44 0 911KB
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN Première partie : vision sur le projet urbain dans le monde Introduction : Dans plusieurs pays au monde, en particulier en Europe. La pratique du projet urbain en tant qu’outil de planification et d’intervention urbaine à commencé a se développé dés les années
soixante-dix,
quatre-
vingt.
Ce
dernier
était
le
symbole
d’intervention
d’embellissement, de revalorisation urbaine, de régénération et/ou même de requalification, la ville devenait le centre de préoccupation et d’intérêt, les politiciens, les spécialistes de l’urbain et l’habitât. Chacun essayait de confirmer son rôle autant qu’acteur urbain actif. Dans ce sens les villes Européennes s’étaient trouvées devant l’obligation de restructurer des centres anciens et de reconquérir de vastes territoires construits durant la période de l’après guerre, selon la logique progressiste, notamment les grands ensembles d’habitation. L’utilisation des projets urbains avait donc évolué pour répondre mieux aux défis posés. C’est ainsi que chaque pays a développé sa propre stratégie. Cette dernière s’exerce en harmonie avec les références culturelles et avec les traditions urbaines de chaque région. 1. Projet urbain : 1.1
Essai de définitions du projet urbain : « Commençons par les termes de Christian DEVILLERS (1994), été le premier en
France à introduire l’expression même du Projet Urbain en 1987 à travers ses écrits dans une revue d’urbanisme. Selon lui"...Le Projet Urbain ne relève pas d'une profession, mais d'une compétence, il n'est pas une procédure mais une démarche qui suppose une culture, une ambition et une vision à long terme", et propose de cerner la nature spécifique du projet urbain à partir de la compréhension du phénomène urbain en tant qu’emboitement de plusieurs temps et plusieurs espaces. »5 Ensuite, d’après la définition de LAPERRIERE (1998) : « Le projet urbain est le produit de la rencontre des acteurs sociaux autour de la définition des enjeux, du choix des stratégies et de la recherche des moyens conduisant à la mise en forme d'un espace urbain. Cette rencontre à la fois conflictuelle et coopérative dépasse le simple collage d'objectifs et de visions. Ainsi suppose-t-il l'existence:
5
Christian DEVILLERS, Le projet urbain, édition: Un Pavillon de l'Arsenal, Paris, 1994, p12
6
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN - D'une «volonté de projet » qui passe par la conviction que la mise en forme d’un espace urbain est porteuse de changements pour l’ensemble de la société urbaine; - D’une« situation de projet » qui interpelle les acteurs sociaux en les incitants à réfléchir, à imaginer et à vouloir des changements; - D’un« référent commun » aux divers acteurs, leur permettant non pas tant de développer des consensus mais de partager des perspectives quant aux enjeux qui s’offrent à la société urbaine; - D’une« permanence dans le temps »ou tout au moins d’une temporalité largement partagée par les acteurs et qui permet l’émergence d’une ou de plusieurs visions stratégiques; - D’un« contexte d’action et de terrain» qui force les acteurs à œuvrer aussi en temps réel sur des lieux et des cadres bâtis. En réalité, c’est l’articulation de ces cinq composantes : ‘‘volonté, situation, référent, permanence et contexte ’’ qui définit le projet urbain, et qui vient témoigner du passage non obligatoirement accompli de la ville-objet à la ville-sujet »6. « Enfin, le projet urbain se présente comme une réponse aux dysfonctionnements multiples des villes, une tentative d’amélioration du présent avec des moyens, des idées et des concepts en harmonie avec les enjeux de notre époque, (enjeux, territoriaux, sociaux, économiques,...etc.) et qui s’appuie sur de nouvelles notions de participation efficace, de négociation, de partenariat et de concertation qui vont désormais caractériser cette élaboration, et est susceptible d’offrir un cadre d’action évolutif et d’autorégulation, ouvert, efficace et pertinent, qui essaie par son approche flexible, son processus ouvert et l’intégration de plusieurs acteurs à la fois, d’accompagner la ville dans ses éternelles mutations et de recréer les conditions nécessaires à une meilleure harmonisation de ses usages, et tend à retrouver une meilleure qualité de ses espaces.
6
Hélène LAPERRIERE, Lecture culturelle d’un paysage urbain : éléments de méthode tirés du cas montréalais, lieux culturels et contextes de villes, 1998, p116
7
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN Cependant, au-delà des symptômes communs pour l’ensemble des villes, chaque projet urbain est un cas unique qui répond à une situation locale particulière, ayant ses propres objectifs spécifiques et s’inscrivant dans une temporalité propre, selon une démarche en continuelle évolution et selon une logique de débat. »7 1.2
Aperçu historique sur le projet urbain : « C’est à la fin des années 60, qu’on a vu apparaître une des premières opérations qui
possède les caractéristiques d’un projet urbain en Europe, précisément en Italie et plus précisément à Bologne. Les responsables politiques de la ville ont pris les devants en décidant de rompre avec l’urbanisme fonctionnaliste en engageant à cet effet une opération de revalorisation de la ville ancienne. La démarche se fondait sur une vision de ‘‘Recupero’’ urbain et considérait que le processus de planification devait tenir compte de la ville existante dans sa globalité (tant du point de vue des échelles que de ses tissus urbain et social) ainsi que de l’opinion de ses habitants, ce qui été totalement nouveau à l’époque. L’opération de Bologne qui s’est illustrée par l’intégration de la notion de projet et de la dimension sociale en favorisant l’implication et la participation des citoyens, a eu un fort retentissement à travers l’Europe dans les années 70 même si elle ne fut pas une réussite totale. Elle est devenue une référence en matière de renouvellement de la culture urbaine aussi bien pour les décideurs et responsables politiques des villes européennes que pour les spécialistes de l’urbain. »8 « Car avec les problèmes autour de la planification des cités nouvelles construites (de l’après-guerre), il a été nécessaire de remettre en cause les pratiques urbaines de l’époque et de s’interroger sur les causes d’apparition des problèmes. Une politique de décentralisation est alors instaurer, donnant aux élus des collectivités locales une responsabilité accrue en matière d’urbanisme, qui les a conduits à mener des stratégies urbaines plus adaptées aux diversités des situations. Selon Ingallina Patrizzia, cette nouvelle démarche appelée par les anglo-saxons « urban design » est adopté de plus en plus en planification stratégique pour inciter les autorités locale à développer des projets importants qui touchent la nature et à l’environnement.
