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Introduction générale : Autant les institutions que les entreprises, elles sont toutes confrontées aux enjeux territoriaux. Pour les premières, se pose la problématique récurrente de l’aménagement des territoires. Tandis que les secondes doivent faire face aux choix des localisations des activités. Dans un environnement mondialisé, cette préoccupation territoriale pourrait apparaître comme un paradoxe. En réalité, elle se profile comme l’une des voies permettant de contourner la vulnérabilité induite par la mondialisation. La multiplication à l’heure actuelle de regroupement d’entreprises en agglomération nous instruit beaucoup sur le sujet. Pour les entreprises, il s’agit de mettre à profit les ressources territoriales en les transformant en avantages compétitifs. Tandis que pour les institutions, il convient de tirer bénéfice de cet entrepreneuriat local en termes d’attractivité. La qualité de vie sur un territoire est largement déterminée par les opportunités et les activités économiques qui s’y développent. D’où une dimension entrepreneuriale importante dans l’attractivité d’un territoire. En fait L’installation de plusieurs entreprises compétitives sur un territoire donné, rend celui-ci plus attractif. Or chaque territoire cherche aussi de son côté à être plus attractif par rapport aux autres territoires. Avec la globalisation des économies provoquant l’universalisation des produits et des comportements de consommation, le recul du local a été annoncé. Pourtant, il revient avec la multiplication des clusters, des pôles d’excellence, et des technopôles. Ce retour du local s’accompagne de la montée des territoires, jouant un rôle déterminant dans la construction des configurations productives, à travers la qualité de leurs offres. De facto, on peut parler de « capital territorial », constitué d’éléments spécifiques, tels que la qualité des relations de confiance entre les acteurs du territoire, notamment les entrepreneurs, le capital relationnel ainsi que les capacités d’apprentissage. Partant de cette idée la problématique qui mérite d’être posée est la
Dans quelle mesure l’entrepreneuriat peut contribuer à l’attractivité territoriale ? suivante :
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Chapitre I. Cadre général de l’attractivité territoriale Introduction La notion d’attractivité territoriale apparaît de plus en plus souvent dans les prises de positions des élus locaux et de leurs services de développement pour expliciter et justifier des choix d’investissements et d’accueil d’activités nouvelles qui visent à accentuer le développement d’une ville ou d’une agglomération. De ce fait, toute politique d’attractivité consiste à attirer les investissements à la fois exogènes et endogènes sur un territoire donné, dans l’objectif d’accroître le niveau de l’activité économique. Le but de cette première section est de clarifier la notion de l’attractivité territoriale, ensuite d’illustrer les différents déterminants et dimensions de celle ci, et dans une deuxième section les caractéristiques fondamentaux ainsi que les multiples approches de l’attractivité d’un territoire.
Section 1 retravailler
Attractivité : un concept multidimensionnel à
A. Comment peut-on définir une attractivité territoriale ? L’attractivité d’un territoire peut se définir comme sa capacité, sur une période donnée à attirer et retenir diverses activités économiques et facteurs de production mobiles (entreprises, événements professionnels, entrepreneurs, capitaux, etc.). Dans ce sens, c’est le reflet de la performance d’un territoire au cours d’une période donnée.1 L’attractivité renvoie aux notions d’attraction et de mobilité d’acteurs. Elle est tout autant utilisée dans les sciences physiques qu’elle ne l’est en géographie, en économie spatiale et en aménagement lorsqu’elle renvoie au concept d’attractivité territoriale. L’attractivité cible 1
Courlet, Claude et Pecqueur, Bernard,. L’économie territoriale: Réédition: PUG, 2013, P :41.
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l’attraction et la mobilité des personnes physiques et morales dans un contexte de compétitivité et de concurrence.
l’attractivité est la capacité pour un territoire d’offrir aux investisseurs des conditions d’accueil suffisamment intéressantes pour les inciter à y localiser leurs projets de préférence à un autre territoire. L'attractivité d'un territoire est un concept et une mesure multidisciplinaire au carrefour de l'économie du développement, de l'économie financière, du droit comparé et de la science politique. Cette mesure vise à quantifier et comparer l'attrait relatif de différents territoires concurrents pour des flux d'investissements «rares», en les évaluant quantitativement et qualitativement sur une série de variables telles que la croissance du PIB, la qualité de la main d'œuvre, la stabilité politique. Compétitivité territoriale / attractivité territoriale : définitions et différences
L’attractivité est souvent pensée en termes de choix de localisation des entreprises dans le cadre de l’économie internationale ou industrielle. Elle renvoie à la capacité d’un territoire à attirer des investissements nationaux ou internationaux. Elle est conçue comme une notion de court ou moyen terme qui se distingue de la notion de compétitivité qui serait plutôt une notion de long terme On peut par exemple favoriser l’attractivité d’un territoire en jouant sur la baisse des salaires ce qui s’oppose à la définition que l’OCDE (2006) donne de la compétitivité, à savoir : « la capacité à produire des biens et des services qui passent le test des marchés internationaux tout en maintenant des niveaux de revenus élevés et durables » La notion d’attractivité semble aujourd’hui prendre le pas sur celle de compétitivité car elle est dans la communauté des économistes, une notion plus consensuelle qui paraît pouvoir faire plus facilement l’objet de mesure et, en cela, pouvoir être utile à l’action publique (Friboulet, 2010). Ainsi, il est plus
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aisé de caractériser les déterminants de l’attractivité que ceux de la compétitivité.2 B. Les déterminants et les dimensions de l’attractivité Les déterminants classiquement retenus de l’attractivité sont la taille du marché du territoire considéré, le coût du capital et du travail et l’existence d’entreprises complémentaires ou concurrentes dans le processus de production (Friboulet, 2010 ; Coeuré et Rabaud, 2003). Ne retenir que ces déterminants revient à considérer que l’attractivité peut être réduite à la capacité d’un territoire à attirer du capital productif. La géographie économique, avec notamment les travaux de P. Krugman (1991) montre que les territoires ne sont pas homogènes entre eux et qu’appréhender l’attractivité ne se réduit pas à une analyse des différentiels de coût d’installation pour les entreprises entre territoires. Cela amène à introduire dans l’analyse une dimension hors-prix prenant en compte des variables telles que les stratégies d’insertion dans les échanges, la qualité des infrastructures et des institutions, le niveau du capital humain, l’environnement des affaires). Par ailleurs, il existe plusieurs types d’attractivité, il est possible de distinguer l’attractivité effective ou potentielle et/ou subjective/objective. L’attractivité effective et objective d’un territoire correspond par exemple à la présence d’un certain nombre d’infrastructures sur celui-ci. La qualité de vie sur un territoire peut être considérée comme relevant d’un type d’attractivité que l’on qualifiera d’effective et subjective. Des projets d’investissements non réalisés correspondraient à l’attractivité objective potentielle. L’amélioration du bien-être ressenti par les populations peut être rangée dans la catégorie de l’attractivité subjective potentielle. L’attractivité est donc un concept multidimensionnel qui peut être appréhendé sous différents angles de vue et donc à l’aide de différentes disciplines. Ces différentes dimensions de l’attractivité ne doivent pas être considérées comme des blocs sans relations. Attractivité effective/potentielle et attractivité subjective /potentielle marchent souvent du même pas. C’est en
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Cité dans La compétitivité territoriale – rapport de synthèse de la Direction générale de l’aménagement du
territoire du Maroc (2010) , P :11. 4
cela que le phénomène d’attractivité peut être qualifié de phénomène complexe.3
Section 2- caractéristiques et approches de l’attractivité territoriale A. Les spécificités de l attractivité territoriale Les acteurs soumis à l’attraction des territoires Deux types d’acteurs sont susceptibles d’être attirés par un territoire : les personnes physiques résidentes et les responsables ou équipes dirigeantes des organisations (entreprises, administrations, institutions du type association ou organisation non gouvernementale, etc.) qui investissent dans le territoire et y créent des emplois. Attraction sur les ménages et les individus L’attraction d’un territoire sur les personnes physiques se traduit par une localisation résidentielle ou temporaire. La localisation résidentielle La localisation d’un ménage correspond à une installation temporaire ou définitive ; dans ce dernier cas, le ménage, ou les individus, y installent leur résidence principale.4 Installation temporaire L’installation temporaire, exceptionnelle ou régulière, concerne généralement des franges "typées" de la population : touristes, étudiants, personnes en stages ou toute personne séjournant plusieurs jours sur un territoire et qui y dispose d’un logement
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(Coeuré et Rabaud (2003) ; Friboulet. (2010), p. 12 ; Musson (2010), p. 183).
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SEN A,Un nouveau modèle économique. Développement, Justice, Liberté, Ed. Odile Jacob, Paris, 2002, P :43. 5
L’activité économique de certaines villes dépend étroitement de ce type de population ; c’est le cas des villes universitaires qui accueillent une importante population étudiante.
Installation durable L’installation aura un caractère durable si le ménage demeure pendant plus d’un an dans son logement ; le territoire a un caractère uniquement résidentiel, si le ménage n’y possède que son lieu de résidence, le lieu de travail étant situé sur un autre territoire, par exemple une autre commune. La localisation temporaire Une personne se trouve en situation de localisation temporaire lorsqu’elle ne dispose pas de logement dans le territoire considéré. Les motifs de ce séjour temporaire sont variés : acheter des biens ou des services, se promener en bénéficiant des aménités du site, travailler… Cette analyse des installations temporaires ou durables, nous amène à évoquer une nouvelle forme d’économie : l’économie résidentielle ou présentielle. Une économie résidentielle représente, généralement, une économie qui dépend de la présence, sur ce territoire, de personnes disposant de revenus qui ont été générés en dehors de ce territoire. Il s’agit principalement des résidents, qui travaillent sur un autre territoire, des personnes retraitées et des touristes. Il faut y adjoindre l’ensemble des personnes qui bénéficient de transferts sociaux. Ces personnes, présentes sur le territoire, mais qui n’y travaillent pas, contribuent, par leur consommation, au développement de l’économie locale et à la création d’emplois, notamment dans le domaine de la distribution et des services. L’économie de nombreux territoires est uniquement une économie résidentielle, car les activités de production, destinées à vendre en dehors de ce territoire des biens ou des services, sont très faibles.
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Attraction des territoires sur les investisseurs Deux cas de figures caractérisent l’attraction des territoires sur les investisseurs ; l’attraction s’exerce sur des entreprises déjà implantées, qui agrandissent leurs établissements ou en créent de nouveaux, ou sur des entreprises extérieures au territoire.5 Les emplois créés ont un caractère basique ou non basique. Les emplois à caractère basique et non basique appartiennent au secteur de production de biens et de services, mais aussi aux administrations publiques ou aux diverses institutions, comme les associations, classées en comptabilité nationale dans le secteur des institutions sans but lucratif au service des ménages. Les emplois créés dans l’administration sont susceptibles de fournir des services à l’ensemble des autres zones de la région, ou même au niveau national ; ces emplois basiques auront, comme les emplois industriels de cette nature, un effet d’entraînement sur le processus de création d’emplois sur le territoire. B. les différentes approches théoriques de l’attractivité territoriale A travers son travail de recensement des travaux théoriques liés à l’attractivité, Hatem (2004) identifie cinq grandes catégories d’approches pour appréhender le concept d’attractivité : l’approche par l’image du territoire, l’approche par les processus de décision, l’approche « macro » par les indicateurs globaux, l’approche « méso » par l’offre territoriale différenciée et l’approche « micro ». Nous proposons de détailler les apports théoriques de ces différentes conceptualisations de l’attractivité territoriale pour nous focaliser plus particulièrement sur l’approche « méso » qui constitue notre cadre théorique de référence.6 Premièrement, l’approche « macro » vise à identifier les déterminants globaux expliquant le degré d’attractivité du territoire pour les investissements internationaux. Sur le plan théorique, cette approche peut être considérée
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SEN A,Un nouveau modèle économique. Développement, Justice, Liberté, Ed. Odile Jacob, Paris, 2002, P : 43. Fabrice HATEM(AFII) ,,2004, P :274.
