38 0 12MB
Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumedienne (USTHB)
Faculté de Génie Civil Unité d’enseignement : UED 1.1
Matière : Barrages VHS : 22h 30 (cours : 1h30, TD: 1H30) Crédits : 2 Coefficient : 2
Ramdane BAHAR LEEGO, FGC, USTHB
Objectifs de l’enseignement L‘objectif de cette unité d'enseignement est de faire acquérir à l’étudiant en formation, la connaissance des outils de base sur la conception de différents types de barrages. Connaissances préalables MDS, Géotechnique routière
Contenu de la matière : Chapitre 1 : Généralités sur les barrages Fonction, études préliminaires Chapitre 2 : Barrages poids Profil analyse et évolution du profil, Stabilité des murs de barrages poids Chapitre 3 : Barrages à contreforts Chapitre 4 : Barrages voûtes Chapitre 5 : Barrages en terre
NOTES DU
COURS DE BARRAGE er 1 SEMESTRE 2018/2019
Chapitre 1 : Généralités sur les barrages 1. Définition : Le Petit Larousse définit le mot barrage comme un ouvrage artificiel barrant un cours d'eau.
Barrage de Montynard (Isère, France)
Chapitre 1 : Généralités sur les barrages 2. Fonction : Le principe général d'un barrage est de barrer une vallée, plus ou moins encaissée, pour accumuler l’eau
Objectifs Cette accumulation peut avoir plusieurs objectifs qui sont d’importance dans l’aménagement développés ou non.
des
pays
Irrigation
+270 millions d’hectares sont irrigués dans le monde
Génération d’électricité
Contrôle des crues Cela a été de tout temps une forte motivation pour l’édification de barrages, et souvent même l’objectif principal.
Alimentation en eau potable ou industrielle
Barrage de Taksebt
Barrage d’El-Hamiz
Barrage de Beni-Amrane
Navigation
Les barrages de navigation servent à réguler le niveau d’eau des rivières et des fleuves. Ils sont indispensables à la navigation, mais aussi à l’alimentation en eau des hommes, des cultures et des activités industrielles.
Développements touristiques et de loisirs
Recharge et assainissement des nappes phréatiques Lorsque les quantités d’eau pompées sont excessives, le niveau des nappes phréatiques baisse et les puits s’assèchent. Le temps de restitution naturelle du niveau de la nappe est souvent très long. Les méthodes de réalimentation permettent de maintenir les nappes phréatiques à un niveau suffisant afin qu’elles puissent continuer à être exploitables dans des contextes d’utilisation intensive.
Le principe est relativement simple : il s’agit de créer des bassins de ré-infiltration ou des tranchées sur un sol ayant une perméabilité suffisante. La méthode peut être mise en œuvre à partir d’une retenue d’eau créée par un barrage ou par pompage dans un cours d’eau et transfert dans des bassins de ré-infiltration. Ce processus est aussi utilisé pour purifier l’eau de façon naturelle ce qui permet son utilisation pour l’alimentation en eau potable.
3. Histoire des barrages A travers l'histoire de l'humanité, pourquoi et comment l'homme a toujours cherché à retenir l'eau, la dériver, ou s'en protéger pour son plus grand bénéfice. Cette activité a commencé quasi simultanément dans toutes les civilisations, à des périodes très reculées, dans des zones très éloignées les unes des autres, sans qu'aucune communication puisse faire penser à un quelconque transfert technologique.
En Egypte : des réalisations pharaoniques Aux environs de 2900 av JC, le Pharaon MENES, fondateur de la première dynastie Egyptienne aurait dérivé le Nil à Koseish, pour construire sa capitale Memphis derrière des remparts qui la mettaient à l'abri des crues du Nil.
Cet ouvrage en pierres de taille pouvait avoir 15m de hauteur et 450m de longueur en crête. L'homme avait fait confiance, peut-être pour la première fois, pour résister à la pression de l'eau, à une structure gravitaire.
1er barrage créé par Menes en 2900 av. J.-C. 15 m de haut 450 m de long
L'homme avait fait confiance, peut-être pour la première fois, pour résister à la pression de l'eau, à une structure gravitaire.
Près de 5000 ans seront nécessaires avant que de telles structures soient conçues et dimensionnées sur la base d'une connaissance aussi rigoureuse que possible du comportement des matériaux utilisés.
Pareillement le barrage de SADD EL KAFARA, construit sur l'oued Garawi, à 30 km au sud du Caire sous les 3ème et 4ème dynasties (2 650-2 645 av JC) consistait en 2 murs de maçonnerie de moellons de 24 m d'épaisseur à la base, enserrant un noyau de terre de 36 m d'épaisseur. L'ouvrage de 12 m de hauteur et de 108 m de longueur, fut très rapidement ruiné par submersion, car il ne possédait pas d'évacuateur de crues.
Barrage de SADD-EL-KAFARA (-2650 av JC) d'après SCHNITTER
Cette erreur s'est malheureusement répétée de nombreuses fois jusqu'à nos jours. Il n'a pas toujours été compris qu'un exutoire était nécessaire à la rivière et lorsque cet exutoire était prévu, son dimensionnement a été souvent insuffisant par manque de connaissances appropriées.
Cette première rupture historique connue de barrage a-t-elle détournée les ingénieurs égyptiens d'une semblable entreprise ? Le fait est que le seul autre barrage construit sous le règne de SETHI 1ER (1 319 -1 304 av JC) sur le Nahr El Asi près de HOMS en Syrie, est du type en enrochement. Il a 6 m de hauteur et 2000 m de long et il est encore en service aujourd'hui.
En Orient l'hydraulique : clé du développement dès l'age du bronze Le barrage de KHANOUQA, en Syrie, permettait d'irriguer la région de Deir-Ez-Zor dans la vallée de l'Euphrate par un canal attribué à la reine légendaire SEMIRAMIS
Le barrage de RAS SHAMRA construit au 13ème siècle avant JC assurait un rôle de réservoir et de rechargement de nappes pour alimenter les très nombreux puits de la ville voisine. Il était construit en pierres taillées de masse imposante (1,7 t) liées entre elles par des tenons en bois en queue d'aronde
Les constructions romaines Parmi les vestiges des civilisations méditerranéennes, il reste peu de choses en matière de barrages ou de travaux hydrauliques en Grèce.
Construit en 1260 av JC, le barrage de dérivation de KOFINI de 10 mètres de hauteur est toujours en service..
