Espose Dan Man [PDF]

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Zitiervorschau

Ministère de l’Enseignement Supérieurs et de la Recherche Scientifique

REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE Union-Discipline-Travail

Erançais XPOSE

F

THEME : POURQUOI AUTANT DE MASQUES CHEZ LES DAN ?

U-MAN UNIVERSITE POLYTECHNIQUE

Mme CISSOKO Epse Coulibaly

Ont contribues à la réalisation de l’exposé : 123456789101112-

KOUAKOU YAO BOSCO KONE NAMBLE JEAN-BAPTISTE ZLANKEYOUEU DIMITRI DIARRA OUSMANE KONAN KOFFI EVARISTE TUO NANGA BAMBA ABOUBACAR SIDICK KOUAMA ANNE-MARIE JOSIANE SEHI BI GOULI SALOMON OUATTARA ZANA ADAMA YAO KONAN MIKAEL KOUAME KOUAME BLANCHARD

GROUPE ELITE

SOMMAIRE INTRODUCTION I-

II-

III-

LE PEUPLE DAN 1- Origine 2- Activité LES MASQUES DANS LA SOCIETE DAN 1- Définition 2- Diversités des masques 3- Caractéristiques LES FONCTIONS DES MASQUES 1- Fonction

CONCLUSION

INTRODUCTION La longue histoire de la Côte d'Ivoire apparaît comme un creuset, vers lequel ont convergé différentes populations. Certains peuples tels que les Dan, appelés aussi Yacouba se sont alors retrouvés aux prises de vertigineuses métamorphoses, redéfinissant au fil du temps toute forme d'appartenance : sociale, identitaire et culturelle. Fidèles aux rites ancestraux, les Yacouba se démarquent par la vision panthéiste que représente la nature dans leur mode de vie. Dans leur univers hostile où les hommes ont sans cesse besoin de reconnaissance et de protection, le masque est un instrument catalyseur vers lequel gravitent toutes les actions, qu'elles soient rituelles, religieuses, sacrées ou culturelles. Dans cet univers encore préservé, se perdent mythes et légendes où se croisent génies et divinités que le présent ressuscite lors de cérémonies. Ainsi par fidélité ou par conviction aux coutumes primitives, on sait ici qu'il existe une séparation entre le sacré et le profane où se révèle le devenir de l'homme et s'accomplit la continuité de l’existence I-

LE PEUPLE DAN 1- Origine

En Côte d'Ivoire, nous trouvons une tribu avec un nom curieux : les Dan. C'est aussi le nom de l'une des douze tribus du peuple d'Israël et celui de l’une des dix tribus « perdues ». Est-ce une coïncidence ? Est-ce de façon casuelle que les peuples ayant habité pendant des siècles en Ethiopie (les Falashas), soient-ils originaires de la tribu des Dan ? L'ethnie Dan est importante en Côte d'Ivoire. Elle vit dans l’Ouest du pays. Son nombre varie entre 2 à 3,7 millions de personnes. Ce peuple est respectivement au nombre de 250 000 au Libéria et 60.000 en Guinée : lieu de rencontre des trois pays. La difficulté majeure rencontrée au sujet du peuple DAN est relative à la problématique suivante : dans le décompte de ce peuple, faut-il prendre en compte uniquement l'ethnie propre ou les autres peuples qui sont liés à eux par leur culture et langue ? Il n'est pas facile de trouver des informations sur la culture et surtout sur l'histoire de cet ethnie. Elle ne possède ni de documents ni d’objets antiques. Sa tradition est totalement orale et beaucoup de ses anciens sont illettrés. Leur propre tradition ne nous informe pas davantage de leur origine. Puis, il est clair pour les chercheurs que leur langue et culture appartiennent à la famille des tribus Mandé. Dans ce cas, ils sont vraiment liés à l'Afrique Occidentale. Mais, quand on observe de près la tribu des Dan, il y a beaucoup de secrets incompréhensibles.

2- Activités et organisations Dans leurs montagnes et forêts refuges, les Dan pratiquent la riziculture des plateaux (trente-sept variétés de riz ont été dénombrées dans la région de Man) et une culture du kolatier dont ils échangent les noix contre du poisson séché par l'intermédiaire des Dioula. Les jeunes gens sont souvent obligés d'émigrer vers les grands centres côtiers pour trouver du travail afin de réunir la somme d'argent nécessaire pour se marier. Pratiquant encore de nombreux rites d'initiation (Poro) et fidèles au culte des ancêtres, les Dan s'opposèrent assez farouchement à l'Islam. Mais avec la pénétration Dioula, cette résistance faiblit surtout dans la partie nord à la lisière de la forêt. La diffusion des religions syncrétistes, comme celle du prophète Harris, a aussi une certaine influence. Il existe des sociétés secrètes : par exemple, le Poro, société secrète masculine, et le Bunda, société secrète de femmes. Les Dan ont un grand sens artistique. Isolés, ils ont pu longtemps développer plusieurs disciplines artisanales d'un haut niveau esthétique, en premier lieu, la sculpture des masques et la confection de tous les nombreux accessoires de parure pour les danses des masques ainsi que la peinture murale et faciale. Dans certains villages, les murs des cases sont encore décorés de dessins d'une grande spontanéité, évoquant des scènes de danse avec les différents masques ou des animaux légendaires. Ils sont faits à l'aide de kaolin, d'ocre, ou de noir (matières végétales calcinées). C'est un art populaire pratiqué en général par les femmes et les jeunes filles, rarement par les hommes. Les Dan sont de grands danseurs : leurs danses acrobatiques sont connues dans toute la Côte d'Ivoire (des fillettes sont lancées avec force par des jongleurs qui les reçoivent sur leurs poings armés de poignards très pointus). Les Dan sont aussi d'excellents musiciens. Pas de castes professionnelles, pas de spécialisation. La cordonnerie, la teinturerie, le tissage, peu développés dans ces régions, sont pratiqués à peu près uniquement par des artisans Dioula ou des ethnies voisines, mais toutes les autres activités artisanales sont exécutées par les Dan eux-mêmes. II-

