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Droit international privé.1 INTRODUCTION Objet du cours L’objet du cours est même contenu dans son intitulé. Où doit-on placé le droit international privé parmi les banches du droit ? Le droit international privé appartient premièrement au droit privé (affirmation faite par une série de doctrine). Il convient de préciser que cette affirmation n’est pas très évidente, parce que certains pensent que cette matière est plutôt celle de droit publique étant donné la considération de certaines question de souveraineté, en l’occurrence la nationalité, et ils s’attachent beaucoup plus à la considération de la souveraineté étatique qui demande nécessairement de faire recours au droit public bien que l’aspect “Privé “ est bien mis en exergue. Quant à nous, en faisant sortir l’objet du cours, nous pensons qu’il n’est pas seulement fait recours au problème de souveraineté parce que ce cours parle beaucoup plus des prérogatives des individus qui courent derrière la protection de leurs droit, mais le fait qu’ils fassent intervenir des faits étrangers ou extérieur fait en sorte qu’il soit international. Certains autres pensent qu’il s’agit d’un Droit international tout court. Par le fait que ce droit ne s’applique qu’à une relation international et cela se justifie par le fait que sa définition fait apparaitre l’élément d’extranéité.
Champ d’application Il faut noter que le droit international privé est élaboré à propos de conflits de lois et cela de manière principale. Il est incontestable que les règles de conflit de lois et de conflits de juridictions ont un même objectif mais repos sur des fondements différents. C’est ainsi que le champ d’application du droit international privé se recoupe entre deux branche ; à savoir : le droit public et le droit privé. Il faut ajouter que certains mécanismes du conflit de lois comme l’ordre public ou la fraude à la loi peuvent également intervenir.
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D’après le Professeur, il fallait intituler ce cours de Droit Privé International étant entendu le rapport qui existent entre, d’abord, des personnes privées mais ayant une incident ou un élément d’extranéité qui fait que le rapport établie fait intervenir l’élément extérieur, l’élément international.
Contenu droit international privé Pour que se pose un problème de droit international privé il suffit que la situation juridique ou que la question de droit soumise au tribunal comporte un élément étranger c.à.d. un élément non national. Cet élément d’extranéité peut présenter des aspects multiples et résulter soit de la situation d’un bien à l’étranger, de l’exécution, hors du pays, d’une obligation contractuelle, de la commission à l’étranger d’un fait générateur des obligations, de la situation d’apatridie (ex : apatridie d’un justiciable). En droit international privé toutes les questions qui se posent peuvent être regroupés en quatre branches : la question de nationalité, la condition des étrangers, les conflits de lois et les conflits de juridictions. Quand on parle de la nationalité2 on fait allusion à l’ensemble de règles qui déterminent les sujets d’un Etat ; lorsque qu’on parle de la condition d’un étranger, on cherche à déterminer les droits qui sont conférés par la loi d’un Etat aux étrangers. Il s’agit des droits dont les étrangers ont la jouissance, surtout qu’il y a des droits qui sont reconnus exclusivement aux nationaux. Dans ce contexte il y a une question à résoudre : lorsqu’un étranger se retrouve dans un territoire, quels sont les droits qui lui seront applicables ? Dans la situation de conflit de lois, il s’agit de la survenance d’un évènement qui se rattache à plusieurs Etats en raison d’un élément d’extranéité et qu’il faille choisir entre les lois de ces différents Etats celle qui sera appelés à régir les questions de droit posées. nous sommes essentiellement dans une question d’opinion de loi applicable. Il n’existe pas, en réalité une loi du droit international privé, mais nous recourant en ce qu’il concerne le cas donné aux principes. En ce qui est de conflits de juridictions, on vise beaucoup plus les situations juridiques intéressant plusieurs Etats en rapport avec la compétence des tribunaux saisis et la question de décisions judiciaires étrangères sur le territoire donné (exequatur). Notamment le cas de succession…
Nature juridique du droit international privé En quoi le droit privé est-il international ? Est-ce par rapport à son objet ou ses sources ? En ce qui concerne son objet, il faut retenir qu’au cœur du droit international privé se trouvent les conflits de lois, lesquels permettent la détermination du droit applicable lorsque le recours à deux ou plusieurs systèmes juridiques nationaux peut être envisagé pour résoudre un différend ou un litige.