A KASSERINE, à 200 km au Sud de Tunis, les Romains auraient construit un barrage courbe destiné à alimenter en eau la ville de Cillium. Sa hauteur totale était de 10 m, son épaisseur en crête de 4,9 m, à la base de 7,3 m. Sa longueur était de 150 m.
Le plus haut barrage romain encore en service, situé en Espagne du Sud-Ouest, au nord de Merida, est le barrage de CORNALBO, construit au 2éme siècle. Hauteur 24 m au centre
220 m de longueur Barrage de Cornalbo (II siècle) d'après SCHNITTER
stocke 10 millions de m3
– L'épaisseur maximale est de 60 m
– C'est un ouvrage en terre de construction particulière – Trois murs longitudinaux et transversaux en maçonnerie remplies de pierres et d'argile fermées par un écran de maçonnerie de pierre de taille posées sur un béton de chaux. L'ensemble a été recouvert de terre. La maçonnerie du parement amont joue le rôle d'étanchéité.
L'Extrême-Orient : la Chine et le Japon La Chine est un immense pays de civilisation multimillénaire où de grands travaux de Génie Civil ont été entrepris dès le début des temps historiques. Ceux-ci concernaient surtout des canaux et des digues pour l'irrigation et la navigation
Le barrage en gabions de 30 m de haut et 300 m de long construit vers 240 av JC sur la rivière Gukow dans le Shansi, le désastreux essai en 514 de barrage du HOUANG-HO (Fleuve Jaune) près de Fu Shan Shia dans le Anhwei avec une structure similaire, la construction de la digue Ming de 100 km de long autour du lac Hungtsé au Kansou (16ème et 17ème siècle) et quelques autres travaux moins importants.
3.2 Histoire des barrages en Algérie
3.2 Barrages en Algérie En 2017 l’Algérie compte : 75 barrages Capacité totale de 6,5 milliards de m3
Ressources en eau/ L’Algérie comptera 140 barrages en 2030
En 2017 l’Algérie compte 75 barrages d’une capacité totale de 6,5 milliards de mètres cubes.
Ressources en eau/ L’Algérie comptera 140 barrages en 2030
4. Types de Barrages Quelques grandes catégories : on peut commencer par classer les barrages en fonction du matériau qui les constitue. Barrages construits en matériaux durs (la maçonnerie autrefois, aujourd'hui le béton), Barrages construits en matériaux meubles (la terre, les enrochements).
4.1. Barrages en Béton 4.1.1. Barrages Poids Le barrage poids est l’un des types les plus anciens et il en existe un grand nombre dans les pays industrialisés. Construits en maçonnerie jusqu’au XIXe siècle puis en béton au début du XXe.
Barrage de Ternay (France)
Barrage poids de Génissiat (France)
4.1.1. Barrages Poids De forme massive et triangulaire, résistent à la poussée de l'eau grâce à leur poids.
Coupe type d’un barrage-poids
Stabilité provient du poids du barrage. Utilisés dans les vallées larges
Forme fréquente: triangle allégé par des arcades ou des niches
4.1.1. Barrages Poids en Béton
Profil type d’un barrage en poids
4.1.1. Barrages Poids en Béton
4.1.1. Barrages Poids ils ont connu une certaine désaffection en raison de leur volume et de leur coût relatif, jusqu’au développement récent de la technique du béton compacté au rouleau (BCR) qui leur a donné une nouvelle jeunesse depuis 1980
4.1.2. Barrages Voûtes Les barrages-voûtes, de forme arquée, profitent de leur forme pour reporter la poussée de l'eau vers le rocher des rives.
Coupe type d’un barrage-voûte
Efforts repris sur les flancs de la vallée Utilisés dans les vallées étroites Fondations rocheuses rigides
Mode de travail des arcs d’une voûte
4.1.2. Barrages Voûtes
Monteynard, Isère (France)
4.1.3. Barrages à Contreforts Les Barrages à Contreforts sont constitués d'une série de murs (les contreforts) construits dans la vallée parallèlement à l'axe de la rivière, l'espace entre les contreforts étant bouché par une dalle en béton, une voûte…….
Coupe type d’un Barrage à contreforts à dalles
Barrage multi-voûtes
4.1.3. Barrages à Contreforts
Les contreforts redirigent l’effort sur la fondation rocheuse de la vallée Utilisés dans les vallées larges avec fondations rocheuses de bonne
4.1.3. Barrages à Contreforts
Barrage d’Albertville, Rhône-Alpes, France
4.2. Barrages en remblai
Type
Materials
Gravity
Concrete, rubble masonry
Arch
Concrete
Buttress Concrete, ferrocement, timber, steel Embank Earth, rock ment
Typical cross section
Plan view
4.2.1. Barrages en terre homogène Constitués de matériaux meubles suffisamment imperméables mis en place par compactage. Adaptés aux sites ayant des fondations déformables. Ne supportent pas les variations rapides de l’eau.
4.2.1. Barrages en terre homogène
4.2.2. Barrages Zonés Constitués de plusieurs zones matériaux différents). Construits en fonction des matériaux se trouvant sur le site.
4.2.2. Barrages Zonés
4.2.2. Barrages à masque Remblai de matériaux recouvert en amont d’une couche imperméable. Le masque s’adapte bien aux déformations
4.2.2. Barrages à masque
Le choix du type de barrage Le choix du type de barrage utilise des critères importants et doivent impérativement être respectés.
TYPES ET CRITERES DE CHOIX DES GRANDS BARRAGES
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.