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comme une descendante de la théorie du commerce international, dans une vision où l’hypothèse de fixité du capital productif est levée. L’approche « méso » tente de « comprendre pourquoi une catégorie spécifique d’activités (secteur, fonction) sera davantage attirée par un territoire particulier. Le fondement théorique de cette approche remonte jusqu’aux travaux d’Alfred Marshall (1820) sur la notion d’atmosphère industrielle. Contrairement à l’approche « macro », ce courant ne se focalise pas sur les investissements directs étrangers, mais plutôt sur l’analyse des dynamiques locales permettant l’émergence endogène d’un pôle de production et de compétitivité.7 Pour l’approche « micro », il s’agit de déterminer le meilleur site de localisation possible pour un projet particulier. En effet, ni l’approche par les indicateurs globaux ni celle par l’offre territoriale différenciée ne permettent en effet de porter un jugement définitif sur la rentabilité escomptée d’un projet d’investissement sur un site donné. Pour parvenir à évaluer cette rentabilité, il convient de reconstituer de la manière la plus fine les conditions concrètes de fonctionnement du projet. Ainsi, aux approches issues de la théorie économique (économie spatiale ou économie internationale) se substituent alors des techniques inspirées de l’analyse financière, avec par exemple l’utilisation des business-plans. Le schéma qui suit résume et montre la complémentarité entre les trois dernières approches de l’attractivité territoriale. L’approche en termes d’image et l’approche par les processus de décision renvoient à une vision managériale de l’attractivité. En ce sens, l’approche en termes d’image suppose une démarche marketing fondée sur un processus stratégique dont résulte la valorisation du territoire dans une perspective de différenciation afin d’accroître sa capacité à attirer des activités ciblées (Van den Berg et Braun, 1999). Tandis que L’approche par les processus de décision se focalise sur l’analyse des différentes étapes menant un investisseur à formuler un choix de localisation.
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Fabrice HATEM(AFII) ,,2004, p 271-272-273
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Schémas 1 : Complémentarité entre trois approches de l’attractivité territoriale
Source : Fabrice Hatem, 2004
Conclusion de chapitre L’attractivité des territoires est un concept multidimensionnel. Elle a été envisagée, en effet, tant du point de vue des acteurs, sur lesquels s’exerce l’attraction d’un territoire. Les autorités locales, qui souhaitent accroître l’attraction de leur territoire sur les entreprises et les ménages, entrent directement en concurrence avec d’autres territoires. Deux grandes voies leur sont ouvertes pour se différencier : rendre durable leur territoire en accroissant les capacités d’être et d’agir de leurs résidents ; accroître l’attraction exercée sur les investisseurs. Une forte attractivité n’est pas, néanmoins, souhaitée par tous les résidents.
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Chapitre II. L’entrepreneuriat local : une approche globale de l’attractivité territoriale Introduction La qualité de vie sur un territoire est largement déterminée par les opportunités et les activités économiques qui s’y développent. D’où une dimension entrepreneuriale importante dans l’attractivité d’un territoire ; En fait L’installation de plusieurs entreprises compétitives sur un territoire donné, rend celui-ci plus attractif. Or chaque territoire cherche aussi de son côté à être plus attractif par rapport aux autres territoires. Dans ce cas de figure il est donc nécessaire d’établir un lien relationnel entre ces deux entités pour favoriser la création d’un dynamisme économique au niveau local. La qualité des relations est donc essentielle. En ce sens que son efficacité est manifestée au niveau de l’Etat, par sa volonté de chercher de plus en plus à jouer le rôle de régulateur et de fédérateur de projets. Quant aux entreprises le fait de véhiculer une image d’appartenance nationale est constitutif d’un avantage concurrentiel. Après l’analyse des cadres théoriques de l’attractivité territoriale (premier élément de notre problématique), le présent chapitre de ce travail s'avère utile pour comprendre, entre autres, l'interdépendance existante entre l’entrepreneuriat et l'attractivité territoriale.
Section 1 .Entrepreneuriat, attractivité locale : une relation réversible au profit du territoire A. Le territoire : un marché de localisation8 L’attractivité des territoires peut être conçue comme le produit de la confrontation entre la demande de caractéristiques de localisation émanant des firmes et l’offre de caractéristiques territoriales émanant des territoires. Cette confrontation se fait sur le marché de localisation des activités économiques. Elle peut être schématisée comme le montre la figure suivante :
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Thèse pour l’obtention du Doctorat ès Sciences Economiques « La localisation et l’attractivité territoriale des investissements directs étrangers : essai de modélisation économétrique » Présentée par : Abdellatif NOUREDDINE ; Sous la direction du Professeur Ahmed RHELLOU ; Soutenue publiquement le 26 Mars 2010 , P : 41.
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Demande de Caractéristiques Marché de localisation des activités économiques
Entreprises de localisation
Offre de Caractéristiques
Territoires de localisation
Figure 3: Marché de localisation des activités économiques Source : élaboration personnelle
Dans ce schéma, la demande émane des entreprises investisseuses. Celles-ci veulent réaliser un certain nombre de projets d’investissement dont la caractéristique est d’être géographiquement mobiles, c’est-à-dire de pouvoir être réalisés à l’identique dans des localisations concurrentes. L’offre est portée par les « territoires ». Ceux-ci proposent aux entreprises un certain nombre de sites de localisation potentiels pour leurs projets mobiles. De la confrontation entre l’offre des territoires et la demande des entreprises résulte une concurrence entre les territoires pour l’accueil d’un même projet. Cette concurrence met en jeux un très grand nombre de critères liés à la qualité et au coût des ressources locales, à leur adaptation aux besoins spécifiques caractérisant chaque projet, à la proximité au marché, à la qualité de l’environnement des affaires, aux risques attachés aux différents territoires, etc. Au sein de ce marché de localisation, chaque territoire développe une panoplie d’instrument pour attirer les investissements. Finalement, l’investisseur choisira, pour chaque projet, la localisation garantissant le meilleur mix coûts/risques/avantages au regard des objectifs recherchés par la firme. 1) Territoire et offre de facteurs de localisation
a) L’offre territoriale :9 La réflexion sur l’attractivité territoriale résulte d’une série de questions posées par les acteurs territoriaux sur la localisation des activités économiques: "pourquoi certaines entreprises s'implantent-elles sur un territoire plutôt que sur un autre ?"; "qu'est-ce qui distingue le territoire des autres et le rend attractif?". Ces acteurs ont des ambitions, en termes d’attraction des 9
Ernst and Young 2002, Étude sur la constitution d'une offre territoriale différenciée, DATAR, P :110.
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entreprises, comparables à celles des dirigeants d’entreprise vis-à-vis de leurs clients potentiels. Ainsi, un raisonnement théorique par analogie est possible dans la mesure où le territoire, en tant organisation, à l’image de l’entreprise, se caractérise par une offre territoriale. Ce concept d’offre territoriale résulte pour l’essentiel d’une appropriation tardive par les économistes de la notion de territoire appréhendé comme un ensemble de ressources indifférenciées à destination des entreprises. Selon Zimmermann, l’offre territoriale se distingue chez certains auteurs comme la construction de ressources spécifiques mises à disposition des firmes par les acteurs du territoire. Dans une approche plus spécifiquement marketing, l’offre territoriale apparaît même comme un concept extrêmement relatif , puisqu’on distinguera une offre de territoire dans laquelle ce dernier est vu comme simple lieu d’implantation et une offre dans laquelle ce même territoire est le cadre d’exercice de l’activité de l’entreprise, ce qui amène à se focaliser sur les externalités et les caractéristiques économiques présentes (marchés, fournisseurs, maind’œuvre…). Hatem (2004) distingue entre deux variantes d’offre territoriale : une « offre territoriale simple » : elle est envisagée comme « l’ensemble des ressources présentes sur le territoire et susceptibles d’être utilisées dans le cadre des projets d’investissement » ; une « offre territoriale complexe » : elle est produite notamment par les agences de développement et de promotion qui mobilisent « l’offre territoriale simple » ou « potentielle » pour l’adapter aux attentes de chaque projet. Cette distinction entre les deux types d’offre territoriale n’est pas toujours très claire et la définition la plus complète de l’offre territoriale, livrée par le rapport d’études du cabinet Ernst and Young, privilégie plutôt le premier aspect sans exclure toutefois l’existence de ressources produites avec une certaine intention : « une offre territoriale est donc constituée par un ensemble de caractéristiques socio-économiques d’un territoire ayant un impact plus ou moins direct sur l’accueil et le maintien des activités économiques. Il peut s’agir d’éléments très hétérogènes : caractéristiques physiques d’un territoire, infrastructures (au sens le plus large), caractéristiques démographiques, structure du tissu économique, compétences en matière grise et en recherche, politiques fiscales et d’incitations financières, qualité des interdépendances locales et intensité de l’animation locale ». Cette définition résume l’offre territoriale en un ensemble d’attributs du territoire, plus ou moins donnés et hérités selon les cas, susceptibles
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d’influencer l’entreprise dans le choix ou la conservation d’une localisation pour ses établissements. Pour Texier, il distingue trois composantes de l’offre territoriale : le « produit de ville » qui consiste en une offre de sites et qui correspond avant tout à des besoins fonctionnels ; le produit « services ajoutés » qui prend en compte besoins fonctionnels et stratégiques : il implique, à la demande, d’autres acteurs que l’agence ou le service de développement pour la mobilisation de financements, de solutions de formation, de capacités de recherche… le produit « attributs de territoire » essentiellement adapté à des besoins stratégiques émanant d’entreprises extérieures à la région et qui nécessite la production d’informations justes et convaincantes sur les atouts du territoire, les facteurs-clés d’implantation, en bref une explicitation objective de l’attractivité territoriale. b) L’avantage comparatif des territoires10 Pour certains auteurs, les efforts nationaux et régionaux accomplis en matière d’aménagement du territoire ou d’incitation financière sont perçus par les firmes et intégrés dans les préférences de localisation. Chaque territoire dispose d’actifs propres non transférables et plus ou moins liés à sa situation géographique. Ces facteurs constituent des atouts pour le territoire considéré ; d’où l’intérêt de construire des spécificités territoriales échappant en partie à une concurrence par le marché et que chaque territoire pourra exploiter à son avantage. Les différents facteurs dont dispose un territoire pour assurer l’attractivité doivent s’inscrire dans le cadre d’une stratégie à deux objectifs : Primo, attirer les entreprises ; Secondo, assurer l’intégration des entreprises à long terme, c’est-à-dire, les insérer dans des réseaux d’interdépendance qui rendent leurs implantations aussi irréversibles que possible. Qu’elles que soient l’origine et la finalité des initiatives territoriales de développement, elles s’expriment dans un contexte international fortement concurrentiel. Pour cette raison, les politiques mises en œuvre nécessitent d’être constamment renouvelées. Elles doivent êtres axées sur des instruments fondamentaux pour assurer une attractivité durable.
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El Ouardighi J. et René Kahn R., « Les investissements directs internationaux dans les régions françaises », Revue d’Economie Régionale et Urbaine, n°3 – 2003
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c) Les instruments de la politique d’attraction
Les politiques d’attraction des entreprises s’articulent autour de deux grandes catégories d’instruments : les aides financières et les infrastructures. i.
Les aides financières
L’objectif des incitations financières consiste à diminuer le coût d’implantation des entreprises en contribuant à ses charges fixes pendant une période déterminée par les pouvoirs publics. Ces incitations prennent généralement la forme d’une exonération temporaire de taxes. Par la réduction des charges fiscales d’un contribuable donné, le territoire devient attractif sans pour autant engager des fonds public. En se sens, les incitations financières sont sans doute le moyen le plus utilisé par les autorités territoriales pour attirer les investissements. ii.
Les infrastructures
Les infrastructures constituent un levier important dans la concurrence que se livre les territoires pour attirer les investissements. Elles ont une double vocation : Elles sont un instrument du développement économique du tissu productif local; Elles sont un instrument de la politique d’attractivité. Les infrastructures permettent d’améliorer les conditions de réalisation des activités économiques. En se sens, elles permettent d’améliorer la qualité des territoires en permettant l’augmentation de leur attractivité et leur développement économique. L’utilisation des aides financières et des infrastructures dans le processus d’attraction des entreprises constitue un tremplin vers une attractivité du territoire par rapport à ses concurrents. Toutefois, force est de constater que les territoires se heurtent à des problèmes d’asymétrie d’information est à des problèmes relatifs à leur potentiel fiscal. Pour remédier à ces problèmes, il y a lieu de recourir à des stratégies d’attraction. Ces stratégies portent sur un ensemble de facteurs de localisation émanant des territoires.
