Finance Participative Au Maroc Final [PDF]

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Zitiervorschau

ENCG KENITRA

La Finance Participative au Maroc : Etats des lieux et perspectives

DEMANDÉ PAR : Mme. LAILA BENNIS

REALISE PAR :     

AMELLAL Najwa BAJJA Maryem BOUKADIRI Achraf ED-DAHMANY Oualid SABER Mouna

Management des Organisations Financières Islamiques | M2 | S3

Sommaire : Introduction Générale :

Chapitre 1 : L’arrivée de la Finance Participative au Maroc Section 1 : Historique de la finance participative au Maroc Section 2 : Le cadre réglementaire de la finance participative au Maroc Section 3 : Les Produits de la finance participative au Maroc

Chapitre 2 : Etat des lieux de la finance participative au Maroc Section 1 : L’état actuel de la finance participative au Maroc Section 2 : Les perspectives de la finance participative au Maroc. Section 3 : Les défis de la finance participative au Maroc Conclusion générale

2

Liste des abréviations

-

BAM

Bank- Al Maghrib

-

CSO

Conseil Supérieur des Oulémas

-

LF

Loi des Finances

-

SIMT

Le Système Interbancaire Marocain de Télé-compensation

-

BID

Banque Islamique de développement

-

PDG

Président Directeur Général

-

CGI

Code Général des Impôts

-

TVA

Taxe sur la Valeur Ajoutée

-

CESE

Conseil Economique Social et Environnemental

-

PME

Petites et Moyennes Entreprises

-

CCG

La caisse centrale des Garanties

-

IFDI

Isalmic Finance Devlopment Indicator

Introduction Générale : La finance islamique connaît aujourd’hui un fort développement dans de nombreux pays à travers le monde. Malgré ceci, le Maroc a pris du retard par rapport au contexte international. En effet, bien que les pouvoirs publics préparent le terrain à l’accueil de la finance islamique au Maroc depuis plus d’une dizaine d’années, et malgré que la Banque Centrale ait accordé son agrément dès Janvier 2017 aux établissements de finance participative, il reste encore des dispositifs à mettre en place pour compléter l’offre de cette nouvelle industrie financière. Notamment en ce qui concerne le cadre réglementaire et opérationnel. L’introduction et le développement de l’industrie financière participative au Maroc revêt une grande importance pour plusieurs facteurs, notamment la position géographique du pays situé au Nord-Ouest de l'Afrique juste en face de l'Europe, ce qui fait du Maroc un cas particulier dans l’adoption et le lancement de la finance participative pouvant apporter des avantages considérables. Ce constat a été affirmé par le rapport de l'agence d'informations financières Thomson Reuters qui avance que la finance islamique se caractérise par un fort potentiel de croissance notamment en Afrique, ceci est dû au lancement croissant des institutions financières islamiques en particulier au Maroc. Aujourd’hui, de nombreuses questions ont été soulevées sur l’état d’avancement des chantiers de l’industrie financière participative après trois ans de son lancement officiel, et sur l’efficacité des efforts déployés sur tous les niveaux pour faire émerger ce nouveau système financier1. L’objectif de notre rapport est d’examiner l’état actuel de la finance participative au Maroc en procédant à une analyse critique des différents dispositifs mis en place pour le lancement et le développement de cette nouvelle industrie financière, ce rapport présentera d’abord l’arrivé de la finance participative au Maroc, le reste du travail examinera les perspectives de développement de la finance islamique au Maroc, à travers cette introduction il fallait nécessaire de poser une problématique afin de cerner ce sujet :

Quelles sont les principaux axes de développement de la finance participative au Maroc ?

1

BEDDARI. M, (2018). De la finance islamique à la banque participative au Maroc.

Casablanca : La croisée des chemins

Chapitre 1 : L’arrivée de la finance participative au Maroc : L'histoire de la finance islamique au Maroc peut être divisée en trois grandes étapes. La première caractéristique est qu'il n'y a aucune trace de finance islamique. La deuxième étape montre certaines parties des produits financiers islamiques et du marketing, sans référence légale. La troisième étape consiste à adopter la nouvelle loi bancaire, donc pour montrer le développement de la finance participative au Maroc, pour cela dans ce premier chapitre on va éclaircir l’histoire de la finance participative au Maroc, le cadre réglementaire qui régit la finance participative au Maroc et l’ensemble de produits participatives offerts par les banques Marocaines.

Section 1 : L’histoire de la finance participative au Maroc Depuis l’apparition de la finance islamique, les banques du Golfe n’ont pas désespéré de solliciter la banque centrale marocaine pour une implantation dans le royaume. D’obédience conventionnelle, le lobby des banques marocaines a fait en sorte d’empêcher toute tentative d’intrusion. Mais, l’arrivée sur la scène politique d’un parti islamiste, en 1997, et sa prise du pouvoir, en 2012, ont été deux facteurs décisifs dans la perméabilité des autorités à l’idée de l’introduction de la finance islamique au Maroc. Une première expérience a vu le jour en 2007 avec la mise en place de trois contrats islamiques : Murabaha, Ijara et Musharaka. Mais, telle qu’elle a été conçue, cette expérience ne va pas rencontrer le succès espéré par les défenseurs de la finance islamique. A la tête du Gouvernement à partir de novembre 2011, les islamistes font le forcing pour l’institutionnalisation de la finance islamique au Maroc. Début septembre 2012, un projet d’amendement de la loi bancaire, consacrant le statut de banque islamique, est soumis par la banque centrale aux professionnels pour consultation. A plus forte raison, ce revirement de la banque centrale est dû à une situation de sous-liquidité caractérisant l’économie marocaine depuis 2008 et qui s’est accentuée, considérablement, depuis 2012 ; la finance islamique pouvant, à juste titre, constituer une soupape de financement. L’avant lancement effectif des banques participatives peut être résumé dans un certain nombre d’actions ayant marqué la période entre 2007 et 2017 à savoir :

Figure 1: Chronologie de l’avant lancement effectif des banques participatives au Maroc2 Nov. 2014 La loi 103.12 Autorisant la création d'établissements bancaires participatifs

Act 2007 Lancement des produits

Août 2014 avis du CESE sur le projet de loi.

Juin 2016 Premières circulaires de Bank AlMaghrib

Juin 2016 Demandes d’agréments pour créer des banques

participatives

Janv. 2017 les premiers agréments octroyés (Voir L’annexe)

Août 2016 La loi N° 59.13 de l’assurance Takaful

Section 2 : Le cadre réglementaire de la finance participative au Maroc : -

Cadre légal : textes amendés

La Finance participative au Maroc : le CESE3 adopte son avis sur le projet de loi Sept ans après l’autorisation de la commercialisation des produits alternatifs, Le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) a adopté en 2014 son avis relatif au projet de loi n°103.12 relatif aux établissements de crédit et organismes assimilés. L’avis contenait plusieurs recommandations émises par le CESE, afin d’assurer aux banques et autres institutions financières participatives un cadre réglementaire plus cohérent et stable. Ces recommandations concernent notamment l’assurance participative (Takaful), le Conseil Supérieur des Oulémas, les mécanismes de garantie et les textes législatifs et réglementaires des organismes de régulation et de supervision.

