157 14 8MB
French Pages 320 [164] Year 1946
C O R P V S
H E R M E T I C V M
( x i i i - x v x i i )
ASCLEPIVS
CORPVS HÊRMETICVM T O M E T R A I T E S
II
X I I I - X V I X I
Il a été tiré de cet ouvrage : 200 exemplaires
sur papier pur
fil
A S C L E P I V S TEXTE ÉTABLI
numérotés
de
1
à
200
•
PAR
A. D. NOCK PROFESSEUR
A L'UNIVERSITÉ
HARVARD
ET TRADUIT PAR
A.-J. FESTUGIÈRE DIRECTEUR D'ÉTUDES A l/ÉCOLE DES HAUTES
ÉTUDES
PARIS S O C I É T É D ' E D I T I O N « LES 9 5 ,
BOULEVARD
BELLES RASPAIL
1945 Tous droits réservés.
LETTRES
»
XIII Bibl.
Conformément
aux statuts de VAssociation
Guillaume
Biidé, ce volumte a été soumis à Vapprobation de la commission technique, qui a chargé MM. René Durand et H.-C.
Puech d'en
faire
la revision et d'en
la correction en collaboration avec MM. A.-D. A.-J.
Festugière.
surveiller Nock et
: C. H. Dodd, p . 2 4 0 2 4 1 . H. Jonas, p. 200-203. R. Reitzenstein, Poimandres, p. 2i4-25o. HMR, p. 47-52. Th. Zielînski, ARW, VIII, p. 343-345.
Comme le G. H. I auquel du reste il fait allusion, ce traité est une révélation, la transmission (παράδοση) d'un mystère, non pas au sens de rite cultuel, mais de doctrine secrète qu'il est interdit de révéler aux profanes. 1) Tat demande à être initié à la doctrine de la régénération. Il a acquis la préparation suffisante et c'est le seul point qu'il lui reste à connaître pour être initié parfait. ! (1, p. 200.4-16) 2) L'homme nouveau a pour mère la Sagesse intelligente, pour père le Vouloir de Dieu, et la semence dont il naît est le Bien véritable. Il naît donc dieu fils de Dieu, composé qu'il est de toutes les Puissances divines. (2, p. 200.17-201.8) 3) Sur la demande d'éclaircissements, Hermès rappelle sa propre expérience de régénéré. Il a vu, en lui-même, une vision immatérielle, il est devenu un corps immortel, il a été engendré dans l'Intellect. (3, p. 201.9-202.2) 4) Suit une série d'interruptions formelles (et qui sont comme l'un des caractères obligés de ce genre de littérature), par où Tat marque sa stupeur 1 ; dans ses réponses, Hermès marque la possibilité d'être régénéré par l'initiation et explicite la nature du but à atteindre. On ne passe ι . ε ι ς μανίαν ao2.3 ; εις άφασίαν 202.9 > μέμηνα όντως 202.ι8 ; αδύνατος ουν ε ι μ ί ; 2θ3.3. C f . supra, p. ι46, η. 2.
à un nouveau développement qu'avec la mention des châtiments (203.7) ^11'6 n o u s portons en nous-mêmes. ( 4 - 7 , p . 202.3-203.9)
5) Ces punitions, qui sont comme autant de démons vengeurs (cf. I 23), sont les vices personnifiés, douze en nombre. Grâoe à la miséricorde de Dieu (201.15 ; 2o3. 17-18.20 : 2o4.24),oes vices sont repoussés par les dix Puissances divines qui purifient l'homme à fond et construisent en lui le Verbe, chaque puissance chassant par sa présence le vice contraire, et l'assemblage des Puissances composant le Verbe ou l'homme nouveau. (7-10, p. 2o3.10-205.2) 6) Une nouvelle question : « d'où vient que les douze vices soient chassés par dix Puissances? » conduit Hermès à opposer le corps matériel constitué par le zodiaque (douze vices) au corps spirituel formé des dix Puissances divines, Décade qui égale l'Unité qui égale l'Esprit. (11-12, p. 2o5.3-206.2) 7) A cette heure Tat se sent lui-même régénéré, il voit le Tout et il se voit lui-même dans l'Intellect. Mais que va-t-il advenir de cet homme nouveau ? Doit-il se dissoudre un jour, comme le corps physique ? — Non pas, le premier homme est sensible, dissoluble et mortel, le second essentiel 1 , indissoluble et immortel, il est dieu et fils de l'Un. (I3-I4,
P·
2O6.3-I5)
8) En qualité de nouvel initié, Tat veut entendre l'hymne de bénédiction (ευλογία) des Puissances qu'Hermès lui-même entendit chanter lorsqu'il f u t parvenu à l'Ogdoade (cf. I, 26). Cet hymne de la pàlingénésie est proprement le mystère des mystères. « Caché dans le silence », il ne -doit pas être révélé. Mais Hermès fera exception pour son fils au terme de l'œuvre de l'initiation. Les conseils techniques rappellent Asclep. 4* et les papyrus magiques, cf. A. D. Nock, Magical Texts (Prooeed. Brit. Acad. XVII), p. 25. ( i 5 - i 6 , p. 206.16-207.12) 9) Hymne de bénédiction (17-20, p. 207.13-208.22). Cet ι . i4, p. 206.i3, cf. I ι 5 , II 4 où ούσίώδε; = Asclep. 7 et 8.
θεΤον, IX 5,
hymne comprend deux parties : l'une (17), d'allure biblique (cf. Dodd, 24o-24i), invite la nature en toutes ses parties à louer le Créateur (p. 207.14-208.2) ; l'autre (18-20) engage les Puissances qui composent le Verbe, -substance de l'homme régénéré, à louer l'Un et le Tout. (p. 208.3-22) 10) Ayant entendu l'eulogie, pris d'émulation à son tour, Tat veut en offrir une aussi de son invention, en sacrifice spirituel 1 . Hermès l'en détourne d'abord, puis le laisse faire, en lui recommandant toutefois de faire passer sa louange « par le Verbe ». (21, p. 209.1-11) 11) Recommandations dernières sur le silence imposé à l'initié et la défense de divulguer l'initiation à qui que ce soit. (22, p. 209.12-19) ι . Cette expression qu'on trouve déjà I 3 i , paraît ici quatre fois, p. 208.i3, 16 ; 209.7, 8·
NOTICE
NOTICE
à un nouveau développement qu'avec la mention des châtiments (203.7) ^ 116 n o u s portons en nous-mêmes. (4-7, p. 202.3-203.9)
hymne comprend deux parties : l'une (17), d'allure biblique (cf. Dodd, 24o-24i), invite la nature en toutes ses parties à louer le Créateur (p. 207.14-208.2) ; l'autre (18-20) engage les Puissances qui composent le Verbe, substance de l'homme régénéré, à louer l'Un et le Tout. (p. 208.3-22)
5) Ces punitions, qui sont comme autant de démons vengeurs (cf. I 23), sont les vices personnifiés, douze en nombre. Grâce à la miséricorde de Dieu (201.15 ; 2o3. 17-18.20: 204.24), ces vices sont repoussés par les dix Puissances divines qui purifient l'homme à fond et construisent en lui le Verbe, chaque puissance chassant par sa présence le vice contraire, et l'assemblage des Puissances composant le Verbe ou l'homme nouveau. (7-10, p. 2o3.10-205.2) 6) Une nouvelle question : « d'où vient que les douze vices soient chassés par dix Puissances? » conduit Hermès à opposer le corps matériel constitué par le zodiaque (douze vices) au corps spirituel formé des dix Puissances divines, Décade qui égale l'Unité qui égale l'Esprit. (11-12, p. 2o5.3-206.2) 7) A cette heure Tat se sent lui-même régénéré, il voit le Tout et il se voit lui-même dans l'Intellect. Mais que va-t-il advenir de cet homme nouveau ? Doit-il se dissoudre un jour, comme le corps physique? — Non pas, le premier homme est sensible, dissoluble et mortel, le second essentiel 1 , indissoluble et immortel, il est dieu et fils de l'Un. (I3-I4>
P·
2O6.3-I5)
8) En qualité de nouvel initié, Tat veut entendre l'hymne de bénédiction (ευλογία) des Puissances qu'Hermès lui-même entendit chanter lorsqu'il fut parvenu à l'Ogdoade (cf. I, 26). Cet hymne de la pàlingénésie est proprement le mystère des mystères. « Caché dans le silence », il ne -doit pas être révélé. Mais Hermès fera exception pour son fils au terme de l'œuvre de l'initiation. Les conseils techniques rappellent Asclep. 4i et les papyrus magiques, cf. A. D. Nock, Magical Texts (Proceed. Brit. Acad. XVII), p. 25. ( I 5 - I 6 , p . 206.16-207.12) 9) Hymne de bénédiction (17-20, p. 207.13-208.22). Cet ι. Asclep.
p. 2 0 6 . i 3 , c f . I ι 5 , I I 4 où ουσιώδες = 7 et 8.
θεΤον, I X
5,
1
99
10) Ayant entendu l'eulogie, pris d'émulation à son tour, Tat veut en offrir une aussi de son invention, en sacrifice spirituel 1 . Hermès l'en détourne d'abord, puis le laisse faire, en lui recommandant toutefois de faire passer sa louange « par le Verbe ». (21, p. 209.1-11) 11) Recommandations dernières sur le silence imposé à l'initié et la défense de divulguer l'initiation à qui que -ce soit. (22, p. 209.12-19) I . Cette expression qu'on trouve déjà I 3 i , paraît ici quatre f o i s , p. 2 0 8 . i 3 , 16 ; 209.7, 8.
Γ
XIII
XIII D'HERMES TRISMEGISTE A SON FILS TAT : DISCOURS SECRET SUR LA MONTAGNE CONCERNANT LA REGENERATION 2 ET LA REGLE DU SILENCE 3 1 Dans les Leçons Généralesô père, tu n'as parlé que par énigme et sans répandre de lumière 5 quand tu as traité de l'activité divine ; tu ne m'as pas donné la révélation, sous le prétexte que personne ne peut être sauvé avant la régénération. Mais lorsque je me fus fait ton suppliant, durant la descente de la montagne 6 , après ta conversation avec moi, comme je t'interrogeais sur la doctrine de la régénération afin de l'apprendre, vu que c'est le seul point de toute la doctrine que j'ignore, c'est aloraque 7 tu as prômis de me la transmettre « quand tu seras prêt à te rendre étranger au monde 8 ». Me voici prêt : j'ai fortifié mon esprit 9 contre l'illusion du monde 10 . Toi donc, supplée de ton côté à mes manques en la façon que tu as promis de me transmettre < l e processus^ de la régénération, me l'ayant fait connaître de vive voix ou par un moyen secret. J'ignore, ό Trismégiste, de quelle matrice 11 l'Homme 1 2 est né et de quelle semence. 2
—
Mon enfant, c'est la Sagesse intelligente dans
Έ Ρ Μ Ο Υ Τ Ρ Ι Σ Μ Ε Γ! Σ Τ Ο Υ Π Ρ Ο Σ Τ Ο Ν Υ Ι Ο Ν T A T E H Ο Ρ Ε Ι Λ Ο Γ Ο Σ ΑΠΟΚΡΥΦΟΣ, Π Ε Ρ Ι ΠΑΛΙΓΓ Ε Ν Ε Σ Ι Α Σ ΚΑΙ Σ Ι Γ Η Σ Ε Π Α Γ Γ Ε Α Ι Α Σ . 1
Έν
τηλαυγώς
τοΐς
Γενικοις,
εφρασας
άπεκάλυψας,
ω πάτερ, αίνιγματωδώς καΐ ού
ιτερί
φάμενος
θειότητος
μηδένα
διαλεγόμένος ·
δύνασθαι
σωθήναι
ούκ
τ ή ς παλιγγενεσίας ' έμοΟ τε σοΟ ίκέτου γενομένου, irrt τ η ς τοΟ
δρους
καταδάσεως,
μετά
τό
σε
έμοί
διαλεχθήναι»
τιυθομένου τόν τ η ς παλιγγενεσίας λόγον μαθείν, δτι τον παρά π ά ν τ α μόνον αγνοώ, καΐ εφης, οταν μου άπαλλοτριοΟσθαι, παραδιδόναι μοι. καΐ άπηνδρείωσα τό έν έμοι φρόνημα α π ά τ η ς · σύ δέ μου καΐ τ α
τού-
μέλλης κόσ-
έτοιμος
Ic>
έγενόμην
από τ ή ς τοΟ κόσμου
ύστερήματα άναπλήρωσον οΐς
εφης μοι παλιγγενεσίας < ^ γ έ ν ε σ ι ν ] >
παραδοΟναι
προθέ-
μενος εκ φωνής ή κρυθήν · αγνοώ, ω Τρισμέγιστε, έ ξ οίας 15μήτρας άνθρωπος έγεννήθη, σποράς δέ ποίας. —
2 2
τέκνον, σοφία νοερά έν σιγή καΐ ή σπορά τό
έν όρει λόγος απόκρυφος
ora.
|| 5 ούκ
Α
codd.
: και
ουκ
Bc
ούδ' Keil j| 7 τ ε ' Patr. || 8 καταβάσεως Reitz. : μεταβάσεως codd. Il y ποθουμένου τε post Patr. Reitz. και πυθομένου B c . μαθείν ut iniinitiuus epexegeticus intellegi potest, πυθόμενου seel. Scott || 1 0 παρά Β : περί A C ( M ) — και s e e l . R e i t / . — μέλλης o m . Β , i n s . B c .
I. [Ce discours sur la montagne est-il dû à un souvenir de l'Evangile ? Ou plutôt ne doit-il pas être mis en rapport avec des traditions orientales sur les sages qui se sont retirés en anachorètes sur une montagne, c f . p. ex. Dion Chrysostome (de Zoroastre) XXXVI 39 : έν ορει τινί ζ η ν , Porphyre, De antro Nymph. 5 r εν opejt τ ή ; Περσίδος, et Rev. hist. d. relig. CIII, 1931, p. 83. F . C.]. Le thème d'un discours, dialogue ou vision sur 011 au pied d'une montagne sainte paraît jusque dans les papyrus magiques, cf. P G M XII 92 ss. (II, 63, 19 Pr.) : εγώ ε ' μ ι , φ· συνήντησας όπο το ιερόν ορος και έδωρήσω την του μ ε γ ί σ του δν· σου γνώσιν, ήν και τ η ρ ή σ ω άγνώς μηδέν!
**
πρό
constructio dura, quippe ubi oratio recta et oratio obliqua commixtae sint || 12 άπηνδρείωσα scripsi (cf. άνδοειώσας I V Macc. i5, 2 3 ) : άπηνδρίο>σα c o d d . || 1 3 - 1 4 ώς εφης S c o t t || 1 4 παλιγγενεσίας A C : παλιγγενεσίαν M B C — < γ έ ν ε ? ι ν > s u p p l e u i : < τ ρ ό π ο ν > R e i t z . || ι 5 εκ. φωνής s e e l . S c h w a r t z : « a n έκφανώς? » E i n a r s o n — κ ρ υ β ή ν : κρύβδην P a t r . ( a u t h o c a u t κρυβων a u t κρυβή R e i t z . ) νήθη c o d d . :
ίνεγεννήθης
Reitz.
malim
|[ 16 άνθρωπος έγεν-
άνθρωπος άν
άναγεννηθείη.
(άνθρωπος άναγεννηθείη άν Scott) ; animadveitendum tarnen in Joli. 3, 3 - 4 , ή
γεννηθή
μήτρα,
άνωθεν, γεννηθήναι h o c
έν σιγή < κ ύ ο υ σ α
tated! additur).
>
Scott
sensu
(ubi
u s u r p a r i || 1 7
κυουσα
praeter
σοφία
necessi-
le Silence 13 , et la semence est le vrai Bien. — Mais qui ensemence, ό père ? car me voilà tout à fait perplexe. — Gest le Vouloir de Dieu 1 4 , mon enfant. — Et de quelle sorte est l'engendré, ô père? car il ne peut participer en rien à ma propre substance. — L engendré sera différent, il sera dieu fils de Dieu, le Tout dans le Tout, composé de toutes les Puissances 15 . — Tu me dis une énigme, père, et tu ne parles pas comme un père à son fils 16. — Cette sorte de chose ne s'enseigne pas, mon enfant, mais, quand il lui plait, Dieu lui-même en donne le ressouvenir 17 . 3 — Tu me donnes, ô père, des explications impossibles et forcées 18 : c'est pourquoi je veux y faire une juste réplique 1 9 : « Je suis né comme un fils étranger à la race de mon père 20 . » Ne me refuse pas jalousement ta science 2 1 , père ; je suis ton fils légitime 22 : expose-moi tout au long le mode de la régénération. — Que dirai-je, mon enfant ? je ne puis dire que ceci : voyant en moi-même une vision immatérielle, produite par la miséricorde de Dieu, je suis sorti de moi-même pour entrer dans un corps immortel et je ne suis plus maintenant ce que j'étais 23 , mais j'ai été engendré dans l'Intellect. Cette chose ne peut 4 s'enseigner, et elle ne se voit pas avec cet élément formé de matière grâce auquel on peut voir ici-bas. C'e3t pourquoi aussi je n'ai plus souci de cette première forme composée qui fut la mienne. Je n'ai plus de couleur, ni le sens du toucher, ni de mesure dans l'espace, tout cela m'est étranger. Maintenant tu me vois, mon enfant, avec les yeux, mais ce que < j e suis, tu ne peux p a s > le comprendre en me regardant avec les yeux du corps et par μεταδιοούς, ει μ ή τοΐς συνμύσταις εις τάς σας ιεράς τελετάς. O n peut penser à Zoroastre (Reitzenstein, ÜMR, p. 296), mais aussi bien à Moïse (Eitrem). Pour la rencontre mystique « au pied de » la montagne sainte, c f . en outre Julien, Orat. V I I 23ο Β, et, pour la révélation à Moïse sur le Sinaï, Philon, de decalogo 11 ( I V , p. 278 ss. C . - W . ) [et Qu.Exod., II J 5 ; Clem. Alex., Strom. V 12, 78, 3 (I, p. 377.30 Stähl.) ; Ps. Denys, Theol.myst.13 ;
άληθινόν άγαθόν. — Τίνος σπείραντος, ω πάτερ ; τό γάρ σύνολον άπορώ.
ΤοΟ θελήματος τοΟ ΘεοΟ, ώ τέκνον. —
ΚαΙ π ο τ α π ό ς δ γεννώμενος, ω πάτερ ; άμοιρος γάρ τ ή ς έν εμοί ούσίας [καΐ τ ή ς νοητής]. — "Αλλος εσται δ γεννώμενος ΘεοΟ θεός π α ι ς , τό πδν έν παντί, έκ πασών δυνάμεων συνεστώς.
—
5·
Αϊνιγμά μοι λέγεις, & πάτερ, καΐ ούχ ώς
πατήρ υΐώ διαλέγη. — ΤοΟτο τό γένος, ώ τέκνον, ού διδάσκεται, άλλ' 8ταν θέλη, ύπό τοΟ ΘεοΟ άναμιμνήσκεται. 3
— Άδύνατά
μοι λέγεις, & πάτερ, καΐ βεβιασμένα*
δθεν πρός ταΟτα δρθώς άντειπείν θέλω · « άλλότριος υίός ίοπέφυκα τοΟ πατρικοΟ γένους » ·
μή φθάνει μοι, πάτερ ·
γνήσιος υΙός είμι · διάφρασόν μ ο ι τ ή ς παλιγγενεσίας τόν τρόπον.
—
TL εΐπω,
ω τέκνον;
ού κ Ι χ ω λέγειν,
πλήν
τοΟτο · ορών -[· τι ~ εν εμοί &πλαστον θέαν γεγενημένην έ ξ έλέου ΘεοΟ,
καΐ εμαυτόν έξελήλυθα εις άθάνατον σώμα,
καί. είμι νΟν ούχ δ πρίν, άλλ' έγεννήθην εν νφ **τό πρδγμα τοΟτο
ού
διδάσκεται,
ούδέ τφ πλαστώ τούτω
στοιχείω,
δι' οδ Ιστιν Ιδείν'· διό καΐ ήμέληταΐ μοι τό πρώτον σύνθετον είδος * ούκέτι κέχρωσμαι καΐ άψήν εχω καΐ
μέτρον,
άλλότριος δέ τούτων ειμί. νΟν δρδς με, ω τέκνον, δφθαλ- 2θ μοις, δ τι δέ < ε ί μ ι ο ύ > κατανοείς άτενίζων σώματι καΐ
3 - 4 τής εν νο'ί' ούσίας και της νοητής 4
και
της νοητής
Curnont —
seel.
άλλως Α
Reitz. :
|1 4 ' ^
i o r t
«
F e r g u s o n ||
an
και
της
νοητής
εκγονος?
· άλλος ... -καις d i s c i p u l o
Tat
Ä
tri-
buenda sunt || 6 συνεστός d || 10-11 αλλότριος ... γένους interrogative Parthey || ι3 ώ add. M alio atramento, sed ut. uid. M l : om. A II 14 όρων τι ( C fort, non seiuncta) : όρώντι A M : ορών B c . τι ueTbi male legibilis locum tenere coni. Reitz. (cf. I, 3), qui < π ο τ ε > reponit, όοών τιν' Flussas || ι5 διεξελήλυθα Reitz.; cf. tarnen, P l o t , 2 , 9 , 18 II 16 « f o r t , άνεγεννήθην » R e i t z . , q u i
16 τ ό . . .
ι 8 ίδεΐν
seel. II 18 οι' ού Reitz. : subauditur tarnen όραται — διό κα;· Festugière S c o t t , ) II
: και
διό c o d d . (και διαμεμέλισται K e i l
19 ουκέτι K e i l : οδχ ότι
codd.
|| 2 0 - 2 ΐ
και διαλέλυται
δφθαλμοΐς
W . Kroll, ap. J. Kroll 362 || 21 ό τι δέ Reitz. : ότι δέ BCM
Scott.
ό'τε δέ Α
ουχί δέ W .
Kroll — σ ώ μ α τ ι
και
:
σωματική
le Silence 1 3 , et la semence est le vrai Bien. — Mais qui ensemence, ô père ? car me voilà tout à fait perplexe. — Gest le Vouloir de Dieu 1 4 , mon enfant. — Et de quelle sorte est l'engendré, ô père ? car il ne peut participer en rien à ma propre substance. — L'engendré sera différent, il sera dieu fils de Dieu, le Tout dans le Tout, composé de toutes les Puissances 15 . — Tu me dis une énigme, père, et tu ne parles pas comme un père à son fils 1 6 . — Cette sorte de chose ne s'enseigna pas, mon enfant, mais, quand il lui plaît, Dieu lui-même en donne le ressouvenir 17 . 3 — Tu me donnes, ό père, des explications impossibles et forcées 18 : c'est pourquoi je veux y faire une juste réplique 19 : « Je suis né comme un fils étranger à la race de mon père 20 . » Ne me refuse pas jalousement ta science 21 , père ; je suis ton fils légitime 22 : expose-moi tout au long le mode de la régénération. — Que dirai-je, mon enfant ? je ne puis dire que ceci : voyant en moi-même une vision immatérielle, produite par la miséricorde de Dieu, je suis sorti de moi-même pour entrer dans un corps immortel et je ne suis plus maintenant ce que j'étais 23 , mais j'ai été engendré dans l'Intellect. Cette chose ne peut s'enseigner, et elle ne se voit pas avec cet élément formé de matière grâce auquel on peut voir ici-bas. C'est pourquoi aussi je n'ai plus souci de cette première forme composée qui fut la mienne. Je n'ai plus de couleur, ni le sens du toucher, ni de mesure dans l'espace, tout cela m'est étranger. Maintenant tu me vois, mon enfant, avec les yeux, mais ce que < j e suis, tu ne peux p a s > le comprendre en me regardant avec les yeux du corps et par μεταδιοούς, εΐ μ ή τοΤς συνμύσταις εις τάς σάς ιεράς τελετάς. On peut penser à Zoroastre (Reitzenstein, HMR, p. 296), mais aussi bien à Moïse (Eitrem). Pour ïa rencontre mystique « au piecl de » la montagne sainte, c f . en outre Julien, Orat. V I I 2 3ο Β, et, pour la révélation à Moïse sur le Sinaï, Philon, de decalogo 11 (IV, p. 278 ss. C . - W . ) [et Qu.Exod., II J5 ; Clem. A l e x . , Strom. V 12, 78, 3 (I, p. 377.30 Stähl.) ; Ps. Denys, Theol. my st. I 3 ;
άληθινόν αγαθόν. — Τίνος σπείραντος, ώ πάτερ ; τό γάρ σύνολον απορώ.
ΤοΟ θελήματος τοΟ ΘεοΟ, ω τέκνον. —
ΚαΙ π ο τ α π ό ς ό γεννώμενος, ω πάτερ ; άμοιρος γαρ τής έν έμοί ούσίας [καΐ τ ή ς νοητής]. — "Αλλος εσται ô γεννώμενος ΘεοΟ θεός π α ι ς , τό π8ν έν παντί, έκ πασών δυνάμεων συνεστώς.
—
5
Αΐνιγμά μοι λέγεις, ώ πάτερ, καΐ ούχ ώς
πατήρ υίώ διαλέγη. — ΤοΟτο τό γένος, ω τέκνον, ού διδάσκεται, άλλ' δταν θέλη, υπό τοΟ ΘεοΟ άναμιμνήσκεται. 3
— Άδύνατά
μοι λέγεις, ώ πάτερ, καΐ βεβιασμένα*
οθεν πρός ταΟτα ορθώς άντειπειν θέλω · « αλλότριος υιός ic πέφυκα τοΟ πατρικοΟ γένους » · μή φθόνει μοι, πάτερ * γνήσιος υ!ός είμι · διάφρασόν τρόπον.
—
Τ Ι εΐπω,
μοι τ ή ς παλιγγενεσίας τόν
ώ τέκνον ; ούκ
εχω λέγειν, πλήν
τοΟτο · ορών γ τι ~ έν εμοΙ απλαστον θέαν γεγενημένην έ ξ έλέου ΘεοΟ,
καΐ εμαυτόν έξελήλυθα εις άθάνατον σώμα, ι:
καΐ είμι νΟν ούχ ô πρΙν, άλλ3 έγεννήθην έν νφ *.τό πρδγμα τοΟτο
ού
διδάσκεται,
ούδέ τώ πλαστώ τούτω
στοιχείω,
δι' οΰ εστίν Ιδείν · διό καΐ ήμέληταί. μοι τό πρώτον σύνθετον είδος · ούκέτι κέχρωσμαι καΐ άφήν εχω καΐ μέτρον,
άλλότριος δέ τούτων ειμί. νΟν ορδς με, ώ τέκνον, δφθαλ- 2< μοίς, ο τι δέ < ε ΐ μ ι ο ύ > κατανοείς άτενίζων σώματι καΐ
3 - 4 τής εν νο'ι ουσίας και τής νοητής F e r g u s o n || 4
και
τής νοητής
seel.
Reitz. :
«
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και
τής
νοητής εκγονος ?
Λ
Cumont — άλλως Α || fort, άλλος ... τ:αΐς discipulo Tat tribuenda sunt || 6 συνεστός d || 10-1 1 αλλότριος ... γένους interrogative Parthey II \ 3 ώ add. M alio atramento, sed ut. uid. M 1 : om. A II 14 όρων τι C fort, non seiuncta) : όρώντι A M : ορών B c . τι uerbi male legibilis locum tenere coni. Reitz. (cf. I , 5), qui < π ο τ Ο > reponit, ορών τιν' Flussas || ID διεξελήλυθα Reitz.; cf. tarnen, Plot, 2, 9, 18 H 16 « fort, άνεγεννήθην » Reitz., qui 16 τό... ι8 ίδειν seel. H 18 δι' ou Reitz. : subauditur tarnen όράται — διό κα;· Festugière : και διό codd. (και διαμεμέλισται Keil και διαλέλυται Scott.) II 19 ουκετι Keil : ούχ οτι codd. || 20-21 όφθαλαοις W . Kroll, ap. J. Kroll 362 || 21 ö τι δέ Reitz. : δτι δέ BCM
Scott.
δτε
δέ Α
ουχί δέ W .
Kroll — σ ώ μ α τ ι
και :
σωματική
la vue sensible ; ce n'est pas avec ces yeux-ci qu'on me voit maintenant, mon enfant 2 4 . 4 — Tu m'as jeté dans une folie furieuse et dans un égarement d'esprit, ô père : car je ne me vois plus moimême à cette heure 2 5 . — Plût au ciel, enfant, que toi aussi, tu fusses sorti de toi-même 26 comme il arrive à ceux qui dans leur sommeil font des rêves, mais toi, sans dormir. — Dis-moi ceci encore : qui est l'opérateur 27 dans l'œuvre de la régénération ? — Le fils de Dieu — un homme comme les autres 28 — par le vouloir de Dieu. S — Maintenant, à coup sûr, ό père, tu m'as jeté dans une stupeur qui me retire la parole. Ayant perdu mes esprits, — car je te vois toujours la même stature, ô père, avec la même figure extérieure 29 . — Et c'est en quoi tu te trompes, car la forme mortelle change de jour en jour, elle évolue en effet avec le temps pour croître ou diminuer, comme une chose mensongère. 6 — Qu'y a-t-il donc qui soit vrai, ό Trismégiste ? — Ce qui n'est pas pollué 30, mon enfant, œ qui n'a point de limite, point de couleur, point de figure, ce qui est immuable, nu, brillant 30 a , ce qui ne peut être appréhendé que par soi seul, le Bien inaltérable, l'Incorporel. — Me voilà réellement fou, père ; je pensais que tu m'avais rendu sage, et voici qu'a été bouchée la perception que j'ai de ma: pensée 31 . — Il en va bien ainsi, mon enfant : ce qui se porte en haut, comme le feu, en bas, comme la terre, ce qui est liquide, comme l'eau, ce qui souffle par tout l'univers, comme l'air 3 2 ... Mais comment pourrais-tu le perce^ voir au moyen des sens, ce qui n'est ni rigide, ni liquide, ce qui ne peut être serré, ni s'insérer, ce qui n'est appréhendé Ps-elLos, L. à Xiphilin, Bibl. Gr. Med. Aevi, V , 44g et Cat. Man. Alchim. Gr., VI, p. 167-176. Psellos (ibid., p. 167 η. ι ) déclare avoir emprunté aux Chaldéens (c'est-à-dire probablement aiux Oracula Chaîdaïca) l'interprétation du symbole de Γάνάβασι; sur un mont sacré. H. C. P . ] . [En faveur de Moïse, c f . Philon, Qu. Exod. II 46, où l'invitation qui est faite à Moïse de gravir la montagne est associée à une seconde et divine naissance (voir mes remarques
οράσει.
ουκ
δφθαλμοις
τούτοις θεωροΟμαι
νΟν,
ω
τέκ-
νον. 4
— Εις μανίαν με ουκ όλίγην καί οΐστρησιν φρενών
ενέσεισας, ω π ά τ ε ρ · εμαυτόν γάρ νΟν ούχ ορώ. — Είθε, ω τέκνον, καί σύ σεαυτόν διεξελήλυθας, ώς οι εν υττνω ονειροπολούμενοι, χωρίς υ π ν ο υ . —
Λέγε
μοι καί τοΟτο·
εστι γενεσιουργός τ ή ς παλιγγενεσίας ; — Ό άνθρωπος εις, θελήματι πάτερ,
εις άφασίαν
ΘεοΟ.
5
—
τΙς
τοΟ ΘεοΟ παις,
ΝΟν τό λοιπόν, ω
με ή'νεγκας· τών
πριν
άπολειφθείς
φρενών, — τό γαρ μέγεθος βλέπω τό σόν τό αύτό, ώ πάτερ, σύν τω χαρακτήρι. — εΐδος καθ3 ήμέραν
Καί εν τούτω ψεύδη * τό γάρ θνητόν
άλλάσσεται*
χρόνω γάρ τρέπεται είς
αύξησιν καί μείωσιν% ώς ψεΟδος. 6
— ΤΙ
οδν αληθές έστιν, ώ Τρισμέγιστε ; — Τ ό
θολούμενον, ώ τέκνον, τό μή διοριζόμενον, τό τό
άχρώματον,
άσχημάτιστον, τό ατρεπτον, τό γυμνό ν, .τό φαινον, τό
αύτώ καταληπτό ν, τό άναλλοιωτον άγαθόν, τό —
μή
άσώματον.
Μ έ μ η ν α δντως, ώ πάτερ · δοκοΟντος γάρ μου υπό σοΟ
σοφοΟ γεγονέναι, ένεφράχθησαν αι αίσθήσεις τούτου μου τοΟ νοήματος. — Ο ύ τ ω ς εχει, ω τέκνον · τό μεν άνωφερές, ώς πΟρ, καί κατωφερές, ώς γή, καί ύγρόν, ώς υδωρ, καί σύμπνοον, ώς άήρ — , π ώ ς αισθητώς αύτό νοήσεις τό μή σκληρόν, τό μή ύγρόν, τό άσφίγγωτον, τό μή διαδυόμενον,
3 μοι A B — ο* Β II 5 διεςεληλύθεις Scott — οί om. AB (ins. B c ) Jf 7 Μ
γενεσιουργός : άθανασιαν
C
:
τελεσιουργός
Scott
|| 9 άφασίαν A B
— - άπολειφθέντα Β 2 || ί ο
lacunam
(e
corr).
post
φρενών
signât Reitz. —γάρ fort, secludendum— τό σόν MBC : om. ABC || 11
ψεύδη
B c ( e x - ε ι ?) : ψευδή C M
ψευδει A
|| τ 2 άλασσεται C M ]|
15 περιοριζόμενον Scott j| 17 εαυτώ B c — άγαθόν om. Patr., seel. Reitz. : τό αγαθόν d B c , fort, recte || 19-20 aut τούτου μου του νοήματος aut τούτου μοι του σώματος Reitz.. Nihil uero uautandum (cf. Radermacher Neatest. Gramm. 108 sq., Nock Gnomon V I I I 515 de usu genetiui liberiore) || 2 1 τό δέ *ατωφ3ρές dB c H 22 σ ύ μ π ν ο ο ν : a n εύπνουν u e l εύπνοον? — άήο R e i t z .
|| 2 3 διαλυόμενον P a r t h e y ;
μενον autem optime epitheto άσφίγγωτον opponitur.
υποπίπδιαδυό-
ΑΟΓΟΣ
que dans les effets de sa puissance et de son énergie, c© qui exige quelqu'un qui soit capable de concevoir la naissance en Dieu 33 ? 7 — En suis-je donc incapable, ô père ? — Qu'il n'en .soit pas ainsi, mon enfant Attire-le à toi 34 , et cela viendra; veuille-le, et cela se produit ; arrête l'activité des sens du corps, et alors se produira la naissance de la divinité 35 ; purifie-toi des punitions irrationnelles de la matière 36 . — J'ai donc des bourreaux en moi-même, ô père ? — Et pas en petit nombre, mon enfant, mais terribles et nombreux. — Je ne les connais pas, ô père. — Cette ignorance même 37 , mon enfant, c'est la première des punitions ; la seconde est la tristesse ; la troisième, l'incontinence ; la quatrième, la concupiscence ; la cinquième, l'injustice; la sixième, la cupidité; la septiefcje, la tromperie; la huitième, l'envie; la neuvième, la fraude^\ la dixième, la colère ; la onzième, la précipitation ; la douzième, la méchanoeté 38 . Ces punitions-ci sont douze en nombre ; mais, sous elles, d'autres plus nombreuses, mon enfant, par l'intermédiaire de la prison du corps, forcent l'homme intérieur 39 à souffrir par le canal des sens. Au * contraire, elles s'éloignent, non pas en masse il est vrai 4 0 , de l'homme dont Dieu a pris miséricorde 41 , et c'est en cela que consistent le mode et le sens de la régénération. 8 Maintenant, ne parle plus, mon enfant, et garde un religieux silence 42 : en récompense, la miséricorde ne oessera plus de descendre de Dieu sur nous 4 3 ... Réjouis-toi main-
τό μόνον δυνάμει
203
καΐ ενεργεία νοούμενον, δεόμενον δέ τοΟ
δυναμένου νοεΐν τήν έν θεώ γένεσιν ; 7
— 'Αδύνατος ουν είμι, ω πάτερ ; — Μ ή γένοιτο, ώ
τέκνον · έπίσπασαι είς εαυτόν, καΐ γίνεται*
καΐ
έλεύσεται * θέλησον,
κατάργησον τοΟ σώματος τ ά ς
αισθήσεις, καΐ
5
εσται ή γένεσις τ ή ς θεότητος · κάθαραι σεαυτόν από των άλόγων τ ή ς υλης τιμωριών. — Τιμωρούς γάρ έν έμαυτώ εχω, £> πάτερ ; — Ούκ δλιγους, ώ τέκνον, άλλα καΐ φοβερούς καΐ πολλούς. — 'Αγνοώ, ώ π ά τ ε ρ . — M La αυτη, ω τέκνον, τιμωρία ή αγνοία · δευτέρα λύπη · ι 0 τρίτη άκρασία · τετάρτη επιθυμία* πλεονεξία* εβδόμη άπάτη * ογδόη
πέμπτη
αδικία*
εκτη
φθόνος * ένάτη δόλος ·
δεκάτη οργή * ένδεκάτη προπέτεια * δωδεκάτη κακία * εισΐ δέ αδται αλλαι,
τόν αριθμόν δώδεκα * υπό
ώ
τέκνον,
διά
αίσθητικώς πάσχειν
του
δέ τ α ύ τ α ς πλείονες
δεσμωτηρίου
άναγκάζουσι
τόν
τοΟ
σώματος
ένδιάθετον
j5
&νθρω-
πον * αφίστανται δέ αδται, ούκ αθρόως, από τοΟ έλεηθέντος ύπό τοΟ ΘεοΟ, καΐ ουτω συνίσταται δ τ ή ς παλιγγενεσίας τρόπος και λόγος.
8
λοιπόν
σιώπησον, ώ τέκνον,
καΐ εύφήμησον καΐ διά τοΟτο ού καταπαύσει τό ελεος είς ήμ&ς από τοΟ ΘεοΟ * χαίρε λοιπόν, ώ τέκνον, άνακαθαιρόI
τό
μόνον
K e i l — και < μ ή >
μενον Be : δ εο με'ν ου A ( B , C M ; d e l . 3 είμι : 5
dans Gnomon, X I I I 1987, p. i 5 9 ss.). Noter que dans P G M XII on voit apparaître également les noms Adonaï, Sabaoth, le mot Amen, la mer Rouge. Il est question d'une montagne encore dans Dieterich, Mithrasliturgie, p. 20 1. i 3 , mais le contexte est d i f f é rent. A . D . N . ] . 2. Sur la παλιγγενεσία, c f . Reitzenstein, HMR, p. 262 ss. ; Poimandres, p. 23I, 368 ss. ; Dodd, p. 24ο. 3. επαγγελία : soit la proclamation (sommation, notification, prescription) du silence de la part d'Hermès (cf. έπαγγέλλειν σπονδάς, δοκιμασίαν etc.), soit la promesse (profession) du silence de la part de Tat (plus probablement ce sens, en raison de 22, σιγήν έπάγ-
1Γ
μοι Β
κατάργησον
είτε
codd.
—
(corr.
CM
B c ) || 4
: κατάρτησον
κάθαραι C M
ενεργεία Z i e l i n s k i —
δεό-
R e i t z . , qui τούτο δέ του δυν. j|
εαυτόν A C M : AB
: καθάραι
αυτόν Β
(corr. Bc) H
|| 6
εσται T u r n . :
e x κάθαραι B^
κάθαίρε A ||
(corr.
ßc)
7 εμαυτώ Β C M : έαυτώ A d , f o r t , r e c t e || 8 - 1 0 α λ λ ά . . . τέκνον o m . M , a d d . M c ( m g . ) || 1 2 έννάτη ins. Β ' —
ταύτας
τε του Tiedemann son
—
δεσμοτηοίου
AB
(corr.
B c ) || 1 4 τόν αριθμόν o m .
: ταύταις d || ι 5 διά του 13e : διά τούτο c o d d .
δια του Reitz. C
—
του
del.
Bc
|| 1 6
Β, διά
διά seel. Einar-
άναγκάζουσαι
B c ||
16-17 άνθρ ωπον : λόγον W . Kroll (cf. tarnen Zosim. ap. Scott, IV, 107,
7
ό δέ
έ'σω αύτού
άνθρωπος,
ό
πνευματικός)
|| ι y
ούκ
seel.
Scott : ούκ Reitz. || ι8 του om. Α — ούτως AMCc || ig inter καΐ et λόγος lacunam signât Keil ; sed fort. « et modus e t r a t i o » ( D o d d ) || 2 0 καταπαύσει D B : κ α τ α π α ύ σ ω A C M
σεται Reitz.
καταπαύ-
20
tenant, mon enfant, voici que te purifient à fond les Puissances de Dieu pour l'ajointement des membres du Verbe 4 4 . Elle est venue jusqu'à nous, la connaissance de Dieu : par sa venue, mon enfant, l'ignorance a été chassée. Elle est venue jusqu'à nous, la connaissance de la joie : à son arrivée, mon enfant, la tristesse fuira vers ceux qui ont de la place pour la recevoir. 9 La puissance que j'appelle après la joie est la continence. 0 puissance délicieuse ! faisons-lui, mon enfant, l'accueil le plus aimable : vois comme, dès son arrivée, elle a repoussé l'incontinence ! En quatrième lieu, maintenant, j'appelle l'endurance, cette puissance qui s'oppose à la concupiscence. L'échelon que voici, mon enfant, c'est le siège de la justice : vois comme, sans procès, elle a chassé l'injustice. Nous avons été rendus justes 45 , enfant, maintenant que l'injustice n'est plus là. J'appelle à nous comme sixième puissance celle qui lutte contre la cupidité, la bonté qui partage. Et, la cupidité partie, j'appelle encore la vérité : la tromperie s'enfuit, la vérité s'en vient à nous. Vois comme le bien a atteint sa plénitude, mon enfant;, à l'arrivée de la vérité 46 . Car l'envie s'en est allée loin de nous et, après la vérité, le bien a suivi, accompagné de la vie et de la lumière, et nous n'avons plus été assaillis par aucune punition des ténèbres 47 , mais elles se sont toutes envolées, vaincues, avec un grand bruit d'ailes. 10 Tu connais maintenant, mon enfant, le mode de la régénération. Par la venue de la Décade, mon enfant, la génération spirituelle 48 a été formée en nous, et elle chasse la Dodécade, et nous avons été divinisés par cette naissance. Celui donc qui a été gratifié, selon la miséricorde, de cette
μένος
ταΐς
τοΟ
ΘεοΟ δυνάμεσιν, ^:ίς
συνάρθρωσιν
ήλθεν ήμιν γνώσις ΘεοΟ · τ α ύ τ η ς ελθούσης,
ω τέκνον,
•εξηλάθη ή αγνοία, ήλθεν ήμιν γνώσις χαρδς · παραγενομένης
ταύτης,
ω
τέκνον,
χωροΟντας αυτήν.
9
ή
λύπη
δύναμιν
φεύξεται
καλώ επί
εις
χαρό
τους
τήν
έγ-
κράτειαν ' ω δύναμις ήδίστη, προσλάβωμεν, ω τέκνον, αύτήν άσμενέστατα*
πως
αμα
τω παραγενέσθαι
άπώσατο
άκρασίαν ; τετάρτην δέ νΟν καλω καρτερίαν, τήν επιθυμίας δύναμιν. νης
εστίν
τήν
κατά τ ή ς
ό βαθμός οΦτος, ω τέκνον, δικαιοσύ-
εδρασμα ·
χωρίς
γάρ
κρίσεως
Ιδε π ώ ς
τήν
άδικίαν έξήλασεν • έδικαιώθιγμεν, ω τέκνον, άδικίας
απού-
σης. εκτην δύναμιν
πλεο-
νεξίας, κοινωνίαν.
καλώ εις ημάς,
τήν κατά τ η ς
άποστάσης δέ £τι καλώ τήν
άλήθειαν
καί φεύγει απάτη, αλήθεια παραγίνεται, ΐδε π ώ ς τό άγαθόν πεπλήρωται, ω τέκνον, παραγινομένης τ ή ς αληθείας · φθόνος γάρ αφ' ημών άπέστη · ττ\ δέ αλήθεια καί τό αγαθόν έπεγένετο, ούδεμία
άμα £corj καί φωτί,
καί ούκέτι
τοΟ σκότους τιμωρία, άλλ' έ ξ έ π τ η σ α ν
έπήλθεν
νικηθεΐσαι
ροίζω. 1 0 . εγνωκας, ω τέκνον, τ η ς παλιγγενεσίας τόν τρόπον · της
δεκάδος παραγινομένης,
γένεσις
καί
τήν
ω
τέκνον, συνετέθη
δωδεκάδα έξελαύνει
1-2 του λόγου e x των λόγων Α ελθ. D B C
II 6 < τ ρ ί τ η ν >
£γκράτε:αν — χαοάν Α
δύναμιν
|| 3 γνώσις του θεού Α Reitz. : possis
(? ο 1 i m e t Β )
et
II
αλήθεια
— ταύτης δε
|| 7 » ύ τ ή ν ώ τέκνον Μ
Bc
|| 19
ουδεμία A B
φεύγε P i a s b e r g -
: ουδέ μία
CM
—
2 3 δωδεκάδα R e i t z . : δωδεκάτην c o d d . — έθεώθημεν
θημεν codd.
