démissionne le 16 Juin 1940. Pétain devient Président du Conseil et, dès le 17 juin, adresse aux Allemands une demande d’armistice. De juillet 1940 à août 1944, Pétain est, à Vichy, le chef de l’”Etat français”,

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8. Joseph STALINE

(1878-1953)

Né le 18 décembre 1878 à Gori et mort le 5 mars 1953 à Moscou, Révolutionnaire bolchevik et homme d'État soviétique d'origine géorgienne Seul maître de l’URSS de 1928 jusqu’au 5 mars 1953. Il met en place un régime totalitaire en URSS supprimant toutes les libertés et instaurant un contrôle total de l'économie par l'état et le parti communiste. Profitant de la position avancée de l’armée rouge en Europe en 1945, il favorise l’installation de régimes communistes dans les pays d’Europe de l’Est qui deviennent des satellites de l’URSS Il a participé à l’ensemble des trois conférences inter alliés de 1943 à 1945 Ordonnateur du blocus de Berlin de 1948-1949. Sa mort favorisa une certaine détente

9. Charles DE GAULLE

(1890-1970)

Né le 22 novembre 1890 à Lille et mort le 9 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Églises. Militaire et Homme politique Français. En 1940 il refuse la défaite : il choisit la résistance et dirige la France libre depuis Londres. Fondateur de la 5ème république. Président de la république de 1958 à 1969. Démissionne en 1969. Entre 1946 et 1962, Il engage des reformes dans les colonies et mène la politique de la décolonisation de la France. Il a sévèrement critiqué l’ONU et désengage la France de l’OTAN en 1966 pour dénoncer le leadership des Etats unis.

10. Léonid BREJNEV

(1906-1982)

Né à Kamenskoïe le 6 décembre 1906 et mort à Moscou le 10 novembre 1982 Secrétaire général du Parti Communiste de l'URSS de 1964 à 1982. Son règne est marqué par un retour à plus de rigidité et d’immobilisme à l’intérieur, de développement de la puissance militaire du pays et de retour à une politique expansionniste à l'extérieur. Il met un terme à la déstalinisation, déploie des missiles SS 20 en Europe et décide l’invasion de l’Afghanistan en 1979. Il dirige fermement les pays d’Europe de l’Est et intervient en Tchécoslovaquie en 1968 pour écraser le “Printemps de Prague”. C'est à cette occasion qu'il édicte sa doctrine de la “souveraineté limitée” (un pays communiste doit le rester).

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11. Nikita KHROUCHTCHEV

(1894-1971)

Né le 3 avril 1894 à Kalinovka, et mortle 11 septembre 1971 à Moscou, Succède à Staline à la place de secrétaire général du P.C. de l'URSS en 1953. Il a assoupli la dictature de Staline et arrête les massacres et déportations de masse. c’est la « déstalinisation » Il tente, sans y parvenir, de réformer l’économie soviétique afin de rattraper les E-U. Lors du 20ème congrès du parti en 1956, il critique Staline et lance la déstalinisation, Il prône la “coexistence pacifique” avec les E-U ce qui précipite la rupture avec la Chine de Mao partisan de la fermeté. Son échec lors de la crise des fusées de Cuba en 1962 l’oblige à démissionner en 1964.

12. Iouri Vladimirovitch ANDROPOV

(1964-1982)

Né à Nagoutskaïa le 2 juin 1914 et décédé à Moscou le 9 février 1984 homme politique soviétique. emblématique président du KGB pendant 15 ans entre 1967 et 1982 il a contraint au silence les «dissidents» soviétiques tels que le physicien Andrei Sakharov et le romancier Alexandre Soljenitsyne, qui réclamaient une déstalinisation plus poussée et protestaient publiquement contre les violations des droits de l'homme en Union soviétique. En 1982, ses collègues du comité le désignèrent comme successeur de Brejnev, Il a lancé une campagne contre la corruption, faisant appel à la police secrète pour traquer et punir les coupables au sein de l'appareil étatique et du parti. Il a essayé d'améliorer la production industrielle en introduisant des mesures punissant l'absentéisme et récompensant la productivité. Enfin, il a lancé une «offensive de paix» destinée à limiter l'introduction de nouveaux missiles nucléaires américains en Europe. son action à la tête de l’URSS fut très brève à la fin de 1983, gravement malade. Souffrant d'une maladie rénale incurable, il fut remplacé par Konstantin Chernenko

Boris ELTSINE

13. Né le 1

er

(1931 -2007)

février 1931 à Boutka et mort le 23 avril 2007 à Moscou

homme d'État russe, président de la Fédération de Russie de 1991 à 1999. En août 1991 il parvient à faire échouer une tentative de putsch mené par des communistes conservateurs. Il joue un rôle-clé dans la dissolution de l'Union soviétique marginalise ensuite Mikhaïl Gorbatchev et parviens à s’imposer comme le premier président de la fédération de Russie où il tente avec difficultés de réformer un pays en pleine crise. Malade, il démissionne au profit de Vladimir Poutine

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14. Mikhaïl

GORBATCHEV,

(1931- … ?)

Né le 2 mars 1931 à Privolnoïe Secrétaire général du Parti Communiste de l'URSS de 1985 à 1990. Il tranche avec ses prédécesseurs, conscient de la nécessité de réformer le pays pour le sauver, il lance la “Perestroïka” (restructuration, libéralisation et modernisation économique) et la “Glasnost”(transparence : liberté de la presse), et opère un désengagement de l’URSS à l’extérieur. En donnant plus de libertés aux populations, il précipite pourtant la disparition de l’URSS : toutes les anciennes républiques (Ukraine, Biélorussie...) se déclarent indépendantes en 1991. L'URSS disparaît en décembre 1991 et Gorbatchev n'a pas d'autres choix que de démissionner le 25 décembre 1991. Il est remplacé à la tête de la Russie par Boris Eltsine, puis Vladimir Poutine.

15. Konstantin TCHERNENKO

(1964-1982)

Né à Bolchaïa Tes le 11 septembre 1911 et décédé à Moscou le 10 mars 1985 homme politique soviétique, secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique 1984 à 1985 Après la parenthèse « réformatrice » de son prédécesseur Iouri Andropov, Tchernenko représente un retour au communismeorthodoxe des années Brejnev. l'Union soviétique, sous la présidence de Tchernenko, boycotta les Jeux olympiques d'été 1984 à Los Angeles. Elle entraîna dans son boycott 14 pays de l'Est et des alliés, y compris Cuba et l'Allemagne de l'Est

Andreï JDANOV

16.

(1896-1948)

Né le 16 février 1896 à Marioupol et mort le 31 août 1948 près de Valdaï Homme politique soviétique chargé de la propagande, il est très proche de Staline. En 1947 il représente l'URSS à la conférence des partis communistes européens où est fondée le Kominform. Son «rapport» de 1947 dans lequel il présente l'URSS comme la patrie de la démocratie s'opposant à l'impérialisme américain marque le début de la guerre froide.

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Franklin Delano ROOSEVELT

17.

(1882 -1945)

Né le 30 janvier 1882 à Hyde Park et mort le 12 avril 1945 à Warm Springs Homme d'État américain, 32e président des États-Unis, en fonction de 1933 à 1945 le seul à être réélu 4 fois ; Pendant la Crise des années 30 Roosevelt mit en œuvre le New Deal, un programme de relance de l’économie et de lutte contre le chômage. Il réforma le système bancaire américain, Après l’attaque de Pearl Harbor,il engagea son pays dans la Seconde Guerre Mondiale ; Roosevelt fut l’un des principaux acteurs de la Seconde Guerre mondiale il lança le programme Lend-Lease (prêt –bail) afin de fournir les pays alliés en matériel de guerre un programme qui a contribué largement à la victoire des Alliés il a participé à plusieurs conférences interalliés notamment celles Casablanca de Téhéran et de Yalta pendant lesquelles ses idées prémonitoires et stratégiques ont permis ont seulement au Alliés de gagner la guerre mais aussi à la création de l’ONU.

(1883 1967 )

Clément ATTLEE

18.

Né le 3 janvier 1883 à Londres et mort le 8 octobre 1967 dans la même ville Clément Richard Attlee, est un homme d'État britannique, Premier ministre du RoyaumeUni de 1945 à 1951. Il remporta les élections législatives de 1945 et remplace Winston Churchill en pleine conférence de Postdam Le gouvernement qu'il dirigea appliqua le consensus d'après-guerre Son gouvernement fut aussi promoteur de la décolonisation d'une grande partie de l'Empire britannique en accordant l'indépendance à l'Inde, au Pakistan, à la Birmanie, à Ceylan et à la Jordanie. Le mandat britannique en Palestine prit fin avec la création de l'État d'Israël le jour du retrait britannique.

19. Winston CHURCHILL

(1874 -1965)

Né le 30 novembre 1874 au palais de Blenheim et mort le 24 janvier 1965 à Londres. Premier ministre anglais en 1940, il incarne la résistance à l’Allemagne nazie. En 1941, il signe la Charte de l’Atlantique avec Roosevelt. Il joue un rôle essentiel lors des conférences d’après-guerre (Yalta puisqu’à Potsdam il est remplacé en pleine conférence par Atlee). Dans le discours de Fulton en 1946, il dénonce l'URSS et le "rideau de fer" qui s'est abattu en Europe de l'est coupant l'Europe en deux parties. De nouveau premier ministre de 1951 à 1955

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Harry S TRUMAN

20.

