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Le chevalet des expériences plastiques
Laurence Schmitter
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Sommaire La peinture, l’encre Étaler, appliquer la peinture, l’encre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 1 à 9 Projeter, faire des coulures avec la peinture, l’encre, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 10 à 13 Réaliser des empreintes, des traces à la peinture, l’encre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 14 à 19 Obtenir des effets de matières, de couleurs avec de la peinture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 20 à 23
Les pastels, le fusain, les feutres, les crayons Dessiner et colorier avec des pastels à l’huile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 24 à 26 Dessiner et colorier avec des pastels secs, des fusains . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 27 à 28 Dessiner et colorier avec des feutres, des crayons, des stylos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 29 à 30
Les papiers Décalquer, dupliquer, transférer, superposer avec des papiers calque, de soie . . . . . . . . . . . . . . . . pages 31 à 32 Déchirer, découper, coller des papiers imprimés, peints . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 33 à 34 Créer du relief avec des papiers de soie, kraft . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 35 à 36
Les matériaux à graver, assembler, sculpter Graver du plâtre, du polystyrène, du métal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 37 à 38 Créer des empreintes dans l’argile, la pâte à sel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 39 à 41 Sculpter avec de l’aluminium, du fil de fer, de l’argile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 42 à 44 Construire des assemblages en volume avec du carton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 45
Les autres matériaux Peindre sur verre ou rhodoïd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 46 Intégrer des tissus découpés dans une composition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 47 Transformer et créer avec des photos, des images . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 48
Les éléments de la nature, les objets usuels Détourner et accumuler des objets usuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 49 Assembler et créer avec des éléments naturels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 50
Jeux de cartes Jeux de cartes à détacher et découper. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 51 à 59
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Appliquer la peinture ou l’encre avec une éponge
Quel matériel ? • peinture acrylique diluée à l’eau, gouache, ou encre, déposée dans une barquette plastique • papier à dessin de 120 à 180 g, papier cartonné, plaque de bois (pour la peinture uniquement) • éponge du commerce coupée en 2 ou en 4 (suivant le format de papier choisi) ou éponges végétales
Le saistu ? Ce procédé te permet de travailler de grands formats, seul ou avec des camarades, à plat sur une table ou directement sur le sol. Les artistes utilisent généralement l’éponge en association avec d’autres outils tels que les brosses, les spatules… Pour appliquer sa peinture « bleue » de manière uniforme, Yves Klein a souvent utilisé la peinture à l’éponge végétale par imprégnation.
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Comment faire ? Peindre avec une éponge est un moyen simple d’appliquer de la couleur en évitant les traces de la brosse ou du pinceau. Pour cela, mouille légèrement ton éponge et trempe-la dans une barquette de peinture ou d’encre. Applique ton éponge gorgée de peinture sur le support choisi (papier, carton, bois…), puis attends que la peinture l’imprègne. La couleur va se répandre sans laisser de traces : c’est la peinture par imprégnation. Tu peux aussi utiliser l’éponge pour obtenir des effets de matière intéressants. Tapote-la doucement sur ton support pour créer une multitude de petites touches très serrées, ou fais-la glisser comme si tu essuyais une table. Tu peux enrichir ces effets en associant ou superposant plusieurs couleurs, en appuyant plus ou moins sur ton éponge… Après séchage, cette peinture peut servir de base pour une nouvelle réalisation. La peinture, l’encre
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Faire des empreintes répétitives avec des pochoirs
Quel matériel ? • peinture acrylique, gouache pure, ou encre, déposée dans une barquette en plastique • papier à dessin de 120 à 160 g, ou tissu tendu et fixé avec de l’adhésif • carton • 1 paire de ciseaux par élève
Le saistu ? La majorité des œuvres de Claude Viallat est basée sur le système de répétition d’une même forme (rectangle aux angles arrondis). Il applique cette empreinte à l’infini avec des pochoirs sur des supports tels que des bâches, des toiles, des rideaux…
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Comment faire ? Pour répéter la même empreinte de nombreuses fois, dessine la forme de ton empreinte sur un carton suffisamment rigide. Découpe, avec l’aide de l’adulte, l’intérieur de cette forme de façon à obtenir un pochoir. Pose ce pochoir sur la feuille de papier, applique sur la forme évidée la peinture avec un pinceau ou une éponge. Soulève délicatement le pochoir et recommence un peu plus loin. Ce procédé te permet de travailler le système de la répétition en remplissant l’espace de la feuille, en superposant les empreintes, en jouant avec les couleurs, l’orientation des empreintes… Tu peux appliquer et utiliser divers pochoirs sur des supports très différents tels que des tissus, des bâches, du bois… La peinture, l’encre
Observe :
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Réaliser des traces rectilignes avec du ruban adhésif
Quel matériel ? • peinture acrylique diluée, gouache ou encre • papier à dessin de 140 à 180 g ou papier cartonné glacé • ruban adhésif spécial protection pour peindre (disponible dans les magasins de bricolage)
Comment faire ? Le saistu ? Simon Hantaï a réalisé des œuvres où des quadrillages blancs réguliers apparaissent. Pour réaliser ces traces rectilignes, il a plié et pressé ses toiles de manière à ne peindre que les espaces non protégés.
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Pour intégrer dans ta peinture des espaces blancs bien définis, colle sur ta feuille plusieurs bandes de ruban adhésif aux endroits où tu les souhaites. Prends le temps de réfléchir à la position et l’organisation de tes traces (bandes régulières, quadrillage, au hasard…) avant de peindre. Réalise ta peinture comme tu le souhaites, en te rappelant que la peinture appliquée sur les bandes adhésives disparaîtra lorsque tu les enlèveras. Après séchage, ôte délicatement les bandes adhésives. Tu obtiens ainsi des traces rectilignes blanches. Tu peux enrichir ta production en intervenant dans ces espaces blancs, avec des feutres, crayons, stylos, pastels ou collages de ton choix. Ses bandes adhésives sont aussi intéressantes à utiliser pour créer des espaces blancs sur des collages. La peinture, l’encre
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Créer des empreintes dans l’argile, la pâte à sel
Quel matériel ? • pain d’argile ou pâte à sel • objets : voir liste dans la rubrique « Comment faire ? » • cirage ou brou de noix (disponible en magasin de bricolage)
Le saistu ? Ce même procédé peut être appliqué avec de la pâte à sel ou du plâtre. Pour le plâtre, c’est un peu plus difficile. Il faut couler 3 cm de plâtre épais dans un couvercle de boîte hermétique, puis attendre qu’il commence à durcir légèrement avant d’y enfoncer des objets. Retire-les aussitôt ! Sylvie Gallais Marsat réalise de nombreuses empreintes dans l’argile à partir desquelles elle réalise des monotypes.
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Comment faire ? Sur une plaque d’argile d’environ 3 cm, réalise des empreintes d’objets de toutes sortes : feuille, branche, bouchon, crayon, trame de tissu, écrous, vis, clé… (et même ta main !), en enfonçant chacun de ces objets dans l’argile. Retire-les aussitôt en faisant doucement. Les empreintes des objets s’inscrivent en « creux » dans l’argile. N’oublie pas de réaliser en haut de ta plaque, un petit trou avec la pointe d’un crayon afin de pouvoir l’accrocher quand elle sera sèche. La plaque doit sécher à plat une semaine environ. L’argile sèche reste fragile ; pour la durcir, enduis-la de plusieurs couches de colle à tapisserie diluée (laisse sécher entre chaque couche). Tu peux également la peindre, cirer ou teinter au brou de noix selon les effets recherchés. Pour accentuer le relief, tu peux la vernir en dernière étape.
Les matériaux à graver, assembler, sculter
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Achevé d’imprimer chez Edelvives, Espagne, août 2009 Dépôt légal : septembre 2009
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
ISBN : 978-2-235247-125-7 Réf. : F16400
© Éditions Sed, 2009 2, rue Chappe – 78130 Les Mureaux Tél. : 01 34 92 78 78 – Fax : 01 34 92 82 50 Site internet : www.editions-sed.fr
Maquette et mise en page : Thierry Poulet Recherche iconographique : Micheline Sanz Édition : Stéphanie Taro
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Technique : huile sur toile Pushkin Museum, Moscow, © Bridgeman Giraudon
Paul Signac, Pin à Saint-Tropez, 1909
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Technique : projection par boîte, laque sur panneau aggloméré © James Goodman Gallery, New York/Bridgeman Giraudon © Adagp Paris 2009
Jackson Pollock, Number 20, 1949
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Technique : papiers calques de couleurs collés © 2009 Andy Warhol Foundation for the visual Arts inc.© Adagp Paris 2009 © Corbis
Andy Warhol, Michael Jackson, 1984
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Format : 0,18 x 0,27 m - Technique : collage de photographies et papiers © Lance Letscher/ Galerie Vidal-Saint-Phalle
Lance Letscher, Ten, 2007
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Format : 0,60 x 0,90 m - Technique : installation d’éléments naturels sur eau © Remi Hazard
Rémi Hazard, Douve aux pissenlits, avril 2006, Parc du Château de Versailles
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Guide du maître général
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Éditions Sed • 2, rue Chappe • 78130 Les Mureaux www.editions-sed.fr
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1. Présentation du concept 1 La mallette Mes premiers atelier d’art permet aux enseignants de proposer, de manière riche et variée, une première sensibilisation artistique au jeune enfant en le familiarisant, au fil du temps, avec les formes d’expressions artistiques les plus variées.
Le chevalet des expériences plastiques permettant à l’enfant et à l’enseignant de disposer en permanence de références concernant d’une part les expériences plastiques pouvant être explorées et mises en place par l’élève, et d’autre part des reproductions d’œuvres s’y référant, afin d’établir un lien constant entre les réalisations des élèves et le travail des artistes (cf. chapitre 4). L’inter-relation permanente entre ces deux outils permet également d’accorder une part privilégiée à l’éducation du regard de l’enfant, en conformité avec les nouveaux programmes, et donner du sens et une cohérence accrue à l’exploration d’expériences plastiques en lien direct et permanent avec les quatre projets proposés.
L’originalité du projet consiste à aborder la découverte des arts visuels à la maternelle en sollicitant l’imaginaire et la curiosité du jeune enfant pour l’inciter à oser s’exprimer, découvrir et expérimenter aussi bien le dessin, les compositions plastiques en deux ou trois dimensions, que l’utilisation des images, des objets… tout en adaptant ses gestes aux contraintes matérielles. Développer le goût de l’art chez l’enfant, c’est d’une part lui donner envie d’observer en lui apprenant à éduquer son regard, et d’autre part stimuler son imagination pour encourager et développer sa créativité, car on ne crée pas à partir de rien !
Chaque projet se présente sous forme de séquences complètes et concrètes, elles mêmes divisées en ateliers exploratoires et/ou de démarches créatives, guidant l’enseignant dans leurs mises en place et lui permettant d’instaurer une pratique variée, cohérente et adaptée des arts visuels à la maternelle.
C’est ce à quoi la mallette Mes premiers atelier d’art tente pleinement de répondre, grâce à des outils originaux et concrets, répondant aux dernières instructions officielles de 2008 (cf. chapitre 5), invitant enfants et enseignants à découvrir, explorer et exploiter un large choix de supports et de ressources diverses.
Les ateliers proposés sont indépendants les uns des autres et peuvent être effectués partiellement sans nuire au bon déroulement de la démarche. Il en va de même pour chacune des étapes décrites. L’enseignant décidera ainsi de sa propre chronologie. Ces projets étant très complets, il pourra, en fonction du niveau de la classe et de ses objectifs personnels, réaliser tout ou partie des propositions faites.
C’est au travers de quatre projets aux thématiques proches de l’univers des jeunes enfants (À la rencontre des couleurs, Les formes géométriques, une source d’expression riche et variée, L’arbre dans la nature, du réel à l’imaginaire, Du visage au portrait sous toutes ses facettes) qu’une multitude d’ateliers et d’activités sont proposés pour aborder l’ensemble du programme : dessins, compositions plastiques en deux ou trois dimensions, observations d’œuvres du patrimoine, constructions de collections, utilisation d’images… Et ce en entretenant de nombreux liens avec les autres domaines d’apprentissage tels que la découverte du monde, les mathématiques, le langage et la littérature de jeunesse avec, notamment, un album (Au pays des lutins couleurs) présent dans la mallette.
Bien entendu, ces projets sont des propositions pédagogiques cohérentes, mais qui ne prétendent en aucun cas être exhaustives ou « modélisantes » ! Libre à chaque enseignant de les compléter, les adapter, les détourner… selon ses propres envies et sa propre créativité ! Certains pourront penser que ces ouvrages ne sont que des recettes à appliquer… Chaque projet a avant tout pour objectif de permettre à l’enseignant de donner envie à l’enfant d’oser faire, mais aussi d’oser découvrir, explorer, de faire ses premiers pas vers le « monde de l’art ».
Par ailleurs, ces quatre projets s’appuient sur deux outils majeurs de la valise Le chevalet des œuvres et
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2. Démarche de travail 2. Susciter les interrogations, établir un questionnement guidé par l’enseignant.