Géographie du bassin versant Géologie du bassin versant Hydrologie du bassin Hydraulique et sédiments du cours d’eau Climatologie Tectonique Environnement Economie
Problèmes barrages
spécifiques
Economie du investissement)
projet
aux
grands
(retour
sur
Géographie, géologie et tectonique (détermine le coût de l’ouvrage) Impact sur régime hydrologique (significatif à l’aval; étiages et crues) et sur le climat
Problèmes barrages
spécifiques
aux
grands
Impact sur la morphologie du cours d’eau (peut être significatif) Aspects environnementaux (importants) Impacts sociaux et sur la santé
A) Critères de construction La morphologie de la vallée joue un rôle important dans le choix du site du barrage et du type d’ouvrage le mieux adapté. En première approximation,
Une vallée large Un site étroit Un site très étroit
conviendra mieux à l’aménagement d’un
barrage en remblai conviendra peu à un barrage poids conviendra plus à une voûte
sous réserve que les fondations le permettent
A)Critères de construction La morphologie de la vallée joue un rôle important dans le choix du site du barrage et du type d’ouvrage le mieux adapté. En première approximation, une vallée large conviendra mieux à l’aménagement d’un barrage en remblai. Un site étroit conviendra peu à un barrage poids et un site très étroit conviendra plus à une voûte. Tout cela bien sur, sous réserve que les fondations le permettent. La taille et l’épaisseur d’un barrage dépend de la hauteur d’eau et non de son volume. C’est pour cela que au niveau du sommet l’épaisseur du barrage est beaucoup moins épaisse qu’à sa base car la pression exercée est plus faible. Nous allons maintenant étudier les caractéristiques de différentes vallées. Le choix du type de barrage utilise des critères
CHAPITRE 2
BARRAGES POIDS
Le barrage-poids C’est un barrage béton. Il possède un profil triangulaire. La stabilité du barrage-poids sous l'effet de la poussée de l'eau est assurée par le poids du matériau. Ce type de barrage convient bien pour des vallées larges ayant une fondation rocheuse.
TYPES OF DAMS Force Reservoir
• Barrages poids: • Ces barrages sont des structures lourdes et massives en béton dans lesquelles le poids agit verticalement vers le bas.
Comme la totalité de la charge est transmise sur la petite surface de fondation, ces barrages sont construits là où les roches sont résistantes et stables.
Principe d’un barrage poids
Forme générale d’un barrage poids
Sollicitations agissant sur un barrage poids - Forces et actions
Répartition des sous pressions
Mesure de réduction des sous pressions
Structure du barrage Crête
AMONT
AVAL
Evacuateur de crues (Intérieur du barrage
MWL Niveau Max
NWL Niveau Normal De l’eau
Parement libre
Sluice way
Galerie
Heel
Toe
Forces agissant sur les barrages Pour concevoir un barrage, diverses forces doivent être prises en compte pour assurer sa sécurité. Les forces les plus importantes sont: Poids du barrage Pression de l'eau
Soulèvement Pression des vagues Forces sismiques
Poids du barrage Le poids du barrage est principale force de résistance
la
La longueur unitaire du barrage est à considérer
Le poids total du barrage agit au centre de gravité de cette section
Poids du barrage Le poids du barrage est calculé comme suit:
W g b .V gb : Poids spécifique du matériau (béton) de la digue V : Volume du barrage
gb
W
Poids du barrage
W = W1 + W2 + W3
Pression de l'eau La pression de l'eau agit perpendiculairement à la surface du barrage et est calculée par unité de largeur comme suit:
1 2 P g wh 2
h
Pw
gw : Poids spécifique de l'eau h : Hauteur de l'eau
h/3
Pression de l'eau
Pression de Soulèvement / Sous pression La pression de soulèvement est la pression ascendante exercée par l'eau qui s'infiltre à travers le corps du barrage ou de sa fondation.
Les eaux de suintement exercent une pression sur la base du barrage et cela dépend de la hauteur d'eau
Soulèvement • Les barrages sont soumis à une force de soulèvement sous sa base. Le soulèvement agit à la hausse.
1 U g w hB 2
h
B/3
U
B B : Largeur de la base du barrage
• Pression des vagues La partie supérieure du barrage (au-dessus du niveau de l'eau) est soumise à l'impact des vagues. La pression de vague maximale par unité de largeur est: Pv
Pv 2.4g w hv
0.375 hv
hv : Hauteur de la vague.
hv
Forces sismiques Les barrages sont soumis aux vibrations lors des tremblements de terre.
La vibration affecte à la fois le corps du barrage et l'eau du réservoir derrière le barrage. Les forces de vibration sont fonction à la fois de l'intensité (échelle de Rechter) et de sa durée. L'effet le plus dangereux se produit lorsque la vibration est perpendiculaire à la face du barrage.
• FORCES DU CORPS DE BARRAGE: La force corporelle agit horizontalement au centre de gravité et est calculée comme suit:
Pem W
0.1 W1 0.1 W2
W1
α
W2
est le coefiicient sismique, pris égal à 0.2 pour des considérations pratiques
W : Poids du barrage.
Force de l'eau • La vibration de l'eau produit une force agissant horizontalement sur le barrage;
2 2 Pew C eh 3
h
Pew 2/5 h
Ce est un coefficient (0.82) h est la hauteur de l’eau
Poussée des sédiments Le limon se dépose contre la face amont du barrage. Si h est la hauteur du limon déposé, la force exercée par ce limon en plus de la pression externe de l’eau peut être :
Psed
1 g 'séd h 2 K a 2
Elle agit à h/3 de la base.
• Example: Calculate the forces on given dam if; γm = 2.5 t/m3, γw =1 t/m3, hv = 1.5 m 6m 10 m
33 m
30 m
24 m
• 1. Weight of water W1=2.5 * 6 * 40 = 600 t W2=2.5 *0.5*18*30 = 675 t w1
• 2. Water Pressure P = 0.5 * 1.0 * (33)2 = 544.5 t P
w2
• 3. Uplift U = 0.5 * 1.0 * 33 * 24 = 396 t
• 4. Wave Pressure Pw = 2.4 * 1.0 * 1.5 = 3.6 t
U
Pw
• 5. Earthquake Forces a. Body Forces Pem1= 0.1 * 600 P = 60 t Pem2= 0.1 * 675 = 67.5 t b. water Force Pew=(2/3)*0.82*0.1*(33)2 = 59.55 t
Pem1
ew
Pem2
3. Vérification de la stabilité du barrage poids
4. Stabilité du barrage poids
3. Action sismique L’action sismique horizontale est décrite par deux composantes orthogonales supposées indépendantes et représentées par le même spectre de réponse. La composante verticale de l’action sismique est décrite par un spectre de réponse différent.
La définition complète de l’action sismique de calcul nécessite en définitive la connaissance des paramètres suivants : l’accélération maximale, horizontale et verticale, sur un site de référence rocheux ; la classe de l’ouvrage ; le type de sol de fondation ; la forme du spectre de réponse élastique, horizontal et vertical, qui dépend de la
3.1. Méthode pseudo-statique
Dans le cadre d'un calcul simplifié, l'approche pseudo-statique est utilisée : le chargement dynamique est représenté par l'application de forces statiques jugées équivalentes aux efforts dynamiques maximaux supportés par l'ouvrage. Les forces d'inertie sont celles d'un solide rigide soumis à l'accélération maximale au sol
3.1. Analyse pseudo-statique d’un barrage poids
Analyse pseudo-statique
Force s d’inertie du barrage
Force d’inertie de l’eau
Analyse pseudo-statique Poussée de Westergaard k le coefficient pseudo-statique adimensionnel gw le poids volumique de l'eau ; h la profondeur de la retenue ; y la profondeur considérée.
