Emission de Cimenterie en Co2 [PDF]

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Zitiervorschau

Introduction Dès 1990, l’industrie cimentière s’était engagée dans un important plan d’action décennal visant à réduire fortement ses émissions de (CO2) , en 1992, l’organisation des Nations unies (ONU) a défini la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, signée par plus de 140 pays. La convention définit des lignes générales d’action au plan international, en mettant spécialement l’accent sur l’étude des conséquences du changement climatique et sur les moyens de lutte. En 1997, le protocole de Kyoto a été conçu dans le cadre de la convention et il est devenu le premier outil de portée internationale dans la lutte contre le changement climatique, en établissant des objectifs quantitatifs concrets de réduction des émissions. Le protocole de Kyoto définit le commerce des émissions comme l’un des outils. L’Union européenne a mis en service en 2005 un marché de portée européenne pour la commercialisation des droits d’émission du dioxyde de carbone. Le marché concerne exclusivement les activités industrielles gourmandes en énergie, parmi lesquelles figure la fabrication de clinker. Le marché des émissions représente un ensemble de défis à relever pour les entreprises industrielles. Certains d’entre eux, comme le suivi des émissions, seront résolus avec un effort important. D’autres questions, comme l’impact du marché sur la compétitivité des entreprises et la contribution du marché au respect du protocole de Kyoto, restent en suspens. Actuellement, il est difficile de connaître l’impact économique consécutif à l’établissement du marché des émissions dans l’industrie. Par contre, ce qui est connu, c’est que les installations concernées par le marché doivent intégrer immédiatement les procédures et les méthodologies permettant de suivre les émissions de dioxyde de carbone sur leurs sites de production. Les méthodologies de suivi doivent s’adapter, dans la mesure du possible, aux équipements existants dans les usines, en entraînant des modifications mineures (maintenance et calibrage des bascules, etc.). Dans certains cas, les exigences de précision peuvent obliger le fabricant à effectuer des modifications importantes sur ses équipements et ses procédures. Dans tous les cas, un suivi précis, économique et souple des émissions de CO2 est devenu une obligation pour les cimenteries concernées par le protocole de Kyoto. Le tableau montre que la majorité des pays du plan d’action pour la Méditerranée ont déjà ratifié le protocole de Kyoto :

Tableau 17 : Protocole de Kyoto dans les pays du PAM. La communauté scientifique considère comme plausible le fait que le changement climatique observé sur terre ces dernières décennies soit provoqué par l’augmentation dans l’atmosphère des gaz à « effet de serre ». Les plus importants sont la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone et le méthane. La réduction des émissions de gaz à effet de serre et principalement du (CO2) est aujourd’hui un enjeu planétaire souligné par les accords de Kyoto. Face à ce constat et depuis de nombreuses années maintenant, les cimenteries ont réagi et pris des mesures efficaces. La production mondiale annuelle de ciment portland, et des émissions de (CO2) qui y sont associées, passera du 1,4 milliard de tonnes produites en 1995 à environ 2 milliards de tonnes en 2010. Les engagements pris à Kyoto en 1997 exigent que les pays développés réduisent d´ici 2010 leurs émissions de gaz à effet de serre de 5,2 % par rapport aux niveaux de 1990. Pour plusieurs nations, ce taux équivaut à une réduction de 25% par rapport aux niveaux d´émission actuels. L’Algérie a intégré la dimension du développement durable dans ses plans de développement, y compris dans un souci de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. De même qu’elle a adopté des mesures visant à améliorer l’efficacité énergétique et une politique de promotion des énergies renouvelables. Elle a, enfin, fait de la technologie du captage et du stockage.

Les gaz à effet de serre concernés par le protocole de Kyoto sont au nombre de six : Dioxyde de carbone (CO2) ; Méthane (CH4) ; 

Protoxyde d’azote (N2O) ;



Hydrofluorocarbones (HFC) ;



Perfluorocarbones (PFC) ;



Hexafluorure de soufre (SF6).

