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CALMEZ VOTRE ESPRIT UN GUIDE PRATIQUE AFIN D’ARRÊTER DE TROP PENSER. DES TECHNIQUES RAPIDES POUR SOULAGER L’ANXIÉTÉ ET LE STRESS, FAIRE VOTRE MÉNAGE MENTAL ET RECOMMENCER À PENSER SEREINEMENT
ROBERT MERCIER
TA B L E D E S M AT I È R E S
Introduction 1. Ce qu’est la pensée excessive (overthinking) et à partir de quoi est-elle déclenchée 2. Comment éliminer les pensées dues au stress : travail, relations de couples, enfants et argent 3. Comment éliminer la négativité de votre vie et acquérir une inrayable sérénité 4. Comment développer le sentiment d’optimisme 5. La carte intérieure de la réalité : ce qu’elle est réellement et comment elle peut vous amener à la réussite 6. Le rôle de l’esprit subconscient dans l’anxiété 7. Techniques pour entraîner l’esprit à la pensée positive 8. Comment arrêter de se préoccuper du passé et de l’avenir 9. Comment ne pas se faire prendre par l’indécision et être plus sûrs de soi et de ses choix 10. Les problématiques plus courantes parmi les penseurs compulsifs 11. La restructuration cognitive 12. La responsabilité : comment la prendre et quand l’éviter afin de mieux gérer la tendance à trop penser Conclusion Du même auteur
Copyright 2021 de Robert Mercier.
INTRODUCTION
Ce livre nait pour répondre aux exigences d’un nombre toujours plus élevé de personnes qui, de nos jours, souffrent de stress, d’anxiété et d’autres problématiques augmentées ou causées par l’overthinking, c’est-à-dire d’une quantité de temps excessive consacrée à penser. Un terme anglais très en vogue ces derniers temps, que nous pouvons traduire en français par un mélange entre « tendance à trop penser », « surcharge » et « hyperstimulation mentale ». Ces pensées sont habituellement négatives et vicieuses, et elles gardent la personne dans un état constant d’alerte, d’agitation et de panique. Une des causes principales déclenchant le stress et des pensées excessives est le travail. Même les personnes qui, en apparence, ont un travail facile ou qui leur fait gagner beaucoup d’argent, peuvent être victimes de problèmes et de mécanismes qui les poussent à trop penser à leur carrière, à ce qu’elles doivent faire au bureau, aux rapports avec leurs collègues et leurs supérieurs. De la même manière, les personnes qui rencontrent des difficultés évidentes dans le domaine professionnel, par exemple, qui sont à la recherche d’un emploi ou même qui ont un emploi mais leur rémunération est basse, ou bien le travail en soi ne les gratifient pas, demeurent des victimes des mêmes mécanismes. L’overthinking peut être causé aussi par d’autres aspects de notre vie à tous, en plus du travail, comme la famille, les relations sociales, notre place dans la société. Souvent, les personnes ignorent le stress, c’est-à-dire qu’elles font semblant qu’il s’agisse seulement d’une période de transition, même lorsqu’il est évident que ces pensées les tourmentent pourtant depuis des
mois ou même des années. Ce comportement peut être dû au fait que la société pousse pratiquement les personnes à avoir honte d’elles-mêmes au cas où elles relèvent des comportements mentaux problématiques ou « anormaux ». Beaucoup de personnes, donc, sentent qu’il vaut mieux ne pas parler de ce problème qui les affligent, et qui limitent souvent leur productivité ainsi que leur capacité d’apprécier la vie, afin de ne pas être mal jugées ou que l’on se moque d’elles. Malheureusement, c’est une erreur très courante. Il est important, afin de trouver une solution à ce problème, d’accepter le plus vite possible qu’il ne s’agisse pas d’une situation temporaire, mais d’une situation constante à laquelle la personne s’est peutêtre habituée inconsciemment, ce qui rend difficile de donner le maximum dans chaque aspect de sa vie. Une personne constamment tourmentée par ses pensées, au point que ces dernières leur empêchent même un repos paisible, parce qu’elle peut avoir du mal à s’endormir sereinement, ou elle peut se réveiller au milieu de la nuit victime de ces pensées, ou même qu’elle n’arrive vraiment pas à dormir, si ce n’est deux heures par nuit, ne peut pas être productive et au meilleur de sa forme, autant au niveau de son énergie que de ses capacités. Pensez aux fois où, pour n’importe quelle raison, il vous est arrivé de dormir peu et mal. Si cette situation devient régulière, notre équilibre part en vrille et, ainsi, notre capacité à donner notre maximum au travail, en famille et dans la société en général. Dans ce livre, nous analyserons ce qu’est le stress et comment, à partir d’une réaction naturelle, il soit devenu de nos jours un tourment pour la plupart des personnes, mais nous comprendrons surtout comment combattre efficacement l’overthinking grâce à des techniques de respiration, des changements dans la posture, en modifiant les modes de pensée et, principalement, en parlant de neuroplasticité et de comment cette dernière puisse effectivement remodeler le cerveau. Il est fondamental de comprendre que non-seulement vous n’êtes pas votre esprit, mais aussi d’en avoir le contrôle, d’apprendre à gérer la quantité et la qualité des pensées pour que vous puissiez recommencer à vivre pleinement, sereinement et sans anxiété ou stress.
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CE QU’EST L A PENSÉE EXCESSIVE ( OV E R T H I N K I N G ) E T À PA R T I R D E Q U O I E S T-E L L E D É C L E N C H É E
L
e terme « overthinking » peut être expliqué brièvement comme ce mécanisme qui fait que vous pensiez trop, sans jamais vous accorder une pause. Il est probable que vous soyez conscient de cette problématique, et en théorie déterminé à réduire le nombre d’heures à consacrer à vos pensées, mais en pratique, que vous soyez victime de votre esprit, de ses modes de pensée et, par conséquent, vous vous retrouvez à passer la plupart de la journée à ruminer sur les pensées plus variées qui, d’habitude, sont négatives ou toxiques. L’overthinking n’est pas nécessairement pathologique mais il faut chercher une solution à ce problème lorsqu’il vous empêche de vivre votre vie sereinement et que vous vous sentez constamment fatigué et stressé justement à cause de l’incessant, inquiet, anxieux flux de pensées. Comme nous l’avons mentionné, ces pensées sont généralement négatives, vagues et ne mènent à rien de bon. Il est possible que l’overthinking soit positif, par exemple, lorsque vous utilisez un grand nombre de pensées auxquelles vous accordez une bonne partie de la journée afin de résoudre de manière objective un problème, en évaluant le pour et le contre de possibles actions et solutions, mais lorsque l’overthinking n’est rien d’autre qu’une suite de pensées négatives et vagues qui ne conduisent pas à des solutions ou à des progrès concrets, il peut représenter alors un problème. L’overthinking peut être obsessionnel, et parfois ceci s’accompagne à de véritables symptômes obsessionnels qui peuvent prévoir une sorte de rituel. C’est-à-dire, vous avez toujours les mêmes pensées auxquelles vous combinez toujours les mêmes actions. Ce qui cause le problème et qui peut
vous faire éprouver de l’embarras, c’est cette incapacité à vous libérer du mécanisme, à éloigner vos pensées obsessionnelles et les rituels qui les génèrent. Mais à partir de quoi naît ce besoin de penser de manière aussi obsessionnelle ? Il semble que les personnes victimes d’overthinking partagent toutes, ou du moins la plupart d’entre elles, un fort besoin de contrôle, c’est-à-dire la nécessité de contrôler une situation donnée. La pensée obsessionnelle, par conséquent, devient une façon pour ces personnes de contrôler la situation. En y pensant sans arrêt, elles ont l’illusion de pouvoir prévenir des problèmes, de favoriser des résultats positifs, de proposer des solutions… mais, comme nous avons vu, généralement, l’overthinking pathologique ne conduit pas à des solutions positives ni n’offre des pistes pratiques et réelles pour faire en sorte qu’il soit vraiment possible de prévenir ou d’éviter des problèmes, ou même pour les résoudre ou garder la situation en harmonie. Donc, l’overthinking se base sur un pourcentage d’illusion, justement parce que la conviction de la personne de pouvoir garder la situation sous contrôle est illusoire en soi. Les personnes atteintes d’overthinking peuvent se révéler indifférentes aux aspects émotionnels, mais cela change justement pendant le processus de pensée obsessionnelle qui, généralement, les poussent vers l’agressivité. Ce ressassement perpétuel sans répit peut naitre à partir de différentes formes de ressentiment qui conduisent à du malaise et peuvent aussi causer des problèmes dans les rapports sociaux. Parfois, il peut arriver que l’overthinking se présente dans une période donnée de la vie pendant laquelle les niveaux de stress sont plus élevés et fréquents que la moyenne, à la suite de situations qui, effectivement, mettent à l’épreuve l’endurance et le calme de la plupart des personnes. De la même manière, même les personnes qui sont en train de vivre un changement quelconque peuvent expérimenter cette condition, parce que la nature humaine semble vouloir relier au changement la peur et il y a encore peu de personnes qui se lancent sans parachute dans une nouvelle aventure. Habituellement, les changements, même ceux que, rationnellement, nous savons être positifs, causent non seulement de la peur, mais aussi du stress, de l’anxiété, de l’angoisse et du dépaysement. Ruminer sur comment changera notre vie, comment changeront nos habitudes et relations,
comment réagiront les personnes qui nous sont proches et ainsi de suite, peut nous conduire à la pensée obsessionnelle. Cependant, il est important de rappeler que les personnes qui expérimentent l’overthinking même seulement dans certaines périodes de la vie, par exemple à l’approche du diplôme ou de l’examen du baccalauréat, au changement de travail, à l’intégration dans le monde du travail, avant de se marier et ainsi de suite, doivent être préparées à ce type de mode de pensée. Mais les personnes qui souffrent de pensée obsessionnelle en sont, généralement, des victimes pendant une période assez longue et prolongée, qui ne se termine pas lorsque finit une situation donnée (par exemple : une fois que l’examen du baccalauréat est passé, l’overthinking finit). Évidemment, ressentir de l’incertitude, de la crainte et avoir des doutes est absolument normal, en particulier lorsque nous nous retrouvons à affronter des périodes difficiles de la vie, mais les personnes atteintes d’overthinking ne savent pas utiliser une capacité rationnelle à faire face à ces difficultés et elles se retrouvent victimes d’anxiété, d’obsessions, de stress et de pensées obsessionnelles. De plus, les personnes qui souffrent d’un trouble obsessionnel – compulsif, sont habituellement plus prédisposées à l’overthinking. Il y a différents types de pensées obsessionnelles qui peuvent causer de l’anxiété et qui peuvent changer d’une personne à une autre. Il peut y avoir des personnes qui font l’expérience d’une seule de ces pensées, d’autres qui font l’expérience de plus d’une et d’autres encore qui ruminent sur une certaine pensée pendant une période donnée et le mois qui suit sont obsédées par un autre type de pensée. Connaissons les principaux types de pensées obsessionnelles : La crainte de faire du mal aux autres ou bien la crainte que les autres nous fassent du mal ; La peur de faire ou d’oublier quelque chose, comme éteindre le gaz ; La peur des infections ou des maladies, ou même de ne pas être assez propre ; L’obsession pour la symétrie et l’ordre, et le besoin d’organiser chaque chose ;
La crainte de violence et d’agressions (physiques et / ou sexuelles) Les personnes qui souffrent d’overthinking ont tendance à ruminer de manière excessive ces pensées, même lorsqu’il n’y a pas un réel besoin de se préoccuper autant, avec pour résultat que souvent, cette attitude a des effets négatifs sur tous les aspects de la vie quotidienne de la personne. Si, par exemple, la personne se demande obsessionnellement si elle a éteint le gaz avant de sortir de chez elle, elle fermera la porte et continuera à ruminer, elle ouvrira alors la porte et elle vérifiera si elle l’a effectivement fait ou non (c’est généralement le cas !). Arrivée à l’arrêt de bus, puisqu’au trajet court depuis la maison vers l’abribus elle aura continué à se demander si elle a éteint le gaz ou non, elle reviendra contrôler encore une fois. Une fois montée dans le bus, ne pouvant plus revenir en arrière pour contrôler, elle continuera à se poser la question obsessionnellement, jusqu’à devenir anxieuse à ce sujet. Évidemment, c’est un exemple, mais celui-ci illustre à quel point il est simple pour les personnes qui souffrent d’overthinking de laisser cette attitude mentale les diriger inextricablement dans une vie de stress, d’anxiété, de grisaille et de négativité. Les obsessions ne prennent pas leur motivation de la conscience de la personne, mais plutôt des images, des impulsions et des pensées qui apparaissent sans relâche dans l’esprit. Il est important de faire une distinction entre les obsessions et les pensées négatives. La conscience peut rappeler les pensées automatiques négatives qui, en fait, se trouvent légèrement en dessous du seuil de la conscience. La personne croit que les pensées automatiques négatives peuvent être possibles, aussi bien qu’il s’agisse de concepts verbaux ou d’images. Nous prenons la personne qui pense obsessionnellement d’échouer à l’examen qu’elle doit affronter. Dans son esprit, la possibilité de l’échec est réelle. Les obsessions, pour commencer, ont une durée inférieure par rapport aux pensées négatives et ce sont des contenus cognitifs ou des pensées caractérisées principalement par des phénomènes cognitifs considérés inconnus au concept de soi. En prenant un exemple extrême, nous pensons à une maman qui imagine poignarder son fils. La femme sait qu’elle ne le ferait jamais, et pourtant, elle imagine l’action de blesser
l’enfant avec un couteau. Aussi bien les obsessions que les pensées négatives ne sont pas en accord avec les personnes qui les vivent et qui arrivent au-delà de la définition normale de « préoccupation », qui est quelque chose de non-psychopathologique. Les personnes qui souffrent d’overthinking sont généralement unies par une série de caractéristiques dont la tendance au trouble obsessionnel – compulsif, comme nous avons déjà mentionné, mais également une vision stricte de soi-même, où la personne est convaincue de devoir s’occuper d’elle et de tous les autres aspects de sa vie (le travail, la famille, etc…) sans pouvoir ou devoir compter sur l’aide de personne. Son mode de vie, donc, se base sur les choses à faire et sur le perfectionnisme. Presque comme une conséquence, les personnes qui souffrent souvent de pensées obsessionnelles perçoivent les autres comme étant superficiels et inadaptés pour mener à bien les projets et prendre des responsabilités. Donc, il est facile d’imaginer comment la personne se sente obligée de s’occuper de tout, justement pour combler les lacunes des autres. Ce qui effraye le plus une personne qui souffre de pensées obsessionnelles c’est le manque de contrôle, et celle-ci imagine les problèmes les plus variés puisqu’elle craint tout ce qui est loin de la perfection, comme les défauts et les erreurs. Ces menaces, qui dans son imagination peuvent lui empêcher de mener à bien les projets, ne sont pas réelles dans la plupart des cas en fait, mais seulement perçues. Donc, la personne a généralement des critères de perfection élevés qui peuvent même arriver à être humainement impossibles à atteindre, surtout si en peu de temps et/ou avec une mauvaise organisation et préparation. En revanche, l’échec peut pousser la personne à la dépression et à développer de la colère et de l’anxiété aussi bien envers soimême qu’envers d’autres personnes. Les pensées dysfonctionnelles Allons à analyser, maintenant, certaines des pensées retenues dysfonctionnelles. Ce point est très important parce que vous pouvez prendre des notes et vous aider à reconnaitre lequel ou lesquels de ces types de pensée il vous arrive d’avoir plus souvent. 1. Commençons par la pensée noir ou blanc. Son nom nous fait déjà deviner de quoi nous parlerons ; ce type de pensée n’admet pas de
demi-mesure, il n’y a pas de place pour le gris. Justement, tout est noir ou blanc. Les personnes vous aiment ou vous détestent. La réunion de travail de demain matin se passera merveilleusement bien ou lamentablement mal. Pour revenir au concept de perfectionnisme, nous avons vu qu’il est possible de relever en beaucoup de personnes souffrant de pensées excessives et récurrentes : souvent ceci nous conduit à croire que pour être bien ou être « parfaite », une chose doive être dépourvue de défauts. Si une réussite devait s’éloigner, même seulement vaguement, de notre idée de perfection et devait présenter des problèmes, cela pourrait être également positif. Cependant, votre esprit, selon toute probabilité, la classera comme étant négative parce qu’elle présente, justement, des défauts ou des lacunes par rapport à l’idée de réussite ou de perfection que vous aviez.
1. La « catastrophisation », en revanche, comme nous pouvons facilement deviner, nous conduit à penser aux catastrophes possibles qui peuvent nous arriver, même seulement à partir d’un petit évènement qui s’est mal passé. Un client qui vous a dit qu’avant de signer un contrat veut y réfléchir quelques jours et vous imaginez tous les scénarios plus catastrophiques possibles, par le fait que le client choisisse une autre entreprise concurrente à la vôtre, au fait que le client justement vous en veuille et vous considère incompétent… et voilà que vous donnez le départ à une série apparemment infinie de scénarios apocalyptiques qui pourraient très bien ne pas se produire, ou qui pourraient se produire de manière beaucoup plus légère de la façon dont vous aviez imaginé. Un autre exemple classique est lorsque vous voyagez dans un transport en commun, par exemple un train ou un bus, et vous craignez de vous sentir mal, de vous évanouir, de devoir aller aux toilettes et d’être dans l’impossibilité de le faire, vous vous imaginez que tout le monde se moque de vous et que vous ne sachiez pas comment sortir de cette situation qui, en revanche, non seulement elle ne s’est pas encore produite, mais,
très probablement, ne se produira jamais. Ce type de pensée conduit souvent à des anxiétés constantes. Si des pensées de ce genre sont vraiment récurrentes, il est facile d’imaginer comment les personnes qui remplissent leur esprit puissent vivre de manière anxieuse, stressante et malsaine.
1. Avec le type « lecture de pensée », en revanche, nous sommes convaincus de très bien savoir ce que l’autre personne est en train de penser et, évidemment, nous supposons que ces pensées soient négatives à notre égard. Peu importe le lien qui vous uni à la personne que vous avez en face, ou depuis combien de temps vous vous connaissez, vous ne pourrez jamais être sûr à 100% de ce qu’est en train de penser la personne avec laquelle vous parlez. C’est ainsi pour tout le monde. Malgré cela, nous supposons que vous soyez en train de parler avec un nouveau client potentiel, ou avec une fille ou un garçon dont vous venez de faire la connaissance, vos pensées deviennent tout de suite négatives et vous êtes certain que le client soit en train de penser que vous n’êtes pas à la hauteur des capacités qu’il est en train de chercher, ou que le garçon ou la fille que vous venez de connaître ne vous trouve pas assez attirant ou intéressant. 2. La prédiction du futur est un type de pensée qui vous empêche de vivre des émotions agréables, comme du plaisir ou même du bonheur, parce que vous pensez déjà dès le départ que l’expérience ne sera pas agréable. Donnons un exemple : des amis vous invitent à une soirée au cinéma et vous continuez de penser qu’ils choisiront un film qui n’est pas à votre goût, que les pop-corn en vente seront trop chers, que vous serez seul parce que vous sortez un mardi soir et personne ne va au cinéma le mardi soir, ou au contraire vous irez le week-end et il y aura tellement de gens que vous aurez mal à la tête… Impossible de s’amuser avec une mentalité de ce genre qui a démarré bien avant que vous soyez arrivé au cinéma.
1. La dévalorisation du positif, célèbre aussi comme la méthodologie de pensée « Oui… mais », a tendance justement à faire perdre de la force à ce que de positif vous êtes, vous avez ou vous pouvez avoir. Même lorsque vous obtenez des résultats positifs, vous avez tout de suite tendance à les mettre au second plan et à vous concentrer sur ce qui, en revanche, est négatif. Admettons que vous ayez réussi à acheter la maison de vos rêves, vous pensez immédiatement, « Oui, mais… maintenant je vais devoir dépenser une fortune pour acheter les meubles ».
1. La généralisation, en revanche, se produit lorsque vous prenez un évènement comme point de référence universel, c’est-à-dire, si une chose s’est mal passée une fois, elle se passera toujours mal. Nous pouvons relever ce type de pensée aussi dans des discours comme « tout le monde m’en veut » ou bien « je n’ai jamais de chance ».
1. Enfin, la personnalisation se produit lorsque vous pensez que chaque chose arrive par votre faute. Une personne vous salue rapidement ? Vous pensez tout de suite que c’est pour quelque chose vous lui avez fait. Cela ne vous a même pas traversé l’esprit que cette attitude puisse être causée par un retard, sa précipitation ou même du fait qu’elle ait un jour « sans » et qu’elle soit donc distraite.