7
Lahlouh Manel, « le projet urbain comme stratégie de modernisation pour la métropolisation de Constantine, cas de PMMC », mémoire de magister, Batna, 2012, p38 8 Idem, p34
8
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN C’est ainsi que le projet urbain est né d’un renouveau des pratiques de l’urbanisme, et de la critique de l’urbanisme fonctionnaliste. Et il est apparu comme une repense aux contraintes engendrées par les instruments d’urbanismes. »9 1.3
Les échelles du projet urbain : « Le Projet Urbain regroupe des actions d’aménagement à différents niveaux
territoriaux qui peuvent aller d’une réelle action de planification urbaine circonscrite dans le temps et l’espace à un simple projet ponctuel, passant par les différents niveaux et échelles de la planification. Cette forme d’interprétation, renvoie à organiser une classification des Projets Urbains en fonction de leur échelle d’intervention. Dans ce sens le projet urbain peut être échelonné selon les cas de figures comme suit : 1.3.1 Le projet urbain politique ou projet de ville : On se référant aux définitions des experts: «le projet urbain politique est un projet pour la ville, en tant que cité; il propose des images collectives de l’avenir», et doit permettre de «toucher les décideurs et d’emporter l’adhésion de la population autour de l’affirmation d’une identité collective et d’une conception partagée de l’avenir collectif». Ce premier type regroupe les projets dits: «de territoire», «de ville», «D’agglomération», et« de développement». Ces projets qui rejoignent les objectifs de la planification stratégiques ont pour objet de définir une ambition pour la ville et les orientations stratégiques de son développement pour le moyen ou le long terme. Le projet de ville comprend généralement, trois grands volets: un volet économique qui exprime les axes et les objectifs prioritaires en termes de développement économique qui résulte de la réflexion stratégique sur l’attractivité de l’espace urbain ainsi que la mise en forme de ces choix; un volet social affichant des objectifs en termes de solidarité, de construction d’une identité collective... ; un volet spatial pouvant, par exemple, requalifier des zones dévalorisées, créer de nouvelles centralités urbaines, désengorger le centre ancien... Toutefois, ces projets nécessitent d’identifier les potentialités et les handicaps de la ville, les enjeux majeurs, d’organiser une démarche de consultation et de partenariat et de présenter un projet consensuel, et témoignent ainsi d’une réflexion sur les moyens et les acteurs du développement urbain.
9
Amroune Yahia, Amokrane Toufik, « Evaluation d’un projet structurant dans le cadre du projet urbain », mémoire de master, 2015, pp 06-07
9
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN L’idée clé est que le projet de territoire doit être évolutif, souple, réactif, ni figé, ni fini pour être en mesure de s’adapter aux évolutions et aux incertitudes. Il est donc pensé pour être réversible, sans limites temporelles et pour servir de guide à l’action. »10 1.3.2 Le projet urbain opérationnel ou grande opération d’urbanisme :11 Le projet urbain opérationnel est représenté par des opérations urbaines d'une certaine ampleur, durant au moins une dizaine d'années, généralement multifonctionnelles, associant des acteurs privés et publics nombreux et nécessitant une conception et une gestion d'ensemble (Merlin et Choay 1996). Le projet urbain opérationnel est complexe, cette complexité se révèle naturellement au moment de définir un projet précis à l’échelle du morceau de ville, car il s’agit de la cristallisation d’une stratégie globale ou générale à traduire dans un programme déterminé. Cette étape correspond au passage des énoncés que l’on peut qualifier de théoriques (ambitions, objectifs généraux, axes…etc.) à leur réalisation dans la pratique, avec toutes la complexité, les contradictions et les ajustements que ce type d’actions implique. La complexité est présente dans ce type de projet à plusieurs niveaux : Au stade de la conception ; qui doit associer en plus des compétences techniques et de la dimension créative, les exigences de nature politique ainsi que l’opinion publique, selon une démarche renouvelée. Dans la phase pré- opérationnelle ; ou l’on doit veiller à une organisation performante des tâches à accomplir (études de faisabilité technique et financière, étude de marché, recherche des investisseurs…etc.) souvent par plusieurs organisme qui nécessite une bonne coordination (gestion), à ce stade on doit aussi réadapter le projet qui subit de ce fait des transformations et peut être aussi des retards. Au moment de l’exécution du projet ou des divergences ou des dysfonctionnements apparaissent, il s’agit là d’un problème de gestion des imbrications. Ce sont des opérations urbaines très variés, on peut citer des exemples tel que : projet de requalification, de renouvellement et de rénovation urbaine, réutilisation de friches urbaines, projet urbain concernant des villes nouvelles ou villes satellites (requalification) …etc.
10
Lahlouh Manel, « le projet urbain comme stratégie de modernisation pour la métropolisation de Constantine, cas de PMMC », mémoire de magister, Batna, 2012, pp 41- 42 11 BOUDJABI Naouel. H, cours « projet urbain : chapitre II : le pu/ échelles, dimensions et enjeux », 2éme année Master, gestion des villes.
10
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN 1.3.3 Le projet urbain architectural et urbanistique :12 Le troisième type renvoie aux projets dits «d’édifice », de «construction », de «bâtiment» ou encore « projets architecturaux», et c’est l’acception la plus traditionnelle de la notion même de projet dans le champ urbain, qui renvoie à une démarche architecturale et urbanistique plus intégrée, ceci à la fois dans ses objectifs que dans le processus de mise en œuvre. Dans ce sens, le projet urbain apparaît comme instrument de médiation entre la ville et l’architecture. Les architectes insistent sur le travail du projet «pour mieux distinguer la conception comme processus, qui participe elle-même à l’élaboration du programme, et la conception comme produit, comme mise en forme du programme. 1.4
Le projet urbain au sens social :13 Le projet urbain doit sa raison d’être à la volonté de résoudre les problèmes sociaux
et de concilier le citoyen avec son espace urbain. Ainsi, toute intervention urbaine devrait conduire à une intégration sociale, tout en tentant d’améliorer le niveau, le cadre et la qualité de vie de chaque habitant, et de retrouver bien sûr chez chaque citoyen le sentiment d’appartenance à la ville et celui de responsabilité envers son espace vécu. Dans ce cadre les interventions et actions menées devront interpeller certains nouveaux principes (ou simplement les renouveler). 1.5
Les enjeux du projet urbain: Selon l’auteur Daniel PINSON dans ses propos en 2000, le projet urbain se définit par
rapport à plusieurs contextes, et intègre à la fois plusieurs dimensions. 1.5.1 La dimension politique et institutionnelle du Projet Urbain: « Amené à s'inscrire dans une politique de la ville claire en permettant de mettre en œuvre et de véhiculer ses principes. La dimension politique du projet urbain concerne les principes véhiculés par la nouvelle politique en matière d’urbanisme, notamment au sujet de la solidarité, de l’encouragement de l’investissement, de la recherche d’un partenariat et de la mise à niveau des territoires, et renvoie également à un système de décision non linaire. Le projet urbain tant donc, à adopter de nouvelles notions, d’urbanisme d’incitation, d’opportunités urbaines, et de participation efficace, et d’intégrer ainsi les différents acteurs
