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Zitiervorschau

INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES COMPTABLES ET DE L’ADMINISTRATION D’ENTREPRISE

Contrôle de Gestion

« CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE »

Professeur : M. Eric Thiana Présenté par : MF1 301 ANDRIANASOLO Nirisoa Mireille MF1 305 ANDRIANONY Sylvia Henintsoa MF1 319 RAHARISON Fitia Henintsoa MF1 322 RAJAOFERA A. Alain Chan Jack MF1 342 RALISON Johary Lalaina MF1 344 RAMANAMIZAO Ioby Nirina MF1 354 RASOLOMALALA Joan Lalaina MF1 350 RANDRIAMILANDY Barinjaka MF1 360 RAZAFIMAHAY Murielle Prisca MASTER FINANCE

AVRIL 2012

[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012]

TABLE DES MATIERES TABLE DES MATIERES ......................................................................................................1 PARTIE I : LA GESTION ENVIRONNEMENTALE .........................................................................3 PARTIE II. LE CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ...................................................4 I.

CADRE THEORIQUE :....................................................................................................4 A.

Les systèmes de contrôle de la gestion environnementale ..................................4

B.

Modèle théorique ................................................................................................7

II. OUTILS DE CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE : ..................................... 11 A.

Le tableau de bord environnemental : ............................................................... 12

B.

Indicateurs utilisés dans le tableau de bord environnemental : ........................ 12

C.

Utilités du tableau de bord environnemental : ..................................................12

CONCLUSION........................................................................................................................ 16

1

[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012] INTRODUCTION L'entreprise est un acteur essentiel de l'économie évoluant dans un cadre complexe et sujet aux diverses pressions émanant des parties prenantes : actionnaires, salariés, consommateurs, autorités ainsi que certaines ONG (théories des parties prenantes). C'est dans ce cadre que le management est sans cesse influencé par des « valeurs socialement acceptables par son environnement social » (CAPRON, QUAIRELLANOIZELÉE, 2006). La responsabilité à l'égard de l'environnement est un sujet dont l'intérêt ne cesse de croître, et pourtant, au fur et à mesure que des travaux de recherche s'y intéressent, la problématique se complexifie. Pour parler de responsabilité environnementale, il faut inclure dans le modèle économique la notion d'environnement naturel et ses ressources. On est alors amené à parler d'écologie, qui peut se définir comme une « science qui a pour objet les relations de toute nature entre des êtres vivants entre eux et avec leur environnement naturel » (J.P. Lafontaine, 2003). Alors entre en jeu le contrôle de gestion. C’est une activité visant la maîtrise de la conduite d'une organisation en prévoyant les événements et en s'adaptant à l'évolution, en définissant les objectifs, en mettant en place les moyens, en comparant les performances et les objectifs, en corrigeant les objectifs et les moyens . Le contrôle de gestion propose et élabore ainsi des outils de gestion au service du management de l'organisation. Il permet de procéder à des évaluations de la performance, c'est-à-dire de l'efficience, de l'efficacité, des synergies et de la flexibilité. Le contrôle de gestion concerne les différents composants de l’entreprise tel que les produits, les employés, les projets et l’environnement. Notre présentation a pour objet de parler du contrôle de gestion environnementale. L’environnement de l’entreprise dont on parle ici est la nature qui lui offre les ressources dont elle dispose pour son exploitation. Les différentes règlementations ainsi que les opinions publiques mettent la pression sur l’entreprise pour qu’elle se préoccupe un peu plus de la nature. Le contrôle de gestion environnementale est mis en place pour que cette volonté de plaire aux donneurs d’ordre puisse être aussi bénéfique pour l’entreprise.