(1884 -1972)

Né le 8 mai 1884 à Lamar et mort le 26 décembre 1972 à Kansas City

Homme d'État américain 33e Président des Etats-Unis (1945-1948 puis 1948-1952) . Vice-président de Roosevelt, il lui succède à sa mort en avril 1945. C’est lui qui ordonna l’utilisation de la Bombe atomique contre le Japon il a fait preuve d’une grande maîtrise et d’une grande lucidité face au début de la guerre froide en jouant la fermeté face à l’URSS il est à l’origine de la doctrine Truman en 1947 qui marque le début de la résistance face à l’URSS en instaurant l'endiguement. Il crée la CIA, résiste à Staline lors de la 1ère crise de Berlin de 1948 et lance les E-U dans la guerre de Corée (1950-1953).

21. George Catlett MARSHALL

(1880 1959)

Né le 31 décembre 1880 à Uniontown et mort le 16 octobre 1959 à Washington Général d'armée américain au cours de la Seconde Guerre mondiale, il fut l'un des principaux conseillers et stratèges du président Roosevelt pour la conduite du conflit. Après la guerre, George Marshall est chargé de mettre fin à la guerre civile chinoise avec la mission Marshall Secrétaire d'État des États-Unis (1947–1949) Secrétaire à la Défense des États-Unis (1950–1951), Il est à l'origine d'un projet auquel il laisse son nom : le plan Marshall, visant à apporter une aide économique à l'Europe

Dwight David EISENHOWER

22.

(1890-1969)

Né le 14 octobre 1890 à Denison et mort le 28 mars 1969 à Washington, D.C

Militaire et Homme d’Etat Américain ; 34e Président des Etats-Unis de (1952-1956 puis 1956-1960) Il fut chef d'État-Major général des Forces armées des États-Unis de 1945 à 1948 Héros de la 2nde guerre mondiale commandant suprême des forces alliées en Europe du 2 avril 1951 au 30 mai 1952. Ce fut lui qui avait organisé le débarquement de Normandie du 6 juin 1944 Il engage des négociations avec les soviétiques pour mettre fin à la Guerre de Corée en 1953 lance la course à l'espace, et fait du développement de l'armement nucléaire l'une de ses priorités dans le cadre de la guerre froide avec l'URSS. Il a tenté sans succès de faire de juguler la révolution communiste dans l’ile de cuba

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23. John Fitzgerald KENNEDY

(1917 - 1963)

Né le 29 mai 1917 à Brookline (Massachusetts) et mort assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas (Texas) JFK, comme il est souvent surnommé est un homme d'État américain, 35e président des États-Unis. Entré en poste le 20 janvier 1961, il est, à 43 ans, le plus jeune président élu des États-Unis, et également le plus jeune président à mourir, moins de trois ans après son entrée à la Maison-Blanche, à l'âge de 46 ans. Son discours est resté dans la mémoire des Américains : « Vous qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.». Il laisse son empreinte dans l'histoire des États-Unis par sa gestion de la crise des missiles de Cuba, son autorisation du débarquement de la baie des Cochons, son opposition à la construction du mur de Berlin , sa politique d'égalité des genres et d’intégration les minorités dans la société . En avril 1961 le gouvernement Kennedy tente d'appliquer un plan pour renverser Fidel Castro, le président cubain communiste. Cette opération est connue sous le nom de « l'invasion de la baie des Cochons ». Ce fut un échec. A la conférence de Vienne du 3 juin 1961JFK rencontre Nikita Khrouchtchev afin de mettre en place une coexistence pacifique entre les deux Grands. 26 juin 1963 Kennedy visite Berlin-Ouest et prononce avec Willy Brandt et Konrad Adenauer un discours resté célèbre durant lequel il lancera la phrase

« Ich bin ein Berliner »(« Je suis un Berlinois »)

30 août 1963 nouvel accord Kennedy-Khrouchtchev : mise en place d'un téléphone rouge entre la Maison-Blanche et le Kremlin.

24. Lyndon Baines JOHNSON

(1908

- 1973)

Né le 27 août 1908 à Stonewall et mort le 22 janvier 1973 à Johnson City (Texas) Homme d'État américain 36e Président des Etats-Unis (1963-1964, puis 19641968) Vice-président de Kennedy qu’il remplace à sa mort. Il a voulu continuer l’œuvre de son prédécesseur et annonce un projet de “Grande Société”, ambitieux programme social en faveur des démunis et des minorités. C’est ainsi qu’il fait adopter la loi sur les droits civiques en 1964 Mais Johnson prend l’initiative d’engager militairement les E-U dans la guerre du Vietnam et y envoie 500 000 G.I.’s. Sa popularité ne résiste pas à cette escalade et son mandat se finit dans la violence (émeute urbaine à Los Angeles en 1965, assassinat de Robert Kennedy et Martin Luther King en 1968).

25. Henry KISSINGER

(1923- ?)

Né le 27 mai 1923 à Fürth en Allemagne, Politologue et diplomate américain Il est cependant Allemand de naissance et de confession juive, il émigre aux États-Unis en 1938 pour fuir les persécutions nazies et est naturalisé en 1943. Secrétaire d'État du gouvernement républicain de Richard Nixon de1973 à 1977 il a joué un rôle important dans la diplomatie américaine au cours de la Guerre froide en étant notamment, en 1973, l'un des artisans de la signature des accords de paix de Paris. Il inspire la politique de la détente avec l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et joue un rôle crucial dans le rapprochement avec la Chine à partir de 1971. Kissinger reçoit le prix Nobel de la paix en 1973 pour son action dans la résolution de la guerre du Viêt Nam et de la guerre du Kippour

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26. Richard NIXON

(1913 - 1994)

Né le 9 janvier 1913 à Yorba Linda et mort le 22 avril 1994 à New York Homme d'État américain 37e Président des Etats-Unis (1968-1972 et 1972-1974) Il est élu sur un programme très conservateur (loi, ordre, fermeté) il promet un désengagement rapide du Vietnam, ce qu’il réalise, mais trop lentement aux yeux d’une partie grandissante de l’opinion qui manifeste violemment (paix qu’en 1973). A l’extérieur, conseillé par Henry Kissinger, il se rapproche de la Chine et joue le jeu de la Détente avec l’URSS qui débouche sur les premiers accords de limitation des armements. Réélu en 1972, il doit démissionner en 1974 à cause du scandale du Watergate.

27.Gerald FORD

(1913 - 2006)

Né e 14 juillet 1913 à Omaha (Nebraska) et mort le 26 décembre 2006 à Rancho Mirage (Californie) Homme d'État américain 38e président des États-Unis de 1974 – 1977 il est nommé vice-président des États-Unis par Richard Nixon, Gerald Ford est arrivé à la Maison-Blanche dans le contexte de la phase de détente (1962-1975) et les conséquences du premier choc pétrolier. il devient président des États-Unis après la démission de Richard Nixon, mis en cause dans le scandale du Watergate, Durant son mandat Gerald Ford intervient moins que ses prédécesseurs dans les affaires du Viêt Nam signe, en 1975, les accords d'Helsinki, qui favorisent la détente avec l'URSS.

28. Jimmy CARTER

(1924 -… ?)

Né le 1er octobre 1924 à Plains (État de Géorgie) Homme d'État américain 39e Président des Etats-Unis (1976-1980) Il tranche par son attachement sincère aux droits de l’homme. Il se risque à un désengagement américain pour jouer le jeu de la détente avec l’URSS. Il est aussi l’artisan de la paix entre l’Egypte et Israël (accords de Camp David en 1978). Il incarne pourtant une Amérique frileuse et qui doute d’elle-même, encore inhibée par le désastre subit au Vietnam et la crise économique qui fait rage. Il réagit tardivement face à la nouvelle expansion soviétique en Afghanistan 1979.

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29. Ronald REAGAN

(1911 - 2004)

Né le 6 février 1911 à Tampico et mort le 5 juin 2004 à Los Angeles Homme d'État américain 40e président des États-Unis de (1980-1984 et 1984-

1988) Avec Reagan, “America is back” : finies les hésitations de l’ère Carter. Les E-U opèrent un retour en force sur la scène internationale avec la ferme intention de lutter partout contre l’influence communiste, d’où le débarquement spectaculaire des G.I’s sur l’île de La Grenade en 1983 pour éliminer un gouvernement pro-communiste. D’où aussi le lancement du programme IDS en 1983 (plus connu sous le terme de “guerre des étoiles”) visant à neutraliser tout l’arsenal militaire soviétique par un bouclier de satellites anti-missiles. Cette politique de réarmement massif a un revers : l’endettement des E-U explose, d’autant que sur le plan intérieur, l’administration Reagan s’est lancée dans un vaste programme de réduction d’impôts pour lutter contre la crise mais aussi dans une diminution des aides aux défavorisés, augmentant ainsi les inégalités et la pauvreté.

30. George Herbert Walker BUSH

(1924 - 2018 )

Né le 12 juin 1924 à Milton (Massachusetts) et mort le 30 novembre 2018 à

Houston (Texas) Homme d'État américain 41e président des États-Unis de 1989 à 1993. Son mandat est marqué par son implication en matière de politique étrangère — principalement avec la guerre du Golfe En 1989 la chute du mur de Berlin marque un premier pas vers la fin de la Guerre froide il soutient la marche vers la réunification allemande tout en maintenant le dialogue avec Mikhaïl Gorbatchev et en poursuivant la baisse du stock d'armes nucléaires des États-Unis En décembre 1989, George Bush autorise une intervention militaire américaine au Panama pour destituer le président Manuel Noriega dont le régime menace les intérêts américains.En soutenant activement au président russe Eltsine il contribua à la dislocation de l’URRSS et la fin de la guerre froide

31. Bill CLINTON

(1946 - … ?)

