Comment Enseigner en Grande Section [PDF]

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Zitiervorschau

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I Chantal Mettoudi, Pascale Tempez, Bernard Tempez

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I Chantal Mettoudi, Pascale Tempez, Bernard Tempez

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Comment enseigner en...

LES AUTEURS ■ ■ ■

Chantal Mettoudi, inspecteur d’académie Pascale Tempez, inspecteur de l’Éducation nationale Bernard Tempez, inspecteur de l’Éducation nationale

Merci aux élèves de Grande Section des écoles Victor-Hugo, à Nogent-sur-Marne, et Clément-Viénot, à Vincennes, pour leurs réalisations plastiques, ainsi qu’à leurs enseignants qui ont eu la gentillesse de nous ouvrir leur classe. Un merci tout particulier à M. Domez et à Mme Lewin, directeurs d’école, pour leur disponibilité et la qualité de leurs photographies. « On ne doit pas mettre en difficulté les enfants par des apprentissages prématurés, ni freiner leur désir d’apprendre. » Programmes pour l’école primaire, 1995.

Maquette intérieure et réalisation : Maquette de couverture : Nicolas Piroux Infographie : Domino

© HACHETTE LIVRE, 2008, 43, quai de Grenelle, 75905 Paris Cedex 15 www.hachette-education.com I.S.B.N. 978-2-01-181352-7 Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays. Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L.122-4 et L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ». Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

S OMMAIRE AVANT-PROPOS

7

INTRODUCTION ■■ La place de la Grande Section ■■ Présentation de l’ouvrage

9 9 10

PARTIE 1 ■■ LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

13

DES RÉPONSES AUX QUESTIONS QUE VOUS VOUS POSEZ

14

AMÉNAGER SA CLASSE ■■ Cinq conditions pour aménager sa classe ■■ Les différents espaces

15

GÉRER LE TEMPS ■■ Concevoir un emploi du temps ■■ Gérer le temps des activités ■■ Ritualiser les transitions

22

GÉRER UNE CLASSE MULTIÂGE ■■ Définition ■■ Quatre types de composition de classe ■■ Comment s’organiser pour répondre à leurs besoins ?

26

ORGANISER L’ACTIVITÉ DES ÉLÈVES ■■ Cinq conditions pour organiser l’activité des élèves ■■ Le travail par ateliers

29

COMMENT AGIR FACE À CERTAINS ÉLÈVES ? ■■ Quelques préalables ■■ Quelques réponses à des comportements difficiles

39

L’espace de regroupement L’atelier de l’écrit L’espace bibliothèque L’espace des sciences Les coins jeux d’imitation Les espaces de production

L’enfant turbulent L’enfant passif L’enfant agressif L’enfant qui prend toujours la parole L’enfant indiscipliné

15 17 17 18 18 19 19 21 22 24 24 26 26 27 29 32 39 40 40 40 41 41 42 SOMMAIRE

3

LES OUTILS DE L’ENSEIGNANT ■■ Les programmations annuelles ■■ Les affichages ■■ Les outils réglementaires

43

LES OUTILS DE L’ÉLÈVE ■■ Les cahiers : supports d’apprentissage, outils de communication ■■ D’autres petits outils…

50

ÉVALUER POUR FAIRE RÉUSSIR ■■ Une seule règle : la réussite de tous ■■ Un dispositif national d’évaluation ■■ Les objectifs de l’évaluation ■■ Vers l’autoévaluation : le « cahier de mes réussites »

54

LES COMPÉTENCES TRANSVERSALES ■■ Développer l’autonomie des élèves ■■ Apprendre à mémoriser

60

PARTIE 2 ■■ CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

69

LE LANGAGE AU CŒUR DES APPRENTISSAGES

70

S’APPROPRIER LE LANGAGE ■■ Organiser les progressions

71

Échanger, s’exprimer Comprendre Progresser vers la maîtrise de la langue française

■■ Les fiches de préparation de l’enseignant ■■ Proposition de programmation annuelle DÉCOUVRIR L’ÉCRIT ■■ Organiser les progressions Découvrir les supports de l’écrit Découvrir la langue écrite Contribuer à l’écriture de textes Distinguer les sons de la parole Aborder le principe alphabétique Apprendre les gestes de l’écriture

■■ Les fiches de préparation de l’enseignant ■■ Proposition de programmation annuelle

43 44 47 50 52 54 56 58 59 61 65

72 72 74 78 82 85

87 88 88 88 92 94 96 100 103 110

ÉVALUATION ET DIFFICULTÉS DES ÉLÈVES — REMÉDIATIONS

112

À L’ENTRÉE AU COURS PRÉPARATOIRE

114

4

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

DEVENIR ÉLÈVE ■■ Les compétences ■■ Organiser les progressions

116 117 118

■■ Les fiches de préparation de l’enseignant ■■ Proposition de programmation annuelle

124 127

AGIR ET S’EXPRIMER AVEC SON CORPS ■■ Les compétences ■■ Organiser les progressions

128 129 130

■■ Les fiches de préparation de l’enseignant ■■ Proposition de programmation annuelle

139

DÉCOUVRIR LE MONDE

140

L’APPROCHE SCIENTIFIQUE ■■ Organiser les progressions

141

Vivre ensemble Coopérer et devenir autonome Comprendre ce qu’est l’école

Pratique d’activités physiques libres ou guidées Pratique d’activités qui comportent des règles Activités d’expression à visée artistique

Découvrir les objets Découvrir la matière Découvrir le vivant

■■ Les fiches de préparation de l’enseignant ■■ Proposition de programmation annuelle L’APPROCHE MATHÉMATIQUE ■■ Se repérer dans l’espace Les compétences Organiser les progressions Les fiches de préparation de l’enseignant Proposition de programmation annuelle

118 121 123

130 134 136

137

142 142 143 144 149 151

153 153 153 154 156 159

■■ Se repérer dans le temps

160 160 162 164 167

■■ Approcher les quantités et les nombres

168 168 172 176 180

■■ Découvrir les formes et les grandeurs

181 181 183 185 185

Les compétences Organiser les progressions Les fiches de préparation de l’enseignant Proposition de programmation annuelle Quelques repères Organiser les progressions Les fiches de préparation de l’enseignant Proposition de programmation annuelle Les compétences Organiser les progressions Les fiches de préparation de l’enseignant Proposition de programmation annuelle

SOMMAIRE

5

PERCEVOIR, SENTIR, IMAGINER, CRÉER

186

LE DESSIN ET LES COMPOSITIONS PLASTIQUES ■■ Organiser les progressions

187

Le dessin et les compositions plastiques Les collections et les musées

■■ Les fiches de préparation de l’enseignant ■■ Proposition de programmation annuelle LA VOIX ET L’ÉCOUTE ■■ Organiser les progressions Activités vocales Activités d’écoute

■■ Les fiches de préparation de l’enseignant ■■ Proposition de programmation annuelle

188 188 194 195 196

197 198 198 200 203 204

PARTIE 3 ■■ DES PROJETS POUR RÉALISER LES COMPÉTENCES

205

PROJET « AGIR ET S’EXPRIMER AVEC SON CORPS » ■■ La Grande Section fait son cirque

207

PROJET À DOMINANTE « DÉCOUVRIR L’ÉCRIT » ■■ Comment organiser notre bibliothèque de classe ?

208

PROJET À DOMINANTE « DEVENIR ÉLÈVE » ■■ Réaliser un livret d’accueil pour les petits

210

PROJETS À DOMINANTE « DÉCOUVRIR LE MONDE » ■■ La matière et les objets : créer des livres et des cartes animés ■■ Se repérer dans le temps : présenter une civilisation, l’Égypte ancienne,

212

PROJETS À DOMINANTE « PERCEVOIR, SENTIR, IMAGINER, CRÉER » ■■ Le dessin et les compositions plastiques : les habitations d’ici et d’ailleurs ■■ La voix et l’écoute : créer le livre sonore de la ville

215

ANNEXES

217

TABLE DES DOCUMENTS

218

TABLE DES FICHES DE PRÉPARATION DE L’ENSEIGNANT

221

BIBLIOGRAPHIE

223

sous la forme d’un livre documentaire

6

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

AVANT- PROPOS Depuis sa création, l’école maternelle a beaucoup évolué. De la salle d’asile – dont l’objectif était de protéger les enfants des risques de la rue, de leur assurer des conditions d’hygiène et de sécurité et de leur enseigner quelques rudiments de lecture et de calcul –, à l’école maternelle française d’aujourd’hui – considérée en Europe, et parfois dans le monde, comme un exemple de pédagogie, comme une sorte de vitrine de notre système éducatif –, plusieurs modèles pédagogiques ont marqué de leur empreinte ce grand intervalle de temps. Après s’être, au fil des années, progressivement affranchie du modèle pédagogique de l’école primaire à partir duquel elle s’était constituée, l’école maternelle s’est fondée sur une pédagogie de l’expressivité, du libre développement des potentialités, à laquelle elle reste encore, par endroits, très fortement attachée. Entre ces deux modèles, pour partie inadaptés à l’âge des enfants et à l’hétérogénéité du jeune public scolaire, cette première école cherche sa voix, sa spécificité qu’elle revendique haut et fort. Cette spécificité est réelle, mais mérite d’être clairement définie : l’approche des enfants, leurs rythmes d’acquisition, leurs intérêts, leur première appréhension d’une vie en collectivité, leur accès aux apprentissages… nécessitent une pédagogie active, adaptée et, à tous moments, réfléchie et analysée. Cette réflexion permanente, cette capacité à conduire chaque enfant de progrès en progrès, dans le strict respect de ce qu’il est, de ce qu’il peut et des obstacles qu’il lui faut franchir en vue de réaliser les compétences de fin de cycle ne s’improvise pas ; un regard optimiste porté sur les enfants, une détermination à les aider, une créativité pédagogique affirmée sont indispensables, mais ne suffisent pas à réaliser nos ambitions pour eux. Enseigner en école maternelle, c’est enseigner vraiment, c’est assurer pleinement son métier de professeur des écoles auprès de très jeunes enfants en devenir, mais dont les bagages, dès l’âge de 2 ans, sont déjà très différents d’un enfant à l’autre. Alors, enseigner en maternelle, c’est avant tout intégrer cette dimension et se montrer déterminé à apporter à chaque enfant les bonnes réponses et les bons outils. C’est, nous l’espérons, ce que cet ouvrage vous aidera à réaliser.

AVANT-PROPOS

7

Comment enseigner en Grande Section comprend trois grandes parties : ■■ Organiser Des conseils pour concevoir sa pédagogie au quotidien au travers de grandes questions relatives à l’aménagement de la classe, à l’organisation des activités, à la gestion d’un groupe, à la structuration du temps, à l’évaluation… ■■ Enseigner Un traitement systématique de tous les grands domaines d’activité. Nous avons, pour ce faire, volontairement décidé, dans une perspective de cycle, d’aborder les fondamentaux de chaque section, les grands repères qui jalonnent les trois à quatre années passées à l’école maternelle. La consultation sur les nouveaux programmes a fait apparaître de manière évidente, de la part des enseignants, cette demande de repères permettant d’organiser son année. Nous vous proposons donc de très nombreux outils vous aidant à comprendre les nouveaux programmes, à organiser vos progressions, à concevoir vos séquences et à préparer vos activités. ■■ Réaliser Enfin, vous pourrez réaliser les compétences de fin de cycle à partir de fiches de préparation très précises, mais également de projets pluridisciplinaires très variés et très riches.

Cet ouvrage, très concret, interactif, préférant les schémas aux longs discours, aura l’utilité que vous lui conférerez. Nous vous en souhaitons bonne lecture et bon usage. Les auteurs

8

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

I NTRODUCTION

« L’école maternelle a pour finalité d’aider chaque enfant, selon des démarches adaptées, à devenir autonome et à s’approprier des connaissances et des compétences afin de réussir au cours préparatoire les apprentissages fondamentaux. » « La Grande Section constitue la dernière année de l’école maternelle tout en appartenant au cycle des apprentissages fondamentaux. Ses objectifs constituent l’aboutissement de ceux de l’école maternelle : préparer tous les enfants à maîtriser, à partir du CP, les apprentissages fondamentaux. Afin de préserver la spécificité de son approche et de ses méthodes, les objectifs et les progressions de la Grande Section sont présentés avec ceux de l’école maternelle. »

BO

La place de la Grande Section

Y

« La Grande Section reste attachée administrativement et structurellement à l’école maternelle, mais elle fait également partie du cycle 2, dit des apprentissages fondamentaux, avec lequel elle opère une sorte de “tuilage” et de “charnière”. 1 » En effet, la Grande Section prolonge, consolide, structure les apprentissages engagés au cycle 1 et engage ceux du cycle 2. C’est là ce qui fait l’originalité de la Grande Section, point de jonction entre deux cycles, deux univers, étape dont le jeune élève ne peut faire l’économie. Sa position très particulière, le segment spécifique dont il a la charge dans le cursus scolaire de l’enfant, conduit l’enseignant à : – participer aux conseils des deux cycles et à y tenir des rôles différents ; les informations qu’il reçoit en amont et en aval de la part de ses collègues font de lui un interlocuteur privilégié, un maillon essentiel de la continuité et de la régulation pédagogique entre les deux cycles concernés. L’enseignant doit ajuster sa pédagogie, mais également formuler ses attentes vis-à-vis de ses collègues ; – différencier sa pédagogie en fonction des rythmes d’acquisition des élèves ; l’enseignant doit, pour ce faire, s’appuyer sur des programmations solides, sur des évaluations régulières et sur une organisation de la classe réfléchie et évolutive. 1. C. Mettoudi, A. Yaïche, Travailler par cycles en français, Hachette Éducation, coll. « L’école au quotidien », chap. « La spécificité de la Grande Section ». INTRODUCTION

9

Présentation de l’ouvrage Partie générale

Pour réfléchir, agir, décider

10

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Des illustrations, des idées, des fiches techniques

Partie disciplinaire

Des conseils

Les textes officiels Les objectifs à atteindre

Des outils pour agir

Des fiches de préparation

INTRODUCTION

11

Partie interdisciplinaire

Des projets transversaux

12

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Partie

1

LA

PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN p. 15

AMÉNAGER SA CLASSE

p. 22

GÉRER LE TEMPS

p. 26

GÉRER UNE CLASSE MULTIÂGE

p. 29

ORGANISER L’ACTIVITÉ DES ÉLÈVES

p. 39

COMMENT AGIR FACE À CERTAINS ÉLÈVES ?

p. 43

LES OUTILS DE L’ENSEIGNANT

p. 50

LES OUTILS DE L’ÉLÈVE

p. 54

ÉVALUER POUR FAIRE RÉUSSIR

p. 60

LES COMPÉTENCES TRANSVERSALES

Des réponses aux questions que vous vous posez Musée onnelles ns pers Collectio

e, e-écritur graphism rie Espace re, imprime lectu

ement Regroup truction cons Jeux de

, sciences Espace ion, observat élevages

Ateliers

Ateliers

Coin «

cie » pharma docteur-

Ateliers

èque biblioth Espace

tiques Arts plas

Aménager sa classe

Coin » ments « déguise

Coin » « épicerie

Les compétences transversales

Évaluer pour faire réussir

Gérer le temps

Gérer une classe multiâge

Les outils de l’élève

Les outils de l’enseignant

Organiser l’activité des élèves

Comment agir face à certains enfants

14

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

A MÉNAGER

conditions pour aménager sa classe

« En répondant aux divers besoins des jeunes enfants qu’elle accueille, l’école maternelle soutient leur développement. Elle élargit leur univers relationnel et leur permet de vivre des situations de jeux, de recherches, de productions libres ou guidées, d’exercices, riches et variées, qui contribuent à enrichir la formation de leur personnalité et leur éveil culturel. »

BO

C inq

SA CLASSE

Y

L’aménagement de la classe, de l’école, des espaces spécialisés doit donc donner à l’enfant de multiples occasions d’expériences sociales, motrices, culturelles, cognitives… L’aménagement matériel doit donc : ■■ Permettre aux élèves de passer aisément d’une activité collective à une activité individuelle ou de petit groupe, ce qui nécessite de réels espaces de circulation, une identification de la fonction de chaque espace, de ses règles de fonctionnement et une proximité du matériel et des repères avec la zone d’activité elle-même. ■■ Favoriser les échanges. – À deux : enfant/enfant ou adulte/enfant. – En petits groupes : pour les temps de travail organisés autour d’une activité structurée (par exemple, des groupes de langage) ou d’une activité identique (ateliers ou espaces jeux). – En grand groupe : l’espace regroupement sera traité avec le plus grand soin car c’est dans ces moments collectifs que passent la constitution du groupe classe et les principaux apports culturels, langagiers. ■■ Équilibrer les zones de jeux, d’activité dirigée, d’activité libre, d’éveil (scientifique, artistique, littéraire), de détente, de vie de groupe. DOC 1 ■■ Favoriser l’autonomie des élèves tout en assurant, à tout moment, une bienveillante surveillance. ■■ Associer les élèves à : – l’entretien des espaces ; – leur aménagement, réaménagement ou enrichissement ; – à la définition de la fonction de chaque espace. LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

15

Musée Collections personnelles Espace graphisme-écriture, lecture, imprimerie Regroupement Jeux de construction

Espace sciences, observation, élevages

Ateliers

Ateliers

Coin « docteur-pharmacie »

Ateliers

Arts plastiques

Coin « déguisements »

DOC 1 Plan possible de la classe 16

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Coin « épicerie »

Espace bibliothèque

L es

différents espaces

L’espace de regroupement

CONSTRUCTIONS (GARAGE)

LANGAGE

VIVRE ENSEMBLE

INSTALLATION MATÉRIELLE

• Égalité d’installation des enfants : confort, visibilité des informations, de l’enseignant, des autres élèves. • Le bâton de parole pour que chacun puisse s’exprimer. • La boîte à musique pour marquer le début ou la fin d’un temps collectif.

REPÈRES

OBJECTIFS

• Proximité des affichages concernant les règles de vie, le tableau des responsabilités, des présents/absents, les photos des adultes de l’école et leurs fonctions.

• Formuler les règles d’échange en grand groupe. • Définir les règles de vie en classe, dans certains espaces, dans les espaces collectifs. • Analyser une situation-problème ou conflictuelle. • Recevoir les informations concernant la vie de la classe ou de l’école entière. • Créer le sentiment d’appartenance au groupe classe.

• Proximité des affichages relatifs aux écrits de la classe (dictionnaire, prénoms, petits messages, comptines…), à la comptine numérique, à la structuration du temps, aux supports d’organisation du travail des élèves (tableau des ateliers).

• Élaborer des projets. • Enrichir la culture commune : contes, chants, poésies, comptines, saynètes. • Remémorer des expériences communes. • Présenter une expérience, un objet personnel (« Quoi de neuf ? »). • Analyser une production, une situation, des résultats. • Organiser le travail, présenter les ateliers. • Acquérir le vocabulaire de base.

• Jeux de type Duplo, Lego, Kappla, Meccano, cubes, etc., rangés dans des boîtes si possible fermées et empilables (déplacements et rangements facilités). • Personnages (Playmobil…), voitures, garage, maisons, éléments de paysage.

• Construire des parcours, des objets (avec ou sans modèle ou fiche technique). • Participer à des concours (faire la plus haute tour, construire une maison ou une ville, utiliser le maximum de pièces…). • Installer des saynètes et les faire jouer par les personnages. LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

17

L’atelier de l’écrit Atelier à situer à proximité de l’espace regroupement.

LIRE, PRODUIRE DES ÉCRITS, LANGAGE

INSTALLATION MATÉRIELLE

• Espace central composé d’un groupe de 6 à 8 tables. • Outils scripteurs, papiers, colle, ciseaux. • Magazines et journaux à découper. • Imprimerie (du commerce) ou boîtescasiers contenant les lettres de l’alphabet. • Ordinateur ou machine à écrire.

REPÈRES

• Affichage de l’alphabet. • Fiche technique d’utilisation de l’ordinateur. • Dictionnaire de la classe (grandes listes ou fichier).

OBJECTIFS

• Reproduire un mot, une phrase, par différents moyens (écriture, découpage de lettres ou de mots, utilisation de l’imprimerie, de la machine à écrire ou de l’ordinateur). • Produire une phrase. • Compléter des mots ou des phrases. • Utiliser un clavier. • Utiliser un traitement de texte.

L’espace bibliothèque

LIRE, SE CONSTRUIRE UNE PREMIÈRE CULTURE LITTÉRAIRE

INSTALLATION MATÉRIELLE

18

• Banquettes, petite table, tapis confortable, coussins. • Table d’exposition des ouvrages liés au sujet d’étude du moment. • Fond d’ouvrages variés s’enrichissant au cours de l’année. • Matériel audio (lecteur de cassettes ou de CD) avec écouteurs. • Claustra ou meubles pour isoler cet espace. • Albums de photos individuels, de la classe. • Imagiers collectifs.

REPÈRES

OBJECTIFS

• Proximité des affichages concernant le classement des livres, les règles d’utilisation du matériel d’écoute de cassettes, les règles de vie dans cet espace. • Tableau d’emprunt des ouvrages chaque semaine.

• Découvrir les nouveaux ouvrages. • Relire les ouvrages connus pour soi, pour les autres. • Consulter albums et imagiers. • Rechercher une information, une liste d’ouvrages liés à un thème, à un genre, à des personnages, à des lieux… • Classer les ouvrages et organiser la bibliothèque. • Découvrir la fonction et la spécificité de chaque type de support. • S’isoler pour un moment de calme ou de repos.

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

L’espace des sciences

OBSERVER, MANIPULER, EXPÉRIMENTER, COMPRENDRE

INSTALLATION MATÉRIELLE

• Élevages, aquarium, plantations assurées par les élèves. • Nourriture, matériel de soin. • Instruments d’observation (loupes, baromètre…). • Carnet de bord de la classe. • Appareils technologiques (jeux, lampes de poche, mécanismes divers…).

REPÈRES

OBJECTIFS

• Affichage des aliments propres à chaque espèce. • Fiches relatives aux plantations. • Planches : empreintes, dentition… • Radiographies du squelette humain.

• Observer un élevage, un mécanisme, un élément naturel de façon libre ou orientée. • Manipuler instruments et objets. • Noter les caractéristiques, les changements. • Lire un carnet de bord. • Monter, démonter des appareils simples.

Les coins jeux d’imitation

L’ÉPICERIE

INSTALLATION MATÉRIELLE

• Meubles de présentation (verticaux et horizontaux) de la marchandise, boîtes de conserve, emballages, fruits et légumes (en plastique ou en pâte à sel), caisse, monnaie d’échange (fabriquée en classe), paniers…

REPÈRES

• Panneau présentant le nom du magasin. • Affichettes des prix et de nature de l’objet.

OBJECTIFS

• Déterminer les règles de fonctionnement de l’épicerie. • Préparer le matériel nécessaire. • Classer le matériel. • Nommer le matériel et le nom des rayons. • Évaluer le prix de chaque produit. • S’exercer aux règles d’échanges langagiers propres à cet espace (formules de politesse, expression des demandes, des réponses…). • Jouer librement ou en fonction d’un objectif précis (préparer le goûter, la soupe, le petit déjeuner…). • Préparer ou lire une liste d’ingrédients. LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

19

LES DÉGUISEMENTS

LE DOCTEUR, LA PHARMACIE

INSTALLATION MATÉRIELLE

20

REPÈRES

OBJECTIFS

• Matériel de pharmacie (médicaments, bandelettes, coton…), blouse, matériel médical de poupée (piqûres…) ou de récupération (thermomètre…), lit, poupée ou peluche…

• Panneau présentant le nom du magasin, son logo. • Exemple d’ordonnance agrandie. • Fiches de soin (par exemple : « Que faire quand on s’est écorché le genou ? »).

• Déterminer les règles de fonctionnement de la pharmacie et de la visite chez le docteur. • Classer le matériel. • Nommer le matériel. • S’exercer aux règles d’échanges langagiers propres à cet espace (formules de politesse, expression des demandes ou de la douleur, des réponses…). • Jouer librement ou en fonction d’un objectif précis (par exemple : « Petit Ours a mal à la tête ou au ventre »). • Préparer ou lire une ordonnance simple.

• Vêtements, chaussures, chapeaux, ceintures, foulards, sacs, bijoux, lunettes… • Maquillage de clown (disponible à certains moments seulement). • Masques divers et accessoires. • Étuis de maquillage vides, accessoires de toilette, miroirs… • Supports du matériel de déguisement. • Grand drap, corde permettant à cet espace de se transformer en théâtre ou en castelet.

• Photos, reproductions de tableaux de personnages de cirque, de professionnels divers, de personnages de fiction, de masques.

• Classer le matériel. • Apprendre à le ranger. • Nommer le matériel. • S’exercer, à travers les déguisements, aux façons de parler, de se déplacer et d’agir des personnages imités. • Jouer librement ou en fonction d’un objectif précis (par exemple, apprendre à devenir clown). • Présenter de courtes saynètes.

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Les espaces de production OBJECTIFS

DESSIN

• Feutres, crayons, pastels, stylos, plumes… • Supports de tailles, formes, textures différentes. • Plans horizontaux (table ou sol), piste graphique, proximité du tableau noir ou blanc. • Bacs de rangement. • Espaces d’affichage.

• Catalogue ou exposition de motifs graphiques variés (papiers, tissus, photos), de reproductions plastiques.

• Expérimenter outils, supports et médiums divers. • Expérimenter plusieurs techniques de dessin (main levée, frottage, empreintes…). • Exprimer, inventer des expériences vécues ou imaginaires. • Utiliser le vocabulaire permettant de décrire les actions et les productions.

• Matériaux divers à introduire de façon permanente (papiers, cartons, peintures…) ou progressive (terre, barbotine, pâtes variées…). • Petit matériel (ruban adhésif, ciseaux, agrafeuse, pinceaux, éponges…). • Bacs de rangement. • Espaces d’affichage.

• Exposition de reproductions plastiques variées, de plusieurs illustrations d’un même sujet. • Fiches techniques de réalisation (pliages, jeux simples…). • Panneau de rangement des outils permanents.

• Utiliser les matériaux divers (papiers, pâte à sel, pâte à papier, terre, pâte à modeler, bois…). • Exploiter leurs ressources en vue de la fabrication projetée. • Résoudre, lors de la phase de réalisation, les difficultés dues à l’emploi d’outils, à la mise en œuvre de techniques… • Utiliser le vocabulaire permettant de décrire les actions et les productions.

• Espace d’exposition, matériel permettant de mettre en valeur certains objets (cubes, tissus, papiers…). • Boîtes compartimentées pour les collections et espace de rangement.

• Règle d’utilisation de cet espace.

• Mettre en valeur des objets rares, anciens, des reproductions plastiques, des photos… • Conserver des objets personnels (photos, productions, matériaux…) considérés comme de petits « trésors ». • Apprendre parfois à les présenter, à les exposer au reste du groupe.

MUSÉE DE LA CLASSE COLLECTIONS PERSONNELLES

REPÈRES

COMPOSITIONS PLASTIQUES

INSTALLATION MATÉRIELLE

LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

21

G ÉRER

LE TEMPS

C oncevoir

un emploi du temps

Quelques données de chronobiologie à prendre en compte ■■ Réserver les moments reconnus comme favorables à l’activité intellectuelle – milieu et fin de matinée et fin d’après-midi – pour les apprentissages et les activités demandant le plus d’attention et d’effort cognitif. ■■ Occuper les moments reconnus comme moins favorables par des activités d’entretien, d’éveil, par des contenus plus ludiques, plus socialisants. ■■ Aménager le creux d’après déjeuner. ■■ Prévoir une période d’accueil en début de journée.

Deux types d’emploi du temps Emploi du temps stable toute la semaine

DOC 2

■■ Aide à structurer la journée. ■■ Intégration de toutes les activités quotidiennement. ■■ Respect plus rigoureux de l’emploi du temps. ■■ Activités fixes : ce sont les élèves qui passent d’une activité à l’autre. ■■ Favorise une forme d’autonomie car les élèves intègrent des repères.

Emploi du temps variable

DOC 3

■■ Aide à structurer la semaine (chaque journée a sa spécificité). ■■ Nécessité d’un repérage régulier des éléments particuliers de la journée. ■■ Conduite de projets plus aisée car gestion du temps plus souple. ■■ Possibilité d’approfondissement d’un domaine d’activité. ■■ Meilleure préparation au CP. 22

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Accueil

Petits problèmes à régler Chants, comptines Quoi de neuf aujourd’hui en classe ? Périodes favorables aux apprentissages et aux activités demandant le plus d’attention et d’effort cognitif.

Ateliers centrés sur les apprentissages fondamentaux

Les élèves projettent le déroulement de leur journée. Ils en font le bilan pour les parents.

Récréation

Phase d’apprentissage : linguistique, mathématique, scientifique, artistique… Coins jeux, jeux de société

Repas

Lecture d’un conte, puis temps d’écoute musicale Ateliers centrés sur les activités d’expression et de fabrication

Récréation

Éducation motrice

BRe Mardi 5 octo , nt∑ re pa r∑ Che oIsi le prénoM ch ∑ oN av ∑ NoU n : Glouglou de noTre poIsso ∑ avoN∑ fait noU Aujourd’hui, difficile ! st ’e C r. Lle du ro

Préparation du journal pour les parents

Sortie

DOC 2 L’emploi du temps d’une journée LUNDI

MARDI

JEUDI

VENDREDI

Accueil

Chants, comptines Quoi de neuf cette semaine en classe ?

Petits problèmes à régler Quoi de neuf aujourd’hui en classe ? ➞ lecture commentée de l’emploi du temps illustré

Ateliers lectureécriture-langage

Ateliers mathématiques

Ateliers lectureécriture-langage

Ateliers scientifiques

Récréation

Phase d’apprentissage collective : linguistique, mathématique, scientifique, artistique, sociale… Jeux de société, jeux symboliques, jeux de construction

Repas

Lecture d’un conte puis temps d’écoute musicale

Ateliers d’expression et de construction liés au projet de la classe Grande motricité

Récréation

Activités rythmiques

Grande motricité ou piscine

Bilan de la journée Préparation du journal pour les parents à afficher à la porte de la classe

Jeux d’opposition/motricité avec petit matériel Bilan de la semaine

Sortie des classes Deux heures de soutien pour les élèves en difficultés seront prévues. Les enseignants s’organiseront au sein de l’école pour les réaliser au mieux des intérêts des enfants.

DOC 3 L’emploi du temps d’une semaine

LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

23

G érer

le temps des activités

■■ Évaluer la durée des activités : tenir compte de la nécessité pour les élèves de disposer de temps pour explorer, pour essayer, pour faire des erreurs, pour réfléchir. ■■ Éviter la succession rapide d’activités qui n’ont parfois que peu de liens entre elles : préserver les temps nécessaires à l’approfondissement et aux réinvestissements. ■■ Réserver aux temps de récréation, aux passages aux toilettes, aux périodes d’accueil qui sont, par ailleurs, des temps éducatifs utiles, leur juste place : éviter qu’ils n’empiètent sur des temps d’activité structurée. ■■ Préparer les élèves au cours préparatoire : plus l’élève grandit, plus l’organisation du temps devient rigoureuse et consacre une part plus importante de la journée à des activités structurées.

R itualiser

les transitions

Le passage d’une activité à une autre, le passage d’un temps collectif à un temps individuel ou de groupe présente parfois des difficultés : brouhaha, impulsivité, attente parfois longue. Il est donc nécessaire de préparer ces transitions qui vont conditionner l’entrée dans l’activité suivante. Comment ? DOC 4 ■■ Comptine annonçant la fin de la période d’accueil et le passage au « Quoi de neuf aujourd’hui ? ». ■■ Boîte à musique déclenchant l’arrêt des ateliers, leur rangement et le passage vers une activité collective. Ce délai est progressivement intériorisé et permet aux enfants de s’organiser sans précipitation. ■■ Théâtralisation du moment du conte : on tire les rideaux, on allume une petite lampe, on se rapproche et on garde le silence une minute en observant la coulée de sable du sablier. On est enfin prêt pour écouter l’histoire. ■■ De retour de récréation, aménagement d’un court temps collectif pour recentrer son attention : « le tour du propriétaire » (yeux fermés, on déplace sa main sur les différentes parties de son corps). 24

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

UNE PÉRIODE DE MISE EN ROUTE • Elle crée une sorte de « sas » entre la famille et l’école. • Elle permet des échanges avec les parents (dans le cas d’un accueil en classe). • Elle favorise les échanges entre l’enseignant et chaque enfant. • Elle permet à l’enfant d’entrer progressivement dans la vie collective. • Les activités sont libres ou semi-libres.

MON CAHIER DE MISE EN ROUTE 1 - Je dis « Bonjour » à la maîtresse. 2 - Je dis « Bonjour » à mes amis. 3 - Je mets mon étiquette pour l’appel. 4 - Je mets mon étiquette pour la cantine, pour la garderie. 5 - Je mets mes chaussons. JE SUIS PRÊT !

JE PEUX FAIRE DES PUZZLES

DES JEUX DE SOCIÉTÉS

UN TANGRAM avec ou sans modèle

UN DESSIN

LIRE les livres du mois

DES PLIAGES avec fiche technique TERMINER UN TRAVAIL

DES MONTAGES avec fiche technique

N.B. : Les pages de ce cahier contiennent les illustrations des activités auxquelles les enfants peuvent s’adonner. Par exemple : les couvertures des cinq livres à lire pour pouvoir en parler tous ensemble ; les trois pliages à réaliser grâce aux fiches techniques.

DOC 4 Organiser l’accueil du matin LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

25

GÉRER UNE CLASSE MULTIÂGE D éfinition Classe regroupant des élèves d’âges différents, relevant de sections et de programmes différents. En maternelle, une telle composition de classe est très fréquente, en raison : – soit de la taille de l’école ; plus l’école est petite, plus les classes à plusieurs niveaux sont fréquentes, ce qui parfois, de l’avis des enseignants, semble complexe à gérer (risque d’un nivellement par le bas, difficulté à satisfaire les besoins des uns et des autres…) ; – soit du choix même des enseignants dont le souhait est de regrouper des élèves d’âges différents ; ce type de classe constitue alors un excellent levier pour la pratique de la pédagogie différenciée.

Q uatre

types de composition de classe

■■ Élèves d’âges proches : une différence d’âge de quelques mois sépare les élèves (classe composée d’enfants de 4 et 5 ans). ■■ Élèves d’âges très différents : trois années séparent les élèves (classe composée d’enfants de 2 et 5 ans). ■■ Élèves de plusieurs âges (classe enfantine regroupant des élèves de 2 à 5 ans). ■■ Élèves de 2 à 6 ou 7 ans, et jusqu’à 11 ans : classe unique. La composition de telles classes doit faire l’objet d’une grande attention afin de parvenir à un réel équilibre entre les âges… mais cela n’est pas toujours possible. 26

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

C omment

s’organiser pour répondre à leurs besoins ? Situation la plus simple : les deux niveaux étant équilibrés, il convient de répartir les temps d’intervention. Situation la plus complexe : les deux niveaux sont déséquilibrés. – La GS est majoritaire : le rythme adopté est celui de la GS, les MS sont tirées vers le haut, mêmes activités pour l’essentiel avec différence du niveau d’exigence. – La GS est minoritaire : risque que les GS soient un peu « oubliés », autonomisation par nécessité. ■■ Repérer les activités qui peuvent être communes entre élèves d’âges proches. – Contes, comptines, chants, projets. – Éducation motrice avec prévision de relances plus complexes nécessaires aux élèves les plus âgés. – Jeux libres, accueil. – Activités plastiques, scientifiques (adapter le questionnement). ■■ Distinguer les activités spécifiques. – Lecture, graphisme, écriture, mathématiques : activités différemment ciblées. – Contrat de travail hebdomadaire. – Responsabilisation des plus âgés et développement du tutorat. ■■ Matérialiser les différences d’âge. – Distinguer le matériel personnel (cahiers, dossiers, trousse…) par une couleur différente selon l’âge. – Situer les référents didactiques dans des espaces d’affichage différents. – Affecter certains espaces de la classe aux activités de chaque âge. – Afficher les emplois du temps en parallèle en faisant apparaître les temps communs et les temps spécifiques. ■■ Identifier, dans l’emploi du temps, les moments spécifiques aux plus grands chaque jour. Une telle hiérarchisation doit être rendue très perceptible pour les élèves eux-mêmes et pour leurs parents, à qui il faut expliquer les différents « programmes » de travail. Par exemple, les GS écrivent sur leurs travaux personnels leur prénom en cursive, alors que les MS peuvent encore coller leur étiquette-prénom ou écrire en majuscule d’imprimerie. L’avantage de telles classes est de développer l’autonomie des élèves à laquelle sera consacré un temps important en début d’année. On veillera alors que les élèves identifient clairement leur groupe d’appartenance (moyens ? grands ?), qu’ils comprennent l’organisation d’une journée de classe (moments où les activités sont communes ou différentes) et qu’ils reconnaissent leur matériel (couleur des cahiers, etc.). DOC 5 LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

27

AVanT de coMmencer MoN TravaIL Je doI∑ avoIr coMprI∑ : — ce que je doi∑ faire, — avec quel matériel, — Où je travaille. Et si je ne sais pa∑, je demande : — à un camarade, — à la maîtresse.

Quand j’ai fini moN travail Je Je Je Je

coPie moN prénoM. met∑ la date. le poSe dan∑ le casier de la maîtresse. range moN matériel.

Aprè∑, je peux : Choisir une autre activIté calme. Faire une fiche graphisme. Faire une fiche mathématique. Jouer avec l’oRdinateur. Terminer un dessin. Prendre un livRe. Jouer aux puzzles. Aider un coPain.

Section de MS/GS Les élèves de GS peuvent, à certains moments, servir de « tuteurs » aux plus jeunes. Par exemple : • Les GS préparent avec l’enseignant un jeu de société. Ils s’exercent durant deux jours jusqu’à en intégrer les règles. • Puis ils présentent les règles du jeu aux MS répartis en petits groupes d’élèves, arbitrent les éventuels conflits, repèrent les moyens de faire évoluer le jeu s’il s’avère trop facile ou difficile. • Par la suite, pendant que les MS s’exercent ou s’adonnent à une autre activité, les GS peuvent utiliser un traitement de texte, une machine à écrire ou une miniimprimerie de classe pour composer le titre du jeu, voire ses principales règles.

DOC 5 Type d’affichage en classe pour guider l’autonomie des élèves 28

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

O RGANISER L ’ ACTIVITÉ DES ÉLÈVES C inq

conditions pour organiser l’activité des élèves ■■ Clarifier ce qui relève d’une approche collective, individuelle ou de groupe. – Collective : présentation d’un projet, définition de règles de vie, éducation physique… – Individuelle : bibliothèque, jeux… – Groupe : ateliers de mathématiques, groupe de langage… ■■ Équilibrer au cours de la journée le passage d’une activité collective à une activité individuelle ou de petit groupe (gestion du temps). DOC 6 ■■ Favoriser l’autonomie des élèves et les associer à l’organisation de leur travail.

DOC 7

■■ Distinguer les temps d’activités orientées, dirigées, des temps d’activités librement organisées. ■■ Préciser le rôle de l’enseignant lors de ces différentes formes d’activités.

LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

29

Deux moyens pratiques :

L’élève ou l’enseignant insère l’étiquette-prénom dans l’encoche ou à l’aide d’une bande Velcro.

