39 1 21MB
DIRECTION DES PORTS ET DU DOMAINE PUBLIC MARITIME
ÉTUDE D’ÉLABORATION DU SCHÉMA DIRECTEUR DE VALORISATION DU DOMAINE PUBLIC MARITIME À L’HORIZON 2035 ATLAS DES POTENTIELS MARINS ET CÔTIERS VERSION DÉFINITIVE
Tanger
Groupe des régions littorales du Nord
Tetouan
Al Hoceima
Nadour
RABAT Casablanca Al Jadida
Groupe des régions littorales du Centre
Safi
Essaouira
Agadir Tiznit Guelmim Tan Tan
Laâyoune
Boujdour
Groupe des régions littorales du Sud
Dakhla
Lagouira
SEPTEMBRE 2017
Liste des acronymes ABH ADII ADS ADT AISM AMDI AMEE ANDA ANP ANRE AOT APs ASPIM BM CAP CED CIE CPN CPS CPT CRT CSEC CZHBL DPC DPDPM DPM EES EET EHTC EVP FDE FEM FENELEC GIZC HAT HCEFLCD HCP Hs INRH ICOM IPSP IRESEN ISPM ITPM MASEN MDCE MDP MEMEE METL MICE MOC
Agence de Bassins Hydrauliques Administration des Douanes et des Impôts Indirects Agence du développement social Agence de Développement Touristique Association Internationale de Signalisation Maritime Agence marocaine de développement des investissements Agence Marocaine pour l’Efficacité Energétique Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture Agence Nationale des Ports Autorité Nationale de Régulation de l’Electricité Autorisation des occupations temporaires Aires Protégées Aires spécialement protégées d'intérêt pour la Méditerranée Banque Mondiale Consentement à payer Compagnie éolienne de Détroit Commission Interministérielle de l’eau Contrat Programme National Cahiers des Prescriptions Spéciales Conseil Provincial de tourisme Centre régional d’investissement Conseil supérieur de l’eau et du climat Complexe des zones humides du Bas‐Loukkos Direction du Patrimoine Culturel Direction des Ports et du Domaine Public Maritime Domaine Public Maritime Evaluation environnementale stratégique Energie Electrique de Tahaddart Etablissements d'Hébergement Touristique Classés Equivalent Vingt Pieds Fonds de développement Energétique Fond d'environnement mondial Fédération Nationale de l'Electricité, de l'Electronique et des Energies Renouvelables Gestion intégrée des zones côtières Haute Autorité du Tourisme Haut‐Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification Haut‐Commissariat Au Plan Hauteur significative Institut National de Recherche Halieutique Conseil international des musées International Ship and Port Security Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles Institut Supérieur de Pêche Maritime Institut de Technologie des Pêches Maritimes Morocan Agency for Solar Energy Ministère délégué chargé de l’eau Mécanismes pour un développement propre Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement Ministère de l’équipement, du Transport et de la Logistique Meetings, Incentives, Conferences and Exhibitions Mise en œuvre conjointe
MTAES NM OCP OMI ONE ONEE ONEP OMS ONHYM ONMT ONP ONSSA ONT OREDD OT OTDP PA PAS PCE PDA PDAP PEHD PEI PIB PM PMF PNAH PNSM PPL PRR PUGP RGPH PUGP SAMIR SDAU SDL SIE SIBE SMADER SMIT SNDD SODEP SSS STEP UICN UNESCO URCE TEP TJB VDP VET ZEE
Ministère de tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie Sociale Norme Marocaine Office Chérifien des Phosphates Organisation Maritime Internationale Office national de l'électricité Office Nationale de l’Electricité et de l’Eau potable Office National de l’Eau Potable Organisation Mondiale de Santé Office Nationale des Hydrocarbures et des Mines Office national marocain du tourisme Office National des Pêches Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires Office national des transports Observatoires Régionaux de l’Environnement et Développement Durable Observatoire du tourisme Occupations Temporaires du Domaine Public Portuaire Plan d’Aménagement Plan d’Aménagement Spécial Ports de commerce extérieur Point de débarquement Plan Directeur des Aires Protégées Polyéthylène haute densité Programme éolien intégré Produit intérieur brut Puissance Motrice Programme de micro financement Parc National d'Al Hoceima Parc National de Souss Massa Ports de pêche à vocation locale Ports de pêche à vocation régionale Plan d’Utilisation et de Gestion des Plages Recensement Général de la Population et de l’Habitat Plans d’Utilisation et Gestion des Plages Société Anonyme Marocaine de l’Industrie du Raffinage Schéma Directeur d’Aménagement Urbain Société de développement local Société d'Investissements Énergétiques Site d'intérêt biologique et écologique Société Marocaine de Développement des Energies Renouvelables société marocaine d’ingénierie touristique Stratégie Nationale de Développement Durable Société d'Exploitation des Ports Side‐scan sonar Station de Transfert d'Énergie par Pompage Union internationale pour la conservation de la nature United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization Unités de réduction certifiée des émissions tonnes‐équivalent‐pétrole tonneaux de jauge brute Village de pêcheurs Valeur Economique Totale Zone économique exclusive
SOMMAIRE
Introduction
……………………..……………………..……………………..……………………..……………………..…………
I
Potentiel Ecologique
……………………..……………………..……………………..……………………..……………………..…………
1
Potentiel Balnéaire
……………………..……………………..……………………..……………………..……………………..…………
27
Potentiel Nautique
……………………..……………………..……………………..……………………..……………………..…………
56
Potentiel Culturel
……………………..……………………..……………………..……………………..……………………..…………
73
Potentiel Touristique
……………………..……………………..……………………..……………………..……………………..…………
97
Potentiel Aquaculture
……………………..……………………..……………………..……………………..……………………..…………
120
Potentiel Pêche
……………………………………………………………………………………………………………………………..
143
Potentiel Hydrique
……………………..……………………..……………………..……………………..……………………..…………
168
Potentiel Minéral
……………………..……………………..……………………..……………………..……………………..…………
180
Potentiel Energétique
……………………..……………………..……………………..……………………..……………………..…………
195
Potentiel des Sites Portuaires ……………………..……………………..……………………..……………………..……………………..…………
211
‐
Sous‐mission 1.2 : Intégration des données de l’atlas des potentiels marins et côtiers du Maroc dans le Système d’Information Géographique (SIG) du METL, Mission 2 : Elaboration du Schéma Directeur de Valorisation du Domaine Public Maritime à l’horizon 2035, avec trois sous‐missions : ‐ Sous‐mission 2.1 : Définition d’une vision stratégique pour la valorisation du DPM, ‐ Sous‐mission 2.2 : Schéma Directeur de Valorisation du DPM, ‐ Sous‐mission 2.3 : Mesures d’accompagnement. 1.2 Méthodologie Le Présent document correspond à la sous‐mission 1.1 qui consiste en l’élaboration de l’Atlas des potentiels marins et côtiers du Maroc. La méthodologie adoptée s’articule sur deux approches complémentaires : Systémique et intégrée.
1. INTRODUCTION 1.1 Contexte de l’étude 1.1.1
Contexte et objectif de l’étude
Le Maroc dispose d’une position géographique particulière, véritable carrefour‐charnière entre des « Mondes », des Espaces et des Territoires différents. C’est le lien entre l’Europe et l’Afrique, c’est une transition entre la Méditerranée et l’Atlantique et c’est une interface entre la montagne et le Désert. Avec ses 3500 km d’ouverture sur la mer, répartis entre deux façades maritimes, le Royaume dispose d’un précieux capital constitué par la mer et son littoral. Ce sont des espaces d’un intérêt stratégique (politiques, socioéconomiques, écosystémiques, etc.) manifeste, qui les met au centre d’enjeux divers et complexes et leurs fait subir des pressions anthropiques de plus en plus importantes. De plus, ils abritent des richesses naturelles considérables en termes de paysages, d’habitats, de biodiversité d’importance mondiale et sont le siège d’activités structurantes pour l’économie nationale. Dans ce contexte global, le Domaine Public Maritime (DPM) se présente comme une définition « juridique, administrative et légale » de ces vastes espaces littoraux et marins. De par l’article premier du Dahir du 1er juillet 1914 sur le domaine public et les eaux maritimes intérieures, reprit et confirmé par l’article 2 de la loi 81‐12 sur le littoral, le DPM correspond à la zone côtière constituée : Côté terre : Le DPM comprend le rivage de la mer jusqu’à la limite des plus hautes marées ainsi qu’une zone de 6 mètres mesurées à partir de cette limite tels que les estuaires, les baies, les étangs, les sebkhas, les lagunes ainsi que les marais salants et les zones humides communiquant avec la mer et les cordons dunaires côtiers ; Côté mer : du rivage de la mer et de l'étendue des eaux maritimes situées au‐delà de ce rivage jusqu'à une distance en mer de 12 milles marins. C’est un lieu où s’exercent de très nombreuses activités humaines parfois complémentaires et souvent antagonistes, tels que le transport maritime, pêche, aquaculture, nautisme, tourisme, production d’énergie, dessalement de l’eau de mer, extraction de matières premières. Celles‐ci obéissent souvent à des impératifs de gains financiers immédiats qui donnent lieu à la convoitise et à la prédation du foncier domaniale ainsi qu’une une utilisation à outrance, non‐rationnelle et non‐durable d’un patrimoine vulnérable, fragile et fragilisé. Conscient de ces enjeux, le Ministère de l’Équipement, du Transport et de la Logistique, par les biais de ses services compétents la Direction des Ports et du Domaine Public Maritime ‐ DPDPM, s’est attelée à mettre en œuvre des actions d’ordre juridiques, institutionnelles et techniques pour connaitre, matérialiser, gérer, protéger voire valoriser le DPM. Tout cela dans une approche rationnelle qui organise l’utilisation de l’espace, durable et responsable qui tient compte des besoins des générations futures et intégrative qui fait participer les stakeholders concernés. Au‐delà de l’arsenal juridique en vigueur qui régit la gestion du DPM, les évolutions significatives du contexte économique, technique et environnemental, il s’avère aujourd’hui nécessaire de définir une vision et une stratégie de gestion, de protection et de valorisation du DPM, faisant aboutir à un document dédié à toutes ces dimensions. Ainsi, la DPDPM a lancé l’Étude d’élaboration du Schéma Directeur de Valorisation du Domaine Public Maritime à l’horizon 2035 qui permettra ‐ Dans une première phase de disposer d’un outil d’aide à la décision pour le traitement des demandes d’utilisation de cet espace, tout en favorisant son développement durable. Cet objectif sera atteint par la réalisation d’un Atlas des potentiels marins et côtiers, regroupant toutes les distributions géo‐spatiales des potentiels du DPM et de les répertorier sous forme d’un Atlas cartographique érigé en SIG. ‐ Dans une deuxième phase, de disposer d’une vision objective, stratégique et intégrée de gestion et de préservation du DPM à l’horizon 2035 définie dans un Schéma Directeur de Valorisation. Le bureau d’études COMETE International est mandataire pour la réalisation de cette étude. 1.1.2
1.2.1
L’approche systémique
La systémique est une méthode d'étude ou façon de penser les objets complexes qui privilégie une approche globale et holistique, qui tient compte de la pluralité des perspectives selon différentes dimensions ou à différents niveaux d'organisation, ainsi que des relations et interactions entre composants. La systémique est une méthode scientifique transversale utilisable sur un grand nombre d'objets scientifiques, qui vient compléter, entre autres, le raisonnement cartésien qui repose sur la simplification et la réduction de la complexité des phénomènes. L’Association Française des Sciences des Systèmes Cybernétiques, Cognitifs et Techniques définit la systémique (1994) comme : « Discipline qui regroupe les démarches théoriques, pratiques et méthodologiques, relatives à l'étude de ce qui est reconnu comme trop complexe pour pouvoir être abordé de façon réductionniste, et qui pose des problèmes de frontières, de relations internes et externes, de structure, de lois ou de propriétés émergentes caractérisant le système comme tel, ou des problèmes de mode d'observation, de représentation, de modélisation ou de simulation d'une totalité complexe1 ». Elle repose sur l'appréhension concrète d'un certain nombre de concepts tels que : système, interaction, rétroaction, régulation, organisation, finalité, vision globale, évolution, etc. Ainsi dans notre approche d’élaboration du Schéma Directeur de valorisation du DPM à l’horizon 2035, nous avons opté pour cette approche qui permet d’aborder le DPM comme champ interdisciplinaire, dans sa complexité afin de l’appréhender dans son environnement, ses mécanismes et son fonctionnement. Ainsi le littoral en général et le DPM en particulier est abordé comme un : ‐ Système complexe étant un ensemble d'éléments en interaction dynamique : éléments naturels, écologiques, économiques, sociaux, juridiques, administratifs, etc. ‐ Système Global : selon le principe « le tout est plus que la somme des parties » l'interdépendance des éléments donne naissance à une globalité et à une cohérence de l'ensemble qui nécessitent une démarche d’étude progressive. L’interaction entre le Naturel, l’économique, le Social et le Juridique engendre cet espace global et cohérent qu’est le littoral et qui le définit chacun de son point d’analyse. Il a été traité2 selon certains outils dont notamment : La triangulation systémique qui a permis d’observé aussi bien l'aspect fonctionnel (comment fonctionne le système ? à quoi sert‐il ?) que l’aspect structural (description de la structure) que l'aspect évolutif (projection en 2035 à partir d’un historique de fonctionnement). Le découpage systémique : par l’identification des sous‐systèmes qui le composent (Potentiels, modules, …) et qui jouent un rôle dans son fonctionnement. Cette analyse systémique a été complétée par un approche intégrée.
Consistance de l’étude
1.2.2
La présente étude concerne la bande littorale du Maroc représentant le Domaine Public Maritime et se compose de deux missions principales : Mission 1 : Elaboration de l’Atlas des potentiels marins et côtiers du Maroc pour la valorisation du DPM avec deux sous‐missions : ‐ Sous‐mission 1.1 : Réalisation de l’Atlas des potentiels marins et côtiers du Maroc pour la valorisation du DPM,
L’approche intégrée
Cette approche se base sur trois niveaux essentiels d’intégration : Stratégique, Spatiale, Pluridisciplinaire et multi‐acteurs. Intégration Stratégique : elle implique que le DPM est un espace qui est régi par des visions, des stratégies des politiques et une 1
Gérard Donnadieu, Daniel Durand, Danièle Neel, Emmanuel Nunez, Lionel Saint‐Paul : L'Approche systémique : de quoi s'agit‐il ? Septembre 2003, Pages 2 et 3. 2 Cette approche sera reconduite en 2ème phase
I
‐
réglementation sectorielles et globales qui se déclinent aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. Une partie importante du document de l’Atlas des potentiels marins et côtiers a été consacrée à l’analyse de ces aspects stratégiques. Intégration Spatiale : aborder le littoral in extenso dans un Atlas implique une spatialisation de l’information géographique mais aussi et surtout thématiques à l’aide des outils adéquats (Cartes à différentes échelles, bases de données alphanumériques, Systèmes d’informations géographiques, etc.). cette spatialisation a obéit à deux impératifs : la simplification et la cohérence. A partir de ses deux impératifs et dans un souci de lisibilité, nous avons rassemblé les Régions du littoral marocain en trois groupes plus ou moins homogènes de par leurs aspects naturels, socio‐ économiques et stratégiques : ‐ Le Groupe de régions Littorales du Nord, couvre les Régions de l’Oriental et de Tanger ‐ Tétouan ‐ Al Hoceima, dans ses composantes méditerranéennes et Atlantiques. ‐ Le Groupe de Régions littorales du Centre couvre les Régions de Rabat‐Salé‐Kénitra, Casablanca‐Settat, Marrakech‐Safi et Souss‐ Massa. ‐ Le Groupe de Régions littorales du Sud, couvrant les Régions de Guelmim‐Oued Noun, Laâyoun‐Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dhahab.
Potentiels d’exploitation : ce sont des potentiels qui donnent lieu une activité d’exploitation d’ordre économique, donc à un secteur économique bien identifié. Il s’agit des potentiels Touristique, Aquacole et halieutique, Hydrique, Minéral, Energétique et des Sites Portuaires. Chacun de ses potentiels sera décliné en fiche de caractérisation qui présentera leurs spécificités géographiques, physiques, écosystémiques, économiques avec une analyse de la typologie des activités exercées et leurs caractéristiques de gestion et d’exploitation.
Localisation des groupes de régions
‐
Cette répartition spatiale se cale sur la répartition des Régions au Maroc et permet de présenter des résultats thématiques spatialisés par Provinces/Préfectures. Cet Output (cartographique et thématique) constitue un outil important pour la gestion des Régions dans le contexte du processus de régionalisation amorcé au Maroc dont l’essence est démocratique et le développement se veut intégratif. En effet ce processus de décentralisation repose sur la mise en place de nouvelles régions à caractère institutionnel et fonctionnel avec des compétences étendues et mieux articulées et une gouvernance performante3. Intégration Pluridisciplinaire : aborder le DPM n’est nullement l’affaire d’un seul secteur économique ou d’une thématique d’étude unique. Comme indiqué dans la section précédente (1.2.1) nous avions démontré que cet espace est d’autant plus complexe qu’il nécessite plusieurs niveaux d’analyse et plusieurs « porte d’entrée » pour l’appréhender. Ainsi un certain nombre de potentiels ont été identifiés renvoyant à plusieurs secteurs d’exploitations et de disciplines d’études. On distingue des potentiels de valorisation et des potentiels d’exploitation : Potentiels de valorisation : ce sont des potentiels qui sont intrinsèquement et extrinsèquement valorisables. Ils le sont en tant que tels et en outre, ils valorisent le DPM par leur existence. Il s’agit des Potentiels Ecologique, Balnéaire, Nautique et Culturel,
3
Rapport sur la régionalisation avancée au Maroc : http://www.regionalisationavancee.ma/pdf/rapport/fr/l1_conceptiongenerale.pdf
II
Ces potentiels renvoient aussi à des acteurs et à des parties prenantes diverses. La prise en compte de leurs interventions relève du dernier niveau d’intégration : Multi‐acteurs. Intégration Multi‐acteurs : les principes de bases d’une approche intégrée s’articulent autour de la conviction qu’un phénomène, un espace, un territoire se conçoit et se gère à travers les différents acteurs qui y pratiquent des usages divers. C’est ainsi que plusieurs entretiens ont été réalisé avec les responsables sectoriels de la gestion des potentiels à l’échelle nationale ainsi qu’aux niveaux des régions et des Préfectures/provinces avec les gestionnaires du Domaine Public Maritime. Dans nos différentes investigations nous avons pu, notamment rencontrer les administrations suivantes : ‐ Le Ministère chargé de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’eau, la DPDPM, l’ANP ainsi que la quasi‐ totalité des Directions Régionales et Provinciales ‐ Ministère chargé de l’Agriculture et de la Pêche Maritime ainsi que l’ANDA, l’INRH, et l’ONP. ANCFCC ‐ Ministère chargé de l’Energie, des Mines, et l’Environnement avec les Directions chargées des Mines et de l’Environnement ainsi que l’ONHYM, MASEN, ADEREE, ONEE ‐ Ministère chargé de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire ‐ Ministère chargé du Tourisme ainsi que la SMIT ‐ Ministère chargé de l’Intérieur avec la Direction en charge des collectivités locales. ‐ Ministère chargé de la Culture ‐ Ministère chargé de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique ‐ Ministère de la jeunesse et des sports ‐ Ministère de l’Habitat et de la Politique de la ville ‐ Haut‐Commissariat des Eaux et forêt ‐ Haut‐Commissariat au Plan ‐ Fondation Mohamed VI pour l’environnement La méthodologie basée sur les approches systémique et intégrée utilisées dans la présente phase correspondant à l’élaboration de l’Atlas des potentiels Marins et côtiers est d’autant plus pertinente qu’elle sera reconduite dans l’élaboration de la phase suivante qui concerne la conception du Schéma Directeur de Valorisation du Domaine Public Maritime à l’horizon 2035.
POTENTIEL ÉCOLOGIQUE
Table des matières 1.
Potentiel Ecologique .................................................................................................................................................................................................... 2
1.1
Définitions ......................................................................................................................................................................................................................... 2
1.2
Contexte écologique .......................................................................................................................................................................................................... 2
1.3
Vision, Stratégie, politique pour les Aires Protégées ........................................................................................................................................................ 3
1.3.1
Vision à l’horizon 2020 .............................................................................................................................................................................................. 3
1.3.2
Orientations stratégiques .......................................................................................................................................................................................... 3
1.3.3
Actions à mettre en œuvre ....................................................................................................................................................................................... 3
1.4
Cadre légal et institutionnel .............................................................................................................................................................................................. 4
1.4.1
Cadre général ............................................................................................................................................................................................................ 4
1.4.2
Dispositions juridiques relatives aux Aires protégées ............................................................................................................................................... 4
1.5
Menaces et Risques ........................................................................................................................................................................................................... 5
1.6
Caractéristiques économiques .......................................................................................................................................................................................... 5
1.7
Les Aires protégées du Groupe de régions Littorales du Nord ......................................................................................................................................... 6
1.7.1
EMBOUCHURE DE LA MOULOUYA (RAMSAR) ........................................................................................................................................................... 6
1.7.2
SEBKHA BOU AREG (RAMSAR)................................................................................................................................................................................... 7
1.7.3
CAP DES TROIS FOURCHES (RAMSAR) ....................................................................................................................................................................... 8
1.7.4
PARC NATIONAL D’AL HOCEIMA ............................................................................................................................................................................... 8
1.7.5
COMPLEXE DU BAS DE TAHADDART (RAMSAR) ...................................................................................................................................................... 10
1.7.6
MARAIS LARACHE .................................................................................................................................................................................................... 10
1.7.7
MARAIS ET COTE DU PLATEAU DE RMEL (RAMSAR) ............................................................................................................................................... 11
1.8
Les Aires protégées du groupe de régions littorales du Centre ...................................................................................................................................... 13
1.8.1
LA RESERVE DE MERJA SIDI BOUGABA (RAMSAR) .................................................................................................................................................. 13
1.8.2
MERJA ZERGA (RAMSAR) ......................................................................................................................................................................................... 13
1.8.3
COMPLEXE SIDI MOUSSA‐OUALIDIA (RAMSAR) ...................................................................................................................................................... 14
1.8.4
PARC NATIONAL DE SOUSS‐MASSA ......................................................................................................................................................................... 14
1.8.5
ARCHIPEL ET DUNES D’ESSAOUIRA (RAMSAR) ........................................................................................................................................................ 15
1.9
Les Aires protégée du groupe de Régions littorales du Sud ............................................................................................................................................ 18
1.9.1
BAIE DE KHNIFISS (RAMSAR) ................................................................................................................................................................................... 18
1.9.2
PARC NATIONAL DE KHNIFISS ................................................................................................................................................................................. 18
1.9.3
BAIE DE DAKHLA ...................................................................................................................................................................................................... 19
1.10
Fiche de synthèse ............................................................................................................................................................................................................ 22 Liste bibliographique ....................................................................................................................................................................................................... 25
Liste des figures Figure 1: Les Aires protégées du groupe des Régions Littorales du Nord (Oriental et de Tanger‐Tétouan Al Hoceima) ............................................................... 12 Figure 2: Les Aires protégées du groupe de régions littorales du Centre (Rabat‐Salé‐Kénitra, Grand Casablanca‐Settat, Souss‐Massa et Marrakech‐Safi) ....... 17 Figure 3: Les Aires protégée du groupe de Régions littorales du Sud (Guelmim‐Oued Noun, Laâyoune ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dhahab) .................. 21
Liste des tableaux Tableau 1 : Estimation du coût de la dégradation de l’environnement du littoral ........................................................................................................................... 6 Tableau 2 : Population de la zone du PNAH ...................................................................................................................................................................................... 9 Tableau 3 : Répartition et les caractéristiques des sites de pêche du PNAH .................................................................................................................................... 9
1
La variété et la singularité des écosystèmes qui constituent le littoral font de lui un espace de grande valeur écologique, doté d’une diversité biologique considérable. Il est composé de plusieurs types habitats qui peuvent être pris en considération en fonction de leur qualité biologique et/ou écologique combinée ou non avec la qualité de leur paysage.
1. POTENTIEL ECOLOGIQUE 1.1 Définitions Selon les ouvrages de références, le terme « Écologie » a été forgé en 1866 par le zoologiste et biologiste allemand E. H. Haeckel à partir du grec oikos, demeure, et logos, science. Il désigne la science qui étudie les relations entre les êtres vivants (humains, animaux, végétaux) et le milieu organique ou inorganique dans lequel ils vivent. C’est, en d’autres termes l’étude des conditions d'existence et des comportements des êtres vivants en fonction de l'équilibre biologique et de la survie des espèces.
Intérêts et richesse des principaux secteurs : Il existe sur le littoral marocain des sites exceptionnels tout particulièrement constitués par des baies, falaises, lagunes et embouchures d’oueds.
Les Baies : Parmi elles, la baie de Dakhla se détache nettement par sa configuration et par sa grande diversité de peuplements. Des phanérogames marines sont présentes et abondantes ce qui assure une production primaire élevée. La présence du Dauphin à bosse de l’Atlantique (seul site connu au Maroc), celles de dizaines de milliers de Limicoles et de Laridés, de très nombreux Flamants roses et autres espèces remarquables contribuent à faire de ce site une zone majeure pour le Maroc. Les Falaises : Quatre secteurs montrent un intérêt biologique incontestable qui dépasse parfois le cadre national pour devenir d’importance régionale voire mondiale. ‐ Sur la façade méditerranéenne, dans le périmètre du Parc national d’Al Hoceima où l’on rencontre le Balbuzard pêcheur qui niche sur les falaises côtières. L’effectif de sa production représente près de la moitié de l’ensemble des individus connus de la Méditerranée. ‐ Sur la façade atlantique, les falaises de Sidi Moussa localisées entre Salé et sidi Bouknadel sur une dizaine de kilomètres, ont un intérêt particulier, puisqu’elles hébergent, pendant la période de reproduction, le Faucon d’Eléonore. C’est le second site de nidification de l’espèce au Maroc et l’unique site continental au monde. Un cortège d’autres espèces d’oiseaux nichent aussi dans ce secteur. Les falaises localisées au Sud de l’embouchure de l’oued Massa, hébergent l’unique population d’Ibis chauve au monde. ‐ Le littoral fréquenté par le phoque moine, mammifère marin inscrit sur la liste rouge de l’UICN depuis 1966 et considéré parmi les 12 espèces animales les plus menacées de disparition. C’est un animal amphibie essentiellement marin qui utilise les grottes se trouvant à la base de la falaise pour se reposer et pour se reproduire. Il forme à ce point la plus forte concentration connue (100 à 150 individus) et la plus méridionale de l’espèce dont l’effectif mondial est évalué à 300 ‐ 500 spécimens. En Méditerranée, le secteur comprenant le promontoire du Cap des trois fourches et la région localisée à l’Ouest de celui‐ci présente un intérêt à la fois pour ses plages et ses falaises. Ces dernières montrent à leur base des grottes à entrées aérienne ou sous‐ marine qui sont utilisées par les rares phoques moines qui fréquentent encore cette portion de côte. Quelques plages de ce secteur servent d’aires de repos à cette espèce. Les lagunes : Les lagunes marocaines sont des milieux avec une grande diversité de biotopes, de formes biologiques, de richesse spécifique et de productivité. Quatre lagunes ou complexes lagunaires présentent un intérêt international. ‐ La lagune de Nador (Bou Areg), seul écosystème de ce type sur le littoral méditerranéen, héberge régulièrement pendant l’hiver 1000 à 1500 Anatidés en particulier, Tadorne de Belon, Grèbe huppé, Flamant rose et Harle huppé. C’est aussi le lieu de nidification de l’Avocette (cas assez rare au Maroc) et d’alimentation du Goéland d’Audouin. On y trouve aussi un gisement naturel important de Pinna nobilis (grande Nacre/ cas unique au Maroc). Le rôle de la lagune est renforcé par la forte productivité qu’on y observe : le fond tapissé de phanérogames marines (unique herbier sur la côte méditerranéenne) assure, entre autres, une production primaire qui permet le développement de Mollusques ce qui a poussé à l’installation d’une ferme aquacole qui réalise l’élevage de Mollusques, Crevettes et Poissons. ‐ La lagune de Moulay Bousselham ou Merja Zerga, classée en réserve biologique permanente depuis 1978, fut inscrite sur la liste RAMSAR en 1980. C’est la plus grande lagune et sans doute la mieux connue sur les plans abiotique et biotique. Elle occupe le premier rang au Maroc du point de vue de son importance en tant que zone de migration et d’hivernage. Les espèces hivernantes se chiffrent en milliers : 30 000 Anatidés, 100 000 Limicoles, 30 000 Foulques et 1 000 Flamants roses en moyenne. ‐ Le complexe Sidi Moussa‐Oualidia. Il s’agit de deux lagunes dont les passes sont distinctes de plus de 30 km mais les plans d’eaux sont disposés parallèlement à la côte et sont séparées et
Les potentialités écologiques d’un espace naturel traduisent l’importance que cet espace est susceptible d’avoir pour la préservation de la biodiversité à l’échelle du territoire considéré. L‘évaluation d’un potentiel écologique se basent sur plusieurs critères classiques tels que la géologie, l’hydrologie, l’hydrogéologie, l’hydraulique, … mais aussi d’autres relevant de l’écologie du paysage, notamment ‐ La connectivité, qui correspond aux potentialités d’échanges entre les milieux. ‐ La naturalité, qui représente le niveau de pression exercée par l’Homme sur le milieu. ‐ La compacité d’un habitat, qui est liée à sa forme et qui influence son fonctionnement écologique et la richesse de sa biodiversité ; ‐ L’hétérogénéité qui met en valeur les zones d'écotones1 et la mosaïque des milieux caractéristiques des milieux littoraux. A l’échelle nationale, le Royaume du Maroc conscient des menaces de dégradation qui pèsent sur son patrimoine naturel, et en réponse aux dispositions des conventions ratifiées (CBD, RAMSAR, CITES, CMS), a réalisé, entre 1993 et 1995, une étude nationale sur les aires protégées. Basé sur les critères énoncés plus haut, cette étude a concerné l’ensemble des écosystèmes naturels du pays et a permis une évaluation des principaux milieux naturels, des statuts des espèces de faune et de flore, menacées, endémiques et rares, ainsi que l’identification d’un réseau national de Sites d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE), pour l’établissement du plan directeur des aires protégées. L’analyse du Potentiel écologique au niveau du littoral marocain se base donc sur les SIBEs identifiés et qui jouissent d’un statut de protection national ou international.
1.2 Contexte écologique Les environnements littoraux constituent des zones de transition entre les systèmes terrestres et marins. De manière conceptuelle, ce sont des écotones, frontières écologiques qui se caractérisent par d’intenses processus d’échange de matière et d’énergie, très dynamique, en constante évolution et en constant changement. Du point de vue naturel, le littoral héberge une diversité d’habitats d’espèces de valeur écologique caractérisée par une grande diversité biologique. Le dynamisme des processus sédimentaires et d’érosion qui façonnent la bande littorale et les caractéristiques physiques naturelles du littoral produisent une grande variété d’unités morphologiques. Occupant l’extrémité Nord‐Ouest du continent africain, le Maroc présente une façade méditerranéenne de près de 600 km de long et une façade atlantique qui s’étend sur plus de 2500 Km. Outre cette grande diversité orographique, géologique, climatique, etc. le littoral marocain est très riche en zones humides, résultat de plusieurs facteurs, notamment : ‐
‐
‐
La présence de 3500 km de côtes marine qui présente des étendues considérables de zones humides (lagunes, baies fermées, plages, falaises hautes, des ilots côtiers et quelques platiers rocheux) ; Le grand développement du réseau fluvial : partagé entre une trentaine de grands bassins versants, ce réseau donne lieu à plus de vingt grands estuaires et à plus de cent lacs et bassins artificiels (barrages), alors que la diversité des types thermiques d’eau courante (source, torrents de montagne, rivières de plaine, ruisseaux temporaires…) est inégalable dans l’ensemble du bassin méditerranéen ; La grande étendue des basses plaines côtières, constituant autrefois des zones inondations de grandes rivières, ainsi que des dépressions inter‐dunaires à l’origine de nombreux plans d’eau lacustres et palustres.
1
La zone d’écotone représente la limite et la transition entre deux écosystèmes dont il se différencie par ses propres caractéristiques écologiques. Il est caractérisé par une diversité et une richesse spécifique plus importante que celles de chacune des communautés qu'il sépare car on y rencontre des constituants des biocœnoses situées de part et d'autre de ce dernier ainsi que des espèces qui lui sont strictement inféodées.
2
entourées de schorres de Salicornes. Ce complexe constitue une étape importante pour les migrateurs et occupe le 3ème rang par ordre d’importance pour la migration et l’hivernage des laro‐ limicoles et des Anatidés au Maroc. On y trouve aussi, deux espèces d’algues du genre Fucus (site unique pour le Maroc). ‐ La lagune de Khnifiss, au vue de sa position géographique et son grand potentiel d’alimentation, constitue pour les oiseaux en cours de migration vers le Sud une étape importante. Elle représente le 3ème ou le 4ème centre d’hivernage pour les limicoles au Maroc. Ces qualificatifs lui ont permis d’être inscrite sur la liste RAMSAR en 1980. D’autre part, le Goéland railleur s’y reproduit (seul site connu au Maroc) et la biodiversité y est élevée. Les Embouchures : Les embouchures d’oueds sont souvent accompagnées, selon la géomorphologie locale, d’une ou plusieurs zones plus ou moins étendues et assez souvent inondées par les eaux de l’oued ou de la pluie. Généralement, elles sont couvertes d’une végétation plus ou moins dense et plus ou moins haute en fonction de la salinité et de la pérennité des eaux. Sept endroits répartis le long du littoral marocain possèdent un intérêt biologique et écologique incontestables. Pour la région orientale, sur la rive méditerranéenne, l’embouchure de l’oued Moulouya et les marais adjacents de Chrarba revêtent un intérêt particulier. La biodiversité est remarquable (plus de 100 espèces nichent dans la région). On y trouve la Poule sultane (deux sites au Maroc), la Sarcelle marbrée et d’autres espèces intéressantes. La surface de cette zone marécageuse diminue progressivement. Il parait urgent d’y instaurer une protection. Au niveau de la région Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima, sur la façade atlantique entre Tanger et Assilah se trouve l’embouchure de l’oued Tahaddart dans laquelle l’eau de mer pénètre profondément durant la période du flot. Elle est précédée vers l’intérieur par deux plaines alluviales jointes (celles des oueds Hachef et Mharhar). Ce site présente un intérêt international par l’arrivée des oiseaux, par l’arrivée d’une multitude d’oiseaux d’espèces différentes pendant la période hivernale, notamment la population de Grande Outarde. Près de la ville de Larache, le site dénommé embouchure du Loukkos et marais de Larache présente l’intérêt d’être le seul endroit de reproduction de certaines espèces d’oiseaux et constitue une zone de migration et d’hivernage. En effet, il constitue le seul site africain connu pour la reproduction du Bruant des roseaux, de la Lusciniole à moustaches et de la Poulpe sultane. Vers le Sud, l’embouchure de l’oued Massa dispose d’une forte richesse spécifique pour la nidification de nombreux oiseaux remarquables et par la présence de l’Ibis Chauve. L’embouchure de l’oued Draa, la plus vaste et la plus septentrionale de la région saharienne, constitue un site remarquable par la beauté de son paysage et la diversité biologique. Les embouchures des oueds Chebeyka, Laaguig, Amma Fatma et El Ouar, type d’embouchure d’oued saharien, sont regroupées entre Tan‐Tan et Ras Akhfennir sur une quarantaine de kilomètres. Ils constituent une zone humide avec des cortèges floristiques et faunistiques remarquables surtout en zone désertique.
connaissance des espaces marins et développer un réseau d’aires marines protégées ». La SNDD a permis de renforcer et d’actualiser le Plan Directeur des Aires Protégées (PDAP) élaboré en 1996, pour qu’il soit en phase avec le nouveau contexte national et international des aires protégées. Ainsi le Haut‐Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD) a réalisé un Cadrage à l’horizon 2020 du PDAP au Maroc. L’un des principes de base de la vision à l’horizon 2020 est d’établir un système national d’aires protégées, représentatif, cohérent et bien fonctionnel sur les plans écologique et socio‐économique, soit « un réseau national d’aires protégées, gérées de façon intégrée et durable, pour la conservation de la biodiversité et le développement durable ». 1.3.2 Orientations stratégiques Au vu du constat dressé concernant la mise en œuvre du PDAP de 1996, la priorité a été donnée au classement des SIBE prioritaires et à leur mise en gestion effective, d’ici 2020, horizon auquel il serait plus judicieux de procéder à une véritable révision/actualisation de la stratégie nationale des aires protégées au Maroc. Ainsi, et en considération des enjeux qui se dégagent de la situation actuelle, l’on a pu énoncer un certain nombre de principes, pertinents, qui servent de base à la conception des orientations stratégiques 2020, pour un réseau d’aires protégées complet et cohérent : ‐ Adopter une démarche de gestion conservatoire et durable des milieux conservées et de restauration de ceux qui sont dégradés ; ‐ Donner la priorité au classement et à l’action dans les SIBE subissant le plus de pression ; ‐ Placer les intérêts des populations locales au centre des préoccupations relatives à la conservation et au développement durable des aires protégées ; ‐ Assurer la participation de tous les acteurs aux processus de création et de gestion des aires protégées ; ‐ Veiller à la préservation de la diversité biologique naturelle et de l’intégrité des écosystèmes ; ‐ Tenir compte de l’importance capitale des ressources naturelles dans les aires protégées, pour le développement économique des populations locales riveraines ; ‐ Considérer le fait que tous les SIBE sont plus ou moins affectés par les activités humaines, d’où la nécessité de limiter les impacts de ces activités, et donner la priorité, dans un premier temps, aux actions de réhabilitation des habitats et des espèces ; ‐ Développer des mesures incitatives et alternatives économiques intéressantes, pour alléger la pression sur les ressources naturelles des aires protégées ; ‐ Considérer le savoir‐faire des populations comme élément essentiel dans la valorisation des aires protégées ; ‐ Adopter des systèmes de suivi et évaluation des aires protégées, simples, durables et efficaces. Le choix de ces SIBE se justifie par les considérations suivantes : ‐ Sites ayant été retenus comme prioritaires dans le PDAP, ‐ Sites assez bien étudiés, ‐ Sites ayant connu des aménagements et des activités de réhabilitation, ‐ Sites dont le classement en aires protégées contribuera à l’amélioration de la représentativité du réseau national des aires protégées, ‐ Sites dont le classement en aires protégées permettra l’établissement légal de zones centrales des réserves de biosphère, ‐ Sites dont le classement en aires protégées permettra l’établissement de réseaux régionaux d’aires protégées.
1.3 Vision, Stratégie, politique pour les Aires Protégées 1.3.1
Vision à l’horizon 2020
Depuis les années 90, le Maroc a fait du développement durable un vrai projet de société et un nouveau modèle de développement. C’est ainsi que ce modèle a été consacré en tant que droit pour tous les citoyens dans la constitution de 2011, qui a instauré de nouveaux instruments d’une gouvernance démocratique, condition nécessaire pour asseoir les bases d’un développement durable du pays. Cette nouvelle impulsion a été traduite par un certain nombre de texte réglementaires et surtout par l’élaboration de la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) qui repose sur 4 principes fondamentaux : ‐ La conformité avec les bonnes pratiques internationales ‐ La conformité avec les principes de la loi cadre 99‐12 soient l’intégration, la territorialité, la solidarité, la précaution, la prévention, la responsabilité et la participation. ‐ L’engagement des différentes parties prenantes à atteindre des objectifs commun ; ‐ L’opérationnalité puisqu’elle se base sur des mesures concrètes avec des indicateurs de suivi et / ou de résultats.
1.3.3
Actions à mettre en œuvre
Dans le cadre de cet axe stratégique, les actions suivantes doivent être entreprises, suivant une démarche stratégique, objective et coordonnée :
La SNDD s’est déclinée en 7 Enjeux, notamment celui qui vise à : « Améliorer la gestion et la valorisation des ressources naturelles et renforcer la conservation de la biodiversité ». Cet enjeu a permis d’impulsion d’une politique de développement des Aires Protégées grâce à l’axe stratégique 3 « Protéger la biodiversité et renforcer les politiques de conservation », dont l’un des objectifs principaux est : « Améliorer la
Reclassement des 10 Parcs Nationaux existants ; Création de 11 autres aires protégées, au niveau des SIBE prioritaires, en mobilisant les différents statuts de protection légale prévus dans la loi 22‐07 ; Mise en réseau des aires protégées, au niveau régional, en soutenant la mise en place et le développement de Réserves de Biosphère.
Par ailleurs, les initiatives de création d’aires protégées, qui proviendraient des autorités et des collectivités régionales, peuvent être prises en considération et feront l’objet d’études de faisabilité, en vue de leur intégration dans les projets de création d’aires protégées retenus dans le cadre de la vision 2020. 3
avons analysée précédemment, et qui ne reprend plus la notion de spéciales.
1.4 Cadre légal et institutionnel 1.4.1 Cadre général Conformément à la Convention sur la Diversité Biologique, le PDAP, avait identifié 154 Sites d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE), couvrant une superficie de l’ordre de 2,5 millions d’hectares et représentant presque la totalité des écosystèmes naturels du pays. Il est à noter que trois niveaux de priorité ont été définis pour les SIBEs qui s'appuient sur les échéances de temps jugées maximales pour mettre en place le statut de protection et les modes de gestion, avant que les seuils de dégradation ne soient trop élevés, et compromettent donc la conservation du site. Priorité 1 : le SIBE doit être rapidement placé sous un statut de protection au plus avant 5 une échéance de 5 ans. Les SIBE de priorité 1 constituent un total de 51 unités spéciale "parc" et "réserve" créés ou à créer. Priorité 2 : le SIBE devra bénéficier d'un statut de protection au plus avant une échéance de huit ans. Les SIBEs de priorité 2 constituent un total de 44 unités spéciales crées ou à créer. Priorité 3 : le SIBE devra bénéficier d'un statut de protection à terme, qui peut intervenir après une échéance de six ans, si la conjonction ne permet pas de procéder plutôt à sa classification. Les SIBE de priorité 3 constituent un total de 59 unité spéciales créer ou à créer. La mise en œuvre de ce plan a permis de renforcer le réseau national d’aires protégées par la création de six autres Parcs Nationaux, entre 2004 et 2008. Cela a porté le nombre de Parcs Nationaux, officiellement créés en vertu de la loi sur les Parcs Nationaux datant de 1934, à 10 Parcs, avec une superficie globale d’environ 750 000 ha. En plus de ce réseau de Parcs Nationaux, le Maroc s’est doté de trois Réserves de Biosphères, qui viennent promouvoir des solutions réconciliant la conservation de la biodiversité et son utilisation durable. Pour soutenir le système et la stratégie relatifs au plan national d'aires protégées, la loi 22‐07 sur les aires protégées (Dahir 1‐0‐123) a été promulguée en juillet 2010 abrogeant le Décret royal du 11 septembre 1934. La Loi reconnaît cinq catégories d'aires protégées ‐ parcs Nationaux, parcs Naturels, réserves Naturelles, réserves biologiques et sites naturels (Article 2) ‐ précisant les critères applicables dans différents contextes socio‐économiques. Cette refonte récente du cadre juridique régissant les aires protégées prévoit également la participation des autorités locales, les communautés locales et les autres acteurs concernés dans la création et la gestion des aires protégées. Le Maroc est signataire de plusieurs conventions internationales et protocoles dont la plupart sont directement ou indirectement liés à la conservation des zones humides, notamment la Convention de Ramsar. En ratifiant cette dernière, le Maroc s'est engagé pour l'application de ses dispositions par l'inscription de quatre zones humides sur la liste Ramsar et par leur intégration dans les programmes de développement durable. 1.4.2 Dispositions juridiques relatives aux Aires protégées
Autre différence entre les deux textes concerne la liste des aires protégées. Ainsi, si la loi de 2010 en fixe cinq catégories (parc national, parc naturel, réserve biologique, réserve naturelle et site naturel), celle de 2003 parle, quant à elle, uniquement de trois types, à savoir les parcs, les réserves naturelles et les forêts protégées. Toutefois, une particularité distingue ce texte qui, soulignons‐le, met en relief la composante forêt. Mais au‐delà de la terminologie consacrée, on peut dire qu’en la matière on est passé d’un texte organique, en 2003, à un autre plus spécifique, entièrement dédié à l’aire protégée, en 2010.
Ce texte de loi, dont le décret d’application a été publié en novembre 2008, fait référence à l’obligation d’étude d’impact environnemental pour les zones sensibles qu’il définit dans son article premier comme zones humides, protégées et d’utilité biologique et écologique, « ainsi que celles situées sur les nappes phréatiques et sur les sites de drainage des eaux. » (Alinéa 8). En principe, ces deux textes, loi et décret, doivent être considérés comme un acquis fondamental pour le dispositif juridique environnemental marocain, mais la soustraction d’un nombre important de projets, non pas par la force de la loi, mais par choix économiques et sociaux, empiète sur la valeur de ces textes. Selon la définition de l’UICN, une aire protégée est : « un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés ». D’après la législation nationale et internationale une Aire Protégée peut être classée en fonction de ses caractéristiques, de sa vocation et de son envergure socio‐économique, dans l’une des catégories indiquées dans le tableau ci‐après : Catégories Principaux objectifs Définition APs de gestion Espace naturel terrestre et/ou marin, Protection de la Parc au sens absolu, ayant pour vocation biodiversité et des National de protéger la diversité biologique, les valeurs paysagères et culturelles et/ou les formations géologiques présentant un intérêt spécial, aménagé et géré à des fins culturelles, scientifiques, éducatives, récréatives et touristiques, dans le respect du milieu naturel et des traditions des populations avoisinantes. Espace terrestre et/ou marin situé Réserve exclusivement sur un domaine de Biologique l’Etat, renfermant des milieux naturels Catégories Ia rares ou fragiles, d’intérêt biologique ou Ib – UICN et écologique ayant pour vocation la (réserve conservation des espèces végétales naturelle ou animales et de leur habitat, à des intégrale ou zone de nature fins scientifiques et éducatives. sauvage)
valeurs paysagères et culturelles. Utilisation à des fins culturelles, scientifiques, éducatives, récréatives et touristiques.
Espace naturel, terrestre et/ou marin, constitué à des fins de conservation et de maintien du bon état de la faune sédentaire ou migratrice, de la flore, du sol, des eaux, des fossiles et des formations géologiques et géomorphologiques présentant un intérêt particulier qu’il convient de préserver ou de reconstituer. Elle est utilisée à des fins de recherche scientifique et d’éducation environnementale uniquement Espace contenant un ou plusieurs éléments naturels ou naturels et culturels particuliers, d’importance exceptionnelle ou unique, méritant d’être protégés du fait de leur rareté, de leur représentativité, de leurs qualités esthétiques ou de leur importance paysagère, historique, scientifique, culturelle ou légendaire, dont la conservation ou la préservation revêt un intérêt général
Maintien dans un bon état de conservation de la faune et la flore et d’autres éléments du milieu physique (sol, géologie...).
Catégorie II – UICN (Parc National)
‐
Loi 22‐07 relative aux aires protégées Définition des Aires Protégées : On entend par aire protégée tout espace terrestre et/ou marin, géographiquement délimité, dûment reconnu et spécialement aménagé et géré aux fins d’assurer la protection, le maintien et l’amélioration de la diversité biologique, la conservation du patrimoine naturel et culturel, sa mise en valeur, sa réhabilitation pour un développement durable, ainsi que la prévention de sa dégradation. ‐ Classement des Aires Protégées : D’après cette loi, une aire protégée au Maroc peut être classée, en fonction de ses caractéristiques, de sa vocation et de son envergure socio‐ économique, dans l’une des catégories suivantes: Parc national ; Parc naturel ; Réserve biologique ; Réserve naturelle ; Site naturel. Les dispositions de la loi 22 ‐ 07, relative aux aires protégées et de ses textes d’application, précisent les rôles et les responsabilités, concernant la création et ses effets, ainsi que l’aménagement et la gestion des aires protégées au Maroc.
Loi n° 12‐03 relative aux études d'impact sur l'environnement
Réserve Naturelle Catégorie IV – UICN (aire de gestion des habitats ou des espèces)
Site naturel Catégorie III – UICN (Monument naturel)
Loi de 2003 sur la protection et la mise en valeur de l’environnement
Conformément à l’alinéa 7 de l’article 3 sont considérées comme aires spécialement protégées les « Espaces terrestres ou maritimes ayant une valeur naturelle ou culturelle particulière à l'intérieur desquels des mesures impératives de protection et de gestion de l'environnement doivent être prises. » De prime abord, l’expression utilisée parle d’aires spécialement protégées et ce, à l’instar du Protocole de la Convention de Barcelone de 1976/1995, mais à la différence de la loi de 2010, que nous
4
Protection des espèces et des habitats et utilisation à des fins éducatives et scientifiques (dans un espace appartenant au domaine de l’Etat).
Conservation d’éléments naturels et/ou culturels d’intérêt particulier (importance exceptionnelle).
1.4.3
Dispositions juridiques relatifs aux Conventions et accords
industrielles ou encore des décharges non contrôlées. C’est une pollution qui affecte l’écosystème, la biodiversité la ressource génétique et cause d’importants dégâts sur le plan socio‐ économique. En effet, hormis les mortalités causées dans certaines populations de la biodiversité littorale, en particulier celles vivant dans des sables (mollusques, annélides, et même des poissons), la pollution était à l’origine de la fermeture d’au moins deux unités de production aquacole provoquant une perte de recettes/revenus, perte de postes de travail, chômage, etc.
Au niveau régional :
La Convention de Barcelone de 1976, amendée en 1995 pour s’intituler "Convention pour la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée" avec ses sept protocoles visent à réduire la pollution dans la zone de la Méditerranée et de protéger et améliorer le milieu marin dans cette zone, en vue de contribuer à son développement durable. En Méditerranée, l’UICN‐Med2, Le CAR/ASP3, le CAR/PAP4, le réseau MedPAN5 et le WWF MedPo6 mènent des études et des actions, souvent de portée régionale, pour l’identification et la caractérisation des sites d’importance pour la conservation de la biodiversité marine, que les pays concernés peuvent classer en aires protégées marines. Ces organisations interviennent également dans le domaine de renforcement des capacités des différents acteurs concernés par la création et la gestion des aires protégées marines.
Changements climatiques : constituent une menace universelle pour tous les écosystèmes y compris le domaine marin, dans lequel cet impact n’est pas aussi perceptible et spectaculaire que les inondations, les sécheresses, etc. Partout dans le monde, les écosystèmes marins demeurent très sensibles aux conséquences des changements climatiques dans la mesure où ils font déjà face à plusieurs facteurs de stress tels que la surpêche et la destruction des habitats causée par la pêche commerciale, le développement côtier et la pollution. Des prémices de changements ont également été observées au sud du Maroc comme la présence de certaines espèces de mollusques qui paraissent appartenir à la faune africaine du courant chaud et qui expriment une certaine avancée vers le nord de la faune sénégalaise.
Urbanisation‐Littoralisation : La population urbaine du littoral marocain n’a cessé d’augmenter depuis la moitié du siècle dernier. La population urbaine du littoral atlantique qui ne représentait que 19,4% en 1936, est passée à 29% en 1960, 35% en 1971 et 42,8% en 1982 pour atteindre 49,8% en 1998 et environ 54% en l’an 2000. Elle est, de surcroît, concentrée dans un nombre réduit d’agglomérations dont les deux wilayas de Casablanca et de Rabat‐Salé‐Zemmour‐Zair qui cumulent, à elles seules, près de 62% de la population urbaine littorale nationale.
Au niveau International :
L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) recommande aux organisations internationales et à tous les pays d’établir un réseau mondial représentatif d’aires marines protégées (AMP) pour garantir la protection, la restauration, l’utilisation rationnelle, la compréhension et la jouissance du patrimoine marin mondial. La Convention sur la diversité biologique (CDB) est un traité international adopté lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, avec trois buts principaux : i. La conservation de la biodiversité ; ii. L’utilisation durable de ses éléments ; iii. Le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques. Son objectif est de développer des stratégies nationales pour la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique. Il est considéré comme le document clé concernant le développement durable. En octobre 2010, la Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique a adopté de nouveaux objectifs, très ambitieux, pour l’extension des aires protégées dans le monde.
En Méditerranée, la population littorale a également connu, ces dernières décennies, un rythme de croissance assez rapide (2.3%), surtout en milieux urbains (4.1%); alors qu’à l’échelle nationale, ces pourcentages ne sont respectivement que de 2.1% et 3.6%. Les villes de Tanger, Tétouan, Oujda et Nador concentrent les 2/3 de toute la population urbaine de la zone méditerranéenne du Maroc. La population marocaine atteindrait 60 à 80 millions en l’an 2025 et l’urbanisation serait de 75 à 77%. Les conséquences de l’urbanisation / littoralisation sont de toute évidence des extensions des périmètres urbains «dévorant» dans leur passage les espaces côtiers avec toutes leurs valeurs écologiques, biologiques et paysagères, sans parler des déchets générés par ces extensions et qui dégradent la qualité de l’air, celles de l’eau et de la santé humaine. De nombreuses zones côtières ont ainsi perdu beaucoup de leurs valeurs. Les estuaires des oueds Bou Regreg et Sebou ont perdu pratiquement toutes leurs richesses biologiques (palourdes, alose, anguille, autres poissons, etc.), mais aussi leurs valeurs écologiques en tant que voies de migration pour des espèces telles que l’alose ou l’anguille. Les effets de la littoralisation sur la biodiversité pourraient également être illustrés par l’exemple de la ville de Safi qui a passé du premier port mondial de la sardine à un port presque quasiment inactif à cause de l’urbanisation et l’industrialisation qui en a découlé; une région qui a perdu uniquement entre 1995 et 2000 plus de 6 % de ses richesses biologiques. La ville de Nador a perdu également, et à cause de la littoralisation, de nombreuses valeurs dans l’une des plus importantes lagunes de toute la Mer Méditerranée : stocks de crevettes, de palourdes et de poissons, nombreuses espèces menacées à l’échelle internationale telles que les posidonies ou les nacres, les valeurs écologiques et touristiques de ce milieu, .....
Un nouveau Plan stratégique de dix ans, dit « Objectifs d’Aichi », contenant 20 objectifs principaux, organisés en 5 buts stratégiques traitant les causes sous‐jacentes à la perte de la biodiversité, réduisent les pressions sur la biodiversité, sauvegardent la biodiversité à tous les niveaux, améliorent les bienfaits fournis par la biodiversité, et facilitent le renforcement des capacités. La Convention de Ramsar (2 février 1971), portant sur un écosystème particulier les « zones humides », a pour mission la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale. Les Parties contractantes s’engagent à : ‐ Œuvrer pour l’utilisation rationnelle de toutes leurs zones humides; ‐ Inscrire des zones humides appropriées sur la liste des zones humides d’importance internationale (la « liste de Ramsar ») et à assurer leur bonne gestion; ‐ Coopérer au plan international dans les zones humides transfrontières, les systèmes de zones humides partagés et pour les espèces partagées. La Convention des Nations‐Unies sur le Droit de la Mer CNUDM du 16 novembre 1973, exige des Etats Parties de protéger et préserver le milieu marin. En adhérant à cette convention, le Maroc est concerné par les enjeux de protection du milieu marin.
1.5 Menaces et Risques
Pollution : La pollution est une menace difficile à prouver au large, mais elle est très visible et très contraignante dans de nombreux points côtiers et littoraux. Pratiquement toutes les lagunes et tous les estuaires en souffrent ainsi que de nombreux points de la côte où sont mis en place des collecteurs d’eaux usées domestiques ou
2
UICN : Union Internationale Pour la Conservation de la Nature, dont le programme méditerranéen est basé à Malaga, Espagne 3 CAR/ASP : Centre des Activités Régionales Pour les Aires Spécialement Protégées, basé à Tunis. 4 CAR/PAP : Centre d'Activités Régionales du Programme d'Actions Prioritaires, basé en Croatie. 5 MedPAN : Mediterranean Protected Areas Network Réseau des gestionnaires des Aires Marines Protégées. 6 WWF : World Wide Fund for nature Fonds Mondial pour la nature. MedPO Mediterranean Programme Office.
Espèces introduites/Allochtones : faute d’études et d’informations précises cette menace est considérée comme potentielle. Si au niveau de l’activité aquacole des études préventives sont menées pour vérifier si, oui ou non, ces formes introduites pourraient être invasives vis‐à‐vis des espèces autochtones il n’en demeure pas moins que le risque potentiel persiste pour les espèces pouvant être introduites via les eaux de ballast ou les coques des bateaux. En effet aucune étude n’a été menée pour renseigner sur l’ampleur de ces introductions.
1.6 Caractéristiques économiques La biodiversité et les services écosystémiques contribuent de multiples manières au bien‐être social et économique d’où les valeurs intrinsèques qui leurs sont attribuées. Les écosystèmes sont soumis à des pressions croissantes par de multiples activités humaines qui menacent le maintien de leurs fonctions et des services qu’ils procurent.
5
Tableau 1 : Estimation du coût de la dégradation de l’environnement du littoral
S’appuyant sur des concepts d’utilité et de rareté, l’évaluation économique permet d’éclairer les choix collectifs qui les affectent, et qui concernent pour une large part des services dont la valeur ne s’exprime pas sur des marchés. La complexité de certaines des questions soulevées par l’évaluation de la biodiversité et des services rendus par les écosystèmes conduisent à souligner que leur prise en compte dans l’évaluation socio‐économique des projets doit passer par une analyse aussi précise que possible des conséquences biophysique des projets qui laisse une place explicite aux incertitudes et aux controverses légitimes. Une fois cette analyse réalisée, le passage à des valeurs économique ne peut se réduire à un chiffrage de dépenses, mais doit s’efforcer de respecter la profondeur des conséquences des changements prévisibles sur le bien‐être des populations concernées, en sachant que, pour partie, elles peuvent ne pas résider à proximité, du fait de l’existence d’effets indirects, ou ne pas être en interaction physique avec les actifs considérés, mais leur attribuer des valeurs d’usage passif. C’est pour répondre à cette ambition qu’un ensemble de méthodes visant à produire des indicateurs ayant la dimension de prix a été développé. L’évaluation de la biodiversité et des services liés aux écosystèmes est donc actuellement l’objet de nombreux travaux et d’un large débat. Pour dépasser des blocages de principe, il importe de comprendre ce que signifie vraiment l’évaluation économique pour en cerner l’intérêt et les limites. Le nécessaire élargissement de la notion de valeur qu’implique une analyse appropriée de ces services a donné lieu à une pluralité de méthodes. La notion de Valeur Economique Totale (VET) s’est progressivement établie comme le cadre intégrateur qui vise à traduire dans une perspective instrumentale l’ensemble de ces raisons, en distinguant des valeurs d’usage, d’option, de non‐usage, de même qu’entre usage présent et usages futurs. Bien que cette notion soit généralement mobilisée pour agréger des valeurs non marchandes, elle comprend aussi les usages marchands dont les évaluateurs doivent pouvoir corriger les prix de façon à ce qu’ils reflètent vraiment la valeur sociale.
Coût de la surpêche Consentement à payer pour une meilleure qualité des plages Total
Millions DH 1 365 1 171
% PIB 0,15% 0,13%
2 536
0,127%
Source : Coût de la dégradation de l’environnement au Maroc, BM janvier 2017.
1.7 Les Aires protégées du Groupe de régions Littorales du Nord Le premier groupe de Région accueille 1 Réserve de la Biosphère, 1 Parc National, 5 sites Ramsar et 9 SIBEs répartis comme suit : Région de l’Oriental : Province Berkane Nador
Nom du Site Embouchure de la Moulouya Cap des 3 Fourches Sebkha Bou Areg
Statut Site RAMSAR Site RAMSAR Site RAMSAR
Région de Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima :
Province / Préfecture Al Hoceima Chefchaouen M'Diq‐F’nideq
Fahs‐Anjra
Tanger‐Assilah
Larache
Nom du Site Parc National AL Hoceima Cirque d'El‐Jebha Côte Rhomara Lagune de Smir Koudiet Taifour Réserve Transfrontalière‐ Intercontinentale Andalousie ‐ Maroc Jbel Moussa Complexe du bas de Tahaddart Cap Spartel Merja Oulad Skhar Merja Bargha Marais et côte du Plateau de Rmel Marais de Larache Complexe du bas Loukkos
Statut Parc National SIBE SIBE SIBE SIBE Réserve de la Biosphère SIBE Site RAMSAR SIBE SIBE SIBE Site RAMSAR SIBE Site RAMSAR
1.7.1
EMBOUCHURE DE LA MOULOUYA (RAMSAR)
Région de l’orientale, Province de Berkane
Pour la préservation de la biodiversité, on peut soit penser à certaines des méthodes développées (en termes de coûts de préservation, de renouvellement, etc.), soit recourir à des enquêtes portant sur le «CONSENTEMENT A PAYER » pour cette préservation. La Banque Mondiale a adopté la méthode l’évaluation du coût de la dégradation de l’environnement pour appréhender la valeur économique du Potentiel écologique. Cette approche permet d’estimer en termes monétaires le coût économique de la dégradation environnementale causé par les activités déroulé sur différentes composantes de l’environnement (sols, eau, air, forêts, littoral, etc.). Les résultats reposent sur une récente étude intitulée : Coût de la dégradation de l’environnement au Maroc, BM ‐ janvier 2017. Les résultats sont exprimés en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) pour monter l’ampleur des dommages par rapport à un indicateur macroéconomique. Pour le littoral, l’étude considère que la concentration des activités touristiques, portuaires et de pêche dans certaines zones est à l’origine de pression exercés sur les écosystèmes vivants et les paysages. L’étude a estimé (i) le coût de la surpêche, à travers la différence entre le stock optimal et le stock courant de certaines espèces de poissons et (ii) la perte récréative due à la dégradation des plages, à travers le consentement à payer (CAP) des touristes pour une meilleure qualité des plages. Au total, la dégradation du littoral entraîne un coût estimé à 2,5 milliards de dirhams, soit 0,27% du PIB. L’étude conclue que l’impact sur le littoral est largement sous‐estimé, étant donné que plusieurs facteurs polluants ont été inclus dans d’autres composantes.
6
Caractéristiques générales Superficie : 3000 ha classé
Critères applicables, critères de priorisation Caractéristiques du site Qualité / importance : Plus grand complexe estuarien méditerranéen au Maghreb avec des espèces endémiques à l’échelle nationale ou régionale, des espèces rares, menacées ou vulnérables et des habitats diversifiés et remarquables. Désignation : SIBE de priorité 1, site Ramsar, embouchure classée en catégorie B de la liste MAR 1964, Marais de Chrarba et marais de la rive gauche de l’embouchure déclarée comme réserves intégrales Critères de priorisation Priorité 1 : Rareté, importance régionale pour les passereaux et les oiseaux d’eau, nombreuses espèces rares, menacées ou vulnérables, l’intégrité écologique et esthétique su site compromise. Priorité 2 : Site sensible et vulnérable
Caractéristiques juridiques et institutionnelles
Date de classement : 15‐01‐2005 Statut Foncier ‐ Dans le site Ramsar : Domaine public. ‐ Dans la région voisine : Domaines public et privé de l’état et domaine forestier ainsi que des parcelles privées (Melk). ‐ Occupation actuelle des sols (y compris l'eau) : Des occupations de terrains par des constructions sont rencontrées sur le domaine public ou sur le domaine privé de l’Etat, principalement au bord de la plage du côté de Tibouda et de Dchar Errana. Un certain nombre de bungalows y ont été construits dans le domaine privé. Ces habitations sont en majorité occupées par une communauté de touristes espagnols qui s’y rendent pendant les week‐ends pour pratiquer la pêche sportive. Statuts ‐ Juridictions compétentes : Haut‐ Commissariat aux Eaux et Forêts (Ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Départements chargés du développement durable, l’Equipement et des pêches maritimes. ‐ Autorités de gestion : Ministère de l'Intérieur (gestion administration territoriale) : Province de Berkane,
Berkane ; Haut‐Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (gestion de la chasse, de la pêche et du domaine forestier) : DREF de l'Oriental, Oujda (Service Provincial de Berkane) ; DCRF (Division de la Cynégétique, de la Pisciculture et de la Biodiversité) ; Ministère de l’Equipement du transport, de la logistique et de l’eau (DPM), Rabat, Agence du Bassin Hydraulique de la Moulouya, Oujda.
long cordon dunaire d'une largeur de 1 km au maximum, où a été aménagée une communication permanente (passe) entre les deux systèmes. Critères de priorisation Critère 1 : site représentant un système lagunaire microtidal unique sur la côte méditerranéenne africaine avec le plus étendu plan lagunaire (115 km2). Critère 2 : site abritant des espèces menacées ou vulnérables : Goéland d'Audouin, classée espèce quasi menacée sur la liste rouge de l’UICN et inscrite dans l’annexe I de la CMS. Critère 3 : site d’une grande richesse en espèces animales et constitue ainsi une importante zone pour le maintien de la diversité biologique. Critère 4 : site important pour l’hivernage des oiseaux. Critère 8 : importante source d’alimentation pour les poissons et constitue une précieuse zone de frayère et d’alevinage.
Caractéristiques physiques Le site correspond à un complexe de zones humides qui comprend l’embouchure de l’oued Moulouya, sa plaine d’inondation et la bande marine adjacente. Il est composé d’habitats estuariens s’étendant sur une plaine côtière, de marécages salés, d’un chenal fluvial marqué par une forêt de Tamarix et d’habitats marins et dunaires côtiers. Ce site côtier se caractérise par une grande diversité d’habitats, sachant qu’il couvre cinq systèmes (marin, estuarien, fluvial, palustre et lacustre) et comporte l’habitat dunaire côtier et quelques milieux artificiels. Les 3 composantes physiques essentielles : Oued Moulouya : le fleuve a entaillé des gorges relativement étroites et serpente entre des berges couvertes d'une abondante ripisylve de Tamaris. Dans son tronçon aval, il débouche dans une large plaine alluviale cultivée en céréales. Embouchure proprement dite permanente et encombrée de bancs de sable de configuration très variable ; Marais de Chrarba : superbe zone d'eau douce (précipitations et résurgences), cernée par une végétation luxuriante qui la rend quasi‐impénétrable malgré les habitations qui l'entourent. Arrière plage : longue plage sableuse et rectiligne. Champs de dunes vives très profonds, partiellement envahis par des Acacias introduits et des Eucalyptus. Aucune voie d'accès routière; secteur encore très peu urbanisé. Au niveau d'Akemkoum El Baz, la plage est dominée par une falaise d'environ 20 m de haut, de laquelle se sont détachés des blocs et des pierres qui jonchent le haut de plage.
Ecosystèmes et milieux L’écosystème de l’embouchure de la Moulouya se compose de Berges d'oued, zone humide littorale avec embouchure et marais (écosystème estuarien), ainsi que de plages, falaises côtières, le tout d’une très grande qualité biologique, sans équivalent pour le littoral méditerranéen. Flore Oued Moulouya : bordé d'une épaisse ripisylve de Tamaris, au milieu de cultures céréalières extensives ‐ près de l'embouchure, Sansouires et marais à Salicornes, Scirpes et Joncs. Marais de Chrarba : végétation exubérante de Salicornes, Tamaris, Typhas et Roseaux. Arrière plage : Au sable vif de la plage succède une maigre végétation halophile, puis un couvert boisé en Acacia longifolia et Eucalyptus (fixation des dunes). Sur la falaise pousse une végétation typique des falaises calcaires méditerranéennes. Faune Oued Moulouya : Riche population d'oiseaux avec, comme espèces nicheuses remarquables la Poule sultane, le Héron pourpré, le Busard cendré, l'Elanion blanc et plusieurs espèces de Rallidés et de Fauvettes aquatiques. Le Turnix d'andalousie y fut observé il y a plus de dix ans, il serait à rechercher aujourd'hui. L'embouchure proprement dite (eau comme sable) constitue un reposoir important pour les Laridés, en particulier pour le Goéland d'Audouin qui la fréquente toute l'année en grandes bandes. Importante escale migratoire (seule zone de l'Oriental). Sauvagine abondante en hiver. Marais d'Aïn Zerga et de Chrarba : 5 espèces d'Ardéidés les fréquentent. La Poule sultane, la Sarcelle marbrée, et peut‐ être le Héron crabier, sont les espèces remarquables qui s'y reproduisent. Quelques individus d'Ibis falcinelle y sont régulièrement vus en hiver. Arrière plage : Secteur très original pour son herpétofaune remarquable (19 Amphibiens et Reptiles connus). Présence d'espèces rarissimes, endémiques de la région des Quebdana et de l'Oranais, et considérées comme éteintes de la planète durant un siècle (Chalcides mauritanicus et Ch. parallelus). Limite septentrionale marocaine pour des remontées d'espèces sahariennes (comme Acanthodactylus boskianus).
Caractéristiques physiques Le Sebkha Bou Areg se situe dans le Maroc Nord‐Oriental. Lequel constitue une zone de rencontre entre les systèmes géologiques rifain et atlasique. Cette zone humide occupe une bande côtière longue de 25 km correspondant à la partie centrale de la grande baie de Nador, qui s'individualise en bordure d'une large dépression encadrée par des chaînons montagneux bas, aligné en forme de V ouvert vers le Nord‐Est. Le bassin versant de Bou Areg couvre en fait plusieurs petits réseaux hydrographiques indépendants et juxtaposés qui débouchent en différents point de la lagune. C’est une lagune de forme ovale allongée (24 km x 7,5 km x 8 m de profondeur maximum), ne communiquant avec la Méditerranée que par une passe. Elle est isolée de la mer par un mince cordon dunaire quaternaire (24 km x 1 km maximum x13 m de haut maximum) constitué de sable et de dépôts importants de coquilles de Mollusques. Elle est subdivisée en 2 entités de superficies et d'hydrologies très différentes par la petite péninsule de l'Atalayoum prolongement du massif du Gourougou. Vers l'intérieur des terres, le paysage se poursuit par la plaine de Selouane, très cultivée et irriguée. Les 3 agglomérations essentielles sur le pourtour immédiat : en mer le port de Beni Enzar (NW), la ville de Nador et son petit port intérieur (W) et le village de Kariet Arkmane (SE).
1.7.2
SEBKHA BOU AREG (RAMSAR)
Lagune de Nador Région de l’Oriental Province de Nador
exercée par près de 200 barques répartis sur huit sites (Ichtienne, Bokana, Arjel, Sidi Ali, Tirakaâ, Qariate Arkmane, Ouled Bouatia, Chaâla). Seul celui de Sidi Ali est aménagé en petit port. Aquaculture moderne pratiquée par la Société Marocaine d'Ostréiculture (MAROST) : élevage de daurade royale et loup‐bar, crevette japonaise et d'huître plate et d'huître creuse. Industrie de sel. Constructions urbaines. Cadre institutionnel ‐ Ministère de l’Intérieur (Province de Nador) : Administration du Territoire. ‐ Ministère de l’Equipement du transport, de la logistique et de l’eau : Domaine Public Maritime. ‐ Haut‐Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (Domaine forestier dunaire, chasse) : DREF de l'Oriental à Oujda (Service Provincial de Nador) ; ‐ DCRF (Division de la Cynégétique, de la Pisciculture et de la Biodiversité), Rabat ‐ Secrétariat d’Etat Chargé de l’Eau : Agence du Bassin Hydraulique de la Moulouya, Oujda. ‐ Ministère de la Culture : pour les sites archéologiques.
Caractéristiques générales Superficie : 14000 ha classé
Critères applicables, critères de Caractéristiques juridiques et priorisation institutionnelles Caractéristiques du site Date de classement : 15‐01‐2005 Qualité importance : Statut Foncier Ce site correspond à la plus grande ‐ Dans le site Ramsar : Domaine public. lagune méditerranéenne de rive sud ‐ Dans la région voisine : Terrains privés ; de forme semi‐elliptique, elle est (constructions urbaines et terrains longue de 24 km et large de 7,5 km ; agricoles). sa profondeur est assez faible (2‐4 m Occupation du Sol : en général, avec un maximum de 8 Dans le site Ramsar : Pêche artisanale m). Elle est séparée de la mer par un
7
Ecosystèmes et milieux Ce site correspond à la plus grande lagune méditerranéenne de la rive sud, qui est séparée de la mer par un long cordon dunaire de 1 km de largeur interrompu par une ouverture marine et situé entre le Cap des Trois Fourches et le Cap de l’Eau. Ses particularités résident en sa double alimentation en eau douce et en eau salée, sa géomorphologie spécifique, ainsi que sa diversité paysagère, avec une plaine ancrée derrière les monts Gourougou et Beni Bou Ifrour, et le massif de Kebdana. Flore : Les fonds de la lagune tapissés d'herbiers de Zostera marina (entre 1,5 et 3,5 m) et de prairies rases de Posidonia caulinii (au‐delà de 3,5 m). Des Schorre à Salicornes, bien développé surtout près de l'aéroport de Nador et du village de Kariet Arkmane. Faune : Riches peuplements d'invertébrés marins : Mollusques (dont des gisements très exceptionnels de Pinna nobilis, espèce protégée en Méditerranée car en forte régression générale), Oursins, Crevettes, fasciés à Holothuries,..). En mer, à quelques mètres de la côte, un gisement important de Datte de mer (Lithophaga lithophaga, espèce devenant exceptionnellement rare en Méditerranée). ‐ Plus de 60 espèces de Poissons connues. ‐ Reptiles : présence des rarissimes Scincidés Chalcides ghiarai et Ch. mauritanicus (deux espèces confinées depuis la Sebkha Bou Areg jusqu'à la frontière algérienne) et de la très rare Vipère de Lataste. Oiseaux ‐ Reproduction de : Echasse blanche, Avocette, Glaréole à collier, Sterne naine, Gravelot à collier interrompu ... et peut‐ être Goéland railleur et Sterne pierregarin. ‐ Hivernage régulier d'Anatidés (1000 à 1500 individus, surtout Tadorne de Belon, Canard siffleur et Fuligule milouin). Hivernage aussi de plusieurs centaines de Grèbe huppé (max. 734 ind.), Flamant rose (max 542), Foulque noire (près de 1000) et Grand cormoran (max 488). Hivernage régulier aussi pour le Harle huppé, le Grèbe à cou noir, les Limicoles (peuplement de 500 à 2000 individus, remarquablement diversifié) et les Laridés (plusieurs milliers, très diversifiés, dont plusieurs centaines de Goéland d'Audouin).
‐
1.7.4
Secteur d'alimentation et de repos pour le Goéland d'Audouin (rôle très important hors période de nidification).
Caractéristiques générales Région de Tanger‐Tétouan ‐ Création : le Décret n°2‐04‐781 du 23 Chaâbane Hoceima 1425 (08 octobre 2004) Province d’Al Hoceima Superficie : 48 000 ha dont 19 000 ha de zone marine, 35 % sur terrain public, 65% sur terrain privé
1.7.3
CAP DES TROIS FOURCHES (RAMSAR)
Région de l’Oriental Province de Nador
Caractéristiques générales Superficie : 5 000 ha hectares
Caractéristiques juridiques et institutionnelles Classification nationale et internationale Le PNAH est classé parmi les aires protégées majeures dans le bassin méditerranéen. Son inscription sur la liste des aires spécialement protégées d'intérêt pour la Méditerranée (ASPIM) nécessite la rédaction d’un plan directeur d'aménagement et de gestion des parties terrestres et marines. Deux propositions générales ont été faites en 1993 et 2007. Pour la partie marine, la proposition de 1993 a été reprise en 2002, puis revue avec les pêcheurs en 2011. Tous ces documents n’ont pas été officialisés à ce jour et sont en cours de révision pour s’adapter aux changements actuels. Au niveau national le parc est classé Priorité nationale 1 & 2: domaine côtier.
Critères applicables, critères de priorisation Caractéristiques du site Qualité importance : Zone humide côtière méditerranéenne située à l’extrémité d’un long cap, de grande valeur esthétique et sans équivalent en Méditerranée. Ses valeurs écologiques sont liées à la présence d’espèces et d’habitats d’intérêt remarquable pour la biodiversité à l’échelle régionale. Désignation : SIBE de priorité 2, site Ramsar. Critères de priorisation Priorité 1 : Présence de nombreuses espèces et habitats à valeur patrimoniale majeur à l’échelle régionale, bon état environnemental, perturbations anthropiques légères. Priorité 2 : Site sensible et vulnérable
PARC NATIONAL D’AL HOCEIMA
Caractéristiques juridiques et institutionnelles Date de classement : 15‐01‐2005 Statut Foncier Dans le site Ramsar : Domaine public. Dans la région voisine : Domaine public, domaine privé de l’état et domaine forestier ainsi que des parcelles privées.. Occupation actuelle des sols : Des occupations de terrains par des constructions sont rencontrées sur le domaine public ou sur le domaine privé de l’Etat, principalement au bord de la plage du côté de Tibouda et de Dchar Errana. Un certain nombre de bungalows y ont été construits. Ces habitations sont en majorité occupées par une communauté de touristes espagnols qui s’y rendent pendant les week‐ends pour pratiquer la pêche sportive. Parties prenantes à la gestion ‐ Ministère de l'Intérieur (gestion administration territoriale) : Province de Nador. ‐ Ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts : Haut‐ Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (gestion de la chasse, de la pêche et du domaine forestier) : DREF de l'Oriental, Oujda (Service Provincial de Nador) ; ‐ DCRF (Division de la Cynégétique, de la Pisciculture et de la Biodiversité) (gestion du domaine public maritime). ‐ Ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts Département de la Pêche Maritimes (gestion de la pêche maritime).
Foncier et occupation du sol Statut Foncier : Les statuts fonciers prédominants au sein du Parc National d’El Hoceima relèvent de propriété : le Melk (propriété privée), le Habous (propriété religieuse), le collectif et le Domaine de l’État. Le régime Melk provient essentiellement de terrains collectifs ou de terrains forestiers présumés domaniaux « melkisés », c’est‐ à‐dire défrichés pour la culture. La majorité des 93% de Melk annoncés par l’administration sont des terrains collectifs ou domaniaux melkisés par usage, et non des terres Melk de droit. Le Habous constitue une donation religieuse aux lieux saints de l’Islam ou à des œuvres de bienfaisance, et est géré par le Ministère chargé des Habous. Il s’agit d’un bien originellement Melk qui a une utilisation spécifique admise voire encouragée par le droit musulman. Le régime collectif relève d’anciennes coutumes de gestion encore plus ou moins en vigueur aujourd’hui. Ces coutumes ont été adaptées et codifiées par la législation moderne. La délimitation des terrains domaniaux du Parc National d’Al‐Hoceima a concerné une superficie d’environ 15 000 ha en zone parc, c’est à dire pratiquement 52,5 % des terres situées dans le Parc. Occupation du sol : La zone terrestre du PNAH est densément peuplée avec environ 15 000 personnes réparties sur 36 douars (recensement, 2004). 33 000 personnes résident dans la zone périphérique terrestre (461 km²) et se répartissent sur 57 douars (soit une densité de 71 hab./km²). La population est plus importante dans les zones accessibles avec une plus grande disponibilité d’eau potable. La zone du PNAH s’étend sur les territoires de 5 communes d’Izmmourren, Ait Kamra, Rouadi, Snada et Beni Boufrah. Les principales activités humaines sont l’agriculture sur de petites surfaces céréalières en association avec des amandiers et le pâturage sur des terres considérées incultes. A ces activités principales se greffe une activité complémentaire : la pêche en mer.
Caractéristiques physiques Le Cap des Trois Fourches constitue le point le plus saillant de la Méditerranée marocaine orientale. C’est une péninsule rocheuse qui s’avance, sous forme d’une longue digitation, d’environ 25 miles (40km) vers le nord dans la mer d’Alboran. Cet impressionnant promontoire, dont les altitudes se maintiennent entre 250 m et 450 m, est constitué de roches volcaniques avec à l’assise des roches calcaires. La façade maritime présente un contour irrégulier avec une alternance de petites criques et de petits caps. A l’est du cap, les falaises vives sont souvent très hautes avec des profils très inclinés et pauvres en plages marines fossiles. Sur la façade occidentale, les falaises sont moins pentues et les plages fossiles sont beaucoup plus fréquentes. Plusieurs grottes marines existent à l'extrémité du cap, regroupées sur une portion réduite (moins de 5 km), et dont le fond est parfois tapissé de sable ou de galets. Quelques petites plages de sable, dont la principale (Ifri N'Doutch) est située à proximité du phare. Tout autour du cap existent des îlots marins de petite superficie, éparpillés le long de la côte
Ecosystèmes et milieux Portion côtière de cap à écosystème très dégradé, mais avec espèces faunistiques des plus remarquables. Flore : Formation de matorral dominée par le lentisque. Faune ‐ Présence certaine du Phoque moine, connue de tous les riverains (qui respectent l'espèce) ‐ fréquentent les plages et les grottes. ‐ Cétacés très fréquemment observés, parfois en grandes bandes (zone de passage). ‐ Chacal, Renard (peu), Lièvre (abondant), Porc épic (se raréfiant), Hérisson d'Algérie (abondant). ‐ Présence de la Vipère de Lataste (particulièrement rare au Maroc) et limite nord‐orientale de l'endémique rifain Chalcides colosii. ‐ Zone d'alimentation et de repos pour le Goéland d'Audouin (peut‐être aussi nicheur) et le Balbuzard. ‐ Zone de concentrations d'oiseaux au moment des mouvements migratoires. ‐ Fonds marins très poissonneux, principalement ceux (sableux) de l'Ouest du cap.
Caractéristiques physiques Le Parc est situé en plein cœur du Rif Central qui n’est autre que le prolongement de la cordillère Bétique du Sud de l’Espagne. ; c’est une région de contrastes aux paysages variés et à la diversité physique et biologique exceptionnelle. La morphologie littorale du Parc est dominée par des falaises escarpées, de plus de 600m de hauteur parfois, espacées par des petites baies de sables correspondant en général à l’embouchure des oueds. On trouve le long du trait de côte protégé des grottes et des ouvertures sous‐marines peu profondes sous
8
forme de siphons. La façade maritime du littoral peut être subdivisée en 3 entités morphologiques : Les grandes falaises vives homogènes, recoupant des roches calcaires et dolomitiques des Bokkoyas, Les falaises hétérogènes à glissements et éboulement sur les parois, Les plages sont relativement rares et peu étendues, n’apparaissant que dans les zones protégées des baies telle que les plages de Cebadilla ou Tala Youssef, ou forment des tombolos comme à Cala‐Iris et Badès. Le reste des côtes basses est formé surtout de plages à galets et graviers avec peu de sables grossiers : plage de Badès, Cala‐Iris, Torres, Tikkit, Boussakour et Boumahdi. Ces côtes basses se prolongent sous la mer par des fonds meubles, surtout des sables moyens et fins, et à pentes assez douces.
taux d’accroissement annuel moyen élevé de 12%. Tableau 2 : Population de la zone du PNAH Nom de la Commune
Nombre de Ménages
Population
Ait Kamra
1642
7685
Bni Boufrah
1875
9653
Izmmourren
1213
5153
Rouadi
1572
7131
Senada
1733
9176
Total
8035
38798
Source : RGPH Maroc ‐ 2014.
‐ ‐
‐ ‐
‐
‐ ‐
‐
Ecosystèmes et milieux Biodiversité terrestre : Flore : Les thuyas de Berbérie, formations les plus caractéristiques, ont été. L’olivier sauvage, plus exigent, existe à l’état de pieds isolés et peu nombreux. Le pistachier lentisque est une constante des matorrals de la région mais son aire de répartition tend à régresser de façon inquiétante. Faune : principalement lièvre, lapin, sanglier, chacal, renard ; L’hyène, le porc épic et le magot sont plus rares. Avifaune : L’avifaune est extrêmement riche (environ 80 espèces) dans le PNAH qui est une zone de nidification pour plusieurs colonies d’oiseaux, notamment le balbuzard pêcheur, espèce en danger dont la colonie représente une des dernières colonies de référence de l’espèce en Méditerranée et qui représente 50 % de la population de l’ensemble du bassin méditerranéen. On trouve également des espèces d’intérêt pour la conservation en Méditerranée, tels que le goéland d'Audouin, le puffin cendré, l'aigle de Bonelli, l’océanite tempête, le milan royal, le cormoran huppé, la sterne caugek etc. Faune et flore marine : Faune et flore marine La zone marine du Parc National d’Al Hoceima est sous l’influence des eaux de l'océan Atlantique entrant en Méditerranée par le détroit de Gibraltar et présente donc un mélange d'espèces des deux origines. La Flore marine se caractérise par la présence de prairies et de forêts des fucales avec des espèces atlantico‐méditerranéennes. La faune marine est très diversifiée et comprend la plupart des biocénoses méditerranéennes. Les fonds coralligènes sont bien développés. Y ont recensés de nombreuses espèces et en particulier des éponges, des cténophores, des cœlentérés, des crustacés, des bryozoaires, des annélides, des mollusques, des ascidies, des échinodermes, des poissons osseux, des requins, des dauphins et des tortues marines. On notera la présence de la patelle géante espèce protégée d’importance pour la conservation dans la zone de Cala Iris.)
Activités économiques
Le Parc National Al Hoceima présente des atouts et des potentialités écologiques, culturelles et touristiques considérables, mais qui reste jusqu’à présent peu valorisées. Les activités principales des habitants sont l’agriculture familiale (Céréales), l’élevage (caprin et bovin) et la pêche artisanale.
L’agriculture
L’agriculture emploie seulement 20% de la population active, mais malgré cela, on constate qu’un nombre croissant des habitants ne tire plus l’essentiel de ses ressources de l’agriculture. Les principales cultures sont les céréales, occupant près des ¾ des superficies cultivées et les plantations avec 14,6%. Cette précarité pousse souvent la population rurale à chercher d’autres sources de revenus, dans le domaine de l’élevage et la pêche. L’élevage des ovins reste dominant avec près de 45% de l’effectif total du cheptel suivi par celui des caprins (35%) et des bovins qui représentent 20%. Sur le plan forestier, on trouve, sur le versant littoral une superficie importante d’implantations à différents stades de leur développement. La pêche La pêche joue un rôle important dans la province d’Al Hoceima qui bénéficie d’une façade maritime de 72 km. On compte six sites de pêche qui sont situées aux embouchures des oueds des vallées qui drainent la zone du PNAH l’importance des sites de pêche est directement proportionnelle à la dimension des vallées et embouchures qui les abritent. En effet aux extrémités Ouest et Est de la Zone Marine du PNAH se trouvent respectivement le Port de Cala Iris qui héberge une centaine de barques fonctionnelles à l’embouchure de la grande vallée de l’oued de Béni Boufrah, tandis que le grand port d’Al‐Hoceima qui abrite 200 barques se trouve à l’Est protégé par le cap de Sidi Abid la grande baie d’Al‐Hoceima. Les quatre autres sites de pêche se trouvent enclavés au sein du grand massif calcaire des Bokkoyas, dont deux se trouvent à l’embouchure de rivières qui ont pu creuser deux canyons à caractère torrentiel.
La végétation naturelle
Tableau 3 : Répartition et les caractéristiques des sites de pêche du PNAH Communes Sites de pêche Importance Nombre artisanale de la vallée Barques actives
Dans le PNAH, la variété des terrains, des substrats et des climats, comme la situation biogéographique particulière, entraîne une richesse exceptionnelle de la flore. La carte des faciès sylvo‐pastoraux présente les formations végétales qui couvrent la zone du Parc national. Le massif calcaire du PNAH avec ses richesses biologiques présente une grande variété de végétation autochtone dans sa zone occidentale, loin de l’exploitation humaine. Cette végétation constitue un habitat qui offre protection et alimentation à une faune très variée. Le PNAH recèle une flore originale et parfois endémique. Parmi l’ensemble de ces espèces on distingue de nombreuses espèces ligneuses d’importance : le thuya de Berbérie, le pin d’Alep, le pistachier lentisque, l’oléastre (olivier sauvage), le caroubier, le chêne kermès, le chêne vert, le palmier nain et le jujubier. Les genistées et les bruyères sont souvent associées à ces groupements végétaux. Il s’agit d’une végétation typiquement méditerranéenne.
C. urbaine Al Hoceima C. rural Izmmourren C. rural de Rouadi
Port d’Al Hoceima Site Tara Youssef Site Tikkit Site Adouz Site Badés Port Cala Iris
++++++
200
‐ ++ ‐ +++ ++++
30 12 8 30 120
C. rurale Snada C. rurale Bni Boufrah C. rurale Beni Gmil C. rurale de Nador Site de Ras ++++++ 96 Kebdana C. rurale Ras El Ma La population maritime active est de l’ordre de 3,650 marins dont 2,100 marins sont embarqués à bord des unités de la pêche côtière et 1,550 à bord des canots de pêche artisanale. La pêche artisanale une activité d’appoint dans la zone maritime du PNAH, cependant cette zone côtière n’est pas équipée d’abris suffisants permettant aux pêcheurs de pratiquer leurs activités dans les conditions satisfaisantes. L’estimation de la production et des rendements toutes espèces confondues, est de : 10 à 40 Kg/jour (Moyenne de 20 Kg) ; 45 Kg/Semaine ; pour le poulpe qui représente 45% des captures est la principale espèce exploitée, la production est: Minimale entre Aout et Septembre ; maximale entre Octobre et Décembre ; et moyenne entre Janvier et Avril.
Les thuyas de Berbérie représentent les formations les plus caractéristiques et les plus remarquables de la zone de Parc. Ces formations ont cependant été surexploitées par l’homme surtout depuis le début du siècle. L’olivier sauvage ou oléastre possède des exigences écologiques plus fortes. Il ne se rencontre qu’à l’état de pieds isolés, peu nombreux, généralement dans des associations à doum et à pistachier. La pénurie de produits ligneux dans la zone fait que cette espèce est aussi exploitée pour son bois et tend à disparaître. Le pistachier lentisque est une constante des matorrals de la région car il s’adapte bien aux différents sols. Néanmoins, comme l’olivier sauvage, il est apprécié des populations locales qui s’en servent comme bois de chauffe, et son aire de répartition tend à régresser de façon inquiétante. Quant au chêne vert, on en retrouve encore quelques pieds dans la partie ouest du Parc. Il s’agit d’individus adultes dispersés dans un matorral à thuya, lentisque, lavande, ciste et thym, ou au milieu de taillis bas et denses. La typologie des formations végétales est essentiellement sylvo‐pastorale qui est forme généralisée d'utilisation de l'espace dans cette zone.
Le tourisme L’écotourisme : De par la richesse et la diversité de ses écosystèmes, la valeur culturelle et paysagère de son territoire, le PNAH peut être considéré comme une zone à fort potentiel touristique de type écologique. La richesse de sa faune et de sa flore, la grande valeur de ses paysages et de son patrimoine historique en font une zone idéale pour un écotourisme ou un tourisme de nature, de connaissance et de découverte du territoire. Les écosystèmes intacts du PNAH deviennent des pôles d’attraction par eux‐mêmes, théâtres d’activités diverses : randonnée‐ découverte, exploration, activités sportives, etc. Dans le but d'encourager la demande d'activités écotouristiques en milieu marin, l’activité de Pêche‐tourisme est une activité potentielle en développement dans le PNAH. Elle s’intègre à la pêche artisanale et donne la possibilité aux pêcheurs
Contexte socio‐économique Population La zone du PNAH s’étend sur le territoire de 5 communes: Izmmourren, Ait Kamra, Rouadi, Snada et Beni Boufrah. En 2014, le nombre d’habitants s’élève à environ 38 800 habitants contre 12 529 habitants (RGPH Maroc 2014 et 2004). La population a donc pratiquement triplé pendant les dix dernières années, avec un
9
d’accueillir des personnes sur leurs bateaux pour des activités touristiques et récréatives. Il en est de même d’un programme d’activités de tourisme nautique : plongée sous‐marine, apnée, observation des mammifères marins… Pour des activités d’observation des oiseaux, le site de Tala Youssef offre un cadre unique au touriste écologique. Sentiers, circuits et gîtes ruraux Le Parc National d’Al Hoceima offre différents sentiers et circuits pour visiter les zones historiques dont les plus intéressants sont : (i) le sentier de Torres‐Badès, (ii) le sentier de Cala Iris, (iii) le sentier vallée Tikkit. Ces sentiers permettent l’observation de beaux paysages ainsi que de la faune et de la flore locale. Par ces circuits, il est possible parcourir le Parc à pied ou en vélo, accompagné des guides habilités ou par des membres des associations locales, comme RODPAL, GEODE, AGIR, l’Association Rif pour le Développement du Tourisme Rural. Le développement de l'écotourisme dans le Parc National d'Al Hoceima inclut l'aménagement d’un réseau de gîtes pilotes d'hébergement. Pour le moment, il y a 4 gîtes principaux : (1) gîte de Taoussert, (2) gîte d’Adouz, (3) gîte de Taounil et (4) gîte de Jnanate.
deux petites plaines alluviales côtières séparées par une petite colline (Haouta Bni Mediar). Ces plaines sont parcourues par deux oueds (El Hachef et Mharhar). L'ensemble des plaines est séparé de l'océan par une dune basse interrompue au niveau du lit du Tahaddart. A l’Est, il est surplombé par des collines basses boisées et au sud par des collines marneuses déboisées et cultivées. Au nord, se développe une dépression à immersion temporaire (Merja Hawwara). La côte marine adjacente au système estuarien du Tahaddart correspond à une longue plage sableuse et rectiligne et à une bande d'eau marine peu profonde, large de 20‐30 mètres. La zone estuarienne est régulièrement envahie par la marée. Toutefois, l'ensemble du système estuarien peut être momentanément inondé en période pluvieuse. Une nappe phréatique d'eau douce émergeait dans plusieurs points de ces plaines.
Maroc (Puccinellia distans endémique du Maroc et Spartina maritima), une espèce rare (Limoniastrum monopetalum) et deux autres vulnérables (Ruppia maritima et Sarcocornia perennis). Faune : Mis à part un petit gisement d'huîtres Crassostrea angulata situé dans l'embouchure, la faune invertébrée et ichtyologique située plus à l'est de la zone estuarienne reste inconnue. L’avifaune est relativement diversifiée et assez originale. La plaine alluviale du Tahaddart est en effet régulièrement fréquentée par la Grande Outarde ainsi que les peuplements de migrateurs et d'hivernants dont : Flamant rose, Spatule blanche, Avocette élégante, Echasse blanche, Sterne caspienne, Goéland d'Audouin, Grue cendrée. Le peuplement d'oiseaux nicheur concerne la Cigogne blanche, le Gravelot à collier interrompu, Œdicnème criard, la Sterne naine, la Glaréole à collier etc.
1.7.6 MARAIS LARACHE Caractéristiques physiques : L'embouchure et les marais du bas Loukkos appartiennent à une unité géographique nommée "Plaine de Ksar El Kbir". D'une orientation sud‐est/nord‐ouest et d'une longueur de 30 Km, cette plaine couvre près de 300 km2 de superficie et se développe de part et d'autre de l'oued Loukkos où l'altitude est aux alentours de 5 m. Elle est limitée au nord par le plateau de Khemis‐ Sahel, à l'ouest par le plateau villafranchien de Larache et à l'est et au sud par les collines pré‐rifaines. Flore : Dans les deux zones des marais se développent deux importants massifs forestiers de chêne liège, les forêts de Sidi Mbarek et de Bou Safi du côté des marais de Bedaoua Sejra et la forêt de Boucharèn de celui des marais d’Aïn Ech Chouk. Sur les berges de l'oued Loukkos depuis le barrage de garde jusqu'à l'embouchure, se développe une belle Sansouires, en grande partie dévastée par les salines. Dans toutes les zones marécageuses se développent des formations végétales aquatiques et subaquatiques luxuriantes et très diversifiées qui ne se retrouvent plus ailleurs au Maroc. Leur physionomie est généralement dominée par Nymphéa, Juncus, Scirpus, Phragmites, Typha... Faune : pour les Mammifères, ce SIBE n'a pas une grande importance (genette, mangouste...) ceux‐ci ne fréquentant pas beaucoup ces types d'écosystèmes (sauf pour la subéraie). Pour les oiseaux, ce SIBE est à classer comme l'un des cinq plus importants du Maroc, et au vu de l'évolution actuelle des peuplements et de la biodiversité (espèces rares, remarquables, rôle écologique pour les espèces paléarctiques, etc...) comme le plus important du Maroc. Ces marais sont parmi les rares sites marocains qui regroupent un grand nombre d'espèces nicheuses (environ 50) parmi les plus remarquables du Maroc, on peut citer la Nette rousse, le Fuligule nyroca, le Héron pourpré, le Héron crabier, le Butor étoilé, la Foulque à crête, le Busard cendré, l'Elanion blanc, l'Echasse blanche, la Glaréole à collier, la Locustelle luscinioide, le Lusciniole à moustaches, le Bruant des roseaux et le Hibou du Cap. Les marais du bas Loukkos correspondent à la principale zone humide du pays où se reproduit et se maintient encore une bonne population de Poule sultane. Ailleurs, l'espèce ne se rencontre que dans deux localités : l'embouchure de l'oued Moulouya et Merja Bargha avec des effectifs beaucoup plus faibles. Au cours des années 80, plus de 600 individus y ont été dénombrés en période d'hivernage. Les Marais font partie des dix premières zones humides marocaines les plus importantes pour l'hivernage des Oiseaux d'eau. Les Ansériformes correspondent au groupe le mieux représenté avec une moyenne de 4000 individus pour la période de 1983 à 1994. Le Souchet, le Colvert et le Siffleur y hivernent régulièrement, avec des maxima qui dépassent les 1000 individus. Le Chipeau, moins régulier, y a été noté avec un effectif de 850 individus, rarement enregistré au Maroc. Les marécages de ce complexe correspondent aussi à l'une des rares zones humides du pays qui accueillent en hiver d'importantes populations de Nette rousse (maximum 200 individus) et de Fuligule nyroca (maximum 70 individus). On y rencontre aussi assez régulièrement une petite population de Sarcelle marbrée (maximum 100 individus). Un maximum d'une quarantaine d'Oies cendrées peut y être observé. Sarcelle d'hiver, Canard pilet, Fuligule milouin et Fuligule morillon sont régulièrement observés avec des effectifs relativement
Photo : Douar Adouz 1.7.5
COMPLEXE DU BAS DE TAHADDART (RAMSAR)
Caractéristiques générales Région : Tanger‐Tétouan‐Hoceima Superficie : 11.000 ha Préfecture : Tanger
Critères applicables, critères de priorisation Caractéristiques du site Qualité, importance : Grand complexe de zones humides du versant atlantique de la péninsule tingitane (zone estuarienne, eaux côtières et plage associée, plaines alluviales, retenues de barrages, lacs salés temporaires, mares d'eau douces temporaires ...). Cet ensemble est alimenté par la marée et les précipitations et son hydrologie a été très affectée par les retenues d'Ibn Battota et d'Al Hachef (09 avril 1947). Désignation : SIBE de priorité 2‐4, site Ramsar. Critères de priorisation Priorité 2 : Site où hivernent souvent quelques dizaines de grandes outardes Otis tarda, faisant partie de l'unique population africaine de l'espèce, Priorité 4 : Site d'escale présumé pour certaines espèces d'oiseaux d'eau européens migrateurs, puisqu'il constitue la première zone humide d'atterrissage africaine après la traversée automnale du détroit de Gibraltar et la dernière zone d'alimentation avant la traversée printanière de ce même détroit.
Caractéristiques juridiques et institutionnelles Date de classement : 15‐01‐2005 Statut Foncier ‐ Dans le site Ramsar : Domaine public. ‐ Dans la région voisine : le domaine public qui dominent, mais il existe une bonne proportion d’exploitations agricoles privées et collectives. Occupation actuelle des sols : Espace pastoral (zones humides et forêts naturelles), espace balnéaire, exploitations de sel, carrières de sable, reboisements, espace bâti (station radio la voix de l'Amérique, complexe balnéaire), exploitations agricoles, routes et pistes, autoroute, chemin de fer, barrages. Parties prenantes à la gestion ‐ Ministère de l'Intérieur (Administration territoriale) : Préfecture de Tanger. ‐ Secrétariat d'Etat Chargé de l'Eau (gestion du domaine public hydraulique) : Agence du Bassin Hydraulique du Loukkos, Tanger. ‐ Ministère de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau (gestion du domaine public maritime : exploitation des carrières/prélèvement de sable côtier). ‐ Ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts Département des Pêches maritimes et le Haut‐Commissariat aux Eaux et Forêts (chasse, pêche et protection de la faune et du domaine forestier).
Caractéristiques physiques L'ensemble du site s'organise autour d'un grand système estuarien occupant
Ecosystèmes et milieux Flore : 24 espèces dont les plus importantes sont deux très rares au
10
importants. Les autres espèces d'oiseaux d'eau les plus remarquables sont le Flamant rose, un important contingent d'avocettes, le Goéland d'Audouin, quelques goélands railleurs, l'Outarde canepetière, l'Ibis falcinelle, la Spatule blanche, le Courlis à bec grêle, la Foulque à crête, et le Busard Saint‐Martin. Sur ce site, peut être observé près de 40% du de l'avifaune régulière du Maroc. Pour les Reptiles, les peuplements sont loin d'être dénués d'intérêt avec des endémiques marocains comme. Ecosystèmes et milieux Plage; Embouchure d'oued; Salines; cours d'eau, Marais; Merjas permanentes et temporaires, îlot, retenue d'eau, Cortège faunistique sont parmi les plus remarquables du Maroc, avec un rôle majeur en ce qui concerne la préservation du patrimoine marocain en matière de biodiversité. 1.7.7
pour le maintien de la biodiversité ‐ Priorité 6 : Pour la plus récente période de cinq années de dénombrements (1995‐2000) le site a ‐ accueilli en hiver plus de 1% du total de la population biogéographique du Goéland brun. ‐ ‐
‐
MARAIS ET COTE DU PLATEAU DE RMEL (RAMSAR)
Caractéristiques générales Région : Tanger‐Tétouan‐Hoceima Superficie : 1.300 ha Province : Larache
Critères applicables, critères de priorisation Caractéristiques du site Qualité, importance : Ensemble de trois Merjas côtières d’eau douce (Halloufa, Bargha et Oulad Skhar) situées entre Moulay Bousselham et l'embouchure du Loukkos, auxquelles est ajoutée la côte marine adjacente dominée par une plage sableuse. Les marais sont peu profonds et occupent des dépressions interdunaires ; leur superficie globale, en croissance depuis l'année 1996, est de l'ordre de 400 ha, sachant que la nappe qui les alimente en eau reçoit de plus en plus de surplus d'eaux d’irrigation. Désignation : SIBE de priorité 2‐3‐6, site Ramsar. Critères de priorisation Priorité 2 : site régulièrement fréquenté par des espèces vulnérables et/ou globalement menacées Priorité 3 : site abritant des populations d'espèces importantes
Ministère de l'Intérieur (Wilaya et Province de Kénitra, Province de Larache). Ministère de l'Equipement et du Transport, de la logistique et de l’eau (Domaine maritime) Ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts (ORMVA Loukkos et ORMVA Gharb). Secrétariat d'Etat Chargé de l'Eau (Agence de Bassin Hydraulique du Loukkos).
Caractéristiques juridiques et institutionnelles Date de classement : 15‐01‐2005 Statut Foncier Dans le site Ramsar : Les lacs et la plupart des terrains voisins sont domaniaux ou collectifs. Les Merjas constituent des amodiations de chasse et des amodiations du droit de pêche. Occupation actuelle des sols : Espaces naturels limités aux zones humides. Agriculture : l’ensemble des terrains qui entourent les lacs sont cultivés. Chasse : amodiation de chasse du gibier d’eau. Elevage des ovins et des bovins est l'une des activités principales des riverains. Cadre institutionnel ‐ Haut‐commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification : DREF du Nord‐Ouest (Service provincial de Kénitra) ; ‐ DREF du Rif (Service provincial de Larache) ; ‐ DCRF (Division de la Cynégétique, de la Pisciculture et de la Biodiversité),
11
Caractéristiques physiques Ce complexe de Merjas côtières occupe le fond d'une série de dépressions côtières correspondant à un sillon inter dunaire parallèle à la côte. Le régime hydrologique du complexe dépend principalement des résurgences de la nappe phréatique ; celle‐ci s’est progressivement gonflée grâce aux eaux excédentaires d’irrigation, qui s’infiltrent facilement dans les terrains sablonneux. Les apports d'eaux continentales se limitent à l’oued Souier (qui alimente la Merja Halloufa) et à des petites résurgences sur le bord de la Merja Bargha ; des apports accidentels d’eau usée (d’une sucrerie) sont parfois déversés dans la Merja des Oulad Skhar. Seule la Merja Halloufa est connectée à la mer via un canal artificiel de vidange où la circulation des eaux est contrôlée. Le sol présente une texture globalement sablonneuse (calcaro‐ magnésimorphe ou "Rendzines), mais au fond des dépressions, il devient argileux, localement argilo conglomératique. A l'intérieur des Merjas apparaît un sol hydromorphe.
‐
‐ ‐
‐
Ecosystèmes et milieux Flore : L’inventaire actuel de la flore naturelle de la Merja Bargha compte 33 deux espèces rares (Glinus lotoides et Lippia nodiflora) et une très rare (Nymphéa alba), Faune Poissons : Anguille : exploitation des civelles qui pénètrent en hiver dans la Merja El Halloufa via le canal artificiel de communication avec la mer. Amphibiens : une espèce endémique marocaine, Pelobates varaldii. Reptiles : trois espèces endémiques marocaines (Acanthodactylus lineomaculatus, Chalcides mionecton et Chalcides pseudostriatus). Avifaune : le site est fréquenté régulièrement par plus d’une trentaine d’espèces d’oiseaux d’eau (hivernants et/ou avec des populations reproductrices) dont 18 espèces sont rares, vulnérables ou globalement menacées : Héron pourpré, Crabier chevelu, Blongios nain, Bihoreau gris, Spatule blanche, Ibis falcinelle, Flamant rose, Sarcelle marbrée, Fuligule nyroca, Nette rousse, Busard cendré, Foulque à crête, Goéland d’Audouin, Sterne Hansel, Sterne royale, Hibou du cap.
Figure 1: Les Aires protégées du groupe des Régions Littorales du Nord (Oriental et de Tanger‐Tétouan Al Hoceima)
12
1.8 Les Aires protégées du groupe de régions littorales du Centre
Gibraltar et la dernière zone ‐ d'alimentation avant la traversée printanière de ce même détroit.
Le deuxième groupe de Régions accueille 1 Parc National, 5 sites Ramsar et 11 SIBEs répartis comme suit : Région de Rabat‐Salé‐Kénitra : Province/Préfecture Nom du Site Statut Site RAMSAR Merja Sidi Bou Ghaba Site RAMSAR Merja Zerga Kénitra SIBE Merja Halloufa SIBE Sansouires du Sebou SIBE Salé Falaise Sidi Moussa SIBE Rabat Bou Regreg SIBE Skhirate‐ Témara Ilot de Skhirat Région du Grand Casablanca‐Settat: Province/Préfecture Nom du Site Baie de Haouzia Complexe de Sidi Moussa Al Jadida Oualidia Jorf Lasfar
Caractéristiques physiques D’origine naturelle, le site occupe une cuvette interdunaire côtière longue de 6 km et large de 300 à 800 m parallèle au littoral atlantique. Elle est formée d’une succession de dunes orientées du NNE à SSW séparées au milieu par une dépression occupée par un lac. Sur les versants, les sols sont sablonneux plus au moins riches en matière organique selon leur situation. Au niveau de la Merja, les sols sont plutôt organiques (tourbeux, à argilo‐limoneux humiques) rarement sableux non limoneux. Le lac est alimenté essentiellement à partir de la nappe phréatique. Son eau est saumâtre avec un taux de salinité variant de 5 à 9 grammes par litre selon les saisons. Sa profondeur maximale atteint 2,5 m en hiver. En été, le plan d’eau se dessèche sur environ 4 km. Les parties nord et sud sont les plus touchées. Le lac n'a pas de communication avec l'océan et ses eaux ne semblent pas être en contact avec la nappe souterraine salée. L'eau de la Merja est fortement minéralisée et alcaline, (pH toujours voisin de 9), riche en chlorures, en matières organiques et en ion magnésium. Sa température varie entre 15°C et 34°C.
Statut SIBE Site RAMSAR SIBE
Région de Marrakech‐Safi :
Province/Préfecture Essaouira
Nom du Site Dunes d'Essaouira Archipel & Dunes d'Essaouira Archipel d'Essaouira
Statut SIBE Site RAMSAR SIBE
Région de Souss‐Massa :
Province/Préfecture Agadir‐Ida Ou Tanane Chtouka‐ Ait Baha
Nom du Site Cap Ghir Embouchure du Tamri Parc National Souss‐Massa Zones humides de Souss‐Massa
1.8.2
‐
‐
‐ ‐
‐ ‐ ‐
Ecosystèmes et milieux Flore : Flore terrestre : Formation à Genévrier rouge, espèce vulnérable représentée dans le site par la meilleure formation au Maroc. Flore lacustre : ripisylve à Populus alba, espèce devenue rare à cause de l’assèchement des zones humides du Nord‐Ouest marocain. Iris jaune Iris: espèce rarissime, très localisé dans la zone. Faune : La presque totalité des oiseaux migrateurs transitant par le Maroc ont été observés à Sidi Boughaba. Au total 205 espèces ont été observées dont : 37 sédentaires, 34 migrateurs hivernants (régulièrement), 13 estivants nicheurs et 8 estivants non nicheurs. Notamment : La Sarcelle marbrée globalement menacée et en régression. Le Hibou du Cap Asio dont la population nord‐africaine est limitée au NW du Maroc, montre quelques couples nicheurs. La Talev sultane d’apparition récente dans le site niche dans le site. Le Foulque à crête avec au moins une vingtaine de couples niche régulièrement dans la zone humide. La Nette rousse hiverne et niche régulièrement.
MERJA ZERGA (RAMSAR)
Région : Rabat‐Salé‐Kénitra Province : Kénitra
Caractéristiques générales Superficie : 5000ha
Critères applicables, critères de priorisation Caractéristiques du site Qualité, importance : Merja Zerga est une lagune située sur le littoral atlantique marocain ; elle est caractérisée par un régime hydrologique particulier (influences marégraphiques et continentales) et par une grande diversité de ses habitats. Désignation : SIBE de priorité 2‐3‐ 5‐6, site Ramsar. Critères de priorisation Priorité 2 : site régulièrement fréquenté par des espèces vulnérables et/ou globalement menacées Priorité 3 : site abritant des populations d'espèces importantes pour le maintien de la biodiversité Priorité 5 : Site abritant régulièrement un peuplement avien très diversifié Priorité 6 : Pour la période la plus récente des cinq années de dénombrement (1996‐2000), le site accueille en hiver plus de 1% des effectifs de la population biogéographique des espèces
LA RESERVE DE MERJA SIDI BOUGABA (RAMSAR)
Caractéristiques générales Région : Rabat‐Salé‐Kénitra Superficie : 650 ha Province : Kénitra
Critères applicables, critères de priorisation Caractéristiques du site Qualité, importance : Lac côtier endoréique, de forme allongée (6 km sur 300‐800 m), situé dans un sillon interdunaire au sud immédiat de l'embouchure du Sebou ; ses eaux sont saumâtres mais de salinité très variable dans le temps et dans l'espace. Le lac est entouré d’un matorral à base de Juniperus phoenicea, formation considérée comme dernier vestige d'une végétation naturelle qui aurait occupé les dunes atlantiques marocaines. Cette formation donne au lac une certaine originalité, dans la mesure où elle le différencie des autres lacs atlantiques marocains. Désignation : SIBE de priorité 2‐4, site Ramsar. Critères de priorisation Priorité 2 : site régulièrement fréquenté par des espèces vulnérables et/ou globalement menacées Priorité 4 : Site d'escale présumé pour certaines espèces d'oiseaux d'eau européens migrateurs, puisqu'il constitue la première zone humide d'atterrissage africaine après la traversée automnale du détroit de
Statut SIBE SIBE Parc national Site RAMSAR
1.8.1
Haut‐Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification (chasse, pêche et protection de la faune et du domaine forestier).
Caractéristiques juridiques et institutionnelles Date de classement : 20‐06‐1980 Statut Foncier Dans le site Ramsar : Domaine public. Dans la région voisine : le domaine public qui dominent, mais il existe une bonne proportion d’exploitations agricoles privées et collectives. Occupation actuelle des sols : Espace pastoral (zones humides et forêts naturelles), espace balnéaire, exploitations de sel, carrières de sable, reboisements, espace bâti (station radio la voix de l'Amérique, complexe balnéaire), exploitations agricoles, routes et pistes, autoroute, chemin de fer, barrages. Cadre institutionnel Parties prenantes à la gestion ‐ Ministère de l'Intérieur (Administration territoriale) : Préfecture de Tanger. ‐ Secrétariat d'Etat Chargé de l'Eau (gestion du domaine public hydraulique) : Agence du Bassin Hydraulique du Loukkos, Tanger. ‐ Ministère de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau (gestion du domaine public maritime : exploitation des carrières/prélèvement de sable côtier). ‐ Département des Pêches maritimes : pêche maritime.