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Lien de droit qui rattache un individu
Toutefois, il faut mettre de côté l’idée selon laquelle les Etats ne sont pas concernés au champ du droit international privé. La différence entre le droit international privé et le droit international public réside principalement au niveau de l’objet, mais il ne faut pas exclure un élément aussi important lié à leurs sources et également du point de vue de leur champ d’application. Il faut préciser que actuellement la situation se modifie de plus en plus et il arrive assez souvent qu’un élément extérieur formel apporte une modification à cette traditionnelle répartition des matières entres les deux droits. A cet effet, toute règle élaborée dans le cadre d’un Etat n’est pas nécessairement du droit international public. On observe assez souvent des questions qui, de par leur nature, relèvent du droit international privé et ces questions sont parfois régler par les principes du droit international public. C’est ce qui nous fait dire que de temps en temps le droit international public a tendance à faire une incursion dans le domaine du droit international privé. C’est-à-dire le droit international public fait intervenir ses principes dans le droit international privé. Pour beaucoup d’auteurs, notamment NIBOYET, le droit international privé est un droit interne et ils avancent plusieurs arguments en ce sens en considérant que : -
Il la prédominance des sources internes sur les sources internationales ; Il existe le principe de souveraineté des Etats, donc chaque Etat a son système national pour résoudre les conflits de lois ; la méthodologie appliquée en droit international privé est une méthode de droit interne.
NIBOYET ajoute aussi que le droit international privé constitue une projection du droit interne sur les relations internationales et vise, en effet, les relations privées entre les individus sous réserve de la nationalité des conditions des étrangers. Dans la mise en application du droit international privé il est impérieux de respecter la volonté des Etats en tenant compte des exigences des législations étrangères. Il ajoute encore que, bien qu’interne, par ses sources, le droit international privé demeure international par son objet qui consiste à réglementer la vie sociale internationale. Il faut alors préciser que le droit international est un droit interne principalement par ses sources, mais international par son objet.3
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Il ne faut pas confondre ici le droit international public et le droit international. Ici il s’agit du droit international par son objet et interne par ses sources, ce qui fait qu’il soit un droit international privé (Droit privé international, d’après le prof).
Il existe également le droit OHADA qui regroupe les normes d’application immédiate dans les Etats membres qui intervient dans le cadre du droit international privé. Le droit international privé a pour champ d’application la vie internationale des personnes privées. Les matières qui constituent le droit international privé, en ce qui concerne son objet, n’ont pas fait parti des Actes Uniformes et par conséquent, seuls les lois nationales ou le droit international privé de chaque Etat membre réglementent l’objet du droit international privé. Il y a un grand rapprochement du point de vue de principes entre le droit OHADA et le droit international privé qui se justifie par le fait que dans l’espace OHADA les conflits de lois et les conflits de juridictions sont résolus par les lois nationales de chaque Etat membre.
Sources du droit international privé Sources internes -
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La loi : celle-ci joue un rôle relativement restreint en droit international privé sauf principalement en matière de nationalité. Il y a quelques dispositions en droit privé sur les conflits de loi, les conflits de juridictions4 La jurisprudence : elle constitue la plus importante des sources du droit international privé. Les questions à résoudre en droit international privé tiennent en considération les décisions déjà prises par les juridictions de droit interne pour s’y référer. La doctrine : celle-ci joue également un rôle important en droit international privé. Elle est la source par excellence pour comparer, en effet, la loi applicable en matière de conflit de loi, car c’est elle qui interprète la loi et même la jurisprudence. La doctrine vient alors pour donner solution au problème posé au cas où les lois se mettaient en conflit.
Sources internationales -
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Les traités diplomatiques : l’objectif de ces traités est d’arriver à résoudre les problèmes qui vont naitre de suite de conflits de lois, en cas de divergence de législation. Il en est ainsi de la situation des apatrides et des multipartites, de la condition des étrangers principalement en ce qui concerne leur traitement dans un Etat, de l’exécution des jugements, cas de l’exéquatur et des sentences arbitrales. L’élaboration des lois uniformes devant régir les relations internationales des personnes privées (Par ex : convention de la Haye du 1er juillet 1964 portant loi uniforme sur la vente international des objets mobiliers corporels). On peut
. C’est depuis 1983 qu’il existe un projet de codification du droit international privé
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également donner une solution uniforme aux règles de compétences internationales. Comme obstacle il faut noter que les traités supposent l’abandon par chacun des Etats signataires d’une partie de certaines de ses règles internes, Les traités doivent s’incorporer dans le droit interne de chacun des Etats signataires pour être viable. Les traités ont des catégories différentes (traités bilatéraux5 et multilatéraux). Les traités bilatéraux sont ceux où sont liés seulement deux Etats. Ces traités accentuent de plus en plus la division du droit en élargissant le champ d’application des règles juridiques. Les traités multilatéraux visent à organiser des valeurs universelles pouvant être acceptées par un plus grand nombre d’Etats, ces traités tendent principalement à l’unification des règles de règlements des conflits6. La coutume internationale : elle est une règle non écrite auxquelles se dégage une unanimité internationale, il s’agit d’une conduite générale. Son rôle est très limité parce que contestée faute du caractère contraignant, elle n’a aucune obligation internationale La jurisprudence internationale7 : on peut se référer à certains cas qui peuvent servir pour régler un différend. En matière de nationalité par exemple, il y a eu un conflit entre la France et l’Angleterre à propos du décret8 français sur l’acquisition de la nationalité en Tunisie et au Maroc. L’affaire du 5 mai 1926 sur l’expropriation sans indemnités des usines Allemandes par les Polonais.