Force d’inertie de l’eau
3.2. Analyse dynamique (Indispensable si a > 0.15 g) Prendre en considération un système de forces variables dans le temps et en tenant compte des effets d'inertie et d’amortissement. Méthode des éléments finis La réponse du barrage (en termes de déplacements, vitesses, accélérations, contraintes et déformations) Interaction réelle sol-barrage. Interaction réelle eau-barrage.
3.3. Sécurité en cas de séisme
4. Principe d’un barrage poids Le poids propre s'oppose à la poussée de l’eau par le frottement résultant
4. Principe d’un barrage poids (suite) Chaque élément (bloc, plot) est stable, on ne considère aucun effet de voûte ou bi-directionnel.
4. Principe d’un barrage poids (suite) Pour le cas de charge normal, l'état de contraintes doit être partout en compression (donc aucune armature)
4. Principe d’un barrage poids (suite) Exigences à l'interface barrage sol - Fondation sur rocher - Déformation limitées - Etanchéité
Mode de construction d’un barrage poids
Etape de bétonnage
Joint d’étanchéité
5. Amélioration de la sécurité au glissement
Amélioration de la sécurité au glissement
6. Avantages et inconvénients Avantages Faibles contraintes dans le béton
Faibles contraintes transmises par la fondation au rocher Les variations de températures ne produisent que de faibles variations de contraintes
6. Avantages et inconvénients Avantages L'évacuateur de crue peut facilement combiner avec le barrage (diriger les crues directement par dessous). Le gradient des sous-pressions à travers la fondation est faible
6. Avantages et inconvénients Inconvénients Les sous-pressions sont importantes dans la fondation. Moyen risque de tassement.
Le volume du béton est important (pour le barrage-poids évidé, il est plus faible).
6. Avantages et inconvénients Inconvénients Le volume d’excavation de la fouille est important. Fragilité au séisme (si les joints entre les blocs ne sont pas faits par injections).
L'échauffement du béton par la prise du ciment est assez problématique.
CHAPITRE 3
BARRAGES A CONTREFORTS
I. Barrages à Contreforts Lorsque les appuis sont trop distants, ou lorsque le matériau local est tellement compact qu'une extraction s'avère presque impossible, la technique du barrage à contreforts permet de réaliser un barrage à grande économie de matériaux.
I. Barrages à Contreforts
Dalle en béton
Les Barrages à Contreforts sont constitués d'une série de murs (les contreforts) construits dans la vallée parallèlement à l'axe de la rivière, l'espace entre les contreforts étant bouché par une dalle en béton, une voûte…….
Contreforts
Coupe type d’un Barrage à contreforts à dalles
Barrage multi-voûtes
1. Barrages à Contreforts
Contreforts
Barrage d’Albertville, Rhône-Alpes, France
Le barrage à contreforts Il est constitué
:
Une série de murs parallèles, généralement de forme triangulaire, plus ou moins épais et plus ou moins espacés (les contreforts) bouchure
Une bouchure entre les contreforts transmettant à ceux-ci la poussée de l'eau
Le barrage à Contreforts
Les contreforts redirigent l’effort sur la fondation rocheuse de la vallée Utilisés dans les vallées larges avec fondations rocheuses de bonne qualité
Les barrages à contreforts : Juxtaposition de plots comprenant chacun un bloc de tête, en contact avec la retenue, et un contrefort triangulaire conduisant au sol la force exercée par l’eau sur la tête. Le concept autorise une économie sur le volume de béton de l’ordre de 20 à 25 % par rapport au barrage plein équivalent et à critères de sécurité égaux ; Les coffrages en sont plus complexes, ils sont plus sensibles aux agressions extérieures, notamment les variations thermiques, et ils sollicitent fortement leur fondation.
Comparaison Barrages poids Béton mal utilisé
Barrage à contreforts
amélioré Déplacer le Stabilité (composante verticale de la centre de poussée de l'eau) gravité vers Faibles sous-pressions l'amont
(drainage libre)
Enlever du béton
Elargir base barrage
la du
Ouvrir le barrage à l'aval pour assurer le drainage
Volume de béton (-25 à 30%) dégagement chaleur
aisé
réduit de
surface du coffrage stabilité latérale en cas de Séisme fondation difficile des contreforts aux flancs de la vallée
Disposition générale d’un barrage à contreforts
DAMS
BUTTRESS DAMS
Bartlett Dam, Colorado
Barrage évidé
Cas particulier d'un barrage à contrefort: masque aval est continu Objectifs d'un masque aval réduire la vulnérabilité protéger l'âme contre l'action du gel réduire l'effet de la température augmenter la stabilité latérale au cas de tremblements de terre
Disposition générale d’un barrage à évidé
Contraintes dans le contrefort
Sécurité au renversement et au glissement
Diagramme des sous-pressions
Choix de la forme de la tête amont
Comportement en cas de séisme – Conception du couronnement
Problèmes particuliers Fondation des contreforts
Connexion du dispositif d’étanchéité à la fondation
Avantages
Les
contraintes transmises par fondation au rocher sont moyennes,
la
Les
sous-pressions au niveau de la fondation sont faibles,
Le volume du béton est faible donne un échauffement faible,
Moyens risques de tassement.
Inconvénients
Susceptibilité aux séismes est très forte, La résistance à l’accélération est presque non existante,
Importantes fouilles, Les contraintes dues
au gradient de température peuvent devenir importantes à la tête du contrefort.
CHAPITRE 4
BARRAGES VOÛTES
Premiers barrages - voûtes
Premiers barrages - voûtes
barrages - voûtes
4.1.2. Barrages Voûtes Les barrages-voûtes, de forme arquée, profitent de leur forme pour reporter la poussée de l'eau vers le rocher des rives.
Coupe type d’un barrage-voûte
Efforts repris sur les flancs de la vallée Utilisés dans les vallées étroites Fondations rocheuses rigides
Mode de travail des arcs d’une voûte
Barrage voûte C'est un ouvrage particulièrement élégant; en raison de la forme arquée du barrage, horizontalement et verticalement, la poussée de l'eau est reportée sur les flancs de la vallée.