Par Fatima ait malhou, ahmed maimoun : L’expérience marocaine en finance participative : bilan et défis à relever disponible sur internet sur adresse : https://revues.imist.ma/index.php/RAFI/article/view/20091 2

3

Avis Du CESE - Projet de Loi N°103-12 Relative Aux Établissements de Crédit et Organismes Assimilés, 2014

La loi 103.123 4ouvre la porte à la banque islamique L’année 2014 a connu également l’adoption de la Loi n° 103.12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, Cette loi a consacré une partie aux banques participatives. Elle est entrée en vigueur après sa publication dans le Journal officiel. Cette loi a permis la création d'établissements bancaires participatifs et a donné aux sociétés marocaines le droit d'émettre des obligations Shariah Compliant. Banques participatives : Bank Al-Maghrib émet les premières circulaires dédiées Considérée comme étant une étape nécessaire avant d’octroyer les premiers agréments, Bank Al-Maghrib a validé quatre circulaires dédiés aux banques participatives et ayant pour objectif l’encadrement de cette industrie financière. - La première circulaire5 : présente les caractéristiques techniques et les modalités de présentation des produits participatifs. - La deuxième circulaire6 : présente les modalités de collecte et de placement des dépôts d’investissement. - La troisième circulaire7 : concerne les conditions et modalités d'exercice des activités participatives. - La quatrième circulaire8 : se rattache à la fonction de conformité aux avis du Conseil Supérieur des Oulémas (CSO). 1.1.5. La loi 59.13 crée le cadre juridique de l’assurance Takaful au Maroc La loi N° 59.13 a été publiée au Bulletin Officiel après à son adoption par le parlement. Cette loi comprend les dispositions réglementaires relatives à l’assurance Takaful ainsi que les principes régissant cette assurance. Une étape tant attendue par les professionnels de la finance participative.

4 3 5

La Loi N° 103.12 Relative Aux Établissements de Crédit et Organismes Assimilés, 2014 Circulaire Du Wali de Bank Al-Maghrib N°1/W/17, 2017 6 Circulaire Du Wali de Bank Al-Maghrib N°2/W/17, 2017 7 Circulaire Du Wali de Bank Al-Maghrib N°3/W/17, 2017 8 Circulaire Du Wali de Bank Al-Maghrib C-16W16, 2016

La loi bancaire 103-12 titreIII banque participative

-la titrisation n 119-12 certificats de sukuk

Dahir 1.15.02 pourant organisation CSO

La loi des finances 20102011-20162017

la finance participative au maroc

code des assurances 59.13 Takaful

-Le cadre institutionnel : Le cadre institutionnel qui régit la finance participative au Maroc est compose d’un certain nombre d’acteurs qui joue un rôle important dans le déploiement de ladite finance9 : Bank Al Maghrib : Réglementation et supervision des opérations Secrétariat Général du gouvernement : a un rôle en matière de rédaction des textes juridiques et leur conformité par rapport au cadre légal marocain. Conseil des supérieurs des Oulémas : C’est un élément focal ; c’est une unique instance habilitée à se prononcer sur la conformité à la charia des activités de la finance participative : Banques ; assurances et marchés de capitaux. Comité des établissements de crédit : qui est un organe consultatif et qui donne son avis sur la base de la nature de texte. Ministère de l’économie et des finances : un rôle important en matière d’homologation des circulaires avant elles soit publié au bulletin officiel.

« La finance participative dans les pays émergent », https://fr.scribd.com/document/481513211/la-finance-participative-dans-les-pays-emergents 9

des autres opérations de financement. Ce taux s’applique sur le montant de la marge réalisée par la banque ou la fenêtre participative au titre desdites opérations. +L’article 105 du CGI : prévu le transfert du droit à déduction de la TVA grevant les acquisitions effectuées dans le cadre de « SALAM » et « ISTISNA’A » aux acquéreurs effectifs assujettis à la TVA. +l’article 106 du CGI : exclut pour les banques participatives, le droit à déduction de la TVA ayant grevé lesdites acquisitions réalisées par voie de « SALAM » et « ISTISNA’A ». +le PLF 2020 n'apporte pas de surprises ou ce "coup de pouce" espéré. Parmi les mesures proposées, le maintien d'une TVA de 10% avec droit à déduction pour les opérations de financement réalisées dans le cadre des contrats Mourabaha et Ijara Mountahia Bitamlik pour les acquisitions d’habitations personnelles effectuées par des personnes physiques ; tout en étendant ce taux à la marge bénéficiaire des contrats Salam et Istisna’a qui sont en cours de préparation. Deux autres mesures phares consacrent cette harmonisation entre système conventionnel et système participatif, notamment pour les opérations liées à la Mourabaha. La première concerne l’exonération de la TVA liée à l'acquisition par la Mourabaha de biens d’investissement à inscrire dans un compte d’immobilisation, et ce pendant une durée de 36 mois à compter du début d’activité ; alors que la seconde mesure concerne l’exonération des droits d’enregistrement, accordée aux terrains acquis par les promoteurs immobiliers toujours à travers la Mourabaha.

Section 3 : les produits de la finance participative au Maroc : Les établissements non tenus de renoncer à une partie de leur marge en cas de remboursement anticipé sur la Mourabaha. Pour Mourabaha et Ijara, les banques pourront demander au client un montant en garantie de l’exécution de sa promesse. Istisna’a écarté pour l’heure à cause d’un risque de contradiction avec une solution conventionnelle existante. Si le fonctionnement de base des produits de financement participatifs est connu, il restait à déterminer les règles techniques spécifiques qui encadreront ces solutions sur le marché national. C’est ce que détaille Bank Al-Maghrib dans sa circulaire sur le sujet. D’emblée, il ressort que le contrat Istisna’a ne figure pas dans ce texte. La banque centrale a choisi d’écarter pour le moment cet instrument du catalogue que pourront proposer les banques islamiques. Et pour cause, ce contrat par lequel une partie demande à une autre de lui fabriquer ou construire un ouvrage moyennant une rémunération payable d’avance est similaire à un mécanisme qui existe déjà et qui est encadré d’une tout autre manière par le Dahir des Obligations et Contrats, ce qui risquait de créer une contradiction entre les deux solutions. Notons aussi que BAM interdit 10

toute opération

11

financière donnant lieu à un acte prohibé par la Charia, en nommant explicitement la Inah et le Tawarruq organisé, que les spécialistes assimilent à des crédits de trésorerie déguisés. Pour le reste, il faut préciser que les banques devront décrocher l’avis conforme du CSO pour chacun de leurs produits commercialisés Contrat Mourabaha : BAM liste d’abord la Mourabaha, définie par la circulaire comme étant tout contrat par lequel une banque vend à son client un bien meuble ou immeuble qui lui appartient à son coût d’acquisition (prix d’achat et frais d’acquisition), augmenté d’une marge bénéficiaire. Ces trois composantes (prix d’achat, coût d’acquisition et marge) ne peuvent faire l’objet d’aucune augmentation par la suite. Au-delà de ce mécanisme classique, notons surtout que la circulaire introduit la « Mourabaha pour le donneur d’ordre d’achat », un contrat à travers lequel l’établissement peut acquérir un bien immeuble ou meuble à la demande du client en vue de le lui vendre dans le cadre d’un contrat Mourabaha. C’est ce type de montage qui est appelé à être utilisé par les banques notamment pour proposer des financements immobiliers ou automobiles aux particuliers. Il faut retenir que dans ce cas, le contrat de Mourabaha peut être précédé d’une promesse unilatérale d’achat faite par le client, ayant un caractère obligatoire pour lui, dès lors que la banque a la propriété du bien. La promesse fixe les caractéristiques du bien ainsi que les modalités et le délai de sa livraison au client. L’établissement peut même demander le paiement d’un montant en numéraire appelé «hamish al jiddiya» en garantie de l’exécution de la promesse faite par le client. Ce montant ne peut dépasser un pourcentage du coût d’acquisition du bien. La banque garde ce dépôt de garantie dans un compte dédié et ne peut en disposer. Si elle ne livre pas le bien au client à l’échéance fixée et selon les modalités et les caractéristiques déterminées dans la promesse, l’engagement né de la promesse prend fin, et le client peut récupérer immédiatement son argent. Il peut également le récupérer immédiatement après la conclusion du contrat de Mourabaha ou si l’établissement renonce à le faire. En revanche, si le client n’honore pas sa promesse d’achat, l’établissement peut retrancher de hamish al jiddiya un montant qui ne doit pas dépasser le préjudice réel subi, causé par l’inexécution de la promesse, sans réclamer le paiement d’aucun montant additionnel. La circulaire impose enfin un formalisme strict pour la «Mourabaha pour le donneur d’ordre d’achat». La promesse unilatérale d’achat faite par le client, le contrat d’achat du bien par l’établissement et le contrat Mourabaha doivent donner lieu à trois actes distincts, et il est