Chaque projet est constitué de plusieurs séquences, divisées en ateliers dont la démarche de travail est la même pour tous. Cette démarche est avant tout basée sur le plaisir : plaisir de découvrir, d’observer, d’explorer, d’oser dire, d’oser faire, de créer, d’inventer… et sur le respect de la personnalité de chaque élève.
Par le biais de la discussion et du dialogue, l’enseignant conduit l’élève à se poser des questions, à s’interroger sur ce qui est observé, raconté, montré… afin d’inciter l’élève à avoir envie d’explorer, d’essayer, de réaliser, de se lancer avec plaisir dans l’atelier proposé.
En effet, le jeune enfant doit avoir la possibilité de s’exprimer librement, à son rythme, selon ses possibilités du moment, dans un cadre néanmoins structuré et motivant où chacun doit également accepter et respecter le travail des autres.
3. Mettre en place des ateliers d’expériences et/ou de démarches créatrices.
Pour qu’il y ait plaisir, il faut que l’enfant soit touché, se sente concerné. L’affectivité joue un grand rôle à cet âge-là, c’est pourquoi il est fondamental que chacun des projets mis en place soit introduit par une situation motivante permettant de solliciter l’imaginaire de l’enfant pour lui donner envie de se lancer dans l’activité proposée avec enthousiasme.
Pour mettre en œuvre concrètement un atelier, il est nécessaire de travailler systématiquement en petits groupes (à l’enseignant d’en définir le nombre) et d’exposer une consigne claire et précise au jeune enfant. Cette consigne doit permettre d’engendrer plaisir et confiance où performance et compétition n’ont pas leur place. Elle ne doit en aucun cas être bloquante mais, au contraire, génératrice de créativité et d’enthousiasme !
Chacun des ateliers proposés est basé sur la démarche de travail suivante :
Ces ateliers sont au départ, et pour les plus jeunes en particulier, des ateliers de découverte et d’expérience où chacun, à son rythme, découvre le plaisir de faire et de produire des effets divers qui, peu à peu, s’enrichiront au fil des expériences et des contacts avec les productions des autres élèves, ainsi que de l’observation des œuvres et des procédés utilisés par les artistes. Ces ateliers évoluent vers des ateliers plus élaborés, demandant à l’élève de mettre en place une véritable démarche créatrice, personnalisée et construite.
1. Éveiller la curiosité de l’enfant avec un « élément déclencheur ». Le mode de pensée du jeune enfant étant axé sur le magique et l’anthropomorphisme, il n’est pas encore engagé dans la rigueur logique de l’adulte. C’est pourquoi il est important pour l’enseignant de prendre en compte ce type de fonctionnement afin de trouver des « éléments déclencheurs » permettant de solliciter l’imaginaire du jeune élève pour éveiller sa curiosité et lui donner envie de se familiariser avec les formes d’expressions artistiques les plus variées. Le jeune enfant a un grand besoin de voir, d’apprendre à observer en s’appuyant sur des références, du vécu… pour enrichir son imaginaire et tisser des liens avec la réalité du monde qui l’entoure.
4. Observer et échanger sur les productions réalisées. Le temps consacré à l’observation et l’échange des productions réalisées est fondamental pour permettre à l’élève, non seulement d’enrichir sa propre créativité au regard de celles des autres, mais aussi et surtout pour lui d’apprendre à prendre le temps d’observer pour exposer son point de vue personnel, le mettre en mot,
Cet « élément déclencheur » peut prendre des formes diverses : un album de jeunesse, un objet, une sortie, une reproduction d’œuvre…
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2 • Démarche de travail
verbaliser ses goûts, ses préférences, justifier ses choix… dans l’échange et le respect des autres. Ce type d’échange est aussi l’occasion d’enrichir son capital lexical.
acquis précédents dans un nouvel atelier pour parvenir à une production créatrice personnelle plus aboutie. Ce temps de confrontation s’organise soit en groupe, soit en classe entière, libre à l’enseignant d’en juger…
Ce moment peut être réalisé soit en petit groupe de travail, soit en classe entière. L’enseignant alterne et adapte la composition de sa classe en fonction de la complexité du projet.
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6. Évaluer les connaissances acquises.
Il ne faut pas oublier l’étape de la valorisation des productions d’élèves qui pourra prendre différentes formes : installations, expositions, musée de classe…
L’évaluation en arts visuels à la maternelle est loin d’être évidente… Toutefois l’enseignant peut tout d’abord constater si, pour chaque élève, la consigne de départ a été ou non respectée. Pour ce qui est d’évaluer la démarche créatrice de l’élève, il n’est pas aisé de définir des critères précis, valables pour tous les projets. Néanmoins, des critères tels que l’originalité, l’investissement de l’élève dans le travail, sa persévérance, l’implication personnelle, les choix plastiques effectués… peuvent aider à le cerner.
5. Mettre en relation les productions des élèves avec des œuvres d’artistes. En confrontant leurs productions aux œuvres d’artistes issues du patrimoine ou à celles de jeunes talents, les élèves donnent du sens à ce qu’ils font et découvrent une autre façon d’appréhender les œuvres d’art, en y trouvant un intérêt direct et concret grâce à la mise en relation avec leur propre réalisation.
L’enseignant doit aussi prendre le temps de constater s’il a atteint les objectifs qu’il s’était fixés au départ de la séquence.
Établir ce lien permet également d’enrichir la connaissance de l’enfant, de développer ses capacités de concentration, d’observation, de le familiariser avec des formes d’expressions artistiques les plus variées.
Concernant la durée de chacune des étapes de cette démarche, il est extrêmement difficile de donner des indications de temps précises. En effet, le temps consacré à chacune d’elle varie en fonction de son contenu. La première étape, par exemple, qui consiste à éveiller la curiosité du jeune enfant avec un élément déclencheur, peut être relativement longue s’il s’agit par exemple d’une sortie dans un parc… ou très courte s’il s’agit de la présentation d’un simple objet. Il en est de même avec la phase de réalisation, qui peut être plus ou moins longue, en fonction du projet proposé.
Le rôle de l’enseignant est fondamental dans cette étape, car elle demande une préparation en amont cohérente avec l’atelier mis en place. De plus, la confrontation avec les œuvres d’artistes nécessite que l’enseignant, d’une part, aide l’enfant à s’exprimer avec un vocabulaire approprié et, d’autre part, apporte des informations adaptées au niveau des élèves, sur l’artiste, son parcours, son rôle dans l’histoire de l’art… pour permettre à l’enfant de mieux comprendre et mémoriser ce qu’il observe. Ce peut être aussi l’occasion de réinvestir les
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L’enseignant devra donc adapter, en fonction de la séquence choisie, le temps imparti à ce travail.
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3. Quatre projets thématiques Pour répondre aux nouveaux programmes 2008 de l’école maternelle (cf. chapitre 5), dont l’objectif principal est de proposer une première sensibilisation artistique, le contenu pédagogique de cette mallette a été décliné à partir de quatre grands projets, source de réflexion et de production, autour desquels s’articule l’ensemble des outils de la mallette.
Séquence 2 : Des couleurs, des contrastes pour créer et transformer des images, des photographies. Cette séquence va amener l’enfant à utiliser les couleurs pour modifier, transformer une image, une photographie, afin de réaliser une production plastique donnant à l’image sa puissance propre et son expressivité. L’élève va également comprendre le rôle prépondérant de la couleur et des contrastes générés par les couleurs ellesmêmes, mais aussi par le noir et le blanc dans l’image, en établissant notamment des liens entre ses productions et diverses œuvres d’artistes.
Les quatre projets choisis abordent des thématiques proches de l’univers du jeune écolier de maternelle.
Projet 1 : À la rencontre des couleurs. La découverte des couleurs est une étape indispensable dans la construction du jeune enfant. C’est pourquoi ce projet se propose, à partir d’un album introductif Au pays des couleurs, de lui donner envie de découvrir la couleur, de le sensibiliser à la richesse et aux nuances des couleurs qui l’entourent.
Projet 2 : Les formes géométriques, une source d’expression riche et variée. De la Préhistoire à nos jours, l’homme a su trouver dans les formes géométriques une source de création et d’exploitation inépuisable. Suivant les époques et les pays, l’esthétisme des formes géométriques a été largement valorisé, que ce soit aux travers des mosaïques, des vitraux, des peintures… jusqu’aux installations contemporaines. Des écoles de pensée et de pratique en ont même émergé telles que le cubisme, le suprématisme…
Ce projet le conduira à les identifier, les trier, les créer, les mélanger, pour apprendre à les utiliser sous leurs diverses formes : peintures, craies, feutres, papiers colorés… à faire des expériences et des découvertes personnelles ou collectives enrichies par la confrontation à de nombreuses œuvres de notre patrimoine. Ce projet est organisé autour de deux grandes séquences :
Les formes géométriques sont pour le jeune enfant des outils indispensables dans son univers d’écolier. Il semble ainsi enrichissant d’établir des ponts entre des domaines d’apprentissage tels que les mathématiques et les arts plastiques même si, de prime abord, ces deux domaines semblent opposés. Faut-il toutefois rappeler que depuis très longtemps de célèbres artistes tels que Léonard de Vinci, Mondrian, Vasarely… ont utilisé les mathématiques dans la pratique de leur art ?
Séquence 1 : Au pays des lutins couleurs, un album pour découvrir et explorer les couleurs. L’objectif de cette séquence est d’éveiller la curiosité de l’enfant vis-à-vis de la couleur, d’aiguiser son regard et son sens de l’observation. Il s’agit de lui donner les moyens de connaître, créer, mélanger, transformer, associer les couleurs, d’explorer le potentiel des différents outils générateurs de couleurs lors d’expériences de découvertes.
Par ailleurs, les formes géométriques font partie intégrante de la nature et l’homme a eu envie de les représenter, les reproduire en s’inspirant du monde vivant qui l’entoure.
Cette approche le conduit, dans un deuxième temps, à réinvestir ses acquis dans une véritable démarche créatrice, laissant libre cours à son imagination pour organiser ou animer une surface, figurer…
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La découverte et l’exploitation plastique des formes géométriques vont donc conduire le jeune enfant à
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3 • Quatre projets thématiques
observer avec attention aussi bien les objets du quotidien que la nature. La multiplicité des formes découvertes va éveiller sa curiosité et enrichir son inspiration pour le conduire à la création de compositions plastiques en deux ou trois dimensions autour de projets tels que la superposition et la juxtaposition des formes, l’accumulation d’une même forme, la sculpture en volume… organisés autour de trois grandes séquences :
tretenir de nombreux liens avec d’autres domaines d’apprentissage, c’est pourquoi l’observation de la transformation des arbres au fil du temps peut être une source d’inspiration et de création extrêmement riche et concrète pour le jeune enfant. Lors de sorties scolaires dans le parc voisin ou simplement dans la cour de l’école, l’arbre, les feuilles, les branches, les racines suscitent autrement l’émerveillement du jeune enfant. Ils peuvent aussi devenir source d’inspiration et de création plastique. De nombreux artistes ont d’ailleurs beaucoup observé la nature, et l’arbre en particulier, pour réaliser des œuvres riches et variées : peintures, sculptures, installations… qu’il est important que les élèves découvrent.
Séquence 1 : Découvrir et exploiter des formes géométriques pour réaliser des compositions plastiques.
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L’objectif de cette séquence est d’amener l’élève à identifier quelques formes géométriques simples : rond, carré, triangle, rectangle, pour les repérer dans les objets de son quotidien afin d’en combiner les couleurs, les formes, les matières et réaliser des compositions plastiques en deux ou trois dimensions.
Il paraît donc opportun de tirer partie de cette source d’inspiration qu’est l’arbre, pour conduire l’enfant à développer sa créativité et aller au-delà des stéréotypes, pour faire de ce sujet un axe de réflexion et de création fondamental à la maternelle. L’observation des couleurs, des matières, des formes, des feuilles, des branches, des racines… va nourrir l’imaginaire de l’enfant et l’amener à développer sa créativité autour de trois grandes séquences :
Séquence 2 : Créer, avec une intention personnelle, en superposant, juxtaposant, accumulant… des formes géométriques. Cette séquence va permettre à l’élève de percevoir la richesse et la diversité du langage plastique des formes géométriques en découvrant comment la superposition, la juxtaposition, l’accumulation… de ces formes offrent des moyens d’expression et de création insoupçonnés pour lui-même, mais aussi pour bon nombre d’artistes.
Séquence 1 : L’arbre, un élément du paysage, source d’observation et de création. L’objectif de cette séquence est d’apprendre aux élèves à observer la nature qui les entoure, d’aiguiser leurs regards pour exploiter plastiquement les formes, les matières, les couleurs et apprendre, au travers d’expériences gestuelles diverses, comment garder une trace artistique de ces observations.
Séquence 3 : Assembler des formes géométriques fixes ou mobiles dans l’espace.
Séquence 2 : Au pays des arbres imaginaires, loin des stéréotypes.
L’objectif de cette séquence est de faire découvrir aux élèves comment réaliser des sculptures géométriques en trois dimensions, fixes ou mobiles, dans l’espace, en assemblant des objets ou éléments de récupération divers, tout en adaptant leurs gestes aux contraintes matérielles. Ceci leur permettra également de découvrir comment jouer avec l’espace et le mouvement en laissant libre cours à leur imagination et leur créativité.