Né le 19 août 1946 à Hope

Homme d'État américain 42e Président des Etats-Unis (1992-1996, et 1996-2000) Il est élu sur un programme d’aide sociale qu’il ne parvient pas à conduire du fait de l’opposition républicaine au Congrès. Clinton est le symbole d’une Amérique qui a retrouvé la croissance économique à un niveau très soutenu depuis 1991 et qui s'est manifestée par une quasi-disparition du chômage (4,5% en 2000). Sous son magistère Les EU se retrouvent seule superpuissance et interviennent sans limites dans les affaires du monde. Clinton parvient à enclencher un processus de paix en Israël (accords d’Oslo, 1993) et en Yougoslavie (accords de Dayton, 1995) face à une Europe bien absente, et maintient une pression continue sur l’Irak.

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32. Georges Walker BUSH

(1946 - … ?)

Né le 6 juillet 1946 à New Haven fils de George H. W. Bush

Homme d'État américain 42e Président des Etats-Unis Sa présidence est notamment marquée par les attentats terroristes du 11 septembre 2001, par la politique internationale dite de « guerre contre le terrorisme », occasionnant les guerres d'Afghanistan et d'Irak, par l'adoption par le Congrès des États-Unis de l'USA PATRIOT Act la création du département de la sécurité intérieure, Enfin par la crise des subprimes

33. Wilhelm Pieck Né 3 janvier 18760 Guben - 7 septembre 1960 à berlin Est

Reinhold Friedrich Wilhelm Pieck était un communiste allemand qui devint en 1949, jusqu'à sa mort en 1960, le premier chef d'État de la République démocratique allemande. un des fondateurs du parti communiste allemand

34. Konrad ADENAUER

(1876 -1967)

Né le 5 janvier 1876 à Cologne et mort le 19 avril 1967 à Rhöndorf.

Homme politique allemand. Il participe à la création de la CDU et en devient le président. Il est le premier chancelier de la RFA à partir de 1949 et le reste jusqu'en 1963. Profondément partisan de la construction européenne, il ancre son pays dans le camp occidental et le faitparticiper à la CECA puis à la CEE. Avec De Gaulle, il engage la France et l'Allemagne dans un processus de réconciliation (traité de l'Elysée en 1963).

35. Willy BRANDT

(1913-1992)

Né Herbert Ernst Karl Frahm le 18 décembre 1913 à Lübeck et mort le 8 octobre 1992 à Unkel

Homme politique allemand. Il est maire de Berlin ouest en 1957. Il assiste à la crise de 1961 et à la construction du Mur. Il prend la tête du SPD (parti socialiste) en 1964 et devient chancelier de la RFA entre 1969 et 1974. Il met en place une politique de rapprochement avec l’est baptisée "Ostpolitik". Prix Nobel de la Paix en 1971, il est un ardent partisan de la construction européenne. On découvre en 1974 un espion de la RDA parmi ses proches ce qui le contraint à la démission.

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36. ERNESTO GUEVARA,

le « CHE » (1928-1967)

Né le 14 juin 1928 à Rosario en Argentine et mort le 9 octobre 1967 à La Higuera en Bolivie

Compagnon de Fidel Castro, il dirige avec lui la révolution cubaine de 1959. En 1965, il décide d'organiser la guérilla en Amérique latine pour lutter contre l'influence des Etats-Unis. Il est tué dans cette action en 1967, et il devient très vite un mythe : celui de l'homme libre défiant la puissance impérialiste américaine. Après sa mort, l'image du "che" et son célèbre béret ont été régulièrement repris en signe de contestation

37.Fidel CASTRO

(1927 - 2016)

Né le 13 août 1926 à Birán et mort le 25 novembre 2016 à La Havane,

homme d'État et révolutionnaire cubain il a dirigé la république de cuba de 1959 à 2008 Il mène dans les années 50 la guérilla contre le dictateur cubain Batista qu'il finit par renverser en 1959. Il se lance alors dans un programme de réformes. Il nationalise les entreprises et lutte contre l'influence des Etats-Unis à Cuba puis dans toute l'Amérique latine. En 1961, il proclame officiellement la république socialiste de Cuba qu'il dirige. La rupture avec les Etats-Unis est consommée et il devient la bête noire de son puissant voisin. En 1962, c'est l'épisode des fusées de Cuba, puisque l'île abrite des armements soviétiques. Pendant quelques jours le monde est au bord de la troisième guerre mondiale. Finalement l'URSS recule. Fidel Castro jouit alors d'une popularité qui dépasse son strict cadre territorial

38. MAO ZEDONG

(1893-1976)

Né le 26 décembre 1893 à Shaoshan et mort le 9 septembre 1976 à Pékin.

Il fut l’un des fondateur du Parti Communiiste chinois en 1921. De 1930 à 1934, il lutte contre Tchang Kai Chek, Initiateur de la "Longue Marche" (1934-1935). Lorsque le Japon attaque la Chine, Tchang Kai Chek et Mao font l’union sacrée et s'entendent provisoirement. En 1946, la guerre civile reprend et, finalement, les communistes de Mao l’emportent. Il proclame la République Populaire communiste de Chine en octobre 1949 Il intervient en Corée en 1950 et s’allie un temps avec l’URSS avant de rompre en 1958. Il lance le "Grand bond en avant" qui est un échec total puis la "Révolution culturelle" (1966) qui lui permet d’éliminer ses opposants.

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39. Tchang Kaï CHEK

(1887 -1975)

Né le 31 octobre 1887 à Ningbo en Chine et mort le 5 avril 1975 à Taipei, Taïwan

Il fut un chef militaire et homme d'État chinois un des principaux représentants du Kuomintang après la mort de Sun Yat-sen en 1925. Apres avoir éliminé tous ses rivaux il devient Président de la République en octobre 1928, et engage la reconstruction du pays Il mena une lutte farouche contre le parti communiste qu'il traque avec ses forces armées en 1934. Cependant, il doit accepter une trêve pour former un front commun contre le Japon en 1936. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est alors soutenu par l'Angleterre et les États-Unis. Par la suite, il prend part à la guerre civile chinoise (1926-1949) puis s'enfuit à

Taïwan où il

devient Président de la République chinoise et le restera jusqu'à la fin de ses jours.

40. Zhou ENLAI

(1898 - 1976)

Né le 5 mars 1898 Huai'a et mort le 8 janvier 1976 Pékin

il fut un grand diplomate et compagnon de longue date de Mao sous les ordres de Mao Zedong. Il a joué un rôle dans la consolidation du contrôle du pouvoir du Parti communiste chinois, il a mis en place une politique étrangère efficace il à orchestrer la visite de Richard Nixon en Chine en 1972.

41. Deng XIAOPING

(1904 -1997)

Né le 22 août 1904 à Guang'an et mort le19 février 1997à Pékin

Homme politique chinois. Membre fondateur du PCC (Parti Communiste Chinois) puisqu'en 1934-35, il participe à "la longue marche".Il fut le dirigeant chinois qui a ouvert la Chine sur l'extérieur et notamment sur l'économie capitaliste. En 1958, il s’oppose à Mao lors du "grand bond en avant" et est écarté pendant plusieurs années. Après la mort de Mao en 1976, il revient au premier plan et s'impose à la tête de la Chine en 1978. Pragmatique, il se lance alors dans une politique de modernisation qui a pour visée, entre autres, d’ouvrir économiquement le pays. En 1989 il écrase le "printemps de Pékin" (les chars placent Tien An Men) montrant la volonté de la dictature chinoise de ne rien céder de son pouvoir.

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42. Liu SHAOQI

(1898-1969)

Né en 1898 à Yinshan dans le Hunan et mort le12 novembre 1969 à la Prison de Kaifeng

Liu Shaoqi est un homme d'État Chinois. Il était un des membres influents du Parti communiste chinois et de la république populaire de Chine dont il fut le Président du 27 avril 1959 au 31 octobre 1968. Liu Shaoqi s'oppose à Mao Zedong à l'issue de la catastrophe du Grand Bond en avant. Renversé et arrêté lors de la révolution culturelle, il meurt en prison en 1969. En mai 1980, sa mémoire est réhabilitée par Deng Xiaoping,

43. Louis MOUNTBATTEN

(1900 -1979)

Né le 25 juin 1900 à Windsor (Royaume-Uni) et mort le 27 août 1979 Mullaghmore (Irlande)

Louis Francis Albert Victor Nicholas von Battenberg de son vrai nom est un militaire et homme d'État britannique membre de la famille royale. Chef d'état-major de la Marine britannique de 1955 – à 1959 Nommé le 24 mars 1947 vice-roi et gouverneur général des Indes, il eut la lourde tâche de préparer l’indépendance des Indes en planifiant celle-ci avec le Parti du Congrès et la Ligue musulmane, les deux principaux partis nationalistes. Ce fut notamment lui qui négocia la partition des Indes, dont il annonça le plan le 3 juin 1947.

44. Liaquat

Ali KHAN

(1895-1951)

Né le 1er octobre 1895 à Karnal dans le Raj britannique et assassiné le 16 octobre 1951 à né le 1er octobre 1895 à Rawalpindi, au Pakistan.