2

[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012]

PARTIE I : LA GESTION ENVIRONNEMENTALE Les notions de développement durable ont donné naissance à une nouvelle forme de gestion des entreprises. Cela consiste à viser à la fois une meilleure efficience économique, une équité sociale et une protection des ressources. Ces trois dimensions sont déterminantes en termes de gestion de l’entreprise et supposent un élargissement des domaines d’intervention au-delà de la chaîne économique classique. Le développement durable d’une entreprise suppose aussi qu’elle soit compétitive. Il doit conforter et prolonger la rentabilité de l’entreprise, de manière à ce qu’elle soit une source de valeur durable. Dans cette perspective, le contrôle de gestion a un rôle capital à jouer. Il a une mission de chef de projet de la performance. Il s’assure que les objectifs de l’entreprise sont cohérents et définit les déterminants de sa performance, dans les domaines économique, social et environnemental, et leur relation avec les résultats financiers de l’entreprise. Les questions environnementales et écologiques constituent depuis peu de véritables enjeux et contraintes pour toutes les formes d’organisations industrielles, publiques ou privées : enjeux dans le sens où, la prise en compte des questions environnementales peut contribuer à l’amélioration de l’image de l’organisation, au perfectionnement de ses procédures internes d’industrialisation, à la diminution des rejets et des déchets polluants, et enfin, à un véritable avantage compétitif ; et contraintes dans le sens où, ces questions environnementales bouleversent les procédures et les processus classiques de l’organisation et obligent ainsi cette dernière à investir dans de nouveaux outils qui peuvent, à premier abord, sembler inutiles et coûteux. L’entreprise qui a choisi de s’engager sur la voie de la gestion environnementale et qui a développé une stratégie environnementale, a besoin de s’assurer que celle-ci est correctement mise en œuvre et est suivie par ses membres de manière à atteindre les objectifs qu’elle s’est définis et in fine, à améliorer sa performance environnementale. Pour ce faire, la gestion environnementale doit se porter sur : air, déchets, électricité, mazout, fuel, gaz, eau et eaux usées, odeurs, bruit, plaintes, formation, transport, coûts environnementaux. 3

[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012]

PARTIE II. LE CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE La question à se poser est la suivante : comment s’opère le contrôle de gestion environnementale d’une entreprise ? Pour pouvoir l’aborder, il faut connaître les variables qui pourraient exercer une influence sur les systèmes de contrôle que l’entreprise va mettre en place pour assurer le contrôle de sa gestion environnementale.

I.

CADRE THEORIQUE :

Avant de présenter le modèle théorique qui met en évidence ces variables, nous allons définir l’ensemble des systèmes de contrôle de la gestion environnementale.

A.

Les systèmes de contrôle de la gestion environnementale

L’importance des systèmes de contrôle est parfois décrite par les pratiques des organisations dites pro-environnementales. Nous pouvons classer les différents systèmes de contrôle

rencontrés

en

trois

grandes

catégories

:

les

systèmes d’information

environnementale, la structure de l’organisation et les autres dispositions de contrôle. Parmi cette dernière catégorie, nous distinguons contrôles personnel et culturel, contrôle des résultats, contrôle des actions et contrôle interactif. Ces systèmes de contrôle ne fonctionnent pas de manière indépendante mais sont interreliés et forment un ensemble qui doit être évalué comme un tout.

1.

Les systèmes d’information environnementale

La mise en place d’un système d’information environnementale au sein d’une entreprise peut aider à la gestion et au contrôle de la stratégie environnementale. Un système d’information environnementale peut être défini comme «une structure capable de capter les informations relatives à l’environnement par rapport à l’entreprise, du fait de son activité, et de les lui restituer sous une forme permettant leur exploitation au niveau des décisions stratégiques et de gestion quotidienne à prendre ».

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[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012] Pour constituer cette structure, les entreprises doivent développer des outils spécifiques qui leur permettront de réunir l’information nécessaire : ce sont les éco-outils. L’éco-outil le plus souvent cité est l’audit environnemental. A côté de l’audit environnemental, il existe d’autres éco-outils comme le LCA (Life Cycle Assessment), les études d’incidence et les indicateurs environnementaux. La comptabilité environnementale peut également être une source d’informations intéressante.

