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Management de la qualité
GUIDE DE LA MAITRISE D’ŒUVRE TRAVAUX
Aménagement et Habitat Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
avril 2020
1. PREAMBULE La maîtrise d’œuvre travaux est une activité majeure pour la Direction de l’Assistance à la Maîtrise d’Ouvrage et de la Maîtrise d’œuvre en traduisant les études réalisées ou pilotées en interne en des ouvrages fonctionnels, répondant aux objectifs du maître d’ouvrage et aux besoins des usagers et des exploitants. La DAMO, dans son rôle de maître d’œuvre public, assure pour le compte de la direction maître d’ouvrage une mission de direction de l’exécution des travaux, de visa des documents d’exécution et d’une assistance aux opérations de réception. Le cas échéant, elle assure également une mission d’OPC. Le présent guide « Maîtrise d’œuvre travaux » a pour objectif premier de proposer une bibliothèque de fiches méthodologiques, permettant à chaque acteur de la direction de disposer d’outils, de retours d’expériences et de recommandation pour mener à bien sa mission. Chaque fiche méthodologique s’appuie sur les textes de références (Code civil, Code de la Commande Publique, CCAG Travaux, …) mais ne remplace évidemment pas une lecture approfondie de ceux-ci. Elles ne sauraient non plus être exhaustives et nécessitent tant un regard critique du lecteur lors de leur utilisation qu’une vigilance sur les textes réglementaires et normatifs en vigueur dont l’évolution est permanente. En conclusion, ce guide est un recueil de bonnes pratiques et de recommandations internes avec pour objectif principal celui de l’amélioration permanente de nos pratiques.
2. FICHES METHODOLOGIQUES Fiche n°1 – Missions et Organisation du maître d’œuvre Fiche n°2 – Recommandations pour la rédaction des CCAP Fiche n°3 – Recommandations pour la rédaction des CCTP Fiche n°4 – Préparation du chantier Fiche n°5 – Sous traitance Fiche n°6 – Facturation Fiche n°7 – Travaux supplémentaires et modificatifs Fiche n°8 – Gestion des délais Fiche n°9 – Réceptions et Garanties Fiche n°10 – Remise d’ouvrage
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GUIDE DE LA MAITRISE D’ŒUVRE TRAVAUX Fiche n°1 - Missions et organisation du maître d’œuvre
Aménagement et Habitat Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
avril 2020
1.
MISSIONS DU MAITRE D’ŒUVRE
Cadre législatif et réglementaire : Il est fixé par la loi MOP et le décret n°2018-1075 portant partie réglementaire du Code de la Commande Publique. La phase de réalisation démarre à la notification des marchés de travaux et s’achève à l’expiration du délai de garantie de parfait achèvement. Elle comprend l’assistance à la maîtrise d’ouvrage pour la remise de l’ouvrage à l’exploitant ou au gestionnaire. Mission DET - Direction de l’exécution des travaux : s’assurer de la qualité et de la conformité des documents fournis, s’assurer de la bonne exécution des travaux et de la bonne conformité aux prescriptions, délivrer les ordres de service, établir les procès-verbaux et constats, organiser et diriger les réunions de chantier, informer le maître d’ouvrage, vérifier et justifier les décomptes de l’entreprise, établir les états d’acompte et le décompte général, apporter un avis sur les réserves, assister le maître d’ouvrage en cas de litige et instruire les mémoires en réclamation. Mission EXE – Réalisation des études d’exécution : mission confiée au titulaire, sous la supervision de la mission VISA du maître d’œuvre. Etablir les plans d’exécution en définissant les travaux dans tous leurs détails, réaliser les études de synthèse, établir les devis quantitatifs détaillés, établir le calendrier prévisionnel d’exécution. Mission VISA – Conformité des études d’exécution au cahier des charges et aux règles de l’art Mission OPC – Ordonnancement, Pilotage et Coordination : mission pouvant être confiée par le maître d’ouvrage au maître d’œuvre. Analyser les taches élémentaires, déterminer les enchainements et le chemin critique, proposer des mesures visant au respect des délais, harmoniser dans l’espace et le temps les actions des différents intervenants, mettre en application les mesures définies au titre de l’ordonnancement et de la coordination. Mission AOR – Assistance aux Opérations de Réception : organiser les OPR, assurer le suivi des réserves jusqu’à leur levée effective, procéder à l’examen des désordres et constituer le dossier des ouvrages exécutés. Autres mission éventuelles : d’autres missions sont fréquemment confiées par le maître d’ouvrage public à son maître d’œuvre public : consultation et information du public (panneaux de communication, vidéos explicatives, réunions publiques …), lien avec les acteurs impliqués dans la gestion des emprises (bornage/topographie, dévoiement de réseaux, réalisation de fouilles, …), suivi des prestataires externes (contrôleurs techniques, CSPS, contrôles extérieurs, …), relation avec les gestionnaires ou exploitants (actuels ou futurs), préparation des éléments réglementaires obligatoires (visite des commissions pour les ERP, mise en service pour les infrastructures, …).
2.
DELEGATIONS DU MAITRE D’ŒUVRE
Cadre du CCAG Travaux : Le CCAG Travaux liste les actes à réaliser par le maître d’œuvre. Ceci nécessite la désignation d’une personne physique. L’article 1 de nos CCAP répond à cette prérogative et confie le plus souvent la responsabilité des missions de maîtrise d’œuvre au chef de service. Définition des délégations : une répartition plus fine des responsabilités peut également être envisagée, soit dès la rédaction des pièces administratives soit par ordre de service spécifique. Cette réflexion doit particulièrement être approfondie pour les cas suivants : signature des OS, organisation des réunions de chantier, organisation de la constatation, établissement des états d’acompte et du décompte général, procédures de réception, réception des mémoires en réclamations, …
3.
TRACABILITE DU MAITRE D’ŒUVRE
Suivi de l’établissement, du contrôle et de la validation des documents d’exécution : tenue à jour d’un tableau de suivi du contrôle et de la validation des documents d’exécution. Celui-ci contient à minima les informations suivantes : intitulé et indice, date de réception de l’entreprise, date du retour à l’entreprise avec mention du niveau (retour avec observation, visa avec observation, visa), date de réception du document « bon pour exécution ».
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Registre de chantier : en l’absence de dérogation au CCAG, un registre de chantier doit être tenu par le maître d’œuvre. Il constitue un enregistrement chronologique des documents échangés : remise des documents d’exécution, observations et visas sur ceux-ci, comptes rendus de réunion, ordres de service et retours de notification, courriers, constats, projets de décompte et états d’acompte, et plus généralement tous les éléments pouvant présenter un caractère contractuel. Réunions de chantier : outils majeurs de la direction de l’exécution des travaux par le maître d’œuvre, les réunions de chantier doivent traiter des points suivants : approbation du CR précédent, délais dont intempéries, aspects administratifs, études d’exécution, état d’avancement des travaux, prestations à venir, planning prévisionnel, points techniques particuliers, points relatifs à la qualité, aux contrôles, à la sécurité ou à l’environnement, échanges de documents (remis et à remettre), … Constats d’évènement et de mesure : ces constats rédigés par le maître d’œuvre sont signés contradictoirement avec l’entreprise. Ils doivent être clairement rattachés à un marché, datés, signés, numérotés et porter explicitement les noms et qualités des signataires. Ils peuvent porter sur des mesures d’ouvrages ou sur des évènements particuliers susceptibles ou non d’influer sur l’économie du marché (évènements ayant trait à la sécurité des usagers et des personnels, arrêts de chantier, phénomènes naturels dont intempéries, état des lieux et implantations, …). Ordres de service : rédigés selon le modèle type de la direction (EXE 1), ils sont inscrits dans le registre des OS et archivés par l’assistante du service. Une vigilance particulière doit être portée sur la signature apportée, qui doit être en conformité avec le CCAP du marché ou le cas échéant avec la délégation de signature mise en place. Suivi du PAQ de l’entreprise : En parallèle du suivi habituel par le maître d’œuvre du PAQ de l’entreprise, il est recommandé de réaliser un tableau de prévision/suivi des levés de points d’arrêt et des étapes critiques de la construction afin de pouvoir planifier les actions de constatations et les interventions éventuelles du contrôle extérieur. Etablissement et suivi du plan de contrôle extérieur : Par son devoir de conseil vis-à-vis du maître d’ouvrage, le plan de contrôle extérieur est à établir par le maître d’œuvre. Il doit permettre de prévoir les prestataires externes (géomètres, laboratoires, …), de définir les prestations qu’ils doivent réaliser, de fixer dans le marché les points d’arrêts et de préciser à l’entreprise les moyens ou matériaux qu’elle doit fournir pour permettre l’exécution du contrôle extérieur (échantillons, éprouvettes, …). Planning d’exécution : L’établissement du planning prévisionnel initial d’exécution est de la responsabilité de l’entreprise. Il doit être assez précis pour indiquer le déroulement prévisible du chantier et mentionner le chemin critique des taches. Il est proposé au visa du maitre d’œuvre qui doit vérifier la compatibilité avec les dispositions contractuelles du marché et les différentes contraintes d’exécution. Ce planning général est ensuite actualisé à minima lors de chaque réunion de chantier, et découle sur un planning prévisionnel à 3 semaines et un planning réel d’exécution qui constitue le futur planning de recollement qui permet d’avoir une vision synthétique du déroulement des travaux et facilite le cas échéant l’analyse d’un mémoire de réclamation portant sur un « bouleversement des conditions d’exécution ». Dossier d’ouvrage : Conformément à l’article 40 du CCAG, ce dossier d’ouvrage est produit pour grande partie par les entreprises en charge des travaux. Il convient d’être vigilant au contrôle de la qualité des éléments fournis et à la constitution d’un dossier d’ensemble homogène et adapté aux enjeux de l’opération. Pour rappel, en cas de non-remise ou de qualité insuffisante, il est possible de ne pas lever la retenue de garantie (ou la caution bancaire) et de refuser l’établissement du DGD.
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GUIDE DE LA MAITRISE D’ŒUVRE TRAVAUX Annexe n°1 - Missions et organisation du maître d’œuvre
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avril 2020
Table des matières 1.
PREAMBULE ................................................................................................................. 2
2.
MISSIONS DU MAITRE D’ŒUVRE ................................................................................ 3
2.1. CADRE DE LA LOI MOP ET DU DECRET N° 2018-1075 DU 3 DECEMBRE 2018 PORTANT PARTIE REGLEMENTAIRE DU CODE DE LA COMMANDE PUBLIQUE ................................................................................3 2.2.
MISSION DET – DIRECTION DE L’EXECUTION DES TRAVAUX ............................................................3
2.3.
MISSION EXE – REALISATION DES ETUDES D’EXECUTION ...............................................................4
2.4.
MISSION VISA – CONFORMITE DES ETUDES D’EXECUTION AU CAHIER DES CHARGES ET AUX REGLES
DE L’ART
– ORDONNANCEMENT, PILOTAGE, COORDINATION ...................................................4
2.5.
MISSION OPC
2.6.
MISSION AOR – ASSISTANCE AUX OPERATIONS DE RECEPTION ......................................................5
2.7.
AUTRES MISSIONS EVENTUELLES ................................................................................................5
3.
DELEGATIONS DU MAITRE D’ŒUVRE ........................................................................ 6
4.
TRAÇABILITE DU MAITRE D’ŒUVRE .......................................................................... 8 4.1.
SUIVI DE L’ETABLISSEMENT, DU CONTROLE ET DE LA VALIDATION DES DOCUMENTS D’EXECUTION ...8
4.2.
REGISTRE DE CHANTIER .............................................................................................................9
4.3.
CR DE REUNION (PREPARATION ET CHANTIER) .............................................................................9
4.4.
CONSTAT D’EVENEMENT ET DE MESURE ...................................................................................
10
4.5.
ORDRE DE SERVICE.................................................................................................................
11
4.6.
SUIVI DU PAQ DE L’ENTREPRISE ...............................................................................................
11
4.7.
ETABLISSEMENT ET SUIVI DU PLAN DE CONTROLE EXTERIEUR ....................................................
12
4.8.
PLANNING D’EXECUTION ..........................................................................................................
12
4.9.
DOSSIER D’OUVRAGE ..............................................................................................................
13
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1. PREAMBULE Processus : Maitrise d’Œuvre Réalisation Procédure : Missions et organisation de la maîtrise d’œuvre Cadre : CCAG travaux – loi MOP et Décret n° 2018-1075 du 3 décembre 2018 portant partie réglementaire du code de la commande publique
Documents concernés – modèles types DAMO : EXE 1 : Ordre de service CR de réunion de chantier
Acteurs : MEL - MOE : Chargé d’opération (COP), assistante du service (AS), chef de service (CDS), assistante de direction (AD), directeur (DIR), gestionnaire administrative et comptable (ADM) MEL - MOU : Interlocuteur MOU, responsable MOU, représentant du pouvoir adjudicateur (RPA) MEL - Support : Interlocuteur CSP marché, interlocuteur CSP finances Titulaire du marché de travaux : Entreprise mandataire, co-traitants éventuels, sous-traitants
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2. MISSIONS DU MAITRE D’ŒUVRE 2.1. CADRE DE LA LOI MOP ET DU DECRET N° 2018-1075 DU 3 DECEMBRE 2018 PORTANT PARTIE REGLEMENTAIRE DU CODE DE LA COMMANDE PUBLIQUE La phase de réalisation démarre à la notification des marchés de travaux et s’achève à l’expiration du délai de garantie de parfait achèvement. Elle comprend l’assistance à la maîtrise d’ouvrage pour la remise de l’ouvrage à l’exploitant ou au gestionnaire. Les éléments de missions peuvent être décomposés de la manière suivante : -
DET : Direction de l’Execution des Travaux EXE : Réalisation des études d’exécution VISA : Conformité des études d’exécution au cahier des charges et aux règles de l’art OPC : Ordonnancement, Pilotage, Coordination AOR : Assistance aux Opérations de Réception
Des éléments de mission complémentaire sont en général confiés au maître d’œuvre public : -
-
-
Assistance à la définition et à la mise en œuvre des éléments de consultation ou d’information des usagers ou du public ; Suivi de la libération des emprises (AOT, réseaux, foncier, archéologie, …) et coordination avec les marchés de travaux ; Accompagnement dans la définition, le suivi et le contrôle des prestataires externes pour le compte du maître d’ouvrage : contrôleur technique, coordinateur sécurité et protection de la santé, contrôle extérieur, … Préparation des dossiers relatifs à la mise en service ou à l’exploitation des ouvrages et assistance lors des inspections et/ou passages en commission (établissements recevant du public, infrastructures routières soumises à mise en service, ouvrages avec process, …) ; Assistance à la remise de l’ouvrage à l’exploitant ou au gestionnaire.
2.2. MISSION DET – DIRECTION DE L’EXECUTION DES TRAVAUX Elle a pour objet notamment de : s’assurer que les documents d’exécution ainsi que les ouvrages en cours de réalisation respectent les études effectuées ; s’assurer que les documents à produire par le ou les entrepreneurs, en application du ou des contrats de travaux, sont conformes aux dits contrats et ne comportent ni erreur, ni omission, ni contradiction décelable par l’homme de l’art ; s’assurer que l’exécution des travaux est conforme aux prescriptions du ou des contrats de travaux, y compris le cas échéant en ce qui concerne l’application effective d’un schéma directeur de la qualité (PAQ de l’entreprise, plan de contrôle intérieur de l’entreprise, dispositions relatives au respect de l’environnement, …) ; délivrer tous les ordres de service et établir tous les procès-verbaux nécessaires à l’exécution du ou des contrats de travaux ainsi que de procéder aux constats contradictoires, organiser et diriger les réunions de chantier ; informer systématiquement le maître de l’ouvrage sur l’état d’avancement et la prévision des travaux et dépenses, avec indication des évolutions notables ; vérifier et justifier les projets de décomptes mensuels ou les demandes d’avance présentées par le ou les entrepreneurs, établir les états d’acompte ; vérifier et justifier le projet de décompte final établi par l’entrepreneur, établir le décompte général ;
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donner un avis au maître de l’ouvrage sur les réserves éventuellement formulées par l’entrepreneur en cours d’exécution des travaux et sur les décompte général, assister le maître de l’ouvrage en cas de litige sur l’exécution ou le règlement des travaux, ainsi qu’instruire les mémoires de réclamation d’une ou des entreprises.
2.3. MISSION EXE – REALISATION DES ETUDES D’EXECUTION Cette mission est confiée au titulaire du marché de travaux. Elle est réalisée sous supervision de la mission VISA, confiée quant à elle au maître d’œuvre. Elle comprend notamment :
Etablissement des plans d’exécution et spécifications à l’usage du chantier en cohérence avec les plans de synthèse correspondants, et définissant les travaux dans tous leurs détails, sans nécessiter pour l’entrepreneur d’études complémentaires autres que celles concernant les plans d’atelier et de chantier, relatifs aux méthodes de réalisation, aux ouvrages provisoires et aux moyens de chantier ; Réalisation des études de synthèse ayant pour objet d’assurer pendant la phase d’études d’exécution la cohérence spatiale des éléments d’ouvrage de tous les corps d’état dans le respect des dispositions architecturales, techniques, d’exploitation et de maintenance du projet. Ceci se traduit par des plans de synthèse qui représentent, au niveau du détail d’exécution, sur un même support, l’implantation des éléments d’ouvrage, des équipements et des installations ; Etablissement des devis quantitatifs détaillés par lots ou corps d’état ; Calendrier prévisionnel d’exécution des travaux par lots ou corps d’état.
2.4. MISSION VISA – CONFORMITE DES ETUDES D’EXECUTION AU CAHIER DES CHARGES ET AUX REGLES DE L’ART L’examen de la conformité des études d’exécution et de synthèse ainsi que le visa par le maître d’œuvre ont pour objet d’assurer au maître d’ouvrage que les documents établis par l’entrepreneur respectent les dispositions du projet. Pour certains cas particuliers (ouvrages de génie civil, fondations, …), le maître d’œuvre peut également procéder au contrôle des notes de calcul de l’entreprise.
2.5. MISSION OPC : ORDONNANCEMENT, PILOTAGE, COORDINATION La mission d’OPC réalisée par le maître d’œuvre pour le compte du ou des marchés de travaux dont il a la charge a pour objet :
pour l’ordonnancement et la planification : d’analyser les taches élémentaires portant sur les études d’exécution et les travaux, de déterminer leurs enchaînements ainsi que leur chemin critique par des documents graphiques, et de proposer des mesures visant au respect des délais d’exécution des travaux et une répartition appropriée des éventuelles pénalités ; pour la coordination, d’harmoniser dans le temps et dans l’espace les actions des différents intervenants au stade des travaux ; pour le pilotage, de mettre en application au stade des travaux et jusqu’à la levée des réserves dans les délais impartis par le ou les contrats de travaux, les diverses mesures d’organisation définies au titre de l’ordonnancement et de la coordination.
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Cette mission peut le cas échéant être complétée par le maître d’ouvrage par une mission d’OPC générale, souvent portée par un acteur privé, et qui assure ces prérogatives à l’échelle territoriale (par exemple pour des opérations d’urbanisme) ou multi-lots (par exemple pour certaines opérations de construction neuve d’équipements de grande ampleur).
2.6. MISSION AOR – ASSISTANCE AUX OPERATIONS DE RECEPTION L’assistance apportée au maître d’ouvrage lors des opérations de réception ainsi que pendant la période de garantie de parfait achèvement a pour objet notamment : d’organiser les opérations préalables à la réception des travaux ; d’assurer le suivi des réserves formulées lors de la réception des travaux jusqu’à leur levée effective ; de procéder à l’examen des désordres signalés par le maître de l’ouvrage ; de constituer le dossier des ouvrages exécutés nécessaire à l’exploitation de l’ouvrage, à partir de plans conformes à l’exécution remis par l’entrepreneur, des plans de récolement ainsi que des notices de fonctionnement et des prescriptions de maintenance.
2.7. AUTRES MISSIONS EVENTUELLES Comme indiqué dans le paragraphe introductif, d’autres missions sont fréquemment confiées par le maître d’ouvrage public à son maître d’œuvre public. C’est en particulier le cas des missions relatives à la consultation ou à l’information du public, du lien avec les acteurs impliqués dans la gestion des emprises (bornage/topographie, dévoiement de réseaux, réalisation de fouilles, …), du suivi des prestataires externes (contrôleurs techniques, CSPS, contrôles extérieurs, …), de la relation avec les gestionnaires ou exploitants (actuels ou futurs), de la préparation des éléments réglementaires obligatoires (visite des commissions pour les ERP, mise en service pour les infrastructures, …). Ces missions, dont certaines doivent être initiées bien en amont du chantier, doivent être cadrées précisément avec le maître d’ouvrage afin de bien définir les responsabilités et périmètres d’intervention de chacun.
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3. DELEGATIONS DU MAITRE D’ŒUVRE Le CCAG Travaux liste les actes à réaliser par le maître d’œuvre. Ceci nécessite qu’une personne physique soit désignée pour les accomplir. L’article 1 de nos CCAP répond à cette prérogative et confie le plus souvent la responsabilité des missions de maîtrise d’œuvre au chef de service. Toutefois, une répartition plus fine des responsabilités peut également être envisagée. Le tableau ci-dessous récapitule la grande majorité des actes mentionnés au CCAG Travaux et qui concernent conjointement le maître d’œuvre et le titulaire. La grande majorité de ceux-ci peuvent être délégués au chargé d’opération dès la rédaction des pièces administratives du marché (ou via un ordre de service spécifique de délégation).
Référence CCAG 2 Ensemble 3.8.2
Acte du maître d’œuvre Désignation de la personne physique représentant le maître d’œuvre Signature des OS Réception des réserves sur OS
3.9
Convocation du titulaire sur le chantier ou dans les bureaux du maître d’œuvre (y compris réunions de chantier)
11.3
Autorisation d’enlever du chantier les matériaux dont l’approvisionnement a fait l’objet d’un acompte
12
13.1
Constatation : - Fixation de la date - Rédaction des constats - Réception des réserves Réception des demandes de paiement mensuelles
13.1.9
Acceptation ou modification du projet de décompte mensuel
13.2.1
Calcul et notification du montant des pénalités
13.3.2
Réception de la demande de paiement finale
13.3.4
Acceptation ou modification du projet de décompte final
13.4 13.4.4
Etablissement du projet de décompte général Réception du DG, signé ou non, avec ou sans réserves
14.5
Réception des réserves sur prix provisoires
15.4
Réception de l’information d’atteinte du montant contractuel
20.1.1
Constat de dépassement du délai d’exécution
21.2
Acceptation de la modification de provenance des matériaux
23.3
Autorisation d’utiliser des produits de qualité différente de celle fixée par le marché
24.1
Acceptation des modes de vérification de conformité des matériaux
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24
Décision sur la possibilité d’utiliser les matériaux
25
Vérification quantitative des matériaux
27
Piquetage
28.2.1
Visa du PAQ
28.2.2
Réception et visa du programme d’exécution
28.4.2
Levée des points d’arrêt
28.4.3
Réception des résultats du contrôle intérieur
28.5
Signature du registre de chantier
29.1.1
Réception des éléments nécessaires à l’établissement du DIUO
29.1.3
Visa des documents d’exécution
30 31.2
Acceptation des modifications après accord du RPA Validation des lieux de dépôts provisoires ou définitifs
40
Réception des documents fournis après exécution
41
OPR : - Réception de la demande de l’entreprise - Fixation de la date - Etablissement du PV
42
Réceptions partielles
43.2 50.1.1
Etat des lieux avant mise à disposition de partie d’ouvrage Réception de la copie du mémoire en réclamation
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4. TRAÇABILITE DU MAITRE D’ŒUVRE La traçabilité du chantier pour la maîtrise d’œuvre passe par les documents principaux suivants, souvent tenus contradictoirement et qui sont prévus soit par le CCAG Travaux soit par les pièces particulières du marché, qui peuvent éventuellement préciser le CCAG Travaux : -
Suivi de l’établissement, du contrôle et de la validation des documents d’exécution Registre de chantier Compte-rendu de réunion (période de préparation et chantier) Constat d’évènement et de mesure Ordre de service Suivi du PAQ de l’entreprise (levée de points d’arrêt, non-conformités, contrôles internes, …) Etablissement et suivi du plan de contrôle extérieur Planning d’exécution Dossier d’ouvrage
4.1. SUIVI DE L’ETABLISSEMENT, DU CONTROLE ET DE LA VALIDATION DES DOCUMENTS D’EXECUTION Rappel CCAG : 29.1. Documents fournis par le titulaire : 29.1.1. Le titulaire établit, d’après les documents particuliers du marché, notamment d’après les éléments de définition du projet, les documents nécessaires à la réalisation des ouvrages, tels que les plans d’exécution, notes de calculs, études de détail. A cet effet, le titulaire fait sur place tous les relevés nécessaires et demeure responsable des conséquences de toute erreur de mesure. Il doit, suivant le cas, établir, vérifier ou compléter les calculs de stabilité et de résistance. S’il reconnaît une erreur dans les documents particuliers du marché fournis par le représentant du pouvoir adjudicateur, il doit le signaler immédiatement par écrit au maître d’œuvre. Le titulaire est tenu de transmettre au maître d’œuvre et au coordonnateur en matière de sécurité et de protection de la santé les éléments que celui-ci demande pour l’établissement du dossier des interventions ultérieures sur l’ouvrage (DIUO). 29.1.2. Les plans d’exécution sont cotés et doivent nettement distinguer les diverses natures d’ouvrages et les qualités de matériaux à mettre en œuvre. Ils doivent définir complètement, en conformité avec les spécifications techniques figurant au marché, les formes des ouvrages, la nature des parements, les formes des pièces dans tous les éléments et assemblages, les armatures et leur disposition. 29.1.3. Les plans, notes de calculs, études de détail et autres documents établis par les soins ou à la diligence du titulaire sont soumis au visa du maître d’œuvre, celui-ci pouvant demander également la présentation des avant-métrés. La délivrance ne dégage pas le titulaire de sa propre responsabilité. 29.1.4. Le titulaire fournit au maître d’œuvre l’ensemble des documents nécessaires à l’exécution du ou des ouvrages qu’il doit réaliser. Tous ces documents sont datés, identifiés et authentifiés par le titulaire ou par son représentant au sens de l’article 3.1. S’ils sont transmis sous forme électronique, tous ces documents doivent être sécurisés, identifiables et interopérables avec les logiciels spécifiés dans le marché. S’ils sont transmis sous forme papier, tous les documents doivent être fournis au maître d’œuvre en trois exemplaires, dont un sur support en permettant la reproduction.
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Modalités d’application DAMO :
Le chargé d’opération tient à jour un tableau de suivi du contrôle et de la validation des documents d’exécution. Ce tableau contient à minima les informations suivantes : intitulé et indice, date de réception de l’entreprise, date du retour à l’entreprise avec mention du niveau (retour avec observation, visa avec observation, visa), date de réception du document « bon pour exécution ». Les fiches d’observations sont établies sur un cadre type.
4.2. REGISTRE DE CHANTIER Rappel CCAG : 28.5. Registre de chantier : L’ensemble des documents émis ou reçus par le maître d’œuvre, concernant le déroulement du chantier, est répertorié historiquement par le maître d’œuvre dans un registre de chantier signé contradictoirement par lui, et le titulaire ou chacun des membres, en cas de groupement. Ce registre est tenu à la disposition du représentant du pouvoir adjudicateur comme de tous les intervenants autorisés et remis au maître de l’ouvrage dans le cadre des opérations préalables à la décision de réception définitive de l’ouvrage.
Le registre de chantier constitue un enregistrement chronologique par le maître d’œuvre des documents échangés entre le maître d’œuvre et l’entreprise. Il retrace en particulier les échanges suivants : - Documents émis par le maître d’œuvre : observations et visas sur les documents d’exécution, comptes rendus de réunion, ordres de service, courriers, constats, états d’acompte, et plus généralement tous les éléments pouvant présenter un caractère contractuel - Documents reçus de l’entreprise : documents d’exécution, retours des notifications, courriers, projets de décompte, et plus généralement tous les éléments pouvant présenter un caractère contractuel Tenu par le maître d’œuvre, il fait l’objet d’un suivi contradictoire avec le titulaire et est transmis en fin d’opération à la maîtrise d’ouvrage pour intégration dans le dossier de marché. Modalités d’application DAMO :
Par dérogation à l’article 28.5 du CCAG Travaux, il est rarement prévu l’établissement d’un registre de chantier dans nos opérations. La présence de cette dérogation est à vérifier lors de l’établissement de nos CCAP.
