Chapitre 4 CG Coût Variable Et Seuil de Rentabilité [PDF]

Cours comptabilité analytique GI2, GM2 ENIB Chapitre 4 La méthode des coûts variables et le seuil de rentabilité 1. P

41 0 344KB

Report DMCA / Copyright

DOWNLOAD PDF FILE

Chapitre 4 CG Coût Variable Et Seuil de Rentabilité [PDF]

  • 0 0 0
  • Gefällt Ihnen dieses papier und der download? Sie können Ihre eigene PDF-Datei in wenigen Minuten kostenlos online veröffentlichen! Anmelden
Datei wird geladen, bitte warten...
Zitiervorschau

Cours comptabilité analytique

GI2, GM2

ENIB

Chapitre 4 La méthode des coûts variables et le seuil de rentabilité 1. Principe et intérêts de la méthode 1.1. Principes Le principe de base de la méthode du Direct costing repose sur la classification des charges par nature de la comptabilité générale en charges variables d'activité et en charges fixes de période appelées aussi charges de structure. Les charges variables d'activité sont constituées: - Des coûts variables de production: matières et fournitures, énergie, salaires de main d'œuvre et charges sociales; - Des coûts variables de distribution: commissions des vendeurs, frais de transport sur vente Les charges fixes de période: ce sont toutes les autres catégories de charges n'ayant pas de relation avec le niveau d'activité - Les charges variables globales varient en fonction du niveau d'activité alors que les charges variables unitaires sont constantes. Le coût variable total s'exprime alors de la manière suivante :

C.V.T = C.V.U x Niveau d’activité - Les charges de structure globales restent fixes au sein d'une même structure d'activité alors que le coût fixe unitaire varie en fonction du niveau d'activité. Le coût fixe total s'exprime de la manière suivante : Coût fixe total = C D'où

Coût total = C.V.T + C.F.T Remarque: Les charges variables peuvent être des charges directes ou indirectes. Même chose aussi pour les charges fixes.

1.2 Utilité de la méthode A la différence de la méthode des coûts complets qui permet de voir comment le résultat global de l'entreprise se répartit entre les divers produits, le calcul du résultat par la méthode des coûts variables permet de voir comment celui-ci évolue en fonction de l'évolution du niveau d'activité, et dans quelle mesure les produits, à travers la marge / coûts variables qu'ils dégagent contribuent à la couverture des charges fixes globales. Le résultat par la méthode du direct costing est calculé de la manière suivante :

1

Cours comptabilité analytique

GI2, GM2

ENIB

Chiffre d'Affaires - Coûts variables

= Marge sur coûts variables

- Charges fixes = Résultat analytique La règle de base qu'on dégage de cette méthode est que, pour dégager des bénéfices ou du moins ne pas supporter des pertes, le prix de vente doit au moins permettre de couvrir les charges d'activité ainsi que les charges de structure. 2. Calcul des marges et résultat 2.1 Modèle du Direct Costing simple a) Mise en œuvre de la méthode Dans une activité multi produit, il s'agit de calculer une marge / coût variable par produit et un résultat analytique global d'après le tableau suivant

(-)

= (-)

Rubriques Chiffre d'Affaire Coût V. de production - Matières consommées - Main d'œuvre - Energie - Autres Marge / c.V de production Coût V. de distribution

Total

Pl

P2......

.......Pi

- Commissions/Ventes - Frais de livraison

- Autres = (-)

Marge / C.V. global Charges de structure totales

=

Résultat analytique global

On calculera ainsi autant de marges sur coûts variables que de produits, mais le résultat global sera un résultat unique

Résultat Global =  M / CVi - C.F.

Aussi et afin de comparer la rentabilité des produits entre eux, on peut calculer pour chaque produit un taux de marge sur coût variable définit par le rapport

2

Cours comptabilité analytique

GI2, GM2

Taux de M / c.V =

ENIB

Marge / C.V Chiffred' affaires

b) L'analyse des résultats obtenus L'utilisation de la méthode du Direct Costing simple permet d'analyser d'une manière sommaire la participation de chaque produit dans le résultat global. Elle permet de constater l'excédent dégagé sur le chiffre d'affaire de chaque produit par rapport aux charges qui sont proportionnellement liées au niveau de production du produit en question. Cet excédent représenté par la M / C.V peut être positif ou négatif. 1er cas La M / C.V est négative: Cette situation est celle où la décision à prendre paraît immédiate. Le produit est non rentable puisqu'il n'arrive pas à s'autofinancer lui-même. Le CA réalisé sur ce produit n'arrive même pas à couvrir les charges d'activité liées à ce produit. Donc en absence de mesures immédiates de redressement de la situation (minimisation des charges d'activité, augmentation des prix de vente...), il convient d'abandonner la production de ce produit. 2ème cas La M / c.V est positive: l'excédent du CA par rapport aux charges d'activité va permettre de couvrir une partie de charges de structure. Donc le produit en question est rentable puisqu'il participe positivement à la couverture des charges fixes globales. Exemple d'application: Soit une activité de production et de vente de trois produits A, B, et C dont les résultats sont indiqués dans le tableau suivant Produit A 365 000 185 000 95 000 280 000 85000

