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UFR-SCIENCES ECONOMIQUES CONOMIQUES ET DEVELOPPEMENT DEPARTEMENT : SCIENCES ECONOMIQUES GRADE : LICENC 3 : ECONOMIE
SUPPORT DE COURS
ECONOMIE DE LA SANTE
Chargé de cours : Dr. ADEPOH A.
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INTRODUCTION GENERALE
I - La Notion d’économie
L'Economie est l'étude de la façon dont les personnes et la société emploient des ressources productives rares (pour lesquelles des utilisations alternatives sont possibles) pour produire différentes marchandises, les distribuer dans les différents groupes de la société à la satisfaction de besoins nombreux et illimités. Notez que par « ressources rares », les économistes ne veulent pas dire situation précaire (comme une famine). Ils désignent des ressources qui sont insuffisantes pour répondre à la demande.
Le but principal des économistes est de trouver des moyens pour allouer les ressources plus efficacement. Il y a différents types d'efficacité en termes économiques. L’efficacité peut signifier: l’utilisation d’un nombre
plus réduit
d'entrées pour produire un résultat donné, ou maximiser les résultats à partir d'un nombre défini d'entrées (c'est l'efficacité technique).Où réaliser cela de la façon la moins coûteuse (efficacité économique). Ouencore allouer des ressources entre plusieurs activités possibles, de manière à maximiser globalement le bénéfice (efficacité allocative).
Quoi qu'il en soit, la société ne demande pas toujours que les ressources soient allouées avec une efficacité parfaite. Il peut être inefficace de fournir des services à des régions isolées ou de subsidier le prix des aliments ou d'établir un salaire minimal, mais la société demande tous ces services pour que l'allocation des ressources soit équitable. L'équité est un autre concept clé en économie, il signifie justice. L’équité veut dire que: 1) les personnes devraient être traitées de la même manière si elles ont un problème similaire, peu importe leur origine sociale ou géographique, ni leur salaire. C'est l'équité horizontale. 2) les personnes devraient payer des sommes différentes, en fonction de leurs possibilités de le faire. C'est l'équité verticale.
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La manière la plus commune d'allouer des ressources est le mécanisme de marché. En termes économiques, le marché est un ensemble d'arrangements par lesquels des vendeurs et des acheteurs sont en contact pour échanger des biens ou des services. Une grande part de l'économie concerne le fonctionnement du marché, par ex. la demande de l'acheteur pour les biens et le désir du vendeur de les fournir interagissent pour déterminer les prix. Vous pourrez entendre les termes: économie positive et normative.
L'économie positive est l'étude des biens et services produits sur le marché, des ressources utilisées pour les produire et de comment elles sont distribuées. L'économie normative va plus loin. Elle essaye d'estimer quels biens et services seront produits,
quelles ressources vont être employées pour les produire et
comment on les distribuera pour maximiser le bénéfice pour la société.L’économie de la Santé est une forme d’économie normative, aussi appelée “économie du bienêtre”; son but est d’estimer combien le travail économique contribue au bien-être de la société.
II - La notion d’économie de santé L'économie de la santé est un cadre théorique pour aider des professionnels de la santé, des décideurs des soins de santé, ou des gouvernements, pour faire des choix sur la façon d'utiliser au mieux les ressources limitées (optimiser l’utilisation des ressources financières, technologiques et humaines disponibles en fonction des contraintes de l'environnement socio-économique).
La recherche d’information sur les meilleures façons de distribuer des ressources limitées est un moyen pertinent pour ne pas les gaspiller. Des informations sur une allocation efficace des ressources peuvent aider les gestionnaires de programmes à démontrer aux autorités financières, pourvoyeurs du budget que les ressources limités sont dépensées de la meilleure façon possible dans les services les plus appropriés.
L’objectif général de ce module est de renforcer les compétences des auditeurs (étudiants) dans la gestion efficiente des ressources d’un programme de santé 3
De façon spécifique les auditeurs doivent être capable de : -
Définir l’équité horizontale et verticale ;
-
Etablir d’une part, un lien réciproque entre croissance et santé, et d’autre part entre développement et santé ;
-
Calculer et analyser les indicateurs de santé ;
-
Analyse les déterminants de la santé ;
-
Définir et distinguer les notions de coûts ;
-
Calculer les coûts des services ou des prestations ;
-
Expliquer l’importance de la rentabilité d’un programme de santé ;
-
Déterminer la rentabilité d’un programme ;
-
Déterminer l’efficacité d’un programme ;
Ce cours est articulé autour de deux thématiques : Les déterminants de la santé et évaluation économique des coûts de sante.
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PREMIERE PARTIE : LA SANTE UN FACTEUR DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL Il est largement admis que les hommes sont à la fois les acteurs et l’objectif du développent. Nous devons donc comprendre les relations qui existent entre la croissance économique et le développement social, notamment dans le domaine de la santé. Dans ce contexte, il faut distinguer entre les objectifs et les moyens utilisés pour les atteindre.