4.3. CR DE REUNION (PREPARATION ET CHANTIER) Rappel CCAG : 3.9. Convocations du titulaire. - Rendez-vous de chantier : Le titulaire ou son représentant se rend dans les bureaux du maître d’œuvre ou sur les chantiers toutes les fois qu’il en est requis. Il est accompagné, s’il y a lieu, de ses sous-traitants. En cas de groupement, l’obligation définie à l’alinéa qui précède s’applique à tous ses membres.
Modalités d’application DAMO :
La réunion de préparation ou de chantier est un des outils majeurs de la direction des travaux par le maître d’œuvre. Les CR doivent être rédigés par le chargé d’opération
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(en lien le cas échéant avec l’assistante du service) à l’issue de chaque réunion et diffusés rapidement. La rédaction des CR doit être la plus factuelle possible et faire état des différentes positions tant du maître d’œuvre que de l’entreprise. Ils doivent en particulier traiter des points suivants : approbation du CR précédent, délais dont intempéries, aspects administratifs, études d’exécution, état d’avancement des travaux, prestations à venir, planning prévisionnel, points techniques particuliers, points relatifs à la qualité, aux contrôles, à la sécurité ou à l’environnement, échanges de documents (remis et à remettre), …
4.4. CONSTAT D’EVENEMENT ET DE MESURE Rappel CCAG : Article 12. Constatation et constats contradictoires 12.1. Au sens du présent article, la constatation est une opération matérielle, le constat est le document qui en résulte. 12.2. Des constatations contradictoires concernant les prestations exécutées ou les circonstances de leur exécution sont faites sur la demande, soit du titulaire, soit du maître d’œuvre. Les constatations concernant les prestations exécutées, quand il s’agit de travaux réglés sur prix unitaires, portent sur les éléments nécessaires au calcul des quantités à prendre en compte, tels que résultats de mesurages, jaugeages, pesages, comptages, et sur les éléments caractéristiques nécessaires à la détermination du prix unitaire à appliquer. 12.3. Les constatations contradictoires faites pour la sauvegarde des droits éventuels de l’une ou de l’autre des parties ne préjugent pas l’existence de ces droits ; elles ne peuvent porter sur l’appréciation de responsabilités. 12.4. Le maître d’œuvre fixe la date des constatations lorsque la demande est présentée par le titulaire. Cette date ne peut être postérieure de plus de huit jours à celle de la demande. Les constatations donnent lieu à la rédaction d’un constat dressé sur-le-champ par le maître d’œuvre contradictoirement avec le titulaire. Si le titulaire refuse de signer ce constat ou ne le signe qu’avec réserves, il doit, dans les quinze jours qui suivent, préciser par écrit ses observations ou réserves au maître d’œuvre. Si le titulaire, dûment convoqué en temps utile, n’est pas présent ou représenté aux constatations, il est réputé accepter sans réserve le constat qui en résulte. 12.5. Le titulaire est tenu de demander, en temps utile, qu’il soit procédé à des constatations contradictoires pour les prestations qui ne pourraient faire l’objet de constatations ultérieures, notamment lorsque les ouvrages doivent se trouver par la suite cachés ou inaccessibles. A défaut et sauf preuve contraire fournie par lui et à ses frais, il n’est pas fondé à contester la décision du maître d’œuvre relative à ces prestations.
Les constats sont signés contradictoirement entre la maîtrise d’œuvre et l’entreprise. Ils doivent être rédigés par le maître d’œuvre, même si exceptionnellement leur rédaction peut être proposée par l’entreprise. Ils doivent être clairement rattachés à un marché, datés, signés, numérotés et porter explicitement les noms et qualités des signataires. Modalités d’application DAMO : Deux types de constats peuvent être rédigés par le maître d’œuvre : des constats portant sur des mesures d’ouvrages ou de parties d’ouvrages ; des constats relatifs à des évènements particuliers susceptibles ou non d’influer sur l’économie du marché (évènements ayant trait à la sécurité des usagers et des personnels, arrêts de chantier, phénomènes naturels dont intempéries, état des lieux et implantations, …).
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4.5. ORDRE DE SERVICE Rappel CCAG : Article 3.8. Ordres de service 3.8.1. Les ordres de service sont écrits ; ils sont signés par le maître d’œuvre, datés et numérotés. Le titulaire en accuse réception datée. 3.8.2. Lorsque le titulaire estime que les prescriptions d’un ordre de service appellent des réserves de sa part, il doit, sous peine de forclusion, les notifier au maître d’œuvre, dans un délai de quinze jours, décompté ainsi qu’il est précisé à l’article 3.2. 3.8.3. Le titulaire se conforme strictement aux ordres de service qui lui sont notifiés, que ceux-ci aient ou non fait l’objet de réserves de sa part, à l’exception des seuls cas que prévoient les articles 15.2.2 et 46.2.1. 3.8.4. Les ordres de service relatifs à des prestations sous-traitées sont adressés au titulaire, qui a seul qualité pour présenter des réserves. 3.8.5. En cas de groupement, les ordres de service sont adressés au mandataire, qui a seul qualité pour présenter des réserves.
Modalités d’application DAMO : Les ordres de service doivent être rédigés selon le modèle type de la direction (EXE 1), inscrits dans le registre des OS et archivés par l’assistante du service. Une vigilance particulière doit être portée sur la signature apportée, qui doit être en conformité avec le CCAP du marché ou le cas échéant avec la délégation de signature mise en place. Ils doivent également faire l’objet d’une inscription systématique au registre OS de la direction.
4.6. SUIVI DU PAQ DE L’ENTREPRISE Rappel CCAG : Article 28.4. Gestion de la qualité : 28.4.1. Pour obtenir la qualité requise des ouvrages, dans le cadre éventuel du programme d’exécution prévu à l’article 28.2, le titulaire prend les dispositions utiles en matière notamment : - d’organisation ; - de contrôles exercés par le titulaire ou pour son compte, sur ses propres actions, ou celles de ses sous-traitants ; l’ensemble de ces contrôles est désigné par l’expression « le contrôle intérieur » ; - de traçabilité du suivi des travaux et de traçabilité des matériaux dont il a la charge et des résultats du contrôle intérieur ; - de modes de communication avec les autres acteurs du chantier. 28.4.2. Le marché ou le plan qualité peuvent identifier certaines étapes des travaux comme des étapes sensibles, où des vérifications particulières sont utiles. On distingue en la matière : - les points critiques, étapes dont le titulaire prévient à l’avance le maître d’œuvre pour qu’il puisse, s’il le juge utile, y assister et en vérifier les conditions d’exécution ; - les points d’arrêt, étapes dont le titulaire ne peut engager l’exécution qu’avec l’accord exprès du maître d’œuvre. 28.4.3. Les résultats du contrôle intérieur sont adressés par le titulaire au maître d’œuvre ou tenus à la disposition de celui-ci, dans les conditions précisées par le marché.
Modalités d’application DAMO : En parallèle du suivi habituel par le maître d’œuvre du PAQ de l’entreprise, il est recommandé de réaliser un tableau de prévision/suivi des levés de points d’arrêt afin de pouvoir planifier les actions de constatations et les interventions éventuelles du contrôle extérieur.
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4.7. ETABLISSEMENT ET SUIVI DU PLAN DE CONTROLE EXTERIEUR Rappel CCAG : Article 2. Définitions Le « maître d’oeuvre » est la personne physique ou morale, publique ou privée, qui, en raison de sa compétence technique, est chargée par le maître de l’ouvrage ou son mandataire, afin d’assurer la conformité architecturale, technique et économique de la réalisation du projet objet du marché, de diriger l’exécution des marchés de travaux, de lui proposer leur règlement et de l’assister lors des opérations de réception ainsi que pendant la période de garantie de parfait achèvement. Les documents particuliers du marché mentionnent le nom et l’adresse du maître d’œuvre. Si le maître d’œuvre est une personne morale, il désigne la personne physique qui a seule qualité pour le représenter, notamment pour signer les ordres de service.
Modalités d’application DAMO : Le plan de contrôle extérieur est à définir en fonction des risques et enjeux spécifiques à chaque opération. Il doit permettre : de prévoir les prestataires externes (géomètres, laboratoires, …) et de définir les prestations qu’ils doivent réaliser ; de fixer dans le marché les points d’arrêts imposés à l’entreprise dans le cadre de l’exécution des travaux (CCTP) ainsi que les délais de préavis et de levée correspondants (CCAP) ; de préciser à l’entreprise les moyens ou matériaux qu’elle doit fournir pour permettre l’exécution du contrôle extérieur (échantillons, éprouvettes, …).
4.8. PLANNING D’EXECUTION Rappel CCAG : 28.2.1. Le programme d’exécution des travaux précise notamment les matériels et les méthodes qui seront utilisés et le calendrier d’exécution des travaux précisant la date de démarrage des travaux et leur durée d’exécution. Le projet des installations de chantier et des ouvrages provisoires est annexé à ce programme. Si les documents particuliers du marché le prévoient, le titulaire établit un plan d’assurance qualité du chantier décrivant les dispositions relatives à la gestion de la qualité et le porte à la connaissance du maître d’œuvre, qui le vise. Les dispositions de ce plan, dont le marché peut indiquer le cadre, sont de la responsabilité du titulaire. Celui-ci est libre de les modifier, à l’exception de celles rendues contractuelles par le marché. Les modifications sont portées à la connaissance du maître d’œuvre comme le plan initial.
L’établissement du planning prévisionnel initial d’exécution est de la responsabilité de l’entreprise. Ce planning doit être proposé au visa du maitre d’œuvre qui doit vérifier, comme pour les autres documents, que celui-ci est compatible avec les dispositions contractuelles du marché et les différentes contraintes d’exécution. L’entreprise a la charge de mettre à jour ce planning prévisionnel en tant que de besoins et de tenir le planning réel d’exécution. Modalités d’application DAMO :
Le planning initial remis par l’entreprise doit être assez précis pour indiquer le déroulement prévisible du chantier et mentionner le chemin critique des taches qui servent à déterminer si les intempéries (ou autres) ouvrent droit ou non à prolongation du délai d’exécution ;
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Il est également conseillé de préciser ce planning général à minima lors de chaque réunion de chantier par un planning prévisionnel à 3 semaines, indiquant entre autres les points d’arrêts et les points critiques afin de nous permettre de programmer nos contrôles extérieurs et présences sur site ; Enfin, le planning réel d’exécution des travaux doit être renseigné par l’entreprise au regard du planning prévisionnel initial pour constituer le futur planning de recollement. Ce planning réel permet également d’avoir une vision synthétique de déroulement des travaux et facilite le cas échéant l’analyse d’un mémoire de réclamation portant sur un « bouleversement des conditions d’exécution ». A défaut, nous devons nous organiser pour en assurer le suivi en interne.
4.9. DOSSIER D’OUVRAGE Rappel CCAG : Article 40. Documents fournis après exécution Outre les documents qu’il est tenu de fournir avant ou pendant l’exécution des travaux en application de l’article 29.1, le titulaire remet au maître d’œuvre : - au plus tard lorsqu’il demande la réception des travaux conformément à l’article 41.1 : les spécifications de pose, les notices de fonctionnement, les prescriptions de maintenance des éléments d’équipement mis en œuvre, les conditions de garantie des fabricants attachées à ces équipements, ainsi que les constats d’évacuation des déchets ; - dans un délai d’un mois suivant la date de notification de la décision de réception des travaux : les autres éléments du dossier des ouvrages exécutés (DOE) et les documents nécessaires à l’établissement du dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage (DIUO). Le défaut de remise, dans les délais ci-dessus, des documents mentionnés au présent article 40 entraîne l’application des pénalités prévues par les documents particuliers du marché. […]
Modalités d’application DAMO : Le dossier d’ouvrage est produit, pour partie, par les entreprises en charge des travaux. Il convient que nous soyons vigilants au contrôle de la qualité des éléments fournis et à la construction d’un dossier d’ensemble homogène et adaptés aux enjeux spécifiques de l’opération (cas de garanties particulières par exemple). Pour rappel, la non levée de la retenue de garantie ou de la caution bancaire, ainsi que le non établissement du DGD du fait de cette réserve non levée sont autant de moyens de pression possible sur les entreprises.
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Management de la qualité
GUIDE DE LA MAITRISE D’ŒUVRE TRAVAUX Fiche n°2 Recommandations pour la rédaction des CCAP
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1.
INTERVENANTS
Maître d’ouvrage : déroger à l’article 3.3 du CCAG et renvoyer vers l’AE pour la désignation. Maître d’œuvre : préciser la désignation et délégations éventuelles pour certains actes de maîtrise d’œuvre travaux. Autres intervenants : préciser les éventuels exploitants/gestionnaires, acteurs du contrôle extérieur, des levés topographiques, OPC global, …
2.
OBJET ET DUREE DU MARCHE
Intempéries : compléter l’article concerné pour clarifier que la prolongation de délai n’est due qu’en cas d’interruption effective de travaux qui constituent le chemin critique. De même, préciser les seuils d’intempéries et adapter à la nature des travaux à réaliser. Autres prolongations de délais : introduire un délai de forclusion de 15j après la survenance de l’évènement pour la formulation par le titulaire de sa demande de prolongation.
3.
DISPOSITIONS GENERALES
Assurance décennale : déroger à l’article 9.2 du CCAG pour une remise de l’attestation avant la signature du marché par le RPA. Protection de la main d'œuvre et conditions de travail : déroger à l’article 6.2 du CCAG pour permettre la prise en compte de l’évolution de la législation sans avenant (en l’absence d’incidence financière). Protection des données à caractère personnel : déroger à l’article 5.2 du CCAG pour permettre la prise en compte de l’évolution de la législation sans avenant (en l’absence d’incidence financière).
4.
PIECES CONTRACTUELLES
Contenu et ordre de priorité des pièces contractuelles : déroger à l’article 4.1 du CCAG et définir tant les pièces contractuelles que l’ordre de priorité de ces pièces entre elles. Compléter également avec les pièces non contractuelles, ajoutées pour information du titulaire. Annexe au CCAP : introduire le cas échéant une annexe au CCAP (par exemple pour l’exploitation sous chantier). Mémoire technique : déroger à l’article 4.2.1 du CCAG et indiquer qu’aucune copie du mémoire technique ne sera remise lors de la notification du marché.
5.
CLAUSES FINANCIERES
Caractère et contenu des prix : préciser les sujets d’exécution particulières pour les prestations du marché (présence de réseaux, enjeux de gêne à l’usager, contraintes de cadence, réalisation simultanée d’autres marchés de travaux …). Avance : ajuster le pourcentage d’avance en fonction des enjeux de programmation budgétaire, en accord avec le maître d’ouvrage. Prestations supplémentaires ou modificatives : préciser les éléments attendus du titulaire pour l’établissement des prix provisoires par le maître d’œuvre et les délais de fourniture des éléments (en complément à l’article 14.4 du CCAG). Introduire la notion de ESPF/BSPU co-signé entre RPA et titulaire pour l’arrêt des prix définitifs sans augmentation de masse marché.
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Augmentation du montant des travaux : déroger aux articles 15.3 et 15.4 du CCAG pour indiquer que le titulaire n'a doit à aucune indemnisation autre que les prix fixés dans et que le titulaire est tenu d’aviser le maître d’œuvre et le pouvoir adjudicateur deux mois au moins à l’avance de la date probable à laquelle le montant des travaux atteindra le montant contractuel. Délais de paiement : déroger à l’article 13.1.9 du CCAG pour introduire une suspension du délai de paiement si pièces ou mentions manquantes dans la demande de paiement remise par le titulaire. Etats d’acomptes mensuels : déroger à l’article 13.2.2 du CCAG avec une notification de l’état d’acompte mensuel sous 10 jours à compter de la date de réception de la demande de paiement du titulaire. Demande de paiement finale : déroger à l’article 13.3.2 du CCAG pour indiquer que lorsque la réception est assortie de réserves, le projet de décompte final est transmis après la date de notification de la décision de levée des réserves. Déroger également à l'article 13.4.4 du CCAG : le marché ne peut pas donner lieu à l'établissement d'un décompte général définitif tacite.
6.
PENALITES, PRIMES ET REFACTIONS
Pénalités : déroger à l’article 20 du CCAG et préciser les différentes pénalités applicables pour le marché. Compléter le cas échéant avec des pénalités spécifiques au marché (notion de récidive, mise en danger des usagers ou personnels, présence de pollutions ou déchets, non réalisation de contrôle intérieur, non levée de point d’arrêt, …). Supprimer l’exonération des pénalités en dessous du seuil de 1000€ HT pour le titulaire. Primes d’avance : réfléchir à l’opportunité d’introduire une prime d’avance, ainsi qu’à ses modalités (sur délai distinct par exemple). Réfactions : réfléchir à d’éventuelles réfactions de prix et renvoyer vers le CCTP pour préciser les modalités et thématiques concernées.
7.
MODALITES DE REALISATION DES TRAVAUX
Registre de chantier : déroger à l’article 28.5 du CCAG et ne pas tenir de registre de chantier dans le cas général. Ne conserver les registres de chantier qu’en cas de nécessité et organiser la maîtrise d’œuvre en fonction. Période de préparation : déroger à l’article 28.2.2 du CCAG et imposer la transmission du programme d’exécution des travaux dans un délai de 20 jours après démarrage de la période de préparation et non 10 jours afin la fin du délai de période de préparation. Renvoyer vers le CCTP pour les documents attendus en période de préparation et les délais associés à la fourniture et au visa. Environnement : déroger à l’article 7.2 du CCAG pour permettre la prise en compte de l’évolution de la législation sur la protection de l’environnement sans avenant (en l’absence d’incidence financière). Préciser le cas échéant les notions de plan de respect de l’environnement. Piquetage : déroger à l’article 27 du CCAG et préciser les modalités et responsabilités du piquetage. Dommages sur voies publiques : déroger à l’article 34.1 pour les mettre à la charge du titulaire, et non en répartition 50/50 entre RPA et titulaire. Insister le cas échéant sur les points particuliers de vigilance (itinéraires interdits, ouvrages particuliers, …). Essais et contrôles : déroger à l’article 38 du CCAG sur la répartition financière (charge affectée au titulaire en cas de résultat ne respectant pas les clauses techniques) et compléter par un paragraphe sur les essais et contrôles en cours de travaux dans le CCTP. Ce paragraphe doit tenir compte également des prescriptions vis-à-vis du titulaire pour permettre l’exécution du contrôle extérieur (ex : échantillons et éprouvettes conservatoires, éléments témoins, …).
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8.
RECEPTION ET GARANTIES
Réception : déroger le cas échéant aux articles 41.1.3, 41.3 et 41.5 pour préciser les modalités de réception et la définition des délais pour la levée des réserves. Réceptions partielles : ajouter un paragraphe le cas échéant en faisant référence à l’article 42 du CCAG. Ceci concerne en particulier les mises en service à l’avancement (cas des infrastructures de voirie par exemple). Garanties : compléter la notion de garantie de parfait achèvement par d’éventuelles garanties particulières et déroger à l’article 42.3 du CCAG pour prolonger le délai de garantie des ouvrages en cas de réceptions partielles (démarrage du délai de GPA lors de la dernière réception).
9.
RESILIATION DU MARCHE
Mise en demeure : déroger à l’article 46.3.
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GUIDE DE LA MAITRISE D’ŒUVRE TRAVAUX Annexe n°2 Recommandations pour la rédaction des CCAP
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avril 2020
1. PREAMBULE Les présentes recommandations se basent sur l’organisation des CCAP issus de la CSP Technique. Elles se transposent aisément vis-à-vis des CCAP rédigés en collaboration avec la CSP Territoire, ces derniers étant organisés dans le même ordre que le CCAG Travaux.
2. INTERVENANTS Maîtrise d'ouvrage :
Les CSP introduisent régulièrement une dérogation relative au pouvoir adjudicateur dans les CCAP, avec un renvoi vers la désignation dans l’acte d’engagement. Cette dérogation est alors à conserver. Métropole européenne de Lille – Service Mission stratégique, coordination et projets - 1 rue du ballon – CS 50749 – 59 034 Lille cedex. Par dérogation à l’article 3.3 du CCAG, la personne physique habilitée à représenter le pouvoir adjudicateur auprès du titulaire pour les besoins du marché est le représentant du pouvoir adjudicateur désigné dans l'acte d'engagement. Acte d’engagement – Article 1.1 Pouvoir adjudicateur Représentant du pouvoir adjudicateur : Monsieur le Président du Conseil de la Métropole Européenne de Lille ou toute personne ayant valablement reçu délégation. Il assure la représentation du pouvoir adjudicateur au sens de l’article 3.3 du C.C.A.G.
Maîtrise d’œuvre :
Il est proposé de préciser dès la rédaction du CCAP les fonctions de maîtrise d’œuvre ainsi que l’étendue de la délégation de maîtrise d’œuvre du chef de service vers le chargé d’opération. Il est proposé dans le cas général de conserver la signature des ordres de service, l’établissement du projet de décompte général (y compris réception du mémoire en réclamation) ainsi que la formalisation des propositions de maître d’œuvre au maître d’ouvrage au niveau du chef de service. Proposition de rédaction : La fonction de maîtrise d'œuvre, comprenant: L’assistance au maître de l’ouvrage pour la passation des contrats de travaux (ACT) ; Le contrôle des études d'exécution réalisées par le titulaire et leur visa (VISA), il comprend la vérification des notes de calcul ; La direction de l’exécution des contrats de travaux (DET) ; L’assistance au maître de l’ouvrage lors des opérations de réception et pendant la "Garantie de Parfait Achèvement" (AOR) ; est assurée par la direction de l’Assistance à maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre, représentée par le chef du service xxxx. Les attributions suivantes du maître d'œuvre sont déléguées au chargé d’opération : Signature des ordres de services (art 3.8 du CCAG)
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Convocation du titulaire sur le chantier ou dans les bureaux du maître d’œuvre (art 3.9 du CCAG) Initiative de la constatation ou satisfaction d’une demande de constatation présentée par l’Entrepreneur (art.12.2 du C.C.A.G.) ; fixation de la date des constatations (art. 12.4 du C.C.A.G.) ; rédaction et signature des constats (art. 12.4 du C.C.A.G.) ; réception de la demande de paiement mensuelle (art.13.1.1 du C.C.A.G.) ou de la demande de paiement finale (art.13.3.2 du C.C.A.G.) ; acceptation ou modification du projet de décompte mensuel (art.13.1.9 du C.C.A.G.) ; établissement de l’acompte mensuel (art.13.2.1 du C.C.A.G) ; acceptation ou modification du projet de décompte final (art.13.3 du C.C.A.G.) ; établissement du projet de décompte général (art 13.4 du CCAG); actes relatifs à la réalisation des ouvrages (articles 21 à 40 du CCAG) et en particulier : o visa des documents d’exécution (art.28.2 et 29.1 du CCAG) ; o envoi des documents relatifs à la gestion de la qualité (Art. 28.4 du C.C.A.G.) ; o prescription de mesures en cas d'urgence ou de danger (art. 31.4.4 du C.C.A.G.). fixation de la date des OPR (art. 41 du C.C.A.G.) ; rédaction et signature des OPR (art. 41 du C.C.A.G.) ; formalisation des propositions au maître d’ouvrage (art. 41.2 du C.C.A.G.) ; réception de la copie du mémoire en réclamation (art. 50 du CCAG)
Autres intervenants :
Il est également proposé d’étendre la liste des intervenants aux autres acteurs susceptibles d’agir soit directement pour notre compte dans le cadre de cette opération (contrôle extérieur, prestations topographiques, études complémentaires, …) soit indirectement par leur qualité de gestionnaire du site ou du réseau. Proposition de rédaction : La gestion, l'entretien et l'exploitation du réseau routier métropolitain est assuré par l’Unité Territoriale xxxx (ou) la gestion, l'entretien et l'exploitation du site de xxx est assuré par la Direction Patrimoine et Sécurité. Le contrôle extérieur du maître d’ouvrage, piloté par le maître d’œuvre, pourra être exécuté par les titulaires des marchés d’assistance technique, diagnostic, contrôles et essais de la DAMO. Les prestations topographiques pourront être assurées par les équipes de la MEL ou par les titulaires des marchés concernés. D’autres missions d’études et de contrôle pourront être également être confiées par le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre à leurs prestataires. L’ordonnancement, le pilotage et la coordination de l’opération globale de xxx est confiée par le maître d’ouvrage au prestataire xxx.
3. OBJET ET DUREE DU MARCHE Intempéries : Il est proposé de clarifier la rédaction de la prolongation de délai pour jours d’intempéries, celle-ci n’étant due qu’en cas d’interruption effective de travaux définis comme critiques dans le planning d’exécution des travaux et qu’à la condition qu’ils ne soient pas dus à une mauvaise organisation de sa part. Modification de rédaction : Les dispositions sont indiquées dans l'acte d'engagement. En vue de l'éventuelle application de l'article 19.2.3 du CCAG, le nombre de journées d'intempéries réputées prévisibles est fixé à 10 jours.
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La station météo de référence est Lille Lesquin. Le délai d'exécution des travaux est prolongé d'un nombre de jours égal à celui pendant lequel un au moins des phénomènes naturels mentionnés ci-dessous dépasse son intensité limite et entraîne un arrêt de travail sur le chantier, sous condition que les conditions suivantes sont réunies : - la demande est adressée par le titulaire dans un délai maximal de 2 jours calendaires à compter de la mise au chômage du personnel pour les intempéries ; - il est constaté contradictoirement que les effets de l’intempérie entraînent une interruption effective des travaux en cours définis comme critiques par le titulaire dans son planning d’exécution des travaux établi pendant la période de préparation et ont par conséquent une répercussion sur les délais d’exécution ; - le titulaire fournit en appui de sa demande l’ensemble des justificatifs nécessaires montrant qu’elle a pris toutes les dispositions pour éviter les arrêts de chantier visés ci-dessus et que ces derniers ne sont pas dus à une mauvaise organisation des travaux de sa part. Le délai d’exécution des travaux est également prolongé dans le cas où l’intensité d’un phénomène dépasse les conditions d’exécution de certains travaux spécifiques indiquées dans des avis techniques ou fiches techniques. Il est procédé sur le terrain à un constat contradictoire entre le maître d’œuvre et le titulaire en fonction du programme d’exécution des travaux prévus. Le titulaire fournit les relevés météorologiques relatifs aux périodes d’interruption d’activité.
Par ailleurs, il pourrait être pertinent de préciser les seuils d’intempéries en fonction des natures de travaux à réaliser. A défaut, il convient de s’appuyer sur les avis techniques et les fiches techniques mentionnées au 4ème alinéa de l’article 2-3. Nature du phénomène Précipitations Vitesse du vent Gel
Intensité limite et durée 30 mm sur 24 heures 75 km/h sur 2 heures de travail - 2 degrés sur 8 heures de travail
Autres prolongations de délais : Enfin, il est proposé de compléter ces mentions relatives aux prolongations de délais pour intempéries par une mention relative à toutes les autres prolongations de délais pouvant être demandée par le titulaire au titre de l’article 19.2 du CCAG. Celle-ci permet d’introduire un délai de forclusion pour se prémunir d’une telle discussion en fin de délai d’exécution. Proposition de rédaction : A peine de forclusion et de ne pouvoir bénéficier des stipulations de l'article 19.2 du CCAG, le titulaire est tenu de signaler au maître d’œuvre, par lettre recommandée, dans un délai de 15 jours calendaires à compter de sa survenance, toute circonstance ou événement qui ne soit imputable ni à sa faute ni à son fait, susceptible de motiver une prolongation du délai d'exécution, sauf s'il s'agit d'une prolongation pour cause d'intempéries. Toutes justifications nécessaires permettant au maître d'œuvre d'apprécier le bien-fondé des difficultés signalées et la durée de l'éventuelle prolongation doivent être fournies concomitamment.
