Antivax Toi-Meme ! - Retrouvons Un Esprit - Xavier Bazin [PDF]

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Zitiervorschau

Du même auteur, chez le même éditeur

Big Pharma démasqué !, 2021 © 2022, Guy Trédaniel éditeur. ISBN : 978-2-8132-2892-5 Tous droits de reproduction, traduction ou adaptation réservés pour tous pays. Note de l’éditeur : l’auteur et l’éditeur déclinent toute responsabilité provenant directement ou indirectement de l’utilisation de ce livre. Les déclarations faites par l’auteur concernant les produits, les processus ou les méthodes de traitements ne sauraient se soustraire à un avis médical. www.editions-tredaniel.com [email protected] www.facebook.com/editions.tredaniel @editions_guy_tredaniel

Cet ouvrage a été achevé le 15 septembre 2022. Il ne prend donc pas en compte les nouvelles informations parues après cette date.

SOMMAIRE

Préface du Docteur Michel de Lorgeril, chercheur CNRS Introduction : antivax ?

Partie 1 Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

#Chapitre 1 • De la « baguette magique » à la déconfiture #Chapitre 2 • La vaccination anti-Covid a-t-elle aussi échoué à empêcher les formes graves ?

#Chapitre 3 • Des vaccins sans danger, vraiment ? Partie 2 Les trois grands mythes vaccinaux

#Mythe n° 1 • L’éradication des maladies infectieuses par les vaccins #Mythe n° 2 • Les vaccins sont fondés sur la science #Mythe n° 3 • Les vaccins sont « sûrs et sans danger » Partie 3 Experts et autorités : aveuglément « provax »

#Chapitre 4 • L’aveuglement volontaire des médecins et scientifiques

#Chapitre 5 • Les autorités de santé ont un problème avec la vérité #Chapitre 6 • L’OMS sous influence : le rôle de Bill Gates #Chapitre 7 • Les États face à la menace des armes biologiques Partie 4 Big Pharma et la science des vaccins : la grande manipulation

#Chapitre 8 • Pourquoi le marché des vaccins est stratégique pour Big Pharma #Chapitre 9 • Comment Big Pharma manipule les essais cliniques vaccinaux #Chapitre 10 • Des experts sous influence Partie 5 Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contrepouvoir

#Chapitre 11 • Les revues médicales écartent les travaux qui dérangent #Chapitre 12 • La partialité de nombreux médias sur la vaccination #Chapitre 13 • Les politiques face aux vaccins : responsables ou irresponsables ? Conclusion : prudence, liberté et équilibre Principaux ouvrages cités

PRÉFACE DU DOCTEUR MICHEL DE LORGERIL, CHERCHEUR CNRS

La Covid-19 est la plus extraordinaire crise sanitaire des temps et sociétés modernes. Si on laisse de côté l’épouvantable peste noire du XIVe siècle (qui tua la moitié des habitants des villes européennes), la Covid-19 est certainement l’événement infectieux et pandémique le plus important de l’histoire de l’humanité. Nous avons certes vécu dans les temps modernes des événements sanitaires avec des conséquences bien pires en matière de mortalité. L’épidémie de maladies cardiovasculaires dans les pays occidentaux des années 1960 à 1980 a tué jusqu’à un million d’adultes chaque année aux USA, à titre d’exemple. Par comparaison, à ce jour (septembre 2022) et après trois années d’épidémie, la Covid-19 a tué environ un million d’Américains, c’est-à-dire 350 000 par année. Mais les maladies cardiovasculaires ne sont pas des maladies contagieuses. Ainsi, les autorités sanitaires et les gouvernants américains furent d’une extraordinaire passivité dans leur lutte contre les maladies cardiovasculaires puisqu’ils négligèrent la principale cause de l’épidémie (le tabac) et s’acharnèrent contre le cholestérol malgré l’absence de données solides justifiant cette stratégie alimentaire et pharmaceutique. Aujourd’hui, nous le savons, le cholestérol est innocent. Pour certains, l’explication de ces étonnantes erreurs est évidente : l’épidémie de maladies cardiovasculaires était une opportunité pour le business pharmaceutique et des branches importantes de l’industrie agroalimentaire, notamment celles des céréales et des oléagineux. À l’opposé, au-delà de l’intense lobbying des industriels du secteur du tabac auprès des politiques complaisants, il fallait respecter la florissante industrie du tabac qui rapportait des taxes bien utiles pour les gouvernants. Nous savons maintenant « comment échapper à l’infarctus et l’AVC » – c’est le titre de mon dernier livre, publié aux Éditions Thierry Souccar –, et ça ne passe pas par une guerre inutile contre le

cholestérol. Il aura fallu des décennies pour mettre en place des politiques antitabac (aux USA et ailleurs) et plus de trente ans pour commencer à admettre qu’on s’était trompé à propos du cholestérol. Par comparaison, que se passe-t-il au moment de la Covid-19 ? Le spectacle qui nous est donné est très différent. On observe que la réactivité des autorités sanitaires et des gouvernants a été extraordinairement énergique. Non moins spectaculaire a été la réactivité de l’industrie des vaccins, comme si elle avait anticipé et était déjà prête à proposer (et produire massivement) des vaccins anti-Covid. Cette fulgurante aventure des vaccins anti-Covid est pour le moins curieuse et, au-delà du triomphalisme des industriels et des gouvernants, suscite de nombreuses interrogations. Le livre de Xavier Bazin se concentre en bonne partie sur cette troublante aventure des vaccins anti-Covid. Tel est notre monde d’aujourd’hui : si les industriels et les gouvernants complaisants, voire complices, sont très réactifs, les enquêteurs indépendants le sont aussi ; et Xavier Bazin en fait partie. Ainsi, Xavier Bazin nous propose les premiers résultats d’une investigation indépendante des vaccins anti-Covid. J’écris extra-ordinaire (à propos de la Covid-19) car jamais, dans l’histoire de la médecine des vaccins, des vaccins n’ont été mis au point et produits industriellement aussi vite et aussi rapidement administrés à des centaines de millions de personnes autour de la planète. La notion de mise au point de ces vaccins suscite de multiples et complexes questions, scientifiques et techniques ; et ici Xavier Bazin fait preuve d’une grande aisance pour rendre accessibles à ses lecteurs des notions pour le moins difficiles si on n’a pas suivi, depuis leur intronisation, la vie sociale de ces vaccins. Xavier Bazin montre notamment le flux ininterrompu – depuis décembre 2020 et les premières publications sur les vaccins Pfizer, Moderna et AstraZeneca – de la désinformation sur la vaccination en général et sur les vaccins anti-Covid en particulier. En citant maintes fois certains médias complices et propagateurs de cette désinformation, il décrit une société contemporaine sévèrement contaminée de conflits d’intérêts multiples et polymorphes. Il remonte dans le temps – et c’est bienvenu, car la majorité des bons citoyens ont oublié (ou n’ont jamais connu) l’histoire des vaccins – et décrypte les principaux mythes vaccinaux ; c’est la remarquable partie 2 du livre. Il cite en préliminaire une formule de John F. Kennedy qui dit beaucoup de cette désinformation – La croyance dans les mythes permet le confort de l’opinion sans l’inconfort de la réflexion – et explique en partie l’extraordinaire passivité

des populations, des soignants et des scientifiques face aux entreprises de l’industrie pharmaceutique et de ses complices dans les médias et les partis politiques. Parmi d’autres aspects économiques et sociétaux révélés par ce livre, Xavier Bazin insiste sur le rôle du lobby militaro-industriel – pas seulement aux USA où cette connivence avec l’industrie des vaccins est évidente – dans le développement de nouveaux vaccins en parallèle avec cette crainte des armes biologiques susceptibles d’être utilisées par des États terroristes (ou pas). Ce sont probablement, en partie au moins, ces enjeux de sécurité nationale qui ont poussé les gouvernants occidentaux à décréter obligatoire (sous une forme déguisée) la vaccination anti-Covid ; dans la perspective probable où il fallait préparer les populations à des mesures drastiques pour assurer une supposée protection collective grâce à des campagnes de vaccination contre des armes biologiques. Ici encore nous ne pouvons qu’admirer l’aisance de l’auteur à rendre accessibles à ses lecteurs des sujets complexes et polémiques. La sélection des multiples références produites par Xavier Bazin dans chaque chapitre aidera les lecteurs curieux à mener leur propre enquête et à vérifier ses dires et interprétations des faits. Finalement – il faut être habile quand on veut diffuser des informations allant à contre-courant de la doxa officielle –, Xavier Bazin évite le piège simpliste d’un scientisme inapproprié. Il évite les descriptions trop techniques, ou trop méthodologiques – notamment à propos des essais cliniques randomisés en double aveugle –, qui pourraient noyer ses lecteurs, sans apporter une information solide. Il faut être habile (je me répète) pour parvenir à modifier des croyances naïves générées par la désinformation qui caractérise l’époque. Dans ce contexte de désinformation orchestrée par la majorité des médias – tout en se présentant comme des fiers combattants de la désinformation régnant sur les réseaux sociaux notamment –, le chapitre du livre consacré à « La partialité de nombreux médias sur les questions de vaccination » est brillantissime. Peu probable qu’après avoir lu (et vérifié) cette rubrique beaucoup de lecteurs aient encore confiance dans la gent médiatique conventionnelle. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille faire confiance aveuglément aux réseaux sociaux. Ici aussi, notre capacité critique doit s’exercer. Car telle est la principale qualité de ce livre : aider à développer notre sens critique et montrer les façons multiples par lesquelles les pouvoirs actuels – politiques, économiques et médiatiques – s’acharnent avec une indicible

violence (les obligations vaccinales !) aussi à anesthésier nos capacités critiques. Mais, face à cette catastrophe scientifique et éthique que met en exergue la crise de la Covid-19, saurons-nous (pour reprendre une formule fameuse) grâce à l’arme de la critique éviter la critique des armes ? Dit autrement et sans rire, comment allons-nous sortir sans violence de cette ténébreuse époque ?

INTRODUCTION : ANTIVAX ?

Anthony avait la vie devant lui. À 24 ans, ce brillant jeune homme était en train d’accomplir son rêve : devenir médecin. En mars 2021, pour son stage hospitalier au CHU de Nantes, il se fait vacciner contre la Covid-19. Comme beaucoup de soignants, il reçoit le vaccin AstraZeneca. Neuf jours après, il a des douleurs à l’estomac. « Ce doit être le stress des examens », dit-il à sa mère. Il ira voir un médecin le lendemain. Il n’en aura pas le temps. Le lendemain, sa mère le retrouve sans vie, dans son appartement. L’autopsie révélera des thromboses dans tout le corps : la rate, le foie, les reins et même le cerveau. Il a près de deux litres de sang dans l’estomac. « Il n’avait aucune chance de s’en sortir », ont dit les médecins. La responsabilité du vaccin ne fait aucun doute. Anthony avait une hygiène de vie parfaite. Il courait 10 kilomètres deux fois par semaine. Et le vaccin AstraZeneca était déjà connu pour causer de rares thromboses atypiques. Même les grands médias, pourtant si réticents à reconnaître les effets indésirables des vaccins anti-Covid, reconnaissent que « l’autopsie renforce l’hypothèse d’un lien avec l’injection1 ». Et pour cause : Anthony n’avait ni cancer ni virus, pas le moindre début de maladie qui aurait pu expliquer un tel drame. Mais les parents d’Anthony attendent toujours une reconnaissance officielle. Alors qu’ils ont payé le tribut le plus douloureux du monde, perdre un enfant, ils sont obligés de se justifier : « Nous ne sommes ni des antivax ni des complotistes. On veut juste connaître la vérité 2. » Demander la vérité sur la mort de son enfant, est-ce être antivax ? Il a fallu attendre janvier 2022 pour qu’une étude de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) reconnaisse noir sur blanc que le vaccin AstraZeneca peut tuer. Ce vaccin est « associé à une augmentation du risque d’infarctus du myocarde et d’embolie pulmonaire chez les moins de 75 ans3 », conclut l’étude.

Antivax, l’ANSM ? Pour des vaccins présentés au départ comme « sûrs et efficaces », ces accidents cardiaques graves font désordre. Mais plutôt que de reconnaître la moindre erreur, la direction générale de la santé a discrètement arrêté les commandes des vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson, et recommandé à tout le monde les vaccins à ARN messager, Pfizer et Moderna. Pfizer, c’est le vaccin qu’a reçu Maxime Beltra, un jeune homme de 22 ans. C’était à l’été 2021. Maxime voulait emmener sa petite amie en Grèce pour son anniversaire. En pleine saison des « passes sanitaires », il s’est fait vacciner pour faciliter les formalités. Le soir même de son injection, à 22 heures, il meurt brutalement. L’autopsie n’a pas trouvé de cause évidente à son décès mais a détecté une myocardite, ce qui pointe une responsabilité du vaccin4. Difficile d’envisager une « coïncidence », quand un homme de 22 ans en pleine santé meurt quelques heures après s’être fait injecter un vaccin expérimental. Son père, Fabrice, exige que toute la lumière soit faite sur la mort de son fils. Mais comme dans le cas d’Anthony, il doit se défendre d’être antivax. Il ne comprend pas le « rouleau compresseur qui affirme qu’il n’y a aucun décès causé par les vaccins contre le Covid-19 5 ». C’est difficile à comprendre, en effet, car les suspicions de décès tragiques sont nombreuses. En septembre 2021, Sofia, une jeune lycéenne de 17 ans, décède elle aussi brutalement, onze jours après son vaccin Pfizer. Cette jeune fille pleine de vie voulait devenir puéricultrice pour s’occuper des enfants6. Passe sanitaire oblige, elle se fait vacciner pour effectuer un stage dans le milieu de la petite enfance. Mais un lundi matin, à l’école, elle fait une crise cardiaque et décède rapidement. L’autopsie révèle une embolie pulmonaire massive7. Faut-il préciser que les adolescents en bonne santé ne meurent pas d’embolie pulmonaire ? Peut-on imaginer qu’il s’agit d’une « coïncidence », onze jours après le vaccin Pfizer ? Mais ces morts suspectes sont ignorées. À l’automne 2021, les passes sanitaires puis vaccinaux continuent d’envoyer les jeunes en bonne santé se faire vacciner.

Quelques mois plus tard, pourtant, une étude scientifique scandinave confirme que les vaccins à ARN peuvent être dangereux pour le cœur. Les hommes jeunes, en particulier, prennent beaucoup plus de risques en étant vaccinés qu’en attrapant la Covid-19 : quatre fois plus de risques de myocardite (une inflammation du cœur) avec Pfizer, treize fois plus de risques avec Moderna8. Mais aucune erreur n’est reconnue publiquement. Discrètement, le vaccin Moderna est écarté pour les moins de 30 ans. Fallait-il être antivax pour voir que quelque chose ne tournait pas rond ? En octobre 2020, avant même la mise sur le marché des vaccins contre la Covid-19, j’avais commencé à alerter mes lecteurs sur la dangerosité potentielle de ces produits, dans une lettre d’information intitulée Vaccin anti-Covid : je suis très inquiet9. Je pointais notamment le cas d’une « myélite transverse » apparue dans les essais cliniques d’AstraZeneca10. J’expliquais qu’il n’y avait absolument aucun doute que cette maladie grave avait bien été causée par le vaccin AstraZeneca. Et je m’étonnais que les autorités britanniques aient autorisé la reprise des essais cliniques, comme si de rien n’était. Quatorze mois plus tard, les autorités ont fini par le reconnaître : oui, le vaccin AstraZeneca cause bien des myélites transverses11, ce qui était évident depuis le début. Mais ce n’était pas le plus grave, loin de là. Même dans mes hypothèses les plus pessimistes, je n’avais pas imaginé que les vaccins anti-Covid provoqueraient autant de thromboses, infarctus, embolies pulmonaires et AVC. Au départ, ce qui me préoccupait le plus, c’était le risque d’inefficacité de ces vaccins. En mars 2021, au moment où presque tout le monde célébrait le miracle de la vaccination anti-Covid, je publiais une analyse à rebrousse-poil, dans mon livre Big Pharma démasqué ! : Si l’on récapitule, on voit que la vaccination généralisée avait dès le départ de fortes chances d’avoir une utilité limitée, parce qu’elle […] : – ne peut pas protéger correctement les personnes les plus vulnérables, celles qui ont un système immunitaire trop affaibli pour réagir aux vaccins ; – pourrait ne pas stopper l’épidémie, car il n’y a pas de preuve qu’elle empêche les vaccinés de transmettre le virus à autrui […] ;

– pourrait devenir totalement inutile, voire dangereuse, en cas de mutation du virus – mutation d’autant plus inévitable que la vaccination accélère la pression sélective sur ce virus. Tous ces points ont été confirmés par la suite, comme nous le verrons12. Ai-je eu raison « par hasard », parce que je serais un de ces fameux antivax ? Ou bien avais-je simplement une vision mieux informée de la réalité vaccinale ?

Xavier, tu ne serais pas antivax ? Antivax, moi ? C’est une accusation qui m’agace, car elle n’a aucun sens. Comme la plupart des gens, je ne suis ni « provax » ni « antivax »… comme je ne suis ni « promédicament » ni « anti-médicament ». Je n’ai pas de religion toute faite pour ou contre les vaccins ou les médicaments. En médecine, il faut toujours faire au « cas par cas ». Est-ce que tel vaccin ou tel médicament a plus de bénéfices que de risques pour M. ou Mme Dupont ? Cela dépend du produit… du patient (son âge, ses risques)… et des circonstances. Par exemple, comme le dit le professeur Raoult depuis des années, le vaccin contre la poliomyélite est désormais inutile, car il n’y a plus de cas en Europe depuis plus de vingt ans13. Qu’il soit efficace ou non, son bénéfice aujourd’hui est nul, car la maladie a disparu (et si vous craignez qu’elle ne « réapparaisse » en cas d’arrêt de la vaccination, rendez-vous dans la partie 2, consacrée aux grands mythes vaccinaux). Pour les vaccins anti-Covid, j’ai toujours appliqué cette logique du calcul « bénéfice-risque ». J’ai écrit à l’été 2021 que ces vaccins pouvaient être indiqués pour les personnes les plus vulnérables, à certaines conditions14. C’est la preuve que je n’ai pas d’opposition idéologique aux vaccins, sans quoi je les aurais déconseillés à tout le monde, par principe. Ce qui est vrai, c’est que la vaccination en général ne m’inspire pas un émerveillement inconditionnel. Contrairement à beaucoup de gens, qui ont fait du vaccin un dieu, une religion, je suis relativement critique sur l’intérêt de nombreux vaccins. Mais c’est uniquement parce que je les ai étudiés avec attention, un par un, depuis des années. Car je ne suis pas tombé dans une marmite antivax quand j’étais petit.

J’étais un inconditionnel des vaccins Je ne suis pas né dans une famille « bio », fana de médecine alternative. Je n’avais aucune méfiance vis-à-vis des vaccins, bien au contraire. Comme beaucoup de monde, je pensais que la vaccination était une des plus grandes découvertes de la médecine, qu’elle avait sauvé des millions de personnes sur Terre… et qu’elle ne comportait aucun risque sérieux. Quand je suis parti au Togo, à l’âge de 18 ans, pour une mission humanitaire, j’ai dû me faire vacciner contre la fièvre jaune. Non seulement je ne me suis posé aucune question… mais j’ai reçu sans discuter deux vaccins supplémentaires, que mon cher médecin de l’époque m’avait (inutilement) prescrits pour l’occasion : – un vaccin contre la fièvre typhoïde, qui non seulement ne protègerait qu’à moitié15, mais qui vise une maladie qui se guérit très bien avec des antibiotiques16 ; – et un vaccin contre l’hépatite A, une maladie que je n’avais quasiment aucun risque de contracter, et qui de toute façon se guérit toute seule avec un peu de repos. En quelques secondes, le rapport « bénéfice-risque » s’est avéré négatif pour moi. Car j’ai fait une mauvaise réaction à ces trois vaccins, injectés d’un seul coup. Je me suis évanoui brutalement, alors que je n’avais jamais eu le moindre problème avec les aiguilles (et comme les « génies » qui m’ont vacciné m’avaient installé sur un simple tabouret, avec carrelage au sol, je suis tombé à la renverse et me suis cogné brutalement la tête). En ai-je voulu aux vaccins, après cette expérience malheureuse ? Pas le moins du monde. L’année suivante, j’ai fait consciencieusement un rappel (inutile) de l’hépatite A, pour retourner au Togo. Et quelques années plus tard, j’ai fait un rappel DTP, avec un vaccin contenant de l’hydroxyde d’aluminium – ce que j’ignorais, bien sûr, tout comme les risques liés à cet adjuvant. Bref, j’étais comme la plupart des gens : ignorant absolument tout des vaccins mais totalement confiant dans la sagesse de mon médecin et des autorités de santé.

Première prise de conscience Mon regard a changé quelques années plus tard, quand j’ai commencé à souffrir de fatigue chronique inexpliquée. J’ai constaté de mes yeux les limites

de la médecine moderne, impuissante dans mon cas… et compris l’immense intérêt des approches intégratives qui mettent au premier plan l’hygiène de vie et des solutions non médicamenteuses. Je suis alors devenu journaliste santé indépendant, très heureux de pouvoir me rendre utile en diffusant des informations fiables pour améliorer sa santé sans médicament. Mais sur le sujet des vaccins, j’ai mis du temps à changer d’avis. Je ne pouvais pas imaginer que le monde médical pouvait se tromper aussi massivement sur un sujet aussi énorme. En 2013, j’ai interviewé la « papesse des anti-vaccins » de l’époque, Sylvie Simon, quelques mois avant sa disparition. Et je dois dire que je ne suis pas vraiment ressorti convaincu de notre échange. Je ne pouvais pas croire que la plupart des vaccins, présentés comme salvateurs par tous les « experts officiels », n’étaient pas aussi probants que cela. En 2015, j’ai rencontré feu Michel Georget, l’auteur de deux excellents livres, Vaccinations, les vérités indésirables et L’Apport des vaccinations à la santé publique, la réalité derrière le mythe. Je me rappelle encore comment ce professeur agrégé en biologie avait conclu son brillant exposé : Ce qui est frappant, c’est que personne n’a jamais réfuté mes arguments. Aucun “expert” n’est jamais venu me dire où je me trompais. L’honnêteté intellectuelle se lisait sur son visage : seule la vérité l’intéressait et il aurait été heureux de changer d’avis si seulement on lui avait opposé des arguments solides. Malgré tout, j’avais encore du mal à croire que cet homme pouvait avoir raison, seul contre presque tous. Pour changer d’avis, il fallait que je passe des centaines d’heures à me documenter par moi-même. Et c’est ce que j’ai fini par faire. J’ai lu des dizaines de livres, des centaines de rapports officiels et des milliers d’études scientifiques. À force de recherches personnelles, les plus grands mythes de la vaccination me sont apparus pour ce qu’ils sont. Les écailles sont tombées de mes yeux.

Les supposés « antivax » ont-ils vu juste ? En 2020, j’étais prêt. Prêt à analyser sans tabou et en toute indépendance ces nouveaux vaccins contre la Covid-19, conçus et fabriqués en quelques mois.

Très vite, j’ai compris qu’on s’acheminait vers une « grande désillusion ». Et cela s’est confirmé, mois après mois, comme nous allons le voir en première partie. Ce que je documente – et qui risque de vous surprendre –, c’est que cette désillusion était parfaitement prévisible. Et d’ailleurs très bien anticipée par une minorité d’experts indépendants. Ce qui pose la question : pourquoi la majorité des médecins, des scientifiques, des autorités de santé, des médias et des politiques se sont-ils autant « illusionnés » sur l’efficacité et l’innocuité de ces vaccins anti-Covid ? L’objet de ce livre est d’expliquer d’où est venu cet aveuglement massif. Il n’y a pas de complot. Mais il y a de multiples influences, très diverses, qui tendent à effacer tout esprit critique sur la vaccination. Ce sont d’abord les grands mythes vaccinaux, qui imprègnent l’imaginaire collectif. Les vaccins seraient des miracles salvateurs, incontestables scientifiquement. Nous verrons ce qu’il en est réellement dans la deuxième partie. Nous ferons ensuite une plongée dans la psychologie du corps médical et dans les arcanes des autorités de santé. L’objectif est de mieux comprendre la résistance à admettre les limites de la vaccination et la réalité des effets indésirables. Impossible, bien sûr, de faire l’impasse sur l’influence majeure de l’industrie pharmaceutique, qui a trouvé dans la multiplication des vaccins un relais de croissance et de rentabilité presque inespéré. Ce sera la quatrième partie. Et face à toutes ces influences, nous verrons pourquoi les contre-pouvoirs démocratiques n’ont pas fait le poids. Pourquoi les revues médicales, les médias et les politiques ont au contraire soutenu sans nuance la religion vaccinale et combattu le débat contradictoire. Au total, ce livre est un plaidoyer pour retrouver un esprit critique sur la vaccination. Que l’on soit pro- ou anti-vaccins importe peu : ce qui est capital, c’est de privilégier le débat, plutôt que de disqualifier d’avance ceux qui ne sont pas d’accord avec nous. Car sur la Covid-19, au moins, des erreurs graves auraient été évitées si l’on avait écouté les soi-disant « antivax ».

1. https://www.lepoint.fr/sante/mort-d-un-etudiant-vaccine-le-lien-avec-astrazeneca-confirme-01-05-20212424503_40.php. 2. https://actu.fr/pays-de-la-loire/guerande_44069/Covid-19-ils-veulent-la-verite-sur-la-mort-de-leur-fils-

anthony-vaccine-a-lastrazeneca_50159316.html. 3. https://www.epi-phare.fr/rapports-detudes-et-publications/vaccins-Covid-evenements-cv-18-74ans/. Cette hausse est qualifiée de « légère », alors qu’elle s’élève à 30 % deux semaines après la première dose du vaccin AstraZeneca. Notons aussi que la méthodologie est particulièrement favorable aux vaccins étudiés, puisque les accidents qui surviennent après les trois premières semaines sont exclus du comptage (raison pour laquelle, vraisemblablement, l’étude ne trouve pas de problème avec les vaccins à ARN messager). 4. https://www.lalsace.fr/sante/2021/10/28/allergie-ou-pericardite-de-quoi-est-mort-maxime-beltra-22-anspeu-apres-son-vaccin. 5. https://www.nexus.fr/actualite/vaccin/parents-enfants-verite/. 6. https://www.xn--lecanardrpublicain-jwb.net/spip.php?article974. 7. https://www.marianne.net/societe/sante/sofia-b-lyceenne-morte-a-gardanne-apres-une-injection-decovid-une-enquete-ouverte. 8. https://jamanetwork.com/journals/jamacardiology/fullarticle/2791253. Les hommes de 16-24 ans ont quatre fois plus de risques de souffrir d’une myocardite après leur deuxième dose de Pfizer qu’après une infection à la Covid-19. Pour Moderna, c’est encore pire, avec un cas de myocardite pour 5 500 deuxièmes doses, soit un risque multiplié par 13 par rapport à l’infection. 9. https://www.xavier-bazin.fr/vaccin-anti-Covid-je-suis-tres-inquiet/. 10. https://www.nytimes.com/2020/09/08/health/coronavirus-astrazeneca-vaccine-safety.html. 11. https://www.reuters.com/business/healthcare-pharmaceuticals/ema-lists-rare-spinal-condition-sideeffect-astrazenecas-covid-19-shot-2022-01-14/. 12. Notamment celui sur les immunodéprimés, à haut risque malgré la vaccination. https://www.europe1.fr/sante/Covid-19-pourquoi-les-immunodeprimes-se-sentent-pris-au-piege-4086271/. Voir aussi : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0248866322003770. 13. https://www.ecdc.europa.eu/en/publications-data/polio-interactive-map. 14. « Bénéfice-risque des vaccins Covid : mon analyse finale », publié le 4 août 2021 sur https://www.xavier-bazin.fr/. 15. https://www.vidal.fr/sante/voyage/avant-voyage/vaccins-voyage/fievre-typhoide.html. 16. https://www.infovac.ch/fr/les-vaccins/par-maladie/fievre-typhoide.

PARTIE 1

Vaccins anti-Covid, la grande désillusion

« Il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu’ils ont été trompés », disait Mark Twain. Beaucoup de Français se sont fait vacciner contre la Covid-19 avec bonheur et enthousiasme, convaincus de faire leur « devoir citoyen » et de participer à un des grands progrès de la science. Il faut dire que les politiques, les médias et les experts semblaient unanimes. Comment imaginer qu’ils pouvaient se tromper ? Et pourtant. La mariée était trop belle. Retour sur une grande désillusion.

#CHAPITRE 1

De la « baguette magique » à la déconfiture En juin 2022, c’est le choc des chiffres. En France, les triples vaccinés ont alors deux fois plus de risques d’être testés positif que les non-vaccinés. C’était écrit noir sur blanc sur le site CovidTracker, qui s’appuie sur les chiffres officiels de la DREES, la direction des statistiques liée au ministère de la Santé17. La vaccination anti-Covid augmenterait le risque d’être infecté ? Par rapport au discours officiel sur la vaccination, ces chiffres font « mauvais genre ». Souvenez-vous de ce qui nous a été « vendu », au départ. En janvier 2021, au début de la vaccination de masse, on nous a dit que les vaccins étaient la seule solution pour nous sortir de l’épidémie. Faites vos deux petites doses, et ce sera le retour à la vie normale18 ! Il n’y avait même pas besoin que tout le monde se fasse vacciner, vous disait-on. Avec 60 % de la population vaccinée, on devrait atteindre l’immunité collective19. En février-mars 2021, la grande illusion continue. On nous dit alors que le recul épidémique en Israël est la preuve que la « magie vaccinale » a commencé à opérer. « Coronavirus : en Israël, un “retour à la vie” grâce à la vaccination » (Europe 1) – alors qu’il s’agissait simplement de la fin de la troisième vague, et que le vaccin n’empêchera ni la quatrième ni la cinquième vague20. Puis, en avril 2021, une première inflexion a lieu. « Il faudrait vacciner 90 % de la population pour espérer retrouver une vie normale en septembre en France21 », et non plus seulement 60 %. La faute, officiellement, au « variant britannique », plus contagieux. Cela n’empêche pas le discours de la « baguette magique » de continuer à prospérer. Fin avril 2021, l’Élysée publie un communiqué, au titre sans ambiguïté : « La vaccination : seule solution face à la Covid-19 22 ». Et fin juin, le site officiel du gouvernement publie une interview de la professeure Brigitte Autran,

aujourd’hui présidente du nouveau comité d’anticipation des risques sanitaires, invitant les jeunes à se faire vacciner23. Elle explique que la vaccination de masse va permettre de freiner la circulation du virus et « diminuer le risque de voir émerger des variants ».

Douche froide à l’été 2021 Un mois plus tard, le variant Delta ruine ces pieux espoirs. Le 10 août, Andrew Pollard, directeur de l’Oxford Vaccine Group, est le premier spécialiste « officiel » à reconnaître le problème : « Avec ce variant [Delta], nous sommes dans une situation où l’immunité collective n’est pas possible à atteindre, car il infecte les individus vaccinés24. » C’est la douche froide : après nous avoir promis l’immunité collective avec 60 % de la population vaccinée, puis avec 90 %, on reconnaît à l’été que le vaccin ne pourra jamais empêcher le virus de circuler, car il infecte aussi les vaccinés. Mais en France, à l’automne, le ministre Olivier Véran est encore dans le déni : « Comment une vague est-elle possible alors que 90 % d’entre nous, âgés de 12 ans et plus, sommes vaccinés ? Est-ce que cela signifierait que le vaccin serait finalement moins efficace que prévu ? Non25. » Puis l’hiver arrive, avec la vague Omicron. Un nouveau cran est franchi dans la désillusion. Tout le monde constate autour de soi que le virus infecte au moins autant les vaccinés (deux ou trois doses) que les non-vaccinés. Le gouvernement a eu beau confiner les non-vaccinés (avec son passe vaccinal), on assiste même à un record de contaminations. Du jamais-vu depuis le début de l’épidémie, malgré près de 90 % de la population adulte vaccinée. Fin janvier 2022, le professeur Delfraissy, président du Conseil scientifique, commence à dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : ce « vaccin » serait plutôt un « médicament26 ». Il réduirait les formes graves de la maladie, mais son action sur la transmission serait « limitée ».

Printemps 2022 : l’épreuve de réalité Au printemps 2022, les chiffres des contaminations deviennent franchement catastrophiques pour les défenseurs de ces vaccins : les vaccinés ont désormais plus de risques d’être infectés que les non-vaccinés27. Résultat : les Britanniques cessent brutalement de publier le taux d’infection selon le statut vaccinal. En France, plus personne ne communique sur les chiffres officiels de la DREES.

En mai 2022, un Bill Gates abattu reconnaît, sur la scène du Forum économique mondial, que « ces vaccins ne sont pas bons pour bloquer l’infection28 ». Il en tire même la conclusion que les passeports vaccinaux n’ont aucun sens, dès lors qu’on peut être vacciné et infecté29. Même sur les formes graves, la désillusion commence à apparaître dans les chiffres. Début 2022, Israël connaît sa vague épidémique la plus meurtrière depuis l’apparition de la Covid-19… alors que la grande majorité de sa population est vaccinée par deux ou trois doses. Des épidémiologistes comme Michel de Lorgeril, chercheur au CNRS, en tirent la conclusion – logique – que les campagnes successives de vaccination ont échoué à réduire la mortalité en Israël30. Le même échec est observable aux États-Unis : la cinquième vague, de février à avril 2022, est l’une des plus meurtrières. « Conclusion évidente, pour Michel de Lorgeril, la vaccination massive n’a eu aucun effet bénéfique sur la mortalité Covid-19 aux USA ; et de façon plus générale sur la pandémie31. » Force est de constater qu’on n’observe pas une différence spectaculaire avant et après la vaccination de masse, dans aucun pays32. Bref, au début de l’été 2022, il est clair que la baguette magique vaccinale a fait pschitt. Cette évolution fascinante, en moins de dix-huit mois, fait penser à cette affiche humoristique qui a circulé sur Internet : « Le vaccin : – immunise à 95 %, – immunise à 75 %, – immunise à 50 %, – il n’immunise pas, mais réduit la transmission, – il ne réduit pas la transmission mais empêche les formes graves, – vous finissez aux soins intensifs mais vous ne mourrez pas, – vous mourrez mais vous allez au paradis. » Tout cela pose une question capitale : que s’est-il passé ?

Et pourtant, certains vous l’avaient bien dit Cet échec était-il imprévisible ? Est-il lié à des événements que les autorités sanitaires ne pouvaient pas anticiper ? Les fameux variants, qui contaminent les vaccinés, étaient-ils inattendus ? La réponse est trois fois NON. Au contraire, cette grande désillusion était non seulement prévisible… mais parfaitement prévue par ceux qui avaient les yeux ouverts. « Honnêtement, la chance qu’un vaccin pour une maladie émergente devienne un outil de santé publique est proche de zéro33 », avait prévenu le professeur Raoult, dès le début de la pandémie.

En janvier 2021, au moment où tout le monde chantait la gloire des nouveaux vaccins, j’avais écrit ceci à mes lecteurs : « Il est certain que le vaccin n’est pas la solution miracle pour mettre fin à l’épidémie et retrouver une vie normale34. » La suite m’a donné raison : la vie est devenue au contraire totalement « anormale » (passes sanitaires, vaccinaux, etc.), et le nombre de contaminations et de décès de la Covid-19 n’a pas été stoppé. « Le problème, écrivais-je, est que dans quelques mois, il n’est pas du tout acquis que ce vaccin sera encore intéressant. » Pour une raison simple : les coronavirus mutent beaucoup… et ont une fâcheuse tendance à échapper à l’immunité vaccinale. Je n’avais pas de boule de cristal. L’échec du vaccin était 100 % prévisible. Je suis conscient que c’est difficile à croire, car cela voudrait dire qu’il y a eu une sorte d’hypnose de masse chez les experts, les médias et les politiques. Qu’il était malhonnête, scientifiquement, de nous présenter la vaccination comme la « seule solution » pour sortir de l’épidémie. Mais les faits sont là – et ils valent la peine d’être exposés en détail, car ils montrent à quel point le prestige du dieu Vaccin peut anéantir la science, le bon sens et la prudence élémentaire.

Un vaccin injecté peut-il empêcher un virus d’entrer dans le nez ? D’abord, « l’éradication totale » du coronavirus, rêvée par certains, n’a jamais été un objectif crédible. L’objectif du « zéro Covid-19 » a toujours été un conte de fées, pour une raison simple : il est impossible d’éradiquer une maladie qui a autant de réservoirs animaux – à moins peut-être d’éliminer de la planète la totalité des chats, chauves-souris, singes, visons, rats et autres animaux qui peuvent être contaminés par la Covid-19. Donc, l’éradication était hors d’atteinte. Mais il était également irréaliste d’imaginer que les vaccins anti-Covid pourraient être capables de bloquer les contaminations. Car un vaccin injecté dans le muscle a peu de chances d’empêcher la transmission d’un virus respiratoire. C’était su et connu dès le départ. En décembre 2020, au moment où il était encore acceptable d’avoir un peu d’esprit critique sur la vaccination, BFM TV a donné la parole à Vincent Maréchal, professeur de virologie à la Sorbonne. Celui-ci le dit clairement : « On ne sait toujours pas si ce vaccin bloque la

transmission du virus. » Et il donne l’exemple du vaccin polio injectable qui « ne permet pas de bloquer la transmission du virus35 ». Pour la polio, c’est logique : le virus se multiplie dans l’intestin, puis se transmet via les selles. Il peut donc se transmettre à autrui sans jamais rencontrer les anticorps vaccinaux (IgG) qui circulent dans le sang. L’intestin est une muqueuse qui dispose de sa propre immunité (mucosale), et de ses propres anticorps (IgA). Au mieux, les anticorps vaccinaux qui circulent dans le sang peuvent « empêcher une forme grave », au cas où la maladie se dissémine dans l’organisme. Eh bien, avec les vaccins contre le coronavirus, c’est exactement la même chose. On ne peut pas empêcher le virus de se multiplier dans le nez et la gorge avec un vaccin injectable. Car ces vaccins produisent des anticorps généraux (IgG) qui circulent dans le sang mais n’atteignent pas ou peu les fosses nasales. Les muqueuses du nez et de la gorge ont elles aussi leur propre système immunitaire (mucosal), et produisent leurs propres anticorps (IgA). Ce sont ces anticorps-là, fabriqués localement, qui peuvent empêcher le virus de se multiplier et de se transmettre à autrui.

Pour bloquer la transmission, il faudrait un vaccin… nasal Tout cela était parfaitement connu, et on pouvait d’ailleurs le lire dans un journal grand public comme Le Temps, en janvier 2021 : « Le vaccin est effectué de manière intramusculaire, il induit donc une réaction immunitaire généralisée. Celle-ci réduit le risque de développer des symptômes, mais n’empêche pas forcément l’entrée du virus et sa multiplication au niveau des muqueuses nasales36. » Le ministre Olivier Véran le reconnaissait d’ailleurs discrètement, début janvier 2021 : « Nous ne savons pas si ce vaccin protège du risque de contamination37. » Mais ces déclarations de prudence ont été vite oubliées. Ce que le grand public a entendu, ce sont des déclarations d’experts qui se disaient « optimistes38 ». On sait aujourd’hui que ces experts nous trompaient. C’est ce qu’a reconnu publiquement la principale architecte de la politique sanitaire anti-Covid aux États-Unis, la docteure Deborah Birx : « Je savais que ces vaccins n’allaient pas nous protéger contre l’infection. Je pense qu’on a survendu les vaccins39 », a-telle avoué à la télévision américaine, à l’été 2022. En réalité, les seuls vaccins qui auraient éventuellement pu réussir à bloquer les transmissions, c’étaient des vaccins… nasaux, c’est-à-dire un spray dans le nez

plutôt qu’une injection dans le muscle. Là encore, c’était écrit noir sur blanc – quoique très discrètement – dans des médias grand public, ici sur le site de France info, en septembre 2021 : Pour une réponse locale, il faut une immunisation locale, expose Nathalie Mielcarek, directrice de recherche à l’Inserm. “Ces vaccins à spray nasal donnent une réponse locale, dans le nez donc, avec des anticorps qui diminuent la charge virale.” En clair, “ils ont potentiellement un effet barrière, en empêchant le virus d’entrer.” Les vaccins actuels, eux, développent des anticorps et une réponse cellulaire qui permet de lutter contre la maladie et notamment contre ses formes graves. Mais ils n’empêchent pas le virus de se propager40. On ne peut pas dire plus clairement qu’un vaccin injecté dans le muscle ne peut pas créer d’immunité dans le nez – là où le virus entre, se multiplie et se transmet. Et pourtant, cette vérité a mis du temps à sortir. Il a fallu attendre l’été 2021 pour que les autorités américaines reconnaissent que la charge virale mesurée dans la cavité nasale était identique chez les vaccinés et les non-vaccinés41. Cela veut dire qu’on a trouvé autant de virus dans le nez des vaccinés que dans celui des non-vaccinés. Et c’était parfaitement prévisible avec un vaccin injecté dans le muscle. C’était d’autant plus prévisible que le même phénomène a eu lieu avec la coqueluche.

La preuve par le vaccin contre la coqueluche La coqueluche est une maladie globalement bénigne, causée par la bactérie Bordetella pertussis. De façon intéressante, la coqueluche a des points communs évidents avec la Covid-19 : c’est une maladie des voies respiratoires très contagieuse et qui se transmet par voie aérienne. Or, depuis plusieurs années, les scientifiques reconnaissent que les vaccins modernes contre cette maladie ne fonctionnent pas bien. Voici ce qu’on peut lire sur le site de l’Inserm, qui résume bien le consensus scientifique : Depuis les années 2000, ces vaccins sont utilisés dans les pays industrialisés, mais il n’a pas fallu dix ans pour constater que le taux

de coqueluche en population générale remontait malgré la vaccination. Les vaccins actuels protègent en effet bien contre la maladie mais leur réponse est de courte durée (trois à cinq ans) et ils ne bloquent pas suffisamment la transmission de la bactérie entre individus42. Les vaccins modernes contre la coqueluche sont donc « de courte durée43 » et ne « bloquent pas suffisamment la transmission » (cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ?). Ils sont donc très imparfaits, et c’est pourquoi de nombreux scientifiques travaillent à des vaccins… nasaux. Car contrairement aux vaccins injectés, nous dit l’Inserm, ces vaccins-là « reproduisent la voie naturelle d’infection et améliorent par conséquent la durée d’efficacité », en provoquant « une immunité locale dans les voies respiratoires ».

L’INCOMPRÉHENSIBLE TROMPERIE SUR L’IMMUNITÉ NATURELLE Les vaccins plus efficaces que l’infection ? Cette contre-vérité a été relayée par la plupart des experts officiels, comme la professeure émérite d’immunologie Brigitte Autran, qui a déclaré en janvier 2021 : « Nous pensons que l’immunité induite par les vaccins sera plus solide et durable que celle qu’entraîne l’infection44. » C’était dès le début extrêmement improbable. D’abord parce que l’immunité naturelle, contrairement à l’immunité créée par un vaccin injecté, crée bien une immunité au niveau des muqueuses, dans le nez et la gorge. Elle a donc beaucoup plus de chances d’éviter la multiplication du virus dans la cavité nasale, et donc d’empêcher l’infection et la transmission. Ensuite, parce que l’immunité naturelle porte sur l’ensemble des composants du virus, et pas seulement sur la protéine spike des vaccins à ADN et ARN. Cela rend l’immunité naturelle plus robuste en soi, mais aussi plus solide face à l’émergence de variants. De façon générale, il n’y a aucun cas dans l’histoire des maladies infectieuses où le vaccin est plus immunisant que la maladie. En 2004, le « pape » des autorités sanitaires américaines, le docteur Anthony

Fauci, expliquait d’ailleurs, à propos de la grippe, que « la meilleure des vaccinations est l’infection naturelle ». Il déconseillait même formellement à une patiente ayant eu la grippe de se faire vacciner après coup contre celle-ci45. Pourquoi en serait-il allé autrement avec la Covid-19 ? Sans surprise, les études scientifiques sur la Covid-19 ont confirmé les unes après les autres que l’immunité naturelle était plus solide et durable que l’immunité vaccinale46. Par exemple, une étude publiée dans le très respecté Clinical Infectious Diseases a montré que le risque d’infection au variant Delta était treize fois supérieur après un vaccin Pfizer qu’après une infection naturelle47. Cette négation de l’immunité naturelle a eu des conséquences considérables. Rien qu’en janvier 2021, on estimait qu’au moins 10 % de la population avait déjà été infectée, soit plus de 6 millions de Français48. Pourquoi les a-t-on vaccinés quand même, alors qu’on se plaignait à l’époque d’une pénurie de vaccins ? Il suffisait pourtant d’une simple prise de sang pour confirmer ou non une infection, en cas de doute. Puis, à partir de l’été 2021, pourquoi a-t-on imposé le passe sanitaire, puis vaccinal, à ceux qui avaient déjà été infectés ? Pourquoi, si ce n’est une obsession dogmatique à vouloir vacciner tout le monde, coûte que coûte ? Comme on l’a vu, l’immunité locale (dans le nez et la gorge) n’est pas de même nature que l’immunité générale (anticorps sanguins). Or, pour la coqueluche, cela pose un problème épineux. Car les vaccins injectés ne sont pas seulement imparfaits : ils risquent même de favoriser la diffusion épidémique. Voici pourquoi : quand un vaccin diminue les symptômes sans empêcher l’infection, il risque de faciliter les contaminations, car les gens ignorent qu’ils sont contagieux. Quand on a de la fièvre, de la toux ou des maux de tête, on a tendance à s’isoler… mais si on n’a rien de tout ça, on prend moins de précautions. En 2015, des chercheurs ont ainsi reconnu que le vaccin contre la coqueluche risquait de favoriser les contaminations asymptomatiques (sans symptômes) : « Il pourrait y avoir là des millions de personnes avec seulement une petite toux ou pas de toux qui répandent cette maladie sans le savoir49. »

Or c’était précisément l’un des gros risques des vaccins anti-Covid : « masquer les symptômes » sans bloquer la transmission… donc favoriser la diffusion du virus. Mais qui a parlé de ce risque-là, à part quelques experts vite taxés d’être antivax ?

Le vaccin qui provoquait des « variants » Les vaccins anti-coqueluche offrent un autre enseignement capital, cette fois sur la fâcheuse tendance des vaccins modernes à favoriser les variants. Les vaccins anti-coqueluche ressemblent aux vaccins anti-Covid sur un point capital : ils se concentrent sur une toute petite partie du germe. Les vaccins anticoqueluche modernes ne contiennent qu’une poignée de protéines de la bactérie, alors que les vaccins précédents contenaient la totalité de la bactérie, qui contient des milliers de protéines. C’est très semblable aux vaccins anti-Covid autorisés, qui se sont concentrés sur une seule protéine du virus, la protéine spike – plutôt que de contenir la totalité du virus. Or que se passe-t-il quand on vaccine la population avec un vaccin focalisé sur une petite partie du germe ? Cela favorise les mutations, donc les variants. C’est un phénomène naturel, évolutionniste, que l’on connaît depuis des dizaines d’années… et qui a été confirmé récemment par l’Institut Pasteur pour les vaccins anti-coqueluche. Voici comment le journal Le Monde a résumé cette très belle étude française50 : « Le suivi sur cinquante ans de génomes de “B. pertussis” [la bactérie de la coqueluche] a montré que l’introduction de vaccins acellulaires a favorisé l’émergence de souches leur échappant51. » Comment le vaccin a-t-il provoqué ces variants ? D’abord, en ne bloquant pas les transmissions : « Il y a beaucoup de transmissions silencieuses de la coqueluche et de nombreux cas, même symptomatiques, ne sont pas diagnostiqués52. » Puis, lors de ces contaminations, la bactérie s’est adaptée au vaccin. L’étude montre que la bactérie de la coqueluche a muté précisément sur les protéines visées par le vaccin… pour échapper à son action. Bref, le vaccin a provoqué des variants qui échappent à l’immunité vaccinale. Et c’était parfaitement prévisible, comme l’a confirmé au Monde le généticien Julian Parkhill, de l’université de Cambridge :

Les bactéries et les virus sont très forts pour évoluer. Certains le font depuis des millions d’années dans la population humaine, et ont donc le potentiel d’échapper à l’immunité induite par les vaccins. Nous avions de bonnes raisons de remplacer les vaccins à germes entiers par les vaccins acellulaires [NDA : à cause de ses effets indésirables], mais nous aurions dû nous attendre à ce phénomène d’échappement compte tenu de ce nombre réduit d’antigènes53. Et le journal Le Monde de conclure de cette étude sur la coqueluche : « De quoi questionner les choix concernant la composition vaccinale, y compris dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. » Traduction : cibler une seule protéine du coronavirus (spike) était une erreur.

Les vaccins ont-ils fait perdurer l’épidémie, au lieu de la stopper ? Vous voyez le problème que posaient les vaccins anti-Covid, dès le départ ? Injectés dans le muscle, ils avaient très peu de chances de bloquer l’infection. Ils risquaient au contraire de favoriser les contaminations silencieuses. Et parce qu’ils concernaient une seule protéine du coronavirus, ils risquaient fortement de favoriser des mutations, donc des variants… et de faire perdurer l’épidémie indéfiniment. Ce risque était d’autant plus grand que les coronavirus mutent relativement facilement. Plus facilement en tout cas qu’une bactérie comme celle de la coqueluche. L’apparition de variants de la Covid-19 favorisés par les vaccins était donc encore plus facile à anticiper que pour la coqueluche. D’autant que la protéine spike visée par les vaccins anti-Covid est précisément la protéine par laquelle le virus entre dans nos cellules. Donc, si le virus mute sur cette partie-là, non seulement il infectera plus facilement les vaccinés, mais il risque de faciliter les réinfections. Donc de faire perdurer l’épidémie, plutôt que de l’éteindre. Ce risque était tellement connu qu’il a été écrit noir sur blanc par le président du Conseil scientifique lui-même, le professeur Delfraissy, dans une tribune rédigée pour The Lancet, en février 2021 : Si un échappement immunitaire se produit, les vaccins offriront probablement encore un bénéfice individuel. Mais au niveau de la population, ils pourraient induire une sélection virale et un

échappement immunitaire, ce qui rendrait encore plus éloignée la perspective d’une immunité collective54. Et le comble, c’est que le risque de favoriser ce genre de variants est encore plus grand si l’on vaccine massivement en pleine épidémie. Là encore, malgré le manque de nuances médiatiques sur ces vaccins « miraculeux », le lecteur attentif avait pu le lire dans la presse dès janvier 2021 – ici, via le chercheur Éric Billy, pourtant un inconditionnel de la vaccination : L’idéal, c’est de faire une campagne de vaccination massive quand le virus circule très faiblement. Quand on fait une campagne de vaccination de masse, si le virus circule beaucoup, il existe le risque d’une immunité incomplète, qui peut générer une pression de sélection sur le virus55. Donc, non seulement l’apparition de « variants » était parfaitement prévisible, car les virus à ARN, comme le virus de la grippe ou les coronavirus, mutent facilement, mais la nature même de la vaccination massive, en pleine épidémie, par des vaccins qui ne bloquent pas la transmission et qui portent sur la protéine spike, avait toutes les chances de favoriser des variants échappant rapidement à l’efficacité vaccinale. Étrangement, tout cela a été largement masqué, au profit d’une forme de dogmatisme provax qui interdisait la moindre critique sur la vaccination.

17. https://covidtracker.fr/vaximpact/. En juin 2022, les vaccinés (deux doses) avaient 50 % de risques supplémentaires d’être positifs à la Covid-19, par rapport aux non-vaccinés. Les vaccinés (trois doses), eux, avaient 120 % de risques supplémentaires d’être infectés par la Covid-19. 18. https://www.letelegramme.fr/dossiers/coronavirus-campagne-de-vaccination/pr-karine-lacombe-avecla-vaccination-un-retour-a-la-vie-normale-est-possible-a-la-rentree-23-01-2021-12692338.php. 19. https://www.bfmtv.com/sante/50-a-60-des-francais-vaccines-un-chiffre-suffisant-pour-atteindre-limmunite-collective_AN-202012230260.html. 20. https://www.europe1.fr/international/coronavirus-en-israel-un-retour-a-la-vie-grace-a-la-vaccination4026830. 21. https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/coronavirus-il-faudrait-vacciner-90-des-adultes-pouresperer-retrouver-une-vie-normale-en-france-1617790272. 22. https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2021/04/24/la-vaccination-seule-solution-face-a-la-covid-19. 23. https://www.gouvernement.fr/actualite/covid-19-quand-on-est-vaccine-on-se-sent-libre. 24. https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/21/sur-le-chemin-de-l-immunite-collective-l-obstacledu-variant-delta_6091970_3244.html. 25. https://www.youtube.com/watch?v=Pg4fH1 HRRrk. 26. https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/Covid-19-le-vaccin-est-un-peu-un-

medicament-avec-une-action-formidable-pour-jean-francois-delfraissy_4929057.html. 27. C’est ce qu’on peut voir par exemple sur le site officiel « VaxImpact », pour les 60 à 79 ans : la proportion d’infection parmi les vaccinés (deux ou trois doses) est systématiquement supérieure à celle observée chez les non-vaccinés, à partir du mois de mars 2022. https://Covidtracker.fr/vaximpact/. 28. https://www.youtube.com/watch?v=jEmy9PeuRLU. 29. https://www.clarkcountytoday.com/news/bill-gates-whats-the-point-of-mandates-if-the-vaccines-dontwork/. 30. https://michel.delorgeril.info/politique-de-sante/epidemiologie-de-la-Covid-19-en-mars-2022-lexempledisrael/. 31. https://michel.delorgeril.info/vaccins/Covid-donnees-epidemiologiques-le-10-mai-2022/. 32. Cette déconnexion entre les études statistiques sophistiquées et ce qu’on pouvait observer à l’œil nu existe depuis le début de la vaccination de masse : https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/vaccin-enisrael-des-chiffres-troublants. 33. https://www.parismatch.com/Actu/Sante/Professeur-Didier-Raoult-Je-suis-un-renegat-1683722. 34. https://www.xavier-bazin.fr/vaccins-geniques-a-arn-6-raisons-de-se-mefier/. 35. https://www.bfmtv.com/sante/50-a-60-des-francais-vaccines-un-chiffre-suffisant-pour-atteindre-limmunite-collective_AN-202012230260.html. 36. https://www.letemps.ch/sciences/vaccine-contagieux-cest-possible. 37. https://www.bfmtv.com/politique/olivier-veran-le-vaccin-protege-des-formes-graves-mais-nous-nesavons-pas-s-il-protege-du-risque-de-contamination_VN-202101070429.html. 38. https://www.ouest-france.fr/sante/vaccin/Covid-19-est-on-contagieux-meme-si-l-on-a-ete-vaccineouest-france-vous-repond-7107233. 39. https://video.foxnews.com/v/6309899975112#sp=show-clips. 40. https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/Covid-19-on-vous-explique-ce-qu-est-limmunite-muqueuse-une-piste-de-recherche-prometteuse-pour-un-futur-vaccin-nasal_4764115.html. 41. https://www.cbsnews.com/news/transcript-dr-anthony-fauci-face-the-nation-08-01-2021/. 42. https://presse.inserm.fr/un-nouveau-vaccin-contre-la-coqueluche-en-developpement/40926/. 43. Dans cette étude, l’efficacité n’était plus que de 11 % après trois ou quatre ans. https://academic.oup.com/jid/article/210/6/942/2908639. 44. https://www.sorbonne-universite.fr/actualites/vaccins-anti-Covid19-vers-un-retour-une-vie-normale. 45. https://eu.usatoday.com/story/news/factcheck/2022/04/11/fact-check-fauci-vaccine-comments-takenout-context/9492795002/. 46. Autre exemple : dans une étude publiée dans le New England Journal of Medicine, l’immunité naturelle à douze mois est meilleure que l’immunité vaccinale après deux mois (voir la figure 3 de cette étude). Après quatre mois déjà, le vaccin est sept fois moins performant que l’infection naturelle. https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2118946. 47. https://academic.oup.com/cid/advance-article/doi/10.1093/cid/ciac262/6563799. 48. https://www.bfmtv.com/sante/Covid-19-6-33-millions-de-francais-contamines-depuis-le-debut-de-lepidemie-selon-une-estimation_AN-202012230003.html 49. https://bmcmedicine.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12916-015-0382-8. 50. https://www.science.org/doi/10.1126/scitranslmed.abn3253. 51. https://www.lemonde.fr/sciences/article/2022/05/11/les-lecons-des-vaccins-contre-lacoqueluche_6125551_1650684.html. 52. Ibidem. 53. Ibid. 54. https://www.thelancet.com/journals/lanpub/article/PIIS2468-2667(21)00036-0/fulltext. 55. Ce chercheur défendait ici un confinement strict, mais si l’on met de côté la question de l’efficacité des confinements, sa logique reste valable. https://fr.news.yahoo.com/coronavirus-pourquoi-le-confinementestil-un-allie-vaccination-de-masse-170241727.html.

#CHAPITRE 2

La vaccination anti-Covid a-t-elle aussi échoué à empêcher les formes graves ? En 2022, tout le monde a pu constater que la vaccination n’empêchait pas le virus de circuler. Alors, le discours public a changé. On insistait plutôt sur la capacité des vaccins à éviter des formes graves. C’était la position de « repli » des défenseurs des vaccins anti-Covid : échec sur l’épidémie, mais succès sur les formes graves. (C’était tout de même l’aveu qu’il était inutile de pousser les jeunes en bonne santé à se vacciner. Si ces vaccins sont une protection personnelle, et non pas collective, chacun aurait dû pouvoir décider librement de se « protéger » ou non56.) Mais même la capacité de ces vaccins à protéger des formes graves est discutable. Je sais que cela peut paraître surprenant, étant donné les chiffres qu’on nous a martelés. Rappelez-vous, à l’été 2021, dans les médias : « 8 décès sur 10 sont des personnes non vaccinées57 ! » « 4 patients hospitalisés sur 5 n’étaient pas vaccinés58. » « 94 % des patients en réanimation ne sont pas vaccinés », alertent six médecins de PACA59. De quoi fermer le clapet à tous les antivax, n’est-ce pas ? Eh bien non, pas forcément. Car tous ces chiffres souffrent de sérieux biais. C’est un poil technique, mais cela vaut vraiment la peine de comprendre pourquoi.

Pas de preuve scientifique formelle Ce n’est pas un hasard si les fameux « essais cliniques randomisés contre placebo » sont considérés comme le niveau de preuve scientifique le plus fiable en médecine. C’est parce que c’est le seul moyen d’être certain que l’on compare des choses comparables – plutôt que des fraises et des carottes, par exemple. Quand vous

prenez un groupe de patients, et que vous le divisez en deux par tirage au sort, vous avez toutes les chances d’avoir deux groupes qui se ressemblent parfaitement. Résultat : si le groupe qui a reçu le vaccin s’en sort mieux que le groupe qui a reçu le placebo, c’est certainement grâce au vaccin. Il n’y a pas d’autre explication possible. Mais dans la « vraie vie », c’est très différent. Il y a au contraire de gros risques que ceux qui se font vacciner soient très différents de ceux qui ne le sont pas. Ainsi, peut-être ceux qui se font vacciner sont-ils majoritairement de grands angoissés, qui restent cloîtrés chez eux pour éviter tout risque de contamination. Tandis que ceux qui refusent le vaccin sont peut-être majoritairement des grands insouciants, qui ne changent rien à leur façon de vivre. Si c’est le cas, il y aura certainement plus d’infections chez les non-vaccinés, simplement parce qu’ils rencontrent plus de monde, et pas parce qu’ils sont non vaccinés. À l’inverse, on peut aussi imaginer que les non-vaccinés ont moins tendance à aller se faire tester au moindre symptôme, tandis que les vaccinés se ruent à la pharmacie au moindre soupçon de Covid-19. Si c’est le cas, les vaccinés seront plus souvent testés « positifs » que les non-vaccinés, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont plus souvent contaminés. Bref, les populations de vaccinés et de non-vaccinés ne sont pas forcément comparables. C’est pourquoi, en médecine, quand il y a une controverse sur l’efficacité d’un produit, le seul juge de paix capable de mettre tout le monde d’accord, ce sont des essais cliniques randomisés contre placebo. Or, sur les formes sévères de Covid-19, les essais cliniques étaient muets. La fameuse efficacité à 90-95 %, annoncée en grande pompe à l’automne 2021, ne concernait que les « infections symptomatiques » (c’est-à-dire un simple état grippal). Ce qui veut dire que, sur les formes graves, on ne savait absolument pas à quoi s’attendre avec ces vaccins. « Le taux de protection contre les formes sévères ne peut être estimé à partir des données disponibles60 », reconnaissait le journal Libération en décembre 2020, à la veille de la vaccination de masse. Il y avait même de bonnes raisons d’être sceptique. Car dans les essais cliniques Pfizer et Moderna il y avait autant de morts, toutes causes confondues, dans le groupe vacciné et dans le groupe placebo61. Cela aurait dû être une bonne raison de ne pas attendre de miracle de ces vaccins.

Mais là encore, « l’espoir » a remplacé la science. On « espérait » que ces vaccins protègent des formes graves. Et dans les premiers mois de vaccination, cet espoir a semblé se concrétiser, avec les fameux chiffres d’hospitalisation des non-vaccinés. Pourtant, quand on y regarde de plus près, on voit que ces chiffres n’ont peutêtre rien à voir avec l’efficacité du vaccin… et beaucoup à voir avec le profil des non-vaccinés.

