Cours Mr. MOUSSAOUI Droit Et Déontologie 2020-2021 [PDF]

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Royaume du Maroc Ministère de la santé Direction Régionale de la Santé de l’oriental Institut supérieur des professions infirmières et techniques de santé Oujda

Le droit et la déontologie professionnelle Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH Enseignant-Kinésithérapeute permanent ISPITS Oujda 2020-2021

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chapitre: Le droit

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Introduction Qu’est ce que nous entendons par le mot «droit» ? Différentes expressions peuvent être liées à ce mot tels les exemples de: C’est mon droit ; avoir, ou ne pas avoir le droit de faire telle chose, tel acte,… ; Plusieurs sous – composantes découlent du mot générique «droit » (droit civil, droit commercial, droit pénal, droit administratif,…), chacune de ces branches de droit a son propre champ d’application et a ses propres spécificités. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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I. Définition des concepts Le droit Le droit est l’ensemble des règles qui s’appliquent aux individus depuis le jour de leur naissance jusqu’au jour de leur décès. Il concerne tous les domaines de l’activité humaine qu’il s’agisse du milieu familial, social ou professionnel. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Le droit est une notion polysémique qui peut recevoir plusieurs définitions. On distingue principalement entre deux acceptions du droit : le droit objectif et le droit subjectif.

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Le Droit objectif: Le droit est défini sous l'angle de son objet à savoir l’organisation de la vie en société des personnes. Le droit c’est l'ensemble des règles générales, définies et acceptées par les personnes, afin de régir les rapports sociaux, et garanties, sanctionnées, par l'intervention de la puissance publique, c'est-à-dire de l'État. L'ensemble de ces règles constitue le droit objectif. Ces règles sont répertoriées selon des domaines spécifiques : droit civil, droit commercial, droit de travail, droit pénal, droit des sociétés…. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Le Droit subjectif: Le mot droit a une seconde signification qui est rattachée au sujet du droit et non à la règle de droit elle même. En effet, le droit objectif reconnaît aux personnes, qui sont des sujets de droit, prérogatives particulières à l'égard d'autres personnes ou sur certains biens : le code de la famille (droit objectif) reconnaît au père le droit d’exercer son autorité parentale sur ses enfants (droit subjectif) de même le droit civil reconnaît aux personnes le droit de propriété. Le droit dans son sens subjectif désigne alors une prérogative accordée à une personne par le droit objectif. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Ainsi, le mot droit peut avoir deux définitions distinctes selon la référence à son objet ou à son sujet. La nuance entre ces deux conceptions est plus marquée en arabe et en anglais qui utilisent deux notions différentes : Le droit objectif: ‫ القانون‬: Law Le droit subjectif: ‫ الحق‬: Rights

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La règle de droit se définit en tant que règle obligatoire, sanctionnée, et nécessairement exécutée par les destinataires que ce soient des individus ou des groupes. Une « règle de droit » est une règle de conduite sociale dont le respect est assuré par l’autorité publique. La règle de droit est soit une permission, soit une interdiction. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Différence entre la règle de droit et les règles morales et religieuses

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Les caractères de la règle de droit La règle de droit a, donc, l’aspect d’un certain commandement; c’est pour cela qu’elle est obligatoire, générale, permanente et coercitive.

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• La règle de droit est obligatoire pour toutes les personnes à qui elle s’applique. • Pour examiner l’action de la règle de droit, ou règle juridique, on dit généralement que la règle de droit permet, ordonne, défend, ou punit. • Défendre, ordonner, expriment clairement l’idée d’obligation. • Exemples : - Le contribuable a l’obligation de payer leurs impôts aux échéances prévues. • Règles impératives (d’ordre public) # Règles supplétives (ou interprétatives) Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Le droit a un caractère général cela signifie qu’elle s’applique d’une même façon à tous les individus sans exception, dans une société donnée. Elle est impersonnelle et ne tient pas compte des particularismes individuels; c’est pour cela qu’on peut dire, qu’elle a un caractère objectif. Ce caractère général de la règle de droit est théoriquement une garantie contre toute discrimination personnelle. Mais l’égalité n’est pas nécessairement l’uniformité; car il est légitime de traiter différemment, en droit ce qui est différent en fait (exemple: le droit de vote est accordé aux uns et refusé aux autres pour des motifs différents (âge, peines privatives,…). Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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La règle de droit est permanente: • La permanence de la règle, est son applicabilité constante, durant toute son existence. Cette règle s’appliquera chaque fois que les conditions qu’elle prévoit sont remplies (peu importe, que son application effective soit plus ou moins fréquente). • Mais, comme les individus, les règles de droit ne sont pas éternelles. Elles ont un commencement et une fin. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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La règle de droit a un caractère coercitif: • Pour pouvoir remplir son but (assurer la sécurité dans la société), la règle de droit doit être obligatoire, et être assortie de sanctions, exécutées par l’autorité publique. On distingue diverses infractions en fonction de leur nature et leur gravité par rapport à la règle de droit. • On distingue, ainsi, des sanctions civiles, des sanctions administratives et des sanctions pénales. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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• Sanctions civiles, lorsque celles-ci ne concernent que les rapports des individus entre eux (condamnation du responsable d’un accident au versement d’une somme d’argent, pour indemniser la victime qui a subi des préjudices matériels,…); ces sanctions sont destinées à assurer la réparation. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Sanctions pénales, lorsque l’infraction met en jeu les rapports des individus avec la société. A cet effet, le code pénal regroupe les infractions en trois catégories : les crimes, les délits et les contraventions. (Art. 111 du CP). 1 – les crimes • Les peines criminelles principales sont selon l’article 16 du code pénal : la peine de mort (capitale) ; la réclusion perpétuelle ; la réclusion à temps pour une durée de 5 à 30 ans ; la résidence forcée ; la dégradation civique. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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2- les délits • Ce sont des infractions de gravité moyenne. Leur sanction est précisée par l’article 17, en ces termes : « les peines délictuelles principales sont : • l’emprisonnement; • l’amende de plus de 1200 dirhams. » (La durée de la peine d’emprisonnement est d’un mois au moins et cinq années au plus, sauf le cas de récidive ou autres où la loi détermine d’autres limites). A cet égard, le Code pénal distingue entre deux types de peines délictuelles : • les délits correctionnels, • les délits de police. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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a- Les délits correctionnels Comme le précise l’article 111 al. 2 du CP, est considérée délit correctionnel : « toute infraction que la loi punit d’une peine d’emprisonnement dont elle fixe le maximum à plus de deux ans… ». C’est le cas des articles 401, 505, et 520 du Code pénal. b- Les délits de police Moins grave que le délit correctionnel, le délit de police est comme le précise l’article 111 alinéa 3 du C.P. toute : « infraction que la loi punit d’une peine d’emprisonnement dont elle fixe le maximum à deux ans, ou moins de deux, ou d’une amende de plus de 1200 dirhams ». Exp. articles 386 et 400 du C.P. 3- Les contraventions Selon l’article 18 du C.P. : « les peines contraventionnelles principales sont : • la détention de moins d’un mois ; • l’amende de 30 à 1200 dirhams. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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• Sanctions administratives, lorsque l’infraction met en jeu les rapports des individus avec l’administration (une plainte portée par un individu contre un fonctionnaire, le non respect des règles de la fonction publique…).

