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Zitiervorschau

Les engins de peche dans la Communauté européenne

DOCUMENT

Le présent document a été établi pour l'usage interne des services de la Commission. Il est mis à la disposition du public, mais ne peut être considéré comme constituant une prise de position officielle de la Commission. Une fiche bibliographique figure à la fin de l'ouvrage.

Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes, 1996 ISBN 92-827-7238-1 © CECA-CE-CEEA, Bruxelles · Luxembourg, 1996 Reproduction autorisée, sauf à des fins commerciales, moyennant mention de la source. Printed in Belgium

Commission européenne

LES ENGINS DE PECHE DANS LA COMMUNAUTE EUROPEENNE Claude Nédélec

Document

Ce texte a été rédigé avec l'aide financière de la Commission européenne. Il ne reflète pas nécessairement l'opinion et en aucun cas n'anticipe l'attitude de la Commission européenne dans le domaine concerné. La reproduction, même partielle, du contenu de ce document est subordonnée à la mention explicite de la source.

Photo de couverture : ( IFREMER, Boulogne-sur-Mer.) Photographie, prise dans le bassin d'essais de Boulogne sur mer, d'un chalut de fond allemand à 4 faces de 34,70 m de corde de dos et 29,70 m de bourrelet (réf. F392). Ce chalut est utilisé par les chalutiers de Boulogne et est adapté à un bateau d'une puissance de 2000 ch. Il se caractérise par sa face de côté qui a été ajoutée au chalut classique à 2 faces d'origine.

TABLE DES MATIÈRES

Page INTRODUCTION

7

I - PRINCIPAUX ENGINS EMPLOYÉS DANS LA CE

8

1. Sennes coulissantes 2. Sennes danoises et écossaises ou sennes de fond 3. Chaluts de fond 3 a. Chaluts à perche 3b. Chaluts de fond à panneaux 3c. Chaluts-boeufs de fond 4. Chaluts pélagiques 4a. Chaluts pélagiques à panneaux 4b. Chaluts-boeufs pélagiques 5. Dragues 6. Filets maillants 6a. Filets maillants de fond 6b. Filets maillants dérivants 7. Madragues 8. Casiers 9. Palangres 9a. Palangres de fond 9b. Palangres dérivantes 10. Lignes traînantes 11. Cannes à l'appât vivant 12. Engins de récolte II - AUTRES ENGINS EMPLOYÉS DANS LA CE

8 10 11 11 13 14 16 16 17 19 20 20 22 23 24 26 26 28 29 31 32 33

-

Sennes coulissantes à deux bateaux Sennes de plage Dragues à main Filets soulevés manoeuvres du rivage Eperviers Filets pièges non couverts Verveux Filets à l'étalage Bordigues Filets vérandas Lignes à main

33 33 33 33 33 34 34 34 34 34 34

-

Harpons

34

III - ENGINS PEU REPRÉSENTÉS OU NON UTILISÉS DANS LA CE

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BIBLIOGRAPHIE

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ANNEXES

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LISTE DES ILLUSTRATIONS

Figures

Page

12345678910 11 1213 14 15 16 17 1819 20 2122 23 24 -

39 39 40 40 41 41 42 42 43 43 44 44 45 45 46 47 47 48 48 49 50 51 52 52

Pêche à la senne coulissante Thonier senneur océanique Pêche à la senne danoise ou senne de fond Senneur pour la pêche à la senne de fond Chalut à perche pour la pêche des soles Pêche au chalut à perche en gréement double avec tangons Chalut de fond à panneaux Différents types de bourrelets de chalut de fond Enrouleur à chalut Chaluts jumeaux Ouverture de maille (mesure) Chalut-boeuf de fond Chalut pélagique à panneaux Panneau hydrodynamique de chalut pélagique Chalut-boeuf pélagique Drague à coquilles Saint-Jacques Navire avec dragues en pêche Filet maillant de fond Trémail et filet combiné maillant-trémail Dimensions de la maille Filet maillant dérivant Casiers Palangres de fond Palangre dérivante

(Fig. 6, 7, 10, 12, 15, 18, 21 à 24 d'après P.G. GESTIN)

LISTE DES ANNEXES

I II III

: :

IV V

: :

Classification statistique internationale type des engins de pêche Particularités d'exploitation des principaux types d'engins Utilisation des principaux types d'engins dans les pays de la CE (à pêche maritime) Classification des chaluts Définitions extraites ou adaptées du Dictionnaire multilingue des engins de pêche (CCE, 1992a)

53 57 59 61 63

INTRODUCTION

Ce document a pour but principal d'inventorier et de décrire, à la manière d'une encyclopédie, les principaux types d'engins de pêche utilisés dans la Communauté européenne, ainsi que leurs caractéristiques et mode de fonctionnement. A cet égard, il vise à combler une lacune de la documentation disponible à ce jour, qui comprend soit des ouvrages généraux, soit des manuels ou autres publications techniques traitant plutôt d'engins d'une même catégorie. Ce document est destiné aux administrateurs et aux gestionnaires, en particulier à ceux qui sont chargés de l'application des réglementations, mais il peut aussi intéresser les nonspécialistes. Quoique des définitions des principaux termes techniques extraites du Dictionnaire multilingue des engins de pêche (CCE, 1992) figurent à l'annexe V, les lecteurs peu familiarisés avec la terminologie des espèces aquatiques, des navires et des engins de pêche devront se reporter aux dictionnaires pertinents, chaque fois que nécessaire. La désignation, la définition et l'ordre de présentation des engins sont basées sur la classification statistique internationale des engins de pêche (Annexe I), recommandée par les organismes internationaux FAO et ISO. Cette classification rassemble une quarantaine de types ou genres d'engins différents, répartis en onze catégories principales. De ces divers types, nous avons retenu 17 groupes d'engins principaux qui sont largement répandus dans la Communauté européenne ou qui correspondent à une production importante dans les pêches communautaires ou au niveau d'un ensemble de régions européennes. On trouve ensuite 12 types d'engins d'importance secondaire, parfois assez répandus, mais employés par des pêcheurs peu nombreux ou représentés dans un ou quelques pays seulement et en petit nombre d'exemplaires. Le reste des engins, soit une dizaine, sont très 'peu utilisés ou non-représentés dans la Communauté européenne. La définition de chacun des engins principaux, est complétée d'une description et de commentaires' sur : les particularités de mise en oeuvre, les principales espèces recherchées, l'efficacité de capture, la sélectivité interspécifique et la sélectivité intraspécifique'2, les interactions et la compétition3 avec les autres engins, les aspects techniques de la réglementation, et l'importance dans la Communauté européenne.

Ces indications sont également résumées sous forme de tableaux dans les annexes II et III. "Sélectivité: Propriété pour un engin de capturer une espèce plutôt qu'une autre (sélectivité interspécifique) ou de retenir, pour une espèce déterminée, les individus d'une certaine taille (sélectivité intraspécifique)." in George et Nédélec, 1991, p. 195. Par interactions on entend ici les effets physiques directs qu'un engin de pêche peut avoir sur d'autres engins (accrochages, destructions). Par compétition pour l'espace, on entend la concurrence entre engins pour l'occupation des mêmes fonds de pêche.

Ces commentaires ne détaillent toutefois pas tous les aspects relatifs à ces engins qui peuvent intéresser les gestionnaires, comme: leurs impacts indirects, tels que ceux pouvant résulter d'une modification du comportement des espèces visées (effet dispersif, effet d'apprentissage, etc); leurs impacts sur le benthos (mentionnés à propos de leur efficacité); leurs impacts sur les espèces non­commerciales (mentionnés à propos de leur sélectivité interspécifique); la concurrence entre engins pour les mêmes ressources résultant de leur sélectivité intraspécifique, c'est à dire de leur impact différentiel sur les différentes classes de taille ou d'âge (engins exploitant simultanément les mêmes classes, engins exploitant séquentiellement différentes classes). Pour les engins d'importance secondaire, ne sont fournis qu'une définition et quelques exemples de pays utilisateurs. Enfin, les engins très peu répandus ou non représentés sont simplement mentionnés avec, pour les groupes non représentés, une indication des pays ou des continents où ils sont connus.

Ι ­ PRINCIPAUX ENGINS DE PÊCHE EM PLOYÉS DANS LA CE

1. Sennes coulissantes Définition et description générale Filets tournants avec coulisse, qui capturent le poisson en l'encerclant à la fois sur les côtés et par en dessous, ce qui l'empêche, dans les eaux profondes, de s'échapper en plongeant vers le bas (Fig. 1). Les sennes coulissantes, ou sennes de surface, sont caractérisées par le montage, le long de leur ralingue inférieure, d'une coulisse, cordage en acier ou en textile, passée dans des anneaux et qui assure la fermeture par boursage du filet. Ces engins comportent essentiellement une nappe de filet de grandes dimensions, longue de 1.000 à 1.500 m et profonde de 150 à 300 m, dont les mailles ont une dimension fixée en fonction des espèces recherchées qui ne doivent absolument pas s'emmailler (par exemple: 10 mm de côté de maille pour la sardine, 16 mm pour le hareng et le maquereau, 50 à 60 mm pour le thon). La ralingue supérieure est garnie de nombreux flotteurs, qui maintiennent le filet à la surface, et la ralingue inférieure est assez lourdement lestée pour plonger rapidement. Particularités de mise en oeuvre Une fois le banc de poissons repéré, la senne est mise à l'eau, le navire décrivant un mouvement d'encerclement. Après la fermeture du filet par le virage de la coulisse, la senne est relevée à l'aide d'un treuil à filet sur mât de charge (power­block) ou au­dessus de la lisse (système Triplex). Les poissons capturés s'accumulent dans une extrémité renforcée de la nappe, appelée poche. La prise, qui peut atteindre ou dépasser une centaine de tonnes, est embarquée au moyen d'une salabarde (sorte de grande épuisette) ou par une pompe immergée. Outre le treuil à filet, les senneurs sont équipés d'un treuil de sennage et d'une potence sur le côté pour virer la coulisse. Des annexes, dont un skiff motorisé, sont souvent employés pendant la manoeuvre du filet.

Bien qu'il s'agisse d'un engin actif, cette méthode de pêche est relativement économe en énergie, la phase de propulsion du navire pendant le coup de senne est pratiquement limitée à la phase d'encerclement. A cela, il convient toutefois d'ajouter la phase de recherche des bancs de poissons, parfois assez longue, durant laquelle le navire doit se déplacer sur des distances parfois considérables. L'équipement acoustique (sonar, sondeur), employé surtout pour la détection et la localisation du poisson, est souvent assez sophistiqué. Le repérage des bancs de thon, notamment de thon rouge, est parfois effectué à partir d'un avion ou d'un hélicoptère. En Méditerranée, avant la capture qui a lieu la nuit, les petits pélagiques sont attirés et concentrés à l'aide de lampes (pêche à la lumière des lamparos). Principales espèces recherchées Principalement les poissons pélagiques de petite taille (sardine, anchois, hareng, maquereau) ou de grande taille (thons). Efficacité de capture Elle est excellente si l'encerclement du banc de poissons est bien conduit et si le boursage est réalisé assez vite pour empêcher la fuite des poissons sous la ralingue inférieure ou le bateau. Sélectivité La sélectivité intraspécifique est pratiquement nulle, car le filet est conçu pour retenir la totalité des poissons encerclés. La sélectivité interspécifique est théoriquement assez bonne, car les pêcheurs ne mettent leur senne à l'eau que lorsqu'ils ont repéré un banc de l'espèce recherchée. Il arrive cependant qu'il y ait capture simultanée de plusieurs espècesou capture d'une espèce non recherchée. Dans ce dernier cas, il est possible de libérer ces poissons encore vivants, en larguant simplement la coulisse. Interactions et compétition avec les autres engins Quand la pêche à la senne a lieu au large, il n'y a pratiquement pas d'interactions avec les autres méthodes de capture. Par contre, quand la senne est utilisée dans les eaux côtières peu profondes, des interactions sont fréquentes avec les autres engins, en particulier stationnaires (casiers, palangres et filets maillants de fond), car la ralingue inférieure peut traîner sur le fond et accrocher ces engins. Aspects techniques de la réglementation Il est possible de réglementer les dimensions de la senne pour limiter l'effort de pêche par navire, ou le maillage de la nappe de filet. Importance dans la CE Les sennes coulissantes pour la pêche du maquereau et du hareng sont surtout employées au nord de l'Europe (en particulier en Ecosse et en Irlande). En Méditerranée elles sont communément utilisées pour la capture des sardines, des anchois et des thonidés. Outre les filets méditerranéens, il faut signaler les sennes à thon tropical (Fig. 2) des senneurs