Cette séquence sera l’occasion pour les élèves de sortir des stéréotypes de l’arbre pour laisser libre cours à leur imaginaire et leur créativité, en personnalisant leur arbre, en réalisant l’arbre de leur rêve à plat, en volume…
Séquence 3 : L’art hors des murs de la classe, dans et avec la nature. L’objectif de cette séquence est de faire comprendre à l’élève que l’on peut « percevoir, imaginer, sentir, créer » en dehors des murs de la classe, en exploitant ce que la nature nous offre, pour réaliser des œuvres éphémères selon le principe du Land Art, et découvrir l’importance et le rôle fondamental de la photographie dans l’art.
Projet 3 : L’arbre dans la nature, du réel à l’imaginaire. L’observation de la nature au fil des saisons fait partie intégrante du travail effectué dans le domaine de la découverte du monde en maternelle. Comme le soulignent les nouveaux programmes, il est important d’en-
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3 • Quatre projets thématiques
Projet 4 : Du visage au portrait sous toutes ses facettes.
Séquence 2 : Jouer avec son imagination et sa créativité pour s’inventer de nouveaux portraits.
Découvrir et observer son visage, mieux le connaître pour mieux le respecter et l’aimer, font partie des axes fondamentaux permettant au jeune enfant de se construire et s’émanciper. Dans toutes les civilisations, l’homme a eu envie de se représenter, de représenter ses semblables et de garder une trace de son existence… De très nombreux artistes ont exploré ce sujet en utilisant des approches et des supports extrêmement variés : dessins, peintures, compositions plastiques, sculptures, photos, vidéos… Qu’elles soient réalistes ou complètement abstraites, les œuvres des artistes qui ont abordé ce sujet au fil du temps sont extrêmement diversifiées et riches d’enseignements.
Cette séquence va permettre à l’élève de découvrir la notion de portrait et d’autoportrait à travers l’histoire de l’art et l’actualité quotidienne pour créer sa propre collection de portraits. Ceci lui permettra également d’approfondir la notion d’autoportrait en l’utilisant pour révéler sa personnalité, ses préférences, ses rêves… pour travailler sur l’image qu’il veut donner de lui-même en laissant libre cours à son imagination et sa créativité.
Séquence 3 : Réaliser des compositions en volume en passant du portrait au masque, du masque à la sculpture.
Cet axe est donc particulièrement approprié pour amener le jeune enfant à avoir envie de regarder, d’observer et d’aiguiser son regard et sa réflexion sur les visages et le portrait dans l’art.
L’objectif de cette séquence est de faire réaliser à l’élève des compositions en relief, puis en volume, de masques, pour découvrir dans un deuxième temps, comment aborder la sculpture en volume à partir d’un projet de figuration d’une tête humaine et l’approche de la sculpture dans l’art.
Parallèlement à cela, de nombreuses expériences exploratoires et créatives peuvent être mises en place, de manière simple et concrète, autour du visage et de l’autoportrait : Qui suis-je ? Comment transformer, déformer mon visage, mes expressions ? Comment me créer un nouveau portrait ?… afin de conduire l’enfant à s’impliquer, développer sa créativité et se construire une culture.
Pour chacun de ces projets, des références artistiques et des reproductions d’œuvres sont présentées aux élèves pour enrichir leurs connaissances, établir des liens avec leurs productions, et ce sous diverses formes :
Pour répondre à cette attente, ce projet s’organise autour des trois grandes séquences suivantes :
– 16 posters de reproductions d’œuvre du patrimoine ;
Séquence 1 : Transformer sa photo d’identité pour lui donner une dimension plastique.
– 20 cartes à manipuler de reproductions d’œuvre du patrimoine ;
L’objectif de cette séquence est de donner envie à l’élève de découvrir son visage pour s’en servir comme base de création artistique et lui permettre, grâce à la photo d’identité, de travailler sur les différentes représentations possibles de sa propre image en découvrant divers procédés plastiques pour la transformer, la déformer, la recomposer… au gré de sa créativité.
– deux chevalets : Le chevalet des œuvres, associé au Chevalet des expériences plastiques, pour faire le lien entre les productions des élèves, les procédés et outils utilisés et les œuvres d’artistes s’y référant.
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4. Outils de la mallette La mallette Mes premiers ateliers d’art est composée des outils et supports suivants.
Ces posters représentent des reproductions d’œuvres d’art de nature et de genre divers : peintures, sculptures, photographies, installations.
– 4 guides thématiques.
La dimension de ces supports permet aux élèves d’observer et d’aiguiser leur regard confortablement, sans gêne. De plus, leur qualité permet également à l’élève de toucher, montrer un détail : cette approche est importante à la maternelle car la mémoire du jeune enfant passe non seulement par la vue mais aussi par le toucher.
Ils présentent chacun la démarche de travail et les séquences proposées pour les quatre projets indépendants et complémentaires.
Pour faciliter la présentation et l’observation de chacune de ces œuvres, un guide est proposé en annexe 1. – 20 cartes à thèmes, à manipuler : format A5.
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Ces reproductions d’œuvres illustrent deux thématiques particulières : l’arbre et le portrait. Ces cartes permettent à l’enfant et à l’enseignant de disposer et de découvrir un large éventail d’œuvres de nature et de genre divers autour d’une même thématique. Leur dimension permet de les manipuler aisément, les prendre dans les mains, les regarder en petits groupes ou individuellement en libre-service…
– 16 posters de reproductions d’œuvres du patrimoine à observer : 60 x 44 cm.
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– Le chevalet des œuvres : 32 pages.
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4 • Outils de la mallette
50 fiches abordent ainsi les six domaines suivants : – La peinture, l’encre, – Les pastels, le fusain, les feutres, les crayons, – Les différents papiers, – Les matériaux à graver, assembler, sculpter, – Les autres matériaux, – Les éléments naturels, les objets usuels.
Ce chevalet présente 31 reproductions d’œuvres du patrimoine ou de jeunes talents. Le choix des œuvres présentées est directement lié au Chevalet des expériences plastiques. En effet, il est nécessaire de faire un lien entre les expériences plastiques proposées dans Le chevalet des expériences plastiques et des œuvres d’art permettant de montrer à l’enfant que ces procédés ont été et sont toujours, pour la plupart, utilisés par de nombreux artistes pour s’exprimer, dire, montrer... Certains sont couramment utilisés, d’autres sont plus spécifiques à quelques-uns, leurs variétés et leurs richesses sont immenses et illimitées.
Ce chevalet n’est en aucun cas un « livre de recettes » à lire et à appliquer page après page ! Le texte décrivant chacune des expériences proposées a pour objectif de permettre à l’enseignant d’expliquer à l’élève, de manière claire et précise, comment aborder, explorer et réaliser cette expérience plastique. Le vocabulaire utilisé pour cette présentation est à adapter en fonction de l’âge des enfants. Les illustrations, extraites de travaux d’enfants, permettent de visualiser ce dont on parle et susciter la curiosité du jeune élève pour lui donner envie de se lancer, à son tour, dans des expériences plastiques et des explorations gestuelles diverses et variées.
Sa présentation sous forme de chevalet permet une observation en groupe aisée et conviviale. Elle permet également de le positionner côte à côte avec Le chevalet des expériences plastiques afin d’établir visuellement un lien concret entre une expérience plastique présentée et une œuvre réalisée avec ce procédé.
4
– Le chevalet des expériences plastiques : un ouvrage à manipuler et à observer : 64 pages.
– 4 jeux de cartes autour d’œuvres d’art.
16 cartes présentes à la fin du Chevalet des expériences plastiques sont à découper, à plastiquer et, le cas échéant, à photocopier pour former 4 jeux qui favoriseront les liens entre productions des élèves et œuvres d’artistes.
Cet ouvrage a pour objectif de permettre au jeune élève de maternelle de découvrir et d’explorer des pistes de travail simples et concrètes lui permettant de s’exprimer et d’enrichir son répertoire plastique. Il s’agit d’activités dont la portée artistique en tant que telle est limitée, mais permettant avant tout à l’élève de découvrir et comprendre une technique, un outil, un support, un procédé… La véritable pratique plastique commence lorsque ces exercices, nourris de culture artistique, font partie intégrante d’une véritable démarche créatrice (comme proposé dans les quatre projets de la valise).
Ces jeux développeront les facultés d’observation et de mémorisation des élèves. – Un album de jeunesse : Au pays des Lutins couleurs : 16 pages.
Le choix des propositions sélectionnés (non exhaustives !) est basé sur l’intérêt qu’il peut apporter à l’élève pour l’aider à développer sa créativité, lui donner envie de faire des expériences, enrichir ses connaissances, mais aussi et surtout pour l’aider à mieux observer et comprendre les œuvres de notre patrimoine artistique national ou régional.
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4 • Outils de la mallette
L’arbre dans l’imaginaire
Ce récit entraîne l’enfant dans un monde merveilleux où les couleurs se mélangent et se créent au fil de l’aventure… pour faire naître le pays aux mille et une couleurs !
la
nature,
du
réel
à
Cet album sert d’élément déclencheur au projet À la découverte des couleurs.
– 10 cartes-arbres : voir annexe 2. – 4 posters de reproduction d’œuvres d’art : voir annexe 3.
Ces outils sont utilisés soit de manière spécifique soit de manière commune à chacun des quatre projets :
Les formes géométriques, une source d’expression riche et variée
À la rencontre des couleurs
– 4 posters de reproduction d’œuvres d’art : voir annexe 3.
– 4 posters de reproduction d’œuvres d’art : voir annexe 3.
Du visage au portrait sous toutes ses facettes
– L’album Au pays des Lutins couleurs, complété, en annexe du guide thématique À la rencontre des couleurs, par des cartes « lutins-couleurs » à manipuler et par une comptine pour mémoriser les couleurs.
– 10 cartes-portraits : voir annexe 2. – 4 posters de reproduction d’œuvres d’art : voir annexe 3.
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5. Rappel des compétences La mallette Mes premiers ateliers d’art répond aux instructions officielles du nouveau programme de l’école maternelle de 2008 : Percevoir, sentir, imaginer, créer : « L’école maternelle propose une première sensibilisation artistique. Les activités visuelles et tactiles accroissent les possibilités sensorielles de l’enfant. Elles sollicitent son imagination et enrichissent ses connaissances et ses capacités d’expression ; elles contribuent à développer ses facultés d’attention et de concentration. Elles sont l’occasion de familiariser les enfants, par l’écoute et l’observation, avec les formes d’expression artistique les plus variées ; ils éprouvent des émotions et acquièrent des premiers repères dans l’univers de la création. Ces activités entretiennent de nombreux liens avec les autres domaines d’apprentissage : elles nourrissent la curiosité dans la découverte du monde. Ces activités permettent à l’enfant d’exercer sa motricité ; elles l’encouragent à exprimer des réactions, des goûts et des choix dans l’échange avec les autres. Le dessin et les compositions plastiques (fabrication d’objets) sont les moyens d’expression privilégiés. Les enfants expérimentent les divers instruments, supports et procédés du dessin.
5
Ils découvrent et utilisent des images et des objets de natures variées. Ils réalisent des objets en deux ou trois dimensions en utilisant peinture, papiers collés, collage en relief, assemblage, modelage... Dans ce contexte, l’enseignant aide les enfants à exprimer ce qu’ils perçoivent, à évoquer leurs projets et leurs réalisations ; il les conduit à utiliser, pour ce faire, un vocabulaire adapté. Il les encourage à commencer une collection personnelle d’objets à valeur esthétique et affective. » À la fin de l’école maternelle, l’enfant est capable de : – adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels), – utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation, – réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé, – observer et décrire des œuvres du patrimoine, construire des collections.
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6. Tableau de synthèse : compétences / outils utilisés Compétences visées
Supports/outils
Le dessin, un moyen d’expression à privilégier : – Expérimenter la diversité des outils et des supports qu’il est possible d’utiliser, comprendre leur utilisation et adapter le geste aux contraintes matérielles.
Projet 1, séq. 1, ateliers 2 et 3 Projet 4, séq. 2, atelier 2 Le chevalet des expériences plastiques
– Organiser une composition plane constituée essentiellement d’éléments graphiques à des fins expressives.
Projet 1, séq. 2, atelier 1 Projet 2, séq. 2, atelier 1 Projet 3, séq. 1, atelier 3 Projet 4, séq. 1, ateliers 1 et 2
– Sortir des stéréotypes, solliciter son imagination pour dessiner et inventer des personnages fantastiques, des histoires, des paysages, des univers… imaginaires.
Projet 3, séq. 1, atelier 2 Projet 3, séq. 2, ateliers 1 et 2 Projet 4, séq. 1, ateliers 1 et 2 Projet 4, séq. 2, atelier 2
– Constituer un réservoir de traces et de formes obtenues par les moyens les plus variés (frottage, monotype, photocopie, feutres, peinture…) pour créer une production en deux dimensions.
Projet 1, séq. 2, atelier 3 Projet 2, séq. 1, atelier 1 Projet 2, séq. 2, ateliers 1 et 2 Projet 3, séq. 1 atelier 3 Projet 3, séq. 2, atelier 2 Projet 4, séq. 2, atelier 1
– Exercer des choix motivés (outils, supports, procédés en association) en fonction d’une intention.
