Cours Economie Du Maroc2022 CH 1 [PDF]

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Zitiervorschau

‫جامعة الحسن األول‬ ‫المدرسة الوطنية للتجارة و التسيير سطات‬ Université Hassan I, Ecole Nationale de Commerce et de Gestion

Economie du Maroc Cours pour les étudiants ENCG Settat, S2. Pr KHALFAOUI Abdelaziz, Professeur de l’enseignement supérieur, ENCG Settat Année universitaire 2021-2022 1

Economie du Maroc Plan du cours: -Chapitre I: Economie marocaine: état des lieux -Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance -Chapitre III: Les points de de faiblesse de l’économie marocaine (analyse sectorielle)

-Chapitre IV: Les atouts de l’économie marocaine (analyse sectorielle) -Chapitre V: Perspectives de l’économie marocaine 2

Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux I- Une lecture macroéconomiques de l’économie marocaine 1-L’économie marocaine dans l’économie mondiale

2-Les principaux agrégats économiques de l’économie marocaine

II- Une analyse sommaire par secteur d’activité de l’économie marocaine 1-La répartition du PIB par secteur d’activité 2-Les leviers de la croissance économique

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux I-Une lecture macroéconomique de l’économie marocaine 1- L’économie marocaine dans l’économie mondiale L’IDH (l’Indicateur de développement humain ) est le critère de classement des pays. *Le Maroc figure au 121ème rang ( sur 189 pays étudiés) du classement de développement humain publié par le PNUD (Programme des Nations Unies

pour le Développement) pour le compte de l’année 2019. Avec un indice de 0,686 sur 1. ( la Norvège est premier avec un indice de 0,953, le Niger moins de 0,36). *Avec un tel indice le Maroc est classé parmi les pays ayant un « développement humain moyen ». *Le revenu national brut par habitant (RNB) au Maroc est de 7860 dollars en parité pouvoir d’achat (PPA) en 2017. 4

Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux Rappel L’Indicateur de Développement Humain, ou I.D.H., a comme objectif d’essayer de mesurer le niveau de développement des pays, sans en rester simplement à leur poids économique mesuré

par le Produit intérieur brut (P.I.B.) ou le P.I.B. par habitant. Il intègre donc des données plus qualitatives. C’est un indicateur qui fait la synthèse (on l’appelle indicateur composite ou

synthétique) de trois séries de données :

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux Rappel *La santé / longévité (mesurées par l’espérance de vie à la naissance), qui permet de mesurer indirectement la satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l’accès à une alimentation saine, à l’eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux soins médicaux. *Le

savoir ou niveau d’éducation. Il est mesuré par la durée moyenne de

scolarisation

pour les adultes de plus de 25 ans et la durée attendue de

scolarisation pour les enfants d’âge scolaire.

*Le niveau de vie (logarithme du revenu brut par habitant en parité de pouvoir d’achat), afin d’englober les éléments de la qualité de vie qui ne sont pas décrits par les deux premiers indices tels que la mobilité ou l’accès à la culture.

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux I-Classement de l’économie marocaine à l’échelle internationale L’IDH du Maroc de 0,676 est le résultat. Des indices relatifs à l’éducation

tirent l’IDH marocain vers le bas. En

effet, la Durée attendue de scolarisation est de 13,7 année en 2019.

La Durée moyenne de scolarisation chez les jeunes de 25 ans est de 5,6 années en 2019. -Du revenu par habitant au Maroc de 7.340 dollars. Un chiffre bien inférieur

à celui de la Tunisie (10 275 dollars) et la Libye (11 100 dollars) en 2016. -De l’espérance de vie à la naissance de la population marocaine qui tire l’IDH du Royaume vers le haut. Estimée à 76,7 ans, elle est supérieure aux pays ayant des IDH situés dans le même niveau comme la Tunisie (75,9 ans)

ainsi que la Libye (72,1 ans).

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux Rappel *Le

PIB est un agrégat qui mesure la richesse créée par un pays donné

durant, une période donnée. (PIB = somme des valeurs ajoutées).

*Le revenu par tête ou le revenu national par habitant, est défini comme le revenu national brut(RNB) pour une année, divisé par le nombre total d'habitants; *Le revenu national brut est la somme des revenus (salaires et revenus financiers) perçus, pendant une période donnée, par les agents

économiques nationaux (résidents et non résidents). 8

Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux Rappel Différence entre la croissance économique:

économique et développement

*La croissance: correspond à l’augmentation, pendant une longue

période, du volume de la production et des richesses d’un pays. La croissance est un phénomène quantitatif .

*Le développement: prend en compte la transformation des structures économiques,

sociales,

culturelles

et

démographiques

qui

accompagnent une croissance durable qui se traduit par l’amélioration du bien-être de la population. Le développement est un phénomène

qualitatif.

