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Centre de Formation des Enseignants de l’Enseignement Fondamental (CFEEF)
Rapport de stage d’observation du Dimanche 21 au jeudi 25 novembre 2021, Au sein du centre de formation du stade(CFS) Discipline : Élève-professeur de soudure
Réaliser par: Bouh MOUSSA MAHAMOUD
Encadrer par : Mr. Bachir HASSAN ATTEYEH
Année de Formation au CFEEF 2021-2022
Le stage d’observation, d’une durée d’une semaine, dans la formation initiale des élèves-professeurs du centre de formation des enseignants de l’enseignement fondamentale a plusieurs objectifs dont commencer à acquérir une pratique professionnelle. Moi, élève-professeur du CFEEF de la discipline soudure de l’enseignement technique, je suis parti faire mon stage dans le Centre de Formation du Stade (CFS) avec une classe de CFP soudure et sous le tutorat de Mr. Bachir HASSAN ATTEYEH, enseignant de soudure du centre.
Avant de faire ce stage d’observation et même suivre la formation initiale des élèves-professeurs, je voyais les choses différemment que je les vois aujourd’hui. J’étais persuadé qu’être un enseignant était le métier le plus aisé de tous les métiers. Il est juste question de se mettre devant des petits enfants et exposer la leçon et tout rentrait dans l’ordre. Puis on commence la formation initiale et là, les choses devient dense qu’on croyait. Les formateurs nous parlent des didactiques, des pédagogies, des fiches à préparer, des référentiels…etc et tout un tas des choses à apprendre et acquérir. Par la suite vient le stage d’observation et les choses se compliquent des plus en plus. On fait face à la réalité du terrain. C’est à ce moment-là qu’on imagine la densité et la complexité du métier et qu’ils existent plusieurs paramètres à prendre en compte (l’établissement, les ateliers, les risques, les parents, gestion des élèves…etc).
Le CFS, ancien CFPA (Centre de Formation Pour les Adultes), était attaché au Ministère chargé de travail avant d’être pris en charge par le Ministère de L’éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFOP). Le centre accueillait ou donnait une seconde chance à des jeunes qui ont quittés le système scolaire avant d’obtenir le BEF (Brevet d’Enseignement Fondamentale) en leur offrant une formation à l’exercice des métiers semi-spécialisé sanctionné par un
certificat de formation professionnelle (CFP). La formation durera une année scolaire. Mais à partir de l’année 2018, le centre accueille un nouveau public : les diplômés de l’enseignement moyen. Ces derniers auront droit à une formation professionnelle de deux ans et seront préparer pour les métiers dites qualifiées avec un certificat d’aptitude professionnelle (CAP). Le centre compte deux secteurs différents. Le secteur industriel dirigé par le professeur adjoint Mr. Mahamoud ABDILLAHI KORAH et le secteur tertiaire qui est sous la responsabilité de Mr. Ismail ABDI YOUSSOUF. Cependant ces deux responsables ont pour taches : D’élaborer et gérer les emplois du temps, Contrôler les absences des stagiaires, des professeurs, les programmes, les cahiers des textes… Puis, il y’a Mr. daher ABDALLAH, responsable de la gestion financières et matérielle, le CPE du centre Mr. ABOKOR qui a pour missions de veiller à l’ordre, à la discipline et au respect des règlements intérieur et organise le service du personnel surveillant. Y’a aussi les surveillants des chaque secteurs qui s’occupent de la gestion de suivi quotidien des absences des élèves et de faire respecter les règles aux élèves. Le centre est sous la directive de Monsieur le proviseur Barkad IBRAHIM MIGUIL.
