Cours de Macroéconomie Licence (S3-L2) [PDF]

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Zitiervorschau

Cours de Macroéconomie Licence (S3-L2) Equipe pédagogique de Macroéconomie Responsable: Pr Ousmane Papa KANTE Juin 2017

Objectifs : 1)Comprendre les fluctuations conjoncturelles (du revenu, de l’emploi, de l’inflation etc…)

1)En tirer les conclusions pour la conduite de la politique macro-économique (L’Etat doit il intervenir ? Selon quelles modalités ?)

PLAN DU COURS MODULE 1: LA NOTION DE LA MACRO-ECONOMIE

I. II. III. IV.

INTRODUCTION GÉNÉRALE LE CIRCUIT ÉCONOMIQUE LES CONCEPTS DE LA MACRO-ÉCONOMIE LES PRINCIPAUX COURANTS DE PENSÉE EN MACRO-ÉCONOMIE

PLAN DU COURS MODULE 2 : ANALYSE DES APPROCHES CLASSIQUES ET KEYNÉSIENNES DE LA MACRO-ÉCONOMIE : LES INSTRUMENTS D’ANALYSE

I. LA FONCTION DE CONSOMMATION II. LA FONCTION D’INVESTISSEMENT III. DÉTERMINATION DU PRODUIT AGRÉGÉ : LA FONCTION DE

PRODUCTION, INTRODUCTION DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE AGRÉGÉE (APPROCHE CLASSIQUE ET KEYNÉSIENNE)

IV. L’OFFRE ET LA DEMANDE DE MONNAIE

PLAN DU COURS MODULE 3 L’ÉQUILIBRE MACRO-ÉCONOMIQUE : LE MODÈLE IS-LM EN ÉCONOMIE FERMÉE

I.

L’ÉQUILIBRE SUR LE MARCHÉ DES BIENS ET SERVICES

II. L’ÉQUILIBRE SUR LE MARCHÉ DE LA MONNAIE ET CONSTRUCTION DE LA COURBE LM

III. EQUILIBRE RÉEL ET ÉQUILIBRE MONÉTAIRE SIMULTANÉS (IS-LM)

BIBLIOGRAPHIE 1-Azam, J.P, Théorie Macroéconomique et Monétaire, Nathan 2-Abraham – Froid, G, économie politique, Economisa 3-Guitonn, H, Economie politique, Dalloz 4-Hellier J, Macroéconomie ouverte, PUF 5-Jalladeau, J, introduction à la macroéconomie, De BOEK 6-Kebabdjian, G, les modèles théoriques de la macroéconomie, Dundee 7-Lecaillan, J, Analyse macroéconomie, Cujas

BIBLIOGRAPHIE 8-B Bernier, Yves Simon, initiation à la macroéconomie, Dunod

9-F. Poulain, Economie Générale, Dunod 10- Gregory N, Mankiw, Macroéconomie, De BOEK 11. Sachs J. and Larrain B. (1993) Macroeconomics in The Global Economy, New Jersey: Prentice-Hall, Inc.; (2) 12. Stiglitz, J. (1993) Economics, 13. Northon & Company, 1997. Trad. fr. Mayer, F. : Principes d’Economie Moderne, traduction de la 2ième édition américaine.;(3)

BIBLIOGRAPHIE • 14. Taouil, R. (2001) Leçons de Macroéconomie, Grenoble : Presses Universitaire de Grenoble, 2004 pour la deuxième édition.

MODULE I:

LA NOTION DE LA MACROECONOMIE

I. Introduction Générale • La macro-économie est la partie de la science économique (théorie économique) qui cherche à expliquer le fonctionnement d’une économie de marché en se plaçant du point de vue de l’ensemble d e la collectivité nationale et l’étude des relations qu’elle entretient avec les économie étrangères .Elle s’oppose à la microéconomie qui privilégie le comportement d’un agent économique isolé, désincarné, « homo-économicus » .