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COMMENT ÉLIMINER LES PENSÉES DUES A U S T R E S S : T R AVA I L , R E L AT I O N S D E C O U P L E S, E N F A N T S E T A R G E N T
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omme nous avons vu, les pensées négatives et obsessionnelles qui conduisent à l’overthinking peuvent englober une ou plusieurs sphères de notre vie et se prolonger pendant de très longues périodes. Ce sont souvent une constante, une compagnie non désirée que nous retrouvons chaque jour (et même la nuit). Dans le chapitre précédent, nous avons vu ce qui nous pousse à avoir certains types de pensée et comment ces derniers peuvent exercer une influence négative sur notre vie quotidienne. Donc, il est fondamental de comprendre comment éliminer les pensées dues à n’importe quel type de stress, aussi bien que ceci ait affaire avec le travail, la relation de couple, les enfants ou l’argent, ou plus d’une de ces sphères en même temps. Nous avons mentionné comment l’anxiété, en soi quelque chose de naturel dans la mesure où la réponse de notre organisme à un évènement que nous considérons dangereux, puisse devenir nuisible justement parce qu’à cause des fréquentes, incessantes et nombreuses pensées négatives, notre corps vit dans un état d’alerte constant et injustifié. Si, par exemple, nous sommes poursuivis par une meute de loups, il est normal de ressentir de la peur et de l’anxiété, et notre corps réagira par conséquent en nous mettant dans les meilleures conditions pour s’enfuir et survivre. Si, en revanche, nous nous sentons en danger ou en difficulté plusieurs fois par jour ou régulièrement, souvent sans être face à de réelles causes de danger, notre corps s’efforcera de manière innaturelle afin que nous puissions essayer de nous mettre à l’abri, alors qu’en fait, nous n’en avons pas le besoin. Ceci peut conduire à développer ceux qui sont connus comme des symptômes psychosomatiques,
des expressions physiques de mal-être qui, en revanche, ont bien peu affaire avec le physique mais sont liées, justement, à la psyché, à l’émotivité et à l’anxiété. Les personnes qui souffrent de pensées négatives et fréquentes ont tendances à les cacher, ou à coexister avec ces compagnes indésirables. Un petit nombre se demande pourquoi ces pensées se retrouvent constamment ans l’esprit, et ce qui se cache dessous. La raison pour laquelle peu de personnes osent poser ces questions est que les réponses peuvent effrayer. Mais il n’y a pas à avoir peur, il faut prendre ces réponses comme point de départ pour l’élimination des pensées négatives. La défusion cognitive Cette technique dérive de la thérapie cognitive et elle est utilisée pour diminuer le flux de pensées continues et non demandées qui règle la vie de beaucoup de personnes. Comme vous l’aurez remarqué, ces pensées sont un cercle vicieux dont vous n’arrivez pas à vous libérer. La chose à laquelle il vaut la peine de réfléchir est que vous les nourrissez vous-même. À l’intérieur de vos anxiétés, de votre stress, de vos craintes, de votre insécurité, elles trouvent l’énergie pour s’alimenter et continuent ainsi à se poursuivre, actives et incessantes, dans votre esprit. Il est probable que vous ayez pensé à ignorer ces pensées, en espérant peut-être qu’elles disparaissent dans le néant, ou que vous ayez fait semblant de ne pas les avoir. Vous avez remarqué, en revanche, qu’aucun de ces deux « remèdes » fonctionne vraiment, tout simplement parce qu’il n’est pas possible de faire semblant que ces pensées ne fassent pas partie de votre quotidien. L’objectif de la défusion cognitive est d’aider la personne à créer une relation avec ces pensées ; cesser de les ignorer ou faire comme si de rien n’était, mais prendre acte de leur existence et créer ensuite une relation avec elles. Les pensées obsessionnelles ont la caractéristique de nous confondre avec elles, au point que le déroulement de chaque journée est déterminé par ces pensées. Peu importe ce que nous sommes en train de faire, ou ce que nous voudrions faire, ces pensées arrivent à s’infiltrer dans notre esprit et à se prendre tout l’espace qu’elles désirent. Ceci, rappelons-le, est possible parce que nous ne savons pas nous rapporter avec elles de façon correcte mais, comme nous avons vu, nous les alimentons, presque comme si on voulait les maintenir en vie. Pensez à quand vous êtes sur votre canapé et
vous voudriez vous détendre devant votre émission de télévision préférée et voilà qu’en revanche, les pensées obsessionnelles recommencent à vous remplir l’esprit et vous n’arrivez ni à apprécier l’émission de télévision, ni à vous détendre de manière générale. Des exemples de ce genre sont nombreux, quand vous faites du sport par exemple, mais vous êtes déconcentré à cause de ces pensées dans votre tête, ou bien lorsque vous allez dormir le soir mais vous n’arrivez pas à trouver le sommeil ou à dormir sereinement parce que vous poursuivez toujours le sillage de ces pensées obsessionnelles. Donc, il est important de comprendre comment naissent ces pensées. Nous avons vu que nous nous fondons avec nos pensées obsessionnelles, nous croyons être elles. Celles et ceux qui sont victimes de ce cercle vicieux d’overthinking ne sont pas capables de voir leurs pensées obsessionnelles de l’extérieur, mais accordent plutôt la plus grande importance à ces pensées, au point de ne pas arriver à considérer aucune autre action ou activité plus importante. Regarder votre émission de télévision préférée, même si cela vous conduisait à ressentir des émotions positives comme de la sérénité ou de l’amusement, à vos yeux, cela ne vous empêche pas de continuer à ruminer sur vos pensées obsessionnelles, par conséquent, vous n’arriverez pas à accorder à l’émission de télévision l’attention qu’elle mérite et vous ne réussirez pas, par conséquent, à laisser de côté vos pensées obsessionnelles. Souvent, les personnes conçoivent leurs pensées obsessionnelles comme si ces dernières représentaient des vérités absolues. Généralement, il s’agit de pensées qui ne nous plaisent pas et que nous vivons comme des menaces, mais souvent nous ne disposons pas des bonnes armes pour les vaincre. À chaque fois que nous avons une de ces pensées, nous réagissons avec des émotions comme la peur ou l’anxiété parce que nous sommes convaincus d’être dans une situation de danger. Maintenant, nous allons explorer certains exercices de défusion cognitive qui vous seront utiles afin de mettre un terme au cercle vicieux des pensées obsessionnelles et pour les affronter, au cas où elles devraient se répéter dans le futur. Chaque exercice de défusion cognitive a trois objectifs. Commençons avec celui de reconnaître et dépouiller la pensée, pour sentir ensuite la pensée le
plus possible et, enfin, la libérer ou bien la relâcher. L’exercice du « je suis/je ne suis pas… » vous permet de remplir, en disant cette phrase à voix haute ou bien en l’écrivant sur une feuille, les points de suspension avec la pensée qui vous tourmente l’esprit. Si, par exemple, je dis ou j’écris, « Je ne vaux rien », nous entrons dans cette phrase, nous sentons effectivement de ne rien valoir et il peut arriver que nous reviennent à l’esprit des phrases ou des situations où d’autres personnes nous ont fait sentir de cette façon. Maintenant que nous sentons de ne rien valoir, nous devons insérer cette pensée dans la phrase « je suis en train de penser de… » et nous devons la dire à voix haute. C’est-à-dire, vous devez vous demander, « Quelle pensée suis-je en train d’avoir ? », et vous devez vous répondre, « Je suis en train de penser de ne rien valoir ». Et voilà que vous vous êtes dissocié de votre pensée même. Nous sommes en train de la regarder d’une autre perspective, bien qu’elle soit petite. Vous pouvez répéter cette phrase plusieurs fois, de façon à mettre une distance toujours plus importante entre vous et vos pensées, pour ensuite continuer avec le prochain exercice. Cet exercice s’appelle « perte du sens ». Choisissez un mot qui vous plait – maintenant, nous utiliserons l’exemple du mot « rouge » - et répétez-le beaucoup de fois. À force de le répéter, probablement, au bout d’un moment vous remarquerez qu’il a perdu son sens. Le mot n’a plus aucun sens pour vous, il est tout simplement un ensemble de sons qui sort de votre bouche. C’est un peu comme si vous-même prononciez un mot en langue étrangère que vous ne comprenez pas et dont, par conséquent, vous ne connaissez pas le sens. Maintenant, vous répétez l’exercice avec l’affirmation, “Je ne vaux rien”. À force de répéter cette phrase, exactement comme il s’est produit avec le mot précédent, cet ensemble de mots perdra son sens et deviendra un ensemble de sons, rien de plus. La pensée, par conséquent, n’aura plus aucun sens. Les deux exercices sont très utiles pour mettre de la distance entre vous et vos pensées obsessionnelles et, quand vous les concluez positivement, vous pouvez vous posez des questions afin de comprendre l’utilité effective de la pensée obsessionnelle qui vous tourmente. Vous pouvez vous demandez si cette pensée est utile pour vous, si elle vous apportera des bénéfices, si elle vous offrira une solution réelle. Grâce aux exercices, vous verrez sans
difficulté que la réponse est bien trop claire, un « non » définitif. Et voilà qu’enfin, vous êtes en mesure de libérer et de laisser aller la pensée obsessionnelle. Il est probable qu’avant de pratiquer ces exercices, vous aviez la sensation d’avoir la tête dans le brouillard, et que vous réussissiez maintenant à voir les choses (et vos pensées) avec plus de clarté. Cela se produit parce que le brouillard est en train, petit à petit, de se dissiper. Ne craignez pas d’utiliser ces exercices à chaque fois que vous en avez besoin. Conseils pour éliminer les pensées dues au stress Nous avons déjà vu comment le stress puisse être lié à une ou plusieurs sphères de votre vie (travail, enfants, relation de couple, argent…). Maintenant, nous verrons certaines suggestions afin de vivre une vie plus détendue, en gardant sous contrôle les pensées négatives et obsessionnelles. Ne jugez pas ces suggestions avant de les essayer sur vous : elles pourront vous sembler simples, mais souvent, la solution réside justement dans la simplicité. Pratiquez de l’activité physique chaque jour. Il est probable que vous pensiez, « mais je n’ai pas le temps ! ». Nous pouvons tous trouver même seulement cinq minutes par jour à consacrer à un peu d’activité physique. Même si vous n’arrivez pas à aller à la salle de sport ou à faire du jogging, vous pouvez monter les escaliers au lieu de prendre l’ascenseur ou faire une petite promenade chaque matin pour arriver à l’arrêt de métro au lieu de prendre le bus. Si vous arrivez à marcher au moins demi-heure par jour, vous vous rendrez bientôt compte des bénéfices incroyables qu’une brève et légère activité physique peut apporter dans divers aspects de votre vie. De plus, les docteurs s’accordent sur le fait qu’une promenade d’une demi-heure soit une distraction gratuite et naturelle très bénéfique pour le corps et l’esprit. Méditez. Si vous êtes étranger au monde de la méditation, vous pouvez commencer tout simplement en vous concentrant sur votre respiration pendant une minute. Afin d’éviter des distractions, vous pouvez utiliser un chronomètre. À chaque fois que l’esprit est victime de la distraction, et vous sentez que les pensées vont se mettre à surgir à nouveau, recommencez à vous concentrer sur la respiration. Ne soyez pas surpris si, après deux jours, vous sentirez
le besoin de vous consacrer à cette activité pendant plus longtemps, afin d’obtenir du calme et de la lucidité plus durables. Consacrez du temps à quelque chose qui vous plait. Même dans ce cas, vous pouvez dire, « Mais je n’ai pas le temps ! », ce à quoi nous répondrons : le temps, ça se prend ! Si vous le voulez vraiment, je vous assure que vous réussirez à trouver même seulement cinq minutes par jour, ou par semaine, à consacrer à une activité qui vous plait et vous fait sentir bien. Dessiner, écrire, écouter de la musique, broder, cuisiner, jouer d’un instrument de musique… quelle que soit l’activité, cela doit être quelque chose qui vous fait sentir bien dans tous les sens du terme. Concentrez-vous sur autre chose. Lorsque vos pensées obsessionnelles remontent à la surface, ou quand elles menacent de s’approcher à nouveau, déplacez votre attention sur autre chose. Nous avons vu comment ce type de pensées s’alimente de nos insécurités et de nos peurs, et comment nous avons tendance à les mettre sous les projecteurs au point qu’il s’avère difficile, voire impossible, de trouver quelque chose d’autre sur quoi nous concentrer. Cependant, quand il vous arrive d’être au beau milieu d’une émotion négative, déplacez votre concentration sur autre chose. Cela peut être une petite chose, si vous vous sentez triste (et vous n’avez peut-être pas une réelle raison pour l’être, mais vous êtes tout simplement en train d’écouter vos pensées négatives ou obsessionnelles, qui vous montrent souvent des scénarios catastrophiques qui ne se produiront jamais), mettez-vous à chanter, allumez la télé sur votre émission préférée, sortez faire une promenade, écrivez à un ami pour aller boire un café ensemble, ouvrez un livre qui vous plait et commencez à lire quelques pages… notre cerveau n’est pas en mesure de faire deux choses en même temps ; par conséquent, afin de se consacrer à l’activité que vous avez choisi, il devra nécessairement interrompre l’attention consacrée aux pensées négatives. Changez de posture. Généralement, lorsque nous sommes affligés par des pensées négatives, nous prenons une posture de fermeture ou de renfrognement. Levez-vous, allez faire une courte promenade, dégourdissez-vous les jambes, levez votre regard, mettez les pieds par terre. Essayez de prendre la position
accroupie, le célèbre squat, pendant une dizaine de secondes, jusqu’à ce que vous commenciez à sentir une forte chaleur dans vos jambes. Corrigez l’attitude « physique » et vous sentirez des bénéfices aussi sur le plan mental. Faites un test de réalité. Quand une pensée négative arrive, demandez-vous ce qu’elle cache et reliez-la à la situation dans laquelle vous êtes. Si, par exemple, une amie vous dit que le cadeau que vous lui avez acheté pour son anniversaire ne lui a pas plu, vous pouvez penser qu’en fait, vous ne faites jamais d’erreurs, vous aviez planifié ce cadeau pendant longtemps et qu’il était impossible qu’elle ne l’aime pas. Votre pensée négative, donc, sera, « mon amie n’aime pas mon cadeau, elle doit penser que je ne sais rien concernant ses goûts et que je ne suis pas un bon ami ». Votre stratégie de défense sera d’être plus perfectionniste, faire les choses avec plus grande attention et redoubler d’efforts pour offrir un cadeau de Noël qui, au contraire, fera en sorte qu’elle en restera bouche bée. Si vous écoutiez votre partie adulte et rationnelle, vous arriveriez à vous dire que chacun a ses goûts et que vous avez offert ce cadeau avec le cœur. Cela peut arriver à tous de se confondre, de se tromper, d’offrir un cadeau qui n’est pas autant apprécié de ce que nous aurions espéré. Cela ne signifie pas que la personne vous considère comme étant rien ou qu’elle pense que vous ne valez rien en matière d’amitié. Donc, il est important de mettre une certaine distance entre ce qui se passe dans la réalité et votre interprétation. Prenez un bout de papier et écrivez. L’écriture créative est souvent thérapeutique et si vous êtes une victime fréquente des pensées négatives, vous pouvez garder un journal intime où noter les sensations que provoquent ces pensées, en écrivant aussi ce qui cause cette pensée et comment pensez-vous de pouvoir en sortir. Consacrez environ une demi-heure à ce processus, puis recommencez à faire les autres activités de la journée. Votre partie rationnelle et adulte se sentira rassurée parce que vous avez fait quelque chose pour affronter votre problème, et vous continuez à le faire. Si, malgré cela, il devait vous arriver de penser au problème plusieurs fois pendant la journée, mettez un élastique autour de votre poignet et, lorsque vous vous rendez compte que vous êtes en
train de tomber à nouveau dans les griffes de la pensée négative, changez de poignet et recommencez ensuite à pratiquer l’activité que vous étiez en train de faire. Rappelez à vous-même que vous avez déjà consacré une demi-heure de votre temps à vous occuper du problème. Acceptez la pensée négative. Comme nous l’avons déjà mentionné, faire semblant que les pensées négatives n’existent pas ou ne vous causent pas de problèmes, cela n’apporte jamais de bénéfices. Acceptez ces pensées, ne résistez pas. N’importe quelle émotion vous ressentiez – colère, tristesse, crainte – ne luttez pas contre elles mais, au fond de vous, dites-vous : « Oui, c’est comme ça ». Ne cherchez pas à changer ce que vous ressentez, acceptez-le comme il est. L’acceptation des propres pensées est une étape importante vers le changement. Soyez vous-même. Prenons par exemple une personne qui souffre de pensées négatives qui naissent à partir d’un fort sentiment d’infériorité qui la pousse à avoir des attitudes agressives, à s’enfuir à toutes jambes des relations interpersonnelles ou bien à traiter les autres comme étant inférieurs. Accepter de ne pas être parfaits est la première étape afin de devenir les meilleurs amis de nous-mêmes. Nous entendons dire souvent que la perfection n’existe pas, et c’est bien évidemment le cas. Si vous connaissez quelqu’un qui est « parfait », croyez-moi, c’est impossible. Probablement, vous interprétez cette personne comme « parfaite », mais comme êtres humains, même les personnes ayant le plus de réussites et dignes de notre admiration ont des défauts et des imperfections. Vous n’êtes pas différent. Vous avez des défauts et des imperfections, exactement comme toutes les autres personnes sur cette Terre, et comme elles vous avez vos qualités et vos points forts. Penser n’avoir que des qualités et des points forts ne peut pas correspondre à la réalité. Habituez-vous à être vous-même, à dire ce que vous pensez et ce que vous ressentez de façon polie, à dire « oui » lorsque vous voulez dire « oui » et « non » lorsque vous voulez dire « non », à faire des choix basés sur vos goûts et vos désirs et par sur ce que les autres ou la société pourraient s’attendre de vous… Soyez fier de vous, soyez content de ce que vous êtes, parce que c’est déjà assez. Evidemment, ceci ne signifie pas que
vous ne devez pas vous améliorer, il y a toujours place pour l’amélioration et la réelle, profonde connaissance de soi est tellement difficile à atteindre que peu de personnes y arrivent pendant une vie terrestre, mais commencez par avoir conscience que vous n’avez rien de moins par rapport aux autres personnes et que vos imperfections vont très bien, et qu’elles font partie de ce que vous êtes, cela vous aidera à vivre de manière plus authentique et détendue.
P ROBLÉMATIQUES Covid)
DUES
à l’actuelle période stressante (le monde de
Si en cette période post-Covid vous vous sentez particulièrement submergé par les pensées obsessionnelles et négatives, c’est normal. L’espèce humaine est caractérisée depuis toujours par la peur et, justement, grâce à la peur, notre espèce a réussi à s’évoluer et à survivre au cours des siècles. En revanche, il est fondamental de faire notre possible afin de donner le bon espace à la peur. Par exemple, en nous rendant compte de quand le danger est réel et de quand, en revanche, il est seulement le fruit de notre imagination. Ne pas transformer la peur en angoisse est donc la première étape pour tenir à distance les pensées obsessionnelles et négatives. Plus nous sommes vulnérables et plus nos pensées peuvent être catastrophiques. Voilà pourquoi beaucoup d’entre nous ont du mal à trouver le sommeil sereinement, submergés par une spirale de pensées négatives sans contrôle, parce qu’au moment où nous sommes sur le point de nous endormir, justement, nous sommes plus vulnérables. La pandémie du Covid-19, tant inattendue et qui a impliqué et bouleversé toutes les personnes du monde sur tant de niveaux, nous a rendu extrêmement vulnérables. Si avant 2020, quelqu’un nous avait dit que nous aurions dû rester enfermés chez nous pendant des mois, que nous aurions dû renoncer à amener les enfants à l’école ou à aller au travail, que nous aurions perdu notre emploi ou nous aurions été obligés de travailler à distance, ou bien que nous aurions perdu des personnes chères à cause d’un virus qui aurait mis à genoux le monde entier, ou que nous aurions été
personnellement malades, personne n’y aurait cru. Le Covid-19 a mis à nu nos faiblesses. Jusqu’à ce moment-là, nous vivions dans la conviction d’avoir un certain contrôle sur notre vie, peut-être même un contrôle total. Ceci ne correspond évidemment pas à la vérité, parce que personne ne peut avoir le contrôle total sur sa vie, étant donné que des facteurs extérieurs, même soudains, peuvent la changer en un instant. Nous vivions donc dans une illusion, et lorsque cette dernière a volé en éclats, en nous montrant comment, en réalité, nous ne pouvons pas avoir le contrôle total sur notre vie quotidienne, la peur est arrivée. La peur était accompagnée aussi par le fait que nous n’avions pas idée de ce qui se serait passé d’ici un mois ou un an. Quand les écoles auraient rouvert en présentiel ? Quand nous aurions pu retourner à travailler au bureau ? Quand nous aurions pu ouvrir à nouveau un magasin ? Quand nous aurions pu aller à nouveau en voyage en dehors de notre pays de résidence ? La peur nait de tout ce qui ne se connait pas, par l’incertitude. Il est important de rappeler que nous sommes ce que nous pensons. Une personne qui, malgré la période post-Covid, respecte les règles afin d’écarter la possibilité de tomber malade et pour protéger ses proches, qui s’efforce à apprendre à mieux travailler à distance, si nécessaire, et qui trouve son bonheur en voyageant dans les pays qui sont actuellement accessibles aux Français, au lieu de faire une fixation sur ceux qu’on ne peut pas encore visiter, elle vivra surement de manière plus sereine et détendue par rapport à une personne qui, en revanche, pense sans arrêt à des scénarios catastrophiques comme attraper le virus, le fait que les personnes proches attrapent le virus, les difficultés du travail à distance et à quel point il n’y a aucun sens à voyager en France, en Europe ou dans le peu de pays hors de l’Europe qui ont rouvert aux touristes Français. Notre imagination et la perception des évènements qui se produisent déterminent notre bienêtre, c’est pourquoi il est important de consacrer de la place et du temps à des activités qui nous plaisent et qui nous aident à nous sentir bien avec nous-mêmes et avec les autres comme lire, écrire, cuisiner, danser… Si vous ne trouvez pas quelqu’un qui ait les mêmes centres d’intérêts que vous, ne renoncez pas à des activités qui vous procurent du bien-être, et faites-les tout seul. Prenez-même seulement cinq minutes chaque jour à consacrer à une activité en mesure de vous faire sentir serein et de faire apparaître un sourire sur vos lèvres.
Comprendre si vous êtes en train d’exagérer Il est important de prêter attention à l’exagération. Quand, par exemple, nous sommes dans une période où nous n’avons pas de motivations particulières et nous nous ennuyons, il est plus facile d’avoir tendance à exagérer des sensations qui seraient normales et à réagir, donc, de manière démesurée par rapport à l’évènement. Essayez de penser à une fois où vous vous êtes senti ainsi et demandez-vous ce que vous auriez pensé si cela avait été votre partenaire, votre enfant ou un ami proche qui aurait réagi de cette façon. De cette manière, vous devriez acquérir une objectivité plus importante et vous pouvez même imaginer ce que vous feriez pour aider la personne en question à se réorganiser. Votre action permettra à la personne en question de se rassurer et vous pourrez utiliser cette méthode pour calmer votre anxiété et vous rassurer. Les troubles du stress post-traumatique La pandémie a eu et continue à avoir des effets sur tous, non seulement sur ceux qui ont été malade en personne ou sur ceux qui ont perdu des proches. Les troubles du stress post-traumatique peuvent se développer à la suite d’évènements si traumatisants qui ont déterminé un bouleversement au niveau de la psyché. Généralement, les troubles du stress post-traumatique se présentent après un peu de temps de la cause, et les effets qu’ils peuvent avoir sur les personnes peuvent être durables ou même chroniques. Cela dépend beaucoup des capacités de la personne même à affronter les difficultés et à s’adapter. Beaucoup de personnes, donc, souffrent de troubles du stress post-traumatique comme conséquence de la pandémie du Covid-19, même si elles n’avaient jamais expérimenté la maladie par ellesmêmes ou à travers leurs proches. L’épidémie de SARS de 2003 nous avait déjà montré comment des évènements de ce genre pouvaient avoir un impact sur la population générale, en incluant aussi les enfants et les jeunes. Parmi les symptômes relevés, il y avait l’insomnie ou des effets psychiques négatifs qui pouvaient durer même au bout de plus de deux ans depuis l’épidémie. Dans l’ère post-Covid que nous sommes en train de vivre, données en main, ce sont principalement les femmes et les personnes qui ont moins de 50 ans qui souffrent de troubles du stress post-traumatique, mais, comme nous l’avons mentionné, cela peut toucher aussi les personnes qui rentrent dans d’autres catégories. Ce qui a causé des dégâts chez les
personnes c’est principalement la privation de la liberté, d’être obligés à rester en isolement, à ne pas pouvoir décider où aller, qui voir et quoi faire. De plus, la pandémie a donné lieu à des insécurités économiques qui, souvent, perdurent encore aujourd’hui et à des incertitudes aussi dans d’autres domaines de la société, comme l’éducation. Recommencer par les contacts humains Les personnes qui souffrent des pensées obsessionnelles négatives dans cette phase post-Covid peuvent recommencer par les contacts humains, en respectant toujours les règles de sécurité en vigueur. Toujours pas de bisous et d’étreintes à des personnes que l’on vient de rencontrer, par exemple, mais rien ne vous interdit de regarder les autres dans les yeux (chose qui, à l’époque du premier confinement, nous ne pouvions pas faire) ou de faire une belle promenade avec les personnes qui vous sont proches. Se concentrer sur les petites choses, faire un pas à la fois, respecter les normes anti-Covid mais se rappeler que petit à petit, le monde est en train de se remettre de cette pandémie, vous aidera à affronter le nouveau retour à la normale avec davantage de bien-être et de sérénité. Évitez des situations qui peuvent réveiller le traumatisme Si, par exemple, ce qui cause ou attise votre traumatisme est le fait que vous ayez été hospitalisé en réanimation, ou que ceci est arrivé à une personne qui vous est chère, évitez de fréquenter les hôpitaux pendant quelques temps. Restez loin des endroits, des personnes et des situations qui peuvent vous faire rappeler des évènements liés à votre traumatisme, cela vous aidera à avoir une quotidienneté éloignée de ce qui pourrait rouvrir vos plaies. Ne vous forcez pas à oublier Vous pouvez penser qu’en déployant toutes vos forces pour faire en sorte d’oublier ces mois difficiles que nous avons tous vécu, vous êtes en train de faire quelque chose de positif dans votre parcours de guérison, mais ce n’est pas ainsi. Essayer d’oublier ou se comporter comme si ces évènements n’avaient laissé aucune trace en vous ne conduit à rien de positif. Paradoxalement, plus vous vous efforcerez d’oublier, plus vous vous retrouverez à vous en rappeler. Lorsque les souvenirs vous assaillent,
acceptez-les, laissez-les circuler et ne les combattez pas. Avec le temps, et en évitant les lieux et les personnes qui peuvent les raviver, ils deviendront toujours moins fréquents. Demander de l’aide ? Oui, mais pas trop Il est probable que vous ne vous sentiez pas d’être assez fort pour affronter une situation donnée, par exemple, passer par la rue où se trouvait votre magasin que vous avez été obligé de fermer après la crise du Covid, ou pour aller à l’hôpital parce que vous avez justement été hospitalisé là-bas. Voilà que, généralement, vous demandez de l’aide à une personne qui puisse vous accompagner. Comme il a été suggéré ci-dessus, évitez des lieux et des situations qui peuvent rouvrir vos blessures, et utilisez le soutien des autres seulement lorsqu’il est strictement nécessaire. Par exemple, il est vraiment impossible de choisir une autre rue au lieu de passer par celle où se trouvait votre magasin ? Probablement, il y a une rue alternative. Choisissez-la, même si la rue est plus longue ou sinueuse, et allez-y seul. À force de demander de l’aide et d’être accompagné, votre esprit pensera vraiment que vous êtes incapable d’affronter des situations données tout seul, et vous finirez par réduire considérablement votre niveau d’autonomie. La Thérapie Brève Stratégique Les cicatrices de l’âme sont comme celles du physique, avec la seule différence que nous ne pouvons pas les voir et ceci, parfois, nous pousse à ne pas leur consacrer assez d’attention. Souvent, les personnes touchées par un traumatisme sont conscientes d’avoir grand besoin d’aide mais, toutes seules, elles ne savent même pas faire le premier pas. Si vous décidez de vous adresser à un thérapeute stratégique, vous devez en choisir un qui vous fasse sentir à l’aise et qui vous comprenne vraiment. La Thérapie Brève Stratégique demande au patient de consacrer du temps chaque jour pour écrire concernant son traumatisme et, attention, il ne s’agit pas d’une histoire de quelques pages, mais imaginez un véritable roman, à construire avec le temps. Ecrivez de la manière plus détaillée possible et essayez d’inclure des sensations, des pensées et des images. Ce système vous permettra de retracer, chaque jour, des aspects du traumatisme afin de pouvoir ensuite tout boucler, une fois fini, dans une enveloppe. Il est important que vous ne relisiez pas ce que vous avez écrit. En même temps, on vous demandera d’arrêter de parler du traumatisme (par exemple, avec
les collègues ou en famille). La Thérapie Brève Stratégique répond effectivement au besoin commun d’essayer d’oublier, chose qui, nous avons vu, ne fonctionne tout simplement pas. Ce type de thérapie demande, justement, au patient de se rappeler avec constance, chaque jour, et produit quatre effets : Jeter dehors tout ce qui vous assaille sans arrêt, comme des souvenirs, des images, des pensées et des flashbacks ; À force d’écrire du traumatisme chaque jour, et de le revoir/y repenser, vous vous habituez aux souvenirs traumatisants et, au lieu de les subir, vous choisissez de les rechercher. Revivre les évènements grâce à la transcription vous permettra de vous détacher, petit à petit, de la douleur, de la colère et de la peur que l’évènement même vous a causé ; La relocalisation temporelle du passé dans le passé. Une partie de vous, celle adulte et rationnelle, sait désormais que l’évènement en soi fait partie du passé et écrire ce roman vous permettra de comprendre qu’il est là, et il doit rester seulement là. Les patients, généralement, ont du mal les premiers jours parce que se rappeler et mettre noir sur blanc l’évènement et les émotions négatives que ce dernier a causé crée des difficultés inévitables, mais dès la deuxième session, la plupart des personnes soulignent des bénéfices. Est très important celui qui est défini un véritable « rite de passage », c’est-à-dire la remise du texte au thérapeute. De plus, il faut garder à l’esprit que pendant que la personne met sur papier l’expérience négative et les émotions que cette dernière lui a causé, entre temps, elle a promis de ne plus jamais en parler et cela aide dans le processus de guérison.
