Entre Le Coeur Et La Raison - La Prière de Consultation [PDF]

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Zitiervorschau

La louange appartient à Allah qui a imposé à Ses serviteurs tout ce qu’Il aime et sans que cela ne soit un fardeau. De plus, Il accroît à leur égard, estime et considération; Il a fait une différence entre eux et le reste des autres créatures, à travers les désirs dont ils peuvent jouir conformément à ce qui est agrée par Lui. Il les a aussi distingués des autres créatures, par la raison avec laquelle ils peuvent faire la différence entre ce qui leur est nuisible et ce qui leur est utile. Ainsi, Il a mis à disposition de ces deux outils (la raison et les désirs), une nourriture avec laquelle ses créatures vont se renforcer. La nourriture des désirs, et ce qu’il lui est adéquat, sera une nourriture très terre à terre. Allah a dit : {C’est lui qui a crée pour vous tout ce qui est sur la Terre.} De même qu’Il a mis à disposition de l’intellect, une nourriture céleste. Allah a dit : {et quiconque suit Mon guide ne s’égarera pas et ne sera pas malheureux} Et parmi Ses énormes bienfaits, Il nous a fait part de Sa Législation qui n’est autre qu’une expression de Ses commandements et de Ses interdits, renfermant les conseils et les orientations. Cela relève de Sa parfaite équité et justice. Il a également permis à l’âme de se détendre et de trouver du repos dans un cadre licite et ce afin d’être régulier dans les devoirs à accomplir. Parmi les choses permises, il en existe certaines qui peuvent nuire, bien que nombreuses soient celles dont on peut tirer profit. L’être humain, de par son propre choix, ne sait jamais s’il voit juste ou s’il commet une erreur dans les alternatives qui lui sont soumises, car le mal peut être enveloppé dans le bien, ce qui laisserait à penser que c’est à son avantage. Le bien étant toujours apprécié en soi, mais il sera considéré comme nuisible si un quelconque mal vient s’y adjoindre. C’est pour cela que les gens se concertent entre eux sachant que c’est l’unique moyen d’éviter de faire un faux pas, et cela permet de prendre des précautions nécessaires pour toute chose à entreprendre. Tout cela revient aux différentes expériences vécues par les uns et les autres. Seulement la Législation Divine, de par Sa bienveillance et Sa miséricorde, a élevé la demeure de la concertation à celle d’une consultation entre le serviteur et son Seigneur. C’est là l’expression de l’ultime sincérité dans le Tawhîd vis-à-vis du croyant, et c’est la disposition absolue par Allah

C’est aussi, en même temps, parmi les éloges les plus conséquentes auprès d’ Allah , et cela de par le fait que le serviteur à confié son affaire au Sublime Créateur, ouvrant ainsi la voie à la meilleure des adorations : la prière, et en concluant par le rappel et les invocations propres à la prière de consultation instituée et légiférée dans la Sounnah. Al-Boukhâri et les gens de la Sounnah rapportent d’après le hadîth de Jâbir Ibn ‘Abdilleh : « Le Prophète nous enseignait l'Istikhârah (prière de consultation d'Allah) avant toutes nos entreprises comme il nous enseignait les sourates du Coran. Il disait: « Si l'un d'entre vous décide de faire quelque chose, qu'il fasse deux rak‘as en dehors des prières obligatoires et qu'il dise après les salutations finales :