I. Introduction Générale • On peut ajouter que, après cette période où macroéconomie et microéconomie s'opposaient, les deux disciplines ont évolué l'une vers l'autre au point que la distinction traditionnelle n'est plus pertinente. En effet la macroéconomie s'est doté de fondations microéconomiques (exemple: le courant des nouveaux keynésiens dont Stiglitz, Akerloff etc...) et la microéconomie

I. Introduction Générale • La théorie générale (1936) est l’ouvrage de

référence par lequel Keynes impose à l’ensemble des économistes une vision différente de type macro-économique. Cette vision permettra de prendre en compte les phénomènes de tonalité sociale au 1er plan des préoccupations. Cette méthode d’analyse permet une approche plus opérationnelle ; des schémas de comptabilité nationale permettent la représentation quantifiée de l’activité économique nationale.

I. Introduction Générale • Ainsi, la macro-économie, qui étudie le comportement d’une économie nationale, poursuit quelques objectifs :

- l’étude des variables permettant d’expliquer le comportement des groupes d’agents

- l’étude des relations entre les variables afin de déterminer les rapports stables, voire des lois, entre ces variables. Par exemple, les relations entre la consommation et le revenu, entre le PIB et le chômage

I. Introduction Générale - l’analyse des principaux déséquilibres qui peuvent subvenir entre ces agrégats : inflation, chômage

- l’étude des variables permettant d’atteindre certains objectifs fixés par les gouvernements : emploi, stabilité des prix, croissance.

L’objet de la macroéconomie est la compréhension de l’activité économique dans son ensemble. Cette tâche est très complexe et semble impossible tellement les économies sont complexes. C’est pourquoi les économistes ont réduit l’économie nationale à un certain nombre de catégories économiques à propos desquelles ils posent un certain nombre d’interrogations fondamentales telles que : (i) quelles sont les causes des fluctuations économiques ?

(ii) le chômage ou l’inflation augmente ? (iii) les politiques économiques sont-elles efficaces pour résoudre les problèmes ?...

L’objet de la macroéconomie Ces phénomènes peuvent être conjoncturels ou structurels. Dans ce dernier cas, ils relèvent de la croissance économique, c’est-à-dire de la longue période. La macroéconomie traite donc des phénomènes conjoncturels de courte période, avec un stock de capital donné. Les questions principales abordées par cette discipline gravitent autour du niveau de production, du chômage, de l’inflation ou enfin des équilibres extérieurs. Et pour tenter de comprendre ces phénomènes, les économistes se donnent une représentation simplifiée de la réalité, en recourant à la modélisation.

II. Le circuit économique : 1. L'équilibre en économie fermée: a) Le circuit économique à 2 pôles: Les ménages et les

entreprises Nous sommes en présence d’une économie réduite à deux secteurs : d’une part, des entreprises produisant des biens et des services - d’autre part, les ménages percevant des revenus de la part des entreprises(salaires, intérêts, profits ….) en contrepartie des facteurs de production qu’ils mettent à la disposition de celles-ci. En admettant que l’activité économique ne concerne que des biens de consommation (biens finals), une première image du circuit peut alors être établie

II. Le circuit économique : 1.

L'équilibre en économie fermée:

a) Le circuit économique à 2 pôles:

II. Le circuit économique : Les ménages fournissent aux entreprises des services de facteurs de production et les entreprises fournissent aux ménages des biens de consommation. En contrepartie des services de facteurs qu’ils leurs fournissent, les ménages reçoivent des entreprises des revenus de facteurs qui leurs permettent de régler leurs dépenses de consommation. Ce circuit permet de faire 3 observations :

• un service de facteurs s’établit entre les entreprises et les ménages et aussi un marché de biens et de services.