C OMMENT
GÉRER
le flux des pensées
Nous avons vu précédemment comment, lorsque vous êtes victime de l’overthinking, vous pouvez avoir la sensation d’avoir les idées embrouillées. Il est aussi possible que vous ne vous en rendiez pas compte, mais que votre esprit, piégé dans ce cercle vicieux de pensées négatives,
n’est pas lucide. Découvrons dix conseils simples afin d’apprendre à gérer le flux des pensées. 1. Se rendre compte qu’il y a un problème est le point de départ Certaines personnes sont convaincues, ou bien elles choisissent de croire que penser beaucoup ne puisse pas être un problème parce que penser est quelque chose de bon, peut-être que cela prouve que l’on est des personnes intelligentes. L’overthinking, c’est-à-dire toute cette série de pensées négatives et récurrentes, qui ne nous aident pas à progresser ou à réaliser des actions concrètes mais qui nous jettent dans une spirale de stress et d’anxiété, n’apporte aucun bénéfice. Les personnes qui se rendent compte d’être des victimes d’un système mental malsain, ont déjà une longueur d’avance par rapport à celles qui s’obstinent à croire de ne pas avoir un problème, ou à celles qui choisissent tout simplement d’ignorer ce cercle vicieux de pensées. Chaque fois où vous vous sentez nerveux ou stressé, vous faites un pas en arrière et vous essayez d’observer la situation de l’extérieur, de la manière plus objective possible. Vous pouvez aussi imaginer une personne qui vous est chère dans cette situation. Vous êtes en train de réagir de manière excessive ? Que lui diriez-vous pour la rassurer ? Vous pouvez essayer ces techniques sur vous-même.
1. Ne vous concentrez pas sur ce qui pourrait mal se passer, mais sur ce qui pourrait bien se passer. L ES PENSÉES obsessionnelles sont généralement négatives, voire catastrophiques. La peur est ce qui fait généralement naître et alimenter ces pensées. Si vous vous concentrez sur toutes les choses négatives qui pourraient se produire, il est normal que vous vous sentiez comme étant paralysé par la terreur. Le fait est qu’en revanche, toutes ces choses pourraient se produire, mais dans la plupart des cas elles n’arriveront jamais. La prochaine fois où vous vous rendez compte que vos pensées ont tendance à se concentrer sur tout ce qui pourrait mal se passer, arrêtez-vous immédiatement. En revanche, concentrez-vous sur tout ce qui pourrait bien se passer et gardez ces images ou ces pensées comme priorité. Par exemple,
admettons que demain vous ayez un important entretien d’embauche. Si vous ne faites qu’imaginer des situations négatives, par exemple, que le recruteur vous posera des questions auxquelles vous ne saurez pas répondre, que vous arriverez en retard, que vous ne serez pas habillé de manière adaptée pour l’occasion, que les autres candidats auront plus d’expérience que vous, vous serez tout le temps dans un état d’anxiété, de stress et de peur. Cela pourrait compromettre votre performance pendant l’entretien même. Si, en revanche, vous penserez à ce qui pourrait bien se passer, même votre bien-être général en ressentira de manière positive. Essayez d’imaginer le moment où le recruteur vous dira que vous avez été embauché, ou lorsqu’il commentera positivement un aspect de votre CV, ou bien qu’il vous dise d’avoir rappelé car un collègue lui a bien parlé de vous. De pensées de ce genre n’éloignent pas seulement la peur, le stress et l’anxiété, mais elles favorisent l’estime de soi.
1. Concentrez-vous sur le bonheur P OUR CHASSER LES CHOSES NÉGATIVES , il faut amener du positif afin de nourrir votre cerveau. Faites quelque chose qui vous rende heureux. Passer son temps sur le canapé à ruminer sur la situation, en donnant vie à un scénario négatif l’un après l’autre, ce n’est pas bon pour vous. Faites une activité qui vous plait : dansez, méditez, lisez, écrivez… L’important est que cela vous fasse sentir bien. Il est nécessaire que vous vous consacriez vraiment à l’activité choisie, de manière à arrêter de penser à l’évènement.
1. Mettre les choses en perspective S OUVENT , lorsque nous pensons obsessionnellement à un évènement, nous avons la sensation que toute notre vie dépendra de l’issue de cet évènement. Il est facile de faire en sorte que les choses semblent plus grandes et négatives de ce qu’elles sont en réalité. Admettons que votre chef vous ait dit de vous présenter à son bureau une heure plus tôt demain matin, car il veut vous parler. Vous ne faites que vous demander ce qu’il a à vous dire, et vous commencez à avoir toute une série de pensées négatives. Vous êtes sûr
que lorsqu’il vous a fait cette demande, il avait le visage sombre et la voix dure, par conséquent, ce sera sûrement une mauvaise nouvelle. Vous commencez à penser à tous les projets sur lesquels vous avez travaillé récemment, en vous demandant quelle erreur vous avez pu commettre. Vous ne prenez même pas en considération l’idée que votre chef puisse vouloir vous voir pour vous faire un compliment, pour vous confier une mission importante ou même pour une promotion. Et même si votre chef voulait vous parler pour affronter une erreur pendant un des projets auxquels vous avez travaillé, tout s’écroulerait vraiment ? Tout votre avenir dépendrait-il vraiment de cet évènement ? Selon toute probabilité, l’évènement serait une occasion pour vous confronter avec votre chef et lui prouver que vous êtes un adulte mature et responsable qui sait accepter les critiques constructives et qui s’engagera à mieux faire. Donc, rappelez-vous de mettre toujours les choses en perspective et demandez-vous quelle place occupe vraiment cet évènement parmi les « grandes choses » et dans l’ensemble de votre vie.
1. Arrêtez d’aspirer à la perfection N OUS AVONS DÉJÀ DIT que la perfection n’existe pas, et peut-être qu’une partie de vous est d’accord. Et pourtant, il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas seulement ambitieuses, mais elles visent vraiment la perfection. Si vous êtes parmi ces dernières, arrêtez-vous immédiatement. Ce serait comme s’obstiner à croire que vous pouvez voler. L’Homme ne peut pas voler, peu importe le nombre de fois qu’il essaie, il continuera à échouer et, tentative après tentative, il deviendra toujours plus découragé, énervé et stressé. Appliquez cet exemple à n’importe quelle situation de votre vie dans laquelle vous visez la perfection.
1. Fixez-vous un temps de début et un temps de fin L E PROBLÈME de l’overthinking est que vous consacrez trop de temps à ces pensées. Vous devez vous fixer une limite et la respecter coûte que coûte. Décidez qu’à partir de maintenant vous consacrerez seulement cinq, dix ou quinze minutes (c’est votre choix) de votre journée à ces pensées. Une fois
que le temps convenu avec vous-même est écoulé, consacrez encore dix minutes afin d’écrire sur un bout de papier tous les problèmes et les préoccupations dont vous venez d’arrêter de penser, puis déchirez-le. Maintenant, c’est le moment de changer d’activité et, si vous pouvez, de vous consacrez à quelque chose d’amusant.
1. Rendez-vous compte que vous ne pouvez pas prédire l’avenir L À ENCORE , nous croyons avoir des pouvoirs surhumains. Personne parmi nous ne sait avec certitude ce qui se produira dans dix ans, dans un an, dans six mois ou même demain. Tout ce que nous avons est ce moment précis. Plus vous passez de temps à vous préoccuper de l’avenir, moins de temps vous avez pour vivre maintenant. Peu importe si vous étiez convaincu qu’en pensant jusqu’à l’épuisement, vous auriez analysé le problème dans tous ses aspects. Personne, même pas vous, ne peut savoir avec certitude ce qui se produira dans la minute qui suit. Cette conscience vous détendra et vous fera comprendre que consacrer autant de temps à des pensées négatives dirigées vers l’avenir ne sert tout simplement à rien et vous aspire de l’énergie vitale pour profiter du moment.
1. Changez la façon dont vous pensez à la peur S I VOUS CRAIGNEZ d’échouer parce que ça vous est déjà arrivé par le passé, ou si, en général, vous craignez d’essayer quelque chose de nouveau, rappelez-vous que ce n’est pas parce que les choses ne se sont pas bien passées une fois que cela signifie que les choses se passeront mal à nouveau. Admettons qu’il y a deux ans, vous ayez essayé de rentrer à la faculté universitaire de vos rêves, mais vous avez raté le concours d’entrée. Maintenant, vous avez décidé de retenter et vous avez peur parce que vous êtes certain que, même cette fois-ci, vous ne réussirez pas le test. Au lieu de vous concentrer sur ces pensées négatives, consacrez du temps et de l’énergie aux révisions et prenez soin de votre esprit et de votre corps, ce sont toutes des astuces nécessaires afin d’arriver au jour du test préparé et dans un état de bien-être. Chaque opportunité est un nouveau départ.
1. Acceptez que vous ayez fait de votre mieux À LA BASE de l’overthinking, souvent réside la peur de ne pas être assez. Par exemple, vous pouvez penser de ne pas être assez doué, assez rapide, assez préparé… L’important est que vous fassiez de votre mieux et, si vous savez honnêtement d’avoir donné le maximum, arrêtez de vous comparer aux autres et arrêtez de vous répéter de ne pas valoir assez. Vous avez fait tout ce que vous pouviez et sachiez faire, acceptez-le et tenez compte que souvent, l’issue d’une situation dépend aussi des facteurs externes que nous ne pouvons pas contrôler ou que nous pouvons contrôler qu’en partie.
1. Pratiquez la reconnaissance P EU IMPORTE À quel point la vie vous semble dure maintenant, la plupart d’entre nous a souvent plus d’une raison pour être reconnaissant, mais nous sommes tellement occupés à voir tout en négatif qu’on en oublie ou que l’on prend ces chances pour quelque chose qui nous est dû. Prenez l’habitude, chaque matin et chaque soir, d’écrire une liste de choses, de personnes ou d’évènements auxquels vous êtes reconnaissant. Cela peut être aussi bien des grandes que des petites choses. Quelques exemples ? Votre santé et celle de vos proches, posséder une maison, avoir de la nourriture dans son assiette, être aimé, avoir un travail, posséder une voiture, avoir vu la joie de votre enfant après avoir gagné son match de foot, avoir son dimanche pour rester avec sa famille, avoir encore ses deux parents vivants, avoir du temps pour parler sincèrement avec votre fille, et ainsi de suite. Vous pouvez aussi impliquer une personne qui vous est chère, comme un ami ou un parent, et vous échanger la liste de la façon dont vous pouvez partager tout ce qu’il y a de bon dans nos vies.
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C O M M E N T É L I M I N E R L A N É G AT I V IT É D E VO T R E V I E E T A C Q U É R I R U N E I N R AYA B L E S É R É N IT É
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a réponse ne se trouve pas d’un coup de baguette magique, mais le secret est de comprendre tout simplement le concept de la simplicité. La société nous inculque dès notre enfance que « plus c’est mieux ». Imaginez deux enfants, l’un a sa petite chambre pleine de jeux et une balançoire dernier cri dans le jardin, tandis que l’autre a seulement trois ou quatre jouets et un petit cheval à bascule de son grand-père dans le jardin. Vous pensez automatiquement que le premier enfant soit plus heureux et satisfait. Ceci se produit parce que la société nous pousse à croire que, pour être plus sereins, nous devons avoir davantage. Plus de choses matérielles, plus de personnes… Pensez à combien de personnes achètent des vêtements, babioles et jouets en excès, ou bien qu’elles s’entourent de personnes avec lesquelles elles n’ont rien en commun, seulement pour ne pas donner l’impression d’être seules et donc, « des ratées ». En revanche, tout le monde ignore que la simplicité soit l’une des clés du bonheur. Simplicité signifie avoir moins de tâches, moins de devoirs, devoir passer moins de temps dans des situations et avec des personnes que l’on n’apprécie pas et c’est la meilleure amie du bonheur. Les grands philosophes nous disent tout cela depuis la nuit des temps mais nous sommes têtus et nous continuons à vouloir toujours plus. Nous sommes bombardés par les publicités et désormais, nous nous comparons à n’importe qui nous voyons sur les réseaux sociaux. Une personne que l’on ne connait même pas poste des photos et des vidéos de toutes leurs vacances ? Nous ne nous contentons pas de deux vacances par an, nous en voulons une dizaine nous aussi. Cela se produit parce que, sinon, nous
pensons que cette personne est plus heureuse que nous et qu’aller beaucoup en vacances signifie poursuivre notre bonheur. Évidemment, ce n’est pas vrai. Une vie de multiplicités est rythmée par de nombreuses distractions et l’on s’en rend compte lorsque nous nous habituons à chercher et à travailler afin d’obtenir plus de ce dont nous avons besoin, ou plus de ce que nous désirons vraiment. Voilà que nous nous retrouvons à faire trop de choses, certaines qui sont même en conflit entre elles. Le point principal est que la plupart d’entre nous ne sait pas ce que nous voulons vraiment, nous ne sommes pas guidés dans nos choix et dans nos actions par notre boussole interne, mais nous nous laissons entraîner par le courant avec le résultat qui n’arrive pas à dire un « non » ferme face à tout ce qui n’est pas une demande qui vient par son moi profond. Beaucoup de personnes suivent tout simplement la route que quelqu’un d’autre – la société y compris – a tracé pour elles, ou elles suivent simplement le courant sans se préoccuper de quoi que ce soit, et c’est tant mieux. Même au cas où elles s’en rendent compte, elles savent que se lancer dans une aventure à contre-courant serait trop fatigant et dangereux, il y aurait le risque de se noyer, au point qu’elles préfèrent continuer à se laisser transporter par le flux des choses qui se passent. Ces personnes épuisent leur énergie physique afin de se procurer quelque chose dont elles n’ont pas besoin et qui ne satisfasse pas leurs réels besoins. Cela peut arriver de nous mettre en quatre pour nous faire apprécier par des personnes dont les valeurs ne sont pas en accord avec les nôtres. Nous gaspillons notre énergie mentale en rendant les problèmes plus compliqués et voilà que cette énergie n’est pas utilisée pour quelque chose qui nous apporterait des bénéfices, c’est-à-dire des structurés objectifs sur le long terme qui viennent de décisions éclairées. La simplicité commence par se débarrasser de tout ce qui n’est pas nécessaire, des vêtements et des objets matériels aux personnes et aux expériences. Cela signifie également de se débarrasser de votre égo, de votre vanité, de votre fierté, des masques que l’on porte et de la carapace dans laquelle vous vous cachez. Celui de vous débarrasser de tout cela est un procédé qui vous conduit à dire adieu à l’ancien pour accueillir le nouveau.
Le concept de se débarrasser de tout ce qui ne vous est pas utile doit devenir un automatisme. Au début, vous aurez un peu de mal, mais chaque jour, prenez des moments à consacrer à la recherche des choses, des personnes et des situations qui n’allègent pas votre vie mais, qu’au contraire, la complique, et qui ne vous apportent pas de réels bénéfices. Petit à petit, cela devient une habitude. Le but est de parcourir un sentier qui guide à la paix intérieure. Lorsque vous serez près de sa réalisation, mais également pendant le parcours même, vous vous rendrez compte que tenir à distance des pensées obsessionnelles et négatives sera beaucoup plus simple de ce qu’il n’a jamais été pendant que vous étiez perdu dans une vie frénétique et éloignée de vos réels besoins et valeurs. Il y a deux façons pour simplifier ce processus. La première est de vous poser la question : « Cette chose/personne/expérience est vraiment utile pour moi ? » Vous devez connaitre au moins un peu vos besoins et vos objectifs réels, et même vos valeurs afin de pouvoir répondre sincèrement à la question. Dans la plupart des cas, en revanche, il est suffisant que vous vous écoutiez en utilisant votre cœur et votre âme, plutôt qu’en utilisant votre esprit. Imaginons que jeudi soir, vous êtes fatigué après une journée chargée au travail et vous pensez avec plaisir à la soirée que vous passerez en vous laissant glisser sur votre canapé à regarder votre série télé préférée, peutêtre en compagnie d’une ou plusieurs personnes que vous aimez. Un de vos collègues vous dit que, justement, le même soir, il a organisé une fête pour l’anniversaire du chef du secteur administratif, que vous avez vu deux fois depuis que vous avez commencé à travailler dans l’entreprise. Votre collègue vous dit que tout le monde ira, vous ne pouvez pas manquer ça, ce sera amusant et ainsi de suite. Il est probable que, jusqu’à ce moment, vous auriez réagi en acceptant l’invitation. Au fond de vous, vous savez très bien que vous n’avez pas besoin de vivre cette expérience (d’ailleurs, difficilement vous vous amuserez vraiment, parce que vous irez à la fête dans un état d’esprit déjà négatif) et que vous ne voulez pas vous entourer de personnes que vous connaissez à peine ou que vous n’appréciez pas beaucoup, comme certains collègues, mais vous pensez que c’est ce que les autres et la société s’attendent de vous et, avec regret, vous renoncez à votre soirée avec votre famille devant la télévision.
Maintenant, vous avez cette question importante à vous poser à chaque fois que l’on vous présentera une invitation ou une expérience (avec le temps, vous vous poserez la question automatiquement). Revenons à notre scène : le collègue vient de vous parler de la fête et vous, dans votre esprit, vous vous demandez si y aller vous servira vraiment. La réponse est non. Et voilà que vous déclinez l’invitation. Vous passerez une soirée agréable et heureuse en compagnie des personnes que vous aimez à regarder une série télévisée que vous aimez. Initialement, vous pourriez craindre la réaction des autres et de ce qu’ils pourraient penser de vous, mais rappelez-vous que vous devez rendre compte seulement à vous-même. Il est important de tenir compte des opinions et des conseils des personnes que vous aimez et que vous appréciez, mais d’ignorer les commentaires de tous les autres est une autre tactique gagnante pour se débarrasser de tout ce qui ne vous sert pas vraiment et qui alimente l’overthinking. Il est autant important d’apprendre à dire « non ». En restons sur le filon de la question précédente, face à chaque personne ou occasion, vous devez vous demander si elle vous sera utile ou pas, mais pas utile à atteindre les objectifs matériels et/ou qui vous ont été inculqués par d’autres, mais plutôt pour poursuivre votre sérénité intérieure, la conscience de qui vous êtes vraiment et de votre objectif dans le monde, la connaissance approfondie de votre personnalité et de vos valeurs. Souvent, la société nous fait croire que dire non soit égoïste et que nous devons en quelque sorte nous sacrifier constamment, comme si convoiter le bonheur et la sérénité mentale était un objectif illusoire, parce que la vie est seulement une série d’obstacles. Il n’y a rien de plus faux. Dire non signifie avoir le courage de faire seulement des choses en accord avec qui nous sommes vraiment. Initialement, comme dans chaque aspect de la vie, vous devrez vous habituer et il est probable que vous vous sentiez mal à l’aise ou que vous culpabilisiez. Cependant, dites « non » avec fermeté. Donnons un autre exemple, vous n’aimez pas la chasse mais votre beau-frère vous invite à passer un dimanche de chasse avec lui et ses amis. Tout le monde s’attend que vous y alliez, parce qu’il fait partie de la famille et vous vous connaissez depuis des années. En revanche, vous êtes contre la chasse. Si vous lui faites plaisir et vous acceptez, vous iriez à l’encontre de
vos valeurs et votre âme ne serait pas heureuse et satisfaite. Dire « non », peut-être sans même se donner la peine de fournir une motivation est le bon choix à faire. Une vie simple favorise la sérénité mentale et renverse les pensées obsessionnelles et négatives. Nous avons vu que ces pensées se nourrissent de nos peurs et ce sont justement toutes les personnes et les situations qui ne sont pas proches à nos vrais besoins, et qui nous encombrent la vie (je dis bien, pas qui la remplissent ou l’enrichissent, mais qui nous l’encombre) à créer en nous de l’anxiété, de la peur et de l’insécurité. Reconnaitre et abandonner ces modes de pensée inculqués par la société et par les autres est une étape importante pour définir des pensées complétement à vous, qui vous fassent vivre plus sereinement. Peut-être que vous vivez dans un studio et vous aimez qu’il soit aussi intime, mais la société vous fait croire que vivre dans une petite maison soit tout au plus pour les étudiants, une situation temporaire, vous vous concentrez alors à chercher une maison plus grande, peut-être que vous vous tuer au travail pour pouvoir vous la permettre, mais, en fait, VOUS NE LA VOULEZ PAS ! Vous n’en avez pas besoin. Une maison plus grande ne vous fera pas sentir plus satisfait ou plus heureux, au contraire, vous continuerez à être enveloppé dans cette spirale de devoirs nécessaires pour pouvoir vous la permettre. Vous savez quel est le mot qui est à la base de tout cela ? Rébellion. En achetant ce livre, vous avez fait le premier pas dans cette direction, parce qu’en vous étant rendu compte que vous avez un problème d’overthinking, vous avez cherché une réaction proactive, vous avez décidé de devenir responsable de vos actions et de votre vie. Vous rebellez ce n’est pas quelque chose de mal, comme on nous fait croire souvent, et cela peut être fait à n’importe quel âge. De nos jours, nous vivons dans une société de consommation, où on nous fait croire que pour être heureux, nous devons avoir davantage. La simplicité et le minimalisme vous disent le contraire : pour être heureux, vous devez avoir moins. Moins de devoirs, moins de temps à passer avec des personnes auxquelles vous ne vous sentez pas proches, à effectuer des activités qui ne vous plaisent pas vraiment… Au fur et à mesure que vous ferez de l’espace dans votre vie, vous vous rendrez compte que vous recommencez à respirer, à apprécier le vrai
concept de liberté. Enfin, vous pouvez mettre chez vous seulement ce qui vous fait sentir bien, en vous débarrassant d’objets que vous aviez pour impressionner les autres. Vous comprenez que, pour être heureux, vous n’avez pas besoin de beaucoup. Vous arriverez à comprendre que vous avez besoin de ce que vous possédez, et rien de plus. Prenez soin de ce que vous choisissez d’avoir, que ce soient des objets, des personnes ou des expériences. Il vaut mieux avoir cinq amis de confiance que cinquante personnes que vous appelez « amies » mais dont vous ne pouvez pas faire confiance. Vous verrez qu’en adoptant ce mode de vie plus simple, même l’overthinking ne sera plus un problème, et vous savez pourquoi ? Les pensées négatives et obsessionnelles de l’overthinking se nourrissent de stress, de craintes, d’insécurités, de la conscience, au niveau intérieur et profond, de ne pas être en train de vivre votre vie comme vous le voudriez, d’être piégé dans une routine que d’autres ont choisi pour vous, et qui commence à vous mettre la pression au point de ne pas vous faire respirer. Lorsque votre vie sera plus simple, rythmée par des personnes, des choses et des expériences en accord avec qui vous êtes vraiment, le fruit de vos choix consciencieux, vous n’aurez pas de raisons à donner du crédit aux pensées négatives ou catastrophiques, et cela deviendra toujours plus naturel pour vous d’en avoir moins, jusqu’à atteindre cet état de sérénité dans lequel vous en aurez même plus une.