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La loi Au sens restreint du terme : Règles écrite, générale, impersonnelle (s’applique à toutes les personnes physiques et morales). Elle est votée par le parlement, elle est promulguée par Dahir et publiée au Bulletin Officiel. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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1- Lois organiques: Les lois organiques sont des lois prévues par la Constitution et ont pour objet de fixer les modalités d’application de certaines dispositions constitutionnelles qui concernent essentiellement le fonctionnement de quelques institutions conditionnelles (exemple: loi de finances, conseil économique et social, conditions et formes d’exercice du droit de grève, le régime électoral,…) Art. 153 (constitution 2011): « la composition, l’organisation, les attributions et les modalités de fonctionnement du conseil économique, social et environnemental sont fixées par une loi organique. » Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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2- Lois ordinaires: Ces lois concernent l’ensemble de règles juridiques élaborées par le pouvoir législatif et dans les domaines sont précisés par la constitution de 2011 (art. 71). Parmi les domaines concernés, nous pouvons noter : - Les droits individuels et collectifs énumérés au titre premier de la Constitution; - Le statut général de la fonction publique ; - Les principes et les règles du système de santé ; - Le régime des obligations civiles et commerciales,… Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Le Dahir C’est un texte qui relève de la compétence du Roi, 3ème

paragraphe de l’Art. 42 de la constitution de 2011 marocaine «… Le Roi exerce ces mission par dahirs en vertu des pouvoirs qui Lui sont expressément dévolus par la présente Constitution… ». Exp: Dahir n°1.03.194 du 14 rejeb (11 septembre 2003) portant promulgation de la loi n° 65-99 relative au Code du Travail

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Le décret • C’est la forme juridique mise à la disposition du Gouvernement (pouvoir exécutif) pour intervenir dans le domaine du règlement. • Sur le fond : le domaine réglementaire couvre tout ce qui n’est pas du domaine de la loi. • Sur le plan forme : le décret est signé par le chef du gouvernement et contresigné par le ou les Ministres intéressés. Exp: Décret n° 2-17-535 du 28 septembre 2017 portant statut particulier du corps interministériel des infirmiers et des techniciens de santé Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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La constitution marocaine de 2011 confie le pouvoir réglementaire au Chef du gouvernement, où l’article 90, 1er paragraphe dispose que : « Le Chef du Gouvernement exerce le pouvoir réglementaire et peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres… ». Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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L’arrêté C’est une décision exécutoire de portée générale ou individuelle émanant d’un ou de plusieurs ministres, ou d’autres autorités administratives. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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La circulaire Est une note d'organisation interne, c’est un texte qui permet aux autorités administratives (ministre, préfet…) d’informer leurs services. Il peut s’agir par exemple de faire passer l’information entre les différents services d’un ministère, ou du ministère vers ses services déconcentrés sur le terrain.

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Le règlement Le règlement est l’ensemble des règles auxquelles sont soumis les membres d’un

groupe ou bien d’un organisme. Exp : règlement intérieur des hôpitaux (RIH), règlement intérieur des ISPITS… Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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La note de service C’est un document écrit interne destiné du supérieur hiérarchique à un ou plusieurs subordonnés qui devront exécuter ce qui est demandé. La note de service a donc un caractère obligatoire. Elle exprime un ordre. Elle donne clairement les ordres, les directives et les consignes.

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II. Les sources du droit Pour comprendre le problème en droit moderne, une distinction est nécessaire entre les sources internes et les sources internationales: A – Les principales sources internes: (Les sources directes): A.1 – La constitution: est le texte juridique le plus important dans le système juridique, le texte fondamental qui est au sommet de la hiérarchie des normes. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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A.2 – Les Lois : sont des normes juridiques qui relèvent du pouvoir législatif. Elles sont donc votées par le Parlement (Cf. aux dispositions de la constitution). A.3 – Les Règlements ou lois secondaires: Il s’agit des règles élaborées par le pouvoir exécutif. Cela concerne les décisions administratives, réglementaires, prises soit dans le but d’exécuter les lois, soit dans le but d’organiser et de gérer les services publics ou encore dans le but de protéger l’ordre public, la sécurité et l’hygiène publique ; les premiers: sont dits règlements exécutifs, les seconds: règlements d’organisation et les derniers: règlements de police. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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A.4– Les sources traditionnelles: Elles comprennent essentiellement le droit musulman ou Chariâ (les sources du droit musulman sont le Coran, le Sunna, le Quiyas l’Ijmaâ) et le droit coutumier (règles provenant directement et spontanément des pratiques populaires, des usages habituellement et continuellement suivis par les gens).

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A.5– Les sources Complémentaires (ou sources interprétatives ou indirectes): comprennent essentiellement la jurisprudence (l’ensemble de décisions prises par les juridictions), et la doctrine (l’ensemble des travaux de recherche, de réflexions et de critiques fait par les juristes, les professeurs et les praticiens du droit).

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B- Les sources internationales: Par opposition aux sources internes, les sources d’origine internationale du droit sont constituées par les règles qui sont élaborées dans un cadre qui dépasse celui de l’Etat. Elles sont principalement: les traités et accords internationaux, la coutume internationale et les principes généraux du droit.

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B.1 – Les traités et accords internationaux: Les accords conclus entre deux (traités bilatéraux) ou plusieurs (traités multilatéraux) Etats ont pour objet l’élaboration d’une règle du droit international public, ou du droit international privé. B.2 – La coutume internationale: La coutume constitue en droit international public une source de droits et obligations pour les Etats reconnue par les statuts de la Cour internationale de justice. La coutume est même considérée comme une « source beaucoup plus vivante et féconde » en droit international qu’en droit interne. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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B.3 – Les principes généraux de droit: Ce sont des règles exprimés ou non dans les textes, mais appliquées par la jurisprudence. L’article 38 du statut de la Cour internationale de justice renvoie ainsi aux « principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées». Parmi ces principes, on trouvera, par exemple, le principe du respect de l’indépendance et de la souveraineté des Etats. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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III. Les branches du droit Traditionnellement, on classe les branches de droit en deux catégories essentielles : Le droit public et le droit privé; Le droit national et le droit international. A ces disciplines principales, on peut ajouter, aussi, des disciplines « accessoires », appelées les « sciences auxiliaires du droit ».

