Avril 2015-Symbolisme - Transmission [PDF]

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Zitiervorschau

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Symbolisme et transmission. D’aussi loin que remonte l’histoire de l’humanité, des vestiges nous parviennent, attestant d’une évidente volonté de transmission du savoir et des connaissances acquises par l’homme, plus particulièrement au cours des millénaires qui nous ont précédés. Ce dernier a toujours cherché à améliorer ses connaissances, afin de maîtriser son avenir, il a exploré les moyens d’acquérir et de transmettre le savoir de ses aînés. Que ce soit par des représentations graphiques...peintes sur les parois de ses habitations, Architecturales, par des écrits ou directement de façon orale, il s’est appliqué à pérenniser ses connaissances pour les générations à venir et le Symbole est certainement le support d’expression et de transmission le plus utilisé. Devenu universel, toutes les Traditions l'empruntent, qu’elles soient Tribales, Religieuses ou Philosophiques, Esotériques ou Alchimiques… Au delà des codifications qui peuvent varier très sensiblement selon les civilisations, les cultures, les modes de pensées, les époques, c'est un moyen d’Expression, de Reconnaissance et de Transmission. Le symbolisme par habitude est perçu comme l'apprentissage d'un langage codé par lequel se reconnaissent les membres d'un groupe .Cependant Il fait partie intégrante de nos vies. Attachés aux objets de pierre et aux parois des grottes aux premiers temps de l’humanité, les symboles ont évolué à travers les millénaires et les siècles, de l’image figurative à l’image abstraite. Si le terme de « symbole » est encore souvent étroitement associé à l’idée d’un hermétisme complexe nous utilisons pourtant chaque jour sans même nous en rendre compte de multiples signes, qu'ils soient mathématiques, de signalisation ou autres et qui sont loin d’être réellement de simples signes. L’Antiquité grecque qui nous a légué ce terme de « symbole » n’avait pas cette volonté d'hermétisme. À l’origine, le symbolon désigne la preuve d’un contrat, un objet coupé ou cassé en deux comme une poterie et dont les contractants conservaient chacun une partie comme signe de leur engagement. Il s’agissait ensuite de rapprocher les deux éléments pour reformer le tout d’origine et valider la promesse. Le symbolon était donc un bien transmissible. Par extension, avec le symbolus latin, la formule s’étendit à deux parties d’un signe ou d’une formule comme signe de reconnaissance entre initiés.Si la fonction essentielle de relier deux parties est restée, le symbole a depuis invité ses bénéficiaires à aller au-delà des apparences du signe, de l’objet ou de la formule transmise, c’est un vecteur de connaissance.

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La force du symbolisme c’est de réduire le réel au maximum pour le faire contenir dans un tout, tout en lui conservant sa complexité, mais également sa difficulté par l’ambivalence qu’il peut générer. Un mot ou une image sont symboliques lorsqu'ils impliquent quelque chose de plus que leur sens évident et immédiat. Ce mot, ou cette image, ont un aspect inconscient plus vaste, qui n'est jamais défini avec précision, ni pleinement expliqué. "C'est parce que d'innombrables choses se situent au-delà des limites de l'entendement humain que nous utilisons constamment des termes symboliques pour représenter des concepts que nous ne pouvons ni définir, ni comprendre pleinement ».JUNG En Symbolique, le symbole est défini comme une représentation concrète (objet, image, figure, événement, être vivant...) à laquelle se rajoute, mais ne se substitue pas, une notion abstraite absente, inconnue ou inconsciente. En effet, ici c'est l'absence qui donne cette notion essentielle au symbole. Celui-ci, appartenant à l'Inconscient, est toujours porteur d’une signification, mais qui n’est jamais donné a priori, le symbole a besoin d’être déchiffré. Celui-ci va prendre la forme d’une unité supérieure fondatrice. Ce qui me permet de reconnaître un autre homme comme frère, c’est de considérer que nous avons un père commun. L’être humain est à la recherche de cette filiation, de cette reliance. Le rituel crée un espace-temps dédié, symbolique, pour s’y reconnecter. L’étude du symbolisme a ceci de particulièrement enthousiasmant, qu’elle n’est jamais achevée. Contrairement à la science qui cherche des réponses, le symbolisme cherche des questions. En effet, le travail sur le symbolisme n’a rien à voir avec la méthode scientifique. Celle-ci procède par étapes, par hypothèses, par questions, par expériences, avec l’espoir d’obtenir des réponses, plus ou moins certaines, dont il est admis qu’elles ne peuvent pas être  mises en doute. Chaque réponse entraînant de nouvelles questions, plus précises, plus pointues, qui peuvent éventuellement remettre totalement en cause telle ou telle hypothèse. Mais c’est la réponse seule qui compte : le seul but étant de trouver une réponse, aussi fiable aussi certaine que possible. C’est ainsi que la science progresse. Au contraire, en matière de Symbolisme, la réponse est sans conséquence, seules les questions sont importantes. Car si la question est  destinée à tous, la réponse est purement et exclusivement personnelle car il est non seulement plus enrichissant de chercher que de trouver.

