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Zitiervorschau

Economie monétaire et financière (II) – Pr. Mekouar Riad Ce document a été rédigé à partir de prises de notes et ne se substitue pas aux explications du professeur Prise de notes de l’étudiant Hossam BAAZA de l’ensemble 7

Thème 1 : Financement de l’économie Rappel sur les organismes créateurs de la monnaie et qui contribuent au financement de l’économie (Thème 3 S3) La question du financement de l’économie aura comme point de départ que dans toute économie on a deux catégories d’agents économiques, la distinction entre les deux se fait sur la capacité ou le besoin de financement. Un agent avec une capacité de financement signifie qu’il est capable de dégager une épargne (S) qu’il peut mettre à profit en finançant un agent en besoin de financement sous réserve d’une contrepartie. Comment sont financés les agents à besoin de financement ? De façon générale, les ACF sont des ménages et les ABF sont les entreprises, le financement s’opère de deux façons différentes :  

Un financement interne ou autofinancement est un excédent de fonds qui annule le coût du financement étant donné qu’il s’agit de ressources internes et non celles d’une tierce personne. Un financement externe consiste au recours à des ressources externes (ce financement génère donc un coût : intérêts).

→ Par quelles modalités doit-on recourir au financement ? Le financement a donc deux moyens de se réaliser : o o

Un intermédiaire financier qui va collecter l’épargne du premier type d’agent et la distribuer sous forme de crédit au second, un processus qualifié de financement intermédié. Un financement direct sans intermédiaire.

Financement intermédié D’une part, pour étudier ce moyen de financement, il est nécessaire d’analyser les organismes qui participent à ce financement, nous en avons trois : Système bancaire – Institutions Financières Spécialisés – Trésor. D’autre part, l’intermédiation a fait l’objet d’une réforme au cours des années 90, cela impose aussi d’analyser le rôle de ces organismes avant et après la réforme.

Intermédiation avant la réforme Système bancaire  Banque centrale : Banque de 1er rang – Détient le pouvoir exclusif de gérer et d’exécuter la politique monétaire – Détermine les montants maximum de crédits à accorder – Détermine le taux directeur – Distribue des pénalités aux banques commerciales en cas de dépassement  Banque commerciale : Banque de 2ème rang – Collecte des dépôts à vue (Court Terme) – Accord de crédit à CT

Economie monétaire et financière (II) – Pr. Mekouar Riad Ce document a été rédigé à partir de prises de notes et ne se substitue pas aux explications du professeur Prise de notes de l’étudiant Hossam BAAZA de l’ensemble 7

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Banque de crédits de Moyen-Long/Terme : Collecte des dépôts à M-L/T – Accord de crédit à M-L/T. Banque d’affaires : Finance l’investissement par le biais de prises de participation. (Exemple : Une entreprise a besoin de 5M DH pour financer un investissement, la banque va fournir cette somme en détenant une partie du capital de l’entreprise sous forme de participation à hauteur de 49,99% maximum du capital. Les 5 millions de dirhams financés par la banque constituent donc le prix d’entrée de la banque dans l’entreprise, le prix de sortie sera donc par exemple de 8MDH pour que la banque fasse un bénéfice à titre de contrepartie pour la participation de la banque.

Institution financière spécialisé (IFS) Comme son nom l’indique il s’agit d’une institution financière qui va réaliser des investissements en se spécialisant dans des secteurs particuliers. Suite à l’indépendance du Maroc, les activités prioritaires (pôles de croissance) ont définies la stratégie de développement, dont : 1) Tourisme – Immobilier 2) Agriculture 3) Industrie L’exclusivité du financement de ses activités a engendrée la création du CIH pour le tourisme et l’immobilier, CNCA pour l’agricole et le BNDE pour l’Industrie. La CDG initie et finance les immobiliers et est financé par le ministère des Habbous et la CNSS et la CCG pour remédier au problème de garantir le risque bancaire avec des taux d’intérêts bonifiés.