Le nom des ateliers est accroché à l’aide d’une bande Velcro ou de pâte à fixe.

informatique

Les équipes d’enfants sont constituées. C’est la roue qui tourne au cours de la semaine et qui attribue un atelier à une équipe.

algorithme

DOC 6 Répartir les ateliers 30

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

graphisme

équipe des équilibristes

équipe des acrobates

équipe des jongleurs

équipe des dompteurs

lecture

UN CONTRAT DE TRAVAIL PERSONNEL

Découper ou dessiner 7 objets.

Copier en lettres le mot « sept ».

Les élèves ont le choix : ils peuvent réaliser une fiche technique (ex. : un moulin à vent) ou des exercices de mathématiques, s’entraîner à écrire les prénoms des élèves de la classe sous leur photo d’identité (trombinoscope figurant dans son cahier), etc.

DOC 7 LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

31

Le

travail par ateliers

Définition Un atelier est un groupement d’enfants qui s’adonnent à la même tâche (de niveau semblable ou différent) ou à des tâches différentes (répartition dans le cadre d’un projet, tutorat, collaboration) avec un objectif de production (élaborer ou réaliser quelque chose). À distinguer donc des coins « jeux » (jeux symboliques organisés librement) ou des activités dites « libres » (dessin, jeux…).

Objectifs ■■ Matériel : le nombre des élèves et la place disponible justifient le fait que tous ne s’adonnent pas à la même activité en même temps. Indisponibilité de l’enseignant vis-à-vis de tous les enfants et nécessité de concentrer son attention sur une activité ou sur un groupe d’enfants. ■■ Développer, entre enfants, les interactions liées à la taille des groupes : il s’agit d’interactions langagières, motrices, cognitives, affectives… DOC 8 ■■ Introduire une diversité d’activités afin de préserver l’intérêt enfantin. ■■ Développer l’autonomie des enfants (leur apprendre à choisir leur activité, à s’organiser). ■■ Différencier la pédagogie : – en variant les entrées pédagogiques pour un même objectif ; – en ajustant l’activité aux besoins des élèves.

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COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

L’ENSEIGNANT PEUT : • Observer l’activité, les échanges… • Guider l’élève (démarche, but) • Faire verbaliser la démarche, les résultats, les critères • Communiquer les consignes • Faire établir des relations avec des acquis antérieurs • Enseigner à un groupe d’enfants

DOC 8 Le rôle de l’enseignant

Organisations possibles ■■ Les enfants choisissent leur atelier : cela tient beaucoup à l’âge des enfants et au type d’atelier (plus « libre »). ■■ Les enfants doivent participer à tous les ateliers au cours de la semaine : rotation libre ou non (possibilité d’un contrat de travail). ■■ Les enfants doivent participer à un atelier en particulier (groupe de besoin).

LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

33

Précautions ■■ Une préparation claire : – par l’enseignant avant la tâche (en début d’année ou pour les nouveaux ateliers) ; – par les élèves eux-mêmes avant la tâche (ce qui suppose que le matériel a été listé précédemment, que les enfants savent où il se trouve, etc.). ■■ Une présentation claire de l’atelier : travail autour de la présentation de la tâche, de la compréhension des consignes (on donne la consigne ou on la fait déduire par les élèves). ■■ Le nombre d’ateliers et leur disposition dans l’espace : – quatre ou cinq ateliers au maximum ; – visibles par l’enseignant de la place où il sera ; – d’égal intérêt, même s’ils sont d’inégale difficulté ; – prévoir le nombre d’élèves par atelier (dépend de la nouveauté, de la difficulté, du matériel disponible) ; – équilibrer les ateliers (de découverte, de consolidation…). ■■ Les informations données aux élèves sur : – l’organisation des ateliers sur la journée, sur la semaine ; – le rôle et la disponibilité de l’enseignant ; DOC 9 – les consignes relatives au bruit, au nombre d’élèves, au déplacement, à l’utilisation du matériel ; – le traitement de la consigne et de ce qui peut être fait après avoir achevé son travail.

34

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

« COMMENT ME RENDRE DISPONIBLE POUR UN GROUPE D’ÉLÈVES ? » • Repérer l’atelier où je suis véritablement utile. • Avoir parfaitement présenté le travail à tous les élèves. • Leur donner les moyens (consigne, matériel, localisation de l’atelier, nombre et nom des élèves le fréquentant…) de s’adonner rapidement à la tâche. • Lancer tous les ateliers avant d’engager le travail avec le groupe dont on s’occupe. • Informer les élèves de ce qu’ils devront faire de leur production une fois leur travail achevé (date, écriture ou collage du prénom, rangement…). • Informer les élèves de ce qu’ils pourront faire après, sans l’aide de l’enseignant. • Informer les élèves de ce qu’ils ne pourront pas faire après (activité bruyante, sollicitation de l’adulte…). • Rappeler les règles de fonctionnement permettant de ne pas déranger l’enseignant. • Indiquer l’heure à laquelle ils pourront solliciter l’enseignant. • Leur faire repérer le moment de la journée ou de la semaine où ils feront partie du groupe travaillant avec l’enseignant. • Développer les collaborations entre enfants. • Faire le point, après une séquence d’ateliers, sur la façon dont le travail et le respect des règles de fonctionnement se sont faits. • Les aider à prendre conscience de leur autonomisation progressive et les en féliciter.

DOC 9 Fiche mémoire

LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

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La conception des ateliers ■■ Proposition d’une diversité d’ateliers dans des domaines d’activités différents. DOC 10 ■■ Proposition de plusieurs ateliers développant la même compétence. DOC 11 ■■ Proposition de plusieurs ateliers dans le même domaine.

Atelier de langage : maîtrise du lexique topologique. Matériel : photocopie des composants de la couverture d’un nouvel album + album. L’enfant, qui dispose de l’album, fait reconstituer par un autre enfant l’illustration qu’il a sous les yeux. Par ex. : « Tu mets le titre au milieu de la page, au-dessus du titre. Tu mets la lune… »

Écrire une lettre de présentation à son correspondant.

Reconstituer le titre de trois livres dont les mots sont mêlés.

Mathématiques

Écriture

Lecture

Langage

BRe 2003 Lundi 5 octo BoNjoUr, Raphaël. Je m’apPelle oT… éré, c’est le fo MoN jeu préf re… me bIen peind À l’écoLe, j’ai bébé »… éré, c’est « le éf pr e vR li oN M . Je t’embRasse Raphaël

DOC 10 Diversité des ateliers : des domaines différents 36

DOC 12

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

L’enseignant fait découvrir aux élèves en difficulté langagière le nouvel album qui sera lu le lendemain en classe : présentation des illustrations, commentaires des élèves puis récit par l’enseignant (utilisation, dans un premier temps, d’un lexique et d’une syntaxe très simples afin que les enfants se familiarisent avec l’histoire). À la fin, reformulation, par eux, de l’histoire.

Proposer plusieurs approches possibles et complémentaires (domaines d’activité, niveaux de complexité) d’une même compétence.

Remplir la silhouette triangle avec d’autres petits triangles.

Colorier les triangles de tailles, de formes et d’orientations spatiales différentes.

Repérage d’une forme dans un ensemble complexe Jeu des familles géométriques

Ce jeu est réalisé précédemment par les élèves.

Tangram

Graphisme décoratif de la forme géométrique

Par remplissage, contournement, agrandissement, diminution, reproduction…

DOC 11 Privilégier une compétence : dessiner un rond, un triangle, un carré LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

37

Raphaël Prénom en plusieurs exemplaires, graphies différentes, orientations variées.

Raphaël RAPHAËL

Lettres à découper, à coller, à encastrer, tampons-lettres.

Raphaël

Repérage de son prénom dans une liste de prénoms

Reconstitution de son prénom avec des lettres à encastrer

Reconstitution du titre d’un album (avec ou sans modèle)

Illustration d’une petite phrase à lire

Avec ou sans modèle de référence, avec les mots mêlés à d’autres mots.

DOC 12 Privilégier un domaine : la lecture

38

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Avec ou sans modèle, tous les mots étant ou non connus…

C OMMENT

AGIR FACE À CERTAINS ÉLÈVES ? Certains comportements d’enfants désarçonnent les enseignants qui se sentent alors parfois remis en cause dans leur rôle, leur autorité, ou qui ne trouvent pas le bon chemin pour engager une relation constructive. Les comportements difficiles manifestés par quelques élèves agressifs, désobéissants, passifs, agités, etc. constituent une préoccupation quotidienne pour l’enseignant, rendant ainsi sa tâche plus difficile. S’il est peu aisé d’enseigner à ces jeunes élèves, il demeure de la responsabilité des enseignants de les aider à contenir, maîtriser ces comportements pour effectuer les apprentissages nécessaires, a fortiori à l’approche du passage à l’école élémentaire.

Q uelques

préalables

■■ Développer de bonnes relations avec les élèves, une attitude d’écoute et de respect. ■■ Créer des situations d’apprentissage motivantes et adaptées qui ne laisseront place ni à l’ennui ni à l’agitation. ■■ Donner des consignes simples, claires, directes, courtes, suivies d’un temps raisonnable d’intégration par l’élève. Ne donner qu’une consigne à la fois. ■■ Éviter les excès de verbalisation, les directives à la chaîne. ■■ Attirer l’attention de l’élève, l’appeler par son prénom, s’assurer que le contact visuel est bien établi. ■■ Donner des limites claires, réalistes, applicables. Faire régulièrement percevoir les conséquences qui leur sont appliquées.

LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

39

Q uelques

difficiles

réponses à des comportements

Nous vous proposons la présentation succincte de cinq comportements qui préoccupent souvent les enseignants, ainsi que quelques propositions de réponse.

L’enfant turbulent ■■ Il vit difficilement les moments collectifs : il s’agite, bouscule ses camarades, cherche le conflit, se lève. ■■ En motricité, il crie, passe devant les autres, peut se mettre en danger, etc.

Propositions ■■ Nécessité d’une proximité physique pour l’apaiser, le regarder, le toucher, lui sourire, le retenir. ■■ Lui confier des responsabilités en classe qui lui permettent de se déplacer sans déranger les autres (préparer le matériel des ateliers…). ■ ■ Lui faire jouer un rôle positif auprès des autres enfants : repérer dans quel domaine (même modeste) il est en réussite et valoriser cette réussite (par exemple, il sait très bien dessiner les voitures, il peut aider ses camarades…). ■ Lui parler très doucement et lentement. ■ Lui offrir de temps en temps une récompense (le droit de préparer la peinture avec l’enseignant…).

L’enfant passif ■■ Il est en retrait lors des moments collectifs, prend peu la parole, se fait parfois bousculer par les autres. ■ ■ Il attend que l’enseignant le guide dans son travail, il ne prend pas d’initiative, etc.

Propositions ■■ ■■ ■■ ■■ ■■

Le laisser, du moins au début de l’année, observer, prendre ses marques. Respecter ses temps d’isolement. Le rassurer par le sourire, des regards encourageants, des gestes rassurants. Valoriser ses trouvailles. L’associer à un enfant meneur positif en motricité, lors des ateliers de langage, dans la cour de récréation. ■ ■ Inviter sa mère ou son père à participer à une sortie, encadrer une activité, présenter son métier. 40

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

L’enfant agressif ■■ Il transforme les moments collectifs en occasions de conflits pour se mettre devant, à côté d’un copain. ■■ Il peut faire partie d’une bande et exprimer sa force dans la cour vis-à-vis de plus petits ou de plus faibles. ■■ En motricité, il crie, passe devant les autres, peut se mettre en danger… ■■ Il provoque l’enseignant.

Propositions ■■ Nécessité d’un rappel régulier, ferme mais calme, des règles de vie de la classe et de l’école. Ces rappels doivent se faire en tête à tête afin d’éviter un sentiment d’humiliation. ■■ Lui confier la responsabilité, dans la classe, de l’une de ces règles de vie. ■■ Lire des histoires de conflits qui se règlent de différentes façons. L’inviter à redire, avec l’appui de l’album, ces histoires. ■■ Valoriser ses progrès comportementaux, ses contributions à la vie de la classe. ■■ Valoriser ses progrès aux yeux de ses parents.

■■ Valoriser ses progrès aux yeux des autres enfants de la classe pour éviter qu’il ne s’enferme dans son rôle.

L’enfant qui prend toujours la parole ■■ Il parle beaucoup lors des phases collectives, sans lever le doigt, en se levant parfois pour parler. ■■ Il cherche à s’accaparer l’attention de l’enseignant qui n’arrive plus à gérer la circulation de la parole.

Propositions ■■ Nécessité d’une explicitation des règles de prise de parole dans un groupe. ■■ Utiliser le « bâton de parole » : seul celui qui le tient peut parler.

■■ Utiliser une gestuelle pour le faire patienter pendant qu’un camarade s’exprime. ■■ Lui faire jouer le rôle du répétiteur (celui qui répète les principales idées émises). ■■ Le rendre responsable du « bâton de parole » ou du micro.

LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

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L’enfant indiscipliné ■■ Il refuse d’obéir ou le fait après un laps de temps assez long. ■■ Il négocie en permanence l’objet de la demande. ■■ Il encourage les autres enfants à désobéir.

Propositions ■■ Lui faire ressentir, sans le dire expressément, qu’il a face à lui un adulte qui l’a en charge, lui et son comportement. ■■ Lui faire comprendre quelles sont les limites et comment l’enseignant se chargera de les maintenir. ■■ Décrire son comportement et les conséquences qu’il peut entraîner, pour lui comme pour la classe. ■■ Faire apparaître clairement les situations où l’enfant a le choix d’agir ou non. ■■ Expliciter la finalité de chaque demande. ■■ Le rappeler à l’ordre sans se fâcher et de façon discrète (éviter qu’il se constitue une image de leader négatif en classe).

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COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

LES OUTILS DE L’ENSEIGNANT L es

programmations annuelles

L’enseignant est régulièrement renvoyé à cette question : « Que vais-je faire durant l’année ? » Avoir quelques idées, avoir envie de faire telle activité ou telle autre, ne fondent pas le travail d’une année. Cela aboutit la plupart du temps à une succession d’activités d’intérêt inégal, et dont la cohérence est parfois difficile à trouver. Pour élaborer ses répartitions mensuelles ou trimestrielles, l’enseignant peut s’appuyer sur les compétences de fin de cycle qui indiquent clairement ce que l’élève doit avoir acquis en fin de cycle et qui lui permettent d’aborder dans de bonnes conditions le cours préparatoire. Ces compétences bornent donc les apprentissages à réaliser à l’école maternelle pour lesquels la Grande Section joue un rôle essentiel. Comment en faire un véritable outil de travail ? En les utilisant comme base de réflexion et d’organisation du programme annuel. Les nouveaux programmes proposent également des repères pour organiser la progressivité des apprentissages à l’école maternelle.

Comment procéder ? S’assurer de la compréhension des compétences de fin de cycle.

Préciser si cette compétence s’élabore tout au long du cycle ou à partir de la Grande Section.

Dans le cas où elle se construit tout au long du cycle ou au moins sur deux classes, préciser les différentes étapes d’apprentissage (la progression).

Répartir ces différentes étapes et élaborer la programmation (i.e. ce qui sera traité chaque année ou durant l’année).

Décider de l’étape au cours de laquelle il faudra procéder à une évaluation.

Préciser les modalités d’évaluation.

LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

43

Cette programmation ne peut être mise en œuvre sans être intégrée dans des projets motivants conférant à l’ensemble des activités prévues un niveau raisonnable de mise en cohérence donnant sens aux apprentissages. Ces projets ne sont pas choisis pour eux-mêmes, mais parce qu’ils vont permettre aux élèves de consolider leurs connaissances et d’en acquérir de nouvelles. Ainsi le projet : « Sonoriser un album » n’a de sens que parce qu’il permet une réelle exploration du monde sonore et du lexique (les mots qui évoquent des bruits), une synchronisation du récit oral et du bruitage et, enfin, une connaissance fine des qualités des matériaux et des objets.

L es

affichages

À quoi servent les affichages ? ■■ Ils accrochent le regard de celui qui entre dans la classe (un nouvel élève, par exemple). ■■ Ils sont le reflet de la vie de la classe. ■■ Ils ont une fonction de communication. ■■ Ils influencent les attitudes et les habitudes des élèves. ■■ Ils aident à structurer et à mémoriser. ■■ Ils sont les témoins et la mémoire de la vie de la classe.

Quels affichages ? L’affichage institutionnel obligatoire Il regroupe l’emploi du temps, la liste des élèves répartis par âge et par section, le règlement intérieur de l’école, les plannings d’occupation des salles communes, des consignes d’évacuation en cas d’incendie. À afficher dès le début de l’année près du bureau de l’enseignant. 44

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

L’affichage didactique Planification des apprentissages et mise en mots des projets de classe, il permet à l’élève de structurer sa représentation du travail effectué. Les différents écrits liés à la construction des apprentissages montrent le chemin parcouru par le groupe classe (textes, images, photos). Cet affichage fait l’objet d’un changement régulier, il n’est pas détruit mais stocké. Privilégier les espaces accessibles à tous les élèves, situer les affichages là où ils seront utiles aux élèves, veiller à leur lisibilité et à leur présentation soignée. ■■ Règles illustrées de vie, d’utilisation des espaces et du matériel, tableau des responsabilités et d’appel, panneaux collectifs d’évaluation, etc. ■■ Frise numérique, représentations et écriture des nombres. DOC 13 ■■ Calendriers divers, emploi du temps, horloge illustrée. DOC 14 ■■ Tableau des ateliers, de la composition des groupes, règles d’organisation du travail. ■■ Textes des comptines, chants, petits textes mémorisés, alphabet illustré, classement des étiquettes lexique de la classe. DOC 15 ■■ Affichages spécifiques aux différents espaces de jeux et d’activités.

UNE FRISE NUMÉRIQUE

DOC 13

UN CALENDRIER MOBILE

DOC 14 LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

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QUELQUES AFFICHAGES DIDACTIQUES La ronde des cinq sens

les 5 sens

Les couleurs de l’arc-en-ciel

La comptine de la couleur des villes

vert jaune orange

rouge

l’arc-en-ciel

blanc

noir

DOC 15 46

À Paris sur un tapis

bleu

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

indigo

À Orléans sur un tapis

violet

À Lyon sur un tapis À Strasbourg sur un tapis

gris

roUge

L’affichage esthétique Musée de la classe et support des réalisations des élèves, il contribue à l’éducation du regard, à l’acquisition d’une première culture artistique et à la découverte du patrimoine culturel. On y retrouve des reproductions d’œuvres d’art et les travaux valorisés des élèves. Réfléchir à sa disposition en évitant toute accumulation insipide, le renouveler fréquemment. Veiller à exposer au moins une production par élève (on peut imaginer que chacun dispose de son espace d’exposition (si les espaces disponibles le permettent…).

L es

outils réglementaires

« Les bons outils font les bons ouvriers » : faire la classe, enseigner, prendre sa juste place dans la classe et au sein de la communauté éducative, tout cela ne s’improvise pas et nécessite une réflexion préalable sur les outils indispensables pour l’enseignant, qu’ils soient personnels ou réglementaires.

Le registre d’appel journalier Ce cahier est fourni par l’école ; les enfants y sont inscrits par ordre alphabétique, avec le nom de la personne responsable à prévenir en cas d’urgence. Ce registre est à compléter scrupuleusement chaque jour en notant l’absence de l’élève et en donnant la raison, médicale ou autre.

L’emploi du temps Des exemples d’aménagement de l’emploi du temps en Grande Section sont présentés dans le chapitre « Gérer le temps », p. 22.

Les progressions Entre le début et la fin de l’année, les élèves doivent acquérir un certain nombre de compétences ; cette acquisition doit s’inscrire dans une progression réfléchie, en fonction du niveau et des capacités des élèves de la classe. LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

47

Le journal de classe ou cahier-journal

DOC 16

C’est à la fois un guide et une mémoire. C’est sur ce cahier qu’on décrit le déroulement de la journée en indiquant le titre et les grandes lignes du travail qui sera fait dans la journée. On note ainsi les remarques sur telle ou telle séquence, les événements marquants, les réflexions spontanées de tel élève, tout ce qui fait le canevas d’une journée. Il ne se substitue pas à la préparation, mais il est indispensable pour organiser la journée et permet de suivre la progression de la classe, de revenir sur un fait important. De plus, il est indispensable pour la personne susceptible d’effectuer un remplacement.

La fiche de préparation C’est un outil précieux permettant de préciser les objectifs d’une séquence et d’en visualiser le déroulement. Une préparation très soignée n’évite cependant pas toujours un obstacle imprévu, une piste intéressante soulevée par un élève, par exemple. (Voir les nombreuses fiches de la deuxième partie, ainsi qu’en annexe, p. 221.)

Le livret d’évaluation des compétences Conçu personnellement ou en concertation avec les autres enseignants du cycle, il est indispensable pour situer l’élève dans ses apprentissages par rapport aux compétences visées en fin de cycle. Il peut prendre la forme d’un livret, outil de communication avec la famille, ou celui d’un outil plus professionnel détaillant chaque compétence, élaboré pour assurer le suivi de l’élève et la cohérence pédagogique.

48

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Vous pouvez compléter cette page de cahier-journal dont l’un des axes forts est, ici, l’exploration de l’album de Nadja, Tiens bon, Ninon (L’École des Loisirs, 1988) et la découverte du nombre 7. Une telle présentation permet de visualiser avant, ou à l’issue de la semaine, les domaines d’activités plus ou moins abordés, ce que l’on peut compenser la semaine suivante.

LUNDI Langage

• Commenter les pages de l’album Tiens bon, Ninon.

Écrit

• Recopier le titre de l’album.

Lecture

• Lire l’album dans le texte ; reconnaître le prénom « Ninon ».

MARDI

• Reconstituer le texte de l’album.

JEUDI

VENDREDI

• Reconstituer la couverture de l’album.

• Compléter la couverture de l’album.

Espace Formes et grandeurs

Nombres

• Réaliser un jeu de cartes des formes géométriques jusqu’à 7 (1). • Le domino des nombres jusqu’à 7 (petits groupes).

• Jeu de cartes à terminer (2).

• Le domino des nombres (autonomie).

Biologie Technologie • La coursepoursuite et les singes moqueurs.

Ateliers de grande motricité Petit matériel Jeux collectifs

Expression corporelle

• Jeux d’opposition « Tiens bon, Ninon » (par équipes).

• Relais avec de grandes boîtes de carton.

• Exprimer la peur.

Éducation musicale Arts visuels

DOC 16 Une page de cahier-journal LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

49

L ES

OUTILS DE L ’ ÉLÈVE

L es

cahiers : supports d’apprentissage, outils de communication ■■ Les cahiers sont le reflet de ce que l’enfant fait à l’école : à ce titre, ils ont une fonction informative et rassurante pour les familles. Élève

Enseignant

Famille

■■ Les cahiers ont une fonction pédagogique et méthodologique. Un cahier bien organisé aide à apprendre à structurer la pensée, à se repérer, à mémoriser : dès le cycle 1, savoir gérer un cahier, y écrire, le soigner, y prendre des repères : tout cela s’apprend. L’enseignant doit consacrer du temps à l’élaboration d’une méthodologie adaptée (où et comment écrire, comment coller, classer, ranger…).

Quels cahiers en section de grands ? À vous de décider en fonction de vos choix pédagogiques.

Le cahier de vie de la classe : collectif et (ou) individuel Il rend compte des composantes et des moments forts de la vie de la classe. ■■ Composition du groupe classe : photos des élèves. ■■ Adultes intervenants auprès des enfants : photo, nom, fonction.

■■ Animaux élevés en classe. ■■ Événements de la classe : anniversaires, sorties, visites, rencontres.

■■ Comptes rendus hebdomadaires ou mensuels des activités de classe. 50

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Le cahier de liaison Il informe régulièrement les parents. ■■ Une présentation simple du projet d’école, de cycle, de classe. ■■ Un éclairage pédagogique sur l’emploi du temps. ■■ Des demandes : goûter, vieux vêtements… ■■ Des annonces d’événements. ■■ Des demandes de participation à une sortie. ■■ Des informations sur l’enfant, des demandes de rendez-vous.

Le cahier de vie personnel de l’enfant Il est centré sur l’identité de l’enfant. Ce cahier favorise les relations entre les parents, l’enfant et l’école. Il peut être complété par les parents et l’enfant, en famille. Rappelons que ce cahier est plutôt adapté aux sections des petits et des moyens. ■■ Qui est-il ? ■■ Comment se situe-t-il dans sa famille ? ■■ Qui sont ses amis ? Quelles sont leurs caractéristiques ? ■■ Où habite-t-il ? ■■ Quel est son prénom, son nom ? Quel est son âge ? Quelle est sa taille ? ■■ Comment se représente-t-il ? ■■ Comment se situe-t-il dans le groupe ? ■■ Quels sont ses goûts littéraires, culinaires, vestimentaires, ludiques… ? ■■ Quelles sont ses activités préférées ?

Le cahier de progrès de l’enfant Il est centré sur les réussites de l’enfant. ■■ Mise en évidence des progrès de l’enfant sous la forme de quelques phrases, du commentaire d’une production particulièrement réussie… ■■ Ces progrès portent sur tous les domaines d’activité. Ils donneront lieu ou non à une trace ; en l’absence d’une trace, un court témoignage rendra compte de ce qui a été réalisé. ■■ Le point peut être fait toutes les semaines ou tous les mois. ■■ Il peut faire office de cahier d’évaluation (livret scolaire). LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

51

Le cahier de sciences Il est centré sur le relevé d’observations réalisées par l’enfant en classe ou à l’extérieur. ■■ Photos, illustrations, schémas, dessins de l’enfant concernant les animaux élevés en classe, les plantes, les objets technologiques, les expériences réalisées… ■■ Des comptes rendus d’activité. ■■ Des documents simples. ■■ Des collages d’éléments (herbiers…). ■■ La mise en évidence de quelques notions simples.

Le cahier de comptines, poésies et chants ■■ Les textes mémorisés correctement écrits. ■■ Leur illustration par un dessin, une image. ■■ Les créations réalisées en classe : jeux de mots, invention de comptines ou de chants, invention d’expression, brainstorming autour d’un mot, traces de jeux poétiques. ■■ Un texte choisi par l’enfant parmi une série de textes proposés (à distinguer des textes imposés).

D’autres petits outils… ■■ Mon cahier des premiers nombres : chaque nombre est illustré par l’élève. DOC 17 ■■ Mon dictionnaire personnel : les mots mémorisés sont recopiés, illustrés et classés par ordre alphabétique. ■■ Mon cahier de jeux : puzzles, jeux de construction, etc. sont illustrés et ordonnés du plus simple au plus complexe. ■■ Mon contrat hebdomadaire : présentant les activités incontournables de la semaine. À l’élève de s’organiser pour les réaliser.

52

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Voici deux pages tirées d’un cahier :

DOC 17 Mon cahier des premiers nombres LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

53

ÉVALUER POUR FAIRE RÉUSSIR seule règle : la réussite de tous

« Les élèves acquièrent des repères objectifs pour évaluer leurs réalisations ; en fin d’école maternelle, ils savent identifier des erreurs dans leurs productions ou celles de leurs camarades. Ils apprennent à rester attentifs de plus en plus longtemps. Ils découvrent le lien entre certains apprentissages scolaires et des actes de la vie quotidienne. »

BO

U ne

Y

Il existe en effet toujours un risque, à l’approche du passage à l’école élémentaire, de faire de l’évaluation un moyen de classer les élèves, de les référer à une norme et, parfois, de les placer précocement en situation d’échec. Une telle prudence est, certes, respectable. Il faut éviter cette dérive, mais doter malgré tout l’enseignant des outils de lecture des progrès enfantins et des moyens d’assurer la réussite de tous.

Les trois évaluations Plusieurs rendez-vous marquent le déroulement de l’enseignement et finalisent l’évaluation. DOC 18 AVANT

PENDANT

APRÈS

Évaluation diagnostique

Évaluation formative

Évaluation sommative

• Repérer les « préacquis » par rapport aux compétences à maîtriser. • Identifier les principaux problèmes à résoudre.

• Mettre en valeur les éléments positifs et ceux à corriger. • Discerner les variables sur lesquelles il est possible d’intervenir.

État des lieux • S’intéresse-t-il à l’écrit présent en classe, dans l’école ? • Écrit-il correctement son prénom en cursive ? • Restitue-t-il la comptine numérique jusqu’à 10 ? • Etc.

54

Bilan intermédiaire • Il forme mal certaines lettres. • Il sait résoudre de petits problèmes additifs. • Il n’utilise pas correctement sa paire de ciseaux.

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Repérer les réussites et les progrès.

Bilan final • Il a mémorisé un corpus de petits mots familiers. • Il sait raconter seul un conte déjà connu. • Il sait différencier et classer des objets en fonction de caractéristiques liées à leur forme. • Etc.

• Jeux dansés : « Dessine une ronde. »

La consigne est comprise. Reste posée la question de la représentation dans l’espace.

• Recopie ton prénom

Modèle de l’enseignant Recopié en dessous

Recopié par transparence Les formes sont mieux appréhendées. Le tracé doit être maîtrisé.

DOC 18 Exemples de travaux d’enfants éclairés de commentaires d’évaluation LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

55

dispositif national d’évaluation

« Évaluation et aide aux apprentissages en grande section de maternelle et au cours préparatoire : identification des compétences et repérage des difficultés des élèves. »

BO

Un

Y

Ses objectifs ■■ Aider les enseignants à faire le point sur les compétences et difficultés des élèves. ■■ Les aider à concevoir la programmation de leurs activités et leurs stratégies pédagogiques.

Ce qu’il n’est pas ■■ Une série de tests psychologiques. ■■ Un moyen de situer les élèves les uns par rapport aux autres. ■■ Un examen de passage pour la GS ou le CP.

Ses caractéristiques ■■ C’est une banque d’outils d’aide à l’évaluation en libre accès sur le site http://www.banqoutils.education.gouv.fr. ■■ Elle constitue une ressource, non une obligation : l’enseignant reste libre de se servir ou non de ces outils, pour tout ou partie de ses élèves, et de les utiliser seul ou en équipe. Ces évaluations systématiques (à faire passer à tous les élèves de la classe) ne sont pas obligatoires : l’enseignant choisit les épreuves. DOC 19 ■■ Elle est constituée d’un ensemble évolutif d’outils élaborés sur la base des programmes officiels (sans encore les couvrir complètement). ■■ Elle ne constitue ni une somme ni une norme de ce que doivent savoir et savoir-faire les élèves d’un cycle donné. ■■ Elle propose des activités disciplinaires centrées sur une ou plusieurs compétences. ■■ Elle explicite la situation et l’objectif de l’exercice, suggère des exploitations. ■■ Elle s’utilise au moment le plus opportun, en fonction des profils et des besoins des élèves de la classe. 56

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Consignes de passation Donner la fiche avec les dessins d’objets : « Voici des images d’objets que tu peux trouver dans la maison. Tu vas me montrer ceux que tu connais et me dire leurs noms. » À proposer uniquement dans le cas où l’élève n’a pas été en mesure de dénommer tous les objets de la fiche : « Il y a des objets que tu n’as pas reconnus. Maintenant, je vais te dire leurs noms et toi, tu vas me montrer les images qui vont avec ces noms. »

Analyse des résultats • Ces épreuves soulignent l’importance de l’apprentissage du lexique de base qu’il faut par ailleurs définir : quels seront les mots qui permettront vraiment aux élèves de communiquer, d’exprimer leurs besoins, de raconter leurs expériences, de décrire leur réel, d’aborder les apprentissages scolaires dans de bonnes conditions ? • Comment distinguer les niveaux d’apprentissage entre l’enfant qui comprend et peut produire, celui qui comprend mais ne peut produire, et celui enfin qui ne peut ni comprendre ni produire ? • C’est ce repérage qui permettra à l’enseignant de mieux cibler et différencier ses pratiques pédagogiques. • Une fiche d’évaluation et d’analyse est disponible à la fin de chaque épreuve d’évaluation. Sources : MEN/DPD, 2002.

Quelques pistes de travail • Développer les activités permettant d’acquérir, de consolider le vocabulaire (compréhension), de l’utiliser à bon escient (production), d’analyser son fonctionnement (métacognition). • Identifier, trier, classer, décrire le matériel scolaire (espaces de jeu et d’activité) sous la forme de jeux variés. Aboutir à la création d’imagiers individuels ou collectifs (Comment sont-ils conçus ? Comment les utiliser en classe ?). • Introduire différents jeux de langue s’appuyant sur des substitutions, permutations de noms, d’adjectifs, de verbes. • Développer la réflexion sur la composition des mots, sur leurs dérivés, sur leur famille. • Rechercher les synonymes, les contraires, les différents sens possibles d’un mot. • Multiplier les activités de création lexicale.

DOC 19 L’une des trois épreuves d’évaluation sur le lexique : nommer les objets de la vie quotidienne

LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

57

L es

objectifs de l’évaluation

Pour les élèves ■■ Pour qu’ils prennent conscience des objectifs à atteindre au cours du mois, du trimestre ou de l’année, il est possible de leur présenter ces objectifs avec des mots simples. DOC 20 ■■ Pour qu’ils prennent confiance en leurs possibilités, qu’ils mesurent leurs propres progrès et qu’ils se projettent dans leur futur proche : l’école élémentaire. ■■ Pour qu’ils modifient et adaptent leur comportement à l’aube du passage au cours préparatoire.

Pour l’enseignant lui-même ■■ Pour repérer les compétences, les difficultés, les erreurs, les lacunes des élèves et pour organiser son travail, ses progressions, les activités des élèves. Outils disponibles : outils d’aide à l’évaluation GS et CP. ■■ Pour communiquer avec ses collègues de cycle 1 et de cycle 2. Outils disponibles : livret scolaire, cahier des réussites…

Pour les parents ■■ Pour créer un intérêt pour les progrès de leur enfant, ce qui suppose que chacun de ces progrès soit éclairé, commenté par l’enseignant. Outil à créer : un grand journal de la classe, une exposition dans le hall de l’école ou dans le couloir proche de la classe, illustrant chacune des compétences de fin de cycle. ■■ Pour solliciter leur coopération, leur contribution (Comment peuvent-ils eux aussi contribuer au développement langagier de leur enfant ?), leur patience (leur faire comprendre en quoi tel apprentissage prépare aux apprentissages fondamentaux, en quoi telle difficulté peut n’être que passagère…). 58

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

V ers

l’autoévaluation : le « cahier de mes réussites »

Ce cahier permet à l’élève d’être associé à l’évaluation de ses progrès grâce à un support illustré qui lui indiquera les étapes à franchir pour acquérir une réelle compétence. Une telle représentation des paliers à franchir pour maîtriser un savoir, un savoir-faire ou un savoir-être place l’élève en situation de projet et le rend acteur de ses apprentissages, dont il perçoit aisément le sens.

Exemples ■■ À la piscine Je mets la tête sous l’eau.

Je nage plusieurs mètres sous l’eau.

Je vais chercher un anneau sous l’eau.

Je sais écrire mon prénom sans modèle.

Je forme bien toutes les lettres de mon prénom.

■■ En écriture Je sais écrire mon prénom avec un modèle.

Algorithmes 1 2 3 4 5 6

DOC 20 Une page du « cahier de mes réussites » LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

59

L ES

COMPÉTENCES TRANSVERSALES

Attitude face aux apprentissages

Méthodes

Curiosité et envie de connaître

Affirmation de soi et respect des autres

Autonomie

Attention, patience, concentration, mémorisation

60

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

D évelopper

l’autonomie des élèves

L’autonomie ne se décrète pas. Elle se conquiert progressivement grâce à l’aide de l’adulte qui sait se montrer présent au bon moment mais qui sait aussi prendre la juste distance pour que l’enfant agisse, décide, pense en toute sécurité et en toute indépendance. Qu’est-ce qui facilite l’autonomie de l’élève en classe ?

La classe ■■ Une classe structurée : l’élève identifie clairement la fonction de chaque espace de jeu ou d’activité ; il sait nommer, utiliser et ranger le matériel propre à chacun de ces espaces. ■■ Un espace sûr dans lequel l’élève peut agir, expérimenter, jouer, se reposer, s’isoler, tout en restant placé sous la surveillance bienveillante de l’enseignant.

L’enseignant ■■ L’enseignement évite d’être omnipotent, omniprésent, et développe les interactions entre élèves. ■■ Il clarifie les tâches, les projets à réaliser, en particulier lors de la phase de transmission des consignes. DOC 21 ■■ Il se pose toujours la question suivante avant d’agir : « Qu’est-ce que je fais que les élèves auraient pu faire eux-mêmes ? »

LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

61

LA TRANSMISSION DES CONSIGNES Le moment de transmission des consignes conditionne pour beaucoup, l’entrée de l’enfant dans la tâche. Or c’est souvent un moment quasi bâclé car intervenant à la suite d’une séquence collective parfois assez longue. Agir de façon autonome nécessite que l’élève ait la réponse, avant même d’agir, à un certain nombre de questions. Ces questions seront toujours les mêmes, posées toujours dans le même ordre. C’est cette systématisation qui aidera l’élève à intérioriser une procédure mentale extrêmement utile pour la suite de sa scolarité.

1) Qu’est–ce que je doI∑ faire : — Une tâche ? — deux tâche∑ ? — Lesquelle∑ ? 2) Dan∑ quel oRdre ? 3) Comment réaliser cette tâche ? — avec quel matériel ? — Où se trouve–t–il ? — sur quel suppoRt ? 4) À quoI faut–il faire attentioN ? 5) Que faut–iL que je fasse loRsque j’ai fini moN travaIl ?

Par exemple, autour de l’ordinateur de la classe :

AujoUrd’hui, je $sai∑ : Allumer et éteindre l’oRdinateur.

Effacer un moT.

Déplacer la $soUri∑.

Mettre un moT en gra∑.

R ecoNnaître le∑ icoNe∑.

Agrandir un moT.

OuvRir WoRd. Taper de∑ moT∑ : en minuscule∑, en majuscule∑. DOC 21

62

Demain, j’apprendrai à :

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

L’élève Devenir autonome suppose : ■■ Qu’il ait envie de grandir, de savoir. Il faut donc : – valoriser ses progrès ; – développer l’autoévaluation ; – faire le point régulièrement sur ce qu’il a appris et sur ce qu’il va encore apprendre ; – éclairer son projet de passage au cours préparatoire. ■■ Qu’il se représente les buts de l’apprentissage. DOC 22 Il faut donc : – donner du sens à ce qu’il fait ou fera ; – l’aider à se projeter dans l’avenir (« Quand je serai grand, je… »). ■■ Qu’il connaisse les aides sur lesquelles il peut s’appuyer. – Quels sont les adultes, les autres élèves qui peuvent l’aider ? – Quels sont les outils auxquels il peut se référer et comment peuvent-ils l’aider ? ■■ Qu’il ait les moyens de s’organiser. Il faut donc lui donner les informations et les moyens d’agir seul à différents moments de la journée (ex. : Quels coins jeux sont ouverts ? Que faire lorsqu’on a fini son travail ? Comment réaliser une tâche ?…).

LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

63

DOC 22 Pour se représenter les buts de l’apprentissage

64

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Extrait de J’apprends à lire avec Mini-Loup, CP, Hachette Éducation, cahier d’activités, illustrations de Philippe Matter, 2000.

A pprendre

à mémoriser

Ce que disent les instructions officielles

« Les enfants redisent de manière expressive des comptines et interprètent des chants qu’ils ont mémorisés. » « Chaque jour, dans les divers domaines d’activité, et grâce aux histoires que l’enseignant raconte ou lit, les enfants entendent des mots nouveaux, mais cette simple exposition ne suffit pas pour qu’ils les mémorisent. » « Ils apprennent progressivement le nom de la plupart des lettres de l’alphabet qu’ils savent reconnaître […]. » « Ils sont encouragés à mémoriser des phrases ou de courts extraits de textes. » « À la fin de l’école maternelle, l’enfant est capable de mémoriser la suite des nombres au moins jusqu’à 30. »

BO

Que peut-on mémoriser ?