II. Le circuit économique :

II. Le circuit économique : 1. a)

L'équilibre en économie fermée: Le circuit économique à 2 pôles: Les ménages et les entreprises (Suite)

PIB = Production – consommations intermédiaires =  valeurs ajoutées

- des relations d’échanges s’établissent entreprises. Certaines qui

sont spécialisées dans la production de biens intermédiaires n’auront pour client que d’autres entreprises qui transforment en produits semi-finis ou en biens intermédiaires ces produits intermédiaires. En admettant que les entreprises investissent, on distinguera 2 catégories d’entreprises fabriquant des biens finals: celles spécialisées dans la production de biens de consommation et celles dans les biens d’équipement.

1. b)

II. Le circuit économique :

L'équilibre en économie fermée. L’équilibre comptable:

Le PIB est la somme des valeurs ajoutées ou les utilisations finales faites de ce PIB, ces dernières se composant de la consommation finale des ménages (C), de leur investissement(Im) et de l’investissement des entreprises(Ie). Leur somme représente la demande globale(de biens finals). La somme des valeurs ajoutées (PIB) représente pour sa part la valeur totale de l’offre. PIB = C + Im + Ie (1) On pose Y= PIB et I = Im + Ie, par hypothèse simplificatrice, Im =O Alors Y= C + I (2) En désignant par Y la valeur du revenu global qui se partage entre consommation (ménages) et épargne (entreprises et ménages). Soit Y = C + Se + Sm avec S = Se + Sm et par hypothèse simplificatrice Se = O Alors, Y = C + S (3) L’égalité entre (2) et (3) permet d’écrire I = S et on en déduit que l’équilibre comptable est réalisé (égalité entre l’offre global et la demande global), l’épargne est égal à l’investissement. Se Ie se traduit par un besoin de financement Sm Im se traduit par une capacité de financement

II. Le circuit économique : 1. L'équilibre en économie fermée: c) L’équilibre macro-économique: La demande globale correspond exactement à l’offre globale(PIB), cela signifie que les anticipations, les prévisions des entreprises doivent coïncider avec les désirs des utilisateurs finals. Or, rien ne garantit que ces anticipations seront concordantes et convergent vers la réalisation de l’équilibre global puisqu’elles concernent des groupes d’agents économiques (ménages, entreprises, Etat) ayant des mobiles différents. Finalement, l’équilibre macro-économique se formulera en termes de concordances, d’anticipations, de prévisions. On dira qu’il s’apprécie « ex-anté » (par opposition à l’équilibre comptable constaté « ex-post »)

II. Le circuit économique : 2. Le niveau de revenu dans un modèle à 3 pôles: Les ménages, Entreprises, Etat L’introduction de l’état suppose la prise en compte de 3 variables supplémentaires. La demande globale doit inclure maintenant les dépenses gouvernementales (G). On supposera dans un premier temps que leur volume est indépendant du revenu global. En contrepartie, il faut prendre en compte les prélèvements fiscaux (T) supposés d’abord forfaitaires et, d’autre part, les transferts octroyés à certains ménages par l’état (prestations sociales, allocations de chômage…..)

II. Le circuit économique : 2. Le niveau de revenu dans un modèle à 3 pôles: * La détermination du revenu d’équilibre: Dans l’optique de la production, on a l’équation d’équilibre suivante : Y = C + I + G emploi de la production. (1) Alors que dans l’optique de revenu, on obtient : Y = C + S + T* (2) avec T* = impôt net des transferts. La nouvelle condition d’équilibre (1) et (2) sur le marché des biens et services dans une économie fermée avec secteur public s’écrit alors : C + I + G = C + S + T* et on en déduit, I + G = S + T* (3) avec I + G = injections et S + T* = fuites ou épargne nationale. On peut conclure que I = S ou l’équilibre comptable est réalisé Cette égalité (3) peut être réécrite ainsi qu’il suit, l’expression T* - G représentant le budget de l’état qui peut être excédentaire (T*>G) ou déficitaire (T*