Nawabzada Liaquat Ali Khan est un homme d'État pakistanais, il fut l’un des dirigeants prééminents de la Ligue musulmane, il se bat lors de la domination britannique sur l'Inde pour les droits des musulmans, puis pour la création d'une entité souveraine séparée pour les musulmans du souscontinent indien. Il était Particulièrement proche du fondateur du Pakistan Muhammad Ali Jinnah et devient le premier Premier ministre du Pakistan après la création du pays, de 1947à 1951.

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45. Jawarharlal NEHRU

(1889-1964)

né le 14 novembre 1889 à Allahabad et mort le 27 mai 1964 à New Delhi (Inde)

Il est l'une des figures de proue de la lutte pour l'indépendance de l'Inde et du Congrès national indien Le 15 août 1947, à l’indépendance de l’Inde, il devient Premier Ministre de l’Union indienne dont il devient le seul leader après l’assassinat de Gandhi en 1948. Il devient alors l’un des leaders les plus importants de la décolonisation, s’engage en faveur d’une neutralité dans la guerre froide et mène une politique économique réformiste pour moderniser l’Inde, notamment par la Révolution verte en matière agricole. A partir de 1955, à la conférence de Bandung, il s’impose comme un chantre de la décolonisation et, avec Nasser et Tito, fonde le mouvement des non-alignés, favorisant l’émergence d’un Tiers-Monde libre, indépendant, neutre.

46. Mohandas Karamchand GANDHI

(1869 - 1948)

Né à Porbandar le 2 octobre 1869 et mort assassiné à Delhi le 30 janvier 1948

Homme religieux et politique indien, père de l'indépendance de l'Inde. Il étudie en Angleterre et devient avocat. De retour en Inde, il s'engage pour l'indépendance de l'Inde et le départ des Britanniques. Son originalité vient du fait que toujours il refusa la violence pour parvenir à ses fins. On le surnomme le "mahatma" c’est-à-dire lagrande âme. Partisan de l'union de tous les Indiens, il s’opposa au système des castes et à la partition entre hindous et musulmans. Il prône la désobéissance civile. Emprisonné de 1942 à 1944, il ne parvient pas, lors de l'indépendance du pays en 1947, à empêcher la division du pays.

47.Muhammad Ali JINNAH

Il est assassiné en 1948.

(1876 - 1948)

Né le 25 décembre 1876 à Karachi mot le 11 septembre 1948 Karachi

Jinnah fut le chef de la Ligue Musulmane de 1913 jusqu'à l'indépendance du Pakistan le 14 août 1947 et il devint le premier gouverneur général du pays de l'indépendance à sa mort Il négocia avec le parti du congrès de Gandhi la création d’un état musulman (le Pakistan) Il œuvra à la mise en place du gouvernement et des politiques de la nouvelle nation et il aida les millions de réfugiés musulmans qui avaient quitté l'Inde après la partition des Indes en supervisant personnellement la création de camps de réfugiés.

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48. HO CHI MINH

(1890-1969)

Né le 19 mai 1890 à Hoàng Trù, et mort le 2 septembre 1969, à Hanoï

De son vrai nom, Nguyen Sinh Cung est un nationaliste Indochinois fondateur du Parti Communiste indochinois en 1930, père de l’indépendance du Viet-Nam, précurseur avec Mao du communisme en Asie. Il a combattu et vaincu, avec le Général Giap, deux grandes puissances occidentales au XX° siècle, à la fois dans un contexte de Guerre froide et de décolonisation : la France durant la Guerre d’Indochine (1946-54) et les Etats-Unis dans laGuerre du Viet-Nam (dont il ne vit pas la fin). Le 2 septembre 1945, il proclame l'indépendance du Vietnam et engage la guerre d'Indochine contre l'occupant français. La guerre d'Indochine contre la France se termine par la victoire du Viet Minh à la bataille de Dien Bien Phu (7 mai 1954). Les accords de Genève du 21 juillet 1954 entérinent l'indépendance du Vietnam, du Laos et du Cambodge,mais le Vietnam reste coupé en deux ce qu'a toujours refusé Hô Chi Minh. Ho Chi Minh développe alors un Vietnam du nord communiste et lutte contre l'influence américaine qui soutient le sud. La guerre du Vietnam dans les années 60 débouchera à nouveau sur une victoire vietnamienne. Le Vietnam ne sera réunifié qu'en 1975, après la défaite américaine.

49. Võ Nguyên GIAP

(1911 -2013 )

Né le 25 août 1911 à An Xá (actuel Viêt Nam, alors en Indochine française) et mort le 4 octobre 2013 à Hanoï, à l'âge de 102 ans,

Général et homme politique vietnamien. Chef de l'Armée populaire vietnamienne pendant la guerre d'Indochine et ministre de la défense du Nord Viêt Nam durant la guerre du Viêt Nam, Il est le seul général ayant vaincu à la fois l'armée française, l'armée américaine, l'armée chinoise et l'armée Khmer rouge, au cours de sa vie. Il est connu pour être le vainqueur de la bataille de Ðien Biên Phu (1954), qui a sonné la défaite et le départ des Français d'Indochine.

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50. David BEN GOURION

(1886 -1973 )

Né le 16 octobre 1886 à Płońsk (centre de la Pologne, alors annexé par Empire russe), mort le 1er décembre 1973 à Sde Boker (Israël),

homme d'État israélien, fondateur de l'État d'Israël, dont il a été Premier ministre de 1948 à 1953 et de 1955 à 1963. Le 14 mai 1948 face au refus des arabes palestiniens d’accepter le plan de partage proposé par les Britanniques et l’ONU il prononça la déclaration d'indépendance de l'État d'Israël. Il a créé Tsahal (L’Armée de défense d'Israël) Il a préservé l'indépendance fragile de l'État juif et a élargi ses frontières en conquérant quasiment un tiers de territoire en plus de celui prévu par le plan de partage de l'O.N.U le 29 novembre 1947. Il organise la guerre du Sinaï de 1956 contre l'Égypte, en réponse aux menaces égyptiennes de détruire Israël, et au blocus égyptien contre le port israélien d'Eilat.

51. Théodore HERZL

(1860-1904)

Né à Budapest (Hongrie) le 02/05/1860 ; Mort à Edlach (Autriche) le 03/07/1904

écrivain juif d'origine hongroise, il met en avant la nécessité d'une patrie pour le peuple juif (L'Etat juif, 1896). Fondateur du sionisme, il organise le premier congrès de ce mouvement à Bâle en août 1897. Afin de préparer l'établissement d'un Etat juif en Palestine, l'Organisation sioniste mondiale est alors créée. Herzl la préside jusqu'à sa mort et organise par ce biais de nombreuses missions diplomatiques afin de tenter mener à bien son projet.

52. Ariel SHARON

(1928- 2014)

Né le 26 février 1928 à Kfar Malal et mort le 11 janvier 2014 à Ramat Gan

Général et homme d'État israélien, Premier ministre d'Israël de 2001 à 2006. Il a joué un grand role au cours des guerres israélo-arabes de 1948, de Suez, des Six Jours et du Kippour Il est impliqué dans les massacres de Sabra et Chatila du 16 au 18 septembre 1982 envers des Palestiniens Chef du Likoud à partir de 1999, il devient Premier ministre en mars 2001, après le déclenchement de la seconde Intifada. il met en œuvre en 2004-2005 le retrait israélien unilatéral de la bande de Gaza. Il quitte alors le Likoud, qui s'était divisé sur cette mesure, et crée un parti centriste, Kadima. En janvier 2006, il est victime d'une grave attaque cérébrale. Plongé dans un coma artificiel, Il meurt après huit ans passés dans le coma.

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53. Mahmoud ABBAS

(1935 - ?)

Né le 26 mars 1935 à Safed en Palestine mandataire,

aussi connu par son surnom d’Abou Mazen il est un homme d'État palestinien, président de l'Autorité palestinienne il a participé à tous les combat de l’OLP à côté de Yasser Arafat qu’il succède a sa mort en 2005 A partir de 2006 ses rapport avec le Hamas se détériorent ces derniers se cloisonnent dans la bande de gaza et forme un gouvernement dirigé par Ismaël Haniyeh

54. Yasser ARAFAT

(1929-2004)

Né le 24 août 1929 au Caire en Égypte et mort le 11 novembre 2004 à Clamart en France

Chef de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) depuis 1969, il mène son combat contre Israël pour un Etat palestinien indépendant au moyen de la violence et du terrorisme. Peu à peu, il se tourne vers une solution politique et abandonne le terrorisme. Les accords d’Oslo sont signés en 1993 entre Arafat et les représentants d'Israël Rabin et Pérès. On croit alors à une évolution durable de la région vers la paix car ces accords envisagent à terme la création d'un état palestinien indépendant, ce pour quoi s'est toujours battu Yasser Arafat. Depuis 1996, Arafat est le président de l’Autorité palestinienne. Mais depuis 2000, les relations entre Israéliens et les Palestiniens se sont à nouveau fortement dégradés, remettant en question les accords d'Oslo.

55. Menahem

BEGIN

(1913 -1992 )

Né le 16 août 1913 à Brest-Litovsk - mort le 9 mars 1992 à Jérusalem

homme d'État israélien. Il est Premier ministre d'Israël de juin 1977 à octobre 1983. Il a négocié les accords de paix de Camp David avec le président égyptien Anouar el-Sadate, sous la médiation américaine du président Jimmy Carter. Avec ces accords Il est convenu du retrait de Tsahal de la péninsule du Sinaï, restituée à l'Égypte. Ces accords, qui concrétisèrent le principe diplomatique d'échange « Territoires contre Paix », valent aux deux négociateurs le prix Nobel de la paix en 1978. Ces négociations ont continué jusqu'à la signature du traité de paix israélo-égyptien de 1979.