12
Lahlouh Manel, « le projet urbain comme stratégie de modernisation pour la métropolisation de Constantine, cas de PMMC », mémoire de magister, Batna, 2012, p42 13 BOUDJABI Naouel. H, op cit. « Chapitre II : Le projet urbain / Echelles, dimensions et enjeux »
11
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN de la ville, dans la définition et la mise en œuvre de ces derniers. Désormais le projet urbain n’est plus censé fournir des solutions achevées, mais de mettre en place un processus de résolution des questions urbaines. La dimension politique du projet urbain interpelle l’aspect relatif à la gestion du projet et les stratégies adéquates pour sa mise en œuvre, et renvoie à la nécessité de l'existence d'une entité politique volontariste et pragmatique qui porte le projet et anime ses cycles de vie et sa mise en œuvre, et permet ainsi aux acteurs publics d'être plus prêt des citoyens et en parfaite «coopération». Le projet urbain est donc comme osmose entre la communauté locale et les acteurs publics. 1.5.2 La dimension économique et financière du projet urbain: En faisant référence à la compétitivité acharnée entre les villes contemporaines et aux valeurs du marché, le projet urbain permet la revitalisation urbaine, et «rend» ainsi à l'espace urbain son «usage» dans une sphère d'activités tissées à l'image d'un réseau, qui nécessite la prise en compte des relations entre local et global, entre la recherche de la performance économique et de la qualité urbaine et contribue par l'amélioration de l'image de la ville et la mise en exergue de ses potentialités (infrastructure, communication...) à drainer plus de visiteurs, d'investisseurs en vue de l'épanouissement de l'économie locale. Cette dimension fait référence au montage de l’opération dans le sens ou la faille des actions urbaines réside dans leur mise en œuvre, notamment la maîtrise d’ouvrage, le mode de financement, le management du projet...Etc. C’est ce que résume Philippe GENESTIER (1993) dans ses propos: «le projet urbain est une démarche opérationnelle ayant pour objet la ville qui répond à la logique du marché». 1.5.3 La dimension architecturale et urbanistique du projet urbain: Le projet urbain renvoie avant tout, à un souci de retrouver une qualité des espaces urbains et des pratiques de la ville, et contribue à la production de l’image de cette dernière à travers l’amélioration de ses liaisons fonctionnelles. Il intervient soit; sous forme d'une projection nouvelle sur un espace vierge ou sur un espace récupéré, et ce type d'opérations est généralement suivi par une médiatisation vraisemblablement excessive pour attirer les capitaux et se doter d'une légitimité d'action multi dimensionnelles. Le Projet Urbain se fond sur le contexte pour créer un nouvel espace, avec une grande qualité architecturale et urbanistique, et restaure une médiation constructive entre techniques conventionnelles et idées innovatrices.
12
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN S’exprimant de manières variées, il peut prendre différents aspects d’interventions: régénération urbaine, renouvellement urbain, et toutes les thérapies en « re », et peut englober également des thèmes différents: allant du renforcement de centralité, à une politique d’embellissement, en passant par la création de villes nouvelles, d’aménagement d’espaces ouverts, mais aussi la mise en valeur des centres historiques patrimoniaux...etc. 1.5.4 La dimension socioculturelle du projet urbain: De par ses multiples finalités, le projet urbain doit sa raison d'être en premier lieu à l'acuité de la question sociale, dont l'objectif est de cultiver un réel sentiment d'appartenance à la ville et de citoyenneté qui permettra de structurer le tissu urbain et d’assurer le lien social. Désormais chacun doit participer pleinement à la vie de la société. Ainsi, par l’adoption du concept de la concertation lors de la mise en œuvre des projets, le projet urbain essaye en effet d’atteindre une participation très large des acteurs de l’urbanisation et qui prend en compte les intérêts et désirs de tous ces derniers dans le processus de la prise de décision: élus, acteurs techniques et économiques, association...etc., et par-là renforcer l’implication active des citoyens favorisant ainsi leur participation à la vie civique. Dans un second temps, le projet urbain interpelle la valeur culturelle des lieux qu’il devrait reconduire, valoriser et exploiter comme levier de démarcation de cet espace urbain à travers une reconquête de l’identité urbaine afin de créer une identité collective et partagée par tous (charge symbolique) pour permettre à chacun de s'identifier et se repérer dans la totalité de la ville. Delà, la ville aura pour tâche d’exprimer la valeur historique des sites, et de réaffirmer l’identité et la fierté des populations, bases essentielles de la citoyenneté. En somme, le projet urbain se veut comme un vecteur de lien social et de l'identité locale. »14 1.6
Les principes du projet urbain : Selon Daniel Pinson15
Le projet urbain est pensé à la fois comme processus et résultat, et non comme
résultat sans processus (ses moyens et ses chemins)
Le projet urbain est pensé avec la ville existante (et non contre elle ou en dehors
14
Lahlouh Manel, « le projet urbain comme stratégie de modernisation pour la métropolisation de Constantine, cas de PMMC », mémoire de magister, Batna, 2012, pp 44-45-46 15 Daniel Pinson, Les principes du projet urbain, mars 2000
13
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN d’elle), comme reproduction de la ville sur elle-même non comme croissance ou étalement de la ville.
Le projet urbain est pensé dans la totalité de ses dimensions (intégré et non
sectorialisés), appréhendé à travers leurs interactions (le politique, l’économique, le social, le culturel, le technique, l’esthétique … etc.) et non dans l’une de ces dimensions seulement.
Le projet urbain est pensé dans l’équilibre du cours et du long terme, et non
dans l’urgence ou l’utopie (saisir les opportunités du présent sans compromettre les ressources et les besoins de l’avenir qui-t-égale au développement durable).
Le projet urbain est pensé en rapport avec la totalité des acteurs de la ville, dont
les habitants.
Le projet urbain est pensé comme un dispositif acceptable, réalisable donc
ajustable et révisable.
Le projet urbain est pensé comme un dispositif ouvert, adaptable et non fermé et
Le projet urbain est pensé comme un dispositif complexe.
définitif.
1.7
Les critères du projet urbain : Selon Ariella Masboungi :16 Le projet urbain organise un territoire afin d’en améliorer l’usage, la qualité, le
fonctionnement, la dynamique économique et culturelles et les relations sociales. Il doit assurer à tous l’accessibilité à l’espace publique, à l’habitat, aux équipements, aux transports. Se préoccuper de la qualité des espaces publiques, de l’architecture, des paysages, de l’environnement naturels, de la mise en valeur de patrimoines. Servir les enjeux de développement durable, avec une utilisation économe de l’espace tout en organisant le fonctionnement des infrastructures, ainsi que des réseaux de transport et de distribution. Il ne se réalise que grâce à un engagement politique fort, pour lutter contre le laisserfaire et les coupures urbaines physiques, fonctionnelles et sociales. Il doit représenter un résultat souhaité de manière suffisamment claire pour pouvoir donner lieu à un débat démocratique.