4. DISPOSITIONS GENERALES Plusieurs dérogations sont usuellement présentes dans les pièces proposées par les CSP. Ces dérogations sont à conserver.
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Assurance décennale : Par dérogation à l’article 9.2 du CCAG, le titulaire a remis l’attestation d’assurance décennale avant la signature du marché par le représentant du pouvoir adjudicateur.
Protection de la main d’œuvre et conditions de travail : En cas d'évolution de la législation sur la protection de la main d’œuvre et des conditions de travail , si le pouvoir adjudicateur demande des modifications pour se conformer aux règles nouvelles, il n’est pas conclu, par dérogation à l'article 6.2 du CCAG, d’avenant dans le cas où cette évolution n’a pas d’incidence financière sur le montant du marché. Le titulaire est tenu de faire porter par son personnel, dans l'enceinte du chantier et en permanence, un dispositif d'identification combinée de chaque personne et de son employeur.
Protection des données à caractère personnel En cas d'évolution de la législation sur la protection des données à caractère personnel, si le pouvoir adjudicateur demande des modifications pour se conformer aux règles nouvelles, il n’est pas conclu, par dérogation à l'article 5.2.2 du CCAG, d’avenant dans le cas où cette évolution n’a pas d’incidence financière sur le montant du marché.
5. PIECES CONTRACTUELLES Contenu et ordre de priorité des pièces contractuelles :
Il est conseillé d’adapter la dérogation à l’article 4.1 du CCAG relatif à la priorisation des pièces contractuelles en fonction des enjeux de l’opération et de l’opposabilité de celles-ci vis-à-vis du titulaire. En dehors des quelques invariants (priorisation de l’AE et du CCAP vis-à-vis des autres pièces, référence obligatoire aux CCAG et CCTG, …), il est important de réfléchir : - A la contractualisation ou non des plans ; - A la contractualisation ou non du mémoire technique du titulaire dans le cadre de son offre ; - A la hiérarchisation des pièces techniques, et en particulier du CCTP vis-à-vis du bordereau des prix ; - A la mention des pièces fournies « pour information » : rapport géotechnique, rapport de pollution des sols, plans de l’existant, … Proposition de rédaction : Par dérogation à l’article 4.1 du CCAG, les pièces constitutives du marché sont les suivantes, par ordre de priorité : - l'acte d'engagement et ses annexes, dont seul l’exemplaire détenu par le pouvoir adjudicateur fait foi ; - le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) dont seul l’exemplaire détenu par le pouvoir adjudicateur fait foi ; - le cahier des clauses techniques communes (et/ou) les cahiers des clauses techniques particulières et leurs annexes dont seul l’exemplaire détenu par le pouvoir adjudicateur fait foi ; - le bordereau des prix unitaires dont seul l’exemplaire détenu par le pouvoir adjudicateur fait foi (ou) la Décomposition du Prix Global et Forfaitaire (DPGF) dont seuls les totaux seront contractuels quelles que soient les quantités livrées ou exécutées.
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-
(possiblement) les diverses pièces complémentaires comme le PGC, le DIUO, le Rapport Initial de Contrôle Technique, le SOPAQ, le SOPAE, … le CCAG applicable aux marchés de travaux, approuvé par l’arrêté du 08/09/2009 modifié par l’arrêté du 03/03/2014 ; par dérogation à l'article 1er du CCAG, le présent CCAP ne comporte pas de liste récapitulative des dérogations à ses stipulations ; le CCTG applicable aux prestations objet du présent marché et l’ensemble des fascicules applicables aux travaux à réaliser, les normes françaises, DTU, règlements et règles de l’Art en vigueur, le mémoire technique remis par le titulaire dans le cadre de son offre dont seul l’exemplaire détenu par le pouvoir adjudicateur fait foi. (éventuellement) les actes spéciaux de sous-traitance et leurs avenants, postérieurs à la notification du marché,
Les pièces particulières suivantes sont non contractuelles : - (le cas échéant) Les plans du dossier de consultation des entreprises - (le cas échéant) Les diverses pièces complémentaires : rapport géotechnique, rapport de pollution des sols, … Pour rappel, ordre de priorité des pièces mentionné à l’article 4.1. du CCAG Travaux : En cas de contradiction entre les stipulations des pièces contractuelles du marché, elles prévalent dans l’ordre ci-après : - l’acte d’engagement et ses éventuelles annexes, dans la version résultant des dernières modifications éventuelles, opérées par avenant ; - le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) et ses éventuelles annexes ; - le programme ou le calendrier détaillé d’exécution des travaux établi conformément aux dispositions de l’article 28.2 et comportant les dates de début et de fin des travaux ; - le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) et ses éventuelles annexes ; - le cahier des clauses administratives générales (CCAG) applicable aux prestations, objet du marché, si celui-ci vise ce cahier ; - le cahier des clauses techniques générales (CCTG) applicable aux prestations, objet du marché, si celui-ci vise ce cahier ; - les actes spéciaux de sous-traitance et leurs avenants, postérieurs à la notification du marché ; - les éléments de décomposition de l’offre financière du titulaire. Commentaires Les éléments de décomposition de l’offre financière du titulaire peuvent notamment comprendre : - l’état des prix forfaitaires, le bordereau des prix unitaires ou la série de prix qui en tient lieu sauf si le marché prévoit le règlement de la totalité des prestations par un prix forfaitaire unique ; - sous réserve de la même exception, le détail estimatif ; - les décompositions de prix forfaitaires et les sous-détails de prix unitaires.
Mémoire technique : Une dérogation concernant la remise d’une copie du mémoire technique lors de la notification du marché est habituellement présente dans les pièces proposées par les CSP. Cette dérogation est à conserver. Par dérogation à l’article 4.2.1 du CCAG, il n’est pas remis de copie du mémoire technique lors de la notification du marché.
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6. CLAUSES FINANCIERES Caractère et contenu des prix : Il est conseillé de compléter ce paragraphe des sujétions d’exécution particulières, et qui ont un impact non négligeable sur l’établissement des prix par le titulaire. Cette liste n’a pas vocation à être exhaustive, mais permet d’expliciter certains grands enjeux auxquels le titulaire doit tenir compte pour la réalisation des prestations. Proposition de rédaction : -
Les contraintes relatives aux installations de chantier et aux consignes SPS ; La présence ou la proximité de réseaux particuliers, nécessitant des coupures éventuelles ou influant sur le phasage des travaux ; La présence ou non d’éclairage public ainsi que d’éventuels enjeux de force publique ; Les enjeux particuliers liés à la présence de riverains ou d’usagers à proximité immédiate ; Les contraintes inhérentes au maintien de certaines activités (circulation, accessibilité, exploitation du site, ..) Les interdictions éventuelles issues de doctrines MEL ou de volontés politiques (période interdites pour certaines prestations, limitation de bruit ou de gêne, …) Les éventuelles mises en services successives à l’avancement du chantier ; Les démarches nécessaires à l'obtention des autorisations administratives pour l'amenée des fournitures ou l'exécution des travaux (arrêtés de circulation par exemple) Le délai nécessaire à l'exécution du visa et du contrôle extérieur des travaux par le maître d’œuvre Les autres opérations à proximité (travaux d’entretien par les gestionnaires, autres marchés de travaux, …)
Avance : Le montant de l’avance (fixé usuellement à 5%) est à discuter en amont avec le maître d’ouvrage. Ce montant peut être ajusté à sa demande en fonction de ses enjeux de programmation budgétaire. Prestations supplémentaires ou modificatives : La MEL autorise l’établissement de prix nouveaux définitifs sur la base d’un ESPF ou d’un BSPU cosigné par le représentant du pouvoir adjudicateur et le titulaire. Celui-ci doit faire l’objet d’un rapport de présentation du maître d’œuvre. Par ailleurs, tout prix nouveau doit faire référence à l’indice de prix dont il dépend. Les prix nouveaux sont établis aux conditions économiques en vigueur au jour de l’établissement des prix initiaux. Ils sont révisables selon les modalités prévues au présent CCAP. Lorsque le représentant du pouvoir adjudicateur et le titulaire sont d’accord pour arrêter les prix définitifs, ceux-ci font l’objet d’un état supplémentaire de prix forfaitaires ou d’un bordereau supplémentaire de prix unitaires signé par les deux parties dans l’hypothèse où le montant du marché n’est pas augmenté. L’état ou le bordereau est notifié au titulaire par le pouvoir adjudicateur. Dans l’hypothèse où les prestations supplémentaires ou modificatives entraînent l’augmentation du marché, un avenant est conclu.
Par ailleurs, il peut être intéressant de compléter ce paragraphe par une mention aux attentes du maître d’œuvre « lors de la consultation du titulaire » (article 14.4 du CCAG). En effet, pour pouvoir établir correctement ce prix, il convient que le titulaire fournisse le maximum d’éléments.
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Proposition de rédaction : Pour permettre au maître d’œuvre d'établir le prix nouveau provisoire, le titulaire lui remet une proposition accompagnée d'un sous-détail de prix pour un prix unitaire ou d'une décomposition de prix pour un prix forfaitaire. Que la prestation soit réalisée par le titulaire ou par un sous-traitant, il devra fournir toute justification utile que lui demandera le maître d’œuvre (sous-détail de prix unitaires du marché, décomposition de prix forfaitaires du marché, devis de fournisseur, tarifs, fiches techniques,...) des éléments de base du prix qu'il propose. Le maître d’œuvre pourra corriger ces éléments, c'est le prix nouveau corrigé qui sera notifié.
Augmentation du montant des travaux : La rédaction MEL de cet article renforce l’exigence d’un suivi fin des prestations par le maître d’œuvre. En effet, même si le titulaire a un devoir d’information deux mois à l’avance de la date probable à laquelle le montant des travaux atteindra le montant contractuel, les conséquences sont lourdes en cas d’absence de décision de poursuivre ou avenant à cette échéance : arrêt des prestations et mesures conservatoires. Il convient donc par notre devoir de conseil vis-à-vis du maître d’ouvrage d’être particulièrement attentifs aux accostages mensuels et à l’accostage de fin de chantier. Par dérogation à l'article 15.3 du CCAG, le titulaire n'a doit à aucune indemnisation, les prix fixés dans l'avenant augmentant le montant des travaux comportant l'ensemble des charges supplémentaires éventuelles supportées par le titulaire. Par dérogation à l'article 15.4 du CCAG, le titulaire est tenu d’aviser le maître d’œuvre et le pouvoir adjudicateur, deux mois au moins à l’avance, de la date probable à laquelle le montant des travaux atteindra leur montant contractuel. Le titulaire est tenu d’arrêter les travaux à la date où le montant exécuté atteint le montant contractuel aucune décision de poursuivre ou avenant ne lui a été notifié par le pouvoir adjudicateur. Les travaux exécutés au-delà du montant contractuel ne sont pas payés. En cas d’arrêt de chantier, les mesures conservatoires à prendre, décidées par le maître d’œuvre, sont à la charge du maître d’ouvrage. Cependant, dans l’hypothèse où le titulaire n’a pas informé le maître d’ouvrage de l’atteinte du montant contractuel dans le délai prévu ci-dessus, ces mesures conservatoires sont à la charge du titulaire.
Délai de paiement : Il est également conseillé de vérifier la présence d’une mention à la suspension du délai de paiement dans le cas où la demande de paiement ne comporte pas l’ensemble des pièces nécessaires. Par dérogation à l’article 13.1.9 du CCAG, dans le cas où la demande de paiement ne comporte pas l’ensemble des pièces et mentions prévues par la loi ou le présent marché, le délai de paiement au sens de l’article 4 du décret n° 2013-269 du 29/03/2013 relatif à la lutte contre les retards de paiement dans les contrats de la commande publique est suspendu.
Etats d’acomptes mensuels : Une autre dérogation concerne le délai de notification par le maître d’œuvre de l’état d’acompte mensuel à compter de la date de réception de la demande de paiement du titulaire. Celle-ci permet de porter le délai à 10 jours au lieu de 7. Elle est donc à conserver dans les pièces proposées par les CSP. Le maître d’œuvre notifie par ordre de service au titulaire l’état d’acompte mensuel et propose au représentant du pouvoir adjudicateur de régler les sommes qu’il admet. Par dérogation à l’article 13.2.2 du CCAG, cette notification intervient dans un délai de 10 jours à compter de la date de réception de la demande de paiement mensuelle du titulaire.
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Demande de paiement finale : Une dérogation importante concerne la remise du projet de décompte final par le titulaire. Celle-ci permet de conditionner, dans le cas d’une réception assortie de réserves, la remise du DF par le titulaire à la bonne levée des réserves. Elle est donc particulièrement importante pour renforcer l’enjeu de la levée des réserves pour le titulaire, et doit être présente dans nos CCAP. Par dérogation à l’article 13.3.2 du CCAG, lorsque la réception est assortie de réserves, le projet de décompte final est transmis après la date de notification de la décision de levée des réserves. Par dérogation à l'article 13.4.4 du CCAG, le marché ne peut pas donner lieu à l'établissement d'un décompte général définitif tacite. (Éventuellement) Par dérogation à l’article 13.4.2 du CCAG, le Représentant du Pouvoir Adjudicateur notifie au titulaire le décompte général avant la plus tardive des deux dates ci-après : -
quarante-cinq jours après la date de remise au maître d’œuvre du projet de décompte final par le titulaire ; douze jours après la publication de l’index de référence permettant la révision du solde.
7. PENALITES, PRIMES ET REFACTIONS Le présent chapitre a pour objet de préciser les modalités d’application des pénalités, primes d’avance et réfactions de prix. Ceci vient en complément d’une mention au CCAP indiquant que « Le présent article déroge à l'article 20 du CCAG ». Pénalités et prime d’avance : Le tableau ci-dessous propose les principales pénalités recensées dans les derniers marchés sous maîtrise d’œuvre DAMO :
N°
Manquement
Mise en dem eure
21
Défaut de remise du bordereau des prix unitaires en version Excel
non
1 000 €
18
Défaut de transmission des attestations d’assurance (article 3.2 du présent CCAP)
oui
50 € par jour calendaire de retard
19
Défaut de remise du projet de décompte mensuel (article 5.5.1 du présent CCAP)
oui
1/2000 de la différence entre le montant du décompte dont il s’agit et celui du décompte précédent par jour calendaire de retard
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Montant
2
Non-respect des obligations légales ou réglementaires relatives au travail (article 11.1.5 du présent CCAP)
non
50 € par jour calendaire pour chaque salarié concerné
3
Non-respect des obligations relatives à l’insertion imputable au titulaire (article 12 du présent CCAP)
non
60 € par heure d’insertion non réalisée
17
Absence ou de refus de transmission des renseignements propres à permettre le contrôle de l’exécution de l’action d’insertion
oui
60 € par jour de retard
14
Hébergement de salariés dans des conditions incompatibles avec la dignité humaine
non
50 € par jour calendaire par salarié concerné
16
Absence de production de la déclaration de détachement
oui
1 000 € par salarié détaché, que le salarié soit détaché par le titulaire ou par un soustraitant accepté
5
Absence non justifiée à chaque réunion à laquelle l’entrepreneur est expressément convoqué. Sera considéré comme absent tout entrepreneur représenté par une personne insuffisamment qualifiée ou n’ayant pas pouvoir pour engager le titulaire.
non
150 €
4
Retard dans la remise des plans, notes de calcul, notice et autres documents préalables à l’exécution ou aux essais
6
Non-respect des prescriptions relatives à la sécurité, à l'hygiène, au plan de circulation, à la signalisation et à l’organisation générale du chantier
non
300 € par infraction constatée
7
Retard dans la production de justificatifs et/ou prévisions de prix pour ouvrages non prévus
oui
300 € par jour calendaire de retard
8
Retard dans la présentation sur le chantier des prototypes, d'éléments de construction, d'échantillons
oui
300 € par jour calendaire de retard
9
Retard dans le nettoyage du chantier
oui
300 € par jour calendaire de retard
10
Absence de dispositifs de nettoyage et décrottage des engins avant sortie du chantier
non
300 € par infraction à la journée
11
Absence de bac décanteur avant rejet des eaux issues du dispositif de nettoyage et décrottage des engins
non
300 € par infraction à la journée
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150 € par jour calendaire de retard
12
Utilisation d’une méthode d’exécution non validée préalablement par le maître d’œuvre
non
300 € par infraction à la journée
13
Retard dans la production mensuelle des documents de suivi des déchets de chantier (bordereaux de suivis, tableau de synthèse mensuel)
oui
300 € par infraction à la journée
1
Dépassement du délai contractuel
non
Par défaut, 1/3 000 du montant HT du marché par jour calendaire de retard mais ajustable
15
Défaut de levée des réserves dans les délais fixés par la décision de réception
non
500 € par jour calendaire de retard
20
Défaut de remise des documents mentionnés à l’article 40 du CCAG
non
300 € par jour calendaire de retard
Ces pénalités peuvent être ajustées en fonction des enjeux du marché, tant dans leurs terminologies que dans leurs montants. Par ailleurs, elles peuvent être utilement complétées par les pénalités indiquées ci-dessous :
N°
Manquement
Mise en dem eure
Montant
Retard dans le repliement des installations de chantier et la remise en état des lieux
oui
300 € par jour calendaire de retard
Non réalisation d’un contrôle prévu au titre du contrôle intérieur
non
300 € par infraction constatée
Réalisation d’une prestation non prévue sur le planning prévisionnel de travaux
non
300 € par infraction constatée
Réalisation d’une prestation alors que le point d’arrêt précédent n’a pas été levé par le maître d’œuvre
non
300 € par infraction constatée
Ajout d’une notion de récidive pour toutes les infractions
non
1 000€ supplémentaire en cas de récidive
Retard dans la remise du planning à 3 semaines
oui
150 € par jour calendaire de retard
Non-respect des prescriptions relatives au respect de l’environnement
non
300 € par infraction constatée
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Présence de pollutions (hydrocarbures, huiles, …) ou de déchets issus du chantier
non
300 € par infraction constatée
Mise en danger la sécurité des usagers, des riverains ou des personnels par un défaut de signalisation, un comportement inadapté ou une négligence.
non
300 € par infraction constatée
non
300 € par jour calendaire
Défaut de maintenance et d'entretien de la signalisation du chantier
En cas de délais distincts ou de tranches optionnelles, les pénalités relatives aux délais d’exécution doivent être précisées. Pour rappel, le CCAG introduit deux notions particulières au sein de son article 20 relatif aux pénalités, primes et retenues : -
Un seuil de 1 000€ HT pour les pénalités, en dessous duquel le titulaire en est exonéré (article 20.4). Cette exonération fait le plus souvent l’objet d’une dérogation au sein des CCAP de la MEL, il convient de s’en assurer.
-
La possibilité d’introduire des primes d’avance (couramment rédigées dans le même paragraphe que les pénalités) dans les CCAP. Cette disposition peut être intéressante dans le cas de délais distincts ou de périodes d’exécution distinctes avec un fort enjeu relatif au délai.
Réfactions : Enfin, il est à noter que ce paragraphe pourrait également clarifier les réfactions éventuellement applicables vis-à-vis de non-conformités aux prescriptions du CCTP. Ceci permet de simplifier les discussions ultérieures avec le maître d’ouvrage et le titulaire vis-à-vis d’éventuelles réfactions de prix en lieu et place de réserves lors de la réception. Pour illustration, exemple de réfaction sur l’épaisseur d’enrobés en réseau autoroutier : Si à l’issue des contrôles d'épaisseur, les spécifications prescrites au C.C.T.P. ne sont pas obtenues, il sera fait application des modalités suivantes : • Non-conformité mineure : une réfaction de prix en H.T égale à :[30% * (prix de fraisage de chaussée + prix de fourniture et mise en œuvre de la ou des couches d'accrochage des couches supérieures + prix de fourniture et mise en œuvre des enrobés de la ou des couches supérieures)], pour la surface concernée, sera appliquée. • Non-conformité majeure: la réfection de la zone concernée, dans les délais fixés par le maître d’œuvre, y compris les frais liés à l'exploitation du chantier et la reprise de la signalisation horizontale Pour illustration, exemple de réfaction sur les dispositifs de retenue autoroutiers : Si les fers filants prévus n'existent pas, le séparateur sera démoli. En cas de non-respect des résistances du béton prescrites, et dans la limite de moins dix pour cent (10%), une réfaction de prix de 10% sera appliquée aux quantités en cause (un résultat correspondant à une journée de bétonnage). Si la résistance obtenue est anormalement faible, écart supérieur à moins dix pour cent (-10%), le maître d'œuvre pourra après contrôle par carottage faire démolir la section en cause et exiger la reprise aux frais de l’entrepreneur.
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8. MODALITES DE REALISATION DES TRAVAUX Registre de chantier : Il convient d’être particulièrement vigilant sur l’inscription d’une dérogation dans le CCAP concernant le registre de chantier (article 28.5 du CCAG). Par défaut, celui-ci est prévu et s’impose donc au maître d’œuvre qui doit en assurer le suivi et la traçabilité. Pour rappel, ceci est particulièrement impactant, puisque constituant un enregistrement chronologique des documents échangés entre le maître d’œuvre et l’entreprise, comportant notamment : - Documents émis par le maître d’œuvre : observations et visas sur les documents d’exécution, comptes rendus de réunion, ordres de service, courriers, constats, états d’acompte, et plus généralement tous les éléments pouvant présenter un caractère contractuel - Documents reçus de l’entreprise : documents d’exécution, retours des notifications, courriers, projets de décompte, et plus généralement tous les éléments pouvant présenter un caractère contractuel Conformément à l'article 28.5 du CCAG il est tenu un registre de chantier (ou) Par dérogation à l’article 28.5 du CCAG Travaux, il ne sera pas tenu de registre de chantier.
Période de préparation :
Concernant la préparation des travaux, les CCAP ne renvoient le plus souvent qu’aux dispositions du CCAG (article 28 en particulier) et aux précisions du CCTP. Il convient toutefois à minima d’introduire une dérogation vis-à-vis de l’article 28.2.2 du CCAG qui n’impose une transmission du programme d’exécution des travaux qu’au moins 10 jours avant l’expiration de la période de préparation. Ce délai est en effet trop court. Par dérogation à l'article 28.2.2 2ème alinéa du CCAG, établissement et présentation au visa du maître d'œuvre du programme d'exécution des travaux, dans le délai de 20 jours suivant l'acte qui emporte commencement d'exécution de la période de préparation. Il est accompagné : • du projet des installations de chantier et des ouvrages provisoires, • du planning détaillé des interventions mentionnant le chemin critique des tâches à exécuter ; Par dérogation à l’article 28.2.2 3ème alinéa du CCAG, les travaux ne peuvent pas commencer avant l’obtention du ou des visas du maître d’œuvre.
Dommages sur voies publiques : Lors des travaux, les possibles dégradations causées aux voies publiques devraient être supportées par le titulaire. Le CCAG n’est toutefois pas sur cette ligne, indiquant que ceci n’est le cas que pour le non-respect d’itinéraires obligatoires ou de limitations de charge, de vitesse ou d’accès. Dans tous les autres cas, la charge est partagée par moitié entre le titulaire et le pouvoir adjudicateur. Il convient donc de déroger au CCAG sur ce point, ce qui est déjà fait dans certains marchés. Par dérogation à l'article 34.1 du CCAG, les dégradations causées aux voies publiques sont entièrement prises en charge par le titulaire.
Essais et contrôles : Par ailleurs, il peut être intéressant de compléter les dispositions indiquées dans le CCAP par une dérogation à l’article 38 du CCAG relatif aux essais et contrôles en cours de travaux. En effet, nous pouvons être amenés à demander la réalisation d’essais et contrôles vis-à-vis
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d’ouvrages sur lesquels nous avons des doutes, même si non détectés lors du contrôle intérieur de l’entreprise (ou non prévus dans les contrôles du PAQ). Il convient donc via le CCAP de définir l’imputation financière de ceux-ci, en particulier en cas de résultats non conformes. Les essais et contrôles d'ouvrage ou parties d'ouvrages prévus par les normes homologuées, les fascicules intéressés du CCTG ou du CCTP sont réalisés dans les conditions fixées par le CCTP à la diligence et aux frais du titulaire. Les essais et contrôles non prévus au CCTP et demandés par le maître d'œuvre sont à la charge du maître d'ouvrage. Par dérogation à l'article 38 du CCAG, en cas de résultats non conformes aux exigences du CCTP, leur coût est supporté par le titulaire.
Plusieurs dérogations sont fréquemment rencontrées au sujet des contraintes environnementales, du piquetage et des dégradations causées aux voies publiques. Elles sont à conserver dans nos marchés. Contraintes particulières à caractère environnemental : En cas d'évolution de la législation sur la protection de l'environnement, si le pouvoir adjudicateur demande des modifications pour se conformer aux règles nouvelles, il n’est pas conclu, par dérogation à l'article 7.2 du CCAG, d’avenant dans le cas où cette évolution n’a pas d’incidence financière sur le montant du marché public.
Plan d'implantation des ouvrages et piquetages : Le présent article déroge à l’article 27 du CCAG. L’implantation des ouvrages sera réalisée par un géomètre expert DPLG certifié ou géomètre topographe ou à défaut de certification, agréés par le responsable de projet ou son représentant. Piquetage général Les opérations de marquage ou piquetage général au sol sont réalisées conformément à l’article 27 du CCAG. Par dérogation à l’article 27.2.3 du CCAG, le piquetage général est effectué par le titulaire, à sa charge, contradictoirement avec le maître d’œuvre avant le commencement des travaux. Piquetage spécial des ouvrages souterrains ou enterrés Par dérogation à l’article 27.3.3 du CCAG, le titulaire est tenu de recueillir auprès des exploitants des ouvrages repérés les mesures de prévention à appliquer pendant l’exécution des travaux. Il en informe le maître d’œuvre.
Dégradations causées aux voies publiques : Par dérogation à l’article 34.1 du CCAG, les dégradations causées aux voies publiques sont entièrement prises en charge par le titulaire.
9. RECEPTIONS ET GARANTIES Réception : La rédaction proposée par les CSP de la MEL présente plusieurs dérogations vis-à-vis du CCAG Travaux. Celles-ci vont dans le sens d’une plus grande sécurité du maître d’ouvrage,
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vis-à-vis du titulaire comme du maître d’œuvre. Elles sont cohérentes entre elles, même s’il pourrait être proposé de revoir la dérogation à l’article 41.3 concernant une éventuelle non transmission du maître d’œuvre vers le maître d’ouvrage, celle-ci n’étant ni adaptée ni véritablement opposable dans le cas de la maîtrise d’œuvre interne. La réception des travaux ne fait pas obstacle à ce que le titulaire puisse être appelé en garantie par le maître d’ouvrage ou voir sa responsabilité engagée pour des dommages causés à des tiers à l’occasion des travaux réalisés en exécution du marché. L'article 41.1.3 du CCAG ne s’applique pas. Par dérogation à l’article 41.3 du CCAG, la décision est notifiée au titulaire dans le délai de 30 jours à compter de la réception par le maître d’ouvrage des propositions du maître d’œuvre. En cas de carence du maître d’œuvre, le délai court à compter, le cas échéant, de la réception, par le maître d’ouvrage, du procès-verbal des OPR transmis par le titulaire. Par dérogation à l’article 41.5 du CCAG, la décision de réception fixe le délai d’exécution des prestations restant à exécuter. Le défaut d’exécution, dans les délais, de ces prestations entraîne l’application des pénalités prévues au présent CCAP. Sans préjudice de l’application de l’article 41.6 alinéa 2 du CCAG, le défaut de levée des réserves dans les délais fixés par la décision de réception entraîne l’application des pénalités prévues au présent CCAP. Sans préjudice de l’application de l’article 41.6 alinéa 2 du CCAG, le pouvoir adjudicateur se réserve le droit de ne pas payer les travaux de levée de réserves non exécutés. Lorsque le pouvoir adjudicateur envisage de prononcer une réception avec réfaction, il en informe le titulaire et lui fixe un délai pour présenter ses observations. Passé ce délai, le titulaire est réputé avoir accepté la réfaction. Si le titulaire formule des observations, le pouvoir adjudicateur dispose d’un délai de 15 jours pour confirmer la réfaction ou pour notifier une nouvelle décision. En cas de silence, le pouvoir adjudicateur est réputé avoir accepté les observations du titulaire. Lorsque le pouvoir adjudicateur estime que les travaux ne sont pas conformes aux stipulations du marché et ne peuvent être réceptionnés en l’état, il informe le titulaire de son intention de procéder à un rejet partiel ou total et lui fixe un délai pour exécuter les travaux et pour présenter ses observations. Passé ce délai, le titulaire est réputé avoir accepté le rejet. Si le titulaire formule des observations, le pouvoir adjudicateur dispose d’un délai de 15 jours pour confirmer le rejet ou pour notifier une nouvelle décision. En cas de silence, le pouvoir adjudicateur est réputé avoir accepté les observations du titulaire. Par dérogation à l’article 13.3.2 du CCAG, lorsque la réception est assortie de réserves, le projet de décompte final est transmis après la date de notification de la décision de levée des réserves. Par dérogation à l'article 13.4.4 du CCAG, le marché ne peut pas donner lieu à l'établissement d'un décompte général définitif tacite. Par dérogation à l’article 13.4.2 du CCAG, le Représentant du Pouvoir Adjudicateur notifie au titulaire le décompte général avant la plus tardive des deux dates ci-après : -
quarante-cinq jours après la date de remise au maître d’œuvre du projet de décompte final par le titulaire ; douze jours après la publication de l’index de référence permettant la révision du solde.