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• Le droit Public: Cette branche de droit est composée de règles qui ont pour objet l’organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics. Il régit également les rapports des collectivités publiques avec les particuliers. C’est un droit «protecteur» de l’intérêt général, par exemple: Le droit constitutionnel s’occupe de la réglementation des compétences de l’Etat et du fonctionnement des institutions politiques; Le droit administratif s’occupe de la réglementation des sociétés publiques et des activités à caractère économique et social prises en charge par les collectivités et établissements publics; Le droit fiscal s’occupe de la détermination des impôts et taxes dont les citoyens sont redevables et de l’utilisation des fonds perçus; Le droit pénal qui, pour faire régner l’ordre, précise les sanctions corporelles et pécuniaires dont l’Etat peut frapper ceux qui n’obéissent pas à cet ordre. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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• Le droit Privé: Ce droit représente l’ensemble des règles qui organisent les rapports des personnes privées entre elles, c’est un droit libéral qui met en évidence la volonté des individus. Il comprend essentiellement le droit civil (car le droit civil, contient les règles de droit commun qui s’appliquent aux rapports des particuliers entre eux): - Le droit commercial est le règlement destiné à régir les commerçants et les opérations commerciales (actes de commerce,…); - Le droit du travail traite les rapports entre les employeurs et les salariés, c’est à dire, il règle les relations entre ceux qui fournissent leur force de travail et ceux qui emploient cette force,… Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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• Le droit national (ou interne): Le droit national privé et le droit national public, forment ce que nous appelons le droit interne. Le droit national, est celui qui régit, des relations dans lesquelles n’interviennent pas d’éléments étrangers. Exemple: le contrat de vente d’une maison qui se trouve au Maroc, entre marocains, et le prix payé au Maroc et en monnaie marocaine. Il n’y a aucun élément étranger dans les rapports juridiques que fera naître ce contrat de vente. Ces rapports relèvent donc du droit national. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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• Le droit international: Ce droit est composé de l’ensemble des règles qui régissent les relations internationales entre les Etats, les Collectivités Locales et les Individus relevant de pays différents. Le droit international se divise également en droit public international et en droit privé international. 1 – Le droit international public : Il s’agit de l’ensemble des règles qui régissent les rapports entre Etats souverains d’une part, et entre les Etats souverains et les autres sujets de la société internationale d’autre part. La plupart des règles du droit international public reposent sur des conventions diplomatiques, des traités ou de simples usages. 2 – Le droit international privé: Cette branche de droit se préoccupe des rapports privés comportant un élément international, exemple, mariage mixte, problèmes de nationalité, conditions des étrangers,… A côté de ces branches traditionnelles du droit, il existe d’autres sciences auxiliaires du droit objectif. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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• Les sciences auxiliaires du droit objectif: Plusieurs sciences (et parmi elles, certaines qui n’ont rien à voir à priori, avec le droit) permettent soit une meilleure compréhension du droit existant, et sont même quelquefois nécessaires à cette compréhension, soit une meilleure élaboration de la règle de droit par le législateur, ou par les juges. 1 – Les sciences nécessaires à l’élaboration du droit: Dans son effort de réflexion, le juriste a le plus souvent recours à deux disciplines fondamentales, en matière de sciences sociales, pour élaborer une règle de droit: L’économie politique; Et la sociologie juridique. 2 - Les sciences nécessaires à la compréhension du droit : Le droit comparé et l’histoire du droit. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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IV. L’organisation judiciaire au Maroc • L’ordre judiciaire marocain comprend à la base des juridictions dites de première instance (premier degré) et des juridictions de second degré (les cours d’appel) et, au sommet de cette organisation, on trouve la Cour de cassation. • À côté de juridictions de droit commun, il y a des juridictions spécialisées et d’autres dites juridictions « exceptionnelles». Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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LE TRIBUNAL DE PREMIÈRE INSTANCE • Le domaine d’intervention du tribunal de première instance est très varié. Il juge toutes les affaires qui n’ont pas été spécialement attribuées à une autre juridiction. • Ces tribunaux peuvent comprendre plusieurs chambres (chambre de famille ; chambre civile, etc.) • Le tribunal de première instance statue en collégialité (trois magistrats). Néanmoins, il peut aussi statuer à juge unique pour certaines affaires. • Le tribunal de première instance est formé de magistrats professionnels composés des magistrats de siège qui conduisent les débats et tranchent les litiges, ainsi que du ministère public représenté par le procureur du Roi et ses substituts. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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LA COUR D’APPEL • À côté des juridictions de première instance, il existe des cours d’appel dont le rôle est d’examiner les recours en appel des décisions rendues par les tribunaux de première instance. • La cour d’appel exerce son contrôle en droit et en fait. Il existe 21 cours d’appel dont le ressort s’étend sur plusieurs départements. Elles sont composées de magistrats répartis en chambres (civile, sociale, criminelle, etc.) et jugent en collégialité (trois magistrats ou cinq magistrats selon les affaires tranchées). • Le ministère public est représenté aux audiences des cours d’appel par le procureur général et ses substituts. • La cour d’appel de Rabat a compétence nationale en matière de terrorisme. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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COUR DE CASSATION • Elle exerce sa compétence sur l’ensemble du territoire, elle est divisée en chambres (civile, criminelle, commerciale, etc.) composées chacune d’un président et de conseillers. • En principe toute décision rendue en dernier ressort par les Tribunaux de première instance ou par les cours d’appel peut faire l’objet d’un pourvoi en cassation. La Cour de cassation ne constitue pas un troisième degré de juridiction, elle contrôle la conformité au droit sans réexaminer les faits, et fixe le sens dans lequel la règle de droit doit être appliquée. • Le Ministère public est représenté auprès de la Cour de cassation par le procureur général et des avocats généraux. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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JURIDICTIONS DE PROXIMITÉ • Les juridictions communales et d’arrondissement n’existent plus depuis août 2011. Elles ont été remplacées par les juridictions de proximité instituées par la loi 42-10 du 17 août 2011. Elles se répartissent en deux sortes de sections : celles installées au sein des tribunaux de première instance (communes urbaines) et celles installées dans le ressort du centre du juge résident (communes rurales). • Les juridictions de proximité siègent à juge unique assisté d’un greffier. Le ministère public n’y est pas représenté. La procédure devant ces juridictions est orale et gratuite. • Elles connaissent des actions personnelles et mobilières dont le montant n’excède pas 5000 dirhams. Elles sont, en revanche, incompétentes à l’égard des litiges relatifs au statut personnel, aux affaires immobilières, aux affaires sociales et aux expulsions. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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LES JURIDICTIONS SPÉCIALISÉES Les juridictions spécialisées comprennent les tribunaux de commerce et les tribunaux administratifs. LES JURIDICTIONS DE COMMERCE • Les juridictions commerciales ont été créées par la loi du 6 janvier 1997, elles fonctionnent depuis mai 1998. • Les juridictions commerciales comprennent les tribunaux de commerce et les cours d’appel de commerce. • Les magistrats du siège et du parquet des juridictions commerciales sont tous des magistrats professionnels intégrés au corps unique de la magistrature. • Les juridictions de commerce sont compétentes pour juger l’ensemble des litiges commerciaux (les actions relatives aux contrats commerciaux, aux effets de commerce, etc.). Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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LES JURIDICTIONS ADMINISTRATIVES: TRIBUNAL ADMINISTRATIF • Les tribunaux administratifs sont régis par la loi 41-90 et sont installés dans les principales régions du Royaume. • Les juridictions administratives comprennent d’une part les tribunaux administratifs, et d’autre part les cours d’appels administratives. • Les juridictions administratives sont dotées de la compétence pour juger les litiges relatifs aux contrats administratifs et les litiges électoraux, les actions en réparation de dommages causés par les actes ou les activités des personnes publiques. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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JURIDICTIONS EXCEPTIONNELLES : LE TRIBUNAL MILITAIRE PERMANENT DES FORCES ARMÉES ROYALES • Cette juridiction est régie par la loi du 6 octobre 1972, et est dotée de la compétence pour juger des crimes commis par les militaires ainsi que ceux menaçant la sûreté nationale. Elle est composée de magistrats professionnels et militaires. Elle est présidée par un magistrat professionnel. La procédure appliquée est la loi de la justice militaire. • La Haute Cour qui avait auparavant compétence pour juger les crimes commis par les membres du gouvernement n’existe plus depuis l’adoption de la Constitution du 29 juillet 2011. Désormais, les hauts fonctionnaires de l’État ainsi que les membres du gouvernement sont poursuivis devant les juridictions de droit commun. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES : – Programme euro Med Justice, « La situation générale actuelle du Maroc » Séminaire I : Système judiciaire, Hicham EL BLAOUI (Substitut du procureur du Roi au Tribunal de première Instance- Meknès), 2007 – Site du Ministère de la Justice, Maroc

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V. Le droit constitutionnel et le droit administratif Le droit constitutionnel: Est une branche du droit public qui étudie les règles juridiques relatives à la structure de l'État et à l’exercice du pouvoir. Pour Marcel Prélot, c'est «une technique de l'autorité. le droit constitutionnel doit ainsi se définir comme la science des règles juridiques suivant lesquelles s'établit, s'exerce et se transmet le pouvoir politique ». Une définition plus générale est proposée par Jacques Cadart: « l’ensemble des règles de droit qui détermine la composition, les mécanismes et les compétences ou pouvoirs des organes supérieurs de l'État: gouvernants et peuples ». Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Pour dégager la signification profonde de cette définition, l'auteur en précise l'objet, voire même l'objet ultime du droit constitutionnel. Il ajoute « ces règles ont pour but,.. d'assurer la suprématie du droit sur les gouvernants (Parlement, chef de l’Etat et pouvoir juridictionnel) et même sur la majorité du peuple et, par la suite, de garantir la liberté : le règne du droit. »

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La constitution L’article 16 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (France 1789) évoque la constitution comme l’acte de fondement de la société, tel un contrat social. A la fin du XVIIIème et au début du XIXème apparurent les premières Constitutions au sens juridiques. La première fut celle des États Unis en 1787 puis la Constitution française de 1791 contenant dans son préambule la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Elle prend la forme d’une pyramide appelée «pyramide de Kelsen », du nom du juriste autrichien du XXème siècle l’ayant mis au point.

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« Une constitution est un ensemble de règles qui quelques soient leurs natures, quelle que soit leur forme, se rapportent à l’exercice du pouvoir dans un État ». Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Le droit administratif: C’est l’ensemble des règles définissant les droits et obligations de l’administration, c’est-à-dire le gouvernement et l’appareil administratif. C’est un droit centré sur l’appareil étatique. C’est la manière de soumettre l’Etat à des limites qui est le droit. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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VI. Le droit civil et le droit de travail Le droit civil: C’est l’ensemble des règles juridiques qui organisent les rapports privés des particuliers et leurs obligations réciproques. C’est la discipline la plus ancienne et la plus importante du droit privé en particulier et du droit en général. D’ailleurs toutes les autres branches du droit sont nées à partir du droit civil et se sont éloignées de lui pour devenir autonomes. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Le droit civil comprend traditionnellement: a. Le statut personnel: ensemble des règles juridiques qui régissent la situation personnelle des individus (état de la personne, sa capacité, le mariage, le divorce, les successions et les libéralités tel que les dons et legs…) b. Les obligations et contrats: l’obligation est un rapport juridique en vertu du quel une personne, le débiteur est tenue d’exécuter une prestation au profit d’une autre personne, le créancier. (régie par le Dahir du 12 aout 1913 formant le code des obligations et des contrats) Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Le droit du travail: est l'ensemble des règles juridiques applicables aux relations individuelles et collectives qui naissent à l'occasion du travail entre les employeurs privés ou assimilés et ceux qui travaillent sous leur autorité. La réglementation des conditions du travail est régie par le code du travail (loi N 65-99 de 2003) REMARQUE : Lorsque le travail est exécuté sous l’autorité de l’Etat et des autres personnes publiques, il échappe en principe au droit du travail et relève du droit administratif. Le droit du travail ne régit donc que les relations du travail privé. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Le droit communautaire • Le droit communautaire est un ensemble de règles de droits applicables au sein d’une communauté, par exemple l'Union européenne. On parle également de droit de l'Union européenne ou de droit européen. • Il est intégré aux systèmes juridiques des États membres de l'Union européenne. • Le droit communautaire a pour objectif d'harmoniser et coordonner les législations nationales. • Le droit communautaire prévaut sur le droit national. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Sources du droit communautaire: Le droit communautaire est constitué d'un ensemble de règles : • Traités constitutifs de l'Union européenne. • Textes élaborés par les institutions européennes : règlements, directives, recommandations, décisions, avis. • Droits issus des accords externes conclus par l'Union avec des États ou des organisations tiers. • Accords interétatiques. • Jurisprudence de la Cour de justice de l’union européenne. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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VII. Les responsabilité juridiques de l’Infirmier 1. La responsabilité civile 2. La responsabilité pénale 3. La responsabilité disciplinaire