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56. Yitzhak

RABIN

(1922-1995)

Né à Jérusalem le 1 mars 1922 et mort assassiné à Tel Aviv le 4 novembre 1995

Général puis premier ministre israélien, il est surtout connu comme le négociateur des accords d’Oslo avec Yasser Arafat en 1993. Co-lauréat du prix Nobel de la Paix en 1994, il est assassiné en 1995 par un extrémiste israélien, hostile aux accords de paix. Il reste le symbole de la volonté de recherche de paix entre Israëliens et Palestiniens.

57. Ehud BARAK

(1942 - ?)

Né le 12 février 1942 au kibbout

homme d'État israélien., Premier ministre de l'État d'Israël de1999 à 2001 Il a participé durant l'été 2000, au sommet de Camp David 2 sous l'impulsion du président américain Bill Clinton pour des négociations avec Yasser Arafat sans succès ; c’est sous son magistère qu’a éclaté en 2000 la de la seconde Intifada, dite Intifada Al-Aqsa ; Son gouvernement a mis en exécution le retrait du Liban du Sud la même année

58. Ahmed SUKARNO

(1901 -1970)

Né le 6 juin 1901 à Soerabaja, (Java oriental, dans les Indes orientales néerlandaises) et mort le 21 juin 1970 Jakarta, Indonésie

Leader nationaliste de l’Indonésie, il l’obtint l’indépendance de l’Indonésie par une lutte armée contre les Pays-Bas de 1945 à 1949. Il est dans les années 50 un des principaux leaders du Tiers-Monde en cours d’émancipation, invitant notamment en Indonésie la Conférence de Bandung en 1955. Il est aussi à l’origine de la modernisation de l’Indonésie malgré une dictature critiquée pour sa répression. Son combat a inspiré nombre de leaders indépendantistes dans les pays encore sous le joug colonial

59. Josip Broz, dit TITO

(1892 - 1980)

Né Josip le 7 mai 1892 à Kumrovec (Autriche-Hongrie, actuelle Croatie) et mort le 4 mai 1980 à Ljubljana)

Fondateur du parti communiste yougoslave. Il organise la résistance contre les nazis pendant la guerre et parvient à libérer la Yougoslavie. Après la guerre, il devient président de la république yougoslave. En 1948, il refuse de suivre les directives de Moscou et garde son indépendance. En 1961, il organise la conférence des non-alignés à Belgrade dont il est l'un des chefs de file.

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60. Anouar el SADATE

(1918- 1981)

Né le 25 décembre 1918 à Mit Abu al-Kum, et assassiné le 6 octobre 1981 au Caire

Homme politique égyptien. Il fut président de la République égyptienne de 1970 jusqu'à son assassinat. De 1960 à 1968, après avoir assumé quelques fonctions ministérielles dans le gouvernement égyptien, il devient président de l'Assemblée du peuple. Il est ensuite nommé vice-président de la République par le président Gamal Abdel Nasser le 20 décembre 1969 Le 28 septembre 1970, après la mort de Gamal Abdel Nasser, en sa qualité de vice-président, il devient président de la République par intérim Le 15 octobre 1970, il est élu président de l’Égypte suite à un referendum où il obtient 90 % des voix. En 1973, Sadate, de concert avec la Syrie, mène l'Égypte dans la Guerre du Kippour contre Israël pour tenter de reprendre le Sinaï perdu en 1967 lors de la guerre des Six Jours En novembre 1977, Sadate devient le premier dirigeant arabe à effectuer une visite officielle en Israël. Il y rencontre le premier ministre Menahem Begin, et prend la parole devant la Knesset à Jérusalem. Le 17 septembre 1978, il signe avec Beguin les accords de Camp David Il reçoit le prix Nobel de la paix en 1978, conjointement avec le Premier ministre israélien Menahem Begin pour son rôle dans les accords de Camp David.

61. Ahmed

BEN BELLA

(1916 - 2012 )

Né le 25 décembre 1916 à Maghnia et mort le 11 avril 2012 à Alger

Leader nationaliste et grand combattant de l'indépendance algérienne. Il fut président du Conseil des ministres de 1962 à 1963 puis le premier président de la République de 1963 à 1965. Ben Bella est un des chefs historiques du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA), à l'origine de la création du Front de libération nationale (FLN) Partisan du panarabisme il entreprend une politique d'arabisation de l'enseignement et fait appel à des instituteurs égyptiens. Il est l’un des principaux soutient des mouvements nationalistes révolutionnaires anticolonialistes africains. Alger devient, selon l'expression d'Amílcar Cabral, la « Mecque des révolutionnaires ».ou s’ y croise Che Guevara, Mehdi Ben Barka, Nelson Mandela, Malcolm X, ou encore Samora Mache Il est renversé par le coup d’État du 19 juin 1965 mené par son vice-Premier ministre, le colonel Houari Boumédiène.

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62. Gamal Abdel NASSER

(1918 - 1970)

Né le 15 janvier 1918 à Alexandrie et mort le 28 septembre 1970 au Caire

Chef d'état égyptien et leader du tiers-monde dans les années 5060. Il est l’un des organisateurs du coup d’état qui renverse le roi d’Egypte en 1952 et prend le pouvoir en 1954. Il participe à la conférence de Bandung en 1955. Il décide de nationaliser le canal de Suez en 1956 alors détenu par la France et la Grande Bretagne. Ce coup d’éclat qui débouche sur un recul des deux anciennes puissances coloniales, lui assure un rayonnement important dans le monde arabe. Son pays est battu par Israël en 1967 lors de la guerre des six jours, Leader panarabe et laïc, il a incarné la modernisation de l’Egypte et le nationalisme arabe des années 50 et 60. Il a activement encouragé la décolonisation, notamment en participant à la Conférence de Bandung puis en soutenant les mouvements nationalistes arabes, en particulier au Maghreb, Il a aussi été l’un des pionniers du mouvement des non-alignés durant la Guerre froide avec Nehru et Tito dès1956.

63. Shimon PERES

(1923 - 2016)

Né Szymon Perski le 2 août 1923 à Wiszniew et mort le 28 septembre 2016 à Ramat Gan,

homme d'État israélien il fait parti des pères fondateurs d’Israël Premier ministre en 1977. Il tente alors par tous les moyens de trouver des accords auprès de l’Etat Palestinien, entrant en collaboration avec Yasser Arafat. Grâce à leurs efforts, les accords d’Oslo, rédigés en faveur d’une résolution du conflit israélo-palestinien, sont signés en 1993. Les deux hommes reçoivent le prix Nobel de la paix en 1994 pour ces accords. il est élu à la présidence de l'État d'Israël à l'issue de l'élection présidentielle de juin 2007, devenant ainsi le premier ancien chef du gouvernement désigné chef de l'État dans l'histoire d'Israël.

64. Benjamin NETANYAHOU

(1949 - ?)

Né le 21 octobre 1949 à Tel Aviv,

homme politique israélien, Premier ministre d'Israël de 1996 à 1999 et depuis 2009. Avec un total de 13 ans, passés à la tête du gouvernement, il est le Premier ministre israélien ayant exercé cette fonction le plus longtemps après David Ben Gourion. Le mandat de Benyamin Netanyahou est en outre caractérisé par une accélération de la colonisation et la détérioration des liens entre Israël et l’autorité palaisienne ainsi que les organisations extrémistes comme le Hamas Il en est de même pour ses voisins iranien et libanais. En novembre 2012, il déclare à la télévision israélienne être « prêt, s'il le faut » à déclencher une attaque contre les sites nucléaires iraniens

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65. Hocine Aït-AHMED

(1926 - 2015 )

né le 20 août 1926 à Aït Yahia en Algérie et mort le 23 décembre 2015 à Lausanne en Suisse

leader nationaliste très engagé et homme politique algérien. Il fut un des dirigeants les plus en vue des leaders nationalistes algériens très jeune il rejoint le Parti du peuple algérien (PPA) puis participe à la création de l'Organisation spéciale il fait partie des 9 dirigeants du Front de libération nationale historique dont il sera le fer de lance de la diplomatie durant toutes les années de lutte pour l'indépendance. Il préconisa la lutte arméé contre l’occupant français Il devient membre du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) mais démissionne dès l’indépendance il crée en septembre 1963, le Front des forces socialistes (FFS), qui réclame le pluralisme politique face au verrouillage de la vie politique imposé par le système du Parti unique. Arrêté et condamné à mort en 1964, il s'évade de la prison d'El Harrach le 1er mai 1966. Exilé en Suisse, il ne retourne en Algérie qu'après les émeutes de 1988 mais quitte de nouveau son pays après l'assassinat du président Mohamed Boudiaf en 1992.

66. Ferhat ABBAS

(1899 - 1985 )

Né le 24 août 1899 à Bouafroune et mort le 24 décembre 1985 à Alger

chef nationaliste et homme d’État algérien. Fondateur de l’Union démocratique du manifeste algérien (UDMA), rallié au Front de libération nationale (FLN) durant la guerre d’indépendance, président du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) de 1958 à 1961, président de l’Assemblée nationale constituante après l’indépendance ses relations avec les autres membres du FLN furent très tendues au lendemain de l’indépendance, notamment avec Ahmed BEN BELLA , ce qui lui valut son expulsion du FLN et son emprisonnement en 1963.