Les populations les plus à risque sont « non vaccinées » Si les non-vaccinés se retrouvaient davantage à l’hôpital en cas de Covid-19, c’est au moins en partie parce qu’ils étaient en moins bonne santé à la base. Attention, je ne suis pas en train de dire que tous les non-vaccinés étaient en mauvaise santé. Parmi les « non-vax », on trouve aussi beaucoup de seniors en pleine forme, qui prennent le plus grand soin de leur santé. Comme le journaliste Marc Menant, 73 ans, auteur de L’Inquiétante Histoire des vaccins, qui respecte scrupuleusement les canons de la bonne alimentation et commence toutes ses journées par un bain froid pour stimuler son système immunitaire. Mais dans la masse des non-vaccinés, on trouve aussi les personnes qui se préoccupent le moins de leur santé. Pensez à ceux qui se droguent ou multiplient les comportements risqués pour leur santé. À ceux qui fument comme des cheminées, boivent beaucoup trop, ou mangent n’importe comment. Pensez aussi aux personnes en errance sociale, loin de la médecine, qui ne savent même pas qu’ils ont de l’hypertension ou du diabète. Croyez-vous que ces personnes-là ont été les premières à aller se faire vacciner contre la Covid-19 ? Pensez-vous qu’elles se sont dépêchées d’aller chez leur médecin ou dans un vaccinodrome ? C’est peu probable, évidemment. Donc ceux qui sont les plus vulnérables physiquement et psychologiquement sont aussi ceux qui ont le plus de chances d’être… non vaccinés. Or, vu leur état de santé fragile, ce sont eux qui risquent le plus de se retrouver à l’hôpital et en réanimation, en cas de Covid-19. Si vous avez encore un doute, lisez cette conclusion intéressante d’une étude britannique, passée largement inaperçue : « Les patients avec des maladies mentales sévères et des difficultés d’apprentissage avaient le plus grand risque d’être hospitalisés et de mourir du Covid 62. » Ainsi, ceux qui ont des troubles mentaux et cognitifs ont beaucoup plus de risques que les autres de faire une « forme grave » de Covid-19 – et cela a été observé avant l’arrivée du vaccin63. Or croyez-vous que cette population-là s’est

précipitée pour se faire vacciner au début de l’année 2021 ? Non, bien sûr, car cela demande d’avoir « toute sa tête » pour être au courant des recommandations officielles et s’organiser pour prendre rendez-vous (et quand on connaît la réticence de beaucoup de psychotiques/paranoïaques à avaler leurs médicaments, on peut imaginer leur réticence à accepter une injection). Donc, les personnes les plus « à risque » ont été moins nombreuses à se faire vacciner contre la Covid-19. Et ce seul fait peut suffire à expliquer pourquoi les non-vaccinés étaient plus nombreux à l’hôpital et en réanimation. On peut s’étonner que cette subtilité ait totalement échappé aux médias et médecins de plateau64, eux qui n’ont cessé de pousser à la vaccination sur la base de ces chiffres d’hospitalisation et de réanimation.

VACCINS CONTRE LA GRIPPE, UNE EFFICACITÉ TOUT AUSSI BIAISÉE Comme pour les vaccins anti-Covid, l’efficacité apparente des vaccins contre la grippe est affectée d’un biais majeur, intitulé en anglais « healthy user bias » (biais du patient en bonne santé). Ainsi, de nombreuses études ont observé que les non-vaccinés contre la grippe meurent davantage que les vaccinés – et en ont conclu (imprudemment) que le vaccin contre la grippe est efficace. Mais c’est largement une illusion statistique, comme l’a parfaitement montré une belle étude de 2006, publiée dans le très respecté International Journal of Epidemiology65. Les auteurs ont eu l’intelligence de regarder la mortalité des vaccinés et des non-vaccinés avant la saison grippale, donc au moment il n’y avait encore aucun cas de grippe. Résultat : le taux de mortalité des non-vaccinés était déjà supérieur à celui des vaccinés. Les non-vaccinés mouraient davantage que les vaccinés, alors qu’il n’y avait pas encore de grippe. Cela ne peut donc pas être lié au vaccin contre la grippe. En réalité, comme le concluent les auteurs de l’étude, « cela indique que les seniors âgés de plus de 65 ans qui choisissent le vaccin sont en meilleure santé » au départ. Et ces auteurs ont même montré que ce biais statistique explique entièrement l’efficacité apparente du vaccin. Quand on enlève ce biais, on ne trouve plus aucune efficacité du vaccin contre la grippe sur la mortalité.

Une preuve manifeste de ce biais a d’ailleurs été apportée (involontairement) par une étude de l’organisme spécialisé dans les maladies infectieuses aux ÉtatsUnis (les CDC)66. Si l’on en croit ses résultats, le vaccin protégerait aussi les jeunes adultes du risque de mourir d’un accident de voiture, d’un suicide ou d’un meurtre67. C’est impossible, évidemment, et ces chiffres montrent simplement que, parmi les non-vaccinés, il y a davantage de personnes en rupture sociale et psychologique qui multiplient les comportements à risque… et qui ont dès le départ un risque plus élevé de se retrouver à l’hôpital et de mourir68. Ainsi, une bonne partie de l’efficacité apparente des vaccins anti-Covid est simplement liée à un biais statistique : les non-vaccinés mouraient plus souvent de la Covid-19, non pas (seulement) parce qu’ils n’étaient pas vaccinés, mais parce qu’ils étaient plus à risque dès le départ. C’est un biais considérable, qui devrait suffire à se montrer prudent sur l’efficacité vaccinale. Mais ce n’est pas le seul.

Tour de passe-passe statistique Il existe un autre biais majeur qui fausse la donne. Un biais qui relève presque du tour d’illusionnisme. Imaginez que vous êtes un soldat dans une tranchée. Vous êtes à peu près protégé mais jamais à l’abri d’un obus ou d’une balle perdue. Vous avez la possibilité de vous réfugier dans une forteresse où vous ne risquez plus rien. Mais, pour la rejoindre, vous devez courir pendant 100 mètres à découvert, avec un risque énorme de vous faire canarder à ce moment-là. Devez-vous rester dans votre tranchée ou rejoindre la forteresse ? Pour le savoir, il faut comparer la probabilité de mourir de chacune de ces deux stratégies. Et pour cela, il faut évidemment prendre en compte le risque très élevé pendant les fameux 100 mètres à découvert. Ne serait-il pas absurde d’ignorer ce risque-là, sous prétexte qu’on serait en sécurité dans la forteresse ? C’est pourtant ce qui s’est passé sur la vaccination. Voici comment : on a défini comme « vacciné » celui qui est vacciné deux semaines après la deuxième dose. Cela veut dire qu’on a fait comme si les infections qui affectent les vaccinés avant cette date n’existent pas. Or cela change tout, car le risque d’être infecté augmente dans les semaines qui suivent l’injection. Comme dans mon histoire de forteresse, on est conduit à prendre plus de risques au départ avant d’espérer être protégé par le vaccin. Cela s’est vu très vite dans les chiffres globaux : dans la plupart des pays, à chaque fois que les campagnes de vaccination massive ont commencé, le nombre

d’infections, d’hospitalisations et de décès a explosé69. Cela s’est vu aussi sur le terrain : dès le mois de février 2021, des chercheurs danois ont montré que le vaccin Pfizer conduit à un sur-risque d’infection de 40 % dans la semaine qui suit l’injection70. Donc, la vaccination anti-Covid accroît votre risque d’être infecté dans les premières semaines. Début 2022, le professeur Raoult l’a confirmé publiquement : il y a bien un « pic de cas nouveaux juste après l’injection » dans les « deux à trois semaines suivant la vaccination71. » Le professeur Raoult attribuait ce pic au phénomène des « anticorps facilitants » : dans les premières semaines, non seulement les anticorps du vaccin ne protégeraient pas encore, mais ils vous rendraient plus vulnérable. Une autre explication possible est que l’injection affaiblit notre système immunitaire pendant quelques jours. C’est possible, car les données de Pfizer montraient une chute des lymphocytes T, nos précieux gardiens de l’immunité cellulaire, pendant les jours qui suivent l’administration du vaccin72.

Des vaccinés comptabilisés… comme des non-vaccinés Quoi qu’il en soit, il est manifeste que l’injection augmente le risque d’infection, dans un premier temps. Or ces infections-là sont bien causées par le vaccin… et il serait donc particulièrement malhonnête de faire comme si elles n’existaient pas… ou pire encore, de compter ces infections-là comme frappant des « non-vaccinés ». Et pourtant, c’est bien cette tromperie qui a eu lieu, un peu partout. Ceux qui ont été infectés après leur première dose ont été comptés comme des « nonvaccinés ». Ainsi, la direction de l’AP-HP a fini par reconnaître que « la définition de vaccinés depuis le début, c’est au moins deux doses. Donc quand on dit 70 % de non-vaccinés en réanimation, ce sont des patients une dose ou zéro dose. » Ce qui veut dire que des vaccinés ont bien été comptés comme « non vaccinés ». De même, la Société française d’anesthésie et de réanimation comptait comme « non vaccinées » des personnes ayant une seule dose de vaccin, et même des personnes doublement vaccinées avec AstraZeneca73. Donc, ces institutions-là comptaient comme « non vaccinés » des vaccinés qui se retrouvaient à l’hôpital pour Covid-19 juste après leur injection… parfois à cause de leur injection. Vous voyez comment on peut manipuler les chiffres.

De sérieux problèmes avec les chiffres officiels Et ce n’est pas le seul biais statistique qui favorisait outrageusement le vaccin74 dans les études publiées ou les chiffres officiels75. Ainsi, quand vous arriviez à l’hôpital pour une raison qui n’avait rien à voir avec la Covid-19, on vous faisait systématiquement un test PCR si vous étiez non vacciné, mais pas si vous étiez vacciné. Or cette pratique gonfle artificiellement le nombre de non-vaccinés contre la Covid-19 à l’hôpital. Car une partie des patients arrivent à l’hôpital « avec la Covid-19 » et non pas « pour la Covid-19 ». Et ce n’est pas un petit nombre : tout au long de l’année 2021, au moins 10 à 15 % des gens étaient hospitalisés « avec Covid76 »… Et c’était en bonne partie des non-vaccinés, puisque les vaccinés hospitalisés pour des raisons non-Covid n’étaient pas toujours testés. Même le nombre de patients en réanimation peut être biaisé, sans d’ailleurs que ce soit volontaire. Si les soignants sont confiants dans la capacité du vaccin à protéger des formes graves, ils ne placeront leurs patients vaccinés en soins critiques qu’en cas de dégradation sérieuse. À l’inverse, ils ne prendront pas le moindre risque avec leurs patients non vaccinés, car le premier apport des soins critiques, c’est la surveillance active. Et voilà comment on peut avoir davantage de non-vaccinés en « réa », par simple précaution, sans que cela signifie que leur état soit plus grave que celui des vaccinés. Attention, je ne suis pas en train de dire que les vaccins n’ont jamais eu la moindre efficacité contre les formes graves. Ce que je dis, c’est qu’il est très difficile d’évaluer cette efficacité. Peut-être que le vaccin protège correctement contre les formes graves, quinze jours après la deuxième dose, pendant quelques mois. Mais ce n’est pas sûr. Avec l’apparition du variant Omicron, en tout cas, cette protection est devenue franchement douteuse. À tel point qu’en juin 2022 le professeur Raoult a reconnu « qu’il n’est même pas sûr, quand on regarde les données que nous avons, que ces vaccins évitent les formes graves de façon significative, même chez les personnes âgées77 ». Autrement dit, même sur le public qui était censé avoir le plus de « bénéfice » du vaccin – les personnes âgées –, le professeur Raoult n’observe plus d’efficacité manifeste du vaccin contre les formes graves.

Pourquoi il faut regarder les chiffres « globaux »

Encore une fois, s’il est impossible d’avoir la moindre certitude scientifique, dans un sens ou dans un autre, c’est parce qu’aucun essai clinique fiable n’a été réalisé pour mesurer l’efficacité de ces vaccins contre les formes graves. Donc, pour essayer de connaître la vérité, il faut se satisfaire d’un « faisceau d’indices ». Or, l’un de ces « indices », ce sont les chiffres globaux de décès et d’hospitalisations. Si la vaccination était très efficace contre les formes graves, on aurait dû constater une rupture statistique évidente, début 2021, dans les pays occidentaux. On aurait dû voir le nombre d’hospitalisations et de décès baisser brutalement, et ne plus remonter. Mais ce n’est pas du tout ce qui s’est produit. Quand on regarde la courbe des décès dans le monde, on voit qu’elle continue d’augmenter exactement au même rythme en 2020 et 2021. Il n’y a aucune baisse observable de la mortalité après la vaccination massive. Aux États-Unis, il y a même eu plus de morts de la Covid-19 en 2021 qu’en 2020. La seule rupture statistique observable a lieu en 2022… avec Omicron. C’est le seul moment où l’on voit clairement que le nombre de morts de la Covid-19 diminue dans le monde. Il est clair qu’Omicron a réduit la gravité de l’épidémie. Mais pour le vaccin, ce n’est pas aussi évident. Au printemps 2022, c’est même plutôt le contraire qui commence à apparaître : les nouvelles vagues semblent frapper prioritairement les plus vaccinés. Au début du mois de juin, le Portugal, un des pays les plus vaccinés de la planète, subit une vague meurtrière78 qui le place au sommet du classement mondial des morts de la Covid-19. Juste après Taiwan79, qui est aussi un des pays les mieux vaccinés. C’est mauvais signe pour la suite, car cela suggère que les anticorps créés par le vaccin pourraient désormais faciliter les formes graves, plutôt que les empêcher.

Choc : en 2022, vaut-il mieux être non-vacciné ? Là encore, je suis conscient qu’une telle affirmation est choquante. Peut-on imaginer qu’un vaccin puisse aggraver la maladie, plutôt qu’en réduire la gravité ? Est-il pensable que les autorités aient pu nous faire prendre le risque de subir une forme plus grave de Covid-19 à la suite de la vaccination, en cas de mutation du virus ? La réponse est oui. C’était même un risque reconnu tout au long de l’année 2020, au moment où il était encore permis de poser des questions sur la

vaccination. Au mois d’avril 2020, le spécialiste des maladies infectieuses, le docteur Anthony Fauci, avait reconnu devant le Sénat américain que la vaccination contre la Covid-19 comportait bien le risque d’aggravation de la maladie : On sait qu’il y a de nombreux vaccins pour lesquels le vaccin induit une réponse “sub-optimale”, et quand une personne vaccinée est exposée au virus, elle subit une aggravation de la maladie80. C’était un risque d’autant plus manifeste que cela avait été observé sur son plus proche cousin, le virus du Sras, en 2003 : Peter Hotez, doyen de l’École nationale de médecine tropicale du Baylor College of Medicine et qui a travaillé sur l’épidémie de Sras en 2003, a constaté que certains animaux vaccinés développaient des symptômes encore plus graves lorsqu’ils étaient exposés au virus, en raison d’un affaiblissement du système immunitaire81. Peut-être vous imaginez-vous que les scientifiques ont formellement écarté ce risque pour les vaccins anti-Covid. Mais ce n’est pas le cas, car cela leur était strictement impossible. Même si on pouvait écarter ce risque d’aggravation au départ, personne ne pouvait garantir que cette terrible menace n’apparaîtrait pas avec les variants.

« Empreinte immunitaire » : quand le vaccin se retourne contre nous Il faut savoir qu’un vaccin crée une sorte « d’empreinte » immunitaire, qui habitue notre système immunitaire au contenu spécifique du vaccin… mais qui peut aussi le rendre plus vulnérable face à un virus un peu différent. C’est étonnant, mais c’est un fait établi : il est parfois pire d’avoir des anticorps mal adaptés au virus… que de ne pas avoir d’anticorps du tout. Comme si les anticorps tapaient « à côté », et que cela laissait libre cours au virus pour faire des dégâts. Ce phénomène a été illustré de façon tragique dans le cas de la dengue : dans les années 2010, des dizaines d’enfants philippins sont morts de la dengue, à la suite de la vaccination. Plutôt que de les protéger contre la maladie, le vaccin de

Sanofi les avait rendus plus vulnérables au virus de la dengue (les autorités philippines ont poursuivi Sanofi au pénal pour cela82). C’était prévisible dans le cas de la dengue, car il existe quatre souches différentes de ce virus, et on savait déjà qu’une seconde infection était souvent plus grave que la première. Précisément à cause de ce fameux phénomène d’empreinte immunitaire et d’anticorps qui « tapent à côté ». Mais la dengue n’est pas un cas isolé. On a observé un phénomène similaire avec le virus de la grippe. On se souvient de l’épidémie mondiale de grippe A (H1N1) en 2009. Eh bien, plusieurs études ont montré que ceux qui ont été vaccinés cette année-là contre la grippe saisonnière habituelle ont été davantage infectés par le nouveau variant H1N1 que ceux qui n’avaient pas été vaccinés83. Les anticorps contre le virus habituel de la grippe semblent avoir été contre-productifs envers le nouveau variant84. De même, une étude canadienne a montré qu’à l’hiver 2018 les adultes de 35 à 55 ans vaccinés contre la grippe avaient quatre fois plus de risques d’attraper le virus de la grippe que les non-vaccinés85. Pourquoi ? Parce que le vaccin contenait un sous-type du virus de la grippe (3C.2a) légèrement différent de celui qui a circulé (3C.3a), ce qui a créé des anticorps qui ont tapé « à côté »… et qui ont renforcé l’infection plutôt que d’exercer un effet protecteur.

UNE « EMPREINTE IMMUNITAIRE » À VIE ? On commence à comprendre que les vaccins, comme les premières infections, peuvent créer une « empreinte immunitaire » durable. Par exemple, on a découvert que la toute première infection grippale de votre vie a une grande influence sur votre capacité à lutter contre la grippe par la suite86. Si vous avez été infecté en premier avec le virus H1N1, vous serez mieux armé, toute votre vie, pour lutter contre les virus H1N1… et moins bien pour lutter contre les virus H3N2 (et inversement si vous avez été infecté en premier par H3N2). C’est une raison supplémentaire d’être très prudent avec la vaccination des plus jeunes, surtout lorsqu’elle vise une souche qui n’existe plus, comme c’est le cas des vaccins anti-Covid autorisés pour les enfants. Le risque est de fixer leur système immunitaire « à vie » contre une souche qui n’existe plus et de le rendre plus vulnérable aux variants.

L’Agence européenne des médicaments (EMA) s’inquiète… puis se tait À cette lumière, on voit qu’il était extrêmement risqué d’injecter deux doses, puis trois doses, puis quatre doses, puis cinq doses visant la protéine spike du virus de 2019 (de Wuhan), alors que cette protéine du virus a considérablement muté entre-temps. Il y avait là un risque criant de « fixer » le système immunitaire sur un virus qui n’existe plus (celui de Wuhan), et donc de le rendre particulièrement mal adapté à combattre les nouveaux variants. Tout cela n’a pas totalement échappé aux autorités sanitaires. En janvier 2022, le chef de la stratégie vaccinale de l’EMA l’a reconnu implicitement : « Si nous avons une stratégie dans laquelle nous donnons des rappels tous les quatre mois, nous finirons par avoir potentiellement des problèmes de réponse immunitaire. Nous devons donc veiller à ne pas surcharger le système immunitaire par des vaccinations répétées87. » Qu’à cela ne tienne. Ces avertissements ont été vite balayés et la quatrième dose a été recommandée largement au printemps, en attendant la cinquième. Pourtant, des preuves manifestes de ce phénomène d’empreinte et d’aggravation avaient déjà commencé à apparaître pour la Covid-1988. Au printemps-été 2022, comme on l’a vu, les vaccinés avaient beaucoup plus de risques d’être testés « positifs » que les non-vaccinés. Et plusieurs études commençaient à pointer une efficacité négative de ces vaccins : – Une étude publiée dans le prestigieux Journal of the American Medical Association (JAMA) a montré qu’après quatre mois des adolescents vaccinés avaient plus de risques d’attraper la Covid-19 que les non-vaccinés89. – Une étude conduite par une équipe de Harvard a suggéré que, face au variant BA-1, les vaccinés mettent plus de temps à se débarrasser du virus que les non-vaccinés90. Heureusement que les variants Omicron, BA-1, BA-4 et BA-5 étaient particulièrement peu graves. Si un variant plus méchant devait apparaître à l’hiver 2022-2023, les triples ou quadruples vaccinés pourraient se retrouver en grande difficulté. On leur a vendu une super-protection… et ils pourraient se retrouver avec des anticorps qui aggravent la maladie.

Ont-ils été informés de ce risque, quand ils ont fait leur vaccin ? Et à propos de risque, ont-ils été informés, aussi, des effets indésirables directs de ces vaccins ?

56. Le professeur Delfraissy lui-même rappelait, dans la même tribune, que « 96 % des morts additionnelles liées au Covid-19 en Europe ont porté sur des patients âgés de plus de 70 ans ». Autant dire qu’il n’était pas utile de pousser les moins de 50 ans en bonne santé à se faire vacciner. 57. https://www.latribune.fr/economie/france/covid-19-pres-de-8-deces-sur-10-sont-des-personnes-nonvaccinees-selon-une-etude-889996.html. 58. https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/Covid-fin-juillet-quatre-patients-hospitalises-sur-cinqnetaient-pas-vaccines-1337437. 59. https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/Covid-19-94-des-patients-en-reanimation-ne-sontpas-vaccines-alertent-six-medecins-de-paca-7364311. 60. https://www.liberation.fr/checknews/2020/12/15/vaccin-pfizer-est-il-vrai-que-le-taux-de-formesseveres-de-covid-est-plus-important-chez-les-vaccine_1808371/. 61. https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=4072489. 62. https://www.nature.com/articles/s41467-022-29880-7. 63. https://www.cambridge.org/core/journals/bjpsych-open/article/covid19-deaths-in-people-withintellectual-disability-in-the-uk-and-ireland-descriptive-study/86F8AC26107B8CDA18EA09146B7C762D. 64. Il n’y a qu’au début de l’année 2022 qu’on a commencé à entendre parler de ce problème de « biais statistique »… au moment où les chiffres sont devenus défavorables à la vaccination. Il est amusant de lire cet article de Libération de janvier 2022, qui essaie d’expliquer pourquoi les vaccinés écossais ont désormais plus de risques de se retrouver à l’hôpital que les non-vaccinés : « Sollicité par CheckNews, Public Health Scotland (PHS) alerte contre les interprétations fallacieuses qui pourraient être faites de ces chiffres. “Le statut vaccinal des cas des patients hospitalisés et des décès ne doit pas être utilisé pour évaluer l’efficacité du vaccin en raison de différences de risque, de comportement et de tests dans les populations vaccinées et non vaccinées.” » Ce qui confirme qu’il faut faire attention quand on compare le taux d’hospitalisation des vaccinés et des non-vaccinés, parce qu’ils peuvent avoir des risques et des comportements différents. https://www.liberation.fr/checknews/covid-19-pourquoi-y-a-t-il-plus-dinfecteset-d-hospitalises-chez-les-vaccines-que-chez-les-non-vaccines-en-ecosse20220124_S5L6MDAAP5EDRJ4WMNNQM3J6FI/. 65. https://academic.oup.com/ije/article/35/2/337/694702?. 66. https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/70/wr/mm7043e2.htm. 67. Aux États-Unis, les jeunes adultes de moins de 44 ans meurent majoritairement d’accident de voiture, de suicide et d’homicide. Or, selon l’étude des CDC, les non-vaccinés de ce groupe d’âge ont 64 % de risques en plus de mourir, par rapport aux vaccinés. https://roundingtheearth.substack.com/p/proof-ofstatistical-sieves-in-vaccine. 68. Le même genre de biais a d’ailleurs été détecté dans les chiffres officiels français : la dose 1 semble déjà protéger les patients à 76 % dès la première semaine, alors que ces vaccins ne sont pas censés protéger immédiatement. https://twitter.com/ChrisCottonStat/status/1521193393367523331. 69. https://www.youtube.com/watch?v=xSrc_s2Gqfw. 70. https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.03.08.21252200v1.full.pdf. 71. https://factuel.afp.com/doc.afp.com.9ZK9RE. Le professeur Raoult avait commencé à observer ce phénomène dès le mois de mai 2021 : « Nous avons maintenant un nombre de gens qui est significatif, on a 46 patients qui ont fait un Covid dans la semaine qui a suivi l’injection. […] C’est très frappant. » https://www.lefigaro.fr/sciences/la-vaccination-augmente-t-elle-le-risque-de-developper-le-Covid20210521.

72. https://alexberenson.substack.com/p/covid-infections-and-deaths-soar. 73. https://www.liberation.fr/checknews/est-il-vrai-que-les-autorites-comptent-les-personnes-nayant-pasrecu-de-rappel-comme-non-vaccines-20220109_RBEYWP2EU5GLZCKESYM6KO7LNI/. 74. La première grande étude observationnelle sur l’efficacité des vaccins, signée par des auteurs liés à Pfizer, avait ainsi un énorme biais. Dans sa sélection de départ des vaccinés par rapport aux non-vaccinés, elle ne prenait pas en compte le fait que ceux qui étaient infectés (ou avaient des symptômes) ne pouvaient pas aller se faire vacciner. Ce qui augmente artificiellement le nombre d’infections chez les « nonvaccinés », dont une partie en réalité ne pouvait juste pas aller se faire vacciner, car déjà positifs. Voir https://zenodo.org/record/5243901#.Yr10YexBxhF. 75. La DREES, par exemple, reconnaît une forte proportion de gens au « statut vaccinal inconnu », et les reclasse en « vaccinés » ou « non-vaccinés » selon des méthodes dont elle seule a le secret. https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/202110/211029%20Am%C3%A9liorations%20m%C3%A9thodologiques%20des%20appariements_vf.pdf. 76. https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/la-part-de-patients-positifs-au-Covid-19-maishospitalises-pour-autre-chose-a-augmente-avec-omicron-fc90dce2-833c-11ec-aa37-725c81c613b1. 77. https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=SpiC1DgxZ28. 78. Avec 95 % de la population ayant reçu deux doses, et 76 % trois doses. https://www.ouestfrance.fr/sante/virus/coronavirus/portugal-allemagne-grece-le-Covid-19-joue-les-trouble-ete-en-europe80c49244-f2f3-11ec-956e-944022618b7e. 79. https://www.ladepeche.fr/2022/06/14/Covid-19-ba4-et-ba5-explosent-en-france-pourquoi-le-passagede-ces-variants-au-portugal-est-inquietant-10364953.php. 80. https://greatgameindia.com/there-is-no-guarantee-Covid-19-vaccine-will-work-dr-fauci/. 81. https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-coronavirus-dangers-vaccin-elabore-hate80089/#xtor%3DAL-80-1%5BACTU%5D-80089%5BCoronavirus-%3A-les-dangers-d-un-vaccin-elaborea-la-hate%5D. 82. https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/01/vaccin-contre-la-dengue-six-responsables-desanofi-vont-etre-inculpes-aux-philippines_5429958_3210.html. 83. https://journals.plos.org/plosmedicine/article?id=10.1371/journal.pmed.1000258. 84. De même, parmi ceux qui ont reçu le vaccin visant spécifiquement le nouveau variant H1N1, ceux qui avaient, dans les mois précédents, reçu également le vaccin habituel contre la grippe ont développé moins d’anticorps : « L’empreinte immunitaire » causée par le premier vaccin a réduit l’efficacité du second. 85. https://www.eurosurveillance.org/content/10.2807/1560-7917.ES.2019.24.46.1900585. 86. https://www.sciencedaily.com/releases/2019/12/191219142815.htm. 87. https://www.midilibre.fr/2022/01/12/4e-dose-de-vaccin-anti-Covid-nous-ne-pouvons-pas-donner-desdoses-tous-les-trois-mois-lema-defavorable-10041091.php. 88. Pour une revue de la littérature scientifique datant de juin 2022, lire https://www.jeremyrhammond.com/2022/06/22/original-antigenic-sin-is-a-real-problem-with-Covid-19vaccines/. Notons à ce sujet que Pfizer et Moderna ont eu les plus grandes difficultés à créer des vaccins à ARN adaptés à Omicron, comme si l’empreinte créée contre la souche de Wuhan était indélébile. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0092867422000769?via%3Dihub. On a aussi observé qu’une vaccination suivie d’une infection protège moins bien qu’une infection suivie d’une vaccination – signe que l’empreinte vaccinale imparfaite joue des tours au système immunitaire. https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa2118946. 89. https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2792524. 90. https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2022.01.13.22269257v2.

#CHAPITRE 3

Des vaccins sans danger, vraiment ? Dès les premiers jours de la campagne vaccinale, ceux qui avaient le nez sur les chiffres étaient en état d’alerte maximale. Il suffisait de regarder le nombre de signalements officiels d’effets indésirables pour comprendre ce qui était en train de se passer : les vaccins anti-Covid étaient, de loin, les vaccins les plus dangereux jamais mis sur le marché. Aux États-Unis, après seulement un mois de vaccination anti-Covid, il y avait déjà autant de morts suspectes signalées pour ces vaccins qu’en un an avec 72 vaccins différents91. Après trois mois de campagne vaccinale, en avril 2021, il n’y avait plus de doute possible. Sur 95 à 100 millions d’Américains vaccinés, le système de notifications avait déjà rapporté… 3 500 décès92. C’était d’autant plus inquiétant que cela représentait cinquante fois plus de décès « suspects » que pour le vaccin saisonnier contre la grippe, pour le même nombre de doses injectées. Et il se passait la même chose en Europe. Au début du printemps, le réseau officiel EudraVigilance avait déjà reçu plus de 10 000 notifications de décès après un vaccin anti-Covid, dont plus de 6 000 liés aux vaccins à ARN, Pfizer et Moderna. Et là encore, cela représentait cinquante à cent fois plus de décès signalés par rapport aux vaccins contre la grippe93.

Avalanche d’effets indésirables signalés aux autorités De même, un nombre sans précédent d’effets indésirables graves ont été signalés. À tel point qu’au mois d’avril 2021, le centre de pharmacovigilance du CHU de Tours a dû déclarer forfait : il a envoyé un message public disant aux médecins d’arrêter de déclarer les effets secondaires des vaccins, tant ils étaient submergés de signalements94. Auditionnée par le Sénat, la directrice de la surveillance de l’ANSM a reconnu l’énormité de ce qui se passait : « À la mi-novembre, nous atteignons 110 000 déclarations d’effets indésirables rien que sur les vaccins contre le Covid, contre 45 000 tous médicaments confondus pour une année normale95. »

Autrement dit, sur l’ensemble de l’année 2021, il y a eu trois fois plus d’événements indésirables signalés pour les seuls vaccins anti-Covid que pour tous les autres vaccins et médicaments réunis96. Et ce n’étaient pas que des fièvres ou des maux de tête. Un quart de ces effets indésirables étaient « graves », soit près de 30 000. Ces chiffres étaient d’autant plus alarmants que le nombre de décès et d’accidents suspects signalés est toujours sous-estimé par rapport à la réalité. C’est un fait connu des spécialistes, et reconnu par la directrice de l’ANSM lors de son audition au Sénat. Il faut dire que des études scientifiques très sérieuses l’ont montré de façon définitive : seulement 1 à 20 % des effets indésirables graves sont signalés en moyenne97. Donc, le millier de morts signalées et les 30 000 effets indésirables graves étaient forcément un minimum. Certes, parmi les signalements, une partie était certainement de vraies « coïncidences ». Mais ces coïncidences sont toujours plus que compensées, en nombre, par les morts et effets indésirables vaccinaux qui n’ont jamais été signalés. Et malgré tout ça, on n’a pas cessé de nous dire que ces vaccins étaient « sûrs ».

Une épidémie de coïncidences À en croire les autorités, toutes ces morts, tous ces accidents graves étaient des… coïncidences. En ouverture de ce livre, j’ai parlé de Maxime et de Sofia, 22 et 17 ans, morts peu après leur injection Pfizer. Malgré un faisceau d’indices accablant, la responsabilité du vaccin n’a toujours pas été reconnue. Mais au moins, dans leur cas, il y a eu une forme d’enquête. Passé l’âge de 50 ou 60 ans, en revanche, les autorités ne se sont pas embarrassées à enquêter. Elles ont presque systématiquement conclu à des « coïncidences », sans chercher à en savoir plus. Prenez le cas de cet homme, un Landais de 75 ans, mort d’un « arrêt cardiorespiratoire » douze jours après la vaccination Pfizer. Malgré une plainte déposée par la famille, le procureur de la République n’a pas jugé utile de faire une autopsie, concluant que le décès est une « coïncidence98 ». Mais comment peut-il le savoir, s’il ne réalise pas d’autopsie ? Autre exemple révélateur, rapporté par Maître Di Vizio : sa voisine de 65 ans est morte dans son bain par noyade, deux jours après l’injection du vaccin… mais là encore, l’autopsie est refusée, et la cause officielle de la mort est la

« noyade ». On ne saura pas si le vaccin a causé un malaise cardiaque qui serait la véritable origine de sa mort99. Voilà comment on a balayé d’un revers de main les chiffres effarants rapportés à la pharmacovigilance sur les vaccins anti-Covid : il a suffi de dire que ces morts sont des « coïncidences ». On a inversé la charge de la preuve. Pour pointer la dangerosité de ces vaccins, il fallait donner des preuves irréfutables de cause à effet entre le vaccin et la mort. Mais en médecine, il n’y a jamais de preuve irréfutable de quoi que ce soit. Demander des preuves définitives était donc un prétexte pour innocenter facilement les vaccins. C’est ainsi que l’ANSM, dès le mois de janvier 2021, a osé écarter la possibilité que le vaccin Pfizer soit en cause dans le sort d’un homme décédé… deux heures après sa vaccination. Et pourtant. La dangerosité de ces vaccins fait d’autant moins de doutes que l’on sait pourquoi ils causent autant de décès et d’accidents graves.

Graves effets cardiovasculaires Beaucoup de soignants ont rapidement constaté que les vaccins anti-Covid causaient des AVC, des arrêts cardiaques, des thromboses, des embolies pulmonaires et autres accidents cardiovasculaires. S’agissant des arrêts cardiaques et embolies pulmonaires, on a vu que la dangerosité des vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson a été confirmée par une étude française de l’ANSM100. Pour les vaccins ARN, Pfizer et Moderna, une toxicité cardiaque a également été reconnue : il a été admis que ces vaccins augmentent le risque de myocardite – des inflammations du cœur –, en particulier chez les hommes jeunes. C’est la raison pour laquelle la France a déconseillé le vaccin Moderna aux moins de 30 ans101, et que Taïwan a suspendu le vaccin Pfizer pour les adolescents102. Mais il y a d’autres éléments pointant les dégâts cardiaques des vaccins à ARN. En Israël, pays surnommé la « Pfizer nation », le nombre d’appels aux urgences pour attaque cardiaque de jeunes âgés de 16 à 39 ans a augmenté de 25 % au moment de la vaccination massive (janvier à mai 2021103). Les auteurs de cette étude ont établi un lien avec la vaccination : « Les appels hebdomadaires aux urgences étaient associés de façon significative au nombre de premières et deuxièmes injections administrées à ces âges-là, mais pas au nombre d’infections Covid. » Et on a rapidement eu une explication physiologique à ces dégâts cardiaques.

« On a fait une erreur avec ces vaccins » Dès le mois de juin 2021, un professeur canadien respecté, le docteur Byram Bridle, spécialiste en immunologie virale, a ciblé l’un des problèmes posés par ces vaccins : « Nous avons fait une erreur avec les vaccins. La protéine spike produite par le vaccin est elle-même toxique et dangereuse pour l’homme104. » De fait, loin d’être inoffensive, la partie du virus visée par les vaccins était elle-même très toxique, notamment pour le système cardiovasculaire. Les chercheurs ont rapidement observé que la protéine spike du virus pouvait s’attacher aux récepteurs ACE2 de nos plaquettes et vaisseaux sanguins, et causer de l’hypercoagulation105. Et donc causer des caillots sanguins et thromboses, qui peuvent provoquer embolies pulmonaires et AVC. Pour nous rassurer, on nous a dit que le contenu du vaccin restait au point d’injection, donc dans le muscle, et ne pouvait pas causer tous ces dégâts. Mais ce n’était pas vrai. D’abord parce que le geste de la vaccination peut mal se passer. Il arrive que la seringue du vaccin ait le malheur de toucher un vaisseau sanguin, ce qui conduit à répandre son contenu dans tout le corps, via la circulation sanguine (raison pour laquelle il faut toujours « aspirer » la seringue avant l’injection : si une goutte de sang apparaît, c’est que l’on a touché une veine et qu’il faut recommencer – mais étrangement, cette méthode n’a été recommandée nulle part, sauf au Danemark106 et en Allemagne). Ensuite, même si le vaccin est bien injecté dans le muscle (plutôt que dans un vaisseau sanguin), on a rapidement observé qu’une partie du vaccin se retrouve tout de même dans d’autres organes107. Et là encore, c’était connu des autorités : le rapport de l’EMA a révélé que le contenu du vaccin Pfizer avait pu être retrouvé dans la rate, le cerveau, les testicules ou encore les ovaires108. Pour nous rassurer, on nous avait affirmé que l’ARN messager était une substance très vite éliminée par l’organisme109. Mais l’ARN messager des vaccins a été modifié artificiellement par Pfizer et Moderna pour le rendre plus résistant. L’objectif était que le message ARN se dégrade moins vite dans l’organisme, pour augmenter les chances qu’il atteigne bien les cellules (et suscite des anticorps). Or cette manipulation du code génétique provoque un risque accru que cet ARN se répande et s’accumule dans nos organes – ce qui a effectivement été observé. Et les drames cardiovasculaires ne sont qu’une partie de l’histoire. Les vaccins anti-Covid ont aussi été associés à une multitude d’autres effets indésirables

graves : cécité, surdité, maladies auto-immunes, zona, hépatites, paralysies faciales, troubles gynécologiques, etc. Sans oublier les maladies neurodégénératives (Creutzfeldt-Jakob notamment110) et un impact possible sur le risque de cancer. Et il n’y avait même pas besoin de connaître la toxicité de la protéine spike pour anticiper ces dégâts. Car la dangerosité de la technologie ARN elle-même était connue depuis des années.

ARN messager : une toxicité connue Pour s’en rendre compte, il faut revenir quelques années en arrière, avant que la Covid-19 ne déclenche une sorte d’hypnose de masse interdisant l’esprit critique sur les vaccins. En 2016, voici ce qu’on pouvait lire dans un article sur l’entreprise Moderna, publié dans le respecté journal médical StatNews111 : Plusieurs grandes entreprises pharma ont essayé puis abandonné cette technologie ARNm, car il est extrêmement difficile de faire entrer l’ARN dans les cellules sans déclencher de graves effets indésirables. Si Moderna y parvenait, cela pourrait permettre de traiter des cancers rares. Initialement, Moderna voulait utiliser le fameux ARN messager pour soigner des cancers graves. Puis, au milieu des années 2010, cette entreprise a décidé de travailler sur les vaccins. Pourquoi ? Il faut le lire pour le croire : Seules, les molécules d’ARN ont du mal à atteindre leur cible. Elles fonctionnent mieux si elles sont enveloppées de mécanismes de transport, comme les nanoparticules faites de lipides. Mais ces nanoparticules peuvent engendrer de dangereux effets secondaires, surtout si le patient doit prendre des doses répétées au fil des mois ou des années. Voilà pourquoi Moderna et BioNTech, les deux entreprises spécialisées dans l’ARN messager, ont changé leur fusil d’épaule, en faveur des vaccins : parce qu’un vaccin, en théorie, ne nécessite qu’une ou deux doses maximum. Le vice-président de BioNTech, cocréateur du fameux vaccin Pfizer, expliquait ainsi que « l’ARN est plus adapté aux maladies où un traitement court est

suffisamment curatif, afin que la toxicité liée aux mécanismes de transport ait moins de risque de se produire ». Quel aveu ! La grande toxicité des nanoparticules lipidiques qui entourent l’ARN des vaccins Pfizer et Moderna était donc parfaitement connue. Et l’augmentation du risque avec chaque nouvelle dose était admise aussi. Ce qui laisse songeur quand on sait qu’on en est déjà à la cinquième dose. Mais une seule dose était déjà un pari risqué. Il faut bien comprendre que les traitements par ARN messager n’avaient jamais été approuvés par les autorités, pas même pour soigner des patients cancéreux en phase terminale. Et pourtant, en 2020, on a soudainement décidé de vacciner des milliards d’êtres humains avec de l’ARN messager entouré de ces fameuses nanoparticules lipidiques… reconnues comme « toxiques » par le propre patron de BioNTech. Là où un vaccin doit normalement suivre un processus d’une dizaine d’années pour être approuvé, il a suffi de quelques mois pour mettre les vaccins antiCovid sur le marché.

« Si vous dites que c’est dangereux, les gens ne vont pas se faire vacciner » Bref, les vaccins anti-Covid ont été créés et approuvés en quelques mois, sans le moindre recul sérieux, alors qu’ils se fondaient sur une technologie connue pour être dangereuse (ARNm), ainsi que sur une protéine virale (spike) potentiellement toxique. Et quand les premiers chiffres d’accidents vaccinaux et de morts suspectes ont confirmé qu’il y avait un problème grave, les autorités et les médias ont fait comme si de rien n’était. « Si vous dites que c’est dangereux, les gens ne vont pas se faire vacciner 112 », avait supplié Laurent Joffrin sur CNews, en juillet 2021, en coupant la parole à un professeur de médecine qui expliquait qu’on manquait de recul sur ces vaccins. Les vaccins ayant été présentés (à tort) comme la « seule solution » pour sortir de l’épidémie, il ne fallait surtout pas décourager les gens de se faire vacciner, et donc ne pas leur parler des effets indésirables. Au total, il y a eu un grand aveuglement collectif sur la dangerosité et l’efficacité de ces vaccins. Pourquoi ? Comment expliquer un phénomène aussi étrange ?

Interpellé au Sénat au printemps 2022, le professeur Alain Fischer, le « Monsieur Vaccin » du gouvernement, a refusé d’argumenter. Il s’est contenté de répondre que tout le monde a suivi la même stratégie : Les responsables des autorités sanitaires de tous les pays européens, des États-Unis, du Canada, de l’Australie ou du Japon, bref de tous les pays riches, ont peu ou prou mené la même politique. Il s’agissait d’utiliser les vaccins disponibles, tout d’abord pour les personnes prioritaires et, ensuite, d’en proposer la généralisation, y compris aux adolescents et aux enfants. On peut estimer que tout le monde se trompe, voire que tout le monde est criminel ; mais le constat précédent pousse à réfléchir113. En effet, cela doit nous amener à réfléchir. C’est précisément l’objet de ce livre que d’expliquer ce qui paraît inexplicable : comment les autorités sanitaires du monde entier, avec le soutien des médias, des scientifiques et des médecins, ont pu se tromper à ce point sur la réalité de la vaccination anti-Covid.

91. https://thetruedefender.com/dr-peter-mccullough-the-c-19-vaccine-represents-bioterrorism-the-spikeprotein-is-pathogenic/. 92. https://www.openvaers.com/. 93. Certes, les vaccins anti-Covid ont fait l’objet d’un peu plus d’attention, étant donné leur nouveauté, ce qui pourrait expliquer un nombre de signalements supérieur à celui visant les autres vaccins. Mais à l’inverse, le fait de présenter ces vaccins comme la seule solution pour sortir de la pandémie a pu aussi décourager les signalements. 94. https://www.ouest-france.fr/centre-val-de-loire/tours-37000/Covid-19-le-centre-de-pharmacovigilancede-tours-assailli-par-des-signalements-sur-les-vaccins-7218408. 95. http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20211129/soc.html. 96. https://ansm.sante.fr/uploads/2022/02/04/20220203-vaccins-Covid-19-fiche-de-synthese-vf.pdf. 97. https://digital.ahrq.gov/sites/default/files/docs/publication/r18 hs017045-lazarus-final-report-2011.pdf ; https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16689555/ ; https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/14740338.2017.1323867. 98. https://www.europe1.fr/sante/deces-apres-vaccin-dans-les-landes-classement-sans-suite-de-la-plaintede-la-famille-4055590. 99. https://twitter.com/DIVIZIO1/status/1413552728408793092?s=20&t=-r55Qo5OnzRaAKpHFy9pYA. 100. https://www.epi-phare.fr/rapports-detudes-et-publications/vaccins-Covid-evenements-cv-18-74ans/. 101. https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/08/le-vaccin-de-moderna-deconseille-pour-les-moinsde-30-ans-par-la-haute-autorite-de-sante_6101431_3244.html. 102. https://www.cardiovascularbusiness.com/topics/clinical/Covid-19/taiwan-pauses-second-doses-pfizerbiontech-Covid-19-vaccine-older-children. 103. Par rapport à la même période en 2019 et 2020. https://www.nature.com/articles/s41598-022-10928-z.

104. https://www.francesoir.fr/societe-sante/nous-avons-fait-une-erreur-la-proteine-spike-est-elle-memetoxique-et-dangereuse-pour. 105. https://jhoonline.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13045-020-00954-7. 106. https://link.springer.com/article/10.1007/s43440-022-00361-4. 107. Cette étude a trouvé des éléments de la protéine spike dans le plasma sanguin de onze jeunes professionnels de santé sur treize ayant reçu le vaccin Moderna. Chez trois patients, ils ont même retrouvé la protéine spike entière quinze jours après la première injection. https://academic.oup.com/cid/advancearticle/doi/10.1093/cid/ciab465/6279075. 108. https://www.ema.europa.eu/en/documents/assessment-report/comirnaty-epar-public-assessmentreport_en.pdf. 109. C’était écrit noir sur blanc sur le site des CDC, aux ÉtatsUnis (https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/vaccines/different-vaccines/mrna.html). Un encadré sur les « faits sur les vaccins Covid ARN » contenait une section intitulée « L’ARN messager et la protéine spike ne restent pas longtemps dans le corps ». Cette contre-vérité étant devenue intenable, les CDC ont discrètement retiré cette section de leur site en août 2022. Voir https://boriquagato.substack.com/p/cdcquietly-removes-a-massive-claim. 110. https://www.theepochtimes.com/mkt_app/studies-link-incurable-prion-disease-with-Covid-19vaccine_4511204.html. 111. https://www.statnews.com/2016/09/13/moderna-therapeutics-biotech-mrna/. 112. https://twitter.com/TITORjnevda2028/status/1414516589647499264? s=20&t=QYrGbSPbUIcHcwBL3VHaoQ. 113. http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20220523/opecst_2022_05_24.html.

PARTIE 2

Les trois grands mythes vaccinaux

« Le grand ennemi de la vérité n’est bien souvent pas le mensonge (délibéré, artificiel et malhonnête), mais le mythe, persistant, persuasif et irréaliste. La croyance dans les mythes permet le confort de l’opinion sans l’inconfort de la réflexion. » (John F. Kennedy) Voilà précisément le rôle que tiennent les grands mythes liés aux vaccins : celui d’un paravent glorieux qui masque une réalité plus contrastée. Car les mythes s’adressent à l’imagination plutôt qu’à la raison. Ils propagent des croyances erronées, avec une puissante aura qui les protège de la critique rationnelle. Comme l’avaient compris les Grecs anciens, les mythes relaient généralement une histoire sacrée, qui unit la communauté. C’est pourquoi il est si mal vu de les remettre en question. Il en va de même avec des tabous vaccinaux : ceux qui s’aventurent sur ce terrain sont immédiatement accusés d’être antivax, voire « complotistes ». « La vaccination, cela ne se discute pas », avait résumé la ministre de la Santé Marisol Touraine, en 2015. Et pourtant. Dans le monde de la science, de la raison, du « logos », tout doit pouvoir se discuter. Y compris les plus grandes avancées de la médecine. Pensez aux antibiotiques. Plutôt que d’en faire une « vache sacrée » de la médecine, on reconnaît aujourd’hui qu’ils ne devaient pas être « automatiques ». Bref, que leur emploi doit pouvoir se discuter au cas par cas, en fonction de leurs avantages et inconvénients. Pourquoi n’a-t-on pas la même approche raisonnée sur la vaccination ? La faute à trois grands mythes qui imprègnent à la fois le grand public et le corps médical.

#MYTHE N° 1

L’éradication des maladies infectieuses par les vaccins Dans la glorieuse histoire des vaccins, un mythe fondateur revient souvent : la vaccination aurait réussi à éradiquer le virus de la variole. Il est exact que la variole humaine a disparu de la surface du globe depuis 1979. Elle ne subsiste plus que dans quelques laboratoires de recherche russes et américains. Mais est-ce vraiment la vaccination qui a permis d’accomplir cette avancée majeure ? Pas vraiment. C’est ce qu’a soutenu l’Organisation mondiale de la santé en 1980, quand elle a assuré la promotion d’un rapport détaillant les raisons du succès de l’éradication de la variole114 : Les campagnes d’éradication reposant entièrement ou essentiellement sur la vaccination de masse furent couronnées de succès dans quelques pays, mais échouèrent dans la plupart des cas. Pour extirper la variole de ces pays avec les moyens disponibles, il fallait absolument changer de stratégie. […] La stratégie n’était plus exclusivement axée sur la vaccination de masse, mais privilégiait également la surveillance. Donc, la vaccination généralisée n’aurait jamais pu à elle seule venir à bout de la variole. Pire, on comprend entre les lignes que la focalisation sur la vaccination comme « seule solution » a probablement retardé son éradication. Pour réussir, il fallait « changer de stratégie » et s’appuyer sur des mesures simples comme la surveillance des cas et l’isolement des malades. Cela a été exprimé de façon encore plus directe par le directeur de l’information de l’Organisation mondiale de la santé, Fernand Tomiche, dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, intitulée « La variole vaincue » :

Sur le plan stratégique, l’abandon de la vaccination de masse en faveur de l’approche dite de “surveillance-endiguement” revêtit une importance capitale. Elle résulta de deux observations. La première était que même dans des populations vaccinées à 90 % on pouvait assister à des flambées épidémiques. La seconde était qu’avec ce type d’approche (surveillance-endiguement), on parvenait à faire complètement échec à la transmission, même lorsque l’incidence variolique était élevée et les taux d’immunisation faibles115. Pour éradiquer la variole, donc, « l’abandon de la vaccination de masse revêtit une importance capitale ». Voilà qui casse un peu le mythe, non ? La leçon majeure de l’éradication de la variole est… qu’il ne faut pas tout miser sur la vaccination. Et pourtant, on en a retenu exactement le contraire. Vous me répondrez peut-être que, à défaut d’avoir éradiqué la variole, le vaccin a tout de même sauvé des milliers de vies. Mais est-ce vraiment la réalité ? Ou bien est-ce encore un autre mythe contestable ? Faute de données scientifiques fiables, il est difficile de trancher. Mais un début de réponse nous est donné par ce qui s’est passé à Leicester, en Angleterre.

Les antivax de Leicester ont-ils eu raison ? Dans la ville industrielle de Leicester, en 1885, le peuple s’est rebellé contre l’establishment médical. Après de grandes manifestations, les citoyens ont aboli la vaccination obligatoire contre la variole. Ils étaient persuadés que des mesures simples pouvaient suffire à éviter les épidémies : assainissement des eaux, règles d’hygiène, et, en cas de variole, isolement des malades, mise en quarantaine de leurs contacts et désinfection de leur habitat. L’élite médicale britannique s’est alors indignée de cet affront contre le progrès. Et Leicester s’est retrouvée stigmatisée comme un vilain petit canard qui refuse la « science » et met en danger sa population. Exactement comme la Suède en 2020, quand ce pays a refusé les confinements stricts contre la Covid19. Or, comme on le sait maintenant, la suite a donné raison à la Suède. Et l’expérience suédoise a été d’utilité publique, car, sans elle, il aurait été plus difficile de mesurer à quel point les confinements ont été inutiles et contreproductifs116. De même, l’expérience de Leicester nous donne de précieux enseignements. Dans cette ville, la fin de l’obligation vaccinale contre la variole n’a produit

aucune catastrophe. Au contraire : dans les cinquante ans qui ont suivi, Leicester a connu plutôt moins de cas et moins de morts de la variole que les autres grandes villes industrielles117. Au départ, le corps médical a attribué cette résistance inattendue à la bonne « couverture vaccinale » liée aux vaccinations ayant eu lieu avant 1885. Mais même au début du XXe siècle, quand une proportion importante d’habitants de Leicester n’était plus vaccinée, la situation est restée favorable à la ville minière. En 1914, un article du New York Times explique encore que la catastrophe à Leicester est imminente, vu l’absence de vaccination118. Mais la catastrophe ne se produira jamais. La variole recule partout, à Leicester comme ailleurs, et au début des années 1950, l’Angleterre abandonne la vaccination obligatoire contre la variole. L’ironie de l’histoire est que la variole a fini par être éradiquée sur l’ensemble du globe, trente ans plus tard, parce qu’on a suivi le modèle de Leicester – surveillance et endiguement – plutôt que de tout miser sur la vaccination. Et pourtant, le mythe est tenace. Aujourd’hui encore, la plupart des gens – et la plupart des scientifiques – pensent que la variole a été éradiquée grâce à la vaccination. C’est d’autant plus contestable que la variole semble faire partie de ces maladies dont la dangerosité disparaît naturellement, avec ou sans vaccination, avec le développement économique et social des nations. On touche là à l’autre grand mythe fondateur de la religion vaccinale : ce serait grâce à la vaccination que les maladies infectieuses ont arrêté de faire des ravages au XXe siècle. Mais quand on examine ce sujet avec attention, on voit que ce n’est pas aussi simple.

Ces maladies qui ont disparu… sans vaccin Pensez à la peste, à la gale ou encore à la lèpre. Ces maladies ont-elles disparu des pays occidentaux grâce à la vaccination ? Pas du tout, il n’y a pas eu de vaccination contre ces maladies. Même chose pour la scarlatine, qui causait des ravages jusqu’au début du XXe siècle, et qui a été vaincue avant même l’apparition des antibiotiques… et sans vaccination. Quant au choléra, un vaccin a été mis au point au XXe siècle, mais il n’a jamais été massivement distribué et ne peut expliquer la disparition de cette maladie en Occident. Même chose pour la fièvre typhoïde, qui causait encore beaucoup de morts au XIXe siècle.

D’autres maladies infectieuses, comme la rougeole ou la coqueluche, n’ont pas disparu au XXe siècle, mais sont devenues presque inoffensives, sans vaccin. Prenons d’abord le cas de la coqueluche. Regardez la courbe du nombre de décès causés par cette maladie en Angleterre et au pays de Galles de 1838 à 1980119 :

Comme vous le voyez, la baisse de la mortalité liée à la coqueluche a commencé dès la fin du XIXe siècle. Si bien qu’au moment de la généralisation du vaccin, à la fin des années 1950, il n’y avait presque plus de décès. Et c’est exactement la même chose avec la rougeole. Regardez comme le taux de mortalité de cette maladie s’effondre en Angleterre et au pays de Galles à partir du début du XXe siècle120 :

Comme pour la coqueluche, la mortalité de la rougeole était devenue négligeable au moment où le vaccin a été introduit en 1968. Cette évolution est bien résumée par une étude publiée dans le Journal of Epidemiology and Community Health, qui conclut : La coqueluche s’est comportée comme la rougeole et de manière similaire à la scarlatine et à la diphtérie, pour chacune desquelles au moins 80 % de la baisse totale de mortalité au Royaume-Uni s’est produite avant qu’un vaccin ou des médicaments antimicrobiens ne soient disponibles, et 90 % ou plus avant qu’il y ait un programme national de vaccination121. Voilà la preuve formelle que les vaccins ne sont pour rien dans le recul spectaculaire de ces maladies contagieuses au XXe siècle122. Mais alors, que s’est-il passé entre 1850 et 1950 ? Si ce n’est pas les vaccins, qu’est-ce qui a permis un progrès aussi décisif ?

La terrible condition des villes ouvrières au XIXe siècle Pour comprendre le recul des maladies infectieuses, il faut se replacer au XIXe siècle et se souvenir des ravages causés par la révolution industrielle, sur le plan hygiénique et social. Une conséquence majeure de l’industrialisation, c’est la croissance vertigineuse des villes… et en particulier des bidonvilles. Faute d’égouts modernes, leur problème numéro 1 était la gestion des eaux usées, vecteurs de nombreuses maladies, comme le choléra. Il faut s’imaginer ces villes sans égout, avec des « fosses d’aisances » débordées. Les urines, excréments et autres eaux usées ménagères s’écoulaient dans les rues et finissaient dans les rivières ou ruisseaux locaux… où d’autres populations venaient s’approvisionner. En France, les égouts de Paris sont totalement achevés vers l’année 1900. Mais Paris n’est pas la France, et ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que le tout-à-l’égout et l’assainissement seront généralisés dans les villes moyennes et les zones rurales123. L’habitat est l’autre point noir de la révolution industrielle. Comment se protéger des maladies infectieuses quand on entasse des familles entières dans une seule pièce sans lumière, sans fenêtre (donc sans ventilation), sans toilettes ni eau courante ?

Voici ce qu’était la vie au XIXe siècle, pour des millions de personnes : Logements insalubres, souvent dans des caves inondées, surpeuplement massif, pollution de l’air et de l’eau potable, fosses d’aisances débordantes, pompes contaminées, pauvreté, faim, fatigue et abjection partout. Une mortalité néo-natale, infantile et juvénile accompagnait l’abomination du travail des enfants dans les mines et les usines124. On pourrait aussi parler des cadavres de chiens, de chevaux et d’autres animaux qui jonchaient les rues des villes. Ou de la prolifération de rats et d’insectes, vecteurs de maladie. On pourrait aussi parler des substances toxiques des usines industrielles, des intoxications au plomb, au phosphore, au mercure, qui rendaient les organismes de la population vulnérables à n’importe quelle infection.

De graves carences en vitamines et nutriments essentiels Un autre point noir de cette époque, souvent oublié, est l’état nutritionnel de la population, et des enfants en particulier. Des carences graves en vitamine C sont encore généralisées. On le sait parce qu’à la fin du XIXe siècle, des mineurs meurent encore du scorbut, une maladie causée par une carence radicale en vitamine C. Or la vitamine C est cruciale pour le bon fonctionnement du système immunitaire, et donc la survie face aux maladies infectieuses. D’ailleurs, la mortalité liée au scorbut a chuté au même moment et au même rythme que la mortalité liée à des maladies comme la coqueluche ou la rougeole. C’est un signe clair que l’amélioration du statut en vitamine C de la population a contribué au recul des maladies infectieuses. Même chose pour la vitamine D, dont l’importance pour le système immunitaire est unanimement reconnue. Or les carences en vitamine D étaient considérables à l’époque, comme en témoignent les cas de rachitisme, un état précisément causé par l’absence de vitamine D. On estime qu’à Paris, au début du XXe siècle, environ un enfant sur deux souffrait d’une forme de rachitisme125. C’est dire à quel point les enfants manquaient de cette vitamine, par ailleurs clé contre les infections. Grâce aux progrès économiques et sociaux, la situation s’est améliorée. Les villes ont été mieux approvisionnées en fruits et légumes, et à moindre coût.

Après 1950, la consommation de fruits en France a encore doublé jusqu’en 1990, signe qu’il y avait encore des progrès à faire sur le plan nutritionnel126. De façon générale, l’extrême pauvreté n’a cessé de reculer tout au long du XXe siècle, ce qui permit de grands progrès sur tous les tableaux : qualité de l’habitat, alimentation, hygiène de vie générale, etc. Le journal médical de référence pour les enfants, Pediatrics, a bien résumé la situation dans un article sur les États-Unis au XXe siècle : « Près de 90 % du déclin de la mortalité des maladies infectieuses chez les enfants américains a eu lieu avant 1940, quand peu d’antibiotiques et de vaccins étaient disponibles127. »

La preuve par la tuberculose Au total, l’ensemble de ces données est sans ambiguïté : si on arrêtait totalement de vacciner, il n’y aurait pas de grand retour des maladies infectieuses mortelles. Prenez la tuberculose, qui tuait tant de monde en Europe à la fin du XIXe siècle, lors du pic de pollution de l’air causée par les révolutions industrielles. Depuis 2007, on a arrêté de vacciner les enfants français avec le fameux BCG, un vaccin qui n’a jamais fait la preuve d’une grande efficacité, on y reviendra128. Même les professionnels de santé et les assistantes maternelles ont arrêté de se faire vacciner… alors qu’ils sont encore en contact avec la tuberculose, qui tue 500 personnes chaque année en France. Et pourtant, on ne constate aucune recrudescence de la tuberculose chez les soignants. Pour une raison simple : les personnes ayant une santé « normale » ne risquent rien. Cette maladie ne frappe que les personnes fragilisées : sans domicile fixe, migrants et détenus129. Comme pour la plupart des maladies infectieuses, c’est le terrain et l’hygiène de vie qui protègent le mieux de la tuberculose, pas la vaccination. Ce qui a fait disparaître les maladies infectieuses, au XXe siècle, c’est principalement le développement économique et social. Et cela change tout.