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En plus des responsabilité juridiques de l’infirmier, il ya une autre forme de responsabilité qu’on nomme «la responsabilité éthique»

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VIII.Le droit pénal Définition: Le droit pénal Marocain a pour objet le maintien de l’ordre public, de la sécurité des personnes et des biens, des valeurs de la société. Le droit pénal considère que dans le monde réel, il est inévitable d’avoir recours à une répression minimale pour inciter au respect des règles. Pour que ces règles puissent être suivies par tous il est nécessaire de les codifier, de les écrire et de les rendre publiques. Le droit pénal est un droit répressif, c’est un droit de la punition (d’où son nom). Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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En conclusion le droit pénal est « l’ensemble des règles ayant pour objet de déterminer les actes antisociaux, de désigner les personnes pouvant en être déclarées responsables et de fixer les peines qui leur sont applicables ».

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la responsabilité pénale de la personne Article 132 du code pénal Marocain: « Toute personne saine d'esprit et capable de discernement est personnellement responsable : Des infractions qu'elle commet; Des crimes ou délits dont elle se rend complice; Des tentatives de crimes; Des tentatives de certains délits qu'elle réalise dans les conditions prévues par la loi. Il n'est dérogé à ce principe que lorsque la loi en dispose autrement. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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LES FONCTIONS DU DROIT PENAL • Les règles de droit pénal impliquent l’existence d’une sanction d’un caractère spécial : la peine. A la différence de la sanction civile, qui est essentiellement réparatrice (dommages intérêts, restitutions), la sanction pénale est répressive (châtiment infligé au coupable ; l’amende va à l’Etat, non à la victime). • Aujourd’hui, la mesure pénale tend à perdre son caractère purement répressif (mesures de sûreté, réinsertion par la réadaptation) Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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L’INFRACTION DEFINITION • L’article 110 de la loi pénale, définie l’infraction comme : « un acte ou une abstention contraire à la loi pénale et réprimé par elle ». • La plupart des infractions sont des actes positifs (ex. meurtre, vol, agression). De même, la loi pénale sanctionne des abstentions (ex. omission de secours à personne en péril – article 431 du Code pénal marocain). Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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• L’infraction suppose la réunion de trois éléments constitutifs : l’élément légal, l’élément matériel, l’élément moral. • Chaque infraction comporte des éléments qui sont particuliers à sa définition légale : ils sont étudiés en droit pénal spécial. Par exemple, pour le vol, l’élément légal est l’article 505 du Code pénal marocain réprimant ce crime, l’élément matériel est l’acte tendant à soustraire une chose appartenant à autrui, l’élément moral, notamment l’intention de soustraire. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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1. L’ELEMENT LEGAL

Le principe de la légalité des incriminations et des peines emporte les conséquences suivantes : • Ni infraction, ni peine, sans texte légal ; • Application de la loi dont les dispositions sont moins rigoureuses ; • Non rétroactivité de la loi pénale. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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APPLICATION DE LA LOI DONT LES DISPOSITIONS SONT MOINS RIGOUREUSES:

• Aux terme de l’article 6 de la loi pénale qui dispose « lorsque plusieurs lois ont été en vigueur entre le moment où l’infraction a été commise et le jugement définitif, la loi, dont les dispositions sont les moins rigoureuses, doit recevoir application ». Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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NON-RETROACTIVITE DE LA LOI PENALE:

La loi pénale s’applique, depuis sa promulgation jusqu’à son abrogation, à tous les actes commis après l’entrée en vigueur de la loi; elle ne s’applique pas aux actes commis et définitivement jugés avant cette entrée en vigueur. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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2. L’ELEMENT MATERIEL

• Le droit pénal n’admet pas que l’on réprime la simple pensée coupable. L’infraction n’existe comme telle qu’avec un minimum de matérialisation de l’attitude coupable. • Ainsi l’élément matériel existe : Dans le cas de l’infraction consommée ‫;االرتكاب الفعلي والمادي للجريمة‬ Dans le cas de l’infraction seulement tenté ‫محاولة ارتكاب الفعل الجرمي‬. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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REPRESSION DE LA TENTATIVE PUNISSABLE ‫العقاب‬ ‫على المحاولة‬ La répression de la tentative est exclue par la loi parfois pour des raisons tenant à la faible gravité de l’infraction, parfois en raison de la nature de l’infraction. • La tentative de crime est toujours punissable (article 114 du Code pénal marocain) ; • La tentative de délit n’est pas punissable en principe qu’en vertu d’une disposition spéciale de la loi (article 115 du Code pénal marocain) ; • La tentative de contravention n’est jamais punissable (article 116 du Code pénal marocain). Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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3. L’ELEMENT MORAL • L’acte n’est une infraction punissable que s’il y a responsabilité pénale, c’est-à-dire si son auteur matériel est un être humain responsable, jouissant de ses facultés mentales (l’imputabilité), à défaut de quoi il n’y a pas responsabilité, et ayant commis une faute (la culpabilité). • Autrement dit, pour qu’une action ou une abstention constitue une infraction punissable, il faut que l’agent ait commis une faute et que cette faute lui soit imputable. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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L’élément moral est en liaison avec l’infraction et l’acte commis, et peut avoir deux forme: volontaire (intentionnel) ou involontaire (non intentionnel). Le code pénal a précisé 5 causes involontaires de l’infraction par l’intermédiaire de l’article 432. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Quelques articles du code pénal qui évoquent la responsabilité pénal de l’Infirmier

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La notion de faute professionnelle: La définition et formes de la faute professionnelle est toujours ambigu dans la législation Marocaine, cependant on trouve quelques notions liées à la faute surtout dans le SGFP et le DOC. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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La faute dans le code des obligations et des contrats (DOC) • Article 78 : « Chacun est responsable du dommage moral ou matériel qu'il a causé, non seulement par son fait, mais par sa faute, lorsqu'il est établi que cette faute en est la cause directe. Toute stipulation contraire est sans effet. La faute consiste, soit à omettre ce qu'on était tenu de faire, soit à faire ce dont on était tenu de s'abstenir, sans intention de causer un dommage » Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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• Article 79 :

« L'Etat et les municipalités sont responsables des dommages causés directement par le fonctionnement de leurs administrations et par les fautes de service de leurs agents »

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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• Article 80 :

Les agents de l'Etat et des municipalités sont personnellement responsables des dommages causés par leur dol ou par des fautes lourdes dans l'exercice de leurs fonctions. L'Etat et les municipalités ne peuvent être poursuivis à raison de ces dommages qu'en cas d'insolvabilité des fonctionnaires responsables. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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La faute dans le statut général de la fonction publique (SGFP)

• Article 17

Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable de l'exécution des tâches qui lui sont confiées. Le fonctionnaire chargé d'assurer la marche d'un service est responsable à l'égard de ses supérieurs de l'autorité qui lui a été conférée pour cet objet et de l'exécution des ordres qu'il a donnés. La responsabilité propre de ses subordonnés ne le dégage en rien des responsabilités qui lui incombent. Toute faute commise par un fonctionnaire dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions l'expose à une sanction disciplinaire sans préjudice, le cas échéant, des peines prévues par le Code pénal. Dans le cas où un fonctionnaire a été poursuivi par un tiers pour faute de service, la collectivité publique doit couvrir le fonctionnaire des condamnations civiles prononcées contre lui. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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• Article 73 En cas de faute grave commise par un fonctionnaire, qu'il s'agisse d'un manquement à ses obligations professionnelles ou d'une infraction de droit commun, l'auteur de cette faute peut être immédiatement suspendu par l'autorité ayant pouvoir disciplinaire. La décision prononçant la suspension d'un fonctionnaire doit préciser si l'intéressé conserve pendant le temps où il est suspendu le bénéfice de son traitement ou déterminer la quotité de la retenue qu'il subit. Exception est faite des prestations à caractère familial, qu'il continue à percevoir en totalité. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