Le barrage voûte doit son nom et sa résistance à sa forme arquée* *Arquée : En forme d’arc de cercle. Rive
Le barrage voûte répartie la pression de l’eau de chaque cotés de la vallée
Pression de l’eau
Rive
Choix de l’emplacement Conditions pour la réalisation d’un barrage voûte • La vallée est relativement étroite • Las appuis latéraux sont topographiquement favorables (si possible symétriques) • Les conditions géologiques sont bonnes • Stabilité du rocher aux rives pendant la construction et l’exploitation du barrage (percolation de l’eau à travers les appuis)
Choix de l’emplacement • Conditions pour la réalisation d’un barrage voûte • Comportement homogène et isotrope de la fondation (éviter les failles et discontinuités) • Rocher sain, peu pérméable
Choix de l’emplacement – Critères topographiques Vallée en V
Lc/H ≤ 5 (6)
Vallée en U
Lc/H ≤ 4 (4.5)
Choix de l’emplacement – Critères topographiques
Vallée en V
Vallée en U
Choix de l’emplacement –
Critères géologiques En règle générale, au passage d’une zone géologiquement favorable, l’érosion par le cours d’eau forme un verrou favorable à l’implantation d’un barrage-voûte
Le barrage sera implanté à l’amont du resserrement ou du verrou, de sorte que les efforts soient transmis à la fondation dans la zone de la meilleure qualité géomécanique
Avantages des barrages voûtes Le volume de béton est réduit (l'épaisseur à la base est de l'ordre de 15 - 20 % de la hauteur, contre 75 - 80 % pour un barrage poids); Le système statique hyperstatique induit réserve de portance.
tridimensionnel une grande
L'effet des sous-pressions est réduit du fait de l'épaisseur limitée de la fondation
Inconvénients des barrages voûtes Les contraintes sont importantes dans le béton et dans le rocher
Le prix du m3 de béton, plus dosé en liant, n'est qu'un peu plus élevé, tout comme le prix du m2 de coffrage. Les gradients hydrauliques fondation sont importants.
sous
la
Différents de barrages voûtes Barrage voûte - cylindrique (simple courbure)
Principe
Voûte à rayon constant et épaisseur variable
Barrage voûte à angle et rayon variable (simple courbure)
Barrage voûte à double courbure
Forme des sections horizontales (arcs)
Ouverture de l'arc (arcs circulaires) couronnement 120° à 130° à mi-hauteur 85° à la base 80°
Forme des sections horizontales (arcs)
Géométrie des arcs arcs circulaires (l'angle de l'arc avec le rocher sain doit être au minimum 30°) Arcs circulaires combinés (arc de rive) arcs de parabole arcs d'ellipse arcs de spirale logarithmique
Arcs circulaires
Formes des sections verticales
Epaisseur de la console à la section principale
Epaisseur de la console à la section principale
Exemples de formes des consoles à clé (ingénieurs suisses)
Exemples de formes des consoles à clé (Ecole Espagnole)
Ils sont constitués par une coque en béton à simple ou double courbure. Ce type de barrage est implanté dans une vallée présentant une zone relativement étroite (verrou) pour permettre l'arc-boutement de l'ouvrage sur les rives qui doivent être géologiquement très saines.
La courbure de la voûte permet de reporter les efforts de pression sur les appuis de rive, tout en conservant une paroi comprimée. Une première approche, trés grossière, de dimensionnement consiste à considérer une superposition d'arcs supposés indépendants. La contrainte dans le béton est généralement de l'ordre de 5 MPa afin de limiter les problèmes de déformations aux ancrages.
La valeur de la contrainte est alors déduite de la formule du tube et vaut :
Dans la réalité, les arcs ne sont pas indépendants; de plus le barrage est partiellement encastré en pied, ce qui conduit à adopter d'autres modèles de calculs par un double découpage de la voûte en poutres courbes horizontales (arcs) et en poutres verticales (consoles). Les efforts appliqués à chaque noeud se répartissant entre ces deux familles de poutres et les déplacements des arcs et des consoles sont égaux à leur interserction. Actuellement, on utilise des méthodes numériques de calcul par éléments finis.
Barrage
voûte:
La technique de barrage-voûte nécessite une vallée plutôt étroite (même si des barrages-voûtes ont été parfois construits dans des vallées assez larges, poussant cette technologie à ses limites) et un bon rocher de fondation. Même lorsque ces conditions sont réunies, le barrage-voûte est aujourd'hui souvent concurrencé par les barragespoids en béton ou le barrage en enrochements, dont la mise en œuvre peut être davantage mécanisée.
CHAPITRE 5
BARRAGES REMBLAIS
BARRAGES REMBLAIS Un barrage en remblai est un barrage constitué d'un matériau meuble, qu'il soit très fin ou très grossier (enrochements). On choisit ce type d’ouvrage lorsque la vallée est trop large pour admettre une structure en béton et lorsqu’on trouve les matériaux sur place ou à faible distance.
Les barrages en remblai Il s’agit d’ouvrages de grand volume dont la construction a été rendue possible par l’emploi des engins modernes de terrassement et de manutention.
Barrage du Mont-Cenis
Les barrages en remblai Ce type de barrage constitué de terre et d’enrochements comporte généralement un noyau central d’argile qui assure l’étanchéité. Dans certains ouvrages, l’étanchéité est assurée par un masque amont en béton ou par un noyau béton.
Barrage en béton Résiste à la poussée de l’eau Etanche la vallée au droit du barrage
Barrages en remblai Ce double rôle du matériau meuble n’est pas du tout évident, voire impossible Un élément étanche (noyau, membrane, masque) est indispensable qui se distingue bien, en qualité et quantité, des éléments garantissant la résistance à la poussée de l’eau, on parle des corps d’appui.
Barrages en remblai Un barrage est un ouvrage construit en travers d’une zone d’écoulement naturel d’eau. De manière impropre, on utilise quelque fois le terme digue pour désigner les remblais
Digue - Barrage Une digue est un remblai plutôt parallèle au sens de l'écoulement
Les digues sont construites en matériau naturel ou artificiel, le plus souvent composé de terre Fonction principale
canaliser l’écoulement et empêcher la submersion des basses terres contiguës
Digue Trois (03) grandes types de digues
Les digues de protection contre les inondations, situées dans le lit majeur d’un cours d’eau (ou le long du littoral maritime
Les digues de canaux
Les digues de type maritime (brise-lames ou jetées
1.
