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ISSN 0335-3931
NF P 98-115 Janvier 1992
Assises de chaussées
Exécution des corps de chaussées Constituants - Composition des mélanges et formulation Exécution et contrôle E : Road foundations- Construction of pavement structures - Components - Mix components and formulae- Performance and control D : Strassenunterbau } Ausführung der Strassenunterbauschichten } Bestandteile } Zusammensetzung der Mischungen und Mischverhältnisse - Ausführung und Überwachung
Norme française homologuée par décision du Directeur Général de l´afnor le 20 décembre 1991 pour prendre effet le 20 janvier1992.
correspondance
À la date de publication de la présente norme, il n´existe pas de norme ou de projet de norme européenne ou internationale sur le sujet.
analyse
La présente norme définit les constituants utilisés dans la réalisation des assises de chaussées, donne la composition et la formulation des mélanges, ainsi que les conditions de fabrication, transport, mise en œuvre et contrôle.
descripteurs
Thésaurus International Technique : norme, route, chaussée, matériaux de construction, constituant, fabrication, mise en œuvre, contrôle, ciment, laitier, cendre, chaux, granulat, transport, liant hydraulique, liant pouzzolanique, pouzzolane, formulation, chantier de construction, mélange, composition.
modifications corrections éditée et diffusée par l´association française de normalisation (afnor), tour europe cedex 7 92049 paris la défense } tél. : (1) 42 91 55 55
afnor 1992
© afnor 1992
1er tirage 92-01
Chaussées - Terrassements :
BNSR CTA
Assises de chaussées
Membres de la commission de normalisation Président : M MARTINEAU Secrétaire : M VAUTRIN - Service d´Etudes Techniques des Routes et Autoroutes
M
ABDO
Syndicat National des Fabricants de Ciments et Chaux
M
ALEXANDRE
M
BASTARD
Centre Technique et de Promotion des Laitiers de Haut-Fourneau Ministère de l´Agriculture
M
BIANCHI
Syndicat National des Fabricants de Ciments et Chaux
M
CHAUMONT
Société Jean Lefèbvre
M
CHAUVEL
SETRA } BNSR
M
COUSSIN
Syndicat des Entrepreneurs des Travaux Routiers de FRANCE Union des Syndicats de l´industrie Routière de FRANCE
M
CYROT
Direction Départementale de l´Equipement de SEINE-MARITIME
M
DAC CHI
Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
M
DUPUY
SETRA } BNSR
M
GANGA
Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées des Régions AUVERGNE LIMOUSIN
M
GARAPON
Service Technique Départemental de la MEURTHE ET MOSELLE
M
JOUNOT
AFNOR
M
LACOT
Union Nationale des Producteurs de Granulats
M
LENOIRE
Fédération Nationale des Travaux Publics
M
LOT
Union Nationale des Producteurs de Granulats
M
MARTINEAU
Société COCHERY-BOURDIN-CHAUSSE
M
MEUNIER
Société BEUGNET
M
MIERSMAN
M
RAUCH
Société SURSCHISTE Service Technique } Ville de PARIS
M
SICCARDI
Union Nationale de Producteurs de Granulats
M
VINCENT
Société VIAFRANCE
M
VIVIER
Société Jean Lefèbvre
Avant-propos Cette norme a été rédigée à partir du fascicule 25 : «Exécution des corps de chaussées», du cahier des clauses techniques générales (C.C.T.G.) applicables aux marchés publics de travaux.
Les commentaires sont normatifs sauf indication contraire dans le document. La plupart des produits concernés par la présente norme font par ailleurs l´objet de normes qui leurs sont spécifiques. NOTE : Pour une meilleure lisibilité, le texte de la présente norme se trouve sur les pages impaires et les commentaires correspondants, sur les pages paires.
- 3 -
NF P 98-115
Sommaire Page
1
Objet
5
2
Domaine d´application
5
3
Références normatives
5
4
Terminologie
11
5
Constituants
5.1 5.2 5.3 5.4 5.5 5.6
Granulats normalisés et granulats hors normes Liants hydrocarbonés Liants hydrauliques et pouzzolaniques, activants de prise Adjuvants Produits de cure Eau
11 11 21 21 21
6
Composition des mélanges et formulation Étude de formulation Définition des dosages Exemples de techniques codifiées
23 23 25 25
Exécution des travaux Dispositions générales Opérations préalables Fabrication des mélanges Transport des mélanges Mise en œuvre
31 31 31 31 43 45
8
Contrôle
8.1 8.2 8.3
Contrôle des constituants Contrôle de fabrication Contrôle de la mise en œuvre
59 59 61 73
9
Bibliographie
89
6.1 6.2 6.3
7 7.1 7.2 7.3 7.4 7.5
15 17
NF P 98-115
-
4
-
COMMENTAIRES 1 Objet 1) Les chantiers sont classés en trois types : - type 1 : chantier de moins de 10 000 t de matériaux d´assises, pour un trafic inférieur à 300 poids lourds de charge utile supérieure ou égale à 5 t par jour et par sens ;
- type 2 : chantier de moins de 10 000 t de matériaux d´assises, pour un trafic supérieur ou égal au trafic précédent ;
- type 3 : autres chantiers. 2) Les couches d´assises en enrobés à chaud sont traitées dans la norme NF P 98-150 et celles en béton pervibré dans le fascicule 28 du cahier des clauses techniques générales, et la norme NF P 98-170.
3) Si les accotements ne doivent pas être exécutés comme des couches de chaussées, ils sont réalisés dans les conditions du fascicule 2 du cahier des clauses techniques générales : Terrassements généraux.
4) Les couches de protection à liants hydrocarbonés (cure, scellement, accrochage, imprégnation) sont réalisées conformément aux prescriptions du fascicule 26 du cahier des clauses techniques générales.
2 Domaine d´application
3 Références normatives 1) En préparation.
- 5 -
NF P 98-115
TEXTE 1 Objet La présente norme s´applique quelle que soit la taille du chantier 1) :
-
pour les chaussées, à l´exécution des assises de chaussées, à l´exception de celles réalisées en
enrobés à chaud et en béton pervibré 2) ; - à l´exécution des couches de forme ou des accotements, 3) lorsqu´ils sont traités comme des assises de chaussées.
Elle ne s´applique pas aux couches de protection à liants hydrocarbonés
4).
2 Domaine d´application La présente norme s´applique aux assises en :
-
graves, sables et autres matériaux traités aux liants hydrauliques, graves-émulsion, grave non traitée et grave reconstituée humidifiée, béton compacté, matériaux divers traité en place.
3 Références normatives NF P 11-300
Exécution des terrassements - Classification des matériaux utilisables dans la construction des remblais et des couches de forme d´infrastructure routière 1).
NF P 15-301
Liants hydrauliques -
NF P 15-306
Ciments de laitier à la chaux CLX.
NF EN 196-1
Méthodes d´essais des ciments de classement : P 15-471.)
NF EN 196-2
Méthodes d´essai des ciments - Analyse chimique des ciments (indice de classement : P 15-472.)
Définitions, classification et spécifications des ciments.
Détermination des résistances mécaniques (indice
NF P 98-115
}6}
-
7
-
NF P 98-115
P 18-101
Granulats } Vocabulaire } Définitions et Classifications.
P 18-592
Granulats - Essai au bleu de méthylène -
P 18-593
Granulats -
P 18-597
Granulats - Détermination de la propreté des sables - Équivalent de sable à 10 % de fines.
NF P 94-051
Sols - Reconnaissance et essai d´identification et de classification - Détermination des limites d´Atterberg - Limite de liquidité à la coupelle - Limite de plasticité 1).
NF P 94-093
Sols -
NF P 94-117
Méthode à la
Sensibilité au gel.
Reconnaissance et essai de compactage Proctor -
Sois } Reconnaissance et essai -
Essai in situ -
Essai Proctor modifié
1).
Essai statique de chargement à la
plaque 1). NF P 94-118
Chaussée - Terrassements Exécution des terrassements sols en place - Essai à la dynaplaque 1).
Caractérisation des
NF P 98-080-1
Chaussées - Terrassement - Dimensionnement -
NF P 98-100
Assises de chaussées - Eau pour assises - Classification.
NF P 98-101
Assises de chaussées Spécifications.
NF P 98-103
Assises de chaussées - Pouzzolanes -
NF P 98-106
Assises de chaussées - Laitiers de haut fourneau vitrifiés (granulés ou bouletés) Définition, caractéristiques et spécifications.
NF P 98-107
Assises de chaussées - Activation du laitier vitrifié - Définitions, caractéristiques et spécifications.
NF P 98-110
Assises de chaussées - Cendres volantes silico-alumineuses -
NF P 98-112
Assises de chaussées - Cendres volantes hydrauliques -
NF P 98-113
Assises de chaussées - Sables traités aux liants hydrauliques Composition - Classification 1).
NF P 98-114
Méthodologie d´étude des matériaux traités aux liants hydrauliques
NF P 98-116
Assises de chaussées - Graves-ciment - Définition - Composition - Classification.
NF P 98-117
Assises de chaussées - Graves-pouzzolanes-chaux - Définition Classification.
NF P 98-118
Assises de chaussées - Graves-laitiers - Définition - Composition - Classification.
NF P 98-119
Assises de chaussées - Graves-cendres volantes-chaux - Définition - Classification.
NF P 98-120
Assises de chaussées - Graves-cendres hydrauliques - Définition - Composition Classification.
NF P 98-121
Assises de chaussées - Graves-émulsion de bitume Caractéristiques mises en œuvre.
Définition - Classification -
NF P 98-122
Assises de chaussées - Graves liant spécial routier Classification.
Définition - Composition -
NF P 98-123
Assises de chaussées - Graves-laitier-cendres volantes-chaux Composition - Classification 1).
Partie 1 : Terminologie générale.
Chaux aériennes calciques pour sols et routes -
Spécification.
Spécifications.
Définitions, spécifications.
Définition -
1).
Composition -
Composition
Définition -
NF P 98-115
} 8 }
- 9 -
NF P 98-115
NF P 98-124
Assises de chaussées - Cendres volantes-chaux-gypse - Classification 1).
NF P 98-128
Assises de chaussées - Bétons compactés routiers et graves traitées aux liants hydrauliques et pouzzolaniques à hautes performances - Définition - Composition - Classification.
NF P 98-129
Assises de chaussées } Graves non traitées 1) Classification .
NF P 98-150
Enrobés hydrocarbonés -
couches de roulement contrôles 1).
Définition -
Composition
Composition -
Exécution des corps de chaussée, couches de liaison et
Constituants - Composition des mélanges - Exécution et
NF P 98-170
Chaussées en béton de ciment -
NF P 98-200
Essais relatifs aux chaussées - Mesure de la déflexion.
NF P 98-218-1
Définition -
Essais relatifs aux chaussées -
Exécution, suivi et contrôle -
Spécifications.
Essais liés à l´uni -
Partie 1 : Mesure avec la règle
Essais liés à l´uni -
Partie 2 : Mesure avec la règle
fixe de trois mètres 1). NF P 98-218-2
Essais relatifs aux chaussées roulante de trois mètres 1).
NF P 98-231-1
Essais relatifs aux chaussées - Graves et sables traités aux liants hydrauliques Partie 1 : Essai de compactage Proctor modifié (additif pour les graves) 1).
NF P 98-231-2
Essais relatifs aux chaussées - Graves et sables traités aux liants hydrauliques Partie 2 : Compactibilité à la presse à cisaillement giratoire 1).
NF P 98-231-4
Essais relatifs aux chaussées - Graves et sables traités aux liants hydrauliques Partie 4 : Indice portant immédiat (sable) 1).
NF P 98-232-1
Essais relatifs aux chaussées - Détermination des caractéristiques mécaniques des matériaux traités aux liants hydrauliques - Partie 1 : Essai de compression simple sur graves 1).
NF P 98-232-2
Essais relatifs aux chaussées - Détermination des caractéristiques mécaniques des matériaux traités aux liants hydrauliques - Partie 2 : Essai en traction directe 1).
NF P 98-232-3
Essais relatifs aux chaussées - Détermination des caractéristiques mécaniques des matériaux traités aux liants hydrauliques - Partie 3 : Essai de compression diamétrale avec mesure de déformation 1).
NF P 98-251-1
Essais relatifs aux chaussées -
Essais statiques sur mélanges hydrocarbonés -
Partie 1 : Essai Duriez sur mélanges hydrocarbonés à chaud
1)
.
NF P 98-705
Matériels de construction et d´entretien des routes - Compacteurs - Terminologie et spécifications commerciales.
NF P 98-730
Matériels de construction et d´entretien des routes - Centrale de fabrication du béton de ciment - Définition des types de centrales et essais pour la vérification des réglages 1).
NF P 98-736
Matériels de construction et d´entretien des routes Classification 1).
Matériel de compactage -
NF P 98-737
Matériels de construction et d´entretien des routes Évaluation 1).
Matériels de compactage -
NF P 98-761
Matériels de construction et d´entretien des routes moment d´excentrique.
NF P 98-768
Chaussées - Terrassements matériels de compactage 1).
Compacteurs -
Évaluation du
Qualification du matériel routier - Terminologie des
NF P 98-115
-
10 -
4 Terminologie
5 Constituants 5.1 Granulats normalisés et granulats hors normes 1) Dans ce cas les études préalables doivent être complètes. Voir l´article 6 «Composition des mélanges
et formulation».
5.1.1 Définitions 5.1.1.1 Granulats normalisés
1) Leur origine est conforme à la norme P 18-101.
5.1.1.2 Granulats hors normes
1) Ce sont notamment : - des graves, sables ou sols fins provenant de gisements naturels (matériaux du site ou d´emprunt) et non élaborés, - des matériaux de découverte, - des graves et sables éliminés d´une chaîne d´élaboration de granulats,
} des sous-produits industriels ou des matériaux de récupération etc. 5.1.2 Caractéristiques des granulats normalisés et des granulats hors normes 5.1.2.1 Granulats normalisés
-
11 -
T 65-001
Liants hydrocarbonés - Bitumes purs - Spécifications.
T 65-002
Liants hydrocarbonés - Bitumes fluidifiés - Spécifications.
T 65-003
Liants hydrocarbonés - Bitumes fluxés - Spécifications.
T 65-004
Liants hydrocarbonés - Bitumes composés - Spécifications.
NF T 65-011
NF P 98-115
Liants hydrocarbonés - Émulsions de bitume - Spécifications.
T 65-021
Liants hydrocarbonés - Goudrons purs - Spécifications.
T 65-022
Liants hydrocarbonés - Goudrons modifiés - Spécifications.
4 Terminologie La terminologie relative aux différentes couches de chaussées est définie par la norme NF P 98-080.
5 Constituants 5.1 Granulats normalisés et granulats hors normes On utilise des granulats normalisés (P 18-101) ou des granulats hors normes.
L´utilisation de granulats hors normes est possible compte tenu des contraintes et du contexte économique local liés aux disponibilités en matériaux 1). 5.1.1
Définitions
5.1.1.1 Granulats normalisés
Les granulats normalisés 1) sont choisis, selon les emplois, en fonction du classement en catégories normalisées données par la norme P 18-101. 5.1.1.2
Granulats hors normes
Les granulats hors normes 1) sont des granulats dont au moins une des caractéristiques normalisées ne rentre pas dans une classe de la norme P 18-101.
5.1.2 Caractéristiques des granulats normalisés et des granulats hors normes 5.1.2.1
Granulats normalisés
Les caractéristiques sont définies par la norme P 18-101, complétées éventuellement par des caractéristiques complémentaires définies dans les normes définissant les techniques.
NF P 98-115
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5.1.2.2 Granulats hors normes
1) La connaissance de la variabilité des caractéristiques des granulats hors normes est nécessaire pour le projet (dimensionnement), l´étude de formulation et la mise au point des techniques d´emploi.
2) La propreté peut être appréciée par l´équivalent de sable à 10 % de fines (essai P 18-597) ou par la valeur de bleu de méthylène (essai P 18-592).
3) II s´agit des sols fins au sens de la classification des sols (NF P 11-300), incluant les sous-produits industriels comme les cendres volantes.
4) La sensibilité à l´eau, liée à la nature des fines peut être appréciée pas les essais d´indice de plasticité (NF P 94-051), de valeur au bleu de méthylène (P 18-592).
5.1.3 Transport et manutention
1) Toutes les précautions sont prises pour minimiser les nuisances, conformément à la réglementation en vigueur.
5.1.4 Stockage
1) Pour les dispositions pratiques, on pourra se référer au «Guide pour le stockage des granulats» (SETRA - LCPC).
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5.1.2.2
13 -
NF P 98-115
Granulats hors normes
Quelle que soit leur origine, les granulats hors normes doivent faire l´objet d´une identification soignée. Cette identification doit permettre notamment d´apprécier la plage de variation 1) de leurs caractéristiques. Les granulats hors normes sont caractérisés notamment par : - pour les gravillons :
- la granularité, - la propreté, - l´homogénéité, - la résistance mécanique, - la sensibilité au gel, - la forme et l´angularité,
- la masse volumique réelle, - pour les sables : - les mêmes éléments que pour les gravillons,
- la teneur en fines, - l´indice de plasticité (Ip), - la propreté 2),
- pour les matériaux fins 3) : - la teneur en eau, - la sensibilité à l´eau 4), - la teneur en matières organiques,
- la teneur en imbrûlés pour les cendres volantes. 5.1.3 Transport et manutention
Les opérations de chargement, de transport et de déchargement des granulats sont effectuées avec toutes les précautions 1) nécessaires pour éviter la pollution des matériaux, leur ségrégation, et leur
évolution. 5.1.4 Stockage
Les granulats sont stockés 1) : - soit en tas séparés, sur des plates-formes aménagées à cet effet, - soit en silos dont la capacité permet d´assurer en continu la fabrication d´au moins une demi-journée de mélange.
NF P 98-115
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5.2 Liants hydrocarbonés
5.2.1 Définitions -
Caractéristiques
5.2.1.1 Liants normalisés
5.2.1.2 Liants modifiés
1) La fiche de caractérisation définit les caractéristiques physiques et rhéologiques du liant ; elle peut mentionner tout autre élément relatif à sa constitution telle que la nature chimique des modifiants par exemple. 5.2.1.3 Liants spéciaux (hydrocarbonés)
5.2.2 Transport - Stockage 1) Dans le cas des émulsions, il faut s´assurer avant le transvasement que le récipient de stockage n´a pas contenu préalablement un produit susceptible de provoquer la rupture de l´émulsion à transvaser.
2) II est recommandé de stocker les liants anhydres dans des conditions de température telles que le départ du solvant soit rendu impossible, c´est-à-dire à une température maximale de 80 °C.