τήν
|| ί ο p o s t
signauit Reitz. || ι 1 κρίσεως Parthey : κτίσεω^
ι 5 καί φεύγει C M B ^ : φεύγει A B δε
τί]
κατά θεόν
c o d d . II ι 2-1 3 απούσης Β ' ( e x άπρύτης?), A V e n . : άπάσης D CM
νοερά
καί έθεώθημεν
γενέσει · δστις ουν ετυχε κατά τό ελεος τ η ς
δύναμιν lacunam γειλαι). Silence sur le mystère, c f . Id. r. d. Gr., p. Soi, η. ι et 2. C f . PGM XII g3, supra, n. 1. 4. Sur les Γενικά, c f . C . H. X 1 et 7 ; Siob. Hermet., Exc. IV A ι , V I ι . 5. C f . Dialogue de Cléopâtre et des Philosophes (alchimistes), Berthelot, Alchim. Gr., p. 292 ss. et mieux Reitzenstein, Nachr.
τοΟ
Λόγου.
άτρύτης ή άπατη,
κινηθεισαι Β || R e i t z . : έθεωρή-
Locum ita refinxit Reitz. : της δεκάδος παραγινομέ-
νης, ώ τέκνον, ή τήν δωδεκάδα έξελαύνει, συνετέθη < ή > ν ο ε ρ ά γένεσις καί έθεώθημεν τ η γενέσει.
naissance selon Dieu, ayant abandonné la sensation corporelle, se connaît soi-même comme étant constitué par les Puissances divines 49 , et il se réjouit dans son cœur 50 . 1 1 — Devenu inébranlable 5 1 de par Dieu, ô père, je me représente les choses, non par la vue des yeux, mais par l'énergie spirituelle que je tiens des Puissances. Je suis dans 3e ciel, dans la terre, dans l'eau, dans l'air ; je suis dans les animaux, dans les plantes ; dans le ventre, avant le ventre, après le ventre, partout 5 2 . Mais dis-moi encore ceci : d'où vient que les punitions des ténèbres, qui sont douzë en nombre, soient repoussées par dix Puissances ? comment cela se passe-t-il, ό Trismégiste ? 12 •— Cette tente 53 , mon enfant, hors de laquelle nous sommes sortis, a été constituée par le cercle du zodiaque, qui, à son tour, est composé d'éléments 54 , douze en nombre, nature unique, mais figure qui peut prendre toutes les formes 5 5 pour l'égarement de l'homme. Parmi ces punitions il y a des couples, mon enfant, qui sont unis dans leur action (en effet la précipitation est inséparable de la colère) et il est même impossible de les distinguer. Il est donc naturel, selon la droite raison, que ces punitions battent en retraite, selon qu'elles sont chassées par les dix Puissances, c'est-àdire par la Décade. Car la Décade, mon enfant, est génératrice de l'âme 56 . Vie et Lumière sont unies, alors est né
γενέσεως, τήν σωματική ν αΐσθησιν καταλιπών, εαυτόν γνωρ ί ζ ε ι εκ τούτων συνιστάμενον καΐ ευφραίνεται 1ί
— Ά κ λ ι ν ή ς γενόμενος ύπό τοΟ θεου, ω πάτερ, φαν-
τ ά ζ ο μ α ι , ούχ δράσει οφθαλμών αλλά τ ή διά δυνάΤμεων νοητική ενεργεία, έν ούρανω είμι, έν γή, έν ϋδατι, έν α έ ρ ι ' έν ζ ώ ο ι ς ειμί, εν φυτοις · έν γαστρί, πρό γαστρός, μετά γαστέρα, πανταχοϋ. αλλ' ετι τουτό μοι είτιέ, π ω ς αι τιμωρίαι τοΟ
σκότους,
ουσαι αριθμώ δώδεκα, ύπό δέκα
άπωθοΟνται. τ ί ς δ τρόπος, ω Τρισμέγιστε ;
δυνάμεων
12
— Τό
σκήνος τοΟτο, ο και, ω τέκνον, διεξεληλύθαμεν, έκ τοΟ ζ ω ο φόρου κύκλου συνέστη καΐ τούτου συνεστώτος έκ [αριθμών] δώδεκα όντων
τόν
αριθμόν,
φύσεως
μιδς,
παντομόρφου
Ιδέας, είς πλάνην τοΟ ανθρώπου · διαζυγαΐέν αύταις είσιν, ω τέκνον, ήνωμέναι έν τ ή π ρ ά ξ ε ι
....αχώριστος έστιν
ή
προπέτεια τ ή ς οργής · εισΐ δέ καΐ αδιόριστοι, εικότως οδν κατά τόν ορθόν λόγον τήν άπόστασιν ποιοΟνται, καθώς καΐ από
δέκα
δυνάμεων
έλαυνόμεναι,
δεκάδος · ή γάρ δεκάς, ω τέκνον,
τουτέστιν
από
τής
έστί ψυχογόνος · ζωή
δέ καΐ φως ήνωμέναι εισίν, ενθα δ τ ή ς ενάδος
αριθμός
1-2 post γνωρίζει signât laciinam Reitz., qui ^έκ φωτός και ζωής τυγχάνοντα
κ α ί > έκ
τούτων
συνιστάμενος ευφραίνεται
ex
gr.
|| 2 έκ
τούτων συνιστάμενον P a t r . : έκ τούτων συνιστάμενος c o d d . , f o r t . . r e c t e ; και έκ τούτων συνιστάμενος ευφραίνεται B c ( « a n εκ νοητών ? »
Cumont)
II 3 άκλινής... θεού Hermeti tribuit Tiedemann — δέ post άκλινής Göttingen. 1 9 1 9 , p. i5.38 : σαφηνισον ή μ ι ν τηλαυγώς, p. 16.74 s . : έρω υμϊν τ η λ α υ γ ώ ς ...έν αινίγμασιν δε αοςομαι του λέγειν. Dans la euite (16.75 ss.), il est question aussi d'un ορος, mais la révélation (cf.' 1 7 . 1 1 4 ss.) n'a point lieu sur une montagne. 6. Ou à la rigueur le « passage », si l'on garde μεταβάσεως des MSS. En général la révélation a lieu « sur » la montagne. [Peut-être κατάοασις = « pente » (downward slope), c f . Josué8, 24. A . D . N . ] . 7. και (1. ί ο ) : c f . Addenda, p. 219. 8. άτταλλοτοιούσΟαι : c f . Euagr. Pont., Cent. I 79, p. 117 F r . : ή δε δευτέρα άποταγή (του κόσμου) εστί το άπαλλοτοιωΟήναΓ της κακίας, Valentin, αρ. Clem. A l e x . , Strom. IV 1 3 , 8 9 : ®ταν> γαρ τον μεν κόσμον λύητε. ύμεϊς δε μ ή * καταλύησθε, κυριεύετε τ ή ς κτίσεως και οΟορας άττάσης et Jonas, I, p. 122-126, 199-200 'r
s c r . e t d e l . M — του Λ : o m . B C M
|| 5 p o s t είμι, έν φυτοΐς έν γαστρί
scr. et del A || 8 δέκα e δε και B c || 10 δ και ώ Keil : και ώ AB καΐ δ C
δ ex ώ ut u i d . Μ
öd
ώ Β* || 11 έκ scripsi — έξ αριθμών
codd. (an forendum, i. q. « res numeratae », « elementa? » Einarson) : στοιχείων Reitz. || 12 τών άοιθμών A, corr. A c || i3 post ιδέας iacunam statuit Reitz., qui
ουν, εί
καί>
: fort,
παντομόρφους
φύσεως < μ έ ν > μιας, π. < δ έ > 1 δ έ α ς B c || ι
ριστος e x . g r . R e i t z . : < κ α ι > άχώοιστος B^ uel άχ.
(Scott) 4
αχώριστος < γ ά ρ >
έ. < ή πλεονεξία τής αδικίας κ α ί > ή προπ., u e l ,
•ό. · είσι δέ
και
ιδέας
, afin que nous ne divulguions pas le Tout à la foule, < m a i s > seulement à ceux que Dieu lui-même choisit 62 . 14 — Dis-moi, ό père, ce nouveau corps qui est composé des Puissances, est-ce qu'il subit un jour la dissolution ? — Silence ! ne dis pas des choses impossibles, car ce serait un péché, et l'œil de ton intellect en serait affecté d'une souillure 63. Le corps sensible de la nature est bien éloigné de la génération substantielle 64 , car l'un est dissoluble, l'autre est indissoluble, l'un est mortel, l'autre immortel. Ne sais-tu pas que tu es né dieu et fils de l'Un, ce que je suis moi aussi? 15 — Père, je voudrais cette eulogie en forme d'hymne que tu m'as dit avoir entendu chanter aux Puissances quand tu fus parvenu à lOgdoade 6 5 . — Selon l'Ogdoade révélée par Poimandrès 66 , j'approuve, enfant, ta hâte à briser la tente : car maintenant, tu es entièrement pur 67 . Poimandrès, l'Intellect de la Souveraineté 68 , ne m'a rien transmis H. C . P u e c h , Mélanges Cumont, p. 948-950; A . D . Nock, Harv. Th. Rev., XXVII, 1934, p. 63 (vision de Mandoulis, 5 ss.) : άλοτριον (sic) έμαυτον έτοιησάμην πάσης κακείας. — τταραδιδόναι. C f . PGM IV 483, 85a ; X I I g3 (μηδέν! μεταοιδούς) ; Sap. Salom. η, ι3 ; de mundo, 391 a 17, et, en général, Id. rel. d. Gr., p. 121, n. 4 ; p. 3o3, n. 3 ; Norden, Agn. Th., p. 288-293; Cumont, Harv. Theol. Rev., X X V I ( i 9 3 3 ) , p. i54. 9. άττηνδρείωσα d'après la correction de Nock. 10. C f . la δόξα de XII 3, et, pour le fond, I 19, IV 5-6, XI 21. — Sur la suite (1. i 3 - i 5 ) , c f . Addenda, p. 219. 11. C f . PGM IV 5 i 7 - 5 i S : θνητός γεννηθείς έκ θνητής υστέρας (cf. 645-648) et Dieterich, Abraxas, p. 58, n. 3. Cette connaissance de sa véritable origine est de toute importance pour le spirUuel, c f . Iren. I 21, 5 ( = I i4> 4 H.) : ει ή μητήρ υμών (des
πέφυκε του πνεύματος, ή ένας ουν κατά λόγον τήν δεκάδα εχει, ή δέ δεκας τήν ένάδα. 13
—
Π ά τ ε ρ , τό παν ορώ καί έμαυτόν έν τω νοΐ. —
Αϋτη εστίν ή παλιγγενεσία,
ω τέκνον, τό μηκέτι φαντά-
ζεσθαι εις τό σώμα τό τριχί} διαστατόν... δια τόν λόγον
5
τοΟτον τόν περί τ η ς παλιγγενεσίας γ είς δν ύπεμνηματισάμην f ίνα
μή ώμεν διάβολοι τοΟ παντός εις τούς πολ-
λούς, -j· είς οι)ς ψ ô θεός αύτός θέλει. 14
Είπέ
μοι, ω πάτερ,
τό σώμα
μεων συνεστός λύσιν ΐσχει π ο τ έ ;
τοΟτο τό έκ δυνά-
—
Ευφήμησον
καί μή ι®
αδύνατα φθέγγου · έπεί αμαρτήσεις καί άσεβηθήσεταί σου ô οφθαλμός τοΟ νοΟ. τό αίσθητόν τ ή ς φύσεως σώμα πόρρωθέν έστι τ η ς
ούσιωδοΟς γενέσεως · τό μεν γάρ έστι δια-
λυτόν, τό δέ άδιάλυτον, καί τό μέν θνητόν, τό δέ άθάνατον. αγνοείς δτι θεός πέφυκας καί τοΟ ενός παις, δ κάγώ ; 15
^
— Έ6ουλόμην, ω πάτερ, τήν δια τοΟ υμνου εύλο-
γίαν, ην εφης έπΐ τήν δγδοάδα γενομένου σοΙ) άκοΟσαι τών δυνάμεων. —
Καθώς 'Ογδοάδα
δ
Ποιμάνδρης
τέκνον, καλώς σπεύδεις λΟσαι τό σκήνος ·
γάρ. ô Ποιμάνδρης, ο τ ή ς αυθεντίας νοΟς, πλέον
2 έμπεριέχει
S c o t t — ή δέ δεκας A B :
καί
έθέσπισε,
κεκαθαρμένος
τ, δεκάς C M
μοι τών
|| 5 p o s t
διαστατόν signât lactinam Reitz. ; εις secluso, διαστατόν, Scott || 6-y ύπεμνηματισάμην Reitz. (tum fort, et είς secludendum) || 8 < ά λ λ > είς ους Reitz. ; είς δέ ους uel είς οδς δέ E i n a r s o n — θέλει
Β
ό θεός αυτός θέλιι A C B c
αυτούς
9 ~ ί ο δυνάμεως A B
θέλει
6
θεός
d
|| 9
: αύτός ό θεός θέλει Μ τούτο
τό
C M : τούτο
ό θεός AB
[|
|| ί ο συνεστός Α : συνεστώς B C M || ι ι άσεβηθήσεται
ABCM : άσεβήσεται D
άποσβεσθήσεται Reitz. — σου MDB2 et (ex σοι^
A : μου B C || ι 3 < τ ο ϋ έ κ > της R e i t z . — γ ε ν έ σ ε ω ς : ενώσεως W . II 1 6 δια τήν Β , c o r r . Β * (γρ.) — ευλογιών d Β 2
Krol[
(γο.) : άλογίαν M
(ut
uid. : lectio et hic et p. 209.3, 5 incerta) BC
άναλογίαν A B ' —
εύλογίαν
έβουλόμην
Reitz. (
Scott) ;
autem
regit acciisatiuum || 17 δγδοάδα A e corr. (an e τ-?) — σου Reitz. : μου codd. (γενόμενον νουν postea R e i t z . ) ; an μου ?— τών (ex
τήν?)
Β1
|| 1 8 < ά ν ι ό ν τ ι
μοι
είς τ ή ν > Όγδοάδα
post έθέσπισε interp. Scott (et Reitz., Stud. II 19 < ώ > τέκνον Scott.
Reitz., olim
ant. Synkr.
—
28 n. 1)
2ο
de plus que ce qui est écrit 69 , sachant que je serais, par moi-même, capable de tout comprendre et d'entendre ce que je voudrais et de tout voir 7 0 , et il m'a prescrit 71 de faire ce qui est beau. Aussi chantent, en toutes choses 72 , les Puissances qui sont en moi. 16 — Père, je veux entendre, je veux connaître^ tout cela ! — Silence donc, mon enfant, écoute maintenant l'eulogie bien adaptée, l'hymne de la régénération : il n'était pas dans ma pensée de le manifester ainsi sans réserve, si ce n'est à toi, à la fin de tout 7 3 . Aussi cet hymne n'est-il pas objet d'enseignement, mais il reste enseveli dans le silence 7à . Eh bien donc, mon enfant, tiens toi debout en un lieu à ciel ouvert, et, face au vent du sud, au moment de la chute du soleil couchant, fais adoration : et de même encore au lever du soleil, en te tournant vers le vent d'est 75 . Silence donc, enfant. HYMNODIE SECRETE : DISCOURS IV* ™ 17 « Que toute nature dans le monde prête l'oreille au son de l'hymne 7 7 . Ouvre-toi, terre ; que s'ouvre à ma voix tout verrou de la pluie : ne vous agitez plus, les arbres ! Je vais chanter le Seigneur de la Création, et le Tout, et l'Un. Ouvrez-vous, cieux ; vents, retenez vos souffles, que le cercle immortel de Dieu prête l'oreille à mon verbe. Je vais chanter Celui qui a créé tout l'univers, qui a fixé la terre et suspendu le ciel, qui a ordonné à l'eau douce de sortir de l'océan pour se répandre sur la terres habitée et inhabitée pour la subsistance et la création de tous les hommes, qui a ordonné au feu de paraître pour tout usage qu'en voudraient faire dieux et hommes. Donnons-lui tous ensemble l'eulogie, à lui qui plane par dessus tous les cieux, au Créateur de toute la nature. C'est lui
Εγγεγραμμένων
ού
παρέδωκεν,
είδώς
δτι
άττ'
έμαυτοΟ
δυνήσομαι π ά ν τ α νοεΐν καΐ άκούειν ων βούλομαι, καΐ οραν τ α π ά ν τ α , και έπέτρεψέ μοι έκεΐνος ποιειν τ ά καλά. διό καΐ έν πασιν αί δυνάμεις αι έν έμοί $δουσι. — Θέλω, π ά τ ε ρ , άκοΟσαι, 16
καΐ βούλομαι ταΟτα νοήσαι.
— Ή σ ύ χ α σ ο ν , ω τέκνον, καΐ τ ή ς άρμοζούσης νΟν
άκουε εύλογίας, τόν υμνον τ ή ς παλιγγενεσίας, ον ούκ έκρινα ούτως εύκόλως έκφάναι, ει μή σοΙ έπΐ τέλει τοΟ
παντός,
οθεν τοΟτο ού διδάσκεται, αλλά κρύπτεται έν σιγή. ούτως ουν, ω τέκνον, σ τ ά ς έν ύπαίθρω τόπω, νότω άνέμω βλέπων περί καταφοράν
απο-
τοΟ ηλίου δύνοντος, προσκύνει ·
ομοίως καΐ ανιόντος πρός άπηλιώτην. ήσύχασον, ω τέκνον.
Υ Μ Ν Ω Δ 1 Α Κ Ρ Υ Π Τ Η , Λ Ο Γ Ο Σ Δ' 17
π α σ α φύσις κόσμου προσδεχέσθω
•ακοήν. άνοίγηθι γή, άνοιγήτω δένδρα
μή σείεσθε. ύμνεΐν
τοΟ
ύμνου
τήν
μοι π&ς μοχλός δμβρου, τ ά
μέλλω τόν τ ή ς κτίσεως κύριον,
x a l τό π α ν καΐ τό εν. άνοίγητε ούρανοί, ανεμοί τ ε σ τ ή τ ε . δ •κύκλος δ αθάνατος τοΟ ΘεοΟ, προσδεξάσθω μου τόν λόγον * μέλλω γάρ ύμνεΐν τόν κτίσαντα τ ά π ά ν τ α , τόν π ή ξ α ν τ α τήν γήν καΐ ούρανόν κρεμάσαντα καΐ έ π ι τ ά ξ α ν τ α νού τό γλυκύ ύδωρ είς τήν οίκουμένην
έκ τοΟ ωκεα-
καΐ άοίκητον
χειν εις διατροφήν καΐ κτίσιν π ά ν τ ω ν των
ύπάρ-
ανθρώπων, τόν
έ π ι τ ά ξ α ν τ α πύρ φανήναι εις πδσαν π ρ α ξ ι ν
θεοις τ ε καΐ
άνθρώποις. δώμεν π ά ν τ ε ς ομοΟ αύτω τήν εύλογίαν, τ ω έπί των ^ούρανών
ι εγγραμμένων
μετεώρω, τ ω π ά σ η ς
C || 3 έπέτοεψαι C
φύσεως κτίστη,
— και
:
ουτός
ώς R e i t z . (αί έν ιζΖσι
•δυνάμεις και έν Scott: si quid rnutandum, malim αί και έν χασιν δuv. έν) J| 8 ούτως εύκόλως έκ^άναι A B 9 κρίπτεται
C || 10 στάς
B[
: ουτο>ς έκφάναι εύκόλως C M B c ||
: τάς A B C M —
νότω
άνέμω
:
πρός
•νότον άνεμον B c — αποβλέπων o m . Α || ι 3 t i t u l u i n i t a B C M : ύμνωδια
Archontes qui entourent le Démiurge) αγνοεί την εαυτής ρίζαν, ε γ ώ οΤδα έμαυτόν και γινώσκω δ'θεν ε ι μ ί κ τ λ . C'est cette connaissance qui permet de contemnere mundi fabricatores archontas durant Γ άνοδος, Iren. I 25, 2 (== I 20, 1 H.) et Jonas, p . 232-233.
A
II
16 άνοίγηθι C M B c
17 σείεσθε, s e d Reitz — ξαντα
αι
: άνοιθι A B
—
ομβρου
s u p r a ιε C : σειέσθω R e i t z .
άνοίγητε C M B C :
: αβύσσου || I 8 τ ό a n t e
ανοίγετε A ( B ) — τε o m . A B
: « a n έπιστάξαντα? »
|| 21
R e i t z . || έν s e e l . έπιτά-
F e r g u s o n || 23 κτίσιν A C M : χρήσιν B c
•κτήσιν 1297 ; « fort, και κτίσιν secl. >» Reitz. — των A : om. BCM.
qui est l'œil de l'intellect 78 , qu'il reçoive donc l'eulogie de mes Puissances. 18 Puissances qui êtes en moi, chantez l'Un et le Tcyut79 : chantiez à l'unisson de mon vouloir, vous toutes, Puissances qui êtes en moi. Sainte connaissance, illuminé par toi, c'est grâce à toi que je célèbre la lumière intelligible et me réjouis dans la joie de l'intellect 80 . Vous toutes, Puissances, chantez l'hymne avec moi. Et toi aussi, chante pour moi 80 a , continence ! ma justice, chante le Juste par moi ; ma bonté libérale, chante le Tout par moi ; chante, vérité, la Vérité ; chante le Bien, toi, le bien ; Vie et Lumière, c'est de vous que vient l'eulogie et c'est à vous qu'elle retourne. Je te rends grâce, Père, énergie des Puissances ; je te rends grâce, Dieu, puissance de mes énergies. Ton Verbe, par moi, te chante ; par moi, reçois le Tout en parole 81 , comme sacrifice spirituel. 19 Voilà ce que crient les Puissances qui sont en mod : elles chantent le Tout, elles accomplissent ton vouloir. Ta volonté vient de toi et retourne à toi, le Tout 8 2 . Reçois de tous le sacrifice spirituel. Le Tout qui est en nous, sauve-le, Vie, illumine-le, Lumière, Esprit (?), Dieu ! Car de ton Verbe, c'est Noûs qui est le pasteuir83. O porteur de l'esprit, Démiurge, c'est toi qui es Dieu. 20 Voilà ce que clame l'homme qui t'appartient 84 , à travers le feu, à travers l'air, à travers la terre, à travers l'eau, à travers le souffle, à travers tes créatures. J'ai obtenu de toi l'eulogie de l'Aiôn 8 5 et, selon mon désir, par ta volonté j'ai atteint le repos 86 . J'ai vu par ton vouloir cette eulogie prononcée. » 12. « L'homme » véritable, régénéré, c f . infra, η. i 5 , et supra, p. 22, n. 4 i . — Ou « l'homme » en un sens générique (Nock). ι3. Σιγή est ici, je pense, une entité gniostique, c f . Exc. ex Theod. 29-30 ; Iren. I ι , 1-2 H. ; 5, i - 3 H. ; 8, 1 H. ; Hippel. VI 29, 3 ( i 5 6 . 4 W . ) ; Baynes, Copt. Gnost. Treat., index, s. v. Silence et Sophia ; Orac. Chald., p. 16 Kroll, Lehren, p. 8, et supra, p. 21, n. 34. τ4. θ έ λ η μ α . C f . Βουλή Οεου I 8, θέλημα Οεου V η (in fine), θέλησις (Οεουι IV ι , Reitzenstein, Poimandres, p. 2 ΐ 5 , n. 2, 233 ; Hist. Monach., p. i 3 i , n. 2 où il cite Euagr. Pont., Cent. I 63,
εστίν δ τού νού οφθαλμός, καΐ δέξαιτο των δυνάμεων μου τήν εύλογίαν. 18
αι δυνάμεις αι έν έμοί, ύμνειτε τό εν καΐ τό παν ·
συνάσατε τ ό θελήματί μου τιασαι αι έν έμοί δυνάμεις, γνώσις άγια, φωτισθείς άττό σου, διά^σού τό νοητόν φως ύμνων χαίρω
έν
χ»ρ&
νοΟ.
πασαι
δυνάμεις ύμνειτε σύν
3
έμοί.
καΐ σύ μοι, έγκράτεια, ύμνει. δικαιοσύνη μου, τό δίκαιον ύμνει δι' έμου. ύμνει
κοινωνία ή έμή, τό παν
αλήθεια τήν
υμνεί δι' έμοΟ ·
άλήθειαν. τό αγαθόν, αγαθόν,
ύμνει·
ζωή καΐ φως, αφ' ύμων εις ύμας χωρεί ή εύλογία. εύχαριστω σοι, πάτερ,
ένέργεια των δυνάμεων,
Ι{ >
εύχαριστω σοι, θεέ,
δύναμις των ένεργειών μου* δ σός Λόγος δι' έμοΟ ύμνει σέ. δι' έμοΟ δέξαι τό παν λόγω, λογικήν θυσίαν.
19
ταύτα
βοωσιν αι δυνάμεις αι έν έμοί · τό ποέν ύμνούσι, τό σόν θέλημα τελοΟσι, σή βουλή από σοΟ έπΐ σέ, τό παν. δέξαι άπό πάντων λογικήν θυσίαν · τό παν τό έν ήμιν, σωζε ζωή, φ ώ τ ι ζ ε φως, -j- πνεύμα γ θεέ * Λόγον γαρ τόν σόν ποιμαίνει δ ΝοΟς. πνευματοφόρε, δημιουργέ ·
20
σύ εΤ δ θεός.
δ σός άνθρωπος ταύτα βοδ δια πυρός, δι' αέρος, δια γής, διά ύδατος, δια πνεύματος, διά των
κτισμάτων σου. άπό σού
20
Αιώνος εύλογίαν εύρον και, ο ζ η τ ω , βουλή τ ή σή άναπέπαυμαι. εΐδον θελήματι τφ σω τήν εύλογίαν ταύτη ν λεγομένην.
ι νου ABC : νόμου Md νοός μου Reitz. — μου CMBC : om. AB || 3 αί post δυνάμεις add. supra lineam A — τό (ante παν) seel. Reitz. II 4 αί ACMB c : om. BD || 5 post φως aliquid velut, excidisse censet Reilz. || 7 post έγκράτεια u . g . < τ ή ν θείαν
έγ*οάτ»ιαν>
supplendum
censet
R e i t z . j| ι ο υμών
R e i t z . : η μ ώ ν c o d d . — ύμας B C M 1 : ήμας ^ ( Μ ) || ι ι δυνάμεων < μ ο υ >
Reitz. H 14 τό παν Flussas || ι5 τελουσι σή Turn. — σή βουλή Scott, fort, recte || 16 post θυσίαν leuius interpunxit Ferguson, ita ut τό π5ν τό έν ήμΐν subiectum sit uerbi δέςαι. fort, r e c t e — ήμΐν A B C M
cogitauerat σου
:
άπο
: υμίν M 1 d || 17 πνευμάτιζε K e i l
( d e ποίμαινε
R e i t z . ) || 17-18 ποιμαίνει A B M : ποιμένες C || 20 του Y a t .
1949
^1™
R e i t z . || 22 ειδον
άπο
...λεγο-
μένην discipiilo Tat tribuit T i e d e m a n n — λέγομεν Β, corr. B c : λέγων Scott.
21 — 0 père, je l'ai déposée moi aussi dans mon monde. — Dis « dans le monde intelligible », enfant. — Dans le monde intelligible, père. J'ai puissance 87 ; par la vertu de ton hymne et de ton eulogie, mon intellect a été illuminé à plein 87 a . Bien plus 8S, je veux, moi aussi, offrir de mon propre fonds une eulogie à Dieu. — Ne t'engage pas à la légère, mon enfant. — Ce que je contemple dans l'Intellect, ô père, je le dis 89 : « A toi, premier auteur de l'œuvre de la génération 90 , moi Tat, à mon Dieu, j'offre des sacrifices spirituels. Dieu, toi Père, toi le Seigneur, toi l'Intellect, reçois de moi les sacrifices spirituels que tu veux 90 a . Car c'est par ta volonté que tout s'accomplit 91 . » — Toi, mon enfant, offre un sacrifice agréable, à Dieu, Père de tous les êtres. Mais ajoute, enfant : « par le "Verbe ». 22 — Je te remercie, père, des conseils que tu m'as donnés dans ma prière (?) 92 . — Je me réjouis, enfant, de ce que tu aies tiré de bons fruits de la Vérité, une récolte immortelle 93 . Maintenant que tu as appris ceci de moi, promets-moi le silence en ce qui regarde ce pouvoir miraculeux 94, ne révélant à personne, enfant, le mode de transmission 95 de la régénération, afin que nous ne soyons pas comptés au nombre des divulgateurs 96 . Yoilà qui suffit, l'un et l'autre nous avons été assez occupés, moi à parler, toi à m'écouter. Maintenant, tu te connais dans la lumière de l'Intellect, toi-même et notre Père commun 97 .
21
καΐ έν κόσμω τω έμω. —
δύναμαι. έκ τοΟ σοΟ υμνου καΐ τ ή ς σής ευλογίας έπιπεφώεύλογίαν τώ θεω. — νώ, ω πάτερ, α
τέκνον,
μή ασκόπως. — Έ υ
τδ
5
θεωρω, λέγω. σοι, γενάρχα τ ή ς γενεσιουρ-
γίας, Τ ά τ θεω πέμπω λογικάς θυσίας, θεέ, σύ πάτερ, σύ δ κύριος, σύ δ νοΟς, δέξαι λογικάς δς θέλεις απ' έμοΟ · σοΟ γάρ βουλομένου π ά ν τ α τελείται. -
Σ ύ , ω τέκνον, πέμψον δεκτήν θυσίαν τ ω πάντων πατρί ισ
θεώ. άλλα καΐ πρόσθες, ω τέκνον, « διά τοΟ Λόγου. » 22
— Ευχαριστώ σοι, πάτερ, ψ ταΟτά μοι αινειν ε ύ ξ α -
μένω. -j- — Χαίρω, τέκνον, καρποφορήσαντος έκ τ ή ς άληθείας τ ά άγαθά, τ ά άθάνατα γενήματα. τοΟτο μαθών παρ* έμοΟ τ ή ς άρετής σιγήν έπάγγειλαι, μηδενί, τέκνον, έκφαί- ι5 νων τής-παλιγγενεσίας τήν παράδοσιν, ίνα μή ώς διάβολοι λογισθώμεν. ικανώς γάρ έκαστος ήμων έπεμελήθη, έγώ τ ε δ λέγων, σύ τ ε δ άκούων. νοερως εγνως σεαυτόν καΐ τόν πατέρα τόν ημέτερο ν. ι τέθεικα < σ ε > έν B c και έν i n r a s . C uel
άνατέθεικα κάμε
πλην καΐ
Turn. πάτερ
Piasberg;
|[ η < έ γ , υ > Reitz.
S c o t t (Ι 10 ευ, ω Reitz.
ι 5 . Hypostases de Dieu, plus précisément ici du Verbe (XIII 8), comme dans I 26 (supra, p. 2 5, n. 65). [Ou : « composé entièrement de Puissances », c f . Aristoph., Vesp. 709 : έν πασι λαγφοις. De même Scott, II, p. 379. A . D . N . ] . Pour l'idée, c f . Hippol. V 8, T8 (92.i5 W . ) : περί δε τής ανόδου αύτοϋ (de l'homme nouveau), τουτέστι τής αναγεννήσεως, fivα γένηται πνευματικός, ού σαρκικός. ι6. [Noter dans tout ce passage la persistance de l'ancienne con-
πάτερ, τέθεικα
τισταί μου δ νοΟς. πλέον θέλω κάγώ πέμψαι έ ξ ιδίας φρενός
λον B c
p. io3 Fr. : το γενέσθαι (τους) λογικούς και το μή γενέσθαι προς τ ψ του θεοΰ θελήματί έστιν, το δε γενέσθαι θνητούς -ή αθανάτους έπ' αύτοϊς έστιν (cf. C . Η. I 28).
—
« Έ ν τ φ νοητω » λέγε, τέκνον. — Έ ν τω νοητφ, ω πάτερ ·
Τάτ E i n a r s o n
|| 8 λ ο γ ι κ ά ς
τέθεικας και έν S c o t t τέθυκχ
f o r t , τετέλεκα :
an
λογικά;
και
θυσίας
πλέον:
Τάτ? — θεέ
Patr.
ευλογίας
έ~εμψας K e i l || 12 - 1 3 « fort, οειςαμένω >»
II ι 5 έ~άγνειλαι R e i t z . : έπάγγειλε Â C M II 1 7 έ π ε μ ε λ ή θ τ , : u e l
έττηλεήθη
uel
έζήγγειλε Β έπάγγει
έπεμελήθη
ci. Reitz.
ception sacerdotale d'une caste héréditaire : le fils peut seul succéder au père et apprendre de lui les vérités secrètes. F . C.]. 17. C f . infra, S 16 (207.9)^0^0 ου διδάσκεται et Plat., Epist. V i l . 3 4 i c : ρητόν γαρ ουδαμώς έστιν ώς άλλα μαθηαατα, κ τ λ . 18. βεβ ιασμενα. C f . Arist., Meta. Μ7, 1082 b 2-3 : όλως δε το ποιεΐν τάς μονάδας διαφόρους όπωσοΰν άτοπον και πλασματώδες * λέγω δε πλασματώδες το προς υπόθεσιν βεβιασμένον, Porph., de antro nymph. 36, p. 81 Ν. : ού δει δέ τάς το:αύτας εξηγήσεις βεβιασμένας ήγεΙσΟαι.
19. C f . Luc. 10.28 : ορθώς άπεκρίθης. Einarson propose : « Aussi est-ce justement; (à bon çlroit) que je Yeux y répliquer. » 20. Il semble qu'on ait ici un mot de passe pris à rebours, c f . les tablettes « orphiques », Orph. fr. 32 a 7 (p. i o 5 K e r n ) : αύτάρ έμοί γένος ούράνιον, b I V 2 (p. 106 Κ . ) : ο'ί γονεάν υπέy ονται, c 3 (p. 106 Κ . ) : και γάρ έγών υ μ ώ ν γένος ολβιον ευγομαι είμεν ( = d 3, e 3), g 2 (p. 108 Κ . ) : Διος τέκος ά γ λ ά ' κ τ λ . Iren. I 21, 5 (supra, p. 27, n. 78 : Marcosiens) et PGM IV 57^-575 : εγώ ε'.μί σύμπλανος ύμ"ίν άστη ο, και έκ του βάθους άναλάμπων, Bidez-Cumont, Les Mages hellénisés, II, p. 285, n. 2 et 3. Zielinski (l. cit. p. 344)» corrigeant του (1. i l ) en τούδε reconnaît dans αλλότριος υ'ος . . . γένους un morceau iambique. - 2 i . C f . I V 3 (supra, p. 53, n. 8), Sap. Sal. η, ι 3 άδόλως τε έμαθον, άφθόνως τε μεταδίδωμ?, τον πλουτον αύτη ς ούκ αποκρύπτομαι, Plot. I I 9» 4ο ss. : έςέστίο. . . τά « μ ε ί ν ω ειδέναι κάκεΤνα διώκειν και τοΤς ά λ λ ο ι ς τοϊς . . . διώκουσιν μ ή ^θονεΐν, Asclep. ι (ρ. 297-2) ·' nulla inuidia Hammona prohibet a nobis. 22. C f . Vett. Val., 3 6 i . 2 3 K r . : ατε δή γνησίοις παισίν et Rev. BibL, 1939, p. 48 n. 5, 5 i n. 5. [Voir aussi L . D ü r r , Heilige Vaterschaft im antiken Orient. Ein Beitrag zur Geschichte der Idee des « Abbas » dans Heilige Überlieferung ... Ildefons Herwegen zum silbernen Abstjubiläum, ed. O . Casel (Münster, 1938), ρ . 1 ss. A.D.N.]. 23. L a régénération suppose la mort de l'homme ancien, c f . Reitzenstein, Poimandres, p. 368-370 ( R . lit., avec Keil, δ ι α μ ε μέλισται,
2 θ ΐ . ι 8 ) , HMR,
p.
1 8 1 - 1 8 2 , 2 6 0 - 2 6 2 , PGM
IV
718-722,
5 i 7 " 5 i 8 , 645-648, A p u l . , metam. X I 23 : accessi confinium mortis, etc. Hermès est dans l'état prescrit X I 20 et que Tat lui-même· va éprouver, X I I I 1 1 . C f . P o r p h . , ad Marcell. 8, Stob. Herrn., Exc. II A 9, ι . — έν νώ (201.16) = peut-être « en Nous » {Nous considéré comme une personne, c f . C . H . I et X I [Aion]). 24. C f . I V 9 το δε αγαθόν αφανές το 1c φανεροΤς. 25. Scott traite la phrase en interrogative : « V e u x - t u dire que je ne me vois plus... ? ». L e raisonnement est, selon lui (II p. 381) : « il m'est aussi impossible de ne pas te voir de mes yeux que de ne pas me voir moi-même ». 26. Scott écrit διεςεληλύθεις. Mais le parfait convient : l a sortie de soi-même est un état durable dont le résultat se manifeste dans l'instant présent. O u encore parfait au sens d'un aoriste ayant valeur de plus-que-p arf ait (irréel au passé) ? C f . C . W . Emmet, ap. F . J. Jackson-K. L a k e , The Beginnings of Christian nity, II, p. 279, qui cite Moulton, Grammar of Ν. T. Greek, I, p. 148 : « T h e pluperfect was never very robust in G r e e k . . . T h e conception of relative time never troubled the Greeks ; and the aorist which simply states that the event happened is gene-
rally quite enough to describe what we should like to define more exactly as preceding the time o f the main verb. » P o u r le parfait à valeur d'aoriste, c f . A b e l , Gr. Grec Bibl., p. 258, § t 2° Rem. Poursuivant son raisonnement (l. cit.), Scott interpirète : « Si, comme moi-même, tu étais sorti de ton corps, c'est-à-dire mort et rené, tu n'aurais plus de corps et ne te verrais plus ! » 27. = τελεσιουργός, c f . le « père », A p u l . , metam. X I 25 : complexus Mithram sacerdotem et meum iam parentem, HMR, p . 20, 4o, 48, n. ι . Il est le délégué de Dieu, premier auteur, c f . X I I I 21 : σοί, γενάρχα τής γενεσιουργίας. 28. Peut-être : « l'Homme un » (Einarson), Γ ' Ά ν θ ρ ω π ο ς de C . H. I . 29. L e désordre du discours manifeste le désordre de l'âme de Tat (άπολειφθεις φρενών), car cette interjection répond exactement non à ce qui précède, mais au S 3 où Hermès décrit son nouvel état : il n'est plus le même et cependant ne paraît pas changé. 30. C f . Stob. Hermet., E x c . I I A 9 : ή γάρ άλήθεια . . . έστιν αύτο το άκοατον άγαθόν, τό μ ή υπό υλης θολούμενον μ ή τ ε υπο σώματος π ε ρ ι β α λ λ ό μενον, γυμνον οανόν, άτρεπτον σεμνόν άναλλοίωτον αγαθόν, ι 5 : τί ούν αν εΐποι τις τήν π ο ώ τ η ν άλήθειαν, ώ •πάτερ; — "Ενα και μόνον, ώ Τάτ, τον μ ή ές υ λ η ς , τον μ ή έν σ ώ μ α τ ι , τόν άχρώματον. τον άσχημάτιστον, τον άτρεπτον, τον μ ή ά λ λ ο ιού μενον. τόν άει οντά, et C . Η. Χ ι 5 : ψυχήν . . . μ η δ έ π ω τ ε θ ο λ ω μ έ ν η ν , Clem. A l e x . , Strom. V I I 16, go, τ (III, p. 70.1 Stähl.) : ψ υ χ ή τοις παρά φύσιν θολωθεισα δόγμασιν, etc. — το μ ή διοοιζόμενον = peut-être « ce qui n'est point défini ». 3 o a . Το άτοεπτον, το γυμνόν, τό φαΤνον. Mais je lirais plus volontiers το άτοεπτον, τό γ υ μ ν ο ν [το] φαΐνον ( — « ce qui se •montre nu au regard »). en raison de Stob. Herrn. I I A 9 τ ό . . . γυμνον φανόν, άτρεπτον c'est la même suite ( c f . n. 3o). 3 1 . C f . V I I 3 : τά α ι σ θ η τ ή ρ ι α . . . τ?, π ο λ λ ή ΰλτ} άποφράξας. Je prends του νοήματος pour un génitif o b j e c t i f , ν ό η μ α = pensée pensée (νοηθέν), non pensante ( ν ο ο ΰ ν ) . 32. L e sens de σύμπνοος (ους) dans ce passage est d i f f i c i l e à préciser. L e mot est employé par Chrysippe en un lieu où il marque l'unité du monde, dans lequel tout conspire, où une même sympathie unit tous les êtres, φύσει διοικεΤσθαι τόνδε τον κόσμον, σύμπνουν κα· συμπαθή αύτον αυτψ οντα. (St. Vet. Fr., II, p. 264.7-8 A r n . ) , σύμπνοια, chez Chrysippe encore (II, p. 172.17-19), désigne la même doctrine : le monde ne fait qu'un même Tout un ( ή ν ώ σ θ α ι τ ο ν κόσμον), sans qu'il y ait de vide nulle part. D e cette unité résultent la σύμπνοια et la συντονία qui unissent les choses célestes aux terrestres. L'auteur hermétique emprunterait le mot σύμπνοος aux Stoïciens, pour exprimer peut-être une idée analo-
TRAITÉ 2 I 2
,TRAITÉ
XIII
gue : « ce qui unit toutes choses (dans l'univers) en raison d'un même s o u f f l e (répandu partout) ». O n rejoindrait ainsi la doctrine de l'universel πνεύμα. [Le mot doit être corrompu : ευπνουν?* A.D.N.]. 33. C f . I 26 et la note supra, p. 25, n. 67. 34. [έπισπασαι : « contracte-toi en toi-même » ? B . Ein.]. 35. Thème de la ligature des sens, condition indispensable del'extase, c f . I 1, X 5. S u r Οεότης, distinct de θειότης, c f . I X 1 et supra, p. 101, n. 5. 36. Sur ces punitions personnifiées, c f . PGM V I I 3o3 (II, p. I4. P r . , c f . supra, p. 24, n. 5 7 ) . Ce sont nos vices mêmes, sel JE* une opinion commune depuis les Pythagoriciens, c f . p. ι δ ί , n. 65» sur les Enfers = ce monde. 37. Listes de vices, c f . B . S . Easton, Journ. Bibl. Lit., L I , 1932, p. ι ss. (qui résume la littérature antérieure). O n a ici douze vices selon les douze signes du Zodiaque ( c f . § 12 έκ του ζωοφόρου κύκλου) comme, ailleurs, sept vices en fonction des sept planètes (I 23, 25 ; V I 1, 3 ; IX 3). D e même chez Zosime, p. 244-21 Berthelot, c f . Reitzenstein, Poim., p. 2 i 4 , n. 1, Hist. Monach., p. 108-109. [Il ne s'agit pas, du moins directement, d'un©· mélothésie zodiacale (sur quoi, c f . Bouché-Leclercq, Astrol. Gr., p. 319 ss. ; Cumont, Astrologica, Rev. Archéol., 1916, I, p. 1 - 1 1 et Diet. d. Antiq. s. v. Zodiacus, p. i o 5 4 , 1062), car ces vices ne s'appliquent pas, comme il faudrait alors s'y attendre, aux diversesparties du corps (vice de la tête, vice du cœur, du ventre, dee testicules, etc.) : la liste du C . H. X I I I doit avoir été constituée· par ceux qui pensaient que l'âme descendait ici-bas et remontait au ciel à travers les douze signes du zodiaque, dont chacun à sa descente lui donnait line passion, c f . F . Cumont, La roue à punir les âmes, dans Revue hist, des relig., L X X I I , 1 9 1 5 , p. 384-38S, F . C.] et Bidez-Cumont, Les Mages hellénisés, II, p . i 5 8 e t n . 2. 38. malignitas, Asclep. 26 (p. 33o.5). 3g. ένδιάθετος. terme stoïcien, St. Vet. Fr., I I , 4 3 . ι 3 ; 74.6. Pour le sens (Reitzenstein, HMR, p. 354), c f . Γ ό εσω ανθρωποςpaulinien, Rom. 7, 22-23 ; 2 Cor. 4, 16 ; Ephes. 3, 16, et P h i Ion, de plant. 10 ; q. det. pot. ins. sol. 23. Il s'agit ici d'uni aspect de l'homme comme tel, non d'une catégorie d'hommes particulière, à la différence de l'homme « vrai » de Clément d'Alexandrie (supra, p. 18, n. 17), de 1 ' έ λ λ ό γ ι μ ο ς de X I I 6-7, de Γ ό εσα> αύτοΰ άνθρωπος πνευματικός de Zosime, p. 2 3 ΐ · 9 Berthelot. — α'σθητικώς πάσχειν (2θ3.ι6) : c f . I 23 (p. ι5.2) τιτρώσκει (? : θρώσκει codd.) αισθητικώς. 4o. Mais successivement, chaque Puissance divine venant chasser un vice contraire (XIII 8-9) selon un ordre ascensionnel (βαθμός, p. 204.10), c f . I 25, I V 8.