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux Conclusion: Eu égards à la valeur de l’IDH et du PIB/ Habitant , l’économie marocaine n’est performante, elle se trouve encore dans la catégorie des pays en voie de développement ( les pays en situation intermédiaire de développements).

Rappel: les typologies des pays en voie de développement: -Les NPI ( Nouveaux Pays industrialisés): (Corée du sud, le Singapour, …);

-Les pays émergents : (la Chine, le Brésil, le Mexique, etc.); -Les pays exportateurs du pétrole (les pays du Golfe); -Les (PMA) Pays les Moins Avancés: (certains pays d’Afrique subsaharienne tels

que le Niger, le Soudan du Sud, le Centre Afrique et certains pays asiatiques comme le Cambodge, le Népal….), Haïti… -Les pays à revenu intermédiaire (les pays d’Afrique du nord, etc.). 10

Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux 2- Les principaux agrégats de l’économie marocaine pour l’année 2019 *Taux de croissance de l’économie de 3% en 2018 (2,5% en 2019). Un PIB d’environ 119 milliards de dollars en 2019; (taux de croissance de -6,3% en 2020 en raison de la covid-19).

*Le taux d’inflation de moins de 1%. *Le déficit budgétaire (la différence entre les recettes de l’Etat et ses dépenses) représente 4,1% du PIB; *La dettes publique (Trésor public) est soutenable, elle est de l’ordre de 65,8% du PIB.

*Le taux de chômage est de 10,2% (il frôle les 25% pour les jeunes). *Taux de couverture (commerce extérieur) de 57,2% (en 2016). 11

Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux Rappel: -Le

taux de croissance de l’ économie est la variation des valeurs du PIB sur deux dates différentes : Taux de croissance = (PIB de l’année considérée- PIB de l’année de référence)/ (PIB de l’année de référence) * 100; -Le taux d’inflation: mesure la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se manifeste par une augmentation générale des niveaux des prix. Il est calculé à partir de l’indice des prix à la consommation.

-Le taux de chômage: c’est le rapport entre l’effectif des personnes en âge de travailler sans emploi ( qui en recherche activement un) et la population active ( les personnes en âge de travailler); -Le taux de couverture des importations par les exportations: c’est le rapport des importations (en valeur) et des exportations ( en valeur12).

Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux En somme, la lecture de ces indicateurs permet de tirer deux principaux enseignements concernant l’ économie marocaine en 2019. *Une

bonne maîtrise de l’inflation, du niveau du déficit budgétaire et du

niveau de la dette publique (nous verrons à ce propos le Maroc respecte bien ses engagements vis-à-vis des institutions internationales (FMI,

prêteurs, marchés financiers…). Pour obtenir à des emprunts à taux bas, il faut garantir aux créanciers des bonnes capacités de remboursement.

*Globalement des mauvaises performances de l’économie marocaine à

travers la faiblesse de la croissance économique ( taux de chômage élevé et un déficit important du commerce extérieur).

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux II- Une analyse sommaire par secteur d’activité 1-La répartition du PIB par secteur d’activité En 2017, le PIB marocain est réparti comme suit: Tableau: Principaux indicateurs de l’économie 2017 Indicateurs Secteur d’activité

Emploi par secteur (en % de l'emploi total)

Valeur ajoutée (en % du PIB)

Valeur ajoutée (croissance annuelle en %)

Secteur primaire

37,5

13,1

13,0

Secteur secondaire

19,6

25,6

3,0

Secteur tertiaire

43,3

59,5

2,7

Source: Banque mondiale, 2017. 14

Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux II- Une analyse sommaire par secteur d’activité 1-La répartition du PIB par secteur d’activité

La lecture de ce tableau permet de dégager les points suivants: -Le secteur tertiaire (les services, le commerce, le tourisme, les télécommunications, les activités financières…) constitue le premier pourvoyeur d’emploi suivi par le secteur primaire ( l’agriculture et la pêche) ; -Le secteur primaire a enregistré la plus forte augmentation en termes de valeurs ajoutées; -La productivité dans le secteur primaire est encore faible (compte tenu de sa part en emploi et sa contribution au PIB), cela est due à plusieurs raisons;

-L’économie marocaine est une économie en transition (le secteur tertiaire n’est pas encore dominant que ce soit en termes d’emploi ou de contribution 15 au PIB).

Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux II- Une analyse sommaire par secteur d’activité 1-La répartition du PIB par secteur d’activité -Le secteur des nouvelles industries (l’automobile et l’aéronautique) est

devenu le secteur le plus exportateur de l’économie marocaine la première source de devises. ( les nouveaux métiers mondiaux du Maroc); -L’agriculture marocaine reste fortement tributaire de la pluviométrie et son organisation reste fortement traditionnelle , ce qui explique la faiblesse et la volatilité de la croissance dans ce secteur;

-Le secteur tertiaire dans les économies développées détient les parts majoritaires en termes de création de richesses et d’emploi (par exemple, en 16

France, ce secteur emploie 78% et contribue à plus 70% du PIB français).

Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux II- Une analyse sommaire par secteur d’activité 1-La répartition du PIB par secteur d’activité Rappel -La valeur ajoutée est définie comme la différence entre la valeur finale de la production (valorisée par le chiffre d'affaires) et la valeur des biens qui ont été consommés par le processus de production (consommations intermédiaires,

comme les matières premières).

-Une économie en transition:

désigne le passage d'un système

économique précapitaliste vers un système capitaliste d'économie de marché , par la mise en place des structures du capitalisme (encouragement de l’initiative privée, la primauté de la concurrence et du marché, le retrait de l’Etat de la

sphère économique, une prépondérance de l’activité bancaire, etc.)

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux II- Une analyse sommaire par secteur d’activité 2-Les leviers de la croissance économique Toute économie puise sa croissance de trois leviers: -L’investissement; -La demande interne; -Le commerce extérieur (les exportations).

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux 2-Les leviers de la croissance économique *L’investissement L’investissement est l’opération réalisée par un agent économique consistant à obtenir des biens de production (machines, bâtiments, équipements, etc.).

L’investissement peut être: *National (effectué par des agents économiques marocains) ou étranger (effectués par des étrangers résidants en dehors du territoire marocain); *Public (entrepris par l’Etat ou les collectivités territoriales comme les

infrastructures et les équipements) ou privé ( effectué par les secteur privé : les entreprises ou les ménages à l’occasion de l’achat de logement. 19

Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux 2-Les leviers de la croissance économique *L’investissement L’investissement dans une économie est mesuré par le taux d’investissement.

*Le taux d'investissement est la part de l'investissement dans la somme des richesses créées. Il se calcule en divisant la formation brute de capital fixe (FBCF) par le PIB.

*La FBCF est un agrégat qui permet de mesurer l’investissement matériel et immatériel (logiciels, ). On calcule la FBCF de chaque agent économique (entreprise, Etat, ménage) résidant ayant effectué des opérations d’acquisition de

biens durables et on fait la somme. *Le taux d’investissement de l’économie marocaine a connu une légère hausse du taux d’investissement en 2017 s’établissant à 33,5% du PIB avant de reculer à

32,2% en 2019. (un taux élevé par rapport aux pays de la zone MENA).

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux 2-Les leviers de la croissance économique *L’investissement -L’apport positif des IDE (Investissement Directs Etrangers). L’économie marocaine est devenue en 2018, l’économie la plus attractive pour les investissements dirigés vers le continent africain.

D’après les chiffres de l’Office des changes, le Maroc a en effet attiré près de 2,57 milliards de dollars d’investissement direct étranger en 2017, soit une hausse de 12 % par rapport à 2016.

Le Maroc bénéficie de son positionnement géographique stratégique, au niveau de sa dette extérieure ainsi qu’aux facteurs liés à son capital social et à son environnement d’affaires

généralement très favorable (le Maroc s’est hissé à la 53ème place sur 190 pays en 2019 dans le classement le Doing business. Cependant, le flux des Investissements directs étrangers (IDE) au Maroc a atteint près de

17,7 milliards de dirhams (MMDH) à fin novembre 2019 contre 32,82 MMDH un 21 an

Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux 2-Les leviers de la croissance économique *La demande ( la consommation) Au sein de l’économie, la demande des ménages est un facteur déterminant de l’investissement des entreprises. Selon la théorie keynésienne, les entrepreneurs décident d’investir et d’embaucher en

fonction du niveau de la demande effective qui leur sera adressée par les ménages.

Le niveau de la demande d’un ménage dépend de son revenu et de sa

propension à épargner (l’épargne est la partie non-consommée du revenue: la consommation d’un ménage = le revenu – l’épargne ( C = R –S).

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux 2-Les leviers de la croissance économique

*La demande ( la consommation) La consommation d’un ménage dépend du: -Niveau du revenu (qui dépend de la répartition des revenus et du niveau de

l’emploi); -L’épargne (qui dépend des facteurs psychologiques: niveau de confiance dans les perspectives, l’atmosphère socioéconomique…).

A ne pas confondre épargne et thésaurisation. Le second concept désigne les sommes de monnaie liquide en caisse et en poche, voire en coffre fort qui quittent le circuit économique, alors que l’épargne c’est la somme non

consommée du revenu, qui peut être soit placée (dans les banques ou dans le marché financier) soit thésaurisée.