2.

La structure de l’organisation

« La structure de l’organisation est une composante critique du système de contrôle de gestion d’une entreprise parce que l’ensemble des activités, la communication, le comportement et les responsabilités sont créés par elle » (Bell & Burnham1, 1989). Plus l’implication environnementale d’une entreprise sera importante, plus elle aura tendance à adapter ses structures internes pour répondre efficacement aux besoins d’informations en la matière. Beaucoup de grandes entreprises appartenant à des secteurs sensibles en environnement ont créé un département environnement qui rassemble parfois également d’autres fonctions telles que la sécurité et l’hygiène. Les politiques environnementales doivent être mises en place dans tous les départements

pour

intégrer

la

perspective

environnementale

dans

la

culture

organisationnelle et dans les décisions quotidiennes. La structure de l’organisation pourrait donc se modifier au fur et à mesure de l’évolution de la prise en compte de la dimension environnementale.

3.

Les autres dispositions de contrôle a. Contrôles personnel et culturel

Les contrôles personnel et culturel permettent aux organisations de s’assurer que les employés contrôleront eux-mêmes leurs propres comportements ou qu’ils se contrôleront réciproquement. La formation et l’éducation des employés sont des paramètres très souvent cités dans la réussite de l’implantation d’un système de gestion environnementale. Pour implanter correctement un système de gestion environnementale, il faut en effet que les cadres, les employés, les ouvriers soient formés à ce nouveau système. Les 5

[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012] programmes de formation vont notamment permettre de développer les capacités des membres du personnel afin de leur permettre de gérer quotidiennement les exigences de ce nouveau domaine, de remplir correctement leurs responsabilités environnementales et de répondre rapidement à des situations de crise environnementale. Ils vont aussi les conscientiser aux problèmes environnementaux .Les entreprises qui sont dites « proactives » du point de vue de l’environnement naturel essaient aussi de créer un climat, une culture organisationnelle qui supporte l’objectif de protection de l’environnement). b. Contrôle des résultats Le contrôle des résultats consiste à surveiller les résultats et à tenir les employés responsables pour certains d’entre eux. Les mesures de performance environnementale, financières et non financières, vont aider à cibler les efforts des managers et des employés sur les buts environnementaux à atteindre. Des récompenses individuelles et de groupe doivent être explicitement liées à l’accomplissement de ces mesures de performance. En effet, l’utilisation de systèmes de récompense basés sur la performance environnementale aide à traduire la politique environnementale dans les actions quotidiennes. c. Contrôle des actions Le contrôle des actions essaie d’assurer que les individus exécutent (ou n’exécutent pas) certaines actions qui sont reconnues désirables (ou indésirables). Les entreprises peuvent mettre en oeuvre des procédures qui relient les décisions environnementales aux résultats attendus telles que des procédures d’assentiment préalable du responsable environnement pour tout investissement important ou des procédures certifiées par un organisme indépendant. d. Contrôle interactif Les systèmes de contrôle interactifs visent à attirer l’attention des membres de l’organisation sur les domaines considérés comme essentiels par le top management. Ils sont utilisés pour stimuler l’apprentissage organisationnel et l’émergence de nouvelles idées et de nouvelles stratégies grâce au dialogue et aux débats qui entourent le processus interactif. Dans les entreprises impliquées dans une gestion environnementale, le top management doit être engagé personnellement dans le processus de management environnemental. Des interfaces efficaces et des rencontres périodiques entre le personnel des unités et le staff central sont essentiels dans un tel processus. 6

[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012] B.

Modèle théorique

Les variables qui pourraient influencer de manière directe les systèmes de contrôle de gestion environnementale : -

la stratégie environnementale développée par l’entreprise ;

-

l’incertitude de son environnement écologique ;

-

la taille de l’organisation.