13
Caractéristiques juridiques et institutionnelles
Date de classement : 20‐06‐1980 Statut Foncier Dans le site Ramsar : Absence d'un statut intégrateur qui traite les différentes composantes du site sous une même disposition juridique, qui peut engendrer une gestion directe et efficace de ses ressources Occupation actuelle des sols : ‐ L’agriculture est pratiquée par plus de 90% des ménages et 50% des exploitations sont irriguées par pompage à partir de la nappe phréatique. chimiques est une pratique courant. L'élevage est très développé chez les habitants des douars de la Merja Zerga. ‐ La pêche est pratiquée par 15% des ménages (douars de Ryah et Rwissya). Le nombre de pêcheurs ne cesse d'augmenter. Le ramassage de la Palourde intéresse plus de 200 personnes en majorité des jeunes filles des deux douars de Ryah et Rwissya. ‐ L’exploitation de la végétation : les habitants des douars ont des droits d'exploitation de parcelles de jonc pour la confection de nattes et de toitures etc. Cadre institutionnel Merja Zerga possède un statut très complexe qui fait intervenir plusieurs ministères et administrations, ce qui rend difficile la gestion de ce site. ‐ les chenaux intertidaux (eaux de surface) font partie du domaine maritime, ‐ une partie des vasières dépendent du Ministère de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, et des transports, de la logistique et de l’eau ‐ la flore et faune ainsi que la réglementation de la chasse sont sous
‐
contrôle du Haut‐Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification les terres agricoles la majorité de ces terrain ont un statut collectif (jmoua) sont sous la tutelle du Ministère de l'Intérieur.
salants), par sa physionomie et par sa genèse Priorité 2 : présence régulière d'espèces d’oiseaux menacées, rares, vulnérables classées sur la liste rouge de l’UICN, ou sur l’annexe II de la CITES et l'annexe I de la CMS Priorité 3 : la quasi‐totalité des Oiseaux migrateurs empruntant normalement la voie est‐atlantique passe par le site et presque toutes les espèces hivernant régulièrement dans l’ensemble du Maroc y sont représentées. Priorité 4 rôle d'escale migratoire à mi‐ chemin entre les sites côtiers de Merja Zerga et de Souss‐Massa. Priorité 6 : abrite en hiver plus de 1% des effectifs des populations régionales de deux espèces importantes en plus, les populations hivernantes.
Caractéristiques physiques La lagune correspond à une cuvette tectonique, ceinturée de collines peu hautes, isolée de l'océan Atlantique par un cordon dunaire de sables blancs et gris surmontant une assise de grès Soltaniens. dunes, dans les parties les plus proches de la lagune, cultivées en céréales. La lagune de Merja Zerga, incluse dans le périmètre de la réserve, est la plus importante sur le littoral atlantique marocain. Forme elliptique (9 km de long, 5 km de large, profondeur moyenne de 1,5 m dans les chenaux et 0,5 m dans la lagune). Superficie d'environ 45 km² dont 30% d'eau libre en moyenne suivant le marnage. Merja typique à hadras et saregs constituée d'une vaste slikke et couronnée d'un schorre classique de végétation halophile. Communication avec l'océan Atlantique par l'intermédiaire d'une passe étroite et sinueuse, permanente depuis 1953 bien qu'elle ait été obstruée quelques temps à la suite de tempêtes. Régime hydrologique soumis au balancement des marées. Deux arrivées d'eau douce, permanentes (aujourd'hui de très faibles débits) se jettent dans la lagune : l'oued Drader au NE et le canal du Nador au sud (qui draine les Merjas côtières situées au sud de la lagune). Apports d'une nappe phréatique. L'ensemble de ces conditions induit de très grandes variations physico‐chimiques des eaux et une forte productivité biologique. Le lit de l'oued Drader divise la cuvette de la lagune en deux parties inégales : la Merja Kahla, petite et au NE, et l'imposante Merja Zerga au sud. Village (balnéaire) de Moulay Bousselham (avec camping et hôtels) installé sur la rive droite de l'embouchure du goulet. En outre, 11 autres douars (7 dans le périmètre de la réserve et 4 aux abords immédiats) abritent environ 10000 riverains.
1.8.3
Ecosystèmes et milieux Zone humide littorale la plus importante du Maroc à biodiversité élevée et remarquable peuplement avifaunistique de valeur internationale Flore : Phragmites, Scirpus lacustris et Iris pseudacorus sur les berges de l'oued Drader et du canal du Nador. Végétation halophile des schorres constituée principalement de Salicornia arabica, S. perennis, Juncus acutus, J. subulatus, Scirpus maritimus et Cladium mariscus. Végétation submergée : Zostera noltii, Ruppia cirrhosa, Ulva sp. et Enteromorpha sp. Plusieurs reboisements d'Eucalyptus (exploitations); un bosquet de Peupliers au nord de la Merja Faune : Microfaune benthique abondante mais peu diversifiée et Macrofaune benthique limitée. Les poissons d'origine marine se retrouvent au niveau du goulet et les poissons amphihalins. Merja Zerga détient le premier rang marocain pour le transit et l'hivernage des Anatidés et des Limicoles paléarctiques. Elle héberge en hiver, en moyenne 15 à 30.000 Anatidés (11 espèces, Canard siffleur majoritaire), autant de Foulques, entre 50 et 100.000 Limicoles (19 espèces régulières où dominent Bécasseau variable et Barge à queue noire surtout, mais aussi Pluvier argenté, Grand gravelot, Avocette,... et le rarissime Courlis à bec grêle) et 1000 à 2000 Flamants roses. Parmi les espèces remarquables ou menacées qui se reproduisent sur le site : le Vanneau huppé, le Hibou du Cap (20 à 30 couples, emblème de la réserve), l'Echasse, l'Avocette, la Glaréole à collier et la Sterne naine. Batraciens, Reptiles et Mammifères : faune habituelle des zones littorales du nord du Maroc. Au total, 16 espèces d'Amphibiens et Reptiles à l'intérieur du périmètre de la réserve, parmi lesquels 4 endémiques marocains et la Cistude d'Europe en voie de disparition sur le littoral marocain.
Caractéristiques physiques Au niveau des deux lagunes de Sidi Moussa et d’Oualidia, l'interruption du cordon dunaire côtier permet une large pénétration des eaux de mer, qui s’effectue pratiquement en deux cycles de marée. Des apports en eau douce (ou saumâtre) dans ces lagunes sont assurés par 3 plusieurs résurgences de la nappe plio‐quaternaire situées le long de la rive continentale. Les marais salants sont alimentés de manière artificielle, surtout par des pompages de l’eau de mer au niveau de 11 point répartis tout le long du complexe. Dans le cas des salines de Sidi Moussa et de Oualidia, les salins sont mis en eau en mars et l’exploitation du sel a lieu en été, alors qu’en hiver l’eau résiduelle des bassins est diluée par l’eau des pluies.
Ecosystèmes et milieux Flore : des reboisements d'Acacias ou d'Eucalyptus souvent mis en place pour fixer la dune côtière. Des marais à Joncs, Spartine, Obione, Spergulaire, quelques Roselières et de petites Typhaies. Des Schorres très étendus sur le pourtour des deux lagunes. Présence de deux algues, Fucus lutarius et F. axillaris, endémiques du complexe de Oualidia et Sidi Moussa. Faune Amphibiens et Reptiles : 19 espèces sont connues, dont 4 endémiques marocaines. La Loutre subsiste encore dans les secteurs humides de l'Oulja. Avifaune remarquable : les espèces d'oiseaux les plus remarquables (menacées ou vulnérables) sont le Pluvier doré, l'Echasse blanche, le Courlis cendré, la Sarcelle marbrée et la spatule blanche Platalea leucorodia. Une dizaine d'espèces remarquables se reproduisent dans le site de manière régulière ou occasionnelle
1.8.4
PARC NATIONAL DE SOUSS‐MASSA
Région : Souss‐Massa Préfecture : Agadir
Caractéristiques générales Création : le 08 Août 1991 (décret n°2‐91‐518 du 26 Moharram 1412 Superficie : 33 800 ha en bordure du littoral atlantique (environ 65 km de long sur 5 km de largeur en moyenne), 35 % de zone forestière de l’État, 65 % de terrains privés ou collectifs
Caractéristiques juridiques et institutionnelles
COMPLEXE SIDI MOUSSA‐OUALIDIA (RAMSAR)
Cadre juridique : Le parc national de Souss Massa a été créé le 08 août 1991. Il a été classé RAMSAR le 15‐01‐2005. La gestion du parc obéit à une liste nominative de textes législatifs qui sont : ‐ Le Dahir du 10 octobre 1917 sur la conservation et l’exploitation des forêts ; ‐ Le Dahir du 11 avril 1922 sur la pêche dans les eaux continentales ; ‐ Le Dahir du 21 juillet 1923 sur la police de la chasse ; ‐ L’arrêté du Ministre de l’agriculture et de la réforme agraire du 3 novembre 1962 portant réglementation permanente de la chasse ; ‐ Le Dahir du 11 septembre 1934 sur la création des Parcs Nationaux ; ‐ Le Dahir du 17 décembre 1976 portant publication de la conservation sur le commerce international des espèces végétales et animales sauvages menacées d’extinction (CITES) ; ‐ Le Décret no 2‐91‐518 du 8 août 1991 portant création du PNSM ; ‐ Le Décret no 2‐93‐277 du 28 janvier 1998 portant réglementation générale du PNSM et organisant son aménagement. Gestion La gestion du Parc National de Souss‐Massa est assurée par le Service du Parc au sein de la Direction Régionale des Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification de la région du Sud‐Ouest.
Caractéristiques générales Région du Grand Casablanca‐Settat Superficie : 10 .000 ha Province : Al Jadida
Critères applicables, critères de priorisation Caractéristiques du site Qualité, importance : Complexe côtier atlantique composé de deux lagunes et de quatre marécages et salines, occupant un sillon interdunaire. Le site comprend également la bande marine côtière et sa plage de sable ainsi que le cordon dunaire. Désignation : SIBE de priorité 1 ‐2‐3‐4‐6, site Ramsar. Critères de priorisation Priorité 1 : le complexe interdunaire s'individualise par sa configuration originale (lagunes, marécages et marais
L’agriculture occupe les terrains séparant les différentes unités hydrologiques du site. C’est la plus importante activité dans la zone de par la surface qu’elle occupe et le nombre d’ouvriers qu’elle emploie. Les marais salants occupent une superficie d’environ 618 ha soit la moitié des superficies des parties mises en eau du complexe. Les parcs d’ostréiculture présents dans la lagune de Oualidia sont au nombre de cinq et totalisent une surface de 25,5 ha. Cadre institutionnel Ministère de l'Intérieur (Province d'Al Jadida) : administration du territoire. Ministère de l'Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau : Domaine Public Maritime. Ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts Haut‐Commissariat aux Eaux et Forêts (domaine forestier, contrôle de la chasse) : DREF du Haut‐Atlas (Service Provincial d'El Jadida) ; DCRF (Division de la Cynégétique, de la Pisciculture et de la Biodiversité), Rabat, Ministère de la Culture : sites culturels/archéologiques
Caractéristiques juridiques et institutionnelles Date de classement : 20‐06‐1980 Statut Foncier Dans le site Ramsar : Les zones humides et les dunes côtières relèvent du domaine public maritime dans le cas des eaux et des plages marines, forestier dans le cas des dunes, hydraulique dans le cas des eaux de la dépression interdunaire). Les exploitations agricoles, qui entourent les milieux aquatiques sont collectives ou privées. Dans la région voisine : Terrains domaniaux et terrains privés Occupation actuelle des sols :
14
Zonage Zonage établi avec deux types de zones depuis 1995 (plan de gestion), confirmé par un décret d’application (1998) : une zone d’activité traditionnelle (terrains privés) et trois zones de protection des ressources naturelles (zones de conservation sur terrains forestiers publics). Réglementation Selon le décret portant réglementation général du Parc Souss Massa et organisant son aménagement et sa gestion, il est interdit à l'intérieur des limites du parc de se livrer à la pêche maritime, et à la pêche dans les eaux continentales sauf quand elle est autorisée conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, dans les lieux de pêche et de campement désignés à cet effet par le plan d'aménagement du Parc. Le décret interdit également toute action susceptible de nuire au développement de la faune et de la flore, toute pollution des eaux, sont interdites. A l'intérieur des limites du parc et sous réserve des droits acquis à la date de la création du parc, sont interdits, lorsqu'ils sont susceptibles de modifier leur régime hydrographique, tout captage et prise d'eau, tout détournement et déversement des eaux, effectués sur les cours d'eau, les sources de toute nature et sur toutes les nappes d'eau superficielles. Etant établi dans une zone où il y a pratiquement tous les problèmes que l'on peut rencontrer ailleurs, dans d'autres régions, le PNSM est considéré comme un parc national " modèle " au niveau national, pour tout ce qui est de la conception et de l'approche de gestion des parcs nationaux.
d'apiculture, de pêche artisanale, d’artisanat féminin, de ramassage de moules et d’écotourisme. - Apiculture : des ruches collectives ont étés crées et dont profitent la majorité des douars du parc. La création d'associations ou de coopératives d'apiculteurs est également une bonne base pour l'établissement du partenariat et de la participation dans les villages. - pêche artisanale : la pêche est la principale activité économique de la communauté locale du Parc National de Souss‐Massa. La pêche traditionnelle, pratiquée au niveau de la rive ou à l’aide de petites barques a fait l'objet de plusieurs actions de valorisation concernant à la fois le matériel (les sites de débarquement, locaux pour la coopérative, le centre de traitement...) et la formation (cycle de froid, la formation de coopératives...). - Ramassage de fruits de mer dans le Parc National de Souss Massa : La collecte et le traitement des moules est une tâche essentiellement pratiquée par les femmes. Tout au long de la côte du PNSM existe une multitude de sites propices à la prolifération des moules, qui fait que la récolte, le traitement et la commercialisation sont devenu une activité traditionnelle. Tourisme et écotourisme dans le Parc National de Souss Massa Le parc national de Souss Massa constitue une grande opportunité pour le développement de l’écotourisme dans la région d’Agadir. Les 7 villages berbère, à l'intérieur du Parc y participent activement, chacun avec ses propres caractéristiques, l'agriculture, l'élevage, la pêche et surtout les traditions du passé encore présentes, à savoir : le marché (suq); le rituel de thé (atey); le pain (agrum) cuit dans quatre types de four différents (ntakad, afarran, tafarnut, makala); le meulage d'argan; les fêtes et les mariages avec la musique berbères et gnawa et la traditionnelle peinture au henné pour les femmes. Plus encore, l’embouchure du Souss Massa est riche en mausolées, en mosquées et en cimetières le long de la côte du parc. Ces sites religieux attirent chaque année des centaines de pèlerins et sont le cadre de diverses manifestations. Le Parc est par ailleurs, un lieu privilégié pour observer les oiseaux. La richesse ornithologique de la côte de Souss‐Massa a fait de cette zone une référence pour tous les ornithologues en visite au Maroc. Les embouchures du Souss et Massa sont des zones humides d'importance internationale et d'une grande beauté. Les activités en relation avec l'écotourisme ont été menées avec le soutien de différents partenaires, en particulier dans le fleuve Massa: (i) Balises de routes, (ii) Panneaux de signalisation, (iii) Création de gites d’observation et de repos, (iv) Formation et équipement de guides ornithologiques, (v) Formation et équipement d’accompagnateurs à dos d’âne, (vi) Publications, particulièrement, le mini‐guide des oiseaux du PNSM. Les touristes Les visiteurs sont soit des estivants et des pèlerins des moussems ou d’autres manifestations religieuses et culturelles, soit des amateurs de nature qui se déplacent aux embouchures des oueds Souss et Massa pour l’observation des paysages et des oiseaux. Il s’agit de : - Touristes nationaux : Les touristes nationaux qui fréquentent la zone côtière du parc se divisent en deux catégories : les habitants des localités voisines, fréquentant la plage pour une courte durée ; les habitants d’Agadir et d’autres grandes villes qui sont en possessions de construction dans les grottes où ils amènent leurs tentes, y passent leurs vacances ou qui participent aux manifestations à caractère religieux. - Touristes étrangers : Ils fréquentent les embouchures des oueds soit en véhicule de location et accompagnés par des agences de voyage pour observer les oiseaux, soit ce sont des touristes indépendants en camping‐ car qui pratiquent le camping sauvage sur les plages, surtout en hiver (ce sont essentiellement des retraités européens). A ces deux catégories s’ajoutent les scientifiques qui viennent observer les espèces remarquables du parc. Circuits touristiques Pour les parcours écotouristiques, un réseau de circuits a été aménagé. Huit circuits ont été constitués : l’embouchure de l’oued Souss, la zone d’Eucalyptus, la réserve de Rokein, le tour de Massa, le dortoir des ibis chauves à Douira, la réserve de Massa, le circuit Sidi Ouassay et le circuit Timzlit.
Valeurs patrimoniales Zones humides d'importance internationale Leur position géographique sur l'axe de migration entre l'Europe et l'Afrique fait des embouchures des oueds Souss et Massa des zones humides de grande importance pour l'escale, l'hivernage et la nidification de nombreuses espèces d'eau dont certains sont parmi les plus rares ou. Ces deux embouchures sont inscrites sur la liste Ramsar (Convention sur les Zones Humides) depuis janvier 2005. Un sanctuaire pour la faune saharienne La réintroduction d'espèces de faune disparue du Sud marocain, dans le Parc National de Souss Massa s'inscrit dans le cadre du programme de réhabilitation de la faune saharienne du Maroc. Elle vise la constitution d'un troupeau de base qui servira au repeuplement des Parc Nationaux et réserves Naturelles des régions sahariennes d'une part. Actuellement, 4 espèces sont en phase d'acclimatation dans des réserves aménagées à cet effet. Il s'agit de l'Addax, l'Oryx, la Dama, l'Autriche à cou Rouge. Une barrière contre la désertification Constituant une bande naturelle le long du littoral entre Agadir et Tiznit, le parc a contribué à la stabilisation et à la revégétalisation des dunes. Ces efforts ont permis de recréer des conditions favorables au développement de la faune et de la flore autochtones et de lutter contre les établissements humains (terrains agricoles, routes ouvrages, etc.).
Caractéristiques physiques Le parc national de Souss Massa s’étend sur la frange côtière de Souss Massa, entre Agadir et Tiznit. Il occupe un territoire dominé par des paysages dunaires mais caractérisé par la diversité des habitats naturels et la richesse en espèces de faune et de flore remarquables, endémiques, rares ou menacées.
Ecosystèmes et milieux Le site, situé sur une importante voie de migration des oiseaux, abrite la dernière population viable d'Ibis chauve au monde, des flamants, des cigognes, des grues (Gruidae) et des balbuzards. Parmi les espèces nicheuses, on peut citer l'Outarde Houbara, la Tchagra à tête noire (Tchagra senegala), une grande variété d'alouettes, le rouge‐queue de Moussier etc. Sur les falaises nichent le cormoran huppé, la sous‐espèce marocaine du grand cormoran, le faucon lanier, faucon pèlerin, etc. De nombreux oiseaux migrateurs utilisent les embouchures des oueds : oued Souss et oued Massa comme échelle dans leur migration ou comme site d'hivernage. Elles sont aussi des sites importants pour la reproduction de certaines espèces. Particulièrement, il y existe une petite population nicheuse de sarcelle marbrée, la seule population nicheuse d'ibis falcinelle connue au Maroc et aussi le héron pourpré. Deux réserves animalières ont été aménagées dans le parc pour l’acclimatation de quatre Antilopes sahariennes (Gazelle dama mhorr, Gazelle Dorcas, Addax et Oryx algazelle) et de l’autruche d'Afrique (Struthio camelus), en vue de leur réintroduction dans leurs biotopes d’origine, dans le grand Sud marocain.
1.8.5
ARCHIPEL ET DUNES D’ESSAOUIRA (RAMSAR)
Région : Marrakech‐Safi Province : Essaouira
Caractéristiques générales Superficie : 4000 ha
Critères applicables, critères de priorisation Caractéristiques du site Qualité, importance : Site côtier atlantique composé de dunes de sable littorales vives et fixées (3.000 ha), d'un petit archipel côtier (30 ha), d'eaux marines peu profondes, de côtes rocheuses, de plages sableuses et d'une petite embouchure d'oued. L'importance de ce complexe vient surtout de sa flore (plusieurs endémiques macaronésiennes) et de sa faune (oiseaux rares ou menacés, reptiles et mammifères endémiques), mais il faudrait lui reconnaître des originalités morphologiques (le plus
Contexte socioéconomique La population du Parc National de Souss Massa (PNSM) Sept douars rassemblant environ de 1 900 habitants sont situés à l’intérieur du parc et 25 autres avec 22 800 habitants y ont des terrains de cultures et de parcours. La densité de la population dans la zone à utilisation traditionnelle du parc est à l’ordre de 62 habitants par km², ce qui est élevé pour une zone aride fragile à la productivité végétale limitée. Les activités traditionnelles sont la pêche, la céréaliculture et l’élevage dans zones à utilisations traditionnelles. Activités économiques : Le parc contribue, au travers de projets cofinancés par des partenaires, au développement économique durable des populations locales. Il s’agit des projets
15
Caractéristiques juridiques et institutionnelles Date de classement : 15‐01‐2005 Statut Foncier Archipel et dunes : domaine forestier délimité. Zone voisine : Domaines forestier, privé, collectif, urbain (milieu terrestre). Domaine public maritime. Domaine public hydraulique (oued Ksob) Occupation actuelle des sols : Dans le site Ramsar : Archipel : pêche à la barque, à la ligne et à la main (récolte de Mollusques et de Crustacés), et ramassage d’algues rouges par plongée à l’aide de bouées et de palmes ; activité touristique (visite de l’archipel). Dunes :
grand archipel côtier atlantique marocain) et climatiques (enclave très influencée par les upwellings). Désignation : SIBE de priorité 1‐2‐3‐4, site Ramsar. Critères de priorisation Priorité 1 : originalités (seul archipel côtier d’origine tectonique du littoral atlantique d’Afrique du Nord et enclave climatique à faible amplitude thermique annuelle). Priorité 2 : présence d'espèces rares et/ou endémiques à l'échelle nord‐ africaine : Seps de Manuel (reptile), Genévrier rouge et le Sumac Priorité 3 : on placera dans ce critère la prédominance des composantes endémiques parmi l’herpétofaune. La population locale du Faucon d’Eléonore de quelques centaines de couples nicheurs représente 3,5% à 10% de la population mondiale Priorité 4 : l’habitat dunaire la ripisylve est une aire d’escale migratoire pour plusieurs espèces de passereaux migrateurs qui constituent l’essentiel du régime alimentaire du Faucon d’Eléonore.
chasse et braconnage, prélèvements de sable et de galets, récolte de bois de feu. Plage : activité balnéaire et randonnées. Bande littorale : pêches professionnelle et artisanale à la ligne et à la main. Dans la région voisine : Espace urbain en expansion, agriculture, activité portuaire (pêche et fabrication de barques et de petits navires), activité touristique. Cadre institutionnel ‐ Ministère de l’Intérieur (Administration du Territoire) : Province d’Essaouira. ‐ Ministère de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau (gestion du domaine public maritime). ‐ Haut‐Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification (chasse, pêche et protection de la faune et du domaine forestier) : DREF du Haut Atlas (Service Provincial d'Essaouira) ‐ DCRF (Division de la Cynégétique, de la Pisciculture et de la Biodiversité), Rabat, ‐ Ministère de la Culture : sites archéologiques, monuments historiques.
Caractéristiques physiques Dans la baie d'Essaouira, l'archipel (seul de ce type le long du littoral atlantique marocain) est éloigné de 800 m de l'extrémité de la jetée Ouest du port de la ville, et de 1200 m de l'embouchure de l'oued Ksob. Il comprend essentiellement une grande île fragmentée en deux parties très inégales reliées uniquement aux plus importantes basses mers, autour de laquelle la houle a découpé et isolé toute une série d'îlots plus petits. Sur le plan géologique, l'archipel est constitué de sables dunaires biodétritiques à différents stades de consolidation. La géomorphologie de l'îlot du Firaoun est particulièrement remarquable. L'île principale est haute (29 m) et montre deux ondulations dunaires parallèles. Ces formations sont surmontées de nebkhas (petites dunes) vives actuelles, fixées par une végétation halophile.
Ecosystèmes et milieux Milieu insulaire, unique sur le littoral atlantique marocain Flore : Il s'agit surtout d'espèces dunaires, en particulier : Argania spinosa, Cytisus albidus, Chenolea tomentosa, Genista ferox, Helianthemum canariense, Juniperus phoenicea, Linaria ventricosa, Limonium mucronatum, Lotus maroccanus, Periploca laevigata, Polycarpaea nivea, Rhus albida, Thymus broussoneti. . Faune : Amphibiens et Reptiles : Sept espèces endémiques du Maroc. Oiseaux : Faucon d’Eléonore (200 à 675 couples nicheurs migrateurs), Goéland leucophée (4000 couples nicheurs sédentaires), Grand Cormoran, endémique du Maroc (60 à 70 couples nicheurs sédentaires réguliers), Faucon pèlerin (1 couple nicheur sédentaire), Rouge‐queue de Moussier (nicheur sédentaire endémique d’Afrique du Nord). Mammifères : Gerbille hespérine, endémique du Maroc. Sa distribution géographique très réduite (Cap Hadid – Cap Tafelney) cadre avec le périmètre des dunes.
16
Figure 2: Les Aires protégées du groupe de régions littorales du Centre (Rabat‐Salé‐Kénitra, Grand Casablanca‐Settat, Souss‐Massa et Marrakech‐Safi)
17
1.9 Les Aires protégée du groupe de Régions littorales du Sud
bras de mer s'appuyant à l'Ouest sur des dunes vives sableuses allant jusqu'à la mer, et à l'Est sur une falaise de grès dunaire peu consolidé. Elle se prolonge vers l'intérieur des terres par une immense dépression (Sebkha Tazra), ennoyée aux très fortes marées et au fond de laquelle se trouve une exploitation de sel. La Guelta El Aouina, voisine de l'embouchure de la lagune et isolée de celle‐ci par une série de dunes, draine les eaux de l'oued Aouedri et n'est donc alimentée que par les précipitations. Ces deux plans d'eau, proches géographiquement mais d'hydrologies très différentes, sont entourés de portions de biotopes variés : reg, erg, sebkhas, krebs (escarpements de hamadas), sources et puits, falaises vives littorales, plages. Plusieurs vestiges archéologiques existent sur le site. L'un est une tour dont seul le sommet émerge du sable près de l'embouchure, et tous les autres (au moins 13 connus sur la réserve actuelle) sont des sites préhistoriques sur lesquels abondent silex taillés, fragments d'œufs d'Autruche gravés et perles de collier en œufs d'Autruche.
Le troisième groupe de Régions accueille 1 Parc National, 4 sites Ramsar et 7 SIBEs répartis comme suit : Région de Guelmim‐Oued Noun : Province Nom du Site Statut Guelmim Embouchure du Draâ Site RAMSAR Foum Assaka SIBE Plage Blanche SIBE Tan‐Tan Embouchures des oueds Site RAMSAR Chbeyka Al Ouaer Région de Laâyoune‐Sakia : Province Nom du Site Statut Oued El Ouar SIBE Oued Amma Fatma SIBE Tarfaya Parc National Khnifiss Parc national Baie de Khnifiss Site RAMSAR Boujdour Pointe d'Awfist SIBE Région de Dakhla‐Oued Dhahab : Province Nom du Site Hassi Touf Baie de Cintra Oued Dhahab Baie d'Ad‐Dakhla 1.9.1
Statut SIBE SIBE Site RAMSAR
BAIE DE KHNIFISS (RAMSAR)
Caractéristiques générales Région : Laâyoune‐Sakia El Hamra Superficie : 20 000 ha Province : Tarfaya
Critères applicables, critères de priorisation Caractéristiques du site ‐ Qualité, importance : Le site correspond à un complexe qui rassemble plusieurs zones humides : la baie (ou lagune) de Khnifiss et les vastes sebkhas qui la prolongent vers le Sud (Sebkha Tazra) et l'Ouest (Sebkha Mzeira), la côte marine adjacente, un lac temporaire (daya La'wina) et le radier de l'oued Awedri ‐ Désignation SIBE de priorité 1 ‐2‐3‐4, site Ramsar. Critères de priorisation ‐ Priorité 1 : le site comprend l’unique lagune atlantique saharienne, qui se singularise en plus par des apports aléatoires d’eaux continentales ‐ Priorité 2 : le site abrite des espèces vulnérables ou menacées à l’échelle nationale ou internationale ‐ Priorité 3 : La flore est bien variée (30 espèces de macroalgues et 72 espèces de plantes vasculaires) et contient plusieurs formes remarquables constituant l'essentiel de la steppe salée très rares au Maroc ‐ Priorité 4 : Le site représente une zone d'hivernage très importante pour des espèces rares et endémiques. ‐ Priorité 5 : Le site abritant parfois plus de 20.000 oiseaux d’eau en période d’hivernage.
Caractéristiques juridiques et institutionnelles Date de classement : le 20‐06‐1980 Statut Foncier ‐ dans le site Ramsar : domaine public. ‐ Zone voisine : domaine public Occupation actuelle des sols : Dans le site Ramsar : Pêche artisanale, Elevages de coquilles Saint‐Jacques, Camps de pêcheurs et de touristes caravaniers. Dans la région voisine : Pâturage (nomades). Cadre institutionnel ‐ Ministère de l’Intérieur (Commune d’Akhfennir, Province de Laâyoune) : Administration du territoire. ‐ Ministère de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau (Domaine Public Maritime). ‐ Haut‐Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (domaine Forestier, chasse, protection de la faune sauvage) : DREF du Sud (Service Provincial de Laâyoune) ; DCRF (Division de la Cynégétique, de la Pisciculture et de la Biodiversité), Rabat, ‐ Ministère de la Culture : sites archéologiques,
abondant bien qu'atteignant ici sa limite méridionale connue en Atlantique NE. Plantes vasculaires : 72 espèces, dont Zostera noltii strictement marine (herbier) et des plantes endémiques rares pour la région comme Inula lozanoi, Limonium asperrimum, Limoniastrum weygandiorum ou L. Ifniense Faune : Invertébrés marins : 18 Polychètes, 74 Crustacés et 50 Mollusques Invertébrés terrestres : 5 Gastéropodes, 6 Arachnides, 25 Insectes. Amphibiens et Reptiles : 17 espèces y sont connues, parmi lesquelles 2 sont des endémiques marocains Mammifères : 27 espèces dont 2 des 6 endémiques marocaines (Gerbillus occiduus et Crocidura tarfayaensis). Atlantoxerus getulus, endémique du Maghreb, connaît ici sa limite sud mondiale. Avifaune : Nidification du Goéland railleur et de la Sterne pierregarin, du Cormoran huppé et de la Foulque noire, de l'Outarde oubara, du Grand cormoran et du Tadorne casarca. Zone d'hivernage très importante : plus de 10% de la population mondiale de Goéland d'Audouin y est hébergée, second centre marocain pour le Flamant rose (>1000 individus), quatrième centre pour les Limicoles.
1.9.2 PARC NATIONAL DE KHNIFISS Délimitation administrative Le Parc National de Khnifiss couvre une superficie de 185 000 ha entre Tarfaya et Tan‐Tan. Célèbre par sa lagune paradisiaque où l’on peut observer une multitude d’oiseaux sauvages, il offre également de magnifiques paysages à l’intérieur des terres, caractérisées par des Sebkhas, de hauts plateaux et un écosystème spécifique à la zone saharienne. Classé Parc National en 2006, l’endroit est également inscrit sur la liste de la convention Ramsar et considérée comme un site d’intérêt biologique et écologique (SIBE). Caractéristique du site Administrativement parlant, le PN Khnifiss englobe la quasi‐totalité de la commune d'Akhfennir et empiète au sud‐ouest la commune de Tah. Ces deux communes dépendent du même cercle de Tarfaya et de la province de Tarfaya. Ceci constitue un avantage de gestion qui peut se consacrer à garder l'aspect naturel du parc en contrôlant toute construction. L'opportunité de ce parc est qu'il intègre trois biomes : Une composante lagunaire associée à une partie marine et une partie continentale désertique. Il s’agit d’un endroit mythique qui permet aux visiteurs de s’approcher de la faune saharienne et d’observer les oiseaux transitant par la région. Le Parc National Khnifiss a pour particularité d’être le seul au monde à inclure l’océan, le désert et une lagune. Autant dire, un paysage magnifique, un autre sublime aspect du sud marocain. Le parc offre une grande diversité de biotopes dans un milieu désertique avec de merveilleux panoramas. On y trouve une trentaine d’espèce d’algues ainsi qu’environ 70 espèces de plantes vasculaires, dont plusieurs sont endémiques et rares. On y a recensé 179 oiseaux et 27 mammifères, 140 invertébrés marins, 17 reptiles et amphibiens. La baie du Khnifiss est un important centre de flamand rose. Il constitue également le seul site pour le Goéland railleur et la Sterne pierregarin.
Source : http://www.association‐khnifiss.com
La lagune est longue de 20 km, elle se prolonge vers l’intérieur des terres par une forte dépression envoyée aux très fortes marées. Le parc abrite notamment les “sebkhas”.
Caractéristiques physiques Ecosystèmes et milieux La lagune de Khnifiss proprement dite Flore : (longue de 20 km, large de quelques Algues macrophytes : 30 espèces centaines de mètres) est un véritable recensées, dont Fucus vesiculosus qui est
En effet, au large de la zone côtière, le plateau est entaillé par plusieurs dépressions sans écoulement, à fond plat, entourées de falaises. Au fond
18
Projets lancés à Khnifiss Centre environnemental, et catalyseur local de durabilité et écotourisme Ce projet est conçu comme catalyseur local pour le développement soutenable. Le projet proposé est censé intensifier la conscience de l'importance des écosystèmes et de la conservation de la biodiversité dans le cadre d'un réseau social encouragé. Ces mesures sont soutenues par l'association Khnifiss et le programme de micro financement du fond d'environnement mondial PMF/FEM et l'agence du développement social (ADS) à travers l'éveil et l'éducation avec pour but principal de concevoir les processus qui aident à créer des emplois, à améliorer des conditions environnementales, et à instruire la population locale sur des manières de stimuler leur bien‐être économique Utilisation rationnelle des ressources de la zone humide Khnifiss à travers la promotion de l’éco‐tourisme Le projet est localisé dans la lagune de Khnifiss, qui est un site RAMSAR et un Site d'Intérêt Biologique et Ecologique de priorité 1 au niveau national. Le site du projet est caractérisé par l'existence d'une biodiversité importante menacée par le pâturage, la pêche artisanale et par des prévisions de forte croissance de l'activité touristique au cours des prochaines années à venir. L'initiative a pour objectif d'impliquer les populations locales dans la conservation de la biodiversité de la réserve de Khnifiss à travers le développement d'un produit éco touristique local basé sur la valorisation des potentialités de la zone et l'utilisation rationnelle des ressources naturelles de la zone humide. Le produit écotouristique développé concerne : La mise en place d'une auberge écotouristique. L'aménagement de gîtes pour l'accueil des touristes chez l'habitant sous tentes nomades. L'identification et l'aménagement de circuits éco‐touristiques maritimes et terrestres. Le projet est mis en place au niveau de la commune d'Akhfennir et plus particulièrement au niveau de la lagune de Naïla. Les principales activités de la population de la commune sont le commerce, l'élevage (chameau, caprins, ovins), la pêche artisanale et le tourisme.
de ces sebkhas stagnent, en période hivernale, de vastes étendues d’eaux salées. De dimensions variées, elles comportent généralement, au moins en hiver, des étendues plus ou moins vastes d’eaux salées, alimentées par des sources suintant sur leur périphérie, à la base des falaises. La plupart d’entre elles comportent au fond un dépôt salin. Cependant, de manière générale, les fonds des sebkhas sont recouverts, en surface, par des limons gypseux et salés. La plus impressionnante est la sebkha de Tazgha. Nous soulignons aussi la présence de la sebkha Tah, de la sebkha Tizfourine et de la sebkha Lahmira. L’extraction des sels au niveau de ces sebkhas et le ramassage des algues constituent des activités génératrices de revenus, qui ont un impact socio‐économique positif après l’élevage et la pêche. Contexte socio‐économique
Population et activités
La population du parc évolue avec un taux d'accroissement de 1,7 %/an entre 1994 et 2004 (1334 habitants en 1994 et 1583 habitants en 2004) et un d’accroissement plus fort entre 2004 et 2014 de 3,7% (2280 habitants en 2014 contre 1583 habitants en 2004) et se concentre au village d'Akhfennir et autour des salines de la sebkha de Tazra. Selon RGPH 2014, le taux de scolarisation dans la commune se présente comme suit : ‐ ‐
53% de la population ayant plus de dix ans, a eu des études primaires jusqu’au secondaire dont 44% de femmes et 60% hommes, 3,2% de la population a bénéficié d’études supérieures dont 2% sont des femmes et 4% des hommes.
La pauvreté en ressources d’eau douce, au niveau de la commune, se reflète aussi par le fait que les nappes souterraines ne sont peu ou pas du tout rechargées. Ceci est dû principalement en raison des faibles précipitations annuelles. Cependant la station de dessalement, à la commune Akhfennir, constitue la ressource en eau non conventionnelle, permettant de combler les déficits enregistrés au niveau de la commune. Ainsi, le taux d'analphabétisme manque d'eau potable et de la gestion des déchets constituent les contraintes majeures de la commune.
Les activités de la population se limitent à la pêche, l'élevage et l'exploitation du sel. Les autres activités sont le monopole d'acteurs non natifs de la zone. Le site est connu par la présence de deux espèces d'importance pastorale au niveau de la lagune, Spartina maritima et Salicornia europea, qui permettront une labellisation des produits des éleveurs de la zone.
‐ ‐
‐
Cette population profite aussi d'un certain nombre de programme des « petit dons » dans le cadre de différentes associations tel que l'association de Tah et l'association « Khnifiss pour le tourisme culturel et la protection de l'environnement ». Atouts et contraintes au développement socio‐économique Le parc national de Khnifiss est riche en plusieurs sites présentant un attrait touristique. Ces sites ont été divisés en trois parties par l'assistant technique et l'équipe du parc: ‐ Les sites naturels littoraux : falaises d'Akhfennir, gouffre d'Akhfennir, cordon dunaire et plages, dunes fixes de « Ghourd El Ahmar », Guelta Aoudri, Dayat Tenouchad et la lagune proprement dite. ‐ Les sites naturels de l'arrière‐pays : vallée de l’Oued Ezzahar, vallée de l'Oued Khaoui Naâm et le plateau d’El Ghouiba. ‐ Les sites archéologiques : Bourj Agoutir et le site d’Echguiguen. Par la diversité de ses paysages naturels : littoral marin et côtier, lagune, sebkhas, dunes, falaises et hauts plateaux, végétations sahariennes et steppes, ce parc joue un rôle important dans le développement d’une activité écotouristique dans la région. Les richesses culturelles du territoire, dont plusieurs sont centenaires, témoignent de la conservation des traditions locales ancestrales et de l’identité patrimoniale des populations riveraines attachées à leur nature et à leur culture Les contraintes qui se posent au niveau du parc sont nombreuses. Le réseau de transport est très limité, ce qui constitue un handicap majeur pour l'activité touristique. Les aléas climatiques se consacrent dans le peu de précipitation que la région reçoit et le régime des vents et son corollaire d'ensablement. La nappe phréatique est saumâtre et le taux de sel dépasse les normes (entre 4 et 7 g/l). Les invasions de criquets mettent la zone aussi en danger de temps en temps (en 1988 et en 2004). Le parc national constitue un refuge pour les oiseaux migrateurs et un point de passage obligatoire pour la grande majorité des quelque 3,5 millions d'hivernant à partir de la zone d'Arguin en Mauritanie située à 1100 km au Sud jusqu'à la lagune du Oualidia à 700 km au Nord.
‐
1.9.3 BAIE DE DAKHLA Caractéristiques Juridiques et institutionnelles Date de classement (Ramsar) : 15‐01‐2005 Statut Foncier : Dans le site Ramsar : Domaine public Dans la région voisine : Domaine public Juridiction Réglementation de la chasse (Haut‐Commissariat aux eaux et Forêts et à la lutte contre la Désertification HCEFLCD). Réglementation de la pêche maritime (Ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts).
Autorités de gestion : Ministère de l’Intérieur (Administration du territoire) : Communes d’Ad‐Dakhla et d’El Argoub, (Province Oued Ad‐Dhahab). ‐ Ministre de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau ‐ (Gestion du Domaine Public Maritime). ‐ Ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts : (gestion de la pêche maritime, y compris les actions d'aquaculture). ‐ Haut‐Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (domaine Forestier, chasse, aires protégées) : DREF du Sud (Service Provincial de Dakhla) ; DCRF (Division de la Cynégétique, de la Pisciculture et de la Biodiversité) ‐ Forces Armées Royales (Surveillance et sécurité du territoire). Caractéristiques physiques ‐ Vaste baie en forme de doigt de gant, orientée NNE‐SSW, longue de 37 km et large de 13,5 km dans ses plus grandes dimensions en eau. ‐ Bordée sur toute sa longueur par un étroit cordon dunaire (minimum de 1,5 km de large, maximum de 4 km au niveau du site de la ville); Cette péninsule, haute en moyenne de 5 mètres, protège donc naturellement la baie des fortes houles de l'océan (zone très abritée). ‐ Large communication avec l'océan (10 km) par une ligne de hauts fonds étendue sur toute sa largeur, ce qui en fait un milieu relativement confiné. ‐ Faibles profondeurs moyennes (1 à 3 mètres sur le pourtour, 6 à 9 mètres au centre) creusées de chenaux entretenus par le balancement des marées et dont les profondeurs maximum n'excèdent 20 mètres qu'en deux endroits.
19
‐
‐
‐
‐
‐ ‐
‐
‐ ‐ ‐ ‐
‐
‐
‐
‐
Sédiment de la baie majoritairement sableux ou sablo‐vaseux, presque entièrement tapissé d'une prairie de phanérogames marines. Les blocs de substrat dur sont rares, distribués sur le pourtour car ils résultent en grande partie de l'effondrement de la couche gréseuse Maghrébine plus résistante qui recouvre le plateau désertique enchâssant la baie. Eaux souvent turbides (permanence des vents alizés), à grandes variations de températures et ne recevant aucun apport d'eau douce permanent. Les masses d'eaux sur‐salées envahissent les chenaux les plus internes de la baie et exondent, à basse mer, de vastes superficies. Partie distale de la baie présentant une île (portion de hamada isolée par l'érosion) et se poursuivant, dans le même axe NNE‐ SSW par une vaste Sebkha rejoignant presque l'océan. Un axe routier contourne la baie. Deux centres urbains : la ville de Ad‐Dakhla (et son aéroport) située sur la péninsule à 12 km au nord de l'embouchure, avec un pont de travées indépendantes faisant office de port (accessible uniquement par marées de vives eaux), et le village d'El Argoub sur la rive orientale de la baie. Flore Baie tapissée d'une immense prairie de phanérogames marines. Végétation de reg à base de Chénopodiacées et de zygophyllacées. Faune Faune marine particulièrement riche en invertébrés (Polychètes, Annélides, Céphalopodes, Langouste verte,..) et exploitée par les espèces supérieures prédatrices comme les Poissons (41 espèces connues dont Mérous, Bars, Sparidés et Courbine) ou les Cétacés. Reptiles et Amphibiens : 13 espèces de Reptiles et 1 Amphibien sont connus. Limite méridionale d'extension d'éléments paléarctiques : Couleuvre de Montpellier, Couleuvre à capuchon et Crapaud vert. Ces espèces cohabitent ici avec des endémiques du Sahara occidental (Gecko casqué, Acanthodactyle doré,..) et des éléments sahariens (Sténodactyle de Mauritanie, Sténodactyle de Pétrie, Tropiocolotes, Varan du désert, Poisson de sables,..). Oiseaux : ‐ Site d'hivernage remarquable pour de nombreuses espèces : plus de 22000 Limicoles (second centre d'importance pour le Maroc, Barge rousse dominante), près de 15000 Laridés attirés par les activités de pêche au large (dont plus de 1150 Goélands d'Audouin et 500 Sternes caspiennes), Fou de bassan (jusqu'à 1500 pêchant dans la baie), Flamant rose (jusqu'à 900), Grand cormoran (jusqu'à 600),.... ‐ Site de reproduction du Grand cormoran, du Traquet rieur et, très probablement, du Goéland railleur et des Sternes caspienne et pierregarin qui y sont observées toute l'année et nichent sur le proche Banc d'Arguin. ‐ Escale migratoire de premier ordre pour la plupart des oiseaux d'eau paléarctiques (jusqu'à 2000 Sternes voyageuses, 800 Goélands d'Audouin,..). ‐ Une observation (juin 1988) de la Tourterelle à masque de fer, espèce considérée comme disparue du Sud du Maroc. Mammifères : ‐ Faune terrestre désertique classique, y compris les grands prédateurs comme le Chat ganté et l’Hyène (traces nombreuses, jusqu'à la pointe de La Sarga). ‐ Peuplement de Mammifères marins original : Sousa teuszii (petite population remarquable pour une espèce réputée fort rare), Grand dauphin et Orque fréquentent la baie elle‐même, Ecosystèmes et milieux Ecosystèmes littoraux marin et terrestre à la charnière entre le domaine Paléarctique (constituant une enclave biogéographique de type Paléarctique) et Tropical absolument unique en son genre pour le Maroc et qui fait le pendant (en bien plus petit) du banc d'Arguin mauritanien proche, (site du patrimoine mondial). Rôle écologique pour l'avifaune internationale parmi les plus importants du pays et productivité biologique importante du milieu qui en fait un bassin paralique particulièrement riche.
20
Figure 3: Les Aires protégée du groupe de Régions littorales du Sud (Guelmim‐Oued Noun, Laâyoune ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dhahab)
21
1.10
Fiche de synthèse
CARACTERISTIQUES DU POTENTIEL
Définition
Typologie
Le terme « Écologie » forgé en 1866, du grec oikos, demeure, et logos, science, désigne la science qui étudie les conditions d'existence et des comportements des êtres vivants en fonction de l'équilibre biologique et de la survie des espèces.
Au Maroc l’évaluation de la richesse des écosystèmes naturels (habitats et espèces) et leur degré de fragilités a permis d’identifier des Sites d’Intérêts Biologiques et Ecologiques, et d’octroyer aux plus emblématiques des statuts de protection nationaux et internationaux (Aires protégées AP). Leur typologie se répartit comme suit :
Les potentialités écologiques d’un espace naturel traduisent son importance et la préservation de la biodiversité. Les critères de l’évaluation d’un potentiel écologique sont la géologie, l’hydrologie, l’hydrogéologie, l’hydraulique, la connectivité (échanges entre les milieux), la naturalité (niveau de pression anthropique), la compacité d’un habitat et son hétérogénéité.
Parcs Nationaux, Parcs Naturels, Réserves Naturelles, Réserves biologiques, Sites Ramsar, Aire Spécialement Protégée d’Intérêt Méditerranéen (ASPIM), Zone d’Importance pour les oiseaux (ZICO).
CARACTERISTIQUES DE GESTION ET D’EXPLOITATION
Stratégie Vision des départements
Cadre Juridique / Modes de gestion
Organismes en action
Selon la Constitution de 2001, le Développement Durable est un droit de tous les citoyens. Cela s’est traduit par la Stratégie Nationale de Développement Durable qui a permis l’impulsion d’une politique de développement des Aires Protégées à travers le Plan Directeur des Aires Protégées (PDAP‐1996) et son recadrage à l’horizon 2020. Cette vision à l’horizon 2020 vise à établir un système national d’aires protégées, représentatif, cohérent et fonctionnel sur les plans écologique et socio‐économique, de classer les SIBE prioritaires et de les mettre en gestion. Cette priorisation a concernés les sites les plus étudiés, les plus impactés par l’activité humaine, les représentatifs à l’échelle nationale et internationale et ceux qui contribuent à la mise en place de réseaux régionaux d’AP.
La Convention Internationale sur la Diversité Biologique (CDB) 1992 La Convention de Barcelone pour la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée (1976, amendée en 1995) Convention de Ramsar (1971) : conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides La "Convention pour la protection de la mer Méditerranée contre la pollution" (CNUDM) Loi‐cadre 99‐12 sur le développement durable Loi 81‐12 sur le littoral Loi 22‐07 relative aux aires protégées Loi de 2003 sur la protection et la mise en valeur de l’environnement Loi n° 12‐03 relative aux études d'impact sur l'environnement.
L’UICN‐Med : Union Internationale Pour la Conservation de la Nature. Le CAR/ASP : Centre des Activités Régionales Pour les Aires Spécialement Protégées et le CAR/PAP : Centre d'Activités Régionales du Programme d'Actions Prioritaires. Le réseau MedPAN et WWF MedPo. Ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts : Haut‐ Commissariat aux Eaux et Forêts et ses dix Directions Régionales des Eaux et Forêts (DREF). Ministère de l'Intérieur (gestion administration territoriale) Ministère de l’Energie, des Mines et du Développement durable Ministère de l’Equipement du transport, de la logistique et de l’eau
CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES
‐
‐
‐
‐
L’évaluation économique du milieu naturel est une branche nouvelle objet d’un large débat, implique une analyse appropriée de ces services rendus et donne lieu à une pluralité de méthodes. La notion de Valeur Economique Totale (VET) distingue des valeurs d’usage, d’option, de non‐usage, de même qu’entre usage présent et usages futurs. Elle est mobilisée pour agréger des valeurs non marchandes et des usages marchands. Au Maroc, la Banque Mondiale élaboré une étude sur le coût de la dégradation de l’environnement (Janvier 2017) selon une approche qui permet d’estimer en termes monétaires le coût économique de la dégradation environnementale causé par les activités déroulé sur différentes composantes de l’environnement (sols, eau, air, forêts, littoral, etc.). Pour le littoral marocain, l’étude considère que la concentration des activités touristiques, portuaires et de pêche dans certaines zones est à l’origine de pression exercés sur les écosystèmes vivants et les paysages.
CARACTERISTIQUES ENVIRONNEMENTALES
Changement climatique
Pollution
Urbanisation‐Littoralisation :
Menace universelle pour tous les écosystèmes notamment dans le domaine marin et littoral, elle se traduit par l’élévation du niveau de la mer, l’aggravation des phénomènes et des épisodes climatiques extrêmes ainsi que l’apparition d’espèces allochtones. Elle fragilise les milieux marins et littoraux qui subissent des pressions et des menaces anthropiques importantes.
Très visible dans de nombreux milieux littoraux, notamment les lagunes et estuaires, elle est liée aux rejets liquides et aux déchets. Elle affecte les écosystèmes, la biodiversité la ressource génétique et cause d’importants dégâts sur le plan socio‐économique).
Se traduit par la concentration de la présence et de l’activité humaine sur des espaces littoraux fragiles et fragilisés. Ses conséquences sont la prédation des espaces côtiers qui ont connu une érosion physique et écologique. En exemple les estuaires des oueds Bou Regreg et Sebou ont perdu toutes leurs richesses en biodiversité et les villes de Safi de Nador a connu une importante dégradation de leurs valeurs écologiques.
22
CARACTERISTIQUES DES ESPACES IDENTIFIES
Région de L’ORIENTAL
Province de Berkane
Province de Nador
Embouchure de la Moulouya : 3000 Ha. Classée site Ramsar depuis la 15‐01‐2005, les Marais de Chrarba et marais de la rive gauche de l’embouchure sont déclarées comme réserves intégrales. C’est le plus grand complexe estuarien méditerranéen au Maghreb avec une Importance ornithologique pour la nidification et l’alimentation et l’hivernage.
Lagune de Bou Areg (Marshika) : 14000 ha. Classée site Ramsar depuis le 15‐01‐2005. Plus grande lagune méditerranéenne qui se spécifie par sa double alimentation en eau douce et en eau salée et son importance en biodiversité aquatique et terrestre
Cap des trois Fourches : 5 000 ha hectares. Classé Site Ramsar depuis le 15‐01‐2005. Zone humide côtière de grande valeur esthétique et écologique avec la présence d’espèces et d’habitats remarquables pour la biodiversité à l’échelle régionale. (Phoque Moine et Goéland d’Audoin).
Région de TANGER‐TETOUAN‐AL HOCEIMA
Province d’Al Hoceima
Province de Chefchaouen
Préfecture de Tanger‐Assilah
Parc National AL Hoceima : Création le 08/09/2004, d’une Superficie : 48 000 ha (19 000 ha marins). Il est situé en plein cœur du Rif Central avec une morphologie littorale dominée par des falaises escarpées, de plus de 600m de hauteur parfois, espacées par des petites baies de sables correspondant en général à l’embouchure des oueds. Il se caractérise par une avifaune riche avec notamment la nidification du balbuzard pêcheur le goéland d'Audouin, le puffin cendré, l'aigle de Bonelli, l’océanite tempête, le milan royal, le cormoran huppé … et une faune marine est très diversifiée et comprend la plupart des biocénoses méditerranéennes. Les principales activités sont l’agriculture, l’élevage et la pêche. Le PN présente de fortes potentialités d’écoutourisme en terre et surtout en mer.
SIBEs Cirque d'El Jebha et Côte Rhomara priorité 3.
SIBE Cap Spartel priorité 3 Complexe du Bas Tahhadart : 11.000 ha, classé Site Ramsar depuis le 15‐01‐2005. Grand complexe de zones humides composé de zone estuarienne, eaux côtières et plage avec une avifaune riche.
Préfecture de M'Diq‐Fnideq SIBEs Koudiet Taifour et Lagune de Smir, priorité 3
Province de Fahs‐Anjra SIBEs/Réserve de la Biosphère Transfrontalière‐Intercontinentale Maroc ‐ Andalousie de Jbel Moussa
SIBES Merja Bargha, Merja Oulad Skhar et Marais de Larache (priorité 2) et Complexe du bas Loukkos : classé site Ramsar depuis le 15‐01‐2005. Marais et côte du Rmel : 1.300 ha, Classés site Ramsar depuis le 15‐ 01‐2005. Complexe de trois Merjas côtières d’eau douce qui e caractérise par une biodiversité très riche (avifaune et herpétofaune).
Région de RABAT‐SALE‐KENITRA
Province de Larache
Province de Kénitra SIBES du Sebou, Merja Halloufa et Falaise Sidi Moussa : priorités 1, 2 et 2.
Préfecture de Salé
Merja Sidi Bou Ghaba : 650 ha, site Ramsar depuis le 20‐06‐1980. Lac côtier endoréique, situé dans une cuvette interdunaire à Grande richesse ornithologique dont 37 sédentaires, 34 migrateurs ‐ nicheurs.
Merja Zerga : 5000ha, site Ramsar depuis le 20‐06‐ 1980. Plus importante ZH littorale avec une avifaune de valeur internationale Vanneau huppé, le Hibou du Cap, l'Avocette, la Glaréole à collier …
Falaise de Sidi Moussa : Site d'Intérêt Biologique et Ecologique de priorité 2
Région du GRAND CASABLANCA‐SETTAT
Province d’Al Jadida
SIBES de Jorf Lasfar et Baie de Haouzia : Priorité 2 et 3
Le complexe Sidi Moussa ‐ Oualidia : 10 000 ha, site RAMSAR depuis le 15‐01‐2005. Complexe côtier composé de 2 lagunes et de 4 marécages et des salines. Il accueille 4 espèces d’Amphibiens et Reptiles endémiques marocaines, et une avifaune remarquable l'Echasse blanche, le Courlis cendré, la Sarcelle marbrée et la spatule blanche.
Région de MARRAKECH‐SAFI
Province d’Essaouira
Archipel et Dunes d’Essaouira : 4000 ha, classée site Ramsar depuis le 15‐01‐2005. Site côtier atlantique composé de dunes de sable littorales vives et fixées (3.000 ha), d'un petit archipel côtier (30 ha), d'eaux marines peu profondes, de côtes rocheuses, de plages sableuses et d'une petite embouchure d'oued. Son importance réside dans les originalités morphologiques climatiques (upwellings) mais surtout sa flore endémiques et de sa richesse ornithologique : Faucon d’Eléonore, Goéland leucophée, Grand Cormoran, Faucon pèlerin et Rougequeue de Moussier.
Région de SOUSS‐MASSA
Préfecture d’Agadir‐ Ida ‐Ou‐Tanane SIBES Cap Ghir et Embouchure du Tamri, priorité 2 et 3.
Province de Chtouka‐ Ait Baha Parc National Souss‐Massa : Création le 08/08/1991. Superficie : 33 800 ha et occupe des paysages dunaires caractérisé la richesse en espèces de faune et de flore remarquables, endémiques, rares ou menacées. Zone humide d'importance internationale positionnée sur la voie de migration (Europe –Afrique) escale pour l'hivernage et la nidification (Ibis chauve, cigognes, grues, balbuzards, Outarde, Tchagra à tête noire, cormoran huppé, faucon lanier, faucon pèlerin, etc.).Un sanctuaire pour la faune saharienne : réintroduction d'espèces de faune disparue du Sud marocain (Addax, l'Oryx, la Dama, l'Autruche à cou Rouge, …
Région de GUELMIM‐OUED NOUN Province de Guelmim
Province de Tan‐Tan
SIBES Plage Blanche et Foum Assaka de priorité 3 et 1
Embouchure du Drâa : Site RAMSAR depuis le 15‐ 01‐2005
23
Oued Chbeyka: classer site RAMSAR depuis 15‐01‐2005
Région de LAAYOUNE‐SAKIA EL HAMRA Province de Guelmim
Embouchure
du Drâa : Site Ramsar depuis le 15‐ 01‐2005
Parc National Khnifiss : Classé en 2006 (Ramsar et SIBE) couvre 185 000 ha et offre une grande diversité de biotopes: océan, désert et zones humides avec la faune marine, saharienne et les oiseaux migrateurs. Il comporte une trentaine d’espèce d’algues, 179 espèces d’oiseaux et 27 de mammifères, 140 d’invertébrés marins, 17 reptiles et amphibiens.
Province de Boujdour Baie de Khnifiss : Complexe de 20,000 ha classé site Ramsar, depuis 20‐06‐1980. Riche biodiversité marine et avifaune, Nidification : Sterne pierregarin, Cormoran huppé, Foulque noire, Outarde, du Tadorne casarca et hivernage du Goéland d'Audouin.
SIBE Pointe d'Awfist Priorité 2
Région de DAKHLA‐OUED EDDAHAB Province d’Oued Dhahab Baie de Dakhla : 21.200 ha. Classée Ramsar depuis le 15‐01‐2005. Vaste baie longue de 37 km et large de 13,5 km, bordée sur toute sa longueur par un étroit cordon dunaire avec une large communication avec l'océan, ce qui en fait un milieu relativement confiné. Elle se caractérise par de Faibles profondeurs moyennes (1 à 3 mètres sur le pourtour, 6 à 9 mètres au centre) creusées de chenaux entretenus par le balancement des marées et des Sédiments sableux ou sablo‐vaseux. Les Eaux sont souvent turbides, à grandes variations de températures et ne recevant aucun apport d'eau douce permanent. Ecosystèmes littoraux marins et terrestres à la charnière entre le domaine et Tropical, avec milieu à importante productivité biologique qui en fait un bassin paralique particulièrement riche. Site d'hivernage remarquable pour d’oiseaux : Goélands d'Audouin, Sternes, Fou de bassan….
24
SIBES Baie de Cintra Hassi Touf Priorité 3
Liste bibliographique 1. Articles, ouvrages, présentations, etc. Abdelmalek Benabid, (2000). Flore et écosystèmes du Maroc – évaluation et préservation de la biodiversité, 346p. AGHNAJ, A et Al (2014) : Cadrage à l’horizon 2020 du Plan Directeur Aires protégées au Maroc. Haut‐Commissariat aux eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification et GIZ. BAYED, A. & CHAOUTI, A., (2005) Impact des aménagements hydrauliques, touristiques et urbains sur l'équilibre et le fonctionnement de la lagune et des marais de Smir, 11p Bazairi H., et al. (2012) Rapport synthétique de la liste « Prioritaire » des sites méritant une protection au niveau des côtes méditerranéennes au Maroc. CAR/ASP ‐ PNUE/PAM, Projet MedMPAnet, Tunis : 60p. Berriane, Mohamed (19 mai 2015), Les pressions sur les écosystèmes du littoral : Le littoral marocain, un environnement fragile, fortement sollicité et peu protégé. Atelier de travail, Changement climatique et gouvernance du littoral, Banque mondiale Département de l’environnement, 29p Centre d'Echange d'Information sur la Biodiversité du MAROC ‐ Gestion et Conservation / Espaces protégés / Parcs nationaux / Les 10 Parcs nationaux Centre d'Echange d'Information sur la Biodiversité du MAROC : Accueil / Gestion et Conservation / Espaces protégés / Sites Ramsar Collectif (2011) : Schéma d’aménagement et orientations de gestion de l’archipel d’Essaouira (Maroc), Conservatoire du Littoral, Agence de l’Eau, PNUE/PAM/RAC‐SPA. Conseil National de l’environnement (Mai 2009): Les instruments économiques au service de la protection de l’environnement au Maroc. Secrétariat d’Etat auprès du Ministère de l’Energie, des Mines, de l’eau et de l’Environnement. 34p Conseil National de l’environnement (Mai 2009): Les instruments juridiques au service de la protection de l’environnement au Maroc. Secrétariat d’Etat auprès du Ministère de l’Energie, des Mines, de l’eau et de l’Environnement. 24p Conseil National de l’environnement (Mai 2009): Stratégie de proximité du Département de l’environnement. Secrétariat d’Etat auprès du Ministère de l’Energie, des Mines, de l’eau et de l’Environnement. 27p DAKKI, M. et al. (04 juin 2003), Fiche descriptive sur les zones humides Ramsar (FDR), 12p DAKKI, M. (2004) : Programme d'Aménagement Côtier en Méditerranée marocaine, Etude de faisabilité. PNUE/PAM/RAC‐SPA, 113p Deguignet M., et al. (2014) Liste des Nations Unies des Aires Protégées (2014). UNEP‐WCMC: Cambridge, UK. Dépliant du parc national de Souss Massa, Haut‐Commissariat aux eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification. 2p DOGHMI, D & OUADRIM, M. (2014)‐ L’anthropisation du couvert végétal et son impact sur l’équilibre du système dunaire : Cas du littoral d’Essaouira (côte Atlantique marocaine). Revue géographique du Maroc‐ Volume 29 N° 1 ‐2 2014 Nouvelle série 2ème Partie : Changements environnementaux p23‐ p38. El Idrissi Essougrati, A. et al. Schéma d’aménagement et orientations de gestion de l’archipel d’Essaouira (Maroc), (Août 2011) Schéma de gestion, PIM, 59p IOUZZI, Nesrine. (Marrakech 17‐18 Avril 2015), protection et valorisation du domaine public maritime, Ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique ‐ Direction des ports et du Domaine Public Maritime, présentation, 24p. LAOUINA, A. (Septembre 2010), Littoral Marocain et changement climatique, Programme d’études « Changement climatique : impacts sur le Maroc et options d’adaptation globales », IRES, 176p LAOUINA, A (Mars 2006) : prospective « Maroc 2030 » gestion durable des ressources naturelles et de la biodiversité au Maroc, Haut‐commissariat au Plan, 118p MALLITI M., stratégie nationale pour la protection de l'environnement et le développement durable, 4p Ministère de l'Aménagement du Territoire de l’Eau et de l'Environnement (Mars 2003), Rapport thématique sur les zones protégées du Maroc, 27p Ministère délégué auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau de l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Environnement, LOI‐CADRE N° 99‐12 portant charte nationale de l’environnement et du développement durable, 10p Ministère Délégué chargé de l’Environnement, (Démarrage le 5 Novembre 2012 – Clôture le 31 mars 2017), Fiche Projet Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) dans l’Oriental, Banque Mondiale, 4p Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Département de l’Environnement, (28/08/2012) manuel des opérations, Projet de Gestion Intégrée des Zones Côtières du projet GIZC du Maroc ‐ la Banque Mondiale /GEF), MAROC, 118p Ministère de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, Direction de l’Aménagement du Territoire (Octobre 2014), Projet de Développement Régional : Guide Méthodologique du Schéma Régional d’Aménagement du Territoire, 18p Ministère Des Affaires Etrangères Et De La Coopération, 8ème atelier technique régional de la politique maritime intégrée en Méditerranée, (Bruxelles – 21 octobre 2014), Evaluation des actions d’assistance technique menées au Maroc et besoins futurs, 12p NAKHLI, S. 2010, mis en ligne le 30 décembre 2012, « Pressions environnementales et nouvelles stratégies de gestion sur le littoral marocain », Méditerranée, 11p
25
NAKHLI, S. (2010) : Pressions environnementales et nouvelles stratégies de gestion sur le littoral marocain, in Méditerranée Revue géographique des pays méditerranéens N° 115, année 2010 : Rivages méditerranéens NARJISS, H. et al. Programme d'action national de lutte contre la désertification (Synthèse) (Juin 2001), Ministère De L'agriculture, Du Développement Rural Et Des Eaux Et Forêts, 59p NAKHLI, S., GHAZI A. (2008) quels outils pour un développement durable des zones côtières Marocaines, Actes du colloque international pluridisciplinaire "Le littoral : subir, dire, agir" ,7p Plan directeur des aires protégées du Maroc (1997) – Les sites d’intérêt biologique et écologique du domaine littoral, volume 3, 85pp Planète Urgence Fiche Projet 1427 | Maroc | OUALIDIA, (05‐12‐2016), Recensement et protection de la biodiversité, lagune de Oualidia, 5p PNUE, PAM, Plan, RAC‐SPA (Février 2014) : Liste des Aires Spécialement protégées d’Intérêt Méditerranéen. Protocole relatif à la gestion intégrée des zones côtières ‐ (GIZC) de la méditerranée, 24p QARRO, M. (Février 2012), étude d'évaluation de l’impact environnemental et social, Projet FEM/Banque mondiale (GIZC P121271) "Gestion Intégrée des Zones Côtières/Côtes Méditerranéennes‐ région de l’Oriental", Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Département de l’Environnement, 121p RAPPORT DE SYNTHESE (2001) :‘’Etude nationale sur la biodiversité’’, observatoire national de l’environnement du Maroc (ONEM), 156pp RAPPORT FINAL (2014) Stratégie Nationale de Développement Durable 2015 – 2020, 134p RAPPORT SYNTHETIQUE DE LA LISTE « PRIORITAIRE »DES SITES DE LA MEDITERRANEE AU MAROC (2012) : Projet régional pour le développement d’un réseau méditerranéen d’Aires Protégées Marines et côtières (AMP) à travers la création et l’amélioration de la gestion des AMP, 91pp. Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau et de l’Environnement Département de l’Environnement, Recueil des lois relatives à la protection de l’environnement, 170p SEMEMEE (Département de l’environnement) (2009) : Quatrième rapport national sur la biodiversité au Maroc, 111pp. TAIEB BOUMAEZA & Al (2010)‐ Impacts écologiques des aménagements touristiques sur le littoral de Saidia, Maroc oriental, revue géographique des pays méditerranéens, p94‐102. UICN (2012)‐ Atlas du Parc National d’Al Hoceima, IBN : 978‐2‐8317‐1443‐1, 104pp. Vives, P.T, Caessteker, P. Statut des Inventaires des Zones humides dans la Région Méditerranéenne, MedWet, 245p 2. Sites Internet FORETS.shp : Source : DSI http://www.association‐khnifiss.com Ramsar.org : Fiches des sites marocains. Ramsar.shp ; SIBE.shp ; ZNIE.shp Source : données récupérées du site du Centre d'Echange d'information sur la Biodiversité du Maroc RGPH Maroc – 2014 United Nations List of Protected areas of Morocco (2014) (data based on the WDPA October release)
26
POTENTIEL BALNÉAIRE
Table des matières 1. Potentiel Balnéaire .................................................................................................................................................................................................... 29 1.1 Définitions ....................................................................................................................................................................................................................... 29 1.2
Introduction aux plages Marocaine ................................................................................................................................................................................ 29
1.2.1
Brève description ..................................................................................................................................................................................................... 29
1.2.2
Vision, Stratégie de gestion des plages ................................................................................................................................................................... 29
1.3
Cadre légal et institutionnel ............................................................................................................................................................................................ 29
1.3.1
Cadre juridique ........................................................................................................................................................................................................ 29
1.3.2
Partie prenantes ...................................................................................................................................................................................................... 30
1.4
Recensement des plages du littoral marocain ................................................................................................................................................................ 30
1.4.1
Répartition des plages ............................................................................................................................................................................................. 30
1.4.2
Fréquentation des plages ........................................................................................................................................................................................ 31
1.4.3
La qualité des eaux de baignade ............................................................................................................................................................................. 32
1.4.4
Plages labellisées ‘’Pavillon Bleu’’ ........................................................................................................................................................................... 32
1.4.5
Mode de gestion et d’exploitation .......................................................................................................................................................................... 33
1.5
Menaces et risques .......................................................................................................................................................................................................... 33
1.5.1
Pressions anthropiques ........................................................................................................................................................................................... 33
1.5.2
Risques naturels : Erosion et submersion ............................................................................................................................................................... 34
1.6
Plages du groupe de régions littorales du Nord .............................................................................................................................................................. 34
1.6.1
Contexte physique général ...................................................................................................................................................................................... 34
1.6.2
Hydrodynamisme marin .......................................................................................................................................................................................... 35
1.6.3
Région Tanger‐Tétouan‐El Hoceima ........................................................................................................................................................................ 35
1.6.4
Région Orientale : Provinces (Nador –Berkane) ..................................................................................................................................................... 40
1.7
Plages du groupe de régions littorales du Centre ........................................................................................................................................................... 43
1.7.1
Contexte physique général ...................................................................................................................................................................................... 43
1.7.2
Région Rabat‐Salé‐Kénitra ....................................................................................................................................................................................... 43
1.7.3
Région Casablanca‐Settat ....................................................................................................................................................................................... 44
1.7.4
Région Marrakech‐Safi ............................................................................................................................................................................................ 45
1.7.5
Région Souss‐Massa ................................................................................................................................................................................................ 47
1.8
Plages du groupe de régions du Sud ............................................................................................................................................................................... 49
1.8.1
Données générales et physiques ............................................................................................................................................................................. 49
1.8.2
Région Guelmim‐Oued Noun .................................................................................................................................................................................. 49
1.8.3
Région Laâyoune‐Sakia El Hamra ............................................................................................................................................................................ 49
1.8.4
Région Dakhla‐oued Dhahab ................................................................................................................................................................................... 49
1.9
Fiche de synthèse ............................................................................................................................................................................................................ 51 Liste bibliographique ....................................................................................................................................................................................................... 54
Liste des figures Figure 1 : Ventilation des fréquentations journalière des plages par région .................................................................................................................................. 32 Figure 2 : Évolution de la qualité des eaux de baignade (2009‐2013) ............................................................................................................................................ 32 Figure 3 : Qualité des eaux de baignade par région (2015) ............................................................................................................................................................ 32 Figure 4 : Évolution de la population littorale au Maroc depuis 1971 (HCP, 2014) ....................................................................................................................... 33 Figure 5: Carte d’occupation du sol avec les niveaux d’inondation de 1m et 7m au niveau du Littoral de Mohammedia (Source : A. Khouakh et al, 2009) ...... 34 Figure 6 : Localisation géographique de la baie de Tanger ............................................................................................................................................................. 35 Figure 7: Morphologie générale de la zone côtière Cap Spartel‐Assilah ........................................................................................................................................ 36 Figure 8: La flèche littorale de Tahaddart ‐vue aérienne à marée basse, Source : Imagerie 2016 Terra Metrics, NASA (Google Earth) ....................................... 37 Figure 9 : Carte du relief général et de la bathymétrie des fonds du littoral Tétouanais ............................................................................................................... 37 Figure 10 : Occupation du sol au niveau du Littoral Tétouanais ..................................................................................................................................................... 38 Figure 11: Carte d’Indice de vulnérabilité physique du littoral F’nideq‐Azla (Niazi, 2007) ............................................................................................................. 38 Figure 12: Zone à risque de submersion au niveau du littoral de Saidia selon ENM= 2m (Source : Sbai, 2012) ............................................................................ 40 Figure 13: Les plages surveillées et non surveillées du groupe de régions littorales du Nord (Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima et l’Oriental) .................................. 42 Figure 14 : Les plages surveillées et non surveillées du groupe de régions littorales du Centre (Rabat‐Salé‐Kénitra, Casablanca‐Settat, Marrakech‐Safi et Souss‐Massa) ................................................................................................................................................................................................................................... 48 Figure 15 : Les plages surveillées et non surveillées du groupe de régions littorales du Sud (Guelmim‐Oued Noun, Laâyoune ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dhahab) ........................................................................................................................................................................................................................................... 50 27
Liste des tableaux Tableau 1 : Données sur les plages ventilées par secteurs et par régions ...................................................................................................................................... 32 Tableau 2 : ventilation des plages labellisées Pavillon bleu par région .......................................................................................................................................... 33 Tableau 3: Historique des Houles exceptionnelles enregistrées sur les côtes Marocaines ............................................................................................................ 34 Tableau 4 : Principaux caractéristiques physiques du littoral méditerranéen marocain ............................................................................................................... 35 Tableau 5 : Synthèse des principales plages du littoral Tangérois et leurs caractéristiques physiques ........................................................................................ 36 Tableau 6: Pourcentage des différents types de côtes du littoral Tétouanais ................................................................................................................................ 37 Tableau 7: Principales plages sableuses du littoral Tétouanais ...................................................................................................................................................... 38 Tableau 8: Principales plages sableuses du littoral d’Al Hoceima ................................................................................................................................................... 39 Tableau 9: Niveaux d’inondation aux horizons 2050 et 2100 pour les plages de Saidia ............................................................................................................... 41 Tableau 10 : Principales plages sableuses des provinces El Jadida et Sidi Bennour ....................................................................................................................... 44 Tableau 11: Principales plages de la province de Safi ..................................................................................................................................................................... 45 Tableau 12 : Principales plages sableuses de la région Souss‐Massa ............................................................................................................................................. 47
Liste des photos Photo 1: Plage de Ghandouri .......................................................................................................................................................................................................... 36 Photo 2: Morphologie générale de la côte sableuse depuis la plage de Sidi Kacem ...................................................................................................................... 36 Photo 3: Plage d’Achakar ................................................................................................................................................................................................................ 37 Photo 4: Plage de M’diq .................................................................................................................................................................................................................. 39 Photo 5: Plage de Martil .................................................................................................................................................................................................................. 39 Photo 6: Plage de Cala Iris ............................................................................................................................................................................................................... 39 Photo 7: Plage de Badès .................................................................................................................................................................................................................. 40 Photo 8: Plage de Sfiha .................................................................................................................................................................................................................... 40 Photo 9: Plage de Souani ................................................................................................................................................................................................................. 40 Photo 10: Plage à Galet de Lalla Aïcha El Bahria ............................................................................................................................................................................. 45 Photo 11: El Haouazia : Plage à Galet au niveau de l’Embouchure de l’Oued Om Er‐Rabia ........................................................................................................... 45 Photo 12: Plage de Sidi Bouzid ........................................................................................................................................................................................................ 45 Photo 13: Plage de Beddouza .......................................................................................................................................................................................................... 46 Photo 14: Plage Lalla Fatna ............................................................................................................................................................................................................. 46 Photo 15: Plage de Safi .................................................................................................................................................................................................................... 46 Photo 16 : Plage de Souira Qdima ................................................................................................................................................................................................... 46 Photo 17: Rejets des eaux usées des industries chimiques au littoral de Safi ............................................................................................................................... 46 Photo 18: Plage de Mirleft .............................................................................................................................................................................................................. 47 Photo 19: Plage d’Agadir ................................................................................................................................................................................................................. 47 Photo 20: Corniche d’Agadir ........................................................................................................................................................................................................... 47 Photo 21: Plage Lékhéra .................................................................................................................................................................................................................. 49
28
1. POTENTIEL BALNEAIRE 1.1 Définitions
Selon les ouvrages le terme Balnéaire est apparu en 1865 et renvoi du point de vue étymologique aux mots latins balnearius et balneum, qui signifient bain1 et tous ce qui est relatif aux bains ou s’y rapporte2.
La protection impérative des plages contre tous types d’agressions et sa nécessaire valorisation pour favoriser un meilleur accueil du public doivent s’intégrer sous le signe d’une gestion rationnelle et durable. Ceci implique que des efforts combinés des autorités publiques, de la société civile et des citoyens doivent être déployés : nettoyage, sécurité, éducation, de sensibilisation, information et animation.
Il faut noter que l’adjectif Balnéaire est polysémique, dans le sens ou son champ sémantique est assez riche renvoyant à plusieurs sens. Ainsi il peut renvoyer aussi aux activités et/ou aux produits liés au tourisme mais aussi à ce qui rapporte à l’espace à partir duquel on pratique l’activité de baignade. Dans la présente analyse nous appréhenderons le terme dans le sens Bord de mer ou plages. Une plage est une berge en pente douce ou très douce ou un rivage oblique, assez peu prononcé par rapport à l'horizontale, qui se poursuit longuement sous le niveau de l'eau. La géomorphologie définit une plage comme une « accumulation sur le bord de mer, sur la rive d'un cours d'eau, d'un lac ou plan d'eau quelconque, de géomatériaux d'une taille variable allant des sables fins aux blocs3 ». Elle englobe les étendues de sable fin, à galets et à blocs.
La stratégie de mise en valeur environnementale des sites balnéaires menée par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, sous la présidence de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, dans le cadre du programme « plages propres » vise à faire de l’espace balnéaire un milieu de promotion et de développement de la culture de la protection de l’environnement dans une perspective globale de développement durable.
Ainsi le potentiel balnéaire abordera les plages de bord de mer en tant que réceptacle d’activités de loisirs (baignade, promenade, etc.) et les équipements et les infrastructures y afférentes.
En effet, depuis son lancement par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa en juillet 1999 à El Jadida en tant qu’action collective de nettoyage des plages, le programme « Plages Propres » a permis d’enregistrer d’année en année des progrès sensibles sur les sites balnéaires concernés quant à l’amélioration de la propreté, de la qualité des eaux de baignade, de la couverture sanitaire, de la sécurité, ainsi que la sensibilisation des estivants à leur environnement. Parallèlement à ce succès, la nécessité d’étendre progressivement l’action à un nombre croissant de plages s’est imposée et c’est à partir de 2010, que le programme « Plages Propres » a évolué vers un programme national touchant l’ensemble des plages bénéficiant du contrôle de la qualité des eaux de baignade.
1.2 Introduction aux plages Marocaine 1.2.1
Brève description
Le Maroc possède trois façades maritimes : la Méditerranée, le détroit de Gibraltar et l’Océan atlantique. Chacune se caractérise par une morphologie et une dynamique particulière, qui offre des potentialités d’occupation humaine, définis par la nature géomorphologique du rivage, son tracé et son profil transversal, par le relief continental et sous‐marin qui caractérisent chaque portion, ainsi que par la dynamique marine de chaque secteur, notamment l’agitation de la mer, la force des courants, la dérive littorale, etc.
Les objectifs spécifiques du programme consistent à : Atteindre un meilleur niveau de gestion de la plage en terme de qualité des eaux de baignade ‘QEB’, d’aménagement, d’hygiène, de sécurité, et de satisfaction pour les usagers en se conformant aux standards internationaux en l’occurrence aux critères du Label Pavillon Bleu. Il vise en priorité la sensibilisation des estivants envers l’amélioration de la qualité environnementale des plages. Accroitre l’appropriation des décideurs et des acteurs locaux des enjeux relatifs à la préservation et la valorisation d’une partie spécifique de leur territoire, à haut potentiel économique et social, à savoir les plages. Il ambitionne, un accompagnement des communes littorales, pour une prise en charge effective de leurs prérogatives d’aménagement et de gestion du balnéaire. La coordination du programme PP au niveau national et régional est assuré par Le Comité National ‘Plages Propres’ crée et présidée par la Fondation.
Le littoral Marocain constitue un potentiel précieux en termes d’attraction par son occupation par 11 millions d’habitants et où se concentrent de nombreuses activités économiques (tourisme, industrie, pêche, commerce,…) ce qui entraine de nombreux conflits d’usages.
La côte Marocaine est relativement rectiligne hormis quelques caps proéminents en Méditerrané. La longueur totale de la côte est de 3411 Km, à peu près équivalente à l’extension linéaire du rivage, du fait de la faiblesse des indentations, de la faible profondeur des golfes et de la rareté des ilots pré‐littoraux. Elle présente quelques baies largement ouvertes : Al Hoceima, Tanger, Azemmour, Essaouira, Agadir, Cintra, seule la baie de Dakhla est relativement fermée. Le système côtier formé par les trois composantes « Avant côte – plage ‐ Dune » est basé sur un système d’échange continu selon les conditions hydrodynamiques, soit un engraissement de la plage et la dune lors d’un temps calme, soit une érosion lors des tempêtes (forte agitation). Le littoral est caractérisé par trois formes essentielles : 2% du linéaire côtier correspond à des plages sableuses attractives pour le tourisme, 63% à des côtes à falaises à fort potentiel paysager et 35% de zones humides (SIBE). Les plages sableuses sont des environnements fragiles en équilibre instable et dont la morphologie évolue continuellement dans le temps. Elles sont conditionnées par un large spectre de facteurs (configuration de la côte, nature et disponibilité du sédiment, régime des vagues, marée, bathymétrie des fonds, etc…). On distingue les plages dites «ouvertes», occupant un grand linéaire côtier sableux et le plus souvent associées à des dunes et des plages «de poche» qui sont frangeantes à des falaises rocheuses ou situées en fond de baie. L’ensemble de ces plages cumule une longueur linéaire de quelques 300 km, dont un nombre de 174 sont fréquentables : Par leurs atouts paysagers, ces plages magnifiques ont attiré la majorité des investissements réalisés depuis trente ans et elles concentrent aujourd’hui 70% de la capacité en lits classés, 67% des nuitées hôtelières et plus de 60% des séjours touristiques. 1
1.3 Cadre légal et institutionnel 1.3.1 Cadre juridique Au Maroc, la réglementation du domaine maritime est déterminée par la loi qui régit le régime foncier, soit le dahir du 1er juillet 1914. Les plages faisant partie du domaine public maritime de l'État, leur exploitation touristique et l'installation de bâtiments ou d'équipements (paillote, buvette, snack, bungalow, cabine, boutique de plage...) doivent faire l'objet d'une concession. Les occupations temporaires, sont quant à elles régie par le Dahir du 30 Novembre 1918 (24 Safar 1337) relatif aux occupations temporaires du domaine public (B.O. 20 janvier 1919). Dahir du 30 Novembre 1918 (24 Safar 1337) relatif aux occupations temporaires du domaine public (B.O. 20 janvier 1919) : Les principes généraux qui caractérisent le statut juridique de l’AOT peuvent se résumer en trois principes : personnel, temporaire, précaire et révocable. L’AOT est d’ordre personnel. Le Bénéficiaire (ou Occupant) est tenu d’occuper lui‐même l’Emplacement et de l’utiliser directement en son nom (et sans discontinuité). L’autorisation ne peut être cédée ou sous‐ concédée à un tiers, même partiellement, sous quelque forme que ce soit. Il n’est donc pas possible pour l’exploitant de céder les droits qu’il tient aux termes du CONTRAT et donc de sous‐ concéder l’espace commercial mis à sa disposition ou conclure une convention emportant occupation dudit espace commercial ;
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/baln%C3%A9aire/7728#2owwMbbaLzVJy56 0.99 2
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/baln%C3%A9aire Roland Paskoff (2005), Les Plages vont‐elles disparaître ?, Le Pommier (Paris), collection Les Petites Pommes du savoir, no 71 : 59 p. (ISBN 2‐74650238‐0) 3
29
Cinq grands pôles touristiques se distinguent : Agadir et sa région, le pôle El Jadida‐Casablanca‐Mohammedia, le pôle Rabat‐Témara‐ Skhirat‐Bouznika, le pôle Tanger‐Tétouan‐El Hoceima et le pôle oriental Saïdia‐Nador. 1.2.2 Vision, Stratégie de gestion des plages
‐
Les contrats d’hébergement, de domiciliation ou de mise en location‐gérance sont donc proscrits. L’AOT est temporaire, l'occupation ou l'utilisation du domaine public ne peut être que temporaire. Le caractère temporaire des autorisations traduit l’une des conséquences des principes d’imprescriptibilité et d’inaliénabilité du domaine public. L’autorisation d’occupation temporaire est octroyée pour une durée de 10 ans ainsi qui peut être prolongée à 20 ans exceptionnellement. De plus, le bénéficiaire ne peut à aucun moment se prévaloir d’un quelconque droit au renouvellement. L’AOT est précaire et révocable, d’une part, l’AOT est précaire ; étant donné le caractère de domanialité publique des lieux. L’occupation n’est généralement pas renouvelée tacitement ; il y a le plus souvent remise en concurrence au terme du contrat d’occupation. D’autre part, l’AOT est révocable, l’occupation peut ainsi prendre fin au début de l’occupation (par péremption du titre si son bénéficiaire n’en a pas fait usage dans le délai fixé par ce titre), au cours de l’occupation (révocation pour inexécution des conditions techniques ou financières du titre) ou à son terme (à l’expiration du délai fixé par le titre). Mode de gestion et d’exploitation : dans le cadre de l'application d'une circulaire conjointe des ministères de l'Intérieur et de l'Équipement datant du 8 juin 1998 relative à la gestion et la protection des plages de baignades par les communes, celles‐ci peuvent obtenir l'occupation temporaire des plages relevant de leur territoire. Ceci à condition de n'exploiter que 30% de la superficie totale de la plage pour des activités commerciales, les 70% restants sont destinés à l'usage public gratuit, tout en assurant l'entretien et la salubrité de la totalité de la plage, et en la dotant des équipements nécessaires à sa bonne gestion. Mais, à part cette petite exception, la gestion du domaine public maritime relève des attributions du seul Ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau. Les communes peuvent intervenir au niveau des procédures relatives à la délivrance des autorisations de construire. L’autorisation d’occupation temporaire est octroyée pour une durée de 10 ainsi qui peut être prolongée à 20 ans exceptionnellement. Apport de la loi 81‐12 relative au littoral : La loi 81‐12 relative au littoral, fixe les principes fondamentaux de gestion intégrée du littoral en tant que processus de gestion transversal impliquant la prise en compte simultanée de différents intérêts dans le littoral. Notamment : ‐ L’interdiction de délivrer des autorisations temporaires d’occupation du domaine public : Aucune autorisation temporaire d’occupation du domaine publique ne sera concédée dans les cas ci‐après listés limitativement (article 26) : (i) Il existe un risque de dégradation du site objet de l’occupation ; (ii) Il y a incompatibilité entre ladite occupation et la finalité du site ;(iii) L’occupation contrevient aux règles et principes édictés dans le plan national du littoral ou le schéma régional du littoral ou en l’absence de ces documents, aux mesures prises par décret. ‐ Des mesures spécifiques destinées à lutter contre la pollution des plages : En principe, en application de l’article 37 de la loi, tout rejet de nature à polluer le littoral est interdit. Le rejet dont il est question intéresse les rejets effectués par ou provenant de (article 38) : (i) Les navires, toutes les constructions artificielles érigées en mer et les aéronefs ; (ii) Activités telluriques à caractère notamment industriel et agricole ; (iii) Habitations. L’administration, par exception, est habilitée à autoriser certains rejets liquides et non gazeux à condition qu’ils ne dépassent pas certains seuils limites à fixer par voie règlementaire. Tous dépassements des seuils fixés donneraient lieu à la perception au profit de l’administration d’une redevance, elle aussi à déterminer.
1.3.2
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
Le Ministère de l'Equipement et des Transports et de la logistique‐ Direction des Ports et du domaine public Maritime Le Ministère de l’Energie, des Mines et du Développement Durable Le Ministère de la Santé Le Ministère du Tourisme, du Transport aérien, de l’Artisanat et de l’Economie sociale La Direction Générale de la protection civile L'Office Nationale Marocain du Tourisme Société Marocaine d’Investissement Touristique SMIT' Hauts Commissariat aux Eaux et forêts et de la lutte contre la désertification Et des comités locaux présidés par Messieurs les Walis et gouverneurs des provinces ainsi que les communes.
Ainsi, depuis Juillet 2002, la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l'Environnement a adhéré à la FEE en tant que membre à part entière. Le Maroc devient ainsi le 2ème pays non Européen avec l’Afrique du Sud, à mettre son patrimoine de plages sous l’examen scrupuleux de cette Instance Internationale. Le niveau d’exigence requis pour l’obtention de cet éco label et les nombreux domaines passés en revue année après année, pour chaque site balnéaire, sont le gage de la mobilisation de tous, seule possibilité de succès. Ce challenge toujours renouvelé, oblige à la capitalisation des acquis. Peu à peu, sous la contrainte de normes qualitatives élevées, les mentalités se façonnent, les habitudes et les automatismes s’acquièrent et s’ancrent enfin durablement l’attachement vital des marocains à leur Patrimoine Ecologique. Le Pavillon Bleu renforce la politique environnementale menée par la Fondation et constitue un outil marketing de premier ordre pour mettre en valeur les potentialités d’un littoral. Des critères concrets dans de nombreux domaines ont tous pour finalité la mise à niveau des sites balnéaires en matière : ‐ d’Hygiène et de Propreté ‐ d’Aménagement et de Gestion ‐ de Sécurité et de Couverture Sanitaire ‐ d'animation, de Sensibilisation et d’Education à l’Environnement Du poste d’observation où elle se trouve, la Fondation organise une véritable fertilisation croisée en mutualisant les bonnes pratiques des différents acteurs et responsables de sites. Pour chaque plage, un Comité local est mis en place celui‐ci est chargé du suivi et de l’évaluation des opérations menées. Il comprend toujours un représentant de l’Autorité Locale, de la Commune, du Sponsor, de la Protection Civile, de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l'Environnement et le Représentant des autres intervenants: Santé, Jeunesse et Sport, Tourisme et Equipement.
1.4 Recensement des plages du littoral marocain 1.4.1
Répartition des plages
La côte Marocaine offre 153 plages étendues sur environ 300 km. La fréquentation journalière maximale s’élève à 2,65 millions de personnes. Le Littoral Méditerranéen et le Littoral Atlantique Nord regroupent 90% des plages comme stipule le tableau ci‐dessous. Les plages recensées dans le tableau enregistrent un suivi de la qualité des eaux baignades4. Nous avons procédé à l’identification du potentiel des plages qui pourraient à termes être aménagées, équipées et contrôlées. Cette identification s’est basée sur une enquête de terrain pour les zones littorales qui ont étaient visités, sur une vérification avec les responsables provinciaux de la DPDPM, ainsi que sur une vérification cartographique. Ces plages représentent une réserve foncière dans le DPM susceptible d’accueillir des AOT. Région Oriental
Partie prenantes
Les parties prenantes se réunissent au sein du Comité National des Plages constitué par : ‐ Le Ministère de l’Intérieur/La Direction Générale des collectivités locales ‐ La CGEM
Préfecture / Province Berkane Nador
PLAGES RECENSEES
PLAGES NON RECENCEES
Saïdia Med ‐ Saïdia
Saïdia Med Ouest
Miami Nador ‐ Ras Quebdana ‐ Kariat Arekmane ‐ Ras El Ma (Cap de l'eau)
Marchica EST, Playa Bocana, Sanmar, Kallat, Sidi Hassen, Cabo Chico 1, John Hope (Epave), Tarzout, Cabo Chico,
4
METL / MEMEE : Surveillance de la qualité des eaux de baignade, Rapport 2015‐ 2016.
30
Région
Préfecture / Province
PLAGES RECENSEES
PLAGES NON RECENCEES
Région
Douar Ighzar ‐n‐ Yamrabthan, Playa Larga, Tardi, Ismouren, Marsa yawyan, 6 plages non identifiées, Cala Blanca, Charrana 1,2,3 et 4, Mina rosita 1, Bou Mahfoudh, Mina rosita 2, Mina rosita 3, Bou Mahfoudh 1 et 2, Tibouda 1 et 2, Sidi Amar Driouch Sidi Hssaine ‐ Sidi Assihel, Ghansou, Driss Abdouna, Sidi Bousaïd, Souani 1 Ifri Ifounassane, Playa Boundouha, Ait Tayae, Yawzir, Sahil 1 et 2, Boujibar Tanger – Al Hoceima Sfiha – Quemado – Taghzout, Badès, Izdi Tétouan ‐ El Souani – Isli – Cala Olmoud Hoceima Bonita – Talla Youssef – Torres ‐ Cala Iris – Boussakour ‐ Sabadilla Chefchaouen Jebha – Stehat ‐ Kaâ Takmount, El Kor (Jebha), Asress Zamana, Taghassa, Amtar, Jnan Annich, non identifié, Sidi Yahia Aarrab, non identifié, Stehat 2, Azenti 1et 2, Zaouia 1 et 2 M'diq – Azla – Martil Belyounech M’diq F’nideq ‐ Cabo Negro 1 ‐ Cabo Negro 2 ‐ Tres Piedras ‐ Sania Torres ‐ Restinga Sud – Rifienne – Amsa ‐ Est Marina Smir Tétouan Oued Lao Tamernout, Playa Vista Dalia ‐ Sidi Kanqouch Oued el Marsa Fahs‐Anjra 1 ‐ Sidi Kanqouch 2 ‐ Oued Aliane‐ Ksar Sghir Achakar – Ghandouri non identifié – Lamrissat – BA Kacem‐ Marquala ‐ Tanger‐ Sol (Cap Spartel) – Assilah Jbila ‐ Lotissement DOHA ‐ Forêt Diplomatique – Tahaddart‐ Briech ‐ Assilah principale ‐ Assilah port‐ Rmilat ‐ Sidi M'ghit ‐ Tanger Malbâti ‐ Sidi Kacem – Houara ‐ Cité Bleue ‐ Tanger Ville ‐ Puenta Serres Larache Ras R'mel ‐ Sidi Abderrahim ‐ Petite plage ‐ Miami Rabat‐Salé‐ Kénitra Moulay Bousselham El Bahara Kénitra – Mehdia ‐ Sidi Boughaba Salé Les Nation – Salé ‐ Sidi Bouknadel Rabat Rabat Les Nations Plage du phare Harhoura ‐ Guy‐Ville – Témara ‐ Sidi El Skhirat‐ Abed – Témara Contrebandier ‐ Sable d'or ‐ Aïn Atiq ‐ Qasba1 ‐ Qasba2 ‐ Val d'or ‐ Petit Val d'or ‐ Skhirat‐ Amphitrite Casablanca‐ Benslimane Cherrat – Bouznika ‐ Settat Essanawbar (David) – Dahomey ‐ Mimouza (Obaha)‐ Sablettes (El Mansouria) Mohammedia Centre Mohammedia Monica – Sablettes ‐
Tarfaya
Kasamar
Amégriou, El Bora, Akhfennir Tarouma 1
Berrechid El Jadida
Sidi Bennour Safi
Essaouira
Souss Massa
PLAGES NON RECENCEES
Tan‐Tan
Nouacer
Marrakech‐ Safi
PLAGES RECENSEES
Mannesman‐ Ouled Hmimoune ‐ Paloma ‐ Grand Zenata ‐ Petit Zenata Aïn Diab‐ Aïn Diab extension‐ Lalla Meryem‐ Nahla Aïn Sebaâ ‐ Chahdia‐ Nahla Sidi El Bernoussi‐ Saâda Dar Bouazza ‐ Tamaris I‐ Tamaris II‐ Oued Merzeg‐ Jacques Beach Sidi Rahal Jacques beach 1, perle de Tamaris Sidi Abed ‐ Sidi Sidi Moussa, Ouled Bouzid ‐ Lalla Aicha Ghodhbane, Moulay Bahria‐ El Jadida‐ Abdallah, Sidi Bouzid 1, Haouzia‐ Sidi Sary beach Ghanem‐ Laghouirate Oualidia Safi‐ Lalla Fatna ‐ Essaouira Qdima 1, Souiria Kadima‐ Baaliten Beddouza Moulay Timezguida Oufettas, Bouzerktoune ‐ Sidi Cheikh Tegjert, Sidi Kaouki‐ Essaouira ‐ ahmed Essayeh 1 et 2, Sidi Kram Daïf‐ Aghanage Tafadna‐ Bhibah 2 plages non identifiées, Zaouiet Bouzertoune, Drier, Iftry Agroud 1‐ Agroud 2‐ Agadir port, Anza, Aouirir centre‐ Taddart, Tamraght Beach, Taghazout‐ Taghazout 1, 2 et 3, La Imessouane‐ Agadir source 1 et 2 extension‐ Agadir‐ Pk 25, Moknari, Tiguert, Tamri, Assaka, Teldi, La Cathédrale Massa (Wassay)‐ Sidi Boulfdail, Sidi Rabat, Tifnit Douira, Sidi Toual Sidi Moussa Aglou Mirleft ‐Imi Ntourga‐ non identifié, Plage Tamhrocht Lagzira ‐ Blanche Nord, Sidi Ifni Sidi Ifni Sud, Lagzira 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8, Iger Ouzrou, 2 plages non identifiées, Mirleft 1 Plage Blanche Oued Aorera, Plage Blanche Takomba, Aftayssa El Ouatia
Casablanca
Agadir –Ida‐ Outanane
Chtouka Ait Baha Tiznit Sidi Ifni Guelmim Oued Noun
Guelmim
Laâyoune‐ Sakia El Hamra
Laâyoune
Foum El Oued ‐ Kasamar – Tarouma
Boujdour
Boujdour ‐ Agti El Echtoukane, Aouziwalt Ghazi Akfoul
Dakhla‐ Oued Dhahab
Oued Dhahab
Oum Labouir ‐ Pk25 – Plage Baie Cintra, Puerto Lakeira ‐ Camping Rico, Nouvelle Plage El Moussafir, Argoub, El Faro.
Source : Ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau & Ministère délégué auprès du Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Environnement, Rapport analytique 2015‐2016, surveillance de la qualité des eaux de baignade 2015‐2016
1.4.2 ‐
‐
Fréquentation des plages
En 2015, la fréquentation des plages marocaines se situe autour de 2 650 000 personnes par jour répartis de manière inégale entre les secteurs du littoral et les régions5. Le littoral méditerranéen est le plus fréquenté (2015), avec plus de 1 400 000 personnes, suivies de près par le littoral Atlantique Nord avec une fréquentation journalière qui s’établit à plus de 1 200 000 personnes.
5
source : rapport analytique 2015‐2016 : surveillance de la qualité des eaux de baignade – Ministère de l’équipement, du Transport et de la Logistique & Ministère délégué auprès du Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Environnement ).
31
Préfecture / Province
‐
L’évolution de la qualité des eaux de baignades montre une légère détérioration de la qualité mais soutenue dans le temps. Les plages ayant une bonne qualité d’eaux pour la baignade (catégorie A) sont passées de 73,9% en 2009 à 67,8% en 2013.
Par région, l’oriental est la région la plus fréquentée du Royaume avec 875 000 personnes par jour. La région du littoral de la celle de Casablanca Settat se situe en deuxième position avec près de 783 000 personnes. Tableau 1 : Données sur les plages ventilées par secteurs et par régions
Nbre de plage
Région Oriental Tanger Tétouan Al Hoceima S/T 1 Rabat‐Salé‐Kenitra Souss‐Massa Marrakech‐Safi Grand Casablanca‐Settat S/T 2 Guelmim‐Oued Noun Laâyoune‐Sakia El Hamra Dakhla‐Oued Dhahab S/T 3 TOTAL
Nombre Stations surveillance
Long. (km)
Fréquentation (personnes/j)
2009
8
20
27
875 800
56
126
110
532 500
64 18 10 10 34 72 7
146 56 38 30 100 224 15
137 23 25 21 64 133 11
1 408 300 192 400 179 500 58 550 782 900 1 213 350 21 100
5
7
14
5 950
3 15 151
3 25 395
2 27 297
900 27 950 2 649 600
2010
67,78
20% Catégorie A
40%
60%
Catégorie B
80%
Catégorie C
100%
Catégorie D
Figure 2 : Évolution de la qualité des eaux de baignade (2009‐2013)
L’analyse de la qualité des eaux de baignade par région montre une bonne qualité pour les trois régions du Littoral Atlantique Sud (Dakhla‐ Oued Dhahab, Guelmim‐Oued Noun et Laâyoune ‐ Sakia El Hamra. Par contre, la qualité est plutôt moyenne dans les régions fortement fréquentées en l’occurrence la région du Grand Casablanca, la région de Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima et la région Rabat‐Salé‐Kénitra (voir graphique suivant).
Laâyoune‐Sakia Eddakhla‐ El Hamra; 5950 Oued Eddahab; 900
Tanger‐Tetouan‐Al Hoceima
Oriental; 875800
Rabat‐Salé‐ Kénitra; 192400 Figure 1 : Ventilation des fréquentations journalière des plages par région
1.4.3 La qualité des eaux de baignade Instauration d’une norme pour la surveillance de la qualité des eaux de baignade : La norme NM 03.7.199 consiste à instaurer une gestion proactive de la qualité des eaux de baignade axée sur les profils des plages qui est un outil d’aide à la décision et permet également de valoriser les actions entreprises par les gestionnaires des plages auprès du public. Elle fixe des dispositions en ce qui concerne : (i) La surveillance et le classement de la qualité des eaux de baignade ; (ii) La gestion de la qualité des eaux de baignade ; (iii) L’information du public quant à la qualité des eaux de baignade. Cette norme s’applique en présence des profils pour la gestion de la qualité des eaux de baignade. Toutefois, lorsque les autorités compétentes ne sont pas en mesure de maitriser la qualité des eaux de baignade par la réalisation des profils, elles doivent se conformer à la NM 03.7.200 pour la surveillance de la qualité des eaux de baignade. La surveillance de la qualité des eaux de baignade : La Classification de la qualité des eaux de baignade est faite sur la base des analyses microbiologiques conformément à la norme Marocaine (03.7.200) et les normes internationales et les directives de l'Organisation Mondiale de la Santé applicables à la surveillance sanitaire des eaux de baignade.
29%
5% 10%
90%
Rabat‐Salé‐Kénitra Tanger‐ Tetouan‐Al Hoceima; 532500
9%
57%
Souss‐Massa 28%
39%
33%
Oriental
88%
13%
Marrakech‐Safi
90%
10%
Laayoune‐Sakia El Hamra
100%
Guelmim‐Oued Noun
100%
Grand Casablanca‐Settat
38%
32%
Eddakhla‐Oued Eddahab
29%
100% 0%
20%
40%
60%
80%
100%
Eaux de bonne qualité Eaux de bonne qualité/Eaux de moyenne qualité Eaux de moyenne qualité Eaux momentanément polluées/Eaux de mauvaise qualité Source : Ministère de l’équipement, du Transport et de la Logistique & Ministère délégué auprès du Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Environnement- 2015
Figure 3 : Qualité des eaux de baignade par région (2015)
1.4.4 Plages labellisées ‘’Pavillon Bleu’’ Le Label Pavillon Bleu est octroyé par la Fondation pour l’Education à l’Environnement (FEE) et la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement gestionnaire de ce label au Maroc. L’octroi de ce label à une plage se fait sur la base du respect de quatre familles de critères : La qualité des eaux de baignade, l’information, la sensibilisation et l’éducation à l’environnement, l’hygiène et la Sécurité, ainsi que l’aménagement et la gestion. Ces critères sont contrôlés tout au long de la saison par un comité national animé par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement. 32
8,311,43
29,5
Catégorie A: les eaux classées en catégorie A sont considérées de bonne qualité pour la baignade Catégorie B: les eaux classées en catégorie B sont des eaux de qualité moyenne pour la baignade Catégorie C: les eaux classées en catégorie C sont des eaux momentanément polluées Catégorie D: les eaux classées en catégorie D sont des eaux de mauvaise qualité Les eaux de catégories A ou B sont de bonnes qualités pour la baignade, et celles de catégories Cet D ne sont pas conformes aux normes.
En ce qui concerne la fréquentation, les plages du secteur Méditerranéen et celles de la région du Grand Casablanca accueillent la majorité des estivants, soit 82,7% du total.
Souss‐Massa; 179500
0,28 2,5
29,44
Source : Ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement (Département de l'Environnement).
Nous constatons un grand nombre de plages dans les régions de Tanger‐ Tétouan‐Al Hoceima (56 plages étendues sur 110 km) et le Grand Casablanca –Settat (34 plages étendues sur 64 km).
Marrakech‐ Safi; 58550
8,311,43
21,78
67,8 0%
Grand Casablanca‐ Settat; 782900
2012 2013
Source : Ministère de l’équipement, du Transport et de la Logistique & Ministère délégué auprès du Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Environnement‐ 2015
Guelmim‐Oued Noun; 21100
68,48
1,16 4,36
23,26
71,22
2011
1,2 2,1
22,82
73,88
besoins spécifiques. Toilettes : 87 % des plages équipées, dont 46 % pour les personnes à besoins spécifiques. ‐ Centre de premiers soins : 64 % des plages équipées. Postes de protection civile : 88 % des plages ‐ Borne‐fontaine : 65 % des plages. Sécurité et surveillance des plages Balisage : 61 plages équipées par la Direction des ports et du domaine public. Surveillance des baigneurs ‐ 120 professionnels de la protection civile, ‐ 1 463 nageurs sauveteurs saisonniers, ‐ 2200 nageurs sauveteurs recrutés par la direction de la Protection civile, ‐ 1086 maitres‐nageurs ont reçu une formation en communication et en gestion de stress dans le cadre de la convention de partenariat entre la Fondation et l’ANAPEC, ‐ 1 017 Bouées de sauvetage, 300 gilets de sauvetage, 779 Palmes, 62 Planches, 24 Mégaphones, 182 Miradors, 167 Jumelles, 443 Parasols, 20 Jet‐Ski, 46 Zodiacs, 6 Quads, ‐ 74 plages dotées de postes de secours sur la plage. 48 locaux en dur, 22 postes en amovible et 4 tentes, ‐ 19 ambulances, 4684 interventions entre le 15 juin et le 15 septembre 2015, soit 64 % du total des interventions sur toutes les plages du Royaume.
Ainsi le Pavillon Bleu est un label à forte connotation touristique, symbole d'une qualité environnementale exemplaire. Une plage Pavillon Bleu est un site disposant d'un certain nombre d'équipements permettant de minimiser les impacts de la fréquentation humaine. Des poubelles de tri sont à disposition pour valoriser les déchets et la présence de sanitaires permet de garder une eau de baignade de qualité. La sécurité et l'accessibilité à la baignade pour tous sont également prises en compte, tout comme l'information sur la qualité de l'eau de baignade et sur la faune et la flore locales. Les communes engagées dans le label organisent tout au long de l'année et particulièrement pendant la saison estivale des activités de sensibilisation à l'environnement sous différentes formes. Sur les 151 plages Marocaines, 22 plages réparties sur l’ensemble des régions ont été labellisées Pavillon bleu (14,5%) en 2015 et en 2016.
‐
Tableau 2 : ventilation des plages labellisées Pavillon bleu par région
Zones Dakhla‐Oued Dhahab
Non Labellisée 1
Labellisée
Total
2
3
4
34
Grand Casablanca‐Settat
30
Guelmim‐Oued Noun
7
Laâyoune‐Sakia El Hamra
4
1
5
Marrakech‐Safi
6
4
10
Oriental
5
3
8
Rabat‐Salé‐Kénitra
17
1
18
Souss‐Massa
8
2
10
Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima
51
5
56
Total général
129
22
151
7
1.5 Menaces et risques 1.5.1 Pressions anthropiques Le littoral Marocain, dont le trait de côte s’étend sur près de 3411km, présente un patrimoine environnemental et écologique riche et varié tant par sa valeur intrinsèque que par son intérêt démographique et socio‐ économique. Il abrite des écosystèmes et une biodiversité riches et variés (faune et flore, paysages et sites naturels tels que dunes, zones humides, lagunes …) qui procurent des ressources d’importance primordiale (pêche, tourisme, activités pastorales et forestières). Ceci explique l’importance de la pression démographique et de la concentration urbanistique présentes sur ces espaces côtiers. Par ailleurs, les poids démographiques et économique de ces zones dans le développement national conduit inexorablement à l’accroissement des pressions sur le littoral et soulève des défis nouveaux, comme celui de l’étalement urbain. En effet, le Haut‐Commissariat Au Plan (HCP, 2014), la population littorale représentait en 2010 plus de 54,7%de la population totale du Maroc, contre 49% en 1971, et atteint 55,2% en 2014 (Figure ci‐dessous).
Source : Ministère délégué auprès du Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Environnement‐ 2015
1.4.5 Mode de gestion et d’exploitation Une première version du « Manuel de Projet pour la gestion, la préservation et la valorisation des plages » a été produite en 2015 dans le cadre de l’étude d’intensification du programme « Plages Propres » lancé en 2014, par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement en partenariat avec la Direction générale des Collectivités locales. Ce manuel de planification et de gestion a pour objet de faciliter le travail des acteurs locaux sur le terrain et renforcer leur capacité en matière de gestion des plages. Il décompose le projet d’aménagement et de gestion de la plage durant la période estivale en quatre parties : 1. Planification et préparation de la saison estivale ; 2. Encadrement des comportements de l’ensemble des usagers des plages; 3. Rédaction de prescriptions relatives à des fournitures, des prestations et des travaux concernant la gestion des plages ; 4. Suivi et bilan de la saison estivale. Il comprend également un chapitre relatif aux cadres institutionnel et juridique des plages, avec un guide des interventions face aux comportements dangereux ou nuisibles à la bonne gestion des plages. Il propose enfin une gestion mieux adaptée à la nouvelle norme relative à la qualité des eaux de baignade au travers du PUGP, un excellent outil de planification et de gestion de la qualité des plages et de l’arrière‐plage. Couverture sanitaire En 2015, 54 plages ont été couvertes par le Ministère de la Santé. Il y dispose de centres de premiers soins de proximité tenus par plus de 300 cadres médicaux (médecins et infirmiers). Le reste des plages est géré soit par le croissant rouge marocain, soit des antennes médicales privées.
Figure 4 : Évolution de la population littorale au Maroc depuis 1971 (HCP, 2014)
Elaboration des Plans d’Utilisation et Gestion des Plages (PUGP) On dénombre 26 plages disposaient d’un Plan d’Utilisation et de Gestion des Plages (PUGP) à la fin de 2015, et 14 nouveaux sont en cours d’élaboration. En effet, depuis 2015, et conforment à la nouvelle convention de partenariat «Plages Propres », les plans d’utilisations et de gestion des plages sont un outil obligatoire pour chaque plage.