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NF P 98-115
5.2 Liants hydrocarbonés Ils sont utilisés soit dans le corps des couches d´assises, soit pour d´autres usages (cure, scellement, imprégnation, etc.). Ce sont :
- les liants normalisés : - les bitumes purs, - les bitumes fluxés, - les bitumes fluidifiés, - les goudrons, - les émulsions de bitume ;
- les liants modifiés ou spéciaux. 5.2.1 Définitions - Caractéristiques
5.2.1.1 Liants normalisés
À l´exception des produits indiqués en 5.2.1.2, 5.2.1.3, les liants sont conformes aux normes T 65-001, T 65-002, T 65-003, T 65-004, NF T 65-011, T 65-021, T 65-022. 5.2.1.2 Liants modifiés
Ils résultent du mélange d´un liant normalisé (bitume, goudron) et d´additifs (polymère ou autre), qui visent à lui conférer durablement des propriétés différentes de celles du liant de base. Les caractéristiques du liant modifié sont conformes à celles mentionnées dans la fiche technique de caractérisation et d´utilisation 1). 5.2.1.3 Liants spéciaux (hydrocarbonés)
Les essais de caractérisation des liants spéciaux sont ceux de la catégorie de liants normalisés à laquelle ils peuvent être assimilés.
5.2.2 Transport - Stockage Les liants hydrocarbonés sont transportés et stockés dans des cuves propres
1).
Le stockage prolongé des liants anhydres 2) tels que les bitumes fluxés ou fluidifiés est effectué dans des cuves munies d´un réchauffage permettant de maintenir ou de rétablir la température du liant. Les caractéristiques du matériel de stockage et la conduite de l´opération de chauffe sont telles qu´aucune altération des caractéristiques du liant ne puisse se produire. En cas de stockage prolongé, les essais de détermination, indiqués aux articles 4 et 5 du fascicule 24 du cahier des clauses techniques générales, doivent être faits au moins une fois par semaine.
Les conditions de transport et de stockage (température, durée, conditions particulières des liants spéciaux hydrocarbonés) doivent figurer dans la fiche technique de caractérisation et d´utilisation.
NF P 98-115
-
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5.3 Liants hydrauliques et pouzzolaniques, activants de prise 5.3.1 Définitions } Caractéristiques 5.3.1.1 Les ciments normalisés
1) Les ciments les plus couramment employés sont ceux de la classe 45 (CPA - CPJ - CHF - CLK CLC ou les ciments CPJ de la classe 35 à ajout actif (laitier, cendres volantes, pouzzolanes).
Par temps froid, l´utilisation d´un ciment de classe 55 peut être intéressante. 2) Le retardateur de prise est le plus souvent incorporé au mélange à la centrale de malaxage. L´utilisation d´un ciment retardé en usine est cependant possible. 5.3.1.2 Les liants spéciaux pour usages routiers
1) Ces liants présentent un début de prise plus lent et un durcissement plus progressif. Ils comportent souvent des teneurs élevées en laitier moulu et/ou en cendres volantes.
D´autres compositions sont possibles sous réserve que ces liants conduisent, pour des dosages habituels, aux critères de résistance et de délai de maniabilité nécessaires.
5.3.1.3 Cendres volantes hydrauliques
1) Les mélanges contenant des cendres hydrauliques font prise en présence d´eau. Les cendres sont donc utilisées comme liant. Elles peuvent aussi être utilisées comme activant de prise des laitiers (voir 5.3.1.5).
5.3.1.4 Les laitiers vitrifiés
Les laitiers de crassier ayant fait l´objet d´un stockage prolongé ne peuvent être utilisés que moyennant des études et contrôles particuliers.
5.3.1.5 Les activants de prise des laitiers
5.3.1.5.1 Les chaux aériennes
1) On utilise de préférence des chaux éteintes. L´utilisation de chaux vives est possible mais nécessite des précautions particulières au chargement des silos et à la centrale de fabrication. 2) Voir norme NF EN 196-2.
-
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NF P 98-115
5.3 Liants hydrauliques et pouzzolaniques, activants de prise 5.3.1 Définitions -
Caractéristiques
5.3.1.1 Les ciments normalisés
Les ciments sont conformes à la norme NF P 15-301 ou NF P 15-306 1).
Lorsque le délai de maniabilité nécessaire à la bonne exécution du chantier (8 à 24 h selon les conditions) ne peut être obtenu, un retardateur de prise 2) est utilisé (voir 5.4.1). 5.3.1.2 Les liants spéciaux pour usages routiers
Ce sont des liants hydrauliques pulvérulents non normalisés 1) qui confèrent aux mélanges des performances à 360 j identiques ou voisines de celles obtenues avec des ciments normalisés. Souvent ces liants ne nécessitent pas l´utilisation d´un retardeur de prise. Ces liants doivent respecter les prescriptions de la norme NF P 98-122.
Les caractéristiques de ces liants sont conformes à celles mentionnées dans la fiche technique de caractérisation et d´utilisation, qui précise notamment :
- la composition chimique, - la surface spécifique, - la granularité, -
les résistances mécaniques sur mortiers ou graves traitées,
- la masse volumique réelle. Tout nouveau liant doit faire l´objet d´une étude et d´une expérimentation préalable. 5.3.1.3
Cendres volantes hydrauliques
Les cendres volantes hydrauliques sont choisies par référence à la norme NF P 98-112 1).
Leur provenance est précisée. 5.3.1.4 Les laitiers vitrifiés
On utilise un laitier vitrifié sous forme brute (granulé ou bouleté) ou après préboyage, choisi par référence à la norme NF P 98-106. La provenance du laitier est précisée. 5.3.1.5 Les activants de prise des laitiers
5.3.1.5.1 Les chaux aériennes
Les chaux calciques ou magnésiennes
1)
sont utilisées comme activant de prise des laitiers.
Les caractéristiques des chaux magnésiennes sont conformes à celles mentionnées dans la fiche technique de caractérisation et d´utilisation qui précise : -
les teneurs en CaO libre et en MgO libre
-
le refus au tamis de 0,08 mm.
2),
Les chaux calciques sont choisies par référence à la norme NF P 98-101.
NF P 98-115
-
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5.3.1.5.2 Autres activants
5.3.1.6 Cendres volantes silico-alumineuses
1) Les matériaux traités avec des cendres silico-alumineuses font prise en présence d´eau lorsqu´on leur ajoute une certaine quantité de chaux calcique.
C´est le mélange cendres volantes-chaux qui constitue le liant. Les proportions relatives de chaux et de cendres volantes sont fixées par l´étude de formulation. 5.3.1.7 Les pouzzolanes naturelles
1) Les pouzzolanes naturelles proviennent de scories volcaniques ayant la propriété de faire prise en présence d´eau après addition d´une certaine quantité de chaux calcique (vive ou éteinte). C´est le mélange pouzzolane-chaux qui est un liant hydraulique. Les proportions respectives de pouzzolane et de chaux sont déterminées par l´étude de formulation. 5.3.1.8 Les chaux pour liants pouzzolaniques
1) En l´état actuel de la technique, on ne dispose pas de résultats avec des chaux magnésiennes.
On utilise de préférence des chaux éteintes. L´utilisation de chaux vives est possible mais nécessite des précautions particulières au chargement des silos et à la centrale de fabrication. 5.3.1.9 Autres liants hydrauliques ou pouzzolaniques
1) L´étude de laboratoire doit permettre de vérifier que les résistances développées et les propriétés présentées sont compatibles avec une utilisation en assise de chaussées.
5.3.2 Transport et manutention des liants hydrauliques et des activants
1) Dans le cas des laitiers vitrifiés transportés dans des wagons ou des camions non spécialisés dans ce transport, on veillera à ce qu´il ne reste pas trace des produits transportés précédemment, notamment s´il s´agit de laitier cristallisé, de chaux ou de ciment. Ces produits mélangés au laitier peuvent en effet déclencher la prise de ce dernier pendant son transport ou lors de son stockage. 5.3.3 Stockage des liants hydrauliques
1) Pour les chantiers de type 3, il est recommandé de disposer de deux silos. Dans le cas d´un seul silo, sa capacité minimale est d´une journée de fabrication et l´approvisionnement doit autant que possible être effectué la veille, pour éviter toute perturbation dans les dosages.
2) Ils sont approvisionnés avant le démarrage du chantier si leur aptitude au stockage le permet. Pour ceux pouvant être l´objet d´une prise en masse, la position du stock doit tenir compte des vents dominants afin d´éviter toute contamination. Pour conserver une humidité uniforme et éviter des départs de fines, la surface des tas peut être protégée par une pulvérisation d´émulsion cationique à 65 % de bitume à raison d´un kilogramme par mètre carré.
-
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NF P 98-115
5.3.1.5.2 Autres activants Ils sont choisis par référence à la norme NF P 98-107.
L´utilisation de tels produits nécessite des études préalables. Ils sont conformes à une fiche de caractérisation et d´utilisation. 5.3.1.6 Cendres volantes silico-alumineuses
Elles sont choisies
1)
par référence à la norme NF P 98-110.
Leur provenance est précisée.
5.3.1.7 Les pouzzolanes naturelles 1)
Elles sont choisies par référence à la norme NF P 98-103.
Leur provenance est précisée.
5.3.1.8 Les chaux pour liants pouzzolaniques
Seules les chaux calciques 1) peuvent être utilisées comme composants des liants pouzzolaniques (cendres volantes-chaux, pouzzolanes}chaux). Elles sont choisies par référence à la norme NF P 98-101.
Leur provenance est précisée. 5.3.1.9 Autres liants hydrauliques ou pouzzolaniques
On rattache à cette catégorie tous produits ou mélanges de produits autres que ceux cités précédemment et susceptibles de développer, en présence d´eau, des résistances mécaniques.
Ces produits doivent préalablement à toute utilisation faire l´objet d´une étude de laboratoire expérimentation.
1)
et d´une
Ils font l´objet d´une fiche technique de caractérisation et d´utilisation qui précise notamment leurs caractéristiques physiques et chimiques, ainsi que leur provenance. 5.32
Transport et manutention des liants hydrauliques et des activants
Les matériels destinés au transport et à la manutention des liants hydrauliques doivent être propres 1). Ils doivent être hermétiques lorsqu´il s´agit de produits pulvérulents.
5.3.3 Stockage des liants hydrauliques
Les liants hydrauliques secs et les activants secs sont stockés en silo
1).
Lorsqu´ils sont approvisionnés par manutention pneumatique, il est nécessaire, avant utilisation des liants ou activants : - dans le cas de doseurs pondéraux, de vérifier que le doseur est en état de fonctionner ; - dans le cas de doseurs volumétriques, d´attendre le temps nécessaire pour assurer le dégazage, soit 3 h, sauf indication plus précise. Les liants humides 2) (laitiers, cendres volantes, pouzzolanes) sont stockés en tas (voir 5.1.4) sur lesquels toute circulation d´engin est interdite.
} 20 }
NF P 98-115
5.4 Adjuvants 5.4.1 Retardateurs de prise
5.4.2
Entraîneurs
d´air, plastifiants,
accélérateurs
de prise
5.4.3 Stockage
5.5 Produits de cure 5.5.1 Produits hydrocarbonés
La couche de cure des assises traitées aux liants hydrauliques est le plus souvent réalisée pendant le chantier, d´abord par arrosage, puis par un voile bitumineux sablé ou gravillonné. Dans le cas où l´assise n´est pas circulée ou si elle ne doit pas recevoir de couche de roulement (cas de bétons compactés par exemple) les produits mis au point pour des bétons de chaussées peuvent être employés. 5.5.2 Autres produits
1) COPLA : commission interministérielle permanente des liants hydrauliques et des adjuvants des bétons, mortiers et coulis : arrêté interministériel du 29 mars 1983.
5.6 Eau 1) Un défaut de propreté peut conduire à des déboires, par exemple un défaut de prise du liant. Lorsque l´alimentation est faite à partir d´un réseau, il est recommandé pour un chantier de grande taille de disposer d´une citerne ou d´un bassin tampon propre au chantier.
-
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NF P 98-115
5.4 Adjuvants 5.4.1 Retardateurs de prise
C´est l´étude de formulation (voir article 6) qui définit si l´utilisation d´un retardateur de prise est nécessaire en fonction des conditions de réalisation de chantier. L´incorporation d´un retardateur de prise à l´eau de malaxage est nécessaire si le délai de maniabilité souhaité n´est pas atteint.
On peut utiliser : -
des retardateurs de prise ayant le label NF ou équivalent ou faisant l´objet d´un agrément technique
équivalent, - des retardateurs de prise spécialement mis au point pour les techniques d´assises de chaussées traitées aux liants hydrauliques. Ces produits font l´objet d´une fiche technique de caractérisation et d´utilisation. 5.4.2 Entraineurs d´air, plastifiants, accélérateurs de prise
Ces produits ont le label NF ou équivalent ou font l´objet d´un agrément technique équivalent. 5.4.3 Stockage
Les adjuvants liquides sont stockés dans des cuves séparées ; les solutions sont brassées en permanence.
Les adjuvants en poudre sont stockés conditionnés sous abri et sur plancher isolant.
5.5 Produits de cure 5.5.1 Produits hydrocarbonés
Ces produits sont définis au paragraphe 5.2.
5.5.2 Autres produits
Tout produit de cure, autre qu´hydrocarboné utilisé pour éviter la dessiccation d´une couche d´assise traitée par un liant hydraulique, doit figurer sur la liste interministérielle d´agrément COPLA 1) ou
équivalent. Le stockage des produits est assuré dans les conditions définies par l´agrément. On peut aussi utiliser des produits de cure spécialement mis au point pour les techniques d´assises de chaussée traitées aux liants hydrauliques. Ces produits font l´objet d´une fiche technique de caractérisation et d´utilisation.
5.6 Eau L´eau utilisée avec les liants hydrauliques ou pouzzolaniques doit permettre un développement intégral de la prise.
Elle est choisie par référence à la norme NF P 98-100.
Il faut par ailleurs éviter toute pollution lors du transport de l´eau vers le chantier. L´eau est stockée en citernes ou en bassins propres 1).
NF P 98-115
-
22 -
6 Composition des mélanges et formulation 6.1 Étude de formulation 6.1.1 But de l´étude
1) Dans le cas où l´on ne fait pas appel à un catalogue type de structure ou à un guide, il y a lieu de procéder à un calcul de dimensionnement à partir des hypothèses retenues pour les caractéristiques du mélange.
2) Une modulation judicieuse du dosage en liant permet par exemple d´éviter les mélanges aux performances faibles dues souvent à une mauvaise association liant-granulats et responsables de certains déboires. De la même façon, on pourra réduire les dosages en liant lorsque l´on est en présence de matériaux présentant une grande affinité entre eux. 3) L´étude donne la possibilité d´apprécier l´influence des fluctuations des différents paramètres. 6.1.2 Contenu de l´étude
Les modalités de réalisation des essais nécessitent d´entreprendre suffisamment tôt les études de
laboratoire. Pour les chantiers de type 3 (voir article 1), la masse de matériau à utiliser permet économiquement des études préalables et un contrôle important, d´où la possibilité éventuelle d´utiliser des techniques et des matériaux moins connus, les études et le contrôle permettant de limiter le plus possible les risques. Pour les chantiers de types 1 et 2, il faut généralement utiliser une technique et des matériaux bien connus. Ces petits chantiers ne justifient pas, sauf à titre expérimental et de recherche, de réaliser des études préalables suffisantes. 1) Pour les matériaux traités aux liants hydrauliques : méthodologie d´études (NF P 98-114).
2) Les matériaux d´assises, constitués par le mélange des granulats et du liant éventuel, ont une granularité généralement continue caractérisée par : -
la dimension maximale des éléments D,
- le fuseau de spécification adapté à la technique de traitement Ce fuseau définit la zone dans laquelle doit être situé le fuseau de régularité du mélange granulats-liant. Le fuseau de régularité correspond à la zone dans laquelle 95 % des courbes granulométriques obtenues lors du contrôle doivent se situer (voir norme P 18-101).
-
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NF P 98-115
6 Composition des mélanges et formulation 6.1 Étude de formulation 6.1.1 But de l´étude
L´étude de formulation a pour but de définir le mélange qui conduit à des caractéristiques mécaniques qui, associées au trafic supporté par la chaussée et à la durée de service retenue pour celle-ci, permettent de fixer son dimensionnement 1). Elle doit aussi permettre :
- d´adapter la formulation (dosage en liant 2) notamment) aux conditions réelles d´exécution pour prendre en compte une variation éventuelle d´autres paramètres (densité notamment) ; - dans le cas d´utilisation de liant, de connaître la sensibilité du mélange aux variations de teneur en liant, de densité et de de teneur en eau 3). 6.1.2 Contenu de l´étude
L´étude se fait selon la méthodologie
1)
en vigueur. Elle comporte notamment :
- des essais d´identification des constituants, - la détermination du pourcentage des différents constituants 2), - la détermination de la stabilité sur la formule retenue : - portance immédiate pour les formulations comprenant essentiellement des sables (NF P 98-231-4),
- pour les matériaux comprenant des liants, la détermination des performances mécaniques : - résistance en compression Rc (NF P 98-232-1),
- délai de maniabilité, - résistance en traction et module (NF P 98-232-2), - tenue en immersion, -
le classement en catégorie de difficulté de compactage pour tous les matériaux,
- la tenue vis-à-vis de l´orniérage, pour ce qui concerne les matériaux traités à l´émulsion. Les performances des mélanges sont appréciées à partir d´essais réalisés dans les délais fixés selon la nature du liant.
On distingue les mélanges largement éprouvés ayant fait l´objet de spécifications, et les autres pour lesquels les études particulières doivent être entreprises. Les mélanges largement éprouvés peuvent faire l´objet d´études réduites à la différence d´autres mélanges pour lesquels les études doivent être complètes et comprendre notamment l´analyse de la sensibilité aux dispersions.
Les études réduites ont pour objet la vérification de la formulation éprouvée. Elles comprennent notamment :
- l´identification des composants, - la détermination des pourcentages de chaque constituant, -
la vérification des performances mécaniques.
-
NF P 98-115
24 -
6.2 Définition des dosages
6.2.1 Matériaux traités aux liants hydrauliques et non traités
1) À titre d´exemple, le calcul des constituants d´une grave-ciment dosée à 4 % de ciment et 6 % d´eau est effectué de la façon suivante pour une tonne humide : =
- poids des constituants secs :
- poids d´eau théorique :
943,40 x 6 % =
- poids de ciment :
943,40 x 4 %
- poids de granulats secs :
943,40 x 96 % =
943,40 kg
56,60 kg =
37,74 kg
905,66 kg 1 000,00 kg
Si les granulats sont constitués de 45 % de matériaux 6/20 à 1,5 % d´eau et 55 % de 0,6 à 4 % d´eau, cela signifie que les granulats avant mélange comportent :
et qu´il faut rajouter : 55,60 - 26,03 = 30,57 I d´eau, soit 3,2 % du poids total des constituants secs, pour une tonne de graveciment :
6.2.2 Matériaux traités aux liants hydrocarbonés
1) À titre d´exemple, le calcul des constituants par tonne de grave-émulsion à 6 % d´émulsion et 2 % d´eau de mouillage est effectué de la façon suivante :
6.3 Exemples de techniques codifiées 6.3.1 Graves non traitées
1) En préparation. 6.3.2 Graves reconstituées humidifées (GRH)
-
6.2
25 -
NF P 98-115
Définition des dosages
La formule de base d´un matériau d´assise est celle établie avec les proportions moyennes du mélange à réaliser sur le chantier, à la teneur en eau et à la compacité moyennes visées sur le chantier. 62.1
Matériaux traités aux liants hydrauliques et non traités
Tous les dosages sont exprimés par rapport au poids total de constituants secs (y compris les liants 1)).