Réceptions partielles : Toutefois, il est rappelé que cette rédaction ne permet pas la réalisation de réceptions partielles. Dans le cas où celles-ci sont nécessaires du fait des enjeux de mise en service (cas
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des infrastructures de voirie par exemple), il est nécessaire de compléter ce paragraphe d’une mention spécifique sur le modèle suivant : Il est rappelé au titulaire que toute mise en service fera l’objet au préalable d’un constat contradictoire et d’une réception partielle. Il est rappelé également que les différentes voiries et les espaces publics réaménagés seront mis en service à l’avancement.
Garanties : Concernant les garanties, la rédaction-type de la MEL ne renvoie qu’aux dispositions du CCAG, à savoir la garantie contractuelle dite « de parfait achèvement » d’une durée d’un an à compter de la réception des travaux. Il convient donc : -
-
d’être particulièrement vigilant sur la bonne levée des réserves dans un délai permettant de garantir une période suffisante pour l’appréciation du parfait achèvement et de proposer le cas échéant au représentant du pouvoir adjudicateur une prolongation de cette garantie ; de ne pas hésiter à compléter cette garantie de « parfait achèvement » de garanties particulières sur certaines prestations (en complément des garanties constructeur).
Illustration de garanties particulières : Garantie concernant les enrobés : L’entrepreneur garantit le maître de l'ouvrage contre tout défaut des enrobés, chaussée, pendant un délai de cinq (5) ans à partir de la date d’effet de la réception des travaux. Garantie concernant la signalisation horizontale : Le titulaire garantit la bonne tenue de la signalisation horizontale et la visibilité de jour et de nuit telle que définie au CCTP pendant un délai de trois (3) ans à partir de la date d'effet de la réception des travaux. Cette garantie engage le titulaire, pendant le délai fixé, à effectuer à ses frais, sur simple demande du maître de l'ouvrage, toutes les réparations ou réfections nécessaires pour remédier aux défauts qui seraient constatés, que ceux-ci proviennent des produits ou matériaux employés ou des conditions d'exécution, en application des critères et dans les termes définis par le CCTP. Garantie concernant le joint de chaussée de l’ouvrage d’art N°3 : L’entrepreneur garantit le maître de l'ouvrage contre tout défaut du joint de chaussée (notamment étanchéité, qualité des ancrages, fixation du solin et géométrie) pendant un délai de sept (7) ans à partir de la date d’effet de la réception des travaux.
Dans le cas où des réceptions partielles ont été introduites (cas de marchés de travaux relatifs à des infrastructures de voirie par exemple), il convient de déroger à l’article 42.3 du CCAG pour prolonger le délai de garantie des ouvrages. Par dérogation à l'article 42.3 du CCAG, le délai de garantie des ouvrages, parties d'ouvrages ou ensemble de prestations qui font l'objet d'une réception partielle court jusqu'à l'expiration du délai de garantie généré par la dernière réception permettant l'établissement du décompte final du marché.
10. RESILIATION Par dérogation à l’article 46.3 du CCAG, une mise en demeure est adressée au titulaire pour le cas prévu à l’article 46.3.1 l) du CCAG. En application de l'article 47.1.1 du CCAG, la convocation aux opérations de liquidation a lieu par lettre recommandée avec accusé de réception ou par remise contre récépissé.
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Management de la qualité
GUIDE D’APPLICATION DU CCAG TRAVAUX Sous-traitance
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juin 2020
Table des matières 1.
DEFINITIONS ET PRINCIPES ........................................................................................ 2
2.
CONDITIONS DE RECOURS A LA SOUS-TRAITANCE ............................................... 3 2.1.
DECLARATION PREALABLE DU SOUS-TRAITANT ............................................................................3
2.2.
DECISION DU MAITRE D’OUVRAGE ...............................................................................................4
2.3.
MODIFICATIONS EN COURS D’EXECUTION DU MARCHE ..................................................................6
3.
PAIEMENT DIRECT ....................................................................................................... 6
4.
ACTION DIRECTE DU SOUS-TRAITANT ...................................................................... 8
5.
AUTRES DISPOSITIONS ............................................................................................... 8
ANNEXES .............................................................................................................................. 9
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1. DEFINITIONS ET PRINCIPES La sous-traitance : La sous-traitance est définie par le Code de la Commande Publique (article L2193-2) comme l’opération par laquelle un opérateur économique confie par un sous-traité, et sous sa responsabilité, à une autre personne appelée sous-traitant, l’exécution d’une partie des prestations du marché conclu avec l’acheteur. Le recours à la sous-traitance implique une relation triangulaire entre l’acheteur, le titulaire du marché public et le sous-traitant. Cette relation repose sur l’existence de deux contrats distincts : le marché public de travaux (entre l’acheteur et le titulaire) et le contrat de soustraitance (entre le titulaire et le sous-traitant, autrement appelé « sous-traité »). Cette relation triangulaire est caractérisée par l’absence de liens contractuels entre l’acheteur et le sous-traitant, le titulaire demeurant l’unique responsable, vis-à-vis de l’acheteur, de l’exécution des prestations faisant l’objet du marché public, y compris s’agissant des prestations sous-traitées.
Sous-traitant et fournisseur : Le sous-traitant, qui se voit confiée l’exécution d’une partie du marché public, ne doit pas être confondu avec le fournisseur, dont le contrat n’implique pas une obligation de faire, mais une simple obligation de vendre, de transférer la propriété.
Sous-traitant direct et indirect : Le « sous-traitant direct » est le sous-traitant du titulaire ou, dans le cas d’entrepreneurs groupés, le sous-traitant de l’un des membres du groupement. Le sous-traitant ayant lui-même la possibilité de sous-traiter l’exécution d’une partie de son contrat, on appelle « sous-traitant indirect » le sous-traitant d’un sous-traitant.
Libre recours à la sous-traitance et restrictions : Sous réserve des conditions mentionnées au chapitre suivant, le titulaire est libre d’avoir recours à un ou plusieurs sous-traitants pour exécuter les prestations de son marché. Ce principe souffre des limitations suivantes : - L’acheteur peut, s’il l’a précisé dans l’avis d’appel à la concurrence ou dans le règlement de consultation, exiger que certaines tâches essentielles soient effectuées directement par le titulaire et ne puissent donc être sous-traitées. - Le titulaire ne peut sous-traiter intégralement l’exécution des prestations de son marché.
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2. CONDITIONS DE RECOURS A LA SOUSTRAITANCE 2.1. DECLARATION PREALABLE DU SOUS-TRAITANT L’article L. 2193-4 du Code de la Commande publique stipule que le titulaire n’est autorisé à sous-traiter l’exécution de certaines prestations du marché public qu’à la condition de l’avoir déclaré, et d’avoir obtenu de l’acheteur l’acceptation des sous-traitants et l’agrément de leur condition de paiement. Chaque sous-traitant doit faire l’objet, de manière individuelle, d’une telle décision d’acceptation et d’agrément. La réalisation de ces deux formalités doit être effectuée par le titulaire du marché public avant tout commencement d’exécution des prestations par les soustraitants. Cette obligation s’applique à l’ensemble des sous-traitants, directs ou indirects, et quel que soit le montant du sous-traité. La déclaration de sous-traitance peut intervenir : -
Soit, au moment de l’offre du soumissionnaire (avant que celui-ci ne devienne attributaire, puis titulaire du marché public) ; Soit, en cours d’exécution du marché public, après sa notification au titulaire ; en ce cas la demande est officiellement transmise à l’acheteur par tout moyen permettant d’en dater la remise.
La déclaration de sous-traitance est établie suivant le modèle du formulaire DC4 mis à disposition par le Ministère de l’Economie et des Finances, et mentionne les renseignements suivants : -
La nature des prestations sous-traitées ; Le nom, la raison ou la dénomination sociale et l’adresse du sous-traitant proposé ; Le montant maximum des sommes à verser au sous-traitant ; Les conditions de paiement prévues par le projet de contrat de sous-traitance et, le cas échéant, les modalités de variation des prix ; Les capacités techniques, professionnelles et financières du sous-traitant ; Une déclaration du sous-traitant indiquant qu’il ne tombe pas sous le coup d’une interdiction d’accéder aux marchés publics ; Les attestations fiscales et sociales, les informations relatives à l’enregistrement de la société, et, le cas échéant, à sa situation judiciaire.
Dans le cas d’une déclaration en cours d’exécution du marché public, le titulaire doit en sus établir qu’aucune cession ou nantissement de créance ne font obstacle au paiement du soustraitant. Modalités d’application MEL/DAMO : Déclaration du sous-traitant : - Le formulaire de déclaration de sous-traitance est intégré par le CSP commande publique dans le dossier de consultation des entreprises. Il s’agit d’un document-type de la MEL (ANNEXE 1), établi à partir du modèle du formulaire DC4.
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-
Il est signé par le candidat / le titulaire du marché public (dans le cas d’un groupement, par le mandataire et le co-traitant qui sous-traite une partie de ses prestations) et par le sous-traitant.
Transmission de la déclaration en cours d’exécution du marché public : -
-
Elle peut être effectuée soit par envoi d’une lettre recommandée avec avis de réception, soit par dépôt sur le portail Chorus pro. Le maître d’œuvre invite le titulaire à lui remettre ou à lui envoyer systématiquement copie du dossier par mail. Elle est reçue par le CSP Finances qui assure la transmission en interne.
2.2. DECISION DU MAITRE D’OUVRAGE
Cas de la déclaration remise avec l’offre du soumissionnaire :
L’acheteur procède à l’analyse de la déclaration de sous-traitance, comme élément constitutif de l’offre du soumissionnaire. Il peut interroger ce dernier afin d’obtenir les informations éventuellement manquantes. La notification du marché emporte l’acceptation du sous-traitant et l’agrément des conditions de paiement. Modalités d’application MEL/DAMO :
Extrait du formulaire MEL de déclaration de sous-traitance – cas n°1
Analyse de la déclaration de sous-traitance : - Le maître d’œuvre procède à l’analyse des informations relatives à la sous-traitance de l’offre dans le cadre de sa mission ACT. Il vérifie la cohérence du montant déclaré et l’adéquation des capacités techniques, professionnelles et financières au regard des prestations confiées à la sous-traitance. - Le maître d’œuvre n’est en théorie pas chargé de vérifier la complétude du dossier et sa conformité administrative (informations du DC4, attestations fiscales et sociales, attestations d’assurance, déclaration de non-interdiction, coordonnées bancaires…), c’est le rôle du CSP. Forme de la décision : - La déclaration de sous-traitance signée par le Représentant du pouvoir adjudicateur est annexée à l’acte d’engagement et devient une pièce du marché.
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Cas de la déclaration transmise en cours d’exécution du marché public :
L’acheteur procède à l’analyse des informations administratives, financières, techniques et économiques de la déclaration de sous-traitance. Il dispose d’un délai de 21 jours à compter de la réception de la déclaration complète afin de transmettre sa décision au titulaire. L’acheteur informe dans les meilleurs délais le titulaire en cas de réception d’une demande incomplète (le délai ne commence à courir que lorsque la demande est complète). La décision expresse d’acceptation du sous-traitant et d’agrément des conditions de paiement est réalisée au travers de la signature de la demande par le Représentant du Pouvoir Adjudicateur, et sa notification au titulaire et au sous-traitant. Le document ainsi signé par le RPA est qualifié d’acte spécial de sous-traitance. Le silence de l’acheteur à l’issue du délai de 21 jours vaut acceptation tacite et agrément des conditions de paiement du sous-traitant présenté. Nota : en cas de sous-traitance indirecte, l’acheteur notifie l’acceptation aux sous-traitants de rangs 1 et 2 ; il n’est pas formellement tenu de la notifier au titulaire. L’acheteur peut également refuser la demande d’acceptation du sous-traitant et d’agrément des conditions de paiement. Ce refus doit être impérativement motivé, notamment : -
Par un montant de sous-traitance anormalement bas ; Par des capacités insuffisantes du sous-traitant, susceptibles de nuire à la bonne exécution du marché public ; Par un sous-traitant tombant sous le coup d’une interdiction de soumissionner ; Par l’existence d’un nantissement ou d’une cession de créance faisant obstacle au paiement du sous-traitant…
En cas de refus de l’acheteur, le titulaire du marché public renonce au contrat de sous-traitance envisagé. Modalités d’application MEL/DAMO :
Extrait du formulaire MEL de déclaration de sous-traitance – cas n°2
Analyse de la déclaration de sous-traitance : - Le traitement et l’analyse d’une déclaration de sous-traitance en cours d’exécution du marché public relèvent de l’action conjointe du maître d’ouvrage, du maître d’œuvre et du CSP Finances. Une procédure (ANNEXE 2) et une fiche de suivi (ANNEXE 3) sont établies afin de garantir la complétude de l’analyse et la mise en signature de l’acte spécial dans le délai des 21 jours. - Le maître d’œuvre participe à l’analyse des informations relatives à la sous-traitance dans le cadre de sa mission DET. Il vérifie la cohérence du montant déclaré et
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-
l’adéquation des capacités techniques, professionnelles et financières au regard des prestations confiées à la sous-traitance. Le maître d’œuvre n’est en théorie pas chargé de vérifier la complétude du dossier et sa conformité administrative (informations du DC4, attestations fiscales et sociales, attestations d’assurance, déclaration de non-interdiction, coordonnées bancaires…), c’est le rôle du CSP.
2.3. MODIFICATIONS EN COURS D’EXECUTION DU MARCHE Lorsqu’un contrat de sous-traitance ayant fait l’objet d’un précédent acte spécial voit son périmètre ou son montant évoluer, le titulaire doit présenter une nouvelle déclaration auprès de l’acheteur. Le processus de vérification et de décision est le même que ce qui précède, il s’attache ici principalement aux informations financières L’acte spécial modificatif qui en découle annule et remplace le précédent. Modalités d’application MEL/DAMO :
Extrait du formulaire MEL de déclaration de sous-traitance – cas n°3
3. PAIEMENT DIRECT PAIEMENT DIRECT Le sous-traitant direct du titulaire du marché qui a été accepté et dont les conditions de paiement ont été agréées est payé directement par l’acheteur, pour la part du marché dont il assure l’exécution. C’est le paiement direct, il a un caractère obligatoire. Exclusions : -
Il n’est pas fait application du paiement direct pour les contrats de sous-traitance d’un montant inférieur à 600 euros TTC (le sous-traitant est alors payé par le titulaire) ; Le sous-traitant indirect ne bénéficie pas du droit au paiement direct.
Pour ce faire, le sous-traitant adresse sa demande de paiement : -
Au titulaire du marché, libellée au nom de la personne publique, sous LRAR ou contre récépissé. Le titulaire dispose de 15 jours à compter de la date d'accusé de réception/récépissé pour donner son accord ou son refus à la fois au sous-traitant et à la personne publique (ou toute personne indiquée dans le marché) ; 6
-
A la personne publique (ou toute personne indiquée dans le marché) accompagnée des factures et de l'accusé de réception/récépissé attestant que le titulaire a bien reçu la demande ou de l'avis postal attestant que le pli a été refusé ou n'a pas été réclamé. La personne publique adresse ensuite au titulaire du marché une copie des factures produites par le sous-traitant et procède au paiement du sous-traitant, tout en informant le titulaire.
DROIT DE CONTRÔLE Malgré l'absence de liens contractuels entre le pouvoir adjudicateur et le sous-traitant, la jurisprudence considère que le pouvoir adjudicateur, dans le cadre de la demande de paiement direct, est fondée à contrôler l'effectivité des prestations réalisées par le sous-traitant ainsi que la conformité de ces prestations aux exigences prévues par le marché public. En revanche, il ne saurait, dans le cadre de son droit de contrôle, vérifier la qualité des prestations réalisées (règles de l'art) ou bien encore faire application des stipulations contractuelles relatives aux pénalités de retard relevant du marché conclu avec le titulaire, ni des stipulations contractuelles relatives aux pénalités de retard relevant du sous-traité pour s'opposer au paiement direct.
DELAI DE PAIEMENT Le délai de paiement qui engage le pouvoir adjudicateur à l’égard du titulaire, l’engage également à l’égard de ses sous-traitants. En cas de retard de paiement, le sous-traitant perçoit des intérêts moratoires. Le délai de paiement court à compter de la plus tardive des formalités suivantes : -
La réception par le pouvoir adjudicateur de l'accord exprès du titulaire concernant la demande de paiement du sous-traitant ou de son accord tacite, si dans le délai de 15 jours qui lui est imparti, il n'a pas formellement opposé son refus au paiement direct.
-
La réception par l'acheteur de la copie de la facture adressée au titulaire et de l'accusé de réception attestant que le titulaire a bien reçu la demande de paiement du soustraitant.
Le délai de paiement peut être suspendu par le pouvoir adjudicateur si la demande de paiement ne comporte pas l'ensemble des pièces justificatives requises. Cette suspension ne peut avoir lieu qu'une seule fois pour chaque demande de paiement
AVANCE Le sous-traitant peut bénéficier du versement d’une avance par l’acheteur, si le titulaire remplit lui-même les conditions pour en bénéficier (montant du marché public supérieur à 50 000 euros HT et délai supérieur à 2 mois), et même si ce dernier a renoncé à son bénéfice. Les conditions de versement et de remboursement de l’avance sont identiques à celles prévues pour le titulaire, son montant est calculé en proportion du montant des prestations sous-traitées par rapport au montant du marché du titulaire.
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4. ACTION DIRECTE DU SOUS-TRAITANT Dans les cas où la part sous-traitée n’excède pas 600€, le sous-traitant ne peut prétendre au paiement direct de ses prestations exécutées, mais peut se prévaloir d’une action directe contre le maître d’ouvrage. Le sous-traitant peut exercer une action directe contre le maître de l'ouvrage si le titulaire ne paie pas, un mois après en avoir été mis en demeure, les sommes qui sont dues en vertu du contrat de sous-traitance (copie de cette mise en demeure est adressée au maître de l'ouvrage). L'action directe ne peut viser que le paiement correspondant aux prestations prévues par le contrat de sous-traitance et dont le maître de l'ouvrage est effectivement bénéficiaire, et dans la limite des sommes que celui-ci doit encore au titulaire, à la date de la réception de la copie de la mise en demeure. Cette action directe subsiste même si l'entrepreneur principal est en état de liquidation des biens, de règlement judiciaire ou de suspension provisoire des poursuites. Il est à noter que l’action directe et le paiement direct sont exclusifs l’un de l’autre. Autrement dit, un sous-traitant qui pourrait bénéficier du paiement direct (notamment par la part qui lui est sous-traitée) mais qui dans les faits ne peut y prétendre (par exemple s’il n’a pas été agréé par la personne publique ainsi que ses conditions de paiement) ne peut exercer une action directe envers le maître d’ouvrage.
5. AUTRES DISPOSITIONS Représentation Dès que l’acceptation et l’agrément des conditions de paiement ont été obtenus, le titulaire du marché fait connaître au pouvoir adjudicateur le nom de la personne physique habilitée à représenter le sous-traitant, et au maître d’œuvre le nom de la personne physique qui le représente pour l’exécution des prestations sous-traitées. Commencement d’intervention sur chantier Outre son acceptation et l’agrément de ses conditions de paiement par le pouvoir adjudicateur, le sous-traitant ne peut commencer à intervenir sur chantier qu’à la condition qu’il ait adressé au coordonnateur de sécurité et protection de la santé des travailleurs, lorsque celui-ci est exigé par la loi, un plan particulier de sécurité et de protection de la santé, conformément à l’article L. 4532-9 du code du travail. Le titulaire avise le sous-traitant des obligations qui lui sont applicables, par exemple en matière de mesures de sécurité, et reste responsable du respect de celles-ci.
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Sous-traitance non déclarée Le maître d'ouvrage doit, s'il a connaissance de la présence sur le chantier d'un sous-traitant n'ayant pas fait l'objet des obligations de déclaration, mettre l'entrepreneur principal ou le soustraitant en demeure de s'acquitter de ces obligations.
ANNEXES ANNEXE 1 : Modèle MEL de déclaration de sous-traitance ANNEXE 2 : Procédure d’acceptation du sous-traitant et d’agrément de ses conditions de paiement ANNEXE 3 : Fiche de suivi de l’acception du sous-traitant en cas de maîtrise œuvre interne
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MARCHES ET ACCORDS CADRES DECLARATION DE SOUS-TRAITANCE Ce formulaire est un modèle de déclaration de sous-traitance mis en place par la MEL à utiliser par les soumissionnaires ou titulaires de marchés ou d’accords-cadres pour présenter un sous-traitant. Ce document est fourni par le soumissionnaire ou le titulaire à la MEL soit au moment du dépôt de l’offre soit en cours d’exécution du marché public.
A. Identification de l’acheteur Métropole européenne de Lille – Direction xxx – 1 rue du ballon – CS 50749, 59 034 Lille cedex
B. Objet du marché (y compris marché subséquent) ou de l’accord-cadre ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
C. Objet de la déclaration de sous-traitance La présente déclaration de sous-traitance constitue (cocher la case correspondante) : ☐ une annexe au marché remis par le soumissionnaire ; ☐ un acte spécial portant acceptation du sous-traitant et agrément de ses conditions de paiement ; ☐ un acte spécial modificatif ; il annule et remplace la déclaration de sous-traitance du ……………………….
D. Identification du soumissionnaire ou du titulaire du marché ou de l’accord cadre Nom et adresse : …………..……………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… En cas de groupement d’entreprises, nom et adresse du mandataire du groupement : …………..……………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… 1 Version_12/08/2019
E. Identification du sous-traitant Nom et adresse : ………………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………………….. Numéro SIRET : ………………………………………………..………………………………… Forme juridique du sous-traitant (entreprise individuelle, SA, SARL, association…) : …………………………………………………………………………………………………………. Numéro d’enregistrement au registre du commerce, au répertoire des métiers, au centre de formalité des entreprises : …………………………………………………………………………………………………………. Personne(s) physique(s) ayant le pouvoir d’engager le sous-traitant (nom, prénom, qualité de chaque personne, courriel permettant une correspondance certaine) : …………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………………….. Le sous-traitant déclare remplir les conditions pour avoir droit au paiement direct : (cocher la case correspondante)
☐ oui
☐ non
F. Nature et prix des prestations sous-traitées Nature des prestations sous-traitées (à détailler) : …………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………………….. Le cas échéant, préciser dans quel cadre elle intervient : ☐ bon de commande ………………………..
☐ tranche ……………………..
☐ lot ……………………………
☐ phase ………………………..
Durée prévisionnelle des prestations sous-traitées : …………………………………………. Période des prestations sous-traitées si marché à reconduction (cocher la case correspondante) : ☐ n° de période (1 si 1ère période, 2 si 1ère reconduction, etc…) : ……………………. ☐ durée totale du marché (toutes reconductions comprises) pour le maximum des sommes à verser Montant des sommes à verser par paiement direct au sous-traitant :
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a) Montant maximum des sommes à verser par paiement direct au sous-traitant dans le cas de prestations ne relevant pas du b) ci-dessous : Taux de la TVA : ………………. Montant maximum HT : …………………….. Montant maximum TTC : …………………… b) Montant maximum des sommes à verser par paiement direct au sous-traitant dans le cas de travaux sous-traitées relevant de l’article 283-2 nonies du code général des impôts : Taux de la TVA : autoliquidation (la TVA est due par le titulaire) Montant maximum hors TVA : ………………………….. Modalités de variation des prix (cocher la case correspondante) : ☐ le sous-traitant a droit à la révision sur sa part sous-traitée aux conditions du marché ☐ le sous-traitant a droit à une révision selon la formule suivante : ……….……………..…….. …………………………………………………………………………… ; le mois ………..…………………………………………………………………………………………………
zéro
est
☐ le sous-traitant n’a pas droit à la révision ☐ autre modalité de variation à préciser : …………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………. Sous-traitance de traitement de données à caractère personnel1 : Le sous-traitant est autorisé à traiter les données à caractère personnel nécessaires pour fournir le ou les service(s) suivant(s) : …………… La durée du traitement est : …………….. La nature des opérations réalisées sur les données est : …………………. La ou les finalité(s) du traitement sont : …………… Les données à caractère personnel traitées sont : ……………… Les catégories de personnes concernées sont : …………………. Le soumissionnaire/titulaire déclare que : - Le sous-traitant présente des garanties suffisantes pour la mise en œuvre de mesures techniques et organisationnelles propres à assurer la protection des données personnelles ; - Le contrat de sous-traitance intègrera les clauses obligatoires prévues par l’article 28 du RGPD.
G. Conditions de paiement Compte à créditer (joindre un IBAN) : Nom de l’établissement bancaire : ………………………………………………………….. Numéro de compte : …………………………………………………………………….. Conditions de paiement prévues par le contrat de sous-traitance (acomptes,..) :
1
A compléter le cas échéant
3
………………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… Le sous-traitant demande à bénéficier d’une avance : (cocher la case correspondante) ☐ oui
☐ non
H. Capacités du sous-traitant Récapitulatif des pièces demandées par la MEL dans l’avis d’appel à la concurrence, le règlement de la consultation ou la lettre de consultation qui doivent être fournies, en annexe du présent document, par le sous-traitant pour justifier ses capacités professionnelles, techniques et financières : ………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………
I. Attestation sur l’honneur du sous-traitant / Motifs d’exclusion Si la déclaration de sous-traitance est remise par le soumissionnaire, le sous-traitant déclare sur l’honneur : -
ne pas tomber sous le coup d’une interdiction d’accéder aux marchés publics (articles L. 21411 et suivants du Code de la commande publique), respecter l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (article R. 2143-3 du Code de la commande publique).
Avant la conclusion du marché ou de l’accord-cadre, le sous-traitant remet au candidat, si ce dernier est attributaire, les pièces listées ci-dessous. A défaut, il ne peut pas être accepté en tant que soustraitant. Si la déclaration de sous-traitance est remise par le titulaire, le sous-traitant produit les pièces suivantes en cours de validité : -
l’ensemble des certificats fiscaux et sociaux (attestations de régularités fiscale et sociale, attestation délivrée par l’AGEFIPH) exigé par l’article L. 2141-2 du Code de la commande publique, ou règle d’effet équivalent pour les sous-traitants non établis en France ;
-
un extrait du registre professionnel pertinent, tel qu’un extrait K, un extrait K bis, un extrait D1, datant de moins de 3 mois, ou document équivalent pour les candidats non établis en France ;
-
si le sous-traitant est en redressement judiciaire, la copie du ou des jugements prononcés à cet effet ou document équivalent pour les sous-traitants non établis en France.