Y

« Les activités structurées d’écoute affinent l’attention, développent la sensibilité, la discrimination des sons et la mémoire auditive. »

BO

Que peut-on mémoriser ?

Y

« L’acquisition du vocabulaire exige des séquences spécifiques, des activités régulières de classification, de mémorisation de mots, de réutilisation du vocabulaire acquis, d’interprétation de termes inconnus à partir de leur contexte. »

BO

À quel rythme ?

Y

LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

65

« Préparer tous les enfants à maîtriser, à partir du CP, les apprentissages fondamentaux. » « Développer les facultés d’attention et de concentration. » « Les enfants doivent comprendre progressivement les règles de la communauté scolaire, la spécificité de l’école, ce qu’ils y font, ce qui est attendu d’eux, ce qu’on apprend à l’école et pourquoi on l’apprend. »

BO

À quelles fins ?

Y

Mémoriser, une activité complexe « Les réactions des élèves en difficulté pour apprendre prouvent à l’évidence que les lieux communs affirmant que les enfants ont une mémoire très grande, qu’ils enregistrent tout quasi spontanément, que le cerveau est malléable, ne sont pas avérés. L’école a donc un rôle considérable à jouer, non seulement pour dispenser et faire acquérir par les élèves les connaissances sans lesquelles leur intelligence ne peut se développer, mais aussi pour leur apprendre à les mémoriser durablement. » C. Mettoudi, A. Yaïche, Travailler avec méthode, Hachette Éducation.

Comment apprendre aux élèves à mémoriser ? Apprendre à diversifier les moyens d’enregistrer une information ■■ En utilisant tous ses sens pour retenir l’information. Exemple : à quelle image, à quelle odeur, à quel son, à quelle sensation tactile, à quel goût le mot « soleil » me fait-il penser ? Sur ce point, l’activité qui consiste à mimer, à rythmer une comptine, une chanson facilite la mise en mémoire du texte. ■■ En associant le mot, l’idée, la connaissance à d’autres mots, à d’autres idées, à d’autres connaissances connus des enfants. Exemple : à quel autre animal, à quel objet de la cuisine, à quel peintre, à quel monument de Paris fait penser la girafe ? ■■ En classant le mot, l’idée, la connaissance dans le plus de catégories possible. Exemple : « école » peut être classée dans les catégories « enfants », « bâtiment », « apprendre », « grandir », « jouer »… 66

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Répéter, rappeler, mobiliser régulièrement ce qui a été enregistré Exemple : regardez le cou de ce personnage du tableau de Chagall. À quoi cela vous fait-il penser ? À quel autre peintre que nous avons appris à connaître ? Exemple : dans quelle autre histoire trouve-t-on un personnage petit mais très malin ?

Rendre les élèves conscients de la façon dont ils s’y prennent pour mémoriser Exemple : comment fais-tu pour te rappeler le parcours de motricité ?

Rendre les élèves conscients de l’importance de la mémorisation Exemple : dans le cadre de « défis lecture », l’enseignant entraîne pendant une semaine les élèves, par petits groupes, à mémoriser le maximum d’informations sur l’histoire, les dialogues, les illustrations d’un album. Il les familiarise au panel de questions qui pourraient leur être posées et les entraîne ainsi à l’observation, à la mémorisation, au questionnement. À la fin de la semaine, les élèves, par équipe, s’interrogent sur une partie de l’album. L’équipe qui donne le plus de réponses justes a gagné. DOC 23

LA PÉDAGOGIE AU QUOTIDIEN

67

Pour mémoriser ce qu’est un « sablier », on incitera les élèves à se poser les questions suivantes.

Comment est-il fait ?

À quels mots me fait-il penser ? Par quoi commence-t-il ? Par quoi finit-il ? De combien et de quelles lettres est-il formé ?

Quelles formes, quelles tailles, quelles couleurs il peut avoir ? À quelle forme me fait-il penser ? De quelles matières est-il constitué ?

À quoi sert-il ? Comment s’en sert-on ? Où le trouve-t-on ?

Quand peut-on l’utiliser ? Qui l’utilise ? Qu’est-ce qu’on peut utiliser à sa place ?

Qu’est-ce que j’entends ? Qu’est-ce que je sens quand je le touche ? À quelle image me fait-il penser ?

DOC 23 POUR MÉMORISER « SABLIER »

68

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Partie

2

C INQ

GRANDS DOMAINES D ’ ACTIVITÉS p. 70

LE LANGAGE AU CŒUR DES APPRENTISSAGES

S’approprier le langage Découvrir l’écrit p. 116 p. 128 p. 140

DEVENIR ÉLÈVE AGIR ET S’EXPRIMER AVEC SON CORPS DÉCOUVRIR LE MONDE

Découvrir les objets Découvrir la matière Découvrir le vivant Se repérer dans l’espace Se repérer dans le temps Approcher les quantités et les nombres Découvrir les formes et les grandeurs p. 186

PERCEVOIR, SENTIR, IMAGINER, CRÉER

Le dessin et les compositions plastiques La voix et l’écoute

Le langage au cœur des apprentissages

Apprentissage systématique de la lecture et de l’écriture (qui commencera au CP) par un travail sur les sons de la parole, l’acquisition du principe alphabétique et des gestes de l’écriture

Apprendre à échanger et à communiquer

Apprendre à distinguer une question, une promesse, un ordre, un refus, une explication, un récit S’approprier les règles qui régissent la structure de la phrase et apprendre l’ordre habituel des mots en français

70

Découvrir les usages sociaux de l’écrit, se familiariser avec le français écrit et contribuer à l’écriture de textes Apprendre le vocabulaire pour comprendre ce que l’on entend, pour échanger avec efficacité en situation scolaire et pour exprimer sa pensée

« Le langage oral est le pivot des apprentissages de l’école maternelle. L’enfant s’exprime et se fait comprendre par le langage. Il apprend à être attentif aux messages qu’on lui adresse, à les comprendre et à y répondre. Dans les échanges avec l’enseignant et avec ses camarades, dans l’ensemble des activités et, plus tard, dans des séances d’apprentissage spécifiques, il acquiert quotidiennement de nouveaux mots dont le sens est précisé, il s’approprie progressivement la syntaxe de la langue française (l’ordre des mots dans la phrase). La pratique du langage associée à l’ensemble des activités contribue à enrichir son vocabulaire et l’introduit à des usages variés et riches de la langue (questionner, raconter, expliquer, penser). »

Échanger, s’exprimer

Comprendre

BO

S’APPROPRIER LE LANGAGE

Y

Progresser vers la maîtrise de la langue française

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

71

O rganiser

les progressions

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Échanger, s’exprimer Les enfants apprennent à échanger, d’abord par l’intermédiaire de l’adulte, dans des situations qui les concernent directement. Progressivement, ils participent à des échanges à l’intérieur d’un groupe, attendent leur tour de parole, respectent le thème abordé. Comprendre un message et répondre de façon pertinente.

• Produire un oral compréhensible par autrui.

Prendre l’initiative de poser des questions ou d’exprimer son point de vue. DOC 24

• Participer à une conversation en restant dans le sujet de l’échange. • Justifier un acte, un refus, une préférence en utilisant à bon escient « parce que ».

Formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question. Décrire, questionner.

• Dire, décrire, expliquer après avoir terminé une activité ou un jeu (hors contexte de réalisation). • Dire des comptines, des poèmes ou d’autres textes en adoptant un ton approprié. • Chanter une dizaine de chansons apprises en classe.

S’exprimer, dire des comptines, des poèmes et des chants.

• Relater un événement inconnu des autres. • Exposer un projet. • Inventer une histoire (à partir de quelques images éventuellement).

Raconter, en se faisant comprendre, un épisode vécu inconnu de son interlocuteur, ou une histoire inventée.

Jouer au jeu du portrait Découvrir un objet présent ou absent, un personnage de fiction, reconstituer un paysage, une illustration… en posant des questions (pour celui qui ne le connaît pas) ou en le décrivant précisément (pour celui qui le connaît). FICHE DE PRÉPARATION N° 1

72

• Constituer un tarot des contes au fur et à mesure des lectures (cartes personnages, événements, lieux) et créer de nouvelles histoires en tirant des cartes au sort. Représenter la structure narrative par un axe porteur de couleurs différentes sur lequel on vient placer les cartes choisies. • Inventer des histoires à partir d’objets insolites (une lampe de poche, un sachet de perles, une baguette, un foulard…). • Dans les contes connus, identifier les objets utilisés et leur fonction.

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

RÈGLES DE PRISE DE PAROLE EN CLASSE • Organiser sa classe en demigroupe pour augmenter le temps de parole de chaque élève (mieux vaut 2 15 min à 13 que 25 min à 26). • Organiser des ateliers de langage permettant de réinvestir le vocabulaire acquis. DOC 26

• Organiser des débats dans la classe Par exemple, quels livres présenter aux tout-petits, quels achats faire avec notre coopérative de classe, quelle version de l’histoire du Petit Chaperon rouge préférons-nous, quelle affiche choisir pour inviter les parents à notre fête, quels jeux de cour demander, quels jeux de cour autoriser. • Organiser des ateliers de philosophie sur des thèmes simples mais intéressant les enfants. DOC 25

• Petits jeux d’écoute : jeux du téléphone, de transmission de message, de reformulation d’un passage d’une histoire écoutée, analyse critique d’une reformulation de message.

• Apprendre à dire un poème. D’abord, apprendre à le mémoriser, phrase par phrase avec le maître. Le dire tout seul avec l’aide du maître ou d’un camarade (place et rôle du souffleur). L’interpréter à ma manière. L’interpréter en exprimant différents sentiments. Le jouer avec d’autres camarades. L’illustrer.

— J’aI le droIt de parler. — Je ne parle pa∑ quand un autre parle.

— Je parle fort.

— Je lève le doigt pour demander la parole.

— Je ne parle pa∑ troP loNgtemp∑.

DOC 24 LES ATELIERS DE PHILOSOPHIE • Objectifs – Faire réfléchir les enfants sur des sujets qui les intéressent. – Les rendre conscients de leur capacité à « oser penser » et à fournir des idées. Des ateliers se développent actuellement sous la direction de Jacques Lévine, psychanalyste. • Organisation Avec des petits groupes d’enfants. Le maître n’intervient pas en cours d’échanges. Il lance l’activité, encourage les premières prises de parole. • Sujets possibles Être grand, apprendre, avoir peur, être en colère, être petit, l’école, le CP, être malade…

DOC 25 CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

73

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Comprendre Une attention particulière est portée à la compréhension qui, plus que l’expression, est à cet âge étroitement liée aux capacités générales de l’enfant. Comprendre un message et agir de façon pertinente.

• Comprendre des consignes données de manière collective. • Comprendre une histoire lue par l’enseignant ; la raconter en restituant les enchaînements logiques et chronologiques ; l’interpréter ou la transposer (marionnettes, jeu dramatique, dessin). DOC 27

• Comprendre un texte documentaire lu par l’enseignant ; faire des liens avec les questions qui se posaient ou/et avec ce qui a été découvert en classe. • Apprécier une poésie, y repérer des mots évocateurs (ou amusants), faire part de ses impressions et les exprimer par un dessin ou une peinture libre.

• Comprendre une histoire : en BCD, la classe est divisée en deux groupes qui apprennent chacun à raconter une histoire différente. Le groupe 1 restitue ensuite au groupe 2 qui doit remettre des illustrations en ordre. La performance du groupe 2 est l’évaluation de la fidélité de narration du groupe 1. • Raconter une histoire en faisant varier les mots de liaison permettant d’établir des relations entre deux propositions simples : mots exprimant une relation temporelle (au début, avant, après, à la fin), logique (cause, conséquence, condition…), spatiale (sur, sous, derrière, à côté de). • Faire parler les personnages d’un album très simple. • Inventer ou reproduire des dialogues entre deux personnages. Pour toutes ces activités, choisir des albums simples (Les Trois Petits Cochons, Qui est ma maman ?…) et des histoires à structure répétitive (Le Petit Bonhomme de pain d’épice…). Des marionnettes peuvent représenter les personnages d’histoire ou des personnages amis de la classe (une grand-mère, un animal, un lutin…).

74

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• En petits groupes, les enfants sont chargés de trouver ce que mange un loup. Chaque groupe a à sa disposition un conte traditionnel, une histoire de loup converti à la nourriture herbivore, et un documentaire. Ils doivent dessiner ce que le loup mange en s’appuyant d’abord sur les contes traditionnels et les détournements de ces contes, puis sur les documentaires. La phase de bilan doit être l’occasion pour chaque groupe de raconter ce qu’il a trouvé dans l’ordre de consultation. L’enseignant attire ensuite leur attention sur la différence entre l’imaginaire et la réalité. Pour garder trace de ce qu’ils ont appris, les enfants dicteront à l’adulte la démarche documentaire suivie et les conclusions auxquelles ils sont parvenus : « On voulait savoir ce que mange le loup. Dans les histoires, il mange des petites filles, des grands-mères, des cochons et des poules. Dans d’autres histoires, il mange de la soupe. Mais dans un vrai livre sur les loups, on a vu que le loup mange des souris, des lapins, des cerfs. »

Propositions d’activités pour développer la compréhension des consignes • Comprendre à quoi sert une consigne. • Reformuler des consignes simples. • Interpréter correctement les termes d’une consigne. • Expliciter les consignes. • Justifier son activité par rapport à la consigne. • Déduire une consigne à partir d’un exercice déjà réalisé. • Formuler des consignes. • Rectifier une consigne mal formulée. • Corriger l’exécution erronée d’une consigne.

Jeux de transmission de consignes • Transmettre une consigne à l’oreille d’un enfant qui l’exécutera en la mimant. Faire trouver la consigne aux autres enfants. • Montrer un exercice réalisé et faire retrouver la consigne donnée par l’enseignant. • Présenter un exercice non réalisé et faire imaginer la consigne. • Ateliers de communication orale.

• Solliciter le sens esthétique des enfants en leur proposant de choisir la poésie qui leur plaît le plus, les mots, les expressions ou les formules qu’ils veulent retenir et, parfois, recopier dans leur cahier personnel. CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

75

• En grand groupe pour : – créer le sentiment d’appartenance à un groupe ; – assurer les référents communs ; – l’imprégnation langagière (contes, chants, poésies…) ; – l’élaboration et le suivi d’un projet ; – un conseil d’enfants.

Dans le cadre d’une pédagogie différenciée, repérer les quatre ou cinq enfants les plus en difficulté pour les solliciter chaque jour quelques minutes et les faire bénéficier ainsi de l’étayage de l’adulte pour la formulation de leurs énoncés.

• En petit groupe pour : – oser parler ; – apprendre les règles de prise de parole ; – consolider ce qui a été fait en grand groupe ; – préparer une synthèse ou une intervention en grand groupe ; – travailler une difficulté particulière (apport de lexique, syntaxique…). • En ateliers pour : – utiliser ce qui a été appris (lexique spécifique, syntaxe) ; – apprendre à communiquer oralement. • En relation duelle pour mettre en confiance et valoriser.

Le travail du langage ne peut être seulement occasionnel, il doit être programmé avec rigueur • Préciser les objectifs – Objectifs liés au lexique, à l’apprentissage de la syntaxe ou au développement des compétences transversales pour communiquer un message, une idée. – Séances de langage identifiables dans l’emploi du temps. – Favoriser ces séances lorsque la présence d’un autre adulte est possible (Atsem, maître des petits, aides-éducateurs, etc.). • Équilibrer les activités – Activités de réception ou d’écoute (en grand groupe ou en demi-groupe). – Activités de production (en petit groupe de quatre, cinq) pour réutiliser ce qui a été acquis.

DOC 26 Les différentes organisations des temps de langage 76

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

POUR AIDER À REFORMULER

Je suis

le petit ourson

Il était une fois... ........................................ ........................................ ........................................ ........................................ ........................................ Fin

Ces vignettes pourront être utilisées pour explorer l’histoire d’un album de différentes façons : en racontant toute l’histoire, en adoptant le point de vue d’un personnage, en faisant parler les personnages, en imaginant ce qu’ils pensent.

DOC 27 CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

77

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Progresser vers la maîtrise de la langue française Chaque jour, dans les divers domaines d’activité, et grâce aux histoires que l’enseignant raconte ou lit, les enfants entendent des mots nouveaux, mais cette simple exposition ne suffit pas pour qu’ils les mémorisent. L’acquisition du vocabulaire exige des séquences spécifiques, des activités régulières de classification, de mémorisation de mots, de réutilisation du vocabulaire acquis, d’interprétation de termes inconnus à partir de leur contexte. Nommer avec exactitude un objet, une personne ou une action ressortissant à la vie quotidienne. FICHE DE PRÉPARATION N° 2 ET DOC 28

• Produire des phrases complexes, correctement construites. • Comprendre et utiliser à bon escient les temps des verbes pour exprimer le passé et le futur (le choix du temps étant plus important que la forme exacte du verbe conjugué). • Comprendre, acquérir et utiliser un vocabulaire pertinent (noms, verbes, adjectifs, adverbes, comparatifs) concernant : – les actes du quotidien et les relations avec les autres ; – les activités et savoirs scolaires, et en particulier l’univers de l’écrit ; DOC 31 – les récits personnels et le rappel des histoires entendues (caractérisation des personnages, relations entre eux, enchaînement logique et chronologique, relations spatiales) ; – l’expression des sentiments ou émotions ressentis personnellement, ou prêtés aux autres et aux personnages d’histoires connues. • S’intéresser au sens des mots : repérer un mot jamais entendu, essayer de comprendre un mot nouveau en contexte, interroger l’enseignant sur le sens d’un mot. DOCS 29 ET 30

• Définir un mot par un usage similaire dans un autre contexte. • Définir un mot par la description de ce qui est nommé. • Définir un mot par un synonyme. • Définir un mot par l’emploi du contraire

78

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Programmer ces temps d’acquisition en les centrant sur des domaines d’activité différents : matériel et activités de la classe, matériel et actions en motricité, espaces et jeux de la cour de récréation, BCD… • Lister le lexique nécessaire pour expliquer ce que l’on fait en motricité, au coin épicerie… • Créer des imagiers collectifs et/ou personnels.

• Activités pouvant donner lieu à un travail en compréhension ou en production – Coins jeux : demander les objets nécessaires pour mettre le couvert ; ranger les objets, les ustensiles selon les indications de la maîtresse ; faire ranger par un camarade, identifier des objets sur des photos et dire dans quel coin ils sont habituellement dans la classe. – Jeux de Kim (avec des objets, des photos, des images…). – Jeux de lotos, imagiers. – Réalisation d’un imagier ou d’un dictionnaire de la classe qui évolue au cours de l’année et qui peut être consulté collectivement ou être en accès libre. – Réalisation d’imagiers ou de dictionnaires thématiques au gré des activités de la classe (objets de la cuisine, métiers, fruits, légumes…). – Réalisation de tris suivie de justifications. – Constitution de listes d’objets que l’on trouve dans tel ou tel endroit, d’objets qui servent à… : courses, suite d’actions nécessaires à la réalisation d’un projet, etc. – Activités à partir de comptines : changer les noms, adjectifs, verbes, prépositions ; provoquer des réponses en respectant la structure initiale (jeu de questionnement) ; écouter activement des comptines apprises dans lesquelles l’enseignant(e) introduit des erreurs à repérer. L’enfant doit dire si « ça veut dire pareil ou pas ». • Activités permettant un travail spécifique sur l’extension et la précision du lexique – Jeu de devinettes : trouver des synonymes, jeu des contraires. – Repérage de mots et d’expressions dans un album : chercher les anaphores (différentes façons de désigner un personnage). Par exemple, « le petit garçon », « il », « Ali », « le héros »… – Recherche de définition(s) pour un mot (ou trouver un mot à partir de sa définition). – Jeu avec des familles de mots : tris et classements, collections de mots (les mots qui font rire, les mots qui font peur…). – Activités de création lexicale (découverte des règles morphologiques) à partir : d’un nom (exemple : farine – fariné – fariner) ; d’un verbe (exemple : alimenter – alimentation) ; de préfixes (exemple : possible – impossible) ; de suffixes (exemple : jardin – jardinet ) ; de l’utilisation d’un auxiliaire ou d’un verbe comme « faire », « mettre » (exemple : « je fais un dessin = je dessine » ; « je mets mes chaussures = je me chausse »). – Travail sur la polysémie (plusieurs sens d’un même mot). Exemple : le café (boisson), le café (lieu).

MEN / DPD

DOC 28 Propositions d’activités pour travailler le lexique Qu’est–ce que ça veut dire : « $se $souvenir ? »

— Ça veut dire qu’oN $se $soUvIent qu’est–ce qu’oN a vU. — On $se $soUvIent de quand oN est allé en vacance∑, quand oN est allé en bateau. — C’est quand oN pense dan∑ $sa tête. — MoI, je me $soUvIen∑ quand j’étai∑ en vacance∑. — MoI, je me rappelle quand j’étai∑ dan∑ la classe de∑ petit∑. — Ça veut dire qu’oN $se rappelle. — Faut fermer le∑ yeux poUr $se $soUvenir. C’est quand oN pense à quelque choSe qu’oN a fait dan∑ loNgtemp∑. — Se soUvenir, c’est coMme quand on rêve. — Eh ben oUi, mai∑ quand oN rêve, c’est de∑ choSe∑ qu’oN fait, mai∑ c’est pa∑ vRai, oN invente ; quand on $se soUvIent, eh bIen, c’est vRai.

DOC 29 Les élèves s’essaient à la définition d’un mot CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

79

Grammaire et syntaxe

Lexique et sémantique

DÉCOUVRIR LE MONDE DEVENIR ÉLÈVE

DÉCOUVRIR L’ÉCRIT

AGIR ET S’EXPRIMER AVEC SON CORPS

PERCEVOIR, SENTIR, IMAGINER, CRÉER

APPROCHE SCIENTIFIQUE

APPROCHE MATHÉMATIQUE

STRUCTURER L’ESPACE ET LE TEMPS

• Le nom des animaux, des matières, des objets • Leurs caractéristiques physiques, fonctionnelles

• Calcul et mesures (ajouter, comparer…) • Numération (nombres…) • Quantités (moins, peu, beaucoup…) • Formes • Vocabulaire de la topologie (dans, sur…)

• Habitation et mobilier • Ville, village, pays • Commerces • Phénomènes naturels, météo • Moyens de transport • Moyens de communication • Lexique pour exprimer les relations d’espace et de temps

• L’école • La famille • Les règles de politesse • Les vêtements • Les métiers • Le matériel scolaire

• Vocabulaire spécifique aux différents types d’écrits • Lettres (destinataire, envoyer, poste…) • Règle de jeu (joueur, terrain, équipe) • Journal (article, rubrique, colonne…)

• Le corps humain • Les différents objets de la motricité • Les verbes d’action (sauter, ramper, s’accroupir…) • Les émotions et les sentiments (expression corporelle)

• Vocabulaire des bruits • Instruments • Sentiments • Sensations

Utilisation d’un langage descriptif • Utilisation de pronoms autres que « je » • Utilisation des pronoms démonstratifs • Utilisation du présent • Utilisation des formes affirmatives et négatives

Utilisation d’un langage informatif (argumentatif et descriptif) • Utilisation des pronoms possessifs • Utilisation du présent • Utilisation des formes affirmatives et négatives

Utilisation des différents langages en fonction du type de texte • Règle de jeu : injonctif • Impératif et négatif • Pronoms « tu » et « vous » • Prépositions • Utilisation des circonstancielles • Voir les autres langages

Utilisation d’un langage pragmatique discursif • Utilisation des pronoms personnels (je, nous…) • Utilisation des pronoms compléments (me, te, se…) • Utilisation des formes impératives, interrogatives et injonctives (formes courtes) • Utilisation du présent

Utilisation d’un langage descriptif • Utilisation de pronoms autres que « je » • Utilisation des pronoms démonstratifs • Utilisation du présent • Utilisation des formes affirmatives et négatives

Utilisation d’un langage argumentatif et descriptif • Utilisation des pronoms démonstratifs • Utilisation des connecteurs logiques • Utilisation des adjectifs indéfinis • Utilisation du présent et du passé composé • Utilisation des formes interrogatives, affirmatives et négatives

DOC 30 Tableau du lexique et des champs disciplinaires

80

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

BO

Y

• Dimensions du lexique et de son apprentissage En matière de lexique, l’école maternelle se fixe deux objectifs principaux : amener les enfants à disposer d’un capital lexical suffisant pour leur permettre de s’exprimer dans les situations usuelles pour communiquer et exprimer leurs besoins, raconter leur expérience, décrire leur action ou celle des autres ; permettre aux enfants d’entrer progressivement dans le fonctionnement lexical. • Les mots et expressions peuvent et doivent s’analyser selon plusieurs dimensions – Rechercher des situations favorisant la découverte puis l’emploi et le réemploi des mêmes mots dans des contextes différents. On peut par exemple provoquer la rencontre du mot « feuille » dans différentes situations, à l’occasion d’une promenade dans la forêt (associations avec arbre, chute, branches), lors de la collecte de feuilles de différentes tailles et formes (associations avec les noms des arbres), au cours de la réalisation d’activités d’arts plastiques (réalisation d’un arbre portant des feuilles différentes). – Ils renvoient toujours (sauf les noms propres) à des catégories. Il convient donc de veiller à ce que lors de l’apprentissage, ces mots ou expressions soient associés non à un seul mais à plusieurs exemplaires de la catégorie, permettant à l’élève de se construire une représentation catégorielle de la signification du mot ou de l’expression. Par exemple, si l’on souhaite faire acquérir le terme « coussin », les situations présentées devront comporter des exemplaires variés (en forme, en couleur, en texture, etc.) de coussins et de situations dans lesquelles ils sont utilisés. – Les mots et expressions entretiennent entre eux des relations relevant d’autres types : synonymie, homonymie mais aussi appartenance à une même famille morphologique. Par exemple, le verbe « grandir » est morphologiquement associé à « grand », à « grandeur », à « agrandir » mais il est aussi relié à son antonyme, « petit », lequel est associé à « petitesse », « rapetisser », etc. – Les mots et expressions peuvent donner lieu à des activités qui se focalisent sur la forme et non plus sur la signification. Ainsi en va-t-il des situations dans lesquelles l’intérêt se porte sur la recherche de mots qui riment ou qui commencent par le même son. Ces activités de type métalinguistique – qui ne sont pas abordées ici – contribuent à la fois à préparer l’apprentissage du système écrit et à induire une organisation analytique du lexique.

DOC 31 À propos des évaluations nationales GS CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

81

L es

fiches de préparation de l’enseignant

Fiche de préparation n° 1 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

■ Organisation

■ Durée

Formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question.

Collective ou en demi-groupe.

Connaître les mots usuels qui servent à décrire, à nommer.

20 min.

■ Matériel nécessaire

Classeur constitué de photos ou de représentation de personnages connus des enfants (personnages de contes, de dessins animés, animateurs, chanteurs, etc.).

■ Déroulement Consigne : retrouver, dans une liste, le personnage grâce à la description faite par un élève. • Phase collective d’apprentissage Proposer deux symboles aux élèves pour qu’ils distinguent la description physique de la description morale. Le groupe récapitule le lexique adéquat à chaque situation et pour le personnage présenté. Les nouveaux mots sont répétés et mémorisés (pas plus de cinq mots nouveaux à chaque nouvelle

■ Difficultés anticipées, rôle du maître • Des élèves ne mémorisent pas les mots nouveaux.

• Des élèves ne mémorisent pas plusieurs informations et ne reconnaissent pas les personnages décrits.

■ Évaluation

• Individuelle Réinvestissement de certains mots de lexique, formulation des questions.

82

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

présentation, rebrassage systématique des mots précédemment appris). • Phase collective de jeu Proposition n° 1 : un élève sort. Les élèves restant choisissent un personnage parmi trois propositions affichées. Ils doivent faire deviner leur choix grâce à une description précise de ses caractéristiques physiques et morales. Proposition n° 2 : c’est l’élève qui sort qui sélectionne le personnage qu’il décrira à ses camarades pour leur faire deviner son choix.

⇒ Leur permettre individuellement de s’exercer avant de passer devant les autres ; faire préparer des descriptions par deux pour jouer sur l’interaction. ⇒ Leur donner une méthodologie pour sélectionner le personnage par déduction : mettre une gommette sur les personnages qui pourraient correspondre à chaque élément de description donné.

■ Variantes

• Limiter les possibilités de description (morale uniquement, vêtements portés, objets détenus, etc.). • Présenter des personnages proches dans leur description. • Décrire des couples.

Fiche de préparation n° 2 ■ Compétence visée

Nommer avec exactitude un objet, une personne ou une action ressortissant à la vie quotidienne.

■ Organisation

En groupes de quatre : deux équipes de deux.

■ Objectifs spécifiques

• Produire des phrases complexes correctement construites. • Utiliser un vocabulaire pertinent.

■ Durée

Deux fois 20 min.

■ Matériel nécessaire

• Deux dessins identiques (reproduction de tableau, illustration de livre, image représentant des objets dont les mots de vocabulaire auront été étudiés). L’équipe 1 a l’image complète. L’équipe 2 a une image dans laquelle il manque cinq objets et une enveloppe contenant, en transparent, les cinq objets dérobés. • Un cache pour séparer les deux dessins.

■ Consigne

Reproduire l’image complète avec les objets reproduits sur transparent en posant des questions et en suivant les explications et les consignes données par l’équipe adverse.

■ Déroulement

• Présentation collective de l’activité à l’ensemble de la classe en montrant un exemple de ce qui est attendu avec deux autres images. • L’équipe 2 sort les objets de l’enveloppe et essaie de les décrire pour que l’autre équipe devine de quel objet il s’agit sur leur image. Ensuite, l’équipe 1 décrit la position exacte de l’objet à l’équipe 2, qui doit le situer correctement sur l’image. La réussite du groupe dépend de la précision des informations communiquées par l’équipe 1.

■ Difficultés anticipées, rôle du maître

• Phase de réalisation Pendant le jeu, l’enseignant passe de table en table pour aider (en donnant le lexique nécessaire, par exemple) ou pour évaluer le réinvestissement du vocabulaire étudié ou la formulation des questions posées. Les enfants s’entraident par deux et sont donc en interaction pour mieux se faire comprendre.

• Des élèves se bloquent car ils ne trouvent pas le mot exact.

⇒ Les aider à dire autrement en utilisant leur propre mot. La liste des mots utiles pourrait être donnée ou rappelée en début de séance.

• Des élèves n’arrivent pas à décrire l’objet.

⇒ Les inciter à passer par : « Ça ressemble à… ».

• Des élèves ne s’orientent pas dans le dessin.

⇒ Des gommettes de couleurs différentes peuvent les aider à repérer « haut, bas, à droite, à gauche ». Tourner le transparent représentant l’objet pour chercher son orientation exacte. CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

83

■ Évaluation

• Collective : la reconstitution des deux images. • Individuelle : – réinvestissement de certains mots de lexique ; – formulation des questions. (L’enseignant peut décider d’évaluer quelques enfants à chaque fois. L’organisation en groupe de quatre peut ainsi lui faciliter la tâche.)

■ Variantes

• Jouer par groupes de deux au lieu de quatre. • Constituer des équipes par groupe de niveau en leur donnant des niveaux de difficulté différents (organisation spatiale plus complexe, nombre différent d’objets à replacer…).

84

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

P roposition

de programmation annuelle

ÉCHANGER, S’EXPRIMER

1er TRIMESTRE

2e TRIMESTRE

3e TRIMESTRE

Comprendre un message et répondre de façon pertinente.

• Produire un oral compréhensible par autrui.

Prendre l’initiative de poser des questions ou d’exprimer son point de vue.

• Participer à une conversation et rester dans le sujet de l’échange.

• Participer à une conversation et rester dans le sujet de l’échange.

• Justifier un acte, un refus, une préférence en utilisant à bon escient « parce que ».

Formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question. S’exprimer, dire des comptines, des poèmes et des chants.

• Dire comptines, poèmes ou autres textes en adoptant un ton approprié. • Chanter une dizaine de chansons apprises en classe.

• Dire, décrire, expliquer après avoir terminé une activité ou un jeu (hors contexte de réalisation). • Dire comptines, poèmes ou autres textes en adoptant un ton approprié. • Chanter une dizaine de chansons apprises en classe.

• Dire, décrire, expliquer après avoir terminé une activité ou un jeu (hors contexte de réalisation). • Dire comptines, poèmes ou autres textes en adoptant un ton approprié. • Chanter une dizaine de chansons apprises en classe.

Raconter, en se faisant comprendre, un épisode vécu inconnu de son interlocuteur, ou une histoire inventée.

• Relater un événement • Inventer une histoire inconnu des autres. (à partir de quelques images éventuellement).

• Exposer un projet.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

85

2e TRIMESTRE

3e TRIMESTRE

Comprendre un message et agir de façon pertinente.

• Comprendre les consignes données de manière collective. • Comprendre une histoire lue par l’enseignant ; la raconter en restituant les enchaînements logiques et chronologiques ; l’interpréter ou la transposer (marionnettes, jeu dramatique, dessin).

• Comprendre les consignes données de manière collective. • Apprécier une poésie, y repérer des mots évocateurs (ou amusants), faire part de ses impressions et les exprimer par un dessin ou une peinture libre.

• Comprendre un texte documentaire lu par l’enseignant : faire des liens avec les questions qui se posaient ou/et avec ce qui a été découvert en classe.

Nommer avec exactitude un objet, une personne ou une action ressortissant à la vie quotidienne.

• Produire des phrases complexes, correctement construites.

• Produire des phrases complexes, correctement construites.

• Comprendre et utiliser à bon escient les temps des verbes pour exprimer le passé et le futur (le choix du temps étant plus important que la forme exacte du verbe conjugué).

• Comprendre, acquérir et utiliser un vocabulaire pertinent (noms, verbes, adjectifs, adverbes, comparatifs) concernant : – les actes du quotidien et les relations avec les autres ; – les récits personnels et le rappel des histoires entendues (caractérisation des personnages, relations entre eux, enchaînement logique et chronologique, relations spatiales).

• Comprendre, acquérir et utiliser un vocabulaire pertinent (noms, verbes, adjectifs, adverbes, comparatifs) concernant : – les activités et les savoirs scolaires ; – l’expression des sentiments ou les émotions ressentis personnellement, ou prêtés aux autres et aux personnages d’histoires connues.

• Comprendre, acquérir et utiliser un vocabulaire pertinent (noms, verbes, adjectifs, adverbes, comparatifs) concernant les activités et les savoirs scolaires, et en particulier l’univers de l’écrit.

PROGRESSER VERS LA MAÎTRISE DE LA LANGUE FRANÇAISE

COMPRENDRE

1er TRIMESTRE

86

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• S’intéresser au sens des mots : repérer un mot jamais entendu, essayer de comprendre un mot nouveau en contexte, interroger l’enseignant sur le sens d’un mot.

« Par trois activités clés (travail sur les sons de la parole, acquisition du principe alphabétique et des gestes de l’écriture), l’école maternelle favorise grandement l’apprentissage systématique de la lecture et de l’écriture qui commencera au cours préparatoire. »

Se familiariser avec l’écrit • Découvrir les supports de l’écrit • Découvrir la langue écrite • Contribuer à l’écriture de textes

BO

D ÉCOUVRIR L ’ ÉCRIT

Y

Se préparer à apprendre à lire et à écrire • Distinguer les sons de la parole • Aborder le principe alphabétique • Apprendre les gestes de l’écriture

PROJET Une bibliothèque pour notre classe

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

87

O rganiser

les progressions

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Découvrir les supports de l’écrit Les enfants découvrent les usages sociaux de l’écrit en comparant les supports les plus fréquents dans et hors de l’école. Identifier les principales fonctions de l’écrit.

• Reconnaître les types d’écrits rencontrés dans la vie quotidienne (livres, affiches, journaux, revues, enseignes, plaques de rue, affichages électroniques, formulaires…) et avoir une première idée de leur fonction. • Se repérer dans un livre (couverture, page, images, texte) ; s’orienter dans l’espace de la page.

• Nommer ces différents supports. • Repérer les traits spécifiques de ces différents supports. • Repérer la fonction ou les fonctions de chacun de ces supports (les panneaux urbains, les affiches, les journaux, un écran d’ordinateur…). • Repérer les lieux où l’on trouve habituellement ces supports écrits.

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Découvrir la langue écrite Les enfants se familiarisent peu à peu avec le français écrit à travers les textes lus quotidiennement par l’enseignant. Écouter et comprendre un texte lu par l’adulte. DOC 32

Connaître quelques textes du patrimoine, principalement des contes.

• Après l’écoute attentive d’un texte lu, accéder à sa pleine compréhension en interrogeant le maître sur le sens inconnu de mots, d’expressions, de constructions de phrase. • Connaître un conte dans différentes versions. DOC 34

Établir des comparaisons précises entre ces différentes versions. FICHE DE PRÉPARATION N° 3

• Donner son avis sur une histoire.

88

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Il étaiT une foI∑

Il rencoNtre

F in

.

• La flèche – Elle précise le début du récit. – Elle oriente la reconstitution du récit à l’aide des illustrations. • Les cartes – Elles sont de couleurs différentes afin de distinguer le début, le milieu et la fin du récit. – Elles incitent les élèves à situer dans le temps l’étape du récit. – La partie centrale peut être plus ou moins longue, comporter plus ou moins d’étiquettes-supports en fonction du nombre d’actions. • Les textes Ils familiarisent l’élève à la structure du récit. Ajouter progressivement les étiquettes suivantes :

d’aboRd

pui∑

ensUiTe

DOC 32 Mémoriser la chronologie des actions

• Isoler des mots-clés de l’histoire, les illustrer et s’en servir comme aide méthodologique pour reconstituer la trame de l’histoire. Ex. : le petit bonhomme de pain d’épice, la vache, l’ours, le renard, la grand-mère, la chanson… • Raconter l’histoire en adoptant le point de vue de l’un des personnages.

• Illustrer quelques relations fréquemment rencontrées. DOC 33 – Relations familiales : frère, sœur, père, mère, plus petit que, plus grand que… – Relations concernant les rapports : aide, combat, piège ; ami/ennemi… – Relations temporelles : avant (), après (), pendant (…). • Présenter les relations entre les personnages de plusieurs histoires. • Classer les histoires où se retrouve tel type de relation. • Apprécier la fin d’une histoire, le comportement de l’un des personnages. CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

89

La petite poule rousse

Le dernier petit cochon

Le petit Poucet

Le petit bonhomme de pain d’épice

Elle est petite. Elle sait coudre.

Il est petit. Il sait construire une maison solide.

Il est petit. Il sait écouter.

Il est petit. Il sait courir.

Elle est rusée. Elle rencontre un loup.

Il est rusé. Il rencontre un loup.

Il est rusé. Il rencontre un ogre.

Il n’est pas rusé. Il rencontre un chat puis un renard.

Elle se sauve : elle a réussi.

Le loup est brûlé : le petit cochon a réussi

Il se sauve avec ses frères : il a réussi.

Il se fait manger : il a perdu.