6.2.2 Matériaux traités aux liants hydrocarbonés
Tous les dosages en liant sont donnés en pourcentage au poids des granulats secs 1).
6.3 Exemples de techniques codifiées 6.3.1 Graves non traitées
Se référer à la norme NF P 98-129 1). 6.3.2 Graves reconstituées humidifiées (GRH)
Elles sont confectionnées à partir de deux composants au moins. Elles doivent répondre aux spécifications des graves non traitées. L´étude fixe la teneur en eau, le classement en catégorie de difficulté de compactage et la granularité.
} 26 }
NF P 98-115
6.3.3
Graves traitées aux liants hydrauliques
6.3.3.1 Granularité -
Dosage en liant et performances mécaniques
6.3.3.2 Classement en catégorie de difficulté de compactage
1) Le classement permet de déterminer à partir de listes d´aptitude les engins de compactage appropriés, ainsi que leur conduite et leur débit. 2) Le classement en catégorie de difficulté de compactage peut être défini par une méthode adaptée. 6.3.3.3 Délai de maniabilité
1) Les exemples suivants de délai de maniabilité nécessaire peuvent être cités :
6.3.4 Sables traités aux liants hydrauliques 6.3.4.1 Granularité
6.3.4.2 Dosage en liant
1) Les dosages en liants courants sont généralement les suivants :
- sables-ciment : - sables-laitier avec activation calcique : - sables-laitier avec activation sulfato-calcique : - sables avec mélange cendres volantes + chaux :
4 à7% 8 à 25 % 8 à 20 %
10 à 20 %
-
6.3.3
27 -
NF P 98-115
Graves traitées aux liants hydrauliques
6.3.3.1 Granularité - Dosage en liant et performances mécaniques
Se référer aux normes relatives à chaque technique (voir article 3). 6.3.3.2 Classement en catégorie de difficulté de compactage
Lorsque la composition de l´atelier de compactage est définie à partir des prescriptions fondées sur la définition et le contrôle des moyens de compactage ainsi que leur mode d´utilisation, le mélange est classé 1) en catégorie de difficulté de compactage soit par un essai approprié 2), soit par référence à un mélange déjà connu. 6.3.3.3 Délai de maniabilité
Le délai de maniabilité 1) nécessaire est défini en fonction des conditions réelles du chantier (climatiques, éloignement de la centrale), du liant et des conditions météorologiques prévisibles. Le dosage en retardateur est précisé journellement en fonction de ces délais et des conditions météorologiques prévues.
6.3.4 Sables traités aux liants hydrauliques 6.3.4.1 Granularité
Le sable est corrigé le cas échéant par des matériaux d´apport ou par le liant choisi en conséquence. 6.3.4.2 Dosage en liant
Le dosage en liant 1) est défini par l´étude de laboratoire (voir la norme sable traité aux liants hydrauliques NF P 98-113 et la norme NF P 98-114).
} 28 }
NF P 98-115
6.3.4.3 Stabilité immédiate
1) On admet: • IPI ≥ 50 : pas de difficultés particulières à la mise en œuvre, • 25 ≤ IPI < 50 : la possibilité de la mise en œuvre est vérifiée au début du chantier avec le cas échéant l´adaptation de l´atelier de compactage ou la correction du mélange,
• IPI < 25 : une étude spécifique est nécessaire montrant la possibilité de mise en œuvre. Pour les chantiers sous circulation, si l´IPI présente les valeurs moyennes suivantes, la mise en œuvre est possible :
6.3.4.4 Performances mécaniques
6.3.4.5 Classement en catégorie de difficulté de compactage
6.3.4.6 Délai de maniabilité
6.3.5 Bétons compactés et graves traitées aux liants hydrauliques et pouzzolaniques à hautes performances 6.3.5.1 Granularité -
Dosage en liant, spécifications des granulats et caractéristiques mécaniques
6.3.5.2 Classement en catégorie de difficulté de compactage
6.3.5.3 Délai de maniabilité
6.3.6 Grave-émulsion
-
29 -
NF P 98-115
6.3.4.3 Stabilité immédiate
La stabilité immédiate
6.3.4.4
1)
est définie à l´aide de l´indice portant immédiat (IPI) (NF P 98-231-4).
Performances mécaniques
Les performances mécaniques sont appréciées en laboratoire. 6.3.4.5
Classement en catégorie de difficulté de compactage
Se reporter au paragraphe 6.3.3.2. 6.3.4.6
Délai de maniabilité
Se reporter au paragraphe 6.3.3.3. 6.3.5 Bétons compactés et graves traitées aux liants hydrauliques et pouzzolaniques à hautes performances 6.3.5.1
Granularité -
Dosage en liant, spécifications des granulats et performances mécaniques
Se référer à la norme NF P 98-128. 6.3.5.2 Classement en catégorie de difficulté de compactage
Se reporter au paragraphe 6.3.3.2. 6.3.5.3
Délai de maniabilité
Se reporter au paragraphe 6.3.3.3. 6.3.6 Grave-émulsion Se référer à la norme NF P 98-121.
NF P 98-115
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30 -
7 Exécution des travaux 7.1 Dispositions générales 1) II peut être nécessaire de construire des ouvrages provisoires pour assurer l´écoulement des eaux, qui pourront être supprimés à l´achèvement des travaux. 2) Les dégradations subies par le support pendant la durée des travaux peuvent avoir des incidences graves sur la tenue ultérieure de l´assise parce que la portance du support a été fortement diminuée, ou parce que le réglage, rendu difficile, de cette assise à réaliser, risque de conduire à des sous-épaisseurs. De même, la présence de pollutions entre le support et l´assise risque d´altérer cette dernière ou de perturber le fonctionnement ultérieur de la chaussée. 3) L´approvisionnement à l´avancement consiste à faire circuler les engins sur l´assise en cours de
réalisation. Si la qualité du support le permet, la circulation des véhicules à vide peut être autorisée.
7.2 Opérations préalables 7.2.1 Vérification préalable du support
1) À défaut d´indication dans le projet pour la portance, il est admis que celle-ci est suffisante lorsque l´une des trois conditions ci-dessous est satisfaite : - le coefficient de restitution dynaplaque est supérieur à 50 % (NF P 94-118), - le module à l´essai de plaque est supérieur à 50 MPa (NF P 94-117), - la déflexion mesurée à l´essieu de 13 t est inférieure à 200 centièmes de millimètre (NF P 98-200 7.2.2 Travaux préparatoires normaux de support
1) Une distinction est faite entre les menus travaux indispensables pour «rafraîchir» le support qui peut avoir été exécuté au cours d´une campagne antérieure et par une autre entreprise, et les travaux importants dont une reconnaissance détaillée peut montrer la nécessité, tels que remblaiements à la suite de tassements, purges ou consolidations de zones instables, etc. Lorsque la couche support est traitée et qu´elle présente en surface des défauts de cohésion ou des matériaux d´apport non traités, son balayage mécanique élimine les matériaux non cohérents. 7.2.3 Piquetage
1) L´article 27 du Cahier des Clauses Administratives Générales «Travaux» décrit ce piquetage général.
7.3 Fabrication des mélanges
-
31 -
NF P 98-115
7 Exécution des travaux 7.1 Dispositions générales Le support, les fossés et les dispositifs 1) d´assainissement et de drainage doivent être maintenus en état pendant la durée des travaux. L´écoulement des eaux intéressant l´emprise de ceux-ci doit être assuré. Dans le cas général, le support de la couche mise en œuvre permet la circulation des engins ; les véhicules (en charge) peuvent alors l´emprunter. Il faut cependant assurer son entretien 2) et sa remise en état en éliminant systématiquement toute trace d´orniérage ou de flaches pouvant constituer des pièges à eau.
Des dispositions doivent êtres prises pour limiter la pollution de l´environnement, telle que l´arrosage en période sèche pour éviter la poussière. Si le support n´est pas en mesure de résister à la circulation des engins, il faut réaliser une piste de chantier ou approvisionner les matériaux à l´avancement 3) dans la mesure où la qualité des matériaux mis en œuvre le
permet. Toutes dispositions doivent alors être prises pour qu´aucun véhicule ne circule sur le support.
7.2 Opérations préalables 7.2.1 Vérification préalable du support
Avant la mise en œuvre d´une assise, le support doit être conforme, moyennant les tolérances, aux spécifications de géométrie et de portance du projet 1). S´il est constaté des défectuosités ou discordances avec le projet, des réfections du support sont réalisées ou le projet est adapté.
7.2.2 Travaux préparatoires normaux du support
Avant réalisation de l´assise, son support fait l´objet d´un léger décapage, de l´enlèvement des herbes et des détritus, et de la suppression des frayées et ornières 1) pouvant être nuisibles à l´écoulement des eaux superficielles ; le support en tranchées de faible largeur est compacté pour permettre le compactage efficace de la couche supérieure.
7.2.3
Piquetage
Dans la plupart des cas, il est effectué un piquetage général
1).
Il n´est pas exécuté de piquetage général si le corps de chaussée est exécuté par référence :
- à des ouvrages longitudinaux (bordures, caniveaux, etc.) existants, ou construits préalablement, en bordure de l´assise à réaliser, - au support existant. Dans ce cas, un piquetage de repérage sera réalisé pour vérifier que l´assise est bien exécutée, en plan, par rapport à ce support.
7.3
Fabrication des mélanges
La fabrication peut être assurée : - en centrale, - en place, avec un atelier spécifique. Les caractéristiques, contrôles, réglages, essais relatifs aux centrales de fabrication des mélanges pour assises de chaussée ou à leurs équipements font l´objet des normes (éventuellement en cours d´élaboration) de la série NF P 98-705 à NF P 98-768.
NF P 98-115
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32 -
7.3.1 Fabrication en centrale
7.3.1.1 Réglages de fabrication
7.3.1.1.1 Réglages
1) Les réglages doivent assurer le bon fonctionnement individuel de chacun des organes essentiels de la centrale. Ils doivent garantir la fiabilité de l´ensemble et plus particulièrement des systèmes de contrôle-régulation et d´alarme. Les tests de production permettent de déterminer les paramètres de fabrication compte tenu des conditions d´exploitation.
2) Pour réaliser ces opérations, on pourra se référer au «Guide d´acceptation des centrale de fabrication de graves non traitées ou traitées aux liants hydrauliques», diffusé par le ministère chargé des Routes.
3) Le compte rendu est intégré au livre de bord de la centrale.
-
7.3.1
33 -
NF P 98-115
Fabrication en centrale
Les centrales de fabrication sont fixes ou transférables, continues ou discontinues. Elles effectuent en un site donné : - la composition des mélanges à partir des constituants,
-
le malaxage des mélanges.
Ces fonctions doivent être assurées en tenant compte des contraintes d´environnement et des obligations de sécurité du travail. 7.3.1.1 Réglages de fabrication
7.3.1.1.1
Réglages
Les réglages 1) sont effectués : - pour les centrales fixes : une fois toutes les 1 000 h de fonctionnement et au moins une fois par an,
- pour les centrales mobiles : une fois toutes les 1 000 h de fonctionnement et après chaque
transfert. Il est procédé : - à l´étalonnage des équipements de dosage des granulats, liants, eau et de tous les autres composants qui entrent dans la formulation, avant chaque démarrage de fabrication, et en particulier après chaque transfert. En cours de production, un tarage au moins est nécessaire pour les doseurs pondéraux à raison : - d´un par semaine pour les granulats, - d´un par jour pour les liants. ;
- à la vérification des équipements 2) : -
de pesée statique et dynamique, de comptage volumétrique, d´asservissement et régulation, d´enregistrement des données ; aux essais des systèmes de signalisation de mise en service des équipements ; aux tests de fabrication.
Il est dressé un compte rendu 3) qui précise :
- par organe essentiel : - la date de l´intervention, - le lieu de l´intervention, - l´état de l´organe, - la nature de l´intervention effectuée, - les réglages effectués, - les réglages de contrôles ;
- après chaque test de fabrication : - les conditions d´exploitation, - la date du test, - le lieu,
-
les caractéristiques de la formulation, les conditions atmosphériques, la nature et la teneur en eau des composants, la nature du liant et des additifs ; - les paramètres de fonctionnement optimal de la centrale : - la cadence de production, - le temps de malaxage à sec et humide.
NF P 98-115
-
34 -
7.3.1.1.2 Réglages occasionnels
7.3.1.2 Alimentation de la centrale
7.3.1.3 Types de centrales
7.3.1.3.1 Fabrication continue
1) Le niveau de centrale est choisi en fonction du type de chantier (voir 1) comme indiqué ci-après : - chantier de type 1 : centrale de niveau 1, -
chantier de type 2 : centrale de niveau 2,
- chantier de type 3 : centrale de niveau 3.
1) Le contrôle continu de la teneur en eau et sa régulation seront rendus obligatoires dès que le matériel nécessaire sera mis au point. 2) Les données de fabrication concernent :
- la composition granulaire du mélange fabriqué avec les débits et les pourcentages correspondants à chaque constituant pour le temps de fabrication par camion,
- la nature des constituants.
-
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NF P 98-115
7.3.1.1.2 Réglages occasionnels Un réglage occassionnel de fabrication, par organe essentiel de la centrale tel que défini ci-dessus, est effectué après toute opération de réparation ou d´échange. Un compte rendu est dressé dans les mêmes termes que précédemment. 7.3.1.2 Alimentation de la centrale
L´alimentation de la centrale en constituants est réalisée à partir des stocks effectués comme indiqué précédemment. 7.3.1.3 Types de centrales
7.3.1.3.1 Fabrication continue Les éléments de dosage d´une centrale peuvent être classés de la façon suivante :
- doseurs volumétriques : - à détecteur d´écoulement, - à contrôle pondéral, - doseurs à dosage pondéral. Pour les doseurs volumétriques à détecteurs d´écoulement (palpeurs de veine), aucune mesure de débit n´est effectuée. Pour les doseurs volumétriques à contrôle pondéral, en plus des détecteurs d´écoulement, les débits de chacun des constituants sont mesurés et affichés.
Les doseurs à dosage pondéral comportent en plus la régulation automatique de chacun des constituants. L´étalonnage et le réglage des doseurs, volumétriques ou à dosage pondéral, sont réalisés par prélèvement matière. Selon les systèmes de dosage, de contrôle et d´automatisme qu´elles comportent, les centrales appartiennent à l´un des niveaux 1) suivants (voir tableau ci-après). Les centrales, de niveau n, peuvent être équipées d´organes correspondant à un niveau supérieur. Tableau 1
Les centrales de niveaux 2 et 3 sont équipées d´un système d´acquisition de données 2) de fabrication ou d´un bornier de raccordement permettant la connexion d´un système extérieur à la centrale réalisant les mêmes fonctions. Les données ainsi stockées doivent permettre d´apprécier la qualité moyenne du mélange fabriqué par camion.
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} 36 }
7.3.1.3.1.1 Système de dosage Périodiquement le ministère chargé des Routes établit une liste d´aptitude de doseurs, qui précise pour chacun d´eux les caractéristiques, les performances et les domaines d´utilisation. Dosage des granulats, des liants humides et des pulvérulents secs
1) Le risque de transfert peut être évité par des rehausses transversales dépassant de 0,50 m la paroi avant du compartiment, et par une largeur de compartiment supérieure de 0,50 m à celle du godet de l´engin de chargement.
2) Pour les trémies à sable, il est utile que le dispositif de sécurité mette en route un vibreur capable de détruire rapidement les voûtes.
3) L´alarme est déclenchée, par exemple, par voyant lumineux et avertisseur sonore.
4) Des dispositifs de fluidification sont quelquefois nécessaires en bas de silo pour favoriser l´écoulement des produits (cendres volantes par exemple). Dosage des liquides
5) La teneur en eau du mélange est très importante pour obtenir un compactage suffisant et particulièrement dans le cas des matériaux traités aux liants hydrauliques, car elle influe largement sur la qualité des mélanges à long terme. 6) La teneur en émulsion est fondamentale pour la qualité des mélanges correspondants. Sécurité des différentes alimentations
7) L´asservissement a pour effet de maintenir les proportions des différents constituants constantes à tout moment, notamment lors des arrêts et des remises en route, et lorsque des évolutions de l´état des matériaux (humidité des sables, par exemple) sont constatées. 7.3.1.3.1.2 Malaxage
1) Le débit nominal du malaxeur, s´il n´est pas fixé par une directive ministérielle, sera le débit indiqué par le constructeur en tenant compte de la nature des matériaux. Afin d´obtenir une bonne efficacité du malaxeur, il est souhaitable de travailler à une cadence supérieure à la moitié du débit nominal. 2) Le mode opératoire de l´essai est en cours de rédaction par le LCPC. En attendant, on pourra se reporter au mode opératoire défini à l´annexe 8 de la directive SETRA-LCPC pour la réalisation des assises de chaussées en graves traitées aux liants hydrauliques, juin 1983.
-
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7.3.1.3.1.1 Système de dosage
Les doseurs utilisés sont définis dans le tableau ci-dessus.
Le réglage initial des débits se fait doseur par doseur. Dosage des granulats, des liants humides et des pulvérulents secs
Les granulats, laitiers vitrifiés, cendres volantes et autres pulvérulents humides sont introduits dans des trémies doseuses séparées pour chaque fraction granulométrique. Ces trémies sont aménagées de sorte qu´il n´y ait aucun risque de transfert 1) d´un matériau d´une trémie dans une autre. Chaque trémie 2) ou silo à doseur volumétrique est équipée d´un détecteur d´écoulement. En cas d´interruption de l´écoulement, ce détecteur commande un ou plusieurs dispositifs adaptés pour faciliter l´écoulement et arrête automatiquement la centrale si l´écoulement n´est pas rétabli avant 20 s. Chaque trémie ou silo à doseur pondéral ou à contrôle pondéral est muni d´un dispositif d´alarme 3) et de sécurité permettant d´arrêter automatiquement l´installation si le débit varie de plus de 30 % par rapport au débit fixé et si l´anomalie n´a pas cessé au bout de 20 s. Dans les silos pour pulvérulents
4),
l´utilisation d´aéroglissières en aval du silo est interdite.