XIII
213
41. Cette insistance à mentionner Γ ελεος de Dieu est un trait juif selon Dodd, p. 2 4ο. 42. Thème de la σ ι ω π ή , silence durant le mystère, c f . supra, p. 26, n. 76, Id. rel. d. Gr., p. 3 o i , n. 1. ^ 3 . Il faut peut-être supposer ici un temps d'arrêt et de silence durant lequel la πραςις s'accomplit. [C'est ce que confirme le χ α φ ε qui suit, c f . Firmicus Maternus, De err. pr. rel. 19 (à lire < 1 7 Α ι ^ > δ ε νύμφε, χ α ί ρ ε νύμφε, χαΤρε νέον φως) qui devait être adressé à un myste après l'initiation au grade mithriaque de νύμφος, c f . Bidez-Cumont, Les Mages hellénisés, II, p. ι 5 4 · F . C . ] Voir aussi Orph. jr. 32 f , p. 108 K e r n : yαίρε παθών. 44- C f . Gal. 4- 19 : τεκνία μου, ους πάλιν ώδίνω μέγρις ου μορφωθη Χο ιστός έν ύμΤν, Ε ph. 4, 12 : εις ο'κοδομήν του σώματος του Χρίστου. Il s'agit de la construction de l'homme nouveau, qui est le Verbe divin en nous, c f . Reiitzemstein, Poimandres, p. 242, 368-370, HMR, p. 265-2-5, Hist. Monach., p. 99, n. 3, Jonas, p. 139-140 et la construction du corps d ' ' Α λ ή θ ε ι α dans Irônée I, i4, 2 ( = I 8, 4 H.). 45. Non pas « justifiés » au sens paulinien, Rom. 3, 21-24 ; 43, 6 ss., etc. Voir Dodd, p. 58. 46. Selon Ferguson (qui cite Bousset), I V , p. 388, la liste comprend en principe un septénaire ; les trois autres Puissances (bien, vie et lumière) auront été ajoutées pour obtenir une décade, ce qui fait état d'une doctrine différente de celle des sept vices (sept planètes) chassés par sept Puissances divines. [Pour la Décade (des membres du corps ou du monde), c f . Philon, in Genes. I V 110, et K . Staehle, Die Zahlenmystik bei Philo, Leipzig (Teubner), 1931, p. 54, 57. H. C . P . ] . Po,ur la victoire de la Décade, nombre sacré et parfait (τέλειος, παντελής), sur la Dodécade, c f . J. K r o l l , Lehren, p. 2o5. Vo,ir aussi Iren. I τη, ι ( = I ί ο H) et Hippol. V I 54 : la Décade des 10 δυνάμεις (symbolisée par les 7 corps circulaires no,mmés ουρανοί -(- le cercle enveloppant ou 8 e ούρανος - j - le soleil et la lune), image de la décade invisible issue de Logos et de Zoé, est opposée à la Dodécade (symbolisée par les 12 signes zodiacaux), image de la dodécade invisible issue d'Anthrôpos et de Ecclésia. Spéculations analogues Iren. I 16, 1 ( = I 9, ι II.) et Hippol. V I 53, 2-3 (187.9 ss. W . ) . 47. C f . l'opposition φως — σκότος dans C . H. I. 48. C f . HMR, p. 48-5O et Ferguson I V , p. 387 (ad A 4 O . I 4 ss. Scott) qui cite Porph., ad Marcell. 10 ; Epiph., haeres. 26, i 3 . — συνετέθη reprend l'image de la συνάρθρωσις του Αόγου. γένεσις (1. 23) a ici plutôt le sens concret : c'est le nouvel είδος, έκ πασών δυνάμεων συνεστός (cf. n. kg), par opposition au πρώτον σύνθετον είδος (201.18) ; on peut donc dire que cette nouvelle formation chasse l'ancienne, la Dodécade, et il n'est pas besoin de
corriger le texte comme Reitzenstein (cf. n. cr.). P o u r έΟεώθημεν, cf. I 26, IV 7, X 6, St. II., E x c . X X I V 4, PGM I I I 600, et Id. r. d. Gr., p. 123, n. 2 ; 299, n. 1. 49. C f . I 18, 19, 2 1 . P o u r έκ δυνάμεων συνιστάμενον, c f . § 2 : πασών έκ ο. συνεστώς, îfa ι ζο σώμα τούτο το έκ ο. συνεστος. 5ο. C f . Γ 3ο : έξηυφράνθην. 5 ι . [άκλινής — « stable, en repos », implique à la fois ανάπαυσις, 'ίδρυσις, στάσις. Terme mystique exprimant la στάσις de l'homme parfait, régénéré. C f . Philon, Qu. in Exod. I I 96 (immutabilitas) ; de gigant. 1 2 , 5 4 ( γ ν ώ μ η άκλινής qui fait que Moïse, est édifié, ΐδρυσάμενος, en D i e u ) ; ibid. 1 1 , 49: στάσις τε και ηρεμία «κλιτής ή παρά τ ο ν ά κ λ ι ν ώ ς εστώτα άει θεόν (II, ρ. 5ι.2θ Cohn) ; Qu. in Exod. I I (II 669, Mangey) : πέρας ευδαιμονίας το άκλινώς και άορεπώς έν μόνω Οεφ στήναι. Voir aussi les commentaires sur Exod. 24, 12 : και είπε κύριος προς Μωυσήν · « 'Ανάβηθι προς με εις το ορος κ α-. 'ίσθι έκει », en particulier Philon, Qu. in Exod. II 4o. I I . C . P . ] . Plotin parle de Γ άκλινής νους, I I 9, 2, 3 : εν α νουν τον αύτδν ωσαύτως έχοντα, άκλινή π α ν τ α χ ή , μι μου μενον τον πατέοα καθ' ο σον οίον τε αύτφ. Voir aussi Reitzenstein, Des Athanasius Werk über das Leben des Antonius, Sitzb. Heidelb. Ah.r 1914, 8, p. i 5 , Hist. Monach., p. i o 5 , n. 2. 52. C f . X I 20. 53. Même opposition entre la « tente » du corps mortel, et Γ« é d i f i c e » du corps divin, 2 Cor. 5, ι - 4 · P o u r σκήνος c f . PGM IV 448, [et les âmes εκσκηνοι, délivrées de leurs corps, Sextus Empiricus, I X 573 (dans ce passage discuté, ή λ ι ο υ paraît interpolé). F . C . ] . L e texte de ce S 12 est f o r t mutilé. Sens : 1e corps matériel, constitué par les douze signes du Zodiaque ( c f . Jonas, p. 201, n. 1) qui agissent de concert, est-remplacé par le corps spirituel, constitué par la Décade des Puissances, identique à ï'Unité et au Pneuma. Sur ces spéculations arithmétiques, c f . HMR, p. 49-5o, Ferguson, I V , 388-389, et supra, p. 2 i 3 , n . 46. Sur le corps nouveau, PGM I V 495 : σ ώ μ α τέλειο ν εμού . . . Βιαπεπλασμένον υπό βραχίονος εντίμου και δεξιάς χειρός κ τ λ . [L'idée générale paraît être que, de ces douze signes, quatre f o r ment deux paires qui ne comptent que pour deux unités en sorte que les douze vices peuvent être chassés par dix vertus, οργή et προπέτεια sont si proches l'une de l'autre qu'une seule et même vertu, en chassant Tune, chasse Vautre. I l ma.rLque l'autre paire. Peut-être : αχώριστος έστιν < ή πλεονεξία τ η ς αδικίας κ α - > ή προπέτεια τής οργής κ τ λ . Β . Ein.]. 54. « Eléments » au sens simplement de « termes, articles de compte, choses nombrées » : qu'on garde άριθμών avec ce sens (x's, elements, items. Einarson) ou le supprime (Nock) ou écrive στοιχείων (Reitzenstein), cela revient au même.
55. C f . YOmniformis de VAsclepius. J'ai rattaché εις πλάνην t . ά. à π . ιδέας, mais le sens n'est pas sûr (cf. n. cr.). Ménard et Reitzenstein rattachent ces mots à διαζυγαί κ τ λ . 56. [Le nombre « générateur » est ordinairement non pas dix, mais six, et Lydus, De Mens. II 11 (p. 3 2 . i 5 ) dit même qu'il •est ψυχογονικός, F . C . ] . [La Décade illumine l a m e et se trouve en relation avec l ' A m e du monde dans Proclus, in Tim., I, p. 316. 16 ss. Diehl, cité par Ferguson, I V , p. 388. A . D . N . ] . 57. 10 Puissances == Décade = Unité = Esprit ( = Vie et Lumière). L e Dieu Esprit est invoqué dans la prière finale X I I I 19 {208.17) comme identique à la Vie et à la Lumière (mais le texto est peut-être corrompu). On trouve de telles équivalences aussi chez les gnostiques. Reitzenstein (HMR, 5o, n. 1) note que le signe do l'Aiôn (litt. l'Homme) est la lettre I, symbole de 10 et de 1, c f . Monoimos ap. Ilippol. ' V I I I , i a - i 4 (cf. aussi Iren. I 3, 2 = I ι , 5 I L ) . Tat devient Aiôn, c f . X I 20, PGM I V 520, 594. 58. C f . I V 10. 59. C f . supra, p. 18, n. 17. 60. [C'est le sens probable, εις suivi du complément comme dans le Ν . T . γίνομαι, ε ι μ ί , λ ο γ ί ζ ο μ α ι ε!'ς, c f . Act. Αρ. ι3, 22 : ήγειρεν, . . . εις βασιλέα, 1 Clem. 4 : καθίστανον . . . είς επισκόπους. Peut-être cependant : « ne plus apparaître comme un corps à trois dimensions», c f . Esch., Ag. i 5 o o (avec le datif). A . D . N . ] . 6 1 . ov εις σε μόνον υπεμνηματισάμην ? Lieu commun des mystères et de la gnose. [Ou : « que je n'ai pas mis par écrit ». C f . C . II. X I I 8 où l'on se plaint qu'Agathos Daimôn n'ait pas mis par écrit ses aphorismes. L e texte est corrompu. A . D . N . ] . Pour υπεμνηματισάμην, c f . υ π ό μ ν η μ α , X V I ι et Norden, Agn. Th., p. 34-37, 318-327 ; Premerstein, P . W . , I V , 726-7, 756-9. 62. Sur la διαβολή, c f . X I I I 16, 22, Asclep. 1 (p. 297*9) : tractatum emm tota numinis maiestate plenissimum inreligiosae mentis* est multorum conscientia publicare, 32 (p. 3 4 ι . 2 ΐ - 2 3 ) . διαβολή dans la magie (où le sens est différent), PGM I V 2475 ( c f . Kl. Texte ... herausg. von H. Lietzmann, 84, p. 6), Hopfner, OZ, I , S 420 ss., Festugière, Id. rel. d. Gr., p. 3 o i , n. 2 . [διάβολοι = peut-être au sens littéral : « que nous ne calomniions pas le Tout •devant la foule ». A . D . N . ] . 63. άσεβηθήσεται codd. P o u r ce sens, c f . Plat., Lois IX 877 e : une maison où a été commis un crime (αμάρτημα) est devenue impure en conséquence de ce crime (όταν ούν τις άμα δυστυχήσ^ και άσεβη θ α των ο'ίκων), et il f a u t y faire des purifications et des expiations. O u : « l'œil de ton intellect (c'est-à-dire Dieu, c f . p. 208.1) serait l'objet d'un blasphème ». Si l'on adopte άποσβεσθήσεται (Reitzenstein), le sens est : « perdrait sa lumière ». 64. C f . l'homme ούσιώδης, par opposition à l'h. υλικός, IX 5. 65. Allusion à I 26, cf. supra, p. 25, n. 64, en particulier F . J.
Dölger, Antike und Christentum, I V ( i g 3 4 ) , p. 167 ss., et Cumont, ibid., t. V , 1936, p . 293 ss. [A ce que Dölger dit de P h i l o n (p. 174 ss.), il faut ajouter que Quod det. pot. insid. 168 ( I . p. 296.8), le c h i f f r e 8 représente le νου; qui commande aux sept sens. F . G.]. 66. Poimandrès est le Dieu Nous, interprète de la Divinitésuprême (Αύθεντία), équivalent au dieu lumineux de la dernière* vision du myste dans PGM I V 693 ss. : οψ-rj . . . κατερχόμενον θεόν όπεομεγέθη (cf. C . H. I 1, p. 8, n. 3), φωτινήν έχοντα τήν όψιν. Or précisément ce dieu rend un oraclie (725) : ευθέως χ ρ η σ μ ψ δ ή σ ε ι . . „ λέγει δέ σοι δια στίχων τον χρησμό ν, puis, aussitôt, disparaît. P a r ailleurs, Ogdoas est « le nom tout-puissant » de Dieu et, à ce titre, sert de charme magique dans PGM X I I I 743, 753 (pap. magique J 3g5 de Ley de, dont le titre « Monas ou 8 e livre de Moïse » rappelle celui de C . H. I V κρατήρ ή Μονάς). Par Όγδοάδα . . . έθέσπισε. j'entendrais donc soit le C . H. I en entier = « révélation de l ' O g doade », soit le nom même d'Ogdoade, transmis (παρέδωκας) par le Poimandrès Nous à Hermès et dont la connaissance assure à Hermès la toute puissance (εξουσία, I 32 — αρετή, X I I I 2 2, Stob. Herrn., Exc. XI 5). L e sens, dans lies deux cas, revient au même : « en vertu du pouvoir de l'Ogdoade qui m'a été donnée en révélation par Poimandrès. » Mais peut-être faut-il rattacher καθώς κτλ, à la phrase précédente : « à l'Ogdoade, quand Poimandrèsfit lia prophétie de l'Ogdoade ». P o u r καθώς temporel, c f . L . S. J . , s. v. II. — Pour λυσάμενος τό σκήνος, c f . (avec Scott), Orac. ap. Porph., Vit. Plot. 22.45 : νυν δ', οτε δή σκήνος μεν έλύσαΟ' κτλ. [θεσπίζω n'est pas exactement parallèle à χρησμψοήσει dans PGM : il se rapproche plutôt de l'emploi qu'en fait Philon à propos de Moïse, et de l'emploi analogue de λόγια Οεου pour l ' A . T . o u de λόγια Χαλδαϊκά. C p . aussi l'usage de θεσπίζω dans le grec tardif pour désigner l'émission d'un décret par l'Empereur. A . D . N . ] . 67. L'œuvre de la régénération est maintenant accomplie, κ ε κ α θαρμένος, c f . άνακαθαιρόμενος, p. 2 o 3 . 2 i . 68. C f . I 2 , 3o. 69. Apparemment le traité I : c f . cependant supra, p. 172; (rapports entre X I I et X I I I ) . 70. Dans le domaine des choses spirituelles, c f . 1 6 : το έν σοι βλέπον και άκοΰον (et la note) et I ι : τί βούλει άκοΰσαι και θεάσασθαι και νοήσας . . . γνώναι. 7 ΐ . Ou : « il m'a laissé le soin » (he left it to me, Scott). 72. Ce chant intérieur est un chant cosmique. 73. Sc. « de toute l'initiation » ou « de tout mon discours » (am Ende meiner Reden, Tiedemann). 74. Faut-il prendre διδάσκεται au sens technique, « objet doδιδαχή » ? On ne saurait exclure absolument l'hypothèse d'une, église hermétique avec différents degrés dans l'initiation, mais tout
incline à (admettre plutôt des « mystères du Verbe » comme chez Philon. 75. Prescriptions rituelles communes dans les pap. magiques, c f . A . D . Nock, Magical Texts, p. 25 ; Asclep. 4 i (p. 352.3 ss.) ; J . Kroll, Lehren, p. 332. [άνεμος est employé pour les 4 points cardinaux dans lès textes astrologiques, c f . p. ex. Cat. cod. astr. gr., V I I I 3, p. 112.22. F . C.]. 76. Parmi les trois autres λόγοι sacrés, il faut ranger, semble-l-il, C . II. I 31-32, et Asclep. [\i (Reitzenstein, négligeant ce dernier, propose III — qui est dit λόγος ιερός — et V I I ) . C f . PGM XIII 343 : Μοϋσέως (sic) ιερά βίβλος άπόκρυφος κ τ λ . [Selon toute probabilité, ce titre est dû à un rédacteur et a été inséré au moment de la composition du C. H. en tant que corpus, λόγος doit peut-être se traduire p. 16.9-10 : ορκίζω σε τόν νεκυαγωγόν τόν αγιον Έ ρ μ η ν , τόν ούράνιον (nom magique), τόν έπίγειον άλεον (άγιον ?) . . . βνιν, τόν χ[θό]νιον (nom mag.), Ignal., Ep. ad Trallian, 9, 1 : Jésus est mort βλεπόντων τών έπουοανίο^ν και επιγείων και υποχθονίων, Ep. ad Ephesios ι3, 2 : ειοήνη, έν η πας πόλεμος καταργείται έπουρανίων και επιγείων. ι δ . C f . XI 12, ι4· On observe une même tendance à supprimer les intermédiaires inutiles, en réaction contre les gnostiques, à la f i n du traité (§ 10), et chez Plotin, II 9, 1-2, en particulier II 9, 2, 1-2 : ού τοίνυν ουτε π λ ε ί ω τούτων (les trois hypostases) ουτε έπινοίας περιττάς έν έκείνοις (les intelligibles), ας ού δέχονται, θετέον. Voir aussi II 9· 5, 16-18 (άλογος δέ και ή παρεισαγωγή κ τ λ . ) ; II ρ, ι s s . et 14 ss. 16. [Sur cet emploi particulier d ' ^ J T ^ , c f . Radermacher, Ncut. Gramm.2, p. η[\ (citant E . Schwartz, Ind. Lect. Gott., 1906,
227
TRAITÉ
XIY
p. 8 ss., 1908, p. 22) ; et, d u même, Philol., L X V I I I , p. 449» A.D.N.]. 17. [Trait de style intéressant. Il manque quelque chose p o u r obtenir un exact parallèle aux deux mots ποιών θεός, d'où l'adjonction de όποιον εάν ζ à γινόμενον. Β . Ein.]. 18. Le problème ici considéré est celui de l'origine du mal. Certains gnostiques et Numénius, poussant la doctrine à l'extrême,, tenaient que le f a i t même de créer eût abaissé la majesté divine, d'où la distinction entre le Dieu bon (Père) et le Créateur. Les» gnostiques de Plotin (II 9, 9, 64 ss.) estiment que Dieu s'abaisserait s'il prenait soin du monde. Ici la diversité du monde créé» (tout n'y est pas également noble) risque d'induire à enlever à Dieu le fait même de la création. Même argument Asclep. i5-i6, 18 a. L e contexte oblige à prendre ή ποίησίς au sens de : « le· fait de créer », c f . τό ποιειν, 1. i 6 . Si étrange que soit l'expression, elle revient I V 1 τοΰτο γάρ (δη μιουργεΐν τά οντα) έστε: το σ£.μα εκείνου, sans l'atténuation ώσπερ qu'on a ici. Il ne f a u t donc pas corriger (ουσία Scott). 19. Pour l'image de la rouille, c f . Plot. I V , 7 , i o . 4 5 ss. (et non I V , 3, 7 Scott). A j o u t e r Plat., Rép. X 609 a. 19 a. γένεσις (2, 4) a le sens concret, τά γενητά, c f . Scott, II,. p. 42G et L . S. J., s. v. I V . — έπιδιαμονή (2) = « durée » simplement, comme δ ι α μ ο ν ή , c f . M. A n t . I V 2 1 , 2 : ώσπερ γαρ. ένθάδε ή τούτο^ν (τ. σιυμάτων) παρ' όλίγην τινά έπιδ:αμονήν μ ε τ α βολή κα· διάλυσις. 20. C'est l'argument de l'unicité, c f . X I 12. P o u r l'image, c f . (avec Scott) Plat., Rép. X 596 b-c. 21. C f . I X 9 où la négation de toute α'.σθησις en Dieu est attribuée aussi à un scrupule de révérence, υπό γάρ δεισιδαιμονίας βλασφη μούσι. — Τω μ ή . . . άνατιθέναι peut se rattacher soit & ce qui précède (Scott), soit à ce qui suit. 22. Il y a peut-être ici un souvenir de l'argument dialectique attribué à Epicure (ainsi par Lactance, de ira dei, c. i 3 f i n ) p o u r prouver que la Providence divine ne peut avoir créé un monde si mauvais : deus aut uult tollere mala et non potest, aut potest et non uult, aut neque uult neque potest, aut et uult et potest. Les trois premiers cas sont impoissiblles : mais alors, si et uult et potest, quod solum deo conuenit, unde ergo sunt maki ? 28. Sur ce tour, c f . V 3, X I I 20. 24. C f . IX 6. 25. C f . X I 5, 12, X I I 22. 26. Immortalité, changement, vie, mouvement. L a tendance est toujours la même : réduire le plus possible l'univers à un système simple, par opposition sans doute aux complications des gnostiques, c f . supra, p. 226, n. i 5 .
X V I
Bibl.
1
: F.
Cumont, La théologie solaire du paganisme romain, Mém. prés, par div.sav.à l'Ac. d. Inscr., X I I 2 (1909), p. 447 ss. A . S . Ferguson, Hermetica, p. 390-393. K . Reinhardt, Kosmos u. Sympathie, 1926, p. 365 ss.
Le titre Définitions ne convient guère à ce traité et les sujets annoncés dans l'intitulé ne cadrent pas avec le texte. En effet, alors que la longue section sur les démons (10-16) n'est pas mentionnée dans l'intitulé, celui-ci annonce un sujet : « l'homme selon l'image (de Dieu) » qui n'est pas traité dans le corps de l'ouvrage 2 . On a ici en réalité un memento (υπόμνημα) sur un certain nombre de questions connexes dont le centre est le problème des relations entre Dieu et le monde et la manière dont Dieu administre le monde par l'intermédiaire du soleil et des démons (serviteurs des astres). Ce memento est adressé par Asclépios au roi Ammôn, le même sans doute qui apparaît comme disciple d'Hermès dans le « Discours Parfait » ou Asclépius et comme auditeur du prophète Bitys dans le de mysteriis de Jamblique (VIII 5).
1. Cette numérotation date de l'édition de Flusisas (ι^ηΐχ) qui ajouta un extrait de Suidas aux trois extraits de Stobée que T u r nèbe ( i 5 5 4 ) avait mis à la suite de C . H. X I V , et f i t de cette collection un traité séparé. n° X V , c f . Scott, I, Introd., p. 18-19. 2. [Il se peut que la f i n du traité soit perdue ainsi que le commencement de X V I I , et que cette conclusion de X V I ait répété la formule Dieu-Monde-Homme ( = homme selon l'image de Dieu). — Le titre est certainement dû à un rédacteur et plèrôma a pour lui un sens technique. Peut-être le titre original était-il ' Α σ κ λ η πιού izp. " Α μ μ . βασ., c f . Scott, II, p. 435. A . D . N . ] .
ι) Introduction. La doctrine hermétique est claire et forte aussi longtemps qu'on la garde dans la langue originale : elle perd sa clarté et sa vertu propre si l'on vient à la traduire en grec. Que le roi veille donc, de tout son pouvoir, à empêcher qu'on ne livre ces mystères aux Grecs en leur permettant de les traduire en leur langue enflée et vaine. (1-2, p. 231.7-232.17) 2) Il faut commencer par prier Dieu qui, étant l'Un, est toutes choses. Le plérôme est inséparable de Dieu : sans Dieu, il périt. (3, p .
232.18-233.11)
3) Le démiurge universel est le Soleil qui lie ensemble toutes les parties de l'univers, le ciel à la terre, le monde intelligible au monde sensible. Situé au milieu du monde, le Soleil reçoit la substance d'en haut pour la transmettre en bas, et il attire à lui la matière. (4-5, p. 233.12-234.3) D'autre part le Soleil tient lui-même son propre volume (ογκος) de la substance intelligible dont la lumière solaire est comme le réceptacle. En retour, il envoie dans tout l'univers, par ses rayons ( = la vie, l'âme, le souffle, l'immortalité, la génération), l'immortalité aux astres d'en haut, la vie incessante aux êtres d'en bas par les mutations continuelles qu'opère le changement. (6-9, p. 234.4-235.9) 4) Ce gouvernement du monde, le Soleil l'exerce par les démons, subordonnés aux astres et les servant, les uns bons, les autres mauvais, d'autres bons et mauvais. Ils ont charge de veiller sur les actions des hommes et ce sont eux qui châtient l'impiété qui est le pire des vices et le seul que les dieux ne pardonnent pas. (iO-II, p. 235.IO-24) (Retour au Soleil : de même que le monde intelligible remplit le monde sensible de formes aux figures infiniment variées, de même le Soleil est cause, pour tous les êtres de la terre, de leur volume et de leur force de vie, et c'est lui qui les reçoit après la mort, 12, p. 235.25-236.4).
Chaque homme, à sa naissance, selon la position des Astres à l'instant précis où il naît, est pris en charge par les démons de cet instant : ceux-ci s'introduisent dans toutes les parties de son corps, mais sans rien pouvoir sur la partie raisonnable de l'âme qui peut devenir ainsi le réceptacle de Dieu. (i3-i5, p. 236.4-26) Si donc, t)ji la partie raisonnable de son âme, l'homme a été illuminé, grâce au Soleil, par un rayon divin, les démons ne peuvent rien contre lui f sinon, l'homme est le jouet des démons. C'est en agissant ainsi directemeni sur les corps que les démons gouvernent les choses terrestres, et ce gouvernement a nom Fatalité 1 . (16, p. 237.1-10) 5) Telle est donc la chaîne où chacun des chaînons se suspend (ηρτ^ται) au précédent 2 : Dieu, le monde intelligible, le monde sensible, le soleil, les huit sphères concentriques au soleil, les démons, les hommes. Tout est ainsi, par une suite d'intermédiaires, suspendu à Dieu. Dieu est -done le Père, le soleil l'ouvrier, le monde l'instrument du gouvernement universel. Dans le monde, le ciel est régi par la substance intelligible, les dieux par le ciel, les démons par les dieux, les hommes par les démons. Et toutes ces choses sont des parties de Dieu qui est ainsi toutes choses et le créateur de toutes choses. Dieu donc se crée lui-même. Et, comme il ne cesse jamais de créer, le monde, lui aussi, est éternel. (17-19, p. 237.11-238.6) ι . Cf. X I I 5 ou c'est aussi sur et par les corps que s'exerce directement l'action de la Fatalité. 2. L'idée de cette connexion et l'image qui l'exprime dérivent •en dernière analyse du fameux chapitre d'Aristote, Méta.· A 7, 1072 h i4.
D'ASCLEPIOS AU ROI AMMON : DEFINITIONS
ΟΡΟΙ περί
Sur Dieu, sur la matière, sur le mal, sur la fatalité, sur le soleil, sur la substance intelligible, sur l'essence divine, sur l'homme, sur la disposition du plérôme, sur les sept astres, sur l'homme selon l'image. 1 Je t'envoie, ô roi, un important discours qui est comme le couronnement et le memento 1 de tous les autres : il n'est pas composé selon les idées de la foule, au contraire il les réfute en plus d'un point. Tu y apercevras mêmequelque discordance avec quelques-uns de mes propres discours 2 . Hermès donc, mon maître, dans les fréquents entretiens qu'il eut avec moi soit en privé soit même, quelquefois,, en la présence de Tat, avait accoutumé de me dire que3* ceux qui liront mes livres en trouveront la composition toute simple et claire, alors que, au contraire, elle est obscure et tient cachée la signification des paroles, et qu'elle
ΑΣΚΛΗΠΙΟΥ ΠΡΟΣ ΑΜΜΩΝΑ ΘεοΟ· π ε ρ ί ϋ λ η ' ς · π ε ρ ί κ α κ ί α ς ·
μένης-
ηλίου*
περί θείας ούσίας· νομίας
το 0
περί
1
Μ éyav
πάντων
των
περί ανθρώπου*
πληρώματος·
σοι τόν άλλων
περί
νοητής περί
α σ τ έ ρ ω ν · π ε ρ ί τοΟ κ α τ ' ε ι κ ό ν α λόγον, ωσπερ
ω
περί
οικο-
των
επτά
άνθρώπου.
βασιλεΟ,
κορυφήν
ειμαρ-
ούσίας*
καΐ
διεπεμψάμην ύπόμνημα,
ού
κατά τήν των πολλών δόξαν συγκείμενος έχοντα δέ πολλήν έκείνοις
αντίδειξιν · φανήσεται
ενίοις λόγοις μου,
γάρ
άντίφωνος. Ε ρ μ ή ς
πολλάκις μοι διαλεγόμενος
σοι καΐ
μέν γαρ καΐ
ίδία
ο
τοις
έμοις
διδάσκαλός
καΐ τοΟ
Τάτ
ένίοτε παρόντος,· ελεγεν δτι δόξει τοις έντυγχάνουσί μου τοΐς βιβλίοις άπλουστάτη εΐναι ή συνταξις καΐ σαφής,
έκ
Test. Nicephôrus Gregoras in Synes. de insomniis, p. 362 Petav. ( = CXLIX, 541. Migne) hab. 232.5 ό δέ λόγος... 14 φράσιν, o r d i n e
ι . Pour κορυφή, c f . Stob. Herrn. Exc. V I ι : δ κυρκύτατος πάντων λόγος και κορυοαιότατος ούτος αν ε ' η . Pour υπόμνημα cf. XIII ι 3 : δια τον λόγον τούτον . . . [εις] ον υπεμνηματισάμην, et supra, p. 2 ΐ 5 , n. 6 ι . Sur le thème de la lettre à un roi ou empereur, c f . Hopfner, OZ, II $ 36 et infra XVII, Introduction* 2. Peut-être ne faut-il pas attacher trop d'importance à cet avertissement, l'auteur ne faisant, semble-t-il, que pou&ser à l'extrême le lieu commun, banal en ces sortes d'introductions, qu'exprime ordinairement la formule πολλά π ο λ λ ώ ν , c f . supra, XI ι et la note p. ιίιη,η. i . M a i s il se peut aussi que l'auteur fasse allusion à de réelles divergences avec d'autres traités hermétiques. 3. Faut-il entendre la suite comme au style direct ? En ce cas· il s'agirait des livres d'Hermès et la phrase (« ceux qui liront mes livres... ») devrait être entre guillemets.
ττερ Ι
ΒΑΣΙΛΕΑ'*
όσον ( 9 ) ...φράσιν ( 1 4 ) , οί γάρ
τοιούτοι λόγο», τ η π α τ ρ ώ α
διαλέκτψ έρμηνευόμενοι εχουσι σαφή τόν τών λόγων νουν (και γάρ αυτό τό τής φωνής ποιόν και ή τών Αιγυπτίων ονομάτων δύναμις εν αύτώ τ ή ν τών λεγομένο>ν ένέργειαν εχουσι).
δίαστρεφόμενοι δέ ασαφείς τε γίνονται
και άνενε'ργητοι, c f . p r o l l . p. L U .
E x c . in N (p. 237) hab. titulum, manu u t uid. poster., εκ του προς άσκληπιόν . α I άμμων Β : άμμον C άμμου Μ άμμονα d || 2 περί κακίας o m . D H 5 περί ante τών om. D |j 7 litt. M om. rubricator in M jj 10 άντίλεξιν S c o t t || 10-11 τοις έμοΐς ένίοις λόγοις codd. : τών έμών ενίοις λόγων Be τοις έμοΐς ένιότε λόγοις Reitz. || 11 μέν γάρ MDB C : μέν BC II ι3 « an τοις έντυγχάνουσί? » Reitz. : possis et εδσεβώς (Scott), όσίως (Einarson) j{ 14 τοις ante βιβλίοις om. M . , ins. M c .
deviendra même tout à fait obscure quand les Grecs, plus tard, se seront mis en tête de la traduire de notre langue en la leur, ce qui aboutira à une complète distorsion du texte et à une pleine obscurité 2 Par contre, exprimé xlans la langue originale, ce discours conserve en toute clarté le sens des moits : et en effet la particularité même du son et la propre intonation 5 des vocables égyptiens retiennent en elles-mêmes l'énergie des choses qu'on dit. Pour autant donc que tu en aies le pouvoir, ô roi — et tu peux tout — , préserve bien ce discours de toute traduction, afin que de si grands mystères ne parviennent point jusqu'aux Grecs et que l'orgueilleuse élocution des Grecs, avec son manque de nerf et ce qu'on pourrait dire ses fausses grâces, ne fasse pâlir et disparaître la gravité, la solidité, la vertu efficace des vocables de notre langue. Car les Grecs, ô roi, n'ont que des discours vides bons à produire des démonstrations : et c'est là en effet toute la philosophie des Grecs, un bruit de mots 6 . Quant à nous, nous n'usons pas de simples mots, mais de sons tout remplis d'efficace 7 . 3 Je commencerai donc mon discours ainsi, par une invocation à Dieu, le maître, créateur, père et enveloppe
δέ των εναντίων ασαφής ουσα καί κεκρυμμένον τόν νοΌν τών λόγων ΰστερον
καί
ετι
τήν
άσαφεστάτη,
ήμετέραν
τών
Ελλήνων
διάλεκτον
είς
τήν
Ιδίαν μεθερμηνεΟσαι, » Einarson (conl. Origen. ad mart, exhortât. 46). an < ή χ ώ > ονομάτων? — αυτή Β, corr. B c : αυτώ Niceph. || 9 ouv om. Niceph. — •πάντα οέ δύναται om. Niceph. || 10 τον ύφ' ήμών παραδεδομένον σοι λόγον Niceph., omisso άνερμήνευτον || 12 και έκλελυμένη και ώσπερ om. Niceph. || 15 κενούς B c : καινούς BCMD (fort, recte : Ferguson 391) « an κενών? » Einarson — κενούς < ο ύ δ έ > Reitz. — ενεργητικούς seel. Scott : ενεργητικών B c || 16 εστίν < ή > Reitz. — δ έ om. Β (?), ins. B c II 17 μεσταις Tiedemann : μεγίσταις codd. || 19 τών om. Β, ins. B c .
περί6ολον. καΐ π ά ν τ α δντα τόν ενα, καΐ ενα δντα τόν π ά ν τ α *
de l'univers entier, celui qui étant l'Un est tout et qui étant tout est Un. Car le plérome de tous les êtres est un et il est dans l'Un, non que l'Un se dédouble, mais ces deux ensemble ne font qu'une même unité 8 . Garde cette façon de penser 9 , 6 roi, durant tout le cours de mon exposé 10 . Car si quelqu'un tente une démarche contre ce qui paraît être tout et un et le même, pour le séparer de l ' U n n , en prenant le mot « tout » dans le sens d'une pluralité et non d'une totalité, il aboutit, chose impossible, pour avoir ainsi détaché le Tout de l'Un, à détruire le Tout. Il faut en effet que tout soit un, si du moins il existe un Un — or il existe et jamais ne cesse d'être un — , pour que le plérôme ne soit pas dissous 1 2 . 4 Yois donc que, dans la terre, dans ses parties les plus centrales, il jaillit beaucoup de sources d'eau et de f e u 1 3 et qu'ainsi l'on peut voir ensemble dans le même lieu les trois natures du feu, de l'eau et de la terre, dépendantes d'une même racine. C'est ce qui a donné lieu de croire qu'il existe, pour toute la matière, un même cellier 1 4 qui, d'une part, pourvoit à la fourniture de la matière, etr d'autre part, reçoit en retour la substance qui vient d'en haut. 5 C'est ainsi en effet que le Démiurge, je veux dire le Soleil 1 5 , lie ensemble le ciel et la terre, envoyant en bas la substance, élevant en haut la matière, tirant près de lui et jusqu'à lui toutes choses, faisant sortir de lui et donnant tout à tous, et qu'il répand sur tous, libéralement,
τών πάντων γάρ τό πλήρωμα εν έστι καΐ έν ένΐ, ού δευτεροΟντος τοΟ ενός, άλλ' άμφοτέρων ενός οντος. καΐ τοΟτόν μοι τόν νοΟν διατήρησον, ω βασιλεϋ, παρ' δλην τήν τοΟ λόγου πραγματείαν. έάν γάρ τ ι ς έπιχειρήση τ£> π ά ν τ α καΐ νος τήν των πάντων προσηγορίαν επί πληρώματος, οπερ
έπί πλήθους καΐ
εστίν άδύνατον, τό παν
ούκ
τοΟ ενός
λύσας, άπολέσει τό π δ ν . π ά ν τ α γάρ εν είναι δει, ειγε εν εστίν, εστι δέ, και ούδέποτε παύεται εν
δντα, ίνα μή τό
ισ
πλήρωμα λυθί]. 4
Ϊδε ο0ν έν τΓ| yrj πολλάς πηγάς υδάτων καΐ πυρός άνα-
βρυούσας έν τοις μεσαιτάτοις μέρεσι, καΐ έν τω αύτω
τάς
τρεις φύσεις ορωμένας, πυρός και ύδατος καΐ γής, έκ μιας ρίζης
ήρτημένας*
δθεν
εΐναι ταμιειον, καΐ
καΐ
πάσης
άναδίδωσι μέν
ύλης
αύτής
άνταπολαμβάνει δέ τήν άνωθεν ύπαρξιν.
πεπίστευται ι>
τήν
5
χορηγίαν,
ούτω γάρ ούρα- .
νόν καΐ γήν συνδει ό δημιουργός, λέγω δή ô ήλιος, τήν μέν ούσίαν
κατάγων, τήν δέ ύλη ν άνάγων
και περί αύτόν
καΐ
είς αύτόν τ ά π ά ν τ α ελκών καΐ άπό έαυτου π ά ν τ α διδούς 2ο> πδσι, καΐ τό φως άφθονον χαρίζεται, αύτός γάρ έστιν ο\5 r πάντα τά Β, corr. B c — τόν ενα et δντα τον πάντα seel. Reitz. textum conflatum ratus ex και πάντα δντα και ενα et τόν. ενα όντα κα[ π ά ν τ α — τ ό ν ( a n t e π ά ν τ α ) : τ ά T u r n . || 2-3 δ ε υ τ ε ρ ο υ ν τ ο ς : δευτέρου οντος R e i t z . « f o r t , δύο οντος » S c o t t — άμφοτέροιν gv δντων T i e d e m a n n
Sur cette force d'incantation des βαρβαρικά ονόματα, c f . Maspero, Etudes de mythologie ... égyptienne, II, p. 373; Gumont, Rel. Or A, p. 87, 24ο n. 72, 295 n. 90, Eg. d. astroL, p. 125 ; Bidez-Cumonl, Les mages hellénisés, II, p. 69 n. i 4 ; Hopfner, OZ, I, § 7 1 8 - 7 2 1 , 724-725 ; Festugière, Id. rel. d. Gr., p. 285-289, et (avec Scott, Ferguson) Jambl., de myst. V I I I 4-5 ; Orac. Chald., p. 58 K r o l l ; Psellos, Expos. Orac. Chald., i i 3 2 C Migne ; Clem. Alex., Strom. I 21, ι46 ; Orig., c. Cels. I 24-25, 28 ; V 45 ; Euseb., pr. evang. IV ι , i l . [Sur le caractère synthétique et la valeur directe des hiéroglyphes, voir aussi Plotin V 8, 6 : chaque hiéroglyphe est à lui seul « une science, une sagesse, une chose réelle saisie d'un seul coup (υποκείμενον και άθρόον) et non [une suite de pensées
5-
εν δοκουντι καΐ ταύτόν εΐναι, τοΟ ενός χωρίσαι, έ κ δ ε ξ ά μ ϊ -
u e l άμφοτέρα ενός οντος u e l
|| 4 π α ρ ' i n r a s . Be || 5-6 τό πάν και
£ν δοκούν R e i t z .
τό πάντα και εν δοκούν τε T u r n ,
δοκούν F e r g u s o n
|| 6 χωοίσαι C C M : χο^οήσαι Β C d
9
απολέσει f o r t . Β ( a u t
-ει a u t -εις) : απολέσεις
9 - 1 0 εν έστιν ( s i g l o : u e l έστι?) M : ενεστιν Β
τό π ά ν τ α
και
εν
|| η και o m . D ||
CM
απώλεσε B c ||
εν έστι C
εν
seel.
Reitz II i l post λυθή lacunam statuit Reitz., in qua de terra ut Ολης domo propria, fort, et de caelo ut ουσίας domo dissereretur |j 12-1 3 άναβρυούσας, < τ ά ς δέ κ ε κ ρ υ μ μ έ ν α ς > R e i n h a r d t || ι 3 μεσαιτάτοις e x μεσοτάτοις C || 1 4
όρμωμένας
Ferguson
|| 1 7
οϋτω B D
:
οϋτως
CM (Ι 18 συνδεΐ Reinhardt (conl. Hermipp., p. 24.28) : άει codd. συνάγει S c o t t — άεί ...ήλιος excidisse
u.
post
περί αυτόν
g . < τ ό ν κόσμον διοικεΐ> c i . S c o t t || 2ΐ και
τό... χαρί-
ζεται seel. Reitz.
R e i t z . || 1 9
la lumière. Car il est celui de qui les bonnes énergies 1 6 pénètrent non seulement dans le ciel et l'air, mais aussi sur la terre jusqu'au gouffre le plus profond et à l'abîme 1 7 . 6 D'autre part, s'il existe aussi quelque substance intelligible, elle est le volume du Soleil 1 8 , et la lumière du Soleil pourrait être dite le réceptacle de cette substance. Maintenant, de quoi se compose ou d'où s'écoule cette substance, seul le Soleil le sait ... parce qu'il est proche de lui-même ou quant au lieu ou quant à la nature... 7 Quant à la vue du Soleil, elle n'est pas affaire de conjecture, mais le rayon visuel lui-même 1 9 enveloppe de son éclat le plus brillant le monde entier, et la partie quiiest au-dessus et celle qui est au-dessous : car le Soleil est établi au milieu du monde, portant le monde comme une couronne 20, et, tel un bon conducteur, il a assuré l'équilibre du char du monde 2 1 et se l'est attaché à lui-même de peur qu'il ne soit emporté en une course désordonnée. Les rênes sont la vie, l'âme, le souffle, l'immortalité et la génération 22 . Il a donc un peu lâché les rênes pour que le monde puisse mener sa course, non pas loin de lui, mais, s'il faut dire le vrai, avec lui, 3 — et c'est de cette manière •que toutes choses sont continuellement créées 22 a , — donnant en partage aux êtres immortels la durée éternelle, et, avec la partie de sa lumière qui se porte vers le haut 2 3 , c'està-dire avec les rayons que projette celle de ses deux faces qui regarde vers le ciel, nourrissant 24 les parties immortelles du monde, tandis que, avec la lumière qui est emprisonnée dans le monde 25 et qui baigne de son éclat l'entière concavité de l'eau, de la terre et de l'air, il vivifie et met en comme] un raisonnement ou une délibération » (trad. Bréhier). H. C. P.]· Pour μεσταΐς τών έργων, Reitzenstein, cite Didàchè Apost. 2, 5 : ουκ εσται ό λόγος σου. . . κενός, αλλά με μεστωμένος πράξει. "Sur l'obligation contraire de traduire d'égyptien en grec les miracles (άρεταί) d'Asclépios (Imouthès), c f . P. Oxyrh., XI i 3 8 i . 8. Variations sur le thème εν τό παν, c f . XII 8 : εν έστι τά πάντα (oracle de 17Vgathodémon d'après Héracl., f r . 5o Di'els), XIII 17 : το παν καί τό εν, ι 8 : τό εν και τό παν (ces deux f o r -
άγαθαΐ
ένέργειαι
καί έττΐ
γής
ού
εις
μόνον έν
τόν
ούρανω
κατώτατον
καί
βυθόν
αέρι, καί
άλλα
αβυσσον
διήκουσιν. 6
ει δέ τις έστι καί νοητή ούσία, αυτη εστίν δ τούτου
ογκος, ης ύποδοχή αν εΐη
τό τούτου φως. ττόθεν δέ αΰτη
συνίσταται ή έπιρρει, αύτός μόνος οΐδεν... ή καί τδ> τόπω καί τ ή φύσει, εγγύς ων ε α υ τ ο ύ . . . μ ή στοχασμέ
δέ βιαζομένων
νοειν -J-.
ύφ' ήμων δρώμενος, 7
ή δέ τούτου θέα
ουκ εστι στοχάζοντος, αλλ' αύτή ή δψις λαμπρότατα περιλάμπει π ά ν τ α τόν
κόσμον τόν ύπερκείμενον καί ύποκεί-
μενον ' μέσος γαρ ΐδρυται στεφανηφορων
τόν κόσμον,
καί
καθάπερ ηνίοχος αγαθός τό τοΟ κόσμου όίρμα άσφαλισάμενος καί άναδήσας
είς
εαυτόν, μήπως ατάκτως φέροιτο.
είσΐ δέ αι ήνίαι ζ ω ή καί ψυχή καί πνεΟμα καί καί γένεσις.
άφήκεν
ουν φέρεσθαι
αθανασία
ού πόρρωθεν
αλλ' εί χρή τό αληθές ειπείν, συν εαυτφ,
8
έαυτοΟ,
καί τοΟτον
τόν τρόπον δημιουργείται απαντα, τοις μέν άθανάτοις τήν άίδιον
διαμονήν
φωτός
έαυτοΟ,
απονέμων 8σον
καί
τή
αναπέμπει έκ
άνωφερεία
τή
τοΟ θατέρου
τοΟ
μέρους
τοΟ πρός ούρανόν βλέποντος, τ α αθάνατα μέρη του κόσμου τρέφων, τω δέ καταλαμβανομένω καί περιλάμποντι τό παν ύδατος καί γής καί αέρος κύτος ζωοποιων καί άνακινων
ι άγαθαί α: ένέογειαι D
άπασαι αϊ ένέργειαι W.
K r o l l || 6 l a c u n a m
«tatuit Reitz. qui nonnulla uidit excidisse de sole ut deo uniuer•sali ët. f o n t e
νοητής
ούσίχς. ( < ό θεός, ό ό? ή λ ι ο ς > [ ή ]
καί S c o t t ) ||
7 lacunam Reitz. « haec quae ad solem adtinent facilius accipiuntur quam ea quae de Νώ uel extra mundum posito uel intra quidem mundum, tali tamen ut non nisi coniectura adsequam u r » ; έαυτου < τ ή ν ό ψ ι ν > ... i d e m , έγγύς ών ' < ή μ ώ ν , ό ψ ι ν > έαυτου παρέχει · καί ό μέν θεός
άφανής,>>
μή
S c o t t — μή o m .
Β, ins.
Be
-II 7-8 inter δρώμενος, et στοχασμω lacunam statuit Reitz. || 8 στοχασμών d —
« a n νοείται? »
οημίουργεΓ τα απαντα T u r n .