océaniques, armés notamment en France et en Espagne, qui sont utilisées pour la pêche en Océan Indien et en Océan Atlantique Tropical. 2. Sennes danoises et écossaises ou sennes de fond Définition et description générale Filets encerclants et traînants, manoeuvres à partir d'un bateau au moyen de deux longs cordages (cordes de sennage) qui ont pour but de rabattre les poissons vers l'ouverture de la senne (Fig. 3). Le filet, dont la construction et la taille rappellent le chalut de fond, comporte deux ailes allongées, un corps et une poche. Par rapport à la senne danoise, la senne écossaise est caractérisée par une conception plus proche de celle du chalut. Particularités de mise en oeuvre A la différence du chalut, la senne de fond n'est pas remorquée par le navire. La pêche s'effectue en effet au mouillage ou "à la volée", l'engin étant simplement halé par les deux cordages reliés aux ailes. L'opération de pêche se déroule en trois phases: mise à l'eau des cordes de sennage et du filet de manière à délimiter une surface aussi grande que possible sur le fond, début du virage qui provoque le rabattage par les corder et les ailes, capture dans la senne quand elle se met en mouvement à la fin du virage des cordes. Les cordes de sennage sont halées par un cabestan et stockées sur des enrouleurs à grande capacité. Le filet lui-même est habituellement embarqué au moyen d'une grande poulie mécanisée, installée à l'arrière du bateau (Fig. 4). Comme il n'y a pas de remorquage prolongé de l'engin, cette méthode est plus économe en énergie que le chalutage de fond. Principales espèces recherchées Poissons plats (plie) et poissons ronds (églefin, merlan) vivant sur le fond ou nageant à proximité du fond. Efficacité de capture Elle est satisfaisante si l'opération est bien menée sur des fonds réguliers. Un travail systématique autour d'une bouée permet de bien localiser les concentrations exploitables. Sélectivité La sélection des espèces se fait en fonction de la taille, selon le maillage (dimension de l'ouverture de maille) de la poche, comme dans un chalut. La sélection est en générale sensiblement meilleure que pour un chalut, en raison de la faible vitesse de déplacement de la senne qui permet aux poissons de s'échapper plus facilement au travers des mailles.

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Interaction et compétition avec les autres engins La pêche à la senne de fond ne pouvant être pratiquée qu'en l'absence d'autres engins stationnaires (filets maillants, palangres, casiers), il y a compétition pour l'espace plutôt qu'interaction. Cette compétition est moindre que pour le chalut, du fait que les zones exploitées par les sennes de fond sont moins étendues que pour les chaluts, plus susceptibles de rencontrer d'autres engins mouillés au fond. Aspects techniques de la réglementation Ceux-ci portent essentiellement sur le maillage de la poche, comme pour les chaluts. Importance dans la CE Comme leur nom l'indique, ces sennes sont employées surtout au Danemark et en Ecosse. 3. Chaluts de fond Les chaluts sont, par définition, des filets remorqués (autrefois désignés sous le nom "d'arts traînants"), constitués d'un corps de forme conique, relié vers l'arrière à une poche fermée (cul), où s'accumule le poisson capturé, et prolongé vers l'avant, à l'ouverture, par des ailes plus ou moins longues. Ce sont des engins actifs qui peuvent être traînés soit par un seul bateau (chaluts à perche et chaluts à panneaux), soit par deux bateaux opérant simultanément (chaluts-boeufs). Les chaluts sont classés en deux groupes4: les chaluts de fond, qui travaillent au contact du fond et dont on distingue trois types: les chaluts à perche, généralement en gréement double avec tangons; les chaluts de fond à panneaux, simples ou jumeaux, à un seul bateau, le plus souvent à pêche arrière; les chaluts-boeufs de fond, remorqués par deux bateaux, les chaluts pélagiques qui fonctionnent entre deux eaux (voir section 4). 3a - Chaluts à perche Définition et description générale Chaluts dont l'ouverture horizontale est assurée par une perche, en bois ou en métal, d'une longueur atteignant une dizaine de mètres. Le chalut à perche a une ouverture verticale très faible, limitée à la hauteur des étriers fixés aux patins à chaque extrémité de la perche. Il est remorqué par une seule fune, par l'intermédiaire d'une patte d'oie (Fig. 5).

Voir annexe IV : Classification des chaluts 11

Particularités de mise en oeuvre Sur les navires d'une certaine importance, les chaluts à perche sont remorqués au moyen de tangons placés de chaque bord (gréement double) (Fig. 6). Pour des raisons de sécurité (danger de chavirage), le gréement double nécessite l'installation d'un dispositif de largage rapide du point de traction de la fune, sur chaque tangon. A cet égard, il faut distinguer la version "légère" du chalut à perche (avec bourrelet normal et lourdes chaînes gratteuses) employée pour la crevette grise, de la version "lourde" utilisée pour la pêche des poissons plats. Dans ce dernier cas, la présence de la perche, qui maintient une ouverture horizontale fixe, permet le montage d'un bourrelet lourdement lesté avec chaînes gratteuses multiples. Mais le poids important de l'engin et le fait que celui-ci gratte fortement le fond rendent cette méthode peu économe en énergie. Principales espèces recherchées Soles et autres poissons plats, ou crevettes grises. Efficacité de capture De par leur conception, les chaluts à perche sont particulièrement efficaces pour la pêche des espèces vivant sur le fond. Les versions lourdement lestée? et avec chaînes gratteuses multiples sont spécialisées pour la capture des soles. Les versions plus légères sont employées en général pour la pêche des crevettes grises. En gréement double, le fait de remorquer simultanément deux chaluts moyens au lieu d'un seul grand chalut, permet d'augmenter le rendement de pêche d'environ 25 %, à puissance égale, par rapport au chalut de fond classique en gréement simple. Sélectivité Outre la sélectivité intraspécifique déterminée par le maillage de la poche, il existe, dans le cas des chaluts à perche, une sélectivité interspécifique de l'engin, lequel, en raison de sa très faible ouverture verticale, ne capture que des espèces benthiques (poissons plats ou crevettes) en épargnant la plupart des autres espèces semi-démersales et pélagiques. Interactions et compétition avec les autres engins L'impact de ces engins très lestés, fortement gratteurs, est particulièrement sensible sur les engins stationnaires mouillés au fond. La répartition des secteurs entre chalutiers à tangons d'une part et fileyeurs, caseyeurs ou palangriers d'autre part, permet de réduire les conflits. Aspects techniques de la réglementation La réglementation des chaluts à perche peut porter non seulement sur le maillage des poches, mais aussi sur le nombre et le poids des chaînes gratteuses.

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Importance dans la CE Les chaluts à perche sont surtout utilisés dans les pays riverains de la Mer du Nord (Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Royaume-Uni) et de la Manche (France). 3b - Chaluts de fond à panneaux Définition et description générale Chaluts de fond remorqués par un seul bateau et dont l'ouverture horizontale est assurée par des panneaux divergents, relativement lourds et munis d'une semelle d'acier prévue pour un contact accentué avec le fond (Fig. 7). Selon le type utilisé, on distingue les chaluts à faible ouverture verticale, employés par exemple pour les crevettes ou les langoustines, et les chaluts à grande ouverture verticale (G.O.V.), bien adaptés à la capture des espèces semi-démersales ou pélagiques. Le bord inférieur de l'ouverture du filet (ou gueule) est normalement protégé par un épais bourrelet, lesté de chaînes et souvent garni de rondelles de caoutchouc, diabolos ou sphères en acier (Fig. 8). Les dimensions des mailles du filet, notamment dans la poche, sont choisies en fonction des espèces à capturer. Particularités de mise en oeuvre Les deux funes en câble d'acier, qui remorquent le chalut, passent sur des potences et sont virées sur les tambours du treuil de chalutage. La manoeuvre du train de pêche est facilitée par l'adoption, maintenant généralisée, du chalutage par l'arrière, avec souvent une rampe arrière permettant d'embarquer la capture en une seule fois. D'autre part, l'utilisation d'enrouleurs facilite beaucoup la manoeuvre du filet. (Fig. 9). Les chaluts de fond à panneaux sont parfois employés en chaluts jumeaux (Fig. 10), type de gréement qui comporte deux chaluts identiques fonctionnant ensemble, ouverts horizontalement par une seule paire de panneaux. Les ailes au centre sont alors fixées à un patin ou à un lest, remorqué simultanément avec les panneaux au moyen d'une patte d'oie commune ou par un troisième câble séparé. Comme pour les chaluts en gréement double, le fait de remorquer deux chaluts moyens, au lieu d'un seul grand chalut, améliore notablement le rendement sur les espèces démersales. Principales espèces recherchées Elles varient selon le type de chalut employé: espèces benthiques ou démersales (crevettes, soles et autres poissons plats, poissons ronds nageant près du fond), dans le cas des chaluts à faible ouverture verticale; espèces semi-démersales et pélagiques, nageant à une certaine distance du fond (par exemple : morue, merlan, églefin, bar, sardine, hareng, maquereau), pour les chaluts à grande ouverture verticale; des espèces de grande profondeur (lingue bleue, grenadier, empereur) peuvent aussi être exploitées jusqu'à 800 ou 1.000 m de profondeur et même d'avantage.

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Efficacité de capture Elle est bonne si le type de chalut, son gréement et la vitesse de traîne sont bien adaptés aux espèces recherchées. Le filet doit posséder une bonne capacité de filtration de l'eau, pour éviter le refoulement et la fuite prématurée des poissons à l'ouverture. Sélectivité Elle tient essentiellement au maillage de la poche, caractérisée par la dimension de l'ouverture de maille qui conditionne la taille à laquelle les poissons peuvent s'échapper au travers des mailles. Un montage particulier ("à mailles carrées") préconisé par divers organismes de recherche et groupes de pêcheurs, permet aussi, à maillage donné et dans certaines conditions d'utilisation, de faciliter le passage et la survie des poissons trop petits, et donc d'améliorer la sélectivité des chaluts de fond. Interactions et compétition avec les autres engins Les interactions sont toujours importantes vis-à-vis des engins stationnaires ou calés qui peuvent être endommagés par le bourrelet ou les panneaux divergents Aspects techniques de la réglementation Le maillage ou dimension de l'ouverture des mailles de la poche doit être contrôlé au moyen d'une jauge graduée (jauge triangulaire et jauge à pression tarée, Fig. 11 et 20). Une grande attention doit être apportée aux accessoires installés sur le cul du chalut, en particulier, tabliers, fourreau de protection, double poche de hissage, etc., qui peuvent modifier les conditions de sélection des poissons. Importance dans la CE Les chaluts de fond à panneaux sont très répandus en Europe, en particulier au Danemark, en Allemagne, dans le Royaume-Uni et en France où l'on trouve la plus grande variété de types de chaluts, adaptés aux différentes espèces recherchées, parfois en fonction de la région (par exemple, des différences existent pour le même type d'engin selon qu'il est employé en Atlantique ou en Méditerranée). Les chaluts jumeaux à panneaux sont surtout utilisés au Danemark et en France. 3c - Chaluts-boeufs de fond Définition et description générale Chaluts de fond remorqués simultanément par deux bateaux dont l'écartement assure en même temps l'ouverture horizontale du filet. (Fig. 12). Le filet lui-même ne diffère pas notablement d'un chalut de fond à panneaux, mais il n'y a pas de panneaux divergents et les funes (une pour chaque navire) sont reliées directement aux bras. Le poids des panneaux est remplacé soit par un lest amovible fixé à la liaison fune-bras, soit par une augmentation de la longueur des funes et bras. 14