،‫ وأسـألـك من فضـلك العظـيم‬،‫ وأستقـدرك بقـدرتـك‬،‫ـي أستخيـرك بعاـمك‬$‫الل)هـم' إن‬ '‫ الل)هـم' إن كنـت تعـلم أن‬،‫ وأنـت عل )م الغـيوب‬،‫ وتـعلـم ول أعلـم‬،‫فإن'ـك تقـدر ول أقـدر‬ ،‫خـير= لي في دينـي ومعـاشي وعاقـبة أ ري‬ ‫ ـ‬- ‫ي حاجتـه‬$‫ ويسـم‬-‫هـذا المـر‬ ‫م‬ ‫ وإن كنـت تعـلم أن' هـذا المـر شـر= لي في‬،‫ـره لي ثـم' بارك لي فيـه‬$‫فاقـدره لي ويس‬ ‫ فاصرفـه واصرفني عنـه واقـدر لي الخـير حيـث كان‬،‫دينـي ومعـاشي وعاقـبة أمـري‬ ‫ثـم' أرضـني بـه‬ « Allahoumma inni astakhirouka bi’ilmika wa astaqdirouka bi qoudratika wa asalouka min fadlikal ’azhim; fa-innaka taqdirou wa la aqdirou wa ta'lamou wa la a'lamou wa anta ’alamoul-ghouyoub. Allahoumma in kounta ta'lamou anna hadhal amra (nommer l'affaire) khayroun ly fi dini wa ma’achy wa ‘aqibati amry -a'djilihi wa adjilihi- faqdourhou ly wa yassirhou ly thoumma barik ly fihi; wa in kounta ta'lamou anna hadhal amra (nommer l'affaire) charroun ly fi dini wa ma’achy wa ‘aqibati amry- a'djilihi wa adjilihi - fasrif-hou 'anni wasrifni ‘anhou waqdour ly alkhayra haïthou kana thoumma radhini bihi.* » ( Il ajouta; et qu'il nomme son affaire) ». « Seigneur Allah! Je base mon choix sur Ta science et je puise ma capacité de la Tienne et je Te demande un effet de Ta générosité infinie. Tu es en effet capable et je ne le suis pas, Tu sais et je ne sais pas et c'est Toi le Grand Connaisseur des mondes inconnus. Seigneur Allah! Si tu sais que cette entreprise (nommer l'affaire) est bonne pour moi dans ma religion, ma vie présente et ma vie future, destine-la moi, facilite-la moi puis bénis-la pour moi. Si tu sais que cette affaire (nommer l'affaire) est pour moi un mal dans ma religion, ma vie présente et ma vie future, écarte la de moi et écartemoi d'elle. Destine-moi le bien où il se trouve puis fais que j'en sois satisfait »

Ce hadîth issu de plusieurs voies fut évoqué par l’imam Ibn Hajjar dans son recueil « Al-Fath », prenant soin d’y ajouter des commentaires même si ce hadîth comporte quelques faiblesses qui n’ont aucune conséquence néfaste dans son ensemble, à cause de sa multiplicité et de son acceptation par la Oummah. Et cette version nous suffit amplement grâce à sa chaîne de transmission consolidée et ses multiples voies. Quant au mot al-istikhâra c’est un « istf’âl »issu de « al-kheyr » Al-Istikhâra, ou le fait de consulter Allah , afin de Lui demander Son choix pour qu’Il lui en fasse don et, ou encore le but visé, qu’Il lui accorde le bien entre deux choses et ce en fonction de ce dont il aura besoin. Le serviteur, par sa nature dans ces choses là, ne se tourne que vers des gens dont la crainte révérencielle dans le conseil fait partie intégrante de la personne, comme tel est le cas pour les gens pieux de haute considération, car ces derniers lui garantissent la meilleure orientation dans le secret absolu. Que dire lorsque le « consulté », celui à qui on s’en remet pour demander, se trouve être le Seigneur de l’univers ? Celui qui gratifie de par ses biens, qui ôte toute hostilité et protège de tout égarement. Comment ne serait-il pas le meilleur envers Son serviteur, qui s’en remet à Lui dans ses requêtes. Cette consultation divine n’a finalement été instituée que pour marquer un rapprochement entre le serviteur et son Seigneur. Ce procédé dans l’enseignement de cette invocation, n’a pour but que le fait d’être exaucé. Ainsi Al-Faroûq a dit «je ne porte pas le souci de l’invocation elle-même, ce qui m’intrigue c’est la réponse, si tu as négligé l’invocation, alors sache que la réponse est avec.» Le Prophète a enseigné la prière de consultation à ses compagnons dans toute chose à entreprendre, ainsi s’ils étaient confrontés à de multiples choix dans le cadre de ce qui est permis, alors grâce à cette dou’a, ils savaient par où commencer. Il fut un temps où l’on consultait même dans le cadre du pèlerinage pour s’assurer de la sécurité sur la route. De même qu’elle prend en considération les choses conséquentes mais aussi celles qui sont moindres. Les compagnons accomplissaient la prière de consultation même dans le cas où ils devaient demander du sel à leur voisin. Combien de choses infimes soient-elles, où l’on a occulté la consultation, ont eu des conséquences énormes; combien d’actions dans le bien ont été faites, sans au préalable être soumises à une consultation, et qui ont du être revues ? La mère des Croyants Zaynâb {puisse Allah être satisfait d’elle} a accompli la prière de consultation lorsque le Prophète l’a demandée en mariage alors que celui qui serait en sa compagnie, serait protégé de tout mal. Et Allah l’a doté d’une morale