Sans vaccin, pas de catastrophe de santé publique en Occident Car si les débats sur la vaccination sont aussi tendus, c’est largement à cause de ce grand mythe fondateur : – La plupart des gens (y compris parmi les médecins et les scientifiques) pensent que la vaccination est la principale raison du recul des maladies infectieuses mortelles au XXe siècle. – Ils pensent aussi que si l’on arrêtait la vaccination, ces maladies reviendraient

et causeraient énormément de victimes. – En conséquence, c’est pour eux une priorité essentielle de santé publique que d’éviter de « jeter le doute » sur le principe de la vaccination. Résultat : dès qu’un scientifique ou qu’un médecin émet une critique argumentée sur tel ou tel vaccin, cela suscite une sorte de panique. Tous les gens « sérieux » ont envie de lui crier à l’oreille : « Malheureux, ne parle pas trop haut ou trop fort ; même si tu as raison, cela risque de susciter un rejet général de la vaccination, ce qui serait une catastrophe. » Et c’est ainsi que vous créez une culture de la dissimulation sur les vaccins, en voulant bien faire. Une sorte de pieux mensonge. Dès lors qu’il n’y a pas de catastrophe sanitaire à craindre sans les vaccins, on peut commencer à en parler sereinement. Pour chaque vaccin, comme pour chaque antibiotique, on peut discuter de savoir si le rapport « bénéfice-risque » se justifie, pour tel ou tel patient.

Des vaccins altruistes ? Pas vraiment… Et on peut en parler d’autant plus librement que la plupart des vaccins n’ont aucun intérêt « collectif » ou « altruiste ». Le mythe des vaccins « altruistes » est le corollaire du mythe de l’éradication des maladies : c’est la croyance qu’il serait indispensable d’être tous vaccinés pour que la vaccination exerce pleinement ses bienfaits. Mais est-il vrai que les vaccins protègent les autres ? Aujourd’hui, tout le monde reconnaît que ce n’est pas le cas avec les vaccins anti-Covid : ils n’empêchent ni les infections ni la transmission de la maladie. Mais peu de gens savent que c’était aussi le cas des vaccins contre les trois grandes maladies infectieuses les plus connues de nos anciens : la diphtérie, le tétanos et la polio (DTP) : – Le vaccin contre la diphtérie protège contre la toxine fabriquée par la bactérie, et non contre la bactérie elle-même. Ce vaccin vise uniquement à empêcher les « formes graves » de diphtérie, et ne peut rien faire contre la transmission de la bactérie d’une personne à l’autre. – Même chose pour le vaccin contre le tétanos : il porte aussi sur la dangereuse toxine fabriquée par la bactérie, et non sur la bactérie elle-même. De toute façon, la bactérie du tétanos ne se transmet pas d’homme à homme (elle se trouve dans les sols contaminés par des déjections animales et ne fait de dégâts que sur les plaies mal nettoyées). On ne peut donc pas faire de vaccin plus

« égoïste » que celui contre le tétanos : il ne protège personne d’autre que soimême. – Quant à la polio, c’est un virus qui se déploie dans l’intestin, et circule via les eaux contaminées par les excréments. Comme on l’a vu plus haut, le vaccin injectable ne peut pas empêcher ce virus de se multiplier dans l’intestin, ni de se répandre dans les eaux usées. Il n’empêche donc ni la transmission du virus ni la circulation de la maladie. Il vise uniquement à protéger des « formes graves ». Bref, si les gens arrêtaient massivement la vaccination DTP, ils ne pourraient faire de mal qu’à eux-mêmes et à personne d’autre. En réalité, ils ne risqueraient presque rien, car ces maladies ont largement disparu de nos latitudes, pour des raisons qui ont peu à voir avec le vaccin130. Dans tous les cas, personne ne pourrait reprocher le moindre « égoïsme » à ceux qui ne prennent pas le vaccin DTP. Et pourtant, jusqu’à une période récente, le vaccin DTP – diphtérie, tétanos, polio – était le seul vaccin obligatoire pour les enfants. Pourquoi obliger les gens à effectuer un acte médical qui ne protège personne d’autre qu’eux-mêmes ? N’est-ce pas un signe que nous avons affaire à un « mythe vaccinal », fondé sur la sacralité du geste plutôt que sur un solide raisonnement ?

114. https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/191019/WHA33_3_fre.pdf. Ce rapport, réalisé par la Commission mondiale pour l’éradication de la variole, a été remis le 9 décembre 1979 à l’Organisation mondiale de la Santé. L’OMS s’est appuyée sur ses conclusions pour proclamer officiellement l’éradication de la variole le 8 mai 1980. 115. https://www.lemonde.fr/archives/article/1977/12/21/la-variole-vaincue _2855286_1819218.html. 116. https://sites.krieger.jhu.edu/iae/files/2022/01/A-Literature-Review-and-Meta-Analysis-of-the-Effectsof-Lockdowns-on-COVID-19-Mortality.pdf. 117. Les chiffres sont détaillés au chapitre 6 du chef-d’œuvre de Suzanne Humphries et Roman Bystrianyk, Vaccination, la grande désillusion ! Maladies infectieuses, épidémies et vaccins : la réalité des chiffres officiels, Résurgence, 2021. 118. Ce n’est pas le New York Times qui a eu raison, mais un médecin critique sur la vaccination, le docteur Kilick Millard, qui a publié en 1914 un livre avec cette conclusion visionnaire. « Depuis quarante ans, ce qui correspond à peu près à l’avènement de “l’ère sanitaire”, la variole a progressivement mais sûrement quitté le pays [l’Angleterre]. On peut raisonnablement croire qu’avec le perfectionnement et la généralisation des méthodes modernes de contrôle, ainsi qu’avec l’amélioration de l’hygiène, la variole sera complètement bannie de ce pays comme cela a été le cas pour la peste, le choléra et la fièvre typhoïde ». Cité dans Suzanne Humphries et Roman Bystrianyk, Vaccination, la grande désillusion !, op. cit., p. 187.

119. https://dissolvingillusions.com/graphs-images/. 120. Ibidem. 121. https://jech.bmj.com/content/35/2/139.long. 122. On pourrait prendre d’autres exemples, comme celui des diarrhées des nourrissons. Ainsi, à Stockholm, le taux de mortalité infantile a été divisé par 4 entre 1900 et 1925, en bonne partie grâce au recul des diarrhées mortelles des nourrissons. Ce progrès ne peut pas être expliqué par la vaccination contre les virus de la gastro (rotavirus), puisque le vaccin n’existait pas à l’époque. Ces fameux rotavirus sont d’ailleurs encore endémiques aujourd’hui, et causent toujours des millions de diarrhées chez les nourrissons chaque année. 123. Goubert Jean-Pierre, « La France s’équipe. Les réseaux d’eau et d’assainissement »,1850-1950, Les Annales de la Recherche Urbaine, 1984. 124. Suzanne Humphries et Roman Bystrianyk, Vaccination, la grande désillusion !, op. cit., p. 42. 125. Information tirée de Roy Porter, The Greatest Benefit to Mankind, W. W. Norton & Company, 1999, et citée dans Suzanne Humphries et Roman Bystrianyk, Vaccination, la grande désillusion !, op. cit. p. 342. 126. https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/conso.pdf. 127. https://publications.aap.org/pediatrics/article-abstract/106/6/1307/63234/Annual-Summary-of-VitalStatistics-Trends-in-the. 128. https://www.mesvaccins.net/web/news/13541-un-decret-suspend-l-obligation-professionnelle-devaccination-contre-la-tuberculose-par-le-vaccin-bcg. 129. http://www.infectiologie.com/UserFiles/File/formation/desc/2017/seminaire-octobre-2017/coursvendredi-13-oct./epidemiologie-tuberculose-jp-guthmann.pdf. 130. La polio ne circule pas ou peu lorsque les eaux usées sont correctement assainies. Dans le cas du tétanos, l’amélioration des soins médicaux – comme le nettoyage des plaies et le sérum antitétanique – ont réduit la gravité de cette maladie autrefois redoutée.

#MYTHE N° 2

Les vaccins sont fondés sur la science Cela peut paraître étonnant, mais le niveau de qualité de la science sur les vaccins – particulièrement les « vieux vaccins » – est extrêmement faible. Vous vous rappelez peut-être qu’on a critiqué le professeur Raoult, au début de l’épidémie de la Covid-19, parce qu’il ne voulait pas faire d’étude « randomisée contre placebo » pour tester son traitement. Pour le professeur marseillais, la priorité était de soigner les malades rapidement, avec des molécules prometteuses et peu toxiques. Une chose est certaine : il y avait urgence à agir face à des malades qui risquaient de mourir. Dans le cas de la plupart des vaccins, on est dans une situation très différente. Non seulement il n’y a pas d’épidémie grave immédiate, qui justifierait d’agir dans l’urgence, mais on vaccine des bébés et des adultes en pleine santé, ce qui demande une prudence maximale. On devrait donc s’attendre à ce que tous les vaccins soient testés par les fameuses « études randomisées contre placebo ». Comme on l’a vu plus haut, ces études-là sont le meilleur moyen d’obtenir des certitudes scientifiques sur l’efficacité d’un vaccin. On divise un groupe de patients en deux, par tirage au sort (random = hasard), on donne le vaccin à un groupe, un placebo à l’autre groupe… et si le groupe vacciné s’en sort mieux que le groupe placebo, c’est le signe que le vaccin fonctionne. Et pourtant. Peu de gens le savent, mais la plupart des vaccins n’ont jamais fait l’objet d’essais cliniques sérieux.

Pas d’essais randomisés pour des vaccins obligatoires Ainsi, pour la plupart des onze vaccins obligatoires imposés aux bébés français en 2017, il n’y a jamais eu de grande étude randomisée contre placebo. On a donc rendu obligatoires onze vaccins, injectés à des bébés en pleine santé, avec deux ou trois doses de rappel chacun… sans essai clinique fiable. C’est en partie dû à une spécificité historique : beaucoup de vaccins infantiles ont été autorisés à une époque où l’on ne faisait pas de grands essais cliniques randomisés contre placebo.

C’est ainsi qu’il n’y a jamais eu d’essai clinique fiable sur les principaux vaccins infantiles, injectés depuis plus de trente ans : DTP (diphtérie, tétanos, polio), BCG (tuberculose), ROR (rougeole, oreillons, rubéole), etc.131. C’est une terrible lacune qui jette un doute sur la sécurité et l’efficacité de ces vaccins. Faute d’essai clinique, on se contente d’études observationnelles, purement statistiques. Ce sont des études où l’on essaie, après coup, d’évaluer si le vaccin qu’on a injecté massivement à la population a réellement été efficace et sans danger. Le problème des études observationnelles est qu’elles comportent un haut risque d’erreurs, voire de manipulation des données. On l’a vu de façon éclatante avec les fameux chiffres de non-vaccinés en réanimation, totalement biaisés. Voilà pourquoi les scientifiques préfèrent toujours les essais cliniques bien conduits aux études observationnelles. Et pourtant, c’est uniquement sur la foi d’observations statistiques que les autorités françaises ont rendu le vaccin BCG contre la tuberculose obligatoire de 1950 à 2007. Et sur cette base très fragile, le consensus était d’ailleurs que ce vaccin BCG avait une efficacité très médiocre, d’environ 50 %. Mais des scientifiques indiens ont publié en 1999 un grand essai clinique randomisé, en double aveugle contre placebo, sur près de 300 000 enfants, menée sur quinze ans… et cette étude n’a décelé aucune efficacité de ce vaccin contre la tuberculose132. Il n’y avait pas moins de cas de tuberculose dans le groupe vacciné que dans le groupe non vacciné. Voilà l’exemple d’un vaccin qui a donc été imposé à toute une population, sans fondement scientifique solide.

Le vaccin contre la grippe, recommandé sans preuve rigoureuse Un autre exemple, cette fois d’un vaccin recommandé, est celui contre la grippe saisonnière. Rien qu’en France, on dépense au moins 100 millions d’euros chaque année pour vacciner la population contre la grippe133, sans même s’assurer que ce vaccin sert à quelque chose. En effet, selon le centre Cochrane (qui était la référence mondiale en matière de statistiques médicales jusqu’à ce que la Fondation Bill-et-Melinda-Gates n’en devienne un grand donateur en 2016), ce vaccin n’a pas formellement démontré d’efficacité sur la mortalité et le risque de pneumonie134.

Or, depuis 2003, aucun essai clinique randomisé n’a été réalisé, nulle part dans le monde, pour vérifier l’effet du vaccin antigrippe sur la mortalité ou les hospitalisations. Résultat : chaque année, on s’appuie sur des « observations statistiques », facilement manipulables, et l’on conclut tranquillement que le vaccin a une certaine efficacité, plus ou moins grande selon les années. Or, comme on l’a vu plus haut, ces études sont criblées de biais majeurs, comme le fait que les seniors qui décident de se faire vacciner contre la grippe sont en meilleure santé en moyenne que les autres. Voilà pourquoi il faut impérativement faire des essais cliniques de grande ampleur si on veut avoir la moindre conviction sérieuse, fondée scientifiquement. C’est ce que martèle le docteur Michel de Lorgeril, un des plus grands spécialistes de l’épidémiologie au monde, dans son excellente série de livres sur les vaccins135.

Un vaccin, ce n’est pas si simple Beaucoup de gens s’imaginent qu’on peut se passer de grands essais cliniques, tant le procédé de la vaccination paraît simple et efficace. Le vaccin, pense-t-on, cause une sorte d’infection atténuée, qui conduit notre organisme à garder en mémoire le microbe dangereux (via la fabrication d’anticorps), ce qui lui permettra de se défendre efficacement par la suite, en cas de véritable infection. Problème : cette histoire-là est tellement simpliste qu’elle est trompeuse. S’il était si simple de créer un vaccin sûr et efficace, on aurait depuis longtemps créé un vaccin contre les coronavirus habituels de l’hiver. On disposerait depuis longtemps, aussi, d’un vaccin contre le virus respiratoire syncytial, qui cause tant de bronchiolites infantiles, parfois mortelles. Si c’était si simple, on aurait réussi à mettre au point des vaccins contre la coqueluche qui offrent un peu plus que cinq malheureuses années de protection. Si c’était simple, Sanofi aurait réussi à mettre au point un vaccin contre la dengue sans causer la mort d’enfants philippins. Si c’était simple, on n’aurait pas besoin de mettre dans les seringues, même à des doses supposées « sans danger » (on y reviendra), des substances aussi toxiques et controversées que le formaldéhyde ou l’aluminium. En réalité, la vaccination pose mille problèmes scientifiques complexes. Il y a notamment une difficulté fondamentale et insoluble : plus le vaccin se rapproche de l’infection naturelle, plus il est efficace mais aussi potentiellement dangereux

– comme peut l’être l’infection. Et plus le vaccin s’éloigne de l’infection naturelle (avec des microbes tués ou des petites parties isolées du microbe), moins il stimule le système immunitaire, et plus il requiert d’ajouter d’autres substances potentiellement risquées (des adjuvants, comme l’aluminium).

« ON NE SAIT PAS COMMENT MARCHENT LES VACCINS » Jean-Francois Saluzzo sait de quoi il parle. Virologue et expert auprès de l’OMS, il a été pendant plus de dix ans le directeur de la production des vaccins viraux chez Sanofi Pasteur. En 2011, il donne un cours de vaccinologie à l’hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce. Savait-il que le film de cette conférence se retrouverait sur YouTube136 ? En tout cas, il s’y montre extrêmement transparent. Extraits choisis : « Pour finir : comment faire un vaccin ? C’est très intéressant, car on ne sait pas le faire. Il n’y a pas de recette. Chaque fois qu’il y a un virus nouveau qui arrive, c’est un problème. Le meilleur exemple est le VIH. Quand il est arrivé en 1984, Robert Gallo et toute l’équipe américaine a dit : “On a le virus, dans deux ans on a le vaccin, banal.” Trente ans après, il n’y a pas de vaccin. Il n’y a pas de solution miracle pour produire un vaccin. On ne sait pas vraiment comment. Historiquement, un vaccin qui ne marche pas dès le début, on n’arrive pas à le faire marcher par la suite. Le paludisme, cela fait x années. L’herpès, cela ne marche toujours pas. Je ne vous parle pas de la syphilis […]. Pourquoi ? Une des raisons essentielles de l’histoire des vaccins est que l’on ne comprend pas comment marchent les vaccins. Tout simplement parce qu’une fois qu’un vaccin a été mis au point, plus personne ne s’intéresse au vaccin. Quand un virus nouveau apparaît, on ne sait pas comment les autres vaccins ont marché et si on peut s’en inspirer. » Sa conclusion est frappante : « Si l’on veut faire des progrès dans l’avenir dans le domaine de la vaccinologie et des vaccins nouveaux, il faut étudier la réponse immunitaire. »

Le système immunitaire, ce continent mal connu de la médecine Ce que la plupart des gens ignorent, c’est que le système immunitaire est probablement la partie de notre physiologie la plus mal comprise en médecine. Écoutez plutôt le professeur Mark Davis, qui sait de quoi il parle, en tant que directeur de l’Institut d’immunologie de l’université de Stanford : Le système immunitaire est d’une complexité inouïe, comprenant au moins quinze types de cellules différentes en interaction qui crachent des dizaines de molécules différentes dans le sang pour communiquer entre elles et se battre. Cela fait beaucoup de parties en mouvement. Et nous ne savons pas vraiment ce que font la majorité d’entre elles, ou ce qu’elles devraient faire137. N’est-ce pas une bonne raison d’être prudent lorsqu’on interfère avec le système immunitaire ? Les risques à long terme des vaccins ont-ils réellement été évalués ? Et cela ne devrait-il pas rendre modeste sur l’efficacité des vaccins dans la durée ? Car les conséquences de la vaccination sont infiniment plus complexes que ce que l’on imagine. Prenez les fameux anticorps : contrairement à une idée répandue, on peut en avoir beaucoup sans être protégé de la maladie. Cela a été reconnu de manière spectaculaire par le professeur Delfraissy, au Sénat : « Vous pouvez avoir des anticorps à un niveau élevé et faire un Covid. Et vous pouvez, après vaccination, avoir peu d’anticorps et ne pas faire de Covid. En pratique opérationnelle, il ne faut surtout pas laisser s’installer l’idée que les anticorps servent à quelque chose138. » Incroyable aveu, même s’il ne fait que résumer ce qu’on a vu plus haut : un vaccin injecté dans le muscle ne peut pas empêcher la multiplication du virus dans le nez et la gorge. C’est vrai pour beaucoup d’autres maladies : comme l’explique un rapport de l’Organisation mondiale de la santé, on n’a jamais identifié de lien clair entre le nombre d’anticorps vaccinaux et la protection contre la coqueluche ou la tuberculose139. Le même problème a aussi été documenté pour les vaccins contre la grippe140, les vaccins contre les oreillons, les rotavirus et les papillomavirus141.

Certains vaccins semblent favoriser les infections

Et puis, comme on l’a vu avec la Covid-19, il y a même des anticorps « facilitants », qui non seulement ne protègent pas, mais risquent de faciliter l’infection. Ce n’est pas un mythe : cela a notamment été observé avec des vaccins contre la rougeole. Ces vaccins, qui contenaient un virus inactivé, n’étaient pas simplement « inefficaces » : ils ont causé des rougeoles plus sévères142 (raison pour laquelle on n’utilise plus que des virus vivants atténués… ce qui pose d’autres difficultés encore). Pour couronner le tout, il est possible que des vaccins contre un virus précis… rendent plus vulnérables à d’autres virus. Plusieurs études ont ainsi suggéré que les vaccins contre la grippe augmentent le risque d’être infecté par d’autres virus respiratoires143… et notamment par des coronavirus144. Impossible ? Non : notre système immunitaire est trop mal compris pour qu’il soit raisonnable d’écarter ce genre « d’effets de bord ». Et pourtant, on fait comme si ces risques n’existaient pas. Et c’est ainsi qu’on a recommandé à la population de se faire vacciner contre la grippe en pleine épidémie de coronavirus. Était-ce prudent ? Pas vraiment : faute d’essai clinique fiable, on ne peut jamais avoir de certitude a priori sur les effets de la vaccination.

Les enfants non vaccinés sont-ils en meilleure santé ? Pour avoir un minimum de garanties scientifiques, il faudrait donc tester rigoureusement chaque vaccin, individuellement. Mais cela ne suffit pas, car les différents vaccins peuvent aussi avoir des effets cumulatifs ou synergiques entre eux. S’agissant des onze vaccins infantiles, donc, la rigueur scientifique voudrait que l’on mène une grande étude randomisée comparant un groupe d’enfants non vaccinés avec un groupe d’enfants vaccinés ayant reçu les onze vaccins obligatoires. Cela permettrait notamment d’évaluer : – le nombre de morts subites de nourrissons145 et le nombre de décès, toutes causes confondues ; – le nombre de maladies – pas seulement celles censées être évitées par les vaccins, mais aussi toutes les autres maladies, notamment auto-immunes et neurologiques (troubles du spectre autistique, hyperactivité et troubles de l’attention, etc.) ; – et le nombre de problèmes immunitaires : allergies, eczéma, intolérances alimentaires, etc.

Les résultats d’une telle étude pourraient surprendre – et même choquer. Car plusieurs études observationnelles de bonne qualité suggèrent que les enfants non vaccinés seraient en meilleure santé que les autres146, et notamment moins victimes d’allergies, d’asthme et de troubles neurologiques147. Mais comme on l’a vu, ce ne sont pas des preuves définitives, car les enfants vaccinés et non vaccinés ne sont pas forcément comparables. Par exemple, il est probable que les parents qui ne font pas vacciner leurs enfants leurs donnent aussi moins d’antibiotiques, dont on connaît les dégâts sur le microbiote et la santé en général. Seuls des grands essais cliniques randomisés peuvent trancher le débat. Pour avoir des convictions fermes sur leur sécurité et leur efficacité, il faudrait les conduire sur une période considérable. Ainsi, pour savoir combien de cas d’hépatite B – une maladie d’adultes – sont évités par la vaccination des nourrissons, il faudrait un recul de trente ans au minimum. Mais qui souhaite organiser un essai sur trente ans dans le système médical actuel ?

Aucune certitude sur les risques individuels des vaccins De même, il faudrait des dizaines d’années pour évaluer avec précision la totalité des risques d’effets indésirables des vaccins. Et il faudrait aussi conduire ces essais cliniques sur un nombre considérable de bébés, sans quoi il est impossible de détecter des accidents rares. Imaginez qu’un vaccin cause la mort d’un bébé sur 100 000. Ce serait inacceptable pour la plupart des parents, surtout s’il s’agit d’un vaccin contre une maladie sexuellement transmissible comme l’hépatite B. Or la seule manière de détecter si un vaccin cause un mort sur 100 000 bébés vaccinés, c’est de mener un essai randomisé sur des centaines de milliers d’enfants. Faute d’essai clinique de cette ampleur, la mort d’un bébé sur 100 000 passera toujours inaperçue. Avec 800 000 naissances par an en France, pour avoir des certitudes absolues sur le rapport « bénéfice-risque » des vaccins infantiles, il faudrait donc ne pas vacciner la moitié des bébés, par tirage au sort, puis évaluer l’état de santé des vaccinés et des non-vaccinés dans les dix à vingt ans qui suivent. Autant vous dire que cela ne se fera jamais. Parce qu’on présuppose que ces vaccins sont bénéfiques, et qu’il serait dangereux de priver les enfants de leur protection.

Des risques collectifs difficiles à mesurer Et comme si toutes ces incertitudes ne suffisaient pas, il faut préciser que le calcul du rapport « bénéfice-risque » individuel ne suffit pas. Contrairement aux médicaments, les vaccins peuvent aussi causer des « effets de bord » collectifs qu’aucun essai clinique ne peut mesurer. C’est le cas des vaccins contre la varicelle, qui ne sont pas recommandés en France pour une raison très éclairante, expliquée ici par le professeur Daniel Floret, ancien président du Comité technique des vaccinations : Des travaux montrent que si nous vaccinons des nourrissons, le nombre de cas baisse très rapidement chez ces enfants en bas âge. Mais pour les tranches d’âges supérieures, et notamment à partir de 25 ans, le nombre de cas augmente sauf si nous obtenons une couverture vaccinale de 90 % chez les nourrissons. Il fallait éviter de déplacer l’âge de la maladie et de voir augmenter le nombre de cas de varicelle chez l’adulte où l’on sait que la maladie est plus grave. Cette affaire de « déplacement de l’âge de la maladie » est fondamentale. On l’a vu pour la Covid-19, l’âge auquel on est infecté peut avoir des effets massifs : le coronavirus est quasiment inoffensif pour les enfants, alors qu’il a tué des milliers de personnes âgées vulnérables. De même, des maladies comme la varicelle sont généralement bénignes pendant l’enfance mais plus ennuyeuses à l’âge adulte. Dans ce cas, nous dit le professeur Floret, mieux vaut éviter de vacciner massivement et laisser tous les enfants attraper la maladie, afin qu’ils développent naturellement une immunité durable, qui les protégera à l’âge adulte. Le problème est que ce raisonnement vaut aussi pour des maladies contre lesquelles on vaccine massivement les enfants, comme la coqueluche et la rougeole. La rougeole en particulier est d’autant plus comparable à la varicelle que les deux maladies causaient à peu près le même nombre de morts en France au début des années 1980, avant la vaccination de masse contre la rougeole (entre dix et trente morts par an). Et comme on pouvait le craindre, le déplacement de la maladie que craignait le professeur Floret sur la varicelle s’est effectivement produit sur la rougeole. C’est ce qu’on peut lire noir sur blanc, dans un document officiel de l’Académie

de médecine, qui confirme que la vaccination contre la rougeole (et contre la varicelle aux États-Unis) a entraîné un « déplacement de l’âge de la maladie148 ». « En introduisant la vaccination systématique, la rougeole s’est déplacée vers d’autres catégories d’âge, comme les nouveau-nés, les adolescents et les adultes149 », confirme le docteur Jean-Paul Ecklin, un expert suisse des vaccins. Or c’est potentiellement très ennuyeux pour les nourrissons de moins de 1 an, qui ne peuvent pas encore être vaccinés. Avant l’ère vaccinale, ces nourrissons étaient protégés de la rougeole par les anticorps de leur mère (infectée par la rougeole dans l’enfance). Tandis que le vaccin seul ne permet pas de produire suffisamment d’anticorps chez la mère pour protéger l’enfant à naître. Bref, les conséquences collectives de la vaccination de masse ne sont pas sans poser question. Est-on sûr que l’on sait exactement ce que l’on est en train de faire ?

L’immunité collective : encore un mythe ? Le problème est d’autant plus sérieux que les vaccins, même les meilleurs, sont toujours « imparfaits ». Cela aussi est mal connu du grand public, mais est reconnu par tous les experts de la vaccination, sans la moindre ambiguïté. Voici ce que dit, par exemple, le président de la Société internationale des vaccins, le docteur Gregory Poland : Plusieurs études ont démontré que 2 à 10 % des personnes injectées avec deux doses du vaccin contre la rougeole n’arrivent pas à développer des niveaux protecteurs d’anticorps150. Selon cet éminent chercheur « pro-vaccin », jusqu’à 10 % des vaccinés ne sont jamais protégés contre la rougeole. Et parmi les 90 % des gens qui sont immunisés sur le coup, la protection peut « diminuer au cours du temps » (toujours selon le docteur Poland). On peut donc être vacciné contre la rougeole et contracter la maladie à l’âge adulte. La preuve : on observe régulièrement des « flambées » de rougeole dans des populations parfaitement vaccinées. En 1989, par exemple, 1 400 cas de rougeole se sont déclarés à Québec, dans une population vaccinée à 99 %151. De même, lors de la flambée de rougeole qui a frappé New York en 2011, la maladie a été propagée par plusieurs personnes parfaitement vaccinées contre la rougeole152.

Et pourtant, à l’image de l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn, les autorités ne cessent de marteler cette contre-vérité : « Pour éliminer la rougeole, il faut qu’au moins 95 % de la population soit protégée153. » Or cela n’a jamais été prouvé. En Mongolie, la couverture vaccinale du pays entier est supérieure à 97 % et cela n’a pas empêché les Mongols d’être victimes d’une grave épidémie en 2015-2016154. En réalité, il est certainement impossible d’éliminer la rougeole, à la fois parce que le vaccin n’est pas efficace à 100 % … et aussi parce que le virus peut s’adapter.

Quand les microbes s’adaptent, rien ne va plus On l’a vu en détail pour les vaccins anti-Covid : la capacité des microbes à muter et s’adapter peut gravement compromettre l’efficacité de la vaccination. Souvent, la vaccination laisse le champ libre à d’autres souches déjà existantes. Par exemple, le Prevenar, vaccin contre les pneumocoques, visait au départ sept sous-catégories (sérotypes) de la bactérie : c’était le Prevenar 7. Sous l’influence de la vaccination, ces sept sérotypes ont rapidement disparu… mais ont laissé le champ libre à d’autres, et c’est pourquoi vous avez aujourd’hui le Prevenar 13, contre treize sérotypes. Le problème est qu’il existe près de cent sérotypes au total pour cette bactérie. Et on observe déjà que d’autres sérotypes non couverts par le vaccin sont en train de se développer155. Pfizer s’apprête d’ailleurs à mettre sur le marché son nouveau Prevenar 20156. En attendant le prochain ? Le même genre de problème est en train de se produire avec la coqueluche : la bactérie bien connue, « B. Pertussis » est en train de laisser la voie libre à une autre souche bactérienne, « B. Parapertussis », qui provoque aussi une forme de coqueluche157. Et c’est ce qui est peut-être en train de se produire, aussi, pour la rougeole. La souche A, visée par le vaccin, a totalement disparu depuis 2008, au profit d’autres souches potentiellement plus virulentes. En 2018, le professeur Raoult et son équipe avaient tiré la sonnette d’alarme, dans le journal médical The Lancet Infectious Diseases : La souche B3, initialement importée d’Afrique, puis d’Europe orientale, d’Europe centrale et des États-Unis, participe à la réémergence mondiale de la rougeole. Elle a été rapportée comme étant plus transmissible que les autres génotypes […] et décrite

comme plus pathogène que le génotype européen C2, qui était endémique en Europe avant 2007158. Nous aurions donc affaire à un nouveau génotype de la rougeole (B3), apparemment « plus transmissible » et « plus pathogène »… et, comme l’explique le professeur Raoult, on ne sait pas vraiment si le vaccin actuel est capable de nous en protéger. Qui peut savoir si, à l’avenir, le vaccin ne pourrait pas devenir contre-productif face à un nouveau variant du virus de la rougeole, qui rendrait les vaccinés plus vulnérables à la maladie, à cause du phénomène d’empreinte immunitaire ou d’anticorps facilitants ?

Le niveau d’incertitude sur les effets de la vaccination est maximal Vous voyez à quel point il convient d’être prudent et modeste sur les effets de la vaccination. Au niveau collectif, certains « effets de bord » sont difficilement prévisibles. Au niveau individuel, on pourrait avoir davantage de certitudes, à condition de lancer de grands essais cliniques randomisés, sur une longue période, ce dont on manque cruellement. Résultat, il est antiscientifique d’afficher la moindre certitude que les « vaccins sont sûrs et efficaces », comme le font pourtant les autorités de santé. Au minimum, le principe de précaution exigerait d’évaluer avec une grande précision les dangers potentiels pour des enfants et des adultes en pleine santé. Mais nos autorités prennent-elles vraiment au sérieux la question des effets indésirables des vaccins ? Pas vraiment, hélas. Au contraire : les accidents vaccinaux sont l’un des plus grands tabous de l’ère moderne.

131. Voir l’examen détaillé de chacun de ces vaccins dans la collection de livres du docteur Michel de Lorgeril, consacrés aux vaccins infantiles. Voir aussi le premier chapitre du livre Turtles All The Way Down: Vaccine Science and Myth, The Turtles Team, 2022. 132. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10573656/. 133. Plus de 60 millions d’euros pour les vaccins, auxquels il faut ajouter les consultations et campagnes de communication. https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/grippe/vaccin-contre-la-grippe-le-cout-va-senvoler-cette-annee-pour-l-assurance-maladie_3037283.html. 134. https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/10.1002/14651858.CD004876.pub4/full. 135. Voir ses huit livres de la « collection Vaccins & Société » publiés par les Éditions Chariot d’Or, et en particulier le numéro 1, Introduction générale à la médecine des vaccins, 2018. 136. https://www.youtube.com/watch?v=YQZu6rLDGgU.

137. https://sm.stanford.edu/archive/stanmed/2011summer/article7.html. 138. http://www.senat.fr/les_actus_en_detail/article/comite-scientifique-covid-19.html. 139. https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/84288/WHO_IVB_13.01_eng.pdf. 140. https://www.mesvaccins.net/web/news/3546-les-vaccins-grippaux-sont-ils-efficaces-et-bien-toleres. 141. https://journals.asm.org/doi/10.1128/CVI.00131-10. 142. https://www.xiahepublishing.com/2472-0712/ERHM-2022-00018. 143. https://academic.oup.com/cid/article/54/12/1778/455098. 144. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0264410X19313647?via%3Dihub. 145. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/labs/pmc/articles/PMC1647245/ ; https://www.bmj.com/content/322/7290/822. 146. https://www.mdpi.com/1660-4601/17/22/8674. À noter que cette étude a été rétractée, sans raison valable sur le fond. Nous reviendrons dans la dernière partie de cet ouvrage sur la censure des études qui déplaisent. 147. https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/2050312120925344 ; https://www.oatext.com/Pilotcomparative-study-on-the-health-of-vaccinated-and-unvaccinated-6-to-12-year-old-U-S-children.php. 148. http://www.academie-medecine.fr/vaccination-contre-la-varicelle-et-contre-le-zona/. 149. https://www.migrosmagazine.ch/cette-semaine-la-rougeole-divise-le-corps-medical. 150. « MMR Vaccine and Autism: Vaccine Nihilism and Postmodern Science », G. Poland, NCBI, 2011, traduit par Pierre-Jean Arduin dans Pourquoi vacciner ?, autopublication, 2015. 151. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1884314. 152. https://academic.oup.com/cid/article/58/9/1205/2895266. 153. https://www.20minutes.fr/societe/2221015-20180214-video-epidemie-eliminer-rougeole-faut-moins95-population-protegee. 154. https://bmcpublichealth.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12889-019-6511-0. 155. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/201803/recommandation_vaccinale_place_de_synflorix_dans_la_strategie_vaccinale_contre_les_infections_a_pneumocoques_ch 156. https://www.fiercebiotech.com/biotech/pfizers-20-valent-pneumococcal-vaccine-hits-goal-infant-trialteeing-2022-approval-filing. 157. https://royalsocietypublishing.org/doi/abs/10.1098/rspb.2010.0010. 158. https://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099(18)30543-7/fulltext.

#MYTHE N° 3

Les vaccins sont « sûrs et sans danger » Ce sont les travaux du professeur Romain Gherardi qui m’ont ouvert les yeux sur la chape de plomb qui entoure les effets indésirables des vaccins. Dans son livre Toxic Story, il raconte de façon lumineuse comment il a découvert par hasard la dangerosité de l’aluminium vaccinal… et comment ses travaux ont été étouffés159. Puis, grâce aux livres remarquables de Michel de Lorgeril160, j’ai découvert une série d’études choquantes sur le vaccin DTp utilisé en Afrique et en Asie. Le DTp n’est pas tout à fait « notre » DTP occidental161 : il contient bien le vaccin contre la diphtérie et le tétanos, mais à la place du vaccin contre la polio, il contient le vaccin à germes entiers contre la coqueluche (p comme pertussis). Or on sait désormais que l’impact de ce vaccin DTp sur les enfants africains est rien moins que catastrophique. Cela a été démontré par une prestigieuse équipe scientifique danoise, connue jusqu’alors pour ses positions « pro-vaccins ». Cette équipe est dirigée par le docteur Peter Aaby, un chercheur reconnu, présenté par le gouvernement danois comme l’une des personnalités les plus importantes dans la lutte contre la pauvreté mondiale162. Après des études très précises réalisées en Guinée-Bissau, lui et son équipe ont découvert que les enfants vaccinés contre le DTp meurent deux fois plus que les enfants non vaccinés163. Certes, il ne s’agissait pas d’étude randomisée contre placebo, avec des enfants comparables. Mais c’est encore plus inquiétant, car, dans l’étude, les enfants non vaccinés étaient en moins bonne santé au départ que les enfants vaccinés. De façon choquante, ce sont les enfants en bonne santé mais vaccinés qui avaient deux fois plus de risques de mourir que les enfants non vaccinés et souffrant de malnutrition. C’est pourquoi les chercheurs concluent que le vaccin multiplie probablement par cinq le risque de mourir (et non seulement par deux164).

D’après vous, qu’ont fait l’ONU, l’OMS et la communauté scientifique après la publication de ces résultats effarants ? Réponse : absolument rien.

Des dizaines de milliers de morts… et personne ne réagit Choquée de l’absence de réaction, l’une des chercheuses de l’équipe danoise, Christine Stabell Benn, a publié un appel à l’aide dans un journal britannique, The Independent : Le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTp) est un vaccin contre trois maladies graves. Donc on pensait qu’il permettrait de réduire la mortalité. Mais quand nous avons examiné ce qui s’est passé lors de l’introduction du vaccin DTp en Guinée-Bissau, nous avons été très surpris. Malgré la protection contre ces maladies, les enfants vaccinés avaient une mortalité cinq fois supérieure à ceux qui n’avaient pas reçu le vaccin. Cette découverte a été confirmée à plusieurs reprises. La protection contre la diphtérie, le tétanos et la polio a une lourde contrepartie : elle augmente le risque de mourir d’autres infections, comme les infections respiratoires, surtout pour les femmes. En chiffres absolus, ces résultats indiquent que l’utilisation du DTp en Afrique subsaharienne pourrait coûter des dizaines de milliers de vies de petites filles chaque année165. Des dizaines de milliers de morts – en particulier des petites filles – seraient donc causées par ce vaccin DTp chaque année. Et je répète que c’est une équipe pro-vaccins qui le dit (cette chercheuse recommande par ailleurs fortement le vaccin contre la rougeole en Afrique). Avec de tels résultats, on aurait pu s’attendre à un moratoire immédiat sur ces vaccins en Afrique. Ou au minimum au lancement de grands essais cliniques pour vérifier ce qu’il en est. Et dans la mesure où l’aluminium est un des suspects de cette apparente hécatombe, on devrait aussi immédiatement se poser des questions en France… car huit des onze vaccins obligatoires pour les nourrissons contiennent de l’aluminium. Mais il ne s’est rien passé. L’Afrique continue d’être vaccinée massivement avec le DTp. Et la réputation de la vaccination est restée intacte dans l’opinion.

Pourtant, les signaux d’alerte ne cessent de se multiplier sur les risques potentiels des vaccins combinés, contenant de l’aluminium. Tout récemment, des chercheurs indiens ont comparé ce vaccin DTp… à un vaccin contenant en plus la méningite (Hib) et l’hépatite B166. Leur conclusion est inquiétante : avec le vaccin « combiné », il y avait deux fois plus d’enfants morts dans les soixante-douze heures qui suivent la vaccination. Or ce vaccin combiné ressemble fortement au vaccin injecté aux nourrissons français, le fameux « hexavalent », qui contient ces cinq mêmes vaccins, plus celui de la polio. C’est une des raisons pour lesquelles un prix Nobel de médecine, le professeur Luc Montagnier, avait publiquement exprimé son inquiétude à ce sujet : La somme des vaccins, utilisés trop tôt chez les nouveau-nés, peut déclencher une réponse inflammatoire puissante, pouvant entraîner la mort subite du nourrisson167. Peut-être a-t-il tort – et je serais le premier à m’en réjouir. Mais faute d’essai clinique fiable, il est impossible d’en être certain. Et c’est une raison de plus d’encourager les études sérieuses sur le rapport « bénéfice-risque » réel de tous les vaccins.

Les alertes sont ignorées : le cas du vaccin contre la grippe C’est d’autant plus urgent que les messages d’alerte de chercheurs ou de médecins sur les effets indésirables des vaccins sont trop souvent ignorés. Dans son excellent livre Vaccination, la grande désillusion !, la docteure Suzanne Humphries raconte ce qui s’est passé quand elle a observé de ses yeux que des vaccins contre la grippe pouvaient causer des insuffisances rénales graves. Un rapide coup d’œil à la littérature médicale confirme que cette spécialiste des reins (néphrologue) n’a rien inventé. Plusieurs études de cas ont été publiées168, rapportant des graves atteintes rénales après le vaccin contre la grippe169. Et une revue récente des études publiées sur les liens entre vaccins et maladies rénales170 conclut que les médecins et soignants « devraient être informés de ces très rares mais possibles effets indésirables sur les reins ». Donc, ce que Suzanne Humphries a observé dans sa pratique est bien réel. Mais quand elle a commencé à en parler à ses collègues, elle a été confrontée à des réactions de déni. Son chef de médecine interne « se raidit, son visage se

crispa, son langage corporel changea et il me demanda pourquoi j’accusais le vaccin », raconte-t-elle. Pire, il lui expliqua ensuite que ces patients ont subi cette insuffisance rénale « parce qu’ils viennent d’attraper la grippe et le vaccin n’a pas eu le temps d’agir » (ce qui était impossible puisque aucun de ces patients n’avait eu de symptôme de la grippe). Mais le plus triste, peut-être, est venu de ses collègues « ouverts d’esprit ». Ils ont eu beau reconnaître qu’elle avait raison, « ils restèrent silencieux. La plupart de ces médecins continuent à exercer dans une indifférence confortable. » Si des médecins en arrivent à ignorer l’expertise d’un des leurs, vous pouvez imaginer ce qu’il en est lorsque ce sont de simples parents qui tirent le signal d’alarme.

Les témoignages des familles sont niés, même lorsqu’ils sont flagrants Écoutez ce qu’explique le docteur de Lorgeril, qui, habituellement, ne jure pourtant que par les statistiques et les essais cliniques : Quand vous avez une maman dont le bébé est tombé malade le jour où il a reçu sa vaccination, qui s’est plainte au vaccinateur, aux spécialistes… et à qui on dit, non non, c’est une coïncidence, cela n’a rien à voir, il est devenu autiste mais ce n’est pas la faute du vaccin. Mais attendez, est-ce qu’il y a une personne mieux placée que cette maman pour dire : “Il allait très bien mon bébé, le jour où il a été vacciné, il est tombé malade et n’est jamais redevenu normal” ? Comment un bureaucrate, un ministre ou un industriel peut venir lui dire que c’est une coïncidence ? C’est tragique. Je suis d’autant plus touché par le bon sens de ces paroles que j’ai découvert récemment un cas dramatique dans ma propre famille. Le frère de mon père, Dominique, est mort à 22 mois… mais j’ignorais dans quelles circonstances. C’est ma tante qui me l’a raconté récemment, alors que j’avais déjà commencé à rédiger ce livre : Le soir même de son vaccin contre la variole, Dominique a eu une fièvre importante, qui a duré deux jours. Après il est devenu apathique. C’était le lendemain de ses 3 mois. Avant ça, il était très

éveillé et très joyeux, il riait aux éclats quand maman lui faisait coucou derrière la capote de son landau. Son développement s’est arrêté, il n’a même jamais pu s’asseoir. Il a végété jusqu’à sa mort. Maman m’a raconté qu’elle avait fait le tour de tous les médecins et neurologues qu’elle avait pu trouver. Je ne me rappelle pas d’autres détails, mais quand mes enfants étaient petits, maman m’a toujours dit : “Fais attention aux vaccins” ! Petite, j’ai failli mourir du vaccin contre la variole, j’ai eu un énorme abcès dans la cuisse, qui était très rouge et avait doublé de volume, et j’ai été malade longtemps. À combien de familles des drames de cette nature sont-ils arrivés ? Et combien de témoignages de ce genre ont-ils été balayés d’un revers de main par le corps médical ?

A-t-on assez de preuves scientifiques pour vacciner en toute sérénité ? Pour être complet sur les risques des vaccins, il faut aussi mentionner les accidents de fabrication. Car même un vaccin sûr peut devenir dangereux au moment de sa fabrication. De fait, l’histoire des vaccins est émaillée d’accidents industriels catastrophiques : – À Lübeck, en 1930, des vaccins BCG contre la tuberculose ont causé la mort de 72 enfants, car contaminés par une souche virulente de la maladie. – Aux États-Unis, en 1955, des vaccins contre la polio, contaminés, ont causé la mort d’au moins 5 enfants et 113 cas de paralysies. – En 2018, 250 000 doses de vaccins DTp défectueux ont été injectées à des enfants chinois, ce qui a causé plusieurs morts171. Tout récemment, le Japon a suspendu plus d’un million de doses du vaccin anti-Covid Moderna, parce qu’elles contenaient des particules métalliques anormales172. Plus préoccupant encore : après avoir analysé quatre lots du vaccin AstraZeneca, des chercheurs allemands ont découvert 25 fois plus d’impuretés protéiques que le seuil maximal autorisé, ce qui crée un risque de provoquer des maladies auto-immunes173. Tout cela ne devrait-il pas nous faire réfléchir ?

On le voit : injecter un vaccin comporte toujours des risques, parfois difficilement mesurables. Certes, tous les médicaments comportent des risques, eux aussi. Mais on ne peut pas accepter le même niveau de risque pour les vaccins que pour les médicaments, pour deux raisons : – on administre le vaccin à des personnes en bonne santé – surtout les bébés ; – et les effets de l’injection sont irréversibles, contrairement à la plupart des traitements médicaux, qui peuvent être arrêtés. Et pourtant, malgré tout cela, les autorités et la communauté scientifique ne se posent pas vraiment de questions sur la vaccination de masse… et, pire, n’acceptent pas qu’on s’en pose. Le but de ce livre est au contraire de poser les questions essentielles, sans tabou. Et de montrer que la vaccination, « ça se discute », envers et contre tous les tabous des médecins, scientifiques, autorités de santé, institutions internationales, politiques et médias. Comme on va le voir, tout ce petit monde est biaisé en faveur de la vaccination. Pour sortir de cette dangereuse « pensée unique », il est impératif de comprendre pourquoi et comment.

159. https://www.xavier-bazin.fr/vaccins-aluminium-verite-etouffee/. 160. Voir ses huit livres de la « collection Vaccins & Société » publiés par les Éditions Chariot d’Or, et en particulier le numéro 2, Analyse scientifique de la toxicité des vaccins, paru en 2019. 161. Qui a d’ailleurs disparu au profit des vaccins hexavalents contenant le DTP et autres valences. 162. https://www.jeffereyjaxen.com/blog/why-you-should-know-about-peter-aaby. 163. https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpubh.2018.00079/full. 164. https://www.thelancet.com/journals/ebiom/article/PIIS2352-3964(17)30046-4/fulltext. 165. https://www.independent.co.uk/voices/vaccines-bcg-dtp-health-benefits-immune-system-childrenafrica-science-a8724696.html. 166. http://www.mjdrdypv.org/article.asp?issn=25898302;year=2018;volume=11;issue=2;spage=99;epage=105;aulast=Puliyel. 167. https://professeur-joyeux.com/2018/01/15/appel-a-raison/. 168. http://www.ijcasereportsandimages.com/archive/2017/003-2017-ijcri/CR-10775-03-2017-chen/ijcri1077503201775-chen-full-text.php. 169. Comme le cas de ce chirurgien de 53 ans, victime d’une insuffisance rénale aiguë, douze jours seulement après le vaccin contre la grippe. « Ce cas pourrait rendre compte d’un phénomène rare mais sous-estimé », concluent les auteurs. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4718337/. 170. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31696837/. 171. https://edition.cnn.com/2018/07/23/asia/faulty-vaccine-china-intl/index.html. 172. https://www.lapresse.ca/international/asie-et-oceanie/2021-09-01/vaccins-moderna/le-lot-de-vaccinssuspendu-au-japon-contenait-des-particules-metalliques.php.

173. https://elifesciences.org/articles/78513.

PARTIE 3

Experts et autorités : aveuglément « provax »

Si la vaccination n’a rien d’un produit miracle, pourquoi le monde médical semble-t-il se prosterner inconditionnellement devant le dieu Vaccin ? On a toujours du mal à imaginer que la majorité des experts soient capables d’ignorance et d’aveuglement, sans parler de mensonge et de dissimulation. C’est pourtant possible, et même relativement fréquent. Et nous en avons eu un exemple éclatant sur un sujet passionnant : celui des origines du coronavirus. Cette affaire vaut la peine d’être retracée avec un peu de détails, pour comprendre comment les experts et les institutions officielles peuvent se tromper – et nous tromper. Incidemment, cette affaire des origines du virus illustre aussi la façon dont je travaille : j’examine les faits plutôt que les paroles publiques des experts. Et c’est ce qui explique pourquoi mon analyse des vaccins se distingue autant de celle des grands médias.

Un exemple d’erreur collective des « experts » : l’origine du coronavirus En 2022, enfin, tous les scientifiques sérieux acceptaient l’idée que le SarsCov-2 avait été créé dans un laboratoire de Wuhan174. Sur France 5, le journaliste Patrick Cohen a même présenté un long édito défendant la piste du virus fabriqué artificiellement175. Mais rappelez-vous : au départ, cette thèse avait été dénoncée avec vigueur par les plus grands virologues du monde. « Nous condamnons fermement les théories du complot suggérant que le Covid-19 n’a pas une origine naturelle176 », avaient écrit vingt-sept spécialistes reconnus, dans la revue de référence The Lancet dès le mois de février 2020. Les grands médias avaient immédiatement embrayé, et tous ceux qui se posaient des questions étaient catalogués comme « complotistes ». Fermez le ban, la Science a parlé. Il y avait pourtant de quoi s’interroger. De mon côté, dès le 3 février 2020, au tout début de l’épidémie, j’ai publié sur mon site un article intitulé « Le coronavirus s’est-il échappé d’un laboratoire de Wuhan ? » J’observais plusieurs faits troublants : Wuhan abrite l’institut chinois de virologie… qui accueille les plus grands experts des coronavirus au monde… lesquels sont connus pour avoir manipulé des coronavirus de chauve-souris… dans le but de

les rendre plus infectieux177. Et je concluais qu’il ne s’agissait peut-être pas d’une coïncidence. Puis, en avril 2020, le regretté professeur Montagnier a enfoncé le clou. Ce grand scientifique, qui a reçu le Nobel de médecine pour avoir découvert le virus du Sida, a décelé des séquences du VIH dans le coronavirus – ce qui était selon lui une preuve manifeste que ce virus avait bien été manipulé en laboratoire. Immédiatement, les virologues du monde entier lui sont tombés dessus, à bras raccourcis. « C’est du délire complet, il se discrédite complètement », avait résumé le professeur Didier Trono, directeur du laboratoire de virologie et génétique de l’École polytechnique de Lausanne178. De mon côté, j’avais pris la plume pour montrer que la thèse du professeur Montagnier était tout à fait plausible… et j’avais pris la peine d’expliquer pourquoi il pouvait avoir raison, « seul contre tous179 » : Il faut bien comprendre une chose : si le professeur Montagnier a raison, c’est un tremblement de terre pour les chercheurs en virologie du monde entier. Si des chercheurs ont créé, par leur travail, une pandémie mondiale, c’est une catastrophe pour la profession. Cela rejaillirait de manière très négative sur le prestige de leur travail… et leurs financements. Les chercheurs du monde entier sont donc fortement biaisés en faveur de l’hypothèse “naturelle”. J’avais simplement exercé mon esprit critique, plutôt que de hurler avec la meute qui ne jure que par le « consensus scientifique », sans se poser de questions.

Les lanceurs d’alerte avaient raison contre le « consensus scientifique » Et les faits m’ont donné raison – au-delà même de ce que je pouvais imaginer à l’époque. Car on a appris depuis que sur les vingt-sept virologues qui avaient signé le fameux article du Lancet « condamnant les théories du complot » sur l’origine du virus, vingt-six avaient des liens plus ou moins directs avec le laboratoire de Wuhan180. Plus fort encore : l’initiateur de cet article, Peter Daszak, n’était autre que le président d’une organisation qui a directement financé les recherches du

laboratoire de Wuhan portant sur la manipulation de coronavirus de chauvesouris181. Autant vous dire que cet homme, potentiellement responsable des millions de morts de la pandémie de Covid-19, avait tout intérêt à soutenir l’hypothèse d’un virus « naturel ». On a aussi découvert après coup que les plus hautes autorités de santé américaines étaient informées depuis le début qu’il s’agissait probablement d’un virus fabriqué en laboratoire… et qu’elles n’ont rien dit182. Pire, elles ont manifestement cherché à étouffer le scandale183. Bref, la thèse du virus fabriqué en laboratoire était plausible dès le départ, la plupart des virologues et des institutions publiques le soupçonnaient, mais ils sont restés silencieux ou, pire, ont prétendu ouvertement le contraire. Voilà pourquoi il faut toujours avoir un regard critique sur la parole des experts et des institutions. Cette affaire est la preuve qu’une profession peut aller loin dans la dissimulation et le mensonge pour protéger sa réputation, y compris contre l’intérêt général et la santé publique. Et c’est capital pour comprendre le manque d’objectivité scientifique sur la vaccination. Un peu plus haut, j’ai expliqué que le discours public autour de la vaccination (« Ça ne se discute pas ») était d’abord lié à un « pieux mensonge » : beaucoup de médecins et de chercheurs croient sincèrement (à tort, mais sincèrement) qu’il serait catastrophique de critiquer tel ou tel vaccin, car cela risquerait de détourner la population de la vaccination en général et de causer des millions de morts. Mais dans le monde médical et scientifique, il n’y a pas que de l’ignorance et des « bonnes intentions ». Il y a aussi des enjeux d’ego et de réputation, ainsi que des biais psychologiques humains, trop humains.

174. https://www.europe1.fr/sante/origine-du-Covid-la-fuite-dun-laboratoire-parmi-les-hypothesesprobables-4061937. 175. https://www.tf1info.fr/sante/le-covid-une-fuite-de-laboratoire-ce-que-l-on-sait-vraiment-apres-plus-dedeux-ans-de-speculations-2187224.html. 176. https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30418-9/fulltext. 177. https://www.xavier-bazin.fr/question-le-coronavirus-sest-il-echappe-dun-laboratoire-chinois/. 178. Même son de cloche dans la presse : « Les médias doivent-ils donner la parole aux fous délirants, fussent-ils d’anciens pontes ? », avait tonné Géraldine Woessner, journaliste au Point. 179. https://www.xavier-bazin.fr/coronavirus-et-sida-la-bombe-du-pr-luc-montagnier/. 180. https://www.telegraph.co.uk/news/2021/09/10/revealed-scientists-dismissed-wuhan-lab-theory-linkedchinese/. 181. En décembre 2019, Peter Daszak déclarait : « Les coronavirus, on peut les manipuler en laboratoire

assez facilement. La protéine spike est à l’origine d’une grande partie de ce qui se passe avec les coronavirus, dans le risque zoonotique. On peut donc obtenir la séquence, construire la protéine […]. On l’insère dans le squelette d’un autre virus et on travaille en laboratoire. » https://www.youtube.com/watch? v=IdYDL_RK--w. 182. Voici ce qu’a écrit par e-mail le virologue Kristian Andersen à Anthony Fauci au tout début de l’épidémie, le 30 janvier 2020 : « Certaines parties du virus semblent créées artificiellement […]. Mes collègues et moi trouvons le génome du virus incohérent avec une évolution naturelle. » 183. Qu’a fait Anthony Fauci, lui-même impliqué dans le financement des recherches sur les coronavirus du laboratoire de Wuhan ? Dès réception de cet e-mail, il a convoqué une conférence en ligne avec de nombreux virologues, dont Kristian Andersen… et étrangement, quelques semaines plus tard, ce même Kristian Andersen publiera un article dans la célèbre revue Nature concluant que l’origine naturelle du virus est la seule possible. Et quelques mois plus tard, par un heureux hasard, le même Kristian Andersen s’est retrouvé nanti d’une gigantesque bourse de recherche de 8,9 millions de dollars, accordée par la NIH d’Anthony Fauci.

#CHAPITRE 4

L’aveuglement volontaire des médecins et scientifiques Le grand public ne s’en rend pas compte, mais la plupart des médecins et scientifiques ne connaissent rien à la vaccination. Les vrais experts, eux, ne sont pas dupes. Écoutez le professeur Delfraissy, président du Conseil scientifique, à l’automne 2021 : « On s’est aperçu que ces vaccins protégeaient finalement assez peu ou mal contre l’infection et la transmission. C’est difficile à comprendre pour le public, et c’est difficile à comprendre pour les médecins184 ! » On ne peut pas dire plus clairement que le grand public et les médecins sont parfois au même niveau d’ignorance sur les vaccins. Et en effet, ce n’est pas loin d’être la réalité. Les médecins, au cours de leurs longues années d’études, ne reçoivent que quelques heures de cours sur la vaccination185. Une preuve parmi d’autres qu’ils sont très mal informés : un tiers des futurs médecins pensent que le vaccin contre la grippe contient un adjuvant, alors que ce n’est pas le cas186. Donc, à moins de mener des recherches personnelles sur la vaccination, les médecins se reposent entièrement sur ce que leur disent les autorités de santé. Ils font confiance au « consensus scientifique ». C’est en partie inévitable : les médecins n’ont pas le temps de vérifier toutes les études réalisées sur tous les sujets médicaux. Mais la confiance aveugle, sans esprit critique, est toujours problématique.

Les « médecins de base » s’en remettent aux autorités On en a eu une illustration dramatique dans cette crise de la Covid-19 : la majorité des médecins ont suivi aveuglément les consignes des autorités : ne pas examiner les malades, leur prescrire du Doliprane, leur demander de rester chez eux et d’appeler le 15 lorsqu’ils n’arrivent plus à respirer.

Il n’y a pourtant pas besoin d’être un grand spécialiste pour comprendre que c’est un attentat contre le bon sens médical : dans n’importe quelle maladie, il est capital de prendre en charge les malades, au moins pour rassurer le patient, mesurer son oxygène et surveiller son état – sans même parler ici de lui prescrire des traitements précoces, comme la vitamine D ou le protocole Raoult (je traite ce sujet en détail dans mon précédent livre, Big Pharma démasqué !). Cet épisode dramatique des 4D (« domicile, Doliprane, dodo, décès ») est la preuve la plus implacable que la plupart des médecins manquent de recul face aux recommandations officielles. Alors qu’il s’agissait ici de soigner une maladie infectieuse – le b.a.-ba pour un médecin. Pour la vaccination, qui est un sujet complexe que les médecins maîtrisent mal, la position des autorités a encore plus de poids. C’est d’autant plus inévitable que l’efficacité vaccinale ne se voit pas forcément à l’œil nu. Il faut souvent s’en remettre à des études statistiques de grande ampleur – donc à la sagesse des autorités qui sont censées les avoir épluchées et analysées correctement. C’est le même problème pour les effets indésirables les plus rares. Quand un vaccin cause un accident grave sur 10 000 injections, aucun médecin de terrain ne peut le déceler – seules des statistiques peuvent identifier et quantifier ce risque. Il en va tout autrement, toutefois, lorsque les effets indésirables sont fréquents et se voient clairement. La réaction du médecin va alors beaucoup dépendre… de sa personnalité.

Face aux effets indésirables des vaccins, deux réactions Ainsi, lors de ma visite à l’IHU de Marseille, le professeur Raoult m’a confié ceci, à propos des vaccins anti-Covid : Je connais beaucoup de gens qui travaillent dans des Ehpad, ils me disent : “Le nombre d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) qu’on a vus chez les gens qui avaient été vaccinés… mais il y a des médecins qui les déclarent, d’autres qui ne les déclarent pas.” Il y a donc des médecins qui ont vu et signalé un lien possible entre vaccin anti-Covid et AVC. D’autres non. De même, il y a des soignants qui ont vu, très rapidement, que les vaccins antiCovid causaient des dégâts inédits. Voici un témoignage entre mille, celui d’une

infirmière du Maryland (États-Unis) dès l’été 2021 : Mon rapport de terrain est qu’il y a beaucoup de patients blessés par ces vaccins. Je n’ai jamais rien vu de tel. Depuis janvier, j’ai observé personnellement six décès et j’ai perdu le compte des blessures. Je parle d’effets graves, comme uriner des caillots de sang, gastroparésie, altération de l’état mental, arrêt respiratoire, arrêt cardiaque, crise d’épilepsie, primo diabète… J’ai des patients qui ne peuvent plus marcher. J’ai des patients qui continuent de se plaindre que leurs pieds et mains sont brûlants. Ils oublient où ils sont187. Pour cette infirmière, pas de doute : « Tout professionnel de santé travaillant avec des patients dans ce pays doit voir ce qui est en train de se passer. » Et en effet, beaucoup de médecins savent et se taisent, par conformisme, pression sociale, voire peur d’être radié de l’Ordre et de perdre leur gagne-pain. Mais il y a aussi beaucoup de médecins et soignants qui ne voient rien du tout, qui semblent encore tout ignorer de ces nombreux accidents vaccinaux – sans quoi ils n’auraient pas majoritairement accepté de se faire injecter leur troisième dose à l’hiver 2021-2022. Comment est-ce possible ? Que se passe-t-il dans leur tête ? Pour le comprendre, il faut se plonger dans la psychologie des médecins. Car le corps médical a un rapport problématique à la « iatrogénie » – c’est-à-dire aux dégâts causés par les produits qu’ils ont eux-mêmes prescrits ou administrés. Et cela ne date pas d’hier.