Cette première partie développera trois chapitres : le développent économique et la santé (chapitre 1), la mesure de la santé (chapitre 2) et les déterminants de la santé (chapitre 3)
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CHAPITRE 1 : LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET LA SANTE
Santé et développement entretiennent d’étroites relations réciproques. Bismarck et Lloyd George ont créé les assurances maladies, soit pour éviter la révolution sociale en Allemagne, soit pour renforcer l’armée et l’industrie anglaise du début du XXème siècle. De la même façon, l’assurance maladie a permis de conforter aujourd’hui la cohésion sociale dans l’Union Européenne. Cela dit, aujourd’hui, dans un contexte de mondialisation générant une compétition économique impitoyable, ces acquis peuvent se retrouver considérablement fragilisés.
La santé est à la fois un objectif et une condition du développement. Ces deux aspects de la santé et ses liens avec le développement commencent à apparaitre de plus en plus nettement. On comprend mieux la contribution sectorielle de la santé à l’activité économique, à l’amélioration de la condition humaine et, partant, à tous les processus de développement. La réalisation d’objectifs sanitaires appropriés est donc un important critère du succès des stratégies de développement.
I - Lien réciproque entre croissance et santé A - L’effet de la croissance et du développement économique sur la santé La croissance économique y compris sa distribution parmi
les membres de la
population, aura sans doute d’importants effets sur les dividendes escomptés des investissements sanitaires et, par voie de conséquence, sur l’importance de ces investissements.Lorsque le revenu par habitant augmente, l’état de santé généralement s’améliore. Toutefois, l’analyse statistique montre que la croissance seule peut ne pas suffire pour un développement équitable et l’amélioration de l’état de santé de la population. Avec des taux de croissance comparables, certains pays obtiennent de meilleurs résultats que d’autres. Les politiques de développement conçues pour améliorer la situation économique et le niveau de vie ont souvent sur la santé des effets qui peuvent être positifs. L’impact des politiques de développement sur la santé dans cinq domaines, tous étroitement liés à la croissance économique, (la macroéconomique, l’agriculture, l’industrie, l’énergie et le logement)ades effet éventuels le développement sanitaire.
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B - La bonne santé, facteur de productivité, d’emploi et de croissance économique
Comme l’éducation, la santé est à la fois la satisfaction d’un besoin et un investissement. La notion de bien-être et de la réalisation du potentiel individuel est au centre des préoccupations des institutions des Nations Unies (OMS, UNICEF, PNUD, BANQUE MONDIALE etc.). Ces institutions définissent développement humain non seulement comme une création de richesse mais aussi comme un processus de développement des capacités de chacun qui permet de vivre longtemps et d’acquérir la connaissance. L’amélioration de la santé, par la réduction de la morbidité et de la mortalité et par l’élévation du niveau de vie, devient une fin en soi : elle satisfait un besoin essentiel. En outre, des personnes en bonne santé ont plus d’énergie et une capacité de production accrue de sorte que l’amélioration de l’état de santé d’une population doit avoir un effet bénéfique sur sa croissance et sa richesse. C’est là l’une des raisons qui incitent certains économistes à vouloir faire considérer les dépenses de santé comme un investissement. En effet, la sante est une composante du capital humain car les investissements effectués dans ce domaine ont des répercussions directes sur la productivité par temps unitaire et partant, sur la croissance économique.
II - Les problèmes liés aux systèmes sanitaires dans les pays en développement A - Dualisme entre secteurs sociaux et secteurs économiques
Les relations entre les différents secteurs d’une économie (notamment entre le secteur de la santé et le reste de l’économie) sont souvent ignorées par les pays en développement qui s’attachent à atteindre des objectifs socio-économiques généraux
ou
sectoriels.
Les
politiques
macroéconomiques
adoptées,
particulièrement dans les pays de l’Afrique subsaharienne, pour résoudre les crises économiques ne protègent pas efficacement la santé des gens. Les dirigent et les planificateurs sont même en partie responsables des problèmes du secteur de la santé car ils n’ont pas incorporé dans les politiques macroéconomiques et sectorielles les mesures nécessaires pour atténuer leurs éventuelle répercussion négatives sur la santé. 7
Au cours des années 80, la plupart des pays de l’Afriques subsaharienne et d’Amérique latine ont traversé de graves crises économiques. Pour y remédier, leurs gouvernements ont lancé des programmes de stabilisation et entrepris des ajustements structurels ainsi que des réformes de leur politique économique. Crises et réformes ont eu des effets défavorables, non seulement sur la croissance économique, mais aussi sur la distribution du revenu, sur l’incidence de la pauvreté et sur la santé. Les répercussions de ces bouleversements économiques sur les groupes de population dépendent de leur niveau socioéconomique. Alors que les ménages et les individus à des revenus élevés sont souvent en mesure de subir une perte de revenu temporaire, ou même durable, sans que la satisfaction de leurs besoins essentiels en matière d’alimentation, de logement, de nutrition et de santé ait à en souffrir outre mesure, les pauvres ont rarement les ressources nécessaires pour qu’une baisse de leur revenu n’ait pas des conséquences graves à cet égard. Quant bien même ces baisses de revenu frapperaient de la même manière tous les groupes de population, les pauvres en souffriraient davantage.