Dosage des liquides
Les liquides sont dosés volumétriquement. minimale de 2 %.
Les systèmes de dosage doivent assurer une précision
Un système d´alarme prévient l´opérateur de l´arrêt de l´écoulement du automatiquement la centrale si l´écoulement n´est pas rétabli avant 10 s. Les circuits de dosage de l´eau 5) et de l´émulsion assurée sur toute sa plage d´utilisation.
6)
liquide et arrête
comportent un débitmètre dont la précision est
Le circuit d´adjuvant comporte une pompe doseuse et un compteur totalisateur. Sécurité des différentes alimentations
L´ensemble de la centrale fonctionne avec les asservissements l´alimentation régulière du mélangeur à tout moment.
7)
nécessaires pour assurer
7.3.1.3.1.2 Malaxage La centrale 1) est équipée d´un malaxeur à poste fixe. Dans le cadre du matériel actuellement existant, la fabrication en camion-bétonnière est interdite.
Un matériel nouveau peut être admis après vérification de l´homogénéité de malaxage obtenue. Celle-ci est appréciée à partir de la dispersion d´un pulvérulent introduit sec. L´essai 2) consiste à prélever 20 à 30 échantillons à la sortie du malaxeur dans le temps correspondant au chargement d´un camion. Chaque prélèvement fait alors l´objet d´une analyse appropriée pour déterminer sa teneur en produit considéré (chaux, ciment) et sa teneur en eau. Le matériel est admis si les résultats obtenus à l´issue de ces essais satisfont aux prescriptions du paragraphe 8.2.1.3 ci-après.
NF P 98-115
-
38 -
7.3.1.3.1.3 Dispositifs à la sortie du malaxeur
7.3.1.3.2 Fabrication discontinue 1) À ce jour, les centrales de fabrication discontinue ne sont pas spécialement conçues pour la fabrication des assises. On peut cependant envisager l´utilisation :
- soit de centrale fixe, de béton prêt à l´emploi ; - soit de centrale installée sur le chantier. Il est conseillé toutefois de n´utiliser ce type de centrale que pour des chantiers de type 1 (voir article 1). Dans tous les cas, il faut vérifier que les caractéristiques de la centrale sont suffisantes pour atteindre la qualité recherchée. 7.3.2 Fabrication en place 7.3.2.1
Généralités
1) Les sols en place sont des sols fins A1, A2 (NF P 11-300), des sables et des graves. La dimension maximale des plus gros éléments, avant traitement, est donc inférieure à 50 mm.
2) Les matériaux apportés préalablement pour améliorer (corriger) les sols en place sont répandus au gravillonneur ou régalés à la niveleuse. Les cas où la totalité des matériaux est apportée avant traitement sont peu fréquents. S´il s´agit de matériaux du chantier, il faut essayer d´effectuer le traitement au déblai de façon à bénéficier de la reprise et de la mise en œuvre pour améliorer l´homogénéité du traitement dans la limite du délai de maniabilité du matériau.
S´il s´agit de matériaux d´emprunt, la solution traitement en centrale sera très souvent préférable au plan technico-économique ; sauf pour les sols argileux. 3) Dans l´état actuel de son développement, la fabrication en place est plutôt à réserver aux chaussées à
trafic faible. Toutefois, des matériels spécifiques à très forte puissance de malaxage permettent d´obtenir - lorsque les constituants s´y prêtent - des mélanges aptes à supporter des trafics moyens en couche de base et trafics élevés en couche de fondation.
7.3.2.2 Matériels d´exécution
7.3.2.2.1 Matériels de stockage des liants
-
39 -
NF P 98-115
7.3.1.3.1.3 Dispositifs à la sortie du malaxeur Pour le chargement des camions, la hauteur de chute du mélange, entre le plan du casque et le plancher de la benne, est inférieure à 3 m.
Le chargement s´effectue en plusieurs déversements répartis sur la longueur de la benne.
Pour éviter toute ségrégation du mélange : - dans le cas d´évacuation discontinue, le déversement du mélange est assuré par quantités correspondant à 30 s de fabrication au moins ; - dans le cas d´évacuation continue, le mélange est stocké dans une trémie tampon qui exclut tout déversement direct du malaxeur dans la benne ; la capacité de la trémie doit être suffisante pour éviter les arrêts de la centrale au chargement des camions. Cette trémie est équipée d´un dispositif antiségrégation situé à l´arrière du tapis transporteur. 7.3.1.3.2 Fabrication discontinue Les niveaux d´équipement et les systèmes de dosage et de contrôle correspondants des centrales discontinues 1) sont définis par la norme NF P 98-730.
7.3.2 Fabrication en place 7.3.2.1
Généralités
La fabrication - ou traitement - en place consiste à mélanger les constituants sur le lieu même de leur mise en œuvre. Il s´agit : -
de sols en place
-
d´anciennes chaussées,
1),
- de matériaux apportés préalablement 2).
L´utilisation de ce procédé 3) doit être subordonnée à la vérification par étude préalable de la compatibilité avec les performances attendues pour l´assise. Cette étude comprend une étude de formulation (voir paragraphe 6.1.1) qui doit tenir compte des variabilités constatées : - dans les caractéristiques des matériaux en place, -
dans les dosages en liant et en eau le cas échéant, dans la qualité du malaxage.
L´étude doit préciser également, le cas échéant, la profondeur de matériaux traitables. 7.3.2.2 Matériels d´exécution
La technique du traitement des sols utilise les matériels suivants : 7.3.2.2.1 Matériels de stockage des liants
II s´agit de silos fixes ou semi-mobiles dont la capacité doit, au moins, correspondre à une journée de fabrication.
NF P 98-115
-
40 -
7.3.2.2.2 Matériels de préparation des sols
1) II est judicieux d´effectuer les travaux de préparation suffisamment longtemps avant le traitement proprement dit de façon à ne pas ralentir ce dernier. Ces travaux de préparation terminés, il peut être utile de prévoir un léger compactage et un réglage pour faciliter le respect des dosages pondéraux et celui de l´épaisseur traitée.
7.3.2.2.3 Matériels de dosage en liants
1) Les dosages en liant et en eau définis par rapport au poids total des constituants secs - comme indiqué en 6.2.1 - sont traduits en poids par unité de surface (éventuellement en poids par unité de longueur) en prenant en compte l´épaisseur traitée et la masse volumique apparente des matériaux.
2) L´homogénéité du dosage est déterminée en calculant l´écart-type σ de 25 prélèvements effectués sur une demi-journée de travail. Chaque prélèvements est représentatif de la quantité de liant épandu sur environ 2 m2 ; avec c dosage moyen le coefficient de variation Cv est égal à :
Le bon entretien du matériel et la qualification du conducteur sont des éléments importants de la qualité du dosage. 7.3.2.2.4 Pulvérisateurs de sols
1) Le système d´ajout d´eau et de liant liquide (émulsion de bitume) doit avoir une autonomie suffisante ou doit être ravitaillé par une citerne adéquate. Le dosage est calculé en poids par unité de surface afin de respecter les valeurs prévues sur le matériau traité. Dans le cas d´ajout d´eau il est nécessaire de mesurer la teneur en eau du sol en place pour déterminer la quantité d´eau d´ajout. 2) deux à quatre passes sont souvent nécessaires pour les sols fins A1, A2 ou les graves et sables argileux B2, B4, B5, B6. Le prétraitement à la chaux est, pour ces sols argileux, nécessaires afin d´obtenir la finesse de mouture convenable.
Pour les sols argileux, la finesse de mouture est caractérisée par la dimension maximale des agglomérats de fines qui diminue avec le nombre de passes de pulvérisateur.
Cette dimension maximale doit rester inférieure à 10 mm. Les pulvérisateurs portés, les rotobéches ou les malaxeurs à arbres verticaux peuvent être utilisés pour le prétraitement à la chaux ou le décompactage des sols en place.
} 41 -
NF P 98-115
7.3.2.2.2 Matériels de préparation des sols Ces matériels sont utilisés pour, selon les cas de sol rencontré, épierrer, décompacter (défoncer), humidifier ou prétraiter à la chaux les sols argileux 1). En l´absence de références ou d´avis techniques permettant de choisir et d´utiliser correctement le matériel en fonction du sol rencontré et de la qualité requise, un chantier expérimental (ou des planches d´essai) doit être réalisé. 7.3.2.2.3 Matériels de dosage en liants
Les liants pulvérulents chaux et ciment sont dosés 1) au moyen d´épandeurs à doseur volumétrique linéaire avec ou sans contrôle pondéral ou au moyen d´épandeurs à doseur pondéral. Les épandeurs à doseur volumétrique horaire sont interdits. Un épandeùr est caractérisé par : - sa capacité utile, - des indicateurs de remplissage (quantité maximale admissible), et de vidange (quantité minimale en deçà de laquelle le dosage est perturbé) qui sont obligatoires,
- la plage de débits exprimés en kilogrammes par mètre carré, - le mode de réglage du débit et le coefficient de variation 2) pour le dosage moyen. Les matériels ayant un coefficent de variation supérieur à 10 % ne sont pas autorisés.
Le dosage moyen est fixé au dosage défini par l´étude de formulation augmenté de deux fois l´écart-type, - la largeur de répandage qui doit être compatible avec la largeur à traiter de façon à assurer l´homogénéité transversale du liant.
7.3.2.2.4 Pulvérisateurs de sols
Ces matériels sont utilisés pour disperser le liant au sein du matériau à traiter et pour assurer le malaxage de l´ensemble. Seuls les pulvérisateurs à arbre horizontal sont autorisés. Ils sont caractérisés par : -
la largeur et la profondeur maximales de coupe,
-
le diamètre du rotor, le nombre et le type de dents,
-
le système de réglage de la profondeur de coupe,
- les vitesses de rotation du rotor et de translation de la machine, - le système d´ajout des liquides 1) (eau et/ou émulsion de bitume) avec les plages de variation des dosages. Le dosage doit être asservi à la vitesse de translation de l´épandeur.
Un indicateur de profondeur de coupe est obligatoire. Le nombre de passes 2) du pulvérisateur est défini par l´avis technique, par référence aux chantiers antérieurs ou par planches d´essai.
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42 -
7.3.2.2.5 Fraiseuses
1) Les fraiseuses sont essentiellement utilisées pour le retraitement d´anciennes chaussées. 2) La surveillance de l´usure des dents du rotor est indispensable.
7.3.2.2.6 Malaxeurs
7.3.2.2.7 Matériels spécifiques ou multifonctions Les études de reconnaissance des matériaux avant traitement doivent être cohérentes avec les cadences journalières envisagées et l´organisation de chantier prévue.
7.3.2.2.8 Les autres matériels de réglage, compactage et de cure
7.4 Transport des mélanges 1) En particulier, en limitant les attentes de camions, et si nécessaire, en prévoyant le bâchage.
Dans le premier cas, il convient de vérifier que l´ensemble des matériaux est effectivement malaxé et qu´il n´y a pas de «zones mortes», d´une part, et que le malaxeur est compatibles avec le D des matériaux traités, d´autre part. L´homogénéisation des matériaux selon le profil en travers nécessite le recours à un malaxeur.
7.4.1 Manutention et transports des mélanges
1) Pour les opérations de chargement et de déchargement, il est recommandé d´utiliser des chargeurs reprenant les matériaux au pied des tas et assurant ainsi un mélange des différentes couches verticales.
-
43 -
NF P 98-115
7.3.2.2.5 Fraiseuses
Ces matériels permettent de fractionner le sol en place lorsqu´il contient des cailloux ou pour les anciennes chaussées 1) constituées de matériaux traités. Ils peuvent assurer également un prémélange du matériau obtenu avec le liant et l´eau. Ils sont caractérisés par les mêmes éléments que les pulvérisateurs de sols. Le type et le nombre de dents 2) ainsi que les vitesses de rotation du rotor et d´avancement de la machine doivent être adaptés au matériau à fractionner. En l´absence de références ou d´avis techniques, une planche d´essai est nécessaire pour choisir le matériel et définir son mode d´emploi. La qualité du fraisage est appréciée par examen des fraisats dont la granularité doit rester à l´intérieur du fuseau de spécifications pris en compte par l´étude de formulation.
7.3.2.2.6 Malaxeurs Ces matériels n´assurent que le brassage de matériaux foisonnés, éventuellement mis en cordon. Ils ne peuvent assurer la fonction de découpe du sol en place comme les pulvérisateurs de sols ou d´anciennes chaussées comme les fraiseuses. Le malaxage est effectué soit directement, soit après reprise du matériau. Dans ce dernier cas, leurs caractéristiques sont identiques à celles d´un malaxeur de centrales.
7.3.2.2.7 Matériels spécifiques ou multifonctions Certains matériels, notamment pour le retraitement d´anciennes chaussées, rassemblent plusieurs fonctions définies ci-dessus.
Leur utilisation doit être conforme aux avis techniques existants, sinon être définie à partir d´une planche d´essai. Ces matériels assurent parfois une fonction de préréglage des matériaux traités. Chacune des autres fonctions est caractérisée comme indiquée ci-dessus. 7.3.2.2.8 Les autres matériels de réglage, compactage et de cure
Ils ne sont pas spécifiques à la fabrication en place.
7.4 Transport des mélanges Le parc de camions doit être suffisant pour évacuer normalement la production de la centrale et alimenter régulièrement le chantier de mise en œuvre, compte tenu de la durée du trajet. Toutes dispositions 1) doivent être prises pour que la teneur en eau du mélange ne soit pas affectée de façon significative par les opérations de transport
Le poids total en charge des camions doit respecter le code de la route s´ils circulent sur des voies publiques, ou être compatibles avec les caractéristiques des couches de forme ou d´assises circulées. 7.4.1 Manutention et transports des mélanges
Toutes les opérations 1) de chargement, de transport et de déchargement des matériaux, sont effectuées avec toutes les précautions nécessaires pour éviter la pollution et la ségrégation des matériaux et l´évolution de leur teneur en eau. La centrale doit comporter un dispositif permettant la rotation des camions sans nécessiter un arrêt de la fabrication.
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44
-
7.4.2 Dépôts intermédiaires
1) C´est le cas notamment des graves-émulsion stockables.
7.5 Mise en œuvre
7.5.1 Conditions climatiques
1) Les mélanges utilisés en assises sont sensibles aux conditions climatiques lors de leur mise en œuvre et au jeune âge. Des variations de température et d´humidité peuvent en effet influencer la maniabilité des mélanges et la prise des mélanges traités aux liants hydrauliques. 7.5.2 Répandage
1) Dans toute la mesure du possible, des matériaux d´accotement sont mis en place préalablement à l´approvisionnement des mélanges de façon à assurer une butée latérale facilitant le compactage. Des saignées sont effectuées pour écouler les eaux de précipitations éventuelles.
2) La correction par apport de nouveaux matériaux n´est possible que pour des assises n´ayant pas fait prise et selon les modalités décrites en 7.5.3. 7.5.3 Réglage
1) Le réglage en nivellement convient à l´exécution de routes neuves importantes ou de routes aménagées conformément à des projets étudiés avec une grande précision géométrique.
Le réglage par référence à un ouvrage longitudinal existant ou préalablement construit convient dans les travaux d´élargissement, d´accotements ou de construction entre bordures et trottoirs ou caniveaux.
-
45 -
NF P 98-115
7.4.2 Dépôts intermédiaires
Les dépôts intermédiaires sont interdits à l´exception : - des petits chantiers,
- des matériaux non traités, - lorsque la mise en dépôts intermédiaires n´altère pas la qualité de fabrication initiale et dans la limite permise par le délai de maniabilité du mélange, compte tenu du délai nécessaire à sa mise en œuvre 1).
7.5 Mise en œuvre La mise en œuvre comprend : -
le répandage des matériaux, si ceux-ci ne sont pas déjà traités en place,
- leur réglage, - leur compactage, -
la mise en place de la couche de protection.
Les matériaux approvisionnés dans la journée sur le lieu de leur mise en œuvre doivent être mis en œuvre dans cette même journée dans la limite du délai de maniabilité. 7.5.1 Conditions climatiques
La mise en œuvre est arrêtée lorsque les conditions climatiques susceptibles d´altérer la qualité du mélange.
1)
(précipitations, température) sont
7.5.2 Répandage
Les mélanges peuvent être déversés en tas sur le lieu même de leur utilisation ou mis en cordon 1). Ils sont alors ensuite régalés. Ils peuvent également être versés dans la trémie d´un engin de répandage.
Quand la portance du support est faible ou lorsque des ouvrages existants sont trop proches du support, les mélanges sont répandus à l´avancement, en faisant circuler les engins de transport sur une couche suffisante de matériaux. Les répandages en déport - cas des élargissements ou des rechargements d´accotements admis dans la mesure où les caractéristiques du mélange ne sont pas altérées.
sont
Le répandage du mélange d´une couche est assuré en une seule fois, compte tenu de la surépaisseur nécessaire pour assurer le réglage 2). 7.5.3 Réglage
Dans un premier temps, le mélange est précompacté à raison d´un tiers à deux tiers de l´énergie totale de compactage. Il est ensuite réglé 1). Le réglage est effectué par rabotage systématique de toute la largeur de la chaussée. Les matériaux produits du rabotage sont éliminés.
Enfin, le dernier compactage donne à l´ensemble de la couche les compacités visées au projet. Si pendant le délai de maniabilité, l´épaisseur de mélange répandue s´avère insuffisante, l´entreprise scarifie et foisonne le mélange en place, et complète par les quantités nécessaires. L´ensemble est ensuite mis en œuvre comme indiqué ci-dessus.
NF P 98-115
-
46
-
7.5.4 Réalisation des joints 7.5.4.1 Joints transversaux
7.5.4.2 Joints longitudinaux
7.5.5 Compactage
7.5.5.1 Matériels et méthodes de compactage
1) Les matériels de compactage peuvent être des rouleaux vibrants, des compacteurs à pneumatiques, des rouleaux mixtes vibrants-pneus. Les pilonneuses ou les plaques vibrantes peuvent être utilisées pour les travaux en faible largeur. Dans ce dernier cas on pourra se référer à la note technique (SETRA-LCPC) de janvier 1981 relative au compactage des remblais de tranchées.
2) Le plan de marche d´un compacteur définit : - son ordre de passage par rapport aux autres compacteurs et par rapport aux opérations de mise en œuvre et de réglage, - le nombre de passes et les modes de décalage dans les profils en travers et en long de façon à effectuer un compactage aussi homogène que possible, avec en tous points de la surface à compacter le nombre de passes fixé (on désigne par passe un aller ou un retour du compacteur). Le respect du plan de marche permet d´effectuer en tous points de la surface à compacter le nombre de passes fixé.