L’affaire Semmelweis et le grand tabou de la médecine La réticence des médecins à accepter qu’ils puissent causer des dommages à leurs patients est une tendance lourde de l’histoire de la médecine. Une des affaires les plus révélatrices a eu lieu au milieu du XIXe siècle. C’est l’époque où de très nombreuses mères décédaient de « fièvre puerpérale » lors de leur accouchement. Ce fléau sévissait dans tous les grands hôpitaux européens, et notamment à l’hôpital général de Vienne, pourtant d’excellente réputation. Les chiffres étaient effrayants : en 1847, une mère sur six y est morte de la fièvre puerpérale, lors de son accouchement188. Après enquête, un jeune médecin nommé Semmelweis découvrit la raison de cette hécatombe : les médecins accoucheurs passaient directement de la salle d’autopsie à la salle d’accouchement, sans se laver les mains correctement. Sans

connaître les microbes, Semmelweis comprit que des « particules de cadavres » transportées par les médecins devaient contaminer les mères. Immédiatement, il exigea de tous les médecins qu’ils se lavent soigneusement les mains avant d’effectuer un accouchement, avec du chlorure de chaux, un désinfectant efficace. Le résultat a été spectaculaire : le taux de mortalité a été divisé par 10, passant à 1 pour 100. En seulement douze mois, Semmelweis a sauvé la vie de 300 mères et 250 bébés189. Mais ce qui s’est passé après est choquant, et révélateur. Plutôt que d’être célébré comme un héros et de voir ses recommandations salvatrices adoptées dans tous les hôpitaux européens, le docteur Semmelweis a été la cible d’attaques ignobles de la part de l’institution médicale. Les théories de Semmelweis furent tournées en ridicule par les savants de l’époque. Des médecins qui causent des milliers de morts ? Impensable ! Pire : en dehors de l’hôpital de Vienne, personne ne se précipita pour adopter ses bonnes pratiques, qui avaient pourtant divisé par 10 le nombre de morts. Le pauvre Semmelweis sombra alors dans une profonde dépression. À l’âge de 47 ans, en 1865, on l’entraîna contre son gré dans un asile d’aliénés, où il fut passé à tabac par un gardien et mourut deux semaines plus tard. Malheur à ceux qui disent que les médecins « tuent » ou provoquent des maladies. Et malheur, aussi, aux médecins qui s’en rendent compte. Un médecin obstétricien nommé Gustav Michaelis a très tôt reconnu la validité de la découverte de Semmelweis et décidé d’appliquer sa pratique du lavage de mains. Mais il a mis fin à ses jours peu après, en 1848, accablé par la culpabilité en pensant à toutes les femmes mortes de fièvre puerpérale, y compris dans sa propre famille. On comprend mieux la réticence du corps médical à reconnaître les dégâts qu’il lui arrive de causer. Et c’est une tendance psychologique de fond, qui continue d’avoir des effets au XXIe siècle.

Qui voudrait reconnaître qu’il a fait du mal ? Le professeur Gherardi en a fait les frais, lui qui a découvert au début des années 2000 une nouvelle maladie musculaire et neurologique, la myofasciite à macrophages. Acclamé pour sa découverte au départ, il a été ostracisé par le monde médical dès qu’il a compris et démontré que cette maladie était causée par l’aluminium contenu dans certains vaccins.

Voici, mot pour mot, ce que lui a confié un grand professeur de médecine (Marcel-Francis Kahn) : « Cher ami, je crois que vous avez raison… Mais je dirai toujours que vous avez tort ! » Pourquoi ? Parce que les dommages causés par l’aluminium vaccinal sont « iatrogènes », c’est-à-dire provoqués par un acte médical… et donc par des médecins190. Reconnaître que des vaccins peuvent causer de graves dégâts est un immense tabou dans le monde médical. Pour les médecins vaccinateurs, ce serait un immense fardeau psychologique à porter. Quand, au cours de sa carrière, on a vacciné des milliers de patients sans se poser de questions, on n’a jamais envie d’envisager qu’on a peut-être eu tort de le faire… et encore moins d’imaginer qu’on a pu faire du mal à ses propres patients. Pensez aux pédiatres qui ont vacciné des milliers de bébés au fil des années parce que les vaccins étaient obligatoires ou recommandés par les autorités. Quand une maman vient leur dire que son enfant n’a plus jamais été le même après la vaccination, il est tentant pour eux de balayer son témoignage d’un revers de main. Et quand des preuves scientifiques apparaissent – comme la toxicité de l’aluminium vaccinal –, personne n’a envie de se dire ceci : « Même si je n’ai fait que suivre les recommandations, j’ai peut-être causé de lourds dégâts chez quelques-uns de mes patients. » Et cela vaut bien sûr pour les vaccins anti-Covid. Cet « acte médical » a été tellement bien rémunéré par le gouvernement… que des médecins libéraux ont pu gagner plusieurs milliers d’euros par jour, en vaccinant des patients à tour de bras191. Croyez-vous que ces médecins qui ont massivement vacciné contre la Covid19 ont envie qu’on leur parle des effets indésirables graves de ces injections ? Non, bien sûr.

Face aux accidents vaccinaux, la dissonance cognitive Les médecins sont comme tout le monde : leur cerveau écarte automatiquement les faits trop dérangeants psychologiquement – les faits qui risquent de malmener l’image qu’ils ont d’eux-mêmes et de leur profession. Voici une scène révélatrice, racontée par un médecin américain qui en a été le témoin192 :

Un enfant se présente avec une éruption rouge et blanche sévère sur tout le corps. Le pédiatre (inquiet) au parent : “Cette éruption cutanée est affreuse (‘looks terrible’) !” Réponse du parent : “Lors de notre dernière visite, il y a deux mois, après qu’il a reçu ses vaccins, notre enfant a eu une grosse fièvre. Nous avons suivi votre suggestion de lui donner du paracétamol, et immédiatement après, cette grosse éruption a eu lieu. Pensez-vous que cela puisse être lié au vaccin ?” Le pédiatre (se retournant vers l’enfant) : “Cette éruption est totalement normale. On va ajuster la dose de paracétamol au cas où il aurait encore une fièvre après son vaccin d’aujourd’hui. OK ? Super, je vous revois dans deux mois.” En un clin d’œil, ce pédiatre a changé d’avis : une éruption inquiétante de plaques rouges et blanches est devenue « totalement normale ». Tout a changé à la seconde où le parent s’est inquiété d’un potentiel effet indésirable d’un vaccin. Voilà un excellent exemple de ce qu’on appelle la « dissonance cognitive ». La dissonance cognitive, c’est la difficulté psychologique à être confronté à un fait ou une idée dérangeante. Ce qui conduit généralement à nier l’existence de ce qui est dérangeant pour retrouver un confort mental. C’est ce phénomène psychologique qui empêche tant de médecins de voir les effets secondaires de leurs traitements. Ici, le pédiatre a instantanément éliminé la possibilité d’un effet indésirable causé par le vaccin. La dissonance cognitive est un phénomène universel : tout le monde a une tendance naturelle à se voiler la face pour éviter de reconnaître des faits qui bousculent. Personne n’a envie d’être perturbé dans ses convictions.

Protéger le prestige du diplôme, obtenu au prix de grands sacrifices « Le plus dur n’est pas de dire ce qu’on voit, mais de voir ce qu’on voit », disait Charles Péguy. Et c’est particulièrement vrai pour les médecins, face aux effets indésirables des produits qu’ils ont eux-mêmes prescrits. Ce n’est pas seulement leur estime d’eux-mêmes qui est malmenée. C’est aussi le prestige de leur profession qui est en cause. Le prestige de la médecine et de leur diplôme, pour lequel ils ont fait tant de sacrifices.

De fait, il faut subir de lourdes épreuves, pendant de longues années, avant de devenir médecin à part entière. Pour réussir la redoutable première année, d’abord, il faut apprendre par cœur des livres entiers, du matin au soir, 7 jours sur 7, tous les jours de l’année – ce qui favorise d’ailleurs des promotions entières de médecins formatés, dressés pour « apprendre et recracher » plutôt qu’à exercer leur esprit critique. Puis ce sont de très longues années d’études avant de devenir médecin. Avec des stages hospitaliers qui peuvent être terribles, avec des périodes de quarantehuit heures d’activité sans sommeil, ou presque. Après toutes ces épreuves, le diplôme de médecin prend naturellement une importance psychologique considérable. Plus le cursus est long et douloureux, moins on est disposé à critiquer ce qu’on a eu tant de peine à obtenir. Bien plus qu’une simple « profession », être médecin devient une identité valorisante, à laquelle on tient énormément. Or plus on est investi dans son identité de « médecin », moins on va être capable de percevoir ce qui peut remettre en cause le prestige de sa profession193.

« Une étrange rébellion d’un malade contre son médecin » Résultat : les médecins acceptent difficilement qu’on puisse remettre en cause leur savoir, acquis au prix de tant d’efforts. Beaucoup de patients ont croisé des médecins qui ne supportent pas que leur autorité soit remise en question. C’est très ancien, Molière décrivait déjà parfaitement la fureur du docteur Purgon, quand il apprend qu’Argan a osé refuser un des traitements qu’il lui a prescrit : MONSIEUR PURGON – Voilà une hardiesse bien grande, une étrange rébellion d’un malade contre son médecin. […] C’est une action exorbitante. Un attentat énorme contre la médecine. Un crime de lèse-Faculté, qui ne se peut assez punir. […] Puisque vous vous êtes soustrait de l’obéissance que l’on doit à son médecin… Puisque vous vous êtes déclaré rebelle aux remèdes que je vous ordonnais… J’ai à vous dire que je vous abandonne à votre mauvaise constitution. […] Et je veux qu’avant qu’il soit quatre jours, vous deveniez dans un état incurable. C’est drôle et caricatural, mais il y a un fond de vérité encore valable aujourd’hui. Il suffit de lire des forums de patients, et même des blogs de

médecins194. Mais refuser un traitement n’est même pas le pire « attentat contre la médecine », pour reprendre le mot de Molière. Le pire, pour la profession, c’est un patient qui suit le traitement prescrit et qui revient en disant qu’il a causé plus de dégâts que de bienfaits. La « iatrogénie » fait tomber la médecine de son piédestal. Personne n’aime reconnaître qu’il a causé du mal. Mais pour un médecin, c’est encore plus dérangeant, car cela remet en cause sa légitimité, et celle de sa profession tout entière.

Le dogme de l’infaillibilité médicale : « c’est dans votre tête » Pour la même raison, les médecins ont beaucoup de mal à avouer leur ignorance. L’humilité face aux mystères du corps humain n’est pas la première chose que l’on apprend à la faculté. Résultat : les médecins s’imaginent que si la médecine moderne n’a pas identifié un problème, c’est qu’il n’existe pas. Ce dogme de l’infaillibilité médicale explique quantité de comportements médicaux aberrants. Combien de médecins, confrontés à des symptômes étranges, qui ne correspondent à aucune maladie reconnue, ont dit à leurs patients que c’est « dans leur tête », et les ont renvoyés en psychiatrie ? Beaucoup, si l’on en croit les patients atteints de maladie de Lyme chronique ou de fibromyalgie. Certes, il n’est jamais facile pour un médecin de faire le bon diagnostic lorsque le patient sort des cases « habituelles ». Mais le problème est l’incapacité de certains médecins à dire « je ne sais pas » et à reconnaître les limites de leur art. Souvenez-sous du scandale du Levothyrox : la nouvelle formule commercialisée par Merck avait soudainement causé de multiples effets indésirables, dont certains étaient relativement mystérieux d’un point de vue médical. Résultat : plutôt que de croire les patients sur parole, les pontes officiels de l’endocrinologie ont osé déclarer que ces effets indésirables étaient « nocebo », c’est-à-dire purement psychologiques195. Dans la même veine, beaucoup de médecins accusent le « stress » ou « l’anxiété » quand ils sont confrontés à des symptômes complexes. Et c’est ce qui se passe, bien souvent, avec les accidents vaccinaux.

Un accident vaccinal ? Non, ce doit être le « stress »

L’excuse du stress a ainsi été utilisée pour justifier les troubles menstruels vécus par des milliers de femmes après la vaccination anti-Covid. À l’été 2021, la gynécologue Nasrine Callet de l’ANSM a ainsi déclaré que ce n’était probablement pas le vaccin lui-même qui causait ces troubles… mais le stress lié au geste de la vaccination. Le stress est souvent invoqué, également, face aux problèmes neurologiques causés par certains vaccins. Voici comment raisonnent beaucoup de médecins196 : Nous n’avons pas d’explication à ce qui vous arrive, mais en tant que médecins, nous devons avoir une explication. La sévérité de vos symptômes apparaît corrélée avec l’anxiété ou le stress. Donc, la cause de votre maladie est l’anxiété ou le stress197. Et voilà comment on nie des dégâts causés au système nerveux par des actes médicaux. Tout ça parce que l’apaisement du stress ou de l’anxiété peut, c’est vrai, améliorer certains symptômes neurologiques. Mais cela ne veut pas dire que le problème était causé par le stress.

Les médecins ne sont pas formés à reconnaître les effets indésirables La tendance à la spécialisation de la médecine contribue au déni des accidents vaccinaux. Chaque spécialiste connaît par cœur « son organe », mais a beaucoup de mal avec les problèmes complexes qui touchent le corps dans son ensemble. Or c’est précisément le cas des problèmes immunitaires, qui peuvent être causés par les vaccins. Car le système immunitaire peut affecter à peu près tous les organes, avec des symptômes très variés. C’est le cas notamment de la myofasciite à macrophages, causée par l’aluminium vaccinal : cette maladie peut provoquer à la fois des problèmes neurologiques et des douleurs musculaires et articulaires. Ce qui est très inhabituel et rend les spécialistes perplexes. Le rhumatologue ne comprendra pas d’où viennent ces étranges douleurs articulaires, et le neurologue ne trouvera aucun problème particulier dans le cerveau de ses patients, avec des examens standards. Globalement, les médecins ne sont pas formés à voir des effets indésirables. Au contraire, on leur demande de plus en plus de se méfier de leurs

« observations » et de faire confiance aux « chiffres officiels ». Une anecdote n’est pas scientifique, leur dit-on. Mais c’est un cercle vicieux. Car la science des effets indésirables commence toujours par une collection d’anecdotes isolées, rapportées à la pharmacovigilance par des médecins consciencieux. Or, si les médecins ne signalent pas les maladies ou accidents qu’ils voient apparaître après un vaccin, les autorités auront plus de difficultés à les détecter et les identifier « officiellement ». Donc, beaucoup de médecins se refusent à signaler un effet indésirable possible lié à un vaccin, sous prétexte que les autorités ne l’ont pas identifié officiellement comme tel… mais cet effet indésirable ne peut pas être identifié officiellement tant qu’il n’a pas été signalé par suffisamment de médecins. La boucle est bouclée. Et voilà comment on en arrive à une situation dramatique, celle des vaccins anti-Covid, où de très nombreux effets indésirables graves et manifestes – comme les AVC ou infarctus – ne sont même pas perçus par de nombreux médecins. Le médecin se dit : « Si les autorités ont exclu le lien avec le vaccin, c’est qu’il n’existe pas. L’AVC que je viens d’observer après le vaccin est suspect, mais ce doit être une coïncidence. » Et le médecin peut alors affirmer à son patient, avec confiance et autorité : votre problème ne peut pas être lié au vaccin, sinon cela se saurait.

Chez les experts des maladies infectieuses, le règne de la « doxa » Paradoxalement, la « pensée unique » sur les vaccins est encore plus répandue chez ceux qui sont censés en être les meilleurs connaisseurs. Cela s’explique en partie par les conflits d’intérêts et l’influence de Big Pharma, comme on le verra par la suite. Mais il faut aussi comprendre la psychologie des experts en maladies infectieuses. La vaccination est une des plus grandes fiertés de cette profession. Elle est considérée comme l’un des plus grands progrès de l’humanité, qui aurait sauvé des millions, voire des milliards de vies. Pour les médecins et experts de ce domaine, il y a énormément à perdre en prestige s’ils reconnaissent que tout cela est largement un mythe – et qu’en

réalité les maladies infectieuses graves ont disparu en Occident principalement sous l’effet des progrès de l’hygiène et du recul de la misère. Et c’est ainsi qu’est née une forme de religion vaccinale, bien décrite par le professeur Gherardi dans son livre Toxic Story : Dans le monde médical, le vaccin représente un véritable totem que l’on est prié de révérer en bloc, mettant en berne tout esprit critique. Le traiter en objet d’étude scientifique comme les autres, considérer qu’il puisse présenter quelques défauts malgré ses énormes qualités ? Voilà qui relève de la transgression, déchaînant immédiatement des foudres théologiques. Ce n’est pas une exagération. Prenez ces paroles récentes du professeur Éric Caumes, grand spécialiste français des maladies infectieuses : Je suis tellement pro-vaccination que je pense que tous les moyens sont bons pour l’encourager, quasiment. Je me considère presque comme un ayatollah de la vaccination198. Le problème est que cette approche « religieuse » ne favorise pas l’esprit critique – et c’est ainsi qu’au printemps 2021 ce même professeur Caumes a déclaré contre tout bon sens que les vaccins anti-Covid protégeaient « peut-être mieux » que l’infection199 – avant de devoir reconnaître par la suite qu’il n’en était rien. Pour les « vaccinologues », les spécialistes de la vaccination, l’aveuglement est encore plus logique. Quand un médecin ou un scientifique se lance dans la recherche vaccinale, c’est parce qu’il est convaincu des bienfaits de la vaccination, et qu’il souhaite apporter sa pierre à l’édifice vaccinal. C’est en inventant des nouveaux vaccins qu’il peut espérer recevoir des prix et distinctions… ou au moins la reconnaissance de ses pairs… et certainement pas en détruisant le prestige de sa branche, et les financements qui vont avec.

La puissance du conformisme fausse le « consensus scientifique » Personne n’aime être mal vu de ses collègues. Personne n’a envie de prendre le risque d’être « exclu du troupeau » parce qu’il pense différemment. C’est la

puissance du conformisme, qui joue un rôle considérable dans le milieu scientifique, en particulier sur les vaccins. Quand le professeur Didier Raoult, pourtant le plus grand expert français des maladies infectieuses, publie en 2018 La Vérité sur les vaccins, il subit des critiques acerbes de confrères et de journalistes200. C’est d’autant plus étonnant que son livre était très « pro-vaccin »… mais il avait le malheur de réfléchir librement sur le sujet, et de remettre en question l’utilité de certains vaccins, ainsi que leur caractère « obligatoire ». Donc, si le plus grand expert des maladies infectieuses en France était à deux doigts d’être « excommunié » pour avoir osé émettre quelques critiques sur le dieu Vaccin, vous pouvez imaginer ce que risquent les autres experts s’ils en font autant. Il faut vraiment être une « forte tête », sans conflit d’intérêts, pour prendre de tels risques. Les personnalités indépendantes comme celle du professeur Raoult sont rares, très rares. C’est pourquoi les grands critiques de la vaccination ne viennent presque jamais des rangs des spécialistes de la vaccination, ou même des maladies infectieuses. Le docteur Michel de Lorgeril était un expert en cardiologie et en épidémiologie – et c’est après avoir compris l’ampleur de la désinformation médicale sur les « statines » (médicament anti-cholestérol) qu’il s’est attaqué aux mythes vaccinaux. De son côté, le professeur Gherardi était un spécialiste des muscles et du cerveau… et c’est uniquement parce qu’il a découvert – par hasard – de l’aluminium vaccinal dans les muscles qu’il a commencé à enquêter sur les dégâts causés par cet adjuvant. Aux États-Unis, la docteure Suzanne Humphries, auteure d’un livre de référence sur l’histoire des vaccins (Vaccination, la grande désillusion !) était une néphrologue, c’est-à-dire une spécialiste des reins. Elle ne s’est intéressée aux vaccins que parce qu’elle a vu de ses yeux les dégâts du vaccin contre la grippe sur ses patients, et qu’elle a constaté l’omerta qui régnait parmi ses collègues. La plupart des critiques de la vaccination sont des « outsiders », qui ne baignent pas dans le milieu des maladies infectieuses. Et c’est utilisé pour les discréditer : il ne faudrait pas les écouter car les « vrais experts des vaccins », eux, seraient tous d’accord. Mais vous voyez maintenant pourquoi il faut se méfier de ce genre de raccourcis. Et pourquoi il faut toujours avoir du recul par rapport au « consensus

scientifique ». Y compris lorsqu’il est relayé par les autorités de santé, qui ont elles aussi leurs propres biais.

184. https://www.msn.com/fr-fr/divertissement/celebrites/le-vaccin-prot%C3%A8ge-assez-peu-contre-linfection-jean-fran%C3%A7ois-delfraissy-jette-un-pav%C3%A9-dans-la-mare/ar-AAQOkpS. 185. https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01314878/document. 186. https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/les-futurs-medecins-sont-ils-bien-formes-la-vaccination. 187. https://twitter.com/GabinJean3/status/1420475523910754304. 188. Steven Levitt et Stephen Dubner, SuperFreakonomics, Denoël, 2010. 189. Ibidem. 190. Romain Gherardi, Toxic Story Actes Sud, 2016. 191. https://actu.fr/provence-alpes-cote-d-azur/marseille_13055/jusqu-a-9-000-euros-en-un-jour-le-salaireexorbitant-de-certains-medecins-dans-les-centres-de-vaccination_41082420.html. 192. https://amidwesterndoctor.substack.com/p/why-do-doctors-close-their-eyes-to?s=r. 193. Facteur aggravant : les personnes surmenées ont moins tendance à exercer leur esprit critique. Quand notre système nerveux est sous pression, il s’en remet à la simplicité : ce qu’on a appris, point barre. Or il n’est pas neutre d’observer que la plupart des soignants sont épuisés, en particulier à l’hôpital. En 2021, un sondage effectué auprès de 400 médecins et infirmiers indiquait que 98 % d’entre eux auraient déjà connu l’épuisement professionnel – et que 7 soignants sur 10 étaient proches du burn-out. https://www.caducee.net/actualite-medicale/15406/burn-out-dans-la-sante-98-des-soignants-reconnaissentavoir-deja-ressenti-les-symptomes-de-l-epuisement-professionnel.html. 194. L’un d’entre eux raconte comment un oncologue a congédié avec mépris son patient atteint d’un cancer incurable en lui disant, mot pour mot, que « puisqu’il refusait le traitement, il n’avait pas besoin de le revoir ». http://docteurdu16.blogspot.com/2016/06/loncologue-est-un-nouveau-barbare.html. 195. https://www.xavier-bazin.fr/levothyrox-les-complotistes-avaient-raison/. 196. https://amidwesterndoctor.substack.com/p/why-do-doctors-close-their-eyes-to?s=r. 197. https://www.elle.fr/Societe/News/Covid-19-quels-sont-les-effets-du-vaccin-sur-les-regles-3941321. 198. https://www.bfmtv.com/replay-emissions/apolline-de-malherbe-le-rendez-vous/eric-caumes-etait-linvite-d-apolline-de-malherbe-10-07_VN-202107100136.html. 199. https://www.xavier-bazin.fr/cest-une-folie-de-vacciner-ceux-qui-ont-deja-eu-la-Covid/. 200. https://www.youtube.com/watch?v=EbOzhsFBGBw&t=4s.

#CHAPITRE 5

Les autorités de santé ont un problème avec la vérité Début 2022, l’agence américaine du médicament, la FDA (Food and Drug Administration), a fait une chose assez inouïe. Un an plus tôt, la FDA avait accordé une « autorisation d’urgence » au vaccin anti-Covid Pfizer. Sur la base de quoi ? De l’essai clinique et des informations fournies par le fabricant, Pfizer. Mais la plupart de ces données n’avaient pas été rendues publiques. Alors qu’elles ont conduit à vacciner des dizaines de millions d’Américains, avec un produit expérimental. Dans un monde normal, ces informations devraient être accessibles à tous… d’autant que l’efficacité annoncée de 95 % n’a jamais été observée dans la réalité. Mais étrangement, la FDA a essayé de faire de la rétention de ces données. Tenez-vous bien : elle a promis de les livrer en intégralité en l’an 2097… c’està-dire soixante-quinze ans plus tard. Qu’avait-elle à cacher ? Il a fallu qu’une association porte plainte pour que la FDA soit contrainte par la justice à livrer toutes les données de Pfizer d’ici la fin de l’année 2022201. C’était une victoire pour la transparence. Mais la FDA a alors accepté publiquement l’aide de Pfizer pour caviarder le rapport (c’est-à-dire « masquer » certains passages), sous couvert de protéger des secrets industriels202. On se demande pour qui travaille la FDA : pour l’intérêt public ou pour Pfizer ? Comment est-ce possible ? Pourquoi ce manque de transparence vis-à-vis des citoyens ? L’argent et la corruption organisée par Big Pharma jouent un rôle énorme, comme nous le verrons. Mais cela n’explique pas tout. Tout le monde n’est pas corrompu. Il est capital de comprendre ce qui se passe, car le rôle des autorités de santé est central. Ce sont elles qui définissent le « consensus scientifique », aux yeux

des médecins et des médias. C’est sur leurs avis que les responsables politiques prennent leurs décisions. Et pourtant vous allez voir pourquoi on ne peut pas leur faire confiance sur la vaccination. En commençant par le scandale du mercure dans les vaccins.

Mercure vaccinal et autisme : les autorités ont camouflé le lien L’affaire se passe aux États-Unis en 1999203. Depuis une dizaine d’années, les cas d’autisme et de troubles neurologiques sont en explosion – sans que personne sache pourquoi. Il se trouve qu’en 1989 le calendrier vaccinal des nouveau-nés a été fortement alourdi, notamment avec le vaccin contre l’hépatite B, injecté dès le premier mois de vie. Or ce vaccin contenait un « agent conservateur » appelé thiomersal – qui n’est rien d’autre que du mercure, un violent poison pour le cerveau. Il peut paraître étrange de placer du mercure dans une seringue destinée à des nouveau-nés, mais pour l’industrie pharmaceutique, le thiomersal avait l’avantage d’être bon marché et d’éliminer les microbes pouvant contaminer le vaccin. Finalement, la principale autorité américaine sur les maladies infectieuses – le CDC – décide d’enquêter sur les effets de ce mercure vaccinal. Un épidémiologiste qui travaille au CDC, Thomas Verstraeten, découvre alors que le mercure du vaccin hépatite B est associé statistiquement à une augmentation dramatique du risque d’autisme. Les enfants qui avaient reçu les doses les plus importantes de mercure vaccinal avaient un risque d’autisme multiplié par sept par rapport aux enfants qui n’avaient rien reçu – ainsi qu’un risque beaucoup plus élevé de troubles de l’attention et du sommeil. Les supérieurs hiérarchiques de Thomas Verstraeten sont catastrophés, et lui demandent de vérifier ses chiffres. Mais il a beau refaire ses calculs dans tous les sens, il trouve toujours une augmentation de l’autisme liée au mercure vaccinal. Il écrit à sa hiérarchie que cette corrélation « ne veut juste pas partir » (« It just won’t go away204 »). Dans son rapport final, il va même jusqu’à trouver une multiplication par onze du risque d’autisme lié aux plus fortes expositions au mercure vaccinal des nourrissons âgés de 1 mois. Quand le mercure est injecté un peu plus tard, à l’âge de 3 mois, le risque d’autisme est encore multiplié par deux.

C’est alors le branle-bas de combat au CDC. L’agence convoque un séminaire secret de deux jours à Simpsonwood, en Géorgie, avec : – 52 représentants des plus gros acteurs de l’industrie pharmaceutique ; – les plus grands chercheurs et experts des vaccins ; – et toutes les autorités de santé concernées : la FDA, l’OMS et même des agences européennes. Par chance, le grand avocat et défenseur de l’environnement Robert Kennedy a réussi à mettre la main sur la retranscription de ce qui s’y est dit205… et ce n’est pas beau à voir.

À Simpsonwood, ils se mettent d’accord pour étouffer la vérité Figurez-vous que ces « spécialistes » se sont rendu compte qu’ils avaient totalement négligé la dose cumulative de mercure injectée aux enfants. Les autorités ont donné leur feu vert à quantité de nouveaux vaccins infantiles, sans se rendre compte que les doses de mercure injectées avaient dépassé toutes les normes de sécurité. Voici comment a réagi, horrifié, le docteur Peter Patriarca, alors directeur de la recherche sur les vaccins à la FDA : « Calculer la dose de mercure relève de l’algèbre de collégien. Pourquoi la FDA a mis si longtemps à le faire ? » Face à cette terrible découverte, il n’y avait qu’un seul choix honnête possible : tout avouer au public, et faire amende honorable – c’est ce qu’a proposé la docteure Ruth Etzel, de l’Agence de l’environnement (EPA). Mais ils ont décidé de faire le contraire. Le docteur Patriarca de la FDA a exprimé ses craintes que cette affaire n’endommage durablement la crédibilité des autorités de santé, qui seront accusées de s’être « endormies au volant » et d’avoir laissé passer un problème énorme. Le docteur Bob Chen, chef de la sécurité des vaccins au CDC, a même exprimé son soulagement que, « vu le caractère sensible de ces informations, elles ne soient pas tombées dans des mains, disons, moins responsables » (sousentendu, les méchants antivax qui auraient pu s’en servir). Quant au docteur John Clements, conseiller sur les vaccins à l’Organisation mondiale de la santé, il a sans doute exprimé le sentiment général en disant : « Peut-être que cette étude n’aurait pas dû être faite. »

Finalement, tous ces technocrates et représentants de Big Pharma ont fini par se convaincre qu’il était dans l’intérêt de tout le monde d’étouffer le scandale. Alors, le CDC a supprimé le rapport de Verstraeten, et fait comme s’il n’avait jamais existé. Verstraeten, lui, a été engagé par le géant des vaccins GSK, sans doute à prix d’or. Puis, pour éviter que d’autres chercheurs ne puissent retrouver ses résultats, le CDC a confié la base de données à une agence privée, non accessible aux chercheurs206. Enfin, le CDC a payé l’Institut de médecine pour qu’il refasse les calculs en s’assurant que le lien entre autisme et mercure disparaisse totalement des résultats (« Le CDC veut que l’on conclue que les vaccins sont sans danger207 », avait déclaré la docteure Marie McCormick). Quand on connaît un peu les statistiques, on sait qu’il n’est pas difficile de trafiquer les chiffres pour atteindre le résultat désiré. Et c’est ainsi qu’en 2004 le rapport officiel de l’Institut de médecine conclut qu’il n’y a pas de lien apparent entre thiomersal et autisme. Et pour couronner le tout, il recommande de ne plus mener la moindre recherche sur cette question.

Protéger leur crédibilité à tout prix Il faut bien comprendre que le problème est structurel. Les autorités de santé détestent reconnaître leurs torts… en partie pour de « bonnes raisons ». Les autorités craignent par-dessus tout qu’on leur dise : « Si vous avez eu tort sur ce point, pourquoi est-ce qu’on vous croirait sur le reste ? » Voilà pourquoi vous n’entendrez jamais les autorités de santé confesser qu’elles ont eu radicalement tort… Au contraire, elles feront tout pour modifier leurs conseils discrètement, petit à petit, en espérant que leur bévue ne sera pas repérée. Prenez l’exemple du vaccin BCG, obligatoire jusqu’en 2007 en France. Quand une étude scientifique de grande ampleur a montré en 1999 qu’il n’avait aucune efficacité sur la tuberculose208, qu’ont fait les autorités de santé ? Croyez-vous qu’elles ont immédiatement arrêté les frais, et demandé pardon de l’avoir imposé à tous les bébés pendant plus de cinquante ans ? Pas du tout. D’abord, elles n’ont pas réagi. Puis, en 2005, Sanofi Pasteur a arrêté de produire son fameux vaccin BCG à « bagues multipoints » – celui qui causait la fameuse cicatrice sur les épaules ou chevilles de millions d’enfants. Il ne restait alors plus qu’un seul vaccin BCG disponible, un vaccin injectable (intradermique) et connu pour provoquer davantage d’effets indésirables209.

Résultat : beaucoup de médecins ne voulaient plus injecter aux enfants ce BCG-là et le nombre de certificats de complaisance commençait à exploser. Voilà pourquoi les autorités ont été obligées d’abandonner l’obligation vaccinale en 2007. Pour ne pas perdre la face, elles ont prétendu qu’il n’y avait plus beaucoup de cas de tuberculose en France, mais c’était déjà le cas vingt ans avant, et elles n’avaient pas arrêté l’obligation vaccinale pour autant. L’argument est d’autant plus fallacieux que ces autorités n’ont jamais demandé d’arrêter le vaccin DTP, alors que le tétanos ne cause presque plus de morts, et que le nombre de cas de polio ou de diphtérie est égal à zéro depuis des années. Mais pour les autorités de santé, il fallait défendre leur réputation : il leur fallait arrêter la vaccination du BCG… sans reconnaître qu’elles avaient eu tort de l’imposer pendant cinquante ans. Le problème, c’est que cela conduit à faire perdurer des mythes et des mensonges. Exemple : cet article à peine croyable paru sur le site de France Inter en 2021, qui prétend que le vaccin BCG, pourtant démontré comme inefficace, a sauvé un milliard de vies210. Un article aussi trompeur aurait été impossible si les autorités françaises avaient été honnêtes, au début des années 2000, sur l’efficacité réelle du BCG et les raisons d’arrêter ce vaccin. Mais il est très difficile pour les autorités gouvernementales de dire la vérité. De leur point de vue, tout paraît justifié, y compris des gros mensonges, pour éviter que les citoyens cessent de leur faire confiance. Même quand les preuves de leur erreur sont évidentes, comme dans le cas de l’amiante, il leur a fallu des décennies pour le reconnaître publiquement et changer leurs recommandations. Il n’y a que lorsque le scandale est manifeste et médiatiquement « chaud » (comme dans le cas du Mediator) que les autorités sont obligées d’admettre publiquement qu’elles se sont trompées.

Les autorités sont juges et parties Le problème est structurel : que peut-on attendre de la part des autorités qui ont approuvé un médicament comme le Mediator… et qui n’ont rien dit de ses effets indésirables pendant des années ? Ces autorités-là seront toujours les dernières à reconnaître qu’elles ont fait une grosse erreur qui a coûté des milliers de vies humaines.

Voilà pourquoi l’ANSM est « une alarme qui ne sonne jamais », selon le mot de l’avocat Philippe Courtois : Citez-moi un seul scandale sanitaire révélé par l’Agence du médicament ! Il n’y en a aucun. Pour le sang contaminé, ce sont les victimes qui ont saisi la justice. Tout comme pour l’hormone de croissance, les prothèses PIP, la Dépakine, le Gardasil, les pilules contraceptives… Le Mediator est un cas à part puisque c’est le médecin Irène Frachon qui a lancé l’alerte. C’est le seul cas211. La même logique est à l’œuvre s’agissant des vaccins et de leurs effets indésirables. Prenez la controverse sur l’aluminium vaccinal. Au début des années 2000, le professeur Gherardi, en France, commence à démontrer que cet adjuvant peut causer une maladie neurologique grave appelée myofasciite à macrophages. En réaction, l’Agence française du médicament (alors nommée Afssaps) a demandé que les recherches scientifiques sur ce sujet soient arrêtées net. Au lieu de demander toute la vérité sur l’aluminium vaccinal, l’Agence a cherché à étouffer le scandale potentiel. Pourquoi ? Parce que les « experts » impliqués avaient des liens puissants avec l’industrie pharmaceutique, bien sûr. Mais aussi parce qu’il est dans la logique des organisations qu’une institution comme l’Afssaps, qui a autorisé l’injection d’aluminium à des millions d’enfants, soit très réticente à reconnaître après coup que cela peut causer de graves dégâts. Force est de constater que ce qu’a découvert le professeur Gherardi était terriblement banal : L’Afssaps, je finirai par le comprendre au fil des années, est une machine ayant pour objectif premier d’empêcher que n’éclate un scandale sanitaire. Elle s’évertue pour ce faire à ralentir les procédures permettant d’appréhender la dimension exacte du problème. […] Ce n’est ni un juge impartial ni un collectif scientifique. Le professeur Gherardi ajoute que l’Afssaps, « financée à 80 % par l’industrie, est prioritairement un outil à son service ». Mais l’influence de Big Pharma n’explique pas tout : il est toujours calamiteux que les mêmes personnes ou structures soient « juge et partie ».

La crise de la Covid-19 l’a montré de façon éclatante – et pas seulement sur les vaccins. On sait maintenant que les mêmes autorités de santé américaines qui ont recommandé les confinements se sont arrangées pour diaboliser les médecins et scientifiques qui s’y opposaient212. Et sur l’origine du coronavirus : on a vu que les mêmes autorités américaines qui ont financé des expérimentations dangereuses au laboratoire de Wuhan ont tout fait pour faire croire à l’origine naturelle du virus. Personne ne reste impartial quand il est juge et partie. Ceux qui autorisent les médicaments ne devraient donc pas être les mêmes qui en surveillent les effets indésirables, cela devrait être évident pour tout le monde. Pour les vaccins anti-Covid, il était clair qu’il aurait fallu donner à une autorité indépendante le soin d’examiner leurs effets indésirables. Si vous donnez ce pouvoir à l’ANSM, qui a officiellement autorisé ces vaccins, elle fera tout pour minimiser les dégâts qu’ils provoquent, parce qu’elle en est en partie responsable.

Douter de la parole officielle Voilà comment la désinformation sur l’intérêt réel de la vaccination en général est nourrie et entretenue par les médecins, les experts et les autorités de santé : – Sur la base d’un mythe et d’un « pieux mensonge » : il faudrait cacher certaines vérités, car il serait catastrophique pour la santé publique que la population commence à se méfier des vaccins. – Sur la base des biais psychologiques des médecins et experts en maladies infectieuses, dont la réputation et le prestige sont fortement liés au mythe du dieu Vaccin, sauveur de l’humanité. – Et sur la base d’une logique administrative : comme toute organisation, les autorités de santé cherchent toujours à protéger leur réputation et leur crédibilité – le problème est qu’elles sont aussi en position d’étouffer les preuves montrant qu’elles ont pu se tromper. Et voilà comment, sous couvert de leur position « d’autorité », des experts et des organismes publics contribuent à la désinformation sanitaire. Et cela vaut aussi pour des organismes internationaux, comme l’Organisation mondiale de la santé. Mais dans le cas de l’OMS, il y a encore un autre biais majeur.

201. https://www.express.co.uk/news/science/1548776/pfizer-vaccine-safety-data-released-us-judge-rulingfda-coronavirus-pandemic. 202. https://www.reuters.com/legal/government/pfizer-pushes-intervene-lawsuit-seeking-covid-vaccineinformation-fda-2022-01-26/. 203. https://childrenshealthdefense.org/news/deadly-immunity-government-cover-mercuryautism-scandal/. 204. https://childrenshealthdefense.org/wp-content/uploads/safeminds-generation-zero.pdf. 205. https://childrenshealthdefense.org/news/deadly-immunity-government-cover-mercuryautism-scandal/. 206. https://www.sunjournal.com/2005/10/15/mercury-flu-shots-causes-controversy/. 207. Toujours selon l’article de Robert Kennedy, publié en 2005 par le journal Rolling Stone : https://childrenshealthdefense.org/news/deadly-immunity-government-cover-mercuryautism-scandal/. 208. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10573656/. 209. https://www.20minutes.fr/france/148259-20070327-debat-continue-bcg. 210. https://www.radiofrance.fr/franceinter/le-vaccin-bcg-le-plus-administre-au-monde-a-100-ans-6898198. 211. https://www.usinenouvelle.com/article/pour-les-scandales-sanitaires-l-ansm-est-une-alarme-qui-nesonne-jamais-deplore-philippe-courtois.N387833. 212. https://www.wsj.com/articles/fauci-collins-emails-great-barrington-declaration-Covid-pandemiclockdown-11640129116.

#CHAPITRE 6

L’OMS sous influence : le rôle de Bill Gates À l’automne 2021, le professeur Raoult a mis les pieds dans le plat : L’Organisation mondiale de la santé est beaucoup achetée par Bill Gates. Beaucoup. La politique vaccinale du monde est dirigée par Bill Gates depuis une quinzaine d’années, d’abord par le Gavi (l’Alliance du vaccin) et ensuite par l’OMS213. Interloqué, le journaliste (qui n’y connaît rien) s’est écrié : « Houla, on est sur un dérapage complotiste, là, professeur Raoult ! » En réalité, le professeur Raoult avait parfaitement raison de pointer l’influence démesurée de Bill Gates, ce multimilliardaire qui a fondé l’entreprise Microsoft. Je vais vous démontrer que ce n’est pas une théorie du complot – et que c’est une raison de plus de conserver l’esprit critique face au « consensus vaccinal ». En commençant par un scandale peu connu, mais très révélateur, qui s’est produit en Haïti.

Épidémie de choléra en Haïti : Bill Gates veut vacciner à tout prix En 2010, une épidémie de choléra éclate en Haïti, juste après le terrible tremblement de terre. La faute à des soldats népalais de l’ONU, arrivés en Haïti pour des raisons humanitaires, et qui ont apporté cette maladie. (Notez que l’ONU a essayé de cacher sa responsabilité dans l’origine de cette épidémie, y compris en manipulant la production scientifique. Dans cette affaire, comme souvent, la vérité n’aurait jamais éclaté au grand jour sans l’acharnement d’experts indépendants214.) Pour éteindre cette épidémie, il y a une solution simple : à chaque fois qu’un cas est identifié, il faut envoyer une petite équipe pour isoler les malades,

protéger la famille, distribuer du savon, des comprimés de chlore pour assainir l’eau, etc. Dès que cette stratégie a été mise en place à grande échelle en Haïti, en 2016, le choléra a été éradiqué en deux ans. Mais Bill Gates, lui, pèse de tout son poids pour que la vaccination soit au cœur de la réponse sanitaire215. Ce n’est pas du « complotisme » : l’influence de Bill Gates peut être retracée à toutes les étapes du projet de campagne vaccinale contre le choléra216. D’abord, cette campagne a été financée par Gavi, l’Alliance du vaccin, une organisation internationale fondée par Bill Gates. Ensuite, la fabrication même du vaccin peut être reliée à Bill Gates. En effet, le vaccin contre le choléra utilisé est celui d’EuBiologics, une société créée en 2010 et financée par un fonds d’investissement… lui-même créé par la Fondation Bill-et-Melinda-Gates217. En 2018, il ne reste plus que quelques cas résiduels de choléra en Haïti, grâce aux mesures énergiques de surveillance des malades et d’assainissement des eaux contaminées.

PHILANTHROPIE ET RETOUR SUR INVESTISSEMENT L’objectif officiel du Global Health Investment Fund, le fonds d’investissement « Bill Gates », est double : identifier les projets de santé qui peuvent sauver un maximum de vies… mais aussi avoir un retour sur investissement maximal. Leurs dirigeants n’ont aucune difficulté à l’admettre, parce qu’ils ne voient aucune contradiction entre chercher un bon retour sur investissement et améliorer la santé publique. Leur stratégie affichée est la suivante : pour que l’activité soit rentable, il faut fabriquer des vaccins à faible coût… et ensuite faire un maximum de volume, donc vacciner le plus de monde possible. Problème : cette obsession à vacciner le plus grand nombre, pour des raisons économiques, se heurte trop souvent à une pratique raisonnable et raisonnée de la vaccination. Mais c’est pourtant le moment que choisit Bill Gates pour donner 10 millions de dollars pour vacciner massivement les Haïtiens contre le choléra… alors que cela ne sert plus à rien218.

Qu’à cela ne tienne, Bill Gates va influencer la production scientifique pour montrer le contraire. C’est ainsi qu’en 2020 une étude scientifique financée par la Fondation Bill-et-Melinda-Gates (et publiée dans The Lancet Global Health) conclut très opportunément que la vaccination généralisée est indispensable pour éradiquer le choléra en Haïti. Mais quand cette étude paraît, il n’y a plus aucun cas en Haïti depuis dix-huit mois… et l’étude ne le précise même pas. En fait, l’étude est totalement bidon. C’est ce qu’ont démontré des épidémiologistes français dans un courrier incendiaire envoyé à la revue médicale qui l’a publiée : En résumé, cette étude donne une image déconnectée de la réalité en Haïti et aboutit à une recommandation infondée d’organiser une campagne de vaccination nationale pour éradiquer le choléra219. Donc, des chercheurs en lien d’intérêts avec la fondation de Bill Gates ont publié une étude « poubelle » recommandant une campagne de vaccination inutile. Ce ne sera ni la première ni la dernière fois. La Fondation Bill-et-Melinda-Gates a beau être « désintéressée », elle a une idéologie extrêmement précise sur la vaccination et exerce son influence à tous les niveaux de la politique vaccinale dans le monde… sans avoir de comptes à rendre à personne. Inévitablement, cela pose des problèmes220.

Comment Bill Gates a « acheté » l’OMS Commençons par ce témoignage édifiant du professeur Christian Perronne, qui a été aux « premières loges » de cette dérive en tant que vice-président du comité de l’OMS sur la politique vaccinale européenne : J’ai travaillé à l’OMS pendant des années, j’ai vu comment Bill Gates et Gavi ont infiltré l’OMS, qui est devenue une succursale de Bill Gates. J’ai assisté à la colonisation de Gavi, l’organisation de Bill Gates pour les vaccins qui, petit à petit, a acheté l’OMS221. Pas besoin de le croire sur parole : l’influence de Bill Gates à l’OMS est évidente et facile à prouver. Il suffit de regarder qui sont les principaux donateurs de l’Organisation mondiale de la santé222. Non seulement la Fondation Bill-et-Melinda-Gates est le deuxième plus gros contributeur… mais quand vous l’additionnez à la contribution du Gavi

(contrôlée par Bill Gates), on voit que c’est le premier contributeur, de très loin, avec 18 % du total. Dans n’importe quelle entreprise privée, un actionnaire qui détient 18 % des participations exerce une influence majeure sur le fonctionnement de l’entreprise. Mais dans le cas de l’OMS, ce niveau de financement est encore plus décisif. Pour une raison simple : 80 % des financements de l’OMS sont « fléchés » par les donateurs. Cela veut dire que ce n’est pas l’OMS qui décide de ce qu’elle fait avec 80 % des financements qu’elle obtient. Ce sont les donateurs qui décident de la manière dont est utilisé leur argent. Le problème est bien expliqué par Lawrence Gostin, directeur de faculté à l’institut O’Neill de l’université de Georgetown aux États-Unis : La plupart des financements accordés à l’OMS par la Fondation Bill-et-Melinda-Gates sont en lien avec son agenda. Cela signifie que l’OMS n’est plus en position de fixer ses priorités de santé globale en étant pareillement redevable à un acteur privé. Et contrairement à des États membres, contraints de répondre de leurs actes en démocratie, cette fondation n’endosse à ce niveau-là aucune responsabilité223. Aussi surprenant que cela puisse paraître, des programmes entiers de l’OMS reposent sur les financements de Bill Gates, comme ceux visant à éradiquer la polio (par la vaccination, plutôt que par des chantiers d’assainissement des eaux usées). En conséquence, il est clair que l’OMS n’a pas du tout intérêt à se fâcher avec Bill Gates – et donc va tout faire pour aller dans le sens de ses priorités. Dans les faits, la Fondation Bill-et-Melinda-Gates a plus de pouvoir sur l’OMS que n’importe quel État au monde, y compris les États-Unis, pourtant premier contributeur, et ce, pour plusieurs raisons : – Une partie du financement des États est « obligatoire », ce qui veut dire que l’État n’a pas son mot à dire sur l’utilisation des fonds – contrairement aux donations « fléchées » de la Fondation Bill-et-Melinda-Gates. – Il est très difficile politiquement pour un responsable politique de réduire le financement de son pays à l’OMS, car cela crée immédiatement une réprobation unanime, notamment dans les médias (ce qui s’est passé quand Trump a suspendu la participation des États-Unis à l’OMS).

– Les États démocratiques connaissent des alternances, avec des politiques qui changent selon le pouvoir en place – à l’inverse, la Fondation Bill-et-MelindaGates exerce son influence depuis plus de vingt ans sur l’OMS, avec une grande continuité dans ses objectifs. Inévitablement, cela modifie en profondeur les priorités de l’OMS. Dès 2008, deux chercheurs de l’université d’Oxford estimaient dans The Lancet que la Fondation Bill-et-Melinda-Gates « finance mal la santé mondiale » en donnant la priorité aux maladies infectieuses (et donc à la vaccination) au détriment des tueurs chroniques comme l’obésité, le diabète ou le cancer224. Voilà comment la politique « vaccinale » a pris une place démesurée à l’OMS depuis vingt ans. Mais pour bien mesurer à quel point c’est le cas, il faut aussi parler du fameux « Gavi », troisième contributeur de l’OMS.

Gavi est le bras armé de Bill Gates sur la vaccination C’est la Fondation Bill-et-Melinda-Gates elle-même, en l’an 2000, qui a donné naissance à l’organisation internationale « public-privé » Gavi – et elle en est toujours restée le principal financeur225. Dans quel but ? C’est écrit noir sur blanc sur le site du Gavi : LE FAÇONNAGE DU MARCHÉ DES VACCINS La Fondation Bill-et-Melinda-Gates contribue aux efforts de l’Alliance (Gavi) visant à façonner le marché des vaccins par un rôle à la fois technique et financier. Elle contribue à recueillir des données servant à guider nos prises de décision et apporte des fonds. La fondation investit dans des activités allant de la découverte à la fourniture de vaccins en passant par leur mise au point, tout en encourageant l’innovation de produits et de nouveaux entrants à se lancer sur le marché226. On l’a vu avec l’affaire du choléra en Haïti : l’objectif était d’aider à financer toutes les étapes du processus vaccinal, de la fabrication du vaccin jusqu’à sa distribution. Comment, et avec quel argent ? C’est tout le génie de Bill Gates : en plus de sa fondation, le Gavi est financé avec l’argent des autres, sans que son influence personnelle en soit diminuée.

Car Bill Gates a conduit de nombreux acteurs publics et privés à « mettre au pot » pour financer le Gavi : des États comme la France et de nombreuses entreprises pharmaceutiques. Le Gavi est donc très influent par sa capacité de financement. Mais c’est aussi un grand réseau de lobbying sur la politique vaccinale de l’OMS et des États. Très tôt, le Gavi a rassemblé des personnalités « influentes », des relais d’opinion « au-dessus de tout soupçon », attirés par l’argent, le prestige, et bien sûr la croyance en l’action bénéfique du Gavi. C’est ainsi que Nelson Mandela a été nommé président du Vaccine Fund de Gavi au début des années 2000 (« La première tâche du président Mandela était de rassembler d’autres leaders pour siéger au conseil d’administration227 »). Et c’est également ainsi que Manuel Barroso, ancien président de la Commission européenne, a pris la tête du Gavi en 2020. Et comme par hasard, le Gavi est lié à un des réseaux d’influence les plus puissants au monde : le Forum économique mondial (FEM), qui rassemble chaque année à Davos l’élite économique de la planète. C’est à Davos même, à l’occasion du Forum 2000, que le Gavi a été lancé. Puis le partenariat étroit entre le Gavi et le FEM n’a fait que se renforcer. Voici comment Klaus Schwab, président et fondateur du Forum économique mondial, a salué les 20 ans du Gavi : Gavi fut l’une des premières grandes initiatives d’alliance du Forum économique mondial. À bien des égards, il s’agit d’un modèle de la manière dont le secteur public et le secteur privé devraient coopérer pour travailler beaucoup plus efficacement par rapport à l’effet des seuls gouvernements, entreprises ou société civile. En effet, le Gavi est un « modèle » pour court-circuiter les décisions des gouvernements élus démocratiquement, tout en bénéficiant d’argent public. Le Gavi a lui-même d’énormes pouvoirs d’influence sur la politique vaccinale mondiale. Mais il a aussi un gros pouvoir d’influence sur l’OMS pour garantir que le vaccin reste au cœur de ses priorités. En 2018, le Gavi s’est félicité publiquement que le directeur de l’OMS nouvellement élu, le docteur Tedros Ghebreyesus, soit un ancien membre de son conseil d’administration et que « son engagement en faveur de la vaccination soit manifeste » (notez que le candidat arrivé en deuxième position était aussi un

ancien membre du Gavi, dont on voit bien le rôle déterminant dans le choix des dirigeants de l’OMS228). Cela vous donne une idée du niveau de pouvoir concentré dans les mains d’un seul homme, Bill Gates, sur la politique vaccinale mondiale. Et c’est encore plus inquiétant quand on sait jusqu’où s’étend sa conception d’une « politique vaccinale efficace ».

Vers un carnet de vaccination numérique injecté sous la peau ? En 2018, le Gavi s’est enorgueilli d’être partenaire du « Centre pour la quatrième révolution industrielle du Forum économique mondial 229 ». Qu’est-ce que cette quatrième révolution industrielle, et quel rapport avec la vaccination ? Vous allez voir… et cela fait froid dans le dos. La quatrième révolution industrielle est un concept de Klaus Schwab, le fondateur du Forum économique mondial. Selon lui, les bouleversements technologiques en cours (intelligence artificielle, robotique, nanotechnologies, etc.) vont conduire à une « fusion des mondes physique, numérique et biologique » – en bref, il fait partie de ceux qui fantasment sur une fusion à venir de l’ordinateur et du cerveau humain. Pour le Gavi, cette révolution numérique à venir doit être appliquée à la vaccination : Nous voulons acheminer les vaccins vers chaque personne (dans les pays en développement), et nous avons besoin d’utiliser la technologie pour y parvenir. Un problème est qu’un quart des enfants ne sont pas recensés. Nous voulons lier le certificat de vaccination à l’identité numérique, et être capable d’utiliser l’identité numérique pour suivre les naissances230. Cette vision « technologique » de la politique vaccinale va loin, très loin. Voici ce qui a été publié en décembre 2019 dans Le Monde Afrique (la partie du journal Le Monde financée par la Fondation Bill-et-Melinda-Gates – oui, ce journal « indépendant » a lui aussi reçu 4 millions de dollars de la fondation231) : Titre : “Le Kenya et le Malawi, zones test pour un carnet de vaccination injecté sous la peau.” Sous-titre : “Des ingénieurs

américains ont mis au point un marquage et une vaccination souscutanés encapsulés dans des nanoparticules.” Il s’agit en quelque sorte de « pucer » les enfants pour y inscrire, dans leur organisme, leur statut vaccinal. La conclusion de cet article du Monde est sans ambiguïté sur les intentions de Bill Gates : La Fondation Bill-et-Melinda-Gates poursuit le projet et finance des enquêtes d’opinion au Kenya, au Malawi et au Bangladesh pour déterminer si les populations seront prêtes à adopter ces microscopiques boîtes quantiques, ou préféreront en rester aux vieilles cartes de vaccination232. Vous noterez que c’est la Fondation Bill-et-Melinda-Gates qui finance directement ces travaux, ici, alors que Bill Gates exerce aussi son influence sur ces projets via le Gavi lié au Forum économique mondial – l’influence de cet homme est tentaculaire.

Un projet d’identité numérique mondiale, contenant le statut vaccinal Et si vous aviez encore un doute, le Gavi est aussi l’un des fondateurs et partenaires de ID2020, une ONG qui veut « offrir » l’identité numérique à tous les citoyens du monde. Dès l’année 2019, le Gavi et ID2020 ont ainsi lancé un programme ambitieux au Bangladesh, dont l’objectif est explicitement de lier l’identité numérique au statut vaccinal. « Ce programme a pour but de permettre aux personnes qui ont reçu le vaccin de prouver qu’elles l’ont bien reçu, et non de surveiller les citoyens, comme le prétendent certains complotistes », s’est senti obligé de préciser le Gavi en mars 2020, après l’éclatement de la crise de la Covid-19233. Peut-être… mais le résultat est le même, car on sait maintenant comment les gouvernements peuvent utiliser cette technologie pour contrôler nos libertés, via de simples QR codes. De fait, la Covid-19 a représenté une opportunité immense pour faire avancer plus rapidement ce projet de passeport vaccinal lié à l’identité numérique234.

Une influence tentaculaire sur la santé mondiale

Au total, le nombre de leviers d’influence dont dispose Bill Gates sur le monde de la santé est considérable. Voici encore d’autres exemples significatifs de son impact sur la santé mondiale : – Bill Gates est le fondateur et principal financeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui soutient avec l’aide du Gavi l’inefficace et dangereux235 vaccin contre le paludisme236. – C’est la Fondation Bill-et-Melinda-Gates qui pilote le COVAX, l’organisation internationale censée promouvoir l’accès des pays pauvres aux vaccins antiCovid (« Selon le New York Times, l’OMS aurait bien voulu endosser la gouvernance de ce dispositif, mais c’est la Fondation Bill-et-Melinda-Gates qui s’est imposée237 »). – La Fondation Bill-et-Melinda-Gates finance massivement les recherches scientifiques, et même des « instituts scientifiques » comme la Cornell Alliance for Science, qualifiée d’organe de communication en faveur des biotechnologies (OGM) par des lanceurs d’alerte – en utilisant ainsi la même stratégie que l’industrie du tabac pour « orienter » la science238. – La Fondation Bill-et-Melinda-Gates est un grand client du cabinet de conseil McKinsey, lequel a en quelques années « infiltré la santé publique mondiale239 », jusqu’au plus haut niveau (et notamment le cabinet du ministère français de la Santé et l’ANSM, pendant la crise de la Covid-19).

GRAND PHILANTHROPE OU DANGEREUX PRÉDATEUR ? Il y a deux grandes hypothèses sur la psychologie profonde de Bill Gates. La première, véhiculée par les médias, est que M. Gates est un grand philanthrope qui consacre une grande partie de sa fortune, de son temps et de son énergie à œuvrer pour le bien de la santé mondiale. C’est tout à fait possible. La seconde est que Bill Gates est un grand pervers narcissique, essentiellement assoiffé de pouvoir et de reconnaissance. Et c’est possible aussi : Rappelons que le businessman Bill Gates, au sein de Microsoft, s’est comporté de façon prédatrice en cherchant à imposer un monopole par

des moyens illégaux (et a été sévèrement attaqué par la justice américaine pour cela240). Bill Gates a été impliqué dans des scandales de harcèlement sexuel, révélés notamment à l’occasion de son divorce (« Bien avant le divorce, Bill Gates était réputé pour son comportement douteux241 »), et cela n’arrange pas son cas qu’il ait passé de longues soirées avec le fameux Jeffrey Epstein242, connu pour son réseau de prostitution impliquant des puissants de ce monde (comme le prince Andrew243). Son départ de Microsoft et la création de sa fondation ont eu lieu à un moment où il avait absolument besoin de redorer son image publique, devenue calamiteuse. Le « placement » d’une partie de sa fortune immense dans la Fondation Bill-et-Melinda-Gates est une manière bien connue de faire de l’optimisation fiscale – et il faut noter que le « capital » qu’il a donné à la fondation n’a jamais été entamé : l’argent distribué par la fondation est celui qui a été apporté par des tiers244. Et toute la politique vaccinale qu’il promeut ne fait que renforcer la rentabilité des géants de l’industrie pharmaceutique, dans lesquels il possède d’énormes investissements à titre personnel, ce qui accroît mécaniquement sa fortune (la Fondation Bill-et-Melinda-Gates possède elle aussi d’importantes participations dans Big Pharma, ce qui est étrange pour une organisation philanthropique – exemple troublant : elle a investi 55 millions de dollars en octobre 2019 dans la société BioNTech, deux mois avant la pandémie, ce qui lui a permis de faire une plus-value énorme (facteur ×10), après la mise au point par cette société du fameux vaccin anti-Covid, en partenariat avec Pfizer245). L’influence majeure de Bill Gates sur la santé mondiale pose un vrai problème. Pas tellement parce que sa personnalité a des zones d’ombre. Mais surtout parce que sa philosophie affichée est en décalage avec ce qui est bon pour la santé publique.

La santé publique peut-elle vraiment être « rentable » ? D’abord parce que Bill Gates a une vision essentiellement « technologique » de la santé. Comme beaucoup d’entrepreneurs de la Silicon Valley, il a cette idée

simpliste que tout problème a forcément une solution simple et technologique. Voilà pourquoi il mise tout sur les vaccins contre les maladies infectieuses… et qu’il mise tout sur les OGM pour lutter contre la faim dans le monde… et que, contre le réchauffement climatique, il envisage de bloquer les rayons du soleil en libérant de la « poussière de craie246 ». Le problème est que les solutions technologiques ne sont presque jamais des baguettes magiques contre les problèmes complexes. Elles peuvent au contraire causer de gros dégâts quand elles interfèrent avec des équilibres naturels subtils, biologiques en particulier. On l’a vu avec les vaccins anti-Covid, qui ont probablement fait perdurer l’épidémie plutôt que de la stopper. À l’inverse, l’affaire du choléra en Haïti est exemplaire de la façon dont des solutions locales et pragmatiques peuvent parvenir à des résultats plus efficients que des programmes « technologiques » comme la vaccination généralisée. L’autre problème est que Bill Gates ne croit qu’aux projets qui sont « rentables financièrement », afin qu’ils puissent être menés par des entreprises privées, jugées plus efficaces. C’est une philosophie qui peut se défendre en soi, mais qui ne fonctionne pas en santé publique. Car il est clair aujourd’hui que la santé publique est en conflit frontal avec les intérêts financiers des grandes multinationales privées, Big Business : – avec Big Pharma, dont le modèle est fondé sur la découverte de nouvelles molécules brevetables, alors que, comme l’a montré de manière exemplaire la crise de la Covid-19, les solutions les plus efficaces et les moins coûteuses sont le plus souvent à trouver dans le stock de molécules existantes, notamment naturelles (comme la vitamine D) ; – avec Big Food, sachant que les boissons gazeuses et aliments ultra-transformés de l’industrie agroalimentaire sont directement en cause dans les plus graves fléaux sanitaires de notre temps : obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, etc. – avec Big Agra et Big Chemical, comme Bayer-Monsanto, dont le glyphosate, les pesticides et perturbateurs endocriniens causent de lourds dégâts sanitaires. Bref, même si Bill Gates a les meilleures intentions du monde – ce qui n’est pas sûr –, sa philosophie générale est de toute façon aux antipodes de ce dont la santé publique a besoin. Mais plus personne, ou presque, n’ose encore le dire.

