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Stratégies éducatives pour enfants avec autisme selon le modèle TEACCH Autisme Trégor Goëlo Lannion (22)
du 10 au 12 décembre 2011
Intervenantes : Isabelle Picard, psychologue Marguy Majeres, ergothérapeute
PROGRAMME 1. Autisme : Etat actuel des connaissances 2. Présentation du programme TEACCH 3. L’enseignement structuré 4. Activités de loisirs 5. Communication réceptive et expressive et compétences sociales 6. Conclusion : vers la prochaine session…
Autisme et TED : classifications
CIM 10 (Classification Internationale des Maladies, 10ème version, 1992) de l’OMS : Organisation Mondiale de la Santé.
DSM IV-TR (Diagnostic and Statistical manual
d
of Mental disorders, 4ème version, révisée 2002) de l’Association Américaine de Psychiatrie.
CFTMEA-R (Classification Française des Troubles Mentaux de l’Enfant et de l’Adolescent, Mises 1992, révisée 2000)
Autisme et TED : recommandations Recommandations pour la pratique professionnelle du diagnostic de l’autisme, Haute Autorité de Santé et Fédération Française de Psychiatrie, juin 2005 : « Il est fortement recommandé d’utiliser pour le diagnostic nosologique la terminologie employée par la classification internationale des maladies (CIM 10) pour homogénéiser la formulation des diagnostics donnés aux parents et faciliter les comparaisons en recherche. Quand une autre classification est utilisée en complément (CFTMEA-R, DSM IV), la correspondance du diagnostic avec la CIM 10 doit être indiquée ».
Autisme et TED : définitions L’autisme fait partie de la catégorie des Troubles Envahissants du Développement (TED) CIM-10
Les Troubles Envahissants du Développement : - Autisme infantile - Syndrome de Rett - Autres troubles désintégratifs de l'enfance - Syndrome d'Asperger - Autisme atypique - Autres troubles envahissants du développement - Troubles hyperactifs avec retard mental et stéréotypies
TED
Troubles du Spectre Autistique (TSA) dans le futur DSM-V (2012) et dans la CIM-11 (2014).
L’autisme :
*
* www.participate-autisme.be
1. Altérations qualitatives des interactions sociales
a) Absence d’utilisation adéquate des interactions du contact oculaire, de l’expression faciale, de l’attitude corporelle et de la gestualité pour réguler les interactions sociales, b) Incapacité à développer (de manière correspondante à l’âge mental et bien qu’existent de nombreuses occasions) des relations avec des pairs, impliquant un partage mutuel d’intérêts, d’activités et d’émotions, c) Manque de réciprocité socio-émotionnelle se traduisant par une réponse altérée ou déviante aux émotions d’autrui ; ou manque de modulation du comportement selon le contexte social ou faible intégration des comportements sociaux, émotionnels, et communicatifs, d) Ne cherche pas spontanément à partager son plaisir, ses intérêts, ou ses succès avec d’autres personnes (par exemple, ne cherche pas à montrer, à apporter ou à pointer à autrui des objets qui l’intéressent).
2. Altérations qualitatives de la communication
a) Retard ou absence totale de développement du langage oral (souvent précédé d’une absence de babillage communicatif), sans tentative de communiquer par le geste ou la mimique, b) Incapacité relative à engager ou à maintenir une conversation comportant un échange réciproque avec d’autres personnes (quel que soit le niveau de langage atteint), c) Usage stéréotypé et répétitif du langage ou utilisation idiosyncratique de mots ou de phrases; d) Absence de jeu de « faire semblant », varié et spontané, ou (dans le jeune âge) absence de jeu d’imitation sociale.
3. Caractère restreint, répétitif et stéréotypé des Cts, intérêts et activités
a) Préoccupation marquée pour un ou plusieurs centres d’intérêt stéréotypés et restreints, anormaux par leur contenu ou leur focalisation ; ou présence d’un ou plusieurs intérêts qui sont anormaux par leur intensité ou leur caractère limité, mais non par leur contenu ou leur focalisation, b) Adhésion apparemment compulsive à des habitudes ou à des rituels spécifiques, non fonctionnels, c) Maniérismes moteurs stéréotypés et répétitifs, par ex. battements ou torsions des mains ou des doigts, ou mvts complexes de tout le corps, d) Préoccupation par certaines parties d’un objet ou par des éléments non fonctionnels de matériels de jeu (par exemple leur odeur, la sensation de leur surface, le bruit ou les vibrations qu’ils produisent).