Produit B 248 000 235 000 25 000 260 000 -12000

Produit C 480 000 256 000 87 000 343 000 137000

Total 1 093 000

(1) Chiffre d'Affaires Coût V. de production Coût V. de distribution (2) C V. Total 883 000 (3) Marge /C.V = (1) –(2) 210000 Taux de marge / C.V 180 000 (4) Charges fixes 30000 (3) – (4) = Résultat d’exploitation Les résultats qui découlent de ce tableau appellent aux commentaires suivants :

* Le produit A: présente une M / CV positive et contribue à couvrir une partie des charges fixes globales. Donc à première vue, il est rentable. * Le produit B : présente une M / CV négative, il contribue à la dégradation du résultat de l’entreprise. Il convient de l’éliminer dans la mesure où on ne peut ni augmenter son prix de vente ni baisser ses coûts * Le produit C : il paraît être le produit le plus rentable puisqu'il présente la M / CV la plus élevée et un taux de marge le plus élevée aussi et contribue en conséquence plus fortement 3

Cours comptabilité analytique

GI2, GM2

ENIB

que A à la couverture des CF Cependant une analyse plus détaillée d'après le modèle du Direct Costing évolué peut contredire ces conclusions

2.2 Modèle du Direct Costing évolué a) Principe de la méthode La démarche de calcul du résultat par le modèle du Direct Costing évolué reste la même que dans le direct costing simple. La seule différence réside dans le traitement des charges de structure. (Une répartition plus détaillée des charges de structures). - La M /CV par affectation aux coûts des ces produits les charges variables directes et indirectes. - La M /Coûts fixes spécifiques appelée aussi marge de contribution par affectation aux coûts de chaque produit les charges fixes spécifiques à ce produit Le résultat global est obtenu par imputation des charges fixes communes à la somme des marges sur coûts spécifiques On pourra ainsi calculer pour chaque produit:

(-)

= (-)

Rubriques Chiffre d'Affaire Coût V. de production - Matières consommées - Main d'œuvre - Energie - Autres Marge / c.V de production Coût V. de distribution

Total

- Commissions/Ventes =

(-)

- Frais de livraison - Autres Marge / C.V. global Taux de marge / CV C.F. Spécifiques - De production - De distribution - D'administration

=

Marge de contribution Taux de marge de contribution

(-) =

C.F. Communes Résultat analytique global

4

Pl

P2......

.......Pi

Cours comptabilité analytique

GI2, GM2

ENIB

b) Commentaires des résultats - Lorsque la M/CV est négative: c'est la situation la plus critique. Il faut abandonner le produit en question pour les mêmes raisons évoquées plus haut. - Lorsque la M/CV est positive: dans ce cas nous serons amenés à analyser deux situations à savoir * La M/CV permet de couvrir les CF spécifiques: la marge de contribution est par conséquent positive. Il convient dans ce cas de maintenir le produit en activité car par l'excédent qu'il dégage contribue positivement à la couverture des charges fixes communes; * La M/CV ne permet pas de couvrir les CF spécifiques: et laisse par conséquent une M/Coût spécifiques négative Il convient dans ce cas d'abandonner le produit en question car il contribue à la dégradation du résultat global Exemple d'application: supposons que dans l'exemple précédent les charges fixes globales puissent être réparties entre les produits A, B et C de la manière suivante: Charges fixes spécifiques: A = 20 000 ; B = 10 000 ; C = 140 000 Charges fixes communes = 10000 Rubriques (1) Chiffre d'Affaire Coût V. de production Coût V. de distribution (2) c.V. Total (3) (1) - (2) Marge / C.V. Taux de Marge / C.V (4) Charges. F spécifiques (3) - (4) = Marge de contribution Taux de Marge de contribution Charges fixes communes Résultat d'exploitation

Produit A 365000 185 000 95 000 280000 85000 20000 65000

Produit B Produit C 248000 480000 235 000 256 000 25 000 87 000 260000 343000 -12000 137000 10000 -22000

140000 -3000

Total 1 093000

883000 210000 170000 40000 10000 30000

5

Cours comptabilité analytique

GI2, GM2

ENIB

3-LE SEUIL DE RENTABILITE 1. Définition SR = CA critique ; correspond au niveau d’activité pour lequel le résultat est nul. La société ne réalise ni bénéfice, ni perte, elle couvre la totalité de ses charges. 1. Déterminants du SR Cette méthode considère que pour une structure donnée, les charges fixes sont supportées en totalité par l’exploitation. Objectif : rechercher quel niveau les ventes doivent atteindre pour que les charges fixes soient couvertes Chiffre d’affaires