93

Le secret professionnel Article 446 du code pénal Marocain: « Les médecins, chirurgiens ou officiers de santé, ainsi que les pharmaciens, les sages-femmes ou toutes autres personnes dépositaires, par état ou profession ou par fonctions permanentes ou temporaires, des secrets qu'on leur confie, qui, hors le cas où la loi les oblige ou les autorise à se porter dénonciateurs, ont révélé ces secrets, sont punis de l'emprisonnement d'un mois à six mois et d'une amende de mille deux cent à vingt mille dirhams. Toutefois, les personnes énumérées ci-dessus n'encourent pas les peines prévues à l'alinéa précédent : 1° Lorsque, sans y être tenues, elles dénoncent les avortements dont elles ont eu connaissance à l’occasion de l’exercice de leur profession ou de leurs fonctions; 2° Lorsqu’elles dénoncent aux autorités judiciaires ou administratives compétentes les faits délictueux et les actes de mauvais traitement ou de privations perpétrés contre des enfants de moins de dix-huit ans ou par l’un des époux contre l’autre ou contre une femme et dont elles ont eu connaissance à l’occasion de l’exercice de leur profession ou de leurs fonctions. Citées en justice pour des affaires relatives aux infractions visées ci-dessus, lesdites personnes sont tenues de fournir leurs témoignages qu’elles peuvent, le cas échéant, déposer par écrit. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Article 18 du SGFP

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Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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• Le secret professionnel vise la protection

des secrets de personnes privées. La discrétion professionnelle porte sur l’activité et les missions du service public. • Le champ d’application de la discrétion professionnelle est plus large que celui du

secret professionnel. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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IX. La responsabilité civile de l’Infirmier L’infirmier est un citoyen qui exerce une activité à risques au sein d'une profession organisée. En tant que citoyen, il répond de ses actes devant la société. En tant que professionnel il en répond : - devant ses pairs, - devant les clients. S’il commet une faute dans l'exercice de son art il peut être: - sanctionné par les Juridictions du Droit Commun (Civile et Pénale), et par l’administration qui l’emploie en qualité de fonctionnaire; - contraint à verser à sa victime, des dommages et intérêts. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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L'article 77 du DOC Marocain « Tout fait quelconque de l'homme qui, sans l'autorité de la loi, cause sciemment et volontairement à autrui un dommage matériel ou moral, oblige son auteur à réparer ledit dommage, lorsqu'il est établi que ce fait en est la cause directe. Toute stipulation contraire est sans effet. » Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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L’article 78 du DOC « Chacun est responsable du dommage moral ou matériel qu'il a causé, non seulement par son fait mais par sa faute lorsqu'il est établi que cette faute en est la cause directe. La faute consiste soit à omettre ce qu'on était tenu de faire, soit faire ce dont on était tenu de s'abstenir, sans intention de causer un dommage » Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

101

La profession d’Infirmier: définition et textes régissants L’infirmier est: « Personne qui ayant suivi des études professionnelles de base, est apte et habilitée à assumer dans son pays la responsabilité de l’ensemble des soins que requièrent la promotion de la santé, la prévention de la maladie et les soins aux malades » Dictionnaire médical Maloine 9ème Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

102

L’OMS (organisation mondiale de la santé) définit le rôle de l’infirmier ainsi : « aider les individus, les familles et les groupes à déterminer et réaliser leur plein potentiel physique, mental et social… Les soins infirmiers englobent également la planification et la mise en œuvre des soins curatifs et de réadaptation et concernent les aspects physiques, mentaux et sociaux de la vie en ce qu’ils affectent la santé, la maladie, le handicap et la mort. Les infirmiers travaillent aussi comme partenaires des membres des autres professions impliquées dans la prestation des services de santé ». Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

103

Le Code de la santé publique Français précise que « relèvent du rôle propre de l’infirmier les soins liés aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution d’autonomie d’une personne ou d’un groupe de personnes. Dans ce cadre, l’infirmier a la compétence pour prendre les initiatives et accomplir les soins qu’il juge nécessaire ». Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

104

Article 2 de la loi 43.13 relative à l'exercice des professions Infirmières au Maroc: « L’infirmier est toute personne qui dispense, en fonction du titre ou diplôme qui l’y habilite, des soins infirmiers à titre préventif, curatif ou palliatif. L’infirmier dispense également, dans le cadre de son propre rôle, des soins visant à assurer l’hygiène et le confort du malade. Il participe, en outre, aux actions de planification, d’encadrement, de formation, de gestion et de recherche en soins infirmiers. » Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

105

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

106

Les textes régissant la profession infirmière peuvent être classés en • textes généraux; • textes spécifiques. • Néanmoins, l'apport des principes généraux de déontologie n'est pas négligeable dans la régulation des apports occasionnés par l'exercice de la profession. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

107

Textes généraux, parmi lesquels on peut citer : – Le code pénal (Dahir du 26 novembre 1962). – Le Dahir les obligations et contrat (DOC) du 12 Août 1913. – Le code des libertés publiques (Dahir du 15 novembre 1958). – Le statut général de la fonction publique (le 24 février 1958). Les textes en question prévoient des règles pour régir des rapports sociaux engendrés par l'activité humaine. Les relations impliquées par la profession de l'infirmier n'échappent pas à ces normes. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Textes spécifiques : la spécificité des textes réside dans le fait qu'ils se proposent de toucher de près à la profession. La législation réglementant la profession d'infirmier remonte au début du XXe siècle: • Arrêté viziriel créant le corps des infirmiers de l’assistance publique du 5 Octobre 1913: – Article 1 : Il est créé dans l’empire un corps d’infirmiers de l’assistance publique comprenant des européens et des indigènes. – Article 3 : Le personnel des infirmiers comprend: • Des maîtres infirmiers ou infirmiers européens. • Des indigènes

Comprenant: • Des stagiaires • Des titulaires répartis en 1ère , 2ème et 3ème classe Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Arrêté viziriel du 27 Juillet 1920 portant organisation du personnel du service de santé et de l’hygiène publique: A prévu parmi le personnel d’ordre technique: • Des infirmiers spécialisés • Des infirmiers européens • Des infirmiers indigènes Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

110

Arrêté viziriel du 23 Juin 1926 formant statut du personnel de la direction de la santé et de l’hygiène publique: A apporté une augmentation des salaires des infirmiers y compris les indigènes qui sont recrutés de préférence parmi les anciens militaires ayant rempli la fonction d’infirmiers. Cet arrêté a été complété, modifié et prorogé à maintes reprises et resté en vigueur jusqu’à son abrogation par le décret royal de 1967 Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

111

Le début de l'indépendance fut marqué par la promulgation de trois Dahirs qui réglementent en commun le port du titre et l'exercice de la profession d'infirmier: • Dahir n°1-57-008 réglemente le port du titre et l’exercice de la profession infirmière • Dahir n° 1-60-150 modifie les dispositions de l’article 16 du précédent Dahir. • Dahir n°1-59-367 portant réglementation de l’exercice des professions de médecin,pharmacien,chirurgien dentiste,herboriste et sage-femme Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Le Décret n° 2-59-058 du 21 Kaada 1379 (18 Mai 1960) détermine la liste des actes médicaux qui peuvent être exécutés par un infirmier: Article 1: Les actes médicaux qui peuvent être exécutés par un infirmier sous sa propre responsabilité, sur prescription quantitative et qualitative d'un médecin, mais sans la présence de celui-ci, sont limitativement les suivants: – Ventouses sèches et scarifiées ; – Injections sous-cutanées et intramusculaires seulement (à l'exclusion des injections intraveineuses) ; – Massages simples, à l'exclusion de tout massage gynécologique et de tout massage prostatique – Pansements simples ; – Lavements simples ; – Sinapisations ; – Injections vaginales simples. 113 Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

114

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

115

Article 2: Les actes médicaux qui peuvent être exécutés par un infirmier nommément désigné par un médecin, à la condition que ce dernier assume la responsabilité desdits actes effectués hors de sa présence, sont limitativement les suivants : – Injections intraveineuses et prises de sang ; – Sondage urétral – Sondage avec lavage vésical ; – Alimentation par sonde ; – Tubage gastrique ; – Mobilisation manuelle ; – Mécanothérapie ; – Prise d'électrocardiogrammes. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