B - Solutions pour une bonne amélioration de l’état de santé des populations Si la prospérité n’est pas en soi suffisante pour réduire les inégalités et la pauvreté, il faut donc maintenir les dépenses sociales, notamment dans le domaine de la santé, en accordant une attention particulière aux plus démunis. Favoriser la santé publique revient à souligner que la santé est un élément du bien-être plutôt qu’un élément du capital, qui vise à améliorer le bien-être individuel. Il faut donc accorder aux pauvres, une attention particulière en période de difficultés économiques pour que leur niveau de vie déjà peu enviable, ne se détériore pas davantage.
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CHAPITRE 2 – MESURE DE LA SANTE
Dans l’idéal, les indicateurs de santé utilisés devraient appréhender l’ensemble des composantes du concept d’état de santé tel qu’il est défini par l’Organisation mondiale de la santé : « un état complet de bien-être physique,mental et social », ne consistant donc pas seulement en une absence de maladies ou d’infirmités. Pour répondre à cette définition large, ils devraient à la fois comprendre des indicateurs classiques tels que la mortalité, la morbidité ou la santé fonctionnelle, mais également des indicateurs de « santé positive » du type qualité de vie. La disponibilité et la qualité de ce type d’indicateurs ont progressé dans les périodes récentes, notamment à travers l’engagement de l’OMS.
L’objectif de ce chapitre est de détailler les principaux indicateurs disponibles dans ce contexte, de rappeler leur définition et d’illustrer leur intérêt par certains résultats. Ils permettent d'informer l'état de santé d'une population et d'effectuer des comparaisons entre (pays, régions du monde, sexe, catégorie professionnel). Ils permettent aussi d'évaluer les besoins de santé d'une population.
Dans ce cours, nous nous intéresserons aux indicateurs de santé. Ces indicateurs peuvent prendre plusieurs formes : la valeur relative (%)
ou la valeur absolue
(effectif).
I-La notion d’indicateur Un indicateur est un instrument statistique qui permet d'observer, mesurer un phénomène. Il existe plusieurs types d'indicateur : les indicateurs économiques, les indicateurs sociaux, les indicateurs démographiques et les indicateurs de santé.
II – Les indicateurs unidimensionnels Dans les indicateurs de santé on trouve l'indicateur de morbidité et de mortalité dans lequel on rajoute l'espérance de vie.
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A – Les indicateurs de morbidité La morbidité est le nombre de malades ou le nombre de cas de personnes touchées par une pathologie dans une population à un moment donné. Pour mesurer la morbidité on utilise deux autres indicateurs : l'incidence et la prévalence. 1 - L'incidence est le nombre de nouveau cas dû à une pathologie dans une population. Ex : le nombre de nouveau cas d’Ebola en 2014 au Libéria.
2 - La prévalence est le nombre total de cas (ancien + nouveau) dû à une pathologie à un moment donné. Pour la morbidité on peut aussi parler de taux
Nombre de malade Taux de morbidité =
X 100 000
Population totale
B – Les indicateurs de mortalité La mortalité est le nombre de décès ou de personnes décédées pour une période donnée. Nombre de décès Taux brut de mortalité =
X 1000
Population totale
Le taux brut de mortalité est un indice utilisé pour décrire la mortalité dans une population en tenant compte de l'effectif de cette population.Il décrit la mortalité dans la population générale (sans référence particulière à un sous-groupe). Il est calculé en rapportant les décès enregistrés dans la population pendant une période donnée (généralement une année) à l'effectif de cette population. Pour éviter de manipuler des fractions décimales, le taux de mortalité est généralement calculé pour 1.000, 10.000 ou 100.000 habitants.
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La mortalité spécifique Si l'on s'intéresse à une cause particulière de décès, le taux brut de mortalité pour cette cause se définit comme suit : Nombre de personne décédé par maladie Taux de mortalité par maladie =
X 100 Nombre total des décès
Nombre de décès des enfants de – 1 ans Taux de mortalité infantile =
X 1000 Nombre de naissance vivante
Nombre de décès des enfants de – 5 ans Taux de mortalité infanto juvénile =
X 1000 Nombre de naissances vivantes
La mortalité peut également être étudiée en fonction de différentes variables. Les taux de mortalité calculés par sexe, âge, catégorie socio-professionnelle... sont appelés «taux spécifiques».