éminente dépassant celle de toute autre créature, d’où la nécessité de l’humanité à suivre son message. Cette femme qui possède une brillante intelligence, a considéré la prière de consultation comme un devoir à sa propre personne, craignant de ne pas être une épouse à la hauteur pour accompagner le Messager d’Allah . Elle eut ces craintes de manque à ses obligations envers lui. Telle est l’analyse faite à se sujet par l’imam Nawâwî A partir de cela, il nous enseignait la prière de consultation comme il nous enseignait une sourate du Coran. Dans la formule « si l’un d’entre vous est préoccupé » il y a là une indication au fait que le serviteur accomplira cette invocation, lorsque cela sera imprégné dans son cœur, car l’apparition d’une préoccupation dans le cœur se fait par étapes. En premier la résolution, puis un passage furtif, et ensuite une présence intense à l’esprit. Ensuite vient l’intention, puis cette volonté déterminante. On ne prendra pas en considération les trois premières contrairement à la niyyah et à la volonté déterminante (Al-Fath : 200 tome 11) On peut également constater que lorsque le serviteur maîtrise la chose et que sa détermination s’est consolidée, ainsi que sa volonté, et qu’il est fortement penché à accomplir sa chose, il subsiste néanmoins toujours une crainte : celle de ne pas être bien orienté, à cause justement de son penchant qui domine pour cette chose. Il est probable que le sens voulu du mot « al-Hamm » (la préoccupation) signifie la volonté déterminante, car l’étape de «l’instant du moment» ne dure jamais, et si l’on devait accomplir la prière de Consultation sur toutes ces choses qui nous traversent l’esprit de manière furtive, alors on y perdrait notre temps. En conclusion de ce chapitre, il appartient au serviteur de consulter son Seigneur sur tout projet à entreprendre et non pas sur ceux qu’il a déjà entrepris. Ensuite il a dit « qu'il fasse deux rak'as », il y a là une remarque, celle d’une prière avant cette invocation bénie et que les récompenses soient plus méritoires s’il s’acquitte des deux. On peut constater que le serviteur ouvre les portes de la problématique entre lui est son Seigneur avec l’oeuvre la plus aimée auprès d’Allah et la meilleure : la prière, afin qu’il atteigne les bienfaits d’ici-bas et ceux de l’au-delà Ibn Mass’oud disait « tant que tu es en prière alors tu frappes à la porte du Roi, et celui qui frappe à la porte du Roi, alors Il lui ouvre » [al-fawâ’id page 264]