Intermédiation après la réforme (Après 1990) – Déréglementation La Banque centrale a) Désencadrement du crédit : Plus aucune limitation, à condition de garantir le risque bancaire b) Libéralisation des taux d’intérêts (débit/crédit) : Le taux d’intérêt est maintenant sujet de concurrence entre les banques – Ces deux mesures, laissant le marché déterminer le t(i) D/C ont fait baisser l’influence de la Bque C. c) Décloisonnement : Abolition des frontières entre les organismes bancaires en leur assignant la même mission : Toutes les banques sont aptes à collecter des fonds et d’accorder des crédits à court, moyen et long terme – Les IFS se déspécialisent et peuvent financer tous les secteurs, tandis que les banques d’affaires gardent leurs rôle. Cette réforme aboutit à une unification du système bancaire, on parle donc d’établissements de crédits, les 3 facteurs vont conduire les établissements à être dans un système hors-banque, sans avoir besoin de s’approvisionner en monnaie centrale.

Le Financement direct Une relation composée de demandeurs et d’offreurs de capitaux, agissant dans un marché de capitaux qui va compenser les défaillances du financement indirect qui sont la capacité de financement et la garantie de remboursement.

Economie monétaire et financière (II) – Pr. Mekouar Riad Ce document a été rédigé à partir de prises de notes et ne se substitue pas aux explications du professeur Prise de notes de l’étudiant Hossam BAAZA de l’ensemble 7

Ce marché a deux composantes : Le marché monétaire (1) à court terme, et le marché financier (2) à moyen et long terme, ces deux marchés ont fait l’objet d’une réforme.

Le marché monétaire Avant la réforme Le marché monétaire est un échange de capitaux au quotidien réservé aux banques Certaines banques sont des sociétés de financement qui prêtent de manière structurelle (LT) Ce marché contribue à liquidité bancaire des banques de 2ème rang et les mène dans un système hors banque hors de l’influence de la banque centrale. Après la réforme Ouverture des marchés aux ménages et aux entreprises – Extension du terme suite à la création des Titres de créances négociables (TCN) : 1) 2) 3) 4)

Certificat de dépôt émis par les banques (10 semaines à 7 années) Bons de trésor négociables (13 semaines à 15 ans) Bons des sociétés de financement (2 à 7 ans) Billets de trésorerie émis par les entreprises (10 semaines à 1 an)

Cette réforme donnant accès aux agents non-financiers ainsi que l’extension du terme des mouvements de capitaux sur ce marché ont eu une incidence sur la liquidité bancaire et de ce fait sur les rapports entre la banque centrale et les établissements de crédits. C’est l’incapacité du financement indirect à satisfaire l’ensemble des besoins économiques qui nous mène à la désintermédiation et au recours au financement direct (Insuffisance engendrée par les règles d’éligibilité). Le financement direct ne crée pas de monnaie, il s’agit seulement d’un transfert de fonds entre des agents. Nous avons vu comment la réforme du marché monétaire a eu une incidence sur la liquidité bancaire et donc sur le degré de dépendance des banques de 2ème rang envers la banque centrale en terme d’approvisionnement en monnaie centrale. C’est à partir de la question de la liquidité bancaire que l’on pourra aborder l’objet de la réforme de 1995, qui est en principal d’accroître la liquidité bancaire, sachant qu’elle va faire baisser l’influence encore plus le pouvoir de la banque centrale. Comment ? 1) Autorisation aux agents non financiers d’y accéder 2) Extension du terme du CT au M-L/Terme grâce aux titres de créances négociables.

Le marché financier Ce marché est un lieu de contact entre les agents emprunteurs et prêteurs, entre l’offre et la demande de capitaux, on parle donc de marché boursier, ou plus communément de la bourse. Avant la réforme Les titres émis dans ce marché sont de deux types : Actions – Obligations.

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Les actions sont émises par les entreprises en besoin de financement, le rendement des actions est aléatoire et ce titre confère à son détenteur le statut d’associé. Les obligations sont émises par l’Etat, leur rendement est sûr et certain mais n’est pas un titre de propriété et ne confère pas le statut d’associé étant donné que l’Etat est une institution gouvernementale et non une entreprise.

Le marché boursier a deux instances, l’instance primaire et l’instance secondaire.  

Le marché primaire est un marché où se négocie les actions nouvellement émises, les détenteurs d’actions peuvent céder les actions qu’ils possèdent sur le marché secondaire. Le marché secondaire est un marché où on peut constater la fluctuation et traitement des valeurs mobilières des titres déjà émis.