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2) Territoire et demande de facteurs de localisation a) Les facteurs de localisation
La décision de localisation dépend non seulement des avantages des territoires, mais également de la stratégie de la firme. Plus précisément, l’entreprise décide de s’implanter dans un territoire en fonction de quatre déterminants principaux : la taille du marché, le coût des facteurs de production, le nombre d’entreprises déjà présentes, les différentes politiques d’attraction menées par les autorités locales. Le choix de localisation suit une logique microéconomique propre à chaque firme. Elle cherche une plus grande profitabilité déterminant la localisation de ses activités en fonction de ses propres caractéristiques internes (coût de production, taille potentiel du marché…) Il existe deux sortes de facteurs motivant la localisation des entreprises : les facteurs internes et les facteurs externes. Les facteurs internes à la firme permettent de répondre à la question : pourquoi une firme, pour accéder au marché international, décide de s’implanter plutôt que d’exporter, de vendre une licence à un partenaire étranger ou de signer un accord de sous-traitance avec un fabricant local? En effet, la présence d’actifs intangibles spécifiques à la firme rend difficiles les transactions de marché en raison des défaillances du marché liées à ces actifs. Les facteurs externes permettent de répondre à la question : pourquoi une firme choisit d’implanter une filiale dans un tel territoire et non pas dans un autre ? Il s’agit d’examiner les facteurs exogènes qui peuvent affecter la décision de localisation de la firme. Sur ce point, les auteurs sont unanimes sur les déterminants de localisation des firmes. Les investissements sont attirés par les caractéristiques économiques fondamentales des territoires d’accueil : la taille du marché, le niveau du revenu réel, le coût et le niveau de qualification de la main d’œuvre, la stabilité politique et économique, la libéralisation des politiques commerciales, les mouvements du taux de change, les politiques de taxation, la qualité des infrastructures, la qualité des institutions, etc. b) Processus de localisation/attraction
Le processus d’attraction des entreprises nécessite la réunion d’un grand nombre de métiers différents : prospection à l’étranger, techniques du marketing territorial, ingénierie financière, interventions directe ou indirecte des pouvoirs publics, etc. Cette complexité est liée à celle du processus de localisation des firmes et il est d’ailleurs possible de mettre en parallèle les 15
étapes du processus d’attraction avec le déroulement du processus de localisation des grandes entreprises. Le tableau suivant montre les interactions entre entreprise et territoire au cours du processus de localisation . Etapes du processus de localisation de l’entreprise 1. Projet d’investissement à l’étude 2. Sélection des pays ou régions d’implantation
Actions conduites
Prise en compte du pays comme localisation potentielle Contact entre l’entreprise et l’agence lors d’un séminaire Contact directe par un prospecteur de l’agence 3. Etablissement d’une Visite des sites retenus short list sur la base de par l’entreprise ou critère de localisation proposé par l’agence qualitative Recueil de données Evaluation/comparaison socioéconomiques, de la rentabilité de administratives… chaque site Montage du dossier d’aides financières 4. Implantation Formalités administratives, aides diverses à l’installation (recrutement, fournisseurs…) 5. Entreprise en activité Médiation de l’agence entreprise et l’administration Aide à l’intégration dans le tissu économique local et national 6. Extension du site Appui du dossier auprès des administrations Obtention d’aides financières
Processus d’attraction 1. construction de l’image 2. Génération d’investissement
3. Service à l’investisseur (avantinvestissement)
Intervention du One-stop Shop
4. Services à l’investisseur (assistance aux entreprises après implantation)
Tableau 6: Les interactions entre entreprise et territoire au cours du processus de11 11
Lagnel O. et Rychen F., Enjeux économique de l’attraction, in localisation des activités économiques : efficacité versus équité, treizième congrès des économistes belges de langue françaises, 1998.
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Localisation ; Source : Lagnel O. et Rychen F. 1998
L’importance relative des diverses étapes du processus d’attraction varie selon le niveau territorial de l’autorité qui mène la politique d’attraction et de ses compétences en la matière. Selon qu’elles soient nationales, régionales ou bien locales, leurs moyens et leurs champs d’action seront différents. Pour attirer les investissements, les autorités territoriales recourent aux différentes techniques de promotion de leur territoire. C’est techniques peuvent être regroupées sous le concept du marketing territoriale. B. L’action entrepreneuriale et attractivité territoriale12 L’entrepreneuriat ne se réalise pas qu’en référence à un milieu. L’essence de l’entrepreneuriat se situe dans la perception et l’exploitation de nouvelles opportunités dans le domaine de l’entreprise. Ceci pourrait être justifié par les difficultés de mobilité intercommunale, par des raisons environnementales, etc. Mains dans un pays pauvre où les individus sont moins attirés par l’attrait résidentiel que par l’emploi ou les affaires, l’entrepreneuriat prend une place considérable dans la décision de s’établir sur un territoire. Bien que les collectivités territoriales, dans un pays comme Haïti, n’ont pas d’avantages fiscaux à octroyer aux entrepreneurs, il leur est néanmoins possible, au-delà du traditionnel partenariat public-privé, et d’attirer des investissements privés à travers des avantages en nature comme le foncier (à partir des terrains communaux). Mais le pouvoir public local peut mobiliser lui-même l’entrepreneuriat public comme outil d’attractivité du territoire. En effet, les entreprises attirées peuvent contribuer à créer une spécificité servant de base à l’attractivité du territoire. L’entrepreneuriat public n’est pas nouveau en soi. Il s’inscrit dans le mouvement ayant créé le management public, le nouveau management public et enfin le management public territorial. Dans Public Entrepreneurship des services publics se fasse de manière entrepreneuriale, en s’inspirant des pratiques managériales du secteur privé. L’entrepreneuriat public résulte de l’innovation dans l’administration publique, 12
Pouvoir public territorial et développement de l’entrepreneuriat : rôle central du volontarisme dans la démarche d’attractivité économique des territoires ; PAUL, Bénédique Centre de Recherche en Gestion et en Economie du Développement (CREGED) ; Faculté des Sciences Economiques et Administratives (FSEA) Université Quisqueya (uniQ) ; 218, avenue Jean-Paul II p 4
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c’est-à-dire la génération et l’implémentation d’idées innovatrices dans les pratiques du secteur public.
1) L’entrepreneuriat public13 Si l’entrepreneuriat apparaît comme une dimension déterminante de la démarche d’attractivité territoriale, il n’en demeure pas moins qu’en général l’investisseur privé tient compte des contraintes ou incitations mises en place par l’Etat. Dès lors, et notamment dans un pays en développement, l’administration territoriale, dans ses prérogatives de planification du développement économique, peut utilement mobiliser une approche entrepreneuriale. L’entrepreneuriat public n’est pas facile à définir tant le concept d’entrepreneuriat lui-même a largement été associé à une dimension individuelle. Cependant, les techniques et les valeurs entrepreneuriales adoptées dans le cadre du Nouveau Management Public ont permis d’amorcer un changement dans l’administration publique fondée sur la bureaucratie. L’idée est alors de « servir plutôt que de diriger » L’introduction de l’approche entrepreneuriale dans l’administration publique s’est progressivement réalisée aux Etats-Unis par exemple. Mais l’entrepreneuriat public ne se réduit pas à l’accession d’entrepreneurs au pouvoir public. Les entrepreneurs publics ne créent pas de nouveaux artefacts, ni conçoivent des projets grandioses, mais ils réinventent lentement leurs organisations et, ce faisant, ils transforment les systèmes qui contrôlent l'efficacité et l'efficience du gouvernement. L’entrepreneuriat public résulte de la mise en œuvre des pratiques managériales du secteur privé par le secteur public dans l’intérêt commun. Il s’apparente dès lors, sans s’y réduire, à l’entrepreneuriat social. Dans les pays en développement comme Haïti, cette transformation est plus lente. Elle est même heurtée aux conséquences de l’application des Programmes d’Ajustement Structurel (PAS) qui, dans le cas particulier d’Haïti, a créé une perception négative de la population vis-à-vis du secteur public dans sa démarche pro-entrepreneuriale, alors fondée sur la privatisation. Pourtant, dans un souci d’efficience, le secteur public haïtien, contraint au niveau budgétaire, aurait un grand intérêt à adopter la démarche entrepreneuriale et pro-entrepreneuriale, dans les limites de ce qu’on appelle la « libre administration ». Notre proposition est donc d’impulser, en Haïti, l’entrepreneuriat public au niveau territorial. Une telle démarche apparaît comme un aspect de la mise 13
Idem p 5
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en œuvre du « management public territorial » capable de rendre opérationnelle la décentralisation. Le principe est que le territoire est un bien commun qui peut et doit être l’objet d’un management durable. En Haïti, bien plus que dans beaucoup de pays en développement, le pouvoir central ne dispose pas de ressources suffisantes pour financer l’administration territoriale. Or, au niveau territorial, les élus locaux n’ont jusqu’à présent pas mobilisé l’innovation nécessaire pour développer localement des activités génératrices de revenus supplémentaires aux allocations insuffisantes du Fonds de Gestion et de Développement des Collectivités Territoriales (F.G.D.C.T.). L’adoption de l’entrepreneuriat public, sur la base du volontarisme, au niveau territorial peut se faire à deux niveaux : interne et externe. Nous argumentons donc deux groupes d’actions peuvent être mises en œuvre : des actions pro entrepreneuriales et des actions d’entrepreneuriat public territorial. Les deux types d’actions sont nécessaires car l’entrepreneuriat public et l’entrepreneuriat privé sont mutuellement dépendants et évoluent conjointement. En fait, d’un point de vue théorique, c’est l’entrepreneuriat privé inspire de bonnes pratiques managériales au pouvoir public et ce dernier crée les incitations nécessaires au développement de l’entrepreneuriat privé. Dans la pratique, les pouvoirs publics disposent d’un potentiel, quoique limité, pour inciter à l’entrepreneuriat privé (par la demande de services, par l’établissement de mécanismes d’incitations, etc.). 1) L’entrepreneuriat social
L’emploi est aujourd’hui un enjeu majeur de cohésion sociale et dans un contexte d’économie mondialisée, les différences territoriales s’exacerbent ; le développement économique ne peut plus être envisagé de manière uniforme selon les espaces géographiques et une approche territorialisée est indispensable. Il ne peut plus non plus être envisagé par la seule voie soit du développement exogène, soit du traitement de l’emploi et des charges ; c’est bien les modèles économiques qui doivent être questionnés et appréhendés différemment selon les territoires. Dans ce contexte, L’ESS est en effet très liée aux approches de développement local qui prône une économie endogène. Elle place au cœur de son projet la question de la territorialisation de la valeur ajoutée. L’ESS permet des approches innovantes pour trouver des réponses aux besoins locaux, contribuant à la création d’emplois et de dynamiques locales. Par les emplois qu’elle crée, par son inscription dans le développement local et son impact sur 19
l’attractivité des territoires, mais aussi par sa capacité à mobiliser des citoyens autour de projets variés, l’ESS est un levier majeur pour le développement des territoires ruraux. Elle le sera d’autant plus que la coopération sera au centre des démarches : coopération entre acteurs de l’ESS du territoire, entre acteurs de l’ESS et acteurs privés, entre acteurs et collectivités locales, et entre collectivités. La question de la transversalité des politiques publiques est un enjeu important, mais un peu oublié de la réforme territoriale. La reconnaissance du rôle des collectivités territoriales dans une nouvelle approche des politiques économiques et dans la prise en compte de l’ESS. Les principes même de l’ESS font que les entreprises de l’ESS sont souvent des entreprises qui choisissent de développer des activités économiques pour répondre aux enjeux du territoire. Elles sont actrices d’un mode de développement « inclusif », qui crée des emplois non délocalisables et produit du lien social, par exemple en réinsérant, grâce au travail, des personnes éloignées de l’emploi, en développant des services de proximité dans les territoires, etc. L’ESS est souvent le premier employeur de petites collectivités, notamment en milieu rural, et est une des rares formes d’économie privée à aller dans des zones rurales défavorisées, par exemple dans le domaine des services à la personne. Au-delà de son impact en terme d’emplois, l’économie sociale et solidaire apporte des réponses à des besoins non satisfaits des habitants des territoires, et est ainsi un facteur important d’attractivité d’un territoire : la présence par exemple de services de garde petite enfance, d’associations culturelles, d’associations sportives, sont des éléments importants pour l’image d’un territoire. 2) L’entrepreneuriat touristique 14 Par définition la notion de l’entrepreneuriat touristique intègre l’ensemble d’activités liées à la création et l’exploitation d’une entreprise touristique 14
Option : «développement local, tourisme et valorisation du patrimoine » Thème Le rôle du territoire dans l’émergence de l’entrepreneuriat touristique : Cas de la commune de Tigzirt ; Présenté par Melle : SABOUN Lamia ; le 30 /09/ 2013