} 47 }
7.5.4
NF P 98-115
Réalisation des joints
7.5.4.1 Joints transversaux
Lors de chaque reprise de mise en œuvre, le bord de la bande précédemment réalisée doit être coupé verticalement sur toute son épaisseur, de façon à éliminer l´ensemble du biseau de fin de chantier. Les matériaux en résultant sont évacués ou mis en accotement. 7.5.4.2 Joints longitudinaux
Ces joints doivent être réalisés de façon à ne pas se situer dans la partie de la chaussée la plus
sollicitée. Dans le cas de réalisation d´une assise en plusieurs bandes parallèles, la mise en œuvre d´une bande doit être terminée avant la fin du délai de maniabilité du mélange de la bande précédente.
Les joints de couches superposées doivent être placés de sorte à ne pas se superposer. 7.5.5 Compactage
Le compactage doit conférer au mélange l´état de densité nécessaire à l´obtention des caractéristiques mécaniques prévues. Pour les matériaux non traités, ces dernières sont étroitement liées à la densité moyenne (sur la totalité de l´épaisseur de la couche considérée) et à la densité de la partie supérieure de la couche (les cinq derniers centimètres). Pour les matériaux traités, il faut également et surtout prendre en compte la densité de la partie inférieure de la couche.
Les prescriptions sont fondées : - soit sur la définition et le contrôle des moyens de compactage et de leur mode d´utilisation, - soit sur le contrôle de densité. 7.5.5.1 Matériels et méthodes de compactage
L´atelier de compactage est composé d´un ou de plusieurs matériels être de divers types.
1)
qui dans ce dernier cas peuvent
Après définition de ses paramètres de travail, l´exploitation rationnelle de chaque engin respecte un plan de marche 2) global et cohérent pour l´ensemble des engins.
-
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48 -
7.5.5.2 Prescriptions fondées sur la définition et le contrôle des moyens de compactage et de leur mode d´utilisation, a priori
7.5.5.2.1 Atelier de compactage
1) Ces avis techniques ou certificats sont actuellement élaborés dans le cadre des listes d´aptitude pour le compactage des assises de chaussées traitées aux liants hydrauliques ou non traitées (compacteurs vibrants et compacteurs à pneumatiques). Ces listes sont établies par le ministère chargé des Routes.
Les listes d´aptitude retiennent deux niveaux de qualité q1 et q2 correspondant respectivement aux conditions : ρm ≥ 100 % ρOPM et ρfc ≥ 98 % ρOPM et
ρm ≥ 97 % ρOPM et ρfc ≥ 95 % ρOPM
ρm
étant la valeur moyenne de la densité moyenne sur toute l´épaisseur de la couche compactée,
ρfc
étant la valeur moyenne de la densité fond de la couche,
ρOPM étant la densité optimale de l´essai Proctor modifié déterminée en laboratoire sur des matériaux prélevés sur chantier. 7.5.5.2.2 Cas de compactage
7.5.5.2.3 Définition de l´atelier de compactage
1) Pour chaque type de pneumatique, des abaques permettent de déterminer la pression au sol en fonction de la charge par roue et de la pression de gonflage. Dans le cas de mélange à traficabilité faible, il est utile de préciser d´autres paramètres du compacteur influant sur cette traficabilité, tels que le nombre d´essieux moteurs, la nature des pneumatiques, le diamètre des roues.
} 49 }
NF P 98-115
7.5.5.2 Prescriptions fondées sur la définition et le contrôle des moyens de compactage et de leur mode d´utilisation, a priori
7.5.5.2.1 Atelier de compactage Les prescriptions fondées sur la définition et le contrôle des moyens nécessitent de connaître a priori les performances des matériels de compactage :
- soit par application d´avis technique d´aptitude
1)
- soit par planche d´essai (voir 7.5.5.2.10) lorsque les performances du matériel ne sont pas connues ou lorsque le matériel est utilisé dans des conditions différentes de celles qui sont indiquées dans l´avis technique.
7.5.5.2.2 Cas de compactage
Chaque cas est défini par les paramètres suivants :
- matériau (catégorie de difficulté de compactage), - épaisseur de la couche à compacter,
-
niveau de compactage requis,
- portance du support. 7.5.5.2.3 Définition de l´atelier de compactage L´atelier comprend l´ensemble des engins de compactage le constituant, chacun d´eux étant identifié par ses caractéristiques principales qui sont :
-
pour les compacteurs à pneumatiques : -
la largeur de compactage, les charges maximale et minimale par roue (avec ou sans lest), les pressions de gonflage maximales 1), les caractéristiques des pneumatiques, la vitesse de travail ;
- pour les rouleaux vibrants : - la largeur de compactage, - la masse par centimètre de génératrice vibrante, - les amplitudes nominales et les moments d´excentriques correspondants, - les plages de fréquences utilisables pour chaque valeur d´amplitude nominale, - le rapport de la masse suspendue à la masse vibrante, - la vitesse de travail ; - pour les plaques vibrantes : - la largeur de compactage, - la masse par unité de surface de la plaque, - les moments de l´excentrique, - la fréquence de vibration, - la vitesse de travail.
-
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50
-
7.5.5.2.4 Dispositifs d´aide à la conduite
7.5.5.2.5 Débit de l´atelier de compactage
1) Le débit pratique Q d´un engin de compactage est défini par la relation :
Q = Qth . K1 . K2 . kv où :
Qth est le débit théorique de l´engin, K1 est le taux d´activité considéré tenant compte des inversions de marche, arrêts, etc., K2 prend en compte le recouvrement dans le profil en travers et est égal à :
avec : Lc
la largeur totale à compacter avec l´engin considéré,
l
la largeur de compactage de l´engin,
a
le rapport
kv
traduit l´influence de la vitesse de translation lorsqu´elle est inférieure à la vitesse optimale recommandée par la liste d´aptitude.
arrondi à l´entier supérieur.
2) Ce sont par exemple, respectivement les qualités q2 et q1 définies par les listes d´aptitude mentionnées en 7.5.5.2.1.
7.5.5.2.6 Mode d´emploi des compacteurs 1) II convient d´éviter de changer les paramètres de fonctionnement en fonction du nombre de passes (sauf pour les engins équipés d´asservissement) ; en revanche, il est judicieux de choisir convenablement l´ordre de passage des différents engins.
-
51 -
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7.5.5.2.4 Dispositifs d´aide à la conduite
Chaque engin doit être équipé des instruments de conduite suivants : - indicateur de vitesse de translation, - manomètre pour pression de gonflage des pneumatiques,
- fréquencemètre pour engin vibrant. 7.5.5.2.5 Débit de l´atelier de compactage
Pour chaque cas de compactage, l´atelier doit vérifier la relation : Débit (Q) pratique de l´atelier 1) supérieur ou égal au débit de mise en œuvre, où le débit pratique de l´atelier est défini comme suit :
- engin vibrant ou à pneumatiques seul, ou engin vibrant en tête et ensuite compacteur à pneumatiques : Q = somme des débits de chaque engin composant l´atelier.
- compacteurs à pneumatiques en tête : Q = débit le plus faible entre d´une part le débit des compacteurs à pneus pour amener le mélange à un niveau de qualité donné et d´autre part le débit des compacteurs vibrants permettant de porter la qualité précédente jusqu´au niveau désiré 2).
7.5.5.2.6 Mode d´emploi des compacteurs II y a lieu de définir pour chaque cas de compactage
1)
:
1) les paramètres de fonctionnement de chaque compacteur : - compacteur à pneumatiques : - la vitesse de translation, - la charge par roue ;
- rouleau vibrant : - la vitesse de translation, - le moment des excentriques correspondant à l´amplitude nominale souhaitée, - la fréquence de vibration ; 2) le plan de marche de chaque compacteur ;
3) le débit maximal de fabrication du mélange à compacter.
NF P 98-115
-
52 -
7.5.5.2.7 Délai de compactage
1) Un délai de compactage court peut conduire à choisir des compacteurs parmi les plus efficaces de sorte à limiter le nombre de passes tout en conservant la qualité recherchée, et à diminuer la longueur de la zone balayée par les compacteurs. 7.5.5.2.8 Compactage de la partie supérieure de la couche
1) En général, un compacteur à pneumatiques avec des paramètres de charge par roue et de pression de gonflage adaptés au mélange convient bien pour obtenir la qualité recherchée pour la partie supérieure de la couche. 7.5.5.2.9 Planche de vérification 1) Lorsqu´une planche de vérification est prévue, elle doit être réalisée en début de chantier. Les mesures destinées à caractériser la qualité du compactage doivent concerner la densité moyenne et, pour les assises traitées, la densité fond de couche.
7.5.5.2.10 Planches d´essai
1) Ces planches d´essais sont particulièrement recommandées pour le cas de chantiers de renforcement ou de chaussées neuves réalisées en graves-émulsion. On pourra utilement se reporter au «guide pour le compactage des assises de chaussées traitées aux liants hydrauliques ou non traitées» déjà cité.
La nature des mesures de compacité et leur nombre doivent être précisés ; par exemple : 20 densités moyennes et 20 densités en fond de couche. 7.5.5.2.11 Planche de référence
1) On pourra se référer au «Guide pour le compactage des assises de chaussées traitées aux liants hydrauliques ou non traitées» déjà cité.
Pour les chantiers de petits tonnages (de l´ordre de trois jours de fabrication) la planche de référence n´a pas grand sens et l´application de la méthode de contrôle ne nécessite pas le recours au contrôle des densités sous réserve de bien effectuer les contrôles portant sur les moyens de compactage et sur leur mode d´utilisation (voir 8.3.5.1.2). 7.5.5.3 Prescriptions fondées uniquement sur le contrôle du niveau de qualité requis
1) La mesure de la densité optimale ne peut s´effectuer que par un matériel ne pondérant pas les densités des différents niveaux de la couche.
La valeur de 97 % considérée ici pour le taux de compactage moyen correspond sensiblement à la qualité q2 définie précédemment. Le projet peut prendre en compte une qualité différente (notamment q1 soit ρm ≥ 100 % ρOPM) pour une couche de base. De telles prescriptions sont préférables à celles relatives à d´autres taux de compactage (fond de couche par exemple) dont le contrôle ne présente pas un caractère opérationnel suffisant.
-
53 -
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7.5.5.2.7 Délai de compactage Ce délai 1) est compté depuis le malaxage du mélange jusqu´à la fin du compactage. Il doit rester inférieur au délai de maniabilité du mélange dans les conditions de température de mise en œuvre.
7.5.5.2.8 Compactage de la partie supérieure de la couche En sus des moyens utilisés pour obtenir le niveau de qualité caractérisé par la densité moyenne et la densité de fond de couche, un compactage supplémentaire doit parfaire le compactage de la partie supérieure de la couche 1).
7.5.5.2.9 Planche de vérification
La planche de vérification 1) a pour objet de vérifier, dans les conditions réelles du chantier la validité des hypothèses faites pour fixer les débits théoriques des engins (notamment pour ce qui concerne la difficulté de compactage du matériau). L´interprétation des résultats obtenus permet d´accepter les prescriptions de compactage projetées ou d´en choisir d´autres. Une telle planche n´est à réaliser que lorsqu´il y a un doute sur l´estimation du cas de compactage. 7.5.5.2.10 Planches d´essai
Les planches d´essai
1)
ne sont effectuées que pour :
-
apprécier un atelier de compactage variante dont les performances sont a priori inconnues,
-
déterminer l´influence d´un ou de plusieurs paramètres définissant le cas de chantiers.
L´interprétation des résultats obtenus doit permettre de choisir et de fixer les valeurs des paramètres.
7.5.5.2.11 Planche de référence
Cette planche 1) a pour objet de déterminer la population de densités qui servira de référence pour le contrôle de la densité de compactage (voir 8.3.5.1.2.3).
7.5.5.3 Prescriptions fondées uniquement sur le contrôle du niveau de qualité requis
Sauf indications spécifiques, la valeur moyenne du taux de compactage moyen de la couche compactée doit être supérieure ou égale à 97 % de la densité optimale Proctor modifié 1) (NF P 94-093-2 et NF P 98 231-1) pour au moins 50 % des mesures, 95 % des mesures étant supérieures à 95 % de cette densité optimale. Les matériels ou modalités de compactage sont à exclure lorsque, tout en permettant d´obtenir la densité moyenne, ils conduisent à certains défauts tels que :
- l´insuffisance de la densité fond de couche, - la détérioration des couches sous-jacentes, - la détérioration de l´état de surface.
NF P 98-115
-
54 -
7.5.5.4 Graves-émulsion
1) La composition et les paramètres de fonctionnement de l´atelier de compactage sont définis à partir d´une planche d´essai (voir 7.5.5.2.10), ou à partir de l´expérience régionale. 7.5.6 Protection et traitement de surface
7.5.6.1 Assises non traitées
7.5.6.1.1 Assise non traitée devant supporter une autre assise
7.5.6.1.2 Assise non traitée devant supporter une couche de roulement ou provisoirement une circulation
7.5.6.2
Grave-émulsion
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NF P 98-115
7.5.5.4 Graves-émulsion
La valeur moyenne des taux de compactage de la couche compactée doit être supérieure ou égale à 100 % de la compacité de référence définie au projet, 95 % des mesures étant supérieures à 95 % de cette compacité 1).
7.5.6 Protection et traitement de surface
Des dispositions appropriées doivent être prises, selon le type d´assise, à la fin du compactage, dans le but d´assurer : - la protection des assises pendant le délai séparant leur achèvement et la mise en œuvre des couches supérieures, - le traitement supérieures.
nécessaire à l´obtention d´une bonne liaison entre ces assises et les couches
Dans tous les cas d´utilisation de liants hydrocarbonés, les dosages des liants ou des granulats, leur mise en œuvre et les contrôles correspondants seront effectués conformément au fascicule 26 du cahier des clauses techniques générales. Lorsque les graves sont riches en sables ou en fines et présentent une surface très fermée, il est recommandé d´effectuer préalablement un cloutage au moyen de gravillons 10/14 (4-8 l/m2) ou 14/20 (5/12 l/m2). Le gravillonnage est suivi d´un compactage au compacteur à pneumatiques pour assurer un enchassement suffisant dans l´assise. 7.5.6.1 Assises non traitées
7.5.6.1.1 Assise non traitée devant supporter une autre assise
Les dispositions doivent être prises pour : - maintenir l´humidité de surface, si besoin est, par des arrosages légers mais fréquents, - éviter la circulation des véhicules de chantier sur l´assise, toute circulation d´autre véhicule étant exclue,
-
mettre en œuvre la couche suivante dans les jours qui suivent l´achèvement de l´assise.
7.5.6.1.2 Assise non traitée devant supporter une couche de roulement ou provisoirement une circulation Outre les dispositions ci-dessus, dès la fin de la mise en œuvre de l´assise, il est nécessaire de réaliser directement sur celle-ci - sans imprégnation préalable - un enduit à l´émulsion de bitume à raison de :
• 1 kg/m2 de bitume résiduel,
• 6 l de gravillons 4/6. Un soin tout particulier est apporté à la préparation de la surface de l´assise. Celle-ci est soigneusement balayée et, si besoin est, humidifiée jusqu´à obtenir la teneur en eau optimale de mise en œuvre de l´assise. 7.5.6.2 Grave-émulsion
Avant mise en œuvre de la couche de roulement lorsqu´elle est en enrobé, l´assise doit recevoir une couche d´accrochage à l´émulsion de bitume dosée à raison de 200 à 300 g/m2 de bitume résiduel.
NF P 98-115
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56 -
7.5.6.3 Assise traitée aux liants hydrauliques
7.5.6.3.1 Maintien de l´humidité - Couche de protection
7.5.6.3.2 Couche de fondation de chaussée neuve avec couche de base traitée aux liants hydrauliques
7.5.6.3.3 Couche de fondation de chaussée neuve
1) II est recommandé d´attendre une semaine à un mois selon la technique.
7.5.6.3.4 Couche de renforcement sous circulation
7.5.7 Macadam cylindré 7.5.7.1 Dispositions générales
L´utilisation de ces techniques est déconseillée, notamment sous trafic lourd supérieur à quelques poids lourds (de l´ordre de 5) par jour et par sens. Il paraît en effet préférable, pour des raisons de comportement structurel et d´économie, d´employer des matériaux à formules continues. Les techniques de macadam sont d´ailleurs en régression.
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NF P 98-115
7.5.6.3 Assise traitée aux liants hydrauliques
7.5.6.3.1 Maintien de l´humidité -
Couche de protection
L´humidité de l´assise doit être maintenue. En cas de risque de dessiccation intervenant pendant la mise en œuvre, il est réalisé un arrosage modéré mais fréquent et régulier à la rampe fine.
À l´achèvement de l´assise, par demi-journée ou en fin de journée suivant les conditions atmosphériques, l´assise est revêtue par un enduit de cure comprenant : - la pulvérisation d´une émulsion cationique de bitume (400 à 600 g de bitume résiduel), - un gravillonnage (6 à 7 l/m2 de gravillons 4/6). 7.5.6.3.2 Couche de fondation de chaussée neuve avec couche de base traitée aux liants hydrauliques
L´une des deux dispositions suivantes est adoptée : - réalisation de la couche de base immédiatement (dans le cadre du délai de maniabilité de l´assise) après la réalisation de la couche de fondation, celle-ci ne recevant pas de couche de protection, - si les particularités du chantier ne permettent pas d´adopter la solution précédente, la couche de protection définie en 7.5.6.3.1 est réalisée en substituant toutefois au gravillon 4/6 un gravillon plus gros. 7.5.6.3.3 Couche de fondation de chaussée neuve Dans tous les cas, la couche de protection est réalisée comme indiqué en 7.5.6.3.1.
Lorsque la couche de fondation est appelée à supporter un trafic de chantier important, un enduit superficiel doit être réalisé. Il y a lieu d´attendre un durcissement suffisant 1) de l´assise avant l´application de la couche de base.
7.5.6.3.4 Couche de renforcement sous circulation Une couche de protection doit être réalisée, comme indiqué en 7.5.6.3.1. Cependant, dans le cas des chaussées à trafic élevé, un enduit superficiel d´attente est réalisé dans les délais indiqués en 7.5.6.3.3.,
comprenant : • 800 à 900 g de bitume résiduel, • 6 l de gravillons 4/6. Si la couche de roulement définitive est un enduit superficiel, ou si la réalisation de la couche de roulement en béton bitumineux est différée de plusieurs mois et remplacée temporairement par un enduit superficiel, l´enduit est réalisé dans le délai défini en 7.5.6.3.3. 7.5.7 Macadam cylindré 7.5.7.1
Dispositions générales
Les pierres cassées répandues conformément aux prescriptions du paragraphe 7.5 sont comprimées par cylindrage. Le cylindrage est effectué par bandes longitudinales d´une largeur sensiblement égale à celle de l´engin en commençant par les deux bandes extérieures et en terminant par la bande centrale ; le cylindrage est poursuivi jusqu´à ce qu´aucun glissement tangentiel des éléments ne soit plus perceptible sous le passage des cyclindres et que les vides entre les pierres paraissent ne plus pouvoir être réduits sans fragmentation excessives. Le cylindrage est accompagné d´un arrosage en pluie fine renouvelé aussi souvent qu´il est nécessaire pour maintenir les pierres humides et avec le souci de ne pas détériorer la couche sous-jacente par un excès d´eau. Pendant toute la durée du cylindrage, les corrections nécessaires sont apportées pour assurer la réalisation des profils demandés ; les apports de pierre peuvent être précédés d´une scarification, si cela est nécessaire.