Projets 1, 2, 3, 4
Les compositions plastiques, un moyen d’expression à privilégier : – Explorer et exploiter les qualités et les ressources expressives de matériaux à étaler, modeler, tailler, découper, déchirer, éparpiller...
6 Projet 1, séq. 2, atelier 1 Projet 2, séq. 2, atelier 2 Projet 4, séq. 1, atelier 2 Projet 4, séq. 2, atelier 2 Projet 4, séq. 3, ateliers 1 et 2
– Transformer des matériaux en ajustant son geste en fonction de leurs qualités physiques et plastiques.
Projet 2, séq. 3, ateliers 1 et 2 Projet 3, séq. 1, atelier 2 Projet 3, séq. 3, atelier 1 et 2
– Combiner des formes, des couleurs, des matières et des objets.
Projet 1, séq. 2, atelier 2 Projet 2, séq. 1, atelier 1 Projet 2, séq. 3, ateliers 1 et 2
– Découvrir et exploiter les éléments de son environnement quotidien pour leurs qualités plastiques.
Projet 1, séq. 1, atelier 1 Projet 2, séq. 2, atelier 1 Projet 3, séq. 3, ateliers 1 et 2
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6 • Tableau de synthèse : compétences / outils utilisés
– Réaliser une composition en plan ou volume à partir d’une consigne, d’un désir d’expression, d’un projet de figuration…
Projet 1, séq. 1, atelier 2 Projet 1, séq. 2, atelier 2 Projet 2, séq. 3, ateliers 1 et 2 Projet 3, séq. 2, atelier 3 Projet 4, séq. 2, atelier 2 Projet 4, séq. 3, ateliers 1 et 2
– Surmonter les obstacles rencontrés et en mémoriser l’expérience vécue.
Projets 1, 2, 3, 4
Les images et objets de nature variée, à découvrir et utiliser : – Découvrir des images aux fonctions sociales diverses : photographies, affiches, illustrations d’albums, reproductions d’œuvres, images documentaires, images sur écran d’ordinateur… – Arrêter son regard le temps de l’observation, savoir préciser ce que l’on perçoit.
Projets 1, 2, 3, 4 Le chevalet des œuvres Les 16 posters Les 20 cartes à manipuler
– Prendre conscience de la dimension plastique qui donne à l’image sa puissance propre et son expressivité. – Utiliser un vocabulaire élémentaire de description d’une image. – Retrouver la provenance de certaines images.
6
– Comparer diverses images.
Projets 1, 2, 3, 4 Les 16 posters Les 20 cartes à manipuler Le chevalet des œuvres Le chevalet des expériences plastiques
– Utiliser une image ou seulement une partie pour en réaliser une nouvelle.
L’album Au pays des lutins couleurs Projet 1, séq. 2, ateliers 1 et 2 Projet 3, séq. 1, atelier 2 Projet 4, séq. 1, ateliers 1 et 2 Projet 4, séq. 2, atelier 2
– Prendre conscience de la dimension narrative de l’image notamment au travers des albums.
Projet 1, séq. 1, atelier 1 L’album Au pays des lutins couleurs
Les collections personnelles d’objets à valeur esthétique et affective :
Le chevalet des œuvres Les 16 posters Les 20 cartes à manipuler Projet 2, séq. 1, ateliers 1 et 2 Projet 3, séq. 1, atelier 2
– Se familiariser avec les images, les objets qui présentent une dimension affective, ou esthétique. – Conserver des images, des objets, les traces d’un événement…
Projet 3, séq. 1, atelier 2 Projet 2, séq. 1, atelier 2 Projet 4, séq. 1, atelier 1 Projet 4, séq. 2, atelier 1
– Choisir une image, un objet pour l’intérêt qui lui est reconnu par l’enfant.
Projet 1, séq. 1, atelier 1 Projet 2, séq. 1, ateliers 1 et 2 Projet 4, séq. 1, atelier 1 Projet 4, séq. 2, atelier 1
– Réunir des objets, des images de façon organisée dans un ensemble personnel ou collectif.
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6 • Tableau de synthèse : compétences / outils utilisés
– Faire exister une culture commune à l’ensemble du groupe permettant de faire des liens avec les réalisations des enfants. – Choisir une image, un objet pour l’intérêt qui lui est reconnu par l’enfant.
Projet 1, séq. 1, atelier 1 Projet 2, séq. 1, ateliers 1 et 2 Projet 4, séq. 1, atelier 1 Projet 4, séq. 2, atelier 1
– Réunir des objets, des images de façon organisée dans un ensemble personnel ou collectif. – Réutiliser ces objets, ces images dans le cadre d’un projet individuel ou d’un projet de classe.. Observer et décrire des œuvres du patrimoine : – Évoquer des faits, nommer des sensations en relation avec l’expérience. – Présenter et parler de son dessin, sa réalisation, d’un objet ou d’une image… en utilisant un vocabulaire adapté. – Exprimer ses propres sensations devant une œuvre, une image… et écouter celles des autres.
Projets 1, 2, 3, 4. Le chevalet des œuvres Le chevalet des expériences plastiques Les 16 posters Les 20 cartes à manipuler
Entretenir des liens avec d’autres domaines de compétences : – Éveiller la curiosité pour la découverte du monde.
Projet 2, séq. 1, ateliers 1 et 2 Projet 3, séq. 1, atelier 1 Projet 4, séq. 1, atelier 1
– Établir des liens avec la littérature de jeunesse.
Projet 1, séq. 1, atelier 1 Projets 1, 2, 3, 4 Le chevalet des œuvres Le chevalet des expériences plastiques Les 16 posters Les 20 cartes à manipuler
– Consolider le langage oral en enrichissant le capital lexical, la capacité de s’exprimer en explicitant ses goûts, ses préférences, en justifiant et argumentant ses choix…
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L’art hors des murs de la classe, Annexes dans et avec la nature ANNEXE 1
Observer ou décrire des œuvres du patrimoine ou des reproductions Première étape : Apprendre à regarder et découvrir une œuvre. Demander aux élèves de prendre le temps d’observer l’œuvre (ou plus généralement sa reproduction) dans le silence et le plaisir de la découverte. Les inviter ensuite à l’observer, d’abord dans son ensemble, puis dans un deuxième temps, à faire porter leur regard sur tous les détails de l’œuvre. Préciser s’il s’agit : – de l’original : c’est une œuvre créée par l’artiste, en deux ou trois dimensions ; – d’une reproduction : c’est une image de l’original (photographie) qui implique le plus souvent une perte d’information sur les couleurs, le format, la texture... ; – d’une copie : c’est une reproduction la plus exacte possible de l’œuvre en utilisant le même support, le même format, la même technique. Deuxième étape : Verbaliser ce que l’on voit, ce que l’on ressent. Laisser chaque élève verbaliser, à tour de rôle (en petits groupes), ce qu’il voit spontanément, et qui s’impose à lui comme une évidence. En effet, la lecture d’une œuvre passe par le discours et l’échange pour formuler, expliciter l’impression première que l’on ressent face à l’œuvre. Demander ensuite à chacun d’exprimer ce que cela évoque pour lui, s’il a déjà vu cette œuvre, où ? quand ?… Instaurer un débat, introduire ou réutiliser éventuellement le vocabulaire spécifique à l’œuvre étudiée. – Que veut nous dire l’artiste ? Qu’elle histoire veut-il nous raconter ?
Troisième étape : Identifier la nature de l’œuvre. Chaque artiste à son « vocabulaire », ses couleurs, ses formes, ses effets de matière... Comment a-t-il organisé tous ces éléments ?
Annexes
– Pouvez-vous identifier ou non : un lieu, une période, une saison, des personnages, des animaux… ?
– la nature de l’œuvre : Est-ce une œuvre en deux ou trois dimensions ? une peinture, gravure, photographie, sculpture, installation… ? – les procédés utilisés : encre, pastels, peinture, collages, empreinte… – les matériaux et supports : toiles, tissus, papier, bois, pierre, argile… – les couleurs : les nommer, chercher la ou les couleurs dominantes (s’il y en a une), les tons chauds, froids… est-ce du noir, du blanc ? – le cadre, le socle : existe-t-il ? pourquoi ? – autres indications visibles sur l’œuvre : une signature de l’artiste, un titre, une date…
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Annexes
Quatrième étape : Détailler la réalisation de l’œuvre. – L’œuvre fait-elle « image » ? (c’est-à-dire, représente-t-elle quelque chose que l’enfant peut identifier.) Si non, peut-on identifier des rythmes, des répétitions, quelle est l’organisation de l’espace… ? Y a-t-il des dominantes de couleurs ? La notion de lumière ou d’éclairage est-elle présente ? – Percevez-vous des effets de transparence, d’effacement, de recouvrement, d’épaisseur… ? – Reconnaissez-vous le ou les « actions » appliquées par artiste ? Coller, déchirer, assembler, gratter… Mais aussi la vigueur des tracés, les zones de noir intense… – Que pensez-vous du titre choisi par l’artiste ? Préféreriez-vous en attribuer un autre ? Si oui, lequel ? Cinquième étape : Approfondir les connaissances culturelles. Le rôle de l’enseignant sera ici déterminant pour fournir aux élèves quelques informations sur l’artiste et l’œuvre présentée : – Le nom et prénom de l’artiste, – Son origine, – S’il est vivant ou non, – Le titre de l’œuvre, ses dimensions, éventuellement le lieu où elle se trouve actuellement, – Son appartenance à un courant artistique…
Annexes
Compléter cette approche en présentant d’autres œuvres du même artiste (faire des recherches dans différents ouvrages artistiques, sur Internet….). Faire le lien avec le reste de son œuvre : similitudes/différences, séries, périodes, courant de pensée…
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Laurence Schmitter
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Introduction
L’observation de la nature au fil des saisons fait partie intégrante du travail effectué dans le domaine de la découverte du monde en maternelle. Comme le soulignent les nouveaux programmes, il est important d’entretenir de nombreux liens avec d’autres domaines d’apprentissage, c’est pourquoi l’observation de la transformation des arbres au fil du temps constitue une source d’inspiration et de création extrêmement riche et concrète pour le jeune enfant. Lors de sorties scolaires, dans le parc voisin ou simplement dans la cour de l’école, l’arbre, les feuilles, les branches ou les racines suscitent l’amusement et l’émerveillement du jeune enfant. Ils peuvent ainsi être source d’inspiration et de création plastique. De nombreux artistes ont d’ailleurs beaucoup observé la nature, et l’arbre en particulier, pour réaliser des œuvres riches et variées : peintures, sculptures, installations… qu’il est important que les élèves découvrent. Il paraît donc opportun de tirer partie de cette source d’inspiration qu’est l’arbre, pour conduire l’enfant à développer sa créativité et aller au-delà des stéréotypes, pour faire de ce sujet un axe de réflexion et de création fondamental à la maternelle. L’observation des couleurs, des matières, des formes, des feuilles, des branches, des racines… va nourrir l’imaginaire de l’enfant et l’amener à développer sa créativité autour de trois grandes séquences :
Séquence
1
L’arbre, un élément du paysage, source d’observation et de création
Cette séquence permettra d’apprendre aux élèves à observer la nature qui les entoure, à aiguiser leurs regards pour exploiter plastiquement les formes, les matières, les couleurs et à apprendre, au travers d’expériences gestuelles diverses, comment garder une trace artistique de ces observations.
Séquence
2
Au pays des arbres imaginaires, loin des stéréotypes
Cette séquence sera l’occasion pour les élèves de sortir des stéréotypes de l’arbre pour laisser libre cours à leur imaginaire et leur créativité, en personnalisant leur arbre, en réalisant l’arbre de leur rêve à plat, en volume…
Séquence
3
L’art hors des murs de la classe, dans et avec la nature
Cette séquence fera comprendre à l’élève que l’on peut « percevoir, imaginer, sentir, créer » en dehors des murs de la classe en exploitant ce que la nature nous offre, pour réaliser des œuvres éphémères selon le principe du Land Art, et découvrir le rôle fondamental de la photographie dans l’art.
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Dans chacune de ces séquences, des références artistiques et des reproductions d’œuvres sont présentées aux élèves pour enrichir leurs connaissances et pour leur montrer la diversité des moyens d’expressions autour d’un même sujet. Le pictogramme XX renvoie au Chevalet des œuvres, le pictogramme XX au Chevalet des expériences plastiques et le pictogramme XX aux posters des différents thèmes (rouge pour les couleurs, bleu pour les formes, vert pour l’arbre et orange pour le visage). Pour faciliter la présentation et l’observation de chacune de ces œuvres, une annexe est proposée dans le guide du maître général, p. 19.
L’approche artistique proposée dans ce projet permet de répondre aux compétences suivantes : Compétences visées en langage oral : • Participer à un échange collectif, exposer son point de vue. • Exprimer des réactions, des goûts et des choix dans l’échange avec les autres. • Enrichir son capital lexical. • Expliciter sa démarche de création. Compétences visées pour percevoir, sentir, imaginer, créer : • Utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation. • Adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels). • Réaliser une composition à plat ou en volume selon un désir exprimé. • Découvrir et utiliser des images de nature variée. • Observer et décrire des œuvres du patrimoine, construire des collections. • E ntretenir des liens avec d’autres domaines d’apprentissage tels que la découverte du monde : découvrir l’arbre au fil des saisons.