Les variables qui pourraient avoir un impact indirect sur les systèmes de contrôle de l’organisation via leur influence sur la stratégie environnementale : -

stratégie générale de l’entreprise

-

incertitude de son environnement écologique

La taille de l’organisation et éventuellement le secteur pourraient avoir un impact sur l’incertitude de l’environnement écologique et donc indirectement sur les systèmes de contrôle.

7

[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012] 1.

Variables avec un impact direct sur les systèmes de contrôle : a. La stratégie environnementale

La stratégie environnementale peut être décrite de nombreuses façons, mais il n’existe pas de paradigme dominant dans la littérature dite de management environnemental donc on distinguera juste les stratégies environnementales qui ont pour objectif le strict respect de la législation et les stratégies qui permettent d’aller au-delà des règlementations afin d’être proactifs et d’intégrer l’environnement naturel comme un facteur clé de la stratégie de l’entreprise.

Typologie des stratégies environnementales de Roome (1992) STRATEGIES

CARACTERISTIQUES

ENVIRONNEMENTALES Non Compliance

- pas de réaction au changement des standards environnementaux

Compliance

- position réactive dirigée par la législation environnementale - développement de solutions à des problèmes environnementaux ponctuels - techniques de gestion et technologies induites par la loi

Compliance Plus

-

réflexion environnementale au-delà des standards et de normes environnementales

-

intégration de environnementale

systèmes

de

gestion

- changements organisationnels possibles Commercial and Environmental Excellence Leading edge

- la gestion environnementale est une bonne gestion - leader environnemental dans l’industrie - « état de l’art » en gestion environnementale

8

[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012] b. Incertitude de l’environnement écologique L’incertitude et le risque sont des caractéristiques de l’environnement écologique de certaines entreprises et les organisations confrontées à cette incertitude implantent des systèmes d’information environnementale pour surveiller et évaluer leurs risques environnementaux. L’environnement externe d’une organisation est composé de l’ensemble des facteurs et variables qui pèsent sur les problèmes qu’elle rencontre et sur les comportements qu’elle envisage de développer. Cet environnement est aussi source de contraintes et à la fois d’incitation. Les variables qui composent l’environnement écologique sont : -

les législations environnementales : ils jouent un rôle important, l’incertitude liée à ce

facteur

peut

être

définie

comme

la

tendance

des

règlementations

environnementales à proliférer sans que l’organisation ne puisse évaluer avec incertitude les implications possibles de ces changements et l’évolution de ces législations. -

les concurrents et les consommateurs : il s’agit du facteur marché. Les demandes et les attentes des consommateurs pour des produits respectueux de l’environnement augmentent et la relation fournisseur-client permet au client de demander une gestion responsable de l’environnement. Les concurrents tendent aussi à adopter des pratiques de gestion environnementale ainsi qu’à offrir des « produits verts » et à faire du « marketing vert ».

-

les groupes de pression : il y a les riverains d’une part et les autres groupes de pression d’autre part. l’incertitude liée à la pression des riverains se traduit par une pression des politiques et des groupes environnementaux locaux sur les pratiques de l’entreprise. L’incertitude lié à la pression des autres groupes se traduit par le risque de nuire à l’image de l’entreprise.

Facteurs constitutifs de l’environnement écologique

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[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012]

législations environnementales

- riverains - politiques locaux - associations de protection de l’environnement locales

l’organisation

- concurrents - consommateurs

- médias

- associations de protection de l’environnement nationales et internationales

c. La taille La taille pourrait avoir une influence directe sur certains éléments de l’ensemble des systèmes de contrôle. Il existe un lien positif entre la taille et la présence de communication

environnementale

dans

les

rapports

annuels

d’activité.

Plus

particulièrement, le chiffre d’affaires consolidé est la mesure de la taille de l’organisation qui a présenté le plus fort lien avec la présence d’une communication environnementale. Or, pour pouvoir présenter une communication environnementale, l’entreprise a dû implanter auparavant un système d’information environnementale qui est compris dans l’ensemble des systèmes de contrôle.