116

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Article 3: Les actes médicaux qui peuvent être exécutés par un infirmier, sous la responsabilité et la surveillance directe du médecin traitant dont l'intervention peut avoir lieu à tout moment, sont limitativement les suivants – Les actes de physiothérapie et d'électricité médicale – Les anesthésies

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Article 4: Les infirmiers ne peuvent, en aucun cas, exécuter les actes médicaux suivants : – Le message gynécologique ou prostatique ; – La prise de tension artérielle ; – Tout mode d'épilation, sauf les épilations partielles faites à la main sans autre instrument qu'une pince et dans un but non thérapeutique – Le maniement des appareils servant à déterminer la réfraction oculaire Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Décret royal n°1178-66 du 2 Février 1967 portant statut particulier du personnel du ministère de la santé publique:

Article premier: Le personnel du ministère de la santé publique est constitué par les cadres techniques et administratifs ci-après : • Cadres techniques : 1° Le cadre des aides-sanitaires ; 2° Le cadre des adjoints de santé brevetés ; 3° Le cadre des adjoints de santé diplômés d'Etat 4° Le cadre des adjoints de santé diplômés d'Etat spécialistes ; 5° Le cadre des psychologues ; • Cadres administratifs : 6° le cadre des sous-économes ; 7° le cadre des économes ; 8° le cadre des administrateurs économes ; 9° le cadre des administrateurs divisionnaires. Les nominations, promotions de grade et d'échelon concernant ces personnels sont prononcées par arrêté du ministre de la santé publique. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Ce décret a été modifié à 6 reprises dont 3 modification ont intéressé le corps infirmier: • 11 Juin 1979 :Création du cadre des adjoints de santé diplômés d’État spécialistes. ASDE • 14 Novembre 1985 : création de grades pour les cadres des infirmiers en vigueur. • 19 Avril 1993 :création de deux grades dans le cadre des aides sanitaires. Ce décret ne comporte aucune indication ayant trait ni aux attributions ni à la responsabilité de l’infirmier. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Décret n° 2-93-308 du 29 Octobre 1993 portant statut particulier du corps des infirmiers et assistants médicaux du ministère de la santé publique: A institué deux cadres d’infirmiers: • Cadre d’infirmier auxiliaire; • Cadre d’infirmier diplômé d’Etat (IDE) APPORTS: • Institution d’un corps d’infirmiers • Mention de taches pour chaque grade Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Décret n° 2-06-620 du 13 Avril 2007 portant statut particulier du corps d’infirmiers du ministère de la santé: APPORTS: • 1er Statut propre au corps d’infirmiers • Attribution de fonctions propres • Indemnités statutaires • Amélioration positive du cadre des infirmiers auxiliaires • Recrutement sur concours Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Décret n° 2-17-535 du 28 Septembre 2017 portant statut particulier du corps interministériel des infirmiers et des techniciens de santé: compte 5 cardes:  le cadre des infirmiers;  le cadre des sages femmes;  le cadre des techniciens de santé;  le cadre des rééducateurs;  le cadre des assistants médicaux. MAIS !! Pas de notion donnant naissance à des sciences infirmières indépendantes et partenaires par rapport aux autres disciplines de la santé (et non soumise à la tutelle absolue d’une autre disciplines) Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Exemple du statut des infirmiers en Algérie

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3 lois d’exercices qui définissent, entre autres, la profession, les tâches qui sont dévolues aux cadres infirmiers, les modalités d'exercice dans le secteur privé, les dispositions relatives à l'inspection des locaux professionnels, les règles de la pratique après obtention d'une autorisation d'exercer, outre la création d'une association professionnelle en attendant la création d'un Ordre professionnel. Il s’agit des lois d’exercice suivantes:  Le dahir n° 1.16.82 du 22 Juin 2016 portant promulgation de la loi n° 43-13 relative à l'exercice des professions Infirmières;  Le dahir n° 1.16.83 du 22 Juin 2016 portant promulgation de la loi n° 44-13 relative à l'exercice de la profession de sage femme;  Le dahir n° 1.19.119 du 9 août 2018 portant promulgation de la loi n° 45-13 relative à l'exercice de professions de rééducation, de réadaptation et de réhabilitation fonctionnelle est publié au bulletin officiel du 26 août 2019 Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Exemple d’une lecture dans la loi 44.13: • Contient 50 Articles et 4 Grands Titres

4

• Titre premier: dispositions générales, articles qui parlent de la sage femme de façon générale (secteur public et privé).

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• Titre 2: de l’exercice de la profession de sage femme dans le secteur privé ( articles)  Chapitre 1: des modes d’exercice  Chapitre 2: des conditions d’exercice  Chapitre 3: des lieux d’exercice sous la forme libérale  Chapitre 4: des règles d’exercice  Chapitre 5: des remplacements

• Titre 3: du régime du représentation ( d’associations) • Titre 4: des sanctions ( SECTEUR PUBLIC)

2 articles similaires à un statut interne

15 articles reprenant la parole sur les sages femmes du MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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X. Les libertés publiques Définition: On appelle "libertés publiques" l'ensemble des droits et des libertés individuelles et collectives garantis par les textes législatifs et donc par l’Etat. Les libertés ne sont dites publiques que si l'Etat intervient pour les reconnaitre et les aménager, quel que soit l'objet de cette liberté. Les libertés publiques sont donc une traduction des Droits de l‘Homme et des droits fondamentaux, contenues dans la déclaration universelles des droits de l’Homme (organisation des nations unies ONU) de 1948, dans le pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, ainsi que dans les différents protocoles et chartes internationales de l’ONU en matière des droits de l’Homme. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Après l’indépendance, le Maroc a reconnu légalement quatre libertés regroupées sous la dénomination de « Code des libertés publiques » ‫ظهير الحريات العامة‬. Il s’agit de la liberté d’association de la liberté des rassemblements publics, de la liberté de presse et de la liberté syndicale. Ces libertés sont régies par des dahirs de 1957-1958 dont les amendements de 1973 ont réduit sensiblement la garantie de leur exercice. En 2002, suite aux revendications de l’opposition et de différentes associations non gouvernementales, le gouvernement a décidé de les modifier en supprimant certaines restrictions. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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4ème paragraphe du préambule de la constitution marocaine de 2011: «Mesurant l'impératif de renforcer le rôle qui lui revient sur la scène mondiale, le Royaume du Maroc, membre actif au sein des organisations internationales, s'engage à souscrire aux principes, droits et obligations énoncés dans leurs chartes et conventions respectives, il réaffirme son attachement aux droits de l'Homme tels qu'ils sont universellement reconnus, ainsi que sa volonté de continuer à oeuvrer pour préserver la paix et la sécurité dans le monde. » Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

134

Titre II de la constitution 2011 reservé aux libertés et droits fondamentaux (de l’Art. 19 à l’Art. 40). • Exp: Article 31: L'Etat, les établissements publics et les collectivités territoriales oeuvrent à la mobilisation de tous les moyens à disposition pour faciliter l'égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir des droits : - aux soins de santé ; - à la protection sociale, à la couverture médicale et à la solidarité mutualiste ou organisée par l'État ; - à une éducation moderne, accessible et de qualité ; - à l'éducation sur l'attachement à l'identité marocaine et aux constantes nationales immuables ; - à la formation professionnelle et à l'éducation physique et artistique ; - à un logement décent ; - au travail et à l'appui des pouvoirs publics en matière de recherche d'emploi ou d'auto-emploi ; - à l'accès aux fonctions publiques selon le mérite ; - à l'accès à l'eau et à un environnement sain ; 135 - au développement durable. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

136

Les caractéristiques des droits de l‘Homme 1- L'universalité: ‫الكونية‬ Les droits de l'homme sont les mêmes pour tous les humains sans considération de la race, du sexe, de la religion, de l'ethnie, de l'opinion politique ou autre, de l'origine sociale ou nationale. Tous les hommes sont nés libres et égaux en dignité et en droit. Les droits humains sont « universels » parce qu'ils s'appliquent à tout le monde. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

137

2- L'indivisibilité: ‫غير قابلة للتجزيء‬

Tous les droits de l'homme sont indivisibles et interdépendants. Cela signifie que l'on ne peut pas jouir pleinement d'un droit sans pouvoir exercer les autres. Ces droits ne peuvent être classées selon un ordre qui valorise un droit sur la discrimination de l’autre. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