Particularités de mise en oeuvre En raison de l'absence des panneaux, la traînée totale du train de pêche est plus faible. Il en résulte que deux petits chalutiers peuvent remorquer un très grand chafut. L'intérêt de cette méthode réside aussi dans la possibilité de filer une grande longueur de funes dont une portion traîne sur le fond et agit comme des bras rabattant les poissons vers l'ouverture du chalut. En outre, par faible profondeur, les bruits d'hélice ne viennent pas perturber les poissons avant le passage du chalut, mais accentuent le rabattage vers l'engin. Malgré ces avantages, le chalutage en boeufs reste peu répandu, car il convient surtout aux navires de faible tonnage et réclame une compétence particulière des équipages, notamment pour les manoeuvres de filage et virage du chalut durant lesquelles les bateaux sont très rapprochés. Principales espèces recherchées Ce sont les mêmes que pour le chalut de fond à panneaux, avec des compositions de capture variables selon le type de filet (faible ou grande ouverture verticale), et une prédominance des espèces du plateau continental où se tiennent habituellement les chalutiers-boeufs. Efficacité de capture Pour les raisons déjà exposées, l'efficacité du chalut-boeuf de fond est bonne: à puissance totale égale, des chalutiers-boeufs peuvent avoir un rendement en pêche sensiblement supérieur à celui d'un seul chalutier employant un chalut de fond à panneaux. Sélectivité Comme pour le chalut de fond à panneaux (voir section 3b). Interactions et compétition avec les autres engins Comparables à celles du chalut de fond à panneaux (voir section 3b). L'absence de panneaux rend cet engin un peu moins agressif vis-à-vis des engins stationnaires calés sur le fond (palangres, en particulier). La tactique de pêche habituelle des chalutiers-boeufs, qui consiste à effectuer de longs traits, par une profondeur constante, augmente cependant la fréquence de rencontre avec les engins passifs ou leurs orins reliés aux bouées les signalant en surface. Aspects techniques de la réglementation Comme pour le chalut de fond à panneaux (voir section 3b). Importance dans la CE La pêche au chalut-boeuf de fond est une méthode peu répandue, à l'exception de l'Espagne où les "parejas" la pratiquent traditionnellement sur des bateaux de moyen tonnage. La méthode est aussi employée en Allemagne, notamment dans la Baltique.

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4. Chaluts pélagiques Ces chaluts sont, en général, beaucoup plus grands que les chaluts de fond; ils sont conçus et gréés pour fonctionner entre deux eaux, y compris dans les eaux proches de la surface. Les pièces de la partie antérieure du filet sont habituellement en mailles de très grandes dimensions (jusqu'à 8 m de côté) ou en cordages, qui rabattent les poissons vers le centre du corps du chalut. Le contrôle de la profondeur de pêche, indispensable pour une bonne efficacité, est réalisé normalement à l'aide d'un sondeur de corde de dos (netsonde). On distingue deux groupes de chaluts pélagiques: les chaluts pélagiques à panneaux, traînés par un bateau ; les chaluts-boeufs pélagiques, traînés par deux bateaux. 4a - Chaluts pélagiques à panneaux Définition et description générale Remorqués par un seul bateau, ces chaluts pélagiques sont ouverts horizontalement par des panneaux divergents qui ne touchent pas le fond. L'ouverture verticale du filet est produite essentiellement par des poids placés devant les pointes d'ailes inférieures (Fig. 13). Les dimensions du chalut sont déterminées en fonction de la puissance du chalutier. Les ralingues d'ouverture peuvent atteindre ou dépasser 100 m pour une longueur totale du filet de l'ordre de 250 à 300 m. Les panneaux hydrodynamiques, en général du type Süberkrüb (Fig. 14), doivent assurer à la fois l'ouverture horizontale du filet et son évolution en profondeur. Ils présentent un grand allongement vertical avec un profil creux et ne doivent pas normalement traîner sur le fond. Particularités de mise en oeuvre L'utilisation des chaluts pélagiques à panneaux nécessite un équipement particulier du chalutier, comprenant notamment : une installation de pêche par l'arrière; un treuil de pêche très puissant, capable de virer les funes sans diminuer la vitesse de chalutage; un enrouleur à grande capacité; un équipement acoustique complet, comprenant un sonar, un sondeur et un netsonde. L'évolution du chalut en profondeur est obtenue soit par la modification de la longueur de funes, soit plus rapidement, par un changement de la vitesse de chalutage. Principales espèces recherchées Ces engins sont employés, en général, pour la capture des petits pélagiques (sardine, anchois, hareng, maquereau, capelan, etc.) ou, d'une manière plus occasionnelle, pour la pêche des poissons ronds (lieu noir, morue, poutassou, etc.) et des crevettes nageant entre deux eaux.

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Efficacité de capture Dans de bonnes conditions, l'efficacité est très bonne et certains chaluts sont capables de pêcher jusqu'à 100 tonnes de poissons en un seul trait. Des captures aussi importantes sont alors embarquées à l'aide d'une pompe branchée sur la poche. Sélectivité Comme pour les chaluts de fond (voir section 3b), mais avec des captures composées d'un petit nombre d'espèces avec prédominance, le plus souvent, d'une seule espèce. Interactions et compétition avec les autres engins Un peu moins marquées que pour les chaluts de fond, le train de pêche ne traînant pas, en principe, sur le fond. Des accrochages avec les orins d'engins stationnaires restent néanmoins possibles. Aspects techniques de la réglementation Le contrôle des maillages de la poche s'effectue comme pour les chaluts de fond (voir section 3b). L'utilisation de petites mailles dans la poche n'est autorisée que pour les petites espèces pélagiques, avec toutefois la possibilité de capturer un faible pourcentage (spécifié dans la réglementation) d'espèces protégées de plus grande taille. Dans certains cas, la définition du chalut pélagique en tant qu'engin est indiquée dans la réglementation. Les différences, par rapport au chalut de fond à grande ouverture verticale, ne sont pas toujours faciles à mettre en évidence, mais la nature du matériel employé et la composition des captures permettent, en général, de lever le doute. Importance dans la CE C'est surtout dans les pays du nord de FEurope (Allemagne, Pays-Bas, France, Irlande et Royaume-Uni) que les chaluts pélagiques à panneaux sont couramment employés. Ils sont aussi d'usage courant en Italie. Par contre, ils sont d'usage moins fréquent au Portugal et en Grèce. En Espagne enfin, cette technique de pêche est généralement interdite. 4b - Chaluts-boeufs pélagiques Définition et description générale Chaluts pélagiques remorqués simultanément par deux bateaux, ce qui assure l'ouverture horizontale et permet l'absence des panneaux divergents. (Fig. 15). La conception de ces filets rappelle celle des chaluts pélagiques à panneaux (voir 4a). Ils sont toujours de très grandes dimensions : pour deux bateaux de faible tonnage, la taille est comparable à celle d'un chalut pour un seul chalutier de fort tonnage.

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Particularités de mise en oeuvre Pour remorquer le filet, chacun des deux bateaux utilise deux funes (ou une seule fune prolongée par une longue patte d'oie). Comme pour le chalut-boeuf de fond, l'écartement des deux chalutiers doit être contrôlé par un traversier ou au moyen du radar. L'ouverture verticale est obtenue par un lest fixé, de chaque côté, aux ailes inférieures du chalut. On distingue chaque navire par les appellations "boeuf et "veau" selon qu'il embarque ou non le filet. Quant à la capture, elle peut être indifféremment embarquée à bord du même bateau ou alternativement sur chaque bateau. Compte tenu des grandes dimensions du chalut (plus de 100 m de ralingues d'ouverture et jusqu'à 300 m de long), les manoeuvres de filage et de virage, ou d'embarquement de la capture, sont assez dangereuses par gros temps et réclament une grande habileté manoeuvrière de la part des équipages. L'équipement des bateaux doit comprendre impérativement un enrouleur à grande capacité pour faciliter la manoeuvre du chalut. Principales espèces capturées Ce sont pratiquement les mêmes que pour le chalut pélagique à panneaux. Depuis la fin des années 1980, cet engin est aussi employé pour la pêche du thon blanc ou germon, dans le golfe de Gascogne. Efficacité de capture L'efficacité de cette méthode est très bonne et presque toutes les espèces pélagiques ou semidémersales, de petite taille et de taille moyenne, peuvent être exploitées, y compris des thonidés, comme le germon. Sélectivité Comme pour les autres chaluts pélagiques. Interactions et compétition avec les autres engins Comme pour le chalut pélagique à panneaux, à la nuance près que le chalut-boeuf peut être employé plus près du fond, du fait de l'absence de panneaux, et peut donc causer des dommages aux engins stationnaires dans les eaux côtières ou peu profondes. Aspects techniques de la réglementation En ce qui concerne le maillage, comme pour le chalut pélagique à panneaux (voir 4a). Le fait que les chaluts-boeufs peuvent travailler tout près du fond ou au contact de celui-ci, impose parfois une réglementation particulière de l'utilisation de cet engin dans les eaux côtières. Importance dans la CE Cette méthode est surtout répandue dans les pays du nord de l'Europe, notamment au Danemark (c'est dans ce pays qu'elle a été employée en premier), en Allemagne, aux PaysBas et en France. Elle est aussi employée en Italie. 18

5. Dragues Définition et description générale Une drague est constituée par un sac en filet ou un panier en métal, monté sur une armature présentant une forme et une largeur variables, dont la partie inférieure est munie d'une lame en forme de racloir, parfois munie de dents. Remorqué par un câble d'acier, cet engin sert en général à la récolte des coquillages (Fig. 16). Les dragues mécanisées, comme les dragues hydrauliques, seront décrites plus loin (voir section 12). Particularités de mise en oeuvre Les dragues à lame arrondie sont employées surtout pour la pêche des coquillages posés sur le fond, alors que les dragues à lame tranchante ou à dents sont utilisées principalement pour les coquillages enfouis dans les sédiments. A l'avant de la drague on installe parfois un volet plongeur, surface plane ou légèrement incurvée à angle d'attaque négatif, qui crée, lors du déplacement de la drague, une poussée vers le bas appuyant la drague sur le fond. En général, le navire remorque simultanément deux dragues ou davantage (Fig. 17). Quand ces engins sont traînés à l'extrémité de tangons, il convient de prévoir des dispositifs de sécurité pour prévenir le chavirage en cas de croche, comme pour les chaluts à perche en gréement double (voir 3 a). Principales espèces recherchées Coquillages posés (coquilles St-Jacques, huîtres, moules) et enfouis (coques, praires, palourdes, etc.). Un type de drague avec poche en filet et volet plongeur est parfois employé pour la pêche des soles (c'est le cas du "rapido" en Italie). Efficacité de capture Ces engins sont relativement efficaces quand ils sont bien adaptés aux conditions de pêche. La drague ne doit pas sauter sur le fond (intérêt du volet plongeur) et, dans le cas des coquillages enfouis, elle ne doit pas refouler le sédiment sans le cribler. Sélectivité Le corps des dragues étant souvent constitué de maillages rigides ou de barres métalliques, la sélectivité des coquillages est déterminée par la dimension minimale des mailles ou par l'écartement des barres. La présence en abondance d'autres animaux, ou de sédiment en excès, peut affecter la capacité de sélection des dragues. Interactions ou compétition avec les autres engins Ce sont les mêmes que pour les chaluts à perche (voir section 3 a).