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Séquence 2 : Aux pays des arbres imaginaires, loin des stéréotypes Atelier 1 Dessiner des arbres personnalisés pour s’exprimer. L’objectif de cet atelier est d’amener l’élève à sortir des stéréotypes de l’arbre pour exprimer ses désirs, ses préférences plastiques à travers la personnalisation d’arbres tout en découvrant de nouvelles formes d’expressions par l’observation et l’étude d’œuvres d’art.
2
Élément déclencheur : le poster de Gustav Klimt.
Première étape : Dessiner son arbre personnel préféré. Matériel : poster 9 , des feuilles de papier blanc 120 à 160 g, format A4 et A3, supports cartonnés de grand format, feutres, pastels, peintures, encres, pinceaux fins…
Afficher le poster 9 . Demander aux élèves de l’observer en silence, puis de faire part de leurs remarques. Guider si besoin la discussion à l’aide des questions suivantes :
« Invente à ton tour un arbre “très personnel” que tu aimerais vraiment voir pousser là, devant toi. Tu peux utiliser librement les outils et matériaux à ta disposition, mais ton arbre doit occuper tout l’espace de la feuille. »
« Que voyez-vous sur ce poster ? Est-ce la représentation d’un arbre qui existe réellement dans la vie ? Pourquoi ?
Avant de passer à la réalisation, ouvrir la discussion et laisser les élèves s’exprimer librement sur le sujet. Inviter certains à présenter leurs projets et à détailler leur arbre préféré tel qu’ils l’imaginent.
Quelles formes ont les branches ? Que voyezvous sur le tronc ? Y L’Arbre de vie, Gustav Klimt, a-t-il d’autres éléments de la nature que vous 1905-1909. reconnaissez (animaux, fleurs) ? Comment l’artiste a-t-il fait ? Quel procédé et quels outils a-t-il utilisés ?... »
À titre d’exemple, voici quelques exemples de réalisations d’élèves : – « L’arbre rose bonbon » : L’enfant a choisi la couleur qu’il aime le plus : le rose. Les pastels et la peinture aux doigts ont été associés pour occuper tout l’espace de la feuille. – « L’arbre d’or » : Selon son désir de création, l’enfant a associé le pastel doré à un découpage-collage de papiers dorés pour renforcer son intention. – « L’arbre aux mille et une formes » : L’élève a créé un arbre dans l’esprit de celui de Klimt en associant différents graphismes : spirale, cercles, traits, points, croix…
Nommer le titre de l’œuvre, le nom de l’artiste, l’époque à laquelle il l’a réalisée. L’Arbre de vie est la partie centrale de La Frise Stoclet, projet d’œuvre datant de 1905-1909, techniques mixtes (aquarelle, peinture dorée, craies, etc.) sur papier de 195 x 102 cm. Actuellement à l’Osterreichisches Museum de Vienne, cette œuvre représenterait la complexité des caractères humains, agités et d’humeurs contraires, où se côtoient le meilleur comme le pire.
Proposer, dans un deuxième temps, de prolonger cette étape en créant un arbre collectif personnalisé pour présenter la classe. Identifier collectivement sur quelle thématique personnaliser l’arbre de la classe. Par exemples : « l’arbre des mains, l’arbre des portraits, l’arbre des prénoms… » Laisser les élèves décider.
Mettre en évidence au cours de la discussion que l’artiste a voulu faire passer un message dans son œuvre sur le caractère humain en personnalisant son arbre.
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Séquence 2 • Au pays des arbres imaginaires, loin des stéréotypes
Choisir collectivement le procédé le plus adapté à la thématique choisie.
Cette étape se déroule en trois temps : • a. Découvrir et observer des reproductions d’œuvres d’artistes.
À titre d’exemple, voici quelques réalisations de classes : – « L’arbre des mains » : Les élèves ont choisi de réaliser un arbre d’empreintes. Ils ont peint au préalable la structure de l’arbre collectivement. Aux extrémités des branches, ils ont réalisé à tour de rôle les empreintes de leurs mains, selon le procédé détaillé dans Le chevalet des expériences plastiques : 14 .
Afficher à côté du poster d’Hundertwasser.
9
de Klimt, le poster
11
2
745 blobs grow in beloved gardens, Friedensreich Hundertwasser, 1975. Demander aux élèves de l’observer en silence, puis de faire part de leurs remarques. Arbre collectif des mains
Guider si besoin la discussion à l’aide des questions suivantes : « Que voyez-vous sur ce poster ? Qu’a voulu représenter l’artiste selon vous ? Comment a-t-il fait ? Quelles formes, quelles couleurs ont les arbres ? Que voyez-vous derrière les arbres ? Comment arrive-t-on à distinguer un visage de profil ? Quels procédés et quels outils l’artiste a-t-il utilisés ?... »
élèves de grande section – « L’arbre des portraits » : Chaque élève a personnalisé son portrait à partir d’une photocopie (cf. détail du procédé dans le projet 4 : Du visage au portrait), puis l’a collé librement dans les branches. – « L’arbre des prénoms » : Chaque élève a personnalisé selon ses préférences son « étiquette-prénom », puis l’a intégré dans les branches de l’arbre (se référer si besoin au procédé du Chevalet des expériences plastiques 29 : dessiner des motifs avec des feutres, des stylos.)
Compléter l’observation en mettant en évidence que l’artiste joue et présente plusieurs plans dans son œuvre. La lecture de chacun des plans est facilitée d’une part, par le choix des couleurs et d’autre part, par le graphisme qui y est associé (expliquer précisément la notion de plan uniquement aux plus grands).
Deuxième étape : Dessiner sa forêt en exploitant son répertoire graphique et géométrique (MS-GS).
Nommer le titre de l’œuvre, le nom de l’artiste, l’époque à laquelle il l’a réalisée (cf. poster).
Matériel : a) posters 9 11 , l’œuvre 17 du Chevalet des œuvres, b) feuilles de papier blanc 120 à 160 g, format A4, feutres de tailles différentes, crayons de couleur, pastels… c) peinture, feuille de papier blanc 120 à 160 g, format A3.
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Quel point commun pourrait-on trouver entre cette œuvre et l’œuvre L’arbre de vie de Klimt ? Mettre en évidence que ces deux artistes « valorisent » le graphisme pour s’exprimer. Klimt réalise des branches en formes de spirales et des cercles sur le tronc,
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Séquence 2 • Au pays des arbres imaginaires, loin des stéréotypes
Hundertwasser crée des arbres en forme de « sucette » composés d’un trait fin pour le tronc et d’une accumulation de cercles de plus en plus grands pour le feuillage. • b. Dessiner sa forêt d’arbres graphiques. « À votre tour, dessinez votre propre forêt en utilisant le ou les gestes graphiques que vous préférez pour créer vos arbres. Vous pouvez utiliser au choix : les feutres, les pastels gras, les crayons de couleur. Votre forêt doit remplir tout votre support. » Avant de commencer l’atelier, demander aux élèves de lister les différents gestes graphiques possibles : trait, point, ronds, spirale, vague…
2
élève de grande section Mettre en relation les réalisations de certains élèves (ayant utilisé le découpage de papiers gouachés) avec l’œuvre 17 de Henri Matisse.
Fournir un format de feuille A4 (pouvant être utilisé en format paysage). Préciser que l’ensemble de la feuille doit être investi. Inciter les élèves de grande section à penser à la mise en place d’un deuxième plan en utilisant une gamme de couleurs et un graphisme différent. Présenter les productions, laisser les élèves échanger sur les effets produits, les « trouvailles » de certains, les éventuelles difficultés rencontrées…, puis trouver une manière d’organiser l’ensemble des productions pour construire une forêt collective. • c. Peindre une forêt d’arbres géométriques. Prolonger cette étape en proposant aux élèves de réaliser une nouvelle forêt uniquement avec les formes géométriques qu’ils aiment. Ces formes sont peintes ou découpées directement dans des papiers préalablement gouachés. Pour les plus jeunes les formes géométriques peuvent être au préalable dessinées à l’aide de gabarits de tailles différentes disponibles en annexe 2 (rappeler si besoin, au préalable, les procédés 1 et 34 du Chevalet des expériences plastiques.)
L’Escargot, Henri Matisse, 1952. Rappeler que cet artiste, malade sur la fin de sa vie, ne peut plus peindre aisément. Il décide donc de découper directement les formes de ses compositions dans des papiers gouachés dont il parle ainsi : « Au lieu de tracer des contours et d’y mettre de la couleur l’une transformant l’autre, je dessine directement dans la couleur… ». L’artiste nommait cette méthode « dessiner avec des ciseaux ».
Prendre le temps avec les élèves d’observer les différentes forêts réalisées, d’apprécier l’effet produit par le choix des formes et des papiers gouachés, par la diversité des compositions...
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Séquence 2 • Au pays des arbres imaginaires, loin des stéréotypes
Atelier 2 Représenter et créer les arbres de ses rêves, de ses cauchemars. L’objectif de cet atelier est d’amener l’élève à sortir des stéréotypes de l’arbre pour laisser libre cours à son imagination en transposant dans ses productions, ses rêves, ses cauchemars… tout en découvrant comment adapter son geste aux contraintes matérielles et aux procédés proposés pour s’exprimer. Inviter les élèves à observer l’ensemble des productions, identifier les diverses transformations d’arbres, échanger sur les éventuelles difficultés rencontrées pour représenter son choix.
Élément déclencheur : une « baguette magique » pour peindre son arbre imaginaire. Matériel : des feuilles de papier à dessin de 120 à 160 g, format A4 ou A3 (selon le choix des élèves), ou tout autre support selon le choix des élèves (sous-verre, tissu…), peinture, pinceaux.
Première étape : Transformer une image d’arbre en arbre imaginaire.
L’usage de la « baguette magique » aide l’élève à dépasser les stéréotypes classiques pour s’autoriser à se servir de l’arbre comme exutoire à ses rêves ou ses cauchemars.
Matériel : 1 photocopie A3 d’une photo d’arbre par élève, peinture acrylique (de préférence), pinceaux de différentes tailles.
Présenter la baguette comme étant une baguette magique qui permet d’exaucer le vœu suivant :
2
Fournir à chaque élève une photocopie A3 d’une photo d’arbre prise lors de la sortie et de la peinture.
« baguette magique, transforme mon arbre en arbre à… »
« À présent, vous êtes le magicien, à vous de transformer cette photocopie d’arbre selon votre vœu en utilisant uniquement de la peinture. Attention, la forme de l’arbre doit rester reconnaissable ! »
Laisser les élèves choisir librement leur vœu. Pour les plus jeunes, les guider sur des pistes telles que : « en arbre-dragon, arbre-monstre, arbre-chevalier, arbre-zèbre, arbre-serpent, arbre à cauchemars… » Les élèves peignent leur arbre sur le support de leur choix.
Laisser les élèves libres de transformer leur arbre en prenant soin d’investir complètement la photocopie. Demander à chacun d’exprimer très précisément son vœu afin de l’inscrire en bas de la production.
Exemple de réalisation :
Inviter les élèves à observer l’ensemble des productions et partager leur avis. Proposer aux plus grands de trier les productions selon des critères qu’ils définissent entre eux (arbres joyeux, arbres qui font peur, arbres animaux, arbres rigolos…), puis organiser une exposition en tenant compte de ces tris. Reprendre, avec les plus grands, les 10 cartes-arbres en leur demandant d’identifier parmi ces œuvres celles qui pourraient être associées au classement qu’ils viennent de réaliser. Leur demander de justifier leur choix.
Deuxième étape : Réaliser son arbre imaginaire en bas relief (MS-GS). Matériel : pains d’argile, plâtre, barquettes imperméables, éléments naturels divers (feuille, morceau d’écorce, graine…) brou de noix (disponible en magasin de bricolage).
« arbre monstre » élève de moyenne section
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Séquence 2 • Au pays des arbres imaginaires, loin des stéréotypes
Proposer aux élèves de réaliser un arbre imaginaire en bas relief de la manière suivante (voir si besoin le procédé 41 ) :
Faire un lien entre les réalisations des élèves et l’œuvre du Chevalet des œuvres 19 . Mettre en évidence que ce procédé est très ancien et qu’il est présent tout au long de l’histoire de l’homme.
« Imaginez que les éléments ramassés lors de notre sortie : feuilles, morceaux d’écorce, racines, graines… d’un coup de baguette magique, s’assemblent et se transforment en un drôle d’arbre qui laisse son empreinte dans l’argile qui est devant vous. » Pour ceux et celles qui n’auraient jamais utilisé ce procédé, réaliser au préalable des ateliers exploratoires de découverte de l’argile et du travail sur les empreintes, les traces… 39 40 . Compte tenu du procédé, il est indispensable de travailler en tous petits groupes.