A défaut, il ne peut pas être accepté en tant que sous-traitant.
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J. Cession ou nantissement des créances résultant du marché2 ☐ La présente déclaration de sous-traitance constitue un acte spécial ; le titulaire établit qu'aucune cession ni aucun nantissement de créances résultant du marché ne font obstacle au paiement direct du sous-traitant en produisant avec la déclaration de sous-traitance : ☐ l'exemplaire unique ou le certificat de cessibilité du marché qui lui a été délivré, OU ☐ une attestation ou une mainlevée du bénéficiaire de la cession ou du nantissement de créances. ☐ La présente déclaration de sous-traitance constitue un acte spécial modificatif : ☐ le titulaire demande la modification de l'exemplaire unique ou du certificat de cessibilité prévu à l'article R. 2191-46 du Code de la commande publique qui est joint à la présente déclaration de sous-traitance ; OU ☐ l’exemplaire unique ou le certificat de cessibilité ayant été remis en vue d'une cession ou d'un nantissement de créances et ne pouvant être restitué, le titulaire justifie soit que la cession ou le nantissement de créances concernant le marché est d'un montant tel qu'il ne fait pas obstacle au paiement direct de la partie sous-traitée, soit que son montant a été réduit afin que ce paiement soit possible. Cette justification est donnée par une attestation ou une mainlevée du bénéficiaire de la cession ou du nantissement de créances résultant du marché qui est jointe à la présente déclaration de sous-traitance.
K. Acceptation et agrément des conditions de paiement du sous-traitant A ……………. le …………………….
A ……………. le …………………….
Le sous-traitant
Le soumissionnaire ou le titulaire
A ……………. le ……………………. Le mandataire
Le représentant du pouvoir adjudicateur ou de l’entité adjudicatrice, compétent pour signer le marché, accepte le sous-traitant et agrée ses conditions de paiement. A ……………. le ……………………. Le représentant du pouvoir adjudicateur Pour le Président du Conseil de la Métropole Européenne de Lille
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Cocher les cases correspondantes
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Le Vice-président délégué Le Conseiller délégué Prénom NOM
L. Notification de l’acte spécial au titulaire En cas d’envoi en lettre recommandée avec AR : coller l’avis de réception postal ci-dessous, daté et signé par le titulaire
En cas de remise contre récépissé : Le titulaire reçoit à titre de notification une copie du présent acte spécial A …………………………… , le ……………………………….
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FICHE PROCEDURE : ACCEPTATION D’UN SOUS-TRAITANT ET AGREMENT DE SES CONDITIONS DE PAIEMENT (AU COURS DE L’EXECUTION D’UN MARCHE DE TRAVAUX)
Cette procédure est une déclinaison de la fiche « Wikiprocédures » établie par le pôle Finances (accessible via ce lien), précisant le rôle du maître d’œuvre interne au sein du « SO – Service opérationnel », constitué du maître d’ouvrage et du maître d’œuvre.
Logigramme
AMENAGEMENT ET HABITAT – ASSISTANCE A MAÎTRISE D’OUVRAGE ET MAÎTRISE D’OEUVRE UF APPUI A LA MAÎTRISE D’OUVRAGE
Version du 20/05/2020
Etapes de la procédure 1
Une entreprise peut sous-traiter une partie d’un marché public à une autre entreprise au moment de la remise des offres ou en cours de marché. Lorsqu’un titulaire décide de sous-traiter une partie d’un marché, il doit formaliser cette décision par le formulaire DC4. a. Le candidat/Le titulaire* signe le formulaire DC4. Après signature le DC4 est transmis au sous-traitant. b. L’entreprise sous-traitante signe également le formulaire.
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Après signature des deux parties, le titulaire du marché doit envoyer à la MEL le formulaire de déclaration de sous-traitance (DC4), indiquant le nom, adresse, montant maximum payé directement au sous-traitant (sauf stipulation particulière), ainsi qu’un dossier reprenant notamment les capacités techniques, professionnelles et financières du sous-traitant. Le titulaire du marché envoie préférentiellement une copie par mail du dossier au maître d’œuvre, qui s’assure de la transmission officielle (sur Chorus ou par courrier recommandé) du dossier à la MEL. NB : dans le cas où la demande de sous-traitance intervient au moment de la remise des offres, la notification du marché vaut acceptation du sous-traitant (procédure instruite par l’UF Commande publique du CSP). La suite de la procédure vise uniquement une déclaration de sous-traitance en cours d’exécution du marché public. a. Le formulaire DC4 est reçu et vérifié par l’UF Finances du CSP. Le CSP vérifie la complétude du dossier et sa conformité administrative.
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b. Le CSP établit la fiche de suivi et soumet le dossier aux vérifications et à la validation technique du Service Opérationnel (maître d’ouvrage et maître d’œuvre interne) par mail. Le maître d’œuvre vérifie, au regard des prestations confiées à la sous-traitance : - - la cohérence du montant déclaré ; - - l’adéquation des capacités techniques, professionnelles et financières du sous-traitant. - Le maître d’œuvre renseigne son avis dans la fiche de suivi qu’il transmet par mail au CSP, copie au maître d’ouvrage. Si après la vérification du formulaire par l’UF Finances du CSP et par le Service Opérationnel le résultat est favorable, le CSP transmet pour signature le formulaire au Représentant du Pouvoir Adjudicateur. Le RPA signe le formulaire DC4 (le formulaire signé est désigné comme l’acte spécial).
a. a. Après signature, l’UF Finances du CSP notifie par courrier au titulaire et au sous-traitant une copie du DC4. Ce formulaire est également inséré dans GDA par l’UF Finances du CSP. Si l’acceptation du soustraitant n’a pas été notifiée dans un délai de 21 jours à compter de la réception complète du dossier, le 6 sous-traitant est considéré comme accepté d’office. b. Si le formulaire DC4 n’est pas validé, l’UF Finances du CSP envoie un courrier de refus motivé au titulaire et au sous-traitant (copie au maître d’ouvrage et au maître d’œuvre).
AMENAGEMENT ET HABITAT – ASSISTANCE A MAÎTRISE D’OUVRAGE ET MAÎTRISE D’OEUVRE UF APPUI A LA MAÎTRISE D’OUVRAGE
Version du 20/05/2020
FICHE DE SUIVI – DECLARATION DE SOUS-TRAITANCE (AVEC MAITRISE D’ŒUVRE INTERNE) INTERLOCUTEURS MEL Opérationnel – Maître d’ouvrage Opérationnel – Maître d’œuvre CSP
REFERENCES DU MARCHE ET DE LA DECLARATION Marché N° Objet du marché Nom du titulaire du marché1 Nom du demandeur2 Nom du sous-traitant présenté Nature de la prestation sous-traitée
Jour J+0
→ Date de réception de la demande (Chorus ou courrier) Transmis par Papyrus/courriel au maître d’œuvre copie maître d’ouvrage le : Avis du maître d’œuvre
FAVORABLE / DEFAVORABLE
Commentaires éventuels (PM le maître d’œuvre vérifie la cohérence du montant déclaré et l’adéquation des capacités techniques, professionnelles et financières au regard des prestations confiées à la soustraitance, sur la base des justifications produites avec la déclaration de sous-traitance). Nom du maître d’œuvre Transmis par courriel au CSP copie maître d’ouvrage le :
Vérification par le CSP
CONFORME / NON CONFORME
Commentaires éventuels (PM le CSP vérifie le bon renseignement du formulaire de déclaration de soustraitance DC4, la complétude du dossier et sa conformité administrative). Nom du représentant du CSP Transmis pour signature au RPA le :
Maximum Jour J+21
→ Date de notification au titulaire de la décision d’acceptation Copie à transmettre par Papyrus/courriel au maître d’œuvre et au maître d’ouvrage.
1
Ou du mandataire, en cas de groupement Le titulaire du marché ; ou en cas de groupement, le co-traitant qui sous-traite une partie de ses prestations ; ou en cas de sous-traitance indirecte, le sous-traitant qui sous-traite une partie de ses prestations 2
Management de la qualité
GUIDE DE LA MAITRISE D’ŒUVRE TRAVAUX Fiche n°6 - Paiement
juin 2020
Aménagement et Habitat Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
1
Table des matières 1.
2.
3.
4.
5.
PREAMBULE ................................................................................................................. 3 1.1.
DEFINITION ET PRINCIPE ................................................................ ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
1.2.
PREPARATION DU MARCHE ............................................................. ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
DEMANDE DE PAIEMENT MENSUELLES.................................................................... 6 2.1.
MENTIONS INDISPENSABLES SUR LA DP......................................................................................6
2.2.
MODALITES DE REGLEMENT .......................................................................................................6
ACOMPTES MENSUELS ............................................................................................... 8 3.1.
CALCUL DE LA SOMME A VERSER ................................................................................................8
3.2.
PROCEDURE .............................................................................................................................9
LE DECOMPTE GENERAL ET DEFINITIF................................................................... 11 4.1.
EFFETS DU DECOMPTE GENERAL ET DEFINITIF ..........................................................................
11
4.2.
ROCEDURE .............................................................................................................................
12
ANNEXES .................................................................................................................... 13 5.1.
LES LOGICIELS DE LA CHAINE DE PAIEMENT .............................................................................. 13
5.2.
GLOSSAIRE ........................................................................................................................................ 15
5.3.
ANNUAIRE DES PERSONNES INTERNE ET LISTE DES CDR ............................................................................ 18
5.4.
FAQ (CAS PREATIQUE.)............................................................................................................... 19
Aménagement et Habitat Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
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1. PREAMBULE Essai Cette fiche a pour objet de faciliter la compréhension des mécanismes de paiement en général et plus particulièrement à la MEL. Elle énonce des principes généraux et des procédures internes mais ne peut remplacer le contrat (pièces du marché public) passé entre la MEL et une entreprise. En effet l’acheteur, qui est également l’initiateur des clauses, doit veiller à effectuer un suivi du marché conforme aux documents qui le constitue. Pour cela, nous devons procéder à des actes de gestion courante que nous verrons tout au long de cette fiche, à savoir : Notification d’OS ou de décision de poursuivre (MOE ou MOA) Agrément d’un sous-traitant (CSP Marché si c’est prévu dans l’AE, sinon CSP Finances) Décision de lancer l’exécution d’une phase Il est important de distinguer les différentes phases d’un marché public.
Nous évoquerons dans cette fiche, uniquement le cas des marchés de travaux durant leur phase d’exécution. D’autre part, les articles de prix ne seront pas traités dans cette fiche puisqu’ils feront l’objet d’une autre fiche.
1.1. DEFINITION ET PRINCIPE La Demande de paiement : La demande de paiement est le document remis par le titulaire à l'ordonnateur qui précise les sommes auxquelles il prétend, à titre d'acompte, de règlement partiel définitif ou de solde, du fait de l'exécution du marché et qui donne tous les éléments de détermination de ces sommes. La demande de paiement peut se présenter sous forme de facture, de situation ou encore de projet de décompte. La facture a un caractère définitif et arrêté. Par conséquent, il n’est pas possible de modifier les quantités, si la facture comporte une erreur elle doit être rejetée et l’entreprise doit présenter une nouvelle facture. En revanche les situations, plus présentes dans les marchés de travaux, peuvent être corrigées par le MOE ou MOA.
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Le Délai Global de Paiement : Le délai global de paiement (DGP) constitue le délai imparti à la personne publique pour payer le titulaire du marché public, ne pouvant excéder 30 jours depuis le 1er juillet 2010 pour les pouvoirs adjudicateurs. Ce délai court à compter de la réception de la demande de paiement, par lettre recommandé ou via le portail de l’Etat Chorus Pro, par le pouvoir adjudicateur. Le défaut de mandatement du solde d'un marché dans les délais qu'il prévoit fait courir de plein droit, au bénéfice du titulaire ou du sous-traitant, des intérêts moratoires à compter du jour suivant l’expiration de ce délai. En cas de retard imputable au comptable public une action récursoire contre l’Etat devra être mise en œuvre par l’ordonnateur (art. 16 du décret). A la MEL, nous versons les intérêts à la suite d’une demande de l’entreprise par lettre recommandée et il n’y a à ce jour jamais eu d’action récursoire contre l’Etat.
Le délai de paiement se décompose en deux parties :
le délai de mandatement (20 jours pour les collectivités locales) En interne, 10 jours pour le service opérationnel (MOE + MOA) et 10 jours pour le CSP Finance.
le délai de paiement accordé au comptable public (10 jours).
Le délai de paiement peut être suspendu par l’acheteur s’il constate que la demande de paiement ne comporte pas tous les justificatifs ou détails imposés par le marché. Cette suspension ne peut intervenir qu’une seule fois et suppose une notification au titulaire du marché. La suspension dure jusqu’au jour où le titulaire transmet l’ensemble des justificatifs. Dans ce cadre un nouveau délai de 30 jours commence à courir. C’est le CSP Finance qui, sur demande par mail, rédige la lettre recommandée de suspension du DGP au titulaire. Il existe de nombreux logiciels utilisés à la MEL, la liste non exhaustive et leur définition se trouve en Annexe n°1.
1.2.
PREPARATION DU MARCHE
Une fois la procédure de passation terminée, le marché public est signé par l’acheteur puis notifié au titulaire. Pour autant l’acte d’achat n’est pas terminé, loin s’en faut. En effet, il ne le sera en réalité qu’au terme de l’exécution du marché. Ainsi le meilleur des contrats sur le papier peut se révéler être source de difficultés si les mécanismes financier et administratif ne sont pas maîtrisés. Il en va ainsi par exemple, d’une mauvaise maîtrise de la procédure de réception (notamment la question des réserves) ou encore du décompte général et définitif. L’avance L’avance est le versement d’une partie du montant d’un marché public (y compris les accordscadres) au titulaire avant tout commencement d’exécution de ses prestations. Elle constitue, à la différence de l’acompte, une dérogation à la règle comptable du paiement après « service fait ». L’avance facilite ainsi l’exécution des marchés publics et assure un égal accès à la commande publique à toutes les entreprises, qu’elles disposent ou non d’une trésorerie suffisante pour débuter l’exécution des prestations. Le versement de cette avance est de droit pour le titulaire d’un marché public « ordinaire » dont le montant initial est supérieur à 50 000 euros HT et dont le délai d’exécution s’étend au-delà de deux mois. Il en va de même du titulaire d’un marché subséquent passé en exécution d’un accord-cadre ou d’un marché à tranches dès lors, que le montant initial du marché subséquent ou celui de la tranche ferme ou de la tranche optionnelle est supérieur à 50 000 euros HT et que le délai d’exécution du marché subséquent ou de la tranche est supérieur à deux mois. Ces deux conditions sont cumulatives. Aménagement et Habitat Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
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Il est à relever que depuis le 1er janvier 2020, le taux de l’avance obligatoire est de 10 % pour les marchés publics passés par les collectivités territoriales, leurs établissements publics et leurs groupements, dont les dépenses réelles de fonctionnement constatées dans le compte de gestion du budget principal au titre de l'avant-dernier exercice clos sont supérieures à 60 millions d'euros. Le montant de l’avance est calculé par application d’un pourcentage à l’assiette constituée par le montant total des prestations. La règle est ainsi différente selon la durée du marché public :
pour les marchés publics d’une durée inférieure ou égale à 12 mois, le montant de l’avance est de 5% du montant initial TTC du marché public pour les marchés publics d’une durée supérieure à 12 mois, le montant de l’avance est égal à 5% de la somme égale à 12 fois le montant initial TTC du marché public divisé par la durée exprimée en mois.
Si les conditions d’octroi de l’avance sont réunies, le titulaire n’a pas besoin de l’accepter. D’ailleurs, il n’a aucune formalité à accomplir pour en obtenir le versement. C’est à l’acheteur, à compter de la notification du marché ou de l’ordre de service portant commencement d’exécution des prestations, si le marché le prévoit, de prendre les mesures nécessaires. L’avance est soumise au délai global de paiement (30 jours) ainsi qu’au calcul des intérêts moratoires en cas de retard. L’avance est donc exigible dès notification du marché sans démarche particulière du titulaire sauf exigence de sûreté bancaire (garantie à première demande).
Le versement de l’avance au sous-traitant et co-traitant Pour le sous-traitant, le seuil de 50 000€ HT ne lui est pas applicable. L’article R2191-6 du CCP dispose en effet que dès lors que le marché dans son ensemble est éligible au versement de l’avance, le sous-traitant bénéficie du même droit, s’il le souhaite, quel que soit le montant des prestations sous-traitées. En cas de groupement conjoint, chaque membre a droit de percevoir une avance si le montant du marché est supérieur à 50 000€ HT. Le montant d’avance respectif est alors calculé selon le montant de prestations exécutées par chaque membre et précisé dans le marché. En cas de groupement solidaire, l’avance sera versée sur le compte unique du groupement Les intérêts moratoires Les modalités de calcul des intérêts moratoires sont établies comme suit : Le retard commence à courir à minuit le dernier jour du délai de paiement. Il court jusqu’à la date de mise en paiement (article 8 du décret de 2013). Le taux à appliquer est celui du jour où les intérêts ont commencé à courir. Il ne s’agit donc pas du taux en vigueur le jour de la passation du marché. Le taux est égal au taux d’intérêt appliqué par la BCE à ses opérations principales de refinancement les plus récentes, en vigueur au premier jour du semestre de l'année civile au cours duquel les intérêts moratoires ont commencé à courir, majoré de 8 points de pourcentage, soit à ce jour de 8%. Il faut également y ajouter une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement fixée à 40 euros. A la MEL, nous versons les intérêts à la suite d’une demande de l’entreprise Suite à la notification d’un marché, le CSP Finance complète la coquille crée automatiquement sur Grand Angle. Pour cela, il a besoin que les prix du BPU ou DPGF soit intégrés dans le fichier Excel prévu à cet effet. Une version vierge est disponible sur notre répertoire dir_amo_moe\05 Marchés\01 Passation\ « BPU NeMO ». Afin que le marché soit opérationnel le plus vite, il est conseillé de compléter ce fichier Excel à partir du fichier pdf du BPU/DPGF et de le transmettre au CSP Finance concerné. Aménagement et Habitat Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
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2. DEMANDES DE PAIEMENT MENSUELLES 2.1. MENTIONS INDISPENSABLES SUR LA DP Les mentions indispensables sur la demande de paiement sont :
La date de la facture Le numéro de la facture La date de la vente ou de la prestation de service L'identité du vendeur ou du prestataire de services L'identité de l'acheteur ou du client Numéro du bon de commande Numéro d'identification à la TVA La désignation et le décompte des produits et services rendus Dénomination précise, quantité, prix unitaire hors taxes et taux de TVA ajoutée, remises et autres rabais éventuels. Le prix catalogue Le taux de TVA légalement applicable Réduction de prix Somme totale à payer hors taxe (HT) et toutes taxes comprises (TTC) La date ou délai de paiement, les taux de pénalités en cas de non-paiement à la date de règlement inscrite sur la facture et le montant de l'indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement en cas de retard de paiement (40 €).
NB : les mentions indispensables en matière de travaux sont davantage détaillées à l’article 13.1. du CCAG Travaux. Le CCAG indique qu’avant la fin de chaque mois, le titulaire remet sa demande de paiement mensuelle au maître d’œuvre, sous la forme d’un projet de décompte. Ce projet de décompte établit le montant total des sommes auxquelles il peut prétendre du fait de l’exécution du marché depuis son début et à partir des prix initiaux du marché. Le maître d’œuvre accepte ou rectifie le projet de décompte mensuel établi par le titulaire. Le projet accepté ou rectifié devient alors le décompte mensuel. En cas de modification de la demande transmise par le titulaire, le MOE notifiera au titulaire le nouveau montant arrêté. Les éléments figurant dans les décomptes mensuels n’ont pas un caractère définitif et ne lient pas les parties contractantes.
2.2. MODALITES DE REGLEMENT Il est conseillé aux entreprises d’indiquer le nom du MOE ainsi que les références du marché pour un traitement plus rapide. En cas de groupement, l’entreprise titulaire transmettra avec sa demande de paiement le détail des travaux réalisés par chacun de ses co-traitants à partir des prix du marché. Pour transmettre sa demande de paiement à la MEL, l’entreprise peut soit l’envoyer par lettre recommandé avec accusé réception (mais ce mode de transmission tend à disparaître), soit par Chorus. L’entreprise doit renseigner les champs suivants sur Chorus, afin que la demande de paiement arrive le plus rapidement possible et au bon interlocuteur : Aménagement et Habitat Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
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SIRET de la MEL •
24590041000011 – Métropole européenne de Lille MEL Budget Principal
Code Service facultatif (mais fortement conseillé) C’est le CSP du MOA (Cf Annexe Trombinoscope CPA/CSP) • • • • • •
61203040 - CSP Support 61203050 - CSP Territoire 61203020 - CSP Technique – Unité centrale 61203030 - CSP Technique – Unités territoriales 61203010 - CSP Technique Services 6120 - Hors CSP
Numéro d’engagement (référence de dossier unique) obligatoire. Il existe différents type de référence (plus ou moins précise) • • • •
Celle du marché : M12345 Celle de l’engagement : E23456 Celle du bon de commande : C20171626 Celle de l’acompte : M12345A01
NB : La référence du bon de commande a l’avantage de générer un mail automatique de demande de service fait à l’initiateur de la commande renseignée sur Grand Angle.
Lorsque l’entreprise dépose sa demande de paiement, le portail Chorus se présente de la façon suivante :
NB : En cas de difficulté, il existe un support technique à la MEL. Les entreprises peuvent le contacter par mail à l’adresse [email protected] ou par téléphone au 03.20.21.26.45
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3. ACOMPTES MENSUELS L’article 13 et suivants du CCAG travaux prévoit une procédure de paiement des acomptes dans laquelle le maître d’œuvre, chargé de suivre l’exécution du marché, joue un rôle central.
3.1. CALCUL DE LA SOMME A VERSER L’acompte est le paiement des prestations effectuées au titre d’un marché, avant exécution complète de ce dernier. L’article 11.1 du CCAG travaux : les acomptes sont versés mensuellement. Dans son article 13.2.1, le CCAG liste exhaustivement les notions qui doivent être reprises dans l’état d’acompte. Les montants figurant dans les états d’acomptes mensuels n’ont pas un caractère définitif et ne lient pas les parties contractantes, si bien qu’ils peuvent être remis en cause jusqu’au règlement final ou au règlement partiel définitif.
Calcul du remboursement d’avance Le remboursement de l’avance s’impute sur les sommes dues au titulaire, selon un rythme et des modalités fixés par le marché public (soit en 1 fois dès que l’avancement des travaux du titulaire atteint 70% du montant du marché TTC ; soit par remboursement proportionnel à l’avancement à partir de 65% et ce jusque 80%). Il doit, en tout état de cause, être terminé lorsque le montant des prestations exécutées par le titulaire atteint 80 % du montant. Dans le cas où un sous-traitant est déclaré après le versement de l’avance au titulaire, ce dernier fera l’objet d’une récupération d’avance sur l’acompte suivant. En effet, l’avance est versée au titulaire pour une part de travaux définie. Si le titulaire décide de sous-traiter une partie de ces travaux, cela modifie sa part de travaux initiale. L’avance est donc recalculée à partir de la nouvelle part de travaux du titulaire et l’avance du sous-traitant est calculé et mise à disposition si besoin.
La Retenue de Garantie La retenue de garantie a pour seul objet de couvrir les réserves à la réception des travaux, fournitures ou services ainsi que celles formulées, le cas échéant, pendant le délai de garantie. La retenue de garantie qui peut être prévue par le marché à la charge du titulaire, est prélevée par fractions sur chacun des versements autres qu’une avance. Le montant de la retenue de garantie ne peut être supérieur à 5 % du montant initial augmenté, le cas échéant, du montant des avenants. Dans l’hypothèse où le montant des sommes dues au titulaire ne permettrait pas de procéder au prélèvement de la retenue de garantie, celui-ci est tenu de constituer une garantie à première demande. La retenue de garantie est remboursée un mois au plus tard après l’expiration du délai de garantie. Aménagement et Habitat Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
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Les pénalités Le CCAG rappelle qu’en cas de retard imputable au titulaire dans l’exécution des travaux, qu’il s’agisse de l’ensemble du marché ou d’une tranche pour laquelle un délai d’exécution partiel ou une date limite fixé, il est appliqué une pénalité journalière de 1/3 000 du montant hors taxes de l’ensemble du marché, de la tranche considérée ou du bon de commande. Les pénalités sont encourues du simple fait de la constatation du retard par le maître d’œuvre. Elles sont soumises à la variation prévue au marché mais non-assujetties à la TVA. Les pénalités sont considérées comme des recettes. Il est préférable de calculer le montant de la pénalité imputable à l’entreprise et de laisser les élus métropolitains statuer sur l’application réelle ou non.
NB : En cas de retard sur un délai partiel prévu au marché, si le délai global est respecté, le représentant du pouvoir adjudicateur rembourse au titulaire les pénalités provisoires appliquées, à la condition que le retard partiel n’ait pas eu d’impact sur les autres travaux de l’ouvrage. Les samedis, les dimanches et les jours fériés ou chômés ne sont pas déduits pour le calcul des pénalités et des primes. Le titulaire est exonéré des pénalités dont le montant total ne dépasse pas 1 000 euros HT pour l’ensemble du marché. Si le marché prévoit des retenues provisoires pour retard dans la remise des documents conformes à l’exécution, dans les conditions précisées à l’article 40, ces retenues sont opérées sur le dernier décompte mensuel. Elles sont appliquées sans mise en demeure préalable et sont payées après la remise complète des documents.
3.2. PROCEDURE Le schéma ci-dessous reprend les étapes entre la remise du projet de décompte à la MEL et la demande de règlement des sommes admises. Dans la définition du délai global de paiement nous avons évoqué un délai de 10 jours pour le service opérationnel, c’est-à-dire la MOE interne et le MOA. Ainsi, les étapes ci-dessous et la validation du MOA doivent se faire sous 10 jours maximum afin de tenir notre délai de paiement.
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Plus concrètement, à la MEL, il y a deux façons d’établir l’état d’acompte.
En effet, la procédure diffère si le MOA a accès à Grand Angle ou non. Nous verrons dans le tableau ci-dessous les différences de procédure entre ces deux cas. A terme toutes les directions sont vouées à avoir accès à Grand Angle.
CCAG
MOA à accès à GdA
MOA n’a pas accès à GdA
A partir du décompte mensuel, le MOE détermine le montant de l’acompte mensuel à régler au titulaire.
En fin de mois, le MOA crée un acompte à zéro sur Grand Angle, génère le projet de décompte et le transmet au MOE.
Le titulaire envoie un projet de décompte au MOE, pour un control préalable à l’envoie officiel à la MEL (cela permet de de gagner du temps sur le DGP).
Le MOE dresse à cet effet un état d’acompte mensuel.
Le MOE notifie par ordre de service au titulaire l’état d’acompte mensuel et propose au représentant du pouvoir adjudicateur de régler les sommes qu’il admet. Cette notification intervient dans les 7 jours à compter de la date de réception de la DP mensuelle du titulaire.
Dans ce fichier, le MOE renseigne la colonne « quantités mesurées exactement depuis l’origine du marché » colorée en jaune par les quantités qu’il estime exacte. Il renvoie le fichier complété au MOA. Le MOA importe le fichier à l’acompte préalablement crée sur Grand Angle. Le MOA génère sur Grand Angle l’état d’acompte et le décompte mensuel, puis transmet ces documents au MOE. Le MOE vérifie que les quantités et le montant HT correspondent à ces précédentes indications. Si le MOE approuve les informations contenues dans ces documents, il les signe en bas de page (date, nom prénom et signature). Le MOE transmet ces documents à la gestionnaire administrative et comptable de la direction. La gestionnaire administrative assure un suivi concernant le remboursement de l’avance et le suivi des parts contractuelles des cotraitants et/ou sous-traitants. Puis elle effectue un control administratif et comptable sur les documents. Elle le transmet dans papyrus au MOA pour validation, au CSP Finances pour paiement et au service pour notification1.