interdit que le contrat d’achat du bien par l’établissement soit conditionné par la conclusion du contrat de Mourabaha. Le nouveau cadre interdit la pratique consistant à fusionner tous les actes de l’opération qui avait cours dans la précédente génération de solutions islamiques (produits alternatifs) alors que cela viole les règles de la Charia. En outre, la circulaire précise d’autres dispositions générales pour la Mourabaha classique et la « Mourabaha pour le donneur d’ordre d’achat », touchant notamment le remboursement anticipé et le défaut de paiement. Sur le premier volet, elle prévoit que le client peut, à son initiative, procéder à tout moment et sans indemnités, au remboursement anticipé de l’intégralité ou d’une partie du prix de vente restant dû. Dans ce cas, l’établissement peut renoncer à une partie de la marge bénéficiaire au profit du client, à condition que cela ne soit pas stipulé dans le contrat. Le contrat doit prévoir expressément que l’établissement n’est pas tenu de renoncer à une partie de la marge bénéficiaire en cas de remboursement anticipé. S’agissant du défaut de paiement par le client, il faut surtout retenir que la réglementation permet que le contrat de Mourabaha soit assorti de garanties au profit de l’établissement comme l’hypothèque, le cautionnement ou autres sûretés. Mais avant de faire jouer la garantie, l’établissement peut exiger le paiement d’une partie ou de l’intégralité du prix restant dû après la mise en demeure du client, ou après l’expiration d’un délai fixé, ou immédiatement après le défaut de paiement. La banque peut également demander au client de s’engager à payer un montant convenu entre les parties, qui doit être versé à des œuvres caritatives, désignées par le wali de Bank Al Maghrib après avis du CSO, à condition que ce montant ne dépasse pas un pourcentage déterminé des échéances impayées dans les délais fixés dans le contrat. 

11

ÉTAPES D’UN FINANCEMENT MOURABAHA 11:

1:la commercialisation

5 : signature du contrat mourabaha et livraison du bien

2 : etude du dossier de financement

3 : initiation de 4 : achat du bien par l'opération de financement la banque

Exemple bank al yousr : Mourabaha immobilière12 Comment en bénéficier ? 1. Vous formulez votre demande de financement 2. BANK AL YOUSR prend en charge votre demande et étudie votre dossier, préalablement constitué 3. Après acceptation de votre dossier, BANK AL YOUSR achète le bien immobilier du vendeur 4. BANK AL YOUSR vous revend le bien, par un contrat Mourabaha, au prix d’acquisition augmenté d’une marge bénéficiaire connue et convenue entre la banque et le client. Cette marge est calculée uniquement sur le prix d’acquisition hors frais 5. Vous devenez immédiatement propriétaire du bien et êtes livré directement par le vendeur, moyennant un mandat de la banque pour le faire 6. Vous paierez selon un échéancier adapté à votre situation

12

https://www.alyousr.ma/fr/particulier/mourabaha-immobiliere

13

Contrat Ijara : L’Ijara est définie comme étant tout contrat par lequel un établissement met, à titre locatif, un bien meuble ou immeuble lui appartenant à la disposition d’un client pour un usage autorisé par la loi. Le contrat Ijara est conclu pour une durée déterminée et en contrepartie du paiement du prix de location. Le prix de location peut être fixe ou variable selon les conditions convenues dans le contrat. S’il est variable, le contrat doit prévoir les modalités de sa détermination. Le contrat doit également prévoir les seuils minimum et maximum du prix de location. En outre, le client peut résilier le contrat Ijara avant la fin de la durée déterminée dans le contrat, à condition d’honorer les engagements convenus préalablement. Comme pour Mourabaha, Ijara peut intervenir suite à la demande d’un donneur d’ordre. La réglementation prévoit là encore un ensemble d’obligations (promesse unilatérale de location, possibilité d’application de Hamish Al Jiddiya, obligation de rédiger trois actes distincts…). Ijara rejoint aussi Mourabaha sur le traitement des défauts de paiement, sachant que ce contrat aussi peut être assorti de garanties au profit de l’établissement. Notons enfin que dans le cas de l’Ijara montahia bi-tamlik (équivalent de la location avec option d’achat), la réglementation impose que la propriété du bien immeuble ou meuble, objet du contrat soit transférée en vertu d’un contrat distinct de celui d’Ijara. Ce même contrat ne peut en outre être conclu qu’après l’expiration du contrat Ijara. Contrat Moucharaka : La Moucharaka est définie comme étant tout contrat de société ayant pour objet la participation, par la banque, au capital d’un projet nouveau ou existant, en vue de réaliser un profit. Les parties supportent naturellement les pertes à hauteur de leur participation et partagent les profits selon un pourcentage prédéterminé. La participation au capital de la société peut se faire en numéraire, en nature ou les deux. Il faut aussi retenir que les créances de la banque sur la société ne peuvent constituer une part dans le capital de la Moucharaka. Il est également interdit d’intégrer les créances des associés sur la société dans le capital de la Moucharaka13. Le contrat Moucharaka doit fixer les modalités de distribution des bénéfices entre les associés sur la base du bénéfice réalisé, et non sous forme d’un montant prédéterminé ou un pourcentage du capital de la Moucharaka. La réglementation introduit enfin la Moucharaka dégressive qui consiste sociale et solidaire: cas de la finance participative », disponible sur adresse : http://financeparticipative.org/wp-content/uploads/2016/11/2016-11-15_CrowdTuesday13

« l'économie

ESS.pdf

pour la banque à s’engager, en vertu d’une promesse unilatérale, à céder ses parts à l’associé ou aux associés dans les délais et selon les modalités fixées.  Contrat Moudaraba : La Moudaraba est définie comme étant tout contrat de société en commandite mettant en relation une ou plusieurs banques (Rab el Mal) qui fournissent le capital en numéraire et/ou en nature et un ou plusieurs entrepreneurs (Moudarib) qui fournissent leur travail en vue de réaliser un projet. Selon les dispositions de la circulaire, les bénéfices réalisés sont partagés selon une répartition convenue entre les parties tandis que les pertes sont assumées exclusivement par Rab el Mal, sauf en cas de négligence, de mauvaise gestion, de fraude ou de violation des stipulations au contrat par le Moudarib. Comme pour Moucharaka, la part de Rab el Mal ne peut constituer une créance sur le Moudarib ou sur toute autre personne. Aussi, le contrat de Moudaraba doit fixer les modalités de répartition des bénéfices entre les parties, sur la base du bénéfice réalisé, et non sous forme d’un montant prédéfini ou un pourcentage du capital de la Moudaraba. Contrat Salam : Salam est tout contrat en vertu duquel l’une des deux parties (l’acheteur, autrement dit la banque) verse d’avance un montant fixé (le prix) à l’autre partie (le vendeur) qui s’engage à livrer une quantité déterminée d’une marchandise dont les caractéristiques sont définies au contrat, dans un délai convenu. La circulaire de BAM qui encadre de manière assez poussée cette solution précise que le contrat Salam doit fixer les caractéristiques de la marchandise, notamment en termes de nature, de type, de quantité et de qualité. En outre, il n’est pas obligatoire que la marchandise soit disponible et propriété du vendeur au moment de la conclusion du contrat Salam. Le cadre couvre ensuite plusieurs volets sur tout le déroulé du contrat afin, pourrait-on penser, de limiter les sources de litiges entre les parties. Istisna’a : Istisna’a : c’est un contrat d’entreprise en vertu duquel une partie (MOUSTASNI’I) demande à une autre (SANI’I) de lui fabriquer ou construire un ouvrage moyennant une rémunération payable d’avance, de manière fractionnée ou à terme14. Il s’agit d’une variante qui s’apparente