NF P 98-115 5
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58 -
7.5.7.2 Macadam à l´eau
1) Une planche d´essai peut utilement préciser le dosage de la matière d´agrégation. 7.5.7.3 Macadam en pénétration
1) Une planche d´essai pourra utilement préciser les dosages en liant et en granulat. 7.5.8 Accotements
1) L´utilisation de moyens de répandage guidés sur fil ne permet pas cet approvisionnement préalable.
8 Contrôle 8.1 Contrôle des constituants
8.1.1 Granulats 8.1.1.1 Granulats normalisés
1) Fascicule 23 du C.C.T.G. : fourniture de granulats employés à la construction et à l´entretien des chaussées. 8.1.1.2 Granulats hors normes
1) Compte tenu de leur origine et de leur diversité aucune spécification ne peut être fixée de manière générale pour les matériaux hors normes. Ces spécifications doivent être précisées au projet. 2) Les spécifications et les modalités de contrôle sont définis en mesurant les risques pris. 8.1.2 Liants hydrocarbonés 8.1.2.1 Liants normalisés
1) Fascicule 24 du C.C.T.G. : fourniture de liants hydrocarbonés employés à la construction et à l´entretien des chaussées.
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7.5.7.2 Macadam à l´eau
Le répandage de la matière d´agrégation, l´arrosage et le cylindrage sont conduits de façon à obtenir un colmatage complet des vides du macadam, qui doit présenter à la fin de l´opération l´aspect d´une mosaïque bien pleine. La nature et le dosage de la matière d´agrégation sont définis par référence à l´expérience locale 1). 7.5.7.3 Macadam en pénétration
Les pierres cassées ayant été préalablement cylindrées, un liant hydrocarboné et un granulat sont répandus de façon à obtenir un remplissage des vides assurant la stabilité du macadam. La nature et le dosage du liant et du granulat sont définis par référence à l´expérience locale 1). 7.5.8 Accotements
Les matériaux d´accotements seront de préférence approvisionnés 1) avant la réalisation de la couche de chaussée, afin de permettre un compactage simultané de la couche de chaussée et du bord intérieur de l´accotement. Les écarts ou flaches doivent rester en tous points inférieurs à une tolérance fixée à plus ou moins 3 cm.
8 Contrôle 8.1 Contrôle des constituants Les constituants sont contrôlés conformément aux normes françaises, ou aux fascicules du cahier des clauses techniques générales (C.C.T.G.) auxquels ils se réfèrent. Lorsqu´il n´existe pas de norme ou de C.C.T.G. de référence, le contrôle des constituants est réalisé conformément à leur fiche technique de caractérisation. 8.1.1 Granulats 8.1.1.1
Granulats normalisés
Le contrôle des granulats normalisés est organisé suivant les modalité définies par le fascicule 23 du cahier des clauses techniques générales (C.C.T.G.) 1) (article 11, chapitre III).
8.1.1.2
Granulats hors normes
Les spécifications 1) et les modalités de contrôles 2) (nature et cadence des essais) sont définies dans chaque cas, à partir des résultats des études préalables et des essais d´identification définis en 5.1.2.2 et doivent tenir compte de la dispersion des caractéristiques des granulats hors normes.
8.1.2 Liants hydrocarbonés
8.1.2.1 Liants normalisés
Le contrôle des liants hydrocarbonés normalisés est organisé selon les modalités définies par le fascicule 24 du cahier des clauses techniques générales (articles 4 et 5) 1).
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8.1.2.2 Liants purs non normalisés
8.1.2.3 Liants spéciaux
8.1.3 Liants hydrauliques, pouzzolaniques, activants de prise
8.1.3.1 Ciments normalisés
1) Fascicule 3 du C.C.T.G. : fourniture de liants hydrauliques.
8.1.3.2 Autres liants hydrauliques ou pouzzolaniques, adjuvants de prise des laitiers, chaux
8.1.4 Adjuvants et produits de cure
8.2 Contrôle de fabrication 8.2.1 Fabrication en centrale 8.2.1.1 Généralités
1) Le contrôle de la fabrication doit être organisé de sorte qu´il contribue largement à l´obtention permanente de la qualité et qu´il apporte une assurance que ce résulat est bien atteint. Cette assurance est obtenue par une association des moyens de contrôle a priori et a posteriori disponibles sur le chantier.
2) Les résultats d´essais physico-chimiques sur les prélèvements doivent être complétés et recoupés par les informations provenant des autres opérations énumérées dans le texte.
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61 -
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8.1.2.2 Liants purs non normalisés
Le contrôle des liants purs non normalisés est organisé selon les modalités définies par le fascicule 24 du cahier des clauses techniques générales. 8.1.2.3 Liants spéciaux
Le contrôle porte sur les caractéristiques mentionnées par la fiche technique d´identification et d´utilisation. Il porte sur les mêmes caractéristiques que celles de la catégories de liant normalisé auquel le liant modifié peut être assimilé. 8.1.3 Liants hydrauliques, pouzzolaniques, activants de prise
8.1.3.1 Ciments normalisés
Le contrôle des ciments normalisés est organisé selon les modalités définies par le fascicule 3 du cahier 1) des clauses techniques générales (C.C.T.G.). 8.1.3.2 Autres liants hydrauliques ou pouzzolaniques, adjuvants de prise des laitiers, chaux
Les caractéristiques à contrôler sont celles mentionnées par la fiche technique de caractérisation et d´utilisation du produit. 8.1.4 Adjuvants et produits de cure
Les produits qui ont le label NF ou un agrément sont contrôlés conformément aux dispositions prévues par le label ou l´agrément Les produits de cure hydrocarbonés sont contrôlés conformément aux prescriptions du paragraphe 8.1.2 ci-dessus.
Les caractéristiques à contrôler pour les autres produits sont celles mentionnées par la fiche technique de caractérisation et d´utilisation.
8.2 Contrôle de fabrication 8.2.1 Fabrication en centrale 8.2.1.1
Généralités
Le contrôle de la fabrication
1)
consiste à vérifier :
- le bon respect des proportions des différents constituants conformément à la formulation définie par l´étude ; - la qualité des mélanges produits et notamment leur homogénéité ; -
la teneur en eau des mélanges.
Ce contrôle est indispensable et comprend les opérations suivantes associées de manière cohérente : a) vérification des caractéristiques des matériels proposés et de leur état d´entretien lors de la mise en place de la centrale,
b) réglage et étalonnage, c) contrôle permanent des éléments de dosage par systèmes d´acquisition de données, le cas échéant (voir 7.3.1.3.1), d) réalisation d´essais physico-chimiques sur des prélèvements de matériaux produits
2).
} 62 }
NF P 98-115
8.2.1.2 Vérification du matériel
1) Les informations provenant du ou des chantiers précédemment réalisés par la centrale peuvent être prises en compte pour diminuer l´importance des opérations de vérification du matériel. 2) La liste des points à vérifier est contenue dans le guide pour l´acceptation des centrales de fabrication de graves non traitées ou traitées aux liants hydrauliques diffusé par la Direction des Routes. 3) La vérification de l´état des organes de malaxage est en particulier réalisée au cours de cette étape.
4) La réalisation des réglages du matériel et étalonnages des informations délivrées par celui-ci, nécessite la présence d´un dispositif de dérivation pour réaliser des prélèvements de chaque constituant L´acquisition de données par un système extérieur à la centrale suppose la présence d´un bornier de raccordement. 8.2.1.3 Étalonnage -
Réglage du matériel
1) Cette phase indispensable peut durer deux jours et s´applique surtout aux centrales mobiles. En ce qui concerne les centrales fixes, on procède par vérifications partielles périodiques dont la fréquence est liée aux constatations faites au cours des périodes de fabrication. La qualité globale de la fabrication dépend en grande partie du soin qui est apporté à ces opérations d´étalonnage et de réglage qui mettent souvent en évidence les défaillances de certains organes, non décelables par l´examen visuel de la phase de vérification du matériel.
8.2.1.4 Contrôle du respect des consignes adoptées pour le processus de fabrication
1) Pour des chantiers de types 2 et 3 (voir 7.3.1.3.1.), l´utilisation d´un système d´acquisition de données est préférable car elle permet de réaliser un stockage de celles-ci et de disposer d´une information continue sur l´ensemble de la fabrication, utilisable pour l´acceptation des matériaux fabriqués. 2) La définition des seuils d´alerte doit être effectuée à l´issue des réglages et étalonnages de la centrale en tenant compte de l´homogénéité prévisible du matériau et de la sensibilité de la formule à des variations de composition connue par les résultats de l´étude de formulation.
-
8.2.1.2
63 -
NF P 98-115
Vérification du matériel
Elle intervient avant la mise en fonctionnement de la centrale 1) et comporte : - l´examen visuel des divers organes de la centrale en vue d´une part, de déterminer le niveau de la centrale selon la définition du paragraphe 7.3.1.3, d´autre part d´apprécier l´état apparent d´entretien du matériel 2) 3),
-
la vérification de la présence des dispositifs permettant la réalisation des autres étapes du contrôle 4).
8.2.1.3 Étalonnage - Réglage du matériel
Le réglage 1) d´une centrale consiste à définir les consignes aux différents éléments de dosage qui conduisent à l´obtention des proportions définies par l´étude de formulation. Pour définir ces consignes, l´étalonnage des différents organes de la centrale est réalisé. L´opération d´étalonnage consiste à déterminer la correspondance entre, d´une part la consigne de fonctionnement (et/ou l´information délivrée en retour), et d´autre part le débit réel fourni (ou la quantité réelle contenue) dans l´organe étalonné. Ces opérations sont effectuées dans les conditions indiquées au paragraphe 7.3.1.1 et doivent être renouvelées dans le cas où l´un ou plusieurs des constituants diffèrent de ceux utilisés au cours des derniers réglages périodiques ayant donné lieu à compte rendu, ou dans le cas où le processus de production a été modifié depuis ce même compte rendu. Dans ce cas les opérations sont limitées aux organes concernés par les modifications intervenues.
Le réglage est considéré comme satisfaisant si : - pour les trémies à granulats, laitier, cendres volantes ou pouzzolanes, l´écart entre la quantité théorique et la quantité mesurée sur un prélèvement d´au moins 10 t est inférieur à 5 % ; - pour les pulvérulents, l´écart entre la quantité théorique et la quantité mesurée sur un prélèvement d´au moins 30 kg est inférieur à 3 %. Lorsque l´introduction du pulvérulent est assurée par une vis doseuse ou une vis peseuse-doseuse, le poids du prélèvement est de 200 kg ;
- pour l´eau ou l´émulsion, l´écart entre la quantité théorique et la quantité mesurée sur un prélèvement d´au moins 1 t est inférieur à 3 %. 8.2.1.4 Contrôle du respect des consignes adoptées pour le processus de fabrication
L´ensemble des réglages adoptés ainsi que les modifications apportées au cycle de fabrication sont consignés dans le livre de bord de la centrale.
Pour contrôler le respect de ces consignes, deux méthodes peuvent être employées : - l´examen visuel des indicateurs de conduite de la centrale, - l´utilisation des informations fournies par un système d´acquisition de données 1) tel que défini au paragraphe 7.3.1.3.1. Dans ce cas les informations sont exploitées en permanence pour détecter rapidement les écarts avec la formulation souhaitée, en définir les causes et réagir sur le processus de fabrication quand un (ou des) seuil(s) d´alerte est (sont) dépassé(s) 2). Le système doit assurer l´impression des différents pourcentages correspondant à chaque constituant et la visualisation des résultats sur un écran de contrôle dans la cabine de commande :
- par camion pour les centrales continues, -
par gâchée pour les centrales discontinues.
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-
64
-
8.2.1.5 Contrôle de conformité du matériau fabriqué
1) Dans l´état actuel des centrales et des méthodes de mesure, l´homogénéité du produit ne peut être caractérisée qu´à la sortie de la centrale et intègre donc l´influence des systèmes et modalités de stockage des mélanges. 2) Ces références restent valables s´il ne s´est pas produit d´évolution importante des organes de malaxage (usure des pales), ni de modification du cycle de malaxage. 3) Dans l´état actuel des techniques de mesure, ce test consiste en la réalisation de trois prélèvements au cadre de 10 boîtes sur le même camion. 4) Ce test est à réaliser pour les chantiers de type 2 ou 3.
8.2.1.5.1 Contrôle permanent par système d´acquisition de données 1) Dans le cas de centrales fixes, un contrôle permanent par système d´acquisition de données peut être pratiqué, même pour des productions de volume limité, sous réserve que les opérations nécessaires (étalonnage, caractérisation de l´homogénéité) aient été réalisées auparavant.
2) Les seuils de tolérance sont définis en fonction de la sensibilité de la formule aux variations de composition et de l´homogénéité prévisible du produit ; des seuils de refus instantanés peuvent être définis, leur dépassement entraînant un affichage de message sur écran ou imprimante et entraînant l´arrêt de la centrale s´il ne peut y être remédié. La définition de seuils d´alerte plus serrés devrait permettre d´éviter ce cas.
3) L´exploitation journalière des résultats permet l´élaboration de schémas itinéraires-qualité de l´ouvrage réalisé, sous réserve de relier ces résultats au transport et à la mise en œuvre des matériaux.
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NF P 98-115
8.2.1.5 Contrôle de conformité du matériau fabriqué
Deux méthodes peuvent être employées : -
le contrôle permanent par système d´acquisition de données, le contrôle par prélèvements.
Dans les deux cas, on doit disposer d´une information sur l´homogénéité du produit caractérisation de l´efficacité du malaxeur. Celle-ci peut résulter :
1)
obtenue par une
- de références issues des chantiers précédents 2) au cours desquels l´homogénéité du produit a pu être appréciée par prélèvements de matériaux,
- de la réalisation d´un test d´homogénéité 3) du produit réalisé selon un mode opératoire reconnu permettant d´apprécier les variations de la teneur en liant, en eau et en granulats du mélange fabriqué. Ce test est réalisé en début de chantier 4) et au moins une fois toutes les 1 000 h de fonctionnement. 8.2.1.5.1 Contrôle permanent par système d´acquisition de données Les données de fabrication acquises en permanence, sont enregistrées par tranches d´échantillonnage
correspondant 1) : - au camion pour les centrales continues, - à la gâchée pour les centrales discontinues. Les signaux acquis doivent avoir fait l´objet d´un étalonnage préalable au cours des étapes précédentes (voir 8.2.1.3). La comparaison des résultats à des seuils de tolérance prédéfinis 2) permet de procéder à l´acceptation du produit fabriqué. Le dépassement de ces seuils entraîne le refus du produit et l´arrêt de la centrale s´il n´est pas possible de corriger l´écart constaté. L´exploitation des résultats peut être faite instantanément par observation des valeurs visualisées ou journellement par traitement global des résultats de la journée 3).
La conformité des débits vis-à-vis des consignes correspondantes est vérifiée par pesées, à raison : - d´une pesée par semaine pour les granulats,
- d´une pesée par jour pour les liants. Ces mesures doivent satisfaire aux prescriptions du paragraphe 8.2.1.3. En complément du contrôle intégré, un prélèvement de 30 à 40 kg de mélange est réalisé par jour ou
par lot de fabrication. - soit en quatre points d´un camion à mi-hauteur du dôme des matériaux, - soit sur tapis à la sortie du malaxeur. Le mode de prélèvement est conservé constant au cours d´un même chantier.
Ces prélévements sont quartés pour élaborer un échantillon dont on détermine les teneurs en liant, en eau et la granularité.
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8.2.1.5.2 Contrôle par prélèvements
1) II convient de ne pas modifier le réglage d´une centrale au vu d´un seul résultat.
8.2.2 Fabrication en place
8.2.2.1 Généralités
1) Le contrôle de la fabrication en place est d´autant plus facile et a d´autant plus d´effets bénéfiques sur la qualité que les études préalables ont été bien réalisées : identification des sols et matériaux, découpage du chantier par zones homogènes, études de formulation en laboratoire prenant en compte les dispersions réalistes des différentes paramètres. La surveillance de chantier est tout à fait essentielle dans ce domaine ; elle doit, si nécessaire, préciser les opérations de contrôle (nature des essais, organisation du contrôle) pour les adapter aux conditions réelles rencontrées (nature de sol notamment).
8.2.2.2 Vérification du matériel
1) Certaines vérifications en fonctionnement «à vide» peuvent se révéler utiles (réponses des automatismes, gamme de variations des paramètres fonctionnels,...).
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8.2.1.5.2 Contrôle par prélèvements Cette méthode est employée lorsque le contrôle par système d´acquisition de données n´est pas possible.
Ces prélèvements sont réalisés comme il est indiqué au paragraphe 8.2.1.5.1.
Le nombre de prélèvements par journée complète de fabrication doit être supérieur ou égal à six ou correspondre à une fréquence d´échantillonnage d´au moins un prélèvement par deux cents tonnes de mélanges 1). Si un prélèvement révèle que les résultats se situent hors des tolérances fixées à l´étude de formulation
(voir article 6) : - le conducteur de la centrale en est informé ; - un nouveau prélèvement est effectué : - si celui-ci confirme la dérive observée au premier prélèvement, la centrale est aussitôt arrêtée pour permettre un nouveau réglage ; - si l´écart est réduit de moitié, une confirmation est nécessaire par deux prélèvements avant de procéder à une vérification des réglages. Les mélanges non conformes sont mis à la décharge ou utilisés dans d´autres ouvrages ou parties d´ouvrages s´ils satisfont aux prescriptions correspondantes.
La conformité des débits vis-à-vis des consignes correspondantes est vérifié selon les modalités définies au paragraphe 8.2.1.5.1. 8.2.2 Fabrication en place
8.2.2.1
Généralités
Le contrôle de la fabrication (ou traitement) en place 1) consiste à : - vérifier que les caractéristiques du matériau à traiter sont bien conformes à celles prises en compte par les études de formulation ; - donner les valeurs des dosages à appliquer pour réaliser correctement le traitement (teneur en eau, dosage en liant), compte tenu des conditions réelles de sol et de matériel ; - s´assurer de la conformité des résultats obtenus par rapport aux prévisions : épaisseur traitée, dosage en liant, performances mécaniques, compacité, homogénéité.