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux 2-Les leviers de la croissance économique

*La demande ( la consommation) Un ménage, au sens statistique du terme, désigne l'ensemble des individus occupants un même logement sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté (en cas de cohabitation,

par exemple). Un ménage peut être composé d'une seule personne.

Selon une enquête du HCP effectuée en 2017, la consommation des ménages marocains reste le principal soutien à la croissance marocaine.

Les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 4,5% sur un an et contribuent pour 2,7 points à la hausse du PIB contre 2 points à la même période l’année dernière.

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux 2-Les leviers de la croissance économique *Le commerce extérieur (les exportations) Pour une économie ouverte (échange avec le reste du monde), Le PIB selon une approche consommation est donnée par la formule suivante: PIB = C + I + X – M (1) (en négligeant la variation du stock) Avec C la dépense de consommation finale, I la formation brute de capital fixe, X les exportations M les importations.

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux 2-Les leviers de la croissance économique *Le commerce extérieur Par ailleurs, l’épargne (S) au sein de cette économie correspond à la partie du revenu non consommée par les agents économiques. S = PIB – C (2) En reprenant l'expression (1) et en utilisant l'expression (2), on obtient l’écriture suivante : S + C = C + I + (X – M) Soit S – I = X – M (3). Les deux soldes (S – I) et (X – M) sont intimement liés, ce sont les deux faces d’une même pièce.

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux 2-Les leviers de la croissance économique *Le commerce extérieur Un pays qui exporte plus que ce qu’il importe (la Chine ou l’Allemagne par exemple) est dit en excédent courant. Par définition, c’est aussi un pays qui épargne plus qu’il investit. A l’inverse, un pays (comme les Etats-Unis ou la France), est en déficit courant récurrent, c’est un pays qui consomme plus que ce qu’il produit/ qui investit plus que ce qu’il épargne.

Pour financer cette consommation excédentaire, il a besoin d’emprunter à l’étranger, il devient donc emprunteur net vis-à-vis du reste du monde. 27

Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux 2-Les leviers de la croissance économique *Le commerce extérieur En 2017, le déficit de la balance commerciale marocaine a atteint 9,9%

du PIB.

En même temps les pays qui sont devenus émergents ( la Chine, le Brésil, la Turquie, le Mexique…) se caractérisent par une balance commerciale excédentaire.

Par ailleurs, la part de marché mondiale de chaque pays montre bien l’incapacité de l’économie marocaine d’augmenter sa part de marché par rapport à d’autres pays émergents ( voir tableau ci-après).

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux 2-Les leviers de la croissance économique *Le commerce extérieur Evolution des parts de marché absolues du Maroc , comparée à un échantillon de pays concurrents Pays / Périodes

1990-1994

1995-1999

2000-2007

2008-2013

Maroc

0,13

0,13

0,11

0,12

Turquie

0,38

0,44

0,60

0,78

Corée du Sud

2,02

2,37

2,53

2,90

Malaisie

1,07

1,38

1,34

1,24

Indonésie

0,85

0,90

0,84

0,98

Chili

0,25

0,30

0,35

0,43

Mexique

1,25

1,91

2,16

1,91

Source : Calcul DEPF sur la base des données de l'OMC. 29

Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux 2-Les leviers de la croissance économique *Le commerce extérieur

D’après ce tableau, la part du marché marocain a stagné sur la période 1990-2013, alors qu’elle a significativement augmenté dans les autres

pays. Cette faiblesse de l’économie marocaine à s’emparer d’une grande part de marché internationale est due à trois principaux facteurs d’ordre interne : -La lenteur du processus de diversification de l’offre exportable;

-La concentration des exportations sur un nombre limité de clients; -Un bilan défavorable au Maroc, tiré des divers accords de libreéchange signés .

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux Conclusion La lecture des indicateurs de l’économie marocaine permet de tirer les leçons suivantes: -Une maîtrise des grands équilibres macroéconomiques (inflation, niveau de la

dette publique et du déficit budgétaire) avant la crise de la COVID-19;

-Un niveau de développement non-satisfaisant à cause de la faiblesse du

secteur de l’éducation et du revenu par tête;

-Un rythme de croissance pas suffisant pour résorber le niveau du chômage, en

raison de la faiblesse du secteur primaire et de l’inertie du secteurs des exportations et les rendements faibles des investissements ( productivité du capital humain) et d’autres faiblesses que seront abordées dans les chapitres

ultérieurs.

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Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux Conclusion La situation économique actuelle de l’économie marocaine est la

résultante d’un processus long, marqué par des événements saillants ( le Plan d’ajustement structurel mis en place au début des années 1980, pour faire face à un état très critique de l’économie marocaine

(explosion de la dette publique,

récession

économique…) et des vastes réformes entreprises par les pouvoirs publics marocains mais qui s’avèrent insuffisants pour instaurer une

croissance durable et améliorer le bien-être des Marocains.

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