C – L’effectif de décès L'effectif (ou le nombre) de décès est l'indicateur de mortalité le plus simple. Les effectifs de décès peuvent être analysés toutes causes confondues ou répartis par cause, pour une ou plusieurs années, en fonction des variables enregistrées :
- Les variables sociodémographiques concernent le sexe, l’âge, l’état matrimonial, la catégorie socioprofessionnelle, la nationalité...) ; - Les variables géographiques concernent la région, le département et la commune de domicile ou de décès).
D - L'espérance de vie L’espérance de vie est le nombre moyen d'année qu'une génération peut espérer à vivre à la naissance.
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Remarque : Chaque fois que l'on parle de taux c'est toujours un rapport.
III – Les indicateurs multidimensionnels ou de santé fonctionnelle Il s’agit du QALY et le Daly.
A- Le QALY Le QALY est l’acronyme anglais de « QualityAdjusted Life Year » ou « année de vie ajustée par sa qualité » en français. Cet indicateur vise à estimer la valeur de la vie. Il a été proposé en 1977 par Weinstein et Stason. Il est issu de l'application à la santé publique de la théorie de l’utilité en économie, et peut être comparé avec un autre indicateur utilisé par l’OMS (DALY). Le QALY est une mesure de l’utilité perçue par les patients d'une action médicale qui correspond à une année de vie gagnée. Elle vise ainsi à évaluer simultanément l’espérance de vie avec la notion de qualité de vie.Une année en bonne santé correspond à un QALY 1 ; une intervention causant la mort correspond à un QALY 0 ; une année dans laquelle l'intervention thérapeutique permet de prolonger l'espérance de vie effective tout en affectant les conditions de vie (par exemple en évitant le décès au prix d'un handicap) sera située entre 0 et 1.
B - Le DALY Le Daly est l’espérance de vie corrigée de l’incapacité (en anglais DALY, Disabilityadjusted life year).Les DALYs sont associées à des éléments conceptuels et
méthodologiques plus complexes, développés conjointement par l’OMS et la Banque mondiale dans le cadre du projet « Burden of disease ». Elles évaluent le « fardeau de la maladie » en termes d’années de vie perdues par la mortalité prématurée et d’années de vie en bonne santé perdues en raison d’incapacités, en pondérant les années de vie par une échelle d’incapacité, ainsi que les pathologies à l’origine de ces pertes potentielles. L’échelle d’incapacité varie de 0 à 1 (0 représentant une santé parfaite et 1 la mort) ; elle a été déterminée dans les années quatre-vingt-dix grâce à l’interrogation d’un panel d’experts.
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CHAPITRE 3 – LES DETERMINANTS DE LA SANTE La santé n’est pas en elle-même quelque chose qui peut être acheté ou vendu : dans certaines situations, aucune somme d’argent dépensée en traitements ne peut ramener la vie ou la santé. Ce sont les soins de santé qui sont des biens marchandables (la santé n’a pas de prix, elle a un coût). En pratique, l’économie de la santé est l’application de théories et technique économique pour pourvoir aux besoins en soins de santé (préventifs ou curatifs). On a souvent mis en doute le rôle de l’économie dans la fourniture des soins de santé. L’argument était que, les soins de santé devraient être prodigués sur la base de la nécessité de soins, mais pas sur un calcul d’efficacité. Mais en réalité, comme le savent les responsables sanitaires, les ressources sont toujours limitées et les problèmes de ressources influencent inévitablement les décisions. Le rationnement des soins de santé étant une réalité.
I - Différence entre l'économie de marché classique et le marché des biens et services médicaux.
A - Economie de marché classique En économie de marché classique, le consommateur essaie de satisfaire au mieux ses besoins à un moindre coût. Il est le décideur et le payeur. Le producteur de biens et de services a pour objectif de faire un maximum de bénéfices en satisfaisant ou en créant la demande. La rencontre des deux aboutit à une négociation et à une régulation des prix et des quantités de biens sur le marché en fonction des rapports de force du moment.
B –Le marché des biens et services médicaux En économie de la santé, le patient (consommateur) n'est ni décideur des biens et des services médicaux (ceci est l'affaire du médecin), ni même véritablement le payeur (organismes de protection sociale). Le vrai décideur est donc le prescripteur / producteur des soins (le médecin, les établissements de santé, les pharmaciens...). Enfin, les prix n'évoluent pas librement sur le marché de la santé en fonction de la demande de santé et de l'offre, mais sont fixés par l'Etat et les organismes de sécurité sociale, et régulés par le parlement.
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II - Du besoin à l'offre de soins. Ce Schéma présente les relations entre le besoin, la demande et l'offre de soins.