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Le symbolisme joue un rôle important dans l’existence intime de chacun, dans les relations avec autrui et dans la vie collective de l’humanité, mais il est aussi un instrument maçonnique et initiatique.  La Franc-maçonnerie est donc initiatique. C'est-à-dire qu’elle transmet ses valeurs au cours de travaux comparables à un éveil progressif de la conscience. Elle n’enseigne rien, elle suggère seulement des voies à explorer. : initier=mettre sur la voie Elle ne change pas les personnes qu’elle initie, elle leur permet simplement d’évoluer. Pour cela, elle utilise des Rites et des Rituels qui, en faisant vivre des traditions ancestrales sont porteurs d’un langage qui met en relation avec le sacré. Le rôle de la transmission dans un ordre initiatique est de permettre de naître et renaître, de croître et de produire. Aussi, rien ne se transmet dans l'anarchie, mais selon un processus organisé, fruit d’une tradition, et avec tout le cérémonial nécessaire. L’initiation imposée au profane lors de sa première entrée dans le sanctuaire du temple est censée marquer une rupture avec son passé. Cependant l’initiation avec un grand « I » n’est jamais complètement acquise. C’est un combat permanent pour respecter les engagements que nous avons contractés sur l’Autel des Serments. Honnêteté, probité, tolérance, fraternité, toutes ces valeurs qui font reconnaître un véritable franc-maçon et ce combat nécessite un soutien, celui de tous les Frères  La transmission ce n’est pas seulement dispenser un savoir, c’est aussi et surtout de susciter des attitudes. La Franc Maçonnerie pour cela nous confie les outils symboliques :LE RITUEL, quel qu’il soit est l’élément par excellence de la transmission. L'initiation est une cérémonie au cours de laquelle on frappe l'imagination par la représentation de symboles qui mettent sur la voie d'une réflexion personnelle. « Initier », en effet, signifie « mettre sur la voie ». Pour l'écrivain Jean-Pierre Bayard: «La franc-maçonnerie apprend surtout à avoir conscience de n'être pas tout à fait ce que l'on voudrait être; elle permet d'acquérir une maîtrise. Elle n'apporte pas un mot d'ordre et ne dispense pas une leçon; elle éveille.» Les valeurs morales véhiculées par la franc-maçonnerie ne lui sont pas exclusives: connaissance de soi, amour du prochain, respect de l'autorité légalement constituée, devoir envers l'Être Suprême. L'idéal de la franc-