Pour comprendre la structure du récit, pour développer la culture littéraire et pour permettre progressivement aux élèves d’accéder à un premier niveau de conceptualisation, il est important de travailler l’approche comparative. Celle-ci procède de la manière suivante : comparer des personnages, des thèmes et des éléments du récit en insistant dans un premier temps sur ce qui rapproche, puis introduire progressivement des différences. Le héros Un enfant Un adulte Un animal

Il est Petit Grand

Il est Rusé Intelligent Tout fou Bête Étourdi

Il vit dans Un château Une forêt Une cabane L’eau

Il sait Coudre Courir Écouter Construire Cuisiner Raconter des histoires

Il rencontre Un animal Un ogre Une fée Un ami

DOC 33 Constituer la fiche d’identité des personnages 90

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Il ne sait pas Que le renard est rusé

À la fin Il réussit Il perd

• Représenter un conte traditionnel à l’aide de gommettes de formes, de tailles et de couleurs différentes. • Présenter la première illustration pour faire identifier le conte et faire justifier l’hypothèse. • Poursuivre avec les illustrations suivantes et encourager les confrontations entre élèves. Écarter progressivement les propositions non justifiées. Une fois le conte identifié, faire raconter l’histoire de façon résumée. Reprendre le récit en demandant aux enfants d’ajouter des éléments de description des personnages puis du décor. Ce travail peut être mené en grand groupe ou en petits groupes. • Par la suite, illustrer collectivement un nouveau conte, ce qui donnera lieu à des échanges langagiers très intéressants. • Enfin, dernière étape, les enfants, par groupes de deux, pourront travailler à la représentation d’autres contes bien connus. La comparaison de plusieurs représentations d’un même conte, le repérage d’éventuelles erreurs constitueront des activités, là encore extrêmement productives.

« Porte cette galette à ta Mère-Grand, dit la maman du Petit Chaperon rouge…

Dans la forêt, le loup suit le Petit Chaperon rouge…

Le loup court vers la maison de Mère-Grand…

Le loup a dévoré Mère-Grand…

DOC 34 Raconter des contes… avec des gommettes : Le Petit Chaperon rouge CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

91

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Contribuer à l’écriture de textes Les enfants apprennent à dicter un texte à l’adulte qui les conduit, par ses questions, à prendre conscience des exigences qui s’attachent à la forme de l’énoncé. Ils sont ainsi amenés à mieux contrôler le choix des mots et la structure syntaxique. Produire un énoncé oral dans une forme adaptée pour qu’il puisse être écrit par un adulte.

Produire un énoncé oral pour qu’il puisse être écrit par l’enseignant (vocabulaire précis, syntaxe adaptée, enchaînements clairs, cohérence d’ensemble).

Dans une dictée collective à l’adulte, restaurer la structure syntaxique d’une phrase non grammaticale, proposer une amélioration de la cohésion du texte (pronominalisation, connexion entre deux phrases, restauration de l’homogénéité temporelle…). Pour éveiller leur conscience de la grammaticalité, proposer des phrases dont certaines sont grammaticalement acceptables et d’autres non. Les élèves se positionnent en montrant soit l’image d’un extraterrestre qui ne parle pas bien, soit l’image d’un terrien qui parle bien. Ex. : « Cindy ont beaucoup d’images. » ; « Je me lave les mains. » ; « Jean, Alain, Chantal est rentré à l’école. »

92

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Adopter à l’oral les règles de fonctionnement du code écrit : lettres, listes, règles de jeu, fiches de fabrication, récits, poèmes… • Identifier et nommer les unités de la langue écrite : lettre, mot, phrase, texte, titre, nom, majuscule, point, point d’interrogation, guillemets.

Comptines sur lesquelles on peut s’exercer en remplaçant ce qui est en bleu et en recherchant les rimes qui peuvent convenir. En grimpant au plus haut En grimpant au plus haut (la main droite grimpe sur le pouce gauche) J’ai eu mal au dos

Dans ce jardin si petit, Dans ce jardin s salsifis, il, des radis, de rs pe du ai er m je sè des soucis. très très long, Dans ce jardin tirons, oignons, des po je sèmerai des s. s pois tout rond des melons, de toujours beau, Dans ce jardin ricots, poireaux, des ha je sèmerai des quelicots. et aussi des co

En grimpant au plus pointu (la main droite grimpe sur l’index gauche) Je n’ai rien vu En grimpant au plus grand (la main droite grimpe sur le majeur gauche) J’ai perdu mes gants En grimpant au plus beau (la main droite grimpe sur l’annulaire gauche) J’ai eu trop chaud En grimpant au plus petit (la main droite grimpe sur l’auriculaire gauche) Je me suis dit « ça suffit » !

Un, deux, trois 1, 2, 3, nous avons un gros chat, 4, 5, 6, il a de longues griffes, 7, 8, 9, il a mangé un œuf, 10, 11, 12, il est blanc et rouge.

Mon chapeau Quand je mets mon chapeau gris, C’est pour aller sous la pluie. Quand je mets mon chapeau vert, C’est que je suis en colère.

Un petit cochon pendu au plafon d Tirez-lui la queu e il pondra des œufs Tirez-lui plus fo rt il pondra de l’or

Quand je mets mon chapeau bleu, C’est que ça va déjà mieux. Quand je mets mon chapeau blanc, C’est que je suis très content.

DOC 35 Quelques comptines CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

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COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Distinguer les sons de la parole Discriminer les sons et effectuer diverses opérations sur les composants de la langue (localiser, substituer, inverser, ajouter, combiner…). Différencier les sons.

• Pratiquer des comptines qui favorisent l’acquisition des sons, ainsi que des jeux sur les sons et sur les syllabes.

Distinguer les syllabes d’un mot prononcé, reconnaître une même syllabe dans plusieurs énoncés.

• Dénombrer les syllabes d’un mot ; localiser une syllabe dans un mot (début, fin). • Distinguer les sons constitutifs du langage, en particulier les voyelles a, e, i, o, u, é, et quelques consonnes en position initiale (attaque) ou en terminale (rime) dans les mots (f, s, ch, v, z, j). Localiser un son dans un mot (début, fin). • Discriminer des sons proches (f/v, s/ch, s/z, ch/j). • Distinguer mot et syllabe.

Faire correspondre les mots d’un énoncé court à l’oral et à l’écrit.

• Jouer au jeu des paires à l’aide d’images représentant des mots contenant des syllabes proches. Ex. : datte/patte ; tarte/carte ; tartine/Martine ; dame/datte. • Fabriquer des petits livres animés jouant sur la composition de noms d’animaux de deux syllabes. Ex. : cha – bou, hi – meau. Chaque nom est illustré, l’ensemble étant coupé en deux. Toutes les fiches sont ensuite reliées.

94

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

FICHE DE PRÉPARATION N° 4 ET DOC 35

• Identifier une même syllabe dans plusieurs énoncés. • Localiser une syllabe (en début, au milieu, à la fin d’un mot). • Classer ensemble les mots comportant la même syllabe. • Repérer l’intrus dans une liste de mots. • Proposer des mots contenant une même syllabe (début, milieu, fin du mot). • Transformer des mots en ajoutant une même syllabe à la fin de chaque mot (ex. : Margoton, amiton). • Transformer des mots en répétant la dernière syllabe de chaque mot (ex. : caillouillou, papierpier), la première syllabe (ex. : Sasamuel, Tétéléphone). • Composer de nouveaux mots (des mots « fous ») en mélangeant les syllabes du mot.

• Aider les enfants à dépasser leurs perceptions. « Quel est le mot le plus long ? » COCCINELLE / OURS « Quel est le mot le plus court ? » BRUIT / SILENCE

• Localiser des mots dans la chaîne parlée. • Localiser des mots dans la chaîne écrite. • Retrouver, dans une liste de mots, le mot manquant dans une phrase. • Jouer au jeu de Kim : présenter quelques mots familiers, les observer, en faire disparaître un, trouver celui qui manque.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

95

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Aborder le principe alphabétique • Comprendre que chaque mot écrit correspond à un mot oral. • Prendre conscience que l’écrit est composé de mots séparés les uns des autres. • Éclairer le mécanisme d’encodage de l’écriture alphabétique. Mettre en relation des sons et des lettres.

Mettre en relation des sons et des lettres : faire correspondre avec exactitude lettre et son pour quelques voyelles et quelques consonnes quand la forme sonore est bien repérée. FICHES DE PRÉPARATION NOS 5 ET 6

• Élaborer des maisons de lettres, de mots, dans le cadre d’ateliers autonomes. DOC 36

• Travailler, sous forme de puzzles (lettres aimantées, imprimerie de classe, ordinateur…), la remise en ordre des mots usuels de la classe (prénoms, jours de la semaine…).

96

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• À l’oral, jouer à trouver de nouveaux mots lorsqu’on change : – la première syllabe d’un mot (ex. : maman, mamie, marron, macaron, malade, marelle, mâle…) ; – la première lettre d’un mot (ex. : cale, dalle, malle, balle, gale, pâle, râle, sale…).

• Proposer une écriture alphabétique pour un mot simple en empruntant des fragments de mots au répertoire des mots affichés dans la classe.

• Distinguer une lettre d’un mot. • Distinguer le nom de la lettre de son phonème (produire l’image sonore de la lettre). • Connaître la comptine de l’alphabet. • Classer les mots par ordre alphabétique, par syllabes similaires, etc.

• Mettre en place régulièrement des « ateliers d’écriture » : trouver comment écrire un mot simple en se servant des matériaux qui ont été progressivement constitués dans la vie de la classe. • Mémoriser l’ordre des syllabes et des lettres composant les mots courants (prénoms, jours de la semaine). • Former un nouveau mot par ajout ou suppression de syllabes. • Former un nouveau mot par ajout ou suppression de lettres.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

97

DOC 36 Des maisons de lettres 98

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Les ronds • Réduire des ronds concentriquement. • Tracer des ronds sur des lignes, des courbes. • Tracer des ronds dans des interlignes. • Décorations diverses à partir de ronds. • Créer un personnage ou un animal uniquement avec des ronds.

Les jambages • Tracer des jambages de plus en plus réduits ou larges. • Tracer des jambages sur des lignes, des ronds, des courbes. • Tracer des jambages dans des interlignes réguliers et irréguliers. • Les utiliser pour décorer un support. • Mêmes activités avec des vagues.

Les lignes • Tracer des lignes en évitant des obstacles, des zones. • Insérer des lignes dans des interlignes. • Réaliser des quadrillages. • Dessiner un personnage ou des formes géométriques, puis compléter le fond par un quadrillage évitant ces formes. • Tirer de grands traits dans divers sens sur une feuille et remplir ces espaces par des lignes verticales, horizontales, obliques. • Créer un paysage uniquement réalisé à partir de lignes.

Reproduire un motif graphique simple en expliquant sa façon de procéder • Reproduire des ronds, des lignes, des jambages, des courbes, des boucles. • Nommer ces différentes formes graphiques. • Décrire les tracés.

Les boucles • Dessiner des points à entourer de boucles. • Entourer des gommettes collées et des traits en formant des boucles à l’endroit, à l’envers, en haut, en bas. • Mêmes activités avec des spirales. • Créer un paysage ou un personnage uniquement avec des boucles.

Les lignes brisées • Tracer des lignes brisées de plus en plus réduites ou larges. • Tracer des lignes brisées sur des lignes, des ronds, des courbes. • Tracer des lignes brisées dans des interlignes réguliers et irréguliers. • Mêmes activités avec des créneaux. • Reproduire toutes les capitales d’imprimerie de notre alphabet. • Les utiliser pour décorer un support, pour créer un paysage uniquement fait de lettres, pour créer un calligramme. • Coller l’illustration d’un appareil électronique, puis compléter le fond par une des lignes brisées en évitant ces formes.

Les élèves s’exerceront à tracer ces différentes formes graphiques sur des papiers de textures différentes, sur des matériaux comme la terre, la pâte à modeler, la pâte à sel, la peinture épaisse, etc., avec le doigt, des pinceaux, des feutres, des plumes, des crayons…

DOC 37 Les répertoires graphiques CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

99

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Apprendre les gestes de l’écriture • Observer et reproduire des motifs graphiques. • Entrée dans l’écriture. • Enseignement guidé de l’écriture cursive. Reconnaître et écrire la plupart des lettres de l’alphabet.

• Pratiquer des exercices graphiques conduisant à la maîtrise des tracés de base de l’écriture.

Écrire en écriture cursive son prénom.

• Écrire de mémoire son prénom en écriture cursive.

Copier en écriture cursive, sous la conduite de l’enseignant, de petits mots simples dont les correspondances en lettres et sons ont été étudiées.

• Après avoir appris le son qui est transcrit par une lettre, tracer cette lettre en écriture cursive. • Sous la conduite de l’enseignant, copier en écriture cursive de petits mots simples dont les correspondances entre lettres et sons ont été étudiées : écrire en contrôlant la tenue de l’instrument et la position de la page ; s’entraîner à recopier les mots d’abord écrits avec l’enseignant pour améliorer la qualité de sa production, taille et enchaînement des lettres en particulier.

FICHE DE PRÉPARATION N° 7

• Reconnaître différents systèmes graphiques. • Trier des lettres et des mots en fonction de leur appartenance à un même système graphique. • Comparer différents systèmes graphiques. • Comparer la graphie des lettres, des mots (similitudes, différences). • Reconnaître une lettre, un mot écrits dans différents systèmes graphiques. • Mettre en correspondance une partie ou la totalité de l’alphabet écrit dans deux systèmes graphiques différents. • Classer les lettres (formes, positions).

100

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Deux outils à constituer : – Le fichier de graphismes de la classe : classer par niveau de difficulté les graphismes trouvés ou créés par la classe ; on peut puiser dans ce fichier pour diversifier les décorations. DOC 37 – Le carnet de graphisme individuel : l’élève conserve les graphismes qu’il sait faire et visualise ainsi ses progrès. Dans le cadre d’une continuité des apprentissages et pour donner un sentiment de compétence à l’enfant, il est recommandé de valoriser et d’utiliser ce carnet en début de CP.

• Créer des « maisons de lettres » comportant les différentes graphies d’une lettre choisie (recherche dans des magazines, des livres ou des journaux).

• Copier des mots nouveaux. FICHE DE PRÉPARATION N° 8 • Copier des mots en utilisant un clavier (aide à la mémorisation). • Copier tous les signes, les lettres et les mots d’un message. • Mémoriser la graphie d’un mot. DOC 38 • Copier de mémoire des mots familiers.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

101

Les activités graphiques d’écriture, dans la mesure où elles individualisent des lettres, fournissent un matériel important pour la construction du principe alphabétique.

Faire prendre conscience aux élèves de la notion de « freinage » nécessaire à cette compétence : passage rapide d’un grand espace à un plus petit, avec le déplacement de l’index avant d’utiliser le scripteur.

Mémoriser la graphie d’un mot • Compter le nombre de lettres. • Nommer les différentes lettres. • Décrire leur tracé. • Identifier la silhouette du mot. • Le recomposer en s’aidant d’étiquettes-lettres. • Le reproduire avec de la pâte à modeler, de la laine. • Tracer le mot avec un doigt mouillé au tableau. • Former le mot dans l’espace en suivant les indications orales de l’enseignant. • Le copier en repassant sur le modèle inséré dans une pochette plastifiée. • S’entraîner à le recopier avec, puis sans modèle.

Jeux graphiqu Les élèves disp es osent d’un jeu de cartes grap représentant, ch hiques acune, une form e graphique. Ch une carte à pa aque élève tire rtir de laquelle il dessine libre minute d’écoule ment pendant ment d’un sabl la ier. À l’issue de mélanger les ca cette minute, rtes et faire tirer une nouvelle ca son dessin en rte. Reprendre utilisant un nouv eau motif grap Variante : tirer hique. une carte grap hique mais chan l’issue de chaq ger de dessin à ue minute. Les élèves s’entraî d’un motif grap nent ainsi à pa hique dans un rtir contexte créatif enfants passen . Les dessins de t de main en m s ain.

ots » Jeu « planète m de son s reproductions ur ie us pl de e is, arabe, feuille rond s langues (chino Recouvrir une de ns da ) ot m autre s ronds collés différentes. Le prénom (ou d’un es hi ap gr s de dans tre planète. hébraïque…) et ésentation de no pr re e un t on uvrir bout à bout reco

DOC 38 Des jeux graphiques à la mémorisation d’un mot 102

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

L es

fiches de préparation de l’enseignant

Fiche de préparation n° 3 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

Connaître quelques textes du patrimoine, principalement des contes.

Comparer plusieurs ouvrages dans le cadre d’un parcours de lecture.

■ Organisation

■ Durée

Activité pouvant se dérouler en petits groupes de six à huit élèves soutenus par l’enseignant lors des différentes phases de la recherche.

Démarche à répéter en fonction des ouvrages retenus et explorés. Chaque parcours peut durer de 15 jours à un mois.

■ Matériel Présenter plusieurs ouvrages connus des élèves ayant des points communs : – un personnage principal (ex. : le loup, un roi) ; – ou un thème commun (l’amitié, la timidité, la peur) ; – ou un cadre commun (la forêt, l’école, le château) ; – ou une même histoire, mais avec des supports différents ; – ou un même illustrateur mais des histoires différentes…

■ Déroulement des séances • Collectivement – Présentation progressive des ouvrages. – Demander aux élèves de repérer les similitudes en comparant deux livres, puis trois, etc. – Analyser et faire exprimer les points communs et les différences. – Les représenter sous la forme d’un tableau (ex. : « Comment le loup de chaque histoire est-il habillé ? »). – Élargir la recherche à d’autres ouvrages présentés en classe ou dans la bibliothèque d’école ou municipale.

■ Difficultés anticipées, rôle du maître

• Pour s’extraire de l’histoire et n’en considérer parfois qu’un aspect.

• Pour comparer : les élèves trouvent bien les différences mais ont parfois du mal à trouver les points communs, ce qui est intellectuellement plus difficile.

⇒ Travailler sur des photocopies des seuls personnages, des décors, des seules illustrations portant sur l’axe de recherche. ⇒ Commencer par les points communs les plus aisés (un même auteur, un même personnage pour une série d’albums type « Petit Ours Brun »).

■ Évaluation

• Repérage du personnage, du thème, du décor… communs dans une autre série d’ouvrages choisis par l’enseignant. • Capacité à repérer de nouveaux points communs dans d’autres ouvrages. CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

103

Fiche de préparation n° 4 ■ Compétence visée Différencier les sons.

■ Organisation

Activité pouvant se dérouler avec la classe entière ou en petits groupes de six à huit élèves (on privilégiera cette organisation si l’activité est présentée pour la première fois aux élèves).

■ Objectif spécifique

Créer des rimes dans le cadre de comptines à compléter.

■ Durée de l’activité

45 min.

■ Matériel

– Texte de la comptine reproduit sur un panneau collectif et sur une feuille individuelle. – Lexique des couleurs. – Étiquettes illustrant des noms d’objets pouvant rimer avec les noms de couleurs. – Ciseaux, colle…

■ Déroulement de la séquence • Collectivement – Présentation d’un texte de comptine : « Un petit chat gris qui mangeait du riz sur un tapis gris Sa maman lui dit Ce n’est pas poli De manger du riz Sur un tapis gris »

– Repérage du type de texte ; lecture par l’enseignant et mise en évidence des rimes. – Présentation d’un autre texte de comptine mais incomplet ; faire repérer les trous et faire déduire la consigne par les élèves. (« Trouver des mots qui se terminent comme les noms de couleur et compléter la comptine. »)

■ Difficultés anticipées, rôle du maître • Pour comprendre la consigne. • Pour trouver les rimes.

■ Évaluation

• Création réussie de trois ou de quatre rimes. • Erreurs repérées et corrigées. • « Lecture » individuelle de la comptine réussie.

104

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

– Prendre ensemble un exemple : « Un petit chat noir… (gris, marron, bleu, violet…) qui mangeait des… » (poires, arrosoirs… champignons, oignons… œufs, pneus… lait, lacets…). • En groupes de deux – Une fois la consigne bien comprise, passer à une phase de travail en groupes de deux élèves (découper les étiquettes, repérer les mots qui riment, coller l’étiquette au bon endroit, redire ensemble la comptine). – Présentation collective des différentes comptines aux autres camarades.

⇒ Faire un exemple avec eux. ⇒ Chercher des rimes à l’oral, demander par quel son se termine l’adjectif de couleur, trouver des mots se terminant de la même façon, les illustrer…

■ Remarque

Prolonger, par la création de nouvelles comptines très simples, de jeux de dominos, du jeu des paires ou du jeu de l’oie des rimes.

Fiche de préparation n° 5 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

■ Organisation

■ Matériel nécessaire

Former un nouveau mot.

Mettre en relation des sons et des lettres.

Les élèves sont répartis dans l’espace, mais travaillent par groupes de deux. L’enseignant se place au centre des trois groupes afin d’intervenir simultanément auprès des élèves, tout en leur laissant une part de recherche autonome.

Le cahier individuel d’écriture des élèves.

■ Déroulement

Consigne : écrire le mot que l’on a envie d’écrire. • Phase collective Chaque élève annonce le mot qu’il souhaite écrire et conserver dans son cahier d’écriture. Il explique aux autres les raisons de son choix. Éviter les mots écrits dans la classe mais récapituler tous les outils d’aide à disposition dans la classe et la méthodologie à adopter (réfléchir si le mot ressemble à un mot connu, si l’on entend des parties connues, se souvenir des mots écrits dans la classe, etc.).

■ Difficultés anticipées, rôle du maître

• Par deux Chacun leur tour, les élèves vont essayer d’écrire leur mot en s’entraidant. Les aider dans leur questionnement : « Qu’entendez-vous au début ? », « Connaissonsnous un mot qui commence ainsi ? », « Combien de sons entend-on ? » Les inciter régulièrement à vérifier leur proposition et ne pas hésiter à solliciter l’avis des autres enfants lorsqu’il y a question.

• Des élèves n’entendent pas les différentes parties du mot.

⇒ Décomposer le mot en syllabes. Frapper chaque syllabe avec les mains et analyser ensuite chaque syllabe.

• Les élèves ne repèrent pas les outils d’aide de la classe.

⇒ Structurer les affichages dans la classe afin que les élèves repèrent rapidement où sont inscrits les prénoms, les jours de la semaine, les mots de telle ou telle histoire. Faire régulièrement un tour d’horizon de ces affichages avec la classe.

■ Évaluation • La capacité de l’élève à utiliser les outils d’aide de la classe.

• Son analyse du mot à écrire. • Sa conscience phonique.

■ Variantes • Dans l’organisation – Se mettre d’accord pour écrire le même mot pour les deux élèves. – Écrire seul.

• Dans le contenu Écrire un mot du dernier livre lu, un mot imposé, etc.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

105

Fiche de préparation n° 6 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

Mettre en relation des sons et des lettres.

Utiliser un alphabet en classe.

■ Matériel

■ Durée

– Bande alphabétique géante et collective. – Étiquettes-mots, étiquettes illustrant des noms d’objets, d’actions, de couleurs…

Plusieurs séances réparties sur un mois et demi.

■ Déroulement de la séquence • Collectivement Présentation de l’alphabet découvert progressivement, jour après jour. – Découvrir une lettre. La nommer, l’observer. – Associer à cette lettre le(s) prénom(s) qui commencent de façon identique. Relever les premiers constats enfantins. – Faire un rappel régulier des lettres déjà présentées (« invitées dans notre classe ») et des mots qui leur sont associés. – Classer chaque nouveau mot. – Repérer les lettres initiales les plus ou les moins fréquentes. – Mémoriser la comptine alphabétique.

■ Difficultés anticipées, rôle du maître

106

• Individuellement – Créer progressivement son imagier personnel (par découpage dans les catalogues). – Classer les mots et copier le nom des mots (lettre initiale en couleur). – Présenter régulièrement son imagier aux autres camarades.

• Pour trouver les illustrations dont le nom commence par la lettre étudiée (recherche orientée sur une lettre).

⇒ Faire découper plusieurs objets sans objectif particulier (se constituer un stock d’illustrations), puis faire retrouver, avec l’aide de l’enseignant, les mots commençant par la lettre étudiée.

■ Évaluation

■ Remarque

• Mémorisation de la comptine alphabétique. • Systématisation du classement alphabétique.

Prolonger par la découverte des supports d’écrits s’appuyant sur l’alphabet (dictionnaire, répertoire), par la création d’un jeu de loto des lettres, etc.

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Fiche de préparation n° 7 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

Reconnaître et écrire la plupart des lettres de l’alphabet.

Classer les lettres selon leurs formes.

■ Matériel

■ Durée de l’activité

Les lettres de l’alphabet collées chacune sur une carte : on pourra disposer des majuscules d’imprimerie et des minuscules cursives.

– 15 min en grand groupe. – 20 min en petit groupe ou à deux.

■ Déroulement • Collectivement Présenter ce jeu qui consiste à exercer les élèves à l’observation des lettres (que l’on peut également nommer), à leur comparaison et à leur classement en fonction de critères précis qu’il faut exprimer (ronds, boucles, cannes, ponts, traits, points, en haut, en bas, à l’endroit, à l’envers…). Présenter tout d’abord deux cartes : a et d . Faire exprimer les similitudes, puis ajouter une carte : q . Question : « Le critère trouvé (un rond avec une canne à l’envers) est-il le bon ? Si oui, pourquoi ? » Faire trier la suite des étiquettes en justifiant son tri : « Quel est le nouveau critère ? » Exemples : a et d puis g et q g et z puis q

• En groupes de deux Présenter un tableau vierge à double entrée et laisser les élèves organiser leur tableau de lettres (on peut utiliser des lettres aimantées, un tableau avec des bandes velcro, des petites boules de gomme à coller, la vaporisation de colle repositionnable…). Présentation collective des différents tableaux à justifier devant les autres élèves (mettre en évidence qu’une même lettre peut appartenir à différentes classes).

q et p puis d

A et V puis N L et T puis I Ce jeu gagnerait à être utilisé en présence de l’enseignant, en groupes restreints.

■ Évaluation

■ Remarque

Réalisation individuelle de petits tableaux composés de 4, 6, 8, 10 lettres. DOC 39

Prolonger cette activité par la représentation du classement des lettres sur une feuille.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

107

Exemple d’un tableau avec six lettres :

A

M

N

V

W

N « Les pointes sont en haut. Les pointes sont en bas. A et V, c’est toujours une pointe inversée. »

a

d

q

b

p

g

« Il y a un rond dans toutes les lettres. Le rond est à droite. Le rond est à gauche… »

DOC 39 Classer des lettres selon leur forme 108

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Fiche de préparation n° 8 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

Copier en écriture cursive, sous la conduite de l’enseignant, de petits mots simples dont les correspondances en lettres et sons ont été étudiées.

Identifier les éléments du modèle à reproduire.

■ Organisation

■ Matériel nécessaire

En demi-groupe.

Pour chaque enfant : une feuille blanche, du papier-calque, un cache, le mot à copier écrit.

■ Déroulement Consigne : copier un mot nouveau, le reproduire sans modèle. • Phase collective Présenter le mot en grande écriture aux élèves, qui analysent ensemble sa ressemblance avec d’autres mots connus, ses particularités, les difficultés de reproduction qu’il peut représenter, le nombre de lettres qu’il contient.

• Phase individuelle Chaque élève place le mot devant lui, recouvert de la feuille de calque. Il est encouragé à repasser sur chaque lettre et à oraliser ses gestes soit en nommant les lettres lorsqu’elles sont connues des enfants, soit en décomposant le geste (« Je monte une boucle, je descends un trait », etc.). Puis demander à chaque élève de reproduire le mot, lettre par lettre, de mémoire, les unes après les autres, en cachant l’autre partie du mot. Progressivement, les élèves apprennent à reproduire le mot deux lettres par deux lettres, puis trois lettres par trois lettres, etc.

■ Difficultés anticipées, rôle du maître • Pour mémoriser chaque lettre. • Pour mémoriser l’ordre des lettres. • Pour mémoriser un mot long que l’enfant a choisi. • Pour reproduire certaines lettres.

⇒ Décrire oralement la lettre, mimer son tracé en l’air. ⇒ Nommer chaque lettre, les montrer sur un alphabet, exiger la mémorisation des deux premières lettres et donner les autres. ⇒ Lui faire trouver un mot qui lui plaît, mais plus court. ⇒ Écrire à leur place quelques lettres sous leur dictée.

■ Évaluation

■ Variantes

Individuelle : la reproduction correcte du mot.

Dans le cadre d’une pédagogie différenciée, il est possible de ne pas donner le même mot à copier ou de ne pas exiger le même niveau de reproduction (certains peuvent conserver le modèle sous les yeux, ou même le calque pour ceux qui ont plus de difficulté, etc.). CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

109

P roposition

de programmation annuelle

SE FAMILIARISER AVEC L’ÉCRIT

1er TRIMESTRE

110

2e TRIMESTRE

3e TRIMESTRE

Découvrir les supports de l’écrit

• Se repérer dans un livre (couverture, page, images, texte) ; s’orienter dans l’espace de la page.

Découvrir la langue écrite

• Après l’écoute attentive d’un texte lu, accéder à sa pleine compréhension en interrogeant le maître sur le sens inconnu de mots, d’expressions, de constructions de phrase. • Connaître un conte dans différentes versions ; établir des comparaisons précises entre elles. • Donner son avis sur une histoire.

Contribuer à l’écriture de textes

• Produire un énoncé oral pour qu’il puisse être écrit par l’enseignant (vocabulaire précis, syntaxe adaptée, enchaînements clairs, cohérence d’ensemble).

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Reconnaître les types d’écrits rencontrés dans la vie quotidienne (livres, affiches, journaux, revues, enseignes, plaques de rue, affichages électroniques, formulaires…) et avoir une première idée de leur fonction.

SE PRÉPARER À APPRENDRE À LIRE ET À ÉCRIRE

1er TRIMESTRE

2e TRIMESTRE

3e TRIMESTRE

Distinguer les sons de la parole

• Pratiquer des comptines qui favorisent l’acquisition des sons, ainsi que des jeux sur les sons et sur les syllabes. • Dénombrer les syllabes d’un mot ; localiser une syllabe dans un mot (début, fin). • Distinguer mot et syllabe.

• Distinguer les sons constitutifs du langage, en particulier les voyelles a, e, i, o, u, é, et quelques consonnes en position initiale (attaque) ou en terminale (rime) dans les mots (f, s, ch, v, z, j).

• Localiser un son dans un mot (début, fin). • Discriminer des sons proches (f/v, s/ch, s/z, ch/j).

Apprendre les gestes de l’écriture

• Pratiquer des exercices graphiques conduisant à la maîtrise des tracés de base de l’écriture. • Écrire de mémoire son prénom en écriture cursive. • Aborder le principe alphabétique.

• Après avoir appris le son qui est transcrit par une lettre, tracer cette lettre en écriture cursive.

• Sous la conduite de l’enseignant, copier en écriture cursive de petits mots simples dont les correspondances entre lettres et sons ont été étudiées : écrire en contrôlant la tenue de l’instrument et la position de la page ; s’entraîner à recopier les mots d’abord écrits avec l’enseignant pour améliorer la qualité de sa production, taille et enchaînement des lettres en particulier.

Aborder le principe alphabétique

• Reconnaître la plupart des lettres. • Mettre en relation des sons et des lettres : faire correspondre avec exactitude lettre et son pour quelques voyelles et quelques consonnes, quand la forme sonore est bien repérée.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

111

É VALUATION

ET DIFFICULTÉS DES ÉLÈVES R EMÉDIATIONS ■■ Les élèves ne comprennent pas que tous les mots prononcés sont écrits Exemple : « Le canard nage dans la mare. » (Seuls les mots « canard » et « mare » font appel à une image mentale.)

REMÉDIATION

• Écrire la phrase devant les enfants en s’arrêtant sur chaque mot. • Représenter et manipuler des phrases à l’aide d’étiquettes.

■■ Les élèves associent la longueur du mot à sa représentation Exemple : « train » représente un objet plus petit que « abeille ».

REMÉDIATION

Associer le plus souvent possible l’écriture du mot à son image en mettant en évidence ce point d’observation.

■■ Les élèves n’opèrent pas le transfert des connaissances acquises REMÉDIATION

112

Proposer le plus souvent des situations-problèmes dans le cadre d’ateliers d’écriture. Exemple : « Comment faire pour écrire le nom de la souris ? » (Fifi.)

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

■■ Les élèves n’ont pas compris le sens de l’histoire REMÉDIATION

• Multiplier les actions de repérage : utilisation d’étiquettes à placer dans l’ordre sur les panneaux d’affichages. Numéroter l’ordre des mots-étiquettes ou l’ordre des passages (étiquettes) de l’histoire. • Mimer le sens de la lecture. • Suivre avec le doigt les différents écrits.

■■ Les élèves n’ont pas compris l’intérêt de lire Les élèves n’ont pas perçu la pertinence et la permanence de l’écrit.

REMÉDIATION

• À travers l’approche des différents types d’écrits, insister sur leur utilité dans la vie quotidienne : ordonnance, lettre, liste, etc. • Se référer régulièrement aux affichages de la classe pour retrouver une information, se souvenir de…

■■ Les élèves ne comprennent pas l’histoire lue par l’enseignant REMÉDIATION

• Faire dessiner ce qu’a compris l’élève, lui faire compléter par questionnements successifs, par retours sur les parties peu ou pas comprises. • Faire un résumé oral de l’histoire avant de lire intégralement le texte de l’histoire. • Faire associer, par manipulations d’images, les personnages, les lieux et les événements.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

113

À L ’ ENTRÉE AU C OURS P RÉPARATOIRE

COMPRENDRE

• L’élève est-il capable de manifester qu’il comprend une « histoire » lue par le maître et adaptée à son âge (en sélectionnant une image ou en ordonnant une séquence d’images, en reformulant, en répondant à des questions simples sur les personnages et événements, etc.) ? FICHE A1 • L’élève a-t-il une représentation de l’acte de lire ? Connaît-il les usages de quelques supports de l’écrit ? FICHE A2 • L’élève comprend-il les consignes de la classe, le vocabulaire technique utilisé en classe à propos des textes (début et fin du livre, haut et bas de la page, phrase, mot, lettre, majuscule, point, ligne, etc.) ? Utilise-t-il ces termes à bon escient ? FICHE A3

ÉTABLIR DES CORRESPONDANCES ENTRE L’ORAL ET L’ÉCRIT

• L’élève peut-il situer les mots d’une phrase écrite après lecture par l’adulte ?

IDENTIFIER DES COMPOSANTES SONORES DU LANGAGE

114

FICHE B1

• L’élève est-il sensible à des similitudes entre deux mots à l’écrit et à l’oral ? Les met-il en relation ? (Exemple : « di » dans « lundi » et « dimanche ».) FICHE B2 • L’élève reconnaît-il quelques mots (prénoms, mots-outils, etc.) parmi ceux qui ont été beaucoup « fréquentés » antérieurement ? FICHE B3 • L’élève est-il capable de réaliser diverses manipulations syllabiques (segmenter, dénombrer, permuter, substituer, etc.) ? FICHE C1 • L’élève manifeste-t-il, dans des jeux ou exercices, une « sensibilité phonologique » (production de rimes ou assonances, détection d’intrus dans une liste de mots qui ont un son en commun, etc.) ? FICHE C2

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

ÉCRIRE

• L’élève peut-il proposer une écriture alphabétique, phonétiquement plausible, pour un mot simple (régulier) en empruntant des éléments au répertoire des mots connus ? FICHE E1

• L’élève est-il capable d’écrire en écriture cursive une ligne de texte imprimé (bonne tenue de l’instrument, feuille bien placée, respect du sens des tracés.) ? FICHE E2 DIRE, REDIRE, RACONTER

• L’élève est-il capable de décrire un objet ou une image, de rapporter un événement vécu de manière à être compris d’un tiers qui n’en a pas connaissance ? FICHE D1 • L’élève est-il capable de raconter brièvement l’histoire de quelques personnages de fiction rencontrés dans les lectures faites en classe par le maître dans les années antérieures ? FICHE D2 DESCO, Lire au CP, repérer les difficultés pour mieux agir, MEN, 2002, « Analyses et pistes de travail. Cerner quelques priorités – tableaux de synthèse », p. 15.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

115

« L’objectif est d’apprendre à l’enfant à reconnaître ce qui le distingue des autres et à se faire reconnaître comme personne, à vivre avec les autres dans une collectivité organisée par des règles, à comprendre ce qu’est l’école et quelle est sa place dans l’école. Devenir élève relève d’un processus progressif qui demande à l’enseignant à la fois souplesse et rigueur. »

116

Y

Comprendre ce qu’est l’école

Vivre Gérerensemble le temps : apprendre les règles de civilité et les principes d’un comportement conforme à la morale

PROJET Réaliser un livret d’accueil pour les petits

BO

Devenir élève

Coopérer Les outils et devenir de autonome l’enseignant

L es

compétences

Comment aider les enfants à vivre avec les autres ?

Que chacun dispose des moyens d’expression et de communication pour agir sur son milieu.

POUR APPRENDRE À VIVRE ENSEMBLE Qu’il se sente appartenir à un groupe.

• Qu’il ait une image positive de lui-même. • Qu’il apprenne à respecter les autres, enfants et adultes. • Qu’il puisse connaître les règles de l’école. • Qu’elles puissent parfois être découvertes, voire améliorées par lui. • Qu’il ait une perception claire de ses droits, de ses espaces d’intervention, de ses marges d’initiative.

Qu’il exerce son autonomie corporelle, affective, intellectuelle.

Qu’il partage un certain nombre de valeurs.

Qu’il puisse agir sur son milieu en prenant sa juste part.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

117

O rganiser

les progressions

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Vivre ensemble • Découvrir les richesses et les contraintes du groupe. • Prendre leur place dans les échanges. • Mettre en œuvre des règles communes de civilité et de politesse. • Comprendre les fondements moraux de ces règles de comportement. Respecter les autres et respecter les règles de la vie commune.

• Comprendre la nécessité de règles pour vivre ensemble. FICHE DE PRÉPARATION N° 10 DOCS 40 ET 41

• Concevoir une signalétique des différents espaces de l’école adaptée aux plus jeunes enfants. • Tenir un rôle de tuteur permanent ou temporaire vis-à-vis des nouveaux inscrits. Identifier les adultes et leur rôle.

• Nommer les différents adultes de l’école (enseignants, Atsem, aides-éducateurs, intervenants extérieurs…). • Identifier les fonctions de ces différents adultes, leurs espaces d’intervention. FICHE DE PRÉPARATION N° 9

• Connaître les contraintes de leurs fonctions et contribuer à les alléger en prenant des responsabilités individuelles et collectives au sein de la classe et de l’école.

• Étudier la composition des principaux signaux du Code de la route. Repérer les lieux qui méritent d’être signalés pour de jeunes enfants. Trouver différentes façons de les signaler (travaux de groupes, puis choix collectif). Présenter ces signaux à l’ensemble des élèves de l’école.

118

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Fabriquer le trombinoscope des intervenants de chaque classe et de l’école. Les prendre en photo, trouver différentes manières de les présenter (trouver des procédés de visualisation).

RÉPARTIR LES RESPONSABILITÉS • Pour parvenir à un tableau des responsabilités Prendre des responsabilités dans la classe consiste à faire certaines tâches réalisées par l’enseignant. On peut y parvenir en adoptant la démarche suivante : – Faire l’inventaire, avec les élèves, de tout ce que fait l’enseignant. – Analyser ensemble comment il le fait. – Repérer les compétences nécessaires pour y parvenir. – Repérer, parmi les activités de l’enseignant, celles que des enfants peuvent réaliser. – Préciser la manière de prendre cette responsabilité. – Trouver des modalités de répartition des différentes responsabilités entre enfants.