L’autisme : A. Présence, avant l'âge de 3 ans, d'anomalies ou d'altérations du développement, dans au moins un des domaines suivants :
(1) Langage (type réceptif ou expressif) utilisé dans la communication sociale (2) Développement des attachements sociaux sélectifs ou des interactions sociales réciproques (3) Jeu fonctionnel ou symbolique B. Présence d'au moins six des symptômes décrits en (1), (2), et (3), avec au moins deux symptômes du critère (1) et au moins un symptôme de chacun des critères (2) et (3) :
(1) Altérations qualitatives des interactions sociales réciproques, (2) Altérations qualitatives de la communication, (3) Caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements, des intérêts et des activités.
Les particularités sensorielles : DSM-V (TSA). Critères provisoires 1.
Difficultés cliniquement significatives persistantes dans la communication sociale, qui se manifeste dans tous les domaines suivants : a. déficit de la réciprocité socio émotionnelle b. déficit de la communication non verbale et verbale utilisée dans l’interaction c. déficit dans la capacité à développer et à maintenir des relations appropriées
2.
Répertoire restreint d’intérêts et de comportements dans au moins deux domaines : a. conduites stéréotypées motrices et verbales b. les schémas comportementaux sont souvent répétitifs et ritualisés c. intérêts spécifiques ou se passionnent pour des sujets inhabituels d. hyper- ou hypo-sensibilité aux stimuli tactiles, auditifs ou visuels; ils peuvent également réagir inhabituellement aux sensations de chaleur, de froid et/ou de douleur
Les 7 systèmes sensoriels
Visuel Auditif Olfactif Gustatif Tactile Vestibulaire Proprioceptif
Sensoriel et TSA
Perception atypique, expériences sensorielles différentes des nôtres Profil non homogène, fluctuant dans le temps (+aspect émotionnel, fatigue…) Essentiel de l’explorer souvent à l’origine/un facteur dans les troubles du comportement et les réactions inadéquates Peut générer une véritable souffrance Peut donner des pistes d’autorégulation, de retour au calme et des outils pour la communication, les loisirs…
Hyper ? Hypo ? Hypersensibilité Seuil neurologique bas Enregistre trop facilement les intrants sensoriels Incapable d’inhiber les sensations évitement, fuite, trouble du comportement hyper vigilant, anxiété, peu coopératif « shut-down »
Hyposensibilité Seuil neurologique élevé Enregistrement faible des intrants sensoriels recherche sensorielle constante passivité, désintérêt
Évaluation
Profil sensoriel (W. Dunn, 1999)
Entretiens parents / famille / équipe pluridisciplinaire
Observations dans les activités de la vie quotidienne
Particularités du fonctionnement de la personne avec autisme
Triade symptomatique (Interaction, communication, comportement)
Déficit en théorie de l’esprit Déficit des fonctions exécutives Faiblesse de cohérence centrale Déficit en mémoire séquentielle Problème de généralisation Penseurs visuels
Les stratégies éducatives structurées viennent compenser les déficits de la personne avec autisme et s’appuient sur ses forces.
Autisme et troubles associés : diversité Léger
AUTISME
Moyen Sévère
Déficience intellectuelle Profonde
Légère Modérée
Sévère
TROUBLES ASSOCIES - Epilepsie, - Maladies génétiques, - Troubles moteurs, perturbations sensorielles, - Troubles du sommeil, - Troubles de l’alimentation, - Troubles anxieux, - Dépression, -…
Incidences pour le diagnostic ADI-R
ADOS
Autism Diagnostic Interview-Revised
Autism Diagnosis Observation Schedule
CARS Childhood Autism Rating Scale
Evaluations fonctionnelles : PEP, AAPEP, Comvoor, Vineland ; bilans psychomoteur, sensoriel, orthophonique, etc. Recherche des troubles associés.