Une fois la demande de paiement reçu, le MOE contrôle et modifie si besoin les quantités de ce projet de décompte. Le MOE transmet le fichier à la gestionnaire administrative et comptable. A partir de ce fichier, la gestionnaire administrative crée sur Excel l’état d’acompte et le décompte mensuel (cela reprenant le montant des travaux, le montant de révision, le montant de TVA, le montant de la retenue de garantie, de manière mensuel et cumulés depuis le début, ainsi que le suivi du remboursement de l’avance et de l’avancement des travaux des sous-traitants ou cotraitants). Elle vérifie également que toutes les pièces justificatives sont présentes. La gestionnaire administrative transmet ces documents dans papyrus au MOA pour validation, au CSP Finances pour paiement et au service pour notification
Le MOE ou l’assistante du service concerné rédige l’OS de notification. L’assistante du service envoie l’OS de notification de l’état d’acompte à l’entreprise.
NB : Il est parfaitement admis que le maître d’ouvrage accepte ou rectifie les états d’acomptes La révision et la TVA se calculent automatiquement sur Grand Angle. Il n’est donc pas opportun de les vérifier à chaque acompte. La retenue de garantie est visible uniquement sur le certificat de paiement que le CSP Finance peut éditer à la demande. 1
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4. LE DECOMPTE GENERAL ET DEFINITIF Le règlement du solde est l’aboutissement de la gestion financière et comptable d’un marché public. Cette échéance se traduit par un décompte général définitif, cosigné par le pouvoir adjudicateur et l’opérateur économique titulaire du marché. Étape fondamentale de l’exécution des marchés publics, elle ne fait pourtant l’objet d’aucun encadrement législatif ou réglementaire, ce qui contraint les parties à définir contractuellement les modalités de gestion de cette fin de contrat. Les différents cahiers des clauses administratives générales applicables aux marchés publics (CCAG) constituent, alors, une aide précieuse. Il est à noter que le CCAG portant sur les travaux publics, à la différence des autres CCAG, décrit le formalise s’attachant au Décompte Général et Définitif (DGD).
4.1. LES EFFETS DU DECOMPTE GENERAL ET DEFINITIF Il est clairement admis par la jurisprudence que « (...) la réception demeure, par elle-même, sans effet sur les droits et obligations financiers nés de l’exécution du marché, à raison notamment de retards ou de travaux supplémentaires, dont la détermination intervient définitivement lors de l’établissement du solde du décompte définitif ; que seule l’intervention du décompte général et définitif du marché a pour conséquence d’interdire au maître de l’ouvrage toute réclamation à cet égard » (Conseil d’Etat (CE), 14 mai 2008, OPAC de la Seine-Maritime, req. n° 295253 - CE, 7 juin 2010, Société Iosis Sud-Ouest, req. n° 323372). Autrement dit, seule la procédure du DGD mettra fin aux obligations des parties. Une attention particulière doit être apportée à la rédaction de ce document. Ainsi, le premier principe dit « d’unicité du décompte général » a été consacré par la jurisprudence du Conseil d’État : « L’ensemble des opérations auxquelles donne lieu l’exécution d’un marché de travaux publics est compris dans un compte dont aucun élément ne peut être isolé et dont seul le solde arrêté lors de l’établissement du décompte détermine les droits et obligations définitifs des parties » (CE, 2 juin 2004, commune de Cluny, req. n° 230729) Directement lié au caractère irrévocable du décompte, ce principe a pour conséquence d’interdire toute demande, réclamation ou action en justice tendant au paiement d’un des éléments ayant vocation à être intégré à ce décompte, avant que le décompte général n’ait été établi. Par ailleurs, dès lors que les parties ont accepté expressément ou tacitement le décompte général, celles-ci sont alors irrévocablement liées par ce décompte définitif. Le décompte général est désormais intangible, à l’exception du montant des intérêts moratoires dus, le cas échéant, en cas de retard de paiement du solde, ces derniers ne pouvant par définition être liquidés au moment de l’établissement du décompte général. Toute contestation ultérieure du pouvoir adjudicateur ou du titulaire du marché relative aux éléments constitutifs de ce décompte est par conséquent irrecevable. Ainsi, la signature sans réserve du décompte général par le titulaire du marché lui interdit de réclamer par la suite le paiement des intérêts moratoires pour retard de paiement des acomptes ou le règlement de travaux supplémentaires. Si la signature est assortie de réserves partielles, il découle de l’article 13.4.4 du CCAG-Travaux qu’elle vaut acceptation implicite des éléments du décompte sur lesquels les réserves ne sont pas formulées.
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4.2. LA PROCEDURE DU DECOMPTE GENERAL ET DEFINITIF Comme indiqué plus haut la procédure la plus complète est celle définie au CCAG Travaux (article 13.3 et suivants). Les étapes clés sont les suivantes :
édition du projet de décompte final par le titulaire du marché ; établissement du projet de décompte général par le maître d’œuvre ; notification du décompte général par le pouvoir adjudicateur ; notification du DGD (avec ou sans réserve) par le titulaire.
La procédure peut être synthétisée comme suit : Notification de la décision de réception 30 jours maximum
Titulaire
Projet de décompte final
MOE MOA
MOE
Projet de décompte général : Décompte final + Etat de solde + Récapitulatif des acomptes et du solde
MOA
MOA
Décompte général
Titulaire
Acceptation sans réserve ou tacite
Mémoire en réclamation
Décompte général et définitif
Acceptation des réclamations
30 JOURS
30 JOURS
Refus explicite ou tacite
Saisine du TA dans les 6 mois de la
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5. ANNEXES 5.1. LES LOGICIELS DE LA CHAINE DE PAIEMENT OMEGA : OMEGA est la plateforme interne sur laquelle la commande publique dématérialise le processus d’élaboration des marchés publics que nous passons à la MEL. Tous les agents ont accès à cette plateforme via Sézam (voir Annexe 1 - OMEGA). Vous pourrez y suivre l’avancement des marchés publics en cours de passation et y trouvez les pièces une fois celuici notifié. Une fois les pièces du marché (Notification, AE, Candidature ou mémoire du titulaire, CCAP, CCTP, BPU ou DPGF) intégrées à OMEGA par le CSP Marché, les documents sont copiées dans Grand Angle. Cela crée une coquille automatique et incomplète que le CSP Finance devra terminer d’enregistrer.
Grand Angle et NeMO : Grand Angle est le nom du progiciel financier utilisé à la MEL. Il est également utilisé par de nombreuses autres collectivités de France (c’est pour cela qu’il y a certaines modalités que nous n’utilisons pas ou qui ne sont parfois pas très adaptées à notre situation). Vous pourrez y trouver la liste des commandes passées sur un marché, les engagements financiers réalisés, les acomptes crées, les liquidations et mandatements (action du CSP Finance sur GDA, donnant l’ordre au comptable des sommes à payer) ou encore l’état d’un marché (notifié, en cours, en fin d’exécution ou soldé). En consultant l’historique, vous pourrez également voir qui s’occupe au CSP Finances de votre marché. NeMO est une extension au projet ORION (Nom du projet de déploiement de Grand Angle à la MEL) qui regroupe les Nouvelles évolutions Marchés ORION. Cette extension à Grand Angle permet d’effectuer le service fait de façon dématérialisé sur Grand Angle par la création d’acompte. Le constat de service fait qui était avant réalisé par l’appose d’un cachet et d’une signature est désormais attesté par la création d’un acompte dans Grand Angle. Voici ce qu’il est désormais possible de faire sur Grand Angle :
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Chorus Portail Pro : En juin 2014, le Gouvernement français a mis en œuvre l’Ordonnance n°2014-697 qui impose aux fournisseurs de l’Administration Publique d’émettre toutes leurs factures par voie électronique pour l’ensemble des biens et des services rendus au secteur public. Chorus est une plateforme mise en ligne par l’Etat optimisant la facturation électronique. Elle permet d’une part aux fournisseurs de déposer leurs factures ou acomptes et d’autre part aux ordonnateurs de suspendre ou encore de rejeter les factures ou acomptes. Elle assure ainsi une certaine transparence du démarrage du délai global de paiement.
Passerelle : Passerelle est une plateforme interne qui est destinée aux CSP Finances. Elle permet aux CSP Finances d’enregistrer les demandes de paiement déposées par les entreprises sur Chorus dans Grand Angle. L’un des champs est « référent technique », lorsqu’un nom y est saisi, le correspondant reçoit un mail lui indiquant qu’une demande de service fait est en attente de validation de sa part. Il n’y a qu’Ophélie qui possède encore les accès de par son ancien poste. Cette plateforme possédant une section archive, il est possible de savoir si la MEL a réceptionné et traité une demande de paiement. Pour cela, les informations nécessaires à communiqué à Ophélie sont le nom de l’entreprise et le montant de la demande de paiement.
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5.2. GLOSSAIRE Budget : Acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses d’un organisme public. Le budget d’une collectivité territoriale est divisé en sections. Chaque section est divisée en chapitres. Chaque chapitre est divisé en articles. La première décision budgétaire de l’exercice est dénommée "budget primitif". Le budget peut être modifié par une ou plusieurs "décisions modificatives". La décision modificative qui comporte les reports de crédits et la reprise des résultats est dénommé "budget supplémentaire". Budget annexe : Budget d’un service d’une collectivité locale ou d’un établissement public de cette collectivité disposant de l’autonomie financière mais pas d’une personnalité morale distincte, devant être joint au budget principal de ladite collectivité. L'ouverture d’un budget annexe est nécessaire dès lors que l’activité d’un service relève d’une nomenclature comptable distincte de celle du budget principal. Elle peut également être justifiée pour isoler des opérations soumises à TVA. Il y a six budgets annexes à la MEL (Activité immobilière et économique, Assainissement, Crématorium, Eau, Transport, Opération d’aménagement) Budget principal : Budget comportant les dépenses et les recettes d’une collectivité locale sans celles des budgets annexes et des budgets rattachés (voir ces termes). A la MEL, c’est le budget Général. CdR : Centre de Responsabilité. Il permet de donner des accès gradués et de manière organisé à chaque agent en fonction de sa position dans l’organigramme. Il est composé d’un nombre, d’une appellation et d’un budget. Par exemple, le CdR du pôle Aménagement et Habitat est le 8 - DGA AMENAGEMENT ET HABITAT. Il se décline dans tous les budgets, Général (G) le plus souvent. Le CdR des directions reprend le numéro du pôle : 80 - CPA Amé et Hab (G), 81 - URBANISME AMEN VILLE (G), 82 – HABITAT (G), 83 - Strat. Et Opé Fonc (G), 84 - AMO – MOE (G) et 85 - Développement durable (G). Il peut y avoir des CdR de service, qui reprennent le même principe. Ainsi les CdR des services appartenant à la direction Urbanisme sont 812 - Trame verte et bleue (G), 813 - Renouvellement Urbain (G), 814 - Dev. Urbain (G), 815 - Politique de la ville (G). Sur Grand Angle, chaque agent est affecté à un ou plusieurs CdR, lui permettant diverses actions (s’il est opérationnel ce sera la création et la validation de bon de commande ou d’OS et s’il est financier ce sera la création d’engagement, de liquidation et de mandatement). Chaque acte (marché, commande, engagement...) est également affecté à un CdR. Un CdR spécial, le 526 – Consultation transversale (G) a été créé afin de permettre à tous les agents de consulter les marchés de la MEL. C’est pour cela qu’il est possible pour un agent de consulter un marché (visualiser l’état d’avancement, les documents, les paiements), mais sans pouvoir agir dessus (créer une commande ou un acompte) tant que l’habilitation de son CdR n’a pas été effectué sur le marché. NB : Pour toute modification de droit, il faut faire une fiche 2424 dédiée. CPA : Cellule de pilotage et d’appui. Rattachée au pôle thématique, cette cellule prévoit et établit les modifications budgétaires. Sur Grand Angle, ils sont en charge de créer des opérations (ou des tranches) et y affecter les crédits à partir des enveloppes budgétaires. Comptable public : Personne, dite comptable patent, obligatoirement distincte de l’ordonnateur ou de son conjoint, dûment nommée à l’effet d’exécuter les recettes et les dépenses d’un organisme public, d’en tenir la comptabilité générale et la comptabilité budgétaire, seule habilitée à en manier les fonds. CSP : Centre de service partagé. Il en existe 3 catégories : -
CSP Marché : Rattaché à la direction de la Commande publique. Cette cellule est en charge de la passation des marchés publics.
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CSP Juridique : Rattaché à la direction de la Commande publique. Cette cellule est un support pour toute question juridique. CSP Finance : Rattaché à la direction des Finances. Cette cellule est en charge de la vérification et de la mise en paiement des factures.
Décisions modificatives (du budget) : Délibérations permettant de modifier le budget d’une collectivité locale jusqu'au terme de l’exercice auquel elles s’appliquent et même jusqu’au 21 janvier pour les opérations de fin d’exercice. Comité national de fiabilité des comptes locaux Elles peuvent avoir trois objets : 1° Prévoir des dépenses nouvelles gagées par des recettes nouvelles ; 2° Entériner ou opérer des virements de crédits de la compétence de l’assemblée délibérante ; 3° Reprendre les résultats et reporter les restes à réaliser, avant la clôture de l’exercice (budget dit supplémentaire). Engagement : L'engagement est l'acte par lequel l'organisme public crée ou constate à son encontre une obligation de laquelle résultera une charge. Pour être en bon et due forme, il se doit d’être juridique (bon de commande, devis accepté..) et financier (engagement comptable réalisé par le CSP Finance). GdA : Grand Angle. Voir chapitre « logiciel interne » Liquidation : La liquidation a pour objet de vérifier la réalité de la dette et d'arrêter le montant de la dépense ; l'acte de liquidation précède celui de mandatement. Mandatement : Il s'agit d'un acte administratif donnant au comptable local, conformément aux résultats de la liquidation, l'ordre de payer la dette de l'organisme public MOA : Maître d’ouvrage MOE : Maître d’œuvre (interne, dans cette fiche) Ordonnateur : Personne chargée de prescrire l’exécution des recettes et des dépenses d’un organisme public. L’ordonnateur et son conjoint ne peuvent être nommés comptables dudit organisme. Le maire s’agissant de la commune, le président du conseil général s’agissant du département, le président du conseil régional s’agissant de la région. L'ordonnateur a notamment en charge la préparation du budget et l’établissement du compte administratif. Pièce justificative : Pièce jointe à un titre ou un mandat pour attester de sa validité. Comité national de fiabilité des comptes locaux Les pièces justificatives qui peuvent être demandées par le comptable public pour exécuter une dépense font l’objet d’une nomenclature, en principe limitative. Le non-respect de cette nomenclature est une cause de suspension du paiement. Rattachement : La procédure de rattachement ne concerne que la section de fonctionnement. Elle ne s’applique pas de plein droit aux communes et groupements à fiscalité propre de moins de 3 500 habitants ; elle peut toutefois être utilisée si ces collectivités le souhaitent. Cette procédure vise à faire apparaître dans le résultat d’un exercice donné toutes les charges à payer et les produits à recevoir qui s’y rapportent et qui n'ont pas été comptabilisés pour des raisons diverses au cours de cet exercice. Reports de crédits : Inscription au budget d’un exercice des crédits budgétaires non utilisés au cours de l’exercice précédent. Comité national de fiabilité des comptes locaux Pour les collectivités territoriales, les reports de crédits sont effectués sans vote mais doivent être justifiés par des états de restes à réaliser. Restes à réaliser : Les restes à réaliser de la section d’investissement arrêtés à la clôture de l’exercice correspondent aux dépenses engagées non mandatées et aux recettes certaines n’ayant pas donné lieu à l’émission d’un titre. Les restes à réaliser de la section de fonctionnement arrêtés à la clôture de l’exercice correspondent aux dépenses engagées non mandatées et non rattachées ainsi qu'aux recettes certaines n’ayant pas donné lieu à l’émission d’un titre et non rattachées. Ils sont reportés au budget de l’exercice suivant. Les dépenses engagées non mandatées à la clôture de l’exercice peuvent être payées jusqu'à l’ouverture des crédits au vu de l’état des restes à réaliser établi par l’ordonnateur, retraçant les dépenses qui, engagées avant le 31 décembre de l’année précédente, n’ont pas donné lieu à mandatement avant la clôture de l’exercice. Pour les départements et les régions, cet état vaut ouverture provisoire de crédits. Aménagement et Habitat Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
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Service fait (règle du) : Règle de la comptabilité publique selon laquelle une dépense ne peut être payée que si le service a été fait. Il appartient à l’ordonnateur d’en justifier. Pour les collectivités locales, la signature (manuscrite ou électronique) par l’ordonnateur du bordereau récapitulant les mandats emporte, désormais, justification du service fait. En cas de doute, légitime compte tenu des informations en sa possession, le comptable continue, toutefois, à être tenu de demander la preuve ou la certification de la réalité du service fait. A défaut, il doit suspendre le paiement.
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5.3. L’ANNURAIRE DES PERSONNES INTERNES ET HABILITATIONS GDA Ce sont les CSP Territoires qui s’occupent de notre pôle Aménagement Habitat. Il est possible de les contacter à l’adresse suivante : • • • •
CPA : [email protected] CSP Marché : [email protected] CSP Juridique : [email protected] CSP Finance : [email protected]
Pour exemple, vous trouverez ci-dessous les différentes CSP Finances et leur périmètre attribué : •
• •
CSP Support -> accompagne les pôles Administration, Finances, Innovation et Dialogues, ressources Humaines et Secrétariat Général : [email protected], [email protected], [email protected]. CSP Territoires -> accompagne les pôles Aménagement et Habitat, Développement économique et emploi, Développement territorial et social ainsi que Planification stratégique et gouvernance : [email protected] CSP Technique -> accompagne le pôle Réseaux, Service et Mobilité-transports. Ce pôle regroupant un nombre d’agent important est géré par 3 CSP différentes selon le périmètre : Le CSP Finances Unité Territoriales, accompagnant les direction de l’eau et de l’assainissement ainsi que la direction espace public et voirie, joignable aux adresses suivantes [email protected], [email protected], [email protected], [email protected] ; Le CSP Finance Central, accompagnant les mêmes directions que le CSP Finances UT ainsi que la voirie départementale, la régie de production d’eau de la MEL et sourcéo, joignable par mail à [email protected] ou [email protected] ; Le CSP Finance Services, accompagnant les directions Transport et mobilité, Déchets ménagers et énergie ainsi que la mission Aménagement numérique, joignable à l’adresse [email protected].
Vous trouverez dans notre répertoire dir_amo_moe/06 Documentation le détail des interlocuteurs par l’intermédiaire du fichier intitulé « 2019-2020 CPA CSP Trombinoscope Annuaire ». Ce document permet d’identifier le bon interlocuteur au sein des CSP (Marché, Finance ou Juridique) ou des CPA, en fonction du pôle du porteur des crédits. Pour rappel, lorsque nous intervenons pour le compte d’un maître d’ouvrage faisant partie d’un autre pôle, c’est avec la CSP gérant son pôle que l’on doit travailler si ce sont ses crédits que nous utiliserons. Certaines directions (en particulier au sein de notre pôle) sont ont la chance d’avoir en interne des gestionnaire comptable. Par exemple au sein du service Plan local pour l’habitat, il y a Monsieur Duflo Alexandre qui est gestionnaire comptable et budgétaire. Il saura vous renseigner quant aux crédits de la direction, vous orientez vers la bonne personne au sein de la direction et vous indiquera la procédure à suivre pour toute commande ou acompte. L’autre exemple de gestionnaire est Madame Van becelaere Geneviève qui est gestionnaire administrative et financière au sein du service de politique d’accueil des gens du voyage. Elle gère les commandes et acomptes sur Grand Angle au titre de MOA et pour les chargés de mission politique d’accueil des gens du voyage de son service. La liste des CdR par direction se trouve sur notre répertoire dir_amo_moe/06 Documentation. Aménagement et Habitat Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
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5.4. FOIRE AUX QUESTIONS
Comment voir les pièces marché ? Comment voir à quelle étape se trouve la passation d’un marché ? Comment voir sur GdA si une facture est payée ? Comment voir sur GdA si un acompte est traité par le CSP ? Comment voir le montant restant à commander sur un marché ? Comment voir qui peut créer des commande/acompte sur un marché ? Comment voir ce qu’il reste à facture sur une commande ? Comment retrouver les acomptes réceptionnant (partiellement ou non) la commande ?
Comment voir les pièces marché ? Sur OMEGA,
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Les Annuraire des personnes internes et habilitations GDA
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GUIDE DE LA MAITRISE D’ŒUVRE TRAVAUX Fiche méthodologique n°7 Travaux supplémentaires et modificatifs
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avril 2020
1. PRINCIPE GENERAL Le titulaire :
Est tenu de mener à son terme la réalisation des ouvrages faisant l’objet du marché, quelle que soit l’importance de l’augmentation du montant des travaux par rapport au montant contractuel ; N’est tenu par contre d’exécuter les travaux qui correspondent à des changements dans les besoins ou les conditions d’utilisation des ouvrages, que si le montant des travaux de cette espèce n’excède pas 10% du montant contractuel des travaux
Le maître d’œuvre :
Notifie au titulaire les prestations nouvelles et les prix proposés pour le règlement des travaux nouveaux ou modificatifs (art 14.4) en tenant compte des charges supplémentaires éventuellement supportées par celui-ci (art 17.3) Reçoit, dans le délai de 30 jours, les observations du titulaire sur les prix nouveaux (art. 14.5) ; Reçoit les réserves ou copie de la notification du refus du titulaire d’exécuter des travaux qui correspondent à des changements dans les besoins ou les conditions d’utilisation auxquels les ouvrages faisant l’objet du marché doivent satisfaire et dont le montant excède le dixième du montant contractuel des travaux (art. 15.2.2) ; Reçoit la notification de la date probable à laquelle le montant des travaux atteindra son montant contractuel et notifie la décision d’arrêter les travaux. Arrête les mesures conservatoires à prendre et estime les conséquences de l’arrêt de chantier sur les prix et les délais (art. 15.4).
2. MODALITES DETAILLES 2.1. PRIX NOUVEAUX PROVISOIRES Les prestations supplémentaires ou modificatives, dont la réalisation est nécessaire au bon achèvement de l’ouvrage, sont notifiées par ordre de service. Elles doivent être accompagnées de prix d’attente dits « prix nouveaux provisoires » fixés par le maître d’œuvre pour permettre l’établissement des décomptes. Ces prix nouveaux sont établis aux conditions économiques en vigueur le mois de l’établissement des prix. Ils se basent sur les éléments des sous-détails de prix remis en période de préparation (ou sur demande du maître d’œuvre). Dans le cas où ceci n’a pu être réalisé concomitamment (ordre de service prescrivant des travaux supplémentaires sans en fixer les prix), le maître d’œuvre dispose d’un délai de 15 jours pour les notifier par ordre de service. Pour rappel, ces prix nouveaux provisoires n’exigent ni l’acceptation préalable du représentant du pouvoir adjudicateur, ni celle du titulaire. Ce dernier dispose d’un délai de 30 jours pour présenter ses observations au maître d’œuvre en indiquant, avec toutes les justifications nécessaires, les prix qu’il propose. Dans le cas contraire, le titulaire est réputé avoir accepté les prix provisoires notifiés.
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2.2. PRIX NOUVEAUX DEFINITIFS Lorsque le représentant du pouvoir adjudicateur et le titulaire sont d’accord pour arrêter les prix définitifs, ceux-ci font l’objet d’un avenant au marché (ou le cas échéant, en cas de dérogation au CCAG dans le CCAP du marché, d’un bordereau co-signé entre RPA et titulaire, notifié ensuite par ordre de service). Il est conseillé de ne pas attendre la fin des travaux pour faire valider les prix nouveaux, mais de les rédiger et de les faire approuver au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Pour rappel, passé la réception, il n’est plus possible de modifier le marché !
2.3. AUGMENTATION DU MONTANT DES TRAVAUX Si l’augmentation du montant des travaux est supérieure à 25% pour un marché à prix unitaires, et à 5% pour un marché à prix forfaitaires, le titulaire à droit à indemnisation du préjudice qu’il a éventuellement subi du fait de cette augmentation au-delà de l’augmentation limite. Cet examen sera réalisé en fin de travaux et le titulaire devra fournir l’ensemble des justificatifs démontrant le préjudice subi. A noter deux précisions importantes :
Le titulaire est tenu de mener à terme la réalisation des ouvrages faisant l’objet du marché, et ce qu’elle que soit l’importance de l’augmentation du montant des travaux par rapport au montant contractuel ; Toutefois, il n’est tenu d’exécuter des travaux qui correspondent à des changements dans les besoins ou les conditions d’utilisation des ouvrages que si le montant des travaux correspondant n’excède pas 10% du montant contractuel.
2.4. ATTEINTE DU MONTANT CONTRACTUEL Le titulaire est tenu d’aviser le maître d’œuvre de la date probable à laquelle le montant des travaux atteindra le montant contractuel. Le délai de prévenance, fixé à 1 mois dans le CCAG Travaux, est fréquemment porté à 2 mois dans nos pièces contractuelles. Dix jours avant la date probable, le maître d’œuvre doit notifier au titulaire par ordre de service la décision prise par le représentant du pouvoir adjudicateur. En l’absence de décision, conformément à la rédaction de nos pièces contractuelles, le titulaire est tenu de s’arrêter et les travaux effectués au-delà du montant contractuel ne seront pas payés. Dans tous les cas, une attention particulière devra être portée aux dérogations au CCAG Travaux présentes dans nos pièces contractuelles sur cette thématique. Nous y dérogeons fréquemment aux délais et décisions tacites du CCAG Travaux.
2.5. DIMINUTION DU MONTANT DES TRAVAUX Dans le même esprit que le paragraphe précédent, le titulaire a droit à une indemnisation du préjudice éventuellement subi en cas de diminution du montant des travaux en deçà des diminutions limites. Celles-ci correspondent pour un marché à prix unitaire à une diminution supérieure à 20% du montant contractuel et pour un marché à prix forfaitaire à une diminution supérieure à 5% du montant contractuel. A nouveau, cet examen sera réalisé en fin de travaux et le titulaire devra fournir l’ensemble des justificatifs démontrant le préjudice subi.
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2.6. CHANGEMENT D’IMPORTANCE DES OUVRAGES Ce paragraphe concerne uniquement les marchés à prix unitaires. Dans le cas où l’importance de certaines natures d’ouvrages est modifiée de telle sorte que les quantités exécutées pour le prix unitaire concerné diffèrent de plus d’un tiers en plus ou d’un quart en moins aux quantités portées au détail estimatif du marché, le titulaire a droit à être indemnisé du préjudice qu’il a éventuellement subi. Toutefois, ceci n’est applicable que dans le cadre de prestations (ie : prix unitaires) qui représentent plus de 5% du montant du marché initial et du décompte final des travaux. L’examen est alors réalisé en fin de travaux et le titulaire doit fournir l’ensemble des justificatifs démontrant le préjudice subi.
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GUIDE DE LA MAITRISE D’ŒUVRE TRAVAUX Fiche n°8 - Gestion des délais
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avril 2020
1.
MAITRISE DES DELAIS
Le maître d’œuvre a en charge le planning général de l’opération. Ce planning général fait apparaître les logiques techniques, administratives et financières. Le maître d’œuvre tient le maître d’ouvrage informé de l’avancement de l’opération, et tout particulièrement en cas d’évolutions notables impactant les délais ou le rythme des dépenses. Il existe de nombreux délais particuliers dans nos opérations, indiqués dans les CCAP et CCTP et relatifs aux transmissions de documents, aux visas, aux pénalités afférentes, … La présente fiche ne traite que des seuls délais d’exécution des travaux.
PRINCIPE GENERAL – MODIFICATION DES DELAIS PAR AVENANT
2.