• Pour développer l’entraide Rechercher et illustrer (photos, dessins, symboles) différentes façons d’aider un autre camarade. À présenter sous la forme d’un panneau qui peut s’enrichir au fil des propositions enfantines. Aider À mettre la chemise de peinture

À porter secours

À expliquer quelque chose

À régler un conflit dans la cour

DOC 40 CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

119

PRÉSENTATION Nous avons tous un nom, deux yeux, un nez Mais dites vite votre nom, qu’on puisse continuer la chanson Je m’appelle… Nous avons tous un nom, deux yeux, un nez Mais dites vite votre nom qu’on puisse continuer la chanson Je m’appelle…

ABSENTS-PRÉSENTS Aujourd’hui, ……… n’est pas avec nous. Où est-il ? Que fait-il ? Aujourd’hui, ……… n’est pas avec nous. Pourquoi d’après vous ? Aujourd’hui, ……… n’est pas avec nous. Où est-elle ? Que fait-elle ? Aujourd’hui, ……… n’est pas avec nous. Pourquoi d’après vous ?

NJOUR DRE À DIRE BO POUR APPREN Salut ! Salut ! tu ? Comment vasus so bi s, Bisou ues Sur les deux jo Je vais très bien ain Serre-moi la m t Et maintenan ns ! Ensemble parlo

DOC 41 Des comptines pour apprendre à vivre ensemble 120

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Coopérer et devenir autonome • Acquérir le goût des activités collectives. • S’intéresser aux autres, collaborer avec eux. • Prendre des responsabilités. • Faire preuve d’initiative. Écouter, aider, coopérer, demander de l’aide.

• Réaliser une production collective en groupes de 2 ou 3. • Jouer à des jeux de société nécessitant 2, 3, puis 4 participants. • Concevoir et mettre en œuvre un projet. • Faire preuve d’initiative dans une situation-problème. • Prendre part à un conseil d’enfants. DOC 42 • Participer à la gestion d’une coopérative de classe.

Éprouver de la confiance en soi, contrôler ses émotions.

• Oser prendre des initiatives, suggérer des idées. • Repérer ses propres domaines de réussite. • Formuler ce que l’on ressent (ex. : de la colère ou de la tristesse liée à un conflit). • Analyser des situations simples de conflit et chercher des solutions pour les éviter ou les régler. • Agir en cas de conflit.

FICHE DE PRÉPARATION N° 11

Apprendre à coopérer Accueillir les petits lors de la première rentrée pour le goûter, la récréation, la motricité… Leur préparer des petits cadeaux, les aider en cas de conflit, de tristesse. Leur lire des histoires à l’aide d’albums, préalablement préparées en classe. Leur préparer un livret d’accueil pour leur présenter l’école, les activités, ce qu’ils pourront faire d’intéressant.

• Installer à plusieurs les ateliers de motricité à partir des fiches réalisées par l’enseignant ou par des petits groupes d’élèves. • Imaginer et réaliser une maquette de la cour de récréation comportant les jeux souhaités.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

121

Comprendre et s’approprier les règles du groupe • Percevoir la nécessité d’un conseil d’enfants : deux ou trois jours avant que le conseil ne soit mis en place, et à chaque fois qu’un problème se présente, évoquer la nécessité d’en parler tous ensemble. « Il veut pas que je joue au foot avec eux dans la cour. », « Je peux amener mes rollers à l’école ? », « Il a pris des bonbons dans ma poche. », « Les livres sont tout abîmés. », etc. • 1er conseil d’enfants Installer les enfants en cercle (il est indispensable qu’ils puissent tous se voir). Expliquer ce qu’est un conseil : il va servir à parler de ce qui ne va pas en classe ou dans l’école, de projets individuels qui pourraient devenir collectifs puis, progressivement, de la valorisation d’actions positives de la part des enfants eux-mêmes ou des adultes de l’école. Il est nécessaire d’instaurer un rituel : ouverture/clôture du conseil. Si l’enseignant est, au départ, l’animateur du conseil, il faut que, petit à petit, les élèves apprennent à tour de rôle à être le président qui ouvre et ferme le conseil, qui distribue la parole. L’enseignant note l’essentiel des échanges et les relit en fin de séance. On rappelle ensemble les décisions prises. Prévoir un grand cahier de comptes rendus des séances. Il est nécessaire de faire régulièrement le point sur le fonctionnement du conseil, sur sa fréquence, sur la façon dont on informe les parents ou les autres enfants des décisions prises, sur la façon dont on a fait respecter les règles, etc.

UN DÉBUT DE CONSEIL D’ENFANTS L’enseignant : « Marc demande s’il peut amener ses rollers à l’école. Qu’en pensez-vous ? » « C’est bien ! – Moi aussi, j’ai des rollers. Comme ça, on pourra jouer tous ensemble, on pourra même sauter et tourner. – C’est dur de faire du roller. – Moi, j’ai pas de rollers… » L’enseignant résume les échanges et met en évidence deux points : – certains enfants n’ont pas de rollers ; – certains enfants ne savent pas en faire. Le conseil a alors pour but de trouver des solutions à ces deux situations.

DOC 42 Un conseil d’enfants en GS 122

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Comprendre ce qu’est l’école • Comprendre les règles de la communauté scolaire. • Acquérir des repères objectifs pour évaluer ses productions. Exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires.

• Comprendre les consignes d’activité et les conditions de leur réalisation. • Appliquer à bon escient les règles de vie commune. • Assumer le partage des responsabilités de classe.

Dire ce qu’on apprend.

• Participer au dialogue pédagogique (répondre aux questions, aux sollicitations de l’enseignant, poser des questions…). • Tenir des rôles dans différentes activités scolaires (jouer, arbitrer, s’opposer, collaborer). • Connaître la finalité des activités scolaires. • Connaître quelques critères de réussite de l’activité engagée. • Apprécier ses efforts et ses progrès (aide de l’adulte, début d’auto-évaluation). • Formuler un projet d’apprentissage.

Voir les compétences transversales (pp. 61-64).

• Apprendre à arbitrer L’enseignant apprend un nouveau jeu de société à quatre élèves qui auront, dans le cadre d’ateliers de langage, à le présenter chacun à un petit groupe avec la mission de faire connaître et respecter les règles. Une fois cette situation passée, il sera utile d’analyser collectivement les questions relatives à l’application de règles (respecter son tour, ne pas tricher, ne pas s’énerver…).

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

123

L es

fiches de préparation de l’enseignant

Fiche de préparation n° 9 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

Identifier les adultes et leur rôle.

Identifier les fonctions des différents adultes de l’école.

■ Organisation

■ Durée de l’activité

L’activité comporte une part collective, mais l’essentiel se fait en petits groupes.

À organiser sur une quinzaine de jours. La durée dépendra également du nombre d’adultes de l’école.

■ Matériel – Dispositif d’enregistrement. – Panneau d’affichage. – Papier, crayons, feutres…

■ Déroulement de la séquence • Collectif – Susciter la curiosité chez les élèves pour des personnes qu’ils côtoient quotidiennement. Lister les métiers. Organiser le travail des élèves (composition des groupes, méthode d’interview, organisation dans le temps). Parvenir à un planning illustrant les différentes phases du projet. Consigne : « Il faut interroger Mme… pour savoir quel est son métier et ce qu’elle fait exactement. » – Une fois la consigne bien comprise, passer à une phase de travail en petits groupes (interview avec l’aide d’un adulte, retranscription des informations par l’adulte sous la dictée des élèves, illustration par les élèves des différentes tâches). – Présentation collective du panneau « Métiers » aux autres groupes : échanges, questions/réponses. – Comparaison collective des tâches des différents professionnels. Chaque tâche devrait faire l’objet d’une étiquette repositionnable permettant de placer horizontalement les tâches identiques (nettoyer, aider, apprendre aux enfants…). – Décorer puis afficher ce panneau près d’un lieu de passage des autres élèves et des parents de l’école.

124

■ Évaluation

■ Prolongement

• Illustrer les principales tâches des uns et des autres. • Savoir associer chaque professionnel aux différentes tâches.

Tirer parti de ce travail pour organiser les responsabilités des élèves dans la classe et dans les espaces collectifs.

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Fiche de préparation n° 10 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

Respecter les autres et respecter les règles de vie commune.

Apprendre à parler en groupe.

■ Durée de l’activité

■ Organisation La réflexion est prioritairement engagée collectivement.

Trois séances. 20 min pour la première, puis 30 min pour les suivantes.

■ Matériel Enregistrement d’une séquence de langage comportant des phases importantes de brouhaha démontrant qu’il est difficile de se comprendre.

■ Déroulement de la séquence • 1re séance : collectif Écoute de l’enregistrement et réactions libres des enfants. Questions de l’enseignant : – « Que se passe-t-il ? », « Que font les enfants ? » Amener les élèves à décrire la situation. – « Pourquoi cela se passe-t-il ainsi ? » Noter les causes ostensiblement au tableau ou sur une feuille. Relire ensuite aux enfants la liste des causes possibles. – « Comment faudrait-il faire pour parler ensemble ? » Noter les propositions.

• 2e séance : collectif Rappel de la situation, des causes et des propositions mises en évidence. Reprendre chacune de ces propositions et les analyser ensemble. C’est l’explicitation de ces situations qui permet aux élèves de comprendre la nécessité et le sens de chacune des règles. Ex. : « Il faut lever le doigt pour parler. » Distinguer « lever le doigt » de « se lever », le bras en l’air pour parler. « Pourquoi faut-il lever le doigt ? Quand lever le doigt ? Comment faire si plusieurs enfants lèvent le doigt ? »

Par groupes de deux : illustrer chaque petite règle. • 3e séance : collectif Présenter son travail au grand groupe qui optera pour les illustrations les plus significatives. Le texte des règles sera présenté à l’aide de l’ordinateur (utilisation du traitement de texte) ou par découpage et collage de lettres par les élèves eux-mêmes lors d’un travail par ateliers.

■ Difficultés anticipées, rôle du maître • Les élèves ont du mal, au-delà du jugement moral, à repérer ce qui ne convient pas. • Les élèves ont des difficultés à illustrer chaque règle.

⇒ Insister sur le fait que parler tous ensemble, cela s’apprend. ⇒ Attirer leur attention sur ce que ne doivent pas faire les autres élèves pendant que l’un parle (comment est leur bouche ?).

■ Évaluation

■ Prolongements

Leur référence à ces règles en situation pour signaler un comportement qui ne convient pas.

Repérer les situations ou les espaces nécessitant que soient déterminées des règles communes. Ex. : « Comment se déplacer sans faire de bruit, en classe, dans les couloirs ? Que faire quand on a fini son travail ? » CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

125

Fiche de préparation n° 11 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

Éprouver de la confiance en soi, contrôler ses émotions.

Apprendre à agir en cas de conflit.

■ Organisation

■ Durée de l’activité

Les phases collectives doivent être particulièrement préparées : le sujet est sensible et nécessite l’attention de tous.

Plusieurs séances s’étalant sur une quinzaine de jours.

■ Matériel – Illustrations d’albums présentant une scène habituelle : un enfant exerce sa force contre un autre. – Album de Nadja, Tiens bon, Ninon !, L’École des loisirs, 1988. – Feuilles, crayons, feutres…

■ Déroulement de la séquence • Collectivement – Analyser les illustrations et en repérer les points communs. Temps de libre expression et de mise en évidence du problème. – Découvrir l’album par les illustrations seulement. Repérer qu’il s’agit du même thème ; imaginer les solutions puis découvrir celle de l’histoire. Réactions des élèves ? – Lecture du texte de l’histoire par l’enseignant. S’attarder sur la ou les scènes de résolution du problème. – Procéder de la même façon pour un ou deux autres albums évoquant le même problème, mais aboutissant à des traitements différents.

■ Difficultés anticipées, rôle du maître

126

• Par groupes de 6 élèves, animés par l’enseignant – Lister les situations de la vie scolaire dans lesquelles le problème se pose de manière identique ou proche. – Rechercher, en s’appuyant sur les albums, en mobilisant notre mémoire d’histoires entendues en classe ou à la maison, les solutions possibles. • Par groupes de 2 élèves Faire illustrer par les élèves les différentes solutions. • Collectivement Faire l’inventaire des solutions illustrées et choisir les solutions les plus compréhensibles (justifier les choix).

• Les élèves ont du mal à identifier un même problème commun à plusieurs histoires ou ouvrages.

⇒ « Schématiser » la situation conflictuelle et montrer les liens entre chaque situation (« Ça commence de la même façon… » ou « Ça se termine de la même façon… »).

■ Évaluation

■ Prolongement

• Repérer des situations de même type. • Les mettre en mots et s’efforcer de mettre en œuvre quelques-unes des solutions. • En cas de problème, revenir à ces solutions pour s’assurer qu’elles ont été mises en œuvre.

Reproduire la même démarche, mais à partir d’une nouvelle problématique. Ex. : « Le personnage souffre de sa solitude. Que peut-il faire ? »

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

P roposition

de programmation annuelle

1er TRIMESTRE

2e TRIMESTRE

COMPRENDRE CE QU’EST L’ÉCOLE

COOPÉRER ET DEVENIR AUTONOME

VIVRE ENSEMBLE

• Comprendre la nécessité de règles pour vivre ensemble.

3e TRIMESTRE

• Concevoir une signalétique des différents espaces de l’école adaptée aux plus jeunes enfants. • Nommer les différents adultes • Identifier les fonctions de ces de l’école (enseignants, Atsem, différents adultes, leurs aides-éducateurs, intervenants espaces d’intervention. extérieurs…).

• Tenir un rôle de tuteur permanent ou temporaire vis-à-vis des nouveaux inscrits.

• En groupes de 2 ou 3, réaliser une production collective. • Jouer à des jeux de société nécessitant 2, 3, puis 4 participants.

• Concevoir et mettre en œuvre un projet. • Faire preuve d’initiative dans une situation-problème. • Prendre part à un conseil d’enfants. • Repérer ses propres domaines de réussite.

• Participer à la gestion d’une coopérative de classe.

• Assumer le partage des responsabilités de classe. • Participer au dialogue pédagogique (répondre aux questions, aux sollicitations de l’enseignant, poser des questions…).

• Tenir des rôles dans différentes activités scolaires (jouer, arbitrer, s’opposer, collaborer).

• Oser prendre des initiatives, suggérer des idées. • Formuler ce que l’on ressent.

• Comprendre les consignes d’activité et les conditions de leur réalisation. • Appliquer à bon escient les règles de vie commune.

• Connaître les contraintes de leurs fonctions et contribuer à les alléger en prenant des responsabilités individuelles et collectives au sein de la classe et de l’école.

• Analyser des situations simples de conflit et chercher des solutions pour les éviter ou les régler. • Agir en cas de conflit.

• Connaître la finalité des activités scolaires. • Connaître quelques critères de réussite de l’activité engagée. • Apprécier ses efforts et ses progrès (aide de l’adulte, début d’auto-évaluation). • Formuler un projet d’apprentissage.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

127

Agir et s’exprimer

« L’activité physique et les expériences corporelles contribuent au développement moteur, sensoriel, affectif et intellectuel de l’enfant. Elles sont l’occasion d’explorer, de s’exprimer, d’agir dans des environnements familiers, puis, progressivement, plus inhabituels. Elles permettent de se situer dans l’espace. »

Y

Activités d’expression à visée artistique

Pratique Gérer le d’activités temps physiques libres ou guidées

PROJET La Grande Section fait son cirque

128

BO

avec son corps

Pratique Les outils d’activités de quil’enseignant comportent des règles

compétences

« Grâce aux diverses activités, les enfants acquièrent une image orientée de leur propre corps. Ils distinguent ce qui est : devant, derrière, au-dessus, au-dessous, puis à droite et à gauche, loin et près. Ils apprennent à suivre des parcours élaborés par l’enseignant ou proposés par eux ; ils verbalisent et représentent ces déplacements. »

• Mieux apprécier ses possibilités pour s’engager dans l’action. • Faire un projet d’action. • Identifier et apprécier les effets de l’activité. • Se conduire dans le groupe en fonction de règles.

BO

L es

Y

• Acquérir des connaissances sur soi. • Savoir comment réaliser différentes actions. • Connaître des codes de conduite. • Acquérir des connaissances sur les activités elles-mêmes, sur les instruments utilisés, sur les règles qu’elles impliquent.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

129

O rganiser

les progressions

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Pratique d’activités physiques libres ou guidées Adapter ses déplacements à des environnements ou des contraintes variés.

• Introduire différentes façons de courir, de sauter, de lancer. DOC 43 ET FICHE DE PRÉPARATION N° 12

• Agir dans des espaces et avec des matériels variés. • Agir en battant son record (en temps et en distance). • Enchaîner des actions : courir/sauter… • Enchaîner différentes formes de saut, de lancer, de course. • Mesurer ses progrès. DOC 44 Décrire ou représenter un parcours simple.

Dans un parc public, sous la surveillance de l’enseignant, par groupes de deux, retrouver des objets que l’on a déposés juste avant, au cours de la promenade de découverte faite avec l’enseignant.

Se repérer et se déplacer dans l’espace.

• Se déplacer dans des formes d’action inhabituelles remettant en cause l’équilibre. • Se déplacer dans des environnements proches puis progressivement dans des environnements étrangers et incertains (cour, parc public, petit bois…). • Participer à un jeu d’orientation. • Se déplacer sur ou avec des engins présentant un caractère d’instabilité (tricycles, trottinettes, vélos, rollers…). • Se déplacer dans ou sur des milieux instables (eau, neige, glace, sable…). • Prendre contact avec l’eau. • S’immerger dans l’eau. • Marcher, courir, sauter dans l’eau. • Se déplacer sur l’eau, expérimenter la flottaison. • Explorer la profondeur. • Plonger. DOC 45

Le jeu de la taupe : il consiste pour un enfant à décrire les différentes étapes d’un parcours qu’un autre enfant, yeux bandés, devra exécuter.

130

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

S’interroger pour relancer les ateliers L’atelier n’est pas assez investi. Pourquoi ? • Est-il trop facile ? Complexifions. • Est-il trop difficile ? Simplifions, aidons par le regard, la parole. • Se situe-t-il trop loin des autres ? Ajoutons un élément. • L’adulte est-il trop éloigné ? Rapprochons-nous. • L’enfant a-t-il entendu, compris ce qui lui était demandé ? Répétons. • L’enfant a-t-il les partenaires souhaités ? Provoquons d’autres regroupements.

Petites situations-problèmes • Comment franchir un espace avec deux chaises sans mettre les pieds au sol ? • Comment se déplacer avec deux caissettes d’un point à un autre ? • Comment se déplacer sans matériel et sans mettre les pieds au sol ?

Sur une bicyclette : rouler en ligne droite, accélérer, ralentir, faire un virage, monter et descendre une petite pente, s’arrêter sur une zone de quatre mètres.

À la piscine : se déplacer sur quelques mètres, dans le grand bain, par l’action des bras et des jambes, avec ou sans support (frite ou planche). CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

131

ACTIONS MOTRICES Marcher Courir Grimper Glisser Rouler Sauter

Lancer-attraper

CONDITIONS DE RÉALISATION En avant En arrière Sur le côté Au-dessus Sur Sur place En se déplaçant

Petites ou grandes enjambées Vite, lentement Avec ou sans obstacles à franchir ou à contourner

Dans des positions différentes

Pieds joints Pieds écartés Sur un pied En profondeur En longueur En hauteur En extension

Loin, près, après la ligne, haut, au-dessus Contre Dans À quelqu’un

Action unique Enchaînement d’actions

Seul À deux À plusieurs Montrer à l’autre Faire différemment de l’autre

Action unique (libre ou imposée) Enchaînement Avec réception maîtrisée Adapter la puissance du geste Adapter le geste à l’objet à lancer (forme, taille…)

DOC 43 Quelques variables pour faire évoluer une action motrice

L’enfant qui se déplace en équilibre regarde ses mains et ses pieds ; il penche son tronc en avant ; il s’équilibre avec ses bras.

Lui demander de transporter un objet volumineux l’empêchant de voir ses pieds.

L’enfant se déplace en regardant l’objet, puis devant lui. ⇒ Il y a progrès.

Il n’enchaîne pas les actions entre elles. Il s’arrête après chaque action.

Lui demander de ne pas marquer de temps d’arrêt.

Il y parvient. ⇒ Il y a progrès.

Il manipule le ballon essentiellement contre la poitrine, devant les yeux.

Lui demander de lancer le ballon en l’air, sur le côté…

Il éloigne le ballon de son corps. ⇒ Il y a progrès.

L’enfant reste en contact avec les supports. Ex. : il reste collé contre la paroi du mur d’escalade.

Lui demander d’assurer les prises, les bras plus tendus.

Il s’éloigne du support. ⇒ Il y a progrès.

DOC 44 Quelques critères de progrès en éducation motrice 132

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

S’immerger partiellement • S’asseoir, se déplacer, s’allonger en petite profondeur. • Mettre le visage puis la tête dans l’eau.

Se déplacer dans l’eau • Marcher, sauter, courir en petite profondeur. • Se déplacer avec support, en grande profondeur.

Expérimenter Différentes façons : • d’entrer dans l’eau ; • de se déplacer sur l’eau ; • de se déplacer dans l’eau.

S’immerger totalement • S’asseoir, tête immergée. • S’immerger pour aller chercher un objet. • S’immerger après une activité de glisse ou de saut. • Sauter dans l’eau, avec ou sans aide. • Sauter et se déplacer.

Explorer la flottaison • Se déplacer sur l’eau avec perte d’appui plantaire sur un temps de plus en plus long. • Se déplacer sur le ventre, sur le dos.

DOC 45 Progression des activités aquatiques CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

133

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Pratique d’activités qui comportent des règles S’adapter et coopérer.

• S’investir dans une activité de corps à corps pour priver l’adversaire de sa liberté d’action.

Accepter les contraintes collectives.

• Avec son équipe, en courant, transporter des objets d’un point à l’autre sans se faire toucher par un enfant défenseur. • Transporter avec les mains, déplacer avec un palet, un cerceau, un panier, lancer… des objets de taille et de poids différents vers un objectif. • Réaliser ces opérations en temps limité (sablier, course relais). • Réaliser ces opérations avec des obstacles, matériels à contourner, à franchir. • Réaliser ces opérations en évitant un adversaire.

• Tirer, pousser, déplacer, saisir, tomber avec, immobiliser, résister passivement, résister activement, ne pas bouger, dérober certaines parties de son corps. • Rechercher différents modes d’immobilisation, de retournement… • Agir dans un temps limité.

Jeux d’opposition à deux • Jeu du foulard : attraper le foulard placé au dos de la ceinture de l’opposant. • Le gardien du ballon : à genoux, coude au sol, bloquer le ballon que l’opposant cherche à prendre. DOC 46 • La tortue : être à quatre pattes ; le jeu consiste à la retourner sur le dos. • Do-à-dos ou face-à-face : se pousser ou se tirer pour faire franchir une limite à l’autre. DOC 47 • La corde : tirer la corde à deux, en équipe, pour faire franchir une ligne frontière à l’autre. • Rouler la boule : faire basculer l’enfant roulé en boule. • Toucher sous le genou : il s’agit de toucher une partie du corps de l’adversaire. • Combat de sumo : déplacer l’autre au-delà du tapis.

134

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Jeux d’opposition en équipe • Défense d’entrer : une équipe défend un territoire (un grand tapis…) et ne doit laisser entrer personne. • Sortir les ours de leur tanière : l’équipe attaquante doit faire sortir le maximum d’ours de la tanière (un grand tapis). DOC 48 • Tirer le fardeau : une équipe doit déplacer l’autre équipe installée solidement sur un grand tapis jusqu’à une limite.

DOC 46 Le gardien du ballon

DOC 47 Face-à-face

DOC 48 Sortir l’ours de sa tanière CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

135

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Activités d’expression à visée artistique S’exprimer sur un rythme musical ou non, avec un engin ou non.

Danser (se déplacer, faire les gestes) en concordance avec la musique, le chant et les autres enfants. • Se déplacer sur la musique de différentes façons. • Repérer les phrases musicales (phrases dansées). (Notion de durée.) • Respecter une disposition spatiale simple (ronde, file, ligne, colonne, spirale). • Respecter sa position par rapport aux autres (l’un après l’autre, les uns à côté des autres). • Augmenter le vocabulaire corporel. • Créer une danse, puis la montrer en traduisant les changements de la musique. FICHE DE PRÉPARATION N° 13

Exprimer des sentiments et des émotions par le geste et le déplacement.

• Jeu des statues Avec variantes : arrêt seul, arrêt en touchant, en cachant une partie de son corps, de celui d’un camarade, en ne tenant que sur un pied ; faire la statue à deux.

136

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Exprimer corporellement des images, des personnages, des sentiments, des états. • Communiquer aux autres des sentiments ou des émotions. • S’exprimer de façon libre ou en suivant un rythme simple, musical ou non, avec ou sans matériel.

Pour danser • Ronde en avant, en arrière, à droite, à gauche ; en file indienne ; farandole ; en quinconce. • Ensemble, par 2, 3, 4, 5 ou seul. • Sauter, marcher, frapper, courir, tourner, lentement, vite.

L es

fiches de préparation de l’enseignant

Fiche de préparation n° 12 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

Adapter ses déplacements à des environnements ou à des contraintes variés.

Réaliser différentes formes de lancer.

■ Organisation

■ Durée

Six ateliers tournants : – Lancer dans la corbeille. – Jeu de quilles. – Volley à deux avec baudruche. – Lancer dans un cerceau. – Lancer un ballon contre la balle suspendue. – Lancer le ballon après les différentes marques au sol.

30 à 45 min.

■ Matériel – Balles de mousse, petits ballons, balles, ballons de baudruche, balle de mousse suspendue à un fil. – Corbeilles, cerceaux, cibles, quilles, fil tendu en hauteur. – Marques (ruban adhésif de couleur ou craie) au sol.

■ Déroulement des séances • Installation du matériel par les élèves en suivant les indications des fiches d’installation. Consigne : « Voici différents ateliers de lancer. Respectez les consignes de sécurité. Avec votre équipe, vous restez quelques minutes dans l’atelier. Au signal musical, changez d’atelier. » • À l’issue du passage dans deux ateliers différents, regroupement pour évoquer les éventuelles difficultés et rechercher des solutions (organisation, posture, action motrice…).

■ Difficultés anticipées, rôle du maître • Les élèves ont du mal à atteindre leur cible. • Les élèves utilisent l’objet à lancer de la même façon.

⇒ Rapprocher la cible, indiquer le mouvement qui sera le plus efficace, inciter à recommencer. ⇒ Faire observer le mouvement et la position d’élèves qui réussissent, proposer d’essayer autrement.

■ Évaluation

■ Prolongements

Précision et intensité du geste adaptées au type de lancer.

Cette organisation en ateliers centrés sur une grande action motrice pourra s’appliquer au saut, à l’équilibre. Cette activité est à proposer plusieurs fois dans l’année. Il sera sans doute nécessaire de complexifier la tâche en éloignant les corbeilles et les cerceaux, en diminuant le nombre de quilles, en levant le fil servant de filet de volley, en éloignant ou en resserrant les marques au sol, en encourageant les enfants à introduire de nouvelles règles de jeu. CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

137

Fiche de préparation n° 13 ■ Compétences visées

■ Objectif spécifique

• S’exprimer sur un rythme musical ou non avec un engin ou non. • Exprimer des sentiments et des émotions par le geste et le déplacement.

Inventer une ronde dansée.

■ Organisation

■ Durée

Cette activité est à proposer plusieurs fois dans l’année, en complément de présentations de danses structurées. Le répertoire corporel sera progressivement étendu, représenté, traduit oralement.

3 séances de 20 min réparties sur une semaine.

■ Matériel – Fiches élaborées par les élèves représentant les différents types de déplacements mis en œuvre dans les danses connues : entrée – formation – déplacements – mouvements – fin. – Le chant choisi sera très simple, assez lent, ou comportant des temps très contrastés.

■ Déroulement des séances

138

• Chanter ensemble le chant et rechercher, en classe, des idées possibles de déplacement. Essayer de justifier certaines propositions enfantines. • Représenter les différentes étapes de la danse. • Interpréter le chant dansé et analyser les difficultés : reproduction d’un mouvement, enchaînement de déplacements difficiles… Utiliser à cette occasion le vocabulaire adapté.

• Reprendre la danse en intégrant les modifications. • Poursuivre la séance par d’autres activités rythmiques connues et bien maîtrisées. • Représenter en classe, seul ou par deux, les étapes définitives de la danse.

■ Évaluation

■ Prolongement

Enchaînement des déplacements bien mémorisé et exécuté.

On pourra remplacer le chant par un morceau musical obéissant aux mêmes contraintes. Introduire l’utilisation de matériel.

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

P roposition

de programmation annuelle

1er TRIMESTRE

2e TRIMESTRE

3e TRIMESTRE

Pratique d’activités physiques libres ou guidées

• Ateliers à dominante « saut ». • Jeu de la chandelle, du chat et de la souris, des écureuils. • Les rollers : se déplacer en marchant, s’arrêter, contourner des obstacles.

• Ateliers à dominante « lancer ». • Jeu des balles brûlantes et variantes (déplacements en lançant, en poussant avec un palet). • Les rollers : parcours avec enchaînement d’actions (glisser, contourner, sauter, s’accroupir…).

• Ateliers à dominante « équilibre ». • Jeu des kangourous. • Différents jeux et relais avec rollers.

Pratique d’activités qui comportent des règles

• Rouler la boule. • Tirer les sacs. • Défense d’entrer.

• Sortir les ours de leur tanière. • Attraper le foulard. • Les tortues. • Le gardien du ballon.

• Tirer le fardeau . • Combats de sumo. • Garder un pied sur terre. • Touche-genou.

Activités d’expression à visée artistique

Invention de danses chantées collectives.

Invention de danses chantées par deux.

Invention de danse sur fond musical contrasté.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

139

Découvrir

« À l’école maternelle, l’enfant découvre le monde proche ; il apprend à prendre et à utiliser des repères spatiaux et temporels. […] Il devient capable de compter, de classer, d’ordonner et de décrire, grâce au langage et à des formes variées de représentation (dessins, schémas). Il commence à comprendre ce qui distingue le vivant du non-vivant (matière, objets). »

Y

Découvrir les formes et les grandeurs

Découvrir les objets

Découvrir la matière

Approcher les quantités et les nombres

Se repérer dans l’espace

Découvrir le vivant Se repérer dans le temps

PROJET Créer des livres et des cartes animés

140

BO

le monde

« L’enfant observe, il pose des questions et progresse dans la formulation de ses interrogations vers plus de rationalité. Il apprend à adopter un autre point de vue que le sien propre et sa confrontation avec la pensée logique lui donne le goût du raisonnement. »

BO

L’ APPROCHE SCIENTIFIQUE Y

Découvrir le vivant

Découvrir les objets

Découvrir la matière

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

141

O rganiser

les progressions

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Découvrir les objets Reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités et leurs usages.

• Observer le fonctionnement d’appareils ménagers simples : batteur électrique, moulin à légumes…

• Nommer les différents objets de la vie quotidienne. • Décrire le fonctionnement d’objets techniques simples. • Comparer deux objets de fonction identique (ex. : deux taille-crayons). • Classer les objets selon leurs usages (ex. : tous les objets servant à couper, à perforer…). • Ranger les objets selon des critères simples (ex. : le moulin électrique est plus rapide que le moulin manuel). • Choisir des outils et des matériaux adaptés à une situation, à des actions techniques spécifiques (plier, couper, coller, assembler, actionner…). • Utiliser des procédés empiriques pour faire fonctionner des mécanismes simples.

• Réaliser des constructions à partir d’un modèle, d’une fiche. • Réaliser la maquette d’une ville imaginaire, la maquette des ateliers de motricité. • Réaliser des objets simples par pliage (cocotte, girouette…), assemblage (bilboquet…). • Fabriquer des cartes animées. FICHE DE PRÉPARATION N° 15

142

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Utiliser des appareils alimentés par des piles (lampe de poche, jouets, magnétophone…).

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Découvrir la matière Reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières selon leurs qualités et leurs usages.

• Nommer les matériaux de la vie courante (bois, terre, eau…). • Visualiser l’existence de l’air. • Connaître et réaliser des objets qui mettent l’air en mouvement. • Décrire leurs caractéristiques physiques et leurs qualités. • Constater l’existence de l’ombre, son déplacement vis-à-vis du soleil. • Comparer deux matières totalement différentes (bois/métal) et deux matières proches (papier/carton), deux états d’une même matière (l’eau liquide/solide). • Classer les matières selon leurs qualités (ex. : ce qui flotte ou ce qui ne flotte pas).

• Observation dans la nature des effets de l’air : agitation, chute des feuilles, aspect des girouettes, des manches à air, des courants d’air… • Expériences réalisées en classe : – trouver différentes manières de faire tomber une feuille de papier sans la toucher ; – concours de déplacement d’une boule de papier avec le souffle…

• Constater le phénomène d’aimantation. FICHE DE PRÉPARATION N° 14

• Sensibiliser aux propriétés magnétiques à l’aide d’aimants de tableau et d’objets métalliques. • Sensibiliser aux propriétés magnétiques de certains objets. • Fabriquer des jeux simples de déplacement d’objets à l’aide d’un aimant (l’objet auquel est collé un aimant se déplace sur un support sous lequel la main manipule un autre aimant, puis faire circuler l’objet sur un circuit précis).

• Observation de l’ombre de son corps, d’un arbre, d’un objet… quand le soleil brille. • Expériences : ombres réalisées à partir d’un projecteur de diapositives ; reconnaître l’enfant, l’objet, s’il est près, loin… • Utiliser un théâtre d’ombres. CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

143

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Découvrir le vivant Connaître des manifestations de la vie animale et végétale, les relier à de grandes fonctions : croissance, nutrition, locomotion, reproduction. DOC 50

Nommer les principales parties du corps humain et leur fonction.

• Décrire les réactions d’un homme, d’un animal, d’une plante. • Connaître les moyens d’assurer sa croissance et sa protection. • Décrire sa façon de se déplacer. • Décrire sa façon de se nourrir. • Connaître sa façon de percevoir le monde. • Connaître la façon dont il se reproduit. • Décrire son environnement. • Comparer les moyens et les types de déplacement de différents animaux. • Comparer chez un animal et l’homme les manifestations des grandes fonctions. DOC 51

Distinguer les cinq sens et leur fonction.

• Décrire, comparer et classer des perceptions élémentaires : – tactiles ; – gustatives ; – olfactives ; – auditives ; – visuelles. • Associer à des perceptions déterminées les organes des sens qui correspondent.

Connaître et appliquer quelques règles d’hygiène du corps, des locaux, de l’alimentation.

• Savoir se laver les mains, les dents… • Connaître les types d’aliments composant nos repas et l’importance de chacun d’eux. • Appliquer des règles simples d’entretien et de propreté de la classe et de la cour.

Repérer un danger et le prendre en compte.

• Repérer les différentes sortes de danger à l’école, à la maison, dans la rue. • Savoir demander de l’aide.

DOC 52

• Classer des petites photos d’animaux dans un tableau à partir de critères physiques et fonctionnels. • Fabriquer le jeu des familles d’animaux (mâle, femelle, bébé). • Atelier de langage : par deux, retrouver dans une suite de photos, à partir de questions posées à un camarade, celle correspondant à un animal précis (reprise des caractéristiques physiques et fonctionnelles d’un animal).

144

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Comparer la façon de dormir de plusieurs animaux : chat, chauve-souris, girafe, flamant rose, éléphant… • Comparer la façon de manger, de s’occuper des petits, d’utiliser son environnement…

• Retrouver l’ordre des étapes du développement d’un animal, d’un végétal. • Observer en classe le développement d’un mammifère (cochon d’Inde, lapin, souris), d’un oiseau, d’un insecte (coccinelle), d’une plante. • Le décrire physiquement aux différentes étapes de son développement et noter les changements.

Importance de la vue • Jeu des taupes : un enfant a les yeux bandés ; il doit franchir un parcours comportant des obstacles à l’aide d’indications données par un camarade. • Se déplacer dans le préau avec une canne, yeux bandés. • Lors d’une promenade en ville, imaginer les dangers courus par une personne non voyante. • Connaître quelques signes de l’alphabet braille, former quelques mots simples, consulter un livre en braille. DOC 49 • Utiliser des objets pour mieux voir : des loupes, des miroirs grossissants permettant d’observer des fourmis, la peau de sa main… Dessiner ce qui a pu être observé.

• Organiser différents jeux ou activités permettant de percevoir la fonction de chaque organe. • Repérer les situations où un organe des sens fonctionne mal ou ne fonctionne pas (rhume, brûlure…).

L’audition • Lister tout ce que l’on peut faire grâce à une bonne audition. • Petit jeu à deux : apprendre à lire sur les lèvres d’un camarade et faire ce qu’il demande.

• Observer des emballages de produits toxiques. • Analyser des illustrations représentant des comportements dangereux dans une maison. • Analyser des illustrations représentant des risques de la rue. • Préparation réfléchie d’un exercice d’évacuation.

Savoir alerter : donner son nom, l’endroit où l’on se trouve, décrire une situation, nommer les parties du corps, téléphoner, chercher de l’aide. • Simuler des situations d’alerte. • Veiller ou accompagner un camarade blessé. CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

145

À LA DÉCOUVERTE DE L’ALPHABET BRAILLE

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DOC 49 146

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COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

écoLe

Il permet de représenter tout ce que l’on apprend sur un animal, une plante…

Mon nom ........................................... Je suis ............................................... Je vis ................................................ Je mange ......................................... Je me déplace ................................. Je me reproduis ...............................

DOC 50 Le carnet de sciences CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

147

LES QUESTIONS QUE JE ME POSE CoMment l’arbRe boIt—il ?

Est–ce que le cochoN d’Inde fait caca ?

Où va l’eau de la coUr ?

CoMment fait–oN le∑ bUlle∑ de savoN ?

Que mangent le∑ foUrmi∑ ? Où voNt le∑ oIseaux, l’hiver ?

Je $sai∑

On ajoute une étiquette « Je sais » lorsque les questions ont été traitées en classe.

Je $sai∑

DOC 51 La fiche de questionnement scientifique

ATTENTION DANGER ! L’objectif Faire fabriquer par les élèves un jeu d’échelles (un plateau type « jeu de l’oie » avec des cases « avancer », « stationner », « reculer », « retourner au point de départ » selon les images

sur lesquelles on tombe) portant sur les objets dangereux à la maison. Ce jeu, qui se joue avec un dé, mobilise des groupes de 3 ou de 4 élèves.

La démarche

148

• Repérer et découper dans un catalogue : – tous les objets qui coupent ou qui pincent (couteau, tournevis, ciseaux…) ; – tous les objets qui brûlent (fer à repasser, plaque électrique, cigarette, allumettes…).

• Créer ensemble certains panneaux danger sur le modèle de ceux du code de la route. Inventer un « code soin » en recherchant du côté des signalétiques des hôpitaux, de la CroixRouge…

• Lister les différents effets négatifs et les moyens de les éviter : – apprendre à les utiliser correctement ; – distinguer les objets qu’un enfant peut utiliser seul ou non ; – savoir repérer dans quelles conditions ces objets sont inoffensifs ; – savoir repérer dans quelles conditions ils sont dangereux ; – comprendre de ne pas les utiliser pour jouer ou pour se battre (objets qui coupent) ; – ne pas approcher des yeux, de la bouche, etc. ; – comprendre de ne pas approcher la main de ces objets lorsqu’ils sont en marche.

• Fabriquer le jeu d’échelles faisant apparaître quelques règles simples de sécurité qu’il faudra justifier. – Si l’on tombe sur un objet dangereux parce que mal utilisé, on doit reculer. – Si l’on s’est blessé, on doit tirer une carte « soins » correspondant au problème rencontré. – Si l’on tombe sur un panneau « Danger », on doit attendre et passer son tour. – Si l’on tombe sur une carte illustrant un objet correctement utilisé, on saute une, deux cases…

DOC 52 Jeu d’échelles COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Écrire, avec l’aide de l’enseignant et sous sa dictée, la règle du jeu d’échelles.