Autisme et troubles du comportement Les troubles du comportement (ex : conduites autoagressives, hétéroagressives) ne définissent pas l’autisme. Ils peuvent être la conséquence de leurs difficultés :
et des troubles associés : particularités sensorielles, épilepsie, dépression, troubles anxieux, etc.
Les questions à se poser :
D’où vient ce comportement ?
Quel rapport avec l’autisme et les TED ?
Comment peut-on changer ce comportement ?
Les colères Comportement spécifique Déficits Sous-jacents
• Crie sans raison apparente • Se frappe la tête • Casse les verres
• Incapacité à exprimer ses besoins • Manque de contrôle émotionnel • Incompréhension de la situation • Recherche de sensations • Intolérance à la frustration • Intolérance aux changements
Témoignage : Stéphanie
Forces et difficultés de Stéphanie ?
Impact sur les stratégies éducatives ?
PROGRAMME 1. Autisme : Etat actuel des connaissances 2. Présentation du programme TEACCH 3. L’enseignement structuré 4. Activités de loisirs 5. Communication réceptive et expressive et compétences sociales 6. Conclusion : vers la prochaine session…
Le programme TEACCH
TEACCH Program :
Treatment and Education of Autistic and related Communication handicapped Children Traitement et éducation d’enfants atteints d’autisme et de troubles apparentés de la communication
1966 : à Chapel Hill, en Caroline du Nord (Etats-Unis), Eric SCHOPLER crée la division TEACCH, à titre expérimental.
Le programme a pour but :
le diagnostic, le traitement et l’éducation des enfants autistes, l’accompagnement tout au long de la vie, la formation des professionnels, la recherche dans le domaine de l’autisme.
1972 : adopté comme programme de santé publique pour l’ensemble de l’Etat, pour les personnes atteintes d’autisme, de l’enfance à l’âge adulte.
La culture de l’autisme…. Le programme TEACCH a été spécifiquement conçu pour les personnes atteintes d’autisme ou de troubles apparentés de la communication. Les stratégies éducatives structurées tiennent compte du fonctionnement particulier repéré dans l’autisme et des symptômes :
Les principes : 1 – Organisation de l’environnement 2 – Prise en charge individualisée 3 – Processus d’évaluation 4 – Collaboration avec les parents 5 – Développement de moyens de communication 6 – Aptitudes sociales et de loisirs 7 – Apprentissage de l’indépendance
Au quotidien, il s’agit ainsi d’apporter la meilleure aide possible par l’instauration d’une structure dans la présentation de l’environnement, devenu ainsi plus compréhensible, plus prévisible pour la personne atteinte d’autisme ou autres TED. La structure consiste à construire et disposer les choses selon un schéma d’organisation déterminé.
Ceci pour améliorer l’adaptation de ces personnes de deux façons :
Augmenter les compétences de la personne Compenser les déficits en utilisant les forces pour modifier l’environnement.
Et maximiser la capacité de la personne à évoluer de la façon la plus autonome possible et lui apporter la meilleure qualité de vie possible.
L’évaluation : le bilan psycho-éducatif
Le bilan psycho-éducatif comporte un examen attentif des forces, des intérêts, des difficultés, afin de voir la spécificité de chaque enfant, en terme de style, de besoins et de stratégies d’apprentissage.
Il est de surcroît utile auprès d’enfants, adolescents et adultes atteints d’autisme au vu de la grande dispersion des capacités chez une même personne atteinte de ce trouble ou d’un autre TED.
L’information obtenue grâce à ces instruments s’ajoute à des entretiens approfondis avec les parents, les enseignants et autres professionnels concernés.
Le bilan psycho-éducatif permet de mettre en place le programme éducatif individualisé (PEI) en s’appuyant sur :
les réussites de l’enfant,
ses émergences.
2 instruments d’évaluation ont été mis au point à cet effet et mettent en évidence un profil psycho-éducatif :
Le PEP-R pour les jeunes enfants (Psychoeducational Profile Revised, Schopler et coll., 1990).