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Aspects techniques de la réglementation Outre le "maillage" du sac ou du panier, les dragues sont aussi l'objet d'une réglementation spéciale concernant l'utilisation, tolérée ou non, des dents et du volet plongeur. L'utilisation des dragues est généralement limitée à un secteur restreint et pour une durée fixée. Importance dans la CE Les dragues sont répandues dans presque tous les pays, sous des formes très diverses et plus ou moins élaborées. Elles sont employées, par exemple, en Allemagne, en France, aux PaysBas et en Italie. Dans ces deux derniers pays, des versions perfectionnées à affouillement hydraulique sont couramment utilisées, mais il s'agit plutôt d'engins de récolte (section 12). 6. Filets maillants Ce sont des filets de forme rectangulaire et construits en fils fins et peu visibles que l'on mouille verticalement dans l'eau et dans lesquels les poissons viennent se mailler ou s'emmêler. La nappe des filets est tendue entre les flotteurs de la ralingue supérieure et les plombs de la ralingue inférieure. La dimension des mailles est calculée pour retenir les poissons par la tête ou l'avant du corps. La couleur et la grosseur du fil, ainsi que la chute (ou hauteur) et le mode d'armement doivent être adaptés aux conditions de pêche et aux espèces que l'on recherche. On distingue les filets maillants de fond, des filets dérivants. 6a - Filets maillants de fond Définition et description générale Filets maillants directement posés sur le fond, au moyen de lests de poids suffisant pour neutraliser la flottabilité des flotteurs et maintenir l'engin en place (Fig. 18). Ces filets sont mouillés les uns à la suite des autres, en nombre variable. De place en place, ils sont retenus sur le fond au moyen de grappins et signalés en surface par des bouées reliées à des orins. Dans certains cas, les filets sont maintenus entre deux eaux, à une certaine distance du fond. Le trémail (filet à trois nappes) et le filet combiné maillant et trémail5 sont considérés aussi comme des filets maillants (Fig. 19). La longueur totale des filets employés par le même bateau peut atteindre plusieurs kilomètres. La hauteur varie de moins d'un mètre à une quinzaine de mètres ou davantage. Particularités de mise en oeuvre La mise à l'eau des filets se fait en général par l'arrière et le relevage par l'avant ou par le côté environ au tiers avant, afin de faciliter la manoeuvre du bateau. Normalement, les filets

Filet maillant de fond combiné avec un trémail qui en forme la partie inférieure. 20

restent mouillés pendant quelques heures, habituellement durant la nuit. Le relevage est effectué au moyen d'un vire-filet ou grande poulie mécanisée. Les filets sont stockés dans des parcs ou des bacs amovibles, parfois sur un enrouleur. Dans certains cas, la pêche se fait à bord de bateaux auxiliaires opérant à partir d'un navire-mère. Econome en énergie, cette méthode comporte cependant des opérations assez longues, en particulier pour le démaillage des poissons et le nettoyage des filets. Principales espèces recherchées Les captures sont variées et dépendent du type des filets: espèces benthiques (crabe tourteau, araignée, langouste, sole, etc.) pour les filets à faible hauteur. espèces semi-démersales (morue, lieus, merlu, requins, etc.) pour les filets à grand développement vertical. Efficacité de capture Elle est bonne lorsque les conditions de capture sont favorables (obscurité, eau peu transparente, courant faible, peu de débris ou animaux indésirables susceptibles d'embrouiller les filets, absence de prédateurs pouvant abîmer les poissons capturés). Sélectivité Ce type de filet est rarement très sélectif au niveau interspécifique, car de nombreux facteurs extérieurs ou propres à l'engin, tels que le montage (en particulier le flou ou, dans le cas des trémails, la formation de poches) peuvent affecter la sélectivité. Néanmoins, dans des conditions d'utilisation appropriées (notamment en ce qui concerne les maillages), la sélectivité intraspécifique peut être satisfaisante. Interactions et compétition avec les autres engins Lesfiletsmaillants occupant parfois une surface considérable sur le fond, des interactions avec d'autres engins plus mobiles (chalut de fond, en particulier) sont prévisibles. La compétition pour l'espace avec d'autres engins stationnaires (palangres, casiers) étant fréquente, une répartition des secteurs selon les engins est souhaitable, en particulier dans les eaux côtières. Aspects techniques de la réglementation Le contrôle porte surtout sur la dimension des mailles. La mesure concerne normalement la longueur de maille étirée ou le côté de maille (à préciser). La longueur totale ainsi que la durée d'immersion des filets peuvent aussi être limitées (Fig. 20). Importance dans la CE Ces engins sont largement représentés dans tous les pays de la CE, avec des variantes qui tiennent aux espèces recherchées et aux conditions de pêche locales.

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6b - Filets maillants dérivants Définition et description générale Filets maillants maintenus à la surface ou à une faible distance sous celle-ci, grâce à de nombreux flotteurs, et dérivant librement, le plus souvent avec le bateau auquel ils sont amarrés par une extrémité (Fig. 21). L'ensemble de plusieurs filets dérivants constitue une tésure ou filière, dont la longueur totale peut atteindre plusieurs milliers de mètres. La hauteur de nappe varie de quelques mètres à une vingtaine de mètres ou plus. Particularités de mise en oeuvre La pêche a lieu en général de nuit; les filets sont parfois relevés à plusieurs reprises, afin de ne pas laisser les poissons capturés séjourner trop longtemps dans l'eau. Comme pour les filets de fond, les filets dérivants sont mis à l'eau par l'arrière et relevés par le côté, sur l'avant du milieu du navire. L'équipement des navires comporte également un vire-filets à poulie mécanisée de grand diamètre. Le stockage à bord se fait en parc ou, plus rarement, sur un enrouleur. Les opérations de démaillage sont plus rapides que pour les filets maillants de fond. Quand la tésure est très longue, elle est signalée, de place en place, par des bouées lumineuses, complétées éventuellement par des réflecteurs radar. L'immersion de la ralingue supérieure, à quelques mètres sous la surface, est prévue parfois pour éviter des avaries aux filets par le passage des bateaux. Principales espèces recherchées Employés couramment autrefois pour la sardine, le hareng et le maquereau, les filets dérivants servent aussi pour la capture d'autres espèces pélagiques: saumon, espadon, germon, thon rouge. Efficacité de capture Les captures sont satisfaisantes lorsque les filets ont un maillage bien adapté à la taille des espèces recherchées. La grande dispersion des poissons dans le domaine pélagique impose l'emploi de filets suffisamment longs pour obtenir des rendements intéressants. Sélectivité Le choix d'un maillage de dimension adéquate permet d'obtenir une bonne sélectivité intraspécifique. Par contre, comme pour les filets maillants de fond, la sélectivité interspécifique est réduite. L'importance des captures accessoires, notamment de petits cétacés, a été mise en évidence et ses conséquences ont été récemment analysées (CCE 1995a et 1995b). Interactions et compétition avec les autres engins Cette pêche étant en général pratiquée au large, près de la surface et sans aucun contact avec le fond, il n'y a pas normalement d'interactions avec les engins stationnaires, sauf la palangre dérivante. La compétition pour l'espace avec les autres engins péchant les mêmes ressources 22

sur les mêmes zones de pêche peut être réduite par une séparation dans le temps (décalage à l'échelle d'une journée, d'une saison ou de toute autre période intermédiaire) ou dans l'espace (répartition des secteurs) des activités de pêche. Aspects techniques de la réglementation La réglementation peut porter sur le maillage des filets, une dimension minimale des mailles pouvant protéger les poissons les plus petits. Des dispositions peuvent être prévues pour limiter la longueur des filets et donc l'effort de pêche déployé par navire. On peut aussi imposer l'immersion de la ralingue supérieure pour réduire la gêne à la navigation, et réciproquement, les avaries occasionnelles par les bateaux croisant les filets. Importance dans la CE Bien connue dans la plupart des pays européens, cette méthode a connu un regain d'activité au cours des dernières décennies dans certaines pêcheries pélagiques (espadon en Méditerranée, thon germon aux abords du Golfe de Gascogne, salmonidés en Mer d'Irlande et en Mer Baltique). Les problèmes de captures accessoires (notamment de petits cétacés) et d'augmentation de l'effort de pêche (notamment sur le germon et l'espadon) ont amené des dispositions communautaires restrictives. 7. Madragues Définition et description générale Les madragues ou thonaires sont des filets pièges non-couverts de grandes dimensions (quelques kilomètres pour les plus grandes), mouillés perpendiculairement à la côte de façon à intercepter une voie migratoire des bancs de thonidés. A l'extrémité la plus éloignée du rivage, les filets forment des chambres successives dont l'entrée est aisée pour les bancs de poissons, mais la sortie difficile. Particularités de mise en oeuvre La mise en place d'une madrague se fait avant la saison de passage des espèces recherchées, qui peut durer plusieurs mois, à l'aide de plusieurs embarcations auxiliaires, car la madrague est désarmée le reste du temps. Les opérations de pêche, de mouillage ou de désarmement ne pouvant être mécanisées, il s'agit d'une technique consommatrice de peu d'énergie mais de beaucoup de main d'oeuvre. Principales espèces recherchées Les madragues capturent surtout les espèces pélagiques migratoires telles que les thonidés et les carangidés. Celles implantées à proximité du détroit de Gibraltar capturent surtout du thon rouge, les autres capturent plus de petits thonidés (bonites, auxide, thonine).

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Efficacité de capture L'importance des captures varie avec les migrations qui dépendent elles même des conditions océanographiques. Sélectivité (par taille et par espèces) Quoique les madragues soient conçues pour les espèces migratoires, il n'est pas rare que d'autres espèces pélagiques y soient capturées. La répartition des espèces dépend de la taille et de l'implantation de la madrague. La sélectivité intraspécifique dépend du maillage employé dans la construction de la chambre de capture. Interactions et compétition avec les autres engins Les madragues étant des engins fixes elles ne créent pas d'interactions avec les autres engins. Elles sont par contre en compétition pour l'espace avec d'autres engins. Aspects techniques de la réglementation La réglementation peut concerner le droit de calage de la madrague, ses dimensions, sa signalisation vis à vis du transit maritime et la distance minimale en deçà de laquelle l'utilisation ou le mouillage d'autres engins est interdite. Importance dans la CE Autrefois nombreuses en Méditerranée, les grandes madragues pour le thon rouge ne sont plus guère utilisées qu'en Italie (Sicile), et de part et d'autre du détroit de Gibraltar, notamment en Espagne. Toutefois, des petites madragues pour la pêche des petits thonidés (melva, etc) sont encore mouillées chaque année le long des côtes méditerranéennes, notamment de l'Espagne. 8. Casiers Définition et description générale Pièges en forme de cage ou de panier, destinés à la capture des crustacés, poissons et mollusques (Fig. 22). De formes et de dimensions variables, selon les espèces recherchées et la pratique locale, les casiers sont fabriqués en matériaux divers (bois, osier, plastique, tiges métalliques, grillage, etc.). Ils comportent une ou plusieurs ouvertures ou goulottes d'entrée. Munis ou non d'appât, ils sont mouillés, en général sur le fond, isolément ou en filière, reliés de place en place par des filins (orins) à des bouées qui les signalent en surface. Particularités de mise en oeuvre Les bateaux caseyeurs doivent avoir un pont abrité, suffisamment vaste pour permettre de stocker un nombre important d'engins. Ceci est particulièrement vrai pour la pêche lointaine.

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Dans le cas où les lieux de pêche sont à proximité du port, il est possible d'utiliser un nombre de casiers beaucoup plus important que ne peut en transporter le bateau. Les casiers sont alors mouillés pendant de longues périodes et on se contente de les visiter régulièrement. Les bateaux pratiquant cette pêche sont souvent équipés de viviers à circulation d'eau de mer dans lesquels on peut ramener les prises vivantes. Le relevage des casiers s'effectue au moyen d'un treuil ou cabestan spécialement adapté (vire-casiers) et relativement puissant pour soulever des engins assez lourds et parfois mouillés par grande profondeur. Parmi les pêches aux engins stationnaires, celle aux casiers est particulièrement économe en énergie, le navire pouvant se contenter de visiter ses casiers à intervalles peu fréquents. Espèces recherchées A la diversité des casiers correspond la variété des prises. Parmi les principales espèces, on peut citer les suivantes : crustacés (homard, crabe tourteau, langouste, langoustine, crevettes côtières ou de grande profondeur); poissons (mérou, girelle); mollusques (seiche, poulpe). Efficacité de capture Elle tient surtout au choix judicieux du modèle de casier, à la forme et aux dimensions des entrées, ainsi qu'à la nature de l'appât, selon les espèces visées. Les rendements peuvent aussi être influencés par la distribution des casiers sur le fond et par les modifications des conditions océanographiques (force du courant par exemple). La prise augmentant en général proportionnellement au nombre de casiers, on préfère parfois les casiers pliants ou empilables dont on peut utiliser un plus grand nombre au cours d'une même campagne. Mais les rendements n'augmentent pas nécessairement avec la durée d'immersion, certains des animaux prisonniers finissant au bout d'un certain temps par trouver la sortie. Sélectivité Il s'agit d'un engin à bonne sélectivité interspécifique: il y a pratiquement un modèle de casier pour chaque espèce. Pour la sélectivité intraspécifique, les conditions ne sont pas aussi bonnes en raison de la grande variété des matériaux et modes de fabrication. Dans le cas des décapodes marcheurs, comme les homards, on préconise parfois une ouverture d'échappement au niveau du fond du casier qui assure la protection des animaux trop petits. Interactions et compétition avec les autres engins Les casiers entrent rarement en compétition avec les engins mobiles, car on les emploie en général sur des fonds irréguliers ou durs, où passent rarement les chaluts de fond. Une compétition peut cependant exister avec les palangres et les filets maillants de fond, dans leurs variantes adaptées aux mauvais fonds. Par ailleurs, les chaluts pélagiques, qui passent sur tous les fonds, peuvent aussi, en accrochant les orins, causer des dommages aux filières.