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maçonnerie est de parfaire l'être humain en développant sa conscience morale ou sa spiritualité et de travailler au progrès de l'humanité. Ce qui est exclusif, cependant, c’est le véhicule, c’est-à-dire, le rite initiatique qui engendre chez l'initié, une profonde méditation, une perception et une action intérieure grâce auxquelles « l'homme se révèle à lui-même, dépasse ses propres limites, son soi ». L'initiation maçonnique s'effectue avec la plus grande dignité humaine et avec le plus grand respect de l'individu et dans un décorum impeccable."Ici tout est symbole", dit le rituel d'initiation au premier degré, cette phrase décrit la voie symbolique : "Ici, nous apprenons à regarder la modalité symbolique de tout ce qui existe". On doit pouvoir comprendre maintenant sans peine que tout rite soit littéralement constitué par un ensemble de symboles : ceux-ci, en effet, ne comprennent pas seulement les objets employés ou les figures représentées, comme on pourrait être tenté de le penser quand on s’en tient à la notion la plus superficielle, mais aussi les gestes effectués et les paroles , en un mot tous les éléments du rite sans exception Le rituel, lui, est chargé de sens. Il a pour fonction de mettre en œuvre le symbole, dans un cadre collectif. Tout le monde se trouve un jour confronté au sens de l’existence : qui suis-je ? Où vais-je ? Nous devons aussi affronter des angoisses, en lien notamment avec la maladie et la mort. Face à ces interrogations, surgit le besoin de se rassembler, de se relier en tant que semblables et de se refonder dans un sentiment d’appartenance à une nature commune, mais aussi de faire alliance avec un principe supérieur. Le rituel répond à ces besoins. C’est essentiellement le rituel qui nous permet ainsi de faire vivre cette tradition. C’est d’ailleurs ce même rituel qui participe et finalement organise la création de la loge. Il instaure un ordre qui nous permet de dépasser l’espace et le temps. Il est porteur d’un langage qui nous met en relation avec le sacré. Il est toujours le même, devant être transmis avec sérieux et rigueur, ce qui ne signifie pas rigidité, c’est un guide que chacun peut animer. Il est porté et vécu par les membres de la loge qui occupent chacun une fonction différente. Nous avons reçu l’initiation et l’enseignement initiatique, nous avons le devoir de catalyser et d’accroître l’étincelle initiatique, de transmettre l’enseignement reçu, de mettre en place à travers le temps et l’espace les différents rituels pour nous-mêmes et pour les autres, afin d’assurer la pérennité de l’Ordre maçonnique  par ses moyens de transmission. La cérémonie d’initiation n’est qu’un commencement. Sans le rituel, la franc-maçonnerie ne serait qu’un simple club, une association de personnes conviviales qui ont plaisir à se retrouver une fois par mois. Le rituel est par essence, le support, le véhicule de la transmission et par extension un lien et un ciment qui unissent les Franc-maçon entre eux. On peut qualifier le rituel comme un ensemble de cérémonies véhiculant un

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langage, une gestuelle, un rythme et un ordonnancement symboliques, élaboré autour d’un mythe permettant aux participants consciemment ou à leur insu, de les faire progresser dans leur recherche spirituelle et les faire avancer dans la voie de la Sagesse et de la Connaissance. La transmission est avant tout un acte de communication et d’échange entre les êtres ; c’est aussi un acte d’Amour. On transmet la vie, on transmet un savoir, on transmet l’Amour d’un Art, on transmet une tradition…On perpétue et organise la continuité dans l’échange. Transmettre, c’est également améliorer, perfectionner redonner ce que l’on a reçu, enrichi de ce que l’on est devenu. C’est comme marquer de son empreinte un héritage : l’homme doué de raison a la capacité de réfléchir, d’analyser, de discerner. En cela, la franc-maçonnerie est comparable à un orchestre où chacun essaye de jouer sa partition sans faire de fausses notes, où chacun à sa place, s’efforce de former un tout, un collectif qui œuvre en concorde et en harmonie sous la baguette, ou plutôt le maillet de son chef d’orchestre qui est le Vénérable Maître en chaire. Une méditation régulière des rituels et des instructions est un des moyens d’ouvrir notre cœur et notre conscience à l’Essentiel. C’est une pratique de longue haleine, souvent difficile et éprouvante où «  l’équerre doit régler nos actions et le compas nous tracer les justes limites que nous devons observer dans notre conduite envers nos semblables  Le but de chaque Frère est de se perfectionner spirituellement dans la droiture morale en utilisant la méthode offerte par la FM, à savoir l’apprentissage et l’utilisation d’outils symboliques empruntés à la maçonnerie opérative. Par son initiation, l’étude des symboles et des textes des anciennes traditions au sein de l’espace sacré qu’est la loge le tout exalté par le rituel, le profane devenu franc-maçon, s’initie en travaillant sur ce merveilleux chantier qui est à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de lui-même. Sur ce long chemin de travail et d’apprentissage le maçon qui restera un éternel apprenti dans la voie de l’initiation, grâce au changement opéré au sein de sa conscience par l’étude des symboles, sera à même de concilier les contraires et surtout de rassembler ce qui est épars. Le symbolisme maçonnique est propre à chacun d’entre nous qui l’interprètera et le percevra suivant sa sensibilité, ses connaissances et son vécu car il ne peut y avoir une bonne ou une mauvaise interprétation des symboles : ce qui est découvert par soi-même, par rêverie, méditation, recherche autour des symboles- a une plus grande répercussion sur l'esprit et l'imagination qu'un long discours didactique. Le symbolisme ouvre des

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pistes sur la pensée lorsqu'il explore ce qui relie le désir à l'idée, l'imagination à la raison, l'esprit qui globalise et celui qui découpe, sans renier ni privilégier l'un ou l'autre, sans jamais se blottir dans des certitudes figées.

J’ai Dit VM