L’AAPEP pour les adolescents et les adultes (Adolescent and Adult Psychoeducational Profile, Mesibov et coll. 1988).
Leurs intérêts pour l’autisme et TED : ces outils ne présentent pas de consignes verbales et la passation est souple.
Les outils d’évaluation
PEP-R (nouvelle version : PEP-3)
Profil psycho-éducatif pour enfants : 6 mois à 12 ans Une échelle de développement évalue 7 domaines :
L’ imitation La perception La motricité fine La motricité globale La coordination oculo-manuelle La performance cognitive La cognition verbale
Un échelle de comportement est destinée à identifier certains comportements inhabituels caractéristiques de l’autisme.
Les outils d’évaluation
AAPEP (nouvelle version : TTAP)
Profil psycho-éducatif pour ado. et adultes : à partir de 12 ans L’évaluation est réalisée dans 6 domaines :
Les compétences professionnelles L’autonomie Les loisirs Les comportements professionnels La communication Les compétences interpersonnelles
Dans 3 contextes différents : Observation directe (situation de test), Echelle Maison, Echelle Foyer-Travail.
L’évaluation : le profil sensoriel
Profil sensoriel - scores
Modèles de traitement de l’information sensorielle (selon Dunn)
Seuil neurologique élevé Hypo sensible
Seuil neurologique bas Hyper sensible
Comportement (autorégulation) passif
Comportement (autorégulation) actif
Enregistrement faible
Recherche sensorielle
Sensibilité sensorielle
Évitement sensoriel
« Diète » sensorielle
Visuel
Hyposensibilité
-
recherche lumières, reflets, couleurs, ce qui brille, clignote, certaines formes Jeux de doigts devant les yeux ou en périphérie Semble ne pas s’intéresser au mouvement
Hypersensibilité
+
ne supporte pas certaines lumières, se cache yeux regard périphérique, évitant, transfixiant
Hyposensibilité
-
ne réagit pas ou peu à la voix Fait du bruit pour le bruit
Hypersensibilité
+
filtrage inadéquat des bruits se bouche les oreilles à certains bruits (ou forts), n’aime pas les endroits bruyants Peut faire un bruit de fond (écran sonore)
Hyposensibilité
-
flaire objets, personnes, parties du corps
Hypersensibilité
+
ne supporte pas certaines odeurs, difficile sur nourriture (nausées)
Hyposensibilité
-
Objets en bouche, lèche bavage Recherche certains goûts spéciaux (acide, salé, sucré)
Hypersensibilité
+
recrache Refus de nourriture, difficile sur alimentaire
Récepteurs tactiles dans la peau informent sur Toucher léger Pression Vibration Température Douleur
Hyposensibilité
-
absence de réactions de douleur ou différées troubles de mastication, déglutition, bavage Touche à tout
Hypersensibilité
+
contact physique difficile, soins hygiène (douche, shampoing, brossage dents) vêtements, coutures, lunettes, cheveux
Les récepteurs sont situés dans l’oreille interne, et renseignent sur le mouvement, la gravité, le changement de position et l’orientation du corps (tête). Rôle crucial dans la modulation de tous les autres systèmes sensoriels Permet l’auto-régulation et le maintien d’un niveau d’éveil approprié
Hyposensibilité recherche de mouvement, déambule, ne tient pas en place, se balance fort chutes, mauvaises réactions d’équilibre
Hypersensibilité + n’aime pas être en hauteur, que pieds ne touchent pas le sol, basculer la tête en arrière, changements brusques dans l’espace
Sensibilité profonde, sensation des articulations et muscles, qui donne la conscience de la position du corps, des différentes parties du corps et de leur relation entre elles Indique la force et l’étendue musculaire nécessaire à un mouvement, permet de graduer et adapter nos mouvements
Hyposensibilité
-
maladroits, objets cassés, « câlinscompresseurs », se donne tapes de la main, mâchouille tout position avachie, fatigue, tonus bas, s’appuie sur les autres, sur meubles, les murs (coups de tête)
Hypersensibilité ???