2.

Variables avec un impact indirect sur les systèmes de contrôle a. Incertitude de l’environnement écologique – stratégie environnementale

La stratégie environnementale va jouer un rôle de tampon entre l’incertitude de l’environnement écologique et l’ensemble des systèmes de contrôle. Effectivement, les pressions et les diverses contraintes environnementales imposées à l’entreprises, par exemple en cas de crise environnementale, sont des motivations qui poussent les entreprises à faire des actions environnementale donc à définir une stratégie environnementale. 10

[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012]

b. Stratégie – stratégie environnementale Il existe un lien entre les stratégies générales utilisées dans l’entreprise et la stratégie environnementale. Selon l’importance du rôle des ces stratégies générales dans l’entreprise, celle si pourrait être amenée à faire des changements au niveau de ses politiques stratégiques au lieu de réagir seulement aux événements, à augmenter des standards environnementaux pour produire des produits plus respectueux de l’environnement, ou encore à se créer des opportunités de marché grâce à l’environnement, tout ceci surtout dans le cas d’une stratégie de différenciation. c. Taille – Incertitude de l’environnement écologique La taille d’une entreprise pourrait avoir un impact sur les pressions environnementales qui pèsent sur elle. On peut d’ailleurs remarquer que vue l’importance de ces pressions sur les grandes entreprises, ces dernières sont plus conscientes, par rapport aux petites et moyennes entreprises, de leurs obligations vis-à-vis de l’environnement. d. Secteur – Incertitude de l’environnement écologique On peut constater que les pressions environnementales subies par les entreprises dépendent du secteur dans lequel elles évoluent. Effectivement, il existe des secteurs qui ont des conséquences négatives visibles sur l’état de l’environnement dont le secteur industriel. Les entreprises évoluant des ce secteur subissent donc plus de pressions environnementales que les autres entreprises.

II.

OUTILS DE CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE :

11

[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012] Pour faciliter le contrôle de gestion environnementale, le contrôleur de gestion peut utiliser le tableau de bord de gestion environnementale.

A.

Le tableau de bord environnemental :

Les tableaux de bord de gestion environnementale permettent d’exprimer les bonnes pratiques environnementales à travers des données chiffrées, présentées sous la forme d’indicateurs de performance. Les indicateurs de performance environnementale informent, d’une manière concentrée et précise, sur un segment de l’activité de l’entreprise qui est de pertinence environnementale. C’est une unité de réalité environnementale concentrée qui prend sa place en tant qu’outil de gestion et de communication.

B. Indicateurs utilisés dans le tableau de bord environnemental : Le tableau de bord environnemental s’exprime au travers d’une multitude d’indicateurs : Indicateurs opérationnels : l’utilisation d’énergie (kWh) et de ressources naturelles (m3 d’eau) ; l’utilisation de matières premières et de produits auxiliaires (kg ou litre) ; la production de déchets solides et liquides (kg ou litre) ; les émissions de polluants dans l’air (ppm). Indicateurs de gestion Indicateurs de performance de la gestion environnementale (formation des travailleurs). Indicateurs d’état de l’environnement Indicateurs d’état de l’environnement local et global (qualité de l’air). Indicateurs économiques Ratios économiques liés à l’environnement (coût de l’énergie).

C. Utilités du tableau de bord environnemental : 12

[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012] En tant qu’outil de gestion : Les indicateurs de performance environnementale représentent de manière plus compacte et visible l’amélioration continue des performances environnementales de l’entreprise et permettent de sensibiliser, planifier et contrôler en matière de gestion environnementale. Les indicateurs se basent sur une comptabilité précise des flux de l’entreprise. Les indicateurs peuvent être le témoin d’un système de management environnemental normalisé, mais peuvent aussi fonctionner isolement en tant que tableaux de bord environnementaux de l’entreprise. Ils ont déjà prouvé leur utilité dans le management en tant qu’outils de décision en permettant : • d’accroître et de suivre le degré d’éco-efficacité dans l’entreprise; • d’exprimer le niveau de bonnes pratiques ; • de calculer des incidences économiques; • de mieux maîtriser ses flux potentiels de déchets ; • de mesurer des impacts concrets de modification de gestion ; • d’établir des ratios de performance environnementale; • d’organiser la disponibilité et l’actualisation des données environnementales pertinentes à l’intérieur de l’entreprise ; • de se fixer des cibles environnementales précises à atteindre.