BESOIN
OFFRE
DEMANDE
A- Le besoin de santé a) Définition Le besoin de santé se définit comme la différence entre un état de santé observé et un état de santé désiré.
b) Notions de besoin de santé subjectif (ressenti) et de besoin de santé réel (objectif) Le besoin de santé subjectif fait référence au besoin de santé ressenti par l'individu. Ainsi, le besoin subjectif varie en fonction de l'âge, du sexe, de la situation socio professionnelle etc.Le besoin de santé réel fait référence à un besoin ayant fait l'objet d'un diagnostic par un professionnel de santé.
B –La demande et l’offre de la santé a) La demande de santé, expression du besoin Lorsque le besoin de santé est exprimé par l'individu ou par un groupe d'individus, on parle de demande de santé.La demande de santé désigne donc l'expression du besoin ressenti émanant des usagers et adressée aux responsables du système de santé. Elle se traduit concrètement par la consommation de biens et de services médicaux.
b) L'offre de santé A la demande de santé doit donc correspondre l'offre de santé qui est constituée de l'ensemble des biens (médicaments, lunettes, appareillages...) et des services médicaux proposés aux individus(consultations médicales par exemple, à titre 14
préventif ou curatif) par les fournisseurs de santé(professionnels de santé et établissements de santé).En théorie, l'offre de santé devrait être parfaitement s’ajustée aux besoins réels de santé et satisfaire la demande.
C - Les facteurs de l'offre et de la demande de santé La demande de santé ne cesse d'augmenter et l'offre de santé de s'élargir, générant ainsi une croissance de la consommation médicale et des dépenses de santé qui en découlent. Différents facteurs agissent sur l'évolution de l'offre et de la demande de santé.
a) Les facteurs d'évolution de la demande de santé Plusieurs facteurs expliquent l’évolution de la demande de santé. - Les revenus des consommateurs : plus le revenu d’un ménageest important, plus la propension à consommer des biens et services médicaux augmente. - Le niveau de protection sociale : aujourd’hui, 99 % de la population est couverte par un régime de protection sociale (en France). Plus la couverture sociale est large, plus la possibilité de consommer est importante. - Les habitudes de consommation liées à l’éducation et à la culture: certaines catégories socioprofessionnelles sont plus consommatrices que d’autres : c’est le cas pour les cadres moyens et supérieurs. Cette consommation est surtout « culturelle », le recours au spécialiste est plus fréquent chez les cadres moyens et supérieurs que chez les ouvriers. - L’offre de soins existante localement : plus l’offre est importante (densité médicale importante), plus la consommation croît. C’est ce que l’on nomme la « demande induite ». La demande n’existe que parce qu’elle est facilitée par le système de l’offre de soins. D’autres facteurs sont : l’allongement de l’espérance de vie ; la population totale et l’émergence de nouveaux besoins.
b) Les facteurs d'évolution de l'offre de santé L'offre comprend : les infrastructures sanitaires, les biens et services médicaux. Les principaux facteurs qui influencent l'offre de santé sont : - La démographie médicale : plus le nombre de médecins est important, plus l'offre l'est également. 15
- Les équipements et effectifs hospitaliers : ils représentent environ la moitié de la consommation de soins et de biens médicaux. - Le prix des médicaments et leur taux de remboursement influencent l'offre de santé dans le sens d'une surconsommation médicale ou d'une modération. - Les progrès des techniques médicales et la rationalisation de la prescription de soins (éviter les examens inutiles) liée à la formation des acteurs de santé et à leur sensibilisation aux problématiques de l'économie de la santé. - Les réformes de maîtrise médicalisée des dépenses de santé.
L'analyse des facteurs d'évolution de l'offre et de la demande de santé met en évidence le risque d'une augmentation de la consommation médicale et de ses dépenses. Or l'enjeu social et économique est de maîtriser les facteurs de la consommation médicale afin de maintenir notre système de protection sociale basé sur la solidarité nationale et l'égalité d'accès aux soins. Pour y parvenir, des indicateurs économiques et comptables spécifiques ont été créés, appelés «agrégats» tel que le PIB, qui figurent dans les comptes nationaux de santé établis chaque année dont une fraction est utilisée pour financer le secteur de la santé.
III – Le financement des dépenses de santé Le financement des dépenses de santé est beaucoup plus qu'une question de collecte d’argent pour la santé. C'est aussi se demander combien payer, quand payer et comment l'argent collecté est dépensé. Il inclut la collecte de fonds suffisants pour la santé, de manière à s’assurer que les gens peuvent utiliser les services souhaités, et sont protégés contre les catastrophes financières ou l'appauvrissement liés au devoir de se les payer. Il offre des incitations pour que les fournisseurs et les usagers soient efficaces.
A- Les sources de financement Le terme « source de financement » correspond aux acteurs qui financent la dépense courante de santé.Les ressources peuvent être collectées à travers : • Imposition générale ou spécifique de l'État ; • Cotisations obligatoires ou volontaires d'assurance maladie ; • Paiements directe de la poche, comme les tickets modérateurs ; • Mécanismes de financement global dont les projets/ dons, subventions ; 16
•Fonds d'affectation spéciale - types et l'assurance médicale ; • Cotisations : bilatérale, multilatérale, philanthropique et les particuliers.