En 2010, le taux d’urbanisation avait atteint 69% sur le littoral atlantique contre 49% sur la zone côtière méditerranéenne (HCP, 2010). Selon cette même source, les données du poids économique montrent que depuis le début du siècle, le littoral marocain a réalisé en moyenne 82,6% de la production industrielle, 54,7% des nuitées touristiques principalement dans les hôtels classés. La mise en place de barrages‐réservoirs à l’amont des grades fleuves a favorisé la rétention d’une grosse partie des sédiments qui normalement devraient atteindre la mer. Ainsi, l’approvisionnement des plages en matière de sables conjugué à un fort dynamique marin (augmentation de la fréquence des événements exceptionnels) l’urbanisation de la dune bordière et l’aménagement des obstacles perpendiculaires au trait de côte en agissant sur les transferts latéraux des sédiments (digue portuaire, épis, brise‐lames…) justifient le phénomène de l’érosion côtière du littoral marocain. De ce constat découle l’information du fait que les 2/3 des plages du Maroc seraient en érosion. Pratiquement toute la côte
Occupation temporaire du Domaine Public Maritime Le Ministère de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau a mis 13 plages à la disposition des communes pour en assurer la gestion et délivrer aux particuliers les autorisations d’occupation temporaire. Il s’agit des plages de Beniser Kaou, Agadir, Taghazout, Abouda, km 25 (Agadir), Tala Youssef, Quemado, Irdi et El Moud (Al Hoceima), Safi, Ikram Deif et Beddouza (Safi), Sidi Boughaba (Kénitra), Chemaâla (Chefchaouen). Equipement des plages Le niveau d’équipement des plages se présente comme suit : ‐ Douches : 76 % des plages équipées, dont 30 % pour les personnes à 33
Casablanca, 2,65 m NGM à l’embouchure du Bouregreg, pour une fréquence cinquantennale.
méditerranéenne est concernée par ce phénomène : les régions les plus touchées sont les extrémités ouest (Tétouan, M’diq, Restinga‐Smir) (S.Niazi (2007) et A. El Mrini(2011)) et Est (Nador‐Saidia) (A.Sbai, T.Boumeaaza), ainsi que le nord centre (Al Hoceima) (A. Khouakhi, 2013) et la partie orientale de Tanger. Sur le littoral atlantique, le recul des falaises sur certains secteurs (éboulement des blocs, nombreux entailles) témoigne l’importance de l’action marine : le cas du littoral de Rabat, salé, Safi. Exploitation des carrières de sable sur la bande littorale : Les principales ressources de sable surexploité au Maroc sont les dunes littorales et les plages. Celles‐ci sont menacées de disparaitre suite à une exploitation excessive en défigurant le paysage du littoral, et provoquer par la suite l’avancée de la mer sur le continent. Le marché du sable est dominé par l’informel qui ne respecte pas l’équilibre fragile maintenue entre la dune et la plage de point de vue budget sédimentaire. Toutes ces menaces réelles ou potentielles appellent à la mise en œuvre immédiate de plans de gestion des zones côtières qui permettraient d’envisager, à des échelles locale et régionale et dans une vision écosystémique, les conséquences possibles de ces changements multiples. 1.5.2 Risques naturels : Erosion et submersion En plus des pressions anthropiques, les zones côtières marocaines sont exposées à des risques inhérents à l’augmentation du niveau de la mer prévue suite au réchauffement climatique actuel (GIEC, 2001, 2007) et à la raréfaction des ressources en eau. En effet, la hausse du niveau marin et l’augmentation probable de la fréquence et de l’intensité des événements extrêmes pourraient avoir des impacts négatifs. Le littoral Marocain est déjà fortement fragilisé ; une élévation accélérée du niveau de la mer aggraverait la menace de la stabilité des côtes tout en compromettant les potentialités économiques et les équilibres écologiques des zones côtières. Ces conséquences inquiétantes justifient la nécessité d’un suivi précis de la situation des côtes Marocaines. L’analyse des évènements historiques et du contexte sismotectonique indique une exposition relativement importante de la côte ouest marocaine au risque de tsunami. Les houles exceptionnelles enregistrées au niveau des côtes marocaines, et plus particulièrement sur la façade atlantique dans la nuit du 6 au 7 janvier 2014 ont dépassé par endroit les houles‐projets pour lesquelles presque toutes les infrastructures portuaires ont été dimensionnées, ce qui a causé la consignation de tous les ports du littoral atlantique à l’excepte celui de Dakhla. Les dégâts causés enregistrés ont touchés surtout les infrastructures de protection portuaires aux ports de Jebha, Larache, Kénitra, Skhirat, Mohammedia, Casablanca, Jorf Lasfar, Safi, Essaouira, Agadir et Sidi Ifni. D’autres dégâts ont été enregistrés au niveau des habitations mitoyennes des côtes au niveau des villes de Moulay Bousselham, Kénitra, Salé, Skhirat‐Témara, Casablanca et Dar Bouazza. L’historique des derniers événements de houles dangereuses au niveau des côtes marocaines est illustré dans le tableau suivant :
L’analyse des photos aériennes des années 1969, 1986, 1997 et 2003 du littoral de Mohammedia a permis de suivre l’évolution des plages (Idrissi, 2004). Deux tendances majeures en deux secteurs : ‐
‐
Figure 5: Carte d’occupation du sol avec les niveaux d’inondation de 1m et 7m au niveau du Littoral de Mohammedia (Source : A. Khouakh et al, 2009)
1.6 Plages du groupe de régions littorales du Nord Les régions de l’Oriental et de Tanger‐Tétouan – Al Hoceima accueillent 133 plages dont 64 enregistrent une surveillance des eaux de baignades. Leurs répartitions se fait comme suit :
Région de l’Oriental
Provinces / Préfecture Berkane Nador Driouch Total
Tableau 3: Historique des Houles exceptionnelles enregistrées sur les côtes Marocaines
Date H (max) (m) Période (s) Direction 08/01/1996 12.00 ‐ ‐ 06/02/2002 11.25 15.6 347.3° 14/11/2002 11.52 11.7 331.9° 27/12/2002 10.04 14 .4 324.8° 11/03/2003 11.14 19.3 324.8° 13/04/2003 11.28 14.0 313.6° 19/01/2005 12.00 17.0 330.0° 04/01/2008 15.85 18.8 320.0° 06/01/2014 13.62 21.6 320/0° Source : Ministère de l’équipement, 2014 La cartographie des risques littoraux, établie par confrontation des enjeux‐sensibilités socioéconomiques et environnementales du littoral et des aléas d’érosion ou de submersion, fait apparaître un risque d’érosion côtière et de submersion marine essentiellement localisé entre l'extrémité est de Casablanca et la centrale thermique de Mohammedia, sur un secteur d’une dizaine de kilomètre de plages. En tout, 40 à 50 km de linéaire côtier sont considérés en risque fort sur la zone d’étude. Ces risques sont également jugés importants à l’embouchure du Bouregreg. Le risque d’érosion est fonction de la nature du littoral (sableux ou rocheux) et des mécanismes d’évolution en jeu (apports sédimentaires, aménagement du littoral). Le risque de submersion est quant à lui établi à partir d’une surcote marine de 1 m qui, s’ajoutant à une côte de marée de vive eau, peut conduire à une hauteur de submersion de 2,77 m NGM à
plages surveillées 2 4 2 8
Plages non surveillées 1 33 12 46
Total 3 37 14 54
Région de Tanger‐Tétouan – Al Hoceima
Provinces/Préfectures Al Hoceima Chefchaouen Tétouan M'Diq‐Fnideq Fahs‐Anjra Tanger‐Assilah Larache Total
plages surveillées 10 4 3 9 6 20 4 56
Plages non surveillées 3 14 3 1 1 1 0 23
Total 13 18 6 10 7 21 4 79
1.6.1 Contexte physique général Le littoral Méditerranéen est constitué de 80% de falaises rocheuses qui ne laissent dégager que des plages étroites de galets et de sables dans les baies de Tanger, d’Al Hoceima et à l’embouchure des cours d’eaux. Certaines plages se forment aux débouchés des oueds (Martil et Negro) où apparait une barre sableuse qui ferme leur sortie lorsque les transports marins et l’énergie de la houle l’emporte sur celle des crues. Sur une distance de 540 Km, le littoral méditerranéen, recoupe successivement les différentes unités de la chaîne rifaine. Il se situe dans
34
Secteur Est en érosion, les plages de Mannesmann et Monica subissent un recul continu du trait de côte, qui se manifeste par la formation de croissants de plage, l’érosion de la dune bordière, l’apparition du platier rocheux au milieu de l’estran : soit un recul de 1,5 à 3m /an. Secteur Ouest en progradation : les plages de ce secteur subissent un engraissement matérialisé par un ensablement du port (plage de Mohammedia centre).
sa quasi‐totalité au pied de cette chaine, dont les reliefs plongent en mer souvent en pente forte. Le littoral méditerranéen est traversé par de nombreux cours d’eaux dont les principaux sont la Moulouya et le Nekkor à l’Est et les oueds Smir, Martil, Emsa, Laou, Ghiss et Kerte à l’Ouest. La géomorphologie du rivage est très irrégulière : la côte est accidentée et constituée de caps et criques à l’Ouest, puis devient basse et marécageuse. Entre Oued Laou et l’embouchure de l’Oued Nekkor, le littoral est dominé par de hautes collines et des falaises abruptes qui ne laissent dégager que des plages étroites de galets et de petites plaines alluviales. Enfin dans sa partie orientale, la côte est plus au moins hétérogène ; Saidia constitue la plage sableuse la plus étendue (16 km) de cette façade et probablement l’une des plus importantes de la Méditerranée. D’après cette analyse géomorphologique, le littoral méditerranéen peut être subdivisé physiquement en trois unités bien distinctes :
Ces caractéristiques constituent un élément très important, car elles influent considérablement sur la morphologie des plages. Ces dernières sont plus étendues au centre et se rétrécissent en allant vers le Nord et le Sud. Ainsi, les plages du centre sont bordées par des dunes végétalisées constituant le cordon dunaire le plus étendu de la zone. Tandis que les plages du Nord sont accolées à des falaises ou des basses collines, alors que l’arrière‐ plages du Sud est occupée par des dunes consolidées ou un talus dunaire de faible amplitude. - Caractéristiques physiques : Située à l’extrémité occidentale de l’arc africain, la côte de Tanger est représentée principalement par une grande baie correspondant à la partie maritime d’une dépression creusée entre deux pointes rocheuses : (Kasbah à l’Ouest et Malbâti à l’Est). Elle est recouverte par des sédiments plio‐quaternaires constitués de faciès fluvio‐deltaïques et côtiers. La baie est formée de plusieurs entités sédimentologiques dont les estuaires de quatre oueds et le cordon sableux de plage s’étend sur environ 5 km de long.
Tableau 4 : Principaux caractéristiques physiques du littoral méditerranéen marocain
Délimitation géographique
Méditerranée Occidentale Du Tanger à cap Mazari (70km)
Particularités géologiques
Contexte Climatique
Méditerranée Orientale De Cap d’eau à Saidia
Présence de cuvettes, plaines et massifs volcaniques Assez large Accidenté et très (30miles), isobathe réduit parfois 100m à 6miles, inexistant profondeur inférieure à 500m Crétacé (marno‐ Miocène (grès calcaires), Dévonien à la molassiques), Oligocène (flyschs pointe de Capo paléozoïque et marnes de Béni Negro (falaises, (nappes de Ider), Eocène plages de sable, schistes, grès, (marnes) et micaschistes et du conglomérats), Paléozoique (Jbel grenat) Plio‐ Eocène (marnes blanches), plio‐ Moussa et quaternaire promontoire (cordons dunaires) quaternaire (falaises) Sebta) Climat typiquement méditerranéen semi‐aride à subhumide soumis à l’influence des perturbations (Atlantiques, méditerranéennes et sahariennes). Il est caractérisé par un contraste saisonnier prononcé : une saison humide et fraiche (Octobre à Avril) et une saison sèche et chaude (mai à septembre) avec une concentration des précipitations annuelles sur une quarantaine de jours.
Côte accidentée à Géomorphologie succession de baies et de caps
Plateau continental
Méditerranée Centrale De l’Oued Laou à l’Oued Nekkor (150 km) Dominance de collines et des falaises abruptes (80%) Isobathe de 100m à 6 miles à l’Est d’Al Hoceima et à 2 miles du côté Ouest
Figure 6 : Localisation géographique de la baie de Tanger
1.6.2 Hydrodynamisme marin Le littoral méditerranéen marocain s’ouvre sur la mer d’Alboran, délimité par le détroit de Gibraltar à l’Ouest, le bassin des Baléares à l’Est, l’Espagne au Nord et les côtes algériennes au Sud. Cette partie de la mer Méditerranée, où se rencontrent et interagissent l’Océan Atlantique et la mer Méditerranée, est caractérisé par un fort hydrodynamisme et surtout la présence en permanence d’un système stratifié en 3 couches à températures et salinités particulières. La houle en Méditerranée prend son origine en Méditerranée occidentale près du golf de Lyon, là où les vents soufflent suffisamment pour générer des houles. Une grande partie de son énergie de dissipe au large ou au niveau des caps, et ne parviennent aux côtes que les houles de faible amplitude. La houle en Méditerranée a une amplitude moyenne de 5,5 m et une période variable allant de 5s à 9,5s. L’intensité maximale du courant peut atteindre 68 cm/s dans la baie de M’diq (Orbi., 1998). La mer méditerranée se caractérise par des marées faibles provenant de l’Atlantique et se propagent vers la Méditerranée à travers le détroit de Gibraltar. La marée est de type semi‐diurne avec un marnage qui diminue d’Ouest en Est : il est de 0,90 m à Al Hoceima et 0,35m à Nador. 1.6.3 Région Tanger‐Tétouan‐El Hoceima a) Préfecture Tanger‐Assilah et Province de Larache La côte méditerranéenne de Tanger La côte de Tanger située à la fois sur les deux façades maritimes atlantique et Méditerranéenne constitue par sa situation géographique particulière au Nord‐Ouest du Maroc, une partie intégrante du tronçon occidental de la méditerranée marocaine. Elle est limitée au Nord par le détroit de Gibraltar, à l’Ouest par l’Océan atlantique et à l’Est par les croupes paléozoïques du Rif interne bordant la ville de Tétouan.
Hydrologie et Hydrodynamique : Quatre oueds (Souani, Moghogha, Malaleh et Chatt) débouchent dans la baie de Tanger. Le débit solide annuel de l’ensemble de ces oueds est estimé entre 60 000 et 70 000 t/an dont 5000 à 10 000 m3 de sables, graviers et galets. La marée est de type semi‐diurne ; le marnage des vives eaux est de 1,8 m et celui des mortes eaux de 0,8 m. Le niveau moyen de la mer est de +1,4m. Les courants de marée de détroit de Gibraltar n’affectent que modérément la baie de Tanger, excepté le long des brise‐lames où ils seraient supérieurs à 0,4m/s. La baie de Tanger subit l’influence du régime des houles du secteur Ouest et du régime des vagues du secteur NE. Les houles de secteurs W à NW ont des périodes observées de 5 à 17 secondes avec des hauteurs significatives qui peuvent être supérieures à 5m et une fréquence d’apparition de 14% soit 51 jours par an (CID, 1995). Après réfraction, les houles NW atteignent la baie perpendiculairement à la côte. Les vagues NE sont dues à des mers de vent locales ; elles sont caractérisées par des périodes courtes (4 à 9 secondes) et des hauteurs estimées en moyenne de 0,5 à 2 m dans la baie et des hauteurs maximales de 2 à 3 m au large. Leur fréquence d’apparition est de 17% soit 61 jours par an ; elles abordent la plage avec une incidence de 20 à 30 degrés.
‐
Faciès sédimentaires : Les faciès sédimentaires de la baie de Tanger sont caractérisées par la succession de sables fins sur le littoral, très fins entre 0 et ‐2m et par des silts et des argiles à partir de ‐3m. Les sédiments fins sont surtout concentrés dans la zone de protection du port où ils peuvent atteindre des épaisseurs supérieures à un mètre.
35
‐
SYNTHESE Le littoral tangérois est constituée de 95% des plages sableuses du linéaire côtier, formant donc la morphologie prépondérante. Sur la Méditerranée, La côte de Tanger est constituée d’un ensemble de plages sableuses qui constituent un atout touristique incontestable.
Tableau 5 : Synthèse des principales plages du littoral Tangérois et leurs caractéristiques physiques
PLAGE Ghandouri
Méditerranée
Malbâti
Tarik
Marbel
Sanaa
Plage Municipale
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES Située entre la maison Ghandouri et le premier épi situé à l’Est de la baie, large de 240m et longue de 100m. Un cordon de galets subsiste en haut de plage incapable de bloquer l’effet érosif des houles du secteur Est. S’étalant entre le premier épi et le brise‐lames sur 420m, le haut de cette plage à caractère réflectif est constitué d’un cordon de galets. Située entre le brise‐lames et le deuxième épi, d’environ 360 m. La plage sableuse est quasi‐ absente ; le haut de plage est constitué d’un enrochement installé le long de l’hôtel Tarik pour assurer la protection de cet établissement. D’une étendue de780m, elle est située entre l’Oued Melaleh et la résidence Marbel. La plage existe sur l’ancien cordon qui séparait l’estuaire vaseux de l’oued Melaleh de la mer. Le haut de plage est constitué d’un mélange de sable et de galets qui surmonte une formation argileuse indurée et stratifiée. S’étalant sur une longueur de 480m entre canal Mghogha et l’Oued Souani, elle est généralement en équilibre. Le haut‐plage est formé de dunes sableuses tabulaires. Plage d’une longueur de 2200m depuis l’Oued Souani jusqu’aux installations portuaires. Son haut‐ plage est formé de dunes sableuses qui sont alimentées par des vents NE.
Figure 7: Morphologie générale de la zone côtière Cap Spartel‐Assilah
L’étude morphologique du rivage côtier entre Cap Spartel et Assilah est pour l’essentiel, basée sur l’analyse géomorphologique réalisée à partir des cartes topographiques au 1/50 000, des photos aériennes et l’observation sur le terrain. C’est une côte basse et rectiligne, occupée quasi totalement par des plages sableuses relativement larges et peu pentues, souvent bordées par un cordon dunaire peu puissant. Ce dernier est interrompu localement par des embouchures des oueds. Les falaises, quant à elles, sont moins importantes. Les plages sableuses représentent environ 95% du linéaire côtier entre Cap Spartel et Assilah, constituant donc la morphologie prépondérante le long du littoral atlantique du tangérois, les plages les plus importantes sont du Nord vers le Sud : Achakar, Sidi Kacem, plage de la forêt diplomatique, Haouaria, la flèche de Tahaddart, Driech et Assilah.
Photo 1: Plage de Ghandouri
Photo 2: Morphologie générale de la côte sableuse depuis la plage de Sidi Kacem
Photo COMETE 2016
La côte atlantique de la préfecture Tanger‐Assilah La côte atlantique de préfecture Tanger‐Assilah appartient à la classe des côtes basses bordant des plaines alluviales à caractère estuarien. La ligne de rivage présente un trait rectiligne de 35 km de longueur. Elle est caractérisée, du cap Achakar à la ville d’Assilah par une plage sableuse et par la présence de dunes côtières précédant des marais littoraux. La pente de l’estran est comprise entre 0,8 et 1%. La côte se présente comme une cellule littorale géomorphologiquement homogène. Cependant, des différences locales rompent cette homogénéité et attestent de la complexité morphodrodynamique de ce linéaire côtier : Dominance des plaines alluviales au centre tandis que les extrémités Nord et Sud présentent un relief plus prononcé, une morphologie sous‐marine différente ente le Nord et le Sud, tandis qu’au centre le proche plateau présente des formations surélevées sous forme de platiers rocheux, alimentent en permanence la côte en matière sédimentaire.
36
La côte de la province de Larache La province de Larache dispose de 4 plages (Ras R’mel, Sidi Abderrahim, petite plage et Miami Nador). Au Nord de Larache, la côte est constituée par une longue plage interrompue par de hautes falaises localisées au Sud d’Assilah, elle est souvent limitée par des cordons dunaires s’élevant au sommet de la plage. Au Sud de Larache, l’estran est une plate‐forme à vasques, dominée par des petites et moyennes falaises. b) La côte au niveau de Préfecture M’Diq‐F’nideq et la Province de Tétouan ‐ Caractéristiques physiques : Le littoral Tétouanais fait partie du flanc méditerranéen de la péninsule tingitane, formé de côtes basses qui bordent des petites plaines côtières de plages sableuses plus au moins rectilignes de direction Nord‐Sud avec un léger décalage vers l’Ouest. De quelques 45 km de long, depuis le Cap Mazari au sud jusqu’à l’entrée de la ville de F’nideq au nord, elle est limitée au Nord par Monte Hacho, à l’Ouest par la mer méditerranée et la chaine du Rif au Sud et à l’Est. Sa morphologie actuelle est une conséquence de l’héritage géologique. De point de vue géomorphologique, ce littoral est constitué par la succession de « Horsts » et de « Grabens ».
Figure 8: La flèche littorale de Tahaddart ‐vue aérienne à marée basse, Source : Imagerie 2016 Terra Metrics, NASA (Google Earth)
Sur cette portion Atlantique du littoral de la préfecture de Tanger‐Assilah, l’orientation dominante NNE‐SSW de la ligne de rivage à l’exception de la flèche sableuse de Tahaddart (orientation N‐S). Les différentes plages montrent généralement une homogénéité morphologique apparente. Elles présentent tous les domaines morphologiques d’une plage tidale et sont presque toutes bordées par des dunes littorales. Cependant chaque plage expose des spécificités morphologiques qui lui permettent de s’individualiser aux autres plages.
Tableau 6: Pourcentage des différents types de côtes du littoral Tétouanais
Total du linéaire côtier entre Tétouan et Cap Marazi = 45 Kilomètres Côtes rocheuses (18%)
Tableau 5 : Synthèse des principales plages Atlantiques de la préfecture de Tanger‐ Assilah et leurs caractéristiques physiques
PLAGE Achakar Plage de Sidi Kacem Plage de la foret Diplomatique Plage Houara Flèche de Tahaddart Plage Driech Plage d’Assilah
Falaises dures
Plateformes d’abrasion
Platiers rocheux
16,7%
1%
0,3%
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
Côtes tendres ou formées de matériaux meubles (82%) Falaises Plages sableuses tendres 69% + coquilles + dunes + dunes et graviers actuelles consolidées 4,5% 27% 32% 10%
Anse sableuse de 2km de long bordée par les deux grandes pointes rocheuses : Cap Spartel au Nord et le promontoire des Grottes d’Hercule au Sud. Elle s’organise en deux cellules séparées par un éperon rocheux
‐
Elle est située au droit d’accumulation dunaire relativement étroite qui sépare la plage proprement dite de la forêt. Elle s’allonge sur presque 6km de linéaire côtier depuis l’embouchure de l’oued Bougadou au nord jusqu’à la plage de Houara au sud. Sa largeur est généralement uniforme de 300m.
Hydrodynamique : La plate‐forme continentale du littoral compris entre Sebta et Cap Mazari est étroite et présente souvent des rochers entre la côte et l’isobathe ‐100m qui constituent des élévations par endroits notamment dans la partie nord, la pente du talus est relativement douce. La distance entre les fonds de ‐200 m et ceux de ‐600m dépasse souvent 3000m. Les isobathes proches du rivage, on distingue deux secteurs : le premier entre F’nideq et M’diq caractérisé par des isobathes dessinant des sinuosités qui indiquent une avant‐côte accidentée, le second entre Cabo Negro et Cap Mazari, caractérisé quant à lui, par une uniformité ; les isobathes sont parallèles et gardent plus au moins les mêmes distances entre elles.
Morphologie sableuse particulière, avec une plage large de 400m au nord de l’embouchure, et moins de 300m au sud, présence de dunes développées et fixées par la végétation Limitée au Sud par la jetée du port de plaisance et au nord par un éperon rocheux, la plage s’étend sur plus de 2km de rivage interrompue par l’embouchure de l’oued Lehlou. Sa largeur diminue remarquablement de sud vers le nord (300 contre 100m), ceci est dû à l’engraissement du trait de côte à proximité de la jetée et la présence de l’embouchure.
Photo 3: Plage d’Achakar
Photo COMETE 2016
Figure 9 : Carte du relief général et de la bathymétrie des fonds du littoral Tétouanais
37
‐
Climat : Vu sa situation géographique, le littoral Tétouanais se caractérise par un climat tempéré et chaud de type méditerranéen, ayant un caractère subtropical, avec une alternance de deux saisons bien différenciées, un hiver doux et humide à précipitations souvent brutales, s’étend d’octobre à avril ; et un été chaud et sec, débute en mai et se prolonge jusqu’au fin septembre. L’influence marine et de la chaine montagneuse du Rif confèrent à la zone des taux d’humidité très élevées (78% moyenne annuelle à Tétouan) avec des valeurs moins élevées en période estivale, des précipitations importantes et des différences entre les températures maximales et minimales adoucies.
Figure 11: Carte d’Indice de vulnérabilité physique du littoral F’nideq‐Azla (Niazi, 2007)
SYNTHESE Les nombreuses plages du littoral Tétouanais ont permis le développement du tourisme balnéaire. Sur la côte Nord, la bande sableuse est de 12 à 80m de largeur, elle est souvent prolongée d’une zone de dunes fixées par une maigre végétation. Sur le secteur côtier Sud, ces accumulations sableuses s’étalent entre la retombée sud du Koudiat Taifour (Capo Negro) et le Cap rocheux de Mazari et atteignent une largeur maximale de 150m environ. Tableau 7: Principales plages sableuses du littoral Tétouanais
PLAGE
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
Elle se trouve à 6 km au nord du port de M’diq et à 4km au sud de Restinga Smir, et s’étend sur à peu près 2 km au nord du Kabila port de plaisance de Kabila. Cette plage à sable moyen à grossier, présente une largeur de 40 à 50 m. Elle se situe au nord du port M’diq et s’étend de l’embouchure de l’Oued Smir jusqu’au massif de Koudiat Taifour sur 4km de longueur. La plage de M’diq est bordée par une falaise M’diq limoneuse de 2m de hauteur à laquelle succèdent des implantations touristiques. Située entre M’diq et Martil, cette plage s’étend sur 3km et se trouve encadrée par le Cap Négro au nord et l’embouchure de l’Oued Mellah au sud. C’est une plage à pente douce, d’une Cabo Négro largeur d’environ 140m, formée essentiellement de sables fins. Elle a connu un développement d’infrastructures touristiques considérables (Société Africaine de Tourisme) A mi‐distance entre Cabo Négro et Cap Mazari. La plage s’étale entre l’embouchure des oueds Mellah et Martil, sur une longueur de 4km et une largeur variable : 80 à 100 au nord Martil bordée par une dune vive derrière laquelle une petite forêt fixe les sables, et 150m au sud bordée par la corniche et des constructions à vocation touristique.) C’est une bande sableuse qui s’étend au sud de la rive droite de l’Oued Martil jusqu’au lac de Sidi Abdessalam. Moins Sidi fréquentée en raison de la difficulté d’accès. Cette plage s’étale Abdessalam sur 2 km et présente une largeur de 100m. Elle est formée essentiellement de sables gris moyens à fins. Située à proximité du Cap Mazari, s’étend sur une longueur de 1500m. Elle est étroite, ne dépasse guère 15 m de largeur. Elle est constituée de sable gris et grossier avec la présence de Azla graviers voire des galets fournis par les falaises. Encadrée par le Cap Mazari au sud et la falaise gréseuse de Sidi Abdessalam au Nord, elle forme une baie dans laquelle se jette l’Oued Azla.
Figure 10 : Occupation du sol au niveau du Littoral Tétouanais
‐
Occupation du sol : La diversité des caractéristiques physiques et écologiques, les activités économiques variées et la forte pression démographique ont favorisé une forte consommation de l’espace qui risque de se généraliser sur l’ensemble du littoral avec les nombreux projets investies sur la côte. Cette zone est considérée comme l’une des meilleures stations balnéaires à l’échelle nationale qui fait l’objet de plusieurs installations denses, qui mérite de réelles réflexions sur l’aménagement et la gestion de cet espace. Les plages de Tétouan se composent essentiellement de vastes zones sableuses encadrées par des falaises, avec un indice de vulnérabilité élevé au niveau des plages de Sidi Abdessalam et Azla. Ensuite, viennent celles de Cabo Négro et Martil caractérisées par une densité élevée de la population. La morphologie particulièrement basse de cette frange littorale sud favoriserait la submersion du haut des plages pendant les pleines mers. Quant à la côte nord (plages : F’nideq, Riffiene, Restinga, M’diq) la vulnérabilité semble être moins accentuée, en raison de la morphologie côtière qui est modérément plus élevée.
38
Photo 4: Plage de M’diq
moins fréquentées, car l’accès est y difficile (entre autres, Sehel, Laazib Boujidar, Cabo Quelates). Tableau 8: Principales plages sableuses du littoral d’Al Hoceima
PLAGE
A 60 km de la ville d’Al Hoceima en allant vers l’Ouest, apparait la baie de Cala Iris l’un des plus beaux sites balnéaires de la côte du Rif. La morphologie de la baie, les 3ilots existants qui renforcent le charme des lieux. Avec un Cala Iris paysage attrayant, ce site dispose d’une priorité toute particulière pour un développement balnéaire ; son arrière‐pays se prête à des randonnées pédestres agréables sur des versants boisés et à pente douce. A 50 km environ de la ville d’Al Hoceima en allant vers l’Ouest, et face au penon de Badés, se trouve la plage de Badés qui s’étend sur 450m de longueur. La plage se situe à la limite des falaises inaccessibles du massif de Bokkoyas qui abrite une série de baies et de criques naturelles d’une Bades étonnante diversité le long de la côte jusqu’au ‘’cap Boussikour’’. Ces points intéressants qui sont visitables uniquement par mer, pourraient constituer des étapes intéressantes pour les bateaux de croisière. Située à 5km à l’Ouest de la ville d’Al Hoceima, cette plage est d’une qualité excellente, elle s’étend sur une longueur de 1000m. Elle reçoit pendant la période estivale un Tala Youssef nombre important de visiteurs en raison de son accessibilité et sa proximité de la ville. Elle est équipée actuellement d’un complexe touristique, et quelques restaurants café. Plage sableuse, d’une superficie 9000m2, est située au pied de la falaise Quemado ; elle se trouve surplombée par la Quemado ville d’Al Hoceima. Elle est alors incontestablement la meilleure plage de la province et la plus fréquentée par les estivants. Plage située directement à la sortie d’Al Hoceima ; c’est Cala Bonita une petite crique de sable fin d’une superficie qui s’élève à 5000m2 environ. Elle est localisée à 3 km de la ville d’Al Hoceima en allant vers le Sud‐Est et s’étend sur une longueur de 200 m environ. Sa superficie totale est de l’ordre de 10 000m2. Espalmadero C’est une plage principalement à galets. Elle connait un degré de fréquentation relativement important notamment pendant la période estivale. C’est une belle plage de sable qui dépend de la commune d’Ait Youssef ou Ali et se trouve à 7km au Sud‐Est de la ville d’Al Hoceima en face des deux ilots. Elle s’étend sur une Sfiha longueur d’environ 1650m ; elle est assez étroite avec une pente importante. Située à une dizaine de Km au Sud‐Est d’Al Hoceima. C’est une plage relativement étroite qui s’étend de l’embouchure de l’Oued Rhis à celle de l’Oued Nekkor sur Souani une longueur de 4 km. Cette accumulation sableuse offre un des sites les plus beaux en qualité de diversité paysagère. Elles sont situées à l’Est de l’Oued Nekkor ; ce sont des Salina, Thanda et petites plages étroites et à sables gris, appartenant à la commune de Trougout. Ce sont des sites balnéaires très Bathou fréquentés en été. (Souani2)
Photo COMETE (2016) Photo 5: Plage de Martil
Photo COMETE (2016)
‐
c) Province d’Al Hoceima La côte de Hoceima Caractéristiques physiques : Le littoral d’Al Hoceima se situe au Nord du Maroc en bordure de la façade méditerranéenne et au cœur du Rif central. Il se présente sous forme d’un arc ouvert vers le Nord et encadré par deux promontoires : Ras Terf (Cap Quelates) à l’Est et Ras El Abed (Cap Maure) à l’Ouest. Cette portion du littoral méditerranéen central est caractérisée par un linéaire côtier d’une longueur d’environ 40 km avec plus de 15 km de plages, situées notamment au centre d’une large baie d’environ 16 km. L’arrière‐ pays immédiat comprend la plaine alluviale des deux oueds Rhis et Nekkor, l’une des plaines les plus importantes de la Méditerranée marocaine. La grande partie du littoral d’Al Hoceima appartient à la plaine de Rhis‐Nekkor. La côte y est principalement à falaises vives, pouvant atteindre jusqu’à plus de 100m d’altitude et taillées dans les matériaux carbonatés des rebords orientaux du massif des Bokkoyas et protégeant dans quelques endroits des plages. La corne Est, depuis Laazib à cap Quelates, est également une côte haute et raide, caractérisée par des éboulis taillé dans des matériaux volcaniques de Ras Tarf. A la sortie des falaises au niveau de la plaine s’étalent une vaste côte sableuse, qui s’étend sur environ 15 km. Les plages sont formées généralement de sables fins limoneux et peu calcaires à l’exception de la partie Est de la baie où elles sont formées de galets. Le littoral d’Al Hoceima possède aussi un archipel formé de trois iles : le penon d’Alhucemas, l’isla de Mar et l’isla de Tierra. Ce sont des ilots marins sous forme de rochers escarpés qui se sont détachés de la côte. Le cordon dunaire du littoral d’Al Hoceima s’étend sur environ 13 km principalement dans la partie centrale de la baie. Il est principalement sableux, de couleur grise mais généralement assez bas et discontinu. En arrière de la plage Sfiha, la dune est à l’état embryonnaire et assez active, elle se développe en avant de la dune boisée. L’arrière‐dune est généralement boisée pour freiner le transport éolien de sable vers les zones cultivées. Plusieurs plages composent le littoral d’Al Hoceima ; d’Ouest en l’Est on trouve, les plages Cala Iris, Bades, Tala Youssef, Quemado, Cala Bonita, Espalmadero (Isly), Sfiha, Tayt, Salina, Thanda, Bathou et la plage R’hrach. Le littoral d’Al Hoceima présente de nombreuses autres plages formées que de galets. Elles sont insérées sous les falaises et sont
R’harch Hadid
Située à l’est de l’Oued Nekkor, elle constitue la limite orientale des plages sableuses de la baie d’Al Hoceima. Elle est formée principalement par des alluvions de l’Oued Hadid et montre une largeur ne dépassant pas les 80m. C’est une plage de sable et galets situés à 20 km à l’Est d’Al Hoceima, dans la commune de Trougout.
Photo 6: Plage de Cala Iris
Photo COMETE (2016)
39
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
Photo 7: Plage de Badès
et morphodynamique : le lent soulèvement à l'Holocène moyen et supérieur (H. ZARKI, 1999 ; H. ZARKI et al., 2004), la réduction des apports de la Moulouya et l'efficacité de l'érosion marine (M. SNOUSSI et al., 2002) ont limité la sédimentation et empêché la formation d'un delta, sans pour autant permettre le fonctionnement d'un estuaire. Les 3000 ha marécageux, situés à l'est de l'embouchure à l'arrière du cordon sableux, sont classés site d'intérêt biologique et écologique en raison de leur richesse floristique et faunistique. Long de 520 km, l'oued Moulouya prend sa source dans le Haut Atlas à 2000 m d'altitude et draine le plus grand bassin versant du Maroc (57500 km2). Soumis à un climat méditerranéen semi‐aride, l'oued a un régime d'autant plus irrégulier qu'il traverse des régions montagneuses plus humides (plus de 600 mm de précipitations annuelles) et de vastes plateaux et plaines semi‐désertiques (200 mm de pluies en moyenne annuelle) (G. MAURER, 1980 ; J.J. BARATHON, 1989). 18 % du bassin versant dépassent 1500 m d'altitude et 11 % sont inférieurs à 500 m. Les roches sédimentaires (calcaires, marnes, grès et conglomérats) occupent 97 % de la surface du bassin versant, alors que les roches magmatiques et métamorphiques n'en couvrent que 3 % (R. RAYNAL, 1961). Les débits lors des crues de printemps et d'automne peuvent dépasser 6000 m3/s dans la basse Moulouya. Plus à l'est, l'oued Kiss, qui sert de frontière avec l'Algérie, n'atteint plus la Méditerranée, car son embouchure est obturée par une flèche sableuse de 20 m de largeur (M. BOUABDALLAH, 2008). Au pied de la falaise morte des Oulad Mansour, la plaine du Sareg, qui s'étend entre la Moulouya et l'oued Kiss, est formée de systèmes de cordons sableux qui sont recoupés par le trait de côte actuel (J.J. BARATHON, 1989). Les plages de Saidia‐Ras El Ma : Il s’agit de larges plages sableuses sur une côte particulièrement rectiligne. Ces plages sont bordées vers l’intérieur par d’importantes accumulations dunaires fixées par le couvert végétal, mais d’une grande fragilité. Les plages Cap de l’eau –Kariat Arekmane : La côte de cette zone est plus variée, elle s’organise en un grand arc de cercle à l’est du Cap des Trois Fourches sous forme de falaises vives et découpées. Les accumulations dunaires actives de Ras Kebdana correspondent à des épisodes d’ensablement. Les cordons sont orientés WNW‐ESE séparés par des couloirs de déflation. La plaine littorale de Saidia – Cap de l’Eau est l’une des régions de la côte méditerranéenne du Maroc les plus vulnérables à une montée probable du niveau de la mer à cause de ses caractéristiques physiques. L'analyse des zones d'inondation potentielle et les estimations de la vulnérabilité sont basées sur une approche empirique à partir des évaluations faites par l'IPCC sur l’élévation du niveau de la mer et les scénarios extrêmes de la marée astronomique (Sbai et al, 2012). Les résultats indiquent que pour une montée de 1 m du niveau de la mer (scénario optimiste), une partie de la plaine littorale (11%) serait submergée. Dans un scénario de remontée du niveau de la mer critique (3 m), ce chiffre monte à 56%. L'analyse de la côte entière indique que plus de 90% des constructions urbaines situées en dessous d’une altitude de 3 m seraient affectées sévèrement par les changements dans le niveau de la mer. Actuellement, un tiers de la côte est considéré comme région à haute vulnérabilité.
Photo COMETE (2016) Photo 8: Plage de Sfiha
Photo COMETE (2016) Photo 9: Plage de Souani
Photo COMETE (2016)
‐
1.6.4 Région Orientale : Provinces (Nador –Berkane) Plages de la province de Nador Caractéristiques physiques : Sur la côte de la plaine de Bou Areg, une étroite flèche sableuse isole la lagune de Bou Areg, entre Kariat Arkmane et Nador, dans un secteur nettement subsidient. La région comprend outre les collines environnantes, des plans inclinés surplombant la lagune. Un espace lagunaire de 25km de long et 7km de large et de plus de 100 Km2 de superficie, se trouve isolé par un cordon littoral de galets et de sable sous l’effet d’une dérive littorale N‐W. Une passe de connexion avec la mer est souvent maintenue ouverte par des dragages. En général, Le littoral de Nador avec des formes rocheuses et des falaises vives. En effet, de nombreux sites instables, avec risques d’éboulement qui menacent cette zone. C’est un littoral enclavé, avec des petites plages qui séparent de vastes secteurs de falaises rarement visités. Figure 12: Zone à risque de submersion au niveau du littoral de Saidia selon ENM= 2m (Source : Sbai, 2012)
Plages de la province de Berkane La côte au niveau de la province de Berkane s'étire sur 30 km de long entre Kariat Arekmane, à l'ouest, et l'Oued Kiss, à l'est, et suit un tracé quasi rectiligne. Les plages sableuses (Saidia, Cap d’eau et Kariat Arekmane) qui le forment ne sont interrompues dans sa partie médiane que par l'embouchure du plus grand fleuve du Nord du Maroc, la Moulouya (R. RAYNAL, 1961). Cette embouchure étroite n'est ni un estuaire ni un delta du fait de son évolution tectonique
40
Tableau 9: Niveaux d’inondation aux horizons 2050 et 2100 pour les plages de Saidia
Scénarios 2050 2100
Niveau Minimum (m) Scénario Hypothès sans CC e basse
2,94 3,09
3,01 3,29
Niveau Maximum (m) Scénario Hypothèse Hypothèse sans CC basse moyenne
7,33 7,48
7,40 7,68
7,53 7,97
Hypothèse haute
7,72 8,34
CC : Changement climatique (Source : Snoussi, 2006)
Les superficies inondables ont été déterminées, dans cette étude, pour les deux niveaux d'inondation choisis. Des cartes d'occupation des sols au 1/10 000, générées à partir des photos aériennes, permettent de délimiter les zones potentiellement inondables, celles dont l’altitude est en deçà du niveau d'inondation déterminé. En effet, la carte d'occupation des sols donne la typologie, puis la valeur des unités inondables. Sur une superficie totale de 73 km², la superficie inondable dans la perspective la plus haute pourrait atteindre 43 km², à l’horizon 2100. C’est principalement la côte est et le SIBE de la Moulouya qui présenteraient les zones à risque d’inondation les plus importantes.
41
Figure 13: Les plages surveillées et non surveillées du groupe de régions littorales du Nord (Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima et l’Oriental)
42
Le plateau continental apparait avec des fonds complexes et très irréguliers. Les courbes y sont plus tourmentées que dans les zones avoisinantes. Sur le plan climatique, le secteur 2 bénéficie de l’influence modératrice de l’Océan grâce aux vents Ouest dominant et qui se situe à une latitude pas trop basse. C’est la région la plus favorisée en ce qui concerne la pluviosité moyenne, bien que certains facteurs jouent en fait dans la répartition des pluies d’une région à une autre, mais en moyenne il pleut entre 200 et 600 mm par an sur ce secteur. Le climat, selon la classification de Thornthwaite, est subhumide dans la partie septentrionale et semi‐aride dans la partie sud. Etant donné que ce secteur est le plus favorisé du Maroc pour la pluviosité, est bien entendu le plus favorisé également en ce qui concerne les apports d’eaux superficielles : Bassin versant de Sebou, bassin versant d’Oum Rbia, bassin versant de Tensift et bassin versant du Souss. 1.7.2 Région Rabat‐Salé‐Kénitra Le littoral de la plaine du Rharb, qui s’étend du sud de Larache au Nord à Rabat, est constitué d’une plage rectiligne dotée d’infrastructures touristiques dans de nombreuses localités (Moulay Bousselham, Media et plages des Nations…). La morphologie littorale de l’Atlantique Nord est caractérisée par la fréquente alternance de plages sableuses et de côtes rocheuses. Les côtes sableuses sont associées à des zones basses qui correspondent à des plaines ou à des bas plateaux. De Moulay Bousselham à Sidi Bouknadel, la côte correspond à l’extrémité occidentale du sillon d’effondrement Sud‐rifain. Cette côte est très régulière et presque monotone. Il s’agit d’une immense plage de sable interrompue par quelques affleurements rocheux et par les embouchures de l’Oued Sebou et de la Merja Zerga. La plage est bordée immédiatement par les hauts cordons dunaires (100m d’altitude) en arrière desquels se trouvent les Merjas côtières dont la majorité d’entre elles a été asséchée. Ce littoral s’inscrit dans des formations dunaires quaternaires (calcarénites). De Salé à la plage des Nations, des falaises rocheuses d’une hauteur importante sont directement soumises à l’action de la mer. Le littoral de Rabat‐Salé : Prédominance de la côte rocheuse, les plages n’apparaissent qu’au niveau des deux rives avales de l’estuaire Bouregreg. Ce tronçon est marqué par une ancienne occupation du sol. En effet, l’impact humain est considérablement visible sur le paysage global et plus spécialement sur les unités morphologiques composant le secteur des plages (jetées, digues, remblaiements des slikkes et schorres, aménagements des cafés et restaurants sur la haute plage…). La plage de Salé est située sur la rive droite de l’embouchure de Bouregreg. C’est une plage légèrement concave, basse, constituée en accumulation fluviomarine et en dépressions sub‐littorales occupée par des aménagements touristiques et sociaux. La plage de Rabat longue de 740m suivant un tracé en plan rectiligne, orientée WSW‐ENE et délimitée vers l’intérieur par une falaise morte de 160m d’escarpement surmontant un versant concave. La côte sableuse de Rabat est interrompue par la jetée créant ainsi deux sous‐secteurs : la petite et la grande plage de Rabat. Le Littoral compris entre l’embouchure de l’Oued Bou Regreg et Oued Cherrat, constitue la partie la plus septentrionale de la Meseta occidentale. Il est délimité au Nord par la Maâmora et la dépression du Gharb, à l’Est et au Sud par les Zaer et la Chaouia et à l’Ouest par l’Océan atlantique. La côte, est taillée dans le grès dunaire, à prédominance rocheuse ; les plages sont très limitées. Les estrans rocheux sont en grès quaternaire (grès de plage et/ou grès dunaire). Par ailleurs, entre Yquem, et Bouznika, surtout, le socle paléozoïque apparait sur l’estran. Ce littoral se caractérise par son allure en trait oblique face à l’orientation générale des houles Ouest et quasi perpendiculaire à des houles Nord‐Ouest. Il est occupé par de grandes villes (Rabat, Salé) et par d’autres agglomérations moyennes (Témara, Skhirat). À l’exception de l’Oued Sebou, ce tronçon du littoral atlantique de la région Rabat‐Salé‐Kénitra se caractérise par la rareté du réseau hydrographique important ; même si l’oued Bou Regreg apparait majestueux, il ne représente en fait qu’une ria en bras de mer où les flots d’eau marine pénètrent à plus de 15km. Par ailleurs, les autres oueds Yquem, Cherrat sont des cours d’eau temporaires ; ils ne rejoignent l’océan qu’aux moments des forts débits engendrés par des pluies violentes de la saison hivernale.
1.7 Plages du groupe de régions littorales du Centre Les régions de Rabat‐Salé‐Kénitra, Casablanca‐Settat, Marrakech‐Safi et Souss‐Massa accueillent 115 plages dont 72 enregistrent une surveillance des eaux de baignades. Leurs répartitions se fait comme suit :
Région de Rabat‐Salé‐Kénitra
Provinces / Préfectures
plages surveillées
Kénitra Salé Rabat Skhirat‐ Témara Total
3 2 1 12 18
plages surveillées
1 1 1 0 3
4 3 2 12 21
Plages non surveillées
Total
0 1 0 0 2 5 0 8
6 8 6 6 3 12 1
Plages non surveillées
Total
5 5
2 10
7 15
10
12
22
plages surveillées
Plages non surveillées
Total
7 2 1
16 4 0
23 6 1
10
20
30
Benslimane Mohammedia Casablanca Nouaceur Berrechid El Jadida Sidi Bennour Total
6 7 6 6 1 7 1 34
42
Région de Marrakech‐Safi
Provinces / Préfectures
plages surveillées
Safi Essaouira Total
Total
Région de Casablanca‐Settat
Provinces / Préfectures
Plages non surveillées
Région de Souss‐Massa
Provinces / Préfectures Agadir‐Ida Ou Tanane Chtouka‐ Ait Baha Tiznit Total
1.7.1 Contexte physique général Ce secteur correspond au rivage bordant de bas plateaux ; dans la région de Rabat, le bas plateau atlantique s’abaisse depuis les hauteurs des Zemmour ‐ Zair ; la côte correspond à une plaine de niveau de base au droit de la région du Gharb et des plaines plus différenciées dans la Chaouia et les Doukkala. Les plages atlantiques sont étendues et présentent une granulométrie fine. Elles sont le plus souvent remarquables par leur étendue : plage de la côte du Gharb, plage entre Azemmour et El Jadida, Plage de la baie d'Agadir, Plage Blanche et Plage entre Ras Akhfennir et Khnifiss. C’est une côte dans l’ensemble monotone, rectiligne et sans abri naturel. La côte est constituée assez généralement par une dune sableuse récente plus au moins consolidée en grès, d’altitude comprise entre 5 et 20m et rarement fixée par la végétation. Entre Rabat et Beddouza, les plages de sables fins alternent avec des promontoires rocheux (Chicots de socle primaire ou grès du Quaternaire ancien) et se trouvent parfois isolées de la mer par une barre rocheuse qui protège une lagune (Oualidia). De part et d’autre de Safi, de Beddouza à l’embouchure de Tensift, de hautes falaises constituées de terrains crétacés, dominent l’Océan de plusieurs dizaines de mètres ; le cordon dunaire existant partout ailleurs disparait dans ce secteur. Au sud de l’Oued Tensift, les dunes vives réapparaissent et prennent autour d’Essaouira une extension qu’elles n’ont nulle part ailleurs sur la côte. Au sens géologique, le secteur 2 appartient au domaine atlasique qui s’étend entre le domaine rifain au Nord et le domaine anti‐atlasique au Sud. Il a pour substratum la chaine hercynienne qui affleure en Méséta centrale.
43
‐
1.7.3 Région Casablanca‐Settat La zone littorale de la région de Casablanca‐Settat, appartient au domaine occidental de la Meseta marocaine. Elle s’étend sur une longueur à peu près de 250 km. Elle est limitée au Nord par Oued Cherrat près de la ville de Bouznika, et au Sud par la ville de l’Oualidia. Ce tronçon du littoral Atlantique est plus au moins rectiligne d’orientation NE‐SO. Elle offre une succession de plages sableuses, platiers rocheux et falaises disposées en forme de criques de tailles variables. Son arrière‐ pays est généralement constitué par des dunes sableuses plus au moins consolidées. Ces dunes sont, dans quelques endroits, fixées par la végétation naturelle et/ou reboisée. Elles sont suivies d’une dépression interdunaire appelée « Oulja » qui a une importance socio‐économique élevée car elle abrite les sols les plus fertiles de la région. Sur le plan géologique, ce tronçon appartient à la Meseta côtière, caractérisée par un régime tabulaire des dépôts secondaires et tertiaires, qui reposent sur un socle paléozoïque pénépalané et fortement plissé par l’orogenèse hercynienne. La plate‐forme continentale est large entre la pointe d’Azemmour et Souira Qdima. Les terrains qui la constituent sont d’âge : Crétacé supérieur et Éocène et le Miocène. Le climat est de type semi‐aride à hiver chaud : Les précipitations annuelles moyennes varient entre les isohyètes 350 et 400mm. La saison pluvieuse s’étale habituellement entre octobre et mai avec deux maxima très marqués en décembre‐janvier et en mars. Le nombre des mois secs est de 5 à 6. La température est beaucoup plus régulière que les précipitations avec une moyenne annuelle de 18°. Dans la région d’El Jadida, la température varie de 21 à 25°C en période chaude (avril à septembre), et de 13 à 16°C en période froide (novembre à mars) (Carruesco, 1989). La Province de Benslimane : Entre oued Cherrat et la plage de Bouznika, le rivage suit un tracé rectiligne dont les échancrures déterminent différents segments sableux. Ces échancrures correspondent à deux points effilées de roches dures, modifiant l’orientation de l’estran. Les rentrants que constituent les plages Oulad Moussa et Sidi Bou Derbala sont plus ou moins évasés. La plage de Oulad Moussa est en forme de crochet dont les tombolos occupent les avancées rocheuses et constituent les limites perméables de la plage. La plage de Bouznika se situe entre le cap de Sidi Bou Derbala et le redan d’Oulad Amara. Il s’agit d’une grande plage méandrique, convexe au milieu et concave sur les deux extrémités. Elle est d’environ 2,8km de longueur linéaire ENE‐WSW. A basse mer, la plage de Bouznika se subdivise en deux plages : la plage Nord et la plage Sud, séparées par un platier rocheux. Tandis qu’à haute mer, elles sont séparées par une avancée sableuse en flèche triangulaire. La préfecture de Mohammedia : Le secteur de Mohammedia‐Oued N’fifikh est délimité entre le promontoire de Sidi Mohamed Cherqui et le port de Mohammedia. Sur une longueur de 6,5 km, son tracé naturel est concave dessinant une vaste anse de 5 000 m d’ouverture. La dynamique morpho‐sédimentaire de ce secteur est étroitement liée à la modification d’orientations des houles incidentes, sous l’effet de la grande digue de 2 800 m sur des profondeurs de ‐25m. L’oued Nfifikh sépare la falaise de Sidi Mohamed Cherqui sur la rive droite et la plage des Sablettes sur la rive gauche. Son secteur médian est formé de deux plages (Monica et Mannesmann) caractérisées par un bas estran rocheux et un haut estran sableux. La plage de Monica est en arc de cercle, s’ouvre en croissant vers l’Ouest. Sa une longueur de 1,6 km, Monica est une plage battue à plein fouet par les vagues qui viennent déferler violemment. La plage de Mannesmann, avec un profil transversal très étendu, longue de 850m. Elle est six fois plus large que la partie sud de la plage de Monica. Sa morphologie est caractérisée par une barrière gréseuse submergée au cours des marées moyennes. Elle représente l’exemple type de la plage abritée derrière la dune barrière, malgré qu’elle se situe dans un segment de forte turbulence et d’une érosion importante. La plage de Mohammedia, en tracé sensiblement arqué, s’oriente face au NNE. Elle s’allonge sur deux kilomètres entre le port et l’estran rocheux qui la sépare de la plage de Mannesmann. Les problèmes environnementaux les plus importants du littoral de Mohammedia sont : ‐ la pollution industrielle et domestique reflétée par des teneurs élevées en Cr, Cu et Pb mesurées dans les sédiments de la zone humide d’Oued Al Maleh (Serghini et al. 2001) ; ‐ l’érosion côtière dont le taux est estimé à 0,6‐0,9 m/an (Idrissi et al. 2004) ;
‐
La préfecture de Casablanca : Les plages situées entre Casablanca et Mohammedia sont délimitées par un rivage orienté du NE vers le SW sur une distance de 20 km à vol d’oiseau. La côte dessine une ligne sableuse multilobée. Elle est interrompue par des appointements et platiers rocheux dépassant le bas estran vers le supralittoral de +2,5 m. Sur 90% du secteur, le bas‐estran est constitué en plate‐forme à vasques. Les plages sableuses occupent des espaces d’importance variable : ‐ Des plages en estran très étroit, composé d’une pente de plage et d’une dune bordière masquée par une dalle de ciment (cas de la grande Zénata) ; ‐ Des plages larges de 300 à 400m, caractérisées par un estran en sable fin, un gradin plus ou moins développé, un backshore en contre pente et un cordon dunaire libre et fonctionnel (cas de la petite Zénata). Située à 25 km au sud de Casablanca, La plage de Tamaris a connu dans les vingt dernières années un recul d’environ 80 m. La dégradation de cette plage est le résultat de l’exploitation intensive du cordon dunaire avec des cadences d’environ 500.000 m3 par an.
Les Provinces d’El Jadida et Sidi Bennour : Les plages des provinces d’El Jadida et de Sidi Bennour sont limitées au nord par la plage de sidi Rahal, à proximité d’une belle plage surveillée « Sidi Bounaim ». Elles sont orientées du Nord‐Est vers le Sud‐Ouest selon un trac é rectiligne de 150 km.
Tableau 10 : Principales plages sableuses des provinces El Jadida et Sidi Bennour
PLAGE
Lalla Aicha Bahria
El Haouzia
Deauville plage Centre El 44
les inondations, qui constituent de plus en plus un risque sérieux pour la région, notamment pendant la conjonction des tempêtes et les niveaux élevés des débits des oueds ; en effet, malgré la construction du barrage sur l’Oued Al Maleh et les canaux de drainage dans la zone humide, la région connait encore des inondations comme celle de février 2002 qui a été dévastatrice et a causé de graves dommages ; La configuration morphologique de la côte de Mohammedia avec sa topographie basse, et l’absence de protections naturelles, est considéré parmi les zones à risque d’inondation marine et dont les secteurs socio‐économiques les plus menacés.
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES Près de la ville d’Azemmour, située sur la rive droite de l’oued Oum Er‐Rbia, la plage de Lalla Aicha Bahria dont la morphologie et la sédimentation sont sous l’influence de la dynamique marine et estuarienne. Le littoral d’Azemmour est représenté par des plages de sables et de galets. L’aspect morpho‐sédimentaire actuel de l’estuaire d’Oum Er‐Rbia montre que le système a migré vers le NW. Ce qui montre que cette plage a une tendance vers l’érosion. Le haut de la plage montre des galets dispersés provenant des roches sédimentaires et éruptives de l’arrière‐pays traversée par l’Oum Er‐Rbia Présente un linéaire de 25 kilomètres quasi exclusivement composée de plages sableuses avec la présence des galets entre l’estuaire de l’Oum Er‐Rbia au nord et le port d’El Jadida au sud bordée par un système complexe de dunes éoliennes. Les vents dominants sont ceux de secteurs Ouest, Nord et Nord‐Est. Les vents forts (11 à 16 m/s) proviennent des secteurs ouest et sud‐ouest. L’amplitude moyenne de la marée est de 4 m en vives‐eaux et de 2 m en mortes‐eaux. Géomorphologiquement, la plage de Haouzia a connu, ces dernières années, des changements radicaux sur le plan d’aménagement et de tourisme. C’est une plage, quoique ample, fragile et ne cesse de se dégrader. Elle est bordée par deux zones en pleine mutation : l’embouchure de l’Oum Rbia au NE et la dune en voie de dégradation à l’Est. La forme de la plage est rectiligne mais plus large au centre. Les falaises la limitant au SW sont à l’origine de l’agressivité de la dynamique marine. Peu de rochers affleurent dans la partie immergée de la plage. Sur la dune, le couvert végétal est relativement développé au NE plus qu’au SW. Caractérisée par une plage aérienne étroite, interrompue par la présence de plusieurs affleurements rocheux et des microfalaises. Elle est marquée par l’absence de dunes tandis que l’existence de la plage sableuse perchée est liée à la présence d’une microfalaise surmontant une plate‐forme de corrosion. Une petite plage limitée dans son coté NW par la digue du port
PLAGE Jadida
Sidi Bouzid
Sidi Abed
Sidi Moussa
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES et au SE par les affleurements rocheux de Deauville plage. Elle est constituée d’une plage aérienne plus au moins large, un estran de 200m à marée‐basse des vives eaux. Les sables qui composent cette plage peuvent être transportés vers la ville par les vents forts. En outre des plages vierges situées à quelques kilomètres d’El Jadida offrent un potentiel naturel très favorable pour le repos et la baignade des visiteurs. Il s’agit des plages de Sidi Sari, de Sidi Yaâcoub, de Sidi Bounaim, de Hajrat Baybour, d’Ard Labhar, d’Al Harchane, de Mraizika et de Laâchichat. Plage située au Sud d’El Jadida entre les latitudes 8°33’00’’ et 33°34’30’’ correspond à une baie de 1400m de longueur, limitée du coté Est par une petite dune bordière de 8m de hauteur, dominée par une falaise morte taillée dans le grès et le calcaire. Dans sa limite SW, on trouve une falaise vive de plus de 10m de haut, constituée des grès‐calcaires consolidés. Située à quelques 10km au Sud du port de Jorf‐Lasfar entre les latitudes 33°03’15’’N‐33°02’45’’N et les longitudes 8°40’W‐ 8°42’30’’W. A marée basse, la plage est presque complétement abritée du côté Nord contre les influences marines par des affleurements rocheux. Située à 41 km au Sud El Jadida, entre les latitudes 32°57’N‐ 32°59’N et les longitudes 8°45’W‐8°47’W. La plage de Sidi Moussa est caractérisée par la présence de deux types de formes sableuses : une plage sableuse rectiligne au sud‐ouest, derrière laquelle se développe le cordon dunaire, attachée à une flèche sableuse à extrémité libre au nord‐est. D’une longueur de 400m et une largeur de 150m, cette flèche a connu une progression vers le NE protégée par d’un cordon rocheux contre les houles dominantes.
Photo 12: Plage de Sidi Bouzid
Photo COMETE 2016
1.7.4 Région Marrakech‐Safi Plages de la province de Safi : Sur le plan géomorphologique, le rivage de la province de Safi, depuis la lagune de l’Oualidia jusqu’ à l’embouchure de l’oued Tensift, est caractérisé par une dominance des hautes falaises au pied du quelles s’appuie des plages de formes variées. Sur près de 100 km, se rencontrent : ‐ des plages semi‐mixtes séparées entre elles par des pointes rocheuses (plage entre bled Hal Eyr et Sidi Ali ben Taleb, plage entre Sidi Ali ben Taleb et Sidi Achkal, la plage entre Sidi Achkal et Cap Cantin, la plage de Lalla Fatna, la plage de la ville de Safi et la plage de Souira Qdima) ; ‐ les falaises, logeant la cote sur une distance de 62km depuis Cap Cantin jusqu’à Souira Qdima, formées de couches de Jurassique et du Crétacé. Ces falaises continues sont sujettes à éboulement en masse suite à l’attaque par la houle de l’atlantique.
Photo 10: Plage à Galet de Lalla Aïcha El Bahria
Les plages de la province de Safi sont souvent des accumulations sableuses adossées aux pieds des falaises et présentant souvent un tracé concave vers la mer. Parmi les plus importantes, on cite : Les plages, entre Oualidia et Cap Cantin, forment un système sableux de 30 km de linéaire côtier. Elles sont appuies sur des cordons consolidés qui les séparent des terrains agricoles (dépression ouljienne) ; La plage de Lalla Fatna : Située à 6km au nord de Safi La plage de Safi ; La plage de Souira Qdima, près de l’embouchure de l’oued Tensift. Tableau 11: Principales plages de la province de Safi Photo COMETE 2016
Plage Lalla Fatna
Photo 11: El Haouazia : Plage à Galet au niveau de l’Embouchure de l’Oued Om Er‐Rabia
Safi
Souira Qdima Photo COMETE 2016
Située au Nord de Safi, entre les latitudes 32°24’00’’N‐ 32°24’45’’N et les longitudes 9°10’30’’W‐9°20’W. Avec une orientation NE‐SW et une forme concave vers l’Océan, elle s’étend au pied d’une falaise très haute constituée en majeure partie par une alternance de bancs de calcaires, de marnes et de gypses avec une fréquence de fracturation favorisant l’éboulement des blocs sur la plage. Située au Nord du port de Safi entre les latitudes 32°19’30’’N‐ 32°18’50’’ N et les longitudes 9°10’W‐9°20’W. A quelques 16km au Sud de la plage de Lalla Fatna, elle présente une orientation NW‐SE avec une forme concave vers l’Océan. Limitée du coté Est par une falaise très haute au niveau de laquelle débouche des égouts de l’assainissement liquide. Située à une trentaine de Km au Sud de la ville de Safi entre les latitudes 32°03’15’’N‐32°02’25’’ et les longitudes 9°20’W‐ 9°25’W.C’est une baie de quelques 1300m de longueur avec une largeur moyenne de 110m à marée basse. Le cordon dunaire est mis à niveau par l’aménagement d’une corniche ; un haut‐plage étroit de 16m de largeur avec une pente de 4°. L’estran à pente importante de 7° et une largeur de 60m à marée basse.
45
Caractéristiques physiques
Photo 13: Plage de Beddouza
valeurs anormales au moins pour six paramètres (pH acide, taux élevés en phosphore et en phosphates, etc.), témoignant d’un apport considérable, contribuant à l’enrichissement en phosphates, qui pourrait conduire à l’eutrophisation du milieu.
La plupart des métaux analysés suivent le schéma d’évolution spatial. Ils présentent des teneurs métalliques moyennes, relativement faibles à l’extérieur des zones recevant directement les effluents industriels. Cette tendance est marquée dans le cas du cadmium et du cuivre. Les teneurs de ces deux métaux sont nettement plus élevées chez la moule prélevée à proximité des foyers de pollution, par rapport aux stations suffisamment éloignées. La comparaison des concentrations en cuivre et en cadmium relevées régulièrement, avec celles établies dans la moule dans d’autres régions du monde, montre l’importance de la pollution par ces deux métaux au niveau de Jorf Lasfar et de Safi, et explique l’accumulation par les organismes de ces métaux au niveau des sites relativement éloignés (Sidi Abed et Souira Qdima).
Photo COMETE 2016
L’étude de l’effet de cette contamination sur la faune et la flore marine montre que les paramètres fondamentaux des peuplements (richesse, densité) suivent le même schéma d’évolution par rapport au foyer de pollution. Ils subissent une chute brutale à proximité des effluents et se rétablissent graduellement suivant l’éloignement de ceux‐ci. Le rejet de Jorf Lasfar semble être plus agressif que celui de Safi, en raison de son acidité et du volume des eaux rejetées. Une manifestation spectaculaire de l’impact du rejet sur la faune est illustrée par l’état maladif des moules, qui montrent plusieurs types de malformations (ou déformations) sur les coquilles.
Photo 14: Plage Lalla Fatna
Photo 17: Rejets des eaux usées des industries chimiques au littoral de Safi
Photo COMETE 2016 Photo 15: Plage de Safi Photo COMETE 2016 Photo 16 : Plage de Souira Qdima
Le complexe chimique Maroc‐Phosphore III et IV peut produire jusqu'à 1,4 million de tonnes d'acide phosphorique (P202) qui nécessitent la transformation de 5 millions de tonnes de phosphates et 1,4 million de tonnes de soufre. Ce complexe est renforcé par la mise en marche d'une nouvelle usine montée par l'OCP et l'Indien Birla qui devrait produire 330.000 tonnes d'acide phosphorique/an. A l'issue du processus de transformation, des déchets sont rejetés en mer : 1,6 tonne de gypse sont évacuées dans les eaux pour chaque tonne de phosphate traitée. Des analyses effectuées ont permis de déceler de fortes teneurs en métaux lourds: cadmium, cuivre et zinc, issus en grande partie des rejets industriels phospho‐gypsifères. Les nouvelles unités industrielles de production phosphatières prévues risquent de porter préjudice, non seulement à la zone immédiate de Jorf Lasfar, mais aussi à la zone balnéaire de Sidi Abed, qui s'étend sur une trentaine de kilomètres au Sud d'El Jadida. La région, connue pour ses grandes richesses halieutiques, fait vivre des centaines de familles. Aux rejets liquides s’ajoutent des émissions atmosphériques comme le rejet du dioxyde de souffre (SO2), le fluor et l'ammoniac. La Centrale thermique à Safi consommera environ 10.000 tonnes de charbon par jour, ce qui implique 3.650.000 tonnes par an. En contrepartie la quantité totale des cendres, qui sera produite est de l’ordre de 500.000 t/an. On évoque des Cendres volantes, constituées des oxydes métalliques légers et des produits volatils. Des cendres lourdes ou Mâchefers constituées essentiellement des impuretés, initialement incluses dans le charbon minéral brûlé. Ces déchets sont considérés comme dangereux, «déchets provenant de procédés thermiques», la nécessité de leur élimination implique la mise en place d’un centre d’enfouissement qui répond aux exigences environnementales. La Côte de la Province d’Essaouira
Photo COMETE 2016
Les menaces sur les plages du littoral El Jadida – Safi
Au niveau de ces deux zones, sont implantés deux complexes industriels de traitement des phosphates, dont les effluents se jettent directement en mer. La caractérisation physico‐chimique de ces effluents, montre des 46
La région d’Essaouira jouit de 152 km de côtes poissonneuses, surplombées par des falaises ou bordées par des plages et dans certains cas par des petites baies formant un bout de plage à marée basse. Sur le plan géologique, une panoplie stratigraphique donne une grande variété de formes topographiques où alternent dépressions, plateaux, reliefs en cuesta, vallées encaissées, alors qu’au niveau de la commune d’Essaouira c’est plutôt le cordon dunaire qui domine. En fonction de ce relief, le climat demeure instable et diversifié que ce soit au niveau de la pluviométrie ou de la température. Ceci est dû à l’environnement océanique atlantique d’un côté et à l’altitude de l’autre côté. La pluviométrie annuelle est comprise entre 260 mm et 300mm conférant à la zone un climat semi‐aride supérieur chaud à aride avec l’influence océanique sur la frange côtière. La ville, quant à elle, est longée d’une belle plage de 2,5 km qui est insérée entre le port au nord et l’embouchure de l’oued Ksob au sud. Cette plage est dominée par l’Ile de Mogador, un élément d’attrait pour les visiteurs d’Essaouira. En plus, de la plage d’Essaouira, la province dispose de 6 autres plages : Plage de Bhibah, plage Moulay Bouzerktoune, plage de Diabet, plage de Sidi Kaouki, la plage de Tafelney, et la plage de Timzguida Ouftass. 1.7.5 Région Souss‐Massa La côte de la région d’Agadir : ‐ Le littoral du plateau ‘’pays de Haha’’ entre Cap Tafelney au Nord et Cap Ghir au Sud s’étend sur une distance de 54,5 km de côte à vol d’oiseau. C’est la côte la plus régularisée, la plus accidentée et la plus élevée de tout le littoral du Haut‐Atlas Atlantique (A.Weisrock, 1980). Cette portion est découpée par un certain nombre de caps : cap Tafelney, cap Imessouane et cap Ghir. En outre, elle se caractérise par des plages sableuses, des embouchures, des estrans calcaires où se manifeste la corrosion marine, des falaises abruptes et élevées qui surplombent le littoral, correspondant à l’avancée des reliefs du Haut‐ Atlas vers l’Ouest. Cette côte se caractérise par un tracé généralement méridien, avec 43 km de côtes rocheuses à falaise avec ou sans replats et 14,7 km de côte sableuse bordée ou non de dunes. Ces dernières sont localisées surtout dans les synclinaux ou dans les zones fissurées, où les matériaux constituant le tracé littoral sont moins résistants. Elles sont installées en majorité dans les calcaires argileux ou des grès argileux ou des dolomies gréseuses, abrasés par une érosion marine quaternaire au cours des transgressions marines. Les oueds jouent un rôle important dans la formation de ces plages ; les massifs fournissent un stick sédimentaire considérable en aval des embouchures. ‐ D’Agadir à Mirleft, la côte correspond à une grande plage bordée de dunes avec quelques affleurements rocheux au sud. La baie d’Agadir est la plus aménagée. Le transport des sédiments se fait longitudinalement par la dérive littorale et perpendiculairement par les courants de marée. La plage s’engraisse pendant les années humides, avec des apports fluviatiles importants, des vents de terre violents et avec moins de houles de tempêtes d’hiver. Au contraire, pendant les années sèches, la plage s’érode avec plus de houles de tempêtes et des vents de mer violents. Cette alternance climatique montre un certain équilibre naturel du milieu. Les plages d’Agadir sont considérées comme les plus belles du Maroc. Longues d’une dizaine de kilomètres, elles offrent un avantage particulier. Comme elles sont protégées par la baie, vous pouvez bénéficier d’une véritable tranquillité dans l’eau, sans avoir à éviter la brutalité des vagues de l’océan Atlantique. Le climat clément et ses 300 jours d’ensoleillement annuel toute l’année permettent de s’y baigner en toute saison. Suite à un réaménagement bien ambitieux, le bord de mer d’Agadir vous offre aujourd’hui une promenade très agréable. Ces kilomètres de sable doré sont très propres. En effet, ils sont régulièrement nettoyés par des bénévoles ainsi que des associations. Un large choix d’activités est proposé. La plupart d’entre elles sont tournées vers l’océan comme le kitesurf, le windsurf ou le surf. Toutefois, vous pouvez également faire du quad, des balades à cheval ou en dromadaire.
PLAGE Taghazout Aourir Agadir centre
Aglou
Tifnit Mirleft
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES La Plage de Taghazout est à quelques kilomètres d’Agadir, les conditions climatiques sont optimales; les vagues déchaînées, le vent et la température de l’eau offrent des atouts idéals Aourir possède de très belles plages séduisantes sur plus de 3 km de longueur. Plage sableuse de sous la forme d’une baie, limitée au nord par le port de plaisance (Marina), au sud par l’embouchure d’Oued Souss. Dune bordière occupée par les aménagements touristiques (Hôtels, restaurants,…) Ses atouts sont ses plages, ses reliefs, ses curieux villages de pêcheurs creusés dans les falaises, ses petits ports et sa proximité de Tiznit. Sa distance raisonnable d’Agadir lui permet de sauvegarder l’aspect sauvage de ses côtes et d’assurer un séjour paisible à ses visiteurs. Situé sur la côte atlantique, à 30 km au sud d'Agadir, Tifnit se trouve à mi‐chemin entre l'estuaire de l'oued Souss et l'estuaire de l'oued Massa Conne par la qualité de ses plages de sable blanc, de ses criques presque inaccessibles entre falaises et océan, ou de ses dunes de sable façonnées par le vent du désert Photo 18: Plage de Mirleft
Photo COMETE, 2016 Photo 19: Plage d’Agadir
Photo COMETE, 2016 Photo 20: Corniche d’Agadir
Tableau 12 : Principales plages sableuses de la région Souss‐Massa
PLAGE Imessouane
Aghroud
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES Située à 80 km d’Essaouira au nord et d’Agadir au sud et à 6 km après Tamri A 35 km au Nord d’Agadir, à une demi‐heure de route, Aghroud, avec ses eaux cristallines, est une des plus belles plages de la région. Peu fréquentée parce qu’éloignée des grandes agglomérations plus au Sud, elle n’en est que plus paisible et dépaysant
Photo COMETE, 2016
47
Figure 14 : Les plages surveillées et non surveillées du groupe de régions littorales du Centre (Rabat‐Salé‐Kénitra, Casablanca‐Settat, Marrakech‐Safi et Souss‐Massa)
48
Photo 21: Plage Lékhéra
1.8 Plages du groupe de régions du Sud Les régions de Guelmim‐Oued Noun, Laâyoune ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐ Oued Dhahab accueillent 51 plages dont 17 enregistrent une surveillance des eaux de baignades. Leurs répartitions se fait comme suit :
Région de Guelmim‐Oued Noun
Provinces Sidi Ifni Guelmim Tan‐Tan Total
Plages non surveillées
Total
6 1 1 8
14 4 0 18
20 5 1 26
Région de Laâyoune ‐ Sakia El Hamra
Provinces Tarfaya Laâyoune Boujdour Total
plages surveillées
plages surveillées
Plages non surveillées
Total
1 2 2 5
3 1 3 7
4 3 5 12
Photo COMETE 2016
Ce sont toutes ces diversités qui donnent un charme indéniable à cette magnifique côte atlantique sud marocaine.
Région de Dakhla‐Oued Dhahab
Provinces
plages surveillées
Plages non surveillées
Total
4
7
11
4 5 Données générales et physiques
13
Oued Ed‐Dahab Total 1.8.1
1.8.2
Province de Guelmim : La zone délimitée par Aoreora au sud et Ras Takoumba au nord est formée d’une longue plage de sable très fin de près de 40 kilomètres, connue sous le nom de ‘Plage Blanche’. Le rebord du plateau côtier est isolé de l'océan par un immense champ de dunes qui s'étale sur près de 9 km de profondeur au niveau d'Aoreora (oued saharien, embouchure barrée par un cordon de sable) et s'amincit jusqu'à l'embouchure du Bou Issafène. Au‐delà, vers le nord jusqu'à Ras Takoumba, la plage est bien plus étroite, bordée par une mince formation végétale (erme). Province de Tan –Tan : Tan‐Tan Plage appelée El Ouatia abrite un certain nombre de structures touristiques d’accueil. est une très bonne halte entre Goulimine et Laâyoune.. Au‐delà, le platier rocheux découvert à basse mer est idéal pour les limicoles et les pêcheurs de poulpes. 1.8.3 Région Laâyoune‐Sakia El Hamra
Le littoral Saharien au sud d’Ifni est caractérisé par de longues étendues de plages aux sables fins au milieu de sections en falaises. L’immense baie de Dakhla (37km de longueur et 12 km de largeur) et sa presqu’île constituent un véritable gisement de plages illimitées pour un tourisme balnéaire de qualité à valoriser par une touche désertique. La descente vers le Sud et Tan‐Tan, en passant par le pittoresque port de pêche de Sidi Ouazik, puis continue son chemin en longeant la côte appelée ‘’Plage Blanche’’ pour arriver à El Ouatia. Situé à 20 km de Tan‐ Tan, ce petit port sardinier vous accueille avec une magnifique sculpture représentant une ronde de requins. Très belle plage sur ce périple vers le sud, de laquelle on peut par moments entrevoir les Iles Canaries, relativement proches.
Sud du littoral atlantique, vers les provinces sahariennes, les paysages sont entrecoupés d’ergs et de regs jusqu’à Tarfaya. La lagune de Naila, un peu au sud de Sidi Akhfemir, se situe à l’intérieur d’un vaste cordon lagunaire abritant flamands roses, échassiers et migrateurs divers. Après Tarfaya, c’est enfin l’entrée dans les provinces sahariennes, où l’immensité du désert commence à se faire sentir.
De Laâyoune à Dakhla, l’ancienne ‘’Villa Cisneros’’ des espagnols, il y a 500 km de bitume le long de l’océan aux multiples visages. Un trajet ponctué de quelques villages de ports côtiers avant d’arriver à la presqu’Ile de Rio De Oro qui abrite la ville de Dakhla, autre ville marocaine mondialement connue des surfeurs et des amateurs de musiques du monde avec son célèbre festival qui a lieu au printemps chaque année. Mais aussi ville de garnison avant un éventuel périple vers la proche Mauritanie et encore plus loin au sud vers l’Afrique Noire. Ce sont toutes ces diversités qui donnent un charme indéniable à cette magnifique côte atlantique sud marocaine.
1.8.4
Région Dakhla‐oued Dhahab
La baie de Dakhla (23°30’‐23°55’N – 16°00’‐15°42’W) est la plus grande du Maroc. Longue de 37 km et large de 13,5 km dans sa plus grande dimension, elle est orientée NNE‐SSW. Largement ouverte sur l'océan (10km), elle n’est séparée de l'Atlantique que par un étroit cordon dunaire de 1,5 km de large au minimum, de 4 km au maximum au niveau de la ville ; cette péninsule, haute de 5 mètres en moyenne, protège naturellement la baie des fortes houles océaniques.
Foum El Oued (pavillon bleu) Oum Labouir (pavillon bleu) Moussafir (pavillon bleu) Lékhéra
La baie communique avec l'océan par une ligne de hauts fonds étendue sur toute sa largeur, ce qui en fait un milieu relativement confiné. Les profondeurs moyennes sont faibles, 1 ‐ 3 mètres sur le pourtour, 6 ‐ 9 mètres au centre, creusées de chenaux entretenus par le balancement des marées. La profondeur ne dépasse 20 mètres qu'en deux endroits ; de vastes superficies sont exondées à basse mer.
49
Province de Laâyoune : A vingt kilomètres de Laâyoune, sur Laâyoune a été aménagée une ‘station balnéaire’ avec des résidences secondaires. L’embouchure de la Saquiat al Hamra (Foum el Oued) est constituée d'une plage sableuse de quelques centaines de mètres de long qui accueille parfois quelques Grands Cormorans, échassiers et Laridés (dont Goélands d’Audouin). En amont de la dune qui isole l’oued de l’océan, le lit de l'oued est encombré d'une végétation halophile luxuriante pour la région avec Salicornes, Lycium et Tamaris. Province de Boujdour : le relief terrestre est relativement monotone entre le port de Laâyoune et Dakhla. Le plateau côtier surplombe souvent l'océan par des falaises de 30 à 100 mètres au pied desquelles le platier rocheux découvert à basse mer est particulièrement réduit ; quelques belles plages sableuses s'adossent sur la base des falaises. La route principale ne longe guère la côte elle‐même et coupe souvent au plus droit en évitant les secteurs trop sableux (Cap Bojador, nord de Dakhla) ou trop tourmentés (embouchure de l'Oued Kraa) ; la côte est donc peu accessible dans son ensemble et seules quelques routes ou pistes permettent d'accéder aux villages de pêcheurs.
Les plages de cette zone sont : ‐ ‐ ‐ ‐
Région Guelmim‐Oued Noun
Figure 15 : Les plages surveillées et non surveillées du groupe de régions littorales du Sud (Guelmim‐Oued Noun, Laâyoune ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dhahab)
50
1.9 Fiche de synthèse
CARACTERISTIQUES DU POTENTIEL Définition
Typologie
Le champ sémantique du terme Balnéaire est riche renvoyant à plusieurs
Balnéaire : le terme dans le sens Bord de mer ou plages. Une plage est une berge en pente douce ou très douce ou un rivage oblique, assez peu prononcé par rapport à l'horizontale, qui se poursuit longuement sous le niveau de l'eau.
sens : activités et/ou aux produits liés au tourisme, mais aussi à ce qui rapporte à l’espace à partir duquel on pratique l’activité de baignade.
CARACTERISTIQUES DE GESTION ET D’EXPLOITATION
Stratégie Vision des départements
La stratégie de mise en valeur des plages est menée par est menée conjointement par le METLE et la Fondation Mohammed VI dans le cadre du programme « plages propres » vise à faire de l’espace balnéaire un milieu de promotion et de développement de la culture de la protection de l’environnement dans une perspective globale de développement durable.
Cadre Juridique / Modes de gestion Dahirs du 1er juillet 1914 : gestion du DPM et du 30 Novembre 1918 relatif à l’AOT / DPM exploitation des plages par autorisation (10 ans renouvelables) ou par concessions. Loi 81‐12 relative au littoral relative au littoral, Circulaire conjointe des Min. de l'Intérieur et de l'Équipement (8/06/1998) Gestion et la protection des plages de baignades par les communes.
Ministère de l’Intérieur/ Direction Générale des collectivités locales Ministère de l'Equipement et des Transports et de la logistique‐ DPDPM Ministère de l’Energie, des Mines et du Développement Durable Ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts / Hauts Commissariat aux Eaux et forêts et de la lutte contre la désertification Ministère du Tourisme, du Transport Aérien, de l’Artisanat et de l’Economie sociale / ONMT et SMIT Ministère de la Santé Direction Générale de la Protection Civile
CARACTERISTIQUES ENVIRONNEMENTALES
Organismes en action
Le littoral et les plages
Menaces anthropiques
Risques naturels
La côte Marocaine de 3411 Km est rectiligne hormis quelques caps proéminents en Méditerrané. Elle présente quelques baies largement ouvertes : Al Hoceima, Tanger, Azemmour, Essaouira, Agadir, Cintra, Dakhla. Le système côtier formé par le triptyque « Avant côte – plage ‐ Dune » basé sur un système d’échange continu selon les conditions hydrodynamiques, soit un engraissement de la plage et la dune lors d’un temps calme, soit une érosion lors des tempêtes (forte agitation). Le littoral est caractérisé par trois formes essentielles : 2% du linéaire côtier correspond à des plages sableuses, 63% à des côtes à falaises à fort potentiel paysager et 35% de zones humides (SIBE). Les plages sableuses sont des environnements fragiles en équilibre instable et dont la morphologie évolue continuellement dans le temps. Elles sont conditionnées par un large spectre de facteurs (configuration de la côte, nature et disponibilité du sédiment, régime des vagues, marée, bathymétrie des fonds, etc…). On distingue les plages dites «ouvertes», occupant un grand linéaire côtier sableux et le plus souvent associées à des dunes et des plages «de poche» qui sont frangeantes à des falaises rocheuses ou situées en fond de baie.
Le littoral marocain subit une pression démographique importante et une littoralisation galopante. Le HCP indique que la population littorale représentait 55,2% de la population totale du Maroc en 2014 et qu’en 2010 le taux d’urbanisation avait atteint 69% sur le littoral atlantique et 49% sur la zone côtière méditerranéenne. La mise en place de barrages‐réservoirs à l’amont des grades fleuves a favorisé la rétention d’une grosse partie des sédiments et a créer un déficit sédimentaire au niveau des plages donc des processus d’érosion importants.
Il s’agit de l’élévation du niveau de la mer suite au réchauffement climatique actuel (GIEC, 2001, 2007) qui aggraverait la menace de la stabilité des côtes tout en compromettant les potentialités économiques et les équilibres écologiques des zones côtières déjà fortement fragilisées.
CARACTERISTIQUES DES ESPACES IDENTIFIES
Région de L’ORIENTAL Province de Berkane
Caractérisation environnementale : La côte au niveau de la province de Berkane s'étire sur 30 km. Les plages sableuses sont interrompues par l'embouchure de la
Moulouya. Les plages de Saidia‐Ras El Ma sont larges et sableuses sur une côte rectiligne, bordées par d’importantes accumulations dunaires d’une grande fragilité. Les plages Cap de l’eau –Kariat Arkmane : variées et s’organisées en un grand arc de cercle à l’est du Cap des Trois Fourches sous forme de falaises vives et découpées. Les accumulations dunaires actives de Ras Kebdana sont orientés WNW‐ESE séparés par des couloirs de déflation.
2 plages surveillées et une non‐surveillée
Provinces de Nador et de Driouch Caractérisation environnementale : Ce littoral a des formes rocheuses et des falaises vives, avec risques d’éboulement. C’est un littoral enclavé,
avec des petites plages qui séparent de vastes secteurs de falaises rarement visités.la lagune de Bou Areg, entre Kariat Arkmane et Nador, dans un secteur nettement subsidient se trouve isolé par un cordon littoral de galets et de sable (Flèche) sous l’effet d’une dérive littorale N‐W. Une passe de connexion avec la mer est souvent maintenue ouverte par des dragages. Les accumulations dunaires actives de Ras Kebdana sont orientés WNW‐ ESE séparés par des couloirs de déflation.
Région de TANGER‐TETOUAN‐AL HOCEIMA Caractérisation environnementale de Hoceima Chefchaouen et Fahs‐Anjra
Le littoral d’Al Hoceima se situe en bordure de la façade méditerranéenne et se présente sous forme d’un arc ouvert vers le Nord et est caractérisée par un linéaire côtier de 40 km avec plus de 15 km de plages. La grande partie du littoral d’Al Hoceima appartient à la plaine de Rhis‐Nekkor avec une côte à falaises vives, pouvant atteindre jusqu’à plus de 100 m. La corne Est, depuis Laazib à cap Quelates, est également une côte haute et raide, caractérisée par des éboulis taillé dans des matériaux volcaniques de Ras Tarf. Les plages sont formées généralement de sables fins limoneux et peu calcaires à l’exception de la partie Est de la baie où elles sont formées de galets. Le littoral d’Al Hoceima possède aussi un archipel formé de trois iles : le penon d’Alhucemas, l’Isla de Mar et l’Isla de Tierra. Ce sont des ilots marins sous forme de rochers escarpés qui se sont détachés de la côte. Le cordon dunaire du littoral d’Al Hoceima s’étend sur environ 13 km principalement dans la partie centrale de la baie. Il est principalement sableux, de couleur grise mais généralement assez bas et discontinu. En arrière de la plage Sfiha, la dune est à l’état embryonnaire et assez active, elle se développe en avant de la dune boisée. Le littoral d’Al Hoceima présente de nombreuses plages sableuses et d’autres à galets insérées sous les falaises.
51
Nador 4 plages surveillées et 33 non‐surveillées Driouch 2 plages surveillées et 12 non‐surveillées
Province d’Al Hoceima 10 plages surveillées et 3non‐surveillées
Province de Chefchaouen 4 plages surveillées et 14 non‐surveillées
Province de Fahs‐Anjra 6 plages surveillées et une non‐surveillée
Préfecture de M'Diq‐F’nideq et Province de Tétouan
Caractérisation environnementale : Le littoral Tétouanais fait partie du flanc méditerranéen de la péninsule tingitane, formé de côtes basses et de plages sableuses plus au moins rectilignes. Sur le plan géomorphologique, ce littoral est constitué par la succession de « Horsts » et de « Grabens ». La plate‐ forme continentale du littoral compris entre Sebta et Cap Mazari est étroite et présente souvent des rochers entre la côte et l’isobathe ‐100m.
Préfecture de Tanger‐Assilah
La côte méditerranéenne de Tanger : limitée au Nord par le
détroit de Gibraltar, elle est constituée de plages étendues au centre qui se rétrécissent en allant vers le Nord et le Sud. Les plages du centre sont bordées par des dunes végétalisées constituant le cordon dunaire le plus étendu de la zone. Tandis que les plages du Nord sont accolées à des falaises ou des basses collines, alors que l’arrière‐ plages du Sud est occupée par des dunes consolidées ou un talus dunaire de faible amplitude.
9 plages surveillées et 1 non‐surveillée
La côte atlantique de la préfecture Tanger‐Assilah : côtes basses bordant des plaines alluviales à caractère estuarien. La ligne de rivage présente un trait rectiligne de 35 km de longueur. Elle est caractérisée par une plage sableuse et la présence de dunes côtières précédant des marais littoraux. Elle se présente comme une cellule littorale géomorphologiquement homogène et complexe. La morphologie sous‐marine est différente ente le Nord et le Sud, tandis qu’au centre le proche plateau présente des formations surélevées sous forme de platiers rocheux, alimentant en permanence la côte en matière sédimentaire.
Province de Larache
Caractérisation environnementale: Au Nord de Larache, la côte est constituée par une longue plage interrompue par de hautes falaises localisées au Sud d’Assilah, elle est souvent limitée par des cordons dunaires s’élevant au sommet de la plage. Au Sud de Larache, l’estran est une plate‐forme à vasques, dominée par des petites et moyennes falaises.
20 plages surveillées et 1 non‐surveillée
4 plages surveillées
Région de RABAT‐SALE‐KENITRA Province de Kénitra
Caractérisation environnementale: Le littoral de la plaine du Rharb est constitué d’une plage rectiligne dotée d’infrastructures touristiques. La morphologie littorale de l’Atlantique Nord est caractérisée par la fréquente alternance de plages sableuses et de côtes rocheuses. Les côtes sableuses sont associées à des zones basses qui correspondent à des plaines ou à des bas plateaux. De Moulay Bousselham à Sidi Bouknadel, côte est très régulière sous forme d’une immense plage de sable interrompue par quelques affleurements rocheux et par les embouchures de l’Oued Sebou et de la Merja Zerga. La plage est bordée par les hauts cordons dunaires (100m d’altitude) en arrière desquels se trouvent les Merjas côtières dont la majorité d’entre elles a été asséchée. Ce littoral s’inscrit dans des formations dunaires quaternaires.
3 plages surveillées et 1 non surveillée
Préfectures de Salé, Rabat et Skhirate ‐ Témara
Caractérisation environnementale: Prédominance des côtes rocheuses, les plages n’apparaissent qu’au niveau des deux rives avales de l’estuaire
Salé 2 plages surveillées et 1 non surveillée Rabat 1 plage surveillée et 1 non surveillée Skhirat‐ Témara 12 plages surveillées
Bouregreg. Ce tronçon est marqué par une ancienne occupation du sol. La plage de Salé, située sur la rive droite du Bouregreg, est concave, basse, constituée en accumulation fluviomarine et en dépressions sub‐littorales occupée par des aménagements touristiques et sociaux. La plage de Rabat longue de 740m est délimitée vers l’intérieur par une falaise morte de 160m d’escarpement surmontant un versant concave. La cote sableuse de Rabat est interrompue par la jetée créant ainsi deux sous‐secteurs : la petite et la grande plage de Rabat. Le Littoral compris entre l’embouchure de l’Oued Bou Regreg et oued Cherrat, est taillé dans le grès dunaire, à prédominance rocheuse ; les plages sont très limitées. Les estrans rocheux sont en grès quaternaire (grès de plage et/ou grès dunaire).
Région du GRAND CASABLANCA‐SETTAT Province de Benslimane
Caractérisation environnementale: Entre oued Cherrat et la plage de Bouznika, le rivage suit un tracé rectiligne dont les échancrures déterminent différents segments sableux et correspondent à deux points effilées de roches dures, modifiant l’orientation de l’estran. Les rentrants que constituent les plages Oulad Moussa et Sidi Bou Derbala sont plus ou moins évasés. La plage de Oulad Moussa est en forme de crochet dont les tombolos occupent les avancées rocheuses et constituent les limites perméables de la plage. La plage de Bouznika est une grande plage méandrique, convexe au milieu et concave sur les deux extrémités. A basse mer elle se subdivise en deux plages : la plage Nord et la plage Sud, séparées par un platier rocheux. Tandis qu’à haute mer, elles sont séparées par une avancée sableuse en flèche triangulaire.
6 plages surveillées
Préfecture Mohammedia
Caractérisation environnementale: Le secteur de Mohammedia‐Oued N’fifikh s’étend sur une longueur de 6,5 km. L’oued Nfifikh sépare la falaise de Sidi Mohamed Cherqui sur la rive droite et la plage des Sablettes sur la rive gauche. La plage de Monica de 1,6 km est en arc de cercle et reçoit de plein fouet par les vagues qui viennent déferler violemment. La plage de Mannesmann, longue de 850m a un profil transversal très étendu et se caractérise par une barrière gréseuse submergée au cours des marées moyennes. Elle représente l’exemple type de la plage abritée derrière la dune, malgré qu’elle se situe dans un segment de forte turbulence. La plage de Mohammedia s’allonge sur 2 km et enregistre des problèmes environnementaux liés à la pollution industrielle et domestique et à l’érosion.
7 plages surveillées et 1 non surveillée
Préfecture de Casablanca et Provinces de Nouacer et Berrechid
Caractérisation environnementale: La cote dessine une ligne sableuse multilobée interrompue par des appointements et platiers rocheux dépassant le bas estran vers le supralittoral de +2,5 m. Sur 90% du secteur, le bas‐estran est constitué en plate‐forme à vasques. Les plages sableuses occupent des espaces d’importance variable : Des plages en estran très étroit, composé d’une pente de plage et d’une dune bordière masquée par une dalle de ciment (cas de la grande Zénata) ; Des plages larges de 300 à 400m, caractérisées par un estran en sable fin, un gradin plus ou moins développé, un backshore en contre pente et un cordon dunaire libre et fonctionnel (cas de la petite Zénata). Située à 25 km au sud de Casablanca, La plage de Tamaris a connu dans les vingt dernières années un recul d’environ 80 m. La dégradation de cette 3 plage est le résultat de l’exploitation intensive du cordon dunaire avec des cadences d’environ 500.000 m par an.
Casablanca 6 plages surveillées Nouacer 6 plages surveillées Berrechid 1 plage surveillées et 2 non surveillées
Provinces d’Al Jadida et de Sidi Bennour
Caractérisation environnementale: Les plages des provinces d’El Jadida et de Sidi Bennour sont limitées au nord par l’embouchure de l’oued Oum Er Rbia et au sud par la province de Safi et sont orientées du Nord‐Est vers le Sud‐Ouest selon un trac é rectiligne de 150 km. Ce tronçon du littoral Atlantique est rectiligne et offre une succession de plages sableuses, platiers rocheux et falaises disposées en forme de criques de tailles variables. Son arrière‐pays est généralement constitué par des dunes sableuses plus au moins consolidées. Ces dunes sont, dans quelques endroits, fixées par la végétation naturelle et/ou reboisée. Elles sont suivies d’une dépression interdunaire appelée « Oulja » qui a une importance socio‐économique élevée car elle abrite les sols les plus fertiles de la région.
52
Al Jadida 7 plages surveillées et 5 non surveillées Sidi Bennour 1 plage surveillées
Région de MARRAKECH‐SAFI
Province de Safi
Caractérisation environnementale: Le rivage entre la lagune de l’Oualidia et l’embouchure de l’oued Tensift, est caractérisé par une dominance des hautes falaises au pied du quelles s’appuie des plages de formes variées. Sur près de 100 km, se rencontrent des plages semi‐mixtes séparées entre elles par des pointes rocheuses et des falaises longeant la côte sur une distance de 62km depuis Cap Cantin jusqu’à Souira Qdima, formées de couches de Jurassique et du Crétacé. Ces falaises continues sont sujettes à éboulement en masse suite à l’attaque par la houle de l’atlantique. Les plages de la province de Safi sont souvent des accumulations sableuses adossées aux pieds des falaises et présentant souvent un tracé concave vers la mer.
5 plages surveillées et 2 non surveillées
Province d’Essaouira
Caractérisation environnementale: La région d’Essaouira a 152 km de côtes, surplombées par des falaises ou bordées par des plages et dans certains cas par des petites baies formant un bout de plage à marée basse. Sur le plan géologique, une panoplie stratigraphique donne une grande variété de formes topographiques où alternent dépressions, plateaux, reliefs en cuesta, vallées encaissées, alors qu’au niveau de la commune d’Essaouira c’est plutôt le cordon dunaire qui domine. La ville est longée d’une belle plage de 2,5 km qui est insérée entre le port au nord et l’embouchure de l’oued Ksob au sud. Cette plage est dominée par l’Ile de Mogador.
5 plages surveillées et 10 non surveillées
Région de SOUSS‐MASSA
Préfecture d’Agadir‐Ida ‐Outanane
Caractérisation environnementale: Le littoral du plateau ‘’pays de Haha’’ entre Cap Tafelney et Cap Ghir a la côte la plus régularisée, la plus accidentée et la plus élevée de tout le littoral du Haut‐Atlas Atlantique. Elle est découpée par un certain nombre de caps : cap Tafelney, cap Imessouane et cap Ghir et se caractérise par des plages sableuses, des estrans calcaires où se manifeste la corrosion marine, des falaises abruptes et élevées. Elle comporte 43 km de côtes rocheuses à falaise et 14,7 km de côte sableuse bordée ou non de dunes. Ces dernières sont localisées surtout dans les synclinaux ou dans les zones fissurées, où les matériaux constituant le tracé littoral sont moins résistants. Les oueds jouent un rôle important dans la formation de ces plages en fournissant un stick sédimentaire considérable.
7 plages surveillées et 16 non surveillées
Provinces de Chtouka‐ Ait Baha et de Tiznit
Caractérisation environnementale: la côte correspond à une grande plage bordée de dunes avec quelques affleurements rocheux au sud. La baie d’Agadir est la plus aménagée. Le transport des sédiments se fait longitudinalement par la dérive littorale et perpendiculairement par les courants de marée. La plage s’engraisse pendant les années humides, avec des apports fluviatiles importants, des vents de terre violents et avec moins de houles de tempêtes d’hiver. Au contraire, pendant les années sèches, la plage s’érode avec plus de houles de tempêtes et des vents de mer violents. Les plages d’Agadir sont considérées comme les plus belles du Maroc. Longues d’une dizaine de kilomètres, elles offrent un avantage particulier. Comme elles sont protégées par la baie, vous pouvez bénéficier d’une véritable tranquillité dans l’eau, sans avoir à éviter la brutalité des vagues de l’océan Atlantique.
Région de GUELMIM‐OUED NOUN
Provinces de Sidi Ifni et Guelmim
Caractérisation environnementale: La zone délimitée par Aoreora au sud et Ras Takoumba au nord est formée d’une longue plage de sable très fin de près de 40 kilomètres, connue sous le nom de ‘Plage Blanche’. Le rebord du plateau côtier est isolé de l'océan par un immense champ de dunes qui s'étale sur près de 9 km de profondeur au niveau d'Aoreora (oued saharien, embouchure barrée par un cordon de sable) et s'amincit jusqu'à l'embouchure du Bou Issafène. Au‐delà, vers le nord jusqu'à Ras Takoumba, la plage est bien plus étroite, bordée par une mince formation végétale (erme).
Chtouka‐ Ait Baha 2 plages surveillées et 4 non surveillées Tiznit 1 plage surveillée
Sidi Ifni 5 plages surveillées 14 non surveillées Guelmim 1 plage surveillées 4 non surveillées veillées
Province de Tan ‐ Tan
Caractérisation environnementale: Tan‐Tan Plage appelée El Ouatia est plage sableuse assez fréquentée et occupées par des aménagements touristiques d’accueil. Elle comporte aussi un platier rocheux découvert à basse mer idéal pour les limicoles et les pêcheurs de poulpes.
1 plage surveillée
Région de LAAYOUNE‐SAKIA EL HAMRA Province de Tarfaya
Caractérisation environnementale: les paysages sont entrecoupés d’ergs et de regs jusqu’à Tarfaya et comporte la lagune de Naila, un peu au sud de Sidi Akhfemir, à l’intérieur d’un vaste cordon lagunaire abritant flamands roses, échassiers et migrateurs divers.
1 plage surveillée 3 non surveillées
Province de Laâyoune
Caractérisation environnementale: A une quinzaine de kilomètres de Laâyoune s’étend Laâyoune Plage. L’embouchure de la Sakia Hamra (Foum el Oued) est constituée d'une plage sableuse de quelques centaines de mètres de long qui accueille parfois quelques Grands Cormorans, échassiers et Laridés. En amont de la dune qui isole l’oued de l’océan, le lit de l'oued est encombré d'une végétation halophile avec Salicornes, Lycium et Tamaris
2 plages non surveillées 1 non surveillée
Région de DAKHLA‐OUED DAHAB
Province d’Oued Dhahab
Caractérisation environnementale: La baie de Dakhla est la plus grande du Maroc. Longue de 37 km et large de 13,5 km dans sa plus grande dimension elle n’est séparée de l'Atlantique que par un étroit cordon dunaire de 1,5 km de large au minimum, de 4 km au maximum au niveau de la ville ; cette péninsule, haute de 5 mètres en moyenne, protège naturellement la baie des fortes houles océaniques. La baie communique avec l'océan par une ligne de hauts fonds étendue sur toute sa largeur, ce qui en fait un milieu relativement confiné. Les profondeurs moyennes sont faibles, 1 ‐ 3 mètres sur le pourtour, 6 ‐ 9 mètres au centre, creusées de chenaux entretenus par le balancement des marées. La profondeur ne dépasse 20 mètres qu'en deux endroits ; de vastes superficies sont exondées à basse mer.
53
2 plages surveillées 8 non surveillées
Liste bibliographique 1. Articles, ouvrages, présentations, etc. CHAIBI, M (2003)‐ Dynamique sédimentaire et morphogénèse actuelle du littoral d’El Jadida (MAROC). Thèse de doctorat en géographie physique, université Aix‐Marseille I‐ Université de Provence, U.F.R des sciences géographiques et aménagement, 236pp. DOGHMI, D & OUADRIM, M (2013)‐ Caractérisation granulométrique des plages sableuses du Littoral d’Essaouira (côte Atlantique marocaine), Proceding du colloque international sur la « Biodiversité et Ecosystèmes Littoraux » (BEL 03), 26,27 et 28 Novembre 2013, Oran, Algérie, pp.179‐187, ISBN : 978‐975‐ 7895‐8‐15 web site : htpp://www.inoctr.org DOGHMI, D & OUADRIM, M(2014)‐ L’anthropisation du couvert végétal et son impact sur l’équilibre du système dunaire : Cas du littoral d’Essaouira (côte Atlantique marocaine). Revue géographique du Maroc‐ Volume 29 N° 1 ‐2 2014 Nouvelle série 2ème Partie : Changements environnementaux p23‐ p38. DOGHMI, D & OUADRIM, M (2016)‐ La plaine de Chiadma : Une morphogenèse du quaternaire récent à prédominance d’une dynamique actuelle de l’ensablement. Actes de la 19ème Rencontre des Géomorphologues du Maroc, 13‐14‐15 Novembre 2013, El Jadida. Tome II, série colloques et séminaires n°20, 2016, Dépôt légal 2016 MO1137, ISBN 978‐9981‐59‐327‐5, pp7‐32. DPDPM, étude d’élaboration des plans d’utilisation et de gestion des plages, Ain Diab, Mohamedia, Mehdia, Bouznika, Dar Bouazza, Sidi Rahal, PUGP 2010, 101p. Direction des Ports et du Domaine Public Maritime (Septembre 2016), Guide technique de délimitation du Domaine Public Maritime, Rapport N° 1 – Caractérisation du Domaine Public Maritime, 28p EL MRINI, A(2011) – Evolution morphodynamique et impacts des aménagements sur le littoral Tétouanais entre Ras Mazari et Fnideq, Thèse de doctorat en Océanographie côtière, université Abdelmalek Essaadi, faculté des sciences de Tétouan, 304pp. Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, Plages propres, rapport 2015, 12p. Gestion. Thèse de doctorat d’Etat en géographie physique, Université Mohammed V Rabat‐Agdal, Rabat, 2tomes, 566pp. HEMMOUD, A (2004) – Littoral de la meseta septentrionale, morpho‐sédimentologie dynamique. HEMMOUD, A (1987) – Morpho‐sédimentologie du littoral du Haut Atlas septentrional (Maroc‐Atlantique). Thèse de doctorat 3ème cycle, université de Bretagne occidentale, 326pp. KHOUAKHI, A (2013)‐ Contribution au développement d’outils scientifiques d’aide à la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) dans le contexte du changement climatique : Cas du littoral d’Al Hoceima. Thèse de doctorat en géosciences de l’environnement, université Mohammed V, faculté des sciences, Rabat, 295ppFLSH LAAOUINA, A (2006) – Prospective « MAROC 2030 » gestion durable des ressources naturelles et de la biodiversité au Maroc, rapport pour le compte du Haut‐Commissariat au Plan, 118pp. Ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique, Ministère déléguée auprès du Ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, chargé de l’environnement, Rapport analytique (2015‐2016), Surveillance de la qualité des eaux de baignade, 196p. Ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique, Ministère déléguée auprès du Ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, chargé de l’environnement, (2015‐2016), Contrôle de la qualité du sable, 4p. Ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique, Ministère déléguée auprès du Ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, chargé de l’environnement, Rapport National (2015‐2016), Surveillance de la qualité des eaux de baignade, 41p. Ministère déléguée auprès du Ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, Note de synthèses, Résultats de la qualité des eaux de baignade : Saison 2015‐2016, 7p Ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique, Ministère déléguée auprès du Ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, chargé de l’environnement, Rapport analytique (2014‐2015), Surveillance de la qualité des eaux de baignade, 196p. Ministère de l'équipement Et des transports direction provinciale D’Essaouira, étude d’élaboration de plans d’utilisation et de gestion des plages d’Essaouira, de sidi Kaouki et de Moulay Bouzerqtoun ‐province d’Essaouira ‐ marché n° es/15/2010, 63p. Ministère de l'équipement et des transports direction provinciale de Berkane (23 décembre 2011), étude d’élaboration de plans d’utilisation et de gestion de la plage de Saidia ‐province de Berkane ‐ marché n°BER 01/ 2011, mission II, l’élaboration des plans d’utilisation et de gestion, 46p. Ministère de L'équipement et des transports direction provinciale d’Essaouira (24 Novembre 2011), étude d’élaboration de plans d’utilisation et de gestion des d’Essaouira, de sidi Kaouki et de Moulay Bouzerqtoun ‐province d’Essaouira, 139p. Ministère de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire (20/03/16), élaboration de la stratégie nationale de gestion intégrée du littoral, Phase 2 : Diagnostic stratégique du littoral, 186p. Ministère de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire (23/01/2017), élaboration de la stratégie nationale de gestion intégrée du littoral, Phase 2 : Diagnostic stratégique du littoral ‐ synthèse, version provisoire, 48p. MZARI, A (2002)‐ Etude morpho‐sédimentaire des plages de la région Doukkala‐Abda. Thèse de doctorat en Océanologie côtière, université Mohammed V, faculté des sciences, Rabat, 270pp.
54
NIAZI, S (2007)‐ Evaluation des impacts des changements climatiques et de l’élévation du niveau de la mer sur le littoral de Tétouan (Méditerranée occidentale du Maroc) : Vulnérabilité et Adaptation, Thèse de doctorat en géosciences de l’environnement, université Mohammed V, Faculté des sciences Rabat, 296pp. Royaume du Maroc Direction Provinciale De Tiznit, plan utilisation de la plage Agzira. Royaume du Maroc Direction Provinciale De Tiznit, plan utilisation de la Plage Ftaissa. TAAOUATI, M (2012) – Morpho‐dynamique des plages et évolution du trait de côte sur le littoral atlantique du Tangérois (Maroc Nord occidental) : Approche saisonnière et pluri‐décennale par techniques de la géomatique. Thèse de doctorat en géologie, option : environnement marin et côtier, en cotutelle entre université Abdelmalek Essaadi de Tétouan et université de Nantes, 271pp. YOUSSFI, L (1999) – Transit sédimentaire et évolution morpho‐sédimentaire dans la zone littorale du Rharb. Diplôme des études supérieures en géologie, option océanologie côtière ; Université Mohammed V, Faculté des sciences‐Rabat, 154pp. 2. Sites Internet Ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement (Département de l'Environnement). Ministère de l’équipement, du Transport et de la Logistique & Ministère délégué auprès du Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Environnement ‐ 2015 Ministère délégué auprès du Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Environnement ‐ 2015 Plages_.shp : Source : Rapport de la Surveillance de la qualité des eaux de baignade 2015 – 2016 : localisation par coordonnées Plage.shp : Source : Photo‐interprétation des images satellitaires
55
POTENTIEL NAUTIQUE
Table des matières 1.
Potentiel Nautique .................................................................................................................................................................................................... 57
1.1
Définitions ....................................................................................................................................................................................................................... 57
1.2
Cadrage stratégique du potentiel ................................................................................................................................................................................... 57
1.2.1
Vision stratégique .................................................................................................................................................................................................... 57
1.2.2
Typologie des activités nautiques ........................................................................................................................................................................... 57
1.3
Cadre légal et institutionnel ............................................................................................................................................................................................ 58
1.3.1
Cadre juridique des activités de plaisance .............................................................................................................................................................. 58
1.3.2
Cadre juridique des activités de sports nautiques .................................................................................................................................................. 59
1.4
Cadre institutionnel ......................................................................................................................................................................................................... 59
1.4.1
Parties prenantes dans les activités de plaisance ................................................................................................................................................... 59
1.4.2
Parties prenantes dans les sports nautiques ........................................................................................................................................................... 60
1.5
Cadrage macroéconomique ............................................................................................................................................................................................ 60
1.6
Un potentiel important mais des menaces et risques non négligeables ........................................................................................................................ 60
1.6.1
Des caractéristiques physiques favorables ............................................................................................................................................................. 60
1.6.2
Menaces et risques de pratique des sports nautiques ........................................................................................................................................... 61
1.7
Le Potentiel nautique dans le groupe de régions littorales du Nord .............................................................................................................................. 61
1.7.1
Potentiel de plaisance ............................................................................................................................................................................................. 62
1.7.2
Les activités de Sports nautiques ............................................................................................................................................................................ 62
1.7.3
Les Besoins en fonciers DPM ................................................................................................................................................................................... 63
1.8
Le Potentiel de plaisance et les activités du sport nautiques dans le groupe de régions littorales du Centre ............................................................... 65
1.8.1
Potentiel de plaisance ............................................................................................................................................................................................. 65
1.8.2
Potentiel des Sports nautiques ............................................................................................................................................................................... 66
1.8.3
Les Besoins en fonciers DPM ................................................................................................................................................................................... 66
1.9
Le Potentiel de plaisance et les activités du sport nautiques du groupe de Régions littorales du Sud .......................................................................... 68
1.9.1 1.10
Les Besoins en fonciers DPM ................................................................................................................................................................................... 68
Fiche de synthèse ............................................................................................................................................................................................................ 70 Liste bibliographique ....................................................................................................................................................................................................... 72
Liste des figures Figure 1: Hauteurs et directions de la houle atlantique sur les côtes marocaines ......................................................................................................................... 61 Figure 2: Localisation des activités de plaisance et les activités du sport nautiques du groupe de régions littorales du Nord (Oriental et Tanger‐Tétouan Al Hoceima) ......................................................................................................................................................................................................................................... 64 Figure 3: Localisation des activités de plaisance et les activités du sport nautiques du groupe de régions littorales du Centre (Rabat‐Salé‐Kénitra, Grand Casablanca‐Settat, Souss‐Massa et Marrakech‐Safi) ...................................................................................................................................................................... 67 Figure 4: Localisation des activités de plaisance et les activités du sport nautiques dans du groupe Régions littorales du Sud (Guelmim‐Oued Noun, Laâyoun ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dahab) .......................................................................................................................................................................................... 69
Liste des tableaux Tableau 1: Nature des côtes et du plateau continental au niveau de la Méditerranée ................................................................................................................ 60 Tableau 2: Données sur l’évolution topographique sous‐marine entre la côte et le plateau continental au niveau du littoral atlantique marocain ................. 61
Liste des photos Photo 1: Sports nautiques à Essaouira ............................................................................................................................................................................................ 66 Photo 2: Pratiques de sports nautiques à Dakhla ........................................................................................................................................................................... 68 Photo 3: Pratique de la planche à voile à Dakhla ........................................................................................................................................................................... 68
56
1. POTENTIEL NAUTIQUE 1.1 Définitions
1.2.2 Typologie des activités nautiques Sports Nautiques
Selon les ouvrages de références l’étymologie du nautique, qui provient latin nauticus (apparenté à nauta marin, matelot), est apparu au début du XVI siècle et se rapportait à tous ce qui concerne la navigation. Dès 1779, le sens se précise pour désigner les « joutes nautiques » se rapportant ainsi aux sports pratiqués dans l’eau.
Le Nautisme présente une panoplie d’activités « sport et loisir » et plus particulièrement le terme "loisir nautique" regroupe une multitude d'activités se distinguant par des critères liés aux lieux de pratiques, à leur finalité, au type d'embarcation utilisé et au contexte de la pratique. Uniquement pratiquées dans les clubs de membres, ces activités ont à présent une place importante dans l’économie touristique.
Le nautisme, mot dérivé de nautique, regroupe les activités de sport et de loisir qui consistent à naviguer sur un plan d'eau, que ce soit en mer, dans une rivière ou dans un bassin naturel (Lac) ou artificiel (Barrage).
Selon le secteur d’approche (Sports ou Tourisme) les activités nautiques se déclinent en plusieurs types.
Dans l’Atlas des potentiels marins et côtiers, nous traiterons des différentes activités nautiques qui se déroulent en mer notamment : ‐ ‐ ‐ ‐
‐
Nautisme léger : Jet Ski Moto‐marine, Planche à voile, Surf, Voile Nautisme à rame : Canoë/Kayak, Aviron Nautisme à traction : Kitesurf, Ski nautique, Wake‐board Autres activités nautiques : Pêche, Plongée sous‐marine
1.2 Cadrage stratégique du potentiel 1.2.1
Vision stratégique
Le Maroc offre de bonnes conditions pour la pratique d’activités nautiques en disposant de 3 500 km (Méditerranée et l’Atlantique), 7 lacs et 120 barrages navigables, qui sont autant d’atouts incontestables pour le développement du nautisme et du secteur de plaisance. Le développement du potentiel nautique s’intègre dans les politiques de développement des activités sportives mais aussi dans la stratégie du secteur touristique. Le Ministère de la Jeunesse et des Sports ne dispose pas, à l’heure actuelle, d’un document de vision stratégique dédiée aux sports nautiques ou de politique de développement de ce type de sport. Dans les années 70/80 une politique de développement des Bases Nautiques a été adoptée et a permis le développement de 6 bases à Al Hoceima, M’diq, Larache, Kénitra, Al Jadida et Mohammedia. Il s’agit de structures publiques, disposant des infrastructures et du matériel pour la formation des futurs cadres et animateurs qui œuvreront dans le secteur. La base de Mohammedia mise à part, les autres ne sont pas actives. Cette politique/programme de développement des Bases Nautiques devrait être réactivé et pourrait être la base d’une vision stratégique pour les Sport nautique.