Puis, lorsqu’il a terminé la prière, il passe aux invocations. Et s’il lève les mains, cela est plus profitable pour la réponse (al-ijâbah) comme il est stipulé dans un texte "Certes, votre Seigneur est Délicat et Généreux ("hayyiyyoun karîmoun") ; Il est "gêné" (yastahyî), lorsqu'un serviteur lève les mains vers Lui, de les retourner vides." Par conséquent, la dou‘a après le tachahhoud juste avant le salam, est meilleur car il est toujours en présence de son Seigneur, mais dans ce cas il suffit simplement de bouger son index et de ne pas, à ce moment, lever les mains. Ensuite il dit « Seigneur Allah! Je base mon choix sur Ta science». Débuter ainsi dans la façon d’interpeller Allah, démontre la faiblesse et la modestie du serviteur envers son Seigneur. Cette parole est révélatrice de l’unicité. Ainsi la consultation se fait par le biais de la science d’Allah avant même cette capacité que possède le serviteur. Ce dernier ne confie son affaire qu’à Celui qui connait l’insondable et ce qui est manifeste. Ensuite il dit « Et je puise ma capacité de la Tienne » c'est-à-dire je te demande la facilité dans ce que je vais entreprendre. Le fait de dire « et je te demande un effet de ta générosité infinie », cela indique que le don d’Allah est un bienfait énorme de sa part. Ensuite sache cher frère, chère soeur - puisse Allah nous faire miséricorde- que le don de la part d’Allah, s’Il le désire, Il ne te l’accorde pas, et cela par miséricorde et bienveillance à ton égard. Le doué d’intelligence, c’est celui qui sait que ce bas monde n’a pas été créé pour assouvir ses plaisirs, celui qui est convaincu de profiter du temps en toute circonstance. Quant à sa parole « Tu es en effet Capable et je ne le suis pas » Cela signifie clairement que la science et la capacité à gérer toute chose appartiennent à Allah, et de surcroit, ce sont deux attributs parmi les attributs de notre Seigneur, «la capacité, ou l’omnipotence et le savoir». Ce sont là d’ailleurs, deux noms parmi les noms sublimes d’Allah « l’Omnipotent, et le Savant » Il y a là un certain comportement dans le choix des noms et attributs sélectionnés pour exposer sa problématique, car au début de l’invocation, le serviteur se présente faible et modeste en face de son Créateur, le fait de reconnaitre sa restriction dans le fait d’accomplir ses besoins, face au Roi de ce bas monde. Qu’en est-il alors face au Roi des rois le Glorieux ? Et dans la parole « Seigneur Allah! Si Tu sais que cette entreprise (nommer l'affaire) est bonne pour moi dans ma religion, ma vie présente et ma vie future, destine-la moi, facilite-la moi puis bénis-la pour moi », le serviteur n’a pas cessé d’interpeller son Seigneur, par Ses noms sublimes et cela toujours en étant sous l’assistance d’Allah.

Les noms sublimes qui sont la clé de l’invocation, le secret de l’approbation. Il y a aussi dans cette expression, la douceur spirituelle des éprouvés, le cri d’un désespéré, et c’est avec cette parole que furent sauvés les gens de la Caverne, lorsque celle-ci ce referma derrière eux (Seigneur Allah …..) De même que la véridique ‘Aicha a dit la même formule (« Oh seigneur Allah ») lorsque les Hypocrites l’ont injustement accusée. C’est là une expression pour qui en a besoin, pour se procurer le bien de la part de son Seigneur et gagner la protection contre tout mal. Ensuite, cette parole «Seigneur Allah! Si tu sais que cette entreprise (nommer l'affaire) est bonne pour moi dans ma religion, ma vie présente et ma vie future, destine-la moi, facilite-la moi puis bénis-la pour moi. Si tu sais que cette affaire (nommer l'affaire) est pour moi un mal dans ma religion, ma vie présente et ma vie future, écarte-la de moi et écarte-moi d'elle. Destine-moi le bien où il se trouve puis fais que j'en sois satisfait » est le point culminant du serviteur autour duquel tourne l’affaire La religion étant le substrat (assass) et le salut du serviteur, il est évidant que cela apparaisse en premier lieu dans la question (….est un bien pour moi dans ma religion) Quant à la deuxième partie de la dou’a, elle concerne le bas monde (…dans ma vie présente et ma vie future) qui n’est pour le fils d’Adam que prolétaire. Puis, l’autre partie de la dou’a concerne l’issue finale, la fin en soi. Et ce quand bien même le serviteur l’aurait négligé, le secret de l’Istikhara réside dans la volonté, mais aussi dans la mansuétude et la miséricorde du Très Haut, c’est Lui qui dispose, c’est Lui qui gouverne et qui tranche dans toutes les issues, l’Omnipotent qui possède cette capacité à alterner les choses et à les rendre faciles. Il a donc enseigné a son serviteur de clôturé l’invocation par ses mots : « Destine-la moi, facilite-la moi, puis bénis-la pour moi » de crainte que la chose puisse être destinée mais difficile, c’est pour cela que toute chose destinée n’est pas forcément facile à réaliser, de même que tout ce qui est réalisable n’est pas forcement destiné et bénis . La pluralité entre ces deux descriptions est un fait. Il y a le trésor spirituel, qui veut que Allah répande et comble le serviteur de Ses bienfaits car Il est certes généreux, et de ce fait, il appartient au serviteur d être attentionné lorsqu’il fait sa demande, et d’invoquer ce qu’il y a de plus haut conformément à la parole du Prophète : « Quand vous sollicitez Allah, demandez-lui Al-Firdaws. C’est le meilleur endroit du Paradis, le plus élevé, situé juste en dessous du Trône, là où toutes les rivières du Paradis trouvent leurs sources. » (Rapporté par Al-Boukhari, 2637 ) Quant à la suite de la dou’a « Si tu sais que cette affaire (nommer l'affaire) est pour