« Les produits financiers alternatifs au Maroc : Pratique et perspectives ». La Revue des Sciences de Gestion, N 255-256, pages 153 à 159. Disponible sur internet sur l’adresse : https://www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion-2012-3-page-153.htm 14

15

au contrat Salam, à la différence que l’objet de la transaction porte sur la livraison, non pas de marchandises achetées en l’état, mais de produits finis ayant subi un processus de transformation Le Sukuk Définition des Sukuk islamiques15 Les Sukuk constituent un instrument de refinancement par excellence dans l’industrie financière islamique, un moyen phare de la gestion de liquidité des banques islamiques, ainsi qu’un outil de régulation pour l’Etat. Les Sukuk islamiques s’inscrit dans le cadre du droit musulman des affaires, ce dernier réglemente les transactions commerciales et financières entre les individus. Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous avons estimé indispensable de bien nous baser sur un certain nombre de concepts clés autour desquels s’articulera notre étude. Définition des Sukuk de l’AAOIFI Selon l’organisation internationale d’audit et des normes comptables pour les institutions financières islamiques (AAOIFI), les Sukuk sont : « des certificats de valeur égale représentant des parts indivises de propriété d’actifs tangibles, d’usufruits ou de services ; ou la propriété d’actif d’un projet particulier ou d’une activité d’investissement spécifique. ». D’après cette définition, les sukuk islamiques constituent une part de propriété dans l’activité d’investissement à laquelle ont été émis. Définition des Sukuk par Islamic financial services board Cet organisme de standardisation de l’industrie financière islamique basé au BAHREIN, a pour objectif d’édicter des normes standards internationales afin d’assurer la solidité et la stabilité de l’industrie des services financiers islamiques, quant à lui les Sukuk : « sont des certificats représentant un droit de propriété indivis d’actifs tangibles. ». Définition des Sukuk en droit marocain : Le législateur marocain a considéré les Sukuk comme étant des valeurs mobilières. Celles- ci dans l’article 243 de la loi 17-95 sont émises par les sociétés anonymes. Ces titres financiers sont définis par la présente loi comme étant des actions formant, le capital social, les certificats d’investissement et les obligations. Avec la promulgation de la loi n° 33-06, le législateur marocain a diversifié son offre en termes des titres financiers et ce dans l’article 7.1 les Sukuk sont définis comme étant « les certificats de Sukuk sont donc des titres représentant un droit de 16

15

Les Sukuk islamiques versus les obligations conventionnelles : une analyse comparative de

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jouissance indivis de chaque porteur sur des actifs éligibles acquis ou devant être acquis ou des investissements réalisés ou devant être réalisés par l’émetteur de ces titres. ». Les Sukuk sont des produits financiers adossés à un actif tangible à échéance fixe, le « Sakk » (singulier des Sukuk) confère un droit de propriété sur les actifs de l’émetteur, et son porteur reçoit une partie du profit attaché au rendement de l’actif sous-jacent. L’intérêt est remplacé dans ce cas par un profit prévu à l’avance à risque quasi nul. Cette forme d’obligation est similaire à l’Asset- Backed Securities (ABS), à la différence que les Sukuk ne versent pas d’intérêts mais des revenus corrélés aux actifs sous-jacents. D’après ces trois définitions nous pouvons déduire que les Sukuk islamiques représentent des certificats à parts égales donnant droit à la copropriété d’actifs tangibles, et qui sont rattachés à l’économie réelle. Par contre les obligations conventionnelles qui représentent des titres de créances sur son émetteur, émis pour emprunter des fonds sur le marché financier, en contrepartie d’une rémunération à taux fixe. Sans savoir où vont être employés ces fonds Le Ministère de l’Économie et des Finances a annoncé, le 5 octobre 2018, l’émission des premiers Sukuk souverains au Maroc. Le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif JOUAHRI, avait initialement déclaré que cette émission aurait lieu en juillet 2018.La société d’ingénierie financière « Maghreb Titrisation » a été chargée de la structuration et de la gestion du fonds de titrisation “FT Imperium Sukuk CI” créé à cet effet. Libellée en monnaie locale et destinée au marché intérieur, l’émission du Trésor Public porte sur un Sukuk Ijara d’un montant de 1 milliard de dirhams amortissable sur une durée de 5 ans et offrant un rendementannuel de 2,66%. Elle a été réservée aux opérateurs qualifiés : banques participatives et conventionnelles, compagnies d’assurance, caisses de retraite et organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM). Sursouscrite 3,6 fois, l’opération a connu un franc succès, les banques participatives ayant acquis 35% des titres cédés. Le Sukuk Ijara est adossé à des actifs immobiliers générant des loyers. Il s’agit en l’occurrence de biens immobiliers relevant du domaine privé de l’Etat loués à des tiers et situés dans la région de Casablanca. L’opération bénéficie de la garantie de l’Etat à hauteur de 1,1 MMDH (capital et rendement). En cas de non-paiement des loyers, l’Etat remboursera les détenteurs de certificats de Sukuk. Clifford Chance est intervenu comme conseil juridique dans le cadre de l’arrangement et de la structuration de cette émission inaugurale et c’est la banque participative Al AkhdarBank Qui a été retenue en tant qu’établissement dépositaire chargée de conserver les actifs du fonds « FT Imperium Sukuk CI », suite à un appel d’offres restreint lancé par

Maghreb Titrisation. Qu’il s’agisse d’une émission souveraine ou privée, l’émission de Sukuk par un fonds de titrisation est soumise à l’avis favorable préalable du Conseil Supérieur des Oulémas. Le CSO a accordé son avis conforme à cette première émission le 21 septembre 2018.

L’émission du premier SUKUK souverain Ijara au Maroc16 : Le Royaume du Maroc n’est pas resté à l’écart de la progression qu’a connu la finance islamique. Ainsi, l’Etat marocain caractérisé par sa situation géographique possède des atouts et une éventualité qui lui permettrons de se placer comme un centre financier africain de financement islamique offrant ainsi plusieurs possibilités d’investissement à travers des instruments financiers participatifs respectant les principes de la Shari’ah. Parmi ces instruments, on cite la classe d’actifs la plus importante et qui est surtout dessinée aux financements des grands projets d’investissement : les SUKUK. Ces derniers sont indispensables et essentiels pour assurer un développement et une croissance économique à long terme du marché marocain et tout autre marché. Sur ce, le Maroc a enfin finalisé le cadre juridique des SUKUK le 23 Avril 2018, date de publication de la loi relative à l’émission des SUKUK au Maroc, et suite à laquelle il a émis un SUKUK souverain ijara le 05 Octobre 2018. Il convient alors de présenter le cadre juridique de l’émission des certificats SUKUK au Maroc avant de passer à une brève présentation de l’opération inaugurale de l’émission SUKUK souverain ijara émise par le Royaume le 5 Octobre 2018. 1- Cadre juridique et réglementaire des émissions SUKUK au Maroc Bien avant, le Maroc disposait de deux lois indépendantes et non complètes à savoir : la loi n° 10-98 relative à la titrisation de créances hypothécaires via laquelle est fixé le cadre juridique appliqué à la titrisation de ces créances. Et la loi n° 35-94 relative à certains titres de créances négociables, ayant pour objet de fixer le cadre juridique de ces titres de créances négociables. Et qui comportent : les certificats de dépôt, les bons des sociétés de financement et les billets de trésorerie (Dahir n° 1-95-3, 1995). Cependant, ces deux lois ont été déclarées invalides et/ou annulées et ont été remplacées par la loi n°33.06 relative à la titrisation de créances qui modifie et complète les lois n°10-98 et n°35-94 pour n’en faire qu’une seule loi « la loi n°33.06 », devenue opérationnelle en Octobre 2010. Cette dernière a pour objet de fixer le régime juridique applicable à la titrisation de créances, telles que visées à l’article 16 de la même loi, par