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COMMENT DÉVELOPPER LE SENTIMENT D’ O P T I M I S M E
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ous entendons dire souvent que notre bonheur, ou notre mal-être, ne sont pas causés par la vie même mais par comment nous réagissons aux évènements de la vie. L’optimisme est aussi bien une philosophie qu’une attitude. C’est une philosophie dans la mesure où nous interprétons les évènements qui arrivent dans notre vie de tous les jours et une attitude dans la façon dont nous choisissons d’avancer. L’optimisme est un véritable mode de vie, une loupe à travers laquelle définir la désirabilité ou pas des évènements qui nous arrivent quotidiennement. Pas toutes les personnes sont optimistes par nature, mais la bonne nouvelle est que n’importe qui peut apprendre à le devenir. Beaucoup d’entre nous sont habitués à une vision de la vie pessimiste, en particulier dans le monde occidental où nous vivons, si nous nous regardons autour, il nous semble que la plupart des gens sont gris, éteints, constamment pressés, tristes et en colère. Nous sommes convaincus que c’est normal d’être comme ça, et que c’est nous qui nous trompons en exigeant quelque chose de différent. Apprendre à transformer la négativité en optimisme ne signifie pas fredonner une chanson joyeuse, mais apprendre toute une série de capacités cognitives. La question que vous devez vous poser, donc, ce n’est pas « comment je peux devenir plus optimiste ? » mais « quels sont les principes que je peux appliquer chaque jour afin de devenir automatiquement plus optimiste ? ». La seule manière afin de vous approprier une philosophie est de la mettre en pratique chaque jour.
Donc, quel sont les principes de l’optimisme ? Le terme “optimisme” dérive du latin Optimus qui signifie « le meilleur », et c’est un concept intéressant qui prend pour exemple la ville de Rome et comment cette dernière ait réussi à devenir si grandiose grâce à sa position sur le fleuve, à l’eau pure des Apennins, aux collines… bref, Rome a réussi à devenir la puissance que nous connaissons tous en utilisant ses qualités, et vous pouvez faire pareil. Vous pouvez prendre vos caractéristiques et qualités et en faire quelque chose de merveilleux. Découvrons-donc les sept principes de l’optimisme. 1. Croyez toujours que c’est possible Nous avons vu précédemment comment l’overthinking est caractérisé par des pensées négatives et souvent catastrophiques qui ne se réalisent jamais. En nous, alimentés par l’anxiété, l’insécurité, la peur et par les expériences passées négatives, nous sommes convaincus de ne pas être capables, de ne pas valoir assez, et voilà que ces pensées s’alimentent de telles convictions. Croire que chaque chose est possible, en revanche, cela a l’effet opposé, cela vous ouvre mille possibilités. Un optimiste croit que voir ne signifie pas y croire, mais qu’y croire signifie le voir. L’optimiste se répète cette conviction : « Ce qui se passe peut être changé per ce que je vois et de la manière dont je le perçois ». Dans l’état d’esprit où se trouve la plupart des personnes, nourri par des convictions, des pensées et des idées imposées par la société et par les autres, l’individu pense de n’avoir aucun contrôle sur sa croissance, intelligence ou capacité créative. Nous sommes convaincus que pour avoir du succès dans la vie nous devons faire comme les autres, nous devons serrer les dents et avancer de cette manière, parce que c’est la seule façon pour obtenir la réussite. Ici, vous devez vous arrêtez et vous demander ce que signifie, pour vous, le terme « réussite ». Cela signifie avoir beaucoup d’argent, une belle voiture, une villa, pouvoir passer des vacances de luxe ? Cela signifie être à la tête d’une grande entreprise ? Cela signifie pouvoir exhiber de beaux vêtements et vous montrer avec des personnes célèbres ?
Ou peut-être que cela signifie de vous occuper des autres, vous consacrer à une passion qui vous rende heureux, passer du temps avec les personnes qui vous aiment ? Vous comprenez quel est votre concept de « réussite » et vous découvrirez que jusqu’à présent, probablement, vous avez travaillé pour atteindre un type de réussite qui ne reflète pas la vôtre. Il est donc normalque votre esprit ait été envahi par des pensées négatives et obsessionnelles, parce que vos valeurs et vos objectifs sont ignorés. Lorsque vous adoptez un état d’esprit basé sur la croissance, vous affrontez les échecs comme quelque chose dont apprendre et les défis comme quelque chose à affronter avec de l’adrénaline. Il se base sur le concept que vous pouvez cultiver vos qualités de base avec l’engagement. Les personnes avec un état d’esprit basé sur la croissance sont ouvertes, elles veulent enseigner et apprendre, elles sont ouvertes au feedback et elles ont une capacité à affronter les défis et les obstacles. Ce ne sont pas des super-héros, mais des personnes comme vous qui ont choisi de s’éloigner de l’état d’esprit basé sur les convictions imposées par la société, mais de poursuivre ses objectifs. Quel est le rapport avec l’optimisme ? Il a été découvert que l’état d’esprit que vous décidez d’adopter définit qui vous êtes et le monde autour de vous. Si, par exemple, vous croyez qu’il y aura une solution à votre problème, vous verrez différentes possibilités et vous agirez de différentes façons. Si, au contraire, vous êtes la proie des pensées obsessionnelles et négatives, vous ne ferez rien d’autre que ruminer sur les issues possibles catastrophiques du problème en soi et sur ses conséquences, en vous retrouvant victime, en revanche, qu’auteur de votre vie. 1. Se mettre au travail Un optimiste ne se limite pas à désirer que les choses se passent comme par miracle, mais il se met au travail pour les réaliser. S’il est vrai que vous pouvez croire en un bel avenir, ou que l’issue d’un évènement sera positive, il est aussi vrai que vous ne pouvez pas vous limiter à le penser ou à le désirer, mais vous devez travailler dur et avec constance afin de favoriser ces circonstances.
Donnons un exemple. Vous voudriez publier un livre, peut-être que devenir écrivain est votre grand rêve. Vous pouvez penser que, dans votre parcours pour devenir optimiste, il vous suffit de vous imaginer avec la copie de votre livre dans vos mains ou bien pendant que vos amis et votre famille vous font des compliments, ou bien pendant que vous gagnez un prestigieux prix littéraire. Imaginer des situations agréables et positives comme celle-ci est bien, mais la chose importante est d’agir et de travailler vers l’objectif. Vous pourriez commencer en consacrant une heure par jour à l’écriture, vous pourriez fréquenter un cours d’écriture créative, vous confronter avec des personnes qui ont déjà publié des livres et aller parler avec le responsable de votre bibliothèque municipale pour savoir comment organiser une présentation chez eux. Toutes ces actions feront en sorte que vous ne vous limitiez pas à imaginer un avenir positif, mais que vous travailliez avec dévouement et engagement pour atteindre votre objectif. Qu’est-ce qui vous empêche d’avoir une attitude de ce genre ? L’endurance. Cela arrive à la plupart d’entre nous, en particulier lorsqu’il s’agit de faire des actions qui peuvent nous rapprocher ou nous faire atteindre tout de suite un objectif que nous désirons mener à bien ardemment. Parfois, nous pouvons nous retrouver victimes des doutes, nous nous retrouvons à repousser ou à tomber victime de la peur. Lorsque cela arrive, rappelezvous que l’imagination est prodigieuse et elle est en mesure de vous montrer comment pourrait devenir votre vie, mais sans engagement et un dur travail, vous ne pourrez pas atteindre ces résultats. Vous mettre au travail afin d’arriver à atteindre des objectifs, de plus, gardera votre esprit concentré et chasser les pensées négatives et obsessionnelles typiques de l’overthinking pathologique deviendra plus simple. 1. Concentrez-vous sur vous-même Une des raisons pour lesquelles vous continuez à avoir des pensées négatives et obsessionnelles est que vous vous concentrez sur des aspects que vous ne pouvez pas contrôler, ou que, dans la meilleure des hypothèses, vous pouvez contrôler qu’en partie. Peu importe combien vous ruminez, vous ne pourrez jamais avoir la certitude d’une issue jusqu’à ce que l’issue ne dépende de vous. En changeant d’état d’esprit, et en vous concentrant sur ce que vous pouvez changer et contrôler (c’est-à-dire vous-même), le
résultat peut changer. Admettons que vous deviez sortir pour le premier rendez-vous avec un garçon ou une fille qui vous plait. Vous êtes agité, vous avez peur, vous pensez de ne pas valoir assez et vous tombez dans la spirale de l’overthinking. Vous imaginez toute une série de situations de celle désagréable à celle catastrophique, comme le fait qu’il/elle puisse ne pas aimer le restaurant que vous avez choisi, ou que vous ne puissiez ne pas l’aimer, et vous vous rendrez au rendez-vous agité, nerveux et stressé. Concentrez-vous seulement sur ce que vous pouvez contrôler, vous-même. Préparez-vous avec soin, passez les heures qui précèdent dans la détente, soyez vous-même, choisissez un restaurant qui soit propre et confortable, parlez mais consacrez aussi du temps à écouter l’autre personne… Si l’autre n’apprécie pas l’endroit où vous vous rendez, sachez qu’il s’agirait seulement de goûts personnels. Si vous vous êtes comporté de manière polie et gentille, vous êtes propre et présentable, vous avez raconté quelque chose sur vous et vous avez écouté ce que devait dire l’autre personne, vous pouvez être tranquille. Vous avez fait tout ce qui était en votre pouvoir pour favoriser la bonne issue du rendez-vous. Rappelez-vous que vous n’avez aucun contrôle sur ce que les autres pensent de vous, sur les catastrophes naturelles et des évènements comme des attentats terroristes, des accidents de la route et ainsi de suite. Vous n’avez pas le contrôle sur l’économie mondiale, ni sur ce que les autres personnes décident de dire ou de faire. Vous devez vous occupez de vous-même, de comment vous vous préparez à un éventuel effondrement financier, de comment et à quel point vous vous éloignez des personnes qui ne sont pas en accord avec vos valeurs. Essayer de contrôler des personnes et des évènements en dehors de vous-même vous conduira, comme il est probablement arrivé jusqu’à présent, au tourment, à l’anxiété et à la frustration. L’optimisme se base sur la conviction que, face à chaque difficulté, nous pouvons réagir de deux manières. Nous pouvons changer la situation ou nous pouvons changer notre façon de réagir face à la situation. Nous venons de voir que changer les situations en dehors de notre moi intérieur est quasiment impossible. Donc, nous pouvons changer notre façon de réagir. Concentrez-vous sur ce que vous pouvez contrôler, c’est-à-dire ce qui est en vous et qui dépend de vous. Laissez tomber tout le reste. Vous verrez qu’au
fur et à mesure que tout cela deviendra une habitude, les pensées négatives et obsessionnelles n’auront plus de raison d’exister. 1. Aimez au lieu d’avoir peur La peur est à la base de l’overthinking. Un optimiste, en revanche, vit projeté dans l’amour, pas dans la terreur. Si vous vivez votre vie en provenant d’un endroit intérieur où règne la peur, vous serez souvent arrogant, avide et peu sûr de vous. Si, en revanche, vous alimentez en vous l’amour vous vivrez avec du courage, de la confiance en vous et de la générosité en abondance. Penser que tout vous est dû, vivre la vie passivement, ce sont des attitudes qui viennent de la peur. La croissance, l’action, la compassion et la gentillesse naissent de l’amour. Vivre la vie en étant pressé, en faisant ce que les autres s’attendent de vous, souvent la proie de stress et d’anxiété, cela vient de l’overthinking et aussi de la peur. Vivre une vie lente et sereine vient de l’amour. Choisir l’amour au lieu de la peur signifie vous prendre un peu moins au sérieux et rire un peu plus. Cela veut également dire consacrer du temps à ces activités et à ces personnes qui vous font rire et qui vous font du bien, sans penser à un objectif. Au lieu de consacrer le week-end au travail, en espérant d’obtenir la promotion à la fin de l’année pour gagner 20 000 euros de plus et acheter, peut-être, une voiture plus chère, passez votre samedi avec vos enfants, riez avec eux, connaissez-les vraiment et le dimanche consacrez-vous à votre passion pour le dessin et, peut-être, entourez-vous de personnes qui partagent la même passion que vous. Peut-être, à la fin de l’année vous n’obtiendrez pas votre promotion et vous ne gagnerez pas 20 000 euros de plus par an, vous ne pourrez pas acheter une voiture plus luxueuse, mais demandez-vous ce que vous désirez vraiment et ce qui vaut le plus pour vous. Nelson Mandela dit une phrase qui s’applique bien au sujet : « Ce qui compte dans la vie, ce n'est pas seulement d'avoir vécu. C'est la différence faite dans la vie des autres qui définit le sens de la vie que nous avons menée ». Pour faire la différence dans les vies des autres, et vivre une vie digne d’être vécue, nous devons arrêter de vivre dans la peur et découvrir l’amour que
nous avons à l’intérieur. Ce qui comptera, lorsque vous serez sur votre lit de mort, ce ne sera pas les choses matérielles que vous avez réussi à acheter, ou le statut obtenu au travail ou bien l’argent que vous avez à la banque, mais à quel point vous avez réussi à aimer profondément vous-même, à quel point vous avez aimé les personnes que vous avez rencontré et ce dont vous leur avez fait don. À la fin de votre vie, ce qui comptera vraiment ce sera à quel point vous avez réussi à toucher les âmes des personnes que vous avez rencontré avec vos actions et vos créations. Vous ne pouvez pas toucher l’âme de quelqu’un avec la peur, voilà que vous devez apprendre à écouter l’amour en vous, et à l’utiliser. 1. Concentrez-vous sur les solutions L’overthinking vous rend victime de pensées négatives et obsessionnelles qui, en revanche, n’offrent aucune solution pratique. Si vous pensez à votre entretien d’embauche du lendemain, en imaginant constamment des issues catastrophiques, vous ne ferez rien pour les éviter, mais vous flânerez dans ces pensées négatives. Un optimiste croit qu’il y a toujours une solution et, donc, il cherche des solutions aux problèmes, ne crée pas d’autres problèmes en les ajoutant à ceux qui existent déjà. Il y a deux façons de voir le monde. Certaines personnes voient les choses qu’elles veulent, d’autres voient les choses qui les empêchent d’avoir ce qu’elles veulent. Le premier type de personnes est celui qui s’ingénie afin d’obtenir ce qu’elle veut. Lorsqu’elles tombent sur des obstacles, elles continuent jusqu’à ce qu’elles ne trouvent pas une solution, parce qu’au fond d’elles, elles savent très bien ce qu’elles désirent. Les personnes qui, en revanche, voient ce qui les empêchent d’obtenir ce qu’elles veulent, ne se focaliseront uniquement sur ces obstacles. Cela signifie qu’elles n’agissent pas. Les optimistes sont les personnes qui font partie du premier groupe. Afin de devenir plus optimiste, vous devez commencer à vous concentrer sur les solutions. La prochaine fois où il vous arrivera de ruminer sur un problème, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le surmonter ou pour favoriser une issue positive. Revenons à l’exemple de l’entretien d’embauche. Vous pouvez réviser quelque chose, puis vous assurez d’avoir préparé les bons vêtements, puis contrôler la route
pour arriver au bureau et éviter d’arriver en retard… Ce sont toutes des actions qui peuvent vous sembler petites mais qui vous permettent de créer des solutions. Pour vous entraîner à développer cette mentalité, chaque fois où vous vous trouvez face à un problème, vous vous posez cette question : « Que puis-je faire pour le résoudre ? » 1. Soyez toujours reconnaissant et acceptez ce qui vous arrive Nous voudrions tous une vie rythmée seulement par des évènements agréables et des bonnes nouvelles, et pourtant, si vous y réfléchissez bien, un mode de vie de ce genre nous empêcherait de grandir parce que nous apprenons aussi des difficultés et des échecs. Un optimiste accepte tout ce qui lui arrive, il accepte n’importe quel sentiment qu’il ressent. Être optimiste ne signifie pas être constamment positifs, mais cela signifie trouver quelque chose de positif dans les évènements négatifs. C’est une forme de résilience. On vous a renvoyé à votre travail ? Au lieu de vous enfermer dans votre chambre, désespérer et être victime de l’overthinking, prenez-le comme une opportunité. Cela peut être l’occasion pour reprendre ses études ou pour chercher un travail plus en accord avec vos passions. Un optimiste se demande comment pouvoir apprendre de la souffrance et du stress parce qu’il sait que les émotions négatives ont un objectif, elles sont là pour nous dire que quelque chose ne va pas. L’overthinking même est en train de vous lancer un message. Vous allez mal. Votre corps, votre âme et votre cœur sont en train de crier un appel à l’aide. Écouter les émotions négatives et les explorer, signifie arriver à la vraie cause du problème. Voilà pourquoi faire semblant de ne pas avoir de pensées obsessionnelles et négatives ne sert à rien. Pour faire défiler plus sereinement dans la vie, ne combattez pas les émotions négatives, mais travaillez avec ces dernières. 1. Voyez la beauté Un optimiste est à la recherche constante de de la beauté, de la poésie, de l’art qui l’entoure. Si vous choisissez de croire que chacune de vos aspirations est possible, vous verrez la beauté dans votre imagination. Si, par conséquent, vous décidez de vous engager chaque jour afin d’atteindre
cet objectif, vous verrez la beauté au travail et dans les progrès que vous obtiendrez. Si vous choisissez de vous concentrer seulement sur ce que vous pouvez contrôler – vous-même – vous verrez la beauté qui se trouve exclusivement en vous. Et si vous décidez d’aimer de manière inconditionnelle et profonde, vous verrez la beauté d’une vie vécue sans craintes. Si vous décidez de vous concentrer sur les solutions, vous verrez la beauté et la joie de résoudre les problèmes. Et si vous décidez d’accepter ce qui vous arrive et être toujours reconnaissants, vous verrez la beauté des bénédictions et des significations derrière les efforts. En conclusion, afin d’obtenir un peu d’optimisme en plus, vous devez vous rappeler que nous sommes tous imparfaits, vous compris, et vous devez l’accepter. Nous avons vu comment beaucoup de personnes victimes d’overthinking n’acceptent pas leurs propres imperfections et elles ont des ambitions irréalistes. L’optimisme est un choix. Appliquez quotidiennement les sept principes que vous venez de lire, vous pouvez aussi les transcrire sur un post-it et l’accrocher dans une pièce de votre maison ou votre chambre, où vous pourrez les lire facilement chaque jour. À chaque fois qu’il vous arrivera d’être la proie des pensées négatives et obsessionnelles, rappelez-vous que vous ne pouvez rien contrôler de ce qui se passe en dehors de vous, que vous devez travailler quotidiennement afin d’obtenir des objectifs, que vous devez aimer et arrêter d’avoir peur, ainsi qu’accepter aussi les expériences et les émotions négatives, et les utiliser pour comprendre mieux et pour offrir davantage aux autres. Il y a toujours une solution à un problème, souvent il y en a plus d’une. Pour vaincre l’overthinking, concentrez-vous sur les solutions possibles et agissez en conséquence.
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L A C A R T E I N T É R I E U R E D E L A R É A L IT É : C E QU’ELLE EST RÉELLEMENT ET COMMENT E L L E P E U T VO U S A M E N E R À L A R É U S S IT E
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es outils que nous avons réellement afin de connaitre le monde extérieur sont nos sens. Par conséquent, notre carte intérieure de la réalité se base sur des expériences sensorielles tactiles, cinesthésiques, olfactives, gustatives, auditives et visuelles. Les données que nous recevons, en revanche, sont victimes des limites neurologiques à cause desquelles les stimulus qui sont au-dessus ou au-dessous d’un seuil donné ne sont pas perçus. Nous élaborons ces données sensorielles pour créer celle que nous connaissons avec le nom de « perception », ou bien un procédé de construction de signification. Ce processus est rythmé par différents filtres que nous insérons souvent de manière inconsciente dans notre carte. Les filtres peuvent être sociaux, c’est-à-dire les règles et les convictions qui se trouvent dans la société où nous vivons et qui nous sont inculquées dès notre enfance et renforcées quotidiennement à travers le langage, ou bien individuels, c’est-à-dire, qui se basent sur la culture de notre famille d’origine, sur l’image que nous avons de nous-mêmes et des autres, ce que généralement nous considérons des certitudes. Même dans ce cas, le langage que l’individu absorbe par la famille est d’importance fondamentale. Nous pensons à un enfant légèrement en surpoids qui entend pendant toute son enfance qu’on lui dise « tu es gros », « mets-toi au régime » de la part de sa famille. Même si en grandissant il devait atteindre son poids idéal, il continuera à se sentir inadapté. Chacun d’entre nous utilise des mécanismes individuels inconscients que nous mettons en œuvre régulièrement.
La généralisation : lorsqu’il nous arrive quelque chose, nous pensons que ceci représente toute l’expérience. Vous avez échoué une fois à votre examen ? Vous croyez que vous échouerez à n’importe quel autre examen. L’annulation : éliminer des parties de notre expérience que nous ne représentons pas dans notre modèle de la réalité. L’attention sélective : pendant chaque journée, nous nous concentrons exclusivement sur les évènements qui nous attendent. La distorsion : la représentation déformée des rapports entre les parties du modèle. Nous exprimons chacun de ces filtres par l’intermédiaire du langage qui est une des façons principales dont nous représentons nous-mêmes et nous communiquons aux autres personnes qui nous sommes et nos valeurs. Parmi tous les filtres, le langage est celui fondamental dans la construction des cartes. Il y a trois types de langages : 1. Sensoriel, qui concerne les formes verbales à travers lesquelles nous exprimons nos émotions ; 2. Symbolique, c’est-à-dire, formé par des symboles ; 3. Conceptuel, qui se base sur des concepts aussi bien abstraits que concrets à travers lesquels nous exprimons des convictions, des jugements et des comparaisons. Notre carte de la réalité est mise à jour constamment durant toute notre vie. La première mise à jour arrive lorsque nous venons de naître, et déjà un ou deux ans après notre naissance, nous avons une carte intérieure de la réalité complète. Une telle carte, en revanche, est très généralisée. Il est fondamental de mettre à jour régulièrement notre carte afin d’éviter de rester enfermés dans une vision qui pourrait être limitative, basée par exemple sur les convictions et les jugements que nous avions lorsque nous étions plus jeunes. On doit faire en sorte que notre carte intérieure de la réalité devienne toujours plus riche de détails à cause des incessantes expériences que nous vivons. Il est important de comprendre si votre carte intérieure de la réalité s’est évoluée ou bien si c’est encore la même de celle
que vous aviez étant jeune ou, voire, dans votre enfance. Ce type de carte était, comme nous avons déjà dit, généralisée et incomplète, parce que vous deviez encore grandir et vivre des expériences et des développements qui vous permettaient de la rendre plus riche et plus précise. Si votre carte intérieure de la réalité est encore générique et peu claire, vous êtes come un voyageur qui dispose d’une carte en papier avec des références imprécises et une graphie illisible. Il est évident qu’il risque de se perdre, ou bien il s’est déjà perdu. Pour commencer à enrichir notre carte intérieure de la réalité, il est nécessaire que vous vous demandiez où vous voulez aller. Évidemment, nous ne sommes pas en train de parler d’un lieu physique, mais d’où vous voulez aller aujourd’hui en matière de valeurs. Vous pouvez commencer en consacrant une plus grande attention au langage. Si les mots que vous dites à vous-même et aux autres sont toujours les mêmes, cela signifie que selon toute probabilité, votre vision du monde est statique. Si, par exemple, vous êtes habitué à utiliser des concepts abstraits, essayez de les remplacer avec un langage sensoriel plus concret. Devenez plus conscient des filtres que vous utilisez avec les autres et avec vous-même. Vous faites tout pour apprendre toujours de nouvelles informations, afin d’avoir un regard plus clair sur la réalité, et de considérer toujours au moins trois options. Cette carte pourrait conduire à une plus grande conscience de vous-même, et alors, l’overthinking ne sera plus un problème. Le voyage vers la conscience de soi, en revanche, est long et souvent sinueux. Si, cependant, vous aspirez à la réussite, il est important que vous vous efforciez de rendre plus riche votre carte intérieure de la réalité. Nous avons déjà dit que vous ne devez plus accepter la définition de réussite que la société vous a dicté, mais que vous devez définir le mot « réussite » de manière personnelle. La réussite c’est quoi, selon vous ? Ensuite, passez à l’action. Si fantasmer sur comment vous serez heureux et détendu lorsque vous aurez obtenu la réalisation de cet objectif c’est une belle chose, il est ensuite nécessaire d’agir. L’adage le dit bien : la plupart des personnes ne vivent pas vraiment, elles survivent tout simplement. Avoir une carte intérieure de la réalité riche et dynamique vous permet de sortir de l’entre-deux où se trouve la plupart des gens, ceux qui sont esclaves de la société et des propres insécurités et
craintes, qui créent et alimentent les pensées négatives et obsessionnelles, et d’avancer dans votre processus de conscience de vous-même. Pendant le voyage, vous ferez des découvertes importantes et simplement en appliquant les conseils et en effectuant les exercices que vous avez appris jusqu’à présent, et que vous trouverez dans la partie restante de ce livre, vous pourrez progresser vers l’accomplissement et la réussite. En revanche, rappelez-vous que suivre les conseils ou effectuer les exercices n’est pas suffisant si vous ne vous efforcez pas à rendre interactive votre carte interne de la réalité.