67.Krim BELKACEM

(1922 - 1970 )

né le 15 décembre 1922 à Aït Yahia Moussa en Kabylie (Algérie) et mort assassiné à Francfort en Allemagne, le 18 octobre 1970

homme politique algérien, chef historique du Front de libération nationale durant la guerre d'indépendance algérienne. vice-président du GPRA. C'est Krim Belkacem qui signera l'acte d'indépendance de l'Algérie en bas des accords d'Évian en tant que plus gradé des anciens maquisards et seul membre des six qui ont déclenché le premier novembre 1954 .

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68. Mohamed BOUDIAF

(1919 - 1992 )

Né le 23 juin 1919 à M'Sila et mort assassiné le 29 juin 1992 à Annaba

chef nationaliste et homme d’État algérien membre fondateur du Front de libération nationale (FLN), un des chefs de la guerre d'indépendance algérienne et membre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), À l'indépendance en juillet 1962, il entre en désaccord avec Ben Bella, crée son propre parti, le Parti de la révolution socialiste (PRS). Le 23 juin 1963, il est arrêté Condamné à mort en 1964 par le régime Ben Bella, il quitte l'Algérie et rejoint la France puis le Maroc Le 29 juin 1992, Mohamed Boudiaf est assassiné au cours d'une conférence des cadres qu'il tenait dans la ville d'Annaba

69. Abdelhamid Ben BADIS

(1889 - 1940)

né le mercredi 4 décembre 1889 à Constantine et décédé le mardi 16 avril 1940 dans la même ville

figure emblématique du mouvement réformiste musulman en Algérie Il contribue à faire renforcer dans les plus larges masses les concepts du nationalisme, de l’arabisme et de la fidélité à l’Islam, les trois piliers de la personnalité algérienne selon lui Il fonda en 1931 l'Association des oulémas musulmans algériens

70.Messali HADJ

(1898 - 1974)

né à Tlemcen le 16 mai 1898 et mort à Gouvieux, dans l’Oise, le 3 juin 1974,

Nationaliste et homme politique algérien ayant joué un rôle pionnier dans le processus menant à l'indépendance algérienne. il est le premier nationaliste algérien à réclamer l’indépendance dès 1927 Il fut le fondateur du Parti du peuple algérien (PPA), du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et du Mouvement national algérien (MNA). Son action s’est déroulée dans un contexte de lutte fratricide avec les autres mouvements nationalistes comme le Front de libération nationale (FLN) pour la lutte contre l’occupant français.

71. Raoul SALAN

(1899 - 1984 )

né le 10 juin 1899 à Roquecourbe et mort le 3 juillet 1984 à Paris

général français, militaire le plus décoré de France. Il participe au putsch des généraux en 1961 avec Maurice Challe, Edmond Jouhaud, et André Zeller). Il est également le chef de l'Organisation armée secrète (OAS) qui lutte pour le maintien du statu quo de l'Algérie française. Il est condamné à la prison à perpétuité, puis amnistié en 1968 et réintégré dans le corps des officiers

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72.Jacques MASSU

(1908 - 2002)

né le 5 mai 1908 à Châlons-sur-Marne et mort le 26 octobre 2002 à Conflans-surLoing

militaire, Officier général français, rallié à de Gaulle pendant la seconde guerre mondiale, il a aussi participé à la guerre d'Indochine. en Algérie, il a lutté

violemment contre le FLN.

N le 13 mai 1958, il forme un Comité de Salut Public à Alger et renverse le pouvoir de la République. « C’est le putch d’alger » Il fait appel à de Gaulle, convaincu que celui-ci fera tout pour conserver l'Algérie française.

73.Gaston DEFFERRE

(1910 - 1986 )

né le 14 septembre 1910 à Marsillargues et mort le 7 mai 1986 à Marseille

Parlementaire et ministre à plusieurs reprises sous les IVe et Ve Républiques, il donne son nom à une loi importante : la loi-cadre de 1956 ouvrant la décolonisation en Afrique .

74.Pierre MENDES-FRANCE

(1907 - 1982)

né le 11 janvier 1907 à Paris et mort le 18 octobre 1982 dans la même ville

Homme politique français. Résistant pendant la deuxième guerre mondiale, il devient président du Conseil sous la 4ème République entre 1954 et 1955. Il met un terme à la guerre d’Indochine par les accords de Genève (21 juillet 1954), engage le règlement du problème tunisien (discours de Carthage), mais il réagit par la fermeté à l’insurrection algérienne. Opposant à la 5ème République, il n’occupera plus de fonction importante mais il garde un grand prestige bien au-delà de sa famille politique. Il apporte son soutien à Mitterrand en 1981.

75.Helmut KOHL (1930-2017) né le 3 avril 1930 à Ludwigshafen et mort le 16 juin 2017 dans la même ville

homme d'État allemand, membre de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU). Entré au Parti chrétien démocrate dès 1946, il est le chef du gouvernement allemand pendant seize ans, de 1982 à 1998. Il parvient à mener à bien la réunification allemande en 1990, ce qui lui vaut le surnom de « chancelier de l’unité ».

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76.Léopold Sédar SENGHOR

(1906 - 2001)

né le 9 octobre 1906 à Joal, au Sénégal et mort le 20 décembre 2001 à Verson en France

poète, écrivain, homme d'État français, puis sénégalais et premier président de la République du Sénégal et il fut aussi le premier Africain à siéger à l'Académie française il fut l’un des principaux acteurs de la décolonisation au Sénégal En 1939, Senghor est enrôlé comme fantassin de 2e classe dans un régiment d'infanterie coloniale. Il fonde avec Mamadou Dia le Bloc démocratique sénégalais (1948), qui remporta les élections législatives de 1951. Senghor est un fervent défenseur du fédéralisme pour les États africains nouvellement indépendants il décide de former, avec Modibo Keïta, l'éphémère fédération du Mali avec l'ancien Soudan français (l'actuel Mali). La fédération du Mali est constituée en janvier 1959 et regroupe le Sénégal, le Soudan français, le Dahomey (l'actuel Bénin) et la Haute-Volta (l'actuel Burkina Faso). Un mois après, le Dahomey et la Haute-Volta quittent la fédération refusant sa ratification. Les deux fédéralistes se partagent les responsabilités. Senghor assure la présidence de l'Assemblée fédérale. Modibo Keïta prend la présidence du gouvernement. Les dissensions internes provoquent l'éclatement de la fédération du Mali. Le 20 août 1960, le Sénégal proclame son indépendance et le 22 septembre, Modibo Keïta proclame l’indépendance de la République soudanaise qui devient la République du Mali. Il est sorti du duel qui l’oppose avec Mamadou Dia en 1962 et fait emprisonner ce dernier pour « tentative de coup d’État » avec 4 autres ministres, Valdiodio N'diaye, Ibrahima Sarr, Joseph Mbaye et Alioune Tall

77. Mamadou DIA

(1910 -2009)

né le 18 juillet 1910 à Khombole au Sénégal, mort le 25 janvier 2009 à Dakar

Homme politique sénégalais, il a joué un rôle capital dans la construction du Sénégal moderne, même si l'histoire l'a souvent laissé dans l'ombre de Senghor. Mamadou Dia fut l'un des principaux artisans de l'indépendance du Sénégal au sein de la Fédération du Mali. Il fut de tous les combats et rendezvous qui ont abouti à l'indépendance de son pays. Il est cofondateur avec Senghor du Bloc démocratique sénégalais (BDS) rebaptisé plutard Bloc populaire sénégalais (BPS) puis l'Union progressiste sénégalaise (UPS), Grand Conseiller de l’AOF en 1948, Dia devient ensuite sénateur du Sénégal (1949-1955) puis député, avec Senghor, à l’Assemblée nationale française en 1956, où il siège au sein des indépendants d'outre-mer (IOM). Président du Conseil après l’indépendance du 4 avril 1960 Il a mis en place le premier plan de développement économique du Sénégal. Il tente aussi de développer un islamisme éclairé et une administration moderne, non sans provoquer quelques heurts avec les milieux conservateurs Il est arrêté après les évènements de décembre 1962 pour « tentative de coup d’État » avec 4 autres ministres, Valdiodio N'diaye, Ibrahima Sarr, Joseph Mbaye et Alioune Tall condamné à perpétuité en Mai 1963il est transféré au centre spécial de détention de Kédougou jusqu'au 27 mars 1974 ; date à laquelle il sera gracié.

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78.Amadou Mahtar MBOW

(1921 - ?)

né le 20 mars 1921,

homme politique sénégalais, plusieurs fois ministre et directeur général de l'UNESCO pendant 13 ans Il a participé à la Seconde Guerre mondiale sous le drapeau français. Il est le fondateur de la Fédération des Étudiants africains en France. Association qui a joué un role important dans la prise de consciences des futures leaders nationalistes Apres des études en France Il enseigne l’Histoire et la Géographie jusqu’en 1966 ; notamment au lycée Faidherbe de Saint-Louispuis à l’École normale supérieure de Dakar. il est directeur général de l'UNESCO de 1974 à 1987 il est l’auteur de plusieurs publications littéraires et Historique

79.Lamine GUEYE

(1891 -1968 )

né le 20 septembre 1891 à Médine, mort le 10 juin 1968 à Dakar

Il devient avocat auprès des tribunaux et cours d'appel de l'AOF En 1958, dans le cadre des négociations de l’accès à l’indépendance, il s'unit avec Senghor face aux autres dirigeants africains qui favorisent l'autonomie pour chaque territoire de l'AOF plutôt qu'une structure fédérative. En décembre 1962, président de l’assemblée nationale du Sénégal il se range derrière Senghor et participe activement à la destitution du président du conseil Mamadou Dia :

80. Assane SECK

(1919 -2012)

Né le 1 février 1919 à Inor et mort le 27 novembre 2012 à Dakar

universitaire et homme d’Etat Il a co–fondé le PRA–Sénégal en 1958. Militant actif pour l’indépendance immédiate en 1958 Assane Seck a occupé de multiples fonctions politiques : conseiller territorial en 1957, député (élu en 1968, 1973, 1978 et 1983) et ministre sous Senghor et Abdou Diouf (ministre de la Culture (19661968), de l’Education nationale (1968-1973), des Affaires étrangères (1973-1978) et de l’équipement (1981-1983)).