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Les SUKUK: première émission de l’Etat Marocain Innovation et challenges

l'intermédiaire de fonds de placements collectifs en titrisation dénommés FPCT (Fonds de Placement Collectifs en Titrisation), créés ٥conformément aux dispositions du présent titre (Article 1 – Loi n°33.06, 2008), selon le Dahir n° 1-08-95 du 20 Octobre 2008, portant promulgation de la loi n°33.06. Cette dernière, a recadré le régime juridique de la titrisation au Royaume du Maroc, comme elle a fourni ensemble de développement qui ont une relation avec les FPCT (qui peuvent aujourd’hui prendre des formes différentes), et les SUKUK. Selon Houda Chafil, directrice de Maghreb Titrisation (Société d’ingénierie financière) : « depuis la réforme de la loi, la titrisation connaît une véritable révolution. Et pour cause, son champ d’application a été élargi à la fois à plusieurs catégories d’établissements initiateurs ainsi que sur de nouvelles classes d’actifs et qui était limité aux créances avant la nouvelle loi » (. De ce fait, le régime réglementaire et législatif des certificats SUKUK au Maroc ont été défini par la loi n°33.06 qui introduit la possibilité d’émettre des titres SUKUK, et qui a été modifiée et complétée progressivement par la loi n°119-12, et la loi n°05.14 et la loi n°69.17 qui vient d’être publiée au bulletin officiel le 23 Avril 2018. Enfin, et grâce à l’ensemble de ces amendements, la loi permettant l’émission des SUKUK au Maroc a été finalisée. Le contenu de cette loi annoncée a notamment proposé une nouvelle classe d’actifs tout en remplaçant la notion des créances par celle d’actifs éligibles qui concerne les actifs corporels, incorporels ou financiers, ce qui a rendu possible l’adossement d’actifs réels à certains titres, et qui est d’ailleurs une condition pour les certificats SUKUK. La loi a également permis à d’autres initiateurs d’accomplir des opérations de titrisation (tels que : l’Etat, les entreprises publiques, les sociétés commerciales marocaines). Cette loi a aussi déterminé les dispositions et conditions à suivre afin d’avoir l’avis de conformité du Conseil Supérieur des Oulémas (CSO), qui approuve l’émission des SUKUK au Maroc. Elle définit aussi les types de structuration SUKUK permises, comme les SUKUK Murabaha, Salam et Istisnaa considérées comme des SUKUK de financement ; les SUKUK Ijara, les SUKUK Moudaraba, Wakala et Moucharaka considérées quant à eux comme des SUKUK. Par ailleurs, d’autres structurations des certificats SUKUK peuvent être créées et proposées au législateur et cela de manière réglementaire. 2- L’émission inaugurale de SUKUK souverains ijara au Maroc (FT Imperium SUKUK CI) Le ministère de l’économie et des finances a décidé de mettre en place un planning d’émission de certificats SUKUK souverains au Maroc. En fait, il s’agit de plusieurs émissions dans le cadre d’un programme qui est mis en place sur plusieurs années. Sur ce, le Royaume du Maroc a procédé à l’émission de son premier SUKUK souverain ijara, le 05 Octobre 2018. Ce SUKUK souverain est de type ijara, et d’un montant d’un milliard de

Dirhams amortissables sur une

durée de cinq ans. Il est structuré et géré par Maghreb Titrisation et dont le premier compartiment est intitulé : « FT Imperium SUKUK CI » qui concerne l’émission des certificats SUKUK ijara. Dont l’Etat se porte garant à hauteur de 1,1 milliard de DH (Ben Hayoun, 2018) et offrant un rendement annuel de 2.66% (Dassouli, 2018). Description de l’opéra=on inaugurale Le programme des émissions de certificats SUKUK ijara sera porté par le Fond de Titrisation Imperium SUKUK « FT Imperium SUKUK ». C’est un fond de titrisation doté de la personnalité morale, qui a été constitué le 03 Octobre 2018, dans le cadre de ce programme et suite à l’agrément de son règlement de gestion le 28 Septembre 2018 par l’Autorité Marocaine des Marchés de Capitaux (AMMC), et l’obtention de l’avis conforme du Conseil Supérieur des Oulémas. Le fond est une copropriété avec des compartiments, destiné à faire et/ou émettre plusieurs émissions à travers des compartiments distincts. Cela dit, que chaque émission est portée par un compartiment distinct respectant un règlement général, et chaque compartiment peut être considéré comme s’il s’agissait d’un sous fond de titrisation. Un règlement générale propre à ces SUKUK, définit cependant l’ensemble des caractéristiques de ces émissions de SUKUK souverains sous forme de ijara. Par ailleurs, tous les compartiments doivent suivre ces règles de structuration. Chaque compartiment dispose de règlements particuliers, portant sur les caractéristiques financières propres à chaque compartiment. Comme on l’a déjà mentionné, afin de porter cette première émission, un premier compartiment a été créé le 03 Octobre 2018 et a été doté de la personnalité morale. La date de souscription était le 05 Octobre 2018 et la date de règlement/livraison le 15 Octobre 2018.

)

Source : Ribh (2018)

Pour la phase A : il s’agit de l’émission des certificats de SUKUK ijara. Une opération d’investissement devra d’abord être faite afin d’avoir les ressources nécessaires, vu que le compartiment ne possède encore pas de ressources au début. Au niveau de cette phase, on trouve alors les porteurs de certificats SUKUK (souscripteurs) qui décident de participer à l’opération d’investissement à travers le compartiment qui leur présente à son tour l’opération avec ses risques et sa rentabilité et/ou rendement souhaité. Parce que le fonds en tant que véhicule ne garantit pas le bénéfice aux souscripteurs. Pour la phase B : il s’agit de la constitution du droit d’usufruit sur les actifs SUKUK et le paiement du prix de l’usufruit. Ainsi, à travers le produit de l’émission, l’Etat constitue temporairement via son ministère d’économie et des finances sur une période de cinq ans (parce que l’émission est sur une durée de cinq ans) un droit d’usufruit sur cinq actif SUKUK, le compartiment en échange de cette constitution du droit d’usufruit paie la contrepartie de cet usufruit. Pour la phase C : une fois le compartiment devenant usufruitier et donc acquiert le droit de louer les actifs sous-jacents (actifs immobiliers pour ce SUKUK ijara) qui font objets du droit d’usufruit, les loue au locataire moyennant un versement du loyer périodique. En fait, Maghreb Titrisation et les participants dans la structuration de l’émission SUKUK ont décidé que pour cette première émission, le paiement des loyers sera annuel (paiement annuel des loyers.

