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EXTRAIT N°
6
L’andante de la Symphonie n° 94, La Surprise, de Joseph Haydn Un peu d’histoire Cette symphonie* fait partie des douze Symphonies londoniennes (n° 93 à 104) composées par Joseph Haydn entre 1791 et 1795. Si le manuscrit est daté de 1791, cette symphonie ne fut représentée qu’en mars 1792. Son surnom provient du formidable accord* joué fortissimo par tout l’orchestre à un moment où l’on ne s’y attend pas dans le deuxième mouvement, andante (terme signifiant : « allant »). On a prétendu que cet accord était destiné à réveiller les dames assoupies en les faisant surssauter.
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EXTRAIT N°
7
Un exemple de forme sonate : la Sonate pour piano à quatre mains KV 521 en ut de Mozart La forme sonate a été une nouveauté particulièrement importante pour la création musicale de l’époque classique. C’est une façon d’écrire de la musique qui s’applique à toutes les formes musicales, que ce soit la symphonie, le concerto ou la musique de chambre.
Très structurée, la forme sonate n’est cependant pas rigide : elle permet au compositeur d’organiser ses compositions autour de thèmes très différents, parfois très contrastés, tout en préservant l’unité de l’ensemble.
Écoute du thème Écoute Ce mouvement comprend un thème, composé de deux parties, suivi de quatre variations et d’une coda (fin). Chaque variation s’efforce de présenter et d’embellir le thème de manière différente. La première partie du thème avec la « surprise » (marquée FF) :
Le 1er mouvement de la Sonate KV 521 en ut pour piano à quatre mains de Mozart, qui est un exemple clair de forme sonate. Si l’on écoute l’extrait situé à la plage n° 7 du disque compact, on est frappé par l’impression d’équilibre qui domine. On remarque différentes parties qui se répètent. 1re PARTIE – 1er
La seconde partie du thème :
: EXPOSITION thème : du début à la mesure 34
(0’54”) Schéma général de la forme sonate
Analyse du mouvement INSTRUMENTS PRINCIPAUX
NUANCES
Thème
cordes
piano puis pianissimo (brusque fortissimo)
la « surprise »
Variation 1
cordes et vents
idem
contre-chant dans l’aigu
Variation 2
tout l’orchestre
forte
atmosphère plus dramatique et pesante
Variation 3
hautbois et flûte
piano
aucun instrument grave
Variation 4
tout l’orchestre
piano puis forte
appuis sur les 2e et 4e croches
Coda
tout l’orchestre
forte puis piano
un arrêt suivi d’une section conclusive ramenant le calme
PARTIES
À REMARQUER
EXPOSITION
– 2e thème : de 35 à 84 (2’18”) Le second thème est dérivé du premier. 2e
PARTIE
3e
PARTIE
: DÉVELOPPEMENT De la mesure 85 à 136 (4’39”) : développement, plus mouvementé, jouant sur l’opposition des registres (grave/aigu). : RÉ-EXPOSITION De 136 (6’08”) à la fin : reprise de la 1re partie, presque à l’identique, avec un passage bref de conclusion appelé coda. DÉVELOPPEMENT
A
B
A’
1er THÈME
jeu sur les registres autres tonalités
1er THÈME 2e THÈME
tonalité principale
2e THÈME
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RÉ-EXPOSITION
dominante (5e degré)
tonalité principale
CODA (conclusion du mouvement)
Pour approfondir • Vous pouvez écouter aussi le premier mouvement de la Symphonie n° 40 en sol mineur KV 550 de Mozart, composée en 1788.
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