+
Sensibilité sensorielle Hypersensible, passif Stratégies : Fournir des stimuli qui soutiennent un schéma organisé d’informations au cerveau, sans générer une stimulation additionnelle Audition
Limiter bruits de fond, utiliser écouteurs ou boules-quies Coin d’étude au calme
Visuel
Éliminer toute stimulation d’arrière-fond
Toucher
Pressions fermes Vêtements sans couture, sans étiquettes Brossage de dents (électrique, pressions fortes avant brossage)
Évitement sensoriel Hypersensible, actif Stratégies Audition
Diminuer les bruits de fond, espace calme de travail, boulesquies, casque Utiliser bruits répétitifs, apaisants pour tamiser (écran sonore, bruit « blanc »)
Toucher
Identifier les matières irritantes pour l’enfant
Visuel
Lunettes de soleil, lumière tamisée ou naturelle Éliminer distracteurs visuels dans pièce
Mouvement
Routine, répétition
Enregistrement faible Hyposensible, passif Stratégies : Augmenter les indices contextuels, les caractéristiques de la tâche, les contrastes des stimuli Audition
Avertir, changer le volume sonore
Toucher
Ajouter de la texture, du poids aux objets
Multi-sensoriel
Matériaux plus lourds (stylo lesté)
Recherche sensorielle Hyposensible, actif Stratégie : Incorporer le stimuli sensoriel dans les routines quotidiennes Audition Musique pendant certaines activités Environnement sonore, loisirs où il peut faire du bruit Toucher Jeux de manipulation des mains Stress ball, jouet à étirer Oral Chewing-gum, bonbon, chewy tube Épices, sauces relevées Vestibulaire Pauses « actives », activité vestibulaire rapide Coussin d’air, malléable, sac lourd sur genoux Pressions fermes mains épaules, pousser les murs
Particularités sensorielles
Une meilleure connaissance des particularités sensorielles permet la mise en place d’un environnement adapté et des stratégies d’apprentissages cognitifs et/ou sociaux plus efficaces
Améliorer le confort sensoriel et utiliser leur canal sensoriel privilégié pour communiquer, apprendre, se détendre est une voie d’intervention au bénéfice de tous !
PROGRAMME 1. Autisme : Etat actuel des connaissances 2. Présentation du programme TEACCH 3. L’enseignement structuré 4. Activités de loisirs 5. Communication réceptive et expressive et compétences sociales 6. Conclusion : vers la prochaine session…
L’enseignement structuré
L’organisation physique de l’environnement
L’emploi du temps
Que suis-je sensé faire ?
La structure visuelle d’une activité
Où dois-je me trouver ?
Stratégie pour réaliser la tâche et utiliser le matériel de façon autonome et flexible
Le système de travail et d’activités
Que dois-je faire ? Combien de travail ai-je à faire ? Comment puis-je savoir que c’est fini ? Que fais-je après ?
L’organisation physique Les questions qui appellent une réponse visuelle :
Où dois-je me trouver ? Que suis-je censé faire ? Combien de temps je vais le faire ou combien de tâches je dois accomplir ? Comment j’arrive à savoir que je progresse et que j’ai fini ? Que se passera-t-il après ?
Pourquoi structurer l’espace ? Utiliser la structuration externe pour aider à mieux comprendre Où être Donner à chaque endroit une spécificité, associer un lieu à une activité, à une fonction Donner de la prévisibilité et du sens
Clarifier l’espace
Créer des barrières physiques et visuelles par le mobilier et le matériel
Barrières visuelles
Pourquoi structurer l’espace ?
Créer des barrières physiques et visuelles par le mobilier et le matériel
Utiliser la structuration externe pour diminuer les sources de distractions
Indiquer ou être et Réduire les distractions
Associer différentes activités avec différents lieux / aires peut aider l’enfant à comprendre les différentes parties de sa journée
Organiser l’espace
Créer des barrières physiques et visuelles par le mobilier et le matériel
Utiliser la structuration externe pour diminuer les sources de distractions
Créer des aires d’enseignement Aire de travail : autonome et apprentissage Loisirs (Jeu / détente) Repas / Activités de groupeGoter / repas Aire de transition
Enseignement 1:1
Jeu / détente
Loisirs
Détente
Activité de groupe
Repas
Aire de transition
L’emploi du temps Les questions qui appellent une réponse visuelle :
Où dois-je me trouver ? Que suis-je sensé faire ? → Il s’agit de signaux visuels, concrets, indiquant à la personne où elle doit aller / ce qu’elle doit faire, dans quel ordre les activités vont avoir lieu.