Tiedemann
|| 17 δημιουργεί
άπαντα Be
δημιουργεί τά π ά ν τ α R e i t z . || i g έαυτου
codd. : αύτου Reitz. — του del. Be [j 21 τρέφων Tiedemann : τρέφοντος codd. || 21 καταλαμβανομένω codd., Herrnipp , p. 23.4 : κατα€ αλλ ο μένω Keil.
mouvement, par les naissances et les métamorphoses, les êtres vivants qui subsistent dans ces parties-ci du monde, 9 les remodelant et transformant les uns dans les autres à la façon d'une spirale — le changement des uns dans les autres opérant un échange continuel de genres à genres et d'espèces à espèces 26 — , bref, exerçant sur cette partie du monde la même activité créatrice que sur les grands corps 27 . Car, de tout corps, la durée est changement : du corps immortel, un changement sans dissolution, dur corps mortel, un changement accompagné de dissolution. Et telle est précisément la différence de l'immortel d'avec le mortel, et celle du mortel d'avec l'immortel. 10 Maintenant, de même que le Soleil répand sans arrêt sa lumière, ainsi continue-t-il indéfiniment de créer la vie sans jamais s'interrompre ni quant au lieu ni quant à la production. Et en effet le Soleil a autour de lui de nombreux chœurs de démons, pareils à des troupes d'armes diverses28, qui, cohabitant
ένθένδε λα/όντες < μ έ / ρ ι >
τούτων (μεταξύ c o n i . S c o t t . , qui λαις : «
an
καταβολαΓς ?
»
et
|| ρ4 τήν d : o m .
τούτων R e i t z . ; f o r t .
BCM.
·
τούτων d e l e u i t ) || 17 μ ε τ α β ο -
Cumont —
πυρός:
άέοος
Scott y
26 αίσθητόν ex Hermipp. p. 25.7 Reitz. : αίσθητικον codd. 27
leurs figures, de même aussi le Soleil, enveloppant 32 tout ce qui est dans le monde, donne leur volume 33 à tous les êtres qui y naissent et les fortifie, cependant qu'il les absorbe en lui-même quand ils meurent et s'écoulent 34 . 13 Or, sous les ordres du Soleil, a été placé le chœur des démons, ou plutôt les chœurs : car ils sont nombreux et divers, placés sous le commandement des carrés 35 des astres, en nombre égal pour chacun des astres. Ainsi rangés donc, ils sont de service auprès de chacun des astres, bons ou mauvais quant à leurs natures, c'est-à-dire quant à leurs activités — car l'essence d'un démon est activité 36 — : il y en a aussi quelques-uns parmi eux qui sont mélangés de bien et de mal. 14 Tous ces démons ont reçu en lot plein pouvoir sur les affaires de la terre et sur les désordres qui s'y produisent, et ils provoquent toutes sortes de troubles, et en général pour les cités et les peuples, et en particulier pour chaque individu. Car ils cherchent à remodeler nos âmes dans leur intérêt et à les exciter 3 7 , installés dans nos muscles et nos moelles, dans nos veines et nos artères, dans le cerveau lui-même, et pénétrant jusqu'à nos propres entrailles. 15 Car, une fois que chacun de nous est venu à naître et a été animé, il est pris en charge par les démons qui sont de service à cet instant précis de la naissance 38, c'est-à-dire par les démons qui ont été placés sous les ordres de chacun des astres 39 . Car les démons 40 se remplacent mutuellement d'instant en instant : les mêmes ne restent pas en fonction, mais ils servent à tour de rôle 4 1 . Ces démons donc, après avoir pénétré à travers le corps dans les deux parties 42 de l'âme, tourmentent 43 l'âme, chacun dans le sens de sa propre activité. Seule, la partie raisonnable de l'âme, échappant à la souveraineté des démons, demeure stable, prête à devenir le réceptacle de Dieu 4 4 .
πληροί
αυτόν
ιδέαις, ουτω
όγκων
ταις
καί δ ήλιος
ποικίλαις
καί
παντομόρφοις
π ά ν τ α έν τώ κόσμω περιέχων
δγκοι πάντων τ ά ς γενέσεις καί Ισχυροποιεί · καμόντων δέ καί ρευσάντων υποδέχεται. των δαιμόνων χορός,
13
ύπό τούτω
δέ έτάγη δ
μδλλον δέ χοροί * πολλοί γάρ οΰτοι
καί ποικίλοι, ύπό τ ά ς των αστέρων πλινθίδας τεταγμένοι, έκάστω τούτων
Ισάριθμοι, διατεταγμένοι ουν ύπηρετοΟσιν
έκάστω τών αστέρων, αγαθοί καί κακοί οντες τ ά ς φύσεις, τουτέστι
τάς
ενεργείας, δαίμονος
γάρ
ούσία ενέργεια ·
£ΐσΙ δέ τίνες αύτών κεκραμένοι ε ξ άγαθοΟ καί κακοΟ.
ίο
1 4 οΰτοι π ά ν τ ε ς τών επί γής πραγμάτων τήν έξουσίαν κεκληρωμένοι είσΐ καί τών επί γής θορύβων, καί ποικίλην . ταραχήν
εργάζονται
εθνεσι καί
καί
κοινή
ταΐς
πόλεσι
καί
ιδία έκάστω · άναπλάττονται γάρ καί
ρουσι τ ά ς ψυχάς ημών
είς
εαυτούς,
τοις
άνεγεί-
έγκαθήμενοι
ημών ι5
νεύροις και μυελοις καί ψλεψί καί άρτηρίαις καί αύτώ τώ έγκεψάλω, 15
διήκοντες
μέχρι
καί αύτών
τών
σπλάγχνων.
γενόμενον γάρ ημών εκαστον καί ψυχωθέντα π α ρ α -
λαμθάνουσι γενέσεως
δαίμονες
ύπηρέται,
οι
κατ'
έκείνην
οci έτάγη σαν
τήν
εκάστω
στιγμήν
τής
τών αστέρων * 2ο
οδτοι γάρ κατά στιγμήν εναλλάσσονται, ούχ οι αύτοί ε π ι μένοντες αλλ' ανακυκλούμενοι* τής
ψυχής
δύντες
έκαστος πρός
διά τοΟ
οδτοι ουν είς τ ά δύο μέρη σώματος
στροθοΟσιν
αύτήν
τήν ιδίαν ένέργειαν · τό δέ λογικόν
μέρος
τ ή ς ψυχής άδέσποτον τών δαιμόνων έστηκεν, έπιτήδειον 2 5 ζ.1ς ύποδοχή ν του ΘεοΟ. 2 οϋτω H D
: οδτως C M || 2-3 περιέχων όγκοι c o d d . , H e r m i p p .
ί ο : ΟγκοΓ παρέχων R e i t z . || 4 c f . H e r m i p p .
χ ε τ α ι τάς συστάσεις || 9 ούσία ή ενεργεία Η || ί ο αυτών < κ α · > — Bc
κεκραμένοι C M : κεκραμμένοι B D — II I I
καί
2 5,
p . 2 5 . ι ι ρυέντων αποδέante
Reitz.
κακοΟ o m . Β ,
ins.
πάντων R e i t z . II 12 κεκληρωμένοι < α ι τ ι ο ι > R e i t z . || ι 5 ταΐς
ψυχαις Π , c o r r . B c —
Ιαυτοΰς Β : αυτούς C M B ® —
τοις ημών νεύροις
Be II 19 στιγμή Reitz. : τιμήν codd. || 2θ έτάγησαν < ύ φ ' > Reitz. το παν (titre d'un livre de magie = 5 e 1. des Plolemaïca), Alchim. Grecs, I 84-13 (Chémès ap. Olympiod. 27 : εν τό παν, δι' ου το
5
ίτάγησαν
Tlirn.
«εναλάσσονται
CM.
ύπετάγησαν S c o t t
|| 2 1 εναλλάσσονται B D
:
16 Si donc, dans la partie raisonnable de son âme, un homme reçoit la lumière du rayon divin par l'intermédiaire du Soleil 45 (de tels hommes, à eux tous, sont en bien petit nombre), en ce cas les démons sont réduits à l'impuissance, car nul, ni des démons ni des dieux, n'a de pouvoir d'aucune sorte contre un seul rayon de Dieu. Quant aux autres hommes, ils sont tous tirés à hue et à dia, corps et âmes, par les démons, et ils aiment, ils chérissent ces activités des démons en eux. f C'est la raison, non l'amour f , qui est à la fois la victime et la cause de l'égarement. Ainsi donc le gouvernement de notre vie terrestre est tout entier au pouvoir des démons, par l'intermédiaire de no9 corps : et c'est ce gouvernement qu'Hermès a nommé Destinée 46 17 Bref, le monde intelligible dépend de Dieu, le monde sensible de l'intelligible, et le Soleil, à travers le monde intelligible et le monde sensible, reçoit de Dieu, pour sa provende, l'influx du Bien, c'est-à-dire de l'action créatrice 47 . En outre, tout autour du Soleil gravitent les huit sphères48, dépendant du Soleil, celle des astres fixes, les six sphères des planètes 49 et la sphère unique qui entoure la terre 50 . C'est de ces sphères que dépendent les démons, et des démons, les hommues : et ainsi, tout et tous sont en dépendance de Dieu. "18 C'est pourquoi Dieu est le Père de toutes choses, le Soleil en est le créateur, et le monde 5 1 est l'instrument de cette action créatrice. Le ciel est gouverné par la substance intelligible, il gouverne à son tour les dieux 5 2 , et les démons, placés sous les ordres des dieux, gouvernent les hommes : c'est ainsi qu'est disposée l'armée des dieux et des démons. 19 Dieu crée toutes choses à lui seul 5 3 , par leur intermédiaire, et toutes choses sont des parties de
16
οτω ούν έν τω λογικώ
άκτίς
έπιλάμπει
ηλίου (οΰτοι δέ π ά ν τ ε ς ολίγοι εισί), τούτων οί δαίμονες,
ούδείς γαρ
ούδέν
δύναται,
ούτε
δαιμόνων
ούτε θεών πρός μίαν ακτίνα τοΟ ΘεοΟ · οι δέ άλλοι π ά ν τ ε ς άγονται καΐ φέρονται καΐ τ ά ς ψυχάς καΐ τ ά σώματα ύπό τών
δαιμόνων,
άγαπώντες
καΐ
στέργοντες
τάς
έκείνων
ενεργείας · καΐ -j- ό λόγος ούκ ερως -j- έστίν ό πλανώμενος και πλανών*
τήν
ούν έπίγειον
διοίκησιν
ταύτην
^ιοικοΟσι δι' οργάνων τών ημετέρων σωμάτων*
πασαν
ταύτην δέ
τ ή ν διοίκησιν Έ ρ μ η ς ειμαρμένην έκάλεσεν. 17
ήρτηται
ουν ό νοητός κόσμος τοΟ ΘεοΟ, δ δέ α ι σ -
θητός τοΟ νοητοΟ, δ δέ ήλιος διά τοΟ νοητοΟ καΐ αίσθητοΟ κόσμου τήν έπιρροήν άπό τοΟ ΘεοΟ χορηγείται τοΟ άγαθοΟ, τουτέστι τ ή ς δημιουργίας · περί δέ τόν ήλιον αι οκτώ εισι σφαίρα ι, τούτου ήρτημέναι, ή τ ε τών άπλανών, ε ξ τών πλανωμένων, καΐ ή μία ή περίγειος · τούτων δέ τών σφαι-τ ρών ή'ρτηνται οι δαίμονες, τών δέ δαιμόνων οι άνθρωποι· καΐ ούτω π ά ν τ α τε καΐ π ά ν τ ε ς άπό τοΟ ΘεοΟ είσιν ή ρ τ η μένοι. 18
διό πατήρ
μέν πάντων
ό θεός, δημιουργός δέ δ
"ήλιος, δ δέ κόσμος οργανον τ ή ς δημιουργίας* καΐ ούρανόν μέν ή νοητή ούσία διοικεί, ούρανός δέ θεούς, δαίμονες δέ 6εοΐς ύποτεταγμένοι άνθρώπους διοικοΟσιν · αύτη ή θεών hab.
Ν
il
ή ρ τ η τ α ι . . . 2 38.6 εχει.
ι οτω Keil : τώ CMD τών Β τοις B c (τω fort, ferendum : cf. Κ. Buresch, Rh. Mus. X L V I 23 r, Ο. Inimisch, Leipz. Stud., δαι
Χ 3o9 sqq.) H 2 πάντως Scott || 3 μόνων Β manu fort, prima [[ 4 uelut του θεοϋ Tiedemann interpretatus est j| 7 ό λόγος ούκ έρως C M B C : ο λόγος ουκ Β u t u i d . f o r t , και ούτος δ έρως c i . R e i t z . δ λόγον ουκ < έ / ω ν > έρως < ο ύ τ ό ς > έστιν S c o t t , a n ό λόγος
παν), ibid. Introd., p. i32, f i g . i i : serpent Ouroboros entourant de son cercle l'inscription εν το παν, Reitzenstein, Poimandrès, p. 3c), η. ι , io6, n. 5, et supra, p. i 8 5 , ri. 20. 9. τον νουν. Ou : « Garde en mémoire ce sens (sense, meaning) ». Β. Ein.
δια τοΟ
καταργούνται
parenthe-
"tice « quod aiunt », et ουκ secludendum ? || 12 και αισθητού seel. Scott II id < * α ϊ a t > ες Scott donné leur partie musicale par le chalumeau et le plectre, si le chanteur lui-même a rempli sa partie au mieux de ses forces, ce n'est pas lui que nous devons
52-53, et (avec Reitzenstfein) Montan, αρ. Epiphan., haeres. 48. 4: 'ιδού ό άνθρωπος ώσεί λύρα. κάγώ έφίπταμαι ώσει πλήκτρον. 4. C f . Arist., Eth. Nie. V I I i 5 , i i 5 4 b 25 ss., Méta. Α η, 1072 1> 24 ss., Cleanth., ad Jov., I p. 122.5 A r n . : τοιον εχεις ύποεργόν άνικήτοις υπδ γερσίν άμφήκη κτλ. 5. Pour cette phrase, voir la Notice, supra, p. 2 45. 6. C'est-à-dire la mélôdia et Yôdè (249.8-9) que devait exécuter le citharède, c f . Notice, supra, p. 2 45. 7. « Prophetenstand » (Reitzenstein). Mais peut-être tout simplement « Orateurs », l'orateur étant inspiré comme le poète. S i donc on accuse le talent de l'orateur, on accuse aussi Dieu qui a failli à lui donner l'inspiration. O r Dieu n'y manque jamais, étant infatigable et toujours bon. [τδ ή μ . γεν. peut signifier l'homme,, par opposition à Dieu. B . Ein.]. 8. [Pour le pluriel εύδαιμονίαις, c f . Platon,Phéd. n 5 d. A . D . N . ] . 9. C f . (avec Reitz.) Plat., Rép. V I I , 529 e. ε! δε μ. = peut-
τ:ής επιστήμης ποιησαμένων,
άρτι δέ καί
αυλητών
τοις
μελικοΐς οργάνοις τό τ ή ς μέλωδίας λιγυρόν έργασαμένων -jκαί
καλάμω
καί πλήκτρω τ ή ς ωδής τήν
λούντων,. . . ψ ού τω πνεύματι τοΟ
μολπήν
έπιτε-
μουσικοΟ τις άναπέμ-
ττεται τήν αιτίαν, ού τ ό κρείττονι τήν αίτίαν, άλλα τ ό μέν άποδίδωσι -πρέπον τό σέβας, τ ή δέ τοΟ δργάνου καταμέμεται σαθρότητι, δτι
δή τοις
μάλιστα
καλοίς
έμποδών
κατέστη, τω μέν μουσουργό πρός τήν μελωδίαν έμποδίσασα, τ:ών δέ ακροατών τήν λιγυράν ωδήν συλήσασα. 3
ούτωσΐ δέ καί ημών
τής
περί τό σώμα ασθενείας
χάριν, μή τις τών θεωρών καταμέμψηται ασεβώς τό ή μ έ τερον γένος, άλλα γινωσκέτω ώς άκάματον μέν έστι πνεΟμα ο θεός, άεΐ δέ καί ωσαύτως εχων τ ή ς οικείας επιστήμης, διηνεκής δέ τ α ι ς εύδαιμονίαις, εύεργεσίαις δέ τ α ι ς αύταις •διαπαντός κεχρη μένος.
4
εί δέ μάλιστα τω Φειδία τώ
δημιουργώ ούχ ύπήκουσεν ή τ ή ς ύλης χρεία πρός εντελή τήν ποικιλίαν ..., διήρκεσε δέ αύτός δ μουσουργός κατά δύναμιν, μή είς αύτόν τήν αιτίαν άναφέρωμεν, τ ή ς δέ χορδής
2 lacuna post ουχ
ύπήκουσεν
έργασαμένο^ν statuta, ubi supplent , p r o
έπιτελούντων s c r i b u n t
Keil-Reitz.
έπιτελοΰντι ; sic sensus restituitur. και καλάμω Scott : fieri tarnen potest ut lacuna potius post έπιτελούντων signanda sit; et cum luce clarius sit hanc orationem, ut quae ab auctore iortasse ultimam manum non receperit, lectionibus duplicibus scatere, fortasse καλάμω... έπιτελούντων alia forma est \rerborum τό ... έργασαμένων || 5 ού ... αιτίαν seel. Reitz.; τω κρείττονι τής αιτίας E i n a r s o n s c r . || 6 - 7 τήν... σαθρότητα S c o t t
|| 8 έμποδίσασα
Reitz. : έμποδίσας codd. II 9 τω δέ Ακροατή Keil — συλήσασα Reitz. : συλήσας
c o d d . || ι ι
άσεβώς
Reitz.
: εύσεβώς c o d d .
|| 12 γινωσκέτω
BD : γινώσκετε C (fort, ex -ω). M || ι5 μάλιστα fort, scribae debetur : an
μάλιστα? —
τω
Φειδία
secl.
Scott, qui
δημιουργώ
mundi creatorem intellegit. Einarson melius τώ Φειδία primain forrnam orationis, τώ δημιουργώ alteram putat, ita tarnen ut δημ.
βασιλέως.
αλλά σπεύδει δ λόγος είς αρχάς καταλΟσαι τδ τέρμα·
καί είς εύφημίαν τοΟ κρείττονος, επειτα δέ καί τών θειο-
1 1 Cependant mon discours se hâte d'achever sa course comme il l'a commencée, et de conclure par la louange de l'Etre suprême, puis aussi des rois très^divins qui nous accordent, souverains arbitres, la paix dont nous jouissons. Car, de même que nous avons commencé par l'Etre suprême et la Puissance d'en haut, ainsi notre conclusion, réfléchissant le début, se portera-t-elle de nouveau vers cet Etre
17. [La Nouvelle Sophistique compare souvent le discours à un chant (?δειν), c f . Radermacher, Jahrb. /. Philol., 1896, I, p. 1 1 6 . B. Ein.]. 18. [βασιλικούς έπα·νους peut être gardé malgré Keil : l'expression désignait une sorte d'encomium dans les écoles de rhétorique. B. Ein.]. 19. Je traduis παράγεσθαι (Reitzenstein-Scott).
τάτων βασιλέων τών τήν ειρήνη ν ήμιν βραβευόντων
περα-
τώσαι τδν λόγον. ώσπερ γάρ έκ τοΟ κρείττονος καί τ ή ς άνω 2ο δυνάμεως ήρξάμεθα,
ούτως είς
ι περιάγεσθαι Β Ο Λ Ι : αγεσθαι d
Reitz.
αύτδ πάλιν τδ
παράγεσθαι
|| 4 καλλίνικος < δ έ >
Reitz.
κρειττον
|J 3 δια παντός
Piasberg' —
τους B e :
τόν Β ?) CM Ι] 5 < o î > insérai et lacunarn statui — διαδεξαρένους Keil (διαδεξάμεναι d) — Νίκην ita Plasberg 1| 6 post ήμιν lacunam statuit Reitz. — καταβαίνει B, corr. B c || 8 βασιλέας secl. Keil D 9 θεου « fort. secl. » Reitz. — πρός BcR : προ BCM || 10-11 BCM
τοις |]
(ante
έν πολέμοις) Β
J| 11 άριστείας
14 κινήσεως e x νικήσεως R e —
Ce m g :
p o s t βάρβαρον
άρρωστίας
lacunam
sta-
tuit Reitz. : in memoria tarnen tenendum banc orationem non omnibus numeris absolutam esse || 17 εις τάς αρχάς Β, corr. Be j| 19 τών ante τήν om. Β, ins. B1 |j 20 εκ του Me BC : τι του Μ || 2 ι δυνάμεως, s e d -ως i n r a s .
Β.
même. El de même que le soleil, qui nourrit les germes de toutes plantes, est le premier aussi à en recueillir dès son lever les prémices, pour cette cueillette usant en quelque sorte de ses rayons comme de mains immenses — car ce sont bien des mains pour lui que ces rayons qui cueillent en premier lieu les plus suaves parfums 2 4 des plantes — , ainsi nous faut-il à nous aussi, qui avons tiré notre origine de l'Etre suprême, qui avons reçu l'effluve de sa sagesse, qui en consommons toute la substance pour ces plantes supra-célestes que sont nos âmes 2δ , nous exercer en retour à diriger vers Lui nos louanges, dont, de son côté, il arrosera pour nous chaque pousse. 12 Vers ce Dieu donc parfaitement pur de tout mélange, et qui est le père de nos âmes, il convient que des myriades de bouches et de voix fassent monter la louange, même s'il n'est pas possible de le louer selon ses mérites puisque nos discours ne sont pas de force à les égaler. Car les nouveau-nés non plus ne peuvent pas célébrer leur père dignement : mais quand, selon leurs moyens, ils s'acquittent de leur devoir comme il convient, ils obtiennent aussi toute indulgence. Bien mieux, cela même est une gloire pour Dieu, qu'il soit plus grand que ses propres rejetons, et que le prélude, le début, le milieu et la fin de nos louanges soit de confesser l'infinie puissance et l'illimitation de notre Père. 13 Ainsi en va-t-il aussi pour un Roi 2 6 . Car s'il nous appartient par nature à nous, hommes, de louer Dieu, puisque nous sommes comme des rejetons issus de lui, il nous faut aussi demander son indulgence, même si le plus souvent cette indulgence nous est acquise de la part du
άντανακλάσομεν τό πέρας* καί ώσπερ δ ήλιος τρόφιμος ων πάντων
βλάστη μάτων
αύτός
πρώτος
άνασχών
τών
άπόδρεψιν τών καρπών χρω μένος τ α ι ς άκτίσι, καί χείρες αύτώ αι ακτίνες τ α τών φυτών άμβροσιωδέστατα πρώτον
5·
άποδρεπόμεναι, ούτω δή καί ήμιν από τοΟ κρείττονος ά ρ ξ α μένοις καί τ ή ς έκεΐνου σοφίας τήν άπόρροιαν
δεξαμένοις
καί ταύτη ν είς τ α ημέτερα τών ψυχών ύπερο υράνια φυτά καταχρωμένοις, πάλιν είς αύτό γυμναστέον τ α τ ή ς εύφημίας, ής αύτός ήμιν έπομδρήσει τήν βλάστη ν άπασαν. 12
ίο
θεώ μέν < ^ ο υ ν > πανακηράτω κ α ί π α τ ρ ί τ ώ ν η μ ε τ έ -
ρων ψυχών πρός μυρίων στομάτων καί φωνών τήν εύφημίαν άναφέρεσθαι πρέπει, καί εί μή τό πρός άξίαν εςτιν
είπεΐν
έφαμίλλους ούκ οντάς τφ λέγειν, ούδέ γαρ οι άρτιγ^νεις οντες τόν πατέρα πρός άξίαν ύμνειν έχουσι* τ ά δέ κατά ι5· δύναμιν αύτοΐςπρεπόντως άποδιδόασι καίσυγγνώμην εχουσιν ένταΟθα' μάλλον δέ αύτό τοΟτο ευκλεια τώ θεώ, τό μείζονα αύτόν εΐναι τών έαυτοΟ γεννημάτων καί τ ά προοίμια καί τήν άρχήν καί μεσότητα καί τέλος τών εύφημιών τό δμολογειν τόν πατέρα άπειροδύναμον καί άπειροτέρμονα. 13
ούτωσΐ δέ καί τ ά βασιλέως,
φύσει γάρ ήμιν
20τοις
άνθρώποις, ώσπερ έκγόνοις άπ' έκείνου τυγχάνουσι, τ ά τ ή ς εύφημίας ενεστιν, αίτητέον δέ τ ά τ ή ς συγγνώμης, εί καί τ ά μάλιστα ταΟτα πρό τ ή ς αιτήσεως παρά τοΟ πατρός τυγI αντανακλάσω μεν ci. Reitz , qui post πέρας lacunam statuit — ό o m . M II 2 f o r t , πρώτον R e i t z . || 3 - 4 ώσπερ... άκτΐσι s e c l . K e i l , q u i et Β
20. Sur ce § g et le suivant, c f . J. Gagé, La théologie de la Victoire impériale, Rev. Hist., C L X X I ( i g 3 3 ) , p. ι ss., M. P . Charles worth, Providentia and Aeternitas, Harv. Theol. Rev., XXIX (1936), p. 107 ss. 21. Souvenir de Pindare ? c f . OL I, ι ι 3 : το δ'εσχατον κορυοούται βασιλεΰσι (signalé par Nock, J. Eg. Arch., XI (1925), p. i 3 5 ) .
τών
καρπών τ ά ς άπαρχάς καρπουται χερσί μεγίσταις ώσπερ είς
μεγίσταις < χ ο ώ μ ε ν ο ς > άποδρεπό μένος Ο
|| 6 άποδρεπόμεναι d B c M 2 : άποδρεπόμενα
άποδρεπομένω K e i l
|j 7
Μ
:
^ C II
9 αυτόν Scott || 10 απασα^Β, corr. Be || 11 < o u v > ins. Reitz., qui post πανακηράτω u. g. excidisse putat || 12
μυρίων
14 τω K e i l
Md
Be :
μυστηρίων B C
|| ι3 < λ ό γ ο υ ς >
l| 17 θ ε ώ : πατρί c i . R e i t z .
είπεΐν K e i l H
|| 18 < τ ο ΰ > τών έ. γενν.
Scott || 19 άρχήν Reitz. : χάριν codd (καί τήν χάριν secl. S c o t t ) II 21
β α σ ι λ έ ω ς : θεοΰ R e i t z .
a n βασιλέως < τ ο υ τ ώ ν Ο ε ώ ν > ?
possis et ουτωσί δέ και τά βασιλέως tamquam glossema secludere— ημέτερα K e i l
|| 22-23 άπ' ...ενεστιν Β ' i n r a s . || 24 τά o m . D .
2 54
TRAITÉ
XVIII
père avant même qu'on la demande. Car, tout comme un père ne peut se détourner de ses petits enfants nouveau-nés à cause de leur impuissance, mais au contraire se réjouit d'être reconnu par eux, ainsi la connaissance du Tout, connaissance qui fournit à to«is la vie et cette louange 27 à Dieu dont Dieu lui-même nous a fait présent, 14 Dieu, en effet, qui est bon et toujours brillant, qui ne trouve jamais qu'en lui-même la limite de son éternelle excellence, qui est immortel et qui enveloppe en lui-même le domaine sans fin qui est son lot, qui, dans cet épanchement inépuisable à partir de l'énergie céleste jusqu'au monde d'ici-bas, nous offre son message 28 pour une louange salvatrice Là donc il n'y a pas de discorde entre les uns et les autres 29 , il n'y a point là d'inconstance, mais tous n'ont qu'une même pensée, tous n'ont qu'une même prévision, tous n'ont qu'un même esprit, le Père 3 0 , uno même faculté de sensation qui opère en eux, et le philtre qui les unit, c'est un même amour qui produit en eux l'unique harmonie de l'ensemble. 15 Ainsi donc louons Dieu. Mais aussi redescendons ensuite vers ceux qui, de Dieu, ont reçu le sceptre. Il faut en effet, après avoir commencé par les rois, en nous entraînant à les louer, nous mettre désormais en forme pour les panégyriques, chanter la piété envers l'Etre suprême, d'abord, en offrant à Dieu la première part de nos louanges, essayer nos forces, puis les exercer davantage par L u i 8 1 , afin de nous appliquer à la fois et à l'exercice de la piété envers Dieu et à la, louange à l'adresse des rois. 16 Car il n'est que juste de leur payer cette dette, à eux qui ont déployé pour nous l'abondance d'une «si grande paix. La vertu du roi, que
-χάνει' ώσττερ καί τους άρτιτόκους καί άρτιγενεις ούχ οπως Ι σ τ ι τ ή ς αδυναμίας άποστρέφεσθαι τδν πατέρα, άλλα καί χαίρειν επί
τ ή ς έπιγνώσεως, ούτωσΐ δέ καί ή γνώσις τοΟ
τιαντός, ήτιερ ζωήν πασι πρυτανεύει καί τήν είς θεδν εύφημίαν, ή ν ήμιν
έδωρήσατο -j-...
14
δ θεδς γάρ, άγαθδς
άειπρεπείας εχων τδ πέρας, αθάνατος δέ ων καί έν έαυτώ τήν
άτελεύτητον
λήξιν περιέχων
καί διαπαντδς
άένναος
•άπδ τ ή ς έκεισε ενεργείας καί εις τόνδε τ£ν κόσμον παρέχων τήν έπαγγελίαν είς διασωστικήν εύφημίαν
ούκ εστίν ίο
ουν έκεισε πρδς αλλήλους διαφορά, ούκ εστι τδ άλλοπρό•σαλλον έκεισε, άλλα π ά ν τ ε ς εν φρονοΟσι,
μία δέ πάντων
τφόγνωσις, εις αύτοίς νοΟς δ πατήρ, μία αΐσθησις δι' αύτών εργαζομένη, τδ είς αλλήλους φίλτρον ερως δ αύτδς εργαζόμενος άρμονίαν τών πάντων. θεδν εύφημήσωμεν. άλλα
δή
15
μίαν
ούτω μέν δή τδν ι5
καταβαίνωμεν
καί επί τούς
5εξαμένους παρ' εκείνου τ ά σκήπτρα, δει γάρ άπδ βασιλέων άρξαμένους καί άπδ τούτων άσκουμένους καί ήδη συνεθίζ ε ι ν εαυτούς είς ,έγκώμια καί ύμνεΐν τήν πρδς τδ κρείττον εύσέβειαν,
καί τήν μέν πρώτην
καταρχήν
τ ή ς εύφημίας 20
άπδ τούτου ένασκειν, τήν δέ άσκησιν διά τούτου γυμνάζειν, "ίνα έν ήμιν η καί ή γυμνασία τ ή ς πρδς τδν θεδν εύσεβείας καί ή πρδς
τούς βασιλέας
τούτοις άποδιδόναι τ ά ς
εύφημία*
16
δει
γάρ
άμοιθάς, τοσαύτης ήμιν
καί
ειρήνης
εύετηρίαν άπλώσασι. βασιλέως δ έ άρετή καί τούνομα μόνον 25 ι καί a n t e τούς o m . Β , i n s . B e |[ ι τα τής Β , τά d e l . Be —
τής αδυναμίας Reitz., cf. tarnen L. R a d e r m a c h e r , Neutest. 133 II 4 ζωή M, corr. Me — post πρυτανεύει l a c u n a m 6 αύτώ D
|| 7 άριπρεπείας
Scott
Gramm. R e i t z . j|
|| 8 αέναος Β , c o r r . B e || 1 0 ά π α γ -
γελίαν Turn. — post εύφημίαν lac. Reitz. [| ι3 πρόγνωσις : an επίγνωσις ? — ό πατήρ s e c l .
22. Sur la prédestination astrologique des rois, c f . Cumont, Théol. Solaire, p. 452, n. 2 ; Eg. des astrol., p. 25-28. 2o. Sur cette forme de répétition dans Y encomium (οΤς, οΤς, οις, ων. ο!ς, ους), c f . Norden, Agn. Th., p. 225 ss., et mon article sur le style de la Korè Kosmou, Vivre et Penser, II (1942), p. 35 ss.
5
Υπάρχων καί άειφεγγής καί έν αύτώ διαπαντδς τ ή ς οικείας
Reitz.—
ό έρως
ο αυτός d
Reitz.,
sed.
c f . I 6 l| 1 4
[[ 16 εύφημήσωμεν
CMB1
μεν B D — καταβαίνωμεν T u r n . : κ α τ α β α ί ν ο μ ε / c o d d . συνεθιζειν
Keil
|| 19 ύμνεΐν
codd.
: γυμνάζειν
T u r n . . του codd. — ενασκεί ν ; άσκειν R e i t z . 25 εύετηρίαν M d · εύκτηρίαν
BC.
το
: εύφημίσω-
|| 18-19 ήδη χαί
Reitz.
|| ι ι
τούτου
22 τον o m . Β [|
dis-je, le nom seul de roi confère la paix. Car le roi (basileus) est ainsi nommé pour cette raison qu'il s'appuie d'un pied léger (baséi léia) sur le pouvoir suprême 32 et qu'il est le maître de la parole qui fait la paix 33 , et parce qu'il est né pour l'emporter sur la royauté des barbares, en sorte que le nom seul de roi est symbole de paix 3 4 . C'est) pourquoi rien que le nom de roi est souvent de nature à faire reculer aussitôt l'ennemi. Davantage, les statues même du roi se trouvent être des havres de paix pour les hommes en butte aux plus fortes tempêtes 35 : et déjà à elle seule, l'image royale, par son apparition, a produit la victoire, et défendu contre toute crainte et toute blessure ceux qui se tiennent auprès d'elle. άμβοοσιωδέστατα [a peut-être la nuance de « parfum d'immortalité », c f . I 29 (p. 17.10) άμβροσιου ύδατος et άμβροσιώδης π η γ ή , τροφή dans les Acta Thomae. A . D . N . ] . Pour l'image desrayons-mains, Einarson signale des reliefs égyptiens du temps d'Akhnaton. 25. C f . Plat., Tim. 90 a : ώς οντάς (ή μας) φυτον ουκ εγγειον, άλλα ούράνιον. 26. J'incline à tenir ούτωσ- . . . βασιλέως pour une glose, comme le suggère Nock. 27. < T o u t en étant indigne de Dieu, lui plaît-elle puisque i w u s sommes ses enfants^>. 28. Ou : « sa promesse ». 29. C f . Plat., Rép. V I , 5oo c. Scott suppose que cet éloge de Yhomonoïa des puissances célestes (astres) devait faire partie d'un» moroeau à l'éloge des rois (vantant le bon accord de Dioclétien avec ses collègues), et renvoie à Aristide, 23, 76 ss. '(II 52 ss. Keil : M. Aurèle et L . Verus) ; Panegyr. V I I I (V) 4, 1 (Dioclétien et Maximien), X 10, 1, XI 6, 3. Il pourrait s'agir aussi bien de Yhomonoïa entre les cités grâce au bon gouvernement des Empereurs, thème banal, c f . M. P . Charlesworth, The virtues of a Roman Emperor, Proceed, of the Br. Acad., XXIII (1937). Voir aussi Reitzenstein, Poimandres, p. 35g, note sur les §§ 23-27. 30. [Idée hermétique, c f . I 6. A . D . N . ] . 3 ι . [« Par lui », idée hermétique, c f . δtà του Λόγου, XIII 2 i . A . D . N.]. 32. και (avant κορυφα(ότητι) si on le garde (xrj Reitz.), est sûrement pléonastique et n'a pae à être traduit. Pour le compose ζατεπεμβαίνει, c f . A . Grosspietsch, De τετραπλών vocabulörum
είρήνην βραβεύει* βασιλεύς γαρ διά τοΟτο εΐρηται, έπειδή βάσει λεία καί κορυφαιότητι κατεπεμδαί,νει καί τοΟ λόγου τοΟ είς ειρήνην κρατεί, καί δτι γε ύπερέχειν πέφυκε τ ή ς βασιλείας
τής
βαρβαρικής, ωστε
καί τού'νομα
σύμβολον
ειρήνης, τοιγάρτοι καί έπηγορία βασιλέως πολλάκις εύθύς
5
τόν πολέμιον άναστέλλειν πέφυκεν. άλλά μήν καί οιάνδριάντ ε ς οί τούτου τοις μάλιστα χειμαζομένοις
δρμοι τυγχά-
νουσιν ειρήνης· ή'δη δέ καί μόνη είκών φανεισα βασιλέως ενήργησε τήν νίκην, καί τό άτρομόν τε καί άτρωτον προύξένησε τοις ένοικοΟσιν.
ίο
2 βάσει λεία R e i t z . : τ ή βασιλεία c o d d . — κ α ί ( a n t e κορυφαιότητι) :
τη Reitz. || 3 ειρήντ,ν Reitz. || 4 lac. post βαρβαρικής Reitz. — σύμβολον Keil (« fort. < ε / ε ι > » Einarson, qui tarnen supplemento uix opus esse contendit) || 6 πέφυκεν : •πεποίηκεν R e i t z . || 7 - 8 τυγχάνουσιν < ο ν τ ε ς > K e i l
|| 8 βασιλέως
Keil.
gener e quodam, Breslauer Philolog. Abhandl., V I I (1895), 5, p. 19. — Sur ces qualités royales, c f . supra, p. 253, n. 20, et W . Schubart, Das hellenistische Königsideal nach Inschriften u. Papyri, Arch. f. Papyrusf. XII (1936), ρ. 1 ss. 33. La phrase est gauche et le sens douteux. [Peut-être l'auteur se souvient-il, sans l'avoir compris, de Ménandre 375.6 : τον λόγον τον περ' της ειρήνης. Β. Ein.]. 34. Le texte est peut-être corrompu, et le sens reste incertain. 35. [Allusion au droit d'asile reconnu aux statues des empereurs, c f . Mommsen, Straf recht, p. 46o ss. F . C.].
ASCLEPIUS
INTRODUCTION
I.
—
LES
MANUSCRITS.
Le Λόγο; τέλειος original existait au début du iv® siècle de notre ère : on en a la preuve par la présence de la prière finale de ce Λόγος dans le papyrus magique Mimaut 1 et par de nombreuses citations de Lactance, les unes dans le grec de l'original, les autres dans une version latine indépendante. Notre traduction latine, YAsclépius, fut utilisée par S. Augustin dans sa Civitas Dei (410-428 ap. J. C.). S. Augustin ne la met pas sous le nom d'Apulée, mais on constate cette attribution au ix e siècle, époque à laquelle appartient, selon Paul Thomas 2 , l'archétype des manuscrits des œuvres philosophiques d'Apulée : d'autre part aucun des manuscrits ni des testimonia du Moyen Age ne nomme Apulée comme traducteur. A. Goldbacher, dans son ouvrage fondamental 3 , a désigné les manuscrits suivants comme dignes d'attention 4 : M. Monacensis 621, assigné au xn e siècle. Y . Vaticanus 3385, assigné au χπ β siècle. G. Gudianus 168 (à Wolfenbüttel), assigné au x m · siècle. ι . P . Gr. Mag., III 591-609 : c f . l'apparat du c. 4 i . 2. Bull. acad. roy. Belgique, 1907, p. i4Ô. 3. Vienne, 1876. 4. Le manuscrit A de Goldbacher (Parisinus 8624 : xnie siècle) ne contient pas YAsclépius.
Ρ. Parisinus 6634, assigné au χπ· siècle. L. Laurentianus LXXYI. 36, assigné au xn e ou xm e siècle. F. Florentinus « qui quondam in bibliotheca monasterii sancti Marci fuit, numéro 284 notatus », assigné au ' XII E siècle. Il a recoinnu le rapport très étroit de M et Y , classé G comme le plus proche de ce couple, et groupé à part P L F comme représentant une famille différente. P. Thomas, auquel nous sommes grandement reconnaissants de nous avoir permis d'utiliser son apparat 1 , a pu profiter amplement de la découverte, par E. Rohde, d'un manuscrit voisin de M et Y , mais de beaucoup supérieur : B. Bruxellensis
ioo54-ioo56, du début du xi e siècle.
La première main présente de nombreux indices d'une scrupuleuse fidélité à l'égard de son modèle ; les correcteurs postérieurs, en particulier une main de la fin du xi® siècle, prennent plus de libertés avec le texte Thomas conclait en outre que la tradition était substantiellement une. Un nouvel examen des manuscrits de l'Asclépius serait insuffisant s'il ne s'étendait aussi au de deo Socratis, au de Platone et au de mundo. En tout cas, il serait absurde de chercher à refaire ce que Thomas a si bien fait 3. Thomas n'a pu disposer de Y . Je l'ai collationné d'après une photographie, et me range à l'avis de Goldbacher (fondé sur les leçons de Y en d'autres traités) que ce manuscrit s'apparente de près à M, tout en étant écrit avec moins de soin.
1. Pour plus de détails, il faut recourir à l'admirable édition de P . Thomas ainsi qu'à son Etude, Bull. acad. roy. Belg., 1907, p. io3 ss. 2. Thomas, Bull. acad. roy. Belg., 1907, p. i42. 3. Il y a quelque imprécision là où Goldbacher et Thomas citent les manuscrits seulement pour les leçons qu'ils rejettent : 'cett.', *B', ' G ' , etc. seront employés ici pour désigner nos inférences ex silentio. Ajoutons que Yeditio Romana est citée d'après Thomas et Goldbacher.
Y se rapproche de B en un petit nombre de leçons : 7 OrClOAHC (où M G ont α pour Δ), TA (ou Δ)ΙKON (MG ont α pour A) || 8 ΟΥΟΙΩΔΗ (M a α pour Δ : le Δ de Y ressemble beaucofup à A) || 17 TAH (Ma YaH) Il 19 HMAPMENHN (M a HMaPMeNH) || 27 desolutione (desolatione de M semble une correction).
Y a en commun avecB 2 en i3 qualitatis (M a qualitates), 3i consistit. Y a comme B après correction par B 2 , 3o re°eptaculum. La leçon de Y en 22 hisdem s'accorde avec B 2 qui a écrit hi en haut de l'isdem de B. D'autre part M se rapproche de B au c. 1, avec alors que tous les autres manuscrits ont utroque Pad. qui a altero), au c. 10 où MB n'ont pas et aqua et dans les passages suivants où Y s'accorde d'autres manuscrits ou bien a des leçons propres.
utroa (sauf avant avec
Y s'accorde avec GL : 4 ipsum pour ipsud. avec G : 2Î\ ac religione (a religione l cett.'). avec GL 1 : 37 ex utraque (extraque 'cett.' : maÎ9 Y ne partage pas avec GL natura). avec L : 8 dicimus (dicemus l cett.'). i 5 quo sunt (sint 'cett.'). 22 corruptione (corruptiore 'cett.'). 26 unus (unius L 1 'cett '). 3o temporalia avant conuersatione (tempalia G temporaria 'cett.'). 38 om. et avant de aromatibus1. avec PL : 4 quod dicturus (quo dicturus l cett.'). avec P : 2 om. et avant ex uno omnia. 23 propugnatum (pregnatum GL : prognatum cett.'). ι . V s'accorde apparemment avec L 2 en 3 in mundo (mundo mais L 2 a probablement ensuite insunt, comme C cett.', et non sunt comme Y .
e cett.'),
Ces concordances avec GLP ne sont pas significatives : beaucoup peuvent être de simples coïncidences. Y a peu de leçons propres intéressantes. En 5 aliarum specierum serait supportable si BM donnaient la même leçon : comme elle est isolée, on doit la tenir pour une glose interlinéaire à specierum uel rerum 1 . En 8 uiderit et uideret ατι possit semble un essai d'explication pour ce que donne B uiderit et uiderten // possit ; Mc uiderit et uidere (uideret M) possit paraît un autre essai du même genre. En 22 diuino de Y pour diuina pourrait être correct (εκ του θείου) puisque le divina d'autres manuscrits peut résulter d'une assimilation. Hormis ces leçons, les autres particularités de Y sont des erreurs, assez nombreuses, lapsus dans les terminaisons, changements dans l'ordre des mots, omissions, substitutions de synonymes, divergences orthographiques. Les particularités de M sont plus rares 2 . Quoi qu'il en soit, les cas où MV s'accordent contre tous les autres manuscrits sont très nombreux et frappants, et cet accord s'étend à de menus détails d'orthographe. Il faut dire un mot de la collation, par A. Mancini, pour certains chapitres de YAsclépius, des leçons d'un manuscrit du Museo Civïco de Padoue, appartenant à la première moitié du xiv® siècle, et qui, comme G, contient seulement YAsclépius et le de deo Socratis, dans cet ordre· même 3 . Mancini a noté les ressemblances de ce manuscrit avec G et L : il a la subscriptio qu'on trouve en G et L et s'accorde avec eux, ainsi qu'avec P, pour de nombreuses leçons ; il porte certaines erreurs qui lui sont propres, et, autant qu'on en peut juger, n'offre rien d'assez remarquable pour prendre place dans l'apparat 4 . D'autre part
ι . En 32 L insère rerum avant specierum, puis le supprime. 2. En 3o, où B M Y ont tous perdu remeat... agitatio, 'M, avec qua pour quam, paraît avoir tenté de donner un sens à la phrase. 3. C f . Bolletino di filologia classica, X X X I I I , 1927, p. 229 ss. G met « Senecae liber de beneficiis » entre les deux. 4. Une concordance avec B (6 in naturam dei | in natura dei) peut être attribuée à raie rencontre facile. Le manuscrit n'a pas G que pour qui au c. 2 et factae sunt au c . 5 ; il s a c -
ce que Hildebrand fait connaître de deux détériorés1 ne donne pas lieu de penser qu'un examen plus poussé d© tels manuscrits puisse rendre aucun service 2 . Ajoutons trois autres remarques en ce qui regarde les manuscrits. Tout d'abord, je me sépare de Thomas, qui estime que MV sont dérivés d'une copie de B, corrigée en divers endroits. En 12 ils ont ΑΡΙΘΜΕ ΊΊΚΗΝ là où B a AP10METIKHN : comme il est peu probable qu'une telle correction soit due à un scribe de l'époque, et •comme les mots grecs tendent à se détériorer de manuscrit en manuscrit, j'incline à supposer, comme source de MV, un proche parent antérieur de B. En second lieu, Thomas groupe G avec BMV pour former une même famille a. Mais il a remarqué les affinités fréquentes de G avec le texte de LPF, qu'il nomme S, et en outra G n'a pas seulement le titre employé en BMV, et inséré en L par le troisième correcteur 3 , mais aussi la subscriptio grecque qu'on trouve en P et en Pad. 4 . En conséquence, cord« avec G pour la forme Trimegistus et, en 5, defluentes ; avec G P L ammo nam et 1 praeter (mais avec d'autres corruptions : tu ascriba et omission de nomine), 3 torrentis, 4 solidata (leçon de F aussi) ; avec L en 1 l'orthographe intelligens et fisica, omission de de avant futuro, la leçon uocas, en 2 creator est ; avec P L en 6 radices pour radice ; avec ed. Rom. en ι ammone avant etiam ; avec « vulg. » en 1 conscientiae (conscientia L ) . D'autre part Pad. a de nombreuses erreurs propres. ι . Nous citons parfois l'un d'eux, le Cod(ex) Aug(usteus) 82.10 que Hildebrand appelle G 2 (Guelferbytanus 38o3 : xni e -xiv e s. Contient de deo Socratis et Asclepius). 2. Le Val. Lat. 2193, du xiv e siècle, présente quelque intérêt parce qu'on y lit, à la fin de YAsclépius, une note de la main de Pétrarque : Pictagoreum morem implicat sub transitu ( c f . F r . Saxl, Verzeichnis astrologischer und mythologischer illustrierten Handschriften des lateinischen Mittelalters in römischen Bibliotheken I, Sitz. Ber. Heidelberg. 1915, VI/VII, p. 7 7 ) . 3. DEHLERA Β ; BE HLERA M ; DENLERA V ; de ° lera G — corruption de de hiera ( c f . Ε . Rohde, Rhein. Mus., X X X V I I , 1882, p. i46, n. 2). 4. H P M O T © P I C M H F I C T O T BIBaOC IlIPa IIPOC a C K a i i r i l O OPOCON@HCA E X P L I C I T F E L I C I T E R ( P omel F E L I C I T E R ) . Ceci peut être un titre primitif (J. Bernays, Ges.
nous devons tenir G pour un mixte. C'est un manuscrit de savant, rempli de corrections audacieuses. Enfin, si BMY forment un groupe nettement un, les manuscrits classés sous le sigle 0 sont enclins à multiplier les variantes 1 et montrent une tendance très particulière aux modifications et aux erreurs, tout en gardant des restes bien reconnaissables de la vraie leçon perdue en BMY. δ et G sont des témoins de ce qu'on pourrait appeler l'humanisme de la pré-Renaissance (voir p. 272).