Ce contrôle comprend les étapes suivantes : 8.2.2.2
Vérification du matériel
Avant le démarrage du chantier, les matériels sont inspectés 1) pour vérifier qu´ils sont aptes à effectuer les travaux prévus et qu´ils sont dans un bon état d´entretien.
Sont examinés en particulier : - les éléments de dosage en liant et en eau, les appareils d´aide à la conduite, l´état des rotors de fraisage, de malaxage et de son dispositif de réglage en profondeur, l´état des pales du malaxeur, - les matériels de nivellement et de compactage, - les observations faites sont consignées dans le journal de chantier, notamment pour ce qui concerne les modifications ou éléments complémentaires apportés au matériel de base tel que défini par sa fiche technique.
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8.2.2.3 Étalonnage et réglage du matériel
1) Afin d´adapter le processus de traitement en place aux conditions réelles du chantier, les opérations décrites sont réalisées à vide et sur planche d´essai. 8.2.2.3.1 Dosage en liant
8.2.2.3.1.1 Liant hydraulique 1) Une méthode très répandue consiste à peser des bacs ou des bâches disposés sur le sol à traiter avant passage de l´épandeur, l´attention est attirée sur les dispersions transversale d´une part et longitudinale en cours de vidange d´autre part.
2) La variation du dosage doit être choisie pour couvrir les valeurs moyennes prévisibles sur chantier. Lorsqu´un seul dosage est envisagé et pour un matériel déjà étalonné, le contrôle du seul point de fonctionnement correspondant au dosage désiré peut être suffisant. Par exemple, le dosage fixé étant de 20 kg au mètre carré, la moyenne «surfacique» des dosages contrôlés doit être comprise entre 19,2 kg et 20,8 kg.
3) Pour les petits chantiers, on est contraint à réaliser moins de prélèvements avec comme corollaire une précision de dosage inférieure. 8.2.2.3.1.2 Liant hydrocarboné
8.2.2.3.2 Dosage en eau
1) L´attention est attirée sur : - l´utilité de l´asservissement du débit d´eau d´ajout à la vitesse de translation du matériel, - l´importance à accorder à cette opération et, notamment, à une bonne prise en compte des quantités d´eau nécessaires qui sont, dans certains cas, supérieures à celles du liant.
8.2.2.3.3 Profondeur traitée 1) L´épaisseur traitée est évidemment un facteur essentiel de la qualité de l´assise.
Effectuer une passe supplémentaire de pulvérisateur de sol pour améliorer la régularité de l´épaisseur traitée peut, dans certains cas, être tout à fait justifié aux plans technique et économique. 2) Des dispositifs d´aide à la conduite fiables sont très utiles et très rentables. 8.2.2.3.4 Fractionnement et malaxage
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8.2.2.3 Étalonnage et réglage du matériel
Le réglage du matériel consiste à définir les valeurs des paramètres de fonctionnement des matériels de façon à obtenir les valeurs fixées pour les dosages en liant et en eau, l´épaisseur traitée, le fractionnement et l´homogénéité du matériau traité 1). 8.2.2.3.1 Dosage en liant
8.2.2.3.1.1 Liant hydraulique - Le dosage en liant est contrôlé par pesée de la quantité répandue sur une surface donnée ou mesurée 1).
- L´étalonnage à effectuer en début de chantier, consiste à déterminer la variation du dosage 2) surfacique en fonction des paramètres fonctionnels : ouverture de trappes, vitesse du doseur alvéolaire, vitesse de translation. Les valeurs de ces paramètres permettant d´obtenir les dosages fixés sont consignées dans le journal de chantier. - Le réglage est considéré comme satisfaisant lorsque le contrôle par pesée sur des surfaces élémentaires de l´ordre de 2 m2 donne un dosage surfacique moyen ne différant pas de plus de 4 % du dosage désiré avec un coefficient de variation inférieur à 10 %, ce dosage et le coefficient étant déterminés sur 25 prélèvements 3).
8.2.2.3.1.2 Liant hydrocarboné Le dosage en liant est contrôlé par étalonnage de la pompe doseuse. 8.2.2.3.2 Dosage en eau
- Le débit de l´eau d´ajout 1) est calculé pour atteindre une teneur en eau pondérale moyenne égale à la teneur en eau optimale Proctor modifié, lorsque l´arrosage est effectué au moyen d´un appareil à rampe spécifique. -
Le dosage surfacique peut être contrôlé par pesée de bacs de surface connue.
Lorsque l´eau est incorporée dans la chambre de malaxage, le dosage en eau d´ajout est déterminé par contrôle du débit, de la vitesse de translation de la machine, de la largeur et de l´épaisseur traitées et de la masse volumique du matériau.
8.2.2.3.3 Profondeur traitée La profondeur traitée 1) est fixée par rapport au niveau de la couche avant malaxage. Elle est contrôlée au moyen d´une pige 2) au voisinage de chacune des deux rives de la bande malaxée. L´opération de réglage est réputée satisfaisante lorsqu´en respectant les consignes de conduite déterminées (point de repères, réglages du dévers, nombre de passes de malaxeur), la profondeur réellement malaxée est égale à celle fixée à ± 2 cm près. 8.2.2.3.4 Fractionnement et malaxage
II est vérifié par analyse granulométrique des produits obtenus, que le fractionnement obtenu est bien conforme à celui pris en compte dans l´étude de formulation.
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-
70 -
8.2.2.4 Matériaux traités
1) II doit y avoir cohérence entre les résultats de l´étude de formulation, les possibilités du matériel, la qualité recherchée et le contrôle des matériaux rencontrés.
2) Pour être opérationnelles, les indications de variation de dosages doivent concerner un temps de fonctionnement ou un volume de matériaux traités suffisant. Une demi-journée semble un échelon minimal. 8.2.2.5 Contrôle du bon fonctionnement des engins
1) Le contrôle de la qualité du traitement réalisé peut être évalué à partir de la nature du matériau, de la teneur en eau, de la teneur en liant, de l´épaisseur et de la densité. Les mesures simultanées des ces paramètres coûtent cher et ne sont pas réalistes sur chantier.
Le contrôle des moyens et de leur bonne utilisation est donc particulièrement recommandé. La fréquence de ces contrôles dépend des observations faites par la surveillance et des conditions réelles de chantier. 8.2.2.6 Appréciation de la qualité globale du traitement
8.2.2.6.1 Traitement avec liant hydraulique 1) Chantiers de type 3 (voir article 1). 2) En plus de son utilité sur le chantier en cours, le contrôle des caractéristiques mécaniques sur éprouvettes de «mélange traité» en place permet d´obtenir localement des valeurs utiles aux projeteurs pour les chantiers futurs.
3) La comparaison des déflexions obtenues avant traitement ou avant prise (passage du déflectographe immédiatement après compactage) et des valeurs obtenues après un temps de durcissement donné permet effectivement d´apprécier la qualité du traitement réalisé. Dans le cas de matériaux en place homogènes, le premier passage du déflectographe peut être supprimé.
8.2.2.6.2 Traitement avec liant hydrocarboné
1) Au jeune âge, le matériau est rarement cohérent.
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8.2.2.4 Matériaux traités
L´identification des matériaux à traiter (nature et état) est à réaliser ou à vérifier avant traitement 1). La nature et le nombre d´essais sont fonction de l´importance des études préalables et de la qualité du chantier à réaliser. Leurs résultats doivent permettre d´appliquer les conclusions de l´étude de formulation en donnant les éventuelles modifications de dosages à apporter en fonction des variations 2) de matériaux. Chaque modification de dosage et les justifications correspondantes sont consignées sur le journal de chantier. 8.2.2.5 Contrôle du bon fonctionnement des engins
Durant le chantier, la surveillance du fonctionnement des matériels 1) est effectué par examens visuels fréquents des éléments de réglage et par contrôles occasionnels des dosages (liant et eau le cas échéant correcteurs) et de la profondeur traitée. Ces contrôles occasionnels doivent être interprétés pour maintenir les réglages et déceler les dérives ; ils n´ont pas pour objet de «mesurer» la qualité moyenne du chantier.
8.2.2.6 Appréciation de la qualité globale du traitement
8.2.2.6.1 Traitement avec liant hydraulique En début de chantier important 1), il convient de vérifier sur éprouvettes (de dimensions appropriées à la granularité) les caractéristiques mécaniques du mélange traité 2) (Résistance à la traction par compression diamétrale (NF P 98-232-3) et module de déformation en compression (NF P 98-232-1). Pour chaque formule, six éprouvettes au moins sont moulées à la densité atteinte sur chantier avec le matériau malaxé dans les conditions de chantier ; le prélèvement homogénéisé et quarté pour confectionner les éprouvettes est représentatif d´un mètre cube de sol traité. Les éprouvettes sont conservées pour être écrasées à 28 j ou à un âge plus avancé selon la rapidité de la prise du liant.
La mesure de la déflexion
3)
permet d´évaluer la qualité globale du traitement réalisé.
8.2.2.6.2 Traitement avec liant hydrocarboné La qualité globale du traitement est appréciée par : - analyse granulométrique, mesure de la teneur en liant, examen de l´homogénéité du mélange, par désenrobage d´un prélévement ; - mesure de la compacité en place 1).
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-
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8.3 Contrôle de la mise en œuvre 8.3.1 Généralités
1) II n´y a pas lieu d´opposer «contrôle des moyens et méthodes d´exécution» et «contrôle des résultats». C´est l´association judicieuse de ces contrôles, s´exerçant en continu durant le déroulement du chantier qui permet d´assurer - dans des conditions économiques acceptables - la qualité de la chaussée, au niveau demandé.
L´examen critique des résultats de mesure caractérisant un aspect de la qualité permet aux surveillants de vérifier que le chantier se déroule normalement ou, le cas échéant, de mettre en évidence un défaut non décelé par la surveillance du chantier. Il convient alors de rechercher méthodiquement la cause de la variation de la qualité et de prendre les dispositions permettant d´y remédier. 2) Le contrôle de l´épaisseur de chaque couche n´est pas justifié dans le cas du support et de couches nivelés.
3) L´ampleur de chacune des étapes du contrôle doit être définie en prenant en compte les résultats obtenus au titre des autre étapes : par exemple, les opérations de contrôle de conformité peuvent être allégées si les contrôles en cours de réalisation sont importants.
8.3.2 Contrôle des travaux préparatoires et du support
1) II est nécessaire que la couche support soit acceptée rapidement afin de permettre un déroulement harmonieux du chantier. Ceci peut entraîner sur les chantiers importants, la présence de moyens de contrôle puissants qu´il appartient de définir dès l´étude du projet (déflectographe par exemple). 2) Du résultat de ce contrôle dépendra la nécessité ou non d´un reprofilage préalable et éventuellement le choix de la méthode de mise en œuvre. Il est donc préférable que ces contrôles soient réalisés préalablement aux travaux. 3) La mise à niveau des accessoires de voirie peut se faire, suivant les chantiers, avant ou après l´exécution des couches de base ou de roulement. 8.3.3 Contrôle des mélanges 8.3.3.1 Identification
1) Les matériaux et mélanges sont normalement contrôlés à la fabrication. En cas d´anomalie constatée à la mise en œuvre, les résultats du contrôle de fabrication devront être consultés. Les .contrôles relatifs aux matériaux et mélanges effectués immédiatement avant, en cours ou après mise en œuvre, sont destinés à mettre en évidence et à quantifier les évolutions durant le transport, le répandage, le réglage et éventuellement le compactage. 8.3.3.2 Ségrégation
1) D´autres essais peuvent être utilisés pour déceler une évolution du matériau : comparaison de densité après un essai de compactage normalisé par exemple.
2) En l´état actuel des matériels disponibles, une tolérance de 10 % est admise pour les chantiers de type 1.
-
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8.3 Contrôle de la mise en œuvre 8.3.1 Généralités
Les caractéristiques à contrôler
-
1)
sont :
le réglage de l´épaisseur ou le nivellement de chaque couche 2), le profil en travers,
- l´uni longitudinal, - la régularité de surfaçage, - la compacité. Le contrôle comprend les étapes suivantes 3): - contrôle des travaux préparatoires et du support, - vérification des matériels, - contrôles en cours de réalisation, - contrôles de conformité de l´ouvrage réalisé. 8.3.2
Contrôle des travaux préparatoires et du support
Avant la mise en œuvre
-
1)
des mélanges les points suivants sont contrôlés :
conformité du support au projet (voir paragraphe 7.2.1),
- nivellement du support 2). -
marquage de l´axe de la chaussée et des limites de répandage,
-
contrôle de la mise à niveau des regards et des bouches de canalisations
8.3.3
3).
Contrôle des mélanges
8.3.3.1 Identification
Les mélanges 1) sont identifiés à leur arrivée sur le chantier de mise en œuvre par examen visuel et vérification du bon de livraison.
8.3.3.2 Ségrégation
La ségrégation systématique éventuelle est appréciée par comparaison des résultats d´analyses granulométriques de prélèvements effectués sur les zones riches en éléments grossiers d´une part, sur les zones riches en éléments fins d´autre part 1).
Les valeurs s´entendent : - bord de la chaussée comparativement à l´axe sur le même profil transversal, - tiers inférieur de la couche par rapport au tiers supérieur au même point. La différence des passants en valeur absolue au tamis de 6,3 mm doit rester inférieure :
- à 5 % pour les matériaux traités ou recomposés, en centrale, - à 7 % dans les autres cas 2).
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74 -
8.3.3.3 Délai de maniabilité des matériaux traités aux liants hydrauliques
8.3.4 Contrôles géométriques 8.3.4.1 Réglage en nivellement de chaque couche
1) Le contrôle est réalisé à raison : - d´un, tous les 10 m pour les routes importantes, - d´un, tous les 25 m pour les autres routes. 2) Pour éliminer les irrégularités de réglage inévitables sur les rives, les cotes «sur les rives» sont prises à une distance du bord égale à l´épaisseur en rive et au moins à 30 cm.
3) II peut être utile de prévoir le contrôle des points intermédiaires : - à condition que le projet donne la cote ou permette de la déterminer ; - dans les profils, quand la largeur entre les points contrôlés en rive est supérieure à 7 m ; - entre deux profils en travers successifs dont l´espacement est de 10 m (et éventuellement inférieur dans les zones de raccordement de dévers) quand les procédés de réglage employés font apparaître l´utilité d´un tel contrôle supplémentaire. 8.3.4.1.1 Nivellement par rapport à des repères
1) Pour les chantiers de type 3, des variantes peuvent être retenues en prenant en compte des tolérances plus faibles, la note de calcul du dimensionnement tient alors compte d´une dispersion plus faible pour les épaisseurs de chaque couche.
2) II est souhaitable de contrôler les épaisseurs de chaque couche en cours de chantier soit directement au moyen de piges, soit par contrôle des quantités mise en œuvre sur une surface donnée.
-
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8.3.3.3 Délai de maniabilité des matériaux traités aux liants hydrauliques
Pour les matériaux traités aux liants hydrauliques, le contrôle porte également sur la vérification que le délai de mise en œuvre du mélange, entre le malaxage et la fin du compactage, est bien compatible avec le délai de maniabilité correspondant à la température de mise en œuvre. 8.3.4 Contrôles géométriques 8.3.4.1 Réglage en nivellement de chaque couche
Le contrôle du réglage -
1)
a plusieurs objectifs :
vérifier que l´éxécution est conforme au projet,
- contrôler les épaisseurs des différentes couches 2). Pour ce faire, il est nécessaire d´effectuer les mesures aux mêmes profils pour chaque couche, - évaluer les quantités à régler dans le cas où le règlement est effectué en volume. Dans ce cas, le nombre de profils relevés doit être suffisant, soit au moins un tous les 10 m en section courante, et un tous les 5 m dans les courbes déversées 3).
8.3.4.1.1 Nivellement par rapport à des repères Le contrôle des cotes de nivellement est fait par profil transversal sur l´axe, sur les rives, et en tout autre point intermédiaire. Les tolérances sont les suivantes
1)
:
- sous-couches, couche de fondation de chaussée souple ou semi-rigide, accotement : ± 3 cm ; - couche de base de chaussée souple ou semi-rigide : ± 2 cm ;
- couche de fondation de chaussée en béton : - 2 cm, + 0,5 cm. La section unitaire de contrôle a une longueur d´environ un kilomètre, ou bien correspond à une journée ou à une demi-journée de travail. Si, par section, les tolérances sont respectées pour 90 % des points contrôlés, le réglage est réputé convenir. Si les tolérances ne sont pas respectées pour 10 % des points dans la même journée, le chantier est arrêté et les méthodes de répandage, le réglage du matériel ou le matériel lui-même sont modifiés.
Si les tolérances sont respectées par moins de 90 % des points contrôlés, des corrections sont apportées, suivant les modalités définies au paragraphe 7.5.3, si le délai de maniablité n´est pas écoulé. Si le délai de maniablité est écoulé, ces corrections sont faites par adaptation des épaisseurs des couches supérieures, par ajout éventuel d´une couche supplémentaire, ou par reconstruction. Si les épaisseurs sont hors tolérances, il faut, selon le cas, reconstruire la couche réalisée, modifier les couches réalisées 2) ou à venir pour que l´ouvrage reste conforme au projet aux plans structurel et
géométrique.
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} 76 }
8.3.4.1.2 Nivellement par référence à des ouvrages longitudinaux 1) Le contrôle des cotes peut être fait dans les profils en travers en tendant des cordeaux à l´aide de nivelette, ou en utilisant des gabarits dans chacun des profils en travers. L´espacement des profils en travers de contrôle pourra être fixé en principe à 10 m sur les routes importantes et à 25 m sur les autres routes. Il suffit en général de contrôler dans chaque profil, l´axe (entre deux bordures) ou la rive extrême, si ces points ne sont pas trop éloignés de la limite de l´ouvrage existant (moins de 4 m).
2) L´appréciation des tolérances doit tenir compte de la qualité du réglage de l´ouvrage de référence.
8.3.4.1.3 Nivellement par quantité de matériaux mis en œuvre 1) La distance entre profils peut varier d´un hectomètre à un kilomètre en fonction de l´importance du chantier ou bien correspondre à une journée ou à une demi-journée de travail.
8.3.4.1.4 Contrôle des épaisseurs par mesure directe
-
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8.3.4.1.2 Nivellement par référence à des ouvrages longitudinaux Dans chaque profil en travers, le contrôle 1) porte sur un point situé en limite de l´ouvrage existant, et un ou plusieurs points si nécessaire, et éloignés de 0,30 m au moins du bord de la couche.
Les tolérances sont les suivantes : Tableau 2 Valeurs en centimètres
En cas de non-respect des tolérances 2), les dispositions du paragraphe 7.5.3 sont appliquées.