La stratégie du Ministère du tourisme , du Transport aérien, de l’Artisanat et de l’Economie sociale, connue sous la dénomination « Vision 2020 » propose l’Ambition 2020 pour “Faire partie des 20 plus grandes destinations mondiales et s’imposer comme une référence du pourtour méditerranéen en matière de développement durable”.La concrétisation de cela passe par le développement d’un ensemble de programmes permettant l’émergence d’une offre touristique diversifiée, de qualité répondant aux besoins des touristes. De manière générale six programmes structurants ont été mis en place : Azur 2020, le tourisme interne, Eco/développement durable, Patrimoine et héritage, Niches à Forte Valeur Ajoutée et l’Animation, Sports et Loisirs.
NAUTISME LEGER
Dans le cadre de ce dernier programme, s’insère le tourisme nautique dont les concepts phares sont les Stations vertes avec base nautique au niveau des lacs et barrages, les Bases Nautiques adossée à une destination balnéaire et les Bases nautiques indépendantes. Les objectifs du tourisme nautique sont : ‐ ‐
‐
Positionner la destination Maroc sur les marchés potentiels en tant que destination privilégiée du tourisme nautique; Créer de nouvelles offres intégrées du produit nautique en proposant une réponse plus complète aux différents régions et marchés cibles; tout en mettant à profit les richesses du terroir marocain. Faire du nautisme un levier du développement économique au niveau régional et national.
Bien que la stratégie touristique ait définit un cadre stratégique et des programmes opérationnels pour l’activité nautique, il n’en demeure pas moins que des mesures doivent être prises, avec toutes les parties prenantes, notamment le Ministère de la Jeunesse et des Sports. Ses mesures se situent sur plusieurs axes de développement : ‐ ‐ ‐
Jet Ski Motomarine
Planche à voile
Caractéristiques :Engin à moteur, hydrodynamique et très maniable, permet de fendre les eaux à grande vitesse, procurant des sensations uniques, et de réaliser des figures acrobatiques sur les vagues. Pratiqué: en mer, sur lac et dans certains cours d’eau Les must have : Jet ski à selle, Jet ski à bras, combinaison, gilet de sauvetage Variantes: Free‐ride (acrobatie dans les vagues), Free‐style (figures sur eau plate) et vitesse (courses) Surf Caractéristiques :Activité qui consiste à glisser sur les vagues et/ou ondes de surface, en bord de mer le tout debout sur une planche. Pratiqué: en plages avec vagues. Les must have : Une planche et une combinaison. Les dérivés: Bodyboard, Bodysurf, Skimboard, Paddleboard, Kneeboard, Surf, Tandem, Kayak Surf.
Caractéristiques :Engin constitué d'un flotteur propulsé par une voile libre. montée sur rotule (pied de mât) qui ne reste pas dans une position fixe pendant la navigation. Pratiquée: aussi bien sur eau plate que sur des plans d'eau agités Les must have: Un flotteur, une voile (de taille proportionnelle à celle du pratiquant), une combinaison et un gilet de sauvetage. Variantes: Raceboard, formula, slalom/race, vitesse, free‐style, vagues, bump and jump Voile Caractéristiques :Naviguer avec l'aide du vent comme force propulsive, une activité qui se pratique avec différents types d'engins, du simple flotteur comme dans le cas de la planche à voile au véritable bateau à voile. Pratiquée: en mer ou sur lac. Les must have : Du simple flotteur au véritable bateau à voile. Variantes: La planche à voile, le dériveur, le cabotage, la grande croisière, les grandes compétitions nautiques, la course de vitesse pure
NAUTISME A RAME Canoë/Kayak
Gouvernance institutionnelle : par la coordination entre toutes les parties prenantes afin d’améliorer l’efficacité administrative. Cadre juridique : par la modernisation de la législation et la clarification des cahiers des charges Programme opérationnel : développer les Infrastructures qui vont accueillir les activités.
Caractéristiques :Deux pratiques similaires mais distinctes : elles diffèrent par la pagaie et par la position dans le bateau. Pagaie simple et position à genoux pour le céiste, pagaie double et position assise pour le kayakiste. Pratiqués: sur eau calme (étangs, estuaires), eau vive (rivières, mer) Les must have : Pagaie, combinaison, gilet de sauvetage et embarcation.
57
Typologie Ministère de la jeunesse et des Sports : Depuis une quarantaine d’années le Ministère a mis en place un programme pour développer les Bases Nautiques. Celles‐ci se présentent comme des structures étatiques (gérées par des fonctionnaires du MJS) qui exercent une fonction de formation, sont habilitées à délivrer des diplômes et disposent de l’infrastructure et des équipements nécessaires pour pratiquer les sports nautiques. Les sports nautiques concernent les sports réglementés, régis et gérés par des Fédérations Internationales. Ils se présentent sous plusieurs types : Le Surf : discipline olympique pratiquée en mer, elle englobe le surf de vagues, le Bodyboard et le stand‐up Paddle. Le Kite Surf : discipline non encore olympique pratiquée en mer elle est partagée entre deux Associations (Fédérations) internationales. Activités. Le Kayak : Dont le Canoë (en mer) ainsi que le Kayak course en ligne, le Kayak slalom olympique, Le Kayak Freestyle (non pratiqués en mer), La Kayak Surf : activités entre le surf et le kayak qui n’est pas une discipline olympique. Le Rafting : Sport non‐pratiqué en mer. L’Aviron : dont l’aviron en mer qui n’est pas une discipline olympique. La Voile : notamment la planche à Voile et la planche à voile de vagues (Funboard et Raceboard), ainsi que les Dériveurs, les quillards (ou habitable). ‐ Typologie Ministère du Tourisme, du Transport aérien, de l’Artisanat et de l’Economie sociale: Les Activités nautiques dans le secteur du tourisme se répartissent en quatre catégories :
hautes marées, ainsi qu’une zone de 6 mètres mesurée à partir de cette limite». C’est un bien public dont l’utilisation peut être cédée à des privés.
Variantes: Le slalom, la descente, le freestyle, le rafting, la course en ligne, le kayak‐polo, le marathon, le dragon boat, la randonnée, le wave‐ski, le kayak ‐surf, le merathon, le vaka…
Aviron
Rafting :
Caractéristiques : Sport de vitesse et de glisse qui consiste à propulser un bateau à l'aide de rames. Pratiqué: en mer ou en rivière Les must have : Bateau, rames, gilet de sauvetage
Caractéristiques :Activité non concerné par le littoral, consistant à naviguer dans l'eau vive (descente de rivière) en groupe de plusieurs personnes sur une embarcation gonflable, stable (appelée raft) maniée à la pagaie par tous les équipiers.
Néanmoins, l’activité nautique et de plaisance en général est organisée selon des circulaires ministérielles et des normes définies par les autorités administratives compétentes à savoir la Direction de la Marine Marchande ou l’administration des douanes et des impôts indirects. Les propriétaires des navires de plaisance et des engins nautiques de plaisance sont tenus de : ‐
Procéder au préalable à l’immatriculation de leurs unités auprès des services de la Direction de la Marine Marchande ; Porter les marques extérieures d’identification sur leur unité conformément aux normes en vigueur ; Souscrire à une police d’assurance responsabilité civile auprès des compagnies agréées S’assurer à tout moment du bon état de navigabilité de leurs engins et d’être en situation régulière vis‐à‐vis de l’obligation des visites réglementaires de leurs engins. Toutefois, en vue de l’obtention d’une autorisation spéciale, les propriétaires d’engins nautiques de plaisance en transit temporaire ne sont tenus qu’au dépôt, auprès du chef du quartier maritime le plus proche, d’un dossier constitué d’une police d’assurance responsabilité civile en cours de validation (carte verte), de l’attestation délivrée par les services de la douane d’admission en transit temporaire de l’engin nautique, d’une copie de la pièce d’identité du propriétaire et d’une copie du titre de propriété de l’engin nautique.
NAUTISME A TRACTION Kitesurf
‐
Caractéristiques : Activité de traction, appelé aussi fly surf ou seulement kite. Le pratiquant est sur une planche de surf tractée par un cerf‐volant. Pratiqué: en mer ou sur grand lac Les must have : La planche, l’aile, la barre, le harnais, combinaison, gilet de sauvetage, casque. Variantes: Le freeride, la longue distance, la vitesse, le freestyle, le wakestyle, les vagues et le kitefoill.
‐
Ski nautique
Wakeboard
Caractéristiques : Activité consistant à se faire tracter sur des planches de ski par un bateau. Pratiqué: en mer ou sur lac Les must have : les planches, les chausses, bateaux de wakeboard, ou autre moyen de tractation (jet ski, téléski, le treuil thermique), combinaison, gilet de sauvetage. Variantes:Wakeskate,Wakesurf, Kiteboard
Caractéristiques :Une combinaison de techniques de ski nautique, de snowboard et surf. Pratiqué: en mer ou sur lac Les must have : les planches, les chausses, bateaux de wakeboard, ou autre moyen de tractation (jet ski, téléski, le treuil thermique), combinaison, gilet de sauvetage. Variantes:Wakeskate,Wakesurf, Kiteboard
‐
Conformément aux dispositions en vigueur, les moyens de transport maritimes à usage privé, de pavillon étranger, importés par les non‐ résidents venant visiter le Maroc, sont admis sous le régime de l’admission temporaire durant la durée du séjour du bénéficiaire sans que celle‐ci excède six (06) mois à compter de la date d’importation. Toutefois, ce délai est fixé à dix‐huit (18) mois pour lesdits moyens de transport destinés à séjourner dans un port de plaisance. A l’issue de la période du séjour, le bateau doit quitter le territoire national à destination de l’étranger pour pouvoir bénéficier d’un nouveau séjour. Cette mesure qui visant l’accompagnement du développement des ports de plaisance est accordée aux seuls bateaux de plaisance importés par des personnes ayant leur résidence habituelle à l’étranger. Ce délai est accordé par le service douanier au niveau du port de plaisance considéré, conformément aux dispositions de la circulaire 5574/313 du 11/02/2016.
AUTRES ACTIVITES NAUTIQUES Pêche Plongée sous‐marine Caractéristiques : Ensemble des pratiques ne donnant lieu à aucune commercialisation des captures. Elle se pratique d’un bateau, depuis le rivage, à pied à marée basse ou même en plongée... Pratiquée : en mer, en lac, en étang ou en rivière. Les must have : Canne à pêche. Variantes: pêche sportive, pêche de détente.
Caractéristiques : Consiste, en général, à explorer le monde sous‐ marin. Pratiquée : en mer. Les must have: palmes, masque, tuba, bouteilles, combinaison iso thermique de plongée, gilet de stabilisation, détenteur Variantes: En apnée ou en autonome
Les autres engins de sport nautique (jet ski et similaires) ainsi que les bateaux qui n’accostent pas dans un port de plaisance continuent à bénéficier du délai d’admission temporaire de six mois.
‐
1.3 Cadre légal et institutionnel
1.3.1
Cadre juridique des activités de plaisance
Toute activité nautique à titre onéreux implique nécessairement l’occupation d’un espace du domaine public maritime « Plage ou Port ». L’octroi d’une autorisation est nécessaire pour occuper les lieux et exercer cette activité.
Point sur les problématiques et difficultés liés au potentiel nautique
Liste des points les plus problématiques du règlement de la navigation au Maroc, contenus dans la circulaire 5134/313 de l’administration des douanes et des impôts indirects sont : ‐
‐ ‐ ‐
‐
Cette autorisation est accordée par la Direction des ports et du domaine Public maritime qui relève du ministère de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau. Mais avant d’avoir l’autorisation, un dossier complet de la société et de l’activité à exercer est présenté au CRI, puis examiné par une commission composée des différentes autorités compétentes. Ce n’est qu’après leur accord que l’autorisation est délivrée.
L’admission temporaire, d’une période de 6 mois reconductible sur 6 mois supplémentaires, est souvent jugée trop courte. Les formalités administratives sont de plus très contraignantes. L’engagement comportant une offre transactionnelle, synonyme d’une perte potentielle du navire, est mal perçu par les plaisanciers. L’obligation de verser une caution bancaire pour les pièces de rechange à bord d’un bateau battant pavillon étranger. L’obligation de prévenir à l’avance des sorties en bateau est perçu comme contraire à l’esprit de plaisance. Autre point, problématique : l’absence de permis de navigation au Maroc Dispositions réglementaires communes aux activités nautiques et de plaisance
Nous avons constaté deux autorisations attribuées par le ministère de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau par le moyen d’un Cahier de charges :
Il n’existe pas de cadre juridique adapté aux activités de plaisance. Elles dépendent de la direction de la marine marchande et sont toujours régies par le code du commerce maritime de 1919. Il faut noter que le Ministère a élaboré un projet de loi 103‐13 relative à la navigation de plaisance qui viendra réguler l’exercice et la commercialisation des sports nautiques. Cette loi est en cours de validation par le SGG avant son adoption.
Une autorisation de location des engins nautiques de plaisance Une autorisation pour l’organisation des randonnées en mer L’autorisation de location des engins nautiques de plaisance
L’autorisation de location des engins nautiques de plaisance à titre onéreux est octroyée selon les conditions suivantes : ‐ L’autorisation d’exercer l’activité de location des engins nautiques à titre onéreux est délivrée aux personnes physiques ou morales ; ‐ Le permissionnaire doit présenter à l’appui de sa demande l’acceptation formelle des autorités administratives confirmant que les ports dont elles ont la charge peuvent accueillir l’activité en question ; ‐ Une acceptation formelle délivrée par les autorités compétentes de l’occupation du domaine public maritime ; ‐ Une assurance et le paiement de la redevance ; ‐ Veiller au respect de l’environnement marin notamment les rejets
Le premier article du dahir du 1er juillet 1914, définit le domaine maritime comme étant «le rivage de la mer jusqu’à la limite des plus
58
Régime juridique relative à la navigation de plaisance à titre onéreux
sont pas toujours claires, pas plus que ne sont satisfaits les impératifs de transparence, d'efficacité et de démocratie.
d’hydrocarbures dans la mer ; Les engins nautiques de plaisance doivent obéir aux normes et conditions légales et réglementaires ; ‐ Procéder au Balisage et signalisation ; ‐ Le permissionnaire doit veiller au respect des règles de sécurité à titre personnel mais aussi par le locataire des engins ; ‐ Le permissionnaire doit tenir un registre comprenant les informations relatives au locataire. Le retrait de l’autorisation est décidé à l’observation des cas suivants : ‐ Le permissionnaire exploite des engins nautiques de plaisance non immatriculés sous pavillon marocain; ‐ Le permissionnaire exploite des engins nautiques de plaisance dans une zone autre que celle visée au niveau du cahier de charges ; ‐ L’autorité maritime constate l’incompétence ou la négligence du permissionnaire dans l’exploitation de son activité; ‐
A ces carences, le législateur a introduit de nouvelles dispositions concernant l’éducation physique et les sports, et qui se sont traduites par l’avènement de la loi 30‐09 et de son décret d’application qui apportent un cadre réglementaire régissant, entre autres, le secteur des sports nautiques, qui se pratique souvent sous forme d’associations sportives dont les statuts types ont vu le jour par la publication du Bulletin Officiel n°6466.En effet, l’originalité du secteur d’activité des associations sportives a poussé les pouvoirs publics d’édicter des statuts‐types dans le but de mieux organiser et de réglementer ce type d’associations. Ainsi, l’arrêté du ministre de la jeunesse et des sports n°1100‐16 du 6 avril 2016 édictant les statuts‐types des associations sportives a été publié au Bulletin Officiel n°6466, édition française, du 19 mai 2016. En fait, le statut juridique des associations sportives nautiques reste soumis au dahir n°1‐58‐376 réglementant le droit d’association du 15 novembre 1958 tel qu’il a été modifié et complété. Dans son chapitre préliminaire, la loi 30‐09 relative à l’éducation physique et aux sports définit l’association sportive comme« toute association créée essentiellement pour la pratique d’une ou de plusieurs activités sportives ». Par ailleurs et selon les dispositions des statuts‐types des associations sportives, l’emblème, le sigle et les couleurs d’une association sportive sont enregistrés au nom de l’association auprès de l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC).
L’autorisation d’organisation des randonnées en Mer L’autorisation de location des engins nautiques de plaisance à titre onéreux est octroyée selon les conditions suivantes : ‐ L’autorisation d’exercer l’activité de location des engins nautiques à titre onéreux est délivrée aux personnes physiques ou morales ; ‐ Le permissionnaire doit se soumettre à toutes les lois et règlements en vigueur ‐ Le permissionnaire doit présenter à l’appui de sa demande, l’acceptation formelle des autorités portuaires confirmant que les ports dont elles ont la charge, sont adaptés à ses activités. ‐ Une assurance et le paiement de la redevance ; ‐ Veiller au respect de l’environnement marin notamment les rejets d’hydrocarbures et de matière polluantes dans la mer ; ‐ Les engins nautiques de plaisance doivent obéir aux normes et conditions légales et réglementaires ; Le retrait de l’autorisation est décidé à l’observation des cas suivants : ‐ Le permissionnaire exploite un navire non immatriculé sous pavillon marocain; ‐ Le permissionnaire exploite des navires dans une zone autre que celle qui fait l’objet de l’autorisation; ‐ L’autorité maritime constate l’incompétence ou la négligence du permissionnaire dans l’exploitation des prestations autorisées; ‐ L’autorité maritime constate que le permissionnaire emploie à bord de son navire un personnel non marin ou non autorisé à être embarqué; ‐ Le permissionnaire cède ou transfère l’autorisation ; ‐ Le permissionnaire est mis en liquidation judiciaire par un jugement définitif ; ‐ Le permissionnaire a fait l’objet d’un jugement irrévocable pour une infraction qualifiée de cime par le code pénal ; ‐ Le permissionnaire a cessé son activité pour une période supérieure à six mois.
1.3.2
Le principe de non‐discrimination est consacré par les dispositions de l’article 7 des statuts‐types des associations sportives. En effet, l’association s’interdit toute discrimination, veille au respect de ce principe et garantit la liberté de conscience pour chacun de ses membres. L’association et ses membres sont neutres d’un point de vue religieux et politique.Parmi les critères d’adhésion des personnes physiques aux associations sportives, le candidat doit avoir comme âge minimum, 18 ans révolus et avoir une fiche anthropométrique vierge. Par contre, une personne morale ayant conclu une convention de parrainage et de sponsoring avec une association sportive ne peut être admise comme membre de ladite association.L’association sportive est dans l’obligation de s’affilier aux ligues régionales et à la fédération correspondant au sport, objet d’activité de ladite association.Les organes de l’association sportive sont l’assemblée générale, le comité directeur, les commissions et les sections. En effet, les statuts‐types des associations sportives prévoient des dispositions tendant notamment à garantir le fonctionnement démocratique de l'association (Assemblée générale…Etc.) et la transparence de sa gestion administrative et financière (Tenue de comptabilité...Etc.), à travers ses articles 13 et suivants.
1.4 Cadre institutionnel
Cadre juridique des activités de sports nautiques
1.4.1
SM le Roi Mohammed VI a adressé un message aux participants aux Assises nationales du Sport qui se sont déroulées à Skhirat en date du 24 octobre 2008, évoquant la nécessité d’agir pour que le secteur du sport soit synonyme d'innovation et de grande créativité. Les nouveaux sports doivent donc être encouragés pour tirer le meilleur parti des atouts naturels du Royaume et des potentialités de ses jeunes. Les sports nautiques n’étant pas très développé au niveau du Royaume et ne bénéficiant pas d’une vision claire et précise, on pourra les classés en tant que tel.
Au niveau institutionnel, les principaux intervenants dans les activités de plaisance sont le Ministère de l’Equipement, des Transports, de la Logistique et de l’Eau, notamment, par le biais de la Marine Marchande et de la Direction des Ports et du Domaine Public Maritime (DPDPM), ainsi que l’administration des douanes et des impôts indirects. La DPDPM donne les autorisations pour l’occupation du domaine public et participe à la protection et la préservation du domaine public maritime pendant que la Marine Marchande a plutôt une mission de contrôle et de constatation des infractions à la législation et réglementation en vigueur.
Ainsi selon SA Majesté : « Nous voulons également que dans notre pays, le secteur du sport soit synonyme d’innovation et de grande créativité, les nouveaux sports doivent donc être encouragés pour tirer le meilleur parti des atouts naturels du Royaume et des potentialités de ses jeunes » ;
Ainsi, pour prendre la mer, tout navire marocain doit disposer au préalable de papiers de bord et de titres de sécurité valables. Pour disposer de ces titres de sécurité, les plans et documents du navire doivent être soumis à l’Administration maritime pour approbation :
Aussi, selon Sa Majesté : « il importe aussi d’élaborer, en la matière, des projets porteurs et à haute valeur ajoutée, et ce, dans le cadre d’un partenariat entre le secteur du sport et ceux de l’éducation, de la santé, du tourisme, dela culture et de la communication ». Ceci apporte donc un message à tous les acteurs œuvrant dans ce secteur, les incitants à élaborer une vision stratégique encadrant tous les nouveaux sports dont les sports nautiques.
-
Par une commission centrale pour les navires d’une jauge brute égale ou supérieure à 500 tonneaux. Par une commission locale pour les navires d’une juge brute inférieure à 500 tonneaux (y compris les navires de plaisance).
Des visites de sécurité sont effectuées à bord des navires en vue de s’assurer de leur conformité aux normes techniques et réglementaires en matière de sécurité et sureté maritimes, de prévention de la pollution du milieu marin, des conditions d’hygiène et de travail à bord
Selon sa Majesté : « la situation paraît encore moins reluisante quand on songe au modèle d'organisation de la pratique sportive dans notre pays, modèle qui repose sur une multitude d'acteurs, souvent non coordonnés, fonctionnant sur un schéma de type associatif, et essentiellement selon les règles du volontariat et de l'amateurisme. », ce qui est d’autant plus vrai pour ce qui est de l’activité des sports nautiques qui se pratiquent dans des Fédérations, Clubs et Associations et dont les responsabilités ne
A l’issue de ces visites, les titres de sécurité et papiers de bord peuvent être délivrés, renouvelés ou retirés. Ces visites sont l’œuvre de commissions techniques désignées annuellement par le Directeur de la Marine Marchande et siègent au niveau des ports de Nador, Tanger, Kénitra, Mohammedia, Casablanca, Jorf Lasfar, Safi, Agadir et Laâyoune. 59
Parties prenantes dans les activités de plaisance
Le développement des activités nautiques constitue une occasion propice pour l’émergence d’une nouvelle offre du produit et met en avant un tourisme nautique sur l’ensemble du territoire marocain. Le marché actuel demeure très réduit par rapport au potentiel de développement : ‐ Le parc marocain de bateaux de plaisance est peu développé, ‐ Les infrastructures de plaisance sont insuffisantes pour soutenir un processus d’expansion. On dénombre 9 ports opérationnels dédiés à la plaisance : Saidia, Marchica, Tanger, Lexus, Nador, kebila, Marina Smir, Marina Bouregreg, Marina Agadir. ‐ L’offre de services liés à la plaisance est peu développée. ‐ Il n’y a pas de formations adaptées à la plaisance et aux métiers de la mer (skippage, entretien, réparation, matelotage) Le contexte socio‐économique est ainsi marqué par un faible développement de la culture de nautisme. La perception de la plaisance par les marocains est empreinte de méfiance puisqu’elle est associée à la mer considéré comme un élément ‘‘dangereux’’. Toutefois, le potentiel nautique recèle des niches porteuses et formatrices : ‐ Les sports nautiques peu coûteux touchent une clientèle plus large et sont amenés à se développer dans la lignée des plans de valorisation du littoral, ‐ La voile légère, la planche à voile et l’aviron de mer sont des segments porteurs et formateurs. Ils satisfont la demande étrangère et initient la population locale. ‐ L’offre locative reste peu développée. Elle rencontre pourtant une forte demande locale et étrangère. La location avec skipper est intéressante car elle s’adresse à des connaisseurs et rend la pratique accessible à une nouvelle clientèle. Les embarcations de grande taille, à voile ou motorisées, sont mieux adaptées aux conditions de navigation du Maroc. Elles offrent plus de sécurité et permettent de couvrir les longues distances entre les ports. ‐ L’apport touristique d’un port de plaisance est multiple, il peut ainsi être : Une attraction touristique : lieu de promenades, de consommation, d’évènements, d’animation aussi bien pour la population touristique que locale. Un point d’entrée pour les touristes : avec des amarrages de passage et la fourniture des services associés (réparation, nettoyage, ..). Une plate‐forme pour les professionnels du tourisme et du loisir : location de voiliers, vedettes, plongée, ski nautique, visites par bateau, etc. Un outil d’urbanisation et d’aménagement du paysage par son impact sur la vie d’une cité et sur le paysage.
En tant qu’Etat de pavillon, le Maroc assure par le biais des services de la Direction de la Marine Marchande le contrôle des navires arborant le drapeau marocain. Sont concernés les navires de plaisance y compris les engins nautique de plaisance (type jet ski, scooter de mer..). L’administration des douanes et des impôts indirects effectue des contrôles et participe à la constatation des infractions à la législation et aux procédures en vigueur. 1.4.2
Parties prenantes dans les sports nautiques
Les missions des parties prenantes sont prévues par le projet de loi 103‐ 13 relative à la navigation de plaisance qui viendra réguler l’exercice et la commercialisation des sports nautiques. Ministère de l’Intérieur ‐ Gestion des autorisations ; ‐ Contrôle de l’activité (Veiller au respect de la règlementation qui gère la pratique des activités nautiques au Maroc, Chasse aux opérateurs informels…); ‐ Mise en place d’une brigade maritime; Ministère de la jeunesse et des sports (MJS) ‐ Contribuer à la mise en place de la règlementation ‐ Contribuer à la mise en place de l’Académie de Formation ; ‐ Contribuer à la mise en place des colonies de vacances; Les Fédérations Royales Marocaines de sports nautiques : ‐ Expertise dans le développement et la ‐ promotion des sports nautiques au niveau ‐ national et international; ‐ Encadrement de l’activité; ‐ Organisation des évènements nationaux; ‐ Participation aux évènements internationaux LES FEDERATIONS DE SPORT NAUTIQUES Fédération Royale Marocaine de Yachting à Voile Fédération Royale Marocaine de jet ski et ski nautique
3 ligues, 32 associations, 1312 licenciés 10 associations affiliées, 480 licenciés
Fédération Royale Marocaine de Surf et bodyboard
18 associations, licenciés
Fédération Royale Marocaine d’aviron
8 associations affiliées, 199 personnes licenciées
1200
Source : Ministère de la jeunesse et des Sports
1.6 Un potentiel important mais des menaces et risques non négligeables
Ministère de l’Equipement, du Transport, la logistique et de l’eau : Délivrer les autorisations d’occupation du Domaine Public Maritime et le congé de police autorisant la circulation des engins nautique motorisés. Ministère du Tourisme, du Transport aérien, de l’Artisanat et de l’Economie sociale ‐ Elaborer et actualiser les textes législatifs et réglementaires régissant les établissements et les activités touristiques liés au nautisme; ‐ Délivrer les autorisations nécessaires à l'exercice des activités et professions touristiques liées au nautisme conformément à la réglementation en vigueur et instruire les dossiers y afférents; ‐ Contrôle des opérateurs du secteur. ONMT: ‐ Intégrer le volet « Tourisme Nautique » dans le cadre de la promotion et la commercialisation de la ‐ destination Maroc; ‐ Participation financière à l’organisation des événements. SMIT: Mise en place de la stratégie du développement du tourisme nautique Haut‐Commissariat aux Eaux et Forêts et Agences des Bassins Hydrauliques : Mobilisation de plans d’eau et des terrains nécessaires pour l’exercice de l’activité. Ministère de l’Education Nationale ‐ Vulgarisation des sports nautiques auprès des jeunes; ‐ Contribuer à la mise en place des colonies de vacances;
‐
Tableau 1: Nature des côtes et du plateau continental au niveau de la Méditerranée
ZONES Saidia à Melillia
Cap des trois Fourches Cap des 3 fourches à Ceuta
Ceuta au Cap Spartel
1.5 Cadrage macroéconomique Les côtes marocaines se distinguent par une grande diversité qui permet la pratique de nombreuses activités nautiques. ‐ La grande plaisance à voile ou à moteur, ‐ Les activités de bord de mer : voile légère, jet ski, surf, kite surf, planche à voile, ski nautique, wakeboard, plongée,
CÔTES
PLATEAU CONTINENTAL
Côte basse bordée de dunes Plateau assez large, l’isobathe de et de flèches sableuses 100m se maintient à 6 milles de la orientées vers l’Ouest, côte. Il est parsemé de pointes et de crêtes rocheuses. Côte assez abrupte très Isobathe 100m suit la côte avec la entaillée de nombreuses même distance (5 à 6 miles). petites baies, avec quelques Profondeur continue à augmenter plages sableuses. au‐delà de 1000m puis diminue rapidement. Alternance de baies Bordure continentale étroite sableuses et de barrières (isobathe 100m à moins d’un rocheuses mille), profondeur y est de l’ordre de 300m La côte, orientée Est‐Ouest Isobathe de100m s’approche à légèrement incliné vers le moins de 3 milles de terre sud, coupe perpendiculairement à leur axe les plis du Rif occidental COLLIGNON, J (1965)
‐
60
1.6.1 Des caractéristiques physiques favorables Morphologie du plateau continental : La côte Méditerranéenne de Saidia au Cap Spartel, d’Est en Ouest, se présente une comme une succession de plusieurs éléments en arcs de cercles concaves vers le Nord. Généralement rocheuse, abrupte et inhospitalière, la ligne côtière s’abaisse parfois et alors se trouve bordée de dunes de sable. C’est une côte d’effondrement typique que prolonge un plateau continental étroit, comparativement au plateau atlantique.
Sur 1300 km environ entre Cap Spartel et Cap Juby, le littoral atlantique marocain présente un violent contraste avec le littoral
laquelle la zone de hautes pressions barométriques dite ‘’ anticyclones des Açores’’ se trouve centrée au voisinage des Açores et peut s’étendre à tout le pays. Les perturbations sont rejetées sur l’Europe tandis qu’au Maroc le temps est beau, sec et chaud. Sur la côte atlantique la circulation est méridienne et un régime de vents de secteur Nord‐Est dits ‘’alizés’’ s’établit le long du littoral. En hiver, l’anticyclone des Açores descend vers les iles Canaries, il laisse le passage à des dépressions originaires de l’Atlantique Nord qui se déplacent rapidement vers l’Est. Elles engendrent des vents de secteur Ouest à Sud‐Ouest. Au Sud de la latitude des iles Canaries, les vents sont des alizés et intéressent la côte jusqu’au‐delà de Cap Blanc. 1.6.2 Menaces et risques de pratique des sports nautiques Nuisances sonores : Le niveau sonore émis par ces engins est très variable selon les technologies, mais il peut dépasser le seuil des 85 décibels pour lequel il est recommandé pour l’homme de porter un casque. Ce bruit dérangeant pour l’homme l’est donc également pour la faune marine, d’autant que la discontinuité du son émis (successivement dans l’eau et dans l’air) en augmente la nuisance par rapport à d’autres types de bateaux à moteur. Pollution : Les véhicules d’ancienne génération consomment des quantités importantes d’essence et d’huile dont une part notable se retrouve dans le milieu naturel à l’état brut. Les collisions : Ces engins très rapides et dotés d’une large plage d’accessibilité peuvent entrer en interaction directe avec la faune sous‐marine par collision. Le comportement irresponsable de certains pratiquants peu engendrer un risque de colision avec les baigneurs. L’application de la législation en vigueur et les contôroles son imératives aux abords des plages. Les turbulences : Outre le niveau sonore dégagé, le mouvement provoqué par les engins peut également être une source de perturbation effrayant la faune. Les turbulences et les vagues issues de la propulsion peuvent en certains cas constituer un facteur de risque pour l’environnement (limité en milieu littoral).. Problème de balisage d’entrée au port : Lors des approches de la côte, la connaissance de la position doit s’affiner et la navigation s’enrichira en prenant en compte des informations locales, principalement visuelles ou radar, permettant de situer le navire et de prévoir sa route, non plus exclusivement par position abstraite issue de sa navigation au large, mais aussi par valeur relative par rapport aux repères locaux disponibles qui donnent des informations directes et signalent effectivement d’une manière concrète les dangers ou les eaux saines. La zone de navigation côtière va de la ligne de côte jusqu’à la limite de portée visuelle de la terre. Elle inclut des zones à faibles profondeurs où le danger d’échouement existe et des zones où la densité de la navigation rend nécessaire une veille anticollision attentive. La navigation de plaisance, souvent diurne, attachée à une zone de navigation, à la croisière, parfois nocturne, qui conduit les navigateurs à explorer souvent des zones de navigation qui ne leur sont pas familières. L'analyse des besoins des navigateurs de plaisance est délicate dans la mesure où elle n'est pas toujours clairement exprimée. La plupart d'entre eux sont d'authentiques amateurs qui ne sont pas en mesure d'analyser leurs besoins propres en fonction des diverses phases de leurs navigations. Ils ont donc tendance à admettre les problèmes résolus et à se rallier aux solutions adoptées par les autres catégories de marins, de la pêche ou du commerce. La multiplication et le développement des ports de plaisance conduit à de nouveaux besoins et à l’installation ou modification de nombreux établissements de signalisation pour en sécuriser ou simplifier l’accès.
Méditerranéen. Il est monotone, peu découpé et très régularisé, formants de grands arcs, tantôt concaves, tantôt convexes. Le sol sous‐marin descend en pente généralement très douce (moins de 1%) vers le large, avant de plonger au rebord continental, avec une pente de 2 à 2,5% vers les grandes profondeurs. Tableau 2: Données sur l’évolution topographique sous‐marine entre la côte et le plateau continental au niveau du littoral atlantique marocain
Cap Spartel Asilah Moulay Bousselham Mehdia Casablanca El Jadida Cap Cantin Essaouira Cap Rhir Oued Massa Cap Dra Cap Juby
Distance à la côte de l’isobathe ‐100m (en Km) 1,8 ‐2,5 12,5 9,6
Distance à la côte de rebord continental (Km) 3 31,2 27,8
Profondeur de la mer à rebord continental (m) 160 141 150
12,4 25,0 18,0 ‐20,4 20,0 ‐40,7 24 12,8 16,9
19,8 48,7 35,2 29,6‐49,3 38,9 18,1 36,7
150 150 150 130‐146 135 142 155
30 – 31,9 34,3
53,7 38,7
155 104 (Source COLLIGNON, J (1965)
Dynamique marine et propagation de la houle :
Figure 1: Hauteurs et directions de la houle atlantique sur les côtes marocaines
(Source, Modèle, WW3, 2016)
La mer d’Alboran est un bassin de la Méditerranée occidentale ; elle est délimitée par le détroit de Gibraltar à l’Ouest, le bassin des Baléares à l’Est, l’Espagne au Nord et les côtes algériennes au Sud. Dénommée aussi « couloir de la Méditerranée », c’est le lieu où se rencontrant et interagissent les eaux de l’océan Atlantique et celles de la mer Méditerranée. Elle est caractérisée par un fort hydrodynamisme, lié à l’apparition de deux écoulements de sens opposé entre l’Atlantique et la Méditerranée.Les houles les plus fréquentes sont de secteur WNW, l’amplitude maximale annuelle est de 5m ; la période maximale est de 7 à 11 secondes et la fréquence des houles de 2m d’amplitude est de l’ordre de 24 fois par an (LPEE, 1991).Les houles au large sur la côte Cap Spartel‐ Agadir proviennent des secteurs SSW à NNW avec une prédominance du secteur W‐NW. Dans la région Cap Spartel‐Jorf Lasfar, la direction sur les sites de plage est pratiquement perpendiculaire à la côte. Ceci n’est plus le cas au sud du Cap Cantin où il existe à Safi une prédominance de WNW à NW (58%) et W à WSW (50%) à Agadir. Au sud d’Agadir, la prédominance au large est au secteur WNW à N jusqu’au Cap Juby, et au NNW à NW au sud du Cap précité. Les vents : La répartition des vitesses des vents au cours de l’année fait apparaitre une fréquence élevée des vents supérieurs à 8 m/s dans les provinces du Sud d’Agadir et à Tanger. La fréquence des vents faibles (inférieurs à 2 m/s) est élevée dans le secteur central Casablanca‐Safi.
1.7 Le Potentiel nautique dans le groupe de régions littorales du Nord Le groupe de Régions littorales du Nord comporte 22 Ports de plaisance (dont 11 potentiels), 8 Bases nautiques projetées et 13 sites où se pratiquent les sports nautiques. Région de l’Oriental
La Marée :La marée est de type semi‐diurne régulier, les hauteurs des plus fortes marées sur la côte atlantique du Maroc dépassent légèrement 4m, les plus faibles valent environ 1m. Des phénomènes météorologiques et océanographiques peuvent modifier sensiblement les prévisions de l’annuaire des marées et conduire à des surélévations qui peuvent atteindre exceptionnellement 0,5 à 1m. Climat : Le climat qui règne le long du littoral de caractère méditerranéen, tempéré et chaud et se caractérise par deux saisons fondamentales : l’été est chaud et sec, l’hiver est relativement doux. Deux situations saisonnières typiques sont à distinguer : une situation estivale durant
Province Berkane
Nador
61
Ports de Plaisance Saïdia Nador Ancien Port Marchica (Nouveau port) Marina de Marchica Sidi Lahcen (Projeté) Pointe Negri (Projeté) Cala Charranes (Projeté) Nord Tibouda (Projeté)
Site sports nautiques
BN de la Marina de Marchica : Voiliers
Région de Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima Provinces / Ports de Plaisance Site sports nautiques Préfecture
‐ Bases Naut.
‐
Al Hoceima Tala Youssef Al Hoceima Issly (site Potentiel) Corniche de Sabadilla (Site potentiel) Jebha (Site potentiel) Plage d’Oued Chefchaouen Laou (P.1) Targha (Site potentiel) Tétouan Playa Vista (en projet) Port M’diq: Voiliers, Jets Port de M'diq Ski Marina Kabila Port Kabila : Jet ski, Voiliers Port Smir : Jet ski, Voiliers M’diq (P.) Marina Smir M'Diq‐Fnideq Kasr Arimale, Smir plage, Martil, (P.) Belyounech (Site Club‐Med Smir, Club‐Med potentiel) Yasmina, Cabo négro : Jet Cabo Negro (Site Ski potentiel) Oued Alian (Site Sidi Kankouch, Fahs‐Anjra potentiel) Ksar Seghir (P.) Port de Tanger : Voiliers Tahaddart, Sidi Tanger plage et RYC Tanger‐ Tanger Kacem, Cap Tanger : Jetski Assilah Bouznika : Surf & Kayak de Spartel (P.) mer Larache Lixus
‐ ‐ ‐ ‐ ‐
autonome. C'est un lieu de résidence de bateaux (800 places avec extension possible à 1200) qu'un lieu d'escale. Avantages: la facilité de liaison avec les aéroports d'Oujda et de Nador. La marina sera une zone franche : détaxe fuel et des coûts de maintenance des bateaux. Un chantier va s'installer. L'hivernage à sec est possible. La gestion assurée par un groupe espagnol FADESA spécialisé dans le développement de complexes touristiques. Quelques éléments tarifaires pour un 12 m Jour haute saison 20€ tout compris et à l'année : environ 4.000€ Prix d'une concession 30 ans + 20 ans : environ 55.000€ Des remises sont possibles sur les prestations de longue durée La zone de navigation à proximité présente un certain intérêt puisqu’elle est à une trentaine de miles de Mellila, du cap des trois fourches, du cap de l'eau et des îles chafarinas.les plages près des agglomérations sont assez polluées
1.7.1 Potentiel de plaisance La côte méditerranéenne, longue de 500 km, cisèle en aval du Rif une suite de plages, criques, saillies rocheuses, villages perchés et de pêcheurs. Ici, plusieurs ports de plaisance et yacht‐clubs se sont construits ces dernières années : Saïdia, Marchica Med‐Nador, M’diq, Kabila, Marina Smir.La Marina Bientôt de avec 1 600 anneaux vient compléter l’offre. . Une prochaine et opportune alternative aux ports surchargés de France et d’Espagne. La Marina de SMIR‐Restinga ‐ Située dans un vaste complexe touristique qui s'étend sur toute la partie de la côte de Ceuta à M'Diq petit port de pêche qui a lui aussi une marina en projet. ‐ Aux standards des meilleures marinas européennes dispose de toutes les facilités et n'est jamais saturée même en saison. ‐ Sa position est stratégique au sortir de la Méditerranée. Certains la fréquentent pour effectuer les formalités de sortie des eaux européennes. Les formalités sont très simplifiées et se font à la capitainerie. ‐ les tarifs sont au niveau européen, mais sont dégressifs pour moyenne et longue durée. Exemple pour un 12 m y compris eau et électricité et taxe de 20%Jour haute saison : 27€, Année : 3100€ incluant une mise à terre gratuite.
‐
Source Site de Marina Smir, 2016
‐
‐
Source : Site de Marina Saidia, 2016
Ports de plaisance projetés dans la Province de Nador Cala Charranes : Une large plage au fond d’une baie, le site est à 3 km de la route provinciale P6209 et fait partie de la forêt Tajdirt 1. Sa surface totale est de 350 ha limitée par le domaine public maritime au nord et à l’Ouest. La réalisation du port de plaisance nécessitera une enveloppe de près de 330 millions de DH. Sidi Lahcen : Une grande plage en pied de collines, le site est caractérisé par la présence d’habitations et d’un petit village de pécheurs à l’extrémité de la plage ainsi que des falaises rocheuses. Sidi Lahcen fait partie de la forêt Punta Negri, sa surface totale est de 123 ha. L’estimation du cout du projet est de 330 millions de DH. Site 7‐A : A proximité d’El Hoceima, c’est une plage en pied de falaise en érosion avec présence d’habitations à proximité. Le site relève du domaine public maritime, son cout est estimé à 210 millions de DH TTC. Ports de plaisance projetés dans la Province d’Al Hoceima Issly : A l’intérieur du périmètre urbain de la ville, la plage située dans une baie à l’embouchure de l’Oued Issly à 500 m de la route principale P5‐211. La réalisation du projet du port est estimée à 350 millions de DH TTC. Site de Tala Youssef : Se trouve à proximité du domaine forestier, le site se caractérise par la présence de plages relativement étroites. Le montant du projet est estimé à 270 millions de DH TTC. Ports de plaisance projetés dans la Préfecture de Tanger Oued el Marsa : Plage de galets et de sable, encadrée par deux points rocheux de 200m de hauteur et caractérisée par la présence d’un village de pêcheurs. Le cout est estimé à 300 millions de DH TTC 1.7.2 Les activités de Sports nautiques Activités existantes : Les activités nautiques existantes sont concentrées dans la Région de Tanger Tétouan Hoceima
MARINA de SAIDIA A la frontière algéro‐marocaine, elle est à 15 Km de la station balnéaire de Saïdia. La marina fait partie d'un grand complexe balnéaire. Le complexe immobilier de loisirs de 700 Ha qui se développe autour est tel que l'ensemble est conçu pour que l'on y vive de manière
1
P. Projeté
62
Jet ski : PROVINCE / PREFECTURE Tétouan M’diq, Tanger Voiles PROVINCE / PREFECTURE Hoceima ; Nador M’diq Tanger Plongée sous‐marine PROVINCE / PREFECTURE Tétouan, M’diq Tanger Med
Régions PLAGES Marina M’diq, Marina Smir, Smir Plage, Kasser arimale plage, Marina Kabila, Club‐ Med Smir, Club‐Med Yasmina Cabo négro, Quastiéjo ; RYCTanger, Tanger plage;
M'Diq‐Fnideq
PLAGES Port d’Elhoceima Marchika Port de M’diq, Marina Kabila, Marina Smir Port de plaisance de Tanger
Fahs‐Anjra
Tanger‐Assilah
PLAGES Port de Mdiq, Club Med Smir, Club Med Yasmina Club de plongée de Tanger
Larache
Activités Projetées (tourisme):
Province / Préfecture Tanger‐Assilah
Fahs‐Anjra Martil
M’diq
Tétouan
Nador
Descriptif (0,1 ha) base nautique à Tahaddart base nautique à Sidi Kacem Plage Sidi Kankouch, Animations, sports et loisirs (Zone d’accueil, Restaurant, Espace de stockage de matériel). Développement des activités de niche dans l’arrière‐pays de Tanger avec une base nautique au Cap Spartel Développement des activités de niche dans l’arrière‐pays de Tanger avec une base nautique au Ksar Sghir Développement des activités de niches sur la de Tétouan à travers une base nautique avec infrastructures sportives sur le littoral de Martil Développement du tourisme rural et de niche dans l'arrière‐pays de Tétouan, bases nautiques littoral avec infrastructures sportives au M’diq. Développement des activités niche dans la zone de Tétouan à travers une base nautique avec infrastructures sportives sur le littoral d’Oued Laou
Développement des activités sportives à travers la mise en place d’une base nautique sur le site de Ras El Ma.
1.7.3 Les Besoins en fonciers DPM Les besoins en foncier sur le DPM pour les infrastructures et les activités projetés s’établissent comme suit2 : Activité de Plaisance dans les sites potentiels des Ports de Plaisance : 34,6 Ha Base Nautique projetées (Tourisme) : 0,9 ha Régions Provinces / Désignations Besoins Préfectures en Ha Site de Sidi Lahcen 2 Site de Pointe Negri 2 Site de Cala Charranes Oriental Nador 2 Site de Nord Tibouda 2 BN de la Marina de Marchica 0,1 Site potentiel port de plaisance 1,5 Al Hoceima
Tanger‐ Tétouan‐ Al Hoceima
Chefchaouen
Tétouan
plage d’Issly Site potentiel port de plaisance à Sabadilla Site potentiel port de plaisance plage de Jebha Site potentiel port de plaisance plage de Targha BN de la Plage d’Oued Laou Site potentiel port de plaisance plage de Playa Vista
2,7 2 2 0,1 2,8
2
Pour l’activité de plaisance le calcul s’est fait sur la base de la superficie du plan d’eau qui accueillera l’activité elle‐même
63
Provinces / Préfectures
Désignations Site potentiel port de plaisance plage de Belyounech Site potentiel port de plaisance plage de Cabo Negro BN de la plage de M’diq BN de la plage de Martil Site potentiel port de plaisance plage de de Oued Alian BN de la plage de Sidi Kankouch, BN de la plage de Ksar Seghir BN de la plage de Tahaddart, BN de la plage de Sidi Kacem, BN de la plage de Cap Spartel Site potentiel port de plaisance de du Lixus
Besoins en Ha 3 1,6 0,1 0,1 1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 10
Figure 2: Localisation des activités de plaisance et les activités du sport nautiques du groupe de régions littorales du Nord (Oriental et Tanger‐Tétouan Al Hoceima)
64
installés). L'accès est difficile en raison des bancs de sable qui encombrent l'estuaire mais un balisage efficace est opérationnel. Le port à l'intérieur de la rivière est remarquablement protégé.
1.8 Le Potentiel de plaisance et les activités du sport nautiques dans le groupe de régions littorales du Centre Le groupe de Régions littorales du Centre comporte 8 Ports de plaisance (dont 2 potentiels), 4 Bases nautiques (dont 2 projetées) et 35 sites où se pratiquent les sports nautiques. La Région de Rabat‐Kénitra Provinces / Ports de Site sports nautiques Préfectures Plaisance
Kénitra
Salé
Rabat Skhirate‐ Témara
Bases Nautiques
Port du Sebou : Voiliers Port fluviale du Club Nautique de Kénitra (UAK), Sebou Moulay Aviron Bousselham Club de jetski Sebou Jet Ski (P.) Kénitra (site Chlihates, Mehdia, Almarja : Potentiel) Surf & Kayak de mer Port de Bouregreg : Voiliers Club Royal Salé Jet ski & Voiliers Marina Club Stade Marocain Aviron Bouregreg Plages de Salé, Contrebandiers, des Nations : Surf & Kayak de mer Rabat : Surf & Kayak de mer Club de jet ski de Rabat Marina Skhirat Skhirate Surf & Kayak de mer
Photo : COMETE (2016)
Marina Casablanca Un vaste chantier de reconfiguration de la zone portuaire de Casablanca a été lancé par Wessal avec un terminal de croisière, un chantier naval, le transfert du port de pêche et une tour de 25 étages pour un investissement de 6 milliards de dirhams.Plusieurs parties du centre‐ville seront intégrées dans la conception globale de ce projet. La composante de la marina de 135 places, incluse dans un vaste programme immobilier, devrait être finalisée en 2017.
Région du Grand Casablanca‐Settat
Provinces / Préfectures
Ports de Plaisance
Site sports nautiques
Bases Nautiques
Port de Mohammedia : Voiliers Base nautique Port de Plage Monica Jetski Ibn Batouta : Mohammedia Mohammedia Plage des Sablettes Surf & Jetski & Voiliers Kayak de mer Plage de Dahomé : Surf & Benslimane Kayak de mer Marina Casablanca : Jetski & Base Navale de Marina Voiliers la Marine Casablanca Casablanca Plage de Aïn Diab : Surf & Royale : Voiliers Kayak de mer Port d’Eljadida Port d’Eljadida : Sport de la Base Nautique: voile & Kayak (association) Aviron El Jadida Plage de Sidi Bouzid Jetski El Haouzia (P.) (Non autorisé) Plages de Tamaris, Taxi beach, Jacques Beach, Dar Nouaceur Bouazza : Surf & Kayak de mer
Source : Site Web de Caisse de Dépôt et de Gestion
Marina Agadir Avec une capacité de 300 places, la marina est isolée du port de pêche avec un cadre qui lui est propre. Elle est gérée par une société française (SOGEXPAC qui gère également deux ports sur notre côte méditerranéenne). Les prix sont élevés (25€/jour pour un 12m) par souci de nivellement par le haut de la part des propriétaires.
Région de Marrakech‐Safi
Provinces Ports de Plaisance Site sports nautiques Club Royal de Safi : Voiliers Plage de Rass Lafâa et Oualidia : Surf & Kayak Safi Essaouira Port d’Essaouira
de mer et canoë et ballade en mer (Assoc.) Port d’Essaouira : Voiliers Moulay Bouzarktoune : Surf & Kayak de mer
Région de Souss‐Massa
Provinces/ Préfectures Agadir‐Ida ‐ Ou‐Tanane
Ports de Plaisance Nouvelle Marina d’Agadir Taghazout (Site potentiel)
Site sports nautiques Nouvelle Marina d’Agadir et Port de pêche d’Agadir : Voiliers Motonautic Club : Jetski Plages d’Agadir : Surf & Kayak de mer
Photo : COMETE (2016)
Ports de Mohammedia, El Jadida et Essaouira A Essaouira et El Jadida, et Mohammedia une escale est possible dans ces ports de pêche ou de commerce. Les installations pour la plaisance sont anecdotiques et les ports sont peu abrités. A Mohammedia dans l'environnement du terminal pétrolier on trouve quelques places au Yacht Club sur deux pontons les tarifs sont sans commune mesure avec les marinas professionnelles.
1.8.1 Potentiel de plaisance Marina du Bouregreg Située sur l'estuaire de l’oued du même nom entre Rabat et Salé, elle le projet marocain le plus réussi quant à l'intégration dans l'environnement traditionnel du pays. Sa position centrale lui permet d’être une excellente base de départ pour la visite des villes impériales. C'est l'escale incontournable pour qui souhaite inscrire le Maroc dans son périple atlantique. Cette marina a été labellisée par STW et les adhérents y bénéficient d'une réduction de 20%. L'estuaire est magnifique et la marina de 350 places est déjà accessible aux bateaux des adhérents de STW (pontons avec eau et électricité 65
Photo 1: Sports nautiques à Essaouira
1.8.2 Potentiel des Sports nautiques Activités existantes : Surf (Kitesurf, Body Surf) Région de Rabat Salé Kénitra Moulay Bousselham : d’Al Marja Kénitra : plages de Chlihates, Méhdia, Plage des Nations Rabat Plages de Salé, Rabat, Contrebandiers, Skhirate, Dahomé, Bouznika Région de Casablanca Settat : Mohemmedia dans la plage des Sablettes Casablanca dans les plages d’Ain Diabes, Dar bouazza, Jackbeach, Taxibeach, Tamarésse Oualidia dans la plage attenante à la ville Safi : plage de Ras Lafâa Essaouirra : plage de Moulay Bouzarktoune Région de Sous Massa Plage d’Agadir et les 10km de plage vers le sud Jet ski Région de Rabat Salé Kénitra Kénitra : Club de jetski Sebou Rabat : Club Royal Salé, Club de jetski de Rabat Région de Casablanca Settat Mohemmedia : Plage Monica, Base nautique Ibn Batouta Casablanca : Marina Casablanca ; Région de Sous Massa Plage d’Agadir Motonautic Club. Voiles Région de Rabat Salé Kénitra Kénitra : Port fluviale de Sebou Rabat : Marina Salé, Royal Nautique Club Région de Casablanca Settat Mohemmedia : Port, Base Nautique IbnBatouta Casblanca : Base Navale de la Marine Royale, Marina Casablanca Jadida : Portet Club Nautique Région de Marrakech Safi Safi : Club Royale de Safi (inactif depuis 5ans) Essaouira : Port Région de Région Sous Massa Port de pêche d’Agadir, Base navale de la Marine Royale, Nouvelle Marina d’Agadir Aviron Région de Rabat Salé Kénitra Kénitra : Club Nautique de Kénitra (UAK), sur la rive gauche du Sebou ; Rabat : Marina de Salé, Club Stade Marocain, section nautique, Région de Casablanca Settat Casablanca : le RUC de Casa qui reste inactif, depuis plus de 15ans (perte du local, avec le projet de réaménagement de la Marina de Casa) Eljadida : Base Nautique du Ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) à Azemmour. Activités Nautiques Projetées (tourisme): Province Descriptif Kénitra Plage : Moulay Bousselham Mettre en place une structure d’animation et d’encadrement en rapport avec une ou plusieurs disciplines nautiques, disposant d’équipements et de moniteurs permettant un apprentissage et une pratique de qualité des loisirs nautiques, animations, sports et loisirs (Zone d’accueil, Restaurant, Espace de stockage de matériel) Jadida Plage El Haouzia, Station Mazagan Mise en place d’une structure d’animation et d’encadrement en rapport avec une ou plusieurs disciplines nautiques, disposant d’équipements et de moniteurs permettant un apprentissage et une pratique de qualité des loisirs nautiques avec animations, zone d’accueil, restaurant, espace de stockage de matériel, etc.
Source : http://www.riads.fr/sports‐nautiques‐essaouira/
1.8.3 Les Besoins en fonciers DPM Les besoins en foncier sur le DPM pour les infrastructures et les activités projetés s’établissent comme suit3 : Activité de Plaisance dans les sites potentiels des Ports de Plaisance : 7,5 Ha Bases Nautiques projetées (Tourisme) : 0,2 ha Régions Provinces / Désignations Besoins en Préfectures Ha Site Potentiel port de 3 plaisance de Kénitra Rabat‐ Kénitra Kénitra Base Nautique projetée plage 0,1 de Moulay Bousselham Casablanca‐ Base Nautique projetée plage 0,1 El Jadida Settat d’El Haouzia Souss‐ Agadir‐Ida ‐ Site potentiel de la plage de 4,5 Massa Ou‐Tanane Taghazout
3
Pour l’activité de plaisance le calcul s’est fait sur la base de la superficie du plan d’eau qui accueillera l’activité elle‐même.
66
Figure 3: Localisation des activités de plaisance et les activités du sport nautiques du groupe de régions littorales du Centre (Rabat‐Salé‐Kénitra, Grand Casablanca‐Settat, Souss‐Massa et Marrakech‐Safi)
67
Photo 3: Pratique de la planche à voile à Dakhla
1.9 Le Potentiel de plaisance et les activités du sport nautiques du groupe de Régions littorales du Sud
Le groupe de Régions littorales du Sud comporte 8 Ports de plaisance (dont 2 potentiels), 4 Bases nautiques (dont 2 projetées) et 35 sites où se pratiquent les sports nautiques. Région de Guelmim‐Oued Noun Provinces Ports de Plaisance Site sports nautiques Plage de Sidi Ifni : Surf & Kayak de Sidi Ifni Mirleft (Site potentiel) mer Oued Chbika (en Tan‐tan Plage : Surf & Kayak de Tan‐Tan cours) mer Région de Laâyoun‐Sakia El Hamra ‐ Province de Laâyoun : le site de Foum El Oued prévu pour un Port de Plaisance et des activités de Surf & Kayak de mer sur la plage. Région de Dakhla‐Oued Dahab ‐ Province de Oued Dahab: deux sites prévus pour deux Ports de Plaisance à la Pointe el Argoub et Oasis Blue Dakhla (en cours. Le site de Dakhla et connu comme étant un des hots spots pour les activités de Surf & Kayak de mer. Site de Dakhla : l’un des meilleurs spots au monde pour les sports de glisse. Dakhla est avant tout un spot de surfeurs en tous genres et de tous niveaux. Dans la lagune, les vents marins sont favorables pour les kitesurfs et des véliplanchistes, alors que les surfeurs iront chercher la houle le long de la côte atlantique, située de l'autre côté de la presqu'île. Aujourd'hui, les sports de glisse nautique sont le principal moteur du tourisme, la ville étant devenue l'une des étapes des championnats du monde de kitesurf qu'elle a accueillir à nouveau en 2016 Le spot de Dakhla est particulièrement adapté aux débutants en Kite Surf. Ses grandes plages sous la houle permettent une bonne prise du vent. Ses eaux peu profondes sont idéales pour la pratique du Kite Surf. Dakhla offre des conditions de navigation extraordinaires tout au long de l’année: vent chaud de 4 à 7 beauforts, ensoleillement permanent (le désert est aux portes de Dakhla…) et température agréable été comme hiver. L’immense lagune permet d’alterner le speed et le free ride sur plan d’eau lisse et les vagues sur la côte Atlantique. Devant le club, le plan d’eau est beaucoup plus calme et le vent est renforcé par un effet venturi. Selon la marée, on navigue sur une immense étendue d’eau ou sur quelques centaines de mètres; la faible profondeur favorise l'apprentissage du kitesurf ou du windsurf et le fait d’avoir pied partout transforme alors le spot en un formidable lieu pour les débutants.
Photo : COMETE (2016)
1.9.1 Les Besoins en fonciers DPM Les besoins en foncier sur le DPM pour les infrastructures et les activités projetés s’établissent comme suit4 : Activité de Plaisance dans les sites potentiels des Ports de Plaisance : 26,6 Ha
Régions
Provinces Sidi Ifni
Guelmim‐ Oued Noun Tan‐Tan Laâyoune‐ Sakia El Hamra Dakhla‐ Oued Dahab
Laâyoune Oued Dahab
Désignations Site Potentiel port de plaisance de Mirleft Site du port de plaisance de Oued Chbika (en cours) Site Potentiel port de plaisance Foum El Oued Site potentiel Pointe el Argoub Site potentiel du port de plaisance Oasis Blue Dakhla
Besoins en Ha 3,4 4 4,5 2 12,7
Photo 2: Pratiques de sports nautiques à Dakhla
Photo : COMETE (2016)
Dakhla s’est imposée comme site de premier choix parmi les sites internationaux. Elle a abrité, la première édition de Kit‐Surf, huitième étape du circuit mondial du Kit Board‐Pro World. Cette première édition au niveau arabe et africain, a réuni un plateau de renommé internationale, composée de 50 premiers raiders mondiaux. Les élites mondiales de Kit Surf se sont rencontrées sur le fabuleux lagon de Dakhla.
4
Pour l’activité de plaisance le calcul s’est fait sur la base de la superficie du plan d’eau qui accueillera l’activité elle‐même
68
Figure 4: Localisation des activités de plaisance et les activités du sport nautiques dans du groupe Régions littorales du Sud (Guelmim‐Oued Noun, Laâyoun ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐ Oued Dahab)
69
1.10
Fiche de synthèse
CARACTERISTIQUES DU POTENTIEL
Définition
Le nautisme terme dérivé de « nautique » qui se rapporte aux activités pratiquées dans l’eau ainsi que les sports et les loisirs qui consistent à naviguer sur un plan d'eau, que ce soit en mer, dans rivière ou dans un bassin artificiel
Typologie
Nautisme léger : Jet Ski Moto‐marine, Planche à voile, Surf, Voile Nautisme à rame : Canoë/Kayak, Aviron Nautisme à traction : Kitesurf, Ski nautique, Wake‐board Autres activités nautiques : Pêche sportive (pesca turismo), Plongée sous‐marine Plaisance
CARACTERISTIQUES DE GESTION ET D’EXPLOITATION Stratégie Vision des départements
Cadre Juridique / Modes de gestion
Le potentiel nautique s’intègre dans les politiques de développement des activités sportives et la stratégie du secteur touristique. Le Ministère chargé des Sports ne dispose pas d’un document de vision stratégique dédiée aux sports nautiques. Mais, le message de SM le Roi Mohammed VI aux participants aux Assises nationales du Sport en 2008, encourage le développement de nouveaux sports basés sures atouts naturels du Royaume dont les sports nautiques. La « Vision 2020 » du tourisme a développé le programme « Animation, Sports et Loisirs », basé sur les Stations vertes avec base nautique au niveau des lacs et barrages, les Bases Nautiques adossée à une destination balnéaire et les Bases nautiques indépendantes.
Il n’existe pas de cadre juridique adapté aux activités de plaisance puisque toujours régies par le code du commerce maritime de 1919 et le du dahir du 1er juillet 1914. En général l’activité nautique et de plaisance est organisée selon des circulaires ministérielles et des normes définies par la Marine Marchande ou l’administration des douanes et des impôts indirects. Ainsi les propriétaires des navires de plaisance et des engins nautiques de plaisance sont tenus de satisfaire ces normes. Par ailleurs toute activité nautique à titre onéreux implique nécessairement l’occupation d’un espace du DPM et nécessite l’octroi d’une autorisation. Par ailleurs elle est soummie à une autorisation de location des engins nautiques de plaisance et autre pour l’organisation des randonnées en mer.
Organismes en action Ministères chargés : De l’Intérieur, Du Tourisme (SMIT, ONMT) de la jeunesse et des sports + Fédérations Royales de sports nautiques De l’Equipement, du Transport (DPDPM, ANP, Marine marchande)
CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES
Cadrage Macroéconomique
Impacts sur le développement
Le développement des activités nautiques constitue une occasion propice pour l’émergence d’une nouvelle offre le tourisme nautique. Des potentialités fortes, les sports nautiques peu coûteux touchent une clientèle large (nationale et internationale) et sont amenés à se développer dans la lignée des plans de valorisation du littoral, Un marché très réduit par rapport au potentiel de développement : Le parc marocain de bateaux de plaisance est peu développé, Les infrastructures de plaisance sont insuffisantes pour soutenir un processus d’expansion. Une offre de services liés à la plaisance peu développée : Absence de formations adaptées à la plaisance et aux métiers de la mer (skippage, entretien, réparation, matelotage) et faible développement de la culture de nautisme L’apport touristique d’un port de plaisance est multiple, il peut ainsi être ne attraction touristique, Un point d’entrée pour les touristes : avec des amarrages de passage et la fourniture des services associés, Une plate‐forme pour les professionnels du tourisme et du loisir et Un outil d’urbanisation et d’aménagement du paysage par son impact sur la vie d’une cité et sur le paysage.
Le Nautisme est un des piliers du tourisme qui lui‐même est un levier important dans la croissance socio‐ économique du Royaume. Le potentiel Nautique considérable est un attrait important à une certaine catégorie de touristes et permet la diversification de l’offre. Sur le plan sportif la valorisation du potentiel naturel des côtes du royaume par le développement des activités nautiques sportives permet la formation d’athlètes de niveau mondial.
CARACTERISTIQUES ENVIRONNEMENTALES
Des caractéristiques favorables au nautisme
Menaces et Risques
La côte Méditerranéenne est généralement rocheuse, abrupte et inhospitalière, la ligne côtière s’abaisse parfois et alors se trouve bordée de dunes de sable. Le littoral atlantique est monotone, peu découpé et très régularisé, formants de grands arcs, tantôt concaves, tantôt convexes. Le sol sous‐marin descend en pente généralement très douce (moins de 1%) vers le large, avant de plonger au rebord continental, avec une pente de 2 à 2,5% vers les grandes profondeurs. La mer d’Alboran caractérisée par un fort hydrodynamisme lié à l’apparition de deux écoulements de sens opposé entre l’Atlantique et la Méditerranée. La marée est de type semi‐diurne régulier, les hauteurs des plus fortes marées sur la côte atlantique du Maroc dépassent légèrement 4m, les plus faibles valent environ 1m. Le climat qui règne le long du littoral de caractère méditerranéen, tempéré et chaud et se caractérise un été est chaud et sec, l’hiver est relativement doux.
Nuisances sonores liées au bruit qui dérange les citoyens et la faune. Pollution : Les engins consomment des quantités importantes de carburant et d’huile dont une part notable se retrouve dans le milieu naturel à l’état brut. Collisions : Ces engins très rapides et dotés d’une large plage d’accessibilité peuvent entrer en interaction directe avec la faune sous‐marine par collision. Turbulences : le mouvement provoqué par les engins est une source de perturbation effrayant la faune.
70
CARACTERISTIQUES DES ESPACES IDENTIFIES
Région de L’ORIENTAL
Province de Berkane
1 port de plaisance ‐ Saïdia
Région de TANGER‐TETOUAN‐AL HOCEIMA
Province de Nador 3 ports de plaisance existant et 4 projetés 1 BN ‐ Marina de Marchica : Voiliers projetée
Province d’Al Hoceima 2 PP existants +2 sites potentiels
1 site potentiel pour Ports de plaisance et 2 BN projetées
Province de Larache
3 ports de plaisance existant et 2 projetés et activités nautiques dans les PP et 5 plages (Voiliers, Jets Ski)
Province de Chefchaouen
Préfecture de Tanger‐Assilah 1 port de plaisance existant + activités nautiques et 3 BN projetées
2 sites potentiels pour PP
1 site potentiel pour PP
Province de M’diq‐F’nideq
Province de Fahs‐Anjra
Région de RABAT‐SALE‐KENITRA Province de Kénitra
Préfecture de Salé
Préfecture de Rabat
1 PP existant Voiliers Aviron et jet Ski + 1 site potentiel Surf & Kayak de mer dans 3 plages
1 Marina existante (Voiliers Jet ski & Voiliers) Surf & Kayak de mer dans 3 plages
1 PP existant ‐ Activités de surf et de Kayak de mer
Préfecture de Skhirat‐Témara 1 PP existant Activités de surf et de Kayak de mer
Région du GRAND CASABLANCA‐SETTAT
Province de Mohammedia
Prov. de Benslimane
Préfecture de Casablanca
Province d’Al Jadida
Province de Nouaceur
1 PP existant Voiliers. 2 plages Jetski Surf & Kayak de mer BN Ibn Batouta : Jetski & Voiliers
Région de MARRAKECH‐SAFI Province de Safi
Club Royal de Safi : Voiliers
1 PP existant Jetski & Voiliers. 1 plage Surf & Kayak de mer Base Navale de la Marine Royale : Voiliers
Surf & Kayak de mer sur 1 plage
Surf & Kayak de mer, canoë et ballade en mer sur 2 plages
Région de SOUSS‐MASSA
Province d’Essaouira Voiliers dans le port Surf & Kayak de mer sur deux plages
Préf. d’Agadir‐Ida ‐Ou‐Tanane 1 PP existant (Agadir) Voiliers et Jetski + 1 site potentiel Surf & Kayak de mer sur 1 plage
1 PP existant Voili & Kayak 1 plage Jetski BN MAZAGAN: Aviron
Surf & Kayak de mer sur 4 plags
Région de GUELMIM‐OUED NOUN Province de Sidi Ifni
Province de Tan‐Tan
Site potentiel pour PP Mireleft
1 PP en cours
Surf & Kayak de mer sur 1 plage
Surf & Kayak de mer sur 1 plage
Région de Laâyoune ‐ Sakia El Hamra
Région de DAKHLA‐OUED DHAHAB
Province de Laâyoune
Province d’Oued Dhahab
1 site potentiel pour PP et Surf & Kayak de mer
2 sites potentiels pour PP et Hot Spot pour Surf & Kayak de mer
71
Liste bibliographique 1. Articles, ouvrages, présentations, etc. COLLIGNON, J (1965) ‐ Les côtes et le plateau continental marocain, extrait du bulletin N°13 de l’institut des pêches maritimes du Maroc, Collection de référence O.R.S.T.O.M N°377, pp (21‐37). Dahir n° 1‐10‐150 du 13 ramadan 1431 portant promulgation de la loi n° 30‐09 relative à l'éducation physique et aux sports. B.O. n° 5888 du 4 novembre 2010. 47p. Economiste magazine (2010) ‐ Dossiers sports nautiques au Maroc, 4p. HORYNIECKI V., 2006 ‐ Impact de la gestion des sports de nature dans les espaces naturels protégés. Mémoire Master Professionnel – « Aménagement et Gestion Intégrée des Ressources Environnementales », Université de Caen, 46 pages. Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer ‐ Guide des loisirs nautiques en mer, sécurité et environnement, édition 2016, 15p. Nautisme et environnement (2007) ‐ Impact de la pratique du nautisme, état des lieux et recommandations, conseil supérieur de la navigation de plaisance et des sports nautiques, 3 square Desaix 75015 Paris, 58p. Signalisation maritime Documentation technique (2002) ‐ Principes de base des dispositifs d’aide à la navigation maritime les outils centre d'études techniques maritimes et fluviales, Cetmef JANVIER 2002, Ingénierie des aides à la navigation, 78p. Société Marocaine de l’ingénierie touristique (2012) ‐ Tourisme nautique, 40p. Tourisme et Loisirs Sportifs de Nature : Développement touristique des territoires et sports de nature. Les cahiers de L’AFIT, n° 106, 125 pages. 2. Sites Internet Bases Nautiques.shp : Source : la Société Marocaine d’ingénierie Touristique Ministère de la jeunesse et des Sports : http://www.mjs.gov.ma/fr Source, Modèle, WW3, 2016 Source : http://www.riads.fr/sports‐nautiques‐essaouira/ Source Site de Marina Saidia, 2016 Source Site de Marina Smir, 2016 Source : Site Web de Caisse de Dépôt et de Gestion www.nauticeexpo.ma
72
POTENTIEL CULTUREL
Table des matières 1.
Potentiel Culturel....................................................................................................................................................................................................... 74
1.1
Définitions ....................................................................................................................................................................................................................... 74
1.2
Visions stratégiques ......................................................................................................................................................................................................... 74
1.2.1
Stratégie de valorisation du patrimoine culturel .................................................................................................................................................... 74
1.2.2
Stratégie de valorisation du patrimoine des phares ............................................................................................................................................... 75
1.3
Cadre légal et institutionnel ............................................................................................................................................................................................ 75
1.3.1
Textes juridiques et réglementaires régissant les sites archéologiques et historiques .......................................................................................... 75
1.3.2
Principales dispositions juridiques relatives aux sites culturels et archéologiques ................................................................................................ 76
1.3.3
Le cadre institutionnel relatif au patrimoine culturel ............................................................................................................................................. 76
1.3.4
Dispositions juridiques relatives aux phares ........................................................................................................................................................... 77
1.3.5
Cadre institutionnel relatif aux Phares .................................................................................................................................................................... 77
1.4
Le Patrimoine culturel du groupe de Régions littorales du Nord .................................................................................................................................... 77
1.4.1
Le patrimoine Archéologique .................................................................................................................................................................................. 77
1.4.2
Le Patrimoine des Phares ........................................................................................................................................................................................ 80
1.5
Le patrimoine culturel du groupe de régions littorales du Centre .................................................................................................................................. 83
1.5.1
Le Patrimoine archéologique .................................................................................................................................................................................. 83
1.5.2
Le Patrimoine des Phares ........................................................................................................................................................................................ 88
1.6
Le patrimoine culturel du groupe de régions littorales du Sud....................................................................................................................................... 91
1.7
Fiche de synthèse du potentiel culturel .......................................................................................................................................................................... 93 Liste bibliographique ....................................................................................................................................................................................................... 95
Liste des figures Figure 1: Localisation des phares et des sites archéologiques du groupe de Régions littorales du Nord (Oriental et Tanger‐Tétouan Al Hoceima) ................... 82 Figure 2: Localisation des phares et des sites archéologiques du groupe de régions littorales du Centre (Rabat‐Salé‐Kénitra, Grand Casablanca‐Settat, Souss‐ Massa et Marrakech‐Safi) ............................................................................................................................................................................................................... 90 Figure 3: Localisation des phares et des sites archéologiques du groupe de régions du littorales du Sud (Guelmim‐Oued Noun, Laâyoune ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dhahab) ..................................................................................................................................................................................................................... 92
Liste des photos Photo 1: Baie de Tanger (en haut de la falaise se trouvent les vertiges de la nécropole phénicienne) ......................................................................................... 77 Photo 2: des vestiges du Bastion (Mazamma) ................................................................................................................................................................................ 78 Photo 3: Site archéologique du Ksar Sghir ...................................................................................................................................................................................... 78 Photo 4: Bordj Martil ....................................................................................................................................................................................................................... 78 Photo 5: Les remparts de la médina d’Assilah (vue du côté mer)................................................................................................................................................... 79 Photo 6: Grotte d’Hercule à Tanger ................................................................................................................................................................................................ 79 Photo 7: Site de Lixus près de Larache ............................................................................................................................................................................................ 80 Photo 8 : Kasbah des Oudayas ........................................................................................................................................................................................................ 83 Photo 9 : Kasbah de la Mehdia à Kenitra ....................................................................................................................................................................................... 84 Photo 10 : L’enceinte morisque, Bordj Sidi Makhlouf ..................................................................................................................................................................... 84 Photo 11 : L’enceinte morisque, Bab Chellah ................................................................................................................................................................................. 84 Photo 12 : Les murailles de la ville de Mazagan à El Jadida (Vue du côté mer) .............................................................................................................................. 85 Photo 13 : Les citernes en sous‐sol de la ville de Mazagan ............................................................................................................................................................. 85 Photo 14 : Ribat de Tit à Moulay Abdellah à El Jadida .................................................................................................................................................................... 85 Photo 15 : Château de mer de Safi .................................................................................................................................................................................................. 86 Photo 16 : Les murailles de la ville de Safi ...................................................................................................................................................................................... 86 Photo 17 : Quartier des potiers à Safi ............................................................................................................................................................................................. 86 Photo 18 : Murailles de l’ancienne ville d’Essaouira ....................................................................................................................................................................... 86 Photo 19 : La Skala du port à Essaouira .......................................................................................................................................................................................... 87 Photo 20: Ile de Mogador, une richesse archéologique exceptionnelle ......................................................................................................................................... 87 Photo 21: Grottes du Cap Ghir à Agadir .......................................................................................................................................................................................... 87 Photo 22: Kasbah Oufella (Agadir) .................................................................................................................................................................................................. 88 Photo 23: Phare de Sidi Megdoul à Essaouira ................................................................................................................................................................................. 89 Photo 24: Casamar à Tarfaya .......................................................................................................................................................................................................... 91 Photo 25 : Phare de Boujdour ......................................................................................................................................................................................................... 91
73
passant par les périodes phénicienne, punique, maurétaniennes et romaine. Chaque année, la liste des biens culturels classés est publiée au Journal Officiel du Royaume du Maroc. À ce jour, 300 sites et monuments historiques ont été classés par le Ministère de la Culture. Ils connaissent une affluence significative, comparée à celle des musées.
1. POTENTIEL CULTUREL 1.1 Définitions Etymologiquement le mot culture renvoi au terme latin cultura (culture, agriculture) et prend des significations différentes voire contradictoires, selon ses utilisations. La culture est l'ensemble des connaissances, des savoir‐faire, des traditions, des coutumes, propres à un groupe humain, à une civilisation.
La Vision 2020 ambitionne de rattraper le retard pris par la culture dans la promotion de la « destination Maroc ». Elle prévoit un programme Patrimoine et Héritage afin de « valoriser l’identité culturelle du Maroc à travers la structuration et la valorisation du patrimoine matériel et immatériel du Royaume et la construction des produits touristiques cohérents et attractifs » selon le Ministère chargé du Tourisme. Trois territoires à développer ont été identifiés :
Le traitement du potentiel Culturel dans l’Atlas des potentiels marins et côtiers au Maroc se base sur la notion de « Patrimoine culturel ». La définition légale prônée par le département de la culture, extraite des textes juridiques le régissant et en conformité avec les chartes et conventions internationales, notamment celles que le Maroc a ratifié, nous semble la plus adéquate. Elle est ainsi énoncée : « Le patrimoine culturel peut être matériel ou immatériel. Par sa nature, il présente un intérêt historique, archéologique, anthropologique, ethnographique, esthétique ou artistique intéressant les sciences du passé et les sciences humaines en général. Le versant matériel correspond aux monuments et sites, aux inscriptions et au mobilier qu’il soit archéologique ou ethnographique… ». Le projet de loi relatif à la préservation du patrimoine national culturel le décortique comme suit : ‐ Le patrimoine culturel immobilier : qui présente une valeur nationale et/ou universelle exceptionnelle du point de vue de l’histoire, de la science ou de l’art. Cette définition englobe notamment les Sites et les monuments ainsi que les ensembles historiques et traditionnels, ‐ Le patrimoine culturel mobilier : constitué de trouvailles fortuites ou lors de prospections et/ou de fouilles archéologiques préhistoriques. qui, du point de vue scientifique, historique, anthropologique, artistique, esthétique ou traditionnel, ont une valeur nationale et/ou universelle, qu’ils soient des éléments isolés ou de collections, ‐ Le patrimoine culturel subaquatique : Toutes les traces d’existence humaine présentant un caractère culturel, historique ou archéologique qui sont immergées, partiellement ou totalement, périodiquement ou en permanence, depuis 100 ans au moins, se trouvant sous les eaux intérieures et sous les eaux territoriales maritimes nationales, ‐ Le patrimoine culturel immatériel : ensemble des pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir‐faire, ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés, que les communautés, les groupes et les individus relevant de l’espace marocain dans ses frontières authentiques, reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel,1 ‐ Le patrimoine mixte (culturel et naturel) : l’interaction entre l’homme et son environnement de laquelle émane une œuvre conjuguée de l’homme et la nature qui doit présenter un intérêt pour l’histoire, la science, l’art ou la tradition une valeur nationale et/ou universelle.
L’axe « Marrakech Atlantique », qui comprend la ville de Marrakech, capitale culturelle, le Toubkal et Essaouira, la cité des festivals.
L’axe « Cap Nord », avec la ville de Tanger, point de rencontre aux influences culturelles multiples.
Ce programme prévoit la réalisation de 140 projets du Patrimoine matériel et immatériel et le développement de nouveaux modes de gestion du patrimoine national. Cette stratégie table également sur la poursuite des actions de restauration des monuments historiques, des murailles et médinas ainsi que la mise en valeur des musées et des sites historiques. Sur le plan opérationnel, la stratégie Patrimoine 2020 s’articule autour de deux objectifs stratégiques : (i) préservation et valorisation du patrimoine culturel et naturel et (ii) le développement d’une économie du patrimoine.
A l’une de ces définitions, les composantes du patrimoine sont très diversifiées. Dans le présent travail nous nous limiterons aux monuments et sites historiques les plus importants, les plus emblématiques et les plus représentatifs du Maroc présents sur les côtes.
1.2 Visions stratégiques Stratégie de valorisation du patrimoine culturel
Le patrimoine architectural marocain est riche, varié et couvre presque toutes les périodes historiques de la préhistoire à l’époque islamique en
1
S'agissant d'un patrimoine vivant, muable et évolutif, consigner et inventorier les composantes du patrimoine immatériel sur le littoral (DPM) est une tache relativement ardue. On pourrait citer notamment, quelques mausolées bien connus (Sidi Abderrahman à Casablanca, Sidi Kaouki à Essaouira, Moulay Abdellah Amghar à El Jadida, Sidi Magdoul à Essaouira, etc.) ainsi que des villages de pêche artisanale rappelant un patrimoine maritime ancien et des savoirs‐faire ancestraux à sauvegarder et à valoriser.
La préservation et valorisation du patrimoine culturel et naturel : cet objectif vise à impulser l’action de l’Etat dans les domaines de la protection et de la valorisation du patrimoine culturel et naturel. Il se décline, à l’horizon 2020, en une série de programmes pour atteindre 50 cibles dont notamment : ‐ Porter la fréquence des inscriptions et classements des sites et monuments historiques, objets mobiliers et éléments du patrimoine immatériel à 500 par an grâce à une intensification exceptionnelle de la cadence de protection ; ‐ Mobiliser un investissement de 3.4 milliards de dirhams pour mettre en chantier 132 projets identifiés de restauration et de mise en valeur de sites et de monuments historiques, répartis sur l’ensemble des régions du Royaume ; ‐ Inscrire 3 sites culturels et naturels sur la Liste du Patrimoine Mondial ; ‐ Mettre en place un programme national de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel doté d’un budget de 216 millions de dirhams et inscrire 5 éléments du patrimoine culturel immatériel sur les listes de la Convention du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO ; ‐ Concevoir des plans de gestion de 5 médinas et de 5 sites du patrimoine culturel et naturel ; ‐ Créer 17 centres d’interprétation du patrimoine et 10 conservations de sites ; ‐ Créer le Centre National du Patrimoine Immatériel et le Centre National du Patrimoine Subaquatique ; ‐ Créer et former une police du patrimoine ; ‐ Mettre en place des commissions nationale et régionales du patrimoine ; ‐ Doter les directions régionales d’une conservation régionale du patrimoine culturel ; ‐ Intégrer la composante Patrimoine dans l’enseignement scolaire ; ‐ Mettre à niveau le cadre juridique lié au patrimoine culturel en promulguant une charte nationale de préservation du patrimoine culturel, une loi relative aux trésors humains vivants et un décret sur l’organisation des musées.
74
L’axe « Maroc Centre », intégrant Fès, la ville musée vivant, Meknès, la cité de deux empires près de laquelle se trouve les ruines de Volubilis, et Ifrane.
La stratégie "patrimoine 2020" vise à impulser l’action de l’Etat dans les domaines de la protection et de la valorisation du patrimoine et le développement d’une économie du patrimoine culturel comme pôle de création de richesse et levier du développement régional.
Cette définition juridique peut être complétée et enrichie en se référant à l’étude intitulée « Définition du patrimoine culturel et ses composantes, Document consensuel de référence» élaborée en 2010 et dirigé par Abdelwahed Ben‐Ncer. Selon cet ouvrage de références «Le patrimoine culturel est tout bien ‐ site, monument, vestige, objet, valeur ou mœurs ‐ meuble ou immeuble, matériel ou immatériel, légué par nos ancêtres, qu’il soit découvert, recherché, en terre ou en mer, ou reproduit et qui, en raison de son importance pour les sciences, les arts, les croyances, les traditions, la conservation, ou la vie quotidienne, présente un intérêt pour la civilisation nationale ou universelle».
1.2.1
Le Développement d’une économie du patrimoine comme pôle de création de la richesse et levier de développement régional : Cet objectif ambitionne de développer le secteur de l’économie
du patrimoine à partir des leviers juridique, financier et de gestion. Cet objectif se désagrège en 3 programmes qui visent 33 cibles dont les 8 majeures sont les suivantes : ‐ Implémenter, au niveau des sites et monuments historiques majeurs, de nouveaux modes de gestion en mettant en œuvre notamment la délégation de la gestion économique et l’animation culturelle dans le cadre du partenariat public‐privé ; ‐ Mettre en place des circuits thématiques du tourisme culturel (sites antiques, médinas, kasbahs et ksours, greniers collectifs, sites rupestres, paysages culturels, demeures palatiales...) ; ‐ Porter le nombre de visites payantes aux sites et monuments historiques à 10 millions de visiteurs, à l’horizon de 2020, dans une perspective de développement durable qui profite aux populations et aux régions. ‐ Mettre en place un dispositif fiscal et financier incitatif pour favoriser la restauration du patrimoine privé (exonération de la TVA, crédits d’impôts et subventions) ; ‐ Augmenter les ressources propres du Ministère en multipliant par 5 les recettes du Fonds National pour l’Action Culturelle grâce aux retombées attendues de la gestion déléguée et la perception d’une quotepart sur certaines taxes. ‐ Développer l’industrie de l’événementiel à travers l’organisation de 100 festivals des arts populaires traditionnels intégrés dans l’économie locale et greffés aux circuits touristiques ; ‐ Appuyer la création de 160 coopératives d’art traditionnel populaire et soutenir leur intégration dans l’économie formelle ; ‐ Elaborer et mettre en œuvre une loi pour encadrer le marché des biens culturels et les échanges avec l’étranger (labellisation, exportation des œuvres d’art, etc.). La réalisation de ces objectifs est la résultante du lancement de grands chantiers patrimoniaux programmés sur l’ensemble des régions du pays et qui concernent 135 projets répertoriés, dont la faisabilité est démontrée autant pour ceux du patrimoine matériel qu’immatériel. 1.2.2 Stratégie de valorisation du patrimoine des phares
1.3 Cadre légal et institutionnel Contrairement à la zone du protectorat français qui a connu dès 1912 des lois sur la protection des monuments et sites archéologiques ainsi que leur classement (sites antiques en majorité et monuments islamiques). Dans la zone du protectorat français, le premier Dahir chérifien relatif à la conservation des monuments historiques et des inscriptions historiques est sorti le 26 novembre 1912. Il est composé de 15 articles. Ce Dahir sera promulgué par un autre sorti le 13 février 1914 en ajoutant les sites et monuments naturels (composé de 40 articles), puis complétée en 1945 par un autre Dahir pourtant sur le classement et le déclassement des monuments historiques et les monuments naturels (B.O. n° 1713 p.571). La loi complète, en vigueur, concernant le patrimoine culturel est la Loi 22‐80 promulguée par le Dahir n° 1‐80‐341 (25 décembre 1980) relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d'art et d'antiquités (annexe 2 de ladite Loi). C’est la seule loi de base qui prescrit le cadre législatif relatif à la préservation des monuments et des sites historiques, depuis 1980. Cette loi (22‐80) sera promulguée et complétée par le dahir (loi) suivant: Dahir n° 1‐06‐102 du 18 joumada I 1427 (15 juin 2006) portant promulgation de la loi n° 19‐05 modifiant et complétant la Loi n° 22‐80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d'art et d'antiquité pour le patrimoine mobilier (Bulletin Officiel n° 5436 du jeudi 6 juillet 2006). Cette loi cadre est appliquée pour les sites archéologiques et monuments historiques classés ou inscrits dans le registre de l’inventaire du patrimoine national et publiés dans le Bulletin officiel en attendant le classement définitif. D’autre part, le Maroc a adhéré à toutes les conventions internationales de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel, y compris la convention de l’UNESCO 2001 sur la protection du patrimoine culturel subaquatique. 1.3.1 Textes juridiques et réglementaires régissant les sites archéologiques et historiques Conventions internationales et autres ‐ Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (14 mai 1950 à La Haye). ‐ Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel adoptés par la conférence générale à sa 17èmesession, Paris, 16 novembre, 1972. ‐ Convention d’Unidroit sur les biens culturels volés ou illicitement exportés (Rome, 24 juin 1995). ‐ Code de déontologie pour les musées, conseil international des musées (ICOM), 2006. Lois ‐ Dahir n°1‐80‐341 du 17 Safar 1401 (25 décembre 1980) portant promulgation de la loi n° 22‐80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité. ‐ Dahir n° 1 ‐ 99 ‐ 266 du 28 moharrem 1421 (3 mai 2000) portant création de la commission Marocaine d'histoire militaire. ‐ Dahir n° 1 ‐ 06 ‐ 102 du 18 Joumada 1 1427 (8 juin 2006) portant promulgation de la loi numéro 19 ‐ 05 modifiant et complétant la loi n° 22 ‐ 80 relatives à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions des objets d'arts et d'antiquité. Décrets ‐ Décret n° 2‐81‐25 du 23 Hija 1401 (22 octobre 1981) pris pour l'application de la loi n° 22‐80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d'art et d'antiquité. ‐ Décret n° 2‐83‐705 du 2 Joumada I 1405 (31 janvier 1985) relatif à la création et l’organisation de l’institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine. ‐ Décret n° 2‐94‐619 du 29 Chaâbane 1415 (31 janvier 1995) portant création et organisation des musées relevant du Ministère des affaires culturelles2.
Les établissements de signalisation maritime assurent la signalisation maritime via des dispositifs visuels, sonores ou radioélectriques. La signalisation maritime a pour but d’assurer la sécurité des bateaux et de faciliter leur mouvement en mer et ainsi réduire les risques d’accidents ou d’incidents. Les Etablissements de Signalisation Maritime, sont de deux types : Les phares (d’atterrissage ou de jalonnement des côtes) Les feux balisant les ports, les chenaux d’accès, les zones de mouillage, etc. Les phares sont témoins d’une tranche de l’histoire et cristallisent une richesse architecturale diversifiée, selon la période où ils ont été construits, et les lieux qui les abritent. Ce patrimoine national, reflète donc plusieurs facettes qui méritent d’être explorées par les experts, les spécialistes et les amateurs, qui y disposent d’une source d’informations riche, jusque‐là méconnues. Ils sont constitués d'un puissant système d'éclairage placé généralement en haut d'une tour. Ces phares maritimes sont généralement placés près de la côte. Ils permettent aux navires de repérer la position des zones dangereuses se trouvant près des côtes, ainsi que les ports maritimes proches. Aujourd’hui, avec le système de positionnement moderne, l’utilisation des phares par les navires devient de plus en plus rare. Toutefois, ils demeurent toujours opérationnels et essentiels à la navigation des petites unités de pêche artisanale. Le rôle des phares consiste en la prévention contre les dangers en mer (cap rocheux, épaves maritimes, hauts fonds,….), le jalonnement des côtes, ou l’atterrissage au niveau des ports. L’entretien de ces phares est réalisé conformément aux recommandations de l’Association Internationale de Signalisation Maritime (AISM). La stratégie portuaire a permis de distinguer six sites comme étant les plus appropriés à valoriser et ce en s’appuyant sur la valeur architecturale et technique du bâtiment et de ses installations ; les liens historiques et touristiques d’intérêt national ou international ; l’emplacement du site ; les potentialités régionales ; etc. Les six sites qui ont été identifiés sont les suivants : Phare du Cap des 3 fourches (Nador) Phare du Cap Spartel (Tanger) Phare de la Calette (Rabat) Phare d’El Hank (Casablanca) Phare de Sidi Bouafi (El Jadida) Phare du Cap Ghir (Agadir)
2
Depuis 2014, la majorité des Musées ne révèlent plus du Ministère de la Culture, par la Fondation des Musées. Cependant, le Ministère : ‐ Conserve on droit régalien et de regard sur le patrimoine mobilier en matière de lutte contre le trafic illicite des biens culturels, ainsi que de la restitution des pièces ayant fait l’objet de ce genre de trafic. ‐ Assure toujours la gestion du patrimoine mobilier conservé au niveau des réserves des sites archéologiques et des monuments historiques.
75
‐
‐
‐
‐
‐
‐
‐
notamment sa nature, son lieu de dépôt, son propriétaire et toute autre mention, y compris un support photographique et graphique pouvant, le cas échéant, l'identifier.
Décret n° 2‐99‐248 du 1er Safar 1421 (05 mai 2000) instituant une rémunération des services rendus par le centre de réhabilitation du patrimoine architectural des zones atlasiques et sub‐atlasiques Arrêtés Arrêté conjoint du Ministre des affaires culturelles et du Ministre des finances et des investissements extérieurs n° 941‐97 du 22 moharrem 1418 (29 mai 1997) fixant les droits d’entrée aux monuments, sites historiques et musées relevant du Ministère des affaires culturelles. Arrêté conjoint du Ministre de la culture et de la communication et du Ministre de l’économie, des finances, de la privatisation et du tourisme n°202‐02 du 1er Kaâda 1422 (15 janvier 2002) fixant les tarifs un tarif groupe pour l'entrée aux monuments sites historiques et musées relevant du Ministère de la culture. Arrêté conjoint du Ministre de la culture et du Ministre des finances et de la privatisation n°2248‐03 du 23 Chaoual 1424 (18 décembre 2003) fixant les droits d’entrée aux monuments, sites historiques et musées relevant du Ministère des affaires culturelles. Arrêté conjoint du Ministre de la culture et du Ministre des finances et de la privatisation n°1032‐05 du 13 Joumada II 1428 (04 mai 2005) fixant les tarifs de rémunération des services rendus par le Ministère de la culture Circulaires Circulaire du Premier Ministre n°73/cab du 30 décembre 1992 relative à l’application de la législation sur la conservation des monuments et sites historiques. Circulaire conjointe du Ministre des Affaires Culturelles et du Ministre de l’Intérieur et de l’Information du 8 mars 1993 relative à l’application de la législation sur la conservation des monuments et sites historiques. 1.3.2 Principales dispositions juridiques relatives aux sites culturels et archéologiques
Les plans d’aménagement, de développement et autres documents d'urbanisme ou d'aménagement de territoire, peuvent modifier les servitudes imposées, dans les conditions fixées par la réglementation en vigueur. L’expropriation de l’Etat pour cause d’utilité publique: Cette procédure peut être engagée par l’Etat comme par la commune mais il faut que cette utilité publique soit déclarée par décret lorsque le bien est exproprié par l’Etat ou arrêté du wali de la région lorsque le bien est exproprié par la commune ou la région. Agents habilités à constater les infractions à la réglementation en vigueur : Les agents de l'administration chargée du patrimoine, désignés parmi le corps des inspecteurs, des conservateurs des monuments historiques et des sites et des conservateurs de musées et les agents commissionnés : Les agents habilités par l'autorité gouvernementale chargée de l'urbanisme et de l'habitat parmi le corps des architectes et des agents et techniciens de l'administration de l'urbanisme et de l'habitat; Les agents de l'administration des douanes; Les agents de l'administration du domaine maritime en ce qui concerne le patrimoine maritime. 1.3.3 Le cadre institutionnel relatif au patrimoine culturel La gestion du patrimoine culturel (monumental ou archéologique) est du ressort du Ministère de la Culture, par l’intermédiaire d’institutions régionales et centrales :
La Direction du Patrimoine Culturel (DPC) dont les attributions se résument comme suit : ‐ Veiller à l'application des textes législatifs et réglementaires régissant la conservation et la protection du patrimoine culturel ; ‐ Entreprendre des études, des recherches et des enquêtes nécessaires à l'identification des éléments qui composent le patrimoine culturel et de prendre les mesures adéquates pour sa conservation et sa mise en valeur ; ‐ Assurer le suivi des études et des interventions techniques et leur évaluation ; ‐ Coordonner les travaux de gestion technique des inspections des monuments historiques et sites naturels ; ‐ Programmer les recherches archéologiques et organiser et contrôler les chantiers de fouilles en coordination avec les services compétents du Ministère ; ‐ Mener les activités d'animation relatives au patrimoine culturel ; ‐ Rassembler la documentation nécessaire pour dresser l'inventaire du patrimoine culturel matériel et immatériel ; ‐ Organiser les expositions, conférences et manifestations pour faire connaître les richesses du patrimoine archéologique et ethnographique ainsi que les richesses liées aux monuments du pays ; ‐ Préserver et sauvegarder le patrimoine national oral, les usages et coutumes, les arts et métiers traditionnels et les fonds sonores, et en faire connaître l'authenticité ; ‐ Préserver et protéger le patrimoine muséographique ; ‐ Entreprendre des études muséologiques et mettre en valeur les antiquités et les faire connaître. Il faut noter que depuis 2007, le Ministère de la Culture a adopté une approche participative pour la gestion du Patrimoine Culturel Marocain. Plusieurs services extérieurs régionaux participent activement et opérationnellement à cette opération. Ainsi la Direction Régionale de la Culture chapeaute plusieurs entités : Les inspections Régionales des Monuments historiques et sites archéologiques ; Les conservateurs des sites archéologiques ; les Conservations Régionales du Patrimoine au niveau de chaque région ainsi que des Directions Provinciales (2016) ; Chaque année budgétaire, des crédits d’investissement et de fonctionnement sont délégué à ces entités afin de procéder au lancement des appels d’offres soit pour les études architecturales ou des travaux de construction, de restauration, d’aménagement et de réhabilitation des monuments historiques et des sites archéologiques à travers le territoire marocain. Il est à noter que le Ministère dispose aussi des centres de recherches pour la gestion du patrimoine à savoir:
La loi n° 22‐80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d'art et d'antiquité est la loi cadre qui sera promulguée par la loi n° 19‐05 modifiant et complétant la loi n° 22‐80 en ce qui concerne le mobilier Le classement des immeubles, des sites et monuments historiques est prononcé conformément à la réglementation en vigueur. Cette tâche relève de la commission nationale chargée de l’enquête et du classement dont le secrétariat et le suivi sont effectués par le Ministère de la Culture. Le classement et l’inscription des monuments et des sites s’effectuent soit à la demande des propriétaires (publics ou privés) soit par des associations, ainsi que par le Ministère de la Culture et tout autre organisme public. La demande doit être appuyée par un dossier complet comprenant les informations et pièces suivantes : • Le statut juridique • Son importance historique et artistique • La nature du patrimoine culturel • La situation géographique • Le périmètre de classement • Les servitudes particulières Les monuments et sites historiques qui ne sont pas classés ou font l’objet d’une procédure de classement définitif peuvent être, à tout moment, inscrits sur la liste des monuments inventoriés. Cette inscription est prononcée par arrêté du Ministre de la culture après avis de la commission chargée de la procédure de classement. L’inscription entraine les mêmes effets du classement. La loi cadre (22‐80) permet la protection du bien classé ou inscrit à son environnement une série de mesure de protection : ‐ ‐ ‐
‐ ‐
‐
Un immeuble classé ne peut être démoli, même partiellement, sans avoir été préalablement déclassé. Un immeuble classé ne peut être restauré ou modifié qu'après autorisation administrative. Aucune construction nouvelle ne peut être adossée ou entreprise sur un immeuble classé sauf autorisation accordée conformément à la réglementation en vigueur. Aucune modification à l’état des lieux tant à l’intérieur qu’à l’extérieur n’est autorisée sans avis du Ministère de la Culture. Il ne peut être apporté de modification, qu'elle soit, notamment par lotissement ou morcellement, à l'aspect des lieux compris à l'intérieur du périmètre de classement, qu'après autorisation administrative. L'acte administratif prononçant l'inscription ou le classement comporte toutes les informations concernant l'objet mobilier, 76
gardes maritimes, des gendarmes, des fonctionnaires des douanes et tous autres employés desdits services commissionnés pour la surveillance du domaine public et assermentés de constater toutes infractions qui touchent au domaine public maritime.
‐
Centre d’Etudes et de Recherches sur le Patrimoine Marocco‐ Lusitanien à El Jadida; ‐ Centre d’Etudes et de Recherches Hassanies de Laâyoune; ‐ CERKAS à Ouarzazate; ‐ Centre d’Etudes et de Recherches Andalouses à Chefchaouen; ‐ Centre National du Patrimoine Rupestre à Agadir; ‐ Centre d’études et de Recherches Alaouites à Rissani. L’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine, assure l’enseignement de sciences liées à l’archéologie (formation des conservateurs) et l’organisation des missions des fouilles archéologiques.
1.4 Le Patrimoine culturel du groupe de Régions littorales du Nord
Par ailleurs, la protection des monuments et des vestiges doit être le souci constant du département qui est chargé de veiller à l’application de la législation et de la réglementation sur les sites et les monuments historiques. De ce fait, de nombreuses associations nationales, régionales et professionnelles ont vu le jour. Ces associations à caractère culturel, social et économique ont pour objectif de mobiliser les ressources humaines et matérielles en vue de contribuer au développement du Maroc en général et de la région en particulier. D’autres sont spécialisées dans la prise en charge et la défense des sites et monuments historiques. 1.3.4 Dispositions juridiques relatives aux phares Le Maroc, en tant qu’Etat membre de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), est tenu de respecter et appliquer ses instruments obligatoires, dont la Convention internationale SOLAS de 1974 (tel modifiée et complétée) pour la sauvegarde de la vie humaine en mer, notamment en matière de : diffusion des avis aux navigateurs ; sécurité à la navigation. Selon le Dahir du 7 Chaâbane 1332 sur le domaine public (B.O. 10 juillet 1914), les phares, fanaux, balises et généralement tous les ouvrages destinés à l'éclairage et au balisage des côtes et leurs dépendances font partie du domaine public, ils sont donc inaliénables et imprescriptibles. 1.3.5 Cadre institutionnel relatif aux Phares Deux organismes interviennent dans la gestion des phares : ‐ La Direction des Ports et du Domaine Public Maritime (DPDPM) chargée de gérer et d’assurer la continuité de service des phares longeant la côte marocaine ; ‐ L’Agence Nationale Portuaire chargée de la gestion des Etablissements de signalisation Maritime à l’intérieur des ports. Mode d’exploitation des Phares Les métiers liés à la surveillance et au fonctionnement des phares au Maroc sont régies par un arrêté viziriel en date du 09 avril 1920 « portant organisation du personnel des gardiens de phare de l’Empire Chérifien ». Ce métier comprenait deux catégories : le maître du phare et les gardiens opérant sous sa responsabilité. De nos jours, le gardiennage des phares est assuré par au moins une personne appelée «gardien de phare», et qui opère sous la responsabilité du service de gestion du domaine public maritime territorial. Il assure actuellement les missions suivantes : ‐ La surveillance de l’état de fonctionnement du phare ; ‐ L’entretien courant des différentes composantes des phares (lentilles, batteries, parties métalliques, rideaux.) ; ‐ Le gardiennage du bâtiment du phare et de ses annexes ; ‐ La transmission de l’information relative à l’état de service du phare. Obligations découlant du Dahir du 23 Mars 1916 sur les épaves maritimes Selon l’article 2 du Dahir du 23 mars 1916 relatif aux épaves maritimes, à défaut des officiers de port qui doivent assurer la garde et la conservation des épaves. Les agents des douanes, les agents du service des phares et balises, les agents du service de l'aconage ou encore l'autorité administrative de contrôle sont chargés de ce soin jusqu'à leur remise entre les mains de l'officier du port le plus voisin. Les personnes qui, dans les eaux ou sur les côtes du Maroc, tirant des épaves du fond de la mer, les recueillent sur les flots ou sur le rivage, sont tenues d'en faire la déclaration et la remise dans les vingt‐quatre heures de leur débarquement ou de leur découverte, au bureau du port le plus proche, ou à défaut aux agents des douanes, aux agents du service des phares et balises ou aux agents du service de l'aconage, ou bien encore à l'autorité administrative de contrôle, qui devront les transmettre sans délai à l'officier du port le plus voisin. Dispositions découlant du Dahir sur la police du domaine public maritime Les gardiens de phare sont chargés en compagnie des ingénieurs des ponts et chaussées, des ingénieurs, des ingénieurs adjoints, des conducteurs des travaux publics, des officiers et maîtres de port, des
Photo 1: Baie de Tanger (en haut de la falaise se trouvent les vertiges de la nécropole phénicienne)
Les monuments historiques Le long du littoral méditerranéen entre Targha à Mastasa, se développe un ensemble de tours rondes aménagées sur des promontoires, qui s’inscrivent dans un système de surveillance de la régulièrement espacées de 12 km en moyenne. Ces aménagements de vigie dominent le plus souvent les villes de Targha, Tiguisas, Jebha, Badis et Al‐Mazamma et/ou les villages côtiers de Targha, Taghassa, Mastassa, Yalish et Bussikur (des mouillages le plus souvent). Il s’agit de : ‐ La tour de Targha: elle domine le village de la Zawiya, sur la rive gauche d’oued Tarerha à son embouchure. Elle est cylindrique et creuse, d’un diamètre extérieur de 5,38m; l’accès à l’intérieur se fait par une porte en plein cintre. Cette tour est mentionnée par la description nautique. Aujourd’hui transformée et occupée par les militaires ; ‐ La tour Cudia del Borch est située au sud‐est de Targha, entre cette ville et celle de Tigisas. Elle est également mentionnée par la description nautique de la côte nord du Maroc. Le diamètre à la base fait 6,75 m ; ‐ La tour point jagerschmidt de la carte allemande est mentionnée par la description nautique « tour d’Ali » sur la pointe sud de l’anse des peupliers ; ‐ La tour de Sidi Attar: la description nautique mentionne, dans l’anse de Sidi Attar, une tour blanche sur la partie inférieure, face au marabout. A 60 m au‐dessus de la mer, la colline de koudiat Tioua’lêne supporte une tour de vigie bien conservée, de plan circulaire et de base conique. Quant au mausolée de sidi Attar, il se trouve à l’embouchure d’oued Taghassa ; ‐ La tour anse des traîtres: la description nautique signale à l’ouest une falaise dominée par la montagne avec une tour ruinée; la carte allemande porte, sur la rive gauche de l’oued Sidi Fetouh, une colline notée « El Borch » tour ; ‐ Tour de Mastassa: à l’embouchure de l’oued Mastassa, sur la rive gauche et sur la pente de la colline de Taghzout, s’élève la tour signalée par les instructions nautiques. Il s’agit d’une tour cylindrique
3
http://www.bcmediterranea.org/tanger‐ tetouan/fr/th%C3%A9matiques/villes/tingi‐%C3%A0‐l%E2%80%99%C3%A2ge‐ punique et https://fr‐ mg42.mail.yahoo.com/neo/launch?.rand=dqc59v87vdi86#8643972604
77
1.4.1 Le patrimoine Archéologique La Nécropole de Marshan3 est liée au comptoir de Tingi, l’actuelle Tanger, créé par les Carthaginois entre ‐ 475 et ‐ 450. Elle est située sur le plateau de Marshan ouverte sur le Détroit, à environ 500 m à l’ouest de la porte de Bab Casbah. Cet espace pour les sépultures offre des indications précieuses non seulement sur les coutumes funéraires, mais aussi sur la vie quotidienne de la ville. La nécropole est un site classé qui se compose de 98 tombes, dont environ 50 sculptées dans la roche et recouvertes de dalles ; et il y avait aussi des tombes à caisse le long de la bordure du plateau, mais elles se sont effondrées. Les tombes ont la même orientation E‐O et présentent en moyenne les dimensions suivantes: longueur 2 m, largeur 0,75 m et profondeur, 0,75 à 1 m ; dans certains cas, il y en a deux à côté.
de maçonnerie de moellons et de mortier. Il ne reste aujourd’hui que la base pleine de cette tour de deux mètre de hauteur.
Le Site Archéologique d’Al Mazamma : En aval des collines de la petite ville d’Ajdir, à 11 km de la ville d’Al Hoceima s’élèvent les vestiges archéologiques de la ville médiévale d’Al Mazamma. Les chercheurs situent la date de la fondation de la ville au 9ème siècle. Après, la ville a pris de l’importance en étant l’un des ports importants de la côté nord‐est du Maroc sur la Méditerranée durant l’époque Almohade et Mérinide. Sous l’Almohade Al Nacer, la ville s’est dotée d’une enceinte en 601 de l’Hégire. Avec la chute du Royaume Nasrides en 1492, et la conquête des côtes du Nord du Maroc par les puissances Ibériques (l’Espagne et le Portugal), la ville a perdu de son importance et a succombé aux différentes attaques par les Espagnols qui ont pris les villes et les îlots d’à‐côté avant d’être définitivement détruite par le Sultan Alaouite Moulay Rachid au 17ème Siècle. Un projet de restauration, aménagement et réhabilitation est programmé en 2017 pour mettre en valeur ce site archéologique.
Photo 2: des vestiges du Bastion (Mazamma)
Le site de Ksar Sghir : situé sur le littoral méditerranéen entre Tanger et Sebta, sur la rive droite à l’embouchure de l’Oued. La zone de Ksar Sghir a été occupée dès le premier siècle av. J.‐C. et pendant la période romaine et comme en témoignent les vestiges d'une usine de salaison. Al Bakri, géographe du XIème siècle le cite sous le nom de Madinat Al Yam (la ville de la mer) ou Al Kasr Al Awwal (le premier château). Depuis le XIème siècle, le site fut utilisé comme forteresse militaire par les Almoravides : Ksar Mesmouda puis par les Almohades : Kasr Al Majaz et les Mérinides : Ksar al Majar et s’en servirent comme base de départ pour leurs troupes en partance pour l’Andalousie. En 1287, le sultan Abou Yaakoub Youssef fit fortifier Ksar Sghir d’une enceinte circulaire couronnée de bastions et percée de portes monumentales. En 1458, les Portugais s’emparèrent de la place fortifiée. Après son évacuation par les portugais, le site servit au début du XVIIème siècle, de port pour le débarquement des Morisques refoulés de l’Andalousie. La ville de Ksar Sghir présente un plan de forme circulaire plus ou moins régulier, ce qui marque une exception dans l’urbanisme médiéval du Maroc. Elle s’étend sur une superficie de 5000m² avec un diamètre d’environ 200m. L'enceinte mérinide, épaisse de 2 m et haute de 5 m, est flanquée au Nord d’un réduit défensif et à l’Est d’une porte défensive. Cet ouvrage défensif est protégé par 29 tours circulaires et percée de trois portes monumentales (Bab al Bahr, Bab Sebta, Bab Fès). Après l’occupation lusitanienne en 1458, la ville islamique a subi des rajouts et des transformations qui ont modifié sa physionomie. A ces modifications s'ajoutent de nouvelles réalisations telles que la construction d’une nouvelle église connue sous le nom de Saint Sébastien et le creusement d’un fossé de 4 m de profondeur et de 6m de large au pied des tronçons nord‐est et sud des remparts.
Photo 4: Bordj Martil
Photo 3: Site archéologique du Ksar Sghir
Site archéologique de Belyounech : situé à 7 Km à l’Ouest de la ville de Sebta, sur les versants de Jbel Moussa. Il correspond aux vestiges d’une occupation suburbaine liée à la ville médiévale de Sebta et au 78
Dar Sinaâ : Les vestiges de remparts au bord de la mer à Tanger sont ceux d’un arsenal : Dar Sina'et Assufun. Les remparts comportent un ensemble de 15 tours de forme carrée et de dimensions différentes. Le monument était implanté dans une zone sub‐marine et fluviatile formée d’une part, par la mer et d’autre part, par l’embouchure de l’oued. Actuellement, le rivage de la plage se situe à 200m à 250 m des vestiges de Dar Sinaâ. De par sa position dans un paysage mixte marin et lagunaire, le monument possédait donc tous les atouts de bon fonctionnement en tant que Dar Sinaâ. En effet, cette partie de la Rade de Tanger (Baie de Tanger) offrait plus de facilités de mouillage et d’ancrage que celles favorisaient par la zone où fut implanté le port actuel. Personne ne doute du rôle qu’aurait dû jouer la ville de Tanger, à travers son port, dans l’histoire maritime du Maroc et ce depuis toujours, en raison de sa situation sur le Détroit. A Tanger existait une activité de fabrication de navires et de bateaux depuis l’époque médiévale. En effet, sur le Détroit, les « villes‐ portuaires » de Tanger, Ksar Seghir et Sebta, assuraient la liaison avec la rive andalouse proche et «Aux XIIe XIIIe et XIVe siècles, les souverains marocains (y) ont eu des flottes militaires considérables ». Et au moment de la présence portugaise (1471‐1662) à Tanger existait déjà un arsenal aux environs de Tanja al Balya. Il remonte donc à l’époque mérinide. Prospections subaquatiques à Tanger : dans le cadre d’une convention entre l’INSAP et l’Institut Nautique d’Archéologie du Texas (USA), il a été procédé : ‐ Durant la période du 25 juin au 7 août 2000 à la vérification des anomalies relevées en juillet 1999. Les résultats en furent la découverte de (i) Deux canons (l’un deux dates du 17ème siècle), (ii) un fragment d’ancre en plomb, (iii) trois ancres d’époque romaine (2ème‐4ème s J‐C), (iv) 100 ancres, (v) une zone d’ancrage en face de la plage d’Achakar ‐ Durant la période du 15 septembre au 22 octobre 2003 des prospections magnétique pour la recherche de zone d’Ancrage a abouti à la découverte de 47 ancres. Les remparts de la médina d’Assilah Située à 40 km de Tanger, Assilah est une petite ville de marins pêcheurs entourée de grands remparts édifiés par les Portugais. L’accès à la ville se fait par trois entrées principales : Bordj Al Bahr, Bordj Al Kamra et Bab al Homar. Ces portes, ouvertes dans les remparts, donnent sur les ruelles, minuscules et contigües, de la vieille médina et débouchent sur le petit port de pêche. Assilah n'a gardé aucun des vestiges de la Kasbah bâtie par Al‐Qasim Ibn Idris et Moussa Ibn Abi Al‐Afiya aux IXème et Xème siècles. Par ailleurs, elle présente un travail de fortifications énorme initié sous la direction de Diogo Boitaca, architecte militaire principal de la couronne portugaise au
XIIème siècle. Elle formait un lieu de plaisance pour les habitants de la ville. Son port naturel et la richesse en eau et en produit naturels de son arrière‐pays en ont fait une ville prospère souvent sujette aux convoitises expansionnistes ibériques. Son corpus archéologique se compose de vestiges de maisons, Hammams, mosquées, bastions et d’une al‐munya mérinide, unique en son genre au Maroc, forme d’architecture palatine et de plaisance, très connu en Andalousie. Bordj Martil : Construit à l’époque Alaouite, Bordj Martil est située au centre de Martil. La tour est classée dans la catégorie des tours marines. Elle était fiable dans le suivi de la ville côtière de Tétouan et d'alerte rapide face des dangers de la mer. Munie de Canons elle permettait de repousser les attaques des navires ennemis. Créé par Ahmed Ben Ali Pacha en 1720 sur ordre du Sultan Moulay Ismail pour surveiller l'entrée d'une vallée à deux reprises. La Bordj a été restauré en 1760 sur ordre du sultan Mehmed III et en 1860 après son bombardement par la flotte française.