-Les sources de financements sont des entités qui fournissent les fonds, telles que le Ministère des Finances, les bailleurs et les ménages ;
- Les agents de financement sont des «intermédiaires» qui gèrent les fonds et décident comment ces fonds sont affectés. Ils répondent à la question : «qui gère et organise les fonds?». Parmi ces agents de financement on trouve notamment le Ministère de la Santé, les ONG, les ménages. Ces derniers peuvent jouer le rôle de source et d’agent de financement. Ils sont notamment considérés comme agents de financement pour ce qui concerne leurs versements directs aux prestataires ;
- Les prestataires sont les utilisateurs des fonds affectés à la santé. Ce sont les entités qui fournissent ou administrent réellement le service de santé, comme les hôpitaux, les centres de santé, les pharmacies, etc. ;
-Les Prestations (fonctions) sont les services qui sont fournis tels que les soins curatifs, les soins préventifs, les médicaments, l’administration, etc.
La Classification Internationale des Comptes de la Santé (CICS) fournit une nomenclature spécifique à chacune des catégories ci-dessus citées. Cette nomenclature est standard, mais elle doit être adaptée au contexte de chaque pays.
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Tableau 1 : Extrait du résumé des principaux résultats des CNS 2007 et 2008 Indicateurs Socio- Economiques Généraux
Indicateurs Macro-économiques Budget du MSHP/budget de l’Etat Indicateurs des Comptes Nationaux de la Santé (comptes généraux) Dépense Totales de Santé rapportée au PIB
2007
2008
Franc XOF
Franc XOF
4,7%
4,5%
5,7%
5,7%
Sources de Financement en milliards Public 91,6 Privé (y compris ménages) 413,8 Reste du monde 52,5 Agents de financement en milliards Public 109,2 Privé (y compris ménages) 409,1 Reste du monde 39,7 Dépenses des ménages en milliards Dépense totale de ménages 403,0 Versements directs des ménages 388,6 Population 20 227876 Taux de change (F CFA – US$) 479,3 Source : CNS, MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DE L’HYGIÈNE PUBLIQUE, Septembre 2010
Variation 08∕07 Franc XOF
101,9 432,3 79,2
11,2% 4,5% 50,7%
122,1 427,0 64,3
11,8% 4,4% 61,8%
422,7 406,8 20 807216 448,2
4,9% 4,7% 2,9% -6,5%
B - Les problèmes liés aux financements des dépenses de santé Le PIB est un agrégat qui mesure, pour une année, la production effectuée sur le territoire
national par l’ensemble
des entreprises
et par l’ensemble
des
administrations dans un pays donné.L’intérêt de mesurer les dépenses de santé par rapport au PIB est de montrer la capacité de l’économie d’un pays à couvrir les besoins de santé de sa population. Tableau 2 : Evolution de la part des dépenses de santé par rapport au PIB. Pays Allemagne Côte d’Ivoire Etats-Unis France Pays bas
2010 11,6 6,9 17,1 11,6 12,1
2011 11,2 6,7 17,1 11,5 12,1
2012 11,3 6,5 17,0 11,6 12,6
2013 11,3 5,7 17,1 11,7 11,7
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C- Déclarations et engagements sur la Santé (contexte législatif) Plusieurs déclarations et engagements ont été pris au niveau mondial que régional. Il s’agit notamment de la : -Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide au développement (2005). -Le Programme d’action d’Accra (PAA) qui a été adopté en 2008, s’appuis sur les engagements pris dans la déclaration de Paris. Au niveau régional, plusieurs engagements ont été pris par l’Union africaine concernant le VIH, la tuberculose et le paludisme. Nous en citerons que deux. - Abuja, 2001considère le sida comme une «urgence» pour le continent. Appelle à une stratégie globale visant à mobiliser tous les secteurs de la société et s’engage à consacrer 15% des dépenses publiques à la santé (budgets nationaux). - Maputo, 2003 S’engage à promouvoir les partenariats avec les Nations Unies et les laboratoires pharmaceutiques entre autres, afin d’augmenter la production locale et régionale de médicaments génériques abordables.
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DEUXIEME PARTIE : LE CADRE DE L’EVALUATION ECONOMIQUE L’évaluation économique en santé est une méthode systématique pour déterminer si les ressources des soins de santé sont dépensées efficacement. Elle suppose donc que l’on rapproche les coûts aux résultats dans une analyse intégrée. Par exemple : combien de cancers dépistés ? Et combien de patients ont été guéri ? Combien d’argent sera dépensé pour cette intervention ? Ce sont autant de questions qu’il faut se poser avant de commencer la réalisation d’un programme en santé.Elle cherche également à définir des critères explicites pour faciliter la décision d’attribution de ressources limitées dans des domaines différents.