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légale. Entreprise légale, se réfère aux entreprises qui opèrent, pour la réalisation de profit et qui cherchent à satisfaire les besoins des touristes et des visiteurs, ces entreprises incluent entre autre les hôtels, maisons d’hôtes, agences de voyages et tours opérateurs. L’industrie touristique est principalement basée sur l’entrepreneuriat et les petites entreprises. L’entrepreneuriat dans l’industrie touristique joue un rôle important dans l’élaboration du service touristique et des activités promotionnelles liées au développement de ce secteur. L’industrie touristique est un terrain fertile pour les entrepreneurs. Les petites entreprises contribuent au développement de la destination touristique et à construire son attractivité. Toutefois, comme dans chaque secteur d’activité, le phénomène entrepreneurial reste dépendant du lieu dans lequel il émerge et évolue. L’entrepreneur reste lié à son territoire et aux ressources que ce dernier peut lui fournir. Koh et Hatten (2002) ont reconnu clairement l’importance des entrepreneurs dans le développement de la destination, en affirmant que la quantité et la qualité de l’offre d’entrepreneurs déterminent de façon significative l’attractivité de la destination. Ils affirment que ce n’est que lorsque les entrepreneurs touristiques sont présent que les potentialités en (climat, le relief, la flore et la faune, les vestiges historiques) peuvent se transformer en ressources touristiques. Les entrepreneurs locaux jouent un rôle important dans le développement des services touristiques et l’installation des activités de promotion de la destination. Ils ont un rôle de déclencheur du changement, en entretenant des relations avec les pouvoirs publics qui peuvent sous-tendre le développement du tourisme. 3) L’importance des clusters dans l’attractivité territoriale
Les grands clusters scientifico-industriels des pays développés se développent rapidement sous l’effet conjoint du dynamisme des industries de l’innovation et des puissantes logiques d’agglomérations. Ils constituent un atout fondamental des transitions actuelles : effets de masse critique en termes d’offre et de marchés, diffusion locale l’innovation et coopération facilitée par la proximité géographique, environnement favorable à l’entrepreneuriat. Il convient de définir plus précisément ces clusters avant de décrire le rôle qu’ils peuvent jouer, à la fois dans les dynamiques de développement endogènes et les politiques d’attractivité. 21
Qu’est-ce qu’un cluster ?15 On définira un cluster comme « la présence, sur un même espace géographique de taille relativement limitée, de firmes, centres de recherchedéveloppement, universités, organismes financiers très compétitifs appartenant au même domaine de spécialisation et organisés au sein de réseaux de collaboration à la dynamique autonome, caractérisés par une innovation continue et des transferts d’innovation aisés » . Le cluster peut-il se comprendre comme une forme d’organisation en réseau du territoire, mettant l’accent sur des liens dans un lieu. Le cluster est souvent investi comme une solution aux problèmes d’innovation, de compétitivité et d’attractivité du territoire. Les acteurs locaux peuvent contribuer à améliorer l’environnement du cluster en facilitant par exemple la présence d'institutions (centres de recherche, de formation, universités, incubateurs, chambres de commerce...), d’associations (groupements locaux d’employeurs, agences de développement économique, fédérations professionnelles...), ou en renforçant la dotation en infrastructures matérielles (pépinières, hôtels d’entreprises) ou financières (capital-risque). Des termes très divers pour désigner des réalités parfois proches : Système productif local : organisation productive particulière localisée sur un
territoire correspondant généralement à un bassin d’emploi. Cette organisation fonctionne comme un réseau d’interdépendances constituées d’unités productives ayant des activités similaires ou complémentaires qui se divisent le travail (entreprises de production ou de services, centres de recherche, organismes de formation, centres de transfert et de veille technologique, etc.). District industriel : entité socio-territoriale caractérisée par la présence active d’une communauté de personnes et d’une population d’entreprises dans un espace géographique et historique donné. Cluster : voir la définition précédente. Celle-ci se distingue de celle donnée pour le système productif local par une insistance plus forte sur la notion de « capacité à générer des projets innovants ».
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Actes des Séminaire « L’attractivité des territoires : regards croisés » février-juillet 2007
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Pôle de compétitivité16 Les pôles de compétitivité, entant que modalité d’organisation d’activités économiques, permettent de développer une interaction entre les acteurs de la production, de la formation, de la recherche et d’innovation, existant sur un territoire. Ce qui favorise l’intégration des nouvelles technologies, l’attraction de capitaux étrangers, le rapprochement entre la recherche et la production, et la stimulation d’une économie locale dynamique. La notion de pôle de compétitivité touche plusieurs dimensions, ces agglomérations interprètent une confrontation entre la politique industrielle et l’ancrage territorial. Et dans le but de renforcer la compétitivité régionale dans des nouveaux secteurs à fort potentiel d'innovation, le Maroc a décidé de développer une politique d’installation des technopôles et des pôles de compétitivité. Cette politique vise à développer, dans différents secteur, une masse critique et un niveau d’excellence permettant de générer une nouvelle dynamique de croissance offrant au territoire une compétitivité régionale, aussi bien qu’internationale. On notera que ces clusters ne constituent que l’un des termes utilisés pour décrire les phénomènes d’agglomérations observés dans les économies contemporaines. Une partie de cette hétérogénéité correspond à des différences bien réelles. Mais il peut également arriver que plusieurs mots différents soient utilisés pour décrire la même réalité, d’où où parfois une certaine confusion sémantique. On pourrait par exemple montrer que SophiaAntipolis est à la fois une technopole, un cluster, et, même l’une des composantes d’un pôle de compétitivité. City-branding Le branding est une stratégie bien connue dans le marketing entrepreneurial. Créer une marque pour un produit s’avère efficace pour sa vente. Les marques sont le résultat d’un processus dans lequel on essaye d’attribuer à un produit ou à un ensemble de produits des qualités impalpables qui fonctionneraient principalement comme des arguments de vente. Elle apporte à un produit plus de qualité que sa simple valeur d’usage. Le but du branding est de créer un lien très fort entre le caractère fonctionnel d’un objet et son image à promouvoir. En général, l’objectif du branding est de pouvoir distinguer un lieu d’un autre. Le branding remplace progressivement les politiques urbaines plus traditionnelles qui privilégiaient l’égalité sociale et une redistribution 16
Alaoui A., Berthe Y., (2009), Déterminants et conditions d'amélioration de la compétitivité des territoires
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économique équitable. Les villes sont moins intéressées par les politiques de redistribution et plus par la création de richesses, entendue comme l’arrivée d’investissements, d’entreprises et de mains d’œuvres qualifiées. Elles entrent ainsi dans une compétition interurbaine qui emploie l’image et le branding comme instruments mêmes de cette compétition.
Section2 .La politique d’attractivité entrepreneuriale au Maroc Le Maroc a entrepris de mettre en place toute une série de réformes visant à favoriser son ouverture sur le marché international, autant d'atouts pour appâter les entreprises pour qu'elles injectent leur argent sur le sol marocain. Dans l'ambition de devenir une des destinations privilégiées des investissements directs étrangers (IDE), le Maroc fait appel tous ses atouts pour séduire les entreprises internationales. C'est un défi que le pays a choisi de relever il y a quelques années et il ne cesse d'en tirer profit dès lors. La montée de la concurrence entre les pays pour l’attraction de l’investissement étranger fait que le choix du site d’implantation d’un projet obéit à des exigences de plus en plus fortes de la part des investisseurs internationaux. Si la taille et le dynamisme du marché intérieur constituent des conditions de base dans ce choix, il existe d’autres facteurs qui commandent la décision finale d’implantation. Il s’agit des fondamentaux macroéconomiques, de l’environnement des affaires, de la qualité de la main-d’œuvre, du degré d’intégration à l’économie mondiale, de l’efficacité du système financier, du niveau de développement des infrastructures et des télécommunications ainsi que la stabilité sociale et politique.17 A. Les atouts du Maroc 1) Infrastructures
Au niveau de l'investissement étranger, l'attractivité de notre pays ne cesse de se confirmer comme le prouve le flux continu des implantations étrangères au Maroc. Outre les domaines d'intervention traditionnels des investisseurs étrangers, à savoir le tourisme, le textile et l'industrie, ceux-ci ont 17
Adil Hidane ,Fatima Bernoussi ,Mouna Tourkmani « Diagnostic de l’attractivité du Maroc pour les onvestissements Directs Etrangers » Ministère des finances et de la privatisation Document de travail n°82 Novembre 2002 , P :4.
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commencé à opérer dans de nouveaux champs tels que l'équipement des voitures et la fabrication de pièces destinées à l'industrie aéronautique. De même, notre pays est devenu une destination privilégiée pour la délocalisation des activités de service à l'échelle méditerranéenne l'effort d'investissement du secteur public a de tout temps été maintenu à un niveau suffisamment élevé pour soutenir l'activité économique et accompagner l'action de développement menée par l'Etat dans les différents domaines. *La poursuite des programmes de dédoublement des voies ferrées et la construction de nouvelles voies principalement dans le nord (Taourirt - Nador et connexion ferroviaire du complexe portuaire Tanger-Méditerranée) *Le complexe portuaire Tanger-Méditerranée représentant un investissement global de l'ordre de 16 milliards de dirhams destinés à financer la construction et l'équipement du port, l'aménagement de zones franches commerciales et logistiques et la mise en place des infrastructures de connexion aux réseaux routier, ferroviaire, d'eau, d'électricité et de télécommunications. Ce projet connaît un rythme de réalisation accéléré en prévision de la mise en exploitation des premières installations dès 2007 ; *L'accélération du rythme de réalisation du programme autoroutier Les gagnants de la 1ère édition des Moroccan Logistics Awards ont été dévoilés, mercredi à Casablanca, lors d'une soirée initiée par l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL).18 Cette soirée a été l’occasion de célébrer le talent des logisticiens marocains et le savoir-faire logistique des entreprises du Maroc, indique-t-on auprès des organisateurs. Ainsi, le "prix du projet logistique de l’année" a été décerné à Bombardier Aerospace North Africa pour son "projet d’optimisation de la logistique in-house". Ce projet incarne l’importance et l’apport considérable d’une bonne organisation des flux logistiques in-house pour un meilleur pilotage de la production et une grande maîtrise des coûts logistiques, note les organisateurs.
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http://lavieeco.com/economie
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2) Du renforcement du développement humain par l'intérêt particulier accordé à la valorisation des ressources humaines, au développement social, à la lutte contre la pauvreté, à la réduction des disparités spatiales et au développement du monde rural
La valorisation du capital humain qui prend une nouvelle dimension avec le lancement de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain. *Parallèlement à cette Initiative, des efforts intenses continuent d'être déployés pour promouvoir le capital humain sur toute l'étendue du territoire national. Il s'agit essentiellement : °De la promotion de l'emploi par l'encouragement des entreprises à recruter en leur octroyant des avantages fiscaux à l'occasion de l'établissement de contrats de premier emploi, le soutien de l'auto emploi par l'incitation des jeunes à créer leur propre entreprise, la résorption des déficits accumulés en matière d'emploi et d'aptitude à l'emploi par le développement des politiques de formation insertion et l'organisation de stages professionnels et l'amélioration de l'organisation du marché du travail par la rationalisation de l'intermédiation ; °Du développement de l'éducation avec la poursuite des efforts engagés en vue de consolider les acquis enregistrés suite à la mise en place des dispositions de la Charte de l'éducation établie pour la décennie 2000-2010 ; °De la lutte contre l'analphabétisme : La baisse du taux d'analphabétisme constitue un indice important du développement social et un facteur d'amélioration du rang de notre pays dans ce domaine à l'échelle internationale 3) L'ouverture du Maroc sur l'économie mondiale
l'attraction de l'investissement est également tributaire du dégrée d'intégration dans l'économie mondiale .Le Maroc, même si son insertion à l'économie mondiale a été relativement lente par rapport à ses concurrents, dispose d'un marché des produits relativement ouvert. Son taux d'ouverture a ainsi atteint près de 60% en 2001 contre 50% en 1995. La volonté d'ouverture du Maroc s'est concrétisée à travers son adhésion à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en 1994. Le Roi Mohammed VI a présidé, jeudi à Pékin, la cérémonie de signature de quinze conventions de partenariat public/privé, inscrites dans le cadre du partenariat stratégique liant le Maroc à la Chine.