Il convient de préciser que le Droit international privé présente des difficultés de codification, ce qui fait qu’il n’y a pas un code unique de droit international privé même si en 1983 les Etats se sont réuni afin de trouver un document unique au quel on trouvera les sources principales du droit international privé. Une comparaison de codification régionale permet de dégager ou de ressortir les grandes lignes tirées du modèle international, malgré les différences et les divergences qui subsistent. Il y a donc une tendance majoritaire vers l’harmonisation internationale du droit international privé. La nature essentiellement nationale des sources du droit international privé produit inéluctablement ç l’échelle mondiale une pluralité des règles destiné à régir des rapportant comportant des éléments d’extranéité. La variété des règles parfois proches parfois contradictoire en traine une imprévisibilité, et donc une insécurité souvent inacceptables pour les parties. C’est ce qui justifie l’effort de codification international dans le but d’aplanir ces difficultés. Il faut
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Convention consulaire. Par exemple en matière de transport, des effets de commerces, en matière de la propriété industrielle, littéraire et artistique. 7 L’affaire Note borne. 8 Décret du 7 février 1923. 6
comprendre que dans le droit international privé il y a précisément des sources internes, mais cela ne suppose pas qu’il n’y a pas également des sources du droit international public. Le statut du droit international énonce clairement que l’organisation interne gouvernement entend travail à l’unification du droit international pr L’unifaction du DIpr pase meration tivmzivé. Par l’adoption des conventions internationales touchant principalement aux question de rattachement juridictionnelle et rattachement normatif.
Méthodologie du droit international privé Il y deux méthodes à savoir : la méthode conflictuelle et la méthode de l’élaboration des règles matérielles redisant le fond 1. La méthode conflictuelle Ici, on évalue parmi les lois mises en cause dans une situation donnée celle qui sera la loi applicable. On fait alors application certains principes notamment la lex fori, la lex causa en tenant une démarche logique à suivre à savoir : la vérification de la situation juridique qui doit comporter un élément d’extranéité, ensuite, on procède à une classification de la situation du fait du litige dans une catégorisation du droit congolais. Exemple : Dans une situation de question de capacité, on se demande quelle est la nationalité de ces personnes, la situation juridique du bien dans le rapport de conflit de lois… Il y a également les questions d’actes juridiques qui se lient au fond et à la forme. Sur le plan du fond, on recourt généralement à la loi du lieu (lex loci actus). Dans le contexte de fait juridique, il faut retenir que l’on fait application du statut des lois de police de suretés (lex loci delicti commissi) L’application du facteur de rattachement approprié Pour parvenir à cet exercice, pour faire application du facteur, il faut procéder au classement du litige dans un statut donné (statut national, international, lex fori, lex causa, lex loci) On doit rattacher ce litige à un statut, à un droit précis. On doit trouver le facteur de rattachement qui peut être un bien ou un individu. Pour connaitre la loi applicable il faut rattacher le litige à un statut donné.
La détermination de la loi applicable est le dernier processus à faire après toutes les démarches établies. Le facteur de rattachement nous permet de déterminer la loi applicable, nationale ou étrangère, dans laquelle on trouve une solution concrète. Toutes les questions de procédure du droit international privé sont réglées par les lois du juge saisi par lequel on fait application de la loi du lieu saisi. On parle de la lex regit actum 2. Méthode d’élaboration matérielle régissant le fond Il s’agit ici des règles du Droit international public coulées dans certaines conventions internationales ratifiées par les Etats auxquels on recourt pour apporter une solution du droit international public. C’est la forme qui nous pousse à déterminer les règles applicables. Plusieurs terminologies (Principes) entrent dans le schéma qui nous conduit à la loi applicable. Parmi les terminologies, il y a notamment : -
La lex rei sitae : la loi de la situation du bien La lex fori : la loi du pays ou du lieu du litige, la loi du tribunal saisi, la loi du for La lex loci : la loi de survenance d’un fait ou la loi de la création d’un acte juridique ou de la passation d’un acte juridique La lex loci actus : loi où l’acte a eu lieu La lex loci contractus : la loi où le contrat a été conçu La lex loci solutionis : la loi où la solution a été proposée. La lex personae : il s’agit de la loi du statut personnel d’une des parties ou la loi personnelle, un litige oppose les parties. La locis regit actum : il s’agit de la loi du lieu qui régit l’acte. La lex causae : il s’agit ici de la loi de la situation juridique envisagée
Titre I. LE CONFLIT DES LOIS Dans ce cadre il est question de parler des situations appelant deux ou plusieurs législations. Il y a conflit des lois, lorsqu’en raison d’un élément extérieur, la question qui se pose est : Quelle est la loi applicable dans un rapport international ? Il s’agit donc de savoir comment règlementer les droits dans la vie internationale. Lorsqu’une situation juridique et soumise dans l’abstrait à plusieurs systèmes juridiques différents avec celui ayant le lien avec ladite situation, il se pose immédiatement l question autour de la législation qui sera d’application.