L’emploi du temps : exemples
Dans le placard :
L’emploi du temps : exemples
À quoi servent les emploi du temps ?
À permettre aux personnes d’anticiper, à prévenir
Donc à prévenir des changements Les changements peuvent et doivent avoir lieu ► ne pas rendre les choses immuables
À permettre aux personnes d’être autonomes
À permettre aux personnes de gérer leur vie
Comment les utiliser ?
Utilisation systématique Confection avec/par les personnes Choix Les cartes de transition Portabilité
Individualisation de l’emploi du temps
Signal visuel
Longueur
De gauche à droite, de haut en bas
Manipulation
Journée entière, une partie, d’abord-ensuite
Organisation
Mot, image, objet, combinaison
Barrer, retourner, emmener avec soi
Localisation
Aire de transition, transition directe
Emploi du temps
In other words
Choix du type d’aides visuelles ?
COMVOOR : Evaluation du niveau de compréhension des aides visuelles
Structuration visuelle d’une activité
Où dois-je me trouver ?
Que suis-je censé faire ?
Combien de temps vais-je le faire ?
Comment je sais que je progresse ? Comment je sais que j’ai fini ?
Que se passera-t-il après ?
Ou combien de tâches dois-je accomplir ?
Structuration visuelle :
Organisation visuelle comment le matériel et l’espace sont organisés pour rester autonome
Clarté visuelle attirer l’attention sur l’information pertinente
Instructions visuelles début / séquence des étapes / fin
1. Organisation visuelle Elle clarifie la tâche en organisant l’espace et le matériel : une aide pour se concentrer, à focaliser l’attention sur l’information Organiser
par contenants Limiter le matériel et l’espace Séparer et stabiliser le matériel
Limiter le matériel
Limiter le matériel
Limiter le matériel, rapprocher l’info
stabiliser
Fixer, stabiliser
activités d’un seul tenant
Organisation visuelle
2. Clarté visuelle Elle canalise l’attention vers l’information importante Tâches auto-correctrices Codage par couleurs, surlignage Début et Fin clairs
Clarté visuelle : codage couleur
Clarté visuelle : surlignage
Clarté visuelle : étiquetage
Clarté visuelle : mise en page
3. Instructions visuelles
Indiquent quoi faire avec le matériel
Aident à assembler les différentes parties d’une activité
silhouettes en relief
gabarit
modèle
Instructions visuelles : modèle
Instructions visuelles : en images
Instructions visuelles : image et mot
Instructions visuelles : image et écrit
Ecris tes réponses avec un crayon Lève la main si tu as besoin d’aide Travaille calmement
Ecris le nom des capitales des pays suivants: Belgique
……………………………….
Suisse
……………………………….
Hongrie
……………………………….
Note 2 pays de la Méditerranée : 1. …………………………………………………. 2. …………………………………………………. Mets ta feuille dans le panier « fini » sur le bureau du maître
Routines : organisation de haut en bas
Inclure les intérêts : aide à focaliser l’attention
Inclure les intérêts
Structurer une activité
Visualiser quoi faire avec le matériel
Mettre en évidence les informations les plus importantes
Instructions visuelles
Clarté visuelle
Visualiser quel matériel, dans quel ordre
Organisation visuelle
Structuration visuelle d’une activité Nous voulons donner une stratégie pour réaliser la tâche et utiliser le matériel de manière autonome et flexible
Changer l’environnement
pour réduire la confusion
Changer l’environnement pour réduire la confusion
Système de travail et d’activités plus d’une activité Les questions qui appellent une réponse visuelle :
Où dois-je me trouver ? Que suis-je censé faire ? Combien de temps je vais le faire ou combien de tâches je dois accomplir ? Comment j’arrive à savoir que je progresse et que j’ai fini ? Que se passera-t-il après ?
