Comptabilité Publique 2 [PDF]

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Zitiervorschau

III. Le Budget général de l’état: III.1 Définition: Le budget de l’état est l’acte juridique annuel par lequel sont prévues et autorisées l’ensemble des prévisions des recettes et des dépenses publiques annuelles des organismes publics.

III.2 La structure budgétaire : III.2.1 Budget de recettes : Les recettes publiques sont constituées principalement par les impôts, les taxes, les revenus domaniaux, les droits de douane, les redevances, les recettes diverses issues de différentes divisions administratives. III.2.1.1 Les recettes de nature fiscale ainsi que le produit des amendes : Constituées par les produits des contributions directes et indirectes, de l’enregistrement et du timbre, et des douanes ainsi que par les produits de la fiscalité pétrolière. III.2.1.2 Les recettes de nature non fiscale : Ce sont principalement les revenus du patrimoine de l’État, les revenus de l’activité industrielle et commerciale de l’État, les rémunérations des services rendus et les emprunts contractés par l’État. Elles englobant les produits et revenus des domaines et les produits divers du budget. a. les produits et revenus des domaines de l’Etat On entend par recettes domaniales, les créances domaniales constituées par les revenus que l’Etat tire de la gestion des biens et des droits mobiliers et immobiliers de son domaine public et privé, tels que les redevances et loyers versés pour l’utilisation du domaine public ou privé de l’Etat ou les cessions d’éléments du patrimoine immobilier de l’Etat. Qui sont constitués de :  Revenus du domaine immobilier:  Revenus de participation financière  Revenus des exploitations industrielles et commerciales b. les produits divers du budget ; des recettes diverses, telles que les reversements d’entreprises gérant des procédures pour le compte de l’Etat ou les produits issus de la rémunération de la garantie de l’Etat. Elles constituées par les recettes ci-après :  la rémunération de services rendus et les redevances;  les fonds de concours et les dons et legs;  les remboursements en capital des prêts et avances consentis par l’Etat sur le budget général et les intérêts y afférents;  les produits divers du budget dont le recouvrement est prévu par la loi;  les revenus des participations financières de l’Etat légalement autorisées;

III.2.2 Budget de dépenses: Les dépenses du budget peuvent être classées selon leur nature. On distingue : III.2.2.1 Dépenses de fonctionnement : Elles comprennent les salaires des fonctionnaires et travailleurs d’Etat, les frais liés au fonctionnement courant de l’administration et les intérêts de la dette de l’Etat et l’ensemble des charges à engager durant l’exercice prévisionnel. III.2.2.2 Dépenses d’équipement ou d'investissement : Il s’agit de l’ensemble des équipements prévus dans le cadre du programme d’investissement concernent les investissements civils et militaires.

III.3 Équilibre budgétaire : Un budget est dit en équilibre si les recettes sont égales aux dépenses. Un déficit budgétaire est la situation dans laquelle les recettes de l’État sont inférieures à ses dépenses

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au cours d’une année. Contrairement, à l’excédent budgétaire où les recettes de l’État sont supérieures à ses dépenses au cours d’un an. III.4 La nomenclature budgétaire Algérienne : Une nomenclature est un système de classification qui permet d’organiser des informations et d’en faciliter l’exploitation. La nomenclature du budget de l’État est la numérotation des comptes qui sont utilisés dans la comptabilité publique. En bref, c’est une liste de comptes. Il y a à l'heure actuelle deux nomenclatures, l’une budgétaire permet de codifier et de classer les opérations budgétaires et l’autre comptable, qui permet de classer et d’enregistrer l’exécution des opérations financières et budgétaires avec des numéros de comptes. Le 1er classement des opérations budgétaires opéré par la nomenclature budgétaire consiste à faire une distinction entre les recettes et les dépenses. III.4.1 La nomenclature des recettes: Le classement est opéré selon la nature juridique de l'impôt et suivant les administrations qui les recouvrent en deux catégories: les ressources ordinaires et la fiscalité pétrolière. Les ressources ordinaires La fiscalité pétrolière (201.011)  Les recettes fiscales ordinaires 201.001 Produit des contributions directes; 201.002 Produit de l'enregistrement et du timbre; 201.003 Produit des impôts divers sur les affaires; 201.004 Produit des contributions indirectes; 201.005 Produit des douanes.  Les autres recettes ordinaires 201.006 Produit et revenu des domaines; 201.007 Produits divers du budget; 201.08 Recettes d'ordre. III.4.2 La nomenclature des dépenses: Nomenclature des dépenses de fonctionnement:  SECTION Regroupe les dépenses courantes par grande administration ayant l’autonomie financière à l’intérieur d’un département ministériel, par exemple: Direction Générale des Douanes, Direction Générale de la Sûreté Nationale, Direction Générale de la Protection Civile etc.  SOUS SECTION Regroupe les dépenses courantes par niveau de service à l’intérieur d’une grande administration composant un département ministériel, exemple: services centraux, services déconcentrés etc. T IT RE Couvre une des quatre catégories de dépenses courantes du Budget de fonctionnement :(Art. 24 de la Loi n° 84-17 du 7/7/ 1984, prévoit quatre (4) TITRES.).  Titre1: Charges de la dette publique : il correspond 2