138

3- L'inaliénabilité: ‫غير قابلة للتصرف‬ Les droits de l'homme sont inaliénables. Ils ne peuvent être abrogés ni être sujet de violation, sauf dans des circonstances particulières et dans le respect de la légalité. Par exemple, le droit à la liberté d'une personne peut être restreint si un tribunal reconnaît cette personne coupable d'un crime. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

139

Les associations:

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Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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A partir des amendements introduits en 1973, la loi exigeait le dépôt d’une déclaration préalable auprès des autorités locales et du procureur du roi pour la constitution de toute association. Cette dernière ne pourrait acquérir sa légalité qu’à partir du moment où elle obtenait un récépissé suite au dépôt de sa déclaration. Or, la pratique a montré que les autorités refusaient pour certaines associations la remise du récépissé en transformant ainsi la déclaration en autorisation préalable, ce qui n’était pas l’objectif de la déclaration. En 2002, le parlement a adopté des amendements relatifs à la procédure de constitution des associations en vue de remédier à la pratique. Ainsi, le nouveau texte exige de l’administration la délivrance immédiate d’un récépissé provisoire dans l’attente d’un récépissé définitif qui doit être remis aux intéressés au plus tard soixante jours (60) après la déclaration, sinon l’association acquiert sa légalité et se voit habilitée à exercer ses activités telles qu’elles sont prévues par ses statuts. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 142

LES RASSEMBLEMENTS PUBLICS Les rassemblements publics englobent, dans la loi marocaine, les réunions publiques, les manifestations sur la voie publique et les attroupements. Ils sont régis par le dahir du 15 novembre 1958 qui a été également modifié par le dahir du 23 juillet 2002. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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LA LIBERTE DE PRESSE La loi du 15 novembre 1958 sur la liberté de presse 13 a continuellement fait l’objet de controverses en raison des limitations qu’elle comporte et des interprétations de ses dispositions qui ont restreint son exercice. Les questions posées sont relatives aux modalités de publication des périodiques, aux contraintes imposées aux responsables de publication et aux journalistes ainsi qu’aux modalités de suspension ou d’interdiction des journaux. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Les syndicats Les syndicats professionnels ont exclusivement pour objet l'étude et la défense des intérêts économiques, industriels, commerciaux et agricoles de leurs adhérents. • Les syndicats professionnels de personnes exerçant la même profession, des métiers similaires ou des professions connexes concourant à l'établissement de produits déterminés ou la même profession libérale, peuvent se constituer librement. • Des syndicats peuvent être créés entre fonctionnaires. • Toutefois ne peuvent bénéficier des dispositions de l'alinéa 2 précité les agents qui sont chargés d'assurer la sécurité de l'‫ة‬tat et la défense de l'ordre public. Dahir n° 1-57-119 du 18 hija 1376 (16 Juillet 1957) sur les syndicats professionnels. Bulletin Officiel n° : 2339 du 23/08/1957 - Page : 1110 Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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‫”إن القصد الوحيد من النقابات‬ ‫المهنية هو الدرس والدفاع عن‬ ‫المصالح االقتصادية والصناعية‬ ‫والتجارية والفالحية الخاصة‬ ‫بالمنخرطين فيها‪“.‬‬ ‫الفصل األول من الظهير الشريف رقم ‪ 1.57.119‬بشأن النقابات المهنية‬ ‫بالمغرب لسنة ‪.1957‬‬

‫‪146‬‬

‫‪Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH‬‬

Les traités relatifs aux droits de l’Homme, de la femme et de l’enfant: « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME (Art. 1er) Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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La Charte internationale des droits de l‘Homme (‫)ال ِّشرعة الدولية لحقوق اإلنسان‬ comprend la Déclaration universelle des droits de l'homme, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et son protocole facultatif, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et ses deux Protocoles facultatifs. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Les instruments internationaux des droits de l'homme: Il ya neuf principaux traités internationaux relatifs aux droits humains. Chacun de ces traités a créé un comité d'experts chargé de surveiller l'application des dispositions du traité par les États parties. Certains des traités sont complétés par des protocoles facultatifs touchant à des préoccupations spécifiques: Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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XI. Droits et obligations de l’infirmier comme étant fonctionnaire public

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Chaque fonctionnaire doit assurer des obligations et bénéficier des droits que le statut général de la fonction publique précise dans le titre III.

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A.les obligations du fonctionnaire : Les obligations d’un fonctionnaire se divisent en deux : 1- Obligations professionnels :

- respect de l’autorité de l’Etat (article 13 du SGFP) : le fonctionnaire est non seulement tenu en toutes circonstances de respecter l’autorité de l’Etat mais aussi de la faire respecter par autrui.

- Exécution de la tâche confiée : (Article 17 du SGPF) : tout fonctionnaire quelque soit son rang dans l’administration, est responsable de l’exécution des tâches qui lui sont confiées.

- Responsabilité des ordres donnés : (article 17) : le fonctionnaire, chargé d’assurer la marche d’un service, est responsable à l’égard de ses supérieurs de l’autorité qui lui a été conférée pour cet objet et de l’exécution des ordres qu’il a donné. La responsabilité de ses subordonnées ne dégage en rien la sienne en tant que responsable. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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2- Obligations relatives à la vie privée : - La discrétion professionnelle : (article 18 du SGFP) outre les règles dans le code pénal en matière de secret professionnel, le fonctionnaire est lié, dans sa vie privée par l’obligation de discrétion professionnelle pour tout ce qui concerne les faits et les informations dont il a connaissance dans l’exercice de ses fonctions.

- Interdiction de l’exercice d’activité lucrative : (article 15) il est interdit à tout fonctionnaire d’exercer à titre professionnel une activité lucrative quelque soit la nature, il ne peut être écarté à cette interdiction qu’exceptionnellement et par décision du Ministère après approbation du premier Ministre.

- Déclaration de l’activité lucrative du conjoint : lorsque le conjoint d’un fonctionnaire exerce, à titre professionnel une activité privée lucrative, une déclaration doit être faite à l’administration. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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B. droits du fonctionnaire : a. Droits relatifs aux libertés publiques : En tant que citoyen, le fonctionnaire doit pouvoir se prévaloir des libertés qui sont proclamés par la constitution.

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b. Droits liés à la profession : 1. la rémunération : La rémunération d’un fonctionnaire comprend le traitement, les prestations familiales et toutes autres indemnités prévues par les statuts, et se prolonge jusqu’à la pension de la retraite.

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2. La protection : • L’Etat est tenu de protéger les agents qu’il emploie, contre les menaces, les attaques et injures de toute nature, dont ils peuvent être l’objet, de même il doit réparer les dommages qui peuvent éventuellement en résulter. • Par ailleurs, si lors de l’exercice de ses fonctions, le fonctionnaire cause un préjudice à un tiers, sa responsabilité civile ne sera mise en cause que s’il a commis une faute personnelle. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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c. Droits liés à la carrière :

• Ils comprennent la stabilité de l’emploi : l’avancement; détachement ; la position, la formation continue… MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Conclusion L’infirmier est un acteur incontournable dans tout système de santé. Au Maroc ,en l’absence d’une réglementation rassurante, il s’aventure pour l’intérêt du citoyen, PROTEGEONS LE PAR UN ARSENAL JURIDIQUE ADAPTé. Il est nécessaire d’actualiser la législation en vigueur, compte tenu de l’évolution de la profession infirmière et la prolifération de techniques de santé .A noter la paramédicalisation de beaucoup d’actes et l’amélioration certaine de la compétence du personnel infirmier. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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ème 2

chapitre: la déontologie et l’éthique professionnel

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Introduction Les professions de la santé ont cette particularité de travailler sur l’être humain, sur la vie. La moindre négligence observée de la part du professionnel peut être fatale pour le patient. À cet effet, nous devons méditer devant chaque acte à poser. Nous devons surtout éviter la précipitation dans nos gestes techniques. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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La nécessité d’insister sur les notions éthiques dans l’exercice de notre profession semble primordiale. Aucun professionnel ne serait considéré comme tel s’il n’appuie ses pratiques quotidiennes sur les éléments éthiques. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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L’éthique a donc ceci de particulier qu’elle permet au professionnel de réfléchir sur les fondements moraux de ses actions. Elle favorise chez celui-ci la mise en exergue des valeurs morales universellement acceptées. Sans éthique aucune profession n’a sa raison d’être, en définitive, elle favorise l’humanisation des soins. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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L’éthique est alors un vaste champ de réflexion philosophique, mais aussi pratique que chaque professionnel de la santé doit appliquer dans l’exercice de sa profession. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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L’éthique • «science des mœurs et de la morale »; Hachette (1993),

• du grec ethos (coutume, usage, caractère) désigne « principes ou critères d’évaluation de la conduite humaine, parfois appelés mœurs »; (Encarta, 2005) .