Les digues de protection contre les inondations, situées dans le lit majeur d’un cours d’eau (ou le long du littoral maritime) Digues construites dans le lit majeur, et le lit mineur marqué par les alignements d'arbres de la berge
Digue néerlandaise de protection contre la mer
2. Les digues de canaux
Les canaux sont généralement alimentés artificiellement, les digues de canaux servent à contenir l'eau à l'intérieur du canal
Exemple de digues de canaux
3. Les digues de type maritime (brise-lames) brise-lames
Il peut constituer un abri pour protéger une zone de mouillage lors de mauvais temps.
Un brise-lames est une construction du type digue ou jetée (môle), établie devant un port, une zone aménagée, une plage ou un littoral vulnérable à l'érosion.
3. Les digues de type maritime (jetées) La jetée est une construction s'avançant dans la mer, un lac, un fleuve
Le but principal est de servir à l'embarquement et au débarquement des cargaisons ou des passagers
BARRAGES REMBLAIS Cette
famille
regroupe
plusieurs
catégories.
différences proviennent : Types de matériaux utilisés
Méthode employée pour assurer l'étanchéité
Les
Types de digues – éléments d’étanchéité
Noyau mince
Noyau large À l’extrême : digue homogène
Membrane d’étanchéité centrale (mélange d’agrégats avec bitumes, bentonite , ciment)
Noyau incliné
Masque amont (béton, asphalte, feuilles synthétiques)
Types de digues – éléments d’étanchéité et de drainage
Corps aval perméable
Drainage du corps aval (év. Drainage partiel du pied aval)
Couche drainante
Galerie de drainage dans la fondation de la digue
Cheminée et tapis drainant dans digue homogène
Galerie avec forage de drainage
Barrage homogène Le barrage homogène est un barrage en remblai construit avec un matériau suffisamment étanche (argile, limon). C'est la technique la plus ancienne de barrages en remblais
1.
Cheminée et tapis drainant
2.
Protection amont (rip-rap)
3.
Matériau homogène
Un rip-rap est une couche de roches ou d'autres matériaux disposés en vrac servant à protéger un barrage, une digue ou une jetée des effets de l'érosion due aux vagues ou aux glaces. Les ripraps absorbent et diffusent l'énergie des vagues avant qu'elle n'atteigne la structure à protéger.
Barrage à noyau central en terre Le barrage à noyau argileux comporte un noyau central en argile (qui assure l'étanchéité), épaulé par des recharges constituées de matériaux plus perméables
1. 2. 3. 4. 5.
Noyau Filtre Zones de transition Corps d’appui Protection de surface (rip-rap)
Barrage à noyau central en terre Cette technique possède au moins deux avantages sur le barrage homogène : Les matériaux de recharge sont plus résistants que les matériaux argileux, on peut donc construire des talus plus raides On contrôle mieux les écoulements qui percolent dans le corps du barrage
Barrage à noyau incliné 1. 2. 3. 4.
Noyau Zone de transition Corps d’appui Protection de surface
Avantages Noyau comprimé par la poussée de l’eau Remblais séparé du noyau et corps d’appui (périodes de pluie, remblais du corps d’appui seulement Surélévation future de la digue plus facile
Inconvénients Surfaces de glissement possibles sont situées dans le noyau (pente du parement amont est conditionnée par les propriétés mécaniques du matériau du noyau)
Barrage à membranes centrales Noyau bitumineux réalisable jusqu’à environ 100 m
Paroi moulée à sec, très peu flexible Gradients hydrauliques à la base : injections très importantes Epaisseur du noyau bitumineux : emin =0.50 m; H/e ≤120 1. 2. 3. 4.
5.
Noyau Zone de transition Galerie d’injection Noyau : mélange de b, de bentonite et de ciment (paroi en béton) Protection de surface
Epaisseur de la paroi moulée à sec : emin = 0.80 m
Construction d’un noyau bitumineux seulement par des entreprises spécialisées
Barrage à masque amont (CFRD) Type de digue avec le plus petit volume de remblais
Masque en bitume nmax=1.70–1.75 pour raisons d’exécution d=H/300 pour H>30 m
1. 2. 3. 4. 5.
Plinthe (Lmin>3m+H/15) Masque amont d’épaisseur d Zone de transition avec granulométrie fine Corps d’appui Fondation sur roche indispensable
des
Masque en béton n=1.35 – 1.40 pour sous-sol avec roche compétente d=35 à 45 cm (souvent d=0.30m+0.003H en (m) Armature 0.3 – à.4% Gradients hydrauliques à la base : injections très importantes
Barrage à masque amont (CFRD) Avantages par rapport aux digues à noyau central Le corps d’appui est situé hors d’eau (pas d’altération sous l’effet de l’eau, pas de changement des pressions interstitielles dues à la variation du niveau de la retenue La poussée de l’eau est plus favorable et augmente la composante verticale qui agit sur la semelle de la fondation
Augmentation de la résistance au glissement Le corps d’appui n’est pas soumis aux filtrations Pentes des parements plus raides
Matériaux de construction 1. Exigences Sur la qualité Non organique Non altérable Extraction, transport et mise en place possible Compactage possible Résistance au cisaillement élevée Disponibilité, proximité du site Economie
2. Cohésion
Filtres et corps d’appui Matériau non cohésif
Noyau Matériau cohésif k 5 D15 noyau D15 filtre < 5 D85 noyau D50 filtre < 2.5 D50 noyau
A noyau : teneur en argile >5% B corps d’appui dmax =2/3 hauteur de la couche Granulométrie étendue Autocolmatage Risque de liquéfaction
1 Noyau
2
Filtre
Matériaux de construction Matériaux cohésifs
Courbes de Proctor
Teneur en eau: critère prépondérant pour : L’exploitation de la zone d’emprunt La mise en place sur la digue Le compactage La résistance au cisaillement La consolidation (tassements) Teneur en eau exigée
1 2 3
Courbe de saturation 100% Courbe de Proctor standard Courbe de Proctor modifiée
Dessication de surface à éviter
Mise en place des matériaux Matériaux cohésifs Noyau Épaisseur de couche : 25 à 30 cm Contrôle très rigoureux de la teneur en eau Moyens Rouleau à pneu (6 à 8 t, 4 à 6 passes) Rouleau vibrant (8 à 10 t)
Matériaux non cohésifs Filtres, transitions, corps d’appui, rip-rap Épaisseur de couche Filtres env. 60 cm Alluvions, éboulis 90 à 120 cm Enrochements de carrière 150 cm Arrosage pour favoriser le compactage Moyens Rouleaux vibrant s selon essais préalables
Contrôle pendant la construction Contrôles après la mise en place des matériaux
gd
: poids spécifique apparent sec w (%) : teneur en eau dans le noyau U : pression interstitielles dans le noyau Jauges de déformation horizontale Mesures de tassement vertical
Avec 1) et 2) : contrôle le compactage pendant la mise en place Nombre d’essais Début des travaux : un échantillon/contrôle tous les 500 m3 Après à tous les 2000 m3 Volumes par jour (grandeur typique) : 25 000 m3 50 essais aux échantillons dans le laboratoire du chantier par jour
Comportement après la construction Tassements et consolidation Tassement dû à l’augmentation du poids pendant le remblayage (déformation instantanée) Valeurs typiques ( pour une hauteur de 30 m) Graviers et sables : 0.9 à 1.4% de la hauteur totale Limons sableux : 1.3 à 2.1 % Graviers et sables argileux : 1.9 à 3.3 % Limons argileux : 2.8 à 4.2 % Consolidation après la construction due à la diminution des pressions interstitielles (déformation à long terme)
Valeur typique 1% de la hauteur totale (compensation par la surélévation du couronnement
Comportement après la construction
Comportement après la construction
Analyse de la stabilité L’analyse de stabilité d’un barrage en remblai peut se décomposer en deux parties : La détermination des actions auxquelles est soumis l’ouvrage ;
L’analyse des combinaisons de ces actions, combinaisons dont on retient les plus défavorables vis-à-vis du mécanisme de rupture envisagé.