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Aspects techniques de la réglementation Selon les pays, les contrôles peuvent porter sur la taille des entrées et les dimensions des mailles des parois du casier. Le nombre total des casiers employés par un même bateau est parfois limité afin de réduire l'effort de capture par navire. Mais le contrôle d'une telle disposition s'avère difficile dans le cas de la pêche de proximité où chaque navire se contente de visiter régulièrement ses filières. Importance dans la CE Avec de nombreuses variantes locales, les casiers sont largement répandus dans toute la Communauté européenne, où cette méthode de pêche conserve le plus souvent un caractère artisanal et n'est pratiquée que par des bateaux de faible tonnage. Il n'existe pas en Europe de navires hauturiers de fort tonnage comparables aux navires asiatiques et nord-américains qui pratiquent la pêche aux casiers dans l'océan Pacifique. 9. Palangres Ce sont des lignes de grande longueur (plusieurs centaines ou milliers de mètres) qui comprennent une ligne principale sur laquelle sont fixés de nombreux hameçons par l'intermédiaire d'avançons de longueur et d'écartement variables selon les espèces recherchées et le type de palangre. On distingue deux types: les palangres de fond et les palangres dérivantes. 9a - Palangres de fond Définition et description générale Mouillées ou ancrées au fond, les palangres de fond proprement dites reposent entièrement sur le fond. Des variantes, dites semi-flottantes, sont soutenues par des flotteurs et ne reposent sur le fond que de place en place (Fig. 23). Les palangres verticales multiples, dont les éléments reposent sur le fond et sont reliés par une filière semi-flottante, peuvent aussi être considérées comme des palangres de fond. Les lignes principales, dont la longueur totale peut atteindre plusieurs kilomètres, sont formées de cordages de diamètres et matériaux différents selon les conditions de pêche et les espèces recherchées. Répartis à des distances plus ou moins grandes, les avançons sont les éléments de ligne plus fins dont l'écartement et la longueur varient selon les espèces et la méthode de manutention à bord (automatisée ou non). Particularités de mise en oeuvre On appelle palangre automatisée, un mode d'opération de la palangre qui comporte l'installation de systèmes automatisés pour les phases successives de manutention à bord, en particulier les opérations suivantes: virage de la palangre et décrochage du poisson, nettoyage de l'hameçon, stockage et transfert à l'arrière de la ligne principale, des avançons et des hameçons, 26

appâtage des hameçons, filage de la palangre. Selon la longueur et l'équipement du navire, le degré d'automatisation est plus ou moins poussé. En général, seuls les navires de pêche au large adoptent une automatisation complète. Sur les bateaux de pêche côtière, on se limite habituellement à employer des dispositifs facilitant le stockage des hameçons et des avançons, complétés par une boëtteuse automatique. Cette méthode est dite semi-automatisée pour la distinguer de l'opération purement manuelle. Dans tous les cas, les navires palangriers sont équipés d'un vire-ligne mécanisé, complété en général par une goulotte arrière pour le filage de la ligne principale avec ses avançons et hameçons appâtés. La pêche à la palangre consomme peu d'énergie, mais les manoeuvres de filage et surtout de relevage sont relativement longues. D'autre part, sauf dans le cas des systèmes automatisés, les opérations longues et complexes de boëttage des hameçons et de rangement des lignes et avançons demandent un équipage nombreux. Principales espèces recherchées Selon le type de palangre et la nature des appâts, les prises comprennent des espèces variées, démersales ou semi-démersales (poissons plats, raies, cabillaud, églefin, lingue, chien de mer, congre, mérous, etc.). Efficacité de capture Elle dépend essentiellement du montage de la palangre, du choix des hameçons et de la qualité des appâts. Sélectivité Assez peu marquée dans l'ensemble, la sélection intraspécifique dépend de la dimension des hameçons et du comportement alimentaire des espèces. Ainsi celles qui ne mordent pas ne sont pas normalement capturées. Pour les autres, la nature de l'appât et le type d'hameçon peuvent influer sur la composition des prises. Interactions et compétition avec les autres engins On retrouve la compétition avec les autres engins stationnaires (filets maillants et casiers), qui rend souhaitable la répartition des secteurs entre flottilles utilisant des engins différents. Comme pour les filets maillants, les palangres de fond peuvent aussi entrer en concurrence avec les chaluts de fond, compte tenu de l'extension importante des surfaces couvertes par les palangres de grande longueur des navires hauturiers. Aspects techniques de la réglementation En général, il n'existe pas de mesures techniques particulières pour réglementer les éléments constitutifs des palangres (taille des hameçons, de la ligne principale ou des avançons). Par

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contre le nombre total des hameçons employés simultanément peut être limité pour maîtriser l'effort de pêche par navire. Importance dans la CE Pratiquée depuis très longtemps dans tous les pays de la Communauté, cette méthode a connu un regain d'activité avec le développement de l'automatisation, notamment au Royaume-Uni et en France, pour la pêche au large. Les palangres à opération manuelle ne sont pratiquement plus utilisées que pour la pêche côtière, sauf dans les pays où la palangre reste encore une pêche traditionnelle, par exemple en Espagne et au Portugal. 9b. Palangres dérivantes Définition et description générale Palangres soutenues par des flotteurs en surface et qui dérivent avec le courant (Fig. 24). Ces engins comportent en général une ligne principale de très grande longueur (jusqu'à plusieurs dizaines de kilomètres pour les pêches océaniques), avec des avançons relativement longs (5 à 25 m) et plus espacés. Les hameçons sont de taille et de forme variables, selon les espèces recherchées. En général, les avançons peuvent être facilement détachés de la ligne principale. Selon la profondeur de pêche désirée, la ligne principale est soutenue par des orins plus ou moins longs, reliés à des bouées en surface. Compte tenu de la grande longueur de l'engin, la signalisation en surface est complétée par des bouées lumineuses, des réflecteurs radar et même des balises radio. Particularités de mise en oeuvre La mise à l'eau s'effectue par l'arrière, sur une gouttière ou tout autre dispositif pour éviter l'emmêlement de la ligne et des avançons. Le relevage a lieu par le côté, au moyen d'un vireligne. Le stockage de la ligne principale et des avançons se fait dans des paniers dont chacun reçoit un élément d'une longueur déterminée. Sur certains navires, la ligne principale est stockée sur un enrouleur à grande capacité. Dans ce cas, les avançons comportent une agrafe spéciale qui permet de les détacher aisément avant le stockage de la ligne, puis de les replacer rapidement au moment du filage, après appâtage. La profondeur de pêche est déterminée, comme on l'a déjà indiqué, par la longueur des orins des bouées soutenant la ligne principale. Elle peut aussi être modifiée par la courbure prise par la ligne entre les flotteurs. Dans ce dernier cas, le mou de la ligne principale est ajusté au moyen d'un fileur de palangre mécanisé qui fournit le mou à la demande. L'automatisation de la palangre dérivante est peu employée en raison des caractéristiques propres à l'engin. Cette méthode de pêche est économe en énergie, mais elle nécessite des manoeuvres incessantes pour filer et relever la palangre. L'appâtage des hameçons et la manutention des avançons réclame une main d'oeuvre nombreuse, les opérations étant pratiquement menées jour et nuit sur les palangriers hauturiers.

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Principales espèces recherchées Ce sont surtout les espèces pélagiques de grande taille (thons, espadon, requin taupe, saumon). Efficacité de capture Cette pêche n'est efficace que si l'on peut mettre en oeuvre des palangres de grande longueur portant un nombre suffisant d'hameçons (les rendements sont de l'ordre de quelques poissons pour 1.000 hameçons). La qualité de l'appât, conservé en général congelé sur les navires hauturiers, est également déterminante. Sélectivité Ce type d'engin, qui ne capture qu'un nombre réduit d'espèces, peut être considéré comme possédant une bonne sélectivité interspécifique. La sélectivité intraspécifique est moyenne, comme pour les palangres de fond, et dépend notamment de la dimension des hameçons. Interactions et compétition avec les autres engins Les opérations de pêche ayant lieu en général au large, au-dessus des grandes profondeurs, la compétition avec les autres engins sont négligeables, sauf avec lesfiletsmaillants dérivants qui sont parfois déployés dans les mêmes zones. Aspects techniques de la réglementation Il n'existe pas de mesures techniques particulières pour réglementer les éléments constitutifs de ce type d'engin. Par contre le nombre total d'hameçons peut être limité afin de réduire l'effort de pêche par navire. Importance dans la CE Cette méthode de pêche est peu répandue dans les pays de la Communauté. Quelques unités de faible tonnage peuvent l'employer, parfois d'une manière occasionnelle, en particulier en Allemagne et au Danemark, pour le saumon en Baltique, en France pour le requin taupe et en Italie et en Espagne, pour l'espadon. Il n'existe pas en Europe de palangriers hauturiers de fort tonnage comparables aux navires japonais et coréens qui pratiquent traditionnellement cette pêche dans l'océan Pacifique, l'océan Indien et l'océan Atlantique. 10. Lignes traînantes Définition et description générale Il s'agit de lignes simples qui sont traînées près de la surface ou à une certaine profondeur. Ces lignes sont munies à leur extrémité d'un hameçon, souvent multiple, recouvert d'un appât naturel ou plus fréquemment artificiel (leurre). L'usage de tangons permet de remorquer plusieurs lignes simultanément (8 à 15 lignes). Les lignes sont lestées de poids différents selon 29

leurs longueurs pour empêcher qu'elles ne s'emmêlent pendant les opérations de pêche ou les manoeuvres du bateau qui les traîne. Particularités de mise en oeuvre, Les tangons qui écartent les lignes du bord du bateau et les unes des autres, élargissent la surface de recherche. Chaque ligne est remorquée à une profondeur déterminée, soit en surface, soit plus profondément, de manière à prospecter une couche d'eau de quelques mètres. Principales espèces recherchées Seules des espèces pélagiques telles que les thonidés sont capturées. Le thon blanc ou germon constitue l'espèce cible de la flottille de ligneurs qui opèrent durant l'été au large et dans le Golfe de Gascogne, mais du listão et du thon rouge, voire des castagnoles sont capturés occasionnellement. La pêche aux lignes traînantes est également pratiquée à proximité des côtes par de petits navires ne remorquant que quelques lignes pour la capture de petits pélagiques tels que le maquereau. Efficacité de capture L'efficacité de capture des lignes est bonne pendant la saispn, c'est à dire tant que les conditions océanographiques ou météorologiques sont favorables, et tant que les espèces visées se trouvent suffisamment proches de la surface pour que le leurre exerce son effet visuel attractif. L'efficacité est donc faible pour les (gros) thons qui nagent en profondeur. Le leurre n'ayant d'effet attractif que visuel, la pêche à la traîne est essentiellement diurne. Sélectivité Engin hautement sélectif, notamment pour la capture des thonidés, avec quelques captures occasionnelles d'oiseaux marins attirés par les leurres. Interactions et compétition avec les autres engins La fréquentation à certaines époques de l'année des mêmes lieux de pêche peut être source de compétition avec d'autres engins de pêche, notamment les engins dérivants. Le décalage dans le temps et la répartition des secteurs peuvent limiter cette compétition, permettant ainsi la cohabitation des flottilles utilisant des engins concurrents. Aspects techniques de la réglementation Ce type de pêche ne fait pas l'objet de réglementations particulières. Importance dans la CE La pêche à la traîne du thon blanc ou germon est employée par plusieurs centaines de navires espagnols et français du littoral atlantique. Pour ces derniers, elle représente une activité