Nomenclature des dépenses d'investissements:  LES TITRES L'article 35 de la Loi n°84-17 du 7 Juillet 1984 prévoit que les dépenses d'investissement sont regroupées en trois (3) Titres:  Titre 1 - Investissements exécutés par l'Etat: concerne les dépenses qui portent soit sur des biens de l'Etat soit sur des biens relevant d'organismes publics ou parapublics.  Titre 2 - Subventions d'investissement accordées par l'Etat.  Titre 3 - Autres dépenses en capital. Les dépenses d'investissements sont regroupées au sein des titres par secteurs.  LES SECTEURS Ils sont au nombre de dix (10) : Secteur 0 - Hydrocarbures

essentiellement au service de la Dette Publique (amortissement financier, versement des intérêts de la dette publique...etc.). Détaille de la rubrique de dépenses par bénéficiaire et par catégorie, par exemple: indemnité forfaitaire de service permanent ou indemnité à caractère local.  Titre2: Dotation des pouvoirs publics: il permet de couvrir les dépenses de fonctionnement des Institutions politiques (Assemblée Populaire Nationale, Conseil Constitutionnel etc.). Les titres I et II, communs à tous les ministères, se regroupent au sein du budget des Charges Communes.  Titre 3: Dépenses relatives aux moyens des services: il fournit l'énumération de l'ensemble des crédits donnant aux services les moyens de fonctionner (dépenses de personnel, de matériel et de mobilier, de fournitures, d'entretien des immeubles, les subventions aux établissements publics etc.).  Titre 4: Interventions publiques : il correspond aux dépenses de transfert et est lui-même subdivisé entre les différentes catégories de transferts selon la finalité différente de ces opérations (action culturelle, économique ou sociale). PARTIE Regroupe les dépenses courantes par grande nature à l'intérieur d'un titre, par exemple: personnel. Le titre est divisé en parties qui correspondent à des critères variés : administratifs, fonctionnels, économiques ou sectoriels.  les parties du titre 1 - dette publique et dépenses en atténuation de recettes. 11 dettes amortissables. 12 dettes intérieures. 13 pensions des moudjahidine. 14 garanties. 15 dépenses en atténuation en recettes.  les parties du titre 2- pouvoirs publics.  les parties du titre 3 - moyens des services. 31 personnel-rémunération d’activité. 32 personnel-pensions et allocations. 33 personnel-charges sociales. 34 matériel et fonctionnement des services. 35 travaux d’entretien. 36 subventions de fonctionnement. 37 dépenses diverses.  les parties du titre 4- interventions publiques. 41 participations de l’Etat au financement des activités politiques. 42 actions internationales. 43 actions éducatives et culturelles. 3

Secteur 1 - Industries manufacturières Secteur 2 - Mines et énergie Secteur 3 - Agriculture et hydraulique Secteur 4 - Services Secteur 5 Infrastructures économiques et administration Secteur 6 - Education et formation Secteur 7 - Infrastructures socioculturelles Secteur 8 - Construction et moyens de réalisation. Secteur 9 – Autres.  LES SOUS-SECTEURS, LES CHAPITRES ET LES ARTICLES Les secteurs sont divisés en sous-secteurs, chapitres et articles qui décrivent d'une manière plus fine les activités économiques objet d'un programme d'investissement. Exemple: Une opération n° 1423 se décompose ainsi: Secteur 1 - Industries manufacturières Sous-secteur 14 - Biens d'équipements Chapitre 142 – Sidérurgie Article 1423 - Premières transformations de métaux.