16
Ariella Masboungi, « projet urbain en France », Edition le Moniteur, Paris 2002, p23
14
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN Il représente un avenir désirable mais non certain. Le projet urbain doit être porteur de rêves, d’idées « simple » afin d’être partagé et de devenir une référence pour l’action. 1.8
Les acteurs contribuant dans le projet urbain :17
1.8.1 Les décideurs Il s’agit des élus (communaux, cantonaux) concernés, ainsi que des chefs de service des administrations ayant un pouvoir décisionnel sur le projet, que ce soit en termes de financement, d’orientation stratégique ou de validation. Leur rôle est de donner une orientation au projet, et de mettre à disposition les ressources nécessaires. Il importe que tous les décideurs concernés soient associés au pilotage du projet, même symboliquement, de façon à éviter par la suite des obstacles d’ordre politique. 1.8.2 Les opérationnels : Il s’agit des acteurs en charge de la gestion concrète du projet : le chef de projet, les collaborateurs des administrations impliqués dans la structure opérationnelle (équipe de projet), voire des représentants d’associations. Leur rôle est de mener à bien le projet, en réalisant les objectifs fixés par les décideurs. Il s’agit ici aussi d’impliquer les différents services concernés dans une vision transversale du projet, mais aussi d’identifier les personnes véritablement motivées. Le projet doit avoir un sens dans le cadre des missions de ces collaborateurs, et ils doivent disposer des ressources suffisantes – mandat clair, temps, ressources financières – afin de mener à bien les différentes tâches du projet urbain. 1.8.3 Les mandataires : Ce sont des professionnels qui ont une mission sur un aspect ou l’autre du projet : consultants stratégiques, architectes, sociologues, animateurs des démarches participatives. Il importe d’évaluer dans quelle mesure il est bon que les collaborateurs des administrations assument ces tâches, en particulier s’il s’agit de transformer sur le long terme les modalités de travail. 1.8.4 Les associations: Les associations sont des interlocuteurs clés pour la gestion des projets urbains. Non
17
villedurable.org, consulté Le 01/03/2016
15
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN seulement elles amènent de précieuses connaissances sur le contexte local, mais elles proposent souvent un regard pointu et complémentaire sur des thématiques particulières : gestion de la mobilité, protection de l’environnement, vie du quartier, etc. Leur rôle est notamment de nourrir la réflexion sur le projet. 1.8.5 Les propriétaires : Il peut s’agir de simple propriétaires privés souhaitant valoriser leur parcelle, ou de propriétaires institutionnels (caisses de pension, assurances). L’attitude peut être très variable par rapport aux démarches de concertation : ouverture maximale à la collaboration, allant jusqu’à d’éventuels partenariats public-privé, simple attentisme vis-à- vis des demandes de l’administration, ou attitude de défiance visant à faire arbitrer par le loi les conflits entre intérêts publics et privés. 1.8.6 Les habitants: Les habitants ne constituent pas un groupe d’acteurs homogène. Ils se distinguent par leur attitude (pour ou contre le projet), par leur niveau de participation (présents ou absents), par les enjeux qu’ils défendent (privés, collectifs, sociaux, environnementaux, etc.). Le principal défi est la représentativité : comment s’assurer que les prises de position des habitants impliqués dans le projet sont le reflet des positions de tous les habitants ? Une des pistes à privilégier est d’identifier des « acteurs-clés », représentatifs d’une diversité d’intérêts: représentants des jeunes, des commerçants, des parents d’élèves,…etc. 1.9
Les objectifs du projet urbain :18 Le projet urbain est une réponse aux dysfonctionnements multiples des villes. Par
sa stratégie il vise simultanément à un développement social, spatial et économique d’un site. Ce développement doit être durable dans le temps, efficace et pertinent. Pour atteindre ces objectifs le projet urbain se manifeste en différentes interventions et s’applique à différents échelles de la planification. Mais au-delà de cette diversité il ya des constantes. En effet le projet urbain réorganise un territoire afin: D’améliorer l’usage, la qualité, le fonctionnement, la dynamique économique et culturelle et les relations sociales.
18
Boucherit Sihem, « L’utilisation du Projet Urbain dans la requalification des grands ensembles. (un passage d’une gestion traditionnelle vers une gestion stratégique) », mémoire de magister, Constantine, p68- 69
16
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN Il doit assurer à tous l’accessibilité à l’espace public, à l’habitat, aux équipements, aux transports. Selon une logique d’équité et de solidarité. Il se préoccupe également de la qualité des espaces publics, de l’architecture, des paysages, de l’environnement naturel et de la mise en valeur du patrimoine .Dans ce sens il vise également la revalorisation urbaine, par l’intégration urbanistique.
Il vise également les enjeux du développement durable, avec une utilisation
économe de l’espace tout en garantissant le fonctionnement des infrastructures, ainsi que des réseaux de transport et de distribution. Il aspire à atteindre la dynamisation de l’unité de la ville. Cette dernière ne peut se réaliser que grâce à un engagement politique fort, pour lutter contre le laisser faire et les coupures urbaines: physiques, fonctionnelles et sociales et en générant une dynamique urbaine et socio-économique.
Il essaye également de renforcer les procédés de planification urbaine et
d’assurer le passage vers les grandes actions urbaines. Enfin, il entreprend la reconquête de la ville par un processus citoyen de concertation et d’engagement qui essaye d’intégrer à la fois les différents acteurs de la ville. 1.10 Le projet urbain et le développement durable :19 Projet, projet de quartier, projet de ville, projet d’agglomération... les projets urbains se multiplient à des échelles multiples, avec des contenus et sous des formes, des procédures et des techniques d’intervention diverses témoignant d’un renouveau possible des pratiques de gestion et d’aménagement. La ville change de forme et d’échelle. Plusieurs initiatives peuvent émerger dans une même commune ou dans une même agglomération. La notion de projet urbain participe d’un contexte sociétal constamment en attente de son à-venir. Elle ouvre aussi la possibilité d’une réflexion pratique sur le développement durable des espaces urbains. La démarche par projet peut constituer un outil pédagogique majeur pour la mise en œuvre du développement durable. Méthode d’intervention centrée sur un problème précis (réhabilitation d’un quartier, densification, requalification d’un espace public, recomposition des centralités, transports urbains, etc.), elle permet d’intégrer, dès la conception, les dimensions économiques, sociales et environnementales de l’action collective. Dans le développement urbain durable, conception d’un projet et action de mise en
19
Développement durable et Projet urbain L’Observatoire universitaire de la Ville et du Développement durable, Institut de Géographie, Université de Lausanne, 1015 Lausanne
17
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN œuvre sont étroitement liées. La culture de projet engage les acteurs dans des actions souples et évolutives ancrées dans la vie locale. Le diagnostic et la recherche de solutions adaptées à chaque contexte urbain et à chaque échelle d’intervention ne peuvent être dissociés des comportements des acteurs de la mise en œuvre et des aspirations des habitants. Le projet impose la nécessité d’organiser le décloisonnement institutionnel et la mise en place d’un système de relations de coordination de long terme entre des partenaires publics et privés dans une perspective d’adaptation évolutive. Il force l’adhésion à une démarche collective, faite d’apprentissages et d’ajustements réciproques d’intérêts parfois contradictoires, au cours de laquelle les partenaires forgent un point de vue commun dans un souci de réalisme créateur. 2. Le tramway : 2.1
Définitions de tramway : Véhicule de transport collectif à traction électrique circulant sur des rails. Qui sert au
transport urbain et suburbain de passagers. « Le mot « tramway » provient de l'anglais tram-way composé de tram, rail plat et de way signifiant voie Plus couramment « le tram », est une forme de transport en commun urbain ou interurbain circulant sur des voies ferrées équipées de rails plats (alors que ceux des trains sont légèrement inclinés vers l'intérieur de la voie) et qui est implantée en site propre ou encastrée à l'aide de rails à gorge dans la voirie routière. Aujourd'hui, il est généralement à traction électrique Le tramway est une forme de transport en commun urbain ou interurbain circulant sur des voies ferrées équipées de rails plats (alors que ceux des trains sont légèrement inclinés vers l'intérieur de la voie) et qui est implantée en site propre ou encastrée à l'aide de rails à gorge dans la voirie routière. Aujourd'hui, il est généralement à traction électrique. »20 2.2
Aperçu historique sur le tramway :21 Il est né aux Etats-Unis au XIXe siècle, inventé par un afro-américain : Elbert R.