Qui ose encore critiquer Bill Gates ?

« Tout le monde a peur de mettre en cause le rôle des Gates et de la fondation parce qu’ils ne veulent pas perdre leurs financements247… », résumait Sophie Harman, une universitaire de la Queen Mary University de Londres. Bill Gates rémunère tout le monde : médias, scientifiques, organisations internationales… Et toute critique à son égard est immédiatement catégorisée comme une « théorie du complot » élaborée par de dangereux conspirationnistes. Ne soyons pas naïfs. Ne soyons pas dupes. Les politiques vaccinales ne sont pas décidées par des pouvoirs publics indépendants sur la base d’un « consensus scientifique » objectif, élaboré par des recherches désintéressées. Il y a de grandes influences à l’œuvre, qui « faussent le jeu » – et celle de Bill Gates est immense. Son influence est telle, d’ailleurs, qu’il est important d’étudier ses prédictions. De comprendre ses peurs face à l’avenir. Écoutez plutôt cette intervention sidérante à la télévision le 24 avril 2020, en pleine première vague de la Covid19248 : Le présentateur TV : “Bill, puisque vous avez essayé de nous avertir du risque d’une telle pandémie depuis des années, quel est le prochain événement sur lequel vous voudriez nous alerter ?” Bill Gates : “L’idée d’une attaque bioterroriste est le scénario catastrophe, car un pathogène avec un taux de mortalité élevé serait choisi. Cela dit, la bonne nouvelle est que le travail que nous faisons en ce moment nous rendra prêts pour ‘Pandémie 2’ – nous sommes aujourd’hui dans ce que j’appelle ‘Pandémie 1’.” Bill Gates y annonce tranquillement une nouvelle pandémie, bien pire que celle de la Covid-19, en lien avec une « attaque biologique ». Cette prophétie est révélatrice des craintes suscitées par le bioterrorisme – et comme on va le voir, cela a des conséquences majeures, mais peu connues, sur les politiques vaccinales.

213. https://www.bfmtv.com/replay-emissions/le-live-toussaint/raoult-je-ne-risque-pas-la-peine-de-mort10-11_VN-202111100190.html. 214. https://www.youtube.com/watch?v=eLwiJwnrpEU. 215. Dès le milieu des années 2010, une campagne de vaccination contre le choléra est lancée, toutefois modeste dans son ambition (un million de doses, pouvant vacciner 6 % de la population haïtienne). https://www.gavi.org/news/media-room/cholera-vaccination-campaign-kicks-haiti. 216. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/labs/pmc/articles/PMC6203809/.

217. https://www.forbes.com/sites/kevinharris/2019/04/09/how-the-gates-foundation-is-revolutionizingglobal-health-impact-investing/?sh=2061864b4fc7. 218. https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sciences-et-ethique/En-Haiti-victoire-silencieusecontre-cholera-2019-09-03-1201044891. 219. Ils expliquent que les « quatre modèles épidémiologiques utilisés échouent à expliquer l’effondrement du choléra en Haïti » observé depuis deux ans. Et concluent : « Cela pose question, dans la mesure où six des auteurs sont affiliés à quatre institutions soutenues par la Fondation Bill-et-Melinda-Gates – une organisation qui recommande fortement le vaccin contre le choléra, en a financé la production et le stockage, et proposé 10 millions de dollars pour une campagne en Haïti. Ce conflit d’intérêts évident aurait dû être mentionné. » https://www.thelancet.com/journals/langlo/article/PIIS2214-109X(20)30430-7/fulltext. 220. Mais la fondation n’est-elle pas là pour « aider des gens » ? Peu importe, répond l’épidémiologiste Renaud Piarroux, l’homme qui a révélé le scandale haïtien : « Comme on a envie d’aider, on se met dans les instances de décisions (Gavi), comme on a envie d’aider, on aide l’OMS, comme on a envie d’aider, on paie des scientifiques pour faire des études, mais cela peut provoquer des dérives. » https://www.youtube.com/watch?v=eLwiJwnrpEU. 221. https://www.gettr.com/streaming/ppbjdd5f87. 222. https://www.swissinfo.ch/fre/politique/bill-gates-a-t-il-trop-d-influence-sur-l-oms--/46596794. 223. https://www.swissinfo.ch/fre/politique/bill-gates-a-t-il-trop-d-influence-sur-l-oms-/46596794#:~:text=%C2%ABLa%20plupart%20des%20financements%20accord%C3%A9s,redevable%20%C3%A0%20un% 224. https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2808%2961485-3/fulltext? version=printerFriendly. 225. https://www.gavi.org/fr/modele-de-fonctionnement/modele-de-partenariat-de-gavi/la-fondation-billmelinda ; https://www.la-croix.com/Economie/Vaccins-anti-Covid-19-fondation-Gates-partenaire-essentielCovax-2021-07-02-1201164382. 226. https://www.gavi.org/fr/modele-de-fonctionnement/modele-de-partenariat-de-gavi/la-fondation-billmelinda. 227. https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:ToIfiwGqv_cJ:https://www.gavi.org/fr/gavi20-voix+&cd=14&hl=fr&ct=clnk&gl=ch. 228. https://www.gavi.org/fr/node/19661. 229. https://www.gavi.org/news/media-room/gavi-joins-world-economic-forum-center-fourth-industrialrevolution. 230. https://www.gavi.org/news/media-room/gavi-joins-world-economic-forum-center-fourth-industrialrevolution. 231. https://www.lemonde.fr/le-monde-et-vous/article/2021/01/26/comment-fonctionne-le-partenariatentre-le-monde-et-la-fondation-gates_6067625_6065879.html. 232. https://www.lemonde.fr/le-monde-et-vous/article/2021/01/26/commentfonctionne-le-partenariat-entrele-monde-et-la-fondation-gates_6067625_6065879.html. 233. https://www.biometricupdate.com/201909/id2020-and-partners-launch-program-to-provide-digital-idwith-vaccines. 234. Dès le mois d’avril 2020, alors que la mise au point de vaccins anti-Covid acceptables n’avait encore rien d’évident, la directrice de ID2020 a plaidé pour la mise en place de « certificats d’immunité numérique », en expliquant notamment ceci : « Nous nous attendons à ce qu’il y ait un vaccin contre le Covid. S’il est fait sur le modèle du vaccin contre la grippe, un individu serait considéré comme immunisé pendant une saison ou une année. Après, il devra soit être revacciné, soit testé pour mesurer son niveau d’immunité. » https://ethics.harvard.edu/files/center-for-ethics/files/12immunitycertificates.pdf. 235. https://michel.delorgeril.info/sante-publique/vaccins-contre-le-paludisme-comment-sortir-delinextricable/. 236. https://www.theglobalfund.org/fr/news/2017-04-24-partnership-supports-launch-of-malaria-vaccinepilots-in-three-african-countries/. 237. https://www.swissinfo.ch/fre/politique/bill-gates-a-t-il-trop-d-influence-sur-l-oms--/46596794.

238. https://basta.media/Vandana-Shiva-fondation-Bill-Gates-philanthropie-capitalisme-neo-colonialismeCovid-Inde. 239. https://www.vox.com/science-and-health/2019/12/13/21004456/bill-gates-mckinsey-global-publichealth-bcg. 240. https://www.humanite.fr/la-justice-americaine-reconnait-en-microsoft-un-predateur-225284. 241. https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/il-etait-repute-pour-son-comportementdouteux-les-zones-d-ombre-de-bill-gates_2151062.html. 242. https://www.nytimes.com/2019/10/12/business/jeffrey-epstein-bill-gates.html. 243. https://www.lemonde.fr/international/article/2022/02/15/affaire-epstein-le-prince-andrew-trouve-unaccord-avec-son-accusatrice-virginia-giuffre-pour-eviter-un-proces_6113805_3210.html. 244. Selon Forbes, Bill Gates a donné un peu plus de 50 milliards de dollars à sa Fondation au total (essentiellement des actions de Microsoft). https://www.forbes.com/profile/bill-gates/?sh=1bfedaf3689f Or le capital représente à ce jour un peu plus de 50 milliards de dollars également. https://www.gatesfoundation.org/about/foundation-fact-sheet. 245. https://trialsitenews.com/gates-earns-10x-on-biontech-in-just-two-years-55m-investment-now-over550m/. 246. https://fr.businessam.be/bill-gates-soutient-un-projet-de-refroidissement-de-la-terre-par-liberation-depoussiere-de-craies/. 247. https://www.slate.fr/story/104235/medias-adorent-fondation-gates-experts-beaucoup-moins? amp&__twitter_impression=true. 248. https://www.youtube.com/watch?v=ipaP5zTVKKU.

#CHAPITRE 7

Les États face à la menace des armes biologiques Fin janvier 2022, trois médecins militaires américains jettent un pavé dans la mare. Sous le statut protégé de « lanceurs d’alerte », et représentés par leurs avocats, ils rendent publics des chiffres effarants, issus d’une base de données médicales de l’armée américaine. Ces chiffres semblent montrer une explosion inouïe des maladies et accidents médicaux chez les soldats américains en 2021249 – l’année de la vaccination de masse. Par rapport à la moyenne 2016-2020, ils constatent en 2021 des augmentations de près de 300 % du nombre de cancers, de 270 % du nombre d’infarctus du myocarde, ou encore de 470 % du nombre d’infertilités féminines. Immédiatement, les autorités américaines se sont empressées d’essayer d’étouffer le scandale potentiel : elles ont déclaré que ces données étaient dues à un « bug informatique250 » qui aurait sous-estimé les chiffres de 2016 à 2020. Au moment où j’écris ces lignes, la lumière n’est toujours pas faite sur cette affaire. S’il y a bien eu un bug, comment expliquer que personne ne s’en soit rendu compte pendant des mois ? Il s’agit tout de même de la base de données qui contrôle l’état de santé de la plus grande armée au monde ; on pourrait donc penser qu’elle doit être surveillée comme le lait sur le feu.

Incompréhensible maintien de l’obligation vaccinale dans l’armée Tout cela est mystérieux, pour ne pas dire suspect251. Mais au-delà de la controverse des chiffres, il y a une réalité inquiétante. Si les trois médecins lanceurs d’alerte ont sacrifié leur carrière et leur réputation pour dévoiler ces chiffres effarants au grand public, c’est parce que ces chiffres étaient cohérents avec ce qu’ils voyaient sur le terrain252. S’ils n’ont pas cru à un bug, c’est parce qu’ils ont observé chez les soldats quantité de problèmes graves de santé liés aux vaccins anti-Covid253.

Les dégâts de ces vaccins dans l’armée sont d’ailleurs confirmés par une autre source de données : la base de données américaine de recensement des effets indésirables des vaccins (VAERS). En effet, la biostatisticienne Jessica Rose a trouvé en 2021 une augmentation de 4 133 % (!) du nombre de morts rapportées à la pharmacovigilance vaccinale, au sein des hôpitaux militaires américains254. Tout cela est un signal très inquiétant sur la dangerosité de ces vaccins antiCovid. Mais en plus du scandale sanitaire potentiel, il y a un mystère à expliquer : c’est le comportement du commandement de l’armée américaine. Pourquoi l’armée a-t-elle continué en 2022 à « virer » sans ménagement les soldats qui ont refusé de se faire vacciner contre la Covid-19255 ? Pourquoi se priver de jeunes soldats qui ne risquent rien de la Covid-19, pour un vaccin dont tout le monde a pu constater qu’il ne freine en rien l’épidémie ? Cela n’a aucun sens, sauf si… … sauf si les grands États et leurs armées ont, eux aussi, versé dans la religion vaccinale comme rempart salvateur à une menace existentielle : celle des armes biologiques. C’est une histoire passionnante, dramatique… mais mal connue car soigneusement dissimulée pour des raisons évidentes de « secret-défense ».

De 1945 à 1972, premier âge d’or des armes biologiques C’est la Seconde Guerre mondiale qui a lancé l’avènement des armes biologiques. Le Japon a été l’un des grands précurseurs de l’horreur : son unité 731, une base secrète de recherches scientifiques, a tué des milliers de cobayes humains pour créer des armes biologiques256. En 1944, cette unité avait même préparé un plan, l’opération Cerisiers en fleurs dans la nuit, visant à asperger la côte ouest des États-Unis d’insectes porteurs de la peste257. Les alliés, de leur côté, avaient aussi un programme d’armes biologiques : ils avaient notamment installé un laboratoire ultra-secret au Canada « pour fabriquer une arme biologique de destruction massive », à savoir des bombes à anthrax258 – dont 5 000 seront effectivement envoyées à l’Angleterre. Il y avait aussi un volet défensif à ces recherches : en perspective du débarquement de 1944, l’armée américaine avait fabriqué un million de doses d’un vaccin contre la toxine botulique, craignant que les Allemands n’utilisent cette bactérie comme arme biologique. Au sortir de la guerre, la course aux armes biologiques s’est accélérée, en particulier chez les deux grands vainqueurs qu’étaient les États-Unis et l’URSS.

On ne sait pas grand-chose des recherches américaines, à part que les généraux américains ne se cachaient pas pour travailler sur des armes biologiques (et on soupçonne fortement la maladie de Lyme d’être née de la fuite accidentelle d’une bactérie de tique manipulée artificiellement dans un laboratoire militaire259). En France aussi, il y a eu des recherches sur les armes biologiques, avec notamment la confection « d’un programme d’incapacitants à base d’entérotoxine staphylococcique et de Brucella arbotis260 ». Quant à l’URSS, elle était à la pointe des travaux sur les armes biologiques, avec de nombreux laboratoires spécialisés. L’URSS a notamment travaillé sur la toxine botulique, très étudiée, car une dose infinitésimale de cette toxine peut suffire à paralyser ou à tuer. Dans une interview donnée à Moscou News en 2007, le docteur Pyotr Burgasov, qui a travaillé avec Beria (le bras droit de Staline) sur les armes biologiques et notamment la toxine botulique dans les années 1950-1960, a ainsi fait cette déclaration absolument sidérante : Nous avons décidé de vacciner la population soviétique contre la toxine botulique. Mais comment faire ? Après tout, cela susciterait des questions du reste du monde : pourquoi vaccine-t-on subitement en URSS ? Nous avons alors inclus les composants de ce nouveau vaccin dans le vaccin usuel contre la polio… et nous avons vacciné tout le monde de telle manière que personne n’en sache rien, en URSS ou à l’étranger261. Dans son rapport de 2003 sur les nouvelles menaces, le professeur Didier Raoult rapportait cet autre « incident » révélateur qui s’est produit en 1971 : Quelques cas de variole sont survenus chez les croisiéristes en déplacement sur la mer d’Aral, en face d’un laboratoire militaire russe. Ces cas de variole étaient extrêmement graves, hémorragiques […], sans que les patients aient eu des contacts directs avec un sujet varioleux. Cela laisse penser qu’ils ont été victimes d’un aérosol émanant du laboratoire militaire en question et que ce virus varioleux était particulièrement virulent262. Heureusement, l’Occident et l’URSS ont signé en 1972 un traité de nonprolifération des armes biologiques. C’est la fin « officielle » de la course aux

armements biologiques. Mais dans les faits, la recherche ne s’est jamais arrêtée… elle s’est simplement faite plus discrète.

Depuis 1972, les grandes armées n’ont pas renoncé aux armes biologiques En 2001, le New York Times a révélé l’existence d’un programme secret du Pentagone visant à « produire par génie génétique un microbe très résistant capable de répandre l’anthrax ». Officiellement, l’objectif n’était pas de faire une arme de guerre : il s’agissait « de répéter ce que les Russes ont réussi dès 1995, et contre lequel le vaccin actuellement distribué aux troupes américaines est probablement inefficace263 ». Bref, l’objectif affiché était de créer un pathogène nouveau, artificiel, ultradangereux, afin de créer le vaccin correspondant, et ainsi de se prémunir d’une attaque… dans l’hypothèse où l’ennemi aurait lui aussi réussi à confectionner ce nouveau « pathogène dangereux ». Du point de vue de l’armée, ce genre de recherche est inévitable. Si les Soviétiques travaillaient secrètement sur des armes biologiques, il serait dangereux, de la part des Américains, de renoncer à des recherches, au moins sur le plan défensif. Et c’est encore la même chose aujourd’hui, vis-à-vis des Russes ou des Chinois – ou même de l’Iran ou de la Corée du Nord. Rien ne peut garantir que ces nations ne soient pas en train d’essayer de concocter secrètement des armes biologiques dévastatrices. Ce risque est considéré comme un enjeu militaire majeur, comme le montre un document interne au Pentagone signé Robert Kadlec, « Monsieur Biosécurité de l’armée américaine » datant de 1998 : Les armes biologiques, sous le couvert d’une maladie endémique ou naturelle, offrent à l’agresseur la possibilité d’un déni plausible. Le potentiel de guerre biologique à créer des pertes économiques importantes et l’instabilité politique qui en découle, associés à la possibilité d’un déni plausible, dépassent les possibilités de toute arme humaine264. Les États-Unis, comme toutes les grandes armées, ne peuvent que se sentir obligés de se maintenir à la pointe de la recherche scientifique sur les armes

biologiques, pour anticiper ce que des puissances adverses pourraient mettre au point265. Les recherches « défensives » sont d’ailleurs explicitement autorisées par le traité de non-prolifération de 1972 : il est permis de manipuler des pathogènes dangereux… dès lors que l’objectif est de créer un vaccin266. C’est pourquoi Robert Kennedy explique qu’au tournant des années 2000 « les “vaccins” sont soudainement devenus un euphémisme pour “armes biologiques267”. »

Le Sars-Cov-2 serait-il issu de recherches sur des armes biologiques ? Quand ces recherches ne sont pas tenues secrètes, elles apparaissent publiquement sous le couvert de recherches à visée « scientifique ». C’est le cas en particulier des recherches biologiques de « gain-de-fonction », qui consistent à manipuler un pathogène en laboratoire pour le rendre plus contagieux ou plus virulent. Voici un exemple récent – et choquant – de ce genre de travaux : des chercheurs du laboratoire chinois de Wuhan et de l’université américaine de Caroline du Nord ont annoncé en 2015 avoir créé un virus « chimérique » à partir du coronavirus du Sars pour le rendre plus infectieux268. Cela paraît étonnant, mais le but « officiel » de cette opération était d’anticiper la prochaine épidémie en examinant dans quelles conditions un virus de chauvesouris peut devenir plus dangereux. Or, quand vous y réfléchissez une seconde, cet objectif paraît invraisemblable. On ne voit pas comment ce genre de manipulations dangereuses pourrait empêcher la moindre épidémie « naturelle »… et, au contraire, on voit bien qu’elles risquent de créer une pandémie artificielle, via une fuite du laboratoire269. Il doit donc y avoir une autre explication. En réalité, la plupart des recherches de « gain-de-fonction » ont vraisemblablement un but militaire – de même que les recherches nucléaires civiles de certains États ont parfois un but militaire inavoué. Il est d’ailleurs possible que le Sars-Cov-2, le virus responsable de l’épidémie de la Covid-19, ait été créé en laboratoire dans le but de faire une arme biologique. C’était la thèse initiale d’une lanceuse d’alerte chinoise, virologue à Hong Kong en 2020 (réfugiée aux États-Unis depuis)270. D’autres experts crédibles ont défendu la même idée271. Il faut dire qu’un document datant de 2015, signé par

dix-huit scientifiques militaires chinois, expliquait que la famille des coronavirus « peut être manipulée artificiellement pour créer une nouvelle maladie humaine, utilisée ensuite comme une arme272 ». Le regretté professeur Montagnier préférait penser que ce virus avait été créé dans le but de mettre au point un vaccin contre le Sida, mais vu les caractéristiques de ce virus, qui semble avoir été créé pour être le plus infectieux possible pour l’homme273, la piste de l’arme biologique ne peut pas être écartée. En tout état de cause, il est clair que nous sommes dans un monde où les armes biologiques ne sont pas seulement une éventualité, mais une menace militaire sérieuse. Face à la crainte d’une attaque biologique, qu’elle soit militaire ou terroriste, la recherche vaccinale est ainsi devenue un enjeu de sécurité nationale. La preuve la plus évidente nous a été donnée par les programmes de vaccination de l’armée américaine contre la variole et l’anthrax, au tournant des années 2000.

Le vaccin contre l’anthrax : les soldats comme cobayes On l’a un peu oublié, mais l’anthrax (le bacille du charbon) a été la « terreur » des années 1990-2000. Il faut dire que les États-Unis avaient secrètement fourni de l’anthrax à l’Irak de Saddam Hussein, dans les années 1980, pour l’aider à gagner la guerre contre l’Iran274. En 1991, lors de la première guerre du Golfe, il n’est donc pas totalement surprenant que les soldats américains aient été vaccinés contre l’anthrax. Le problème est qu’il s’agissait d’un vaccin expérimental, jamais évalué scientifiquement, et pour cause : il est inconcevable d’empoisonner un patient avec de l’anthrax pour évaluer l’efficacité du vaccin. Résultat : ce vaccin est devenu le principal suspect du « syndrome de la guerre du Golfe », qui a causé des troubles neurologiques sévères chez les soldats américains (les soldats français et britanniques également envoyés dans le Golfe – mais non vaccinés – n’ont pas souffert de ce « syndrome »). Mais l’armée américaine ne l’a jamais reconnu officiellement et a continué d’imposer ce vaccin à ses soldats. En 2001, la paranoïa vis-à-vis de l’anthrax et des attaques biologiques en général a passé un cap avec le 11 septembre et l’envoi peu après d’une enveloppe d’anthrax à des sénateurs américains. Cela n’a pas empêché des soldats de résister à l’obligation vaccinale contre l’anthrax, en 2002. Ils ont même obtenu une décision favorable d’un juge

fédéral, dont les conclusions paraissent logiques : “L’inoculation du vaccin contre le bacille du charbon aux soldats américains ne peut être obligatoire”, car c’est un “traitement expérimental utilisé pour des besoins inappropriés”, et car “l’armée ne peut se servir des troupes comme de simples cobayes servant à leurs expérimentations”275. Cela paraît évident, mais l’armée américaine a défendu la position contraire, ce qui est très révélateur de sa vision de la vaccination.

UN CAS AIGU DE PARANOÏA : LE VACCIN CONTRE L’ANTHRAX POUR ENFANTS Preuve de l’importance des enjeux de sécurité, l’administration américaine est allée jusqu’à vouloir tester le vaccin contre l’anthrax sur des enfants, au début des années 2010 : L’enjeu est de savoir si des scientifiques devraient injecter à des enfants en bonne santé un vaccin contre l’anthrax, pour savoir si le vaccin pourrait les protéger efficacement en cas d’attaque terroriste. L’option alternative serait d’attendre qu’une attaque se produise, et de chercher à réunir des informations de santé sur les enfants que leurs parents auraient accepté de vacciner 276. Un groupe de travail a été constitué pour réfléchir à cette question : « Voulons-nous attendre une attaque et donner le vaccin à des millions d’enfants et collecter les données à ce moment-là ? » C’est une façon franchement étrange de raisonner. Rappelons que le vaccin contre l’anthrax n’a jamais pu faire la preuve de son efficacité, faute d’essai clinique. Il est en revanche suspecté de causer de graves effets indésirables. Et la menace d’une attaque est purement hypothétique. Et pourtant, le groupe de travail s’est prononcé à 12 voix contre 1 pour tester ce vaccin sur des enfants, dans le cadre d’un essai clinique.

Pourquoi ? Voici ce qu’a déclaré la représentante de l’Académie américaine de pédiatrie : « Notre rôle est de protéger les enfants. Si l’armée nous dit qu’il y a une menace crédible, la meilleure façon de protéger nos enfants est d’avoir des données sur l’efficacité du vaccin277. » C’est dire la confiance aveugle accordée par le corps médical aux craintes de l’armée. Et comme le montre la conclusion de la représentante de la « biodéfense », il s’agit aussi de surmonter l’hésitation vaccinale, considérée comme un grave danger : Il y a beaucoup de scepticisme du public sur les vaccins en général. Donc si vous avez une situation où les vaccins n’ont jamais été donnés à des enfants, il est difficile d’imaginer ce qu’on pourrait dire aux gens sur la sécurité et l’efficacité du vaccin. Finalement, malgré le feu vert du groupe de travail, il ne semble pas que l’essai clinique ait eu lieu, Dieu merci. Mais cela montre bien comment l’État raisonne face aux menaces d’attaques biologiques. Mais la preuve la plus évidente d’un tournant paranoïaque dans les années 2000, c’est la campagne vaccinale américaine contre la variole.

L’étrange campagne de vaccination contre la variole en 2003 Rappelons que la variole a été éradiquée en 1979, et que le virus n’existe plus que dans quelques laboratoires militaires dans le monde. Rappelons aussi que la dangerosité du vaccin contre la variole est reconnue par tous : selon les estimations les plus optimistes, au moins un effet secondaire grave pour 100 000 injections, et un mort pour 1 million de vaccinations278. Et pourtant, lors de la préparation de la guerre d’Irak de 2003, le président Bush a envisagé d’injecter ce vaccin à la population américaine. Pas seulement aux soldats envoyés en Irak… mais à tous les soldats… et même à des civils basés aux États-Unis et qui n’avaient strictement rien à craindre de la variole. Et c’est ainsi que, début 2003, les États-Unis n’ont pas hésité à vacciner environ un demi-million de soldats, et surtout près de 40 000 soignants civils basés aux États-Unis, sans la moindre menace crédible à l’horizon.

Si cela vous paraît fou, sachez qu’en France, en 2001, le ministre de la Santé Bernard Kouchner avait officiellement acheté trois millions de doses du vaccin antivariolique279. Aux États-Unis, les dégâts ne se sont pas fait attendre280. Comme l’a raconté le docteur Meryl Nass : Lorsque le vaccin a été administré au personnel de santé et aux intervenants de première ligne en 2003, les épisodes d’insuffisance cardiaque, de crises cardiaques, de myocardites et de décès se sont rapidement multipliés281. Le professeur Raoult a également parlé d’une « centaine de morts liées à des myocardites282 » à la suite de ces vaccinations. Mêmes dégâts en Israël, qui a vacciné 15 000 personnels soignants contre la variole en 2002, avec au moins deux accidents vaccinaux extrêmement graves283. Certes, les soignants étaient tous « volontaires » pour se faire injecter ce vaccin. Mais il est tout de même incroyable que ces dégâts humains, inévitables et attendus, aient été causés, non pas sur la base d’une menace réelle, mais au nom d’une « préparation aux risques terroristes », simplement pour se préparer à toute éventualité284. Le début des années 2000 représente un véritable tournant. C’est manifeste d’un point de vue financier : le budget américain de la « biodéfense » est passé de 137 millions de dollars en 1997 à 3,6 milliards par an entre 2001 et 2004. Comme le raconte Robert Kennedy, dans son livre choc intitulé Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma : Le corps médical de l’armée, manœuvrant pour obtenir sa part du flux débordant de fonds destinés au bioterrorisme, proposa que chaque soldat américain reçoive 75 nouveaux vaccins lors de son engagement, afin d’être en mesure de faire face à toutes les armes biologiques potentielles […]. Côté « agences sanitaires », le docteur Anthony Fauci (déjà aux manettes) a annoncé en 2002 que, d’ici dix ans, « son institut produirait un vaccin, un médicament thérapeutique et un adjuvant pour chacune des deux douzaines de maladies causées par des armes biologiques, comme la peste et la fièvre hémorragique ».

Voilà comment les programmes de vaccination sont devenus un enjeu majeur de « sécurité nationale ». Et cela a eu des conséquences majeures.

L’hésitation vaccinale est devenue un problème de sécurité nationale Il faut bien comprendre que les valeurs militaires sont aux antipodes des valeurs médicales. Un principe fondamental de la médecine, c’est le consentement éclairé. Mais du point de vue de la sécurité nationale, le consentement éclairé est une horreur. Face à une menace jugée « existentielle », il est trop risqué de laisser les gens décider par eux-mêmes. Par ailleurs, en médecine, au moins depuis le code de Nuremberg, on n’accepte pas les expérimentations dangereuses sur les êtres humains. Mais dans l’armée, on a l’habitude de tolérer des « pertes humaines ». Les « sacrifices » sont jugés acceptables pour éviter une catastrophe plus grande encore. Le problème est que l’armée est connue pour anticiper le pire. C’est ainsi que l’armée, via une simulation appelée « Dark Winter », en 2001, a prévu qu’une attaque à la variole dans une ville des États-Unis pourrait causer des millions de morts. C’est pourquoi l’armée ne supporte pas « l’hésitation vaccinale » dans ses rangs : aucune armée au monde n’a envie de voir des soldats se soustraire à une campagne de vaccination, y compris expérimentale, qui pourrait être nécessaire face à une menace inattendue. Mais cela dépasse le cadre des soldats. Les soignants aussi doivent se tenir prêts à une attaque de ce type, pour porter secours aux malades. Et même la population générale pourrait être amenée à devoir se protéger d’une attaque biologique.

LES AGENCES D’ESPIONNAGE ET LES VACCINS Lors de la crise de la Covid-19, l’agence de renseignement britannique, le GCHQ (petit frère du MI6) a reconnu lancer une « cyber-opération offensive visant à perturber la propagande antivaccins285 ». C’était la première fois qu’une agence de renseignement reconnaissait s’intéresser aux questions vaccinales, mais ce n’est que la face émergée de l’iceberg. Au chapitre 12 de son livre déjà cité, Robert Kennedy

raconte plusieurs exemples « de l’implication étroite des agences d’espionnage dans le traitement de la vaccination comme outil de politique étrangère […], indépendamment de toute préoccupation sanitaire ». De même, un spécialiste français dont je dois taire le nom m’a révélé que les centres de recherche sur les maladies infectieuses étaient aussi des nids d’espions. On ne peut plus débarquer de l’avion comme James Bond avec des lunettes de soleil, il faut être plus discret aujourd’hui, et la santé est un domaine remarquable pour collecter des renseignements, m’a-til expliqué. Et vous remarquerez que beaucoup d’instituts Pasteur à l’international sont dirigés par des gradés de l’armée286. Tout cela signifie que, sous le sceau du secret de la Défense ou du renseignement, beaucoup de choses nous échappent sur la recherche vaccinale et virologique dans le monde287. Voilà pourquoi l’hésitation vaccinale dans la population, véhiculée par le prétendu « mouvement antivax », est devenue un problème de sécurité nationale, en plus d’être un enjeu de santé publique.

La technologie des vaccins à ARN, un enjeu militaire ? L’autre conséquence du risque des armes biologiques, c’est le rôle capital – et secret – que peut tenir la recherche scientifique face à une telle menace. La sécurité nationale exige d’être à la pointe de la recherche sur les manipulations de virus et de bactéries – les fameux « gains-de-fonction ». Mais elle exige aussi d’être à la pointe de la recherche sur les techniques vaccinales.

L’ÉTRANGE RECHERCHE D’UN VACCIN CONTRE EBOLA Pourquoi les Occidentaux ont-ils cherché à mettre au point un vaccin contre Ebola ? Pourquoi se lancer dans un tel processus, long et coûteux, pour une maladie localisée (quelques pays d’Afrique), peu transmissible et surtout facilement maîtrisable par des mesures d’isolement des malades ?

La question se pose : la recherche d’un vaccin était-elle liée à la volonté de se prémunir contre une attaque biologique avec un virus Ebola manipulé en laboratoire ? L’objectif réel était-il de tester dans des essais cliniques la toute nouvelle technologie vaccinale des vecteurs viraux – celle-là même qui a ensuite été utilisée par AstraZeneca contre la Covid-19 ? C’est un enjeu militaire majeur que de pouvoir disposer de vaccins dont la conception et la fabrication massive sont extrêmement rapides – pour faire face à une attaque imprévue. Et j’attire votre attention sur le fait que les vaccins à vecteurs viraux (AstraZeneca), et plus encore les vaccins à ARN messager, portaient précisément cette promesse-là. La preuve avec cette très révélatrice « table ronde » qui a eu lieu en 2019, peu de temps avant la pandémie de la Covid-19. Le colloque, intégralement filmé, réunissait les « pontes » de la recherche vaccinale américaine. Voici l’une des questions posées : « Craig Venter a écrit qu’il faudrait disposer d’un vaccin qui, si l’on prenait un avion depuis Hong Kong et qu’on était infecté dans l’avion, puisse être assemblé et injectable dès l’arrivée à New York… est-ce fou ? » Écoutez bien la réponse du directeur du BARDA, l’autorité sanitaire américaine chargée des mesures médicales contre le bioterrorisme : Ce n’est pas si fou que ça. Si l’on s’approche d’une ère des vaccins synthétiques, nous ne serons plus dépendants des vaccins qui doivent être cultivés sur autre chose (des œufs ou des cellules…). Si nous pouvons bifurquer vers des vaccins plus synthétiques, à base d’ADN ou d’ARN messager, les séquences peuvent être rapidement partagées à travers le monde288. Il faut savoir que certains vaccins, comme celui contre la grippe, sont encore cultivés sur des œufs, ce qui coûte cher et prend du temps à fabriquer. De ce point de vue, les vaccins à ARN représentaient une immense promesse : pour les industriels… mais aussi pour l’armée. Le seul « problème », c’est qu’il fallait du temps, beaucoup de temps avant d’espérer concrétiser cette promesse. Ce type de vaccin à ARN, a expliqué Anthony Fauci pendant cette table ronde, mettra dix ans au minimum à être

autorisé, et encore, à la condition que tout se passe bien à toutes les étapes de validation. Finalement, « grâce » à la crise de la Covid-19, cela a pris quelques mois, comme vous le savez (et on nous annonce déjà des vaccins à ARN contre la grippe ou le VIH). Ainsi, la question se pose : est-ce un hasard si l’armée américaine a eu un rôle central dans l’opération « Warp Speed », cette opération qui a conduit à confectionner et produire en un temps record les vaccins à ARN Pfizer et Moderna ? Le rôle du ministère de la Défense dans cette affaire était tellement pesant que des responsables d’autorités sanitaires se sont plaints publiquement de « s’être retrouvés marginalisés alors que Warp Speed se transformait en un partenariat entre l’armée et l’industrie pharmaceutique289 ».

Big Pharma serait-il devenu le bras armé des États ? Il faut bien comprendre qu’il est impossible de fabriquer et diffuser massivement des vaccins sans l’industrie. Résultat : le fait que le vaccin soit un enjeu militaire conduit nécessairement l’État à tisser des liens particulièrement étroits et stratégiques avec Big Pharma. Cela ne date pas d’hier. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, aux ÉtatsUnis, « le titan de l’industrie pharmaceutique George W. Merck dirigeait le programme ambitieux d’armes biologiques du Pentagone tout en dirigeant son empire de fabrication de médicaments », raconte Robert Kennedy. L’industrie pharmaceutique, du point de vue des États, n’est donc clairement pas une industrie comme les autres. Aux États-Unis, un « stock stratégique de vaccins » a été créé au début des années 2000, dont la valeur atteint aujourd’hui 7 milliards de dollars, et qui comprend notamment des centaines de millions de doses de vaccin contre la variole. Les États-Unis ne sont pas les seuls dans ce cas. Même l’OMS s’était donné à l’époque l’objectif d’atteindre un stock de 30 millions de doses de ces vaccins, dont 5 millions de doses devaient être données par la France290. Tout cela représente un financement important et direct de l’État à l’industrie pharmaceutique, puisque les vaccins à but militaire ne peuvent être financés que sur des fonds publics291. Au total, l’industrie pharmaceutique est devenue plus que jamais stratégique pour la défense nationale… et peut-être est-ce une des raisons qui expliquent son influence démesurée sur les pouvoirs publics ?

Peut-être la puissance insolente de Big Pharma ne vient-elle pas seulement de son influence financière sur le monde politique, médiatique et médical, comme on va le voir dans la prochaine partie… mais aussi de sa position stratégique visà-vis d’enjeux de sécurité nationale ? Tout cela étant marqué par le secret, je ne peux qu’en faire ici l’hypothèse, mais elle paraît éminemment vraisemblable. Et c’est une raison de plus de se méfier de l’apparent unanimisme des experts et des médias sur la vaccination, potentiellement influencé par des considérations de sécurité nationale.

249. https://www.theblaze.com/op-ed/horowitz-whistleblowers-share-dod-medical-data-that-blows-vaccinesafety-debate-wide-open. 250. https://www.politifact.com/factchecks/2022/jan/31/instagram-posts/numbers-were-based-faulty-datamilitary-spokespers/. 251. https://roundingtheearth.substack.com/p/defining-away-vaccine-safety-signals-ea2?s=r. 252. https://www.theblaze.com/op-ed/horowitz-military-spokesman-claims-5-random-years-of-dodmedical-surveillance-system-were-plagued-by-a-giant-glitch. 253. L’une des lanceuses d’alerte, le médecin militaire Theresa Long, a même confié au docteur Pierre Kory qu’en 2021 88 soldats de Fort Bragg, une grande base militaire américaine, avaient été retrouvés morts dans leur lit – essentiellement des hommes relativement jeunes et en bonne santé. 254. https://twitter.com/GabinJean3/status/1505524211447742468. 255. https://www.theguardian.com/us-news/2022/feb/02/us-army-covid-vaccine-discharge-soldiers. 256. https://www.lemonde.fr/archives/article/1997/02/02/les-crimes-indicibles-de-l-unite731_3740790_1819218.html. 257. https://www.japantimes.co.jp/opinion/2001/06/05/commentary/world-commentary/the-trial-of-unit731/. 258. https://www.lapresse.ca/actualites/national/201006/02/01-4286285-seconde-guerre-mondiale-lecanada-laboratoire-darmes-biologiques.php. 259. https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/17/maladie-de-lyme-les-deputes-americainsveulent-savoir-si-l-armee-a-utilise-des-tiques-comme-armes-biologiques_5490385_3210.html. 260. https://www.liberation.fr/societe/2006/03/22/comment-l-armee-a-prepare-la-guerrebiologique_33861/. 261. Malgré mes recherches, je n’ai pas réussi à recouper cette information explosive avec une autre source, mais l’interview semble authentique. https://web.archive.org/web/20071014200222/http://mn.ru/issue.php? 2001-46-48. 262. http://blogs.senat.fr/maladies-emergentes/files/Rapport-Raoult-Bioterrorisme.pdf. 263. https://www.letemps.ch/monde/etatsunis-menent-recherches-secretes-armes-biologiques. 264. Robert Kennedy, Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma, Résurgence, 2022, p. 549. 265. La Chine a d’ailleurs reconnu en 1994 qu’elle avait des unités de recherche « anti-armes biologiques » (mais elle a nié avoir des programmes de recherche offensifs). https://www.nonproliferation.org/wpcontent/uploads/npr/91crod.pdf. 266. https://www.letemps.ch/monde/etatsunis-menent-recherches-secretes-armes-biologiques. 267. Robert Kennedy, Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma, op.cit., p. 553. 268. https://www.nature.com/articles/nm.3985. 269. https://www.nature.com/articles/nature.2017.21487.

270. https://en.as.com/en/2020/10/23/latest_news/1603452972_180848.html. 271. https://nypost.com/2021/03/12/former-us-investigator-Covid-19-may-have-come-from-bioweaponsresearch-accident/ ; https://www.express.co.uk/news/weird/1253778/coronavirus-chinese-lab-leakbioweapon-wuhan-institute-virolgy-francis-boyle-spt ; https://www.francesoir.fr/politiquemonde/responsabilite-penale-armes-biologiques-richard-fleming. 272. https://www.orfonline.org/expert-speak/a-look-at-chinas-biowarfare-ambitions/. 273. https://igorchudov.substack.com/p/sars-cov-2-was-lab-made-under-project. 274. https://www.theguardian.com/world/2002/dec/31/iraq.politics. 275. https://www.courrierinternational.com/breve/2003/12/23/quand-l-homme-de-l-annee-sert-de-cobaye. 276. https://www.washingtonpost.com/national/health-science/possible-study-of-anthrax-vaccineseffectiveness-in-children-stirs-debate/2011/10/13/gIQAFWLdDM_story.html. 277. Ibid. 278. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1069029/. 279. https://www.swissinfo.ch/fre/la-suisse-vend-bien-son-vaccin-contre-la-variole/2365448. 280. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0264410X05000137?via%3Dihub. 281. Robert Kennedy, Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma, op.cit., p. 561. Une étude réalisée en 2015 a trouvé un risque multiplié par 200 de myo- ou péricardites liées à cette vaccination. https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0118283. 282. Interview avec l’auteur, réalisée le 19 mai 2022 à l’IHU de Marseille, pour la revue Santé libre. 283. https://www.cbsnews.com/news/the-most-dangerous-vaccine/. 284. Le premier rapport du comité a reconnu que le programme de vaccination contre la variole était une campagne atypique qui n’était ni une étude de recherche ni un programme idéal de santé publique, mais un composant de la « préparation au terrorisme ». https://nap.nationalacademies.org/read/11240/chapter/5#43. 285. https://www.reuters.com/article/us-britain-security-gchq-cyber-idUSKBN27O0X9. 286. Une simple recherche sur Internet permet de voir que l’actuel directeur de l’institut Pasteur de Guyane a travaillé dans plusieurs établissements militaires sur les virus des fièvres hémorragiques, connus pour être à haut risque d’utilisation sous forme d’arme biologique. https://www.pasteur-cayenne.fr/presentationipg/directeur-institut-pasteur-guyane/. 287. Il y a, par exemple, un certain mystère dans le fait que le laboratoire Mérieux-Inserm ait aidé la Chine à construire un laboratoire P4 à Wuhan, spécialisé dans l’étude des pathogènes dangereux, et que celui-ci ait été inauguré par le Premier ministre de l’époque, la ministre de la Santé Marisol Touraine, ainsi que le directeur de l’Inserm. 288. https://rumble.com/vndg5w-fauci-and-others-planned-for-a-universal-flu-vaccine-in-2019-thatbecame-th.html. 289. Robert Kennedy, Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma, op.cit., p. 616. 290. https://www.cidrap.umn.edu/news-perspective/2005/06/who-smallpox-vaccine-reserve-gains-support. 291. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le professeur Raoult, dans son rapport sur le bioterrorisme de 2003, s’inquiétait du désengagement possible de grandes industries pharmaceutiques de la recherche sur les vaccins et antibiotiques : « Le nombre d’opérateurs susceptibles de créer des vaccins est devenu actuellement extrêmement faible. […] Ceci est lié au coût de développement de plus en plus spectaculaire qui ne permet pas de retour sur investissement satisfaisant. L’État aura donc un rôle considérable à l’avenir, car le marché est en train de se désengager de la bataille contre les maladies infectieuses. » À cet égard, il est d’autant plus étonnant que le marché des vaccins ait connu une nouvelle jeunesse depuis vingt ans, et sans doute n’est-ce pas totalement étranger à ces enjeux militaires.

PARTIE 4

Big Pharma et la science des vaccins : la grande manipulation

« Il suffit de réfléchir deux secondes pour comprendre que l’industrie pharmaceutique a peu d’intérêt dans les vaccins292 », a déclaré, sans honte, la ministre de la Santé Agnès Buzyn en 2018. Était-ce de l’ignorance ou de la malhonnêteté de sa part ? Difficile à dire. Ce qui est certain, c’est que la vaccination est devenue une poule aux œufs d’or pour l’industrie pharmaceutique. C’est apparu de façon éclatante avec l’épisode de la Covid-19. Rien qu’en 2021, Pfizer a vendu pour 37 milliards de dollars de vaccins antiCovid293. C’est une somme considérable, quand on sait que le chiffre d’affaires habituel de Pfizer est de 50 milliards de dollars environ. Et les chiffres de la rentabilité sont encore meilleurs : grâce à ses vaccins, Pfizer a réalisé près de 22 milliards de dollars de profits en 2021, contre 9 milliards en 2020. Bien sûr, la Covid-19 est un événement hors du commun. Mais cela faisait plusieurs années que les vaccins étaient devenus une affaire florissante pour Big Pharma. En 2017, même un journal généraliste comme Ouest-France l’avait compris, et publié un article intitulé « Les vaccins c’est la santé… pour les laboratoires aussi294 ! » : L’intérêt des vaccins pour l’industrie pharmaceutique est renforcé par la forte croissance du secteur. De 2011 à 2016, les ventes mondiales de vaccins sont passées de 26 milliards de dollars à 42,3 milliards. Et elles vont “doubler d’ici à 2025”, estime l’économiste spécialisé Frédéric Bizard, pour atteindre près de 80 milliards de dollars. Ce n’est pas un article isolé. Entre 2017 et 2019, il suffisait de parcourir les grands titres des journaux pour comprendre que les vaccins étaient un moteur majeur de croissance et de rentabilité pour l’industrie pharmaceutique : –« Sanofi : les ventes résistent, notamment grâce aux vaccins. » (AFP, 31 juillet 2017.) –« GlaxoSmithKline (GSK) se montre un peu plus confiant pour 2018 grâce aux vaccins. » (Zone Bourse, 31 octobre 2018.)

–« Pfizer a opéré un recentrage sur six domaines thérapeutiques, parmi lesquels l’oncologie, les maladies rares et les vaccins. » (Les Échos, 8 janvier 2019.) –« Merck repasse dans le vert grâce aux vaccins et anti-cancéreux295. » (Le Figaro, 1er février 2019.) Notez que ces quatre géants de la pharma – Pfizer, Sanofi, Merck et GSK – représentent à eux seuls près de 80 % du chiffre d’affaires mondial réalisé sur les vaccins296. Au total, les vaccins sont bien une source de revenus très significative pour Big Pharma : ils représentaient entre 10 et 15 % des ventes annuelles des quatre géants vers la fin des années 2010. Et comme on va le voir, le secteur des vaccins a en plus l’énorme avantage d’être plus rentable, moins risqué, et plus durable que celui des médicaments. C’est pourquoi les géants de la pharma ne reculent devant rien pour influencer le monde scientifique sur l’intérêt de la vaccination. Chaque année, ils dépensent des milliards pour entretenir la religion vaccinale parmi les médecins et les chercheurs.

292. https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8 h 20-le-grand-entretien/l-invite-de-8 h 20-le-grandentretien-12-fevrier-2019. 293. https://www.theguardian.com/business/2022/feb/08/pfizer-covid-vaccine-pill-profits-sales. 294. https://www.ouest-france.fr/sante/medicaments/les-vaccins-c-est-la-sante-pour-les-laboratoires-aussi5307991. 295. http://www.lefigaro.fr/flash-eco/merck-repasse-dans-le-vert-grace-aux-vaccins-et-anti-cancereux20190201. 296. https://www.swissinfo.ch/eng/business/Covid-19_with-no-prospects-for-profits--big-pharma-turnsback-on-new-infectious-diseases/45598436 ; https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7151793.

#CHAPITRE 8

Pourquoi le marché des vaccins est stratégique pour Big Pharma En apparence, l’industrie pharmaceutique affiche une santé éclatante, économiquement et financièrement. Entre 2000 et 2018, les trente-cinq plus grandes entreprises pharmaceutiques ont cumulé un chiffre d’affaires annuel de 600 milliards de dollars297. Les profits nets ont atteint 100 milliards de dollars chaque année, en moyenne. Cela représente une marge nette d’environ 20 %, année après année, ce qui en fait le secteur économique le plus rentable de tous, avec celui des nouvelles technologies298 (pensez aux Google, Facebook…). Pour simplifier, on peut dire que Big Pharma (les dix à vingt plus grandes entreprises pharmaceutiques) réalise chaque année 500 milliards de chiffre d’affaires environ, dont 100 milliards de bénéfices et 150 milliards de dépenses marketing. Les dépenses de recherche et développement, elles, ne représentent « que » 100 milliards de dollars (et encore, ces dépenses sont essentiellement du « développement produit », pas de la recherche fondamentale). La pharma apparaît donc comme un secteur florissant et ultra-rentable. Mais son avenir n’est pas aussi rose qu’il y paraît.

Un colosse aux pieds d’argile Quand on regarde bien, on s’aperçoit que le business de l’industrie pharmaceutique ressemble un peu à un château de cartes, qui pourrait s’effondrer d’ici 2050. Les « experts » le savent. En 2011, le cabinet McKinsey publie un article intitulé « Sonnette d’alarme pour Big Pharma » (« A wake-up call for Big Pharma »), qui commençait ainsi :

Les beaux jours sont terminés, pour toujours, pour l’industrie pharmaceutique […]. Les contraintes augmentent, alors que l’industrie montre peu de signes d’être capable de livrer assez d’innovations pour les compenser299. Même son de cloche chez le géant de l’audit, PricewaterhouseCoopers (PwC), en 2015 : Bien que le business model intégré de Big Pharma ait généré d’immenses profits pendant des années – la valeur de marché des plus grandes entreprises a été multipliée par 85 entre 1985 et 2000 –, ce modèle ne fonctionnera plus en 2020300. Le problème principal, pointé dans les deux rapports, c’est le manque d’innovations rentables : « Dépenser de l’argent pendant des années pour trouver la nouvelle innovation thérapeutique ne fonctionne plus », conclut PwC. En clair : trouver des « nouvelles molécules rentables » est de plus en plus difficile. Et sans ces « innovations », le secteur entier est fragilisé.

La fin des « blockbusters » : un énorme risque à venir Pour maintenir sa puissance financière, Big Pharma doit impérativement sortir régulièrement des « blockbusters », c’est-à-dire des produits – médicament ou vaccin – qui génèrent plus d’un milliard de chiffre d’affaires. Or les années 2000 marquent la fin des grandes innovations « blockbusters ». Big Phama en produit de moins en moins. Cela ne se voit pas immédiatement dans les résultats financiers, mais c’est un énorme problème à moyen terme. Car la rentabilité exceptionnelle de ces blockbusters ne dure qu’un temps, celui des brevets qui les protègent – soit une vingtaine d’années. Après dix ou vingt ans de commercialisation d’un nouveau produit, les génériques arrivent sur le marché et Big Pharma perd soudainement d’énormes parts de marché. Ainsi, quand l’entreprise Eli Lilly a perdu son brevet sur le fameux Prozac, dix entreprises de génériques ont pu le commercialiser, et la valeur des ventes du Prozac a été divisée par trois en douze mois301. C’est ce qu’on appelle la « falaise des brevets » : du jour au lendemain, le chiffre d’affaires d’une entreprise pharmaceutique peut s’effondrer, lorsqu’un

brevet important arrive à échéance. Et c’est pourquoi des profits florissants en apparence peuvent cacher une situation très inquiétante à horizon de dix ou vingt ans.

Le business model « caché » de cette industrie Mais la réalité est encore plus sombre : peu de gens en sont conscients, mais les innovations réellement bénéfiques pour les patients sont rares depuis cinquante ans. Même les blockbusters les plus connus de ces vingt dernières années ont un intérêt thérapeutique discutable. Pensez aux médicaments anti-cholestérol, aux inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) ou encore au Gardasil : leur rapport « bénéfice-risque » est fortement contesté par des experts indépendants de l’industrie. Plus généralement, cela fait des années que l’industrie pharmaceutique ne trouve plus de réelle avancée thérapeutique contre les maladies chroniques, celles qui touchent le plus grand nombre de gens : Alzheimer, diabète, hypertension, surpoids, arthrose, etc. C’est ce qu’a parfaitement expliqué le professeur Raoult lors de son audition devant l’Assemblée nationale en 2020 : Au XXIe siècle, très peu de médicaments nouveaux ont permis un changement thérapeutique, ils concernent essentiellement le traitement du cancer et les hépatites C ; le reste est marginal. Pourtant, l’industrie pharmaceutique n’a jamais été aussi florissante302. Lorsque j’ai rencontré le professeur Raoult en mai 2022, il s’est montré encore plus cinglant : « Honnêtement, 90 ou 99 % des médicaments qui sont mis sur le marché depuis vingt ans ne servent strictement à rien303. » C’est la triste vérité. Même l’un des secteurs les plus rentables et dynamiques, celui des médicaments contre le cancer, ne montre pas de résultat spectaculaire. Malgré les communiqués de presse triomphalistes, la plupart des nouveaux médicaments anti-cancéreux apportent un bienfait nul ou négligeable, comme l’a montré une étude parue en 2017 dans le British Medical Journal304. Et ce qui est vrai pour le cancer, qui fait partie des secteurs pharma les plus florissants économiquement, l’est encore plus pour les autres domaines thérapeutiques.

« 90 % des nouveaux produits ont apporté peu de bienfaits et des torts considérables » C’est ce que le British Medical Journal, dans une analyse perçante publiée en 2012, appelle le « business model caché » de Big Pharma. Cela fait cinquante ans que la plupart des nouveaux médicaments ne sont que des « variations mineures de médicaments déjà existants, et la plupart des nouveaux médicaments ne sont pas supérieurs cliniquement305 ». Il faut citer ici les conclusions des auteurs de cette étude, tant ce qu’ils disent est capital : – « 85 à 90 % des nouveaux produits sur les cinquante dernières années ont apporté peu de bienfaits et des torts considérables. – L’industrie pharmaceutique consacre l’essentiel de sa recherche à développer des variations mineures qui produisent un flux constant de profits. – La puissante promotion de ces molécules conduit à leur abus et représente 80 % de l’augmentation des dépenses des États. » Cela fait donc cinquante ans que l’industrie pharmaceutique met sur le marché des produits dont la majorité sont inutiles, voire dangereux. En voilà un vilain secret de l’industrie pharmaceutique. Et savez-vous ce que proposent les auteurs de l’étude, face à ces abus manifestes ? Ils demandent aux autorités sanitaires comme l’EMA de cesser d’approuver tous ces médicaments qui n’apportent rien aux patients. Voilà qui en dit long sur l’importance pour Big Pharma d’influer sur les autorités de santé. Si « 85 à 90 % des nouveaux produits sur les cinquante dernières années ont apporté peu de bienfaits et des torts considérables », cela signifie que la puissance financière de Big Pharma dépend essentiellement du laxisme des autorités sanitaires et des agences de régulation.

La situation ne cesse d’empirer avec le temps La situation s’aggrave même d’année en année, car le nombre de « nouvelles molécules » et d’innovations ne cesse de se tarir. C’est la loi des rendements décroissants : les molécules les plus intéressantes ont été découvertes très vite, dans les années 1950-1960. Depuis, il faut toujours plus de temps et d’argent pour découvrir les rares molécules qui ont un véritable intérêt sanitaire.

Une enquête très fouillée du New York Magazine le confirme. Intitulée « Comment Big Pharma sort gagnant », elle nous apprend que 78 % des nouveaux brevets sont attribués à des… molécules anciennes306. Autrement dit, faute de trouver de nouvelles molécules intéressantes, Big Pharma fait son beurre en réussissant à poser des brevets sur de vieilles molécules. Ce n’est pas le rôle habituel des brevets, censés récompenser l’innovation. Mais l’industrie pharmaceutique sait comment exploiter les failles de la législation. « Toutes les entreprises pharmaceutiques utilisent le pouvoir des brevets pour modifier à la marge des produits existants et étendre leur monopole », explique Robin Feldman, la directrice du Centre pour l’innovation de l’université de Californie. L’apport à la santé publique est zéro, mais cela permet à Big Pharma de gagner beaucoup d’argent. De façon cocasse, les entreprises les plus coupables de ces pratiques, nous dit le New York Magazine, sont les « héros auto-déclarés de la pandémie, AstraZeneca, Pfizer, Gilead et Johnson & Johnson ». Tous ces géants de la pharma ont contourné la législation des brevets pour conserver leur monopole sur des traitements contre le diabète ou le VIH. De cette façon, ils peuvent continuer à facturer au prix fort des traitements pourtant vitaux pour les malades307. Dans le même esprit, il faut écouter Jean Stéphenne, l’homme qui a dirigé la branche vaccins du géant GSK pendant vingt-trois ans. En 2012, devant un parterre de chefs d’entreprise enthousiastes, il a révélé sa stratégie d’instrumentalisation des brevets : Nous avons acheté tous les brevets sur l’hépatite B. C’était la première fois qu’un vaccin était protégé par brevet […]. Et après on a développé des vaccins combinés, c’est-à-dire qu’on a mis le vaccin contre l’hépatite B avec d’autres produits qui n’étaient pas protégés par des brevets, et en faisant ça, on rendait les vaccins combinés protégés. Donc, la stratégie, c’est pas plus compliqué que ça308. La conséquence de tout cela est très claire : le business model florissant de Big Pharma repose entièrement, et depuis des dizaines d’années, sur ce qu’on appelle familièrement des « magouilles » – et la situation ne peut qu’empirer à mesure que les années passent, sachant que le nombre de réelles innovations thérapeutiques est toujours plus réduit.

Une rentabilité impossible sans corruption systémique Il faut répéter ce fait majeur : cela fait au moins cinquante ans, nous dit le British Medical Journal, que l’immense majorité des médicaments approuvés n’apportent aucun bénéfice clinique significatif. Cela rejoint l’appréciation des docteurs Even et Debré qui avaient montré qu’au moins 75 % des médicaments existants étaient inutiles ou dangereux309. Et ces médicaments ne doivent donc leur mise sur le marché (et leur remboursement) qu’à des autorités sanitaires peu regardantes sur l’efficacité réelle des médicaments, ainsi que sur leurs effets indésirables. Donc, sachant que les ventes et profits de Big Pharma reposent essentiellement sur le laxisme des autorités sanitaires, où croyez-vous que ces entreprises dépensent en priorité les dizaines de milliards qu’elles gagnent ? Dans « l’influence » des décideurs et régulateurs, bien sûr. Pour conserver sa rentabilité, Big Pharma doit rémunérer le plus grand nombre d’acteurs possible. C’est la seule façon de préserver cette situation totalement anormale qui autorise la commercialisation à prix d’or de molécules qui ne rendent aucun service – et qui sont souvent plus dangereuses que les anciennes310. C’est ainsi que l’industrie pharma a organisé une vaste « corruption légale » des experts, des professionnels de santé, des médias, des politiques, des associations de patients, etc. Ce n’est pas un hasard si Big Pharma est l’un des secteurs qui dépensent le plus en lobbying aux États-Unis311 – en 2021, chaque représentant du Congrès était ainsi cornaqué par au moins deux lobbyistes de Big Pharma à plein temps (souvent d’anciens hauts fonctionnaires). Mais même ces dizaines de milliards d’euros dépensés en « influence légale » ne suffisent pas toujours. Pour maintenir les profits, il faut régulièrement violer la loi. Ce n’est pas une « théorie du complot ». Oui, la fraude et la corruption illégale font partie intégrante des pratiques habituelles de l’industrie pharmaceutique.

La fraude est presque toujours rentable Il suffit de lire le magazine Forbes. Ce journal qui n’a rien d’anticapitaliste a publié en 2013 un excellent article intitulé « Big Pharma a-t-il une addiction à la fraude312 ? » (la réponse étant oui). C’est devenu de plus en plus « interdit » ou « complotiste » de le dire, mais c’est un fait facilement vérifiable.

Le professeur Raoult, une des rares sommités scientifiques n’ayant aucun lien d’intérêt avec l’industrie, a montré que sur les 19 entreprises les plus condamnées en justice aux États-Unis en dix ans, il y a 6 compagnies pharmaceutiques. Et parmi ces 6 compagnies, il y a 4 des 5 grands fabricants de vaccins : Pfizer, Merck, GSK et Johnson & Johnson. « Ces gens trichent beaucoup, quand même. Pfizer, cela lui a coûté 10 milliards, 1 milliard de dollars par an, mais ils ont fait un chiffre d’affaires de 80 milliards l’année dernière313 », expliquait le professeur Raoult dans une de ses vidéos hebdomadaires. Autrement dit, la fraude, même lorsqu’elle est détectée, est rentable : elle rapporte à ses auteurs toujours plus que ce qu’ils doivent payer en amendes judiciaires. Dernier exemple en date : Johnson & Johnson a été condamnée par la FDA à payer une amende civile et pénale de 2,2 milliards de dollars pour avoir promu illégalement un médicament (auprès d’enfants, de personnes vulnérables et handicapées)… mais la manœuvre a manifestement payé, puisque les ventes totales de ce médicament étaient d’environ 30 milliards au total314. Tout cela montre à quel point Big Pharma est un colosse aux pieds d’argile – si son business model avait des fondamentaux solides, il n’aurait pas besoin de frauder autant. Et tout cela permet de mieux comprendre pourquoi le marché des vaccins est devenu aussi stratégique pour cette industrie depuis vingt ans.

L’immense avantage des vaccins pour Big Pharma Car les vaccins ne sont vraiment pas un marché comme les autres. D’abord, seuls les vaccins peuvent être vendus à la planète entière, c’est-à-dire à près de 8 milliards de personnes – alors que les médicaments, même hors de prix, ne concernent que les malades, beaucoup moins nombreux. Ensuite, la plupart des vaccins ne sont pas « généricables ». En effet, produire à grande échelle un vaccin demande un investissement initial très élevé, accessible uniquement aux géants de la pharma. C’est ainsi que le vaccin rubéole, oreillons, rougeole (ROR) continue, quarante ans après sa création, à générer près de 2 milliards de dollars de ventes pour Merck315. Une telle performance serait impossible pour un médicament : il aurait été « génériqué » depuis longtemps et fabriqué à moindre coût en Inde ou ailleurs. Autre avantage des vaccins : leur rentabilité est maximale, car les dépenses marketing sont réduites à leur minimum.