Pour la phase D : une fois que le compartiment reçoit les loyers qui constituent son seul revenu, il retranche l’ensemble des coûts de gestion des différents intervenants (notamment les coûts due à la société de gestion, au dépositaire, à l’AMMC …etc.), et reverse le reliquat en tant que rémunération annuelle des porteurs de certificats SUKUK. Ces derniers reçoivent donc les loyers moins les coûts de gestion. Il est à noter que ce droit d’usufruit s’éteint annuellement car son échéance est de cinq ans (extinction à terme du droit d’usufruit), au fur et à mesure que les certificats de SUKUK qui s’éteignent aussi à leur tour après une durée de cinq ans. En l’extinction du droit d’usufruit, les porteurs de certificats SUKUK sont remboursés et le compartiment est liquidé. Cette dernière phase D porte sur le remboursement et la rémunération annuelles des porteurs ainsi que l’extinction à terme du droit d’usufruit après complet amortissement des certificats de SUKUK. Il est à rappeler que ces phases concernent la structuration générale adoptée pour le 1er compartiment (CI). Concernant cette émission, sur l’actif, le fonds a des droits d’usufruit sur cinq équipements administratifs d’une valeur d’un milliard. Particularités de l’émission de SUKUK souverains ijara émis par le Royaume du Maroc

Source : Ministère d’économie et des finances Pour conclure, ces certificats de SUKUK ijara, comme on l’a déjà mentionné, confèrent à leurs détenteurs un droit de propriété indivis sur le droit d’usufruit figurant à l’actif du compartiment. Ainsi, l’émission ne constitue pas un appel public à l’épargne au sens de la loi 44.12. Donc ces certificats SUKUK ont été destinés à des investisseurs résidant hors investisseurs exclus, sous forme de parts (et non de titres de créances) émises aux porteurs en une seule fois et venant au même rang entre elles en ce qui concerne leurs porteurs. Ils sont émis au pair, avec une maturité

de cinq ans et un nominal de 100.000 Dhs, ils s’éteignent, au fur et à mesure de l’extinction du droit d’usufruit et de la réception du loyer comme indiqué dans la phase D. Ces certificats SUKUK sont négociables sur le marché secondaire selon les règles de la Shari’ah, qui vont être fixé. Par ailleurs, les certificats SUKUK ijara ne peuvent donner lieu par leurs porteurs à une demande de rachat par le compartiment. A l’échéance l’Etat devient seul propriétaire des actifs loués, d’où la radiation de l’usufruit sur les livres fonciers. Pour ce qui est de la garantie de l’Etat, l’opération en bénéficie à hauteur de 1,1 MMDH (capital et rendement) ; en cas de non- paiement des loyers, l’Etat remboursera les détenteurs de certificats de SUKUK (Ribh, 2018). Par ailleurs, il faut savoir que quand on parle de garantie de l’Etat, cela ne veut pas forcément dire qu’il y a absence de risque (zéro risque), ça veut juste dire que le risque n’est pas attesté et/ou reconnu mais il y a la présence d’un risque qui est qualifié de souverain d’où le caractère souverain de l’émission. En guise de conclusion L’offre de produits participatifs ne relève d’aucun monopole : les banques participatives comme les banques conventionnelles peuvent, après agrément de Bank Al-Maghrib, proposer ces produits à une clientèle de personnes privées. En revanche, les banques participatives ne peuvent pas proposer de produits conventionnels. Pour cela dans le 2ème chapitre on va aborder les états des lieux de la finance participative au Maroc.

Chapitre 2 : Etats des lieux de la finance participative au Maroc : Comment instaurer un système de financement, d’une manière assurant à la fois, l’équilibre du marché existant et aussi tirer profit du nouveau segment islamique ? En effet, nous comprenons désormais avec plus d’aisance pourquoi est-ce que les banques islamiques sont confrontées à des grosses barrières au Maroc, en revanche, ils n’ont pas cessé de renforcer leurs présences dans les pays occidentaux, dans ce chapitre on va mettre l’accent sur l’état actuel de la finance participative au Maroc, ses perspectives et les freins de développent de cette industrie

Section 1 : L’état actuel de la finance participative au Maroc : Depuis son lancement, les chiffres des banques participatives ont augmenté à un rythme prometteur. Selon le rapport publié par Bank Al-Maghrib sur les indicateurs des banques participatives, les derniers chiffres de septembre 2019 montrent qu’il existe 128 agences relevant des différentes banques participatives contre 100 agences en décembre 2018

Listes des banques et fenêtres participatives Marocains :

o Activité et rentabilité des banques et fenêtres participatives :

Source : www.ribh.wordpress.com et les sites internet des banques participatives A fin 2019, les banques et fenêtres participatives ont enregistré un total bilan de 12,2 milliards de dirhams, contre 7,1 milliards de dirhams un an auparavant. Cette évolution est principalement tirée par la croissance des financements Mourabaha sur la clientèle qui ont vu leur encours, hors marges constatées d’avance, doubler par rapport à l’année précédente, à 6,5 milliards.  L’encours des financements participatifs sous forme de Mourabaha a doublé en 2019 17:

17

https://libreentreprise.ma/wp-content/uploads/2020/07/Rapport-supervision-bancaire-2019-BAM-1.pdf

Les emplois des banques participatives sont dominés par les financements Mourabaha qui en représentent 75,1%, contre 63,3% un an auparavant. A l’inverse, les créances sur les établissements de crédit et assimilés, constituées à 80% des comptes centraux de règlement auprès de Bank Al-Maghrib, ont représenté 10%, contre 14,7% en 2018. Graphique : structure de l’actif des banques et fenêtres participatives( en %)

Les financements Mourabaha immobiliers demeurent prédominants avec près de 88% du portefeuille de financements. Graphique : évolution de la structure du portefeuille des financements Mourabaha (en %)

Le stock des biens acquis dans le cadre des opérations de Mourabaha7 a poursuivi sa baisse pour s’établir à 5% de l’encours total à fin 2019, après 10% en 2018 et 177% en 2017, traduisant la dynamique de transformation du stock en financements.

 Le refinancement des établissements bancaires participatifs est assuré à travers les dépôts, les ressources collectées auprès des maisons-mères et les fonds propres : En 2019, le secteur bancaire participatif a collecté 2,6 milliards de dirhams de dépôts à vue, soit un taux de croissance de 65% par rapport à fin 2018. La part de ces dépôts à vue dans le total bilan reste quasi-stable à 21%. Ces dépôts sont détenus principalement par les particuliers résidents à hauteur de 79,3%, avec toutefois une baisse de 3,2 points de pourcentage par rapport à l’année précédente, au profit des entreprises dont la part a progressé de 5,7 points, à 16,1% du total. Graphique : évolution de la répartition des dépôts à vue des banques et fenêtre participatives par catégorie d’agent économique :

o Le Développement De La Finance Islamique au Maroc par rapport au finance islamique dans le monde : Graphique : Islamic finance development indicator (IFDI) entre 2017 et 201818

indicator/

26

Graphique : Islamic finance development indicator (IFDI) entre 2018 et 201919

Tous ces chiffres montrent que l’industrie financière participative au Maroc est performante, ces statistiques renforcent les propos du rapport de Thomson Reuters sur le développement de la finance islamique en 2018 et qui a noté que le Maroc dispose d’un fort potentiel de croissance particulièrement en Afrique, et que la propagation de la finance participative en Afrique suivra le succès de cette industrie financière au Maroc en 2017 et en 2018.

indicator/

27

La crise sanitaire & la finance participative La crise sanitaire a, en effet changé la donne car de nombreuses banques islamiques ont enregistré des pertes et réduit leurs bénéfices au cours de cette année20. La pandémie a également entraîné une croissance dans certains domaines de l’industrie, car certains régulateurs se sont tournés vers la finance islamique pour amortir l’impact économique. « En ces temps difficiles, nous restons convaincus que la finance islamique peut jouer un rôle majeur dans l’atténuation de la situation sociale et économique, conséquences de la pandémie Covid- 19 », a déclaré Ayman Sejiny, PDG de la BID. Si la Malaisie, l’Indonésie, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le royaume d’Arabie saoudite parviennent à préserver leurs places dans le top 5 des pays les plus avancés en matière de finance islamique, le Maroc continue à se frayer un chemin parmi ces mastodontes de l’industrie. Le Maroc, fait en effet partie des derniers pays à joindre cet écosystème, mais a rapidement montré sa capacité à mettre en œuvre un des systèmes bancaires les mieux ficelés de la région. Opérationnelle depuis à peine 3 ans, la finance participative connaît déjà une ascension fulgurante. Le secteur est, en effet, porté par le fort engouement des clients pour des produits phares comme Mourabaha immobilière et Mourabaha automobile devenus des modes de financement de prédilection pour une large frange des Marocains.