Robinson. La date exacte de l’apparition des premiers tramways est incertaine. On sait que la circulation dans les années 1820 et 1830 était particulièrement difficile sur des chaussées en mauvais état. Il parut souhaitable de trouver un système de roulement plus régulier et l’idée d’utiliser le rail vint naturellement : les premiers omnibus circulant sur
20 21
Wikipédia.org http://www.lothringa.com/tramasainta/page11/page11.html consulté le 01/03/2016
18
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN des rails alors en saillie, apparurent vers 1932 à New-York (quartier de Harlem). D’autres réseaux furent construits au Etats-Unis mais le profil des rails en saillie gênait la circulation générale et l’idée fut momentanément abandonnée. En 1852, un entrepreneur français du nom d’Alphonse Loubat vivant aux Etats-Unis, eût l’idée d’améliorer le rail afin qu’il soit encastré dans la chaussée. Ainsi gêne et danger du rail en saillie étaient supprimés. Le succès du nouveau système donna aux tramways des opportunités de développement rapide et plusieurs villes construisirent des réseaux (Broadway, New-York, Philadelphie…). En 1853, Alphonse Loubat se rend à Paris et demande la concession d’une ligne de « chemin de fer américain » traversant la capitale. Dans un premier temps, une ligne expérimentale de 2000m est mise en service en novembre. L’essai est concluant ; les premiers services de l’ « Américain » furent inaugurés en septembre 1855 à l’occasion de l’Exposition Universelle : le premier tramway européen était né. A partir de cette année là, les tramways se répandent dans le monde : Londres, Berlin, Bruxelles, Liverpool,… Mais avant la guerre de 1870, seules trois lignes ont été construites en France. Lorsque éclate la guerre de 1870, une dizaine de villes en Europe sont dotées de tramways. L’avantage du transport sur rail est manifeste. Il s’agit dans tous les cas de véhicules hippomobiles. Retour de tramway : Dans les années soixante-dix, on nota un regain du tramway en Europe, s'inscrivant dans une politique de développement des transports en commun. Si certains réseaux se réduisirent ou disparurent au profit des métros, d'autres s'étendirent ou furent installés en raison de l'insuffisante capacité des autobus. Dans les centres des grandes villes, deux écoles s'opposèrent dans la recherche d'une symbiose avec l'automobile. Certaines municipalités, comme Bruxelles, Anvers ou San Diego, optèrent pour une solution respectueuse de la circulation automobile, en construisant leurs tramways en souterrain, afin de libérer l'espace urbain des fils aériens. D'autres villes, comme Zurich, choisirent une solution plus radicale et courageuse, en préférant exclure l'automobile au profit des seuls tramways. Dès 1875 se développent plus de systèmes de mécanisation sans pour autant que disparaisse la traction animale. 1913 verra à Paris la disparition de ses derniers tramways à chevaux. 19
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN Le tramway a connu un essor important en France du début du 20e siècle jusque dans l’entre deux guerres. Le retour du tramway, encore modeste, s'opéra à la suite du premier choc pétrolier de 1973. Depuis cette époque, de nouveaux réseaux ont été créés à Grenoble et à Nantes au milieu des années quatre-vingt, ou encore à Strasbourg et à Rouen au milieu des années quatre-vingt-dix. Plus récemment ont été installées deux nouvelles lignes fonctionnant dans la petite couronne de la banlieue parisienne (Saint-Denis - Bobigny et La Défense - IssyPlaine). D'autres projets sont en cours, tant en province qu'à Paris. »22 2.3
Avantage et inconvénients du tramway :
2.3.1 Les avantages : « L’attractivité du tramway pour les usagers passe par les meilleurs performances : rapidité, ponctualité, régularité, accessibilité, confort, … Il doit faciliter notre quotidien et améliorer notre cadre de vie. D’un point de vue économique, il a dynamisé les villes dans lesquelles il a été implanté. Alimenté par l’énergie électrique, il est écologique et silencieux puisque, contrairement aux voitures qui émettent du monoxyde et du dioxyde de carbone en consommant de l’essence, le tramway ne rejette ni gaz, ni fumée, et ne pollue pas. Enfin le tramway est un outil séduisant et moderne qui peut embellir l’espace public et la vie quotidienne des usagers. Il transporte ses passagers dans des conditions modernes de confort : espace luminosité, éclairage, ambiance, design intérieur, isolation, phonique, climatisation, vision panoramique, accès facile pour les handicapés …etc. 2.3.2 Les inconvénients : - Coût d'investissement élevé par rapport à l'autobus, qui peut également être conçu en site propre. Il n'est pas à la portée des petites agglomérations. - Rails creux dangereux pour les cyclistes lorsqu'ils partagent la même chaussée que le tramway. Cet inconvénient peut être pratiquement éliminé par l’insertion d’une bande élastique dans la gorge. - Occupation de l'espace urbain du niveau zéro, ce qui nécessite une nouvelle gestion des flux ; en outre c'est un bon prétexte pour mener une politique anti-voiture. »23
22
23
Microsoft encarta 2009 https://fr.wikipedia.org/wiki/Tramway#Avantages_et_inconv.C3.A9nients, consulté le 01/03/2013
20
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN 2.4
Le tramway et le développement durable : « La dégradation de l’environnement marquée par la pollution urbaine menaçant la
santé du citoyen et le cadre de vie général, aujourd’hui elle fait partie de notre préoccupation majeure. Le projet de tramway tente d’atteindre un développement équilibré sur le plan environnemental, socio-économique et écologique. »24 « Le tramway est un mode de transport écologique : Faire le choix de prendre un transport écologique comme le tramway, cela contribue à préserver l'environnement d’une ville qui pollue moins et qui innove. Le tramway : un mode de transport propre : Plus silencieux qu'un bus, consommant dix fois moins d'énergie et produisant cent fois moins de gaz à effet de serre qu'une voiture, le tramway préserve l'environnement. Une ville qui respire mieux, c'est mettre en avant des solutions qui préservent et/ou améliorent
la
qualité
de
l'air
pour
une
santé
favorable
de
ses
citoyens.