L es

fiches de préparation de l’enseignant

Fiche de préparation n° 14 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

Reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières selon leurs qualités et leurs usages.

Constater le phénomène d’aimantation.

■ Organisation

■ Durée de l’activité

Une grande partie du travail est à conduire par petits groupes de 3 élèves.

40 min.

■ Matériel – Bouteilles en plastique, clous, vis, écrous, ficelle, fil de fer, ciseaux, aimants… – Les bouteilles en plastique sont remplies de clous, trombones, vis et écrous. Les élèves disposent de différents matériaux (ficelles, cordes, fil de fer, aimant…).

■ Déroulement de la séquence

• Premier bilan collectif Faire indiquer les techniques retenues dans les différents groupes. Noter au tableau les moyens utilisés et leurs effets. Ce bilan doit permettre d’écarter certaines techniques pour se recentrer progressivement sur l’aimant. • En petits groupes Il s’agit d’expérimenter les moyens restants. Inciter les élèves à utiliser l’aimant s’ils ne l’ont pas fait par eux-mêmes. Ils peuvent coller l’aimant à la paroi de la bouteille pour faire remonter progressivement un objet après l’autre ou rattacher l’aimant à une ficelle ou à du fil de fer et l’insérer dans la bouteille, ce qui sera plus rapide. • Synthèse collective Analyse des résultats de chaque groupe puis description des qualités de l’aimant.

• Collectivement Présenter la bouteille et demander aux élèves de trouver ce qu’il faut faire. Donner ensuite la consigne et écouter leurs premières propositions sans se prononcer. Consigne : « Vous devez faire remonter et sortir ce qui est dans la bouteille sans la retourner. Quand vous aurez trouvé une solution, il faudra essayer encore une fois pour voir si elle marche. » • En petits groupes Chaque groupe de 3 élèves dispose d’une bouteille et du matériel complémentaire, dont un aimant. Circuler entre les groupes pour observer, rappeler la consigne, faire expliciter les trouvailles ou les difficultés.

■ Difficultés anticipées, rôle du maître • Le groupe a du mal à fonctionner. • Les enfants peinent à formuler leurs trouvailles.

■ Évaluation • La proposition d’une solution par groupe. • L’utilisation de l’aimant dans une situation similaire.

⇒ Rappeler la nécessité d’une répartition des tâches et d’une inversion des rôles. ⇒ Amorcer l’explication, encourager…

■ Prolongement

Observer plusieurs aimants, de cuisine par exemple, repérer les objets auxquels on peut les coller, les lister, imaginer des jeux simples… CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

149

Fiche de préparation n° 15 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

■ Organisation

■ Durée de l’activité

Reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités et leurs usages.

Phase collective puis travail individuel.

Fabriquer des cartes animées pour la fête des Mères.

5 séances de 20 à 30 min chacune.

■ Matériel

Cartons de textures différentes, papiers de couleur, colle, ruban adhésif, ciseaux, crayons…

■ Déroulement de la séquence • Collectivement – Observer une carte animée, ou une page de livre, réalisée selon la même technique. Décrire la technique de réalisation. – Présenter la situation et chercher avec les élèves quelles sont les étapes nécessaires à la fabrication de la carte. • Individuellement, au sein d’ateliers – Tâtonnements libres en ateliers avec du papier de récupération (les enfants peuvent faire plusieurs essais). Ces manipulations permettent de comprendre la nécessité d’utiliser des matériaux solides mais non rigides, d’apprendre à mesurer, à dessiner au crayon avant d’utiliser les feutres… – Réalisation par ateliers (disponibilité de l’enseignant pour aider à découper, écrire les petits mots, faire évoquer ce qu’il reste à faire…) de la carte animée. • Collectivement – À la fin de chaque atelier, les enfants évoquent collectivement ce qu’ils ont bien su faire et ce qui

■ Difficultés anticipées, rôle du maître • La réalisation matérielle présente des difficultés.

leur a posé des difficultés. Cette analyse sera utile pour les élèves qui fréquenteront par la suite cet atelier. – Puis rédaction collective et illustration de la fiche technique de réalisation qui pourra être réutilisée de façon autonome. La technique de réalisation • Plier une feuille assez cartonnée en deux. Sur la première partie, évider, en son centre, un carré de 2 à 3 cm de côté (aide de l’enseignant). • Coller ou scotcher les trois bords en réservant la place de la languette (il faut que la languette s’insère facilement). • Calculer la taille de la languette (carton plus rigide) qui sera insérée sur la largeur droite de la feuille pliée (il faut qu’elle dépasse suffisamment). • Illustrer deux à trois petits carreaux de cette languette (un baiser, un bouquet de fleurs, des petits mots doux…, chacun d’eux doit tenir dans l’espace évidé). • Décorer librement la carte elle-même et signer du prénom de l’enfant.

⇒ Alléger un peu la tâche des enfants, la reprendre le lendemain, faire accepter les tâtonnements, autoriser de nouveaux essais.

■ Évaluation • La réalisation de la carte animée elle-même. • Des propositions d’idées de cartes animées portant sur cette technique.

150

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

P roposition

de programmation annuelle

1er TRIMESTRE

DÉCOUVRIR LA MATIÈRE

DÉCOUVRIR LES OBJETS

2e TRIMESTRE

3e TRIMESTRE

• Nommer les matériaux de la vie courante (bois, terre, eau…). • Décrire leurs caractéristiques physiques et leurs qualités. • Comparer deux matières totalement différentes (bois/métal) et deux matières proches (papier/carton), deux états d’une même matière (l’eau liquide/solide).

• Visualiser l’existence de l’air. • Connaître et réaliser des objets qui mettent l’air en mouvement.

• Constater l’existence de l’ombre, son déplacement vis-à-vis du soleil. • Classer les matières selon leurs qualités (ex. : ce qui flotte ou ce qui ne flotte pas).

• Nommer les différents objets de la vie quotidienne. • Choisir des outils et des matériaux adaptés à une situation, à des actions techniques spécifiques (plier, couper, coller, assembler, actionner…).

• Comparer deux objets de fonction identique (ex. : deux taille-crayons). • Classer des objets selon leurs usages (ex. : tous les objets servant à couper, à perforer…). • Ranger des objets selon des critères simples (ex. : le moulin électrique est plus rapide que le moulin manuel).

• Décrire le fonctionnement d’objets techniques simples. • Utiliser des procédés empiriques pour faire fonctionner des mécanismes simples.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

151

1er TRIMESTRE

2e TRIMESTRE

3e TRIMESTRE

• Organiser différents jeux ou activités permettant de percevoir la fonction de chaque organe. • Décrire, comparer et classer des perceptions élémentaires : – tactiles ; – gustatives ; – olfactives ; – auditives ; – visuelles.

DÉCOUVRIR LE VIVANT

• Associer à des perceptions déterminées les organes des sens qui correspondent. • Savoir se laver les mains, les dents…

152

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Décrire les réactions d’un homme, d’un animal, d’une plante. • Connaître les moyens d’assurer sa croissance et sa protection. • Décrire sa façon de se déplacer. • Décrire sa façon de se nourrir. • Connaître sa façon de percevoir le monde. • Connaître la façon dont il se reproduit. • Décrire son environnement.

• Comparer les moyens et les types de déplacements de différents animaux. • Comparer chez un animal et l’homme les manifestations des grandes fonctions.

• Appliquer des règles simples d’entretien et de propreté de la classe et de la cour. • Repérer les différentes sortes de danger à l’école, à la maison, dans la rue.

• Connaître les types d’aliments composant nos repas et l’importance de chacun d’eux. • Savoir demander de l’aide.

L’APPROCHE MATHÉMATIQUE RÉFLÉCHIR, STRUCTURER, RÉSOUDRE DES PROBLÈMES

Se repérer dans l’espace

Se

Se repérer dans le temps

Approcher les quantités et les nombres

Découvrir les formes et les grandeurs

repérer dans l’espace

Les compétences Les compétences relatives à la structuration de l’espace vont se construire tout au long de l’école maternelle. Ces dernières prennent en considération l’espace très familier, mais doivent progressivement s’étendre à des environnements moins ordinaires (espace feuille, collections d’objets disposés provisoirement, lieux inconnus…). La communication instaurée, au sein de la classe, sur l’étude de ces milieux impose la prise en compte du point de vue de l’autre. Cette décentration est complexe et doit faire l’objet d’une attention spécifique de la part de l’enseignant. Les situations-problèmes proposées aux enfants devront donc être fréquentes, en liaison directe avec les activités de la classe, et s’appuyer sur un vécu commun concret qui donnera du sens aux activités proposées (ex. : décrire ou représenter un lieu visité, lors d’une sortie). La construction de maquettes, puis de dessins, permettra progressivement de se faire une représentation du monde plus organisée et construite. Une liaison étroite avec les activités plastiques (sculptures, maquettes, photographies) et la littérature de jeunesse (ex. : description de lieux dans des albums) viendra judicieusement renforcer l’étude de ces notions complexes. CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

153

Organiser les progressions COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

Se situer dans l’espace et situer les objets par rapport à soi.

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

• Situer des objets par rapport à des repères fixes. • Situer des objets par rapport à soi. • Décrire et représenter simplement l’environnement proche (classe, école, quartier…). • Décrire des espaces moins familiers (espace vert, terrain vague, forêt, étang, haie, parc animalier). • Savoir reproduire l’organisation dans l’espace d’un ensemble limité d’objets (en les manipulant, en les représentant). • Coder un déplacement.

FICHE DE PRÉPARATION N° 16

• Décoder un déplacement. • Reconnaître l’espace représenté. • Reconnaître les signes, conventionnels ou non, utilisés pour coder le déplacement. • Décrire ce déplacement en utilisant le vocabulaire approprié. • Effectuer le déplacement représenté. Comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans le temps et dans l’espace.

• Connaître les termes de localisation, d’orientation et de déplacement. Les exprimer par l’emploi d’un vocabulaire approprié. DOC 53 • Décrire des positions relatives ou des déplacements à l’aide d’indicateurs spatiaux et en se référant à des repères stables variés.

Se repérer dans l’espace d’une page.

• Distinguer le haut du bas, la droite de la gauche, le milieu de la page. • Positionner un objet dans cet espace et décrire sa position.

Ateliers de langage • Dictée de collage de gommettes : deux enfants sont séparés par un paravent ; le premier indique à l’autre comment reproduire un personnage, un paysage, une figure complexe à l’aide de gommettes. Vérification et analyse des causes d’erreurs. • Variantes : dictée de maquette à l’aide de petits personnages, éléments de décor…

154

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• À partir de la lecture d’une photographie, reproduire la disposition exacte des objets (voitures, personnages, végétation…) sur un tapis représentant un circuit routier (ou dans le coin garage de la classe). FICHE DE PRÉPARATION N° 17

• Organiser les activités de motricité à partir d’un plan d’aménagement de l’espace.

LE LEXIQUE – En haut de/en bas de ; sur/sous. – En avant/en arrière ; devant/derrière. – À droite de/à gauche de. – Au-dessus de/au-dessous de. – En face de ; face à face. – Ici/là ; loin de/près de.

Jeu de Kim Installer des objets orientés différemment, faire observer leur disposition dans l’espace puis la modifier. Le jeu consistera à repérer les modifications et à les formuler.

– À l’écart de ; au-delà de/en deçà de. – Vers ; à partir de. – Entre.

DOC 53 Le lexique spatial à acquérir

Le parcours d’orientation Il s’agit pour les élèves de trouver l’objet caché en s’aidant d’un plan de l’école. Par petites équipes de 5, ils doivent lire le plan, le codage des déplacements. Ils peuvent, par la suite, inventer un parcours d’orientation et le coder. Ils peuvent également dicter oralement le parcours. Ex. : le jeu des taupes en éducation.

Apprendre à coder un jeu d’opposition, de coopération, un jeu collectif en utilisant des symboles connus ou créés en classe.

• Apprendre à décrire un espace : nombre de murs, de fenêtres, de portes, caractéristiques du sol, place du mobilier, taille des éléments composant cet espace… • Décrire les principaux espaces de l’école fréquentés par les élèves. Faire préciser les liens entre ces espaces (à côté, entre, loin de, au-dessus de…). • Identifier un espace de l’école à partir de la description qui en est faite. • Trouver plusieurs chemins pour rejoindre un lieu de l’école. Les décrire. • Associer différentes photos d’un même espace. CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

155

Les fiches de préparation de l’enseignant Fiche de préparation n° 16 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

Se situer dans l’espace et situer les objets par rapport à soi.

Coder un déplacement.

■ Organisation

■ Durée

Collective puis en groupes.

3 séances de 20 min.

■ Matériel Un parcours aménagé dans la salle polyvalente de l’école : cinq ateliers successifs avec un sens de rotation imposé. 1) Marcher sur une poutre en équilibre. 2) Sauter le plus loin possible, départ pieds joints dans un cerceau. 3) Grimper sur un espalier pour toucher un point en haut à droite visualisé par un foulard. 4) Passer à plat ventre sous une série de bancs. 5) Courir le plus vite possible, en slalom, entre une série de plots.

■ Déroulement • Collectivement Les élèves se rendent dans la salle polyvalente pour observer les ateliers qui ont été utilisés. Sous la forme d’un dialogue dirigé, les cinq espaces spécifiques sont observés, avec le souci de trouver un codage qui puisse être compris. Cette recherche sert de prétexte à un travail qui vise à décrire finement l’installation et ses conséquences pour le franchissement des obstacles (ex. : il faut placer quatre bancs les uns à côté des autres, il faudra passer dessous en rampant à plat ventre, l’atelier qui suit le saut en longueur est…). Consigne : après avoir travaillé spécifiquement ces ateliers en éducation physique, lors d’une séance précédente, la classe est invitée à effectuer une recherche à partir de la situationproblème suivante : « En utilisant l’écrit, comment donner les consignes à une autre classe de l’école pour qu’elle puisse aménager et effectuer le même parcours que nous ? »

156

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• En groupes (quatre groupes de deux élèves) De retour en classe, les élèves recherchent, en groupes, une manière de représenter l’aménagement complet de la salle polyvalente, puis de coder les déplacements réalisés. • Collectivement Rassemblés dans la salle polyvalente, les groupes vérifient l’exactitude de leurs propositions et confrontent leurs points de vue.

■ Difficultés anticipées, rôle du maître • Ils ont du mal à représenter l’aménagement de la salle. • Ils ne voient pas comment coder les déplacements.

⇒ Leur faire se remémorer l’emplacement du matériel avec des objets tels que cubes, clipos… puis faire représenter graphiquement. ⇒ Proposer différentes formes de flèches.

■ Évaluation

■ Variantes

En utilisant le codage retenu pour les différents ateliers, l’enseignant ou des groupes d’élèves peuvent proposer un autre aménagement, sur d’autres plans, afin que des camarades installent le matériel, dans la salle, en fonction des indications données.

Un travail du même type peut être réalisé à partir de l’installation de plusieurs ateliers dans la classe (ex. : graphisme, peinture, tris d’objets, jeux de société, découpage et collage). Une activité visant à réaliser le plan de la classe, en situant les « coins aménagés permanents », peut être envisagée pour prolonger le travail entrepris ou pour procéder à une évaluation des acquisitions.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

157

Fiche de préparation n° 17 À partir de la lecture d’une photographie, reproduire la disposition exacte des objets (voitures, personnages, végétation…) sur un tapis représentant un circuit routier (ou dans le coin « garage » de la classe). Un travail sur les règles de sécurité du piéton pourra être envisagé en prolongement.

■ Compétence de fin de cycle

■ Objectif spécifique

Se situer dans l’espace et situer les objets par rapport à soi.

Reproduire dans l’espace une organisation spatiale présentée sur une photographie.

■ Organisation

■ Durée

Travail en ateliers de 6 élèves.

20 min.

■ Matériel nécessaire Tapis « circuit routier », voitures miniatures, panneaux, personnages, végétation en plastique (Playmobil), plusieurs photographies d’aménagements.

■ Déroulement • Collectivement Le groupe réalise, avec l’aide de l’adulte, un aménagement en prélevant les indices pertinents et en confrontant les points de vue. Consigne : « Observez attentivement la photographie et installez correctement les éléments sur le tapis. »

• En groupes Deux groupes de trois élèves sont mis en activité à partir de deux photographies différentes (les deux aménagements sont réalisés sur deux zones distinctes du tapis).

■ Difficultés anticipées, rôle du maître

158

• Certains élèves rencontrent des problèmes pour passer d’une représentation plane à une représentation en trois dimensions.

⇒ Leur faire traiter chaque étape séparément en validant les réalisations.

• Certains élèves ont des difficultés à situer les objets les uns par rapport aux autres (devant, derrière, sur le côté droit…).

⇒ Procéder progressivement en se mettant à la place de chaque élément, en faisant formuler la situation de chaque objet par rapport à un repère précis.

■ Évaluation

■ Variantes

Chaque groupe doit valider la production de l’autre, sous la conduite de l’enseignant.

Les différents coins permanents (cuisine, épicerie, poupées…) peuvent faire l’objet d’un travail du même ordre. Le nombre d’éléments à considérer peut varier en fonction du niveau des élèves.

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Proposition de programmation annuelle 1er TRIMESTRE

• Situer des objets par rapport à des repères fixes. • Situer des objets par rapport à soi. • Distinguer le haut du bas, la droite de la gauche, le milieu de la page. • Positionner un objet dans cet espace et décrire sa position.

2e TRIMESTRE

• Décrire et représenter simplement l’environnement proche (classe, école, quartier…). • Coder un déplacement. • Décoder un déplacement. • Reconnaître l’espace représenté. • Reconnaître les signes, conventionnels ou non, utilisés pour coder le déplacement. • Effectuer le déplacement représenté.

3e TRIMESTRE

• Décrire des espaces moins familiers (espace vert, terrain vague, forêt, étang, haie, parc animalier). • Savoir reproduire l’organisation dans l’espace d’un ensemble limité d’objets (en les manipulant, en les représentant). • Connaître les termes de localisation, d’orientation et de déplacement. Les exprimer par l’emploi d’un vocabulaire approprié.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

159

Se

repérer dans le temps

Les compétences La structuration du temps à l’école maternelle vise principalement à aider l’enfant à passer d’un temps personnel, subjectif et éclaté, à un temps continu, organisé, structuré et intelligible. L’acquisition du vocabulaire qui en découle met en évidence le lien étroit qui existe entre cet apprentissage et la maîtrise de la langue (ex. : avant, après, en même temps, hier, demain, ce soir, ce matin, cette semaine…). L’organisation temporelle se structure à partir du temps de l’énonciation (maintenant) qui détermine deux repères distincts : l’avant et l’après. Les différents moments (hier, maintenant, ce matin, l’après-midi, demain) deviennent des durées rythmées par le vécu social et familial. Pour faciliter cette structuration, l’enseignant est amené à organiser, au sein de sa classe, un travail quotidien qui vise principalement l’installation de moments précis dans des jalons chronologiques du temps social (succession des moments de la journée : le lever, le matin, le midi, l’après-midi, l’heure des mamans ; de la semaine, du mois, des mois de l’année…). DOC 54 L’utilisation fréquente d’outils servant à mesurer ou à prendre conscience du temps qui passe permettra des prises de repères indispensables (horloge, calendrier, échéancier, emploi du temps…). Par ailleurs, le travail mené sur la structuration du temps doit souvent prendre en considération la structuration de l’espace (ex. : le temps mis pour parcourir une certaine distance ou pour atteindre un point préalablement défini).

160

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

APPRENTISSAGE DE LA NOTION DE TEMPS

La succession • Chronologie d’une sortie, d’une recette, d’un parcours de motricité, d’une histoire, d’un projet • Déroulement d’une journée, d’une semaine, d’un mois • Succession des fêtes, des saisons…

Réversibilité/ irréversibilité • Transformation de la matière (cuisine) • Cycle de la vie (vie, mort) • La notion d’âge

L’évolution • Distinction passé/présent/futur • Observer les changements : croissance d’une plante, d’un animal, d’un enfant • Comparer la vie des parents et grandsparents et celle des enfants à travers leurs jeux, les objets de la vie quotidienne • Les cahiers de mémoire de la vie de la classe, de l’école

Le rythme • Comptines, chants, phrases musicales • Algorithmes • Calendrier annuel • Notion de cycle

La durée Évaluer, comparer des durées (sablier, calendrier, combustion d’une bougie…)

DOC 54 Les premiers concepts CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

161

Organiser les progressions COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

Utiliser des repères dans la journée, la semaine et l’année. Situer des événements les uns par rapport aux autres.

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

• Se repérer dans le temps social, familial, scolaire. • Identifier des repères réguliers (moments de la journée scolaire, des temps extrascolaires) et hebdomadaires (le nom des jours de la semaine, d’école ou non, des activités spécifiques…). DOC 55

• Identifier des repères propres aux différentes saisons : leur nom, leurs caractéristiques (aspect de la nature proche, météo, habillement, activités spécifiques…), aux mois de l’année : leur nom, leurs caractéristiques (fêtes, vacances, saisons…). • Retrouver l’ordre chronologique de ces différents temps. • Repérer la simultanéité de certaines activités (« Que font vos parents pendant que vous êtes en classe ? »). • Comparer le déroulement d’une journée, d’un mois. • Identifier les caractéristiques d’un cycle court. • Reconnaître le caractère cyclique de certains phénomènes. • Maîtriser le vocabulaire adapté. • Employer à l’oral, de façon intuitive, des temps de conjugaison adaptés (présent, imparfait, futur, passé composé). • Préciser si un événement se produit avant, après, en même temps qu’un autre. FICHE DE PRÉPARATION N° 18

• Préciser si un événement est plus long, plus court, de même durée qu’un autre. • Raconter, à l’aide de supports divers (illustrations, objets, dessins), des moments vécus (sorties scolaires, histoires lues…), en respectant la chronologie des événements ou la trame narrative du récit. DOC 56 ET FICHE DE PRÉPARATION N° 19

• Maîtriser l’emploi d’un vocabulaire précis.

162

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Des événements et des cycles de la vie quotidienne peuvent être l’objet d’un travail spécifique. Le lever, l’habillage, la toilette, le petit déjeuner, le trajet de l’école, l’accueil du matin, les rituels de la classe (regroupement, appel…), les ateliers, la récréation, les moments d’éducation physique, le repas du midi, des visites dans des lieux pédagogiques (médiathèque, gymnase…), la sieste, le réveil de la sieste, l’heure des parents, la coupure du mercredi, le week-end, les vacances scolaires…

Trame de variance : augmenter progressivement l’éloignement dans le temps, la complexité et la durée de la situation évoquée, utiliser des supports (ou non) pour favoriser la mémorisation et l’enchaînement des événements.

LE LEXIQUE • Avant, après, maintenant, pendant, en même temps. • Aujourd’hui, hier, demain, ce soir, ce matin, la semaine dernière, la semaine prochaine, le mois dernier, le mois prochain, dans plusieurs jours. • D’abord, en premier, dans un premier temps, après, puis, ensuite, enfin.

DOC 55 Lexique et chronologie

• Réaliser une petite frise chronologique, à l’aide de photographies, en prenant en considération des moments vécus en classe. L’activité impose le choix de « bandes supports » plus ou moins grandes, en fonction de la durée des activités considérées. Ex. : l’accueil (10 min), les ateliers (30 min), un chant collectif (3 min)…

« Il n’en est pas de même pour les marques temporelles relatives à l’usage du langage d’évocation, qui se révèlent beaucoup plus difficiles à acquérir et supposent un travail d’étayage assidu de la part de l’enseignant. Dans ce cas, l’enfant doit apprendre à se donner une origine temporelle référée au temps objectif des calendriers, que cette origine soit vague (“autrefois”) ou précise (“le 1er janvier 2000”), qu’elle se réfère au temps réel du récit historique (date) ou au temps imaginaire de la fiction (“Il était une fois…”). Ce temps chronique peut être celui des différentes communautés dans lesquelles vit l’enfant : sa famille (dates d’événements familiaux marquants), son école (la rentrée, la fête de l’école). Il doit aussi devenir celui de la société civile (calendrier) et, plus tard, de la culture qui la sous-tend (histoire). » (Documents d’accompagnement 2002.)

DOC 56 Narration et chronologie CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

163

Les fiches de préparation de l’enseignant Fiche de préparation n° 18 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

Situer des événements les uns par rapport aux autres.

Reconstruire l’ordre chronologique d’un événement.

■ Organisation

■ Durée

Ateliers de 4 élèves.

15 min, voire plus si les illustrations doivent être collées sur un support.

■ Matériel nécessaire Sept dessins préalablement réalisés par les élèves pour illustrer une histoire lue en classe.

■ Déroulement • Travail antérieur collectif Une histoire issue d’un livre de la bibliothèque est lue collectivement à la classe. Lors d’un travail en ateliers, plusieurs élèves ont réalisé sept dessins qui illustrent bien la trame narrative du récit. Consigne : « J’ai placé cinq dessins qui racontent l’histoire lue hier. Voici deux dessins supplémentaires, il faut les placer au bon endroit en respectant l’ordre des événements. »

• Travail en ateliers (quatre élèves) Chaque groupe est chargé d’insérer deux images choisies par l’enseignant dans la bande dessinée réalisée (cinq dessins chronologiquement rangés). L’activité s’effectue sous le contrôle de l’enseignant qui vérifie les propositions des enfants en les amenant à justifier leur choix. Le vocabulaire relatif aux indicateurs temporels doit faire l’objet d’une attention particulière. Plusieurs recherches pourront être effectuées en choisissant, à chaque fois, des dessins différents à insérer.

■ Difficultés anticipées, rôle du maître

164

• Les enfants ont du mal à insérer une illustration.

⇒ Reprendre le récit depuis le début et s’arrêter au moment où cette illustration pourrait s’insérer.

■ Évaluation

■ Variante

Individuellement, l’enseignant procède à une activité du même type, dans un temps différé. Les réponses des élèves doivent faire l’objet d’une écoute attentive au moment de la justification (ex. : l’emploi de mots précis comme d’abord, ensuite, puis, après, avant, à la fin, au début…).

Augmenter ou diminuer le nombre de dessins à prendre en compte ou à insérer en fonction des possibilités des enfants.

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Fiche de préparation n° 19 Préalables sur l’activité : suite à une visite au zoo de Vincennes, les élèves préparent l’enregistrement d’une bande sonore qui doit relater les principales étapes de la sortie. Le document produit accompagne une série de supports (photographies, dessins, objets, maquettes…) afin de préparer une exposition destinée aux autres élèves de l’école et aux familles.

■ Compétence visée

■ Objectifs spécifiques

Situer des événements les uns par rapport aux autres.

• Raconter, à l’aide de supports divers (illustrations, objets, personnages, dessins), des moments vécus (sorties scolaires) en respectant la chronologie des événements. • Maîtriser l’emploi d’un vocabulaire précis (ex. : des indicateurs temporels et chronologiques comme d’abord, en premier, dans un premier temps, puis, ensuite, enfin, hier, ce soir, ce matin, le mois dernier, la semaine prochaine…).

■ Organisation

■ Durée

Un groupe de 6 élèves est rassemblé autour de l’enseignant pour observer des documents relatifs à la sortie au zoo.

3 séances de 20 min.

■ Matériel nécessaire Entre six et douze documents qui représentent des moments précis de la visite (un ticket pour l’entrée du zoo, une photographie du pique-nique, un dessin sur les lions en cage, des cacahuètes données aux singes, un dessin sur le repas des pingouins, une photographie du grand rocher…).

■ Déroulement Consigne : « Pour préparer notre bande sonore, il faut que nous réfléchissions au texte à enregistrer. Observez les documents présents sur la table : que raconter pour chacun d’eux ? Ensuite, nous essayerons de les placer dans l’ordre pour raconter notre visite en respectant le déroulement de la journée. » • En groupes – Observation des documents par le groupe et commentaires.

– Chaque élève propose un texte qui raconte l’événement représenté par un élément (photographie, objet, dessin…). – Le groupe recherche l’ordre des événements et envisage l’enchaînement du commentaire à enregistrer. – L’enregistrement est effectué, puis écouté plusieurs fois. • Individuellement Les élèves viennent ensuite, à tour de rôle, raconter la journée de visite en s’appuyant sur les documents qui sont, toutefois, présentés dans un ordre aléatoire.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

165

■ Difficultés anticipées, rôle du maître Le travail relaté s’effectuant essentiellement à l’oral, il est fortement conseillé de prévoir un lexique de référence sur lequel s’appuyer. Ce référentiel permettra d’apporter des aides individualisées par rapport aux formes syntaxiques et au lexique nécessaires (indicateurs temporels et chronologiques).

166

■ Évaluation

■ Variantes

La dernière étape correspond à une phase d’évaluation individuelle.

Un travail du même type peut être effectué avec d’autres sorties, avec une histoire issue d’un album de jeunesse, avec des photographies représentant une expérience réalisée en classe…

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Proposition de programmation annuelle 1er TRIMESTRE

2e TRIMESTRE

3e TRIMESTRE

• Se repérer dans le temps social, familial, scolaire. • Identifier des repères réguliers (moments de la journée scolaire, des temps extrascolaires) et hebdomadaires (le nom des jours de la semaine, d’école ou non, des activités spécifiques…).

• Identifier des repères propres aux différentes saisons : leur nom, leurs caractéristiques (aspect de la nature proche, météo, habillement, activités spécifiques…), aux mois de l’année : leur nom, leurs caractéristiques (fêtes, vacances, saisons…).

• Repérer la simultanéité de certaines activités (« Que font vos parents pendant que vous êtes en classe ? »).

• Retrouver l’ordre chronologique de ces différents temps.

• Comparer le déroulement d’une journée, d’un mois.

• Reconnaître le caractère cyclique de certains phénomènes.

• Employer à l’oral, de façon intuitive, des temps de conjugaison adaptés (présent, imparfait, futur, passé composé).

• Préciser si un événement se produit avant, après, en même temps qu’un autre.

• Préciser si un événement est plus long, plus court, de même durée qu’un autre.

• Raconter, à l’aide de supports divers (illustrations, objets, dessins), des moments vécus (sorties scolaires, histoires lues…), en respectant la chronologie des événements ou la trame narrative du récit. • Maîtriser le vocabulaire adapté.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

167

A pprocher

les quantités et les nombres

Quelques repères À l’école maternelle, l’enfant doit être confronté fréquemment à des jeux et à des problèmes portant sur les quantités. En effet, si les nombres sont parfois utilisés par les élèves, ils ne sont pas nécessairement reliés à l’idée de quantité ou de position. La distinction entre cardinal et ordinal permet de mettre en évidence deux types d’activités spécifiques : – la possibilité d’évoquer une quantité sans que celle-ci soit présente ou de l’utiliser rapidement dans une situation concrète (la mémoire de la quantité) ; – se souvenir de la place d’un objet dans une liste rangée sans avoir à mémoriser la totalité des éléments (la mémoire de position).

Quelles sont les tâches réalisables lors des activités de classe ? ■■ Des comparaisons (ex. : comparer le nombre de jetons que possèdent des joueurs à la fin d’un jeu de société). ■■ Des égalisations (ex. : compléter une distribution pour que chacun possède le même nombre de petits gâteaux secs lors d’une collation). ■■ Des distributions (ex. : distribuer dans un sens précis ou dans le désordre des cartes pour jouer à la bataille). ■■ Des partages (ex. : partager une collection de perles pour réaliser un collier). ■■ Des réalisations de collections (ex. : rassembler des objets d’une même couleur).

■■ Des activités de dénombrement (ex. : compter le nombre de pinceaux disponibles dans un atelier). ■■ Des recherches de position (ex. : situer la place d’un objet dans une collection ordonnée).

Quelles procédures de résolutions les élèves utilisent-ils ? ■■ Des estimations perceptives ou globales (plus, moins, pareil, beaucoup, pas beaucoup). ■■ La correspondance terme à terme. ■■ La quantification. ■■ Le rangement (ordre croissant ou décroissant). 168

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Quelles situations et quels problèmes peut-on proposer aux élèves ? Les activités proposées doivent, principalement, viser la perception instantanée, la comparaison de collections à des collections naturelles (ex. : les doigts de la main) ou à des collections repères (ex. : les constellations d’un dé), le dénombrement en utilisant la comptine numérique. Il est essentiel de donner du sens aux nombres utilisés. Les situations proposées doivent être motivantes : des jeux et des résolutions de problèmes (situations vécues, mimées ou racontées oralement). Les nombres doivent apparaître comme des outils utiles et efficaces.

Comment aborder les notions étudiées ? Proposer des situations qui s’inscrivent dans des projets concrets (préparer un goûter, distribuer le matériel pour les ateliers de motricité, garder la trace d’une recette de cuisine, concevoir un jeu de cartes, de dominos, de l’oie…) en évitant, au cours de la phase d’apprentissage, les exercices abstraits déconnectés de la réalité de la classe (ex. : entourer 18 fleurs dans un dessin représentant un massif de fleurs multicolores). Très présent dans les fichiers d’évaluation, ce type d’exercice correspond plutôt à un exercice d’évaluation terminal sur des objets représentés, en fin de démarche, pour vérifier qu’une compétence est bien maîtrisée.

Quelles sont les difficultés que rencontrent les élèves ? ■■ Les erreurs de perception Pour Piaget, trois notions doivent être perçues chez l’élève pour qu’il développe des compétences numériques : – la conservation numérique de l’extension d’une collection (la quantité se conserve comme un invariant, malgré les transformations subies de l’objet ; ex. : même quantité de 0 dans 0000 que dans 0 0 0 0) ; – la sériation des longueurs (ex. : être capable de ranger des pailles ou des ficelles de la plus courte à la plus grande) ; – l’inclusion des classes (ex. : dans un bouquet qui contient des roses et des marguerites, demander s’il y a plus de fleurs ou de roses). Nous ajouterons, à la maîtrise de ces trois notions, la nécessité pour l’enfant d’intérioriser et d’organiser des actions à partir de situations concrètes. Le travail mis en œuvre sur la construction du nombre doit utiliser, impérativement, le langage comme support de l’action. En effet, l’emploi fréquent de collections témoins (les doigts de la main, des constellations de points…), des mots-nombres ou des signes écrits amène l’élève à agir et à confronter ses points de vue avec les autres. Ces outils l’invitent à s’interroger et à communiquer avec ses pairs ou avec l’enseignant. Les interactions créées conduisent éventuellement à une modification des représentations initiales (ex. : y a-t-il plus d’objets sur la table de gauche ou sur la table de droite ?). CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

169

COMPARAISON « Quelle est la bande la plus longue ? »

CONSERVATION « Où y a-t-il le plus de points ? »

« Quelle est la ficelle la plus longue ? »

CORRESPONDANCE Construction d’une collection équivalente.

SÉRIATION Objets non comparables par juxtaposition.

■■ Les erreurs relatives à l’acquis antérieur Tous les élèves n’entrent pas en Grande Section avec les mêmes connaissances sur la construction du nombre. Avant de proposer des situations d’apprentissage dans ce domaine, il convient de procéder à une évaluation diagnostique précise sur le niveau de chacun. Les points qu’il convient d’évaluer de façon précise portent essentiellement sur la reconnaissance globale de certaines quantités (ex. : de 1 à 6), sur la connaissance de la comptine orale (ex. : de 1 à 10), sur la connaissance de certaines écritures chiffrées (ex. : lecture et écriture des premiers nombres, de 1 à 6).

Comment aider les élèves en difficulté ? ■■ Tenir compte de l’acquis des élèves pour éviter de proposer à certains enfants des exercices trop éloignés de leurs possibilités (ex. : procéder, à différents moments de l’année, à une évaluation diagnostique sur les compétences attendues). ■ ■ Exploiter le plus souvent possible des situations concrètes de la vie quotidienne ou scolaire qui amènent les enfants à utiliser les nombres (ex. : l’installation de la vaisselle au moment de la collation, la distribution de cerceaux en éducation physique, la détermination du nombre de présents ou d’absents lors de l’accueil du matin, la mise en place d’ateliers dans la classe et la distribution du matériel nécessaire…). 170

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

■■ Utiliser des « collections types » pour aider à visualiser et à intérioriser de petites quantités (ex. : les constellations de points sur un dé, les doigts de la main, les dominos…). ■■ Pour dénombrer des quantités, présenter des objets de formes et d’aspects divers (ex. : jetons, billes, abaques, cubes, pièces, images, solides…). ■■ Penser à équilibrer les situations pédagogiques qui mettent en évidence l’aspect ordinal et cardinal des nombres. Les deux procédures doivent être travaillées régulièrement (ex. : pour l’étude quotidienne du calendrier, déterminer précisément le jour du mois, compter le nombre de jours avant le week-end). ■■ Ne pas introduire prématurément les signes mathématiques « + », « – », « = », « ( ) ». Ces symboles seront introduits et utilisés au cours de la deuxième année du cycle des apprentissages fondamentaux. ■■ Proposer de nombreuses « situations-jeux » qui sollicitent la mémoire à court terme et l’emploi des nombres. Cela permettra d’entretenir la motivation et de rendre concrètes les recherches effectuées (ex. : le jeu de l’oie, les jeux de cartes, les dominos, les jeux de dés…). ■■ Concevoir et présenter aux élèves des « situations-problèmes » permettant d’aborder le domaine numérique en exploitant l’observation et l’expérimentation. Les interactions enfants/enfants ou enfant(s)/adulte qui en découleront permettront de faire évoluer les représentations (ex. : combien de pièces de Lego doit-on utiliser pour reproduire ce modèle déjà construit ?). ■■ Faire en sorte que la médiation de l’adulte apporte une aide personnalisée dans différents domaines : la compréhension du vocabulaire et des formes syntaxiques (ex. : les mots-nombres, les expressions « plus que », « moins que », « autant que », « j’ajoute », « je retire », « combien en reste-t-il ? », « combien doit-on en retirer ? »…), la compréhension des consignes, la planification des différentes tâches à réaliser, la verbalisation des actions effectuées, l’emploi de procédures de résolution différentes (comptage, surcomptage…), l’analyse des erreurs…

En conclusion, l’hétérogénéité de la classe dans le domaine de « L’approche des quantités et des nombres » impose de recourir fréquemment à la mise en œuvre d’une pédagogie différenciée qui prend nécessairement en considération les acquis et les difficultés des élèves.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

171

Organiser les progressions COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

Comparer des quantités.

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

• Évaluer des quantités par estimation purement visuelle, par correspondance terme à terme, par empilement, par regroupements divers. • Exprimer, par le vocabulaire approprié, le résultat de la comparaison : moins que, autant que, plus que. • Expliquer la procédure adoptée. • Comparer les deux collections au moyen d’une procédure adaptée. FICHES DE PRÉPARATION NOS 20 ET 21

172

Dénombrer une quantité en utilisant la suite orale des nombres connus.

• Reconnaître globalement et exprimer des petites quantités organisées en configurations connues (doigts de la main, constellations du dé). • Reconnaître les configurations des dés, des cartes à jouer… DOC 57 • Associer différentes configurations entre elles.

Mémoriser la suite des nombres au moins jusqu’à 30.

• Réciter la comptine à partir de 1, puis de n’importe quel autre nombre. • Réciter en intercalant un mot : un bonbon, deux bonbons… • Énoncer la suite des nombres à l’intérieur de comptines. • Énoncer la suite des nombres deux par deux, trois par trois. • Compter à rebours : dire la comptine à l’envers.