II.
—
TESTIMONIA.
S. Augustin, dans son De ciuitate dei, cite des extraiteà1 Asel. 23, 24, 87. Les citations ne montrent pas, à [l'égard de la tradition manuscrite, des divergences aussi fortes que les extraits du Corpus Hermeticum conservés par S. Cyrille et Stobée (Intr. au C. H., p. XXXIX ss.), et ceci a d'autant plus d'importance que la tradition manuscrite du de ciuitate dei remonte jusqu'au vi e siècle et fournit un très bon texte. Dans les deux citations tirées du c. 23 et dans l'un des extraits du c. 24, il n'y a aucune variante du texte Abh., ι, p. 34o) ; ce ne peut être une invention médiévale : pour la pluralité de titres, cf. p. 277. G s'accorde avec MV 3 i et qua modo (contre aut quomodo de Β δ), 38 diuinitatis naturam (ainsi B 2 ; diuinitalis naturalem B ; uim diuinitatis naturalem δ). ι . Ainsi δ change souvent l'ordre des mots et substitue des synonymies. Le lecteur qui souhaite se faire quelque idée de ce développement doit recourir à l'apparat de Goldbacher. Les leçons qui se trouvent en marge d'un exemplaire de la première éditiom de Vulcanius ayant appartenu à Saumaise, maintenant à W o l f e n büttel (Gud. Lal. 345, c f . F . Koehler-G. Milchsack, Die gudischen Handschriften [Wolfenbüttel Cat., IX 4, IQI3], p. 267, n° 4652, imprimé dans Archiv f. Philologie u. Pädagogik, 8, 1842, p. 628 ss.), doivent provenir presque toutes d'un manuscrit tardif (ainsi, en 20, nuncupari nomine est substitué à nomine nuncupari) ; elles ne semblent être d'aucune utilité.
résultant des meilleurs manuscrits 1 . Dans les autres citations du c. 24 et dans celles du c. 37, on constate des variantes, mais celles-ci témoignent d'un état antérieur de notre texte et n'offrent pas une leçon très différente. S. Augustin s'accorde avec B en 24 sorte, uicit, et sa leçon correcte en 37 incolantur (qu'il a, semble-t-il, en commun avec 3) manifeste la bonne qualité de B, qui a incoantur, là où MY ont inchoentur. S. Augustin s'accorde là même avec MY en omettant et avant incolantur ; avec B 2 et, semble-t-il, 0 en 37 eamque efficere, avec 0 Isin 2 ; avec M2 et Yeditio Romana en 37 consecratae pour consecrata ; avec B 2 en 24 eaque — toutes leçons excellentes— ; avec B 2 en 27 facientes pour facientis avec B 2 et, semble-t-il, S en 24 futurum tempus est pour futurum tempus et, peut-être à tort. S. Augustin a plusieurs leçons propres : quelques-unes manifestement justes (2/1 uate somniis, tristitiam laelitiamque%f 37 patria) ; d'autres peut-être correctes (24 ac si pour et si ; prudentem pour prudentes ; quo pour cum avant adpareat — renforcé par la paraphrase du. d. vin 24 [t. I, p. 397, 27 Hoffmann] tempus quo haec omnia deorum figmenta... ; dis pour diis ; 37 Asclepi ; solet pour solebat, bien que l'omission de ante soit une faute 4 ; ι . ' C l ' de S. Augustin ont maintenant en 23 ex sui comme les autres manuscrits, mais corrigé de exui, leçon de notre V : 00 doit être une coïncidence. On constate des variantes mineures dans les manuscrits de S. Augustin ; en 2 4 'ad' ont, comme nos G L , l'orthographe quatinus et son ' L ' (comme M V o ) a omnis pour somniis. 2. Mais il n'a en commun avec δ ni le effector pour ficlor de F P L ni l'omission de semper avant memor de G P L en 23, ni le quoniam tamen pour tamen quoniam de P L en 24- C'est un indice contre la valeur des petites variantes de 3. 3. Le ms. Ύ de S. Augustin omet — que, son V insère afferentes après laetitiamque. 4. Le ms. C 1 de S. Augustin donne quae soient medicinae arte praebere, « que les hommes ont coutume de donner » : le sens est possible (la correction praeberi de Hoffmann n'est pas nécessaire). Cependant je préfère quae ante solet (présent historique, c f . Virg., Aen., IX, 266 dat, immédiatement après cepit), puisque c'est Yauus d'Asclépius qui est medicinae primus inuentor et le sujet de solet (= solebat).
contigit pour contingit) ; uides pour uidesne (on pourrait défendre uides par le parallèle de c. 36, uides ergo). Deux leçons méritent une attention particulière pour la lumière qu'elles jettent sur l'histoire de la tradition manuscrite. En 24, S. Augustin donne correctement uate somniis, B uatas omnes, MV uatas omnis, PL uates omnis, G uates ominis, B 1 uates somnis, B 2 uitta (v. 1.) somniis, M 1 fata somnis. S. Augustin a la bonne leçon, B une corruption qu'on retrouve, avec une variante superficielle, en MY ; à partir de là, on se livre à des essais divers de correction. — Un peu plus loin, on a : aegyptios Aug., F, aegyptos (sic) B corr. B 2 , eg- M corr. Mc, aegiptos Y, aegyptus G P L . aegyptios est la bonne leçon ; le manuscrit archétype avait aegyptos, qui a été diversement corrigé. Que le texte de nos manuscrits contienne des erreurs* c'est trop évident et S. Augustin le confirme, mais il met également en défiance contre toute théorie qui admettrait une corruption générale ou une refonte du texte. Depuis S. Augustin jusqu'au début du xn e siècle, nous n'avons plus de testimonia pour YAsclépius. Pseudo-Augustinus, Aduersus quinque haereses c. 3 1 , cite un extrait du Logos téléios, mais dans une version fondée sur le grec de Lactance 2 . Dans le Saeculi noni auctoris in Boetii consolationem philosophiae commentarius, édité par E. T. Silk 3 , on lit (p. ιηδ) : haec est ratio quae apud Platonem beniuolentia, apud Hermetem bona uolentia uel uoluntas, apud Psalmistam uocatur benignitas. Silk (ad loc.) renvoie à Asclepius 7-8 : en 8 nous avons uoluntatem (se. dei) comitatur effectus. 20 uoluntas eius est bonitas omnis et 26, avec uoluntas et bonitas, offrent des parallèles assez· étroits, mais on ne peut guère tenir cette phrase pour une référence précise ; il y a là plutôt le souvenir de données diffuses, comme l'allusion dans Adalbold d'Utrecht, à propos de Boèce : ο qui perpetua mundum ratione
ι . PL, XLII, 1102 Migne. Sur ce texte, c f . Schanz, IV, 2, p. 672. 2. C f . p. 276, infra. 3. Papers and Monographs of the American Academy at Rome, IX (1935).
gubernas ; quod nec Hermes nec Plato dissoluere quiuit, qui nimium philo so phi erant1. Abélard connaît l'extrait du Αο'γος τέλειος cité par Pseudo-Augustinus, Adv. quinque haer. et, en fait, le mentionne cinq fois 2 . Au xn e siècle, on constate que plusieurs auteurs connaissent YAsclépius. Théodoric de Chartres, dans son De septem diebus, cite, de « Mercurius quidem in eo libro qui inscribitur Tri$megistus », deux passages, l'un du c. i4* l'autre du c. 16, avec des différences insignifiantes à l'égard de nos manuscrits 3. Un commentaire sur le de Trinitate de Boèce, assigné à Théodoric par W. Janssen, contient la phrase quod quidem in Trismegisto Mercurius asserit, ubi omnia unum esse confirmât et astruit, quï se réfère à Asel. c. 1 4 . Bernardus Silvestris, De mundi uniuersitate, a le terme « oyarses », en lequel A. S. Ferguson voit une corruption de Γουτιάρχης d'Ascl. 19, et pantomorphon (p. 38, 1. 98) qui rappelle fort le même passage 5 : A. S. Ferguson annonce une étude sur l'utilisation de YAsclépius dans cet ouvrage 6 . Jean de Salisbury De septem septenis 7, fait état de la citation de Ps. Au-
1. Silk, p. xix. Adalbold mourut en 1026. 2. Introductio ad theologiam I (in Opera ed. Cousin-Jourdain II),. p. 33 ss., 37, 5 i , Introd. II, ib. p. 88 ; Theologia Christiana III, ib. p. 46ο (références dues à M. F . E . Cranz). 3. B. Hauréau, Notices et extraits de quelques manuscrits latins de la Bibliothèque Nationale, I (1890), p. 61 ; voir aussi son» commentaire sur le début de la Genèse, publié par W . Janssen;, Der Kommentar des Clarenbaldus von Arras zu Boethius De Trinitate. Ein Werk aus der Schule von Chartres im 12. Jahrhundert (Breslauer Studien zur historischen Theologie, V I I I 1926), p. 107*. 4. Janssen, op. cit., p. 2 1 * , 36 ss. Janssen (p. 53) a trouvé dans ce milieu la doctrine du « véhicule pneumatique » de C . H . X i 3 : il vaudrait la peine d'étudier comment cette doctrine a passé en latin. 5. Bernardus Silvestris, de mundi uniuersitate, ed. C. S. BarachJ. Wrobel, p. 33, 1. 24 : multiformi imaginum uarietate conscriptum peut être un souvenir d'Ascl. 2 ita omnium multiformi invaginum qualitate uariafa, et p. 3 i , l . 68 : mundus quidem est animal (dans un contexte qui ne semble pas montrer d'autres points d& contact) un souvenir d'AscZ. 29. 6. Scott-Ferguson, t. IV, p. XLVI.
gustinus 1 et cite un extrait d'un traité hermétique inconnu 2 , peut-être un ouvrage d'astrologie ou d'alchimie avec quelques développements d'ordre général, traduit de l'arabe ou du grec 3 . Dans son Polycraticus, II 28, p. c (I, p. i63,20 ed. Webb) on lit : Onde illud apud Trimegistum de exterminio religionis idolatriae ; Egypte, inquit, Egypte, erit cum religionis tuae solae supererunt fabulae. Cette citation del'Asclépius 24 pourrait être tirée de S. Augustin Ciu. dei V I I I 26, mais, comme Jean de Salisbury connaît Apulée en tant que philosophe 4 , l'hypothèse n'est pas nécessaire. Alain de L'Isle Contra Haereticos I, xxx, 2 23 (PL, CCX, 332 C-D Migne) donne quelques citations larges d'Ascl. 2 et 28, sous la forme « Mercurius in Asclepia » (aucun de ces passages n'apparaît dans la Cité de Dieu) ; ibid. III, πι, 276 (CCX, 4o4 D Migne) une allusion à Asel. 23 (Mercurius philosophus in Esclapia) et une autre sous la forme « Idem Mercurius in libro qui inscribitur Logostileos, id est uerbum perfectum », qui, comme le montrent et le titre et le contenu, est prise au Ps. Augustintis, Adverms quinque haereses. Chez Albert le Grand, qui témoigne d'une certaine connaissance de traités pseudoscientifiques d'Hermès % on lit Liber I ethicorum tract. ι . V, p. 23î? Giles. 2. V , p. 23 ι , 234 ; ib., p. 2 1 7 , citation de « Mercurius Hermes » : sapientia dicitur mater psyches. 3. C f . Lynn Thorndike, A history of magie and experimental jscience, II, p. 2 i 4 s s . ; C . H. Haskins, Studies in the History of Mediaeval Science, p. 79 ; le même auteur mentionne (op. cit., p. 57) une allusion bizarre dans Hermann de Carinthie (également du x n e siècle) De essentiis : sic enim apud Hermetem Persam, Forma quidem ornatus est materie, materia uero forme nécessitas. L e nom d'Hermès a pu être associé par erreur à des écrits nouveaux. B. Hauréau (op. cit., I, p. 240) note, dans un manuscrit de Tours, le titre Liber de regulis theologiae, sive de hebdomadibus, compositus a Mercurio, commentatus a Porretano joint à un ouvrage d'Alain de Lille, et F . Boll (Sitz. Ber. Heidelberg, 1912, X V I I I , p. 5) Hermelis philosophi dans le titre d'une traduction d'Apomasar. 4. Polycrat., 7, 6, p. 648 d ( I I , p . n 4 W e b b ) . 5. Par exemple Mineral., I I 1, 4, et Thorndike, II, p. 556 s., 562. 574, 58g ; c f . un mythe plaisant dans De somno et uigilia,
VII, cap. V I (ed. Borgnet, VII, 1, p. n 5 ) : in hac autem acceptione quid sit fortuna, hoc (Mercurium Trismegistum seqiientes) dicimus quod omnes causae, uel sunt ex necessitate, uel frequenter uel raro, uel quod inter haec est aequaliter, si a natura sunt : uel si sunt, ab intentione, tunc dicitur esse ad propositum, uel constellatio, uel fatum, uel fortuna. semper autem sunt et ex necessitate, sicut quae causam stantem habent, sicut eclipses ... (suit bientôt une citation de Boèce). On peut penser à Asel. 3g-4o, mais la ressemblance est bien faible et je doute qu'il s'agisse ici d'un souvenir Albert cite un propos du Trismégiste (in I Sent., Dist. III F, articulus XVIII ; vol. XXV, p. n 3 ) : monas gignit monadem et in se suum reflectit ardorem ; puis (p. II4) il note : quod nescio quis fuit iste Trismegistus ; et credo quod liber confictus est, et signale enfin : omnia enim quae dicitur dixisse Trismegistus in libro Magistri Alani de quibusdam propositionibus generalibus. Ailleurs (Pars I Summ. Theol., Tract. III, Quaest. i 3 ; vol. XXXI, p. 59), il dit : dicunt dixisse Trimegistum Mèrcurium (quod tamen in libris suis non inuenitur) Monas monadem genuit et in se reflexit ardorem. La citation, empruntée à Alain (PL, CCX, 4o5 d, Migne philosophus ait : monas gignit monadem et in se suum reflexit ardorem) ne vient pas de nos Hermetica mais est un écho du pseudo-hermétique Liber XXIV philosophorum édité par Cl. Baeumker, Festgabe G. von Hertling ( i g i 3 ) , p. 17 (3i) et daté par lui de c. 1200 2 . Un chercheur compétent trouverait sans doute d'autres testimonia analogues. L'essentiel pour notre propos est d'observer que tout ce qui portait le nom d'Hermès rete^nait l'attention, que ce fût la traduction d'un texte grec I I I ι , 5 (IX, p. i 8 4 Borgnet) et haec est causa, quod Hermes et alii quidam diuinationi studentes in antris desertis absconditi iacuerunt. 1. Ces références sont dues à F . E . Cranz. 2. L a référence est due à F . E . Cranz qui vient de signaler aussi Albertus Magnus comm. in Eth. (vol. V I I , p. i 5 A ) ad quam perfectionem efficitur homo idoneus per frequenter operari secundum uirtutem moralem in qua perfectus homo est nihil habens bestialitatis, ut dicit Hermes Trismegistus.
philosophique ou d'un texte arabe d'alchimie ou d'astrologie. La distinction de ces différentes catégories d'ouvrage» hermétiques, ainsi que de la science et de la pseudo-science vient plus tard. L'intérêt que l'on porte à l'hermétisme est l'une des marques de cette « Renaissance du xn e siècle » dont parle C. H. ITaskins dans un livre bien connu. Le corpus des écrits philosophiques qui portent le nom d'Apulée était l'une des clés du Platonisme 1 . On doit à cette curiosité de l'époque, non seulement la multiplication des manuscrits à partir du début du xn e siècle, mais aussi le grand nombre de variantes et de corrections qu'on y rencontre 2 . Des esprits ouverts, qui se sentaient en avance sur leur temps, s'intéressaient à cette littérature. Cet intérêt se poursuit. Roger Bacon faisait cas de l'autorité d'Hermès, comme de l'un de ces sages qui avaient étudié toutes les formes de sagesse 3 . J'ignore s'il a utilisé notre Asclépius. D'un autre côté Vincent de Beauvais le connaissait. Dansson De Eruditione Puerorum Regalium, que me signale mon ami F. E. Cranz, à qui je suis redevable aussi pour la citation suivante, on lit ipsa (sc. theologica scientia) est sola philosophia solaque ueri nominis sapientia cui etiam consonat Mercurius termegistus philosophus dicens ad Asclepiurrt : philosophia est in cognoscenda diuinitate frequens obtutus et sancta religio, simplici enim mente diuinitatem colere eiusque facta uenerari, agere etiam dei uoluntati gratias quae est sola bonitas plenissima, haec est nullius' animi importuna curiositate uiolata philosophia. haec ille
ι . C f . C. H. Haskins, Studies in the History of Mediaeval Science, p. 378, pour le librum periarmenias ( i . e . ττερι ερμηνείας) Apuleii dans une löste du xn^ siècle d'ouvrages recommandés. L'index de Haskins et celui de Thorndike s. v. Hermes sont à consulter pour les œuvres traduites de l'arabe. 2. B 2 a emprunté une leçon à S. Augustin dans le De deo Socratis et cité un extrait de Ciu. dei, X V I I I 3 au début de VAsclépius, c f . l'édition de Thomas, p . x, n. 6. 3. Opera, ed. R. Stule, V, p. i 3 5 , 181, 189 s. Opus Minus, p. 3 i 3 Brewer. C f . H. Liebeschütz, Vorträge der Bibliothek IFarburg, 1930-1931 (publié en 1932), p. 5 i ss. A. Opuscula (Basel i 4 8 i ) , f o l . 261 v. col. A .
On reconnaît tout de suite les citations de c. 12 et c. i4 : elles sont un peu larges, mais on observe que Vincent se rapproche de P qui lit quae est bonitas sola plenissima (où les autres ont bonitatis), et qu'il a nullius où G L ont nulla, les autres nulli (qui pourrait être une corruption c/>
de nulli i. e. nullius, mais s'explique assez facilement comme dû à l'assimilation). De même, dans la consolatio super morte amici de Vincent (que Cranz date c. 1260), on lit cui utcunque uidetur consonare Mercurius philosophus ad Asculapium dicens : nos quidem piissimis uotis optamus pietati diuinae placeat ut mundana custodia nos absolutos superioris partis naturae restituât, et haec est merces pie uiuentibus sub' deo diligenter cum mundo, haec ille1. On reconnaît ici une citation plus large de la fin du c. 11. Un peu avant Vincent, Guillaume d'Auvergne (évêque de Paris 1228-1249: ordinairement appelé Gulielmus Alvernus ou Gulielmus Parisiensis) offre un témoignage important. Dans son De legibus, c. 23, 26-27, il cite plusieurs fois YAsclépius pour sa théorie sur l'origine du culte païen. Il l'introduit sous la forme Mercurius Trimegistus in libro quem scripsit de hellera, hoc est de Deo Deorum a : ce titre est fondé sur le DEHLERA de BM(V), mais se raphe
proche plus du delera de G. A part un petit nombre de références à Asel. 7, 12, 16, 19 et 39 3 , les citatioïis 1. Fol. 312 v. 2. C . 23, p. 64, ed. Zenari ( 1 5 9 1 ) = t. I, p. 66 ed. Hotot. (1674). 3. De anima, prol. (II Suppl., p. 65 Hotot) : diuinae similitudinis forma, sicut ait Mercurius Aegyptius in libro de Deo, deorum, ce qui se réfère à Asel. 7 diuinae similitudinis formam. — De uitiis et peccatis, c. 5, p. 257 Z. ( = I, p. 268 Hobot) : animam (inquit) ut aiunt obtorto detinet collo = Asel. 12, où les manuscrits ont a. obtorto ut aiunt, d. c. (F P ont la variante collo detinet) ; Guillaume se réfère de nouveau à ce passage dans De anima, V ι 3 (II Suppl., p. i32 Hotot) : animam, inquit, detinet obtorto collo. — De legibus, c. 25, p. 75 Zenari ( = I., p. 77 Hotot) : Mercurius uero in libro quem saepe nominauimus, mundum uoeat Deum sensilem (sic : sensibilem Hotot) et etiam planetas. h'Ascl. nomme souvent l'univers sensibilis et, en 16, on a sensibilis dei eius ; l'allusion aux planètes peut être une r é f é 3o
principales de Guillaume sont empruntées aux c. 23-24 et 37-38 qui lui permettaient de traiter de l'idolâtrie sous un nouveau jour. Guillaume cite souvent d'une manière large, change l'ordre des mots (3η potuit diuinam), omet de herbis dans une citation d'Ascl. 3^ (p. 64 Z) et montre par une vague allusion (c. 26, p. 82 Z) qu'il connaît ces mots, déclare ubi etiam expresse dicit quia deorum alii sunt naturales,, alii facticii 1 et fait allusion trois fois à cette doctrine 2 , substitue, dans une citation d'Asel. 3η (c. 23, yj>. 64 Z), adiunxerunt de mundi natura conuenientem mekeriam à adi. uirtutem de m. n. c. Pousser plus loin l'enquête serait vain. L'important est l'accord de Guillaume avec les manuscrits du groupe ô. 23 homo fictor ΈΜ' Y : homo effector FPL Guil. 24 tu ipse cett. : tui ipse L Guil. tanlaque facientis et talia B M Y : tanta et talia facientes F (-is), Guil. rence vague à c© qui est dit Asel. 19 sur les ούσιάρχαι — Primae partis de uniuerso, Pars III, c. 21, p. 742 Z. ( = I, p. 787 H.) §ur imarmene : hanc igitur dixerunt esse implexam seriem eausarum, iuxta quod intellexit Mercurius et expressit in libro suo De Deo deorum, est une référence vague à Asel. 39. Ce dernier ouvrage de Guillaume est daté de I23i-i23ô par S. Schindele,, Beitr. z. Metaphysik des Wilhelm von Auvergne (Diss. München 1900), p. 8 s. 1. De legibus, c. 23, p. 64 Z., juste avant la citation, Guillaume emploie facticius dans le même sens. L'a-t-il pris à S. Augustin, Locutiones in Heptateuchum II (PL XXXIY, p. 5 i 4 Migne) ? 2. De legibus, c. 26, p. 81 Z. C f . aussi 82 : nunc autem procedemus ad destructionem erroris Mercurii, quo posuit statuas cum illis execrationibus quas uoeat consecrationes Deos factitios esse (Asel, n'emploie pas le mot consecrationes, on lit seulement c. 37 consecratae) et dans le De paupertate spirituali (à Balliol Coll., Ms. 287, f . 5o, écrit au xv e siècle par une main anglaise, selon l'obligeante indication de M. R. A . B. Mynors, à qui je dois une transcription du passage) : quod et Statius Mercurius eciam attribuere non ueritus est, dicens eas (correction pour eos par une seconde main) deos fitticios fieri, et in deos artificiales quorundam uerborum et aromatum adhibitione conuerti ; sicut ipsemet dicit in libro quem scripsit de deo deorum (uerborum est une invention de Guillaume).
Ζη earn effecire B earn effetire M Y earn efficere B 2 'cett.' : et earn efficere Guil. 38 diuinitatis naturam MYGB 2 diuinitatis naturalem B : uim diuinitatis naturalem F P L Guil. (c. 23, p. 64 Z: au c. 26, p. 82 Z. Guil. omet naturalem)1. En d'autres termes le texte de Guillaume, tout en portant le titre de B M Y , s'avère fortement contaminé par le groupe 5 et, de ce fait, bien qu'il n'ait pas certaines leçons' propres à G, peut se comparer à G 1 qui manifeste aussi la même contamination 2 . Au xiy e siècle Richard de Bury dit dans son Philobiblon (achevé en i345) YII 110 : Aegyptiorum religio, quam liber Logostilios sic commendat egregie. Ceci se réfère à Asel. 24, que Richard aurait pu connaître par S. Augustin. Mais, à la différence de ses prédécesseurs, R. de Bury sait que YAsclépius est identique au Λόγος τέλειος de Lactance *et au Logostilios de Pseudo-Augustinus. A. S. Ferguson a récemment ramené l'attention sur certains extraits de YAsclépius dans le De causa dei de Tho>mas Bradwardine (mort en i349) l'ouvrage est cité sous ι . L'accord avec S. Augustin Ciu. dei (VIII 23) en 24 uides, *où les manuscrits ont uidesne, paraît fortuit. De même la ressemblance entre Guil. et le codex Augusteus de Hildebrand en 23 interueniente B 2 G || 1 7 eius nocte V — primatur B, corr. B a (?) || 1 8 humana B, corr. B* || 1 9 materia : natura S c o t t ; c f . tarnen Cic. II Verr. 3.r6o materiem atque indolem, [Fronto] de differentiis {Keil, Gramm, tat. 7.531) materies animi est, materia arboris; « haec tamen discrimina passim non obseruata reperies » Forcellini-de V i t , 4.64 — ita : ia sic Β om. MV || 2 1 sensum T h o m a s : sensus c o d d .
ma part, je ne dis pas l'âme de tous les dieux, mais seulement celle des grands dieux, des dieux supérieurs. 19. — Quels sont les dieux que tu appelles chefs des choses ou principes des causes toutes premières, ô Trismégiste ? — Je vais te révéler de grands secrets, te dévoiler de divins mystères 154 , et, avant de l'entreprendre, j'implore la faveur céleste. V) Hiérarchie
des dieux
intelligibles
et des dieux
sensibles.
Il y a beaucoup de genres de dieux ; dans ce nombre, les uns sont intelligibles, les autres sensibles. En nommant les uns intelligibles, on ne veut pas dire qu'ils soient soustraits à notre connaissance 1 5 5 : loin de là, nous les connaissons mieux que ceux que nous nommons visibles, cet exposé le montrera et tu le verras par toi-même si tu me donnes ton attention. Car cette doctrine 1 5 6 sublime et dès lors trop divine pour ne point dépasser les forces de l'intelligence humaine, si tu ne la reçois en écoutant de tontes tes oreilles les paroles du maître, ne fera que voler, ou couler, au travers de l'esprit, ou plutôt viendra refluer sur elle-même et se confondre en sa source. Il y a donc d'abord les dieux chefs de toutes les espèces 157 . A leur suite viennent les dieux de qui l'essence a un chef : ce sont ces dieux-ci, dieux sensibles et faits à la ressemblance de leur double origine 158 , qui, d'un bout à l'autre du monde sensible, produisent tous les êtres, l'un par l'intermédiaire de l'autre, chacun d'eux illuminant l'œuvre qu'il crée. L'Ousiarque du Ciel, quoi que ce soit que l'on comprenne sous ce nom, est Juppiter ; c'est en effet par l'intermédiaire du Ciel que Juppiter dispense la vie à tous les êtres. L'Ousiarque du Soleil est la lumière ; car c'est par
dixerunt : ego uero nec eorum dico o m n i u m sed magnorum quorumque et principalium. 19. — Quos dicis uel rerum capita uel initia primordiorum, ο Trismegiste ? 5 — Magna tibi pando et diuina nudo mysteria, cuius rei initium facio exoptato fauore caelesti. deorum genera multa sunt eorumque o m n i u m pars intellegibilis, alia uero sensibilis. intellegibiles dicuntur non ideo, quod putentur non subiacere sensibus io nostris ; magis enim ipsos sentimus quam eos, quos uisibiles nuncupamus, sicuti disputatio perdocebit et tu, si intendas, poteris peruidere. sublimis etenim ratio eoque diuinior ultra hominum mentes intentionesque consistens, si non attentiore aurium obsei5 quiouerba loquentis acceperis,transuolabit et transfluet aut magis refluet suique se fontis liquoribua miscet. sunt ergo omnium specierum principes dii. hos oonsecuntur dii, quorum est princeps ο υ σ ί α < ς > . hi sensibiles, utriusque originis oonsimiles suae, qui 20 per sensibilem naturam conficiunt omnia, alter per alterum, unusquisque opus suum inluminans. caeli uel quicquid est, quod eo nomine conprehenditur, ούσιάρ^ης est Iuppiter : per caelum enim Iuppiter omnibus praebet uitam. solis ούσιάργης 2 5 lumen est : bonum enim luminis per orbem nobis 2 quorumque : antiquiorumque Ferguson || 3 inia Β, corr. . Β α y 8 alias Β, corr. Bc — intellegibües GBM?) Mc : intellegibilis cett. II 1 0 ipsos δ : ipse Β ipsa MV om. G. || 15 loquentis T h o m a s : loquentias Β loquentia Be cett., fort, r e c t e (cf. Ouid. Am. 1.4.19. Her. 11.69) —acceperis Thomas : acceperit codd. || 1 6 fontes Β, corr. Β ' || 1 7 miscet : miscebit G ; cf. P r o l l . , p. 283 || 1 8 consecuntur (malim consequuntur) Β : sequuntur cett. — ούσ ί α < χ > F e r g u s o n (princeps
=
ουσιάρχης) : ουσία B V 11
1 9 utriusque : uirisque BMV. || 2 2 - 2 3 post conprehenditur in fine uersus spat, vi litt, in Β || 2 5 enim Β ut cett., sed η ex st corr.
intermédiaire du cercle solaire que le bien de la lumière se répand sur nous. Les Trente-Six, qu'on nomme Horoscopes, c est-à-dire les astres toujours fixés au même lieu, ont pour Ousiarque, ou chef, le dieu qu'on appelle Pantomorphe, ou Omniforme, qui impose leurs formes diverses aux divers individus de chaque espèce. Les Sept Sphères, ainsi qu'on les nomme, ont pour Ousiarques, c'est-à-dire pour chefs 15&, ce qu'on nomme la Fortune et l'Heimarménè 1 6 0 , par qui toutes choses se transforment selon la loi de la nature et un ordre absolument fixe, qui est cependant diversifié 1 6 1 par un mouvement perpétuel. L'air est l'organe, c'est dire l'instrument, de tous ces dieux ; c'est par son intermédiaire que toutes choses sont produites ; et l'Ousiarque de l'air est le second Unité
du
Tout.
aux choses mortelles 162 les mortelles et à celles-ci leurs semblables. Dans ces conditions, toutes choses sont connexes les unes aux autres par de mutuels rapports dans une chaîne qui s'étend de la plus basse à la plus haute 1 6 3 .
infunditur. X X X V I , quorum uocabulum est Horosoopi, id est eodem loco semper d e f i x o r u m siderum, horum ούσιίογης uel princeps est, quem Παντοαορφον uel o m n i f o r m e m uocànt, qui diuersis 5 speciebus diuersas f o r m a s facit. septem sphaerae quae uocantur habent ούσιάρχας, id est sui principes, quam f o r t u n a m dicunt aut Είμαρμένην, quibus inmutantur omnia lege naturae stabilitateque f i r missima, sempiterna agitatione uariata. aër uero ao O r g a n u m est uel machina omnium, per quam omnia fiunt ; est autem ούσιάρχης huius secundus . . . mortalibus mortalia et his similia. his ergo ita se habentibus, ab imo ad summum γ se admouentibus sic sibi conexa sunt omnia pertinentia ad se at de ... i5 inmortalibus mortalia sensibiliaque insensibilibus •solis
Test. 5 L y d u s μεναι επτά
de
mensibus
4. 7, p. 70. 2 3 W ü n s c h
σφαφαι εχουσιν άρχτ,ν (ουσιάρχην S c o t t ) τ ή ν
αί καλούκάλουμε'νην
τ ύ χ η ν ή είμαρμενην, ή τ ι ς πάντα ά λ λ ο ι ο ΐ καί επί τών αύτών ουκ έα μένειν
[quod e t in c o d . A n g e l i c a n o 29 f o l . 268, c o d . P a r . 2 38i f o l . 71 v . i n u e n i t u r ] , c f . P r o l l . , p. 276,2. 1 p o s t infunditur l a c u n a m s t a t u i t W. K r o l l ; cf. t a m e n W . A . B a e h r e n s , Rh. M. 67, 1 1 9 s q . H 3 OrClAPXe/" B V || 4 παντόμορφον e d d . : ΠΑΝΙΟΜΟΡΦΟ (tum s p a t , ii l i t t , in fine u e r s u s ) Β ΠΑΝΤΟΜΟΡΦΟ M nanioMOPcfcO Y PaNTOMORFO F || 5 specieb B , qui in diuersas, -as h a b e t in r a s . m a n u p r i m a || 6 - 7 p o s t principes lacunam suspicatur W . Kroll, cui refragatur Baehr e n s I. c . , 120. an quam in quorum mutandum e s t ? ueri s i m i l e t a m e n t e x t u m s a n u m e s s e ; u o l u i t a u c t o r « quas fortunam dicunt et Ε ί μ α ρ μ ε ν η ν » (aut s a e p i u s pro et p o n i t u r ) . ο ύ σ ι ά ρ χ η ν . . . principem quam S c o t t || 7 είμαρμενην e d d . : HMAPMENHN B Y ΗΜΑΡΜΕΝΗ M |[ 8 lege G L : legi B 3 (?) legis Mc leges c e t t . || 1 0 quam Β : quem c e t t . |j 1 1 OrCAPXIlC Β —· p o s t secundus lacunam statuit T h o m a s , satis magnam esse bene •coniecit B a e h r e n s ; secundus F e r g u s o n || 1 3 - 1 4 c o r r u p t a II 1 3 admouentibus M G V : at mobentibus B {mou. Bpost) id mouentibus P L mouentibus F || 1 4 omnia : omni Β ;cf. c. 21), del. K o z i o l — at de Β : ac de M V G P et de L ac F del. K o z i o l |[ 1 4 - 1 5 l a c u n a m s t a t u i t G o l d b a c h e r ; ad se ut inmortalibus ... sint B a e h r e n s (« quod de d e l e u i t sine n e c e s s i t a t e f e c i t » F e r g u s o n ) II 1 5 inmortalibus c o d . A u g . : mortalibus cett.
Mais les choses mortelles sont liées aux immortelles,. les sensibles à celles que ne perçoivent pas les sens 164 . Quant à l'ensemble de la création, il obéit à ce gouverneur suprême qui est le maître, de manière à composer non pas· une multiplicité, mais plutôt une unité. Car, comme tous les êtres sont suspendus à l'Un et découlent de l'Un, bien que, vus séparément, on les croie en nombre infini, quand on les considère réunis, ils ne font plus qu'une unité ou plutôt un couple, ce de quoi tout procède et ce par quoi tout est produit, c'est-à-dire la matière dont les choses* sont faites, et la volonté de Dieu, dont le décret les fait être en leur diversité 1 6 5 . Transition
à la section
VI.
20. — Quelle est à son tour cette doctrine 1 6 6 , ô Trismégiste ? YI)
Causes
et mode
de la production
a) Fécondité
de Dieu
de tous
les êtres
r
créateur.
— Ceci, Asclépius. Dieu, ou le Père, ou le Seigneur de toutes choses, ou de quelqu'autre nom que les hommesd'une façon plus sainte et plus révérencieuse le désignent, nom que la nécessité où nous sommes de nous comprendre entre nous doit nous faire tenir pour sacré (bien que, si nous considérons la majesté d'un si grand Etre, aucun de ces noms ne puisse le définir exactement 167 . Si en effet le mot n'est rien d'autre que ceci — un son provenant du choc de notre souffle contre l'air 168 , pour déclarer 1 6 9 tout vouloir ou toute pensée que l'homme a pu concevoir en» son esprit d'après les impressions sensibles, un nom dont la substance, composée d'un petit nombre de syllabes, est entièrement délimitée et circonscrite pour rendre possible
adnexa sunt, summa uero gubernatori summo illi domino paret, uel esse non multa aut potius unum. ex uno etenim cuncta pendentia ex eoque defluentia, cum cftstantia uidentur, creduntur esse quam 5 plurima ; adunata uero unum uel potius duo — unde fiunt omnia, et a quo fiunt; id est de materia,, qua fiunt, et ex eius uoluntate, cuius nutu e f f i c i u n tur alia. 20.
— Haec iterum ratio quae est, ο Trisme-
ο giste ? — Talis, ο Asclepi. deus etenim uel pater uel dominus omnium uel quocumque alio nomine a b hominibus sanctius religiosiusque nuncupatur, quod inter nos intellectus nostri causa debet esse sacra5 tum (tanti etenim numinis contemplatione nullo ex his nominibus eum definite nuncupabimus. si enim uox hoc est — ex aëre spiritu percusso sonus declarans omnem hominis uoluntatem uel sensum, quem forte ex sensibus mente perceperit. cuius noο minis tota substantia paucis conposita syllabis d é f i nit a atque circumscripta est, ut esset in homine necessarium uocis auriumque commercium — simui 1 gubernatori T h o m a s : gubernatoris codd. (nisi quod gubernationis G), quo recepto. uel esse... unum ita intellexit Fergusor* ή του είναι ου πολλ^, ή μάλλον γε εν -: sic inftnitiuum et ipse a c c i pio H 2 post paret lacunam statuit Goldbacher; paret ut esse n. m. a\ p. u. Baehrens || 5 plurimam Br corr. Be || 8 alia ( = άλλοΤα recte Ferguson) codd., obelo sign. T h o m a s : talia Goldbacher haec omnia Baehrens || 9 - 1 1 Trismegiste talis : trismegisterialis Β {vel aliis ss. B'2 sed eras.) trismeqisterialis MV (uerum praebet, ut uid., G, unde talis citauit Goldbacher) II 1 1 uel om. BMV || 1 3 homibus B, c o r r . Bl — nuncupantur B, corr. Be || 1 5 contemplacionem Β || 1 6 nuncupabimus Β ut CH.tt.. sed bimus in ras., b ex u B l corr. || 1 7 - 2 2 p a r e n thesim statuit Ferguson || 2 1 nomine B, corr. B'.
Téchange indispensable aux hommes où Tun parle et l'autre écoute, — la totalité du nom de Dieu inclut à la fois et l'impression sensible et le souffle et l'air et tout ce qui •est çn ces trois choses ou par leur intermédiaire ou qui résulte d'elles trois : or il n'y a point d'espérance que le créateur de la majesté du Tout 1 7 0 , le père et le seigneur de tous les êtres puisse être désigné par un seul nom, même composé d'une multiplicité de noms ; Dieu n'a pas de nom ou plutôt il les a tous 1 7 1 , puisqu'il est à la fois Un et Tout 172 , en sorte qu'il faut ou désigner toutes choses par son nom ou lui donner les noms de toutes choses), Dieu donc, à lui seul toutes choses, infiniment rempli de la fécondité des deux sexes 173 , toujours gonflé de sa propre volonté, toujours enfante 1 7 4 tout ce qu'il a eu dessein de procréer. Or sa volonté est, tout entière, bonté 175 . Et cette bonté aussi qui existe en tous les êtres est naturellement issue de la divinité de Dieu, pour que tous les êtres soient comme ils sont et comme ils ont été, et qu'à tous ceux qui doivent exister par la suite ils procurent en suffisance la faculté de se reproduire. Que te soit donc transmise 176 en ces termes, Asclépius, la doctrine 1 7 7 sur les causes et le mode de la production de tous les êtres. b) Fécondité
des êtres
créés.
21. — Quoi, tu dis que Dieu possède les deux sexes, 6 Trismégiste ? — Oui, Asclépius, et non pas Dieu seulement, mais tous les êtres animés et inanimés 178 . Il ne se peut en effet
etiam et sensus et spiritus et aëris et omnium in his aut per haec aut de his nomen est totum dei ; non enim spero totius maiestatis effectorem omniumque rerum patrem uel dominum uno posse 5 quamuis e multis conposito nuncupari nomine, hune uero innominem uel potius omninominem siquidem is sit unus et omnia, ut sit necesse aut omnia esse eius nomine aut ipsum omnium nominibus nuncupari) hic ergo, solas ut omnia, utraque sexus f e to cunditate plenissimus, semper uoluntatis praegnanssuae parit semper, quicquid uoluerit procreare. uoluntas eius est bonitas omnis. haec eadem bonitas. omnium rerum est ex diuinitate eius nata natura, uti sint omnia, sicuti sunt et fuerunt, et futuris 15 omnibus dehinc naturam ex se nascendi sufficiant. haec ergo ratio, o Asclepi, tibi sit reddita, quare et quomodo fiant omnia. 21. — Vtriusque sexus ergo deum dicis, oTrismegiste ? 2o — N o n deum solum, Asclepi, sed omnia animalia et inanimalia. inpossibile est enim aliquid eorum, 1 aeris ft omnia S c o t t || 2 per in ras. B — aut de his T h o m a s : autem his B his autem MVG aut eum his o, « fort. aut ex his » Scott || 4 unum M (corr. M 1 ) V F P 11 5 compositio B, corr. Bc |J G innominem Hildebrand : innomine B M V F in nomine G P uno nomine L — ' o m n i n o m i n e m Hildebrand : omnimine B P F soninomine (ni ex m per ras.?) M nomine Y omni nomine G omnium nomine L |J 7 sit, sed t in ras. B — esse(quod om. B r a d w a r d i n e ) post omninominem transf. Thomas· (anacolouthon tamen est), delet Rolide || 9 post omnia (« ώς πάντα ών » Kroll) distinxit T h o m a s || 1 3 diuinitate : diuinœ Reitz. II 1 5 sufficiant W . Kroll : sufßciat codd., quo s e r u a t a natura ed. R o m . pr. || 1 8 distinxit Kroll : utriusque sexus priores (excepto correctore sero in B) Trismegisto t r i b u e r a n t ; omnia — Vtriusque sexus Scott || 2 1 inpossibilis Y B , corr. B" — enim ut BM (corr. Mc) V P .
qu'aucun des êtres qui existent soit infécond : car, si l'on enlève la fécondité à tous les êtres qui existent à présent, les races actuelles ne pourront plus durer toujours. Pour moi, je déclare qu'il est a u s s i d a n s la nature des êtres de sentir et d'engendrer, et je dis que le monde possède •en lui-même le pouvoir d'engendrer et qu'il conserve toutes les races qui sont une fois venues à l'être. En •effet l'un et l'autre sexes sont pleins de force procréatrice •et la conjonction de ces deux sexes ou, pour mieux dire, leur unification, qui se peut nommer correctement Amour ou Vénus ou de ces deux noms ensemble, est une chose qui passe l'entendement. Mets-toi donc bien dans l'esprit, comme une vérité plus sûre et plus évidente qu'aucune autre, que ce grand souverain de toute la nature, Dieu, a inventé pour tous les êtres et leur a accordé à tous ce mystère de reproduction éternelle 180 , avec tout ce qu'il comporte d'affection, de joie, d'allégresse, de désir et d'amour, don de Dieu. Et ce serait le lieu de dire combien ce mystère a de force pour aious contraindre, si chacun de vous, en s'examinant, ne le savait de reste par ses sentiments les plus intimes. Car, si tu considères ce moment suprême où, par un frottement répété, nous parvenons à cet effet que chacune des deux natures répande en l'autre sa semence, dont l'une avidement s'empare pour la renfermer en elle-même, en ce point donc tu constates que, par un. mélange entre les deux natures, et la femme se pourvoit de la vigueur du mâle •et le mâle se détend en féminine langueur. Aussi l'acte «de ce mystère, si doux et si nécessaire qu'il apparaisse,
quae sunt, infecundum esse, fecunditate enim dempta ^x omnibus, quae sunt, inpossibile erit semper esse quae sunt, ego enim *}*et in naturam et sensum et naturam et mundum -f dioo in se oontinere natu5 ram et nata omnia oonseruare. procreatione enim uterque plenus est sexus et eius utriusque conexio aut, quod est uerius, unitas inconprehensibilis est, quem siue Cupidinem siue Venerem siue utrumque recte poteris nuncupare. *o hoc ergo omni uero uerius, manifestiusque mente percipito, quod ex domino illo totius naturae deo hoc sit cunctis in aeternum procreandi inuentum tributumque mysterium, cui summa Caritas, laetitia, hilaritas, cupiditas amorque diuinus innatus est. «5 et dicendum foret quanta sit eius mysterii uisatque nécessitas, nisi ex sui contemplatione unicuique ex intimo sensu nota esse potuisset. si enim illud extremum temporis, quo ex crebro adtritu peruenimus, ut utraque in utramque fundat natura progeniem, animaduertas, ut altera auide alterius rapiat < u e n e r e m > interiusque recondat, denique eo tempore ex 1 ineffecundum Β (corr. Be) M (corr. Me) V || 3 in naturam Β : naturam cett. || 3 - 4 et naturam om. F |j 4 mundum B, s e d und in ras. man. pr. — et in natura, esse sensum et naturam, et mundum H . J . Rose (εγώ γάρ καί έν τή φύτει είναι καί τό αίσθάνεσθα'. καί τό φυεσθζι, καί τόν κόσμον λ έ γ ω χωρεΤν τήν φύσιν καί
τά φυόμενα πάντα σωζειν) || 1 0 omni Β || 1 1 percipito Bradwardine : pereepto codd. — domino W . Kroll : omni codd. ; secl. T h o m a s , om. B r a d w a r d i n e || 1 2 hoc sit : esti B est M V B p o s t — praecreandi B, corr. B' || 1 3 cartias B, corr. Brec || 1 3 - 1 4 laetitia uolg. : laeticia Me cletitiae B laeticiae Y laetitiae F P leticïe O L y 1 7 .ittud : ill um B (corr. Brec) M V || 1 8 quod V — crebro M V G : cerebro Μδ — adtritu M Y7G : adtritum B ad ritum δ — periieniamus B (corr. Be) prurimus Hildebrand ; sed cf. Housman, Herrn. 66 (19^1), 412 || 2 0 - 2 1 Housman, l. c V e r g . Georg. 3. 1^7, qui locus scriptori nostro obuersatus e s t ; post alterius. < ^ e m e w > ed. Rom. pr. ; altera auide •altera rapiat Scott.
est-il accompli en secret pour que les moqueries du vul^~ gaire ignorant ne forcent pas à rougir la divinité 1 8 1 qui se* montre en Tune et l'autre natures dans ce mélange des sexes, surtout si on l'expose aux regards des impies. Transition
à la section
VII : petit
nombre
des
pieux.