Le tram fait partie d'une grande attention en faveur du développement durable, de l’amélioration de la qualité de vie, de l’environnement et des facilités de déplacements pour les habitants. Un projet de ville écologique et de développement durable a pour finalité d’utiliser les avantages du tramway moderne pour une reproduction adjointe dans l’espace urbain de la sphère économique et de la sphère sociale. C'est un « transport urbain devenu incontournable dans les grandes villes » ; il facilite les voyages, les déplacements professionnels, les courses, les enfants pour aller à l'école ou même pour une simple sortie en famille. Pratique et rapide : le tramway offre un service qui attire une nouvelle clientèle. Le design, le confort et la sécurité attirent notamment les cadres, les hommes et les femmes qui aujourd’hui ne prennent pas ou peu le bus. Le tramway, est aussi un mode de déplacement pratique et adapté pour les personnes à mobilité réduite, ainsi que pour les enfants ou étudiants. Une ville mieux desservie par les transports en commun : Le tramway dessert les grands équipements et permet donc aux habitants de l’agglomération de prendre les transports en commun pour se rendre au travail »25.
24
Microsoft encarta 2009
21
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN 2.5
Projets de tramways dans le monde:
2.5.1 Le tramway de Nantes:26
Photo n° 01: Tramway de Nantes 2010 Source :27
Dans l'objectif à terme, de créer une rocade tramway, l'autorité organisatrice des transports urbains Nantes Métropole prévoit d'interconnecter les lignes1et 2 au nord. En effet, le réseau de tramway de Nantes, ainsi que la majorité du réseau bus se composent de lignes "en étoile", c'est-à-dire partant du centre-ville vers le reste l'agglomération; ce principe est contraignant dans le sens où il faut obligatoirement passer par le centre-ville pour récupérer une autre ligne de tramway (à moins d'utiliser le bus); la station Commerce étant le point de convergence des 3 lignes de tramway et de nombreuses lignes de bus. Grâce à cette interconnexion, on pourra ainsi passer de la ligne2 à la ligne1 par le nord, facilitant ainsi les déplacements dans toute cette partie de l'agglomération, notamment les liaisons entre les facultés et la gare de Nantes.
25
http://www.letram-dijon.fr/fr/developpement-durable/un-projet-respectueux-de-lenvironnement consulté le 04/03/2016 26 BOUFENDI HOSSEIN, Impacts du Tramway sur la ville de Constantine, mémoire de magister, décembre 2012, p112. 27 https://www.google.dz/search?q=images+de+tramway+de+nantes+2010&biw=1366&bih=599&sourc e=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjp8_ft96LMAhUlDJoKHbYrAVwQ_AUIBigB#tbm=isch& q=images+de+tramway+de+nantes+&imgrc=fT9E6BCx_TnVXM%3A
22
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN
Carte n° 01: Plan du réseau de tramway à Nantes depuis octobre 2012 Source :28
Le tramway Nantais comme outil d'urbanisme: Au cours du développement du réseau contemporain de tramway, ce moyen de transport est devenu un vecteur essentiel de l'urbanisme nantais. Le tramway permet de réhabiliter l'espace public, afin d'améliorer la qualité urbaine et privilégier les circulations piétonnes au détriment du transit automobile, par exemple sur le cours des 50 otages.
Cette fonction a été aussi utilisée pour l'aménagement de la ligne 4 dénommé Busway,
28
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tramway_de_Nantes#/media/File:TramwaydeNantes2012.png , consulté le 01/03/2016
23
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN qui correspond à une ligne de transport en commun en site propre en lieu et place du tramway préalablement envisagé (réaménagement de la pénétrante routière sur l'île de Nantes et le Champ de Mars). Il est aussi utilisé pour structurer la création de nouveaux quartiers, tels que dans le cadre de l'extension de la ligne 3 vers le Sillon de Bretagne ou de la ligne 1 vers Atlantis (création du quartier d'habitat de la Solvardière) et de manière plus classique pour créer des "corridors de densification urbaine", comme le long de la ligne 3. Enfin, le tramway est utilisé comme un outil de la politique de la ville, au titre du désenclavement des quartiers en difficulté. À ce titre, le tramway dessert le Sillon de Bretagne, Bellevue, Plaisance, Chateau-Rezé et Bottière. C'est particulièrement significatif pour Bellevue:l'itinéraire du tramway a été dévié (tracé "en baïonnette" formant un "U") pour traverser l'intégralité du quartier. La future ligne 5 de busway aura la même vocation, en liant les deux derniers quartiers identifiés au titre de la politique de la ville et qui ne bénéficiaient pas de cette desserte: Malakoff et les Dervallières. Contenu :29 Le tramway de Nantes est le premier réseau de tramway à être recréé en France depuis les suppressions des anciens réseaux intervenus avant ou après la Seconde Guerre mondiale. Mis en service en 1985, il est exploité pour le compte de la Communauté urbaine Nantes Métropole par la Société d'économie mixte des transports en commun de l'agglomération nantaise (SEMITAN), qui gère l'ensemble des transports en commun de l'agglomération nantaise. Il s'agit du troisième réseau de tramway le plus fréquenté de France, avec 285 150 passagers par jour (2013), la palme revenant aux tramways d'Île-de-France (T1, T2, T3 et T4) avec 401 155 voyageurs par jour (2011) puis à celui de Strasbourg et ses 300 000 passagers par jour (2010), la ligne 1 du tramway nantais étant la troisième plus fréquentée de France, après la ligne T1 d'Île-de-France et la ligne 1 du tramway de Montpellier avec 130 000 voyageurs par jour.
29
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tramway_de_Nantes consulté le 01/03/2016
24
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN 2.5.2 Le tramway de RABAT SALE :30 Rabat est la capitale administrative du Maroc, L'agglomération de Rabat-Salé compte environ 1 900 000 habitants. La
situation du transport dans
l'agglomération dégradée
sous
de
Rabat-Salé
l'effet
s’est
conjugué
de
l’inefficacité des transports en commun par bus et taxis collectifs et de la forte croissance des transports individuels. Cette situation occasionne des embouteillages ainsi que des pollutions atmosphériques et
Photo n° 02: le tramway de Rabat Salé
sonores et nuit au développement économique et à la cohésion sociale de l’agglomération.
Source : www.afd.fr/maroc/projetsmaroc/transport-maroc.
Objectifs de tramway Rabat-Salé
L'amélioration de la qualité des transports publics urbains de l’agglomération,
L’amélioration du cadre de vie des habitants par la réduction de la pollution atmosphérique et des nuisances sonores (liées aux anciens bus),
La restructuration du tissu urbain,
Et le renforcement de la cohésion sociale entre les deux villes de Rabat et Salé. Contenu : Le tramway relie Rabat et Salé avec deux lignes, soit 19,5 km et 31 stations, dont un
tronc commun de 1,5km au niveau du nouveau pont Hassan II qui franchit la vallée du Bouregreg. La maîtrise d'ouvrage du projet de tramway est assurée par la Société du Tramway de Rabat-Salé (STRS), société anonyme créée en février 2009 et filiale de l'Agence pour l'Aménagement de la Vallée du Bouregreg (AAVB).