Associer le nom des nombres connus avec leur écriture chiffrée.

• Reconnaître l’écriture des nombres connus placés dans l’ordre. • Reconnaître l’écriture des nombres connus placés dans le désordre. DOC 58

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Comparer le nombre de bonbons, de biscuits, etc., contenus dans un paquet. • Comparer des collections comprenant chacune des objets hétéroclites. • Utiliser des outils structurés (damier, échelles, bandes, quadrillages) pour comparer des collections. • Comparer des collections de plus en plus proches.

• Associations libres de dominos. • Association sous forme de chemin.

• Classement des pièces de dominos. « Remplis le tableau avec les dominos. » 0

1

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4

5

6

0

• Utiliser différents jeux de société utilisant des dominos ou des dés. • Imaginer différentes configurations d’un même nombre à partir de points, de traits ou de tout autre motif. • Se constituer son cahier des premiers nombres à illustrer.

1 2 3 4 5 6

Selon les possibilités des enfants, restreindre l’activité tout d’abord au nombre 4, puis 5, et enfin 6. • Écrire la date du jour, le nombre d’élèves présents, le prix des produits de l’épicerie avec des étiquettes. Utiliser des imitations d’euros pour procéder à des échanges au coin marchande. • Utiliser ces étiquettes pour numéroter les mots d’une phrase, les images séquentielles à placer dans l’ordre… • Utiliser des jeux de dominos avec chiffres et non des constellations de points. • Jeu de Kim des nombres : présenter plusieurs nombres, en dissimuler un, le trouver de mémoire.

• Association de dominos pour créer un nombre par addition des parties qui se touchent. Disposer un paquet de cartes contenant les nombres de 0 à 10. Distribuer un jeu de dominos entre deux enfants au plus. Le premier tire une carte et doit réaliser, avec deux bords de dominos, le nombre pioché.

S’il y parvient, il marque 1 point. Sinon, son adversaire peut essayer à son tour et marquer ainsi 1 point. Celui qui a le plus de points a gagné.

DOC 57 Variantes du jeu de dominos CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

173

MÉMORISER L’ÉCRITURE DES CHIFFRES • Décrire le tracé du chiffre. • Le reproduire avec de la pâte à modeler, de la laine. • Tracer le chiffre avec un doigt mouillé au tableau, dans de la farine, sur du sable… • Former le mot dans l’espace en suivant les indications orales de l’enseignant. • Le copier en repassant sur le modèle inséré dans une pochette plastifiée. • S’entraîner à le recopier avec, puis sans modèle. • Identifier par le toucher les chiffres dont la silhouette en bois, en carton, en plastique… est collée sur une étiquette. • Jeu de Kim des chiffres. • Reconnaître le chiffre, yeux fermés, grâce à sa silhouette. • Décorer graphiquement des chiffres. • Détourner créativement des chiffres.

LA BANDE NUMÉRIQUE • Des collections de référence (de 0 à 10). • Les constellations. • Les chiffres. • Les mots.

JEUX FACILITANT L’ÉCRITURE ET LA REPRÉSENTATION DES NOMBRES JUSQU’À 10 • Loto avec écriture chiffrée.

• Dominos : associer écriture chiffrée et écriture littérale.

1

• Mémory. • Invention de constellations décoratives.

• Puzzle : associer toutes les représentations connues d’un même nombre.

DOC 58 Explorer l’écriture des chiffres 174

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

1

2

6

5

4

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

Résoudre des problèmes portant sur les quantités.

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

• Décider de l’opération à effectuer : ajout ou retrait. • Évaluer la quantité d’éléments à ajouter ou à retirer. • Réaliser une distribution. – Distribuer en mettant en œuvre une procédure adaptée : 1 par 1, 2 par 2, 3 par 3 ; répartir une partie de la collection, puis distribuer le reste. – Vérifier la réversibilité de cette opération par la réunion des sous-collections. – Vérifier la validité d’une distribution par comparaison des sous-collections respectives. • Partager des collections.

• Jeu de bataille avec jetons et cartes jusqu’à 6 : celui qui a la carte la plus faible doit donner à l’autre le nombre de jetons de différence. Celui qui a le plus de jetons a gagné.

• Jeux de parcours nécessitant la prise en compte du lancement d’un ou de deux dés, selon le niveau d’acquisition des élèves (courses, déplacements de pions sur une grille…).

• Répartir du petit matériel, constituer des groupes d’élèves, distribuer des outils pour travailler en ateliers, vérifier le contenu d’une boîte de jeux avant de la ranger : nombre de cartes, nombre de jetons, nombre de pièces.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

175

Les fiches de préparation de l’enseignant Fiche de préparation n° 20 ■ Compétence visée

■ Objectifs spécifiques

Comparer des quantités.

• Évaluer le cardinal d’une collection (les constellations des dés), par estimation purement visuelle. • Compter des petites collections, 1 à 6 ou 2 à 12.

■ Organisation

■ Durée

La classe est répartie en plusieurs groupes pour jouer à des jeux différents selon le niveau d’acquisition des élèves (courses, déplacements de pions sur une grille…) et nécessitant l’utilisation d’un ou de deux dés.

Phase collective : 20 min. Travail en groupes : 15 min.

■ Matériel nécessaire Des jeux de société disponibles dans le commerce ou fabriqués par les élèves (ex. : parcours, pions, dés en carton…).

■ Déroulement • Collectivement Observer les jeux placés dans les différents ateliers, rappeler les règles et l’importance de bien prendre en compte le résultat des dés pour effectuer les déplacements. Suggérer de faire vérifier le résultat proposé par l’élève en comptant les points. Consigne : « Lancer le ou les deux dé(s), évaluer le résultat ou compter les points obtenus, puis faire avancer le pion sur la grille de jeu. » • En groupes Les élèves jouent librement pendant un temps déterminé. L’enseignant s’assure de la bonne compréhension des consignes et du respect des règles. • Suggestion : en fonction du comportement des élèves ou du temps consacré à l’activité, des rotations dans les différents jeux peuvent être effectuées, au sein de la même séquence, à un autre moment de la journée ou de la semaine.

176

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

■ Difficultés anticipées, rôle du maître • Au cours de l’activité, observer et repérer les difficultés rencontrées et les stratégies utilisées par les élèves. Distinguer les élèves : – qui évaluent rapidement les résultats (par perception visuelle) ; – qui passent systématiquement par une activité de comptage, mais qui maîtrisent bien la comptine numérique pour déterminer le nombre d’éléments d’une collection ; – qui se trompent fréquemment dans les réponses. • Des groupes de besoin peuvent être constitués en fonction des observations réalisées pour travailler spécifiquement les compétences attendues ou pour augmenter le niveau d’exigence (ex. : jouer avec deux ou trois dés). Dans le cas où deux ou trois dés sont utilisés, il convient de bien observer comment les sommes sont calculées : perception globale, perception globale du premier dé puis comptage, progression en deux ou trois temps sur la grille, etc.

■ Évaluation

■ Variante

• Évaluer les performances des élèves lors des activités. • Envisager de procéder à des tests individuels, en situation réelle (un ou deux dés sont lancés), à partir de dessins présentés sur une feuille.

Augmenter le nombre de dés (1 à 3).

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

177

Fiche de préparation n° 21 ■ Compétence visée

■ Objectifs spécifiques

Comparer des quantités.

• Déterminer la quantité des éléments de la collection à constituer. • Comparer les deux collections au moyen d’une procédure adaptée. • Dénombrer le nombre d’éléments d’une collection.

■ Organisation

■ Durée

Ateliers autonomes de 8 élèves puis de 2 élèves, où chacun construit un pantin articulé. L’enseignant intervient dans les groupes de 8 élèves.

15 min.

■ Matériel nécessaire Attaches parisiennes, feuilles cartonnées sur lesquelles sont dessinées les différentes parties du pantin à découper (tête, corps, jambes, bras), ciseaux, feutres. Conseil : trouer, préalablement, les endroits nécessaires à l’assemblage afin de faciliter les manipulations.

■ Déroulement • En ateliers de 8 élèves Le groupe observe, avec l’enseignant, le modèle à réaliser, puis le démonte pour observer et rassembler les pièces qui le constituent : bras, jambes, tronc, tête, huit attaches parisiennes. Les 8 attaches sont regroupées et posées sur une table. Consigne : préparer le matériel, pour quatre groupes, permettant de construire un pantin articulé en observant les différents éléments d’un modèle démonté. Il s’agira donc, pour chacun, de distribuer une feuille en carton, un nombre d’attaches identique à celui observé précédemment, ainsi qu’une série de feutres pour décorer la production.

178

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• En groupes de 2 élèves Les élèves, par deux, exécutent la consigne en essayant de trouver une stratégie leur permettant de distribuer le matériel, notamment le nombre d’attaches imposé (8 par personne). • Phase collective de synthèse Les élèves vérifient, avec l’enseignant, les distributions réalisées en observant le modèle de référence.

■ Difficultés anticipées, rôle du maître • Les élèves ne pensent pas à compter les éléments de la collection initiale et placent un nombre approximatif d’attaches parisiennes.

⇒ Rappeler aux élèves la nécessité de donner à chaque groupe le nombre nécessaire, sinon la construction du pantin ne pourra pas être terminée et il restera des éléments non utilisés.

• Les élèves comptent le nombre d’attaches, mais l’oublient au cours de l’activité.

⇒ Proposer de noter le nombre à retenir sur une feuille pour ne pas l’oublier (procédure nécessaire, surtout lorsque les situations seront plus complexes et imposeront d’en retenir plusieurs).

• Les élèves utilisent une stratégie peu performante (correspondance terme à terme, distribution une par une, en prenant comme référence la collection initiale).

⇒ Accepter la stratégie utilisée mais proposer, comme un défi, d’en trouver une autre qui les conduise à se servir des nombres étudiés en classe (compter le nombre d’objets).

■ Évaluation

■ Variantes

Proposer des situations de recherche qui permettent de faire fonctionner d’autres types d’ateliers, sans organiser la phase collective préalable.

Dans d’autres situations, augmenter les quantités à distribuer et le nombre d’éléments à prendre en compte (ex. : pour un atelier jeu, faire distribuer 2 dés, 4 pions, 1 piste de jeu et 20 jetons pour comptabiliser les scores).

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

179

Proposition de programmation annuelle 1er TRIMESTRE

2e TRIMESTRE

3e TRIMESTRE

• Comparer des quantités en utilisant des procédures non numériques.

• Comparer des quantités en utilisant des procédures non numériques.

• Réaliser des algorithmes quaternaires. • Comparer des quantités en utilisant des procédures numériques.

• Connaître la comptine numérique orale jusqu’à 20. • Dénombrer une quantité en utilisant la suite orale des nombres connus.

• Connaître la comptine numérique orale jusqu’à 30. • Dénombrer une quantité en utilisant la suite orale des nombres connus.

• Utiliser la comptine numérique et la poursuivre.

• Reconnaître globalement et exprimer des petites quantités organisées en configurations connues (doigts de la main, constellations du dé).

• Associer le nom des nombres connus avec leur écriture chiffrée en se référant à une bande numérique.

• Utiliser l’écriture chiffrée des nombres connus.

Résoudre des problèmes portant sur les quantités (augmentation, diminution, réunion, distribution, partage, en utilisant les nombres connus, sans recourir aux opérations usuelles).

180

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

D écouvrir

les formes et les grandeurs

Les compétences ■■ L’élève est amené fréquemment, au cours des activités scolaires, à manipuler des objets de formes et de dimensions variées. Les observations qu’il peut faire lui permettent de réaliser différents classements (petit/grand, lourd/léger, mou/dur, arrondi/pointu, flotte/coule…). ■■ L’enseignant doit exploiter ces approches qui tendent à considérer des catégories, à prendre en compte et à distinguer de nombreux critères : forme, taille, masse, contenance… DOC 59 ■■ Des activités de fabrication, de classement ou de rangement, en liaison avec le vécu de la classe, viseront particulièrement à obtenir l’exploitation de stratégies de dénomination ou de reconnaissance. ■■ Des jeux utilisant le toucher ou la reconnaissance visuelle pourront conduire à travailler, en situation, les compétences attendues à la fin de l’école maternelle. ■■ Introduire la désignation de certaines formes : carré, triangle, rectangle, rond.

Comment aborder les notions étudiées ? ■■ Notre environnement est constitué d’objets qui possèdent des propriétés intrinsèques, c’est-à-dire présentes simultanément dans tous les objets (la longueur, la masse, l’aire, le volume) et d’autres qui relèvent de l’apparence extérieure (couleur, forme, aspect…) et qui ne sont pas présentes systématiquement. La prise en compte de ces éléments est extrêmement complexe pour l’enfant qui ne discerne pas toujours ces grandeurs (la longueur, la masse, l’aire, le volume) par rapport aux autres propriétés (positions, forme, couleur…). ■■ Il faut donc multiplier les expériences, confronter les approches et les points de vue pour modifier peu à peu les représentations initiales. ■■ Pour aborder ces notions, il convient d’envisager : – une exploitation quotidienne des moments de vie scolaire qui conduisent à manipuler, à décrire, à comparer, à classer ou à ranger des objets familiers ; – des séquences spécifiques, sous la forme de petits jeux mathématiques, afin de consolider les acquis, de repérer les difficultés, de mieux cibler les objectifs d’apprentissage et d’évaluer les compétences visées (ex. : organiser un atelier d’arts plastiques qui impose le rangement, dans un ordre croissant, de plusieurs bandes de papier, selon le critère « longueur »).

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

181

• Fabriquer des toises à partir de silhouettes d’enfants dont la longueur est reportée sur une bande de papier. Comparer les toises. Les ordonner. Noter les évolutions de taille chaque trimestre. • Comparer la taille de l’empreinte de pieds et de mains par superposition. • Utiliser une mesure de référence pour découper le papier, le tissu, la laine, etc., et suffisante pour réaliser un objet ou remplir un espace (activités de fabrication, de bricolage).

COMPARER, CLASSER ET RANGER DES OBJETS SELON LEUR TAILLE, LEUR MASSE OU LEUR CONTENANCE

• Utiliser une balance pour peser des paquets ou des pots, de masse identique ou non. Peser des ingrédients pour réaliser une recette de cuisine.

• Organiser un concours de remplissage d’une cuvette avec des bouteilles (ou d’autres contenants) de taille et de contenance différentes. Faire des essais de transvasement d’un contenant à un autre en anticipant les effets (ont-ils ou non la même contenance ?). • Remplir plusieurs récipients au même niveau que le récipient de référence. • Classer des récipients (bouteilles, cuvettes, verres…) en fonction de leur capacité.

DOC 59 Pour préciser les mesures de longueur, de contenance, de masse 182

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Organiser les progressions COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

Dessiner un rond, un carré, un triangle. DOC 60

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

• Reconnaître des formes : – identifier des formes simples ; – nommer des formes simples ; – retrouver ces formes dans divers objets de la vie courante. • Différencier des formes : – analyser les propriétés de la forme ; – repérer dans ces formes la ou les propriété(s) considérée(s) ; – repérer la propriété commune à deux formes données ; – nommer des formes données ; – décrire une forme en fonction de ses propriétés. FICHE DE PRÉPARATION N° 22

• Classer des formes : – identifier les caractéristiques de la forme ; – classer des formes, quelles que soient leur taille et leur orientation dans l’espace. • Reproduire un assemblage d’objets de formes simples à partir d’un modèle (puzzle, pavage, assemblage de solides).

• Identifier ces formes dans le cadre d’un projet « Lire la ville » : forme des habitations, de panneaux, d’éléments architecturaux, d’éléments décoratifs… • Repérer ces formes dans des œuvres d’art, sur certaines faces d’objets de la vie courante, sur certains motifs de tissus, de papiers peints, dans les divers alphabets… Les reproduire.

À l’aide de pièces géométriques (carrés, triangles, ronds, rectangles) en bois, en plastique ou en carton fabriquées par les élèves, reproduire un pavage précis à partir d’un modèle, d’abord réalisé dans l’espace, puis représenté sur une feuille. CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

183

À LA DÉCOUVERTE DES FORMES PAR LES TANGRAMS

EXEMPLES D’ATELIERS DE LANGAGE • Faire reproduire un algorithme. • Faire reproduire à un camarade, par la dictée, une figure constituée de formes géométriques simples. • Jouer au jeu des familles des formes. • Donner toutes les indications pour réaliser un objet comprenant des pièces de formes précises. • Dans un dessin complexe, identifier le plus de triangles, de ronds, etc., puis les faire localiser par son camarade. Ces ateliers permettent aux élèves de consolider leur connaissance des formes, de les nommer en situation de communication.

DOC 60 Reconnaître, nommer, classer des formes simples 184

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Les fiches de préparation de l’enseignant Fiche de préparation n° 22 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

Dessiner un rond, un carré, un triangle.

Décrire un objet en prenant sa forme en considération.

■ Organisation

■ Durée

En demi-groupes (12 à 15 élèves).

20 min.

■ Matériel nécessaire Proposer une collection d’objets de formes très différentes les uns des autres (ex. : un cédérom, une boîte, un rouleau d’essuie-tout, un crayon…).

■ Déroulement • Jouer à la figure mystérieuse : un élève décrit un objet présent dans une collection et les autres enfants doivent retrouver l’objet désigné.

■ Difficultés anticipées, rôle du maître

• Consigne : décrire un objet pour le faire découvrir à des camarades. Seule la forme de l’objet doit être prise en compte. La consigne initiale impose de prendre en compte systématiquement le critère « forme ».

• Les élèves ne respectent pas la consigne et prennent en compte d’autres critères : couleur, aspect…

⇒ Mimer les formes avec les mains ; l’enseignant ou d’autres élèves doivent prononcer le bon mot. ⇒ Rappeler au cours de l’activité la contrainte imposée par la consigne en l’illustrant par des exemples précis.

■ Évaluation

■ Variantes

Les autres enfants trouvent le ou les objets décrits. Chaque équipe peut compter ses points.

Augmenter le nombre d’objets ; proposer des collections plus complexes (formes voisines).

• Les enfants ne maîtrisent pas le lexique.

Proposition de programmation annuelle 1er TRIMESTRE

• Reconnaître des formes. • Différencier des formes. • Classer des formes.

2e TRIMESTRE

3e TRIMESTRE

• Comparer et classer des formes (selon la masse, la taille, la contenance).

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

185

Percevoir, sentir,

« L’école maternelle propose une première sensibilisation artistique. Les activités visuelles et tactiles, auditives et vocales accroissent les possibilités sensorielles de l’enfant. Elles sollicitent son imagination et enrichissent ses connaissances et ses capacités d’expression ; elles contribuent à développer ses facultés d’attention et de concentration. Elles sont l’occasion de familiariser les enfants, par l’écoute et l’observation, avec les formes d’expression artistique les plus variées ; ils éprouvent des émotions et acquièrent des premiers repères dans l’univers de la création. »

Le dessin et les compositions plastiques

186

La voix et l’écoute

BO

imaginer, créer

Y

LE DESSIN ET LES

« Les enfants expérimentent les divers instruments, supports et procédés du dessin. Ils découvrent, utilisent et réalisent des images et des objets de natures variées. Ils construisent des objets en utilisant peinture, papiers collés, collage en relief, assemblage, modelage… »

Le dessin

BO

COMPOSITIONS PLASTIQUES

Y

Les compositions plastiques

PROJET Habitations d’ici et d’ailleurs

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

187

O rganiser

les progressions

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Le dessin et les compositions plastiques Adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels). DOCS 61 ET 62 Réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé. Utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation.

• Se constituer un réservoir de traces et de formes obtenues par les moyens les plus variés : – dessin à main levée ; – dessin de réserve ; – frottage ; – empreintes ; – photocopie ; – encre ; – monotypes ; – logiciels de dessin ; – palette graphique ; – peinture ; – pastel ; – feutres ; – crayons de couleur ; – fusain. • Dessiner pour représenter, imaginer. • Dessiner pour garder en mémoire, coder. • Dessiner d’après modèle, à la manière de…

• Pour présenter son dessin, observer une œuvre d’art, un élément d’un paysage, d’un objet…, il est très utile d’utiliser des cadres de tailles différentes, des « fenêtres pour voir le monde ». Il sera d’ailleurs intéressant de représenter un paysage, un objet, à partir de cadrages différents. • De même, à partir d’une photo collée au centre d’une feuille blanche, on pourra imaginer et dessiner ce qui aurait figuré sur la photo si le cadrage était panoramique.

188

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Défis peinture – Comment peindre sans toucher la feuille ? – Comment peindre sans pinceau ? – Comment représenter le vent, le bruit dans un paysage ? – Comment faire du papier peint ?

• Les pinceaux Introduire progressivement différents pinceaux ; décrire leur composition et envisager les utilisations possibles. Laisser les enfants expérimenter plusieurs possibilités librement, l’objectif étant de découvrir un maximum d’utilisations. Comparer, en fin d’ateliers, la liste des découvertes qu’il conviendra de rapprocher. On passera progressivement à la comparaison des pinceaux, à la façon de les choisir en fonction du projet plastique, etc. Cette démarche peut être adoptée pour tout objet utilisé dans ce domaine.

• Se constituer un catalogue d’arts plastiques : il consistera à repérer, dans ses propres productions, des types de tracés, d’utilisation de matériaux ou d’outils intéressants. Ex. : l’utilisation d’outils et d’objets divers avec de la peinture assez épaisse. Remarquer les effets produits lors des différents essais. Sélectionner, par découpage, certains effets jugés intéressants et les coller dans son catalogue. • Reproduire une réalisation (la sienne, celle d’un camarade) à partir d’un autre matériau. Constater les effets, comparer à la production d’origine. L’élève se référera à son catalogue dans le cadre d’une composition avec un désir particulier d’expression. Ex. : quels effets permettront le mieux de représenter la mer ?, etc.

• Apprendre à lire l’école : relever les empreintes des sols, des façades, des arbres… et organiser un parcours de découverte pour une autre section : les enfants devront se rendre à un endroit précis en passant par les lieux représentés partiellement par les relevés d’empreinte. • Élaborer un catalogue personnel d’empreintes (classe, école, maison, rue…), les classer, les comparer, les présenter aux autres élèves. • Écrire une histoire dont l’illustration sera constituée uniquement d’empreintes des personnages ou des objets (qu’il s’agisse d’un conte connu comme Le Petit Chaperon rouge ou d’une histoire inventée).

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

189

BO

Y

Les expériences ont trait aux caractéristiques physiques (opacité, solidité, ductilité…), mais aussi esthétiques (couleur, effets de grains, de volumes…), à son utilisation courante. Les échanges à partir des réalisations portent sur tout ou partie de ces données. Les enfants sont invités à formuler ce qu’ils ont observé, à raconter les choix opérés, à comparer.

• Exemple 1 Construire un grand abri « cabane » dans un espace : cartons d’emballage, ruban adhésif et ficelle. • Exemple 2 Imaginer collectivement une ville avec des tours les plus hautes possibles : carton en feuilles, rouleaux d’emballage récupérés. • Exemple 3 Construire un personnage par assemblage de boîtes d’emballage de différents produits, en tirant parti des formes, des écrits, des dessins et couleurs : boîtes collectées et récupérées dans l’environnement et la vie quotidienne. • Exemple 4 Choisir un carton parmi un ensemble pour réaliser un bel objet « attirant » ou, au contraire, un objet « inquiétant et repoussant » ; établir des relations entre matériau/forme/fonction/symbolique/esthétique. • Exemple 5 Mettre en valeur un dessin ou un objet en volume avec du carton gris et de la gouache blanche. • Exemple 6 Jouer à changer un matériau pour un autre : avec un logiciel, on remplace sur des images la texture d’objets choisis par celle du carton ondulé (images urbaines, vitrine de bijouterie, magasin d’alimentation…).

DOC 61 Faire découvrir, exploiter une ou plusieurs caractéristiques d’un matériau : le carton

Outils Doigts Crayon noir Crayons de couleur Feutres Stylo Plumes Porte-plume Pastels Fusains Sanguine Surligneurs Pinceaux Spatule Gouge Éponges Roulette à pâtisserie Clous Peignes Fourchettes Gommes Etc. Logiciels de dessin Découvrir l’éventail des ressources d’un même outil

Actions plastiques Découvrir les Étaler possibilités Frotter d’une même Imprimer opération Modeler plastique Incruster Presser Tailler Tordre Sculpter Enrouler Graver Froisser Déchirer Étirer Coller Strier Plier Tresser Gratter Trouer Modifier Croiser Réduire Superposer Agrandir Interposer Séparer Assembler Rapprocher Ajouter Supprimer Déformer Inverser Combiner Relier Juxtaposer Reproduire Découvrir les effets d’une même action plastique

Supports Papiers de toute nature Cartons de toute nature Papier-calque Papier d’emballage Papier cadeau Papier d’aluminium Plastique Carte à gratter Journaux Papier tapisserie Buvard Tulle Tissus Pâte colorée Pâte à papier Pâte à modeler Pâte à sel Plâtre Terre Fil de fer Sable Découvrir l’éventail des ressources d’un même matériau

Consistance, forme, couleurs Sec Mouillé Partiellement mouillé Froissé Enduit Formes diverses Tailles diverses

Colorants ou décolorants Gouache Aquarelle en pastille Encres Cirage Décolorants

Couleurs diverses

DOC 62 Quelques variables pour faire évoluer une action plastique et explorer 190

des champs plastiques très diversifiés

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

Observer et décrire des œuvres du patrimoine. DOC 63

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

• Observer une grande diversité d’images : – les photographies ; – les affiches, les panneaux, les notices, les publicités ; – les images, les dessins, les illustrations d’albums ; – les reproductions d’œuvres d’art ; FICHE DE PRÉPARATION N° 23

– les images documentaires ; – les fictions (fixes ou animées) ; – les différentes images de l’écran de l’ordinateur.

• Découverte sensorielle d’une œuvre d’art Faire percevoir par les différents sens les composantes d’une œuvre en proposant la découverte du tableau uniquement par la vue, puis par l’audition, le toucher, le goût, l’olfaction. Ex. : « Si tu fermais les yeux et que tu te promenais dans le tableau, qu’entendrais-tu ? Que sentirais-tu ? Si tu pouvais toucher, quelle impression aurais-tu ? » Ce type d’approche est facilité dans les tableaux avec des paysages, des intérieurs de maisons ou des natures mortes. Elle permet la mémorisation du tableau et l’emploi d’un lexique précis.

• Décrire une grande diversité d’images. • Distinguer un objet de ses représentations. • Retrouver la provenance de certaines images. • Comparer diverses images. • Utiliser une image ou une partie pour en réaliser une nouvelle. • Établir des rapprochements entre deux objets plastiques (une production d’élève et une reproduction d’œuvre, par exemple) sur le plan de la forme, de la couleur, du sens ou du procédé de réalisation. • Repérer les types d’images, leur fonction, leur support : d’où viennent ces affiches, ces images documentaires ? DOC 64

• Repérer, à l’aide d’indices plastiques, l’illustrateur de tel album, le peintre, parmi ceux qui ont été étudiés en classe.

• Évoquer des faits, des sensations, des sentiments en relation avec la qualité d’un matériau. • Présenter et parler de son dessin, de sa réalisation, d’un objet ou d’une image de son album et du musée de la classe. • Exprimer ses propres sensations devant une image, une œuvre, et écouter celles de l’autre.

• Les illustrations d’un album Repérer le lien entre textes et illustrations : redondance, complémentarité, décalage… Étudier les points de vue, les différences de plan.

• Recomposer une nature morte avec de vrais fruits et légumes. • Reconstituer un tableau à partir d’un puzzle. • Retrouver le tableau, la sculpture, l’image à partir de l’une de ses parties, d’un objet, d’un matériau… • Reproduire corporellement la scène d’un tableau, d’une sculpture… • Reproduire une œuvre d’art. CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

191

BO

DOCUMENT D’ACCOMPAGNEMENT

Y

• L’enseignant peut : – partir d’une ou de plusieurs œuvres pour proposer une démarche de recherche. Celle-ci est alors le point d’appui, l’impulsion pour susciter l’envie de faire et d’exprimer. Par exemple, Trois dessins au pinceau, d’Alechinsky, Série de l’arbre ; – présenter plusieurs œuvres traitant d’un même sujet et demander aux enfants de construire leurs propres propositions (confrontation de points de vue et de réponses différentes). Par exemple, l’autoportrait selon Delacroix, Van Gogh, Picasso, Malevitch… – lors des moments d’échanges autour des réalisations des enfants, présenter des œuvres qui font appel aux mêmes outils, démarches, supports qu’ils ont eux-mêmes expérimentés. Par exemple, La Guenon et son petit, de Picasso. • Regarder et échanger autour des œuvres est pour l’enfant un moment de découverte et de plaisir ; sa capacité de s’étonner et d’exprimer son point de vue est privilégiée. À titre d’illustration : quelques exemples d’activités liées à la découverte des œuvres d’art.

Exemple 1 Présentation d’une œuvre de Matisse : Océanie le ciel ; Océanie la mer (rencontre des espaces aquatique et aérien). Après un travail d’observation et des échanges sur la reproduction, introduire une séquence de danse sur le thème de l’eau en mouvement et des animaux marins. Le travail corporel en écho à la découverte de l’œuvre d’art permet à l’enfant d’inventer un vocabulaire de gestes sur le principe de la transposition. Exemple 2 L’enfant, par le dessin et la peinture, a raconté à sa manière comment il a ressenti un moment de fête vécu par toute la classe. Le moment collectif d’échanges a permis de faire ressortir l’idée de foule, de couleurs, d’animation, de gaieté, de bruits pour certains, mais peut-être aussi de crainte pour d’autres. L’enseignant peut alors introduire des reproductions de Bruegel, de Monet, de Renoir ou de Seurat. Exemple 3 Le rapport geste/trace : les jeunes enfants sont invités, avec de la peinture au doigt, à couvrir leur feuille de couleurs. Les différents gestes déployés sont commentés par l’enseignant : frotter, glisser, frapper, tapoter, etc. L’enseignant introduit ensuite des reproductions d’œuvres d’art où les enfants essayeront de retrouver le geste qui a produit telle ou telle trace (Soulages, Hartung, Sam Francis, Van Gogh, Pollock…). Exemple 4 Présentation et mise en valeur d’objets. Les enfants apportent en classe un objet qu’ils affectionnent. Comment le présenter aux autres ? On cherche des solutions chez Arman, Cornell, Christo, les surréalistes, etc.

DOC 63 Regarder et découvrir les œuvres 192

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

4 à 6 caches dissimuleront les différentes parties de l’affiche. On découvrira seulement à la fin la partie centrale, conférant le véritable sens à l’ensemble.

DOC 64 Identifier les principaux constituants d’une affiche CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

193

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Les collections et les musées Construire des collections.

• Collectionner des images et des objets à présenter à ses camarades (« Quoi de neuf ? »). • Apprendre à les mettre en scène, à les valoriser. • Regrouper certains éléments de collections individuelles pour en faire une exposition collective. • Préparer une exposition d’œuvres sur un thème donné.

Ex. : plusieurs enfants ont dans leur musée personnel des feuilles, des plumes, des pierres… Comment les présenter pour que l’on puisse bien apprécier leurs formes, leurs textures, leurs couleurs dans le cadre d’une exposition collective. • Collectionner les cartes postales, reproductions d’œuvres d’art. Elles peuvent être classées en fonction de différents critères. Elles peuvent également être rapprochées des productions personnelles de l’enfant : inciter l’enfant à repérer dans cette collection l’œuvre qui se rapproche le plus par son thème, sa couleur, ses formes, sa technique… de sa propre production et exposer les deux ensemble.

194

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Chaque semaine, quatre enfants préparent une exposition de leur musée personnel : ils doivent, pour cela, préparer des présentoirs, les décorer, rechercher la manière de valoriser leurs objets et images, de les agencer, de mettre en valeur ceux auxquels ils tiennent le plus. Les autres enfants pourront apprécier ces musées hebdomadaires qui pourront se déployer dans l’espace pour quelques jours. • On pourra, à cette occasion, apprendre aux enfants à photographier (diversifier les prises de vue) leur musée pour en garder mémoire.

L es

fiches de préparation de l’enseignant

Fiche de préparation n° 23 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

Observer et décrire des œuvres du patrimoine.

Observer une œuvre d’art.

■ Organisation

■ Durée

L’activité étant uniquement collective, veiller à bien organiser les temps de parole et à inciter tous les enfants à s’exprimer.

2 séances de 15 min.

■ Matériel – Support parfaitement mis en valeur et exposé à la vue de tous les enfants. – Portrait, nom de l’auteur. – Carte de géographie du monde ou de la France. – Cadre vide pour présenter une partie de l’œuvre ou système de caches à retirer progressivement.

■ Déroulement de la séquence • Présenter l’œuvre et son auteur (son nom, son portrait, son pays d’origine…). • Recueillir les expressions spontanées des enfants. • Énumérer les éléments qui composent le tableau. • Décrire les principaux éléments et leurs relations spatiales.

• Mettre en évidence le lien entre l’œuvre et son titre. • Faire le lien avec d’autres œuvres connues, d’autres expériences, d’autres techniques du même peintre ou de peintres différents. • Laisser s’exprimer les avis personnels. • Débattre sur la place que cette œuvre pourrait prendre dans le musée de la classe.

■ Difficultés anticipées, rôle du maître • Les enfants perçoivent peu la différence entre la réalité et l’œuvre d’art. • Les enfants se contentent de faire l’inventaire des éléments représentés.

⇒ Attirer l’attention sur les couleurs, les formes, voire la disposition dans l’espace. ⇒ Attirer leur attention sur la place de ces éléments sur la surface du tableau.

■ Évaluation

■ Prolongements

• Répondre de mémoire à des questions relatives aux éléments constitutifs du tableau. • S’inspirer des formes et des couleurs dans le cadre d’une production personnelle.

Faire trouver le titre de l’œuvre, rapprocher deux œuvres d’un même auteur, faire retrouver l’auteur de l’œuvre en fonction du thème ou de la technique adoptée… L’image peut être découverte dans son intégralité ou progressivement (retrait de caches successifs).

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

195

P roposition

de programmation annuelle

1er TRIMESTRE

LE DESSIN • Dessiner pour ET LES représenter, imaginer. COMPOSITIONS • Explorer et exploiter les PLASTIQUES matériaux à : – découper (papiers, plastiques…) ; – déchirer (papiers…) ; – étaler (encre, peinture…) ; • Découvrir l’éventail des ressources d’un même matériau. • Matière à privilégier : le papier sec/mouillé, partiellement mouillé/froissé/enduit ; peinture épaisse/fluide… toutes sortes de papier…

2e TRIMESTRE

3e TRIMESTRE

• Dessiner pour garder en mémoire, coder.

• Dessiner d’après modèle, à la manière de…

• Explorer et exploiter les matériaux à : – modeler ; – sculpter ; – graver.

• Modifier formes, couleurs, objets, matériaux. • Combiner formes, matières, couleurs, objets.

• Explorer et exploiter les possibilités d’outils. • Matière à privilégier : les différentes sortes de pâte (pâte colorée, pâte à papier, pâte à modeler, pâte à sel, terre…). • Réaliser une composition en volume selon un désir d’expression.

• Réaliser des compositions en volume à l’aide de différents procédés. • Observer les images, les dessins, les illustrations d’un album, les reproductions d’œuvres, les fictions (fixes ou animées). • Décrire une grande diversité d’images. • Distinguer un objet de ses représentations.

• Observer les photographies, les panneaux, les notices, les reproductions d’œuvres, les images documentaires, les différentes images de l’écran de l’ordinateur. • Retrouver la provenance de certaines images.

• Comparer diverses images. • Observer : – les photographies ; – les affiches, les publicités ; – les reproductions d’œuvres ; – les images documentaires. • Utiliser une image ou une partie pour en réaliser une nouvelle.

• Collectionner images et objets à présenter à ses camarades (« Quoi de neuf ? »).

• Apprendre à les mettre en scène, à les valoriser. • Regrouper certains éléments de collections individuelles pour en faire une exposition collective.

• Préparer une exposition sur un thème donné.

Dire ce que l’on fait, ce que l’on voit, ce que l’on ressent, ce que l’on pense.

196

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

VOIX ET L ’ ÉCOUTE

« La voix et l’écoute sont très tôt des moyens de communication et d’expression que les enfants découvrent en jouant avec les sons, en chantant, en bougeant. »

BO

LA

Y

Activités vocales Activités d’écoute

PROJET Les bruits de la ville

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

197

O rganiser

les progressions

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Activités vocales • Par le chant, l’enfant éprouve concrètement son sentiment d’appartenance. • Chansons en français, en langue régionale ou en langue étrangère. • Chants à phrases musicales courtes, à structure simple, d’étendue restreinte. Avoir mémorisé et savoir interpréter des chants, des comptines.

• Mémoriser 1 ou 2 chants par mois. • Se préparer vocalement : apprendre à respirer, à se décontracter, à articuler ; produire des sons variés et prendre conscience des résonateurs. DOC 65

• Jouer de sa voix pour explorer des variantes de timbre, d’intensité, de hauteur, de nuance. • Participer à une chorale de classe, d’école. • Invention de chants et productions vocales. • Chanter seul devant la classe.

• Jeux chantés permettant l’exploration des ressources de la voix – Le téléphone chanté : reproduire une phrase chantée, une série de notes, des bruits, des onomatopées chantées transmises par un meneur de jeu. – Le chef d’orchestre : faire produire un son, une syllabe, sur des tons, des rythmes, des intensités variées ; lever, baisser la baguette… – Le jeu du chaud et froid : un enfant, yeux bandés, se déplace vers un objet. Pour l’aider à le trouver, on exprime un bruit plus ou moins fort, selon que l’enfant se rapproche ou pas du but.

198

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Développer l’écoute intérieure : – chanter une phrase sur deux ; – chanter une phrase et ne pas prononcer le dernier mot (le mimer) ; – chanter le début et murmurer la suite.

Les variantes expressives • Reconnaître le registre expressif de certaines voix, phrases. • Caractériser ces registres expressifs. • Dire une comptine ou une poésie, chanter de façon gaie, triste… • Chanter des phrases banales, de tous les jours (« Bonjour les amis », « J’ai bien mangé »…), en variant les intonations. • Se répondre de la même façon. • Imaginer le type de voix d’un animal, d’un personnage d’album.

Apprendre à respirer • Éternuer : « atchoum ! » ; appeler son chat : « pssst, pssst » ; imiter un train : « tchou, tchou… » ; haleter comme un petit chien. • Inspirer sans émettre, puis en émettant un son. • Inspiration (gonfler le ballon), expiration (souffler sur la paume de sa main). Inspirer doucement, longtemps (pendant que la main de l’enseignant monte), expirer lentement (pour faire bouger la feuille de papier, pour faire vaciller la flamme d’une bougie). Imiter le vent. • Maintenir un son, un bruit le plus longtemps possible sur une expiration bouche ouverte, fermée. Ex. : Hummmmmmmmmmmmmmmmmm Pssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss

Prendre conscience des résonateurs • Chanter une mélodie en vocalisant sur « in-eu-on ». • Exprimer : imiter des cris. – L’étonnement : OHHHHHHHHHHHHH. – La colère : IHHHHHHHHHHHHHHHHH. – La peur : OUHHHHHHHHHHHHHHHH. – La désapprobation : UHHHHHHHHHHH. • Enchaîner des sons : o-ou-on-é-in-oi-è… • Parler par le nez, sans ouvrir la bouche.

Produire des sons variés • Vocalises à partir de phrases musicales commençant et se terminant par la même note (do-ré-mi…) : « Le train approche, arrive en gare et repart… » • Dire des mots simples « Bonjour ! Coucou ! Ça va !… » en variant les intonations, les intensités.