2
Une fois les bas reliefs secs, inviter les élèves à observer le résultat de leur production. Leur demander s’ils sont satisfaits, s’ils souhaitent enrichir leur production. Il est possible de cirer, teinter et même peindre les bas reliefs… À définir avec chaque enfant, selon son désir de création. Bas relief « forêt »
Attention, les bas reliefs en plâtre sont lourds mais fragiles ! Pour les exposer, il faut les appuyer sur un mur ou les exposer à plat au sol.
élève de grande section
Élément du décor du Château de Gaillon : cinq bas reliefs
Atelier 3 Réaliser une composition en volume : l’arbre devient « sculpture ». L’objectif de cet atelier est d’une part, de permettre à l’élève de réaliser des compositions en volume en jouant sur les dimensions des œuvres et d’autre part, de se familiariser avec le « monde de la sculpture » en découvrant des œuvres du patrimoine. Demander aux élèves de l’observer en silence, puis de faire part de leurs remarques. Guider si besoin la discussion à l’aide des questions suivantes :
Élément déclencheur : la carte-arbre 1 d’Ugo Rondinone. Afficher la carte 1.
« Que voyez-vous sur cette carte ? Qu’a voulu représenter l’artiste ? Comment a-t-il fait ? Est-ce la représentation d’un arbre qui existe réellement dans la vie ? Pourquoi ? Quels procédés et quels outils a-t-il utilisés ?… » Nommer le titre de l’œuvre, le nom de l’artiste, l’époque à laquelle il l’a réalisée. Préciser que cette sculpture a été réalisée à partir d’un olivier coulé dans l’aluminium et peint en blanc qui rappelle à la fois les racines italiennes de l’artiste ainsi que l’âge biblique de ces arbres. Cet arbre
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Réaliser en très petits groupes le plâtre (le mode d’emploi, très simple, figure sur l’emballage) et la fixation des sculptures. L’enseignant sera très présent et directif pour cette étape.
blanc immuable semble déployer ses branches avec détermination, dans un cadre volontairement lunaire… La démarche de Rondinone est de réaliser des œuvres fondées sur l’émotion, le rêve, la mélancolie, le plaisir…, de changer les images pour les rendre plus conformes aux humains car il déteste tout ce qui évoque le pouvoir, la force, les activités trépidantes de la civilisation.
Laisser sécher plusieurs jours avant de démouler délicatement (parfois difficile, d’où la nécessité pour l’adulte de couper le support plastique au cutter).
Montrer également, si possible, des œuvres de Roxy Payne, qui réalise des sculptures géantes d’arbres en inversions, et des œuvres de Marie Lucie Moreau, dont le travail est basé sur la transformation de racines.
• b. Construire un arbre en volume avec du papier cartonné ou de l’aluminium (GS). Prolonger cette approche en proposant aux élèves de grande section de créer un nouvel arbre en volume en utilisant cette fois du papier aluminium ou du carton, de la manière suivante :
Première étape : Fabriquer son arbre en volume.
Matériel : a) blocs d’argile, plâtre, pots de yaourt, boîtes en plastique, peintures acryliques, pinceaux, huile de cuisine, fil de fer fin, ficelles, éléments récoltés lors de la sortie b) papier aluminium épais, tubes, rouleaux ou plaques de cartons divers, pâte à fixe, scotch, ficelles…
« Des arbres magiques envahissent la classe. À vous de construire le vôtre en utilisant les matériaux mis à votre disposition. » Avant de commencer l’atelier, inviter les élèves à imaginer, en le verbalisant, ce que pourrait être leur arbre magique « arbre-dragon, arbre-monstre, arbre-chevalier, arbrezèbre, arbre à bonbons… »
Cette étape se déroule en deux temps : • a. Réaliser un arbre en volume en assemblant des éléments naturels.
Présenter le matériel mis à leur disposition : papier aluminium, tubes ou plaques de cartons divers, pâte à fixe, scotch, ficelles… (voir si besoin le détail des procédés : 42 , 45 .)
« Je vous propose de réaliser votre arbre en volume en assemblant des éléments récoltés lors de la sortie (branche, écorces, feuilles, racines…). Votre arbre doit tenir debout. »
Observer l’ensemble des assemblages réalisés, échanger sur les éventuelles difficultés rencontrées, sur les matériaux utilisés, sur leur solidité…
Présenter dans le détail le matériel mis à la disposition des enfants en particulier les blocs d’argile, le plâtre (pour réaliser des socles), le fil de fer, ficelles pour fixer certains éléments si besoin. Rien n’est imposé, mais l’enseignant devra guider l’enfant pour adapter ses choix à ses contraintes (le choix du socle dépendra du poids et du volume de l’arbre réalisé). Prendre le temps d’observer les éléments récoltés pour trouver une forme, une silhouette évoquant tout ou partie d’un arbre. Dans la classe de petite section, l’enseignant sera très présent pour accompagner chacun à faire un choix. L’élève est libre de peindre ou non son « arbre » selon son envie. Après séchage, demander aux élèves de mettre en scène « La forêt d’arbres » de la classe. Voici quelques précisions complémentaires concernant l’utilisation éventuelle du plâtre : il faut prévoir des contenants pour réaliser les socles en plâtre (pots de yaourt, boîtes en plastique… à huiler avec de l’huile de cuisine avant de couler le plâtre). Attention ! il faut adapter la dimension du socle à la grandeur de l’arbre. S’il est trop petit, l’arbre va basculer !
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Demander aux élèves de chercher parmi les 10 cartesarbres celle qui évoquerait le plus une sculpture d’arbre magique. Identifier la carte 9 L’Arbre aux serpents, de Niki de Saint Phalle et demander aux élèves de s’exprimer. Guider si besoin la discussion à l’aide des questions suivantes : « Que voyez-vous ? Que vous évoque l’extrémité des branches ? Comment l’artiste a-t-elle fait ? Quelles formes, quelles couleurs a cet arbre ? Quels procédés et quels outils l’artiste a-t-il utilisés ? » Mettre en évidence que cette œuvre est une sculpture. L’artiste joue avec l’alternance de bandes de couleurs très vives et de graphismes. Montrer si possible d’autres sculptures de Niki de Saint Phalle afin d’insister sur l’originalité des formes qu’elle donne à ce qu’elle souhaite représenter, ainsi que sur l’utilisation d’une palette de couleurs vives.
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Séquence 2 • Au pays des arbres imaginaires, loin des stéréotypes
Au regard de cette œuvre, proposer éventuellement aux élèves d’enrichir leur sculpture en la peignant. Attention ! Compte tenu de la fragilité de certaines d’entre elles, il n’est pas facile parfois de peindre avec le pinceau. Inviter les élèves à trouver d’autres moyens : peinture au doigt, projection, collage de papiers gouachés… (cf. si besoin, Le chevalet des procédés 8 , 10 , 34 ).
personnages, qui se font face… (Cette œuvre forme un ensemble avec l’autre œuvre située en arrière-plan). Ces sculptures se terminent par des feuilles d’espèces différentes, dont les empreintes forment une « sorte de peau » qui traduit, dans la patine du bronze, les couleurs végétales et leurs nuances (d’où le titre !). Préciser, pour les plus grands, que Penone est associé à un mouvement artistique nommé l’arte povera dont l’objectif est de défier l’industrie culturelle et plus largement la société de consommation, en prônant le retour de l’art à l’essentiel, en privilégiant le geste créateur au détriment de l’objet fini, par une relation directe avec la nature, la beauté de ses formes et de ses matériaux. Il s’interroge sur l’homme et la nature, il dialogue avec le végétal.
Deuxième étape : Construire collectivement une « sculpture végétale géante » (MS-GS). Matériel : poster 10 de Penone, branchages, feuilles naturelles… Cette étape se déroule en deux temps : • a. Découvrir et observer de l’œuvre de Penone.
2
Afficher le poster
10
• b. Construire une « sculpture géante » collective.
de Giuseppe Penone.
Proposer aux élèves de réaliser une sculpture collective géante : « Quelle(s) sculpture(s) auriez-vous envie de construire pour mettre à l’honneur, comme Penone, la beauté de la nature et des matériaux que nous avons récoltés ? » Laisser les élèves s’exprimer librement et définir collectivement leur piste de travail. Il ne s’agit en aucun cas de « copier » l’œuvre de Penone, mais de s’inspirer de sa démarche de travail et de sa vision de la nature.
Demander aux élèves de l’observer en silence, puis de faire part de leurs remarques.
Aider, si besoin, les élèves à affiner et parfois simplifier leurs propositions par un travail de verbalisation précis (exemples de propositions faites par des élèves : construire un nid géant de branchages pour accueillir les graines que nous avons ramassées : glands, marrons… Construire un lit de feuilles sur lequel deux sculptures en branchages se rejoignent pour s’embrasser…).
Guider si besoin la discussion à l’aide des questions suivantes :
Choisir collectivement le lieu de la réalisation : préau, cour, couloir, salle…
« Que voyez-vous sur ce poster ? Comment l’artiste a-t-il fait ? Est-ce la représentation d’arbres qui existent réellement dans la vie ? Pourquoi ? Quels procédés et quels outils l’artiste a-t-il utilisés ?… »
Demander aux élèves d’amener à l’école, si nécessaire, d’autres éléments naturels pour compléter la collecte faite dans le parc.
Respirer l’ombre, Giuseppe Penone, 2000.
Diviser la classe en deux groupes indépendants. Laisser chaque groupe librement construire et assembler sa sculpture. L’adulte aidera éventuellement à la stabilisation de la sculpture en la consolider avec de la ficelle en chanvre ou lin.
Nommer le titre de l’œuvre, le nom de l’artiste, l’époque à laquelle il l’a réalisée. Il s’agit d’une sculpture en bronze composée d’une importante accumulation de branches d’arbre et de feuilles de différentes sortes dont l’imbrication épurée symbolise la silhouette de deux
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Leur trouver collectivement un titre.
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Du visage au portrait sous toutes ses facettes
Réf. : F16402
Laurence Schmitter
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Éditions Sed • 2, rue Chappe • 78130 Les Mureaux www.editions-sed.fr
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Introduction
Découvrir et observer son visage, mieux le connaître pour mieux le respecter et l’aimer font partie des axes fondamentaux permettant au jeune enfant de se construire et s’émanciper. Dans toutes les civilisations, l’homme a eu envie de se représenter, de représenter ses concitoyens, et de garder une trace de son existence… De très nombreux artistes ont exploré ce sujet en utilisant des approches et des supports extrêmement variés : dessins, peintures, compositions plastiques, sculptures, photos, vidéos… Qu’elles soient réalistes ou complètement abstraites, les œuvres des artistes qui ont abordé ce sujet au fil du temps sont extrêmement diversifiées et riches d’enseignements. Cet axe est donc particulièrement approprié pour amener le jeune enfant à avoir envie de regarder, d’observer et d’aiguiser son regard et sa réflexion sur les visages et le portrait dans l’art. Parallèlement à cela, de nombreuses expériences exploratoires et créatives peuvent être mises en place, de manière simple, concrète, autour du visage et de l’autoportrait : Qui suis-je ? Comment transformer, déformer mon visage, mes expressions ? Comment me créer un nouveau portrait ?…, afin de conduire l’enfant à s’impliquer, développer sa créativité et se construire une culture. Pour répondre à cette attente, ce projet s’organise autour des trois grandes séquences suivantes : Séquence
1
Transformer sa photo d’identité pour lui donner une dimension plastique
L’objectif de cette séquence est de donner envie à l’élève de découvrir son visage pour s’en servir comme base de création artistique et lui permettre, grâce à la photo d’identité, de travailler sur les différentes représentations possibles de sa propre image en découvrant divers procédés plastiques pour la transformer, la déformer, la recomposer… au gré de sa créativité. Séquence
2
Jouer avec son imagination et sa créativité pour s’inventer de nouveaux portraits
Cette séquence va permettre à l’élève de découvrir la notion de portrait et d’autoportrait à travers l’histoire de l’art et l’actualité quotidienne pour créer sa propre collection de portraits. Ceci lui permettra également d’approfondir la notion d’autoportrait en l’utilisant pour révéler sa personnalité, ses préférences, ses rêves… pour travailler sur l’image qu’il veut donner de lui-même en laissant libre cours à son imagination et sa créativité. Séquence la sculpture
3
Réaliser des compositions en volume en passant du portrait au masque, du masque à
L’objectif de cette séquence est de faire réaliser à l’élève des compositions en relief, puis en volume, de masques, pour découvrir dans un deuxième temps comment aborder la sculpture en volume à partir d’un projet de figuration d’une tête humaine et l’approche de la sculpture dans l’art.
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Dans chacune de ces séquences, des références artistiques et des reproductions d’œuvres sont présentées aux élèves pour enrichir leurs connaissances et pour leur montrer la diversité des moyens d’expressions autour d’un même sujet. Le pictogramme XX renvoie au Chevalet des œuvres, le pictogramme XX au Chevalet des expériences plastiques et le pictogramme XX aux posters des différents thèmes (rouge pour les couleurs, bleu pour les formes, vert pour l’arbre et orange pour le visage). Pour faciliter la présentation et l’observation de chacune de ces œuvres, une annexe est proposée dans le guide du maître général, p. 19. L’approche artistique proposée dans ce projet permet de répondre aux compétences suivantes : Compétences visées en langage oral : • Participer à un échange collectif, exposer son point de vue. • Exprimer des réactions, des goûts et des choix dans l’échange avec les autres. • Enrichir son capital lexical. • Expliciter sa démarche de création. Compétences visées pour percevoir, sentir, imaginer, créer : • Expérimenter divers instruments, supports et procédés du dessin. • Adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels). • Réaliser une composition à plat ou en volume selon un désir exprimé. • Découvrir et utiliser des images de nature variée. • Observer et décrire des œuvres du patrimoine, construire des collections. • Entretenir des liens avec d’autres domaines d’apprentissage tels que la découverte du monde : découvrir les différentes parties du visage.