Le principe général est que la modification d’un délai contractuel ne peut intervenir que par voie d’avenant au marché de travaux. Cela nécessite donc un accord des deux parties : titulaire et maître d’ouvrage. Deux cas particuliers dérogent à ce principe :
Les intempéries, régies par l’article 19.2.3 du CCAG Travaux qui est complété au sein de nos CCAP par des stipulations complémentaires. Les modifications unilatérales du délai par décision du représentant du pouvoir adjudicateur, régies par l’article 19.2.2 du CCAG Travaux, comme par exemple dans le cas d’un ajournement de travaux ou d’un retard dans l’exécution d’opérations préliminaires à la charge du maître d’ouvrage (comme un dévoiement préalable de réseau ou une démolition réalisée dans le cadre d’un autre marché de travaux).
CAS PARTICULIER N°1 – MODIFICATION LIEE AUX INTEMPERIES
3.
Les intempéries ont deux incidences majeures et distinctes dans les marchés publics de travaux :
La validité des prix du marché peut être remise en cause au regard des intempéries subies pendant l’exécution ; Le délai d’exécution des travaux peut être prolongé compte tenu des intempéries qui ont entravé sa bonne exécution.
3.1. IMPACT SUR LES PRIX DU MARCHE L’article 10.1 du CCAG Travaux mentionne que les prix du marché s’entendent au regard des phénomènes naturels définis comme « normalement prévisibles dans les conditions de lieu et de temps où s’exécutent les travaux ». Cette notion étant sujette à discussion, ces intempéries normalement prévisibles sont à clarifier dans nos CCAP. Deux méthodes peuvent être employées pour les définir :
La méthode des seuils : elle consiste à lister pour chaque phénomène naturel susceptible d’avoir une incidence sur l’exécution des prestations du marché une limite chiffrée ou une intensité maximale (par exemple, hauteur de pluie en 24h, température ou vent sur une plage horaire, …). Ces limites doivent être réalistes au regard du lieu d’exécution des travaux. Il est conseillé de sa baser pour les principaux phénomènes (pluie, vent, gel, neige, …) sur une occurrence au moins décennale et au maximum trentenale. La méthode de la période de retour : elle consiste à renvoyer vers une exploitation des données météorologiques d’une station de référence définie dans le CCAP. Une rédaction possible est de fixer la limite de l’intempérie à une valeur « qui n’a pas été dépassée plus de trois fois dans les trente dernières années ».
Conformément à l’article 19.2.3 du CCAG Travaux, la prolongation des délais d’exécution du chantier pour cause d’intempéries n’emporte aucun droit à indemnisation. La seule indemnisation possible est
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liée aux sujétions imprévues, à savoir un dépassement des seuils définis comme normalement prévisibles et la réalité d’un préjudice subi par l’entreprise. 3.2. IMPACT SUR LE DELAI D’EXECUTION En cas d’intempéries entraînant un arrêt de travail, les délais sont prolongés par ordre de service du maître d’œuvre du nombre de journées constatées d’arrêt de travail, diminué des journées d’intempéries prévisibles indiquées au CCAG. Pour rappel, cette prolongation s’effectue en jours ouvrables, c’est-à-dire que les samedis, dimanches ou jours fériés ou chômés compris dans ce report pour intempéries sont ajoutés pour le calcul de la prolongation du délai d’exécution. Par ailleurs, lorsque le dernier jour du délai prolongé est un samedi, un dimanche ou un jour férié, le délai est prolongé jusqu’à la fin du premier jour ouvrable qui suit, à minuit. Comme indiqué précédemment, cette prolongation pour intempéries n’emporte aucun droit à indemnisation.
CAS PARTICULIER N°2 – MODIFICATION UNILATERALE PAR DECISION DU RPA
4.
Une prolongation du délai par le RPA peut être justifiée par :
Un changement du montant des travaux ou une modification de l’importance de certaines natures d’ouvrages, Une substitution d’ouvrages différents aux ouvrages initialement prévus, Une rencontre de difficultés imprévues au cours du chantier, la découverte d’objets ou de vestiges, Un ajournement des travaux décidé par le RPA, Un retard dans l’exécution d’opérations préliminaires qui sont à la charge du maître d’ouvrage ou de travaux préalables qui font l’objet d’un autre marché.
La prolongation est proposée par le maître d’œuvre et décidée par le représentant du pouvoir adjudicateur qui la fait notifier par ordre de service au maître d’œuvre. Ce type de prolongation ouvre droit à indemnité sous réserve que l’entreprise démontre le préjudice subi.
5.
NON RESPECT DES DELAIS
La pénalité de retard pour non-respect du délai d’exécution est fixée par défaut à 1/3000 e (du marché ou de la tranche concernée) dans le CCAG Travaux. Elle est à ajuster au moment de la rédaction du DCE en fonction des enjeux et du préjudice subi par le maître d’ouvrage du fait d’un retard de l’entreprise. A noter que le montant des pénalités de retard (comme des primes d’avance) n’est pas plafonné. Elles sont révisables et non soumises à TVA. Leur application est automatique et ne nécessite pas de mise en demeure préalable : elles sont appliquées par le seul constat du dépassement des délais et sont décomptées par le maître d’œuvre. Elles ont un caractère forfaitaire : elles sont dues sans qu’il soit nécessaire pour le maître d’ouvrage de justifier du préjudice subi. La renonciation aux pénalités de retard est soumise au sein de la MEL à délibération.
6.
ARTICLE 49 DU CCAG - AJOURNEMENT ET INTERRUPTION
L’article 49 du CCAG Travaux précise les modalités relative à l’ajournement (par le RPA) et à l’interruption (par le titulaire) des travaux.
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6.1. AJOURNEMENT DES TRAVAUX L’ajournement des travaux peut être décidé par le RPA, dans les modalités indiquées dans le chapitre 4 de la présente fiche. Il est alors procédé à la constatation contradictoire des ouvrages et parties d’ouvrages exécutés ainsi que des matériaux approvisionnés. Le titulaire conserve la garde du chantier et a droit à être indemnisé pour les frais que lui impose cette garde ainsi que pour le préjudice qu’il aura éventuellement subi du fait de l’ajournement (équipes, matériels, …). Une indemnité d’attente peut même être fixée. Les travaux reprennent sur décision du représentant du pouvoir adjudicateur, qui prolonge le délai d’au moins de la durée de l’ajournement. Si l’analyse du préjudice est achevée et que les parties sont d’accord, un avenant doit être également réalisé. A noter que si les travaux ont été interrompus pendant plus d’une année, le titulaire a le droit d’obtenir la résiliation du marché. 6.2. INTERRUPTION DES TRAVAUX Au cas où deux acomptes successifs n’auraient pas été payés, le titulaire peut trente jours après la date de remise du projet de décompte pour le deuxième acompte prévenir par lettre recommandée de son intention d’interrompre les travaux au terme d’un délai d’un mois. Au cas où le titulaire a régulièrement interrompu les travaux, les délais d’exécution sont de plein droit prolongés du nombre de jours compris entre la date d’interruption des travaux et celle du paiement des acomptes en retard. Si le paiement du premier de ces acomptes n’est pas intervenu dans un délai de 6 mois après l’interruption effective des travaux, le titulaire a le droit de ne pas les reprendre et de demander la résiliation du marché.
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GUIDE DE LA MAITRISE D’ŒUVRE TRAVAUX Fiche n°9 - Réceptions et Garanties
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avril 2020
1.
PRESCRIPTIONS GENERALES
Signature du maître d’œuvre : nomination du maître d’œuvre et organisation des délégations de signature conformément à l’article 1 du CCAP, le cas échéant à l’ajustement réalisé par ordre de service lors de l’exécution. Documents types : utilisation des modèles-types de la direction pour les documents d’exécution (EXE 1 à EXE 14) et des modèles MEL pour les courriers, notes d’information et compte-rendus. Code opération : présence du code opération sur tous les ordres de services, correspondances et compte-rendu de réunion de chantier (y compris transmissions). N° registre : prise d’un n° de registre avant toute formalisation d’ordre de service et enregistrement dans le registre OS lors de l’envoi par l’assistante de service. Notifications et envois : par mail pour les CR de réunion de chantier. Par Papyrus ou mail de notification dématérialisée pour les ordres de service ou les courriers. Archivage : archivage obligatoire de toutes les pièces contractuelles et des documents d’exécution (ordres de services, correspondances et compte-rendu de réunion de chantier, …) dans le dossier de l’opération sur le réseau.
2.
CADRE GENERAL DE LA RECEPTION
Convocation aux OPR : convocation réalisée par le chargé d’opération, dans le respect du délai de 20 jours (par rapport à la date de réception du courrier ou de la date indiquée pour l’achèvement des travaux), par ordre de service. Information du MOA par le chargé d’opération, en indiquant les dispositions proposées pour la préparation des OPR. PV des OPR : formalisation via l’EXE 4, préparé au maximum à l’avance et complété des ajustements réalisés lors des OPR. Paraphe contradictoire de toutes les pages (y compris annexes) et signature du document. Si demande du titulaire, envoi d’une copie par mail au plus tard 24h après les OPR. Proposition du MOE : formalisation via l’EXE 5 avec une vigilance particulière sur la date d’achèvement des travaux proposée par le MOE, les dates fixées pour la remédiation des réserves, et les éventuelles réfactions qui pourraient être proposées au maître d’ouvrage. Notification sous 5 jours (à partir des OPR) par ordre de service, comprenant également l’EXE 4. Information du maître d’ouvrage par le chargé d’opération, en transmettant également la décision de réception préparée pour lui (où à minima les éléments). Décision de réception MOU : notification de la décision (EXE 6) par ordre de service, dans un délai de 30 jours à compter des OPR (ou de la transmission de la proposition en cas de dérogation au CCAG). En l’absence de réponse du MOU après 21 jours, relance à effectuer par le chargé d’opération. Décision de non réception MOU : modalités identiques à la décision de réception.
3.
CADRES SPECIFIQUES DE RECEPTION
Marchés d’espaces verts : par les enjeux relatifs à la bonne prise des végétaux, les marchés d’espaces verts peuvent avoir un délai global long avec une décomposition en plusieurs phases. Dans la plupart des cas, on a alors le déroulement suivant :
Réalisation d’un constat d’achèvement EXE 4bis en fin de phase d’exécution Réalisation des OPR (EXE4 à EXE6) en fin de phase de parachèvement Réalisation d’un constat de fin de confortement EXE 4ter en fin de marché Formalisation du décompte général et définitif à l’issu des travaux de confortement
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Les modalités de formalisation et de notification sont identiques au cas général. Réceptions partielles : Il est également possible de prévoir des réceptions partielles pour des tranches de travaux ou pour tout ou partie d’un ouvrage. Toutefois, ces dispositions doivent être prévues dès la rédaction des pièces administratives (article de l’AE relatif aux délais du marché et article du CCAP relatif aux réceptions). Une dérogation sera alors à apporter au CCAG pour ne faire courir le délai de garantie qu’à compter de la date d’effet de la dernière réception partielle.
4.
REGIME D’EXCEPTION A LA RECEPTION – LA MISE A DISPOSITON
Mises à disposition : Dans le cas où des prestations doivent être effectuées par le maître d’ouvrage hors du cadre du marché de travaux (ex : pose d’équipements ou intervention par la régie MEL), il est possible de prescrire la mise à disposition provisoire de tout ou partie d’ouvrage. Le cadre d’intervention est toutefois très précis : l’exploitation de l’ouvrage est formellement exclue pendant cette période, dédiée uniquement à l’intervention d’autres entreprises ou d’acteurs lors d’une période transitoire où le marché du titulaire est suspendu. Il s’agit donc d’une mise à disposition provisoire d’ouvrages non encore achevés nécessitant la formalisation et la notification des constats contradictoires entre le titulaire et le maître d’ouvrage, et en aucun cas d’une prise de possession anticipée ou d’une réception partielle de l’ouvrage.
5.
LEVEE DES RESERVES
Convocation à la levée des réserves : il est conseillé de la réaliser si la réalisation de certaines prestations, la remédiation d’imperfections et/ou de malfaçons n’ont pas fait l’objet de constats préalables ou en cas de défaillance du titulaire à lever les réserves dans les délais fixés lors de la réception. Les modalités sont identiques à la convocation aux OPR : à l’initiative du chargé d’opération, formalisation par ordre de service et information du maître d’ouvrage. PV de levée des réserves : formalisation via l’EXE 8, préparé au maximum à l’avance et complété des ajustements réalisés sur place. Paraphe contradictoire de toutes les pages (y compris annexes) et signature du document. Si demande du titulaire, envoi d’une copie par mail au plus tard 24h après les OPR. Proposition du MOE : formalisation via l’EXE 9, établi sur la base de l’EXE 8 (dans le cas où le titulaire a été convoqué à une levée des réserves), des constats contradictoires et des éléments fournis par le titulaire. Notification par ordre de service. Dans le cas où un EXE 8 a été réalisé, cette notification est à réaliser sous 5 jours et contient également l’EXE 8. Information du maître d’ouvrage par le chargé d’opération et préparation de la décision de levée des réserves (seconde partie de l’EXE 9). Décision de levée des réserves MOU : notification de la décision (EXE 9) par ordre de service, dans un délai de 30 jours à compter de la date du PV de levée des réserves (ou au plus tard de la transmission de la proposition du maître d’œuvre).
6.
LIEN AVEC LE DECOMPTE GENERAL
Décompte général : la transmission du décompte final par le titulaire est fortement liée à la décision de réception des travaux. En l’absence de dérogation au CCAG : En cas de réception avec réserves liées à la non-réalisation de certains travaux ou prestations prévus au marché et encore non exécutés (article 41.5), l’établissement du décompte final par le titulaire commence à courir mais à compter de la date du procès-verbal constatant l'exécution des travaux, objet des réserves. Dans tous les autres cas (réception sans réserves ou réceptions avec réserves relatives à des essais, imperfections ou malfaçons), l’établissement du décompte final par le titulaire commence à courir à compter de la date de notification de la décision de réception des travaux.
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En cas de dérogation au CCAG, le projet de décompte final ne peut être transmis qu’après la date de notification de la décision de levée des réserves. Par dérogation à l’article 13.3.2 du CCAG, lorsque la réception est assortie de réserves, le projet de décompte final est transmis après la date de notification de la décision de levée des réserves.
7.
GARANTIES
Garantie de parfait achèvement : la rédaction type de la MEL ne renvoie qu’aux dispositions du CCAG, à savoir la garantie contractuelle dite « de parfait achèvement » d’une durée d’un an à compter de la réception des travaux. Il convient donc : d’être particulièrement vigilant sur la bonne levée des réserves dans un délai permettant de garantir une période suffisante pour l’appréciation du parfait achèvement et de proposer le cas échéant au représentant du pouvoir adjudicateur une prolongation de cette garantie ; de ne pas hésiter à compléter cette garantie de « parfait achèvement » de garanties particulières sur certaines prestations (en complément des garanties constructeur). Par ailleurs, dans le cas où le titulaire n’a pas procédé à l’exécution des travaux et prestations énoncés dans les réserves à la réception, le délai de garantie peut être prolongé par décision du représentant du pouvoir adjudicateur. Garanties particulières : elles sont à indiquer dans les pièces contractuelles, et permettre d’adjoindre des garanties particulières sur certaines parties d’ouvrage (exemple : garantie de 3 ans sur la tenue et la visibilité de jour et de nuit sur la signalisation horizontale, garantie de 7 ans sur le joint d’ouvrage, …). Garantie biennale : cette garantie dite de « bon fonctionnement » renvoie au Code Civil. Elle couvre les éléments d’équipements qui ne fonctionnent pas correctement pendant les 2 années qui suivent la réception des travaux. Ces éléments doivent être dissociables et donc remplaçables sans dégrader le bâti. Garantie décennale : tout constructeur impliqué dans la construction d'un ouvrage neuf ou existant (tels que des bâtiments divers, logements, travaux de génie civil...) est soumis à un régime de responsabilité décennale au titre du Code Civil. Par celle-ci, le constructeur de l'ouvrage engage sa responsabilité pendant 10 ans, en cas de dommage, à l'égard du maître d'ouvrage. Ceci concerne les vices ou dommages de construction qui peuvent affecter la solidité de l’ouvrage et de ses équipements indissociables, ou qui le rendent impropre à l’usage auquel il est destiné.
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Management de la qualité
GUIDE DE LA MAITRISE D’ŒUVRE TRAVAUX Fiche méthodologique n°9 Réceptions et Garanties
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avril 2020
1. PREAMBULE Processus : Maitrise d’Œuvre Réalisation Procédure : Elaboration, validation, signature et notification des documents relatifs à la réception Cadre : CCAG travaux
Documents concernés – modèles types DAMO : EXE 1 : Ordre de service EXE 4 : PV Opérations Préalables à la Réception EXE 4bis : Constat d’achèvement EXE 4ter : Constat de fin de confortement EXE 5 : Proposition de réception par le maitre d’œuvre (MOE) EXE 6 : Décision de réception du maitre d’ouvrage (MOU) EXE 7 : Décision de non-réception du maitre d’ouvrage (MOU) EXE 8 : PV de levée de réserves EXE 9 : Proposition du MOE et décision du MOU de levée de réserves EXE 14 : Mise en demeure
Acteurs : MEL - MOE : Chargé d’opération (COP), assistante du service (AS), chef de service (CDS), assistante de direction, directeur (DIR), gestionnaire administrative et comptable (ADM) MEL - MOU : Interlocuteur MOU, responsable MOU, représentant du pouvoir adjudicateur (RPA) MEL - Support : Interlocuteur CSP marché, interlocuteur CSP finances Titulaire du marché de travaux : Entreprise mandataire, co-traitants éventuels, sous-traitants
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2. RECEPTION – CADRE GENERAL 2.1. NOTIONS PARTICULIERES Signature du maître d’œuvre : Pour chaque marché de travaux, l’article 1 du CCAP relatif aux intervenants du marché indique la personne physique représentant la maîtrise d’œuvre. Il s’agit le plus souvent du chef de service ou du chargé d’opération pour nos opérations. Dans le cas où une délégation au chargé d’opération ou une répartition plus fine des délégations de signature est souhaitée (par exemple, pour la signature des PV), celle-ci doit être idéalement formalisée dès la rédaction du CCAP. Si cela n’a pas été le cas, l’ajustement peut être réalisé lors l’exécution du marché par ordre de service. Archivage des pièces relatives à l’exécution du marché : L’ensemble des pièces contractuelles doivent être conservées dans le dossier informatique de l’opération et accessibles à tout moment. Il en est de même pour les ordres de service, correspondances et comptes rendus de réunion de chantier. Cet archivage est réalisé par l’assistante du service, en lien avec le chargé d’opération. Les OS doivent être enregistrés dans le registre des OS de la direction (y compris retour entreprise accompagné le cas échéant des réserves exprimées). Ils doivent être numérotés avec le n° de registre de la direction. Une version papier de l’OS signé du maître d’œuvre est à transmettre en version papier pour information puis archivage du directeur. Notifications et envois Les notifications et envois sont réalisés de la manière suivante :
CR de Réunion de Chantier : relecture et rédaction éventuelle par l’assistante du service. Transmission par mail par le chargé d’opération ou l’assistante du service. Archivage par l’assistante du service. Pour rappel, ils doivent être envoyés systématiquement au chef de service et au directeur (intégration dans les listes de diffusion).
Ordre de service : prise de numéro d’ordre dans le registre. Relecture et rédaction éventuelle par l’assistante du service. Transmission obligatoirement par l’assistante du service. Cette transmission peut être effectuée par Papyrus ou le cas échéant en version dématérialisée par mail avec accusé de réception :
Bonjour, Dans le cadre du marché de travaux n°xxx-xxx xxx relatif à xxxx, vous trouverez, en pièce jointe, pour notification, l’ordre de service xxxx dont je vous remercie de bien vouloir accuser réception par retour de mail, ainsi que nous renvoyer une version signée par mail ou par courrier. Pour la maîtrise d’œuvre, Signature de l’assistante concernée
Correspondance : relecture et rédaction éventuelle par l’assistante du service. Transmission obligatoirement par l’assistante du service. Cette transmission peut être effectuée par Papyrus ou le cas échéant en version dématérialisée par mail.
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2.2. EXE 4 - OPR Rappel CCAG : 41.1. Le titulaire avise, à la fois, le maître de l’ouvrage et le maître d’œuvre, par écrit, de la date à laquelle il estime que les travaux ont été achevés ou le seront. Le maître d’œuvre procède, le titulaire ayant été convoqué, aux opérations préalables à la réception des ouvrages dans un délai qui est de vingt jours à compter de la date de réception de l’avis mentionné ci-dessus ou de la date indiquée dans cet avis pour l’achèvement des travaux, si cette dernière date est postérieure. 41.1.1. Le représentant du pouvoir adjudicateur, avisé par le maître d’œuvre de la date de ces opérations, peut y assister ou s’y faire représenter. Le procès-verbal prévu à l’article 41.2 mentionne soit la présence du représentant du pouvoir adjudicateur, soit, en son absence, le fait que le maître d’œuvre l’avait avisé. En cas d’absence du titulaire à ces opérations, il en est fait mention au procès-verbal qui lui est notifié. 41.1.2 Dans le cas où le maître d’œuvre n’a pas arrêté la date de ces opérations dans le délai fixé, le titulaire en informe le représentant du pouvoir adjudicateur par lettre recommandée avec demande d’avis de réception. Celui-ci fixe la date des opérations préalables à la réception, au plus tard, dans les trente jours qui suivent la réception de la lettre adressée par le titulaire, et la notifie au titulaire et au maître d’œuvre ; il les informe également qu’il sera présent ou représenté à la date des constatations et assisté, s’il le juge utile, d’un expert, afin que puissent être mises en application les dispositions particulières suivantes : - si le maître d’œuvre dûment convoqué n’est pas présent ou représenté à la date fixée, cette absence est constatée et les opérations préalables à la réception sont effectuées par le représentant du pouvoir adjudicateur et son assistant éventuel ; - il en est de même si le maître d’œuvre présent ou représenté refuse de procéder à ces opérations. 41.1.3. A défaut de la fixation de cette date par le représentant du pouvoir adjudicateur, la réception des travaux est réputée acquise à l’expiration du délai de trente jours susmentionné. 41.2. Les opérations préalables à la décision de réception comportent, en tant que de besoin : - la reconnaissance des ouvrages exécutés ; - les épreuves éventuellement prévues par le marché ; - la constatation éventuelle de l’inexécution des prestations prévues au marché ; - la vérification de la conformité des conditions de pose des équipements aux spécifications des fournisseurs conditionnant leur garantie ; - la constatation éventuelle d’imperfections ou malfaçons ; - la constatation du repliement des installations de chantier et de la remise en état des terrains et des lieux ; - les constatations relatives à l’achèvement des travaux. Ces opérations font l’objet d’un procès-verbal dressé sur-le-champ par le maître d’œuvre et signé par lui et par le titulaire. Si le titulaire refuse de signer le procès-verbal, il en est fait mention. Un exemplaire est remis au titulaire.
Modalités d’application DAMO : Convocation aux OPR : La convocation aux OPR est réalisée par le chargé d’opération. Elle doit être fixée dans un délai qui est de vingt jours à compter de la date de réception du courrier du titulaire ou de la date indiquée dans ce courrier pour l’achèvement des travaux En l’absence de sollicitation par le titulaire, le chargé d’opération peut prendre l’initiative de la convocation aux OPR. La convocation aux OPR est formalisée par ordre de service.
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L’information du maître d’ouvrage est réalisée par le chargé d’opération, qui transmet la copie de l’ordre de service de convocation et lui indique les dispositions proposées pour la préparation des OPR. En amont des OPR, le chargé d’opération peut réaliser des visites sur site ou réunions spécifiques avec le maître d’ouvrage, l’exploitant et/ou le futur gestionnaire afin de préparer les opérations de réception.
PV des OPR : Le procès-verbal des OPR est réalisé sur la base de l’EXE 4 (modèle type DAMO). Il est préparé au maximum en amont. Il peut être intégralement complété de manière manuscrite sur site ou peut être pré-imprimé et ajusté sur place lors de la réalisation des OPR. Ces ajustements doivent être faits de manière lisible et éviter tout risque de contestation sur leur intégrité. En plus des signatures obligatoires, l’ensemble des pages (y compris annexes) doivent être paraphées contradictoirement. La remise sur site d’un exemplaire au titulaire n’est pas obligatoire. En cas de demande, une copie numérique peut être adressée au titulaire dans les 24 heures. Dans tous les cas, ce document sera notifié au titulaire en parallèle de la notification de la proposition de réception.
2.3. EXE 5 – PROPOSITION DE RECEPTION DU MOE Rappel CCAG : 41.2 Dans le délai de cinq jours suivant la date du procès-verbal, le maître d’œuvre fait connaître au titulaire s’il a ou non proposé au représentant du pouvoir adjudicateur de prononcer la réception des ouvrages et, dans l’affirmative, la date d’achèvement des travaux qu’il a proposé de retenir, ainsi que les réserves dont il a éventuellement proposé d’assortir la réception. Dans le cas où le maître d’œuvre ne respecte pas le délai de cinq jours mentionné à l’alinéa précédent, le titulaire peut transmettre un exemplaire du procès-verbal au représentant du pouvoir adjudicateur, afin de lui permettre de prononcer la réception des travaux, le cas échéant. En cas d’application de l’article 41.1.2, le procès-verbal est établi et signé par le représentant du pouvoir adjudicateur qui le notifie au maître d’œuvre. Un exemplaire est remis au titulaire.
Modalités d’application DAMO :
La proposition de réception est établie sur la base de l’EXE 5 (modèle type DAMO). Elle est préparée par le chargé d’opération. Une vigilance particulière doit être portée sur les points suivants : date d’achèvement des travaux proposée par le MOE, dates fixées pour la remédiation des réserves, éventuelles réfactions qui pourraient être proposées au maître d’ouvrage. La notification est faite au titulaire par ordre de service. Cette notification comprend également l’EXE 4 (auquel la proposition de réception fait référence). Elle est réalisée dans les 5 jours calendaires qui suivent les OPR. L’information du maître d’ouvrage est réalisée par le chargé d’opération, qui transmet alors les EXE 4 et EXE 5 ainsi que sa proposition de décision de réception (EXE 6) pour signature.
2.4. EXE 6 – DECISION DE RECEPTION DU MOU Rappel CCAG : 41.3. Au vu du procès-verbal des opérations préalables à la réception et des propositions du maître d’œuvre, le maître de l’ouvrage décide si la réception est ou non prononcée ou si elle est prononcée
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avec réserves. S’il prononce la réception, il fixe la date qu’il retient pour l’achèvement des travaux. La décision ainsi prise est notifiée au titulaire dans les trente jours suivant la date du procès-verbal. La réception prend effet à la date fixée pour l’achèvement des travaux. Sauf le cas prévu à l’article 41.1.3, à défaut de décision du maître de l’ouvrage notifiée dans le délai précisé ci-dessus, les propositions du maître d’œuvre s’imposent au maître de l’ouvrage et au titulaire. ou Par dérogation à l’article 41.3 du CCAG, la décision est notifiée au titulaire dans le délai de 30 jours à compter de la réception par le maître d’ouvrage des propositions du maître d’œuvre. En cas de carence du maître d’œuvre, le délai court à compter, le cas échéant, de la réception, par le maître d’ouvrage, du procès-verbal des OPR transmis par le titulaire. 41.4. Dans le cas où certaines épreuves doivent, conformément aux stipulations prévues par les documents particuliers du marché, être exécutées après une durée déterminée de service des ouvrages ou certaines périodes de l’année, la réception ne peut être prononcée que sous réserve de l’exécution concluante de ces épreuves. Si de telles épreuves, exécutées pendant le délai de garantie défini à l’article 44.1, ne sont pas concluantes, la réception est rapportée. 41.5. S’il apparaît que certaines prestations prévues par les documents particuliers du marché et devant encore donner lieu à règlement n’ont pas été exécutées, le maître de l’ouvrage peut décider de prononcer la réception, sous réserve que le titulaire s’engage à exécuter ces prestations dans un délai qui n’excède pas trois mois. La constatation de l’exécution de ces prestations doit donner lieu à un procès-verbal dressé dans les mêmes conditions que le procès-verbal des opérations préalables à la réception prévu à l’article 41.2. ou Par dérogation à l’article 41.5 du CCAG, la décision de réception fixe le délai d’exécution des prestations restant à exécuter. Le défaut d’exécution, dans les délais, de ces prestations entraîne l’application des pénalités prévues au présent CCAP. 41.6. Lorsque la réception est assortie de réserves, le titulaire doit remédier aux imperfections et malfaçons correspondantes dans le délai fixé par le représentant du pouvoir adjudicateur ou, en l’absence d’un tel délai, trois mois avant l’expiration du délai de garantie défini à l’article 44.1. Au cas où ces travaux ne seraient pas faits dans le délai prescrit, le maître de l’ouvrage peut les faire exécuter aux frais et risques du titulaire, après mise en demeure demeurée infructueuse. 41.7. Si certains ouvrages ou certaines parties d’ouvrages ne sont pas entièrement conformes aux spécifications du marché, sans que les imperfections constatées soient de nature à porter atteinte à la sécurité, au comportement ou à l’utilisation des ouvrages, le maître de l’ouvrage peut, eu égard à la faible importance des imperfections et aux difficultés que présenterait la mise en conformité, renoncer à ordonner la réfection des ouvrages estimés défectueux et proposer au titulaire une réfaction sur les prix. Si le titulaire accepte la réfaction, les imperfections qui l’ont motivée se trouvent couvertes de ce fait et la réception est prononcée sans réserve. Dans le cas contraire, le titulaire demeure tenu de réparer ces imperfections, la réception étant prononcée sous réserve de leur réparation. 41.8. Toute prise de possession des ouvrages par le maître de l’ouvrage doit être précédée de leur réception. Toutefois, s’il y a urgence, la prise de possession peut intervenir antérieurement à la réception, sous réserve de l’établissement préalable d’un état des lieux contradictoire.