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CHAPITRE
4:
QUELQUES
CONCEPTS
DE
BASE
EN
EVALUATION
ECONOMIQUE
I - Le coût d’opportunité Le coût d’opportunité représente la valeur du bien ou du service auquel il faut renoncer pour se procurer tel bien ou service. Exemple: si vous voulez plus de médecins, soyer préparé à avoir moins de scientifiques ou professeurs.
II - L’analyse marginale Les bénéfices marginaux sont ceux qui résultent de petits changements dans les intrants.Les coûts marginaux sont des coûts requis pour produire une unité additionnelle des mêmes biens ou services.
A- La « loi » de diminution des bénéfices marginaux Le dépistage du cancer du col une fois par an peut rapporter un bénéfice moyen élevé par franc dépensé. Mais un dépistage, deux fois par an, ne sera pas nécessairement deux fois plus productifs. Les bénéfices marginaux ont donc diminués.
Tableau 3 : La loi des bénéfices marginaux Coût total 20000 40000 60000 80000 100000
Bénéfices (enfants immunisés) 100000 160000 200000 240000 260000
Bénéfices moyen/Franc 5 4 33,3 3 2,6
Bénéfice marginal/Franc 3 2 2 1
B - Utilisation de l’analyse pour maximiser les résultats Dans un programme de santé donné, l’activité devrait être augmentée pour maximiser le bénéfice total seulement si le bénéfice marginal est plus grand que le coût marginal.
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Les ressources sont allouées d’une façon optimale et le bénéfice total maximal est atteint seulement si le bénéfice marginal de chaque activité est le même.
III - Préférence temporelle La préférence temporelle se réfère au taux d’escompte de l’avenir relativement au présent.Supposons que des choix différents peuvent apporter le même bénéfice, mais en temps différent: généralement la plupart des personnes préfèrent le temps le plus proche (avec ou sans inflation ou intérêt).Des individus avec des taux de préférence temporelle élevés auront tendance à investir moins dans l’avenir, en moyenne, ils auront moins d’éducation et une santé moins bonne. Quand on compare le coût/bénéfice dans l’évaluation économique, l’ajustement de la préférence temporelle doit être fait pour obtenir un résultat correct.
Exemple : Supposons que le bénéfice en 2024 est de 20000F à un taux d’escompte de 5%, sa valeur actuelle (en 2004) est de seulement 7500F (à intérêt composé).
Application : supposons deux programmes, A et B (taux d’intérêt 5%) Année
Coût de A
Coût de B
1
10
25
2
15
10
3
20
4
Question : Quel programme coûte plus cher par rapport à la valeur actuelle nette? Correction : VAN =(
)
+(
)
+(
)
+⋯+(
)
Programme A ?
Programme B ?
IV - Efficacité économique
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La meilleure utilisation des ressources pour atteindre un objectif, pour traiter le nombre maximal de patients ou obtenir le gain maximal en santé.
CHAPITRE 5 : LA NOTION DE COUTS Les types d'évaluations économiques introduits dans ce chapitre se basent sur l'aptitude des économistes à décrire les coûts d'interventions dans les soins de santé. Néanmoins, les économistes de la santé décrivent parfois non pas le coût du traitement d’une maladie mais le coût de la maladie elle-même. Pourquoi? En analysant les coûts d'une maladie pour la société, les économistes peuvent attirer l'attention des décideurs sur sa gravité et ses retombées sur la société et le développement. Les études du coût d'une maladie peuvent être des facteurs persuasifs dans la décision de recherche de ressources supplémentaires pour les traitements et actions préventives.
Pour les économistes, le coût est la valeur des ressources engagées pour obtenir une production. Ainsi, le coût d’un programme ou projet de santé est la valeur de l’ensemble des moyens nécessaires à sa réalisation. Ils correspondent aux ressources investies dans une activité et qui ne peuvent plus être utilisées pour autre chose. On parle de « coût d’opportunité ».
L'idée de l’évaluation du coût de la maladie est d'additionner ensemble tous les différents coûts qu'une maladie engendre pour la société. Donc, les économistes ne regardent pas seulement le coût financier (somme d'argent que le patient donne au médecin, ou montant payé par le responsable du programme de santé au fournisseur pharmaceutique). Ils doivent aussi prendre en compte, par exemple, les coûts de fonctionnement de l'hôpital dans lequel le patient est soigné, la perte de revenu potentielle pour le patient et pour ses proches qui consacrent du temps à s'occuper de lui, etc. Ce coût total pour la société est appelé « coûtéconomique »de la maladie.