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L E R Ô L E D E L’ E S P R IT S U B C O N S C I E N T D A N S L’A N X I É T É
L
’anxiété nait souvent des expériences passées négatives et par les convictions que nous avons sur nous-mêmes, elles aussi négatives, qui deviennent des règles inconscientes qui se répètent de manière automatique et qui entraînent des répercussions sur notre vie de tous les jours. Le rôle de l’esprit subconscient est justement celui d’automatiser les choses. Donnons un exemple, une fois que nous avons appris à faire du vélo, on se le rappelle pendant le restant de notre vie. Même si nous ne devions plus monter sur la selle d’un vélo pendant des années, lorsque viendra le moment d’y monter à nouveau, notre corps saura parfaitement quoi faire. Cela arrive parce que l’esprit subconscient a des ressources incroyables et a alimenté les capacités nécessaires à vous faire faire du vélo en faisant en sorte qu’elles deviennent une règle. Malheureusement, cela se produit aussi avec beaucoup de situations et de convictions négatives. Si au collège, un camarade s’est moqué de vous pour votre aspect physique pendant toute l’année scolaire, votre esprit subconscient vous convainc que c’est la règle et vous coexistez avec des convictions où vous ne vous aimez pas physiquement et vous vous sentez de ne pas valoir assez. Ces informations sont en revanche illusoires. Si vous y pensez de manière rationnelle, êtes-vous vraiment si laid comme le disait ce camarade ? Vous ne valez vraiment rien ? Pensez à toutes les belles choses que vous avez fait dans votre vie et à toutes les personnes que vous avez rendu heureuses. La première étape pour contrôler votre anxiété est de devenir conscient de toutes ces informations négatives illusoires qui affolent votre esprit.
L’anxiété n’est rien d’autre qu’une pensée. Vos pensées causent l’anxiété, la sensation d’anxiété est la conséquence des pensées que vous avez. La bonne nouvelle est que vous pouvez contrôler et gérer vos pensées. Vous devez apprendre à penser correctement, ce qui ne signifie pas de devoir penser comme tous les autres, mais penser de manière constructive. Qu’est-ce la neuroplasticité et comment peut-elle nous aider à surmonter l’anxiété Pour comprendre ce qu’est la neuroplasticité, nous devons partir par la conscience que notre cerveau n’est pas statique, mais il peut subir des modifications à la suite d’un traumatisme. La neuroplasticité permet, à travers les exercices et une pratique régulière, de former de nouveau notre cerveau pour aller au-delà des conséquences d’un traumatisme. La neuroplasticité, donc, nous parle d’une croissance post-traumatique et d’une possibilité de guérison très élevée. Le système nerveux reste malléable aussi après que nous avons atteint l’âge de la maturité, et certaines études déclarent que cette malléabilité peut persister jusqu’à la vieillesse. Cette conscience nous pousse à croire que, même si plusieurs années sont passées depuis un traumatisme, il est encore possible d’appliquer pour la personne des techniques destinées à la réduction des conséquences du traumatisme même, parce que nous avons tous un cerveau malléable tout au long de notre vie. Lorsque nous avons une réponse négative, comme la crainte (mais aussi, au contraire, une prédisposition à voir toujours le côté positif) il arrive que les neurones s’activent ensemble et sont reliés entre eux. Cela se réfère à la séquence des pensées, aux attitudes et aux réponses récurrentes qui donnent vie à des modalités d’activation habituelles. À la suite d’un traumatisme, donc, nous devons réentraîner notre cerveau pour faire en sorte que les neurones s’activent ensemble de manière adaptative. Jusqu’à ce moment, probablement, vos neurones se sont activés face à un déclencheur causé par un évènement passé qui vous a causé du stress et qui peut vous causer des empêchements, même graves, sur le plan émotionnel et physiologique. La neuroplasticité, donc, se base sur le concept qu’une personne qui a subi un traumatisme ne sera pas nécessairement influencée pour toujours. Cette personne a surement subi une blessure, mais il est possible qu’elle guérisse.
Il est important que la personne en question fasse un choix délibéré et intentionnel et qui, à la suite de ce choix, décide ensuite d’agir. Une action cohérente peut amener à changer le type et l’intensité de l’impact du traumatisme. Étant donné que chacun d’entre nous a la possibilité de réentraîner son cerveau, il est nécessaire de garder à l’esprit que si vous avez l’intention de suivre un parcours de neuroplasticité pour surmonter l’anxiété, ou un traumatisme, vous devez vous fier à un professionnel qui n’aura pas la baguette magique, mais vous devrez fournir des efforts avec des exercices adaptés à répéter régulièrement au cours du temps. En effet, l’anxiété peut avoir de véritables effets sur notre système cérébral, au point qu’elle peut influencer aussi nos comportements et nos pensées. Nous avons déjà vu que l’anxiété en soi n’est pas mauvaise ou dangereuse, mais c’est la réponse naturelle à une possible situation de menace ou de danger. Lorsque l’anxiété devient intense, en revanche, elle peut arriver à gérer toute la vie quotidienne de la personne en portant avec elle des symptômes qui peuvent inclure des altérations du sommeil, des tensions musculaires, de la fatigue, de l’agitation, de l’irritabilité, des trous de mémoire et des difficultés de concentration. L’anxiété peut aussi déclencher, ou aggraver, les symptômes qui peuvent sembler strictement physiques sont, en revanche, psychosomatiques. Le cerveau disjoncte par toute cette série de symptômes et par le mal-être général que la personne ressent. Le système cerveau – esprit – relations ne fonctionne plus de manière saine et à partir de là nait ce mal-être qui, généralement, accompagne la personne anxieuse pour toute la journée. Un tel mal-être, ainsi qu’être victime de l’anxiété, ne doit pas vous désespérer, justement car notre cerveau est malléable pour toute la vie, et donc, quel que soit votre âge, vous avez encore la possibilité de le réentraîner. Si vous pensez à toutes les choses qui sont arrivées dans votre vie, il vous sera facile de comprendre que nous sommes un système qui se transforme sans arrêt et cela se produit de manière naturelle, sans que nous devions contrôler quoi que ce soit. Prendre conscience de cette transformation continuelle dont nous sommes les protagonistes est la première étape pour affronter l’anxiété. L’utilisation du son est très importante. La vibration que le cerveau transforme en son, augmente la neuroplasticité et nous permet d’être en mesure de répondre de manière plus saine à un ensemble d’émotions. Écouter avec attention, chanter,
s’approcher à un instrument de musique… Voilà des activités simples qui ont des effets merveilleux sur le binôme corps – esprit et qui fait en sorte que l’anxiété devienne de l’énergie vitale disponible.
T ECHNIQUES DE GESTION de l’anxiété afin de prévenir les crises de panique et recommencer à être serein Les attaques de panique sont l’expression d’un véritable trouble de l’anxiété, souvent connu sous le nom de trouble panique. Ce type de trouble est généralement composé par une série de fréquentes crises de panique avec beaucoup d’anxiété anticipative, c’est-à-dire de la peur qu’une crise de panique se présente. Certaines personnes qui souffrent de trouble panique arrivent à conditionner leur vie quotidienne, par exemple en limitant les interactions avec les autres et en essayant à sortir de leur maison le moins possible, justement parce qu’elles sont terrorisées à l’idée d’avoir une crise de panique. Généralement, la crise de panique se manifeste avec des symptômes physiques plutôt forts, mais chaque expérience peut varier d’une personne à l’autre. La personne en question aura la sensation d’être en danger, lorsqu’objectivement elle ne court aucun risque. Généralement, il n’y a pas besoin d’un élément précis pour activer une crise de panique, qui survient soudainement. La durée d’une crise de panique varie généralement entre 15 à 20 minutes, mais la personne qui l’expérimente peut avoir la sensation qu’elle dure beaucoup plus longtemps. Certains des symptômes physiques des crises de panique sont : palpitations et tachycardie, des difficultés respiratoires, des picotements et de l’engourdissement, un sentiment d’évanouissement, des tremblements, des douleurs à la poitrine et à l’abdomen, des nausées, de l’instabilité, une sensation de confusion, de frissons ou de transpiration. Les symptômes mentaux qui peuvent être expérimentés pendant une attaque de panique incluent : sentiment d’irréalité, dépersonnalisation, crainte de perdre le contrôle, de devenir fous ou de mourir. L’attaque de panique, de plus, cause d’habitude du stress ultérieur en la personne. Donc, découvrons six techniques pour prévenir les attaques de
panique. 1. Faire de l’exercice Une promenade de demi-heure aide à se sentir mieux sur le plan psychophysique, ainsi qu’une activité sportive régulière nous fait nous sentir mieux sur le plan mental et physique. L’activité physique, en effet, permet de prévenir la dépression et l’anxiété aussi bien sur le court que sur le long terme et favorise la bonne humeur. Essayez de marcher ou de vous consacrez au sport pendant 30-40 minutes trois fois par semaine et vous commencerez à voir immédiatement des bénéfices.
1. Respirez correctement S I VOUS N ’ AVEZ JAMAIS EU UNE crise de panique, il est probable que vous ayez expérimenté le sentiment d’étouffement ou des difficultés respiratoires. La plupart d’entre nous respire de manière incorrecte. Apprenez à contrôler la respiration de manière à prévenir une attaque de panique ou, si c’est déjà en cours, à en diminuer la durée. L’hyperventilation contribue justement au déclenchement d’une crise, donc, consacrez-vous à des disciplines comme le yoga où vous apprendrez, entre autres choses, comment respirer correctement avec une technique de respiration profonde qui implique tout le corps.
1. Suivez un régime équilibré N’ IMPORTE quel médecin vous dirait qu’un régime varié et équilibré est fondamental et, dans le cas de l’anxiété, il est déconseillé de boire des boissons contenant de la caféine, manger des gâteaux industriels ou plus généralement éviter la « malbouffe ». S’y écarter une fois de temps en temps peut ne pas créer de problèmes, mais si vous êtes habitué à boire beaucoup de caféine et à manger de la nourriture toute prête, commencez à
adopter un régime plus sain. Si vous pensez que ce serait utile, vous pouvez aussi vous fier à un professionnel, comme à un nutritionniste.
1. Remèdes naturels et compléments alimentaires B EAUCOUP DE PERSONNES qui souffrent d’anxiété et de crises de panique craignent de prendre des médicaments, craignant ensuite de ne plus réussir à s’en passer, et elles pensent qu’il n’y a pas d’autres solutions. Les remèdes naturels et les compléments alimentaires peuvent vous aider à rééquilibrer le système nerveux. Il y a des plantes médicinales qui peuvent contribuer à vous procurer un sentiment de détente et à prévenir les crises de panique. Parmi ces dernières il y a la lavande et la valériane. Les compléments alimentaires peuvent avoir des effets similaires mais il faut toujours les prendre sur ordonnance médicale. Pensez également aux huiles essentielles comme alternative naturelle.
1. Profitez de la vie C ELA PEUT ÊTRE PLUS simple à dire qu’à faire, mais si vous mettrez en pratique certains des exercices suggérés dans les pages précédentes, et aussi ceux que vous trouverez en continuant dans la lecture du livre, vous pourrez faire des progrès significatifs. Ne vous attendez pas que tout change en cinq minutes, mais avec de la constance et de l’effort, si vous travailliez sérieusement sur vous, sur la conscience de l’Overself, sur le développement de l’amour et de la reconnaissance, vous observeriez des progrès non négligeables. Nourrir notre bien-être psycho-physique est important et pour le faire, nous devons nous entourer de personnes, d’évènements et d’activités qui nous donnent du plaisir et nous font sentir bien.
1. Psychothérapie
S I , malgré tous ces ajustements, l’anxiété prend le dessus chaque jour, vous ne devez pas espérer qu’elle disparaitra ou qu’elle perdra en intensité comme par magie, ni vous devez vous comparer à d’autres personnes. La bonne chose à faire dans ce cas est de vous adresser à un professionnel. Votre psychologue vous aidera dans la compréhension de vos émotions, il évaluera les causes et les manifestations des crises et vous donnera des traitements, selon votre cas et sa gravité. Il y a encore un certain tabou autour du fait d’aller chez le psychologue. Rappelez-vous que vous devez vous occuper de vous-même et laisser tomber des personnes qui portent des jugements qui ne sont pas sains, mais que ce sont de simples critiques pas du tout constructives. Vous êtes une personne adulte, responsable, qui est en train de faire un choix conscient pour se sentir mieux. Il n’y a rien de mal, de grave ou de négatif en allant chez un psychologue. Au contraire, parler à quelqu’un peut vous aider à voir votre vie sous un autre jour, et vous faire guider est parfois la meilleure des solutions.
L E POUVOIR DE LA MÉDITATION : des exercices pratiques pour dire au revoir à l’anxiété et à la nervosité Qui n’a jamais entendu parler de la méditation ? Le yoga nous dit que la méditation n’est rien d’autre qu’un état mental où, simplement, nous sommes. Selon le bouddhisme, c’est un outil qui nous permet de faire familiariser notre esprit avec un état d’esprit, tandis que selon certaines cultures, la méditation est une pratique d’analyse et de réflexion. Il y a beaucoup de façons de pratiquer la méditation et autant de définitions. La méditation pourrait tout simplement être décrite comme une expérience non conceptuelle. Les bénéfices de la méditation sont généralement perceptibles immédiatement, ou du moins après avoir commencé le parcours depuis peu. Il n’est pas nécessaire d’être arrivés à un stade avancé pour percevoir les améliorations qu’elle porte avec elle. La méditation nous permet de nous connaitre et de mieux comprendre qui nous sommes vraiment. Voilà pourquoi elle est fondamentale pour combattre l’anxiété et la nervosité. Le stress est une réaction qui arrive aussi bien à notre corps qu’à notre esprit, et vous ne devez pas vous attendre que la méditation l’élimine
complètement, parce que nous avons déjà vu qu’il est nécessaire de l’avoir, pourvu que nous en fassions un usage sain. Un stress qui dure depuis très longtemps et/ou intense, causé par exemple par de sérieux problèmes de famille, des problèmes au travail, de l’insécurité économique mais aussi comme conséquence d’une mauvaise capacité dans l’organisation et la gestion des évènements, devient nocif aussi bien pour notre corps que pour notre esprit. Découvrons trois techniques de méditation qui peuvent vous aider à dire adieu pour toujours à l’anxiété et à la nervosité. En ce sens, les méditations guidées et les exercices de pleine conscience peuvent devenir vos meilleurs alliés. Méditation de pleine conscience Même de ce type de méditation la plupart d’entre nous a entendu parler abondamment, mais de quoi s’agit-il précisément ? Dans ce type de méditation consciente, la personne se concentre sur un stimulus ou sur des sensations physiques grâce auxquelles il augmente ce qu’elle perçoit. De cette manière, vous pourrez trouver la stabilité émotionnelle et vous pourrez vous éloigner de ce que vous a causé l’anxiété. Dans le yoga, la méditation de pleine conscience est utilisée fréquemment pour conduire l’attention vers le moment présent, en partant de la conscience que c’est le seul moment que nous avons vraiment. En arrêtant de penser au passé et à l’avenir, nous pouvons nous concentrer sur le moment présent, en nous éloignant des préoccupations qui apportent avec elles du stress, de l’anxiété et de la négativité. Vous pouvez commencer en essayant cet exercice qui s’appelle « méditation des cinq sens ». Choisissez un fruit et analysez-le en utilisant tous vos sens, comme il ne vous est probablement jamais arrivé de faire auparavant. Étudiez-le de manière approfondie avec le regard, touchez-le calmement en gardant les yeux fermés, approchez-le à votre oreille, sentezle et goûtez-y son goût. Détente guidée Les techniques de détente sont tout autant utiles pour lutter et dire au revoir pour toujours à l’anxiété et à la nervosité. Lorsque nous souffrons d’anxiété,
généralement, cette dernière est accompagnée par la peur. Les techniques de détente guidée vous permettent de vous sentir en sécurité et laisser partir la peur. Trouvez une position confortable, assise ou allongée, comme vous préférez, fermez vos yeux, concentrez-vous sur la respiration et détendez vos muscles. Laissez partir les tensions physiques. Laissez-vous emporter par cet état jusqu’à ce que vous ayez la sensation de ne plus percevoir les limites de votre corps contre le sol. Maintenant, visualisez une lumière bleue qui se rapproche lentement de votre corps, pour l’enrouler ensuite. Concentrez-vous sur la couleur bleue le plus longtemps possible. Vous pouvez utiliser allumer un bâton d’encens pour vous aider. Méditer en utilisant la respiration Nous avons déjà vu précédemment l’importance d’une respiration correcte. En utilisant la Prananyama, c’est-à-dire la respiration, vous découvrirez toute une série de techniques destinées à vaincre pour toujours l’anxiété et la nervosité en utilisant, justement, la façon dont vous respirez. Une des plus simples parmi ces techniques est la respiration nasale alternée. Il suffit de prendre entre cinq et dix minutes afin de pratiquer cet exercice. Mettezvous en position confortable, assis, avec le dos bien droit et les yeux fermés. Positionnez le pouce droit sur votre narine droite et l’annulaire droit sur votre narine gauche. Bouchez la narine droite et inspirez de la gauche pendant cinq secondes, puis faites le contraire pendant cinq autres secondes. Continuez de cette manière pendant vingt cicles environ, en trouvant votre rythme.
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T E C H N I Q U E S P O U R E N T R A Î N E R L’ E S P R IT À L A P E N S É E P O S IT I V E
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ous avons déjà mentionné l’importance de la pensée positive, mais dans ce chapitre nous irons la connaitre de plus près et vous découvrirez des exercices qui vous aideront à entraîner votre esprit pour que vous puissiez arriver à penser de manière plus positive de façon naturelle. Il y a un courant de pensée qui affirme qu’il est possible d’affronter la vie avec davantage de positivité et d’optimisme, en remplaçant les pensées négatives avec des pensées et des attitudes positives. Ce courant de pensée se base sur l’importance que les pensées mêmes ont dans notre vie. La pensée est une sorte de miroir qui reflète notre réalité, mais aussi qui nous sommes et ce que nous pensons. Entraîner notre cerveau à retrouver ou à maintenir un état positif est très important parce vous affronterez chaque situation, même les plus négatives et les plus difficiles, avec une conscience plus importante. Puisque la plupart des personnes a tendance à se concentrer sur ce qui est arrivé de négatif, il arrive ou il pourrait arriver que beaucoup d’individus soient sceptiques lorsqu’on leur dit qu’il est vraiment possible d’adopter un style mental basé sur la positivité. Penser positif ne signifie pas ne jamais avoir des moments de doute ou d’incertitude, ou de ne jamais souffrir, mais cela signifie vivre avec la conscience que pour chaque problème il y ait au moins une solution, toujours.
Voici cinq exercices simples pour travailler sur le développement de la pensée positive : 1. Dressez une liste des choses dont vous êtes reconnaissant Pris par votre train-train quotidien, il est possible que vous ne consacriez jamais du temps pour vous demander de quoi devez-vous être reconnaissant. Parfois, vous n’avez tellement pas le moral que vous auriez envie de répondre, « je ne suis reconnaissant de rien, ma vie part en fumée ». Mais c’est vraiment ainsi ? Commencez en écrivant dans un cahier les petites choses auxquelles vous devez être reconnaissant, comme avoir bu un café avec ce collègue que vous appréciez, avoir accompagné votre fille à l’école, savoir que les personnes que vous aimez sont en bonne santé et en sécurité…
1. Aidez les autres C ELA PEUT SEMBLER UN CLICHÉ , mais en aidant les autres vous aiderez vraiment aussi vous-même, et vous vous sentirez mieux. Cherchez une cause qui vous passionne vraiment, informez-vous sur les associations de votre ville, et consacrez un peu de temps par semaine à aider d’autres personnes. Vous pouvez aussi aider les personnes de manière plus informelle, par exemple, en passant quelques heures avec votre voisine âgée et toujours seule, en aidant un collègue qui affronte un moment difficile, en téléphonant à cette personne avec qui vous n’avez pas parlé depuis longtemps mais une connaissance mutuelle vous a dit qu’elle n’allait pas bien… L’important est que votre intérêt n’ait pas d’arrière-pensée, et que votre envie d’aider soit authentique. Vous ne devez pas penser que vous êtes simplement en train d’effectuer un exercice, sinon, vous n’en tirerez aucun bénéfice.
1. Passez du temps en plein air
L ORSQUE VOUS VOUS enfermez chez vous, peut-être à regarder un film déprimant, votre esprit s’entretient avec des pensées obsessionnelles et négatives. Sortez, faites une longue promenade, regardez les petites et grandes merveilles qui vous entourent, demandez peut-être à un ami ou à une personne qui vous est chère de vous accompagner… La seule proximité avec la nature aide à penser de manière plus positive.
1. Gardez un journal des actions positives S IMILAIRE AU CAHIER de la reconnaissance, écrire ce qui s’est passé de positif chaque jour vous aidera à vous concentrer sur ce qu’il y a de bon dans votre vie au lieu que sur les aspects négatifs. Vous pouvez inclure aussi bien les actions positives que vous avez créé que celles dont vous avez bénéficié. Un collègue s’est rappelé étonnamment votre anniversaire ? Votre fille adolescente vous a demandé de passer quelques heures ensemble ? Votre patron vous a fait un compliment ? Dans le jardin il y a toujours deux moineaux joyeux ? Vous verrez que plus vous prendrez l’habitude de chercher le positif dans votre vie de tous les jours, plus vous vous rendrez compte que vous avez vraiment plus de raisons pour vous réjouir que pour être triste et, rapidement, les pensées obsessionnelles et négatives, ainsi que l’anxiété et la nervosité, deviendront seulement un souvenir.
1. Essayez de garder toujours l’accent sur la solution S OUVENT , notre cerveau nous piège dans deux illusions très dangereuses : la première consiste à croire que notre problème soit unique et spécial, et nous finissons par croire vraiment que « personne d’autre au monde vit la même situation, ou qu’on ne l’a jamais vécue » ; la seconde illusion est de considérer le problème actuel comme sans solution parce que nous ne voyons pas de portes de sortie ou « parce qu’on a toujours procédé ainsi ». Mais la vérité est que s’il vous semble que votre situation soit impossible à résoudre, cela signifie que vous êtes en train de la regarder d’un point de vue peu efficace. Changez-le tout de suite, et continuez à le changer jusqu’à ce que vous ne trouviez pas une solution possible. Si vous vous sentez
bloqué, demandez à une personne extérieure (peut-être un consultant, un mentor, un ami, un collègue ou même un parent) : souvent, écouter leur point de vue peut nous faire allumer une ampoule et parvenir à des conclusions dont, seuls, nous ne serions jamais arrivés. Rappelez-vous toujours qu’à chaque problème, il existe au moins une solution : cette dernière doit être un mantra à vous répéter constamment.