XVIe siècle. Un rempart très imposant, en forme de parallélogramme, encercle la médina et s'étend sur une superficie de 7 hectares. Il est percé de cinq portes qui datent d'époques différentes parmi lesquelles deux sont d'origine portugaise : Bab al‐Homer (Porta da Vila) et Bab al‐Bahr (Porta da Ribeira). Parmi les bastions et les tours les plus spectaculaires représentant une place portugaise, existe la Coraça (Bordj al‐Bahr) et la Torre de Menagem (Bordj al‐Kamra). La première, construite entre 1508 et 1516, avance sur la mer et servait à suivre l'arrivée et le départ de l'approvisionnement et des renforts. La seconde, tour principale du rempart, marque par son allure imposante la médina d'Assilah. Construite en 1509 et reproduite sur une gravure très célèbre d'Assilah au XVIe siècle, la Torre de Menagem était couverte d'un toit à double pente et garnie d'échauguettes aux quatre angles. Ces caractéristiques architecturales renvoient au style de l'architecte militaire portugaise. Cette tour assurait une fonction publique plus cérémoniale que militaire, véhiculant l'image du pouvoir. C'est un vestige du château du gouverneur portugais qui a repris l'emplacement du palais du gouverneur marocain d'Assilah médiévale.
Photo 5: Les remparts de la médina d’Assilah (vue du côté mer)
Photo 6: Grotte d’Hercule à Tanger
Site Badis : Badis est une ville fondée au VIIIème siècle par son éponyme ‐Badis‐ qui, dès le Xème siècle, avait joué le rôle de port de Royaume de Nakkour. A peu avant l'époque almohade, l'agglomération atteint la catégorie de centre urbain. Elle fut fortifiée en 1204 par Yaaqoub al‐Mansour et atteint son apogée à l'époque mérinide par son commerce avec le monde chrétien et son urbanisation. C’est une ville de 800 x 500 qui possédait une Kasbah, des souks, une mosquée, des quartiers, un mussalla, etc. La prise de Hajar Badis, (Penon de Velez de la Gomera) par les Espagnols, d'abord en 1528 puis définitivement en 1564, ruine totalement Badis. La ville médiévale, l'embouchure de l'oued Kerker et le Hajar Badis, sont dominés par une forteresse qui s'élève sur le piton rocailleux à 350m d'altitude. Sa valeur défensive et de surveillance est indéniable. Le "fortin" est construit en tabiya de texture grossière. A de 250m du fortin, existe un grand bassin creusé dans le roc avec parois de béton. L'ensemble semble daté de l'époque almohade. Les grottes d’Hercule (site classé) Les grottes d'Hercule, sites classés, se situent à 14 kilomètres de Tanger, sur le massif du Cap Spartel, au large de la côte atlantique. Ce sont des cavernes naturelles calcaires, sombres et humides et qui sont éclairées par un passage unique donnant sur l’océan. Ces grottes représentent la première destination touristique de Tanger. Selon la mythologie grecque, c’est en ces lieux même qu’Hercule trouva le repos après avoir accompli ses 12 travaux. La légende affirme que ce demi‐dieu aurait lui‐même creusé le détroit de Gibraltar en écartant les montagnes et en faisant surgir d’un côté le Jbel Tarik (Gibraltar) et de l’autre, côté Afrique, le Jbel Moussa. Les entrées des grottes font face à l’atlantique et sont inondées durant les marées hautes. Au jour d'aujourd'hui, personne ne sait comment les grottes furent créées et dans quelles conditions. La croyance populaire dit qu'elles auraient été construites par une civilisation ancienne pour se protéger des dangers et des envahisseurs venant de la Mer Méditerranée. De ces grottes, on aperçoit le détroit de Gibraltar, sur les côtes espagnoles.
4
Site de Kouass (site inventorié) : Le site de Kouass est situé sur la rive droite de l'oued Gharifa, à environ 25 Km au sud de Tanger, et à 7,5 km au nord de la ville actuelle d’Assilah, à proximité immédiate de la façade atlantique. La position géographique et topographique de Ras Kouass explique, les choix de cet emplacement dans l'antiquité. La présence du fleuve Gharifa, la proximité d'un port naturel, la présence de terres fertiles et de carrières d'argile ont permis et facilité l'installation humaine sur le site de Kouass. Les fouilles effectuées sur ce site ont permis de révéler un centre industriel et commercial occupé du Vème siècle avant J.‐C. au IIIème siècle après J.‐C. et constituant assurément, dans l’Antiquité, l’établissement le plus important sur la portion du littoral qui sépare deux principales cités de Maurétanie, Tingi (Tanger) et Lixus. Elles ont permis de dégager plusieurs fours de potiers d’époque préromaine qui ont produit des amphores et des céramiques durant une longue période allant du VIème au Ier siècle av. J.‐C. Outre les ateliers de potiers, les archéologues ont reconnu une construction à caractère défensif qui se rapproche, du point de vue technique de construction des bâtiments préromains de Tamuda et de Lixus, des usines de salaisons datées de l'époque impériale (IIIème siècle. ap. J.‐C.), un aqueduc et une citerne.
Site de Cotta (site classé) : Cotta se trouve près des grottes d'Hercule sur la côte atlantique. C’est l’ensemble architectural antique le plus important de la région de Tanger. Le site a été indiqué pour la première fois par Ch. Tissot et G. Buchet qui ont reconnu en ces ruines la station de Cotta mentionnée par Pline l'Ancien. Les premières fouilles y ont été effectuées par C. de Montalban, mais c'est à M. Ponsich que revient le mérite d'avoir dégagé ces ruines et d'avoir apporté des précisions quant à leur chronologie. Les sondages pratiqués dès 1959 à l'extérieur de l'usine ont fourni un matériel qui permet d'affirmer que le site était occupé dès les III‐IIème siècle av. J.‐C. Le site de Cotta représente un point stratégique pour une navigation de cabotage et il a été le nucleus d'une installation humaine depuis l'époque préhistorique. Le site de Cotta renferme une usine de salaison d'époque romaine qui est considérée parmi les établissements les plus conservés en Méditerranée occidentale.
4
BRIDOUX, V et Al. (2011) La mission archéologique franco‐marocaine de Kouass au Maroc, Revue les Nouvelles de l’Archéologie, N° 123 – 2011.
79
trouve aussi son importance dans sa situation topographique particulière qui le place à une hauteur de 21 mètres au‐dessus de l’embouchure et du port du fleuve Loukkos dont il gardait l’accès. Sa date de construction remonterait à 1578, par le souverain Al Mansour Addahbi.
Site de Lixus : Le site de Lixus est situé sur la rive droite de l'oued Loukkos, à environ 4 km de son embouchure. La ville antique de Lixus est bâtie sur une colline connue chez les habitants de la région sous le toponyme de Tchemich. La mention la plus ancienne remontant au périple du Pseudo Scylax (IVème s. av. J.‐C.), fait de « Lixos » une ville phénicienne. Des indications un peu plus détaillées sont fournies par d’autres textes antiques, en particulier celui de Pline qui place l'un des exploits d'Hercule (la cueillette des pommes d'or des jardins des Hespérides) à Lixus et présente Lixus comme la plus ancienne colonie phénicienne de l'occident méditerranéen (XIIème s. av. J.‐C.), en indiquant que le temple de Lixus est plus ancien que celui de Gadès. Les recherches archéologiques entreprises sur le site depuis les années vingt et qui se poursuivent jusqu’à nos jours dans le cadre de programmes de partenariat ont fourni des données importantes sur les différentes phases de la longue histoire du site.
Prospections subaquatiques dans la Région de Tanger Tétouan Al Hoceima : dans le cadre de l’élaboration d’une carte archéologique subaquatiques des restes des navires et bateaux datant de l’époque islamique et avant la période islamique, une convention entre l’INSAP et l’Institut Nautique d’Archéologie du Texas (USA) a été signée. Elle vise prospecter, entre le 25 mai et le 30 juillet 1999, les zones de : ‐ Golf de Tanger de Quai de Tanger à Cotta) ; ‐ Cap Spartel (de Cotta à Ras Bousaboun); ‐ Roche de Marshan (de Ras Bousaboun au Quai de Tanger); ‐ Malabata (de Das Krimo à Alteres); ‐ Boumaâza de Alteres à Punta Ferdina ; ‐ Ksar Sghir (de Punta Ferdina à Punta Loma El Borcho); ‐ Plage de Sidi Kacem (d’Assilah à Cotta); ‐ Ras Cires (de Punta Loma El Borcho à Punta Lanchones) ; ‐ Ras Leona (de Punta Lanchones à Punta Blanca) ; ‐ Nord de Ceuta (de Punta Blanca à Punta Almina); ‐ Sud de Ceuta (de Punta Almina à Fnidek).
Photo 7: Site de Lixus près de Larache
Les résultats furent l’extraction des pièces métalliques des navires (ancres, pièces de canons, bouteilles..), et la découverte d’objets en céramique datant de l’époque romaine. 1.4.2 Le Patrimoine des Phares Les phares qui jalonnent la façade méditerranéenne du littoral marocain, jouent un rôle capital dans l’activité maritime des régions limitrophes en assurant principalement la sécurité et l’appui à la navigation des navires et embarcations qui croisent le long de leur côte. Ils représentent aussi une valeur patrimoniale importante. Phare du Cap des 3 fourches (Nador) A l’est de la côte Nord du Maroc, sur le Cap Situation Nuevo pointe la plus au Nord des trois fourches, situé à 50 km au nord de la ville de Nador Bâtiment rectangulaire avec couronnement et chaines d’angles surmonté d’une tourelle carrée Type de avec encorbellement et chaines d’angles, construction l’ensemble de maçonnerie de pierres apparentes ; Hauteur/mer=115m Hauteur/terre=23M Numéro du SHOM71800E.6778 Identification Type : Atterrissage Date de mise en service : 1927 ‐ Type de fanal : Tournant ‐ Rythme : 4 éclats chaque 20s, FI(3+1)W.20s) ‐ Portée lumineuse : 20 Milles Nautique Description ‐ Source d’énergie : Solaire du feu ‐ Commande : Automatique ‐ Dispositif de rotation : Moteur de rotation électrique + cuve à mercure.
Si la tradition littéraire situe la fondation de Lixus au XIIème s. av. J.‐C., la réalité archéologique ne permet pas de remonter au‐delà du premier tiers du VIIIème s. av. J.‐C. Le matériel phénicien recueilli en plusieurs endroits de la ville indique que la ville phénicienne devait occuper une grande partie de l’acropole et ses pentes orientales. Les recherches récentes entreprises dans le sondage du caroubier ont permis de repérer, pour la première fois, des structures d’époque phénicienne. La diversité et la richesse du matériel exhumé à Lixus dénote l’importance du rôle qu’a dû jouer la ville en tant que métropole et port ouvert aux circuits commerciaux de Méditerranée. Les fouilles archéologiques entreprises sur le site de Lixus n'ont révélé jusqu'à maintenant aucun monument qu'on peut attribuer d'une manière certaine à l’époque punique qui correspond en gros au moment de la thalassocratie carthaginoise. Cette époque est marquée par l’arrivée de céramiques grecques à vernis noir et à figure rouge et un important mobilier en bronze (puisoir chypriote et pieds de tables) et par la diffusion de céramiques et amphores produites dans des ateliers locaux notamment à Kouass. A partir du 3e s. av. J.‐C. la ville de Lixus allait connaître un développement urbain important dont témoigne le quartier d’habitat délimité par l’enceinte maurétanienne. Vers la fin du premier siècle av. J.‐C., la ville de Lixus va assister à une phase de "prospérité" urbaine caractérisée par un souci d'aménagement de l'espace dans la ville. Cette prospérité se manifeste dans la riche décoration des maisons attestées par des restes d'enduit peint découverts sur plusieurs murs et dans les remblais. Sous le règne de Juba II et de son fils Ptolémée, Lixus a connu une période de prospérité et un développement urbain sans précédent qui se manifeste par le complexe du quartier des temples. A partir de l’an 42 de l’ère chrétienne, sous le règne de l’empereur Claude, Lixus devient colonie romaine, et on assiste à un grand développement économique et urbain de la ville. La pêche et les industries de salaisons ont fait de Lixus une métropole économique en Méditerranée occidentale. De même la richesse de l’arrière‐pays de la ville a favorisé le développement de l’agriculture. La ville se dote à cette époque de plusieurs monuments publics (théâtre‐amphithéâtre, thermes, temples) et des demeures privés richement décorées de fresques et de mosaïques (mosaïque de Mars et Rhéa, mosaïque des trois Grâces, mosaïque d’Hélios). A la fin du 3ème siècle et au 4ème siècle, la ville se replie sur elle‐même avec la construction d’une enceinte qui réduit de moitié la superficie initialement habitée.
Bordj Saâddyines à Larache : C’est une fortification majestueuse, composée de trois tours d’angles, de formes triangulaires et articulées autour d’une place centrale découverte. Ce monument 80
Phare du Cap Spartel (Tanger) Situé sur la pointe Nord au contact de l’Atlantique Situation et la Méditerranée, à 15 km de la ville de Tanger Tour carrée peinte en jaune en maçonnerie lisse ; Type de Hauteur/mer=95m construction Hauteur/terre=25m Numéro du SHOM : 68000D.2510 Identification Type : Atterrissage Date de mise en service : 1864 ‐ Type de fanal : Tournant ‐ Rythme : 4 éclats blancs chaque 20s, FI(4)W.20s) ‐ Portée lumineuse : 30 Milles Nautique Description ‐ Source d’énergie : secteur du feu ‐ Commande : Automatique ‐ Dispositif de rotation : Moteur de rotation électrique + soubassement de mercure.
81
Figure 1: Localisation des phares et des sites archéologiques du groupe de Régions littorales du Nord (Oriental et Tanger‐Tétouan Al Hoceima)
82
Au IIIème siècle, la ville est toujours active si on en juge par l’étendue des thermes du fleuve et la densité des trouvailles céramiques jusqu’à ce que survienne l’abandon définitif. Ce dernier a eu lieu entre 274 et 280 après J.‐C., mais on ne sait pas s’il est consécutif au départ de l’armée ou à une cause postérieure. Des trouvailles éparses et quelques murs ainsi que des ébauches de fortifications repérés dans les ruines de Thamusida attestent d’une occupation éphémère des lieux postérieurs à la date de l’évacuation.
1.5 Le patrimoine culturel du groupe de régions littorales du Centre 1.5.1 Le Patrimoine archéologique La Kasbah des Oudayas : citadelle construite au 12ème siècle sur d’anciens vestiges phéniciens et/ou Romains, en même moment que la ville de Rabat, par les Almoravides afin de se protéger de leurs ennemis. Il donnera le nom de Rabat qui vient de ribat, signifiant le terme de petite forteresse. La forteresse sera cependant abandonnée durant près de quatre siècles, jusqu’au début du 17ème siècle. A cette époque, un grand nombre de Musulmans chassés de l’Andalousie s’installent dans ce quartier de Rabat renommée la Kasbah Andalouse, lieu qu’ils restaurent et renforcent. Ce n’est qu’en 1883 que le nom de kasbah des Oudayas a été attribué à ce site, suite à l’installation de la tribu des Oudayas en son sein. Depuis 2012, la kasbah des Oudayas fait partie des composantes de la ville de Rabat inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco sous le dénominatif suivant: « Rabat, capitale moderne et ville historique: un patrimoine en partage ».
Photo 8 : Kasbah des Oudayas
Site de Thamusida à Kenitra : Le site de Thamusida (Sidi Ali ben Ahmed) se trouve au bord du Sebou, sur sa rive gauche, à 10 km à vol d’oiseau en amont de la ville de Kénitra. Les ruines d’une superficie de 15 hectares occupent des éminences culminant de 9 à 13 m. La région de Sidi Ali ben Ahmed, et probablement le site lui‐même, ont été occupés aux temps préhistoriques. Vers le milieu du IIème siècle avant J.‐C., le plateau qui domine le fleuve dans la partie nord du site porte un habitat caractérisé par une architecture en terre et par la présence de vases céramiques peints. L’agglomération maurétanienne continua à exister jusqu’à la conquête romaine. Les recherches récentes effectuées à Thamusida témoignent de l’existence d’une occupation antérieure au IIème siècle av. J.‐C. Dès le règne de Claude (41‐54 après J.‐C.), des constructions en dur se multiplient. Thamusida abrite probablement un port actif dont témoignent les nombreux débris d’amphores entourant le plateau et devient un point de débarquement et un centre romain de ravitaillement. Sous les Flaviens (69‐96 après J.‐C.), une garnison militaire romaine séjourne sur les lieux. La ville donne des signes de croissance ; elle se dote d’un temple (le Temple à bossages), de thermes et de maisons d’habitations dont une à cour centrale. Sous Trajan (97‐117 après J.‐C.) ou sous Hadrien (117‐138 après J.‐ C.), une nouvelle structuration de l’espace urbain semble avoir lieu en conférant à la ville un plan d’urbanisme orthogonal où s’inscrivent les thermes reconstruits et le petit temple du nord‐est dédié à Vénus‐Astarte. Le développement et l’enrichissement de la ville se reflètent dans l’agrandissement et la transformation continue des thermes du fleuve, dans la construction de nouveaux temples bordant la rive du Sebou et de nouvelles habitations dont la Maison du dallage qui adopte le plan des riches demeures de Volubilis et d’Espagne. Des maisons modestes, des ateliers et des locaux utilitaires occupent des quartiers entiers. En plus de ses fonctions commerciales et industrielles qui sont à l’origine de son développement, la ville de Thamusida devait jouer un rôle militaire important. Elle était peuplée de vétérans et sous Marc‐ Aurèle (161‐180 ap. J.‐C.), on y construisit la plus grande forteresse de Tingitane pour assurer la protection de la population civile. Sous Commode (176‐192 ap. J.‐C.) ou Septime Sévère (193‐211 ap. J.‐C.), la ville se dote d’une enceinte qui a remployé des stèles funéraires et écrasé une partie de la riche Maison du dallage, ce qui indique que l’ouvrage fut dicté par la crainte d’un danger proche ou lointain.
83
Le Port et Kasbah de la Mehdia (Kenitra) ‐ La Kasbah de Mehdia Le site dont l’origine est obscure, selon un document du Ministère de la Culture, occupe 40 hectares. Il a servi au Ve siècle Av. JC comme comptoir carthaginois appelé Thymiatérion, puis fut connu à l’époque romaine sous le nom de Subur. L’historien alaouite AzZayani pense que Mehdia a été bâtie par les BaniIfren au Xe siècle. Au XIIe siècle, sous le règne des Almohades, le site baptisé al‐Maâmora a servi à la construction de bateaux et était un centre d’échanges entre les commerçants marocains et européens. En 1515, les Portugais ont envahi la ville et y ont construit une citadelle dite «Sao Joao Da Maâmora». En 1614, la citadelle fut prise par les Espagnols qui lui ont donné le nom de «San Miguel De Ultramar». L’occupation espagnole a duré 67 ans. En 1681, la ville fut libérée par le Sultan alaouite Moulay Ismaïl qui lui donna le nom d’Al‐Mahdia (l’offerte). Dar al‐Makhzen, le palais du gouverneur, qui se trouve à l’intérieur de la Kasbah, et qui fait actuellement l’objet de travaux de restauration, a été bâtie à l’époque de Moulay Ismaïl. Le plus ancien document cite le nom de Thymiaterion‐Subur, une ville bâtie à cet endroit par les Phéniciens au Ve siècle avant notre ère. Construite sur un escarpement rocheux, ses fortifications se dressent encore au bord de l’Atlantique pour dominer la plaine côtière et protéger l’embouchure de l’oued Sebou. Les ruines de la Kasbah de Mehdia se dressent sur une colline qui a vu se hisser des constructions carthaginoises, romaines, puis vandales sur l’emplacement choisi par Hannon, roi de Carthage, lors de son célèbre périple africain. Les travaux de restauration portent essentiellement sur la reconstruction et la consolidation de la maçonnerie défectueuse, le grattage et la réfection des enduits gonflés et la reconstruction de la charpente et de la dalle traditionnelle. Il est également prévu la réalisation de l'étanchéité traditionnelle du bâtiment, l'installation d'un réseau d'assainissement et d'évacuation des eaux, la réfection du carrelage et de la porte d'entrée principale du palais. Ces travaux de restauration sont supervisés par l'Association des lauréats de l'Institut national des sciences des monuments et du patrimoine. D’après certains récits historiques, Al Maâmora (l’ancien nom de Mehdia) est prise 46 jours par des Portugais en 1515, convoitée par les Hollandais, mais finalement emportée en 1614 par les Espagnols. Entretemps, elle servit de base de départ pour de redoutables pirates. En 1681, après de nombreuses tentatives, le Sultan alaouite Moulay Ismaïl s’empara de la ville. C’est alors que l’ancienne forteresse arabe reçut le nom de Mehdia qui signifie l’offerte, sans doute grâce aux trésors récupérés avec sa libération. Plusieurs monuments s’élèvent encore à l’intérieur de la citadelle. Une enceinte et deux portes dont une, située à l’est, est monumentale. Cette dernière, construite en pierre taillée, évoque les portes de l’arsenal de Salé ou encore les grandes portes de Laâlou et de Bab Zaer de l’enceinte almohade de Rabat. À l’intérieur, outre des bâtiments en ruines, la Kasbah est embellie d’un complexe architectural monumental : la maison seigneuriale du caïd ar‐Rifi, construite au XVIIe siècle, un hammam privé hispano‐mauresque, des citernes, une prison et une mosquée. À cela s’ajoutent des masures, des boutiques et des fondouks. À l’époque de Moulay Slimane, la fermeture du port de Mehdia fut décidée en 1795, ainsi que celles d’autres ports afin de prévenir les infiltrations étrangères.
d’un décor important, tandis que celui de la face opposée en est dépourvu. Le décor de Bab Chellah la distingue très sensiblement des autres portes alaouites. Bien qu’elle n’ait pas la même grandeur des portes almohades, elle présente des éléments architecturaux intéressants. La baie de la face Sud s’encadre d’une riche ornementation. L’arc d’ouverture, dont la brisure et l’outre‐passement sont peu accentués, a des claveaux nus. Les massifs latéraux ont une épaisseur très inégale, 6.34m à l’Est et seulement 2.07m à l’Ouest. Une terrasse surhausse la porte. On y accède de l’intérieur de la ville.
Photo 9 : Kasbah de la Mehdia à Kenitra
‐ Le Port de Mehdia La situation géographique de Kenitra devait permettre au port de jouer le rôle de débouché naturel pour la riche pleine du Gharb et les régions avoisinantes. L’ensemble portuaire Kenitra/Mehdia compte parmi les plus anciens ports du Maroc et sont implantés dans le lit de l’oued Sebou. En 1912, Kenitra fut choisie comme lieu de débarquement des approvisionnements, car le fleuve offrait à cet endroit un plan d’eau de 1.200 m par 250 m de large avec des berges permettant l’accostage des navires dans des bonnes conditions. Aussitôt, les premières installations du port furent entreprises. Le 14 Novembre 1912, le premier navire (Fluor, cargo français de 1100 tonnes) franchit la barre de Sebou et remonta vers Kenitra. Le port fut ainsi ouvert au commerce. En 1913, la carte du service hydrographique mentionne le petit port du Sebou et le nomme Port‐Lagorio. Le lieutenant de vaisseau Lagorio ne savait pas que, vingt‐six ans plus tard, soit en 1939, son petit appontement serait le second port du Maroc. Les fortifications de la Médina de Rabat L’enceinte andalouse marque une phase de repli et de décadence de la Médina de Rabat. Construite par des familles morisques fuyant l’inquisition au début du XVIIe siècle, cette enceinte réduite s’étend sur une ligne rectiligne longue de 1400m. Elle part de Bab al‐Had à l’Ouest jusqu’au Bordj Sidi Makhlouf qui domine l’estuaire du Bouregreg. D’une épaisseur moyenne de 1.65m et une hauteur qui varie entre 4.90 et 5.50m, la courtine est surhaussée d’un chemin de ronde large de 1.30 à 1.50m. De l’extérieur, il est protégé par un parapet en béton, haut de 1.65m. Vingt‐six tours barlongues éloignées les unes des autres d’une distance qui varie entre 21.90m et 59.90m ponctuent l’enceinte sur toute sa longueur. Elles complètent le dispositif de défense et en garantissent l’efficacité. A l’extrémité Nord‐est, la muraille se termine au Bordj Sidi Makhlouf. Ce bastion est de forme circulaire. Il permet de guetter les mouvements des embarcations dans l’estuaire et surveiller le chemin étroit qui serpente, en contrebas de la falaise, l’étroite bande située entre la muraille et le Bouregreg. Une tour, al‐Barrana, détruite au début du XXe siècle lors de la construction des voies du tramway et de la route côtière, avançait jusqu’à hauteur de la berge gauche du fleuve. Trois portes permettent d’accéder à l’intérieur de la médina. La première est Bab et‐ Tben qui tire son nom de sa proximité avec des entrepôts de paille. Cette porte détruite au début du siècle présentait une entrée droite constituée de trois passages parallèles. La seconde, appelée Bab al‐Bouïba (la Petite porte) est simple ; elle est flanquée de deux saillants massifs qui forment une lourde construction, de 15.78m de longueur. La partie centrale de la porte est construite en moellons et des pierres de taille. Le passage mesure 3.44m de largeur. La clé de la voûte en plein cintre qui le recouvre s’élève à 4.15m au‐dessus du sol. Sur la face Sud, il présente un arc en plein cintre surhaussé, appareillé en pierres et qui repose sur des pieds droits, également en pierres taillées. Du côté nord, il comporte une baie à linteau. Un chemin de ronde est aménagé au‐dessus de la voûte du passage. Il est protégé par un parapet des deux côtés Sud et Nord. Les saillants forment de solides tours barlongues construites en moellons, en briques avec des chainages d’angle en pierres de taille. Les plateformes des deux dernières communiquent avec le chemin de ronde, sensiblement au même niveau, par leur face Nord, complètement ouverte. La troisième est la porte de Bab Chellah. Elle remonte au milieu du règne de Moulay Slimane. Sur un médaillon est inscrite la date de 1228 qui correspond à 1813. Al‐Duâyyif rapporte que la construction de cette porte fut entreprise à cette date. Il semble qu’elle ait remplacé une porte antérieure détruite et dont il ne reste plus de traces. La porte présente un aspect imposant ; elle est longue de 11.28 m, large de 6.82 m et haute de 7.40 m. Son ouverture en arc brisé outrepassé repose sur des pieds droits ; celui du côté Sud s’orne
Photo 10 : L’enceinte morisque, Bordj Sidi Makhlouf
Photo 11 : L’enceinte morisque, Bab Chellah
Les Grottes de Rabat : il s’agit d'un ensemble de grottes situées sur la bande côtière entre Rabat et Casablanca. Les 6 principales, Sont Dar‐es‐Soltane 1 et 2, El Harhoura1 et 2, El Mnasra et celle des contrebandiers. ‐ La grotte de Dar es‐Soltan 1 fait partie d’un ensemble d’abris sous roche ouverts dans une falaise en calcarénite sur la côte atlantique au sud de Rabat. L’entrée de la grotte fait face à l’Ouest (300° magnétique) en direction de l’Océan et distante de la ligne de rivage actuelle d’environ 260 m. La grotte a une profondeur d’au moins 43 mètres, large d’environ 6 mètres et une puissance de remplissage qui dépasse 8 mètres. ‐ La grotte de Dar‐es‐Soltane 2 est située à 200m au sud de Dar‐es‐ Soltane 1. Elle se trouve en bordure de l’Océan atlantique à quelques kilomètres au sud de Rabat, dans l’ancien champ de tir d’El Menzeh, au bord de la route côtière qui relie Rabat et Casablanca. ‐ La grotte d'El Harhoura 2 est située sur la commune d'El Harhoura, dans la province de Témara, à environ 25 km au sud de Rabat. Elle s'ouvre sur l'océan, dans une ancienne falaise morte, à une distance d'environ 200 m du rivage et une altitude de 16 m au‐dessus du Nivellement Général du Maroc. C'est dans les grottes de Dar‐es‐Soltane 2, des Contrebandiers et d'El Harhoura 1 qu'ont été découverts les premiers restes humains attribuables à l'Atérien. Les recherches en cours tentent de répondre aux problématiques concernant le peuplement préhistorique du littoral atlantique marocain, l'évolution des paléoclimats, l'origine et le développement des cultures d'Homo sapiens et les comportements techniques et symboliques au Néolithique et au Paléolithique. A El Jadida Date de construction : XVème‐XVIème siècle Date d’inscription sur la Liste du Patrimoine Mondial : 2004 La cité portugaise de Mazagan témoigne d’un échange d’influence considérable entre XVIe et le XVIIIe siècle entre l’Europe et le Maroc sur les plans, architecturel, technique et de la planification des villes. Elle renferme des monuments uniques dans le monde Lusitanien tels que :
84
sauvage et cachée par la verdure. Cependant, la région ne demeura pas inconnue car la sédentarisation du cheikh Ismaïl El Amghari, a suscité l'intérêt de la tribu voisine du lieu qui profitait également de ses ressources verdoyantes et maritimes. La tribu en question, dont le cheikh était Ibn Batan contemporain du cheikh Al Amghari, est supposée une descendante des Sanhadja. Les Senhajas de Titnefetr ont accordé une grande estime au cheikh Al Amghari en vertu des grandes qualités que possédait l'invité Amgharéen, notamment celles de piété, de méditation, d’érudition et de volonté d'instruire les gens. Ils étaient aussi émerveillés par ses karamates et ses actes extraordinaires. La relation entre les deux parties s'est tellement intensifiée qu'un mariage a eu lieu unissant l'une des filles de la tribu au cheikh Ismaïl. Un enfant naquit auquel fut donné le nom d'Ishaq qui suivit la même voie de piété que son père. Il fut également l'un des grands saints de son époque. Ce fut donc le commencement de la famille Amgharéenne avec à sa tête, le cheikh Ismaïl Ibn Amghar, et ce avant l'avènement des Morabitines (au début du 5ème siècle de l'Hégire). D'ailleurs l'une des premières constructions sur place fut la maison du cheikh El Amghari et de ses proches. C'est ce qu'on peut appeler aussi le premier Ribat Amgharéen. Il est rapporté aussi que le cheikh Ismaïl mourut dans cette localité et y fut enterré.
‐
La citerne, joyau de l’architecture portugaise, qui n’a pas son égale dans le monde lusitanien, dépasse à tous les niveaux la petite citerne de Tomar ; ‐ Le plan de forteresse, en forme d’étoile à quatre branches dont les remparts sont infléchis en leur milieu vers l’extérieur, représente un modèle unique dans le monde lusitanien ; ‐ Les remparts, par leurs bastions massifs et leur épaisseur (10m) dont 2m dans le parapet extérieur n’ont pas d’égal, tant dans l’architecture portugaise que dans les médinas au Maroc ; ‐ Le fossé : Trois ans après la construction de la forteresse, les portugais décidèrent de creuser une fosse autour de l’enceinte de 3m environ de profondeur. Ce fossé qui entourait la cité du côté de la terre, permettait à la marée haute d’entrer et d’entourer les murailles, afin d’isoler la forteresse de la terre. Aujourd’hui ce fossé est seulement visible au sud, où il sert de darse ou de chantier pour la réparation des bateaux de pêche. La ville portugaise de Mazagan est un exemple exceptionnel de l’échange d’influences entre les cultures européennes et la culture marocaine, et l’un des tout premiers peuplements des explorateurs portugais en Afrique de l’Ouest, sur la route de l’Inde. Ces influences se reflètent clairement dans l’architecture, la technologie et l’urbanisme de la ville. Mazagan offre un exemple exceptionnel de villes portugaises fortifiées et l’un des premiers matérialisant la réalisation des idéaux de la Renaissance, intégrés aux techniques de construction portugaises. Parmi les réalisations architecturales de l’empire portugais, les constructions que comptent Mazagan sont remarquables. C’est le cas de la citerne et de l’église de l’Assomption ; cette dernière est bâtie dans le style manuélin du début du XVIe siècle.
Photo 14 : Ribat de Tit à Moulay Abdellah à El Jadida
Le château de mer de Safi: un trésor architectural et historique Le château de mer, qui est un monument distinctif de notre patrimoine, est construit au bord de la mer au début du XVIème siècle par les Portugais. Il fut une résidence du gouverneur et une forteresse pour défendre la ville des invasions maritimes. Cet édifice occupe une superficie de 3900 m² et son intérieur est constitué d‘une haute tour carrée (le donjon), des cellules, d’une casemate, d’une large cour avec citerne et d’une rampe, et tout le bâtiment est entouré par des murailles robustes construites entièrement en moellon, de 10 à 12 mètres de hauteur et d’une épaisseur allant jusqu’à 3m. Certes, le château de mer est classé comme monument historique par le Dahir du 7 novembre 1922 mais il ne fut ouvert aux visiteurs comme tel qu’à la fin de 1963. C'est un Château de forme rectangulaire. Il est doté de trois tours. Il s’ouvre au nord sur l’ancien port par une porte surmontée d’emblèmes portugais. A l’intérieur, des galeries donnent directement sur la cour, et une rampe conduit au chemin de ronde d’où l’on a une belle perspective de médina. Quelques fenêtres trilobées suggèrent encore leur ancienne opulence manuéline. Près de l’embrasure, on trouvait des canons en Bronze de l’époque Saâdienne (XVIème siècle) qui furent fabriqués en Hollande sous la demande de Zidane fils d’El Mansour. Ces canons sont décorés de motifs somptueux de l’art de la renaissance. Actuellement, ils ont été transférés à la cour intérieure du Château de peur d'effondrement dans la mer. Le château de Mer s'élève en bordure de la place de l'Indépendance, face à l'océan. Ce château de mer, construit par les Portugais au 16ème Siècle, fut sans doute en même temps une forteresse pour défendre le port, la ville et la résidence du gouverneur. Il a été restauré en 1963. En traversant la grande cour intérieure entourée de casemates, on atteint, par une rampe, la plate‐forme où sont alignés de vieux canons hollandais.
Photo 12 : Les murailles de la ville de Mazagan à El Jadida (Vue du côté mer)
Photo 13 : Les citernes en sous‐sol de la ville de Mazagan
Le Ribat de Moulay Abdellah (TIT) Tit l'ancienne : Les monuments découverts dans la région de Tit sont un témoignage notoire du degré d'urbanisation et de peuplement qu'a connu cette localité depuis des ères anciennes. Les recherches en sciences toponymiques ont montré que le port dénommé Routoubis dans les littératures anciennes, se trouvait dans le même lieu que Tit, ce qui témoigne encore une fois de l'ancienneté de cette ville marocaine. Tit dans l'histoire islamique : Après l'installation de l'Islam au Maroc, les familles royales qui se sont succédées ainsi que les habitants qui ont demeuré à Routoubis ont bâti leurs constructions nouvelles à côté des constructions anciennes, et des fois sur les décombres de celles‐ ci. L'urbanisation nouvelle a commencé à porter un autre nom dans les références arabes et islamiques, notamment celui de Titnefetr, abrégé en Tit. Titnefetr est un vocable berbère, à l'instar des noms des localités marocaines, composé de "Tit" signifiant "source", de "n" pour l'adjonction et "fitr" signifiant nourriture. Celle‐ci s'est arabisée à son tour et a pris le nom d’Ain Fitr. On rapporte que l'origine de cette appellation revient à l'existence d'une source où le cheikh Ismaïl Ibn Saïd, surnommé Ibn Amghar, fut le premier à y faire ses ablutions et à y boire de l'eau. Après cela, le lieu fut surnommé titnefetr. La localité du Tit l‘Amgharéenne : La première installation de Titnefetr l‘Amghréenne est donc liée au cheïkh Ismaïl Ibn Saïd l'ancêtre des Amgharéens eu égard au fait qu'il est considéré comme le premier à s'installer dans la région. De même, selon Abdeladim El Azemouri, la région ne connaissait pas de constructions tant elle était 85
L’artisanat à Safi est une activité très renommée, la région est spécialisée dans la fabrication de la poterie, et a l'un des plus fameux villages des potiers au monde, les artisans de Safi sont spécialisés dans la poterie, le textile, le fer, le fer forgé, la sculpture sur bois, les tapis ainsi que la ferronnerie
Photo 15 : Château de mer de Safi
Photo 17 : Quartier des potiers à Safi
Monuments historiques d’Essaouira La ville d’Essaouira renferme un patrimoine architectural important, par l’inscription de la médina et les monuments historiques sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité à partir de Décembre 2001. La médina d’Essaouira qui avait été construite selon les principes de Vauban architecte français célèbre pour ses constructions militaires, garde encore ces chefs d’œuvre de l’architecture. Les principaux monuments de la médina, du moins ceux qui sont les plus convoités par les touristes, sont les suivants : ‐ La Skala de la Kasbah : elle avait pour fonction de défendre la ville contre les envahisseurs qui venaient du côté de la mer. Ce monument abrite également une trentaine de magasins qui servaient d’entrepôts de munitions et de logements pour les soldats. Actuellement, ces magasins servent comme ateliers de marqueterie et bazars. ‐ La Scala du port : composée de deux batteries, elle se divise en 2 ailes fortifiées dont l’une derrière la Porte de la Marine et l’autre au‐ dessus des magasins du port. Construite sur les restes du château portugais « Castello Real », la scala du port dispose d’un escalier permettant d’accéder au sommet de la muraille, qui autrefois la défendait avec sa batterie coiffée d’une tour à signaux. Elle offre une imprenable sur la ville et les îles Purpuraires. ‐ Les canons : Chacune des Scalas est équipée de canons espagnols faits de bronze et de cuivre fabriqués à Séville ou à Barcelone entre 1743 et 1782. Ils mesurent plus de 3 mètres de long pour être en mesure de lancer des boulets de 10 livres à plus de 1 000 mètres pour éviter que pirates ou envahisseurs n'y trouvent refuge. ‐ La muraille abritant la Kasbah et la médina : En plus des deux Skala, Essaouira est dotée d’ouvrages de défense sous forme de murailles, elles constituent une enceinte entrecoupée par des portes et des bastions. La médina communique avec la partie extra‐muros à travers quatre grandes portes qui percent cette muraille, il s’agit de : Bab Marrakech, Bab Doukkala, Bab Sbaa, Bab Laâchour. Ces remparts constituent un linéaire de plus de deux kilomètres et sont construites suivant deux modes différents : Du côté de la mer, ils adoptent une architecture européenne, construite en pisé et recouverte de pierres. Du côté de la terre, ils adoptent une architecture chérifienne, construite en pisé et enduite à la chaux.
Remparts de la ville de Safi Avant l’arrivée des Portugais en 1508, la ville de Safi était entourée d’une enceinte fortifiée qui remonte à l’époque Almohade. Cette enceinte fut détruite par les Portugais quand ils se sont emparés de la ville. Ils ont bâti ainsi une autre avec un périmètre plus réduit (1520 m), leur permettant, de ce fait, une meilleure maîtrise de la ville. L’enceinte est dotée d’un chemin de ronde, d’un parapet et elle est flanquée de plusieurs tours et percée de plusieurs portes.
Photo 16 : Les murailles de la ville de Safi
Vieille Médina : La Médina, depuis la place de l'indépendance, qu'occupent les marchands le matin et les amuseurs publics le soir, la Rue du Souk traverse la Médina jusqu'à Bâb Chaâba (la porte du vallon). Dans la rue du Souk, artère principale et la plus animée de la vieille ville, on aura plaisir à se frayer un chemin parmi les étals bariolés. Elle est occupée, sur toute sa longueur, par les échoppes et les ateliers artisanaux. Juste avant la Grande Mosquée, à gauche, un passage sous voûte introduit à l'étroite rue du Cadi Ayad qui, en l'empruntant, on arrive à moins de 100 m à gauche à la Chapelle Portugaise. Il s'agit, en fait, du chœur de la cathédrale de Safi, construit en 1519. Ayant servi fort longtemps de Bain Mort (Hammam), on peut néanmoins admirer sa voûte sur croisées d'ogives décorée d'une cartouche aux armes du Portugal et de huit médaillons dont les sculptures représentent des emblèmes religieux et des armes seigneuriales. En sortant de la chapelle, en continuant dans la rue du Cadi Ayad, on termine dans le vieux Safi par de pittoresques ruelles aux nombreuses arcades. Elles amènent aux remparts qu'on longe intérieurement jusqu'à la tour d'angle Sud‐Ouest par où l'on rejoint la place de l'Indépendance. A l'Est des remparts, la Kechla, l'ancienne forteresse portugaise, surplombe les toits de la Médina. Sa porte monumentale s'ouvre sur un Méchouar (place d'armes), un palais et un oratoire. Le Quartier des Potiers : En passant sous les arches de Bab Khouass, la blanche silhouette de la Kechla s'impose, regard ceinturé par le mur de la médina et dominant le vallon de la Châabah. Le vieux quartier des potiers s'étend sur le versant opposé, dans les ruelles qui l'escaladent, on peut voir encore de ces Fours et de ces Ateliers d'artisans qui ont fait la réputation de la poterie de Safi. En contrebas, une longue Galerie Marchande expose un échantillonnage complet de la production, poterie traditionnelle bleue et blanche, poterie d'inspiration plus récente qui joue d'harmonies plus sombres et d'éclats métalliques. A l'extrémité de la galerie, l'école de la coopérative des artisans de Safi, où on peut suivre les opérations du tournage, de la décoration et de la cuisson des poteries Safiotes. La poterie safiote a acquis, aujourd'hui, une réputation internationale
Photo 18 : Murailles de l’ancienne ville d’Essaouira
‐
86
Prospections subaquatiques à Essaouira : dans le cadre du Programme de recherche Marocco‐Allemand, il a été procédé à des sondages plus importants dans la partie conservée du « tertre » à l’ile de Mogador, durant la période entre 15 Octobre et le 23 Novembre 2009. Néanmoins les résultats escomptés n’ont pas été atteints pour cause de visibilité nulle en liaison avec les pluies torrentielles et la grande masse de sédiment apportés par l’oued Ksob.
Photo 19 : La Skala du port à Essaouira
harounienne ou probablement déjà lors de la transgression anfatienne. A l’extérieur de la plus grande des grottes, on peut apercevoir un cône de déblais riche en silex taillés. Ces déblais seraient issus de fouilles non conventionnelles subies par le site pendant les années cinquante. Mais de cette exploitation, aucune publication n’a été signalée et le matériel éventuellement recueilli demeure introuvable. Des fouilles ont été conduites par des chercheurs de l’INSAP (A.BOUZOUGAR, A. ELBARTAI) en collaboration avec des chercheurs de la FLSH d’Agadir (A.OUMLIL, A.OUAMOU, M.BOUAJAJA). Ces fouilles se sont fixé comme objectif la reprise de l’étude du gisement avec les méthodes de fouille modernes (systématiques) et la datation du site. Elles ont permis la mise au jour d’un important matériel archéologique. Ce matériel est actuellement déposé à l’INSAP. Les premières observations au cours de la fouille montrent que ce matériel est composé essentiellement d’industrie lithique (lamelles à bord abattu) mais comprend aussi quelques poinçons en os et des morceaux d’ocre rouge. Bien que le remplissage semble remanié, on ne remarque pas de mélange dans l’industrie lithique qui est composé comme cité plus haut de lamelles à bord abattu façonnées sur un même type de silex noir.
La Medina d'Essaouira Construite à la fin du XVIIIe siècle, c'est le cœur historique de la ville et le principal centre d'activité avec le port. Entourée d'une muraille de style Vauban, la Medina est protégée par des fortifications où le style européen se mélange harmonieusement avec le style arabo‐musulman. La Sqala de la Kasbah est un exemple accessible et ouvert au public de ces fortifications où les murs subissent encore les assauts de l'océan. A l'intérieur, le dédale des ruelles partage les quartiers et les différents souks. Assez organisé malgré tout, le souk propose tout type de produits. Les vêtements y côtoient les épices, les colliers, bracelets et autres articles succèdent aux olives et autres fruits et légumes. On y trouve de nombreux restaurants où le poisson frais pêché de la matinée est cuisiné au déjeuner ou au dîner. De nombreux autres plats typiques sont aussi proposés et il fait bon s'arrêter sur une terrasse, à l'ombre rafraîchissante des arbres. La Medina a été classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 2001. L’Ile de Mogador (Essaouira) : L'île de Mogador, située non loin de la ville actuelle d'Essaouira sur l'océan atlantique, recèle les traces d'une installation remontant à l'époque phénicienne; il s’agit du site phénicien le plus extrême à l'ouest de la Méditerranée occidentale. Les premières fouilles archéologiques, effectuées en 1950, ont permis de récolter sur le site des pièces de monnaies, des fragments en céramique et d'amphores d'époque romaine. Les sondages ouverts sur le site en 1951 ont mis au jour, à plus de deux mètres de profondeur, un matériel nettement plus ancien (lampes puniques, épigraphie sémitique). Les fouilles entreprises entre 1956 et 1959 ont mis au jour, dans les niveaux inférieurs, une abondante céramique phénicienne, accompagnée de fragments d'amphores grecques et de vases chypriotes du VIIème siècle av. J.‐C., ce qui permet de remonter la première occupation du site à la deuxième moitié du VIIème ‐ début du VIème s. av. J.‐C Au Vème siècle, le site de Mogador semble être abandonné au moment même où la pénétration punique s'accentue dans le nord du Maroc; seules quelques amphores prouvent que l'île est encore, épisodiquement, fréquentée avant l'installation mauritanienne. A Mogador sont situées les îles purpuraires du Roi Juba II. Au cours des travaux de 1957 une grande habitation mauritanienne fut découverte, elle sera remaniée et agrandie à l'époque romaine.
Photo 21: Grottes du Cap Ghir à Agadir
Photo 20: Ile de Mogador, une richesse archéologique exceptionnelle
Grottes du Cap Ghir (Agadir) : Les grottes du Cap Ghir se situent sur le territoire de la commune de Tiguert, province d’Agadir ‐ Ida‐ Ou‐ Tanane, à 40km au nord d’Agadir sur la RN1 en direction d’Essaouira. Il s’agit de de grottes de bas de falaise, taillées par la mer dans les calcaires du Jurassique supérieur lors de la transgression 87
Kasbah d’Agadir Oufella : La Kasbah ou Agadir Oufella (la ville haute d’Agadir) fut construite en 1540 par le Roi Mohammed Ech‐cheikh afin de protéger la ville d’éventuelles invasions, notamment portugaises. Le séisme de 1960 détruisit cette petite ville dans la ville mais d’autres fortifications furent reconstruites en conservant la porte d’entrée authentique. Cette construction domine l’océan à plus de 265 mètres, offrant un magnifique panorama de la ville, de la baie et de l’arrière‐pays. Les phases de construction de la Kasbah La Kasbah a essentiellement été construite pour des raisons militaires pour protéger la ville et son port d’éventuelles invasions étrangères : ‐ En 1505, le capitaine Joao Lopez de Sequeira construit en pierre et en chaux un petit fort pour protégeait une source d’eau douce. En 1511, les tribus du Souss lancent la première attaque contre les portugais installés à Agadir. En 1513, le roi du Portugal Dom Manuel rachète ce petit fort et l’appelle Sainte Croix du Cap de Ghir (« Santa Cruz do Cabo de Aguer »). En 1536 le Sultan Saâdien Moulay Abdallah El Kaim bi Amri Allah déclare la guerre sainte, « le djihad » contre les envahisseurs. Son fils Mohamed Cheikh El Mehdi s’empare finalement d’Agadir. En 1540, Mohamed Cheikh devenu souverain construit la Kasbah, l’entourant de tours fortifiées et y installant entre 40 et 50 canons pour défendre la ville. ‐ En 1541, la dynastie Saâdienne libère complétement la ville de l’occupation portugaise. C’est le début de la Renaissance d’Agadir. La Kasbah fut détruite une première fois en Novembre 1755 lors d’un tremblement de terre dénommé ‘Le séisme de Lisbonne’. Puis en 1960, lors du séisme d’Agadir. ‐ Elle offre aujourd’hui une vue panoramique magnifique sur la baie d’Agadir, les montagnes du haut Atlas occidental et la plaine du Souss.
Phare de Sidi Bouafi (El Jadida) Sur le Cap Mazagan le plus élevé de la ville d’El Jadida au Sud‐Ouest du port d’El Jadida. Tour légèrement tronconique avec Type de encorbellement à la partie supérieure en construction maçonnerie lisse ; Hauteur/mer=65m Hauteur/terre=45m Numéro du SHOM : 44050D.2588 Identification Type : Atterrissage Date de mise en service : 1916 ‐ Type de fanal : Tournant ‐ Rythme : un éclat chaque 5s, (F(I).5s) ‐ Portée lumineuse : 34Milles Nautique nominale Description ‐ Source d’énergie : secteur ‐ Commande : Automatique ‐ Dispositif de rotation : Moteur électrique + cuve à mercure. Situation
Photo 22: Kasbah Oufella (Agadir)
1.5.2
Le Patrimoine des Phares
Phare de la Calette (Rabat)
Situation Type de construction Identification
Description
Ville de Rabat En Maçonnerie ; Hauteur/mer=31m Hauteur/terre=20m Numéro du SHOM : 42980D.2554 Type : Jalonnement Date de mise en service : 1920 ‐ Type de fanal : Tournant ‐ Rythme : 2 Occultations chaque 8 secondes, Occ (2)8s) ‐ Portée lumineuse : 20Milles Nautique ‐ Source d’énergie : secteur ‐ Commande : Automatique ‐ Dispositif de rotation : Moteur de rotation électrique.
Partie sud de la côte Ouest du Maroc, sur le Situation Cap Ghir au pied d’une montagne. A 45 km Ouest de la ville d’Agadir. Tour blanche légèrement tronconique avec Type de couronnement en maçonnerie lisse ; construction Hauteur/mer=86m Hauteur/terre=26m Numéro du SHOM : 44760D.2608 Identification Type : Atterrissage Date de mise en service : 1932 ‐ Type de fanal : Tournant ‐ Rythme : Un éclat blanc chaque 5s, FI(1) W.5s) ‐ Portée lumineuse : 23 Milles Nautique Description ‐ Source d’énergie : solaire ‐ Commande : Automatique ‐ Dispositif de rotation : Moteur de rotation + cuve de mercure.
Phare d’El Hank (Casablanca) Situation Ville de Casablanca Tour cylindrique en béton ; Type de Hauteur/mer=70m construction Hauteur/terre=51m Numéro du SHOM : 43870D.2574 Identification Type : Atterrissage Date de mise en service : 1920 ‐ Type de fanal : Tournant ‐ Rythme : 3éclats blancs chaque 15s, FI(3)W.15s) ‐ Portée lumineuse : 30 Milles Nautique Description ‐ Source d’énergie : secteur (lampe halogénure métallique (1000W)) ‐ Commande : Automatique ‐ Dispositif de rotation : Moteur électrique + cuve de mercure. 88
Phare du Cap Ghir (Agadir)
Le phare du Cap Sim, situé environ à 20 kms d’Essaouira, a été construit en 1917, sous le protectorat Français, et mis en service en 1922. Réaménagé en 2000 et 2004, il se présente comme une tour aux bandes vertes et blanches dans une enceinte de 5 tourelles et atteint une hauteur de 103 mètres. Il a la capacité de projeter 3 éclats très puissants toutes les 15 secondes. Le phare d’Essaouira ou Sidi Mogdoul est situé à la sortie Sud de la ville, sur la route d’Agadir. Dans l’antiquité, il était alimenté par un feu de bois. Construit également dans les années 1920, il sera réaménagé en 2006. Son nom lui vient du navigateur anglais Mac Donald qui aurait atteint les rives d’Amogdoul. Devenu musulman, il sera canonisé comme saint pour sa bravoure à la guerre. Mac Donald et Magdoul auraient presque les mêmes intonations. L’emplacement de ces phares garde toute son importance notamment face au projet d’extension et d’aménagement en port de plaisance dans le port d’Essaouira
Phares d’Essaouira : Dans la région d’Essaouira, les trois saints, Moulay Bouzerktoune, Sidi Harraz (Cap Sim) et Sidi Mogdoul (Essaouira) constituent un triangle maraboutique important. Cependant, les hommes ont jugé bon d’associer des balises modernes à ces protecteurs des marins avec la construction de 2 phares dans la région d’Essaouira. En effet, le nombre croissant de mouvements de navires dans le port au cours du 19ème siècle ont impliqué la mise en place d’Amer (point de repère fixe et identifiable utilisé pour la navigation maritime). Il permet aux marins de vérifier leur position. Il peut s’agir d’un clocher, d’un phare, d’un château d’eau, d’une tourelle ou même d’une maison. A l’époque, Ptolémée et Pline l’ancien mentionnaient le Cap Sim et le comptoir Ussadim comme des phares offrant naturellement des positions très précises depuis la sortie du détroit de Gibraltar.
Photo 23: Phare de Sidi Megdoul à Essaouira
89
Figure 2: Localisation des phares et des sites archéologiques du groupe de régions littorales du Centre (Rabat‐Salé‐Kénitra, Grand Casablanca‐Settat, Souss‐Massa et Marrakech‐Safi)
90
1.6 Le patrimoine culturel du groupe de régions littorales du Sud
Casamar à Tarfaya : Elle domine la plage de Tarfaya depuis plus de deux siècles. Comme son nom l'indique, la Casa del Mar trône au milieu des flots. Pour accéder à cet ancien bastion anglais, il faut prendre le bateau ou attendre que la mer se retire. Erigé en 1882 par la «North West African Compagny», le bâtiment sert de comptoir commercial aux Britanniques pendant trois ans avant qu'ils ne soient chassés par les tribus sahraouies. Rongée par le temps et l'air marin, cette ancienne position anglaise tombe aujourd'hui en ruine. Des monuments comme la Casa Del Mar, il en existe plus d'une vingtaine à Tarfaya. Edifiés au cours des XIXe et XXe siècle par les Européens, ces vestiges sont dans un état de délabrement avancé et rien n'est fait pour les préserver. Pourtant, ils constituent l'un des patrimoines historiques et architecturaux les plus riches de la région. La maison de la mer ou Casamar est en train de disparaître à cause des menaces quotidiennes de l’érosion et de l’humidité. Cette maison a été construite par le navigateur anglais McKenzie en 1882. Elle constitue, ainsi, un monument important dans l’histoire de Tarfaya. Bien qu’il constitue une attraction touristique d’une grande valeur, ce monument est en train de périr.
Photo 25 : Phare de Boujdour
Photo 24: Casamar à Tarfaya
Phare de Boujdour Situation Ville de Boujdour Type de Tour heptagonale en béton armé blanche construction (Hauteur/mer : 70m ; Hauteur/sol : 52m) Identification : Numéro SHOM 45840D.2628 Identification Type de phare : Atterrissage Date de mise en service : 1956 ‐ Type de fanal : Tournant ‐ Rythme : 3éclats blanc en 15s (FI(3) W. 15s) ‐ Portée lumineuse : 24 Milles Nautique Description ‐ Source d’énergie : secteur ‐ Commande : Automatique ‐ Dispositif de rotation : Moteur
91
Figure 3: Localisation des phares et des sites archéologiques du groupe de régions du littorales du Sud (Guelmim‐Oued Noun, Laâyoune ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dhahab)
92
1.7 Fiche de synthèse du potentiel culturel
CARACTERISTIQUES DU POTENTIEL
Définition
Typologie
« Le patrimoine culturel peut être matériel ou immatériel. Par sa nature, il présente un intérêt historique, archéologique, anthropologique, ethnographique, esthétique ou artistique intéressant les sciences du passé et les sciences humaines en général. Le versant matériel correspond aux monuments et sites, aux inscriptions et au mobilier qu’il soit archéologique ou ethnographique…
Patrimoine culturel immobilier à valeur historique, scientifique ou artistique exceptionnelle. Patrimoine culturel mobilier : trouvailles fortuites ou lors de fouilles archéologiques préhistoriques. Patrimoine culturel subaquatique : traces d’existence humaine immergées, partiellement ou totalement, périodiquement ou en permanence, depuis 100 ans au moins, Patrimoine culturel immatériel : ensemble des pratiques, représentations, expressions, connaissances, savoir‐faire, ou les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés, ou communautés, groupes et individus relevant de l’espace marocain dans ses frontières authentiques. Patrimoine mixte, culturel et naturel.
CARACTERISTIQUES DE GESTION ET D’EXPLOITATION
Patrimoine Archéologique
Patrimoine des Phares
Stratégie Vision des départements
Valoriser l’identité culturelle du Maroc à travers la structuration et la valorisation son patrimoine matériel et immatériel et la construction des produits touristiques cohérents et attractifs ».
Valoriser les phares leurs liens historiques et touristiques.
Cadre Juridique / Modes de gestion
Convention de protection des biens culturels en cas de conflit armé (La Haye, 1950). Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (Paris, 1972). Convention Unidroit sur les biens culturels volés ou illicitement exportés (Rome, 1995). Convention de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (paris, 2003). Loi n° 22‐80 (Décembre 1980) relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité et loi n° 19 ‐ 05 (juin 2006) qui la modifie et la complète ainsi que son décret d’application n° 2‐81‐25 (octobre 1981). Le classement des immeubles, des sites et monuments historiques relève de la commission nationale chargée de l’enquête et du classement (Ministère de la Culture) à la demande d’institutions publiques de privés. Ils peuvent être inscrits sur la liste des monuments inventoriés, par arrêté du Ministre de la et entraine les mêmes effets du classement. Les agents habilités à constater les infractions à la réglementation en vigueur sont ceux de l'administration chargée du patrimoine, des douanes, de l’urbanisme et du DPM.
Convention internationale SOLAS de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer, Dahir du 7 Chaâbane 1332 sur le domaine public (B.O. 10 juillet 1914), Les gardiens de phare assurent la surveillance de l’état de fonctionnement du phare son entretien, le gardiennage du bâtiment et la transmission de l’information. Ils assurent aussi la surveillance du domaine public et assermentés de constater toutes infractions qui touchent au domaine public maritime.
Organismes en action
Ministère de la Culture : Direction du Patrimoine Culturel, Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine, INSAP. Départements de l’Intérieur, du tourisme, de l’Artisanat, de l’urbanisme des habous et des affaires islamiques, …
Ministère de l’Equipement du Transport, de la Logistique et de l’Eau : DPDPM, ANP Département de l’intérieur,
CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES
NON APPLICABLE
CARACTERISTIQUES ENVIRONNEMENTALES ‐ MENACES ET RISQUES
Dégradations
Sous‐Valorisation
Liées aux : Conditions climatiques difficiles dus à la proximité de la mer à cause des effets combinés de l’humidité, des embruns marins, du sel, etc. Phénomènes d’érosion à cause de l’action des vagues et de l’élévation du niveau de la mer liée au Changement climatique qui submerge certains sites. Pillages des richesses des sites non protégés et/ou non surveillés.
Liée aux: Manque de moyens humains et financiers pour les opérations de Fouilles, de surveillance, de réhabilitation, et de Valorisation Absence d’un cadre légal de valorisation culturelle des phares,
CARACTERISTIQUES DES ESPACES IDENTIFIES
Région de L’ORIENTAL Province de Berkane Site de Ghassassa : Non Classé
Province de Nador Phare du Cap des 3 fourches
Province de Driouch Site phénicien de Sidi Driss : non classé
Région de TANGER‐TETOUAN‐AL HOCEIMA
Province d’Al Hoceima
Province de Chefchaouen
Site de Badès : non classé Site archéologique d’Al Mazamma : classé Prospections subaquatiques
Tour de Targha : non classée.
Préfecture de M'Diq‐Fnideq
Province de Fahs‐ Anjra Site Ksar Seghir : classé site du patrimoine national.
Belyounech : Inventorié
93
Préfecture de Tanger‐Assilah
Province de Larache
Remparts de la Médina d'Asilah : classés Site de Kouass : inventorié Site de Cotta : classé Grottes d'Hercule : classées
Medina de Larache : non classée Bordj Saadyines : Inventorié Site de Lixus : classé
Région de RABAT‐SALE‐KENITRA
Province de Kénitra
Préfecture de Salé
Préfecture de Rabat
Préfecture de Skhira‐Témara
Port et Kasbah de Mehdia : classés Site de Thamusida : classé
Dar Soltane 1 et 2 : inventorié Fortifications de Rabat : classées Kasbah Oudayas : Classée Phare de la Calette
Bordj Sidi Ben Acher : Non Classé Tombeau sidi Moussa : classé
Harhoura : inventorié
Région du GRAND CASABLANCA‐SETTAT
Préfecture de Casablanca
Province d’Al Jadida
Province Sidi Bennour
Ribat de Tit : classé Cité Portugaise : classée et patrimoine mondial Phare de Sidi Bouafi
Site de Sidi Abderrahmane : classé Phare d’El Hank
Kasbah Oualidia : classée
Région de MARRAKECH‐SAFI
Province d’Essaouira
Province de Safi Borj Souira El Kadima : classé Château de mer de Safi : classé Kachla de Safi (Dar Sultan) : classé Quartier des Potier : classé Kasbah d’Ayyir : classée
Cap Sim : Non Classé Ancienne médina, Ile de Mogador, Archipel d’Essaouira et Sqala du port d’Essaouira : classé patrimoine national et sur la Liste du patrimoine mondial Prospections subaquatiques Phare d’Essaouira
Région de SOUSS‐MASSA
Préfecture d’Agadir‐Ida ‐Ou‐Tanane Kasbah Argadir Oufella : classée
Grottes de Cap Ghir : classées
Phare du Cap Ghir
Région de LAAYOUNE‐SAKIA EL HAMRA
Province de Boujdour
Province de Tarfaya Fort Mackenzie : inventorié Casamar : Non Classée Santa Cruz del Mar pequeña : inventorié
Phare de Boujdour
94
Liste bibliographique 1. Articles, ouvrages, présentations, etc. Abdelatif. E. Archéologue ‐ Conservateur du Site Archéologique de Ksar Seghir ‐ Dar Sinaâ De Tanger, 3p. Abdelatif. E. Archéologue ‐ Conservateur du Site Archéologique de Ksar Seghir ‐ Le site archéologique de Ksar Seghir Un établissement portuaire médiéval sur le Détroit, 3p. ADAM, A‐ la politique culturelle au Maroc, 107‐128p. ARDALANE, A (2007) ‐ Le tourisme dans la ville d’Essaouira : Impact socio‐économique et spatial sur la Medina, Mémoire de 3ème cycle pour l’obtention de DES en Aménagement et Urbanisme. INAU, Rabat, 143p. Département de l’environnement (2009) ‐ Programme d’aménagement côtier du Rif Central (PAC‐Maroc), protection des sites culturels : Inventaire et diagnostic, 64p. ELMESLOHI, M (2013) – Rapport synthèse de thèse intitulée : Réutilisation d’un patrimoine, entre identité et icône culturelle, insertion d’un hôtel dans le site du château de Mer de Safi et restructuration de sa connexion avec la ville, 15p. FEUCHER, C (2003) ‐ MAZAGAN (1514‐1956) la singulière histoire d’une ville qui fut, tour à tour, portugaise cosmopolite, française, avant d’être marocaine, ISBN : 978‐2‐296‐554 65‐8, 56p. INSAP (2008) ‐ Kouass : recherches archéologiques sur la production et commercialisation d’amphores et céramiques, 25p. Ministère de l’équipement, du transport et de la logistique, les phares du Maroc, 122p. Ministère de l’Equipement et du Transport ‐ Direction des Ports et du Domaine Public Maritime ‐ Les phares du Maroc, 5p. Ministère de l’équipement, du transport et de la logistique ‐ Situation du recensement des épaves sur le littoral marocain. Ministère de l’équipement, du transport et de la logistique ‐ la liste des phares. Ministère de la Culture ‐ Note introductive sur Bordj Martil, 7p. Ministère de la Culture ‐ Rapport sur le site d’empreintes de Dinosaures d’Anza (Agadir), 4p. Ministère de la Culture – Note sur le Club maritime de Nador, 8p Ministère de la Culture – Liste des biens culturels classés et Liste des biens culturels inscrits Ministère de l’équipement, du transport et de la logistique, Direction régionale de l’équipement, du transport et de la logistique d’Oued Dhahab Lagouira à Dakhla – Certificat administratif du fort sur la côte maritime à Dakhla ‐ 8p. Ministère de la Culture (Octobre 2010) ‐ Définition du patrimoine culturel et ses composantes, 74p. Ministère de la Culture – Secrétariat Général ‐ Direction du Patrimoine Culturel, Liste des biens culturels approuvés et classés pour les années 2015 et 2016, 3p. Ministère de la Culture – Inventaire du patrimoine architectural d’origine ibérique de la ville de Sidi Ifni, 9p Ministère de la Culture ‐ Résultat de quelques prospections subaquatiques, 2p. Ministère de la Culture ‐ Le site archéologique de Badis, 5p. Ministère de la Culture ‐ Le Site Archéologique d’Al Mazamma, 7p. Ministère de la Culture ‐ Site archéologique de Lixus à Larache, 17p. Patrimoine culturel (2009) ‐ Mise en valeur du patrimoine monumentale et archéologique, 27p. Royaume du Maroc (2011) ‐ Proposition d’inscription sur la liste du patrimoine mondial, Un patrimoine en partage (Rabat, capitale moderne et ville historique, 112p. Saïd, B (2010‐1013) ‐ Université Mohammed V – Rabat, « La politique culturelle », dans Rapport stratégique du Maroc, Rabat, Centre des Etudes et de Recherches en Sciences Sociales (CERSS), pp.211 ‐217 Touzani, A (2003) ‐ La culture et la politique culturelle au Maroc – La croisée des chemins ‐ 14p 2. Sites Internet Sites_archéologiques.shp : Source : données récupérées de l’ « Inventaire et Documentation du Patrimoine Culturel du Maroc » (Site Web) Phares_Point.shp : Source : DSI Phares_Polygone.shp : Source : DSI http://www.racines.ma/node/624 http://www.bcmediterranea.org/tanger‐tetouan/fr/th%C3%A9matiques/villes/tingi‐%C3%A0‐l%E2%80%99%C3%A2ge‐punique 95
http://portal.unesco.org/fr/ev.php‐URL_ID=13520&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html Liste non exhaustive des sites situés sur le domaine maritime, données puisées principalement dans le système d’information idpc.ma : ‐ ‐
‐
‐
‐ ‐
‐
‐
‐
‐
‐
‐
‐
‐
‐
‐
‐
‐
‐ ‐
‐ ‐ ‐
‐ ‐
Grotte d’hercule : http://idpc.ma/view/pc_architecture/sanae:160005 (classé) Nécropole de Marshan : http://idpc.ma/view/pc_architecture/sanae:490003?doctype=&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=TANGER&quicksearch=OK&page=3&hp p=20&num=47 (classée) Site de Kouass : http://idpc.ma/view/pc_archeologie/idpcm:986A12?doctype=&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=TANGER&quicksearch=OK&page=4&hp p=20&num=62 (inventorié) Site de Cotta : http://idpc.ma/view/pc_archeologie/idpcm:3EEC8?doctype=&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=TANGER&quicksearch=OK&page=4&hpp =20&num=63 (Classé) Remparts de la médina d’Assilah : http://idpc.ma/view/pc_architecture/sanae:410030?doctype=&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=asilah&quicksearch=OK&num=2 Moulay Bousselham (site médiéval côtier) : http://idpc.ma/view/pc_architecture/sanae:160023?doctype=pc_architecture&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=k%C3%A9nitra&quickse arch=OK&page=2&hpp=20&num=22 Port et Kasba Mahdiya : http://idpc.ma/view/pc_architecture/sanae:410052?doctype=pc_architecture&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=k%C3%A9nitra&quickse arch=OK&num=18 Rabat (Fortifications de la côte) : http://idpc.ma/view/pc_architecture/sanae:280013?doctype=pc_architecture&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=Mahdiya&quicksearch= OK&num=2 (Classé) Dar Soltane 1: http://idpc.ma/view/pc_architecture/tm:0024?doctype=pc_architecture&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=dar+soltane&quicksearch=OK &num=3 (inventorié Dar Soltane 2 : http://idpc.ma/view/pc_architecture/tm:0025?doctype=pc_architecture&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=dar+soltane&quicksearch=OK &num=2 (inventorié) Harhoura : http://idpc.ma/view/pc_architecture/tm:0026?doctype=pc_architecture&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=dar+soltane&quicksearch=OK &num=4 Mazagan : http://idpc.ma/view/pc_architecture/sanae:410019?doctype=pc_architecture&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=el+jadida&quicksearch= OK&num=2 (classé patrimoine national et sur la Liste du patrimoine mondial) Kasba Oualidia http://idpc.ma/view/pc_architecture/sanae:190013?doctype=pc_architecture&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=oualidia&quicksearch= OK&num=1 (classé) Kasba dAyyir : http://idpc.ma/view/pc_architecture/sanae:190084?doctype=pc_architecture&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=oualidia&quicksearch= OK&num=2 (classé) Château de mer de Safi http://www.idpc.ma/view/pc_architecture/sanae:070001?doctype=&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=ch%C3%A2teau+de+mer&quickse arch=OK&num=1 Borj Souira El Kadima http://www.idpc.ma/view/pc_architecture/sanae:050034?doctype=pc_architecture&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=souira+qdima&qu icksearch=OK&num=1 (classé) Essaouira : http://idpc.ma/view/pc_architecture/idpcm:701292?doctype=pc_architecture&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=dar+soltane&quicksear ch=OK&num=5 (classé patrimoine national et sur la Liste du patrimoine mondial) Sqala du port d’Essaouira : http://www.idpc.ma/view/pc_architecture/sanae:050038?doctype=pc_architecture&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=mogador&quicks earch=OK&page=2&hpp=20&num=32 (classé patrimoine national et sur la Liste du patrimoine mondial) Ile de Mogador (Essaouira) https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Eles_Purpuraires (classé patrimoine national et sur la Liste du patrimoine mondial) Sidi Ifni http://www.idpc.ma/view/pc_architecture/idpcm:BF6250?doctype=pc_architecture&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=sidi+ifni&quickse arch=OK&num=16 (inventorié) Santa Cruz del Mar pequena (Sidi Ifni) : http://anuariosatlanticos.casadecolon.com/index.php/aea/article/viewFile/9301/8784 (Inventorié) Fort Mackenzie (Tarfaya) (inventorié) Tour de Targha http://www.idpc.ma/view/pc_architecture/sanae:190028?doctype=pc_architecture&f_type_protection=&searchfield=fulltext&q=Targha&quicksear ch=OK&num=1 (Inventorié) Ksar Seghir : http://www.minculture.gov.ma/fr/index.php/patrimoine2/patrimoine‐materiel/44‐culture‐et‐recherches/patrimoine/77‐sites‐ islamiques#Ksar‐Sghir (classé) Site archéologique d’al Mazamma (al Hoceima) https://fr.wikipedia.org/wiki/Al_Mazamma (classé)
96
POTENTIEL TOURISTIQUE
Table des matières 1.
Potentiel Touristique ................................................................................................................................................................................................. 99
1.1
Définitions ....................................................................................................................................................................................................................... 99
1.2
Vision stratégique pour le développement du Tourisme au Maroc ............................................................................................................................... 99
1.2.1
Contexte général ..................................................................................................................................................................................................... 99
1.2.2
Vision à l’horizon 2020 ............................................................................................................................................................................................ 99
1.3
Cadre Légal et institutionnel ......................................................................................................................................................................................... 100
1.3.1
Cadre légal ............................................................................................................................................................................................................. 100
1.3.1
Cadre institutionnel ............................................................................................................................................................................................... 101
1.4
Caractéristiques et importance socio‐économique : activités et valorisation .............................................................................................................. 101
1.4.1
Identification des stations balnéaires du littoral Marocain « PLAN AZUR » ......................................................................................................... 101
1.4.2
Infrastructures touristiques ................................................................................................................................................................................... 102
1.4.3
Etablissements touristiques et performance ....................................................................................................................................................... 103
1.5
Impacts, menaces et risques sur le littoral .................................................................................................................................................................... 104
1.5.1
Impacts sur le développement .............................................................................................................................................................................. 104
1.5.2
Menaces et Risques des zones touristiques sur le littoral marocain .................................................................................................................... 104
1.6
Potentiel touristique du groupe des Régions littorales du Nord .................................................................................................................................. 105
1.6.1
La zone de Berkane ‐ Nador .................................................................................................................................................................................. 105
1.6.2
Littoral d’AL Hoceima ............................................................................................................................................................................................ 106
1.6.3
Cap Nord : Tanger –Tétouan ................................................................................................................................................................................. 106
1.6.4
Littoral de Larache ................................................................................................................................................................................................. 106
1.6.5
Besoins en foncier sur le DPM ............................................................................................................................................................................... 107
1.6.6
Données socio‐économiques ................................................................................................................................................................................ 107
1.7
Potentiel touristique du groupe de régions littorales du Centre .................................................................................................................................. 110
1.7.1
La station balnéaire de Mazagan........................................................................................................................................................................... 110
1.7.2
La station balnéaire de Mogador .......................................................................................................................................................................... 110
1.7.3
Taghazout Bay ....................................................................................................................................................................................................... 110
1.7.4
La Nouvelle Station Touristique Mehdia à Kénitra ................................................................................................................................................ 110
1.7.5
Station Imi Ouaddar à Agadir ................................................................................................................................................................................ 110
1.7.6
Besoins en foncier sur le DPM ............................................................................................................................................................................... 111
1.7.7
Données Socioéconomiques ................................................................................................................................................................................. 111
1.8
Potentiel touristique du groupe de Régions littorales du Sud ...................................................................................................................................... 114
1.8.1
Station Plage Blanche à Guelmim ......................................................................................................................................................................... 114
1.8.2
Grand Sud Atlantique (Zone de Dakhla) ............................................................................................................................................................... 114
1.8.3
Besoins en foncier sur le DPM ............................................................................................................................................................................... 114
1.8.4
Données économiques .......................................................................................................................................................................................... 114
1.9
Fiche de synthèse .......................................................................................................................................................................................................... 117 Liste bibliographique ......................................................................................................................................................................................................... 119
Liste des figures Figure 1 : Localisation des six stations touristiques du plan Azur sur le littoral marocain ........................................................................................................... 102 Figure 2 : Evolution par catégorie de la capacité hôtelière en lits (2000 – 2014) ......................................................................................................................... 102 Figure 3 : Arrivées des touristes par nationalité (année 2015) ..................................................................................................................................................... 103 Figure 4 : Ventilation de la capacité litière du groupe de régions littorales du Nord par catégorie ............................................................................................. 107 Figure 5: Evolution des nuitées dans le groupe de régions littorales du Nord (2010‐2015) ........................................................................................................ 108 Figure 6: Localisation des stations balnéaires, des sites d’intérêt touristiques et des unités d’aménagement touristiques du groupe de Régions littorales du Nord (Oriental et de Tanger‐Tétouan Al Hoceima) ....................................................................................................................................................................... 109 Figure 7 : Ventilation de la capacité litière du groupe de régions littorales du Centre par catégorie .......................................................................................... 112 Figure 8: Evolution des nuitées dans le groupe de régions littorales du Centre (2010‐2015) ...................................................................................................... 112 Figure 9: Localisation des stations balnéaires, des sites d’intérêt touristiques et des unités d’aménagement touristiques du groupe de régions littorales du Centre (Rabat‐Salé‐Kénitra, Grand Casablanca‐Settat, Souss‐Massa et Marrakech‐Safi) ............................................................................................................ 113 Figure 10 : Conception de la station balnéaire de la plage blanche à Guelmim ........................................................................................................................... 114 Figure 11 : Ventilation de la capacité litière du groupe de régions littorales du Sud par catégorie ............................................................................................. 115 Figure 12: Localisation des stations balnéaires, des sites d’intérêt touristiques et des unités d’aménagement touristiques du groupe de Régions littorales du Sud (Guelmim‐Oued Noun, Laâyoune ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dhahab) ...................................................................................................................... 116 97
Liste des tableaux Tableau 1: Formes du tourisme ...................................................................................................................................................................................................... 99 Tableau 2 : Présentation des Cinq stations touristiques du Plan Azur sur le littoral marocain .................................................................................................... 102 Tableau 3 : Taux d’occupation enregistrée dans les Etablissements d'Hébergement Touristique Classés (EHTC) : Années 2010‐2015 ..................................... 103 Tableau 4 : Arrivées des touristes aux postes frontalières (2015) ................................................................................................................................................ 103 Tableau 5 : Capacité en lits du groupe de régions littorales du Nord (année 2013) ..................................................................................................................... 107 Tableau 6 : Performance du secteur touristique dans le groupe de régions littorales du Nord (2010‐2015) .............................................................................. 108 Tableau 7 : Capacité en lits du groupe de régions Littorales du Centre (année 2013) ................................................................................................................. 111 Tableau 8 : Performance du secteur touristique dans le groupe de régions littorales du Centre (2010‐2015) ........................................................................... 112 Tableau 9 : Capacité en lits dans les régions du groupe de régions littorales du Sud (année 2013) ............................................................................................ 114
98
1. POTENTIEL TOURISTIQUE
1.2 Vision stratégique pour le développement du Tourisme au Maroc
1.1 Définitions Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), institution spécialisée des Nations Unies en charge du secteur, le vocable tourisme désigne « un phénomène social, culturel et économique qui implique le déplacement de personnes vers des pays ou des endroits situés en dehors de leur environnement habituel à des fins personnelles ou professionnelles ou pour affaires ». Ainsi, le secteur du tourisme est l’ensemble d’unités de production de différentes industries qui fournissent les biens et services de consommation demandés par les visiteurs. Ces industries sont appelées industries touristiques car les dépenses des visiteurs représentent une part si importante de leur offre. Le tourisme a donc des répercussions sur l’économie, sur l’environnement naturel et bâti, sur la population locale de la destination et sur les touristes eux‐mêmes.
1.2.1 Contexte général Dans les sociétés avancées contemporaines, le tourisme est une composante de l’activité humaine dont l’importance est croissante. Il s’agit, en effet, d’une activité de consommation d’ordre supérieur, dont l’élasticité par rapport au revenu est toujours supérieure à un, c’est‐à‐dire que le taux de croissance de la demande est supérieur au taux de croissance de l’économie. Le tourisme a acquis cette caractéristique de la modernité parce qu’il répond à un besoin naturel de loisir, de repos, de quête de connaissance et de nouveauté dont l’intensité augmente à mesure que sont satisfaits les besoins essentiels de survie tels que l’alimentation, le logement ou l’habillement. Au Maroc, cette élasticité par rapport au revenu est estimée à 1,4 et elle ne peut qu’augmenter, tant pour le tourisme interne (à mesure qu’augmente le bien‐être général de la population) que pour le tourisme international (à mesure que croît l’insertion du Maroc dans le monde).
Formes du tourisme Il existe trois formes de tourisme de base : le tourisme interne, le tourisme récepteur et le tourisme émetteur. Ces trois formes peuvent être combinées de différentes manières pour donner ces formes supplémentaires : tourisme intérieur, tourisme national et tourisme international.
Alors que la demande de tourisme augmente de telle manière qu’elle ouvre des perspectives économiques prometteuses pour les régions du monde disposant de ressources d’intérêt touristique au cours des dernières années, le tourisme s’est confirmé en tant que secteur productif capable de transformer ces ressources naturelles et culturelles au moyen de processus d’accumulation de capital en infrastructures, en équipements, en personnel et en technologie.
Tableau 1: Formes du tourisme
Tourisme émetteur Comprend les activités d’un visiteur résident hors du pays de référence, dans le cadre d’un voyage du tourisme émetteur ou d’un voyage de tourisme interne. Tourisme récepteur Comprend les activités d’un visiteur non résident dans les limites du pays de référence, dans le cadre d’un voyage du tourisme récepteur.
Tourisme intérieur Le tourisme intérieur comprend le tourisme interne plus le tourisme récepteur, soit les activités des visiteurs résidents et non‐résidents à l’intérieur du pays de référence dans le cadre de voyages du tourisme interne ou international. Tourisme international Le tourisme international comprend le tourisme récepteur plus le tourisme émetteur, c’est‐à‐dire les activités des visiteurs résidents en dehors du pays de référence, dans le cadre de voyages du tourisme interne ou du tourisme émetteur, et les activités des visiteurs non‐ résidents à l’intérieur du pays de référence dans le cadre de voyages du tourisme récepteur.
Tourisme interne Il comprend les activités d’un visiteur résident dans les limites du pays de référence, dans le cadre d’un voyage de tourisme interne ou d’un voyage du tourisme émetteur. Tourisme national Le tourisme national comprend le tourisme interne plus le tourisme émetteur, c’est‐à‐dire les activités des visiteurs résidents à l’intérieur et en dehors du pays de référence, dans le cadre de voyages du tourisme interne ou émetteur.
Le secteur touristique est ainsi devenu, dans plusieurs pays, un vecteur de changement structurel capable de promouvoir l’esprit d’entreprise dans des activités directement touristiques, comme les services d’hébergement, ou dans de nombreuses activités telles la restauration, les loisirs ou le sport. Avec des effets multiplicateurs élevés et d’intenses liaisons avec le reste de l’économie, le tourisme apporte déjà, de manière directe ou indirecte, plus d’un dixième du revenu national dans de nombreux pays ayant des ressources touristiques et culturelles et un niveau de développement comparables à ceux du Maroc. Le Maroc a le privilège de disposer de deux façades maritimes importantes de par leur étendue, leur rôle stratégique dans le développement économique et touristique, ainsi que leurs attraits récréatifs, esthétiques et culturels, constituent un élément spécifique de l’environnement national. Pour un bon positionnement du Maroc au niveau du marché touristique international, le gouvernement a été censé de répondre au déficit quantitatif et qualitatif des structures d’hébergement touristique, « le produit » fut le premier chantier attaqué par la Vision 2020, visant prioritairement le renforcement de la capacité d’hébergement avec un positionnement offensif sur le balnéaire. 1.2.2 Vision à l’horizon 2020 Conformément aux Hautes Orientations Royales et dans une logique de capitalisation sur les acquis de la Vision 2010, le Gouvernement Marocain a engagé une véritable démarche de concertation avec les partenaires publics et privés en vue d’élaborer la vision stratégique du secteur à l’horizon 2020. La Vision 2020 adopte une démarche analytique, exhaustive et rigoureuse. Elle est inspirée par la volonté de passer à une démarche d’aménagement du territoire structurante en termes d’emplois et de développer la compétitivité du tourisme marocain en se basant sur les atouts des régions selon une dimension territoriale et intégrée. La concrétisation de l’ambition nationale et des ambitions régionales passe par le développement d’un ensemble de programmes permettant l’émergence d'une offre touristique diversifiée, de qualité répondant aux besoins des touristes. Ces programmes viseront à cristalliser l’ambition Produit par une politique d’aménagement intégrée et volontariste articulée autour de : L’enrichissement de l’offre culturelle par la valorisation du patrimoine matériel et immatériel (culture d’expérience), La consolidation de l’offre balnéaire Maroc, à la fois sur le littoral Atlantique et Méditerranéen, à travers l’aboutissement des projets Azur et le développement de nouveaux produits au Sud d’Agadir, Le développement d’une offre verte/nature complémentaire, à travers des produits innovants best‐in‐class en termes de développement durable (écolodges, resorts du désert…), L’offre d’animations culturelles et de loisirs de rang international, à même de renforcer l’attractivité de nos destinations touristiques, fondée sur un tissu dense d’animations, La conception d’une large palette de produits répondant aux besoins de nos concitoyens.
Catégories de produits et de l’industrie du tourisme Les industries touristiques et les produits du tourisme sont complémentaires les unes aux autres et se répartissent comme suit : Produits d’hébergement
Industries les Hébergement des visiteurs
Services pour visiteurs Services de restauration et de consommation de boissons Services de transport de voyageurs par chemin de fer Services de transport routier de voyageurs Services de transport de voyageurs par voies navigables Services de transport de voyageurs par voie aérienne Services de location de matériels de transport Agences de voyages et autres services de réservation
Activités de services de restauration et de consommation de boissons Transport de voyageurs par chemin de fer Transport routier de voyageurs Transport de voyageurs par voies navigables Transport de voyageurs par voie aérienne Location de matériels de transport
Activités des agences de voyages et autres activités de services de réservation Services culturels Activités culturelles Services sportifs et récréatifs Activités sportives et récréatives Biens caractéristiques du tourisme, Commerce de détail de biens propres à chaque pays caractéristiques du tourisme, propres à chaque pays Services caractéristiques du tourisme, Autres activités caractéristiques du propres à chaque pays tourisme, propres à chaque pays
99
Toutefois, et au‐delà de cette définition à large portée, la présente loi, dans son article 2, couvre un champ d’action encore plus vaste, dans la mesure où tous les projets de la liste annexée 37 à ce texte, sont soumis à étude d’impact environnemental et qui sont « entrepris par toute personne physique ou morale, privée ou publique, qui en raison de leur nature, de leur dimension ou de leur lieu d'implantation risquent de produire des impacts négatifs sur le milieu biophysique et humain[...] » Ainsi, et comme nous l’avons vu précédemment, les projets touristiques figurent d’une manière explicite dans ladite liste. ‐ La loi n°80‐14 relative aux établissements touristiques et aux autres formes d’hébergements touristiques Les restaurants touristiques
Six programmes structurants ont été définis autour de la culture du balnéaire et de l’écotourisme, privilégiant le tourisme durable et sont axés sur les niches à forte valeur ajoutée. ‐ Azur 2020 axé sur l'offre balnéaire ; ‐ Eco/Développement durable, visant à valoriser les ressources naturelles et rurales tout en les préservant ; ‐ Patrimoine & Héritage dont l'objectif est de valoriser l'identité culturelle du Maroc ; ‐ Animation, Sports & loisirs qui visent à créer une offre d'animation variée qui vient compléter les infrastructures touristiques de base ; ‐ Niches à forte valeur ajoutée en relation avec le tourisme d'affaires, le bien‐être et la santé ; ‐ Tourisme interne « Biladi » qui va permettre de répondre aux attentes des Marocains en leur offrant un produit adapté.
Tous les restaurants existants sur le territoire marocain ne sont pas des restaurants touristiques. Pour obtenir ce classement, encore faut‐il que son exploitant réponde à certaines conditions et assument certaines obligations. Les conditions à l’obtention Les obligations à la charge de l’exploitant d’un restaurant en classement «restaurants touristique : touristiques» : L’exploitant L’exploitation d’un restaurant touristique requiert le doit respecter les respect des obligations à la charge de conditions relatives aux l’exploitant limitativement listées comme ci‐après: Exploiter tout établissement d'hébergement touristique, en normes minimales requises permanence, toute l'année, sauf exploitation saisonnière en matière de tailles, autorisée sous certaines conditions ; d’hygiène, de fonctions, de Contracter une assurance contre les incendies et une services et d’exploitation et assurance responsabilité civile et les renouveler ; les procédures fixées par les Solliciter l’avis des autorités compétentes pour toute textes règlementaires à fermeture, quelle que soit sa durée, ou réouverture du venir. Aux prestations de restaurant touristique envisagée ; bouche, peuvent être Observer notamment les législations du travail et de ajoutées des prestations de l’environnement ; S’assurer que le personnel recruté est qualifié, fait preuve de divertissement. Comme moralité et se tient convenablement ; pour les établissements d’hébergement touristique, Gérer correctement les réservations et tenir les engagements pris quand les réservations ont été il appartient à confirmées ; l’administration de décider Mettre à l’entrée de l’établissement une publicité des prix du classement des apparente ; restaurants en restaurants Remettre à tout client une facture ou un ticket de caisse touristiques, conformément comportant les mentions obligatoires requises parmi aux modalités fixées par lesquelles la date, les prix facturés et les prestations effectuées ; voie règlementaire.
La Vision 2020 prévoit en outre un Programme National pour l'Innovation et la Compétitivité Touristique articulé autour de trois principaux axes : Le soutien spécifique aux petites et moyennes entreprises touristiques ; L'appui aux réseaux de référence sur toute la chaîne de valeur touristique ; L'amélioration de l'encadrement de l'activité touristique à travers une réforme réglementaire.
1.3 Cadre Légal et institutionnel 1.3.1 Cadre légal Recensement des textes juridiques relatifs au tourisme ‐ Loi n°80‐14 relative aux établissements touristiques et aux autres formes d’hébergement touristique ; ‐ La loi n° 31.96 portant statut des agences de voyages ; ‐ Le décret d’application n°2‐97‐547 du 25 Joumada II 1418 (28 octobre 1997) relatif à la loi n°31.96 ; ‐ Dahir n°1.63.260 du 24 Joumada II 1383 (12 novembre 1963) relatif aux transports par véhicules automobiles sur route ; ‐ Loi 52.05 portant code de la route et les textes pris pour son application, modifiée et complétée par la loi 116‐14 ; ‐ Décret n° 2‐63‐363 du 17 Rajeb 1383 (4 décembre 1963) relatif à la coordination des transports ferroviaires et routiers notamment l’alinéa 4 de son article premier ; ‐ Décret n° 2‐63‐364 du 17 Rajeb 1383 (4 décembre 1963) relatif à l’agrément des entrepreneurs de services publics de transports par véhicules automobiles et à l’autorisation des véhicules affectés à ces transports ; ‐ Arrêté du Ministre des Travaux Publics et des Communications n° 50‐73 du 20 Hija 1392 (25 janvier 1973) fixant les conditions d’aménagement des véhicules affectés à des transports occasionnels touristiques tel qu’il a été modifié et complété ; ‐ Loi de 2003 sur la protection et la mise en valeur de l’environnement ; ‐ Loi n° 12‐03 relative aux études d'impact sur l'environnement et ses décrets d’application n°2‐04‐563 du 4 novembre 2008 relatifs aux attributions et au fonctionnement du Comité National et des Comités Régionaux des études d’impact sur l’environnement et n° 2‐04‐564 du 4 novembre 2008 fixant les modalités d’organisation et de déroulement de l’enquête publique relative aux projets soumis aux études d’impact sur l’environnement. ‐ Loi 11‐03 de 2003 relative à la protection et la mise en valeur de l’environnement. Dispositions juridiques relatives aux établissements touristiques ‐ La Loi 11‐03 de 2003 sur la protection et la mise en valeur de l’environnement En matière touristique, et bien que la présente loi parle des actions humaines en général, l’article 19 est le seul à évoquer, d’une manière explicite, l’activité touristique qu’il soumet à des conditions préalables dans ces termes: « L'affectation et l'aménagement du sol à des fins agricoles, industrielles, minières, touristiques, commerciales, urbaines, ainsi que les travaux de recherche archéologique ou d'exploitation des ressources du sous‐sol susceptibles de porter atteinte à l'environnement, sont soumis à autorisation préalable suivant les cas et conformément aux conditions fixées par les textes législatifs et réglementaires. » ‐ La Loi n° 12‐03 relative aux études d'impact sur l'environnement Ce texte de loi, dont le décret d’application a été publié en novembre 2008, fait référence à l’obligation d’étude d’impact environnemental pour les zones sensibles qu’il définit dans son article premier comme zones humides, protégées et d’utilité biologique et écologique, « ainsi que celles situées sur les nappes phréatiques et sur les sites de drainage des eaux. » (Alinéa 8).
Respecter les usages et la déontologie de la profession ; Observer les textes en vigueur se rapportant à l’alcool quand l’établissement en sert.
Les résidences immobilières adossées à un établissement d’hébergement touristique Une résidence immobilière adossée à un établissement d’hébergement touristique se définit comme étant « toute résidence située sur une parcelle de terrain mitoyenne de celle sur laquelle se trouve une résidence d’hébergement touristique, composée d’une ou plusieurs unités de logement appartenant à un ou plusieurs propriétaires proposées par ledit établissement à l’hébergement d’une clientèle de passage ou de séjour ». En d’autres termes, un établissement d’hébergement touristique propose une ou plusieurs unités de logement situées sur le terrain à côté de celui sur lequel il est implanté à des clients de passage ou de séjour pour les héberger en vertu d’un contrat le liant à son ou ses propriétaires. Les résidences immobilières adossées à un établissement d’hébergement touristique doivent répondre à certaines conditions et leurs exploitants assumer certaines obligations. Les conditions auxquelles doivent Les obligations à la charge des exploitants satisfaire les résidences immobilières des résidences immobilières adossées à un adossées à un établissement établissement d’hébergement touristique : d’hébergement touristique : Les exploitants de résidences immobilières Il doit résulter un ensemble adossées à un établissement d’hébergement cohérent, harmonieux et intégré de touristique sont tenus de : l’adjonction de résidences Obtenir une autorisation d’exploiter lesdites résidences immobilières immobilières à un établissement adossées ; d’hébergement touristique ; Une résidence immobilière ne peut Acquitter les mêmes impôts et taxes que ceux qui sont perçus par être adossée qu’à un seul l’administration fiscale au titre de établissement d’hébergement l’exploitation des établissements touristique, mais l’inverse ne vaut d’hébergement touristique ; pas et tous les établissements d’hébergement touristique ne sont Transmettre annuellement à pas habilités à exploiter une l’administration compétente la liste des résidence mobilière ; contrats conclus avec les propriétaires Un contrat doit être conclu entre des unités de logement en mentionnant l’exploitant de l’établissement notamment leur identité, leurs périodes d’hébergement touristique et le ou de jouissance desdites unités… les propriétaires des unités de logement proposées à l’hébergement. Ledit contrat doit comporter des clauses obligatoires telles que la description de ou des unités de logement, la durée, la rémunération du propriétaire etc.
100
Dans le cadre de la Vision 2020, le Contrat Programme National stipule que les délégations du tourisme, les CRT et les CPT existants seront remplacés progressivement par les Agences de Développement Touristique des territoires concernés.
1.3.1 Cadre institutionnel Parties prenantes ‐ ONT (l’office National des Transports) : il est l’unique affréteur au Maroc Il a pour mission de favoriser le développement du transport de marchandises par route, de prospecter le marché du transport international, d’entretenir des relations commerciales avec les clients locaux, de développer la coopération entre transporteurs nationaux et étrangers et enfin, d’assurer la gestion et l'exploitation du parc affecté au transport international routier (T.I.R.). ‐ SMIT (Société Marocaine d’Ingénierie Touristique) : La SMIT veille à développer un produit touristique réfléchi et répondant aux attentes des différents segments de touristes pour capitaliser au mieux sur les avantages qu’offre le tourisme et en faire profiter tous les Marocains. Ainsi, pour hisser le Maroc au niveau d’une destination de rang mondial, la SMIT oriente le développement de produits touristiques destinés à créer des écosystèmes touristiques qui constitueront 8 pôles de compétitivité touristiques (destination touristique) autour de 3 positionnements différents (balnéaire, nature et culture). ‐ CRI (Centre Régional d’Investissement) : il a pour principales missions la simplification des procédures, la proximité et l'unicité de l'interlocuteur, ainsi que le développement et la promotion de l'Investissement dans chaque région du Maroc. ‐ AMDI (Agence Marocaine de Développement des Investissements) : elle a pour mission d’informer sur le cadre réglementaire et les opportunités d’investissements au Maroc, de prêter assistance vous accompagner dans vos démarches d’investissements, de faciliter le contact avec vos partenaires locaux et administratifs, de faire bénéficier du meilleur environnement pour le développement de votre entreprise. ‐ OT (Observatoire du Tourisme) : l’OT se charge de la diffusion des informations auprès de tous les acteurs concernés par l’activité touristique, il assure, aussi, un suivi de l’état d’avancement et des réalisations des différents chantiers de la stratégie nationale du tourisme, tout en proposant des indicateurs pertinents, ainsi qu’une veille concurrentielle et une veille marché en analysant les principaux indicateurs statistiques des destinations concurrentes, et les nouvelles tendances et comportements de nos marchés émetteurs. C’est à travers ces missions que l’OT participe à la construction d’une économie touristique pérenne et rentable. Modes de gouvernance dans le cadre de la vision 2020
De plus, il est précisé dans le CPN que ce remplacement prendra la forme de fusion entre CRT, CPT et délégation du tourisme. Ainsi, on mettra dans la même structure des fonctionnaires et des professionnels. Or la délégation du tourisme est une administration publique alors que le CRT est une association. Ce qui pourra poser beaucoup de soucis. En plus de l’ADT, le CPN stipule la création de la HAT. Une structure qui sera en mesure de favoriser la concertation entre les différents acteurs de la gouvernance politique territoriale de la destination Maroc. Plus concrètement, elle opèrera en faveur d'une concertation pratique avec le privé et la société civile. Or, une implication effective des professionnels du tourisme est le chemin vers une gestion efficace et à une gouvernance efficace, car le processus de prise de décision sera concerté et transparent. Contraintes d’ordre institutionnel à la concrétisation de la Vision 2020 : ‐ Les territoires sont à vocation touristique (balnéaire, nature, culture etc.) et non pas administrative, il faut une prise de conscience dans ce sens. ‐ C'est avec la mise en place de l’ADT que la région touristique aura un pouvoir décisionnel et une autonomie financière. ‐ Les ADT n’ont pas eu lieu à cause du jeu de pouvoir. Le problème de gestion de pouvoir décisionnel. ‐ Besoin d'un cadre juridique stipulé par une loi.
1.4 Caractéristiques et importance socio‐économique : activités et valorisation 1.4.1
Identification des stations balnéaires du littoral Marocain « PLAN AZUR » Le programme Azur 2020 été conçu, vise la création de nouvelles stations touristiques balnéaires, offrant un produit d’hébergement et d’animation de grande qualité, réparties sur le territoire touristique national ; il repose sur le concept de stations balnéaires intégrées « intelligentes » avec pour objectif principal de rééquilibrer l’offre au profit du balnéaire dans l’optique de construire une offre balnéaire Maroc compétitive à l’échelle internationale. Ce programme parachève les différents projets de stations balnéaires lancés et leur repositionnement en vue de renforcer l’offre animation et loisirs et d’intégrer davantage les différents aspects écologiques. Il comprend également l’extension de certains projets structurants entrepris au cours de la dernière décennie. La mise en œuvre de ce Plan s’est faite sur la base d’une démarche de partenariat entre les secteurs public et privé. La première étape de ce Plan fut le choix des sites sur la base des critères d’attraits paysager et touristique et d’équilibre régional. Cette étape a été suivie de la réalisation d’études de faisabilité de ces projets. Quant à la réalisation des stations Azur, elle a été confiée à des aménageurs‐développeurs sélectionnés suite à des appels à manifestation d’intérêt au niveau national et international. Ces aménageurs‐développeurs ont la charge d’aménager, réaliser certaines composantes du programme de développement de la station, commercialiser et promouvoir la destination. Ce Plan a porté en priorité sur les sites suivants : Saïdia (Berkane), Lixus (Larache), Mazagan (El Jadida), Mogador (Essaouira), Taghazout (Agadir), Plage Blanche (Guelmim).
Pour mieux comprendre le contexte de création de nouvelles structures de gouvernance dans le cadre de la Vision 2020, nous tenons à présenter brièvement comment s'organise le schéma institutionnel de gouvernance avant la Vision 2020. Dans le secteur public, en tête, nous trouvons le Ministère chargé du tourisme, qui a des représentations régionales sous le nom de délégation régionale du tourisme, au niveau de chaque région, et de délégation provinciale du tourisme, au niveau de chaque province. C'est une institution publique, gérée par un délégué, nommé par le ministre de tutelle et sous sa tutelle directe. Rattachée au Ministère chargé du tourisme et gérée par un directoire qui exerce ses attributions et ses fonctions sous le contrôle du Conseil de surveillance présidé par le chef du gouvernement, la Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT) s'occupe de la réalisation de la stratégie de développement et de la conception du produit touristique à l'échelle nationale, à travers la définition et le suivi des projets touristiques. Concernant les professionnels, selon les actions de mise en place de la Vision 2010, les conseils régionaux et provinciaux du tourisme ont pour mission de faire adhérer les professionnels au développement de l'industrie touristique dans le cadre de la vision globale du secteur, à travers le regroupement de trois collèges qui sont les élus, les professionnels et l'administration. Ces conseils s'occupent de la promotion de la région/province où ils se trouvent, en plus du rôle de fédérateur entre les Acteurs locaux et la tutelle, le cas échéant. Ces conseils travaillent en étroite collaboration avec l'Office national marocain du tourisme (ONMT). Étant donné que ce dernier se charge de la promotion touristique à l'étranger, les CPT et les CRT s’occupent de la promotion touristique régionale et provinciale.
101
140 000
120 000
100 000
80 000
60 000
40 000
20 000
0
2014 2010 2000
Source : Tourisme en chiffres Ministère du tourisme – Royaume du Maroc
Figure 1 : Localisation des six stations touristiques du plan Azur sur le littoral marocain
Figure 2 : Evolution par catégorie de la capacité hôtelière en lits (2000 – 2014)
La capacité en lits par catégorie et région littorale des établissements classés montre que ¾ de la capacité litière est regroupée dans 3 régions : Souss‐Massa, Grand Casablanca‐Settat et Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima.
Tableau 2 : Présentation des Cinq stations touristiques du Plan Azur sur le littoral marocain
Rubriques Capacité totale (lits) Cap. Hôtelière Cap. Immobilière Investiss. total (Mds DH) Dont investiss. aménageur Superficie (Ha)
Saidia
Lixus
Mazagan
Mogador
Taghazout
28 000
12 000
8 000
10 500
21 000
16 000
7 500
3 900
6 600
15 800
12 000
4 500
4 100
3 900
5 200
9,3
5,3
5,3
5,6
‐
3,7
>1,4
>2,5
2,4
10
614
461
500
500
868
Aménageur
Fadesa
Thomas et Piro, Colbert‐Orco, Delta holding, prom. belge
Kerzner Somed, CDG Mamda
Thomas & Piron Risma Colbert‐ Orca
Groupement Colony capital/sato can/Lopesan
Début travaux
Fév 2004
Janvier 2006
Oct. 2005
Juill.2005
Janvier 2007
capacité en lits des établissements classés Eddakhla‐ Oued Eddahab 1%
Laâyoune ‐ Sakia El Hamra 3%
Oriental 7%
Guelmim‐Oued Noun 1%
Tanger ‐ Tétouan‐ Al Hoceima 21%
Souss‐Massa 28%
Ces stations du plan Azur, dite de nouvelle génération, permettront de doter le pays d’une offre touristique compétitive et de grande qualité, composé de produits d’hébergement touristique de haut standing, de parcours golfiques, de ports de plaisance et d’équipements d’activité variée (aquaparc, centre balnéo‐ludique, SPA, centre de congrès, etc…). Aujourd’hui, fort de la réussite des premières ouvertures des stations Azur, qui conforte le pays dans son avenir, la vision 2020 parmi ses objectifs, est de consolider le positionnement balnéaire du Maroc à travers l’achèvement des projets en : En assurant la matérialisation du plan Azur ; En créant de nouveaux relais de croissance dans le balnéaire désaisonnalisé ; En renforçant le positionnement développement durable du balnéaire marocain ; Le développement de nouveaux produits au Sud d’Agadir et à Guelmim, Tan‐Tan et Laâyoune. 1.4.2 Infrastructures touristiques A fin 2015, la capacité litière classée a atteint plus de 230 628 lits. Les hôtels 3*, 4*, 5* et les hôtels clubs constituant 61% du total du parc de l’hébergement touristique classé. Cette capacité a connu une évolution spectaculaire au cours des quinze dernières années passant de 95 180 lits en 2000 à 216 386 en 2014 (graphique ci‐dessous).
Rabat‐Salé‐ Knitra 9% Région Marrakech‐Safi 6%
Grand Casablanca‐ Settat 24%
Source : Tourisme en chiffres Ministère du tourisme – Royaume du Maroc
L’analyse par catégorie d’établissement hôtelier révèle une prédominance de la catégorie 4* (35,2%) suivi par la 5* (23,4%) et 3* (23,0%).
102
En 2015, les EHTC balnéaires accaparent environ la moitié des nuitées avec un taux d’occupation et une durée moyenne de séjour supérieure à la moyenne nationale, soit respectivement 47% et 3,7 nuitées contre 40% et 2,9 nuitées. L’année 2015 a enregistré 10,17 millions de touristes contre 9,29 millions en 2010, soit un accroissement annuel moyen de 1,84%. Les touristes français et espagnols représentent la principale clientèle, ils totalisent 5,45 millions de touristes, soit 54% du total des visiteurs.
Capacités en lits des établissements classés par région Eddakhla‐Oued Eddahab Laâyoune ‐Sakia El Hamra Guelmim‐Oued Noun Souss‐Massa Région Marrakech‐Safi Grand Casablanca‐Settat Rabat‐Salé‐Knitra
Autres 16%
Tanger ‐Tétouan‐ Al Hoceima
Etats Unis 2% Hollande 5%
Oriental
0 Hôtel 5*
2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000
Hôtel 4*
Hôtel 3*
Hôtel 2*
Hôtel 1*
Belgique 6%
Capacités en lits par catégorie
Italie 4%
Hôtel 1* 25 000
Espagne 21%
Royaume‐Uni 7% Allemagne 6%
20 000 15 000
10 000
Hôtel 5*
France 33%
Source : Tourisme en chiffres Ministère du tourisme (2015) – Royaume du Maroc. Figure 3 : Arrivées des touristes par nationalité (année 2015)
Hôtel 2*
5 000
L’analyse de la fréquentation uniquement sur la partie balnéaire n’a pas été possible en raison de l’absence d’informations sur la destination des arrivées des touristes aux postes frontalières. Les statistiques officielles donnent uniquement des indications sur les postes frontières d’entrée qu’ils soient aérien, maritime ou terrestre sans indication sur la destination finale des arrivées.
0
Hôtel 4*
Hôtel 3*
Arrivées des touristes aux postes frontières (2015)
Maritime; 6,7%
Source : Annuaire statistique du Maroc 2014 & Ministère du Tourisme.
1.4.3
Terrestre; 7,5%
Etablissements touristiques et performance
Le découpage du Ministère chargé du Tourisme repose sur 12 destinations touristiques dont 8 destinations balnéaires. Un nouveau découpage composé de 8 territoires touristiques dont deux balnéaires et quatre autres avec une composante balnéaire a été adopté au niveau du document stratégique «vision 2020 ». Cependant, les statistiques récentes sur les performances du tourisme au Maroc continuent à adopter l’ancien découpage. Nous présentons, en conséquence, les performances des destinations touristiques balnéaires selon l’ancien découpage :
Aérien; 85,8%
Les arrivées par voie aérienne sont prépondérantes avec 85,8% des arrivées. L’aéroport de Marrakech Ménara et celui de Mohamed V accaparent ensemble environ 65% des arrivées comme le stipule le tableau suivant :
Tableau 3 : Taux d’occupation enregistrée dans les Etablissements d'Hébergement Touristique Classés (EHTC) : Années 2010‐2015
Destination
Nuitées
Taux d'occupation (%) 2010 2015
Durée moyenne de séjour 2010 2015
Année
2010
2015
Agadir‐Ida‐Outanane
4 806 506
4 691 093
58
50
6,1
5,2
Casablanca
1 601 052
1 825 152
53
53
2,1
2,2
Tanger
818 436
904 377
53
42
2,0
2,1
Rabat
635 436
619 642
55
53
2,1
2,1
Essouira+Mogador
309 226
417 601
33
32
2,3
2,5
Oujda + Saïdia
356 154
414 755
33
33
3,1
2,4
El Jadida+Mazagan
267 336
387 802
37
41
2,5
2,7
Tétouan
293 514
328 366
30
29
2,6
2,5
9 087 660
9 588 788
53
47
4,3
3,7
18 021 979 18 396 518
43
40
3,0
2,9
Total 8 régions Total National Taux :
50%
Tableau 4 : Arrivées des touristes aux postes frontalières (2015) Point d'entrée Taux
52% Source : Observatoire du tourisme 2015 ‐ Maroc
Aérien
85,8%
A Marrakech Ménara
33,3%
A Mohamed V
31,3%
A Agadir Almassira
10,3%
A Tanger Ibn Battouta
5,2%
A Rabat‐Salé
3,4%
A Fes‐Saiss
2,2%
Maritime
6,7%
P Tanger
3,6%
P Tanger Med
3,1%
Terrestre
7,5%
T Bab Sebta
6,2%
T Béni Anzar
1,2%
TOTAL
100,0% Source : Observatoire du tourisme 2015 ‐ Maroc
103
c‐ Région du Grand Casablanca : L’Agence Urbaine de Casablanca, dépendant du Ministère de l’Intérieur, naît en 1985 en raison d’une problématique sécuritaire. Le SDAU de Casablanca a été établi en janvier 2010 et révisé en 2014. Selon le SRAT, la région coordonne les collectivités locales, les délégations de l’environnement, des eaux et forêts, de l’équipement. Leur action doit être engagée, appliquée dans les délais impartis et en cohérence (avec le SRAT). La multiplicité des acteurs et les luttes de pouvoir entre les autorités élues et autorités locales/techniques est une source de blocage pour le bon fonctionnement de la régionalisation. D’après le conseil régional aucune mesure concrète n’a encore été prise en matière de déconcentration. Les pratiques dérogatoires sont devenues une règle avec une multitude d’intervenants sans définition claire de leurs prérogatives respectives, donc sans réel pouvoir. Une nouvelle instance de gouvernance a vu le jour en 2015 à Casablanca, la communauté d’agglomération des communes urbaines (35 élus des 18 communes) à qui est confié la préparation et le suivi du schéma directeur, le transport urbain, la gestion des déchets, l’électricité, l’assainissement et l’eau potable. La communauté pourrait aussi prendre en charge toutes les compétences qui lui sont transférées par les communes membres. Le découpage de la nouvelle Région du Grand Casablanca et ses prérogatives notamment en terme de gestion des budgets (le président du CR est ordonnateur des dépenses) devrait contribuer à harmoniser la gouvernance locale et accélérer le développement de la ville et sa région autour des grands projets structurants en cours (Marina, réseau routier, tramway, Casa Finance City). Les sociétés de développement local (SDL), intermédiaires entre les élus et les entreprises privées, émergeant depuis 2013 semblent résorber les problèmes de dilution des responsabilités et de conflits entre élus et sociétés délégataires constatés dans le cadre des gestions déléguées. Les collectivités locales participent désormais à l’effort d’investissement. d‐ Agadir : La gouvernance du littoral est assez complexe sur la zone d’Agadir. Les compétences en matière de gestion des activités du littoral sont distribuées à de nombreuses instances différentes : L’administration de l’Equipement s’occupe de la délimitation du DPM, du contrôle des empiètements et occupations illicites. Cette administration élabore également le Plan d’Utilisation et de Gestion des Plages (PUGP). L’autorité locale est partie prenante des opérations de contrôle du DPM L’administration en charge du tourisme est associée aux commissions de suivi pour les installations provisoires sur le DPM mais la Délégation du tourisme, qui recommande que l’on s’oriente vers des projets de développement durable, observe qu’elle n’a pas de pouvoir décisionnel, et n’arrive donc pas à contrecarrer des projets négatifs pour le littoral et la fonction touristique. Les prérogatives de l’Agence Urbaine sont fixées par la loi. La zone d’action est en totalité couverte par des documents d’urbanisme. Ces documents peuvent être dépassés et nécessitent d’être actualisés. Ainsi le SDAU d’Agadir qui date de 1995 a été repris et couvre le Grand Agadir, zone de croissance forte (100000 nouveaux habitants chaque année), avec des changements quotidiens. Les communes sont concernées par la gestion et l’équipement des plages. L’entretien du DPM, notamment le nettoyage des plages, est de leur ressort. La commune d’Agadir le fait régulièrement alors que d’autres communes délaissent leurs plages. L’ABH et l’ONEE sont concernés par les nappes souterraines surexploitées et en voie de salinisation. Le HC aux Eaux et Forêts est impliqué pour fixer la délimitation entre le DPM et les dunes qu’il gère. Le haut‐commissariat exerce la police sur son domaine et verbalise au titre de la loi sur les aires protégées. Les missions de l’OREDD visent à améliorer les connaissances et le suivi de l’état de l’environnement pour définir un plan d’action adapté aux problématiques du territoire. Le Conseil Régional va prendre de plus en plus d’importance dans les années à venir avec des compétences propres (élaboration du SRAT et des plans de développement, routes rurales, circuits touristiques, culture, développement rural non agricole, développement économique, puisque les CRI vont être rattachés au Conseil Général) et des compétences partagées ou transférées et dont les détails et modalités restent à définir. Plusieurs dysfonctionnements peuvent être mis en avant liés à une organisation assez complexe. Ainsi, on remarque l’absence d’harmonisation des politiques des divers services en termes de valorisation du littoral : plusieurs projets d’occupation temporaire sont ainsi reçus sans qu’ils fassent la
1.5 Impacts, menaces et risques sur le littoral 1.5.1 Impacts sur le développement Le tourisme occupe une place de choix dans la structure économique et financière du Maroc et représente un levier considérable pour l’accélération de la croissance socio‐économique : ‐ Le tourisme contribue largement à la création de richesses et à la diminution du chômage et de la pauvreté avec une demande touristique globale représentant environ 12% du PIB, ‐ Le secteur est également un excellent pourvoyeur en emplois avec 507 000 emplois directs qui correspondent à près de 5% de l’emploi dans l’ensemble de l’économie marocaine, ‐ Le tourisme détient une place importante en tant que source génératrice de devises du Royaume. Les recettes générées par les non‐résidents ayant séjourné au Maroc se sont situées en 2015 (hors transport international) à près de 58,6 milliards de dirhams. Ces recettes en devises représentent près de 18%* des exportations des biens et services et le solde de la balance des voyages a couvert 32% du déficit de la balance commerciale en 2015. 1.5.2 Menaces et Risques des zones touristiques sur le littoral marocain Intense processus de littoralisation ; Diminution de la qualité des eaux de baignade (rejets des déchets) ; Augmentation de la consommation de l’énergie ; Dégradation des écosystèmes : L’intensification des activités et la présence de l’homme sur l’étroite frange côtière du littoral entraine un certain nombre de perturbations : ‐ Appauvrissement des fonds marins : L’activité touristique et ses besoins en poissons frais et diversifiée, l’activité de pêche s’intensifie rendant illusoire toute prétention de vouloir préserver intacte quelques portions de la côte ; ‐ Des menaces qui pèsent sur les massifs forestiers adjacents (Comme la zone de Saidia) : Les promoteurs immobiliers procèdent à un défrichement du couvert végétal pour réaliser leurs projets. Or la forêt abrite des colonies faunistiques importantes. ‐ Perturbations liées aux aménagements des ports de plaisance : ‐ Disparition des zones humides ‐ Appauvrissement de la faune Multiciplité des intervenants et faiblesse des structures de coordination Le littoral constitue au Maroc l’espace d’intervention de plusieurs entités administratives. Sa gouvernance implique une multitude de départements ministériels et d’établissements publics, dont les compétences s’enchevêtrent et génèrent souvent des conflits d’intérêts, voire des gestions antagonistes. a‐ Lagune de Nador : La gouvernance de la zone côtière de la lagune de Nador est très particulière et spécifique car dominée par l’Agence Marchica, créée en 2010 suite au projet de dépollution de la lagune de Marchica. L’Agence se substitue aux services de l’Etat et aux collectivités locales. Elle a été chargée d’élaborer un « Plan d’Aménagement Spécial » (PAS), ainsi qu’elle détient le pouvoir de mettre en œuvre les procédures d’expropriation dans le cadre de Déclarations d’Utilité Publique. Le statut juridique et les prérogatives de l’Agence lui permettent clairement de mettre en œuvre une politique et des actions concrètes efficaces. b‐ Tanger Med : Administrativement, Tanger‐Med est implanté sur et dans l’arrière‐pays de cinq communes rurales : Bahraouyines, Taghramt, Melloussa, Ksar El Majaz et Ksar Seghir. Ces communes sont situées dans la Province de Tanger Fahs Anjra et sont soumises à la tutelle de son Gouverneur. Cependant, le projet Tanger Med est venu avec sa propre agence de gestion, lui conférant une réelle indépendance territoriale afin d’éviter les lourdeurs administratives. De ce fait, les ports de Tanger Med I et II sont gérés par des organes de décision indépendants des services de la Province, ce qui leur confère souplesse et liberté d’action. De plus, les autorités provinciales sont au service de Tanger Med, et une des principales activités du CRI est la promotion des zones d’activités entourant le Port et l’attrait des IDE dans le cadre de l’environnement automobile généré par l’implantation de Renault Nissan à Melloussa.