Les filières du secteur industrielles dont j’ai fait l’objet mon stage, ont chacun leur propres ateliers d’où ils effectuent les travaux pratiques ainsi que les cours de technologies et dessin techniques. L’atelier de la filière soudure avait la même structure que les autres ateliers du centre, c’est-à-dire : Une salle de professeurs, Un espace de travail dédié au TP,
Une salle de classe pour les cours théoriques, Les petits matérielles sont rangées dans la salle de professeurs (poste de soudure, le meule, les rallonges, les électrodes…) et les gros matérielles sont placées dans un coin de l’atelier (les barres à découper…). Pendant le stage, j’ai assisté deux séances avec Mr. Bachir. Une séance de TP et une séance de dessins technique. Dans les deux cas, le professeur est arrivé avant les élèves et s’est préparé. Puis les élèves ont arrivés un à un. Il a attendu que la majorité soit là pour ensuite faire la présence. Le prof avait avec lui comme documents un cahier de texte, à jour avec toutes les séances là-dessus ainsi que des polycopies des cours mais il n’avait ni une fiche de déroulement de séance ni une fiche de progression. La séance de TP consistait à réaliser une soudure de bord-àbord à l’arc électrique et la deuxième séance, dessin technique, à connaitre les différents types de traits. Pendant les deux séances, j’ai constaté que Mr. Bachir avait la même façon d’exposer et d’expliquer le cours donc à la fin de la deuxième séance, je me suis entretenu avec lui pour qu’il m’explique la méthode pédagogique qu’il adoptait et comment il parvenait à gérer la classe. Il m’a répondu qu’il s’agissait une méthode inductive et pour la gestion de la classe qu’il faisait tout pour avoir le contrôle même si que parfois il perdait la main. Pendant que j’y étais avec lui, je me suis permis de lui soulever une petite remarque que j’avais en tête sur le fait que qu’il accordait plus d’énergie à la séance de TP que la séance de dessin technique. Il m’a dit que le niveau du français des élèves étais faible et qu’ils étaient très motivé lorsqu’ils avaient de le pratique que de la théorie.
Gérer une salle de classe, comprendre des élèves ayant une différence remarquable dans tous les domaines (âges, familles, pensé, niveaux…) et s’assurer la transmission du message
malgré cette différence et obtenir quand même des résultats positifs requièrent de la détermination, de la patience, de la créativité… . On parle d’être professionnel dans le métier de l’enseignement. Alors comment être professionnelle dans le métier de l’enseignement? Deux chercheurs traitent la question de professionnalisation : Perrenoud et Wittorski Philipe Perrenoud explique la professionnalisation comme une capacité de gérer l’écart entre travail prescrit et travail réel. C’est pourquoi il parle d’une posture réflexive qui implique entre savoirs savants et savoirs pratiques. C’est-à-dire savoir relier la partie théorique et la partie pratique, de se former à la pratique par la recherche. Cependant Perrenoud traite de l’enseignant professionnel comme un enseignant réflexif qui ne se contente pas de réfléchir que lorsqu’il est en difficulté mais qui réfléchis aussi lorsqu’il arrive à se débrouiller et ne cesse de se perfectionner, de progresser et qui ne contente pas de sa formation initiale ni de sa découverte dans ses premiers années des pratiques. Quant à Wittorski, la professionnalisation du métier consiste un mouvement des individus dans des contextes de travail flexible : il s’agit de favoriser une évolution continue de compétences pour assurer une efficacité en permanence accrue du travail. Il n’est pas question de transmettre de façon déductive des contenus pratico-théoriques ou au contraire, apprendre dans le tas. Alors il faut combiner dans un même mouvement l’action au travail, l’analyse de la pratique professionnelle et l’expérimentation des nouvelles façons d’enseigner. L’un comme l’autre, Wittorski et Perrenoud parlent de la professionnalisation comme une compétence à acquérir afin d’améliorer son milieu de travail et de se surpasser tant en compétence qu’attitude.
En conclusion, grâce à ce stage d’observation, j’ai pu réaliser l’ampleur, l’importance, la valeur et l’étendue du métier des enseignants et à quel point la formation initiale est capitale pour le métier. Bref, je peux enfin me considérer prêt mentalement à être un enseignant et peut-être qu’après la reprise de formation initiale du CFEEF et le deuxième stage (stage d’accompagnement), je serais pratiquement capable de prendre la charge d’une classe.