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COMMENT ARRÊTER DE SE PRÉOCCUPER D U PA S S É E T D E L’AV E N I R
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e secret pour vivre une vie sereine est de se concentrer sur « ici et maintenant » qui, si on y réfléchit bien, est le seul moment que nous avons. Nos anxiétés, l’overthinking et le stress sont causés par notre ruminer sur le passé ou en pensant à l’avenir. Nous préoccuper pour des situations passées ou nous posez sans arrêt des questions sur ce qui se passera demain ou dans un mois, nous empêche de vivre l’instant présent. Vivre l’instant présent nous permet, donc, de diminuer le stress et l’anxiété et d’améliorer votre état de santé général. Les relations interpersonnelles s’amélioreront à leur tour. Il vous n’est jamais arrivé, par exemple, de parler avec une personne qui avait l’esprit ailleurs ? Cela n’a sûrement pas été une expérience agréable. Se concentrer sur le moment actuel vous rendra plus présent aussi avec les autres. Souvent, la préoccupation est l’expression d’une pensée irréaliste. Pensez à toutes les fois où vous avez donné toute votre énergie à des problèmes qui n’existaient pas, ou vous avez ruminé sur une personne que vous ne voyez pas depuis des années ou sur un évènement qui s’est produit lorsque vous étiez enfant. C’est vrai, certains problèmes pourraient ne pas avoir l’issue que nous espérons, d’autres peuvent être hors de notre contrôle, mais nous avons déjà vu comme il est important de se concentrer seulement sur ce que nous pouvons contrôler, c’est-à-dire nous-mêmes et comment nous réagissons à ce qui nous arrive. Vivre l’instant présent vous permettra d’élaborer les pensées négatives et vous en débarrasser. Votre esprit sera plus lucide et, même face à un problème, vous réussirez à extraire au moins une solution. Un esprit victime
de l’overthinking est brouillé, et donc, penser de manière lucide ou agir devient beaucoup plus difficile. Il est important de rappeler que la plupart des évènements catastrophiques sur lesquels nous nous concentrons, deviendront rarement réalité. De telles pensées irréalistes s’alimentent par des émotions incontrôlées et par la confusion. Vivre l’instant présent, donc, est la clé afin d’avoir une mentalité lucide. De la même manière, apprenez à vous concentrer sur les solutions plutôt que sur les problèmes. Supposons que votre voiture fasse des bruits bizarres. Si vous continuez à vous demander ce que cela pourrait être, peutêtre en pensant que quelque chose d’important se soit cassé et en imaginant de devoir dépenser beaucoup d’argent, ou même de devoir acheter une nouvelle voiture, vous êtes en train de donner vie à une série de pensées catastrophiques qui, probablement, ne se réaliseront jamais. Au lieu de ressasser sans arrêt sur cela, demandez-vous ce que vous pouvez faire, et faites-le. Contactez immédiatement le concessionnaire de voitures. S’il est nécessaire, rendez-vous chez eux et faites en sorte qu’ils contrôlent tout de suite votre voiture. Se concentrer sur les solutions possibles vous permet de ne plus être la proie des pensées négatives, obsessionnelles et qui ne conduisent à rien de productif. Il est probable que vous soyez en train de penser que, dans le monde frénétique où nous vivons tous, il soit quasiment impossible de vivre l’instant présent. Tout dépend des priorités que nous nous donnons. Certaines personnes ont un esprit qui s’active rapidement et qui semble incapable de ralentir ou de s’arrêter. La stimulation excessive sensorielle fait en sorte que leur esprit soit de cette manière. Tout ce qui est perçu par un de nos cinq sens, en effet, donne vie à une pensée. Si votre vie est très frénétique, votre esprit sera constamment bombardé par les pensées. Une question que vous devez vous poser est : comment je peux affronter un passé problématique ou des situations désagréables ? Naturellement, la plupart des personnes ne veulent pas repenser à des situations douloureuses ou désagréables, parce que ces dernières conduisent avec elles des souvenirs qui font mal et des traumatismes. En évitant de vivre des situations douloureuses et désagréables, en revanche, nous ne vivons pas l’instant présent. Lorsque vous vivez une situation pas vraiment agréable, donc, acceptez-la, n’opposez aucune résistance et, si nécessaire, concentrez-
vous sur comment résoudre le problème. Faire comme si de rien n’était, éviter d’affronter des traumatismes et des douleurs, ne vous aidera pas à vivre plus sereinement. Les pensées naissent aussi parce qu’elles nous rappellent quelque chose d’autre. Si pendant notre adolescence vous étiez nul en sport, lorsque vous entrerez dans la salle de sport en étant adulte, probablement, une partie de vous ne pourra pas s’empêcher de se sentir inadaptée et vous commencerez à avoir des pensées du genre « Je suis nul », « Je vais être ridicule et les autres se moqueront de moi », et cela se produit parce que vous vous rappelez ce qui s’est passé il y a de nombreuses années. Enfin, il faut garder à l’esprit que nous sommes tous influencés par les personnes que nous avons autour de nous et par l’environnement où nous vivons, mais peu de personnes en sont conscientes. Les moyens d’information, ensuite, semblent tout faire pour nous pousser à repenser au passé et à projeter nos désirs sur l’avenir par le biais de la publicité. L’exemple classique : en nous regardant autour, en prêtant de l’attention aux publicités, il est évident que le message lancé par la société soit qu’en fondant une famille, en ayant un bon travail, en achetant une belle voiture et en pouvant partir en vacances au moins une fois par an, nous serons heureux. Même ici il est important de se demander ce que nous voulons vraiment, quelles sont nos valeurs, quelle est notre conception de « réussite ». Le mot clé est, cependant, conscience. Être conscient signifie vivre l’instant présent. Lorsque vous êtes conscient, en effet, votre attention est entièrement concentrée sur le moment que vous êtes en train de vivre. Pour développer la conscience, nous devons commencer à analyser les choses de manière plus objective, des petits aux grands évènements de notre vie. Il est autant important d’être plus ouverts possibles à la réception d’informations, en gardant toujours à l’esprit, en revanche, qu’obtenir des informations complètes est pratiquement impossible. Le journaling Le journaling apporte avec lui toute une série de bénéfices, parmi lesquels la réduction de l’anxiété et des pensées négatives qui vous permettent d’améliorer votre mémoire et votre bien-être, ainsi que les prestations de travail. Mais, pour commencer, c’est quoi le journaling ? Le mot anglais « journal » vient du français « inventaire ». Imaginez une sorte de journal
intime sur lequel les jeunes filles (mais pas que) d’un temps étaient habituées à reverser chaque jour des pensées, des émotions et des projets. Maintenant, l’idée du journal intime est un peu démodée, mais le concept demeure encore valable au point que ces dernières années, la tendance du journaling a eu un véritable pic parmi les personnes à la recherche du bienêtre. Le journaling, en effet, vous permet de contrôler assez efficacement votre santé mentale. Commencez en prenant du papier et un stylo et en donnant libre cours à vos pensées. Si cela peut vous aider, consacrez du temps afin de choisir ou d’acheter un journal qui fera l’affaire, qui vous plaira, qui vous fera sentir bien, mais vous pouvez aussi utiliser quelque chose que vous avez déjà chez vous. Ne vous inquiétez pas si l’idée de mettre par écrit vos pensées et vos émotions vous rend nerveux, c’est normal au début. Plus vous n’êtes pas habitué à écrire, plus cette idée peut vous faire sentir mal à l’aise. De la même manière, votre manque d’habitude à consacrer du temps à vous-même et à une activité qui peut ne pas être considéré productive au sens strict du terme peut vous énerver. La bonne nouvelle est qu’il existe des techniques pour commencer à faire du journaling, et vous pouvez toutes les essayer ou commencer immédiatement par celle que vous sentez plus adaptée. La première technique est celle de l’écriture libre (freewriting) où, comme on devine du nom même, il n’y a pas de règles. Vous pouvez écrire tout ce qui vous traverse l’esprit, à n’importe quel moment de la journée. La seconde technique, en revanche, s’appelle morning pages et vous permet d’avoir une approche plus structurée. Chaque matin, prenez des moments à consacrer au journaling, avant d’effectuer n’importe quelle activité. Le journaling guidé, en revanche, est pensé pour les personnes qui ne sont pas particulièrement à l’aise avec l’écriture créative et qui ont besoin d’un véritable journal guidé qui offre des pistes et des questions. Vous pouvez en trouver de différents types en vente, surtout en ligne. N’importe quelle technique vous choisissiez, le journaling vous permettra d’éclaircir vos émotions et vos pensées, en augmentant la connaissance de soi. Lorsque vous devez affronter un problème, vous pouvez recourir
également au journaling parce que, généralement, penser et écrire les solutions en les mettant noir sur blanc, vous permet d’ouvrir davantage votre esprit et de trouver plus de possibilités de réussite du nombre que vous pourriez trouver simplement en pensant. Finalement, écrire sur des évènements traumatisants vous permet de les élaborer, de libérer les émotions et de les explorer. En somme, peu importe votre situation et votre objectif, libérer votre esprit des pensées en les jetant une par une sur papier, sera une aide fondamentale.
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C O M M E N T N E PA S S E F A I R E P R E N D R E PA R L’ I N D É C I S I O N E T Ê T R E P L U S S Û R S D E S O I ET DE SES CHOIX
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haque jour, nous nous retrouvons tous à prendre des décisions, des plus petites aux plus grandes. Chaque décision, même celle qui au premier abord peut vous sembler simple ou sans importance particulière, peut avoir des effets et des répercussions aussi sur le long terme, sur nous ou sur les autres, sans que nous en soyons conscients au moment où nous la prenons. Chaque matin, lorsque vous vous levez de votre lit, vous devez décider ce que vous allez porter pour aller au travail ou pour accompagner vos enfants à l’école. Manteau bleu ou noir ? Pantalon élégant ou plus sportif ? Ensuite, vous devez décider si aller faire les courses avant ou après le travail, si prendre le bus ou la voiture, si dire aujourd’hui à votre collègue que vous vous êtes trompé sur les chiffres de la présentation ou si reporter à demain… bref, notre journée est parsemée de décisions à prendre. C’est justement l’anxiété qui nous permet de prendre chaque décision, parce qu’elle nous pousse à agir. Chacun d’entre nous, en particulier lorsqu’il se retrouve à prendre de grandes décisions, est envahi par un état d’anxiété. Dans un monde sans choix, cependant, les personnes se ressembleraient toutes et le libre arbitre n’existerait plus. Il y a plusieurs personnes qui, face à un choix, même petit ou moyen, se sentent envahies par une anxiété tellement forte qui conduit à l’insécurité. À ce moment-là, la personne en question, généralement, demande de l’aide aux autres, ou fait en sorte que ce soit les autres à décider à sa place.
Afin de devenir des personnes plus déterminées, il est important de laisser tomber les pensées et les désirs des autres et se concentrer sur ce que nous voulons vraiment. Revenons au discours d’à quel point il est important de connaitre vraiment nous-mêmes et ce que nous voulons, sinon, nous risquons de prendre des décisions qui ne sont pas basées sur nos réels besoins mais sur ce que la société attend de nous. Si, par exemple, un ami vous invite en boîte de nuit le samedi soir, il y a de grandes chances que vous disiez oui afin d’éviter qu’il vous considère comme un raté, de la série « qui veut rester chez soi tout seul le samedi soir ? ». Si on vous avait proposé la même chose le mardi, vous vous seriez senti plus libre de refuser parce que la société n’imagine pas le mardi comme une soirée où la plupart des personnes sort s’amuser. L’indécision nait du fait que la plupart des décisions ne dépendent pas de notre volonté mais de l’envie à rendre heureuses les autres personnes comme les amis, les proches, les collègues et les connaissances en leur faisant bonne impression. Pensez honnêtement aux décisions que vous avez pris aujourd’hui : vous êtes sûr de les avoir prises pour répondre à vos désirs et à vos besoins ou, en revanche, vous avez pris ces décisions pour satisfaire d’autres personnes ? Lorsque vous parlez avec une autre personne, ne faites pas en sorte que votre objectif est de la fasciner et de lui faire bonne impression, mais parlez-lui de qui vous êtes, de ce que vous désirez, de quels sont vos projets. En faisant prendre aux autres les décisions, vous remettez à zéro votre critère personnel. Lorsque vous devez prendre une décision, essayez de rester calme, arrêtez de penser à l’opinion des autres et écoutez vous-même. Ayez une ou plusieurs conversations honnêtes avec vous-même pour arriver à comprendre vos valeurs, vos goûts, vos limites et vos objectifs. Lorsque vous êtes indécis, ne rien faire n’est jamais le bon choix, parce que cela vous met automatiquement « en pause ». Vous pouvez croire que ne prendre aucune décision signifie rester dans une sorte d’île sûre, mais aussi une décision non prise, une action non réalisée, est en réalité une décision. Le conseil est de se lancer et d’en prendre une. Il vaut toujours mieux faire un mauvais choix et le corriger, plutôt que de rester immobile. Comment être plus sûr de soi et de ses choix
Si vous voulez vraiment devenir plus sûrs de vous, vous devez assumer votre responsabilité (sujet que nous traiterons plus en détail lors du prochain chapitre). Commencez en arrêtant de rejeter la faute sur les autres et en assumant la responsabilité de vos actions. Un conseil important est de sortir de votre zone de confort. En restant toujours à l’intérieur d’un cercle imaginaire composé par des activités et des personnes que nous connaissons et qui nous font sentir à l’aise, nous ne connaitrons jamais d’autres aspects de nous, nous ne nous mettrons jamais à l’épreuve, nous ne nous retrouverons jamais à devoir compter seulement sur nos forces, toutes des choses qui, en revanche, aident à solidifier notre estime de soi. Pour le faire, vous ne devez pas nécessairement faire quelque chose d’exagéré. Si, par exemple, vous êtes une personne qui craint la hauteur, accordez-vous un après-midi avec vos amis ou en famille au parc d’aventure. Probablement, au début vous aurez peur et vous vous sentirez anxieux à la seule idée de faire les parcours sur les arbres, mais à la fin, vous vous serez rendu compte d’y être arrivé malgré la peur. Évidemment, c’est seulement un exemple, et vous pouvez sortir de votre zone de confort aussi pour ce qui concerne les problématiques et les limites sur le plan émotionnel, relationnel et psychologique. Si, par exemple, vous craignez de ne pas être accepté et vous avez tendance à refuser les invitations à des évènements où il y a beaucoup de personnes, la prochaine fois où un ami vous invitera à une fête, acceptez tout de suite. Une fois que vous identifiez des situations qui vous font sentir sûr de vous, essayez de les répéter le plus souvent possible. Si, par exemple, vous avez fait votre premier voyage tout seul (peu importe où, ou la durée) et vous avez découvert de nouveaux aspects de vous, essayez de prendre au moins un week-end en dehors de la ville, complètement tout seul, une ou deux fois par mois, de manière à maintenir en vie cette habitude positive et d’augmenter votre confiance en soi. Gardez bien à l’esprit, de plus, que l’estime de soi ne signifie pas arrogance. Votre objectif n’est pas de devenir un prétentieux, mais une personne qui est solide dans ses choix et ses croyances et qui a une pleine, ou quand même une élevée conscience de soi. Devenir plus sûr de soi vous aidera à faire de meilleurs choix, ce qui ne signifie pas forcément bons, mais plus alignés, ou encore parfaitement alignés avec vos besoins et désirs.
Ce qui rend compliqué de prendre des décisions est toute une série de mécanismes dont la plupart d’entre nous sommes victimes. Un excès d’alternatives, par exemple, ne simplifie pas le choix, au contraire. Notre esprit disjoncte face à autant d’options différentes, souvent accompagnées au manque de critères valides pour les évaluer. Le perfectionnisme est un autre grand ennemi. Beaucoup de personnes cherchent la perfection et l’exigent aussi pour elles-mêmes. Nous avons déjà vu à quel point il est important de nous connaître et de nous accepter avec nos qualités et nos défauts, parce que personne n’est parfait. Si vous vous dites de devoir faire le meilleur choix, à la fin, vous risquez de n’en faire aucun, paralysé par la peur d’échouer. Si, d’un côté, nous prenons des décisions basées sur un rationalisme exagéré, nous risquons des conséquences négatives en optant pour quelque chose qui n’est pas en accord avec notre sphère émotionnelle. D’un autre côté, prendre des décisions avec un excès d’émotivité est aussi dommageable, en tenant aussi compte que les émotions changent par nature. Enfin, s’il est vrai que chaque décision entraîne des répercussions sur nos vies et sur celles des autres personnes, une autre erreur est d’accorder trop d’importance aux conséquences. Il y a des décisions dont peut vraiment dépendre le reste de notre vie, mais la plupart des décisions n’aura pas de conséquences autant lourdes ou définitives. Gardez à l’esprit qu’il existe toujours la possibilité de faire une pause ou de prendre une autre route. Donc, comment faire pour devenir plus sûr de prendre ses décisions ? Comme nous avons déjà dit plusieurs fois, parce que c’est vraiment la base de tout, la première étape est d’entrer vraiment en contact avec le soi. Une fois devenu pleinement conscient de qui vous êtes, de vos valeurs, de vos objectifs, de vos qualités et de vos défauts et faiblesses, vous serez en mesure de prendre des décisions en vous basant sur ces caractéristiques, sans vouloir satisfaire les autres ou respecter la volonté de la société. Suivez votre cœur. La plupart des personnes ont du mal à choisir parce que nous sommes habitués à tout faire de manière rationnelle, en accordant peu ou aucune écoute à notre partie émotionnelle et viscérale qui, en revanche, dans la plupart des cas, sait déjà quel est le bon choix. Prenez aussi en compte l’intuition qui peut vous offrir des pistes et des informations pour une réflexion ultérieure. Admettons qu’un de vos amis insiste pour vous faire connaître un garçon ou une fille qui, selon lui, sera parfait/e et vous a
proposé d’aller dîner avec lui/elle demain. En vous, vous savez déjà si vous vous voulez y aller. L’intuition vous permet de vous demander « Est-ce que je veux vraiment connaître cette personne ? ». Maintenant, c’est à vous d’écouter le vrai soi et de ne pas prendre une décision en vous basant sur la volonté de satisfaire votre ami ou d’éviter qu’il pense quelque chose de négatif vous concernant. Pour commencer à vous connaître mieux, dressez une liste de vos priorités, des petites aux grandes. Imaginons, par exemple, que votre objectif principal soit de gagner davantage, vous aurez ensuite d’autres sous-objectifs comme commencer une relation amoureuse sérieuse, consacrer moins d’heures au travail, améliorer votre apparence physique, aider votre prochain... Écrivez tout cela noir sur blanc, cela vous aidera à fixer tout cela dans votre esprit. Nous avons vu comment il est important de suivre son cœur et son intuition, mais il est aussi important d’analyser également le pour et le contre. Rien ne vous interdit de demander des conseils à des personnes, mais faites attention à qui vous vous adressez. Choisissez des personnes que vous estimez, dont vous savez qu’elles veulent vous aider et qui ne vous prodigueraient pas des conseils parce qu’elles sont remuées par de la méchanceté ou de la jalousie. À la fin, de toute façon, la décision doit être exclusivement prise par vous. En restant cohérent avec vos visions, vous éviterez de faire des mauvais choix. Les mauvais choix sont ceux qui ne sont pas en accord avec le soi vrai et profond, souvent dictés par la volonté de satisfaire les autres et par la crainte d’être jugés négativement. Si, par exemple, tous vos camarades du lycée veulent aller à l’université mais vous n’êtes pas intéressé, vous pourriez décider quand-même d’entreprendre ce parcours pour ne pas vous sentir exclu du groupe, pour ne pas décevoir vos parents, pour ne pas être différent de la masse des garçons de votre âge. Demandez-vous, en revanche, comment pourriez-vous être heureux en fréquentant une faculté qui ne vous plait pas, en faisant quelque chose que vous avez choisi de faire pas parce que vous le ressentiez ou vous le désiriez, mais pour satisfaire les autres et la société. Donc, rappelez-vous que la décision finale doit être prise de manière complètement autonome et elle doit être la plus alignée possible avec vos valeurs, vos besoins et vos désirs. Il ne s’agit pas d’être égoïste, mais courageux. Il est beaucoup plus facile d’incliner la tête et de prendre des décisions de convenance, qui nous permettent de continuer notre vie en suivant le troupeau, mais celle qui est
une des manières plus rapides non seulement pour prendre des mauvaises décisions, mais pour vivre une vie basée sur l’anxiété et sur le stress, ainsi que sur l’overthinking, parce que votre moi intérieur sent qu’il y a quelque chose qui n’est pas authentique et qui ne s’aligne pas avec vos besoins.
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L E S P R O B L É M AT I Q U E S P L U S C O U R A N T E S PA R M I L E S P E N S E U R S C O M P U L S I F S
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es penseurs compulsifs sont ces personnes qui n’arrivent pas à cesser d’être des victimes d’une série de pensées négatives et obsessionnelles, souvent catastrophiques, qui déterminent aussi le cours de leur vies quotidiennes. Ceux qui souffrent d’overthinking, donc, sont à part entière des penseurs compulsifs. Il est important de prendre acte du fait que l’overthinking puisse être un problème important, et agir pour y remédier. Mais quelles sont les problématiques plus courantes parmi les penseurs compulsifs ? Les premières sont sans aucun doute l’anxiété et la dépression. Les personnes qui ont tendance à ruminer constamment sur les problèmes ont une plus grande prédisposition à expérimenter l’anxiété et la dépression. De la même manière, les personnes qui réagissent de cette manière à la suite d’un traumatisme ou à une période stressante, en plus de l’anxiété et de la dépression, elles peuvent développer aussi des attitudes autodestructrices et des troubles alimentaires. Un autre problème que nous analyserons dans le chapitre suivant, c’est comment l’overthinking puisse causer aussi des problèmes à dormir sereinement. Nous savons tous qu’un bon sommeil est fondamental pour la reprise de l’organisme et de l’esprit après une journée de travail, dans les rapports interpersonnels et ainsi de suite. Dormir peu et mal, ou ne pas dormir du tout, en particulier si pendant un long moment, peut avoir des effets dévastateurs et causer un mal-être général. Finalement, chose qui n’est certainement pas négligeable, c’est que l’overthinking ne se marie pas du tout avec le problem solving, c’est-à-dire
la capacité de résolution des problèmes. La personne rumine pendant des heures, parfois pendant des journées entières, sur le problème, en imaginant les pires issues, mais elle ne fait rien de concret afin de trouver des solutions et agir. Si vous n’êtes pas encore convaincu de l’impact négatif que l’overthinking a sur votre vie, sachez que trop penser (avec des pensées continues, négatives et qui ne portent pas à des solutions) conduit inévitablement au malheur. Trop penser, nous priver du sommeil parce que nous sommes occupés à ruminer encore sur la question, être distraits lorsque nous sommes en train de travailler ou pendant que nous sommes avec des personnes chères ou que nous sommes en train de faire quelque chose qui devrait nous satisfaire, parce que notre esprit est encore perdu dans ce problème… il est facile de deviner comment l’overthinking puisse avoir un impact négatif sur chaque aspect de notre être et de notre vie. Trop penser nous rend distraits, jamais présents à l’instant présent, incapables d’écouter vraiment et, de plus, plus nous ressassons sur un problème, plus ce dernier ne se réduit pas, au contraire, il grandit toujours plus avec le résultat que notre anxiété et notre insécurité finissent par augmenter. Le cauchemar nocturne Nous avons mentionné l’importance du sommeil réparateur. Après une journée, de n’importe quelle façon nous avons passé cette dernière, aussi bien notre corps que notre esprit ont besoin de reposer sereinement pour se ressourcer. Nous savons tous que nous devrons dormir au moins huit heures par nuit, même si nous n’avons pas toujours la possibilité de le faire. Il faut tenir compte, de plus, que ceux qui souffrent d’overthinking, ont généralement une vie où une ou plusieurs sphères ne leur donnent pas la satisfaction espérée. Admettons que vous effectuiez un travail qui ne vous plait pas, ou que vous ayez de gros problèmes dans votre famille ou dans votre relation amoureuse, ou encore l’endroit où vous vivez est trop petit… pendant votre journée, donc, vous vivrez de forts moments de stress, d’anxiété, d’insatisfaction, de répression et bien dormir est vraiment important pour accorder à votre corps et à votre esprit une pause de toute cette agitation et de toutes ces souffrances. Il est également vrai que la plupart des penseurs compulsifs souffrent d’insomnie, ils rencontrent des difficultés à trouver le sommeil ou à dormir
sereinement. C’est comme un chien qui se mord la queue, parce qu’au matin, ces personnes commenceront la journée déjà fatiguées, irritées, peutêtre énervées avec elles-mêmes pour ne pas avoir réussi à bien dormir. Notre cerveau a tendance à élaborer ce qui se passe pendant la journée. Si vous avez du mal à trouver le sommeil, il est probable que vous ruminez, de manière plus ou moins consciente, sur ce qui vous est arrivé pendant les heures précédentes. Généralement, il s’agit de pensées négatives, liées à des situations désagréables ou qui vous préoccupent. Si, par exemple, pendant l’après-midi vous avez passé une heure avec un vieil ami que vous ne voyiez pas depuis longtemps, et vous vous êtes bien senti, il est probable que vous n’y repenserez pas avant de vous endormir, lorsque votre esprit se concentrera sur la réunion de demain, à laquelle vous ne vous sentez pas très préparé. Pendant les heures de la journée, de plus, nous sommes bombardés par des informations qui nous sont données par d’autres ou par les médias, et qui généralement ne sont pas demandées, que nous ne réussissons pas à élaborer. Aussitôt que vous vous allongez, donc, voici que votre esprit fait ressurgir toutes ces informations à comprendre et à élaborer, ainsi que des arguments relatifs à ce qui s’est produit. Le ressassement qui vous touche avant d’aller dormir peut être causé, ou souligné, par la grande quantité de temps que nous passons face à des dispositifs électroniques. Les plus utilisés sont les téléphones portables et les ordinateurs. La plupart des gens utilisent ces dispositifs, surtout le téléphone portable, jusqu’à peu de temps avant d’aller dormir. Pendant la journée, ensuite, la plupart d’entre nous en fait une utilisation disproportionnée, également lorsque nous n’aurions pas besoin de les utiliser. Malheureusement, utiliser les tablettes et les téléphones portables le soir rend notre cerveau alerte, notre esprit est plus éveillé et attentif et a donc du mal à trouver le sommeil. Si, avant de vous endormir, vous contrôlez les messages sur Facebook, vous jetez un coup d’œil à ce qu’ont posté vos amis sur Instagram ou vous lisez les dernières nouvelles sur un site d’actualité, il est temps de changer d’habitude. Préparez une tisane relaxante, lisez un livre, parlez avec une personne proche… Sinon, vous risquez que le stress causé par ces dispositifs vous suive jusque dans votre lit.
Découvrons maintenant quelques techniques pour calmer le bourdonnement de l’esprit, atteindre une détente profonde et arrêter de ruminer. Prenez du temps pour vous détendre Nous avons déjà dit non aux téléphones portables, aux tablettes, aux ordinateurs et ainsi de suite avant d’aller dormir, mais il y a d’autres astuces que vous pouvez adopter pour une routine du soir qui vous prépare à la détente et au sommeil. Cette routine, en effet, est d’une importance fondamentale et chacun d’entre nous devrait avoir un rituel d’au moins une heure avant d’aller dormir. Évidemment, ici il n’y a pas de baguette magique, et un rituel qui fonctionne pour une personne pourrait ne pas être bon pour une autre, donc, connaissez vous-même et trouvez votre routine. Il est autant important de faire ce rituel chaque soir avant d’aller dormir, pas ponctuellement, cela parce que l’être humain est un routinier et les routines sont de véritables guides pour notre cerveau. En tant que partie de votre routine du soir, prenez du temps pour élaborer ce qui s’est passé pendant votre journée. Au cours de ce processus d’élaboration vous activez les ondes alpha cérébrales qui favorisent le calme et la détente, mais ne conduisent pas encore au sommeil. Au cas où vous n’avez pas une heure entière pour vous détendre, vous pouvez quand-même construire votre routine en insérant seulement les choses qui vous plaisent vraiment, comme lire un livre ou boire une tisane ou encore méditer ou allumer une bougie.