Modalités d’application DAMO :
La décision de réception est établie sur la base des modèles types du maître d’ouvrage, à défaut sur la base de l’EXE 6 (modèle type DAMO). Elle est préparée par le chargé d’opération pour transmission au maître d’ouvrage. Ceci fait partie intégrante du devoir de conseil du maître d’œuvre. Concernant les réserves, deux points particuliers doivent être pris en compte :
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o
Dans le cas où des prestations prévues et devant encore donner lieu à règlement n’ont pas été exécutées, le délai pour réaliser ces prestations ne peut dépasser 3 mois ; o Dans le cas où le titulaire doit remédier à des imperfections et/ou malfaçons, il est préconisé de ne pas dépasser un délai maximal de 9 mois pour cette remédiation. En cas de non levée des réserves au bout de ce délai, une prolongation du délai de garantie peut être demandée par le pouvoir adjudicateur. Si la notification n’a pas été faite par le maître d’ouvrage, la notification est à réaliser par ordre de service. Une vigilance particulière doit être portée sur le délai maximal de 30 jours entre les OPR et la notification de l’EXE 6, sous peine de forclusion du maître d’ouvrage (auquel cas la proposition du maître d’œuvre s’impose au maître d’ouvrage et au titulaire). Un rappel peut être effectué le cas échéant par le chargé d’opération.
2.5. EXE 7 – DECISION DE NON RECEPTION DU MOU Les articles de référence du CCAG Travaux ainsi que les modalités d’application sont identiques à celles du cas de la décision de réception.
2.6. EXE 8 – PV DE LEVEE DE RESERVES Rappel CCAG : 41.4. Dans le cas où certaines épreuves doivent, conformément aux stipulations prévues par les documents particuliers du marché, être exécutées après une durée déterminée de service des ouvrages ou certaines périodes de l’année, la réception ne peut être prononcée que sous réserve de l’exécution concluante de ces épreuves. Si de telles épreuves, exécutées pendant le délai de garantie défini à l’article 44.1, ne sont pas concluantes, la réception est rapportée. 41.5. S’il apparaît que certaines prestations prévues par les documents particuliers du marché et devant encore donner lieu à règlement n’ont pas été exécutées, le maître de l’ouvrage peut décider de prononcer la réception, sous réserve que le titulaire s’engage à exécuter ces prestations dans un délai qui n’excède pas trois mois. La constatation de l’exécution de ces prestations doit donner lieu à un procès-verbal dressé dans les mêmes conditions que le procès-verbal des opérations préalables à la réception prévu à l’article 41.2. 41.6. Lorsque la réception est assortie de réserves, le titulaire doit remédier aux imperfections et malfaçons correspondantes dans le délai fixé par le représentant du pouvoir adjudicateur ou, en l’absence d’un tel délai, trois mois avant l’expiration du délai de garantie défini à l’article 44.1. Au cas où ces travaux ne seraient pas faits dans le délai prescrit, le maître de l’ouvrage peut les faire exécuter aux frais et risques du titulaire, après mise en demeure demeurée infructueuse. 44.1 Le délai de garantie est, sauf prolongation décidée comme il est précisé à l’article 44.2, d’un an à compter de la date d’effet de la réception. Pendant le délai de garantie, outre les obligations qui peuvent résulter pour lui de l’application de l’article 41.4, le titulaire est tenu à une obligation dite « obligation de parfait achèvement », au titre de laquelle il doit : a) Exécuter les travaux ou prestations éventuels de finition ou de reprise prévus aux 41.5 et 41.6 ; b) Remédier à tous les désordres signalés par le maître de l’ouvrage ou le maître d’œuvre, de telle sorte que l’ouvrage soit conforme à l’état où il était lors de la réception ou après correction des imperfections constatées lors de celle-ci ; c) Procéder, le cas échéant, aux travaux confortatifs ou modificatifs, dont la nécessité serait apparue à l’issue des épreuves effectuées conformément aux stipulations prévues par les documents particuliers du marché ;
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d) Remettre au maître d’œuvre les plans des ouvrages conformes à l’exécution dans les conditions précisées à l’article 40.
Modalités d’application DAMO : Convocation à la levée des réserves : Il est conseillé de convoquer le titulaire à une levée des réserves dans le cas où la réalisation de certaines prestations, la remédiation d’imperfections ou de malfaçons n’ont pas été fait l’objet de constats préalables. De même, il est conseillé de procéder à cette convocation en cas de défaillance du titulaire à lever les réserves dans les délais fixés lors de la réception. Dans le cas où une convocation à une levée des réserves est réalisée, l’esprit de la convocation aux OPR s’applique : convocation réalisée par le chargé d’opération, formalisation par ordre de service, information du maître d’ouvrage et préparation du PV de levée des réserves. PV de levée des réserves: Le procès-verbal est réalisé sur la base de l’EXE 8 (modèle type DAMO). Il est préparé au maximum en amont. Il peut être intégralement complété de manière manuscrite sur site ou peut être pré-imprimé et ajusté sur place lors de la réalisation des OPR. Ces ajustements doivent être faits de manière lisible et éviter tout risque de contestation sur leur intégrité. En plus des signatures obligatoires, l’ensemble des pages (y compris annexes) doivent être paraphées contradictoirement. La remise sur site d’un exemplaire au titulaire n’est pas obligatoire. En cas de demande, une copie numérique peut être adressée au titulaire dans les 24 heures. Dans tous les cas, ce document sera notifié au titulaire en parallèle de la notification de la proposition de levée des réserves. Pour rappel, en cas de défaillance du titulaire dans la levée des réserves, dans la réalisation de travaux correctifs pour remédier à des désordres ou répondre à des enjeux identifiés lors des épreuves, ou la remise des plans des ouvrages, la prolongation du délai de garantie peut être demandée par le pouvoir adjudicateur. Ceci a un impact fort sur le titulaire, en impliquant soit le report du versement de la retenue de garantie soit le report de la levée de la caution/garantie à première demande de l’établissement bancaire.
2.7. EXE 9 – PROPOSITION DU MOE ET DECISION DU MOU RELATIVES A LA LEVEE DES RESERVES Modalités d’application DAMO : Proposition du maître d’œuvre : La proposition de levée des réserves est établie sur la base de l’EXE 9 (modèle type DAMO). Elle est préparée par le chargé d’opération, et se base : o Sur l’EXE 8 dans le cas où le titulaire a été convoqué à une levée des réserves ; o Sur les constats établis par le maître d’œuvre et éléments fournis par le titulaire dans le cas contraire. La notification est faite au titulaire par ordre de service. Cette notification comprend également l’EXE 8 si celui-ci a été réalisé. Dans le même esprit que les OPR, il est souhaité que ce document soit transmis dans les 5 jours calendaires après PV de levée des réserves. L’information du maître d’ouvrage est réalisée par le chargé d’opération.
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Décision du maître d’ouvrage : La décision de réception est établie sur la base des modèles types du maître d’ouvrage, à défaut sur la base de l’EXE 9 (modèle type DAMO). Elle est préparée par le chargé d’opération pour transmission au maître d’ouvrage. Ceci fait partie intégrante du devoir de conseil du maître d’œuvre. Si la notification n’a pas été faite par le maître d’ouvrage, la notification est à réaliser par ordre de service.
2.8. LIEN AVEC LE DECOMPTE GENERAL Rappel CCAG : 13.3. Demande de paiement finale : 13.3.1. Après l’achèvement des travaux, le titulaire établit le projet de décompte final, concurremment avec le projet de décompte mensuel afférent au dernier mois d’exécution des prestations ou à la place de ce dernier. Ce projet de décompte final est la demande de paiement finale du titulaire, établissant le montant total des sommes auquel le titulaire prétend du fait de l’exécution du marché dans son ensemble, son évaluation étant faite en tenant compte des prestations réellement exécutées. Le projet de décompte final est établi à partir des prix initiaux du marché, comme les projets de décomptes mensuels, et comporte les mêmes parties que ceux-ci, à l’exception des approvisionnements et des avances. Ce projet est accompagné des éléments et pièces mentionnés à l’article 13.1.7 s’ils n’ont pas été précédemment fournis. Le titulaire est lié par les indications figurant au projet de décompte final. 13.3.2. Le titulaire transmet son projet de décompte final, simultanément au maître d’œuvre et au représentant du pouvoir adjudicateur, par tout moyen permettant de donner une date certaine, dans un délai de trente jours à compter de la date de notification de la décision de réception des travaux telle qu’elle est prévue à l’article 41.3 ou, en l’absence d’une telle notification, à la fin de l’un des délais de trente jours fixés aux articles 41.1.3 et 41.3. ou Par dérogation à l’article 13.3.2 du CCAG, lorsque la réception est assortie de réserves, le projet de décompte final est transmis après la date de notification de la décision de levée des réserves.
Le décompte général et définitif (DGD) est fortement lié avec la procédure de réception. On peut distinguer deux cas de figure :
Dans le cas où la réception a été prononcée avec réserves liées à la non-réalisation de certains travaux ou prestations prévus au marché et encore non exécutés (article 41.5), l’établissement du décompte final par le titulaire commence à courir, non à compter de la date de notification de la réception des travaux, mais à compter de la date du procès-verbal constatant l'exécution des travaux, objet des réserves ;
Dans tous les autres cas (réception sans réserves ou réceptions avec réserves relatives à des essais, imperfections ou malfaçons), l’établissement du décompte final par le titulaire commence à courir à compter de la date de notification de la décision de réception des travaux.
A ce titre, et comme indiqué dans la jurisprudence du Conseil d’Etat en date du 06 avril 2007 relative au Centre général hospitalier de Boulogne-sur-Mer, « il appartient au maître d'œuvre chargé d'établir le décompte général du marché, soit d'inclure dans ce décompte, au passif de l'entreprise responsable de ces désordres, les sommes correspondant aux conséquences de ces derniers, soit, s'il n'est pas alors en mesure de chiffrer lesdites conséquences avec certitude, d'attirer l'attention du maître de l'ouvrage sur la nécessité pour lui, en vue de sauvegarder ses droits, d'assortir la signature du décompte général de réserves relatives à ces conséquences [...]. ». En effet, comme le précise le Conseil d’État dans sa décision du 20 mars
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2013, Centre Hospitalier de Versailles, « si le maître d’ouvrage notifie le décompte général d’un marché public de travaux alors même que des réserves relatives à l’état de l’ouvrage achevé n’ont pas été levées et qu’il n’est pas fait état des sommes correspondant à la réalisation des travaux nécessaires à la levée des réserves au sein de ce décompte, le caractère définitif de ce dernier a pour effet de lui interdire toute réclamation correspondant à ces sommes, même si un litige est en cours devant le juge administratif. » Il convient donc que nous soyons particulièrement vigilants dans notre devoir de conseil vis-àvis du maître d’ouvrage, afin de garantir la bonne levée des réserves dans un délai compatible avec l’établissement du DGD et le cas échéant d’éclairer l’arbitrage entre les risques relatifs à une non-notification dans les délais du CCAG (intérêts moratoires) et une notification malgré la subsistance de réserves non levées.
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3. RECEPTION – CADRES SPECIFIQUES ET REGIME D’EXCEPTION 3.1. MARCHES COMPRENANT DES PRESTATIONS D’ESPACES VERTS Par les enjeux relatifs à la bonne prise des végétaux, les marchés d’espaces verts peuvent être rédigés avec un délai global relativement long comprenant plusieurs phases. Dans ce cas, une attention particulière doit être portée à la rédaction des pièces administratives. Ceci concerne en particulier l’acte d’engagement (via son article 3 relatif aux délais du marché) et le CCAP (via ses articles 5 et 8 précédemment mentionnés).
Article 3 – Acte d’engagement – Délais du marché Le marché est conclu pour une durée de 29 mois à compter de l’ordre de service de démarrage. La période de préparation d'une durée de 1 mois est incluse dans le délai d'exécution des travaux. Il est prévu une décomposition en phases: - Phase 1 : Phase de préparation, d’un délai d’exécution de 1 mois ; - Phase 2 : Phase d’exécution, d’un délai d’exécution de 4 mois ; - Phase 3 : Phase de parachèvement, d’un délai d’exécution de 12 mois ; - Phase 4 : Phase de confortement, d’un délai d’exécution de 12 mois. Le délai global d’exécution des prestations est de 5 mois à compter de la date de notification de l’ordre de service de démarrage des prestations. Ainsi, à l'expiration du délai d’exécution, le maître d’œuvre dressera un constat d’achèvement. Les opérations préalables à la réception seront réalisées à l'issue de la phase de parachèvement, soit 17 mois après l'ordre de service de démarrage. À l'issue de la réception, le prestataire réalisera l'entretien des végétaux selon les modalités décrites au présent CCTP et au BPU. Durant toute la période de parachèvement et de confortement, le maître d’œuvre dressera annuellement un constat de reprise des végétaux. Durant cette période, le remplacement des végétaux non repris est à la charge de l ́entrepreneur. Le constat et le remplacement ont lieu annuellement et sont sanctionnés par un constat final au terme du délai de garantie. Les travaux de parachèvement et de confortement feront l'objet de paiement conformément aux prix remis par l'entrepreneur au BPU. Le DGD de l'opération sera donc établi à l'issu des travaux de confortement (soit 29 mois après l'OS de démarrage).
Dans le cas présent, on notera le déroulement suivant : Réalisation d’un constat d’achèvement EXE 4bis en fin de phase d’exécution Réalisation des OPR (EXE4 à EXE6) en fin de phase de parachèvement Réalisation d’un constat de fin de confortement EXE 4ter en fin de marché Formalisation du décompte général et définitif à l’issu des travaux de confortement
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Modalités d’application DAMO : Constat d’achèvement : La convocation ainsi que la réalisation du constat d’achèvement se font sur un principe identique à celui des OPR. Le modèle-type à utiliser est l’EXE 4bis (constat d’achèvement). OPR et procédure de réception : La convocation, la formalisation du procès-verbal, la proposition du maître d’œuvre ainsi que la décision du maître d’ouvrage sont à réaliser sur le même principe que le cadre général. Les modèles types à utiliser sont les EXE 4 à EXE 6. La proposition du maître d’œuvre doit impérativement faire référence à la fois au PV des OPR réalisé après phase de parachèvement mais également au constat d’achèvement réalisé en fin de phase d’exécution. Constat de fin de confortement : La convocation ainsi que la réalisation du constat de fin de confortement se font sur un principe identique à celui des OPR. Le modèle-type à utiliser est l’EXE 4ter (constat de fin de confortement). Une attention particulière doit être portée au fait que la réalisation de ce constat de fin de confortement ouvre les délais relatifs au décompte général et définitif (DGD).
3.2. MARCHES COMPRENANT DES RECEPTIONS PARTIELLES Il est également possible de prévoir des réceptions partielles pour des tranches de travaux ou pour tout ou partie d’un ouvrage. Toutefois, ces dispositions doivent être prévues dès la rédaction des pièces administratives. Ceci concerne en particulier l’acte d’engagement (via son article 3 relatif aux délais du marché) et le CCAP (via l’article 8 précédemment mentionné). Rappel CCAG : Article 42 - Réceptions partielles 42.1. La fixation par le marché pour une tranche de travaux, un ouvrage ou une partie d’ouvrage, d’un délai d’exécution distinct du délai d’exécution de l’ensemble des travaux implique une réception partielle de cette tranche de travaux ou de cet ouvrage ou de cette partie d’ouvrage. Les dispositions de l’article 41 s’appliquent aux réceptions partielles, sous réserve des articles 42.3 et 42.4. 42.2. La prise de possession par le maître de l’ouvrage, avant l’achèvement de l’ensemble des travaux, de certains ouvrages ou parties d’ouvrages, doit être précédée d’une réception partielle dont les conditions sont fixées par les documents particuliers du marché et notifiées par ordre de service. Ces conditions doivent au moins comporter l’établissement d’un état des lieux contradictoire. 42.3. Pour les tranches de travaux, ouvrages ou parties d’ouvrages ayant donné lieu à une réception partielle, le délai de garantie court à compter de la date d’effet de cette réception partielle. 42.4. Dans tous les cas, le décompte général est unique pour l’ensemble des travaux, la notification de la dernière décision de réception partielle faisant courir le délai prévu à l’article 13.3.2. 42.5. Dans tous les cas également, les stipulations générales relatives à la libération des sûretés ne sont applicables qu’à l’expiration du délai de garantie de l’ensemble des travaux.
Modalités d’application DAMO : Dans le cas où des réceptions partielles sont prévues, une réflexion devra être menée en lien avec le CSP concerné pour une possible dérogation à l’article 42.3 du CCAG Travaux afin de
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ne faire courir le délai de garantie qu’à compter de la date d’effet de la dernière réception partielle. Par ailleurs, les modalités de gestion de ces périodes transitoires seront à définir très précisément dans le CCAP : modalités de sécurisation du site, réalisation des états des lieux, responsabilités et assurances, …
3.3. MARCHES COMPRENANT DES MISES A DISPOSITION Dans le cas où des prestations doivent être effectuées par le maître d’ouvrage hors du cadre du marché de travaux (ex : pose d’équipements ou intervention par la régie MEL), il est possible de prescrire la mise à disposition provisoire de tout ou partie d’ouvrage. Le cadre d’intervention est toutefois très précis : l’exploitation de l’ouvrage est formellement exclue pendant cette période, dédiée uniquement à l’intervention d’autres entreprises ou d’acteurs lors d’une période transitoire où le marché du titulaire est suspendu. Il s’agit donc bien d’une mise à disposition provisoire d’ouvrages non encore achevés et non d’une prise de possession anticipée. Rappel CCAG : Article 43 - Mise à disposition de certains ouvrages ou parties d’ouvrages 43.1. Le présent article s’applique lorsque le marché, ou un ordre de service, prescrit au titulaire de mettre, pendant une certaine période, certains ouvrages ou certaines parties d’ouvrages, non encore achevés, à la disposition du maître de l’ouvrage et sans que celui-ci en prenne possession, afin notamment de lui permettre d’exécuter, ou de faire exécuter par d’autres entrepreneurs, des travaux autres que ceux qui font l’objet du marché. 43.2. Avant la mise à disposition de ces ouvrages ou parties d’ouvrages, un état des lieux est dressé contradictoirement entre le maître d’œuvre et le titulaire. Le titulaire a le droit de suivre les travaux non compris dans son marché qui intéressent les ouvrages ou parties d’ouvrages ainsi mis à la disposition du maître de l’ouvrage. Il peut faire des réserves, s’il estime que les caractéristiques des ouvrages ne permettent pas ces travaux ou que ces travaux risquent de les détériorer. Ces réserves doivent être motivées par écrit et adressées au maître d’œuvre. Lorsque la période de mise à disposition est terminée, un nouvel état des lieux contradictoire est dressé. 43.3. Sous réserve des conséquences des malfaçons qui lui sont imputables, le titulaire n’est pas responsable de la garde des ouvrages ou parties d’ouvrages pendant toute la durée où ils sont mis à la disposition du maître de l’ouvrage.
Modalités d’application DAMO : Ces dispositions doivent être idéalement prévues dès la rédaction des pièces administratives. Si ceci n’a pu être réalisé en amont, il convient au maître d’ouvrage de définir les modalités d’organisation et notamment l’établissement des constats contradictoires par décision expresse vis-à-vis du titulaire du marché de travaux.
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4. GARANTIES Garantie de parfait achèvement : la rédaction type de la MEL ne renvoie qu’aux dispositions du CCAG, à savoir la garantie contractuelle dite « de parfait achèvement » d’une durée d’un an à compter de la réception des travaux. Il convient donc : d’être particulièrement vigilant sur la bonne levée des réserves dans un délai permettant de garantir une période suffisante pour l’appréciation du parfait achèvement et de proposer le cas échéant au représentant du pouvoir adjudicateur une prolongation de cette garantie ; de ne pas hésiter à compléter cette garantie de « parfait achèvement » de garanties particulières sur certaines prestations (en complément des garanties constructeur). Par ailleurs, dans le cas où le titulaire n’a pas procédé à l’exécution des travaux et prestations énoncés dans les réserves à la réception, le délai de garantie peut être prolongé par décision du représentant du pouvoir adjudicateur. Ceci a un impact fort sur le titulaire, en impliquant soit le report du versement de la retenue de garantie soit le report de la levée de la caution/garantie à première demande de l’établissement bancaire. Ceci s’applique également en cas de non remise des plans des ouvrages conformes à l’exécution. Rappel CCAG : Article 44.2 - Prolongation du délai de garantie : Si, à l’expiration du délai de garantie, le titulaire n’a pas procédé à l’exécution des travaux et prestations énoncés à l’article 44.1 ainsi qu’à l’exécution de ceux qui sont exigés, le cas échéant, en application de l’article 39, le délai de garantie peut être prolongé par décision du représentant du pouvoir adjudicateur jusqu’à l’exécution complète des travaux et prestations, que celle-ci soit assurée par le titulaire ou qu’elle le soit d’office conformément aux stipulations de l’article 41.6.
Garanties particulières : elles sont à indiquer dans les pièces contractuelles, et permettre d’adjoindre des garanties particulières sur certaines parties d’ouvrage (exemple : garantie de 3 ans sur la tenue et la visibilité de jour et de nuit sur la signalisation horizontale, garantie de 7 ans sur le joint d’ouvrage, …). Garantie biennale : cette garantie dite de « bon fonctionnement » renvoie au Code Civil. Elle couvre les éléments d’équipements qui ne fonctionnent pas correctement pendant les 2 années qui suivent la réception des travaux. Ces éléments doivent être dissociables et donc remplaçables sans dégrader le bâti. Garantie décennale : tout constructeur impliqué dans la construction d'un ouvrage neuf ou existant (tels que des bâtiments divers, logements, travaux de génie civil...) est soumis à un régime de responsabilité décennale au titre du Code Civil. Par celle-ci, le constructeur de l'ouvrage engage sa responsabilité pendant 10 ans, en cas de dommage, à l'égard du maître d'ouvrage. Ceci concerne les vices ou dommages de construction qui peuvent affecter la solidité de l’ouvrage et de ses équipements indissociables, ou qui le rendent impropre à l’usage auquel il est destiné.
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Management de la qualité
GUIDE DE LA MAITRISE D’ŒUVRE TRAVAUX Fiche n°10 - Documents fournis après exécution
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avril 2020
1.
CADRE DU CCAG
L’article 40 du CCAG rappelle qu’outre les documents que le titulaire est tenu de fournir avant ou pendant l’exécution des travaux, celui-ci doit remettre au maître d’œuvre : -
-
Au plus tard lorsqu’il demande la réception des travaux conformément à l’article 41.1 : les spécifications de pose, les notices de fonctionnement, les prescriptions de maintenance des éléments d’équipements mis en œuvre, les conditions de garantie des fabricants attachés à ces équipements ainsi que les constats d’évacuation des déchets, Dans un délai d’un mois suivant la date de notification de la décision de réception des travaux : les autres éléments du dossier des ouvrages exécutés (DOE) et les documents nécessaires à l’établissement du dossier d’intervention ultérieure sur ouvrage (DIUO).
Le défaut de remise, dans les délais ci-dessus des documents en traîne l’application des pénalités prévues par les documents particuliers du marché. Pour rappel, le DOE doit comporter à minima les plans d’exécution conformes aux ouvrages exécutés établis par le titulaire, les notices de fonctionnement et les prescriptions de maintenance. D’autres éléments peuvent être demandés dans les pièces particulières du marché (synthèse des contrôles effectués par exemple).
2.
PRECISIONS A APPORTER PAR LE MAITRE D’ŒUVRE
Il convient au maître d’œuvre de préciser le contenu du DOE à remettre par le titulaire si cela est nécessaire. Cela peut par exemple concerner la prise en compte d’exigences de numérotations ou de codifications, la fourniture de listings ou de formats injectables dans les systèmes d’information des gestionnaires et exploitants, la production de documents de synthèse, ou encore la réalisation de prestations particulières comme un levé topo après travaux. Par ailleurs, il appartient au maître d’œuvre de définir avec précision les modalités de remise de documents (nombre de documents papier, formats d’impression, nombre de documents électroniques, formats informatiques des documents électroniques, …). Enfin, la vérification de la qualité des documents remis par le titulaire incombe au maître d’œuvre. Il peut donc être intéressant de préciser les délais pour le contrôle des documents par le maître d’œuvre et les modalités en cas de demandes de complément ou de modification.
3.
ACTIONS A ENGAGER EN CAS DE RETARD DE FOURNITURE
Le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage disposent de plusieurs moyens d’actions en cas de retard de fourniture des éléments par le titulaire. Ceux-ci sont particulièrement impactant pour le titulaire, l’enjeu est donc pour le maître d’œuvre de bien assurer le suivi des documents à fournir après exécution et de ne pas à hésiter à formaliser le retard ou l’incomplétude des documents remis. -
Mettre en demeure le titulaire de se conformer aux dispositions du marché, à savoir la remise du DOE et des éléments nécessaires à l’établissement du DIUO dans les délais impartis.
-
Utiliser la pénalité indiquée dans le CCAP pour « défaut de remise des documents mentionnés à l’article 40 » avec un montant par jour calendaire de retard par rapport aux temporalités précédemment mentionnées (à savoir lors de la demande de réception pour les fiches techniques, prescriptions de maintenance, … et dans un délai d’un mois pour la remise de l’ensemble des autres documents du DOE et de tous les documents nécessaires à l’établissement du DIUO).
-
Refuser l’établissement du décompte final tant que ces documents n’ont pas été remis par le titulaire, en considérant que cette réserve non levée s’oppose à la transmission du DF.
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4.
ROLE DU CSPS
Le dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage (DIUO) rassemble toutes les données de nature à faciliter la prévention des risques professionnels lors des interventions ultérieures, et en particulier lors de l’entretien de l’ouvrage. Le DIUO est établi par le coordonnateur en matière de sécurité et de protection de la santé (CSPS) sur la base des documents remis par le titulaire. L’absence de DIUO constitue une infraction au Code du Travail. Le fait, en qualité de maître d’ouvrage, de ne pas faire constituer un DIUO est puni d’une amende de 9 000€, portée à 15 000€ et un an d’emprisonnement en cas de récidive (art. L. 4744-4 du code du travail). Par ailleurs, son absence en cas d’accident du travail pourrait engager la responsabilité pénale tant de celui qui ne l’a pas établi, que de ceux qui n’auraient pas veillé à son bon établissement ou à sa bonne mise en œuvre (à savoir le maître d’ouvrage comme le maître d’œuvre).
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