Parmi ceux-ci, la première place est occupée par le dioxyde de carbone (CO2), généré principalement lors des processus de combustion (centrales thermiques, chaudières, véhicules, chauffage, etc.), suivi du méthane (CH4), provenant de la décomposition des matières organiques (fermentation dans les sites d’enfouissement de déchets urbains, exploitations d’élevage, etc.). Les puits à gaz (par exemple la reforestation), le marché international des émissions et les mécanismes flexibles sont des options mentionnées par le protocole, pour que ses signataires puissent respecter leurs engagements sans le faire exclusivement sur la base des efforts réalisés dans le pays lui-même. Cette souplesse est, en plus d’être nécessaire, absolument cohérente avec la nature du problème environnemental auquel nous faisons face. Il s’agit d’un sujet de portée mondiale et, bien que les effets du changement climatique varient sur la planète d’une région à l’autre, peu importe dans quelle partie du globe terrestre les émissions se produisent, puisque l’atmosphère toute entière en sera affectée. Parmi les mesures mentionnées dans le protocole, le « mécanisme pour un développement propre semble le plus prometteur. Il s’agit, en résumé, pour un pays signataire du protocole d’investir dans un autre pays en voie de développement, afin que la réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant de l’investissement soit comptabilisée comme ayant été effectuée dans le pays d’origine de l’investissement. Les investissements peuvent provenir d’entreprises ou d’organismes gouvernementaux et peuvent être réalisés directement ou à travers des « fonds carbone » définis par des entités comme la Banque mondiale. Ce mécanisme représente une incitation à l’investissement dans les pays en voie de développement, ce qui représente l’un des bénéfices les plus positifs en termes de coopération internationale issue du protocole de Kyoto et, par conséquent, il mérite d’être encouragé par les administrations publiques et les entreprises. Les politiques forestières requièrent une attention spéciale, parce qu’en plus de fournir des puits pour la déduction d’émissions, elles permettent de récupérer des espaces naturels et de renforcer les économies rurales. Cette mesure rencontre aujourd’hui des difficultés et des

limitations, qu’il faudra dépasser dans le futur pour qu’elle puisse contribuer significativement à la lutte contre le changement climatique. Les séismes de Chleff en 1980 et celui de Boumerdes en 2003 ont mis à nus ces pratiques et obligent à une radicale révision des normes de la construction et de l’utilisation, en général, des matériaux de construction. L´industrie de la construction est conservatrice par tradition, et lente à adopter de nouveaux matériaux, et de nouvelles technologies et pratiques de construction. L´approche préconisée dans ce contexte du développement durable consiste à optimiser l´utilisation des ajouts cimentaires, des matériaux recyclés et d´autres résidus industriels. La production de ciment consomme une grande quantité de matières premières non renouvelables (minerais et combustibles fossiles). Sa fabrication est également à l'origine d'importantes émissions de CO2. Pour répondre à ce défi environnemental, Lafarge s'est engagé, dès le milieu des années 1970, dans la voie de l'écologie industrielle. Le principe de cette démarche ? S'inspirer des cycles de création/destruction/recyclage de la nature. En repensant les processus industriels dans leur ensemble, les déchets de certains industriels deviennent des ressources pour les autres. Le Groupe est conscient de l'impact de ses activités sur l'environnement. C'est pourquoi Lafarge a très tôt réfléchi à la conciliation des impératifs industriels et de la préservation des écosystèmes. La valorisation des déchets comme combustibles ou matériaux de substitution permet : 

De limiter l'émission de gaz à effet de serre en économisant :



Les matières premières naturelles non renouvelables,



Les énergies fossiles (pétrole, charbon, etc.),



De diversifier ses ressources en énergie et donc de réduire sa facture énergétique en étant moins dépendant du cours des combustibles traditionnels,



De rendre service à la collectivité en recyclant des déchets qui auraient dû être traités et éliminés.

En 2008, Lafarge a valorisé plus de 7,3 millions de tonnes de biomasse, de déchets, de sous produits industriels et agricoles... Plus de 10 millions de tonnes de CO2 ont été ainsi épargnés. Lafarge participe activement à la dynamique des Mécanismes de Développement Propre (MDP) initiée par le Protocole de Kyoto. Ces mécanismes permettent l'implantation des meilleures technologies dans les pays en développement, tout en accordant des crédits carbones aux entreprises qui financent ces projets de développement durable.

Des examples: 

En Malaisie : 5 % de l'énergie thermique nécessaire aux cimenteries Lafarge de Rawang et Kanthan est produite à partir de biomasse,



Au Maroc : le parc éolien alimente 50 % des besoins électriques de la cimenterie de Tétouan.

I. Pourquoi l’industrie cimentière émet-elle du CO2 ? L’industrie du ciment est l’un des secteurs les plus concernés, puisqu’il représente l’une des principales sources d’émission de CO2, aggravée par la construction d’autoroutes, de routes et d’autres infrastructures. Chaque tonne de ciment consommée provoque l’émission de 498 kg de CO2.Une flamme à 2000° le ciment ne peut être fabriqué qu’à une très haute température de cuisson. Une transformation génératrice de (CO2) s’opère lors de la cuisson du calcaire, la décarbonatation ce phénomène est inhérent à la fabrication du ciment. CaCO3

CaO+CO2

Le gaz carbonique ou dioxyde de carbone(CO2) est un gaz incolore, inodore et non toxique, formé lors de la combustion du carbone et de la respiration d'êtres vivants, et considéré comme gaz à effet de serre. On entend par émissions la libération de gaz à effet de serre ou de précurseurs de tels gaz dans l'atmosphère au-dessus d'une zone et au cours d'une période donnée. Composant % en volume Azote (N2) 45 à 75 Dioxyde de carbone (CO2) 11 à 29 Eau (H2O) 10 à 39 Oxygène (O2) 4 à 12 Reste (polluants inclus)