Système de travail Il s’agit de systématiser une stratégie acquise pour aborder une activité et travailler en autonomie pour un grand nombre de tâches Nous pourrons transposer cette stratégie vers d’autres activités, puis d’autres contextes (plus naturels) = généraliser les compétences
Différents types de systèmes
Organiser
De gauche à droite Par association De haut en bas D’avant en arrière
De gauche à droite
Associer
Goûter
Organiser le système de travail
De haut en bas
Système de travail avant en arrière
Système de travail écrit + image
Emploi du temps et système de travail combinés LUNDI __ défais ton cartable __ pose ta chemise de devoirs sur le bureau Maths Tu peux discuter de Kholanta jusqu’à la sonnerie
__ calcul mental
8:25 __ Anglais
__ leçon p.21
9:30 __ Maths
__ ex 1 et 2 p 23
10:20 __ Récréation : sors ton goûter
__ noter les devoirs
10:35 __ Travail avec Christine 12:30 __ Cantine
Enseigner un système de travail
Enseigner chaque activité séparément en 1:1 Enseigner une séquence de 2 activités en 1:1 Pratiquer de façon autonome Généraliser le système de travail et d’activité À d’autres activités À d’autres matériels À d’autres lieux plus naturels
Système de travail et d’activité
film
PROGRAMME 1. Autisme : Etat actuel des connaissances 2. Présentation du programme TEACCH 3. L’enseignement structuré 4. Activités de loisirs 5. Communication réceptive et expressive et compétences sociales 6. Conclusion : vers la prochaine session…
Développer les activités de loisirs et de jeu chez l’enfant avec autisme
Avoir des loisirs = moment libre durant lequel la personne peut s’engager, sans contraintes, dans une activité qu’elle choisit et apprécie Poser
des choix, avoir des préférences Gérer une période floue Avoir certaines compétences (techniques, de communication et de socialisation) Avoir
un environnement stimulant
Augmenter la qualité de vie
Détente, plaisir, bien-être, épanouissement Développement cognitif, moteur, … Occupation des temps libres, périodes nonstructurées Diminution des comportements stéréotypés et des troubles du comportement Vecteur de l’intégration Valorisation de la personne
Particularités de l’enfant avec autisme Difficultés d’imagination de choisir, d’exprimer ses intérêts d’imitation « techniques » (motricité fine, coordinations…) d’organisation de concentration d’acceptation du changement, de la nouveauté de compréhension des règles et codes sociaux Intérêts La
restreints, particuliers
gestion des temps libres est difficile
Particularités de l’enfant avec autisme Ses forces Aime
les situations familières, prévisibles Aime un environnement organisé, rangé Aime les jeux structurés, répétitifs A des intérêts spécifiques
Particularités Conséquence
Le loisir et le jeu doit être enseigné comme toute autre compétence Il doit faire partie des domaines d’apprentissage
1ère étape : l’évaluation
Du fonctionnement général Motricité globale, fine, aptitudes cognitives, autonomie
De la communication Niveaux de compréhension et d’expression
Des besoins Nécessaires au bien-être
Des intérêts Du niveau cognitif de jeu Manipulation, utilisation fonctionnelle, symbolique
Du niveau social de jeu Isolé, intéressé, proximité, intérêt commun, but commun
Niveau d’interaction sociale
Proximité / regarde, observe Jeu parallèle Partage Tour de rôle Coopération Règles complexes
Informations d’évaluation supplémentaires
Compétences émergentes Degré d’autonomie Capacité de concentration Compétences organisationnelles / à suivre une séquence Compréhension du concept de « fin » Capacité à initier
Choix de l’activité
Adaptée à l’âge (?)
Selon ses intérêts et compétences
Dans la communauté
Valorisée socialement
Accessible
Enseignement
1:1 pour aller vers l’environnement naturel
Vers des loisirs avec des pairs
Structuration visuelle
Adaptations (matériel, règles du jeu, intérêts)
Où jouer?
Structuration
Clarification de l’espace
Emploi du temps
Prévoir des moments pour les loisirs
Emploi du temps
Emploi du temps – système de travail
Jouer ?