Pour les vaccins non obligatoires, ce sont les gouvernements qui font l’essentiel de la publicité – pensez aux campagnes de vaccination annuelles contre la grippe. Et bien sûr, c’est encore plus simple pour les vaccins obligatoires, qui ne requièrent plus aucun marketing – c’est le cas de onze vaccins infantiles en France, dont le Prevenar contre les pneumocoques, un blockbuster de Pfizer datant du début des années 2000. Pour couronner le tout, ce sont les États qui supportent la totalité des indemnisations pour effets indésirables des vaccins obligatoires. Ce qui évite des frais énormes pour l’industrie pharmaceutique. (Cela a d’ailleurs été le cas aussi pour les vaccins anti-Covid : les États ont assumé la totalité des risques d’effets indésirables316.) Les vaccins ont encore un dernier avantage économique : des groupes « publicprivé », comme l’Alliance Gavi de Bill Gates, mettent de l’argent sur la table pour favoriser la diffusion de vaccins dans les pays en développement. Cela permet à Big Pharma d’écouler sa marchandise dans des pays qui n’auraient jamais eu les moyens d’acheter leurs produits (en 2013, par exemple, 80 % des doses de vaccins fabriquées par GSK étaient destinés aux pays pauvres317). Et c’est ainsi que la rentabilité des vaccins est, finalement, très supérieure à celle des médicaments classiques, même si l’industrie pharmaceutique fait tout pour le cacher. « Personne ne sait exactement combien les vaccins coûtent à fabriquer, car Big Pharma ne veut pas le révéler […]. Ils craignent de faire face à des pressions pour réduire leurs prix318. » Bref, c’est le business idéal : très rentable, largement financé (et promu) par les États, vendu potentiellement à tous les habitants de la planète, et sans risque d’être poursuivi en justice par les victimes d’accidents vaccinaux, les États se chargeant de leur indemnisation dans de nombreux cas.

L’obsession vaccinale nuit à la santé Il est donc logique que Big Pharma et les « biotechs » s’acharnent à essayer de trouver de nouveaux vaccins. Il y a, tenez-vous bien, plus de 327 vaccins antiinfectieux dans les tuyaux de l’industrie319. Avons-nous réellement besoin d’autant de vaccins pour notre santé ? Certainement pas. Les objectifs sont purement financiers. Les conséquences pour notre santé, elles, sont négatives. C’est ce que montre, par exemple, le vaccin développé récemment par Pfizer contre les toxines de la bactérie Clostridium difficile.

Le marché potentiel était très intéressant pour Pfizer, car il s’agit d’une bactérie que beaucoup de patients contractent à l’hôpital, et qui peut tuer les plus vulnérables. Mais dans un monde normal, Pfizer n’aurait jamais investi dans un vaccin au succès très incertain (et dont la phase 3 a d’ailleurs échoué), pour une raison simple : il existe déjà une thérapeutique efficace. Il s’agit de la « transplantation fécale », une thérapie hélas négligée… simplement parce qu’elle n’est source d’aucun profit pour l’industrie. Écoutez le professeur Raoult, lors de son audition à l’Assemblée nationale en 2020320 : Rendez-vous compte que le médicament le plus révolutionnaire du XXIe siècle pour les maladies infectieuses, si l’on excepte le traitement de l’hépatite C, c’est la greffe fécale ! On sauve des gens en leur faisant une greffe fécale. Voyez où se trouve l’innovation ! Ça irrite ceux qui voudraient le commercialiser, parce que c’est quelque chose qui ne peut pas rapporter d’argent. Et pourtant, elle permet de traiter la maladie émergente la plus violente qu’on ait connue en France depuis vingt ans (Clostridium difficile), avec 2 500 morts déclarées par an – peut-être le double en réalité. Et voilà comment des thérapies coûteuses et expérimentales – les vaccins – passent devant des solutions simples, sans danger, peu coûteuses et efficaces. C’est ce qui s’est passé pendant la Covid-19 avec l’omerta sur l’intérêt des traitements précoces comme l’hydroxychloroquine, l’ivermectine, la vitamine D (un sujet traité en détail dans mon précédent livre, Big Pharma démasqué !). Mais cela ne date pas de la Covid-19 : cela fait cinquante ans que cela dure, et cela s’est aggravé encore ces vingt dernières années. Comme dirait Élise Lucet, ainsi va le « monde merveilleux des affaires ». Et finalement, personne ne devrait s’étonner que le secteur privé place la rentabilité financière au-dessus de toute autre considération. Ce qui est vraiment choquant, c’est que notre système de santé n’empêche pas ces dérives. Le drame est que les gardiens ne font pas leur travail : les experts médicaux, les autorités sanitaires, les politiques et les médias. Tous ces acteurs sont influencés, de près ou de loin, par les milliards de Big Pharma. Mais beaucoup sont également trompés, de bonne foi, par des études scientifiques manipulées par l’industrie.

297. https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2762308. 298. Les derniers chiffres pré-Covid le confirment : en 2019, les dix plus grandes entreprises pharmaceutiques ont réalisé près de 400 milliards de dollars de ventes, sur leur seule activité médicamenteuse (hors dispositifs médicaux). https://www.beckershospitalreview.com/pharmacy/top-10pharma-companies-by-revenue.html. 299. https://www.mckinsey.com/~/media/McKinsey/Industries/Pharmaceuticals%20and%20Medical%20Products/Our%20Insight 300. https://www.pwc.com/gx/en/industries/pharmaceuticals-life-sciences/publications/pharma2020/business-models.html. 301. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1021949815000575. 302. http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/comptes-rendus/Covid19/l15Covid191920028_compterendu. 303. Interview avec l’auteur, réalisée le 19 mai 2022 à l’IHU de Marseille, pour la revue Santé Libre. 304. Conclusion sur les produits approuvés entre 2009 et 2013 : « La plupart d’entre eux n’ont aucun bienfait en termes de survie ou de qualité de la vie. » http://www.bmj.com/content/359/bmj.j4530. 305. https://www.bmj.com/content/345/bmj.e4348.full. 306. https://nymag.com/intelligencer/2022/02/this-is-how-big-pharma-wins.html. 307. Même chose avec les anti-cancéreux, où les prix élevés sont maintenus grâce à de nombreux subterfuges. L’astuce la plus connue est la « combinaison de nouvelles thérapies » : cela consiste à breveter la combinaison de deux thérapies pour protéger le monopole sur celle qui coûte le plus cher. « C’est comme si une entreprise ayant un monopole sur le beurre de cacahuète bloquait la concurrence pendant un demisiècle en ajoutant une version accompagnée de gelée de raisin », confirme le New York Magazine. Ce n’est rien d’autre qu’une forme d’arnaque au consommateur, sans la moindre valeur ajoutée pour la santé publique. 308. https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/envoye-special/video-envoye-special-vaccinspour-enfants-les-labos-font-ils-de-la-vente-forcee_1311677.html. 309. https://www.bfmtv.com/sante/75-des-medicaments-inutiles-ou-dangereux_AN-201209130035.html. 310. 30 % d’entre elles ont reçu un avertissement de sécurité sanitaire dans les dix ans qui ont suivi leur approbation. 311. https://www.opensecrets.org/federal-lobbying/industries/summary?cycle=2019&id=h04. 312. https://www.forbes.com/sites/erikakelton/2013/07/29/is-big-pharma-addicted-to-fraud/. 313. https://www.youtube.com/watch?time_continue=606&v=o8NdYfw2BoE&feature=emb_logo. 314. https://www.nytimes.com/2015/09/17/opinion/nicholas-kristof-when-crime-pays-jjs-drugrisperdal.html?_r=0. 315. Pour être précis : 1,68 milliard de dollars en 2017. https://www.biopharmadive.com/news/spotlightvaccine-manufacturing-business-development-decisions/526150/. 316. C’est pourquoi Pfizer tenait tant à vacciner les enfants et bébés en bonne santé contre la Covid-19, alors que ces derniers ne risquaient rien. Aux États-Unis, dès qu’un vaccin infantile est autorisé, la totalité des risques d’effets indésirables sont couverts par un fonds gouvernemental. Cela veut dire que le fabricant n’a plus rien à débourser pour indemniser les victimes d’accidents médicaux, c’est l’État qui s’en charge. 317. GSK and the Decade of Vaccines. Brentford UK: GSK April 2014. 318. https://www.theatlantic.com/business/archive/2015/02/vaccines-are-profitable-so-what/385214/. 319. https://www.biopharmadive.com/news/spotlight-vaccine-manufacturing-business-developmentdecisions/526150/. 320. https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/opendata/CRCANR5L15S2020 PO771231N028.html.

#CHAPITRE 9

Comment Big Pharma manipule les essais cliniques vaccinaux « Les méthodologistes trichent comme des malades. C’est même leur métier de tricher. La méthodologie des médicaments a pris une ampleur de cette nature, car elle sert l’industrie pharmaceutique321 », m’a confié le professeur Raoult lors de notre entretien de mai 2022. Les « méthodologistes » dont il parle sont les spécialistes des essais cliniques. Ce sont des gens qui détiennent un savoir stratégique sur la meilleure façon d’organiser un essai clinique… pour obtenir le résultat désiré. On a vu au début de ce livre que l’essai clinique randomisé contre placebo est le moyen le plus fiable d’évaluer l’efficacité et les risques d’un vaccin (ou d’un médicament). C’est pourquoi il est désormais impossible pour une entreprise pharmaceutique de mettre un produit sur le marché sans être passé par les fourches caudines de l’essai clinique randomisé. Le problème est que l’industrie pharmaceutique s’est adaptée à cette « nouvelle donne ». Car il y a un « hic » avec ces fameux essais randomisés. Ce sont des excellents outils quand ils sont utilisés honnêtement, mais ce ne sont pas des outils infaillibles. Avec l’aide des fameux « méthodologistes », ceux qui « trichent comme des malades », l’industrie pharmaceutique est devenue experte dans la manipulation des essais cliniques. Ce n’est pas du complotisme. Cela avait été dénoncé dès 2009 par la docteure Marcia Angell, qui a dirigé l’un des journaux médicaux les plus prestigieux au monde (The New England Journal of Medicine) : Il n’est simplement plus possible de croire une grande partie de la recherche clinique qui est publiée. Je suis désolée de cette conclusion,

à laquelle je suis parvenue lentement et à contrecœur au cours des deux décennies que j’ai passées à la rédaction du New England Journal of Medicine322. Quelques années plus tard, le professeur Philippe Even prenait encore moins de gants : Les essais cliniques chez les malades, tous financés et organisés sans contrôle extérieur par les firmes, ne peuvent, à 300 millions d’euros pièce, être négatifs. Aussi sont-ils, dans la coulisse, TOUS, TOUJOURS, falsifiés, à toutes les étapes, dopés, élagués, lissés, brossés, astiqués, vernissés ou parfois enterrés lorsqu’ils ne sont pas sauvables, de façon à donner l’image la plus idyllique possible du nouveau médicament323. Ce genre de manipulation s’est produit de façon spectaculaire avec l’essai clinique du vaccin Pfizer contre la Covid-19, comme on va le voir. Mais c’est aussi ce qui s’était passé avec un vaccin un peu moins récent, le vaccin contre les papillomavirus (HPV).

L’exemple accablant du vaccin contre le papillomavirus Le vaccin HPV est un des très rares « nouveaux vaccins » à avoir été autorisé depuis vingt ans. L’objectif de ce vaccin recommandé aux jeunes filles est de réduire le risque de cancer de l’utérus. La théorie est que ces cancers seraient causés au moins en partie par des virus sexuellement transmissibles appelés HPV. Donc, si le vaccin empêche les infections HPV, il devrait permettre d’éviter des cancers de l’utérus324. Problème : le cancer du col de l’utérus se déclenche en moyenne à 45 ans… et on vaccine des jeunes filles à partir de 12 ans. Donc, si l’on voulait évaluer avec un minimum de rigueur scientifique l’impact du vaccin contre ces cancers, il faudrait faire un essai clinique sur très longue période – au moins vingt ans. Mais cela n’arrangeait pas du tout l’industrie pharmaceutique. Alors, elle s’est contentée de montrer l’efficacité de son vaccin sur les « lésions précancéreuses ». Mais ces lésions se soignent facilement, et peuvent disparaître

naturellement. Il n’y a donc aucune garantie que la réduction de lésions précancéreuses puisse réellement diminuer le nombre de vrais cancers. Ce n’est pas du tout un problème théorique. La biologie humaine est extrêmement complexe, et rien ne se passe jamais comme prévu. Des médecins indépendants craignent même que ces vaccins puissent augmenter le risque de cancers invasifs du col de l’utérus325. Donc, malgré tous les communiqués de presse triomphalistes sur l’intérêt de ces vaccins, il n’y a pour le moment pas la moindre preuve scientifique rigoureuse de leur efficacité contre les cancers invasifs326. À l’inverse, la dangerosité de ces vaccins ne fait guère de doute. De nombreuses femmes ont porté plainte en justice après avoir subi des effets secondaires graves, comme la sclérose en plaques327. Même l’ANSM, qui a réalisé une étude dont l’objectif était de « rassurer les familles », a été obligée d’admettre que ces vaccins étaient associés à une augmentation du risque d’au moins deux maladies auto-immunes : le GuillainBarré (syndrome neurologique aigu) et les colopathies inflammatoires328. Et ce qu’il faut comprendre, c’est que ces effets indésirables graves n’ont pas été identifiés dans les fameux essais cliniques randomisés. C’est d’abord un problème de nombre : il est impossible de détecter un risque rare, par exemple 1 cas sur 50 000, à moins de faire un essai clinique sur plusieurs centaines de milliers de personnes. C’est une loi statistique incontournable. Or les grands essais cliniques sur ces vaccins ont été réalisés sur des cohortes de 5 000 à 15 000 personnes – ce qui les rend inaptes à détecter un effet indésirable grave sur 5 000. Mais il y a un autre problème, beaucoup plus grave encore : l’industrie pharmaceutique a manipulé ces essais cliniques.

La pratique choquante des faux placebos En effet, la plupart des essais cliniques sur ces vaccins n’ont pas été réalisés « contre placebo », à savoir des injections d’eau salée… mais contre des injections contenant de l’aluminium. Voilà une façon simple (mais particulièrement malhonnête) de masquer certains effets indésirables : au lieu d’injecter un vrai placebo aux patients du groupe de contrôle, on leur donne une substance, l’aluminium, qui peut également causer des effets indésirables.

Résultat : si on trouve autant d’effets indésirables dans le groupe vacciné que dans le groupe « placebo », on en conclura que le vaccin est globalement sûr et efficace. Et c’est ce qui s’est passé. Une étude récapitulant onze essais cliniques sur ces vaccins ose conclure qu’ils sont « sans danger », et c’est ce qui a été retenu par l’ensemble du monde médical : autorités de santé, experts, médecins, etc. Or, dans ces onze essais cliniques, le vaccin n’a pas été testé contre de vrais placebos. Les patients du groupe « placebo » ont reçu un autre vaccin (l’hépatite A, contenant de l’aluminium) ou des injections d’aluminium seul329. C’est un énorme problème, car l’aluminium est bien l’un des principaux suspects des effets indésirables graves des vaccins – et les vaccins contre le papillomavirus en contiennent de surcroît une dose élevée. Le pire, c’est qu’il s’agit d’une règle générale, tolérée par les agences sanitaires : il n’y a quasiment jamais d’essai clinique où des vaccins contenant des adjuvants comme l’aluminium sont testés contre de vrais placebos, sans adjuvant. Le docteur Michel de Lorgeril n’en a repéré qu’un seul, réalisé en Chine, et les résultats sont franchement inquiétants : cet essai clinique montre que l’adjuvant aluminique multiplie par trois le risque d’effets indésirables330. Cela veut dire que l’utilisation d’un « faux placebo » contenant de l’aluminium permettrait de diviser par trois le nombre apparent d’effets indésirables dans ces essais cliniques.

Un protocole destiné à masquer les effets indésirables graves Comme si cela ne suffisait pas, l’entreprise Merck, pour son vaccin Gardasil contre le papillomavirus, est allée encore plus loin dans la manipulation des essais cliniques. Merck n’a même pas eu besoin de frauder ou de trafiquer les chiffres. Non, il a suffi à ce géant de la pharma de bien concevoir son « protocole », avec l’aide des fameux « méthodologistes ». Voici ce qu’ils ont fait : plutôt que de comptabiliser comme « événements indésirables » la totalité des problèmes de santé qui surviennent après vaccination, Merck a choisi une voie, disons, originale. Dans ses grands essais cliniques sur son vaccin Gardasil, Merck a créé une catégorie de « nouvel événement médical » (« new medical history »), en plus de

la catégorie des événements indésirables331. C’est une façon extraordinairement cavalière de mettre la poussière sous le tapis : il suffit que les investigateurs jugent qu’un problème de santé qui arrive après un vaccin ne peut pas être lié au vaccin pour qu’il soit placé dans cette catégorie-là. C’est totalement malhonnête, car il est impossible d’être certain qu’un nouveau vaccin comme le Gardasil est innocent dans la survenue d’un problème de santé apparu après vaccination, quel qu’il soit. Au contraire, c’est justement à cela que servent les essais cliniques, en théorie : à détecter des effets indésirables inattendus332. Quelle a été la réaction des autorités de santé à ce tour de passe-passe ? Elles ont laissé passer. Un rapport interne de l’EMA avait pourtant manifesté une certaine inquiétude sur cette façon de procéder : La procédure d’essais [est] non conventionnelle et sous-optimale. [Elle] apporte un certain degré d’incertitude quant à l’évaluation globale de son innocuité333. Mais cela n’a pas empêché le vaccin d’être approuvé, et on ne trouve nulle trace de la moindre réserve dans les documents finaux de l’EMA.

Le cas Kesia Lyng, lourdement handicapée Les dégâts du Gardasil, pourtant, sont réels et évidents. Le journal Slate a réalisé une enquête remarquable sur cette affaire en 2017, notamment en interrogeant des femmes qui ont participé à l’essai clinique en question334. Un cas frappant est celui de Kesia Lyng, qui, depuis sa vaccination au Gardasil, a souffert sans interruption d’effroyables problèmes de santé : « Des douleurs articulaires et musculaires intermittentes, de fortes céphalées et un épuisement terrible, dont même de copieuses heures de sommeil ne parvenaient pas à venir à bout335. » Ces symptômes invalidants ont commencé juste après la deuxième injection, en 2002, dans le cadre du plus grand essai clinique testant le Gardasil de Merck. Et pourtant, tenez-vous bien, aucun des symptômes de Kesia Lyng n’a été répertorié dans la catégorie des « effets indésirables ». Dans son dossier médical, on ne trouve même aucune trace de son symptôme le plus handicapant, la fatigue.

Ce n’était pas faute de l’avoir signalé : Kesia l’a dit et redit à chacune de ses consultations dans le cadre de l’essai clinique. Elle avait même signalé aux investigateurs de Merck qu’elle avait été obligée d’arrêter l’école à cause de sa maladie. La réponse qu’elle a reçue fait froid dans le dos : « Ils ne cessaient de me dire : “Ce n’est pas le genre d’effet secondaire que l’on voit avec ce vaccin.” » La seule chose qui a été notée dans son dossier, ce sont des maux de tête, des douleurs articulaires, une gastro-entérite et une grippe… mais sous la rubrique des « nouveaux événements médicaux », pas celle des effets indésirables. Tout cela, il faut bien le dire, sans la moindre fraude, car c’est précisément ce qu’avait prévu le « protocole », qui n’aurait donc jamais dû être validé par les autorités de santé336. Au total, le handicap à vie de Kesia n’a jamais été consigné comme « effet indésirable » du vaccin, et comme le montre l’enquête de Slate, « le cas de Kesia Lyng n’est pas isolé ». Le cas du Gardasil n’est pas non plus isolé – et les méthodes de Merck ne sont pas un cas à part. Elles sont au contraire la règle dans le monde de Big Pharma, comme le précise Slate : Le fait de ne pas signaler correctement les événements indésirables n’est pas chose nouvelle dans le domaine de la médecine. Selon les chercheurs, les enquêteurs des essais cliniques passent souvent à côté des symptômes des participants et les données qu’ils collectent ne voient pas toujours la lumière du jour. Une étude publiée en 2016 a trouvé “de solides preuves qu’une grande partie des informations concernant les événements indésirables reste non publiée et que leur nombre et leur portée sont plus élevés dans les versions non publiées que dans les versions publiées de la même étude”. En 2009, le docteur John Ioannidis de la Stanford University a succinctement exposé le problème dans un éditorial de The Archives of Internal Medicine intitulé “Événements indésirables dans les essais cliniques randomisés : négligés, classifiés, déformés et passés sous silence”. Bref, tout cela vous donne une idée du degré de manipulation des essais cliniques habituellement réalisés sur les vaccins. Mais en 2020, les vaccins antiCovid ont battu tous les records.

L’essai clinique Pfizer : un protocole objectivement scandaleux Rappelons-nous : un seul essai clinique a suffi pour autoriser l’injection du vaccin anti-Covid Pfizer-BioNTech à des centaines de millions de personnes en bonne santé dans le monde. Dans un monde normal, on s’attendrait à ce que cet essai-là soit en béton armé, inattaquable. Il fallait des garanties imparables de fiabilité scientifique, car le vaccin Pfizer a été fait à partir d’un virus totalement nouveau (Sars-Cov-2) et d’une technologie nouvelle (ARN messager) – on peut débattre de l’ancienneté de la découverte de l’ARN messager, mais le fait est qu’il n’avait jamais été expérimenté massivement sur l’homme, et encore moins sous forme de « vaccin ». De plus, ce nouveau vaccin a été conçu et fabriqué en quelques mois, là où il faut habituellement huit à dix ans au minimum pour espérer mettre sur le marché un nouveau vaccin. Donc, pour mesurer l’efficacité de ce vaccin et évaluer sa dangerosité, il fallait vraiment un essai clinique scientifiquement incontestable. Mais c’est le contraire qui s’est produit. Cela commence par la façon dont l’essai a été conçu – le fameux « protocole » élaboré par des méthodologistes. De façon très étonnante, l’essai Pfizer n’a été conçu : – ni pour évaluer l’impact du vaccin sur le risque de transmission : impossible, avec cet essai, de savoir si le vaccin freine ou non la circulation du virus dans la population337 ; – ni pour évaluer l’impact du vaccin sur le risque de mourir ou de faire une forme grave : impossible de savoir si ce vaccin réduit la mortalité ou les hospitalisations. C’étaient pourtant les critères les plus pertinents pour juger de l’intérêt d’un vaccin contre une maladie comme la Covid-19 : freiner les chaînes de contamination, éviter les hospitalisations et les morts. C’est du bon sens : est-il vraiment utile d’éviter à des gens en bonne santé de faire un rhume (donc de faire une infection « symptomatique ») ? Non. Cela peut même être contre-productif, si les vaccinés continuent à porter le virus et à le transmettre aux autres sans avoir de symptômes. Et pourtant, c’est cela – et seulement cela – qui a été testé dans cet essai clinique : mesurer la capacité du vaccin à éviter d’avoir des symptômes grippaux

en cas d’infection. Et non pas d’éviter des hospitalisations, ni des morts. Pour ne rien arranger, Pfizer a choisi de tester les patients qui avaient le moins de risques de forme grave de la Covid-19. Cela peut paraître étonnant, sauf si l’on comprend que l’objectif était uniquement de présenter les effets du vaccin sous leur jour le plus favorable. Car il est admis par tout le monde que la vaccination en général fonctionne mal chez les personnes âgées et/ou immunodéprimées338. Pour une raison simple : plus notre système immunitaire est affaibli (par l’âge ou la maladie), moins on produit d’anticorps en cas de vaccination. Or Pfizer a pris soin d’écarter les personnes les plus fragiles de son essai clinique : il ne comptait que 4 % de patients ayant plus de 75 ans, et ceux qui ont été sélectionnés étaient en bien meilleure santé que la moyenne, avec beaucoup moins de « comorbidités339 ». Donc, pour ne pas risquer d’affaiblir ses résultats, Pfizer a exclu de son essai clinique… les personnes fragiles qui avaient le plus besoin d’être protégées de la Covid.

Un essai sur mesure pour éviter de déceler des effets indésirables Dans l’essai clinique, tout a été fait, aussi, pour réduire artificiellement les chiffres des effets indésirables. Car les personnes en bonne santé souffrent généralement moins d’effets indésirables graves que les personnes vulnérables. À l’inverse, et pour le dire crûment, il en faut parfois peu pour tuer un vieillard aux multiples comorbidités. Et c’est ainsi que l’essai clinique Pfizer n’a pas testé le moindre patient en Ehpad. Pfizer a même exclu les groupes à fort risque d’effets indésirables graves, comme les personnes ayant certaines allergies… ainsi que les patients ayant déjà eu le Covid340. Bref, Pfizer a choisi, pour son essai clé, les personnes qui avaient le moins besoin de vaccin, qui avaient un système immunitaire suffisamment robuste pour réagir favorablement au vaccin, et qui risquaient aussi le moins de subir un effet indésirable grave détectable. De toute façon, le nombre limité de participants (deux groupes de 20 000) rendait impossible de détecter un effet indésirable très grave pour 10 000 injections.

Cette faille était encore plus manifeste pour l’essai clinique réalisé sur les enfants de 12 à 15 ans. Parce qu’il ne comportait que 2 260 patients, l’essai clinique ne pouvait pas déceler un effet indésirable grave pour 1 000 injections. Même chose pour l’essai clinique sur les 5-11 ans. Le nombre d’enfants testés était si faible que le docteur Éric Rubin, éditeur en chef du New England Journal of Medicine et membre du panel de la FDA qui a autorisé ce vaccin, a reconnu qu’on « ne pourra pas savoir à quel point ce vaccin est sans danger tant qu’on ne l’aura pas approuvé et commencé à le distribuer341 ». Ce qui est une drôle de conception du « principe de précaution », que l’on devrait pourtant appliquer avec soin dans le cas d’enfants en pleine santé. Enfin, l’essai clinique n’a strictement rien fait pour évaluer le risque d’effets indésirables retardés. Il était pourtant possible de mesurer chez les patients certains biomarqueurs qui peuvent prédire une dégradation lente de la santé, ou des risques à venir, comme les D-dimères (risque de coagulation), la CRP (inflammation), les troponines (risque cardiaque), ou d’autres encore. Rien de tout cela n’a été fait, comme si on ne voulait surtout pas savoir. Et pourtant, les autorités sanitaires ont accepté que cet essai clinique soit mené tel quel. Alors que le protocole avait été entièrement conçu par Pfizer, pour ses propres intérêts et non ceux du public. De grandes voix, comme l’éditeur associé du British Medical Journal Peter Doshi, ont eu beau s’en émouvoir, cela n’a rien changé342. Et ce qui s’est passé après, en pratique, est encore plus grave.

Pfizer : en plus d’un protocole biaisé, des soupçons de fraude Quand on regarde bien le protocole, on voit que la façon dont les patients étaient « testés » a été organisée pour favoriser artificiellement l’efficacité du vaccin. En effet, lorsque des patients souffraient de symptômes de la Covid-19, ils devaient prévenir les investigateurs, et c’étaient les investigateurs (qui sont peu ou prou des employés de Pfizer) qui décidaient alors si, oui ou non, ces symptômes méritaient de faire un test PCR. Cela crée un premier biais, lié à la psychologie des participants : ceux qui ont souffert d’effets indésirables après leur injection ont su qu’ils avaient bien reçu le vaccin, plutôt que le placebo. Beaucoup d’entre eux se sont alors sentis « protégés » contre la Covid-19 et lorsqu’ils ont eu des symptômes grippaux, ils

ont été moins disposés à penser qu’il pouvait s’agir de la Covid-19 – et donc à prévenir les investigateurs. Ajoutons qu’au moment de l’injection, les patients pouvaient même deviner, à l’œil nu, si la seringue contenait le vaccin (opaque) ou le placebo (clair). Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’essai Pfizer n’était donc pas un essai randomisé en « double aveugle », ce qui est pourtant la norme en matière de médecine scientifique (voir à ce sujet l’excellente analyse de Michel de Lorgeril dans son livre Les Vaccins à l’ère de la Covid-19). L’autre biais de ce protocole est qu’il conduit à effacer de nombreux cas d’infections de la Covid-19 chez les vaccinés, requalifiés en effets indésirables peu graves du vaccin. Car sans test PCR systématique, il est impossible de faire la différence entre une Covid-19 légère qui se produit juste après l’injection… et les effets indésirables fréquents du vaccin (fièvres, maux de tête, etc.). Et c’est un énorme biais, car il y a beaucoup d’infections dans les jours qui suivent l’injection, comme on l’a vu. De plus, Pfizer a rendu ses données d’efficacité sur deux mois seulement – et l’autorisation a été accordée sur cette base – alors que l’effet du vaccin décline très rapidement343. Et Pfizer le savait : son étude préliminaire sur les macaques avait bien montré une baisse des anticorps deux mois après la deuxième dose. Chez les humains, on a vu après coup qu’après trois mois on observe en effet un rapide déclin des anticorps vaccinaux (ils chutent de 80 %344)… mais Pfizer a livré des données à deux mois seulement, et, comme par hasard, s’est bien gardé de faire un dosage des anticorps à trois mois chez ses participants. Pire, il est possible que des investigateurs peu scrupuleux aient évité de tester certains patients vaccinés, pour réduire le risque de trouver des cas positifs dans le groupe vacciné. On le sait grâce à une lanceuse d’alerte, Brook Jackson, qui travaillait pour une des sociétés qui conduisaient l’essai clinique Pfizer (Ventavia), et qui a témoigné de ce qu’elle a vu sur le terrain : « falsifications de données », « retard dans le signalement d’effets indésirables »… et « patients désaveuglés », ce qui signifie que leur statut (vacciné ou placebo) était connu, ce qui ouvre la voie à des fraudes possibles de la part des investigateurs345. Or, il faut rappeler que c’est Pfizer qui organise l’essai, et ce sont ses filiales ou partenaires qui le conduisent sur le terrain – ce n’est ni l’État ni un organisme indépendant. Et il n’est pas inimaginable d’envisager que Pfizer ait pu trafiquer ses chiffres. En effet, depuis vingt ans, Pfizer a été condamné à plusieurs reprises par la

justice américaine pour fausses déclarations, pots-de-vin et autres pratiques de corruption346. En 2009, Pfizer a même dû payer une amende de 2,4 milliards de dollars, un record mondial, pour « pratiques commerciales frauduleuses347 », notamment des commissions occultes versées à des médecins. Le seul « contre-pouvoir » possible à la fraude massive dans cet essai clinique, c’était le risque d’inspection par l’autorité sanitaire, la FDA. Mais savez-vous quelle a été la réaction de la FDA quand la lanceuse d’alerte de Ventavia l’a contactée pour lui révéler les fraudes qu’elle constatait sur le terrain ? Au lieu de dépêcher immédiatement une inspection, la FDA semble avoir fait le contraire, puisque la lanceuse d’alerte a été licenciée par Ventavia le lendemain de son alerte à la FDA348.

Effacer les effets indésirables : les cas Maddie et Augusto Donc, l’efficacité a probablement été manipulée, dans les faits, et pas seulement dans le protocole. Et les effets indésirables aussi. Prenons d’abord le cas de la jeune Maddie de Garay. Maddie était une jeune fille de 12 ans, qui a participé à l’essai Pfizer sur les 12-15 ans. Après sa deuxième dose, elle a fait une forte réaction, a été hospitalisée avec d’énormes problèmes de santé (tension sanguine erratique, trous de mémoire, maux de tête, incontinence, incapacité à se nourrir sans intubation), et a témoigné de tout cela devant le Sénat américain, en fauteuil roulant349. Mais savez-vous comment Pfizer a rapporté cet effet indésirable, dans l’essai clinique ? Par ces trois mots : « Douleur abdominale fonctionnelle. » Voilà tout. Ce n’est pas un cas isolé. Augusto Roux est un avocat argentin de 35 ans, qui s’était porté volontaire pour tester le vaccin Pfizer350. Juste après sa deuxième dose, il se sent très malade et est hospitalisé en urgence. Le diagnostic tombe : c’est une péricardite. L’hôpital conclut à un effet indésirable du vaccin. Mais de façon ahurissante, le centre de soins qui gère l’essai Pfizer notera tout autre chose. On le sait car Augusto Roux a réussi à obtenir son dossier médical par des voies judiciaires. C’est ainsi qu’il a découvert que, selon Pfizer, il a souffert d’une « pneumonie bilatérale » causée par… la Covid-19. Alors que l’hôpital avait réalisé un test PCR, revenu négatif. Et voilà comment Pfizer a dissimulé une péricardite grave causée par le vaccin. Peut-on s’étonner, dans ces conditions, que son essai clinique n’ait pas décelé les

myocardites et péricardites vaccinales, devenues pourtant évidentes par la suite ? Combien d’autres effets indésirables graves ont-ils été dissimulés ? (Pfizer n’est pas seul en cause. Dans l’essai AstraZeneca, il s’est passé la même chose : une patiente, Bri Dressen, est devenue handicapée à la suite de la vaccination… mais son cas a été purement et simplement éliminé des résultats finaux, les auteurs écrivant à tort qu’elle s’est « retirée » de l’essai351).

Combien d’autres « mauvaises surprises » à venir ? Pour couronner le tout, Pfizer s’est aussi arrangé pour qu’il soit impossible d’évaluer les dangers à long terme de son vaccin – comme les risques de cancers ou de maladies neurodégénératives. En effet, après six mois, Pfizer a « offert » le vaccin à ceux qui étaient dans le groupe placebo. De cette façon, il devient impossible de prouver, avec certitude, que les « vaccinés » développent – par exemple – plus de cancers, de problèmes cardiaques ou de maladies neurologiques au bout de huit mois, douze mois ou cinq ans. Notez que nous n’avons pas encore eu accès à la totalité des milliers de pages de l’essai clinique que Pfizer et la FDA voulaient cacher pendant soixantequinze ans au public – il y aura sans doute d’autres mauvaises surprises à découvrir. Et le pire, c’est que malgré toutes ces « magouilles », le résultat de l’essai Pfizer sur la mortalité n’est pas bon : il y avait quinze morts dans le groupe vacciné, contre quatorze dans le groupe non vacciné. Deux fois moins de morts de la Covid-19 chez les vaccinés (deux contre un), mais quatre fois plus de problèmes cardiaques… Est-ce un hasard si Pfizer a renoncé à un marché de plus d’un milliard de patients, en refusant la demande des autorités indiennes de pouvoir faire un essai clinique local sur les effets indésirables de son vaccin anti-Covid352 ? La manipulation de ses propres essais cliniques est donc un levier fondamental de Big Pharma pour influencer les experts et les autorités sanitaires. Mais l’industrie a aussi un pouvoir d’influence plus direct, avec les fameux « liens d’intérêts ».

321. Interview pour la revue Santé Libre, publiée dans le numéro d’août 2022. 322. https://www.bmj.com/content/346/bmj.f3830/rr/652673. 323. Philippe Even, Corruptions et crédulité en médecine, Le Cherche midi, 2015. 324. Cette théorie n’est toutefois pas totalement convaincante, car au moins 25 % des femmes ont des

infections HPV, et la plupart d’entre elles ne développent pas le moindre cancer. Les virus HPV sont donc au pire un « co-facteur » de cancer. 325. Soit en favorisant la diffusion de souches plus virulentes du papillomavirus, soit en fragilisant l’immunité de jeunes filles déjà infectées au moment de la vaccination. https://pryskaducoeurjoly.com/actu/7081/gardasil-le-vaccin-qui-augmente-le-risque-de-cancer/. 326. Même leur efficacité sur les lésions pré-cancéreuses du col de l’utérus est largement douteuse, car elle n’a été démontrée que sur les lésions causées par les HPV visés par le vaccin, et non sur la totalité des lésions pré-cancéreuses (la nature ayant horreur du vide, d’autres HPV risquent de devenir plus virulents). Voir Michel de Lorgeril, Les Vaccins contre les cancers, Éditions Chariot d’Or, 2021. 327. https://sante.journaldesfemmes.fr/magazine/1280524-gardasil-l-impatience-des-familles-face-ausilence-judiciaire/. 328. https://ansm.sante.fr/actualites/vaccination-contre-les-infections-a-hpv-et-risque-de-maladies-autoimmunes-une-etude-cnamts-ansm-rassurante-1. 329. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19221517/. 330. https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(09)62003-1/fulltext. Voir aussi Michel de Lorgeril, Analyse scientifique de la toxicité des vaccins, op.cit,. p. 120. 331. https://slate.com/health-and-science/2017/12/flaws-in-the-clinical-trials-for-gardasil-made-it-harder-toproperly-assess-safety.html. 332. Or la fameuse catégorie des « nouveaux événements médicaux » est examinée avec beaucoup moins d’attention que celle des effets indésirables, ne serait-ce que parce qu’elle ne contient aucun détail (ni durée ni gravité des symptômes, etc.). D’ailleurs, ces données ne figurent même pas dans l’étude de l’essai clinique, publiée dans le New England Journal of Medicine. https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa061741. 333. https://fr.scribd.com/document/367386169/Day-150-JRAR-Clinical-Bortredigerad? secret_password=xeOaPPIdg5yEMz4SK7x0. 334. https://slate.com/health-and-science/2017/12/flaws-in-the-clinical-trials-for-gardasil-made-it-harder-toproperly-assess-safety.html. 335. http://www.slate.fr/story/155834/sante-essais-cliniques-vaccin-gardasil-laboratoire-merck-episode-1. 336. Une autre « astuce » de ce protocole est qu’il n’était possible de signaler un effet indésirable que dans les quatorze jours suivant chacune des trois injections du Gardasil (sauf effet particulièrement grave, mais la gravité est laissée à l’appréciation des investigateurs). 337. Pourtant, il aurait été très facile d’identifier avec précision si ce vaccin empêchait ou non l’infection, c’est-à-dire le portage du virus : il aurait suffi de faire un test PCR à chaque participant, tous les cinq jours. Mais Pfizer a choisi de laisser les patients eux-mêmes se manifester en cas de symptômes – et il revenait aux investigateurs de décider si un test PCR se justifiait ou non. 338. https://www.cell.com/cancer-cell/fulltext/S1535-6108(21)00330-5. 339. Seuls 21 % des cobayes de Pfizer avaient une « comorbidité », c’est-à-dire une maladie sérieuse… alors que 95 % des morts de la Covid avaient au moins une comorbidité (la moyenne étant de quatre comorbidités). https://www.cdc.gov/nchs/nvss/vsrr/Covid_weekly/index.htm?. 340. Il n’aurait pourtant pas été inutile d’incorporer des patients ayant déjà été infectés, à la fois pour savoir si le vaccin servait à quelque chose pour eux (on l’a vu après coup : strictement rien), et pour vérifier s’ils ne souffraient pas davantage d’effets indésirables (ce qui était hélas le cas, comme on l’a vu après coup). 341. https://www.politifact.com/article/2021/nov/01/context-never-going-learn-how-safe-vaccine-unless-/. 342. https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4037. 343. https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4826. 344. https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.04.19.21255714v2.article-info. 345. https://www.bmj.com/content/375/bmj.n2635. 346. https://www.arguments-vaccins.com/argument-53-je-nai-pas-confiance-dans-le-laboratoire-pfizer/. 347. https://www.france24.com/fr/20090903-le-laboratoire-pfizer-ecope-dune-amende23%C2%A0milliards-dollars-.

348. https://www.bmj.com/content/375/bmj.n2635. 349. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9062939/ ; https://twitter.com/senronjohnson/status/1409704740213166080. 350. https://twitter.com/chriscottonstat/status/1546978644819673088? s=11&t=kCQgHE8 HWI4Nmk2vw1MWhQ ; https://jackanapes.substack.com/p/is-subject-12312982-thekey-to-proving. 351. https://popularrationalism.substack.com/p/new-england-journal-of-misinformation?. 352. https://www.reuters.com/article/health-coronavirus-india-pfizer-idUSKBN2A50GE.

#CHAPITRE 10

Des experts sous influence Ce qui s’est passé à Washington le 28 juillet 2017 est une bonne illustration de la mainmise de l’industrie des vaccins sur les autorités sanitaires et leurs experts. Ce jour-là, un groupe de quinze experts, convoqué par la FDA, doit rendre un avis officiel sur un nouveau vaccin adulte contre l’hépatite B353. Cela fait la troisième fois en cinq ans que la FDA réunit un comité d’experts sur ce vaccin controversé, produit par l’entreprise Dynavax354. Il faut savoir que l’autre vaccin contre l’hépatite B, l’Engerix-B du laboratoire GSK, était lui-même très controversé, et soupçonné de causer des cas de sclérose en plaques355. II s’agissait d’un vaccin de nouvelle génération, créé par génie génétique (une protéine recombinante produite sur une levure OGM356) et contenant de surcroît de grosses quantités d’aluminium. Le nouveau vaccin de Dynavax, lui, ne contenait pas d’aluminium, mais un adjuvant totalement nouveau, encore jamais expérimenté à grande échelle sur l’être humain.

Sept fois plus d’infarctus, mais le vaccin est jugé « sûr » Alors, ce vaccin était-il moins toxique que le controversé Engerix ? Pas du tout. On le sait avec précision car un essai clinique a comparé le nouveau vaccin Dynavax avec le vaccin existant Engerix. Le résultat est clair : le nouveau vaccin a causé plus d’effets indésirables « immédiats357 » (douleurs au point d’injection, maux de tête, etc.) et plus d’effets indésirables graves. Sur 8 000 patients au total, neuf ont développé des maladies immunitaires sérieuses (une « paralysie faciale » dans cinq de ces cas) – contre un seul dans le groupe qui a reçu l’Engerix-B358. Encore plus inquiétant : il y a eu sept infarctus parmi les patients ayant reçu le nouveau vaccin, contre un seul pour l’ancien vaccin359. Cela veut dire que ce vaccin cause potentiellement un risque sur 500 d’avoir un infarctus. C’est considérable, surtout quand on sait que l’hépatite B est une maladie peu

fréquente et dont les conséquences ne sont presque jamais sérieuses chez les patients en bonne santé. Et pourtant, savez-vous ce qu’ont décidé les experts, ce fameux jour de juillet 2017 ? Aussi incroyable que cela puisse paraître, ils ont conclu que ce vaccin était « sûr », à la quasi-unanimité. Oui, malgré de très nombreux signaux inquiétants360, onze experts ont voté « oui », un seul a voté « non », et trois se sont abstenus. Et c’est ainsi que ce vaccin a reçu une autorisation de mise sur le marché américain… puis européen. Étonnant, non ? En réalité, pas tant que cela, si l’on regarde plus précisément le profil de ces experts.

Qui étaient les quinze experts qui l’ont approuvé ? Un cas d’école Pas moins de sept experts sur les quinze du panel avaient des liens d’intérêts majeurs avec l’industrie pharmaceutique, et les géants du vaccin en particulier. Cela vaut la peine de les examiner en détail, car c’est très révélateur de la façon dont Big Pharma s’attache les experts des vaccins. Prenons d’abord les docteurs Ofer Levy et Arnold Monto. Leur cas est d’autant plus intéressant qu’ils ont par la suite participé aussi au panel qui a approuvé des vaccins contre la Covid-19. Eh bien, le docteur Monto a déclaré des « contrats de consulting » avec GSK, Novartis, Solvay et Baxter, et a reçu des fonds de Sanofi, Pfizer et GSK361. Rien que ça. Quant au docteur Levy, non seulement il a lui aussi un contrat de consulting avec GSK, mais il est l’inventeur de brevets pour des adjuvants vaccinaux. C’est dire s’il n’a pas intérêt à se montrer trop sévère dans l’approbation de nouveaux adjuvants, fussent-ils douteux, comme celui de Dynavax. Pour les autres experts en situation de conflit d’intérêts, c’est la même histoire. La présidente de séance a des contrats de consulting avec Merck, et a été membre des « conseils de suivi de sécurité des vaccins » de Sanofi, Moderna et Pfizer, entre autres. Un autre membre a des contrats de consulting avec GSK, Sanofi et a reçu des bourses de recherche de Merck, Pfizer, Novovax et AstraZeneca. Donc, de tous les « Big Vaccine ». Un dernier membre a reçu des financements de recherche de Merck et, de façon plus originale mais tout aussi problématique, au moins quatre bourses de la Fondation Bill-et-Melinda-Gates.

Certes, sur les quinze membres au total, il y avait aussi huit membres qui n’avaient pas de conflit d’intérêts manifeste. Mais ces huit membres-là ont un point commun : ce sont presque tous des fonctionnaires de la FDA, du CDC ou du NIH (les autorités de santé américaines). Et on verra dans la section suivante qu’ils ne sont pas exempts de l’influence corruptrice de Big Pharma362. Au total, la seule universitaire totalement indépendante parmi les quinze experts s’appelle Mei-Ling Ting Lee… et, comme par hasard, elle fait partie des trois experts qui se sont abstenus sur le vaccin. « En tant que statisticienne, je considère que sa sécurité n’a pas été démontrée 363 », a-t-elle expliqué. Un autre expert, le cardiologue Milton Packer, a abondé dans le même sens. Là non plus, cela n’a rien d’un hasard : ce spécialiste du cœur a beau avoir des liens d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique, c’est un des seuls qui n’appartient pas au monde des vaccins : Pourquoi je me suis abstenu ? Sur la base des données disponibles, il était impossible à quiconque de savoir si l’augmentation du risque de crise cardiaque dans le groupe Dynavax était réelle ou fausse. […] Il y a une règle très simple dans la vie : si vous ne savez pas, vous devriez dire que vous ne savez pas364. Cela paraît logique, mais il aurait pu aller plus loin encore : si l’éthique médicale est « d’abord ne pas nuire », il faut dire « non » dès lors qu’il y a un doute sur la sécurité du vaccin. Et pourtant, onze des quinze experts ont dit un grand « oui365 ». Pour ceux qui sont directement payés par l’industrie des vaccins, on comprend pourquoi. Pour les fonctionnaires des organismes de santé, le processus d’influence de Big Pharma est un peu plus subtil.

Les fonctionnaires aussi sont des proies faciles pour Big Pharma Il y a un moyen très simple pour les multinationales de la pharma de s’attirer les faveurs des fonctionnaires : leur promettre implicitement des postes très bien rémunérés après leur passage dans les autorités de santé – s’ils se sont « bien » comportés bien sûr. Et en effet, c’est une pratique très fréquente. Une étude a montré que la plupart des fonctionnaires ayant quitté la FDA après avoir participé à l’approbation de

médicaments anti-cancéreux ont été embauchés par la suite dans l’industrie pharmaceutique366. Pourquoi se montreraient-ils impartiaux avec de futurs employeurs potentiels, qui paient beaucoup mieux que l’État ? Prenez le scandale de Purdue Pharma, cette entreprise condamnée à des milliards de dollars d’amende pour avoir causé des milliers de morts avec son médicament opioïde addictif Oxycontin. Eh bien, ce scandale est né d’une décision très imprudente de la FDA, qui a autorisé la prescription de ce médicament douteux à un public très large, sans précaution d’emploi. Et comme par hasard, le directeur de la FDA qui a supervisé l’approbation de ce médicament a été embauché un an plus tard chez Purdue Pharma avec 400 000 dollars de salaire annuel367. Autre pantouflage retentissant : quelques mois seulement après avoir démissionné de son poste de directeur (« commissioner ») de la FDA, l’agence américaine du médicament, Scott Gottlieb a rejoint en 2019 le board des directeurs du géant Pfizer. Ce n’est pas pour rien qu’on parle du fléau des « portes tournantes » (« revolving doors ») entre l’industrie et les autorités sanitaires : avant même sa nomination à la tête de la FDA en 2017, Scott Gottlieb était déjà « au lit avec Big Pharma368 ». En trois ans, il avait reçu plus de 500 000 dollars de l’industrie, notamment d’AstraZeneca et de Pfizer, et avait siégé dans l’un des boards de GSK369. C’est déjà assez choquant, mais il y a encore pire. Savez-vous ce qu’a fait, en 2021, le directeur de la FDA nommé en novembre 2019 ? Eh bien, après avoir supervisé les vaccins anti-Covid tout au long de l’année 2020, et en particulier l’approbation du vaccin Moderna aux États-Unis… il a été embauché par l’entreprise mère de Moderna, Flagship Pioneering370. Vous voyez comment cela fonctionne ? L’influence de Big Pharma est d’autant plus insidieuse que, dans la plupart des cas, le scandale n’est pas aussi éclatant. L’industrie pharmaceutique profite de la situation sans même avoir besoin de sortir son carnet de chèques, puisque chaque fonctionnaire peut espérer décrocher un job beaucoup mieux payé s’il se comporte « correctement ». Et c’est ainsi que la plupart des « leaders d’opinion » en matière médicale – médecins, universitaires ou fonctionnaires – sont influencés par Big Pharma.

La corruption des experts est systémique

Cela ne date pas d’hier, hélas. Tout était dit noir sur blanc, dans un rapport officiel de la Chambre des communes britannique, en 2005 : Notre préoccupation dominante vient de l’importance et de l’intensité de l’influence de l’industrie pharmaceutique, non seulement sur la médecine et la recherche, mais sur les patients, les médias, les administrations, les agences de régulation et les politiques (Chambre des communes du Royaume-Uni371). Big Pharma arrose tout le monde, y compris les associations de patients, les médias, les autorités de santé et les responsables politiques. Mais la cible principale de l’industrie reste les experts (« la médecine et la recherche »). Tout simplement car les patients, les médias, les politiques et les autorités finissent toujours par s’en remettre aux experts.

BIG PHARMA ET SON INFLUENCE TENTACULAIRE Une saisissante synthèse des effets de la « corruption légale » a été publiée en 2022 dans le journal médical BMJ Open . Les essais cliniques et les méta-analyses financés par l’industrie pharmaceutique ont une probabilité plus grande de conclure que leur produit est efficace, par rapport à des études indépendantes. Il a été montré que les transferts de valeur [NDA : les cadeaux] aux médecins sont associés à des prescriptions plus chères, plus fréquentes et de moins bonne qualité. Les recommandations cliniques, à la fois de diagnostic et de traitement, peuvent aussi être influencées, puisque leurs auteurs ont souvent des liens avec l’industrie372. Donc, si vous avez les « experts » du domaine dans votre manche, il est facile d’influencer la totalité du système médical. Logiquement, l’industrie cherche à s’attirer les bonnes grâces du corps médical. Ainsi, entre 2014 et 2019, les médecins français ont reçu pour près d’un milliard d’euros de cadeaux de l’industrie373. Cela n’a rien d’illégal : la seule règle qui s’impose aux médecins est de déclarer ces cadeaux.

Mais le plus important, pour l’industrie, c’est d’avoir les « key opinion leaders » (KOL) dans sa poche. Ces KOL sont particulièrement ciblés par Big Pharma, car ce sont les experts qui « font l’opinion » dans leur domaine de spécialité374. Aux États-Unis, le pays le plus influent en matière médicale, près de 75 % des « grands pontes » ont des liens privilégiés avec l’industrie pharmaceutique375. En France, les KOL sont ciblés avec autant d’ardeur. Sur les 500 plus grands experts médicaux du pays, 83 % d’entre eux ont reçu au moins un cadeau de Big Pharma en cinq ans376 – des cadeaux beaucoup plus chers, bien sûr, que ceux offerts aux médecins ordinaires. Autant dire que les grands experts réellement indépendants sont rares. D’autant que ces « cadeaux » officiels ne sont que la face émergée de l’iceberg de la corruption, légale et illégale. Une influence déterminante vient des « bourses de recherche » octroyées par Big Pharma aux médecins-chercheurs. C’est un instrument majeur du système de corruption systémique, car il est impossible de devenir un « grand ponte de la médecine » sans faire de la recherche… et il est presque impossible de faire de la recherche sans financement de l’industrie pharmaceutique. L’autre instrument clé d’influence, ce sont les contrats de consulting avec l’industrie. Comme le décrivait le professeur Philippe Even, ces contrats « atteignent couramment des sommes de 50 000 à 500 000 dollars et parfois un million ou plus. Chaque année. Des années. Tant que les leaders d’opinion restent utiles au développement des firmes. Et beaucoup de ces leaders d’opinion sont sous contrat non pas avec une seule, mais avec trois, dix ou vingt firmes377 ». Il faudrait ajouter à tout cela les millions d’euros versés sur des comptes offshore – selon les connaisseurs du milieu, les sommes d’argent déclarées officiellement par certains KOL français ne sont que des « pourboires », à côté de ce qu’ils touchent de façon illégale de la part de l’industrie. Bref, la règle dans le milieu médical et scientifique, c’est de « faire carrière » grâce aux bourses de recherche de Big Pharma, puis, pour ceux qui gravissent tous les échelons, de s’enrichir avec des contrats juteux de consulting. L’exception qui confirme la règle, c’est le professeur Raoult, une sommité internationale dans son domaine, qui n’a fait carrière que grâce à son talent exceptionnel, et qui bénéficiait, à la tête de l’IHU de Marseille, d’importants financements publics pour faire de la recherche utile et désintéressée, sans lien avec l’industrie pharmaceutique.

Alors, tous « complotistes » ? Au total, la plupart des experts sont dans la poche de Big Pharma, qu’ils le veuillent ou non, qu’ils en soient conscients ou pas – c’est dans la nature humaine que de ne jamais mordre la main qui nous nourrit. Or ce sont bien ces grands experts liés à Big Pharma qui : – émettent des recommandations pour les autorités de santé ; – influencent les prescriptions des autres médecins, par leur légitimité ; – et vont répandre la bonne parole dans les médias, bardés de leurs diplômes et responsabilités hospitalières. Le système est donc « pipé ». Et c’est ainsi qu’on arrive à des décisions aberrantes, comme l’approbation du vaccin Dynavax, malgré des signaux inquiétants quant à sa sécurité. Et c’est ce qui explique les décisions les plus invraisemblables de la période de la Covid-19378. La plus choquante étant l’approbation du vaccin Pfizer pour les tout-petits (6 mois à 5 ans) aux États-Unis, malgré des données d’efficacité et de sécurité extrêmement inquiétantes379. Voilà les ravages causés par les experts en situation de conflit d’intérêts. Le professeur Raoult a bien résumé le problème global dans sa vidéo nommée « Complotiste380 ? » : Moi qui n’étais pas complotiste, je me pose des questions. Il suffit de regarder à quel point le financement de l’industrie pharmaceutique est libéré pour acheter les faiseurs d’opinion [NDA : les fameux KOL], les journaux, etc. Il faudra qu’il y ait une réflexion sur les liens d’intérêts. Le niveau de l’argent qui circule est un niveau auquel on n’était pas habitué. On voit bien qu’il n’y a plus de contre-pouvoir à cette masse financière. Et il conclut : « Si c’est cela être complotiste, je suis volontiers complotiste. » En effet : si avoir les yeux ouverts sur les conflits d’intérêts est complotiste, alors il est urgent d’être complotiste.

353. https://www.fda.gov/media/108188/download. 354. Depuis le départ, ce vaccin posait question : les essais cliniques de phase 2 ont été interrompus lorsqu’un patient a développé une insuffisance rénale, puis, en 2008, le grand essai de phase 3 a été brièvement interrompu lorsqu’un patient a développé une maladie auto-immune grave (maladie de

Wegener). https://www.nature.com/articles/nbt0508-484a#article-info. 355. https://www.lejdd.fr/Societe/Sante/Engerix-B-Un-vaccin-a-risque86709-3268106. 356. https://criigen.org/wp-content/uploads/2020/10/2020-09_Note-dExpertise-VaccinsGM_C.Ve%CC%81lot-02_Traite-02.pdf. 357. https://www.revmed.ch/view/777395/6152872/ML_40-05_33.pdf. 358. https://www.fda.gov/media/109808/download. 359. https://www.medpagetoday.com/opinion/revolutionandrevelation/67019. 360. Alors même que les chercheurs avaient déjà relevé, dans les études préliminaires, cinq embolies pulmonaires avec le nouveau vaccin, contre zéro avec l’ancien vaccin. Et qu’il y avait au total trois fois plus de risques d’insuffisance respiratoire aiguë, et deux fois plus de morts. 361. Les sources des conflits d’intérêts ont été collectées via les articles médicaux publiés par ces chercheurs, dans lesquels ils sont contraints par les revues médicales de rendre publics leurs conflits d’intérêts. 362. Il n’y avait donc dans ce panel que deux experts totalement indépendants, payés ni par l’État ni par l’industrie. Et encore, l’un des deux était conseiller sanitaire pour l’État de Californie et faisait partie de nombreuses associations professionnelles financées par Big Pharma. 363. https://www.mdedge.com/gihepnews/article/143568/infectious-diseases/fda-advisory-panel-backssafety-new-hepatitis-b-vaccine. 364. https://www.statnews.com/2017/08/04/dynavax-hepatitis-vaccine/. 365. https://www.fda.gov/media/108188/download. 366. https://www.bmj.com/content/354/bmj.i5055. 367. https://www.businessinsider.com/fda-chief-approved-oxycontin-six-figure-gig-at-purdue-pharma2021-5?r=US&IR=T. 368. https://bmjopen.bmj.com/content/bmjopen/12/2/e051042.full.pdf. 369. https://www.citizen.org/article/outrage-of-the-month-revolving-door-to-fda-commissioners-officesows-distrust-in-agency/. 370. https://www.fiercebiotech.com/biotech/six-months-after-granting-moderna-covid-19-eua-ex-fdacommish-joins-biotech-s-founding. 371. https://publications.parliament.uk/pa/cm200405/cmselect/cmhealth/42/42.pdf. 372. https://bmjopen.bmj.com/content/bmjopen/12/2/e051042.full.pdf. 373. Ibidem. 374. Or, dans l’étude du BMJ Open, les auteurs comptent 548 KOL en France : ce sont les membres d’associations médicales qui ont publié des lignes directrices médicales en 2018-2019. 375. Il s’agit des dirigeants des dix plus grandes associations professionnelles médicales, qui ont des liens avec l’industrie pharmaceutique pour des sommes dix fois plus importantes qu’en France. https://www.bmj.com/content/369/bmj.m1505. 376. https://bmjopen.bmj.com/content/bmjopen/12/2/e051042.full.pdf. 377. Philippe Even, Corruptions et crédulité en médecine, op.cit. 378. https://www.bmj.com/content/373/bmj.n1283 ; https://childrenshealthdefense.org/defender/fda-pfizerCovid-kids-pharma/. 379. https://infodujour.fr/education/58894-le-vaccin-favorise-la-covid-severe-et-multiple-chez-les-enfants. 380. https://www.youtube.com/watch?v=wjJdopl8Y_Q.

PARTIE 5

Revues médicales, médias et politiques : ni débat ni contre-pouvoir

Pour l’industrie pharmaceutique, avoir la mainmise sur le milieu de la recherche et de la médecine ne suffit pas. Quelques grands experts indépendants peuvent suffire à faire dérailler une machine bien huilée. Des experts compétents, même minoritaires, peuvent faire voler en éclats les faux dogmes construits par les leaders d’opinion de Big Pharma. Mais encore faut-il que ces experts indépendants 1) aient un accès équitable aux revues médicales les plus prestigieuses, 2) soient invités dans les médias, et 3) puissent être auditionnés par les responsables politiques. En théorie, les revues scientifiques, les médias et les responsables politiques sont des « contre-pouvoirs » décisifs, capables de limiter l’influence de Big Pharma sur le système médical. En pratique, hélas, ces institutions ont failli, elles aussi, comme on va le voir dans cette partie. Là encore, le cas du professeur Raoult est très révélateur, l’exception qui confirme la règle. Son expertise sur les maladies infectieuses est tellement incontestable qu’il a été impossible de lui couper totalement l’accès aux revues médicales, aux grands médias et aux politiques. Tout au long de la crise de la Covid-19, il a donc publié de nombreux articles scientifiques, il a été interviewé dans des grands médias, et il a été auditionné à l’Assemblée nationale et au Sénat. Mais en même temps, tout a été fait pour savonner la planche de cet « empêcheur de tourner en rond », qui a osé critiquer l’industrie pharmaceutique et les vaccins anti-Covid. Le ministère de la Santé a essayé de le discréditer par des inspections et des accusations bidon (comme celle des « essais cliniques sauvages » qui n’ont jamais eu lieu381). Et la plupart des médias ont dressé de lui le portrait d’un scientifique « controversé » – alors que les experts liés à l’industrie pharmaceutique étaient toujours présentés sous un jour favorable. Comment en est-on arrivé à discréditer le plus grand expert des maladies infectieuses en France ? La réponse est que les revues scientifiques, les médias et les politiques sont, eux aussi, sous l’influence de l’industrie… et de la religion vaccinale.

381. https://www.francesoir.fr/politique-france/raoult-essai-tuberculose-fin-de-partie-mediapart.

#CHAPITRE 11

Les revues médicales écartent les travaux qui dérangent En juin 2021, un journal médical de bon niveau, Vaccines, a publié une étude explosive sur les vaccins anti-Covid. Les auteurs ont examiné les morts suspectes liées à ces vaccins, celles qui ont été signalées à la pharmacovigilance, et concluent : Pour trois morts évitées grâce à la vaccination, nous devons accepter deux morts causées par le vaccin. Cette absence de bénéfice clair devrait conduire nos gouvernements à repenser leur politique vaccinale382. Un tel bilan, s’il était confirmé, serait catastrophique – et contraire à la propagande politico-médiatique sur ces vaccins présentés comme « sûrs et efficaces ». Résultat : quelques jours seulement après sa parution, cette étude a été rétractée. Cela veut dire que le journal médical, qui avait pourtant validé le contenu de l’article, l’a subitement retiré, sans donner d’explication valable383. Il n’y avait pas d’erreur de calcul. La méthodologie était parfaitement défendable384. Mais ses conclusions étaient inacceptables « politiquement » – il fallait donc que l’étude disparaisse.