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Le Maroc s’est classé deuxième meilleure destination pour les investissements en Afrique après l’Afrique du sud, selon le baromètre d’attractivité pour l’Afrique (2016). Le Maroc s’est classé deuxième meilleure destination pour les investissements en Afrique après l’Afrique du sud, selon le baromètre d’attractivité pour l’Afrique (2016), publié par le cabinet international d’audit financier EY. Abdelilah Benkirane, a affirmé, mercredi à Casablanca, que la demande des différentes marques de voitures au Maroc témoigne de la vitalité économique du secteur automobile dans le Royaume. Selon les statistiques, les ventes de voitures au Maroc ont totalisé 131.935 unités en 2015. Une tendance qui s'est confirmée lors du premier trimestre de cette année, selon les organisateurs. 4) La compétitivité-prix
La compétitivité-prix est une dimension importante de l'attractivité des territoires nationaux. Les performances des entreprises filiales de firmes étrangères sur les marchés d'exportation, comme sur le marché national, dépendent notamment de l'évolution des prix des biens produits localement par rapport à ceux de la concurrence étrangère. 5) les agences de promotion et de développement des IDE au Maroc: (exemple de l'Agence Marocaine de Développement des Investissements)
'AMDI est un nouvel instrument aux mains de l'Etat pour promouvoir l'investissement, qui est chargée d'entreprendre toute action de promotion et de communication afin de faire connaître les opportunités d'investissement au Maroc et d'organiser, en collaboration avec les autorités gouvernementales et les autres organismes de droit public ou privé compétents, tous types de salons, conférences, séminaires, foires et manifestations de nature à promouvoir l'investissement et en assurer la coordination au niveau national ou à l'étranger. L'Agence marocaine de développement des investissements sera aussi chargée d'assurer la veille en matière de mesures adoptées par les autres pays pour assurer le développement et la promotion des investissements. Et ce, pour pouvoir établir la situation concurrentielle du Maroc
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6) Promotion de zones franches au Maroc :
On entend par `'Zone franche'' un espace délimité et clos, légalement mis à l'abri total ou partiel de certaines législations nationales, principalement en matière douanière fiscale. Ces zones franches sont destinées à accueillir des activités économiques diverses et revêtent les formes suivantes : zones franches commerciales, zones franches industrielles d'exportation et zones franches bancaires 7) centres régionaux d'investissements
Certains CRI ont considérablement amélioré la situation des investissements dans certains régions du Maroc par rapport à la situation prévalant avant leur création semble de constituer un modèle d'une administration moderne s'il se généralise. leur statut du(guichet unique)et la tutelle administrative des Walis leur confèrent une légitimité et un pouvoir de négociation sans égal avec divers administrations partenaires en vue d'aplanir les difficultés de l'investissement au Maroc. L'efficacité des CRI est très variable selon les régions, ce qui se répercutent sur l'accueil des investissements et les détailles de création des entreprises .les investissements ne sont pas obligés de passer par les CRI pour créer leurs projets d'investissement et peuvent avoir recours aux anciens circuits, cela entraine une multiplicité de procédures et d'intervenants ainsi qu'une difficulté de dresser des statistiques fiables. 8) Autres avantages offerts aux entreprises au Maroc
L’impôt sur les sociétés, calculé sur la base du bénéfice net, s’élève, en temps normal, au taux de 30 % mais des tarifs préférentiels sont pratiqués (50 % pour la plupart) en fonction du secteur et de la région dans laquelle est effectué l’investissement. D’autre part, pendant 5 ans, les sociétés exportatrices sont exonérées d’impôt sur les sociétés et le taux d’importation est réduit à 50 % les années suivantes. il existe au Maroc, comme partout ailleurs, certaines difficultés en matière d’entreprenariat. Pour les surmonter, plusieurs organismes ont été créés afin d’accompagner l’entrepreneur potentiel tout au long de sa démarche. Ainsi, une direction des investisseurs extérieurs (DIE), placée sous 28
la tutelle du ministère de l’Économie et des Finances, est chargée de répertorier les principales opportunités qu’offre le marché marocain, par secteur et par région. Aussi, ont été mis en place, les centres régionaux d’investissements (CRI), qui ont pour but premier de faciliter les démarches de création d’entreprises dans les 16 provinces. Leur administration centrale est confiée à un directeur nommé par le roi et des walis sont placés à la tête de chaque CRI. Ceux-ci, ayant une connaissance précise de chaque région, parais- sent les plus compétents pour déterminer les besoins de chaque province. Par ailleurs, les CRI rassemblent les représentations de différents organes, tels que l’office marocain de la propriété intellectuelle (OMPIC), le tribunal de commerce, l’inspection du travail... Produits de terroir pilier de la compétitivité La compétitivité au niveau d’un Etat se fonde sur la qualité de ses résultats en matière de productivité ainsi que sur la capacité de ses agents économiques à orienter la production vers des activités présentant une productivité et une valeur-ajoutée élevées, qui peuvent, à leur tour, générer des salaires élevés en termes réels. La compétitivité peut être, en conséquence, définie comme la capacité de produire des biens et des services qui répondent aux attentes des marchés internationaux, tout en maintenant des niveaux de revenu et d’emploi durablement élevés, en étant exposé à la concurrence extérieure (European Commission 1999)19. Pour cela que le Plan Maroc vert accorde une importance particulière au développement des produits de terroir. Ces derniers constituent en effet une alternative prometteuse pour le développement local, viable et durable de zones éloignées ou difficiles d’accès.20 Cet intérêt accordé au développement des produits de terroir au Maroc émane, des potentialités réelles du pays en matière d’écosystèmes propices, de biodiversité variée et de savoir faire dans ce domaine. Cet intérêt est également motivé par la demande croissante de ces produits sur les marchés nationaux et mondiaux. 19
Analyse dynamique de l’attractivité et du développement international d’une Petite Economie Mature Ouverte (PEMO) : le cas du Luxembourg 20 Produit de terroirehttp://www.agriculture.gov.ma/pages/acces-fillieres/produits-du-terroir
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Aujourd’hui, le département de l’Agriculture dispose d'une vision claire et cohérence pour le développement et la modernisation de ce secteur. Une stratégie nationale née d’une démarche participative impliquant toutes les parties concernées (agriculteurs, autorités locales, etc.). Axes stratégiques
La conception de la stratégie de développement du secteur des produits de terroir au Maroc est basée sur les principaux axes suivants :
La consolidation et le développement des connaissances spécifiques des produits de terroir afin d'aborder de manière professionnelle le développement du secteur ; La valorisation de l'Offre "Produits de terroir Maroc" à travers la diversification et l'intensification de la production ainsi que l'optimisation de la commercialisation des Produits de terroir ; La réglementation, l’organisation et l’encouragement du secteur à travers la préparation d'un cadre à la fois adéquat et stimulant pour les professionnels du secteur ; La promotion et l’animation du secteur tout en créant des synergies positives avec d’autres secteurs ; La préservation des ressources et leur gestion durable. Dans le cadre de la mise en œuvre et l’opérationnalisation de la stratégie de développement des produits de terroir, des plans d’action physiques et financiers ont été mis en place au niveau des directions centrales du ministère de l’Agriculture et à l’échelle régionale à travers les directions régionales de l’Agriculture. Ces plans d’action se sont déclinés en plusieurs actions qui vont de l’assistance technique, à la réalisation d’études et d’enquêtes en passant par l’accompagnement des promoteurs et porteurs de projets de labellisation des produits de terroir dans la constitution des cahiers de charge et valorisation des résultats des études régionales sur les produits de terroir. Labellisation, une stratégie en marche. Un grand pas est franchi dans la labellisation des produits agricoles et ce, depuis la publication de la loi n°25-06, relative aux signes distinctifs d’origine et de qualité des denrées alimentaires et des produits agricoles et 30
halieutiques, promulguée par le dahir n°1-08-56 du 23 mai 2008, qui a créé le cadre juridique indispensable qui permet leur reconnaissance et leur protection.
Depuis l’entrée en vigueur de la Loi 25-06, le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime marocain a reconnu 6 Signes Distinctifs d’Origine de Qualité:
Argane : Indication Géographique déposée par l’Association Marocaine de l’Indication Géographique de l’Huile d’Argane dans la région de Sous Massa Drâa ; Tyout – Chiadma : Appellation d’Origine Huile d’Olive déposée par la coopérative Tyout de production et de commercialisation de l’huile d’olive dans la Région de Marrakech Tansift el Haouz ; Clémentine de Berkane : Indication Géographique déposée par l’Association de l’Indication Géographique Protégée de la Clémentine de Berkane dans la région de l’Oriental ; Safran de Taliouine : Appellation d’Origine déposée par le Conseil Régional de Souss Massa Draa dans la région de Sous Massa Drâa ; Dattes Majhoul de Tafilalet : Indication Géographique déposée par l’Association Oasis Tafilalet pour la Valorisation des Produits de Terroir et la Promotion de l’Agriculture Biologique dans la région de Meknès Tafilalet ; Agneau Laiton : Label Agricole déposé par l’Association Nationale Ovine et Caprine. Les arrêtés du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime relatifs à la reconnaissance de ces six SDOQ ont été publiés au Bulletin Officiel. A part pour le label agricole Agneau laiton, les cinq SDOQ ont été enregistrés auprès de l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC) par le Département de l’Agriculture. Le Maroc est riche en produits du terroir qui ne demandent qu’à être valorisés. 31
B. Les outils pour valoriser la destination vers le Maroc 1) Le marketing territorial
Le marketing territorial est une boîte à outils comprenant des outils méthodologiques, des techniques et bonnes pratiques permettant à un territoire, ou une destination géographique, de renforcer son attractivité. Le marketing territorial puise ses origines dans le marketing mais aussi dans plusieurs autres disciplines comme le développement local, l'aménagement du territoire, l'économie des biens publics. Le marketing territorial n’a pas pour mission de « vendre » un produit ou un service déjà existant mais de convaincre l’investisseur qu’il trouvera sur le territoire un environnement d’affaires répondant à ses besoins, puis de faciliter son insertion durable dans l’économie locale. voici la définition du Mercator (édition 2013) « Le marketing territorial, c’est l’effort collectif de valorisation et d’adaptation des territoires à des marchés concurrentiels, pour influencer, en leur faveur, le comportement de leurs publics par une offre différente dont la valeur perçue est durablement supérieure à celle des concurrents. La méthodologie du marketing territorial associe des techniques directement transposées du marketing classique et des outils adaptés aux spécificités de la relation entreprise – territoire :
Le pilotage stratégique (répartir les moyens et organiser l’action) L’action commerciale (promotion et prospection auprès investisseurs potentiels) La connaissance du marché.
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des
Un effort de marketing territorial à l’échelle méditerranéenne vue que positionnement des pays, métiers mondiaux de la Méditerranée, niches prometteuses.