Lorsqu’il a doute sur la loi applicable, on tombe alors sur le conflit des lois. La réponse à la question relative à la loi qui sera d’application est donnée par un ensemble de règles groupées sous la dénomination des règles de conflit des lois. On peut recourir à la loi du for ou à la loi étrangère suivant des méthodes fiables
Conditions de conflits des lois Un certain nombre de conditions doivent être réunies, à savoir : -
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Il faut que plusieurs lois nationales soient susceptibles d’être appliquées et en plus la situation juridique en cause doit résulter des relations internationales entre individus ; Il faut que l loi du lieu ou la loi du for ait prévue l’application de la loi étrangère ; Il faut que la lex fori ou la loi du lieu reconnaisse à l’étranger une certaine personnalité juridique et que ce dernier soit capable d’être titulaire es droits et des obligations.
La règle de conflit des lois ne donne pas solution au conflit des lois car le litige reste et on sera obligé de saisir le tribunal par la suite.
L’application des règles de conflits de loi (méthode de solution des conflits de loi) Des nombreux droits positifs résolvent l’ensemble de conflits des lois en recourant à des grandes règles prévues par la loi ou dégagées par la jurisprudence et ces règles varient selon qu’on se trouve ou on se positionne dans l’application du principe de la territorialité ou dans celui de la personnalité de la loi selon que les particularismes de la matière requièrent l’un ou l’autre des principes. Le droit international privé recourt à certaines règles de rattachement appelées règles de compétences législatives qui servent à désigner la loi compétente pour proposer une solution au litige à propos du quel le conflit de lois se pose. A cet effet, il y a toute une démarche à suivre : Il faut premièrement que nous puissions connaitre la situation juridique9 qui oppose les parties et être en mesure de les rattacher au domaine de droit international privé précis. Deuxièmement il faut soulever l’existence de l’élément d’extranéité et troisièmement il faut rattacher les faits10 c’est-à-dire, localiser la situation juridique dans les catégories de droit privé. La quatrième démarche consiste à rechercher les données de rattachement11. En ce qui concerne la troisième démarche il faut noter que dans la recherche des rapport aux conflits de lois, nous devant être à mesure d’établir un rapport de droit en localisant les 9
Par exemple, une situation de conflit de lois. On rattache les faits à la loi la plus proche. 11 Il s’agit des indices essentiels qu’il faut prendre en considération. 10
sujets et de son titulaire. Il existe donc deux sortes de localisation à savoir ; celle fondée sur l’objet du rapport des droits et celle fondée sur la source du rapport des droits. Dans le premier cas, la localisation s’effectue en fonction de l’objet, il s’agit donc du statut réel de l’objet. L’objet est localisé au lieu de sa situation juridique. la deuxième localisation est fondée sur la source12 du rapport des droits qui est retenu comme base de localisation dans la détermination de la loi applicable aux obligations. A ce niveau, la localisation des actes13 et des faits14 juridiques se fait en fonction de la source du rapport des droits. Il peut avoir des soucis sur la forme des actes juridiques, dans ce cas il suffit de localiser le lieu où l’acte a été conclu. La forme est régi alors par la loi du lieu de l’acte (lex loci actum). Il faut encore retenir que ces différents procédés de localisation s’appliquent aux différentes sources d’’obligation et servent à déterminer la loi applicable aux obligations issues de ces sources. On fait appelle à la loi personnelle lorsqu’il s’agit de prendre en considération la personne. Le principe à ce niveau est que la loi personnelle d’un individu est sa loi nationale, à défaut de celle-ci on fait recourt à la loi de son domicile, à défaut encore, à celle de sa résidence. En ce qui concerne à la loi réelle, on y fait appelle lorsque les conflits juridiques portent sur les biens. Ainsi, pour les immeubles, c’est la loi de l’Etat où se trouvent les biens, alors que pour les meubles c’est soit la loi de l’Etat où ils se trouvent lorsqu’ils sont envisagés séparément ou la loi du dernier domicile du défunt quand ils sont envisagés comme un tout. On fait application de la loi locale lorsqu’il y a lieu de tenir compte des faits juridiques en prenant en considération le lieu où ils sont survenus. Ce principe est également valable en ce qui concerne les actes juridiques. Il y a également la loi d’autonomie qui est la loi choisit par les parties qui est appliquée en matière contractuelle, et principalement en matière de régimes matrimoniaux. Enfin, il y a la loi du for, c’est celle du juge saisi du litige. Dans ces circonstances, le juge appliquera toujours la lex fori en matière de procédure et dans le cas de mesures conservatoires urgentes Certaines lois internes prévoient déjà des solutions en cas de conflit assorti d’un élément d’extranéité. Si la loi ne prévoit rien, on recourt alors aux conventions régionales. Il faut préciser qu’on passe par cinq principes pour déterminer la loi applicable à savoir :