30
http://www.afd.fr/home/pays/mediterranee-et-moyen-orient/geo/maroc/projets-maroc/transportmaroc?actuCtnId=82907 , consulté le 01/03/2016
25
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN
Carte n°02: Plan du réseau de tramway de Rabat Salé Source : www.afd.fr/maroc/projets-maroc/transport-maroc
Le tramway de Rabat-Salé a été inauguré le 18 mai 2011 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Après une montée en puissance technique et commerciale, le trafic s’établit à environ 70 000 voyageurs/jours. Ce niveau de trafic est satisfaisant pour un réseau de cette taille : la restructuration du réseau d’autobus, avec rabattements sur le tramway et intégration tarifaire, est indispensable pour l’accroître significativement. Comme pour la quasi-totalité des réseaux de transport urbains, l’équilibre financier de l’exploitation ne pourra être pleinement assuré que grâce à l’apport de subventions publiques.
26
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN Conclusion : Sans doute, le concept de projet urbain est apparu dans le langage de l’urbanisme et il est devenu une pratique urbaine, suite à un besoin fatale d’un outil de développement locale et sociale dans la politique de la ville afin d’assurer la meilleure fonctionnalité du milieu urbain dans tous ces composants : habitat, équipement, infrastructure, les réseaux de transport et de distribution….etc. Le concept de Projet Urbain, a pris forme et sens, en se définissant comme un processus dynamique, une action globale et négociée pour créer un environnement de qualité qui permet d’instaurer une cohérence des interventions à différentes échelles, et semble se décliner selon deux échelles fondamentales : •Une échelle temporelle qui vise à asseoir la légitimité de l’opération et à créer un consensus autour des nombreux protagonistes du projet, y compris la population locale. •Une échelle spatiale permettant de définir un périmètre d’action cohérent s’insérant de manière harmonieuse dans le tissu urbain et l’organisation de la ville existante. Intégrant à la fois plusieurs dimensions et véhiculant avec lui plusieurs enjeux, le Projet Urbain est née essentiellement du désire « de mieux faire la ville, pour mieux vivre ensemble demain » En effet, le Projet Urbain essaye avant tout de répondre à une situation particulière et à des problèmes concrets. Sa mise en œuvre doit émaner de désirs sociétaux réels, renforçant ainsi son caractère pertinent.
27
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN Deuxième partie : le projet urbain en Algérie Introduction : En Algérie, le concept de projet urbain a été inscrit dans le langage urbain afin de suivre le processus de développement du domaine d’urbanisme pour répondre aux nouvelles exigences du milieu urbain avec des nouvelles approches. Le besoin en matière de projet s’accroit au fur et à mesure avec l’accroissement urbain, et cela oblige les décideurs d’apporter des transformations spatiale et socio-économique et mener des actions et des projets structurants dans les différents secteurs de la ville pour pouvoir maitriser le flux et l’urbain. Le tramway et l’un des projets structurants qui permet d’avoir cette maitrise dans le secteur de transport urbain.
1. Les projets urbains en Algérie : Selon Hafiane Abderrahim « l’embellie financière, devenue consistante, a permis de relancer les projets mis en veilleuse (le métro d’Alger, l’autoroute nationale …) et de lancer de nouveaux projets structurants d’envergure, et qui sont conçus dans une démarche nouvelle axée sur l’élimination des déséquilibres spatiaux et l’insertion des villes dans une nouvelle perspective de modernisation et de mise à la norme universelle sur le plan fonctionnel. Cette nouvelle situation a induit une nouvelle démarche de l’urbanisme qui devient non plus un instrument de localisation des projets et de réglementation, mais un cadre de recomposition territoriale et de gouvernance urbaine. Les actions, la nature des opérations et les modalités de mise en œuvre, sont conçues de manière à créer les conditions d’une implication de tous les acteurs de la ville : pouvoirs publics, collectivités locales, professionnels, société civile. Le projet urbain, de par les objectifs et les réactions qui en découlent, devient un élément d’intermédiation sociale dont l’objectif est d’introduire un changement à la fois du système urbain, du mode d’urbanisation et des fonctions de l’urbanisme. L’urbanisme devient un outil de structuration et d’incitation à une nouvelle dynamique urbaine. Sa consistance est fondée sur le projet urbain et les mécanismes de recollement et de recomposition spatiale. La nature de l’action est déterminée par l’effet structurant des projets urbains plus que la volonté de figer spatialement des programmes ou de les localiser.
Ainsi : 28
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN Les infrastructures et l’inter modalité des moyens de transport deviennent le noyau fondamental de l’urbanisme.
La concertation, la participation, constituent la légitimité de l’urbanisme. »31. Prémices d’un « Projet Urbain » en Algérie (L’expérience du Grand Projet
1.1
D’Alger): « Le Grand Projet Urbain de la ville d’Alger est initié par le ministre de l’aménagement du territoire, et de l’environnement, dans son ouvrage : « Alger capitale du 21éme siècle ». Alger doit mettre en œuvre une stratégie de reconquête et de développement en privilégiant six axes majeurs, entre autres : La promotion de la fonction métropolitaine de la capitale, à la faveur des opérations ciblées au niveau des espaces centraux de l’agglomération par des activités et équipements de rayonnement international.
La valorisation des quartiers les plus défavorisés.
La relance de l’économie urbaine par la promotion de l’emploi et l’ouverture du centre d’Alger aux centres décisionnels nationaux et internationaux.
Le renforcement des infrastructures de circulation et des réseaux stratégiques.
La préservation de l’environnement et la généralisation de l’hygiène et de la prévention.
La modernisation des institutions et des moyens d’administration de la métropole. Tout développement futur d’Alger devrait être posé dans une triple logique, une
justice sociale, et une efficacité économique. Faire d’Alger une métropole signifie l’adoption de techniques nouvelles, de marketing urbain, pour attirer les partenaires potentiels, notamment à travers l’adoption des grands projets urbains. Le grand projet urbain GPU, constitue un axe parmi les 06 axes suggérés pour la ville, il s’agit d’une revalorisation qualitative de la croissance urbaine d’Alger, pour transformer le centre ville en un centre multifonctionnel, avec des activités commerciales, d’affaires supérieurs, tout en développant la fonction résidentielle avec un haut niveau de commodité.
31
Hafiane Abderrahim, « Les projets d’urbanisme récent en Algérie, 43 rd ISOCARP Congress 2007, p06.