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diurne qui apporte un complément aux activités nocturnes de pêche au filet dérivant ou au chalut pélagique. 11. Cannes à l'appât vivant Définition et description générale Cette méthode de pêche essentiellement pratiquée pour la capture des thonidés, repose sur l'emploi de petits pélagiques (anchois, sardines, maquereaux chinchards). Le nombre de cannes par navire varie normalement entre 8 et 12. A chaque canne correspond une ligne de quelques mètres de longueur, dotée d'un seul hameçon sans barbillon pour faciliter le décrochage du poisson. Particularités de mise en oeuvre Chaque navire est doté de viviers dans lesquels l'appât est maintenu vivant pendant des jours, grâce à un système de circulation de l'eau de mer. Les bancs de poissons qui ne se trouvent pas près de la surface sont détectés à l'aide d'appareils électroniques (sonars). Puis les thons sont attirés par l'appât vivant qu'on leur jette. L'effet attractif étant surtout visuel, cette activité de pêche est essentiellement diurne. Principales espèces recherchées Seules des espèces pélagiques telles que les thonidés sont capturées. Le thon blanc (ou germon) et le thon rouge constituent les deux espèces cibles des canneurs communautaires qui opèrent durant l'été dans les eaux tempérées, tandis que l'albacore, le listão et le patudo constituent les principales captures de ceux qui opèrent toute l'année dans les eaux tropicales. Efficacité de capture La pêche à l'appât vivant est d'autant plus efficace que la concentration du thon dans un même banc est grande et que ces bancs sont moins dispersés. Par contre elle diminue avec la dispersion des bancs ou la baisse de leur concentration. Sélectivité (par taille et par espèces) Les captures n'étant composées que de thonidés de taille et d'intérêt commercial, la sélectivité est très bonne. Interactions et compétition avec les autres engins Il n'y a pas normalement d'interactions physiques directes entre l'appât vivant et les autres méthodes de pêche des thonidés. Quant à la compétition pour l'espace elle serait réduite du fait du caractère diurne de l'appât vivant, alors qu'à l'exception de la ligne traînante, les autres méthodes visant les mêmes ressources sont plutôt nocturnes.

31

Aspects techniques de la réglementation Les seules dispositions techniques particulières pour ce type de pêche, sont des dérogations visant à permettre la capture de petits pélagiques destinés à servir d'appât vivant. Importance dans la CE Cette méthode est utilisée par des navires espagnols et portugais pour la capture des thonidés dans les parages des Canaries, de Madère, des Açores et du Golfe de Gascogne. Elle est aussi pratiquée par quelques navires français péchant le long des côtes du Sénégal et de la Mauritanie. 12. Engins de récolte Définition et description générale Equipements, habituellement mécanisés et au fonctionnement continu ou discontinu, qui servent au ramassage ou à la collecte d'espèces sédentaires, posées sur le fond ou enfouies dans les sédiments. Dans le cas des coquillages enfouis, l'installation de récolte comporte en général une drague hydraulique, munie d'un système d'affouillement du sédiment par jets d'eau sous pression qui améliore le rendement. Particularités de mise en oeuvre Cette pêche est pratiquée surtout par des bateaux spécialisés, opérant dans les eaux côtières peu profondes ou en estuaires. La drague hydraulique est supportée par des câbles et/ou des bras articulés reliés au bateau. La pompe qui alimente le système d'éjection d'eau est placée à bord. Les coquillages récoltés sont transférés sur le bateau soit par relevage régulier de la drague dont le contenu est déversé sur le pont, soit d'une manière continue par pompage ou par un système mécanique. Principales espèces recherchées Surtout les coquillages bivalves enfouis (palourdes, praires, coques). Efficacité de capture Excellente : on récolte pratiquement tous les animaux présents dans l'épaisseur du sédiment déplacé par l'éjection d'eau. Sélectivité Elle peut être réalisée d'une manière satisfaisante, car elle intervient à deux niveaux : d'une part, dans la drague même par les intervalles entre les barres métalliques du corps de l'engin et, d'autre part, sur le pont par séparation et criblage mécanisé du mélange eau + coquillages avec rejet continu par dessus bord des animaux n'atteignant pas la taille commerciale.

32

Interactions et compétition avec les autres engins Exploités en général dans les estuaires ou sur des zones peu profondes où les autres engins ne sont pas représentés, les engins de récolte ne doivent normalement pas poser de problèmes d'interactions ou de compétition, sauf éventuellement avec les dragues classiques. Importance dans la CE Les dragues hydrauliques sont peu répandues en Europe, où elles sont surtout employées en Italie, aux Pays-Bas (pays où elles sont les plus perfectionnées) et au Royaume-Uni.

II - AUTRES ENGINS EMPLOYÉS D'IMPORTANCE SECONDAIRE

Il s'agit d'engins que l'on peut considérer peu importants, parfois assez répandus, mais utilisés par des pêcheurs peu nombreux ou représentés localement par un petit nombre d'exemplaires. En général, leur production reste relativement faible et présente souvent un caractère saisonnier ou épisodique. Voici une liste indicative de ces types d'engins, avec leur définition et quelques exemples de pays utilisateurs. Sennes coulissantes à deux bateaux Manoeuvrées par deux bateaux, ces sennes ont en général une poche en position centrale avec parfois une coulisse en deux portions distinctes (ex. : Italie, Grèce). Sennes de plage Senne comportant deux longues ailes et une poche centrale, normalement mises à l'eau à partir d'une embarcation et manoeuvrées du rivage. Dragues à main Dragues légères et de petite taille, manoeuvrées manuellement en eaux peu profondes, à partir du rivage, à pied, ou d'une embarcation. Filets soulevés manoeuvres du rivage Filets constitués d'une nappe horizontale, mis à l'eau et remontés périodiquement ; appelés aussi "carrelets", ils sont en général utilisés à partir d'installations fixes, sur le rivage, avec ou sans mécanisation du relevage. Eperviers Filets lancés en général à la main, à partir du rivage ou d'une embarcation, qui capturent les poissons en retombant et en se refermant sur eux. Les eperviers sont employés exclusivement dans les eaux côtières peu profondes ou en lagune.

33

Filets pièges non couverts Filets pièges habituellement de grandes dimensions, ancrés ou fixés sur pieux, ouverts à la surface et munis de divers dispositifs de rabattage ou de retenue du poisson. En Méditerranée, ils servent surtout à la capture du thon rouge (voir "madrague" plus haut). En Mer Baltique, notamment en Allemagne et au Danemark, des filets pièges montés sur pieux servent à la capture des petits pélagiques, tels que le hareng. Verveux Filets pièges simples ou multiples, qui sont constitués par des poches de capture de forme cylindrique, montées sur des cercles rigides et complétées par des guideaux qui rabattent les poissons. Ils sont utilisés en eau peu profonde, fixés par des lests ou piquets (Ex. : Pays-Bas, France, Italie) Filets à l'étalage Engins stationnaires, en général de forme conique, dont l'ouverture est maintenue par une armature, employés en estuaire par un bateau ancré dans le courant (Ex. : Allemagne). Bordigues Installations fixes, constituées de clayonnages en métal ou autres matériaux ; situées dans les chenaux de communication des lagunes avec la mer, elles constituent des pièges pour les poissons, à leur entrée vers la lagune ou à leur sortie vers la mer. Employées surtout en Méditerranée (Ex. : France), parfois en installations très élaborées ("valli" en Italie). Filets vérandas Longues nappes de filet montées sur des clayonnages de roseaux flottant en surface, complétées par une nappe verticale immergée. Employés essentiellement en Méditerranée pour la capture des mulets qui sautent à l'approche du barrage et retombent dans la nappe horizontale (Ex. : France, Italie). Lignes à main Lignes verticales, utilisées soit directement à la main (avec ou sans canne), soit au moyen de moulinets manuels ou mécanisés; lestées à leur extrémité, elles sont utilisées pour la pêche près du fond ou entre deux eaux. Harpons Lances dont la pointe comporte des barbes ou une partie basculante servant à retenir l'animal frappé. Projeté à la main ou au moyen d'un fusil ou d'un canon spécial, le harpon est relié au bateau par une ligne (Ex. : Italie pour l'espadon).

34

III - ENGINS PEU REPRÉSENTÉS OU NON UTILISÉS DANS LA CE

Il existe encore plusieurs types d'engins qui sont peu représentés ou non utilisés dans la Communauté européenne. Certains d'entre eux sont cependant employés sur une grande échelle ou d'une manière intensive dans d'autres pays ou régions du monde. La liste ci-après regroupe ces différents types d'engins. Filets lamparas. Sennes de fond manoeuvrées par deux bateaux. Chaluts de fond à panneaux avec gréement double (simple ou jumeaux), très répandus dans les pêcheries de crevettes tropicales, par exemple dans le sud des Etats-Unis et au Mexique (gréement floridien), en Afrique de l'Ouest, en Australie. Filets soulevés manoeuvres d'un bateau, utilisés notamment en Asie du Sud-Est. Engins retombants (filets lanternes et paniers coiffants). Filets maillants encerclants, couramment employés en Afrique de l'Ouest, Filets maillants fixés sur perches. Barrières, barrages, fréquemment utilisés, avec de nombreuses variantes, par exemple en Asie du Sud-Est. Lignes à mains avec moulinets mécanisés et automatisés, très répandues en particulier au Japon, pour la pêche des encornets (lignes avec turluttes et attraction par la lumière), en Norvège et en Islande, pour la morue. Palangres verticales, mouillées ou dérivantes, employées par exemple au Japon, et en Australie (lignes simples et lignes multiples du genre "trotline" ou "fishing sticks"). Pompes pour la capture6, employées par exemple aux Etats-Unis pour les encornets et en URSS pour le kilka en mer Caspienne, avec attraction préalable des animaux par la lumière.

A distinguer des pompes de transfert, bien connues en Europe, pour embarquer les poissons capturés dans les sennes coulissantes ou les chaluts pélagiques. 35

BIBLIOGRAPHIE

BRABANT, J.- C, C NEDELEC, 1988 Les chaluts: conception, construction, mise en oeuvre. IFREMER. BRANDT A. (Von) et al., 1987 Fish catching methods of the world. Fishing News Books Ltd. CCE, 1992a Multilingual dictionary of fishing gear (2nd Edition), Fishing News Books, Office for Official Publications of the EC, Oxford, Luxembourg. CCE, 1992b Multilingual dictionary of fishing vessels and safety on board (2nd Edition), Fishing News Books, Office for Official Publications of the EC, Oxford, Luxembourg. CCE, 1993 Multilingual illustrated dictionary of aquatic animals and plants, Fishing News Books, Office for Official Publications of the EC, Oxford, Luxembourg. CCE, 1995a STECF Sub-Group on drift-net fisheries for tuna and tuna-like species, 1-3 February, 1995, Brussels. Commission Staff Working Paper SEC(95) 549. Brussels. CCE, 1995b STECF Sub-Group on drift-net fisheries for salmonidés and other species, 13-15 February, 1995, Brussels. Commission Staff Working Paper SEC(95) 550. Brussels. FAO, 1986 Définition et classification des bateaux de pêche. FAO Doc. Tech. Pêches n° 267. GEORGE, J.P., C. NEDELEC 1991 Dictionnaire des engins de pêche. IFREMER Editions Ouest-France. NEDELEC C , 1987 Catalogue des engins de pêche artisanale (nouvelle édition revue et augmentée par J. PRADO). FAO, Fishing News Books Ltd. NEDELEC C , M. PORTIER, J. PRADO, 1979 Techniques de pêche. IFREMER. SCHARFE J., 1972 Catalogue FAO de plans d'engins de pêche. FAO, Fishing News Books Ltd.