moi un mal dans ma religion, ma vie présente et ma vie future, écarte la de moi et écarte-moi d'elle. Destine-moi le bien où il se trouve puis fais que j'en sois satisfait », c’est la substance même de la dou’a car le serviteur, après avoir invoqué et exposé son incapacité dans la requête, perçoit la privation qu’il attribue à sa faible personne et à la jalousie des gens quand un bienfait leur est octroyé, cette maladie : l’envie qui ronge la Oummah depuis l’intérieur. Allah a fait qu’elle se dissipe dans une parole qui se concrétise en acte et qui est une prévention à l’égard du serviteur cette parole est « Puis fait que j’en sois satisfait » Le début de la dou’a fut ouvert en invoquant la science infuse d’Allah, et la fin de cette même invocation, se termine par la satisfaction, comportant ainsi la bénédiction, l’omnipotence et la facilité. A la lumière de l’invocation, là où le serviteur se tournera (pour entreprendre son projet), alors les échecs seront détournés, ainsi nul regret pour celui qui aura consulté son Créateur et concerté les serviteurs. Leçons jurisprudentielles tirées du hadith de la consultation : Le fait d’habituer l’âme à la prière de consultation, bien avant la concertation dans tous les projets à entreprendre, et cela grâce à l’argument suivant « si l’un d’entre vous décide de faire quelque chose » les compagnons ont eux même agi de la sorte, appliquant la salât de consultation. Quiconque prie deux unités de prière en dehors de celles obligatoires, et cela grâce à cette argument « qu’il accomplisse 2 rakarats » et dans une variante « hormis les obligatoires » le serviteur devra éviter de prier aux heures interdites qui sont stipulées dans les textes. Parmi ces heures interdites, il y a «immédiatement après la prière de l’aube » ainsi que « pendant le shorouq du soleil, à son éclat, et un peu avant le zénith lorsque la chaleur s’intensifie, et que le soleil s établit de sorte à s’incliner » « et après la prière médiane (al ‘asr) et ce jusqu'au crépuscule » Il appartient à la femme d’ajourner sa prière de consultation en période de menstrues, excepté le cas où la chose qu’elle veut entreprendre est d’une nécessité absolue, alors elle consulte craignant ainsi que le temps aussi joue contre elle, et dès lors, elle se contentera de faire l’invocation sans accomplir la prière qui va avec. Il est recommandé d’apprendre la dou’a qui est rapportée au sujet de la consultation, et cela en conformité à la parole du compagnon qui a dit: « Le Prophète nous enseignait l'Istikhara (prière de consultation d'Allah) avant toutes nos entreprises comme il nous enseignait les sourates du Coran ». Quant à celui qui est dans l’incapacité à lire, comme une personne âgée, qui ne lit pas bien, ou autre, parmi ceux qui ont un prétexte, alors il leur convient de lire la dou’a en feuilletant le livre. Celui qui consulte, se contente de cette invocation, sans en rajouter ou en restreindre, cela apparait clairement dans la parole suivante « …ensuite qu’il dise….. » ( puis il décrit la dou’a).