Des études défavorables aux vaccins rétractées sans raison Même histoire, trois mois plus tard, en septembre 2021. Pourtant, l’étude est un peu moins « explosive ». Et l’un de ses auteurs principaux est un professeur de médecine de renommée mondiale. Il s’agit du docteur Peter McCullough, un cardiologue et épidémiologiste ayant publié plus de 650 études scientifiques, dont une cinquantaine sur la Covid-19.

Dans cette nouvelle étude, le docteur McCullough montre que les myocardites (des inflammations du cœur) causées par les vaccins sont beaucoup plus fréquentes qu’on ne le pensait385. Selon ses calculs, réalisés sur des données canadiennes, le vaccin multiplierait par 19 le risque de myocardite pour les enfants de 12 à 15 ans. Cette étude très sérieuse avait elle aussi passé le processus de validation normal (la validation par les pairs – peer-review). Mais l’éditeur de la revue, Elsevier, a brutalement retiré l’étude, sans expliquer pourquoi… et sans même en informer les auteurs. Conséquence : un mois après le retrait de cette étude, l’autorité de santé américaine a pu approuver les vaccins anti-Covid pour les 5-11 ans, sans avoir à prendre en considération les conclusions alarmantes de cette étude qui « n’existait plus ». « C’est une tentative de censure, s’est exclamé le docteur McCullough. Elsevier [l’éditeur] essaie illégalement de censurer un article au moment précis où il a le plus besoin d’être lu386. » Peut-on faire confiance au « consensus scientifique », dans ces conditions ? Si les revues scientifiques refusent de publier les études et articles critiques vis-àvis des vaccins, peut-on encore avoir confiance dans la « science vaccinale » ?

Avant la Covid-19, une grave censure sur l’aluminium vaccinal Le problème ne date pas des vaccins anti-Covid. Une affaire illustre bien à quel point la censure scientifique vaccinale est prégnante depuis des années : l’affaire des « moutons espagnols387 ». Elle a commencé en Espagne, en 2009, avec une étrange maladie neurologique qui affecte subitement de nombreux moutons. Certains moutons ont des « trous » dans leur laine, signe qu’ils se mordent entre eux. D’autres sont léthargiques, prostrés, ou encore agités et tremblants. Pour éclaircir ce mystère, on a fait appel au professeur Lluís Luján, un médecin vétérinaire universitaire très respecté. Très vite, ce chercheur se rend compte que cette malade étrange vient très probablement d’une campagne de vaccination contre le virus de la « langue bleue » chez les moutons388. De fait, trois nouveaux vaccins contenant de l’aluminium avaient été injectés aux moutons espagnols, en moins d’un mois. Après avoir réalisé de nombreux travaux montrant que l’aluminium vaccinal est bien la cause du problème, le professeur Lluís Luján finit par publier la

preuve ultime, fin 2018. Avec son équipe, il a réalisé une sorte « d’essai clinique » sur vingt et un moutons : – Un groupe de moutons a reçu une injection d’eau salée (placebo). – Un groupe de moutons a reçu une injection d’aluminium seul. – Un groupe de moutons a reçu une injection de vaccin contenant de l’aluminium. Et les résultats sont nets : les moutons qui développent les fameux symptômes neurologiques (hyper-excitation, comportements agressifs, états de prostration, etc.) sont bien ceux qui ont reçu de l’aluminium389. C’est la preuve que l’injection d’aluminium peut créer une grave inflammation du cerveau. Et si des vaccins peuvent causer ce problème chez de gros mammifères comme les moutons, c’est qu’ils comportent peut-être les mêmes risques pour l’être humain. Cette étude était donc une catastrophe pour tous ceux qui disent que l’aluminium des vaccins ne pose aucun danger. Alors, voici ce qui s’est passé ensuite. Un « anonyme » a envoyé une lettre à l’éditeur de la revue (Pharmacological Research, du groupe Elsevier – retenez bien ce nom, Elsevier, déjà mentionné plus haut), et cela aurait suffi pour que la revue décide de retirer cette étude390. Pourtant, le professeur Luján et son équipe n’avaient commis aucune erreur. La méthodologie était sérieuse, fiable. Avant cette affaire, le professeur Luján n’avait jamais émis de critique sur la vaccination. Mais après des années à essayer de faire éclater la vérité, sa conclusion est sans appel : Le plus grand dogme du XXIe siècle est que les vaccins sont totalement sans danger. Qu’il ne peut jamais rien se passer de mal, jamais. C’est pourquoi nous sommes visés. Ils veulent nous envoyer un message : ne mettez pas le nez dans nos affaires. Travaillez sur autre chose. Ils veulent que nos recherches disparaissent391. Mais qui sont « ils » ? Pourquoi des revues médicales, qui devraient être neutres, se comportent-elles ainsi ?

Choc : comment les revues scientifiques sont liées à Big Pharma Pour comprendre ce qui se passe, il suffit de « suivre les flux d’argent ». En commençant par le plus évident : les revenus de la publicité. Car, contrairement

à ce que s’imaginent la plupart des gens, les grandes revues médicales fonctionnent avec de la « pub ». C’est d’autant plus étonnant que de nombreuses revues de santé « alternative » grand public, comme Santé Corps Esprit ou Santé Libre ne contiennent pas la moindre publicité. C’est une question d’indépendance : ces magazines ne veulent pas risquer d’être influencées par des entreprises externes. La totalité des recettes de ces revues vient des abonnements de leurs lecteurs, ce qui leur donne une grande indépendance éditoriale. Naïvement, on s’attend à ce qu’il en aille de même pour les grands journaux médicaux : The Lancet, The New England Journal of Medicine (NEJM), The Journal of the American Medical Association (JAMA), The British Medical Journal (BMJ), etc. Ce serait d’autant plus logique que des politiques entières de santé publique se basent sur ce qui est publié dans ces journaux – en France comme dans le monde entier. Et pourtant, dans les faits, ces journaux sont intimement liés aux intérêts de Big Pharma. D’abord parce qu’ils acceptent d’insérer dans leurs colonnes des publicités pour l’industrie pharmaceutique. Mais surtout parce que ces journaux médicaux pratiquent sans retenue le système très lucratif du « retirage ». Voici comment cela fonctionne : dès qu’un de ces journaux publie une étude positive sur un médicament, le fabricant achète des milliers d’exemplaires de l’édition concernée392. Or le retirage massif d’un seul numéro aurait généré jusqu’à 2 millions d’euros de chiffre d’affaires pour la revue. Ce n’est pas rien, quand on sait que le chiffre d’affaires annuel de The Lancet est de 40 millions de dollars393 (et celui du NEJM de 100 millions). Au total, on estime que ces « retirages » représentent jusqu’à un tiers des recettes de ces journaux394. C’est d’autant plus significatif que les recettes de ces retirages ont un taux de marge d’au moins 80 % (car les frais d’impression sont très faibles395). Bref, ces retirages commandés par Big Pharma font gagner énormément d’argent aux journaux médicaux. Le problème serait peut-être moins aigu si ces revues médicales étaient désintéressées, gérées par des organisations à but non lucratif. Mais ce n’est pas du tout le cas. L’immense majorité de ces journaux médicaux sont détenus par des entreprises privées, et sont donc « à but lucratif »… c’est-à-dire que leur objectif légal est bien de gagner un maximum d’argent.

Les dirigeants de ces revues sont très bien payés (merci pour eux) : par exemple, l’éditeur en chef du NEJM gagne la modique somme de 703 324 dollars par an, soit à peu près 60 000 euros par mois396.

Les mêmes actionnaires que Pfizer Ces revues sont de vrais business, donc forcément sensibles aux revenus publicitaires et aux « retirages » octroyés par Big Pharma. Et ce n’est pas tout. Car il faut aussi savoir qui dirige réellement ces revues. Dans n’importe quelle entreprise, le vrai décideur n’est pas le directeur, mais bien l’actionnaire. Ce sont les actionnaires qui nomment (et licencient) les dirigeants des entreprises, et décident donc de la stratégie à mener. Or qui sont les actionnaires de ces journaux médicaux ? The Lancet, par exemple, appartient à Elsevier, elle-même filiale de la multinationale RELX Group. Et qui possède RELX Group ? Réponse : des financiers. Vous pouvez regarder la liste officielle des actionnaires : ce sont essentiellement des grands groupes de gestion d’actifs, comme BlackRock397. Or ces « fonds d’investissement » sont connus pour rechercher et exiger un maximum de rentabilité. Et comme si ce n’était pas un motif suffisant de méfiance, les principaux actionnaires d’Elsevier sont aussi les principaux actionnaires… de Big Pharma. Par exemple, BlackRock, pour ne citer que lui, est l’actionnaire numéro 1 de RELX Group, et l’un du top 10 des actionnaires de… Pfizer. C’est même pire que ça, car l’actionnaire numéro 1 de Pfizer est Vanguard Group… qui est luimême le principal actionnaire de BlackRock. La boucle est bouclée : ce sont les mêmes acteurs (et probablement les mêmes personnes) qui possèdent les principales revues médicales ET les principales multinationales pharmaceutiques.

La science vaccinale est irrémédiablement corrompue On comprend mieux pourquoi il y a un énorme problème avec tout ce que publient ces revues – comme on l’a vu, hélas, tout au long de la pandémie de la Covid-19. Les grandes revues médicales ont retardé ou refusé la publication d’études favorables aux molécules pas chères (hydroxychloroquine, ivermectine)… et se sont empressées de publier des études défavorables à ces traitements, ou favorables aux molécules brevetées de Big Pharma. Vous vous souvenez sans doute de l’article frauduleux publié dans The Lancet,

qui avait conclu que l’hydroxychloroquine tuait 10 % des patients de la Covid19. La publication de cette étude entièrement bidonnée n’était pas un « accident de parcours », mais l’illustration d’une corruption systémique dans le monde des revues scientifiques. Rappelez-vous ce qu’avait expliqué le professeur Raoult aux députés, lors de son audition en juin 2020 : La même semaine, la revue The Lancet a reçu trois articles : notre article sur 3 700 patients, où aucun mort n’était imputable à l’hydroxychloroquine ; l’étude fantasque des Pieds nickelés américains [NDA : celle qui conclut à 10 % de morts en plus], dont tout le monde pouvait voir qu’elle n’était pas vraie ; une troisième étude, dont j’ai fait la revue, qui rapportait une expérience de l’association internationale des rhumatologues. Or, les gens du Lancet ont rejeté les deux études démontrant qu’il n’y avait pas d’accidents avec l’hydroxychloroquine, et publié l’étude des Pieds nickelés. Je ne suis pas paranoïaque mais, là, on commence à se poser des questions398 ! Le scandale ne s’arrête pas à la seule revue The Lancet. Choqué par les méthodes de l’autre « grand journal », The New England Journal of Medicine (NEJM), le professeur Raoult lui avait écrit un courrier de deux pages, avec ce titre emprunté à Cicéron, Quousque tandem abutere, patientia nostra, qui signifie : « Combien de temps allez-vous abuser de notre patience399 ? » À l’époque, le professeur Raoult soupçonnait ce journal médical d’assassiner l’hydroxychloroquine pour mieux promouvoir le remdesivir, le médicament hors de prix de Gilead. Mais il s’agissait aussi d’abattre un concurrent majeur à la vaccination. Si on avait soigné les malades avec le protocole Raoult, peu de gens auraient accepté d’être les cobayes d’une immense expérimentation vaccinale. De même, des études favorables à l’ivermectine, une autre molécule efficace et bon marché, ont été censurées par des journaux médicaux (après validation)… et des études en apparence défavorables ont été immédiatement publiées dans les plus grandes revues400.

POURQUOI LA PLUPART DES ÉTUDES SCIENTIFIQUES PUBLIÉES SONT BIAISÉES

Rappelons que les choix contestables des revues médicales s’ajoutent aux autres biais déjà identifiés plus haut : – les biais des essais cliniques organisés par les industriels – pensez à Pfizer et à son essai clinique manipulé sur son vaccin anti-Covid ; – les biais liés au financement de la recherche scientifique – pensez aux études observationnelles dithyrambiques sur les vaccins, financées par l’industrie pharmaceutique ou la Fondation Bill-etMelinda-Gates ; – les biais des auteurs des articles – pensez aux études financées sur fonds publics mais signées par des auteurs en conflit d’intérêts401. C’est dire l’étendue de la manipulation de la science « officielle ». Car les chercheurs ne vivent que de leurs publications scientifiques : c’est par le nombre de publications scientifiques qu’est calculée leur « valeur »… C’est en publiant un maximum d’articles dans des revues prestigieuses qu’ils peuvent espérer obtenir ou conserver leur poste à l’université, et bien sûr obtenir de nouveaux financements pour continuer à faire de la recherche. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de « publish or perish », dans le monde de la recherche : publier ou mourir. Cela incite évidemment les chercheurs à travailler sur des sujets qui augmentent leurs chances d’être publiés dans des revues prestigieuses… et à éviter les terrains « minés », comme celui des dommages causés par les vaccins. Bref, la science vaccinale « officielle » n’est pas honnête. Impossible de croire sur parole les experts qui nous disaient que les vaccins anti-Covid étaient « sûrs et sans danger ». Car il y avait un biais systémique contre les études qui mettent en évidence les effets indésirables de la vaccination. Voilà pourquoi il faut absolument écouter les experts indépendants de l’industrie pharmaceutique : – qui ont un véritable esprit critique, sans parti pris sur la vaccination ; – et qui lisent toutes les études en détail, y compris celles qui ne sont jamais « acceptées » dans des revues prestigieuses. Beaucoup de médecins, scientifiques et bureaucrates se contentent de lire les résumés des articles publiés dans les grandes revues scientifiques – sans imaginer qu’ils sont souvent trompeurs ou qu’ils ne reflètent pas la totalité de la science des vaccins.

Et voilà comment on perpétue le mythe du dieu Vaccin, en toute impunité « scientifique ».

382. https://www.mdpi.com/2076-393X/9/7/693/htm. 383. https://www.mdpi.com/2076-393X/9/7/729/htm. 384. https://www.xavier-bazin.fr/alors-ces-vaccins-larnaque-du-siecle/. 385. https://61cd53882b04210007373ebe--i-do-notconsent.netlify.app/media/A%20Report%20on%20Myocarditis%20Adverse%20Events%20in%20the%20U.S.%20Vaccine% 386. https://www.thedesertreview.com/opinion/columnists/beyond-ivermectin-censoring-medicaljournals/article_b1089af2-4279-11ec-b491-5bcaf600d33c.html. 387. https://www.xavier-bazin.fr/nouvelle-preuve-des-dangers-de-laluminium-vaccinal/. 388. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23579772. 389. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1043661818313732. 390. https://retractionwatch.com/wp-content/uploads/2019/04/Scandalous-withdrawn-of-a-publishedpaper.pdf. Fait d’autant plus étonnant que l’équipe a accepté de répondre à toutes les questions qui lui ont été posées après coup. Leurs données brutes ont même été examinées par une biostatisticienne mandatée par Elsevier, laquelle n’a rien vu d’anormal. 391. https://childrenshealthdefense.org/news/anatomy-of-a-science-study-censorship/. 392. https://www.bmj.com/content/344/bmj.e4212. 393. https://growjo.com/company/The_Lancet#:~:text=Estimated%20Revenue%20%26%20Financials,currently%20%2439.6M% 394. https://qz.com/2121448/medical-journals-have-incentives-to-publish-positive-drug-studies/. 395. https://blogs.bmj.com/bmj/2018/01/24/richard-smith-the-hypocrisy-of-medical-journals-overtransparency/. 396. https://www.forbes.com/sites/stevensalzberg/2019/04/01/nejm-says-open-access-publishing-hasfailed-right/. 397. https://fr.wikipedia.org/wiki/RELX_Group. 398. https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/opendata/CRCANR5L15S2020PO771231N028.html. 399. https://www.mediterranee-infection.com/wp-content/uploads/2020/04/Quousque-tandem-abutere.pdf. 400. https://www.xavier-bazin.fr/ecoutez-ce-que-dit-lun-des-plus-grands-medecins-au-monde/ ; https://twitter.com/pierrekory/status/1434741303527579648. 401. Et il faudrait ajouter les biais des relecteurs (reviewers), qui peuvent eux aussi orienter la nature des études validées pour publication.

#CHAPITRE 12

La partialité de nombreux médias sur la vaccination Ce matin-là, en février 2022, le professeur de médecine Michaël Peyromaure « se lâche ». La scène se passe en direct, à la télévision, sur la chaîne info CNews. Cela fait plus d’un an déjà que les vaccins anti-Covid ont été massivement injectés aux populations, avec la bénédiction des grands médias. Mais cette fois, le professeur Peyromaure change de ton : Un peu plus de 130 000 effets indésirables ont été recensés, dont 24 % ont été considérés comme graves, soit 1 sur 4 000, sans parler des effets secondaires à moyen ou à long terme. C’est pour ça que le rapport « bénéfice-risque » paraît défavorable chez les jeunes, chez les enfants, chez les personnes qui ont 30, 40, 50 ans et qui n’ont pas de comorbidité. Ce vaccin contre le Covid ne protège pas véritablement de la maladie, ou en tout cas très peu de temps. Il protège uniquement des formes graves, mais pas à 100 %. Et il ne protège pas, ou très peu, de la transmission402. Conclusion du professeur Peyromaure : « C’est quand même un drôle de vaccin ! » Un peu sidérée, la présentatrice de l’émission, Sonia Mabrouk, s’interroge : « Pourquoi ce n’est pas davantage médiatisé et au centre du débat ? » Et en effet, c’est bien la question essentielle. Écoutez bien comment la journaliste Élisabeth Lévy, présente sur le plateau, a réagi au réquisitoire implacable du professeur Peyromaure : Cela pose quand même une question politique. On nous a tellement dit que ce vaccin allait être merveilleux, qu’on regardait tous ces gens qui ne voulaient pas se vacciner comme des sortes

d’hurluberlus. On se demandait vraiment s’ils n’étaient pas un peu complotistes, moyenâgeux, etc. Je ne comprenais pas pourquoi des gens ne voulaient pas se vacciner. Si Élisabeth Lévy, pourtant rédactrice en chef d’un journal « politiquement incorrect », a pu penser qu’il fallait être un « hurluberlu complotiste » pour ne pas se faire vacciner contre la Covid-19, c’est la preuve que les grands médias étaient unanimes. Même au début de l’année 2022, les discours critiques comme celui du professeur Peyromaure étaient encore rarissimes dans les médias (Sonia Mabrouk fait partie des rares journalistes à apprécier les invités « non conformistes »). Alors que se passe-t-il ? Pourquoi les médias sont-ils aussi biaisés en faveur de la vaccination ? Comment cela se manifeste-t-il ? Et avec quelles conséquences pour le débat public ?

Un seul refrain : des vaccins salvateurs et sans risque Imaginez qu’à l’automne 2021 les journaux de 20 heures se soient ouverts sur la souffrance des soignants non vaccinés, suspendus sans salaire et plongés dans la misère sociale. Imaginez que les journalistes aient fait preuve de pédagogie en expliquant que ces soignants étaient prêts à faire un test PCR tous les jours pour travailler. En faisant cela, les soignants non vaccinés auraient davantage protégé leurs patients que les soignants vaccinés qui, eux, risquaient de transmettre le virus à leur insu. Si les médias avaient transmis ce message correctement, le caractère absurde, discriminatoire et violent de cette mesure aurait créé une grande émotion dans les foyers français, et cela aurait certainement conduit le gouvernement à reculer et à réintégrer les soignants – surtout en pleine épidémie, alors que de nombreux lits d’hôpitaux étaient fermés faute de personnel médical403. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé. Même lorsque plusieurs soignants ont entamé une grève de la faim de plus de quarante jours à Périgueux, il n’y a eu aucune dépêche AFP. Pas même un reportage de France 3 Régions404. De façon générale, sur les vaccins anti-Covid, il n’y a eu globalement qu’un seul refrain : ils étaient « salvateurs », sans risque, et allaient nous débarrasser de l’épidémie. Vous me direz peut-être que les médias se sont contentés de refléter le « consensus des experts » de l’époque. Mais ce n’est pas le cas. Un immense

expert comme le professeur Raoult a prévenu dès le départ que ce vaccin ne serait pas une « baguette magique » contre l’épidémie. Le professeur Perronne, autre grand connaisseur des vaccins, était encore plus sévère : dès l’été 2020, il affirmait que ces vaccins contre le nouveau coronavirus étaient une « foutaise purement financière », sachant que l’on peut traiter les malades dès le début des symptômes. Mais la parole de ces experts-là a été marginalisée médiatiquement, ou tout bonnement étouffée. Le professeur Perronne a ainsi été banni de la plupart des antennes radio et télévision, comme l’a reconnu le journaliste Pascal Praud sur CNews, en avril 2021 : Je vous ai invité, professeur Perronne, je vais vous dire pourquoi : vous ne serez invité nulle part, en fait. Le service public ne vous invitera pas. Vous êtes considéré comme complotiste, comme politiquement incorrect, comme mal-pensant, etc.405. Voilà comment on « fabrique » un pseudo-consensus : en n’invitant à la télé et à la radio que les médecins qui sont dans la « ligne du parti ».

UNE INTERVIEW CARICATURALE : BILL GATES AU 20 HEURES Le 6 mai 2022, lorsque Bill Gates a été invité au 20 heures de France 2, des millions de Français ont été victimes de désinformation406. D’abord, de la part du journaliste qui menait l’interview, Thomas Sotto : celui-ci a déclaré que « les vaccins à ARN ont sauvé des millions de vies ». Or cette affirmation n’est absolument pas soutenue par les études randomisées en double aveugle, qui sont pourtant le plus haut niveau de preuve scientifique. Au contraire, les essais cliniques n’ont pas trouvé trace d’une seule vie sauvée par ces vaccins407. Autre question de Thomas Sotto à Bill Gates : « Il y a des gens qui se posent raisonnablement des questions : oui je me suis fait vacciner… mais est-ce que je fais vacciner mes enfants… mais l’ARN, on n’a pas encore le recul nécessaire – à ceux-là, il faut leur répondre quoi ? »

Notez bien que le journaliste ne demande pas à Bill Gates : « Que leur répondez-vous ? » – ce qui aurait été une façon neutre de lui demander son opinion. Non, le journaliste dit : « Que faut-il leur répondre ? », ce qui signifie que, selon lui, il existe une vérité officielle, dont Bill Gates est le dépositaire, et qu’il faut transmettre au petit peuple. C’est un parti pris choquant. Mais la réponse de Bill Gates est encore plus étonnante : « Si vous regardez, ceux qui meurent de la Covid-19, ce sont les non-vaccinés. » Non seulement Bill Gates ne répond pas à la question posée (sur la vaccination des enfants, difficilement défendable), mais il profère ici une énorme contre-vérité. Car, quelques jours plus tôt, les chiffres officiels de la DREES montraient exactement le contraire en France. Au cours des premières semaines d’avril 2022, 75 % des morts de la Covid-19 avaient reçu au moins une dose de vaccin408. Quel que soit le niveau d’efficacité du vaccin contre les formes graves, ces chiffres contredisent totalement la fable selon laquelle ceux qui meurent sont essentiellement des « non-vaccinés ». Et pourtant, le journaliste n’a pas réagi. Et aucun « fact-checker » des grands médias ne s’est précipité, dans les jours qui ont suivi, pour rectifier cette énormité proférée au journal de 20 heures, sur une chaîne publique.

Comment une critique raisonnable devient un « délire antivax » Autre exemple frappant : en janvier 2021, tout au début de la campagne vaccinale, 700 médecins et professionnels de santé suisses, menés par le docteur Philippe Saegesser, ont demandé un moratoire sur les vaccins à ARN, avec des arguments parfaitement raisonnables : Comment peut-on affirmer que le rapport « bénéfice-risque » est favorable alors que c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que des vaccins à ARN messager (ARNm) sont utilisés ? Si ces vaccins sont si sûrs, pourquoi les laboratoires qui les fabriquent ont-ils demandé et obtenu qu’ils soient déchargés de toute responsabilité en cas de problème ?

N’oubliez pas qu’un vaccin est un traitement préventif contre une infection. La population qui y recourt n’est pas malade. Dès lors, nous pensons qu’eu égard aux questions que ces produits laissent encore ouvertes, il n’est pas licite, ni éthique, de faire prendre des risques alors qu’il existe un potentiel de progrès important pour un traitement donné précocement409. Avez-vous entendu parler de cette demande de moratoire ? Très probablement non, ou alors en termes péjoratifs. Le journal suisse Le Temps a immédiatement allumé un contre-feu contre cette tribune avec ce titre accusateur : « En Suisse, les soignants anti-vaccins montent au créneau », et avec un intertitre qui parle de « tentative de désinformation ». Ainsi, les grands médias ne se contentent pas d’étouffer les voix critiques visà-vis des vaccins ; ils s’efforcent également de les diaboliser. Quelques mois plus tard, en juin 2021, la diabolisation de l’initiateur de la tribune, le docteur Philippe Saegesser, est d’ailleurs montée d’un cran dans la presse suisse, avec ce titre cinglant : « Les délires antivax d’un ponte de la médecine vaudoise410. » Pour la majorité des médias, une critique raisonnable des vaccins est immédiatement assimilée à un « délire antivax411 ».

BFM TV : « Christian Perronne, Didier Raoult ou encore Xavier Bazin : tant d’auteurs dont les noms font polémique » Donc, les médias ne se contentent pas de passer sous silence les opinions « minoritaires » : ils concourent activement à les censurer en les diabolisant. J’en ai moi-même fait les frais en tant que journaliste indépendant. En janvier 2021, j’écrivais à mes lecteurs une lettre détaillant les « six bonnes raisons de se méfier des vaccins à ARN ». C’était cette fameuse époque où la presse unanime criait au miracle et à la « baguette magique » contre l’épidémie (souvenez-vous des paroles d’Élisabeth Lévy). Mais de mon côté, après avoir évalué calmement la situation, j’en étais arrivé à la conclusion inverse : le vaccin « n’est pas la solution miracle pour mettre fin à l’épidémie et retrouver une vie normale », écrivais-je. Tout simplement parce que les virus mutent, ce qui rend les vaccins rapidement inefficaces. La suite m’a donné raison, mais il n’était pas difficile de l’anticiper. À l’époque, le généticien Axel Kahn, pourtant un grand défenseur des vaccins anti-Covid, avait même reconnu que la vaccination elle-même favorise les variants : « Il est assez probable que lorsque les personnes seront

vaccinées, cela créera une pression de sélection et que des virus qui résistent aux anticorps produits seront favorisés412 » – rendant ainsi le vaccin initial inefficace. Mais savez-vous comment j’ai été récompensé pour avoir été plus lucide que ceux qui nous promettaient des miracles avec ces vaccins ? Par une forme d’ostracisme médiatique. Au printemps 2021, non seulement je n’ai été invité à peu près nulle part pour parler de mon livre (Big Pharma démasqué !), mais la chaîne BFM TV est allée jusqu’à s’insurger que cet ouvrage puisse être mis en avant dans un magasin Fnac : Christian Perronne, Didier Raoult ou encore Xavier Bazin : tant d’auteurs, dont les noms font polémique, ont trouvé une place de choix, mis en avant sur un présentoir dans un magasin Fnac413. Voilà la principale mention de mon livre dans les grands médias français (si l’on excepte France-Soir et Sud Radio). Alors que les grands médias ont donné la parole, sur la Covid-19, à des dizaines de gens qui n’y connaissent rien et qui se sont souvent trompés414. Bref, les médias ne se contentent pas de refléter le consensus d’experts, ils contribuent activement à le façonner : en choisissant qui a le droit de s’exprimer, et qui au contraire doit être disqualifié comme antivax. Et cela a des conséquences majeures sur l’opinion publique et les politiques vaccinales.

Comment les médias influencent les politiques publiques Ce n’est pas pour rien qu’on appelle les médias le « quatrième pouvoir ». Ils sont même souvent le « premier pouvoir », dans nos démocraties modernes, car ils façonnent l’opinion publique – et donc, in fine, les élections et ce qui est voté. Prenez le passage de trois à onze vaccins obligatoires pour les nourrissons en France en 2017. À l’époque, le texte est passé comme une lettre à la poste, en partie grâce à la bienveillance des médias. Car les médias ont atténué ou étouffé les sujets qui fâchent, et en particulier les risques sanitaires liés à la présence d’aluminium dans huit de ces onze vaccins. C’est le cas de notamment de cet article de France info, très représentatif, intitulé « Onze vaccins obligatoires au 1er janvier 2018 : “L’aluminium dans les vaccins représente une goutte d’eau.” » Cet argument de la « goutte d’eau » que représenterait l’aluminium dans les vaccins infantiles a été véhiculé à l’époque dans tous les médias. Ici, l’article donne la parole à une scientifique, membre de

l’Académie de pharmacie, qui affirme sans rougir : « Avec tous les vaccins obligatoires, un bébé reçoit entre 4 et 5 milligrammes au total d’aluminium. Ce n’est rien415. » Or c’est de la désinformation pure et simple. Car personne ne peut affirmer sérieusement que ce métal, même à faible dose, ne peut pas avoir de toxicité, sachant qu’il n’a strictement aucune fonction naturelle dans notre organisme (contrairement au fer ou au cuivre, par exemple). Il y avait au contraire de bonnes raisons d’être inquiet des effets de ces quelques milligrammes d’aluminium. Car une étude publiée par des chercheurs français416, et présentée quelques mois plus tôt devant l’ANSM417, avait démontré que de faibles doses d’aluminium pouvaient être plus toxiques pour le cerveau que des doses plus élevées. Globalement, les médias ont laissé courir les positions pro-vaccinales418, sans contradiction. Et c’est ainsi que l’opinion publique est faussée.

Diabolisation des antivax Pour couronner le tout, il y avait en plus une stratégie de diabolisation des antivax. Dès le mois de juillet 2017, Le Parisien a publié un grand article sur « Les figures de proue du mouvement antivaccins en France », avec cet intertitre ravageur : « Dans le monde médical : leur gourou, le professeur Henri Joyeux419 ». Pourtant, Henri Joyeux n’est ni un gourou ni un anti-vaccins : c’est un grand professeur, totalement indépendant de l’industrie pharmaceutique, qui a publié des dizaines de livres en faveur d’une médecine moins centrée sur le médicament et davantage focalisée sur l’alimentation. Quant au professeur Luc Montagnier, pourtant prix Nobel de Médecine, il a eu droit à des articles de presse assassins dès qu’il a osé évoquer le sujet tabou (mais hélas plausible) du lien entre vaccins infantiles et mort subite du nourrisson420. Voilà comment la majorité des médias ont traité un sujet démocratique aussi fondamental que l’obligation vaccinale, qui touche à la fois à la santé de nos enfants et à nos libertés publiques. Et depuis 2018, le sujet des vaccins infantiles a totalement disparu des radars médiatiques, comme si l’aluminium vaccinal n’était plus controversé et que l’obligation de ces onze vaccins ne se discutait pas – alors que de nombreux pays européens n’imposent pas le moindre vaccin. Voilà comment on façonne l’opinion publique.

Comment expliquer cette dérive ? Pourquoi la plupart des médias ne favorisent-ils pas la confrontation d’idées et d’arguments d’experts ayant des positions différentes ? Pourquoi jouent-ils au contraire un rôle de « chien de garde provax », en censurant toute critique et en ne relayant que les arguments favorables ?

L’aveu de la directrice de BFM TV Une première réponse nous est livrée par une déclaration assez extraordinaire de la directrice de la rédaction de BFM TV, Céline Pigalle. Lors d’une table ronde « sciences et médias » à la Bibliothèque nationale de France en 2022, et consacrée à la Covid-19, elle a déclaré qu’« au moment où on vous dit qu’on est en guerre, il ne faut pas trop troubler les gens, […] pas trop aller à rebours de la parole officielle, puisque ce serait fragiliser un consensus social 421 ». Donc, il ne faudrait pas trop critiquer la politique du gouvernement pendant une crise sanitaire – au moment, pourtant, où les libertés publiques sont le plus en danger. On comprend mieux le presque unanimisme médiatique sur les confinements, les masques… et bien sûr la vaccination de masse qui a commencé début 2021. Si des médias privés osent dire que leur mission est de ne « pas trop aller à rebours de la parole officielle », ce sera encore plus manifeste pour des médias publics, essentiellement financés par l’État. Si la conception de certains journalistes, c’est de ne « pas trop troubler les gens », on comprend pourquoi ils se sont globalement abstenus de toute critique vis-à-vis de la politique vaccinale autoritaire du gouvernement. Ce suivisme est encore plus manifeste sur des sujets « scientifiques », auxquels la plupart des journalistes ne connaissent pas grand chose. Comme l’a reconnu Céline Pigalle, « au moment où la crise démarre, il y avait une seule spécialiste de la santé » à BFM TV. Quand on ignore tout d’un sujet, le plus simple est de suivre le « sens du vent ». Au pire, on pourra dire qu’on s’est trompé comme tout le monde, avec tout le monde. Une autre réplique étonnante de la même Céline Pigalle confirme le niveau de dépendance des grands médias vis-à-vis du pouvoir, et surtout de leur absence de compétence scientifique et d’esprit critique. Interpellée pour avoir invité plusieurs fois le « controversé » professeur Raoult, la dirigeante de BFM TV s’est justifiée en disant qu’elle avait obtenu la bénédiction du ministre Olivier Véran. « Monsieur le ministre, lui avait-elle demandé en mars 2020, j’ai ce

monsieur-là (Didier Raoult) qui est beaucoup sollicité, est-ce qu’on peut faire appel à lui ? Est-ce que c’est raisonnable ? Est-ce que c’est sérieux ? 422» C’est une forme de soumission au pouvoir politique, car les experts validés par le pouvoir sont généralement ceux qui soutiennent ses politiques. Et on imagine bien Olivier Véran, quelques semaines plus tard, expliquer (faussement) à Céline Pigalle que le professeur Raoult a perdu toute crédibilité dans le monde scientifique. Le problème est systémique : quand vous n’avez pas la capacité de juger le niveau d’un expert, vous êtes obligé de faire confiance à l’avis des uns et des autres… à commencer par celui des « autorités », des « institutions ». Mais comme on l’a vu, les autorités et la plupart des experts sont eux-mêmes victimes de biais systémiques en faveur des vaccins. Cela conduit les journalistes à ne choisir que les experts favorables par principe à la vaccination (qui s’adoubent entre eux), et à ne diffuser qu’un seul son de cloche.

Qui possède les médias ? L’État et quelques milliardaires Le problème ne date pas d’hier, mais il s’est aggravé avec les difficultés financières de la presse. Avec le déclin du modèle publicitaire et l’émergence des réseaux sociaux, les recettes de la presse se sont effondrées. C’est ainsi que les grands médias sont devenus de plus en plus dépendants de ceux qui ont le plus d’argent : l’État et les milliardaires. Dépendants de l’État, d’abord, et de ses subventions d’argent public : en pleine crise de la Covid-19, le gouvernement a débloqué pas moins de 2 milliards d’euros pour les médias423. Il faudrait être naïf pour imaginer que cela n’a pas de conséquences sur leur ligne éditoriale424. Les grands médias sont donc, la plupart du temps, de plus en plus dépendants de l’État, mais aussi de quelques milliardaires. Le journal Libération a ainsi calculé qu’en France « huit milliardaires et deux millionnaires possèdent une vingtaine de titres de presse française » et pèsent « 81 % de la diffusion des quotidiens nationaux et 95 % de celle des hebdos nationaux généralistes ». C’est considérable : cela veut dire qu’il n’y a quasiment plus un seul journal à grand tirage indépendant. De même, dans l’audiovisuel, sur treize chaînes télé d’information généraliste, « huit sont détenues par cinq milliardaires » (sachant que les cinq autres sont des chaînes publiques, financées par l’État). De même, sur huit radios nationales d’info généraliste, « la moitié d’entre elles appartiennent à cinq milliardaires » (l’autre moitié étant des radios publiques425).

Cela devrait faire réfléchir. Croyez-vous que ce qui caractérise la majorité des milliardaires, c’est un discours critique vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique – une industrie dont ils partagent la culture de la course aux profits et la religion du progrès technologique ? N’oublions pas que le succès de l’industrie pharmaceutique affecte directement leur fortune personnelle, forcément composée en partie d’un portefeuille d’actions « pharma ».

Malheur aux voix compétentes et indépendantes, comme France-Soir La plupart des grands médias ont ainsi stigmatisé le seul journal indépendant, dont la couverture des politiques de la Covid-19 a été particulièrement critique vis-à-vis du pouvoir et de Big Pharma : France-Soir. Regardez cet échantillon de grands titres diabolisant France-Soir : « Un site Internet complotiste » (RMC/BFM TV), « Le journal incontournable des complotistes (TF1), « Un journal devenu anti-journalistique » (France Culture) et, sur Europe 1 : « France-Soir n’est plus un journal, c’est une honte ». Pourquoi ? Parce que France-Soir a été le seul média classique à donner la parole à des experts « critiques » vis-à-vis des vaccins anti-Covid, comme le professeur Christian Perronne, le professeur Montagnier, la biostatisticienne Christine Cotton, les docteurs Nicole et Gérard Delépine, le professeur Christian Vélot, la docteure Alexandra Henrion-Caude, le docteur Peter McCullough, le docteur Pierre Kory, le docteur Robert Malone, etc.426. Or la compétence de ces spécialistes valait largement celle des experts « officiels » qui avaient leur entrée dans les grands médias. Mais pour le savoir, il fallait les écouter avec un minimum de courage, de compétence et d’esprit critique, et ne pas se contenter de demander l’approbation du ministre de la Santé. Malheureusement, le déclin financier de la presse fait qu’il n’y a plus aucune place pour l’analyse de fond, et encore moins l’investigation. Cela n’existe plus, à part peut-être dans de rares médias indépendants comme Mediapart, dont les fondateurs avaient quitté le journal Le Monde en dénonçant le règne d’un « journalisme de confirmation » plutôt qu’un journalisme d’investigation. Décrypter des discours manipulés par des intérêts puissants demande du temps, du travail et de l’intelligence. Il est beaucoup plus simple et rapide de s’en remettre à ce que disent les administrations, les « autorités de santé » ou les « pontes » des grands hôpitaux, fussent-ils en conflit d’intérêts.

C’est ainsi que par manque de temps, accélération des cadences de production et paupérisation du métier, la plupart des journalistes se contentent de chercher du « tout cuit ». Et le « tout cuit », c’est d’abord ce que disent le ministre, son administration et les autorités de santé. Mais le « tout cuit », pour les journalistes, c’est aussi 1) les sujets concoctés sur mesure par les grandes entreprises de communication et « relations publiques », et 2) les dépêches des grandes agences de presse comme l’AFP. Comme on va le voir, ces acteurs sont ainsi capables de créer de toutes pièces un unanimisme médiatique trompeur.

« Inonder la zone » : les médias sous influence des RP Qu’est-ce que les relations publiques – les RP – et pourquoi leur rôle est-il aussi important ? Pour le comprendre, revenons sur l’Event 201, qui a eu lieu le 18 octobre 2019 à New York. Il s’agissait d’un événement organisé par la fondation de Bill Gates, le Forum économique mondial (FEM) de Davos et le centre de sécurité de l’université Johns Hopkins. L’objectif était de « simuler une pandémie mondiale », pour mieux s’y préparer. Autour de la table, il y avait du beau monde : des représentants des autorités de santé américaines et chinoises, une représentante des Nations unies, un ancien cadre de la CIA et des représentants du monde médiatique, économique et financier (dont bien sûr Big Pharma, via le fabricant de vaccins Johnson & Johnson427). À peine trois mois avant l’épidémie de la Covid-19, le scénario de cet « exercice » était étrangement clairvoyant : l’épidémie fictive en question provenait d’un coronavirus de chauve-souris qui pouvait provoquer des pneumonies sévères. Les solutions proposées ce jour-là n’ont rien d’original : toutes les « personnalités » réunies à New York recommandent des mesures de « contrôle » de la pandémie (quarantaine, isolement) ainsi que la création d’antiviraux et de vaccins. La partie la plus intéressante de cet Event 201 est l’importance donnée au contrôle de l’opinion publique. Une grande priorité des participants est de « lutter contre la désinformation », en particulier celle provenant des « mouvements anti-vaccins ». Pour leur faire échec, l’ancien cadre de la CIA recommande « d’inonder la zone » (« flood the zone ») d’informations « fiables ».

Autour de la table, le plus volubile sur cette question est Matthew Harrington, directeur exécutif d’Edelman, la plus grande entreprise de « relations publiques » (RP) au monde. Selon lui, face au risque de la « désinformation » propagée sur les réseaux sociaux, il faut amener les grandes plateformes à « participer à la diffusion d’informations exactes et s’associer aux communautés scientifiques et sanitaires pour faire contrepoids ». Ce spécialiste des RP explique, lui aussi, qu’il est capital « d’inonder la zone » d’informations exactes428, via les médias en particulier. « Inonder la zone » : c’est précisément la spécialité des entreprises de « relations publiques » (RP) – et ce n’est donc pas un hasard si un représentant d’Edelman, la plus grande firme de RP, a été invité à participer à cet exercice de simulation d’une pandémie.

« MOI, JOURNALISTE FANTÔME AU SERVICE DES LOBBIES » En juin 2022 paraît un article retentissant sur le site Fakirpresse429. C’est la confession d’un journaliste qui a écrit pendant des années des articles en free-lance pour le compte d’une agence de RP. Ce texte illustre parfaitement à quel point une bonne partie de la production médiatique est sous le contrôle de lobbies, via les agences de RP. Extraits : « En six années de collaboration avec “l’Agence”, je leur ai pondu 595 articles. Sur toutes les thématiques, certaines parfois dont je ne savais rien : énergie, politique internationale, nouvelles technologies, santé, économie – et j’en passe. […] Tous mes articles, tous, échouent sur des sites d’information spécialisés, alternatifs, ou sur les blogs de médias reconnus (Mediapart, Huffington Post, Les Échos…) […] À la même période, on me commande de plus en plus d’articles sur le glyphosate, l’agent actif du Roundup de Monsanto. Le but : décrédibiliser le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Pourquoi ? Ses rapports classent le glyphosate comme produit “potentiellement cancérigène” – au même titre que la viande rouge, la charcuterie et les boissons chaudes, c’est dire la violence de la charge… Mais c’est encore trop. Alors, dans mes titres, j’annonce la couleur. “Recherche sur le cancer : le périlleux numéro d’équilibriste

du CIRC”, lit-on dans mon article publié sur Lejournaleconomique.com. Sur Jolpress.com, je suis un peu moins inspiré : “Le CIRC ou le règne de tout et son contraire”. Je suis un bon producteur de désinformation, le parfait bras armé (d’un stylo) des lobbyistes. Pourquoi ces articles sont-ils aussi bien payés, d’ailleurs ? J’ai la réponse chaque jour, quand je les retrouve en tête des résultats sur Google Actualités. C’est précisément l’objectif recherché par leurs commanditaires : abreuver Internet de contenus flatteurs ou complaisants pour leurs clients afin d’influencer l’opinion publique, de faciliter leurs affaires ou de taper sur un concurrent. » Le monde des RP est peu connu, mais c’est un acteur majeur dans la « fabrication » de l’opinion publique, via son travail discret mais intense auprès des médias.

Une stratégie du choc et de la peur relayée par les RP La preuve : quand la crise de la Covid-19 éclate, quelques mois après cet Event 201, les grandes firmes de RP ont immédiatement été appelées en renfort par les États. On se souvient de la peur qui a saisi l’Occident en mars 2020. Or cette peur n’a pas été spontanée. Comme l’ont avoué plus tard des experts britanniques, dans les colonnes du journal The Telegraph, cette peur a été organisée et amplifiée par le pouvoir. Ces experts ont reconnu que l’objectif public, en mars-avril 2020, était bien de « terroriser » la population pour obtenir l’obéissance des citoyens, notamment vis-à-vis des confinements. Et un an plus tard, ils ont exprimé leurs regrets d’avoir eu recours à cette manœuvre qu’ils jugent « totalitaire430 ». Mais qui a organisé et relayé cette politique de la peur, dans les médias ? Réponse : des entreprises de relations publiques, de publicité/communication. Ainsi, juste avant le confinement, le gouvernement britannique a signé, pour sa campagne de communication de la Covid-19 un contrat de plusieurs dizaines de millions d’euros avec une filiale d’Omnicom, une des plus grandes entreprises de communication au monde… qui compte Pfizer et Merck parmi ses clients431. En France, le cabinet de conseil McKinsey a certainement joué un rôle dans la stratégie de communication du gouvernement, mais l’essentiel du travail d’influence a été effectué par les trois agences de communication du « service

d’information du gouvernement » (SIG) : Publicis Conseil, MullenLowe et Babel432. C’est probablement un de ces spécialistes de la « com » qui a eu l’idée – géniale pour instiller la peur – de demander au directeur de la santé d’égrener le nombre de morts avec un air sinistre, chaque soir à la télévision. Partout en Occident, la même stratégie de la peur a été propagée, pour obtenir l’obéissance. Et peut-être était-ce une stratégie défendable face à l’incertitude de la pandémie. Mais cela n’explique pas pourquoi la peur et la désinformation ont continué à être entretenues dans les médias, bien après la sidération initiale. Ainsi, un sondage réalisé plus d’un an après le début de la pandémie montrait qu’un tiers des Américains croyait qu’une personne infectée par la Covid-19 avait 50 % de risques de se retrouver à l’hôpital. On peut comprendre qu’ils soient terrorisés, face à un risque aussi grand que de tirer à pile ou face. Mais la réalité était tout autre : le risque d’hospitalisation était beaucoup plus faible, entre 1 et 5 %433. Cela montre bien que les médias n’ont pas correctement fait leur travail d’information de la population. Qu’ils ont bien amplifié la peur, plutôt que de la raisonner. Pourquoi ? Un passage de l’Event 201 donne une piste de réponse : celui où une (fausse) présentatrice télé explique que, selon un sondage, « 75 % des gens sont désireux de se faire injecter le vaccin, même s’il est expérimental ». On comprend, entre les lignes, qu’un enjeu majeur est de surmonter l’hésitation vaccinale. Il n’est pas facile de faire accepter aux gens un vaccin expérimental… Sauf, bien sûr, s’ils sont morts de peur. La peur a-t-elle été instrumentalisée dans les médias par des entreprises de RP, pour faciliter la vaccination de masse ? Quand on se plonge dans l’histoire des RP, on peut difficilement ne pas y voir leur « patte ».

Une industrie au passé trouble, mais étrangement oublié Il est établi que l’industrie du tabac a largement eu recours aux RP, dans les années 1950 et 1960, pour entretenir le doute et la confusion sur les liens entre tabac et cancer du poumon. L’industrie avait alors fait appel à l’une des firmes les plus connues du secteur, Hill+Knowlton. La stratégie de cette firme n’était pas de « censurer la science » – c’était trop difficile. Son objectif était plutôt de « susciter le doute », en « inondant la zone », c’est-à-dire en inondant les médias de publications scientifiques et de récits favorables à Big Tobacco. Et parallèlement, Hill+Knowlton allumait des contre-feux dans les médias dès que sortait une étude ou un article défavorables au tabac.

Hill+Knowlton a parfaitement décrit sa stratégie dans un mémo interne datant de 1962 : « Une de nos politiques est de ne jamais laisser une attaque sans réponse – immédiatement, pas le lendemain. Cela implique de savoir, à tout moment, tout ce qui sort des publications et des colloques. C’est du travail. Et cela implique d’avoir de bons contacts avec les journalistes scientifiques434. » C’est exactement ce qui s’est passé en 2021 et 2022 sur la vaccination antiCovid : les études favorables ont été célébrées dans les médias… et la plupart des études critiques ont été mises de côté, ou bien ont subi des contestations systématiques. N’est-ce pas le signe flagrant que des entreprises de RP, payées par Pfizer et consorts, étaient en train de « travailler au corps » les journalistes, pour obtenir ce résultat ? De façon plus sombre, les « relations publiques » peuvent aussi consister à fabriquer de toutes pièces une histoire qui n’existe pas. Un exemple historique est le témoignage poignant d’une jeune Koweïtienne, en 1990, juste après l’invasion du Koweït par l’Irak : cette adolescente affirme alors avoir vu des soldats irakiens entrer dans une maternité, arracher les bébés des couveuses et « les laisser mourir sur le sol froid435 ». C’est ce récit très médiatisé qui a convaincu le Congrès et l’opinion publique américaine de déclarer la guerre à l’Irak à l’époque – alors qu’il s’agissait, comme on l’a su plus tard, d’une « machination, dans ce but », selon les termes du magazine Le Point. Et cette « fabrication » a été organisée par la firme… Hill+Knowlton. Ce n’est qu’après la guerre du Golfe que la supercherie a été éventée : la fameuse adolescente n’était autre que la propre fille de l’ambassadeur du Koweït aux États-Unis, et avait tout inventé. Étrangement, peu de gens se souviennent de ce scandale. Malgré l’histoire sulfureuse de l’industrie des relations publiques, il existe une forme d’amnésie collective sur leurs procédés. Comment expliquer, sinon, que Hill+Knowlton Strategies ait pu être choisie récemment par l’Organisation mondiale de la santé pour un gros contrat visant notamment à « promouvoir l’image de l’organisation en tant qu’autorité Covid-19436 » ?

Les RP en pratique : modelage de l’opinion Aujourd’hui, les relations publiques n’ont jamais été aussi puissantes : en 2021, le secteur représentait près de 100 milliards de dollars de chiffre d’affaires437. Le fonctionnement est simple : les entreprises de « relations publiques » (RP) sont missionnées par ceux qui en ont les moyens pour « faire passer » un

message dans les médias. Leur travail consiste à optimiser la forme du message (un texte, une vidéo, etc.) de manière qu’il soit immédiatement « attractif » pour les médias, puis de faire le service après-vente auprès de leur réseau de journalistes. Par exemple, la firme n’hésitera pas à appeler un à un des journalistes ciblés pour leur expliquer à quel point leur sujet vaut la peine d’être médiatisé. Pour les journalistes, c’est du pain bénit : cela leur donne des sujets « tout faits », clés en main. Sur les questions scientifiques, cela leur facilite la vie, car ils ont ainsi accès à des propos déjà vulgarisés pour le grand public. On leur fournit même des citations « d’experts du domaine », prêtes à l’emploi.

QUAND LE GÉANT PHARMA MERCK FAIT LA LISTE DES EXPERTS À ABATTRE Qui se souvient de l’affaire du Vioxx ? Il s’agit d’un médicament anti-inflammatoire lancé par le groupe Merck au début des années 2000, et rapidement retiré du marché quand on s’est aperçu qu’il causait des dizaines de milliers de crises cardiaques. Après avoir été malmené en justice, Merck a fini par faire cesser les poursuites en payant une indemnité exorbitante de près de 5 milliards de dollars aux victimes438. En Australie aussi, Merck a eu affaire à la justice, ce qui a permis de montrer au grand jour certaines méthodes de l’industrie pharmaceutique. Des e-mails internes ont révélé que le personnel de Merck avait dressé une liste de médecins qui critiquaient l’entreprise ou le médicament Vioxx. À côté des noms des médecins, on pouvait trouver des mots comme « neutraliser », « neutralisé » et « discréditer ». « Nous devrons peut-être les rechercher et les détruire là où ils vivent », a même écrit un employé de Merck, dans un email439. Or comment « discréditer » un médecin ou un expert, si ce n’est par l’utilisation des entreprises de RP, qui vont faire un travail de sape dans les médias ? Et comment ne pas penser que des experts comme les professeurs Raoult et Perronne ont subi le même genre de « ciblage », pendant la crise de la Covid-19 ?

Les relations publiques (RP), en un mot, c’est ce que paient les puissants pour influencer les messages médiatiques afin qu’ils servent leurs intérêts. C’est du lobbying auprès des médias. Mais comme pour le lobbying auprès des politiques, cela pose un problème démocratique majeur. Car cela favorise la diffusion d’un seul son de cloche dans l’opinion publique, au mépris du débat contradictoire. C’est particulièrement problématique sur les questions scientifiques, car les chercheurs indépendants, ceux qui défendent des positions contraires aux intérêts des grands industriels, n’ont pas le moindre euro à dépenser pour promouvoir leurs travaux dans les médias. À l’inverse, Big Pharma recourt intensément aux relations publiques. C’est ainsi que le groupe Sanofi dépense mondialement 1,5 milliard de dollars par an en « publicité et relations publiques ». Jusqu’à récemment, c’est le groupe français Publicis qui bénéficiait de cette manne. Publicis reste aujourd’hui un partenaire central des Big Pharma, puisqu’il bénéficie d’un contrat d’un montant équivalent avec un autre géant des vaccins, GSK. Publicis est un cas particulièrement intéressant et révélateur. Au départ, c’est un spécialiste de la publicité, comme son nom l’indique. Mais son contrat avec GSK comprend aussi les RP auprès des médias. C’est logique : acheter des pages de publicité dans les médias donne à ces grandes entreprises une porte d’entrée privilégiée pour obtenir l’écoute de ces organes de presse et faire passer leur message. Les RP sont d’autant plus importantes pour leurs clients que la publicité seule a ses limites. Au mieux, elle permet « d’inonder la zone ». Mais les espaces de publicité ne permettent jamais d’étouffer un message négatif. Pour effacer de la discussion un message problématique, il faut passer à d’autres méthodes… ce qu’a fait Publicis.

Publicis : les dessous d’une alliance contre la « désinformation » En 2021, Publicis s’est allié avec NewsGuard, un site qui prétend « combattre la mésinformation et la désinformation ». Dans ce partenariat, le rôle de NewsGuard consiste à identifier les sites d’information « fiables » et « non fiables ». Publicis s’engage, en retour, à ne pas diffuser de publicités sur ces sites-là440.

Voici comment la vice-présidente de NewsGuard s’est félicitée de ce partenariat : « Nous sommes ravis de travailler avec Publicis Health Media pendant la pandémie de Covid-19, c’est un partenaire idéal pour […] protéger les familles des infox sur la santé, notamment sur les vaccins. » Mais qui est NewsGuard, ainsi chargé de faire la liste des sites « fiables et non fiables » – une liste souvent relayée sans esprit critique par la plupart des grands médias ? Eh bien, figurez-vous que NewsGuard a été créé avec des financements… de Publicis, entre autres441. Ce qui pose la question : ce soidisant « arbitre de la vérité », ce chien de garde du vrai et du faux médiatiques, ne serait-ce pas une créature RP montée de toutes pièces pour servir les intérêts de ceux qui veulent étouffer certains discours dans les médias ? En tout cas, cela y ressemble fort. C’est ainsi que NewsGuard, en France, a placé le journal France-Soir en tête des sites de « désinformation442 ». Il lui reprochait notamment d’avoir « publié de nombreuses allégations fausses ou sans fondement sur les vaccins anti-Covid-19, leurs risques supposés pour les enfants, et leur lien présumé avec la maladie de Creutzfeldt-Jakob ». Or ces informations diffusées par France-Soir étaient tout à fait crédibles. Et sur au moins un sujet, il est désormais établi officiellement que c’est France-Soir qui a eu raison contre NewsGuard. Figurez-vous que NewsGuard a qualifié de « théorie du complot » pendant plusieurs mois la thèse du coronavirus échappé d’un labo de Wuhan. Sur le moment, NewsGuard a même demandé que soient censurés tous les sites et médias indépendants qui, comme France-Soir, défendaient cette hypothèse pourtant parfaitement crédible (NewsGuard a ensuite été obligé de s’en excuser, lorsque les preuves d’un virus manipulé en laboratoire sont devenues trop massives443). Vous le voyez, il y a quelque chose qui n’est pas sain dans cet écosystème d’entreprises de RP et d’organisations opaques comme NewsGuard, censées séparer la bonne et la mauvaise information médiatique, sur les sujets de santé. Surtout lorsqu’on apprend que Publicis Health a été directement impliqué dans un scandale sanitaire sans précédent, celui des médicaments antidouleurs de la famille des opioïdes aux États-Unis. En effet, l’État américain du Massachussetts a attaqué Publicis Health en justice pour avoir « engagé une myriade de stratégies injustes et trompeuses qui ont pesé sur la prescription d’OxyContin à travers le pays, y compris dans le Massachusetts444 ». Publicis Health est ainsi accusé d’avoir activement relayé la propagande mensongère de l’entreprise « voyou » Purdue Pharma, lourdement condamnée pour fraudes et corruptions dans cette affaire d’OxyContin445.

Bref, tout cela donne une idée du monde des « relations publiques » : ces firmes n’ont aucun scrupule à diffuser massivement les messages de leurs clients puissants (y compris Big Pharma), fussent-ils trompeurs ou illégaux. Et ce sont bien ces entreprises-là qui, dans l’ombre, façonnent le discours médiatique. Mais elles ne sont pas les seules. Il existe un autre acteur qui influence les journalistes de façon disproportionnée. Cet acteur-là agit en pleine lumière : ce sont les grandes « agences de presse », comme l’AFP.

L’AFP : agence fake presse ? Pour le chercheur Laurent Toubiana, épidémiologiste rattaché à l’Inserm, l’Agence France-Presse (AFP) a totalement failli dans sa mission d’information sur la Covid-19 : « Drapée dans sa dignité d’intouchable de l’information juste, vraie et bonne, cette agence, l’AFP, est en réalité un pourvoyeur officiel de fake news446. » De fait, la quantité de désinformations diffusées par l’AFP pendant la crise de la Covid-19 a été sidérante. Un exemple parmi cent, cette dépêche AFP datée de mars 2021, reprise par de nombreux médias en ligne (Le Point, L’Express, L’Obs, etc.), intitulée : « Dans la “complosphère”, le mythe porteur des vaccins créateurs de variants447. » Cette dépêche prétendait qu’il était farfelu, voire complotiste, de penser que les vaccins anti-Covid pourraient favoriser l’apparition de variants : « réfutée par les immunologues », cette thèse serait un « nouvel angle d’attaque anti-vaccins, déployé sur des sites et comptes conspirationnistes » et un « contresens ». De la part d’une agence de presse censée être « neutre », cette façon de présenter les choses est choquante… mais révélatrice. On l’a vu en première partie : tous les scientifiques sérieux savaient que ces vaccins anti-Covid, parce qu’ils ne bloquent pas la transmission, comportaient de gros risques de provoquer des variants échappant à la protection vaccinale. Mais pour l’AFP, cette hypothèse scientifique solide était juste un « nouvel angle d’attaque antivaccins ». Ce n’est pas un accident isolé : on pourrait multiplier les exemples de désinformation de la part de l’AFP tout au long de la crise de la Covid-19. Ainsi, en avril 2020, lorsque le professeur Montagnier déclare qu’il a découvert des inserts du VIH dans le coronavirus, preuve d’une manipulation du coronavirus en laboratoire, l’AFP dégaine une dépêche assassine contre cette hypothèse448. L’AFP y défend alors une contre-vérité manifeste : « La théorie selon laquelle ce virus est issu de manipulations génétiques circule depuis longtemps et a été

déjà démentie d’après les analyses du génome du virus communiqué par les Chinois449 ». En réalité, la thèse d’un virus « manipulé en laboratoire » n’a jamais été « démentie par les faits », bien au contraire. En 2022, le directeur de l’Agence de renseignement de la défense aux États-Unis a reconnu que plusieurs agences de renseignement américaines étaient convaincues que le coronavirus a été génétiquement modifié en laboratoire450. Dans sa dépêche, l’AFP cherche de surcroît à disqualifier le professeur Montagnier : « Outre ses théories sur les ondes électromagnétiques émises par l’ADN et sur les bienfaits de la papaye, qui lui ont attiré les moqueries, il s’est affiché en 2017 aux côtés du professeur Henri Joyeux, figure de proue des anti-vaccins. » Et voilà comment des « dépêches d’agence », supposées être neutres, construisent un « narratif officiel » résolument biaisé contre toute critique des vaccins.

L’AFP est le « dieu » des journalistes – mais qui l’influence ? Or les agences de presse comme l’AFP jouent un rôle absolument central dans la perception que les journalistes se font de la « réalité », dont ils sont censés rendre compte. Tous les journalistes ont les yeux rivés sur les « dépêches AFP » (ou Reuters, AP…), dans leur domaine de spécialité. Beaucoup d’articles publiés sur les sites des grands médias sont signés « avec AFP », preuve que le journaliste a fait entièrement confiance aux dites dépêches. Les agences comme l’AFP ont donc un pouvoir énorme sur ce que pensent les journalistes, et, par voie de conséquence, sur ce qui « sort » dans les médias. Rien que par le choix des sujets traités dans leurs dépêches, ces agences exercent une influence déterminante, via le fameux effet loupe. Car ce qui apparaît sur le « radar » des journalistes, via les dépêches, n’est qu’une toute petite partie de la réalité, sur laquelle ces agences ont choisi de se focaliser. Puis, dans le choix des titres, des sous-titres et du contenu, l’AFP oriente aussi clairement l’information. Ce qui pose la question : qui « possède » l’AFP ? Qui influence ces grandes agences de presse qui ont tant d’emprise sur les médias ? Il suffit de quelques recherches pour voir qu’il y a là un problème de « neutralité ». Prenons d’abord le cas de Reuters : jusqu’en mars 2020, son PDG

s’appelait James C. Smith… et figurez-vous que ce James Smith est membre du conseil d’administration de… Pfizer depuis 2014451. De son côté, l’AFP est censée avoir une certaine indépendance statutaire vis-àvis de l’État, mais les observateurs aguerris comme Claude Chollet, président de l’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique (OJIM), ne sont pas dupes : L’indépendance de l’AFP est un mythe ! L’AFP est financée à au moins 50% par l’État, elle est la propriété de l’État. D’une certaine manière, c’est la voix de la France… Donc, cette indépendance, elle est fictive452. De fait, l’élection en 2018 de son directeur général Fabrice Fries a été contestée par trois administrateurs de l’AFP, qui ont dénoncé le fait que l’État « a un poids bien supérieur à celui de ses trois voix sur les dix-huit que compte le conseil d’administration de l’AFP453 » (ce qui est évident pour ceux qui connaissent les rouages du système). Voilà pour la fameuse « indépendance » de l’AFP. Mais pourquoi a-t-elle été aussi biaisée sur la Covid-19 et la vaccination ? Probablement parce que l’AFP, comme les deux autres agences mondiales AP et Reuters, participent à un très inquiétant « ministère de la vérité ».