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Séquence 2 : Jouer avec son imagination et sa créativité pour s’inventer de nouveaux portraits Atelier 1 Découvrir et explorer la notion de portrait. L’objectif de cet atelier est d’amener l’élève à découvrir la notion de portrait et d’autoportrait à travers l’histoire de l’art mais aussi l’actualité quotidienne pour créer sa propre collection de portraits. Ceci lui permettra également de se découvrir, s’imaginer, apprendre à jouer avec l’image qu’il veut donner de lui en laissant libre cours à son imagination et sa créativité pour s’inventer de nouveaux portraits.
2
« Que voyez-vous ? Qu’a voulu représenter l’artiste ? Pourquoi ? Comment a-t-il fait ? Est-ce une photo ? Quel procédé a t-il utilisé ? »
Élément déclencheur : La carte-portrait 12 pour aborder la notion de portrait à travers l’histoire de l’art.
Nommer le titre de l’œuvre, le nom de l’artiste, l’époque à laquelle il l’a réalisée. Préciser qu’il s’agit d’un portrait officiel commandé par le roi François 1er au peintre, il y a très longtemps.
Afficher la carte-portrait 12 de Jean Clouet.
« Qu’est-ce qu’un portrait ? À quoi cela sert-il ? » Ouvrir la discussion. Préciser si besoin la définition du mot portrait : image donnée d’une personne par la peinture, le dessin, la sculpture ou la photographie. Rappeler également qu’un portrait sert à se souvenir, à se rappeler d’une personne dans des circonstances particulières, à un âge particulier. « Fait-on encore aujourd’hui des portraits comme ceci ? Pourquoi ? Quel type de portrait fait-on aujourd’hui ? » Mettre en évidence, au cours de cet échange, qu’à l’époque, les portraits officiels étaient importants car la photographie n’existait pas, alors qu’aujourd’hui le portrait le plus courant est le portrait photographique.
Première étape : Transformer son portrait en portrait royal.
François Ier, roi de France, Jean Clouet, 1524.
Matériel : 1 photocopie A3 des photos d’identité, 1 paire de ciseaux par élève, divers papiers (de couleur, à tapisserie, aluminium, brillants, de soie…), divers
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tissus (motifs, à rayures, brillants…), pastels gras, gros feutres de couleurs, doré, argenté… « Imagine que tu es à présent un roi ou une reine. À toi de transformer la photocopie de ton portrait de tous les jours en portrait officiel de roi ou de reine qui te plaise. Tu utiliseras tout ou partie des éléments mis à ta disposition (cf. liste du matériel). Tu peux les déchirer, les découper, les coller, les superposer, les froisser, mais fais en sorte que ton visage soit reconnaissable. » Revoir, si besoin, les procédés permettant de découper, coller, superposer, déchirer… et recomposer avec des matériaux divers dans Le chevalet des procédés plastiques :
2
33
.
Présenter l’ensemble des productions et demander aux élèves de relever dans chaque portrait les indices ou les éléments utilisés pour transformer un portrait d’élève en portrait royal. Identifier quelle impression nouvelle se dégage de ces portraits royaux. Faire remarquer les trouvailles astucieuses de certains.
Tête d’une grande statue féminine, groupe de Syros, 2700-2300 av. J.-C.
Troisième étape : Collectionner des portraits de toutes sortes. Matériel : cartes-portraits 11 à 20, posters 13, 14, 15, Le chevalet des œuvres, 1 paire de ciseaux par élève, magazines, documentaires, revues, livres d’histoire, livres d’art… Proposer aux élèves de créer une collection de portraits pour la classe, en recherchant, découpant et triant toutes sortes de portraits (dans des magazines, documentaires, Internet, livres d’histoire ou d’art…) : portrait officiel, religieux, réaliste, surréaliste, humoristique… Définir ensemble les critères de classement (plus ou moins complexes, en fonction de l’âge des élèves) permettant d’associer plusieurs portraits ayant les mêmes points communs.
Vertumnus, l’Empereur Rudolf II, Arcimboldo, vers 1590.
À titre d’exemple, voici plusieurs critères de tri : – selon le procédé utilisé : portrait peint, dessiné, photographié… – selon le cadrage : de face, de profil, en buste, sur pied… – selon les expressions : portrait sérieux, gai, triste… – selon les individus : portrait d’homme, de femme, d’enfant… – selon les époques : portrait d’autrefois, d’aujourd’hui… Compléter cette collection avec les portraits présents dans Le chevalet des œuvres ainsi qu’avec les cartesportraits 11 à 20.
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Portrait de femme avec allumette, Francis Picabia, 1923.
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Prendre le temps de présenter chacune des cartesportraits (à faire en plusieurs étapes). Leur demander de les décrire une par une en identifiant : le procédé utilisé, les outils, les supports…. en précisant l’expression dégagée par chaque portrait, le sentiment évoqué, le ressenti face à certains portraits. Se référer à l’annexe 1 p. 19 du guide du maître général. L’enseignant apportera des informations complémentaires nécessaires sur l’œuvre, l’artiste, le procédé, si se sont des portraits, des autoportraits. Identifier les points communs et les différences entre ces portraits sur le plan : – des procédés utilisés : peinture, sculpture, photo, collage… – des expressions : gai, triste, sérieux, effrayé, rêveur… – des techniques picturales employées : portrait réaliste, symboliste, expressionniste, surréaliste (cf. références artistiques ci-dessous)… – des relations entre l’expression et la manière dont elle est représentée…
Autoportrait, Francis Bacon, 1971.
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Classer ces portraits avec les portraits précédemment trouvés et sélectionnés. Prolonger avec les élèves de grande section en évoquant avec eux le rôle et la fonction des portraits dans l’histoire de l’art et la place spécifique des portraits officiels, (distinguer les portraits de face, de profil, avec un fond significatif, sans fond… Faire le lien avec l’absence de la photographie) en adaptant les informations suivantes au niveau des élèves : – Dans l’Antiquité, le portrait a pour fonction principale de garder un souvenir des personnalités défuntes. Il est principalement lié aux rituels de la mort et de la religion.
Étude pour l’illustration du roman d’Aragon Aurélien avec masque de l’inconnue de la Seine, Man Ray, 1944.
– Au Moyen Âge, la religion joue un rôle très important. L’artiste doit avant tout transmettre « l’esprit de la religion ». Le portrait, quand il existe, n’est qu’une représentation symbolique toujours liée aux scènes religieuses. – À la Renaissance, l’homme prend ses distances avec la religion et le portrait personnalisé apparaît. C’est la grande époque des portraits des personnages de la cour avec des artistes célèbres comme Léonard de Vinci, Le Gréco, Raphaël, Titien… ainsi que des portraits de représentation et d’apparat. – Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le portrait prend toute sa place et le portrait officiel connaît un véritable engouement à la cour, mettant l’accent sur la richesse et l’opulence de l’époque, avec des artistes comme Vélasquez, Rembrandt, Rubens…
Autoportrait, Vincent Van Gogh, 1889.
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Séquence 2 • Jouer avec son imagination et sa créativité pour s’inventer de nouveaux portraits
– Au XIXe siècle, ce type de portrait se démode (l’apparition de la photographie en est une raison, avec des photographes tels que Daguère, Nadar…). Plusieurs courants artistiques émergent et perturbent ces règles (le romantisme, le réalisme, l’impressionnisme, etc.). Des portraits intimistes (petits bourgeois, commerçants…) aux poses non conventionnelles apparaissent avec des artistes comme Goya, David, Cézanne, Gauguin… L’expressionnisme permettra ensuite aux artistes de bouleverser l’approche du portrait avec des visions très personnelles tels que Modigliani, Klimt, Van Gogh…
passions, vos préférences : sport, jeux, vêtements préférés, costume de rêve, doudou... » Aider chacun à identifier ses passions, ce à quoi il tient, quels objets personnels pourraient le mieux le représenter… L’objectif étant d’immortaliser, par la photographie, ce qu’il souhaite le plus présenter de lui-même. Solliciter éventuellement l’aide des autres pour trouver les éléments permettant de se mettre en scène au mieux. Lors d’un atelier spécifique, demander à chacun d’apporter tout ce dont il a besoin pour la mise en scène de son portrait. Prendre plusieurs photos de chaque élève avec des expressions ou des postures différentes selon l’intention que souhaite montrer l’enfant.
– L’époque contemporaine est marquée par la photographie qui a engendré chez les artistes d’autres procédés et modes de représentation du portrait que l’on connaît aujourd’hui.
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Après tirage des photos (si possible, au format A4), demander à chacun d’écrire ou de dicter un titre sous son autoportrait.
Organiser si possible une visite dans un musée pour aller découvrir la diversité et la richesse des œuvres traitant du portrait à travers l’histoire de l’art.
Quatrième étape : Réaliser un portrait personnalisé de soi avec la photographie.
Organiser avec les élèves une exposition des autoportraits pour les présenter aux familles. Réfléchir ensemble au préalable à l’organisation :
Matériel : cartes-portraits 11 à 20, Le chevalet des œuvres, vêtements divers, déguisements, tissus : motifs, à rayures, brillants, maquillage…, appareil photo numérique.
« Comment organiser la visite ? Où ? Comment présenter la démarche ? Comment afficher nos autoportraits ? Faut-il les encadrer ? Comment ? Faut-il les aligner ? »
« Chacun de vous va imaginer une mise en scène lui permettant de se présenter le plus précisément possible par le biais d’une simple photo. À vous de trouver comment présenter votre caractère, vos
Pour prolonger cette approche, rechercher avec les plus grands dans des livres d’arts, sur Internet…, des œuvres d’artistes qui se sont mis en scène tels que Cindy Sherman, Orlan, Boltansky, Levi Van Veluw…
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Atelier 2 S’inventer des autoportraits pour se présenter autrement. L’objectif de cet atelier est de conduire l’élève à approfondir la notion d’autoportrait en l’utilisant pour révéler sa personnalité, ses préférences, ses rêves… pour travailler sur l’image qu’il veut donner de lui-même, en laissant libre cours à son imagination.
génieux assemblage de fruits, de légumes, de fleurs peints concourent à rendre l’illusion de la peau, des yeux, des muscles… pour constituer de loin le portrait d’un personnage. Ainsi, Arcimboldo a peint une série de quatre portraits de ce genre figurant les allégories des quatre saisons (avec les éléments caractéristiques de chacune d’elles), ainsi que celles sur les éléments. Enfin ces « jeux caricaturaux » sont l’expression du maniérisme d’Arcimboldo.
Élément déclencheur : La carte-portrait 14 d’Arcimboldo pour aborder la notion de portrait symbolique. Afficher la carte-portrait 14 d’Arcimboldo.
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Arcimboldo est né à Milan en 1527 et mort en 1591. En 1562, appelé à la Cour de Vienne, il devint le peintre préféré de Maximilien et plus tard, celui de Rodolphe II à la Cour de Prague.
Première étape : Découper, assembler des images pour s’inventer un portrait symbolique. Matériel : 1 feuille de papier à dessin format A3, 1 pot de colle, 1 paire de ciseaux par élève, divers papiers (à tapisserie, de revues, de catalogues, photocopies…). Vertumnus, l’Empereur Rudolf II, Arcimboldo, vers 1590.
« Imaginez-vous dans la peau d’un roi. Vous pouvez être le « roi des gourmands », « le roi des jouets », « le roi des animaux », « le roi de la nature »… Vous voulez un portrait à l’image de votre royaume. Réalisez-le en découpant, déchirant, assemblant des images issues de diverses revues, catalogues… caractérisant votre royaume. »
Laisser les élèves observer en silence. Demander à un élève de décrire ce qu’il voit. Compléter sa présentation avec les questions suivantes : « Pourquoi l’artiste a-t-il réalisé un portrait en représentant autant de fruits, de légumes et de fleurs des champs ? A-t-il voulu faire passer un « message » ? Quelle hypothèse pourrait-on émettre ?… »
Mettre à disposition de tous le matériel.
Laisser les élèves s’exprimer. Préciser de manière très simple que le peintre a fait le portrait de l’empereur Rodolphe II en 1590, dans la peau du dieu des récoltes de l’abondance et de la métamorphose chez les Romains (Vertumne). L’accumulation de végétaux des quatre saisons, en guise de portrait, symbolise la puissance et la générosité du dieu célébrant ainsi, indirectement, la puissance de l’empereur qui règne sur elles, tel le dieu Vertumne.