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Il s’agit du lieu où le fait s’est produit (Lex rei sitae, la lex fori). Vente, fait volontaire de faire naitre une obligation 14 Par exemple : un accident de circulation, fait involontaire qui fait naitre des obligations 13
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La personnalisation de la loi : il est fait appel lorsqu’on doit prendre en considération l’individu, personne physique ou morale, dans ce contexte on recourt à la loi de la nationalité de la personne à défaut de laquelle on recourt à la loi de son domicile ou e sa résidence selon le cas. La loi réelle : ce principe se rattache au bien. En cherchant la nature juridique du bien pour déterminer la loi qui sera d’application. La loi locale : ici on tient compte de la lex fori commisi (le lieu de la commission des faits) La loi d’autonomie : c’est la loi choisie par les parties. La lex fori (la loi du fort) ! il s’agit de la loi du juge saisi
Mise en œuvre de la règle des conflits Résoudre un conflit de loi consiste à soumettre un rapport de droit ou une situation juridique à une loi déterminée dont la désignation s’effectue en fonction d’un point de rattachement qui désignera la loi applicable. Il faut, dans une situation de conflit de lois, lever l’incertitude liée à la loi applicable. En cas d’absence de tout rattachement, c’est la lex fori qui sera d’application, il en est ainsi de la situation d’un apatride nomade qui ne dispose ni d’un domicile, ni d’une résidence déterminé. Avant de connaitre la loi applicable il faut être capable de qualifier les faits. En droit international privé, qualifier un fait consiste à déterminer sa nature pour le classer dans la catégorie juridique qui lui est propre et d’en fixer le régime applicable. Devant cet exercice, on peut se retrouver dans deux situations de conflit : premièrement on peut se retrouver dans une situation de concours de qualification, hypothèse dans laquelle deux qualifications différentes se conçoivent dans un même système juridique. Deuxièmement, on peut se retrouver dans une situation de conflit de qualification qui apparait lorsque les qualifications de la lex fori et celle de la loi étrangère applicable sont différente. Ici, il faut savoir que chaque Etat dispose d’un système de solution de conflits des lois.
Solutions proposées Sur ces inquiétudes, la doctrine classique estime qu’il faut prendre en compte la lex fori en s’appuyant sur les arguments suivants : -
considérant que la règle de conflit a un caractère national c’est-à-dire que lorsqu’on interprète ou on qualifie, on fait référence à la loi nationale et qu’il est donc normal
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de rechercher la signification d’un concept dans le système juridique dont il fait partie. La qualification est préalable au choix de la loi donc à l’application de la loi étrangère qui ne s’applique pas encore. La règle de conflit des lois délimite la souveraineté législative nationale, pour eux tout est rattaché à la préservation de leur souveraineté.
La deuxième vague de doctrinaire est celle de la doctrine moderne qui soutien au contraire la qualification lege causae c’est en partant de principe qu’il appartient de qualifier à qui apparient de légiférer. Ils soutiennent qu’il faut toujours qualifier suivant la loi que l’n applique au moment de la qualification c’est-à-dire qu’il faut utiliser les diverses qualifications en conflit avec les compétences qu’elles impliquent. Ainsi, on applique la loi di fort lorsque le juge qualifie un terme de la règle des conflits du fort ou la loi étrangère lorsqu’il applique cette loi et doit, par la suite en définir ou en déterminer. Il y a également une troisième doctrine qui préconise la qualification à l’aide d’une conception autonome. Le renvoie : mécanisme qui permet de remédier aux conséquences de rattachement. Ces rattachements peuvent faire des conflits positifs ou négatifs Confits positifs de rattachement On est en présence d’un conflit positif, lorsque devant un fait ou dans une certaine circonstance devant un acte juridique, chacun des Etat attribue la compétence à sa loi interne.