LES MASQUES DANS LA SOCIETE DAN 1- Définition

Le masque, d’abord et avant tout quelque chose de secret, de divin, de nonexposable et de non explicable aux non-initiés. C’est un esprit, une puissance médiatrice entre les forces de la nature et les hommes. Le masque est pour les dan ce qu’est le poro pour les senoufos. C’est dire que c’est un « fait social total » c’est-à-dire l’élément catalyseur, centripète vers lequel tendent toutes les actions rituelles, religieuses, sacrés et culturelles. Par la solidarité de ses structures, le culte des masques est presque une psychose. Il s’impose à tous et a

tout. Nul ne peut réfuter les dits des masques et leur jugement est sans appel et est plus une contrainte pour la majorité. 2- Diversité des masques Il existe une très large variété de masques dan, tous ayant des caractéristiques et des fonctions propres. Au sein de la société Dan ; les porteurs de masques sont des membres élevés de hiérarchie sociale. Les masques interviennent dans le processus de résolutions de conflits lorsque le chef du village n’est pas parvenu à régler un problème. De façon générale ; les masques dan ont également pour particularité d’être non pas des représentations d’esprits de la brousse mais d’en être en fait l’incarnation. On comprend alors tout le caractère sacré telles pièces.

3- Caractéristiques des masques Dan Les caractéristiques des masques Dan varient selon leurs fonctions et les tâches à accomplir. Fisher (1978) répertoria onze types de masques. Le visage est ovoïde se rétrécissant vers le menton en pointe. Bouche est en forme de losange ; parfois légèrement ouverte et limité par deux lèvres saillants de telle sorte que ; quand on regarde le masque de profil ; les sommets des lèvres se situent au plan passant par la pointe du nez. Le nez est en haut-relief avec deux ailes asses réalistes, parfois les narines sont identifiables par la présence de deux trous nasaux à leurs emplacements naturels, mais parfois on retrouve ces deux trous en haut de la lèvre supérieure. Front haut et bombé ; parfois on retrouve une cicatrice kéloïde de scarification rituelle, portée par les hommes et les femmes, elle est située sur ligne médiane ; haut du front jusqu’à la racine du nez. III-

FONCTIONS DES MASQUES 1- Fonctions

La fonction de ces masques est de régler les désaccords et de protéger les nouveaux nés. Les Dan font généralement des répliques de ces masques, qu'ils appellent "ma", pour les vénérer et comme protection contre les maladies. Ils restent cachés et servent comme preuve d'appartenance à la société Poro, se convertissant en objets presque sacrés, en les honorant avec des offrandes de riz et d'huile de palme, et de sacrifices en périodes de pleine lune. Le visage des masques Dan masculins est plus réaliste, et quelques fois avec des détails d'animaux. Il a la force vital, appelée "du", envoyée par Zlan le créateur aux hommes et aux animaux. Les "du" sont nombreux, et ils disent aux gens en rêve

comment ils veulent être représentés. Quelques fois, ils veulent qu'un fétiche, ou qu'un arbre soit planté, mais ils peuvent demander aussi un masque pour résider. Alors, l'esprit se matérialise et se transforme en un "gle", et il peut intervenir directement dans la vie de la communauté. Chaque "gle" a sa fonction, et préside les différents événements sociaux. Ils sont aussi présents dans les moments de danger, ou de distraction. C'est pour ça qu'il y a une grande variété de masques Dan.

CONCLUSION La longue histoire de la cote d’ivoire apparait comme un creuset, vers lequel ont convergé différentes populations. Certains peuples tels que le Dan, appelés aussi Yacouba se sont alors retrouvés aux prises de vertigineuses métamorphoses, redéfinissant au fil du temps toute forme d’appartenance : sociale, identitaire et culturelle. Fidèles aux rites ancestraux, les Yacouba se démarquent par la vision panthéiste que représente la nature dans leur mode de vie. Dans leur univers hostile ou l’hommes ont sans cesse besoin de reconnaissance et de protection, le masque est un instrument catalyseur vers lequel gravitent toutes les actions, qu’elles soient rituelles, religieuses, sacrées ou culturelles. Dans cet univers encore préservé, se perdent mythes et légendes où se croisent génies et divinités que le présent ressuscite lors de cérémonies. Ainsi par fidélité ou par conviction aux coutumes primitives, on sait ici qu’il existe une séparation entre le sacré et le profane ou se révèle le devenir de l’homme et s’accomplit la continuité de l’existence.

BIBLIOGRAPHIE .REZO ivoire, 12 Avril 2015, le peuple Dan ou Yacouba de côte d’ivoire .Google