29
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN Structuré en pôle de Zeralda à Bordj El Bahri, le GPU à pour objet de revalorisé le littoral, pour y promouvoir les grands espaces centraux, d’activités nobles et de représentativité, selon des aménagements spécifiques pour chaque pôle. Comme en fait recours aux engions nautiques adaptés, tels que les aéroglisseurs, dans l’espoir de désengorger les systèmes de transport terrestre existants. Cependant, cette expérience reste révélatrice de la prise de conscience sur la nécessité du renouvellement de l’approche urbaine algérienne. Qui doit intégrer les nouveaux défis, les réalités de positionnement, du rôle de la qualité urbaine dans le développement des villes algériennes, et de la recherche d’une gestion stratégique. On assiste aujourd’hui à la création de nouveaux instruments d’urbanisme spécialisés, mais de portée ponctuelle, le concept «projet urbain» trouve peu à peu sa place dans le cadre de la politique de la ville et les lois y afférentes. »32 Quelques exemples des projets structurants :33
1.2
1.2.1 Projet structurants à Alger :
Le métro d’Alger.
Le tramway d’Alger.
La 2ème rocade de contournement d’Alger en voie rapide.
Le réseau de transport régional de chemin de fer (RER).
04 téléphériques pour relier la partie basse d’Alger aux quartiers situés sur les hauteurs.
Les trémies et échangeurs sur l’ensemble des nœuds de communication importants.
1.2.2 Projets structurants à Annaba :
Le tramway : étude en cours de finalisation.
Les trémies et échangeur sur les points noirs de la circulation.
Le téléphérique reliant la ville à Séraidi sur les hauteurs de ville.
32
BOUDJABI Naouel, « Cours Projet Urbain 2émé année TUDD », Les perspective du Projet Urbain en Algérie, LE «GPU» D’ALGER: Une expérience inachevée! 33
Amroune Yahia, Amokrane Toufik, « Evaluation d’un projet structurant dans le cadre du projet urbain », mémoire de master, 2015, p17
30
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN 1.3
Le retour du tramway en Algérie : « Dans le cadre du plan quinquennal (2010-2014), l'Algérie a lancé un autre plan de
développement et modernisation du transport en commun urbain ou interurbain circulant sur des voies ferrées, le Tramway. Le tramway
d'Alger est
un
système
de
transport
en
commun
desservant
l'agglomération d'Alger. En 2012, il comprend une ligne de16.2 km et 28 stations et devrait s'étendre sur 23 km et comprendre 38 stations. Le tramway de Constantine est un projet de transport en commun desservant l'agglomération de Constantine. Les premiers essais techniques du tramway de Constantine ont été effectués le 30 mai 2012, son tracé comprend une ligne de 9 km et 10 stations. Le tramway d'Oran est un autre projet de transport en commun desservant l'agglomération d’Oran, il est le plus long du pays avec une distance globale de 48 km13, il est en service depuis mai 2013. Plusieurs
villes
comme Sidi
Bel
Abbés, Batna, Ouargla, Mostaganem,
Sétif
et Annaba se doteront du tramway, il a été procédé dernièrement à l'élaboration d'études techniques de projets de tramways concernant ces six villes du pays et d'autres études appropriées seront entamées pour des projets de tramways dans huit autres wilayas. Un accord de partenariat a été signé le 14 novembre 2010 par l’EMA, l’entreprise Ferrovial et le groupe français Alstom, pour l'assemblage de tramway au niveau du complexe Ferroviaire d'Annaba. »34 1.3.1 Le tramway d’Alger : « Le tramway d'Alger est un système de transport en commun en site propre desservant l'agglomération d'Alger, capitale de l'Algérie. En 2014, il comprend une ligne de 20,4 km et 32 stations. Un premier tronçon de 7,2 km, situé à l'est de la capitale,
34
Photo n° 03 : vue sur le tramway d’Alger Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Tramway_d'Alger
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tramway_d%27Alger
31
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN reliant Bordj el Kiffan à la Cité Mokhtar Zerhouni, a été mis en exploitation le 8 mai 2011. Il a été ensuite prolongé le 15 juin 2012 à la station multimodale des Fusillés dans le centreville, offrant ainsi une interconnexion avec le métro. Un tronçon supplémentaire prolongeant la ligne de Bordj el Kiffan à l'est à Café Chergui a été inauguré le 22 avril 2014. Le tramway d'Alger est exploité par la Setram, un groupement franco-algérois dirigé par RATP Dev, filiale du groupe RATP. Le tramway d'Alger circule, tous les jours, de 5 heures à minuit avec une rame toutes les sept minutes aux heures de pointe. »35
Carte n°03: le tracé de tramway d’Alger Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tramway_d'Alger
1.3.2 Projet de développement pour le tramway d’Alger : Un prolongement de la première ligne à l'est jusqu'à Dergana est actuellement en cours de construction. Sa mise en service est annoncée pour juillet 2015. Des extensions ultérieures sont envisagées à l'ouest : un prolongement de 4,6 km depuis les Fusillés vers le lieu-dit La Côte (Bir Mourad Raïs) ou la
35
Photon° 04 : les travaux d’extension du tramway d’Alger Source : fr.wikipedia.org/wiki/Tramway_d'Alger
Fr.wikipédia.org
32
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN future gare routière d'Alger sera construite puis une seconde phase vers Draria, au départ de Bir Mourad Raïs. 1.3.3 Fiche technique du projet : La situation : la wilayad’Alger Type : tramway Entrée en service : 08 mai 2011 Longueur de réseau : 20.4 km Lignes : 01 Stations : 32 Rames : 48 Alstom Citadis Fréquentation : 50000/jour Ecartement des rails : 1435 mm Exploitant : Setram (Groupe RATP) Réseaux connexes : -Métro d'Alger »36
36
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tramway_d%27Alger , consulté le 06/03/2016
33
CHAPITRE 01 : VISION SUR LE PROJET URBAIN Conclusion : En Algérie, la tendance à l’urbanisme métropolitain a commencé, ce qui implique de nouvelles politiques dans le domaine et de nouvelles stratégies sont élaborées et mises en œuvre sous forme du Grands Projets Urbains programmés à Alger (GPA) et Oran (GPO) et à un degré moindre à Constantine à travers le PMMC, pour le développement et la modernisation des métropoles Algérienne sous l’initiative des collectivités locales. La politique de l’aménagement urbain en Algérie, est marquée par son évolution continue, par la diversité et la pluralité de ses tendances. Passant de l’urbanisme d’esthétique d’hygiène et d’embellissement, à l’urbanisme fonctionnel des années50,puis à l’expérience du «tout planifié»,et enfin à l’urbanisme rationnel soucieux de la gestion et du contrôle des sols urbains. Les autorités locales essayaient d’apporter à chaque fois les réponses nécessaires à un cadre urbain et social en plein mutation, recherchant une gestion urbaine plus stratégique, à l’image de «l’option libérale» adoptée par l’Etat La pratique du projet urbain pourra apporter un plus dans le processus de planification algérienne, étant donné qu’il se définit comme projet intermédiaire entre la planification et l’architecture, visant à représenter les qualités concrètes de l’espace, à intégrer l’ensemble des acteurs urbains, à mettre en œuvre des stratégies flexibles faites de va et vient, et d’ouvertures aux opportunités.
34