Conflit négatif Celui-ci existe lorsqu’un Etat, par exemple, décline la compétence lui dévolue par un autre c’est-à-dire qu’un Etat faisant application du principe de la loi étrangère, décline l’offre qui lui a été faite. Le problème de renvoie se conçoit dans le cadre des conflits négatifs. Il se conçoit lorsque les règles de conflit des lois de différents droits susceptible d’être appliquées sont différentes ou font appel à des facteurs de rattachement distinct ou encore, non pas les mêmes facteurs de rattachement. Il est ici question de savoir s’il y a lieu ou non de tenir compte des règles de conflits étrangères.
Différents degré du renvoie Il peut s’agir, en premier lieu, d’un renvoie simple (renvoie au premier degré) qui intervient lorsque la règle de conflit des lois du fort désigne un droit étranger dont le propres règles de conflits désignent la loi du for. Dans ce cas, le juge saisi applique son propre droit. Le renvoie au second degré ici il s’agit de l’hypothèse où la règle de conflit de loi du fort désigne un droit étranger dont la propre règle de conflit de loi désigne un autre droit étrange. Il y a enfin le renvoie au troisième degré qui intervient lorsque les règles de conflits de la législation étrangère renvoie à une autre législation qu’elle même déclare applicable une loi tierce.
Le conflit des lois dans le temps et dans l’espace Il sied de retenir que les conflits des lois peuvent naitre au niveau interne ou international dans l’un ou dans l’autre cas, il s’agit de conflit des lis dans le temps et on s’attèle sur l’aspect interne. Et d’un autre côté nous avons le conflit des lois dans l‘espace qui existe lorsqu’il oppose plusieurs législations. Conflits des lois dans l’espace Le conflit des lois dans l’espace vise à résoudre les difficultés ou les problèmes qui surgissent lorsque plusieurs lois ont vocation à agir de manière simultanée, d’apporté une solution de droit déterminée pour une question juridique déterminée. Dans le cadre de conflit des los dans l’espace on fait donc recourt au principe de territorialité et lorsque ce conflit est confronté par l’élément d’extranéité qu’il y a naissance de conflits des lois. Conflit des lois dans le temps Ici on vise particulièrement les conflits internes, en vertu du principe de la non-rétroactivité des lois au niveau interne. Dans le temps, il existe deux types de conflit des lois, à savoir : les conflits transitoires et les conflits mobiles. Les premiers sont ceux qui surviennent principalement du changement intervenu dans la conception des normes relatives à la gestion des conflits des lois dans un Etat étranger. Les secondes naissent indépendamment de toute modification de la législation d’un Etat. ce conflit n’est pas tributaire de l’évolution législative ou le changement d’un élément de rattachement.
Solutions proposées Pour les conflits transitoires : les solutions varient selon qu’on est en présence d’une modification de la règle de conflits des lois ou d’un changement de souveraineté. Le problème de la modification de la règle de droit se présente généralement lorsqu’il se produit entre le moment où la demande en justice a été introduite et celui où le juge est appelé à statuer sur les faits Le principe est que l’on applique la nouvelle règle de conflit des lois. La jurisprudence propose aussi une solution : il y a des jurisprudences qui prêchent la nouvelle loi. Pour certaines jurisprudences il y a une période de flottement (lorsque certaines juridictions appliquent l’ancienne loi) Il y a aussi une solution d’origine conventionnelle. C’est une convention, certes entre parti, mais on peut tomber dans un principe conventionnel Il y a également le changement de souveraineté. Il s’agit, ici, de la succession de lois qui émanent de deux législations différentes. Il peut s’agir d’un cas d’annexion d’Etat ou de la scission d’un Etat. Pour les conflits mobiles : De manière générale, la solution de ce conflit est donné par l’auteur de la règle de conflit dans l’espace (cfr article 12 du code civil livre 1). Ici, le législateur est censé trancher lesdits conflits, à défaut, chercher une loi approximative au fait.
Principales solution des règles de conflits des lois en droit Congolais. 15 En cas de conflit des lois, dans le cas d’espèce, on y recourt au code civil livre 1, le titre 2 sur le statut des étrangers. L’arrêt de princesse de Bauffremont (dans e domaine du mariage)16.
Titre II : LES CONFLITS DE JURIDICTION Nous verrons les règles de droit congolais qui déterminent d’une part la compétence internationale du juge congolais et d’autre part, la reconnaissance et l’exécution au Congo des décisions judiciaires étrangères. Il y a des observations préalables à faire, à savoir : 15
Arrêt Bizardys, arrêt carasca… En 1974, la cour suprême française avait prononcé la séparation de corps entre le prince bauffrement et son épouse de nationalité Belge (devenu française par le fait du mariage) 16
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Les règles de conflit des juridictions ne sont pas des règles de conflits mais plutôt des règles matérielles en ce sens qu’elles ne se contentent pas de désigner la loi qui détermine la compétence juridictionnelle. En cas de conflit de juridiction on commence par se déterminer sur le conflit des lois. La solution d’un conflit de juridiction est toujours et demeure nécessairement une conséquence de l’existence d’un conflit des lois.