Les indicateurs de performance améliorent la visualisation et l’appréciation des coûts environnementaux. Ils assurent ainsi un suivi et une évaluation claire des actions environnementales mises en place et des bénéfices économiques qui y sont généralement liés. Le besoin et le flux d’information environnementale varient très fort selon la taille de l’entreprise, son organisation, ou son secteur d’activité. Le nombre d’indicateurs de performance environnementale utilisés sera différent selon la taille de l’entreprise : allant de systèmes complexes pour les multinationales et se réduisant à des systèmes allégés pour les petites entreprises. 13

[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012]

En tant qu’outil de communication : Les indicateurs de performances environnementales répondent à un besoin d’information permanent des acteurs : • internes comme la production, le service achats, le département marketing, la direction, la maison-mère, les employés ; • externes comme les actionnaires, les administrations publiques, les ONG, les syndicats, les organismes vérificateurs, les banques et les assurances, les riverains, les clients et consommateurs.

Ainsi les indicateurs de performance environnementale fournissent une information ciblée en fonction des besoins de l’un ou l’autre de ces acteurs. Les indicateurs expriment la gestion environnementale quotidienne en chiffres. On les retrouve souvent dans les bulletins de qualité internes, les rapports annuels, les formations, les déclarations administratives en matière d’eaux usées ou de déchets,...

En tant qu’outil de décision et d’amélioration continue par le benchmarking : Le benchmarking est la comparaison des performances environnementales d’une organisation par rapport à une performance analogue. L’objectif du benchmarking est l’amélioration de la gestion environnementale de l’entreprise par l’auto-évaluation de ses performances par rapport aux meilleures pratiques sectorielles. C’est un outil utile et exigeant. Il est utilisable dans différentes situations et permet : • de mesurer les progrès du système de management environnemental; • de mesurer la performance environnementale entre ateliers ou filiales à travers les années comptables ; • de se positionner par rapport à d’autres entreprises du même secteur ;

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[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012] • de se positionner par rapport au meilleur de la classe en termes de bonnes pratiques environnementales, ce qui donne souvent une impulsion positive dans la gestion environnementale; • de se faire évaluer lors de vérifications indépendantes par des auditeurs externes dans le cadre d’ISO 14001. Les indicateurs permettent aussi de renverser la logique managériale. En effet, lorsqu’un cadre introduit un objectif chiffré dans la gestion environnementale, une justification laborieuse est souvent exigée. Si ce cadre est confronté à une meilleure pratique, c’est à lui de justifier sa pratique. Ce principe de renversement de la preuve est généralement créateur d’innovations.

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[CONTROLE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE] [Avril 2012] CONCLUSION Comment s’opère le contrôle de gestion environnementale d’une entreprise ? Cette question est abordée dans une perspective contingente. Nous avons développé un modèle théorique qui indique que l’ensemble des systèmes de contrôle pourrait non seulement être influencé de manière directe par la stratégie environnementale de l’entreprise, l’incertitude de l’environnement écologique et la taille de l’organisation, mais également de manière indirecte par la stratégie générale de l’organisation et l’incertitude de l’environnement écologique via leur impact sur la stratégie environnementale, et par la taille de l’entreprise et son secteur d’activité via leur impact sur l’incertitude de l’environnement écologique. Les différents liens exprimés ont été appuyés par des arguments théoriques repris dans la littérature de contingence du contrôle de gestion et dans la littérature dite de gestion environnementale.

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