Apprendre à se décontracter • Soulever les épaules, rouler les épaules, soulever une épaule après l’autre. • Tirer sur ses bras : se grandir un maximum et se relâcher. • Tourner la tête dans un sens puis dans l’autre, la baisser, la lever… • Faire des grimaces, articuler comme si l’on criait mais sans prononcer les mots, faire semblant de bâiller.

Apprendre à articuler • Prononcer des onomatopées, lentement, de plus en plus vite ou de plus en plus lentement. • Dire des textes simples très rapidement. • Prononcer des phrases contenant des sons proches. Ex. : – « ch-s » : « Ce petit chat siamois qui s’appelle Sacha vit chez moi. » – « t-d » : « Tout doucement, tu descends de ton train de bon matin. » – « ch-j » : « J’ai vu la niche du joli chien chiwawa. » • Demander aux enfants d’inventer des petites phrases de ce type.

DOC 65 La préparation vocale CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

199

COMPÉTENCES DE FIN DE CYCLE

OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Activités d’écoute Elles posent les bases des premières références culturelles. Écouter un extrait musical ou une production, puis s’exprimer et dialoguer avec les autres pour donner ses impressions.

• Localiser les sources sonores, rechercher leurs causes. • Repérer les objets, les voix, les matériaux et les gestes qui peuvent les produire. • Écouter des extraits d’œuvres musicales d’origines variées (époques, styles, genres, pays, cultures). • Exprimer ses choix musicaux. • Choisir les musiques adaptées à une histoire ou à un passage de l’histoire. • Découvrir les composantes rythmiques. • Repérer des phrases musicales, les couplets, les refrains. • Repérer certains instruments utilisés. • Rechercher comment traduire par différents codages le rythme d’une phrase musicale. • Retrouver une phrase musicale à partir d’une « partition codée ». • Frapper la pulsation avec ses mains sur une partie du corps. • Marquer la pulsation avec une partie du corps puis avec le corps tout entier. • Se déplacer en respectant les pulsations.

Jeux d’écoute • Jeu de « la taupe » : se déplacer yeux bandés selon les indications d’un camarade. • Jeu du « téléphone sans fil » : transmettre fidèlement un message et repérer les transformations éventuelles du message. • Jeu du « gardien du trésor » : un enfant garde un trousseau de clés qu’un enfant doit subtiliser sans éveiller l’attention du gardien. • Jeu de « la chaise musicale » : trois enfants jouent d’un instrument (triangle, tambourin, maracas). Un enfant, yeux bandés, doit s’orienter vers celui qui joue du tambourin et prendre sa chaise. • Jeu du « domino sonore » : fabriquer des boîtes contenant des matériaux sonores identiques ; le jeu consiste à les rapprocher. • Jeu du « mikado des sons » : déposer par terre toutes les percussions de la classe. Même principe que le jeu du mikado : il s’agit ici de retirer les instruments (bâtonnets, maracas, tambourins…), sans faire de bruit.

200

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

• Recherche exploratoire des possibilités sonores de son corps, d’objets variés (instruments de fortune) et de percussions corporelles. • Expérimenter des gestes en vue de produire ou de reproduire des sons, créer des séquences originales. • Sonoriser des albums, des bandes dessinées, des poèmes… DOC 66 ET FICHE DE PRÉPARATION N° 24

• Utilisation comparée d’instruments simples en vue de la recherche d’effets particuliers : tambourins, grelots, claves, maracas, triangles, cloches, cymbales, wood-block… • Fabriquer des instruments. • Élaborer des familles d’instruments. • Reproduire et inventer des sons. • Combiner percussions corporelles et instrumentales avec les comptines, les jeux chantés, les évolutions et les chants.

Explorer un espace sonore • Découvrir les possibilités sonores des objets du coin cuisine, du coin peinture, de l’espace bricolage, de l’espace scientifique… • Représenter, nommer ces objets et coder les gestes nécessaires à la production sonore (frotter, frapper, racler, tirer, tourner, secouer, glisser, taper, pincer…). • Identifier l’objet à partir du son produit. • Classer les objets en fonction des gestes ou de la qualité des sons produits : exprimer les critères de classement. • Choisir quelques-uns de ces objets pour leur qualité et leur diversité sonores et les fixer sur un panneau. • Inventer une partition sonore et la faire jouer.

CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

201

Présenter aux élèves l’album de Philippe Matter, Une Petite Sœur pour Mini-Loup (Hachette Jeunesse, 1995, France Loisirs, 2002), tout d’abord la couverture (comme ci-dessous), puis les pages de l’album. Demander aux élèves de créer les sons que leur inspire chaque scène.

Cet album est intéressant à illustrer du point de vue sonore : les onomatopées, les paroles exprimant les sentiments du personnage, les cris du bébé, le bruit des jouets de bébé, les bruits du bain de la petite sœur, la multiplicité des bruits liés à la scène de l’anniversaire de Mini-Loup…

DOC 66 Sonoriser l’album 202

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

L es

fiches de préparation de l’enseignant

Fiche de préparation n° 24 ■ Compétence visée

■ Objectif spécifique

Écouter un extrait musical ou une production, puis s’exprimer et dialoguer avec les autres pour donner ses impressions.

Sonoriser un album.

■ Organisation

■ Durée

Les phases collectives, nombreuses, doivent être bien organisées pour que les élèves puissent s’écouter, se référer aux illustrations.

Une quinzaine de jours, à raison d’une séance de 20 min par page à sonoriser.

■ Matériel – Un album simple où les personnages agissent beaucoup et dans des espaces différents. – Matériel de bricolage, des espaces d’activités et de jeux.

– Photocopie des illustrations de l’album. – Papier, crayon. – Magnétophone.

■ Déroulement de la séquence • 1re séance Présentation du projet : réaliser un livre-cassette pour les petits contenant le récit et les bruitages d’un album. L’objectif est de produire les bruitages qui compléteront le récit et les dialogues. Définir le mot « bruitage » avec les élèves. Donner quelques exemples de bruitage : le galop, le trot du cheval, le souffle du vent… • 2e séance Consigne : rechercher, pour chaque illustration, les éléments qui peuvent être bruités et les recouvrir de feutre fluo. Ce travail, collectif dans un premier temps, peut ensuite se poursuivre en petits groupes, chaque groupe disposant d’une ou de deux illustrations.

• 3e séance Choisir un bruitage par illustration. Chaque petit groupe, chargé d’une illustration, devra engager ses recherches sonores. Toutes les propositions seront représentées, codées, pour être présentées au grand groupe. • 4e et 5e séance Présentation, échanges et choix des bruitages. Écriture, sous les illustrations, de la partition complète de l’histoire. • 6e séance Exécution des bruitages pendant que l’enseignant fait le récit. Enregistrement. Analyse critique. Nouvel essai…

■ Difficultés anticipées, rôle du maître • Les enfants ne produisent que des onomatopées illustrant le bruit d’un objet.

⇒ Attirer leur attention sur les déplacements des personnages.

■ Évaluation

■ Prolongements

Chaque groupe doit faire retrouver aux autres élèves la page du livre à partir de leurs bruitages.

Créer un catalogue des bruitages, bruiter une histoire avec la voix, le corps… CINQ GRANDS DOMAINES D’ACTIVITÉS

203

P roposition ACTIVITÉS VOCALES

ACTIVITÉS D’ÉCOUTE

204

de programmation annuelle

1er TRIMESTRE

2e TRIMESTRE

3e TRIMESTRE

• Mémoriser 1 ou 2 chants par mois. • Expérimenter plusieurs registres expressifs : joie, tristesse, colère, étonnement… • Imiter, transformer par la voix bruits et sons. • Participer à une chorale de classe, d’école.

• Mémoriser 1 ou 2 chants par mois.

• Mémoriser 1 ou 2 chants par mois.

• Chanter seul devant la classe.

• Chanter seul devant la classe.

• Développer l’écoute. • Localiser les sources sonores, rechercher leurs causes. • Repérer les objets, les voix, les matériaux et les gestes qui peuvent les produire. • Marquer la pulsation avec une partie du corps puis avec le corps tout entier. • Se déplacer en respectant les pulsations. • Recherche exploratoire des possibilités sonores de son corps, d’objets variés (instruments de fortune) et de percussions corporelles. • Reproduire et inventer des sons.

• Écouter des extraits d’œuvres musicales d’origines variées (époques, styles, genres, pays, cultures). • Exprimer ses choix musicaux. • Choisir les musiques adaptées à une histoire ou à un passage de l’histoire. • Découvrir les composantes rythmiques. • Repérer des phrases musicales, les couplets, les refrains. • Repérer certains instruments utilisés. • Utilisation comparée d’instruments simples en vue de la recherche d’effets particuliers : tambourins, grelots, claves, maracas, triangles, cloches, cymbales, wood-block… • Fabriquer des instruments.

• Rechercher comment traduire par différents codages le rythme d’une phrase musicale. • Retrouver une phrase musicale à partir d’une « partition codée ». • Sonoriser des albums, des bandes dessinées, des poèmes… • Combiner percussions corporelles et instrumentales avec les comptines, les jeux chantés, les évolutions et les chants.

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Partie

3

DES PROJETS POUR RÉALISER LES COMPÉTENCES p. 207

PROJET « AGIR ET S’EXPRIMER AVEC SON CORPS »

p. 208

PROJET À DOMINANTE « DÉCOUVRIR L’ÉCRIT »

p. 210

PROJET À DOMINANTE « DEVENIR ÉLÈVE »

p. 212

PROJETS À DOMINANTE « DÉCOUVRIR LE MONDE »

La matière et les objets Se repérer dans le temps p. 215

PROJETS À DOMINANTE « PERCEVOIR, SENTIR, IMAGINER, CRÉER » Le dessin et les compositions plastiques La voix et l’écoute

La Grande Section fait son cirque

Comment organiser notre bibliothèque de classe

Les habitations d’ici et d’ailleurs

DES PROJETS POUR APPRENDRE Réaliser un livret d’accueil pour les petits

Créer des livres et des cartes animés

206

Créer le livre sonore de la ville

Réaliser un livre documentaire sur l’Égypte ancienne

PROJET

1

A GIR

ET S ’ EXPRIMER AVEC SON CORPS

Se repérer dans le temps Langage • Décrire le travail des différents artistes de cirque (assister à un spectacle, visionner une vidéo, lire des albums de jeunesse, des documentaires…). • Connaître le lexique : nom des artistes, du matériel utilisé, lexique du spectacle (numéro, entrée, programme…).

• Concevoir le projet d’ensemble. • Formuler les différentes phases du projet (dictée à l’adulte).

Arts plastiques • Réaliser une affiche présentant le spectacle. • Réaliser des cartes d’invitation. • Représenter son projet de numéro : représentation du corps en mouvement. • Écrire et illustrer le livre du cirque de la Grande Section (légendes…).

LA GRANDE SECTION FAIT SON CIRQUE

Devenir élève • Planifier le projet : calendrier du projet, durée de chaque action… • Répartir les tâches entre les élèves. • Procéder à des bilans d’étape : ce qui a été fait, comment, ce qu’il reste à faire.

Arts plastiques

Éducation motrice

• Concevoir et réaliser les costumes des artistes et des présentateurs. • Concevoir et réaliser le maquillage des artistes et des présentateurs.

• Concevoir les différents numéros en réutilisant le lexique de la motricité et du cirque (en classe et dans la salle d’évolution). • Répartir les rôles au sein d’un même numéro. • Expérimenter et critiquer chaque numéro (ateliers de motricité).

La finalité de ce projet est de présenter un spectacle de cirque permettant de montrer aux parents ce que les élèves ont acquis en motricité. Ce spectacle pourra également être présenté aux autres élèves de l’école. L’objectif pédagogique consiste à exploiter les compétences motrices à intégrer dans un contexte artistique : une séance de cirque. DES PROJETS POUR RÉALISER LES COMPÉTENCES

207

PROJET

2

D ÉCOUVRIR L ’ ÉCRIT

Approche des quantités, nombres, formes et grandeurs • Rechercher plusieurs critères de classement. • Les traduire par différents procédés. • Repérer les critères les plus pertinents.

Laisser les enfants tâtonner : classement par taille, personnages, thèmes, type d’ouvrages (albums, catalogues, journaux, documentaires, livres de poésies…). Montrer l’intérêt et les limites de chaque classement (ex. : un classement par taille est matériellement pratique mais insuffisant pour retrouver un thème…). Ce mode de classement sera expérimenté pendant une semaine, puis critiqué avant de passer au travail d’un deuxième groupe chargé de proposer un autre type de classement. Par tailles

C’est facile à ranger.

Tous les livres sont mélangés.

Par personnages

On retrouve vite les personnages qu’on aime.

On ne raconte pas d’histoire dans tous les livres. Il y a beaucoup de livres qu’on ne peut pas ranger.

Par type de livres

On fait bien la différence entre les journaux et les livres d’histoire.

C’est pas facile à ranger.

COMMENT ORGANISER NOTRE BIBLIOTHÈQUE DE CLASSE (OU D’ÉCOLE) ?

Devenir élève • Définir les règles d’utilisation de l’espace. • Définir les règles d’emprunt des ouvrages. • Exercer à tour de rôle la responsabilité de bibliothécaire. • Éducation civique.

208

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

NOs ami∑ le∑ livRe∑ PoUr empoRter un livRe chez moI : — Je retroUve $sa fiche. — Je tampoNne la date. — Je met∑ moN prénoM $soU∑ la fiche. — Je poSe la fiche $sur le calendrier, à la date Où je doI∑ ramener le livRe. — Chez moI, je prend∑ $soIn du livRe.

Approche de l’écrit • Fabriquer des affiches (règles d’utilisation, critères de classement des livres…) et des fiches de chaque livre. • Acquérir le lexique spécifique (noms des supports, des fonctions des ouvrages, des contenus thématiques, lexique éditorial (collection, auteur, éditeur…). • Mémoriser certains titres d’ouvrages. • À partir d’un catalogue, choisir et passer commande des livres à acheter pour la bibliothèque de classe.

• Comment reconnaître la fiche d’un livre ? • Faut-il mettre le titre, la photo des personnages, un exemple du contenu, la photocopie de la couverture ? Il est nécessaire d’associer les élèves à cette réflexion pour les aider à distinguer les repères essentiels à mémoriser.

• Album, documentaire, journal, dictionnaire, catalogue… • Se rappeler, rêver, se documenter, apprendre… • Titre, couverture, page… • Auteur, illustrateur, éditeur…

Comprendre à quoi sert un titre • Présenter un titre d’album et faire rechercher l’histoire par les élèves. Revenir ensuite au titre pour voir le lien existant entre lui et l’histoire. • Lire une histoire puis faire rechercher le titre. Confronter ensuite les propositions et choisir celle qui convient le mieux. Confronter la proposition retenue au titre lui-même. • S’entraîner à donner un titre à une histoire, une danse, une comptine, un jeu inventé, un compte rendu de sortie, un spectacle. • Définir à quoi sert un titre. Procéder de façon systématique à l’étude du lexique spécifique (noms des supports, fonctions…) afin que celui-ci ne reste pas trop abstrait pour l’enfant.

• Observer le titre, ses caractéristiques : nombre de mots, nombre de lettres de chaque mot, graphie spéciale, couleur, taille des lettres ou des mots… • Reproduire, avec les mêmes lettres, le titre, avec puis sans modèle. • Recopier le titre avec modèle. • Repérer rapidement la fiche du livre dans l’ensemble des fiches disponibles.

• Consulter un catalogue d’éditeur de littérature enfantine comportant une présentation de chaque ouvrage (couverture, résumé). • Chaque enfant choisit l’ouvrage qui lui plaît (l’enseignant fait expliciter les critères de choix et lit en relation duelle le petit résumé). • Chacun présente le livre sélectionné à l’ensemble de la classe (avec ou sans l’aide de l’enseignant), l’objectif étant de choisir les livres (5 ou plus) à commander, en fonction de ce qui manque en bibliothèque. • Passer la commande (à rédiger collectivement sous forme de lettre au libraire). • Repérer les informations indispensables à donner.

DES PROJETS POUR RÉALISER LES COMPÉTENCES

209

PROJET

3

D EVENIR

ÉLÈVE

Devenir élève Déclencher le projet : introduction d’une marionnette représentant un tout jeune enfant exprimant sa peur d’entrer à l’école maternelle. Questions posées aux enfants : « Pourquoi a-t-il peur ? Que faudrait-il faire? » Plusieurs pistes sont exposées, dont celle consistant à lui expliquer tout ce qu’il pourra faire à l’école maternelle. « Comment va-t-on faire puisqu’il n’est pas encore entré à l’école ? » Proposition de créer un livret de présentation de l’école.

Se repérer dans le temps Élaborer le calendrier du projet : que faudra-t-il faire pour réaliser le livret, le diffuser et le présenter ? Pour y parvenir, on s’intéressera aux questions suivantes, qu’il convient de se poser quel que soit le projet : – « Quoi ? » Quelles informations donner ? – « Comment ? » Comment les présenter ? – « Où ? » Où s’adresser pour le faire imprimer ou photocopier ? – « À qui ? » À qui faut-il s’adresser pour avoir les informations ou les moyens pour réaliser le projet ? – « Combien ? » Combien de temps faut-il ? Combien de pages aura le livret ? – « Quand ? » Quand envoyer ou présenter le livret ?

RÉALISER UN LIVRET D’ACCUEIL POUR LES PETITS

Approche de l’écrit • Lister les informations à donner pour qu’il soit rassuré : le nom de l’enseignant et de l’Atsem, du directeur, les activités de la Petite Section, le rythme de vie, les activités avec d’autres sections de l’école… Pourquoi ces informations sont-elles importantes pour un petit ? • Rechercher les moyens de présenter ces informations : photos, dessins, symboles avec légendes… Comment présenter les textes informatifs ? Que faut-il apprendre pour savoir le faire ? Observer des documents informatifs, repérer quelques procédés de visualisation (taille des caractères, rapport illustrations et légendes, utilisation de couleurs…). • Définir l’ordre des tâches à réaliser : présentation des informations, ateliers de mise en pages, lettre au directeur, à un parent d’élève ou à la mairie pour la photocopie ou à un imprimeur pour la reproduction, repérage du ou des moment(s) de l’année propice(s) à l’envoi ou à la présentation du livret, écriture des enveloppes d’envoi… • Faire apparaître sur un panneau, en parallèle, ce qu’il faudra apprendre pour réaliser ce projet : savoir écrire une lettre, utiliser le traitement de texte, prendre des photos, poser des questions, écrire une enveloppe, calculer le nombre de photocopies nécessaires ou le nombre d’enveloppes…

210

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Production d’un écrit Réaliser le livret avec un temps de travail en atelier et une analyse critique des productions en s’efforçant d’adopter le point de vue des destinataires. Lecture Décrire la composition d’un écrit informatif.

Vivre ensemble • Repérer les besoins des toutpetits. • Analyse critique du document.

UN LIVRET D’ACCUEIL

Écriture • Lister les informations nécessaires. • Écrire une lettre.

Mathématiques • Compter le nombre de pages, numéroter. • Calculer le nombre d’exemplaires nécessaires.

Dessin Illustrer les informations.

Ce projet mobilise beaucoup les élèves car il aboutit à une production utile et très valorisante puisque chacun d’eux adressera le livret à un petit dont il sera le tuteur pendant une année. Il s’agit d’un véritable projet d’apprentissage car il nécessite l’acquisition de savoir-faire, de savoirs et de savoir-être qu’il faut rendre explicites pour les élèves… et pour leurs parents. DES PROJETS POUR RÉALISER LES COMPÉTENCES

211

PROJET

4

D ÉCOUVRIR

LE MONDE : LA MATIÈRE ET LES OBJETS

Découverte sensorielle Consulter et manipuler plusieurs livres et cartes animés pendant une semaine • L’activité sera collective car ces objets sont attractifs mais très fragiles. • Noter toutes les remarques enfantines relatives à la fabrication, aux effets produits.

CRÉER DES LIVRES ET DES CARTES ANIMÉS

La matière et les objets Créer une roue de la météo : technique « tourner » • Observer pendant plusieurs jours le ciel et le représenter : – ciel bleu et soleil ; – soleil et quelques nuages ; – nombreux nuages et un peu de soleil ; – nombreux nuages gris pâles ; – nombreux nuages gris foncés ; – pluie fine ; – grosse pluie. • Choisir les représentations les plus lisibles. Représenter ces états du ciel sur une feuille blanche, à l’intérieur d’un cercle. Proposer du matériel aux élèves (attaches parisiennes, ficelle, clous, fil de fer, ciseaux, aiguilles à tricoter, feuilles cartonnées…) et les laisser tâtonner à deux ; analyser les productions, les difficultés rencontrées (les attaches parisiennes doivent avoir déjà été utilisées lors de la fabrication de pantins articulés). Repérer le procédé le plus adapté puis écrire ensemble les différentes étapes de réalisation de la roue (dictée à l’adulte). La réaliser collectivement. Passer ensuite à la réalisation individuelle d’une roue météo. • Prolongements : exploiter cette technique pour réaliser d’autres objets : la roue des couleurs de l’arcen-ciel, la roue des caractéristiques d’un animal étudié en classe, la roue des jours de la semaine…

212

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

La matière et les objets Lister toutes les actions à réaliser lors de la consultationdécouverte de ces livres et cartes : pousser, tirer, tourner, soulever… • Faire classer les ouvrages selon les procédés techniques adoptés (certains ouvrages appliquent plusieurs procédés techniques). • Étudier ces procédés en partant des plus simples : comment a-t-on fait ? Est-ce facile ? Difficile ?

Arts plastiques Créer une affiche animée sur les animaux qui vivent dans notre cour : technique « soulever » • Faire représenter la cour de l’école à l’atelier peinture : certains feront le fond, d’autres les différentes parties de la cour (travail de représentation préalable de la cour à l’atelier dessin). Dessiner les différents animaux repérés les jours précédents dans la cour : oiseaux, fourmis, araignées… Ces animaux seront découverts en soulevant un cache. • Deux techniques possibles : – collage de deux panneaux (un panneau comprenant les animaux correctement situés et un panneau représentant la cour : localiser les caches à soulever) ; – collage des animaux sur le panneau et production de caches reprenant les éléments du décor (bien plus facile).

La matière et les objets Créer des livres animés sensoriels pour les petits : technique « tirer, pousser une languette » • Représenter les objets de la salle de bains (illustrations) au-dessus d’une partie de ces objets (un bout d’éponge pour le gant, des poils de brosse à dents, des dents de peigne ou de brosse à cheveux…). • Écrire ou composer (imprimerie de la classe ou traitement de texte) le nom de ces objets. C’est l’occasion pour les élèves de consolider le lexique de base. DES PROJETS POUR RÉALISER LES COMPÉTENCES

213

PROJET

5

D ÉCOUVRIR

LE MONDE : SE REPÉRER DANS LE TEMPS

Déclencher le projet : introduction d’un conte égyptien. Montrer ensuite quelques illustrations de bas-reliefs de pyramides…

Lecture Découvrir un système de symboles. Comparer un système de symboles à un alphabet. L’utiliser pour décoder des « cartouches ». Contes, mythes fondateurs. Observer un livre documentaire.

Mathématiques Identifier et dessiner par symétrie différents motifs. Tangrams. Utiliser et concevoir des labyrinthes.

Se répérer dans le temps La vie au temps des pharaons.

PRÉSENTER UNE CIVILISATION : L’ÉGYPTE ANCIENNE SOUS LA FORME D’UN LIVRE DOCUMENTAIRE

214

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Sciences Fabriquer un sablier. Fabriquer du papier suivant la même technique que la fabrication du papyrus.

Arts plastiques

Langage Décrire les différentes scènes représentées dans les pyramides. Inventer une histoire de petit Égyptien. Acquérir un lexique spécifique : pyramides, momie, colonnes…

Écriture Reproduire des hiéroglyphes. Écrire son prénom en hiéroglyphes.

Expression corporelle Inventer la danse des esclaves qui construisaient les pyramides.

Reproduire, inventer : cartouches, bas-reliefs, fresques. Réaliser des objets en volume pour réaliser une maquette : colonnes, pyramides. Reproduire des personnages en terre. Reproduire des décorations de sarcophage, de papyrus. Dessiner de face, de profil un personnage assis, debout. Description d’illustrations sur l’Égypte ancienne.

PROJET

6

Découverte de l’environnement • Observer des photos d’immeubles prises dans le quartier, d’immeubles originaux en France et dans le monde. Faire l’inventaire de leurs caractéristiques communes et de leurs différences. Photocopier et classer ces photos. • Différencier l’immeuble de la maison individuelle du point de vue architectural, fonctionnel…

Les compositions plastiques • Fabriquer du papier peint composé d’un algorithme de différents types d’habitations : peinture, fabrication de tampons, de pochoirs… • Rechercher la technique permettant de représenter une ville dans le brouillard : consulter les techniques sur papier mouillé, froissé… et chercher celle qui sera la plus adéquate au projet. • Reproduire un paysage urbain à l’aide de différentes techniques : carte à gratter, peinture blanche sur fond noir, peinture avec couleurs primaires, peinture avec nuances de bleus, de rouges… • Fabriquer des immeubles hauts qui tiennent en équilibre. • Inventer des formes d’immeubles.

LE

DESSIN ET LES COMPOSITIONS PLASTIQUES Observation et transformation des images • Les redécouper dans le sens de la longueur, de la largeur, et recomposer par collage des habitations originales. • Les redécouper dans le sens de la longueur et dessiner par symétrie, par l’agrandissement, la réduction et la déformation cette deuxième partie d’immeuble. • Recomposer une ville imaginaire composée d’immeubles vertigineux, une ville un peu folle, une ville très drôle… • Reproduire ces immeubles à l’aide de formes géométriques. • Coller ces habitations et amplifier leurs formes par contournement. • Reproduire ces habitations par répétition horizontale, verticale, oblique… • Reproduire un immeuble vu de jour, de nuit, sous la neige… Ces différentes représentations seront conservées dans un carnet personnel en forme d’accordéon qui permettra la consultation de plusieurs productions en même temps et la comparaison des productions entre enfants.

« LES HABITATIONS D’ICI ET D’AILLEURS » : LES IMMEUBLES DE NOS VILLES

Les collections et les musées • Observer la façon dont les peintres contemporains ont représenté les immeubles. • Rechercher, dans nos albums, comment ils sont également représentés… • Préparer une exposition reprenant les différentes étapes du travail.

La matière et les objets • Fabriquer un immeuble « délicieux » composé uniquement de biscuits, sucre, chocolat, bonbons… • Fabriquer un immeuble aux multiples sensations tactiles… DES PROJETS POUR RÉALISER LES COMPÉTENCES

215

PROJET

7

LA

VOIX ET L ’ ÉCOUTE

Découverte de l’environnement : la circulation • Enregistrer les bruits d’une rue, d’une avenue, à des moments différents de la journée. • Discriminer le bruit produit par une voiture, un vélo, un camion, une ambulance…

Découverte des lieux de musique

CRÉER LE LIVRE SONORE DE LA VILLE

(livre-cassette, cédéroms…), où chaque endroit est identifié par un bruit

Découverte des métiers de la ville Repérer les artisans, visiter leur atelier, enregistrer les bruits produits et coder les gestes qui les ont produits.

216

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

Lieux de culte, conservatoire, écoles, salles de spectacle, portes « musicales » de certains magasins… • Visiter ces lieux, découvrir les caractéristiques des espaces, du matériel. • Écouter musiques et chants.

L’écoute : sonoriser le nom de certaines rues Écouter le nom des rues et chercher celles qui pourraient être sonorisées (ex. : rue du lavoir).

A NNEXES p. 218

TABLE DES DOCUMENTS

p. 221

TABLE DES FICHES DE PRÉPARATION DE L’ENSEIGNANT

p. 223

BIBLIOGRAPHIE

TABLE

DES DOCUMENTS

AMÉNAGER SA CLASSE Doc 1.

Plan possible de la classe

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p. 16

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p. p. p. p.

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p. 30 p. 31 p. 33

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p. 35 p. 36

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p. 37 p. 38

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p. p. p. p.

■■

p. 53

■■

p. 55

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p. 57 p. 59

GÉRER LE TEMPS Doc Doc Doc Doc

2. 3. 4. 5.

L’emploi du temps d’une journée L’emploi du temps d’une semaine Organiser l’accueil du matin Type d’affichage en classe pour guider l’autonomie des élèves

■■ ■■

23 23 25 28

GÉRER UNE CLASSE MULTIÂGE Doc Doc Doc Doc

6. 7. 8. 9.

Répartir les ateliers Un contrat de travail personnel Le rôle de l’enseignant Fiche mémoire : « Comment me rendre disponible pour un groupe d’élèves ? » Doc 10. Diversité des ateliers : des domaines différents Doc 11. Privilégier une compétence : dessiner un rond, un triangle, un carré Doc 12. Privilégier un domaine : la lecture

LES OUTILS DE L’ENSEIGNANT Doc Doc Doc Doc

13. 14. 15. 16.

Une frise numérique Un calendrier mobile Quelques affichages didactiques Une page de cahier-journal

45 45 46 49

LES OUTILS DE L’ÉLÈVE Doc 17. Mon cahier des premiers nombres

ÉVALUER POUR FAIRE RÉUSSIR Doc 18. Exemples de travaux d’enfants éclairés de commentaires d’évaluation Doc 19. L’une des trois épreuves d’évaluation sur le lexique : nommer les objets de la vie quotidienne Doc 20. Une page du « cahier de mes réussites » : les algorithmes 218

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

LES COMPÉTENCES TRANSVERSALES Doc 21. La transmission des consignes Doc 22. Pour se représenter les buts de l’apprentissage Doc 23. Pour mémoriser « sablier »

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p. 62 p. 64 p. 68

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p. 89 p. 90

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S’APPROPRIER LE LANGAGE Doc Doc Doc Doc Doc Doc Doc Doc

24. 25. 26. 27. 28. 29. 30 31.

Règles de prise de parole en classe Les ateliers de philosophie Les différentes organisations des temps de langage Pour aider à reformuler Propositions d’activités pour travailler le lexique Des élèves s’essaient à la définition d’un mot Tableau du lexique et des champs disciplinaires À propos des évaluations nationales GS

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73 73 76 77 79 79 80 81

DÉCOUVRIR L’ÉCRIT Doc 32. Mémoriser la chronologie des actions Doc 33. Constituer la fiche d’identité des personnages Doc 34. Raconter des contes… avec des gommettes : Le Petit Chaperon rouge Doc 35. Quelques comptines Doc 36. Des maisons de lettres Doc 37. Les répertoires graphiques Doc 38. Des jeux graphiques à la mémorisation d’un mot Doc 39. Classer des lettres selon leurs formes

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91 93 98 99 102 108

DEVENIR ÉLÈVE Doc 40. Répartir les responsabilités Doc 41. Des comptines pour apprendre à vivre ensemble Doc 42. Un conseil d’enfants en GS

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p. 119 p. 120 p. 122

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AGIR ET S’EXPRIMER AVEC SON CORPS Doc Doc Doc Doc Doc Doc

43. 44. 45. 46. 47. 48.

Quelques variables pour faire évoluer une action motrice Quelques critères de progrès en éducation motrice Progression des activités aquatiques Le gardien du ballon Face-à-face Sortir l’ours de sa tanière

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132 132 133 135 135 135

ANNEXES

219

DÉCOUVRIR LE MONDE Doc Doc Doc Doc Doc Doc Doc Doc Doc Doc Doc

49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59.

À la découverte de l’alphabet Braille Le carnet de sciences La fiche de questionnement scientifique Jeu d’échelles Le lexique spatial à acquérir Les premiers concepts Lexique et chronologie Narration et chronologie Variantes du jeu de dominos Explorer l’écriture des chiffres Pour préciser les mesures de longueur, de contenance, de masse Doc 60. Reconnaître, nommer, classer des formes simples

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p. 182 p. 184

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p. 199 p. 202

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146 147 148 148 155 161 163 163 173 174

LE DESSIN ET LES COMPOSITIONS PLASTIQUES Doc 61. Faire découvrir, exploiter une ou plusieurs caractéristiques d’un matériau : le carton Doc 62. Quelques variables pour faire évoluer une action plastique et explorer des champs plastiques très diversifiés Doc 63. Regarder et découvrir les œuvres Doc 64. Identifier les principaux constituants d’une affiche

LA VOIX ET L’ÉCOUTE Doc 65. La préparation vocale Doc 66. Sonoriser un album

220

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

TABLE DES FICHES DE PRÉPARATION DE L’ENSEIGNANT S’APPROPRIER LE LANGAGE Fiche n° 1. Fiche n° 2.

Connaître les mots usuels qui servent à décrire, à nommer Produire des phrases complexes et utiliser un vocabulaire pertinent

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p. 82

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p. 83

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DÉCOUVRIR L’ÉCRIT Fiche n° 3. Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche

n° n° n° n° n°

4. 5. 6. 7. 8.

Comparer plusieurs ouvrages dans le cadre d’un parcours de lecture Créer des rimes dans le cadre de comptines à compléter Former un nouveau mot Utiliser un alphabet en classe Classer des lettres selon leurs formes Identifier les éléments d’un modèle à reproduire

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103 104 105 106 107 109

DEVENIR ÉLÈVE Fiche n° 9. Identifier les fonctions des différents adultes de l’école Fiche n° 10. Apprendre à parler en groupe Fiche n° 11. Apprendre à agir en cas de conflit

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p. 137 p. 138

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p. 149 p. 150

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p. 156

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p. 158

AGIR ET S’EXPRIMER AVEC SON CORPS Fiche n° 12. Réaliser différentes formes de lancer Fiche n° 13. Inventer une ronde dansée

LA MATIÈRE ET LES OBJETS Fiche n° 14. Constater le phénomène d’aimantation Fiche n° 15. Fabriquer des cartes animées

SE REPÉRER DANS L’ESPACE Fiche n° 16. Coder un déplacement Fiche n° 17. Reproduire dans l’espace une organisation spatiale présentée sur une photographie

ANNEXES

221

SE REPÉRER DANS LE TEMPS Fiche n° 18. Reconstruire l’ordre chronologique d’un événement Fiche n° 19. Raconter une histoire ou une anecdote en respectant la chronologie des événements

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p. 164

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p. 176

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p. 203

APPROCHER LES QUANTITÉS ET LES NOMBRES Fiche n° 20. Évaluer et compter des petites collections Fiche n° 21. Déterminer, comparer, dénombrer des éléments de différentes collections

DÉCOUVRIR LES FORMES ET LES GRANDEURS Fiche n° 22. Décrire un objet

LE DESSIN ET LES COMPOSITIONS PLASTIQUES Fiche n° 23. Observer une œuvre d’art

LA VOIX ET L’ÉCOUTE Fiche n° 24. Sonoriser un album

222

COMMENT ENSEIGNER EN GRANDE SECTION

B IBLIOGRAPHIE Pédagogie générale ■■ Josette TERRIEUX, L’École maternelle, programmes, projets, apprentissages, Hachette Éducation, coll. « L’école au quotidien », 2008. ■ ■ Michèle LIBRATTI, Christine PASSERIEUX, Les Chemins des savoirs à l’école maternelle, Chronique Sociale, coll. « Pédagogie/Formation », préface d’Élisabeth BAUTIER, 2000. ■■ Geneviève MEYER et al., Cheminement en maternelle, Hachette Éducation, coll. « L’école au quotidien ». ■ ■ Chantal METTOUDI, Comment enseigner en Moyenne Section, Hachette Éducation. ■■ Chantal METTOUDI, Alain YAÏCHE, Jocelyne JAMES, Annie PARTOUCHE, Comment enseigner en CP, Hachette Éducation.

Maîtrise de la langue ■■ Madeleine CORBENOIS, Bernard DEVANNE, Éric DUPUY, Monique MARTEL, Apprentissages de la langue et conduites culturelles : maternelle, Armand Colin, coll. « Pratique pédagogique », 2000. ■■ INRP, Mireille BRIGAUDIOT (sous la dir. de), Apprentissages progressifs de l’écrit à l’école maternelle, Hachette Éducation, coll. « Didactiques », 2000. ■■ Philippe BOISSEAU, Introduction à la pédagogie du langage : maternelle, CRDP de Rouen, 2 tomes. ■ ■ Chantal METTOUDI, Comment enseigner la maitrise de la langue en maternelle, Hachette Éducation, 2008. ■ ■ Jean-François SIMONPOLI, Ateliers de langage pour l’école maternelle, Hachette Éducation, coll. « Pédagogie pratique à l’école », 1995. ■ ■ Jean-François SIMONPOLI, Nouveaux ateliers de langage pour l’école maternelle, Hachette Éducation, coll. « Pédagogie pratique à l’école », 2005.

Devenir élève ■■ Denise DURIF, Jeannine BARDONNET-DITTE, Jeannine MERCIER, Les Citoyens de la maternelle, Nathan, coll. « Pédagogie », 1980. ANNEXES

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Découvrir le monde ■■ Alain DESCAVES, Sylvie VIGNAUD, Activités numériques à la maternelle, Hachette Éducation, coll. « Pédagogie pratique », 2006. ■■ André GIORDAN, Maryline COQUIDE-CANTOR et al., L’Enseignement scientifique à l’école maternelle, Éditions/Delagrave/CNDP des Alpes-Maritimes, coll. « Guides pratiques », 1997. ■ ■ Guy JULLEMIER, Jouer pour apprendre aux cycles 1 et 2, Hachette Éducation, 2005.

Agir et s’exprimer avec son corps ■■ Marie-Paule DONNADIEU, Jean-René COURTOIS, Enseigner l’éducation physique à l’école maternelle, CRDP de Grenoble, 2 volumes, 1985.

La sensibilité, l’imagination, la création ■■ Daniel LAGOUTTE, Les Arts plastiques, contenus, enjeux et finalités, Armand Colin, coll. « Formation des enseignants », 1990. ■■ M. ABBADIE, Anne-Marie GILLIE, L’Enfant dans l’univers sonore, Armand Colin, coll. « Pratique pédagogique », 1979. ■■ La collection d’Élisabeth DOUMENC, « Pas à pas en arts plastiques, Maternelle », Hachette Éducation.

Compétences transversales ■■ Chantal METTOUDI, Alain YAÏCHE, Travailler avec méthode, Hachette Éducation, coll. « L’école au quotidien ».

Sites de référence ■■ Le site général du ministère de l’Éducation nationale : www.education.gouv.fr ■■ Le site pédagogique du ministère de l’Éducation nationale : www.eduscol.education.fr

Grande Section

Comment enseigner en...

Dans la même collection • Comment enseigner la maîtrise de la langue en maternelle

www.hachette-education.com 17/1129/0 ISBN : 978-2-01-181352-7

Un premier poste ? Un niveau de classe différent pour la première fois ? Les programmes officiels dans une main et ses connaissances théoriques dans l’autre, par quelle alchimie cet enseignant pourrat-il mettre en œuvre sereinement une organisation performante de son année scolaire ? Véritable accompagnement pédagogique, chaque ouvrage de la collection, grâce à sa structure interactive et dynamique raccrochant sans cesse les exigences de la pratique à celles de la théorie, est un décodage raisonné de trois grands défis : • Organiser Des conseils et des explications pour répondre à toutes les questions que l’on peut se poser pour concevoir sa pédagogie au quotidien. • Enseigner Un traitement systématique de tous les grands domaines d’activité pour comprendre les programmes, organiser les progressions, concevoir les séquences et préparer les activités. • Réaliser Des projets pour mettre en œuvre une réelle organisation transversale de la programmation des apprentissages et réaliser les compétences exigées en fin de cycle.