22. Car ils ne sont pas nombreux, si peu qu'il serait même possible d'en faire le compte dans tout l'univers, les« hommes pieux 182 . Or, si la malice persiste dans le plus grand nombre, c'est parce qu'ils manquent de sagesse et de la connais sanc* de l'ensemble des choses. Car il faut avoir compris le plan divin, selon lequel a été constitué l'univers, pour mépriser les vices de tout ce qui est matière et y porter remède. Mais, quand se prolongent l'impéritie et l'ignorance, tous ces vices, prenant force, blessent l'âme de péchés· inguérissables; et l'âme, infectée et corrompue par eux, est comme gonflée de poisons 183 , sauf en ceux qui ont trouvé le souverain remède de la science et de la connaissance. Dès lors, dût-on ne servir qu'à ces hommes seuls, qui sont un petit nombre, il vaut la peine de poursuivre et d'achever le thème en discussion : pourquoi est-ce à l'homme seul que la divinité a daigné départir la connaissance et. la science qui lui appartiennent. Ecoute donc 184 . VII) Grandeur
de l'homme
doué
d'intellect.
Quand Dieu le Père et le Seigneur eut, après les dieux,, créé les hommes, combinant en eux à proportions égales· l'élément corruptible de la matière et l'élément divin, il arriva que les vices de la matière, une fois mêlés aux corps, y demeurèrent ainsi que d'autres vices, venus par les aliments et la nourriture que nous sommes obligés de
commixtione communi et uirtutem feminae marum adipiscuntur et mares femineo torpore lassescunt. effectus itaque huius tam blandi necessariique mysterii in occulto perpetratur, ne uulgo inridentibus inperitis utriujsque naturae diuinitas ex commixtione sexus cogatur erubescere, multo magis etiam si uisibus inreligiosorum hominum subiciantur. 22. sunt autem non multi aut admodum pauci, ita ut numerari etiam in mundo possint, religiosi. unde contingit in multis remanere malitiam defectu prudentiae scientiaeque rerum omnium, quae sunt, ex enim intellectu rationis diuinae, qua constituta sunt omnia, contemptus medelaque nascitur uitiorum mundi totius. perseuerante autem inperitia atque inscientia uitia omnia conualescunt uulnerantque animam insanabilibus uitiis, quae infecta isdem atque uitiata quasi uenenis tumescit nisi eorum, quorum animarum disciplina et intellectus summa curatio est. 2o si solis ergo et paucis hoc proderit, dignum est hunc persequi atque expedire tractatum, quare solis hominibus intellegentiam et disciplinam diuinitas suam sit inpertire dignata. audi itaque. deus pater et dominus cum post deos homines efficeret ex parte 5 corruptiore mundi et ex diuina pari lance conpon1 communi et T h o m a s : conmuniat (uel et, supra Β') Β communi cett. — f e m i n a e marum codd. praeter V (marum B, corr. B 1 ) : feminarum V || 4 ne : nec B M V || 6 crebescere B, corr. B a (?) H 1 0 contingit Β (alter η in ras ) M V F : contigii G P L || 1 2 ex enim intellectu rationis B P L (cf. Baehrens I. c. 122 et ad c . 17 p. 3 16.11) : ex enim intellectual racionis V et (in ras ) enim intellectum rationis M ex rationis enim intellectu C || 1 3 medelaque B-i v . 1. : medullaque codd. || 1 5 scientia Β || 1 6 uitiis : « fort, malis » T h o m a s ; cf. tarnen C. Η. ι. 23, 16. i5 || 1 7 hisdetn Y hiisdem B'11| 2 0 solis Scott || 2 3 dignatum B, corr. Bc || 2 5 corruptione V L — diuino Y .
prendre comme tout être vivant 185 : d où il résulte nécessairement que les désirs de la concupiscence et tous les autres vices de l'âme trouvent place dans le cœur humain r Quant aux dieux 186 , qui ont été formés de la partie la plus pure de la nature et n*ont aucun besoin du secours de la raison et de la science, bien que l'immortalité et la vigueur d'une jeunesse éternelle leur tiennent lieu de sagesse et de science, néanmoins, pour sauvegarder l'unité de son plan, en guise de science et d'intelligence, afin qu'ils ne fussent pas dépourvus de ces biens, Dieu, par un éternel décret, a institué pour eux et leur a prescrit en forme de )oi l'ordre de la nécessité, cependant qu'il distinguait Thomms d'entre tous les vivants et le reconnaissait pour sien par le privilège unique de la raison et de la science 187 , grâce auxquelles l'humanité pût écarter et repousser loin d'elle les vices inhérents au corps, et qu'il le dirigeait vers l'es·« poir de l'immortalité et la volonté d'y tendre. Bref, pour que l'homme fût tout ensemble bon 1 8 8 et capable d'immortalité, Dieu l'a composé des deux natures, la divine et la mortelle : et il a été ainsi établi par la volonté divine que l'homme serait constitué meilleur à la fois que les dieux 1 8 9 , qui ont été formés seulement de la nature immortelle, et que tout le reste des mortels. Aussi, tandis que l'homme, uni aux dieux par un lien de parenté 190 , les adore pieusement dans la sainteté de l'esprit, les dieux à leur tour veillent d'en haut avec un tendre amour 1 9 1 sur toutes les affaires humaines en les prenant sous leur garde. 23. Mais je ne parle ici que de ce petit nombre
derans, uitia contigit mundi corporibus commixta remanere et alia propter cibos uictumque, quem necessario habemus cum omnibus animalibus communem ; quibus de rebus necesse est cupiditatum 5 desideria et reliqua mentis uitia animis humanis insidere. diis uero, utpote ex mundissima parte naturae effectis et nullis indigentibus rationis disciplinaeque adminiculis, quamuis inmortalitas et unius semper aetatis uigor ipse sit eis prudentia et ίο disciplina, tamen propter unitatem rationis pro disciplina et pro intellectu, ne ab his essent alieni, ordinem necessitatis lege oonscriptum aeterna lege constituit, hominem ex animalibus cunctis de sola ratione disciplinaque oognoscens, per quae uitia cori5 porum homines auertere atque abalienare potuissent, ipsos ad inmortalitatis spem intentionemque protendens. denique et bonum hominem et qui posset inmortalis esse ex utraque natura conposuit, diuina atque mortali, et sic conpositum est per uoluntatem "20 dei hominem constitutum esse meliorem et diis, qui sunt ex sola inmortali natura formati, et omnium mortalium. propter quod homo diis cognatione coniunctus ipsos religione et sancta mente ueneratur diique etiam pio affectu humana omnia respiciunt 25 atque custodiunt. 23. sed de hominibus istud 1 contingit B , corr. B — mundi « fort, delendum » T h o m a s ; nolim || 2 alias B — cibos Scott (| 4 cupiditatem B ; « fort, cupiditates » T h o m a s || 7 - 8 disciplenae quae B, corr. B* || 1 2 alterum lege secl. T h o m a s ; tuetür clausula (Baehrens) \\ 1 4 perque MV || 1 7 protendentes W . Kroll ; si quid mutandum scribas ipsis [ad] aut deleas ipsos ad (quod Scott qui plura mutât) — possit B'i?) [| 1 8 utraqui natura (n ex st corr.) B |[ 1 9 est post conpositum om., post constitutum (20) add. F ; pro est, habet Β 1 (?) et ; hyperbaton uero, quod praebet textus, ferendum II 2 1 - 2 2 omnibus mortalibus B J ν . 1. ; cf. tarnen Proll. 278 |! 2 3 et: ex V — uenerantur V (et, ut uid., M ante corr.).
qui a reçu le don d'une âme pieuse : des méchants mieux, vaut ne rien dire, de peur que, venant à les considérer, l'on ne souille la sainteté sublime de ce discours 192 . Transition
à la section
VIII.
Et puisque voici annoncé le thème de la parenté et de la société qui lie hommes et dieux, connais donc, ô Asclépius, le pouvoir et la force de l'homme. VIII) L'homme
créateur
des dieux
terrestres.
De même que le Seigneur et le Père ou, pour lui donner son nom le plus haut, Dieu, est le créateur des dieux du ciel, ainsi l'homme est-il l'auteur des dieux qui résident dans les temples et qui se satisfont du voisinage des humains : non seulement il reçoit la lumière (vie) 193 , mais il la donne à son tour, non seulement il progresse vers Dieu, mais encore il crée des dieux 194 . Admires-tu, Asclépius, ou manques-tu de foi toi aussi, comme la plupart ? — Je suis confondu, ô Trismégiste ; mais je me rends, volontiers à ton propos, et je tiens l'homme pour infiniment heureux, puisqu'il a obtenu une telle félicité. — Certes, il mérite qu'on l'admire 195 , celui qui est le plus grand de tous les êtres. C'est une croyance universelle que la race des dieux est issue de la partie la plus pure de la nature, et que leurs signes visibles ne sont pour ainsi dire que des têtes 196 , en lieu et place du corps entier. Mais les images des dieux que façonne l'homme ont été formées des deux natures, de la divine qui est plus pure et infiniment plus divine, et de celle qui est en deçà de l'homme, je
dictum paucis sit pia mente praeditis. de uitiosis uero nihil dicendum est, ne sanctissimus sermo £orum contemplatione uioletur. et quoniam de cognatione et consortio hominum 5 deorumque nobis indicitur sermo, potestatem hominis, ο Asclepi, uimque cognosce, dominus et pater uel, quod est summum, deus ut effector est deorum caelestium, ita homo fictor est deorum, qui in templis sunt humana proximitate contenti, et non solum ίο inluminatur uerum etiam inluminat. nec solum ad deum proficit, uerum etiam conformât deos. miraris, ο Asclepi, an numquid et tu diffidis ut multi ? — Confundor, ο Trismegiste, sed tuis uerbis libenter adsensus felicissimum hominem iudioo, qui 15 sit tantam felicitatem consecutus. — Nec inmerito miraculo dignus est, qui est omnium maximus. deorum genus omnium confessione manifestum est de mundissima parte naturae esse prognatum signaque eorum sola quasi capita "2ο pro omnibus esse, species uero deorum, quas conformât humanitas, ex utraque natura oonformatae sunt; ex diuina, quae est purior multoque diuinior, Test. 4 - 9 « et q u o n i a m . . . proximitate contenti » Augustinus, ciu. dei 8.23, cf. Proll, p.. 264 s q . 6 dominus, sed d ex m corr. B \ ο in ras., Β || 9 humano B, c o r r . B' — contemti Β (corr. B 1 ) contempti F contenti ex conienpti L Ü 1 0 inluminatur... inluminat Thomas : inluminantur... inluminant codd. || 1 1 conformât B ' (uel 2) : confirmât cett. — deos B 3 Me δ : deus cett. || 1 7 genus Scott || 1 7 - 1 8 confessione Rohde : confusione codd. || 1 8 perte B, corr. B ' || 1 9 prognantum B (corr. Bc) propugnatum Y B || 2 0 - 2 1 conformât ex conforsmat L |1 2 1 - 2 2 conformatae sun B'J : conformata est cett , quod fortasse auctori ipsi debetur uerbum singulare in exemplari G r a e c o cum neutro plurali o s c i t a n t e r uidenti || 2 2 purior B : prior cett.
qui a reçu le don dune âme pieuse : des méchants mieux vaut ne rien dire, de peur que, venant à les considérer, Ton ne souille la sainteté sublime de ce discours 192 . Transition
à la section
VIII.
Et puisque voici annoncé le thème de la parenté et de la société qui lie hommes et dieux, connais donc, ό Asclépius, le pouvoir et la force de l'homme. VIII) L'homme
créateur
des dieux
terrestres.
De même que le Seigneur et le Père ou, pour lui donner son nom le plus haut, Dieu, est le créateur des dieux du ciel, ainsi l'homme est-il l'auteur des dieux qui résident dans les temples et qui se satisfont du voisinage des humains : non seulement il reçoit la lumière (vie) 193 , mais il la donne à son tour, non seulement il progresse vers Dieu, mais encore il crée des dieux 1 9 4 . Admires-tu, Asclépius, ou manques-tu de foi toi aussi, comme la plupart? — Je suis confondu, ô Trismégiste ; mais je me rends, volontiers à ton propos, et je tiens l'homme pour infiniment heureux, puisqu'il a obtenu une telle félicité. — Certes, il mérite qu'on l'admire 195 , celui qui est le plus, grand de tous les êtres. C'est une croyance universelle que la race des dieux est issue de la partie la plus pure de la nature, et que leurs signes visibles ne sont pour ainsi dire que des têtes 196 , en lieu et place du corps entier. Mais les images des dieux que façonne l'homme ont été formées de& deux natures, de la divine qui est plus pure et infiniment plus divine, et de celle qui est en deçà de l'homme, je
dictum paucis sit pia mente praeditis. de uitiosis uero nihil dicendum est, ne sanctissimus sermo £orum contemplatione uioletur. et quoniam de cognatione et consortio hominum 5 deorumque nobis indicitur sermo, potestatem hominis, ο Asclepi, uimque cognosce, dominus et pater uel, quod est summum, deus ut effector est deorum caelestium, ita homo fictor est deorum, qui in templis sunt humana proximitate contenti, et non solum ίο inluminatur uerum etiam inluminat. nec solum ad deum proficit, uerum etiam conformât deos. miraris, ο Asclepi, an numquid et tu diffidis ut multi ? — Confundor, ο Trismegiste, sed tuis uerbis libenter adsensus felicissimum hominem iudico, qui i5 sit tantam felicitatem consecutus. — Nec inmerito miraculo dignus est, qui est omnium maximus. deorum genus omnium confessione manifestum est de mundissima parte naturae esse prognatum signaque eorum sola quasi capita 2o pro omnibus esse, species uero deorum, quas conformât humanitas, ex utraque natura conformatae sunt; ex diuina, quae est purior multoque diuinior, Test. 4 - 9 « et q u o n i a m . . . proximitate contenti » Augustinus, ciu. dei 8.23, cf. Proll, p., 264 s q . 6 dominus, sed d es. m corr. Β 1 , 0 in ras., B || 9 humano B, c o r r . B r — contemti B (corr. B 1 ) contempti F contenti ex contenpti L II 1 0 inluminatur... inluminat Thomas : inluminantur... inluminant codd. || 1 1 conformât B 1 (uel 2) : confirmât cett. — deos B 3 Me 6 : deus cett. || 1 7 genus Scott || 1 7 - 1 8 confessione Rohde : confusione codd. || 1 8 perte B, corr. B 1 || 1 9 prognantum B (corr. Be) propugnatum V B || 2 0 - 2 1 conformât ex conforsmat L || 2 1 - 2 2 conformatae sun BA : conformata est cett , quod fortasse auctori ipsi debetur uerbum singulare in exemplari Graeco cum neutro plurali oscit a n t e r uidenti || 2 2 purior B : prior cett.
yeux dire de la matière qui a servi à les fabriquer ; en outre, leurs figures ne se bornent pas à la tête seule, mais ils ont un corps entier avec tous ses membres. Ainsi l'humanité, qui toujours se souvient de sa nature et de son origine, pousse-t-elle jusqu'en ceci l'imitation de la divinité, que, comme le Père et Seigneur a doué les dieux d'éternité pour qu'ils lui fussent semblables, ainsi l'homme f açonne-t-il ses propres dieux à la ressemblance de son visage 197 . 24. — Yeux-tu dire les statues, ô Trismégiste ? — Oui, les statues, Asclépius. Vois comme toi-même tu manques de foi ! Mais ce sont des statues pourvues d'une âme, conscientes, pleines de souffle vital 198 , et qui accomplissent une infinité de merveilles ; des statues qui connaissent l'avenir et le prédisent par les sorts, l'inspiration prophétique, les songes et bien d'autres méthodes199, qui envoient aux hommes les maladies et qui les guérissent 2 0 0 , qui donnent, selon nos mérites, la douleur et la joie. IX) L'Apocalypse
2Ό1.
Ignores-tu donc, Asclépius, que l'Egypte est la copie du ciel ou, pour mieux dire, le lieu où se transfèrent et se projettent ici-bas toutes les opérations que gouvernent et mettent en œuvre les forces célestes ? 2 0 2 Bien plus, s'il faut dire tout le vrai, notre terre est le temple du monde entier. Et cependant, puisqu'il convient aux sages de connaître à l'avance toutes les choses futures, il en est une qu'il
et ex ea, quae intra homines est, id est*ex materia, qua fuerint fabricatae, et non solum capitibus solis sed membris omnibus totoque corpore figurantur. ita humanitas semper memor naturae et originis 5 suae in illa diuinitatis imitatione perseuerat, ut, sicuti pater ac dominus, ut sui similes essent, deos fecit aeternos, ita humanitas deos, suos ex sui uultus similitudine figuraret. 24. — Statuas dicis, o Trismegiste ? o — Statuas, o Asclepi. uidesne, quatenus tu ipse diffidas ? statuas animatas sensu et spiritu plenas tantaque facientes et talia, statuas futurorum praescias eaque sorte, uate, somniis multisque aliis rebus praedicentes, inbecillitates hominibus facientes eas5 que curantes, tristitiam laetitiamque pro meritis. au ignoras, o Asclepi, quod Aegyptus imago sit caeli aut, quod est uerius, translatée aut descensio omnium, quae gubernantur atque exercentur in caelo? et si dicendum est uerius, terra nostra mundi totius o est templum. et tamen, quoniam praescire cuncta prudentes Test. 4 ita humanitas... 8 figuraret A u g u s t i n u s , Giu. dei 8.23, 9 statuas... 327.3 semasse h a b e t A u g u s t i n u s , ciu. dei 8 . 2 3 . 1 intra codd. (i. e. « quae non est hominibus praestantior », quamquam hac praepositione quater alibi utitur noster sensu in): infra Scott || 5 diuinatis B, corr. B ' (?) || 7 ex sui : exui V || 1 0 uisdesne codd. : uides A u g . || 1 2 facientis B V M F P (cf. Housman Manil V , pp. 167 sq.), facientes Brec cett. A u g . || 1 3 eaque A u g . Bpost : easque codd. — sorte B A u g . : forte cett. — uate somniis Aug. : uatas omnes B uala (uel uitta) somnis B 1 uata somniis B* uatas omnis MV fata//omnis M1 uates ominis G uates omnis (uel omnes) δ || 1 5 tristitiam laetitiamque A u g . : tristitiamque codd. — « post pro meritis participium expectes, v. g. dispensantes » T h o m a s (ins. A u g u s t i n i codex a afferentes); subaudiri aliquid potest || 1 9 et si codd. : ac si A u g . || 2 1 prudentem Aug-
faut que vous sachiez. Un temps viendra où il semblera que les Egyptiens ont en vain honoré leurs dieux 203 , dans la piété de leur cœur, par un culte assidu : toute leur sainte adoration échouera inefficace, sera privée de son fruit. Les dieux, quittant la terre, regagneront le ciel 204 ; ils abandonneront l'Egypte ; cette contrée qui fut jadis le domicile des saintes liturgies, maintenant veuve de ses dieux, ne jouira plus de leur présence. Des étrangers rempliront ce pays, cette terre 205 , et non seulement on n'aura plus souci des observances 206 , mais, chose plus pénible, il sera statué par de prétendues lois, sous peine des châtiments prescrits, de s'abstenir de toute pratique religieuse, de tout acte de piété ou de culte envers les dieux. Alors cette terre très sainte, patrie des sanctuaires et• des temples, sera toute couverte de sépulcres 207 et de morts. O Egypte, Egypte 208 , il ne restera de tes cultes que des fables et tes enfants, plus tard, n'y croiront même pas ; rien ne survivra que des mots gravés sur les pierres qui racontent tes pieux exploits. Le Scythe, ou l'Indien, ou quelque autre pareil, je veux dire un voisin barbare, s'établira en Egypte 209 . Car voici que la divinité remonte au ciel ; les hommes, abandonnés, mourront tous, et alors, sans dieu et sans homme, l'Egypte ne sera plus qu'un désert 210 . C'est à toi que je m'adresse, fleuve très
decet, istud uos ignorare fas non est : futurum tempus est, cum adpareat Aegyptios incassum pia mente diuinitatem sedula religione seruasse; et omnis eorum sancta ueneratio in inritum casura frustrabitur. e 5 terris enim et ad caelum recursura diuinitas linqueturque Aegyptus terraque, sedes religionum quae fuit, uiduata numinum praesentia destituetur. alienigenis enim regionem istam terramque conplentibus non solum neglectus religionum, sed, quod est o durius, quasi de legibus a religione, pietate cultuque diuino statuetur praescripta poena prohibitio. tune terra ista sanctissima, sedes delubrorum atque templorum, sepulcrorum erit mortuorumque plenissima. o Aegypte, Aegypte, religionum tuarum solae 5 supererunt fabulae eaeque incredibiles posteris tuis solaque supererunt uerba lapidibus incisa tua pia facta narrantibus et inhabitabit Aegyptum Scythes aut Indus aut aliquis talis, id est uicina barbaria. Test.
1 1 tune...
1 3 - 1 4 p l e n i s s i n i a A u g u s t i n . , ciu.
dei 8.26.
2 est Βα (0), Aug. : et B M V — cum : quo cod., Corbeiensis A u g u s t i n i — JEgyplios F B'Wlc (e-) A u g . : aegyptos BM (e-) aegiptos Y cipgyptus cett. — in casum Y || 3 seruasset B (corr. Bc) Y [seruasse M, sed -e fin. in ras.] — eorum : deorum Berna.vs || 4 frustabitur B || 5 et : est B \ om. F || 6 aegyptos ut uid. B 6 et banc esse mundi s e n e c t u t e m et d e f e c t i o n e m T r i s m e g i s t u s elocutus est. adn. cr. v a r i a s c o r r u p t e l a s ap. B r a n d t q u a e r a s [| 2 του πρώτου και ένός θεού t u e t u r Reitz. (Poimandrès 5 i n.), c o r r u p t u m h a b e n t Scott, D o d d ( T h e Bible and the Greeks 163 n. 2) : του πρωτογενούς Davis, c o r r u p t e l a si latet, et L a c t a n t i o et i n t e r p r e t e nostro antiquior ; possis
του
πρώτου
^άπ1 αύτού>
καί
ένός
θεού c u m
ό
κόσμος s a e p i u s εις d i c a t u r ; v i d e tarnen F e r g u s o n 4 1 9 || 3 γενομένοις e cod. Β L a c t a n t i i eruit B r a n d t : codd. cett. γινομένοις i n d i c a n t H 3 κατακλύσας P a t r . : cataclyesas cod. Η L a c t . KATAKAICAC S e d u l i u s KATATCAC aqua nimia deluta interp. in Β aqua multa deluens interp. ap. S e d u l . (| 6 έκπαίσας e d d . q u i d a m : EKI1HCAC Sedul. (interp. excutiens) ecpesas H percussa interp. Β EKiiACAC S HKriCAC Ρ EKITECAC Β έκπιέσας B e r n a y s έκπαύσας uel έκτελέσας ab interprete A s c l e p i i lectum esse c e n s e t Scott || 7 άποκατεστησεν : άπεκατέστησεν i n d i c a n t Β, S e d u l . 3 uoluntaria codd., secl. B e r n a y s : nef aria coni. T h o m a s nefaria Brakman uiolenta coni. F e r g u s o n || 5 corruptelae corruptala Β corruptela B 5 cett.
ultro Ρ :
elle-même, imposée de force au cours des temps, «, qui est et qui a été, sans commencement et sans fin 225 . Car Ja volonté de Dieu n'a pas· eu de commencement, elle est toujours la même et, ce qu'elle est aujourd'hui, elle le demeure éternellement. Car le conseil 226 de la volonté de Dieu n'est rien d'autre queson essence. Digressions
: a) Le vouloir
divin
227.
— Ce conseil est donc le Bien suprême, ô Trismégiste ? — C'est le conseil, Asclépius, qui donne naissance à la volonté comme celle-ci à son tour fait naître l'acte même de vouloir. Car il ne veut rien au hasard, celui qui possède toutes choses et qui veut tout ce qu'il possède. Or il veut tout ce qui est bon, et tout ce qu'il veut, il le possède. Tout ce qu'il se propose et qu'il veut est donc bon. Tel est Dieu : et le monde est son image, œuvre d'un Dieu bon, < e t donc bon>. 27. — Bon, ô Trismégiste ?
tatem omnem uel inluuione diluens uel igne consumens uel morbis pestilentibus iisque per diuersa loca dispersis finiens ad antiquam faciem mundum reuocabit, ut et mundus ipse adorandus uideatur 5 atque mirandus et tanti operis effector et rest.itutor deus ab hominibus, qui tune erunt, frequentibus laudum praeconiis benedictionibusque celebretur. haec enim mundi genitura : cunctarum reformatio rerumbonarum et naturae ipsius sanctissima etrelio giosissima restitutio perooacta temporis cursu, < s e d uoluntate>, quae est et fuit sine initio sempiterna. uoluntas etenim dei caret initio, quae eadem est et, sicuti est, sempiterna. dei enim natura consilium est uoluntatis. 5 — Bonitas summa consilium, o Trismegiste ? — Voluntas, ο Asclepi, oonsilio nascitur et ipsum uelle e uoluntate. neque enim inpense aliquid uult, qui est omnium plenissimus et ea uult, quae habet uult autem omnia bona et habet omnia, quae u u l t ο omnia autem bona et cogitat et uult. hoc est autem deus ; eius imago mundus, boni < b o n u s > . 27. — Bonus, ο Trismegiste ?
2 morbis ; moribus MV — pestilentibus iisque Β : pestilentiisque Be pestilentibus usque cett. pestilentibus bellisque Rohde f[ 5 effector : et fector B, corr. Bpost — restituetor B, corr. Be || 6 omnibus MV — erunt om. V || 8 haec enim coni. Thomas — regenitura Rohde noua mundi genitura Reitz. || 1 0 per coacta... cursu B M V P F : per coactum... cursum GL peracta... cursu W . Kroll peracto... cursu uolg.; sed cf. P r o l l . , p. 274 || 1 0 - 1 1 Reitz. (Studien, 44): Thomas Goldbacher || 1 3 sicuti est : s. est, est G || 1 3 - 1 4 c o n s i l i u m est [uoluntatis] bonitas summa —Consilium, 0 Trismegiste ? coni. Ferguson || 1 8 et : sed B 2 || 2 1 eius im m ras. Β — boni Λ\\ Kroll : boni ex bonus (quod ferre possis) per ras. B boni cett. (F quidem non hic sed anté imago).
— Oui, bon, Asclépius, et je vais te le montrer. De même que Dieu dispense et distribue à tous les individus et genres qui sont dans le monde ses bienfaits, c'est-à-dire l'intellect, lame et la vie, ainsi le monde fournit et donne en partage toutes les choses que les mortels tiennent pour bonnes, c'est-à-dire la succession des naissances en leur temps, la formation, la croissance et la maturation des fruits de la terre, et autres biens semblables. b) Partage
du monde
entre
les
dieux.
Ainsi donc, établi sur la plus haute pointe du ciel suprême 2 2 8 , Dieu est partout et promène son regard sur toutes choses — car il y a un lieu au-delà du ciel lui-même, lieu sans étoiles, bien éloigné de toutes les choses corporelles. — Celui qui dispense < l a vie> 229 , et que nous nommons Juppiter, occupe le lieu intermédiaire entre le ciel et la terre. Quant à la terre même et à la mer, elles sont sous la domination de Juppiter Plutonius : celui-ci est le nourricier de tous les vivants mortels et qui portent fruit 230 . C'est donc aux vertus actives de tous ces dieux-là que les productions du sol, les arbres et la terre même doivent de subsister. Mais il est d'autres dieux encore, dont les vertus actives et les opérations vont se distribuer à travers tout ce qui existe. Quant à ces dieux dont la domination s'exerce sur la terre, ils seront restaurés 231 un jour et installés dans une ville à la limite extrême de l'Egypte, une ville qui sera fondée du côté du soleil couchant et où affluera, par terre et par mer, toute la race des mortels.
— Bonus, ο Asclepi, ut ego te docebo. sicuti enim deus omnibus speciebus uel generibus, quae in mundo sunt, dispensator distributorque est bonorum, id est sensus, animae et uitae, sic et mundus 5 tributor est et praestitor omnium, quae mortalibus uidentur bona, id est et alternationis partuum temporaiium, fructuum natiuitatis, augmentorum et maturitatis et horum similium ; ac per hoc deus supra uerticem summi caeli consistens ubique est «ο omniaque circum inspicit. sic est enim ultra caelum locus sine stellis ab omnibus rebus corpulentis alienus. dispensator qui est, inter caelum et terram obtinet locum, quem Iouem uocamus. terrae uero et mari dominatur Iuppiter Plutonius et hic nutritor 15 est animantium mortalium et fructiferarum. horum omnium uiribus fructus, arbusta, et terra uegetantur, aliorum uero uires et éffectus per omnia quae sunt distribuentur. f distribuentur uero, f qui terrae dominantur, et conlocabuntur in ciuitate in summo initio Aegypti, quae a parte solis occidentis condetur, ad quam terra marique festinabit omne mortale genus.
4 sensus F : sensibles cett. || 5 praestitor : praestator BMV (cf. [Boet.] demonstr. artis geometricae, Blume-Lachmann-Rudorff", Sehr. d. rom. Feldmesser, ι p. 4o3) || 6 et o m . G F ; sed cf. L ö f s t e d t , Synt. 2.227 SQQ·-. p - A · I I 6 7 pàrtuum... natiuitatis d i s t i n x i t T h o m a s || 7 fructum B, corr. Be || 8 ac : hac B , •corr. Be || 1 0 « fort, inspicit. si est enim » T h o m a s || 1 1 loco M V — copulentis V || 12 dispensator S c o t t ; malim
qui II 1 4 dominator M V || 1 5 fr actif era j j horum (iii litt, eras.) Β — horum : arborum S c o t t , qui et a l i a mutat || 1 8 distribuuntur F, q u o r e c e p t o , pro distribuentur a l t e r o restituentur reponit F e r g u s o n , qui l o c u m pro fine u a t i c i n a t i o n i s h a b e t ; q u o d m i h i a d r i d e t , m o d o c o n c é d a s n o n n u l l a e x c i d i s s e || 2 1 terrae marisque Bpost — festinabit B J G : festinauit cett.
— Dis-moi cependant, Trismégiste, où se trouvent pour l'instant ces dieux de la terre? — Ils se sont installés dans une très grande ville, sur la montagne de Libye. Mais en voilà assez sur ce sujet 2 3 2 . X) De l'immortel
et du mortel
233.
Il faut traiter maintenant de l'immortel et du mortel. Car l'attente et la crainte de la mort sont un supplice pour la plupart des hommes, parce qu'ils ignorent la vraie doctrine. La mort est le résultat de la dissolution du corps usé par le travail, une fois que se trouve accompli le nombre d'années 234 durant lequel les membres du corps s'ajustent pour former un tout unique, instrument bien disposé pour les fonctions de la vie : le corps meurt en effet, quand il a cessé de pouvoir supporter les charges de la vie humaine 235 . Voilà donc ce qu'est la mort : dissolution du corps et disparition de la sensibilité corporelle ; et il est superflu de s'en inquiétèr. Mais il est un autre sujet d'inquiétude 236 , celui-ci nécessaire, auquel les hommes ne prennent pas garde parce qu'ils l'ignorent ou n'y croient pas 237 .
— Modo tamen hoc in tempore ubi isti sunt, o Trismegiste ? — Conlocati sunt in maxima ciuitate in monte Libyco. et haec usque eo narrata sint. 5 de inmortali uero aut de mortali modo disserendum est. multos enim spes timorque mortis excruciat uerae rationis ignaros. mors enim efficitur dissolutione corporis labore defessi et numeri conpleti, quo corporis membra in unam machinam ad io usus uitalis aptantur. moritur enim corpus, quando hominis uitalia ferre posse destiterit. haec est ergo mors, corporis dissolutio et corporalis sensus interitus ; de qua sollicitudo superuacua est. sed et alia necessaria, quam aut ignoratio aut incredibilitas 15 contemnit humana.
Test.
5...
13
Stob.
1 4 . 52. 4 7 , p . 1087 H e n s e Έρμου εκ τών
πρός Ά σ κ λ η π ι ό ν . Περί δέ του θανάτου νυν λεκτεον. τούς γαρ π ο λ λ ο ύ ς ό θάνατος φοβει ώς κακόν μέγιστον, αγνοία
του πράγματος,
θάνατος γάρ γίγνεται
διά-
5 λυσις καμόντος σώματος καί του αριθμού πληρωθέντος τών αρμών του σώματος · αριθμός γάρ έστιν ή άρμογή του σώματος, αποθνήσκει δέ τό σώμα οταν μηκέτι δύνηται φε'ρειν τόν ανθρωπον. και τούτο έ'στι θάνατος, διάλυσις σώματος και αφανισμός αίσθήσεως σωματικής.
ι εκ τών προς Ά σ κ λ η π ι ό ν o m . S — 3 του o m . A ; « f u e r i t o l i m του αθανάτου καί θνητού » R e i t z . , f o r t , i n i u r i a || 4-5 διαλύσει S c o t t || 5 του αρθμου πληρωθέντος R e i t z . ; d e πηρωθέντος c o g i t a u e r a t R . D r e s s l e r , Jahrb. class. Phil, C X X I I I , 1881, p . 542 |] 6 ά ρ ι θ μ ό ς : άρθμός R e i t z . , c f . t a m e n F e r g u s o n 481 [| 7 δύνηται H a l m :
δύναται S A , fort, f e r e n d u m .
1 hoc in tempore (in hoc tempore M in hoc corpore V) t a m q u a m g l o s s , suspicatur T h o m a s , cf. tamen Sempron. A s e l l . a p . A u l . Gell. 2. 13. 5 : tum in eo tempore L ö f s t e d t Synt. 2, 221 || 4 narrata sint T h o m a s ; narrati sunt Β (sed narrata B 2 , sint Bpost) narrata sunt cett. || 7 ignoros B , corr. Be || 8 dissolutione Β 2 ν 1., P a : desolutione B V P desolatione M || 1 0 uitalis Β : vitales Β 3 c e t t . || 1 3 et : est Β 3 om. F .
334
ASCLEPIYS
ASCLËPIUS
— Qu'est-oe donc, ό Trismégiste, que les hommes ignorent ou dont ils mettent en doute la possibilité ? 28. — Ecoute, Asclépius. Une fois que l'âme se sera retirée du corps, elle passera sous la domination du Génie* suprême 238 qui la mettra en jugement pour examiner ses mérites. Si donc, l'ayant examinée à fond, celui-ci constate quelle s'est toujours montrée pieuse et juste, il l'autorisie à s'établir dans le séjour qui lui revient ; en revanche, s'il la voit marquée des souillures du péché et salie par les vices, il la précipite de haut en bas, la livrant aux tempêtes et aux tourbillons où sans cesse sont en lutte l'air, le feu et l'eau, afin que, par un châtiment éternel, elle soit continuellement ballottée et entraînée en sens con-
334
— Quid est, ο Trismegiste, quod aut ignorant aut esse posse diffidunt ? 28. — Audi ergo, ο Asclepi. cum fuerit animae e corpore facta discessio, tunc arbitrium exa5 menque meriti eius transiet in summi daemonis potestatem, isque eam cum piam iustamque peruiderit, in sibi conpetentibus locis manere permittit ; sin autem delictorum inlitam maculis uitiisque oblitam uiderit, desuper ad ima deturbans procellis tur10 binibusque aëris, ignis et aquae saepe discordantibus
Test.
3 Iohannes Lydus, de mensibus,
κατά τόν πτιον
4. 140, p. 167 Wünsch
Έ ρ μ ή ν , δς εν τω λεγομένω 'Γελείψ Λόγω φησίν
οϋτως · αί δέ παραβάσαι ψυχαΐ τόν της εύσεβείας κανόνα, επάν α π α λ λ α γώσι του
σώματος, παραδίδονται
5 άέρος σφενδονοΰμεναι και κ α τ ά οί ποιηται
Πυριφλεγέθοντα
τοις δαίμοσι
τάς πυρώδέις
και
Τάρταρον
και
φέρονται
κατά
και χαλαζώοεις
καλουσιν.
του
ζώνας, δς
και δ μέν
'Ερμής
περί μόνου του καθαρμού των ψυχών κ τ λ .
5 σφενδονώμεναι coni. Scott ; fort, nihil mutandurn, cf. Greg. Nyss., in Eccles. VII ( X L I V 716 D Migne), in XL martyrII ( X L V I 764 A ) ; L. Radermacher, NeutestamentUche Grammatik (ed. 2), 89, 104. n. 2 (formam ut lonismum respuit in Polyaeno Wölfflin, praef. L1I). Lydus
de
mensihus
αυτου τω καλουμένφ αυτή
4. 32, p. 90 δτι ό Αιγύπτιος Έ ρ μ η ς εν τω λόγω Τελείω
φτ,σΐ τους μέν τιμωρούς των
ττ, ϋλτι παρόντας τιμωρεΐσθαι τό
καθαρτικούς
έν τω
όΐς οί
ποιηταί
Πυριφλεγέθοντα
κατ'
δαιμόνων έν
άξίαν. τους δέ
άερι πεπηγότας τάς ψυχάς μετά θάνατον άνατρέχειν
πειρωμένας άποκαθαίοειν περί ζώνας,
άνθρωπειον
και
τάς χαλαζώδε\ς και
αυτός ό Π λ ά τ ω ν
όνομάζουσι ·
πυρώδεις του
εν Φαίδωνι
τους δέ σωτηρικούς, πρός
τω
και
σεληνιακοί
/ώρο) τεταγμένους, άποσώζειν τάς ψυχάς ( C f . I a m b l i c h . , ibid., ρ
αέρος
Τάρταρον 4·
53).
Lactant., diu. inst. 2. 14. 6 : unde ilium (sc. diabolum) T r i s megistus daemoniarchen uocat (Scott fr. 9 et 4, p. 14).
1 ο om. M Y II 3 - 4 animae e corpore GL : animae a corpore F animae corpore B M V P , uix ut ablatiuus separationis seruandus II 10 ignis G P L : igni cett.
traires par les flots de la matière entre la terre et le ciel : bien plus, l'éternité même de l'âme ne fait que lui nuire en ce qu'elle se trouve condamnée à un supplice éternel par un jugement sans fin. Sache donc que nous avons à craindre, à trembler, à nous garder de tomber en proie à un sort pareil : car les incrédules, après avoir péché, seront bien forcés de croire, non par des mots mais par les faits, non par des menaces mais par la souffrance même du châtiment. — Ce n'est donc pas, Trismégiste, la loi humaine toute seule qui punit les péchés des hommes? — D'abord, Asclépius, tout ce qui est terrestre est mortel ; et tels sont aussi les êtres qui sont doués de vie selon lai condition corporelle et qui dès lors cessent de vivre selon, cette même condition239. Tous ces êtres donc, comme ils sont sujets à des châtiments en proportion de ce qu'a mérité leur vie et 240 des fautes qu'ils ont commises, sont punis, après la mort, de peines d'autant plus sévères que leurs fautes, durant la vie, ont pu être tenues secrètes241., Car la divinité connaît toutes nos actions, en sorte que les châtiments correspondront, mesure pour mesure, à la qualité des fautes. 29. — Quels sont ceux qui méritent les plus grandes peines, ô Trismégiste? — Ce sont ceux qiu, ayant été condamnés par les lois liumaines, périssent de mort violente, en sorte qu'ils semblent non pas avoir rendu la vie comme une dette à la nature, mais avoir payé par cette perte le prix de leurs erimes. L'homme juste au contraire, c'est dans le culte de Dieu et dans la pieté la plus haute qu'il trouve sa défense 242 :
tradit, ut inter caelum et terram mundanis fluctibus in diuersa semper aeternis poenis agitata rapiatur, ut in hoc animae obsit aeternitas, quod sit inmortali sententia aeterno supplicio subiugata. ergo ne 5 his inplicemur, uerendum timendum cauendumque esse cognosce, incredibiles enim post delicta cogentur credere, non uerbis sed exemplis, nec minis sed ipsa passione poenarum. — Non ergo, Trismegiste, hominum delicta sola ίο humana lege puniuntur ? — Primo, Asclepi, terrena quae sunt, omnia sunt mortalia; tunc ea etiam, quae sunt corporali ratione uiuentia et a uiuendo eadem corporum ratione deficientia. ea omnia pro uitae meritis aut delictis poenis 15 obnoxia tanto post mortem seuerioribus subiciuntur, quanto in uita forsitan fuerint celata, dum uiuerent. praescia etenim omnium rerum diuinitate reddentur, perinde ut sunt, pro delictorum qualitatibus poenae. 2o 29. — Qui sunt digni maioribus poenis, ο Trismegiste ? — Qui damnati humanis legibus uitam uiolenter amittunt, ut non naturae animam debitam sed poenam pro meritis reddidisse uideantur. contra iusto
1 tradit ut inter T h o m a s : traditur inter B M G L traditur ut inter B a tradit atque inter F traditur in V || 2 rapiatur Β : raptatur cett. || 3 ut : et coni. T h o m a s , uix recte — obsita eternitas M obsita aeternitas V || 5 is M (corr. M 1 ) V — timendum, •sed i ex c o r r . Β : om. MV || 6 dilecta bis Β (corr. B' (?)), dilecta p r i m o loco M (corr. Me) V || 1 3 uiuendo, sed -do e x corr. Β — rationeIjdeficientia (-ne ex ni corr., tum ii litt, eras., quarum a l t e r a fort, d) Β || 1 4 ea : ex V (ita fort. M) et Mc || 1 5 seuerioribus B M V : saeuioribus c e t t . B r a d w a r d i n e || 1 8 redduntur M Y II 22 quidam nati M V G .
car Dieu protège de tels hommes contre toute espèce demal. En effet, le Père ou le Seigneur de toutes choses, celui qui à lui seul est tout 2 4 3 , se révèle volontiers à tous. Il ne se fait pas connaître comme situé en un lieu 2 4 4 , ni comme ayant telle qualité ou telle grandeur 245 , mais il illumine l'homme de cette connaissance qui n'appartient qu'à l'intellect ; et l'homme alors, après avoir chassé de lame les ténèbres de l'erreur et acquis la lumière de la vérité, s'unit de tout son intellect à l'intelligence divine 2 4 6 , dont l'amour 247 l'a délivré de cette partie de sa nature par laquelle il est mortel et lui a fait concevoir une ferme espérance en l'immortalité future. Mesure donc la distance qui sépare les bons des méchants ! Tout homme bon, en effet, est illuminé 248 par la piété, la religion, la sagesse, le culte et l'adoration de Dieu, il perce, comme avec les yeux, la vraie raison des choses et, fermement assuré dans, sa foi 249 , il l'emporte autant sur les autres hommes jque le soleil passe en éclat tous les autres astres du ciel. D'ailleurs le soleil lui-même, s'il illumine le reste des étoiles,, ce n'est pas tant par la puissance de sa lumière que par
homini in dei religione et in summa pietate praesidium est. deus enim taies ab omnibus tutatur malis. pater enim omnium uel dominus et is, qui solus est omnia, omnibus se libenter ostendit, non ubi sit 5 looo nec qualis sit qualitate nec quantus sit quantitate, sed hominem sola intellegentia mentis inluminans, qui discussis ab animo errorum tenebris et ueritatis claritate percepta toto se sensu intellegentiae diuinae commiscet, cuius amore a parte io naturae, qua mortalis est, liberatus inmortalitatis futurae concipit fiduciam. hoc ergo inter bonos malosque distabit. unus enim quisque pietate, religione, prudentia, cultu et ueneratione dei clarescit quasi oculis uera ratione perspecta et fiducia crêdulitatis suae tantum inter homines quantum sol lumine ceteris astris antistat. ipse enim sol non tam Testimonia
1-2.
L a c t a n t . , diu.
inst.