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Le marketing territorial apporte un ensemble de repères (méthodes, techniques, outils, bonnes pratiques, etc.) qui permettent de faciliter les actions des élus et des techniciens. Mais, plus encore, le marketing territorial est un état d’esprit reposant sur deux valeurs importantes : le travail collectif et l’écoute des besoins. Pour répondre à ce défi de «l’attractivité généralisée», les régions marocaines ne manquent pas d’atouts. Il leur faut désormais agir plus souvent à l’échelle collective et profiter des enseignements du marketing territorial pour encore mieux vendre la «destination Maroc», avec des politiques d’attractivité renouvelées et plus ciblées. 2) le développement endogène
« plus le gouvernement est décentralisé, et plus forte est la capacité de gouvernance locale ,plus nombreuses sont les opportunités favorisant l’émergence d’institutions de la société civile »21 De telles institutions, en particulier quand elles bénéficient d’une certaine autonomie, peuvent contribuer à renforcer la responsabilité du gouvernement à l’égard de la société, de plus elles font l’objet d’une attention grandissante des bailleurs de fonds internationaux qui accordent un intérêt renouvelé aux organisations de la société civile. Donc la décentralisation peut être un élément puissant pour activer la coopération décentralisée entre acteurs publics, privés, tels que les associations, les organisations non gouvernementales(ONG)..
21
Allan ROSENBAUM , « Gouvernance et décentralisation-leçons de l’expérience » p 513
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les outils existent pour guider un territoire dans l’organisation de sa démarche de développement durable. Ils sont nombreux. Ils sont variés. Certains sont globaux. D’autres sont plus spécifiquement dédiés à certains enjeux. Certains sont conçus pour faciliter le diagnostic. D’autres pour faciliter la planification. Citons notamment : — l’Agenda 21 local qui est un cadre de travail global pour la mise en œuvre d’une politique de développement durable à l’échelle d’un territoire ;
L’Agenda 21 est un plan d’action pour le XXI e siècle adopté en 1992 par 173 chefs d’État. Il formule des recommandations pour mettre en œuvre le développement durable dans les collectivités territoriales. Sur la base de ce document de planification global, les collectivités sont invitées à décliner des Agendas 21 locaux à leur échelle. L’Agenda 21 local est un processus de réflexion stratégique et de programmation, engagé au niveau d’un territoire pour mettre en œuvre un projet collectif de développement durable. Ce projet est participatif (c’est l’aspect gouvernance) et se base sur l’amélioration continue. L’Agenda 21 local ne doit pas être vu comme une contrainte, ce n’est pas un document « en plus » qui vient complexifier la politique du territoire. C’est une réflexion globale qui doit venir encadrer et servir de référence à l’ensemble du fonctionnement du territoire. L’Agenda 21 local se concrétise in fine par un document regroupant une stratégie locale et un programme d’action régulièrement actualisé. — le Plan Climat Territorial qui un plan stratégique centré sur une réflexion énergie/climat ; —la méthode Bilan Carbone de l’ADEME qui est un outil de diagnostic des émissions de gaz à effet de serre d’une collectivité et/ou d’un territoire ; — le guide SD 21000 de l’AFNOR qui vise à présenter des recomman- dations d’ordre stratégique et opérationnel pour la prise en compte des enjeux de développement durable ; — la grille RST 02 qui est un outil permettant de questionner un projet vis-à-vis des enjeux de développement durable ; — le modèle AFAQ 1000NR Territoires d’AFNOR, qui est une évaluation tierce partie de la maturité des pratiques développement durable d’une collectivité ; 35
— Collectivités 21 qui est un outil d’évaluation basé sur une grille de questionnement ? 3) L’importance de l’économie de connaissance22
Il est évident que l’économie de la connaissance n’est pas un effet de mode mais a été historiquement un levier de développement. La mobilisation des savoirs vise l’amélioration des conditions de vie des populations en même temps qu’elle renforce les conditions de production et de compétitivité de l’économie. L’économie de la connaissance s’impose de plus en plus à toutes les sociétés compte tenu des progrès rapides qu’elle peut générer dans tous les domaines économiques et sociaux. La dépendance de plus en plus étroite des produits et services des progrès de la connaissance, avec ses effets immédiats sur la compétitivité de produits, de secteurs et de pays, fait que le domaine du savoir est devenu incontournable dans les stratégies et dans les politiques économiques de pays, d’entreprises et de régions.
Les conditions de vie et de prospérité sont aussi directement liées aux progrès dans des domaines rattachés aux savoirs. Si dans le passé, les secteurs miniers, industriels et agricoles étaient sous les effets de technologies et donc de savoirs qui évoluaient lentement, aujourd’hui et demain, ces mêmes secteurs, en parallèle avec toutes les nouvelles niches économiques, subissent les effets de la rapidité avec laquelle, les technologies et les savoirs changent et évoluent.
Aussi, le caractère exogène des technologies et des savoirs n’est il pas entrain d’être substitué par des raisonnements plus endogènes du positionnement des technologies et des savoirs dans les processus des pays en développement. Les recherches économiques en matière de croissance endogène ne cessent d’ailleurs de renforcer une telle évolution.
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Eléments pour le renforcement et l’insertion du Maroc dans l’économie de la connaissance Étude dans le cadre de la réflexion prospective sur le Maroc 2030 menée par le Haut Commissariat au Plan
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C’est donc ainsi que des modèles de croissance et de développement endogènes et ouverts sur le reste du monde ont pu être développés et mis en œuvre. Déjà, les technologies de l’information et de la communication ont pu révéler les effets directs et indirects sur les différentes activités économiques et sociales. Ces mêmes technologies ne cessent aussi de montrer les rythmes accélérés à travers lesquels d’importantes innovations sont introduites et offertes aux utilisateurs. Ces derniers doivent eux-mêmes s’adapter plus rapidement à de tels changements.
Le développement du secteur tertiaire avec l’expansion des types d’activités qui le composent, est aussi parmi les facteurs directement rattachables à la production et à la mobilisation des savoirs. Ceci est d’autant plus vrai pour les pays développés, mais est aussi valable pour les pays en développement, dont le Maroc. Il est aussi évident que l’économie de la connaissance présente bien des revers matériels mais beaucoup de ses dimensions sont immatérielles.
Cette économie présente des dimensions qui se prêtent à la quantification et des dimensions plus qualitatives. Ces dernières regroupent les savoirs tacites, les perceptions et les attitudes des différents segments de la société, par exemple. C’est pourquoi la production et l’utilisation des produits culturels et artistiques sont incontournables pour la contribution à la réalisation de la prospérité. Les effets directs et induits par ces différentes dimensions incluent aussi des aspects immatériels liés aux satisfactions et à des nouvelles capacités d’accès. Par exemple, l’alphabétisation bien qu’elle se traduit positivement et quantitativement au niveau des indices de développement, ouvre de nouvelles perspectives de prospérité.
Conclusion du chapitre Toutefois, malgré ces atouts, un certain nombre d’obstacles se dressent toujours devant la promotion de l’investissement. Il s’agit de la volatilité et l’insuffisance de la croissance économique par rapport aux ambitions du pays, l’étroitesse du marché intérieur, l’importance du déficit budgétaire structurel, la persistance de rigidités sur le marché du travail, la qualification insuffisante 37
de la main-d’œuvre, la taille limitée du marché boursier marocain et la fragilité de certains établissements financiers dont la restructuration est en cours. De plus, les marchés financiers n’apportent pas suffisamment de soutien à l’investissement productif à risque et le fonctionnement du système bancaire n’est pas encore véritablement concurrentiel. En plus des risques d’érosion qui pèsent sur sa compétitivité salariale du fait du contexte de libéralisation générale des échanges dans le cadre de l’OMC (amorcée avec l’accord multifibres), le Maroc se révèle moins compétitif par rapport à certains pays performants de l’échantillon sur le plan de la technologie et des compétences. Les infrastructures de télécommunications restent insuffisantes et le coût de la communication est relativement élevé malgré la libéralisation du secteur entamé en 1996. Malgré la forte impulsion apportée récemment par les pouvoirs publics, l’effort de recherche et développement n’excède pas encore 0,7% du PIB en 2001 contre 2,7% en Corée du Sud.23 Pour surmonter ces contraintes L’offshoring représente donc un espoir réel pour le Maroc. Créatrice de valeur, cette solution l’est autant pour le pays d’accueil, que pour l’«entreprise offshore» elle-même.
23
Diagnostic de l’attractivité du Maroc pour les investissements directs étrangers Adil Hidane Fatima Bernoussi Mouna Tourkmani « ministere des finances et de la privatisation direction de la politique économique générale 2002 p 5
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CHIII. Entrepreneuriat : un nouveau créneau pour l’attractivité de la région (cas de la région Fès-Meknès) Introduction : Depuis quelques années, une nouvelle stratégie d’attraction des investissements est développée au Maroc. Elle consiste à inciter les entreprises étrangères, surtout celles du nord de la méditerranée, à externaliser une partie de leurs activités de services et les délocaliser vers certaines zones sur le territoire marocain, dite zones franches ou off-shore. Dans ce dernier chapitre on va mettre la lumière sur les nouvelles stratégies d’attractivité des investissements étrangers au Maroc et en précisant comme un exemple d’analyse les activités de l’offshoring.
Section1. Les nouvelles stratégies d’attractivité des investissements étrangers au Maroc: Cas des activités de l’Offshoring Le concept de l’Offshoring, utilisé pour désigner ces activités, est relativement récent, il vient s’ajouter à l’arsenal vocabulaire lié au domaine des IDE et des techniques de leur attraction par les pays d’accueil. Pour le Maroc, il s’agit de positionner cette nouvelle activité au sein d’un cadre plus global, celui du développement du secteur des technologies de l’information et de communication, (TIC) et de voir dans quelle mesure, ce nouveau pôle de compétitivité peut s’insérer dans la stratégie globale du Plan Emergence lancé suite aux résultats du rapport Mckinsey sur l’économie marocaine. Dans ce travail de recherche, nous visons à mettre en exergue, la nouvelle stratégie adoptée par le Maroc en matière d’attraction des investissements étrangers en concertation avec les priorités fixées par le programme « Emergence » lancé récemment par les autorités marocaines. C’est ainsi qu’à côté des avantages classiques liés au cadre incitatif de l’investissement (encouragements fiscaux, stabilité politique, climat favorable aux affaires…), la nouvelle stratégie de l’offshoring est basée sur de nouvelles capacités qui peuvent être capitalisées pour développer les activités liées au pôle de l’offshoring, il s’agit principalement, de l’existence d’un noyau 39
d’entreprises et d’entrepreneurs ayant une développé une expérience au sein des métiers liés au secteurs et ayant entretenu d’excellentes relations de partenariat avec les entreprises européennes, du développement spectaculaire des infrastructures d’accueil durant ces dernières années notamment en matière de télécommunication et des technologies de l’information.