104
‐ ‐ ‐
démonstration de l’intérêt que la communauté va pouvoir tirer de leur installation dans un espace public. Il faut plus de concertation et la région peut y jouer un grand rôle, à l’instar de ce qu’elle a réalisé concernant les ressources en eaux. Il faudrait clarifier les missions de chacune des institutions vis‐à‐vis du littoral et aller vers une plus grande coopération. Par exemple la délégation de l’environnement à Agadir n’arrive pas à travailler avec l’Agence Nationale des Ports alors même qu’ils auraient souhaité mettre en œuvre des actions pour un projet « port vert ». La coordination est loin d’être effective avec parfois une situation de compétition entre secteurs, et des cas de confusion des attributions et compétences ; c’est pourquoi l’idée d’une agence de gestion du littoral est justifiée. e‐ Dakhla : L’ensemble des acteurs locaux avec lesquels des entretiens ont été conduits partagent la même perception de la gestion du littoral dans la zone de Dakhla : il existe un potentiel de développement important mais il est freiné par des problèmes institutionnels. Les problèmes institutionnels sont, à l’instar du constat fait dans d’autres zones, principalement liés au manque de coordination dans la gestion des espaces littoraux. La gestion des espaces littoraux se fait de manière sectorielle, chaque département poursuivant ses objectifs propres, ce qui se traduit souvent par une divergence d’intérêt entre les intervenants. Ce problème est aggravé par les chevauchements de compétences dont le plus sérieux est l’absence de coordination entre les collectivités locales et le département de l’équipement : chacun de ces deux acteurs accordent les autorisations d’occupation temporaire et chacun perçoit une redevance sans qu’il n’y ait de concertation préalable. De manière générale, l’ensemble des acteurs institutionnels locaux est en concurrence, chacun visant à étendre son champ de compétences et à s’octroyer la gestion exclusive d’une portion du littoral pour y développer des activités relevant de sa tutelle ; l’ANDA souhaitant par exemple développer l’aquaculture alors que l’agence urbaine privilégie le tourisme. De l’avis des gestionnaires des services déconcentrés, il serait opportun de disposer d’une structure qui assure une réelle coordination mais celle‐ ci ne devrait pas dépendre d’un ministère. A plusieurs reprises, la création d’une institution dédiée, du type de l’agence de Marchica a été proposée comme solution à ces problèmes de coordination. Dans les faits, il est toutefois apparu qu’il existe une coordination d’ensemble sommaire assurée par la Wilaya mais qui n’implique dans la prise de décision que les services déconcentrés. La solution pourrait venir de la représentation politique locale. Le conseil régional, qui a vu ses prérogatives étendues, affiche comme objectif de devenir « le chef d’orchestre de la politique de développement au niveau local ». La zone de Dakhla connait aussi des problèmes de gouvernance qui lui sont spécifiques, notamment en termes de gestion foncière. L’ensemble des terrains de cette zone est considéré comme faisant partie du domaine privé de l’Etat. Le problème d’accès au foncier se pose notamment dans la zone portuaire actuelle qui n’arrive pas à attirer d’investisseurs. Les gestionnaires des services déconcentrés soulèvent aussi les difficultés liées à l’application des dispositions de la loi sur le littoral. Pour beaucoup, l’exiguïté de la péninsule rend difficile le respect d’une bande inconstructible de 100 mètres. Il existe des contradictions entre le SDAU, homologué en novembre 2015 et la loi sur le littoral. Cette question se pose notamment pour l’agglomération de Dakhla, pour les implantations touristiques mais aussi pour les villages de pêche situés dans la zone. Ceux‐ci font l’objet de nouvelles installations en dur avec l’adoption de plan de développement pour ces nouveaux villages. Hors, il semble difficile d’envisager de construire ces équipements à distance de la côte.
Province de Fahs‐Anjra : 6 UAT Province de Tanger‐Assilah : 8 UAT Province de Larache : Une UAT et une Station Balnéaire
Les grands chantiers de la rocade méditerranéenne reliant Tanger à Saidia, ont permis depuis 2007, un désenclavement routier des villes de la méditerranée, longtemps marquée par une accessibilité par la route reste difficile et dangereuse depuis des décennies. En effet, le réseau routier a été menacé par les fréquents glissements de terrain et des crues. Cependant, dans les dernières années, un ensemble de projets visant à désenclaver la région, ont été réalisés ou en cours de réalisation : Le projet de la rocade prévoit aussi des mesures d’accompagnement, comme l’aménagement d’accès vers les plages et la construction des pistes ; ceci contribuera au rapprochement du littoral à l’ensemble national et améliorera l’attrait des beaux paysages pour de nouveaux investissements ; en plus de la voie express Al Hoceima‐ Taza prévue pour un dédoublement de la route régionale n°505 et de la route n°2, la reconstruction de 6 ponts et le dédoublement de 12 autres. 1.6.1 La zone de Berkane ‐ Nador
La station balnéaire de Saidia : L’Unité d’Aménagement touristique de Saidia se compose essentiellement de la station balnéaire du même nom. Ses caractéristiques s’établissent comme suit :
Station Balnéaire SAIDIA
Objectifs du projet
Composantes du projet
La nouvelle société projet :(CDG Développement et SMIT) Objectifs repositionner la station, d’en développer les parcelles viabilisées et porter ainsi la capacité en lits des Hôtels et des Résidences Touristiques à 8.780 lits dont 4.380 lits hôteliers relancer les prestations d’animation touristique, d’en hisser le niveau et ce, pour un investissement global d’environ cinq milliards de dirhams à peu près.
Date d’ouverture : 2009 (Première phase d’investissement : 3,7 milliards de dirhams) pour réaliser : 2 grands Hôtels (Hôtel Barcelo et Hôtel Iberostar) d’une capacité de 2170 lits; Un village de vacances de354 lits ; Une résidence touristique de 951 lits ; Un port de plaisance de 800 anneaux et un golf de 18 trous ; Une Médina de plus d’une vingtaine de commerces. Résultats après l’Ouverture : Un taux d’occupation de 68% ; Principaux marchés : Espagne (39%), Italie (17%), Maroc (25%) et la France (9%).
La Marina de la station balnéaire de Saidia Ces indicateurs confirment le succès de la première saison ce qui incitera davantage les promoteurs hôteliers à investir dans la station. L’été 2010 a vu quant à lui l’ouverture d’un troisième hôtel Be Live du groupe CDG d’une capacité de 1.000 lits. L’Etat a, par ailleurs, accompagné la réalisation de cette station par le financement et la réalisation de plusieurs infrastructures hors site (aéroport, autoroute Fès‐Oujda, électricité, etc.) permettant ainsi le désenclavement de toute la région. La station touristique de Ras El Ma (projetée) : Au niveau de la région de l’Oriental, le programme Biladi se traduira par un projet structurant de création d’une station touristique de Ras el Ma. Située dans la province de Nador, cette station aura une capacité totale d’hébergement de 2 912 lits. Pour parachever la mise en place de la station, le site disposera d’une offre complète d’animations et de services comprenant notamment des cafés et des restaurants, un forum d’animation, et plusieurs terrains de sport et piscines. Le développement de la station qui nécessite un foncier de 17 ha va requérir un investissement estimé à 202 millions de DH, entièrement supporté par le privé.
1.6 Potentiel touristique du groupe des Régions littorales du Nord La Région de l’Oriental correspond au territoire touristique littoral « Maroc Méditerranée » et celle de Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima correspond au territoire touristique littoral « Cap Nord ». Les deux Régions/Territoires accueillent 50 unités d’Aménagement Touristiques (UAT) et 4 stations balnéaires dont deux existantes. Le tout est répartis comme suit : Région de l’Oriental ‐ Province de Berkane : une UAT et une station balnéaire de Saïdia ‐ Province de Nador : 7 UAT et une station balnéaire projetée Région de Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima ‐ Province d’Al Hoceima : 6 UAT et une station balnéaire projetée ‐ Province de Chefchaouen : 11 UAT ‐ Province de Tétouan : 6 UAT ‐ Province de M'Diq‐F’nideq : 5 UAT
105
1.6.2 Littoral d’AL Hoceima Dans la zone d’Al Hoceima, les richesses paysagères particulières de la région représentée par la contigüité entre la mer et la montagne, avec la présence de falaises vertigineuses tombant à pic dans la Méditerranée, les magnifiques plages de la baie ainsi que le patrimoine historique et culturel et la variété de l’avifaune marine, font de la zone un potentiel touristique considérable. Orientée vers le tourisme, elle est l’un des sites balnéaire les plus fréquentés du Maroc. La venue massive pendant l’été des ressortissants et touristes intérieurs est favorisée par la multitude des belles plages et criques dans la région. En effet, en 2012, Al Hoceima a enregistré 26384 arrivées nationales et internationales avec 40838 nuitées, ce qui correspond à une augmentation de 61% par rapport à 2010 (Observatoire du tourisme). Sur le littoral d’Al Hoceima sont programmées six Unités d’aménagement Touristiques : Cala Iris, Bades, Sabadilla, Espalmadero, Sfiha et Souani. Dans ce cadre, plusieurs projets ont été relancés en vue de promouvoir la région d’Al Hoceima en tant que pôle touristique important : Nom du projet Description Nouvelle zone Le programme global de développement du littoral d’Al touristique de Hoceima prévoit aussi l’aménagement d’une nouvelle zone touristique côtière au niveau du site « Cala Iris » à Cala Iris
Province Fahs‐Anjra
Tanger‐Assilah
UAT Aliane Dalia Seghir Marsa R'mel Younech P1 Briech Tahaddart P1 Malabata Forêt Diplomatique Briech Oued Zitoune Assilah P3 Spartel
a. Littoral de Tanger La situation privilégiée de Tanger avec deux façades maritimes donnant sur l’Atlantique et la Méditerranée, constituent des atouts majeurs pour le développement des activités touristiques. Ces dernières se basent essentiellement sur l’activité balnéaire, apparait aussi l’importance des sites historiques de la ville, et les espaces naturels constitués de foret sur les deux côtes. Les sites naturels ainsi que l’importance du littoral ont permis le développement de l’activité touristique qui se définit comme étant un important pilier de l’économie régional au même titre que l’industrie. En plus, la forte concentration d’équipements hôteliers et de résidences secondaires implantés dans la région et plus particulièrement sur la côte méditerranéenne fait du tourisme une activité omniprésente. La province de Tanger est considérée comme étant le pôle touristique le plus attractif de la région grâce à sa situation géographique qui lui offre des atouts indiscutables dans ce domaine. En effet, c’est une zone charnière entre deux espaces maritimes : l’Océan Atlantique et la Méditerranée. Le nombre d’établissements hôteliers, ainsi que leurs capacités en lits a augmenté de 9526 lits en 2000, à 13000 lits en 2008, et à 42000 lits en 2012 (Ministère chargé du tourisme, 2014) grâce à de nouvelles zones touristiques dans la zone du Détroit et tout le long de la côte Atlantique. b. Littoral de Tétouan Le littoral Tétouanais, par sa situation privilégiée à proximité de l’Europe et compte tenu de ses potentialités naturelles variée (mer, montagne et plaine), est un lieu attractif pour les investissements économiques, principalement pour le tourisme national et international. Cette attraction se traduit par une forte densité de la population notamment en été, une émergence du phénomène urbain et un développement accru du créneau touristique. Ce dernier est doté d’une infrastructure importante et variée, dont la plupart des unités sont concentrées sur la corniche de F’nideq à Martil. Ce littoral connait un tourisme de haute gamme (partie Smir, Kabila et Capo Négro), et un second plus populaire à M’diq et Martil. Ainsi, l’importance concentration d’équipements hôteliers et de résidences secondaires implantées sur cette zone côtière montre que le tourisme constitue une activité omniprésente dans la structure de l’économie de cette région frontalière. En moyenne, les nuitées réalisées dans les hôtels classés à Tétouan sont de 300 000 (MT, 2007), et la saisonnalité est concentrée sur 4 mois (75% de l’activité), avec un engorgement fort en juillet et Août. Avec les futurs projets programmés sur le littoral, ce secteur va connaître un développement de grande envergure : Parmi d’autre la réalisation d’une station balnéaire sous forme d’îlots (huit hôtels, un golf, une cité lacustre, un parc aquatique, des commerces et des restaurants…etc.) est prévue sur l’ensemble de la cote tétouanais. « Tamuda Bay » constituerait la nouvelle enseigne du littoral M’diq‐ F’nideq. La région de Tétouan, qui comporte aujourd’hui 7000 lits, offrira une capacité de près de 14.000 lits en 2020 (toutes catégories confondues), selon le Ministère chargé de tourisme. De tel projet devrait servir de locomotive pour le secteur du tourisme.
84 km de la ville, couvrant une superficie de 339 ha avec une capacité d’accueil de 11.184 lits, dont 4.050 hôteliers et 3.074 résidentiels touristiques avec un golf, une école hôtelière, une Marina, un centre de plongée sous‐marine, un centre de commerce et une clinique. Il s’agit d’une reconversion de l’ancien club Med Souani Projet intégré en zone touristique hôtelière et résidentielle qui sera de « Souani méditerranée » réalisée dans la commune rurale Ait Youssef Ou Ali, sur une superficie d’environ 80 hectares. Il porte sur la Ex Club Med création d’un programme de loisirs et d’animation, avec (600 lits en village de vacances, 100 lits en Ryads, 3700 lits en résidentiel touristique et immobilier). Rénovation de Ce projet consiste en la rénovation de l’hôtel Mohamed V (3suites et 22 chambres) et la réalisation d’un nouvel l’Hôtel Mohammed V hôtel Quemado Resort (12 unités et 108 chambres, 24 et construction bungalows et 48 appartements, Hôtel, Thalasso, salle de fêtes, séminaires et congrès) sur une superficie de du Quemado 80 000m2. Le programme de mise à niveau de l’hôtel Resort Mohamed V et Quemado s’inscrivent dans le cadre du plan global de développement touristique de la province d’Al Hoceima à l’horizon de 2020. Dédiée principalement à la clientèle marocaine, avec un La création programme prévisionnel comprenant 700 lits sous forme d’une NZT de résidence hôtelière, 450 lits résidentiels en gestion du « Plan hôtelière, 400 emplacements de camping et 600 lits Biladi » immobiliers. Le développement d’un produit de niche est programmé Le centre sur le littoral méditerranéen (entre Nador et Tanger en d’accueil MKT passant par Al Hoceima). Ce projet prévoit de développer (Maroc Kayaking Tour) l’activité Kayak à travers la création d’un centre d’accueil MKT (Marc Mayaking Tour) et 3 points d’arrêt dans la province d’Al Hoceima. Ce projet, piloté par la Société Maroc Kayaking Tour, permettra la création de plus de 150 emplois directs avec une capacité d’environ 52 lits. Trois stations nautiques dans la province d’Al Hoceima Stations pour le développement et la promotion des sports Nautiques nautiques dans les sites de Sfiha, Tala Youssef et Isli.
1.6.3 Cap Nord : Tanger –Tétouan Le territoire Cap Nord se situe à l’extrême Nord‐Ouest du Maroc, dans la chaîne montagneuse du Rif. Il est limité au nord par le Détroit de Gibraltar et la mer Méditerranée, à l’ouest par l’Océan Atlantique, au sud par le territoire Centre Atlantique et à l’est par le territoire Maroc Centre et le territoire Maroc Méditerranée. Il s’étend sur une superficie totale de 13.712 km², soit 1,9% du territoire national. La consolidation de l’offre balnéaire méditerranéenne grâce à une offre d’hébergement haut de gamme et des écolodges. Elle sera désaisonnalisée par un maillage dense d’animations (cité lacustre, bases nautiques, activités sportives, etc.). Ce littoral accueille 25 UAT qui se répartissent comme suit : Province UAT Tétouan Martil Tamrabet Azla Aouchtame Amsa Oued Laou M'Diq‐F’nideq Piedras P1 Cabo P2 Restinga Martil M'Diq
1.6.4 Littoral de Larache La station balnéaire de Lixus, située dans la Province de Larache, fait partie de l’Unité d’Aménagement Touristique d’Oued Loukkos‐Ras Rmel. Station Situation géographique Composantes Balnéaire Située au Nord de la ville de Des établissements LIXUS Larache, la station s’étend sur le hôteliers d’une capacité plateau de Khemis Sahel sur plus de 7360 lits, de 461 ha. Caractérisé par une Deux golfs de 18 trous succession de plages vierges, ce chacun site est doté d’une double Un port de plaisance, des façade : maritime et fluviatile commerces et un parc (oued Loukkos), il est aussi forestier couvert par un agréable massif Des appartements forestier dunaire et entouré d’un résidentiels et des villas arrière‐pays de collines agricoles. de capacité de 4 500 lits
106
Province
Nom
Besoin dans le DPM (ha) 8
UAT R'mel
Tanger‐Assilah
1.6.5
Besoins en foncier sur le DPM
Les besoins en foncier sur le DPM concernent les UAT et les stations balnéaires en projet. De manière générale l’estimation de ces besoins s’est basée sur le calcul de l’étendue de la façade littorale sur laquelle s’étend l’UAT ou la station et la largeur de la plage jusqu’aux limites du DPM. Il est a été considéré que cette surface correspond aux besoins futurs des unités d’hébergements et ou d’activités liées au tourisme.
Larache
Nom
2
UAT Younech P1
7 46
UAT Tahaddart 2 P1
121
UAT Forêt Diplomatique 2
107
UAT Oued Zitoune
17
UAT Spartel 1
28
UAT Malabata 1
8
UAT Briech2
5
UAT Assilah P3
30
UAT Oued Loukkos‐Ras Rmel 2 Station Balnéaire Lixus
40 67
1.6.6 Données socio‐économiques Le groupe de régions littorales du Nord se compose de deux régions : l’Oriental et la région Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima. En 2013, la capacité hôtelière des établissements classés s’élève à environ 18 900 lits. Le Cap Nord Tanger‐Tétouan domine l’offre touristique dans cette région avec 62% de la capacité totale.
Oriental Province
UAT Marsa
Dans la zone concernée, les besoins s’établissent comme suit :
8
UAT Briech2
UAT Dalia 1
Berkane
UAT Saïdia 2
Besoin dans le DPM (ha) 70
Nador
UAT El Kallat
13
UAT Sidi Lahcen
4,3
UAT Marchica Nador
58
Tableau 5 : Capacité en lits du groupe de régions littorales du Nord (année 2013) Hôtel Hôtel Hôtel Hôtel Hôtel Région Province Total 1* 2* 3* 4* 5* Nador 118 526 360 52 0 1 056
UAT Boûkâna
59
Oriental
UAT Marchica‐Arekmane
Berkane
115
202
154
86
Sous total
233
728
514
UAT Ras El Ma P2
38
Al Hoceima
143
256
214
822
1 435
Station Balnéaire Ras El Ma
2,5
Chefchaouen
242
190
188
74
694
36
300
378
720
1 061
2 374
2 647
1 624
8 426
621
521
1 002
896
238
3 278
Sous total
1 762
2 328
3 820
4 439
1 862 14 211
1 995
3 056
4 334
4 491
5 008 18 884
Tanger ‐ Tétouan‐ Al Hoceima
Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima Province Al Hoceima
Nom UAT Iris UAT Bades UAT Sabadilla
Chefchaouen
Tétouan
M'Diq‐F’nideq
Fahs‐Anjra
Besoin dans le DPM (ha) 21
TOTAL
10 6
UAT Sfiha
7
UAT Souani
4 12
UAT Kaâ Srass
20
UAT Stehat
29
UAT Chmaâla
10
Tétouan
UAT Jebha
17
Tanger Asilah
UAT AARABANE
23
Larache
UAT CHMAALA
4
Chefchaouen
UAT TARGHA
3
UAT TAGHASSA
4
36%
Al Hoceima Berkane
5
0%
UAT Martil
20
Hôtel 1*
9
UAT Aouchtame
12
Oued Laou
35
UAT Piedras P1
8
UAT Restinga 3
23
UAT M'Diq 2
11
UAT Cabo 2 P2
20
UAT Martil 1
9
UAT Aliane 1
24
UAT Seghir
1,5
1%0% 0% 8%
17%
Hôtel 2*
2%0%
63%
6% 20%
4% 18%
5%
0% 6% 7% 4%
UAT JEBHA
32%
59% 6%
8%
7%
Nador
5%
20%
10% 12%
6
UAT Tamrabet
4 673
23%
55%
35%
2%
UAT AZANTI
5
3 146
42
17%
31%
13
UAT Amsa
52
UAT AMTAR
3
3 617
L’analyse par catégorie d’établissements hôteliers montre une prédominance de la catégorie 5*qui représente 26,5% de l’ensemble. La province de Berkane dont relève la récente station de Saidia, occupe une place de choix en catégorie 5* qui représente 63% du total régional, soit 3146 lits catégorie 5*en 2013.
Station Balnéaire Cala Iris
UAT Azla
3 146
Source : Annuaire statistique du Maroc 2014 & Ministère du Tourisme. Traitement COMETE
12
UAT Espalmadero
Larache Tanger Assilah Tétouan
0
40%
60%
Hôtel 3*
Hôtel 4*
80%
0% 1% 100%
Hôtel 5*
Source : Annuaire statistique du Maroc 2014 & Ministère du Tourisme. Traitement COMETE Figure 4 : Ventilation de la capacité litière du groupe de régions littorales du Nord par catégorie
Le nombre de nuitées dans ce groupe de régions littorales a évolué de 1,468 millions de nuitées en 2010 à 1,647 nuitées en 2015, soit un accroissement annuel moyen de 2,3%. Malgré cette évolution, la part des nuitées au niveau national n’a pas connu une amélioration significative entre 2010 et 2015 (9% en 2015 contre 8% en 2010).
107
1 800 000 1 600 000 1 400 000 1 200 000 1 000 000 800 000 600 000 400 000 200 000 0
Nuitées 2010 Nuitées 2015
Tanger
Oujda + Saïdia
Tétouan
Total groupe 1
Source : Observatoire du Tourisme. Maroc Figure 5: Evolution des nuitées dans le groupe de régions littorales du Nord (2010‐2015)
Pour les autres indicateurs, la situation ne semble pas évoluée entre 2010 et 2015. Le taux d’occupation ainsi que la durée moyenne de séjour on légèrement baissé et demeure en deçà de la moyenne nationale pendant les mêmes périodes. Tableau 6 : Performance du secteur touristique dans le groupe de régions littorales du Nord (2010‐2015) Région Nuitées Taux Durée d'occupation moyenne de (%) séjour 2010 2015 2010 2015 2010 2015 Tanger
818 436
904 377
53
42
2,0
2,1
Oujda + Saïdia
356 154
414 755
33
33
3,1
2,4
Tétouan
293 514
328 366
30
29
2,6
2,5
Total groupe
1 468 104
1 647 498
44
37
2,4
2,3
Total National
18 021 979
18 396 518 9%
43
40
3,0
2,9
Taux :
8%
Source : Observatoire du tourisme – Maroc
108
Figure 6: Localisation des stations balnéaires, des sites d’intérêt touristiques et des unités d’aménagement touristiques du groupe de Régions littorales du Nord (Oriental et de Tanger‐Tétouan Al Hoceima)
109
Dans le contexte de la continuité du plan Azur, Taghazout Bay s’inscrit dans la vision touristique 2020 plaçant le développement durable au cœur de ses priorités. La conception de la station prend en compte la préservation des ressources naturelles ainsi que le respect et la valorisation de l’authenticité socioculturelle de la région. Positionnée comme station balnéaire ouverte sur un arrière‐pays riche dans un environnement naturel d’exception, Taghazout Bay offrira des produits touristiques autour de la dimension balnéaire, naturelle et écotouristique. La station de Taghazout Bay a été conçue autour de 4 axes majeurs : Une destination sportive ; Une destination culturelle et découverte ; Une destination Nature ; Une destination Durable. La nouvelle station touristique en vergue s’engage dans une démarche volontariste en matière de développement durable à travers 4 priorités : Respecter l’environnement et préserver les ressources naturelles et la biodiversité ; Promouvoir l’efficacité énergétique et encourager une consommation responsable ; Intégrer les populations locales dans le projet ; Contribuer au développement socio‐économique de la région.
1.7 Potentiel touristique du groupe de régions littorales du Centre Trois Territoires Touristiques correspondent à ce groupe de régions littorales : Territoires Touristiques Zones littorales Centre Atlantique Rabat‐Casablanca‐El Jadida Marrakech Atlantique Essaouira Souss Sahara Atlantique Agadir et Environs Ce groupe de régions accueille 39 unités d’Aménagement Touristiques (UAT) et 5 stations balnéaires dont 3 existantes. Le tout est répartis comme suit : Région de Rabat‐Salé‐Kénitra ‐ Province de Kénitra : 2 UAT Province de Salé : 1 UAT ‐ Province de Skhirate‐ Témara : UAT Région de Grand Casablanca‐Settat ‐ Province de Benslimane : 2 UAT ‐ Province de Mohammedia : 1 UAT ‐ Province de Nouaceur : 4 UAT ‐ Province de Berrechid : 2 UAT ‐ Province d’El Jadida : 10 UAT et une station Balnéaire existante ‐ Province de Sidi Bennour : 1 UAT Région de Marrakech‐Safi ‐ Province de Safi : 4 UAT ‐ Province d’Essaouira : 6 UAT, une station Balnéaire existante et une station projetée Région de Souss‐Massa ‐ Province d’Agadir‐Ida ‐Ou‐Tanane : 7 UAT, une station Balnéaire existante et une station projetée ‐ Province de Chtouka‐ Ait Baha : 2 UAT 1.7.1 La station balnéaire de Mazagan Station Situation géographique Composantes Balnéaire MAZAGAN À 90 Km au sud de 4 unités hôtelières d’une
Station balnéaire TAGHAZOUT BAY
Une superficie totale de 615 hectares Un coefficient d’occupation du sol : 9,7% Nombre de lits cibles : 12 376 lits 8 unités hôtelières Capacité touristique cible : 7450 lits Investissement global prévisionnel : MAD 10 milliards HT Réalisation du programme touristique : 5 ans
Casablanca, face à l’océan, capacité de 3 700 lits dans un écrin grandeur 2 golfs de 18 trous chacun nature, au cœur de la plage Un centre de congrès et divers d’El Haouzia. L’objectif équipements d’animation désireux est de faire de la (Académie de sport, Casino…) région d’El Jadida l’un des Des unités résidentielles d’une pôles touristiques du pays. capacité de 3 876 lits.
1.7.4 La Nouvelle Station Touristique Mehdia à Kénitra La province de Kénitra, proche des grands « gisements » du tourisme interne (Rabat et Casablanca), a vu, à son tour, son infrastructure touristique enrichie par de nouvelles structures destinées à relancer ce type d’activité. La Nouvelle Station Touristique de Mehdia (NSTM), dont SM le Roi Mohammed VI a lancé, constitue, en effet, le plus grand projet touristique jamais réalisé dans ce secteur spécifique au niveau de la province. Faisant partie intégrante du Plan Biladi du ministère chargé du Tourisme, un des programmes structurants de la Vision 2020 du développement du Tourisme, entièrement dédié au marché interne, la Nouvelle Station Touristique de Mehdia, érigée sur 23 ha, permettra la création de 5.580 lits au niveau de Mehdia, ce qui devrait à terme générer environ 700 emplois directs et renforcer la capacité d’hébergement de cette destination très prisée par les touristes nationaux. Le projet consiste en la réalisation, pour un investissement de 380 MDH, de 131 résidences hôtelières horizontales (Bungalows) d’une capacité de 524 lits, de 144 résidences verticales (appartements) de 576 lits, d’un camping aux normes internationales d’une capacité de 2 896 lits, ainsi que de 168 résidences immobilières de promotion touristique (RIPT) d’une capacité de 672 lits, auxquelles s’ajouteront 228 résidences immobilières de 912 lits. Pour être en phase avec les exigences de la clientèle marocaine qui préfère le voyage en famille à des prix abordables et s’intéresse particulièrement aux animations et activités de loisirs pour enfants, la Nouvelle Station Touristique de Mehdia proposera également une palette de services appréciés par les familles marocaines: Aqua‐Parc, terrains de sport, club nautique, restaurants, commerces, espace sénior. 1.7.5 Station Imi Ouaddar à Agadir La station d’Imi Ouaddar, située à 30 km au nord d’Agadir sur la route côtière qui mène à Essaouira. Sur place, les estivants peuvent profiter de
1.7.2 La station balnéaire de Mogador Station Situation géographique Composantes Balnéaire MOGADOR Un site naturel exceptionnel 11 unités hôtelières et une (forêt, dunes, mer) situé au sud de la ville d’Essaouira sur la rive gauche de l’Oued Ksob près du village de Diabet et il est à moins de 10 min de l’Aéroport.
Chiffres‐clés
zone maison d’hôtes 3 golfs de 18 trous chacun ; Des commerces et de l’animation ; Des unités résidentielles d’une capacité de 3 800 lits.
1.7.3 Taghazout Bay Située dans la Province d’Agadir‐Ida Outanane, Taghazout Bay se trouve au cœur du triangle d’Or du Royaume : (A 15 km au Nord d’Agadir, à 160 km au sud d’Essaouira et à 230 km au sud‐Ouest de Marrakech).
110
6 piscines, de 4 terrains de sport et de 2 terrains de pétanque, d’un restaurant principal, de 3 salons de thé, d’un bar (avec licence d’alcool), d’un kids’ club, ou encore d’une plage privée en cours d’aménagement. Côté infrastructures annexes, le marché de la station de traitement des eaux usées est en cours d’adjudication. Développée par la Compagnie générale immobilière (CGI), filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), et gérée par la société marocaine Continental Bay tout comme la station d’Ifrane, la station d’Imi Ouaddar s’étend sur 33 ha et aura nécessité un investissement de 773,7 MDH. Elle offre déjà plus de 500 unités d’hébergement pour une capacité totale d’environ 2 300 lits, répartis entre les résidences hôtelières horizontales (chalets‐villas) et la résidence hôtelière verticale (appart‐hôtels et suites). A terme, la station disposera de 6 844 lits, dont 5 116 dans la partie hôtelière et 1 728 dans la partie résidentielle. 1.7.6 Besoins en foncier sur le DPM Les besoins en foncier sur le DPM concernent les UAT et les Station Balnéaires en projet. De manière générale l’estimation de ces besoins s’est basée sur le calcul de l’étendue de la façade littorale sur laquelle s’étend l’UAT ou la station et la largeur de la plage jusqu’aux limites du DPM. Il est a été considéré que cette surface correspond aux besoins futurs des unités d’hébergements et ou d’activités liées au tourisme. Dans la zone concernée, les besoins s’établissent comme suit :
Kénitra
Nom Moulay Bousselham Mehdia
Salé
Plage des Nations
Chtouka‐ Ait Baha
Benslimane
Bouznika plage
Besoin dans le DPM (ha) 52 47
Pont Blondin
12
Nouaceur
Dar Bouazza
9
Tamaris
Rabat‐Salé‐ Kénitra
Plage Sidi Abdeljalil
2
Plage Oulad Abbou
24
Sidi Rahal
36
Sidi Sahari
29
Embouchure d’Oum Rabia
15
Embouchure d’Oum Rabia
9
Embouchure d’Oum Rabia
7
Sidi Bouzid
6
Région Marrakech‐ Safi
45
Sidi sari
18
Plage Haouzia
39
Plage Haouzia
54
Plage Haouzia
7
Lagune d’Oualidia
Nom Lagune d’Oualidia
La Madrague
35
La Madrague
2
Tama ou Anza
9
Aghroud
28
Station Balnéaire d’Aghroud
11
Agadir Souss Massa
88
Tifnit
26
S/Total
365
600
1 789
1 815
1 814
6 383
Rabat
365
404
1 789
1 519
1 458
5 535
Salé Skhirate Témara
40 20 72
Baie de cap Tafelney
107
Baie de cap Tafelney
42
Essaouira
140
Essaouira
16
Timzguida
31
Station Balnéaire de Tafedna
13
172
356
724
1 780
4 640
5 948
4 753
16 631
1 949
1 092
3 932
4 754
3 720
15 447
52
348
696
1 096
24
64
88
284
316
708
434
1 033
2 775
1 271
365
710
924
952
4 222
96
408
500
1 271
269
302
424
952
3 218
999
2 130
3 589
10 056
3 479
19 272
816
1 357
3 134
9 666
3 369
18 342
118
80
347
275
183
308
100
4 920
4 875
10 728
1 004
198 110
390 18 743
10 998
732 981 46 508
L’analyse par catégorie d’établissements hôteliers montre une prédominance de la catégorie 4*qui représente 40% de l’ensemble. La région touristique de Agadir‐Ida‐Ou‐Tanane et la région de Casablanca accaparent la grande partie des catégories 4* (77%) et 5 *(64,5%), soit respectivement 14.420 lits catégorie4 et 7.089 lits catégorie 5*en 2013.
184
Sidi Kaouki‐ Cap Sim
196
124
2 285
Essaouira
TOTAL
124
Source : Annuaire statistique du Maroc 2014 & Ministère du Tourisme. Traitement des données COMETE
Besoin dans le DPM (ha) 2
Plage Lalla Fatna
Safi
S/Total
Tiznit
10
Cap de Beddouza Souira Qdima Essaouira
41
S/Total Agadir‐Ida‐ Ou‐Tanane Chtouka‐ Souss‐Massa Ait Baha Inezeggane Aït Malloul
Marrakech‐Safi
Safi
Tamraght‐ Taghazout
El Jadida
619
Sidi Sari
Province
2
Casablanca Grand Mohamme Casablanca‐ dia Settat Benslimane
10
Sidi Moussa
Sidi Bennour
Tamraght‐ Taghazout
S/Total
Mohammedia
El Jadida
Imessouane
Tableau 7 : Capacité en lits du groupe de régions Littorales du Centre (année 2013) Hôtel Hôtel Total Région Province Hôtel 1* Hôtel 2* Hôtel 4* 3* 5*
47
Nom
Besoin dans le DPM (ha) 15
1.7.7 Données Socioéconomiques Le groupe de Régions littorales Centre regroupe quatre régions : Rabat‐ salé‐Kénitra, Grand Casablanca‐Settat, Région Marrakech‐Safi et Souss‐ Massa. En 2013, la capacité hôtelière des établissements classés s’élève à 46 500 lits. Les régions de Souss‐Massa et Grand Casablanca‐Settat dominent l’offre touristique dans cette région avec 77% de la capacité litière totale.
18
Mansouria
Berrechid
Nom
Besoin dans le DPM (ha) 143
Grand Casablanca‐Settat Province
Agadir‐Ida ‐Ou‐ Tanane
160
Skhirate‐ Témara Skhirat Plage
Province
Rabat‐Salé‐Kénitra Province
Souss‐Massa
111
Tiznit Inezeggane Aît Malloul Chtouka‐ Ait Baha Agadir‐Ida‐Ou‐Tanane Essaouira Safi El Jadida Benslimane Mohammadia Casablanca Skhirate‐Témara Salé Rabat
4% 0% 0%
3%
1%
29%
28%
52%
26%
3% 2%
4%
0%
0%
2%
0%
22%
40%
0% 4%
25%
37% 0% 1%
4%
0%
20%
Hôtel 2*
40% Hôtel 3*
Nuitées 2015
0%
34%
0%
17%
8%
Nuitées 2010
3%
1% 7%
0%
9% 0%
0% 7%
1%
9% 3%
7%
6%
6%
0%
31%
6%
2%
0%
8 000 000 7 000 000 6 000 000 5 000 000 4 000 000 3 000 000 2 000 000 1 000 000 0
0%1%
2%
17%
2% 0%
1%
7%
0% Hôtel 1*
6%
13%
8%
60% Hôtel 4*
80%
100%
Figure 8: Evolution des nuitées dans le groupe de régions littorales du Centre (2010‐ 2015)
Hôtel 5*
Source : Annuaire statistique du Maroc 2014 & Ministère du Tourisme. Traitement des données COMETE
Figure 7 : Ventilation de la capacité litière du groupe de régions littorales du Centre par catégorie
Le nombre de nuitées dans les régions littorales Centre a évolué de 7,620 millions de nuitées en 2010 à 7,941 nuitées en 2015, soit un accroissement annuel moyen faible de 0,8%. Malgré cette évolution, la part des nuitées au niveau national n’a pas connu une amélioration significative entre 2010 et 2015 (43% en 2015 contre 42% en 2010).
Pour les autres indicateurs, la situation ne semble pas évoluée entre 2010 et 2015. Le taux d’occupation ainsi que la durée moyenne de séjour ont baissé bien qu’ils demeurent au‐dessus de la moyenne nationale pendant les mêmes périodes comme le stipule le tableau suivant. Tableau 8 : Performance du secteur touristique dans le groupe de régions littorales du Centre (2010‐2015) Région Nuitées Taux Durée d'occupation moyenne de (%) séjour Année 2010 2015 2010 2015 2010 2015
Agadir‐Ida‐Outanane
4 806 506
4 691 093
58
50
6,1
5,2
Casablanca
1 601 052
1 825 152
53
53
2,1
2,2
Rabat
635 436
619 642
55
53
2,1
2,1
Essaouira + Mogador
309 226
417 601
33
32
2,3
2,5
El Jadida + Mazagan
267 336
387 802
37
41
2,5
2,7
Total Groupe 2
7 619 556
7 941 290
55
50
4,6
4,0
Total National
18 021 979
18 396 518
43
40
3,0
2,9
Taux :
42%
43%
Source : Observatoire du tourisme 2015 – Maroc
112
Figure 9: Localisation des stations balnéaires, des sites d’intérêt touristiques et des unités d’aménagement touristiques du groupe de régions littorales du Centre (Rabat‐Salé‐Kénitra, Grand Casablanca‐Settat, Souss‐Massa et Marrakech‐Safi)
113
1.8 Potentiel touristique du groupe de Régions littorales du Sud Le groupe de régions de Guelmim‐Oued Noun, Laâyoune ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dhahab correspond au Territoires Touristiques du Sahara Atlantique (Guelmim‐Oued Noun) et du Grand Sud Atlantique (Dakhla). Il ne dispose pas d’unités d’Aménagement Touristiques (UAT), mais dispose de 3 stations balnéaires dont une en cours (plage Blanche à Guelmim) 2 projetées (Oued Chbika et Dakhla). Le Littoral du Sahara marocain est considéré sur le plan touristique comme une des régions les plus intéressantes du Maroc, mais il reste sous‐exploité par les acteurs du tourisme. Et ce dernier est privilégié dans différentes programmes de mise à niveau, les efforts des pouvoirs publics et des opérateurs locaux restent en dessous des potentialités de la région.
Figure 10 : Conception de la station balnéaire de la plage blanche à Guelmim
Le développement du tourisme a besoin d’une stratégie d’aménagement intégrée et basée sur la participation de tous les acteurs. Les provinces sahariennes disposent de 169 établissements hôteliers dont 63 établissements classés, et la région de Guelmim‐Es‐Semara concentre 66 % d’établissements classés et 64 % d’établissements non classés en 2008 (Cinq Continents Volume 2, Numéro 1, 2012, p. 4‐17) devrait tenir compte de la vocation spécifique de la région, et être focalisée principalement sur le tourisme de découverte du désert, et un tourisme écologique adapté à la fragilité de l’écosystème saharien. Aujourd’hui, plusieurs projets susceptibles de relancer ce secteur dans le Sahara Marocain sont en exécution, comme la réalisation d’un complexe touristique d’une capacité de 20 000 lits sur la plage blanche de Guelmim.
1.8.2 Grand Sud Atlantique (Zone de Dakhla) Le site de Dakhla sera doté d’hébergements exclusifs respectueux de l’environnement, avec la mise en place d’un eco‐resort de grand standing, de boutiques d’hôtels spécialisées dans le sport. L’activité de pêche sportive y sera aussi encadrée et valorisée. Des bivouacs de luxe, des bases nautiques, des activités de niches «nature & désert », toute une offre de bien‐être à base de produits locaux viendra compléter l’offre touristique. Toujours dans un souci de protection de l’environnement, des mesures strictes seront instaurées pour la protection de la lagune, fortement menacée d’un point de vue écologique. Une bande côtière du littoral de Dakhla est de 667 Km avec un ensemble de plages variées : Lamnasir, Oum Guira, Tarf Lazrag, Porto Rico. Une baie de 40 km de long, 12 km de large entourée de plusieurs plages (Lassarga, Boutalha, PK 25…). Objectifs à l’horizon de 2020 : 114 000 arrivées de touristes ; Capacité litière additionnelle de 3 200 lits pour atteindre 3 800 lits (hôteliers et assimilés) ; Création de 4 260 emplois directs ; 820 millions de DH de recettes touristiques (contre 110 MDH en 2010). 1.8.3 Besoins en foncier sur le DPM Les besoins en foncier sur le DPM concernent les UAT et les Station Balnéaires en projet. De manière générale l’estimation de ces besoins s’est basée sur le calcul de l’étendue de la façade littorale sur laquelle s’étend la station et la largeur de la plage jusqu’aux limites du DPM. Il est a été considéré que cette surface correspond aux besoins futurs des unités d’hébergements et ou d’activités liées au tourisme. Dans la zone concernée, les besoins s’établissent comme suit : Guelmim‐Oued Noun
Le patrimoine de l’arrière‐pays de Guelmim sera valorisé et mis en avant : activités rurales à Tafraout, Imouzzer Ida Ou‐Tanane..., hébergement authentique, création d’équipement culturel (musées, centres d’interprétation). Le site de Dakhla sera dotée d’hébergements exclusifs respectueux de l’environnement, avec la mise en place d’un éco‐ressort de grand standing, de boutiques d’hôtels spécialisées dans le sport... l’activité de pêche sportive y sera aussi encadrée et valorisée. Des bivouacs de luxe, des bases nautiques, des activités de niches « nature & désert », toute une offre de bien‐être à base de produits locaux viendra compléter l’offre touristique. Toujours dans un souci de protection de l’environnement, des mesures strictes seront instaurées pour la protection de la lagune, fortement menacée d’un point de vue écologique. 1.8.1 Station Plage Blanche à Guelmim La station Plage Blanche est située au milieu des dunes sahariennes, à 250 kilomètres au sud d’Agadir, à proximité de Guelmim et de son aéroport. Un parc écologique de 250 km dominé par les kasbahs, 42 kilomètres de plage et de dunes de sable blanc fin constituent un atout majeur pour cette station. Le projet prévoit le développement de Plage Blanche en deux phases pour une capacité globale d’environ 30.000 lits dont 19.500 hôteliers. Des équipements d’animation, infrastructures indispensables notamment à la commercialisation, figurent au programme. Le montant des investissements de valorisation s’élève à 4,7 milliards de dirhams. Ils sont prévus : des hôtels de 5 et 4 étoiles d’une capacité de 5.300 lits des résidences touristiques d’une capacité de 7.400 lits complèteront la panoplie de l’offre. 1.338 appartements résidentiels, 865 villas, 1.850 appartements touristiques. Il comprendra également 8 établissements hôteliers de 4* et 5 de 2*. 200 appartements et villas, pour une capacité totale de 10.500 lits, ainsi que des résidences touristiques. Plage Blanche qui sera desservie par l’aéroport de Guelmim situé à 45 minutes de la station, sera dotée d’un golf de 18 trous. De nombreuses infrastructures de loisirs accompagneront le projet. Le programme d’investissement prévoit un centre artisanal, un centre commercial, un spa ainsi que plusieurs autres installations. Huit années seront nécessaires pour mener à bien les travaux. Le montant total des investissements s’élèverait à 10 milliards de DH. Le projet génèrerait 9.000 emplois directs permanents. Superficie globale 695 Ha Capacité totale 30 000 Lits Montant d’investissement global 10 Milliards Dhs (892 Millions d’Euros).
Province
Guelmim Tan‐Tan
Nom
Besoin dans le DPM (ha)
Station balnéaire Plage Blanche
344
Extension Station Plage Blanche Station balnéaire Oued Chbika
2073 138
Dakhla‐Oued Dhahab Province
Oued Ed‐ Dhahab
Nom
Besoin dans le DPM (ha) 147
Station Extrême Dakhla
1.8.4 Données économiques En 2013, la capacité hôtelière des établissements classés dans les régions de Guelmim Oued Noun, Laâyoune‐Sakia El Hamra et Dakhla‐ Oued Dhahab se limite à environ 3.128 lits. L’offre hôtelière dans la région demeure encore faible, il représente moins de 5% de la capacité litière du Maroc. Tableau 9 : Capacité en lits dans les régions du groupe de régions littorales du Sud (année 2013) Hôtel Hôtel Hôtel Hôtel Hôtel Région Province Total 1* 2* 3* 4* 5* Guelmim 148 82 194 424 Guelmim‐Oued Tan‐Tan 139 218 357 Noun Sous total 287 300 194 0 0 781 Laâyoune ‐Sakia El Boujdour Hamra Laâyoune
114
64 532
34 185
353
98
660
1 730
Hôtel Hôtel Hôtel Hôtel Hôtel 1* 2* 3* 4* 5* Sous total 596 219 353 660 0
Région
Province
Dakhla‐Oued Dhahab Total
1 828
Dhaka
74
35
176
234
519
Sous total
74
35
176
234
0
519
957
554
723
894
0
3 128
Total
Source : Annuaire statistique du Maroc 2014 & Ministère du Tourisme. Traitement COMETE
L’analyse par catégorie des établissements hôteliers montre une prédominance de la catégorie 1*avec 31% de l’ensemble suivi par la catégorie 4*(29%) et ce, contre une absence totale de la catégorie 5*.
Dhakla
8%
Laâyoune
6%
24%
56%
Boujdour
33%
26% 49%
74%
7%
Tan‐Tan
15%
Guelmim
15% 0%
Hôtel 1*
20%
0% 0%
6%
0%
39% 15% 40%
Hôtel 2*
Hôtel 3*
0% 27%
60% Hôtel 4*
0%
80%
100%
Hôtel 5*
Source : Annuaire statistique du Maroc 2014 & Ministère du Tourisme. Traitement COMETE Figure 11 : Ventilation de la capacité litière du groupe de régions littorales du Sud par catégorie
115
Figure 12: Localisation des stations balnéaires, des sites d’intérêt touristiques et des unités d’aménagement touristiques du groupe de Régions littorales du Sud (Guelmim‐Oued Noun, Laâyoune ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dhahab)
116
1.9 Fiche de synthèse
CARACTERISTIQUES DU POTENTIEL
Définition
Typologie
Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme OMT, c’est un phénomène social, culturel et économique qui implique le déplacement de personnes vers des pays ou des endroits situés en dehors de leur environnement habituel à des fins personnelles ou professionnelles ou pour affaires.
Il existe trois formes de tourisme de base : le tourisme interne, le tourisme récepteur et le tourisme émetteur. Ces trois formes peuvent être combinées de différentes manières: tourisme intérieur, tourisme national et tourisme international.
CARACTERISTIQUES DE GESTION ET D’EXPLOITATION Stratégie Vision des départements
Organismes en action
Cadre Juridique / Modes de gestion
La vision touristique 2020Valoriser l’identité culturelle du Maroc à travers la structuration du patrimoine matériel et immatériel du Royaume et la construction des produits touristiques cohérents et attractifs. Elle prévoit en outre un Programme National pour l'Innovation et la Compétitivité Touristique
Loi n°80‐14 relative aux établissements touristiques et aux autres formes d’hébergement touristique ; La loi n° 31.96 portant statut des agences de voyages et son décret d’application n°2‐97‐547 Loi de 2003 sur la protection et la mise en valeur de l’environnement Loi n° 12‐03 relative aux études d'impact sur l'environnement et ses décrets d’application. Loi 11‐03 de 2003 relative à la protection et la mise en valeur de l’environnement. Le schéma institutionnel de gouvernance de la Vision 2020, crée se base sur le Contrat Programme National (CPN) instaure la Haute Autorité du Tourisme qui garantit la cohérence des stratégies nationale et régionales, et évalue leurs mises en œuvre et les Agences de Développement.
Ministère Chargé du Tourisme et ses instances Régionales et nationales. SMIT Société marocaine d’Ingénierie Touristique CRI Centre Régional d’Investissement ONMT Office National Marocain du Tourisme AMDI Agence Marocaine de Développement des Investissements Observatoire du Tourisme OT ONT Office National des Transports
CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES
Impacts sur le développement
capacité en lits des établissements classés
Le tourisme est un levier considérable pour l’accélération de la croissance socio‐économique par la création de richesses et la diminution de la pauvreté. Il représente 12% du PIB, pourvoit près de 5% de l’emploi dans l’ensemble de l’économie marocaine. En outre c’est une source génératrice de devises du Royaume : Les recettes générées par les non‐résidents en 2015 représentent près de 18% des exportations des biens et services et le solde de la balance des voyages a couvert 32% du déficit de la balance commerciale en 2015.
Laâyoune ‐ Sakia El Hamra 3%
Eddakhla‐ Oued Eddahab 1% Oriental 7%
Guelmim‐ Oued Noun 1%
Infrastructures touristiques et performance A fin 2015, la capacité litière classée a atteint plus de 230 628 lits. Les hôtels 3*, 4*, 5* et les hôtels clubs constituant 61% du total du parc de l’hébergement touristique classé. La capacité en lits par catégorie sur le littoral des établissements classés montre que ¾ de la capacité litière est regroupée dans 3 régions : Souss‐Massa, Grand Casablanca‐Settat et Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima. Etablissements touristiques En 2015, les EHTC balnéaires accaparent la moitié des nuitées avec un taux d’occupation et une durée moyenne de séjour supérieure à la moyenne nationale, soit respectivement 47% et 3,7 nuitées contre 40% et 2,9 nuitées. L’année 2015 a enregistré 10,17 millions de touristes soit un accroissement annuel moyen de 1,84% (2010‐ 15). Les touristes français et espagnols représentent 54% des visiteurs.
Tanger ‐ Tétouan‐ Al Hoceima 21%
Souss‐Massa 28%
Rabat‐Salé‐ Knitra 9% Région Marrakech‐ Safi 6%
Grand Casablanca‐ Settat 24%
CARACTERISTIQUES ENVIRONNEMENTALES Des conditions favorables au tourisme Le Maroc possède trois façades maritimes : la Méditerranée, le détroit de Gibraltar et l’Océan atlantique. Chacune se caractérise par une morphologie et une dynamique particulière, qui offre des potentialités d’occupation humaine. Ce littoral constitue un potentiel précieux en termes d’attraction par son occupation par 11 millions d’habitants et où se concentrent de nombreuses activités économiques (tourisme, industrie, pêche, commerce,…) ce qui entraine de nombreux conflits d’usages. 2% du linéaire côtier correspond à des plages sableuses attractives pour le tourisme. L’ensemble de ces plages cumule une longueur linéaire de quelques 300 km, dont un nombre de 174 sont fréquentables : Par leurs atouts paysagers, ces plages magnifiques ont attiré la majorité des investissements réalisés depuis trente ans et elles concentrent aujourd’hui 70% de la capacité en lits classés, 67% des nuitées hôtelières et plus de 60% des séjours touristiques. Cinq grands pôles touristiques se distinguent : Agadir et sa région, le pôle El Jadida‐Casablanca‐Mohammedia, le pôle Rabat‐ Témara‐Skhirat‐Bouznika, le pôle Tanger‐Tétouan‐El Hoceima et le pôle oriental Saïdia‐Nador.
117
Menaces et Risques Intense processus de littoralisation et Augmentation de la consommation de l’énergie ; Dégradation des écosystèmes (habitats et biodiversité) par l’intensification des activités et la présence de l’homme sur l’étroite frange côtière du littoral entraine un certain nombre de perturbations disparition de Forêt, zones humides, etc., appauvrissement des fonds marins
CARACTERISTIQUES DES ESPACES IDENTIFIES
Caractérisation des régions de l’Oriental et de Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima
Région de L’ORIENTAL
La capacité hôtelière des établissements classés s’élève à environ 18 900 lits. Le cap nord‐Tanger‐Tétouan domine l’offre touristique dans cette région avec 62% du total. On note une prédominance de la catégorie 5*qui représente 26,5% de l’ensemble. La province de Berkane occupe la 1ère place et représente 63% du total régional en 2013. Le nombre de nuitées ont connu un accroissement annuel moyen de 2,3% (2010‐15).
Province de Berkane
1 UAT programmée et 1 Station Balnéaire Existante 6 UAT et 1 Station Balnéaire programmées
Province de Nador
Région de TANGER‐TETOUAN‐AL HOCEIMA
2 000 000 1 500 000 1 000 000
Nuitées 2010
500 000
Nuitées 2015
0 Tanger
Oujda + Saïdia
Tétouan
Total groupe 1
Province d’Al Hoceima
6 UAT et 1 Station Balnéaire programmées
Prov. de Chefchaouen
6 UAT programmées
Province de Fahs‐Anjra
6 UAT programmées
Préf. de Tanger‐Assilah
8 UAT programmées
1 UAT programmée + 1 Station Baln. existante
Province de Larache
Région de RABAT‐SALE‐KENITRA
Caractérisation des régions de Rabat‐Salé‐Kénitra, Grand Casablanca‐Settat, Souss‐Massa et Marrakech‐Safi
Province de Kénitra
La capacité hôtelière des établissements classés s’élève à environ 18 900 lits. Le cap nord‐Tanger‐Tétouan domine l’offre touristique dans cette région avec 62% de la capacité totale. On note une prédominance de la catégorie 5*qui représente 26,5% de l’ensemble. La province de Berkane occupe une place de choix et représente 63% du total régional en 2013. Le nombre de nuitées ont connu un accroissement annuel moyen de 2,3% (2010‐15).
10 000 000
Province de Chtouka‐Aït Baha
Prov. de Mohammedia
1 UAT programmée 4 UAT programmées
Province de Berrechid
2 UAT programmées
Nuitées 2010
Province d’Al Jadida
Nuitées 2015
Province Sidi Bennour
7 UAT+ 1 SB programmées + SB existante 2 UAT programmées
Caractérisation des régions de de Guelmim‐Oued Noun, Laâyoune ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dahab En 2013, la capacité hôtelière des établissements classés dans les régions de Guelmim Oued Noun, Laâyoune ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dhahab se limite à environ 3.128 lits. L’offre hôtelière dans la région demeure encore faible, il représente moins de 5% de la capacité litière du Maroc. L’analyse par catégorie des établissements hôteliers montre une prédominance de la catégorie 1*avec 31% de l’ensemble suivi par la catégorie 4*(29%) et ce, contre une absence totale de la catégorie 5*.
118
10 UAT programmée + 1 Station Baln. existante 1 UAT programmée
Région de MARRAKECH‐SAFI Province de Safi Province d’Essaouira
2 UAT programmées
Province de Nouaceur
Région de SOUSS‐MASSA
Province de Benslimane
0
Préfecture d’Agadir‐Ida ‐Ou‐Tanane
1 UAT programmée pour chacune
Région du GRAND CASABLANCA‐SETTAT
Evolution des nuitées dans les régions du Littoral Atlantique Nord (2010‐15)
Préfectures de Salé et de Skhirat‐Témara
2 UAT programmées
4 UAT programmées 6 UAT + 1 SB programmées+ 1 SB existante
Région de GUELMIM‐OUED NOUN Province de Guelmim
1 Station Balnéaire programmée
Province de Tan‐Tan
1 Station Balnéaire programmée
Région de DAKHLA‐OUED DHAHAB Province d’Oued Dhahab
1 Station Balnéaire programmée
Liste bibliographique 1. Articles, ouvrages, présentations, etc. Annuaire statistique du Maroc 2014 & Ministère du Tourisme BERRIANE, M (2011)‐ Rapport final du Plan bleu (PNUE/PAM) : Profil de durabilité dans quelques destinations touristiques méditerranéennes, la destination du Littoral de Tétouan au Maroc, 75p. CHMOURK.A (2012) – Le Sahara Marocain : Désenclavement et développement durable, revue : Cinq continents, volume 2, Numéro 1, ISSN /2247‐2290, p 4‐17. DE OLIVEIRA SILVA & AL (2012) ‐ Tanger (MAROC): Une ville en pleine expansion, Primer bloque : La Ciudad como ecosistema urbano, 13p. KHOUAKHI, A (2013) ‐ Contribution au développement d’outils scientifiques d’aide à la gestion intégrée des zones cotières (GIZC) dans le contexte du changement climatique : Cas du littoral d’Al Hoceima. Thèse de doctorat en géosciences de l’environnement, université Mohammed V, faculté des sciences, Rabat, 295ppFLSH MAGNAN, A (2009) ‐ Le tourisme littoral en Méditerranée : tendances et perspectives face au changement climatique, IDDRi sciencesPo n°04/09, 48p. Ministère du Tourisme, Contrat‐Programme Régional pour le Développement du Tourisme Région Souss Massa Drâa Territoires Touristiques «Souss Sahara Atlantique » et «Atlas&vallées », 110 p. Ministère du Tourisme, (2016), Présentation sommaire de la Vision 2020, 22p. Ministère du Tourisme et de l’Artisanat ‐ Département du Tourisme (Novembre 2010), une vision stratégique pour 2020 du développement touristique, 55p. Nouvelle Vision touristique 2020 (Casablanca, 24 Mai 2011), 33p. MINISTERE DU TOURISME, Société Marocaine d’Ingénierie Touristique, Fiche Synoptique Etat d’avancement de la Nouvelle Station Touristique Imi Ouaddar, 7p. MINISTERE DU TOURISME, Société Marocaine d’Ingénierie Touristique, Fiche relative à la Nouvelle Station Touristique de Mehdia (NSTM), 4p. NAKHLI, S (2010) ‐ Pressions environnementales et nouvelles stratégies de gestion sur le littoral marocain, revue Méditerranée n°115, pp 33‐42. NIAZI, S (2007) ‐ Evaluation des impacts des changements climatiques et de l’élévation du niveau de la mer sur le littoral de Tétouan (Méditerranée occidentale du Maroc) : Vulnérabilité et Adaptation, Thèse de doctorat en géosciences de l’environnement, université Mohammed V, Faculté des sciences Rabat, 296pp. Observatoire du tourisme 2015 – Maroc Royaume du Maroc, chambre de commerce, d’industrie et de Services de Rabat, 66p. Station touristique taghazout bay, brochure, 34p. SMIT, Foncier donnant sur le DPM (KML) & Plages à Préserver (ppt) ‐ pour les régions Tanger‐Tétouan, oriental, Taza Al Hoceima Taounate, Gharb chrarda beni hssen, Marrakech Tensift Al Haouz, Sous Massa Draa, Guelmim‐Essmara, Oued Dhahab‐Lagouira et Doukkala‐Abda. SMIT (2011)‐ Rapport de la Stratégie du tourisme marocain : vision 2020, établi par Ministère du Tourisme et de l’artisanat, département du tourisme, 116p. SMIT, Ressources touristiques côtière – Fichier Excel Société Marocaine d’Ingénierie Touristique, Fiche Nouvelle Station Touristique de Ras El MA (NSTRM), 2p. Tourisme en chiffres Ministère du tourisme (2015) – Royaume du Maroc Vision stratégique de développement touristique « VISION 2020 » (30 Novembre 2010)‐ Contrat programme 2011, 2020, 43p. 2. Sites Internet Stations_d'activités_tourisques_(projets).shp : Source : Récupérées à partir des documents de la Société Marocaine d’ingénierie Touristique UAT.shp : Source : Société Marocaine d’ingénierie Touristique (Données spatiales).
119
POTENTIEL AQUACOLE
Table des matières 1. Potentiel Aquacole .................................................................................................................................................................................................. 122 1.1 Définitions et glossaire .................................................................................................................................................................................................. 122 1.1.1.
Définitions ............................................................................................................................................................................................................. 122
1.1.2.
Glossaire ................................................................................................................................................................................................................ 122
1.2
Atout et potentiel aquacole du Maroc .......................................................................................................................................................................... 122
1.3
Contexte et évolution de l’aquaculture au Maroc ........................................................................................................................................................ 123
1.4
Politique de développement aquacole ......................................................................................................................................................................... 123
1.5
Cadre législatif et réglementaire régissant l’activité aquacole ..................................................................................................................................... 124
1.5.1
Cadre juridique ...................................................................................................................................................................................................... 124
1.5.2
Dispositions juridiques relatives à l’activité aquacole ........................................................................................................................................... 125
1.5.3
Institutions en relation avec la stratégie de développement aquacole ................................................................................................................ 126
1.6
Potentiel et production aquacole .................................................................................................................................................................................. 126
1.6.1
Potentiel de développement Aquacole ................................................................................................................................................................. 126
1.6.2
Espèces aquacoles ................................................................................................................................................................................................. 127
1.6.3
Techniques aquacoles ........................................................................................................................................................................................... 127
1.6.4
Production aquacole ............................................................................................................................................................................................. 128
1.7
Contexte environnemental du développement de l’aquaculture................................................................................................................................. 128
1.7.1
Analyse physique du développement de l’aquaculture marine............................................................................................................................ 128
1.7.2
Évaluation environnementale de l’activité aquacole ............................................................................................................................................ 129
1.8
Fiche de caractérisation aquacole du secteur méditerranéen...................................................................................................................................... 130
1.8.1
Caractéristiques de l’espace identifié ................................................................................................................................................................... 130
1.8.2
Caractéristiques économiques du potentiel ......................................................................................................................................................... 130
1.8.3
Caractéristiques de gestion et d’exploitation ....................................................................................................................................................... 131
1.8.4
Besoins en fonciers dans le DPM ........................................................................................................................................................................... 131
1.9
Fiche de caractérisation aquacole du secteur Atlantique Nord .................................................................................................................................... 133
1.9.1
Caractéristiques de l’espace identifié ................................................................................................................................................................... 133
1.9.2
Caractéristiques économiques du potentiel de la région Imessouane Sidi Ifni .................................................................................................... 133
1.9.3
Caractéristiques de gestion et d’exploitation de la région Imessouane Sidi Ifni .................................................................................................. 133
1.9.4
Besoins en fonciers dans le DPM ........................................................................................................................................................................... 134
1.10
Fiche de caractérisation aquacole du littoral Atlantique Sud ....................................................................................................................................... 136
1.10.1
Caractéristiques de l’espace identifié ................................................................................................................................................................... 136
1.10.2
Caractéristiques économiques du potentiel ......................................................................................................................................................... 136
1.10.3
Besoins en fonciers dans le DPM ........................................................................................................................................................................... 136
1.11
Fiche de synthèse .......................................................................................................................................................................................................... 138 Liste bibliographique ..................................................................................................................................................................................................... 140
Liste des figures Figure 1: Principales espèces visées par l’aquaculture marocaine ............................................................................................................................................... 122 Figure 2: Évolution de la production aquacole marocaine1990‐2015 (tonnes)............................................................................................................................ 123 Figure 3 : Zones potentielles majeurs favorables à l’aquaculture (Source ANDA, 2012) ............................................................................................................. 129 Figure 4: Zones potentielles d'aquaculture du secteur aquacole méditerranéen ........................................................................................................................ 132 Figure 5: Zones potentielles d'aquaculture du secteur aquacole Atlantique Nord ...................................................................................................................... 135 Figure 6: Zones potentielles d'aquaculture du littoral Atlantique Sud ......................................................................................................................................... 137
Liste des tableaux Tableau 1 : Potentialités de l’activité aquacole Marocaine .......................................................................................................................................................... 123 Tableau 2: Les étapes clés de l’évolution de l’aquaculture au Maroc .......................................................................................................................................... 123 Tableau 3 : Evolution de la production aquacole spécifique 2005‐2015 (tonnes) ........................................................................................................................ 123 Tableau 4: Plans d’aménagement régionaux ................................................................................................................................................................................ 124 Tableau 5: Principaux textes législatifs régissant le secteur et les activités aquacoles ................................................................................................................ 124 Tableau 6 : Description des zones d’intervention et des milieux ou écosystèmes aquacoles ...................................................................................................... 127 Tableau 7 : Identification des critères de sélection des espèces .................................................................................................................................................. 127 Tableau 8 : Production aquacoles actuelle ................................................................................................................................................................................... 128 Tableau 9 : Production aquacoles projetée dans la région Méditerranéenne ............................................................................................................................. 128 Tableau 10 : Production aquacoles projetée dans la région Centrale .......................................................................................................................................... 128 120
Tableau 11 : Production aquacoles projetée dans la région Sud .................................................................................................................................................. 128 Tableau 12 : Identification et évaluation des Impacts positifs générés par l’aquaculture dans les zones retenues .................................................................... 129 Tableau 13 : Identification et évaluation des Impacts négatifs générés par l’aquaculture dans les zones retenues ................................................................... 129 Tableau 14 : Principales subdivisions physiques et potentiel aquacole du groupe de régions littorales du Nord ....................................................................... 130 Tableau 15 : Qualité des eaux relative à la campagne réalisée octobre 2012 avril 2013 (Source INRH 2013) ............................................................................ 130 Tableau 16 : Répartitions des sites par région et par type d’aquaculture .................................................................................................................................... 130 Tableau 17 : Caractéristiques techniques des localités aquacoles de la région ........................................................................................................................... 130 Tableau 18 : Ventilation de la production ciblée par site et par type d’aquaculture ................................................................................................................... 131 Tableau 19 : Besoins aquacoles en foncier dans les limites du DPM (ha) .................................................................................................................................... 131 Tableau 20 : Principaux sites potentiels aquacoles du secteur 2 .................................................................................................................................................. 133 Tableau 21 : Qualité des eaux observée en période automnale ................................................................................................................................................... 133 Tableau 22 : Zones et localités aquacoles sélectionnées .............................................................................................................................................................. 133 Tableau 23 : La production annuelle projetée .............................................................................................................................................................................. 134 Tableau 24 : Qualité des eaux dans la région atlantique sud ....................................................................................................................................................... 136 Tableau 25 : Production Totale par type d’aquaculture ............................................................................................................................................................... 136 Tableau 26 : Répartition des espaces à terre identifiés ................................................................................................................................................................ 136
121
favorables aux activités aquacoles. En effets de par la qualité des eaux en premier lieu, la morphologie littorale, le marnage et l’exposition aux houles en second lieu, des opportunités de choix de sites spécifiques aux différentes techniques et espèces aquacoles sont certaines. Le Maroc dispose, ainsi, d’atouts significatifs (géographie des côtes, qualité de l’eau, ...) favorables au développement de l’aquaculture marine. Ce contexte est favorable aux différents types d’aquaculture marine, les quatre ensembles d’activités aquacole sont envisageables au Maroc : La Pisciculture marine en cage flottantes ou en bassins à terre (Raceway), avec comme espèces cibles le Loup, la Daurade, le maigre, la sole, etc. La Conchyliculture sur bouchot, tables et poches ou sur filière, les espèces cibles sont les Huitres, les Moules, les Palourdes, l’Ormeau, le Pecten etc. La Pénéiculture en bassin à terre pour l’élevage des Crevettes de la famille des pénéides. L’Algoculture Culture des algues marines avec comme espèces potentielles : Gracilaria, Laminaria, Porphyra et Ulva. Le Maroc se positionne comme leader sur le marché international des produits halieutiques notamment pour certains produits tel que les conserves des poissons et l'Agar agar. Il bénéficie d’une proximité géographique et un accès douanier privilégiés aux principaux marchés de consommation Les accords douaniers permettent aux produits marocains un accès privilégié à un marché d’1 milliard de consommateurs, soit 57% des importations mondiales1. La consommation mondiale des produits de la mer croît de manière soutenue, malgré une raréfaction des ressources au niveau mondial. Ainsi la croissance de la production mondiale est au fur et à mesure assurée par le développement spectaculaire de l'aquaculture. D’autres parts la demande intérieure présente un potentiel de croissance intéressant de l’ordre de de 8% par an. A ses aspects naturels s’ajoutent les atouts stratégiques pour l’aquaculture marocaine en termes de climat des affaires, de logistiques d’incitation et de capital humain capable d’offrir une main d’œuvre qualifié. Le cadre institutionnel représenté par l’ANDA, l’INRH et l’ONSSA est aussi l’un des atouts stratégiques pour le développement de l’aquaculture marocaine Les techniques aquacoles vont de la conchyliculture à l’algoculture en passant par la pisciculture marine. Quant aux espèces potentielles la liste s’élève à 14 espèces dont 4 espèces de poisson, 7 espèces des mollusques 2 espèces de crustacés et 01 espèce d’algues (figure ci‐après).
1. POTENTIEL AQUACOLE 1.1 Définitions et glossaire 1.1.1. Définitions Le terme « aquaculture » désigne, toute activité de production, de transformation (conditionnement) et de commercialisation d'espèce aquatiques c’est à dire plantes ou animaux d'eau douce, saumâtre ou marine. En se référant aux responsables du secteur au Maroc : « l’aquaculture marine est l’ensemble des activités d’élevage, de culture et de conservation à l’état vivant d’animaux et de végétaux aquatiques marins exercées dans une ferme aquacole, impliquant la maitrise totale ou partielle de leur cycle de vie, utilisant des eaux saumâtres ou marines, ou des eaux reconstituées présentant des caractéristiques similaires à ces eaux ». Les techniques aquacoles vont de la conchyliculture à l’algoculture en passant par la pisciculture marine avec des espèces qualifiées potentielles. Le Maroc présente des opportunités et des potentialités fortes intéressantes pour l’édification d’une branche aquacole solide, particulièrement en termes de diversité des sites propices et de conditions naturelles favorables à l’élevage d’une large gamme d’espèces. 1.1.2. Glossaire Algoculture : culture des algues Aquaculture : ensemble des activités de culture et d'élevage d'organismes aquatiques en eau douce, saumâtres ou marine. Le terme implique la production, le conditionnement et la commercialisation du produit. Selon les espèces concernées on distingue : Benthique : état d’une espèce qui vit sur le fond ou près du fond ayant un rapport direct ou indirect avec le substrat Bivalves : classe de mollusques, à corps ayant une coquille à deux valves jointes par une charnière et un muscle adducteur (palourdes, huitres, moules etc.) Captage naturel : obtention du naissain de moules ou d’huitres à partir des populations naturelles Conchyliculture : élevage des mollusques à coquilles, dont la Mytiliculture (moules), l’Ostréiculture (huîtres), la Pectiniculture (coquilles Saint‐Jacques) et la Vénériculture (palourdes, clovisses) Ecloserie : établissement aquacole dans lequel est réalisé le premier stade de l'élevage, à savoir la reproduction artificielle, l’éclosion et les premiers stades d’élevage (spores, naissains, larves ou alevins…). Eutrophisation : enrichissement d’un plan d’eau par des éléments nutritifs aboutissant à une forte production de phytoplancton. Filière (élevage sur) : technique d'élevage utilisant des cordes en suspension sur une corde horizontale flottante ou sub flottante, maintenue en flottaison par une série de bouées, l'ensemble est maintenu en place par ancrage des extrémités. Filière aquacole : ensemble des activités relatives à une production d'aquaculture depuis l'élevage larvaire jusqu'à la commercialisation ou la transformation du produit. Gisement de coquillages : milieu naturel de concentration de moules, d’huitres, de palourdes etc. à l’état naturel, l’exploitation par la pêche des gisements est réglementée. Grossissement : processus d’élevage qui suit l’élevage larvaire et le prégrossissement aboutissant à la taille marchande Juvénile : stade de développement entre l’alevin et l'adulte. Naissain : larves de mollusques (huitres, moules, palourdes etc.), fraichement fixées sur un support approprié après la métamorphose. Nurserie : étape intermédiaire entre l’élevage larvaire et le prégrossissement, réalisée souvent en écloserie avant passage dans le milieu extérieur. Pélagique : état d’une espèce qui vit au sein de la masse d’eau sans aucun rapport avec le substrat Pénéiculture : élevage des crevettes pénéides. Phytoplancton : algues unicellulaires vivant en suspension dans la masse d'eau (microalgues). Pisciculture : élevage des poissons d’eau douce ou marine dont la Salmoniculture (saumons et truites) Raceway : structure d’élevage sous forme de bassin allongé, avec un renouvellement d’eau élevé. Repeuplement : introduction dans le milieu naturel d’organismes produits en écloserie, ou capturés dans le milieu sauvage dans un but de reconstitution des stocks appauvris.
Loup Cages off‐shore Raceway et étangs
Daurade Cages off‐shore Raceway et étangs
Huitres Poches et paniers sur tables
Moules Filières off‐shore sub‐flottantes
Crevettes Bassins à terre et marais
Algues rouges Bassins ouverts, Raceway sur cordes
Figure 1: Principales espèces visées par l’aquaculture marocaine
Par ailleurs les potentialités du secteur aquacole au Maroc peuvent être synthétisées dans le tableau suivant :
1.2 Atout et potentiel aquacole du Maroc Le littoral marocain long de 3500 km repartit entre la Méditerranée (500km) et la façade Atlantique (3000km), offre une multitude de sites
1
122
Source : HALIEUTIS, ANDA
Tableau 1 : Potentialités de l’activité aquacole Marocaine
Potentialité Avantages naturels
contenu ‐ ‐
‐ ‐ Atouts liés au ‐ marché ‐ ‐ ‐ Atouts liés à ‐ la pêche ‐ Atouts liés à ‐ la recherche ‐ ‐
Existence des ‐ infrastructure ‐ s d’appui ‐ ‐
3500 Km de côtes ; Qualité d’eau exceptionnelle (richesse phytoplanctonique abondante et particulièrement au niveau des zones d’Upwelling) ; Conditions naturelles favorables à l’élevage d’une large gamme d’espèces ; Diversité des sites favorables (lagunes, baies, mer ouverte, et zones basses en bordure de mer). Proximité des marchés demandeurs (Europe: premier importateur mondial des produits halieutiques) ; Circuit de distribution de poissons préexistant et développé pour les produits de la pêche ; Les accords de libre‐échange ; Un marché national des produits de la mer en progression offrant de fortes possibilités de croissance. Le Maroc pays producteur de la farine et de l’huile de poisson (171 614 t en 2016, Source : ONP) – élément favorable pour la fabrication d’aliment pour poissons ; Main d’œuvre abondante, disponible et expérimentée dans le domaine de la mer. Existence du réseau de surveillance de la salubrité du littoral, couvrant les zones conchylicoles. Existence du réseau de surveillance zoosanitaire des mollusques bivalves. Présence d’une recherche appliquée de proximité à travers les centres régionaux de l’INRH et le Centre Spécialisé en Aquaculture INRH ‐ M’diq. Infrastructures portuaires ; Points de Débarquement Aménagés (PDA) et Villages de Pêcheurs (VDP) ; Industries de transformation ; Etc.
Année
Actions Évènements
2011
l’Aquaculture (ANDA) qui est un établissement public. L’ANDA a pour mission de promouvoir le développement de l’aquaculture marine au Maroc (Loi 52 09 portant création de l’ANDA (BO 5922 du 3 mars 2011). Lancement de 5 plans d’aménagement pour l’identification des zones favorables au développement de l’aquaculture marine au Maroc. ‐ Installation de nouveaux projets aquacoles à Dakhla Ecloserie et 3 projets aquacoles (culture des huitres et palourdes). ‐ Lancement du premier Appel à manifestation d’intérêt pour le développement de projets aquacoles dans la région de Dakhla Oued‐Dhahab. ‐ Installation du projet de culture des algues dans la lagune de Marchica ; ‐ Installation du projet d’élevage des moules au niveau de Ras Kebdana ; ‐ Identification des zones allouées à l’aquaculture dans la zone Imessouane‐Sidi Ifni et sur la côte méditerranéenne.
2012‐ 2014 2015‐ 2017
2017
Aujourd’hui la production aquacole reste faible 0,1% par rapport aux captures des pêches, la production stagne en deçà de 500 tonnes par an (figure et tableau ci‐après). 1600 1400 1200 1000 800 600 400
200
1.3 Contexte et évolution de l’aquaculture au Maroc
0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
L’activité aquacole au Maroc est relativement ancienne, elle a démarrée vers les années 50 avec les élevages conchylicoles implantés dans les lagunes d’Oualidia, Moulay Bousselham (Marja Zarga) et Sidi Moussa. Trois espèces d’huitres ont étés introduites, l'huître plate (Ostrea edulis), l'huître creuse portugaise (Crassostrea angulata). Et l'huître creuse japonaise (Crassostrea gigas) espèce la mieux adaptée aux conditions locales. La lagune d’Oualidia est devenue le site de référence en ostréiculture commerciale. À partir de 1985, une nouvelle étape a été franchie une diversification des espèces, coquillages, poissons marins (loup, bar, dorade) et crevettes avec la société Marost. Cette activité reste toutefois en veilleuse jusqu’en 2009 lorsque le plan Halieutis la remet en valeur (tableau ci‐après).
Total Aquaculture
Conchyliculture
Figure 2: Évolution de la production aquacole marocaine1990‐2015 (tonnes) Tableau 3 : Evolution de la production aquacole spécifique 2005‐2015 (tonnes)
ESPECES / ANNEES DAURADE
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
332
0
0
0
0
35
0
0
0
0
0
845
36
79
29
40
2
64
157
155
167
181
27
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
243
240
362
181
198
284
215
244
278
302
289
20
15
0
0
0
0
0
12
0
0
0
MOULES
0
0
0
4
34
12
0
0
0
0
0
DIVERS
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Algues
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
TOTAL
1 467
291
441
214
272
332
279
413
433
468
470
LOUP
Tableau 2: Les étapes clés de l’évolution de l’aquaculture au Maroc
ANGUILLE
Année
Pisciculture
Actions Évènements
HUITRE
1950
Développement de l’ostréiculture dans la lagune d’Oualidia suite aux résultats satisfaisants des essais d’élevage des huitres. Actuellement, 9 unités ostréicoles sont opérationnelles au niveau de ce site. 1985 Lancement de l’aquaculture marine moderne, par la société Marost, dans la lagune de Nador. Marost a été spécialisée dans l’élevage de poissons (daurade royale et loup‐bar), de coquillages (palourde, huître creuse et plate) et de la crevette. La production d’alevins et de naissains a été assurée par les écloseries de la société. 1992 Création d’une ferme aquacole au niveau de l’embouchure de la Moulouya, par la Société Aquacole de la Moulouya (SAM). Cette société a utilisé, pour la première fois au Maroc, des bassins en terre pour l’élevage de la crevette et des poissons. La société disposait d’une écloserie sous serre. 1993 Lancement d’un projet de recherche scientifique Marocco‐Japonais d’élevage du thon rouge en cages flottantes dans la baie de M’diq. 1998 ‐ Création de la société Aqua M’diq, au large du port de M’diq, spécialisée dans l’élevage off‐shore de poissons. Actuellement, c’est la seule ferme de pisciculture marine en activité à l’échelle nationale. ‐ Création de la société Doraloup dans le Cap Mazari, spécialisée dans l’élevage des poissons en off‐shore. Début Lancement de l’aquaculture au niveau de la baie de Dakhla, suite 2000 aux résultats des études de recherche menées par l’INRH durant les années 90. Actuellement, 09 fermes d’élevage des huitres sont actives dans cette baie 2009 Lancement de la Stratégie Halieutis dont l’objectif, dans le domaine de l’aquaculture, est de rehausser la production nationale, estimée actuellement à moins de 500 tonnes, à 200 000 tonnes à l’horizon 2020. Février Création de l’Agence Nationale pour le Développement de
COURBINE
2015
1.4 Politique de développement aquacole Avec ses 3500 km de côtes, reparties sur la méditerranée et sur un large secteur atlantique, l’espace maritime du Maroc offre des richesses halieutiques considérables, et le littoral marocain abrite une large gamme des sites favorables à l’aquaculture. Par contre si le pays est classé comme pays halieutique de taille, l’aquaculture reste peu développée et les métiers de l’aquaculture sont peu connus des investisseurs et du grand public. C’est dans ce contexte que, comme partout dans le monde, l’aquaculture est appelé à se présenter comme solution pour répondre à une demande accrue en produits de la mer et pour soutenir les réserves halieutiques qui se raréfient. Depuis septembre 2009 le Maroc s’est doté d’une nouvelle stratégie de développement et de compétitivité du secteur halieutique, le Plan HALIEUTIS 2020 qui vise la mise à niveau et la modernisation des différents maillons de la chaîne de valeur du secteur halieutique ainsi que l’amélioration de sa compétitivité et de sa performance. L’aquaculture figure désormais parmi les 16 grands projets de la stratégie HALIEUTIS, elle est positionnée au niveau de l’axe « durabilité » en tant que filière prioritaire amenée à constituer un levier de croissance et de développement socio‐économique. 123
Partant d’une production moyenne annuelle enregistrée au cours des quatre dernières années à hauteur de moins de 500 tonnes par an de produits aquacoles marins, les objectifs du Plan HALIEUTIS, en termes de volume de production, ambitionnent d’atteindre 200.000 tonnes par an à l’horizon 2020 pour un chiffre d’affaires de 5 milliards Dirhams. Afin de mettre en œuvre les orientations stratégiques du plan Halieutis, l’Agence Nationale pour le Développent de l’Aquaculture (ANDA), est en train de concrétiser les fondements avec l’élaboration des Plans d’Aménagement (PA) Régionaux (tableau ci‐après).
Lois et règlements été complété et modifié
Dahir n° 1‐10‐201 du 18 février 2011
Tableau 4: Plans d’aménagement régionaux
Territoire concerné
Région (s) concernée (s) Dakhla‐Oued Dhahab
Imessouane‐Sidi Ifni
Souss‐Massa et Guelmim‐Oued Noun
Targha‐Saidia en Méditerranée Guelmim‐Boujdour
Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima et l’Oriental Guelmim‐Oued Noun et En phase de diagnostic, Laâyoune‐Sakia Al préalable nécessaire à Hamra l’établissement du schéma de planification Casablanca‐Settat et de Marrakech‐Safi
El Jadida‐ Imessouane
Décret n° 2‐10‐598 11 avril 2011 et le Décret n° 2‐12‐269 du 30 octobre 2012 pris pour l’application de la loi n° 52‐09 portant création de l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (BO 5940 et 6100) Loi 12‐03 relative aux études d’impact sur l’environnement, Le dahir du 30 novembres 1918 relatif aux occupations temporaires du domaine public Loi 24‐89 édictant des mesures de police sanitaire vétérinaire à l’importation d’animaux vivants, de denrées animales, de produits d’origine animale, des produits de multiplication animale et de produits de la mer et d’eau douce Dahir portant la loi n°1‐75‐291 du 8 Octobre 1971 édictant des mesures relatives à l’inspection des denrées animales et d’origine animale Dahir portant la loi n° 1‐75‐292 du 5 Chaoual 1397 (19 Septembre 1977) édictant des mesures propres à garantir les animaux domestiques contre les maladies; contagieuses Décret n°2‐10‐473 du 7 Chaoual 1432 (6 septembre 2011) pris pour l’application de certaines dispositions de la loi n°28‐07 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires. Décret n°2‐12‐389 du 11 joumada II 1434 (22 avril 2013) fixant les conditions et les modalités d’étiquetage des produits alimentaires Le Décret n° 2‐01‐2726 du 4 juin 2002 (BO 5010 du 06/06/2002) La Loi 22‐07 promulguée par le dahir n° 1‐10‐123 du 16 juillet 2010 (B.O n° 586619/08/2010 Loi‐cadre n° 99‐12 La Loi 28‐00 Dahir 1‐ 06‐153 du 7 décembre 2006 Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime n°1899‐13 du 21 moharrem 1435 (25 novembre 2013) relatif aux mesures complémentaires et spéciales pour lutter contre les maladies des poissons d’aquaculture L’Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime n° 2272‐13 du 21 novembre 2013 (BO 6218 du 02/01/2014) L’Arrêté conjoint du ministre de l’économie et des finances et du ministre de l’agriculture et de la pêche maritime 3151‐13 du 11/11/2013 (BO 6218) Loi n°39‐12 relative à la
Etat d’avancement
Dakhla‐Cintra
Finalisé et les résultats ont fait l’objet d’un Appel à Manifestation d’Intérêt En cours d’achèvement
L’Agence Nationale pour le Développent de l’Aquaculture (ANDA), a procédé aussi à l’élaboration d’une étude relative à l’évaluation environnementale stratégique (EES). Cette initiative vient s’ajouter aux actions déjà entreprises. Cinq zones de priorités immédiates ont été identifiées : Dakhla‐Oued Ed Dhahab Souss‐Massa et Guelmim‐Oued Noun Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima et l’Oriental Guelmim‐Oued Noun et Laâyoune‐Sakia Al Hamra Casablanca‐Settat et de Marrakech‐Safi.
1.5 Cadre législatif et réglementaire régissant l’activité aquacole Au Maroc, l’aquaculture marine ne bénéficie pas encore d’une définition légale. Ainsi, en l’absence d’une définition légale, le terme aquaculture est à rechercher dans certaines dispositions législatives, telles que «l’annexe à la loi n°12‐03 relative aux études d’impact sur l’environnement», la loi n°52‐09 portant création de l’ANDA ou le Décret n °2‐10‐473 du 7 chaoual1432 (6 septembre 201I) pris pour l’application de certaines dispositions de la loi n° 28‐07 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires ». 1.5.1 Cadre juridique Actuellement, l’activité de l’aquaculture est régie par les dispositions du Dahir portant loi n°1‐73‐255 du 27 de Chaoual 1393 (23 novembre 1973) formant règlement sur la pêche maritime et son décret d’application n°2‐ 08‐562 du 12 Décembre 2008, fixant les conditions et les modalités de délivrance et de renouvellement des autorisations d’établissement des pêches maritimes. D’autres dispositions législatives interviennent dans la gestion et le développement de l’activité aquacole. De manière générale, le tableau ci‐dessus énumère les textes juridiques régissant l’activité. Tableau 5: Principaux textes législatifs régissant le secteur et les activités aquacoles
Lois et règlements
Principales dispositions
Principales dispositions
Dahir portant la loi n°1‐73‐255 du 23 Novembre 1973 formant règlement sur la pêche maritime tel que modifié et complété Décret n°2‐08‐562 du 12 décembre 2008 fixant les conditions et les modalités de délivrance et de renouvellement des autorisations des établissements de pêche maritime, tel que modifié et complété
Règlementation de la pêche maritime et de l’aquaculture en prévoyant le principe général des « Établissements maritimes et les conditions d'exploitation » Prévoit l’obligation de demander, au préalable, une autorisation, assortie d’un projet de convention de concession, auprès des services compétents relevant de l’autorité gouvernementale chargée de la pêche maritime. fixe en outre les conditions d’utilisation de l’autorisation et les conditions d’exploitation de la ferme aquacole Arrêté n°1643‐10 du 26 mai 2010 Fixe les modèles de la demande relatif à la demande d’autorisation et de la convention de d’autorisation de création et création et d’exploitation de ferme d’exploitation d’établissement aquacole. de pêche maritime et fixant le Il prévoit en outre l’ANDA comme lieu de modèle de convention de dépôts du dossier de création et concession y afférente, tel qu’a d’exploitation des fermes aquacoles.
124
Cette loi porte promulgation de la loi n° 52‐ 09 portant création de l’ANDA (BO 5922 du 03/03/2011) et précise qu’elle a pour sa mission de promouvoir le développement de l’aquaculture nationale notamment par : Ces 2 décrets précisent la composition du Conseil d’Administration de l’ANDA et les périodes pour la tenue des réunions de ce Conseil.
Acceptabilité environnementale Utilisation des parcelles du domaine public,
fixe les conditions sanitaires d’importation des naissains et des alevins, de l’alimentation, exportation des produits, etc.);
La certification de salubrité des produits pour leur mise sur le marché
Fixe les mesures de police sanitaire à entreprendre en cas d’apparition de maladies contagieuses des poissons, des mollusques et des crustacées ;
Fixe les dispositions d’application de la loi 28‐07 : condition et procédure d’autorisation, alimentation pour poisson, traçabilité
L’étiquetage d’un produit doit être réalisé de manière à permettre à son utilisateur, y compris le consommateur final, de prendre connaissance de ses caractéristiques fixant les conditions et les modalités de pêche et de ramassage des algues marines relative aux aires protégées
portant charte nationale de l’environnement et du développement durable relative à la gestion des déchets et à leur élimination Fixent la procédure des mesures à prendre en cas de confirmation d’une maladie réputée légalement contagieuses au niveau des élevages aquacoles
Fixent la procédure des mesures à prendre en cas de confirmation d’une maladie réputée légalement contagieuses au niveau des élevages aquacoles fixant les montants et les modalités de paiement de la redevance annuelle due au titre des conventions de concession de ferme aquacole
relative à la production biologique des
Lois et règlements
Principales dispositions
production biologique des produits agricoles et aquatiques, promulguée par le dahir n°1‐12‐66 du 4 rabii I 1434 (16 janvier 2013)
produits agricoles et aquatiques. Il s'agit, notamment des aspects se rapportant aux règles de production, de préparation et de commercialisation des produits agricoles et aquatiques issus du mode de production biologique et au système de contrôle et de certification des produits biologiques. relative aux signes distinctifs d’origine et de qualité des produits agricoles et des denrées alimentaires et des produits agricoles et halieutiques, elle fixe les conditions dans lesquelles les signes distinctifs d'origine et de qualité des produits agricoles et des denrées alimentaires sont reconnus, attribués, utilisés et protégés et détermine les obligations et les responsabilités incombant à ceux qui entendent en bénéficier. relative aux carrières pour instaurer l’égalité des chances, encourager les investissements dans le secteur, simplifier les procédures et créer des emplois durables, tels sont notamment les objectifs des promoteurs de cette nouvelle réglementation. relative au littoral. Elle pose les principes et règles de base d'une gestion intégrée des zones côtières issue notamment : ‐ de la Conférences des Nations unies sur l'environnement et le développement de Rio 1992 et de Rio+20 ; ‐ du Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg de 2002 ; ‐ du Protocole relatif à la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) de la Méditerranée.
Loi 25‐06 relative aux signes distinctifs d’origine et de qualité des produits agricoles et des denrées alimentaires et des produits agricoles et halieutiques, promulguée par le Dahir n° 1‐08‐56 du 17 joumada I 1429 (23 mai 2008)
Loi n° 27‐13 du 9 juin 2015 relative aux carrières
La loi n° 81‐12 relative au littoral, promulguée par le Dahir n° 1‐15‐87 des 29 ramadans 1436 (16 juillet 2015)
aux fins d'y pratiquer la pêche maritime. Les madragues ainsi que les cages, casiers, nasses et autres engins similaires utilisés à un poste fixe entrent dans cette catégorie d'établissement de pêche maritime; tout équipement, installation ou construction fixe et permanent installé sur le littoral dans les lagunes classées conformément aux dispositions de I’ article premier du dahir portant loi précité n° 1‐ 73‐255 du 27 Chaoual 1393 (23 novembre 1973) ou à terre et utilisant l'eau de mer aux fins de pratiquer l'élevage et/ou l'engraissement des jeunes des espèce halieutiques notamment des thonidés après leur capture en mer, ou la culture, ou la conservation, dans le milieu marin, d'organismes aquatiques marins tels les poissons, les mollusques, les crustacés, les gastéropodes et les végétaux marins ou toute autre espèce halieutique. Ces établissements de pêche maritime sont dénommés « fermes aquacoles », dont le régime juridique figure dans le Dahir du 23 novembre 1973 formant règlement sur la pêche maritime ainsi qu’il a donné une définition en distinguant les fermes aquacoles des autres structures faisant partie des établissements de pêche maritime. L’article 2 du décret définit ces structures dans ces termes: « Tout équipement, installation ou construction fixe et permanent installé sur le littoral dans les lagunes classées conformément aux dispositions de l’article premier du Dahir portant loi n° 1‐73‐255 du 27 Chaoual 1393 (23 Novembre 1973) formant règlement sur la pêche maritime tel que modifié et complété, les établissement de pêche maritime, ou à terre et utilisant l'eau de mer aux fins de pratiquer l'élevage et/ou l'engraissement des jeunes espèces halieutiques notamment des thonidés après leur capture en mer, ou la culture, ou la conservation, dans le milieu marin, d'organismes aquatiques marins tels que les poissons, les mollusques, les crustacés, les gastéropodes et les végétaux marins ou toutes autres espèces halieutique. La loi ne précise pas clairement la place des activités aquacoles dans ces deux régimes. Cependant, l’art.3 du décret n˚2‐08‐562 du 13 Hijja 1429 (12 Décembre 2008) fixant les conditions et les modalités de délivrance et de renouvellement des autorisations d'établissements de pêche maritime, précise que les activités aquacoles font l’objet de convention de concession, à l’exception des terrains privés. Selon la loi 36‐15 sur l’eau, l’occupation des terres faisant partie du domaine public hydraulique est soumise à une autorisation d’occupation temporaire ou le cas échéant pour le forage et le pompage d’eau douce. Or, l’activité aquacole n’est pas exclusivement exercée au niveau du domaine public hydraulique. Le régime auquel est soumis l’espace abritant l’activité aquacole dépend du statut foncier de ce dernier. Le Dahir du 30 Novembre 1918 (24 Safar 1337) précise à l’art. 2, que toute demande tendant à l'occupation temporaire d'une parcelle quelconque du domaine public sera adressée au Directeur Général des Travaux Publics, actuellement la Direction de ports et du Domaine Public Maritime. Elle devra spécifier explicitement : Le but de l'occupation, les modifications que le requérant compte apporter au relief de la parcelle à occuper, Les dimensions et dispositions principales des bâtiments et autres ouvrages qu'il entend y établir ; Le demandeur devra, en outre, sur l'invitation qui lui sera faite, avant qu'intervienne l'arrêté d'autorisation, s'engager par écrit à payer la redevance prévue à l'article 7 du dahir. L’autorisation est délivrée par le Ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau sous forme d’arrêté d’autorisation et contient les termes et les conditions à observer dans leur fonctionnement et exploitation (art.4). L’autorisation est valable pour une durée de 10 à 20 ans sauf pour les catégories indique dans l’article 6. Pour le domaine public Hydraulique, les autorisations d’occupation pour la création et l’exploitation d’une ferme aquacole sont délivrées par les Agences des Bassins hydrauliques relevant actuellement du Ministère Délégué auprès du Ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement Durable. Tout avis pertinent de l’ANDA sur les demandes de création et d’exploitation de fermes aquacoles ne peut être donné que si les sites sont effectivement disponibles à l’investissement en aquaculture, sans pouvoir être concurrencés par un autre utilisateur du même espace (tourisme, infrastructures de base ou autres contraintes, notamment foncière). C’est‐à‐dire s’ils se trouvent dans une situation juridique suffisamment stable pour permettre une concession de longue durée, indispensable à la rentabilisation des investissements qui seront faits à ce stade, seule la planification des activités aquacoles peut donner cette stabilité dans le temps. Mais actuellement, le Maroc ne dispose pas d’une législation
1.5.2 Dispositions juridiques relatives à l’activité aquacole L’aquaculture n’est généralement pas réglementée en tant que secteur à part entière et figure accessoirement dans quelques dispositions marquant « l’exception aquacole » qui émaillent, dans les meilleurs des cas, la législation applicable à la pêche maritime. C’est le décret n°2‐08‐562 du 13 Hijja 1429 (12 décembre 2008) fixant les conditions et les modalités de délivrance et renouvellement des autorisations d’établissement de pêche maritime qui a précisé le régime appliqué aux fermes aquacoles. L’article 2 du décret définit ces établissements dans ces termes: «Tout équipement, installation ou construction fixes et permanentes installées sur le littoral dans les lagunes classées conformément aux dispositions de l’article premier du dahir portant loi n° 1‐73‐255 du 27 Chaoual 1393 (23 Novembre 1973) formant règlement sur la pêche maritime tel que modifié et complété, les établissement de pêche maritime, ou à terre et utilisant l'eau de mer aux fins de pratiquer l'élevage et/ou l'engraissement des jeunes espèces halieutiques notamment des thonidés après leur capture en mer, ou la culture, ou la conservation, dans le milieu marin, d'organismes aquatiques marins tels que les poissons, les mollusques, les crustacés, les gastéropodes et les végétaux marins ou toutes autres espèces halieutique ». L’exercice de l’activité de l’aquaculture au Maroc est conditionné par l’obtention, préalablement, d’une « autorisation », assortie d’une convention de concession, auprès des services compétents relevant de l’autorité gouvernementale chargée de la pêche maritime. Conformément à la législation en vigueur régissant la gestion des espaces maritimes et terrestres, l’activité aquacole peut être exercée en mer, à terre, au niveau des baies, lagunes ou sebkhas. Ces espaces identifiés à vocation aquacole dépendent de la nature du foncier qui peut être : Domaine Public, Domaine Public Hydraulique, Domaine Privé de l’Etat, etc. Le décret n°2‐08‐562 du 13 Hijja 1429 (12 décembre 2008) fixant les conditions et les modalités de délivrance et renouvellement des autorisations d’établissement de pêche maritime, pour trouver un début de définition, par interprétation du terme «établissement de pêche maritime» définit selon l’article 2 du même décret : «Au sens du présent décret, on entend par établissement de pêche maritime:
toute installation ou autre structure fixe indépendante d’un navire de pêche immergée partiellement ou totalement en mer
125
spécifique à la planification spatiale pour l’aquaculture. Seuls les documents d’urbanisme (Schéma Directeur d’Aménagement Urbain, Plan Aménagement Communal) ont une base juridique et qui concernent toutes les activités à terre. 1.5.3 Institutions en relation avec la stratégie de développement aquacole Les entités institutionnelles qui ont une relation directe ou indirecte avec les projets d’investissement en aquaculture, ou qui ont un impact en amont et en aval sur la réalisation de ces projets, sont nombreuses. Cette relation et cet impact doivent être compris, aussi bien, dans le sens des procédures d’approbation et d’autorisation des projets par des entités institutionnelles juridiquement mandatées à cet effet, que par d’autres entités institutionnelles disposant d’attributions juridiques leur donnant un droit de regard sur ces projets qui peut même se traduire en un droit de refus.
L’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires(ONSSA), conformément aux lois en vigueur notamment la loi n°25‐08 portant création de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires, promulguée par le dahir n°1‐09‐20 du 22 Safar 1430 (18 Février 2009) assure les missions suivantes ‐ Autorisation sur le plan sanitaire des fermes aquacoles, ‐ Mise en place des plans de contrôles et de surveillance sanitaire et zoosanitaires, ‐ Contrôle sanitaires à l’importation des alevins, des naissains, alimentation animales, etc., ‐ Certification des produits mis sur le marché. Office National des Pêches
Département de la pêche maritime (DPM) Le Département des Pêches Maritimes (DPM) est chargé, d'élaborer et de mettre en œuvre la politique du Gouvernement dans les domaines de la pêche maritime, des cultures marines, des industries de traitement et de transformation des produits de la pêche ainsi que de la formation maritime. Aussi, il prépare des documents de concession des établissements de pêche pour signature ainsi que les arrêtés pour leur publication au Bulletin Officiel du Royaume. Il prend en charge toutes les dispositions d’ordre législatif ou réglementaire applicable à l’aquaculture marine, à son initiative ou sur proposition de l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture.
Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA)
‐ ‐
Accompagnement du secteur de la pêche côtière et artisanale. Gestion des marchés de première vente des produits de la mer.
Institut Supérieur des pêches maritimes
Formation des cadres supérieurs destinés à occuper des postes de responsabilité dans les divers segments du secteur de la pêche maritime
Les Chambres des pêches Maritimes
Représentants des secteurs des pêches maritimes auprès des pouvoirs publics nationaux, régionaux et locaux qui donner au Gouvernement des avis et des renseignements sur toutes questions concernant la pêche hauturière, la pêche côtière, la pêche artisanale et l'aquaculture ainsi que les activités d'exploitation des ressources halieutiques littorales.
Agence Nationale pour le Développent de l’Aquaculture (ANDA) : Pour promouvoir le secteur de l’aquaculture, le Royaume du Maroc a institué une Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture(ANDA).Les missions de l’Agence Nationale sont liées au développement et à la promotion de la filière aquacole par l’accompagnement sur toute son évolution structurelle et organisationnelle aquacole et sont ainsi définies par sa loi de création: ‐ Le suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale en matière de développement de l’aquaculture, la participation à la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’aquaculture ainsi que l’évaluation de son efficacité. ‐ La proposition des plans d’actions spécifiques en application des orientations données par la stratégie nationale, la promotion des activités aquacoles et le développement des échanges tant à l’export que dans le marché national du secteur halieutique. Pour la réalisation de ses missions, l’ANDA se voit confier les 5 principales attributions suivantes: Créer et tenir à jour, en collaboration avec les autres organismes concernés, une base de données relative à l’aquaculture ; Promouvoir et apporter son soutien aux investissements en aquaculture; Mettre en œuvre une politique de communication et d’information adaptée en participant à des événements et en organisant d’autres pour promouvoir le secteur; Donner son avis à l’administration pour l’octroi et le renouvellement les autorisations de concessions d’établissements de pêche; Réaliser toutes les études entrant dans son champ de compétence. Institut National de Recherche Halieutique (INRH)
Direction des Ports et du Domaine Public Maritime (DPDPM)
‐
‐ ‐
Assurer l’installation, l’exploitation et l’entretien des équipements de balisage et de signalisation maritime en dehors des ports sur toute l’étendue du domaine public maritime. Réaliser les études et les travaux hydrographiques et élaborer les documents y afférents tels que les cartes côtières. Délimiter le Domaine Public portuaire et Maritime. Gérer et préserver le domaine public maritime et assurer le suivi du trait de côte. Améliorer la surveillance et la sécurité du DPM ; Contribuer à la mise à niveau du cadre législatif et réglementaire du littoral. Transport maritime et sécurité de la navigation, Politique et développement du secteur portuaire
Agence Nationale des Ports
‐ ‐ ‐ ‐
Préservation du patrimoine portuaire ; Facilitation des procédures de transit portuaire ; Régulation des activités et des opérateurs portuaires ; Police, sécurité et protection de l’environnement dans le milieu portuaire.
Ministère Délégué chargé de l’environnement
‐ ‐ ‐ ‐ ‐
Élaboration et mise en œuvre, des lois et règlements en vigueur, et de la politique du Gouvernement dans les domaines de l’environnement ;
Haut‐Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification
‐
Conservation, aménagement, et développement des ressources forestières, les ressources cynégétiques et piscicoles continentales, et valoriser leurs produits et services. Développement de l'aquaculture continentale et aménagement des milieux aquatiques.
‐
L’Institut National de Recherche Halieutique crée par la loi n˚48‐95; promulguée par le Dahir n˚1‐96‐98 du 12 rabii 11417(Juillet 1996), l’institut est chargé de : ‐ Assurer « la surveillance de la salubrité des produits de la pêche et de l’aquaculture dans leur milieu »; ‐ Préparer les « données scientifiques, techniques et économiques permettant l’élaboration d’un programme de développement de l’aquaculture » ; ‐ Entreprendre « les études, recherches et expérimentations visant la promotion et le développement de l’aquaculture, notamment en matière d’ingénierie aquacole, de reproduction en milieu contrôlé, de diversification des espèces, de nutrition, de génétique, de pathologie et autres domaines en relation avec l’aquaculture y compris les actions pilotes permettant d’effectuer la démonstration et la vulgarisation des travaux de recherche en aquaculture».
1.6 Potentiel et production aquacole 1.6.1 Potentiel de développement Aquacole Le potentiel aquacole de l’ensemble de l’espace maritime marocain est établi à travers les études relatives à la réalisation des plans d’aménagement et de développement de l’aquaculture, où la sélection des sites aquacoles a été établie en se basant sur plusieurs critères dont : La distance par rapport aux infrastructures portuaires, un PDA ou un VDP ; Le respect des zones de mouillage : 3 miles autour des grands ports doivent rester libres ; les installations aquacoles seraient limitées à une bathymétrie maximale de 100 m. Exclusion de la zone permise au chalutage, c’est dire au‐delà de 3 milles nautiques. (NB, le chalutage dans la partie Ouest
126
1.6.2 Espèces aquacoles La sélection des espèces aquacoles est basée sur un ensemble de critères allant de la Biologie de la production jusqu’au rendement en passant par les techniques aquacoles, ces critères sont résumés dans le tableau suivant :
méditerranéenne est interdit sur des fonds inférieur à 80m quelques soient les distances à la côte). les critères administratifs d’incompatibilité. Concrètement ces critères ont permis de déterminer dans l’espace maritime entre l’isobathe 0 et 100m les zones suivantes 3 catégories de zones : Zone exclue : c’est un espace maritime considéré non favorable pour l’aquaculture ; Zone compatibles : il s’agit d’un espace maritime ou l’aquaculture peut se développer en parallèle avec d’autre utilisation du même espace conformément à la réglementation en rapport ; Zone disponible : elle correspond à l’espace maritime où l’activité aquacole peut s’y développer sans aucune incompatibilité avec d’autres activités. Ainsi, les élevages et les cultures seront entrepris en mer ouverte (sites protégés, sites semi‐protégés, sites semi‐exposés et sites exposés) et à terre en bassin en terre ou en béton (en circuit ouvert, semi‐fermé ou fermé). Les zones concernées par la planification aquacole sont celles précisées au niveau du tableau ci‐après.
Tableau 7 : Identification des critères de sélection des espèces
Critères Origine espèce Croissance Taux de conversion Résistance aux maladies Maitrise cycle élevage tolérance aux variations du milieu Technique maitrisée Rendement
Milieu aquacole
Description sommaire
Agadir
Doukkala Abda
Méditerranée
Embouchure Ce site d'intérêt biologique et écologique est classé site de la RAMSAR depuis 2005. Cette zone est connue par : i) une Moulouya biodiversité importante, riche en espèces aquatiques, ii) un arrêt obligatoire des oiseaux migrateurs, et iii) une haute valeur paysagère. Lagune de La lagune de Nador, l’une des plus importantes lagunes de Nador la Méditerranée, est un site d’intérêt biologique et d'une très grande importance pour la biodiversité. Elle est classée site RAMSAR depuis 2005. Cette lagune est aussi un site qui a été et qui continue d'être une nurserie pour de nombreuses espèces d'intérêts économique et commercial telles que les poissons, les mollusques et les crevettes. Les principales caractéristiques de ce site sont : - Grande diversité d'habitats pour la flore et la faune. - Seul site marocain avec certaines espèces marines gravement menacées (posidonies, grandes nacres). - Zone de repos, de nidification et/ou d'hivernage d'oiseaux d'intérêt mondial. - Importantes ressources halieutiques. Zone F'nideq Cette zone qui s’étend sur 100 km est dominée par un ‐ oued Laou relief très accidenté et un paysage montagneux. L’étude pour l'aménagement et le développement des activités aquacoles au niveau de la zone maritime F’nideq ‐ Oued Laou a montré qu’en plus de la baie de M’diq, 2 autres sites peuvent abriter des projets aquacoles, il s’agit de la zone Amsa – Tamrabet et de la zone Oued Loau ‐ Kaâ Srass. Complexe Ce SIBE constitué de 2 lagunes est un site RAMSAR depuis de Sidi 2005, il est aussi un site d’hivernage des oiseaux Moussa‐ migrateurs. Les menaces qui pèsent sur ce site sont dues Oualidia essentiellement à la contamination des eaux marines par les rejets domestiques et l'usage excessif de pesticides et d'engrais Baie de Située entre l’Oualidia et Safi. C’est un site caractérisé par Beddouza une présence abondante des moules à cause de sa grande productivité. Baie Cette baie s’étend de cap Ghir au cap Aglou, elle est d’Agadir caractérisée par la présence des zones rocheuses et des petites baies pouvant abriter les activités aquacoles Des essais d’élevage des moules ont été réalisés par l’INRH en 2001, dans une petite baie située à 25 km au nord d'Agadir. Les résultats de ces tests ont été encourageants.