37

Fig.

1 - Pêche à la s e n n e

coulissante.

Length over all 64m GT 1200

Fig. 2 - Thonier senneur océaniqu que

39

(D

Fig.

3 - Pêche à la senne danoise ou senne de fond I : pêche au mouillage II : pêche à la volée

Length over all 16 m

Fig.

4 - Senneur pour la pêche à la senne de fond

Au

Fig. 5 - Chalut à perche pour la pêche des soles

^£2b>â^oS£==^

Fig. 6 - Pêche au chalut à perche en gréement double avec tangons. ¿.1

F i g . 7 - C h a l u t de fond à p a n n e a u x .

0

7> fis7-?

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• ¿üm^' Q

oanaammanm

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1 à 3 : pour fonds doux et réguliers 4 à 6 : pour fonds durs et réguliers 7 à 9 : pour fonds tres durs et accidentés.

Fig. 8 - Différents types de bourrelets de chalut de fond

k2

Length over all 2 0 m

F i g . 9 - Enrouleur à c h a l u t .

·!·· •^^•;...< i i J^V^.V..-,vç.-.V'-.-i.:--..f·..·«»-*'

F i g . 10 - Chaluts jumeaux

43

Fig. 11 - Ouverture de maille (mesure).

Fig. 12 - Chalut-boeuf de fond

44

Fig. 13 - Chalut pélagiqu e a panneaux,

Fig. 14 - Panneau hydrodynamique de chalut pélagique

45

Fig. 15 - Chalut-boeuf pélagique

46

Fig.

16 - Drague à c c - q u i l l e s

Saint-Jacques

Length overall 22 m

Fig. 17 - Navire avec dragues en pêche.

47

Fig. 18 - Filet maillant de fond

Fig. 19 - Trémail et filet combiné maillant-trémail

48

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F i g . 20 - D i m e n s i o n s de l a

maille

49

PL/ CK SOO .400 κ 40

Fig. 21 - Filet maillant dérivant

50

Fig.

22 - C a sìi e r s

51

F i g . 23 ­ P a l a n g r e s de fond

S « Ä ~*­»'ΧΛ­ ­ ^ • ■ ­ ; . 1 .

Fig.

24 ­ P a l a n g r e

dérivante

52

ANNEXE I Classification statistique internationale type des engins de pêche (CSITEP) FAO-1980

Catégories d'engins

Abréviations Standard

Code CSITEP 01.0.1

FILETS TOURNANTS PS PSI PS2 LA

avec coulisse (sennes coulissantes) - sennes manoeuvrées par un bateau - sennes manoeuvrées par deux bateaux sans coulisse (filet lamparo) SENNES

01.1.0 01.1.1 01.1.2 01.2.0 02.0.0

Sennes de plage Sennes halées à bord - sennes danoises - sennes écossaises - sennes manoeuvrées par deux bateaux Sennes (non spécifiées)

SB SV SDN SSC SPR SX

CHALUTS

02.1.0 02.2.0 02.2.1 02.2.2 02.2.3 02.9.0 03.0.0

Chaluts de fond - chaluts à perche - chaluts de fond à panneaux - chaluts-boeufs de fond - chaluts à langoustines - chaluts à crevettes - chaluts de fond (non spécifiés) Chaluts pélagiques - chaluts pélagiques à panneaux - chaluts-boeufs pélagiques - chaluts pélagiques à crevettes - chaluts pélagiques (non spécifiés) Chaluts jumeaux à panneaux Chaluts à panneaux (non spécifiés) Chaluts-boeufs (non spécifiés) Autres chaluts (non spécifiés)

TBB OTB PTB TBN TBS TB OTM PTM TMS TM OTT OT PT TX

53

03.1.0 03.1.1 03.1.2 03.1.3 03.1.4 03.1.5 03.1.9 03.2.0 03.2.1 03.2.2 03.2.3 03.2.9 03.3.0 03.4.9 03.5.9 03.9.0

Catégories d'engins

Abréviations Standard

DRAGUES

04.0.0

Dragues remorquées par bateau Dragues à main

DRB DRH

FILETS SOULEVES Filets Filets Filets Filets

soulevés soulevés soulevés soulevés

Code CSITEP 04.1.0 04.2.0 05.0.0

portatifs manoeuvres du bateau fixes manoeuvres du rivage (non spécifiés)

LNP LNB LNS LN

ENGINS RETOMBANTS

05.1.0 05.2.0 05.3.0 05.9.0 06.0.0

Eperviers Autres engins retombants (non spécifiés)

FCN FG

FILETS MAILLANTS ET FILETS EMMELANTS Filets maillants calés (ancrés) Filets maillants dérivants (filets dérivants) Filets maillants encerclants Filets maillants fixes (sur perches) Trémails Trémails et filets maillants combinés Filets maillants et filets emmêlants (non spécifiés) Filets maillants (non spécifiés)

06.1.0 06.9.0 07.0.0

GNS GND GNC GNF GTR GTN GEN GN

PIÈGES

07.1.0 07.2.0 07.3.0 07.4.0 07.5.0 07.6.0 07.9.0 07.9.1 08.0.0

Filets-pièges fixes non couverts Nasses (casiers) Verveux Filets à l'étalage (diables) Barrages, barrières, parcs, bordigues, etc. Pièges aériens Pièges (non spécifiés)

FPN FPO FYK FSN FWR FAR FIX

54

08.1.0 08.2.0 08.3.0 08.4.0 08.5.0 08.6.0 08.9.0

Catégories d'engins

Abréviations Code Standard CSITEP

LIGNES ET HAMEÇONS

09.0.0

Lignes à main et lignes à cannes (manoeuvrées à la main) [1] Lignes à main et lignes avec cannes (mécanisées) [1] Palangres calées Palangres dérivantes Palangres (non spécifiées) Lignes de traîne Hameçons et lignes (non spécifiés) [2]

LHP

09.1.0

LHM

09.2.0

LLS LLD LL LTL LX

09.3.0 09.4.0 09.5.0 09.6.0 09.9.0

ENGINS DE PECHE PAR ACCROCHAGE OU PAR BLESSURE

10.0.0

Harpons

10.1.0

HAR

ENGIN DE RÉCOLTE

11.0.0

Pompes Dragues mécanisées Engins de récolte (non spécifiés)

HMP HMD' HMX

11.1.0 11.2.0 11.9.0

DIVERS [3]

MIS

20.0.0

ENGINS DE PÊCHE RÉCRÉATIVE

RG

25.0.0

ENGINS INCONNUS OU NON SPÉCIFIÉS

NK

99.0.0

[1] Y compris les lignes à turluttes. [2] Le code LDV pour les lignes manoeuvrées par un doris sera conservé aux fins de données historiques. [3] Cette rubrique comprend :filetsà mains et épuisettes,filetsde rabattage, pêche à la main; à l'aide de simples outils à main avec ou sans équipement de plongée; poisons et explosifs, animaux dressés, pêche électrique.

55

ANNEXE II Particularités d'exploitation des principaux types d'engins Consommation d'énergie

Tonnage des navires

Equipement des navires

Efficacité

Sélectivité Τ = par tailles E = par espèces

Interactions avec autres engins

Sennes coulissantes

faible

variable souvent fort

simple à complexe

bonne

Τ = faible E = moyenne à bonne

faible (sauf eaux côtières)

Sennes danoise + écos.

faible

moyen faible

simple à complexe

moyenne

Τ = bonne E = moyenne

moyenne

Chaluts à perche

forte à très forte

moyen à fort

simple à complexe

bonne

Τ = moyenne E = bonne

forte

Chaluts de fond à panneaux

forte

variable

simple à complexe

bonne

Τ = moyenne E = moyenne

forte

Chaluts­boeufs de fond

forte

faible à moyen

simple à complexe

bonne

Τ = moyenne E = moyenne

moyenne à forte

Chaluts pélagi­ ques à panneaux

forte

variable

complexe

bonne

Τ = moyenne E = bonne

faible à moyenne

Chaluts­boeufs pélagiques

forte

faible à moyen

simple à complexe

bonne

Τ = moyenne E = bonne

faible à moyenne

Dragues

forte

variable

simple

bonne

. Τ = moyenne E = moyenne

moyenne

Filets maillants de fond

faible

faible à moyen

simple

moyenne

Τ = moyenne E = moyenne

moyenne à forte

Filets maillants dérivants

faible

faible à moyen

simple

faible à moyenne

Τ = moyenne à bonne E = variable

variable

Casiers

faible

faible à moyen

simple

faible à moyenne

Τ = faible à moyenne E = bonne

faible à moyenne

Palangres de fond

faible

faible à moyen

simple

faible à moyenne

Τ = moyenne E = moyenne

moyenne à forte

Palangres dérivantes

faible

faible à moyen

simple

faible

Τ = moyenne E = moyenne à bonne

faible

Engins de récolte

moyenne à forte

faible à moyen

simple à complexe

très bonne

Τ = moyenne à bonne E = moyenne

faible en général

57

ANNEXE ΠΙ Utilisation des principaux types d'engins dans les pays de la CEE (à pêche maritime)

DE

BE

DK

Sennes coulissantes

ES

FR

GR

IRL

IT

UK

+

+

+

+

+

+

+

Sennes danoise + écos. Chaluts à perche

+

+

Chaluts de fond à panneaux

+

+

Chaluts­boeufs de fond

+

Chaluts pélagi­ ques à panneaux

+

Chaluts­boeufs pélagiques

+

Dragues

+

Filets maillants de fond

+

Filets maillants dérivants

+

Casiers

+

Palangres de fond Palangres dérivantes

PT +

+ +

+

NL

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+ +

+

+

+

+

+

+

+

i

+

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·+

+

+

+

+

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+

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+

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+

+

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+

+

+

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+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

Engins de récolte

59

+

+ +

ANNEXE IV Classification des chaluts Catégories Chaluts de fond

Train de pêche

Ouverture verticale

Mode de traction

Gréement du navire

Chalut(s)

Espèces recherchées

à perche

faible

un navire

simple

simple

benthiques ou démersales

simple

benthiques ou démersales

double (tangons) à panneaux

faible ou moyenne

un navire

simple (pêche AR)

jumeaux double (tangons)

simple jumeaux

grande

simple (pêche AR)

simple jumeaux

démersales et semidémersales

faible ou moyenne

deux navires

simple

démersales

grande

deux navires

simple

démersales et semidémersales

à panneaux

grande

un navire

simple

pélagiques et semidémersales

en boeufs

grande

deux navires

simple

pélagiques et semidémersales

en boeufs

Chaluts pélagiques

un navire

benthiques ou démersales

61

simple (pêche AR)

ANNEXE V Définitions extraites ou adaptées du Dictionnaire m ultilingue des engins de pêche (CCE, 1992a)

affouillement

Action de creusement des eaux, due à la butée des courants sur une rive, aux remous et tourbillons sur des obstacles.

aile

Pièce du filet coupée en forme et située à l'extrémité opposée de la poche.

amorce (appât ou boette)

Toute substance dont l'apparence ou l'odeur est utilisée pour attirer le poisson, afin de l'inciter à mordre à l'hameçon ou à entrer dans une nasse ou un piège. On distingue l'appât (ou boette), fixé directement à l'engin, de l'amorce, répandue dans l'eau pour attirer les poissons à proximité de l'engin

appât vivant

Poisson gardé à bord en vivier et utilisé comme appât pour la pêche aux lignes.

ardillon

Petit crochet situé à la pointe d'un hameçon, et destinée à empêcher les prises de se libérer.

avançon

Partie de la ligne constituée d'un fil plus fin, reliée à la ligne principale et qui porte l'hameçon.

Β banc de poisson

Rassemblement important de poissons, en général de la même espèce; se forme près de la surface, entre deux eaux ou à proximité du fond.

barbe, barbillon

Filament charnu situé sous ou autour de la bouche d'un poisson.

benthique

En contact avec les fonds marins.

benthos

Ensemble des organismes aquatiques qui vivent dans les fonds marins et en dépendent pour leur subsistance.