Exprimez-vous librement T OUT CE RESSASSEMENT nait souvent du fait que nous sommes mécontents, insatisfaits de notre vie. Il nous faut du courage pour l’admettre, parce que la plupart des gens préfèrent faire comme si de rien n’était, faire semblant d’être satisfait et heureux, alors qu’en fait ce n’est pas ainsi. À la base de cette insatisfaction, il y a souvent une mauvaise communication avec les personnes qui nous entourent. Avant de dormir, parlez avec une personne à laquelle vous tenez et qui tient à vous et, si cette personne est loin, appelezla. La conversation doit être sincère, cœur à cœur, et l’objectif doit être aussi bien parler qu’écouter. Vous ne devez pas renverser vos problèmes sur
cette personne, ou vous laisser submerger par les siens, ni vous devez nécessairement vous raconter ce que vous avez fait pendant la journée, en se concentrant peut-être sur les aspects négatifs. Vous devez simplement parler et vous écouter authentiquement. La plupart d’entre nous sommes fatigués et irrités lorsque nous revenons chez nous après une journée de travail et nous ne savons même pas la raison pour laquelle nous sommes en train de travailler. Parler et écouter authentiquement fait en sorte que soit relâchée l’hormone de l’ocytocine, fondamentale dans nos relations interpersonnelles et qui, entre autres, favorise l’excitation sexuelle.
Gardez un journal P EU IMPORTE QUE vous soyez un passionné d’écriture, mettre noir sur blanc nos émotions, les évènements de la journée et les pensées est toujours utile. Même si vous avez eu une journée négative, ou si vous êtes en train de traverser une période difficile, essayez de conclure votre page du journal avec des affirmations positives. Ceci vous permettra de jeter aux oubliettes les pensées négatives que vous avez été autorisé à écrire au début. Positionnez votre journal dans un lieu que vous ne pouvez pas voir, par exemple, à l’intérieur d’un tiroir plutôt que bien en vue sur la commode, pour qu’il soit loin de votre esprit. Rappelez-vous qu’écrire quelque chose pour lequel vous êtes reconnaissant, ou trois choses positives qui vous sont arrivées pendant la journée, vous aidera à vous rendre compte que votre vie n’est pas parsemée seulement par des évènements et des personnes négatives, et vous aidera à être plus positif et orienté à la résolution des problèmes plutôt qu’à l’overthinking. De plus, il est toujours utile d’écrire des affirmations positives avant de dormir, comme une sorte de mantra renforcé. En effet, les dernières phrases que nous lisons, que nous entendons ou que nous écrivons avant de fermer les yeux seront élaborées par notre subconscient pendant le sommeil. Donc, il vaut mieux jeter en pâture à notre subconscient des affirmations positives, au lieu des plaintes négatives et qui affaiblissent, n’est-ce pas ?
Concentrez-vous sur la respiration D ANS CERTAINS CHAPITRES PRÉCÉDENTS , nous avons parlé de l’importance de la respiration. Si vous avez décidé d’essayer avec le yoga ou la méditation, par exemple, vous pourriez vous consacrez à cela avant d’aller dormir. Il est aussi suffisant que vous vous concentrez sur la respiration une fois allongé sur votre matelas. Inspirez et comptez jusqu’à quatre, retenez votre souffle et comptez jusqu’à sept, expirez et comptez jusqu’à huit. Effectuez cet exercice plusieurs fois, et à un moment donné vous vous endormirez sans même vous en apercevoir. Écoutez le « bruit blanc » La lumière blanche est la somme de toutes les couleurs visibles, tout comme le bruit blanc représente la somme de tous les sons que notre oreille est capable d’entendre. Pensons à des sons banals comme les grondements de la pluie, le ventilateur, le sèche-cheveux… ces sons entrent en synchronisation pratiquement parfaite avec la basse fréquence des ondes cérébrales qui caractérisent le sommeil plus profond. Faites une recherche sur YouTube en tapant « white noise » (bruit blanc) pour trouver des exemples.
Préparez avec soin votre lit F AITES en sorte que votre lit soit un lieu agréable où vous voulez entrer pour vous reposer. Si les couvertures sont emmêlées, les draps sales et peutêtre aussi le reste de la pièce est mal rangé, il est probable que vous ayez du mal à vous endormir à cause d’un malaise inconscient. Rangez votre chambre de manière à ce qu’elle reflète votre personnalité et vous aide à vous détendre. Faites pareil avec votre lit, de manière à ce qu’il soit accueillant.
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L A R E S T R U C T U R AT I O N C O G N IT I V E
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a restructuration cognitive rentre dans la Psychothérapie Cognitive Comportementale et c’est une des méthodes plus utilisées dans ce domaine. Cette technique permet d’identifier et de raisonner sur des schémas de pensée et des croyances dysfonctionnelles. Parmi ces dernières nous nous rappelons le catastrophisme, la pensée dichotomique, les devoirs, l’hyper-généralisation et la pensée du « tout ou rien ». Ces dernières sont toutes des distorsions cognitives qui peuvent causer ces modèles de pensée. À travers la restructuration cognitive, le professionnel aide la personne à se libérer de ces distorsions pour le guider vers un mode de pensée qui soit plus sain. Nous devons tenir compte que la plupart des personnes sont convaincues que les propres pensées et les propres convictions correspondent aux faits de la réalité, mais ce n’est pas comme ça. Pendant le parcours de restructuration cognitive, la personne est accompagnée à se rendre compte que les pensées ne sont pas des faits inattaquables mais des opinions, des hypothèses et des idées. Le professionnel essaye de faire comprendre à la personne que ses pensées pourraient aussi ne pas être correctes et il ne s’agit pas de lui montrer ce qui est bon et ce qui est mauvais, mais de l’accompagner afin que cette dernière soit en mesure de voir d’elle-même et en lui posant des questions qui l’aide à analyser ses modèles. À la base de cette technique il y a la reconnaissance des pensées dysfonctionnelles pour lequel, d’habitude, est utilisé le modèle ABC. A signifie « activating event” (évènement), B “believe” (interprétation), C « consequence » (conséquence). L’évènement, donc, est ce qui a déclenché
dans la personne cette pensée et cette réaction. L’interprétation est la pensée-même qui peut parfois rester cachée dans la conscience, tandis qu’avec le terme « conséquence » nous sommes en train de parler des conséquences émotionnelles et comportementales issues d’une pensée ou bien d’un évènement. Donc, la première étape est d’identifier la pensée parce qu’ensuite, le professionnel aide l’individu à en évaluer la validité pour continuer, à la fin, avec la restructuration même. Cela peut arriver à travers la discussion de la pensée. Le professionnel parle avec la personne, elle pose des questions, elle souligne les dysfonctionnements de la croyance. Admettons que l’individu, étant jeune, a été victime d’harcèlement généralisé à l’école et que, maintenant, étant adulte, il ait encore en soi un sentiment d’infériorité, une crainte d’être jugé, la certitude de ne pas valoir assez. Le professionnel l’aidera à travers la conversation et les questions, à se demander si vraiment il ne vaut pas assez, si les expériences vécues dans sa jeunesse peuvent régler le reste de sa vie, sur quelles bases effectives il peut dire de ne pas valoir autant que les autres. La phase finale de la restructuration – la phase E – est quand le professionnel aide la personne à adopter un mode de pensée plus fonctionnel, sans plus donner de l’importance à la croyance négative. En revenant à notre exemple, le professionnel pourrait aider le patient à comprendre que des évènements qui se sont produits vingt ans auparavant, bien que traumatisants, ne peuvent pas lui faire croire d’être mauvais dans n’importe quelle situation. Il peut aider le patient à trouver de la confiance en soi, peut-être en lui faisant parler de ses réussites, de ses talents et de ses qualités pour que ce dernier cesse de penser de ne rien valoir, et de nourrir cette pensée avec les souvenirs de l’adolescence, mais qu’il se concentre sur ce qu’il a déjà réussi à faire et qu’il a la possibilité d’améliorer parce qu’il dispose de qualités, justement comme tous les autres. Pourtant, le patient se retrouve dans une phase qui est tout sauf facile, parce qu’on lui demande de changer sa manière d’interpréter les évènements. Maintenant, rentrons dans le détail avec un autre exemple. Admettons que Mario rentre dans le cabinet du professionnel avec une pensée bien claire dans son esprit. C’est une pensée catastrophique et généralisée : il arrivera quelque chose de grave. Pour restructurer cette pensée, le professionnel
posera à Mario certaines questions : quelle est la pire chose qui pourrait se produire ? Et quelle serait la meilleure ? Que peut faire prévenir le pire ? La chose plus probable qui se produise ? Vous pouvez effectuer cet exercice même tout seul : chaque fois que vous vous sentez la proie des pensées négatives et obsessionnelles, que votre esprit vous renvoie à des scénarios catastrophiques, que vous avez simplement une grande conviction que quelque chose de mauvais se produira bientôt… Demandez-vous combien y-a-t-il de possibilités que cela se produise vraiment. Si, par exemple, votre voisin a reçu une facture d’eau avec une somme colossale, et il fait déjà une réclamation, vous pouvez paniquer et vous convaincre que vous recevrez bientôt une facture aussi élevée. Vous allez contrôler votre boîte aux lettres plusieurs fois par jour. Vous téléphonez à la compagnie (même si vous n’avez pas encore reçu aucune facture) … Enfin, vous vous prenez la tête (avant de vous l’être cassée pendant quelques jours !), puis la facture arrive et la somme est absolument dans la norme. Au moment où vous commencez à imaginer un scénario catastrophique (une facture très élevée comme celle de votre voisin, ou plus) arrêtez-vous et demandez-vous combien de possibilités y-at-il que cela se produise vraiment. Parlez avec votre voisin qui a peut-être eu une fuite d’eau. Vous entendez qu’il a fait réclamation et comment agira l’entreprise. Demandez aux autres locataires s’ils ont reçu des factures aussi élevées. Faites quelque chose pour vous rassurer et, surtout, rappelez-vous que les chances que la pire chose se produise (l’arrivée d’une facture très élevée) sont vraiment faibles. De plus, le professionnel peut aider la personne à réduire l’anxiété et la peur perçue, par exemple, en posant des questions comme : « à quel point est-ce vraiment grave ? Pourquoi avez-vous peur de cela ? » Pour revenir à l’exemple de la facture, vous avez peut-être l’argent pour la payer, même si elle était très élevée, mais ce qui vous effraie vraiment c’est ce que pourraient penser vos voisins de vous (vous êtes quelqu’un qui ne lésine pas sur les frais ? Une facture vous a ruiné ?). Identifiez le danger, quantifiez-le et vous comprenez sur quelles bases il se fonde. Évidemment, il vaut toujours mieux être guidé par un professionnel. Même les vraies possibilités que l’évènement se produise sont quelque chose dont il faut tenir compte. Si vous avez une peur généralisée d’être
licencié, sans qu’il se soit produit quelque chose de réel pour vous donner des raisons de vous inquiéter à ce sujet, vous convenez rationnellement que les possibilités que l’évènement se produise sont égales à 1%, ou même moins. Le professionnel pourrait demander à la personne si, comme dans ce cas, la possibilité que l’évènement se produise est basse, y-a-t-il une véritable raison de s’inquiéter à ce sujet ? La restructuration cognitive convient bien à de nombreuses situations. Si, par exemple, vous craignez d’arriver en retard au travail et de vous faire crier dessus par votre patron avec la conséquence du licenciement, voici la pensée que vous devez restructurer. Un simple retard, peut-être le premier en un an, peut-il vraiment faire en sorte que votre patron vous licencie ? Il est important que la personne pèse le pour et le contre de la pensée et le professionnel peut la guider avec des questions comme : « vous est-il déjà arrivé d’être en retard au travail ? C’est souvent arrivé ? Votre patron s’estil énervé ? A-t-il menacé de vous licencier ? Le patron vous a-t-il montré des signes hostiles ? Le professionnel pourrait aussi demander à l’individu de faire une expérience, en arrivant en retard au travail de quelques minutes, et de manière consciente, afin d’évaluer la réaction de votre patron. Il est probable que la réaction soit minime ou inexistante, surtout si c’est le premier retard ou si les retards sont très limités au cours d’une ou plusieurs années. Évidemment, le professionnel doit donner ce conseil s’il pense que l’expérience peut avoir une issue positive, parce qu’elle renforcera chez le patient la conviction que cette pensée était mauvaise et sa peur excessive, et elle en a eu une preuve réelle. Un des objectifs de la restructuration cognitive est d’offrir des alternatives. Nous avons vu comment la plupart des personnes qui souffrent d’overthinking ruminent de manière obsessionnelle sur la même pensée même pendant des jours, incapables de trouver des solutions, mais aussi de regarder le problème d’un autre point de vue. La personne, guidée par le professionnel, sera capable d’identifier des explications alternatives qui soient rationnelles et positives et qui vont remplacer les biais cognitifs auxquels elle s’est habituée au fil du temps. Si, par exemple, vous êtes un étudiant universitaire et vous avez eu la note minimale à un examen, au lieu de culpabiliser et de vous dire que vous êtes nul dans cette matière,
demandez-vous comment vous pourriez améliorer votre technique d’étude, confrontez-vous avec vos camarades et vous découvrirez peut-être qu’ils ont tous eu des notes basses parce que l’examen était objectivement difficile. De la même manière, admettons que vous entrez dans une pièce où se trouvent vos amis et ces derniers s’arrêtent immédiatement de parler. Il est probable que vous tiriez la conclusion qu’ils étaient en train de parler (mal) de vous ou qu’ils étaient en train de dire quelque chose dont on ne veut pas vous faire part. Essayez d’envisager d’autres options, ils étaient peut-être en train d’organiser une fête surprise pour votre anniversaire, ou bien, justement à ce moment-là, le téléphone d’un d’eux a vibré et ils ont donc interrompu la conversation. Pour vous aider à trouver des alternatives positives, concentrez-vous sur ce que vous avez fait de bon jusqu’à présent et alimentez-vous d’affirmations positives qui se basent sur des faits réels. Si, par exemple, vous savez que toutes vos notes à l’Université sont bonnes, il vous sera plus facile de comprendre que cet examen particulier peut-être vraiment dur et cela ne signifie pas que vous ne valiez rien comme étudiant ou comme personne. En ce qui concerne les amis, rappelez-vous toutes les fois où vous avez été le centre d’attention, qu’on vous a montré de la sympathie et de l’affection, et vous comprendrez qu’il n’y a pas une raison réelle pour laquelle on doit dire du mal de vous ou vous tenir à l’écart de quelque chose.
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L A R E S P O N S A B I L IT É : C O M M E N T L A P R E N D R E E T Q U A N D L’ É V IT E R A F I N D E MIEUX GÉRER L A TENDANCE À TROP PENSER
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a plupart des personnes passent leur vie en se laissant emporter par le flux des évènements, en prenant les décisions pour satisfaire les autres et la société, en rejetant la faute à des facteurs extérieurs ou à d’autres personnes pour ce qui leur arrive. Cela signifie ne pas prendre ses responsabilités. Se plaindre sans essayer activement une solution, cela signifie rester passif et jouer le rôle de spectateurs, et pas d’acteur protagoniste de sa propre vie. Responsabilité signifie justement réagir et répondre à la situation où vous vous trouvez. Rejeter la faute sur les autres ou aux évènements extérieurs pour quelque chose qui nous arrive habituellement nait d’une ou plusieurs grosses insatisfactions. Les personnes qui ont ces grandes insatisfactions peuvent être divisées en deux catégories généralisées. Les premières sont celles qui continuent à vivre en acceptant la grosse insatisfaction, c’est-à-dire en continuant à rejeter la faute à des facteurs externes, de la série « je n’y peux rien », et celles qui s’accusent et s’auto-condamnent. Ce dernier groupe de personnes se concentre sur ses fautes et erreurs, ou du moins sur ce qui à leurs yeux apparait comme tel. Dans les deux cas, ces personnes sont piégées dans le passé, et cela n’est jamais bon pour se débarrasser de l’overthinking et, en général, pour vivre une vie sereine. Afin d’atteindre le bien-être et le bonheur, il est fondamental d’assumer ses responsabilités des propres erreurs et de vos choix. Pensez à comment vous passez vos journées, vous êtes habitué à permettre aux évènements de
défiler sur vous, de prendre les décisions pour ne pas blesser et décevoir les autres, de rejeter la faute sur la politique, au climat défavorable, au Coronavirus, aux autres personnes pour quelque chose qui ne va pas comme il faudrait ? Ou bien, au contraire, vous suivez votre route, dans votre direction ? Avoir un objectif clair est important pour savoir où aller. Revenons au discours que nous avons déjà mentionné plusieurs fois dans ce livre : vous connaitre vous-même est fondamental parce qu’ainsi vous serez en mesure d’utiliser votre boussole interne et de prendre des décisions en vous basant sur vos valeurs, vos objectifs et vos besoins au lieu de vous laisser emporter par le courant. Face à une situation, ne pensez pas « je n’y peux rien », mais agissez par petites étapes. De la même manière, s’il est vrai que ruminer sur une erreur ne sert à rien, il est également vrai que même ne pas admettre d’avoir commis une erreur n’est pas bon. Rappelez-vous que personne d’entre nous est parfait et que commettre des erreurs signifie qu’au moins, vous avez essayé de faire quelque chose. Seuls ceux qui ne font jamais rien et qui ne prennent jamais d’initiative ne font pas d’erreur. Admettre ses erreurs et demander ensuite pardon est l’une des premières étapes pour apporter un changement positif dans votre vie. Pensez à combien de personnes que vous connaissez qui ont cette attitude ; probablement peu, voire personne. Cela parce que les gens ont tendance à ne pas admettre où, comment et quand ils ont commis des erreurs et ils ont demandé pardon, presque comme s’il y avait eu un échec personnel. Pensez aux actions que vous pouvez réaliser, à ce que vous pouvez faire afin de vivre au mieux votre vie et pour vous débarrasser des pensées négatives et obsessionnelles. Dans ce livre, on vous a suggéré différentes techniques pour éliminer l’anxiété, le stress et l’overthinking, maintenant c’est à vous de passer à l’action et de la mettre en pratique. C’est à vous de prendre vos responsabilités. Si, une fois que vous avez fermé ce livre, vous vous direz, « Je ne peux pas faire ces exercices, je n’ai pas le temps, le patron me fait toujours travailler jusqu’à tard, je dois aller chercher mon fils à son entrainement au foot, mon frère me garde au téléphone pendant des heures, puis il fait si froid, et ce climat politique m’agite et ne permet pas de me concentrer… » ce sont toutes des excuses. Une personne qui veut vraiment quelque chose trouve toujours un moyen d’y arriver. Une personne
qui ne le veut pas, elle trouve des excuses. Cette expression célèbre représente bien la situation de milliers de personnes, en France et dans le monde entier. Si vous ne voulez plus être parmi elles, vous devez passer immédiatement à l’action. Au lieu de vous plaindre de la société, commencez à donner le bon exemple. Sortir en boudant, en étant constamment énervé ou irrité parce que les autres sont irrespectueux, ils salissent la ville en laissant des papiers par terre et ainsi de suite, lorsque vous êtes peut-être le premier à manquer de respect à un collègue ou à un inconnu, ou à ne pas jeter les ordures dans les conteneurs appropriés, cela n’a pas de sens. Ne changez pas d’attitude pour les autres, mais pour vous-même. De la même manière, apprenez à vous gérer vous-même, car c’est uniquement de cette façon que vous pouvez gérer les autres de manière saine. Pour ce qui concerne les autres personnes, prenez soin de leur bienêtre, en particulier de ceux qui sont proches. Votre partenaire est stressé ? Au lieu de vous stresser aussi ou de vous plaindre parce que vous rentrez chez vous et vous ramenez votre stress, parlez-lui, essayez de comprendre ce qui le fait sentir aussi agité, préparez-lui un beau dîner, offrez-lui quelque chose qui le rendra heureux… Faites comprendre à cette personne que vous êtes là, soyez présent. Faites pareil avec toutes les personnes que vous rencontrez, même celles avec lesquelles vous avez des rapports superficiels. Au travail, votre chef et vos collègues veulent pouvoir vous faire confiance. Ne rejetez pas la faute sur les autres ou sur la photocopieuse qui ne fonctionne pas ou sur la connexion internet trop lente qui vous a fait envoyer le mail avec le projet en retard. Soyez une personne pro-active, et ainsi votre supérieur et vos collègues vous appréciera davantage. Malgré le fait que vous puissiez être actif et rendre les choses plus positives, rappelez-vous que vous ne pouvez pas tout contrôler. Il y a des évènements hors de notre contrôle. Par exemple, les maladies graves. Si vous exigez de contrôler tous les aspects de votre vie et de celle de vos proches, vous risquez de tomber dans le perfectionnisme et de souffrir ou de rester piégé dans les pensées négatives et obsessionnelles lorsque la vie vous rappelle que, comme chaque être humain, vous n’êtes pas parfait. Vous pouvez contrôler seulement vous-même et vos actions, pas tout le reste.