Section 2 : Les perspectives de la finance participative au Maroc : Pour les banques commerciales il s’agit essentiellement d’un enjeu de croissance dans le sens où la finance islamique représenterait un effet déterminant de leur croissance en accroissant leur offre financière ; - Pour Bank Al Maghrib, la finance islamique est un enjeu de stabilité et de régulation. Assurément, la BAM a le devoir de gérer les particularités de cette finance pour ne pas démantibuler le secteur bancaire conventionnel ; - Pour le trésor, cette finance représente un enjeu de financement dans la mesure où il pourra trouver dans les Sukuks un choix pour diversifier ses sources de financement mais aussi un moyen adapté pour faire face à ses besoins de liquidité ;

20

https://www.meilleurtauxpro.com/crowdfunding/actualites/2020-juillet/crise-sanitaire-coronavirus-permisfinance-participative-renforcer-position-maroc.html

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- Pour le marché financier, l’enjeu sera d’améliorer l’attractivité de la place casablancaise en augmentant son niveau de liquidité. o Finance participative : L’indice boursier pour 2020 Agenda 2019 chargé pour les acteurs de la finance participative. Plusieurs chantiers sont en cours de finalisation notamment, l'indice boursier, le Takaful ainsi que l’émission de Sukuks « Corporate ». Selon des experts, il faudrait encore 3 à 4 ans pour parachever l'écosystème. Premier bilan encourageant pour la finance participative. L’encours de financement estimé pour fin 2018 atteint 4 milliards de DH et les dépôts 2 milliards. Et selon les derniers chiffres disponibles, le nombre de comptes ouverts s'est élevé à 52.000 à fin octobre 2018. Quant aux dépôts à vue, ils sont passés de 570 millions à fin 2017 à 1,321 milliard à fin octobre. Le produit net juillet.

bancaire

se

situait

autour

de

14

millions

de

DH

en

Pour Abderrahmane Lahlou, expert en éducation et finance, ces chiffres sont à

relativiser, car les produits participatifs ne sont pas entièrement mis en circulation, particulièrement les dépôts d’investissement à rémunération. Les dépôts n’étant pas encore à la hauteur, les banques ne peuvent s’engager dans des financements à long terme au-delà d’un certain ratio et gèrent avec précaution leur actifpassif. Les financements relatifs à la Mourabaha sont passés de 159 millions de DH à fin 2017 à 3,616 milliards à fin octobre 201821. Ceux-ci sont répartis entre la Mourabaha Immobilière à hauteur de 3,3 milliards et la Mourabaha Auto pour près de 280 millions. Pour les autres produits participatifs, le marché attend le déblocage des circulaires relatives à « l’Istisnaa» et le «Salam». Le premier ouvrira de larges opportunités pour les promoteurs immobiliers soucieux de conformité avec la Charia. Le second est l’instrument idéal pour le financement des fonds de roulement des entreprises. Pour sa part, le produit «Ijara» viendra compléter les outils de financement, surtout ceux adressés aux entreprises, mais pour ce produit, l’existence de l’assurance Takaful est incontournable. Celle-ci est attendue pour ces mois-ci. Rappelons que la Banque centrale a autorisé cinq produits participatifs : «Mourabaha», «Ijara», «Moucharaka», «Moudaraba» et «Salam».

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https://lematin.ma/journal/2019/finance-participative-lindice-boursier-2020/308964.html

« Finance participative : L’indice boursier pour 2020 », Publier Le : 20 janvier 2019 de souhir benkirane.

Pour Taib Aisse, expert, fondateur du cabinet Aisse, « l’absence de l’assurance Takaful représente ipso facto un risque pour les banques, les clients et les notaires. En attendant, les banques participatives ont essayé de trouver des solutions temporaires. Pour la Mourabaha immobilière, elles ont pris le risque de financer des biens sans couverture en attendant l'assurance conforme à la Charia. En revanche, la Mourabaha Auto nécessite la souscription d’une assurance obligatoire pour l’utilisation de tout véhicule. Et donc, les clients désireux de contracter ce financement sont contraints de souscrire à une assurance automobile classique ». Malgré cela, notre expert estime que les perspectives de développement de l’écosystème de la banque participative sont prometteuses encore faut-il qu’il soit proactif, innovant et dynamique. En tout cas, cette année, les parties prenantes doivent retrousser leurs manches pour accélérer le rythme de réalisation de plusieurs chantiers devant parachever cet écosystème. Parmi ces derniers figure « l’indice boursier conforme aux principes de l’Organisation de comptabilité et d'audit pour les institutions financières islamiques (l’AAOIFI)», indique Mohamed Talal Lahlou, consultant-formateur en finance participative. Selon lui, son lancement est prévu pour 2020. « La finance participative étant une nouvelle industrie au Maroc, il nous faut encore quelque 3 ou 4 années » pour un écosystème complet. Autres projets prévus cette année, l’opérationnalisation fixée pour mi-2019 des décrets d’application et des modalités d’agréments des compagnies d’assurances et la probabilité de procéder à une seconde émission de Sukuk souverains. En outre, les banques et les entreprises prévoient d’émettre des Sukuks « Corporate » pour financer directement leurs activités. Aujourd’hui, les autorités marocaines ont fait le choix d’émettre des Sukuk souverains de type Ijara. Pour rappel, la première émission, qui portait sur 1 milliard de DH, a eu lieu en octobre 2018.Elle a été souscrite 3,6 Fois. Ces Sukuk souverains sont adossés à un droit d’usufruit constitué sur des actifs immobiliers appartenant à l’État, au profit du fonds de titrisation créé à cet effet par Maghreb Titrisation. Ce fonds procède à la location de ses actifs sur une période de 5 ans et les loyers annuels générés seront distribués aux porteurs de ces certificats de Sukuk. Ces certificats de type Ijara, qui offrent un taux de rendement annuel de 2,66%, sont censés participer au développement du marché de la finance participative et permettront d’accroitre les liquidités en provenance d’investisseurs étrangers, de diversifier les sources de financement de l’État et des secteurs public, privé.