• Le terme latin ethica relève de la philosophie morale, issue des sciences sociales, par opposition aux sciences exactes (mathématiques, logique) et aux sciences empiriques (chimie, physique). Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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L’éthique En langue arabe, deux significations: - « Akhlak » (‫)أخالق‬: habitudes sociales ou individuelles relatives au bien et au mal; - « Ilmou el akhlak » (‫)علم األخالق‬: principes à respecter, pour faire le bien et éviter le mal. (Majjani Attollab, 1996) .

Remettre l'homme au cœur des soins et tenter d'agir pour son plus grand bien, demeure l'objectif majeur de l'éthique. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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La morale « ensemble des principes de jugement et de conduites qui s’imposent à la conscience individuelle et collective ». (Hachette 1993)

« ensemble de règles de conduite, de relations sociales qu'une société se donne et qui varient selon la culture, les croyances, les conditions de vie et les besoins de la société ». (Encyclopédie Wikipédia)

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On remarque qu’historiquement le terme morale a été utilisé surtout en France, pays fortement influencé par le catholicisme, tandis que le terme éthique a été utilisé surtout dans les pays anglo-saxons, influencés par le protestantisme.

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Pour certains penseurs, « morale » et « éthique » ont la même signification. Pour d'autres, ces termes prennent des sens différents et ne sont pas équivalents. Au Québec, notamment, une distinction s'est imposée : • La morale réfère à un ensemble de valeurs et de principes qui permettent de différencier le bien du mal, le juste de l'injuste, l'acceptable de l'inacceptable, et auxquels il faudrait se conformer:  « Ce que j'ai fait en dénonçant le harcèlement dont j'ai été témoin est conforme à la morale. »  « La morale demande de redonner à chacun ce qui lui revient de droit. » L’Islam par exemple propose un ensemble de valeurs (charité, le pardon, aimer l’autre comme toi-même…) devant guider l'agir humain. Pour y référer, on parle de la « morale Islamique ». Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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L'éthique, quant à elle, n'est pas un ensemble de valeurs ni de principes en particulier. Il s'agit d'une réflexion argumentée en vue du bien-agir. Elle propose de s'interroger sur les valeurs morales et les principes moraux qui devraient orienter nos actions, dans différentes situations, dans le but d'agir conformément à ceux-ci.

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La morale

L’éthique

A une connotation religieuse. Elle comporte une notion de contrôle imposée de l’extérieur. Elle porte sur le bien et sur le mal. Elle nous interpelle, crée des obligations.

Est plutôt de nature laïque. Elle comporte une notion d’autocontrôle. Elle part de l’intérieur de la personne. Elle porte sur le positif et le négatif. Elle nous fait réfléchir et nous responsabilise.

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La déontologie • Du Grec (deontos) signifie: il faut, il convient, il est nécessaire, ce qui doit être, ce qu’il faut faire (par extension, le devoir); • Théorie des devoirs professionnels; (Petit Robert).

• science qui traite les devoirs à remplir; par exemple la déontologie médicale, c’est l’ensemble des règles qui régissent les rapports des médecins entre eux ou entre leurs malades et eux; (Larousse)

• Forme d’éthique de l’obligation, du devoir dans telle ou telle situation. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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La déontologie – fait référence au devoir qui incombe à un

groupe professionnel dans l’exercice de leur profession; – Représente l’ensemble des valeurs et des règles de conduite qui en découlent pour régir les rapports des professionnels avec leurs bénéficiaires et avec leurs collègues (ex. la déontologie médicale); – S’adresse à eux en tant que professionnels plutôt qu’en tant qu’individu. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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La déontologie

La déontologie s’adresse à l’infirmier(ère) en tant que professionnel plutôt qu’en tant qu’individu.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Le code de déontologie Le code de déontologie est un énoncé formel de principes, de normes et de valeurs partagé par les membres d’ une profession, qui représente un idéal de comportement professionnel et sert de standard pour l’évaluation de la pratique professionnelle moralement adéquate. Le code de déontologie énonce les devoirs et les obligations du professionnel à l’égard des patients, du public et de la profession. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Valeurs • Une valeur est quelque chose auquel on accorde beaucoup de prix ou auquel on tient beaucoup, quelque chose dont on se préoccupe au plus haut point. • le concept de valeur sert à désigner le but final et pratique de la raison. • On peut appeler « valeurs » tout ce qui fait l’objet d’une attitude d’adhésion ou de refus, soit d’un jugement critique. (jocelyne saint arnaud,2008) Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Les valeurs donnent un sens à la vie . Elles comblent le besoin de l'estime de soi et favorisent l'actualisation.

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Les valeurs de la profession infirmière

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Les valeurs principales qui sont essentielles à une pratique infirmière en conformité avec l’éthique selon(L’Association des infirmières et infirmiers du Canada (AIIC) : Soins sécuritaires, compétents et conformes à l'éthique Santé et bien-être Choix Dignité Responsabilité Justice Confidentialité Milieux de pratique de qualité Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Les principes éthiques Ensemble de règles générales, communes à toutes les cultures, qui apportent des indications générales pour agir de manière éthique. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Quatre principes éthiques développés par Beauchamp et Childress (2001): Bienfaisance, nonmalfaisance, respect de l’autonomie et justice. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Principes éthiques Bienfaisance: •Obligation morale d’agir dans le sens du bien être d’autrui (SaintArnaud, 2006); •Implique non seulement d’éviter de faire du tort mais aussi d’apporter des bénéfices; • Les bénéfices, pour l’individu, doivent être supérieurs aux torts; •Considérer les conséquences à court terme, mais aussi à moyen et long terme.

Non malfaisance:

•Prescription selon laquelle il faut éviter de faire du mal ou nuire à autrui soit par ignorance, de façon intentionnelle ou par négligence (Giroux, 2005). Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Principes éthiques Respect de l’autonomie de la personne •Reconnaître qu’une personne apte peut prendre une part active dans les décisions qui la concerne. Consentement libre et éclairé :

- Le consentement aux soins doit être donné en toute connaissance de cause, c’est-à-dire que le patient doit avoir reçu toutes les informations pertinentes à sa prise de décision. - Peut être substitué (mineurs, handicapés mentaux, les patients dans un état de coma). - Doit être effectué sans pressions abusives, tant de la part des membres de l’équipe de soin que des proches. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Principes éthiques Respect de l’autonomie de la personne Confidentialité des données personnelles : - Obligation éthique à garder les informations

apprises à l’occasion de l’exercice professionnel. - Éviter les conversation indiscrètes, ne pas révéler les confidences, ne pas utiliser la confidentialité à son avantage (soignant) ou au détriment du patient, respecter la confidentialité des informations contenues dans le dossier médical. - Normes légales (art. 446 du code pénal marocain) Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Principes éthiques

Justice • C’est répondre aux besoins sans discrimination et assurer l’égalité d’accès aux soins quels que soient le revenu, le rang social, le sexe, la race, la couleur, les idées idéologiques, la culture… Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Conclusion Les valeurs et les principes n’ont de sens que s’ils se manifestent par des comportements appropriés dans une relation de soins;

Œuvrons ensemble pour : - des soins humanisés, considérant la personne dans sa globalité; - Le développement d’un cadre relationnel, imprégné de l’acceptation de l’autre dans sa différence, du respect de sa dignité, de ses habitudes et de ses croyances. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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Références • Beauchamp T.L. & Childress J.F. (2001). Principles of Biomedical Ethics, New York, Oxford University Press 454 p. • Bouquet B. (2004). Ethique et travail social : Une recherche du sens. Dunod, Paris, 230 p. • Recueil des textes juridiques (1977). Code pénal marocain. Casablanca : Librairie papeterie des écoles 335 p. • Saint-Arnaud, J. (2006) sous presse. « Enjeux éthiques et processus décisionnel en santé communautaire » dans la pratique infirmière en santé communautaire sous la direction de G. Caroll, Montréal : Chenelière • Schneider-Bunner C. (1997). Santé et justice sociale. L’économie des systèmes de santé face à l’équité. Paris: Economica • Wintzer P. (2004). Réflexions sur l’éthique à partir d’une évaluation de l’appropriation de la dimension éthique dans le rôle professionnel. Recherche en soins infirmiers, 17. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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MERCI Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH

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