8.3.4.1.3 Nivellement par quantité de matériaux mis en œuvre Le contrôle est assuré 1) : a) par totalisation des quantités portées sur les bons de livraison par section, pour ce qui concerne le tonnage par unité de longueur. Ce total doit être égal à celui qui est prévu avec une tolérance de ± 10 %.
b) pour la conformité avec le profil en travers type, selon les modalités définies au paragraphe 8.3.2. 8.3.4.1.4 Contrôle des épaisseurs par mesure directe La mesure directe est réalisée : - soit par mesure sur carottes prélevées dans la chaussée, - soit par mesure non destructrice utilisant une propriété physique de la couche, qui permette de la distinguer des couches inférieures. Le contrôle par mesure non destructrice est effectué avec un pas fonction de l´appareil de mesure mais qui ne doit, en aucun cas, être inférieur à 30 m. Les tolérances à appliquer sont les mêmes que celles prévues au paragraphe 8.3.4.1.1.
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} 78 }
8.3.4.2 Contrôle du profil en travers
1) La pente transversale peut être contrôlée à raison d´un profil tous les 10 m pour les chantiers des types 2 et 3 et d´un profil tous les 25 m pour les chantiers de type 1.
8.3.4.3 Contrôle de l´uni longitudinal
1) Pour les chantiers de types 2 et 3, le contrôle de l´uni longitudinal de la couche de base est vivement recommandé. Il est réalisé, en dehors des points singuliers, par une série de mesures en continu obtenue au moyen d´analyseur de profil en long, en application de la méthode d´essai correspondante. Les modalités et les niveaux d´uni à obtenir sont conformes à la circulaire du ministère chargé des Routes. Dans le cas particulier où la couche de base est revêtue d´une couche de roulement d´épaisseur inférieure ou égale à 6 cm, ou lorsque la couche de roulement est différée de plus de six mois, des dispositions particulières sont prises pour obtenir le niveau d´uni attendu sur la couche de roulement. 8.3.4.4 Contrôle de la régularité de surfaçage
1) Compte tenu des profils en travers à versants plans habituellement admis, le contrôle du profil transversal peut, en général, se limiter à la vérification à la règle des flaches et des pentes transversales des versants plans. 2) Ce contrôle est utile lorsque la couche est surmontée d´une couche de roulement en béton bitumineux épaisse ; il est indispensable lorsque la couche de base sert de couche de roulement provisoire ou lorsqu´elle est revêtue par un enduit superficiel.
3) Cette tolérance peut être étendue à 1,5 cm pour les chantiers de type 1.
8.3.4.5
Contrôle de la position en plan des bords des couches du corps de chaussée
-
79 -
NF P 98-115
8.3.4.2 Contrôle du profil en travers
La pente transversale
1)
ne doit pas s´écarter par rapport au profil type de plus de :
• 2 cm/m pour les accotements, • 1,5 cm/m pour les couches de fondation et les sous-couches, • 1 cm/m pour la couche de base. 8.3.4.3 Contrôle de l´uni longitudinal
Les objectifs du contrôle avec l´analyseur de profil en long apprécier : -
1)
de la couche de base consistent à
les éventuelles rectification préalables à la réalisation de la couche de surface, exemple : rabotage,
reprofilage, déflachage, -
les modalités de réglage de l´atelier de répandage de la couche de surface.
8.3.4.4
Contrôle de la régularité de surfaçage
La vérification de la régularité du surfaçage est faite en appliquant à la surface de chaque couche : - dans le sens transversal, une règle ordinaire de 3 m de longueur lorsque la route est à versants plans (norme NF P 98-218-1)1) ;
-
dans le sens longitudinal une règle roulante de 3 m de longueur (norme NF P 98-218-2) 2).
Ce contrôle doit être effectué dans l´axe de chaque voie de circulation, ou, à défaut, dans l´axe de la chaussée.
La profondeur de flache mesurée par rapport à l´une et l´autre règle doit rester en tout point inférieure aux limites de tolérances suivantes : - couche de fondation de chaussée souple ou semi-rigide : 2 cm ; -
couche de base : 1 cm
3)
;
- couche de fondation de chaussée en béton si la dimension des plus gros éléments est inférieure à 20 mm : 0,5 cm. Ces tolérances ne sont pas applicables dans les zones où la géométrie de la surface à réaliser exclut un contrôle la règle de 3 m. 8.3.4.5
Contrôle de la position en plan des bords des couches du corps de chaussée
Les bords des couches du corps de chaussée doivent, dans tout profil en travers, se trouver à la position prescrite, compte tenu d´une tolérance de 5 cm. Aucune tolérance n´est admise si le corps de chaussée doit être réalisé entre bordures ou caniveaux latéraux exécutés avant le corps de chaussée.
NF P 98-115
-
80 -
8.3.4.6 Contrôle du réglage des accotements
8.3.5 Contrôle du compactage
1) Cette méthode est conseillée pour tous les chantiers ; elle est pratiquement la seule utilisable pour les chantiers de tailles petites (d´une durée de l´ordre de 3 j) et moyenne (de 3 à 10 j). Elle présente, entre autres, l´avantage de permettre une correction immédiate d´une éventuelle insuffisance de compactage. Cette méthode est décrite dans le Guide pratique «Compactage des assises de chaussées traitées aux liants hydrauliques ou non traitées» publié par le ministère chargé des Routes (décembre 1982). 2) La méthode fondée sur le seul contrôle des résultats est lourde à mettre en œuvre, elle comporte parfois de graves insuffisances (précision de la densité de référence, précisions et nombre de mesures in situ, signification de la densité mesurée vis-à-vis de la qualité de l´assise). Cette méthode devrait disparaître au bénéfice de la méthode ci-dessus dite du « Contrôle du matériel».
-
81 -
NF P 98-115
8.3.4.6 Contrôle du réglage des accotements
Les accotements sont réglés, dans chaque profil en travers, par référence à la cote effectivement réalisée pour le bord de la chaussée.
Les tolérances d´exécution sont définies par les paragraphes suivants : - 8.3.4.1.1 et 8.3.4.1.2 : nivellement, - 8.3.4.2 : profil en travers.
Les profondeurs de flaches doivent rester en tous points inférieures à 3 cm. 8.3.5 Contrôle du compactage
La qualité du compactage à atteindre sur le chantier est définie par des prescriptions fondées : - soit sur le contrôle du matériel de compactage et de son mode d´emploi 1) auquel sont associées des mesures de densités,
- soit uniquement sur le contrôle de la densité 2). On se réfère notamment pour ce contrôle aux normes NF P 98-705, NF P 98-736 et NF P 98-737.
NF P 98-115
- 82
-
8.3.5.1 Prescriptions fondées sur le contrôle du matériel de compactage et de son mode d´emploi
8.3.5.1.1 Contrôle de la teneur en eau
1) La teneur en eau de fabrication doit être ajustée par rapport à celle requise pour le compactage pour tenir compte de son évolution durant le transport, le régalage et le réglage.
2) Les fourchettes exprimées en valeurs absolues par rapport à la teneur en eau moyenne prescrite résultant de l´étude de formulation peuvent être évaluées à partir du tableau ci-après :
Le tableau donne la fourchette à l´intérieur de laquelle doit se situer tout résultat de mesure notamment ceux concernant les contrôles effectués par le personnel lorsqu´il estime que la teneur en eau s´éloigne de la valeur prescrite. Pour la fabrication en place, les tolérances peuvent être étendues de 0,5 % de part et d´autre de l´optimum. Cette clause peut être utilisée pour ajuster la teneur en eau durant le délai de maniablité. 3) Le respect, lors du compactage, de la teneur en eau prescrite est très important pour la qualité de la grave-ciment. Il est aussi important que celui de la teneur en ciment
-
83 -
NF P 98-115
8.3.5.1 Prescriptions fondées sur le contrôle du matériel de compactage et de son mode d´emploi
8.3.5.1.1 Contrôle de la teneur en eau
La teneur en eau mesurée à la centrale doit être conforme aux stipulations données par l´atelier de mise en
œuvre. À la mise en œuvre une mesure de teneur en eau est effectuée chaque demi-journée et chaque fois que les conditions météorologiques ou que celles du chantier sont susceptibles de modifier l´évolution de la teneur en eau entre le moment de la fabrication et celui du compactage des matériaux. Bien entendu les consignes données à la fabrication 1) et, le cas échéant les opérations de correction effectuées à la mise en œuvre doivent avoir pour objectif de respecter la valeur nominale prescrite.
Les tolérances admissibles 2) sur la teneur en eau de compactage sont fonction du matériau ; les teneurs en eau sont mesurées en fin de compactage.
Si accidentellement la teneur en eau est trop faible, il faut humidifier le matériau ou augmenter le compactage en conséquence. Si avant compactage la teneur en eau est devenue accidentellement trop élevée, le matériau est :
- mis à la décharge s´il s´agit de grave-ciment 3) ou de sable-ciment, si la teneur en eau ne peut redevenir acceptable, pendant le délai de maniabilité, - mis en cordon pour être répandu à nouveau lorsque la teneur en eau sera redevenue acceptable à condition que le délai de maniabilité soit respecté, - soit provisoirement laissé en l´état après un début de compactage ; celui-ci doit alors être repris lorsque la teneur en eau est redevenue acceptable.
NF P 98-115
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8.3.5.1.2 Contrôle sur les moyens 8.3.5.1.2.1 Avant le démarrage du chantier 1) Ces vérifications sont effectuées par examen visuel des machines et éléments de machine ainsi que par l´observation de leur comportement en fonctionnement. Si nécessaire, des mesures peuvent être effectuées : pesées, contrôle du moment des excentriques des rouleaux vibrants, etc. (NF P 98-761).
2) II s´agit des fiches techniques ayant permis de définir la composition de l´atelier de compactage et donc, lorsque les listes d´aptitude sont utilisées, de la partie identification du compacteur des fiches techniques des listes d´aptitude.
3) La présence d´un contrôlographe en bon état de marche est effectivement une condition indispensable à l´application de cette méthode. 4) Voir 7.5.5.2.10 : Planches d´essai.
8.3.5.1.2.2 Au démarrage du chantier
1) Voir 7.5.5.2.9 : Planches de vérification. 8.3.5.1.2.3 Pendant le chantier
a) Surveillance et contrôle du fonctionnement de l´atelier de compactage 1) II s´agit des différents cas de compactage recensés comme indiqué en 7.5.5.2.2.
2) L´obtention de ces renseignements est facilitée par l´emploi des contrôlographes précédemment cités.
3) Ces investigations peuvent consister en des contrôles de densité ou en l´auscultation de la couche réalisée pour apprécier ses performances en temps opportun.
-
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8.3.5.1.2 Contrôle sur les moyens 8.3.5.1.2.1 Avant le démarrage du chantier
a) Le contrôle consiste à vérifier : - l´état des matériels
1),
- la conformité des engins de compactage 2) avec les fiches techniques, - le poids des compacteurs en état de marche,
- le bon fonctionnement du dispositif de vibration des compacteurs vibrants, - le bon fonctionnement des manomètres indicateurs de pression de gonflage des compacteurs à pneus,
- la présence et le bon état des contrôlographes 3) sur chaque compacteur pour enregistrer, au moins, la distance parcourue, la vitesse de translation et les horaires de marche. Pour les rouleaux vibrants, l´enregistrement des temps de vibration est également nécessaire. b) Lorsqu´elles sont prévues, les planches d´essai
4)
sont effectuées avant le démarrage effectif du
chantier. 8.3.5.1.2.2 Au démarrage du chantier
a) Les consignes données aux conducteurs d´engins doivent être conformes aux prescriptions ; elles concernent, pour chaque engin : le plan de marche et les valeurs de réglage des paramètres de
fonctionnement. b) Lorsqu´elle est prévue, la planche de vérification
1)
est effectuée au démarrage du chantier.
8.3.5.1.2.3 Pendant le chantier
a) Surveillance et contrôle du fonctionnement de l´atelier de compactage Chaque jour, sont consignés sur un cahier de mise en œuvre et pour chaque cas de compactage
1)
:
- les lieux de mise en œuvre des matériaux et les tonnages correspondants, - les heures de fonctionnement de chacun des engins, plus particulièrement des compacteurs, ainsi que le motif de chaque arrêt 2), - la pression de gonflage des pneumatiques de chaque compacteur,
- les caractéristiques de vibration des rouleaux vibrants, - les vitesses de translation de chaque compacteur, - tout incident de mise en œuvre, - les conditions météorologiques, -
la teneur en eau au moment du compactage des matériaux répandus.
Si par section de contrôle, les fréquences de vibration ou les vitesses de translation de chaque compacteur ne diffèrent pas de ± 10 % des valeurs prescrites, elles sont conformes. Si ces valeurs diffèrent de plus de 10 % des valeurs prescrites, le chantier est arrêté et le réglage du matériel, ou le matériel lui-même, est modifié. Des investigations 3) sont alors réalisées pour d´une part, apprécier la qualité du compactage de la section considérée et, d´autre part, définir les dispositions éventuelles à prendre sur cette section ainsi que les modalités pour obtenir la qualité requise sur les sections suivantes.
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-
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4) Le tonnage journalier T est calculé par la relation :
T = Σ Q théorique x k2 x kv × tu où :
tu
est le temps utile de compactage ; il peut être déterminé par lecture de l´enregistrement du contrôlographe.
K2 et Kv sont des coefficients de rendement définis en 7.5.5.2.5. 5) Lorsque le délai de maniabilité le permet, le non-respect de cette prescription peut être rattrapé par un complément de compactage appliqué en fin de journée, dès la lecture des appareils enregistreurs. b) Contrôles occasionnels en cours de chantier 1) II est souhaitable que ces contrôles soient effectués le jour même de la mise en œuvre des matériaux pour être représentatifs des conditions réelles de cette mise en œuvre.
2) Pour la recherche des causes de dérive on pourra utilement consulter le guide pratique «Compactage des assises de chaussées traitées aux liants hydrauliques ou non traitées » publié par le ministère chargé des Routes.
Les observations faites au titre de la surveillance, ainsi que les résultats des contrôles de fabrication sont nécessaires à cette recherche. 8.3.5.2 Prescriptions fondées uniquement sur le contrôle de la densité
1) II y a lieu de définir au projet la densité OPM prescrite lorsque le matériau est fourni par le Maître de l´ouvrage.
2) II convient également de préciser au projet le type d´appareil de mesure qui sera utilisé pour les contrôles. Seront exclus les appareils donnant un résultat pondérant l´influence des couches élémentaires en fonction de la profondeur.
Ces prescriptions n´excluent pas de formaliser les conditions de compactage. L´attention est attirée sur le caractère peu opérationnel de spécifications relatives à la densité en fond de couche (matériel de mesure non diffusé, mesures relativement longues et onéreuses pour un contrôle courant). 3) On pourra se référer à l´annexe n° 4 du «Guide pour le compactage des assises de chaussée traitées aux liants hydrauliques ou non traitées» déjà cité.
4) Ce sera le cas des chantiers réalisés dans des délais très brefs pour lesquels il convient d´estimer la densité à prescrire sur la base d´études de laboratoire ou de références locales.
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À la fin de chaque journée et, le cas échéant, pour chaque cas de compactage, il est vérifié que le tonnage journalier 4) T normalement compactable à la qualité prévue est bien égal ou supérieur 5) au tonnage répandu dans la journée considérée. Si les quantités réalisées sont supérieures de plus de 10 % au tonnage T, des investigations sont réalisées comme indiqué à l´alinéa précédent.
b) Contrôles occasionnels en cours de chantier
1)
Ils sont effectués de façon inopinée au moyen du même appareil qui a servi pour la détermination de la population de référence et selon le même mode opératoire. Les résultats sont comparés à la population de référence afin de déceler d´éventuels défauts 2) qui peuvent être soit des défauts localisés, soit une dérive. Lorsqu´un défaut est constaté, il convient d´en rechercher la cause pour rétablir des conditions de compactage correctes.
8.3.5.2 Prescriptions fondées uniquement sur le contrôle de la densité 1)
Le contrôle de la densité doit vérifier que la compacité du matériau est conforme aux prescriptions : - du paragraphe 7.5.5.3 pour les graves non traitées, les graves recomposées humidifiées, les graves et autres matériaux traités aux liants hydrauliques ; - du paragraphe 7.5.5.4 pour les graves-émulsion.
Il est effectué au moyen de mesures
2)
à raison d´un minimum de 20 par lot de contrôle.
La population de mesures de contrôle est comparée 7.5.5.2.11), sinon à la densité exigée.
3)
à la population des mesures de référence (voir
Si les deux populations ne sont pas significativement différentes, le compactage est conforme. Si les deux populations sont significativement différentes, le réglage du matériel, le plan de balayage ou le matériel lui-même est modifié. Si p est la densité moyenne de la population de référence et Ap la différence entre cette densité et la densité moyenne obtenue lors des contrôles ; Ap/p doit rester inférieur à 4 %, faute de quoi l´assise réalisée dans la section de contrôle doit être reconstruite, ou les couches supérieures adaptées pour que l´ouvrage reste conforme au projet aux plans structurel et géométrique.
À défaut de population de référence 4) ρ est prise égale à la densité prescrite.
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9 Bibliographie Cahier des clauses techniques générales -
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Marchés publics de travaux, dont :
fascicule 2 : terrassements généraux,
- fascicule 3 : fourniture de liants hydrauliques, - fascicule 23 : fourniture de granulats employés à la construction et à l´entretien des chaussées, - fascicule 24 : fourniture de liants hydrocarbonés employés à la construction et à l´entretien des chaussées, - fascicule 26 : exécution des enduits superficiels, - fascicule 28 : chaussées en béton de ciment,
- fascicule 65 : exécution des ouvrages de génie civil en béton armé et précontraint.
Cahier des clauses Administratives générales applicables aux marchés publics - Travaux - (Commission centrale des marchés). Liste «produits NF-ADJUVANTS» publiée par l´AFNOR.
Liste interministérielle d´agrément COPLA des liants hydrauliques et des adjuvants des bétons, mortiers et coulis ; COPLA : Commission interministérielle permanente des liants hydrauliques et des adjuvants des bétons, mortiers et coulis. Arrêté interministériel du 29 mars 1983. Directive SETRA - LCPC 1984 : Spécifications relatives aux granulats pour chaussées. Guide SETRA - LCPC 1981 : Stockage des granulats Aire de stockage. Guide SETRA } LCPC 1978 : Acceptation des centrales de fabrication de graves non traitées ou traitées aux liants hydrauliques.
Guide SETRA - LCPC 1981 : Compactage des remblais de tranchées.
Direction des routes : Liste d´aptitude des doseurs à granulats. SETRA - LCPC (1982 et 1985) : Compactage des assises de chaussées traitées aux liants hydrauliques ou non traitées ; listes d´aptitude des compacteurs vibrants et à pneus. SETRA - LCPC 1983 : Directive pour la réalisation des assises de chaussées en graves traitées aux liants hydrauliques.
Avis techniques de la commission générale des avis techniques routiers.