Le droit congolais fait également la différence entre un conflit de loi et un conflit de juridiction en ce qui concerne le règlement des litiges. -
Il peut exister entre Etats un accord ou un traité sur une question de droit donnée et dans lequel les solutions sont proposées par rapport à la compétence de juridiction et à la loi applicable lorsque celle-ci est déterminée. on parle de traité à nature double lorsque les parties ou les Etats ne se contentent pas à déterminer les mesures d’exécutions des décisions de justices mais plutôt à en déterminer les juridictions compétentes.
Il faut noter qu’il existe plusieurs conventions internationales en rapport avec la compétence des autorités non judiciaires. Dans le conflit d’autorité, le mot autorité désigne des personnes ou des institutions officiellement chargées de concours à la rédaction d’acte destinée à constater certains faits matériel ou juridiques.
Conflit d’autorité Ce genre de conflit regroupe une série de problèmes qui concernent le point de savoir si les actes publics produisent les effets en dehors des pays des autorités dont ceux-ci sont pris. Devant un conflit d’autorité (si des décisions des autorités administratives allant au-delà des frontières qui entrent en conflit). Il faut dire que la différence entre les deux conflits est que celui des lois concerne l’ordre judiciaire et d’autorité l’ordre administratif. Il est de principe que l’Etat créateur d’une autorité a le pouvoir de fixer la compétence de celle-ci, d’où, il appartient à chaque Etat de fixer par un texte la compétence de ces autorités pour les effets de leur acte. Ce qui permet à un acte de produire des effets au-delà de ses frontières (le cas des actes de l’état civil, diplôme… Dans ce contexte, les Etats prennent des conventions , le cas de la convention de coopération judiciaire de 1978.
«Les réseaux sociaux discréditent notre pays par toutes les publications sensibles même es secrets de l’Etat ». Certaines conventions internationales peuvent déroger à ces actes. Les procédures et les formes suivant lesquelles la vérification des actes des autorités et comment ils sont instrumentés l’on tient principalement compte du lieu où ces actes vont produire leurs effets. L’efficacité d’u acte étrange tient à sa force probante et sa force exécutoire. Il y a des actes qui sont posés à l’étranger et sont censé être exécutoire chez nous. L’ordonnance-loi du 09 juin 1966 relève en son article 20 que les actes instrumentés à l’étranger ont sur le territoire congolais la même force probante que dans les pays où ils sont adressés. Les actes authentiques élaborés par une autorité étrangère sont rendu en RDC par voie d’exéquatur. L’exéquatur est de la compétence du TGI. Pour qu’une décision soit exéquaturé il faut : -
Que la décision soit conforme ou ne soit pas contraire aux bonnes mœurs Que d’après la loi du pays où ils ont été passé ces actes puissent produire et réunir de manière générale, les conditions nécessaires à leur authenticité.
Communication et notification d’actes La RDC a adhéré à certains nombres de convention internationales relatives à la communication et signification d’actes à l’étranger. Ces différentes conventions se conforment à la volonté du législateur congolais, exprimé en l’article 147 de la loi n°13/011B du 11 avril 2013. Compétence internationale des Tribunaux congolais C’est la loi de 2013 qui donne la commpétence internationale à ces derniers. Mise en application de traité en matière de justice La convention de 1978 susdit nous interesse à son article 6 selon lequel « l’avocat inscrit au barreau de chacu des Etats peut plaider partout ». Cette convention nous donne plusieurs éléments en matière de conflit des lois et celui d’autorité (l’Etat qui l’élabore e 1er se verra l’application de son acte dans le territoire de l’autre). Le cas de convention en matière de coopération diplomatique ou consulaire. Les tribunaux de chaque Etats (conflit de juridiction) sont compétents pour connaitre des litiges relatifs en matière de nationalité à titre principal.
La nationalité d’un individu ne peut faire l’examen que dans les juridictions nationales, car cette question touche à la souveraineté.