Dans les relations de n’importe quel type, vous devez garder à l’esprit que ce que l’autre personne veut, pense, rêve, dit ou fait est hors de votre contrôle. Dans le monde du travail, la responsabilité est l’une des caractéristiques les plus recherchées chez les employés, au point que différentes entreprises, pendant le parcours de formation, aident le nouvel employé à devenir responsable de ses actions, sûr de soi et autonome. Même au travail, beaucoup de personnes rejettent la faute sur des facteurs extérieurs qu’elles ne peuvent pas contrôler, tandis que d’autres personnes, en revanche, sont en mesure de prendre leurs responsabilités, de chercher les causes en soi, pour améliorer sa situation mais aussi soi-même. Nous répétons que se plaindre sans agir est inutile. Analysez objectivement votre vie et demandez-vous combien de fois, au cours d’une journée, il vous arrive de vous plaindre pour quelque chose sans rien faire à cet égard. Vous êtes arrivé en retard au travail et vous vous êtes déjà irrité parce que c’était la faute du trafic ? Peut-être que demain matin vous pourriez partir un peu plus tôt. Votre travail ne vous satisfait pas mais vous ne faites rien pour en trouver un autre ? Afin d’atteindre les objectifs que vous vous êtes fixé, il est nécessaire que vous cessiez de rejeter la faute des évènements à des facteurs extérieurs, y compris les autres personnes, et vous commencez à creuser en vous pour pouvoir agir concrètement. Si nous avons vu comment devenir protagonistes de notre vie est fondamental, et comment il est possible de le faire en devenant responsables de ce qui se passe, il est aussi important de savoir comprendre quand, en revanche, la responsabilité ne dépend pas de nous. L’overthinking est souvent causé par un incessant ruminer sur des problèmes et des situations en dehors de nous, sur lesquelles nous n’avons donc aucun contrôle. Une des premières étapes que vous devez réaliser est comprendre vraiment que tout ce que vous pouvez contrôler est en vous. Là, vous pouvez être responsable. Vous pouvez devenir responsable des mots que vous dites, des actions que vous réalisez, des choix que vous faites mais vous ne pourrez jamais contrôler le comportement des autres personnes ou ce qui se passe sur le plan national ou global. Si, en revanche, vous vous retrouvez à penser obsessionnellement et de manière négative à des évènements sur lesquels
vous n’avez aucun contrôle, la recherche de la responsabilité devient nocive. Si, par exemple, l’entreprise pour laquelle vous travaillez est en train d’affronter une période de difficulté économique, il n’y a pas de sens que vous vous accusiez d’être un mauvais employé ou que, en cas de licenciement, vous pensez de ne rien valoir. Si l’entreprise fermait, cela ne dépendrait pas de vous. Ce que vous pouvez faire est de commencer à vous informer sur d’éventuels autres travails. Passer des heures à penser à toutes les choses négatives qui pourraient vous arriver à la suite des difficultés actuelles de l’entreprise, sans agir, vous rendra victime de l’overthinking. Quelle que soit la situation, donc, demandez-vous ce que vous pourriez faire, et agissez. Également dans l’optique de grands évènements, comme la pandémie du Covid par exemple, il est naturel que vous ne puissiez pas interrompre la pandémie et tous les problèmes qu’elle a causé, et il est probable que votre vie quotidienne ait subi des changements en négatif à cause du Covid-19, mais aussi face à des évènements de si grande envergure, demandez-vous ce que vous pouvez faire et ne prenez pas la responsabilité pour des personnes et des évènements dont vous ne pouvez rien faire. Le terme “responsabilité” contient le mot « -abilité » et, donc, c’est quelque chose que n’importe qui peut apprendre. Mais il est bon d’apprendre dès le début en quoi vous pouvez être responsable (vous-même et vos actions) et ce dont vous ne l’êtes pas (tout ce qu’il y a en dehors de vous-même) de manière à éviter de tomber dans le piège de l’overthinking. Il est autant important de comprendre que responsabilité ne signifie pas culpabilité. Avec le terme « culpabilité » nous voulons dire un jugement négatif donné à nous-même ou aux facteurs extérieurs, y compris d’autres personnes. Le terme « responsabilité » est plus neutre et traite d’un rapport de cause à effet. Lorsque nous prenons la responsabilité, nous exerçons notre capacité à accepter que les pensées que nous avons conduisent à des états d’esprit donnés qui, à leur tour, exercent une influence sur nos actions et sur les résultats que nous obtenons. Assumer la responsabilité de nos pensées est important comme assumer celles de nos actions. Les pensées créent nos émotions. Si nous avons constamment des pensées négatives, comme il arrive dans l’overthinking pathologique, il est évident que nos émotions seront à leur tour négatives. Anxiété, stress, dépression, colère, frustration… Accepter que ce qui se produit successivement à ce que nous
pensons est une de nos responsabilités est le début d’un intéressant voyage de découverte de soi qui conduira à des changements positifs dans votre vie. Beaucoup de personnes, cependant, se demandent comment est-il possible d’assumer les responsabilités des propres pensées. Nous ne sommes pas habitués à observer les pensées et à les transformer. Donnons un exemple : Giulio est un homme de 45 ans au quatrième licenciement. Désormais, il est convaincu qu’il n’y a rien de bon en lui, c’est un incapable, voilà pourquoi quatre employeurs l’ont licencié. En parlant avec un professionnel, Giulio dit : « Je ne trouverai jamais un autre travail, et si je le trouve on me licenciera après peu de temps ». Cette affirmation est absolutiste, c’est-àdire que Giulio ne voit pas d’autres possibilités pour son avenir professionnel si ce n’est de continuer dans le parcours qu’il a eu jusqu’à présent, parsemé de licenciements. Lorsqu’une personne comme Giulio tombe dans la victimisation, elle se met dans une position dangereuse où elle fait gagner l’overthinking et la négativité qu’il apporte dans chaque aspect de sa vie. En revanche, la réalité est que ce n’est pas vrai que Giulio ne pourra pas obtenir un autre travail à effectuer pendant le reste de sa vie. Par exemple, jusqu’à présent, Giulio pourrait avoir choisi des travails pour lesquels il n’était pas passionné. S’il se concentrait à chercher un emploi plus en accord avec ce qui lui plait ou avec les études qu’il a fait, probablement, l’issue serait différente. Il y a beaucoup d’employeurs et autant de types d’emploi en France, ma avec cette affirmation absolutiste que Giulio se répète mille fois par jour pendant l’overthinking, il a déjà exclu n’importe quelle possibilité de réussite. Le parcours professionnel de Giulio a un seul facteur commun : lui. Giulio doit commencer en cherchant ses responsabilités et en comprenant où il a commis des erreurs. Ce n’est pas vrai que tout le monde est contre lui, mais très probablement, sa personnalité joue un rôle à l’intérieur de cette chaîne de licenciements. Peut-être que Giulio ne faisait pas assez d’efforts, il était irrespectueux avec les clients ou avec ses collègues, il arrivait souvent en retard… Chaque personne utilise différents critères lorsqu’il s’agit d’analyser une situation, mais il est important de comprendre que ces derniers ne sont pas toujours valables. Si nous faisons une fixation sur une pensée ou une conviction, toutes les autres possibilités passent au second plan et nous ne réussissons pas à les voir. Giulio est persuadé de ne rien valoir et il continuera à penser qu’aucun employeur ne l’embauchera pendant longtemps. Il suffit de
changer de point de vue pour se rendre compte que les possibilités sont infinies. Lorsque vous êtes victime de résultats qui ne vous plaisent pas, en particulier s’ils se produisent avec une certaine régularité, au lieu de tomber dans le piège nuisible de la victimisation, analysez la situation et vousmême depuis plusieurs points de vue. Se répéter jusqu’au bout, « Tout le monde m’en veux » ou rejeter la faute sur les autres personnes ou sur des évènements extérieurs fait en sorte que vous ne prenez pas votre responsabilité pour ce qui s’est passé et ce qui est en train d’arriver dans votre vie. Vous vous plaignez, mais vous n’agissez pas. La clé, en revanche, est justement en assumant ses responsabilités pour corriger le tir, voir un problème depuis d’autres points de vue, cesser d’être une marionnette guidée par le hasard ou par la volonté des autres, mais devenir une personne en mesure de décider de sa vie et d’interrompre le flux des pensées négatives et obsessionnelles, complètement inutiles du point de vue de l’action.
CONCLUSION
En conclusion, allons voir dix conseils pratiques que vous pouvez aussi écrire sur une feuille, peut-être à accrocher dans votre chambre, sur le frigo ou même au bureau, afin de pouvoir les consulter régulièrement. Acceptez qui vous êtes Au cours de ce livre, nous l’avons dit de toutes les manières possibles. Connaître et s’accepter soi-même est à la base d’une vie sereine, équilibrée, d’acteur protagoniste et pas de spectateur. C’est un acte qui exige beaucoup de courage, mais la première étape est fondamentale, puisqu’il s’agit d’un processus de toute une vie. Nous sommes des êtres qui évoluent constamment. Aspirez à vous améliorer, mais pendant ce temps acceptez complètement qui vous êtes, vos qualités et vos défauts, n’ignorez pas la souffrance que vous éprouvez, mais vivez-la en écoutant les émotions négatives ainsi que celles positives. En partant de cette base, vous serez en mesure de faire des choix conscients et de vivre votre vie selon vos valeurs et vos besoins. Cela réduira ou éliminera complétement le stress et l’overthinking. Aimez-vous Une fois que vous vous êtes accepté, aimez-vous. Il est surprenant comme nous nous attendons de l’amour de la part des autres, en oubliant que nous sommes les premiers à devoir aimer nous-mêmes. Aimez votre corps, votre
esprit, votre personnalité. Soyez-leur reconnaissant parce que vous pouvez marcher, respirer, voir, penser… Dressez une liste de vos qualités et de vos défauts, puis aimez-vous quand même. Rappelez-vous et répétez souvent votre nouveau mantra : « Je m’aime… ». Écoutez votre rythme Nous tous, en tant qu’êtres humains, vivons en relation avec les cycles de la nature comme le changement des saisons, et il y a des périodes où nous sommes plus ou moins productifs. Si vous n’en êtes pas déjà conscient, commencez à faire attention à ces choses, de manière à satisfaire les rythmes de votre corps et de votre esprit. Si, par exemple, au changement de saison vous vous sentez régulièrement plus faible, n’exigez pas l’impossible de votre corps et de votre esprit, mais écoutez leurs besoins. Mettez de l’ordre dans votre tête L’overthinking est comme un chien qui se mord la queue, créé et alimente des pensées négatives et obsessionnelles. Lorsque vous sentez votre tête exploser, lorsque vous sortez comme si vous vous retrouviez à errer dans le brouillard, tellement vous êtes confus et plein de pensées sur lesquelles vous ruminez, vous pouvez utiliser une ou plusieurs des techniques de ce livre pour éloigner le stress et les pensées négatives et obsessionnelles. Si vous êtes suivi par un professionnel, vous pouvez recourir à son aide. Essayez de vous débarrasser de toutes les pensées et les préoccupations qui vous remplissent l’esprit. Simplifiez votre vie. Demandez-vous si ce problème est vraiment un problème insurmontable qui justifie une telle rumination. Soyez objectif. Demandez-vous ce que vous diriez à une personne proche dans votre même situation. Regardez l’affaire depuis d’autres points de vue. Cherchez des solutions. Dressez une liste des choses que vous devez et, surtout, que vous désirez faire. Apprenez à dire non Nous avons déjà vu comment la plupart d’entre nous a une vie non seulement pleine, mais carrément remplie généralement de choses,
d’évènements et de personnes avec lesquelles nous nous retrouvons à avoir affaire pas parce que nous le voulons, mais par habitude ou pour satisfaire les autres. Donc, apprenez à dire « non ». Ne tombez pas dans le piège que la société nous fait croire : « ceux qui pensent à eux-mêmes sont des égoïstes ». Ce n’est pas vrai du tout. Penser à soi-même signifie prendre simplement soin de soi et dire « non » est fondamental non seulement pour ne pas ajouter d’autres expériences et de personnes superflues ou négatives, mais pour commencer à éloigner celles qui font déjà partie de notre vie. De plus, rappelez-vous qu’être égoïste pendant un certain temps où nous nous concentrons sur nous-même et améliorer nos capacités, est absolument nécessaire pour pouvoir ensuite, à l’avenir, aider les autres de la meilleure des manières. Réduisez le stress Plus facile à dire qu’à faire ? Commencez en simplifiant votre vie. Si, par la force des choses, au travail vous êtes victime de stress, lorsque vous avez du temps libre passez-le en faisant quelque chose qui vous fasse sentir bien, avec des personnes auxquelles vous tenez. Pourquoi ajouter du stress aussi dans les moments où vous êtes en total contrôle de votre vie, de vos actions et des rapports sociaux ? Prenez du temps libre Avoir du temps libre est fondamental et ce n’est pas quelque chose dont se sentir coupable. Si vous avez du temps à consacrer à vos passions ou aux personnes que vous aimez, cela ne veut pas dire que vous n’êtes pas un travailleur productif, mais vous avez simplement compris quelles sont les expériences et les personnes qui donnent une vraie valeur à votre vie. Le temps libre est particulièrement important pour votre bien-être, en particulier à la fin d’une dure journée de travail, est celui que vous pouvez consacrer à des activités qui vous font du bien et vous rendent heureux. Allégez votre quotidien
Chaque jour nous sommes accablés de devoirs et d’obligations. Nous nous entourons de personnes avec lesquelles nous ne passons pas volontiers notre temps, mais nous acceptons souvent leur présence pour ne pas créer de différends ou d’embarras, ou parce que nous pensons que nous « devons le faire ». Concentrez-vous sur les choses importantes à faire. Nous avons déjà vu plusieurs fois comment la conscience de soi est la clé afin de savoir ce qui compte vraiment pour vous. Donnez de l’espace à vos besoins et à vos valeurs, aux activités qui vous font sentir bien. Ne craignez pas de passer du temps seul. En commençant par donner la priorité à des personnes et à des activités qui vous aident à vous sentir bien avec vous-même et avec les autres, vous cesserez petit à petit d’avoir des pensées négatives et obsessionnelles. Vous pouvez aussi écrire une liste de vos priorités, ainsi il vous suffira de la lire, peut-être dans un moment de confusion, afin de savoir à quoi devez-vous consacrer vos énergies. Séparez-vous du superflu N’attendez pas davantage, prenez du temps pour vous débarrasser de tout ce qui, chez vous ou dans votre chambre (si, par exemple, vous êtes un étudiant qui partage l’habitation avec des colocataires) ne vous apporte pas de joie, de plaisir, cela ne vous est pas nécessaire. Au fil du temps, nous avons tendance à accumuler les biens matériels, la plupart inutiles. Tous ces objets créent de la confusion dans votre habitation. Votre maison est un lieu important que vous pouvez transformer pour qu’il soit plus proche de votre vraie nature. En particulier si vous y passez beaucoup de temps, par exemple en travaillant à distance, en étudiant ou en prenant soin de vos proches, il est fondamental que vous puissiez y respirer de la sérénité et le calme. Pensez qu’il y a des voyageurs qui se rendent à l’étranger pendant des mois seulement avec un sac-à-dos qui contient tout ce dont ils ont besoin. Ce ne sont pas des personnes hors du commun, mais simplement des personnes qui ont choisi de vivre dans le minimalisme, c’est-à-dire de rejeter de leur vie tout ce qui est superflu et nocif. Le même discours vaut pour les relations. Puisqu’il y en a certaines dont vous ne pouvez pas vous séparer, comme les collègues, concentrez-vous sur celles que vous pouvez contrôler comme les amis et la famille. Cela ne signifie pas forcément d’interrompre des rapports, mais commencer à vous
demander combien de temps passer avec ces personnes. Vous et vos amis n’avez rien en commun ? Cessez immédiatement de les fréquenter aussi assidument et vous verrez que bientôt, des personnes plus proches de vous rentreront dans votre vie. Enfin, rappelez-vous que s’il est vrai qu’il existe des situations que nous ne pouvons pas contrôler, il est également vrai que tout dépend de ce que nous voulons et les risques que nous sommes prêts à prendre. Précédemment, nous mentionnions l’impossibilité de changer nos collègues, à moins que vous ne changiez de travail. Si vous êtes dans une situation où vous ne pouvez objectivement pas le faire, concentrez-vous sur comment vous réagissez à la présence des collègues avec lesquels vous ne vous entendez pas, et sur vos actions qui sont les seules choses que vous pouvez contrôler. Si, en revanche, dans votre vie il y avait la possibilité de changer de travail, d’en chercher un nouveau, de créer votre entreprise, de commencer à travailler à distance, de changer complètement de secteur… Rappelez-vous que c’est quelque chose que vous avez le droit d’essayer ! Faites du sport Faire du sport, ou même simplement une promenade d’au moins une demiheure chaque jour, ou quelques fois par semaine, réduit beaucoup le stress, augmente la bonne humeur, améliore la forme physique et le bien-être en général. En plus de ces dix conseils, voici quelques autres armes secrètes : Fiez-vous à votre intuition. Nous sommes habitués par la société et par les autres à penser avec notre esprit et à prendre les décisions rationnellement. S’il est vrai qu’il est important de raisonner sur le pour et le contre du choix que nous sommes sur le point de prendre ou d’une situation, il est autant vrai que la nôtre le sait très bien ce que nous voulons. Ecoutez votre instinct, quelle sensation vous ressentez, habituellement à la hauteur de l’estomac, qui peut vous guider. Essayez la méditation, si vous ne la pratiquez pas déjà. Il y en a de plusieurs types, vous pouvez en essayer différentes pour choisir ensuite celle à laquelle vous vous sentez plus proche. Vous pouvez suivre un cours en présentiel, en ligne ou bien apprendre comme
autodidacte. La bonne respiration, de toute manière, est fondamentale pour une vie sereine et pour le bien-être général. Évitez les personnes toxiques et soyez plus optimiste. Les deux choses vont de pair : les personnes toxiques n’aspirent pas seulement votre énergie, mais elles vous submergent avec leurs plaintes, leur négativité, leur pessimisme. Les rapports toxiques sont tous ceux auxquels il y a quelque chose de malsain et peuvent être aussi dans votre passé. Si vous pensez que cela est nécessaires, adressez-vous à un professionnel, par exemple un psychothérapeute, afin de les analyser et d’en sortir. Évitez les remords et les regrets. Ce qui est fait est fait. Ruminer sur le passé est inutile, personne ne peut le changer. Nous commettons tous des erreurs, seulement ceux qui n’agissent pas ne se trompent jamais. Utilisez les erreurs du passé pour ne pas les refaire à l’avenir et pour apprendre quelque chose de nouveau sur vous-même. Souvent, nous utilisons le mot « régime » exclusivement en faisant référence à ce que nous mangeons, mais notre régime, en fait, inclut tout ce qui rentre dans notre organisme et qui influe sur notre bien-être psychophysique. Les personnes dont nous nous entourons, les activités que nous faisons, les émissions de télévision que nous regardons, les lieux où nous passons beaucoup de temps… ce sont toutes des parties de notre régime et, justement, comment ferions-nous si nous voulions perdre du poids pour réussir à aller mieux, nous devrions faire une sélection et garder seulement ce qui nous fait aller bien. Admettons que chaque mardi soir vous alliez jouer aux cartes parce que votre père le faisait avant vous, mais vous ne vous sentez pas à l’aise avec les autres joueurs. Cela n’est pas un plaisir, mais une obligation. Une obligation qui, cependant, personne ne vous impose, mais que vous imposez à vous-même. Vous êtes passionné de musique, vous avez votre guitare qui est en train de prendre la poussière dans le salon, pourquoi ne renoncezvous pas à ces heures de parties de cartes une fois par semaine et vous ne vous consacrez pas à jouer de la guitare ? Fréquenter un environnement avec des personnes qui ne sont pas en accord avec vous et qui sont peut-être négatives, ne vous aide pas à mieux finir votre journée. S’éloigner du club
demande du courage, mais lorsque vous vous retrouverez avec deux ou trois heures libres chaque mardi soir, à passer avec des personnes auxquelles vous tenez vraiment ou pendant lesquelles vous effectuez des activités qui vous font du bien. Évidemment, c’est seulement un exemple mais, face à une situation qui ne vous fait pas sentir bien, demandez-vous : cela m’est vraiment utile ? Et répondez-vous de manière honnête. Vous ne savez pas comment répondre de manière honnête ? Ecoutez-vous, simplement. Faitesvous guider par votre boussole intérieure. Vous connaissez vos objectifs, vos valeurs, vos besoins, vos qualités et vos défauts. Si une de vos valeurs est le respect de votre prochain mais vous êtes dans un cercle d’amis qui s’amuse à se moquer des autres, sans voir ou sans vouloir comprendre les dégâts que cela fait, vous n’êtes pas obligé de passer du temps avec eux. Expliquez poliment que vous ne vous sentez pas à l’aise et coupez les relations. Bientôt rentreront dans votre vie les personnes dont l’énergie sera sur le même plan que la vôtre. Vous aurez fait un choix honnête et vrai, en partant de vos valeurs et en ne les ignorant pas, ou en vivant sans même savoir quelles sont ces valeurs. Enfin, à présent cela devrait être clair pour vous que le mot clef pour cesser d’avoir des pensés négatives et obsessionnelles est : simplicité. Le temps est notre bien le plus précieux et c’est quelque chose que nous ne pouvons ni voir, ni entendre, ni toucher. Cela nous montre déjà comment les biens matériels ne soient pas plus importants que ceux immatériels. Le temps, une fois utilisé, ne revient plus en arrière. Demandez-vous comment vous passez la plupart de vos journées. Vous effectuez un travail qui ne vous plait pas ? Vous vous entourez de personnes pour lesquelles vous n’êtes pas particulièrement intéressé, ou qui vous mettent mal à l’aise ? Vous courrez d’une obligation à l’autre ? Vous êtes souvent stressé et toujours pressé ? Si vous avez répondu oui à une ou plusieurs questions, cela signifie que jusqu’à présent vous n’avez pas utilisé votre temps de manière vraiment consciente et productive. Rappelez-vous de la question « que signifie la réussite pour vous ? » Donnez-vous une réponse, et gardez-la bien à l’esprit. Évidemment, avec le temps et les expériences, vous pourrez changer de réponse. Si, pour vous, la réussite signifie passer beaucoup de temps avec les personnes que vous aimez, commencez à simplifier votre vie de manière à pouvoir le faire. Il est vraiment nécessaire d’aller à la salle de sport chaque soir après le travail, avec le résultat qui, lorsque vous arrivez
chez vous, vos enfants sont déjà au lit ? Peut-être que vous vous êtes inscrit à la salle de sport après le commentaire d’un ami ou parce qu’il vous semble que tous vos collègues sont plus en forme que vous. Vous pourriez diminuer le temps passé à la salle de sport et, donc, simplifier votre vie et y aller seulement deux fois par semaine, de manière à passer les autres soirées avec votre famille. Cela vous fera sentir satisfait, en paix avec vous-même et heureux, parce que c’est un objectif que vous avez choisi de manière consciente et il s’aligne avec vos valeurs et vos besoins, pas avec ceux imposés par la société ou choisis pour satisfaire les autres. Donc, à la fin, il me reste qu’à vous souhaiter… À votre réussite personnelle, Robert Mercier
DU MÊME AUTEUR RHETORIQUE: L'art de savoir convaincre - Manuel de communication éloquente pour mieux parler, s'exprimer sans crainte et persuader avec des mots (Communication Efficace) Tout le monde peut apprendre à faire un discours efficace et motivant. Il n’y a rien qui effraie autant les gens de tous types, de toutes origines sociales et de tous milieux que de devoir se lever, monter sur scène et parler face à un public. Qu'il s'agisse de haranguer une foule ou de présenter son dernier projet à ses collègues, la seule idée de devoir faire un discours public provoque chez certains des émotions négatives telles que l'angoisse, la détresse, voire même des excès de panique ou des réactions démesurées par rapport à l'ampleur de la tâche. La raison en est simple : lorsque nous parlons en public, les autres centrent leur attention sur nous et cela nous fait ressentir une pression parfois méconnue : le poids d'un éventuel jugement si tout ne se passe pas comme nous l'avons prévu. Comme si cela ne suffisait pas, l'angoisse qui en découle augmente le risque du trou de mémoire, du bégaiement et des faux-pas. Nous avons tous déjà assisté à un discours pas très convaincant où l'orateur avait l’air nerveux, où ses silences duraient peut-être trop longtemps, ou pire encore où il n’était pas clair avec des pensées difficiles à suivre. L'angoisse de la prise de parole est aggravée si, dans certains cas, elle est inévitable. Si vous avez ou voulez avoir une vie importante et réussie, tant au travail qu'au niveau personnel et social, il vous faudra tôt ou tard parler lors d'une occasion spéciale. Vous devrez le faire au meilleur de vos capacités, car l'estime et la confiance que le public placera en vous en dépendront. Fort heureusement, les compétences d'expression orale peuvent être analysées, approfondies et améliorées. Ceux qui pensent être des ''cas désespérés'' peuvent en réalité devenir de grands orateurs. Tout n'est une question d’apprentissage et d'entraînement. Dans ce manuel, vous apprendrez à cultiver vos compétences grâce à une communication réussie, à devenir un bon orateur et à avoir l’air convaincant aux yeux (et aux oreilles) des autres. Vous verrez aussi comment défendre vos idées, notamment face à ceux qui les contestent, sans avoir besoin d'argumenter. Enfin, vous trouverez des exemples utiles d'arguments logiques, convaincants et efficaces sur le plan de la persuasion. Pour être de bons orateurs, il ne suffit pas de citer Cicéron et Quintilien : il faut surtout connaître leurs techniques et les adapter aux besoins de la communication moderne pour élaborer des discours séduisants qui parleront à votre public-cible et être vraiment convaincant. Alors, partons à la découverte de ce discours rhétorique, utilisé depuis l'antiquité et affiné au fil des siècles pour faire de vous un excellent orateur !
COMMENT ANALYSER LES PERSONNES: Manuel de Communication Humaine pour entrer dans la profonde psychologie d’autrui et déchiffrer leurs comportements, par le biais du langage corporel et l’empathie Pourquoi les personnes parlent-elles et agissent-elles de telle ou telle manière ? Qu’est-ce qui les pousse à faire ce qu’elles font ? Heureusement, cela ne demande pas des années d’entraînement pour apprendre à « lire » les personnes ; il suffit de savoir quoi relever, y porter un peu d’intérêt et un peu de mise en pratique. Grâce à ce livre, vous apprendrez à lire et à comprendre les émotions, les langages et les comportements d’autrui : ce qui les anime, motive ou démotive, ce qui les émeut réellement, les pensées de chacun, etc. Vous découvrirez comment identifier les traits de personnalité, le caractère, les émotions et les valeurs à travers une simple observation ou de simples demandes. Ainsi, chaque personne fournit plus d’informations qu’elle ne le pense. C’est à vous de les déchiffrer pour les exploiter à votre avantage. Voici ce que vous découvrirez dans ce livre : • Comment améliorer la qualité de vos relations grâce à une communication qui va toucher les bonnes cordes émotionnelles chez la personne en face de vous. • Comment reconnaître ses propres besoins psychologiques et ceux d’autrui, afin d’être capable de les satisfaire. • Comment comprendre ce que les autres voudraient vraiment vous dire sans vraiment le dire avec des mots. • Comment faire des présentations simples, impactantes, efficaces et immersives. • Comment comprendre instantanément la personnalité de celui ou celle qui est en face de vous. • Comment reconnaître et gérer les états émotionnels difficiles, les situations conflictuelles et les objections. • Comment comprendre ce que les autres pensent de vous, simplement en les regardant en face. • Comment maintenir une communication charismatique, convaincante, sûre et persuasive. • Et beaucoup d’autres conseils. Même si vous n’êtes pas psychiatre avec des années d’études derrière vous, après avoir lu ce livre, vous serez capable de lire les expressions et le langage non verbal des autres, sans aucun effort. En effet, nous envoyons tous de subtils signaux avec le corps de façon inconsciente dans plus de 90 % de notre temps. Nous communiquons par le biais de notre corps à chaque instant de notre vie, y
compris en dormant. Savoir déchiffrer correctement ces signaux vous permettra d’interpréter plus facilement les pensées et les émotions des personnes autour de vous. Vous avez désormais l’occasion d’apprendre les informations qui vous seront utiles pour le reste de votre vie. Si vous ne connaissez rien dans ce domaine, vous pouvez apprendre beaucoup. Ne perdez donc plus de temps ! Cliquez ici et commencez à lire ce guide !