44 action économique - encouragements et interventions. 45 action sociale - assistance et solidarité. 46 actions sociale - prévoyance.  CHAPITRE Détaille les dépenses courantes par nature, par exemple : salaires, charges sociales,…etc.  ARTICLE Détaille des dépenses courantes par rubrique, par exemple : type de charge sociale ou d'allocation spéciale.  PARAGRAPHE Détaille de la rubrique de dépenses par bénéficiaire et par catégorie, par exemple: indemnité forfaitaire de service permanent ou indemnité à caractère local. II.4.3 La nomenclature budgétaire des collectivités locales Algérienne: Le budget d’une collectivité est l’état des prévisions des recettes et des dépenses annuelles de la collectivité. Il constitue un acte d’autorisation et d’administration qui permet le bon fonctionnement de ses services et l’exécution de son programme d’équipement et d’investissement. Il se présente, tant en dépenses qu’en recettes, en deux parties équilibrées: - Une section de fonctionnement - Une section d’investissement.

Présentation schématique du budget d’une collectivité locale Section de fonctionnement Dépenses Recettes Section d’équipement et d’investissement Dépenses Recettes Le budget de la wilaya doit être obligatoirement voté en équilibre par l’Assemblée Populaire de Wilaya. Il comporte les deux types suivants:  Un budget primitif, est un document initial, il intervient avant même le début de l’exercice auquel il s’applique. Selon l’Art. 152 de la loi90-08 du 07 Avril 1990, Le budget primitif est adopté avant le 31 octobre de l’année précédant celle à laquelle il est prévu.  Le budget supplémentaire, est un budget d'ajustement. Il reprend le budget primitif en cours d’exercice en faisant les réajustements nécessaires en recettes et dépenses sur leur valeur réelle. Il doit être voté avant le 15 juin de l’exercice auquel il s’applique. Au moment du vote du budget primitif, il n'est pas possible de prévoir de manière définitive les dépenses et les recettes. Le budget supplémentaire permet donc de corriger, en cours d'année, les prévisions du budget primitif. En cas de nécessité et à titre exceptionnel, des crédits peuvent être votés séparément et prennent, dans ce cas, l’appellation de «crédits ouverts par anticipation », et ce, avant le vote du budget supplémentaire. Une fois le budget voté, ces crédits prennent l’appellation «d’autorisations spéciales ». Le budget communal est l’état de prévision de recettes et de dépenses annuelles de la commune. C’est également un acte d’autorisation et d’administration qui permet le bon fonctionnement des services communaux. Les modalités de préparation et du vote du budget

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communal sont identiques à celles de la wilaya. Le budget est voté par l’assemblée populaire communale sur proposition du président de l’assemblée (P-APC). III.4.4 Les nomenclatures budgétaires des établissements publics à caractère administratif Les établissements publics à caractère administratif sont en réalité un prolongement organique et financier de l’administration de l’Etat ou d’une collectivité locale, bien qu’au plan juridique, ce sont des entités autonomes (personnalité morale). Placé sous la tutelle d’une personne publique générale (Etat, collectivité locale), l’E.P.A, exerce son activité suivant le principe de la spécialité (secteur d’activité) : éducation, formation professionnelle, culture, santé publique, etc, … Au plan financier, ces établissements reçoivent des dotations au titre de subventions de fonctionnement inscrites au budget de l’Etat Le budget d’un EPA est un état de prévision de recettes et de dépenses de fonctionnement pour un exercice budgétaire. Cet établissement a un budget subdivisé en deux titres : recettes et dépenses. A la rubrique recettes : Classes des subventions de fonctionnement Classe du reliquat sur exercices antérieurs. A la rubrique dépenses : Dépenses de personnel, Dépenses de fonctionnement des services Dépenses d’apprentissage (EPA éducation).

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