La Nationalité On ne parle de nationalité que lorsqu’il y a existence de l’Etat, de l’individu qui doit recevoir la nationalité et ensuite le lien qui doit exister entre l’Etat et l’individu. A l’exception des apatrides, toute personne a le droit d’avoir ou d’acquérir une nationalité. Dans le conflit de nationalité il y a les conflits positifs et les conflits négatifs. Pour les conflits positifs il y a par exemple les multipatrides et de l’autre coté nous avons les apatrides qui se retrouvent dans le cas des conflits négatifs. Chaque Etat est libre de déterminer par sa législation les conditions d’attributions ou d’acquisition de la nationalité. La Déclaration Universelle de droit de l’homme en son article 15 pose la question de la nationalité sans s’y imposer. Le droit de la nationalité a comme caractéristique d’être un droit légal. Ce droit propose deux principes fondamentaux pour déterminer la nationalité d’un individu. La loi de 1981 est loi sur la nationalité la plus dure des toutes les lois qu’on a connues.
Caractéristique du droit de nationalité congolaise. L’attribution de la nationalité répond à trois critères : -
Les besoins de l’Etat de nationalité ; Les aspirations individuelles ; et la nécessité de se sentir citoyen d’un Etat ;
L’acquisition d’une nationalité d’un Etat tient compte également de la satisfaction de l’intérêt général dans certaines conditions pour des raisons économiques, politiques, de sécurité territoriale… La loi de 2004 s’applique dans l’espace et dans le temps, premièrement (dans l’espace) elle s’applique sur l’ensemble du territoire national et même en cas d’annexion d’un autre territoire sur la RDC la loi s’appliquera. Dans le temps, la loi ne produit des effets que pour le présent et l’avenir, elle ne rétroagit donc pas conformément à son article 4 et cela, peu importe le mode d’acquisition. L’article 6 précise ceux qui sont de nationalité d’origine.
En droit congolais, l raison fondamentale pour la nationalité c’st le principe de la filiation (Ius sanguine) conformément à l’article 7 de la loi du 12 novembre 2004. La nationalité congolaise d’origine peut également s’attribuer par l’appartenance aux groupes ethniques et nationalité dont les personnes et territoire constituent ce qu’est devenu le Congo à l’indépendance. La nationalité d’origine s’attribue également par présomption de la loi ; le cas des enfants nouveau nés trouvés en RDC des parents inconnus, le cas des enfants nés sur le territoire congolais des parents étrangers dont la nationalité ne se transmet pas par le fait de naitre à l’étranger, le cas d’un enfant né sur le territoire du Congo des parents apatrides. Notons que l’enfant qui acquiert la nationalité par filiation, par appartenance ou par présomption es censé avoir acquis cette nationalité dès a la naissance même si les conditions requises pour l’obtention de cette nationalité n’ont été établies que postérieurement. Il y a également la nationalité d’acquisition qui est celle qui résulte d’un fait ou d’un acte survenu après la naissance. Notamment le mariage, l’annexion, démembrement d’un Etat par un autre, par option, par le fait d’une adoption, par le fait de la résidence dans un pays. On peut également perdre la nationalité congolaise, et il appartient à la loi de fixer les conditions dans lesquelles on perd la nationalité congolaise. Il y a même des cas où l’Etat peut opter pour une allégeance perpétuelle. La déchéance est un mode de perte de nationalité, elle ne concerne pas les nationaux d’origine. Toutefois, lorsqu’on perd la nationalité congolaise, on peut la recouvrer.
Contentieux des mesures politico-administrative sur la nationalité congolaise
Table des matières INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 1 Objet du cours ..................................................................................................................................... 1 Champ d’application............................................................................................................................ 1 Contenu droit international privé ....................................................................................................... 2 Nature juridique du droit international privé ..................................................................................... 2 Sources du droit international privé ................................................................................................... 4 Sources internes .............................................................................................................................. 4 Sources internationales ................................................................................................................... 4 Méthodologie du droit international privé ......................................................................................... 6 1.
La méthode conflictuelle ......................................................................................................... 6
2.
Méthode d’élaboration matérielle régissant le fond .............................................................. 7
Titre I. LE CONFLIT DES LOIS .................................................................................................................... 7 Conditions de conflits des lois ............................................................................................................. 8 L’application des règles de conflits de loi (méthode de solution des conflits de loi) ......................... 8 Mise en œuvre de la règle des conflits ............................................................................................. 10 Solutions proposées .......................................................................................................................... 10 Confits positifs de rattachement ................................................................................................... 11 Conflit négatif ................................................................................................................................ 11 Différents degré du renvoie .......................................................................................................... 12 Le conflit des lois dans le temps et dans l’espace ............................................................................. 12 Conflits des lois dans l’espace ....................................................................................................... 12 Conflit des lois dans le temps ........................................................................................................ 12 Solutions proposées ...................................................................................................................... 13 Principales solution des règles de conflits des lois en droit Congolais. ............................................ 13 Titre II : LES CONFLITS DE JURIDICTION................................................................................................. 13 Conflit d’autorité ............................................................................................................................... 14 La Nationalité ........................................................................................................................................ 16