81. Habib BOURGUIBA

(1903 - 2000 )

né le 3 août 1903 à Monastir et mort le 6 avril 2000 dans la même ville

Leader nationaliste tunisien « Père de l’indépendance tunisienne » En 1934, après la scission du Destour , il fonde le Néo-Destour, fer-de-lance du mouvement pour l'indépendance de la Tunisie. Une fois l'indépendance obtenue le 20 mars 1956, il contribue à mettre fin à la monarchie et à proclamer la République, dont il prend la tête en tant que premier président le 25 juillet 1957 La fin de sa présidence, marquée par sa santé déclinante, le 7 novembre 1987, il est destitué par son Premier ministre Zine el-Abidine Ben Ali.

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82. Modibo KEITA

(1915 -1977)

né le 4 juin 1915 à Bamako et mort en détention à Bamako le 16 mai 1977

Homme politique malien. Il est président de la République du Mali entre 1960 et 1968. Modibo Keïta est un panafricaniste convaincu. Il partage cette conviction avec les grands nationalistes de son temps, comme Gamal Abdel Nasser d’Égypte, Kwame Nkrumah du Ghana, Ahmed Ben Bella d’Algérie, Nehru d’Inde. En 1958, il est élu président de l’Assemblée constituante de la Fédération du Mali qui regroupe le Soudan français, le Sénégal, la Haute-Volta et le Dahomey (ces deux derniers pays quitteront rapidement la fédération). Le 20 juillet 1960, Modibo Keïta est nommé chef du gouvernement de la Fédération du Mali (qui regroupe le Soudan français et le Sénégal). Après l’éclatement de cette fédération, le 22 septembre 1960, il proclame l’indépendance du Soudan français qui devient la république du Mali. Il en prend la présidence.

83. Amilcar CABRAL

(1924 - 1973)

12 septembre 1924 à Bafatá, en Guinée-Bissau– 20 janvier 1973 à Conakry

Il est le fondateur du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, PAIGC qui a mené le combat pour l'indépendance de la Guinée et du Cap Vert Après avoir cherché sans succès une issue pacifique au statut colonial de la Guinée et des iles du Cap-vert, le PAIGC s'oriente en 1963 vers la lutte armée et se bat contre l'armée portugaise sur plusieurs fronts à partir des pays voisins, la Guinée Conakry et la Casamance, province du Sénégal. Il parvient peu à peu à gagner du terrain, contrôlant 50 % du territoire en 1966 et 70 % à partir de 1968. et met en place de nouvelles structures politico-administratives dans ces régions Amílcar Cabral est assassiné le 20 janvier 1973 à Conakry par des membres de la branche militaire du parti, en relation avec des agents des autorités portugaises, six mois seulement avant l’indépendance de la Guinée-Bissau

84. Abdoulaye LY

(1919 -2013 )

né en 1919 Saint-Louis, et mort le 31 mai 2013 Dakar

homme politique sénégalais un des acteurs de de la décolonisation du Sénégal enseignant chercheur, il a été plusieurs fois ministre avant et après les indépendances Aux côtés d'Amadou Mahtar M'Bow et Assane Seck, il fut de ceux qui avaient opté pour une indépendance immédiate. Il quitte aussi l'UPS, qui se prononce en faveur du OUI lors du référendum du 28 septembre 1958, et participe le 20 septembre 1958 à la création du Parti du regroupement africainSénégal (PRA-Sénégal), dont il devient le secrétaire général.

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85. Valdiodio NDIAYE

(1923 - 1984)

Né le 7 avril 1923 à Kaolack– 5 mai 1984 à Dakar

Valdiodio est un avocat et homme politique sénégalais, plusieurs fois ministre, également maire de Kaolack, sa ville natale. Il se distingue pendant la décolonisation en incitant les sénégalais à voter non au réferendum proposé par le général de Gaulle en 1958. Pendant la crise politique de décembre 1962 , sous la présidence de Léopold Sédar Senghor, il est accusé de « tentative de coup d'État », aux côtés de Mamadou Dia et condamné à 20 ans d’emprisonnement.

86. Jonas SAVIMBI

(1934 -2002)

Jonas Malheiro Savimbi était un chef nationaliste angolais Il a été le fondateur en 1966 du mouvement politique et militaire, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA) qui a lutté contre la domination coloniale portugaise Son combat pour l’indépendance de l’angola s’est fait dans un contexte de concurrence avec les autres mouvements nationalistes angolais comme le Mouvement Populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) d'inspiration marxiste. En 1974, la révolution des œillets au Portugal porte au pouvoir le Mouvement des forces armées (MFA) en renversant la dictature de Marcelo Caetano Jonas Savimbi et son mouvement l'UNITA déclenchent une véritable guerre civile dirigée contre le MFA et le MPLA, désormais alliés. Il sera soutenu dans sa tâche par la France

, Israël, l'Afrique du

Sud. Dans un contexte de fin de guerre froide et du régime d'apartheid en Afrique du Sud, il perd le soutien des deux principaux fournisseurs d'armes de sa rébellion : l'Afrique du Sud et les États-Unis. Il est tué par l'armée angolaise le 22 février 2002.

87.Antonio De Oliveira SALAZAR

(1889 -1970 )

Né le 28 avril 1889 à Vimieiro et mort le 27 juillet 1970 à Lisbonne

Homme d'État portugais Professeur d'économie de l'université de Coimbra, il fut chef du gouvernement du Portugal de 1932 à 1968. Il installe un régime autoritaire connu sous le nom d'Estado Novo. Il a été un défenseur d'une politique colonialiste, Salazar souhaite maintenir l’empire colonial du Portugal continental, alors que les nations européennes décolonisent progressivement leur possessions coloniales. Cette entêtement provoqua des guerres coloniales, qui durent de 1961 à la révolution des Œillets, en 1974, et coûtèrent la vie à 8 000 soldats portugais Il est contraint à renoncer au pouvoir en 1968, après avoir été victime d'un accident vasculaire cérébral. Il est remplacé par Marcelo Caetano. i Salazar meurt le 27 juillet 1970. Son successeur, Marcelo Caetano, restera au pouvoir jusqu'en 1974 dans un pays affaibli. Il sera renversé lors de la révolution des Œillets.

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88. Joseph Boakye DANQUAH

(1895 - 1965)

Né le 18 décembre 1895 à Bepong et décédé le 4 février 1965, Nsawam,

Nana Joseph Kwame Boakye Danquah Kyeretwie était un nationaliste et panafricaniste Ghanéen qui était autrefois la Gold Coast Avocat , historien de formation, Il a joué un rôle important dans le Ghana pré-et post-colonial. Il fut de tous les combats qui ont méné la Gold Coast à l’indépendance avec Kwamé NKRUMAH Cependant, Danquah et Nkrumah se sont par la suite opposés sur la direction du mouvement indépendantiste et se sont séparés au bout de deux ans. Nkrumah a ensuite formé le Parti du peuple de la Convention (CPP) et est finalement devenu le premier président du Ghana indépendant. Danquah est arrêté le 8 janvier 1964 et accusé de complot contre le président. Il a subi une crise cardiaque et est décédé pendant sa détention à la prison de Nsawam Medium, le 4 février 1965

89. Samora MACHEL

(1933 - 1986 )

né le 29 septembre 1933 à Madragoa au Mozambique et mort le 19 octobre 1986 à Mbuzini en Afrique du Sud,

Samora Moisés Machel est un combattant nationaliste mozambicain, membre du FRELIMO (Front de libération du Mozambique) et premier président de la République populaire du Mozambique entre 1975 et 1986. Il est considéré comme le père de l'indépendance du Mozambique pour avoir farouchement combattu les forces d’occupations portugaises En 1963, Samora Machel quitte son épouse et choisit de rejoindre la lutte indépendantiste contre la puissance coloniale portugaise. Machel intègre le Frelimo (Front de libération du Mozambique) En 1968, Machel devient commandant en chef des forces armées et entre au comité central du Frelimo

90. Mario

Pinto De ANDRADE

(1928- 1990 )

né le 21 août 1928 à Golungo-Alto (Angola) et mort le 26 août - à Londres

poète et homme politique angolais. Il a activement contribué à la lutte pour l’indépendance de l’Angola. Mário Pinto de Andrade est un des membres fondateurs en 1956, du Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) et son premier président de 1960 à 1962. Après plusieurs années de lutte, il entre en conflit avec son successeur, Agostino Neto, et il quitte le MPLA en 1974. Il fonde alors un nouveau groupe politique appelé Revolta Activa (révolte active). Lorsque l'Angola devient indépendant le 11 novembre 1975, Mário Pinto de Andrade choisit l'exil en Guinée-Bissau, au Cap-Vert puis au Mozambique.