63

bobine de fune Bobine sur laquelle est enroulé le câble de remorquage du chalut. bobine de treuil du chalut

boette

Voir amorce, appât.

boëtteuse automatique

Machine permettant de fixer les appâts sur les hameçons.

bouée

Corps flottant servant à signaler ou à soutenir un engin au fond ou entre deux eaux par l'intermédiaire d'un orin.

bourrelet

Ralingue inférieure d'un chalut de fond, habituellement garnie de cordages ou de disques en caoutchouc. Formée d'une seule pièce ou en plusieurs morceaux reliés entre eux.

boursage

Dans la manoeuvre de la senne coulissante, désigne l'action de fermer la partie inférieure du filet en virant la coulisse jusqu'à ce que tous les anneaux arrivent à la potence de senne.

bras de chalut

Cordage prolongeant la fune et reliant le panneau au chalut.

cabestan

Treuil comportant une poupée ou tambour, montés sur un arbre vertical, sur laquelle un câble peut être enroulé sous tension mais non stocké.

carangidés

Poissons généralement pélagiques, de la famille des chinchards, des serióles et des carangues.

caseyeur

Navire de pêche utilisant des casiers.

chaîne gratteuse

Chaîne libre, remorquée en avant du bourrelet et ayant pour but de soulever du fond les poissons plats ou les crevettes afin de faciliter leur capture.

chalutier à pêche arrière

Chalutier à bord duquel le filage et le virage du chalut sont effectués par l'arrière.

chalutier à pêche latérale

Chalutier à bord duquel le filage et le virage du chalut sont effectués par le côté.

clayonnage

Treillage, tamis.

cordage

Produit textile n'ayant pas moins de 4 millimètres de diamètre, constitué de torons, câblés ou tressés, avec ou sans âme.

64

cordage d'armement

Cordage sur lequel la nappe de filet est fixée.

corde de dos

Ralingue bordant la partie supérieure de l'ouverture d'un chalut.

corps

Partie centrale du chalut située entre les ailes et la poche.

côté de maille

Portion du fil comprise entre deux noeuds consécutifs d'une même maille. La longueur du côté de maille est mesurée du milieu du premier noeud au milieu du noeud suivant.

coulisse

Cordage en textile ou en acier passant dans des anneaux reliés à la ralingue inférieure de la senne. Assure le boursage du filet qui permet de retenir la totalité du poisson capturé.

croche

Obstacle sur le fond auquel peut s'accrocher l'engin de pêche.

cul de chalut

Partie la plus en arrière du chalut qui présente soit une forme cylindrique, c'est-à-dire la même circonférence d'un bout à l'autre, soit une forme en entonnoir, où s'accumule le poisson. La poche comporte le cul de chalut proprement dit et la rallonge.

D décapode marcheur

Type de crustacés, caractérisé par trois paires de pattes mâchoires et cinq paires de pattes ambulatoires.

demersal

Vivant ou utilisé à proximité des fonds marins.

E efficacité de capture

Capacité d'un engin de pêche à capturer et retenir des prises.

effort de pêche

Activité des navires de pêche dans une région donnée. La mesure de pêche tient compte du temps de pêche, de la puissance de pêche et du nombre de navires exerçant cette activité.

engin de pêche

Ensemble des éléments du dispositif de capture du poisson, mis à l'eau durant l'opération de pêche.

enrouleur de filet

Tambour, entraîné mécaniquement, servant à virer ou à emmagasiner un filet de grande dimension.

65

entrée de casier

Ouverture par laquelle les animaux entrent dans le casier ou la nasse; sa forme vise à empêcher la sortie des animaux capturés.

épissure

Jonction de deux cordages par entrelacement de leurs éléments constitutifs ou torons.

espar

Longue pièce de bois ou de métal utilisée verticalement comme mât, obliquement comme beaupré ou horizontalement comme vergue.

étrier

Arceau métallique fixé à chaque extrémité de la perche d'un chalut, munie d'un patin pour passer sur le fond.

F facteur de sélectivité

Relation entre une certaine longueur des poissons d'une espèce, pour laquelle 50% des individus sont retenus, et la dimension correspondante de l'ouverture des mailles de la poche, exprimées dans les mêmes unités.

filer (mouiller)

Mettre à l'eau un filet, un cordage ou une ligne. Ce terme s'emploie aussi pour les funes en chalutage.

fune

Câble d'acier servant à remorquer le chalut prolongé au delà du panneau d'un bras de chalut.

G gangui

Terme méditerranéen désignant certains types de petits chaluts.

double (gréement)

Dans certains cas, comme pour le chalutage des crevettes ou des poissons plats, le chalutier peut être gréé spécialement de tangons pour remorquer deux (ou même quatre) chaluts simultanément.

gréement

Façon d'assembler les éléments constitutifs d'un engin de pêche ou les équipements d'un navire.

gueule de chalut

Ouverture du chalut.

guideau

Barrière en filet utilisée dans les filets pièges du type "verveux", servant à guider les poissons vers le corps du filet et sa chambre de capture.

66

H hauturier

De la haute mer, au large.

hameçon droit

Hameçon en forme de tige, fixé à une ligne, facile à avaler mais difficile à rejeter par le poisson.

jauge de maille

Instrument utilisé pour déterminer l'ouverture ou taille de la maille des filets.

lest

Poids de nature et de forme variables, fixé à la partie inférieure d'un engin de pêche (ou d'un navire), pour assurer sa tenue au fond ou son déploiement vertical.,

leurre

Appât artificiel pour la pêche aux lignes. Constitué en général par une lame brillante ou un objet de forme et couleur variables simulant un poisson, un céphalopode, etc., fixé à l'hameçon d'une ligne de traîne, d'une ligne à main ou d'une palangre calée dans un courant.

ligne-mère

Dans une palangre, ligne de plus fort diamètre, à laquelle sont fixés les avançons.

lisse

Bord supérieur de la partie de la coque d'un navire, située audessus du pont.

N netsonde

Sondeur fixé au filet, relié (par câble ou voie acoustique) à un enregistreur placé à bord du bateau. Il fournit des informations sur l'ouverture verticale et la géométrie du filet, sa distance par rapport au fond et/ou à la surface, ainsi que la présence de bancs de poissons entrant dans le filet.

67

o orin de bouée

Cordage reliant un engin mouillé ou calé au fond à une bouée signalant sa position à la surface.

palan

Appareil composé de deux poulies et d'un cordage servant à multiplier la force exercée sur celui-ci.

panneau panneau de chalut panneau divergent

Elément constitutif d'un chalut, qui, utilisé par paire assure par sa divergence l'ouverture horizontale ou verticale du filet.

panneau süberkrüb

Panneau de chalut à grand allongement vertical et profil creux, employé principalement pour la pêche pélagique.

patin

Semelle incurvée fixée sous l'étrier d'un chalut à perche.

patte d'oie

Ensemble de deux câbles ou davantage, reliés en un seul point. Dans le chalutage au gréement double, désigne l'ensemble de deux ou trois câbles reliant chaque fune aux panneaux (chalut simple) ou aux panneaux et au patin médian (chaluts jumeaux).

pélagique

Immergé totalement, en pleine eau, sans contact avec le fond ou la surface.

perche

Barre en bois ou tube en métal assurant l'ouverture horizontale du chalut à perche.

plateau élévateur

Plateau habituellement en bois ou en alliage léger, placé audessus de la corde de dos et dont la portance permet d'augmenter l'ouverture verticale d'un chalut de fond.

portique arrière

Structure placée transversalement à l'arrière du chalutier et servant de support aux potences; utilisée également pour la manoeuvre du chalut et pour l'embarquement de la poche.

potence

Supports des poulies dans lesquelles passent les funes remorquant le chalut ou la coulisse, dans le cas d'une senne.

68

poulie

Corps généralement en métal, supportant une ou plusieurs roues au pourtour creusé d'un sillon, qui tournent autour d'un axe central et servent à modifier la direction du cordage.

poulie coupée

Poulie longue et plate, dont la caisse est ouverte sur l'un de ses côtés ou joues, de façon que l'on puisse y introduire librement le cordage que l'on veut virer.

poupée (tambour)

Cylindre creusé d'une gorge circulaire fixé à l'extrémité d'un treuil ou d'un cabestan et sur lequel on tourne le cordage que l'on veut virer.

power-block

Poulie motorisée utilisée pour remonter les filets, la senne coulissante, etc.

prise

Capture réalisée au cours d'une seule opération de pêche.

prise accessoire

Partie de capture d'un engin de pêche, ne constituant pas la ou les espèces principales recherchées ou visées par cet engin, mais faisant l'objet d'une pêche accidentelle et inévitable dans l'état actuel de la technologie des pêches.

R ralingue

Cordage de renfort d'un filet droit, d'une senne ou d'un chalut. La ralingue supérieure d'un filet droit est généralement munie de flotteurs, la ralingue inférieure étant elle munie de lests ou plombs.

rapport d'armement

Rapport de la longueur de cordage à la longueur de nappe de filet.

salabarde

Epuisette de grande taille, manoeuvrée manuellement ou mécaniquement, servant au transfert de la capture du filet au bateau sur un senneur.

skiff

Embarcation motorisée mise à l'eau avant le filet et servant de point fixe pour le filage de la senne coulissante.

sonar

Appareil servant à la détection et à la localisation horizontale des poissons; permet également d'apprécier les changements du profil et de la nature du fond autour du bateau. 69

sondeur

Appareil servant à la détection verticale et l'identification des poissons, l'appréciation de la topographie et de la nature du fond.

tablier de dessous

Dispositif de protection d'un chalut contre l'usure sur le fond, constitué par des pièces en toile, filet ou tout autre matériau.

tablier de dessus

Toute pièce rectangulaire de filet ayant un maillage au moins égal à celui du cul du chalut surtout destinée à protéger la face supérieure ou les faces latérales du cul du chalut contre l'usure, au cas où la partie terminale du chalut viendrait à basculer latéralement lors des opérations de pêche.

tambour de chalut

Gros cylindre entraîné mécaniquement servant à virer ou à emmagasiner un filet de grande dimension.

tangon

Espar mobile établi horizontalement à l'extérieur du navire, à la hauteur du pont supérieur et perpendiculairement à la coque, employé soit pour le chalutage au gréement double, soit pour la pêche aux lignes de traîne.

tésure

Ensemble d'un filet dérivant formé par un nombre variable de nappes de filets mises bout à bout.

traversier

Cordage reliant deux chalutiers facilitant le maintien un écartement constant entre deux navires péchant en boeufs.

treuil

Appareil motorisé ou non permettant d'enrouler un câble sous tension au moyen d'un ou de plusieurs tambour(s) à axe horizontal et, éventuellement, d'une ou plusieurs poupée(s) à axe horizontal.

treuil de chalut

Treuil à un ou à plusieurs tambours qui peuvent fonctionner séparément ou ensemble pour maintenir, virer ou filer les funes.

V vire-filet

Treuil servant au halage des filets maillants.

vire-ligne

Système mécanisé comportant habituellement une ou plusieurs poulies à gorge étroite, utilisé pour le relevage des lignes. 70

virer

Exercer un effort sur un cordage ou sur une chaîne par enroulement sur une bobine ou sur une poupée de treuil. Par extension, remonter à bord un filet ou un engin de pêche à la fin d'une opération de pêche.

vivier

Grande cuve ou compartiment dans lequel l'eau de mer est renouvelée régulièrement. Sert à conserver vivants les poissons utilisés comme appât (pêche à la canne à l'appât vivant) ou les espèces capturées (langouste, crabe, etc.).

voile

Pièce de filet présentant un maillage au moins égal à celui du cul du chalut, fixée à l'intérieur d'un chalut de manière à permettre au poisson de passer de la partie antérieure du chalut vers l'arrière, tout en limitant les possibilités de retour.

zone de pêche

Endroit en mer où la pêche est régulièrement ou fréquemment pratiquée.

71

Commission européenne Les engins de pêche dans la Communauté européenne Claude Nédélec Document Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes 1996 — 71 p. — 21,0 χ 29,7 cm ISBN 92-827-7238-1 Prix au Luxembourg, TVA exclue: ECU 7

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