La TNI : comment créer l’apparence d’un consensus médiatique sur les vaccins L’AFP l’a annoncé en septembre 2019 : « L’AFP partenaire d’une nouvelle initiative contre la désinformation454. » C’est l’acte de naissance de la « Trusted News Initiative » (TNI), lancée par la BBC, et à laquelle participent également de grands titres comme The New York Times, The Washington Post, The Wall Street Journal, mais aussi les grands réseaux sociaux que sont YouTube, Facebook et Twitter (ainsi que Microsoft, allez savoir pourquoi). L’objectif affiché par la TNI est de « lutter contre la désinformation ». Mais qui est l’arbitre de ce qui est de l’information ou de la désinformation ? Qui, dans les coulisses, décide du « vrai » et du « faux » qui seront ensuite retransmis à tous les journalistes via les plus grandes agences de presse au monde ? On ne sait pas. Mais une chose est sûre : ces « maîtres de la vérité » sont favorables, sans la moindre nuance, à la vaccination.

Ainsi, dès le 10 décembre 2020, alors même que les vaccins anti-Covid n’ont pas encore été approuvés par l’autorité de santé européenne, la TNI dégaine déjà un communiqué titré : « La TNI s’attaque à la désinformation dangereuse sur les vaccins455. » Le même jour, pourtant, le professeur Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris) déclarait sur LCI qu’il y avait « un vrai problème dans le vaccin Pfizer au niveau des effets indésirables456 ». Il demandait des « précautions » en rappelant que les Anglais avaient déjà lancé une alerte, vingt-quatre heures après le début de la campagne de vaccination, invitant à ne plus donner le vaccin aux allergiques. Bref, au moment où la TNI déclare « s’attaquer à la désinformation », il y avait de bonnes raisons de conserver un esprit critique face à ces vaccins expérimentaux, fabriqués en quelques mois, contre un virus totalement nouveau, avec une technologie nouvelle. Mais la TNI, à laquelle participe l’AFP, s’était déjà fait son avis : le grand danger, c’est la « désinformation anti-vaccins, devenue virale sur Internet », dit le communiqué. Et le communiqué s’achève avec ces propos révélateurs de Noel Curran, directeur général d’un des partenaires de la TNI : « La confiance du public dans les vaccins est essentielle à leur adoption et à la réussite – ou non – de la lutte contre la propagation du virus. » Bref, les dés étaient jetés. Pour la TNI, la vaccination était forcément la « solution à l’épidémie ». Et toute critique de cette « solution » allait être considérée par l’AFP, Reuters, AP et tous les partenaires de la TNI comme une dangereuse désinformation. Quelques mois plus tard, la directrice de la TNI, Jessica Cecil, confirmera cette position en s’inquiétant que « les antivax utilisent souvent des sources fiables en apparence, comme des interviews avec des médecins ». Le problème, dit-elle, c’est qu’il y a « souvent un grain de vérité dans ce qui est avancé », ce qui « rend plus difficile de démêler le vrai du faux457 ». Voilà une étrange manière de dire que ces « maudits antivax » ont tendance à dire des vérités dérangeantes. Mais pour la directrice de la TNI, ce serait une raison de redoubler de vigilance contre les « méchants » (je la cite : « bad guys ») qui « font de la désinformation ». Mais encore une fois : qui sont ces gens qui croient savoir que les professeurs Raoult et Perronne ou d’autres ont « tort », qu’il faut les censurer, et que ce sont les autres (provax) qui ont raison ? Personne ne sait. Alors qu’ils ont

une influence majeure sur l’opinion publique, en décidant qui sont les « bons experts » et en créant l’apparence d’un consensus médiatique unanime. Et l’une de leurs armes favorites, pour « démêler le vrai du faux », ce sont les fameux « fact-check », comme AFP Factuel.

Les « fact-checkeurs », nouveaux prêtres et gardiens du dogme AFP Factuel est l’organe de « fact-checking » de l’AFP, créé en 2017 pour lutter contre les « désintox ». En plus des dépêches d’agences très influentes, les articles d’AFP Factuel sont devenus un levier majeur de la diffusion d’une pensée unique. Ce n’est pas un hasard si l’agence Reuters s’est également dotée de son propre site de « fact-check » en 2020. Le problème de ces « fact-checkeurs » est qu’ils ne se contentent pas de vérifier les faits bruts, loin de là. Au contraire, ils prétendent s’immiscer dans le débat scientifique, ils distribuent aux experts les bons et mauvais points et prétendent même trancher des débats scientifiques complexes. Et parfois, ces fact-checks sont franchement mensongers. J’avais raconté dans Big Pharma démasqué ! comment j’en avais moi-même fait les frais. J’avais montré que l’étude française Discovery avait été stoppée sans raison valable, au moment où elle commençait à montrer l’efficacité de l’hydroxychloroquine. C’était irréfutable458, mais l’AFP Factuel a réussi à publier un article expliquant que c’était faux459. L’idéologie de ces fact-checks allait toujours dans le même sens : contre les traitements précoces anti-Covid (qui concurrencent la vaccination), et bien sûr contre tout message négatif vis-à-vis des vaccins. Prenez ce soi-disant fact-check d’AFP Factuel, diffusé en avril 2021 et intitulé « Vaccination, contagiosité et immunité : les infox virales d’un cardiologue américain460 ». Dès le résumé, on voit l’ampleur du parti pris : « Une vidéo d’un cardiologue américain affirmant qu’il n’existe aucune “justification scientifique” de vacciner les moins de 50 ans et les patients guéris du Covid a été partagée plus de 20 000 fois sur Facebook depuis le 29 mars. Mais ces affirmations sont erronées, expliquent plusieurs experts à l’AFP461. » Or les affirmations de ce cardiologue se sont révélées parfaitement exactes. L’immunité naturelle est beaucoup plus solide que l’immunité vaccinale, comme on pouvait s’y attendre. Et dans la mesure où la vaccination n’a manifestement pas stoppé l’épidémie, et qu’elle comportait des risques d’effets indésirables, il

n’y avait en effet aucune raison valable de vacciner les moins de 50 ans en bonne santé. Le problème n’est pas tant que ce cardiologue ait eu raison : le problème est que l’AFP a cru pouvoir trancher le débat scientifique de façon brutale. Car, vu le prestige de l’AFP, cela a des conséquences majeures sur ce qui apparaît dans tous les médias. C’est ainsi que les thèses critiques très solides mais qui n’allaient pas dans le sens du « tout-vaccin », comme celle de ce cardiologue, ont été considérées comme de la « désinformation » et n’ont été relayées sur aucune grande antenne. Et voilà comment les dizaines de millions de citoyens français qui s’informent uniquement via les journaux de TF1, France 2 ou bien ceux de RTL et France Inter, n’ont jamais entendu ce genre de critiques justifiées de la vaccination de masse.

Une alliance « policière » entre la presse et les grands réseaux sociaux La « police des réseaux sociaux » a commencé en 2017, avec l’alliance de Facebook et de huit sites de fact-checking français, dont l’AFP. Il s’agissait d’éliminer de Facebook les affirmations considérées comme « fausses » par ces fact-checkeurs « officiels ». Puis cette tendance « policière » n’a pas cessé de s’accélérer. La TNI, lancée en 2019, rassemblait comme on l’a vu les géants Facebook, YouTube, Google et Twitter. L’idée était de censurer sur ces plateformes tout ce que la TNI estimait être de la « désinformation ». En avril 2020, l’AFP est allée un cran plus loin : « L’AFP lance aujourd’hui un partenariat inédit avec Facebook en France, avec une campagne de vidéos didactiques sur les fausses informations au sujet du Covid-19462 ». Même chose en 2021, avec Google cette fois : « L’AFP et Google France lancent un projet de lutte contre les fausses informations463. » Et ce partenariat va bien au-delà du fact-checking. Il vise aussi à créer « une plateforme collaborative pour échanger entre membres de l’alliance, qui inclura un dispositif de signalement de contenus faux ou trompeurs pour le grand public et qui alimentera toutes les rédactions partenaires ». Signaler le faux et « alimenter toutes les rédactions partenaires » : voilà encore les ingrédients d’un unanimisme médiatique artificiel. Pour couronner le tout, il est prévu « des réunions thématiques mensuelles animées par l’AFP avec la participation

d’intervenants et d’experts extérieurs ». Une belle manière de désigner les experts censés « dire le vrai », qui auront voix au chapitre dans les médias… ainsi que les réseaux sociaux. Et voilà comment se construit un narratif médiatique, diffusé dans tous les organes de presse et les grandes plateformes comme YouTube, Facebook ou Twitter comme s’ils agissaient de façon indépendante. Le résultat est dramatique pour le pluralisme de la presse et des opinions. Et cela ne fait que s’aggraver avec le temps. C’est ainsi qu’en 2022 plusieurs documentaires excellents sur les dangers de l’aluminium vaccinal ont été supprimés de YouTube sans préavis… alors qu’ils étaient hébergés sans problème sur cette plateforme depuis des années464. YouTube est allé jusqu’à supprimer, en 2022, une conférence du plus grand spécialiste de l’aluminium au monde, le professeur Christopher Exley, conférence qu’il avait donnée au Sénat en 2017465.

Une nouvelle Pravda Pendant la crise de la Covid-19 on a atteint des sommets dans la censure (et le ridicule) avec la décision de Facebook de censurer un article du British Medical Journal (BMJ), simplement parce qu’un vulgaire site de fact-checking avait conclu qu’il s’agissait de désinformation466. Il faut dire que l’article mettait gravement en cause la validité de l’essai clinique du vaccin Pfizer, en publiant les révélations d’une lanceuse d’alerte sur les pratiques douteuses qu’elle a observées. Le British Medical Journal, un des journaux médicaux les plus prestigieux au monde, a contre-attaqué en qualifiant le fact-checking de « inexact, incompétent et irresponsable », mais le mal était fait auprès du grand public. Les grands réseaux sociaux ne se contentent même pas de censurer les opinions dissidentes. De façon plus inquiétante encore, ils cherchent aussi à étouffer les médias indépendants, ceux qui diffusent des idées contraires au narratif officiel. C’est ainsi que le géant Google a décidé de supprimer ses publicités de France-Soir, le privant d’une source essentielle de revenus, à la suite d’une émission de France 2 dénonçant les sites « complotistes ». Et voilà comment une sorte de Pravda s’est installée, sur les questions vaccinales, en Occident. Comme on l’a vu, les rouages de cette Pravda sont variés et complexes : conformisme, influence des États et de ceux qui possèdent les médias, travail de l’ombre des RP, idéologie des grandes agences de presse, complicité des grands réseaux sociaux.

Mais le résultat est là : pour le citoyen lambda, il n’y a qu’une seule vérité vaccinale dans les médias et les grands réseaux sociaux. Ce résultat est sans doute pire encore que celui de la Pravda de l’URSS, dont tout le monde savait qu’elle était directement rédigée par le pouvoir soviétique. La plupart des médias occidentaux, eux, présentent l’apparence du pluralisme et de la diversité, ce qui donne à leur narratif une force beaucoup plus importante. Mais, au moins sur les sujets de vaccination, arrêtons d’être dupes.

402. CNews, Midi News, 15 février 2022. https://www.cnews.fr/emission/2022-02-15/midi-news-du15022022-1183054. 403. https://www.liberation.fr/societe/sante/hopital-public-20-de-lits-fermes-faute-de-soignants20211026_VG7R2S3SXRGCRAPLRXCTYEVYAY/. 404. Je n’ai retrouvé qu’un seul article, publié sur France Bleu. https://www.francebleu.fr/infos/societe/trois-personnes-en-greve-de-la-faim-a-perigueux-contre-le-passsanitaire-et-l-obligation-vaccinale-1633106501. 405. https://planetes360.fr/le-pr-christian-perronne-seul-contre-tous-chez-pascal-praud-tire-les-choses-auclair-au-sujet-des-traitements-et-de-la-vaccination/. 406. https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/bill-gates-jai-depense-des-milliards-surles-vaccins-pour-sauver-des-millions-de-vies_5122819.html. 407. Sur 74 000 participants aux essais cliniques Pfizer et Moderna, 61 personnes sont mortes : 31 dans les groupes vaccinés, et 30 dans les groupes non vaccinés. https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm? abstract_id=4072489. 408. Sur 905 morts, 539 avaient même reçu trois doses de vaccin (et 705 étaient doublement vaccinés). Données exportées depuis : https://data.drees.solidarites-sante.gouv.fr/. 409. https://www.illustre.ch/magazine/manquons-recul-face-aux-potentiels-effets-indesirables-vaccins. 410. https://www.blick.ch/fr/news/suisse/son-association-sen-fiche-les-delires-antivax-dun-ponte-de-lamedecine-vaudoise-id16778677.html. 411. Dans la foulée, les médias suisses nous informent que le docteur Saegesser passera devant une « commission de déontologie » et « risque une sanction de ses confrères » (alors que la liberté de parole des médecins en Suisse est infiniment plus respectée qu’en France). https://www.24heures.ch/le-docteurphilippe-saegesser-risque-des-sanctions-de-ses-confreres-858231714856. 412. https://fr.sputniknews.com/sante/202012221044970445-quel-avenir-pour-la-vaccination-face-a-denouvelles-souches-de-coronavirus---video/. 413. https://www.bfmtv.com/tech/fnac-une-selection-d-ouvrages-sur-le-Covid-19-fait-polemique-sur-lesreseaux-sociaux_AN-202108180251.html. 414. Hors de France, c’est pareil : la seule mention de Big Pharma démasqué ! dans un média étranger est venu d’un article qui s’indignait que l’on puisse trouver mon livre dans des bibliothèques publiques canadiennes (« Des discours antivax bannis de YouTube, mais disponibles à la bibliothèque»). https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1830295/discours-antivax-bibliotheques-youtube-liberte-expressionrecherche. 415. https://www.francetvinfo.fr/sante/vaccins/onze-vaccins-obligatoires-au-1erjanvier2018-l-aluminiumdans-les-vaccins-represente-une-goutte-d-eau_2539435.html. 416. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0300483X163 03043?via%3Dihub. 417. https://www.sciencesetavenir.fr/sante/aluminium-dans-les-vaccins-des-effets-toxiques-caches-par-l-

ansm_116650. 418. Voici une autre illustration, avec cette « intox » fréquemment véhiculée par les médias à l’époque : « Mais les quantités d’aluminium apportées par les vaccins sont faibles (jamais plus de 0,85 milligramme) par rapport aux apports quotidiens d’aluminium dans l’organisme. Nous en mettons 3 à 5 milligrammes dans notre corps chaque jour en mangeant et en buvant. » (https://www.tf1info.fr/sante/aluminium-presentdans-les-vaccins-adjuvant-est-un-danger-pour-la-sante-2059587.html) Or il est absurde de comparer l’aluminium ingéré et l’aluminium injecté…. car 99 % de l’aluminium alimentaire est éliminé dans les selles et les urines. 419. https://www.leparisien.fr/societe/les-figures-de-proue-du-mouvement-antivaccins-en-france-24-072017-7152822.php. 420. « Le lent naufrage scientifique du professeur Luc Montagnier », Le Figaro, 17 novembre 2017. 421. https://www.liberation.fr/checknews/covid-19-la-directrice-de-bfm-tv-a-t-elle-admis-avoir-suivi-laparole-officielle-au-nom-du-consensus-social-20220130_IBOTKSLPXVAC3E6BHWKCN525ME/. 422. https://www.liberation.fr/checknewscovid-19-la-directrice-de-bfm-tv-a-t-elle-admis-avoir-suivi-laparole-officielle-au-nom-du-consensus-social-20220130_IBOTKSLPXVAC3E6BHWKCN525ME/. 423. https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/coronavirus-le-gouvernement-a-debloque-2-milliardspour-les-medias-1221356. 424. Le même phénomène a eu lieu aux États-Unis, pourtant moins interventionniste habituellement : l’administration fédérale a dépensé un milliard de dollars de publicité auprès des grands médias, pour « renforcer la confiance sur les vaccins » anti-Covid. https://childrenshealthdefense.org/defender/usgovernment-paid-major-media-outlets-promote-Covid-vaccines/. 425. https://www.liberation.fr/checknews/est-il-vrai-que-90-des-grands-medias-appartiennent-a-neufmilliardaires-20220227_7J3 H 2INMD5GOP BN7YJ77C33KRY/. 426. https://www.francesoir.fr/opinions-editos/un-tour-du-monde-en-plus-de-100-interviews. 427. https://www.weforum.org/press/2019/10/live-simulation-exercise-to-prepare-public-and-privateleaders-for-pandemic-response/. 428. https://childrenshealthdefense.org/wp-content/uploads/Event-201-Pandemic-Exercise-Segment-4Communications-Discussion-and-Epilogue-Video-bill-gates.pdf. 429. https://www.fakirpresse.info/moi-journaliste-fantome-au-service-des-lobbies. 430. https://www.telegraph.co.uk/news/2021/05/14/scientists-admit-totalitarian-use-fear-control-behaviourcovid/. 431. https://www.businessinsider.com/omnicom-is-launching-omni-health-to-cater-to-healthcare-marketers2021-4?r=US&IR=T. 432. https://lareclame.fr/dossier-communication-gouvernementale-marque-251891. 433. https://news.gallup.com/opinion/gallup/354938/adults-estimates-covid-hospitalization-risk.aspx. 434. https://s3.documentcloud.org/documents/6777177/Transparency-and-Financial-Conflicts-in.pdf. 435. https://www.lepoint.fr/societe/les-faux-bebes-koweitiens-16-08-2012-1696502_23.php. 436. https://www.thedailybeast.com/the-world-health-organization-hired-a-top-pr-firm-to-fight-covidsmears-in-the-us. 437. https://www.thebusinessresearchcompany.com/report/public-relations-global-market-report. 438. https://www.lemonde.fr/economie/article/2007/11/10/merck-solde-l-affaire-vioxx-en-deboursant-4-85milliards-de-dollars-d-indemnites_976884_3234.html. 439. https://www.theguardian.com/commentisfree/2009/may/09/bad-science-medical-journals-companies. 440. https://www.newsguardtech.com/fr/press/newsguard-et-publicis-groupe-sallient-pour-combattre-lamesinformation-et-la-desinformation-pour-les-clients/. 441. https://www.washingtonpost.com/lifestyle/style/a-journalistic-fix-for-fake-news-a-new-venture-seeksto-take-on-the-epidemic/2018/03/02/065438ca-1daf-11e8-b2d9-08e748f892c0_story.html. 442. https://www.cbnews.fr/etudes/image-top-10-mesinformateurs-francophones-newsguard-66153. 443. https://www.newsguardtech.com/special-reports/coronavirus-misinormation-tracking-center/.

444. https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210506-opiac%C3%A9s-le-massachusetts-attaque-aucivil-une-filiale-de-publicis. 445. https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-10-21/crise-des-opiaces/le-laboratoire-purdueaccepte-de-plaider-coupable-aux-etats-unis.php. 446. https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/lagence-france-presse-afp-une-machine-desinformation. 447. https://www.lepoint.fr/societe/dans-la-complosphere-le-mythe-porteur-des-vaccins-createurs-devariants-30-03-2021-2419928_23.php. 448. https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-la-theorie-d-un-virus-fabriqueavancee-par-luc-montagnier-vivement-contestee-6810888. 449. https://twitter.com/afpfr/status/1251150308002066438. 450. https://www.washingtontimes.com/news/2022/may/11/dia-intel-suggests-covid-virus-was-labengineered/. 451. https://talent4boards.com/pfizer-appoints-james-c-smith-board-directors/. 452. https://fr.sputniknews.com/20180417/france-medias-publics-macron-1035986299.html. 453. https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/election-du-pdg-de-l-afp-trois-administrateurs-denoncent-lattitude-de-l-etat_2000360.html. 454. https://www.afp.com/sites/default/files/afpcommunique/201909/pdf/cpafpafptrustednews-fr.pdf. 455. https://www.ebu.ch/fr/news/2020/12/trusted-news-initiative-to-combat-spread-of-harmful-vaccinedisinformation. 456. https://www.tf1info.fr/sante/Covid-19-effets-secondaires-indesirables-du-vaccin-pfizer-biontech-il-ya-un-probleme-estilme-le-pr-eric-caumes-sur-lci-2172466.html. 457. https://www.bbc.co.uk/mediacentre/articles/2021/trust-in-news-conference. 458. https://www.xavier-bazin.fr/ma-bombe-sur-letude-discovery-ne-plait-pas-a-tout-le-monde-voici-mareponse/. 459. https://factuel.afp.com/non-lessai-clinique-discovery-ne-demontre-pas-la-superiorite-delhydroxychloroquine-comme-traitement. 460. https://factuel.afp.com/vaccination-contagiosite-et-immunite-les-infox-virales-dun-cardiologueamericain. 461. Ibidem. 462. https://www.afp.com/fr/lagence/communiques-de-presse/Covid-19-lafp-lance-une-initiative-avecfacebook-en-france. 463. https://www.francetvinfo.fr/internet/google/presidentielle-2022-l-afp-et-google-france-lancent-unprojet-de-lutte-contre-les-infox_4871569.html. 464. https://www.vaccinssansaluminium.org/video-aluminium-vaccins-2018/. 465. https://www.youtube.com/watch?v=bHmTU-HVHc8. 466. https://www.bmj.com/content/376/bmj.o95.

#CHAPITRE 13

Les politiques face aux vaccins : responsables ou irresponsables ? Sur les vaccins, nos responsables politiques sont-ils les victimes d’un système d’influence bien huilé ? Se contentent-ils de suivre l’opinion publique et l’avis des « experts » (souvent liés à l’industrie pharmaceutique) ? Ou bien sont-ils des acteurs à part entière des politiques vaccinales ? Ce qui s’est passé en 2017 sur les vaccins infantiles nous donne un début de réponse. Juste après l’élection d’Emmanuel Macron, le gouvernement a décidé d’imposer aux nourrissons huit vaccins obligatoires supplémentaires (en plus du DTP). C’était manifestement une décision « politique ». Car elle a été annoncée en grande pompe par le Premier ministre Édouard Philippe, dans son discours de politique générale, normalement consacré aux grandes orientations pour le pays. Plus étonnant, cette obligation vaccinale n’était pas unanimement demandée par le corps médical. On le sait grâce à la « concertation citoyenne », organisée en 2016, qui avait réuni un « jury de professionnels de santé » comprenant des médecins généralistes, des pédiatres et des infirmiers. Or ce jury de soignants n’avait pas demandé de rendre obligatoires huit vaccins supplémentaires. Il recommandait au contraire la liberté vaccinale et la pédagogie : Sortir de l’obligation vaccinale permettrait une plus grande responsabilisation des parents, des citoyens, mais aussi des adolescents et des jeunes adultes. Comprendre pourquoi tel ou tel vaccin est indispensable est différent que d’imposer l’obligation de certains vaccins467 », avaient-ils conclu. Mais ces sages paroles n’ont pas été entendues, au contraire.

Une décision politique contre l’avis des citoyens et du corps médical Malgré cet avis mitigé, le professeur Alain Fischer, président de cette « concertation citoyenne », a conclu dans son rapport qu’il était nécessaire d’étendre l’obligation vaccinale. Et les responsables politiques se sont appuyés sur son rapport pour faire voter les onze vaccins obligatoires. D’où vient cette décision ? Qui a influencé qui ? À première vue, les responsables politiques ont simplement été influencés par les positions du professeur Alain Fischer et de son groupe d’experts. Mais qui a nommé Alain Fischer à la tête de la concertation citoyenne, si ce n’est le gouvernement (à l’époque la ministre Marisol Touraine) ? Donc, le pouvoir politique a bien un pouvoir d’influence énorme : celui de nommer les experts clés, ceux qui pèsent le plus sur la décision finale. Ce n’est pas un hasard si, fin 2020, c’est le même professeur Alain Fischer qui sera nommé par le gouvernement d’Emmanuel Macron « Monsieur Vaccin antiCovid ». Car ce professeur Fischer a soutenu sans réserve toutes les mesures d’incitation et d’obligation vaccinales prise par le gouvernement en 2021. Pour mesurer son esprit critique vis-à-vis de la vaccination468, il suffit de lire les propos qu’il a tenus tout au long de la crise de la Covid-19, avec notamment ces deux « perles » : – « Les vaccins à ARN sont une fantastique avancée scientifique grâce à laquelle on va sortir de la pandémie469 » (6 juin 2021). Sortir de l’épidémie ? On a vu ce qu’il en a été réellement. – « Ouvrir la vaccination aux adolescents est un impératif arithmétique : pour parvenir à l’immunité de groupe, il faut vacciner 90 % des 12 à 100 ans470 » (13 juin 2021). Alors qu’il était évident depuis le début que l’immunité de groupe vaccinale était impossible, sachant que les coronavirus sont connus pour muter énormément. Tout cela pose la question : comment les responsables politiques s’y prennentils pour choisir les « experts » qui orientent les politiques vaccinales ? Et pourquoi n’y a-t-il jamais, dans les comités de réflexion, d’experts indépendants et critiques sur la vaccination ? Il y a dans le milieu politique beaucoup de liens secrets avec Big Pharma, qu’il n’est pas toujours aisé de déceler. Mais l’itinéraire d’un homme politique, ancien

médecin, jette une lumière crue sur les liens entre la pharma et les politiques.

Jérôme Cahuzac, Big Pharma et le milieu politique Vous vous souvenez de Jérôme Cahuzac : c’est ce ministre du Budget qui avait juré, « les yeux dans les yeux », qu’il n’avait pas de compte en Suisse… et qui a finalement été condamné pour fraude fiscale en 2018. Mais savez-vous d’où venaient les centaines de milliers d’euros qu’il cachait en Suisse ? De l’industrie pharmaceutique. Et notamment des versements de Pfizer en 1992 et 1993471. Ces versements sont d’autant plus révélateurs qu’ils étaient parfaitement secrets. Ils n’ont été révélés que par un heureux hasard : la décision de Mediapart, vingt ans plus tard, d’enquêter sur cet homme devenu ministre de Manuel Valls. Alors, quels services Jérôme Cahuzac a-t-il bien pu rendre, dans les années 1990, pour recevoir autant d’argent de Pfizer et Big Pharma ? Ce que l’on sait, c’est que Jérôme Cahuzac était membre du cabinet du ministre de la Santé Claude Évin de 1988 à 1991. Il était alors le « conseiller technique pour le médicament ». Donc, il était l’un des hommes qui avaient le plus d’influence sur le secteur pharmaceutique en France, via la fixation des prix des médicaments et leur taux de remboursement. Or c’est peu après avoir quitté cette position au ministère de la Santé qu’il a ouvert son fameux compte caché en Suisse472. Était-ce un cadeau de remerciement de l’industrie pharmaceutique ? La question reste ouverte. Il faut savoir qu’en 1989, au moment où Jérôme Cahuzac était au ministère de la Santé, les laboratoires Pierre Fabre ont obtenu un avantage étonnant : l’un de leurs médicaments a bénéficié d’un prix de vente trois fois supérieur à celui de ses concurrents… et il se trouve – un hasard, sans doute – que les mêmes laboratoires Fabre avaient promis d’implanter une usine dans la circonscription du ministre de la Santé de l’époque, Claude Évin473. Dans le même genre d’idées, voici ce que rapporte le journal Le Parisien sur cette fameuse époque où Jérôme Cahuzac était « conseiller technique pour le médicament » : Même si les liens troubles entre ministres de la Santé et laboratoires ont toujours existé, certains industriels trouvent cette fois Cahuzac “trop gourmand” au regard de ce que demandaient les équipes précédentes. […] Jérôme Cahuzac a dit à certains d’un ton

provocateur : “Vous payiez avec la droite ? Eh bien, avec nous, ce sera pareil”, témoigne un ancien du Snip, le syndicat de l’industrie pharma474 (il faut rappeler qu’à l’époque les entreprises avaient le droit de financer les partis politiques). Et ce n’est pas tout. Savez-vous ce qu’a fait Jérôme Cahuzac, à peine sorti du ministère ? En 1993, il crée une entreprise de lobbying en faveur de l’industrie pharmaceutique. Et dès l’année suivante, il réalise un chiffre d’affaires énorme, supérieur à 300 000 euros475. Mais ça, c’est de l’argent gagné « officiellement », légalement.

Pourquoi Pfizer a-t-il versé de l’argent à Cahuzac ? Ce qui pose le plus question, ce sont les fonds versés secrètement par le laboratoire Pfizer sur son compte en Suisse. Jérôme Cahuzac en a donné une explication précise – et spectaculaire – lors de son procès pour fraude fiscale tenu en 2018 : En novembre 1992, jusqu’en mai 1993, des fonds émanant de l’industrie pharmaceutique seront versés pour financer les activités politiques de Michel Rocard476. L’argent de Pfizer devait servir, selon M. Cahuzac, à préparer le financement de la campagne des législatives en 1993, puis les présidentielles de 1995. Mais ce plan se serait arrêté net lorsque Michel Rocard a subi une déroute aux élections européennes de 1994. « À l’époque, c’était banal. Tout le monde l’a fait », a déclaré Cahuzac lors de son procès. « L’industrie pharmaceutique a financé tous les partis politiques. » Voilà qui donne une idée de l’influence corruptrice de l’industrie pharmaceutique dans le milieu politique. Et ce n’est pas tout. Juste après cet épisode, Jérôme Cahuzac a continué d’exercer une influence importante dans le monde politique. Malgré ses liens évidents avec Big Pharma, c’est lui qui a élaboré le programme électoral du candidat socialiste Lionel Jospin, en 1995, sur les questions de santé. Par la suite, il s’est davantage spécialisé sur les questions de finances publiques, sans jamais oublier totalement sa compétence médicale. Et son parcours, par un heureux hasard, nous ramène à notre sujet des vaccins. Car, en 2009, en tant que député, Jérôme Cahuzac interpelle la ministre de la Santé au sujet du vaccin rotavirus, contre la gastro infantile. Ce vaccin avait fait

l’objet d’un avis défavorable des autorités sanitaires françaises quelques années plus tôt. Mais Jérôme Cahuzac, lui, estime que le vaccin est « disponible, efficace et sûr » et demande à la ministre de le recommander à tous les nourrissons. Un laboratoire pharmaceutique lui aurait-il soufflé cette « question au gouvernement » ? D’où lui viendrait, sinon, ce subit intérêt pour ce vaccin infantile ? A-t-il continué de jouer de son influence, par la suite, sur ce vaccinlà ? Impossible à dire. Mais quelques mois après l’entrée de Cahuzac au gouvernement en 2013, le Haut Conseil de la santé publique finit par recommander ce vaccin contre le rotavirus à tous les nourrissons. Certainement un hasard du calendrier. Ce que l’on sait, c’est que cette recommandation, qui répondait aux vœux de Jérôme Cahuzac formulés quelques années plus tôt, a eu des conséquences tragiques pour plusieurs bébés.

2015 : le vaccin recommandé par Cahuzac cause des drames C’est la très officielle Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) qui a reconnu le drame, dans un rapport publié en février 2015477. Après avoir analysé tous les « accidents » survenus à la suite des deux vaccins (RotaTeq et Rotarix) contre le rotavirus, elle a trouvé près de 200 événements graves, dont une cinquantaine d’invaginations intestinales aiguës. Et surtout, deux décès. Devant cet aveu « officiel », les titres de presse furent sans ambiguïté : « Des vaccins contre la gastro-entérite ont bien causé la mort de deux bébés » (Le Figaro, avec AFP, 31 mars 2015). Dans la foulée, le Haut Conseil de la santé publique a « suspendu sa recommandation478 » : ce vaccin n’était donc plus recommandé aux nourrissons. C’était une bonne chose, mais si le principe de précaution avait prévalu, ce vaccin n’aurait jamais été recommandé massivement. Pour une raison simple : la gastro-entérite en elle-même ne tue jamais les nourrissons. C’est seulement la déshydratation causée par la gastro qui peut causer des complications graves. Et pour éviter ce risque de déshydratation, il existe une solution très simple et peu coûteuse : de simples « solutés de réhydratation orale » (SRO), vendus 6 euros en pharmacie479.

Mais cette solution n’est sans doute « pas assez chère » pour GSK et Merck, qui facturent leurs vaccins Rotarix et RotaTeq à hauteur de 131 et 150 euros pièce. Et c’est probablement grâce à leurs relais d’influence dans les autorités de santé et chez les responsables politiques (comme Cahuzac) que ces deux géants de la pharma ont fini par réussir à le faire recommander en France. Ce qui a causé la mort de deux bébés.

Ces morts de nourrissons étaient écrites Le plus choquant, c’est que ces morts étaient parfaitement prévisibles pour toute personne qui avait examiné honnêtement les résultats des essais cliniques sur ces vaccins. Tenez-vous bien : dans tous les essais cliniques de grande taille, il y avait un peu plus de morts de nourrissons dans le groupe vacciné que dans le groupe placebo (non vacciné). Pour le Rotarix de GSK, un essai clinique géant mené sur 63 000 nourrissons (dont la moitié a reçu le placebo) trouve 56 morts dans le groupe vacciné, contre 43 dans le groupe placebo. Donc, 13 morts de plus, toutes causes confondues, dans le groupe vacciné. Si on prend l’hypothèse que ces 13 morts ont été causées par le vaccin, on aboutit à un risque d’un décès pour 2 300 bébés vaccinés. Ce qui serait une catastrophe, si c’était confirmé. Mais les auteurs de l’étude, tous en lien d’intérêts avec le laboratoire GSK, ont écarté ces chiffres inquiétants d’un revers de main au prétexte que la différence ne serait pas « significative statistiquement ». Pourtant, même la FDA, dans son rapport sur ce vaccin, s’est étonnée que les nourrissons du groupe vacciné avec le Rotarix décèdent davantage de pneumonie que les non-vaccinés (et cette fois la différence était significative statistiquement480). Mais comme personne n’a pu prouver de lien biologique direct entre ce vaccin contre les diarrhées et les pneumonies, cette agence sanitaire a laissé couler (alors qu’il n’est pas difficile de comprendre qu’un vaccin oral affectant le microbiote intestinal peut interférer avec le système immunitaire). S’agissant de l’autre vaccin, le RotaTeq de Merck, les chiffres n’étaient pas beaucoup plus rassurants. Là encore, un grand essai clinique réalisé sur 68 000 nourrissons constate un peu plus de décès chez les vaccinés que chez les non-vaccinés (24 morts contre 20481). Comme l’explique noir sur blanc un rapport du très respecté centre Cochrane, cela correspond à un risque possible de 13 morts supplémentaires pour 100 000 nourrissons, soit environ un décès pour 8 000 injections482.

Certes, ce ne sont pas des preuves scientifiques définitives. Pour en avoir le cœur net, il aurait fallu un essai clinique réalisé sur 500 000 bébés. Mais le doute ne doit-il pas profiter aux bébés en bonne santé ? Sachant que la gastro en ellemême ne tue aucun nourrisson, peut-on demander à des parents de prendre le risque que leur nourrisson puisse mourir des conséquences de ce vaccin ? Pour moi, comme pour beaucoup de citoyens, il est évident que la réponse est « non ». Mais nos « experts » vaccinaux ne raisonnent pas comme cela. Alors ils sont revenus à la charge sur ces vaccins. En 2020, l’Académie de médecine a demandé qu’on les recommande à nouveau aux nourrissons, au motif qu’ils permettraient d’éviter un grand nombre d’hospitalisations infantiles (pour gastro483). Et à l’été 2022, la Haute Autorité de santé a de nouveau recommandé ce vaccin pour les nourrissons484. Contre tout principe de précaution. Cette fois, les « politiques » n’y sont peut-être pour rien – ce sont les experts et les autorités sanitaires qui semblent mener le bal. C’est d’ailleurs souvent le cas, dans les affaires vaccinales : les experts en situation de conflit d’intérêts restent la « clé de voûte » du système de corruption systémique organisé par Big Pharma, et les responsables politiques s’en remettent toujours, in fine, à des experts, au moins pour avaliser et légitimer leurs décisions. Mais cela ne veut pas dire que les politiques ne jouent pas un rôle actif, eux aussi sous l’influence de l’industrie pharmaceutique.

Big Pharma et les politiques : que se passe-t-il dans les coulisses ? L’industrie pharmaceutique a des arguments auxquels les responsables politiques sont très sensibles. Il y a d’abord le chantage à l’emploi : des fleurons comme Sanofi peuvent menacer de délocaliser des usines entières s’ils n’obtiennent pas satisfaction. C’est ce qu’écrivait benoîtement Jérôme Cahuzac, dans un article sur le « poids des industries pharmaceutiques », publié en 1999 par la revue Pouvoirs. Il y explique tranquillement que l’industrie exige de l’État des prix plus élevés pour ses médicaments, en échange de l’engagement de les produire en France. « Dans cette relation complexe avec l’État, l’industrie pharmaceutique est passée maîtresse dans l’art de souffler le froid et le chaud. Aux menaces collectives de délocalisation industrielle succèdent les promesses individuelles d’investissement », écrit Cahuzac, qui pose la question : « La Sécurité sociale existe-t-elle pour faire de l’aménagement du territoire485 ? »

Outre le chantage à l’emploi, il y a aussi le lobbying « classique » de Big Pharma : il est plus facile de faire valoir son point de vue quand on a les moyens de « travailler au corps » les responsables politiques, à coups de rencontres, d’invitations dans des cadres agréables, de notes persuasives et de propositions d’amendements tout rédigés. De quoi tordre le processus démocratique, car les experts indépendants, eux, n’ont pas les mêmes moyens d’influence auprès des responsables politiques. L’influence la plus importante s’exerce au plus haut niveau, par les rencontres directes avec les ministres et chefs d’État. C’est ainsi que Mediapart a révélé l’existence d’un dîner à l’Élysée, le 8 juillet 2019, entre le président de la République Emmanuel Macron, la ministre Agnès Buzyn et le gratin de l’industrie pharma486. Ce ne sera ni la première ni la dernière rencontre à huis clos entre l’industrie pharmaceutique et les plus hauts décideurs. Et Dieu seul sait ce qu’il s’y passe, sachant que ces réunions ne donnent pas lieu à des comptes rendus officiels.

L’AUTORISATION DES VACCINS ANTI-COVID : SOUS PRESSION DES POLITIQUES Grâce à un pirate informatique, le journal Le Monde a dévoilé les lourdes pressions subies par l’EMA pour approuver rapidement les vaccins anti-Covid487. Ainsi, Le Monde a découvert que l’EMA formulait « trois objections majeures » vis-à-vis du vaccin de Pfizer : Certains sites de fabrication n’avaient pas encore été inspectés ; il manquait encore des données sur les lots de vaccins commerciaux ; mais, surtout, les données disponibles révélaient des différences qualitatives entre les lots commerciaux et ceux qui avaient servi durant les essais cliniques. C’est sur ce dernier point que les évaluateurs semblent alors le plus préoccupés. L’EMA était « préoccupée », car le vaccin Pfizer testé dans les essais cliniques n’était pas exactement le même vaccin que celui qui a été mis sur le marché. Il y avait donc un risque que le vaccin commercialisé soit moins efficace ou plus dangereux, notamment, car la quantité d’ARN messager variait sensiblement selon les lots. Mais finalement, l’EMA a rapidement autorisé ces vaccins. Pourquoi ? Car la pression politique (et médiatique) était trop grande.

Un échange d’emails entre scientifiques de l’Agence montre à quel point il aurait été difficile, vis-à-vis de l’opinion publique, de ne pas approuver ces vaccins : Quoi que nous fassions, accélérer le processus […] ou prendre le temps nécessaire pour avoir une garantie robuste […], l’Agence du médicament européenne devra faire face aux questions et aux critiques de diverses parties (Commission européenne, États membres, Parlement européen, médias, grand public). Finalement, l’EMA a donc autorisé ces vaccins sans prendre « le temps nécessaire pour avoir une garantie robuste ». Pourquoi les responsables politiques ont-ils fait preuve d’autant d’impatience, pour ne pas dire d’imprudence ?

Décisions vaccinales : ce qui se passe après Une fois que les responsables politiques ont pris une décision en sa faveur, l’industrie pharmaceutique n’a même plus besoin d’agir. Pour une raison simple : les politiques ont tendance à défendre bec et ongles les décisions qu’ils ont prises, pour ne pas se désavouer auprès de l’opinion. Prenez la loi d’obligation vaccinale votée en 2017. Après avoir obligé les parents français à injecter onze vaccins à leurs bébés, les responsables politiques peuvent-ils être désireux d’évaluer les conséquences de cette loi en toute objectivité ? Sont-ils vraiment incités à investiguer sur les effets indésirables potentiellement graves de ces vaccins infantiles ? Non, bien sûr. Et c’est encore plus vrai avec les vaccins anti-Covid. Croyez-vous que les responsables politiques qui ont initié ou approuvé les passes sanitaires et vaccinaux (y compris pour des adolescents) seront les premiers à promouvoir des enquêtes transparentes sur les drames sanitaires potentiels causés par ces vaccins ? Ne pensez-vous pas, au contraire, qu’ils vont peser de tout leur poids pour que l’ampleur des dégâts ne soit jamais connue du grand public ? De même, croyez-vous vraiment qu’Olivier Véran aurait pu reconnaître après coup qu’il s’est trompé sur l’hydroxychloroquine, lui qui a interdit aux médecins généralistes de prescrire ce médicament, en pleine épidémie ? Le ministère de la Santé n’est-il pas au contraire incité à étouffer toute preuve de l’efficacité de ce médicament ? Dès lors, est-ce un hasard si l’ANSM a décidé d’arrêter brutalement les essais cliniques en France sur l’hydroxychloroquine, au moment

précis où les patients enrôlés avaient une mortalité réduite de 30 à 50 % par rapport au placebo488 ? Pour les vaccins anti-Covid, c’est le même problème. Ceux qui ont accepté d’imposer à la population ces vaccins expérimentaux ne peuvent pas évaluer objectivement la réalité de leur efficacité et de leur dangerosité. C’est leur réputation qui est en jeu. Leur avenir politique. Et peut-être même leur destin judiciaire. Lorsqu’ils ont pris une très mauvaise décision, comme l’imposition du passe vaccinal à des adolescents de 16 ans, les politiques n’ont plus besoin d’être aiguillonnés par Big Pharma pour défendre Pfizer et Moderna. Pour défendre leur propre intérêt, ils auront ainsi intérêt à défendre la sacrosainte vaccination, jusqu’au bout.

467. https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/164000753.pdf. 468. On ne trouve pas chez lui de conflit d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique. Parmi ses liens d’intérêts officiels, on ne trouve que des financements de la Fondation Rothschild. 469. https://www.20minutes.fr/sante/3053503-20210606-coronavirus-vaccination-devient-norme-expliquealain-fischer-interroge-lecteurs. 470. https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/13/vacciner-les-adolescents-est-un-imperatifarithmetique-pour-le-pr-alain-fischer_6083919_3244.html. 471. https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/mais-que-vient-faire-michel-rocard-dans-l-affairecahuzac_1827621.html. 472. https://reporterre.net/Cahuzac-sa-fortune-vient-elle-des. 473. https://www.lefigaro.fr/politique/2013/04/03/01002-20130403ARTFIG00600-cahuzac-a-entretenu-detroites-relations-avec-les-laboratoires-pharmaceutiques.php. 474. https://www.leparisien.fr/politique/le-jour-ou-les-laboratoires-se-sont-plaints-a-matignon-10-04-20132713521.php. 475. https://www.challenges.fr/revue-de-presse/les-dessous-des-relations-de-cahuzac-avec-l-industriepharmaceutique_7454. 476. https://www.lepoint.fr/politique/a-son-proces-en-appel-cahuzac-maintient-la-these-du-financementpolitique-13-02-2018-2194621_20.php. 477. Réunion du Comité technique de pharmacovigilance, T. Vial et al., Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, 2014. 478. Infections à rotavirus : suspension des recommandations de vaccination des nourrissons, Haut Conseil de la santé publique, 2015. 479. Et qu’il suffirait de prescrire à tous les parents sortant de la maternité en plus de la vitamine D. 480. Summary Basis for Regulatory Action – Rotarix, L. Henchal, US Food & Drug administration, 2007. 481. Ce même essai a trouvé aussi plus de dermatites chez les vaccinés que chez les non-vaccinés, ce qui montre qu’il peut y avoir une influence néfaste perturbatrice du système immunitaire, via le microbiote intestinal. https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa052664. 482. Avec un intervalle statistique très large, allant de 17 morts de moins à 68 morts de plus. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8597890/. 483. https://www.egora.fr/actus-medicales/infectiologie/60671-Covid-l-academie-en-faveur-de-lavaccination-contre-le-rotavirus.

484. https://www.has-sante.fr/jcms/p_3321070/fr/recommandation-vaccinale-contre-les-infections-arotavirus-revision-de-la-strategie-vaccinale-et-determination-de-la-place-des-vaccins-rotarix-et-rotateq. 485. https://revue-pouvoirs.fr/Le-poids-des-industries.html. 486. https://blogs.mediapart.fr/edition/transparence-dans-les-politiques-du-medicament/article/050719/7questions-sur-le-diner-entre-macron-et-lindustrie-p. 487. https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/16/vaccins-ce-que-disent-les-documents-voles-a-lagence-europeenne-des-medicaments_6066502_3244.html. 488. https://www.xavier-bazin.fr/ma-bombe-sur-letude-discovery-ne-plait-pas-a-tout-le-monde-voici-mareponse/.

CONCLUSION : PRUDENCE, LIBERTÉ ET ÉQUILIBRE Lorsque j’ai soumis à un premier éditeur le manuscrit de mon précédent livre, Big Pharma démasqué !, j’ai essuyé un refus. Je connaissais pourtant l’éditeur personnellement. Un homme ouvert et intelligent, qui n’a pas nié l’intérêt ni la crédibilité du propos. Et un professionnel aguerri, qui avait perçu dans ce livre un potentiel « best-seller ». Mais il a décliné. Le problème de ce livre, m’a-t-il dit, est qu’il « sème le doute ». Réagir comme cela, au pays de Descartes, m’a paru inquiétant. Le doute est une grande vertu, intellectuelle et démocratique. Ce sont les mouvements sectaires ou totalitaires qui rejettent le doute au profit du dogme. Et c’est précisément pour cela que j’ai écrit ce nouveau livre sur la vaccination : pour stimuler le doute et l’esprit critique face aux mythes et dogmes vaccinaux. Oui, il est permis de douter de la validité du « consensus scientifique » sur les vaccins. Oui, il est sain de remettre en cause la parole officielle. Parce qu’il y a trop de fausses croyances sur la vaccination, trop de biais psychologiques, trop d’enjeux de prestige et d’ego. Il y a aussi trop de manipulations, liées à des jeux de pouvoir institutionnels et à des intérêts sonnants et trébuchants. Et surtout, il n’y a pas assez de science. Pas assez d’évaluation rigoureuse et indépendante des bénéfices et des risques. Quasiment aucun essai clinique fiable mené par des investigateurs impartiaux. Depuis le départ, l’édifice vaccinal repose sur des bases scientifiques fragiles. La religion vaccinale est inséparable de la religion du progrès : elle est née de l’enthousiasme sincère de savants et politiques qui ont cru trouver l’arme absolue contre les maladies infectieuses. La vaccination s’est ensuite durablement immunisée contre les critiques par un mécanisme redoutable. Comme la plupart des médecins supposaient que les vaccins étaient globalement salvateurs, il y avait un consensus sociétal pour étouffer toute critique qui risquerait de jeter la suspicion sur sa parfaite efficacité et innocuité.

C’est un cercle vicieux pour la vérité scientifique – mais un cercle vertueux pour les gardiens du dogme : dès lors que toute critique valable est censurée ou autocensurée, de peur de fragiliser la confiance de la population, il est difficile de sortir des grands mythes vaccinaux. Plus récemment, des forces nouvelles sont apparues pour entretenir et même revitaliser la religion vaccinale. L’industrie pharmaceutique a trouvé dans la vaccination un relai de croissance extraordinaire, au moment précis où elle peinait à trouver des nouveaux médicaments rentables. D’autres forces encore sont à l’œuvre, certaines issues de la société civile (comme Bill Gates), d’autres relevant des États et du « secret-défense », dans un monde où le risque d’attaque biologique élève la vaccination au rang d’enjeu de sécurité nationale. Et c’est parce que ce sujet de la vaccination est aussi manipulé, de tous côtés, qu’il est urgent de cultiver le doute et le débat contradictoire. Si le doute est non seulement permis, mais nécessaire, que faire face au rouleau compresseur médical, politique, médiatique pour qui la vaccination est une sorte de baguette magique qui « ne se discute pas » ? En attendant une nécessaire réforme de notre système de santé (avec, idéalement, une loi de séparation des industries pharmaceutiques et de l’État destinée à supprimer la corruption systémique), il me paraît capital de défendre collectivement trois grands principes. Voici trois principes pour guider nos choix en tant que citoyens ou professionnels de santé, face à la vaccination.

Prudence : dans le doute, s’abstenir Sur les vaccins, le principe de précaution devrait être une évidence. On ne devrait pas injecter de substance active à des personnes en bonne santé sans avoir des preuves extrêmement solides d’efficacité et d’innocuité. C’est particulièrement vrai pour les enfants et adolescents qui ne sont pas en mesure d’émettre un « libre consentement éclairé ». Ce qui s’est passé avec les vaccins anti-Covid est donc l’archétype de ce qu’il ne faut plus faire. Rappelons que des adolescents ont non seulement été invités, mais quasiment obligés, via les passes sanitaires et vaccinaux, à se vacciner avec une substance expérimentale. Or non seulement ces vaccins étaient impuissants à empêcher la transmission… non seulement ces adolescents en bonne santé n’avaient quasiment rien à craindre de la Covid-19… mais il a fallu attendre dix-huit mois

avant qu’on étudie sérieusement les effets indésirables de ces vaccins sur la fonction cardiaque. Oui, il a fallu plus d’un an pour que des chercheurs se décident à faire passer une batterie de tests médicaux à des adolescents récemment vaccinés. Au mois d’août 2022, enfin, ils ont publié leurs résultats dans une revue médicale489. Ils sont effarants : sur 300 adolescents ayant reçu leur deuxième dose du vaccin Pfizer, « des conséquences cardiovasculaires ont été trouvés chez 29,24 % des patients, allant de la tachycardie ou de palpitations à la myo-péricardite ». Dans la plupart des cas, ces effets cardiaques se sont résorbés rapidement. Mais un des trois cents adolescents a été victime d’une myocardite confirmée et six autres ont subi une inflammation du cœur (avec suspicion de myocardite ou péricardite). On parle donc d’un effet indésirable cardiaque grave pour plus de 2 adolescents sur 100. Cela fait froid dans le dos, quand on sait que les myocardites sont responsables de plus de 20 % des morts subites cardiaques chez les jeunes adultes490, notamment chez les sportifs491. Quand on sait, de surcroît, que les médecins exigent le repos le plus strict après un diagnostic de myocardite, on est pris de vertige. Pourquoi les autorités n’ontelles pas pris la peine, au minimum, de conseiller aux jeunes (et moins jeunes) vaccinés d’éviter les efforts physiques dans les semaines suivant leur injection ? C’est incompréhensible, et contraire à tout principe de prudence. Plus que jamais, le principe de précaution doit être mis au premier plan, s’agissant de vaccination. On ne doit plus jamais accepter de vaccination généralisée sur la base « d’espoirs » d’efficacité ou de « données préliminaires rassurantes » sur leur innocuité. Dans le doute, il faut s’abstenir. Surtout quand il s’agit d’enfants et d’adolescents. Pour reprendre le principe bien connu d’Hippocrate : d’abord ne pas nuire. Et cela veut dire qu’en l’état actuel du savoir scientifique, aucune vaccination obligatoire ne peut être justifiée.

Liberté : sortir des obligations vaccinales « Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment », disait très justement la loi Kouchner de 2002. Ce principe devrait être encore plus évident pour la vaccination, qui vise des personnes en bonne santé. Et bien sûr, le consentement libre et éclairé est encore

plus nécessaire lorsque les données scientifiques sont fragiles et lacunaires. Il faut rappeler, sans relâche, qu’aucun des 11 vaccins infantiles obligatoires en France n’a fait l’objet d’essais randomisés en double aveugle contre un véritable placebo. Il est donc strictement impossible d’affirmer scientifiquement que ces vaccins sont « sans danger », surtout quand on connaît les failles béantes de la pharmacovigilance492. Dans le doute, il est donc inacceptable moralement d’imposer ces vaccins mal étudiés à des bébés en bonne santé. Avec autant d’incertitude scientifique, les parents doivent avoir le choix. J’invite d’ailleurs les parents intéressés à lire l’excellente collection de livres du docteur Michel de Lorgeril, qui examine avec rigueur et objectivité les données scientifiques sur chacun des vaccins actuels, les uns après les autres493. Son travail n’exclut pas que certains vaccins puissent avoir un rapport « bénéfice-risque » positif, mais il confirme qu’on manque de données scientifiques pour l’affirmer avec sérénité. Dans cette situation d’incertitude, chacun devrait pouvoir décider du risque qu’il est prêt à prendre, pour lui-même et pour ses enfants. Il faut exiger la liberté vaccinale, au moins jusqu’à ce que l’on dispose d’études fiables et indépendantes sur les bienfaits et les risques des vaccins.

Équilibre : valoriser d’autres approches face aux microbes Dans le doute, aussi, il faut essayer autre chose. Au minimum, ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier… surtout quand d’autres paniers semblent plus solides. On a vu dans ce livre que des stratégies « low-cost », comme l’isolement des malades et de leurs proches contacts, ont été nettement plus efficaces que la vaccination de masse pour se débarrasser de maladies comme la variole ou le choléra. Dans Big Pharma démasqué !, par ailleurs, j’ai détaillé les preuves scientifiques de l’efficacité de l’hydroxychloroquine et d’autres traitements précoces pour éviter les formes graves de la Covid-19. Le drame de l’obsession vaccinale est qu’elle a tendance à éliminer toute solution « alternative ». L’exemple le plus éclatant, le plus incompréhensible et le plus scandaleux à mes yeux est l’omerta officielle sur la vitamine D, pourtant très efficace contre la plupart des maladies infectieuses, grâce à son action bénéfique sur le système immunitaire.

Contre l’épidémie de la Covid-19, c’était une réponse évidente, qui aurait dû être immédiate. Même l’Académie de médecine avait communiqué en ce sens au mois de mai 2020494. Et pourtant, cela fait deux ans et demi qu’aucun ministre ni autorité de santé n’a recommandé cette solution simple, non toxique et peu coûteuse. C’est d’autant plus sidérant que les études scientifiques se sont accumulées depuis 2020, mois après mois pour confirmer sa grande efficacité contre la Covid-19, à la fois en prévention et en traitement495. Permettez-moi d’évoquer encore trois études publiées récemment – je suis conscient qu’une conclusion générale se prête généralement mieux à des envolées littéraires, mais seules des preuves scientifiques chiffrées peuvent permettre de toucher du doigt l’ampleur du problème actuel. En mai 2022, un essai clinique randomisé en double aveugle contre placebo a montré que la prise quotidienne de vitamine D réduisait le risque d’infection de la Covid-19 de 75 %496. L’étude a été faite sur trois cents soignants à haut risque de contracter la Covid-19, avec des résultats spectaculaires : il n’y a eu que 6 infections chez ceux qui ont reçu la vitamine D, contre 24 chez ceux qui ont reçu le placebo. N’est-il pas sidérant qu’à l’été 2022, la France ait maintenu l’obligation vaccinale des soignants (pourtant inefficace pour protéger les malades) plutôt que de généraliser la supplémentation de vitamine D, à la fois chez les soignants et dans la population générale ? C’est d’autant plus choquant que la vitamine D n’était pas seulement un traitement préventif. C’était aussi un remède curatif. Un essai clinique randomisé, en double aveugle contre placebo, publié en 2022, a montré que la vitamine D réduit de moitié la durée d’hospitalisation des malades de la Covid-19. Parmi les patients hospitalisés pour Covid-19, ceux qui ont reçu la vitamine D sont restés quatre jours en moyenne à l’hôpital, contre huit jours pour ceux qui n’ont reçu que le placebo497. N’était-ce pas là une manière efficace et sans risque de soulager l’hôpital, qui manque cruellement de moyens ? Mais cette solution a été ignorée depuis le début, et continue de l’être. Et puis la vitamine D aurait pu réduire considérablement le nombre de victimes de la Covid-19. Une étude française, du CHU d’Angers, elle aussi réalisée en double aveugle contre placebo, a montré que la vitamine D divise par deux le nombre de morts de la Covid-19 après quatorze jours498.

Cette fois, même les médias grand public ne sont pas restés totalement silencieux. BFM TV est allé jusqu’à publier un article intitulé « Covid-19 : une étude prouve l’efficacité de la vitamine D pour limiter les décès chez les personnes âgées499 ». Mais cela n’a rien changé. Silence de mort, encore et toujours, du côté des politiques et des autorités de santé500. Au moment où j’écris ces dernières lignes (août 2022), le ministre de la Santé anticipe une « huitième vague » mais ne propose toujours qu’une seule solution : « une campagne de vaccination501 ». N’est-il pas temps d’ouvrir les yeux ? Le cas de la vitamine D est d’autant plus intéressant qu’elle n’a aucune action directe contre le virus. Ce qu’elle fait, c’est qu’elle renforce notre capacité à lutter contre les infections. Elle soutient notre système immunitaire face aux microbes. Face à tous les microbes. N’est-ce pas là une voie plus prometteuse et plus équilibrée que le tout vaccinal ? Commencer par prendre soin de notre système immunitaire, de façon naturelle et sans danger, n’est-ce pas la plus raisonnable des stratégies ? Au minimum, il est temps de relancer le débat et d’écouter les esprits indépendants.

489. https://www.mdpi.com/2414-6366/7/8/196. 490. https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/CIRCULATIONAHA.107.693085. 491. https://www.mayoclinicproceedings.org/article/S0025-6196(12)61858-8/fulltext. 492. L’absence d’essai randomisé contre véritable placebo pour chacun des vaccins infantiles ainsi que l’absence de données fiables sur leur non-toxicité ont été parfaitement documentées dans les premiers chapitres de l’excellent livre Turtles All The Way Down: Vaccine Science and Myth, The Turtles Team, 2022. 493. Voir ses huit livres de la « collection Vaccins & Société » publiés par les Éditions Chariot d’Or. 494. On a vu aussi à quel point l’assainissement des eaux et l’amélioration de la nutrition infantile ont permis de faire reculer les maladies infectieuses au XXème siècle en Occident. 495. Dès le mois d’octobre 2020, je recensais de nombreuses études scientifiques : https://www.xavierbazin.fr/la-vitamine-d-marche-contre-la-covid-et-on-ne-vous-le-dit-pas/. 496. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0188440922000455?s=09. 497. https://www.mdpi.com/2072-6643/14/15/3048. 498. https://journals.plos.org/plosmedicine/article?id=10.1371/journal.pmed.1003999. 499. https://www.bfmtv.com/sante/covid-19-une-etude-prouve-l-efficacite-de-la-vitamine-d-pour-limiterles-deces-chez-les-personnes-agees_AD-202206020387.html. 500. Je n’ai pourtant cité qu’un échantillon des études montrant l’efficacité de la vitamine D pour éviter le

passage en réanimation et la mortalité. Voir https://www.mdpi.com/2072-6643/14/10/2134. 501. https://www.bfmtv.com/politique/francois-braun-sur-le-covid-19-il-y-aura-une-8e-vague-a-lautomne_VN-202208230433.html.

PRINCIPAUX OUVRAGES CITÉS Arduin Pierre-Jean, Pourquoi vacciner ? : La fin de la vaccination, documentée et argumentée, autopublication, 2015. Bazin Xavier, Big Pharma démasqué ! : De la chloroquine aux vaccins, la face noire de notre système de santé, Guy Trédaniel éditeur, 2021. Even Philippe, Corruptions et crédulité en médecine : Stop aux statines et autres dangers, Le Cherche midi, 2015. Georget Michel, L’Apport des vaccinations à la santé publique : La réalité derrière le mythe, Dangles, 2014. Georget Michel, Vaccinations : Les vérités indésirables, Dangles, 2017. Gherardi Romain, Toxic Story : Les dangers de l’aluminium dans les vaccins, Actes Sud, 2016. Humphries Suzanne et Bystrianyk Roman, Vaccination, la grande désillusion ! : Maladies infectieuses, épidémies et vaccins : la réalité des chiffres officiels, Résurgence, 2021. Kennedy Robert, Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma : Leur guerre mondiale contre la démocratie et la santé publique, Résurgence, 2022. Lorgeril Michel de, Analyse scientifique de la toxicité des vaccins : À l’intention des familles et de leurs médecins, Chariot d’Or, 2019. Lorgeril Michel de, Les Vaccins contre les cancers : Rôle des papillomavirus dans les cancers du col de l’utérus, de l’oesophage et ORL, Chariot d’Or, 2021. Menant Marc, L’Inquiétante Histoire des vaccins, Plon, 2022. Raoult Didier et Recasens Olivia, La Vérité sur les vaccins, Michel Lafon, 2018.