Il y a donc une complémentarité entre les deux instances du marché boursier pour mettre à profit la valeur mobilière des titres. Ces actions correspondent à des titres de propriété émises sur le marché afin de permettre à l’entreprise de bénéficier de moyens de financement supplémentaires. Ces entreprises se doivent de respecter la transparence totale en matière comptable et la sincérité des comptes. Après la réforme Objectifs de la réforme :   

Animation du marché boursier par le biais de mesures attractives pour que les entreprises interviennent en bourse. Sécurisation des intervenants Assurer la liquidité et la rentabilité des placements

Pour réaliser ces objectifs : 1) La société gestionnaire, un organisme qui gère la bourse des valeurs mobilières et qui veille à la conformité légale des opérations effectuées par les sociétés de bourse. 2) Le conseil déontologique des valeurs mobilières veille au respect des lois régissant le marché boursier 3) Contrôle des intermédiaires boursiers, des opérations en bourse, des autorisations d’introduction des nouveaux titres ou de leur radiation ayant pour objet la protection de l’épargnant. Il s’agit d’organismes ayant pour objet l’exécution des transactions ayant des valeurs mobilières, et des organismes de placements collectifs à valeur mobilière (OPCVM) Les OPCVM constituent un panier d’actifs financiers commun à plusieurs investisseurs, ils sont de deux types : 

SICAV : Société d’investissement à capital variable, ce sont des sociétés anonymes dont les investisseurs sont des actionnaires.

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FCP : Fond commun de placement, il s’agit d’une copropriété de valeur mobilière dépourvue de la personnalité morale et dont les investisseurs sont des porteurs de parts.

La valeur de l’action SICAV et FCP n’obéit pas à la loi de l’offre et la demande et ne peut donc connaitre de variations liées au marché. Les OPCVM sont des valeurs liquides en ce sens que leurs détenteurs ont le droit de les céder à n’importe quel moment aux OPCVMs qui sont obligés de les acheter (lien avec le 3ème objectif)

Thème 2 : La politique monétaire Partant des théories monétaires en opposant les écoles classiques/néoclassiques aux écoles marxiste/keynésienne et néokeynésienne, les premiers défendent l’indépendance de l’économie par rapport à une intervention quelconque de l’Etat alors que les derniers dénoncent un équilibre de marché dysfonctionnel dans le capitalisme qui nécessite l’intervention de l’Etat pour le réguler. Comment ? L’Etat peut exécuter une politique économique par le biais de la banque centrale, cette dernière matérialise l’autorité publique et va en ce sens planifier une politique à quatre objectifs : Croissance économique – Stabilité des prix – Plein Emploi – Equilibre des échanges extérieurs Réaliser simultanément ces 4 objectifs est relativement impossible d’où le surnom « carré magique ». Pourtant les autorités monétaires s’attachent à trouver le meilleur compromis possibles en utilisant deux types de politiques : 



Politique structurelle : Agissant sur le moyen et long terme, elle constitue un ensemble d’actions sur les structures économiques et sociales : Restructurer le système productif, moderniser ce système et les règlementations sociales en développant de nouveaux métiers mondiaux. Politique conjoncturelle : Agissant sur le court terme, il désigne les conjonctures économiques qui sont en réalité deux phases dans le temps, la première étant une croissance et la deuxième une dépression (ou récession de l’économie), cette politique agit lors des phases du cycle de l’économie pour réguler son activité dans le court terme o Ex : Agir sur la demande globale (Keynes) o Variable monnaie : Croissance = Qté+/Coût- (Inflation); Récession = Qté - / Coût + (Déflation)

→ La politique monétaire est donc une politique conjoncturelle où on utilisera la variable monnaie pour agir sur les phases des cycles de l’économie pour la réguler. Quels sont ses objectifs ? Les quatre objectifs du carré magique où intervient la variable monnaie qui va agir sur deux éléments : La quantité émise de monnaie et son coût.