Avant de lancer ce type d’atelier, il peut-être intéressant de proposer aux élèves d’observer ou d’expérimenter les procédés permettant de se lancer dans le découpage/ collage/assemblage. Pour ce faire, se référer si besoin au Chevalet des procédés plastiques :
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Mettre en commun l’ensemble des portraits et observer les réalisations. Identifier collectivement les royaumes représentés par chacun. Apprécier la diversité des productions, les effets produits par certains collages et assemblages.
En observant de manière détaillée le tableau, on réalise la prouesse technique dont a fait preuve l’artiste. L’in-
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Séquence 2 • Jouer avec son imagination et sa créativité pour s’inventer de nouveaux portraits
Faire le lien, si possible, avec les œuvres de Raoul Hausmann, en particulier Le Critique d’art, 1919-1920 (cf. Internet).
Deuxième étape : Détourner des aliments pour se composer un portrait porteur de message (MS-GS).
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Matériel : 1 lot de vrais aliments (fruits, légumes, céréales…), 1 support cartonné : dimension au choix, 1 appareil photo. Les aliments peuvent être récupérés, après présentation du projet, auprès des grandes surfaces en demandant les invendus du jour. Les familles peuvent également être mises à contribution pour des aliments qui peuvent être récupérés après l’atelier.
élèves de moyenne et grande section
Troisième étape : S’inventer un portrait en assemblant ses jeux préférés.
« Vous devez vous inventer un portrait pour donner envie à ceux qui le verront de manger plus de fruits, de légumes, d’aliments sains pour être en bonne santé. À vous de réaliser votre portrait « bonne mine » avec de vrais aliments, puis nous le prendrons en photo pour en garder une trace et réfléchir à comment le valoriser. »
Matériel : divers jeux de la classe ou personnels. « Je vous propose de réaliser votre portrait en assemblant les pièces des jeux avec lesquels vous aimez le plus jouer : perles, Legos, dominos, petites voitures, memory, dînette… Chacun choisit librement, en fonction de ses préférences, les objets composant son portrait. L’ensemble du portrait doit être entièrement réalisé avec des objets. »
Chaque élève choisit les aliments qu’il veut mettre en valeur pour réaliser son portrait. Libre à lui de les agencer comme il le souhaite, ceci sur un support cartonné de son choix.
Prendre le temps de faire le tour de chacune des productions avec l’ensemble de la classe, identifier les trouvailles de certains, la pertinence dans le choix des objets…
Ces portraits étant éphémères, il est nécessaire de les exposer le jour-même de leur réalisation et de les photographier pour en conserver la trace.
Faire le lien avec des œuvres d’artistes en présentant la carte-portrait 15 Portrait de femme avec allumette de Picabia, mais aussi Visage de Mae West, une installation de Dali (visible à l’Espace Dali, en Espagne), l’Autoportrait à la bicyclette de Tony Cragg et surtout les diverses œuvres de Bernard Pras.
Avec les plus grands, réfléchir à comment exploiter ces photos pour composer une affiche sur l’alimentation et faire passer un message auprès des autres classes par exemple. Inviter les élèves à proposer un titre ou une courte phrase pour accompagner leur portrait.
Quatrième étape : S’imaginer dans la peau de différents personnages et en dessiner les portraits. Matériel : cartes-portraits 11 à 20, divers outils (peinture, pastels, encres, feutres…), divers papiers (de couleur, à tapisserie, de revues, de catalogues, de photocopie…). « Imaginez-vous avec une baguette magique, vous pouvez vous transformer en différents personnages : star, monstre, personnage en colère, clown… À vous de vous dessiner, en utilisant la peinture,
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Séquence 2 • Jouer avec son imagination et sa créativité pour s’inventer de nouveaux portraits
les pastels, les feutres, les papiers collés… pour vous présenter dans la peau des personnages de votre choix. »
Représenter, si besoin, au cours de cette étape les cartesportraits 11 à 20 ainsi que les portraits présents dans Le chevalet des œuvres pour permettre aux élèves de découvrir des façons de s’exprimer et des utilisations de procédés très différentes les unes des autres en fonction des artistes.
Pour chaque portrait, laisser les élèves librement réaliser leur production en leur demandant au préalable de bien verbaliser leur intention.
Exemples de productions réalisées par des élèves de petite, moyenne et grande section : Portrait aux pastels, feutres, crayons de couleur « dans la peau d’un/d’une… »
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méchant élève de grande section
star élève de moyenne section
monstre apeuré
monstre joyeux
élève de moyenne section
élève de petite section
monstre étonné
monstre à cornes
élève de moyenne section
élève de grande section
Portrait à la peinture « dans la peau d’un… »
gentil élève de grande section
clown élève de moyenne section
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Portrait en découpage-collage « dans la peau d’un… »
robot
moustachu
fille aux tresses
clown
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star de télé élève de grande section Proposer aux élèves de constituer leur cahier de portraits pour les présenter dans leurs familles.
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À la rencontre des couleurs
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Éditions Sed • 2, rue Chappe • 78130 Les Mureaux www.editions-sed.fr
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Introduction
Dès ses premiers instants de vie, le tout jeune enfant découvre le monde et ses premières couleurs. En grandissant, il élargit peu à peu son champ de perception et apprend à reconnaître les couleurs et leurs nuances. Cet apprentissage se fait progressivement, en particulier à l’école maternelle. C’est pourquoi, le projet À la rencontre des couleurs apparaît comme une étape incontournable pour proposer une première sensibilisation artistique sur les couleurs aux élèves de maternelle. Aujourd’hui la couleur est partout, tout se vit en couleur : la littérature, les médias, l’art, la publicité, les coutumes, l’alimentation, les expressions… Il est donc important de permettre au jeune enfant d’apprendre à explorer le monde de la couleur en enrichissant son vocabulaire et ses connaissances, en développant son sens de l’esthétique et sa sensibilité. Les couleurs sont nombreuses et se déclinent en tons, nuances… qu’il est complexe d’apprendre. C’est pourquoi une pratique régulière de la mise en couleur et un contact répété avec un grand nombre de couleurs permet à l’enfant d’enrichir ses connaissances et de former sa mémoire. C’est à partir de l’album introductif Au pays des lutins couleurs que l’on va donner envie au jeune enfant de découvrir la richesse et la diversité du monde de la couleur. Ce projet le conduira à les identifier, les trier, les créer, les mélanger, pour apprendre à les utiliser sous leurs diverses formes : peintures, encres, pastels, feutres, papiers colorés… à faire des expériences personnelles ou collectives enrichies par la découverte et la confrontation avec de nombreuses œuvres d’art de notre patrimoine. Ce projet est organisé autour de deux grandes séquences :
Séquence
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Au pays des lutins couleurs, un album pour découvrir et explorer les couleurs
L’objectif de cette séquence est d’éveiller la curiosité de l’enfant vis-à-vis de la couleur, d’aiguiser son regard et son sens de l’observation. Il s’agit de lui donner les moyens de connaître, créer, mélanger, transformer, associer les couleurs, d’explorer le potentiel des différents outils générateurs de couleurs lors d’expériences de découvertes. Cette approche le conduit, dans un deuxième temps, à réinvestir ses acquis dans une véritable démarche créatrice, laissant libre cours à sa créativité et son imagination pour organiser ou animer une surface, figurer…
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Séquence
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Des couleurs, des contrastes pour créer et transformer des images, des photographies
Cette séquence va amener l’enfant à utiliser les couleurs pour modifier, transformer une image, une photographie afin de réaliser une production plastique donnant à l’image sa puissance propre et son expressivité. L’élève va également comprendre le rôle prépondérant de la couleur et des contrastes générés par les couleurs elles-mêmes, mais aussi par le noir et le blanc dans l’image, en établissant notamment des liens entre ses productions et diverses œuvres d’artistes. Dans chacune de ces séquences, des références artistiques et des reproductions d’œuvres sont présentées aux élèves pour enrichir leurs connaissances et pour leur montrer la diversité des moyens d’expressions autour d’un même sujet. Le pictogramme XX renvoie au Chevalet des œuvres, le pictogramme XX au Chevalet des expériences plastiques et le pictogramme XX aux posters des différents thèmes (rouge pour les couleurs, bleu pour les formes, vert pour l’arbre et orange pour le visage). Pour faciliter la présentation et l’observation de chacune de ces œuvres, une annexe est proposée dans le guide du maître général, p. 19.
L’approche artistique proposée dans ce projet permet de répondre aux compétences suivantes : Compétences visées en langage oral : • Participer à un échange collectif, exposer son point de vue. • Exprimer des réactions, des goûts et des choix dans l’échange avec les autres. • Enrichir son capital lexical. Compétences visées pour percevoir, sentir, imaginer, créer : • Entretenir des liens avec d’autres domaines d’apprentissage tels que le langage et la littérature de jeunesse. • Expérimenter divers instruments, supports et procédés du dessin. • Adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels). • Réaliser une composition à plat ou en volume selon un désir exprimé. • Découvrir et utiliser des images de nature variée. • Observer et décrire des œuvres du patrimoine, construire des collections.
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Les formes géométriques, une source d’expression riche et variée
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Éditions Sed • 2, rue Chappe • 78130 Les Mureaux www.editions-sed.fr
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Introduction
De la Préhistoire à nos jours, l’homme a su trouver dans les formes géométriques une source de création et d’exploitation inépuisable. Suivant les époques et les pays, l’esthétisme des formes géométriques a été largement valorisé, que ce soit aux travers des mosaïques, des vitraux, des peintures… jusqu’aux installations contemporaines. Des écoles de pensée et de pratiques en ont même émergé telles que le cubisme, le suprématisme… Les formes géométriques sont pour le jeune enfant des outils indispensables dans son univers d’écolier. Il semble ainsi enrichissant d’établir des ponts entre des domaines d’apprentissage tels que les mathématiques et les arts plastiques même si, de prime abord, ces deux domaines semblent opposés. Faut-il toutefois rappeler que depuis très longtemps de célèbres artistes tels que Léonard de Vinci, Mondrian, Vasarely… ont utilisé les mathématiques dans la pratique de leur art ? Par ailleurs, les formes géométriques font partie intégrante de la nature et l’homme a eu envie de les représenter, les reproduire en s’inspirant du monde vivant qui l’entoure. La découverte et l’exploitation plastique des formes géométriques vont donc conduire le jeune enfant à observer avec attention aussi bien les objets du quotidien que la nature. La multiplicité des formes découvertes va éveiller sa curiosité et enrichir son inspiration pour le conduire à la création de compositions plastiques en deux ou trois dimensions autour de projets tels que : la superposition et la juxtaposition des formes, l’accumulation d’une même forme, la sculpture en volume… organisés autour de trois grandes séquences : Séquence plastiques.
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Découvrir et exploiter des formes géométriques pour réaliser des compositions
L’objectif de cette séquence est d’amener l’élève à identifier quelques formes géométriques simples : rond, carré, triangle, rectangle, pour les repérer dans les objets de son quotidien afin d’en combiner les couleurs, les formes, les matières et réaliser des compositions plastiques en deux ou trois dimensions. Séquence 2 Créer, avec une intention personnelle, en superposant, juxtaposant, accumulant… des formes géométriques. Cette séquence va permettre à l’élève de percevoir la richesse et la diversité du langage plastique des formes géométriques en découvrant comment la superposition, la juxtaposition, l’accumulation… de ces formes offrent des moyens d’expression et de création insoupçonnés pour lui-même, mais aussi pour bon nombre d’artistes.
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Les formes géométriques
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Séquence
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Assembler des formes géométriques fixes ou mobiles dans l’espace.
L’objectif de cette séquence est de faire découvrir aux élèves comment réaliser des assemblages géométriques en trois dimensions, fixes ou mobiles dans l’espace, en assemblant des objets ou éléments de récupération divers, tout en adaptant leurs gestes aux contraintes matérielles. Ceci leur permettra également de découvrir comment jouer avec l’espace et le mouvement, en laissant libre cours à leur imagination et leur créativité. Dans chacune de ces séquences, des références artistiques et des reproductions d’œuvres sont présentées aux élèves pour enrichir leurs connaissances et pour leur montrer la diversité des moyens d’expression autour d’un même sujet. Le pictogramme XX renvoie au Chevalet des œuvres, le pictogramme XX au Chevalet des expériences plastiques et le pictogramme XX aux posters des différents thèmes (rouge pour les couleurs, bleu pour les formes, vert pour l’arbre et orange pour le visage).
Pour faciliter la présentation et l’observation de chacune de ces œuvres, une annexe est proposée dans le guide du maître général, p. 21.
L’approche artistique proposée dans ce projet permet de répondre aux compétences suivantes : Compétences visées en langage oral : • Participer à un échange collectif, exposer son point de vue. • Exprimer des réactions, des goûts et des choix dans l’échange avec les autres. • Enrichir son capital lexical. • Expliciter sa démarche de création. Compétences visées pour percevoir, sentir, imaginer, créer : • Expérimenter divers instruments, supports et procédés du dessin. • Adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels). • Réaliser une composition à plat ou en volume selon un désir exprimé. • Découvrir et utiliser des images de nature variée. • Observer et décrire des œuvres du patrimoine, construire des collections. • Entretenir des liens avec d’autres domaines d’apprentissage tels que la découverte du monde mathématique, découvrir les formes géométriques.
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