2.15.6
μία. i n q u i t ( s c .
ευσέβεια, ευσεβους γάρ ανθρώπου ουτε κρατεΐ. θεός γάρ ρύεται
Hernies),
δαίμων κακός
τόν ευσεβή έκ παντός
φυλακ*
ουτε ειμαρμένη
κάκου, τό γαρ
ëv
καί.
μόνον έν άνθρώποις εστίν αγαθόν ευσέβεια. 5
C y r i l l . , Contra
Juliamim,
S c o t t 4 . 2 1 9 ) γράφει
p. i3o
E (76,
col.
701
A
Migne;
δέ ώδί καί αυτός ( s c . ό Τρισμέγιστος Ε ρ μ ή ς )
τω πρός Ά σ κ λ η π ι ό ν , περί τών άν οσίων δαιμόνων ους δει
έν
φυλάττεσθαί.
τε καί φεύγείν προτροπάδην. μία
δέ φυλακή έστι, καί α ϋ τ η
10 άνθοώπου καί
αναγκαία,ή ευσέβεια · ευσεβούς γάρ-
άγ>οΟ καί σεμνού ουτ' άν δαίμων τις κακός ουτε ειμαρ-
μένη κρατήσαι ποτέ
ή άρςειεν. ό θίός γαρ ρύεται τόν τοιούτον, δντα.
όντως ευσεβή, έκ παντός κακού. 6. a u t έν τοις πρός Ά σ κ λ η π ι ό ν a u t έν τώ τελείω λόγω τω πρός Ά σ χληπιόν c o n i .
2 utatur
Β , c o r r . Β* || 9 commiscet
1 0 liberatus
est V
M V — clarescet V ) — uera 1 6 atistat
Scott.
|| 1 1 - 1 2
bonos
BPOST || 1 4 oculis
ratione
: ueneratione
B, corr. Ba -
GL
: commiscent
et malosqueB ed
R o m . : occuli
M V — fiduciam
tam // en e r a s . (B)
c e t t . ||
|| 1 3 dei
om.
codd. (occult Β , c o r r . Be ||
•sa divinité et sa sainteté. Et c'est bien lui que tu dois tenir pour le second dieu 250 , Asclépius, lui qui gouverne toutes choses, qui répand sa lumière sur tous les vivants de la terre, ceux qui ont une âme et ceux qui n'en ont pas 2 5 1 . Transition
à la section
XI.
Or, si le monde lui-même est un vivant toujours en vie, dans le passé, dans le présent, dans l'avenir, rien dans le monde ne peut mourir 2 5 2 . Comme en effet chacune des parties du monde est toujours en vie 2δ3 , telle qu'elle est, selon son être même 254 , comme elle se trouve d'autre part dans un^monde qui lui-même est toujours un, et qui est vivant, et un vivant toujours en vie, il ne reste plus dans le monde aucune place pour la mort. Il faut donc que le monde soit infiniment rempli de vie et d'éternité 255 , puisqu'il doit nécessairement vivre toujours. Dès lors le soleil, puisque le monde est éternel, gouverne éternellement aussi les choses capables de vivre, c'est-à-dire toute la somme de la vitalité, qu'il distribue par une provision continuelle 256 . Dieu gouverne donc éternellement les choses vivantes, c'est-à-dire capables de vivre 257 , qui sont dans le monde, et il dispense éternellement la vie elle-même. Or il ne l'a dispensée qu'une fois pour toutes ; la vie est fournie à toutes les choses capables de vivre par une loi éternelle, en la façon que je vais dire. XI) Le temps
et l'éternité
: a)
Opposition.
30. C'est dans la vie même de l'éternité que le monde se meut, c'est dans cette éternité même de vie qu'est son lieu 258 . Aussi le monde n'aura-t-il jamais de repos ni ne sera-t-il jamais détruit, puisque cette éternité de vie le protège comme d'un rempart et, pour ainsi parler, l'en-
magnitudine luminis quam diuinitate et sanctitate ceteras stellas inluminat. secundum etenim deum hune crede, o Asclepi, omnia gubernantem omniaque mundana inlustrantem animalia, siue animantia,. siue inanimantia. si enim animal mundus uiuensque semper et fuit et est et erit, nihil in mundo mortale est. uiuentis etenim semper uniuscuiusque partis, quae est, sicuti est, in ipsoque mundo semper uno eoque animali semperque uiuente, in eo nullus est mortalitatis locus, ergo uitae aeternitatisque debet esse plenissimus, si semper eum necesse est uiuere. sol ergo, sicuti mundus sempiternus est, sic et ipse semper gubernator uitalium uel totius uiuacitatis eorumque frequentator uel dispensator est. deus ergo uiuentium uel uitalium, in mundo quae sunt, sempiternus gubernator est ipsiusque uitae dispensator aeternus ; semel autem dispensauit ; uita uitalibus cunctis aeterna lege praestatur hoc more quo dicam. 30. in ipsa enim aeternitatis uiuacitate mundus agitatur et in ipsauitali aeternitate locus est mundi, propter quod nec stabit aliquando nec conrumpetur sempiternitate uiuendi circumuallatus et quasi constrictus. ipse mundus uitae dispensator est his omni-
1 magnitudinem sic B. || 5 si enim G L F : siue enim B M V P mundus GL : mundum B M V P F || 8 in secl. T h o m a s — ipso pro ipsoque W . K r o l l (ita ut quae est cum in ipso mundo coniungatur) ; an έ'ν τε αύτω τώ κόσμω ·? || 1 7 dispensauit ; uita interpunxi. pro uita (B) habent cett. uitam, u n d e < s i > semel autem dispensauit uitam Goldbacher ; semel autem dispensauit uitam y uitalibus cunctis W . Kroll s. a. d. uitam KozioL semel autem dispensata uita T h o m a s ; si quid mutandum, dispensauit uita || 1 8 cunctis : cuncta B M V — quo : quod M (corr. Me) Y || 2 1 nec stabit aliquando n. c. Zink : nec stabili quando n. c. codd., nisi quod nec corrumpetur aliquando stabili F || 2 2 - 2 3 post constrictus interp. \V. Kroll.
serre 259 . Ce monde lui-même dispense la vie à tous les êtres qu'il contient, il est le lieu de tous les êtres soumis au gouvernement divin sous le soleil. Quant au mouvement du monde, il résulte d'une double opération : d'une part le monde est lui-même vivifié de l'extérieur par l'éternité 260 , d'autre part il vivifie tous les êtres qu'il contient, diversifiant 261 toutes choses selon des nombres et des temps fixes et déterminés grâce à l'action du soleil et à la course •des astres, tout le cycle régulier du temps ayant été prescrit par une loi divine. Le temps de la terre se fait connaître par letat de l'atmosphère, la succession des saisons chaudes io reuersionibus siderum ad eadem loca temporaria conuersione currentium. et mundus est receptaculum temporis, cuius cursu et agitatione uegetatur. tempus autem ordinatione seruatur. ordo et tempus innouationem omnium rerum, quae in mundo sunt, λ b per alternationem faciunt. cunctis ergo itasehabentibus nihil stabile, nihil fixum, nihil inmobile nec nascentium nec caelestium nec terrenorum : solus deus et merito solus ; ipse enim in se est et a se est et circum se totus est, plenus atque perfectus, so isque sua firma stabilitas est nec alicuius inpulsu [nec] loco moueri potest, cum in eo sunt omnia et in omnibus ipse est solus, nisi aliquis audeat dicere ipsius commotionem in aeternitate esse ; sed magis 1 sunt in se ut u i d . s^d e corr. V || 2 gubernatur M (corr. M') V II 4 ab a aeternitate B, corr. B? || 7 omni T h o m a s : omnia •codd. — temporaria (aria in, ras M' (.?)) Β M : temporalia Bpost L tempora V || 8 9 aestiuum B (corr. Bc) estiuum P L [| 9 que om. 'VL — uarietate (sed u in ras.) B || 1 1 conuersione F : conuersalione cett. fort, i n t e r p r e t s m e n d u m , e similitudine verborum ττολεύω et, τ.ολιτεύω ortum ut C H. V 3, cf. tarnen c. 36 ubi B habet conuersationes pro conuersiones) || 1 1 - 1 2 reptaculum B (corr. Bpobt) MV (corr. || 1 4 innouationem BLP* : innouatione MVGP habilitate
II 1 6 nec abesse ma lit W . Kroll, fort, recte || 2 0 Scott;
sed
cf.
Plotin
2 1 nec secl. W . Kroll — an •conmoniiionem BMV.
in
6.9.11
οίον
firrnus
στάσις γενόμενος ||
loco ? || 2 3 commotionem
G ;
elle aussi est immobile, car le mouvement de tous les temps revient à elle et c'est en elle que prend naissance le mouvement de tous les temps. b)
Implication.
31. Dieu a donc toujours été en repos, et c'est toujours aussi qiie, comme Dieu lui-même, l'éternité se tient immobile 268 , contenant dans ses flancs, avant qu'il ne fût né, ce inonde que nous nommons à bon droit monde sensible. C'est de ce Dieu que le monde sensible a été fait l'image, puisque le monde imite l'éternité 269 . Car 270 le temps, bien qu'il soit toujours en mouvement, possède la force et la nature de la stabilité sous un mode qui lui est propre, par cette nécessité même qui le contraint à revenir à son principe. Aussi, bien que l'éternité soit stable, immobile et fixe, cependant, comme la course du temps, lequel est mobile 271 , est toujours ramenée à l'éternité, et que ce mouvement, selon la propre loi du temps, est une révolution cyclique, il en résulte que l'éternité elle-même qui, prise à part, ësi immobile paraît à son tour en mouvement à cause du temps, car elle entre elle-même dans le temps, dans ce temps où tout mouvement trouve place. D'où iï résulte que et la stabilité de l'éternité comporte du mouvement et la mobilité du temps devient stable par l'immutabilité de la loi qui règle sa course. Et dans ce sens, on peut tenir que Dieu aussi se meut luimême en soi tout en demeurant immobile. En effet le mouvement de sa stabilité est immobile en raison de son immensité : car la règle de l'immensité implique l'immobilité. Cet être donc, qui est tel, qui échappe à l'emprise· des sens, n'a pas de limites, nul ne peut l'embrasser ni le mesurer 272 ; il ne peut être ni soutenu ni porté ni atteint au terme de la chasse 273 ; où il est, où il va, d'où il vient, comment il se comporte, de quelle nature il est 274 , tout
et ipsa inmobilis aeternitas, in quam omnium temporum agitatio remeat et ex qua omnium temporum agitatio sumit exordium. 31. deus ergo stabilis f u i t < s e m p e r > semper5 que similiter cum eo aeternitas constitit mundum non natum, quem recte sensibilem dicimus, intra se habens. huius dei imago hic effectus est mundus, aeternitatis imitator, habet autem tempus stabilitatis suae uim atque naturam, quamuis semper agi10 tetur, ea ipsa in se reuertendi necessitate, itaque, quamuis sit aeternitas stabilis, inmobilis atque fixa, tamen quoniam temporis, quod mobile est, in aeternitatem semper reuocatur agitatio eaque mobilitas ratione temporis uertitur, efficitur, ut et ipsa aeteri5 nitas inmobilis quidem sola per tempus, in quo ipsa est et est in eo omnis agitatio uideatur agitari. sic efficitur ut et aeternitatis stabilitas moueatur et temporis mobilitas stabilis fiat f i x a lege currendL sic et deum agitari credibile est in se ipsum eadem 20 inmobilitate. stabilitatis etenim ipsius in magnitudine est inmobilis agitatio ; ipsius enim magnitudinis inmobilis lex est. hoc ergo, quod est taie, quod non subicitur sensibus, indefinitum, inconprehensibile, inaestimabile est; nec sustineri etenim 25 nec ferri nec indagari potest, ubi enim et quo et unde aut quomodo aut quale sit, incertum est. fer1 et : est
T h o m a s ; sed
μάλλον
οέ καί
αιών αυτός, et
seruato*
inmobilis est S c o t t ; cf. tamen c. 3 i , p . 33g.26 sq. || 2 - 3 remeat.... agitatio om. B M V || 4 semper ins. T h o m a s || 5 constitit : consista {is ex corr.! B V , fort, recte || 6 in sensibilem Scott, qui et dei {η) secludit j] 1 0 ipsa M' (-a e corr.) : ipse V L || 1 3 reuocantur MV $ 1 7 moueatur {moue in ras., fort, ex stabilit) B || 1 8 curendi B I] 2 0 stabilitatis etenim B : stabilis etenim MV stabilistas enim G stabilita etenim Scott || 2 1 inmobilitas lex Scott |j 2 6 aut quomodo B3 : et quomodo MVG.
cela nous est inconnu ; il se meut dans sa stabilité souveraine et sa stabilité se meut en lui, qu'elle soit Dieu, ou l'éternité, ou l'un et l'autre, ou l'un dans l'autre, oui l'un et l'autre dans l'un et l'autre. Aussi l'éternité ne connaîtelle pas les limites du temps : en revanche, bien qu'on le puisse délimiter, soit par le nombre, soit par le changement des saisons, soit par le retour périodique des astres en leur révolution 275 , le temps est éternel. Ainsi les voit-on l'un et l'autre pareillement infinis, pareillement éternels : car, comme la stabilité est fixe pour pouvoir servir de base 276 à tous les mouvements des mobiles, en vertu de cette solidité même elle tient à bon droit le premier frang. Conclusion.
32. Les causes premières de tout ce qui existe sont donc Dieu et l'éternité 277 . Quant au monde, puisqu'il est mobile, il ne tient pas le premier rang : car, en lui, la mobilité l'emporte sur la stabilité, cependant qu'il possède, comme loi de son mouvement éternel, une fixité immobile. Digressions
: a) Les quatre
Intellects.
L'Intellect total 278 qui ressemble à la divinité, de soi immobile, se meut pourtant dans sa stabilité : il est saint, incorruptible, éternel et quoi que ce soit de meilleur encore, s'il est un attribut meilleur, puisqu'il est l'éternité du Dieu suprême laquelle subsiste dans l'absolue vérité, infiniment rempli de toutes les formes sensibles et de l'ordre universel 279 , ayant sa subsistance, pour ainsi dire, avec Dieu. L'intellect du monde, quant à lui, est le réceptacle de toutes les formes sensibles et de tous les ordres particuliers 280 . Enfin l'intellect humain 2 8 1 pouvoir de retenir propre à la mémoire 282 , grâce auquel il
tur enim in summa stabilitate et in ipso stabilitas sua, siue deus siue aeternitas siue uterque siue alter in altero siue uterque in utroque sunt, propter quod aeternitas sine definitione est temporis. tempus au5 tern, quod definiri potest uel numéro uel alternat i o n uel alterius per ambitudinem reditu, aeternum est. utrumque ergo infinitum, utrumque uidetur aeternum. stabilitas enim utpote defixa quod sustinere, quae agitabilia sunt, possit, beneficio firmi10 tatis merito obtinet principatum. 32. omnium ergo, quae sunt, primordia deus est et aeternitas : mundus. autem, quod sit mobilis, non habet principatum ; praeuenit enim mobilitas eius stabilitatem suam in legem agitationis sempi«5 ternae habendo inmobilem firmitatem. omnis ergo sensus diuinitatis similis inmobilis ipse in stabilitate se commouet sua : sanctus et incorruptus et sempiternus est. et si quid potest melius nuncupari dei summi in ipsa ueritate consistens 20 aeternitas, plenissimus omnium sensibilium et totius disciplinae, consistens, ut ita dixerim; cum deo. sensus uero mundanus receptaculum est sensibilium omnium specierum et disciplinarum. humanus uero 2 sine deus om. B V M || 3 sunt : sit Be |[ 5 non potest GL || 6 an altemisl (cf. 351.17) Festugiore — reditu F : reditus cett. || 8 quod : quo F ; sed cf. S t o l z - S c h m a l z 723 ||,8-9 sustinere : sunt inere Β (corr. B*) sunt in aere MV || 1 4 in lege L (cf. tarnen •Kühner-Stegmann, 11. ι . ^94); « hic aliquid turbatum esse s u s picor » T h o m a s i| 1 5 habendo pro partieipio praesenti (cf. K ü h n e r - S t e g m a n n II. 1. 762 s q ) ; durum larrien II 1 6 « fort sensus .diuinitatis » T h o m a s sensus diuinus aeternitatis Scott — diuinitati BeMc — similis om. F || 1 8 et si om. BMV H 2 0 insensibüium Scott ; cf. tarnen Ferguson xxvi || "23 post uero lactmam statuit Goldbacher ( Brakman, Rev. instr. publ. belg., 5o. 1907, 3o3; Scott)> pro uero scribit pendet B a e h r e n s .
garde le souvenir de toutes ses expériences passées. La divinité de l'intellect s'arrête, dans sa descente, à l'animal humain : car le Dieu suprême n'a pas voulu que l'intellect divin allât se mêler à toutes les espèces de vivants, de peur qu'il n'eût à rougir de ce mélange avec les vivants inférieurs. La connaissance 283 qu'on peut prendre de l'intellect humain, de son caractère et de son pouvoir, consiste tout entière dans~le ressouvenir des événements passés : car c'est grâce à cette ténacité de la mémoire que l'homme a été rendu capable de gouverner lui aussi la terre 2 8 4 . L'intelligence de la Nature et le caractère de l'intellect du monde 285 peuvent être vus à fond par l'observation de toutes les formes sensibles qui sont dans le monde. L'intellect de l'éternité, laquelle vient en second, se donne à connaître et son caractère se peut discerner par l'observation du monde sensible ^86. Mais la connaissance qu'on peut prendre du caractère de l'intellect du Dieu suprême, comme le caractère même de cet intellect, est la vérité toute pure, et l'on ne peut en distinguer dans le monde, même de façon confuse, aucune ombre. Car, là où rien ne se fait connaître que sous la mesure du temps, il y a mensonge ; là où il y a commencement dans le temps, l'erreur apparaît 287 . Tu vois donc, Asclépius, dans quels bas-fonds installés, quels hauts sujets nous traitons, à quelles sublimités nous ambitionnons d'atteindre. Mais c'est à toi, Dieu Très-Haut, que je rends grâces, toi qui m'as illuminé de la lumière qui consiste dans la vue de la divinité 288 . Pour vous, ô Tat, Asclépius et Ilammon, gardez ces divins mystères dans le secret de vos cœurs, couvrez-les de silence et tenez-les «cachés 289 .
... ex memoriae tenacitate, quod memor sit omnium, quas gesserit, rerum. usque ad humanuni enim animal sensus diuinitas descendendo peruenit ; deus enim summus diuinum sensum cunctis animantibus 5 confundi noluit, ne erubesceret aliorum commixtione animantium. intellegentia enim sensus humani, qualis aut quanta sit, tota in memoria est. praeteritorum. p^r earn enim memoriae tenacitatem et gubernator effectus est terrae, intellectus autem naio turae et -f qualitate -f sensus mundi ex omnibus, quae in mundo sensibilia sunt, poterit peruideri. aeternitatis, quae secunda est, ex sensibili mundo sensus da tus qualitasque dinoscitur. at intellectus qualitatis qualitasque sensus summi dei sola ueritas i5 est, cuius ueritatis in mundo nequidem extremalinea umbra dinoscitur. ubi enim quid temporum dimensione dinoscitur, ibi sunt mendacia ; ubi geniturae, ibi errores uidentur. uides ergo, o Asclepi, in quibus constituti quae tractemus aut quae audeamus adtin2o gere. sed tibi, deus summe, gratias ago, qui me uidendae diuinitatis luminasti lumine. et uos, ο Tat et Asclepi et Ilammon, intra sécréta pectoris diuina mysteria silentio tegite et taciturnitate celate. 3 diuinitatis FB"2 (v. 1.) — discendendo B , corr. B^c H 4 summus T h o m a s : summum codd. — animantibus om. B M V P F , fort, recte || 5 confudi B, corr. B ' || 1 0 et qualitate B V M : ex qualis täte G P L et qualitatis T h o m a s ; an et qualitasl || 1 1 post peruideri (;preuideri Y prouideri Scott} distinxit T h o m a s || 1 2 aeternitatis T h o m a s : aeternitas codd. ; fort, serues et m o x sensus s c r i b a s |i 1 3 datur T h o m a s — at : ad Y |j 1 4 qualitatis om. B M V , fort, recte — qualitas sensusque Y || 1 6 umbraue B 2 , fort, recte ; contulit tamen T h o m a s Ter. Eun. 640 ubi extrema linea i. q. « iongissime » |] 1 7 - 1 8 ibi bis G o l d b a c h e r : ubi c o d d . ||· 1 8 errores uidentur : ergo res uidetur B (uidetur M, corr. M 1 ) || 1 9 audiamus B, corr. Bpost |] 2 1 uinenda B uidenda B ' V (uidendo M 1 , sed -0 in ras.) — Tat B e r n a y s : tati c o d d . (sed i post. a d d . Β) II 2 2 amnion B (corr. Bpost) V G F P amnon M amon L . • 37'
b) Connaissance
de Dieu
par la contemplation
du
monde.
Il y a dette différence entre l'intelligence et l'intellect 2 9 0 que notre intelligence parvient seulement, à force d'application, à saisir et à discerner le caractère de l'intellect du monde, tandis que l'intellect du monde s'élève à la connaissance de l'éternité et des dieux qui sont au-dessus de lui 2 9 1 . C'est par ce biais qu'il nous est donné, à nous hommes, de voir, comme à travers un brouillard, les choses du ciel, autant que le permet la condition de l'esprit humain. Sans doute, lorsqu'il s'agit de contempler des objets si hauts, noire puissance de vision est-elle resserrée en des limites très étroites : mais immense, quand elle a vu, est la félicité de l'âme connaissante. XII) Perfection
du monde plein et varié en toutes ses
a) Le monde
est plein
: ι/ pas de vide
parties.
absolu.
33. Sur le vide} auquel la plupart attachent en fait tant d'importance 292 , voici mon opinion : il n'y a de vide d'aucune sorte, il n'a pu y en avoir, il n'y en aura jamais, Car toutes les parties du monde sont absolument pleines, si bien que le monde lui-même est plein et complètement achevé grâce à des corps qui diffèrent de qualité et de forme et qui ont chacun leur figure et leur grandeur propres : J'un plus grand, l'autre plus petit, l'un plus dense, l'autre plus ténu. Ceux d'entre ces corps qui sont plus denses sont visibles du premier coup, comme, aussi, ceux qui sont plus grands ; les corps plus petits ou plus ténus sont à peine visibles ou même ne le sont point du tout, on n'en connaît l'existence que par le toucher. De là vient que, le plus souvent, on ne les prend pas pour des
hoc autem differt intellectus a sensu, quod intellectus noster ad qualitatem sensus mundi intellegendam et dinoscendam mentis peruenit intentione, intellectus autem mundi peruenit ad aeternitatem et 5 deos noscendos, qui supra se sunt, et sic contingit hominibus, ut quasi per caliginem, quae in caelo sunt, uideamus, quantum possibile est per condicionem sensus humani. haec autem intentio peruidendis tantis angustissima est nobis, latissima uero, îo cum uiderit, felicitate conscientiae. 33. de inani uero, quod iam magnum uidetur esse quam plurimis, sic sentio : inane nec esse aliquid nec esse potuisse nec futurum umquam. omnia enim mundi sunt membra plenissima, ut ips^ munis dus sit plienus atque perfectus corporibus qualitate formaque diuersis et speciem suam habentibus et magnitudinem. quorum unum est alio maius aut alio aliud minus et ualiditate et tenuitate diuersa. nam et quaedam eorum ualidiora facilius uidentur, 2o sicuti et maiora ; minora uero aut tenuiora aut uix uideri aut omnino non possunt, quas solum res esse adtrectatione cognoscimus. unde contingit multis
1 an intellectus
a sensu < m ? m d a n o > > ? F e s t u •gière || 3 intentionem Β (corr. Be) F || 8 - 9 prae uidendis W. K r o l l , prae u e r o n e q u e a l i b i in Asel, i n u e n i t u r et a p u d s c r i p t o r e s seros i n t e r i t (cf. T h . Stang-1, Rh. Mus. 70 ' ι 9 1 5), 454) || "9 nobis : bonis Β, corr. Bpost — angustissima est peruidendis tantis bonis latissima F |1 1 0 felicitate c o d d . : félicitas est W . K r o l l H 1 1 iam B M V ^cf. Thes. I. I. 7 1 1 , 124) : etiam c e t t . lam V u l c a n i u s || 1 3 nec a n t e futurum om. B M V || 1 7 est alio, sed 0 in ras., Β || 1 9 quaedaeorum B, corr. Bpost |j 2 0 teniora B , corr. Bpost || 2 1 uideri, sed i fin. in ras , Β — omnia Β , c o r r . Β ' — res Η. S t e p h a n a s : ea.s c o d d . (nisi q u o d F om.) || 2 2 adtrectationem Β (corr. Be) adtractacione M V — contingit [t fin. •cum capite c i n c i n n a t o ) Β : contingilur M V contigit c e t t . , u t u i d .
corps, mais pour des espaces vides, ce qui est impossible. Car, de même que ce qu'on appelle l'espace hors du monde, si du moins il existe rien de tel (ce que je ne crois pas), doit être, à mon avis, rempli d'êtres intelligibles, c'est à dire semblables à la divinité de cet espace 293 , de mêmç ce monde lui aussi qu'on appelle sensible est-il absolument rempli de corps et de vivants en rapport avec sa nature et sa qualité ; mais les vraies formes de ces corps ne nous sont pas toujours manifestes, nous voyons les unes plus grandes qu'elles ne sont, les autres tout à fait petites, si bien qu'en raison de l'extrême distance qui nous en sépare ou de la faiblesse de notre vue elles nous paraissent être telles, ou que leur excessive petitesse induit la plupart à en nier absolument l'existence. Je fais allusion, en ce moment, aux démons qui, j'en ai l'assurance, habitent avec nous et aux héros qui séjournent, selon moi, entre la partie la plus pure de l'air, au-dessus de nous, et ces lieux où l'on ne trouve plus ni brumes ni nuages et dont nul mouvement de quelque corps céleste ne vient plus troubler la paix 2 9 i . Garde-toi donc, Asclépius, d'appeler aucun objet « vide », à moins de dire aussi de quoi est vide ce que tu dis vide, comme « vide de » feu, ou d'eau, ou d'autre chose semblable : car, même s'il arrive de voir un objet qui puisse être vide de telles choses, si petit ou si grand que soit ce qui paraît vide, il ne se peut toutefois qu'il soit vide de souffle et d'air 2 9 5 .
credere haec non esse corpora et esse inanes locos, quod est inpossibile. sicuti enim quod dicitur extra mundum, si tamen est aliquid (nec istud enim credo), sic habeo, plenum esse intellegibilium rerum,. id est diuinitati suae similium, ut hic etiam sensibilis mundus qui dicitur sit plenissimus corporum et animalium naturae suae et qualitati conuenientium, quorum faciès non omnes uidemus sed quasdam ultra modum grandes, quasdam breuissimas, < u t > aut propter spatii interiecti longitudinem aut quod acie sumus obtunsi, tales nobis esse uideantur aut omnino propter nimiam breuitatem multis non esse credantur. dico nunc daemonas, quos credo commorari nobiscum, et heroas, quos inter aëri& purissimam partem supra nos et inter ea, ubi nec nebulis locus est nec nubibus nec ex signorum aliquorum agitatione commotio, propter quod, Asclepi, inane nihil dixeris, nisi cuius rei inane sit hoc, quod dicis inane, praedixeris, ut inane ab igni, ab aqua et his similibus, quod, etsi contigerit uideri, quod inane possit esse a rebus huiusmodi, quamuis sit breue uel magnum, quod inane uidetur, spiritu tamen et aëre uacuum esse non possit. 1 esse/jinanes (£? eras.) Β — locus B, c o r r . B ' || 3 - 4 p o s t credo n o n n u l l a e x c i d i s s e p u t a t W . K r o l l || 4 habeo M V : abeo cett. « fort, sic habeto » T h o m a s — plenum eum esse B 1 (?) M V — intelligi (i fin. in ras.) bilium enim B , enim l i n e a s u p e r , n o t a t o || 5 diuinitati Β : diuinitatis cett. || 8 uidemus S c o t t || 1 0 i n s e r u i : < c « m > T h o m a s < g w a e > W . K r o l l — interiecti (ti in ras.) Β, c o r r . Β 1 || 1 1 obtunsi Β : obtusi G |! 1 2 nimiam, sed m fin. e x c o r r . Β — a multis F , s e d cf. S t o l z - S c h m a l z 435 II 1 3 daemones Bpost, L (corr. Le) — quos sed 0 in ras. Β || 1 4 ei heroas : ethereos Bpost || 1 5 inter ea s c r i p s i : in terram B V P L {in terra//M) terram G F aethera K o z i o l aetheream Rohde inter earn G o l d b a c h e r || 1 6 nec nubibus Β o m . c e t t . || 2 0 quod L : quid c e t t . || 2 3 uacum*B, c o r r . B ' (?).
2j pas de lieu
vide.
34. Il faut en dire autant du lieu : oe mot n'a point de sens si on le prend absolument. Car on ne voit ce qu'est le lieu qu'en observant de quoi il est le lieu 296 . Si l'on «enlève l'élément capital, la signification du mot est incomplète. Aussi dirons-nous avec raison : le lieu de l'eau, le lieu du feu ou d'autres choses semblables. Comme il est impossible qu'il y ait quelque chose de vide, ainsi ne ;peut-on reconnaître oe qu'est le lieu, pris à lui seul. Car, si l'on suppose un lieu sans l'objet dont il est le lieu, ce lieu paraîtra vide : or, selon moi, il n'y a pas de lieu vide dans le monde. Si rien n'est vide, on ne voit pas ce -que peut être le lieu en soi, à moins d'y ajouter, comme aux corps humains, les déterminations de longueur, de largeur, de hauteur 2 9 7 . 3/ Perfection
du monde
intelligible,
et du monde
visible.
Dans ces conditions, ô Asclépius et vous qui êtes présents, sachez que le monde intelligible, c'est à dire celui qui n'est perçu que par le regard de l'intelligence, est incorporel 298 , et que rien de corporel ne peut se mêler à sa nature, rien qui puisse être défini par la qualité, la «quantité 299 ou le nombre : car il n'y a en lui rien de pareil. Quant à ce monde qu'on nomme sensible, il est le réceptacle de toutes les qualités ou substances des formes^ sensibles 300 , et tout cet ensemble ne peut avoir la vie sans Dieu. Car Dieu est toutes choses, toutes viennent de lui •et dépendent de sa volonté. Or ce Tout 3 0 1 est bon, beau, sage 302 , inimitable, il n'est perceptible et intelligible que pour lui seul, et, sans lui, rien n'a été, rien n'est, rien ne sera 303 . Car tout vient de lui, tout est en lui, tout est
34. similiter uero de loco dicendum est, quod uocabulum solum intellectu caret, locus enim ex eo, cuius est, quid sit, apparet. principali etenim dempto, nominis significatio mutilatur. quare aqaae 5 locus, ignis locus aut his similium recte dicemus. sicuti enim inane esse aliquid inpossible est, sic et locus solus quid sit, dinosci non potest, nam si posueris locum sine eo, cuius est, inanis uidebitur locus, quem in mundo esse non credo, quodsi inane to nihil est, nec per se quid sit locus, apparet, nisi ei aut longitudinis aut latitudinis aut altitudinis addideris, ut corporibus hominum, signa. his ergo sic se habentibus, ο Asclepi et uos qui adestis, scitote intellegibilem mundum, id est qui i5 mentis solo obtutu dinoscitur, esse incorporalem nec eius naturae misceri aliquid posse corporate, id est quod possit qualitate quantitate numerisque dinosci ; in ipso enim nihil tale consistit. hie ergo sensibilis qui clicitur mundus receptacu2o lum est omnium sensibilium specierum qualitatum uel corporum, quae omnia sine deo uegetari non possunt. omnia enim deus et ab eo omnia et eius omnia uoluntatis : quod totum est bonum, decens et prudens, inimitabile et ipsi soli sensibile atque 2 5 intellegibile et sine hoc nec fuit aliquid nec est nec erit. omnia enim ab eo et in ipso et per ipsum, et uariae et multiformes qualitates et magnae quanti3 enim M V || 4 depreterito V — nominis B 1 (?) M V , quod restituit S c o t t : nomini Β nomine ut uirt. cett·. — mutilatur, sed i in r a s . ex α Β || 6 p o s t est ras. in Β || 7 non potest, sed non ρ in ras. Β || 1 1 longitudinis... latitudinis... altitudinis Β : longitudines... latitu dines... altitudines Bpost cett. || 1 2 p o s t hominum i n t e r p u n x i t T h o m a s : hominum secl. S c o t t || 1 6 misceri aliquid'. miseriali quid V || 1 7 quid V || 2 4 inimitabile : inmutabile G || 2 6 ipso j /ex ipsum c o r r . Β || 2 6 - 2 7 et uariat B M V om. c e t t .
corps, mais pour des espaces vides, ce qui est impossible. Car, de même que œ qu'on appelle l'espace hors du monde, si du moins il existe rien de tel (ce que je ne crois pas), doit être, à mon avis, rempli d'êtres intelligibles, c'est à dire semblables à la divinité de cet espace 293 , de même ce monde lui aussi qu'on appelle sensible est-il absolument rempli de corps et de vivants en rapport avec sa nature et sa qualité ; mais les vraies formes de ces corps ne nous sont pas toujours manifestes, nous voyons les unes plus grandes qu'elles ne sont, les autres tout à fait petites, si bien qu'en raison de l'extrême distance qui nous en sépare ou de la faiblesse de notre vue elles nous paraissent être telles, ou que leur excessive petitesse induit la plupart à en nier absolument l'existence. Je fais allusion, en ce moment, aux démons qui, j'en ai l'assurance, habitent avec nous et aux héros qui séjournent, selon moi, entre la partie la plus pure de l'air, au-dessus de nous, et ces lieux où l'on ne trouve plus ni brumes ni nuages et dont nul mouvement de quelque corps céleste ne vient plus troubler la paix 2 9 i . Garde-toi donc, Asclépius, d'appeler aucun objet « vide», à moins de dire aussi de quoi est vide ce que tu dis vide, comme « vide de » feu, ou d'eau, ou d'autre chose semblable : car, même s'il arrive de voir un objet qui puisse être vide de telles choses, si petit ou si grand que soit ce qui paraît vide, il ne se peut toutefois qu'il soit vide de souffle et d'air 295 .
credere haec non esse corpora ex esse inanes locos, quod est inpossibile. sicuti enim quod dicitur extra mundum, si tamen est aliquid (nec istud enim credo), sic habeo, plenum esse intellegibilium rerum,. id est diuinitati suae similium, ut hic etiam sensibilis mundus qui dicitur sit plenissimus corporum et animalium naturae suae et qualitati conuenientium, quorum faciès non omnes uidemus sed quasdam ultra modum grandes, quasdam breuissimas, o < u t > aut propter spatii interiecti longitudinem aut quod acie sumus obtunsi, tales nobis esse uideantur aut omnino propter nimiam breuitatem multis non esse credantur. dico nunc daemonas, quos credo commorari nobiscum, et heroas, quos inter aëris 5 purissimam partem supra nos et inter ea, ubi nec nebulis locus est nec nubibus nec ex signorum aliquorum agitatione commotio, propter quod, Asclepi, inane nihil dixeris, nisi cuius rei inane sit hoc, quod dicis inane, praedixeris, ut inane ab igni, ab aqua o et his similibus, quod, etsi contigerit uideri, quod inane possit esse a rebus huiusmodi, quamuis sit breue uel magnum, quod inane uidetur, spiritu tamen et aëre uacuum esse non possit. 1 esse) j inanes (t ? eras.) Β — locus B, corr. B ' || 3 - 4 p o s t credo n o n n u l l a e x c i d i s s e p u t a t W . K r o l l || 4 habeo M V : abeo c e t t . « fort, sic habeto » T h o m a s — plenum eum esse B 1 (?) M V — intelligi (i fin. in ras.) bilium enim B , enim l i n e a super, n o t a t o || 5 diuinitati Β : diuinitatis cett. || 8 uidemus S c o t t || 1 0 O C > inserui : T h o m a s < g w a e > W . K r o l l — interiecti (ti in ras.) Β, c o r r . Β ' || 1 1 obtunsi Β : obtusi G j| 1 2 nimiam, sed m fin. e x corr. Β — a multis F , sed cf. S t o l z - S c h m a l z 435 II 1 3 daemones Bpost, L (corr. Lc) — quos sed ο in ras. Β || 1 4 ei heroas : ethereos Bpost || 1 5 inter ea s c r i p s i : in terram B V P L ( m terra/1M) terram G F aethera K o z i o l aetheream Rohde inter earn G o l d b a c h e r || 1 6 nec nubibus Β o m . c e t t . || 2 0 quod L : quid c e t t . || 2 3 uacum>B, c o r r . B 1 (?).
2/ pas de lieu
vide.
34. Il faut en dire autant du lieu : ce mot n'a point de sens si on le prend absolument. Car on ne voit ce qu'est le lieu qu'en observant de quoi il est le lieu 296 . Si l'on -enlève l'élément capital, la signification du mot est incomplète. Aussi dirons-nous avec raison : le lieu de l'eau, le lieu du feu ou d'autres choses semblables. Comme il est impossible qu'il y ait quelque chose de vide, ainsi ne peut-on reconnaître oe qu'est le lieu, pris à lui seul. Car, si l'on suppose un lieu sans l'objet dont il est le lieu, ce lieu paraîtra vide : or, selon moi, il n'y a pas de lieu vide dans le monde. Si rien n'est vide, on ne voit pas ce «que peut être le lieu en soi, à moins d'y ajouter, comme aux corps humains, les déterminations de longueur, de largeur, de hauteur 297 . Zj Perfection
du monde
intelligible,
et du monde
visible.
Dans ces conditions, ό Asclépius et vous qui êtes présents, sachez que le monde intelligible, c'est à dire celui qui n'est perçu que par le regard de l'intelligence, est incorporel-2:98, et que rien de corporel ne peut se mêler à sa nature, riën qui puisse être défini par la qualité, la «quantité 299 ou le nombre : car il n'y a en lui rien de pareil. Quant à ce monde qu'on nomme sensible, il est le réceptacle de toutes les qualités ou substances des formes sensibles 300 , et tout cet ensemble ne peut avoir la vie sans Dieu. Car Dieu est toutes choses, toutes viennent de lui •et dépendent de sa volonté. Or ce Tout 3 0 1 est bon, beau, sage 302 , inimitable, il n'est perceptible et intelligible que pour lui seul, et, sans lui, rien n'a été, rien n'est, rien ne sera 303 . Car tout vient de lui, tout est en lui, tout est
34. similiter uero de loco dicendum est, quod uocabulum solum intellectu caret, locus enim ex eo, cuius est, quid sit, apparet. principali etenim dempto, nominis significatio mutilatur. quare aqaae 5 locus, ignis locus aut his similium recte dicemus. sicuti enim inane esse aliquid inpossible est, sic et locus solus quid sit, dinosci non potest, nam si posueris locum sine eo, cuius est, inanis uidebitur locus, quem in mundo esse non credo, quodsi inane ο nihil est, nec per se quid sit locus, apparet, nisi ei aut longitudinis aut latitudinis aut altitudinis addideris, ut corporibus hominum, signa. his ergo sic se habentibus, ο Asclepi et uos qui adestis, scitote intellegibilem mundum, id est qui 5 mentis solo obtutu dinoscitur, esse incorp oralem nec eius naturae misceri aliquid posse corporate, id est quod possit qualitate quantitate numerisque dinosci ; in ipso enim nihil tale consistit. hie ergo sensibilis qui clicitur mundus receptacuo lum est omnium sensibilium specierum qualitatum uel corporum, quae omnia sine deo uegetari non possunt. omnia enim deus et ab eo omnia et eius omnia uoluntatis : quod totum est bonum, decens et prudens, inimitabile et ipsi soli sensibile atque 5 intellegibile et sine hoc nec fuit aliquid nec est nec erit. omnia enim ab eo et in ipso et per ipsum, et uariae et multiformes qualitates et magnae quanti-
3 enim M V || 4 depreterito V — nominis B ' (?) M V , quod r e s t i t u é S c o t t : nomini Β nomine ut u i d . cett. — mutilatur, sed i in r a s . ex α Β || 6 post est ras. in Β || 7 non potest. sed non ρ in ras. Β || 1 1 longitudinis... latitudinis... altitudinis Β : longitudines... latitu dines... altitudines Bpost C e t t . || 1 2 p o s t hominum i n t e r p u n x i t T h o m a s : hominum secl. S c o t t || 1 6 misceri aliquid : miser iah quid V || 1 7 quid V || 2 4 inimitabile : inmutabile G || 26 ipso/1 ex- ipsum corr. Β || 26-27 et uariat B M V om. c e t t .
par lui 3(M , et les qualités de toute sorte et de toute figure, et les vastes grandeurs, et les dimensions qui dépassent toute mesure, et les formes de toute espèce : comprends, ces choses, Asclépius et tu rendras grâces à Dieu. Mais si tu prends connaissance de ce Tout, tu comprendras qu'en vérité le monde sensible lui-même, avec tout ce qu'il contient, est enveloppé comme d'un vêtement par l'autre monde supérieur 305 .
b) Le monde 1/ diversité
des formes
est varié :
individuelles
dans un même
genre*
35. Dans chaque genre de vivants, Asclépius, de quelque vivant qu'il s'agisse, mortel ou immortel, raisonnable ou sans raison, doué d'âme ou sans âme, chaque individu, selon le genre auquel il appartient, porte la marque de son genre 306 . Et, bien que tout genre d'être vivant possède entièrement la forme propre de son genre, les individus n'en diffèrent pas moins entre eux à l'intérieur de cette même forme : par exemple, bien que le genre humain n'ait qu'une forme commune en sorte qu'on peut reconnaître un homme à son seul aspect, les individus n'en diffèrent pas moins entre eux à l'intérieur de cette même forme. En effet le type idéal, qui vient de Dieu, est incorporel, et aussi tout ce qui est appréhendé par l'esprit. Puis donc que les deux éléments dont sont constituées les formes sont des corps et des incorporels, il est impossible qu'aucune forme individuelle naisse entièrement semblable à iune autre à des points différents du temps et à différents degrés de latitude ; au contraire, ces formes changent autant de fois qu'une heure a de moments pendant la révolution du cercle à l'intérieur duquel réside le grand dieu
tates et omnes mensuras excedentes magnitudines et omniformes species — quas si intellexeris, o Asclepi, gratias acturus es deo. sin totum animaduertes, uera ratione perdisces mundum ipsum sen-r 5 sihilem et, quae in eo sunt, omnia a superiore illo mundo quasi ex uestimento esse contecta. 35. unumquodque enim genus animalium, 0« Asclepi, cuiuscumque uel mortalis uel inmortaliâ uel rationalis < u e l inrationalis>, siue sit animant I0 siue sine anima sit, prout cuique est genus, sic singula generis sui imagines habent. et quamuis unumquodque animalis genus omnem generis sui possideat formam, in eadem forma singula tamen sui dissimilia sunt, ut hominum genus, quamuis sit i5 uniforme, ut homo dinosci ex aspectu possit, «inguli tamen in eadem forma sui dissimiles sunt, species enim, quae diuina est, incorporalis est, et quicquid mente conprehenditur. cum itaque haec duo, ex quibus constant formae, corpora < e t > in20 corporalia sint, inpossibile est formam unamquamque alteri simillimam nasci horarum et climatum distantibus punctis ; sed inmutantur totiens, quot hora momenta habet circuli circumcurrentis, in quo est ille omniformis quem diximus deus. species ergo 1 omnes mensuras excedentes B : omnes mensurae sex cedentes M V omnes mensurae excedentes G P l i omnes mensuram excedentes F || 2 quas si : quasi B, c o r r . Bpost |j 3 sin G : si in cett. I] 5 et quae in ras. B || 6 contexta Biecp (corr. P 1 ) || 7 unumquoque B , c o r r . B 1 (?) || 8 uel inmortalis om. M V G || 9 (quod in cod. P r a g e n s i extat p r o uel rationalis) Ciro, G o l d b a c h e r || 1 5 poscit B, corr. Bpost || 1 7 incorporali B, corr. B' (?) — et : ut T h o m a s ; s e d s e n s u s « et q u i c quid mente c o n p r e h e n d i t u r i n c o r p o r a t e est » || 1 9 constant : constat 0 — formae T h o m a s : forma et c o d d . — < e £ > ins. λ\ Γ . K r o l l , qui l o c u m i n t e r p r e t a t u s est, Rh. Mus., 5 3 . 5 8 o || 2 1 climmatum B, corr. Bc || 2 2 quod M (corr. Me) V .
E i t r e m θεού δ σ < ν > ό < τ η τ ι ή > P r e i s . ; f o r t , τ ή του [θε]ου p e r e r r o rem
iterata,
et
l e g e n d u m οσην —
πρός « ο d e l e t o p a p . » P r e i s ,
( n o t a m d e l e n t i s n o n d i s p i c i o ) — πάντας : πάντα P r e i s , πάσας R e i t z . (καί πιρί πάντας
S c o t t ) || 4
[εδ]νοιαν A V e s s e l y —
έπιγλυκυτά[τη]ν
R e i t z . o l i m , q u i i a m ετι γλυκυτέραν || 5 ένεδείξω R e i t z . : évôi;u>pap. — [λό]γον R e i t z . — μ ε < ν > R e i t z . 1 tibi tua
Β, sed
dum, nomine
R e i t z . ; s e d c f . S H A . uita
t i n r a s . || 2 - 3 consecuti
nomen diuino
benedicendum.
|| ό [δε ΐν]α R e i t z . (ϊνα W e s s e l y )
unum
: honorandum
Scott,
qui
pergit
Ant.