Charges variables

Charges fixes

MCV Résultat

Charges totales CA – charges totales = résultat = MCV – charges fixes 3 manières de calculer le SR : Exercice (1) : Une entreprise se caractérise par : CA = 200 000 CF = 50 000 CV = 120 000 MCV = CA – CV = 80 000 Taux de MCV = (MCV/CA) x 100 = 40% a) 1ère méthode : MCV = Charges fixes SR est atteint quand le résultat est nul, c’est-à-dire lorsque la MCV couvre les frais fixes,

6

Cours comptabilité analytique

GI2, GM2

ENIB

SR = CAxCF/ MCV MCV et CF

Bénéfice MCV=CF

Charge fixe

Perte

CA SR SR = (200 000 x 50 000)/80 000 = 125 000 D b) 2ème méthode : CA = Charges fixes + Charges variables SR est atteint lorsque le CA couvre la totalité des charges. SR = CF/taux de MCV CA et coût total CA

bénéfice

coût total

perte

SR

CA

7

Cours comptabilité analytique

GI2, GM2

ENIB

Exercice (1) : Charges variables proportionnelles représentent 60% du CA et Taux MCV = 40%. Equation de SR s’écrit : X = 0,6 X + 50 000 SR = 50 000/0,4 = 125 000 c) 3ème méthode : résultat nul SR est atteint lorsque le résultat est nul. Résultat

résultat

bénéfice CA SR perte

-

charges fixes

Equation du résultat devient : 0 = MCV – CF 0 = 0,4 X – 50 000 X = 50 000/0,4 X = 125 000 D 2. Limites de la méthode Simplicité de la méthode provient d’une série d’hypothèses réductrices de la réalité : - 1ère hypothèse : CA On a un prix de vente unique. Prix indépendant des quantités vendues. - 2ème hypothèse : entreprise considérée comme monoproduit - 3ème hypothèse : stabilité des coûts unitaires ; dans la réalité, les coûts des facteurs ne sont pas indépendants des quantités. - 4ème hypothèse : variations des stocks sont ignorées par le SR qui suppose que les quantités produites correspondent aux quantités vendues. Il n’y a donc pas de stocks d’après cette hypothèse.

8

Cours comptabilité analytique

GI2, GM2

ENIB

3. Point Mort Le point mort représente la date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint. Le chiffre d’affaires annuel est atteint de fait au bout de 12 mois, le point mort est atteint au bout de X mois ou X jours. Point mort est exprimé en mois = SR/CA hors taxe réalisé x 12 = SR/CA hors taxe réalisé x 360 Exemple : CA = 200 000 D CV = 120 000D CF = 50 000 D Hypothèse 1 : les ventes régulières au cours de l’exercice Hypothèse 2 : l’entreprise réalise 40% de ses ventes au 1er trimestre, 30% au 2ème trimestre, 10% au 3ème trimestre et 20% au 4ème trimestre. Détermination du point mort : Hypothèse 1 : ventes régulières Point mort = 12 x 125 000/ 200 000 = 7,5 (cela équivaut à la mi-août) Hypothèse 2 : Trimestre CA hors taxe/trimestre CA hors taxe cumulé 1 200 000 x 0,4 = 80 000 80 000 2 200 000 x 0,3 = 60 000 140 000 3 200 000 x 0,2 = 40 000 180 000 4 200 000 x 0,1 = 20 000 200 000 nd Le seuil de rentabilité atteint au cours du 2 trimestre. Au cours du 2nd trimestre, l’entreprise devra réaliser 125 000 – 80 000 = 45 000 D de chiffre d’affaires pour atteindre le seuil de rentabilité. 3x45 000/60 000 = 2,25 mois Le point mort est atteint au début du mois de juin. 4. Autres indicateurs a-Marge de sécurité Elle se définit comme la différence entre le chiffre d’affaires et le seuil de rentabilité. La marge de sécurité représente la baisse du chiffre d’affaires que peut supporter l’entreprise sans subir de pertes. b-Indice de sécurité Il est aussi appelé la marge de sécurité relative. Cet indice représente le % de baisse que peut supporter le chiffre d’affaires sans entraîner de pertes. Indice = (marge de sécurité/ CA hors taxe) x 100 Plus l’indice est élevé, meilleure est la sécurité de l’entreprise.

9

Cours comptabilité analytique

GI2, GM2

ENIB

c-Indice de prélèvement (IP) Il mesure le % du chiffre d’affaires à réaliser afin de couvrir les coûts fixes. Plus l’indice de prélèvement est faible, plus l’entreprise peut atteindre le seuil de rentabilité. IP = CF x 100/CA hors taxe

10