Les gens peuvent être amusants Comment jouer ? Faire un choix Faire semblant Jouer avec un copain Structurer un jouet / un jeu
Les gens sont amusants !
Rejoindre l’enfant dans ses actions spontanées Créer des routines d’anticipation Se rendre essentiel dans le jeu Ajouter le sonore Exagérer ses réactions Créer la surprise dans une routine
Qu’est-ce qu’un jouet ?
Rendre un jouet intéressant
Intérêts et forces de l’enfant Personnaliser le jouet Utiliser les routines familières Inclure des mots ou scripts
Rendre un jouet intéressant
personnaliser
scripts
Qu’est-ce qu’un jouet ?
Rendre un jouet intéressant Organiser pour que le jeu soit prêt à être utilisé
Stabiliser Séparer, rapprocher le matériel Contenants
Comment jouer ?
Rendre un jouet intéressant Organiser pour que le jeu soit prêt à être utilisé Clarifier visuellement comment utiliser le jeu, le jouet : système de travail
Quel jeu / Quelle activité ? Combien de temps ? Quand est-ce que j’ai fini ? Que vais-je faire après ?
Faire quoi ?
Promenade au Centre Commercial Enchaînement d’activités de Val Thoiry 1.________________
6. __________________
2.________________
7. __________________
3.________________
8. __________________
4.________________
9. __________________
5.________________
10. _________________
FINI ! Boisson à la caféteria: __________________
Combien de temps ? Enchaînement
Concept de fin à travers le matériel
Activités sensorielles : structurer
Qu’est-ce qu’un jouet ?
Rendre un jouet intéressant Organiser pour que le jeu soit prêt à être utilisé Clarifier visuellement comment utiliser le jeu, le jouet : système de travail Instructions visuelles pour installer seul son jeu
Être autonome : Instructions visuelles
Instructions visuelles
Faire des choix
Savoir faire un choix Donner des idées de jeu Limiter les choix Intégrer les choix dans l’emploi du temps Choisir
Faire semblant
Généraliser les expériences connues Apprendre à séquencer les idées Comprendre les associations Abstraction ? Trouver des idées
Généraliser les expériences
absurde
Jouer avec un copain
Partager le matériel et l’espace Organiser des temps de partage S’exercer à communiquer
Partager le même matériel
Organiser des pièces à donner Donne
donner
Communication : commenter Ce que je peux dire quand on joue à faire la course de Cars A vos marques, prêt, partez ! Je vais gagner ! Aaaaaaah, tu as gagné ! Regarde comme il va vite ! Tu as vu ça ! C’est marrant !
Montre !
Montre à maman !
Tour de rôle
…
Objet (micro, balle…) Carte « c’est ton tour » Séquence (photo)
PROGRAMME 1. Autisme : Etat actuel des connaissances 2. Présentation du programme TEACCH 3. L’enseignement structuré 4. Activités de loisirs 5. Communication réceptive et expressive et compétences sociales 6. Conclusion : vers la prochaine session…
Communication réceptive
Compétences sociales
Les "histoires sociales" ou "scénarios sociaux" de Carol Gray
PROGRAMME 1. Autisme : Etat actuel des connaissances 2. Présentation du programme TEACCH 3. L’enseignement structuré 4. Activités de loisirs 5. Communication réceptive et expressive et compétences sociales 6. Conclusion : vers la prochaine session...
Le projet personnalisé… concrètement. Projet de vie Objectifs généraux du projet personnalisé Objectifs opérationnels du projet personnalisé
Ils décrivent le comportement cible : ce que la personne fera lorsque l’apprentissage sera terminé. Ex : Claire sera capable de… Le comportement doit être observable et mesurable. L’énoncé doit décrire les conditions de manifestations du comportement : le moment, le lieu, le matériel, le type et le degré d’aide, les intervenants L’énoncé doit préciser le critère de réussite.
Ateliers ….
Propositions : Définir les objectifs du projet et donner des priorités. Les rendre opérationnels.
Vos attentes ….
MERCI DE VOTRE ATTENTION !