Dakhla Cintra
Dakhla
Indépendance vis‐à‐vis des stocks naturels de juvéniles Tolérance de l'espèce Disponibilité et la maîtrise de la technique Existence d’un marché et marge commerciale
Les principales espèces retenues potentielles pour l’aquaculture au Maroc (compilés selon les plans d’aménagements) sont représentées par : ‐ 9 espèces de poissons : Le loup bar (Dicentrarchus labrax), la dorade royale (Sparus aurata) et le maigre commun (Argyrosomus regius), la Sériole couronnée (Seriola Dumerili), le Pagre commun (Pagrus pagrus), le Turbot (Scophtalmus maximus), la Sole (Solea sp.), le Thon (Thunnus Thynnus) et l’anguille2 (Anguilla anguilla) ‐ 8 espèces de mollusques : la moule méditerranéenne (Mytilus galloprovincialis), la moule africaine (Perna perna), l’huître plate (Ostrea edulis) et l’huître creuse (Crassostrea gigas), l’Ormeau (Haliotis sp.), la palourde (Ruditapes decussatus), le Pecten (Pecten maximus) et le poulpe (Octopus vulgaris); ‐ 4 espèces d’algues : La gracilaire (Gracilaria spp), la laminaire (Laminaria spp.), la Porphyra (Porphyra umbilicalis) et l’ulve (Ulva lactuca). Actuellement ce sont les 14 espèces cités précédemment qui sont visées. Cette liste est loin d’être figée, elle reste ouverte à la diversification et il en est de même pour les techniques d’élevages. 1.6.3 Techniques aquacoles Pour chacune des espèces retenues, il a été procédé au choix de la ou des techniques d’élevage les plus appropriées en tenant compte plus particulièrement des critères suivant : - Maîtrise : La technique est choisie en premier lieu par le degré de maîtrise de celle‐ci et qu’elle soit déjà utilisée dans des cas similaires. - Sécurité : des structures fiables et résistantes, de préférence homologuées. Les pièces de rechanges doivent être disponibles et rapidement acquises, avec assistance et conseil à l’installation et un service après‐vente, particulièrement pour les installations de haute technologie. - Investissement : le coût d’acquisition des équipements doit permettre de maintenir une rentabilité raisonnable et un retour rapide sur investissement. - Environnement : la technique d’élevage doit être sans préjudice notable ou hors normes sur l’environnement. Pour la Conchyliculture : la technique adoptée est celles des filières, de type « filière sub‐surface » standard immergée à 5 m en‐dessous de la surface de la mer. Chaque élément est constitué d’une aussière de 200 m de longueur exploitable. Pour la Pisciculture : Les structures d’élevage de poissons marins préconisées sont des cages flottantes ; Les cages flottantes circulaires en polyéthylène haute densité (PEHD) de 12 à 25 m de diamètre. Les cages modulaires sont carrées ou rectangulaires, composé de deux séries parallèles et disposées sous forme de radeau flottant. Elles sont constituées de Cubes en polyéthylène assemblés entre eux sous forme de plateforme. Pour l’Algoculture : La technique de culture préconisée est celle des filières plus adaptée pour la production algale en mer ouverte.
Tableau 6 : Description des zones d’intervention et des milieux ou écosystèmes aquacoles
Zone
Estimation Adaptation de l'espèce et l'impact sur la biodiversité Temps d'élevage jusqu'à la taille commerciale Performance alimentaire de l'espèce Robustesse de l'espèce
C’est une très grande baie qui s’étend sur une longueur de 37 km et une largeur variant entre 10 et 12km. Elle présente des caractéristiques favorables pour le développement des activités conchylicoles et piscicoles. Les études menées par l’INRH ont montré les grandes capacités nutritives de cet écosystème, et ont encouragé les investisseurs à réaliser les projets d’élevage des huitres.
Le choix des sites est consolidé par le processus de de planification adopté par l’ANDA qui repose sur un ensemble de critères de faisabilité juridiques, environnementaux, logistiques, techniques et socio‐ économiques. En effet la Fiche méthodologique d’élaboration des Plans d’Aménagement Aquacole fait appel : ‐ au diagnostic de l’état initial des lieux ‐ à la proposition d’un schéma de planification des zones aptes et favorables à l’aquaculture ‐ à l’étude d’impact sur l’environnement ‐ au Plan de Gestion Environnementale et Sociale ‐ à la démarche de concertation
2
D’après le plan d’aménagement Méditerranée, l’anguille est sélectionnée et classée potentielle.
127
Tableau 11 : Production aquacoles projetée dans la région Sud
Zones Aquacoles
Dakhla
18633
7420
26053
18000
5500
23500
Cintra
23520
42840
5400
71760
60153
42840
18320
121313
1.7 Contexte environnemental du développement de l’aquaculture 1.7.1
Analyse physique du développement de l’aquaculture marine En considérant les aspects physiques (Sites, climat, qualité de l’eau), la réussite des entreprises aquacoles passe par la bonne gestion des dangers d’ordre naturel. Les principaux critères à prendre en considération : ‐ Conséquences physiques d’intempéries (gros temps sur des sites exposés, forts vents dans l’axe d’un large plan d’eau, etc…), ‐ conséquences de confinement (effets d’eutrophisation avec déplétion en oxygène), ‐ conséquences du climat (précipitations, sécheresse) ; ‐ (iv) conséquences climatiques sur la qualité de l’eau (variations de (iv) conséquences climatiques sur la qualité de l’eau (variations de température, variations de salinité, etc…). La richesse biologique des eaux marocaines, est plus déterminée par la nature favorable du régime hydro‐climatique qui y règne que par la configuration de la plate‐forme continentale des côtes marocaines. C’est là deux facteurs d’importance capitale qui vont régir la production du secteur halieutique du Maroc. Les upwellings constituent la principale source d’enrichissement des écosystèmes côtiers Nord‐Ouest‐Africains et les petits poissons pélagiques y constituent la majeure partie de la biomasse. Leur dynamique est étroitement associée à celle des facteurs environnementaux tels que l’intensité et la variabilité saisonnière des upwellings, les aspects de la production ainsi que les caractéristiques hydrodynamiques du milieu (Amenzoui. K, 2010). L’étude du potentiel de développement du point de vue des sites sur les côtes marocaines pour l’élevage des poissons fait apparaitre que les côtes marocaines présentent des caractéristiques importantes du point de vue de l’aquaculture : Un marnage relativement peu important : très faible sur la côte Méditerranée, faible sur la côte Atlantique (0,5m à 2,5m). Ce faible marnage permet d’envisager des réalisations en zone basse avec relevage de l’eau, telle que les installations de la SAM sur l’embouchure de la Moulouya ; Un régime climatique présentant de fortes précipitations sur de courtes périodes provoquant des crues. Celle‐ci représentent un inconvénient majeur sur tous les sites d’embouchures (à l’exception de la zone saharienne du sud du pays) et sur certains sites côtiers du fait des volumes d’eau concernées (effet d’érosion et d’entrainement) ; des variations de niveau (submersion) ; des variations de salinité ; et de la turbidité des eaux. Les précipitations moyennes annuelles enregistrées dans les stations littorales montrent une décroissance d’Ouest en Est sur la côte méditerranéenne et du Nord vers le Sud sur la façade atlantique, à partir du détroit de Gibraltar. Les valeurs varient entre 200 mm et 800 mm au Nord de Sidi Ifni et sont de moins de 200 mm plus au Sud. Les températures maximales moyennes enregistrées le long du littoral marocain permettent de distinguer trois ensembles : (i) Moins de 25°C, secteur atlantique‐littoral d’Essaouira et littoral compris entre sidi Ifni et Tarfaya, (ii) température maximale moyenne variant de 25°C à 29°C, secteur atlantique de Tanger jusqu’à Sidi Ifni, d’une part, et du Sud de Tarfaya à Lagouira, d’autre part secteur méditerranéen‐ de la plage de Saidia à Ras Tarf (à l’Est d’Al Hoceima), et (iii) températures maximales moyennes, 30°C ‐ 39°C, secteur méditerranéen( entre Al Hoceima et Tanger. Les températures minimales moyennes sur le littoral sont supérieures à 15°C sur le littoral méditerranéen et du détroit et entre Sidi Ifni et Boujdour. Sur les autres portions de la côte, elles sont presque toujours comprises entre 10 et 15°C3. De plus les phénomènes d’upwelling à l’origine de la richesse halieutique des côtes marocaines génèrent une production phytoplanctonique abondante. Cette richesse constitue un atout majeur pour un développement important de la conchyliculture au Maroc et lui permettre certainement de se placer dans le rang des grands pays producteurs de mollusques bivalves.
Pisciculture en cages flottantes
1.6.4 Production aquacole Aujourd’hui, la production aquacole du Maroc s’élève en moyenne à 450 tonnes par an. En 2014, la valeur de la production a atteint près de 20 millions de dirhams. Deux espèces dominent : les huîtres (65 %), produites à Oualidia et Dakhla, et le loup‐bar (35 %), produit à M’diq (voir tableau suivant). Tableau 8 : Production aquacoles actuelle
Zones Aquacoles Conchyliculture Pisciculture Algoculture TOTAL Aqua M’diq Lagune d’Oualidia Baie de Dakhla Total
150 100
300
300 150 100 550
Plusieurs projets pilotes ont été lancés : une coopérative spécialisée dans la culture d’algues a été implantée dans la lagune de la Marchica. Enfin, un projet d’élevage de moules a été mis en place en 2010 à Cala Iris. Afin de soutenir la filière piscicole, une écloserie marine nationale verra le jour dans la région de Tahaddart. Une coopérative dédiée à la conchyliculture sera également créée à Ras El Ma. Avec les objectifs de l’ANDA, soit 200 000 tonnes de produits aquacoles pour un chiffre d’affaires de 5 milliards de dirhams et∙40 000 emplois créés (horizon 2020), les productions prévues seront ventilés sur 3 types d’élevage : la pisciculture avec 64% de la production escomptée, la conchyliculture avec 39% et l’algoculture avec 7% de la production (voir les tableaux présentés ci‐après). Tableau 9 : Production aquacoles projetée dans la région Méditerranéenne
Zones Aquacoles Targha Al Hoceima Al Hoceima Nador Nador Saadia Total région
Conchyliculture
Pisciculture
Algoculture
TOTAL
990
31024
32014
795
73128
260
74183
1485
35456
36941
3270
139608
260
143138
Tableau 10 : Production aquacoles projetée dans la région Centrale
Zones Aquacoles Imessouane ‐ Tamri Cap Ghir ‐ Tamraght Tifnit ‐ Oued Massa Oued Massa ‐ Sidi Boulfdail Sidi Boulfdail ‐ Sidi Ifni Total région
Conchyliculture
Pisciculture
TOTAL
Labouirda Total région
Conchyliculture sur Filière
Conchyliculture Pisciculture Algoculture
Algoculture
TOTAL
9360
9360
8190
33600
41790
9360
6480
15840
9360
9360
14040
33600
47640
50310
67200
6480
123990
3
128
Le littoral Marocain, milieux côtiers et Marins, Laouina Abdellah
Cinq zones ont été identifiées comme zones potentielles pour le développement de l’aquaculture et qui ont fait l’objet de plans d’aménagements à savoir : les zones de Tanger‐Tétouan, l’Oriental, El Hoceima, Agadir et la baie de Dakhla. Et ceci dans le but d’atteindre les objectifs suivants : Localiser les zones et sécuriser les espaces potentielles pour le développement de l’aquaculture à court et à moyen terme ; Obtenir une affection d’espace opposable aux tiers et une planification harmonieuse de l’aquaculture avec les autres activités existantes, en tenant compte de la composante environnementale pour assurer la durabilité des projets aquacoles
Nature de l’impact croissante du poisson et sécurité alimentaire Repeuplement et régénération des stocks Réduire l’eutrophisation (conchyliculture) Amélioration du revenu et promotion de l’emploi chez les populations côtières Création des emplois indirects (production d’aliments, transport,) Approvisionnement du marché en produits (qualité, prix et disponibilité)
Composante impactée
Portée de l’impact
Zone
Imp. de l’impact
Patrimoine halieutique
ID
Milieu marin
D
C
+
Populations des zones cibles
D
C
+
Population hors zones cibles
ID
C
+
D
+
D : Direct, ID : Indirect C : Cumulatif, + : majeur, - mineur, -- modéré
Tableau 13 : Identification et évaluation des Impacts négatifs générés par l’aquaculture dans les zones retenues
Nature de l’impact
Composante impactée
Modification biogéochimique
Ecosystème /biodiversité avoisinants Elevage lui‐même
Pollution par les produits chimiques
Ecosystème marin/littoral Elevage‐lui‐même Habitat et population sauvage L’Homme
ID
C
Transfert des agents Populations pathogènes des sauvages / élevages vers les Biodiversité populations sauvages
Figure 3 : Zones potentielles majeurs favorables à l’aquaculture (Source ANDA, 2012)
1.7.2 Évaluation environnementale de l’activité aquacole L’aquaculture au Maroc présente des potentialités et des opportunités fort intéressantes, néanmoins le Royaume a grandement besoin d’une stratégie étudiée et crédible pour la levée des multiples contraintes auxquelles fait face le secteur et le développement de son aquaculture : Risques de contamination du milieu marin par les radioéléments ; Problèmes environnementaux liés aux activités et aux pressions humaines ainsi que le forçage des processus naturels ; Les sites situés à proximité des points de rejets des unités de transformation des phosphates au niveau de la frange littorale (Jorf Lasfar‐Safi sont contaminés par le cadmium). Ainsi, en parallèle avec les plans d’aménagement et les installations de projets aquacoles et afin d’inscrire la stratégie dans le processus de développement durable, l’ANDA a entrepris une étude relative à l’évaluation environnementale stratégique (EES), cette étude permis en particulier de : ‐ Définir et analyser les enjeux majeurs et les impacts de l’aquaculture, ‐ Formuler les mesures d’atténuation des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs, ‐ Élaborer d’un plan de monitoring accompagné des indicateurs de performance environnementale et sociale et d’un plan de renforcement des capacités. L’ensemble des impacts prévisibles sont spécifiés avec une identification de l’importance des impacts et de leurs portés (Voir les deux Tableaux suivants).
Diversification du produit et amélioration de la compétitivité du secteur de la pêche Atténuation de la pression sur les ressources halieutique Satisfaction de la demande
Composante impactée
Portée de l’impact
Chiffre d’affaire des produits aquacoles
D
C
Patrimoine halieutique
ID
C
Consommateurs
D
Zone
Toutes les zones
+
+
+
C
Pollution génétique
C
Déperdition des poissons pour la fabrication des aliments (diminution des stocks)
Patrimoine halieutique
C
Prédation par la faune (oiseaux, autres poissons) par les installations aquacoles
Elevage et ses structures Prédateurs aux‐ même (ingestion accidentelle de débris de plastique ou de cordage, etc.)
ID
C
Zone
Importanc e de l’impact
Dakhla TT‐Boujdour Agadir A‐Doukkala Méditerranée Dakhla TT‐Boujdour Agadir A‐Doukkala
‐ ‐
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
Méditerranée
‐ ‐
Dakhla TT‐Boujdour Agadir A‐Doukkala
‐ ‐
‐ ‐ ‐ ‐
Méditerranée
‐ ‐
Dakhla TT‐Boujdour Agadir A‐Doukkala Méditerranée Dakhla TT‐Boujdour Agadir A‐Doukkala
‐ ‐
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
Méditerranée
‐ ‐
Dakhla TT‐Boujdour Agadir A‐Doukkala
‐ ‐ ‐
‐ ‐
Méditerranée
‐ ‐
Dakhla TT‐Boujdour Agadir A‐Doukkala
‐ ‐ ‐ ‐
Méditerranée
‐
Dakhla TT‐Boujdour Agadir A‐Doukkala
‐
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
D : Direct, ID : Indirect C : Cumulatif, + : majeur, - mineur, -- modéré
Cette évaluation environnementale est renforcée par un Plan de Gestion Environnementale et Sociale qui a formulés quatre principales mesures d’atténuation des impacts négatifs il s’agit des : Mesures de Minimisation de la pollution biogéochimique du milieu marin avec la Méditerranée comme zone prioritaire. Mesures de sécurité et de protection de la santé humaine ou toutes les zones sont considérées prioritaires. Mesures de protection de l’habitat et de la biodiversité ou toutes les zones sont considérées prioritaires. Mesures de Protection des populations sauvages ou la zone Méditerranéenne est considérée prioritaire. Il s’agit de Noter à ce niveau que les impacts négatifs de l’aquaculture sur l’environnement sont mineurs à modérés, et peuvent être facilement maitrisés par l’application des mesures d’atténuation efficaces et l’opérationnalisation des dispositions de suivi et de surveillance environnementale.
Imp. de l’impact
Populations sauvages / Biodiversité
Détérioration du cadre de vie (air, Riverains, pollution touristes, sports sonore, nautiques pollution visuelle) Patrimoine “Sol” à Défrichement vocation de des terres protection / stabilisation
Tableau 12 : Identification et évaluation des Impacts positifs générés par l’aquaculture dans les zones retenues
Nature de l’impact
Portée de l’impact
129
1.8 Fiche de caractérisation aquacole du secteur méditerranéen4
Zone géographique Lagune de Nador ‐ Saidia Saidia /Moulouya
Le secteur aquacole méditerranéen accueille 7 Fermes aquacoles (existantes ou autorisées), 98 parcelles potentielles et 29 bases à terres, qui se répartissent comme suit :
Caractéristiques physiques Zone de falaises Embouchure de l’Oued Moulouya et plages. L’embouchure de la Moulouya : Site d’intérêt biologique et écologique est classé site RAMSAR depuis 2005, connu par : (i) une biodiversité importante, riche en espèces aquatiques, (ii) un arrêt obligatoire des oiseaux migrateurs et (iii) une haute valeur paysagère.
Région de l’Oriental :
Province de Berkane : 9 parcelles potentielles dont 3 destinées à la pisciculture en cages et 6 à la conchyliculture sur filière. Province de Nador : ‐ 28 parcelles potentielles dont 22 destinées à la pisciculture en cages et 6 à la conchyliculture sur filière. ‐ 4 Fermes aquacole dont deux existantes et deux autorisées ‐ 3 Bases à terres potentielles Province de Driouch : ‐ 28 parcelles potentielles dont 24 destinées à la pisciculture en cages et 2 à la conchyliculture sur filière et 2 à l’algoculture. ‐ 15 sites de bases à terre potentiels Région de Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima :
Province d’Al Hoceima : 2 Parcelles potentielles destinées à la pisciculture, 2 fermes aquacoles existantes et 2 bases à terre potentielles.
Milieu marin : Le relief sous‐marin révèle une bathymétrie considérable avec l’isobathe de 100 m situé entre 3 et 6 miles de la côte. L’amplitude de la houle varie, entre 0.5 et 1.5 m en moyenne, avec des hauteurs extrêmes (observées en hiver) de 6m dans la zone occidentale et 6,6m dans la partie orientale. La Marée est de type semi diurne, influence par la marée atlantique, avec une amplitude de 70‐80 cm au niveau du détroit, qui s'atténue en allant vers Saidia soit 5 à 10 cm d’amplitude. Les courants littoraux sont faibles à moyen avec des vitesses de 0,01 à 0,5 m/s. La qualité moyenne des eaux (octobre et avril) révèle une température des eaux de surfaces 13 à 22°C, une salinité de 36,17 à 38, 21 psu, une oxygénation de 5,93 à 8,94 mg/l et une turbidité de 0,31 à 71,08 ntu. Les teneurs en Chlorophylle a mesurées dans la zone sont faibles 0,11 à 1,42 μg/l. (Voir tableau ci‐après)
Tableau 15 : Qualité des eaux relative à la campagne réalisée octobre 2012 avril 2013 (Source INRH 2013)
Province d’Al Chefchaouen : 22 Parcelles potentielles dont 16 destinées à la pisciculture et 6 à la conchyliculture ainsi que 9 bases à terre potentielles.
Niveau Variable
1.8.1 Caractéristiques de l’espace identifié Milieu terrestre : La zone méditerranéenne s’étend sur plus que 350 km de côtes. De l’Ouest vers l’Est le littorale offre un paysage géologique très diversifié, allant des hautes falaises aux pieds du Rif, aux vallées bordières abritant souvent des oueds qui drainent les eaux de ruissellement, au total 12 oueds actifs, contribuent en partie à la formation des plages de gravier ou de sable grossier. Les zones abrités sont limités à la baie d’Al Hoceima (abritée des vents dominants du secteur Nord). Les températures moyennes de l’air varient entre 10°C en Hiver et 30° en été. Les pluies annuelles occupent 40 à 80 jours avec une moyenne d’averses de 910 mm dans les régions d’Ouest et 440 mm à l’Est. Quant aux vents, les plus fréquents ont une intensité qui varie entre 3 et 8 m/s en moyenne, ils sont surtout à dominante Ouest(W) et Est Nord Est (ENE). D’Ouest en l’Est, on peut signaler les zones géographiques suivantes :
Min.
Oct. 2012 15.77
Avr. 2013 14.67
Oct. 2012 14.15
Avr. 2013 13.47
Max.
22.53
17.66
16.98
15.96
17.82
16.86
Moy. 20.12
17.17
16.45
15.13
16.18
15.00
Min.
36.43
36.17
36.30
36.79
36.42
36.42
Max. 36.71 Moy. 36.55
36.84 36.58
36.96 36.60
37.47 37.06
37.70 36.75
38.21 37.22
Salinité
Oxygène dissous
Cap Spartel‐ Baie de Tanger Tanger‐ F’nideq F’nideq – Cap Mazari
Cap Mazari – Baie d’Al Hoceima Baie d’Al Hoceima Cap Ras Tarf – Lagune de Nador Lagune de Nador (Mar Chica)
7.13
8.10
6.60
7.04
5.93
5.93
Max. Moy.
8.08 7.59
8.94 8.48
7.45 7.06
8.43 7.60
7.75 6.88
8.71 7.41
Min.
0.43
0.34
0.74
0.31
0.92
0.80
Max. 71.08 Moy. 10.01
10.50 2.91
17.23 6.04
10.96 2.90
18.37 5.83
11.11 3.75
La zone Méditerranéenne compte plusieurs sites d’intérêt biologique et écologique (SIBE) couvrent plus de 50% du littoral compris entre Targha et Saidia avec un parc national et deux sites Ramsar. Sur le plan zoosanitaires, la zone ne compte qu’une seule portion du littoral classée zone conchylicole (de statut B) qui s’étend de Cap Targha à Chmaâla. 1.8.2 Caractéristiques économiques du potentiel Concrètement l’occupation spatiale envisagé a permis d’identifier 3 régions aquacoles avec 6 sites à vocation conchylicole et 11 sites à vocation piscicole. (Voir Tableau suivant)
Caractéristiques physiques Côte basse sur quelques 6 km. Côte très prononcée, aire du détroit Côte basse, avec cordons de dunes, sauf à Capo Negro. Zone F’nideq ‐ Oued Laou : Zone qui s’étend sur 100 km est dominée par un relief très accidenté et un paysage montagneux. Les zones qui peuvent abriter un développement aquacole : La baie de M’diq, zone Amsa‐ Tamrabet et la zone Oued Laou‐Kaâ‐Srass. Côte escarpée, avec montagnes voisines y petites plages qui ont comme origine les embouchures de plusieurs oueds. Baie d’environ 20 km, avec alternance de falaises et plages Côte très abrupte avec plusieurs falaises
Tableau 16 : Répartitions des sites par région et par type d’aquaculture
Région administrative Régions Aquacoles
Tanger ‐ Tétouan ‐ Al Hoceima R1 Targha‐Al Hoceima
R2 Al Hoceima‐ Nador
R3 Nador ‐ Saïdia
2
2
2
4
4
3
Nombre de sites Conchylicoles Nombre de sites Piscicoles
L’Oriental
Les caractéristiques spatiales et de disposition par rapport à la côte, montre des superficies qui varient entre 156 à 1985 ha avec un éloignement par rapport aux point d’attache à terre allant de 2 à 28 km, les superficies tiennent compte aussi bien des espaces d’élevages que des couloirs de navigation (Voir Tableau ci‐après).
Baie d’environ 25 km d’extension, séparée de la mer par un banc de sable Lagune de Nador : classée SIBE et Site Ramsar (2005), elle l’une des plus importantes lagunes de la Méditerranée. C’est le seul site marocain qui abrite certaines espèces marines gravement menacées (Posidonie, Grande Nacre) et constitue une zone de repos, de nidification et/ou d’hivernage d’oiseaux rares ou d’intérêt mondial. Elle se caractérise par un écosystème riche qui constitue une nurserie pour de nombreuses espèces d’intérêts économique et commercial (poissons, mollusques et crevettes).
Tableau 17 : Caractéristiques techniques des localités aquacoles de la région
Zone aquacole
Localité Aquacoles (L)
Sup. (ha)
Type d’aquaculture
R1
L1 : PDA de Targha
156,71
Conchyliculture
2,333
509,83
Pisciculture
4,003
207,56 537,43
Conchyliculture Pisciculture
9,288 7,061
L2 : VDP de Chmaâla L3 : Port de Jebha
4
Min.
Turbidité
Tableau 14 : Principales subdivisions physiques et potentiel aquacole du groupe de régions littorales du Nord
Zone géographique
Fond
Avr. 2013 16.68
Température
50m
Oct. 2012 18.44
Province de Tétouan : 8 parcelles aquacoles autorisées Préfecture de M'diq‐F'nideq : 1 ferme piscicole
Surface
On s’est conformé à la division des secteurs élaborée par l’ANDA
130
Distance au Port (km)
Zone aquacole
Localité Aquacoles (L) L4 : VDP de Cala Iris L1 : Port d’Al‐ Hoceima
R2
Sup. (ha)
Type d’aquaculture
611,95 218,41
Pisciculture Pisciculture
297,44 1982,16
L2 : VDP de Sidi Hsein L3 : Port WestMed L4 : Port de Beni Ensar L1 : Port de Ras El Ma
R3
Distance au Port (km) 6,02 2,144
Conchyliculture/ Algoculture Pisciculture
13,327 28,267
1938,56
Pisciculture
6,556
743,22
Pisciculture
8,563
283,73
Conchyliculture
10,203
408,90 1337,61
Pisciculture Pisciculture
6,749 14,023
434,14
Pisciculture
6,633
L2 : Port de Saidia
201,07 374,98
Conchyliculture Conchyliculture
464,72
Régions
Tanger – Tétouan ‐ Al Hoceima
1,968 4,015
Pisciculture
5,386
1.8.3 Caractéristiques de gestion et d’exploitation Alors que la production halieutique moyenne est d’environ 30.000 tonnes par an, l’aquaculture initié dans la zone depuis les années 80 et 90, n’est présente dans cette zone qu’à travers la coopérative de pêcheurs de Cala Iris qui s’est lancée récemment dans l’élevage des moules sur filières flottantes, la ferme de pisciculture à M’diq et les deux projets d’algoculture au niveau de la lagune de Marchica, et de conchyliculture à Ras El Ma. Néanmoins, plusieurs demandes d’installation de fermes aquacoles sont aujourd’hui déposées à l’ANDA. Les projections de l’ANDA, émanant de la stratégie Halieutis, tablent sur l’installation de 85 fermes aquacoles dont les concessions sont identifiées et caractérisées. Cette activité engendrera alors une production de l’ordre de 143000 tonnes vers l’horizon 2020 (Voir tableau ci‐après). Tableau 18 : Ventilation de la production ciblée par site et par type d’aquaculture Région aquac. R R1
R2
Localité Aquacoles (L) L1 : PDA de Targha L2 : VDP de Chmaâla L3 : Port de Jebha L4 : VDP de Cala Iris L1 : Port d’ Al‐Hoceima L2 : VDP de Sidi Hsein L3 : Port WestMed L4 : Port de Beni Ensar L1 : Port de Ras El Ma
R3
L2 : Port de Saidia Total R1+R2+R3
Zones aquac. (Z)
Type Aquac.
Nb Concess. / zone 3
Prod. de la Zone (T) 495
R1L1Z1
Conchyli
R1L2Z1 R1L2Z2 R1L3Z1 R1L3Z2 R1L4Z1
Pisciculture Conchyli Pisciculture Pisciculture Pisciculture
4 3 4 4 2
8 864 495 8 864 8 864 4 432
R2L1Z1
4
560
R2L1Z2 R2L2Z1
Conchyli/ Algoculture Pisciculture Pisciculture
12 12
26 592 26 592
R2L3Z1
Pisciculture
6
13 296
R2L4Z1 R2L4Z2 R3L1Z1 R3L1Z2 R3L1Z3 R3L2Z1 R3L2Z2
Conchyli Pisciculture Pisciculture Pisciculture Conchyli Conchyli Pisciculture
3 3 10 3 3 6 3 85
495 6 648 22 160 6 648 495 990 6 648 143 138
1.8.4 Besoins en fonciers dans le DPM5 Les besoins en foncier dans les limites du DPM pour les régions de l’Oriental et de Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima s’établissent comme suit : Tableau 19 : Besoins aquacoles en foncier dans les limites du DPM (ha)
Régions
Provinces / Préfectures Berkane
Région de l’Oriental Nador
Types conchyliculture sur filière pisciculture en cages pisciculture en cages conchyliculture sur filière Bases à terre
Nombre
Besoins (Ha)
7 parcelles
76
2 parcelles
105
22 parcelles
582
6 Parcelles
94
3 sites
8
5
L’estimation concerne les parcelles et les bases à terre potentielles
131
Provinces / Préfectures
Types
pisciculture en cages conchyliculture sur filière Driouch algoculture sur filière Bases à terre pisciculture en cages Al Hoceima Bases à terre pisciculture en cages Chefchaouen conchyliculture sur filière Bases à terre
Nombre 22 parcelles 4 parcelles 2 parcelles 15 sites 2 parcelles 2 sites 16 parcelles 6 parcelles 9 Sites
Besoins (Ha) 580
32 32 57 623 2 246 82 8
Figure 4: Zones potentielles d'aquacole du secteur aquacole méditerranéen
132
Tableau 21 : Qualité des eaux observée en période automnale
1.9 Fiche de caractérisation aquacole du secteur Atlantique Nord Le secteur aquacole Atlantique Nord accueille 29 Fermes aquacoles (existantes ou autorisées), 249 parcelles potentielles et 15 bases à terres, qui se répartissent comme suit :
-
-
-
Paramètres
Valeurs extrêmes (Automne2013)
Température (°C) Salinité (psu) Turbidité (ntu) Oxygène dissous (mg/l) Phosphates (µM) Ammonium (µM) Chlorophylle a (µg/l)
Région du Grand Casablanca‐Settat : 9 fermes Aquacoles existantes dans la Province de Sidi Bennour Région du Sous Massa Préfecture d’Agadir ‐ Ida ou Tanane : accueille 114 parcelles aquacoles réparties entre une zone 2 avec 24 parcelles potentielles destinées à la pisciculture et une zone 3 avec 90 parcelles potentielles destinées à la conchyliculture. Elle dispose aussi de 4 bases à terre potentielles Province de Chtouka‐ Ait Baha : accueille 72 parcelles aquacoles réparties entre une zone 1 avec 24 parcelles potentielles destinées à l’algoculture et une zone 2 avec 48 parcelles potentielles destinées à la conchyliculture. Elle dispose aussi de 8 bases à terre potentielles Province de Tiznit : accueille 72 parcelles aquacoles potentielles destinées à la conchyliculture avec 3 bases à terre potentielles.
16 36.2 0.4 7 1.5 0.4
19 36.5 75.3 9 0.5 2 4.2
La nature du fond et des sédiments révèle la présence de 3 facies caractéristiques : ‐ un faciès sablo‐vaseux, contenant 60% de sable et 40% de la vase au nord du Cap Ghir, ‐ un faciès vaseux, avec plus de 95% de luttites au niveau de la baie d’Agadir ‐ un faciès sableux, avec 95% d’arénites associés à des substrats rocheux, au Sud d’Oued Massa La matière organique variant entre 0,5 et 7,1%. La zone située entre Imessouane et Agadir présente des teneurs relativement plus élevées que la zone située au Sud d’Agadir à Sidi Ifni. La macrofaune marine est caractérisée par la présence de 89 espèces appartenant à 74 familles et 8 groupes taxonomiques. Les poissons, les mollusques et les crustacées sont représentés par plusieurs espèces d’intérêt économique.
1.9.1 Caractéristiques de l’espace identifié Milieu terrestre : Cette zone est caractérisée par un climat aride sous l’influence de trois facteurs dominants : le relief, l’océan atlantique et le désert. La température moyenne oscille entre 11°C en hiver et 27°C en été, avec un taux d’ensoleillement de plus de 300 jours par an. La pluie moyenne (30 ans) varie entre 280 mm dans le Souss et 390 mm dans le bassin du Tamraght. Les vents du secteur Nord‐Nord‐Ouest sont dominants avec une vitesse allant de 2 à 9 m/s avec des fréquences d’occurrence variant entre 3 à 21%.
1.9.2
Caractéristiques économiques du potentiel de la région Imessouane Sidi Ifni Dans la zone marine de la région Imessouane Sidi Ifni, et suite à un diagnostic environnemental et socio‐économique réalisé, cinq zones ont été sélectionnées comme zones favorables pour l’implantation des projets aquacoles (Voir tableau ci‐après) Tableau 22 : Zones et localités aquacoles sélectionnées
Tableau 20 : Principaux sites potentiels aquacoles du secteur 2
Milieu aquacole
Complexe Sidi Moussa‐ Oualidia
Baie de Beddouza Baie d’Imessouane
Baie d’Agadir
Zones Imessouane ‐ Tamri Cap Ghir – Tamraght Tifnit – Oued Massa Oued Massa‐ Sidi Boulfdail Sidi Boulfdail – Sidi Ifni
Description physique Ce SIBE est constitué de deux lagunes et de quatre marécages et salines, ensemble occupant un sillon interdunaire limité à l’Est par une falaise haute de 50 à 80m et à l’Ouest par un cordon de dunes vives. C’est un site RAMSAR depuis 2005, il est aussi un site d’hivernage des oiseaux migrateurs. Les menaces qui pèsent sur ce site sont dues essentiellement à la contamination des eaux marines par les rejets domestiques et l’usage excessif des pesticides et d’engrais (Superficie de 10 000ha). Située entre Oualidia et Safi. C’est un site caractérisé par une présence abondante des moules à cause de sa grande productivité. Ce site est un village de pêche qui se trouve entre Essaouira et Agadir, offre des potentialités importantes pour le développement de la conchyliculture à cause des fortes concentrations de ses eaux en chlorophylle. Cette baie s’étend de Cap Ghir au Cap Aglou, elle est caractérisée par la présence des zones rocheuses et des petites baies pouvant abriter les activités aquacoles. Des essais d’élevage des moules ont été réalisés par l’INRH en 2001, dans une petite baie située à 25km au nord d’Agadir avec des résultats encourageants.
Localités Imessouane Tiguert, Aghroude, Imiouadar, Taghazout, Imourrane Tifnit, Douira, Sidi R’bat Aglou, Sidi Boulfdail Sidi Boulfdail –Grizim, Mirleft, R’kounte, Lagsira, Sidi Ifni
En se basant sur des critères biologiques, techniques et logistiques des plans parcellaires sont retracées dans chaque zone. En spécifiant l’emplacement et la nature de chaque projet : piscicole, conchylicole ou d’algoculture, 330 parcelles ont étés proposées : ‐ 258 Parcelles conchylicoles d’une superficie de 15 ha chacune ; ‐ 48 parcelles piscicoles d’une superficie de 25 ha chacune ; ‐ 24 parcelles d’algoculture d’une superficie de 15 ha chacune.
1.9.3
Caractéristiques de gestion et d’exploitation de la région Imessouane Sidi Ifni Dans chaque site et en rapport avec les parcelles implantées, on prévoit le développement de la production aquacole en deux phases successives (en fonction de la disposition des infrastructures nécessaires à la logistique maritime), La production aquacole totale prévue dans la zone maritime Imessouane – Sidi Ifni est de l’ordre de 68.100 tonnes en phase 1 et 124.000 tonnes en phase 2 (tableau ci‐après). Production conchylicole : 90t d’huîtres ou 300t de moules/parcelle (25.740 tonnes phase 1 et 50.310 tonnes phase2); Production piscicole : 2800t/parcelle (39.200 tonnes en phase 1 et 67.200 tonnes en phase 2) ; Production d’algues : 135t poids humide/parcelle (3.120 tonnes phase 1 et 6.480 tonnes phase 2.
Milieu marin : La bathymétrie révèle un plateau continental assez réduit, Les isobathes 10 m, 20 m et 50 m suivent de très près la côte et se trouvent à l’intérieur de la bande des 3 milles nautiques, sauf au large de Sidi‐Ifni, où l’isobathe 50 m peut atteindre 10 milles de la côte. La zone est animée par une marée semi‐diurne, avec une amplitude moyenne de 2,90 m en période de marée de vives eaux et de 1,30 m en marées de mortes eaux à Agadir. Dans la baie d’Agadir, les courants sont généralement bidirectionnels, aussi bien en surface qu’au fond. Ces courants sont soumis à l’influence des marées près de la côte. La vitesse moyenne et d’environ 7 cm/s près de la surface, et de 9 cm/s près du fond. La houle moyenne possède une hauteur significative (Hs) comprises entre 0,5 et 7 m. La fréquence d’occurrence des houles à Hs supérieurs à 4 m est inférieure à 3%. La qualité des eaux est typiquement atlantique influencé par les conditions locales notamment au niveau des lagunes et des baies, comme le révèle la campagne en mer réalisée par l’INRH en automne 2013 (Voir tableau ci‐après).
133
Tableau 23 : La production annuelle projetée Zones
Type d’aquaculture
Désignation Imessouane ‐ Tamri Cap Ghir ‐ Tamraght Cap Ghir ‐ Tamraght Tifnit ‐ Oued Massa Tifnit ‐ Oued Massa Oued Massa ‐ Sidi Boulfdail Sidi Boulfdail ‐ Sidi Ifni Sidi Boulfdail ‐ Sidi Ifni Subtotaux
Total général
1ère Phase Production annuelle T Espèce Espèce 1 2
2ème Phase Production an. T Espèce Espèce 1 2
Production totale annuelle (tonnes)
Phase 1
Phase 2
Conchylic.
1.080
3.600
2.160
7.200
4.680
9.360
Conchylic.
1.080
3.600
1.890
6.300
4.680
8.190
Pisciculture
8.400
8.400
16.800
16.800
33.600
Conchylic.
1.080
3.600
7.200
4.680
9.360
Algoculture
3.120
3.120
6.480
‐
16.800 2.160
6.480
‐
Conchylic.
1.080
3.600
2.160
7.200
4.680
9.360
Conchylic.
1.620
5.400
3.240
10.800
7.020
14.040
Pisciculture
11.200
11.200
16.800
16.800
22.400
33.600
Conchyliculture Pisciculture Algoculture
5.940 19.600 3.120
19.800 19.600 ‐
11.610 33.600 6.480
38.700 33.600 ‐
25.740 39.200 3.100
50.310 67.200 6.480
Aquaculture
28.660
39.400
51.690
72.300
68.060
123.990
Les espèces prises en considérations : Conchyliculture : huîtres et moules avec 50% chacune des parcelles dédiées ; Pisciculture : loup et dorade avec 50% chacune des parcelles dédiées (production considérés similaires) ; Algoculture : gracilaires. 1.9.4
Besoins en fonciers dans le DPM6
Dans le secteur aquacole du littoral atlantique Nord, la programmation de l’ANDA concerne la Région du Souss‐Massa uniquement et se répartit comme suit : Régions Provinces Types Nombre Besoins Préfectures (Ha) Pisciculture 90 606 parcelles Agadir‐Ida ‐ Conchyliculture 24 Ou‐Tanane 1364 parcelles Bases à terre 4 sites 2,4 Conchyliculture 48 727 Souss‐ parcelles Massa Chtouka‐ Ait Algoculture 24 364 Baha parcelles Bases à terre 8 sites 3 Conchyliculture 63 Tiznit 1820 parcelles Bases à terre 3 sites 1,4 6
L’estimation concerne les parcelles et les bases à terre potentielles
134
Figure 5: Zones potentielles d'aquacole du secteur aquacole Atlantique Nord
135
1.10 Fiche de caractérisation aquacole du littoral Atlantique Sud
1.10.2 Caractéristiques économiques du potentiel Actuellement dans la baie de Dakhla, 12 fermes conchylicoles sont actives y compris une écloserie destinée à la production de naissains de coquillages.
Le secteur Aquacole du littoral atlantique sud accueille 1078 parcelles aquacoles dont 87 existantes et 26 bases à terres dont 13 existantes.
Région de Guelmim‐Oued Noun
Tableau 25 : Production Totale par type d’aquaculture
Province de Sidi Ifni : accueille 72 parcelles aquacoles réparties entre une zone 2 avec 48 parcelles potentielles destinées à la conchyliculture et une zone 3 avec 24 parcelles potentielles destinées à la pisciculture. Elle dispose aussi de 2 bases à terre potentielles
Région de Laâyoun‐Sakia El Hamra : deux sebkhas à fort potentiel aquacole qui restent inexploitées. Il s’agit de la sebkha de Tafrawt dans la province de Tarfaya et la Sebkha de Naila dans la Province de Laâyoune. Il en est de même pour les Sebkhas de Lekhoui, Lehmira, Akful, Tisfourine et Oum Dbaâ qui ont été également pré‐délimités comme favorables à l’aquaculture, en attendant la confirmation de leur potentiel. Région de Dakhla‐Oued Dhahab
Mollusques intertidale
ZONE M1
17034
7420
1600
‐
‐
26054
ZONE M2
‐
‐
18000
5500
‐
23500
ZONE M3
6720
‐
16800
5400
42840
71760
TOTAL
23754
7420
36400
10900
42840
121314
Algues Mollusques Algues intertidale mer mer
Poissons TOTAL mer
La stratégie de développement révèle dans la Zone Dakhla Oued Dhahab la disponibilité de 225 km de linéaire côtier et 6556 ha de superficie potentiellement exploitable pour l’aquaculture. La conchyliculture sera la plus visée suivie par la pisciculture et l’algoculture. Le nombre d’unité aquacole envisagé (Parcelles objet de l’Appel à Manifestation d’Intérêt) est de 878 unités pour une production ciblée de l’ordre de 115450. Les perspectives et potentiels aquacoles de la zone Guelma à Boujdour, 660 km sont en cours d’élaboration. D’autre part, la prospection des espaces terrestre pouvant accueillir les unités de base à terre pour les activités connexes de l’aquaculture, a permis d’identifiés une superficie de 908 ha environ réparties comme suit (Tableau ci‐après) :
Province d’Oued Dhahab accueille 965 parcelles aquacoles dont 87 existantes et 24 bases à terres dont 13 existantes. 1.10.1 Caractéristiques de l’espace identifié Milieu terrestre : La Zone littorale présente une succession de plages et des falaises allant de 2 jusqu'à 70m, la dynamique sédimentaire touche 160m3 /an. Climat aride Saharien, la Température moyenne de 18 à 23°C (février) avec 50mm de précipitation annuelle et 671 mm d’évaporation, les vents dominants sont du secteur Nord et Nord Est avec une vitesse moyenne de 5 à 8 m/s. Les principaux sites potentiels aquacoles sont : Les Sebkhas du sud du Maroc (entre Tarfaya et Laâyoune) : Ces milieux disposent d’un potentiel aquacole important et non exploité. Ces sebkhas peuvent abriter des projets d’élevages du Turbot et de la sole à cause des faibles profondeurs de ces milieux.
Tableau 26 : Répartition des espaces à terre identifiés
Zone
Baie de Dakhla : C’est une très grande baie qui s’étend sur une longueur de 37km et une largeur variant entre 10 et 12 km. Elle présente des caractéristiques favorables pour le développement des activités conchylicoles et piscicoles. Les études menées par l’INRH ont montré les grandes capacités nutritives de cet écosystème et ont encouragé les investisseurs à réaliser les projets d’élevage des huitres. Les principaux sites potentiels aquacoles de la baie de Dakhla sont : ‐ PK25 : Situé en amont de la baie de Dakhla à 25 km au nord de la ville. Elle recèle un gisement naturel important de couteau ‐ Puertitto : située dans la passe de la baie de Dakhla. Elle recèle un gisement naturel de moules, de bigorneaux et de patelles. ‐ Taourta‐Oum Labouir : Zone située le long de la frange littorale à 8km de la ville de Dakhla. Elle recèle un gisement naturel de moules ‐ Dunford : située le long de la frange littorale à 14 km de la ville de Dakhla à la pointe sud de la péninsule d’Oued Dhahab. Elle recèle un gisement naturel de moules ‐ Boutalha (Gisement de coques): Située dans la baie de Dakhla, la zone recèle un gisement naturel de coque commune (Gisement de coques) ‐ Boutalha (site d’élevage des huitres) : Située dans la baie de Dakhla, elle est caractérisée par un élevage des huitres ‐ Duna Blanca : Située au Nord‐Est de la baie de Dakhla, elle est caractérisée par un élevage des huitres Milieu marin : Les fonds marins sont plutôt sableux avec une dominance de sable fin à très fin. Les teneurs en matière organique varie entre 1 et 8%. Houle dominante du secteur Nord et Nord‐Ouest avec une hauteur significative (Hs) moyenne de 2m et une fréquence de 75% des observations. Courants dominants du secteur Nord Est et Sud‐Ouest avec une vitesse près de la côte de 0.2 à 1.5, m/s. Marée semi diurne avec hauteur moyenne de ‐0.9 à +2.3m. La qualité des eaux reste typiquement atlantique influencé par les conditions locales notamment : falaises, baies et climat saharien, comme le révèle la campagne en mer réalisée par l’INRH en février 2014 (voir tableau suivant).
Superficie en Ha
BOUTALHA SUD/ DPM
0,35
BOUTALHA SUD/ DPE
25,27
LASSARGA
51,27
CINTRA‐AIN BAIDA
396,32
LABOUIRDA
17,56
NOUVEAU ARGOUB
333,12
PUNTA DEL PESCADOR
2,26
ZONE ANCIEN ARGOUB
9,04
TINIGUIR SUD
58,73
DUNA BLANCA
6,08
BOUTA LHA NORD
8,04
1.10.3 Besoins en fonciers dans le DPM7 Le secteur aquacole du littoral atlantique Sud comporte la programmation la plus importante en termes de parcelles et de bases à terre. La répartition des besoins en fonciers sur le DPM s’établit comme suit. Régions Provinces Types Nombre Besoins (Ha) Pisciculture 24 parcelles 607 Guelmim‐ Conchyliculture 57 parcelles Oued Sidi Ifni 865, Noun Bases à terre 2 sites 0,5 Algue 215 parcelles 2502 Dorade 20 parcelles 419 Palourde 144 parcelles 374 Moule 221 parcelles 2648 Ormeau 272 parcelles 568 Captage de Dakhla‐ 1 parcelle 2 Oued naissain de moule Oued Dhahab Moule et huître 7 parcelles 15 Dhahab Huitre et ormeau 44 parcelles 92 Huître 71 parcelles 467 4 8 Bases à terre 11 Sites 7 5
Tableau 24 : Qualité des eaux dans la région atlantique sud
Paramètres Température (°C) Salinité (psu) Oxygène dissous (mg/l) Chlorophylle a (µg/l)
Polygone Aquacole
Valeurs extrêmes (Février2014) 14 19 36 38 5 9 0 12
7
136
L’estimation concerne les parcelles et les bases à terre potentielles
Figure 6: Zones potentielles d'aquacole du littoral Atlantique Sud
137
1.11
Fiche de synthèse
CARACTERISTIQUES DU POTENTIEL
CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES
Impacts sur le développement
1600
600 400 200
Total Aquaculture
Pisciculture
2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
0 2006
800
2005
1000
2004
Évolution de la production aquacole marocaine1990‐2015 (tonnes)
1200
2003
1400
2002
L’activité aquacole au Maroc est relativement ancienne, (années 50) malgré cela la production aquacole reste faible 0,1% par rapport aux captures des pêches, la production stagne en deçà de 500 t/ an. En 2014, la production aquacole du Maroc s’élève en moyenne à 450 t/an soit une valeur de près de 20 millions de dirhams. Deux espèces dominent : les huîtres (65 %), produites à Oualidia et Dakhla, et le loup‐bar (35 %), produit à M’diq. Avec les objectifs de l’ANDA, soit 200 000 tonnes de produits aquacoles pour un chiffre d’affaires de 5 milliards de dirhams et 40 000 emplois créés (horizon 2020), les productions prévues seront ventilés sur 3 types d’élevage : la pisciculture avec 64% de la production escomptée, la conchyliculture avec 39% et l’algoculture avec 7% de la production.
2001
2000
1999
Ministère Chargé de l’Agriculture : Agence Nationale pour le Développent de l’Aquaculture (ANDA), Département de la pêche maritime, Office National des Pêches, Institut National de Recherche Halieutique (INRH), Institut Supérieur des pêches maritimes Ministère de l’Equipement, des Transport de la Logistique et de l’Eau : Direction des Ports et du Domaine Public Maritime (DPDPM), Agence Nationale des Ports Ministère chargé de l’environnement
1998
Dahir portant loi n°1‐73‐255 du 27 règlement sur la pêche maritime Arrêté n°1643‐10 relatif à la demande d’autorisation de création et d’exploitation d’établissement de pêche maritime : Fixe les modèles de la demande d’autorisation et de la convention de création et d’exploitation de ferme aquacole. Loi n° 52‐09 portant création de l’ANDA : précise qu’elle a pour sa mission de promouvoir le développement de l’aquaculture nationale Loi n°28‐07 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires : enregistrement et agrément sur le plan sanitaire des fermes l
1997
Depuis 2009 le Maroc s’est doté du Plan HALIEUTIS 2020 qui vise la mise à niveau et la modernisation des différents maillons de la chaîne de valeur du secteur halieutique ainsi que l’amélioration de sa compétitivité et de sa performance. L’aquaculture figure parmi les 16 grands projets en tant que filière prioritaire amenée à constituer un levier de croissance et de développement socio‐économique.
1996
Organismes en action
1995
Cadre Juridique / Modes de gestion
1994
Stratégie Vision des départements
1993
CARACTERISTIQUES DE GESTION ET D’EXPLOITATION
1992
La Pisciculture marine en cage flottantes ou en bassins à terre. La Conchyliculture sur bouchot, tables et poches ou sur filière. La Pénéiculture en bassin à terre. L’Algoculture Culture des algues marines.
L’aquaculture marine est l’ensemble des activités d’élevage, de culture et de conservation à l’état vivant d’animaux et de végétaux aquatiques marins exercées dans une ferme aquacole, impliquant la maitrise totale ou partielle de leur cycle de vie, utilisant des eaux saumâtres ou marines, ou des eaux reconstituées présentant des caractéristiques similaires à ces eaux.
1991
Typologie
1990
Définition
Conchyliculture
CARACTERISTIQUES ENVIRONNEMENTALES
Analyse physique du développement de l’aquaculture marine
Impacts positifs
Menaces et Risques
La richesse biologique des eaux est déterminée par la nature favorable du régime hydro‐climatique et la configuration de la plate‐forme continentale. Ainsi les côtes marocaines présentent des caractéristiques favorables pour l’aquaculture : Les phénomènes d’upwelling à l’origine de la richesse halieutique génèrent une production phytoplanctonique abondante. Elle constitue un atout majeur pour un développement important de la conchyliculture. Un marnage relativement peu important : Ce faible marnage permet d’envisager des réalisations en zone basse avec relevage de l’eau, telle que les installations de la SAM sur l’embouchure de la Moulouya ; Un régime climatique avec de fortes précipitations sur de courtes périodes provoquant des crues. Celle‐ci représentent un inconvénient majeur sur tous les sites d’embouchures (à l’exception de la zone saharienne du sud du pays) et sur certains sites côtiers du fait des volumes d’eau concernées (effet d’érosion et d’entrainement) ; des variations de niveau (submersion) ; des variations de salinité ; et de la turbidité des eaux.
Diversification du produit et amélioration de la compétitivité du secteur de la pêche Atténuation de la pression sur les ressources halieutique Satisfaction de la demande croissante du poisson et sécurité alimentaire Repeuplement et régénération des stocks Réduire l’eutrophisation (conchyliculture) Amélioration du revenu et promotion de l’emploi chez les populations côtières Création des emplois indirects (production d’aliments, transport,) Approvisionnement du marché en produits (qualité, prix et disponibilité)
Modification biogéochimique Pollution par les produits chimiques Transfert des agents pathogènes des élevages vers les populations sauvages Pollution génétique Déperdition des poissons pour la fabrication des aliments Prédation par la faune par les installations aquacoles Détérioration du cadre de vie
138
CARACTERISTIQUES DES ESPACES IDENTIFIES Région de L’ORIENTAL Contexte aquacole des côtes Méditerranéennes 9 parcelles potentielles : 2 pisciculture en cages et 7 conchyliculture sur filière Province de Berkane Milieu terrestre : offre un paysage géologique diversifié, entre hautes falaises et vallées bordières abritant des oueds. Les zones abritées sont 28 parcelles potentielles (22 pisciculture en cages et 6 conchyliculture sur filière.4 limités à la baie d’Al Hoceima. Les t° moyennes varient entre 10°C et Province de 30°. Les P annuelles sont 910 mm (Ouest) et 440 mm (Est). Les vents les Fermes aquacole (2 existantes et 2 autorisées, 3 Bases à terres potentielles Nador plus fréquents ont une intensité qui varie entre 3 et 8 m/s en moyenne. Milieu marin : l’isobathe de 100m situé entre 3 et 6 miles de la côte. 28 parcelles potentielles : 22 pisciculture en cages et 2 conchyliculture sur Province de L’amplitude de la houle entre 0.5 et 1.5 m en moyenne, avec des sur filière et 2 à l’algoculture. 15 sites de bases à terre potentiels filière Driouch hauteurs extrêmes de 6 m (Ouest) et 6,6m (Est). La Marée, de type semi diurne, est influencée par la marée atlantique, avec une amplitude de 70‐80 cm au niveau du détroit, qui s'atténue en allant vers Saidia Région de TANGER‐TETOUAN‐AL HOCEIMA soit 5 à 10 cm d’amplitude. Les courants littoraux sont faibles à moyen avec des vitesses de 0,01 à 0,5 m/s. La qualité moyenne des eaux Province d’Al Hoceima Province de Chefchaouen Province de Tétouan (octobre et avril) révèle une température des eaux de surfaces 13 à 22°C, une salinité de 36,17 à 38, 21 psu, une oxygénation de 5,93 à 8,94 7 parcelles aquacoles 2 Parcelles 2 bases à terre 22 Parcelles potentielles : 16 mg/l et une turbidité de 0,31 à 71,08 ntu. Les teneurs en Chlorophylle a autorisées potentielles pisciculture, 2 pisciculture et 6 conchyliculture 9 mesurées dans la zone sont faibles 0,11 à 1,42 μg/l. fermes existantes bases à terre potentielles. Caractérisation aquacole du secteur Atlantique Nord Région du GRAND CASABLANCA‐SETTAT 29 fermes Aquacoles existantes Province de Sidi Bennour Milieu terrestre : un climat aride sous l’influence du relief, de l’océan atlantique et du désert. La t° moyenne oscille entre 11°C et 27°C, avec un taux d’ensoleillement de plus de 300 j/an. La P moyenne Région de SOUSS‐MASSA varie entre 280 mm et 390 mm. Les vents du secteur Nord‐Nord‐Ouest sont dominants avec une vitesse allant de 2 à 9 m/s. Milieu marin : La bathymétrie révèle un plateau continental assez réduit, Les isobathes 10 m, 20 m Préfecture d’Agadir‐Ida ‐Ou‐Tanane et 50 m suivent de très près la côte et se trouvent à l’intérieur de la bande des 3 milles nautiques. La zone est animée par une marée semi‐diurne, d’une amplitude moyenne de 2,90 m (vives eaux) et de 114 parcelles aquacoles : 90 parcelles potentielles destinées à la 1,30 m (mortes eaux). Les courants sont bidirectionnels, et sont soumis à l’influence des marées près pisciculture et 24 parcelles potentielles destinées à la conchyliculture 4 bases à terre potentielles de la côte. La vitesse moyenne et d’environ 7 cm/s près de la surface, et de 9 cm/s près du fond. La houle moyenne a une hauteur significative (Hs) entre 0,5 et 7 m. Leur fréquence supérieurs à 4 m est Province Chtouka‐Aït Baha inférieure à 3%. La qualité des eaux est typiquement atlantique influencé par les conditions locales notamment au niveau des lagunes et des baies. La nature du fond et des sédiments révèle la 72 parcelles potentielles: 24 parcelles algoculture et 48 parcelles présence d’un faciès sablo‐vaseux, (60% de sable et 40% de vase) au nord du Cap Ghir, d’un faciès conchyliculture. 8 bases à terre potentielles vaseux (95% de luttites) Dans la baie d’Agadir et d’un faciès sableux (95% d’arénites associés à des substrats rocheux) au Sud d’Oued Massa. La macrofaune marine est caractérisée par la présence de Province de Tiznit 89 espèces appartenant à 74 familles et 8 groupes taxonomiques. Les poissons, les mollusques et les crustacées sont représentés par plusieurs espèces d’intérêt économique. 63 parcelles potentielles conchyliculture 3 bases à terre potentielles Région de GUELMIM‐OUED NOUN Caractérisation aquacole du secteur Atlantique Sud 81 parcelles aquacoles potentielles: 57 Milieu terrestre : présente une succession de plages et de falaises allant de 2 jusqu'à 70m, la dynamique Province de parcelles conchyliculture et 24 parcelles sédimentaire touche 160m3 /an. Climat aride Saharien, la Température moyenne de 18 à 23°C (février) Sidi Ifni pisciculture. 2 bases à terre potentielles avec 50mm de précipitation annuelle et 671 mm d’évaporation, les vents dominants sont du secteur Nord et Nord Est avec une vitesse moyenne de 5 à 8 m/s. Les principaux sites potentiels aquacoles sont : Région de LAAYOUNE‐SAKIA EL HAMRA Les Sebkhas entre Tarfaya et Laâyoune disposent d’un potentiel aquacole important et non exploité. Baie de Dakhla : s’étend sur une longueur de 37km et une largeur variant entre 10 et 12 km avec des Province de Tarfaya Sebkhat Tafrawt Fort potentiel caractéristiques favorables pour le développement des activités conchylicoles et piscicoles grâce à ses grandes capacités nutritives. Sebkhat Naila Fort potentiel Province de Laâyoune Milieu marin : Les fonds marins sont plutôt sableux avec une dominance de sable fin à très fin. Les teneurs en matière organique varie entre 1 et 8%. La houle dominante du secteur Nord et Nord‐Ouest avec une Région de DAKHLA‐OUED DHAHAB hauteur significative (Hs) moyenne de 2m et une fréquence de 75% des observations. Les courants dominants du secteur Nord Est et Sud‐Ouest avec une vitesse près de la côte de 0.2 à 1.5, m/s. la Marée 997 parcelles aquacoles dont 87 est semi diurne avec hauteur moyenne de ‐0.9 à +2.3m. La qualité des eaux reste typiquement atlantique Province d’Oued existantes et 24 bases à terres dont influencée par les conditions locales notamment : falaises, baies et climat saharien. Dhahab 13 existantes
139
Liste bibliographique 1. Articles, ouvrages, présentations, etc. AMENZOUI.K (2010) ‐ Variabilité des caractéristiques biologiques de la sardine exploitée au niveau des zones de Safi, Agadir et Laâyoune (côtes atlantiques marocaines). Thèse de doctorat en biologie, spécialité Ichtyologie ; Université Mohamed V, faculté des sciences de Rabat, 329 pp. ANDA (2014) élaboration d’un plan aquacole régional et d’un schéma des structures pour le développement de l’aquaculture au niveau de la zone s’étendant de Tan‐Tan à Boujdour y compris les sebkhas, AO N°2, 31p ANDA : Dossier technique de délimitation des zones favorables et réservées à l’aquaculture, Réalisation d’un plan d’aménagement et de développement de l’aquaculture en méditerranée (lot2), 156p ANDA (2015) : plan de développement de l’aquaculture marine dans la région de Dakhla Oued Dhahab Appel à manifestation d’intérêt 24p www.anda.gov.ma ANDA : rapport sur la faisabilité technique de l´aquaculture au niveau des zones aptes plan d’aménagement et de développement de l’aquaculture dans la région d‘oued Dhahab Lagouira– Maroc lot 2 phase 1, 132p ANDA (2013) : Réalisation d’un plan d’aménagement et de développement de l’aquaculture en Méditerranée, AO N°07/DIPA, 29p ANDA (2015): Une nouvelle ère pour l’aquaculture au Maroc, 16pp. ANDA (2014) : une nouvelle ère pour l’aquaculture au Maroc 16p www.anda.gov.ma Anda 2015 : aqua‐Maroc Le mag N°2 www.anda.gov.ma ANDA 2015 : aqua‐Maroc Le mag N°3 www.anda.gov.ma ARID.H & al (2005) : Télédétection spatiale et SIG pour la gestion intégrée des potentialités aquacoles, revue géo observateur N°14, pp 64‐80. Centre Technique D’aquaculture (2014) : Etude du potentiel de l’aquaculture dans la zone Méditerranéenne du Maroc, 73pp. Chanakya corporation 2015 : Réalisation d’un plan d’aménagement et de développement de l’aquaculture en méditerranée Lot 2 : Elaboration du plan d’aménagement aquacole Phase 1 : Proposition d’un schéma de planification des zones aptes et favorables à l’aquaculture : Dossier technique de délimitation des zones favorables et réservées à l’aquaculture. Agence Nationale de Développement de l’Aquaculture ‐ Chanakya corporation Environnemental consultant. 156p. CTAQUA ‐ CETECIMA 2014 : Rapport sur la faisabilité technique de l´aquaculture au niveau des zones aptes plan d’aménagement et de développement de l’aquaculture dans la région d’Oued Dhahab Lagouira– Maroc Lot 2 Phase 1 Agence Nationale de Développement de l’Aquaculture ‐ Centro tecnologico de la acuicultura ‐ Centro tecnologico ciencias marinas. 132 p. Département des pêches maritimes, Etude d’impact sur l’environnement du projet de construction du point de débarquement aménagé de LAAZIB, (2012), ISKANE Ingénierie, 104p Département des pêches maritimes, Etude d’impact sur l’environnement du projet de construction du point de débarquement aménagé de Saida, (2012), ISKANE Ingénierie, 115p DEPF(2006) : Potentialités aquacoles au Nord du Maroc, 17pp. Département des Pêches Maritimes, Direction des Ressources Humaines et Affaires Générales ‐ Plan d’aménagement du Littoral PDA Bouznika, Lahdida, Aglou, El Jadida, R’kounte, Essanaouabar, Imi Ouaddar, Martil, My Bousselham, Sidi Boulfdail, de Tibouda et SKHIRAT ‐ fiches de projets DPM (2015) b : Rapport d’activité du Département de la Pêche Maritime Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Royaume du Maroc. 57p. DPM (2009) : Plan National d’Aménagement du Littoral. Direction des Ressources Humaines et des Affaires Générales Département de la Pêche Maritime Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Royaume du Maroc. 49p. Direction des Pêches Maritimes, Fiches des Points de débarquements aménagés d'Amtar, Belyounech, Bhibah, Kaâ Asrass, Khnifiss, Ksar Sghir, PDA Bhibah, Salé, Sidi Abed, Tafedna, Targha, Tifnit et d'El Jadida Direction des Pêches Maritimes, Gestion des ports de pêche – Infrastructures portuaires et de commercialisation Aménagement de 54 sites de pêche (PDA/VDP) – Sites construits, 5p Fiches projets de PDA d’AMSA – TETOUAN (14 juin 2016) Fiches projets de PDA de Gourizim ‐ Sidi Ifni (26 mai 2016) Fiches de projets des Villages de pêche de Cala Iris, Chmaâla, Dalia, Inouaren, F’nideq, F’nideq, Imessouane, Sidi Hssaine, Souiria Qdima, Cala Iris Halieutis 2009 : La stratégie Halieutis de développement et de compétitivité du secteur halieutique au Maroc Contexte de mise en place‐axes stratégiques‐ projets phares. 40p. IFDES 2015 : Évaluation Environnementale Stratégique (ÉES) de la stratégie aquacole du Maroc Rapport Global. Agence Nationale de Développement de l’Aquaculture ‐ Ingénierie de Formation, de développement et des études stratégiques. 98p. INRH 2014 : Plan d’aménagement et de développement de l’aquaculture marine dans la zone littorale située entre Imessouane et Sidi Ifni : Etude d'impact sur l’environnement du Plan d’Aménagement et de Développement de l'Aquaculture Marine de la zone délimitée entre Imessouane et Sidi Ifni. Agence Nationale de Développement de l’Aquaculture ‐ Institut National de Recherche Halieutiques. 26p
140
INRH (2014) : Rapport d’activités 2013, plan de développement stratégique (2011‐2013), 31pp. INRH (2010) : Travaux de recherche halieutique (1997‐2008) sur l’Aquaculture. N° ISBN 978‐9954‐9289‐3‐6 N° DL 2015 MO 0040, 289pp. INRH/DRH 2015 ‐ Rapport annuel de l’Etat des stocks et des pêcheries marocaines 2015. 295 p. Ministère de l'Agriculture et de La Pêche Maritime ‐ Département de la Pêche Maritime, fiche projet : village de pêche d’Agti El Ghazi, Amégriou, Tarouma, Aftiessat, Ain Beida, Labouirda, Lemhiriz, Lassarga, Ntireft et Aftiessat. Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime ‐ Département de la Pêche Maritime, la stratégie Halieutis de développement et de compétitivité du secteur halieutique au Maroc, 40p Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime ‐ Département de la Pêche Maritime (2015), la mer en chiffres, Halieutis, 53p. Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime ‐ Département de la Pêche Maritime, Le Programme National d’Aménagement du Littoral (PNAL), 6p. Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Département de la Pêche Maritime ‐ Plan d’action national DPM/GIZC‐ Projet FEM/Banque Mondiale « Gestion Intégrée des Zones côtières (GIZC) » dans la région de l’oriental, 3p Ministère de l'Agriculture et de La Pêche Maritime ‐ Département de la Pêche Maritime, Rapport d’activité 2015, Halieutis, 57p. Ministère de l'Agriculture et de La Pêche Maritime ‐ Département de la Pêche Maritime, Rapport d’activité 2015, Halieutis, 61p. Ministère de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire (20/03/16), élaboration de la stratégie nationale de gestion intégrée du littoral, Phase 2 : Diagnostic stratégique du littoral, 186p. Ministère de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire (23/01/2017), élaboration de la stratégie nationale de gestion intégrée du littoral, Phase 2 : Diagnostic stratégique du littoral ‐ synthèse, version provisoire, 48p. Ministère de pêche Maritime, Plan des impacts du projet sur l’environnement, EIE PDA LAAZIB, 1p Ministère de pêche Maritime, Plan des impacts du projet sur l’environnement, EIE PDA Saïda, 1p Office National des pêches, Agence du partenariat pour le progrès, étude d’impact environnemental et social (EIES) du projet de pêche artisanale, projet pêche artisanale : contrat AF‐1 (Août 2010), 530p Office national des Pêches, Fiche relative au projet de construction du Point de Débarquement Aménagé d’Imourrane, de Tiguert Projet de construction du PDA de CAP SIM à Essaouira, Dalia – Tanger, d’INOUAREN ‐ AL HOCEIMA et d’OUED LAOU – TETOUAN (14 juin 2016), Fiches projets RAPPORT GLOBAL IFDES (2015) : Evaluation environnementale stratégique (EES) de la stratégie aquacole du Maroc, Ministère délégué auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement/GIZ/Agence Nationale pour le Développement de l’aquaculture, 98pp. Renforcement de l’aquaculture au Maroc, Programme « réussir le statut avance », (Juillet 2014), Projet n° ENPI/2011/022‐778 Financé par l’Union Européenne, 31p Tableau global projets des PDA et VDP Tableau synthèse projets 2035 des PDA et VDP Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime n°1643‐10 du 11 Joumada II 1431 (26 mai 2010) relatif à la demande d'autorisation de création et d'exploitation d'établissement de pêche maritime et fixant le modèle de convention de concession y afférent tel que modifié et complété, 7p Arrêté du ministère de l’agriculture et de la pêche maritime N°4196‐14 du 2 Safar 1436 (25 novembre 2014)relatif à la pêcherie des petits pélagiques de l’Atlantique Nord – Méditerranée et à la pêcherie des petits pélagiques de l’Atlantique Centre Convention de financement et de réalisation du programme d’achèvement et de mise à niveau de la composante zones de pêche des villages de pêche dans les provinces du Sud du Royaume, Unité de Gestion du programme de pêche, 10p Dahir n° 1‐14‐72 du 18 Ramadan 1435 (16 juillet 2014) portant publication du Protocole fait à Bruxelles le 18 novembre 2013 entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne fixant les possibilités de pêche et la contrepartie financière prévues par l’Accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne Dahir portant loi n° 1‐73‐255 du 27 Chaoual 1393 (23 novembre 1973) formant règlement sur la pêche maritime (B.O. n° 3187) tel que modifié et complété, 15p Décret N°2‐08‐562 du 13 Hija 1429 (12 décembre 2008) fixant les conditions et les modalités de délivrance et de renouvellement des autorisations d'établissement de pêche maritime, 4p. Décret n° 2‐13‐64 du 30 moharrem 1435 (4 décembre 2013) modifiant et complétant le décret n° 2‐08‐562 du 13 Hija 1429 (12 décembre 2008) fixant les conditions et les modalités de délivrance et de renouvellement des autorisations d’établissement de pêche maritime, 2p. Projet de Loi formant code de l’aquaculture marine, 27p
141
2. Sites Internet ANDA BD MAROC WGS Bases_terre_dakhla.shp : Source : Agence Nationale pour le Développement de l'Aquaculture Parcelles_aquacoles : Source : Agence Nationale pour le Développement de l'Aquaculture PDA_VDP_SitesPeche : Source : Ministère de l'agriculture et de la pêche maritime Source INRH 2013
142
POTENTIEL PÊCHE
Table des matières 1. Potentiel de la Pêche Maritime ................................................................................................................................................................................ 150 1.1 Définitions ....................................................................................................................................................................................................... 150 1.2
Cadrage stratégique du potentiel ..................................................................................................................................................................... 150
1.2.1 Halieutis une stratégie de la pêche Cohérente et volontariste .......................................................................................................................... 150 1.2.2 Halieutis, une Politique de développement de la pêche .................................................................................................................................... 150 1.3
Cadre légal et institutionnel ............................................................................................................................................................................. 150
1.3.1 Cadre législatif et réglementaire régissant l’activité de pêche .......................................................................................................................... 150 1.3.2 Institutions en relation avec la stratégie de développement de la pêche .......................................................................................................... 151 1.4
Potentialités halieutiques ................................................................................................................................................................................. 153
1.4.1 Gestion des potentialités halieutiques .............................................................................................................................................................. 153 1.4.2 Les Aires Marines Protégées aux fins de pêche ................................................................................................................................................. 153 1.4.3 Les recifs artificiels ........................................................................................................................................................................................... 154 1.4.4 Les Madragues ................................................................................................................................................................................................. 154 1.5
Menaces qui pèsent sur secteur de la pêche au Maroc ..................................................................................................................................... 154
1.6
Caractéristiques économiques du potentiel ...................................................................................................................................................... 154
1.7
La flottille de pêche .......................................................................................................................................................................................... 154
1.8
Performance de la pêche .................................................................................................................................................................................. 155
1.9
L’emploi direct et organisation ......................................................................................................................................................................... 156
1.9.4 Transformation des produits de la mer et exportation ..................................................................................................................................... 157 1.10 Régions et infrastructure portuaire .................................................................................................................................................................. 157 1.11 Techniques de pêches ...................................................................................................................................................................................... 159 1.12 Besoins en fonciers DPM des PDA et des VDP ................................................................................................................................................... 160 2.
Tableau de synthèse ................................................................................................................................................................................................ 164 Liste bibliographique ......................................................................................................................................................................................................... 166
Liste des figures Figure 1: Localisation des Aires Marines Protégées aux fins de pêche ......................................................................................................................................... 154 Figure 2: Flottille de pêche immatriculée par catégorie (2015) .................................................................................................................................................... 155 Figure 3:Evolution de la production par catégories de pêche (Mer en chiffres 2015). ................................................................................................................ 155 Figure 4 : Transformation des produits de la pêche par branche d’activité en 2015 ................................................................................................................... 157 Figure 5 : Evolution des exportations marocaines des produits de la mer (2010‐2015) .............................................................................................................. 157 Figure 6 : Situation géographique des VDP et des PDA ................................................................................................................................................................ 159 Figure 7: Localisation des PDA, VDP et des ports de pêche du groupe de Régions littorales du Nord (Oriental et Tanger‐Tétouan Al Hoceima) ...................... 161 Figure 8: Localisation des PDA, VDP et des ports de pêche du groupe de régions littorales du Centre (Rabat‐Salé‐Kénitra, Grand Casablanca‐Settat, Souss‐ Massa et Marrakech‐Safi) ............................................................................................................................................................................................................. 162 Figure 9: Localisation des PDA, VDP et des ports de pêche du groupe de régions littorales du Sud (Guelmim‐Oued Noun, Laâyoun ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐ Oued Dahab) ................................................................................................................................................................................................................................. 163
Liste des tableaux Tableau 1 : Ventilation de la flottille de pêche immatriculée / catégorie et région (2015) .......................................................................................................... 155 Tableau 2 : Production de la pêche par groupes d’espèces (2015) .............................................................................................................................................. 155 Tableau 3 : Evolution de la production de la pêche nationale en quantité et en valeur (2010‐2015) ......................................................................................... 155 Tableau 4 : Evolution des rendements des unités de pêche hauturière par région ..................................................................................................................... 156 Tableau 5 : Evolution des rendements des unités de pêche côtières et artisanales .................................................................................................................... 156 Tableau 6 : Répartition des captures totale de la pêche. (Mer en chiffre 2015) .......................................................................................................................... 156 Tableau 7 : Evolution de la composition des équipages par genre de navigation (2010 – 2015) ................................................................................................. 156 Tableau 8 : Répartition des coopératives par branches d’activités .............................................................................................................................................. 156 Tableau 9 : Caractéristiques de l’industrie de transformation à terre de la pêche maritime (2015) ........................................................................................... 157 Tableau 10 : Evolution des exportations marocaines des produits de la mer par catégorie ........................................................................................................ 157 Tableau 11 : Evolution de la valeur des exportations marocaines des produits de la mer (2010‐2015) ...................................................................................... 157 Tableau 12 : répartition et capacités des chantiers navals ........................................................................................................................................................... 159
Liste des photos Photo 1 : VDP CHMAALA .............................................................................................................................................................................................................. 158 Photo 2 : PDA de Martil ................................................................................................................................................................................................................ 158 Photo 3 : PDA BOUZNIKA .............................................................................................................................................................................................................. 158 Photo 4 : Village de Pêcheurs AFTIESSAT ..................................................................................................................................................................................... 158 Photo 5 : Village de Pêcheurs TAROUMA ..................................................................................................................................................................................... 158
143
1. Potentiel de la Pêche Maritime 1.1 Définitions
Ces axes stratégiques et les objectifs sont soutenus par un ensemble cohérant d’outils et de moyen d’action allant de la recherche halieutique vers la création des pôles de compétitivité des produits de la mer en passant par le développement des infrastructures de pêche.
L'halieutique est la science de l'exploitation des ressources vivantes aquatiques, elle équivaut en milieu aquatique, à l'agronomie en milieu terrestre. L'halieutique intègre les notions d'évaluation des stocks, de gestion des ressources, de réglementation des captures et de préservation des espèces et des habitats. La pêche représente le premier maillon de l’halieutique.
1.2.2 Halieutis, une Politique de développement de la pêche Le Plan Halieutis ambitionne à valoriser de façon durable ressource halieutique marocaine et de tripler le PIB du secteur d’ici 2020 pour en faire un moteur de croissance pour l’économie nationale. Elle vise ainsi à porter le nombre des emplois directs à 115.000 contre 61.650 actuellement et à augmenter la valeur des exportations des produits de la mer à plus de 3,1 milliards de dollars.
Selon l’organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture1 (FAO), la pêche est l'activité consistant à exploiter les ressources halieutiques par la capture d’organismes aquatiques (poissons, crustacés et céphalopodes) dans leur milieu naturel : les eaux marines, côtières et continentales. Au sens large, la pêche englobe, outre la capture du poisson, la cueillette des algues, la chasse des mammifères aquatiques et l'aquaculture.
La stratégie HALIEUTIS se décline comme suit : - La ressource halieutique, un patrimoine naturel durable : Toutes les pêcheries, à intérêt commercial, aménagées sur la base de quotas - L’aquaculture, un relais de croissance fort : Deux activités aquacoles phares, la pisciculture et la conchyliculture - Des ports de pêches structurés et équipés au service du secteur : Des enceintes portuaires dédiées gérées par un « Global Operator» - Toutes les captures valorisées à terre : Un nouveau port de pêche au Sud et 3 pôles de compétitivité au Nord, Centre et Sud du Royaume - Des flux contrôlés tout au long de la chaîne de valeur : Un système de contrôle efficace en mer et à terre
La pêche peut être pratiquée comme une profession ou comme un loisir. Les techniques et les engins utilisés sont nombreux, et dépendent de plusieurs paramètres dont l'espèce recherchée, le milieu, ou encore du bateau utilisé. Plusieurs types de pêches sont pratiquées dont notamment : ‐ La pêche hauturière : navires de pêche de plus de 150 tjb pratiquant la pêche pélagique ou démersale. ‐ La pêche côtière : navires de pêche entre 3 et 150 tjb de type palangrier ou senneur ou chalutier ‐ La pêche artisanale : navires de moins 3 tjb utilisant différentes techniques de pêche selon la saison
1.3 Cadre légal et institutionnel 1.3.1 Cadre législatif et réglementaire régissant l’activité de pêche
Le Maroc accueille un patrimoine halieutique important qui lui confère le statut de puissance halieutique mondiale. Depuis longtemps, le secteur halieutique a bénéficié d’investissements conséquents aussi bien publics (infrastructures portuaires) que privés (flotte de pêche, industrie de transformation). Il contribue de manière significative à l’économie nationale et jouit d’un positionnement historique à l’export.
Vue l’importance et le poids économique du secteur, les textes législatifs sont bien mise à jour tout en se basant sur la loi n° 1‐73‐255 du 23 novembre 1973.
1.2 Cadrage stratégique du potentiel
Les principaux textes en rapport avec le secteur sont : Dahir portant loi n° 1‐73‐255 du 27 chaoual 1393 (23 novembre 1973) formant règlement sur la pêche maritime (B.O. n° 3187) tel que modifié et complété. Il s’agit du texte majeur du secteur, avec 12 titre dont 6 principaux portant respectivement sur : - l’interdiction de pêche, règles générales sur l'exercice de la pêche maritime - la classification diverse des filets - les appâts et procédés de pêches prohibes pollution des eaux - la règlementation de la dimension des poissons pêchés - les règles de navigation et de police applicables aux bateaux de pêche - les établissements maritimes, conditions d'exploitation Dahir n° 1‐69‐45 du 4 hijja 1388 (21 février 1969) relatif à l'office national des pêches Dahir n°1‐81‐179 du 3 joumada II 1401 (8 avril 1981) portant promulgation de la loi n° 1‐81 instituant une zone économique exclusive de deux cent milles au large des côtes marocaines Dahir n° 1‐96‐98 du 12 rabii I 1417 (29 juillet 1996) portant promulgation de la loi n° 48‐95 portant création de l’Institut national de recherche halieutique Décret n°2‐01‐1891 du 2 Chaâbane 1423 (9 octobre 2002) relatif à l'organisation et à la coordination de la recherche et du sauvetage des vies humaines en mer Dahir n° 1‐11‐43 du 29 joumada II 1432 (2 Juin 2011) portant promulgation de la loi n°14‐08 relative au mareyage Dahir n°1‐14‐95 du 12 rejeb 1435 (12 mai 2014) portant promulgation de la loi n° 15‐12 relative à la prévention et la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et modifiant et complétant le dahir n° 1‐73‐255 du 27 chaoual 1393 (23 novembre 1973) formant règlement sur la pêche maritime. Loi 19‐07 du 16 Juillet 2010 interdisant l'utilisation des Filets Maillants Dérivants. Décret 2‐10‐341 du 11 Avril 2011 pris pour l'application de la loi 19‐ 07 interdisant l'utilisation des Filets Maillants Dérivants. Décret n° 2‐95‐717 (10 rejeb 1417) relatif à la préparation et à la lutte contre les pollutions marines accidentelles. Arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, n°336‐14 du 3 février 2014, réglementant la pêche de certaines espèces halieutiques dans la zone située en méditerranée entre Oued Amtter et Tamrabet (AMP‐Pêche).
Le Maroc dispose d’un espace maritimes définit en zone économique exclusive, étendue sur 200 miles marins, caractérisée par une grande diversité des ressources halieutiques, sur les 600 espèces inventoriés 60 espèces sont communément exploitées ; en terme de volume, la ressource se compose à raison de 85% de petits pélagiques concentrés en Atlantique centre et sud. Quant aux captures, elles proviennent des quatre zones géographiques avec respectivement : 7% de la Méditerranée, 9% de l’Atlantique Nord, 30% de l’Atlantique Centre et 55% de l’Atlantique Sud. Ce potentiel place le Maroc parmi les leaders mondiaux sur le marché international des produits halieutiques notamment pour certains produits dont les conserves et la farine des poissons et l'Agar‐agar.
1.2.1 Halieutis une stratégie de la pêche Cohérente et volontariste Le secteur de la pêche au Maroc a été doté d’une stratégie de développement à l'horizon 2020 intégrée, ambitieuse et globale baptisée « Halieutis». Elaborée conformément aux orientations stratégiques de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, elle vise la mise à niveau et la modernisation des différents segments du secteur de la pêche ainsi que l'amélioration de sa compétitivité et de sa performance. Cette stratégie identifie les grandes lignes et les actions de développement stratégique de la pêche au Maroc et focalise sur 3 axes majeurs : La durabilité : avec comme objectifs, la protection et la pérennité des espèces vulnérables et exposées à la surpêche, la procuration de la visibilité nécessaire aux acteurs économiques pour conforter leurs investissements et l’engagement et l’adoption des principes d’une pêche durable. La performance : avec l’assurance des conditions optimales de qualité dans le traitement des produits pour mieux valoriser la ressource , la transparence de la chaine de valeur et l’assurance des mécanismes de mise en vente sur les marchés efficients. La compétitivité : avec comme objectifs la disponibilité et la régularité d’une matière première de qualité, la conquête des parts de marché, le développement des produits adaptés aux habitudes culinaires du consommateur marocain et la consolidation de la position du Maroc comme de leader sur des produits phares.
1
http://www.fao.org/fisheries/fr/
150
Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime n° 337‐14 du 3 rabii 1 1435 (3 février 2014) réglementant la pêche de certaines espèces halieutiques dans la zone maritime située en atlantique entre ferkeIik et Legzira (AMP‐Pêche). Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime n°335‐14 du 3 rabii 111435(3 février 2014) réglementant la pêche de certaines espèces halieutiques dans la zone maritime située en atlantique entre Rouissa et Moulay Bouzerktoune (AMP‐Pêche). Décret n°2‐07‐230 du 5 Kaada 1429 (4 Novembre 2008) fixant les conditions et les modalités de pêche des petits pélagiques. Décret n° 2‐10‐164 du 7 joumada I 1432 ( 11 avril 2011 ) fixant les conditions et les modalités de pêche des espèces halieutiques nécessitant une réglementation spécifique en raison d’usages locaux ou de circonstances particulières. Arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime n° 41176‐ 13 du 8 Avril 2013 réglementant la pêche de l’espadon. Arrêté du ministre de l’agriculture et de la pêche maritime n° 3279‐ 10 du 10 moharrem 1432 (16 décembre 2010) relatif à la pêcherie des petits pélagiques de l’atlantique sud tel que modifié et complété. Arrêté du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime n° 1654‐ 12 du 8 Avril 2012 relatif à l’interdiction temporaire de certaines espèces de requin. Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime n° 4196‐ 14 du 2 safar 1436 (25 novembre 2014) relatif à la pêcherie des petits pélagiques de l'atlantique nord‐méditerranée et à la pêcherie des petits pélagiques de l'atlantique centre. Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime n° 4198‐ 14 du 2 safar 1436 (25 novembre 2014) réglementant la pêche de certaines espèces de crevettes. Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime na 4201‐ 14 du 2 safar 1436 (25 novembre 2014) réglementant la pêche des grands crustacés. Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime n° 4195‐ 14 du 2 safar 1436 (25 novembre 2014) réglementant la pêche de certaines espèces de merlu. Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime na 4202‐ 14 du 2 safar 1436 (25 novembre 2014) fixant les distances minimales à partir desquelles l'emploi des filets trainants est autorisé en méditerranée. Arrêté du ministre de l’agriculture et de la pêche maritime n° 2409‐ 10 du 18 Août 2010 relatif à l'interdiction temporaire de pêche du corail dans certaines zones maritimes de la méditerranée ; Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime n° 2822‐ 09 du 2 hijja 1430 (20 novembre 2009) relatif à l'interdiction temporaire de pêche et de ramassage des coques de l'espèce ''Acanthocardia sp '' et des vernis de l'espèce ''Calistachione'' dans certaines zones maritimes de la Méditerranée ; Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime n°2818.16 du 22 Septembre 2016 relative à l’interdiction temporaire de pêche au niveau de certains espaces maritimes en Atlantique et en Méditerranée. Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime n°2818.16 du 22 Septembre 2016 relative à l’interdiction temporaire de pêche au niveau de certains espaces maritimes en Atlantique et en Méditerranée. Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime n° 4197‐ 14 du 2 safar 1436 (25 novembre 2014) modifiant et complétant l'arrêté n° 3338‐10 du la moharrem 1432 (16 décembre 2010) relatif au dispositif de positionnement et de localisation des navires de pêche. Décret n°2‐15‐43 du 14 rabii Il 1436 (4 février 2015) relatif à l'octroi de l'habillement au personnel du ministère de l'agriculture et de la pêche maritime ‐Département de la pêche maritime‐ chargé de la verbalisation, la recherche et la constatation des infractions. Décret n° 2‐15‐284 du 20 joumada Il 1436 (avril 2015) désignant les chambres des pêches maritimes, leur nombre de siège et leurs sièges et fixant les circonscriptions électorales relevant de chaque chambre, le siège de chaque circonscription et son ressort territorial ainsi que la répartition des sièges par circonscription électorale entre les collèges professionnels desdites chambres. Décret n°2‐15‐351 du 11 rejeb 1436 (30 avril 2015) modifiant le décret n9 2‐15‐284 du 10 avril 2015. Décret n°2‐15‐285 du 20 joumada Il 1436 (10 avril 2015) portant répartition des activités économiques entre les collèges électoraux des chambres des pêches maritimes. Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime n" 280‐15 du 13 rabii Il 1436 ( 3 février 2015) modifiant et complétant l'arrêté
1.3.2 Institutions en relation avec la stratégie de développement de la pêche
151
n° 1154‐88 du 20 safar 1409 ( 3octobre 1988) fixant la taille marchande minimale des espèces pêchées dans les eaux maritimes marocaines. Dahir n°1‐16‐54 du 9 rejeb 1437 (26 avril 2016) portant promulgation de la loi n°59‐14 relative à l’acquisition, la mise en chantier et la refonte des navires de pêches Arrêté n° 2‐15‐890 du 14 Jomada 1437 (24 mars 2016) portant sur l’organisation et structure du département de pêche au sein du ministère de l’agriculture et de la pêche maritime
Le Département de la pêche maritime : relève du Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. il est chargé de : ‐ Concevoir la stratégie de développement du secteur maritime et de ses activités annexes ; ‐ Déterminer les orientations et mettre en œuvre les actions propres à assurer la durabilité des ressources halieutiques vivantes de la zone économique exclusive et son exploitation rationnelle. A cet effet, élaborer et mettre en œuvre les plans d'aménagement et de gestion des pêcheries ; ‐ Procéder aux recherches scientifiques et aux études techniques, économiques et sociales intéressant la gestion et le développement des activités du secteur maritime entrant dans ses domaines de compétence ; ‐ Veiller à assurer le respect des textes juridiques et réglementaires en vigueur dans le domaine de l’activité des pêches maritimes et de l’aquaculture ; ‐ Veiller à la mise en œuvre de la stratégie du secteur en ce qui concerne le contrôle et la police administrative des pêches maritimes et la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, et ce en veillant au respect des textes juridiques et réglementaires concernant la pêche maritime et les dispositions prises pour la préservation et la gestion d’exploitation des ressources halieutiques ; ‐ Elaborer et actualiser le plan national de contrôle des activités de la pêche maritime, mise en place par des plans de suivi et de contrôle régionaux ; ‐ Veiller à la préservation de la qualité des produits de la mer, en prenant toutes les mesures nécessaires à cet effet ; ‐ Délivrer les autorisations et les agréments sanitaires aux établissements et les entreprises dont les activités concernent les produits de la pêche maritime et de l’aquaculture et aux navires de pêche, conformément aux dispositions des textes législatifs et réglementaires en vigueurs, notamment la loi n° 28‐ 07 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires, publié pour application, le dahir n° 1‐10‐08 du 26 safar 1431 (11 février 2010) ; ‐ Prendre toutes dispositions tendant à favoriser la valorisation des produits de la pêche, notamment en incitant et en encourageant le développement et la promotion du secteur des industries de transformation des produits de la pêche maritime; ‐ Encourager la labellisation de la qualité et la certification au niveau de toute la chaine de production ; ‐ Veiller à l’organisation du mareyage ; ‐ Participer à déterminer les orientations et la mise en œuvre des activités et programmes pour assurer la sécurité de la navigation et de la prévention de la pollution marine des navires de pêche dont les navires des établissements de formation dans le domaine de la pêche maritime, les navires au compte du département ministériel chargé de la pêche maritime et des établissements publics sous tutelle de l’autorité gouvernemental chargé du secteur, ainsi que la mise à niveau et le développement des navires de pêche sous pavillon marocain ; ‐ Déterminer la stratégie propre à assurer la promotion du travail maritime dans le secteur de la pêche maritime ; ‐ Veiller à l’application des textes juridiques et réglementaires relatifs aux navires de pêche en ce qui concerne l’enregistrement des gens de mer, le travail maritime, l’organisation de travail à bord des navires de pêche, l’équipage, le régime disciplinaire et pénal ainsi que les actions de conciliation et d’arbitrage ; ‐ Prendre les mesures nécessaires à la sécurité de la navigation, à la protection et à la préservation de l'environnement marin et à la gestion des épaves des navires de pêche maritime ;
technique ou économique permettant à l'administration d'élaborer les programmes de développement et de gestion des pêcheries et participer avec celle‐ci au contrôle de leur application et à cet effet remettre annuellement à l'administration un rapport scientifique sur l'état des ressources halieutiques; ‐ Evaluer l'impact biologique et socio‐économique sur les pêcheries et sur le milieu marin des différentes mesures tendant à l'aménagement du littoral et à sa mise en valeur ; ‐ Assurer la surveillance de la salubrité des produits de la pêche et de l'aquaculture, dans leur milieu ; ‐ Evaluer les potentialités du littoral national en matière d'aquaculture et préparer les données scientifiques, techniques et économiques permettant l'élaboration d'un programme de développement de l’aquaculture ; ‐ Entreprendre les études, recherches et expérimentations visant la promotion et le développement de l’aquaculture ; ‐ Entreprendre les études et expérimentations en matière de technologie de pêche visant l'amélioration des engins de pêche, l'introduction et l’adaptation de nouvelles techniques ; ‐ Procéder à l'élaboration et à l'édition des cartes de fonds marins des zones de pêche ; ‐ Entreprendre des études, recherches et expérimentations visant la valorisation des produits de la mer ; ‐ Assurer la diffusion des informations relatives à ses propres recherches et, le cas échéant, à celles effectuées par d'autres instituts à vocation similaire ; ‐ Participer aux travaux d'organismes nationaux, régionaux et internationaux dans les domaines relevant de ses compétences ; ‐ Fournir des prestations de service, dans ses domaines d'attributions y compris la réalisation d'expertises techniques à la demande de personnes publiques ou privées ; ‐ Contribuer sur le plan scientifique à la création d'aquariums, de réserves et de parcs marins. Pour réaliser ses missions, l’INRH est doté d’une structure constituée par une structure centrale à Casablanca et Cinq centres régionaux répartis sur l’ensemble du littoral national (Tanger, Nador, Agadir, Laâyoune et Dakhla) ainsi qu’d’un centre de valorisation à Agadir et un Centre D’aquaculture à M’Diq. L’INRH dispose aussi d'un réseau de surveillance, composé de huit stations réparties sur tout le littoral national (Tanger, Nador, M'diq, Tanger, Casablanca, Oualidia, Agadir, Laâyoune et Dakhla). L’Agence Nationale pour le Développement de l 'Aquaculture (ANDA) : établissement public marocain doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, créé en 2011 afin de promouvoir et de développer le secteur de l’aquaculture au Maroc. L’agence a pour mission de promouvoir le développement de l’aquaculture nationale par : ‐ Sa participation à la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’aquaculture ‐ La proposition de plans d’actions spécifiques en application des orientations données par la stratégie nationale du secteur halieutique et par le cadre réglementaire y afférent ‐ La promotion des activités d’aquaculture et le développement des échanges y afférent tant à l’export que dans le marché national. L'ANDA est composée de trois départements et de neuf services ainsi répartis : ‐ Département de l’Ingénierie des Projets Aquacoles : Réglementation et Autorisations, Appui Technique et Plans d’Aménagement ‐ Département de l’Investissement, de la Promotion et des Etudes : Appui aux investisseurs, Promotion, Communication et Etudes ‐ Département Des Affaires Générales : Affaires Administratives et Financières, Ressources Humaines et Systèmes d’Information Les chambres des pêches maritimes et leur fédération : établissements publics dotés de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Elles sont soumises à la tutelle de l'Etat, et sont soumises au contrôle financier applicable aux établissements publics. Comme attributions, les chambres des pêches maritimes sont les représentants des secteurs des pêches maritimes auprès des pouvoirs publics nationaux, régionaux et locaux, ainsi les chambres des pêches maritimes peuvent : ‐ Donner au gouvernement des avis et des renseignements sur toutes questions relatives à la pêche et à l’aquaculture ; ‐ Présenter des propositions sur toutes questions intéressant le secteur des pêches maritimes; ‐ Favoriser la création et l'entretien d'établissements des pêches maritimes ; ‐ Aider le gouvernement à vulgariser les méthodes modernes de pêche, de valorisation, de commercialisation et de promotion de la consommation des produits de la pêche ;
‐
Promouvoir, en relation avec les administrations concernées, la coopération maritime internationale en vue d'assurer, au bénéfice du secteur, notamment les transferts technologiques et scientifiques, l'ouverture des marchés pour les produits de la pêche et des industries de la pêche maritime ; ‐ Proposer les projets de textes législatifs et réglementaires relatifs à ses domaines de compétence ; ‐ Assurer la formation des gens de mer, des cadres, techniciens et autres personnels du secteur de la pêche maritime et favoriser leur promotion sociale et professionnelle ; ‐ Proposer les mesures relatives à la construction des navires de pêche, à leurs équipements, à la gestion technique et administrative de ses navires et veiller à l’application de ces mesures ; ‐ Assurer le contrôle et l’inspection des navires de pêche conformément aux textes juridiques et réglementaires en vigueurs dans le domaine de la sécurité des navires et procéder à des enquêtes nautiques, ‐ Assurer la gestion technique des navires appartenant au département ministériel chargé de la pêche maritime ; ‐ Préparer le plan national du sauvetage des vies humaines en mer, assurer sa gestion et son application, et ce en coordination avec les administrations concernées ; ‐ Soutenir et encourager la création des établissements à nature social au profil des gens de mer et du personnel des activités parallèles dans le domaine de la pêche maritime. Afin d’assurer l’ensemble de ces tâches 4 institutions y travaille sous tutelle : L'Office National des Pêches (ONP) :C’est un établissement public à caractère industriel et commercial créé en 1969.En tant que gestionnaire des marchés de première vente des produits de la mer, l’ONP se trouve à un croisement inéluctable de rencontre de tous les acteurs de la filière. Il est, de ce fait, l’outil d'intervention au sein de la filière au service de la politique nationale de promotion et de développement de la pêche côtière et artisanale. Le rôle de l’ONP s’articule autour de deux missions principales : l’organisation de la commercialisation des produits de la pêche maritime et le développement de la pêche côtière et artisanale. Ces missions sont développées en 6 axes stratégiques : - Promotion d'une politique d’intégration de la filière - Modernisation des outils de production - Organisation et mise à niveau du réseau de commercialisation des produits de la mer - Développement et encadrement de la pêche artisanale - Promotion de la consommation interne de poisson - Maîtrise de l’information commerciale L’ONP dispose d’un réseau commercial important composé de : - 21 halles au poisson dont 14 certifiées ISO 9001‐2000 et 4 en cours de certification - 16 villages de pêche et 13 points de débarquement aménagés - 8 comptoirs d’agréage du poisson industriel - 2 marchés de gros au poisson - 95 magasins de mareyage - 1 entrepôt frigorifique (Agadir) - 18 Délégations régionales. L’Institut National de Recherche Halieutique (INRH) : créé par le Dahir n° 1‐96‐98 du 12 Rabii I 1417 (29 juillet 1996), en tant qu’établissement public à caractère scientifique et technique, doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière. L'INRH a pour mission d'entreprendre toutes activités de recherche, études, actions expérimentales et travaux en mer ou à terre ayant pour objectifs l'aménagement et la rationalisation de la gestion des ressources halieutiques et aquacoles et leur valorisation. A cet effet, il est chargé dans le but exclusif d'évaluer, d'aménager et de préserver les ressources halieutique et aquacoles de: ‐ Mener les études et recherches destinées à approfondir les connaissances sur le milieu marin et à appréhender l'impact de celui‐ ci sur la dynamique des ressources halieutiques ; ‐ Assurer la surveillance continue de l'état de l'environnement marin et des diverses sources de pollution notamment chimiques et microbiologiques, ainsi que les nuisances pouvant déséquilibrer le milieu marin ; ‐ Evaluer les ressources halieutiques, établir des diagnostics sur l'état des stocks de ces ressources, déterminer leurs niveaux d'exploitation biologique et étudier les facteurs qui régissent leur évolution et plus généralement préparer toutes les données d'ordre biologique, 152
gestion classiques, le Maroc a développé dans le cadre du Plan « Halieutis » et en particulier dans l’axe Durabilité, une stratégie d’instauration des Aires Marines protégées aux fins de pêche (AMP‐P).
‐
Servir d'intermédiaire entre les armateurs à la pêche et les opérateurs du secteur des pêches maritimes marocaines et leurs homologues étrangers, aux fins d'étendre et de diversifier les relations commerciales du Royaume. ‐ Participer à la mise en œuvre et au développement de la recherche scientifique dans le domaine des pêches maritimes et de l'aquaculture. En outre, les chambres des pêches maritimes doivent être consultées par l'administration pour avis : Sur les règlements relatifs à la pêche maritime, sur l'élaboration et l'application des plans d'aménagement et de gestion des pêcheries, et sur toutes mesures visant à l'amélioration des conditions de travail dans le secteur des pêches maritimes.
Le choix fut d’opter pour des Aires Marines Protégées à la fin de pêche telle que défini par la FAO : « Une AMP est une aire géographique marine qui, à des fins de conservation de la biodiversité ou de la gestion des pêches, bénéficie d’une meilleure protection que les eaux qui l’entourent»2.
Les AMPs Créées
Au total douze zones géographiques potentielles ont été identifiées, trois sites pilotes ont été retenus pour créer les trois aires marines protégées en septembre 2011:
1.4 Potentialités halieutiques
‐
Les ressources biologiques des eaux marocaines se composent de deux principaux stocks les ressources pélagiques et les ressources démersales. Les ressources pélagiques groupant les stocks de sardine, de sardinelle, de maquereau, de chinchard et d’anchois, et les grands pélagiques dominés par les stocks des thonidés. Les petits pélagiques représentent le principal potentiel halieutique du Maroc, puisqu’ils contribuent avec près de 80 % de la production nationale et assurent l'approvisionnement des unités de transformation et du marché de consommation intérieur marocain. La pêcherie des petits pélagiques est aménagée selon les unités d’aménagement suivantes : Pêcherie Atlantique Nord Méditerranée « Saidia à Immessouane » ; Pêcherie Atlantique Centre « Taghnaje à Cap Boujdour » et Pêcherie Atlantique sud « au sud Boujdour ». Les ressources démersales se caractérisent par la diversité des espèces qui les composent et des techniques de pêche mises en œuvre pour leur exploitation. Ces ressources, moins sensibles aux variations hydroclimatiques, présentent cependant un potentiel de production limité.
L’AMP d’Alboran : située en Méditerranée, s’étend sur environ 250 km² de la Commune Rurale d’Amtter (à l’est) à celle de Tamrabet (à l’ouest), recouvrant ainsi les provinces de Tétouan et Chefchaouen. Cette AMP comprend une population de 800 pêcheurs artisans répartis sur 13 sites de pêche dont un village des pêcheurs (Chemaala) et deux points de débarquements aménagés (Kaa Sras et Targha). Cette Aire Marine est aménagée en zones de réglementation spécifique. Elle comprend une réglementation générale qui s’applique sur l’ensemble du site, des zones de non prélèvement temporaire correspondant à des habitats indispensables à certaines phases du cycle de vie des espèces marines ainsi que des zones de non‐prélèvement total. Coordonnées géographiques A : Latitude: 3515’16, 38’’N Longitude: 4°47’58, 13’’w C : Latitude : 35°18’27,257’’N Longitude : 4°44’46,275w
Réglementation Arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, n°336‐14 du 3 février 2014, réglementant la pêche de certaines espèces halieutiques dans la zone située en méditerranée entre Oued Amtter et Tamrabet.
1.4.1 Gestion des potentialités halieutiques Pour préserver les ressources halieutiques nationales et garantir leurs durabilités, des plans d’aménagement, basés sur les connaissances biologiques, environnementales, techniques et socio‐économiques, ont été mis en place. Ces plans d’aménagement prennent en compte en plus de la préservation de la ressource halieutique, l’accroissement de la valeur ajoutée, la pérennisation de l’activité, la rentabilisation des investissements que la promotion sociale.
‐
Dans ce sens et dans le cadre de l’axe durabilité de la stratégie Halieutis, des plans d'aménagement des pêcheries les plus importantes ont été mis en place à travers plusieurs mesures de gestion : ‐ Instauration du TAC, Quota Individuel ; ‐ Période de Repos Biologique ; ‐ Fermeture spatio‐temporelle pour la protection des zones de frayères et de nourriceries, ‐ Conditions et modalités techniques de pêche ; ‐ Fixation des tailles marchandes ; ‐ Période et zones d’interdiction de pêche ; ‐ Zones de pêche ; ‐ Réglementation des prises accessoires ; ‐ Lutte contre la pêche illicite non déclarée non réglementée (Loi INN); ‐ Renforcement du contrôle en mer (VMS,….).
L’AMP‐P de Mogador : L’AMP Mogador située en Atlantique, s’étend sur 250 km² (45 km X 5,5 km) de la Commune Rurale de Souiria Kdima à celle de Moulay Bouzerktoune recouvrant ainsi les provinces de Safi et Essaouira. Cette AMP comprend une population de 1800 pêcheurs artisans répartis sur cinq sites de pêche dont un village de pêcheurs (Souiria kdima) et point de débarquement aménagé (Bheibeh). Coordonnées géographiques
A : Latitude : 32°08’41,27’’N Longitude : 09° 18’ 9,23’’ w C : Latitude : 32° 11’ 15,65 ‘’N Longitude : 9° 22’ 9,13 w
B : latitude : 31° 37’ 2,13’’ N ; Longitude : 9° 41’ 30,16 w D : Latitude : 31° 38’ 39,25’’N Longitude : 9° 46’ 29,12’’w
Réglementation Arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, n°335‐14 du 3 février 2014, réglementant la pêche de certaines espèces halieutiques dans la zone située en atlantique entre Rouissa et Moulay Bouzerktoune. ‐
Ces plans qui prennent en compte les impératifs de conservation et de protection de l'environnement marin et de ses ressources couvrent actuellement 94% des ressources halieutiques nationales exploitées. Il s’agit du : ‐ Plan d’aménagement des petits pélagiques ‐ Plan d’aménagement du poulpe ‐ Plan d’aménagement des Grands crustacés ‐ Plan d’aménagement de l’espadon ‐ Plan d’aménagement du merlu ‐ Plan d’aménagement du corail ‐ Plan d’aménagement des algues rouges ‐ Mesures de gestion thon rouge :
L’AMP‐P de Massa : L’AMP Massa située en Atlantique, s’étend sur 250 km² de la Commune Rurale de Ferkelik à celle de Legzira recouvrant ainsi les provinces de Sidi Ifni et Tiznit. Cette AMP comprend une population de 400 pêcheurs artisans répartis sur quatre sites de pêche dont deux points de débarquement aménagés. Coordonnées géographiques
A : Latitude : 29°46'18,15"N Longitude 9°52'43,04"W C : Latitude 29°48'56.326"N ; Longitude 9°56'7.338"W
B : Latitude 29°26'40,01"N ; Longitude 10°7'14,99"W D : Latitude 29°28'56.108"N ; Longitude 10°10'40.75"W
Réglementation Arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, n°337‐14 du 3 février 2014, réglementant la pêche de certaines espèces halieutiques dans la zone située en atlantique entre Ferkelik et Legzira.
D’autres mesures de conservation ont été instaurées pour protéger certaines espèces menacées (requins, phoque moine, mérou, …) et habitats critiques.
1.4.2 Les Aires Marines Protégées aux fins de pêche Dans un contexte international propice à la protection de la biodiversité marine et dans un contexte national caractérisé par une surexploitation quasi généralisée des stocks halieutiques avec les limites des mesures de
2
FAO : Directives techniques pour une pêche responsable, gestion des pêches gestion des pêches, supplément 4 Les aires marines protégées et la pêche. 2012.
153
B. Latitude : 35°32’27,01’’N Longitude : 5°11’19,97’’w D : Latitude : 35° 34’48,726’’ N Longitude : 5° 9’ 2,36444W
Figure 1: Localisation des Aires Marines Protégées aux fins de pêche
Région Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima
Rabat‐Salé‐Kénitra
3
1.5 Menaces qui pèsent sur secteur de la pêche au Maroc
Sources : Département de la Pêche Maritime.
Ces AMP‐P sont régies par la réglementation nationale en vigueur, et bénéficient d’un plan de gestion particulier statuant les zones de pêche, les espèces halieutiques à protéger et les engins de pêche utilisés.
Zones éligibles au statut d’AMP
Zones Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 4 Zone 5 Zone 6 Zone 7 Zone 8 Zone 9
Province/Préfecture Noms Tanger‐Assilah Los Cenizosos Las Cuevas La Garifa BRIECH Tahadart Cap Spartel Larache Principe Punta Negra Madrague d'Es Sahel Kénitra Ghareb Mansouria Mansouria 2 Mabrouka Kénitra 3 Kénitra 2 Kénitra 1 Jolot Salé Bouknadel
Limites Larache ‐ Assilah Mehdia ‐ Larache Jebha‐ Amsa F’nideq ‐ Azla Belyounech ‐ Dikki Souiria Kadima‐ Tafadna Sidi Ifni‐ Aglou Tifnit‐ Imessouane Parc National d’Al Hoceima
1.4.3 Les recifs artificiels
Les récifs artificiels jouent un rôle important, notamment dans la protection physique et halieutique des lieux. Les principaux objectifs sont : Reconstitution et réhabilitation des habitats marins dégradés. Protection de lieu de reproduction contre le chalutage illicite. Préservation et renforcement de la biodiversité marine Exploitation rationnelle des ressources halieutiques à même s’assurer de leur renouvellement et leur pérennité. Amélioration des revenus des communautés des pêcheurs. Les récifs artificiels (Artisanaux et industriels) mis en place sont : ‐ Trois projets pilotes de type artisanal ont été mis en place au niveau du village de pêche de Souiria K’Dima, cala Iris et sidi Hsaine ‐ Récifs artificiels de type artisanale : Kaâ srass, Chmaâla et Bhibah ‐ Récifs artificiels de type industriel : le premier sur la façade méditerranéenne à Martil et le second en Atlantique à Agadir ‐ 1 récif artificiel dans le cadre Le projet "Gestion Intégrée des Zones Côtières – Côtes méditerranéennes " (GIZC), dans la région de l’Oriental / Province de Driouch/commune de Boudinar.
La pollution marine : Elle est essentiellement d’origine chimique tellurique (contaminants organiques et inorganiques eaux usées domestiques et industrielles, décharges de déchets solides et transports solides découlant de l’érosion ou de la mise en valeur des terres, du drainage fluvial ou agricole). En effet, plusieurs sites au niveau du littoral connaissent des problèmes de pollution ce qui impactent l’exploitation des ressources halieutiques notamment les ressources littorales. Quant aux sources de pollution en mer, elles sont constituées par les rejets réguliers d’exploitation des navires tels les déchets et ballasts ainsi que les rejets accidentels. Le changement climatique : les effets du changement climatique ont commencé à se faire sentir dans le secteur de la pêche, il est très probable que l’intensité de ces impacts va augmenter, et à un rythme qui risque de s’accélérer Vers une aggravation progressive des conditions météorologiques ou le déplacement de certaines espèces d’une grande importance économique. Les changements physiques du système marin concernent surtout l’augmentation des températures, salinité et stratification, montée du niveau de la mer, circulation océanique et upwelling côtiers, acidification…. Dragage du sable marin : l’extraction du sable marin a des conséquences à la fois en termes de dégradation et de modification des habitats marins et provoque aussi l’érosion côtière. Exploitation pétrolière offshore : Cette activité génère une dégradation de l’environnement marin qui est manifesté sous la forme de pollutions accidentelles ou de pollutions opérationnelles.
1.6 Caractéristiques économiques du potentiel Le secteur de la pêche est un des plus importants secteurs économique au Maroc, avec une flottille immatriculée composée en 2015 de 460 unités de la pêche hauturière d'une capacité globale de 154 580 tonnes de jauge brut (TJB4) et de 2500 unités de la pêche côtière avec 128 733 tonnes de jauge brut et 17 102 embarcations artisanales. La production halieutique nationale des produits de la mer a atteint 1 355 393 tonnes en 2016, ce qui rend le Maroc l'un des plus importants producteurs et exportateurs des produits de la mer. La pêche maritime place le Maroc au premier rang des producteurs africains et au 17e à l’échelle mondiale (Données de la FAO – Année 2014).
1.7 La flottille de pêche La flotte de pêche immatriculée comprend 18 406 unités en 2015, avec une large infrastructure portuaire. Cette flottille est dominée, en nombre, par les unités de pêche artisanale (85%).
1.4.4 Les Madragues Au Maroc, les pêcheries marocaines du thon rouge sont en grandes parties à caractère artisanale (Madragues, pêche côtière et artisanale). Ci‐ après la liste des Madragues « filet de pêche fixe, conçu pour la pêche de thons migrant régulièrement en longeant les côtes ».
3
Aperçu sur le secteur de la pêche artisanale au Maroc : Gestion et accès aux pêcheries et programme de développement. Tanger 4‐5 et 6 Avril 2017
4
154
TJB : Une Tonne de Jauge Brute équivaut à 2,83 m3.
Figure 2: Flottille de pêche immatriculée par catégorie (2015)
Flotte hauturière
Flotte côtière 2%
1.8 Performance de la pêche
Flotte artisanale
13%
85%
La ventilation de la flottille selon la typologie régionale adoptée se présente comme suit : Nbr 310
Pêche Hauturière TJB PM 107 902 337 225
Nbr 1 755
Pêche côtière TJB PM 108 419 746 581
Ainsi les débarquements des poissons pélagiques ont atteint 1,117 millions de tonnes tandis que les captures démersales marquent 216 000 tonnes.
Pêche artisanale Nbr 15 981
Figure 3:Evolution de la production par catégories de pêche (Mer en chiffres 2015). 1600000
La flotte opérationnelle au titre de l’année 2015 est de 18046 unités avec une ventilation 2% Pêche Hauturière, 10% Pêche côtière et 88% Pêche artisanale.