A. Les atouts du Maroc pour l’attractivité des activités liées à l’offshoring : Depuis quelques temps, et avec la montée de certaines économies asiatiques, on avançait que le critère de proximité ne peut plus être vanté comme un atout majeur pour caractériser la compétitivité d’un pays. De récentes études montrent cependant que ce critère n’est pas aussi négligeable et que la proximité est un facteur des plus importants pour délocaliser des activités surtout de services. Le Maroc, par sa proximité du grand marché de l’Union Européenne, dispose donc d’un atout majeur pour mieux se positionner en tant que pays d’accueil pour ce genre d’activités. A côté de cela, le Maroc dispose d’un potentiel humain très important matérialisé dans ses diplômés chômeurs qui avoisinent selon les statistiques raisonnables les 70.000 personnes. Cet handicap peut être transformé en atout majeur par les activités de l’offshoring suite à une reconversion dans les métiers liés à ces activités par un effort complémentaire de formation. A côté de ces deux atouts majeurs, le Maroc développe aujourd’hui d’autres capacités qui peuvent être capitalisées pour développer les activités liées au pôle de l’offshoring, il s’agit principalement : De l’existence d’un noyau d’entreprises et d’entrepreneurs ayant une développé une expérience au sein des métiers liés aux secteurs et ayant entretenu d’excellentes relations de partenariat avec les entreprises européennes. D’un support de télécommunication moderne malgré le retard accusé dans ce domaine qui nous a permis de se doter de technologies de pointe. Le secteur est aujourd’hui à 100% numérique Des infrastructures de base qui ne cessent de se développer pour accompagner le développement socio-économique du pays
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En plus de la politique économique basée sur l’option libérale et la tradition d’ouverture sur l’Europe avec des compétences linguistiques variées (Français, Anglais, espagnol), à côté de l’atout considérable, celui de la stabilité du régime politique. Aujourd’hui, le Maroc développe des atouts d’attractivité grâce aux avantages compétitifs qu’il offre. Le développement de ces atout est en mesure de faire du pays prochainement une plate forme incontournable pour accueillir les activités de services délocalisées par les entreprises européennes pour tout ce qui concerne la conception et le traitement de l’information et des technologies qui lui sont rattachées (conception des logiciels, centre d’appels, les services les télés services, traitement de l’information comptable et financière, travaux d’édition…) Ces activités peuvent être développées grâce à un environnement propice caractérisé par une nette avancée, ces dernières années, dans la maîtrise des technologies de l’information et de télécommunication, mais aussi par rapport à un contexte national et international encourageant. En effet, plusieurs entreprises marocaines ont pu développé des activités liées au pôle de l’offshoring et pour lesquelles le Maroc peut se positionner à l’échelle international. Au titre des trois dernières années, le Maroc a connu le taux le plus important en matière de localisation des centres d’appel dans la région, alors que d’autres activités de services délocalisées par les entreprises européennes commencent déjà à s’installer et à faire du Maroc leur destination privilégiée. Des niches sont déjà occupées par certaines entreprises marocaines. Il s’agit principalement des travaux comptables et de gestion, du traitement de l’information, de l’édition et de la saisie de manières générale. A coté de cela une industrie de bases de conception de logiciels et de génie informatique commence à se développer, ce qui permettra au Maroc d’améliorer et d’exporter son savoir-faire. De façon plus concrète, les statistiques présentées par la fédération du secteur des technologies de l’information montrent que le chiffre d’affaires du pôle offshoring au Maroc s’est établi à fin 2004 à plus de 26 milliards de Dh et a avoisiné les 31 milliards en 2005. Le secteur emploie actuellement plus de 45.000 personnes. Toutes ces performances ont été rendues possibles grâce à un environnement national propice caractérisé par l’amorce de libéralisation du secteur des technologies de l’information depuis 1998 et la reprise importante en 2005 et qui a permis, à titre d’exemple, de se retrouver aujourd’hui avec une situation concurrentielles dans le secteur des télécoms avec deux 41
opérateurs de la téléphonie fixe et mobile à côté de l’opérateur historique. Cette évolution ne peut qu’avoir une incidence positive en matière de réduction des coûts des télécommunications et améliorer la compétitivité du pôle offshoring, désormais, fortement rattaché à ce secteur. La confiance numérique est aussi une variable importante pour le développement du secteur. A cet égard une loi sur la signature numérique est en phase d’adoption alors que le débat autour de la protection des informations des données personnelles, condition nécessaire au développement des activités du pôle offshoring est déjà lancé. L’objectif étant de s’aligner sur les standards internationaux en la matière pour gagner la confiance des donneurs d’ordre et des entreprises des pays cibles. B. L’offshoring au Maroc : Nouvelle stratégie d’attraction des IDE L’offshoring comme nouveau secteur porteur pour l’économie marocaine s’inscrit dans le cadre d’un programme plus global dit « Plan émergence » adopté par le pays suite aux recommandations issues d’une étude d’un cabinet international. En adoptant une démarche de diagnostic et d’analyse en terme de forces et de faiblesses, d’opportunités et de menaces d’une part, et de benchmark par rapport aux pays concurrents d’autre part, les résultats de l’étude montre clairement que le Maroc ne dispose plus des avantages comparatifs historique ayant prévalu durant les trente dernières années pour certains secteurs porteurs de l’économie nationale. Si on exclut la proximité par rapport à l’Europe et l’accès préférentiel au marché américain pour quelques produits (accords de libre échange de 2004 avec les Etats-Unis), les autres avantages compétitifs liées aux coûts de production bas ne sont plus de mise suite notamment à l’apparition de nouveaux pays émergents avec des facteurs de productions très compétitifs. Néanmoins, le pays pourrait bénéficier des mêmes conditions favorables liées à l’accélération des mutations économiques au niveau mondial. Ces mutations qui conduisent à une situation qui confère à l’innovation, à la recherche- développement, à l’immatériel et à l’intelligence économique un rôle central que ce soit en matière de production et de commercialisation de biens et services ou d’attraction des investissements étrangers. Sur la base de ces nouvelles données, le Maroc a identifié plusieurs niches de développement industriel baptisées pôles de compétitivités. Certaines sont qualifiés de traditionnelles, et pour lesquels le pays est amené à faire preuve d’adaptation au nouveau contexte mondial en les mettant au niveau des nouvelles données de la concurrence mondiale. Il s’agit entre autre, des secteurs de l’agriculture, des industries de transformation des produits de 42
la mer et du textile. D’autres niches sont plutôt nouvelles mais porteuses de potentialités pour l’économie marocaine à savoir l’offshoring, les composantes microélectroniques, l’aéronautique et l’automobile. Cette nouvelle stratégie industrielle s’appuie sur trois principales actions ; - La première action consiste à mettre en place des mécanismes d’attraction de l’investissement en capital et à consacrer le produit de la croissance économique, qui en découlerait, à d’autres secteurs déterminants pour la compétitivité nationale, notamment l’éducation, la santé et les infrastructures. - La deuxième action vise l’amélioration des capacités de production et de commercialisation des biens et services. Il s’agit entre autre d’inciter les entreprises à innover en usant des nouvelles technologies dans les différents phases des processus de fabrication et de commercialisation. Cet effort doit être accompagné par d’importants investissements dans les infrastructures des routes de ports et de télécommunications. - La troisième action consiste à créer un environnement favorable à l’innovation en adaptant le cadre réglementaire et juridique aux nouvelles exigences de la compétitivité internationale. Concernant le cas précis des activités liées à l’Offshoring, une certaine vision stratégique a été mis en, place par les professionnels du secteur à travers leur fédération, et ce sur la base de plusieurs études menées dans ce sens. La consolidation des analyses et des recommandations a permis de construire cette vision stratégique pour le développement du secteur. En effet, l’objectif de l’élaboration d’une telle vision est de capitaliser les acquis et de consolider les efforts afin de pouvoir assurer le développement et la pérennité du secteur, mais aussi contribuer au développement économique et social du pays en axant les efforts au moins sur la réalisation de deux objectifs inhérents au secteur à savoir le développement de la société de l’information et la réduction de la fracture numérique Pour cela, la vision stratégique du secteur, devait s’inscrire dans le cadre des principes généraux suivants : En matière de contenu, il est essentiellement visé d’assurer un meilleur accès à l’information à travers la participation au développement des infrastructures de base, afin de réduire le coût et démocratiser l’accès aux technologies de l’information
43
Sur la plan pratique, et en usant de l’innovation de la R&D, le but est de veiller à ce que Maroc se positionne sur le marché international des activités liées à l’offshoring à travers une exploitation des atouts actuels et en développant une vision stratégique vigilante pour assurer la pérennité du secteur. En matière d’emploi, le pôle offshoring peut offrir beaucoup de possibilités d’insertion pour les diplômés et de promotion de l’emploi. Entre 2001 et 2004, le secteur a connu un taux de croissance de 6% par an, ce qui est supérieure à la moyenne nationale.
Section2. Fès Shore : une technovalley pour le développement régional : A. Avantages accordés aux investisseurs et objectifs d’attractivité 1) Avantages accordés aux investisseurs :
Avec son parc «Fès Shore» s’étalant sur 20ha, dédié exclusivement à l’activité offshoring, la région offre un espace répondant aux exigences techniques des investisseurs internationaux : Des plateaux bureaux prêts à l’emploi ; Une boucle télécoms en fibre optique ; Des services d’accompagnement performants (Espace de restauration, Business centre, Support au recrutement, Centre de sport, Transport, Facility management) ; En plus de la mise en place d’un guichet unique prenant en charge l’ensemble des démarches administratives nécessaires à la création et au fonctionnement de l’entreprise ;24 Fès Shore offre aux sociétés résidentes une panoplie d'incitations fiscales et de subventions ainsi que des coûts compétitifs à l'international. Parmi ces avantages on peut citer : Taux effectif d'Impôts sur les Revenus de 20% ; Impôts sur les sociétés à 0% pendant les 5 premières années et taux réduit de 17,5% à 30% par la suite ;
24
www.crifes.ma
44
Coûts des télécoms jusqu'à 30% moins chers que les prix du marché ; Aides à la formation dans les métiers de l’Offshoring ; Loyers compétitifs.25 FISCALITE COMPAREE DES INVESTISSEURS EUROPEENS AU MAROC SMIC €
France Espagne Italie Portugal Allemagne Angleterre
Impôt sur le Revenu (taux marginal)
9.53
50%
4.41 5,96 3,11 12.00 9.00
45% 45% 40% 42% 40%
1.09
38%
Impôt sur les Sociétés 34,43% ou 15,45% pour PME 35 % 33% 25% 25% 32,75%
TVA
Charges Sociales Patronales
19,60%
45,40%
16% 20% 19% 16% 17.5%
30,15% 42,97% 23,75% 42,00% 12,00%
0% pour 20% + sociétés exonération sur exportatrices et immobilisations 15% les 24 ou 30% en local premiers mois
MAROC
19,70%
Source : EURODEFI
2) Objectifs d’attractivité :
Fès Shore est dédié au développement de nouveaux potentiels économiques de la région dans le domaine de l'offshoring et offre aux entreprises l'assurance de bénéficier d'un parc intégré assorti de services d'accompagnement performants, et d'un cadre législatif incitatif implanté dans un environnement urbain jouissant de notoriété mondiale, culturelle, touristique et technologique.
25
Focus offshoring, CRI, 2013, P :2/3/4.
45
Il a pour ambition de : Développer un espace intégré dédié aux activités de services informatiques, de traitement de données et de processus métiers ; Stimuler la création d'emplois dans la région ; Jouer un rôle moteur d'entraînement en matière de développement économique et technologique de la région, mais aussi être un carrefour régional générateur d'une synergie entre la richesse du Maroc et celles apportées par les opérateurs du secteur ; Permettre l'accès à un nouveau savoir-faire et développer de nouveaux métiers porteurs de valeur ajoutée ; Mettre en valeur le potentiel innovateur de la région de Fès et du bi-pôle Fès-Meknès en aménageant une zone dédiée.26 B. Les freins de blocage du projet et solutions alternatives pour Fès 1) Les freins de blocage :
Après le lancement : la majorité des parkings sont vides, couloirs sombres et plateaux de bureaux fermés. Le parc Fès Shore, dont l’ambition est de repositionner Fès comme destination d’offshoring et pôle de délocalisation de services, de développement de logiciels, de centres d’appels, de saisie et de traitement de données, cherche toujours des clients. Seuls quelques administrateurs et agents de sécurité animent ce premier bâtiment.27 Parmi les obstacles qui freinent le décollage de ce projet on trouve : En tête des demandes des hommes d’affaires figure l’autoroute qui reliera la capitale culturelle au port TangerMed28;
Le non travail d’une manière beaucoup plus proche avec les fédérations et organisations patronales locales ; Risques d’implantation pour les entreprises ; 26
http://www.fes-shore.com/fr/presentation/presentation-fes-shore-parc-offshore-outsourcing-fes-maroc http://www.leconomiste.com/article/901583-f-s-shore-parc-fant-me 28 http://www.leconomiste.com/article/955528-fes-p2i-zone-franche-fes-shore-qui-bloque-les-chantiers 27
46
La non compréhension des besoins à l’échelle régionale ; L’axe de Casablanca- Rabat et le reste du Maroc ; Premier projet spécialisé dans les NTIC. 2) les solutions alternatives pour Fès
Placée au cœur du Maroc, la région Fès-Meknès constitue indéniablement un de ses pôles économiques les plus dynamiques et les plus compétitifs. Elle bénéficie d’un ensemble d’atouts de compétitivité économique qui font d’elle une véritable plateforme économique nationale, capable de créer de la croissance et de l’emploi. Fès avec sa position stratégique, son dispositif de formation de qualité, ses compétences de haut niveau, ses infrastructures logistique et télécoms de qualité, a suffisamment d’atout pour développer une industrie TIC compétitive et performante. Pour mieux rendre cette ville plus attractive, on note : Développer des SPL structurés autour de deux principales filières artisanales de Fès : celle du cuir et de la dinanderie. L’activité liée au travail du cuir est l’une des plus anciennes à Fès. Elle a le mérite de lier le territoire local au marché international. Cette tendance devient de plus en plus pressante que la glocalisation devient la règle de la gestion des territoires. Mise à part la fréquence de relations de sous - traitance entre la sous filière moderne et les unités traditionnelles, les valeurs propres aux métiers donnent lieu à des manifestations de solidarité et de coopération entre métiers ; Les liens avec les fournisseurs sont très étroits. La majorité des approvisionnements se font localement (Médina). L’importance de ces liens s’illustre également par le recours fréquent au crédit fournisseur jusqu’à écoulement de la marchandise. 47
L’accès au financement L’artisanat fonctionne en régulateur du chômage et de la pauvreté, ce qui affecte les rapports sociaux de production et les relations familiales. Existence des institutions publiques et des associations professionnelles sur place (la délégation régionale de l’artisanat, la chambre d’artisanat, l’institution du Mohtassib et la municipalité de Fès Médina.)