(n e r a s . ) Β nomine quod
Diad. || 3
Reitz.
solus
dominus
2.2
—
honoranhonorandum es,
et
puissions te connaître ; de la raison, pour que, par nos intuitions, nous t'atteignions au terme de la chasse 348 p -de la connaissance pour que, te connaissant349, nous soyons -en joie 350 . Nous nous réjouissons donc, sauvés 351 par ta puissance, de ce que tu te sois montré à nous tout entier 352 ; nous nous réjouissons de ce que, alors que nous sommes •encore dans cette chair, tu aies daigné nous consacrer à l'éternité 353 . Le seul moyen qu'ait l'homme de te rendre grâces 354 , c'est de connaître ta majesté. Nous t'avons donc «connu, toi, et cette lumière immense que l'esprit seul appréhende ; nous t'avons comprise, ό vraie vie de la vie,
quo solus deus est benedicendus religione paterna, quoniam omnibus paternam pietatem et religionem et amorem et, quaecumque est dulcior efficacia, praebere dignaris condonans nos sensu, ratione, 5 intellegentia : sensu, ut te cognouerimus ; ratione, ut te suspicionibus indagemus ; oognitione, ut te cognoscentesgaudeamus. ac numine saluati t u o g a u — έπικαλέσωμεν : ύ π ο λ ο γ ή σ ω μ ε ν R e i t z . ( u i x a p t u m ) — έπιγνώσωμεν :
έπι ώ μ ε ν R e i t z . έπιγνωρίσωμεν E i t r e m (ap. S c o t t ) || 7 χα [ ]v hie l e g i t u r , ρομ in f r a g m . l e g i t P r e i s . — εδιξας i . q . Ιδειξας —
χαίρομεν δτι σ. ή . ε. < ο λ ο ν > R e i t z . — οί ]λασμασιν i e g i t u r , τιενπλ e f r a g m . P r e i s . || 8 άποθεωσας
l e g i t W e s s e l y άπ[ε] θέω|σας R e i t z . απεθέωσας P r e i s , άποθέωσας E i t r e m — σεαυτο[ ]i(?) I e g i t u r , υγνωσι e f r a g m . P r e i s . : σεαυτο.... tantum
cognito,
σε*υτού
θεά o l i m ,
σεαυτοΰ χάριτι
post
Reitz.
— In p a p . μ[ ]το l e g o , 'fort, μια το' p]itrem a p . S c o t t : μετά W e s s e l y μετα (uel-o) R e i t z . μ ί α · τό μέγεθος P r e i s , (cui s p a t i u m t a m e n a p t u m n o n u i d e t u r ) μ[ία] τό < σ ό ν μέγεθος> γνωρίσαι R e i t z . ; « a n μάκαρ του? » E i t r e m || 9 eyv [ ]μιεν h i c I e g i t u r , ωρισαμ e f r a g m . P r e i s . — < ζ ω ή > h i c P r e i s . , a n t e τής à. ζ. R e i t z . || 9-10 γνο>ρίσαμε [ ]απαστ,ς h i c I e g i t u r , έν μητρ e f r a g m . P r e i s . ; a n t e a έγνωρίσαμέν σε ώ φως άπάσης R e i t z . έγνιυρισαμεν ώ μήτρα p o s t P r e i s , s c r i p s i II 10 εγνωρισμενων μτ,τραν p a p . έγνωρίσαμέν σε ώ μήτρα
R e i t z . — μήτρα [
Reitz. olim,
] ορε h i c I e g i t u r , κυηφ e f r a g m . P r e i s , (κυοφόρε qui p o s t e a S c o t t i i παντοφόρε r e c e p i t ) || 11 l e g i t
E i t r e m τ,τρος : έν -πατρός R e i t z . — Ι γ ν ω ρ < ί σ > α μ ε ν R e i t z . —
[
ωοτα
] φορου[ ]ς h i c I e g i t u r , τροσκυη e f r a g m . P r e i s , q u i l o c u m r e s -
t i t u i t ; a n t e a σε ώ του πάντα κυοφοοουντος R e i t z . || 12 διαμονή : αιαμονη p a p . ούτος ου[ ]προσκυνησαντες h i c I e g i t u r , τοσούτον W . K r o l l , άγαθονπ e f r a g m . P r e i s , (οϋτως ούν σε p r i m o , t u m ούτως ουν σήν χάριν R e i t z . ) — μτ,δεμίαν c f . R a d e r m a c h e r 2 1 0
|| ι 3 χάριν, π λ ή ν
R e i t z . ( q u i o l i m δέησιν πλήν) : λ ι τ ή ν , π λ ή ν P r e i s . || 1 3 - 1 4 ϊ ν [
[
] το h i c I e g i t u r (γν. σ E i t r e m ) ,
γν[ω]σ[ει καί..] R e i t z . ; « a n γνώσει
ττ,[ρήσαντας] P r e i s . , s p a t i u m
Preis.
] τΎ 1
γνω... αδε e f r a g m . P r e i s . ;
τ ή θειοτάτη ? » E i t r e m .
pro τη,
u e r o c a . i v l i t t . ; f o r t , τηρεΐν [βίου]
H 14 του h i c Iegitur, τούτου e f r a g m . P r e i s .
1 religione B , sed l in ras. || 2 religionem : dileetionem t r e m II 4 condonans G L F : condonas B M V P || 5 cognouerimus 0 cognoscamus B r e c || 7 ac : hac M (corr. M 3 j : hac sic Y. — mine
: lumine
Scott.
Ei: nu-
ô sein qui portes 355 tout ce qui vient à l'être; nous t'avons connue, permanence éternelle de toute la nature infiniment remplie de ton œuvre procréatrice 356 . Oui, dans toute cette prière où nous adorons le bien de ta bonté, nous ne demandons qu'une chose : veuille nous garder persévérants dans l'amour de ta connaissance, et que nous ne nous éloignions jamais de ce genre de vie » 357 . Avec ces vœux, nous nous rendîmes à une cène pure 3 5 8 que ne souillait nul aliment ayant eu vie 359 .
demus, quod te nobis oçtenderis totum ; gaudemus, quod nos in corporibus sitos aeternitati fueris consecrare dignatus. haec est enim humana sola gratulatio, cognitio maiestatis tuae. cognouimus te et lumen maximum solo intellectu sensibile ; intellegimus te, o uitae uera uita, o naturarum omnium fecunda praegnatio ; cognouimus te, totius naturae tuo conceptu plenissimae [cognouimus te] aeterna perseueratio. in omni enim istä oratione adorantes bonum bonitatis tuae. hoc tantum deprecamur, ut nos uelis seruare perseuerantes in amore cognitionis tuae et numquam ab hoc uitae genere separari. haec optantes conuertimus nos ad puram et sine animalibus cenam.
2 corporibus « D i e l i t e r a r i s c h e S c h r i f t h a t t e w o h l εν σώμασιν, v g l . C o r p . Herrn. Χ 6 » R e i t z . , op'. cit. 2 8 6 — aeternitati : aeternitate tua S c o t t ; cf. t a m e n Thes. 4.382, 384 || 4 et : ö S c o t t . secL T h o m a s ; an « καί το φώς »? || 5 sensibile Reitz. : sensibili c o d d . || 6 uera : uere M V nostrae R e i t z . || 7 naturae : naturam MV || 8 plenissimae Reitz. : plenissimu (11 in ras. Bpost) β plenissime c e t t . — cognouimus te secl. Reitz. |[ 1 0 bonum S c o t t H 1 1 uelis (I in r a s . m a n u post.) Β — seruare : seruari S c o t t II 1 2 generis parari B .
NOTES
ι . C f . (avec Einarson) Plat., Lois I 6 2 4 a : θεό;, ώ ξένε, θ ε ό ς . . . 2. [λόγου μ ε τ έ χ ε ι ν θείου o n λ ό γ ο υ σοι μ ε τ ε ΐ ν α ι θείου. A . D . N . ] 3. G é n i t i f après un c o m p a r a t i f , Inirod., p. 278 ( o m n i u m ... di'ui-
mor). Diuinus
sermo,
cf. S 23 : sanctissimus
sermo.
Pour
l'idée,
c f . X V I ι : π ά ν τ ω ν τ ώ ν ά λ λ ω ν ώσπερ κ ο ρ υ ο ή ν (sur les relations entre C . H . X V I et YAsclépius, qui sont tous deux des traités tardifs, c f . Introd., p. 284). Sont dédiés à Asclépios, dans le C . H . , les traités I I (actuel), V I , I X , X I V . C f . REG., LV >(1942), 87 ss. 4. κατανοών φαίνει ( N o c k ) . S u r ce grécisme, c f . Introd., p. 278· 5. C f . I X 4 ' π λ ή ρ η ς γενόμενος πάντων τ ώ ν αγαθών. 6. Unum et omnia. Même transition du thème introductif au thème « U n et Tout » (qui domine tout YAsclépius) dans le C . H . X V I 3 : και πάντα οντα τον ενα κα: ενα οντα τα πάντα. η. Sur lie φθόνος qui empêche de communiquer la Sagesse, c f . Î V 3 (ού φθονών τισιν κτλ.) et la note, REG., I. c.9 p. 89-90. 8. Il n'existe plus de λόγος d'Hermès à Hammon. C . H . X V I , •dédié à Hammon, est attribué à Asclépios. L e récipiendaire de C . H . X V I I (Tat à un roi) peut être Hammon. 9 . Sont dédiés à Tat, dans le C . H., les traités I I (perdu), I V , V , V I I I , Χ, XII, X I I I . Il ne faut pas songer à distinguer, dans ce nombre, les φυσικά des έξωτικά ( = έξωτερικά ? ) . Pkitarque (2, I i i 5 b ) oppose de même les έξωτερικοι διάλογοι aux ηθικά ou ε'ις ους ό θεος αύτος •θέλει, 22 : μηδενι έκφαίνων... *ίνα μ ή ώς διάβολοι λογισθώμεν. 1 1 . Sancloque illo = του ιερού εκείνου, c f . une inscription de Thubursicum relative au culte de Cybèle : templum a solo cum sancto suo, quod est a tergo, où Fon a la même idmtifica/tion $ δ υ τον = sanctum. Avons-nous ici aussi « un saint des saints réservé au culte secret » ?, c f . Cumont, Rel. Or. f , p. 223, n. 17 ; •Carcopmo, Rendiconti pontif. Accad. di Archeol., IV, 1926, p. 2 3 8 ss. Voir aussi (dans la Vulgate) sanctum pour "Αγια et " Ά γ ι α ' Α γ ί ω ν de Hebr. 9. 3-4, 12, 24. 12. ό θείος Ιρως. C'est Erôs qui parle ici par la bouche d'Her-
mès Cef. § ι : uel nobis diuino numine inspirator um), parce qu'Erôs est l'agent qui coordonne les éléments et assure la coniinuatio du monde, sujet principal du traité, c f . Cumont, Recherches sur le symbolisme funéraire des Romains, 1942, p. 86 et n. 5. [Allusion peut-être, mais très éloignée, à l'Erôs orphique,, c f . W . Kroll, P . W . , V I I I 800, 9 ss., Ferguson, I V , p. x x v n i . Pour Hermès associé à (non identifié avec) Erôs, c f . Eitrem, P . W . , V I I I 761, 63. Cupido-Erôs est le nom d'un Dekanos^ W . Gundel, Neue astrolog. Texte d. Hermes Trism. (Abh. bav. A k . N. F . XII, I 9 3 6 ) , p. 29G, n. 2, A . D . N . ] . i 3 . [πάσα ψυχή ανθρωπινή (άνθρωπεία) αθάνατος. C f . Platon, Phèdre 245 c 5 ψυχή πάσα άθάνατος. La discussion qui suit a« sûrement pour modèle quelque commentaire sur la phrase de Platon. C f . le commentaire d'Hermias sur le Phèdre, ad loc. : ψυχή ττάσα αθάνατος], πρώτον περί ποίας ψυχής ό λόγος ζητητέον. oi μέν γάρ περι τής του κόσμου μόνη^ ψήθησαν είναι τον λόγον· διά τό είρηκέναι αυτόν π ά σ α και μετ' ολίγα έπάγειν · α ή πάντα τε ούρανόν πάσάν τε γένεσιν ξυμπέσουσαν στήναι », ών έστι Ποσειδών ιος ό Στωικός, οί δέ περι πάσης απλώς και τής του μυρμηκος και μυίας, ών έστιν 'Αρποκρατίων · τό γάρ πρόβλημα περι ποίας ψυχής νυνι διαλέγεται · προεΐπε δή αύτός δεΐν πρώτον ψ υ χ ή ς φύσεως πέρι διαλεχθήναι θείας τε και ανθρωπινής, τουτέστι πεοΐ" πάσης λογικής ψυχής κτλ. De telles discussions expliquent l'addition de humana dans YAsclépius. B . Ein.]. ι 4 · ώς ευθέως, ώ Α σ κ λ η π ι έ , τής του λόγου συλλήψεως ορθής έξέπεσες? [Ou : « tombé de la vraie maîtrise-cle-soi (continentia έγκράτεια, « self discipline ») de la raison » (ou, avec uerae: « de l;a maîtrisie-de-soi μεν... · αλλ' άνόρατον είδος τι και άμορφο ν, πανδεχές, Β. Ein.]. 20. τουτ' ουν έστι το πάν ... τό πάντων ή πάντα ον. Ponctuer après omnia. C f . S 25 (328.17) hoc totum bonum (τούτο < γ ά ρ > τ.ό παν. άγαθόν ον. Ferg.). 2 1 . mundus — υλη, c f . ι 4 ( 3 ι 3 . 4 ) : fuit deus et υλη quem credimus mundum, etc., 22 (323.24): ex parte corruptiore mundi. Matière et souffle (anima, spiritus) sont les deux composants du monde : le mouvement perpétuel de la nature les fait entrer en composition, et ce mélange produit l'infinie diversité de tous les êtres, c f . S ι 4 ( 3 ι 3 . 2 θ ) : υλη autem (uel mundi natura) et spiritus, 18 (317.10) : mundus itaque nulrit corpora, animas spiritus. 22. Je prends uariata comme féminin singulier ablatif (non neutre pluriel). 23. O u : « à tel e f f e t que » \ad hoc ut. C f . Thes. L. L., I 5 3 7 . 62. A . D . N . ] . 24. C f . XI 9 ( ι δ ι . ι ) où l'unicité de la matière et de l'âme implique aussi l'unicité du Dieu créateur : φέρε δέ, ει και δύο είσί (ΘεοΟ, μιας ούσης τής ύλης και μιας τ ή ς ψυχής, παρά τίνι άν αύτών ή χορηγία τής ποιήσεως; 25. Même tour introductif S i g : si intendas, poteris peruidere. sublimis etenim ratio eoque diuinior etc. Il est commun dans le O . H., c f . X I i 3 : πρός ολίγον δ' αν μοι σεαυτόν έ π ί δ φ ς . . . οόίοtov νοήσεις κτλ. Pour astutia en un sens favorable, c f . Introd., p. 280. 26. sensus = νους, c f . n. 53. 27. Variante du thème συννοεΤν δει ... τόν άκούοντα τ φ λέγοντι -και συμπνεΐν, και όξυτέραν εχειν τήν άκοήν τ ή ς του λέγοντος φωνής, Χ té-j. 28. Le ciel joue ici le même rôle que le soleil dans C. H. XVI. Il est le διοικητής ou δημιουργός (administrator) comme, là-bas, le soleil, c f . X V I 16 (διο'κησιν), ι 8 (δημιουργός δέ ό ήλιος), Dieu restant, de part et d'autre, le Créateur (ποιητής). Sur cette doctrine (posidonienne) de la suprématie du ciel, c f . Cumont, Arch. /. Rel. W., IX (1906), p. 323 ss. ; Théol. Solaire, p. 457, n. i , p. 474 ; Ferguson, p. 396. 29. Je rapporte et ipsius à animae. Mais l'on peut entendre aussi caeli et ipsius, animae ou même, à la rigueur caeli... ani-
mès (cf. § ι : uel nobis dluino numine inspirator um), parcequ'Erôs est l'agent qui coordonne les éléments et assure la continuatio du monde, sujet principal du traité, c f . Cumont, Recherches sur le symbolisme funéraire des Romains, 1942, p. 86 et n. 5. [Allusion peut-être, mais très éloignée, à l'Erôs orphique,, c f . W . K r o l l , P . W . , V I I I 800, 9 ss., Ferguson, I V , p. x x v n i . P o u r Hermès associé à (non identifié avec) Erôs, c f . Eitrem, P . W . , V I I I 7 6 1 , 63. Cupido-Erôs est le nom d'un Dekanosr W . Gundel, Neue astrolog. Texte d. Hermes Trism. (Abh. bay. A k . N . F . XII, 1936), p. 29G, n. 2, A . D . N . ] . i 3 . [πάσα ψ υ χ ή ανθρωπινή Γάνθρωπεία) αθάνατος. C f . Platon, Phèdre 245 c 5 ψ υ χ ή πάσα αθάνατο;. L a discussion qui suit a« sûrement pour modèle quelque commentaire sur la phrase de P l a ton. C f . le commentaire d'Hermias sur le Phèdre, ad loc. : ψ υ χ ή πάσα άθάνατος], πρώτον περι ποίας ψ υ χ ή ς ό λόγος ζητητέον. οί μέν γάρ περι τής του κόσμου μόνης φήθησαν είναι τον λ ό γ ο ν δια τό ε'ιρηκέναι αύτόν π ά σ α και μετ' ολίγα έπάγειν · « ή πάντα τε ούρανόν πασάν τε γένεσιν ξυμπέσουσαν στη ναι », ών έστι Ποσειδών ιος ό Σ τ ω ι κ ό ς , οί δέ περι πάσης απλώς και τής του μύρμηκος και μυίας, ών έστιν 'Αρποκρατίων · τό γάρ π ρ ό β λ η μ α περι ποίας· ψ υ χ ή ς νυνι διαλέγεται · προεϊπε δή αυτός δεΐν πρώτον ψ υ χ ή ς φύσεως περι διαλεχθήναι θείας τε και άνθρωπίνης, τουτέστι περί πάσης λ ο γ ι κ ή ς ψ υ χ ή ς κτλ. De telles discussions expliquent l'addition de humana dans YAsclépius. B . Ein.]. ι 4 · ώς ευθέως, ώ 'Ασκληπιέ, τής του λόγου συλλήψεως ορθής έξέπεσες? [Ou : « tombé de la vraie maîtrise-de-sod (coniinentia έγκράτεια, « self discipline ») de la raison » (ou, avec uerae : « de la maîtris>e-de-soi de la droite raison »), ou encore : « tombé de ( = ayant abandonné) le vrai contenu de la raison » (ou « le contenu de la droite raison »). P o u r ce dernier sens de continentia, c f . Thes. Ling. Lat., I V 700.46 ss. Norden (dans unelettre) montre une préférence marquée pour uerae. A . D . N . ] . 15. unum omnia. C f . infra, p. 298.3 : unus omnia, $ 8 : solus omnia aut pater omnium, 20 : unus et omnia, solas ut omnia, 29 : is qui solus est omnia, 3o : in eo sunt omnia et in omnibusipse est solus et les parallèles réunis par Norden, Agnostos Theos, p . 24ο ss., en particulier p. 2 46-2ÖO. Dans le C . H., noter X I I 8 : ëv έστι τά πάντα (oracle de l'Agathodémon) et la note. L'idée est déjà chez Posidonius, K . Reinhardt, Kosmos u. Sympathie, 1926, p. 248. 16. C f . infra i 4 : in eo iam tune erant, unde nasci habuerant. 1 7 . C f . X V I 19 : el δέ πάντα μόρια (του θεού) πάντα άρα & θεός [membra semble confirmer μ έ λ η (pour μέρη) dans C . H . X I I 21. A . D . N . ] . 18. του δέ πυρός μόνον τό μεν κάτωθεν ανιόν ζωτικόν, τό δέ.
άνωθεν κατιόν τούτο θεραπεύον. παν αρα τό άνωθεν ζωόγονον έστι, •τό δέ κάτωθεν τρέφει (Ferguson). L'air, le soleil et les astres se nourrissent des exhalaisons humides issues de la terre, c f . K . Reinhardt, Kosmos u. Sympathie, p. 106-107, 172 et n. 1, 332, 34o, 354, 378, 38o ; Cumont, Recherches sur le symb. fun. d. Rom., p . 192 et n. 2. 19. [reeeptrix : c f . et opposer Plat. Tim. δ ι a : διό δή τ ή ν του γεγονότος ορατού και πάντως αισθητού μητέρα και ύποοοχήν μ ή τ ε γήν μήτε άέρα μήτε πυρ μήτε ύδωρ λέγο>μεν... · άλλ' άνόρατον είδος τι και άμοοφον, πανδεχές, . . . . Β. Ein.]. 20. τούτ' ούν έστι τό παν ... τό πάντων ή πάντα ôv. Ponctuer après omnia. C f . S 25 (328.17) hoc totum bonum (τούτο < γ ά ρ > τ ό παν, άγαθόν ον. Ferg.). 2 1 . mundus= ύλη, cf. ι 4 ( 3 ι 3 . 4 ) : fait deus et £ λ η quem credimus mundum, etc., 22 ( 3 2 3 . 2 4 ) : ex parte corruptiore mundi. Matière et s o u f f l e (anima, spiritus) sont les deux composants du monde : le mouvement perpétuel de la nature les fait entrer en composition, et ce mélange produit l'infinie diversité de tous les êtres, c f . S ι 4 ( 3 ι 3 . 2 θ ) : ύλη autem (uel mundi natura) et spiritus, 18 ( 3 1 7 . 1 0 ) : mundus itaque nuirit corpora, animas spiritus. 22. Je prends uariata comme féminin singulier ablatif (non neutre pluriel). 23. O u : « à tel e f f e t que » [ad hoc ut. C f . Thes. L. L.„ I 5 3 7 . 62. A . D . N . ] . 24. C f . XI 9 ( I 5 I . I ) où l'unicité de la matière et de l'âme implique aussi l'unicité du Dieu créateur : φέρε δέ, ε\ και δυο ιεισί (θεοί), μιας ούσης τής ύλης και μιας τ ή ς ψυχής, παρά τίνι αν αυτών ή χορηγία τ ή ς π ο ι ή σ ε ω ς ; 25. Même tour introductif S 19 : si intendas, poteris peruidere. sublimis etenim ratio eoque diuinior etc. Il est commun dans le C . H., c f . X I i 3 : πρός ολίγον δ' αν μοι σεαυτόν έτ:ιδφς... ρ^διον νοήσεις κτλ. Pour astutia en un sens favorable, c f . Introd., p. 280. 26. sensus — νού;, c f . n. 53. 27. Variante du thème συννοεϊν δει ... τόν άκούοντα τ φ λέγοντι •και συμπνε"ιν, και όξυτέραν εχειν τήν άκοήν τ ή ς τού λέγοντος φωνής, Χ ι#7· 28. L e ciel joue ici le même rôle que le soleil dans C . H. X V I . Il est le διοικητής ou δημιουργός (administrator) comme, là-bas, le soleil, c f . X V I 16 (διοίκησιν), ι 8 (δημιουργός δέ ό ήλιος), Dieu restant, de part et d'autre, le Créateur (ποιητής). Sur cette doctrine (posidonienne) de la suprématie du ciel, c f . Cumont, Arch. /. Rel. W., I X (1906), p. 3 2 3 ss. ; Théol. Solaire, p. 457, n. i , p. 474 ; Ferguson, p. 3g6. 29. Je rapporte et ipsius à animae. Mais I o n peut entendre aussi caeli et ipsius, animae ou même, à la rigueur caeli... ani->
mae. — Ici peut-être mundus = . ουρανός, c f . S 32 ( 3 4 o . i 2 ) ; β (3o3.3) : mundi agitatio ; 35 (346.2) : conuersio mundi. 3o. C f . X V I 17 : δια του νοητού και αισθητού κόσμου τ ή ν Ιπιρροήν άπό του θεού χ ο ρ η γ ε ί τ α ι . 3 ι . L e sens de species dans ce passage est commandé par les déterminations du S 4 (299.16 ss.). L a « f o r m e sensible» s'oppose au genre comme l'individu, c f . p. 3 o o . i o : species enim pars est generis, ut homo humanitatis, et r e m p l o i de 'ιδικός ( = ειδικός), clans lies Stob. Hermet., E x c . I I I 12. 32. C f . S 17 ( 3 1 5 . 2 4 ) : υ λ η autem uel mundus omnium est receptaculum, ce qui c o n f i r m e le sens de mundus == ύλη ici même. C f . Stob. Herrn. E x c . I X 1 : ύ λ η γαρ ά γ γ ε ΐ ο ν γενέσεώς έστι. — specierum = Ιδεών, c f . le j e u de mots sur la matière ("Αιδης) et la forme (Ιδέα) dérivée de loeTv, 17 ( 3 i 6 . i 5 ss.). 33. dei uisibus placitura. Même idée S 8 (3ο5·7) : uisusque ei pulcher ... amauit eum.. 34. Pendentia— ή ρ τ η μ έ ν α , c f . X V I 17 : ήρτηται ούν ό νοητός κόσμος τού θεού, δ δέ αισθητός του νοητού et lia suite : ή ρ τ η μ έ ναι ... ήρτηνται . . . ή ρ τ η μ έ ν ο ι . S u r la doctrine, c f . Ferguson, p. 396-397. 35. quarum (3oo.6) pour quorum neutre (se rapportant à omnium quae) a dû être attiré par le voisinage de radicum et stirpium. 36. J . H . Rose, J. Rom. Stud., X V I , p . 137 interprète supraiicta = τα άνω λεγόμενα γ έ ν η « lies classes d'êtres supérieures », mais ce sens me paraît peu probable. Specierum (3oo.9) est certainement une traduction fautive de γενών ou de ε'ιδώ ν au sens de γενών, par opposition à 'ιδέαι (ou ε'ίδη) species = « individus » (cf. n. 3 i ) . L a même f a u t e reparaît infra, 3 o i . 2 - 3 : a genere suo defluentes in speciem. A u surplus, tout le passage est très embrouillé, et je doute que l'auteur se soit compris lui-même. 37. τά δέ τών ά λ λ ω ν γένη, οίς δή ή διαμονή τού γένους έστί,. και ε'ι κατ' ιδέας θνήσκει, ττ\ γ ε ν ν η τ ι κ ή δυνάμει δ ι α σ φ ζ ε τ α ι (Ferguson), genera ... occidat ... seruatur f a i t d i f f i c u l t é , mais je crois, comme le suggère N o c k (Introd., p . 278-279), qu'il f a u t prendre genera comme sujet commun et expliquer le singulier occidat... seruatur p a r l e tour grec τα γ έ ν η ... θ ν ή σ κ ε ι . . . διασψζεται. 38. [On a a f f a i r e , semble-t-il, à une sorte d'abrégé comme en C . H. X. Scott ( I I I , 29) a probablement raison de tenir quaedam (3oo.2o) ... possunt (3OI.2) pour un f r a g m e n t tiré d'un autre sujet et mal relié avec le contexte. Mais cet extrait f a i t sûrement partie de YAsclépius originel. A . D . N.]. 39. Ce « car » (enim 3oo.24) porte sur l'incidente quae fiunt aut ab diis etc. — inanimalia ( 3 o i . i ) = les végétaux, c f . 3oo.2 genus sine anima, 3 o 2 . 2 i inanimalium (genera) ... uiua radice siluescunt.
— Tout ce passage, de quaedam (S00.20) à non possunt (3OI.2) paraît ne f o r m e r qu'une suite de parenthèses. L e thème principal du S 5 species miscentur (3oo.2o) ne reprend qu'avec quicumque ergo daemonum (3OI.2). P l u s loin, fortuito ( 3 o i . 3 ) rend sans doute £τυχον (Scott). 40. defluentes in speciem où species= γένος. P o u r cette erreur, c f . supra, n. 36 et infra, n. 4a. 4 1 . P o u r ces démons φιλάνθρωποι, distincts des nocentes angeli du S 25 et des démons de C . II. X V I 1 0 - 1 1 , c f . (avec Ferguson) A p u l . , de Piatone I 12 (96. i 3 T h . ) : daemonas uero ... ministros deorum arbitratur custodesque hominum et interprétés, si quid a diis uelint et, pour toute la chaîne, Plut., de def. orac. 4 i 5 b : ούτως έκ μέν άνθραπτων είς ήρωας, έκ δ1 ή ρ ώ ω ν όλίγαι μέν έν χ ρ ό ν φ π ό λ λ ψ δι' άρετής καταρθεΤσαι παντάπασι θειότητος μετέσχ ο ν . [Voir aussi Hésiode, Trav. et J. 122 ss. : αύτάρ έπεί δή τούτο γένος κατά γαΤα κάλυψεν, | τοι μέν δαίμονές εισι Αιός μ ε γ ά λου ôtà βουλάς | έσθλοί, έ π ι χ θ ό ν ι ο ι , φύλακες θνητών άνθρώπων, et Goettling ad loc. C f . les Stoïciens ap. D i o g . L a e r t . , V I I i 5 i (St. V. Fr.II 1102 A r n . ) : φασί δέ είναι καί τινας δαίμονας, ανθρώπων συμπάθειαν έχοντας, έπόπτας τών άνθρωπείων π ρ α γ μ ά των. Β. Ein.]. 42. Genre des dieux ou des démons. P o u r speciei — « g e n r e » , c f . supra, n. 36 et 4o. 43. mente qua diis iunctus est, c f . S 6 : diis cognata diuinitate coniunctus est, 22 : homo diis cognatione coniunclus. 44- diuina religione, θε{qc ευσεβείς. Je crois qu'il f a u t prendre diuina a (Ferguson). 158. utriusque originis. Ces dieux sensibles sont d'une part matériels, d'autre part dépendants des dieux intelligibles. 159. Ou « chefs de l'essence » : sui principes = ούσίας principes (Ferguson, p. 4i2, n. 1). 160. Noter la substitution de aut à et (319.7) : de même § 27,^ p. 333.5 : de inmortali aut de mortali = περι τού άθανάτου και θνητού, et notes critiques, supra, p. 3 o 6 . n . 161. Variata a été rapporté dans la traduction à stabililateque firmissima (fém. ablat^/^lais on pourrait aussi le rapporter à omnia (plur. neutre). 162. Ou « immortelles » : mortalibus Scott (p. 326). C f . inmortalibus mortalia 3 1 9 . i 5 . 163. Je ponctue : pertinentia ad se. At de ... 164. αναίσθητα = νοητά. ι65. ποιείται άλλοΐα (Ferguson, p. 4i3, n. 6). ; 166. Pour ce sens de ratio, cf. jiiprà, n. ι56. — iterum \ exactement la nuance de πάλιν, souvent rencontré dans les questions du disciple dans le C. II. Il peut rendre δέ aussi dans le < bas-latin. r? 167. Dieu ανώνυμος, C. H. V 1, 9, 10 ; Stob. Hermet., Exc. V I iq (θεός... μείζον τι δν τού θεού τού ονόματος); Lactant., div. inst. I 6, 4 ( f r . 3 Scott) ; ibid. IV 7, 3 ( f r . 11 Scott). [ C f . R. Beutler, Philosophie u. Apologie bei Minucius Felix (Diss. Königsberg, 1936), p. 5o ss. A . D. N.]. 168. Φωνή αήρ πεπληγμένος, Zénon f r . ηί (I 21, 3ο Arn.) ;
Chrysippe f r . ι 3 8 - ι 3 9 (II 43, 33.38), 384 (II i 2 7 , 27 ss ) · D i o g . ß a b y l . , π . φωνής f r . 17 (III 2 I 2 , a 3 ) , i g ( Π Ι a i a , 33)* Voir aussi Senec., Ν. Qu. II 6 quid enim est uox, nisi intensio aeris, ut audiatur, linguae formata percussu ; Anon., Comm. m Arat., p. 178 Maass : τόν ούδέποτ', άνδρες, έώμεν > έκεΤνο πιστεύω, ce qui fait porter la négation non sur l'existence de Γέ'ξω τού κόσμου, mais sur le. vide de cet espace hypercosmique. En ce cas si tamen est aliquid — « si du moins il est quelque chose, s'il est de l'être ». c f . C. H. II 1 0 : μόνον δέ τδ μ ή δν κενόν έστι. — La construction générale de la phrase est dure et grammaticalement inexplicable. On attendrait SICUTI enim q. d. e. m.,... sic habeo plenum esse..., ITA hic etiam s. m. . . . E S T plenissimus, etc., comme au S 2 7 (332.1) SICUTI enim deus... dispensator..., sic et mundus tributor EST etc. De même Ferguson (p. 4o8. n. 3) ώ σ π ε ρ γαρ . . . , ο ύ τ ι ο καί δ ένθάδξ, κόσμος δ αισθητός έ ' σ τ ι πληρέστατος κ τ λ . 294· \inter ... inter ( 3 4 3 . ι 4 , ι 5 ) pléonastique, c f . Stolz-Schmnlz (dern. .éd.), p. 4q5, J. Wackernagel, Vöries, über Syntax, II, P . 2 0 2 . A . D . N . ] . La doctrine est commune, c f . A p u l . , de deo Socr. 6 ( i 3 , 1 8 T h . ) : ceterum sunt quaedam diuinae mediae potesfates inter summum aethera et. infimas terras in isto inter-* sitae aëris spatio ... hos Graeci nomine daemonas nuneupant. Ibid. c. i 3 ( 2 1 , 1 2 ) ces démons sont dits genere animalia, ingenio ralionabilia, animo passiua, corpore aëria, tempore aeterna. Joh. Lydus. de mens. 4, 25 : δτι τδ ύπδ τήν σελήνην δαιμόνιον φύλον τ ρ ι χ ή διήρηται κατά τον Ί ά μ β λ ι χ ο ν · καί τδ μέν πρόσγειον αυτού τ ι μ ω ρόν, τδ δέ άέοιον καθαρτικόν, τδ δέ προς τ ή σεληνιακή ζώντ^ σωτήριόν έστιν, δ δ ή κ α ί ή ρ ω ϊ κ δ ν ί ' σ μ ε ν .
295. Cf. II II : μεστά ουν πάντα έστιν, ä σύ φής κενά, τού άέρος.
396. L e lieu se définit τό έχόμενον (ou έπεχόμενον) υπό σ ώ μ α τος (Doxogr., 3ιη a 12), τό κατέχόμενον δι' δ'λου υπό ό'ντος ή ο Τ ο ν < τ ε > κατέχεσθαι ύπό ό'ντος καί ôt' όλου κατεχόμενον είτε ύπό τινός < ε ' ί τ ε > υπό τινών (Doxogr., 46ο, Ι8-2Ο). 297·
μεγέθη δέ είναι μήκος πλάτος βάθος, τα δ' έχοντα μέγεθος ύπάρχειν σώμα τόπον έπιφάνειαν γραμμήν κίνησιν χρόνον, Doxogr., 449* 6-7. C f . S*. V . F r . II, 16a, 29 : καν κατ' έπίνοιαν δέ άπαντα άνέλωμεν, ό τόπος ούκ άναιρεθήσεται έν ω ήν τά πάντα, άλλ' υπομένει, τάς τρεις έχων διαστάσεις, μήκος βάθος π λ ά τ ο ς . . . , τούτο γαρ 'ίδιον ήν σώματος, 162, 32 : δ'τι δέ ,κοινόν έστι τούτο (λέγω δέ τό τ ρ ι χ ή διαστατόν) σώματος τε καί κενού καί τόπου. 4 298. Même transition que C . H. I I 12 de la notion de lieu physique (seil, corporel) au lieu incorporel, c'est-à-dire au monde intelligible = Intellect divin : τό ούν άσώματον τί έστι ; "νούς ό'λος έξ δ'λου εαυτόν έμπεριέχων, ελεύθερος σώματος παντός, απλανής, άπαθής, άναφής, αύτός έν έαυτψ έστώς. 299· Cf. S 29 : non ubi sit loco ... quanlitate et 3 i : ubi enim ... aut quale sit, incertum est. 3oo. C f . S 3 : mundus autem praeparatus est a deo receptaculum omnium specierum, 17 : ύλη autem (uel mundus) omnium est receptaculum ... quorum deus gubernator. 3 o ι . Seil, ce Dieu qui est toutes choses, τό πάν καί τό έν, X I I I ι η , ι 8 , c f . XII 8 : έν έστι τα πάντα, X V I 3 : πάντα ό'ντα τόν ένα καί ένα δντα τά πάντα. — bonum = bon, ou le Bien = τό άγαθόν (Ferguson, p. 409). 3o2. prudens == τό προνοούν (Ferguson). — ipsi soli sensibile = τό*αυτψ μόνψ αίσθητόν (Ferguson) : pour ce sens d'a'1'σθησις, c f . C . H. I I 5 : αίσθήσει υποπίπτει (et la note ad loc.) où las doctrine est diamétralement contraire : νοητός γάρ πρώτος ό θεός έστιν ή μ ι ν , ούχ εαυτψ. 3ο3. Même tour Joh. 1, 3 : πάντα δι' αύτού έγένετο, καί χ ω ρ ί ς αύτου έγένετο ουδέ έν, c f . Norden, Agn. Th., p. 348 ss. 3o4. C f . Rom. u , 36 : ό'τι έξ αύτού καί δι' αύτού καί είς αύτόν τά πάντα, Marc Anton. I V 23 : έκ σού πάντα, έν σοι πάντα, είς σέ πάντα, et sur ces formules triadiques de doxologie, Norden, Agn. Th., p. 24o-2Öo, 35o ss., en particulier p. 354 et n. 2. L a formule de VA sel. 34 combine celles de Joh. 1, 3 et de Rom. i l , 36 (sans qu'il faille songer à une dépendance). C f . aussi Col. i , 16 : δ'τι έν αύτώ έκτίσθη τά πάντα... τά πάντα δι' αύτού καί είς αύτόν εκτισται... ι γ : τά πάντα έν αύτψ συνέστηκεν... 19 ·' οτι έν α ύ τ ψ . . . 20 : καί δι" αύτού... τά πάντα είς α ύ τ ό ν . . . δι' αύτού, et Norden, p. 200-254. 3ο5. C f . X I 2 : ό δέ κόσμος έν τψ αίώνι .. κινείται έν τ ψ a i u m , 3 : τού κόσμου ύπό τού αιώνος εμπεριεχομένου, X V I ΐ2 : ωσπερ ό νοητός κόσμος, τόν αίσθητόν κόσμον π ε ρ ι έ χ ω ν , πληροί
αύτόν όγκών ταΐς ποικίλαις καί παντομόρφοις ιδέαις κτλ. — Sur cette image du vêtement appliquée au monde, Cumont (Rel. O r . 4 , p. 283, n. 69) compare l'Isis έπτάστολος d'Hippol. V 1 et renvoie à Eisler, Weltenmantel u. Himmelszelt, Munich, 1910. 3o6. Même doctrine que supra, S 4 (299.17) : genera rerum omnium suae species sequuntur, ut sit ita soliditas genus, species generis particula. Noter cependant que species ici (345.17) désigne le type idéal, le παράδειγμα, et qu'on ne vise plus, comme au S 4, les relations de genre à genre, mais les différences individuelles dans un même genre, en fonction de» l'influence des astres· au moment de la naissance et de la diversité des κλίματα (345.21). Sur ce dernier point, c f . Korè Kosmou n - i 3 et le commentaire de K . Reinhardt, Poseidonios, p. 379-392. Dans ce type commun qu'est Y homme, le κλίμα détermine les différences raciales (Poseidonios, p. 67-87), l'horoscope les différences individuelles. D'où la doctrine des démons κλιματάρχαι (Psellos, II. π. δαιμόνων, p. 37 Boissonnade : ... ένίους δέ καί κλιματάρχας ποιείται, καί σωμάτων ετέρους προστάτας καί ύλης φύλακας, ProcL, in Crat., p. 25, 15 Pasquali), maîtres des sept zones célestes correspondant aux sept zones géographiques (de Méroé au Borysthène, c f . Cat. Cod. Astr. Gr., V I I I 4, p. 37, 5 ss.), et celle des démon® de l'horotsioo»pe, C . H. X V I i 5 : γενόμενον γάρ ή μ ώ ν έκαστον καί ψυχωθέντα παραλαμβάνουσι δαίμονες οί κατ' έκείνην τήν σ τ ι γ μ ή ν (distantibus punctis I) τής γενέσεως ύπηρέται, ο'ί έτάγησαν έκάστψ τών άστέρων. 3θ7· Cercle du zodiaque, c f . supra S 19· — inmutantur totiens etc. (345.22), c f . C . H. I X 7 : τό δέ τ ά χ ο ς αύτού (seil, τού κόσμου) τής φοράς τήν ποικιλίαν τών ποιών γενέσεων έργάζεται et l'exemple bien connu des jumeaux, August., du. dei 5, 1-6 (en particulier la citation de Nigidius Figulus). " 308. Y compris les astres, c f . Diels, Elementum, p. 53 ss. ; Reitzenstein, Poimandrès, p. 69 se. — Changement universel, C . H . XII 18. 309. Ceci peut s'entendre soit de la diversité des climats selon les sept zones de latitude, soit plutôt (Ferguson, p. 4 i o ) des variations de l'atmosphère dans une même division climatique. 310. stationes aut cursus. Comme ces mots ont valeur technique en astrologie ( c f . S i 3 , p. 3 i 2 . 5 : stationes [στηριγμόυς] praefinitas cursumque commutationis), peut-être le texte grec faisait-il allusion à l'influence du mouvement des astres sur l'a croissance les fruits de la terre. 3 1 1 . Pour imago lunae, Ferguson (p. 4 n » n. 3) cite V i r g . , Aeneid. V I I 22. P o u r l'observation des aspects du soleil et de la lune en guise de pronostics, c f . déjà Hésiode, Jours 828 (δ'ρνιθας κρίνων = «examinant les présages»), V i r g . , Georg. I 424 ss*
(438-9 : sol quoque ... signa dabit). P o u r les variations de la lune^ par ex. Apul., de.deo Socr. I 1 1 7 (6, i 4 ss. T h . ) .
cifier. Sur Hermès révélateur des secrets divins, ci. d. astr., p. I 5 2 - I 5 3 , en particulier p. i 5 3 , n. 2 .
312. Un miroir change d'aspect avec tous los individus d i f f é rents qui s'y reflètent : aussi nombreux sont les changements d'aspect du soleil et de la lune. La comparaison porte sur le grand nombre de ces variations apparentes, et non pas, à mon sens, sur te fait même de Γ άνάκλασις, lequel ne pourrait s'appliquer qu'à la lune, uaria ignium face, quanto longius facessat a sole, tanto largius conlustrata, Apul., de deo Socr. I 1 1 7 .
3 2 2 . Bienfaits d'Isis, c f . les arétalogies ( W . Peek, Der Isishymnus von Andros und verwandte Texte, Berlin, 1930 ; Festugière, Monde Gréco-romain (1935), II, p. i 4 3 ss.) ; hymnes de Mâdinet-Mâdi, c f . Vogliano, Primo rapporto, Milan, 1936; Suppl. Epigr. Gr., V I I I 2 (1938), nos 5 4 8 - 5 5 i , et Cumont, Eg. d. astr., p. 2O4. Oniromancie médicale dans le culte d'Isis, Eg. d. astr., p. 128, η. i . — Isis irritée, ibid., p. 173 et n. 4 (maladies d'yeux). — quantis obesse = peut-être « combien de... » (quanti = quot), ou encore « à combien d'hommes elle nuit » (Scott : how many men she harms »). '323. « que nous voyons » traduit haec. — nuncupari : ou « invoquent » ? Ou simplement « déclarent saints, comme nous le voyons, les animaux ».
313. Retour au thème des SS 23-2 4 : homo fîclor deorum, c f . supra, n. 194. Voir aussi Cat. Cod. Astr. Gr., V I I I 4. p. 202 (περί θεών καθ ιδρύσεως) et Jambl., de myster. 5. 23 (καθιδρύσεις αγαλμάτων) avec le commentaire: de Th. Hopfner, Uber die Geheimlehren (Leipzig 1922), n. 98-101, p. 238-243 ; Cumont, Eg. d. istr., p. i 4 3 n. 2. 1 314· miranda (347.7), mirabilium, admiraïionem (347.8, 9) : c f . S 23 (en tête du morceau parallèle) : nec inmerito miraculo dignus est. 3 1 5 . naturam diuinam — il s'agit ici de la nature concrète, la matière dont sont constitués les dieux. 316. P o u r l'interprétation de II. J. Ro^e, c f . Ferguson, p. 427. 3 1 7 . Arsinoe - Crocodilopolis du Fayoum. ou un lieu proche, selon Scott (III, p. 22 4), bien qu'on n'y connaisse pas de temple d'Asclépios-Imhotep. Scott rejette les temples de Thèbes. de Philae et de Memphis à cause de la position géographique (in monte Libyae). Sans dou'e r e faut-i 1 pas chercher ici d a ^ a l i c a t i o n précise p-is p\is que pour la « ville n ariiime » du S 27, c f . n. 231. — P o u r le temple-tombe au d'AscIépioe à Memphis, c f . U . Wilcken, Urkunden d. Ptolemâerzeit, I 1, 1922, p. 38-41. 318. uel potius totus : c f . Sén., consol. ad Marc. 24.5 ss. : nroinde non est quod ad sepulcram filii tui curras. pessima eius et ipsi molestissima istic iacent ... integer ille, nihilque in terrrs relinquens sui, fugit et totus excessit. 3 i q . remeauit : c f . Cic., Somn. Scip. 3 : (ciuitatium) redores ?.t con?eruatores hinc profecti hic reuertuntur, Ilorat., Od. I 2, 45 : seras in caelum redeas. Veil. Pat. 2, 123 : animam caelestem caelo reddidit, Vit. M. Ant. Phil. 18 : certis omnibus quod ah diis commodatus ad deos rcdissef. et Scott III, p. 226. 320. C f . la vision de T h e s a u s de Tralles au cours de laquelle Ascl)épios lui révèle les secrets des plantes médicinales, Cat. Cod. Astr. Gr., V I I I 3. p. i34 s