1400000
Tonnes
1200000
Tableau 1 : Ventilation de la flottille de pêche immatriculée / catégorie et région (2015)
Région Oriental Tanger‐ Tétouan ‐ Al Hoceima
Flotte hauturière Nbre 0
TJB
PM 0
Nbre 0 266
TJB 10773
PM 69636
Nombre 1103
38
8314
33309
755
30378
193045
2704
38
8 314
33 309 1 021
41 151
262 681
3 807
10
1520
7230
90
5652
32461
749
Souss‐Massa Marrakech‐ Safi Grand Casablanca‐ Settat
249
87278
260976
338
24075
127989
1490
1
314
1 250
401
18611
115007
2001
71
20966
70908
353
18858
110034
2164
S/T 2 Guelmim‐ Oued Noun Laâyoune ‐ Sakia El Hamra Dakhla‐Oued Dahab
331 110 078 373 673 1 182
67 196
385 491
6 404
14457
78274
779
S/T 1 Rabat‐Salé‐ Kénitra
S/T 3 TOTAL
45
14740
52676
216
800000 600000 200000 0 2010
2011
6625
19520
54
4161
23109
14823
46497
27
1769
10446
3255
91
36 188 118 693
297
20 387
111 829
6 891
460 154 580 492 366 2 500
128 734
760 001
17 102
Nombre 633 680 434 8
Type de Navires hauturiers Céphalopodiers Crevettiers Chalutiers pélagiques Thoniers
2015
Captures Pêche côtière et artisanale (Tonnes)
Captures Pêche Hauturière(Tonnes)
Céphalopodes
47 290
55 355
Poissons Blancs
81 910
21 321
Crustacés
5 716
3 558
758 441
373 979
Groupes d’espèces
Poissons pélagiques
829
Total
894 186
454 213
Taux
66,3%
33,7%
Source : Mer en chiffres – 2015. Traitement COMETE
‐
Les principaux ports de pêche côtière et artisanale sont : Laâyoune (311 493 T en 2015), Dakhla (215 075 T), Tan‐Tan (76 861 T), Agadir (41 001 T), Boujdour (37 706 T), Tarfaya (30 104 T) et Safi (37 287 T). ‐ Pour les captures de la pêche hauturière, les principaux ports en 2015 sont ceux de Dakhla (386 238 T), Agadir (54 818 T) et Tan‐Tan (11 699 T). Les débarquements des produits de la pêche côtière et artisanale se sont élevés à plus de 5,790 milliards de dirhams (MMDH) en 2015, soit 894 185 tonnes contre 3,970 MMDH en 2010, soit un accroissement annuel moyen de 7,9%. En revanche, l’évolution des captures ne reflète pas l’évolution de la valeur, elles ont pratiquement stagné sur les cinq dernières années autour de 895 000 tonnes. La valeur de la pêche hauturière a atteint 4,796 milliards de dirhams en 2015, contre 2,4 MMDH en 2010, soit un accroissement annuel moyen élevé d’environ 14,9%. L’évolution des captures ont pratiquement triplé passant de 160 000 T en 2010 à 454 000 T en 2015.
La flottille hauturière est plus présente dans la région de Souss‐Massa particulièrement à Agadir, alors que la flotte artisanale est prédominante dans toutes les régions particulièrement dans la région du Littoral Atlantique Sud avec plus de 40% de la flotte. En revanche, en termes de capacité, le tonnage brut de la flottille est dominé par la flotte hauturière avec plus de 154 000 TJB contre 128 700 TJB pour la flotte côtière. Selon les techniques des pêches adoptées et le type d’armement, cette flottille de pêche hauturière et côtière est répartie comme suit (2015) : Type de Navires côtiers Chalutier Senneur Palangrier Autres (corailleurs)
2014
Tableau 2 : Production de la pêche par groupes d’espèces (2015)
2857
26
2013
Coquillages 20
2012
pêche côtière et artisanale Pêche hauturière affrètement autres activités
Source : Mer en chiffres – 2015. Traitement COMETE
Nombre
Tableau 3 : Evolution de la production de la pêche nationale en quantité et en valeur (2010‐2015)
227 57 22 1
Type pêche 1. Pêche côtière et artisanale Poisson pélagique
155
1000000
400000
Flotte artisanale
Flotte côtière
La Production : La pêche maritime marocaine capture actuellement en moyenne 1 319 000 tonnes de poissons par an (moyenne de 3 années de 2013 à 2015), dont 69% par la pêche côtière et artisanale et 30% par la pêche hauturière. Elle a connu ces dernières années un développement rapide et figure comme le premier secteur porteur. A titre indicatif, les prises sont passées de 914 299 tonnes en 2000 à 1 355 393 tonnes en 2015, soit un accroissement annuel moyen soutenu de 2,66%. Dans la production de 2015 de plus de 1,3 millions de tonnes, les poissons pélagiques représentent 85% devançant de loin les poissons blancs (8%) et les céphalopodes (8%). La composition et l’abondance sont conditionnées en grande partie par les facteurs hydro‐climatiques qui règnent sur la côte marocaine.
Production (T) 2010 2015 895 357
894 186
Valeur (milliers de DH) 2010 2015 3 967 336
5 790 370
792 232
758 441
1 704 084
2 029 758
Céphalopodes
25 467
47 290
912 169
2 107 336
poisson blanc
71 492
81 910
1 127 916
1 387 286
Crustacés
4 575
5 716
216 444
261 683
Coquillages
1 591
829
6 723
4 307
Production (T) 2010 2015
Type pêche 2. Pêche hauturière
159 726
454 213
2 399 701
4 795 961
Céphalopodes
30 008
55 355
1 352 176
3 037 996
Poisson blanc
25 503
21 321
311 877
501 742
4 276
3 558
606 792
549 424
Poisson pélagique
99 939
373 979
128 856
706 799
Total
1 055 083
6 367 037
10 586 331
Crevettes
Groupes d’espèces Coquillages
Valeur (milliers de DH) 2010 2015
1 348 399
L’activité halieutique offre 102 860 postes d’emplois directs répartis en marins et officiers. Tableau 7 : Evolution de la composition des équipages par genre de navigation (2010 – 2015)
2 010 Genre de navigation
Source : Mer en chiffres – 2015. Traitement COMETE
L’évolution spectaculaire qu’ont connu les captures des céphalopodes et en moindre degré les poissons pélagiques explique l’accroissement soutenu des productions et des valeurs des produits de la pêche. Les Rendements ‐ La pêche hauturière : Les rendements des unités de pêche ont été obtenus à partir des données de l’effort de pêche et de la production, exprimés en tonnes/unité de pêche, de manière empirique, afin d’en cerner leur évolution ces dernières années. (Cette méthode est à vérifier du fait qu’il a été recouru à la flotte immatriculée au lieu de la flotte opérationnelle).
Pêche côtière Pêche artisanale Pêche hauturière Navires d'Etat TOTAL
Total
39 726 117 560 159 726
1 274
34
114,5 1679,4 355,7
55 002 397 937 454 213
166 4 373 987
Tableau 5 : Evolution des rendements des unités de pêche côtières et artisanales
Régions littorales du Centre Région littorales du Sud
Total
54 207 142 066 699 084 895 357
11,8 19,6 103,4 48,1
année 2015 Production Rdt (T) (T/unités)
55 582 126 489 712 117 894 188
Source : Mer en chiffres – 2010 et 2015. Calcul COMETE
Tableau 6 : Répartition des captures totale de la pêche. (Mer en chiffre 2015)
Captures Pêche Hauturière(Tonnes) 55355
Poissons Blancs
81910
21321
Crustacés
5716
3558
Poissons pélagiques
758441
373979
156
Marins et officiers 54 461
40 671 2 326
5 087
2 411
126
96
123
113
52 430
2 422
45 881
2 524
54 751
54 461
Marocains 40123 1145 54422
Etrangers 41 180 39
Les gens de mers bénéficient de plusieurs types de formations dans les différents établissements de formation maritime ; qui offrent des formations résidentielle ou alternée, des formations par apprentissage ou de la formation continue. Au total 12 institutions offrent des formations sur trois niveaux il s’agit de : ‐ L’Institut Supérieur de Pêche Maritime ISPM d’Agadir ‐ Les Instituts de Technologie des Pêches Maritimes ITPM: Al Hoceima, Laâyoune, Larache, Safi et Tan‐Tan. ‐ Les Centres de Qualification Professionnelle Maritime CQPM : Casablanca, Dakhla, Essaouira, Nador, Tanger, Sidi Ifni, Agadir et Boujdour.
Contrairement à la pêche hauturière, la productivité des unités de pêche côtière et artisanale n’a pas connu d’évolution significative entre 2010 et 2015. Les rendements ont stagné et même légèrement diminué sur la période pour passer de 48,1 T/unité en 2010 à 45,6 T/unité en 2015. Composition des captures : La Zone Economique Exclusive marocaine se caractérise par une grande diversité des ressources halieutiques englobant près de 500 espèces dont 60 font l’objet d’une exploitation. Les captures de la pêche côtière, artisanale et hauturière sont composées par 5 principaux groupes d’espèces : les céphalopodes, les crustacés, les coquillages, les poissons blancs et les poissons pélagiques ; Sur le plan quantitatif ce sont les petits pélagiques qui dominent à raison de 85% des captures côtière et 82% des captures hauturières (voir le tableau ci‐ dessous). Captures Pêche côtière et artisanale (Tonnes) 47290
Officiers
5 592
Marins Officiers Marins et officiers
11,5 16,7 99,1 45,6
Groupes d’espèces Céphalopodes
46 712
Marins
Branche d'activité Nombre de Coopératives % Marins pêcheurs artisans 91 67% Ramasseurs d'algues 22 16% Ramasseurs de coquillages 6 4% Pêche côtière 7 5% Exportation des produits de la mer 8 6% Commercialisation des céphalopodes 1 1% Total 135 100% De manière globale, la population maritime impliquée directement (gens de mer) dans le secteur halieutique au Maroc compte environ 102 000 personnes, réparties en marins et officiers nationaux ou étrangers :
Ces résultats montrent une augmentation des rendements de 278% entre 2010 et 2015, alors que le nombre d’unités de pêche a très peu évolué (460 unités en 2015 contre 449 unités en 2010, soit +2,4%). Ils montrent par ailleurs une forte augmentation de la production dans la région du Littoral Atlantique Sud (+338%) expliquée entre autres, par l’augmentation de la productivité des unités de pêche et également par l’augmentation du nombre d’unités de pêche qui sont passées de 70 unités en 2010 à 91 unités en 2015. ‐ La pêche côtière et artisanale : L’évolution des rendements des unités de pêches côtières et artisanales est présentée dans le tableau suivant :
Régions littorales du Nord
Marins et officiers 54 751
Tableau 8 : Répartition des coopératives par branches d’activités
Source : Mer en chiffres – 2010 et 2015. Calcul COMETE
année 2010 Productio Rdt n (T) (T/unités)
Officiers
Source : Mer en chiffres – 2010 et 2015. Calcul COMETE
année 2010 année 2015 Production Rdt(T/un Productio Rdt(T/un ités) ités) (T) n (T)
76,3
Marins
2 015
L’équipage maritime global n’a pas connu d’évolution significative entre 2010 et 2015. Elle oscille entre 100 mille (en 2013) et 111 mille (en 2012) marins et officiers. En revanche, on note une évolution du nombre des officiers de 0,83% par an, contre une baisse de 2,63% par an du nombre des marins. L’activité halieutique y compris l’exportation des produits de la mer compte 135 coopératives dont 91 coopératives pour la branche des marins pêcheurs artisans.
Tableau 4 : Evolution des rendements des unités de pêche hauturière par région
2 440
Captures Pêche Hauturière(Tonnes)
1.9 L’emploi direct et organisation
N.B : La production de 2010 n’inclut pas l’activité des navires affrétés ciblant les petits pélagiques ayant totalisé 73 333 tonnes pour une valeur de 89 millions DH.
Région 1 : Oriental et Tanger‐ Tetouan‐Al Hoceima Région 2 : Littoral Atlantique Nord Région 3 : Littoral Atlantique Sud
Captures Pêche côtière et artisanale (Tonnes) 829
Tableau 10 : Evolution des exportations marocaines des produits de la mer par catégorie
1.9.4 Transformation des produits de la mer et exportation
La transformation : Les produits de la mer constituent un secteur important pour le Maroc. Il englobe la pêche et les activités en aval de la pêche, à savoir la transformation, la commercialisation, la distribution, la logistique et la recherche. Les produits de la mer sont constitués de différents types de poissons et d’autres produits (céphalopodes, crustacés, mollusques, algues maritimes, produits de l’aquaculture). Ainsi, ces produits peuvent être commercialisés sous plusieurs formes, à savoir : frais ou transformés. L’activité des industries de transformation des produits de la mer au Maroc regroupe les branches de la conserve, de la semi‐conserve, du conditionnement du poisson frais, de la congélation, de la fabrication de la farine et de l’huile de poisson et du traitement des algues marines. En somme, 80% des débarquements de la pêche côtière et artisanale sont destinés à l’approvisionnement de l’industrie de traitement des produits de la mer au nombre de 409 unités à terre, et 20% fournissent le marché local de la consommation.
Congelé Frais ou vivant Conserve Semi‐conserve Total
Chiffre d'affaires (MDH)
186 49 48 37 22
278 500 25 600 187 000 19 100 205 000
8 070 2 110 6 170 1 420 3 070
Congélation Conditionnement frais Conserve Semi‐conserve Farine et huile de poisson
25 521
0%
136 243
149 539
10%
18 394
19 011
3%
366 463
472 509
29%
450 000 400 000 350 000 300 000 250 000 200 000
50 000 0 2010
Congélation 38,7%
2011
2012
2013
2014
2015
En terme de structure, les exportations en valeur sont assurées par deux principaux produits à savoir, le congelé (49%) et les conserves (30%). Tableau 11 : Evolution de la valeur des exportations marocaines des produits de la mer (2010‐2015)
Valeur Millions DH
2010
Congelé Frais ou vivant Conserve Semi‐ conserve
Autres 0,5%
Total
2011
2012
2013
2014
2015
4 828
5 387
6 013
6 484
6 569
8 066
1 570
1 726
1 747
1 743
1 808
2 109
3 983
3 064
4 456
4 579
4 848
4 933
1 171
1 219
1 246
1 305
1 210
1 253
11 552
11 396
13 462
14 111
14 435
16 361
L’évolution de la valeur des exportations a connu un accroissement annuel moyen de 7,2%, elle a atteint 21,2 MMDH en 2016.
Conserve 26,0%
1.10
Régions et infrastructure portuaire
Les ports et infrastructures offertes aux activités de pêche au Maroc, sont repartis à travers l’ensemble des régions sur 5 catégories : les Ports de commerce extérieur (PCE), les Ports de pêche à vocation régionale (PPR), les Ports de pêche à vocation locale (PPL), les Points de débarquement aménagés (PDA) et les Villages de pêcheurs (VDP).
En 2015, l'industrie de la conserve au Maroc regroupe 48 unités, localisées principalement à Safi (20 unités) et à Agadir (12 unités). Elles produisent près 187.000 tonnes par an, avec un chiffre d’affaire de 6,17 milliards de dirhams, dont environ 87% est réalisé à l’exportation. Les produits fabriqués sont les conserves de sardine, les conserves de maquereau et les conserves de thon. Le Maroc est aujourd’hui le premier exportateur mondial de conserves de sardines. Les principaux marchés d’exportations des produits en conserves sont l’Europe, l’Afrique, le Moyen orient, l’Amérique et l’Asie. Pour la congélation, au cours de l’année 2015, la quantité des produits de la mer congelés (poissons, crustacés et mollusques) s’élève à 278 500 tonnes, soit environ 39% des quantités transformés. L’industrie de congélation à terre est localisée principalement dans la partie Sud du pays à Agadir (38 unités), Laâyoune (20 unités) et Dakhla (72 unités). Ces installations sont récentes, équipées d’une technologie moderne et répondent aux normes internationales en matière de qualité, d’hygiène et de respect de l’environnement. L’exportation : Le secteur de la pêche représente 4,5% des exportations totales et 50% de celles des produits agro‐alimentaires. L’évolution récente des exportations marocaines montre une tendance haussière sur la période 2010 – 2015, aussi bien en valeur qu’en quantité avec un pic de 16,36 MMDH en 2015. L’évolution entre 2010 et 2015 est de 29% en termes de quantité et 42% en termes de valeur.
Régions Tanger Tétouan Al Hoceima
L’Oriental
157
25 528
100 000
Figure 4 : Transformation des produits de la pêche par branche d’activité en 2015
Conditionne ment frais 3,6%
49%
150 000
L’industrie de la conserve a connu un grand développement au fil des années. En effet, l’amélioration des technologies de fabrication, la richesse des eaux marocaines en poisson et la diversification des produits ont permis au Maroc d’assoir sa notoriété sur les marchés internationaux.
Semi‐ conserve 2,7%
278 438
500 000
Source : Mer en chiffres – 2015. Traitement COMETE
Farine et huile de poisson 28,5%
186 298
Figure 5 : Evolution des exportations marocaines des produits de la mer (2010‐2015)
Quantité (T)
Production (T)
Evolution
Source : Mer en chiffres – 2015. Traitement COMETE
Tableau 9 : Caractéristiques de l’industrie de transformation à terre de la pêche maritime (2015)
Nombre d'unités
2015
Activités
2010
Ports /PDA/VDP
Catégories
Al‐Hoceima
PCE
Amtar Assilah Belyounech Cala iris Chmaâla Dalia F’nideq Inouaren Jebha Kaâ Asras Ksar Sghir Larache Martil M’diq Oued Laou Targha Tanger Nador Ras Kebdana Sidi H’saine
PDA PPL PDA PPL PPL VDP PPL VDP PPR PDA PPL PPR PDA PPR PDA PDA PCE PCE PPR PPL
Régions
Ports /PDA/VDP Aglou Khnifiss Rkounte Sidi Boulfdail Sidi Ifni Tantan Tifnit Aftiessat Amegriou Boujdour Laâyoune Sid elghazi Tarfaya Tarouma Dakhla Labouirda Lakraa Lassarga Lamhiriz Ntirift
Guelmim‐Oued Noun
Photo 1 : VDP CHMAALA Photo 2 : PDA de Martil
Laâyoune‐Sakia El Hamra
Catégories PDA PDA PDA PDA PPR PCE PDA VDP* VDP* PPR PCE VDP* PPR PDA PCE VDP* VDP* VDP* VDP* VDP*
* Pour les Régions du sud une nomenclature spécifique est utilisée pour les VDP qui signifieraient Village de Pêcheurs. Photo 4 : Village de Pêcheurs AFTIESSAT
Régions
Rabat Salé‐Kenitra
Casablanca‐Settat
Marrakech‐Safi
Souss‐Massa
Ports /PDA/VDP Essanaoubar Mehdia Moulay Bousselham Salé Skhirat Bouznika Casablanca El Jadida Jorf Lasfar Lahdida Mohammedia Sidi Abed Bhibah Cap Sim Essaouira Safi Souiria Kadima Tafedna Agadir Imessouane Imi Ouaddar
Catégories PDA PPR PDA PPL PDA PDA PCE PPR PCE PDA PCE PDA PDA PDA PPR PCE PPL PDA PCE PPL PDA
Photo 5 : Village de Pêcheurs TAROUMA
Photo 3 : PDA BOUZNIKA
Les VDP et le PDA visent essentiellement le développement de la pêche artisanale, le projet s’étend sur l’ensemble du littoral, au total 36 structures sont déjà implantées et 21 en cours réalisation (tableau suivant). VDP PDA En En réalisé Programmé réalisé Programmé Cours Cours Méditerranée 5 1 0 8 1 6 Atlantique 1 0 2 11 0 3 nord Atlantique 0 0 5 3 1 1 centre Atlantique 0 0 2 9 0 1 sud total 7 1 4 33 4 11 Régions
158
Figure 6 : Situation géographique des VDP et des PDA
1.11
Les ports de pêche abritent 24 chantiers de constructions et de réparation navales, avec plus de 146 charpentiers ; cette infrastructure assure la construction moyenne de 804 unités par an et la réparation de 635 autres unités (tableau ci‐dessous). Tableau 12 : répartition et capacités des chantiers navals
Capacité Capacité Nbre de Capacité de Régions Localisation production réparation chantier Charpentiers (unité/an) (unité/an) Oriental Nador 3 11 60 Tanger AI Hoceima 0 5 12 23 Tétouan Al Jebha 0 5 31 Hoceima M'diq 30 Tanger 2 14 36 193 Larache 3 2 34 Rabat Salé Kénitra 2 11 23 8 Kénitra Grand Mohammedia Casablanca Casablanca Settat El Jadida Marrakech Safi Safi Essaouira Souss Agadir Massa Guelmim – Sidi Ifni Oued Tan Tan Noun Laâyoune Boujdour Sakia Laâyoune Hamra Dakhla Dakhla oued Dhahab
0 4 0 1 3 3
4 0 5 11 4 13
2 2 3 126 10 25
1 2
3 8
11 15
7 265
0 0
14 6
122 54
17
0
30
208
Autrement, 12 engins et techniques decapture sont communément employés dans les pêcheries marocaines : -
4 55
63
159
Techniques de pêches
La pêche au Maroc est assuré moyennent plusieurs catégories de d’engins et de techniques souvent rattachés aux unités des pêches dont les chalutiers (pêche au chalut), les palangriers (pêche aux palangres), les senneurs (pêche à la senne) et les madraguier (pêche au thon à la madrague).
Les Chaluts de fond les Chaluts pélagique les Filets maillants fixe les Filets trémail les Sennes de plage les Sennes tournantes coulissantes les Sennes tournante avec lamparo les Palangre et les lignes les Madragues les Casiers et les nasses les Poulpiers ou pots les Turluttes
Besoins en fonciers DPM des PDA et des VDP5
1.12
Régions de l’Oriental et de Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima
Province
Projet
Type
Besoins estimatifs en foncier DPM
Berkane
SAIDIA
PDA
0,6 Ha
Nador
MLY ALI CHRIF ARJEL TIBOUDA / ONP OULED AMGHAR TAKMOUT
PDA
0,6 Ha
PDA PDA
0,6 Ha 0,2 Ha
Driouch Chefchaouen
PAIPA (avec intégrant l’aquaculture) PDA Sous total
2 Ha 0,8 Ha 4,8 ha
Régions de Rabat‐Salé‐Kénitra et Grand Casablanca‐Settat
Province
Projet
Type
Skhirat Témara
LKOUDIA
VDP
Besoins estimatifs en foncier DPM 2 Ha
Nouacer
DAR BOUAZZA
PDA
1 ha
Berrechid
SIDI RAHAL
PDA
0,8 Ha
El Jadida
MRIZIKA
PDA
0,8 Ha
Sous total
6,6 Ha
Régions de Marrakech‐Safi et Souss‐ Massa
Province
Projet
Type
Safi
CAP BEDDOUZA
VDP
Besoins estimatifs en foncier DPM 2 Ha
Chtouka Aît Baha
DOUIRA
PDA
0,8 Ha
Sous total
2,8 Ha
Région de Laâyoun‐Sakia Hamra et Dakhla‐Oued Dhahab
Province Boujdour Dakhla
Projet Lakraâ Aîn Beida
Type VDP VDP Sous total
Besoins estimatifs en foncier DPM 2 Ha 2 Ha 4 Ha
D’après les Services du Ministère chargé de l’Agriculture responsables du Secteur de la Pêche (département des Pêches Maritimes), les besoins en foncier DPM pour la réalisation des projets de PDA et de VDP s’élèvent à 18,2 ha.
5
Source : département des Pêches Maritimes
160
Figure 7: Localisation des PDA, VDP et des ports de pêche du groupe de Régions littorales du Nord (Oriental et Tanger‐Tétouan Al Hoceima)
161
Figure 8: Localisation des PDA, VDP et des ports de pêche du groupe de régions littorales du Centre (Rabat‐Salé‐Kénitra, Grand Casablanca‐Settat, Souss‐Massa et Marrakech‐Safi)
162
Figure 9: Localisation des PDA, VDP et des ports de pêche du groupe de régions littorales du Sud (Guelmim‐Oued Noun, Laâyoun ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dahab)
163
2. Tableau de synthèse
CARACTERISTIQUES DU POTENTIEL
Définition
Typologie
Selon la FAO, la pêche est l'activité consistant à exploiter les ressources halieutiques par la capture d’organismes aquatiques (poissons, crustacés et céphalopodes) dans leur milieu naturel : les eaux marines, côtières et continentales. Au sens large, la pêche englobe, outre la capture du poisson, la cueillette des algues, la chasse des mammifères aquatiques et l'aquaculture.
La pêche hauturière : navires de pêche de plus de 150 tjb pratiquant la pêche pélagique ou démersale. La pêche côtière : navires de pêche entre 3 et 150 tjb de type palangrier ou senneur ou chalutier La pêche artisanale : navires de moins 3 tjb utilisant différentes techniques de pêche selon la saison
CARACTERISTIQUES DE GESTION ET D’EXPLOITATION Stratégie des départements
Cadre Juridique / Modes de gestion
Organismes en action
«Halieutis»2020, stratégie intégrée, ambitieuse et globale vise la mise à niveau et la modernisation de la pêche et l'amélioration de sa compétitivité et de sa performance selon 3 axes majeurs : La durabilité, La performance, La compétitivité. Ceux‐ci sont soutenus par un ensemble cohérant d’outils et de moyen d’action : la Recherche, La Création des pôles de compétitivité des produits de la mer et le développement des infrastructures.
Le texte majeur du secteur : loi n° 1‐73‐255 du 23 novembre 1973 règlementant la pêche maritime tel que modifié et complété. Elle porte sur les règles générales sur l'exercice de la pêche maritime : interdiction (filets, procédés, espèces, tailles,…) règles de navigation et de police, conditions d'exploitation. Pour préserver les ressources halieutiques nationales et garantir leurs durabilités, ont été créés des Plans d’aménagement, basés sur les connaissances biologiques, environnementales, techniques et socio‐économiques, mis en place (petits pélagiques, Grands crustacés, espadon, corail, algues rouges, thon), des Aires marines Protégées aux fins des Pêches (Alboran, Mogador, Massa) ainsi que des récifs artificiels
Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Département de la pêche maritime : conception et mise en œuvre des stratégies et politiques. Office National des Pêches (ONP), gestion des marchés de 1ère vente des produits de la mer. Institut National de Recherche Halieutique (INRH) : mener les recherches, études, actions expérimentales et travaux en mer ou à terre pour la rationalisation de la gestion des ressources halieutiques. Les chambres des pêches maritimes et leur fédération : représentent du secteur auprès des pouvoirs publics nationaux, régionaux et locaux.
CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES
La Production halieutique en 2016 : 1 355 393 tonnes soit un surplus de 7% par rapport à 2015 et une croissance annuelle moyenne de 4% sur la période 2010‐2016. Ceci correspond à 88% de l’objectif fixé par le plan Halieutis en 2020. La ressource se compose à raison de 85% de petits pélagiques concentrés dans l’atlantique. La répartition des captures: 7% de la Méditerranée, 9% de l’Atlantique Nord, 30% de l’Atlantique Centre et 55% de l’Atlantique Sud. Ce potentiel place le Maroc parmi les leaders mondiaux sur le marché international des produits halieutiques notamment pour les produits La Valeur de cette production est 11,5 MMDH en 2016 marquant une évolution de 8% par rapport à 2015. La croissance annuelle moyenne et de 10% sur la période 2010‐ 2016 L’Exportation des produits de la pêche chiffre 666.000 tonnes en 2016 ce qui représente une évolution de 2% par rapport à 2015 et une croissance annuelle moyenne de 5% sur la période 2010‐ 2016 ; L’exportation de l’année 2016 a atteint 19,9 MMDH soit 6% de plus par rapport à 2015 ; la croissance annuelle moyenne de 9% sur la période 2010‐ 2016.
Farine et huile de poisson 28,5%
Semi‐ conserve 2,7%
Autres 0,5% Congélation 38,7%
Conserve 26,0% Conditionne ment frais 3,6%
CARACTERISTIQUES ENVIRONNEMENTALES ‐ MENACES ET RISQUES
Transformation des produits de la pêche par branche d’activité en 2015
Les Potentialités halieutiques Les ressources pélagiques groupant les stocks de sardine, de sardinelle, de maquereau, de chinchard et d’anchois, et les grands pélagiques dominés par les stocks des thonidés. Les petits pélagiques représentent le principal potentiel halieutique du Maroc, contribuant avec près de 80 % de la production nationale et assurant l'approvisionnement des unités de transformation et du marché de consommation intérieur. Les ressources démersales se caractérisent par la diversité des espèces qui les composent et des techniques de pêche mises en œuvre pour leur exploitation. Ces ressources, moins sensibles aux variations hydroclimatiques, présentent cependant un potentiel de production limité.
La pollution marine
Le changement climatique
Dragage du sable marin
Ses impacts sur la pêche vont augmenter vers une aggravation des conditions météorologiques ou le déplacement d’espèces d’une grande importance économique. Les changements physiques du système marin concernent surtout l’augmentation des températures, salinité et stratification, montée du niveau de la mer, circulation océanique et upwelling côtiers, acidification….
Essentiellement d’origine chimique elle impacte l’exploitation des ressources halieutiques notamment les ressources littorales. Quant aux sources de pollution en mer, elles sont constituées par les rejets réguliers d’exploitation des navires tels les déchets et ballasts ainsi que les rejets accidentels.
Il a des en termes de dégradation et de modification des habitats marins et provoque aussi l’érosion côtière.
164
Exploitation pétrolière offshore Cette activité génère une dégradation de l’environnement marin qui est manifesté sous la forme de pollutions accidentelles ou de pollutions opérationnelles.
CARACTERISTIQUES DES ESPACES IDENTIFIES
Région de L’ORIENTAL
Province de Berkane
1 PDA programmé
Province de Nador
1 VDP en cours et 3 PDA programmés
Province de Driouch
1 PDA en cours + 1 programmé
Région de TANGER‐TETOUAN‐AL HOCEIMA
Province de Chefchaouen
Province de Tétouan
Prov. Mdiq‐Fnideq
Prov. de Fahs‐Anjra
3 PDA existants + 1 programmé Partie de l’AMP Alboran
1 PDA existant Partie de l’AMP Alboran
2 PDA existants
1 VDP existant
Région de RABAT‐SALE‐KENITRA Province de Kénitra
1 madrague
Province de Benslimane Province de Berrechid
Province de Nouaceur
Province de Chtouka‐Aït Baha
1 PDA existant et 1 en cours
1 PDA existant et un programmé
3 madragues
Région de MARRAKECH‐SAFI
VDP programmé + partie de l’AMP Mogador
1 PDA programmé
1 PDA programmé
Province d’Essaouira 3 PDA existants + partie de l’AMP Mogador
Région de SOUSS‐MASSA Préfecture d’Agadir‐Ida ‐Ou‐Tanane
Province de Larache
Province de Safi
2 PDA existants
2 PDA existants et 1 programmé
Province d’Al Jadida
Préfecture Skhirat‐Témara
1 PDA et un VDP programmé
6 madragues
Région du GRAND CASABLANCA‐SETTAT
1 PDA existant et 8 madragues
Préfecture de Salé
Préf. De Tanger‐Assilah
Région de GUELMIM‐OUED NOUN Province de Tiznit
Province de Sidi ifni
1 PDA existant + partie de l’AMP Massa
1 PDA existant + partie de l’AMP Massa
Région de LAAYOUNE‐SAKIA EL HAMRA
Préfecture de Tarfaya 1 PDA et 1 VDP existants
Province de Laâyoune 1 PDA existant
Région de DAKHLA‐OUED DHAHAB
Province de Boujdour
Province d’Oued Dhahab
3 VDP existants + 1 programmé
3 VDP existants + 1 programmé
165
Province d’Aousserd 1 VDP existant
Liste bibliographique 1. Articles, ouvrages, présentations, etc. AMENZOUI.K (2010) ‐ Variabilité des caractéristiques biologiques de la sardine exploitée au niveau des zones de Safi, Agadir et Laayoune (côtes atlantiques marocaines). Thèse de doctoral en biologie, spécialité Ichtyologie ; Université Mohamed V, faculté des sciences de Rabat, 329 pp. ARID.H & al (2005) : Télédétection spatiale et SIG pour la gestion intégrée des potentialités aquacoles, revue géo observateur N°14, pp 64‐80. Centre Technique D’aquaculture (2014) : Etude du potentiel de l’aquaculture dans la zone Méditerranéenne du Maroc, 73pp. Chanakya corporation 2015 : Réalisation d’un plan d’aménagement et de développement de l’aquaculture en méditerranée Lot 2 : Elaboration du plan d’aménagement aquacole Phase 1 : Proposition d’un schéma de planification des zones aptes et favorables à l’aquaculture : Dossier technique de délimitation des zones favorables et réservées à l’aquaculture. Agence Nationale de Développement de l’Aquaculture ‐ Chanakya corporation Environnemental consultant. 156p. CTAQUA ‐ CETECIMA 2014 : Rapport sur la faisabilité technique de l´aquaculture au niveau des zones aptes plan d’aménagement et de développement de l’aquaculture dans la région d’Oued Eddahab Lagouira– Maroc Lot 2 Phase 1 Agence Nationale de Développement de l’Aquaculture ‐ Centro tecnologico de la acuicultura ‐ Centro tecnologicociencias marinas. 132 p. Département des Pêches Maritimes, Direction des Ressources Humaines et Affaires Générales ‐ Plan d’aménagement du Littoral PDA Bouznika, Lahdida, Aglou, El jadida, Erkount, Essanaouabar, ImmiOuaddar, Martil, My Bousselham, Sidi Boulfdail, de Tibouda et SKHIRAT ‐ fiches de projets DPM (2015) b : Rapport d’activité du Département de la Pêche Maritime Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Royaume du Maroc. 57p. DPM (2009) : Plan National d’Aménagement du Littoral. Direction des Ressources Humaines et des Affaires Générales Département de la Pêche Maritime Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Royaume du Maroc. 49p. Direction des Pêches Maritimes, Fiches des Points de débarquements aménagés d'Amtar, Belyounech, Bhibeh, Kaâ Asrass, khnifiss, Ksar Sghir, PDA Bhibeh, Salé, Sidi Abed, Tafedna, Targha, Tifnit et d'El Jadida Direction des Pêches Maritimes, Gestion des ports de pêche – Infrastructures portuaires et de commercialisation Aménagement de 54 sites de pêche (PDA/VDP) – Sites construits, 5p Dr. Mohamed ID HALLA, Organisation et Architectures des zones récifales, INRH, DPM/Rabat – 29/11/2016, 85p Fiches projets de PDA d’AMSA – TETOUAN (14 juin 2016) Fiches projets de PDA de Gourizim ‐ Sidi Ifni (26 mai 2016) Fiches de projets des Villages de pêche de Cala Iris, Chmaâla, dalia, Inouaren, Fnideq, Fnideq, Imessouane, Sidi Hssain, Souiria Kdima, Cala Iris Halieutis 2009 : La stratégie Halieutis de développement et de compétitivité du secteur halieutique au Maroc Contexte de mise en place‐axes stratégiques‐ projets phares. 40p. IFDES 2015 : Évaluation Environnementale Stratégique (ÉES) de la stratégie aquacole du Maroc Rapport Global. Agence Nationale de Développement de l’Aquaculture ‐ Ingénierie de Formation, de développement et des études stratégiques. 98p. INRH 2014 : Plan d’aménagement et de développement de l’aquaculture marine dans la zone littorale située entre Imessouane et Sidi Ifni : Etude d'impact sur l’environnement du Plan d’Aménagement et de Développement de l'Aquaculture Marine de la zone délimitée entre Imessouane et Sidi Ifni. Agence Nationale de Développement de l’Aquaculture ‐ Institut National de Recherche Halieutiques. 26p INRH (2014) : Rapport d’activités 2013, plan de développement stratégique (2011‐2013), 31pp. INRH (2010) : Travaux de recherche halieutique (1997‐2008) sur l’Aquaculture. N° ISBN 978‐9954‐9289‐3‐6 N° DL 2015 MO 0040, 289pp. INRH/DRH 2015 ‐ Rapport annuel de l’Etat des stocks et des pêcheries marocaines 2015. 295 p. Ministère de l'Agriculture et de La Pêche Maritime ‐ Département de la Pêche Maritime, fiche projet : village de pêche d’Agti El Ghazi, Amégriou, Tarouma, Aftiessat, Ain Beida, Labouirda, Lamhiriz, Lassarga, Ntireft et Aftiessat. Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime ‐ Département de la Pêche Maritime, la stratégie Halieutis de développement et de compétitivité du secteur halieutique au Maroc, 40p Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime ‐ Département de la Pêche Maritime (2015), la mer en chiffres, Halieutis, 53p. Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime ‐ Département de la Pêche Maritime, Le Programme National d’Aménagement du Littoral (PNAL), 6p. Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Département de la Pêche Maritime ‐ Plan d’action national DPM/GIZC‐ Projet FEM/Banque Mondiale « Gestion Intégrée des Zones côtières (GIZC) » dans la région de l’oriental, 3p Ministère de l'Agriculture et de La Pêche Maritime ‐ Département de la Pêche Maritime, Rapport d’activité 2015, Halieutis, 57p. Ministère de l'Agriculture et de La Pêche Maritime ‐ Département de la Pêche Maritime, Rapport d’activité 2015, Halieutis, 61p. Ministère de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire (20/03/16), élaboration de la stratégie nationale de gestion intégrée du littoral, Phase 2 : Diagnostic stratégique du littoral, 186p. Ministère de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire (23/01/2017), élaboration de la stratégie nationale de gestion intégrée du littoral, Phase 2 : Diagnostic stratégique du littoral ‐ synthèse, version provisoire, 48p. 166
Ministère de pêche Maritime, Plan des impacts du projet sur l’environnement, EIE PDA LAAZIB, 1p Ministère de pêche Maritime, Plan des impacts du projet sur l’environnement, EIE PDA Saïda, 1p Office National des pêches, Agence du partenariat pour le progrès, étude d’impact environnemental et social (EIES) du projet de pêche artisanale, projet pêche artisanale : contrat AF‐1 (Août 2010), 530p Office national des Pêches, Fiche relative au projet de construction du Point de Débarquement Aménagé d’Imourrane, de Tiguert Projet de construction du PDA de CAP SIM à Essaouira, Dalia – Tanger, d’INOUAREN ‐ AL HOCEIMA et d’OUED LAOU – TETOUAN (14 juin 2016), Fiches projets RAPPORT GLOBAL IFDES (2015) : Evaluation environnementale stratégique (EES) de la stratégie aquacole du Maroc, Ministère délégué auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement/GIZ/Agence Nationale pour le Développement de l’aquaculture, 98pp. Renforcement de l’aquaculture au Maroc, Programme « réussir le statut avance », (Juillet 2014), Projet n° ENPI/2011/022‐778 Financé par l’Union Européenne, 31p Tableau global projets des PDA et VDP Tableau synthèse projets 2035 des PDA et VDP Arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime n°1643‐10 du 11 Joumada II 1431 (26 mai 2010) relatif à la demande d'autorisation de création et d'exploitation d'établissement de pêche maritime et fixant le modèle de convention de concession y afférent tel que modifié et complété, 7p Arrêté du ministère de l’agriculture et de la pêche maritime N°4196‐14 du 2 Safar 1436 (25 novembre 2014)relatif à la pêcherie des petits pélagiques de l’Atlantique Nord – Méditerranée et à la pêcherie des petits pélagiques de l’Atlantique Centre Convention de financement et de réalisation du programme d’achèvement et de mise à niveau de la composante zones de pêche des villages de pêche dans les provinces du Sud du Royaume, Unité de Gestion du programme de pêche, 10p Dahir n° 1‐14‐72 du 18 Ramadan 1435 (16 juillet 2014) portant publication du Protocole fait à Bruxelles le 18 novembre 2013 entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne fixant les possibilités de pêche et la contrepartie financière prévues par l’Accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne Dahir portant loi n° 1‐73‐255 du 27 chaoual 1393 (23 novembre 1973) formant règlement sur la pêche maritime (B.O. n° 3187) tel que modifié et complété, 15p Décret N°2‐08‐562 du 13 Hija 1429 (12 décembre 2008) fixant les conditions et les modalités de délivrance et de renouvellement des autorisations d'établissement de pêche maritime, 4p. Décret n° 2‐13‐64 du 30 moharrem 1435 (4 décembre 2013) modifiant et complétant le décret n° 2‐08‐562 du 13 Hija 1429 (12 décembre 2008) fixant les conditions et les modalités de délivrance et de renouvellement des autorisations d’établissement de pêche maritime, 2p. Projet de Loi formant code de l’aquaculture marine, 27p 2. Sites Internet PDA_VDP_SitesPeche : Source : Ministère de l'agriculture et de la pêche maritime INRH 2013
167
POTENTIEL HYDRIQUE
Table des matières 1.
Potentiel Hydrique ................................................................................................................................................................................................... 169
1.1
Définitions ..................................................................................................................................................................................................................... 169
1.2
Vision stratégique .......................................................................................................................................................................................................... 169
1.3
Cadre juridique .............................................................................................................................................................................................................. 169
1.4
Modes d’exploitation applicables dessalement des eaux de mer ................................................................................................................................ 169
1.5
Les conditions à la production de l’eau dessalée .......................................................................................................................................................... 170
1.6
Cadre institutionnel ....................................................................................................................................................................................................... 170
1.7
Cadrage macroéconomique .......................................................................................................................................................................................... 171
1.8
Impact environnemental du dessalement .................................................................................................................................................................... 171
1.8.1
La consommation d’énergie ...................................................................................................................................................................................... 171
1.8.2
Les Rejets ................................................................................................................................................................................................................... 171
1.8.3
La température .......................................................................................................................................................................................................... 172
1.8.4
Le bruit ...................................................................................................................................................................................................................... 172
1.9
Fiche de caractérisation des activités de dessalement ................................................................................................................................................. 172
1.9.1
Répartitions des stations de dessalements existantes.............................................................................................................................................. 172
1.9.2
Répartitions des stations de dessalement projetées ................................................................................................................................................ 173
1.9.3
Politiques de dessalement de l’eau de mer par l’Office Chérifien des Phosphates .................................................................................................. 173
1.10
Fiche de synthèse .......................................................................................................................................................................................................... 178 Liste bibliographique ..................................................................................................................................................................................................... 179
Liste des figures Figure 1: Localisation des stations de dessalement groupe de Régions littorales du Nord (Oriental et de Tanger‐Tétouan Al Hoceima) .................................. 175 Figure 2: Localisation des stations de dessalement et de refroidissement du groupe de régions littorales du Centre (Rabat‐Salé‐Kénitra, Grand Casablanca‐ Settat, Souss‐Massa et Marrakech‐Safi) ....................................................................................................................................................................................... 176 Figure 3: Localisation des stations de dessalement du groupe de région littorales du Sud (Guelmim‐Oued Noun, Laâyoune ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dhahab) ......................................................................................................................................................................................................................................... 177
Liste des photos Photo 1: Usine de dessalement de Laâyoune ............................................................................................................................................................................... 173 Photo 2: Usine de dessalement de Jorf Lasfar .............................................................................................................................................................................. 174
168
des ressources globales annuelles du pays), dont 400 millions de m3 par an d’eau provenant du dessalement d’eau de mer et de la déminéralisation des eaux saumâtres. Le recours au dessalement s’avère donc nécessaire pour l’alimentation en eau potable des régions côtières du pays pour des raisons : ‐ D’aridité du climat, ‐ De l’augmentation des besoins, ‐ De rareté des ressources en eau conventionnelles, ‐ De pollution des ressources disponibles, ‐ De disponibilité de la ressource d’eau de mer ‐ De compétitivité du coût du dessalement par rapport à d’autres moyens d’alimentation en eau potable. Par ailleurs, dans le prolongement de sa stratégie de développement durable notamment le plan bleu, le Maroc a choisi le dessalement d’eau de mer comme une des solutions pour parer au déficit en eau dans certaines régions. Cette technologie, nécessitant un approvisionnement en énergie conséquent, est amenée à être développée en couplage avec des énergies vertes telle l’éolien ou le solaire. Après l’exploitation par l’Office National de l’Eau (ONEE) d’une dizaine de petites station depuis 1975 et l’expérience de l’OCP en la matière, le pays s’apprête à lancer des travaux de réalisation de grandes infrastructures dans ce domaine, en étroite collaboration avec les institutions du Royaume à l’image de l’ONEE ainsi que de certains ministères tels que le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime lorsque les projets de dessalement sont destinés à l’irrigation. L’ONEE dispose de plusieurs unités de dessalement installées principalement dans les provinces du sud utilisant des technologies évoluées, moins consommatrices d’énergie et plus protectrices de l’environnement. La capacité actuelle de dessalement de l’Office est de plus de 47.000 m3/j. Le dessalement d’eau de mer connaitre un développement important et est amené à s’accroitre avec l’avènement de nouveaux opérateurs en l’occurrence le Ministère de l’Agriculture en plus de l’OCP qui exploite déjà des stations de dessalement. L’évolution récente de la législation notamment la loi n° 36‐15 relative à l’eau du 25 août 2016, qui inclut une section relative au dessalement des eaux de mer vise à accompagner ces grands projets aux enjeux stratégiques pour le Maroc.
1. POTENTIEL HYDRIQUE 1.1 Définitions D’après les ouvrages de références1, au niveau étymologique le mot hydrique provient du Grec hydraulikos (hydôr = l'eau). Le sens premier du mot se rapporte à « tout ce qui se rapporte à l'eau ». Du point de vue juridique, la loi 36‐15 Définit le Domaine Public Hydraulique comme étant toutes les eaux continentales de quelque nature qu’elles soient, notamment les biens publics naturels constitués des eaux et des terres couvertes par ces eaux et les biens publics artificiels constitués des ouvrages hydrauliques avec des droits privés sur les eaux reconnus et des droits et obligations pour les propriétaires de fonds (autorisations et servitudes). La définition théorique du mot hydrique englobant un champ sémantique très étendu, nous avons opté en concertation avec le DPDPM, au niveau de l’Atlas, au développement des aspects liés aux « points de dessalement d’eau de mer ainsi que les activités utilisant l’eau de mer ».
1.2 Vision stratégique Au Maroc, à l’instar des pays d’Afrique du Nord, les ressources en eau sont limitées et inégalement réparties. Le potentiel hydrique au Maroc est de l’ordre de 140 milliards m3 dont une quantité potentiellement mobilisable annuellement de 22 milliards m3 à travers les eaux de surface (18 Mm3) et souterraines (4 Mm3). Les ressources en eau sont limitées et en grande partie déjà mobilisées grâce aux ouvrages de stockage et de transfert actuels. Les écoulements superficiels sont faibles. Ils sont l’effet de quelques crues, souvent brèves et intenses. Les précipitations connaissent une grande disparité régionale. Les bassins du Bou Regreg, de l'Oum Er‐Rbia, du Tensift, du Souss‐Massa et de la Moulouya qui concentrent l'essentiel des demandes en eau du pays, accusent un déficit en eau important. Sur l'ensemble des ressources en eau disponibles, résultant de la pluie efficace, seulement 16 milliards de m³ sont mobilisables dans des conditions techniques et économiques acceptables. En effet, les précipitations atteignent près de 2000 mm/an dans les zones les plus arrosées au Nord et descendent en deçà de 100 mm dans les zones arides du Sud du pays. Au total, le Maroc dispose d’un potentiel naturel de ressources en eau, estimé en année moyenne à près de 20,7 milliards de m³.
1.3 Cadre juridique
Outre ces caractéristiques naturelles, le potentiel hydrique est fortement sollicité avec une surexploitation de la quasi‐totalité des nappes du pays. Ce potentiel est également menacé par la pollution des rejets urbains et industriels et par l'usage des engrais chimiques et des pesticides en agriculture. Il en résulte la baisse des niveaux piézométriques, la diminution des débits voire le tarissement des sources, la perturbation et la régression de l’irrigation traditionnelle et des oasis. L’augmentation de ce potentiel est mobilisé dans le développement de l’agriculture irriguée à grande échelle sur près de 1,6 millions d’hectares qui consomme beaucoup et est encore loin d’être performante. La perte de volumes d’eau en irrigation et distribution d’eau potable est évaluée à près de 4790 millions de m³ par an, dont 2300 millions de m³ sont considérés récupérables dans des conditions techniques et économiques acceptables.
Le dessalement d’eau de mer est un enjeu stratégique pour un grand nombre de pays en état de stress hydrique chronique. Il représente une ressource alternative qui apporte des réponses aux besoins en eau à court et à long terme. Le Maroc a introduit la notion de dessalement de l’eau de mer dans un régime particulier au niveau de la Loi n°36‐15 relative à l’eau du 25 Août 2016 qui inclut une section relative au dessalement des eaux de mer. Les principales innovations du législateur sont les suivantes: ‐ Toute personne physique ou morale peut procéder à la satisfaction de ses propres besoins en eau ou celles d’autres usagers. ‐ Droit de dessalement des eaux de mer conféré à toute personne physique ou morale de droit privé par un contrat de concession et un cahier des charges. Les modalités d’établissement et d’approbation du contrat seront traités par voie réglementaire ;
La dotation actuelle est de 700 m3 /habitant/an et atteindra le seuil de stress hydrique de 500 m3 /habitant/an en 2020, d’où la nécessité de dégager de nouvelles ressources en eau. Dans ce contexte, il est devenu impératif de mobiliser des ressources non conventionnelles : dessalement d’eau de mer, de réutilisation des eaux usées épurées, de déminéralisation des eaux saumâtres et d’exploitation de l’humidité de l’atmosphère, entre autres, tout en agissant parallèlement sur la rationalisation de la demande.
1.4 Modes d’exploitation applicables dessalement des eaux de mer Selon l’article 72 de la Loi 36‐15, toute personne physique ou morale de droit privé ou de droit public peut procéder au dessalement de l’eau de mer pour la satisfaction de ses propres besoins en eau ou celles d’autres usagers conformément à la législation et la réglementation en vigueur. La loi 36‐15 dispose que le dessalement des eaux de mer réalisé par des personnes physiques ou morales de droit privé pour la satisfaction de leurs propres besoins peut être soumis au régime de l’autorisation qui sera fixé par voie réglementaire. Le régime de l’autorisation L’occupation du domaine public maritime pour l’installation des unités de productions de l’eau dessalée est réglementée par le Dahir du 30 novembre 1918 relatif aux occupations temporaires du domaine public. Elle nécessite, quel se soit le producteur:
Face aux contraintes identifiées et aux enjeux et défis à relever en termes de gouvernance par la gestion intégrée des ressources en eau au Maroc, le Conseil Economique Social et Environnemental a incité les pouvoirs publics à accélérer le rythme actuel de mise en œuvre des objectifs fixés par la Stratégie Nationale de l’Eau de 2009 et les programmes nationaux dans les domaines de l’assainissement liquide et de l’économie d’eau dans l’irrigation. De nouveaux objectifs doivent être fixés pour une mobilisation d’eau supplémentaire annuelle de 6,4 milliards de m3 par an (soit plus de 25%
1
Centre National des Ressources textuelles et Lexicales : http://www.cnrtl.fr/lexicographie/hydraulique. Dictionnaire Larousse : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/hydraulique/40752,
169
‐
Une autorisation d’occupation du domaine public à demander auprès du ministère de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, ‐ Le paiement d’une redevance annuelle à l’Etat. ‐ Le contrôle et la surveillance de l’occupation. Tous les producteurs d’eau dessalée doivent donc demander une autorisation qui peut être accordée pour une durée limitée et qui fixe la nature, les dimensions et les dispositions des ouvrages à établir et les conditions à observer dans leur fonctionnement et leur exploitation. L’autorisation fixe également les délais dans lesquels les ouvrages devront être entrepris et achevés. L’occupant ne pouvant les modifier sans autorisation préalable de l’Administration. En outre, l’Administration a un droit permanent de surveillance et de contrôle sur la parcelle occupée. Pour ce qui est du contrat de concession et du cahier de charges du projet de dessalement de l’eau de mer, il est élaboré par l’administration dont relève l’usage de ces eaux en coordination avec les administrations y compris les agences de bassins hydrauliques, il précise : ‐ Les biens objets de rachat ou de retour en fin de concession, ‐ La durée de la concession qui ne peut excéder 30 ans renouvelables, ‐ La nature des ouvrages et des installations, et les délais et les conditions de leur exécution ; ‐ Les conditions d’exploitation de la concession ; ‐ Les charges et obligations particulières du concessionnaire ; ‐ Le régime financier de la concession (rémunération du concessionnaire) ; ‐ Les conditions de retour des ouvrages en fin de concession ; ‐ Les clauses relatives aux pénalités applicables en cas de manquement aux obligations contractuelles. L’autorisation ou le contrat de concession du dessalement des eaux de mer est rendue caduque en cas de non réalisation des ouvrages et équipements annexes dans un délai de quatre ans (possibilité d’octroi par l’administration d’un délai supplémentaire de deux ans maximum) et possibilité de cession et de transfert de la concession sous accord préalable de l’administration. La Concession sous le régime de la délégation de services publics Un autre mode d’exploitation existe sous le régime de la délégation de services publics, dont la concession constitue l’archétype, et qui consiste à transférer à un opérateur privé la réalisation et/ou l’exploitation d’une infrastructure publique en vue de rendre un service public aux usagers, le délégataire supportant alors les risques de l’exploitation et tirant l’essentiel de ses ressources des usagers. Cela étant, la Loi n° 54‐05 promulguée par le Dahir n° 1‐06‐15 du 15 moharrem 1427 relative à la gestion déléguée des services publics ne s’applique qu’aux contrats passés par les collectivités locales ou leurs groupements et par les établissements publics. L’État et les entreprises publiques en sont exclus. Les Partenariats Publics privés En troisième lieu, la Loi n° 86‐12 relative au partenariat public privé du 5 février 2015 donne la possibilité de conclusion de contrats globaux dans le cadre desquels l’État confierait au partenaire privé le développement, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance d’une infrastructure nécessaire à la fourniture d’un service public en contrepartie d’une rémunération dont les modalités de détermination restent assez souples puisque contrairement à la délégation de services publics, le contrat soumis à la loi PPP permet de convenir d’une rémunération supportée par l’autorité publique et non par les usagers uniquement.
‐
Tous projets d’activités, de travaux, d’aménagement et d’ouvrages, entrepris par toutes personne physique ou morale, privée ou publique, qui en raison de leur nature, de leur dimension et de leur lieu d’implantation dans des zones sensibles ou protégées, doivent faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement. L’étude d’impact a pour objet d’évaluer de manière préalable les répercussions éventuelles et les effets directs et indirects du projet sur l’environnement, la faune, la flore, le sol le milieu naturel et les équilibres biologiques. Sans que l’activité de dessalement d’eau de mer ne soit expressément mentionnée dans la liste des activités soumises à étude d’impact environnemental par la loi précitée, il n’en demeure pas moins que, l’eau très salée rejetée en mer lors du processus de dessalement de l’eau de mer menace les écosystèmes marins et justifie l’obligation d’une étude d’impact environnemental qui définit les mesures prises pour supprimer, réduire ou compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement. Néanmoins, il reste à noter que Les stations de dessalement d’eau de mer gérées par l’ONEE pour la production d’eau potable utilisent la technologie d’Osmose inverse. Les produits chimiques utilisés par ces stations et qui interviennent dans le processus de production d’eau potable ne sont pas toxiques puisqu’ils sont homologués de qualité alimentaire. Chaque projet donne lieu à une enquête publique et l’autorisation de tout projet soumis à une étude d’impact environnemental est soumise à une décision d’acceptabilité environnementale délivrée par le comité national ou les comités régionaux d’études d’impact sur l’environnement.
1.6 Cadre institutionnel L’examen de l’organisation institutionnelle du secteur de l’eau du Maroc fait ressortir plusieurs avancées, dont la création de plusieurs établissements qui ont permis au Maroc de se distinguer : Le Conseil supérieur de l’eau et du climat (CSEC) Ce conseil est prévu par l’article 13 de la loi n°36‐15 sur l’eau. Il est chargé de formuler les orientations générales de la politique nationale en matière de l’eau et du climat. Le CSEC examine également et formule son avis sur la stratégie nationale d’amélioration de la connaissance du climat et la maîtrise de ses impacts sur le développement des ressources en eau, le plan national de l’eau et les plans de développement intégré des ressources en eau des bassins hydrauliques et en particulier la répartition de l’eau entre les différents secteurs usagers et les différentes régions du pays ou d’un même bassin, ainsi que les dispositions de valorisation, de protection et de conservation des ressources en eau. La Commission Interministérielle de l’eau (CIE) La CIE a pour mission d’examiner et de mettre en œuvre les dispositions nécessaires pour assurer un développement cohérent et concerté du secteur de l’eau, de veiller et d’assurer le suivi de la mise en œuvre des recommandations du CSEC. Elle est constituée par les représentants de tous les départements ministériels concernés par les questions de l’eau. Le Ministère délégué chargé de l’eau (MDCE) Le MDCE a la responsabilité de la mise en œuvre de la politique nationale de l’eau. Il est représenté au niveau régional par les Agences de Bassins Hydrauliques (établissements publics dotés de la personnalité morale et de l’autonomie financière, chargés de la mise en œuvre d’une gestion décentralisée, intégrée et concertée des ressources en eau par grand bassin). Plusieurs autres institutions, conseils et commissions interviennent également dans la mise en œuvre de la politique nationale de l’eau du Maroc, dont notamment : Les départements ministériels : ‐ Le ministère délégué chargé de l’environnement ‐ Le Ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts ‐ Le ministère de l’intérieur ‐ Le ministère de la santé ‐ Le ministère de l’économie et de la finance
1.5 Les conditions à la production de l’eau dessalée L’eau très salée rejetée en mer lors du processus de dessalement de l’eau de mer menace les écosystèmes marins. La production d’eau dessalée entraîne également un rejet des saumures concentrées (et chaudes dans le cas de la distillation) en mer ou injectées dans le sol, nécessite l’emploi de produits chimiques pour nettoyer les membranes et laisse des traces de métaux lourds échappés des installations. Cette activité n’est donc pas sans conséquence sur l’environnement et implique, avant tout commencement d’exécution : ‐ Une étude d’impact environnemental et, dans le cadre de la Loi n° 11‐03 du 9 juin 2003 relative à la protection et la mise en valeur de l’environnement, l’obligation de gérer les résidus (concentrat) pour améliorer le bilan environnemental.
170
Le respect de la législation en vigueur avec l’observation des dispositions relatives à la gestion et l’exploitation des projets de dessalements de l’eau de mer.
Figure 1 : Stratégie secteur de l’eau (unité : millions m3/an)
Le haut‐commissariat chargé des eaux et des forêts et de la lutte contre la désertification
Réutilisation des eaux usées épurées; 300
‐ ‐ ‐
Les organismes de concertation du secteur de l’eau : Le conseil national de l’environnement, Les conseils régionaux de l’environnement, Les commissions préfectorales et provinciales de l’eau
‐ ‐ ‐ ‐
Les collectivités locales : (régions, assemblées préfectorales, et provinciales et conseils communaux) Des établissements publics et privés : L’office national de l’électricité et de l’eau potable. Les offices de mise en valeur agricole Les régies autonomes de distribution de l’eau et de l’électricité. Les concessionnaires privés (REDAL, AMENDIS, LYDEC …).
Captage des eaux de pluie; 100
Les ressources en eau de surface ; 1700
dessalement de l'eau de mer; 400
L’apport du dessalement s’établit ainsi à hauteur de 16% de l’offre globale en eau.
1.7 Cadrage macroéconomique Le Maroc souffre d’un déficit hydrique qui menace réellement le pays. Cet état de fait que vit le Maroc est dû en grande partie à sa situation géographique. En effet le Royaume se distingue par un climat fortement contrasté avec une pluviométrie très irrégulière dans l’espace et dans le temps.
Rappelons que le dessalement de l'eau de mer ne date pas d'aujourd'hui. Le pays compte une dizaine de petites installations situées dans le Sud. La première installation a été mise en service à partir de 1976 à Tarfaya. L'ONEE (Office national de l'électricité et de l'eau potable) a acquis une expérience réelle à travers la réalisation et l'exploitation de plusieurs unités de dessalement dans les provinces du Sud (Laâyoune, Boujdour, Tarfaya, Tan‐Tan, Tagounite, Sidi El Ghazi).
De ce fait, ses ressources naturelles en eau sont parmi les plus faibles au monde. En effet, le potentiel des ressources en eau naturelles, est évalué à 22 milliards de m3 par an, soit l’équivalent de 700 m3/habitant/an. Plus de la moitié de ces ressources sont concentrées dans les bassins du Nord et le Sebou.
Le secteur privé a été également sollicité à participer activement à travers des partenariats public‐privé pour atteindre l'objectif de 200.000 m3/j en 2020.
1.8 Impact environnemental du dessalement
Cette rareté de l’eau entrave le développement du pays. Les statistiques officielles reflètent la baisse drastique des ressources hydriques sur plusieurs décennies : ‐ ‐ ‐
Dans un contexte hydrique difficile, et afin de faire face à des situations locales d'urgence, la production d'eau potable à partir d'eau de mer présente une solution alternative intéressante.
En 1980, près de 2.500 m3 étaient disponibles pour chaque Marocain. Ce chiffre est passé à 1.010 m3 en 2000 puis à 700 m3 actuellement. La situation est loin d’être stabilisée, puisque les prévisions des eaux et forêts soulignent de nouvelles baisses à l’horizon 2020 qui devraient atteindre 49% par rapport au taux enregistré en 2000.
Le dessalement, utilisé comme "ressource alternative" d'eau douce doit être évalué objectivement en termes d'impacts environnementaux, étant fortement consommateur d'énergie et générant des rejets liquides, du bruit ou des rejets chauds.
1.8.1 La consommation d’énergie Bien que les procédés de distillation se soient améliorés ces 20 dernières années, ils consomment une énergie importante (de 8 à 25 kWh/m3 équivalent électrique), qui se décompose en énergie thermique nécessaire à la distillation proprement dite, et en énergie électrique afin d'assurer la fonction de transport.
Selon le Ministère de l'Environnement, la situation du déficit atteindra, d'ici 2020, six bassins sur huit et seuls ceux du Sebou et du Loukkos continueront à être excédentaires. Le dessalement de l'eau de mer est aujourd'hui la principale alternative sûre et pérenne pour le renforcement de l'alimentation en eau potable.
Figure 1 : Répartition de la consommation d’énergie sur une installation de dessalement par osmose inverse.
Conscient de la nécessité de rechercher de nouvelles ressources non conventionnelles, le Maroc a opté, dans le cadre de la stratégie nationale de l'eau, pour le dessalement de l'eau de mer comme solution alternative visant à pallier les effets de la réduction importante de la pluviométrie. La stratégie repose sur plusieurs axes dont :
Gestion de la demande et la valorisation de l’eau ‐ Economie d’eau d’irrigation, ‐ Economie d’eau potable, industrielle et touristique, ‐ résorption des retards d’équipement hydro‐agricole Gestion et développement de l’offre ‐ Mobilisation des ressources en eau conventionnelles (2,5 milliards m3/an) : grands barrages, petits barrages, ‐ Mobilisation des ressources en eau non conventionnelle Dessalement de l’eau de mer et déminéralisation des eaux saumâtres : 510 Millions m3/an. Réutilisation des eaux usées épurées : 350 Mm3/an. Captage des eaux de pluie.
Source : FIEVEZ, E. et BONNÉLYE, V. (2009)
Il est donc nécessaire de maîtriser cette consommation d’énergie par l’utilisation d’énergies renouvelables. En outre, le couplage à des sources d'énergie renouvelable permet de diminuer fortement la production de gaz à effet de serre associée à ces procédés.
1.8.2 Les Rejets Les rejets d'une installation de dessalement sont de trois types : ‐ le sel, paramètre commun à tous les procédés de dessalement, ‐ les boues de prétraitement, plus spécifiques des traitements par osmose inverse, ‐ la température, spécifique des traitements de distillation. 171
‐
Une station de pompage refoulant vers le système de dessalement, ‐ Un système de dessalement par procédé d’osmose inverse, ‐ Un réservoir d’eau traitée, ‐ Une station de reprise d’eau traitée, ‐ Une conduite de rejet de saumure DN200 PVC, longueur de 518 m, entre la station de dessalement et le point de rejet, Un site de stockage et de mise en pression: Un ensemble de matériel électrique : Groupes électrogènes, postes MT et de transformation, Un système de supervision et de télégestion.
Afin de limiter l'impact environnemental du rejet des saumures la solution adoptée est la mise en place de systèmes de diffuseurs afin de maîtriser la dilution de la saumure avec l'eau de mer, limitant spatialement la zone impactée. De plus, différents paramètres, turbidité, pH, température, oxygène dissous et potentiel redox doivent être analysés en continue dans le concentrat de l'installation avant rejet en mer. Des tests de toxicité doivent être réalisés sur les principales espèces caractéristiques de la faune et de la flore aquatique du point de rejet en mer, durant la période de mise en route de l'installation et après 12 mois de fonctionnement. Le principal objectif étant de déterminer le taux de dilution minimum nécessaire avant d'observer un impact environnemental.
Le Projet d’extension se présente comme suit : - Équipement de quatre forages côtiers dont un de secours - Pose d’un système adducteur d’eau de mer composé de conduites de diamètres compris entre 160 mm et 500 mm, sur un linéaire d’environ 5 km, - Réalisation d’une bâche de mise en charge d’eau de mer - Pose d’une conduite d’eau traitée de diamètre 400 mm sur un linéaire de 4 km, - Réalisation d’une station de pompage d’eau traitée pour un débit de 80 (l/s) et une HMT de 34 m, - Une SD de 80 l/s - Réalisation d’une bâche d’eau de mer de capacité 1500 m3 - Réalisation d’une bâche d’eau traitée de capacité 1500 m3. b. Station de dessalement de Laâyoune La station de dessalement d’eau de mer d’une capacité de 26 000 m3/j et située à proximité du port alimente la ville de Laâyoune et ses environs. Cette Station est alimentée en eau brute par des forages côtiers et utilise le procédé d’osmose inverse. Elle se compose de : Une ancienne station de dessalement2 : sa capacité nominale totale est de 13000m3/j répartie entre 7000m3/j pour la première tranche mise en service en 1995 et 6000 m3/j pour la 2ème tranche de 2005. Composantes - Elle comprend six forages côtiers produisant, au total, 200 l/s d’eau de mer. Ces eaux sont acheminées via près de 9 km de conduites (en AC et en BP) à l’usine de dessalement de type osmose inverse. L’usine produit 80 l/s d’eau traitée, acheminée via 10 km de conduites vers la ville, à travers un réservoir carrefour de 4000m3 de capacité. - Les casings, tubages, colonnes montantes et groupes motopompes des forages sont en acier inoxydable 316. Les équipements de refoulement à l’extérieur des forages sont en acier à carbone enduit de l’intérieur et de l’extérieur d’une peinture à base de polyester. - Principaux équipements : 2 bâches d’eau brutes, des pompes d’alimentation à basse pression, 4 filtres à sable, 4 microfiltres, 4 pompes à haute pression, 4 modules d’osmose inverse, 4 réservoirs de mouillage, 2baches d’eau traitée, un système de rejet des saumures et un système de dosage et d’injection des réactifs. Conception de la station Eaux brutes : Débit à traiter : 15 550 m3/jour Résidu sec : 40 g/l Température :( Tmoy= 18°C, Tmax=20°C ; Tmin=17°C) Eaux traitées : Débit d’eau traitée : 7000m3/jour Salinité totale : 1g/l Modules d’osmose inverse : Pression maximale : 82,5 bar Pression d’exploitation : 70 bar Taux de conversion : 45% Caractéristique spéciale : Récupération de l’énergie des saumures Une nouvelle station de dessalement3 : avec une capacité nominale de 13 000 m3/j réalisée en 2010. Les travaux réalisés pour cette nouvelle station sont : Système d’eau de mer : ‐ Construction et équipement des stations de pompage sur forages côtiers.
1.8.3 La température Elle représente un impact spécifique des traitements de distillation qui est à l'origine de la dégradation de la faune et de la flore au point de rejet des concentrats de ces installations. Aujourd'hui, la température au point de rejet est généralement réglementée, avec une limite d'augmentation de 2 à 7°C suivant la législation en vigueur. La dissipation thermique est réalisée par dilution avant rejet dans le milieu naturel en utilisant des outils de modélisation assistés par ordinateur.
1.8.4 Le bruit Le bruit est généré principalement par les pompes de haute pression et certains systèmes de récupération d'énergie tels que les turbines. Plusieurs modes de gestion existent tel que le confinement dans une salle dédiée ou par capotage des équipements. L'évaluation de l'impact environnemental des procédures de dessalement passe par une meilleure gestion des rejets, action sur la faune et la flore des saumures, diffusion, suivi des populations dans leur environnement, contrôle drastique des rejets, traitement des rejets de prétraitement. Pour le cas du Maroc, les produits chimiques utilisés dans les stations de dessalement d’eau de mer destinés à la production d’eau potable ne sont pas toxiques puisqu’ils sont homologués de qualité alimentaire.
1.9 Fiche de caractérisation des activités de dessalement 1.9.1 Répartitions des stations de dessalements existantes Région
Ville/Centre
Tarfaya Boujdour Laâyoune Laâyoune Sakia El Hamra Akhfennir Abris de pêche Sidi El Ghazi Abris de pêche Roc Chico Guelmim‐ Tan‐Tan Oued Noun Total
Capacité de production (m3/j) 800 10 800 26 000 860
Ouvrages de prise 6 puits 9 forages 17 forages 1 forage
90
1 forage
30
1 forage
8 600
4 forages
47 180
Source ONEE
a. Station de dessalement de Boujdour La station de dessalement L’alimentation en eau potable de la ville de Boujdour est assurée à partir de située dans la ville de Boujdour et alimentée en eau brute par des forages côtiers. La capacité totale de cette station est de 10 800 m3/j. Elle est composée de :
Une ancienne station de dessalement pour une capacité de totale de 3900 m3/j (1300 m3/j réalisée en 1995 et réhabilitée en 2012) et 2600 m3/j réalisée en 2005. Une nouvelle extension située dans le même site de 6900 m3/j réalisée en 2015.
Le système de production d’eau potable de la ville de Boujdour est constitué principalement de : Cinq forages d’eau de mer refoulant ensemble dans la même conduite pour alimenter la station de dessalement, Une conduite DN315 PVC, longueur 650 m, entre les cinq forages et la station de dessalement, Une station de dessablement d’eau de mer constituée principalement par : ‐ Une bâche d’eau brute,
2
3
172
Source M.C.CHERIF (2000) Revue hommes terre & eau n°117, (82‐88) pp.
Source ONEE
certaines stations 5 Provinces/Préfectures littorales à savoir Al Hoceima, Agadir ‐ Ida Ou Tanane, Tiznit, Tan‐Tan, Tarfaya, Laâyoune et Dakhla. D’après l’ONEE les besoins en foncier DPM ne peut être affinée qu’après la réalisation des études de faisabilité technique (5 ans avant le démarrage de la station en question).
‐
Pose de conduite d’eau de mer en fonte ductile et en PVC pour les antennes sur des linéaires respectifs de 2,9 km et 3,4 Km ‐ Installation des équipements MT/BT comprenant principalement les cellules MT, des transformateurs, les armoires BT et automatisme. Station de dessalement : ‐ Réalisation d’une bâche d’eau de mer semi‐enterrée de 1.600 m3; ‐ Réalisation et équipement d’une station de pompage basse pression, équipée de trois groupes de pompage, dont un de secours; ‐ Installation de 4 filtres à sable; ‐ Installation de 4 microfiltres sous pression ; ‐ Installation de 3 groupes haute pression à axe horizontal, dont un de secours doté d’un système « DWEER » de récupération de l’énergie des saumures ; ‐ Installation de 2 trains d’osmose inverse indépendants ; ‐ Réalisation d’une bâche d’eau traitée semi enterrée de 1000 m3 ; ‐ Réalisation d’une station de pompage d’eau traitée accolée à la bâche 1000 m3 précitée et qui sera équipée de trois groupes de pompage, dont un de secours; ‐ Réalisation des installations de stockage, de préparation et d’injection des réactifs de traitement et de conditionnement, ‐ Installation des équipements électriques MT/BT. ‐ Installation d’un système de supervision. Système de rejets ‐ Pose d’une conduite gravitaire de rejet des saumures de l’ancienne et de la nouvelle station, en fonte ductile DN 600 et DN 800 sur un linéaire de 2,2 Km
L’estimation des besoins en foncier dans le DPM, que nous avons proposé dans le tableau précédent se base sur les superficies occupées par les ouvrages de prises5 (forages ou conduites) et de refoulement (émissaires) des stations existantes.
Dans le cadre du renforcement de l’alimentation en eau potable de la ville de Laâyoune, une station de dessalement de 26 000 m3/j est projetée par l’ONEE‐BO dans le même site avec le même procédé et sera alimentée en eau de mer par prise directe via un émissaire.
1.9.3 Politiques de dessalement de l’eau de mer par l’Office Chérifien des Phosphates
Photo 1: Usine de dessalement de Laâyoune
L’usage optimisé de l’eau est devenu un élément stratégique des projets industriels de l’OCP, qui est en train d’être intégré harmonieusement dans un nouveau concept d’investissement plus respectueux de l’environnement. Le Groupe a mis en place des programmes qui valorisent mieux les ressources en eau notamment la désalinisation d’eau de mer. La politique de dessalement à l’OCP est assez ancienne, puisque dès le début des années 70, les besoins en eau des installations de Laâyoune ont été obtenus par le procédé de distillation pour dessaler l’eau de mer. A partir de 2005, c’est le procédé membranaire (osmose inverse) qui a été mis en place car moins énergivore. Cette expertise vieille de plus de 20 ans acquise avec la mise en place de la station de Laâyoune, a permis de développer deux grands projets permettant de satisfaire la demande en eau des plateformes de Jorf Lasfar et de Safi. Le choix de ces deux sites a été dicté par la proximité des usines de l’Océan, la disponibilité des infrastructures et la mise à profit de l’énergie bon marché produite par ses installations chimiques. Projet de dessalement de JORF LASFAR
1.9.2 Répartitions des stations de dessalement projetées Projets engagés des stations de dessalement projetés Les projets de dessalement d’eau de mer en cours ou programmés par l’ONE‐Branche eau sont présentés dans le tableau ci‐dessous : Région
Province / Préfecture
Ville/Centre
Tanger‐ Tétouan‐ Hoceima
Al Hoceima
Al Hoceima
Tiznit
Souss Massa
Agadir ‐ Ida Ou Tanane Tiznit
Sidi Ifni (1ère phase)
Tan‐Tan
Guelmim‐Oued Noun Laâyoune Sakia El Hamra
Capacité de production (m3/j)
240 m²
Prise directe par émissaire
1000 m linéaire
8 640
5 Forages
300 m²
Tan‐Tan
4 320
3 forages
180 m²
Tarfaya
Tarfaya
1 300
180 m²
Laâyoune
Laâyoune
26 000
3 puits Prise directe par émissaire
2750 0004
Total 332 540
Ce projet permettra de couvrir les besoins actuels de la plate‐forme en eau douce, 30 millions de m3 en remplacement des eaux pompées annuellement au barrage de Daourat et éventuellement ceux de la ville d’El Jadida estimé à 15 millions de m3. A l’horizon 2020, la station de dessalement d’eau de mer produira 75 millions de m3.pour satisfaire les besoins des nouvelles unités intégrées de production d’acide phosphorique et des engrais, réservées aux investisseurs directs étrangers.
Ouvrages de Besoins prise en foncier DPM 4 forages
17 280
1000 m linéaire
Source ONEE (COMETE)
5
METL, DPDPM : étude de diagnostic foncier et de gestion du domaine public maritime. Annexe 2 : base des OTDPM. 6 Selon les travaux des écoles d’ingénieurs de l’Institut National Polytechnique de Toulouse (l’Ecole Nationale Supérieure des Ingénieurs en Arts Chimiques et Technologiques de Toulouse, ENSIACET et École Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse ‐ ENSAT) 7 http://hmf.enseeiht.fr/travaux/bei/beiere/book/export/html/1164
Besoins en Foncier sur le DPM
L’estimation des besoins en foncier DPM se base sur le type d’ouvrages de prise et de rejet. L’ONEE responsable de la planification et de l’exploitation des stations de dessalement a projeté la réalisation de
4
Dernière données émanant du METLE
173
Les Forages : A titre d’exemple : la station de Laâyoune dont la capacité de production est de 26 800 m3/j, utilise 17 forages occupe une superficie de 941 m² dans le DPM. Soit une moyenne de 55,3 m² par puits arrondie à 60 m². Les émissaires/Conduites : il faut noter que la méthode d’estimations reste très aléatoire. En effet les calculs et le dimensionnement des conduites est tributaire de beaucoup de paramètres dont : Débit, Vitesse, Profondeur, Température et Salinité du rejet, ainsi que Température et Salinité de l'eau au fond et de l'eau en surface. Toutes ses données doivent être entrées dans un modèle numérique dont les outputs désigneront le calibre de l’émissaire et sa longueur6. Il apparaît donc que seule la modélisation numérique (avec un logiciel approprié) peut donner des estimations fiables sur les besoins en fonciers DPM des conduites7. C’est donc à l’issue des études techniques que seront fixées les estimations des besoins. De manière théorique, afin de limiter les impacts des saumures en milieux atlantique les rejets doivent être à – 15 m, ce qui correspond à un linéaire de 1000 m l.
Photo 2: Usine de dessalement de Jorf Lasfar
Projet de dessalement Safi
Ce projet permettra de produire 25 Mm3/an destinée au remplacement des 22 Mm3/an, en provenance de la retenue de Safi sur l’Oued Oum Rabii et consommée par la plateforme de la ville.
174
Figure 1: Localisation des stations de dessalement groupe de Régions littorales du Nord (Oriental et de Tanger‐Tétouan Al Hoceima)
175
Figure 2: Localisation des stations de dessalement et de refroidissement du groupe de régions littorales du Centre (Rabat‐Salé‐Kénitra, Grand Casablanca‐Settat, Souss‐Massa et Marrakech‐Safi)
176
Figure 3: Localisation des stations de dessalement du groupe de région littorales du Sud (Guelmim‐Oued Noun, Laâyoune ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dhahab)
177
1.10
Fiche de synthèse
CARACTERISTIQUES DU POTENTIEL
Définition
Typologie
Etymologiquement le mot se rapporte à « tout ce qui se rapporte à l'eau ». Juridiquement le Domaine Public Hydraulique concerne toutes les eaux continentales de quelques natures qu’elles soient.
La définition théorique du mot hydrique englobant un champ sémantique très étendu, nous avons opté pour le développement des aspects liés aux « points de dessalement d’eau de mer ainsi que les activités utilisant l’eau de mer.
CARACTERISTIQUES DE GESTION ET D’EXPLOITATION Stratégie Vision des
Cadre Juridique / Modes de gestion
Organismes en action
Dans un contexte de stress hydrique, il est impératif de mobiliser les ressources non conventionnelles dont le dessalement d’eau de mer, etc., la Stratégie Nationale de l’Eau de 2009 a fixé comme objectifs une mobilisation d’eau supplémentaire annuelle de 6,4 milliards de m3 par an), dont 400 millions de m3 par an d’eau provenant du dessalement d’eau de mer et de la déminéralisation des eaux saumâtres.
La Loi n°36‐15 relative à l’eau du 25 Août 2016 inclut une section relative au dessalement des eaux de mer et introduit la possibilité de dessalement à toute personne physique ou morale de droit privé. L’activité est soumise aux régimes l’autorisation pour l’occupation du domaine public maritime accordée par le METLE, celui de la délégation de services publics, via la concession qui transfère à un opérateur privé la réalisation et/ou l’exploitation d’une infrastructure et les Partenariats Publics privés, qui offrent la possibilité de conclusion de contrats globaux où l’État confierait au partenaire privé le développement, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance d’une infrastructure nécessaire à la fourniture d’un service public en contrepartie d’une rémunération.
Le Conseil supérieur de l’eau et du climat (CSEC), La Commission Interministérielle de l’eau (CIE), le Ministère délégué chargé de l’eau (MDCE), Les départements ministériels : Les ministères de l’intérieur, de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, etc. Les organismes de concertation du secteur de l’eau : Le conseil national de l’environnement, Les commissions préfectorales et provinciales de l’eau Les établissements publics et privés : L’ONEE, Les offices de mise en valeur agricole, Les régies autonomes de distribution de l’eau et de l’électricité, Les concessionnaires privés (REDAL, AMENDIS, LYDEC …).
CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES
Réutilisation des eaux usées épurées; 300
Le Maroc souffre d’un déficit hydrique puisque le potentiel des ressources en eau est évalué à 22 milliards de m3 par an, soit l’équivalent de 700 naturelles, m3/habitant/an. Cette rareté de l’eau entrave le développement économique du pays surtout que le déficit atteindra, d'ici 2020, six bassins sur huit. Conscient de la nécessité de rechercher de nouvelles ressources non conventionnelles, le Maroc a opté, dans le cadre de la stratégie nationale de l'eau, pour le dessalement de l'eau de mer comme solution alternative visant à pallier les effets de la réduction importante de la pluviométrie. A noter que le dessalement de l'eau de a été développer depuis les années 1976 permettant à l’ONEE une expérience réelle à travers la réalisation et l'exploitation de plusieurs unités de dessalement dans les provinces du Sud. Le secteur privé a été également sollicité à participer activement à travers des partenariats public‐ privé pour atteindre l'objectif de 200.000 m3/j en 2020.
Captage des eaux de pluie; 100 Les ressources en eau de surface ; 1700
dessalement de l'eau de mer; 400
CARACTERISTIQUES ENVIRONNEMENTALES ‐ MENACES ET RISQUES
La consommation d’énergie
La température
Les Rejets
Bien que les procédés de distillation se soient améliorés ces 20 dernières années, ils consomment une énergie importante (de 8 à 25 kWh/m3 équivalent électrique), qui se décompose en énergie thermique nécessaire à la distillation proprement dite, et en énergie électrique afin d'assurer la fonction de transport.
A l'origine de la dégradation de la biodiversité au point de rejet des concentrats de ces installations.
Les rejets de sel et des boues de prétraitement, spécifiques de l’osmose inverse,
Le bruit
Impacts de l’activité au Maroc
Généré par les pompes de haute pression et les turbines.
Au Maroc, les produits chimiques utilisés dans le dessalement pour production d’eau potable sont de qualité alimentaire.
CARACTERISTIQUES DES ESPACES IDENTIFIES
Région de TANGER‐TETOUAN‐AL HOCEIMA
Province d’Al Hoceima 1 station projetée avec une capacité de 17280 m3/j
Région de SOUSS‐MASSA Province d’Agadir‐Ida‐Ou‐Tanane
1 station projetée avec une capacité de 150000 m3/j ‐ Agadir
Province de Tiznit
1 station projetée avec une capacité de 8640 m3/j – Sidi Ifni
Région de GUELMIM‐OUED NOUN Province de Tan‐Tan 1 station existante de 8600 m3/j et 1 station 3 projetée de 4320 m /j – Tan‐Tan
Région de LAÂYOUNE SAKIA EL HAMRA Province de Tarfaya 1 station existante de 800 3 m /j et 1 projetée de 1300 m3/j ‐ Tarfaya
1 station existante avec une 3 capacité de 860 m /j – Akhfennir
178
Province de Boujdour 1 station existante avec une capacité de 10800 m3/j – Boujdour
Province de Laâyoune 1 station existante avec une capacité de 26000 m3/j – Laâyoune
Liste bibliographique 1. Articles, ouvrages, présentations, etc. Agence du bassin de Loukkos (2005)‐ Un partenaire au service du secteur de l’eau, plaquette éditée dans le cadre du programme communautaire Intégré III Espagne‐Maroc, 28p. Amicale Des Ingénieurs Du Génie Rural Maroc AIGR (Tanger 8‐10 mai 2009) ‐ Séminaire International sur le dessalement des eaux ‐ une opportunité pour les régions en pénurie d’eau? Recueil des communications, 148p. A. Segten1 & H. Frej (Mars ‐ Juin 2009) ‐ Le dessalement d’eau de mer au cœur de la stratégie du développement du groupe Office Chérifien des Phosphates (OCP), in Revue HTE N°142 ‐ Boyé, H (2008)‐ Plan Bleu : Eau, énergie, dessalement et changements climatiques en Méditerranée, 39p. FIEVEZ, E. et BONNÉLYE, V. (2009) ‐ Impact environnemental du dessalement : contraintes et avancées Tanger 8‐10 Mai 2009, Rapport publié par l’amicale des ingénieurs du génie rural au Maroc, (125‐137) pp Goussot, E (2011)‐ Dynamique de l’occupation du sol, en relation avec les activités agricoles sur le bassin‐versant de Bouregreg (Maroc) de 1985 à 2011, Mémoire de fin étude en ingénierie de l’environnement, eau, déchets, et aménagements durables, Université d’Artois, 79p. JARIRI, S (2012)‐ Expérience de l’ONEP en matière de dessalement de l’eau. Séminaire international sur le dessalement des eaux : une opportunité pour les régions en pénurie d’eau, Tanger 8‐10 Mai 2009, Rapport publié par l’amicale des ingénieurs du génie rural au Maroc, (97‐102) pp. KABBABI A. et al – Atelier GIZ_Rabat (Février 2012) Expérience du Groupe OCP dans la production et utilisation du méthane ‐ Cas de KHOURIBGA, 29p. M.C.CHERIF (2000). Expérience marocaine dans le domaine de dessalement de l’eau de mer : cas de l’usine de Laâyoune– Extrait de la revue HOMMES TERRE & EAU N°117, (82‐88) pp. Ministre de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement (département de l’eau) (2013) ‐ Stratégie Nationale de l’eau en matière de protection et développement de l’offre, Réutilisation des eaux usées. Ministre de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement (département de l’eau) (Septembre 2012) ‐ Politique de l’Eau au Maroc, 13p. Mohamed SINAN et al, (2009)‐ Changements climatiques : causes et conséquences sur le climat et les ressources en eau, séminaire international sur le dessalement des eaux : une opportunité pour les régions en pénurie d’eau, Tanger 8‐10 Mai 2009, Rapport publié par l’amicale des ingénieurs du génie rural au Maroc, (12‐23) pp. Office National de l’électricité et de l’eau potable ‐ Positionnement de l’ONEE dans le secteur de l’Eau, 7p. ONEE ‐ Liste des stations de dessalement – fichier Excel ONEE ‐ stations d'épuration des eaux usées existantes et projetées par l'ONEE‐Branche eau dans le littoral Pr. Mohamed Sinan‐EHTP (Août 2012)‐ Renforcement de l’Alimentation en eau potable de quelques villes du Maroc par le dessalement de l’eau de mer et par déminéralisation des eaux saumâtres, Evaluation des Besoins en Technologies d’Adaptation du Maroc aux Changements Climatiques. Plan d’Action Technologique des secteurs de l’eau et de l’agriculture du Maroc, 133‐135pp. Royaume Du Maroc ‐ Haut‐Commissariat Au Plan (Août 2015) ‐ le Maroc entre objectifs du millénaire pour le développement et objectifs de développement durable les acquis et les défis‐ Rapport national, 83p. Salomon, J. (2012)‐ Le dessalement de l’eau de mer est‐il une voie d’avenir ? Revista de Geografía e Ordenamiento do territorio, n°1 (junho) centre de Estudos de Geografia e Ordenamento do territorio pag. 237 à 262. Travaux du séminaire international (2009) ‐ Le dessalement des eaux : une opportunité pour les régions en pénurie d’eau ‐ Édité et publié par les soins de l’Amicale des Ingénieurs du Génie Rural du Maroc (AIGR), 148p. 2. Sites Internet Source : ONEE : Forages.shp, Puits SD.shp, Rejet_STEP.shp, Station Dessalement.shp, Station Dessalement Rejet Saumure. shp, STEP.shp. Source : Données de la direction du système d’information : Hydrographie.shp.
179
POTENTIEL MINÉRAL
Table des matières 1.
Potentiel Minéral ..................................................................................................................................................................................................... 181
1.1
Définitions ..................................................................................................................................................................................................................... 181
1.2
Vision stratégique stratégie .......................................................................................................................................................................................... 181
1.3
Cadre légal et institutionnel .......................................................................................................................................................................................... 181
1.3.1
Le cadre juridique relatif aux carrières .................................................................................................................................................................. 181
1.3.2
Le cadre juridique relatif aux Mines ...................................................................................................................................................................... 182
1.4
Caractéristiques économiques ...................................................................................................................................................................................... 182
1.5
Enjeux, menaces et risques ........................................................................................................................................................................................... 183
1.6
Potentiel Minéral du groupe de régions littorales du Nord .......................................................................................................................................... 183
1.6.1
Sable des dunes côtières ....................................................................................................................................................................................... 183
1.6.2
Gisement de dépôt de sable .................................................................................................................................................................................. 184
1.6.3
Les salines et les marais salants ............................................................................................................................................................................ 185
1.6.1
Les besoins en foncier dans le DPM ...................................................................................................................................................................... 185
1.7
Potentiel Minéral du groupe de régions littorales du Centre ....................................................................................................................................... 187
1.7.1
Sable des dunes côtières ....................................................................................................................................................................................... 187
1.7.2
Localisation des gisements de sable (entre Rabat et Jadida) ................................................................................................................................ 187
1.7.3
Localisation des gisements de sable (entre Jorf Lasfar et Essaouira) ................................................................................................................... 188
1.7.4
Les salines du complexe lagunaire de Sidi Moussa‐Oualidia ................................................................................................................................ 188
1.7.5
Les besoins en fonciers dans le DPM .................................................................................................................................................................... 189
1.8
Fiche de caractérisation du groupe de Régions littorales du Sud ................................................................................................................................. 190
1.8.1
Sable des dunes côtières ....................................................................................................................................................................................... 190
1.8.2
Exploitation du zircon ............................................................................................................................................................................................ 190
1.9
Fiche de synthèse .......................................................................................................................................................................................................... 193 Liste bibliographique ..................................................................................................................................................................................................... 194
Liste des figures Figure 1: Installation des hôtels au niveau des dunes bordières .................................................................................................................................................. 183 Figure 2: Elargissement de la entre la Moulouya et la ville de Saidia a rompu l’équilibre sédimentaire du cordon dunaire ...................................................... 183 Figure 3 : Levé bathymétrique et géophysique au niveau de la baie de Tétouan ....................................................................................................................... 184 Figure 4: Localisation des salines et des gisements de sables du groupe de Régions littorales du Nord (Oriental et Tanger‐Tétouan Al Hoceima) .................. 186 Figure 5: Localisation des salines et des gisement de sables des régions littorales du Centre (Rabat‐Salé‐Kénitra, Grand Casablanca‐Settat, Souss‐Massa et Marrakech‐Safi) ............................................................................................................................................................................................................................. 191 Figure 6: Localisation des sites d'extraction de zircon des régions littorales du Sud (Guelmim‐Oued Noun, Laâyoune ‐ Sakia El Hamra et Dakhla‐Oued Dhahab) ......................................................................................................................................................................................................................................... 192
Liste des photos Photo 1: Baie d’Al Hoceima ........................................................................................................................................................................................................... 184 Photo 2: Vue sur la ville de Larache, l'oued Loukkos et les marais ............................................................................................................................................... 185 Photo 3: Salines de Sidi Abed ........................................................................................................................................................................................................ 189 Photo 4: Salines d’Oualidia ............................................................................................................................................................................................................ 189
180
s'entend de tout gisement naturel dont les substances ne sont pas à exploiter sous le régime des mines. En d'autres termes, toutes les substances provenant de gisements naturels qui n'obéissent pas au régime des mines sont des carrières. Il existe plusieurs sortes de carrières:
1. POTENTIEL MINERAL 1.1 Définitions L’étymologie de l’adjectif Minéral provient du mot latin : mineralis, dérivé lui‐même de minera qui signifie «mine ou minière ». Ses premières utilisations remontent au XVIème siècle et désigne «tout corps inorganique qui se trouve dans l'intérieur de la terre ou à sa surface».
‐ ‐ ‐ ‐ ‐
Dans le présent Atlas le focus sera mis sur le potentiel minéral existant au niveau du littoral marocain, à savoir les gisements de sables, l’exploitation du sel et le Zircon.
A priori, toutes les substances en cause doivent être minérales puisque le législateur le précise clairement à propos de l'exploitation d'une carrière qu'il assimile à « toute extraction de substance minérale d'une carrière ».
1.2 Vision stratégique stratégie Le secteur minier a toujours constitué une composante essentielle dans l’économie marocaine, ce qui s’explique par l’existence d’un contexte géologique favorable, lequel a permis depuis plusieurs siècles le développement d’une activité minière dans de nombreuses régions du Royaume. Ce secteur est aujourd’hui confronté à plusieurs défis notamment la nécessité de découvrir de nouveaux gisements miniers, l’optimisation de la valeur ajoutée des substances minérales exploitées et le développement durable.
La Loi n°27‐13 envisage le régime de l'ouverture et de l'exploitation des carrières sous deux angles complémentaires :
La déclaration préalable d'ouverture et la mise en exploitation des carrières ; Les événements de nature à impacter l'exploitation des carrières. LA GESTION DES CARRIERES Formalités : ‐ Dépôt d’une déclaration préalable d'ouverture et d'exploitation contre la remise d'un récépissé ; ‐ Etablissement une étude d'impact sur l'environnement : Toutes les carrières, exceptés les carrières d'échantillonnage, compte tenu de leur faible envergure, doivent faire l'objet d'une étude d'impact sur l'environnement confiée à des bureaux d'études agrées. ‐ Présentation d’une caution bancaire Modalités de gestion : Durée d’exploitation : ‐ Les carrières à ciel ouvert et souterraines peuvent, en principe, être exploitées pour une durée maximale de 20 ans. Cette durée peut être augmentée de 10 ans quand leur exploitation est couplée avec une activité de transformation industrielle nécessitant un investissement supérieur à 40 000 000 dirhams. ‐ Les carrières en milieu aquatique ont une durée maximale d'exploitation de10 ans. A noter que les carrières en milieu aquatique, requièrent sur terre des travaux d'aménagement de « bassins de stockage » des substances à draguer avec tous les équipements requis destinés à assurer le suivi de la pollution, les éventuels traitements, la gestion et la valorisation desdits substances extraites. ‐ Les carrières de travaux publics ont une durée maximale d'exploitation qui coïncide avec la durée effective requise pour les travaux à réaliser dans le cadre d'un marché public ou d'un contrat de partenariat public‐privé. Obligation d’information Tous les exploitants de carrières sont tenus de recourir à des bureaux d'études agrées pour leur confier la mission d'élaborer « des rapports annuels sur la situation environnementale de leurs carrières » qu'ils présenteront à l'administration compétente, sur la base de ces rapports, l’administration est en droit de leur demander, par écrit, la mise à jour périodique des études d'impact des carrières sur l'environnement.
A ces défis endogènes viennent s’ajouter ceux liés à la mondialisation de l’économie, à la globalisation de la concurrence et à la compétitivité et l’instabilité du marché des matières premières. Face à cela une stratégie a été élaborée s’articulant autour des axes suivants :
Développement des capacités de production et de valorisation par la réalisation de projets d’investissement importants et le développement de partenariats ainsi que l’accompagnement des investisseurs dans la réalisation des projets miniers ; Dynamisation de la recherche minière et de l’exploration pétrolière par la poursuite de la réalisation des cartes géologiques, géophysiques et géochimiques, l’instauration de mesures juridiques et fiscales incitatives et le renforcement des moyens de l’ONHYM ; Développement de l’exploitation minière à petite échelle à travers la mise en œuvre du Programme National du Développement de la Petite Mine qui a pour ambition de mettre à niveau à moyen terme les petites exploitations existantes et de les convertir en petites mines structurées; Renforcement de la promotion minière par la médiatisation des potentialités et des opportunités d’investissement du secteur en vue de développer le partenariat ainsi que par le développement des systèmes d’information dans le but d’attirer davantage les investisseurs dans le domaine minier.
1.3 Cadre légal et institutionnel A l'instar des autres composantes de l'environnement, les sables et tous autres matériaux du domaine public constituent un élément important de l'écosystème littoral et fluvial. Là aussi, la législation marocaine avait, dès les années vingt, réglementé l'extraction de ces matériaux, notamment dans des sites comme Essaouira (1924), Rabat‐Salé (1930), Safi (1933) et dans l'ensemble des lits des cours d'eau (Arrêté du 6 décembre 1924). Les gites naturels renfermés dans le sein de la terre ou existant à la surface ou dans la zone maritime sont classés, relativement à leur régime légal, soit Carrières (I) soit Mines (II). 1.3.1
La nouvelle loi introduit également la notion des «plans régionaux de gestion des carrières». Ces plans doivent être préparés par l’Administration et couvrir des périodes de 20 ans.
Le cadre juridique relatif aux carrières
Conscient de l'importance des carrières dans le développement économique et social du pays et dans le but, d'une part, d'arrêter la propagation des carrières informelles et le pillage de certaines ressources et, d'autre part, désireux de rationaliser la gestion des carrières et d'en améliorer le contrôle, le législateur marocain a mis en place :
Loi 81‐12 sur le littoral
La loi 81‐12 consacre dans son article 24, l’exploitation du sable et des autres matériaux des plages. Ainsi, il est interdit d'exploiter le sable ou tout autre matériau des plages, des cordons dunaires et de la partie maritime du littoral. Toutefois, l'Administration peut autoriser l'exploitation du sable ou de tout autre matériau du cordon dunaire et de la partie maritime du littoral dans les cas suivants :
La Loi n°27‐13 relative aux carrières, promulguée par le Dahir du 09 juin 2015. Par ailleurs les carrières sont soumises au Dahir du 5 mai de 1914, la loi 08‐01 relative à l’exploitation des carrières et la circulaire n° 6‐2010. La présente loi entre en vigueur à compter de la date de publication de son décret d’application au Bulletin Officiel, et abroge à compter de la même date le Dahir du 5 mai 1914 réglementant l’exploitation des carrières et la loi n° 08‐01 du 13 juin 2002 relative à l’exploitation des carrières.
1. Lorsque cette exploitation est effectuée sur les cordons dunaires côtiers à condition que les travaux d’exploitation ne compromettent pas le rôle régulateur desdits cordons dans l’écosystème littoral ; 2. Lorsque cette exploitation résulte de travaux du dragage effectués : a) dans les ports et leurs extensions, les rades et les chenaux d'accès ; b) pour assurer la communication directe d'une lagune avec la mer ;
Elle définit, dans son article 1, les carrières par opposition aux mines qui sont soumises à un régime qui leur est propre. C'est ainsi qu'une carrière 181
Les carrières à ciel ouvert ; Les carrières souterraines ; Les carrières en milieu aquatique ; Les carrières de travaux publics ; Les carrières d'échantillonnage.
c) pour mettre en valeur des sites naturels, historiques et archéologiques littoraux ou pour assurer leur conservation ; d) pour la défense contre la mer ou l’établissement d'installations nécessaires à la sécurité maritime, à la défense nationale, à la pêche maritime, à la saliculture ou à l'aquaculture; e) dans les parties maritimes du littoral autres que celles visées aux a, b, c et d ci‐dessus si cette exploitation ne nuit pas à l’écosystème marin. Dans tous les cas, aucune autorisation d'exploitation de sable ou de tout autre matériau ne doit être délivrée si cette exploitation est de nature à compromettre directement ou indirectement l'intégrité d'une plage, d'une dune, d'une falaise, d'un marais, d'une lagune, d'une zone de frayères ou d'une zone humide ou si cette exploitation est susceptible de porter atteinte à la diversité biologique ou à un gisement naturel de ressources halieutiques ou à des activités d'aquaculture.
‐ ‐ ‐ ‐
L’importance du secteur peut être appréhendée à travers les indicateurs ci‐après :
Combustibles solides fossiles, du graphite ainsi que des schistes bitumineux, calcaires bitumineux et sables bitumineux ; Substances métalliques ; Roches et minéraux industriels ; Phosphates ; Substances radioactives ou non radioactives pouvant être utilisées en énergie atomique ; Roches ornementales et pierres précieuses ; Gaz carbonique ; Haldes et terrils ; Eaux salées souterraines.
Le régime juridique relatif aux titres miniers se présente comme suit :
Régime de l’autorisation d’exploration
‐
Une autorisation d’exploration est obligatoire avant tous travaux d’exploration. Cette autorisation est uniquement délivrée aux personnes morales qui en font la demande par le Département des Mines. Une personne physique qui pourtant réunirait toutes les conditions requises ne peut donc prétendre à aucune autorisation d’exploration en matière minière.
‐
Durée : 2 ans, Elle est renouvelable une fois pour un an à condition de justifier d’un complément d’exploration nécessaire compte tenu « des résultats obtenus et des investissements programmés »
‐
Une convention entre le demandeur et l’administration est obligatoire.
Régime des permis de recherche
‐
Un permis de recherche est obligatoirement requis préalablement à tous travaux de recherche de produits miniers. Ce permis est attribué par l’administration aux personnes morales qui en font la demande par le Département des Mines.
‐
‐
Il représente 8% à 10% du PIB ;
Les exportations minières représentent 25% à 30 %, des recettes des exportations nationales (suivant les cours des produits miniers) ;
Le transport des produits miniers constitue environ 70% du tonnage transporté par voie ferré ou exporté par voie maritime ;
Le secteur draine des investissements importants de l’ordre de 10 à 30 Milliards de DH par an ;
Le secteur assure l’emploi à environ 40.000 salariés bénéficiant d’une masse salariale de l’ordre de 7,8 Milliards de DH ;
Il est Générateur d’environ 3 à 3.5 milliards de recettes fiscales ; Il constitue un pôle de développement socio‐économique régional: ‐
L’activité minière est pratiquement assez bien répartie à travers toutes les régions économiques du Royaume, avec au moins une mine dans chacune des régions.
‐
Il contribue au développement d’infrastructures diverses (routes, eau, électricité…)
‐
Il est créateur d’activités induites multiples.
Au niveau du Domaine public maritime, le potentiel minéral est particulièrement concerné par les salines qui produisent du sel sur différents sites tel que décrit ci‐dessous. Le secteur du sel produit annuellement 370.000 de tonnes de sel alimentaire dont 50% destinés à la consommation directe et 50% destinés au secteur agroalimentaire. On distingue aussi un sel qui est destiné à l'export, c'est celui d'enneigement dit le sel de gemme, les unités qui le produisent sont installés à Mohammedia et à Laâyoune. Le sel est exporté en vrac, par sachet de 20 ou 50 kg, le sel provenant des carrières n'est pas raffiné, il permet de faciliter le salage des routes. Ce sel est transporté par voie maritime et par voie de surface vers l'Europe. Son rythme de production annuelle est de l'ordre de 500.000 tonnes par an. Evolution de la production et des les ventes locales du sel (Tonnes) 500 000 400 000
Durée : 3 ans. Il est renouvelable une fois pour 4 ans, sous réserve notamment du respect de l’exécution des travaux à réaliser dans les délais et des investissements à financer que le demandeur doit soumettre à l’administration.
300 000 200 000 100 000 0
Une convention entre le demandeur et l’administration n’est pas requise
Production
2012 144 231
2013 488 294
2014 439 155
Régime de l’exploitation des titres miniers
Ventes locales
36 949
115 699
92 882
‐
Tous travaux d’exploitation de produits miniers requièrent, au préalable, l’octroi d’une licence d’exploitation par le Département des Mines. Le bénéfice des licences d’exploitation de produits miniers est exclusivement réservé aux personnes morales de droit marocain.
182
Le demandeur doit être titulaire d’un permis de recherche et justifié l’existence d’un gisement.
La plupart de ces minerais subissent par ailleurs des opérations d’enrichissement et de transformation avant leur exportation, c’est le cas des phosphates pour la production d’acide phosphorique et de différents engrais, du plomb, de l’argent, du manganèse et du cobalt …
Le cadre juridique relatif aux Mines
La Loi 33‐13 relative aux titres miniers considères comme mines, les gîtes naturels exploités à ciel ouvert ou en souterrain et contenant notamment des :
‐ ‐ ‐ ‐
‐
Le secteur minier constitue l’un des grands piliers de l’économie nationale du royaume. Il contribue de manière importante à son développement socio‐économique notamment dans des régions minières souvent reculées et enclavées et contribue de manière directe à la balance commerciale du pays. Outre les phosphates pour lesquels le Maroc est leader à l’échelle mondiale (premier exportateur et troisième producteur), le Maroc exploite toute une gamme d’autres minerais avec des niveaux de production importants : plomb, zinc, cuivre, manganèse, barytine, fluorine, cobalt, argent, etc.
Par produits miniers, il faut entendre, au sens de l’article 1 de La loi n°33‐ 13, principalement « toutes substances minérales » exploitées sous la forme de mines autres que celles notamment utilisées dans le génie civil et la construction qui sont l’objet d’une exploitation dans le cadre de carrières. L’article 2 de la loi complète la définition ci‐énoncée en dressant une liste non limitative des substances relevant des mines telles que le graphite, les combustibles fossiles, les substances radioactives, les eaux salées etc. A cette liste, ont été adjointes les sources d’énergie géothermique.
‐
Durée : 10 ans et peut être renouvelée jusqu’à épuisement du gisement.
1.4 Caractéristiques économiques
1.3.2
‐
1.5 Enjeux, menaces et risques
Les enjeux du marché national du granulat et des gisements considérables de la couverture sédimentaire du proche plateau continental notamment de la façade atlantique, laissent prédire que les perspectives sont prometteuses pour le développement de l’activité de dragage et ses filières d’exploitation. En effet, la multiplication des chantiers de construction et d’infrastructures dans les différents secteurs de développement au Maroc, accroit la pression sur le sable, notamment dans le domaine des travaux publics (Programme de logements, infrastructures routières et portuaires, aménagements urbains et touristiques….). Le besoin en sable a été estimé en 2011 à 21 millions de m3 et à 28 millions de m3 en 2016. Actuellement, la grande partie d’approvisionnement est assurée par les dunes cotières (avec 15 millions de m3 contre 1,54 millions de m3 provenant du dragage portuaire et estuarien (METL, 2016).
1.6.1
Or les gisements du sable marin peuvent assurer une part assez importante en matière de sable, comme par exemple: ‐
La région de Rabat‐salé‐Kénitra dispose d’un potentiel en matière de sable d’une quantité équivalente à 213 millions de m3 ; ‐ La région de Casablanca‐Settat dispose d’une quantité de sable marin potentiellement exploitable de l’ordre de 460 millions de m3 Menaces : Les principales contraintes liées à l’exploitation des gisements sont liées aux aspects biologiques par la présence de Benthos ou d’espaces protégés, ainsi qu’aux aspects de navigation par l’existence de zone de pêche, ou la proximité d’un port. Ces contraintes devront être prises en compte au préalable des campagnes d’extraction afin de limiter au maximum l’impact de l’exploitation des gisements sur l’environnement local et/ou sur les activités de pêche.
Figure 1: Installation des hôtels au niveau des dunes bordières
Le site de dragage de Kénitra : L’embouchure du Sebou, seul fleuve navigable au Maroc, en fait le réceptacle de diverses activités urbaines, industrielles et agricoles issues de son bassin versant. Au fil du temps, ces différentes activités ont généré des pollutions et transféré des flux de métaux lourds tant au niveau de l’embouchure que du proche plateau continental. D’où les taux importants de métaux stockés dans le compartiment sédimentaire, lesquels sont remobilisés et remis en suspension pendant le dragage.
Source : Image satellitaire 2012 Figure 2: Elargissement de la entre la Moulouya et la ville de Saidia a rompu l’équilibre sédimentaire du cordon dunaire
Il a été démontré que l’activité de dragage telle qu’elle est menée dans la zone du Gharb participe à la remobilisation des métaux lourds stockés dans les sédiments. «Le dragage remet en suspension des sédiments qui ont stocké la plupart des polluants marins à longue durée de vie». Catégoriques, les chercheurs parlent «de métaux lourds très néfastes pour la santé des consommateurs et de l’écosystème aquatique (faune et flore)». Et d’ajouter, «ces métaux sont fortement présents dans les sédiments dragués à des taux qui dépassent de loin les normes d’innocuité tolérées». Il s’agit notamment du plomb, cuivre, zinc, chrome… Des métaux lourds qui ne doivent en aucun cas faire l’objet ni d’extraction, encore moins de commercialisation.
1.6 Potentiel Minéral du groupe de régions littorales du Nord
Les régions de l’Oriental et de Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima renferment six sites de gisements de sables marins, 1 saline existante et trois zones de marais salants potentielles pour l’exploitation du sel.
Source : Salmon et al, 2010
Région de l’Oriental Province de Driouch : Le gisement de sables marins de la Baie de Bettoya Région de Tanger‐Tétouan‐Al Hoceima :
Provinces / Préfectures
Gisements potentiels de sable marins
Al Hoceima
Baie d’Al Hoceima
Tétouan
Baie de Tétouan
M'Diq‐ Fnideq Tanger‐ Assilah Larache
Baie de Sebta Tahaddart Larache
Salines et Marais salants Exploités
Tahaddart
Potentiels
Marais salants de Smir Tahaddart Marais salants du Bas Loukkos
183
Les cordons dunaires du littoral de Saïdia‐Cap de l’Eau sont des accumulations de sable, fixées ou mobiles, formant un système de dunes presque parallèles à la ligne de côte typique d’une plaine d’accumulation. On distingue généralement cinq stades dans la chronologie de mise en place de ces cordons dunaires qui matérialisent les anciennes positions du trait de côte (Zourarah, 1995; Irzi, 2002). De même, sur les 6 km de côte alloués au projet de la station touristique de Saidia, la dune bordière a presque totalement disparu: soit elle a servi et elle sert encore de sablière, soit elle a été aplanie pour le passage de la corniche et l’édification des «beach‐clubs», des hôtels et des bâtiments à proximité du rivage (figure). Une plage amputée de sa partie haute voit l’équilibre de son profil rompu suite à la rupture des échanges entre la plage et la dune bordière (principe de Bruun in Paskoff, 1994). Cette dune ne peut en effet plus accomplir son rôle essentiel de réserve de sable pour la plage. La destruction des dunes à proximité de la route aura des conséquences néfastes sur l’écosystème dunaire, l’ensablement de l’arrière‐pays et la disparition sur plus de 8 ha de la végétation naturelle qui recouvre ces dunes.
L'exploitation du sel dans les zones humides a réduit la biodiversité de Floristique et faunistique, notamment les invertébrés et cause un dérangement considérable pour les oiseaux qui y nichent, s’y alimentent ou simplement qui l’utilisent comme étapes dans leurs voise migratoires.
‐
Sable des dunes côtières
Le cordon dunaire du littoral d’Al Hoceima s’étend sur environ 13 km principalement dans la partie centrale de la baie. Il est principalement sableux, de couleur grise mais généralement assez bas et discontinu. En arrière de la plage Sfiha, la dune est à l’état embryonnaire et assez active, elle se développe en avant de la dune boisée. L’arrière‐dune est généralement boisée pour freiner le transport éolien de sable vers les zones cultivées. L’état de conservation des habitats dunaires est globalement dégradé ; seule la dune embryonnaire présente des espèces caractéristiques du cortège floristique. Le cordon dunaire au niveau la zone de Tétouan est d’une hauteur variable (5 à 7 m) au nord. Il correspond généralement à des massifs fixés par la végétation. Mais en général d’importants cordons dunaires ont été arasés au profit des lotissements à oued Nérgro et de Restinga à Oued Smir. Plus au sud entre Cabo négro
et Martil, le cordon n’était interrompue que par l’oued Mellah, mais actuellement il est remplacé par la corniche de Martil. ‐
Le littoral tétouanais correspond à un cordon dunaire étroit et peu élevé (inférieur à 10m) portant un reboisement fragile et menacé (Acacia et Eucalyptus). Il constitue l’ossature de l’économie de cette zone car il concentre la totalité de l’activité touristique (hôtels, clubs, campings). Les complexes balnéaires qui s'étalent sur la côte et les lotissements nouvellement implantés à l’extrémité ouest de la lagune de Smir ne cessent de se développer aux dépens de marais et de la lagune, et entravent ainsi leur fonctionnement.
‐
Le cordon dunaire actuel du littoral atlantique entre Cap Spartel et Assilah est peu puissant, rectiligne de direction NNE‐SSW protégeant des intrusions marines une zone basse et marécageuse (Jaaidi & al., 1993). Ainsi, sur le secteur côtier au Nord d’Asilah, généralement occupé par des dunes quaternaires consolidées, de vastes arcs de cercle de galets roulés fluviatiles cernent les lagunes étendues aux embouchures des principaux Oueds (El Gharbaoui, 1981), alors qu’au Sud se manifestent des collines de marnes calcaires et de grès (grès d’Asilah) cénozoïques (Jaaidi & al., 1993). Ces derniers, plus durs, forment de véritables falaises sur la côte, semblent contribuer, par le biais de l’érosion, à l’alimentation des plages avoisinantes. 1.6.2 Gisement de dépôt de sable Baie de Sebta ‐ La plate‐forme continentale de la Baie de Sebta, d’une largeur de 7 km, présente une allure régulière avec une pente de l’ordre de 1,4 % (entre 0 et ‐100 m). Elle est incisée par la tête d’un canyon sous‐marin qui, à près de 12 km du littoral, atteint la côte de ‐500 m avec une pente moyenne de plus de 4%. Ce canyon a, plus que probablement joué un rôle primordial pour l’évacuation, vers les grandes profondeurs, des sédiments meubles apportés par les cours d’eau littoraux. ‐ Les mesures bathymétriques de ce secteur se sont concentrées essentiellement entre le sud du canyon et Ras el ASWAD, et entre ‐30 m et ‐100 m. Au nord de ce secteur, on note la tête du canyon qui incise la topographie dès ‐40 m. Dans le secteur de ‐50 m, le thalweg du canyon est à ‐80 m, ce qui entraîne une incision de 30 m. Plus vers le sud, le plateau continental présente, entre ‐30 et ‐ 100 m, une allure régulière et monotone. Au sud du secteur SW2, les courbes bathymétriques s’incurvent vers l’est, soulignant l’influence du Cap « Ras el Aswad ». ‐ L’épaisseur relevée des sédiments meubles superficiels, on note qu’aux faibles bathymétries (