Fès constitue également un véritable pôle de formation, de recherche et d’innovation ; Situation du secteur des centres d’appels dans la ville de Fès La ville de Fès a pu gagner la confiance de plusieurs investisseurs dans ce domaine. 25 centres d’appels opèrent dans divers segments d'activité, dont la recherche marketing, la télévente et le traitement des données informatiques. Ces centres emploient plus de 3.000 personnes Ils sont orientés essentiellement vers le marché francophone, et en second lieu hispanophone. Une infrastructure de transport très développée Réseau autoroutier : 67.63km Réseau ferroviaire : 58.366 km Aéroport international : « Fès Sais », certifié ISO 2000/9001 Projet de l’université euro méditerranéenne Fès De la première Université dans le monde “Al Quaraouiyine”, fondée en 895 à une Université Euro-méditerranéenne pour 2014 : • Superficie : 17 ha Montant d’investissement : 1,045 Milliard de Dirhams • Emplois : 631 emplois • Nombre d’étudiants prévus : 6000 étudiants 48
Université développée dans le cadre du projet de l’Union pour la méditerranée. Unité d’aménagement touristique « OUED FES » •Superficie: 166 Ha •Investissement total: 2,6 Milliards de Dirhams •Emplois : 5.500 emplois •Volet touristique du projet : Composante hôtelière : 3 lots d’hôtels et de 2 lots en Résidence Immobilière de Promotion Touristique (RIPT). Composante animation : un Golf de 18 trous s’étalant sur 73 Ha Composante commerciale : 7 lots pour équipements. Aéroport international de FES L’aéroport Fès Sais, un aéroport international certifié ISO 2000/9001 relié directement à l’autoroute Rabat-Fès-Oujda. o o
Superficie projetée : 31500 m² Capacité annuelle prévue : 3 millions de passagers Parc d’exposition FES Superficie : 04 Ha • Coût du projet : 31 millions euros • Un espace pluridimensionnel : - 3 grands Halls d’exposition (18800 m²) - Un grand Mall - Une tour de 20 étages (1200 m²) - Un Magasin et Aire de dédouanement (MEAD) - Un parking sous terrain de 18OOO m².
Pour réussir ses projets il faut avoir quatre aspects :
Une concentration géographique originale ; Un construit historique : le SPL n’est pas quelque chose d’instantané ; Un système de production ; Des conditions socio-économiques favorables. 49
Conclusion du chapitre : Pour conclure ce chapitre on peut dire que l’offshoring est un phénomène naissant de la délocalisation de services, intervient lorsqu’une entreprise délocalise certaines de ses activités, qu’il s’agisse de services informatiques, de processus commerciaux ou encore de réseaux convergents, dans un autre pays. L’objectif est de bénéficier, soit d’un savoir-faire très pointu, soit d’une législation du travail plus avantageuse sur le plan fiscal ou salarial, ou les deux à la fois, ce qui est encore mieux. Le Maroc grâce à sa stabilité, son emplacement géostratégique et une main-d'oeuvre efficace et à moindre coût, s'affiche comme un véritable eldorado pour l'Offshoring. En effet, la plateforme fès shore présente des avantages comme elle présente des freins qu’il faut prendre en considération afin de les résoudre. Et développer d’autres projets pour accroitre l’attractivité du territoire.
50
Conclusion générale : Les territoires ont subi, dans les dernières décennies de profondes mutations par les effets conjugués de la mondialisation, le développement des nouvelles technologies, de l'information et de la communication, la mobilité croissante des facteurs de production ou bien encore de l'économie de la connaissance. Les territoires tentent, un à un, de se repositionner. La notion d'attractivité, de plus en plus présente au sein des stratégies territoriales prouvent l’intérêt accordé à ces impacts. Nous avons vu dans cet exposé la notion d’attractivité territoriale et l’influence de l’entrepreneuriat sur elle, par la suite nous avons décortiqué les activités offshoring comme une nouvelle stratégie d’attraction des investissements étrangers au Maroc, dans ce cadre nous avons analysé le cas pratique de FES SHORE de notre région Fès-Meknès. Afin de réussir toutes ces ambitions, l’entrepreneuriat nécessite un véritable accompagnement des politiques territoriales qui l’orientent et le soutiennent dans toutes ses actions qui peuvent contribuer à l’attractivité et le développement de territoire. Dans ce contexte on peut ouvrir un débat sous la problématique suivante : quelles sont les principales politiques territoriales d’accompagnement à l’entrepreneuriat ? Et quels sont les obstacles probables qui peuvent limiter cette intervention territoriale ?
51
Bibliographie
Ouvrages : Alaoui A., Berthe Y, Déterminants et conditions d'amélioration de la compétitivité des territoires,2009; Allan ROSENBAUM , « Gouvernance et décentralisation-leçons de l’expérience »; Courlet, Claude et Pecqueur, Bernard, L’économie territoriale: Réédition: PUG,2013; Ernst and Young , Étude sur la constitution d'une offre territoriale différenciée, DATAR, 2002; Fabrice HATEM(AFII) « l’attractivité du territoire : De la théorie à la pratique », 2004; SEN A. Un nouveau modèle économique. Développement, Justice, Liberté, Ed. Odile Jacob, Paris, 2000.
Rapports Adil Hidane ,Fatima Bernoussi ,Mouna Tourkmani « Diagnostic de l’attractivité du Maroc pour les onvestissements Directs Etrangers » Ministère des finances et de la privatisation Document de travail n°82 Novembre 2002; Cité dans La compétitivité territoriale – rapport de synthèse de la Direction générale de l’aménagement duterritoire du Maroc (2010); Eléments pour le renforcement et l’insertion du Maroc dans l’économie de la connaissance,Étude dans le cadre de la réflexion prospective sur le Maroc 2030 menée par le Haut Commissariat au Plan.
Revue
El
Ouardighi J. et René Kahn R., « Les investissements directs internationaux dans les régions françaises », Revue d’Economie Régionale et Urbaine, n°3,2003.
52
Thèse Thèse pour l’obtention du Doctorat ès Sciences Economiques « La localisation et l’attractivité territoriale des investissements directs étrangers : essai de modélisation économétrique » Présentée par : Abdellatif NOUREDDINE ; Sous la direction du Professeur Ahmed RHELLOU ; Soutenue publiquement le 26 Mars 2010. SABOUN Lamia, Le rôle du territoire dans l’émergence de l’entrepreneuriat touristique : Cas de la commune de Tigzirt , le 30 /09/ 2013.
Acte de Séminaire Actes des Séminaire « L’attractivité des territoires : regards croisés » février-juillet 2007.
Webographies http://lavieeco.com/economie www.agriculture.gov.ma/pages/acces-fillieres/produits-du-terroir http://www.fes-shore.com/fr/presentation/presentation-fes-shore-parc http://www.leconomiste.com/article/901583-f-s-shore-parc-fantme www.crifes.ma
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Table des matières Introduction générale :............................................................................................................................ 1 Chapitre I. Cadre général de l’attractivité territoriale............................................................................. 2 Introduction......................................................................................................................................... 2 Section 1 - Attractivité : un concept multidimensionnel à retravailler .......................................... 2 A.
Comment peut-on définir une attractivité territoriale ?..................................................... 2
B.
Les déterminants et les dimensions de l’attractivité .......................................................... 4
Section 2- caractéristiques et approches de l’attractivité territoriale ............................................ 5 A.
Les spécificités de l attractivité territoriale ......................................................................... 5
Les acteurs soumis à l’attraction des territoires ......................................................................... 5 B.
les différentes approches théoriques de l’attractivité territoriale ..................................... 7
Conclusion de chapitre ........................................................................................................................ 9 Chapitre II. L’entrepreneuriat local : une approche globale de l’attractivité territoriale ..................... 10 Introduction....................................................................................................................................... 10 Section 1 .Entrepreneuriat, attractivité locale : une relation réversible au profit du territoire ... 10 A.
Le territoire : un marché de localisation ........................................................................... 10 1)
Territoire et offre de facteurs de localisation .............................................................. 11 L’offre territoriale : ................................................................................................... 11
a) b)
L’avantage comparatif des territoires .......................................................................... 13
c)
Les instruments de la politique d’attraction................................................................ 14
2)
i.
Les aides financières ............................................................................................. 14
ii.
Les infrastructures ................................................................................................ 14
Territoire et demande de facteurs de localisation ...................................................... 15 a)
Les facteurs de localisation ...................................................................................... 15
b)
Processus de localisation/attraction ........................................................................ 15
B. L’action entrepreneuriale et attractivité territoriale ............................................................ 17 1)
L’entrepreneuriat public ............................................................................................... 18
1)
L’entrepreneuriat social ............................................................................................... 19
2)
L’entrepreneuriat touristique....................................................................................... 20
3)
L’importance des clusters dans l’attractivité territoriale ............................................ 21
Section2 .La politique d’attractivité entrepreneuriale au Maroc.................................................. 24 A.
Les atouts du Maroc .......................................................................................................... 24 1)
Infrastructures .............................................................................................................. 24
54
2) Du renforcement du développement humain par l'intérêt particulier accordé à la valorisation des ressources humaines, au développement social, à la lutte contre la pauvreté, à la réduction des disparités spatiales et au développement du monde rural . 26 3)
L'ouverture du Maroc sur l'économie mondiale ......................................................... 26
4)
La compétitivité-prix..................................................................................................... 27
5)
les agences de promotion et de développement des IDE au Maroc: ( ....................... 27
6)
Promotion de zones franches au Maroc : .................................................................... 28
7)
centres régionaux d'investissements ........................................................................... 28
8)
Autres avantages offerts aux entreprises au Maroc ................................................... 28
B.
Les outils pour valoriser la destination vers le Maroc ..................................................... 32 1)
Le marketing territorial ................................................................................................ 32
2)
le développement endogène........................................................................................ 34
3)
L’importance de l’économie de connaissance ............................................................. 36
Conclusion du chapitre ...................................................................................................................... 37 CHIII. Entrepreneuriat : un nouveau créneau pour l’attractivité de la région (cas de la région FèsMeknès) ................................................................................................................................................. 39 Introduction : .................................................................................................................................... 39 Section1. Les nouvelles stratégies d’attractivité des investissements étrangers au Maroc: Cas des activités de l’Offshoring................................................................................................................. 39 A.
Les atouts du Maroc pour l’attractivité des activités liées à l’offshoring : ....................... 40
B.
L’offshoring au Maroc : Nouvelle stratégie d’attraction des IDE ...................................... 42
Section2. Fès Shore : une technovalley pour le développement régional : .................................. 44 A.
Avantages accordés aux investisseurs et objectifs d’attractivité ...................................... 44 1)
Avantages accordés aux investisseurs : ....................................................................... 44
2)
Objectifs d’attractivité : ................................................................................................ 45
B.
Les freins de blocage du projet et solutions alternatives pour Fès ................................... 46 1)
Les freins de blocage :................................................................................................... 46
2)
les solutions alternatives pour Fès ............................................................................... 47
Conclusion du chapitre : .................................................................................................................... 50 Conclusion générale : ............................................................................................................................ 51 Bibliographie.......................................................................................................................................... 52
55