Détermination des actions Action permanente : le poids propre du remblai ;
Action variable : la pression interstitielle ou la poussée de l’eau de la retenue, en fonction de la charge sur le déversoir ; Action accidentelle : les séismes.
Combinaisons des actions Pour le calcul des petits et moyens barrages, on envisage le plus souvent trois combinaisons d’actions :
le poids propre du remblai et les pressions interstitielles de fin de construction : Combinaison quasi permanente le poids propre du remblai et le champ de pression interstitielle induit par une vidange rapide : Combinaison fréquente
Combinaisons des actions Pour le calcul des petits et moyens barrages, on envisage le plus souvent trois combinaisons d’actions :
le poids-propre du remblai et le champ de pression interstitielle induit par la retenue à son niveau normal : Combinaison quasi permanente Le cas échéant, l’action d’un séisme (combinaison accidentelle), est aussi à considérer: Combinaison accidentelle
CALCULS DE STABILITÉ S’il n’y a pas de matériaux fins dans la fondation et dans le remblai, on est en présence de deux cas :
Les matériaux sont très perméables et la stabilité dépend de leur angle de frottement interne
Les matériaux sont semiperméables et il faut aussi tenir compte lors d’une vidange rapide, du réseau d’écoulement et donc des pressions interstitielles
CALCULS DE STABILITÉ Dans les cas où il y a des matériaux fins (vases et tourbes exclues), soit dans la fondation, soit dans le remblai, soit dans les deux.
Les matériaux fins conduisent, en général, à pratiquer deux types de calcul de stabilité des talus :
Un calcul à court terme correspondant à la stabilité en fin de construction, avant consolidation : caractéristiques déterminées à l’essai triaxial non consolidé, non drainé interprété en contraintes totales
Un
calcul
à
long
terme,
après consolidation, suite à une vidange rapide pour ce qui concerne le talus amont, en contraintes effectives : caractéristiques déterminées à l’essai triaxial consolidé non drainé (ou drainé dans certains cas).
Méthodes de calcul Les méthodes de calcul en rupture circulaire : FELLENIUS BISHOP
La méthode de FELLENIUS est en général la plus pessimiste conviennent dans les cas courants
Méthodes de calcul Les méthodes de calcul en rupture non circulaire : SPENCER, Perturbations
sont à utiliser dans le cas de certains ouvrages zonés et lorsque la fondation est partiellement (une couche) ou totalement constituée de matériaux peu résistants
Méthodes de calcul Le profil retenu doit assurer la stabilité des deux talus de l’ouvrage, à court terme et à long terme, avec un :
coefficient de sécurité suffisant, généralement compris entre 1,3 et 2
Prise en compte de la sismicité La sismicité du site essentiellement à trois niveaux :
intervient
stabilité du barrage sous séisme, avec éventuellement l’estimation des déformations ;
dispositions constructives particulières concernant la fondation et le remblai ; comportement des ouvrages annexes (évacuateur de crues, tour de prise...)
Séisme de projet et méthodes de calcul de la stabilité du barrage
Le séisme de référence pour le projet est, en principe, défini dans l’étude géologique en fonction de la sismicité régionale (provinces sismo-tectoniques, séismes historiques, intensité macro-sismique, lois d’atténuation avec la distance...).
Il est caractérisé par une accélération maximale horizontale en surface du terrain naturel, que l’on peut écrire sous la forme g (avec g = accélération de la pesanteur)
Dans la pratique actuelle, les méthodes employées pour apprécier la stabilité des ouvrages en séisme dépendent de la valeur de et de la sensibilité supposée du barrage : hauteur, nature de la fondation (présence de couches sableuses saturées par exemple), constitution de l’ouvrage.
Pour les petits ouvrages et un séisme faible ou modéré ( < 0,15 à 0,20) on se contente généralement d’utiliser la: Méthode pseudo-statique
Lorsque l’ouvrage est plus sensible et le séisme plus important, il est recommandé d’utiliser, en plus de la méthode pseudostatique, des méthodes plus représentatives prenant en compte le comportement dynamique des sols (fondation et remblai).
MÉTHODE PSEUDO-STATIQUE C’est la méthode la plus généralement utilisée dans le cas des petits et moyens barrages. L’influence du séisme est représentée par un coefficient sismique horizontal Kh revenant à appliquer un effort moteur horizontal supplémentaire Kh.P au centre de gravité du volume de terre en glissement potentiel et de poids total P.
MÉTHODE PSEUDO-STATIQUE Les efforts résistants mobilisés sont ceux estimés à partir de la résistance statique (tels que définis dans l’étude de stabilité sans séisme).