91. Agostinho NETO

(1922 - 1979 )

né le 17 septembre 1922 à Kaxikane, , et mort le 10 septembre 1979 à Moscou

António Agostinho Neto Kilamba, , fut un nationaliste et

homme d'État

angolais, premier président de la République populaire d'Angola et président du Mouvement populaire de libération de l’Angola Il a participé aux guerres sanglantes qui ont opposé le Portugal a ses colonies (Angola, Mozambique, Cap Vert, Guinée Bissau, Sao tomé e Principe)

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92. Kwame NKRUMAH né le 21 septembre 1909 à Nkroful

(1909 - 1972 ) et mort le 27 avril 1972 à Bucarest(Roumanie),

Leader nationaliste de la Gold Coast Artisan de l’indépendance du Ghana en1957 Panafricanisme convaicu, il joua un rôle déterminant dans l’émancipation de l’Afrique., il a participé activement à la conférence de Bandung et obtenu le soutien des pays d’Asie envers les colonies africaines. en 1947, il fonde unparti indépendantiste, le CPP (Convention’s People Party),et appelle au boycott et à la désobéissance civile, comme Gandhi en Inde, ce qui lui vaut d’être emprisonné. En 1951, suite à sa victoire aux élections législatives, il est libéré et devient Premier Ministre, collaborant avec les autorités britanniques, développant l’éducation et la santé à partir des excédents commerciaux de l’exportation du cacao, une des principales richesses du pays. Un nouveau succès aux législatives de1956 luipermet de forcer les britanniques à accorder l’indépendance de la Gold Coast, 2° colonie

noire à être décolonisée, le 6 mars 1957, un an après

le Soudan. Il donne au pays symboliquement le nom de Ghana, en hommage au puissant empire du Ghana. Il développe alors ses projets panafricains pour l’émancipation de l’Afrique et pour la création d’Etats-Unis d’Afrique. Il soutient son collègue, Ahmed Sékou Touré, président de la Guinée, qui refuse d’adhérer à l’Union Française et fait de la Guinée, la1° colonie d’Afrique noire française indépendante. Il participe en 1963 à la rédaction de la charte de création de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) Isolé politiquement à sur le plan national et international, il est renversé par un coup d’état en 1966 lors d’un voyage en Chine et finit sa vie en exil en Roumanie.

93. Ahmed Sékou TOURE

(1922 - 1984)

Né le 5 janvier 1922 à Faranah, en Guinée française, décédé le 26 mars 1984 à Cleveland, aux États-Unis

Leader nationaliste de la Guinée Française ; très engagé et radical ; il est resté célèbre grâce au refus de la communauté française proposée par referendum en 1958 par DEGAULE. Très tôt il s’est investi dans le syndicalisme en devenant un des meneurs de la jeune génération guinéenne. En 1945, il devient le secrétaire général du syndicat des postiers En 1957, il organise l'Union générale des travailleurs d'Afrique noire, une centrale syndicale commune pour l'Afrique-Occidentale française Il est l'un des dirigeants du RDA, travaillant étroitement avec son futur rival, Félix HouphouëtBoigny En 1956, il est élu député de la Guinée à l'Assemblée nationale française et maire de Conakry sous la bannière du RDA, positions qu'il utilise pour lancer des critiques pointues du régime colonial En 1958, les Guinéens disent « Non » au référendum organisé par le gouvernement français sur l'union avec la France et choisissent l'indépendance totale, qu'ils obtiennent le 2 octobre 1958, avec Sékou Touré à la tête du pays. Président de la République de Guinée (2 octobre 1958 - 26 mars 1984)

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94. Félix Houphouët-BOIGNY

(1905 -1993 )

Né le 18 octobre 1905 à N'Gokro (Yamoussoukro) et mort le 7 décembre 1993 à Yamoussoukro

Homme politique français, puis ivoirien acteur essentiel de la vie politique ivoirienne de l’époque colonial à l’époque post coloniale. Père de l’indépendance de la Cote d’ivoire Jeune, médecin-auxiliaire Houphouët est confronté aux injustices dont sont victimes les cultivateurs de cacao indigènes exploités par les colons. Le 3 septembre 1944, il fonde, en accord avec l’administration coloniale, le Syndicat agricole africain (SAA) dont il devient le président. Regroupant les planteurs africains mécontents de leur sort. Il a été plusieurs fois élu à l’assemblée nationale française ou il milite pour la suppression du travail forcé Le 9 avril 1946, Houphouët-Boigny transforme le SAA en Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). Ce dernier devient lui-même, après le Congrès de Bamako du 18 octobre 1946, une section territoriale du tout nouveau parti inter-africain : le Rassemblement démocratique africain (RDA) dont il est le président Il à refuser d’associer son pays à la fédération du Mali et le 7 août 1960, Houphouët proclame, l’indépendance de la Côte d’Ivoire, pays qu’il dirige jusqu’à sa mort

95. François MITTERRAND

( 1916- 1996 )

né le 26 octobre 1916 à Jarnac (Charente) et mort le 8 janvier 1996 à Paris

quatrième Président de la Ve République. Après des études de droit, il devient agent non-fonctionnaire du régime de Vichy. Il s’engage par la suite dans la Résistance et de Gaulle fait de lui son secrétaire général. A l’issue de la guerre, il est élu député de la Nièvre et ses talents d’orateur lui valent d’être nommé ministre plus de dix fois sous la IVe République. En 1965, il conteste le retour de Charles de Gaulle en se présentant contre lui à l’élection présidentielle, qu’il perd. En 1971, Mitterrand devient le premier secrétaire du Parti socialiste, qui réunit la gauche noncommuniste. Il entame alors une longue marche vers le pouvoir et perd une seconde fois la bataille pour l’Elysée, cette fois-ci face à Valéry Giscard d’Estaing. En 1981, il devient le premier socialiste à accéder à la présidence de la Ve République. Le début de son septennat est marqué par les réformes sociales et l’abolition de la peine de mort. Mais la faiblesse du franc le pousse à effectuer un virage vers l’austérité, c’est le tournant de la rigueur. En 1986, la gauche perd les élections législatives et Mitterrand, sommé de cohabiter, nomme Jacques Chirac au poste de Premier ministre. En 1988, les deux hommes s’affrontent à la présidentielle dans un débat demeuré célèbre. Mitterrand l’emporte mais son deuxième mandat sera marqué par de nombreuses affaires. Le 8 janvier 1996, il décède des suites de son cancer de la prostate.

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96. Koffi ANNAN

(1938 -2018 )

né le 8 avril 1938 à Kumasi et mort le 18 août 2018 à Berne (Suisse),

diplomate ghanéen. Il est le septième secrétaire général des Nations unies et le premier à sortir des rangs du personnel de l'organisation. Il occupe cette fonction de 1997 à 2006. Le 10 décembre 2001, il reçoit le prix Nobel de la paix. En 1993, il est promu sous-secrétaire général de Boutros Boutros-Ghali, responsable du département du maintien de la paix. Il est critiqué pour sa passivité lors du génocide au Rwanda, ce dont il s'excuse ensuite en 1999. En août 1995, il donne son accord pour que l'OTAN bombarde des positions serbes en Bosnie, l'opération permettant ensuite de conclure les accords de Dayton. Les États-Unis le soutiennent alors pour succéder à Boutros Boutros-Ghali. Il commence son premier mandat de secrétaire général de l'ONU le 1er janvier 1997. En 1998, il va à Bagdad tenter une médiation avec le président Saddam Hussein, accusé par les États-Unis de Bill Clinton et le Royaume-Uni de Tony Blair de cacher des armes chimiques. La rencontre est un succès. En 2000, il propose au président du Zimbabwe Robert Mugabe de se retirer du pouvoir en contrepartie d'un asile politique et de compensations financières. Le 29 juin 2001, sur recommandation du Conseil de sécurité, l'Assemblée générale le réélit par acclamation pour un second mandat, qui débute le 1er janvier 2002 et qui s'achève au 31 décembre 2006. Il critique la guerre en Irak menée par les États-Unis de George W. Bush, avec lequel il s'entend pourtant bien, et rejoint les efforts du président français Jacques Chirac dans son opposition au conflit

97.Patrice LUMUMBA

(1925 - 1961 )

né le 2 juillet 1925 à Onalua1, Congo belge, et mort assassiné le 17 janvier 1961 près du village de Mwadingusha au Katanga

homme d'État congolais, premier Premier ministre de la République démocratique du Congo de juin à septembre 1960. Il est, avec Joseph Kasa-Vubu, l'une des principales figures de l'indépendance du Congo belge. Il est considéré en République démocratique du Congo comme le premier « héros national » du pays. il crée le Mouvement national congolais (MNC), à Léopoldville le 5 octobre 1958 En décembre 1958, il est présent à la conférence d'Accra, qui constitue pour lui un tournant politique essentiel. Il y rencontre, entre autres, l'Antillo-Algérien Frantz Fanon, le Ghanéen Kwame Nkrumah De retour au Congo, il organise une réunion pour rendre compte de cette conférence et il y revendique l'indépendance devant plus de 10 000 personnes. Il décrit l'objectif du MNC en évoquant « la liquidation du régime colonialiste et de l'exploitation de l’homme par l'homme » Le 30 juin, lors de la cérémonie d'accession à l'indépendance du pays, Lumumba — qui a définitivement largué les libéraux et qui s'est entouré de conseillers étrangers de gauche — prononce un discours virulent dénonçant les abus de la politique coloniale belge depuis 1885