Et si la chose était spontanée, il n’aurait pas spécifié cette invocation, et pourquoi les compagnons ont-ils assimilé l’apprentissage de cette invocation par le Prophète , à celle du Coran ? Cela justement afin que les croyants ne sortent pas de la sphère de l’imitation du Prophète , et qu’ils soient assidus à cette parole prophétique « celui qui innove dans une chose qui est contraire à notre enseignement sera rejeté »AlBoukhari. Ainsi , il convient à celui qui accomplit al Istikhara de ne pas s’appuyer par une vision ou une parole perpétuelle qui viendrait obséder ses pensés. La Sounnah consiste à se lancer et à avoir à l’esprit que Allah est son garant, excepté le cas ou l’Istikhara reste flou, il peut alors la reconduire. Le consultant devra faire preuve de sincérité révérencielle envers Allah, de confiance, et d’une bonne opinion envers Lui, et ne pas suivre ses passions car dans ce cas, le fait de la réitérer serait assimilable au fait de jouer, car Allah n’est pas en train de faire des expériences à travers Son serviteur, mais ce dernier doit avoir une bonne opinons sur le choix de son Seigneur à son égard. La consultation doit être suivie de la concertation, en conformité avec la parole divine (Et consulte les dans les affaires), et cela auprès des gens d’expérience dotés de sagesse et piété. La concertation doit se faire en fonction de la particularité de la chose, si cela concerne le domaine commercial, alors il en fera part à des gens issus de cette branche, et si cela concerne le mariage par exemple, alors il concertera ses parents et ainsi de suite. On ne consultera pas au sujet d’un autre car il n’y a rien qui confirme cela dans la pratique des Salafs qui sont les mieux informés sur le bien après le Prophète . Il est permis à celui qui accomplit la prière de l’Istikhara de réunir toute ses demandes dans une seule prière, bien qu’il soit mieux de consulter pour chaque chose, et cela en conformité avec la parole « lorsque l’un d’entre vous est préoccuper par une chose » Il est interdit de l’accomplir en vue de choses illicites, le hadith dit « vos dou’a sont exaucée tans que vous n’invoquez pas pour une chose illicite…….. » De même que l’on ne consultera pas pour des choses qui relève du blâmable. Cependant, cela reste permis en ce qui concerne les choses ambiguës qui demandent un effort d interprétation, si toutefois le résultat ne lui apparait pas.

Pour conclure, le serviteur devra avoir à l’esprit cette certitude que son Seigneur Allah ne le mènera pas à sa perte, et cela quand bien même se dessine le contraire de ce que le croyant aurait souhaité. Allah a dit { ... il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose alors qu’elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle vous est mauvaise. C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas.} (verset 216 sourate al baqara) D’après Sa’id ibni aby Awquass , le Prophète a dit : « Parmi les joies du fils d’Adam, il y a le fait de consulter son Seigneur, parmi les joies du fils d’Adam, il y a le fait d’être satisfait du destin qui lui est imparti parmi les peines du fils d’Adam, il y a le fait de délaisser la prière de consultation parmi les peines du fils d’Adam, il y a le fait d être mécontent du destin d’Allah » Ibn Al Qayim a dit : « la prédestination contient deux choses, la prière de consultation au préalable, et la satisfaction après cela »

Que la paix et la bénédiction soit sur notre maitre Mohamed famille.

ainsi que sur sa

Travail réalisé par le frère Abou Dawoud et le frère Abou Taymiya