L’influence du séisme sur la poussée statique due à l’eau est souvent calculée selon la théorie de WESTERGAARD (relative à un écran vertical, donc plutôt applicable aux barrages en béton) avec une réduction pour tenir compte du parement incliné. Dans le cas des talus habituels (1V/2H à 1V/4H) et avec la faible hauteur d’eau des barrages concernés, cet effet est pratiquement négligeable
Méthodes utilisant le comportement dynamique des sols
La méthode pseudo-statique n’est pas satisfaisante au plan théorique et ne permet pas d’appréhender correctement les problèmes lorsque le séisme est élevé. La méthode adaptée dans ce cas est celle développée par H.-B. SEED, qui consiste à réaliser une étude du comportement dynamique du barrage et de sa fondation au cours du séisme
Méthodes utilisant le comportement dynamique des sols
L’ouvrage est alors considéré comme stable lorsque les déformations sont limitées et compatibles avec les propriétés des matériaux utilisés. Ce type d’étude peut s’avérer nécessaire lorsque > 0,2 à 0,25 et pour les ouvrages les plus importants. Cas de l’Algérie
Dispositions constructives particulières concernant la fondation et le remblai
La fondation peut poser des problèmes, en cas de fort séisme, lorsqu’elle comporte des matériaux susceptibles de présenter une diminution importante de résistance en relation avec un fort développement des pressions interstitielles (phénomène de liquéfaction des sables lâches saturés) ou une distorsion importante (argiles molles).
En règle générale, ces matériaux posent également des problèmes pour la conception « statique » de l’ouvrage et ont pu être substitués ou traités dans la zone d’emprise. Il faut néanmoins, dans ce cas, vérifier l’influence de tels matériaux laissés en place ou sans traitement au-delà des pieds aval et amont.
Dans le cas de couches sableuses, un traitement classique consiste à réaliser :
un maillage de drains verticaux (drainage des surpressions générées par le séisme) ou une amélioration du sol par densification (vibroflottation, colonnes ballastées, injections solides...).
Pour le remblai, des adaptations peuvent être faites pour pallier les éventuels déformations et désordres internes possibles. D’une manière générale, une des conséquences probables d’un séisme élevé est l’apparition de fuites concentrées à travers le barrage. Ces adaptations portent sur le zonage du remblai, la résistance des matériaux à l’érosion régressive et l’aménagement de la crête.
On peut citer les précautions suivantes: éviter les sols pulvérulents fins uniformes dans les zones saturées ;
et
prévoir un drain cheminée ou l’élargir dans le cas des remblais homogènes ; prévoir des zones de transition les plus larges possible ; être particulièrement l'épaisseur des filtres ;
prudent
pour
placer une couche de sable à l'amont du noyau pour colmater les fissures éventuelles causées par un séisme ;
réaliser le barrage ou son noyau avec des matériaux présentant une bonne résistance à l’érosion interne (argile plastique, sablograveleux avec fines argileuses de granulométrie très continue). Par ailleurs, en cas de fort séisme de projet, il peut être judicieux d’augmenter la revanche et la largeur en crête.
Critères de choix pour les sites Avantages des digues par rapport aux barrages en béton Géologie et déterminantes
topographie
moins
Installations sophistiqués
équipements
moins
et
Peu susceptible aux tassements et aux séismes
Critères de choix pour les sites -
Topographie Forme de la vallée
Géologie Matériaux de remblais
Critères de choix pour les sites – Topographie
1. Forme de la vallée Chercher un angle b 90°
Eviter les falaises, les surplombs
Profiter d’un resserrement L’emplacement aval L’extrémité à de la vallée d’un resserrement éviter
Critères de choix pour les sites – Topographie Forme de la vallée Chercher un angle b 90°
Attention aux épigénétiques Eviter les falaises, les surplombs
Éperon mince
vallées
naturel
Attention d’utiliser un éperon naturel mince et pentes raides seulement si la forme est garantie par la qualité du rocher
Critères de choix pour les sites – Topographie
Forme de la vallée Coupes transversales
Eviter un changement brusque de la pente de l’appui
Critères de choix pour les sites – Topographie
Forme de la vallée Coupes transversales
Eviter des appuis subverticaux et surtout des surplombs!
Critères de choix pour les sites – Topographie
Forme de la vallée Coupes longitudinales Une fondation inclinée vers l’amont est préférable Si la fondation est inclinée vers l’aval, des gradins sont indispensables Eviter que la prolongation du parement tombe dans le vide
Critères de choix pour les sites –
Géologie Les précautions à prendre et les investigations à effectuer pour un barrage en remblai sont équivalentes à celles qu’on prendrait pour un barrage en béton, même si les exigences concernant la qualité du sous-sol sont moins prononcées
Critères de choix pour les sites –
Géologie Lorsque la géologie n’est pas favorable à la réalisation d’un ouvrage en béton, le barrage en remblai peut constituer une alternative. Dans ce cas (géologie médiocre), les connaissances approfondies de la géologie sont indispensables pour garantir la faisabilité d’un barrage en remblai
Critères de choix pour les sites – Géologie La construction nécessite d’importants volumes de matériaux de remblai. La prospection détaillée de toute la région entourant un site, accompagnée d’une étude géotechnique, est indispensable L’étude de faisabilité est le fruit du travail conjoint de l’ingénieur et du géologue
Critères de choix pour les sites – Reconnaissances géologiques Réservoir Etanchéité
Stabilité des rives Transport / apport de matériaux solides
Critères de choix pour les sites – Reconnaissances géologiques Site Etanchéité des appuis Stabilité des appuis
Stabilité des excavations à la surface et en souterrain Écoulements souterraines Degré et superficielle
profondeur
d’altération
Critères de choix pour les sites – Reconnaissances géologiques Matériaux Collaboration avec un ingénieur géotechnicien)
Inventaire des exploitables
matériaux
meubles
Volume approximatif de matériaux meubles disponible pour la construction Nature et volume de roches de carrière (éventuellement)
Critères de choix pour les sites Avantages des digues par rapport aux barrages en béton Géologie et déterminantes
topographie
moins
Installations sophistiqués
équipements
moins
et
Peu susceptible aux tassements et aux séismés
Critères de choix pour les sites Topographie Forme de la vallée Géologie Matériaux de remblais Installations et équipements moins sophistiqués Peu susceptible aux tassements et aux séismés