I- Le coût économique d’une maladie
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Le coût économique d'une maladie peut être divisé en trois catégories de coûts différents:
A- Les coûts directs Les coûts directs d'une maladie représentent la valeur de l’ensemble des ressources consommées directement pour traiter la maladie ou pour produire l’action de santé. On les repartit en coûts directs médicaux (coût des interventions, des tests, des médicaments, du traitement des effets secondaires, les soins ambulatoires et hospitaliers) et coûts directs non médicaux (frais de transport, de logement, de nourriture…, couvertes par le patient ou les membres de sa familles). Ces coûts directs peuvent être subdivisés en coûts variables (qui sont fonction du niveau d’activité : par exemple, le matériel jetable utilisé lors d’une intervention) et en coûts fixes, qui sont indépendants du nombre d’actions effectuées (par exemple, l’amortissement des bâtiments).
B- Les coûts indirects Les coûts indirects d'une maladie sont les conséquences de la morbidité (maladie) et de la mortalité (décès).Par exemple les pertes de productivité, de production (voir la perte de revenu potentielle pour le patient et pour ses proches qui consacrent du temps à s'occuper de lui) liées à un arrêt d’activité professionnelle.
C- Les coûts intangibles Les coûts intangibles sont les conséquences psychologiques. Ils sont liés au stress, à l’anxiété, à la survenue d’un handicap, la douleur et de manière plus générale à toute perte de bien-être et de la qualité de vie par le patient.
II- Les catégories de coûts A- Les coûts capitaux Les coûts capitaux sont les coûts qui n'arrivent que rarement, parce que, ce que l'on a acheté sera utile pour longtemps. Par exemple, le coût des immeubles, de la terre ou des véhicules. Si le programme demande de nouveaux immeubles ou équipements, il faudra payer des coûts capitaux importants au commencement du programme et ils apparaîtront dans les coûts de la première année. Quoi qu'il en
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soit, certains programmes sont capables d'éviter des frais capitaux importants en utilisant des ressources partagées (voir frais généraux ci-dessous) ou des donations.
Presque tous les éléments capitaux se dégradent. Que ces éléments capitaux soient achetés, partagés ou reçus par donation, le coût de leur dégradation (appelé dépréciation) doit être quantifié comme étant un coût du programme. La réduction de valeur des ressources capitales au long de la durée d'action d'un programme devrait être mentionnée et la dépréciation devrait être subsidiée, comme un coût dans le budget, de façon égale sur toute la durée d'action du programme.
B- Les coûts récurrents Les coûts récurrents sont ceux qui arrivent régulièrement. Certains biens et services ne peuvent être utilisés que peu de temps ou même une fois seulement. Ils doivent être remplacés ou payés à intervalles réguliers. Les exemples de coûts récurrents sont les coûts liés au travail (c’est à dire, les salaires du personnel employé par le programme de santé) ou les coûts de l'approvisionnement médical, du transport (carburant),… (Coûts consommables).
C- Les frais généraux Les frais généraux sont les coûts des installations ou services qui sont partagés entre plusieurs différents programmes. Si vous voulez décrire ou analyser le coût d'un seul ou de deux de ces programmes qui partagent des installations ou du personnel, vous devrez déterminer le partage individuel des frais généraux que chaque programme consomme. Les coûts récurrents, les frais généraux et les coûts capitaux doivent tous être additionnés pour évaluer le coût total d'une intervention.
III- Le coût moyen et le coût marginal A- Le coût moyen Le coût moyen est le coût total de l'intervention divisé par le nombre total d'unités de résultat produites.Par exemple, si le coût total d'un projet d'analyses sanguines est de 300 unités monétaires, et que l'on teste le sang de 75 personnes, alors le coût moyen par personne est 4 unités monétaires. L'unité de résultat choisie ici est « test de sang d'une personne ».
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B- Le coût marginal Le coût marginal est le nom donné au coût supplémentaire de la production d'une unité supplémentaire de résultat par le même programme. Généralement, ceci n'est pas simplement une charge en plus du coût moyen, pour les raisons suivantes. Si le programme ne fonctionne pas à plein rendement, alors l'unité supplémentaire peut profiter des ressources existantes et le coût marginal sera plus bas que le coût moyen. Néanmoins, si le programme fonctionne déjà à plein rendement, la demande de production d'une unité supplémentaire nécessitera des investissements en personnel ou installations et le coût marginal sera plus élevé que le coût moyen.
Remarque Dans toutes les méthodes d’Evaluation Médico-Economique présentées ci-dessous, les coûts sont mesurés et évalués selon une unité monétaire.
CONCLUSION GENERALE Il est bien entendu indispensable de s’appuyer sur des indicateurs généraux, simples ou plus synthétiques, pour étayer les choix en matière de politiques de santé. Comme le montre cette synthèse pourtant partielle, de nombreux indicateurs ont été conçus à cet effet. Leur interprétation n’est pas toujours aisée. Notamment, le classement des pathologies et donc les préconisations de priorisation peuvent fortement varier selon le choix des indicateurs.
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