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La quantité émise est déterminée selon les besoin de l’économie :  

Qté Monnaie < Besoin = Ralentissement Qté Monnaie > Besoin = Inflation

D’où le fait que le rôle et pouvoir de la banque centrale dans sa capacité à appliquer la politique monétaire dépend de son influence sur le système bancaire, mais avec quels instruments peut-elle exécuter cette politique? 1) Taux d’intérêt des actions des marchés des capitaux qui était efficace avant la réforme, mais dont l’utilité est nulle après la réforme. (Le marché des actions n’est plus exclusif au système bancaire) 2) Le marché obligataire où le pouvoir de la banque centrale est important puisqu’elle peut encore agir sur le t(i) des obligations et le taux de rendement 3) Taux d’intérêt du système bancaire était un instrument avant la réforme sauf que la libéralisation des taux d’intérêts. Elle ne peut que déterminer un taux directeur sur les prêts accordés par la banque centrale aux établissements, ce qui fait gravement faiblir son influence et provoque une concurrence interbancaire sur le taux d’intérêts des prêts accordés aux ménages et entreprises. 4) Taux d’intérêt administré La réforme de libéralisation des t(i) ne permet plus à la banque centrale d’administrer (d’imposer) un taux d’intérêt aux établissements de crédits sur les prêts accordés aux ménages et aux entreprises, les établissements de crédits deviennent donc indépendant de l’influence de la banque centrale à ce sujet. 5) Masse monétaire Agir sur la quantité de la monnaie qui est constituée de monnaie fiduciaire (banque centrale), de monnaie scripturale (établissement de crédits) et les actifs financiers. 6) Action sur le taux de change Dévaluer la monnaie rend l’importation plus compétitive et plus intéressante pour l’étranger. L’ensemble de ces actions permettent de garantir l’efficacité de la politique monétaire et l’influence de la banque centrale, mais avec quels instruments cette politique agit-elle sur le marché ? On a deux catégories d’instruments : 1) Les instruments qui permettent un contrôle direct de la liquidité a. Encadrement du crédit Cet instrument a été abandonné dans le cadre de la réforme des années 90, mais la banque centrale peut le réutiliser dans des circonstances particulières : En cas d’inflation élevée auquel cas la banque centrale fixe un montant maximal de crédit à distribuer par organisme/établissement de crédit pour une durée déterminée. En cas de non-respect, la banque centrale prévoit comme sanction d’imposer la constitution d’une réserve obligatoire (Une sanction efficace après la réforme ?) b. La sélectivité du crédit Un instrument qui permet de favoriser l’octroi du crédit dans certains secteurs seulement, mais étant donné que les Institutions Financières Spécialisés sont devenus des établissements de crédits, cet instrument est devenu inutilisable.

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2) Les instruments qui permettent un contrôle indirect de la liquidité a. Réescompte s’utilise à deux niveaux : i. Le plafond de réescompte Du fait que la banque va exclusivement agir sur le montant max (le plafond) de refinancement accordé aux banques, elle impactera la capacité de création de monnaie scripturale par les établissements de crédits. (Politique de GO : Plafond↗ ; Politique de STOP : Plafond↘) ii. Action par le t(i) de réescompte Le taux d’intérêt présente un inconvénient majeur en ce sens qu’il agit à postériori, ce n’est que quand les autorités monétaires constatent un excès de liquidité qu’elles agissent par le biais du taux d’intérêt sur le réescompte, cet instrument dépend donc de la liquidité bancaire présente sur le marché. b. Open Market Il permet à la banque centrale d’intervenir sur le marché monétaire en tant qu’acheteuse/vendeuse de titre sur le marché monétaire. -

En achetant, elle injecte des liquidités et favorise une politique expansive (GO) En vendant, elle assèche les liquidités du marché monétaire et engendre une politique restrictive.

Par cette action, la banque centrale va octroyer une variation du taux du marché monétaire par l’achat/vente de titres, générant ainsi un effet quantité et prix. c. Réserve obligatoire La banque centrale peut imposer la constitution de réserves sur les dépôts/crédits opérés par les établissements de crédits, cependant l’efficacité de cette mesure reste à déterminer dans la dissertation étant donné que la réforme des années 90 a assoupli ce système. Conclusion : Le choix des instruments de la politique monétaire est lié à leur efficacité qui dépend de l’organisation du système monétaire et financier. Celle-ci nécessite de faire la différence entre les économies de marchés et les économies d’endettement. Dans le premier cas, le financement direct est prépondérant, auquel cas les instruments les plus efficaces sont l’openmarket, et les réserves obligatoires. Dans le deuxième cas, les instruments les plus efficaces sont l’encadrement du crédit et le rééscompte.