Section 3 : Les Limites de la finance participative au Maroc Depuis l’octroi des agréments aux banques participatives, ces dernières se sont lancées dans la concrétisation de ce projet tant attendu. Plusieurs efforts ont été déployés sur plusieurs niveaux, notamment en matière de communication, de mobilisation des ressources humaines et

Limites de la finance participative au Maroc :

Offre

Réglmntation et Communication

gouvernance Assuranc e

Ressources humaines et Formation

Sukuk

Fintech

matérielles et d’affinement du cadre juridique, fiscal et réglementaire. Cependant, le chemin reste encore long pour arriver au degré de développement de la finance classique. Le tableau ci-après résume l’ensemble des limites et points restant à améliorer au niveau de la finance participative au Maroc22. Après plus de deux ans du fonctionnement opérationnel des banques participatives, l’offre de ces dernières se limite à un seul produit à savoir la Mourabaha, avec ses trois types. - Le retard persistant dans l’adoption des produits destinés aux entreprises (l’Istisna’a, le Salam…), Malgré l’effort de communication important déjà déployé, seulement 7% des Marocains déclarent avoir déjà lu, vu ou entendu parler de la finance participative et 14% des marocains affirment avoir entendu ou vu une publicité sur une banque participative. -Absence de détails techniques complétant les circulaires, - Absence d’un système comptable adapté aux fenêtres participatives, - L’indice boursier Sharia Complaint ainsi que la sécurisation financière de la participation des banques et fenêtres participatives dans le système interbancaire marocain de télécompensation (SIMT) sont toujours en cours de conception.

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https://revues.imist.ma/index.php/RAFI/article/view/20091

-Retard de publication du décret d’application auprès de commission de la finance participative du Conseil Supérieur des Oulémas alors que les activités des banques participatives sont ne sont toujours pas couvertes par une assurance. Les autres défis concernent l'aspect fiscal (Lagtati, 2018) et comptable. Il faut que les opérateurs comprennent ce qu'ils traitent pour le faire convenablement. Le Recrutement interne important et redéploiement des compétences existantes au lieu de capitaliser sur les ressources humaines spécialisées, - Les Services de formations et de conseil relativement chers. -Le Manque des aspects pratiques aux niveaux des formations disponibles en finance participative. -Le Niveau limité de sensibilisation en ce qui concerne les solutions Fintech. - Le Coût élevé de la recherche et du développement pour les banques participatives, - Le Manque d’expertise dans le domaine. Il s’avère donc que la finance participative permet de répondre aux besoins financiers des acteurs économiques exclus du marché bancaire, ou ceux qui n’apprécient pas les produits et les services offerts par les banques classiques. C’est un enrichissement de l’économie par l’augmentation du taux de bancarisation des citoyens et la croissance des projets des entreprises plus spécialement celles de petite et moyenne dimension (PME) qui trouvent des entraves à l’accès au financement par les banques conventionnelles.

Conclusion Générale : La finance islamique est désormais une composante essentielle de la finance mondiale. Elle Connait une croissance vertigineuse dans plusieurs pays musulmans à I ’instar des pays du Golfe et de I ’Asie sud-est. Elle a fait preuve d’innovation et a pu s’implanter dans plusieurs Pays non musulmans où elle cohabite avec la finance conventionnelle. En effet, la demande Accrue des produits financiers islamiques a fait qu’elle est devenue de nos jours un acteur Primordial qu’aucun pays ne peut plus négliger23. C’est ainsi que nous essayerons de mettre un focus sur la dimension éthique de la finance islamique. Avant d’expliciter les éventuels enjeux qu’elle présenterait pour l’ensemble des opérateurs socio-économiques au Maroc, Particulièrement aux banques commerciales, Bank AI -Maghrib, le Trésor et les acteurs du marché financier Local. Ensuite, nous aborderons Les opportunités qu’elle offrirait en matière de sa contribution au financement des secteurs prioritaires pour le Maroc, la bancarisation de sa population et La promotion de La solidarité sociale à travers La mise en place des fonds de la ZAKAT. De manière générale, on peut dire que la finance participative participe à l’inclusion financière et par ricochet à la croissance économique car, L’inclusion vise des personnes morales et physiques, pour les inciter à basculer de l’informel vers le formel. Chose qui va créer des points pour le PIB. Même les gens qui sont déjà inclus financièrement, pourront aussi élargir leurs sources de financement24. Ce qui va ainsi développer le secteur bancaire en général et éventuellement l'économie marocaine. En gros, les marocains peuvent intégrer dans leur économie grâce à la finance participative.

23

CHERKAOUI. A, (2016). La Finance Islamique Au Maroc.

24

"Dans 5 ans, la finance participative pourrait accaparer 5 à 6% du marché" :disponible sur adresse : https://www.leboursier.ma/Actus/5917/2019/11/05/Abderrahmane-Lahlou-Dans-5ans-la-finance-participative-pourrait-s-accaparer-5-a-6-du-marche-Entretien.html

Bibliographie : Ouvrages : 

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CHERKAOUI. A, (2016). La Finance Islamique Au Maroc. (Consulté le 20/12/2020 à 17:00H)

Journaux : 

Par L'Economiste, Edition N°:4561 Le 03/07/2015 : « L’arrivée des banques participatives

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Internet

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https://www.leconomiste.com/article/973762-l-arrivee-des-banques-participatives-aumarocpar-abderrahmane-lahlou , (Consulté le 23/12/2020 à 22:00 H) 

Par Souhir Benkirane, le 20 janvier 2019 : « Finance participative : L’indice boursier pour

2020

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https://www.dlapiper.com/~/media/Files/Insights/Publications/2016/03/Banques_Parti cipatives_Maroc.ashx (consulté le 24/12/2020 à 16 :00 H) Revues : 

RADI. B et BARI. I, (2012). « Les produits financiers alternatifs au Maroc : Pratique et perspectives ». La Revue des Sciences de Gestion, N 255-256, pages 153 à 159. Disponible sur internet sur l’adresse : https://www.cairn.info/revue-des-sciences-degestion-2012-3-page-153.htm (consulté le 22/12/2020 à 02 :00 H)



Par Fatima ait malhou, ahmed maimoun : L’expérience marocaine en finance participative : bilan et défis à relever disponible sur internet sur adresse : https://revues.imist.ma/index.php/RAFI/article/view/20091 (consulté le 24/12/2020 à 02 :20 H)

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Rapport annuel de supervision bancaire 2019 BAM :https://libreentreprise.ma/wpcontent/uploads/2020/07/Rapport-supervision-bancaire-2019-BAM-1.pdf ( consulté le 26/12/2020 à 15 :00H )



https://www.meilleurtauxpro.com/crowdfunding/actualites/2020-juillet/crise-sanitairecoronavirus-permis-finance-participative-renforcer-position-maroc.html

Table des matières : Sommaire.................................................................................................................................2 Table d’abréviation.................................................................................................................3 Introduction Générale............................................................................................................4

Chapitre 1 : L’arrivée de la Finance Participative au Maroc......................5 Section 1 : Historique de la finance participative au Maroc..............................................5 Section 2 : Le cadre réglementaire de la finance participative au Maroc.........................6 Cadre légal : textes amendés....................................................................................................6 Le cadre institutionnel..............................................................................................................8 Le cadre fiscal..........................................................................................................................9 Section 3 : Les Produits de la finance participative au Maroc..........................................9 Contrat mourabaha.................................................................................................................10 Contrat ijara............................................................................................................................12 Contrat moucharaka................................................................................................................12 Contrat moudaraba..................................................................................................................13 Contrat salam..........................................................................................................................13 Istisna’a...................................................................................................................................13 Le sukuk..................................................................................................................................14

Chapitre 2 : Etat des lieux de la finance participative au Maroc................14 Section 1 : L’état actuel de la finance participative au Maroc.........................................15 Activité et rentabilité des banques et fenêtres participatives..................................................15

Le Développement De La Finance Islamique au Maroc.........................................................17 Section 2 : Les perspectives de la finance participative au Maroc...................................18 Finance participative : L’indice boursier pour 2020...............................................................19 Section 3 : Les Limites de la finance participative au Maroc............................................21 Conclusion générale...............................................................................................................23 Bibliographie..........................................................................................................................24 Annexes....................................................................................................................................26